Section des Formations et des diplômes
Evaluation des masters de l’Université Lyon 2 - Lumière
Juillet 2010
Section des Formations et des diplômes
Evaluation des masters de l’Université Lyon 2 - Lumière
Juillet 2010
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110057351
Domaine : Sciences humaines et sociales
Mention : Anthropologie
Présentation de la mention
Le master d’anthropologie s’inscrit dans la logique d’un parcours complet de formation en LMD d’anthropologie à l’université Lumière Lyon 2. Il dispose d’une forte reconnaissance institutionnelle au sein de l’établissement (faculté d’anthropologie et de sociologie), mais aussi en France, puisqu’il s’agit d’un des pôles majeurs de la discipline au niveau national. Il est adossé à des équipes de recherche reconnues, dont le cœur est une équipe d’accueil insérée dans l’ISH (Institut des Sciences de l’Homme), le CREA (Centre de Recherches et d’Etudes Anthropologiques), qui accueille les étudiants du master pour leurs recherches.
La mention, après un tronc commun de M1 centré sur les savoirs instrumentaux et les thématiques de la recherche anthropologique dans des aires très variées, comprend en M2 deux spécialités, assez proches dans leurs enseignements, mais aux finalités distinctes : l’une « recherche » (« Dynamique des cultures et des sociétés »), ouvre sur le doctorat ; l’autre, professionnelle (« Anthropologie appliquée aux mutations culturelles et sociales »), visant à diversifier les débouchés, est orientée sur l’anthropologie appliquée aux territoires, au développement et à l’humanitaire.
Au niveau international, la spécialité « recherche » de la mention « Anthropologie » a intégré depuis 2008 le master Cultural Differences and Transnational Processes (CREOLE), master européen d’anthropologie sociale et culturelle regroupant six universités délivrant un diplôme commun.
Avis condensé
Avis global :
La mention se justifie pleinement au titre de la discipline à laquelle elle renvoie, dont elle est un des pôles nationaux majeurs. Ses spécialités (« recherche » et professionnelle) en sont des déclinaisons possibles. Leurs conceptions témoignent du souci de les rendre opératoires et de favoriser l’insertion professionnelle des étudiants qui s’y inscriraient, dans un cadre régional et international.
Le master « Anthropologie », certes cohérent et bénéficiant de l’encadrement d’une équipe d’enseignants-chercheurs nombreux et reconnus, souffre toutefois de son caractère trop mono-disciplinaire, Son souci louable d’ouverture l’amène à « mordre » sur d’autres spécialités disciplinaires ou professionnelles (sociologie, travail social, arts et lettres…) qui sont bien présentes dans l’offre lyonnaise de masters et fortement implantées dans les métiers visés. Or, la formation ne se donne pas tous les moyens de réussir une véritable insertion alors qu’on dénote un manque de rigueur dans sa politique de stages et dans l’appui sur les disciplines connexes indispensables.
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Points forts : Un département d’anthropologie structuré, légitime, adossé à une équipe de recherche et
d’enseignement reconnue et soutenue par l’établissement. Une offre de formation fondamentale en anthropologie riche et relevant d’aires culturelles très variées. Des partenaires solides pour la spécialité « recherche » (réseau européen d’universités CREOLE,
partenariats internationaux dans plusieurs continents) comme pour la spécialité professionnelle (accueil des étudiants par des organismes sociaux et culturels de Rhône-Alpes, soutien financier de la région aux étudiants du master).
Points faibles : Qualité très insuffisante du dossier quant aux éléments permettant de fonder une analyse sérieuse de
l’évaluation de la formation, de la politique d’insertion professionnelle, des flux et du devenir des étudiants.
Pas de mutualisation avec d’autres espaces de formation, en particulier pour la spécialité professionnelle, pénalisée par son aspect fortement mono-disciplinaire qui handicape l’insertion professionnelle souhaitée par le master.
Pas de procédure d’évaluation par les étudiants, ni d’instances d’appel.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : B
Recommandations pour l’établissement :
Il serait souhaitable de : Améliorer nettement le pilotage (conseil de mention) et les procédures d’évaluation de la formation, les
études sur les résultats, les flux et le devenir des étudiants, de manière à pouvoir dresser un bilan du contrat en cours.
Mieux associer les professionnels à la politique d’insertion des étudiants (stages, évaluations, disciplines techniques), trop passive.
Sérier les profils de métiers davantage adaptés à la formation dispensée en anthropologie afin de se donner les moyens d’atteindre les objectifs visés, en particulier en évitant une structure trop mono-disciplinaire et en ajoutant à la formation les éléments de professionnalisation indispensables.
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
La mention prolonge le parcours de licence en anthropologie. L’une des spécialités du M2 affirme les débouchés classiques (mais assez étroits) d’une orientation « recherche » avec une intéressante ouverture européenne, et l’autre, une orientation professionnelle s’ouvrant à la formation continue. Du point de vue scientifique, les objectifs de la spécialité « recherche » sont généralistes et cohérents avec le potentiel d’encadrement : ils prolongent et approfondissent les connaissances dispensées en licence. Ce choix se justifie étant donné l’importance du pôle Rhône Alpes de formation en sciences humaines. L’offre se caractérise par une polyvalence de la formation proposée avec une problématique centrée sur les objets contemporains du changement social. La formation à la recherche est proposée sur une multiplicité de terrains et d’aires culturelles. Ces objectifs correspondent aux thèmes et à l’épistémologie de l’équipe d’accueil (CREA).
En revanche, les perspectives vers de nouveaux métiers situés dans l’orbite des activités des collectivités territoriales sont plus déclarées qu’appuyées sur des exemples précis. En particulier, les objectifs de la spécialité professionnelle « Anthropologie appliquée aux mutations culturelles et sociales » relèvent d’une définition extensive de l’intervention anthropologique. Ils visent des domaines d’expertises professionnelles différentes : Chefs de projets territoriaux, Responsables d’unités territoriales des CG, directeurs des CCAS ou CIAS, Directeurs ou directeurs adjoints d'équipements sociaux, consultants des politiques publiques, Cadres des institutions publiques et privées développant des politiques sociétales et d'aménagement, Professionnels dans les secteurs de la santé, de l’action humanitaire de la médiation culturelle et sociale du développement social local, chef de projet dans les domaines de l’habitat, de la santé…
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2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, ouverture internationale) :
Le master est bien articulé à la licence d’anthropologie de Lyon 2 : des UE de pré-professionnalisation sont intégrées dans l’architecture de la licence d’anthropologie. Il peut être prolongé en doctorat. Le département d’anthropologie de Lyon 2 est le plus important de France, en nombre d’enseignants (12 Mcf, 7 professeurs) grâce à une politique de recrutement soutenue aux cours des deux dernières décennies. La formation à la recherche d’anthropologie serait retenue parmi les « disciplines-phares » dans le PRES actuellement mis en place. Cet ensemble de la licence au doctorat, le seul en Rhône-Alpes, constitue donc un des pôles majeurs de l’anthropologie en France ; il se présente cependant comme mono-disciplinaire.
Les deux spécialités du master indiquent certains liens pédagogiques, pour la voie recherche (PRES, Musée des Confluences, Université catholique de Lyon), comme pour la voie professionnelle (IRTS, Collèges coopératifs, IEP). Il entretient des relations durables avec des administrations et des organismes de la région qui le soutiennent par des financements et des accueils d’étudiants. Certains de ces organismes (DRAC) sont des « collaborateurs réguliers du département d’anthropologie ». La visibilité et le rayonnement de l’anthropologie de Lyon 2 semblent assurés dans cet espace régional et la demande de renouvellement est nettement articulée à cette expérience de réseaux. Pourtant, les professionnels tuteurs semblent peu présents dans la formation (à moins qu’il ne s’agisse d’une mauvaise présentation du dossier ?) et au moment de la soutenance des mémoires, alors que ces derniers (projet professionnel de l’étudiant) constituent l’essentiel de la spécialisation professionnelle. Des liens sont mentionnés, en particulier avec les institutions culturelles, mais apparaissent peu, finalement, dans l’offre de formation.
En outre, le master dispose d’une bonne assise de partenariat internationaux européens dans le cadre de nombreux accords ERASMUS (Bulgarie, Espagne, Hongrie, Italie, Lituanie, Portugal, Roumanie). Depuis septembre 2008, le master « recherche » a intégré le master Cultural Differences and Transnational Processes (communément appelé CREOLE), master européen d’anthropologie sociale et culturelle qui regroupe six universités partenaires : Vienne (Autriche) ; Barcelone (Espagne) ; Ljubljana (Slovénie) ; Maynooth (Irlande) ; Stockholm (Suède) et Lyon 2. Ce dispositif permet d’élargir les mobilités d’étudiants qui font leurs cursus en validant deux semestres dans une ou deux universités partenaires. Enfin, le master s’appuie sur de nombreux accords bilatéraux permettant des échanges et des accueils d’étudiants avec plusieurs pays extra-européens (Brésil, Canada, EU, Chili, Burkina-Faso, Sénégal, Gabon…).
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
Un M1 commun constitue le socle à partir duquel se diversifient les deux spécialités « recherche » et professionnelle du M2. La formation de 1ère année est centrée sur les savoirs instrumentaux de la recherche anthropologique, les thématiques centrales (mondialisation), la finalisation de la formation par aires culturelles et la méthodologie.
Les spécialités de M2 restent proches quant à leurs contenus de formation, mais divergent quant à leurs finalités et à leurs débouchés professionnels. La 2nde année de la spécialité « recherche » est centrée sur : l’épistémologie de l’anthropologie, des enseignements relevant de thématiques de recherche du laboratoire CREA, des séminaires de laboratoire et un mémoire d’enquête de terrain valant 20 ECTS. La 2nde année de la spécialité professionnelle comprend des enseignements généraux d’anthropologie appliquée aux territoires, au développement et à l’humanitaire avec un mémoire de projet professionnel valant 30 ECTS.
La cohérence disciplinaire de l’ensemble est indéniable, ce qui ne l’empêche pas de témoigner d’une capacité de la discipline à s’ancrer dans des préoccupations et activités sociales dépassant largement l’horizon académique.
Le programme insiste sur une continuité d’expériences préprofessionnelles par des stages. La sensibilisation à la professionnalisation et aux relations avec le monde professionnel est présentée comme une priorité depuis la licence jusqu’au stage obligatoire de master 1re année (un mois minimum) valant cinq ECTS. La réalisation de stage à l’étranger est encouragée. Ces stages sont encadrés par deux maîtres de stage de l’université et de l’entreprise d’accueil et font l’objet de grilles d’évaluation. La spécialité professionnelle (2nde année) ne fait pas apparaître de stage spécifique mais le terrain et le mémoire « projet professionnel » du semestre 4 se fonde sur une expérience d’insertion en milieu professionnel. Un stage UEP (Unité d’Expérience Professionnelle) d’une durée de quatre mois, organisé par la mission Stage de l’université sous la responsabilité du département d’anthropologie, est mentionné quoique l’on ne voit pas comment il est validé dans le cadre de l’offre de formation.
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Bien qu’une méthodologie du projet soit prévue dans les enseignements, le stage apparaît trop comme le seul élément de la professionnalisation. Or, la palette trop large des métiers visés n’est que très peu préparée par ce master, centré sur des enseignements généraux, le projet professionnel de l’étudiant se résumant pour l’essentiel dans le stage, certes important, mais insuffisamment ouvert sur d’autres disciplines professionnalisantes et accompagné méthodologiquement.
Il n’existe pas de co-habilitation au niveau national ou régional, ni de mutualisation, en dehors des échanges d’étudiants avec les six universités européennes du programme CREOLE : au terme de leur parcours, les étudiants reçoivent un diplôme conjoint délivré par Lyon 2 et les universités fréquentées.
Le responsable de la mention est un professeur dont le niveau de compétence est reconnu en matière de recherche comme d’enseignement. L’équipe pédagogique du master 1 et de la spécialité recherche est constituée de 18 enseignants statutaires (2 étant en détachement). Celle de la spécialité professionnelle (en 2nde année) est constituée de 8 enseignants statutaires du département et du laboratoire d’anthropologie de Lyon 2. Pour cette spécialité, l’équipe est élargie à des professionnels de l’action sanitaire et sociale, de la communauté de communes, de la DRASS Rhône Alpes, de la cour des comptes, d’un préfet, etc. pour un volume total de 156 heures, soit 46 % du total des heures d’enseignement.
Le pilotage de la formation est assuré directement par les responsables de mention et de spécialités pour les problèmes pédagogiques spécifiques et dans le cadre des réunions du Conseil de Faculté d’anthropologie et de sociologie, dans lequel les représentants des étudiants sont présents. Il n’y a donc aucun conseil de perfectionnement propre au master, ce qui est dommageable, notamment pour associer davantage les professionnels. Cela explique peut-être le manque de renseignements précis, chiffrés, analysés, tirés des précédents agréments.
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
Aucune statistique n’est indiquée sur l’origine géographique ou disciplinaire des étudiants, bien que ce recrutement soit supposé important et diversifié. Plus globalement, les données statistiques sont très réduites dans le dossier : les trois taux de réussite mentionnés pour le M2 « recherche » ne sont pas significatifs et ne sont d’ailleurs nullement analysés.
En recoupant des éléments disparates et ténus, nous observons une baisse des effectifs de M1 qui passent de 216 étudiants à 167 entre 2006 et 2008, avec des taux de réussites en augmentation (57 % en 2006, 52 % en 2007 et 70 % en 2008). Aucune explication n’est avancée sur ces variations.
Le dossier ne mentionne aucune évaluation par les étudiants en dehors des situations d’enseignement, ce qui ne constitue pas une évaluation « formelle ». Néanmoins, les modalités d’évaluation des étudiants sont précises et détaillées.
L’analyse à deux ans du devenir des diplômés, comme le bilan prévisionnel pour la prochaine période ne peuvent être réalisés faute de données. Un bilan du devenir des étudiants est présenté pour la spécialité professionnelle créée en 2007, et qui n’a donc connu en 2009 que deux promotions de sortants. Il est indiqué, sans données statistiques, que peu de recrutements sont faits de professionnels en formation continue et que seuls certains étudiants sortants ont trouvé des emplois temporaires dans des organismes du secteur de la santé (Observatoire régional de la santé et association Epi-Ethno santé). Certains étudiants diplômés de M2 professionnel se sont inscrits en doctorat avec des financements de l’ADEME et d’une société privée ONET. Ces données qualitatives de faible profondeur temporelle ne rendent pas possible une évaluation formelle. Elles suggèrent seulement des ajustements de définition de la filière professionnelle. Pour la spécialité recherche, il est indiqué que les effectifs devraient se stabiliser à 160 étudiants inscrits en M1. Une fiche complémentaire indique 60 étudiants en M2 recherche. Dans la spécialité professionnelle du M2, les effectifs seraient stabilisés à 25 étudiants. Ces données prévisionnelles sont imprécises et ne sont accompagnées d’aucune argumentation.
Le dossier est défaillant sur bien des points. Faute d’une auto-évaluation et d’une enquête solides, il ne permet pas vraiment d’analyser l’expérience des années passées. Or, il s’agit d’un renouvellement. On peut penser que cette expérience n’a pas toujours été concluante puisqu’il est procédé à des réaménagements, en fonction de demandes des étudiants. S’il y a indéniablement eu évolution de la formation, cela reste trop peu appuyé sur une démarche rigoureuse. Dès lors, la partie prospective du dossier prend plus l’allure d’une déclaration d’intentions que de la consolidation d’une formation déjà expérimentée.
Avis par spécialité
Dynamique des cultures et des sociétés
Avis :
Cette spécialité de M2 s’insère logiquement dans l’offre globale de formation LMD d’anthropologie de l’université Lyon 2 et repose sur une maquette d’enseignements disciplinaires riche et bien conçue. Elle est associée à la fois à des partenariats consolidés d’organismes sociaux et culturels dans le cadre régional Rhône Alpes et à des partenariats internationaux, ce qui facilite les enquêtes de terrain présentes en semestre 4.
L’adossement au CREA et, secondairement, au GREMMO (Maison de l’Orient et de la Méditerranée et Lyon 2) et, pour la préhistoire, aux UMR 5138 et 5125, afin d’accompagner les étudiants dans leurs projets de recherche, sont devenus manifestes dans l’actuelle proposition alors qu’ils avaient été l’objet d’insatisfactions de la part des étudiants dans la période précédente.
La formation visée aux métiers de l’enseignement et de la recherche, à ceux du patrimoine et de la muséologie ou de la médiation culturelle est une possibilité plus théorique que réelle, faute d’accompagnement des étudiants en ce sens.
Points forts : La position stratégique du master d’anthropologie au sein de l’offre de formation en sciences humaines
de l’établissement Lyon 2, reconnue institutionnellement. L’ancrage dans le laboratoire de recherches avec une large gamme d’aires culturelles proposées aux
étudiants et des enseignements d’anthropologie cohérents. L’assise internationale du diplôme et une pluralité d’offres de mobilité interuniversitaires (ERASMUS,
master européen CREOLE et conventions universitaires internationales), doublées d’un appui financier de la région Rhône Alpes pour l’organisation des études de terrain à l’étranger en M2.
Points faibles : Le caractère strictement mono-disciplinaire qui handicape la discussion scientifique avec les autres
sciences humaines et sociales dans le cadre du PRES ou de l’ISH. L’inégale adéquation entre les objectifs professionnels annoncés et le contenu de la formation. L’absence de statistiques rendant possibles l’évaluation des résultats et les ajustements stratégiques de
l’offre de formation.
Recommandations pour l’établissement :
Il faudrait : Encourager le dialogue entre les sciences humaines et sociales, par exemple en ouvrant les
enseignements ou les séminaires de la spécialité à une ou deux disciplines voisines. Mener une réflexion rigoureuse sur la professionnalisation de la spécialité recherche, présentée comme
une préoccupation de l’administration et apparemment fondée sur des partenariats régionaux intéressants, à encourager, mais en l’appuyant sur des données plus précises (flux, débouchés…) et à ne pas repousser au-delà du doctorat.
Améliorer les procédures de pilotage et d’autoévaluation permettant de réfléchir à court et moyen terme sur le devenir du diplôme.
Préciser la place de la formation continue dans le dispositif.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
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Anthropologie appliquée aux mutations culturelles et sociales
Avis :
La spécialité vise à s’inscrire dans une offre de formation à l’intervention sociale (direction et évaluation de projets, développement local pondéré, expertise sociale en santé ou habitat, projets de prise en charge de populations souffrantes, déplacées ou marginalisées…) sur les bases académiques de l’anthropologie.
L’objectif se veut donc concurrent de ce que de nombreuses autres formations proposent déjà sur des bases perçues comme plus légitimes, tant en termes de contenus disciplinaires que d’histoire professionnelle.
Toutefois, compte tenu de l’objectif d’insertion professionnelle, les enseignements s’avèrent trop peu ouverts à d’autres domaines de savoirs et de compétences indispensables et la préparation théorique et pratique du stage d’insertion professionnelle est insuffisante, même si le laboratoire réserve une place à la recherche appliquée et si les étudiants s’insèrent plusieurs mois dans un contexte professionnel.
Points forts : Une formation générale en anthropologie d’excellent niveau. L’articulation à des réseaux professionnels dans les domaines de la culture (patrimoine et médiation),
du sanitaire et du social (santé psychiatrique), humanitaire, du développement territorial et des politiques urbaines.
Points faibles : Spécialisation concentrée sur le projet individuel, qui ne prépare pas assez aux métiers visés. Hétérogénéité trop grande des objectifs de professionnalisation. Très peu d’étudiants en formation continue et aucun en alternance.
Recommandations pour l’établissement : Sur un terrain de l’intervention sociale fortement occupé par les autres SHS, l’apport de l’analyse
anthropologique est original et certainement très utile, mais il nécessite pour atteindre ces objectifs une formation plus solide des étudiants à l’aide d’enseignements professionnalisants (politiques publiques, du local à l’international, gestion des partenariats, finances publiques, droit de l’intervention sociale…).
Il conviendrait de circonscrire plus nettement les profils et les objectifs de formation. Les interventions professionnalisantes à la formation devraient être mieux intégrées (peut-être dès le
semestre 2 du M1, pour gagner du temps et de la cohérence ?) pour consolider et ouvrir la formation professionnelle.
NOTATION (A+, A, B ou C) : C
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Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110057376
Domaine : Sciences humaines et sociale
Mention : Sociologie
Présentation de la mention
La mention présente des formations à la sociologie à la fois pour les voies recherche et professionnelle : soit orientées vers la thèse (recherche), soit vers des spécialités professionnelles (« Sociologie appliquée au développement local », « Développement de projets artistiques et culturels internationaux », « Sociologie et développement des organisations », « Analyse et conception de l’intervention sociale »). Cette mention est symétrique de la mention « Anthropologie » au sein de la faculté d’anthropologie et de sociologie de Lyon 2.
Avis condensé
Avis global :
Il s’agit d’une bonne formation, à la fois très construite, solide et complémentaire dans ses orientations. Le master « Sociologie » possède de nombreux atouts liés à la cohésion des sociologues au plan régional, à leur implantation dans le milieu socioprofessionnel régional, à la performance de certaines de ses spécialités.
Mais il est peut-être menacé par une forme de routine. En témoigne l’absence d’auto-évaluation, la quasi inexistence d’analyse du devenir des étudiants, la faiblesse des moyens et dispositifs consacrés à leur suivi individuel, alors que d’importants moyens sont mobilisés pour assurer leur réussite collective.
Points forts : Appui sur la qualité des équipes de chercheurs et d’enseignants ainsi que sur le potentiel professionnel
des entreprises et institutions de Lyon. Cohésion de la discipline sociologique au plan régional doublée d’une co-habilitation avec l’ENS-LSH. Partenariat local et régional.
Points faibles : Spécialités pas assez structurées. Suivi insuffisant des étudiants. Trop peu d’implication des professeurs dans le pilotage. Faible ouverture internationale. Absence d’auto-évaluation.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : B
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Recommandations pour l’établissement :
Il serait souhaitable de : Repenser la cohérence de l’ensemble des spécialités. En particulier, la spécialité « ANACIS » paraît peu
intégrée au reste de la mention et sa coexistence avec la spécialité « SDO » interroge. Veiller au suivi personnalisé des étudiants permettrait de limiter l’amplitude des variations des réussites
et échecs. Dans une telle perspective, il conviendrait de mener une réflexion d’ensemble sur les débouchés professionnels actualisés, et, plus globalement, sur la nature et les objectifs de la mention.
Donner plus de place aux langues vivantes, faciliter les échanges avec l’étranger en nouant des partenariats que la taille de la métropole lyonnaise est en droit de susciter, pourrait remédier à la faiblesse de l’ouverture internationale.
Accorder une attention accrue à la dimension prospective, trop peu présente dans le dossier, permettrait de rénover des formations déjà anciennes (plus de 20 ans pour la plupart).
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
Ils sont clairement définis, sauf pour la spécialité « ANACIS ». L’acquisition progressive des savoirs et des savoir-faire sociologiques doit permettre l’orientation des étudiants, soit vers des carrières académiques, soit vers des métiers de l’intervention sociale réclamant de tels savoirs et savoir faire.
Les objectifs professionnels consistent à préparer un doctorat de sociologie, pour certains, à accéder aux métiers de l’intervention sociale ou à des modalités d’intégration dans ces métiers, pour les autres.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, ouverture internationale) :
Seul master de sociologie dans la région lyonnaise puisqu’il est proposé en co-habilitation avec l’ENS-LSH de Lyon, il offre donc pour l’établissement porteur un repérage favorable. La mention sait tirer le meilleur parti du contexte territorial et réaliser la cohésion régionale de la discipline en prenant appui sur l’ensemble des équipes de sociologie de Lyon, notamment le GRS et le MODYS.
L’ensemble de la mention est pensé en articulation avec la recherche et l’accueil dans les unités de recherche des établissements, qui participent directement à la formation par des conférences thématiques, des journées d’étude, des ateliers de professionnalisation à la recherche, et à l’accueil de stagiaires.
Elle apparaît bien liée aux milieux professionnels lyonnais pour ses spécialités professionnelles. En dehors de l’ENS-LSH co-habilitée pour la partie M2 « recherche », des liens existent avec l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques de Théâtre) et avec des Ecoles de formation de travailleurs sociaux (Collège coopératif).
La mention devrait intégrer beaucoup plus qu’elle ne le fait la dimension internationale, compte tenu de ses sujets d’étude : les liens avec des universités étrangères (Amérique du Sud, Belgrade) sont trop ténus.
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
La mention paraît bien articulée au parcours de licences de sociologie et à l’Ecole doctorale (ED 483) « Sciences sociales ». Elle est conçue comme une phase d’orientation, pour certains, de spécialisation et de certification, pour d’autres, avec des parcours semestriels.
La politique des stages est bien affirmée, bien que seulement optionnelle en année 1, et il y a une certaine mutualisation des enseignements, ne serait-ce que par le rassemblement des sociologues dans cette mention.
L’équipe pédagogique a fait ses preuves, mais on notera la faible implication des professeurs dans la prise de responsabilité (2/5). Est-ce parce qu’ils sont plus présents dans l’Ecole doctorale ?
En matière de pilotage de la formation, il n’existe pas de Conseil de perfectionnement, chaque spécialité faisant le bilan de son activité. Les résultats sont contrastés, notamment en termes d’abandon et de réussite au
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diplôme. Les analyses ne sont guère approfondies, voire superficielles (pour des sociologues), ce qui témoigne d’un manque de suivi.
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
Le recrutement est local et régional pour l’essentiel, en dehors de d’étudiants venant d’autres régions et quelques étudiants étrangers.
Il faut distinguer la spécialité « recherches sociologiques », qui admet des variations importantes de flux et de réussite d’une année à l’autre — semble-t-il parce nombre d’étudiants finalisent leur diplôme en deux années, ce qui est surprenant au regard de l’encadrement déployé —, et les autres spécialités qui se distinguent par une différence importante de taux de réussite selon le mode d’inscription des étudiants (formation initiale ou continue), ce qui est très fréquent.
Au vu des chiffres fournis, incomplets pour la spécialité « DCDP », l’insertion des étudiants issus de spécialités professionnelles semble bonne, mais probablement optimiste.
Il subsiste en outre une interrogation sur le fonctionnement de la spécialité « ANACIS ».
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Avis par spécialité
Recherches sociologiques
Avis :
Cette spécialité « recherche » est pensée et conduite comme une authentique immersion dans l’univers des chercheurs et prévoit d’aménager le parcours des étudiants engagés dans cette voie. Toutefois, le dossier ne fournit pas de données sur le suivi des inscrits et il faut souligner le manque de pilotage de la formation.
Points forts : Le seul master de Lyon dans la discipline, co-habilité avec l’ENS. L’appui réel sur les équipes de recherche. L’orientation réflexive sur l’exercice de la discipline sociologique.
Points faibles : La durée d’une partie des Masters 2. La baisse des effectifs et des taux de réussite. L’absence d’ouverture internationale.
Recommandation pour l’établissement : Il conviendrait de renforcer le suivi des étudiants et de se donner les moyens d’une véritable ouverture
internationale.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Sociologie appliquée au développement local
Avis :
Très bonne formation dont les contenus sont adaptés à l’objectif visé. Il est fait appel à de nombreux intervenants professionnels, tant dans l’enseignement que dans l’accueil en stage et l’évaluation de la qualité de ce dernier. Spécialité créée en 1985 mais qui n’a pas perdu son dynamisme, elle se révèle parfaitement adaptée aux besoins professionnels dans le domaine considéré, comme en témoigne la longue liste des partenaires effectifs. Les échanges avec le Chili et le Brésil viennent ouvrir des perspectives de développement pour cette spécialité.
Points forts : Cette spécialité répond bien à la demande locale. Forte insertion dans les milieux professionnels. La
qualité des équipes de recherche (convention avec le MODYS).
Son ancrage spatial et temporel, source de partenariats nourris. Son ouverture internationale.
Points faibles : L’auto-évaluation de la spécialité, comme dans le reste de la mention. Le suivi insuffisant du devenir des étudiants.
Recommandation pour l’établissement : Il faudrait améliorer le suivi des étudiants après leur diplôme et se doter d’outils d’évaluation.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
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Développement de projets artistiques et culturels internationaux
Avis :
Il s’agit d’une bonne formation professionnelle au sens plein du terme. Le fait que la moitié de la formation soit assurée par les professionnels, que l’implication des professionnels dans le pilotage et la direction des étudiants soit effective, qu’une co-habilitation avec l’ENSATT soit réalisée… augurent de la bonne tenue de cette spécialité.
Le réajustement « international » de cette mention vient renforcer sa position dans l’offre de formation en ce domaine, comme le prouve le partenariat avec la faculté des Arts de Belgrade (parcours « Management et politiques culturelles dans les Balkans »). Néanmoins, les éléments permettant de fonder une analyse prospective des débouchés réels, même estimés, font défaut.
Les contenus ont su évoluer et prendre en compte les caractéristiques nouvelles du champ professionnel : le parcours « Direction de projet » est une réponse à la demande des milieux professionnels, dans le cadre de la formation continue.
Points forts : Son ancrage spatial et temporel, source de partenariats nourris. Son osmose avec le milieu professionnel, grâce à un dense réseau d’anciens. L’effort entrepris pour réaliser une certaine ouverture internationale. La présence d’un vrai comité de pilotage associant professionnels et universitaires.
Points faibles : Le manque d’analyse véritablement prospective sur les aspects internationaux. Les contacts avec la recherche réduits aux liens individuels avec les enseignants-chercheurs.
Recommandations pour l’établissement :
Il serait souhaitable de : Formaliser davantage le lien des étudiants avec les équipes de recherche (et de ne pas le réduire au seul
mémoire). Développer les études prospectives sur les débouchés internationaux de la formation devrait renforcer
son attractivité, en insistant sur la dimension pluriculturelle.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Sociologie et développement des organisations
Avis :
La spécialité s’inscrit dans le champ du management et de la gestion des ressources humaines avec une tonalité « Sciences sociales ». Elle prépare aux métiers de pilotage des organisations (ressources humaines, formation, communication, qualité, projets…) Elle propose notamment un approfondissement des bases acquises en sociologie des organisations, une collaboration avec des partenaires reconnus (Institut de psychologie, IFROSS et IFC Lacassagne) et une grande facilité pour offrir des stages dans des entreprises et administrations locales.
Points forts : Les liens avec les entreprises locales. Sa convention avec l’IFCL.
Points faibles : La participation des professionnels, trop vaguement mentionnée. L’insuffisance du suivi des diplômés, qui plus est pour une formation professionnelle. L’absence de comité et d’outils de pilotage.
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Recommandations pour l’établissement : Il faudrait envisager la mise sur pied d’un comité de pilotage, qui permettrait de formaliser l’intégration
des professionnels (participation au pilotage, suivi des stages…), voire d’envisager une formation par alternance.
Il conviendrait aussi de consolider les apports respectifs de la recherche et de la pratique à la spécialité.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Analyse et conception de l’intervention sociale
Avis :
La spécialité entend s’inscrire dans les mutations du travail social provoquées par la reterritorialisation de l’action sociale et la quasi absence de formation supérieure professionnelle au-delà des diplômes d’Etat protégés, pour combler le déficit et donner un contenu « sciences sociales » à la formation supérieure.
Cette spécialité s’apparente à une formation « sur mesure » fondée sur une entente entre le Collège coopératif et le département de sociologie. Sa faible ouverture, pour ne pas dire sa quasi fermeture, aux étudiants issus de la formation initiale de M1 est problématique.
De même, on mesure mal l’impact de cette spécialité dans le milieu professionnel (hors l’obtention du diplôme, bien sûr).
Points forts : Sa convention avec le Collège coopératif Rhône-Alpes. Les nombreux partenaires locaux publics et para-publics.
Points faibles : Sa fermeture aux étudiants de M1. L’absence de comité de pilotage. La faiblesse de la dimension « recherche ».
Recommandations pour l’établissement : Il serait souhaitable d’ouvrir cette spécialité aux étudiants de M1 et de lui donner une légitimité accrue
par la recherche, ou alors de l’envisager comme une formation professionnelle en alternance. Le suivi des diplômés donnerait les informations indispensables au pilotage de la spécialité et à son
adéquation aux objectifs qu’elle se propose.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
1
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110057414
Domaine : Sciences humaines et sociales
Mention : Urbanisme et aménagement
Présentation de la mention
La mention « Urbanisme et aménagement » constitue un cursus d’études de second cycle en urbanisme et aménagement au sein de l'Université Lumière de Lyon 2. Elle se compose d’un M1 commun et d’un M2 organisé en trois spécialités :
« Villes et sociétés », spécialité « recherche ». « Urbanisme et aménagement urbain », spécialité professionnelle. « Urbanisme et politiques urbaines », spécialité professionnelle.
Selon les spécialités, elle est associée à d’autres établissements (IEP de Lyon, Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat, INSA de Lyon, Université de Lyon 3). Elle prépare aux métiers qui concourent au développement et à la gestion de la ville dans des domaines variés comme l’aménagement urbain, l’urbanisme, la planification spatiale et stratégique, le renouvellement urbain, le développement économique, social et culturel, et l’interface entre les politiques environnementales et l’urbanisme durable.
Avis condensé
Avis global :
Il s’agit d’une excellente mention de master qui répond aux attentes d’une formation de qualité. Elle est largement en prise avec les milieux professionnels et place l’étudiant au centre de sa démarche. La mention s’organise de manière très cohérente et, malgré la clarté de l’organisation des spécialités en son sein, recèle une richesse remarquable des contenus, des structures scientifiques, professionnelles et associatives. Le site Internet de l’Institut d’Urbanisme de Lyon permet d’évaluer l’engagement de l’équipe du master, ainsi que la dynamique suscitée auprès et avec les étudiants.
Points forts : Une qualité constante basée sur la rigueur et le réalisme. Ses partenariats de haut niveau. Une équipe pédagogique reconnue.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A+
2
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
Pour la spécialité « recherche », il s’agit d’acquérir une démarche de recherche en sciences sociales appliquées à l’urbain. Celle-ci répond à une demande spécifique de formation pour des étudiants qui viennent de cursus professionnels d’ingénieurs ou d’architectes, français ou étrangers dans le cadre d’accords de coopération universitaire internationaux.
Les objectifs professionnels consistent à préparer aux métiers de l’urbanisme, de l’aménagement urbain et des politiques urbaines. Afin de répondre et d’anticiper les évolutions permanentes de la discipline, les objectifs se concentrent sur l’acquisition des compétences et des connaissances les plus innovantes. Pour les autres spécialités, les étudiants sont formés aux techniques de l’action et acquièrent les fondements théoriques de cette action sur les plans économique, social, culturel et politique.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, ouverture internationale) :
Cette mention s’insère dans l’offre M2 domaine « Sciences humaines et sociales » de l’Université Lumière de Lyon 2 où elle occupe une position majeure. Elle n’a pas d’équivalent dans la région Lyon – Saint Etienne qui est l’un des principaux bassins d’emploi pour les débouchés dans le champ de la mention. L’analyse de l’origine des étudiants démontre le fort positionnement national.
Les enseignants-chercheurs et les doctorants de la mention sont principalement rattachés à l’UMR CNRS 5600 « Environnement, ville, société ». Seule formation labélisée par l’APERAU et reconnue par l’Office public de Qualification des Urbanistes, la mention est bien adossée au milieu socioprofessionnel via les organisations professionnelles et ses collaborations avec les cabinets privés… De plus, les diplômés des spécialités professionnelles bénéficient de l’agrément par l’Office Public de Qualification des Urbanistes, et sont inscrits sur la liste d’aptitude à la qualification d’urbaniste sans avoir à faire la preuve de trois années d’exercice professionnel.
La mention est co-habilité avec l’ENTPE et, au niveau des spécialités, avec l’INSA Lyon 3, l’ENS LSH, l’IEP (double cursus)…. Rappelons que la mention est membre de l’APERAU internationale et de l’AESOP. De nombreux échanges d’étudiants se font via des partenariats, des projets de diplômes conjoints avec des étudiants étrangers et d’accords avec des universités étrangères.
Le stage d’une durée de quatre mois minimum est obligatoire. Il est effectué en milieu professionnel, en laboratoire de recherche ou au sein d’ateliers mixtes traitant de commandes réelles. La mise en route, l’encadrement et les conclusions du stage sont organisés et suivis avec précisions tout comme les modalités du mémoire et de la soutenance.
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
Le M1 commun ouvre sur trois spécialités de M2 en distinguant parcours en formation initiale et parcours en formation continue. Les semestres 1 et 2 de la mention de master sont communs à toutes les spécialités. Plusieurs éléments pédagogiques des semestres 3 et 4 sont mutualisés entre les deux spécialités professionnelles de même qu’entre les spécialités professionnelles et la spécialité « recherche ».
La mention de master est co-habilitée par l’Université Lyon 2 et l’ENTPE (Ecole nationale des Travaux publics de l’Etat). Cette co-habilitation concerne plus particulièrement les spécialités « Urbanisme et aménagement urbain » et « Villes et sociétés » qui sont ouvertes au double cursus Ingénieur/Master pour les élèves de l’ENTPE. En échange, une part significative des enseignements et des moyens généraux sont fournis par l’ENTPE. La spécialité « recherche » « Villes et sociétés » est co-habilitée par les universités Lyon 2 et Lyon 3, l’ENTPE, l’ENS LSH, et L’INSA. Un partenariat avec l’Ecole Nationale d’Architecture de Lyon est en développement. La mention de master « Urbanisme et aménagement » est ouverte par convention à un double cursus avec l’IEP de Lyon sur la première année et la seconde année pour huit étudiants.
3
Une équipe pédagogique, restreinte au niveau de l’Institut mais large au niveau de la formation, fait appel à un important réseau de compétences externes. Les responsables des spécialités sont des professeurs qui appartiennent à la 24ème section. L’évaluation des enseignements par les étudiants est réalisée au cours d’une réunion annuelle organisée par le responsable de chaque formation sur les points de l’organisation générale, des contenus pédagogiques et de la coordination des travaux.
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
Comme il n’y a pas de véritable formation de licence pour cette discipline, le flux a été analysé du point de vue de l’origine « scientifique » des étudiants. La diversité est importante et large puisqu’à côté d’une majorité de géographes ou d’étudiants issus de la filière « Aménagement », on compte des ingénieurs, des historiens, des juristes… Cette diversité est le reflet de la variété des compétences sollicitées. L’effectif est relativement important et la croissance de chacune des spécialités est stabilisée depuis 2007-2008. Les taux de réussite s’établissent de 92 à 100 % dans les spécialités professionnelles ainsi que pour le M1 et de 79 à 88 % dans la spécialité « recherche ».
4
Avis par spécialité
Villes et sociétés
Avis :
Le master « Villes et sociétés » prolonge le M1 tronc commun et prépare les étudiants à la recherche universitaire au moyen d’une démarche interdisciplinaire portant sur l’analyse des interrelations entre formes, paysages, fonctions et pratiques urbaines et spatiales. Ce diplôme favorise des approches théoriques transversales susceptibles d’apporter à tous les étudiants une culture et une cohérence d'approche sur le thème « Villes et sociétés », quels que soient leurs intérêts de recherche. Ce master répond aux attentes de la préparation d’une thèse dans le champ de la recherche urbaine.
Points forts : Ses partenaires professionnels et sa co-habilitation. La rigueur de l’organisation et de l’encadrement ainsi que l’exigence disciplinaire. Son articulation avec l’UMR 5600.
Point faible : Il n’existe pas d’ouverture à la formation continue ou par alternance.
Recommandation pour l’établissement : La formation, de par sa structure pédagogique et ses contenus, devrait se prêter à la formation
continue. Il faudrait faciliter, voire organiser, une ouverture dans ce sens.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Urbanisme et aménagement urbain
Avis :
Le master « Urbanisme et aménagement urbain » forme des assistants à la maîtrise d’ouvrage urbaine ainsi qu’aux diverses formes de projets urbains dans lesquelles il s’agit de conjuguer des connaissances et des pratiques scientifiques et techniques issues des sciences du territoire (géographie urbaine, histoire urbaine, sociologie urbaine et économie urbaine) et de l’action (sociologie des organisations, science politique, sciences de gestion, histoire et théorie de l’urbanisme).
Ce master professionnel apparaît comme étant d’un excellent niveau sur tous les plans. L’équipe pédagogique et son responsable, le contenu des enseignements et les perspectives d’emploi sont remarquables. La formation est adaptée à son objectif, comme en témoignent ses résultats en termes d’insertion professionnelle.
Points forts : L’excellent ancrage dans le tissu socioprofessionnel. Ses partenariats et sa co-habilitation. Ses échanges internationaux.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A+
5
Urbanisme et politiques urbaines
Avis :
La spécialité professionnelle « Urbanisme et Politiques urbaines » prépare les étudiants aux métiers des politiques territoriales et de la ville, aux emplois dans les collectivités territoriales ainsi qu’aux fonctions de communication ou journalisme.
Cette spécialité se veut innovante en présentant un champ de compétences centré sur ce que les responsables appellent « les sciences de l’action et sur la conception des politiques publiques ». On comprend plutôt entre sciences politiques et sciences du social appliquées à l’urbain. Elle se présente comme une variante de la spécialité « Urbanisme et aménagement urbain » mais son objet de professionnalisation paraît beaucoup moins explicite. Sa nécessité au sein de l’offre proposée par la mention n’apparaît pas comme évidente.
Point fort : L’idée de l’avoir incorporée à la mention.
Points faibles : La redondance avec la spécialité « Urbanisme et aménagement urbain ». Un certain flou quant aux objectifs de professionnalisation.
Recommandations pour l’établissement : Il faudrait vérifier la nécessité de cette formation dans l’offre de la mention telle qu’elle est formulée,
de manière à ce qu’il ne s’agisse pas d’une « fausse bonne idée ». Il conviendrait de clarifier les objectifs de la spécialité en termes d’activités professionnelles.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
1
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière
Demande n° S3110057436
Domaine : Sciences, humaines et sociales
Mention : Géographie, environnement, territoires
Présentation de la mention
Le master « Géographie, environnement, territoires » (GET) s’intègre dans une offre de formation de l’université Lyon 2 en sciences humaines et sociales qui comprend vingt masters « recherche » et vingt-deux masters professionnels. La mention « GET » « recherche » et professionnelle se rattache au département de géographie de la faculté de géographie, histoire, histoire de l'Art et tourisme (GHHAT). La mention « GET » est l’une des quatre mentions rattachées proposées dans le domaine des sciences des sociétés et de leur environnement.
Le master « GET » comprend deux spécialités. Il s’agit d’un master de géographie des milieux naturels et de leur aménagement. Il s’intéresse peu aux villes et privilégie l’étude des milieux faiblement anthropisés par exemple les milieux aquatiques, le fonctionnement des hydrosystèmes avec les méthodes de la géographie.
Ce master est dans le droit fil d’une licence de géographie et aménagement et d’une licence professionnelle. Son positionnement dans la discipline est bien marqué et revendiqué.
Avis condensé
Avis global :
Ce master forme de bons spécialistes de la gestion des milieux naturels tempérés faiblement anthropisés. Son adossement à une école doctorale vivante (483) et à une grosse UMR 5600 permet d’offrir aux étudiants une formation très solide en particulier en lien avec la recherche. Des liens secondaires avec deux autres formations l’UMR 5133 et le laboratoire d’Etudes rurales de Lyon 2 élargissent les possibilités en matière de thématiques de recherche. Les étudiants viennent de toute la France, ce qui prouve l’attractivité de la formation, principalement portée par une des deux spécialités du master. L’ensemble de la mention de master est bien organisée en semestres avec des stages. Les intervenants sont majoritairement des universitaires reconnus ; le pilotage par un professeur de géographie à Lyon 2 est satisfaisant. La formation offre de réels débouchés aux étudiants. Le très peu d’étudiants étrangers s’explique en grande partie par la procédure CEF campus et par la spécialité du master centrée globalement sur l’Europe de l’Ouest.
Points forts : La bonne cohérence. La forte valence pluridisciplinaire. Le niveau d’exigence élevé.
Points faibles : L’adossement au milieu socioprofessionnel (national et international) est mal argumenté ; une
insuffisance du dossier ? Le recrutement des étudiants d’origine étrangère est à améliorer.
2
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandations pour l’établissement : Développer la réflexion sur les débouchés et l’insertion professionnelle et sur l’internationalisation des
recrutements. Créer une association des anciens du master pour un meilleur suivi des sortants dans une des spécialités.
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
Le master « GET » et ses deux spécialités s’articulent sur deux laboratoires de recherche : l’UMR 5600 « Environnement, ville et sociétés », qui fournit l’appui des plates-formes techniques « ISIG » (Imagerie et Systèmes d’Information Géographique) (ENS-LSH) et « PFE » (Plate-forme Environnement) (Lyon 2, Bron), commune à la géographie et à la Maison de l’Orient Méditerranéen (UMR 5133-Archéorient). Les programmes proposés prennent en considération les savoirs fondamentaux indispensables en géographie des milieux naturels (formes, processus physiques et dynamiques à la surface de la terre) et sur les interventions des sociétés (aménagement du territoire, pression anthropique).
Les deux spécialités conservées et renforcées par ce master abordent les problèmes d’environnement à travers une approche pluridisciplinaire des rapports « homme-nature ». La spécialité « Interface nature société » a pour objectif de former à la compréhension des phénomènes locaux à court ou à long termes, jusqu'aux ruptures d'équilibre historiques et actuelles. Il traite des risques naturels, de leurs impacts, et des déstabilisations anthropiques potentielles. Elle est plus banale quant à l’offre de formation en France sur le sujet.
La spécialité « Connaissance, gestion, mise en valeur des espaces aquatiques continentaux » a pour objectif l’étude des systèmes aquatiques et leur gestion au service de la société. Elle forme notamment aux questions d’impacts des aménagements anciens et récents, à l’analyse des principes de fonctionnement des hydrosystèmes, enfin aux règles de réhabilitation des milieux dégradés ou de gestion durable qui s’appuient sur ce type de savoir. C’est la seule formation de ce type et de ce niveau en France.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, ouverture internationale) :
Les nombreux contrats de recherche des UMR sur lesquels s’adossent cette formation, permettent d’insérer les étudiants en parcours « recherche » dans une dynamique de laboratoire, dans des programmes de recherche en cours. Là, ces futurs chercheurs bénéficient d’un bon environnement technique et méthodologique (plateformes, séminaires, encadrement scientifique).
La dimension professionnalisation était jusqu’ici peu développée mais elle a été renforcée dans le cadre du futur contrat quadriennal soumis à l’habilitation au vu des données statistiques et en réponse à la demande des étudiants. A cette fin, 35 % des enseignements ont été confiés à des professionnels. Le dispositif de parcours professionnalisant court a été développé pour permettre aux étudiants de s’immerger dans le « monde » de l’entreprise pendant un stage de cinq à six mois et d’en tirer une expérience utile ensuite pour leur entrée sur le marché de l’emploi.
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3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
La formation de spécialités mobilise des enseignants-chercheurs des universités de Lyon 2 (6 professeurs et 8 maîtres de conférences), de Lyon 3 (2 professeurs et 3 maîtres de conférences), de l’ENS (1 professeur) et de treize chercheurs (directeurs et chargés de recherche CNRS, chargé de mission, ingénieurs de recherche) afin de fournir un large éventail de thématiques et de spécialisations aux choix optionnels des étudiants.
L’organisation pédagogique est très cohérente. Le semestre 3 se compose d’un socle de formations obligatoires et optionnelles, permettant aux étudiants d’évoluer dans un environnement professionnel, dans le cadre d’un contrat pédagogique associant l’étudiant, un tuteur enseignant et les responsables de la formation. Le semestre 4 propose des parcours individualisés de formation en fonction du projet personnel des étudiants avec deux orientations possibles : parcours « recherche » (au moins 75 % de modules « recherche ») ou parcours professionnel (au moins 75 % de modules professionnel).
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
La formation est accessible soit par le biais de la formation continue (reprise d’études), soit par le biais de la Validation des Acquis de l’Expérience, ce qui est un très bon point. Toutefois, le nombre de ce type d’étudiants est très petit.
Quant au taux de réussite pour l’ensemble, il est satisfaisant avec 75 % en M1 et près de 100 % en M2.
Les résultats constatés justifient une poursuite, voire une amélioration, de la politique de recrutement. Il en est attendu une augmentation des demandes d’inscriptions. Une plus grande maîtrise des débouchés et de l’employabilité est aussi attendue de la nouvelle offre de formation.
4
Avis par spécialité
Interface nature société (INS)
L’avis a été adressé à l’établissement porteur (Université Lyon 3 – Jean Moulin, dossier n°S3110055127).
Connaissance, gestion, mise en valeur des espaces aquatiques continentaux
Avis :
Chaque promotion de cette spécialité est préparée aux métiers de la gestion des milieux aquatiques et de l’eau, à un niveau ingénieur, mais avec une formation qui prend en compte les sociétés (usages, décisions, etc). La formation est délocalisée à Mâcon à la faveur d’une convention signée avec la CAMVAL (Communauté d’Agglomération Mâconnais Val de Saône) qui permet la prise en charge du coût de la formation au-delà de la dotation de base, des frais de déplacements des enseignants, la mise en place d’une bibliothèque spécialisée, le financement du fond documentaire, la mise à disposition de locaux, de matériel pédagogique. Le master est reconnu nationalement sur une « niche ». La formation est de très bon niveau en recherche comme en professionnel.
Points forts : Les approches transversales ciblées en fonction de programmes de recherche et de projets
professionnalisants. La bonne organisation des enseignements d’initiation aux méthodes de la recherche. Le suivi excellent des étudiants dans leurs parcours.
Points faibles : L’aspect formation continue et en alternance est peu clair ; est-ce dû au dossier ? Les effectifs en recherche sont à surveiller (13 à 17 étudiants selon les années).
Recommandations pour l’établissement : Il faudrait imaginer de prospecter plus à l’international surtout pour une formation de ce niveau, en
particulier dans les pays limitrophes afin d’accroître le rayonnement de la formation. Améliorer la présentation du dossier.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A+
1
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110057633
Domaine : Arts, lettres, langue
Mention : Langues et cultures étrangères
Présentation de la mention
Cette mention regroupe six spécialités : quatre spécialités « recherche » et deux spécialités professionnelles liées à la mention « Langues et cultures étrangères ». Les quatre spécialités « recherche » concernent cinq langues, anglais, allemand, arabe, espagnol et portugais, les deux dernières étant regroupées dans la même spécialité. Les deux spécialités professionnelles sont intitulées, la première « Didactique des langues et TICE », la seconde « Traduction professionnelle et édition critique ».
Avis condensé
Avis global :
Le dossier présente un projet de formation diversifiée s’appuyant sur une co-habilitation avec l’Université Jean Moulin - Lyon 3 et l’Ecole Normale supérieure de Lyon, anciennement ENS-Lettres et Sciences Humaines. C’est un master de facture « classique », préparant, outre à la recherche, essentiellement aux métiers de l’enseignement de chaque discipline concernée. Les quatre spécialités « recherche » sont construites de manière similaire, ce qui d’un côté illustre la cohérence du projet et d’une discussion entre les différents départements représentés, mais de l’autre a pour conséquence que ces quatre dossiers ont certes les mêmes forces, mais également les mêmes faiblesses. Les deux masters professionnels sont plus « ouverts » ; le dossier de la seconde, qui ne propose qu’un M2, certes très spécialisé, manque cependant de détails sur ses rapports avec les milieux professionnels.
Points forts : Le dossier présente un projet de formation diversifiée bénéficiant de la co-habilitation avec l’Université
de Lyon 3 et de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon. Des passages sont rendus possibles entre différentes spécialités. En ce qui concerne l’ouverture à l’international, de nombreux étudiants sont présents dans les
formations, les coopérations avec les établissements étrangers sont en grand nombre. Il existe deux doubles diplômes.
Points faibles : Les contenus de formation peuvent être considérés comme très disciplinaires en comparaison des
objectifs qui envisagent de varier les savoir-faire. Les raisons expliquant le taux de réussite de 65 % aussi bien en M1 qu’en M2 ne sont pas évoquées. La question de la formation continue n’est jamais évoquée.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : B
Recommandation pour l’établissement : Il est recommandé aux responsables de continuer à ouvrir la formation vers des situations
professionnelles plus diversifiées, même si cela pose d’évidents problèmes à des spécialités « recherche ».
2
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
Les objectifs des masters de recherche sont des objectifs classiques des filières Langues : il s’agit de mettre en place un socle de connaissances et d'outils théoriques et méthodologiques consacrés à l'étude des pays de la langue de la spécialité choisie et de poursuivre la formation des étudiants en ce qui concerne les littératures, la culture et les arts. Les débouchés sont l’enseignement, le concours d’agrégation, la recherche, mais aussi les domaines de la traduction et de l’interprétariat ou les carrières de l’information et de la communication, du journalisme ou dans d’autres secteurs à l’étranger. Ce master propose en outre deux spécialités à visée professionnalisante.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, ouverture internationale) :
La mention de master « Langues et civilisations étrangères » trouve sa place dans le domaine « Arts, lettres, langues » de l’Université Lyon 2. Elle a fait l’objet d’une concertation à l’intérieur du Pôle de Recherches et d’Enseignement Supérieur de l’Université de Lyon, notamment entre les universités Lyon 2, Lyon 3 et Ecole Normale Supérieure.
L’adossement à la recherche est important, et correspond aux différentes spécialités présentées. L’adossement professionnel est satisfaisant pour les spécialités « recherche », étant donné la mention, peu précis pour une spécialité professionnalisante.
Le dossier indique de nombreux liens indiqués avec des établissements à l’étranger, puisque la formation comporte deux masters franco-allemands, l’un co-habilité avec l’Université de Leipzig, l’autre avec l’Université de Fribourg-en-Brisgau en partenariat avec l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, ces deux masters franco-allemands étant soutenus par l’UFA (Université Franco-allemande).
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
La mention est justifiée par une organisation identique dans quatre des six spécialités, la différenciation se faisant sur la spécialisation disciplinaire. Pour le M1, cette grille commune prévoit, pour chacune des quatre spécialités « recherche », une Unité d’Enseignement (UE) d’une valeur de dix crédits ECTS et intitulée « Langues et outils de la recherche » propre à chaque aire culturelle en semestre 1 et en semestre 2 du M1. Pour le M2, la grille commune aux établissements co-habilités prévoit en semestre 3 un tronc commun pour les quatre spécialités « recherche ». Ce tronc commun correspond à une UE d’une valeur de dix crédits ECTS et comporte un cours d’approfondissement de la méthodologie de la recherche ainsi que des séminaires communs à l’ensemble des étudiants de la mention de master en civilisation/histoire des idées, linguistique et littérature.
Les stages sont facultatifs pour les quatre spécialités « recherche ». Dans la spécialité professionnelle « Didactique des langues et TICE » (Technologie, Information, Communication, Enseignement), trois stages sont prévus : un stage d’observation au deuxième semestre de la première année donnant lieu à un mémoire professionnel incluant la prise en compte des expériences réalisées dans le courant du second semestre ; un stage d’observation et de sensibilisation au début de la deuxième année ; enfin, un stage long au second semestre, donnant lieu à un rapport de stages.
Dans la spécialité professionnelle « Traduction littéraire et édition critique », un stage de trois mois minimum est réalisé durant le quatrième semestre en milieu professionnel (maisons d’édition, associations et fondations culturelles, publications électroniques…) et donne lieu à la rédaction d’un rapport et à sa soutenance devant un jury.
À l’intérieur de la mention, des enseignements de premier semestre de master sont mutualités entre les spécialités « recherche » et la spécialité professionnelle « Didactique des langues et TICE » (Technologie, Information, Communication, Enseignement). En outre, il y a une co-habilitation avec l’Université Lyon 3 et avec l’Ecole Normale Supérieure de Lyon.
3
La mention comporte pour chaque spécialité une commission d’accès, pour chacune des quatre spécialités de recherche un jury de M1 et pour chacune des six spécialités un jury de M2. Ces commissions et jurys sont composés des professeurs des universités et le cas échéant des maîtres de conférences HDR ou agréés par le Conseil scientifique de l’université pour diriger des travaux de M2.
Pour l’inscription en M2, l’étudiant dépose un projet de recherche après s’être entretenu avec le directeur de recherche désigné par le Conseil pédagogique de la spécialité de master et il doit recueillir l’avis favorable du responsable de la spécialité, puis du responsable de la mention « Langues et civilisations étrangères » avant d’être soumis à la décision du directeur de l’Ecole doctorale.
Les modalités d’évaluation des enseignements par les étudiants n’ont pas fait l’objet d’une mise en place systématique. La mise en œuvre de ce point est envisagée pour le contrat quadriennal 2011-2014. La situation est la même pour le suivi des diplômés.
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
Les étudiants sont majoritairement issus des différentes licences des Universités Lyon 2, Lyon 3, Saint-Etienne et de l’Ecole Normale Supérieure, mais on compte 50 % d’étudiants étrangers dans la mention « Etudes arabes ».
Les taux de réussite sont variables tant au diplôme qu’aux concours, certaines spécialités (Didactique/TICE, Etudes Hispano- et Lusophones) ont un taux un peu faible en M2. Les chiffres ne sont pas communiqués pour la spécialité « Etudes Anglophones ».
Aucune procédure d’évaluation n’est mise en place.
En ce qui concerne l’historique d’insertion, les éléments chiffrés précis manquent. Le rédacteur du dossier note cependant que pour les quatre spécialités de recherche une part importante d’étudiants diplômés de master sont reçus aux concours de recrutement des enseignants du secondaire (CAPES et Agrégation) et revendique un nombre non négligeable d’inscriptions en thèse de doctorat liées à l’obtention d’allocation de recherche et de monitorats pour les spécialités « recherche ». La spécialité professionnelle « Didactique des langues et TICE » (Technologie, Information, Communication, Enseignement) dispose d’éléments plus précis : les données connues concernent 70 % des 62 diplômés depuis 2005. 26 % poursuivent encore des études, 72 % ont un emploi en relation directe avec la formation reçue en master, 4 % occupent un emploi autre.
Il est prévu de développer la mutualisation sur les trois établissements (Lyon 2 ; Lyon 3, Ecole Normale Supérieure) et la spécialité « Etudes arabes » doit développer des propositions interdisciplinaires.
Pour la période du contrat quadriennal 2011-2014, le dossier table sur une consolidation des filières grâce au renforcement du partenariat entre les établissements (Lyon 2, Lyon 3, Ecole Normale Supérieure de Lyon) dès la première année de master.
Il estime que les effectifs devraient être considérablement augmentés par la mise en place prévue de l’intégration dans les masters de la préparation aux concours de l’enseignement.
4
Avis par spécialité
Etudes anglophones
Avis :
Cette spécialité « recherche » propose un cursus cohérent et visiblement diversifié qui s’appuie sur des possibilités d’études intégrées. C’est un master de facture « classique », dont on peut se demander cependant comment il va évoluer vis-à-vis des masters « métiers de l’Ecole Normale Supérieure. ». Cependant, le dossier reste trop peu précis sur certains points et ne comporte pas par exemple de bilan chiffré du dernier contrat quadriennal.
Points forts : La co-habilitation avec l’Ecole Normale Supérieure de Lyon et avec l’Université de Lyon 3 assure à la
spécialité la contribution de nombreux chercheurs permettant aux étudiants de vraiment personnaliser leur parcours de recherche.
Ce master propose une formation individualisée à la recherche sur deux ans. De nombreuses coopérations existent avec des institutions étrangères (études intégrées).
Points faibles : Le dossier ne présente pas de bilan chiffré. Il serait bon d’avoir davantage d’informations sur le suivi des
étudiants, ainsi que sur les procédures d’évaluation. La formation continue et par alternance n’est pas envisagée. Dans les spécialités « recherche », les débouchés en dehors des concours sont aléatoires.
Recommandations pour l’établissement : Il serait avantageux de développer encore la formation aux méthodologies de recherche. Les liens entre UE et thématiques de recherche devraient être précisés. Il serait utile de mettre en place des procédures de suivi et d’évaluation.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Etudes arabes
Avis :
Le dossier est présenté de manière très concise, voire lacunaire. Néanmoins, on peut estimer que la formation proposée est solide. Des éléments d’élargissement intéressants sont mentionnés dans le bilan, mais ils n’apparaissent pas dans la maquette. De même, il semble que les contenus d’enseignements sont moins « ouverts » que les objectifs annoncés.
Points forts : Ce master, co-habilité avec celui de Lyon 3, offre la seule formation master dans la discipline dans la
région et elle forme de nombreux étudiants étrangers. Elle affiche un bon taux de réussite. La co-habilitation avec l’Université de Lyon 3 permet grâce à la mutualisation des cours d’offrir aux
étudiants une réelle variété de cours et de séminaires.
Points faibles : Les contacts internationaux semblent peu importants. Il n’est pas fait mention d’équipe pédagogique. La question du suivi des étudiants et de la formation continue n’est pas véritablement abordée.
Recommandation pour l’établissement : Il serait utile de préciser les contenus des UE pour qu’ils correspondent aux objectifs déclarés pour ce
diplôme, de développer la formation à la recherche et de développer les contacts internationaux.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
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Etudes germaniques
Avis :
Cette spécialité présente un dossier solide, avec un programme de formation correspondant à ce que les étudiants peuvent attendre d’un master de recherche. Cependant, l’objectif spécifique d’inter-culturalité semble être développé plutôt par les contacts avec les chercheurs que par les UE. De même, la présentation de la formation aux méthodologies de recherche est peu explicite.
Points forts : Une fois de plus, la co-habilitation avec Lyon 3 et l’Ecole Normale Supérieure est un point fort dans la
mesure où l’offre en séminaires, journées d’études, colloques s’en trouve démultipliée. Ce master propose une formation personnalisée à la recherche sur deux ans et il existe une évidente
cohérence entre les travaux de recherche des étudiants et les thématiques de recherche du laboratoire. Les taux de réussite annoncés sont très bons, mais aucun chiffre n’est cité.
Points faibles : Les débouchés autres que l’enseignement et la recherche semblent restreints. Il n’est rien dit sur le suivi des étudiants, ni sur les procédures d’évaluation.
Recommandation pour l’établissement : Il serait utile de préciser dans les dossiers à venir les contenus des UE, notamment vis-à-vis de la
focalisation sur l’inter-culturalité franco-allemande, objectif de formation, et de mettre en place des procédures de suivi et d’évaluation.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Etudes hispanophones et lusophones
Avis :
La spécialité semble proposer une formation de qualité à ses étudiants. Le dossier est détaillé et précis et la facture de l’organisation et du contenu « classique », étant harmonisée avec celle des trois autres spécialités « recherche ».
Points forts : Cette spécialité donne accès à deux spécialités de M2, dont une professionnalisante, et sa formation est
suivie par des étudiants étrangers, hispano- ou lusophones. Elle s’appuie sur une double co-habilitation qui lui assure à la fois une grande diversité de cours et de
séminaires et une assise très solide en ce qui concerne la recherche. Elle profite de nombreuses coopérations avec des universités du monde hispanophone.
Points faibles : Les débouchés proposés, autres que la recherche et l’enseignement, ne semblent pas très importants. Il n’existe pas de procédures d’évaluation. Il n’existe pas non plus de suivi des étudiants.
Recommandation pour l’établissement : Il serait utile de proposer des stages aux étudiants et de mettre en place une procédure de suivi du
devenir des étudiants, ainsi qu’une procédure d’évaluation.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
6
Didactique des langues et TICE
Avis :
Le contenu de cette spécialité professionnalisante donne une impression de professionnalisme et de sérieux dans la formation universitaire et dans sa politique de stages. Elle est en conformité avec les objectifs annoncés, même si on pourrait souhaiter une présence plus affirmée d’une formation « théorique » aux enjeux des TICE.
Points forts : On soulignera d’abord la qualité des équipes de recherche avec lesquelles cette spécialité travaille, puis
l’importance des interlocuteurs professionnels. Les contenus d’enseignements semblent ciblés et cohérents. Il convient aussi de souligner l’approche
multidisciplinaire et contrastive permise par l’origine variée des étudiants. La collaboration avec des universités étrangères est développée.
Points faibles : Le poids de la formation aux TICE semble dépendre des situations de stage. Le taux de réussite n’est pas très élevé. On aimerait avoir des renseignements concernant le suivi des étudiants.
Recommandation pour l’établissement : Il serait utile de rendre la présence de professionnels plus claire et de développer la spécialisation à la
fois vers la didactique et les TICE.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Traduction littéraire et édition critique
Avis :
Le dossier est peu documenté. Il n’est pas fait mention claire des professionnels intervenant dans la spécialité, et les situations de stages possibles ne sont pas explicitées. Cependant, le dossier donne de la spécialité une image positive en ce qui concerne la formation universitaire et le stage professionnel. Les contenus sont trop peu détaillés. Le dossier ne mention pas l’équipe pédagogique, et il y a peu de précision sur l’intervention des professionnels.
Points forts : La formation semble cohérente pour un domaine professionnel spécifique bien que restreint. L’ancrage dans le milieu de la traduction et de l’édition, tant par les stages que par les rencontres
organisées avec les professionnels, constitue certainement un avantage. Le taux de réussite est en progression.
Points faibles : Le dossier manque vraiment de précision. On aimerait savoir qui assure la formation universitaire des
étudiants. L’intervention des professionnels est peu précisée et la dimension « édition critique» apparait peu dans
les contenus d’UE. Une fois de plus, on s’interroge sur le suivi des étudiants.
Recommandation pour l’établissement : Il serait utile d’enrichir le dossier en fournissant des informations plus complètes, de préciser la
dimension professionnalisante de la formation, de continuer la mise en place d’un suivi du devenir des étudiants et de mettre en place une procédure d’évaluation.
NOTATION (A+, A, B ou C) : C
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110057640
Domaine : Arts, lettres et langues
Mention : Lettres étrangères appliquées
Présentation de la mention
Cette mention regroupe une spécialité « recherche » « Lexicologie et terminologie multilingues, traduction » (LTMT) et trois spécialités professionnelles, « Commerce international, langues appliquées » (CILA), « Communication internationale en sciences de la santé » (CISS) et « Systèmes d’information multilingues, ingénierie linguistique et traduction automatique ». Les deux premiers semestres de la formation constituent un tronc commun à toutes les spécialités, exception faite de l’Unité d’Enseignement (UE) de second semestre 2-B, destinée à permettre aux étudiants d’aborder déjà leur spécialité.
Avis condensé
Avis global :
Ce dossier apparaît certes globalement solide, mais il semble nécessaire de différencier entre les différentes spécialités qui composent le dossier. Les objectifs pédagogiques semblent pouvoir être atteints dans le cas de la spécialité « Communication internationale en sciences de la santé » (la formation obtenue est certes très étroite, mais ce n’est pas nécessairement un défaut), dans une moindre mesure dans celui des spécialités « Commerce international, langues appliquées » et « Systèmes d’information multilingues, ingénierie linguistique et traduction automatique ». La formation de la spécialité « Lexicologie et terminologie multilingues, traduction » peut être considérée comme trop générale.
Points forts : La forte présence de plusieurs langues et de domaines de spécialité circonscrits crée un bon potentiel
pour une formation équilibrée. Ce master vise des créneaux spécifiques, ce qui assure aux étudiants une bonne et rapide intégration
dans le monde du travail. L’origine des étudiants indique que ce master jouit d’une réputation qui dépasse les limites strictement
régionales.
Points faibles : Le système de pilotage de la formation pourrait être davantage développé en ce qui concerne le suivi
des étudiants tant durant les deux années d’études que lorsqu’ils sont partis dans la vie active. Il est dit que les étudiants sont « encouragés à suivre au moins deux des trois options » en semestre 2
mais cela génère des heures complémentaires non intégrées dans le cursus, ce qui est contraire aux règles du master.
Les quatre spécialités proposées sont peut-être trop diversifiées, autant dans leurs objectifs et dans la cohérence des cursus que dans le nombre d’heures d’enseignement et dans la composition de l’équipe pédagogique.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : B
1
Recommandations pour l’établissement : Les langues enseignées (français, anglais, arabe, allemand, espagnol) devraient être mises plus
fortement en avant pour poursuivre l’objectif de compétences plurilingues bien établies. Les passerelles entre les langues (anglais-allemand, français-espagnol) et en même temps, le contraste
avec la langue sémitique qu’est l’arabe, devraient être mis en avant. Le public visé au départ devrait être restreint dans la mesure du possible pour permettre une plus-value
clairement reconnaissable des formations. Il semble raisonnable d’accueillir des étudiants avec une excellente formation en trois des langues enseignées (fr. angl. ar. all. esp.), choisis sur la base d’un examen linguistique et de leur proposer une spécialisation circonscrite en linguistique informatique, dans le domaine du commerce et de la médecine.
Il serait bon que les cinq langues soient présentes dans chacune des trois formations. La spécialisation « LTMT » devrait être une formation plus théorique sur la base des trois spécialisations
appliquées.
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
Ce master se propose de faire acquérir aux étudiants des compétences liées au commerce international et aux métiers de la traduction et de la rédaction.
Le but est de former des spécialistes multilingues du commerce international et des métiers de la traduction et de la rédaction.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, ouverture internationale) :
Ce master qui complète la formation de son université dans le domaine de la linguistique appliquée se présente comme le seul diplôme à préparer aux métiers du commerce international et à la traduction spécialisée à l’Université de Lyon 2.
L’originalité de ce master repose sur deux points : la préparation aux métiers de la traduction spécialisée dans le domaine médical, la préparation aux professions associant compétences en traduction et nouvelles technologies de l’information. Les objectifs du master semblent avoir une certaine spécificité au niveau national.
Ce master s’appuie sur le Centre de Recherche en Terminologie et Traduction, qui compte sept professeurs d’université, dix maîtres de conférences et plus de trente doctorants, et la spécialité « Systèmes d’information multilingues, ingénierie et traduction automatique » s’appuie aussi sur le potentiel de recherche de l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l’Information et des Bibliothèques. Pour ce parcours, les laboratoires de recherche d’appui sont le Centre de Recherche en Terminologie et Traduction et l’ICAR (Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations). La présence d’une école doctorale correspondante n’est pas reconnaissable.
Les stages prévus dans la formation semblent être garantis. Les deux spécialités professionnelles « CILA » et « CISS » proposent de nombreux stages dans des entreprises dans la région Rhône-Alpes, en France et à l’étranger.
Pour l’instant des co-habilitations sont envisagées, mais non encore finalisées avec l’Université d’Aveiro au Portugal (pour la spécialité « CISS ») et avec les Universités libanaise et de Damas (pour la spécialité « Systèmes d’information multilingues, ingénierie linguistique et traduction automatique », spécialité « recherche » et professionnelle en lien avec la spécialité « recherche » « LTMT »).
D’autre part, de nombreux partenariats avec des universités étrangères sont énumérés sans que la nature exacte de ces partenariats soit vraiment précisée.
2
3
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
Toutes les spécialités de ce master en question partagent le tronc commun pour les semestres 1 et 2.
Celui-ci prévoit une formation en traduction spécialisée pour deux langues différentes sachant que le dossier n’indique pas de manière explicite quelles langues concrètes sont enseignées. La formation pour chaque langue est de 3 heures hebdomadaires pour le semestre 1, de 1,5 heures hebdomadaires pour le semestre 2. Pour chaque langue est proposée en semestre 1 une formation en civilisation (1,5 heures hebdomadaires) à laquelle s’ajoute un cours en méthodologie de la traduction de même durée. Le semestre 1 comporte une brève introduction à la vie de l’entreprise et aux réseaux informatiques (1,5 heures hebdomadaires)
Le semestre 2 propose une UE consacrée aux deux langues étudiées et une unité destinée à permettre aux étudiants d’aborder au delà leur spécialité.
Le semestre 4 prévoit la rédaction d’un mémoire pour la spécialité « recherche » « LTMT » ou un stage professionnel pour les spécialités professionnelles « Systèmes d’information multilingues, ingénierie linguistique et traduction automatique » et « CISS », et seulement dans le cas de « Systèmes d’information multilingues, ingénierie linguistique et traduction automatique », une combinaison entre une formation suivie et un stage professionnel.
Les objectifs poursuivis pour la spécialité « LTMT » visent une formation générale en traductologie/terminologie, ceux de la spécialité « Systèmes d’information multilingues et ingénierie linguistique et traduction automatique » un traitement informatique de l’arabe, et ceux de la spécialité « CILA » des connaissances dans la gestion des entreprises et ceux de la spécialité « Systèmes d’information multilingues et ingénierie linguistique et traduction automatique », une compétence spécifique dans la traduction et la terminologie des sciences médicales.
Dans les spécialités professionnelles, un stage en entreprise est prévu et s’effectue au cours du second semestre de deuxième année. Il est d’une durée minimum de trois mois et inclut un rapport de stage et une soutenance devant un jury en présence du maître de stage.
L’équipe pédagogique est présentée avec précision.
Il n’existe actuellement aucun mutualisation, ni co-habilitation.
Les modalités d’admission et le suivi de la formation s’inscrivent dans une logique rationnelle. L’inscription en deuxième année n’est possible qu’après l’examen du dossier des candidats par la Commission Pédagogique des spécialités concernées. Sont prévus des tests et la rédaction d’un dossier pour la spécialité « LTMT » et son parcours « Systèmes d’information multilingues et ingénierie linguistique et traduction automatique ». Des tests, la rédaction d’un dossier et un entretien individuel sont prévus pour l’examen permettant l’inscription dans la spécialité « CILA ». Enfin, cette inscription se fait sur dossier contenant un projet de recherche détaillé pour la spécialité « CILA ».
On remarque qu’aucune information n’est donnée dans le dossier lui-même concernant la spécialité « Systèmes d’information multilingues, ingénierie linguistique et traduction automatique ».
Le dossier indique qu’il existe un suivi de l’insertion professionnelle dans les spécialités professionnelles, assuré par le service « Statistiques, indicateurs, gestion des moyens analyses » de l’Université Lyon 2. Mais aucune information n’est communiquée concernant l’existence d’un conseil de mention chargé de régler les difficultés pouvant se présenter aux étudiants pendant le cursus. Il n’est pas indiqué non plus si le passage d’un semestre à l’autre est soumis ou non à l’appréciation d’un jury.
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
50 % des étudiants inscrits à ce master sont d’origine locale, 30 % viennent du reste de la France et 20 % de l’étranger. Mais en ce qui concerne le M2 des spécialités « LTMT » et « Systèmes d’information multilingues, ingénierie linguistique et traduction automatique », les étudiants étrangers constituent à peu près la moitié des inscrits.
4
Le master comprend soixante-dix étudiants en première année formés avec un taux de réussite presque total (90 % en master 1, 95 % en master 2).
Il n’existe pas de structure officielle d’auto-évaluation, ni de renseignement sur l’analyse à deux ans du devenir des diplômés, exception faite des deux spécialités « CILA » et « CISS » où l’intégration professionnelle est de l’ordre de 100 %.
Les flux attendus devraient être comparables à ceux observés durant les dernières années.
Avis par spécialité
Lexicologie et terminologie multilingues, traduction
Avis :
Ce master de recherche propose une formation trop générale, incluant certes de nombreux domaines dans des secteurs très précisément ciblés de la linguistique appliquée, mais sans que la cohérence de la logique pédagogique soit suffisamment mise en lumière.
Points forts : Les éléments envisagés et la présence de plusieurs langues permettent des bonnes perspectives à
l’enseignement. Cette spécialisation peut ouvrir les portes de la recherche tout en donnant la possibilité aux étudiants
de s’insérer dans la vie professionnelle. Elle s’appuie sur le Centre de Recherche en Terminologie et Traduction.
Points faibles : Les cours dans les semestres 3 (9 heures hebdomadaires) et 4 (aucune heure) sont trop faiblement
développés. Les thématiques des enseignements demanderaient un nombre d’heures plus important et une
articulation des contenues reconnaissable. On peut regretter qu’aucune possibilité de formation continue ne soit offerte.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Systèmes d’information multilingues, ingénierie linguistique et traduction automatique
Avis :
La formation semble bien adaptée aux objectifs qu’elle a définis. Elle possède donc un bon potentiel, mais il est permis de penser que celui-ci pourrait être mieux utilisé.
Points forts : La grande spécialisation de cette formation est sans doute l’atout majeur de ce master. La présence de l’arabe est un avantage. Celle des éléments de nouvelles technologies est très positive.
Points faibles : Les éléments reconnaissables semblent intéressants et spécifiques mais supposent une formation
achevée de traducteurs, ce qui demanderait des modalités d’accès particulières. On peut se demander si les compétences informatiques nécessaires pour mener à bien les finalités de la
formation peuvent être acquises avec un volume horaire aussi faible. Une fois de plus, la question de la formation continue reste sans réponse.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Commerce international, langues appliquées
Avis :
Les objectifs de la formation sont séduisants. Elle possède elle aussi un bon potentiel qui pourrait toutefois être mieux utilisé.
5
6
Points forts : Les éléments de contenu (plusieurs langues et une spécialisation dans le commerce international)
fournissent un bon potentiel. L’importance de l’investissement en heures de cours et la présence de professionnels impliqués dans la
formation.
Points faibles : En contrepartie, l’équipe pédagogique est trop majoritairement composée de professionnels (13), avec
seulement deux professeurs et trois maîtres de conférences, augmentée d’un PRAG et de trois « professeurs invités ».
L’objectif de la formation semble être celui de donner à des étudiants ayant des compétences très développées dans deux langues étrangères une formation commerciale de base ; mais cet objectif pourrait être plus transparent dans le descriptif.
Là encore, on peut regretter qu’aucune possibilité de formation continue ne soit offerte.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Communication internationale en sciences de la santé
Avis :
Ce master semble adapté aux objectifs qu’il se fixe. Il s’agit d’une formation très ciblée et professionnalisante qui peut atteindre ses objectifs pédagogiques, mais on peut craindre qu’elle manque d’ouverture intellectuelle et de perspectives à long terme.
Points forts : La formation a un objectif reconnaissable et qui semble réalisable. Le fait de cibler sur la seule combinaison français-anglais, sur des techniques de travail de base
(traduction, glossaire, documentation) et sur un seul domaine de spécialité doit permettre d’atteindre les objectifs pédagogiques envisagés.
La part appliquée et professionnalisante de la formation est très développée.
Points faibles : L’équipe pédagogique est très composite ; en l’absence de spécifications concernant les enseignements
précis, il est impossible de juger de sa cohérence. La part scientifique de la formation est extrêmement faible. Il s’agit en même temps d’une formation
très étroite qui s’éloigne en ce sens des principes d’une formation universitaire. La question de la formation continue se pose une nouvelle fois.
Recommandation pour l’établissement : Il serait utile d’une part de spécifier plus clairement les éléments de la formation et le rôle des
intervenants, d’autre part d’introduire des perspectives plus larges dans la formation.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
1
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110057650
Domaine : Arts, lettres, langues
Mention : Sciences du langage
Présentation de la mention
La mention « Sciences du langage » (SDL) de l’Université Lyon 2 comporte trois spécialités : « Recherches en sciences du langage » (ScLang). « Langage et enjeux de société » (LES). « Diffusion et enseignement du français langue étrangère et seconde » (FLE).
Avis condensé
Avis global :
Il s’agit d’une formation de grande qualité, bien conçue et exigeante. La cohérence globale est très bonne. Si l’articulation entre « ScLang » et « LES » pourrait être plus marquée, la forte présence d’enseignements communs et la mutualisation des enseignements garantissent un excellent fondement linguistique aux trois spécialités. La diversité des éléments de formation à la linguistique est notable et ne connaît que peu d’absences faciles à pallier.
Points forts : La structure des enseignements est très bien conçue. La vision de la linguistique est large et bien équilibrée. La formation est en cohérence avec les axes de recherche des équipes impliquées et attribue une place
importante aux stages dans la professionnalisation.
Points faibles : Quelques spécialités fondamentales de la linguistique ne sont pas suffisamment représentées : la
morphologie flexionnelle et dérivationnelle, la lexicologie (présente en « sémantique ») ainsi que l’histoire linguistique (du français, des langues romanes, d’autres langues).
Les procédures d’évaluation sont encore trop peu développées.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandation pour l’établissement : L’équilibre des domaines linguistiques pourrait être ultérieurement amélioré en accentuant les
domaines moins présents (morphologie, lexicologie, histoire linguistique) ; une coopération avec le master « Langues et cultures étrangères - Linguistique et dialectologie » de Lyon 3 serait souhaitable (notamment pour les domaines de l’occitan, du franco-provençal et de la variation dialectale) ; les procédures d’évaluation devraient être développées, en impliquant les étudiants.
2
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
La formation poursuit l’objectif d’un apprentissage approfondi en linguistique générale et française, en mettant les accents sur les thématiques traitées par les axes majeurs des équipes de recherche associées. La cohérence entre les caractéristiques des champs disciplinaires et des spécialités des laboratoires de rattachement est par conséquent très nette.
La formation est orientée vers les métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur ; elle comporte une ouverture prononcée vers les métiers de l’enseignement, de la communication et des médias, la médiation ou le traitement et l’accompagnement du handicap. Les visées professionnalisantes relèvent à la fois des spécificités des chercheurs et d’une analyse des rapports « SDL » - domaines sociaux.
Les objectifs scientifiques et professionnels sont pleinement en cohérence avec la structure de la formation, même si le rôle des intervenants professionnels pourrait être ultérieurement précisé pour la spécialité « LES ».
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, ouverture internationale) :
La formation se place de manière naturelle dans les cursus de l’université et de la région. Il s’agit du seul master en sciences du langage à Lyon stricto sensu, même si la formation connaît un léger recoupement avec la spécialité « Langues et cultures étrangères - Linguistique et dialectologie » de Lyon 3. La combinaison entre les « ScLang », « LES » et « FLES » connaît une certaine particularité au niveau national dont l’attractivité ressort aussi du pourcentage important d’étudiants étrangers (50 %).
Le master est adossé à deux UMR de soutien (ENS-LDH et INRP) qui sont excellentes et dont les axes de recherche correspondent aux spécialités du master. Une Ecole doctorale est constituée.
L’adossement aux milieux socioprofessionnels est très prononcé pour « FLE » qui travaille notamment en association avec les organismes d’accueil et d’animation culturelle de l’université ; elle est en développement pour « LES » qui a établi certaines collaborations avec diverses institutions culturelles et entreprises.
Des liens pédagogiques sont établis avec l’Institut de psychologie et CIEF de Lyon 2 ; les liens avec d’autres instituts sont plus lointains mais des collaborations sont envisagées pour les masters « Métiers de l’enseignement ».
Dans le cadre des équipes de recherches, des collaborations internationales sont bien développées et les réseaux constitués sont profitables notamment pour la spécialité « ScLang ». L’ouverture internationale est également très notable pour la spécialité « FLE », où un des parcours correspond à un double diplôme en co-habilitation avec la Grande Bretagne.
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
L’enseignement combine avec bonheur une formation méthodologique exigeante avec des éléments appliqués. Les parties d’enseignement commun des trois spécialités sont fortement développées, ce qui crée une grande cohérence et ce qui est profitable à chacune des trois. L’organisation garantit notamment une meilleure ouverture de « ScLang » vers des orientations professionnelles et un meilleur ancrage linguistique à « FLE » et « LES » dont les parcours sont en cohérence à la fois avec les spécialités de recherche et l’analyse des débouchés professionnels. « LES » participe à la fois à des objectifs de recherche et de professionanlisation. La mutualisation est particulièrement développée entre « ScLang » et « LES », moindre pour « FLE » qui a des UE spécifiques, notamment de didactique.
Les stages font également partie intégrante de la formation dans les trois spécialités et sont ouverts vers l’étranger. Leur conception est, là encore, en cohérence avec les objectifs de la formation. Par la nature des spécialités, les stages ont une dimension particulièrement importante pour « FLE » et « LES ».
3
Pour la spécialité « ScLang », la formation fonctionne en co-habilitation avec l’ENS-LSH et elle collabore pour les trois spécialités avec d’autres départements de Lyon 2 et des Centres de recherche hors université Lyon 2 (mais pas avec Lyon 3).
L’équipe pédagogique est importante et forte sur le plan disciplinaire, même si la présence de professionnels pourrait être ultérieurement renforcée pour les spécialités « LES » et « FLE ».
Le suivi de la formation est satisfaisant.
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
De nombreux étudiants étrangers participent à la formation (supérieur à 50 %) mais leur origine et la qualité de leur formation linguistique antérieure ne sont pas retraçables de façon précise dans le dossier. Le nombre d’étudiants est satisfaisant.
Les procédures d’auto-évaluation, présentes seulement en « FLE », ne sont pas très développées à l’heure actuelle pour cette formation, de même que les analyses à deux ans du devenir des diplômés.
4
Avis par spécialité
Recherches en sciences du langage
Avis :
Il s’agit d’une formation avancée en sciences du langage. Elle propose cinq parcours différenciés autour de l’axe commun « approche des corpus » et dont les orientations reposent sur des liens étroits avec les spécialités des deux laboratoires de rattachement.
Points forts : La formation propose une bonne couverture du champ disciplinaire, ce qui est digne de note étant
donné la complexité du domaine et l’importance des forces centrifuges en linguistique. L’éventail de spécialisations offert aux étudiants est très positif.
L’encadrement de recherche est de grande qualité. Les enquêtes sur le terrain dès le M1 ouvrent de bonnes perspectives.
Points faibles : L’équilibre disciplinaire souffre de la faible présence de la morphologie (flexionnelle et dérivationnelle),
de la lexicologie (présente en « sémantique ») ainsi que de l’histoire linguistique (français, langues romanes, autres langues).
Les perspectives professionnelles des étudiants n’ont pas donné lieu à une conceptualisation systématique.
La différenciation avec la spécialité « LES » n’est pas claire.
Recommandation pour l’établissement : L’équilibre disciplinaire devrait être amélioré ; une vision pour les perspectives professionnelles devrait
être développée et un suivi du devenir des étudiants devrait être mis en place ; les cinq parcours de formation devraient être précisés.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Langage et enjeux de société
Avis :
Il s’agit d’une formation avancée en sciences du langage qui permet de faire valoir par ailleurs la linguistique dans différents domaines de la société, notamment dans ceux de la santé et de la médiation. La spécificité de la spécialité se fait autour de trois parcours correspondant bien à des « enjeux de société » à la fois classiques et actuels pour les « SDL ».
L’organisation et le contenu des unités d’enseignement (UE) de cette spécialité sont pour la plupart identiques à ceux de la spécialité précédente ; il est donc difficile de les distinguer, notamment dans son orientation « recherche ». Pour ceux qui choisissent une option de professionnalisation, la spécialité propose un stage en milieu professionnel.
Points forts : La formation propose une bonne couverture du champ disciplinaire, ce qui est digne de note étant
donné la complexité du domaine et l’importance des forces centrifuges en linguistique. L’éventail de spécialisations offert aux étudiants est très positif.
L’encadrement de recherche est de grande qualité. L’ouverture à des métiers où les « SDL » ont un rôle à jouer et la formation de spécialistes demandés
sont les atouts particuliers de cette spécialité.
5
Points faibles : Le choix d’une spécialité « indifférenciée » (« recherche » et professionnelle) semble porteuse mais la
différenciation avec la spécialité « Science du langage » (« recherche ») n’est pas pleinement acquise dans l’état actuel de la structure de la formation.
Les objectifs professionnels manquent de précision, notamment en ce qui concerne leurs liens avec des intervenants professionnels qui sont peu présents dans l’équipe pédagogique.
Recommandation pour l’établissement : Le profil de la spécialité par rapport à la spécialité « ScLang » devrait être précisé (tout en prenant en
considération les recommandations proposées pour « ScLang » concernant l’équilibre disciplinaire). La présence de professionnels pourrait être renforcée.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Diffusion et enseignement du français, langue étrangère et seconde
Avis :
La spécialité se propose de former des professionnels de l’enseignement du FLE en France comme à l’étranger. Elle compose heureusement des contenus d’enseignement spécifiques avec des UE communes aux deux autres spécialités, ce qui garantit un bon fondement linguistique de la formation. Cette spécialité est construite de manière très cohérente et propose différentes perspectives concrètes pour des débouchés professionnels.
Points forts : La spécialisation connaît une bonne ouverture internationale et une attache forte aux milieux
professionnels. Le fondement linguistique de la spécialité est très satisfaisant grâce aux enseignements communs avec
les deux autres spécialités. La spécialité montre une volonté de suivi des étudiants en se fondant sur les réseaux professionnels
concernés ; elle prend par ailleurs en compte des étudiants en formation continue.
Points faibles : La formation à la recherche n’est abordée qu’en M1, l’accès au doctorat se faisant plutôt sur la qualité
du mémoire de stage en M2. Le parcours C semble un peu faible dans ce domaine. Pour le parcours C du M2, l’accompagnement des étudiants en stage « long » (9 mois) n’est pas précisé.
Recommandations pour l’établissement : Une harmonisation avec les formations proches dans le master de Lettres de Lyon 2 et, partiellement,
du master de Langues et cultures étrangères de Lyon 3 seraient souhaitables. La formation à la recherche devrait être précisée, tout en prenant en considération les recommandations proposées pour « ScLang » concernant l’équilibre disciplinaire. La présence de professionnels (« LES » et « FLE ») pourrait être renforcée.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110057685
Domaine : Arts, lettres et langues
Mention : Lettres
Présentation de la mention
Cette mention propose une formation avancée en littérature française ou comparée, ainsi qu’en linguistique française (dans une moindre mesure), en vue de travaux de recherche (thèse). Il s’agit d’un renouvellement avec modifications, compte-tenu de la co-habilitation prévue avec d’autres établissements de la région et de la création d’une spécialité « Etudes françaises ». La mention se décline en cinq spécialités : « Lettres modernes » (quatre parcours), « Etudes françaises » (2 parcours), « Lettres classiques » (LC) et deux spécialités professionnelles, « Enseignement du français et des techniques d’expression » (EFTE) et « Lettres appliquées à la rédaction professionnelle » (LARP).
Avis condensé
Avis global :
La mention constitue une formation de référence pour la région grâce à la coopération avec les universités Lyon 3, Saint-Etienne et l’ENS. Il s’agit d’une formation de qualité, dont la visée est essentiellement scientifique et orientée vers les métiers de l’enseignement. Elle s’appuie sur de très bonnes équipes de recherche réparties sur les quatre établissements : CIHAM (Centre international d’histoire et d’archéologie médiévales), GRAC (Groupe renaissance et âge classique), LIRE (Littérature, représentations et idéologies aux XVIIIème et XIXème siècles), Passages XX-XXIème, HISOMA (Histoire et sources des mondes antiques). Les étudiants bénéficient d’une formation continue au sein de ces équipes. La recherche s’appuie également sur l'Ecole doctorale « 3LA » (ED 484) commune aux quatre établissements.
Points forts : Les contenus concrets des enseignements semblent être de grande qualité. L’adossement à la recherche repose sur des équipes diversifiées ainsi que sur une Ecole doctorale.
Points faibles : Il n’existe pas de politique systématique de stages, même si certaines spécialités (comme les « LC ») les
proposent. L’adossement au monde professionnel n’est pas suffisant, en particulier pour les spécialités
professionnalisantes. Les procédures d’évaluation ne sont pas très développées. Les cursus ne sont pas toujours très équilibrés et nécessiteraient une harmonisation en profondeur.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : B
1
Recommandations pour l’établissement : Une meilleure harmonisation des différentes spécialités visant à une plus grande cohérence de la
formation serait souhaitable. L’intégration d’étudiants étrangers, notamment des pays voisins, devrait être renforcée ainsi que les
collaborations avec des universités étrangères. Le corps enseignant pourrait être élargi pour intégrer des spécialistes de linguistique. Un adossement au monde professionnel avec la mise en place de stages serait profitable à la mention.
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
Il s’agit d’une formation avancée en littérature française ou comparée, qui vise essentiellement à former des chercheurs mais prépare également aux métiers de l’enseignement ainsi que, dans une moindre mesure, aux métiers de la communication et des médias, de l’art et de la culture.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, ouverture internationale) :
Cette mention est destinée à devenir une formation de référence pour la région grâce à la co-habilitation avec les autres établissements du bassin. L’adossement à la recherche est satisfaisant puisqu’il peut compter sur cinq équipes de recherche et une équipe doctorale implantées dans les différents établissements. En revanche, l’adossement aux milieux socioprofessionnels est trop peu développé. Il existe des conventions avec les universités de Genève, Lausanne et Bruxelles, mais qui demanderaient également à être développées.
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
Le master se décline en cinq spécialités : « Lettres modernes » (quatre parcours), « Etudes françaises » (deux parcours), « Lettres classiques » et deux spécialités professionnelles, « Enseignement du français et des techniques d’expression » (EFTE) et « Lettres appliquées à la rédaction professionnelle » (LARP). Un tronc commun est partagé par la plupart des spécialités (sauf « LC » et « LARP ») dont certaines se divisent en plusieurs parcours. Le semestre 1 comporte un tronc commun (7,5 heures hebdomadaires) divisé en « genres littéraires », « linguistique française » et « langue étrangère » ainsi qu’un séminaire de spécialisation (3 heures hebdomadaires). Le semestre 3 comporte pour la plupart des spécialités un tronc commun (2,5 heures hebdomadaires) dédié à « l’analyse de textes ». Une formation en équipe de recherche est offerte à partir du semestre 3, le semestre 4 étant consacré à la rédaction du mémoire. Les formations sont relativement peu harmonisées : il existe des passerelles entre les spécialités mais elles ne sont pas précisées.
Il n’existe pas de politique systématique de stages, même si certaines spécialités (comme les « LC ») les prévoient. L’équipe pédagogique est solide, comprenant une trentaine d’enseignants-chercheurs surtout de Lettres ainsi que des intervenants ponctuels de la faculté d’histoire et de l’ENSSIB.
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4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
La présence régionale est très forte. En revanche, les étudiants étrangers des pays voisins ne sont pas très nombreux.
Le nombre d’étudiants moyen (250 sur les deux années de master) est satisfaisant. Le taux de réussite (85 %) est élevé mais il n’est pas égal entre les spécialités.
Les procédures d’évaluation ne sont pas très développées.
Pour la prochaine période, il n’y a pas de changement majeur attendu mais les co-habilitations pourraient donner des impulsions positives à la formation.
Avis par spécialité
Lettres modernes
Avis :
Il s’agit d’une formation avancée en littérature et, de manière plus restreinte, en linguistique française moderne et médiévale. La formation repose sur des enseignements de qualité mais, dans sa conception, elle semble un peu disparate.
Points forts : Les contenus des cours et séminaires semblent être de grande qualité. On peut souligner l’importance stratégique du parcours « genre » dans l’environnement régional et
national. La formation peut compter sur la présence de plusieurs équipes de recherches (UMR) dotées de moyens
importants.
Points faibles : La formation est divisée en quatre parcours (Langue française, Littérature française, Littérature
comparée, Etudes sur le genre) dont les contenus sont suffisamment différents pour constituer quatre spécialités.
Cependant, pour une formation qui doit ouvrir les étudiants à une culture de l’écrit complexe, le degré de spécialisation risque d’être trop élevé.
De plus, la formation en linguistique paraît un peu négligée en regard de l’importante tradition linguistique en France et de l’utilité de cette discipline pour la compréhension des textes anciens et la maîtrise du français écrit.
Recommandations pour l’établissement : Il serait envisageable de rapprocher et d’intégrer les quatre parcours en un seul pour proposer une
formation harmonieuse qui tienne compte des qualités particulières de chacun des parcours. La spécialisation dans le mémoire pourrait être amorcée par un séminaire en semestre 3. L’adossement aux milieux socioprofessionnels pourrait être développé grâce à des stages.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Etudes françaises
Avis :
Cette formation avancée en littérature française met l’accent sur la littérature d’expression française hors-France. Elle se caractérise par l’originalité et la qualité des cours offerts. La formation est importante parce qu’elle met l’accent sur des textes littéraires exceptionnels mais sa structuration n’est pas satisfaisante.
Points forts : La formation se caractérise par des contenus originaux et novateurs : elle développe un domaine de
recherches actuellement porteur, tout en répondant à des besoins en formation spécifiques (enseignement secondaire et supérieur en français à l’étranger).
La co-habilitation du master permettra de profiter des ressources de Lyon 3 qui est doté d’un Institut pour l’étude de la francophonie et de la mondialisation, orienté vers la dimension internationale, politique et économique, de la francophonie.
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Point faible : La bipartition en deux parcours (Etudes francophones internationales (EFI) et Parcours international
d’études françaises PIEF) s’adressant des publics complètement différents (le PIEF étant réservé aux étudiants étrangers), ne paraît pas justifiée.
Recommandation pour l’établissement : Il serait utile de réfléchir à l’utilité d’un parcours du type PIEF en envisageant une refonte avec le
parcours « EFI ». De même, il serait profitable de poursuivre l’effort d’internationalisation par la création de nouvelles conventions avec des pays de la francophonie.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Lettres classiques
Avis :
Il s’agit d’une formation de haut niveau, adossée à des équipes de recherche de qualité, qui propose des enseignements cohérents et exigeants. Cette formation aux langues et littératures latine et grecque anciennes s’appuie sur une base traditionnelle, auxquelles s’ajoutent des ouvertures novatrices sur les langues, littératures et civilisations des mondes anciens. Elle s'appuie sur deux équipes de recherche regroupant un nombre important de chercheurs : « Histoire et sources des mondes antiques » (UMR 5189) et l’Institut de recherche sur l’architecture antique (UMR 6222).
Point fort : Des stages d’archéologie ou de muséographie sont possibles.
Points faibles : La description de la formation manque un peu de précision par rapport à celle des autres spécialités. Pour élargir et diversifier les débouchés professionnels, de nouveaux partenariats pourraient être
envisagés.
Recommandation pour l’établissement : Les recommandations globales sont aussi valables pour cette spécialité. Veiller, en particulier, à
améliorer la structuration de la formation.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Lettres appliquées à la rédaction professionnelle
Avis :
Cette formation nouvelle vise à un apprentissage approfondi de l’écrit en français et en anglais. Son objectif est de permettre à des étudiants de lettres, peu tentés par les métiers de la recherche ou de l’enseignement, de mettre leurs compétences rédactionnelles (en français et en anglais) au service des entreprises et des administrations. Elle possède de bonnes perspectives mais son profil devrait être clarifié.
Points forts : L’idée d’une formation de ce type semble intéressante, même si elle devrait se placer éventuellement
en dehors du master « Lettres ». Elle pourrait par exemple se situer dans le cadre d’une coopération/mutualisation entre deux mentions, comme « LEA » et « Lettres » par exemple.
Points faibles : Il s’agit d’une formation professionnalisante qui se trouve en décalage par rapport aux autres
enseignements du master en « Lettres » et dont le profil n’est pas clairement reconnaissable. La très grande généralité de la formation risque de lui faire subir la concurrence de formations plus
spécifiques ou mieux adaptées au marché du travail.
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Recommandations pour l’établissement : Le taux de réussite, particulièrement élevé, est étonnant et amène à se demander s’il traduit un niveau
d’exigence assez élevé. Le profil devrait être clarifié et la formation devrait éventuellement être placée dans un autre contexte. De nouvelles pistes pourraient être envisagées (technologies nouvelles, rédaction en ligne) pour donner une plus grande spécificité à la formation et mieux coller aux besoins du marché du travail.
NOTATION (A+, A, B ou C) : C
Enseignement du français et des techniques d’expression
Avis :
Cette spécialité vise à former les étudiants à l’enseignement du français et à la gestion de projets éducatifs, hors concours nationaux, en France et à l’étranger. Cette formation semble se chevaucher avec le parcours « PIEF » dans « Etudes françaises ».
Points forts : Cette spécialité originale souhaite apporter une réponse à des demandes spécifiques d’enseignement
dans le secteur de la formation continue et de l’aide-remédiation (publics spécifiques : migrants, familles en mobilité professionnelle, personnes âgées).
On constate un flux d’étudiants en constante augmentation, notamment pour ce qui concerne les étudiants étrangers.
Points faibles : La présentation ne met pas assez clairement en valeur les objectifs de cette formation. La spécificité de la formation est insuffisamment explicitée au regard de la spécialité « Etudes
françaises ». On manque de données sur le devenir professionnel des étudiants.
Recommandations pour l’établissement : Le profil de la formation devrait être précisé et un rapprochement, voire une intégration à « Etudes
françaises », parcours « PIEF » serait souhaitable. Les aspects « suivi des étudiants » et « formation continue » pourraient être développés, de même que
des partenariats avec des institutions dédiées à l’accueil des immigrants allophones.
NOTATION (A+, A, B ou C) : C
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Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université de Lyon 2 – Louis Lumière Demande n° S3110057712
Domaine : Arts, lettres, langues
Mention : Arts
Présentation de la mention
La mention « Arts » de l’université de Lyon 2 est l’une des deux formations universitaires en arts de l’académie de Lyon. En proposant cinq spécialités dans les domaines des arts de la scène, du cinéma et de la musique (prise notamment dans sa relation à l’image), elle offre un complément aux spécialités de la mention « Arts » de l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne, qui concernent la musique (mais sous les deux approches de l’administration et de l’informatique musicales) et les arts visuels. Parmi les cinq spécialités du master lyonnais, on trouve une spécialité « recherche » par domaine, à savoir une en cinéma (« Etudes cinématographiques et audiovisuelles »), une en musique (« Musique et musicologie ») et une en arts du spectacle (« Arts de la scène : accompagnement et documentation de la création »), laquelle comporte aussi une forte dimension professionnalisante. A côté de cela, deux spécialités purement professionnelles sont offertes aux étudiants en seconde année de master, dans la continuité d’une première année effectuée en cinéma ou en musique : l’une traite de la « Diffusion des arts et des savoirs par l’image » (DASI) et l’autre, de la « Musique appliquée aux arts visuels » (MAAAV). Cette mention est donc fortement marquée par le rapport des arts à l’image, une orientation qui paraît parfaitement s’intégrer au riche paysage de l’audiovisuel dans la région Rhône-Alpes.
Toutes ces spécialités sont adossées à l’équipe de recherche « Passages XX-XXI » (EA 1857) de l’université de Lyon 2 et entretiennent des liens avec d’autres équipes de la même université dans des domaines tels que la littérature comparée (UMR 5611) ou l’histoire (UMR 5648 et UMR 5037). Les spécialités de cinéma et de musique ont également noué d’étroites relations avec le Centre d’Etudes Poétiques (EA 3774) de l’Ecole Normale Supérieure-Lettres et Sciences Humaines (ENS-LSH). Ce lien avec la recherche se traduit par une richesse des thématiques abordées lors des différents cours et séminaires et par un regard renouvelé sur les arts. Aussi, la mention insiste-t-elle sur deux aspects fondamentaux des arts au XXIème siècle : la transdisciplinarité et l’art comme média et médiation. Le premier aspect est surtout l’affaire de la spécialité « MAAAV », mais il se traduit aussi dans les maquettes par des mutualisations entre certaines spécialités. La médiation, quant à elle, est l’objet de la spécialité « DASI ».
Les débouchés de ces spécialités sont très variés : bien évidemment, les trois spécialités « recherche » préparent les étudiants à un doctorat (qui pourra être réalisé, sans solution de continuité, dans le cadre de l’Ecole doctorale 484 « Lettres, Langues, Linguistiques et Arts », à laquelle sont rattachées les équipes de recherche évoquées précédemment), mais elles offrent un parcours de formation suffisamment souple pour que l’étudiant puisse acquérir des contenus et des savoir-faire qu’il pourrait ensuite mobiliser dans d’autres domaines professionnels, comme le journalisme, la critique ou la documentation. Les deux spécialités professionnelles visent, quant à elles, des secteurs d’activité assez larges (de la composition à l’animation pour « MAAAV », et de la réalisation à l’action culturelle pour « DASI »), de sorte à rendre les diplômés polyvalents lorsqu’ils se présenteront sur un marché de l’emploi qu’on sait être toujours fragile.
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Avis condensé
Avis global :
La mention propose des formations exigeantes dans chaque domaine de spécialité. Elle s’efforce de répondre à l’objectif de professionnalisation avec des spécialités qui s’appuient sur les besoins réels des disciplines sans pour autant sacrifier la recherche. Elle se fixe pour objectif de devenir un pôle d’excellence au sein de l’établissement et dans la grande région lyonnaise.
Toutefois, l’adaptation des spécialités « recherche » à des activités professionnelles souvent trop mal définies, entraîne la perte d’une certaine cohérence des valeurs universitaires sans pour autant gagner en insertion professionnelle. Fort d’une équipe pédagogique nombreuse et adossé à une unité de recherche en phase avec les objectifs scientifiques, ce master peut constituer l’une des charpentes de la politique d’ouverture de l’université de Lyon 2 sur le monde extérieur, car il s’inscrit dans un paysage culturel extrêmement riche. Il faudra cependant veiller à mettre en place des outils de pilotage plus efficaces (gestion des flux, devenir des étudiants, évaluation des formations) et cibler plus précisément les ouvertures à l’international.
Points forts : Une ouverture aux nouveaux contextes de l’art et de la culture (nouvelles technologies, travail
interdisciplinaire). Un adossement à la recherche solide, par la présence des équipes de l’université et de l’ENS-LSH, et par
des liens avec des équipes d’autres domaines. Une équipe pédagogique dynamique et exigeante. Une ambition marquée de positionner la mention dans l’offre régionale et nationale. L’intervention de professionnels du secteur dans la formation et des partenariats avec de nombreux
organismes et établissements pour les stages. Une structure des masters en Y très claire et lisible. La volonté de s’adapter aux réalités professionnelles et de tisser des liens durables avec le milieu
culturel.
Points faibles : Les partenariats à l’international sont trop peu nombreux. Une politique de stage trop molle dans les spécialités « recherche ». Le manque d’identification des activités professionnelles porteuses, notamment pour les masters
recherche. L’absence d’évaluation des formations et de suivi des cohortes.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandations pour l’établissement : Il faudrait peut-être renforcer la place des langues vivantes étrangères dans la maquette pour faciliter
les partenariats internationaux. Il conviendrait de réfléchir au rôle du stage et du laboratoire dans les spécialités « recherche ». Bien que les objectifs scientifiques et professionnels du master soient bien identifiés et tiennent
parfaitement compte des nouvelles réalités de l’art au XXIème siècle, ceux-ci se déclinent d’une manière très hétérogène d’une spécialité à l’autre. Il conviendrait donc de mieux sérier les objectifs professionnels pour les spécialités « recherche » notamment, et d’en tenir compte dans la maquette. Une spécialité « recherche » a finalement pour but de former des chercheurs. Pourquoi faire croire aux étudiants qu’ils deviendront journalistes ou metteurs en scène ? Si l’on veut vraiment former à ces métiers, alors mieux vaut créer une spécialité professionnelle et leur donner, dans la grille de formation, les compétences et les savoirs adéquats.
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Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
Les objectifs scientifiques de la formation sont très divers en fonction des spécialités, mais deux constantes émergent : le lien entre pratique artistique et recherche d’une part, et la volonté d’adapter la réflexion et la création artistiques aux évolutions des technologies et des comportements (nouvelles technologies en cinéma, lien arts visuels/musique…) d’autre part. En ce sens, la mention de master s’inscrit résolument dans son temps et offre une formation assez diversifiée et moderne. Ces objectifs de formation prennent appui sur un bon réseau d’équipes de recherche et d’enseignants-chercheurs.
Les objectifs professionnels varient fortement selon qu’il s’agit de spécialités « recherche » (études cinématographiques, musique et musicologie, arts de la scène) ou de spécialités professionnalisantes. Dans ce dernier domaine, les métiers visés sont assez clairement précisés. Souvent, leur palette est assez large, ce qui pose le problème de l’adéquation des contenus de formation aux besoins divers et variés de chacun de ces métiers, mais qui parallèlement offre l’avantage de donner une polyvalence aux étudiants qui se présenteront ensuite sur un marché du travail assez tendu. Les spécialités « recherche », pour leur part, remplissent bien leur mission d’accompagner les étudiants vers le doctorat (notamment par la méthodologie à la recherche, le mémoire et la participation aux activités des équipes de recherche). En revanche, il semble vain de croire qu’après un tel cursus, un étudiant est armé pour postuler à un emploi de journaliste, de dramaturge, d’éditeur ou de responsable de communication. Tous ces métiers requièrent des savoir-faire spécifiques qui ne sont (quasiment) pas dispensés dans les cursus « recherche ».
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, ouverture internationale) :
Le master, mention « Arts » est une formation originale, unique et singulière dans l’offre de formation des trois universités lyonnaises. Elle a bien pris soin de se démarquer, dans les disciplines auxquelles elle prépare et dans ses orientations professionnelles, du master « Arts » de la très proche université de Saint-Etienne. Elle s’insère dans un schéma de formation de l’établissement de Lyon 2 très cohérent, puisque des licences viennent alimenter les flux en amont et puisqu’un doctorat accueille les étudiants se destinant à la recherche. Ce master s’inscrit même dans un projet bien plus vaste, qui consiste à créer, sur le site de Bron, un pôle « Art et culture », actif en matière de formation, de recherche et d’action culturelle. Si le projet se réalise, l’université de Lyon 2 deviendra un acteur incontournable du monde culturel, dans une région où les structures porteuses de création et établissements de formation dans ce domaine (ENSATT, CNSMD…) ne manquent pas.
Ainsi, des liens forts pourront être noués entre la recherche et les milieux socioprofessionnels, car ce master se trouve exactement à l’interface entre les deux mondes. Rattaché principalement à l’équipe de recherche « Passage XX-XXI », mais aussi au Centre d’Etudes Poétiques de l’ENS-LSH par co-habilitation, il a tissé patiemment des liens avec le secteur professionnel : par le biais du pôle d’excellence IMAGINOVE (dont fait partie le master « DASI »), des contacts ont pu être pris avec le milieu audiovisuel. Ils sont complétés par les relations qu’entretiennent les arts du spectacle et la musique avec des structures extérieures, si bien que le master peut compter parmi ses partenaires des noms prestigieux comme : l’Orchestre National de Lyon, le GRAME (centre national de création musicale), Lyon TV… On regrettera que des liens plus forts n’aient pas été mis en place avec l’ENSATT pour le théâtre et avec le CNSMD pour la musique. La politique du Ministère de la Culture encourageant la création de pôles d’enseignement supérieur partout en France aurait pu constituer une excellente occasion pour envisager de vraies collaborations, voire des co-habilitations.
Des partenariats ERASMUS existent dans toutes les spécialités ; en revanche, l’université ne fournit aucune statistique détaillée sur les flux d’étudiants étrangers entrants et sortants. Pour certaines spécialités, les universités avec lesquelles une convention a été signée sont mentionnées : il s’agit principalement de l’UQAM (Université de Québec à Montréal) et des universités de Lancaster, d’Athènes et de Florence. Rien ne fait malheureusement mention de l’apport que peuvent représenter ces universités, en termes de séminaires et d’équipes de recherche, pour un étudiant inscrit en master à Lyon. Le dossier donne l’impression que des partenariats sont construits, car il faut le faire, mais qu’aucun projet scientifique ni pédagogique ne les sous-tend. On notera tout de même un partenariat plus construit en études cinématographiques, dans le cadre de l’Université franco-allemande : un triple parcours entre Utrecht, Weimar et Lyon est offert aux étudiants (trilingues ?) de cette spécialité.
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3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
Cinq spécialités en tout, dont deux professionnelles, composent la mention. Les trois spécialités « recherche » possèdent un M1 et un M2 ; les deux autres, professionnalisantes, sont conçues en Y à partir du M1 de musique et musicologie (pour « MAAAV ») et d’études cinématographiques (pour « DASI »). Cette structure est cohérente et permet surtout d’éviter un dédoublement des heures de M1. Des mutualisations entre spécialités sont en place, principalement sous la forme de séminaires optionnels à raison d’une UE par semestre, ainsi que sous la forme de passerelles avec certains séminaires de l’ENS-LSH pour les deux spécialités co-habilitées. On relèvera que les deux masters professionnels (« DASI » et « MAAAV ») travaillent en étroite collaboration, tant au niveau des enseignants que des étudiants (qui peuvent travailler en binôme sur un même projet).
Les stages sont encouragés dès le M1, mais ils ne sont pas obligatoires partout. Dans les spécialités professionnelles, les organismes d’accueil de stage sont bien identifiés. Ils le sont moins, voire pas du tout, dans les spécialités « recherche ». Il semblerait pourtant intéressant de renforcer la place des milieux professionnels dans les filières « recherche », car l’enseignement supérieur ne saurait constituer un débouché exclusif pour tous les étudiants.
Les équipes pédagogiques encadrant les cinq spécialités sont toutes solides, tant par le nombre d’enseignants-chercheurs que par la proximité de leurs thématiques de recherche avec le sujet enseigné. Les professionnels sont présents, dans les formations professionnalisantes, soit sous forme de PAST (un dans le master « DASI »), soit sous forme de vacations. Ces enseignants vacataires sont certes peu nombreux, mais toujours judicieusement choisis.
Les modes de pilotages sont assez hétérogènes d’une spécialité à l’autre. Le master « DASI » s’est doté d’un jury mêlant enseignant-chercheurs et professionnels, et associe les étudiants au pilotage sous forme de questionnaires et de rencontres. Le master « MAAAV » ne propose qu’un jury, là aussi mixte. Quant aux autres spécialités, rien n’est indiqué.
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
Les étudiants proviennent majoritairement des parcours de licence en arts de l’Université de Lyon 2 ou d’établissements de la Région Rhône-Alpes. La formation est toutefois attractive, car entre 10 % et 50 % des inscrits ne viennent pas de l’académie. Globalement, on constate une grande stabilité du nombre total d’inscrits dans la mention, autour de 200. L’effectif en M2 semble se stabiliser autour de 115 étudiants. La création des masters professionnels n’a pas provoqué d’augmentation globale de l’effectif, mais un déplacement de celui-ci vers les formations professionnelles. Avec un taux de réussite de 50 % en moyenne en M1 et en M2 « recherche » et de 90 % en M2 professionnel, ce master semble tenir une politique d’attribution des diplômes réaliste et mesurée.
On regrettera vraiment l’absence d’outils permettant de suivre les étudiants à leur sortie de l’université et de questionnaires d’évaluation des formations. Les deux spécialités professionnelles, plus naturellement confrontées à l’insertion professionnelle, ont su malgré tout mettre en place des outils de suivi, et ceci doit être souligné. Les résultats sont très encourageants, tant pour « DASI » que pour « MAAAV ».
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Avis par spécialité
Etudes cinématographiques et audiovisuelles
Avis :
Présente au cœur d’une région très dynamique dans le domaine de l’audiovisuel, la spécialité « Etudes cinématographiques et audiovisuelles » forme les étudiants à la recherche dans le domaine du cinéma, avec trois grandes orientations : l’esthétique du cinéma, l’histoire du cinéma et le rapport du cinéma aux autres arts. Grâce à la co-habilitation avec l’ENS-LSH, un très grand nombre de séminaires sont offerts aux étudiants, qui choisissent leur parcours à la carte. L’implication du groupe de recherche ARIMES, travaillant plus spécifiquement sur le cinéma, dans la seconde année de master établit un lien fort avec la recherche. La préparation au doctorat est donc parfaitement assurée. En revanche, le cursus ne ménage, hormis le stage facultatif en première année, aucune véritable porte de sortie aux étudiants qui ne continueraient pas en thèse : les métiers de diffusion, de critique, d’édition, voire de conception ou de production leur resteront probablement étrangers, en raison des savoir-faire spécifiques qu’ils impliquent et auxquels ce master ne prépare pas.
Points forts : La richesse de l’offre de séminaires et la possibilité d’un parcours personnalisé de l’étudiant à
l’intérieur de cette offre. L’encadrement des enseignants-chercheurs via le séminaire ARIMES. La situation au cœur d’une région où l’audiovisuel et le cinéma sont très présents.
Points faibles : De nombreux séminaires sont offerts en première et en seconde année : on pourrait penser les deux ans
de formation d’une manière plus progressive. L’absence de stages. L’absence d’évaluation et de suivi des cohortes.
Recommandation pour l’établissement : Il ne faudrait pas faire croire aux étudiants qu’un master « recherche » permet de s’intégrer dans tous
les types de métiers listés dans la maquette. L’existence du master « DASI » en seconde année offre à ceux qui ne se destineront pas à la recherche une réorientation professionnelle. D’autres masters existent en France et à l’étranger, qui permettent de former aux métiers du cinéma hors « recherche ». La première année de master devrait prendre en compte les pré-requis pour ces formations et y préparer les étudiants (séminaires spécifiques et cours de langue obligatoires pour une bonne mobilité internationale). Cela constituerait alors une vraie « porte de sortie ».
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Arts de la scène : accompagnement et documentation de la création
Avis :
La spécialité « Arts de la scène » est une création. Elle est définie comme mixte, donc préparant à la fois à la recherche et à des métiers dans le domaine du théâtre et de la danse. On connaît la difficulté intrinsèque de ces cursus qui doivent gérer des contenus souvent différents. Le projet général de la spécialité est malgré tout assez vague, car très large : préparer à la recherche, à la documentation et à l’accompagnement de la création. Les métiers visés sont certes bien identifiés, mais la maquette peine à mettre en valeur les éléments qui prépareront concrètement les étudiants à ces débouchés.
La recherche est certainement des trois la mieux lotie, avec un bon encadrement d’enseignants-chercheurs, un adossement à une équipe de recherche reconnue et la mise en place d’une « classe à projets » au troisième semestre (cela consiste à ce que des étudiants organisent et élaborent une journée de recherche). La formation professionnelle semble quant à elle se limiter aux stages, offerts toutefois dans trois des quatre semestres, et à des partenariats avec
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des structures culturelles de la région. On déplorera que la nature de ces partenariats ne soit pas précisée, ni d’ailleurs le nom des intervenants professionnels.
De plus, les cours en lien direct avec l’accompagnement de la création et la documentation se limitent à un ou deux séminaires sur les deux ans. L’ambition professionnelle est donc à travailler plus en profondeur.
Point fort : Un adossement fort à la recherche et la volonté d’y impliquer les étudiants par le biais des « classes à
projet ».
Points faibles : Une inadéquation entre la maquette et les ambitions professionnalisantes de la spécialité. Une réflexion trop peu aboutie sur le rôle des professionnels et des structures culturelles associées. Une offre de séminaires assez limitée au final, surtout compte tenu des débouchés professionnels très
divers qui sont censés être offerts.
Recommandation pour l’établissement : Il faudrait absolument préciser le nom des professionnels intervenant dans le master, la nature des
relations avec les structures culturelles mentionnées et leur rôle dans la formation. Mais, surtout, il conviendrait de revoir une partie de la maquette pour mieux faire apparaître les enseignements qui donnent aux étudiants les compétences nécessaires aux métiers visés (accompagnement de la création et documentation). A moins d’envisager de ne faire de cette spécialité qu’une spécialité « recherche ».
NOTATION (A+, A, B ou C) : C
Musique et musicologie
Avis :
La spécialité « Musique et musicologie » offre un parcours de formation à la recherche en musique et musicologie assez classique, en offrant aux étudiants d’aborder les deux principales approches de la discipline, à savoir la musicologie historique et la musicologie appliquée. La qualité de l’équipe pédagogique et les liens avec la recherche sont un réel atout pour la formation, qui s’insère parfaitement dans une offre de formation complète en musicologie, de la licence au doctorat. En revanche, la construction de la maquette est bien curieuse : ce master demande deux mémoires aux étudiants, un en première année (60 pages) et un en seconde année (100 pages). Si c’est pour reproduire l’ancien schéma maîtrise-DEA, autant ne pas solliciter l’habilitation d’un master. La regrettable conséquence de cette politique est l’absence totale de séminaires aux semestres 2 et 4. Par conséquent, le nombre total de séminaires suivi par les étudiants est au total un peu faible. De plus, les objectifs professionnels sont trompeurs : le journalisme musical, la critique ou l’édition musicale requièrent plus de compétences que celles dispensées dans ce master. Enfin, aucun stage n’est proposé, si bien qu’il semble difficile pour un étudiant de postuler à un emploi sans aucune expérience professionnelle.
Points forts : Une équipe pédagogique solide et un bon adossement à la recherche. Un parcours qui aborde tant la musicologie historique que la musicologie appliquée.
Points faibles : Une formation qui n’est pas pensée comme un seul diplôme, mais comme le calque de l’ancien schéma
maîtrise-DEA. Deux semestres entiers sans séminaire de spécialité (semestres 2 et 4). Une réflexion sur la professionnalisation inexistante. L’absence totale de stage.
Recommandation pour l’établissement : Il faudrait impérativement revoir la question des deux mémoires. Cela est contraire à l’esprit du master
(pensé comme une seule formation), préjudiciable à la présence en plus grand nombre de séminaires de spécialités et au travail de l’étudiant (les deux années sont très chargées). Il faudrait également supprimer les indications trompeuses de débouchés professionnels, ou bien revoir la maquette en conséquence. Sans stage, l’insertion professionnelle semble délicate.
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NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Diffusion des arts et des savoirs par l’image
Avis :
La spécialité professionnelle « Diffusion des arts et des savoirs par l’image » (DASI) consiste en une seconde année de master, qui peut s’envisager dans la continuité d’une première année dans la spécialité « Etudes cinématographiques ». Le master « DASI » tient véritablement compte des enjeux actuels de la création audiovisuelle, à savoir la révolution du numérique et l’arrivée de la haute définition. Face à la multiplication des canaux et des modes de diffusion, ce master propose une formation innovante, visant la formation à la réalisation de programmes culturels et à l’action culturelle (éducative ou non) par l’image. Pour ce faire, les enseignements proposent des contenus en phase totale avec les besoins du métier et les évolutions technologiques. Ces cours sont assurés tant par des enseignants chercheurs spécialistes du domaine que par des professionnels du milieu. Des ateliers de mise en pratique au premier semestre et un stage viennent encore renforcer les liens avec le monde professionnel. L’intégration de ce master au réseau IMAGINOVE est garant de la qualité d’une formation dont les taux d’insertion professionnelle sont très bons.
Points forts : La prise en compte des évolutions technologiques de l’audiovisuel et du cinéma. L’appui sur une équipe d’enseignants-chercheurs et de professionnels très solide. Des ateliers de mise en pratique des contenus théoriques au premier semestre. Un bon taux d’insertion professionnelle. L’appui sur un réseau de structures très nombreuses dans le domaine de l’audiovisuel. L’intégration au réseau d’excellence IMAGINOVE.
Recommandation pour l’établissement : Il serait peut-être souhaitable de donner un caractère international à une telle formation. De même, on
pourrait penser à développer la formation continue et la validation des acquis professionnels et personnels (VAPP).
NOTATION (A+, A, B ou C) : A+
Musique appliquée aux arts visuels
Avis :
La spécialité professionnelle « Musique appliquée aux arts visuels » (MAAAV) consiste en une seconde année de master, qui peut s’envisager dans la continuité d’une première année dans la spécialité « Musique et musicologie ». Elle est encadrée par un PRAG, compositeur et enseignant au Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD) de Lyon, et par un maître de conférences en informatique musicale. A cela s’adjoignent des professionnels, tous spécialisés dans l’écriture musicale et les liens entre musique et arts visuels. L’ambition de la formation est de préparer les étudiants à travailler, de manière professionnelle, dans la composition, dans la réalisation ou dans la production de musiques liées à l’image. Il s’agit essentiellement de professionnaliser une branche qui emploie soit des amateurs, soit des compositeurs professionnels non formés à l’analyse d’image. S’appuyant sur une offre de formation riche dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel, cette spécialité fait réellement sens dans la mention « Arts » de l’université de Lyon 2. Les contenus de formation insistent tant sur l’écriture musicale (composition, orchestration, analyse…) que sur l’analyse du son et même sur les musiques improvisées. Les mutualisations avec les arts du spectacle et le master « GAMAGORA » en jeu vidéo élargit encore le champ d’horizon. On peut se douter que le niveau technique exigé à l’entrée doit être élevé, ce qui est un garant évident de la qualité des diplômés à la sortie.
Points forts : Une formation originale et unique en son genre. Un potentiel important de la région lyonnaise dans le domaine musique/image. Une équipe pédagogique solide. Utilisation de la VAPP favorisant la formation continue.
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Point faible : La notion d’« habillage » de l’image par la musique, employée dans le dossier, tend à réduire
qualitativement le rôle de la musique, alors que les éléments fournis par le dossier prouvent le contraire.
Recommandation pour l’établissement : Dans la présentation du dossier, il faudrait revoir l’emploi du terme « habillage ». On pourrait de même
penser à une ouverture internationale plus marquée de cette spécialité qui pourrait intéresser des étudiants étrangers.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110057722
Domaine : Arts, lettres, langues
Mention : Information-communication
Présentation de la mention
La mention « Information-communication » de Lyon 2 comprend un ensemble de huit spécialités, dont six sont demandées en renouvellement (spécialité recherche « Sciences de l’information et de la communication », spécialités professionnelles « Communication internet – gestion éditoriale », « Communication sociale et management de l'information dans les organisations », « Communication, humanitaire et solidarité » et « Mode et création », spécialité indifférenciée « Communication interculturelle des organisations et institutions franco-allemandes ») et deux en création (spécialités professionnelles « Communication et stratégie de marque » et « Nouvelles pratiques journalistiques », la seconde n’étant pas encore finalisée). A l’exception de la spécialité « Mode et création », l’ensemble fait partie de l’Institut de la communication (ICOM). La spécialité « Communication et marketing senior » n’a pas été reconduite en raison d’un manque de compétences nécessaires en interne. L’ensemble de la mention propose une grande diversité de formations de niveau cadre, à visée majoritairement professionnelle et couvrant des secteurs très spécialisés dans le champ des métiers de la communication du secteur privé, public et associatif.
Avis condensé
Avis global :
La mention « Information-communication », malgré un nombre important de spécialités, présente une offre à la fois lisible, variée et complémentaire, s’appuyant sur une forte mutualisation des cours en M1 et une professionnalisation très ciblée en M2 dans différents métiers des secteurs de l’information et de la communication. Seule la spécialité « Mode et création » se démarque et propose une offre spécifique et indépendante de celle de l’Institut de la communication. L’ensemble de la mention offre donc une réelle diversité aux étudiants dans le choix des métiers de la communication, tout en les spécialisant progressivement du M1 au M2, ce qui permet une réorientation éventuelle ou un changement de projet professionnel. Son attractivité est forte, notamment à l’international et les liens avec le milieu professionnel sont très présents en M2. L’insertion professionnelle est très bonne à la sortie des M2 existants. La formation à la recherche se distingue particulièrement grâce à la spécialité « Sciences de l’information et de la communication » délivrée en partenariat avec cinq autres établissements d’enseignement supérieur lyonnais et adossée, comme l’ensemble de la mention, au seul laboratoire ELICO regroupant tous les enseignants-chercheurs lyonnais de la discipline.
Points forts : L’offre est à la fois cohérente, complémentaire et rigoureusement pensée. L’attractivité de la mention est très importante aux niveaux national et international, permettant une
sélection à l’entrée du M1 et du M2. La mutualisation des cours en M1 facilite la réorientation éventuelle des étudiants entre M1 et M2.
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Points faibles : Le taux de réussite en M1 est faible. Le suivi du devenir professionnel des étudiants est perfectible sur l’ensemble de la mention. La spécialité « Mode et création » ne s’intègre pas à la structure globale de la mention.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandations pour l’établissement :
Afin de favoriser un meilleur taux de réussite en M1 et de passage dans les M2, une plus grande professionnalisation du M1 est souhaitable en y augmentant le volume horaire total de la formation par la création de cours davantage pratiques et méthodologiques en lien avec les spécialités de M2 et en équilibrant davantage le ratio entre CM et TD. Le rattachement de la spécialité « Mode et création » à la mention « Information-communication » est certainement à repenser car ses liens pédagogiques et scientifiques avec les autres spécialités sont très limités.
Avis détaillé
1 OBJECTIFS ( scientifiques et professionnels) :
Le master offre un panorama général des sciences de l’information et de la communication en M1 et un approfondissement par l’option choisie ou le parcours en spécialité « recherche ». Il aborde les différentes logiques en présence dans le champ disciplinaire (logiques techniques, sémiotiques, esthétiques, politiques, sociales et économiques), ainsi que les processus d’information et de communication que l’on peut y observer. L’apprentissage par la recherche est davantage valorisée en M1 par l’importance accordée au mémoire alors qu’il n’est pas toujours présent ni obligatoire en M2. L’offre de formation de la mention est pensée en fonction de domaines bien identifiés du champ de la communication et correspondant à des compétences professionnelles spécifiques et variées, adaptées à un niveau master (niveau cadre). Elle couvre un panel très complet de métiers en communication électronique, communication interculturelle, communication sociale, communication solidaire et communication de marque. Seule la spécialité formant aux métiers de la mode apparaît moins en lien direct avec le champ professionnel de la communication.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socio-professionnels, ouverture internationale) :
La mention regroupe l’ensemble de ses spécialités au sein de l’Institut de la communication, à l’exception de la spécialité « Mode et création ». Aucune offre similaire n’est proposée à Lyon 2, mais une mention « Information-communication » existe à Lyon 3. Cette dernière propose trois spécialités dont l’une recoupe en partie les spécialités en communication des organisations de Lyon 2, mais le flux des étudiants est suffisant sur Lyon pour les alimenter. Par contre, l’absence de collaboration des deux universités sur la spécialité « recherche » peut surprendre. La mention est adossée de façon cohérente au laboratoire ELICO qui comprend les enseignants-chercheurs de l’institut. L’adossement à des équipes de recherche de la spécialité « Mode et création » est plus dispersé. L’Institut fait appel à une forte majorité de professionnels pour intervenir dans ses différents M2 professionnels et développe de nombreux partenariats avec les acteurs économiques et institutionnels, garants d’une professionnalisation de haut niveau. L’ouverture à l’international est significative en accueil et envoi d’étudiants, pour les études et pour les stages.
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
La mention est structurée autour de sept spécialités différentes de M2 (1 recherche et 5 professionnelles et 1 indifférenciée) qui sont préparées dès le M1 organisé en tronc commun et 4 options en lien avec ces spécialités et réparties sur les 2 premiers semestres : médiation culturelle, médias, communication des organisations et communication numérique. Cette structure simple et lisible permet de préparer progressivement les étudiants au choix de leur future spécialité, tout en offrant des passerelles vers d’autres diplômes en M2. Des séances « fil rouge » régulières en M1 rassemblent également tous les étudiants autour de films ou débats. La spécialité
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« mode et création » est quant à elle indépendante en M1 et M2 et fonctionne sur un modèle tubulaire qui est cohérent en soi mais n’offre aucune passerelle vers d’autres spécialités. Le stage est présent en M1 (1 mois minimum) et en M2 (4 mois minimum), avec un rapport de stage. Les co-habilitations se concentrent sur la spécialité recherche qui regroupe tous les établissements lyonnais concernés, à l’exception notable de Lyon 3. Le recours aux TICE est important : bureau virtuel, documentation numérique, cours en ligne, postes en accès libre, salles spécialisées. L’évaluation des enseignements est mise en place en M1 et pour la plupart des spécialités, mais sans procédure harmonisée, tout comme le suivi des diplômés en M2. Les équipes pédagogiques sont plutôt restreintes en nombre d’enseignants-chercheurs et font largement appel aux professionnels en M2.
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
L’origine géographique des étudiants montre une réelle attractivité de la mention avec 60% des candidats venant de l’extérieur de l’agglomération lyonnaise, dont 30% de l’étranger, ce qui est un chiffre très significatif. La sélection laisse une place importante à la diversité des étudiants, dont la moitié sont recrutés en dehors des filières en information-communication. Le taux de réussite est faible en M1 (40% de réussite, sans qu’aucune explication ne soit donnée), mais très élevé en M2 (proche des 100%). Le nombre de candidatures reçues est élevé, 4 fois supérieur en moyenne à la capacité d’accueil des différentes spécialités (160 en M1, 25 par spécialité en M2), ce qui garantit une sélection de qualité à l’entrée du diplôme. Les étudiants sont consultés chaque année pour évaluer la formation et contribuer ainsi à son amélioration, mais leur insertion professionnelle est encore mal suivie, ce dont les responsables de la mention sont conscients. A ce sujet, ils souhaitent se doter d’un outil plus fiable pour les prochaines années.
Avis par spécialité
Sciences de l’information et de la communication
Avis :
Cette spécialité recherche, la seule de la mention a pour principal objectif de préparer aux études doctorales en sciences de l’information et de la communication, en mettant l’accent sur l’apprentissage de la recherche et la connaissance de la discipline (concepts, modèles, logiques, processus, objets). Elle délivre un diplôme d’une grande richesse scientifique, alliant variété des contenus proposés (plusieurs options sont possibles dans le choix des cours) et encadrement de qualité. Elle est le fruit d’un partenariat entre deux universités lyonnaises, deux écoles supérieures en Lettres sciences humaines et sciences de l’information et des bibliothèques, et un Institut d’études politiques. L’attractivité de la spécialité est constante, notamment à l’international.
Points forts : La spécialité propose de nombreuses options qui permettent de s’adapter au projet scientifique et
professionnel des étudiants. Les cours sont assurés par des enseignants-chercheurs de plusieurs établissements lyonnais, ce qui est
une réelle richesse pour la formation.
Points faibles : Le suivi des diplômés est perfectible. Le taux de réussite demeure moyen. L’évaluation de la formation par les étudiants n’a pas encore été mise en place.
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Recommandations pour l’établissement :
L’équipe doit veiller à mettre un place un suivi du devenir des étudiants plus fiable, ce dont elle est consciente. Il est également envisageable de renforcer les contenus professionnalisants dans les cours, notamment à destination des étudiants issus de la formation continue ou ne souhaitant pas poursuivre sur un doctorat.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A+
Communication sociale et management de l’information dans les organisations
Avis :
La spécialité vise à former des spécialistes de la communication sociale et du management des informations en distinguant les entreprises privées d’une part (option 1) et les collectivités ou associations publiques de l’autre (option 2). Elle offre des contenus pédagogiques en forte adéquation avec les métiers visés (et obtenus par les anciens étudiants) et s’appuie sur l’intervention très majoritaire de professionnels de haut niveau. La formation par la recherche n’est clairement pas la priorité affichée par la spécialité, même si les étudiants sont amenés à réaliser un travail d’enquête dans le cadre de l’un des séminaires transversaux. L’insertion professionnelle s’avère importante dans les collectivités territoriales, les associations et les PME-PMI.
Points forts : La formation est très professionnalisante. Les intervenants professionnels sont de haut niveau. Les candidats issus de la formation continue sont très présents.
Points faibles : La formation à la recherche est très peu présente. La préparation aux concours de la fonction publique territoriale n’est pas mentionnée. Aucune session de rattrapage n’est prévue au premier semestre.
Recommandations pour l’établissement :
Le rapport de stage gagnerait à être transformé en mémoire de stage afin d’y intégrer davantage une dimension de recherche-action ou d’expertise, renforçant ainsi le lien avec les activités de recherche du laboratoire auquel est adossé la mention. Il manque une deuxième session pour les épreuves du premier semestre.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Communication humanitaire et solidarité
Avis :
La formation a pour objectif de former des cadres experts dans la communication solidaire et humanitaire des organisations de type ONG ou collectivité territoriale. Elle renvoie au besoin actuellement croissant chez divers acteurs sociaux et/ou économiques de concevoir le projet humanitaire comme projet communicationnel. Elle offre un assez bon équilibre entre enseignements théoriques (majoritaires) et apprentissage pratiques et méthodologiques (moins présents) de la communication humanitaire, en convoquant pour moitié des intervenants universitaires et des professionnels du secteur humanitaire. La relation étroite avec les partenaires professionnels de type ONG a permis à l’équipe de la formation d’établir un référentiel de compétences pluridisciplinaire sur lequel se fonde le programme de la spécialité. L’insertion professionnelle est très bonne.
Points forts : Les enseignements sont pluridisciplinaires. Le suivi des étudiants est individualisé, notamment pour la formation continue. Le mémoire de fin d’études est valorisé dans la formation.
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Points faibles : Les cours sont majoritairement théoriques. Les modules d’approfondissement semblent plutôt confus et hétérogènes. La durée minimale du stage (3 mois) est courte pour un M2 professionnel.
Recommandations pour l’établissement :
La répartition entre cours théoriques et pratiques (ou méthodologiques) doit davantage apparaître dans la maquette afin de garantir l’acquisition de compétences opérationnelles chez les étudiants. Il serait également souhaitable d’augmenter la durée minimale du stage à 4 ou 5 mois pour favoriser l’insertion professionnelle à la sortie de la formation.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Communication interculturelle des organisations et institutions franco-allemandes
Avis :
La formation, fondée sur un partenariat avec l’université de Weimar en Allemagne, a pour objectif de former des cadres maîtrisant la dimension interculturelle de la communication institutionnelle et médiatique au niveau européen et plus particulièrement franco-allemand, ce qui est pertinent. Les compétences visées semblent trop larges : changement ou fusion dans les entreprises industrielles ou de service implantées dans les deux pays, promotion des cultures des deux pays dans les institutions de coopération ou institutions politiques européennes. La liste des métiers visés est confuse, citant pêle-mêle les métiers de l’enseignement et de la recherche, les médias et le journalisme, la communication publicitaire ou en agence et la documentation. L’ensemble du programme de M2 totalise 131 heures de cours seulement, puisées majoritairement dans des spécialités existantes à Lyon 2 en histoire et en communication des organisations. En l’état, la formation manque encore de cohérence et de spécialisation en M2.
Points forts : L’obtention d’un double-diplôme franco-allemand en fin de master. Le suivi des cours est prévu dans les deux pays en M1. Les étudiants sont majoritairement bilingues.
Points faibles : On constate le manque de contenus spécialisés en M2 dans le domaine de la communication
interculturelle et internationale. Le volume horaire d’enseignements est faible pour un M2 professionnel. Le choix des métiers visés est trop large.
Recommandations pour l’établissement :
Il est impératif de renforcer la spécialisation en M2 en proposant davantage de contenus de formation spécifiques à la communication interculturelle et plus particulièrement franco-allemande, et en y intégrant une dimension à la fois théorique et professionnalisante. Les objectifs professionnels doivent également être clarifiés, principalement en faisant un choix entre communication médiatique et communication des organisations, difficiles à réunir au sein d’une même spécialité comme ici entre le M1 et le M2. Il serait également judicieux d’associer davantage des enseignants de l’université partenaire allemande dans la formation du M2 à Lyon.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
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Gestion éditoriale, communication internet
Avis :
La spécialité vise à former des responsables éditoriaux de sites web, spécialistes de la communication sur Internet et capables d’évaluer l’importance des contenus dans les processus de publication en ligne : création, édition et diffusion. L’équilibre est excellent entre universitaires inscrits dans des projets scientifiques en lien avec l’édition numérique (axe « Médias numériques » du laboratoire ELICO) et professionnels recrutés par l’intermédiaire d’une structure de développement économique fédérant les entreprises « TIC » autour de Lyon. Ce même équilibre se retrouve entre les liens permanents avec l’environnement socio-professionnel (séminaires, conférences-débats, projets tutorés) et les compétences en recherche enseignées à travers des cours théoriques et méthodologiques (veille documentaire, analyse de corpus, enquêtes). L’insertion professionnelle est très bonne et en parfaite adéquation avec les objectifs de la formation.
Points forts : L’implication des professionnels de l’internet est à plusieurs niveaux dans l’organisation de la
formation : jurys, cours, suivi de projets. Le lien entre compétences professionnelles et compétences en recherche est prioritaire. L’insertion professionnelle est en parfaite adéquation avec le diplôme.
Points faibles : Le stage de trois mois minimum paraît court pour une spécialité professionnelle. La dimension internationale semble peu présente.
Recommandations pour l’établissement :
Il serait souhaitable d’augmenter la durée minimale du stage à 4 ou 5 mois pour favoriser l’insertion professionnelle dès la sortie de la formation et de développer l’ouverture internationale de la spécialité.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A+
Communication et stratégie de marque
Avis :
Cette demande de création d’une spécialité professionnelle a pour objectif de former des professionnels de la communication et du marketing capables de mettre en œuvre et de piloter une politique de marque dans des domaines économiques et sociaux très variés : entreprises, institutions, sport, culture, éducation. Cette dimension est actuellement hautement stratégique dans beaucoup d’entreprises du secteur privé et public. Les contenus pédagogiques sont résolument pluridisciplinaires : communication, économie-gestion, sociologie, marketing. La spécialité s’insère intelligemment dans l’offre de formation locale et propose un bon équilibre entre dimension professionnelle et problématiques de recherche. Elle s’appuie sur un réseau important de professionnels partenaires et intègre une dimension internationale dans son équipe pédagogique.
Points forts : La formation aborde les dimensions à la fois théorique et professionnelle de la notion de marque, dans
une perspective pluridisciplinaire. Elle s’appuie sur un réseau de professionnels et de partenaires important. Plusieurs enseignants internationaux sont prévus dans l’équipe pédagogique dès l’ouverture de la
spécialité.
Points faibles : La dimension pratique et méthodologique des enseignements semble minoritaire. Le stage de 3 mois paraît court pour un M2 professionnel. La place de la formation continue n’est pas précisée, alors qu’une demande forte est envisageable.
Recommandations pour l’établissement :
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Il serait souhaitable de développer davantage les cours méthodologiques et de viser un équilibre entre cours magistraux et travaux dirigés pour renforcer la dimension pratique des enseignements. Le stage doit être allongé à 4 ou 5 mois minimum pour favoriser l’insertion professionnelle des futurs étudiants. Un soin attentif doit être accordé aux candidats de la formation continue.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Mode et création
Avis :
La spécialité vise à former des cadres de la communication, du management ou de la création au sein des entreprises de mode : communication d’entreprise, publicité, relations publiques, chef de produit, chargé de développement. La diversité des débouchés visés (et confirmés par une très bonne insertion professionnelle) peut surprendre de prime abord mais la formation revendique une approche interdisciplinaire des métiers de la mode. Les intitulés des cours sont assez généraux, ce qui n’en favorise pas l’évaluation, notamment pour la dimension pratique. Les intervenants sont majoritairement des professionnels du secteur et des organismes en lien avec le milieu de la mode. Leur collaboration est également importante dans les jurys de la formation. Les cours validés sont capitalisables sans limite de durée, ce qui favorise l’alternance entre une activité professionnelle et le suivi des enseignements pour un public de formation continue. La formation à la recherche est plutôt limitée.
Points forts : La présence des milieux professionnels de la mode est importante : intervenants, évènements, apport
financier, visites d’entreprises. La dimension internationale est présente : enseignants invités, stages à l’étranger. L’insertion professionnelle est très bonne et en rapport avec le milieu de la mode.
Points faibles : La formation est plutôt généraliste, sans spécialisation pratique forte dans les domaines de compétence
visés. Les contenus pédagogiques liés à la communication sont peu développés et très théoriques. L’adossement à des équipes de recherche est disparate et sans lien réel avec la formation.
Recommandations pour l’établissement :
Les contenus de la formation spécialisant dans des compétences en communication, notamment commerciale et évènementielle, sont à renforcer. La dimension davantage pratique et professionnalisante des enseignements du 1er semestre de M2 est à développer. L’adossement à la recherche est perfectible, ainsi que la formation par la recherche. Une évaluation des enseignements est à mettre en place pour prendre en compte l’avis des étudiants dans l’évolution de la formation. L’appartenance de cette spécialité à la mention « Information-communication » de Lyon 2 est à revoir car les liens pédagogiques et scientifiques sont quasi inexistants avec les autres spécialités. Un rattachement à une mention en « Arts » serait certainement plus cohérent.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110057740
Domaine : Sciences humaines et sociales
Mention : Sciences de l’éducation
Présentation de la mention
Le master « Sciences de l’éducation » propose cinq spécialités de niveau M2 : une spécialité « recherche » « Recherche en sciences et pratiques de l’éducation et de la formation » et quatre spécialités professionnelles, « Métiers de la formation », « Promotion pour l’éducation et la santé », « Administration des établissements éducatifs » et « Education et langage », cette dernière spécialité étant appelée à disparaître après la mise en place d’un master « Métiers de l’enseignement scolaire, de la culture et de la formation ».
Le niveau M1 présente un tronc commun d’enseignements portant sur les champs fondamentaux des sciences de l’éducation et trois parcours « Enseignement cultures et langages », « Travail et formation » et « Education, travail social, santé et handicap », qui préparent aux cinq spécialités proposées en M2.
La spécialité « Recherche en sciences et pratiques de l’éducation et de la formation » offre une possibilité de formation à distance qui prend la forme d’un parcours « MARDIF » co-habilité avec d’autres universités françaises et francophones. Il est prévu que la spécialité « Métiers de la formation » offre également une modalité à distance dans le cadre du Campus numérique FORSE.
La spécialité « recherche » est étroitement liée aux axes du laboratoire de rattachement.
Avis condensé
Avis global :
Les propositions concernant la mention sont argumentées de façon détaillée dans le dossier, notamment dans la partie commune. Elles sont issues d’une analyse des forces et des faiblesses des années précédentes. Elles répondent à l’évolution des champs, tant de « recherche » que « professionnels », de la discipline et cherchent à anticiper les évolutions à court terme.
Les contenus du diplôme sont en cohérence avec les objectifs annoncés et les débouchés tels qu’ils sont envisagés. L’offre de formation à distance dans une spécialité permet l’élargissement du public et des choix pédagogiques.
La formation à la recherche et par la recherche est importante, même dans les spécialités professionnelles. Des stages sont prévus à la fois en M1 et en M2 et ce, dans toutes les spécialités, ce qui permet à tous les étudiants concernés d’avoir un ancrage dans des contextes professionnels de manière suivie. La formation en langues étrangères est prise en charge de manière forte, sous différentes modalités. Plusieurs langues sont offertes.
Le diplôme propose des possibilités d’échanges internationaux, soit via des accords Erasmus, soit via des accords bipartites plus spécifiques.
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Points forts : Une forte attractivité est fournie par les choix de spécialisation. Le tronc commun du M1 est conséquent. Le diplôme offre un potentiel important pour la formation continue. La spécificité des étudiants en reprise d’études est prise en compte. Un stage est demandé tant en M1 qu’en M2. Il y a des modalités de formation à distance. Le master est intégré à des réseaux aux niveaux national et international.
Points faibles : Une part large est faite aux cours magistraux pour la formation aux méthodologies et outils de
recherche en M1. Les statistiques de suivi des étudiants ne sont pas très claires. Les procédures d’évaluation par les étudiants ne sont pas présentes partout dans le dossier.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandation pour l’établissement : Mettre en place d’une part des procédures de suivi des diplômés et d’autre part, des procédures
d’évaluation des enseignements par les étudiants pour toutes les spécialités.
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
En termes d’objectifs scientifiques, le master « Sciences de l’éducation » se centre sur « l’étude scientifique des processus et des dispositifs, des pratiques et des fonctionnements, des sens et des visées de l’éducation et de la formation ». En termes d’objectifs professionnels, il vise la formation de professionnels de la formation dans cinq contextes : outre, celui de la recherche universitaire (pris en charge par la spécialité « recherche »), ceux de la formation d’adultes, de la santé, de l’administration des établissements éducatifs et de l’enseignement primaire (cette dernière spécialité devant disparaitre à la création d’un master « Métiers de l’enseignement »). Les objectifs professionnels proposés s’appuient sur l’analyse d’une équipe pédagogique expérimentée et prennent en compte l’évolution des contextes professionnels concernés.
Ces objectifs sont abordés dans les contenus des UE de manière cohérente et approfondie, notamment via l’adossement à l’UMR « Education et politiques », qui fournit un réseau scientifique comportant une dimension internationale importante. La spécialisation en M2 est préparée par l’existence de parcours en M1 et par une politique de stages intéressante.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, ouverture internationale) :
Le diplôme relève d’une bonne prise en compte de l’environnement régional, notamment dans les spécialités professionnelles, où les partenariats avec les institutions professionnelles sont nombreux. Cet ancrage dans le contexte régional va de pair avec une forte ouverture à l’international, qui relève notamment d’accords bilatéraux (plus particulièrement avec des universités nord ou sud- américaines) et que l’équipe veut continuer à développer.
Le master est adossé à des équipes de recherche de grande qualité (dont l’Institut national de la recherche pédagogique – INRP) et de bonnes possibilités d’échanges et de participations aux activités scientifiques sont offertes aux étudiants.
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3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
Le M1 comprend une large partie d’enseignements communs à tous les étudiants. Les cinq spécialités proposées au niveau M2 sont en cohérence à la fois avec les champs des sciences de l’éducation et avec les évolutions des domaines de l’éducation et de la formation. Elles sont préparées au niveau M1 par l’existence de trois parcours.
L’offre de formation est variée, à la fois dans ses visées (puisque cinq spécialités sont proposées) et dans ses modalités pédagogiques. Des possibilités de formation à distance, dont, pour la spécialité « recherche », un parcours « Mardif » proposé en co-habilitation avec des universités françaises et étrangères francophones.
Des possibilités d’échanges internationaux sont offertes aux étudiants (la proportion de la mobilité Erasmus est faible, mais la présence d’accords bilatéraux non-européens permet d’élargir l’offre). La formation en langues étrangères est prise en compte.
Des stages sont prévus dès le niveau M1. Ils sont présents dans toutes les spécialités de M2.
L’équipe pédagogique est importante. L’adossement professionnel correspond aux différentes spécialités du master, bien que la part prise par les professionnels à l’enseignement ne soit pas toujours clairement indiquée dans le dossier.
L’évaluation des enseignements n’est pas encore mise en place de manière globale (bien que deux des spécialités la pratiquent à titre individuel), mais est annoncée comme un objectif à court terme.
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
L’origine des étudiants est régionale à environ 70 %. Beaucoup d’étudiants (chiffres non fournis) sont issus de la licence « Sciences de l’éducation de l’établissement ». Un certain nombre d’étudiants sont inscrits au titre de la formation continue, dans une perspective de promotion et de reconversion. Les offres de formation à distance attirent des étudiants étrangers (généralement issus du monde francophone).
Le taux de réussite est variable selon les spécialités. Il dépend des conditions d’études des étudiants (certains devant concilier études et exercice professionnel). Les statistiques fournies sont peu précises et il n’y a pas d’information sur les flux en M1. De même, il n’y a pas ou peu d’information sur le devenir des diplômés à deux ans (à noter cependant que la procédure de suivi n’a pas encore été mise en place par l’établissement).
En termes de prévision, il est fait état d’une volonté de développer des diplômes doubles et de renforcer l’offre internationale. La création des masters « Métiers de l’enseignement » est vue comme un facteur d’augmentation des flux.
Avis par spécialité
Recherche en sciences et pratiques de l’éducation et de la formation
Avis :
La spécialité « Recherche en sciences et pratiques de l’éducation et de la formation » aborde les perspectives pluridisciplinaires propres aux sciences de l’éducation, tout en développant des problématiques spécifiques liées aux laboratoires de rattachement (notamment les problématiques des didactiques). La spécialité offre une formation aux différentes méthodologies de recherche, pour laquelle on peut cependant regretter la part prise par les enseignements magistraux.
L’orientation vers les axes de recherche proposés dans cette spécialité est préparée au niveau M1, par un parcours orienté.
L’encadrement de recherche est de grande qualité. Au niveau M2, les étudiants sont intégrés à différentes activités des équipes de rattachement (séminaires et colloques notamment).
Points forts : Cette spécialité propose des contenus de formation en grande cohérence avec les axes de recherche des
équipes de rattachement. Les contenus proposés montrent une bonne prise en compte du processus double de « formation à la
recherche, par la recherche ». La spécificité des étudiants en formation continue est bien prise en compte. L’offre de formation à distance (parcours « Mardif »), en co-habilitation, permet une ouverture vers
d’autres contextes de formation. Le taux de passage en doctorat est favorable.
Points faibles : Peu de suivi du devenir des étudiants. Pas de procédure d’évaluation des enseignements par les étudiants.
Recommandations pour l’établissement : Il conviendrait : D’étoffer la présentation de la spécialité dans le dossier. D’organiser un suivi effectif des diplômés et l’évaluation de la formation par les étudiants.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Métiers de la formation
Avis :
Cette spécialité montre une grande cohérence avec les besoins du champ professionnel visé et elle tient compte de son évolution. Elle tient également compte de l’évolution des étudiants qui s’y inscrivent avec actuellement deux types d’origine : soit des professionnels déjà actifs dans ce champ et visant une formalisation de leur expérience, soit des professionnels en reconversion qui découvrent le champ de la formation. Une importance est donnée à la dimension individuelle de la formation, ce qui correspond à l’évolution du secteur professionnel en lui-même.
Points forts : Le taux de réussite à la spécialité est important. Une possibilité de formation à distance est envisagée. La spécialité s’est dotée de bonnes capacités d’accueil. Une place importance est faite à la formation par la recherche.
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Une place importante est faite à la formation continue et aux procédures de validation des acquis de l’expérience (VAE).
Points faibles : Les liens avec les professionnels sont peu explicités pour les enseignements. Il n’y a pas de procédure d’évaluation des enseignements par les étudiants.
Recommandations pour l’établissement : La mise en place rapide de la modalité de formation à distance permettrait d’enrichir l’offre. Il serait important de préciser plus clairement, dans les UE, les liens avec des professionnels relevant
des secteurs concernés. Il conviendrait : D’étoffer la présentation de la spécialité dans le dossier. D’organiser un suivi effectif des diplômés et l’évaluation de la formation par les étudiants.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Promotion et éducation pour la santé
Avis :
La présentation de cette spécialité est peu détaillée et les intervenants professionnels ne sont pas précisés dans le dossier. De même, la fin de la co-habilitation avec Lyon 1 et le recentrage à Lyon 2 sont peu explicités.
La spécialisation correspond à des demandes du milieu socio-professionnel régional. Il existe encore peu de propositions de ce type en France. Elle vise à répondre aux besoins d’un secteur professionnel en forte évolution et dont un certain nombre de diplômes sont en processus de masterisation. La mutualisation de certains enseignements avec Lyon 1 est maintenue.
Points forts : Les contenus sont en cohérence avec les besoins d’un secteur professionnel. La formation peut s’appuyer sur une expérience longue.
Points faibles : Les indications sur l’adossement de cette spécialité à la recherche sont floues dans le dossier. Les interventions des professionnels ne sont pas précisées, notamment en ce qui concerne leur
participation aux enseignements. Peu d’informations sont fournies sur la réussite, ou le devenir des étudiants. Il n’existe pas de procédure de validation des enseignements par les étudiants.
Recommandations pour l’établissement : Il est nécessaire de préciser quels sont les professionnels qui interviennent dans l’équipe pédagogique et
la manière dont leurs interventions s’effectuent. Préciser la dimension de « formation par la recherche ». Il conviendrait : D’étoffer la présentation de la spécialité dans le dossier. D’organiser un suivi effectif des diplômés et l’évaluation de la formation par les étudiants.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Administration des établissements éducatifs
Avis :
La spécialité est construite en cohérence avec les spécificités d’un secteur professionnel bien ciblé dont les caractéristiques sont actuellement redéfinies par les évolutions sociétales. Elle vise à proposer une formation cohérente aux cadres de direction d’établissements éducatifs publics et aux cadres territoriaux chargés de questions
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d’éducation. Si l’année de M1 est commune aux autres spécialités, l’année de M2 se centre spécifiquement sur les dimensions particulières des métiers concernés et couvre les différentes disciplines concernées.
Points forts : La formation propose une forte spécificité pour la professionnalisation dans les métiers visés. L’intervention de professionnels est importante et cible des dimensions fondamentales. L’approche pluridisciplinaire mise en place favorise le développement des compétences nécessaires. Il y a une bonne prise en compte des publics en formation continue.
Points faibles : Peu d’informations sur la réussite, ou le devenir des étudiants. Pas de validation des enseignements par les étudiants.
Recommandations pour l’établissement : Il conviendrait : D’étoffer la présentation de la spécialité dans le dossier. D’organiser un suivi effectif des diplômés et l’évaluation de la formation par les étudiants.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Education et langages
Avis :
Il est indiqué dans le dossier que cette spécialité est appelée à disparaître après la mise en place d’un master « Métiers de l’enseignement scolaire, de la formation et de la culture », commun à plusieurs établissements universitaires. L’habilitation est donc demandée pour faire le lien avec cette évolution nationale.
La spécialité se centre autour de la connaissance des enjeux de la maitrise du langage dans la réussite scolaire. Le M1 de cette spécialité comporte des éléments spécifiques, qui ne relèvent pas du tronc commun aux autres spécialités, notamment parce qu’il est une voie de préparation au concours de professorat des écoles (PE).
Points forts : Son attractivité est forte, par son objectif de préparation aux concours de l’enseignement. Elle propose une préparation à la fois théorique et pratique aux métiers de l’enseignement primaire. Elle permet aux étudiants une approche comparative du métier via la possibilité d’un stage à l’étranger.
Points faibles : Certains aspects de la spécialité sont peu explicités dans le dossier. Il n’y a pas de précision sur les procédures qui ont permis d’obtenir les évaluations fournies.
Recommandations pour l’établissement : Il conviendrait : D’étoffer la présentation de la spécialité dans le dossier. D’organiser un suivi effectif des diplômés et l’évaluation de la formation par les étudiants.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110057743
Domaine : Sciences humaines et sociales
Mention : Sciences cognitives
Présentation de la mention.
La mention « Sciences cognitives » comprend un tronc commun complet en M1 et deux spécialités « Sciences cognitives fondamentales » et « Sciences cognitives appliqués » en M2, comportant de nombreux enseignements mutualisés. Deux stages sont obligatoires :recherche en M1 et recherche ou appliqué en M2, selon les spécialités. Le taux d’encadrement des étudiants est excellent et le diplôme est cohabilité avec Lyon 1 et l’ENS-LSH. La formation est bien positionnée au niveau régional, il n’existe qu’un autre master de ce type à Grenoble, plus orienté vers l’informatique. L’adossement à la recherche est excellent, avec neuf laboratoires impliqués, dont des laboratoires INSERM et CNRS. L’adossement aux milieux sociaux professionnels existe dans certains secteurs (INRETS) mais est à développer dans d’autres (développements d’outils pédagogiques, publicité). Le recrutement récent d’un MCF d’ergonomie cognitive va dans ce sens. On ne note pas de modules d’enseignements partagés avec d’autres instituts, mais une participation importante des laboratoires à la formation (séminaires de recherche). Il n’existe pas de conventions internationales en place pour les étudiants.
Avis condensé
Avis global :
Bonne formation, organisée autour de l’interdisciplinarité et qui présente une bonne cohérence dans l’offre de formation. L’adossement à la recherche est excellent et procure aux étudiants un encadrement de qualité.
Points forts : Excellent adossement à la recherche (9 laboratoires, dont laboratoires CNRS, INSERM). Encadrement des étudiants de très bon niveau. Adossement au monde professionnel présent (INRETS). Bonne organisation de la mention, avec un M1 unique pour les deux spécialités et un tronc commun
important en M2. Les flux sont stables et les taux de réussite sont importants (sélection à l’entrée du M1…). Originalité de cette formation, fondée sur l’interdisciplinarité, qui n’a pas de réel équivalent dans la
région, voire dans l’hexagone.
Points faibles : Manque de collaborations internationales pour les étudiants, qui sont déjà acquises pour l’équipe de
pilotage de la mention. Faible suivi du devenir des étudiants de master puis de doctorat en sciences cognitves Mettre en place une évaluation des enseignements par les étudiants.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
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Recommandations pour l’établissement : Il faut maintenir un recrutement de qualité et promouvoir l’ouverture internationale pour les étudiants,
ce qui ne devrait pas être trop difficile étant donné la liaison de cette mention avec les recherches pluridisciplinaires.
Il conviendrait de réfléchir à l’organisation interne de la mention. Les débouchés vers l’enseignement supérieur sont-ils assez substantiels pour expliquer la présence deux spécialités (plutôt que deux parcours dans la même spécialité ?).
Avis détaillé
1 OBJECTIFS ( scientifiques et professionnels) :
Former les étudiants à l’interdisciplinarité dans le domaine de la cognition. Donner accès à des carrières dans des domaines d’application tels l’ergonomie, la publicité, le développement d’outils pédagogiques, le domaine du transport et de la signalisation.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socio-professionnels, ouverture internationale) :
Bien positionné au niveau régional, il n’existe qu’un autre master de ce type à Grenoble, plus orienté vers l’informatique. L’adossement à la recherche est excellent, avec neuf laboratoires impliqués, dont des laboratoires INSERM et CNRS, l’INRETS et des EA. L’adossement aux milieux sociaux professionnels existe dans certains secteurs (INRETS) mais est de toute façon à développer et à diversifier.
Il serait nécessaire de développer les collaborations internationales dirigées vers les étudiants, éventuellement en se basant sur celles qui sont déjà effectives pour les membres de l’équipe de pilotage de la mention.
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
La mention est organisée sur la base d’un M1 unique pour les deux spécialités et un tronc commun important en M2. Les deux spécialités sont donc très intégrées. L’organisation pédagogique est telle que l’on peut s’interroger sur la présence indispensable de deux responsables pour la mention. Présence de stages en M1 et en M2, avec un adossement recherche important (1 stage recherche en M1 – 1 stage recherche ou professionnel en M2).
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
Les flux sont stables et les taux de réussite sont importants en M1 et en M2 (à relier à une sélection à l’entrée du M1). La notation comporte une part de contrôle continue. Les statistiques sur le devenir des étudiants au-delà de 2 ans sont incomplètes et il serait par ailleurs intéressant d’en disposer également pour les étudiants qui sortent de thèses, afin de voir si les deux parcours mènent à des emplois différents. On peut également signaler qu’aucune évaluation des enseignements n’est faite par les étudiants.
Les capacités d’accueil envisagées paraissent raisonnables, étant donné en particulier les fortes potentialités en termes d’encadrement.
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Avis par spécialité
Sciences cognitives fondamentales
Avis :
Bonne cohérence de l’offre de formation, qui met en synergie plusieurs disciplines en sciences cognitives (psychologie cognitive, sciences du langage, neurosciences cognitives, méthodologie, informatique et modélisation, épistémologie). La formation à la recherche est en place en M1 et en M2 et l’adossement recherche est excellent. Stages en laboratoire. Examiner la possibilité que ces stages puisse se faire aussi dans des laboratoires extérieurs, en France métropolitaine ou à l’étranger.
Points forts : L’adossement à la recherche. L’interdisciplinarité.
Points faibles : Les relations internationales à développer. Des statistiques sur le devenir des étudiants à deux ans ainsi que sur le devenir des thèses en sciences
cognitives : chacune des disciplines relevant des sciences cognitives peut en effet privilégier pour ses recrutements des spécialistes de sa discipline.
Recommandations pour l’établissement :
Il faudrait : Examiner les possibilités d’une collaboration avec Lyon 3 en philosophie des sciences (étant entendu
qu’un enseignement d’épistémologie est déjà en place), voire en sciences du langage. Encourager les relations internationales pour les étudiants. Réfléchir à l’organisation interne de la mention : deux spécialités sont-elles réellement nécessaires ?
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Sciences cognitives appliquées
Avis :
Bonne cohérence de l’offre de formation, qui d’une part met en synergie plusieurs disciplines en sciences cognitives (psychologie cognitive, sciences du langage, neurosciences cognitives, méthodologie, informatique et modélisation, épistémologie) et d’autre part, oriente une partie de sa formation vers les applications (trois modules spécialement dédiés à la recherche appliquée). Si le stage M1 est lié à un laboratoire de recherche, le stage M2 se déroule en entreprise.
Points forts : Adossement recherche. Interdiciplinarité. Les stages bien conçus pour donner une expérience variée.
Points faibles : Relations internationales à développer. Statistiques sur le devenir des étudiants à deux ans.
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Recommandations pour l’établissement :
Il conviendrait : D’encourager les relations internationales pour les étudiants. De réfléchir à l’organisation interne de la mention : deux spécialités sont-elles réellement nécessaires ? De se donner les moyens de présenter un bilan du type d’emploi accessible par cette formation.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110057931
Domaine : Sciences humaines et sociales
Mention : Science politique
Présentation de la mention
Cette mention de master vise à donner une formation politiste « généraliste ». Elle repose sur six spécialités, dont trois (« Asie Centrale contemporaine », « Sociologie Politique », « Politiques Publiques et Gouvernements Comparés ») offrent une formation orientée vers la recherche. Le master correspond bien aux formations dispensées dans le 1er cycle du même établissement. La mention propose trois spécialités à vocation professionnelle : « Politiques publiques et gouvernement comparé » (mixte), « Management du secteur public » et « Stratégie et échanges culturels internationaux ». L’offre est cohérente.
Avis condensé
Avis global :
La mention est inscrite dans l’un des trois grands domaines de l’Université de Lyon 2. Elle occupe une place centrale dans le domaine des sciences humaines et sociales (SHS) en raison de ses liens avec de nombreuses disciplines de SHS. Les enseignements dispensés et leur articulation avec les pôles de recherche sont de qualité et attractifs. Les formations entretiennent des liens avec plusieurs UMR et équipes de recherche de renom dans l’agglomération. De nombreux partenariats sont réalisés. En outre, l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Lyon qui porte la mention au sein de l’université Lyon 2, a mis en œuvre un suivi professionnel et produit des statistiques précises sur le devenir des étudiants (qui se trouvent sur le site de l’IEP et non dans le dossier présenté, malheureusement). Les formations professionnelles offrent des stages appropriés. L’institut a aussi inauguré une politique d’internationalisation des formations. Le nombre d’étudiants étrangers est important dans presque toutes les formations de master. Toutefois, sur certains points, la présentation lacunaire du dossier ne permet pas son évaluation précise. Le dossier remis est difficilement lisible sur le plan matériel ; de plus, il est incomplet au niveau de la mention.
Points forts : Les enseignements dispensés et leur articulation avec les pôles de recherche sont assurément de qualité
et attractifs. Les formations bien intégrées dans les centres de recherche de Lyon 2. De nombreux partenariats réalisés avec d’autres établissements, avec une bonne intégration
professionnelle du master.
Points faibles : Présentation lacunaire et négligée du dossier, qui n’explicite pas assez le statut de l’IEP à l’intérieur de
l’Université Lyon 2. Trop peu d’offre de spécialités, ou du moins d’enseignement, en ce qui concerne l’étude politiste des
relations internationales.
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NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandations pour l’établissement : Veiller à donner tous les renseignements permettant une évaluation précise, en étant plus attentif à la
« communication » et à la présentation du dossier. Les procédures d’évaluation et d’auto-évaluation des formations mériteraient d’être utilisées. Il conviendrait de réfléchir aux moyens d’approfondir la dimension politiste de l’analyse des relations
internationales et de mieux relier les dimensions « recherche » et professionnelle.
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
Il s’agit d’une formation centrée sur la science politique avec l’appui des disciplines de sciences humaines comme la sociologie et l’histoire. Les étudiants doivent être formés à la recherche et aux métiers de l’enseignement, mais aussi pour préparer leur emploi dans les collectivités locales, le secteur public et les institutions culturelles.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, ouverture internationale) :
La formation ne semble entretenir aucun contact avec l’Institut Politique de Lyon (Lyon 3) où existe une autre offre « politiste ».Toutefois, la mention de master « Science politique » de l’IEP de l’université Lyon 2 nourrit des collaborations multiples avec d’autres acteurs nationaux et internationaux de la recherche. Des liens privilégiés sont entretenus avec l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, auxquels s’ajoutent des partenariats avec L’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat, l’Ecole Vétérinaire de Lyon ainsi qu’avec certaines Universités étrangères.
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
La mention de master vise à donner une formation politiste « généraliste » et l’offre est cohérente. Il repose sur six spécialités, dont trois (« Asie centrale contemporaine », « Sociologie politique », « Politiques publiques et gouvernements comparés ») proposent explicitement une orientation vers la recherche. Le master correspond bien aux formations dispensées dans le 1er cycle du même établissement, qui offre en outre trois spécialités à vocation professionnelle : « Politiques publiques et gouvernement comparé » (indifférenciée), « Management du secteur public » et « Stratégie et échanges culturels internationaux ».
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
Les taux de réussite sont généralement élevés, certainement en raison du public sélectionné de l’IEP. Le dossier fournit cependant très peu d’indications sur les origines géographiques des étudiants et leur devenir. Le bilan prévisionnel laisse à désirer.
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Avis par spécialité
Asie orientale contemporaine
Avis :
C’est une formation théorique bien centrée sur l’étude du monde contemporain dans ses aspects culturels et politiques. C’est une formation légitime car il s’agit d’une spécialisation dans un domaine d’accès difficile, assez peu couvert par l’Université française. En outre, cette formation est bien ancrée dans la science politique et dans sa sous-discipline « Politique comparée ».
Points forts : Une spécialisation dans un domaine d’accès difficile, assez peu proposé aux étudiants en France. Des intervenants et des thématiques variés qui s’inscrivent bien dans les problématiques comparatives.
Point faible : Une équipe pédagogique ne comportant pas assez de professeurs (1 seul) ou d’HDR.
Recommandations pour l’établissement : Il conviendrait de renforcer l’encadrement de cette spécialité en enseignants-chercheurs, ainsi que la
liaison avec la recherche. Pour une meilleure intégration de cette thématique dans le champ de la science politique, il serait
opportun d’intégrer encore plus d’enseignements « généralistes » de politique comparée.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Histoire de la pensée politique
Avis :
Il s’agit d’une spécialité « recherche » consacrée à l’étude de l’histoire de la pensée politique depuis le XVIème siècle. C’est une formation légitime car il existe peu de formations « politistes » étudiant la « pensée politique » en France. La partie théorique est renforcée, mais pas assez diversifiée. Des rapprochements avec des historiens ou des sociologues « politistes » pourraient être envisagés.
Points forts : La thématique originale et importante car les dimensions historiques et « idéelles » des phénomènes
politiques sont faiblement présentées dans la science politique française. L’enseignement de l’histoire de la pensée politique selon différentes traditions.
Point faible : Des liens trop faibles avec les autres sous-disciplines de la science politique.
Recommandations pour l’établissement : Il conviendrait de diversifier les enseignements et de renforcer les liens avec les autres sous-disciplines
de la science politique, et d’envisager des coopérations avec les philosophes, les sociologues ou les historiens, ce que l’offre de formation et de recherche lyonnaise permettrait aisément.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
3
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Management du secteur public : collectivités et partenaires professionnels
Avis :
Cette spécialité vise à former des cadres de haut niveau pour les organisations de droit public et privé. La spécialité est reconnue et attractive (80 demandes environ pour une vingtaine d’inscrits).
Points forts : Une dimension professionnelle de la formation avec une politique de stage adéquate. Des enseignements à finalité pratique bien insérés dans le milieu professionnel. Une offre qui correspond à une demande réelle.
Point faible : L’anticipation insuffisante sur les transformations rapides du marché du travail, y compris dans le
secteur public.
Recommandations pour l’établissement : La formation pourrait élargir son audience au-delà de la région lyonnaise en développant les contacts
avec les universités étrangères. Veiller à mieux intégrer les transformations récentes des concours administratifs et de l’emploi en
menant une réflexion prospective avec les partenaires.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Politiques publiques et gouvernements comparés
Avis :
L’objectif de la spécialité est la formation des enseignants-chercheurs en science politique et en particulier en politique publique. Il s’agit aussi de former aux métiers de l’évaluation. Cette spécialité est bien centrée sur ses compétences propres.
Points forts : Une structure équilibrée entre l’enseignement et la recherche, bien adaptée aux compétences visées et
intégrée dans les laboratoires de recherche locaux. Un bon dosage entre l’enseignement des aspects fondamentaux et l’expérience de l’activité
professionnelle.
Point faible : Un manque d’ouverture internationale.
Recommandation pour l’établissement : La formation gagnerait beaucoup, compte tenu de ses objectifs comparatistes, à être davantage
« internationalisée » quant à ses recrutements et à ses enseignements.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Analyse et travail politiques
Avis :
C’est une spécialité qui assure une « formation à la recherche par la recherche ». Il s’agit principalement d’étudier la sociologie politique.
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Points forts : Des enseignements fondamentaux de qualité. Des séminaires et travaux de recherche bien encadrés. L’harmonisation entre enseignement et recherche.
Points faibles : Les objectifs de la formation ne sont pas toujours précisés dans le dossier. Trop peu de données sur le devenir des étudiants et leurs flux.
Recommandations pour l’établissement : Il faudrait constituer un dossier plus utilisable car il est présenté de façon beaucoup trop vague et
allusive. Veiller aux indicateurs permettant le suivi des étudiants.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Stratégies et échanges culturels internationaux
Avis :
Cette spécialité vise à former des responsables des échanges, de la coopération et de la production culturelle pour le service public. En principe, il s’agit d’une formation diversifiée qui offre des débouchés. Toutefois, la présentation des objectifs est très vague et ne permet pas de se faire une idée sur ce que cette spécialité apporte en propre par rapport à celles centrées sur l’histoire de la pensée politique ou des politiques publiques.
Points forts : Une ouverture intéressante vers l’international. Une bonne insertion apparente dans les milieux professionnels.
Points faibles : Des contenus d’enseignement trop flous d’après le dossier et trop peu déterminés en fonction des
objectifs. Un manque de cohérence de l’offre de formation. Des données lacunaires sur le suivi des étudiants et leurs flux.
Recommandations pour l’établissement : Il faudrait mieux définir l’identité de la formation, surtout par rapport aux autres spécialités de la
mention. Les enseignements gagneraient à être plus ciblés dans leur contenu et davantage liés aux structures de
recherche locales, nationales et internationales. Il serait utile de mettre en place les dispositifs d’évaluation de la spécialité (et, plus largement, de la
mention).
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110057950
Domaine : Sciences humaines et sociales
Mention : Psychologie
Présentation de la mention
Cette mention est très attractive pour les étudiants. Plus de 200 étudiants reçoivent chaque année le titre de psychologue après leur formation, ce qui leur permet d’accéder à la vie professionnelle. Les perspectives d’emploi sont très variées, selon les spécialités choisies pendant la formation. L’adossement professionnel est lié au secteur hospitalier, au monde du travail et de l’éducation essentiellement. Dans la région, les universités de Grenoble – Chambéry se trouvent positionnées sur le même domaine, mais les choses peuvent être plus nuancées selon les spécialités. L’adossement à la recherche est réalisé par l’intermédiaire de quatre équipe associées (EA) et des partenariats avec d’autres universités de l’hexagone sont en place pour certaines spécialités (Université Paris 8, Université de Grenoble) Sur le plan de l’ouverture internationale, on soulignera une participation à un PHD Européen sur les représentations sociales pour une des spécialités. Les autres coopérations internationales signalées (Portugal, Finlande…) n’ont pas de statut précis et ne semblent pas institutionnalisées.
Sur le plan pédagogique, il n’y a pratiquement aucun recouvrement des enseignements entre les différentes spécialités, sauf exception ponctuelle. On peut considérer que pour cinq spécialités, on constate cinq M1-M2 différents. Si cela ne pose pas de problème en termes de questions d’effectifs, cela peut en poser en termes de réorientation au sein de la mention. Les stages tiennent une place importante au sein de la formation, dans la mesure où 500 heures de stage conditionnent l’obtention du titre. Ce stage doit être systématiquement validé pour l’obtention du diplôme.
Avis condensé
Avis global :
L’adossement à la recherche est présent pour toutes les spécialités, mais, pratiquement, l’impact de cet adossement recherche est peu clair pour l’une des spécialités (« Psychologie de l’éducation »). Sur le plan pédagogique, on peut regretter une pré-orientation très précoce des étudiants par un système d’options dès le L3, ce qui entraîne deux conséquences néfastes : un engorgement de certaines spécialités et une réduction des possibilités de réorientations des étudiants au sein de la mention, entre les différentes spécialités. Les capacités d’accueil dans les différentes spécialités sont à mettre en relation avec les possibilités de l’encadrement, ce qui n’est pas réalisé systématiquement. C’est particulièrement le cas dans la spécialité « Psychopathologie clinique », qui souhaite augmenter ses capacités d’accueil au-delà de ce que peut permettre raisonnablement son encadrement. Par ailleurs, une ouverture de cette spécialité à d’autres champs théoriques que les théories psychanalytiques (ouverture actée dans de nombreuses universités par ailleurs) permettrait d’augmenter les offres d’emploi destinées aux étudiants. L’ouverture pédagogique serait également souhaitable pour la spécialité «psychologie de l’éducation » dont l’absence de réflexion sur « les apprentissages » peut paraître paradoxal.
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Points forts : Mention attractive, dont les objectifs professionnels sont clairs (obtention du titre de psychologue). Participation de professionnels à la formation. Le taux de cette participation est par contre inconnu.
Points faibles : Réfléchir à des procédures d’orientation alternatives, de manière à ne pas tromper les étudiants de
master 1 sur leurs chances réelles d’obtenir un master 2. Réfléchir à des parcours communs à toutes les spécialités sur le plan pédagogique (sur le plan des
méthodes – clinique – expérimentale - et de l’épistémologie, tout particulièrement). Généraliser à toutes les spécialités l’adossement à la recherche.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : B
Recommandations pour l’établissement : Développer les partenariats européens et internationaux. Les ouvertures actuelles sont plutôt rares,
quelles que soient les spécialités. Veiller à ce que toutes les possibilités de formation des étudiants soient réalisées, notamment en
psychopathologie clinique (des recrutements sur ces profils devraient être envisagés) et en psychologie de l’éducation.
Généraliser l’adossement recherche à un ou plusieurs laboratoires de façon réaliste, pour que cela ait un impact sur les enseignements de master.
Avis détaillé
1 OBJECTIFS ( scientifiques et professionnels) :
Plus de 200 étudiants reçoivent le titre de psychologue après leur formation, ce qui leur permet d’accéder à la vie professionnelle. Les perspectives d’emploi sont très variées, selon les spécialités choisies pendant la formation. L’adossement professionnel est lié au secteur hospitalier, au monde du travail et de l’éducation essentiellement.
Pour la formation à la recherche, quatre des cinq spécialités permettent une formation à la recherche et une orientation vers l’inscription en doctorat. A condition de faire le stage correspondant, l’accès au titre est également possible pour les M2 recherche.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socio-professionnels, ouverture internationale) :
Dans la région, les universités de Grenoble – Savoie se trouvent positionnées sur le même domaine, mais les choses peuvent se nuancer selon les spécialités. L’adossement professionnel est lié essentiellement au secteur hospitalier, au monde du travail et de l’éducation. Les lieux de stage sont extrêmement variés. L’ouverture internationale reste très ponctuelle, limitée, liée à l’une ou l’autre des spécialités. Cette ouverture est certainement à développer de façon générale et en particulier pour les étudiants qui se destinent à la recherche. Les échanges ERASMUS ou équivalents (sur le plan international) existent, mais restent très marginaux.
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
Sur le plan pédagogique, on peut regretter une pré-orientation très précoce des étudiants pas un système d’option dès le L3, ce qui entraîne deux conséquences néfastes : un engorgement de certaines spécialités et une réduction des possibilités de réorientations possibles des étudiants au sein de la mention, entre les différentes spécialités. Un corolaire de cet état de fait est que bon nombre d’étudiants se trouvent rejetés de la formation après de nombreuses années (6 ans étant une base a minima si l’on compte la licence) sans le titre de psychologue (c'est-à-dire sans possibilité d’exercer). En conséquence, les procédures de sélection des étudiants en master semblent à repenser. Les capacités d’accueil dans les différentes spécialités sont à mettre en relation aux possibilités de
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l’encadrement, ce qui n’est pas réalisé systématiquement (spécialité « Psychopathologie clinique » en particulier, qui semble surestimer ses capacités d’accueil).
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
Le dossier n’est pas clair sur ce point (avec des statistiques disponibles qui peuvent dater de quatre ans !). La très grande majorité des demandes d’admission viennent d’universités françaises proches géographiquement. Les analyses à deux ans du devenir des diplômés se fondent là encore sur des statistiques variables selon les spécialités. Si le taux d’étudiants trouvant un emploi dans les deux ans semble acceptable pour autant que l’on puisse en juger, il faut rester attentif sur le fait qu’un grand nombre de ces emplois sont à temps partiel.
Les possibilités d’encadrement, dans certaines spécialités et le bassin d’emplois disponibles doivent inciter à ne pas augmenter la capacité d’accueil de certaines spécialités (voir le détail par spécialité).
Avis par spécialité
Psychopathologie et Psychologie clinique
Avis :
C’est une discipline attractive, qui doit gérer des flux d’étudiants trop importants pour ses capacités d’encadrement. Si la sélection à l’entrée du M1 n’est pas envisagée (peut-elle être envisageable ?), il semble important de clarifier la situation des étudiants qui doublent ou triplent le M1, sans aucun avenir réel dans la discipline. C’est une priorité pour le prochain plan quadriennal. Les capacités d’accueil envisagées pour le M2 paraissent optimistes, eu égard également au devenir des étudiants, les postes à temps partiel étant extrêmement fréquents. On peut préconiser de rester à l’ancien effectif (70 places) pour le M2 « professionnel » (M2P) et ne pas aller au-delà de 15 pour le M2 « recherche » (M2R) (étant donné le potentiel d’encadrement en nombre d’HDR).
Points forts : Présence d’un stage clinique, à la fois en M1 et en M2. Mémoire de recherche, dont la matière est trouvée dans les situations cliniques observées en stage.
Soutenance orale devant un jury. Adossement recherche par l’équipe d’accueil EA 653.
Points faibles : Toutes les orientations de la psychopathologie clinique ne sont pas représentées, alors qu’elles
permettraient d’élargir les offres d’emploi à destination des étudiants. Une des options proposées du M2 professionnel «en création Psychopathologie et clinique du social »
semble recouvrir fortement un enseignement d’une autre spécialité (« psychologie de la santé : vulnérabilité du sujet »).
Recommandations pour l’établissement :
Il faudrait : Veiller à ce que toutes les possibilités de formation des étudiants soient réalisées, au-delà de
l’orientation psychanalytique. Envisager les futurs recrutements dans une perspective de différenciation à cet égard. C’est important
pour l’emploi des étudiants. Mettre en correspondance les capacités d’accueil avec les offres d’emploi pour cette discipline et ne pas
les surestimer. Des effectifs du parcours M2P à 70 et du M2R à 15 paraissent raisonnables. Étudier la possibilité de parcours communs et améliorer les discussions entre équipes de différentes
spécialités pour éviter les redondances.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Psychologie de la santé
Avis :
Spécialité sur les pratiques d’interventions psychologiques, centrées sur l’individu (enfant, adolescent, personnes âgées, handicap). L’adossement à un laboratoire de recherche est présent. L’encadrement est satisfaisant eu égard à la capacité d’accueil souhaitée en M2. Pour l’orientation professionnelle, le stage professionnalisant existe, ainsi que la présence d’intervenants non-universitaires (mais quelle est la part de cet enseignement ?). La formation est proche de réseaux hospitaliers et médico-sociaux très porteurs.
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Points forts : Variété des approches conceptuelles. Conventions (en cours de signature) avec d’autres masters (Université Lyon 1 : mention de master
« santé individu société »). Adossement à la recherche (EA 4129).
Point faible : Est-ce que tous les axes professionnalisants en M2 professionnel ont des effectifs suffisants ? les
informations ne sont pas claires à ce sujet.
Recommandations pour l’établissement :
Il serait souhaitable de : Veiller à étendre le réseau de partenariats aux plans européen et international. Améliorer la précision des statistiques présentées (evaluation, devenir des diplômés, la proportion des
emplois partiels…).
Une des options proposées du M2 professionnel (« psychologie de la santé : vulnérabilité du sujet »), semble maintenant concurrencé par une demande en création de la spécialité « Psychopathologie et clinique du social ». Des discussions à ce sujet ont-elles eu lieu ?
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Psychologie sociale et du travail
Avis :
L’objectif de cette spécialité est la maîtrise des concepts et des techniques d’intervention dans les champs du travail et des enquêtes sur des problématiques relatives aux phénomènes sociaux. La spécialité est adossée à une équipe d’accueil. Un mémoire de recherche est exigé en M2 recherche uniquement.
Deux parcours en M2R, dont un en co-habilitation avec l’Ecole centrale de Lyon.
La présence d’enseignements communs à ces deux parcours M2R n’apparaît pas. Cela devrait être possible au moins sur la méthodologie scientifique eu égard au coût de ces deux parcours.
Points forts : Intégration au PhD européen sur les représentations sociales, qui devrait permettre d’augmenter
l’attractivité de cette formation. Le taux d’encadrement pour les M2R est convenable. Le devenir des étudiants correctement renseigné. Présence d’un parcours en formation continue.
Points faibles : Trop faible tronc commun des enseignements entre les deux parcours. Manque d’ouverture internationale.
Recommandations pour l’établissement : Le tronc commun aux deux parcours proposés devrait être plus important. L’ouverture à un réseau européen est à encourager fortement. Qu’en est-il sur le plan international ?
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
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Psychologie cognitive et neuro-psychologie
Avis :
Cette spécialité est en partie co-habilitée avec les universités de Toulouse 3 et Grenoble 2 pour la formation à visée recherche. Les thématiques retenues vont des pathologies développementales et liées à l’involution, aux pathologies psychiatriques.
La place de l’ergonomie cognitive dans cet ensemble n’est pas clairement présentée dans ses objectifs.
Points forts : Bon encadrement, une capacité de 20 étudiants est envisageable. Les thèmes déclinés en neuropsychologie sont diversifiés. Mutualisation d’enseignements en M1 avec la mention « Sciences cognitives ». Formation continue possible.
Points faibles : Le stage de recherche se fait seulement dans un des laboratoires soutenant la spécialité. Une formation à l’approche clinique ne semble pas prévue dans la partie « méthodologie » en M1 et en
M2. Est-ce un problème de présentation ?
Recommandations pour l’établissement : Les co-habilitations sont bienvenues et seraient à structurer plus rigoureusement. Il faudrait absolument développer les relations internationales et les institutionnaliser. Une ouverture à
d’autres laboratoires (français ou étrangers) de la spécialité ne serait-il pas enrichissant pour les étudiants ?
Il serait souhaitable d’obtenir des statistiques du devenir des étudiants.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Psychologie de l’éducation
Avis :
L’objectif de cette spécialité est la formation de psychologues intervenant dans le milieu scolaire, mais aussi la pratique psychologique en institution de soins. Cette proposition est transversale au sein de l’institut, avec trois domaines pris en compte : psychologie du développement, psychologie du handicap, psychologie clinique et psychopathologie. Trois enseignants-chercheurs, issus de chacun de ces domaines, représentent la spécialité. On peut se poser des questions sur cette organisation, qui ne va pas aider cette spécialité à prendre une certaine autonomie. Les enseignements proposés semblent une somme d’élements venus d’ailleurs et leur finalité n’apparaît pas clairement. D’autre part, étant donné que cette formation doit former des psychologues intervenant dans le milieu scolaire, on notera l’absence du domaine des apprentissages dans cette configuration. Est-ce bien raisonnable ?
Point fort : Présence de professionnels dans l’enseignement.
Points faibles : Formation par la recherche très insuffisante. Absence de mémoire de recherche en M1 et unité
d’enseignement (UE) de méthodologie très restrictive et liée à l’entretien. Absence du laboratoire « d’études des mécanismes cognitifs » (EMC) dans le dispositif d’adossement
recherche, alors qu’un des thèmes de ce laboratoire est l’apprentissage. Pas d’organisation de la filière permettant clairement une poursuite en doctorat. Pas d’ouverture
internationale.
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Recommandations pour l’établissement :
Cette spécialité, qui semble indispensable en termes de formation professionnelle, est à repenser entièrement dans son organisation. On peut suggérer qu’un seul responsable pilotant cette spécialité permettrait peut-être plus facilement de faire émerger une formation intégrée.
NOTATION (A+, A, B ou C) : C
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110058055
Domaine : Droit, économie, gestion
Mention : Finance
Présentation de la mention
La mention « Finance » de l’Université Lyon 2 - Lumière dispose d’une solide expérience. Certaines de ses spécialités de master sont établies dans le paysage des formations de master depuis plus de 30 ans. Cette mention dispose d’une forte lisibilité et elle est bien implantée au sein de l’université.
Cette mention est portée par la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Lyon 2. Les flux annuels d’étudiants sont de l’ordre de 150 étudiants en première année de master et de près de 25 étudiants en moyenne dans les six spécialités proposées.
Avis condensé
Avis global :
La formation proposée est cohérente, lisible et attractive en termes de débouchés. Elle repose sur des équipes pédagogiques en sciences économiques et en sciences de gestion qui se sont spécialisées en finance. La mention est équilibrée et les flux d’étudiants sont constants et bien maîtrisés. Nous observons également que les liens avec le monde professionnel sont bons et que l’insertion professionnelle des étudiants est effective. L’activité de recherche est présente au sein de deux laboratoires. Une spécialité de cette mention orientée vers la recherche est également proposée.
Le dossier de demande d’évaluation concerne le renouvellement de l’habilitation de cinq spécialités existantes depuis plusieurs années. Il propose également la création d’une nouvelle spécialité intitulée : « Conseiller de clientèle de professionnels et petites entreprises ». Cette nouvelle spécialité doit être effectuée en collaboration avec le Centre de Formation de la Profession Bancaire.
Points forts : La structure de cette mention est très lisible. Les différentes spécialités ont une histoire de plusieurs décennies. Les débouchés professionnels sont importants, y compris pour la spécialité recherche. La mention allie les compétences des gestionnaires et des économistes. L’adossement à la recherche est bon grâce à la présence de deux laboratoires et de projets de
recherche bien cernés.
Points faibles : L’évaluation des enseignements n’est pas valorisée. Malgré la présence d’une spécialité recherche, la poursuite d’études en doctorat n’est pas présentée. La création de la spécialité « Conseiller de clientèle de professionnels et petites entreprises » peut
générer une concurrence interne avec la spécialité « Banque et finance ».
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NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandations pour l’établissement : Exploiter les évaluations des enseignements. Afficher plus clairement les objectifs en matière de poursuite d’études en doctorat. Etre vigilant sur les changements de flux d’étudiants entre les spécialités « Conseiller de clientèle de
professionnels et petites entreprises » et « Banque et finance ».
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
Reprenant les termes du dossier, la mention « Finance » a « pour objectif principal d’allier les travaux d’expertise en matière de macroéconomie monétaire et financière, de microéconomie bancaire et de finance d’entreprise avec un très bon niveau de professionnalisation des étudiants ».
Les différentes spécialités de la mention « Finance » visent à préparer les étudiants à des métiers bien identifiés et qui répondent à la demande des entreprises en matière de finance et de contrôle. Notamment, les cinq métiers auxquels préparent les différentes spécialités sont : chargés d’affaires professionnels et entreprises, consultant en fusions-acquisitions, gestionnaire de back-office, contrôleur de gestion, et chercheur en finance.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socio-professionnels, ouverture internationale) :
Cette mention est bien intégrée dans l’offre de formation de l’Université Lyon 2. La mention est portée par la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion. C’est le Département Ingénierie Economique et Financière qui en assure le fonctionnement. Il existe quatre autres masters proposés par la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion. La mention « Finance » est la seule formation de sa discipline au sein de cette offre. Le regroupement des formations en banque/finance permet une grande lisibilité et une grande attractivité pour les étudiants. Ceux-ci viennent ainsi, non seulement des licences spécifiques préparant au master, mais également d’autres licences en lien avec les sciences économiques et les sciences de gestion.
Dans le contexte régional, il ne s’agit pas de l’unique formation en finance. D’autres universités de la Région Rhône-Alpes offrent des mentions ou des spécialités qui relèvent du domaine financier ou du contrôle.
Les relations nationales sont concentrées au sein du réseau des masters « Banque », « Finance », « Assurance » (ancien réseau des IUP BFA). Il s’agit de la seule formation de la région qui participe à ce réseau reconnu par la Fédération Bancaire Française (FBF).
L’adossement à la recherche est réalisé par le biais de deux laboratoires : GATE –Groupe d’Analyse et de Théorie Economique- (UMR CNRS) et COACTIS (équipe d’accueil - EA). Ces deux équipes de recherche disposent d’une bonne taille et de projets intéressants et structurés. L’équipe en charge de la mention s’intègre bien dans ces deux laboratoires. Nous notons que la formation par la recherche est présente dans la mention « Finance ». La spécialité « Monnaie, finance, gouvernance » ouvre des possibilités d’études plus orientées vers la recherche.
Chaque spécialité de la mention a noué des liens privilégiés avec les instances locales représentatives des métiers auxquels sont formés les étudiants. Nous notons également la présence d’enseignants professionnels dans la mention, ainsi que l’appui d’un comité de perfectionnement composé de neuf représentants du monde professionnel à parité avec des enseignants-chercheurs.
Les partenariats internationaux sont au nombre de quatre : universités de Bergame (Italie), de Francfort (Allemagne), du Delaware (Etats-Unis) et de Sfax (Tunisie). L’accord avec l’Université de Bergame est intéressant, car il mène à un double-diplôme de master. Toutefois, nous n’avons pas d’information concernant les flux d’étudiants concernés et les échanges d’enseignants. L’usage des langues étrangères est concentré sur l’anglais. Toutefois, il n’est pas demandé de score minimum à un TOEIC pour accéder au diplôme.
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3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
La structure de la mention « Finance » est très lisible. Le premier semestre du master 1 est entièrement commun. C’est au second semestre que les étudiants peuvent choisir deux modules de pré-spécialisation qui permettent de les préparer à l’une des six spécialités suivantes :
« Banque et finance ». « Conseiller de clientèle de professionnels et petites entreprises ». « Evaluation et transmission d’entreprises ». « Finance et contrôle de gestion ». « Management des opérations de marché ». « Monnaie, finance, gouvernance ».
Cette offre de spécialités ne fait pas apparaître de redondance. Les semestres 3 et 4 sont logiquement individualisés selon la spécialité choisie. C’est ce qui permet la très grande lisibilité de la formation en termes d’enseignements et de débouchés.
Les étudiants en première année de master doivent effectuer un stage d’une durée de 3 à 5 mois. En deuxième année de master, le stage a une durée comprise entre 6 et 8 mois. La spécialité « Monnaie, finance, gouvernance » est une spécialité orientée vers la recherche, mais elle offre aussi de bons débouchés professionnels grâce à la réalisation d’un stage.
La recherche de stages est organisée par la cellule « relations avec les entreprises » grâce à une base de données d’entreprises et au réseau des anciens étudiants. Des rendez-vous entre des responsables de ressources humaines et les étudiants sont organisés pour faciliter l’obtention d’un stage et pour préparer leur insertion professionnelle.
Les accords entre établissements se font principalement sur la spécialité « Monnaie, finance, gouvernance » qui est la plus orientée vers la recherche. Cette spécialité est effectuée en co-habilitation avec l’Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines et l’Université de Saint-Étienne. Elle présente également un accord avec l’Ecole de Management de Lyon. Il existe également une collaboration avec le Centre de Formation de la Profession Bancaire pour la nouvelle spécialité de master « Conseiller de clientèle de professionnels et petites entreprises ».
Les interventions sont partagées entre universitaires et professionnels. L’équipe pédagogique est équilibrée. Les responsables de la formation sont un professeur en sciences de gestion et un professeur en sciences économiques. L’équipe académique est majoritairement constituée de chercheurs publiant en finance.
Depuis 2008, il existe un comité de perfectionnement. Ses fonctions sont claires ; il est composé de 18 membres répartis de manière équilibrée entre professionnels et universitaires.
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
Les étudiants inscrits en master mention « Finance » proviennent pour 2/3 des licences de l’Université Lyon 2. Une part importante du 1/3 restant provient de l’Université Lyon 1 - Claude Bernard. 77 % des étudiants en deuxième année de master proviennent de la première année de master de cette mention.
Sur les quatre dernières années, l’attractivité de la formation est bonne. Le nombre d’étudiants en master 1 se situe entre 130 et 150. Pour les différentes spécialités de master, les effectifs sont de 20 à 30 étudiants. Le taux de réussite en master 1 est de l’ordre de 80 %. En master 2, le taux de réussite est proche de 95 % en moyenne. Seule la spécialité orientée vers la recherche connaît un taux de réussite plus faible.
Une évaluation des enseignements est effectuée chaque année. C’est le responsable de la spécialité qui l’organise. Il n’y a pas de retour effectué sur ces évaluations. Il n’y a pas de chiffre de synthèse sur l’appréciation des formations par les étudiants.
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Chaque spécialité présente une analyse synthétique du devenir des diplômés à 18 mois. Le taux d’insertion professionnelle est bon et les rémunérations présentées sont normales pour ce niveau de diplôme. Il manque des informations sur le lien entre l’emploi et la formation.
Une stabilité des flux est attendue. Ceci est crédible vu la constance observée des effectifs. Le bassin de recrutement semble suffisant pour fournir les flux d’étudiants et pour proposer les emplois auxquels sont préparés les diplômés.
Avis par spécialité
Banque et finance
Avis :
L’objectif de cette spécialité est de former des chargés d’affaires professionnels, des analystes crédits et des trésoriers d’entreprises. La spécialité « Banque et finance » est effectuée avec le souci de la professionnalisation des jeunes diplômés. Cette spécialité est attractive pour les étudiants, elle offre une formation assez généraliste et des débouchés nombreux.
Points forts : La professionnalisation est bonne grâce à des liens institutionnels avec la profession bancaire. Les débouchés sont importants. L’équipe pédagogique est en grande cohérence avec la formation. Depuis plusieurs années, la formation est bien implantée dans la région Rhône-Alpes.
Point faible : On note l’apparition d’un léger manque de lisibilité suite à la création de la spécialité « Conseiller de
clientèle de professionnels et petites entreprises ».
Recommandations pour l’établissement :
Il faudrait vraisemblablement recentrer la spécialité pour mieux la situer par rapport à la nouvelle spécialité « Conseiller de clientèle de professionnels et petites entreprises ». Ce recentrage peut passer par une dénomination de la spécialité plus précise en termes de métiers visés ou par une définition des emplois ciblés moins large.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Conseiller de clientèle de professionnels et petites entreprises
Avis :
Il s’agit d’une spécialité nouvelle issue d’un parcours existant auparavant dans la spécialité « Banque et finance ». Elle a pour objectif d’apporter aux diplômés un ensemble de connaissances et de compétences nécessaires pour les préparer aux métiers de la banque de réseau, notamment en tant que conseillers auprès d’une clientèle de professionnels et de PME (Petites et moyennes entreprises). La formation est effectuée en contrat de professionnalisation avec une alternance des enseignements assurés par l’Université Lyon 2 et le Centre de Formation de la Profession Bancaire.
Les intervenants sont à 60 % des professionnels. La formation est réalisée en contrat de professionnalisation, ce qui assure une véritable immersion des étudiants dans le monde du travail.
Les unités d’enseignement sont claires et cohérentes. Elles associent des contenus construits par le Centre de Formation de la Profession Bancaire. Toutefois, nous remarquons que la répartition des crédits rend difficile l’usage de la semestrialisation. Les 504 heures effectives d’enseignement sont associées à 30 crédits, alors que le mémoire est également valorisé à 30 crédits. Ce découpage suppose que les enseignements soient affectés à un semestre et le mémoire à un autre, ce qui ne semble pas réalisable dans une formation en alternance.
Points forts : La formation par alternance et la forte implication des banques forment les atouts d’une bonne
insertion professionnelle des étudiants. La part toujours significative des enseignements universitaires garantit une formation de haut niveau. Le partenariat avec le Centre de Formation de la Profession Bancaire est intéressant.
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Points faibles : La semestrialisation semble difficile à mettre en œuvre selon le programme proposé. Le risque de concurrence interne avec la spécialité « Banque et finance » existe.
Recommandations pour l’établissement : Cibler clairement les métiers visés par les spécialités « Conseiller de clientèle de professionnels et
petites entreprises » et « Finance et banque » de manière à limiter le risque de recoupement. Eclaircir le découpage des unités d’enseignements de manière à faire apparaître la semestrialisation.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Evaluation et transmission des entreprises
Avis :
L’objectif de cette spécialité est de former des spécialistes de la transmission d’entreprises qui peuvent opérer dans le conseil, l’investissement ou le financement. Le contenu des unités d’enseignement est très clair, précis et cohérent. Les intervenants sont à 70 % des professionnels.
La spécialité « Evaluation et transmission des entreprises » correspond à des métiers qui sont en croissance. Les entreprises susceptibles de proposer un emploi aux étudiants de ce type de spécialité ont des formes très diverses (banque, cabinet de conseil, cabinet comptable).
La formation proposée est très lisible, très cohérente et attractive en termes de débouchés.
Points forts : La formation est très lisible et très claire. Elle est adaptée à un métier en croissance. Les relations avec les organismes spécialisés dans le domaine sont pertinentes.
Point faible : Bien que l’insertion professionnelle soit bonne dans cette spécialité, la possibilité d’offrir cette
formation en alternance permettrait d’assurer une professionnalisation plus forte que par le biais d’un stage.
Recommandation pour l’établissement : Etudier l’hypothèse d’une formation en alternance.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Finance et contrôle de gestion
Avis :
L’objectif de cette spécialité est de former des contrôleurs de gestion et des directeurs financiers d’entreprise pour les secteurs de l’industrie, des services, des collectivités locales ou des structures publiques.
Les unités d’enseignement de cette spécialité sont très clairement présentées. Elles sont bien organisées et elles apportent une bonne spécialisation en finance et en contrôle de gestion. Les intervenants sont à 60 % des extérieurs.
La professionnalisation des étudiants est bonne. Des liens permanents sont entretenus avec de grands groupes pour l’accueil de stagiaires. Il existe également un lien institutionnel avec l’association des Directeurs Financiers et Contrôleurs de Gestion (DFCG).
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Points forts : L’insertion professionnelle est bonne. Des liens de qualité sont noués avec les entreprises et l’association DFCG.
Point faible : La pérennité de la direction de la formation n’est pas assurée au regard du statut « non-permanent » du
responsable actuel.
Recommandation pour l’établissement : L’insertion professionnelle pourrait être accrue si la formation se déroulait en alternance.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Management des opérations de marché
Avis :
Cette spécialité forme à certains métiers de la finance de marché, en particulier les métiers du back-office, du middle-office, de la gestion et du contrôle des risques financiers.
Les unités d’enseignement sont très clairement présentées. Elles offrent une spécialisation adaptée pour cette deuxième année de master. La formation est effectuée en contrat d’apprentissage sur 12 mois avec une présence de 8 mois en entreprise. Ce rythme est adapté aux exigences de la profession et à la possibilité d’avoir un contrat d’apprentissage éloigné de Lyon.
Depuis 2008, une chaire de recherche en « Economie expérimentale appliquée à la finance industrielle » est associée à cette spécialité. Son objectif est de promouvoir des travaux de recherche sur les activités de marché. Des liens institutionnels existent avec l’Association Française des Professionnels des Titres (AFTI) et Lyon Place Financière et Tertiaire (LPFT).
Les métiers visés par cette spécialité sont particuliers et difficiles d’accès. La possibilité de faire cette formation en apprentissage permet aux étudiants d’obtenir un emploi dans ce domaine de manière efficace.
Points forts : L’insertion professionnelle est bonne, grâce à l’apprentissage. Des liens de qualité ont été noués avec les institutions représentatives des entreprises. La formation est très lisible en termes de débouchés.
Point faible : La chaire de recherche en « Economie expérimentale appliquée à la finance industrielle » ne semble pas
directement associée à la formation.
Recommandation pour l’établissement : Densifier les relations entre la chaire de recherche en « Economie expérimentale appliquée à la finance
industrielle » et la spécialité.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
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Monnaie, finance, gouvernance
Avis :
Cette spécialité vise à donner une préparation de haut niveau scientifique à des étudiants se destinant à l’enseignement supérieur et à la recherche dans les domaines de la finance et de la macroéconomie monétaire.
Les unités d’enseignement ont des intitulés en anglais. Cette adaptation provient d’un souhait de plus grande internationalisation des promotions. Deux parcours sont possibles pour les étudiants : « Finance » ou « Macroéconomie monétaire ». Les étudiants de la spécialité « Monnaie, finance, gouvernance » ont aussi la possibilité de professionnaliser un peu plus leur parcours en optant pour un stage en entreprise ou la rédaction d’un mémoire de recherche approfondie. Cette volonté de laisser un choix plus large en matière d’orientation contribue certainement à rendre la formation plus attractive, mais cela peut également constituer un frein à la poursuite d’études en doctorat.
Nous notons que l’unité d’enseignements fondamentaux est ouverte aux autres spécialités professionnelles de la mention « Finance ». Cette possibilité doit avoir un coût très important en matière d’organisation et nous ne savons pas combien d’étudiants ont choisi cette orientation.
La formation est co-habilitée avec l’Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines et l’Université de Saint-Etienne. Cette formation fait l’objet également d’un accord avec l’Ecole de Management de Lyon.
Les flux d’inscription en thèse sont faibles, mais ils sont cohérents avec la taille de l’équipe et les possibilités de financement des doctorants.
Points forts : Les enseignements en anglais. Le double adossement à la recherche en sciences économiques et en sciences de gestion. Les collaborations nombreuses avec d’autres établissements. Le fait de concilier un profil professionnel et un profil recherche.
Points faibles : L’ouverture de l’unité d’enseignements fondamentaux pour les autres spécialités professionnelles
semble délicate. La possibilité d’opter pour un profil plus professionnel que recherche est certainement un point positif
en termes d’attraction, mais il risque de s’opposer à la poursuite d’études en doctorat.
Recommandations pour l’établissement : Préciser si l’ouverture de l’unité d’enseignements fondamentaux de cette spécialité aux autres
spécialités plus professionnelles est effectivement utilisée. Veiller à maintenir une attractivité relative pour la poursuite d’étude en doctorat.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110058326
Domaine : Droit, économie, gestion
Mention : Economie et société
Présentation de la mention
Cette mention prépare aux métiers des ressources humaines, aux métiers d’encadrement des associations notamment artistiques, et à la recherche en sciences économiques, particulièrement en histoire de la pensée. Elle prépare également au CAPES.
La mention « Economie et société » propose trois spécialités.
La première s’intitule « Economie de l’entreprise, de l’emploi et des ressources humaines » (EERH). Elle s’articule autour de deux parcours : un parcours professionnel, « Expertise et intervention sur l’emploi et les ressources humaines » et un parcours professionnel/recherche, « Transformation du travail et responsabilité sociale de l’entreprise »
La deuxième spécialité s’intitule « Entrepreneuriat des projets socio-économiques » (EPSE). Elle propose deux parcours professionnels, « Economie sociale et solidaire » et « Management et carrière d’artistes ».
La dernière spécialité, « Histoire des théories économiques et managériales » (HTEM), contient un parcours professionnel, un parcours recherche, et un parcours mixte.
Avis condensé
Avis global :
La mention offre à un horizon large d’étudiants des formations permettant une insertion professionnelle. Elle propose en effet un master pluridisciplinaire à des étudiants provenant de quatre types de licences différentes (« Economie-gestion », « Administration économique et sociale » -AES–, « Sociologie » et « Sciences politiques »). La mention est de qualité avec des spécialités originales, globalement cohérentes, qui savent allier débouchés professionnels et formation à la recherche. Elle offre de plus la seule préparation au CAPES de l’Université Lyon 2.
Le suivi des étudiants est bien fait et montre une bonne insertion professionnelle, en accord avec le contenu de la formation. Cependant, un manque de lisibilité en termes de contenu des formations et des métiers qui y correspondent est gênant. Les métiers envisageables ne sont pas immédiatement et clairement compréhensibles. De plus, une certaine redondance entre les parcours existe, et l’organisation du master est assez complexe, ce qui nuit à sa lisibilité. Enfin, inconvénient inhérent au caractère multidisciplinaire de la formation, le M1 est trop généraliste.
Points forts : La multidisciplinarité permet à tous les étudiants d’intégrer cette formation et donc d’obtenir un master
permettant leur insertion dans le monde professionnel. La préparation au CAPES est une dimension originale. Les trois spécialités sont clairement différentes.
1
La formation est bien établie dans le tissu local et national. L’équipe pédagogique est en cohérence avec la formation proposée.
Points faibles : Il existe un manque de lisibilité quant aux différents parcours, et à leur spécificité au sein d’une même
spécialité. Le M1 est trop généraliste en particulier dans le premier semestre.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandations pour l’établissement : Nous suggérons très fortement d’accroître la lisibilité des parcours en termes de métiers. Il faudrait sans
doute donner des énoncés plus courts et plus parlants aux spécialités et aux parcours. Pourquoi ne pas donner aux spécialités de M1 les noms des spécialités de M2 puisque ce sont, sur le fond, les mêmes ? Il faudrait simplifier les différents parcours qui semblent parfois redondants. Il faudrait par exemple rapprocher les deux parcours professionnels de la spécialité EERH, voire les fusionner.
Nous suggérons d’enlever dans le M1 les matières sans relation avec l’ensemble des spécialités qui suivent en M2.
Nous proposons également de favoriser les mutualisations avec les diplômes de science politique et de droit, et éventuellement d’intégrer plus de non-économistes, notamment des gestionnaires, dans les formations EERH et EPSE.
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
L’objectif scientifique est de proposer une multidisciplinarité économie/sociologie/sciences politiques visant à donner aux étudiants une vision globale de l’activité économique. Ces objectifs sont cohérents avec ceux des équipes de recherche, clairement établies dans les domaines concernés. La mention contient deux parcours de recherche en adéquation avec ces objectifs. Cependant, la mention n’est dirigée que par des universitaires économistes et gestionnaires. Et l’équipe pédagogique n’inclut que peu de sociologues et de politistes.
La mention vise à fournir les compétences professionnelles dans trois domaines bien différents, chacun relié à l’une des trois spécialités :
o les métiers liés aux ressources humaines et à l’emploi pour la spécialité EERH ; o les métiers liés à l’économie sociale et solidaire et au management artistique pour la spécialité
EPSE ; o les métiers de la recherche en histoire de la pensée économique ainsi qu’une préparation aux
concours de la fonction publique pour la spécialité HTEM.
Les objectifs professionnels ne sont pas très clairs à la lecture de l’intitulé des spécialités : on voit mal la différence entre les deux parcours professionnels de la spécialité « Economie de l’entreprise, de l’emploi et des ressources humaines ». L’objectif professionnel du parcours professionnel de la spécialité « Histoire des théories économiques et managériales » est la préparation aux concours de la fonction publique, dont le CAPES. Le lien avec la spécialité est flou.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, ouverture internationale) :
La mention s’inscrit bien dans l’offre de formation de L’Université Lyon 2 qui vise à proposer une large palette de diplômes en économie-gestion. Elle a pour objectif d’être la mention en économie (la mention provient de la scission en deux parties d’un ancien master « Economie et management ») avec une dimension plus large incluant des cours en sociologie – science politique. De plus, elle contient la seule formation au CAPES SES (Sciences économiques et sociales). On peut néanmoins s’interroger sur l’originalité de la spécialité « Entrepreneuriat des projets socio-économiques » par rapport à la spécialité « Enjeux et management dans les champs du travail et de l’emploi » de la mention « Inégalités et discriminations : manager les enjeux contemporains de l’égalité » de l’Université Lyon 2.
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La formation dispose d’un bon positionnement dans l’environnement régional voire national des différentes spécialités (local pour EERH et EPSE, national pour HTEM qui s’inscrit dans une tradition d’histoire de la pensée économique à Lyon). La préparation au CAPES constitue un positionnement régional intéressant. On peut imaginer que le bassin d’emplois de la région laisse la place à plusieurs spécialités ressources humaines –RH- (il en existe d’autres à Lyon 3 et Lyon 2) et à plusieurs spécialités relevant du « champ social ».
La mention est adossée à deux laboratoires de renom : le TRIANGLE (Action, discours, pensée politique et économique) UMR 5206, une unité pluridisciplinaire qui comprend notamment des économistes en histoire de la pensée, et le LEFI (Laboratoire d’Economie, de la Firme et des Institutions) EA 4012, qui comprend des économistes qui travaillent sur les institutions et les organisations.
L’adossement au monde professionnel est satisfaisant : de nombreuses collaborations avec des acteurs publics existent, qui débouchent par exemple sur des séminaires professionnels ; des liens avec le milieu associatif et des liens avec des entreprises privées du secteur RH existent également. Cependant, les partenariats peuvent encore être améliorés.
De nombreux liens pédagogiques existent avec d’autres établissements. La préparation au CAPES se fait en partenariat avec l’IUFM ; la spécialité HTEM se fait dans le cadre d’un accord avec l’Université de Turin et l’Université de Lausanne, ainsi qu’en partenariat avec le M2 recherche « Histoire de la pensée politique » de Lyon 2 ; l’IAE de Lille, l’IEP de Lyon et l’ENS de Lyon sont également partenaires du diplôme.
Enfin, l’ouverture internationale de la mention est importante. Des accords ont été signés avec l’Université de Turin (un parcours binational existe dans la spécialité HTEM) et celle de Lausanne, avec l’URDES au Cambodge où tous les ans 5 étudiants vont suivre leur cursus (pour la spécialité EPSE).
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
La formation organise une orientation à l’entrée de M1, afin de s’assurer du niveau des étudiants et de la pertinence de leur choix d’orientation. Le M1 est généraliste, avec un tronc commun en S1, puis une spécialisation en S2 (qui revient à EERH, EPSE ou HTEM). Le M2 s’organise autour de trois spécialités (EERH, EPSE et HTEM) ; la première avec un parcours professionnel et un parcours professionnel/recherche, le deuxième avec deux parcours professionnels, et la troisième avec un parcours professionnel, un parcours recherche, et un parcours professionnel/recherche. Le tout est trop complexe avec trop de redondances dans les formations, et un manque de clarté relative aux différences entre les formations. Soulignons cependant que les trois spécialités sont très différentes : ceci est très clair, c’est la subdivision en parcours qui ne l’est pas. On peut regretter l’aspect trop généraliste du M1 : il comprend en effet des cours de droit des affaires, de politique macroéconomique contemporaine, d’histoire des théories économiques de la justice qui ne sont clairement pas en lien avec l’intitulé de la mention.
Un stage est mis en place dès le M1, puis en M2 dans les parcours professionnel. Des mécanismes visant à aider les étudiants de M1 dans leur recherche de stage vont être mis en place.
Des mutualisations existent avec d’autres formations de l’Université Lyon 2. Pour la spécialité EERH, une convention avec l’IEP (Institut d’études politiques) de Lyon existe pour que les étudiants de quatrième année de l’IEP puissent venir suivre la spécialité. Des mutualisations fortes existent au sein des différentes spécialités de M2, mais elles sont limitées entre les spécialités.
L’équipe pédagogique est très majoritairement composée d’économistes. Compte tenu des ambitions scientifiques et des ambitions en termes de débouchés, on aurait pu s’attendre à des enseignants plus nombreux en sciences politiques, sociologie et gestion. Une très bonne cohérence existe entre les thématiques scientifiques de l’équipe pédagogique et la formation offerte. Cependant, un bémol est à mettre concernant le nombre limité d’intervenants professionnels dans la spécialité EERH.
Il apparaît une volonté de la part de l’équipe pédagogique d’améliorer la formation offerte : adaptation de la politique de recrutement en M1, aide aux étudiants pour la recherche de stage, modification de la maquette dans la recherche de plus de lisibilité.
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4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
Les étudiants proviennent de différentes licences, et de différentes universités, notamment étrangères via les coopérations citées plus haut. L’absence de données sur les effectifs et l’origine des étudiants de M2 est une faiblesse du dossier. Il semblerait qu’ils viennent majoritairement du M1, ce qui est la conséquence logique de la sélection à ce niveau. La spécialité HTEM arrive à attirer un grand nombre d’étudiants extérieurs.
Les flux en M1 sont tout à fait satisfaisants, avec environ 150 étudiants. Les flux en M2 sont environ de 20 à 25 en parcours professionnel, et environ de 10 à 15 en parcours recherche. L’équipe prévoit un maintien de ses flux actuels.
Les évaluations par les étudiants sont bien faites et donnent lieu à un bilan satisfaisant. Il semble que l’équipe soit prête à tenir compte des points à améliorer mis en avant.
Le taux d’emploi au bout de deux ans est honorable, puisqu’il se situe dans la moyenne des masters économie/gestion de l’Université Lyon 2.
Avis par spécialité
Economie de l’entreprise, de l’emploi et des ressources humaines
Avis :
L’objectif de la spécialité est de former les étudiants à la gestion des ressources humaines et à la recherche en économie du travail. La spécialité se compose de deux parcours, un professionnel et un professionnel/recherche. Les objectifs du second parcours ne sont pas clairs. Il y aurait ainsi une meilleure cohérence de la spécialité à proposer deux parcours complémentaires qui s’adressent à des publics différents et qui ont des finalités différentes.
La formation offre un enseignement relativement cohérent, et professionnalisant (au moins pour le parcours purement professionnel). Un des atouts de cette formation est la pluridisciplinarité, qui assure la présence d’aspects transverses, notamment méthodologiques. La professionnalisation est assurée par la présence de professionnels dans la formation, et de modules très appliqués.
Points forts : L’insertion professionnelle est relativement bonne au moins pour le parcours à visée uniquement
professionnelle. Des partenariats de grande qualité enrichissent la spécialité : l’IEP de Lyon pour une partie des
candidats, l’Ecole de management de Lyon (EM Lyon) pour un partenariat de formation et recherche. La mutualisation entre les parcours est forte.
Points faibles : Le manque de différences nettes entre les deux parcours professionnels rend très peu lisible la
spécialité. La participation un peu faible d’intervenants professionnels réduit le caractère professionnalisant de la
spécialité.
Recommandations pour l’établissement : La coexistence des deux parcours professionnels semble redondante, et la responsabilité sociale des
entreprises (RSE) fait partie intégrante de la GRH (gestion des ressources humaines) aujourd’hui. N’est-il pas possible de scinder les deux parcours professionnel et de conserver (éventuellement) un parcours spécifique recherche ?
Il conviendrait d’augmenter fortement le nombre d’intervenants professionnels.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Entrepreneuriat des projets socio-économiques
Avis :
L’objectif de la spécialité est de former les étudiants à la gestion des organisations à but non lucratif, dont les associations, notamment artistiques. La spécialité vise donc à former à une forme d’entrepreneuriat particulier : l’entrepreneuriat de projets socio-économiques. Elle comprend deux parcours professionnels : le parcours « Economie sociale et solidaire » (ESS), le parcours « Management et carrières d’artistes » (MCA).
La formation offre des enseignements spécifiques à l’économie solidaire et au monde artistique ; elle offre un positionnement original et des débouchés satisfaisants pour ses deux parcours.
Points forts : La formation est très cohérente. Elle est très originale. Elle est marquée par une forte présence de professionnels. Elle offre une bonne insertion nationale et régionale. Elle garantit une bonne intégration professionnelle des diplômés des deux parcours.
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Points faibles : L’intitulé de la spécialité manque de lisibilité par rapport au parcours MCA. Des cours trop théoriques, parfois superflus, sont présents.
Recommandations pour l’établissement : Modifier le nom de la spécialité pour appréhender de façon plus globale les deux parcours serait sans
doute judicieux. Remplacer l’UE5 (unité d’enseignement) par des cours de gestion, d’analyse financière et comptabilité
serait bienvenu. Cela se justifie notamment par les métiers occupés aujourd’hui par les anciens étudiants dont plusieurs sont en relation avec le crédit.
Ne peut-on pas envisager plus de mutualisations entre les deux parcours ?
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Histoire des théories économiques et managériales
Avis :
La spécialité vise à former les étudiants principalement en histoire de la pensée économique, ce qui en fait une spécialité particulière en province. Elle présente donc une identité forte et s’appuie sur une équipe établie.
Elle contient trois parcours : l’un recherche qui mène vers une thèse en histoire de la pensée économique, l’autre professionnel qui mène vers les concours de la fonction publique et en particulier ceux d’enseignement, enfin un parcours binational avec l’Université de Turin à la fois recherche et professionnel. L’existence de ces trois parcours rend peu claire la formation.
Points forts : La formation est rendue attractive par une identité forte et reconnue. Elle s’appuie sur une équipe de recherche de qualité. Un accord avec Turin et avec l’IUFM permet d’assurer un flux minimal d’étudiants. Des spécialistes d’histoire de la pensée économique soutiennent la formation.
Points faibles : Aucun cours en anglais n’est proposé, alors que cela pourrait accroître le positionnement et
l’attractivité de la spécialité sur le plan international. Le manque de clarté dans la maquette est très gênant (trois parcours peu lisibles). L’effort fait pour professionnaliser la spécialité (pour les étudiants qui ne seront pas enseignants que ce
soit à l’université ou dans le secondaire) est insuffisant.
Recommandations pour l’établissement : Il serait opportun d’intégrer des cours en anglais. Il faudrait réduire le nombre de parcours (l’ancienne version fonctionnait sur un seul parcours, c’était
sans doute plus judicieux).
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110058731
Domaine : Droit, économie, gestion
Mention : Economie et management
Présentation de la mention
La mention vise à offrir une formation approfondie en économie et en management, puis à développer des connaissances ciblées dans les domaines suivants : économie des transports, innovation et propriété intellectuelle, PME (Petites et moyennes entreprises) et développement des activités à l’international. La mention comprend six spécialités :
« Transports, espace, réseaux » (TER). « Transport et logistique industrielle et commerciale » (TLIC). « Transports urbains et régionaux de personnes » (TURP). « Management de la PME et économie des activités internationales » (PMEAI). « Management de l’innovation et de la propriété industrielle » (MIPI). « Double master Lyon 2 – Leipzig en sciences économiques et de gestion / label UFA (Université Franco-
Allemande ».
Il s’agit d’un dossier de demande de renouvellement.
Avis condensé
Avis global :
La mention regroupe des spécialités très différentes. Les trois spécialités du pôle transport sont de grande qualité avec des formations solidement établies et des objectifs clairs. Les autres spécialités offrent également des formations intéressantes, mais présentent quelques limites. La spécialité PMEAI manque de focalisation tandis que le double diplôme franco-allemand semble mieux adapté à un parcours qu’à une spécialité.
L’ensemble des spécialités bénéficie d’un bon adossement à des laboratoires de recherche reconnus dans les domaines de compétence de la mention.
Points forts : Les spécialités sont reconnues et bien établies dans le domaine de l’économie des transports. De bons contacts ont été noués avec le monde professionnel.
Points faibles : La spécialité PMEAI manque de focalisation. Le changement prévu dans la spécialité TER ne semble pas totalement justifié et risque de casser sa
cohérence. Le double diplôme franco-allemand a un caractère trop général et présente des effectifs trop limités.
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NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandations pour l’établissement : Il conviendrait que la spécialité PMEAI évolue vers une spécialisation accrue, en particulier en référence
aux PME ; que la réforme de la spécialité TER soit clarifiée ou abandonnée. De plus, il serait souhaitable que le double diplôme franco-allemand devienne plutôt un parcours.
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
La mention vise à offrir une formation approfondie en économie et en management puis à développer des connaissances ciblées dans l’un des trois axes : économie des transports, innovation et propriété intellectuelle, PME et développement des activités à l’international.
L’accent est mis sur trois domaines : économie, gestion, informatique.
L’objectif est de former des cadres dans ces domaines avec un accent particulier mis sur l’économie des transports, le management de l’innovation et le management des PME. On peut cependant regretter le caractère flou et trop large des débouchés professionnels présentés (« répondre aux besoins diversifiés des entreprises, bureaux d’études et des administrations »).
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socio-professionnels, ouverture internationale) :
Les masters s’inscrivent pleinement et de façon originale dans l’offre de formation de l’établissement. La remarque est particulièrement vraie pour les spécialités en économie des transports qui bénéficient d’un très bon positionnement national de par leur caractère spécifique et régional en raison du contexte local (pôles de compétitivité…).
Les spécialités sont adossées à deux équipes d’accueil, le COACTIS (Conception de l’action en situation) en management, le LEFI (Laboratoire d’économie de la firme et des institutions), et une UMR (unité mixte de recherche), le LET (Laboratoire d’économie des transports). L’adossement est ainsi satisfaisant.
Les liens avec les milieux socio-professionnels semblent assez développés pour la plupart des spécialités.
Les formations bénéficient des différents liens et partenariats noués avec l’Université Lyon 1, l’INSA (Institut National des Sciences Appliquées), Centrale Lyon et surtout l’ENTPE (Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat). L’ouverture internationale de la mention est satisfaisante avec un double diplôme avec l’Université de Leipzig et des départs à l’étranger en M1 pour un nombre significatif d’étudiants.
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
La mention comporte six spécialités en M2 qui semblent assez hétérogènes, même si se distingue un pôle transport.
Cette hétérogénéité aboutit à un M1 très voire trop généraliste (stratégie, finance, études de marché, informatique, économie) dont certaines matières, en particulier économiques (politique économique en économie ouverte, économie de la taxation et de la dépense publique…), semblent sans rapport avec certaines spécialités.
La politique des stages est bien établie. Les co-habilitations montrent de façon très positive beaucoup d’échanges entre facultés, écoles et universités sur le site lyonnais autour de la mention.
La mention bénéficie d’une équipe pédagogique de grande qualité qui associe des enseignants-chercheurs dont le profil correspond parfaitement à l’objet de la convention et des professionnels concernés. Les dispositifs d’évaluation de la formation sont satisfaisants.
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4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
Les étudiants viennent majoritairement des formations de Lyon, même si certaines spécialités ont un recrutement national.
Les effectifs sont très satisfaisants avec 180 étudiants en M1. Une procédure d’évaluation des enseignements a été mise en place. Le devenir des diplômés s’avère bon, tant pour ceux qui se dirigent vers des thèses que pour ceux qui intègrent les entreprises.
Les spécialités sont pour la plupart installées depuis longtemps. Cependant les réformes proposées semblent peu argumentées et discutables: l’avenir de la spécialité TER est à préciser de même que la nouvelle orientation pro-recherche de la spécialité PMEAI.
Avis par spécialité
Transport, espace, réseaux
Avis :
Il s’agit d’une formation très pertinente dans le domaine de l’économie des transports.
Les aspects formation à et par la recherche sont très satisfaisants avec un adossement à une équipe de recherche très pertinente dans le domaine. La formation aux méthodes quantitatives est solide. Le nombre de thèses soutenues par des anciens étudiants de la spécialité est satisfaisant.
Une inquiétude existe cependant en ce qui concerne l’avenir de la formation avec une nouvelle maquette prévue pour 2011 qui s’avère moins cohérente. En effet, cette maquette propose notamment deux composantes dont l’une n’a aucun rapport avec les sciences économiques, ce qui est préjudiciable à une spécialité qui forme à la recherche en économie des transports.
Points forts : La spécialité recherche est adossée à un laboratoire de recherche très pertinent dans le domaine. La maquette est très satisfaisante.
Recommandations pour l’établissement : La spécialité est remarquable comme elle est. Il faudrait clarifier l’avenir de cette formation pour continuer à préserver sa grande pertinence. Il semble en l’état souhaitable de ne pas s’orienter vers la nouvelle maquette dont les avantages ne sont
guère perceptibles.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A+
Transport et logistique industrielle et commerciale
Avis :
Il s’agit d’une très bonne spécialité professionnelle qui allie compétences pédagogiques et spécialités de l’université pour donner les compétences dans le secteur du transport des marchandises et de la logistique.
Le programme de la formation est clair avec des unités d’enseignements (UE) en relation avec les objectifs de la formation et l’accent mis sur les compétences techniques.
La combinaison entre enseignants-chercheurs issus du laboratoire LET en économie des transports et professionnels dans l’équipe pédagogique est pertinente. La formation est établie de longue date et bénéficie du soutien d’un réseau de professionnels.
Points forts : Des objectifs et une organisation clairs et cohérents. Une bonne articulation entre enseignants-chercheurs et professionnels. Un adossement à une équipe de recherche spécialisée.
Recommandations pour l’établissement : La durée du stage obligatoire pourrait être augmentée (3 mois actuellement bien que 6 mois soient
recommandés). L’enquête sur le devenir des diplômés pourrait être améliorée.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A+
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Transports urbains et régionaux de personnes
Avis :
Il s’agit d’une bonne spécialité qui allie compétences pédagogiques et spécialisation de « niche » avec des débouchés professionnels établis. Elle offre une compétence pluridisciplinaire spécialisée sur les transports urbains et régionaux de personnes. Les cours proposés sont ainsi en relation avec les objectifs de la formation en mettant l’accent sur les compétences techniques (prévision de la demande, tarification…). L’équipe pédagogique compte un grand nombre de professionnels, mais bénéficie également de plusieurs enseignants-chercheurs membres du laboratoire LET spécialisé en économie des transports. Cette spécialité établie de longue date bénéficie plus généralement d’une bonne insertion dans l’environnement professionnel.
Points forts : La spécialité est ciblée sur une niche, ce qui renforce son efficacité. L’organisation est claire. De bons contacts ont été noués avec le monde professionnel.
Recommandations pour l’établissement : L’enquête sur le devenir des diplômés pourrait être améliorée. Les enseignants-chercheurs pourraient assurer un peu plus de cours dans cette spécialité.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A+
Management de la PME et économie des activités internationales
Avis :
Cette spécialité vise à former les étudiants au management de la PME (petite et moyenne entreprises) et des activités internationales, en se focalisant sur les trajectoires de développement des entreprises. La formation est très généraliste en offrant une formation en économie internationale, gestion, droit, et présente des objectifs larges comme en atteste l’intitulé de la spécialité. On peut ainsi regretter le périmètre trop large de la spécialité avec un éventail particulièrement ouvert de cours et deux parcours très différents en son sein (PME et internationalisation).
La spécialité bénéficie d’un adossement à deux laboratoires de recherche (COACTIS et LET). C’est un point positif dans la perspective de la réforme engagée d’un passage d’une spécialité professionnelle à une spécialité professionnelle et recherche.
Le dossier manque d’informations sur les intervenants pour chaque cours. Par ailleurs, la spécialité bénéficie d’effectifs importants (69 étudiants pour l’année 2008-2009) et d’une formation en alternance développée (30 % des étudiants).
Points forts : Les flux d’étudiants sont importants (69 étudiants en 2008-2009). De bonnes relations ont été nouées avec les professionnels et permettent une alternance très
développée.
Points faibles : On regrette le manque d’informations sur les intervenants. La formation continue et la VAE (validation des acquis de l'expérience) pourraient être plus développées
dans une telle spécialité.
Recommandations pour l’établissement : La spécialité pourrait être mieux ciblée sur les PME et la gestion afin de gagner en lisibilité et en
cohérence. Une possibilité serait de limiter la spécialité au parcours actuel PME, ou bien de diviser la spécialité en deux spécialités (ce que les effectifs permettent).
Les modalités de formation continue et de VAE devraient être proposées compte tenu de l’attrait d’une telle spécialité pour des cadres en formation.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
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Management de l’innovation et de la propriété industrielle
Avis :
Cette spécialité forme des spécialistes du management de la propriété intellectuelle. Il s’agit d’une formation satisfaisante en termes de contenu, de débouchés et d’insertion dans le tissu local. Le programme de la formation est clair avec une organisation en trois grands pôles qui s’articulent bien.
La spécialité permet un parcours professionnel avec un stage et un parcours recherche très intéressant. L’équipe pédagogique associe ainsi des professionnels et des enseignants-chercheurs issus du laboratoire LEFI, reconnu dans le domaine de l’innovation et de la propriété intellectuelle.
Points forts : L’insertion professionnelle est bonne. Il en est de même de l’insertion dans le tissu local. La formation intègre également un parcours recherche.
Points faibles : Il manque des informations sur les intervenants (notamment sur la répartition entre enseignants-
chercheurs et professionnels). La formation continue, l’alternance et la VAE sont peu développées.
Recommandations pour l’établissement : Il faudrait avoir plus d’informations sur l’équipe pédagogique de la spécialité. Par ailleurs, la formation continue et la VAE pourraient être développées.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Double master Lyon 2–Leipzig en sciences économiques et de gestion / label UFA (Université Franco-allemande)
Avis :
La spécialité vise à proposer un double diplôme franco-allemand en économie et gestion avec une première année à Lyon et une deuxième année à Leipzig.
Cette spécialité a l’avantage de permettre l’ouverture à l’international de la mention. Cela dit, les objectifs de la formation ne sont pas clairement exprimés, ce qui –associé à la dénomination très générale de la spécialité– laisse à penser que les débouchés n’ont pas été très bien définis. Surtout, on peut s’interroger sur le fait de savoir s’il s’agit réellement d’une spécialité en tant que telle ou d’un parcours possible pour les étudiants choisissant toute spécialité en sciences économiques et de gestion de Lyon 2.
L’adossement aux laboratoires gagnerait à être précisé.
Points forts : Le double diplôme franco-allemand est un atout. La spécialité permet une ouverture à l’international. Le soutien de l’Université Franco-allemande est intéressant.
Points faibles : Les effectifs sont faibles (1 à 4 étudiants côté français par an). L’intitulé de la spécialité est très général.
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Recommandations pour l’établissement : Les effectifs réduits amènent à s’interroger sur la possibilité d’existence de cette spécialité sous la
forme d’un parcours accessible à tous les étudiants de M1 en sciences économiques et de gestion de Lyon 2. Il faut cependant voir si cette évolution suggérée n’entre pas en conflit avec les contraintes du double diplôme.
Pour assurer la pérennité du diplôme, il faudrait également veiller à favoriser le recrutement d’étudiants germanophones hors de l’université dès le M1 et faire attention à l’attractivité côté allemand du double diplôme.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110058734
Domaine : Droit, économie, gestion
Mention : Economie quantitative
Présentation de la mention
La mention « Economie quantitative » a pour objectif de délivrer une formation en économie et gestion, axée sur les méthodes quantitatives, dans le cadre de la micro-économie appliquée et des sciences du management. Elle se caractérise par le fait que les objectifs scientifiques ne sont pas dissociés des objectifs professionnels, du fait que les spécialités ouvrent à une poursuite en doctorat ou une insertion professionnelle directe.
Il s’agit d’un renouvellement avec toutefois de profonds changements dans les spécialités. La spécialité « Game theory, experiments and applied econometric » (GAEXA) remplace les spécialités de recherche « Ingénierie économique » et « Economie des comportements et des marchés ». La spécialité « Risque et environnement » (RISE) est une création.
La mention comprend quatre spécialités : « Etudes et conseil en stratégie et marketing » (ECOSMA). « Etudes quantitatives pour la décision économique » (EQUADE). « Game theory, experiments and applied econometrics” (GAEXA). « Risque et environnement » (RISE).
Avis condensé
Avis global :
La mention a un positionnement original et clair qui s’inscrit pleinement dans l’environnement régional et national. Elle s’appuie sur des équipes et des maquettes pédagogiques pleinement adéquates.
Elle est cependant confrontée à des problèmes de flux auxquels il faut trouver des solutions et, par ailleurs, bien que la formation s’avère pleinement satisfaisante pour l’aspect recherche, les aspects professionnels avec l’insertion professionnelle des étudiants sont perfectibles.
Points forts : Les spécialités dans les domaines de l’économie quantitative sont de qualité et cohérentes. La mention est adossée à des équipes de recherche compétentes par rapport aux champs d’études. Les relations internationales constituent un point fort.
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Points faibles : Il y a des incertitudes sur les débouchés professionnels et peu d’information sur les anciens diplômés ;
l’accent est mis sur la recherche, et le stage est facultatif. Le chevauchement partiel des spécialités ECOSMA et EQUADE est regrettable. Le nombre d’étudiants est faible dans certaines spécialités.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandations pour l’établissement :
Il conviendrait de conforter les flux alimentant le M1. Il faudrait notamment veiller à ce que la mention attire des étudiants venant d’autres universités en M1 comme en M2.
Les débouchés professionnels devraient être renforcés en mettant en place un meilleur suivi des anciens diplômés, une politique de stages plus exigeante et en nouant des contacts renforcés avec les professionnels.
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
La mention a pour objectif de délivrer une formation en économie et gestion, axée sur les méthodes quantitatives, dans le cadre de la micro-économie appliquée et des sciences du management.
Les objectifs scientifiques ne sont pas dissociés des objectifs professionnels, ce qui est un choix assumé. Ainsi, les spécialités ouvrent sur une poursuite en doctorat ou une insertion professionnelle directe ; de fait, les objectifs en matière d’insertion professionnelle sont soit de mener à une thèse, soit à des fonctions de chargé d’études.
La généralisation de ce dispositif à toutes les spécialités amène cependant quelques interrogations sur les débouchés en termes d’insertion professionnelle directe. En effet, à côté d’une bonne insertion dans les carrières de la recherche, les débouchés professionnels semblent plus incertains pour un micro-économiste appliqué ayant choisi certaines spécialités.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socio-professionnels, ouverture internationale) :
La mention est très bien positionnée dans l’offre de formation de l’établissement de par sa place spécifique dans l’économie et la gestion quantitative, et ses liens avec les universités de Lyon 1 et Lyon 3 et l’Ecole Centrale de Lyon.
Elle a un très bon positionnement dans l’environnement régional où elle est unique, ainsi que sur le plan national où elle se caractérise par sa focalisation sur les méthodes quantitatives.
La mention est adossée au centre de recherche en sciences économiques, le GATE (Groupe d’Analyse et de Théorie Economique – UMR 5824) et à l’équipe d’accueil en sciences de gestion COACTIS (Conception de l’Action en Situation – EA 4161). Pour la spécialité RISE, l’adossement se fait également sur des équipes de recherche en mécanique des fluides et droit de l’environnement.
L’adossement aux milieux socio-professionnels est attesté par la présence d’intervenants professionnels dans certains cours ainsi que par l’existence d’un réseau d’entreprises qui accueillent notamment des stagiaires. Cet adossement est cependant limité et pourrait être amélioré.
L’ouverture internationale se fait au travers d’accord globaux de l’Université Lyon 2. Il existe un parcours européen à double diplôme avec l’Université de Naples et une spécialité entièrement en anglais qui permet l’accueil d’étudiants étrangers.
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3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
La structure de la formation consiste en un M1 avec un semestre commun pour les quatre spécialités puis un second semestre soit spécifique pour la spécialité RISE, soit commun pour les trois autres spécialités.
Les cours du M1 sont en adéquation avec les objectifs scientifiques de la formation et les spécialités en M2. La structure de la formation est lisible.
Les stages non obligatoires d’une durée de 4 à 6 mois sont positionnés au second semestre de la première ou deuxième année de master. Le rapport de stage de première année ne fait pas l’objet d’une soutenance, contrairement à celui de deuxième année. La politique des stages peut être ainsi améliorée pour favoriser l’insertion professionnelle.
La mention comporte un grand nombre de co-habilitations : universités de Lyon 1, de Lyon 3, de Saint Etienne, Ecole Centrale de Lyon.
Les responsabilités de la formation sont clairement établies. L’équipe pédagogique est composée de professeurs d’université, maîtres de conférences, directeurs de recherche et chargés de recherche de différentes sections du CNU (Conseil national des universités) et des différentes institutions partenaires.
Au sein de l’équipe pédagogique, on peut cependant regretter le nombre réduit des intervenants professionnels dans certaines spécialités.
Pour le pilotage de la formation, un comité de perfectionnement sera mis en place au printemps 2010 avec pour mission d’apprécier les formations et les évolutions à venir.
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
Le bassin de recrutement est essentiellement local en master avec 90 % des étudiants qui viennent de la licence « Econométrie » de Lyon 2. Cette licence joue le rôle de propédeutique. L’avantage est que cela offre un vivier d’étudiants en adéquation avec la mention. L’inconvénient est que cela limite la diversité géographique et la taille des flux entrants.
Les taux de réussite sont satisfaisants. Les flux d’étudiants sont variables.
Des procédures d’évaluation ont été mises en place qui permettent d’améliorer la formation (questionnaires auprès des étudiants, et rencontres avec les milieux professionnels).
L’analyse du devenir des diplômés est insuffisante en l’état.
Le bilan prévisionnel pour la prochaine période prévoit des changements dans les formations pour favoriser l’attractivité de la mention en termes d’effectifs : mise en place de mentions à double vocation « recherche-professionnelle », sécurisation du passage de M1 vers M2 et renforcement de l’articulation licence-master.
Avis par spécialité
Etudes et conseil en stratégie et marketing (ECOSMA)
Avis :
La spécialité présente un positionnement original très satisfaisant avec une maquette en parfaite adéquation avec ses objectifs. On peut cependant regretter le fait qu’elle ne se différencie pas toujours suffisamment de la spécialité EQUADE. La formation vise à former des chargés d’études en stratégie et en marketing. L’orientation est double : professionnelle, mais aussi recherche avec l’engagement dans un cursus doctoral.
Les enseignements comportent des matières bien adaptées aux objectifs de la formation : méthodes d’enquêtes et études, diagnostics et stratégies, études marketing.
La voie professionnelle contient un stage obligatoire qui donne lieu à une soutenance, tandis que la voie recherche contient une formation à la recherche avec des séminaires de recherche et un mémoire. La formation bénéficie de son adossement à l’équipe d’accueil COACTIS.
Les aspects professionnalisants reposent sur la présence d’intervenants professionnels, le stage, les partenariats, et la place de la valorisation professionnelle dans la formation.
Points forts : La formation est cohérente dans sa structure. Elle offre deux types de débouchés : l’un professionnel, et l’autre en recherche via le doctorat. La formation est bien conçue pour s’orienter vers un doctorat.
Point faible : Les recoupements avec la spécialité EQUADE sont regrettables en termes de débouchés.
Recommandations pour l’établissement :
La spécialité devrait comporter un plus grand nombre de cours donnés par des professionnels. Il faudrait de plus envisager un regroupement avec la spécialité EQUADE en proposant par exemple deux parcours différenciés sur certaines unités d’enseignements (UE).
Il faudrait aussi favoriser les partenariats tant avec les professionnels, par le jeu d’accords institutionnalisés avec des entreprises, qu’avec les écoles de commerce comme par exemple l’EM Lyon (Ecole de management de Lyon), du fait de la concurrence de ces écoles sur les domaines visés par la spécialité (stratégie, marketing).
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Etudes quantitatives pour la décision économique (EQUADE)
Avis :
Il s’agit d’une bonne formation dans le domaine des études économiques quantitatives, qui doit cependant veiller à ne pas trop recouper la spécialité ECOSMA. La spécialité vise à offrir une compétence spécifique dans les domaines de l’analyse économique quantitative et de l’aide à la décision pour des chargés d’études ou des consultants.
Les UE sont ainsi bien adaptées à la formation avec des enseignements en techniques économétriques et traitement des données qui sont assurés par des intervenants de différentes institutions (Lyon 1, 2, 3, ENS-LSH –Ecole normale supérieure lettres et sciences humaines-) et des professionnels. La formation se conclut par un stage de 4 à 6 mois avec mémoire.
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La formation contient une voie « recherche », à côté de la voie professionnelle, qui est adossée à l’UMR GATE. Les aspects professionnalisants incluent une UE de valorisation professionnelle qui propose des enseignements assurés par des praticiens.
Points forts : Le positionnement sur les études économiques quantitatives est bon. La mixité « spécialité professionnelle et recherche » est pertinente. La participation importante des professionnels (60 % d’intervenants extérieurs pour 36 % des cours en
volume) est un atout.
Point faible : Les partenariats professionnels sont à renforcer.
Recommandations pour l’établissement :
Il faudrait envisager un regroupement avec la spécialité ECOSMA en proposant deux parcours différenciés sur certaines UE. Par ailleurs, les partenariats professionnels doivent être renforcés.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Game theory, experiments and applied econometrics
Avis :
Il s’agit d’une spécialité en anglais, soutenue par des laboratoires d’excellence en recherche, qui s’intègre bien au niveau du PRES (pôle de recherche et d’enseignement supérieur) tant régionalement que nationalement.
La spécialité qui en remplace deux (« Ingénierie économique », « Economie des comportements ») vise à former des chercheurs capables de s’engager dans une thèse ou d’entamer une carrière d’analyste en microéconomie. Elle offre les éléments fondamentaux dans deux domaines : l’économétrie, et la théorie des jeux. La formation à et par la recherche est très présente dans la spécialité.
Les aspects professionnalisants sont en revanche limités dans la spécialité.
Points forts : L’adossement à la recherche est très bon. Les cours sont en anglais, ce qui permet une meilleure intégration dans le milieu universitaire
international. La mutualisation des cours avec d’autres formations est bien pensée.
Points faibles : Le vivier de recrutement local semble faible, en raison de la concurrence des autres spécialités. Il y a peu de connexions avec des universités étrangères, alors que les cours sont en anglais. Les débouchés professionnels sont trop peu clairs, ce qui est gênant vu la concurrence des autres
spécialités sur des débouchés similaires (notamment pour les postes de chargés d’études statistiques).
Recommandations pour l’établissement :
Pour renforcer les effectifs, il serait bien de développer des échanges ERASMUS avec des pays anglophones durant la licence pour avoir un vivier interne d’étudiants suffisamment important (ou augmenter les cours en anglais dès le M1) ; il faudrait aussi veiller à communiquer sur cette spécialité auprès des partenaires étrangers.
L’intégration de collègues étrangers dans le corps enseignant doit de plus être favorisée.
Une réflexion doit enfin être engagée sur le fait de savoir si la spécialité ne devrait pas uniquement être à vocation de «recherche ».
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
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Risque et environnement
Avis :
Il s’agit d’une nouvelle spécialité ambitieuse, à la double vocation « recherche » et « professionnelle », qui se propose de former des étudiants aux dimensions technologique, juridique et économique du risque. A cette fin, elle offre des enseignements en sciences économiques, droit de l’environnement, et sciences de l’ingénieur. Elle contient ainsi trois parcours en première année : juriste, ingénieur, économiste.
La spécialité est adossée à trois laboratoires, chacun dans une discipline majeure. Les enseignements sont également assurés par des professionnels.
Points forts : L’équipe pédagogique est riche et diversifiée. La spécialité s’adosse à trois laboratoires reconnus. La thématique est porteuse.
Points faibles : Il y a peu de professionnels identifiés pour enrichir les enseignements. La voie recherche est incertaine compte tenu de la spécialisation requise pour un doctorat.
Recommandations pour l’établissement :
Il faudrait compléter l’équipe pédagogique par des professionnels reconnus notamment en M1.
Il serait également souhaitable de clarifier les objectifs professionnels, mais aussi scientifiques (en termes de poursuite d’études en doctorat) de la spécialité.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110058735
Domaine : Droit, économie, gestion
Mention : Informatique
Présentation de la mention
Cette mention constitue la seule formation de niveau master en informatique portée par l’Université Lyon 2 – Lumière. Le dossier propose cinq spécialités dont quatre d’entre elles, « Extraction des connaissances à partir des données » (ECD), « Informatique décisionnelle et statistique » (IDS), « Data mining and knowledge management » (DMKM) et « Business intelligence » (BI) partagent les thématiques informatique décisionnelle, statistique et fouille de données ; la cinquième spécialité, « Conception et intégration multimédia » (CIM) concerne un tout autre domaine, celui des images numériques. Les spécialités « ECD » (un parcours), « IDS » (trois parcours) et « CIM » (quatre parcours), sont en renouvellement ; une habilitation est demandée pour deux spécialités internationales, « BI » et « DMKM ». « BI » est une spécialité internationale ayant deux parcours, l’un localisé à Kharkov en Ukraine, l’autre à Rabat au Maroc ; le parcours avec Kharkov fonctionne depuis 2005 : il s’agit de l’officialiser par cette demande d’habilitation ; le parcours avec Rabat a ouvert en septembre 2009 : la démarche est la même. La spécialité « DMKM » est une spécialité Erasmus Mundus fonctionnant en collaboration avec cinq autres établissements en Europe ; elle ouvre en 2010 et reprend la même démarche.
Ces spécialités s’appuient sur trois laboratoires des universités lyonnaises (Lyon 1 et Lyon 2), le Laboratoire d’InfoRmatique en Image et Systèmes d’information (LIRIS, unité mixte de recherche - UMR CNRS) pour la partie images, l’Equipe de Recherche en Ingénierie des Connaissances (ERIC, équipe d’accueil - EA) pour les statistiques, fouille de données, informatique décisionnelle et le Laboratoire d’Informatique pour l’Entreprise et les Systèmes de Production (LIESP, EA) dont la participation dans l’équipe pédagogique semble très marginale (systèmes d’information). Les membres des équipes pédagogiques sont membres de ces laboratoires.
L’environnement socio-économique est excellent. Les flux d’étudiants sont importants : 180 inscrits en deuxième année de master (M2) ; localisé dans une université de Sciences humaines et sociales (SHS), le flux d’entrants est diversifié et n’est pas constitué que d’étudiants formés a priori aux sciences et techniques, mais avec au moins une coloration SHS (licence « Mathématiques informatique statistiques appliquées aux sciences humaines et sociales » - MISASHS de l’Université Lyon 2).
Avis condensé
Avis global :
Il convient de noter au préalable la faiblesse rédactionnelle du dossier : l’information est partielle, la cohérence est loin d’être globale, les synthèses sont souvent absentes. Néanmoins, il se dégage très clairement le fait que cette mention de master est constituée de la juxtaposition de deux formations aux thématiques bien différentes, d’un côté fouille de données, statistiques, décisionnelle, de l’autre les images numériques. Les flux sont importants en M2 (180 inscrits) et l’existence de deux mentions distinctes serait possible, les inscrits s’équilibrant assez bien entre ces deux thématiques. Les deux thématiques sont pertinentes et débouchent sur un marché de l’emploi où
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l’insertion est facile, notamment dans une région où l’environnement socio-économique est aussi favorable. Le flux d’entrants est caractérisé par sa diversité : sciences et techniques « pures », mais surtout licence « MISASHS » (sciences et techniques et SHS), voire licences de sciences humaines ; c’est un très bon point que d’arriver à former en même temps sur ces thématiques des étudiants venant d’horizons aussi diversifiés. Trois laboratoires supportent cette mention : le LIRIS par son équipe Images, l’ERIC pour la fouille de données/statistiques/informatique décisionnelle et le LIESP ; notons que la participation du LIESP à l’équipe pédagogique se réduit à un seul enseignant-chercheur. À côté des spécialités traditionnelles, cette mention comprend une spécialité « Erasmus Mundus » montée en collaboration avec cinq autres établissements (universités Paris 6, Nantes, Bucarest, Piémont, Catalogne) labellisée sur la période 2010-2015, qui ouvre en septembre 2010. La mention comprend aussi une spécialité internationale « BI » adossée à « IDS », ayant deux parcours, l’un en collaboration avec l’Université de Kharkov en Ukraine créé en 2005, l’autre avec l’Université de Rabat au Maroc qui a ouvert en septembre 2009.
Points forts : La pertinence des thématiques abordées vis-à-vis du marché de l’emploi. Le bon environnement socio-économique. Les flux d’étudiants importants en première année de master (M1) et surtout en deuxième année (M2),
dénotant une très bonne attractivité de la formation. Une équipe pédagogique très dynamique et investie. Une bonne ouverture internationale.
Points faibles : Le dossier est très mal présenté : manque de synthèse (au sein même d’une spécialité, mais aussi entre
les spécialités), des incohérences, des manques d’informations importantes (ne serait-ce que les taux de réussite).
Cette mention semble contenir en fait deux mentions assez découplées l’une de l’autre (et le manque complet de synthèse dans le dossier ne fait que renforcer ce sentiment).
Une très faible coordination des équipes pédagogiques, même au sein d’une spécialité.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : B
Recommandations pour l’établissement :
Il semblerait positif de découpler les deux aspects (fouille de données d’une part, multimédia d’autre part) qui se mélangent dans cette seule mention et d’en faire deux mentions. La lisibilité serait grandement améliorée ; les flux d’étudiants permettent d’envisager deux mentions distinctes.
De plus, il conviendrait à l’avenir d’apporter une plus grande attention à la qualité du dossier (rédaction formelle et cohérence du fond).
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
Les objectifs scientifiques sont de former des étudiants soit au domaine de la fouille de données/statistiques/information décisionnelle, soit aux problématiques liées aux images numériques.
Les objectifs professionnels sont de former des cadres dans ces domaines, pour pouvoir ensuite occuper des postes de chef de projet, d’ingénieur de développement, d’études, de recherche, de consultants ; les métiers de la recherche sont également ciblés.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socio-professionnels, ouverture internationale) :
Il s’agit d’une mention de master portée par l’Université Lyon 2, dans le domaine SHS. La formation semble tirer grand partie de cette situation qui aurait pu sembler défavorable. Les thématiques sont originales dans la région, et relativement originale en France.
L’adossement à la recherche se fait d’une part avec l’équipe Images du LIRIS (UMR CNRS), d’autre part avec l’ERIC (EA). L’EA ERIC est particulièrement dynamique et investie dans l’enseignement.
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L’adossement aux milieux socio-économiques est très bon, avec un certain nombre d’intervenants de ce milieu dans les formations de M2.
L’ouverture internationale est importante dans la partie « fouille de données » du master puisque celle-ci comprend deux spécialités internationales, l’une Erasmus Mundus labellisée en 2009, l’autre avec deux parcours, l’un avec l’Ukraine existe depuis 2005, l’autre ouvrant en septembre 2009 avec Rabat. Avec un recul suffisant, on peut constater que le parcours avec l’Ukraine possède un bon bilan de fonctionnement.
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
La mention est constituée de deux formations ; le M1 est commun, avec des options qui permettent de préparer chacun des M2, et des M2 totalement disjoints. Côté « fouille de données », on compte quatre spécialités, la plupart avec plusieurs parcours ; côté « image », on compte une spécialité avec quatre parcours. Parmi les quatre spécialités, on en compte deux internationales, l’une étant Erasmus Mundus.
En M1, des unités d’enseignement (UE) sont mutualisées avec le M1 de la mention « Informatique » de l’Université Lyon 1 – Claude Bernard (UCBL) ; néanmoins, les informations sont là très confuses et incohérentes entre les dossiers des deux universités : le dossier de l’Université Lyon 2 indique des UE mutualisées avec la mention portée par l’UCBL, mais ces UE n’existent pas dans le dossier de l’UCBL.
Il y a un stage en M1 et un stage en M2. Les étudiants peuvent effectuer leur stage de M2 en laboratoire, pour ensuite préparer un doctorat.
Cette formation est co-habilitée avec Polytech’Nantes pour la spécialité « ECD ». Le M1 s’insère dans le master d’informatique de Lyon commun aux universités Lyon 1 et Lyon 2, à l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Lyon, à l’Ecole Centrale de Lyon et à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Lyon. L’un des parcours de la spécialité « CIM » se fait en partenariat avec l’UCBL, l’Université de Genève, l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB) à Alger et l’Ecole Nationale Supérieure de Sfax (ENIS).
On peut considérer qu’il y a deux équipes pédagogiques distinctes ; elles semblent toutes deux dynamiques ; l’une est associée au LIRIS (CIM), l’autre au ERIC bien connu en France dans le domaine de la fouille de données. Environ un tiers des enseignements de M2 sont effectués par des « professionnels ».
Pour le pilotage, rien n’est mentionné dans le dossier.
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
L’origine des étudiants est assez peu précisée. La localisation à l’Université Lyon 2 et la collaboration avec l’UCBL permettent de recruter des étudiants de la licence « Informatique » de L’UCBL, mais aussi de la licence « MISASHS » de l’Université Lyon 2 et aussi d’autres licences ne relevant pas des « sciences et techniques » ; il y a aussi des flux assez importants d’étudiants d’origine non lyonnaise, voire étrangère.
En M1, il y a environ 75 inscrits, 180 en M2 : on constate là une forte attractivité. Les taux de réussite sont difficiles à extraire du dossier, mais ils semblent globalement bons.
Les thématiques de ces spécialités sont cohérentes par rapport au marché de l’emploi, et l’environnement socio-économique régional est un atout. D’après les informations disponibles, les postes occupés à deux ans correspondent au niveau de qualification des diplômés.
Les prévisions sont de conserver les mêmes flux d’étudiants, ce qui paraît réaliste et suffisant en tout cas pour le M2.
Avis par spécialité
Informatique décisionnelle et statistique
Avis :
La spécialité est composée de trois parcours, chacun étant un ancien DESS ; chaque parcours est à la fois orienté « recherche » et « professionnel » ; la thématique générale concerne les systèmes d’information d’entreprises et les statistiques : c’est un très bon positionnement par rapport au marché de l’emploi et l’environnement socio-économique régional est un atout. L’organisation est assez confuse, comme l’ensemble du dossier. Le stage de M2 s’effectue soit en entreprise, soit en laboratoire. On note une proposition intéressante de formation continue avec une formule en enseignement traditionnel et une formule en cours du soir.
Points forts : La pertinence quant au marché de l’emploi. Les flux importants. Une équipe pédagogique dynamique et investie dans la formation. La formation continue très bien développée.
Point faible : Les trois parcours de la spécialité semblent assez disjoints et la rédaction du dossier ne contribue pas à
donner le sentiment opposé.
Recommandation pour l’établissement :
Il serait bon de renforcer la cohérence du fonctionnement de cette spécialité entre les trois parcours ainsi que celle de l’équipe pédagogique.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Extraction des connaissances à partir des données
Avis :
Cette spécialité comprend un seul parcours, qui est un ancien DEA. Ce parcours est à la fois « recherche » et « professionnel ». L’objectif général est de former des spécialistes de fouilles de données, ce qui est pertinent : le marché de l’emploi est ouvert à ce type de profil et l’environnement socio-économique régional est riche. Les flux d’étudiants sont bons ; environ un quart des diplômés poursuivent en doctorat, notamment au laboratoire ERIC (EA) support de cette spécialité ; les statistiques quant au devenir des étudiants à deux ans ne paraissent pas claires. Des collaborations avec l’Université de Nantes sont indiquées sans que l’on sache de quoi il s’agit : cours en visioconférence ? La formation est originale dans la région ; elle est parfois très proche par certains aspects de la spécialité « IDS » et on pourrait se demander pourquoi ne pas constituer une seule spécialité avec les deux, d’autant qu’il y a déjà des UE en commun.
Points forts : La pertinence de la thématique. L’équipe de formation dynamique et investie. Le bon environnement socio-économique.
Points faibles : Le fonctionnement avec l’Université de Nantes qui n’est pas clair. Un dossier mal fait. Le devenir des étudiants qui est mal indiqué.
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Recommandation pour l’établissement :
Il semblerait pertinent de réfléchir à la réunion de cette spécialité avec la spécialité « IDS ».
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Data mining and knowledge management
Avis :
Il s’agit d’une spécialité Erasmus Mundus, labellisée par l’Europe en 2009, pour la période 2010-2015. Elle est organisée avec l’Université Paris 6, Polytech’Nantes, l’Université de Nantes, l’Université du Piémont, l’Université Polytechnique de Catalogne et l’Université Polytechnique de Bucarest. À son entrée, chaque étudiant reçoit une feuille de route individualisée qu’il effectue dans au moins deux pays. La première promotion entrera en septembre 2010. La thématique générale est la fouille de données, l’extraction de connaissances et les entrepôts de données. Les UE constituent un ensemble pertinent et cohérent. À l’issue de cette formation, l’étudiant peut poursuivre en doctorat ou aborder le marché de l’emploi. C’est une formation en devenir, avec une organisation multi-établissements, multi-pays et on ne peut que formuler le vœu qu’elle fonctionne bien : il s’agit là d’un beau projet.
Points forts : Une spécialité Erasmus Mundus. La grande lisibilité et la cohérence de la maquette. La pertinence de la thématique par rapport au marché de l’emploi. L’adossement à la recherche. Le dynamisme et l’investissement de l’équipe de formation.
Point faible : La difficulté possible à faire vivre cette formation et à en assurer la cohérence.
Recommandation pour l’établissement :
Il faudrait essayer de veiller au pilotage de cette formation répartie sur plusieurs sites.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Business intelligence
Avis :
Ce diplôme est une spécialité internationale ; elle s’appuie sur la spécialité « IDS ». Elle comprend deux parcours, l’un, « Informatique décisionnelle et statistique pour le management » (ISDM) en collaboration avec l’Université de Kharkov en Ukraine, l’autre, « Master d’informatique décisionnelle » (MIB) avec l’ENIM de Rabat au Maroc. « ISDM » fonctionne depuis 2005, alors que « MIB » a ouvert en septembre 2009. Dans les deux cas, les UE forment un ensemble orienté vers l’analyse de données. Le « MIB » est assez généraliste, moins spécialisé que les M1 et M2 des spécialités « IDS » et « ECD » (et « DMKM ») ou que le parcours « ISDM » ; les étudiants auront probablement une formation assez généraliste en informatique, avec quelques connaissances en statistique et fouille de données. Le parcours « ISDM », ouvert depuis 2005, semble bien fonctionner, les étudiants trouvant des débouchés sur le marché de l’emploi, certains continuant en doctorat, parfois en co-tutelle Kharkov-Lyon. L’équipe de formation est composée à moitié d’enseignants-chercheurs de l’Université Lyon 2.
Points forts : La spécialité internationale. La pertinence de la thématique pour « ISDM ». L’appui sur la spécialité « IDS ».
Point faible : Le manque de concentration de la formation autour de sa thématique pour « MIB ».
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Recommandation pour l’établissement :
Veiller au pilotage de ces parcours internationaux qu’il conviendrait d’encourager.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A+
Conception et intégration multimédia
Avis :
Cette spécialité est composée de quatre parcours : l’un est nouveau, un autre est uniquement ouvert à la formation à distance. La thématique centrée sur l’image numérique est pertinente quant au marché de l’emploi, en particulier dans une région dotée d’un environnement socio-économique riche. Le support « recherche » est l’équipe « Images » du LIRIS (UMR CNRS). Les flux d’étudiants sont importants (80) ; ils pourraient justifier une mention détachée des quatre autres spécialités de cette mention, ce qui augmenterait la cohérence des formations et leur lisibilité. Ce dossier est plutôt mieux fait que pour les autres spécialités, mais il n’est pas bien intégré dans le dossier de la mention. Les débouchés professionnels correspondent sans conteste à un niveau de master, une poursuite en doctorat étant possible. La formation continue est développée, en particulier pour le parcours de formation à distance.
Points forts : La pertinence de la formation, en particulier dans l’environnement socio-économique. Les flux d’étudiants importants et bon taux de réussite. La formation à distance. La qualité du laboratoire de recherche support.
Point faible : L’ouverture internationale faible (hormis le parcours VCiel).
Recommandation pour l’établissement :
Il semblerait pertinent de créer une mention autonome avec cette spécialité : les flux d’étudiants sont suffisants et les deux mentions résultantes gagneraient en cohérence et lisibilité.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110059265
Domaine : Sciences humaines et sociales
Mention : Etudes rurales (histoire et géographie)
Présentation de la mention
Le master associe réellement les savoirs et savoir-faire de l’Histoire contemporaine et de la géographie humaine pour donner une solide formation pluridisciplinaire sur le monde rural. Elle a trois spécialités bien identifiées :
« Etudes rurales, histoire - géographie », spécialité à finalité « recherche ». « Aménagement et développement rural ». « Patrimoine rural et valorisation culturelle ».
La formation est très reconnue sur un créneau qui n’a de concurrence qu’en France de l’Ouest. Elle est donc à développer.
Avis condensé
Avis global :
Le master ayant été un DESS antérieurement pendant six ans (au moins pour la filière professionnalisante), il est « installé » dans l’environnement rural régional, voire national. L’analyse des emplois occupés par les étudiants a permis de modifier les enseignements pour les ajuster au marché. Les débouchés mieux identifiés en termes de métiers ont conduit à recentrer la formation sur les caractéristiques institutionnelles, économiques et principalement socioculturelles du monde rural afin de pouvoir structurer un projet relevant de l’animation et du développement. Un élargissement vers l’Europe, en particulier les pays limitrophes et une orientation vers des filières de l’agro-alimentaire permettraient d’ouvrir vers des emplois dans des entreprises privées car le marché des collectivités territoriales est vite saturé dans le contexte actuel. Les étudiants sortis de cette formation occupent comme premier emploi plutôt un poste de technicien que de cadre, ce qui pose problème compte tenu du salaire d’embauche pour des formations Bac+5.
Points forts : Les liens tissés au cours des années avec les professionnels compétents. L’adossement à un laboratoire de recherche de qualité. L’intégration réussie de différentes disciplines (histoire, géographie, sociologie, agronomie) dans une
démarche originale.
Points faibles : Trop peu d’exigences dans la maîtrise des langues étrangères. L’ouverture très insuffisante sur l’international.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
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Recommandations pour l’établissement : Une ouverture vers le reste de l’Europe permettrait aux étudiants d’acquérir une expérience
complémentaire et les aiderait à trouver un emploi plus qualifié dans des entreprises privées, le marché régional des collectivités territoriales étant vite saturé, à moins d’élargir le recrutement national.
Le renforcement de l’enseignement des langues pour les étudiants de master. Améliorer les procédures d’évaluation dans le cadre de l’établissement.
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
Le master vise à donner aux étudiants des compétences dans l’analyse des caractéristiques institutionnelles, économiques et, surtout, socioculturelles du monde rural afin de pouvoir structurer un projet relevant de l’animation et du développement. Il s’agit de débouchés bien identifiés en termes de métiers, même si on serait en droit d’attendre davantage quant à leur réalité effective sur le terrain par ces temps de contraction des dépenses publiques ou autres.
La formation est donc une authentique voie différente proposée aux étudiants, sans chevauchement thématique avec le master « Urbanisme » et le master « Environnement, tourisme ».
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, ouverture internationale) :
Quant à la recherche, la formation s’adosse à l’Ecole doctorale 483 « Sciences sociales », formation exclusive au sein du Pôle de recherche et d’enseignement régional de LYON. Elle s’appuie sur un laboratoire d’Etudes rurales (EA 3728), mais aussi sur des équipes INRA, principalement SAD ; des possibilités peuvent également être offertes par l’UMR CNRS 5600 sur la ville (le périurbain par exemple) et en histoire avec le LARHRA.
Les liens avec l’école d’ingénieurs agronomes de Lyon ISARA sont fonctionnels puisque de nombreux enseignants de cette école font partie de l’équipe pédagogique du master. C’est donc un adossement avec le Ministère de l’Agriculture dans tous les domaines de la recherche appliquée. D’ailleurs, les milieux socioprofessionnels sont très présents dans l’équipe enseignante, dans les jurys d’évaluation, dans la proposition de stages.
L’ouverture à l’international est très limitée mais semble être une préoccupation de l’équipe pédagogique qui tente d’y remédier.
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
Le M1 est bi-disciplinaire, avec dominante Histoire ou Géographie. C’est au niveau du M2 que les étudiants s’orientent vers deux spécialités professionnelles ou une « recherche ». Des stages collectifs sont proposés en M1 (S2), des stages professionnels longs en M2 (S4).
Un professeur d’histoire pilote la formation. Il est entouré par une équipe pédagogique solide constituée de quarante-sept professionnels et vingt-cinq enseignants-chercheurs ou chercheurs plus un tuteur. Il y a douze géographes pour sept historiens (y compris une spécialiste d’histoire des sciences), un politologue, un juriste, un anthropologue… ainsi que des professionnels issus des institutions en prise sur la ruralité. L’équipe a l’air de bien fonctionner.
Les jurys semestriels sont l’occasion de réfléchir sur la formation et sans doute, d’éviter « l’atomisation des enseignements » qui pourrait venir du très grand nombre d’extérieurs à l’université. Comme le diplôme est bien rodé, cet écueil a été surmonté.
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4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
Le flux est d’environ 100 étudiants, répartis pour moitié entre M1 et M2. Le taux de réussite en M1 est d’environ 60 %, mais 50 % en M2R, pour 95 % en M2 professionnel. Le taux d’échec est expliqué par l’étalement éventuel sur deux ans du M2R qui conduit à des abandons.
En M1, une majorité d’étudiants est issue du vivier lyonnais. En M2, une forte proportion d’étudiants vient de la région Grand Est, ce qui démontre la capacité d’attraction de cette formation quant aux cursus professionnalisants.
Le suivi des étudiants, certes pas facile, pourrait être amélioré. Il a déjà le mérite, toutefois, d’exister grâce à la division « SIGMA » de l’université. En master professionnel, l’insertion professionnelle à dix-huit mois est probante. Elle concerne trois étudiants sur quatre, dont une proportion non négligeable de CDI mais les rémunérations de départ sont médiocres. L’analyse pourrait être affinée. En master « recherche », la poursuite des études est fréquente (concours, entre autres).
Avis par spécialité
Etudes rurales, histoire - Géographie
Avis :
La spécialité vise un parcours long vers la thèse même si chez les géographes les embauches à la fin du master 2 ne sont pas rares. C’est donc une formation très classique : parachèvement des connaissances, acquisitions méthodologiques, acquisition de l’autonomie par le biais de la rédaction d’un mémoire en M1 puis en M2 qui s’intègre dans les programmes en cours des structures de recherche.
La formation est bonne, dans un domaine nécessaire puisque les ruralistes ont en France largement cédé le pas aux spécialistes des villes, des flux…
Points forts : L’adossement à un laboratoire dynamique. La pluridisciplinarité, atout à maintenir. Le nombre satisfaisant de personnes poursuivant en thèse.
Points faibles : Un taux d’échec qui reste élevé (un sur deux). L’alternance n’est pas prévue.
Recommandations pour l’établissement : La formation à la recherche est effectuée « sur le tas » avec des chercheurs et c’est très bien. Des
enseignements préparant plus aux différents aspects du métier de chercheur pourraient être mis en place, en particulier la communication écrite et orale, l’organisation de séminaires, les principes de rédaction d’articles, l’usage des NTIC…
Approfondir la réflexion sur les taux de réussite : si le principe de non-sélection à l’entrée du M1 est maintenu, veiller à proposer des solutions aux étudiants en échec.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Aménagement et développement rural
Avis :
Fort de l’antériorité d’un DESS qui existait bien avant le master, ce master professionnel de qualité est en prise directe sur les réalités du monde rural.
L’objectif de cette spécialité est de former des spécialistes habitués à la pluridisciplinarité de l’aménagement et du développement rural, donc capables de réaliser des analyses stratégiques, de concevoir, de mettre en œuvre et d’évaluer des projets de développement pour le compte de collectivités territoriales, de chambres consulaires, d’associations et de bureaux d’études.
L’équipe enseignante évalue fréquemment l’adéquation entre la qualité de la commande émanant du milieu professionnel et les objectifs de la formation, afin de réajuster les enseignements.
Points forts : La dynamique de groupe avec un week-end d’intégration. La participation d’intervenants du monde professionnel dans une structure bien organisée. La proposition d’une remise à niveau.
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Points faibles : Aucun cours d’économie ou de droit ne figure au cursus alors que des connaissances minimales dans ces
domaines semblent nécessaires sur le marché professionnel. Peu d’ouverture sur d’autres réalités du monde agricole ailleurs en Europe. L’alternance n’est pas prévue.
Recommandations pour l’établissement : Cibler de manière plus fine les besoins réels en termes de création d’emplois et/ou de remplacement
sur des postes existants afin de porter l’effort de la formation, comme des stages, dans tel ou tel domaine, en fonction des réalités précises du marché de l’emploi.
Réfléchir aux causes de la diminution des effectifs en 2008/2009, surtout si elle s’est poursuivie en 2009/2010, afin d’y remédier.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Patrimoine rural et valorisation culturelle
Avis :
La formation d’acteurs culturels au sein du monde rural susceptibles de s’adapter à des configurations diverses et mouvantes, tel est l’objectif visé.
La bonne insertion régionale de la formation est à noter. Le master occupe une niche sans équivalent régional, ce qui ouvre vers des stages vraiment professionnalisants, mais peut poser des problèmes de débouchés dans le contexte actuel de restrictions budgétaires des collectivités territoriales.
Points forts : L’utilité de la formation pour les étudiants et leurs employeurs potentiels. Sa souplesse et son adaptation aux besoins multiples et divers du terrain. L’insertion régionale d’une formation vraiment professionnelle.
Points faibles : Les débouchés qui semblent étroits. La trop faible ouverture à l’international.
Recommandations pour l’établissement : Utiliser plus nettement les échanges internationaux, au moins dans le réseau européen. Elargir les débouchés en réfléchissant avec les partenaires aux possibilités de les diversifier.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
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Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110059352
Domaine : Sciences humaines et sociales
Mention : Histoire, histoire de l’art, archéologie
Présentation de la mention
La mention « Histoire, histoire de l’art, archéologie » réunit huit spécialités différentes entrant toutes dans le champ scientifique et professionnel de l’histoire, de l’archéologie et de l’histoire de l’art. Quatre d’entre elles sont exclusivement fléchées « recherche », deux autres étant à la fois « recherche » et professionnalisantes. Cette mention a donc une forte orientation « recherche ».
Elle a pour but de faire découvrir la technicité de la recherche et du métier d’historien, d’initier aux problématiques du champ choisi, de parachever la formation par la rédaction d’un mémoire écrit ; du point de vue de la professionnalisation, d’acquérir les compétences propres à s’ouvrir aux débouchés de l’archéologie, de l’histoire de l’art et des métiers du livre, des bibliothèques et de l’édition, du patrimoine et de l’animation scientifique et culturelle.
Avis condensé Avis global :
La mention « Histoire, histoire de l’art, archéologie » est structurée de manière large et solide. Elle repose sur un encadrement nombreux et de très grande qualité et peut se targuer d’effectifs étudiants considérables, qui attestent de son succès et de ses mérites.
La diversité des spécialités qu’elle reprend et la richesse de son équipe enseignante lui permettent de former non seulement à la recherche, mais aussi à de très nombreux métiers liés aux sciences historiques et plus largement au patrimoine écrit, artistique et architectural, voire désormais numérique.
Points forts : La diversité de l’offre. La qualité scientifique de l’équipe enseignante. Les liens avec d’autres institutions d’enseignement supérieur, y compris à l’international.
Points faibles : L’absence d’évaluation des enseignements ou de visibilité sur le devenir des étudiants. La baisse importante des effectifs. Des taux d’échecs souvent trop élevés.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandations pour l’établissement : Il conviendrait de : Veiller à une meilleure orientation au sortir de la licence. Réaliser la mise en place des procédures d’évaluation des enseignements et l’analyse du devenir des
étudiants.
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Renforcer le souci de professionnalisation. Mieux articuler des formations en « archéologie de l’objet, du bâti et du site » (spécialité 2) et
« patrimoine architectural et urbain du Moyen-âge à la période contemporaine » (spécialité 7) : dans les deux cas, le public spécifique n’est pas très clair et la cohérence propre à chacune de ces deux formations insuffisamment établie.
A côté des formations traditionnelles, la mise en place de formations nouvelles ne se fait pas sans difficultés : il faudrait poursuivre les efforts en la matière.
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
Les objectifs, tant scientifiques que professionnalisants, sont bien ciblés : formation à la recherche autant pour des carrières dans la recherche proprement dite que comme complément de formation pour de futurs ou actuels enseignants du secondaire ou autres étudiants travaillant en lien avec les sciences historiques et/ou le patrimoine ; formation professionnalisante vers des professions, nombreuses mais énumérées, elles aussi en lien avec les sciences historiques ou, davantage, le patrimoine.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, ouverture internationale) :
Succédant à une licence (histoire, archéologie, histoire de l’art) qui figure dans l’offre de formation de l’établissement, la mention prépare entre autres au doctorat dans le cadre de l’ED 483 « Sciences sociales ».
L’adossement à la recherche est très solide : deux fédérations de recherche et une en projet, treize laboratoires dont dix UMR, cent vingt-six enseignants-chercheurs dont quatre-vingt douze à Lyon 2.
L’adossement aux milieux socioprofessionnels se fait au niveau des spécialités ; elle est globalement de très bonne qualité.
L’ouverture internationale, également gérée au niveau des spécialités, est un peu faible, sauf pour les spécialités 2 (master européen d’histoire et d’archéologie médiévales) et 3 (parcours MATILDA).
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
La formation s’organise surtout au niveau des spécialités (structure de la formation, politique des stages, co-habilitations…).
Tous les enseignements de la spécialité sont ouverts à titre d’option à l’ensemble de la mention. La co-habilitation, en particulier avec Lyon 3, est fréquente.
Une commission de mention, regroupant les responsables de spécialités, gère les grandes lignes du master.
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
12 à 20 % des étudiants n’étaient pas inscrits à Lyon 2 en licence. Il faut distinguer ici les spécialités « de site », plutôt « recherche » et les spécialités professionnalisantes qui attirent un public plus lointain. Les étudiants étrangers restent plutôt rares.
Le taux de réussite (environ 50 %) est assez faible.
Les effectifs globaux sont considérables : 307 étudiants (dont 279 à Lyon 2) en M1, 229 (dont 182 à Lyon 2) en M2. Mais ils sont en nette baisse.
3
Avis par spécialité
Archéologie et histoire des mondes anciens
Avis :
Animée par une équipe compétente et inscrite dans un cadre éprouvé, la spécialité « recherche » « Archéologie et histoire des mondes anciens » offre aux étudiants une formation très solide. Elle a à la fois un objectif scientifique (formation à la recherche) et professionnel (archéologie de terrain). Elle concerne tous les champs de l’archéologie, de la préhistoire à la fin de l’Antiquité. La formation est très largement organisée autour de quatre aires chrono-culturelles (Préhistoire, Egypte/Proche-Orient, Grèce, Rome).
La formation est presque entièrement orientée vers l’apprentissage de la recherche. L’aspect professionnel est très peu présent (revendiqué à travers quelques généralités et surtout par le stage).
Points forts : La qualité scientifique et le nombre des intervenants. La diversité des aires chrono-culturelles couvertes.
Points faibles : Le manque d’indications sur les stages. Peu de liens entre les quatre aires chrono-culturelles.
Recommandations pour l’établissement : Il serait souhaitable de : Réaliser l’étude du devenir des étudiants au terme de leur cursus. Améliorer l’intégration des stages au sein de la formation « à et par » la recherche. Veiller à mutualiser ou rapprocher certains des enseignements inscrits à l’intérieur d’une aire chrono-
culturelle.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Archéologie de l’objet, du bâti et du site : représentation, archivage, diffusion
Avis :
Master professionnel, la spécialité « Archéologie de l’objet, du site et du bâti » vise à former des professionnels de l’archéologie du terrain, y compris en permettant à ses diplômés de créer leur propre structure juridique d’activité.
Cette spécialité n’existe qu’aux semestres 3 et 4 et est accessible aux titulaires d’un M1 en archéologie, en histoire et en histoire de l’art.
Le programme prévu est large et varié, abordant aussi bien les aspects archéologiques que ceux liés à la mise en valeur du patrimoine archéologique ou à la capacité à développer une structure propre.
Points forts : L’apprentissage de techniques spécifiques. La professionnalisation forte, notamment grâce à l’équipe pédagogique. La spécialité occupe un créneau porteur.
Points faibles : La faiblesse des informations quant à l’adéquation entre les effectifs formés et la réalité du marché de
l’emploi.
4
La disparition de tout lien avec la recherche, alors que la profession visée gardera des liens avec celle-ci.
Recommandations pour l’établissement : Il faudrait : Affiner ce qui relève de l’insertion professionnelle. Maintenir les liens avec la recherche permettrait de favoriser la liaison avec les laboratoires et d’assurer
une bonne capacité de réorientation professionnelle. Compléter le bilan de la formation (absent pour cette spécialité) .
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Histoire et archéologie comparées des sociétés médiévales
Avis :
La spécialité « recherche » « Histoire et archéologie comparées des sociétés médiévales » offre une formation interdisciplinaire (histoire, archéologie, histoire de l’art) et comparatiste (Orient-Occident), préparant à la recherche sur la période médiévale.
L’enseignement fait beaucoup de place aux enseignements techniques, mais peu aux séminaires et au stage.
La spécialité est adossée sur plusieurs équipes de recherche de très haut niveau et est enseignée par une équipe pédagogique nombreuse et de très grande qualité scientifique.
Points forts : L’accent sur l’enseignement des techniques spécifiques. La qualité de l’équipe enseignante. Le lien fort avec les thèmes et les équipes de recherche.
Point faible : Il n’y a que deux séminaires de recherche sur l’ensemble des deux années de cursus.
Recommandation pour l’établissement : Il serait souhaitable d’introduire au moins un troisième séminaire de recherche permettrait d’améliorer
l’encadrement des étudiants.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Histoire moderne et contemporaine
Avis :
La spécialité « Histoire moderne et contemporaine » vise à préparer à la recherche, en insistant sur la formation technique et sur les problématiques de l’histoire.
Les principales originalités de cette spécialité sont l’approche thématique très vaste et le fait que le semestre 2 est entièrement consacré à la rédaction d’un mémoire de recherche.
Un parcours international, appelé « Matilda », est également proposé.
La spécialité est enseignée par une équipe scientifique de haut niveau et est adossée à plusieurs équipes de recherche réputées.
Points forts : La très grande qualité de l’équipe enseignante. La diversité thématique des enseignements.
5
Points faibles : L’absence d’enseignement organisé au semestre 2. Le suivi insuffisant du parcours des étudiants.
Recommandation pour l’établissement : Il faudrait absolument mettre en place au moins un ou deux séminaires de recherche en semestre 2.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Cultures de l’écrit et de l’image
Avis :
La spécialité « Cultures de l’écrit et de l’image » vise à former d’une part des chercheurs spécialisés en histoire de la culture de l’écrit et de l’image et d’autre part des professionnels de la production, de la diffusion et de la réception de l’écrit et de l’image.
De ce fait, cette spécialité donne toute son ampleur, sur le site de Lyon, privilégié en la matière, à l’histoire des cultures de l’écrit et de l’image.
La recherche est présente à chacun des semestres des deux orientations. La formation, d’une manière générale, s’appuie sur plusieurs équipes de recherche de Lyon 2 ou de l’ENSSIB.
La spécialité ne veut pas seulement former des chercheurs, mais aussi des professionnels de la documentation. L’enseignement théorique du semestre 3 et le stage du semestre 4 sont faits pour répondre à ce but.
C’est une formation solide et cohérente, bien à même de former des professionnels de la documentation ainsi que des chercheurs en histoire de l’écrit et de l’image.
Points forts : Adéquation entre le caractère spécifique de la formation et la densité du milieu professionnel en la
matière. Co-habilitation avec l’ENSSIB. Diversité de stages proposés.
Points faibles : Absence de séminaire de recherche en première année. Absence de stage en spécialisation « recherche ».
Recommandation pour l’établissement : Il faudrait introduire un séminaire de recherche en UE 2 et un stage auprès d’un laboratoire de
recherche (ou d’une structure scientifique et culturelle) en semestre 4 « recherche », de manière à combiner les apports respectifs des mondes universitaire et socioprofessionnel.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Histoire de l’art de l’Antiquité à la période contemporaine
Avis :
L’objectif de la spécialité « recherche » « Histoire de l’art, de l’antiquité à la période contemporaine » est de former des historiens d’art, en approfondissant et en spécialisant la formation reçue en licence. Concrètement, il s’agit de former aussi bien des chercheurs que des candidats aux concours liés à l’histoire de l’art, voire à des carrières dans le privé.
La recherche constitue le cœur de cette spécialité. En dépit de déclarations d’intention, il ne semble pas qu’il y ait de gros efforts en matière de formation professionnelle.
6
Points forts : Qualité de l’équipe enseignante. Qualité et diversité des enseignements.
Points faibles : Minceur du stage. Maigreur des indications précises dans le dossier, qui ne permettent pas de bien comprendre le contenu
de ce master. Faiblesse des effectifs. Rareté des perspectives offertes aux étudiants.
Recommandations pour l’établissement : Il faudrait : Renforcer le stage, indispensable surtout pour les étudiants qui ne deviendront pas des chercheurs. Améliorer la clarté et l’exhaustivité des informations permettrait à l’évaluateur de mieux comprendre le
dossier. Veiller à renforcer l’attractivité de la formation de manière à répondre au défi de l’insuffisance des
flux.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Patrimoine architectural et urbain du Moyen-âge à la période contemporaine
Avis :
La spécialité « Patrimoine architectural et urbain du Moyen-âge à la période contemporaine » forme des professionnels désireux de travailler en lien avec le patrimoine : montage de dossiers et conduite des études indispensables à l’identification, la conservation et la restauration du patrimoine architectural et urbain.
Les étudiants sont issus souvent de M1 Recherche. Si l’enseignement ne prévoit pas de formation à la recherche à proprement parler, il fait une large place à la connaissance des résultats, voire des méthodes, de la recherche.
La conception des études et l’importance du stage confirment le caractère professionnalisant de la formation.
Points forts : Diversité et richesse du programme. Importance du stage. Qualité de l’équipe enseignante.
Points faibles : Revers de sa diversité, le programme se contente parfois d’effleurer beaucoup de questions. La formation est trop généraliste pour prétendre préparer à un métier. Mauvaise adéquation au marché de l’emploi.
Recommandations pour l’établissement : Il serait souhaitable de : Circonscrire de manière plus explicite les débouchés effectifs de cette formation de manière à assurer
son avenir. Veiller à limiter l’émiettement des enseignements.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
7
Sciences du religieux et de la laïcité
Avis :
M2 accessible aux titulaires d’un M1 en histoire, anthropologie, droit, philosophie, sciences de l’éducation, sociologie et sciences politiques, la spécialité « Sciences du religieux et de la laïcité » vise à donner des réponses aux questions que posent dans notre société la religion et la laïcité. Elle se subdivise, au second semestre, entre un parcours « recherche » et un parcours professionnel.
Par sa nature même, ce master peut être une intéressante formation continue pour des secteurs divers. Les indications en la matière manquent cependant de précision.
Master intéressant, mais qui unit de manière peu expliquée « recherche » et professionnalisation ; sa place au sein d’une mention « Histoire, archéologie, histoire de l’art » est peu argumentée.
Points forts : La qualité de l’équipe enseignante. Le contexte général est porteur pour une telle spécialité. La conception du cursus, embrassant toutes les grandes religions monothéistes méditerranéennes.
Points faibles : Les petits effectifs. La conception trop européocentrique. Les cours magistraux (CM) de premier semestre peuvent-ils vraiment former aussi bien les étudiants
« recherche » au mémoire de recherche que les étudiants « professionnels » au stage ?
Recommandations pour l’établissement : A l’avenir, il faudrait : Introduire des séminaires de recherche en semestre 1, au moins pour les étudiants « recherche ». Intégrer une ouverture aux religions asiatiques. Réaliser un dossier plus complet. Prévoir de rattacher cette spécialité à une autre mention, ou de renforcer en son sein la place de la
formation historique (y compris d’ailleurs l’histoire de l’art).
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110059555
Domaine : Droit, économie, gestion
Mention : Droit privé
Présentation de la mention
Cette mention proposée par l’Université Lyon 2, intitulée « Droit privé », se substitue à deux mentions (naguère « Droit privé » et « Droit des affaires »). Elle propose de manière assez classique et justifiée de compléter une formation générale en master 1, débouchant sur des masters 2 plus spécialisés et essentiellement professionnels.
Elle se décompose, pour la première année, en trois « cursus » : le « parcours principal » qui offre deux options (« Carrières judiciaires » et « Droit des affaires »), le parcours « Droit social » (qui ouvre sur la spécialité du même nom) et le parcours « Médiation ».
Dans le « parcours principal », l’option « Droit des affaires » conduit en deuxième année à quatre spécialités (« Droit des affaires comparé », « Droit des affaires – responsabilité sociétale des entreprises », « Droit de la propriété intellectuelle – droit du design » et « Droit des transports et de la logistique ») et l’option « Carrières judiciaires » conduit à trois spécialités (« Droit processuel, procédures et voies d’exécution », « Droit des activités médicales et psychosociales », « Droit et justice »).
En « Droit social » on constate la même ouverture. Deux parcours de première année (« Droit du travail et relations sociales dans l’entreprise » et « Droit du travail et protection sociale ») sont « ouverts » en ce sens qu’ils permettent la poursuite en M2 dans trois parcours différents (respectivement « Droit et relations sociales dans l’entreprise », « Droit en ingénierie sociale et mobilité internationale des travailleurs ». S’en distingue le parcours « Ergonomie » qui ouvre spécifiquement sur un M2 « Ergonomie ».
Enfin, la spécialité « Médiation » comprend un M1 « Médiation » débouchant sur un M2 « Médiation ».
Avis condensé
Avis global :
La mention « Droit privé » est parfaitement classique, à la fois lisible et correspondant à des débouchés professionnels qui semblent sérieux. Comme souvent pour les mentions juridiques on observe que le pilotage des formations s’exerce essentiellement au niveau des spécialités.
Il est permis de se demander si certaines spécialités (déjà relativement spécifiques en M1) correspondent au niveau de généralité que suggère la dénomination de la mention voire même, en l’état, si elles correspondent encore à du droit privé (« Médiation » ou « Ergonomie »).
On observe également une diversité marquée en matière de recherche et d’adossement aux milieux professionnels : certains dossiers peuvent justifier d’une activité et d’appuis dans les professions auxquels ils destinent leurs étudiants et d’autres ne mettent pas en valeur ces dimensions.
1
Points forts : La bonne insertion professionnelle de certaines spécialités. La qualité d’ensemble des équipes pédagogiques. Le positionnement de l’offre de formation.
Points faibles : La présence de spécialités s’inscrivant de manière contestable dans la mention « Droit privé ». L’adossement insuffisant à la recherche de certaines spécialités. L’absence d’éléments sur l’activité des comités de perfectionnements dans les spécialités.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandations pour l’établissement :
Il conviendrait de mettre en place de manière systématique des indicateurs chiffrés de l’insertion professionnelle et de l’attractivité des diplômes (le nombre des candidatures devrait être connu pour l’ensemble des spécialités).
Pour les M2 professionnels, la mutualisation pourrait contenir des modules professionnalisants (techniques de recherche d’emploi).
Il conviendrait probablement de revoir le rattachement ou la structure de la spécialité « Médiation ». La spécialité « Droit des activités médicales et psycho-sociales » sur laquelle le dossier ne donne pas une visibilité suffisamment satisfaisante pourrait également appeler des modifications (notamment rattachement aux carrières judiciaires ? Quel adossement « recherche » ? Contenu des unités d’enseignements –UE- ?).
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
Les objectifs annoncés tant scientifiques que professionnels de la mention « Droit privé » sont classiques : offrir une formation relativement générale en première année puis permettre différentes spécialisations majoritairement professionnelles (certaines originales) en deuxième année. La lisibilité d’une telle mention ne prête pas à discussion, cependant son haut degré de généralité ne rend pas nécessairement bien compte des spécialités (spécialement en M2) qu’elle peut contenir. L’inconvénient n’est pas important si l’effort de communication porte sur les différentes spécialités et non sur la mention.
On observe que, contrairement à la vocation générale affichée, la mention contient deux parcours permettant une spécialisation dès la première année de master en « Droit social » (différents parcours) et en « Médiation ». On observe dans ce parcours « Médiation » ainsi que dans le M2 du parcours « Ergonomie » (intégré au « Droit social »), que la part des enseignements juridiques paraît limitée pour une mention « Droit privé ».
Les débouchés visés sont également classiques (avocats, magistrats, huissiers…). Pour certaines spécialités « originales » de la mention une cartographie plus précise des métiers ciblés aurait été bienvenue.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socio-professionnels, ouverture internationale) :
La mention « Droit privé » constitue le résultat d’une fusion entre deux mentions relevant de ce champ disciplinaire. Pour le droit, l’Université Lyon 2 - Lumière présente ainsi une division classique entre un master de « Droit public » et un master de « Droit privé ».
La dénomination « Droit privé » est commune à de nombreuses universités et se trouve notamment fort proche de celle proposée par l’Université Lyon 3 - Jean-Moulin « Droit privé et sciences criminelles », elle correspond à une réelle attente des étudiants et du monde du travail. Cette redondance de la dénomination est cependant sans conséquence, car les deux mentions ne contiennent pas de doublons. Il faut également saluer l’effort de rapprochement avec l’Université de Saint-Etienne - Jean Monnet pour ce qui est du master recherche « Droit privé général ».
2
3
L’offre de formation contient des spécialités originales dans le paysage universitaire français, mais dont la qualité semble inégale (« Droit des affaires et responsabilités sociétales », « Médiation », « Ergonomie »). Certaines, plus classiques, font l’effort qui mérite d’être souligné, de cultiver leur particularisme (« Droit processuel, procédures et voies d’exécution » qui noue des liens avec les professions d’huissier ou « Droit de la propriété intellectuelle – droit du design » qui se présente comme le spécialiste du droit sur le beau).
La majeure partie des spécialités se trouve adossées à des équipes de recherches, certaines de renom, mais le contenu exact du lien entre recherches et enseignements n’apparaît pas toujours nettement. Dans certains cas, aucune recherche consistante dans la spécialité ne ressort clairement du dossier (« Droit des affaires – responsabilité sociétale des entreprises » ou « Droit des activités médicales et psychosociales »). Dans un autre cas, la recherche existe véritablement dans l’université (ou dans les partenariats évoqués), mais les liens avec la spécialité mériteraient d’être explicités (ainsi le très dynamique master de « Droit des affaires comparé » entre dans la thématique de l’équipe d’accueil principale EA 4159, mais n’y fait pas référence renvoyant à une collaboration avec un centre de recherche situé à Montréal, ce dernier n’indiquant pas qu’il supporte effectivement la spécialité).
Les différentes spécialités peuvent justifier dans l’ensemble d’un effort pour s’adosser aux professions. Elle se manifeste, en premier lieu, par la présence significative de professionnels dans les spécialités professionnelles. Le constat est un peu plus inégal lorsqu’il s’agit (au-delà des intervenants professionnels) des liens (partenariats, soutiens divers…) noués entre les spécialités et les professionnels : certaines spécialités peuvent justifier de tels liens (« Droit social », « Droit processuel et voies d’exécution », « Droit de la propriété intellectuelle – droit du design ») pour d’autres ils sont moins nets dans le dossier (« Droit des affaires - responsabilité sociétale des entreprises », « Droit des activités médicales et psychosociales », « Droit des affaires comparé »).
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
La structure générale de la mention déjà présentée (cf. présentation générale) se divise en parcours et en options qui sont justifiées académiquement, mais ne présentent pas nécessairement une lisibilité parfaite. La spécialisation parfois observée en première année de master outre qu’elle ne correspond pas nécessairement à la vocation « généraliste » de la mention présente également l’inconvénient de proposer des parcours qui ne sont pas nécessairement juridiques dans une mention droit (« Médiation »).
La progression des premières années vers les spécialités de deuxième année apparaît satisfaisante, notamment en droit social, droit des affaires, et carrières judiciaires. En revanche elle suscite quelques réserves sur deux autres points. D’une part, le rattachement de la spécialité « Droit des activités médicales et psychosociales » à l’option « Carrières judiciaires » apparaît discutable. D’autre part, le parcours tubulaire « Médiation » s’insère mal en l’état dans l’offre de formation. Il est permis de se demander si, s’agissant d’un mode de résolution des litiges, certes particulier, il ne faudrait pas la rattacher aux carrières judiciaires (en renforçant ainsi la formation juridique apportée aux étudiants et en exigeant des pré-requis juridiques des candidats) ou l’intégrer dans une mention extra-juridique.
La présence de stages dès la première année doit être soulignée. Celui-ci se substitue aux unités d’enseignements (UE) du second semestre. C’est un élément incontestablement professionnalisant. Il n’en demeure pas moins que le suivi d’un tel stage qui remplace le suivi et la validation d’enseignements est porteur d’un risque pour l’étudiant qui risque de se voir fermer la porte des masters 2 sélectifs dans lesquels ces enseignements sont des pré-requis exigés.
S’agissant des M2, la politique des stages ainsi que leur durée sont globalement satisfaisantes, la durée de certains stages est cependant insuffisante (deux mois pour la spécialité « Droit des affaires comparé »).
Un effort de mutualisation important existe en première année ; en master 2 la majeure partie des spécialités doit suivre le cours de technique contractuelle et de traitement conventionnel des litiges.
La mention « Droit privé » réunie une équipe d’universitaires compétents et pour la plupart reconnus. Les différentes spécialités comprennent un bon équilibre entre praticiens et universitaires. Il est cependant permis d’observer que toutes les équipes de spécialités ne peuvent pas justifier d’une activité de recherche consistante dans le champ disciplinaire de la spécialité. Il faut également indiquer que l’équipe intervenant dans la spécialité « Droit social » recherche n’est pas mentionnée précisément. La part des juristes dans la spécialité « Médiation » est faible. Enfin, la fonction et le grade de la responsable de la spécialité « Droit des activités médicales et psychosociales » ne ressortent pas clairement du dossier.
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Le dossier indique que le comité de perfectionnement est constitué de l’équipe pédagogique de chaque spécialité –ce qui paraît largement formel-, aucune activité consistante de ces comités n’étant ensuite précisée par spécialité.
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
La première année de master comprend un nombre élevé d’étudiants (+/-200) et se trouve composée pour les deux tiers par des étudiants issue de l’Université Lyon 2. Le nombre significatif d’étudiants (de 68 à 91 étudiants) provenant d’autres universités peut être considéré à ce niveau comme un signe positif de l’attractivité de la mention. Après une baisse en 2006-2007, le master a connu un redressement à son niveau antérieur et une stabilisation.
Pour la deuxième année, il est permis de regretter que le dossier n’indique pas de manière systématique le nombre de candidatures de chaque spécialité, il s’agit en effet d’un élément essentiel d’appréciation de leur attractivité. Cette réserve faite, il semble que certaines spécialités présentent une réelle attractivité (« Droit processuel, procédures et voies d’exécution », « Droit des affaires comparé »). Après une sensible augmentation des effectifs entre 2005 et 2008 (219 à 251) le nombre des inscrits a fortement diminué en 2008-2009 retrouvant son niveau de 2005. La baisse semble avoir, pour l’essentiel affecté les spécialités « Droit processuel, procédures et voies d’exécution », « Droit social » et « Médiation » alors que la spécialité « Droit des affaires comparé » a maintenu un niveau élevé d’étudiants.
L’évaluation n’est pas encore pratiquée en première année (un projet est présenté en ce sens) et fait l’objet de pratiques différentes au sein des spécialités de deuxième année. Dans certains cas elle a pu conduire l’équipe à une réflexion figurant dans le dossier et a suscité des ajustements (notamment dans la spécialité « Droit comparé des affaires »).
L’insertion professionnelle fait l’objet de résultats différents selon les spécialités. Elle apparaît satisfaisante dans la spécialité « Droit social » où 73 % des étudiants ont trouvé un emploi (79 % en CDI). En droit privé, on constate que l’insertion directe a subi une baisse préoccupante (de 73 % d’étudiants ayant trouvé un emploi en 2005 on passe à 53 % en 2007) qui ne s’est cependant pas soldée par une augmentation du nombre d’inactifs (seulement 2 %) car nombreux sont les étudiants qui ont poursuivi leurs études (37 %). Enfin, il faut relever le taux de 100 % d’emploi dans la spécialité « Médiation » qui paraît très positif avec cependant deux réserves, d’une part, ce résultat repose sur 7 réponses en 2007 et, d’autre part, aucune statistique n’a été établie pour la promotion 2006 alors que le nombre de réponses (12) était plus élevé (motif invoqué « pas assez d’effectifs »).
Il est prévu un maintien des flux constatés pour la prochaine période.
Avis par spécialité
Droit processuel, procédures et voies d’exécution
Avis :
S’inscrivant dans la continuité du M1 « Carrières judiciaires », cette spécialisation permet un approfondissement en droit processuel, avec une dominante marquée pour le droit de l’exécution visant ainsi la profession d’huissiers.
Le contenu des UE proposé correspond à l’intitulé de la spécialité et aux objectifs professionnels affichés – il est cependant possible de suggérer une ouverture (cf. « Droit processuel, procédures et voies d’exécution ») vers d’autres contentieux que ceux étudiés (droit des contentieux public, contentieux internationaux...) -. L’équipe d’intervenants présente un équilibre satisfaisant entre universitaires et professionnels.
Enfin, le diplôme a su nouer des partenariats pertinents avec les milieux professionnels (lien avec l’Ecole nationale de procédure). Le stage de trois mois semble bien encadré, l’idée d’un référentiel de tâches à accomplir étant particulièrement pertinente. Le taux annoncé d’insertion des diplômés est bon (90 % à 100 % dans les 18 mois).
Points forts : L’insertion des diplômés. Les liens avec les milieux professionnels. Le positionnement pertinent (voies d’exécution/huissiers).
Points faibles : Renforcement possible de l’aspect recherche. Intitulé « processuel » plus large que le contenu réel de la spécialité.
Recommandation pour l’établissement :
Le développement de la formation à et par la recherche – sans perdre la vocation professionnelle de la spécialité - pourrait prendre la forme de manifestations publiques (colloque, table ronde) en partenariat avec les professions concernées.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Droit des transports et de la logistique
Avis :
Il s’agit d’une spécialisation originale qui se propose de former des juristes pour le secteur spécifique des transports et de la logistique. La structure du diplôme (les UE) correspond à l’objectif poursuivi en offrant à l’étudiant une connaissance large des questions attachées au droit des transports à cette réserve près que les aspects internationaux semblent avoir été négligés.
Le diplôme peut justifier d’un réel adossement aux milieux professionnels : il bénéficie du soutien et du financement de l’Association française pour la formation en transport et logistique et compte un nombre important de professionnels parmi les intervenants – le dossier pourrait être renforcé en établissant (ou en mentionnant s’ils existent déjà) des partenariats avec certaines entreprises de transport -. En matière de recherche la rédaction d’une chronique annuelle en droit des transports par les directeurs du master et l’adossement au laboratoire d’économie des transports permet aux étudiants de participer à des séminaires et des colloques (ce qui mériterait toutefois d’être illustré dans le dossier).
Le diplôme présente cependant une attractivité qui ne semble (il aurait été utile de connaître le nombre de candidats) pas à la hauteur des qualités relevées (les promotions étant certaines années composées de peu d’étudiants). Les indications fournies sur l’insertion mériteraient d’être plus précises.
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Points forts : Adossement aux milieux professionnel et à la recherche. Positionnement original. Bonne visibilité en matière de recherche de l’équipe pédagogique.
Points faibles : Attractivité qui semble limitée. Absence de dimension internationale. Imprécision sur le taux de recrutement annoncé comme « élevé ».
Recommandations pour l’établissement : Des actions en vue de renforcer l’attractivité de la formation pourraient être engagées. Il conviendrait de fournir des indicateurs précis de l’insertion des diplômés.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Droit des affaires comparé
Avis :
Cette spécialité entend former les étudiants au droit des affaires internationales et les préparer à exercer des professions dans les relations d’affaires essentiellement entre l’Europe et l’Amérique du nord. Il présente la particularité et l’avantage de reposer sur un partenariat avec un centre de recherches canadien réputé, celui de l’Université de Montréal, université où les étudiants vont accomplir leur second semestre. La maquette qui semble correspondre aux objectifs poursuivis est composée de « blocs » de 42 heures qui pourraient peut-être, être davantage détaillés pour en accroître la lisibilité – une observation similaire et a fortiori s’applique au semestre qui se déroule à Montréal (la visibilité sur des enseignements en procédures collectives ou en droit international privé serait bienvenue) -.
Le dossier ne fait pas clairement apparaître les liens avec les milieux professionnels. Le stage de deux mois est insuffisant et la justification alléguée (difficulté consistant à trouver un stage depuis Montréal) n’apporte pas une explication suffisante (le premier semestre devrait être suffisant pour un diplôme qui dispose d’une assise telle que celle évoquée dans le dossier).
L’adossement au prestigieux centre de recherche de Montréal mériterait d’être précisé (CDACI – il serait bon qu’il soit indiqué plus clairement si l’équipe pédagogique universitaire « côté France » est considérée comme membre de cette équipe et les répercussions concrètes sur la formation d’une telle collaboration -) ; il faudrait également que les liens locaux avec le Laboratoire de Droit comparé et international des Affaires de l’Université Lyon 2 qui correspond parfaitement à son champ disciplinaire soient établis s’ils n’existent pas ou soient mentionnés dans le dossier. Il est fait état d’un travail de publication impliquant les étudiants ce qui est positif. Il convient enfin d’observer que « le colloque » sur la rémunération des dirigeants se limite en réalité à une matinée-débat.
Points forts : Attractivité de la formation. Dynamisme de l’équipe pédagogique. Second semestre à Montréal.
Points faibles : Pas d’indication statistique du taux de recrutement. Stage de deux mois insuffisant. Affichage imprécis des liens avec les professionnels et la recherche.
Recommandations pour l’établissement : Au regard des points faibles constatés, il conviendrait de : Fournir des données précises de l’insertion des étudiants. Augmenter la durée du stage. Formaliser les liens avec les milieux professionnels et préciser les liens avec la recherche.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
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Droit de la propriété intellectuelle – droit du design
Avis :
Cette spécialité qui entend former des juristes spécialisés en propriété industrielle et en droit d’auteur a pour spécificité annoncée la protection et la valorisation du design (si cette originalité mérite d’être soulignée il semble excessif de considérer que les dessins et modèles forment une « branche oubliée » de la propriété intellectuelle).
La structure du diplôme apparaît convaincante, appuyée sur une équipe pédagogique adaptée (universitaires reconnus et praticiens nombreux). La formation à la recherche ne paraît nullement négligée (mémoire, obligation d’assister à des colloques, organisation d’une conférence annuelle, étudiants inscrits en doctorat en convention CIFRE - Conventions Industrielles de Formation par la REcherche -), mais aurait mérité quelques illustrations dans le dossier (sujets de thèse CIFRE ? Organisme d’accueil ? Exemple de colloque ou de conférence organisée ?).
Il convient enfin de relever que le master a l’appui de l’INPI (Institut national de la propriété industrielle) et le soutien du Centre du Design.
Points forts : Positionnement « design » original. Liens avec les milieux professionnels. Qualité de l’équipe pédagogique.
Point faible : Pas d’indication du taux de recrutement des diplômés.
Recommandation pour l’établissement : Préciser le taux de recrutement des diplômés.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Droit des affaires – responsabilité sociétale des entreprises
Avis :
Cette spécialité entend former des juristes spécifiquement sensibilisés aux questions liées à la responsabilité « sociétale » de l’entreprise. L’une des difficultés tient à une définition rigoureuse du périmètre de ce thème et des compétences qu’il requiert. La maquette proposée à cette fin manque de lisibilité (une grande variété dans les UE – la distinction organisation/activités n’éclaire pas tous les choix fait dans la répartition des enseignements entre l’UE 3B et l’UE 3C - et des conférences dont la durée n’est pas précisée), contient des matières dont l’utilité dans la spécialité semble sinon discutable du moins imprécise (droit de la propriété intellectuelle, de droit des assurances, droit administratif) et ne prévoit pas de droit de l’environnement.
L’équipe pédagogique présente l’avantage de comprendre de nombreux praticiens.
Les perspectives professionnelles des diplômés manquent encore de consistance (aucune donnée statistique au titre du parcours qui existe depuis 2 années) car, le diplôme, dans son versant affaires, rencontrera une sérieuse concurrence et ne semble pas pouvoir compter, dans son versant responsabilité sociétale, sur des possibilités évidentes de recrutement (les structures associatives n’embauchant pas).
Le dossier fait état, au titre de la recherche, d’un colloque consacré à l’acculturation en droit des affaires, mais les actes de ce dernier ne mentionnent aucun développement spécifique à la responsabilité sociale des entreprises – plus largement l’équipe pédagogique en charge du master ne fait pas état d’une activité de recherche visible ni en droit des affaires ni en droit du développement durable -.
8
Point fort : La thématique choisie qui correspond indéniablement à « une tendance ».
Points faibles : Une maquette qui pourrait être améliorée. Les liens et partenariats avec le monde économique ne semblent pas assez forts et formellement
établis. Une équipe pédagogique insuffisamment identifiée académiquement sur la thématique « affaire-
responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ». Une stratégie pour l’insertion professionnelle des étudiants qui devrait apparaître plus nettement. Aucune donnée statistique (au titre du parcours qui existe depuis 2 ans et pour la promotion en cours).
Recommandations pour l’établissement : Améliorer la maquette pour mettre en avant la spécificité annoncée. Avoir (ou justifier d’) une activité scientifique dans la thématique (journée d’étude, conférence…) en
s’appuyant sur les promotions de la spécialité. Définir précisément les entreprises/institutions ayant effectivement besoin de compétences RSE (et
donner une consistance à ces partenariats).
NOTATION (A+, A, B ou C) : C
Droit des activités médicales et psychosociales
Avis :
Le dossier de présentation de cette spécialité aurait mérité davantage de précision. Si sa dénomination donne un début d’information sur les objectifs qu’elle poursuit, cela ne suffit pas. Il conviendrait en particulier d’indiquer de manière complète le contenu des UE proposées (par exemple l’UE « mineurs en difficulté psychique » forme des juristes en « Droit des mineurs en difficulté psychique » n’est guère satisfaisant). La cartographie des métiers visés et les liens avec de potentiels recruteurs sont imprécis. Cette réserve formulée, la maquette semble cohérente et complète au regard des objectifs poursuivis.
L’équipe pédagogique comprend une part satisfaisante de professionnels, notamment de la santé ce qui permet d’assurer une ouverture des étudiants, on peut cependant regretter le faible nombre de juristes au sein de cette équipe (s’agissant de former des juristes pour des métiers juridiques) et observer l’absence dans le dossier d’éléments établissant une activité recherche juridique par l’équipe pédagogique dans le champ de la spécialité.
Point fort : Présence de professionnels de la santé dans l’équipe pédagogique.
Points faibles : Le dossier ne présente guère d’éléments concrets s’agissant des perspectives en termes d’insertion
professionnelle. Absence (hormis les intervenants) de liens formalisés avec le monde professionnel. Insuffisance du nombre des intervenants professionnels juristes dans l’équipe pédagogique. Aucun adossement à la recherche n’apparaît dans le dossier.
Recommandations pour l’établissement : Le dossier présenté aurait mérité d’être plus complet. L’établissement de partenariats avec des recruteurs du secteur visé apparaîtrait opportun. Le renforcement de l’équipe en juristes et la recherche d’un adossement plus consistant de celle-ci à la
recherche (faire état de publications, de colloques, conférences… dans le champ de la spécialité).
NOTATION (A+, A, B ou C) : C
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Droit social (professionnel et recherche)
Avis :
La spécialité professionnelle de « Droit social » est placée sous l’égide d’un institut reconnu (l’Institut d’Etudes du Travail de Lyon), qui présente une ouverture à d’autres disciplines que le droit (sociologie du travail et ergonomie) et a établi des liens avec d’autres universités, nord-américaines et asiatiques.
Elle comprend quatre parcours (« Relations sociales », « Ingénierie sociale », « Mobilité internationale des travailleurs », « Ergonomie »), la création de l’un d’eux étant proposée (« Droit et ingénierie sociale »).
Trois des quatre parcours reposent sur un socle commun de formation (droit du travail, protection sociale, droit social européen) ; ils proposent ensuite une spécialisation au sien du droit social (sociologie/GRH/mobilité).
Le parcours « Ergonomie » présente dans cet ensemble une grande originalité et semble ne plus être spécifiquement juridique en deuxième année.
Dans tous les cas des stages sont prévus (au second semestre majoritairement de 3 à 4 mois). Les débouchés professionnels sont identifiés par l’équipe pédagogique en charge de la spécialité et correspondent à des résultats dont ils peuvent justifier. La présence de professionnels semble assurer la cohérence entre l’enseignement théorique et les besoins éprouvés par les employeurs. Cependant, il faut regretter que la proportion et l’identité des intervenants professionnels ne soient pas clairement indiquées. Enfin, il convient d’indiquer que l’Institut d’Etudes du Travail de Lyon est ouvert à la formation continue et en alternance dont il a été l’un des promoteurs.
Le dossier présenté pour la partie recherche de la spécialité « Droit social » aurait gagné à présenter davantage d’informations. La finalité consistant à former les étudiants à la recherche en droit du travail et en droit de la sécurité sociale méritait probablement quelques précisions sur le contenu exact des objectifs poursuivis, de même des indications précises sur l’équipe en charge de l’animation des différentes UE, sur les actions en vue de la professionnalisation (même dans un master « recherche ») et sur la place exacte du mémoire et des travaux de recherche (répartition des crédits dans l’UE A ?) auraient été bienvenues.
Cette spécialité s’adosse sur une équipe d’excellence en droit social, l’équipe de recherches en droit social dont le dynamisme reconnu (quoique n’étant pas clairement explicité dans le dossier !) constitue un contexte recherche de premier ordre pour les étudiants de la promotion. L’insertion professionnelle des étudiants est bonne.
L’insertion professionnelle des étudiants est bonne.
Points forts : Dynamisme en termes de recherche de son équipe pédagogique. Bon taux d’insertion professionnelle. Equilibre satisfaisant entre professionnalisation et recherche. Partenariats établis par la spécialité avec les acteurs du marché du travail. Adossement à une équipe de recherche dynamique.
Points faibles : Information imprécise sur l’attribution des enseignements. Peu d’informations dans le dossier (pour la partie recherche).
Recommandations pour l’établissement : Il faudrait préciser, pour améliorer la lisibilité du dossier, les domaines précis d’intervention de l’équipe
pédagogique et ventiler les chiffres relatifs au flux entre les différents parcours du master et entre la première et la deuxième année.
Il conviendrait d’intégrer un cours spécifique en droit pénal du travail (si le cours de pénal prévu dans le parcours de M1 « Droit du travail et protection social » ne traite pas cette matière).
Il serait bon d’intégrer des modules sur la technique de recherche d’emploi. Préciser les aspects professionnalisants pour la partie recherche. Préciser les modalités de l’adossement à la recherche.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
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Médiation
Avis :
Créée en 2003, cette spécialité participe d’un mouvement plus général de faveur pour les modes alternatifs de règlement des conflits. Reposant sur une maquette bien conçue débutant par les fondamentaux avant d’approfondir différentes formes spécialisées de médiation, elle s’appuie sur un centre de recherches reconnu le MoDys –Monde et dynamique des sociétés- (la formation à et par la recherche y apparaît importante : deux mémoires deuxième et troisième semestre, cours de méthodologie).
Sans remettre en cause ces qualités, plusieurs points suscitent la perplexité quant au positionnement de cette spécialité dans l’offre de formation. En effet, il est possible aux étudiants d’échapper aux enseignements juridiques ce qui peut paraître surprenant pour une spécialité intégrée dans la mention « Droit privé ». De même, il est contestable de permettre l’inscription dans une mention « droit » d’étudiants sans aucune formation juridique. Enfin, l’équipe pédagogique comporte peu de juristes.
Le nombre d’étudiants qui choisissent cette voie apparaît insuffisant pour une première année de master (30 à 35) et le nombre de candidatures en M2 n’est pas indiqué. Les données sur l’insertion professionnelle sont délicates à interpréter (sur la promotion 2006, 12 réponses sont mentionnées, mais il n’est pas précisé leur contenu, le tableau indiquant « pas assez d’effectifs » (?) ; pour 2007, 7 étudiants sur 24 ont répondu et indiqué qu’ils avaient un emploi).
Points forts : Intervention de nombreux professionnels. Adossement à la recherche. Originalité de la spécialité.
Points faibles : Erreur de positionnement de cette spécialité dans une mention droit. Aspects juridiques mineurs (possibilité pour des étudiants sans formation juridique d’obtenir un master
en droit sans faire de droit).
Recommandations pour l’établissement :
La formation devrait : soit être modifiée pour qu’elle devienne authentiquement juridique (en ajoutant du droit et en procédant à un rapprochement avec d’autres M2 consacrés aux règlements des conflits, en particulier le master « Droit processuel, procédures et voies d’exécution » ou le master « Droit et justice » en co-habilitation avec l’Université de Saint Etienne ; soit être déplacée dans un master non juridique.
NOTATION (A+, A, B ou C) : B
Evaluation des diplômes Masters – Vague A
ACADÉMIE : LYON
Établissement : Université Lyon 2 - Lumière Demande n° S3110059619
Domaine : Droit, économie, gestion
Mention : Droit public
Présentation de la mention
La mention présente six spécialités, dont deux co-habilitées avec les universités Jean Monnet de Saint-Etienne et Jean Moulin de Lyon 3, cette dernière étant toujours l’établissement porteur.
Les quatre spécialités de la deuxième année de master « Droit public » sont les suivantes : « Droits de l’homme » (spécialité recherche, renouvellement). « Droit et gestions des ressources humaines dans le secteur public » (spécialité professionnelle,
renouvellement). « Métiers du politique » (spécialité professionnelle, création ex nihilo). « Action économique et coopération des collectivités territoriales en Europe » (spécialité
professionnelle, renouvellement).
Les deux spécialités présentées en co-habilitation avec les Universités Jean Monnet de Saint-Etienne et Jean Moulin-Lyon 3 sont :
« Droit public fondamental » (spécialité recherche, fusion). « Droits des contrats publics » (spécialité professionnelle, renouvellement).
Avis condensé
Avis global :
L’offre de la mention « Droit public » de l’Université Lyon 2 - Lumière semble bien exploiter sa spécificité dans le paysage régional, voire national.
La mention offre un choix varié, notamment au niveau des spécialisations professionnelles, qui, pour certaines, peuvent apparaître comme innovantes.
Si l’irrigation de la recherche n’apparaît pas très clairement dans les spécialisations recherche, celles-ci font cependant état d’une certaine originalité quant aux thématiques.
En même temps, l’offre s’intègre bien dans son environnement lyonnais, notamment par le biais du PRES (pôle de recherche et d’enseignement supérieur) Université de Lyon. C’est ainsi qu’un tiers des spécialisations proposées sont co-habilitées avec les établissements universitaires du PRES.
Le projet de l’établissement semble donc en position d’assurer ses objectifs, et notamment l’attractivité de ses formations en droit public.
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Points forts : Offre attractive et variée. Objectifs professionnels clairement affichés. Bon équilibre des équipes pédagogiques.
Points faibles : Ouverture internationale faible. Aspects formation continue et par alternance à confirmer. Les centres des recherches n’apparaissent pas dans un rôle défini, notamment dans les spécialités
recherche.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandations pour l’établissement :
Il conviendrait peut-être de développer une politique internationale plus conséquente, qui puisse asseoir encore l’identité de la mention « Droit public », en renouant avec la vieille tradition lyonnaise du droit comparé.
Par ailleurs, on pourrait améliorer les liens entre l’enseignement et la recherche.
Avis détaillé
1 OBJECTIFS (scientifiques et professionnels) :
La mention « Droit public » cherche à combattre la désaffection des étudiants pour cette discipline, en offrant, au niveau de sa spécialisation recherche, une thématique originale, et en proposant, au niveau professionnel, un ensemble de formations variées.
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socio-professionnels, ouverture internationale) :
L’Université Lyon 2 – Lumière offre un profil de formation attrayant dans l’environnement lyonnais, notamment par ses formations variées dans le domaine professionnel.
L’adossement aux milieux socio-professionnels semble, de manière générale, très pertinent.
On notera, en revanche, une irrigation de la recherche moins conséquente au niveau de son M2.
L’ouverture internationale est globalement faible.
3 ORGANISATION GLOBALE DE LA MENTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, responsable de la formation et équipe pédagogique, pilotage de la formation) :
La première année de la mention se structure à partir de deux options : « Droit public général » et « Carrières territoriales ».
La deuxième année présente deux orientations : recherche (avec une spécialité propre « Droits de l’homme » et une spécialité co-habilitée avec les Universités Lyon 3 et Saint-Étienne, « Droit public fondamental »), ou professionnelle, avec quatre spécialités, trois propres (« Métiers du politique », « Droit et gestion des ressources humaines dans le secteur public », et « Action économique et coopération des collectivités territoriales en Europe ») et une spécialité co-habilitée avec les universités Lyon 3 et Saint-Etienne (« Droits des contrats publics »).
En dépit de quelques déséquilibres, la structure de la formation de la mention « Droit public » est de nature à atteindre ses objectifs. Les équipes pédagogiques sont variées et de qualité. Le pilotage de la formation est conforme à la tradition des facultés de droit.
2
3
Une attention particulière est donnée aux co-habilitations avec les autres acteurs universitaires lyonnais et régionaux (deux sur six spécialités).
4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) :
La mention de « Droit public » n’a pas encore développé les outils permettant de bien identifier les flux ou le devenir des diplômés.
La préoccupation est toutefois réelle et devrait trouver facilement sa traduction institutionnelle dans le cadre du prochain contrat quadriennal.
Avis par spécialité
Droits de l’homme
Avis :
Cette spécialité « recherche » construit sa problématique avec une certaine originalité. En effet, au lieu de rester cantonnée aux seules perspectives juridiques, elle ouvre résolument son champ à des enseignements historiques et philosophiques. Les enseignements sont équilibrées et l’organisation de la formation très claire, ce qui donne au total une maquette très attractive pour les étudiants. Comme il convient à un diplôme recherche, la place de la méthodologie dans la formation est très développée. Cependant, le volet professionnalisant de la problématique pourrait être mieux affiché, d’autant plus que la spécialité ne semble pas s’appuyer clairement sur une équipe ou un programme de recherches spécifiques, ce qui peut affaiblir à la longue donc les perspectives des futures thèses.
Points forts : Caractère pluridisciplinaire des enseignements. Accent fort sur la méthodologie de la recherche. Ouverture du diplôme aux non juristes.
Points faibles : Pistes professionnalisantes peu explorées. Suivi insatisfaisant du devenir des étudiants.
Recommandations pour l’établissement :
Il conviendrait de structurer les aspects professionnalisants de la formation avec plus de clarté.
En même temps, favoriser l’émergence d’un programme de recherches sur la problématique de la spécialité pourrait accroître son attractivité, notamment pour des futurs doctorants.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Droit et gestion des ressources humaines dans le secteur public
Avis :
Cette formation professionnelle se construit autour de la spécificité des gestions des ressources humaines dans la sphère du service public, une perspective publiciste originale qui devrait lui permettre de remplir ses objectifs. En même temps, la thématique de la spécialisation est déclinée dans une perspective pluridisciplinaire, qui devrait accroître son attractivité. Une équipe pédagogique très étoffée de professionnels, accompagne le diplôme. Le volume de certains enseignements, en revanche, semble parfois peu équilibré. De même, l’existence d’un mémoire de nature « théorique » devrait appeler à des liens plus conséquents avec la recherche en science administrative, qui pourrait irriguer la thématique du diplôme.
Points forts : Bonne identification d’un créneau porteur. Solide équipe professionnelle. Démarche pluridisciplinaire affichée.
Points faibles : Les possibilités de la formation continue peuvent être mieux exploitées. Les liens avec la recherche semble faibles. La pérennité du corps d’enseignants universitaires devrait être mieux garantie.
4
5
Recommandations pour l’établissement :
On pourrait mieux équilibrer les volumes horaires de certains cours. La recherche pourrait irriguer certaines orientations du diplôme, par delà une réflexion sur l’actualité des ressources humaines.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Métiers du politique
Avis :
Cette nouvelle spécialisation professionnelle vise un domaine encore peu exploré du métier de juriste publiciste, les collaborateurs juristes des élus locaux et nationaux, qui font appel à des compétences spécifiques dans le domaine politique. La formation est construite de manière à assurer ses objectifs professionnels, mais sans ignorer des questions plus générales sur le politique. La formation pourrait toutefois mieux afficher cette spécificité juridique, dès l’intitulé. Le nombre des enseignements (au semestre 3) semble toutefois un peu trop grand pour une formation de cette nature. A terme, le diplôme pourrait favoriser l’émergence d’un programme de recherches qui pourrait attirer des étudiants, même si le vivier lyonnais en science politique est déjà important.
Points forts : Bonne identification d’un créneau porteur. Bon équilibre des enseignements théoriques et pratiques. Expertise publiciste bien développée.
Points faibles : Trop grande palette d’enseignements. Les types des stages pourraient être mieux évoqués et décrits. Peu de contact avec le monde des élus.
Recommandations pour l’établissement :
La formation aurait peut-être intérêt à réduire le nombre des enseignements. En même temps, l’offre en formation continue pourrait être mieux étayée.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Action économique et coopération des collectivités territoriales en Europe
Avis :
Cette spécialité à caractère professionnel offre une formation pointue sur l’un des aspects centraux du droit public économique des collectivités territoriales, la coopération décentralisée, notamment transfrontalière. La maquette est bien charpentée, avec une approche comparatiste affirmée. Elle montre une très bonne ouverture internationale, par sa présence dans un réseau important d’universités étrangères, une collaboration qui se traduit par la mise en place de journées d’études et de publications en commun. En outre, on favorise la réalisation d’un stage à l’étranger. La spécialité semble bien adaptée à son environnement socioprofessionnel, en particulier dans la région Rhône-Alpes. Peut-être les aspects de la coopération transfrontalière des collectivités territoriales devraient devenir l’axe privilégié.
Points forts : Très bonne ouverture internationale. Bonne intégration dans son environnement régional. Bonne présence des milieux socioprofessionnels.
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Points faibles : Lien peu construit entre les volets de la spécialité. Formation continue et par alternance peu charpentées. Les volumes horaires des enseignements manquent parfois d’équilibre.
Recommandation pour l’établissement :
Il conviendrait de resserrer davantage les liens entre les différentes thématiques de la spécialisation, peut-être en privilégiant plus clairement un axe sur les autres.
NOTATION (A+, A, B ou C) : A
Droit des contrats publics
L’avis concernant cette spécialité a été communiqué à l’établissement porteur (Université Lyon 3 - Jean Moulin).
Droit public fondamental
L’avis concernant cette spécialité a été communiqué à l’établissement porteur (Université Lyon 3 - Jean Moulin) où elle est intitulée « Droit public approfondi ».
Observations du président
RRRÉÉÉPPPOOONNNSSSEEE DDDEEE MMM... AAAnnndddrrrééé TTTIIIRRRAAANNN,,, PPPrrrééésssiiidddeeennnttt dddeee lll’’’UUUnnniiivvveeerrrsssiiitttééé LLLuuummmiiièèèrrreee‐‐‐LLLyyyooonnn 222
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VVVaaaggguuueee AAA ––– 222000111111‐‐‐222000111444 L’AERES a fait le choix, au niveau de l’offre de formation Masters, de faire un rapport sur l’ensemble des établissements de l’académie de Lyon (incluant Saint‐Etienne), ce qui lui permet d’avoir à la fois une approche transversale et un développement établissement par établissement. Ce choix est convergent avec les efforts déployés au niveau du PRES de Lyon pour développer, principalement au niveau Masters, une offre de formation concertée évitant autant que faire se peut les doublons et la logique de concurrence pour penser à l’inverse des formes de mutualisation, de partenariat allant jusqu’aux cohabilitations « relativement nombreuses ».En revanche, l’AERES regrette que les mutualisation ne soient pas plus fréquentes. C’est précisément pour cette raison que les Présidents des universités de LYON2, LYON3 et Saint‐Etienne ont pris récemment une initiative : la constitution de collegiums par domaines (Arts, Lettres, langues ; Droit Economie Gestion ; Sciences de l’éducation, Psychologie, Information‐Communication ; Sciences sociales enfin). L’objectif de ces collegiums consiste précisément à faire un inventaire précis du potentiel existant sur le site du PRES pour envisager les diverses formes de coopération : partenariat, mutualisations, cohabilitations. Les experts de l’AERES soulignent, à juste titre, la richesse de l’offre lyonnaise, notamment celle de Lyon2 « s’appuyant sur des équipes pédagogiques de qualité » permettant de disposer d’une « offre de formation riche et diversifiée, cohérente ». Ils pointent toutefois le fait que ces spécialités sont plutôt reconduites que renouvelées, ce dont on peut convenir même si certaines créations dont l’AERES n’a pas forcément eu connaissance sont prometteuses : nous pensons en particulier au Master européen EGALES ou au Master lié à la chaire de la Halde. La remarque reste néanmoins juste et renvoie à la nécessité de mettre en place des mécanismes incitatifs pour que de jeunes collègues s’investissent dans la construction de nouvelles propositions. L’insistance mise sur la nécessité de publier des travaux de recherche pour l’avancement dans la carrière constitue de ce point de vue un frein indéniable. Tout en pointant ici ou là des initiatives tournées vers l’international prometteuses, l’AERES regrette toutefois une insuffisante prise en compte de cette dimension dans l’offre de formation ; en particulier est déplorée l’ouverture insuffisante pour l’accueil des étudiants étrangers et une mobilité des étudiants lyonnais encore faible. On peut répondre à cette remarque d’une part qu’un effort significatif est fait en matière de doubles diplômes, de Masters Erasmus Mundus et de conventions de partenariat international, d’autre part que certaines spécialités visent explicitement, suivant en cela les recommandations de l’AERES, un marché de l’emploi régional parfois inadapté à l’accueil d’étudiants étrangers. Il faut noter cependant que, bénéficiant des bourses de la Région Rhône‐Alpes, de nombreux étudiants de spécialités professionnelles vont effectuer leurs stages à l’étranger (plus de 300 en 2009) avant parfois de s'y insérer professionnellement.
1 Université Lumière-Lyon 2 Vague A - 2011/2014
Le reproche d’un pilotage des formations insuffisant est récurrent dans les évaluations de l’AERES et ne caractérise pas spécialement notre université. Cela témoigne indubitablement de la difficulté rencontrée par nombre de collègues à faire évoluer leur culture professionnelle et institutionnelle dans le sens de la constitution de véritables équipes pédagogiques capables de pratiquer l’ingéniérie de formation. Il faut néanmoins nuancer ce jugement en constatant que, parfois depuis longtemps, dans le cas de spécialités professionnelles, des pratiques exigeantes d’évaluation des enseignements sont mises en œuvre même si les dossiers transmis n’en retracent pas toute l’importance et la rigueur méthodologiques. Rapport recherche‐Pro La double préoccupation d’adossement à la recherche de spécialités professionnelles et de souci d’insertion professionnelle dans les spécialités recherche est rappelée dans le rapport : même si les dossiers de demande d’habilitation ne le retracent pas systématiquement , les responsables de formation en ont le souci et prennent des initiatives, par exemple de journées « connaissance des métiers » pour le secteur recherche et essaient ici ou là d’associer des chercheurs dans des spécialités professionnelles. Des efforts restent toutefois à accomplir à l’occasion du futur contrat quadriennal. Le rapport recommande de « développer les services d’aide à l’insertion professionnelle pour enquêter sur le suivi des entrants et des sortants ». En fait, depuis de très nombreuses années, notre université a développé et généralisé un système d’enquêtes d’insertion, en particulier des formations professionnalisantes, qui sont réalisées avec l’appui des responsables de diplômes et dont les résultats sont présentés en CEVU et mis à disposition de la communauté universitaire sur le site Web de l’université. Ce fait peut expliquer pourquoi certains responsables sachant que toutes ces données sont publiques et disponibles sur le site ne les ont pas jointes au dossier craignant la redondance. On peut signaler des initiatives certes non généralisées d’annuaires d’anciens, de journées anciens étudiants‐étudiants actuels. Par ailleurs notre université étudie la possibilité de créer son propre réseau social pour assurer au mieux cette mission de suivi du devenir de ses anciens étudiants. En tous cas, notre université prend elle‐même comme critère d’appréciation les formes et le taux d’insertion des étudiants à l’issue d’une formation de Master. Langues La maîtrise des langues étrangères par les étudiants français est, on le sait, globalement insatisfaisante et les étudiants lyonnais ne dérogent pas à ce constat. Notre université a donc décidé de profiter de ce nouveau contrat pour imposer la présence des langues dans les cursus de la première année jusqu’à la sortie en fin de M2. Si cela ne posait pas de problèmes réglementaires, notre université aurait volontiers posé l’exigence de la maîtrise d’une langue étrangère à un niveau CLES2 par exemple, pour l’obtention d’un Master allant dans le sens de la mise en place « d’une certification en fin de cursus » que recommande le rapport.
2 Université Lumière-Lyon 2 Vague A - 2011/2014
Master Sciences humaines et Sociales Mention Histoire, histoire de l’art, archéologie (2H2A)
La commission de la mention de master a porté la plus grande attention aux observations des
évaluateurs de l’AERES, globalement positives (A), puisqu’ont été relevées l’ampleur et la diversité de l’offre de formation, la qualité des adossements recherche, la cohabilitation sur le site de Lyon ou la coopération avec divers établissements d’enseignement supérieur ainsi que l’importance des flux étudiants. Elle s’est réunie le 11 mai 2010 de 17 heures à 19 heures pour les examiner.
L’évaluation des enseignements et le suivi des étudiants sont indispensables. C’est pourquoi, dans
plusieurs spécialités, nous avons, dès janvier 2010, à la fin du premier semestre, procédé à une évaluation plus systématique que les procédures plus ou moins informelles décrites dans le dossier. Le 11 mai, un questionnaire a été rédigé, qui a été soumis à l’examen des responsables de spécialité et des collègues ; il sera diffusé à tous les étudiants inscrits dans chaque spécialité au lendemain des jurys de la fin de mai puis de la fin de juin. Chaque spécialité en dégagera un bilan susceptible d’infléchir et d’améliorer les pratiques pédagogiques ou le contenu des enseignements. Ce questionnaire suit cette réponse.
L’organisation du suivi des étudiants rend‐elle nécessaire une organisation à l’échelle de l’Université, compte tenu des moyens actuels des scolarités ? Il ne nous appartient pas d’en décider, mais les scolarités du master, surchargées, ne semblent pas en mesure de l’assurer. Cette organisation existe (division SIGMA) pour les masters professionnalisants seulement. Quoi qu’il en soit, en l’état actuel, nous prenons l’engagement de consacrer quelques heures, après chaque jury semestriel, à la mise à jour du devenir des étudiants. Chaque responsable de spécialité (s’il veut bien l’accepter) tiendra un tableau de bord dans ce but : nom, prénom, adresse électronique, adresse des parents, nom du directeur de mémoire, devenir étudiant et/ou professionnel.
Quant à l’orientation des étudiants en fin de L3, il appartient à l’Université de débattre de l’accès
de plein droit en M1 pour tout étudiant possédant la licence, accès qui est actuellement inscrit dans la loi. En l’état actuel, des régulations informelles sont à l’œuvre, souvent à la demande des étudiants : entretien avec le responsable de mention ou de spécialité en vue d’une orientation, entretien avec le directeur de mémoire pressenti… La responsable de la mention tient chaque année depuis 2004 deux à trois réunions d’information au sujet des masters à l’intention des étudiants du L3 ; cette année, trois réunions d’une demi‐journée ont eu lieu. On pourrait envisager d’organiser un forum des masters 1, le forum des masters 2 tenu en avril 2010 ayant été un réel succès (la responsable de la mention a d’ailleurs constaté que des étudiants de L3 y étaient venus en aussi grand nombre que les M1). À la rentrée seront organisées par spécialité des rencontres entre étudiants arrivant en M1 et étudiants ayant validé la première année de master et désireux de faire bénéficier de leur expérience leurs camarades.
Taux d’échec, évolution des effectifs et professionnalisation sont analysés à l’échelle des
spécialités. L’évolution statistique des flux est corrélée à celle de la licence en dépit des arrivées d’étudiants de l’extérieur : or elle a été régressive ces dernières années. Il convient aussi et surtout d’observer que le succès des masters à finalité professionnelle s’est nécessairement fait en partie au détriment des formations recherche.
La cohérence de la mention apparaît forte. Deux questions toutefois ont été posées. L’articulation entre les spécialités 2 et 7 (« Archéologie de l’objet, du bâti et du site » (spécialité 2)
et « Patrimoine architectural et urbain du Moyen‐âge à la période contemporaine » (spécialité 7) ne fait pas problème. En effet, le master professionnel « Archéologie de l’objet, du bâti et du site
3 Université Lumière-Lyon 2 Vague A - 2011/2014
(spécialité 2) est plutôt destiné à des étudiants qui se destinent à travailler au sortir du diplôme dans toutes les aires chrono‐culturelles de l’archéologie. Quoique centrée sur les techniques en cours en archéologie nationale, la formation est fondée sur des outils parfaitement opérants hors du domaine national, de la Préhistoire à l’époque contemporaine (archéologie industrielle).
La présence dans le libellé du mot« bâti » ne doit pas être comprise comme un indice de redondance avec la formation « Patrimoine architectural et urbain du Moyen‐âge à la période contemporaine (spécialité 7) ». Il s’agit plutôt de l’enregistrement du bâti comme vestige archéologique, qu’il soit protohistorique, antique ou médiéval, moderne ou contemporain (cf. équipe pédagogique). De surcroît le champ d’activité est plus large que celui de la spécialité 7 qui est consacrée à l’architecture et l’espace urbain médiéval et moderne, avec une coloration évidente en Histoire de l’art.
La spécialité 2 est donc clairement une formation générique ‐ et non spécialisée comme l’est de la spécialité 7. Elle permet aux étudiants d’intégrer les opérateurs en archéologie préventive qui, aujourd’hui, constituent le principal bassin d’emploi tout en leur laissant la possibilité de se constituer en entreprises privées.
Enfin, s’il fallait encore justifier des différences entre les deux spécialités, on signalera ici que malgré plusieurs réunions cherchant à réduire le coût des deux formations, il a été impossible de mutualiser certains enseignements.
Quant à la légitimité du rattachement à cette mention de la spécialité 8 « Sciences du religieux et
de la laïcité », elle tient à deux considérations. D’une part cette spécialité prend la suite de la spécialité « Histoire des religions », précédemment en rattachement principal à Lyon 3 et cohabilitée avec Lyon 2 ; il n’est pas inutile que la refonte de cette spécialité bénéficie de l’expérience acquise. D’autre part, les porteurs de cette spécialité comme du projet ISERL sont des historiens, et l’ancrage des enseignements semble nécessairement historique, compte tenu de l’ampleur des aires chrono‐culturelles étudiées :
Master 2. Semestre 3. Bloc obligatoire de 4 UE de 24 h = 96 h
1. Méthodologie (définitions, spécificités des approches disciplinaires, méthodes) Approche pluri‐disciplinaire
2. Les religions dans la mondialisation (XVIe‐XXIe siècles). Approche pluri‐disciplinaire
3. Processus et formes de la sécularisation et de la laïcité. Approche historique et sociologique
4. Normes religieuses, éthiques et juridiques. Approche historique et juridique.
Séminaire du centre de recherche (pour mémoire)
L’hypothèse de la création d’une mention spécifique « Sciences religieuses » a été envisagée, mais elle n’a pas été retenue. En effet cette discipline n’existe pas dans le paysage universitaire français et soulève diverses questions délicates. On a donc fait le choix d’intégrer cette spécialité, au moins dans un premier temps, à la mention « Histoire, histoire de l’art, archéologie ».
Questionnaire proposé pour l’évaluation des enseignements (et mis en œuvre soit à l’échelle de chaque spécialité soit à celle de chaque UE)
2009‐2010
Master
UE
Cours
Enseignant
Nombre d'étudiants inscrits
Nombre d'étudiants présents
Nombre d'étudiants DA
4 Université Lumière-Lyon 2 Vague A - 2011/2014
Avez‐vous fait la connaissance de vos camarades ? Combien en connaissez‐vous ?
organisation générale de l'emploi du temps du semestre
L'offre de formation vous semble‐t‐elle adaptée, riche ou limitée ?
La nature des enseignements (cours, séminaire TD) convient‐elle ?
La formation est‐elle bien adaptée aux besoins des étudiants ?
Comment avez‐vous choisi cette UE ou ce cours ? Sur quel critère ?
Choix primordial ; choix par défaut choix en fonction de l’emploi du temps
Quel temps de travail avez‐vous consacré à l'UE hors des cours?
Quelle a été votre taux d'assiduité ? Votre taux de participation active ?
100 %, 75 %, 50 %, 25 % pourquoi ?
Etes‐vous satisfait‐e du contenu de l'enseignement ?
Les objectifs de la formation et de l'enseignement ont‐ils été atteints par vous ?
Avez‐vous suivi les conseils de travail qui vous ont été donnés ?
Avez‐vous utilisé les instruments de travail indiqués (bibliographie, etc …) ?
L'interaction et le dialogue avec les étudiants ont‐ils été faciles ?
points forts
points faibles
difficultés rencontrées (langue, concepts, etc…)
suggestions
Réponse pour la spécialité « Archéologie et histoire des mondes anciens »
Parmi les points faibles relevés par le comité, nous avons pris bonne note des recommandations visant à instituer l’évaluation des enseignements et à suivre les étudiants après leur master.
En ce qui concerne la baisse des effectifs, le master « Archéologie et histoire des mondes anciens » n’est pas concerné et les taux d’échec ou d’abandon sont dus essentiellement aux difficultés de financement qu’affrontent nos étudiants, souvent obligés de travailler parallèlement à leur master, ce qui limite leur présence sur le terrain, dans les bibliothèques, dans les musées ou dépôts de fouille, ou les décourage d’aller jusqu’au terme de leur cursus.
Le choix d’une spécialisation dans l’une des quatre aires chronoculturelles vise à augmenter les compétences des étudiants soucieux de réaliser un doctorat, mais le lien avec les autres aires est inscrit dans le choix possible de l’option (même UE de méthodologie). De même, pour plus de clarté dans la présentation de la maquette, nous n’avons pas indiqué que les premiers cours de ‘Outils et méthodes’ seront mutualisés pour les 4 aires chronoculturelles. Toutefois, nous veillerons à ce que cette possibilité soit également offerte dans les UE thématiques et complémentaires de la première et de la deuxième année.
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En ce qui concerne les stages professionnalisants, outre les chantiers de fouille ouverts par les différents intervenants de l’équipe pédagogique (Gaule Lyonnaise, Narbonnaise, Italie, Proche Orient), les négociations sont en cours avec le musée gallo‐romain (Fourvière et Saint‐Romain en Gal), le Service Archéologique de la Ville de Lyon, le Service Régional de l’Archéologie et l’INRAP pour instituer des collaborations officielles à la fois en ce qui concerne les programmes scientifiques des équipes de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée et l’insertion professionnelle des étudiants. Archéologie de l’objet, du bâti et du site
La disparition de tout lien avec la recherche n’est pas totale dans la mesure où les étudiants doivent suivre un séminaire transversal du M2 Recherche « Matériaux et Techniques » (O. Rouault » parfaitement adapté à la nature des enseignements ; de plus, certains stages sont effectués dans des équipes de recherches (UMR d’Archéométrie, Institut National de la Recherche en Archéologie Préventive par ex.) donnant ainsi aux étudiants une autre vision de la recherche par un contact direct avec les chercheurs.
Sur l’adéquation entre formation et marché de l’emploi, même si l’enquête est difficile, il est clair de plusieurs diplômés ont trouvé dans les 1 à 2 ans qui suivent l’achèvement de leur master un emploi stable tant en France qu’à l’étranger (un diplôme en CDI en Jordanie par ex.), notamment dans des collectivités territoriales. Les autres bénéficient de CDD ou CDA essentiellement à l’Institut National de Recherche en Archéologie Préventive, mais aussi auprès d’opérateurs archéologiques privés agréés et de services patrimoniaux et archéologiques de collectivités. La réalisation des rapports de stage est de toute évidence une opportunité qui permet aux étudiants de revenir dans les structures d’accueil pour des contrats courts (de 1 à 6 mois) pour mettre en pratique les acquis de la formation (observation particulièrement valable pour l’INRAP où, à titre d’exemple, 2 étudiants de l’année en cours de stage sont et seront engagés sous CDD cette année). Le marché de l’emploi restant encore très contractuel, les étudiants peuvent ainsi panacher leurs expériences en travaillant dans les différentes structures archéologiques ou à vocation archéologique (ce qui complique leur « traçabilité »), avant de les intégrer ou de fonder leur propre structure. Enfin, plus de 10% au moins des étudiants choisissent de réintégrer la filière « Recherche » pour la préparation d’un doctorat ce qui confirme leur démarche scientifique.
Enfin, on signalera la faiblesse du taux d’échec (moins de 10%) et la pratique d’une évaluation orale de la formation, chaque étudiant étant auditionné en fin de 1er semestre par le responsable du master. Histoire et archéologie comparées des sociétés médiévales (mondes chrétiens et musulmans)
Le responsable de la spécialité prend acte de l’avis positif porté formulé sur ce diplôme porté par Lyon 2 en co‐habilitation avec quatre autres établissements, ce que n’indique pas assez clairement l’évaluation (EHESS, ENSL, Université Lyon 3 et Université de Savoie). Quoique 80 % des étudiants soient inscrits à l’Université Lyon 2 (2006‐2009), il souhaite donc partager les compliments adressés à l’équipe enseignante et aux centres de recherche associés à cette formation avec les établissements partenaires pour l’ensemble du Master (Pôle lyonnais de l’EHESS et ENS de Lyon) ou seulement au niveau de la 2ème année (Lyon 3, Université de Savoie). La reconnaissance de l’ouverture internationale du diplôme constitue aussi un réel encouragement à développer encore – pas seulement en Europe – une attractivité qui se retrouve au niveau doctoral.
C’est précisément la mise en commun des ressources en histoire et archéologie médiévales sur le site de Lyon qui permet de faire une place remarquée par l’AERES aux enseignements techniques (archéologie de terrain, latin médiéval, arabe, paléographie, diplomatique, codicologie, ecdotique, analyse statistique et traitement graphique et cartographique des données sérielles, initiation au droit, à la liturgie, et à la lecture des images), mais aussi – contrairement à ce que note le rapport d’évaluation – aux séminaires de recherche. Les données transmises indiquent sans ambiguïté que
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ces séminaires sont le cadre normal de la formation en Master (en particulier pour les trois collègues de l’EHESS membres de l’équipe). A chaque semestre, l’offre en séminaires est en réalité très abondante et permet aux étudiants de choisir le cadre le plus propice à l’élaboration de leur recherche, ce qui rend tout à fait incompréhensible « la recommandation d’introduire au moins un troisième séminaire de recherche ».
Il est vrai que la nouvelle maquette a préféré ménager une transition douce entre la Licence et le Master en privilégiant, en semestre 1, les enseignements plus généralistes (Initiation à l’histoire et à l’archéologie) et les ateliers destinés à mieux encadrer les étudiants. Cet aménagement s’appuie sur les résultats de l’évaluation conduite chaque année à l’issue du M2 sur l’ensemble de la promotion par le responsable de la spécialité et sur l’avis de l’équipe pédagogique (en particulier celui des maîtres de conférences en histoire et archéologie médiévales qui sont étroitement associés à la formation). Une autre évolution récente, insérée dans la maquette soumise à l’évaluation et qui rencontre l’un des vœux des experts, consiste à accroître la part des stages dans le cursus. Tout en demeurant une spécialité recherche, la formation en histoire et archéologie médiévales est très attentive à l’orientation des diplômés vers d’autres filières que celle du doctorat et des métiers de l’enseignement (notamment les métiers liés à l’archéologie, à la conservation et à la valorisation du patrimoine). Elle cherche également à attirer des étudiants en formation continue et en reprise d’étude.
La spécialité échappe à la critique de baisse des effectifs puisqu’elle termine le quadriennal avec le même nombre d’étudiants inscrits dans les cinq établissements associés que quatre ans plus tôt (66 inscrits en 2006, 65 en 2009). Le taux d’échec est certainement trop élevé, mais les données fournies (pour Lyon 2) par le service des statistiques SIGMA ne prennent pas en compte la réorientation active opérée par des étudiants en cours de Master vers les métiers les plus divers avec le conseil de leurs professeurs. Histoire moderne et contemporaine
Cette spécialité, dont la grande qualité scientifique est reconnue par les experts, a cumulé deux facteurs d’érosion des effectifs pendant la durée du quadriennal 2007‐2010 : la réduction de l’encadrement professoral en histoire moderne – le nombre des postes de professeur est passé de 6 à 2 ! – et l’attraction des masters professionnalisants, particulièrement forte après des étudiants qui s’intéressent au XXe siècle et au temps présent. Toutefois le redressement des effectifs du M1 amorcé en 2008‐2009 s’est poursuivi en 2009‐2010. L’ouverture à l’international a été engagée avec la création du parcours MATILDA.
L’absence d’enseignements au second semestre, conséquence directe de la semestrialisation, n’est qu’apparente. Dans la réalité, elle n’est pas facteur d’échec car l’encadrement des étudiants demeure actif au second semestre. Quelques enseignements, en effet, sont placés en partie au second semestre : en M1 et M2, l’UE d’informatique, de façon à laisser le temps aux étudiants de découvrir et maîtriser leurs sources, ainsi que les UE du semestre 2 du parcours MATILDA, ouvertes à leurs camarades du parcours classique qui le désireraient (Atelier/Workshop notamment). Un atelier écriture a également été ouvert pour les étudiants qui connaissent des difficultés dans l’exercice de la rédaction. Quant aux étudiants de M2, ils suivent tout au long de ce semestre le séminaire mensuel du laboratoire de recherche auquel appartient leur directeur de mémoire : est ainsi maintenu en plus des rendez‐vous individuels un lien effectif, qui a l’avantage de sortir chaque étudiant de l’isolement et qui le replace dans la sociabilité étudiante. Plus généralement, enfin, à l’avenir et pour le prochain quadriennal, en M1 comme en M2, deux séminaires de cadrage permettront un suivi efficace des étudiants, l’un en février et l’autre en avril (20 minutes/étudiant : 10 minutes de présentation de l’avancement du travail et 10 minutes de discussion) ; obligatoires, ils se tiendront devant l’équipe enseignante dans sa totalité pour favoriser un suivi plus collégial.
La principale difficulté est dans l’allongement de la durée du cursus, comme cela a été souligné dans le dossier présenté. En M2, les salariés à temps plein et les enseignants des collèges et lycées
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mettent deux à trois ans pour achever leur parcours : d’où la chute apparente du taux de réussite. Le suivi des étudiants est loin d’être négligé : les statistiques des pages 43 et 44 sont aussi précises que celles des autres spécialités et le suivi de deux cohortes a été présenté page 45. Mais il peut être amélioré, et nous nous y engageons. Deux décisions ont été prises à la réunion de la commission pédagogique tenue le 10 mai : la formalisation de l’évaluation des enseignements, qui permettra de mieux connaître les difficultés et les besoins des étudiants, et la tenue d’un tableau de bord récapitulant le devenir des étudiants. Chaque jury semestriel sera complété par la mise à jour d’un tableau de bord informé par les directeurs de mémoire et les enseignants. Il précisera les rubriques suivantes : nom du directeur du mémoire, adresse postale, adresse électronique, nature et localisation des études poursuivies, résultats universitaires, nature et localisation des emplois occupés, taux de rémunération. En l’état actuel de l’organisation de l’établissement, si aucune autre solution n’est trouvée, la scolarité du master étant déjà surchargée, ce tableau de bord sera tenu par le responsable de la spécialité.
Cultures de l’écrit et de l’image
L’avis global constitue un encouragement apprécié en faveur du développement de la formation professionnelle, qui est la raison d’être initiale de création de ce master. La spécialité bénéficie en ce cas d’une réelle attractivité au plan national, elle connaît un taux d’abandon à peu près nul en seconde année, et elle peut faire état d’excellents résultats et de perspectives d’activité professionnelle non négligeables pour les étudiants qui suivent le cursus dans son entier. La prise en compte des évaluations faites systématiquement dans le premier quadriennal a contribué à un meilleur ajustement des enseignements à leurs débuts.
Dans le tronc commun de la première année, les séminaires de recherche n’ont sans doute pas la visibilité attendue et on prend bonne note de ce point faible. Toutefois ils existent. Au cours du premier semestre, tout étudiant, parce qu’il prépare un mémoire, doit suivre le séminaire de son directeur de recherche ou d’un autre professeur, en privilégiant la période de l’histoire correspondant à son travail personnel. Outre qu’ils bénéficient d’un suivi personnel toute l’année, les étudiants ont toujours la possibilité de fréquenter au semestre 2 des journées d’étude ou des colloques en fonction de l’offre annuelle, et ils y sont fortement incités.
Dans la formation avec orientation « recherche » de deuxième année, le « stage » auprès d’un laboratoire de recherche consiste en réalité dans le suivi de divers séminaires distribués entre l’Université et l’Enssib, et, de fait, organisés en étroite relation avec les laboratoires d’appui. Si le rythme en est plus soutenu au semestre 3, c’est aussi que le temps requis pour la rédaction du mémoire impose de laisser davantage de liberté au semestre 4. Toutefois nombre de rencontres scientifiques organisées dans le cadre des laboratoires au semestre 4 sont ouvertes aux étudiants. Le rapprochement opéré avec la Faculté de Lettres et la création d’une chaire d’histoire du livre en Faculté Ghhat sont les gages d’un développement à venir de l’offre. Par ailleurs, la semaine de méthodologie de janvier, dont les enseignements se tiennent, autant que possible, dans des lieux de conservation de la documentation (notamment les Bibliothèques municipale et universitaire de Lyon), constitue un moment fort de contact avec les mondes universitaire et professionnel, puisque les personnalités invitées à intervenir dans ce cadre, à raison d’une journée chacune, sont toujours des experts et des spécialistes investis dans l’un ou l’autre de ces milieux, et capables dans cette mesure de faire partager leur savoir et leur expérience.
Nous prenons acte de la nécessité de poursuivre l’évaluation des enseignements, d’afficher plus clairement la dimension de recherche qui caractérise en réalité une partie des formations offertes en première et en deuxième année, et de mieux faire apparaître le rôle des laboratoires de recherche qui constituent l’appui d’une telle formation. Histoire de l’Art, de l’Antiquité à la période contemporaine (spécialité Recherche)
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Le renforcement du stage se heurte aux contraintes des nouveaux règlements qui les régissent. Ils contraignent tous les masters à des adaptations drastiques. Par ailleurs, l’accent est mis dans cette spécialité recherche sur l’apprentissage de la recherche. Dans cette optique, l’articulation des deux années a été pensée avec la plus grande rigueur, sur une durée de trois ans et avec le concours des étudiants.
Quant à l’insuffisance des indications précises dans le dossier, les enseignants‐chercheurs veilleront à apporter toutes les précisions nécessaires à chaque niveau et chaque enseignement, en fonction des demandes.
La faiblesse des effectifs, constatée en M2, est le résultat de plusieurs facteurs conjugués : les départs en retraite, des affectations exceptionnelles et des décharges. L’attractivité de la formation s’en ressent. Mais il s’agit de difficultés passagères. Par ailleurs, la mise en place, actuellement en cours, de systèmes d’aide à l’apprentissage et à la recherche, en relation avec la formation de licence, est très prometteuse. Enfin, la mise en place d’un système d’évaluation pour les étudiants aidera à améliorer encore l’offre et la visibilité de la formation.
Les perspectives offertes aux étudiants sont prioritairement la formation à la recherche et la préparation d’une thèse. Mais, compte tenu de la faiblesse des débouchés au niveau de la thèse, les enseignants‐chercheurs proposent à leurs étudiants une offre extrêmement diversifiée, mais très difficile à faire apparaître dans le dossier. En effet, les enseignants‐chercheurs sont, de par leur profession même, totalement immergé dans les milieux de l’art (de l’artiste et de la galerie à la mairie et aux collectivités territoriales) et offrent aux étudiants la plus grande diversité de contacts avec des professionnels de tous bords. Il se trouve que la formation donnée, intellectuellement très ouverte, est un atout majeur pour nos étudiants, même auprès des entreprises qui peuvent confier plus volontiers à des étudiants d’histoire de l’art, pour leur largeur de vue et leur sensibilité aux aspects culturels de l’entreprise (ce qu’on appelle la culture d’entreprise), la reconstitution de leur histoire. Le problème qui est posé ici est celui du suivi des étudiants, travail qui équivaut à un plein temps. Patrimoine architectural et urbain du Moyen Age à la période contemporaine
De l’avis des experts, la formation est trop généraliste pour prétendre préparer à un métier. Elle a cependant a été conçue d’après une solide connaissance du marché du travail et plutôt pour préparer à des métiers. Les enseignants‐chercheurs de la formation sont en contact avec des milieux socio‐professionnels de l’art extrêmement divers. C’est pourquoi ils sont à même d’offrir aux étudiants un carnet d’adresses très diversifié. Dans cette optique, la formation vise un double objectif : d’une part, une solide formation sur le cœur de métier (le traitement du patrimoine et sa mise en valeur) ; d’autre part, des initiations à des activités périphériques, la législation du patrimoine, par exemple, très utiles pour monter une micro‐entreprise en conseil par exemple. L’essentiel est bien d’apprendre aux étudiants à être autonomes dans ces domaines, en sachant où trouver l’information et les personnes‐ressources. Notons que les enseignants‐chercheurs de la formation font partie de ces personnes‐ressources ; il s’agit pour eux d’une implication de tous les instants (proposer tel étudiant pendant un rendez‐vous avec des autorités locales ou des professionnels) et d’une actualisation permanente des liens. C’est le meilleur moyen d’assurer la meilleure adéquation avec un marché du travail en constante évolution et diversification. Il est tout à fait remarquable que nos étudiants sont capables de construire leur propre métier, grâce à la formation nécessairement large qu’ils ont reçue. Notons aussi que l’évolution en matière de décentralisation des décisions ouvre à nos étudiants un champ important d’activité en matière de conseil, par exemple (mise en valeur de collections locales, identification de patrimoines, mise en valeur du patrimoine bâti, du patrimoine rural, du patrimoine naturel, conseil en éclairement …).
Sciences du religieux et de la laïcité (Option Recherche ou professionnelle) (Lyon 2 en collaboration avec Lyon 3)
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Les effectifs sont jugés faibles. Le fait est certain à Lyon 2, mais l’établissement de rattachement principal était jusqu’ici Lyon 3, où les inscriptions sont sensiblement plus nombreuses (de l’ordre d’une bonne dizaine en moyenne). La refonte de cette spécialité complète le projet d’un Institut interuniversitaire des sciences du religieux et de la laïcité (ISERL, Institut supérieur d’étude des religions et de la laïcité), projet stratégique et transversal porté par l’établissement.
La conception de la spécialité se garde de tout européanocentrisme. Il convient en effet de préciser ici la liste de l’équipe enseignante et le domaine d’intervention de chacun de ses membres : Philippe Delisle, MCF HDR, Histoire contemporaine Lyon 3, Modes d’acculturation religieuse dans les Caraïbes Cherif Ferjani, professeur Lyon 2 , Mondes musulmans et islam Christine Ferrari‐Breeur, MCF HDR de droit, Lyon 3, Droit et religion en Europe Thierry Gontier, professeur de philosophie, Lyon 3, Religion et politique Yves Krumenackerer, professeur d’histoire moderne, Lyon 3, Christianisme européeen à l’époque moderne Bernard Hours, professeur d’histoire moderne, Lyon 3, Christianisme européeen à l’époque moderne Philippe Martin, professeur d’Histoire moderne, Histoire du livre et des religions (récemment élu à Lyon 2) Lionel Obadia, professeur d’anthropologie, Lyon 2, Religions orientales et Asie Claude Prudhomme, professeur d’histoire contemporaine, Lyon 2, Diffusion du christianisme hors d’Europe et acculturation Christian Sorrel, professeur d’histoire contemporaine, Lyon 2, Christianisme européen, XIX‐XXe siècles Laurent Thirouin, professeur de littérature française, Lyon 2, Littérature et religion Grâce à ces contributions, la moitié des enseignements portera sur d’autres espaces que l’Europe et toutes les religions seront étudiées dans une logique pluri‐disciplinaire.
Quant au profil prévu, à la fois professionnel et recherche, il vise à répondre à une double demande : celle du monde professionnel de la santé et des associations autant que celle d’une formation à la recherche. Les étudiants qui se destinent à la recherche suivront obligatoirement le séminaire du laboratoire de recherche de leur directeur de mémoire, et leur formation aux techniques de la recherche sera mutualisée avec celle qu’offrent d’autres spécialités, au sein de la mention notamment.
Un dossier complété est joint à cette réponse.
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Master Sciences humaines et sociales Mention Études rurales (histoire et géographie)
Réponse à l’évaluation par l’AERES
L’évaluation de la mention de master (A) est un encouragement précieux : elle relève l’adossement à « un laboratoire de qualité », « l’originalité » de la formation pluri‐disciplinaire, la clarté de l’architecture de la mention, la réussite de l’insertion régionale, l’adaptation au marché de l’emploi et, enfin, l’attractivité et la reconnaissance nationale du diplôme.
La diversification des débouchés professionnels doit être intensifiée : l’équipe enseignante partage le jugement des experts quant à l’évolution régressive de l’offre d’emploi des collectivités territoriales. La recherche de débouchés dans les entreprises des filières agro‐alimentaires sera favorisée par l’importance accrue accordée pour le quadriennal 2011‐2014 par le Laboratoire d’études rurales à l’étude de la construction de ces filières. La négociation d’une thèse CIFRE a tout récemment resserré les liens avec l’acteur principal de la valorisation des productions agricoles dans la Région Rhône‐Alpes, acteur qui coordonne les initiatives des chambres de commerce, des chambres des métiers et des chambres d’agriculture. Les liens avec les professionnels de l'agro‐alimentaire ne cessent de se renforcer.
L’ouverture internationale est l’une des principales préoccupations de l’équipe pédagogique, qui y travaille activement. Depuis deux ans, deux étudiants de chaque promotion ont accompli une mobilité au cours de leur année de M1 (Canada anglophone, Irlande, Brésil) ; cette tendance semble se confirmer pour la rentrée 2011. Une récente mission Erasmus en Pologne a permis de repérer des formations et des enseignants‐chercheurs qui pourraient envoyer des étudiants étrangers et accueillir des étudiants du master, y compris des spécialités professionnelles. Pour le M2 Recherche, les liens avec le Brésil se renforceront et se formaliseront du fait de l'accueil au laboratoire de doctorants brésiliens. Des contacts ont été pris avec l'Espagne et la Suisse. Une coopération avec l'Italie a été amorcée à la faveur d’un voyage d'études par la spécialité Aménagement et développement local, dans laquelle sont réalisés chaque année des stages à l'étranger, hors d’Europe généralement.
L’enseignement des langues vivantes est obligatoire en 1ère comme en 2ème année : la maîtrise de celles‐ci est l’un des objectifs de la formation et ses responsables veilleront à inciter le étudiants à dépasser le seul cadre imposé en ce domaine. À l’avenir quelques cours seront dispensés en anglais, voire en espagnol.
Les procédures d’évaluation existantes seront systématisées dans le cadre de l’établissement ; elles feront l’objet d’un bilan annuel écrit. La statistique du taux de réussite reflète effectivement l’étalement sur deux ans du M1 et du M2 recherche par quelques étudiants qui financent eux‐mêmes leurs études. Master Études rurales, Histoire‐Géographie
L’éradication des échecs et des abandons mobilise l’équipe enseignante, qui a pris des initiatives collégiales et significatives que rappelle le dossier présenté : organisation de deux séminaires de cadrage d’une journée au cours du second semestre, en M1 comme en M2, ouverture d’un « atelier écriture » en soutien à ceux qui éprouvent des difficultés, mise sur pied de travaux dirigés assurés par un « tuteur » en informatique, attention portée au suivi et à l’évaluation des étudiants… C’est l’allongement des études par étalement sur deux ans qui perturbe la statistique des résultats ; depuis deux ans, par exemple, en M1, un très bon étudiant a dû ajourner la rédaction de son mémoire et se salarier en raison du chômage de son père. L’orientation des étudiants, au début du M1, a été assez efficace jusqu’ici pour que ne se fasse pas sentir la nécessité d’un stage de réorientation, toujours possible en liaison avec la Mission stage et le SCUIO dans le cadre de l’établissement.
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L’expérimentation de l’alternance n’a pas été totalement négligée : depuis un an, en M1, quelques étudiants accomplissent parallèlement aux cours un stage au sein de l’organisation avec laquelle a été concerté le sujet du mémoire de recherche. L’expérience sera renouvelée à la rentrée 2011 par au moins une étudiante très motivée, qui se destine au M2 Pro Patrimoine rural et valorisation culturelle.
La préparation au métier de chercheur, dans le M2 Recherche, est assurée avec l’UE Expression et techniques appliquées à la recherche, avec quatre enseignements (cartographie, apprentissage de la construction des bases de données informatisées, sources orales, écriture du 1er article ou du 1er compte rendu d’ouvrage). La formation « sur le tas » est assurée par la fréquentation obligatoire du séminaire de recherche du Laboratoire d’études rurales (EA 3728‐Usc INRA 2024). Master Aménagement et développement local
L’organisation des enseignements, riche de l’expérience d’un DESS mis sur pied dès 1974, prévoit clairement dans la maquette un cours d'économie (22 heures) et autre de droit (30 heures). Daniel DURR, MCF de Droit, fera deux cours de droit (droit de l'environnement : 8h ; droit de l'urbanisme : 10h) ; Marie‐Odile NICOUD, également MCF de Droit, assure un cours sur l'encadrement juridique des collectivités territoriales et de la coopération intercommunale (12h). En économie, les cours sont assurés par des professionnels : Xavier LABBE, (cours d'économie de l'entreprise : 15h), Eric Chosson (sites de proximité) (cours sur la construction d'offres d'activités : 7h) ; il n’est pas exclu de les étoffer par des cours universitaires.
L'ouverture européenne et internationale est amorcée avec une coopération avec l'Italie et le voyage d'études qui lui a été associé cette année. Elle est par ailleurs assurée par la réalisation, chaque année, de stages à l'étranger, le plus souvent hors d’Europe. L’enseignement des langues étrangères comporte un stage d'anglais professionnel de 24 h au semestre 3.
En liaison avec la Division SIGMA, le suivi précis du devenir des étudiants permet d’ajuster l’offre de formation à l’évolution du marché de l’emploi. Un bilan annuel sera effectué tout au long du contrat quadriennal de façon à réaliser cette adaptation.
La diminution des effectifs en 2008‐09 était bien accidentelle : elle ne s'est pas poursuivie en 2009‐10. Master Patrimoine rural et développement culturel
Le risque d’un rétrécissement de l’offre d’emploi des collectivités territoriales a été anticipé par l’infléchissement vers les filières agro‐alimentaires pour le nouveau quadriennal 2011‐2014, tant sous l’angle de la recherche que sous celui de la formation des étudiants. La recherche de débouchés dans les entreprises des filières agro‐alimentaires a déjà été amorcée lors de la préparation du contrat quadriennal, avec le resserrement des liens évoqués plus haut avec les professionnels de l'agro‐alimentaire et de la valorisation des produits agricoles, auxquels sera faite une place plus large.
L’ouverture à l'international est en cours de réalisation, avec des contacts en Espagne et en Suisse et avec la récente mission Erasmus en Pologne signalée plus haut. Elle est parvenue à l’étape de la formalisation avec le Brésil. Le renforcement de l’enseignement des langues vivantes est envisagé avec des cours en anglais, voire en espagnol.
Jean‐Luc Mayaud Responsable de la mention Etudes rurales avec l’aide des responsables de spécialités : Agnès Bonnaud et Claire Delfosse
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Master Sciences humaines et sociales Mention Anthropologie Olivier Leservoisier Responsable du Master recherche d’anthropologie
Objet : Réponse à l’évaluation de l’AERES sur le Master recherche d’anthropologie (spécialité : Dynamique des cultures et des sociétés)
Les membres du Département d’anthropologie ont pris connaissance du rapport de l’AERES sur
leur formation en Master et ont bien pris note des observations et des recommandations signalées. Si notre mention Master a été reconnue comme un des pôles majeurs de la discipline au niveau
national et comme une formation cohérente et riche, il reste que plusieurs remarques critiques ont été également émises. Dans le cas de la spécialité recherche, elles portent essentiellement sur « le caractère strictement mono‐disciplinaire », sur les procédures de pilotage et sur l’évaluation des flux et du devenir des étudiants.
Concernant le premier point, nous souhaitons justifier notre fort ancrage disciplinaire qui est, selon nous, une des conditions essentielles à la cohérence et à la richesse de notre offre de formation (diversité des thématiques et des aires culturelles étudiées). Pour autant, nous ne sous‐estimons pas l’importance de l’ouverture de notre master à d’autres disciplines. C’est dans cette perspective que des collègues sociologues participent déjà depuis plusieurs années à nos enseignements et que nous envisageons, à très court terme, des échanges de cours avec nos collègues du département de sciences politiques qui devraient prochainement être rattachés à la Faculté de sociologie et d’anthropologie.
Nous comptons également sur le développement par notre laboratoire (CREA) de projets de recherche pluridisciplinaires, menés dans le cadre du PRES, pour construire des projets pédagogiques avec d’autres espaces de formation. Nous restons ainsi convaincus de la pertinence de collaborations interdisciplinaires qui devront être développées en cohérence avec notre offre de formation qui, malheureusement, n’est pas extensible.
Nous tenons à rappeler ici que la priorité pédagogique de la spécialité « Dynamique des cultures et des sociétés » demeure la formation à la recherche par la recherche et vise principalement à la préparation au doctorat. La spécialité « Anthropologie appliquée aux mutations culturelles et sociales » vient ainsi compléter l’offre de formation de la mention, en répondant à notre préoccupation de professionnalisation au‐delà des seuls métiers de l’enseignement et de la recherche. Ce souci de professionnalisation se traduit par la mise en place en M1 de stages obligatoires qui devront être dans l’avenir mieux articulés à notre spécialisation professionnelle.
Sur la question des procédures de pilotage, des améliorations seront apportées dès l’année prochaine avec la création d’un Conseil de mention réunissant au moins deux fois par an les responsables des spécialités, l’équipe pédagogique, ainsi que deux représentants étudiants par année d’étude. Ce conseil devrait ainsi favoriser une meilleure évaluation de notre formation.
Enfin, la question du devenir des diplômés reste posée car, hormis ceux qui s’inscrivent en thèse, nous devons reconnaître la difficulté, en l’état actuel de nos moyens matériels et humains, d’obtenir des informations fiables et pertinentes sur les étudiants ayant décidé d’arrêter leurs études après le M2. Cette question récurrente, posée à l’ensemble des formations, nécessite à notre sens une réflexion plus large à l’échelle de l’université, afin de trouver les conditions et moyens opérationnels à la mise en place de ce vaste chantier du suivi des étudiants.
Nous souhaitons pour conclure corriger une erreur à la page 4 du rapport sur l’effectif d’étudiants de M2 recherche, dont le nombre attendu dans les années à venir est de 25 et non de 60, ce dernier nombre couvrant en réalité les effectifs prévus pour les deux spécialités du Master.
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Master Sciences humaines et sociales Mention Anthropologie Spécialité anthropologie appliquée aux mutations culturelles et sociales
Patrick Deshayes‐ Responsable Objet : réponse à l’évaluation de l’AERES Nous nous sommes réunis pour répondre aux remarques de l’AERES non seulement avec les collègues enseignants chercheurs en anthropologie intervenants dans le diplôme mais aussi avec les professionnels. En effet, les professionnels qui interviennent dans ce diplôme ne sont pas externes au projet mais l’ont construit avec nous et en sont les observateurs actifs. Nous avons constitué un comité de pilotage professionnels/ enseignant‐chercheurs afin de faire évoluer la formation du diplôme. Nous avons aussi constitué un comité d’évaluation avec les étudiants et aussi un comité de suivi des étudiants après l’obtention du diplôme afin de les accompagner et aussi que les promotion précédentes accompagnent les dernières. Ceci dans le cadre d’un axe de recherche appliquée du laboratoire CREA. Ce diplôme est mono disciplinaire certes quand à la discipline enseignée par des universitaires mais les professionnels, tous sensibles à l’approche anthropologique, ont chacun une formation complémentaire et complexe. C’est pour cela qu’ils ont été choisi. C'est‐à‐dire qu’ils n’interviennent pas seulement en tant que professionnel donnant des exemples d’application et/oui d’intervention mais en tant que formateurs pluri disciplinaire. Ainsi, Véronique Soulié, inspecteur principale des affaires sociales mais aussi informaticienne présentera la technique des carte heuristique comme méthode d’évaluation. Brigitte Moissonier, chef de service Santé Environnement de la DDCS 13 non seulement présentera aux étudiants comment comprendre les enjeux sociaux d’un dossier d’urbanisme mais aussi leur enseignement comment s’élaborer des proposition, comment se construit un dossier pour y répondre comment s’établit une problématique. En effet, dans le cadre d’une formation comme ce master Pro dont le volume horaire est inférieure à quatre cents heures avec pour moitié des universitaires et pour moitié des professionnels, nous avons fait le choix de nous appuyer sur une discipline unique du point de vue universitaire les autres disciplines ayant leur place directement dans leur dimension appliquée et dans leur usage. Pour cela, elles sont présentées par les professionnels des différents champs professionnels auquel ce diplôme envisage de préparer. Ces champs ont été aussi définis avec ces mêmes professionnels qui ont vu les frontières des différents métiers concerner se déplacer. Ce qui explique la diversité de la proposition. Et c’est donc sur leurs conseils que nous n’avons pas circonscrit plus les profils afin de penser l’intervention comme posture dans un champs plus vaste. Les recommandations a propos des enseignements professionnalisant ne nous semblent donc pas fondé car les professionnels intervenants dans notre master pro assurent des enseignements sur le plan des politiques publiques, du local à l’international, de la gestion des partenariat, des finances publiques ou encore du droit de l’intervention sociale. En ce qui concerne les chiffres des précédentes années, la nouvelle équipe qui s’occupe du diplôme ne les possède pas et l’université n’a pas pu les fournir. Nous somme d’accord sur le fait qu’il y a trop peu d’étudiants en formation continue et pensons nous développer dans ce sens. Malheureusement cette spécificité demande des moyens dont nous ne disposons pas encore. Nous espérons que nous avons ainsi répondu aux points qui ne semblaient pas clairs dans notre maquette et restons à disposition pour tous renseignements complémentaires.
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Master Sciences humaines et sociales Mention Sociologie Evaluation de l’évaluation Avis global : Il existe un décalage profond entre le contenu du document de présentation du Master mention sociologie qui a été (longuement) élaboré par le responsable de ce Master et les responsables des cinq spécialités qui le constituent et la lecture (très rapide) qui a été faite de ce document par les évaluateurs de l’AERES. Avis détaillé : Le rapport d’évaluation de l’AERES du Master mention sociologie comporte de très nombreuses inexactitudes factuelles. Il laisse apparaître de multiples incompréhensions, tant sur la structuration de ce Master que sur le contenu des formations qu’il propose. Il a été curieusement établi sans aucun échange avec les membres de ce qui constitue en pratique « le conseil de perfectionnement » du Master. Recommandation : Il serait souhaitable que le comité de visite de l’AERES qui sera présent à l’Université Lumière Lyon 2 les 18, 19 et 20 mai prochains rencontre le « pilote » du Master mention sociologie et les responsables des spécialités pour une évaluation plus objective de cet ensemble de formations. Notation globale : C « Le Conseil de perfectionnement » du Master mention Sociologie : Jean‐Yves Authier, responsable du Master mention sociologie et de la spécialité « recherches sociologiques » Jacques Bonniel, responsable de la spécialité « Développement de projets artistiques et culturels internationaux » Gilles Herreros, responsable de la spécialité « Sociologie et développement des organisations » Béatrice Maurines et Bruno Milly, co‐responsables de la spécialité « Sociologie appliquée au développement local » Bertrand Ravon, responsable de la spécialité « Analyse et conception de l’intervention sociale »
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Master Sciences humaines et sociales Mention psychologie Responsable : Pr. Alain Ferrant
REPONSES A L’EVALUATION DES DIPLOMES (Vague A)
Nous remercions les experts Aeres de l’évaluation de la mention Psychologie et des différentes spécialités qui la composent. Nous proposons d’abord quelques remarques générales puis chaque spécialité développe les points qui lui semblent essentiels dans son champ spécifique. Réfléchir à des parcours communs L’organisation des parcours de formation au sein de la mention Psychologie implique d’abord une Licence (L3) généraliste. L’obtention du L3 permet à l’étudiant d’intégrer le M1 de son choix. Il n’y a pas de sélection ou de préorientation radicale au terme du L3 : le choix des TER en S6 n’est pas contraignant dans la mesure où chaque TER peut être récupéré à partir du M1. Au sein du M1 une réorientation est toujours possible à partir d’UE spécifiques, représentatives de la spécialité envisagée. De plus, la maquette d’enseignement prévoit des UE transversales qui assurent aux étudiants un minimum de formation commune. Les effectifs C’est une complexité dont le traitement est rendu possible par la souplesse du M1. Il n’existe aucune possibilité légale de limiter le nombre d’années passées en M1. Notre demande auprès des instances universitaires, visant à limiter à trois le nombre d’années possibles en M1, a été refusée dans la mesure où elle ne s’appuie sur aucun texte. La politique consiste donc à encourager fortement les étudiants à ne pas prolonger leur passage en M1. Dans ce contexte l’avis de l’expertise AERES nous conduit à faire une demande auprès du service SIGMA au sein de Lyon 2 pour qu’une étude précise soit engagée dès 2010‐2011. Cette étude concernera toutes les spécialités de la mention. Statistiques et emploi L’Institut de Psychologie n’a pas les moyens de construire des études sur le devenir des étudiants. Les éléments les plus récents datent de 2007‐2008. Ils permettent d’avoir un recul minimal sur 2 ans. Le bassin d’emploi est actif mais les postes sont rarement d’emblée à temps plein. D’une part les temps partiel évoluent, les jeunes psychologues cumulent plusieurs temps partiels qui, dans certaines situations hospitalières par exemple, finissent par constituer un temps plein. D’autre part il existe un « turn over » sur ces emplois qui sont quelquefois des emplois sur lesquels se « forment » les nouveaux diplômés qui les font circuler au sein de réseaux « d’anciens » d’une promotion. Il faut enfin tenir compte du fait que ces emplois peuvent constituer un bon compromis entre diverses activités professionnelles (institutionnelle, libérale, formation). Psychologie de l’éducation Cette spécialité est un cas particulier : elle prend la suite du DEPS (Diplôme d’Etat de Psychologue Scolaire) dans le cadre de la mastérisation des concours d’enseignement. Elle est donc en construction. Les remarques de l’expertise sont prises en compte par le responsable de la spécialité. Convention et Co‐habilitations
‐ Convention avec la Faculté catholique ‐ Notre Institut vient d’être sollicité (janvier 2010) par la Faculté Catholique de Lyon pour la co‐habilitation d’un master « Psychologie clinique de l‘enfant et de l’adolescent » dans le prolongement du parcours L déjà sous convention avec Lyon 2. Les négociations viennent de débuter et il est possible que nous proposions un complément pour le quadriennal au cours de 2011.
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‐ Lyon 1 ‐ Double habilitation du Master 1 et 2 spécialité « Psychologie de la santé » de Lyon2 avec le master SISHA (santé individu société handicap autonomie) de Lyon1 pour former des médecins, cadres de santé et directeurs d’établissements. Il a été décidé entre le Pr. Y. Matillon Directeur du laboratoire SIS et Alain Sagne, directeur du PSED, que le diplôme de psychologue au titre de Psychologue de la santé qui prendra effet à partir du prochain contrat quadriennal sera délivré par l’Université Lyon2 qui en assurera les enseignements. Le travail de coordination serait géré par Monsieur Gérard Ribes, psychiatre enseignant à Lyon2.
SPÉCIALITÉ PSYCHOLOGIE SOCIALE ET DU TRAVAIL Marc‐Eric BOBILLER‐CHAUMON
Nous tenons tout d’abord à remercier les experts Aeres de l’évaluation de notre spécialité, de la reconnaissance de sa spécificité et de sa pertinence dans l’offre de formation de la mention « Psychologie » de l’Université Lyon 2. Nous souhaitons apporter les trois observations suivantes visant à éclaircir certains points mentionnés. Flux des étudiants en M1 de psychologie sociale et du travail : Des opportunités importantes et variées en termes de poursuites d’étude Notre spécialité offerte en M1 attire chaque année plus d’une centaine d’étudiants (lyonnais mais aussi d’autres universités), porteurs d’un projet centré sur la spécificité de nos parcours, qu’ils soient à vocation recherche ou professionnelle (4 parcours de Master). Il est à noter que ce M1 propose de réelles perspectives d’avenir en matière de poursuites d’étude et de débouchés professionnels. En effet, cette première année de Master donne la possibilité aux étudiants de poursuivre leurs études soit dans un M2 (R ou P) relevant directement du champ de la psychologie (sociale ou travail), soit d’accéder à des M2 relevant de disciplines connexes (Ergonomie, Formation, Communication, GRH, Management humain, Sociologie des organisations, Sciences de l’éducation....), ou bien encore de pouvoir travailler directement grâce aux acquis méthodologiques et pré‐professionnels du M1 (ex : cabinet de recrutement, agences d'intérim, services RH en entreprise, insertion professionnelle, enquêtes psychosociales...). Certains de ceux qui ont choisi cette formule reviennent d’ailleurs en M2 (formation continue) pour terminer leur parcours. Notons enfin que des enquêtes sont actuellement menées auprès des étudiants d’anciennes promotions. Master 2 ‐ Spécialité psychologie sociale et travail : Des mutualisations inter et intra parcours Recherche et Professionnel Nous tenons à préciser que les deux parcours M2R (M2R Travail coopératif, travail en réseau ‐ co‐habilité avec l’Ecole Centrale de Lyon et M2R Représentations et transmissions sociales), depuis leur création, mutualisent le tiers de leurs enseignements (via l’UE3B : Epistémologie, méthodes & pratiques scientifiques), tandis que des mutualisations existent également (pour certains modules d’ouverture, de renforcement et/ou de professionnalisation) aussi bien entre les deux parcours M2P (M2P Psychologie du travail et des organisations, M2P Psychologie sociale appliquée) qu’entre M2P et M2R. Ouverture internationale Au‐delà de l’ancrage fort de nos formations recherche au sein du PhD Européen sur les représentations sociales et la communication, ce dernier incorpore un réseau international thématique d’excellence, le « So.Re.Com.thematic network » comptant presque 100 institutions partenaires en Europe et dans le monde. Ce partenariat intéresse autant les universités que les associations et les entreprises commerciales et industrielles. Par ailleurs, du point de vue de l’ouverture internationale, nos parcours M2R se sont insérés depuis juin 2008, via la signature d’une
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convention spécifique inter‐établissements, au sein du Cycle de Visioconférences co‐organisé par l’Université Paris 8, l’UQUAM (Canada), l’Université de Laval (Canada) et l’Université de Toulouse le Mirail. Co‐habilitation Concernant les co‐habilitations, on peut également citer l'Ecole Centrale de Lyon (pour le M2R TCTR) qui s'inscrit dans le cadre des partenariats et des rapprochements pédagogiques avec les membres de l'Université de Lyon (regroupant les établissements d'enseignements supérieurs de Lyon)
PSYCHOPATHOLOGIE ET PSYCHOLOGIE CLINIQUE
Anne BRUN Toutes les orientations de la psychopathologie clinique ne sont pas représentées. Veiller à ce que toutes les possibilités de formation des étudiants soient réalisées, au delà de l’orientation psychanalytique. Le noyau épistémologique de l’enseignement en Master clinique est la référence psychanalytique mais cette épistémologie est travaillée dans ses interfaces et ses articulations avec d’autres orientations, notamment avec les neurosciences, la psychologie du développement, les sciences sociales, ainsi qu’avec les aspects ethnologiques et anthropologiques de la maladie mentale. Nous remercions l’AERES d’avoir attiré notre attention sur ce point là car nous n’avions pas suffisamment mis en évidence le fait que la centration sur la théorie psychanalytique s’accompagne fondamentalement de liens interfaces : nous avons l’intention de rendre ces ouvertures plus lisibles dans les programmes. Le CRPPC a recruté un enseignant dont le profil est la psychologie interculturelle, ainsi qu’une nouvelle équipe « Psychosociologie des mutations contemporaines », qui comporte un anthropologue. Si la sélection à l’entrée du M1 n’est pas envisagée il semble important de clarifier la situation des étudiants qui doublent ou triplent le M1, sans aucun avenir réel dans la discipline. Légalement, il n’est pas possible d’imposer aux étudiants un nombre minimum d’années en M1 mais nous recommandons fortement que leur présence en M1 n’excède pas deux ans. Voir projet en cours avec SIGMA. Les capacités d’accueil envisagées pour le M2 paraissent optimistes, eu égard également au devenir des étudiants, les postes à temps partiel étant extrêmement fréquents. La fréquence des temps partiels est constitutive des fonctions du psychologue clinicien qui cumule souvent temps institutionnel, temps de formation/enseignement dans des instituts de formation et temps libéral. Toutes les enquêtes soulignent la stabilité de l’emploi dans le secteur. Le bassin d’emploi de la Région Rhône Alpes est très dynamique et, comme nous l’avons souligné dans le rapport, s’ouvre de plus en plus au niveau de quatre champs : petite enfance, adolescence, précarité et vieillissement. On peut préconiser de rester à l’ancien effectif (70 places) pour le M2 « professionnel » (M2P) et ne pas aller au delà de 15 pour le M2 « recherche » (M2R) (étant donné le potentiel d’encadrement en nombre d’HDR. Nous sommes extrêmement surpris de la mention du potentiel d’encadrement en nombre d’HDR qui serait insuffisante car cet encadrement s’élève actuellement à 11 HDR et Professeurs, soit 3 étudiants par HDR/PR environ. Une des options proposées du M2 professionnel «en création Psychopathologie et clinique du social » semble recouvrir fortement un enseignement d’une autre spécialité (« psychologie de la santé : vulnérabilité du sujet »).
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L’option « clinique du social » s’inscrit dans le cadre d’une réorganisation interne de l’offre de formation de l’Institut. Elle prend la suite du parcours de M2 Pro psychologie du lien social et de l’intervention psychosociale. Ce parcours existe donc depuis longtemps au sein de l’Institut : il n’est en aucun cas une nouveauté. L’orientation clinico‐sociale de ce Master intéresse beaucoup d’étudiants en France et à l’étranger en raison de sa pertinence pour les nouvelles pratiques en direction des publics pour qui la précarité psychique rencontre la précarité sociale. Comme nous l’avons souligné plus haut, des débouchés s’ouvrent dans le secteur associatif et dans celui des collectivités territoriales, comme en témoigne l’insertion professionnelle des anciens. L’axe théorique articule psychanalyse et sciences sociales. Il est représenté au sein du CRPPC par la nouvelle équipe PMC. Ce parcours rejoint un des champs de recherches très actifs du CRPPC sur la précarité. Depuis de nombreuses années des collaborations avec l’ORSPERE ont débouché sur plusieurs colloques et soutenances de thèses. Les remarques de l’AERES nous permettent d’envisager un rapprochement avec le parcours « vulnérabilité du sujet » au sein de la spécialité « Psychologie de la santé », qui pourrait à terme impliquer une mutualisation des moyens.
SPECIALITE PSYCHOLOGIE DE LA SANTE
Alain SAGNE
Pour répondre aux différents points de recommandations de l’évaluation de l’AERES Etendre le réseau de partenariat aux plans européen et international Nous avons depuis de nombreuses années des collaborations ainsi que des conventions auprès de plusieurs universités étrangères (liste en annexe) qui concernent le Canada d’une part (Ottawa, Psychologie de la santé des populations, Québec, Université Laval à l’Institut de recherche sur le vieillissement et les Aînés dont 6 directions de Thèse, Montréal à l’Ecole de Psychologie UQAM) ; en Allemagne Hedelberg‐Mannheim à l’Institut berlinois du Vieillissement, collaboration et projet de convention en cours ; au Portugal Faculdade de Psicologia e de Ciências da Educação da Universidade de Coimbra, Instituto de psicologia cognitiva desenvolvimento vocacional e social dont 3 co‐directions de thèse et M2R; en Suède à Lund, ainsi que des enseignements dans le cadre du Master2 à l’Université de Genève, à l’Université de Munster en Allemagne, en Pologne à l’Ecole supérieure de Psychologie de Varsovie et en Italie. Ces collaborations se sont enrichies de la présence de 3 de nos doctorants pendant une année universitaire à Montréal, Ottawa et Madrid. Améliorer la précision des statistiques présentées Concernant l’évaluation et le devenir de la formation Master2, nous demandons à nos étudiants de remplir un questionnaire (en annexe) avant de faire un bilan d’année avec l’ensemble de la promotion (cette année, il a eu lieu le 3 Mai 2010). Nous avons la volonté et la détermination d’un suivi de nos étudiants post diplôme nommé « mise à l’emploi » que nous réactualisons régulièrement plusieurs fois par an. Nous sommes cependant dépendant des réponses données ou non par les étudiants : en 2007‐2008 33 sur 45 étudiants en santé, vieillissement et handicap ont obtenu un emploi et en 2008‐2009 31 sur 45 à ce jour. Est‐ce que tous les axes professionnalisant en M2 professionnel ont des effectifs suffisants ? Le point faible de notre évaluation concerne la question des axes professionnalisant en M2 PRO. Nous avons des postes disponibles suffisants à ce jour grâce à une bonne implantation dans le tissu hospitalier et médico‐social Rhône‐Alpes, une reconnaissance attestée et visibilité en progression. Nous avons réussi à mobiliser un potentiel important de psychologues professionnels encadrant les stages et participant à la formation. Ce Master a d’ailleurs été en partie construit sur l’incitation des
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structures de soin sanitaires, de rééducation et médico‐sociale (tissu associatif et Hospices Civils de Lyon). Par ailleurs nous avons reçu en 2009, 293 dossiers de candidatures pour 75 places disponibles (réparties comme suit : santé 73, vieillissement 83, handicap52, développement 48, interculturalité 37). Sur le point de la « concurrence » possible entre le parcours « Psychologie de la santé : vulnérabilité du sujet » et la « spécialité Psychopathologie et clinique du social » nous proposons des orientations épistémologiques différentes et complémentaires. Les terrains correspondant dans le champ de la santé (hôpitaux, structures de soin) et dans le champ du social ne se superposent pas. Des discussions sont engagées pour coordonner les actions de formation. « Conventions (en cours d e signature)avec d’autres masters (Université Lyon1 : mention de master « santé individu société »). Nous retenons le point positif de ce rapport concernant le cadre de la double habilitation de la spécialité « Santé Individu Société » à Lyon1 et de notre spécialité « Psychologie de la santé » à Lyon2, en soulignant que la délivrance du diplôme de psychologue pour les étudiants concernés restera toujours de la responsabilité de l’Institut de Psychologie de Lyon2. Alain Sagne Directeur du Département PSED.
Annexes 1 : Collaborations internationales
OTTAWA (convention) Psychologie de la Santé des Populations : . Louise Lemyre . Philippe Cappeliez . Robert Flynn . Tim Aubry QUEBEC – Université LAVAL (convention) Institut de recherche sur le Vieillissement et les Aînés . Jean Vezina . Réjean Tessier MONTREAL (projet convention) Ecole de Psychologie UQAM HEIDELBERG – MANNHEIM (projet de convention) Institut Berlinois du Vieillissement . Hans‐Werner Wahl PARME (collaboration enseignements) Université de Parme . Carlos Christini LUND SUEDE (collaboration enseignements) . Roger Sages
PORTUGAL COIMBRA (convention) Faculdade de Psicologia e de Ciências da Educação da Universidade de Coimbra, Instituto de psicologia cognitiva desenvolvimento vocacional e social . Eduardo Santos
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Annexe n°2 : Master 2 Professionnel spécialité « Psychologie de la Santé »
QUESTIONNAIRE session 2009‐2010
ENSEIGNEMENT THÉORIQUE
<> L'enseignement prodigué cette année au Master 2 Pro a‐t‐il répondu à vos attentes ? • si OUI, en quoi ? • si NON, pourquoi ? <> Quels aspects de la formation vous paraissent les plus intéressants pour de futurs praticiens ? • Classez‐les par ordre d'importance, en justifiant votre sélection <> Quels thèmes non abordés auriez‐vous aimé voir développer ?
Si l'on devait modifier le programme ou son contenu, qu'auriez‐vous voulu y ajouter ou retrancher ?
STAGES
<> Faites‐nous part de vos réflexions concernant la formule de stage adoptée cette année : Plus particulièrement seront envisagés : 1 ‐ Le partage entre stage "AVEC" et "SANS" Psychologue 2 ‐ Le fait que les lieux de stage ne soient pas pré‐sélectionnés, et que la responsabilité de leur
choix vous incombe 3 ‐ Leur durée par rapport à celle des enseignements théoriques et pratiques
Réflexions personnelles complémentaires éventuelles
VALIDATION
<> Que pensez‐vous de la validation des stages ? <> Que pensez‐vous de la soutenance d'un dossier de fin d'études (mémoire et rapports de
stages) comme moyen de validation ? <> Une autre forme de validation vous paraît‐elle plus appropriée ? OUI / NON • Si OUI laquelle et pourquoi ? <> Si vous deviez bâtir un programme d'enseignement pour le Master 2 Pro Santé, Vieillissement et Handicap, que proposeriez‐vous ? : 1 ‐ comme critères de sélection 2 ‐ comme contenu d'enseignement 3 ‐ comme système de validation 4 ‐ comme modalités pratiques (stages, cours hebdomadaires ou modulaires, séminaires, etc…)
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5 ‐ autres …
PSYCHOLOGIE COGNITIVE ET NEUROPSYCHOLOGIE Pr. Annie MAGNAN
Concernant l'évaluation de notre spécialité Psychologie cognitive et neuropsychologie voici les réponses que nous pouvons apporter. Place de l'ergonomie cognitive L'enseignement d'ergonomie cognitive se mettra en place grâce au recrutement depuis septembre 2009 d'un maître de conférences en ergonomie cognitive, Jordan Navarro. Cet enseignement permettra de nouveaux liens avec le Master Sciences Cognitives et offrira aux étudiants du master de nouvelles possibilités de recherches. Le stage de recherche ne se fait pas exclusivement dans le laboratoire EMC Les étudiants de master ont la possibilité d'effectuer leur stage de recherche dans des laboratoires universitaires rattachés à l'Ecole Doctorale Neurosciences et Cognition, dans des laboratoires universitaires hors de l'Université de Lyon2 sous réserve d'agrément du stage par la commission pédagogique du master et dans des laboratoires hospitalo‐universitaires de la Région Rhône‐Alpes avec lesquels le laboratoire EMC collabore depuis plusieurs années. L'approche clinique en neuropsychologie est présente dans les enseignements de méthodologie Le détail des enseignements n'a pas été présenté dans la maquette. Ces enseignements sont assurés par des neuropsychologues praticiens qui interviennent dans la formation et par les enseignants‐chercheurs du laboratoire titulaire du titre de neuropsychologue (Pascale Colliot, George Michaël et Stéphanie Mazza).
PSYCHOLOGIE DE L'EDUCATION
Pr. Jean‐Marie BESSE
Responsabilité de la spécialité A la suite des remarques formulées lors de l’évaluation de l’AERES, les trois enseignants‐chercheurs ayant construit le projet comme co‐responsables ont choisi de confier la responsabilité de cette spécialité au Pr. Jean‐Marie BESSE. Un recrutement de MCF, en cours, est prévu pour contribuer à l’organisation et au fonctionnement de cette spécialité. L’objectif de cette spécialité est clairement affirmé autour du champ de l’éducation ; de nombreuses compétences, tant au plan des enseignants‐chercheurs que des professionnels œuvrant dans ce domaine, ont été recensées ; beaucoup de ces collègues ont l’habitude d’une collaboration active, tant sur des projets de formation que sur des travaux scientifiques. Une plus grande intégration des interventions et participations sera recherchée. La question des apprentissages Si le terme « apprentissages » ne figurait pas explicitement dans le projet initial, l’étude des questions d’apprentissage était prévue, notamment en M1, dans l’UEA1 (qui sera renommée : « Psychologie du développement et apprentissages ») ; cette étude interviendra également en UEA2, qui sera modifiée pour réintroduire un mémoire de recherche, dont la thématique portera explicitement sur une question directement liée aux apprentissages ; la présence des questions
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d’apprentissages est réelle aussi en M2 dans plusieurs modules. Une collaboration avec des spécialistes de l’apprentissage sera engagée. Toutefois, compte tenu de l'écart épistémologique entre "L'équipe ATDL (Apprentissage, Développement et Troubles du Langage) du laboratoire EMC et l'équipe supportant la spécialité Psychologie de l'Education", le rapprochement proposé par l’AERES n’est pas envisageable actuellement. Le recrutement récent d’une Maitre de Conférences spécialisée sur les questions de l’apprentissage au sein de l’équipe PSED répond dans l’immédiat à cette préoccupation. La méthodologie Deux TD de méthodologie de la recherche en psychologie, pour une aide à la réalisation du mémoire de recherche, sont réintroduits en UEA1 et UEA2. L’ouverture vers le doctorat Dans le projet initial, cette ouverture était prévue au travers des laboratoires d’adossement : pour répondre aux remarques de l’AERES, et après plusieurs réunions de travail, nous avons choisi de proposer la mise en place d’une formation M2R spécifique de psychologie de l’éducation, prévue pour 10 étudiants. Un partenariat est actuellement recherché avec l’Institut National de Formation et de Recherche pour l’Education des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (INS HEA) de Suresnes. D’autres partenariats sont envisagés (INRP, par exemple). L’ouverture vers l’international Des contacts importants et réguliers existent avec des partenaires professionnels et scientifiques (Universités portugaises, brésiliennes, hongroise, centres de recherche et de formation au Danemark et en Allemagne) dans le cadre de projets scientifiques et/ou de directions de doctorats. Une recherche de partenariats conventionnés sera entreprise avec ces partenaires, de même que sera poursuivie la constitution de réseaux scientifiques internationaux (autour du handicap, autour du rapport à l’écrit et de la prévention de l’illettrisme).
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Master Sciences humaines et sociales Mention Sciences Cognitives
Responsable : Pr. Rémy Versace
REPONSES A L’EVALUATION DES DIPLOMES (Vague A) Nous tenons tout d’abord à remercier les experts de l’AERES de leur évaluation de la mention Sciences Cognitives. En raison du contenu de l’évaluation et de la note globale attribuée à la formation, la réponse donnée sera très brève. Sur l’avis global, comme au niveau de chacune des spécialités, les mêmes points faibles ont été soulevés : - Point 1 : manque de collaborations internationales pour les étudiants. Un effort sera fait pour
utiliser davantage les collaborations nombreuses de l’équipe de pilotage de la mention. - Point 2 : faible suivi du devenir des étudiants : jusqu’à présent aucun véritable suivi n’a été
effectué. Nous sommes parfaitement conscients que ce suivi est indispensable. Il débutera en fait dès la rentrée de septembre 2010.
- Point 3 : évaluation des enseignements par les étudiants. Là encore, nous étudions dès à présent
les modalités de cette évaluation afin de la mettre en place à la rentrée 2010.
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Master Sciences humaines et sociales Mention Science politique et de ses six spécialités
Réponse à l’évaluation AERES Université Lyon 2 (IEP de Lyon) Vague A Demande n° S31110057931 Tout d’abord, le responsable actuel et la co‐responsable (à compter de 2011) de la mention science politique, les responsables des spécialités, ainsi que l’ensemble des équipes pédagogiques remercient l’AERES pour son rapport d’évaluation dont les conclusions seront certainement très utiles au développement des formations concernées. Malgré quelques problèmes formels soulignés, nous sommes très satisfaits de l’évaluation globale de la mention, notée A, ainsi que du fait que cinq des six spécialités sont également notées A (seule la spécialité SECI étant notée B). Les points forts mentionnent notamment la qualité de l’offre de formation, la bonne articulation avec les pôles et équipes de recherche, les nombreux partenariats entre établissements, ainsi que la bonne intégration professionnelle. Concernant l’aspect formel du dossier, nous sommes toutefois surpris qu’il soit mentionné que « le dossier remis est difficilement lisible sur le plan matériel » et que la présentation du dossier soit jugée « lacunaire et négligée ». Nous aimerions avoir des précisions sur ce point, sachant que les consignes de l’AERES ont été respectées scrupuleusement et que nous avons justement apporté une très grande attention à ces aspects formels et matériels. Nous voudrions, dans un premier temps, répondre au niveau des appréciations et avis donnés sur la mention, puis ensuite nous focaliser rapidement sur chacune des spécialités concernées. Concernant la mention, deux points faibles sont mis en évidence par le rapport. Le premier concerne, en dehors des questions de présentation déjà évoquées, la faible explicitation du statut de l’IEP à l’intérieur de l’Université Lyon 2. Nous voudrions donc rappeler que l’IEP de Lyon est un institut externe (dit article 43), c'est‐à‐dire un Etablissement Public à caractère Administratif (EPA), d’enseignement supérieur er de recherche, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Etablissement autonome, il est rattaché, en application de l’article 43 de la loi du 16 janvier 1984 à l’une des universités de l’académie où il a son siège, en l’occurrence ici l’université Lumière Lyon 2. Une convention entre l’Institut et son université de rattachement organise notamment la coopération pédagogique et scientifique et la représentation mutuelle des établissements dans leurs conseils respectifs. L’ensemble des spécialités formant l’actuelle mention science politique ont été créées par l’IEP de Lyon qui en assume la gestion pédagogique et administrative et porte la Mention et ses spécialités, pour le compte de l’Université Lyon 2, car l’IEP n’est pas habilité à délivrer des diplômes nationaux de Masters. Ces spécialités de Masters 2 constituent des débouchés naturels pour les étudiants de 4° année du diplôme de l’IEP (niveau M 1), ainsi que pour ceux qui sortent du M 1 de science politique créé au sein de la filière de la Faculté de droit et science politique de l’Université Lyon 2. Cette situation est unique en France puisque Lyon est le seul site où cohabitent un IEP et une filière de science politique au sein de l’Université (du L 1 au M 1). La mention de Master a donc été pensée dans une logique de fort partenariat entre ces formations de l’IEP et de l’Université Lyon 2 (FDSP). A l’heure actuelle, et comme cela était mentionné dans le dossier, l’IEP de Lyon, comme tous les IEP en France, souhaite procéder à une clarification de l’offre de formation au niveau des Diplômes Nationaux de Masters (DNM), clarification que le Directeur de l’IEP de Lyon explicite dans une lettre jointe. Le second point indique une certaine faiblesse d’enseignement (voire d’offre de spécialités) concernant l’étude politiste des Relations Internationales (RI). Trois éléments de réponse peuvent
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être ici apportées : tout d’abord, l’offre de formation, quand elle s’ouvre à l’international, est effectivement centrée plus sur le domaine des aires culturelles (area studies) que sur la pure dimension RI ; d’autre part, ce choix résulte d’une partition originelle sur le site de Lyon qui a vu un partage s’opérer, à la fin des années 1990, entre d’un côté l’université Lyon III revendiquant plutôt cette spécialisation RI, et de l’autre l’IEP et Lyon 2 assumant plutôt les dimensions de sociologie politique et de politiques publiques, avec une forte dimension d’étude des aires culturelles, pour ce qui concerne l’IEP ; enfin, et malgré ces éléments, il est certain que la dimension de comparaison internationale doit être renforcée et que la question de l’étude politiste des RI gagnerait également à être désormais mieux intégrée dans certaines des spécialités et via certains enseignements (qui d’ailleurs pourraient être partagés entre plusieurs spécialités). Concernant les différentes spécialités, nous voudrions apporter les réponses suivantes : Pour la spécialité mixte Asie Orientale Contemporaine, nous avons bien noté l’appréciation très positive, notamment sur la légitimité de la formation et sur son bon ancrage dans la science politique, avec tout de même un effort à fournir dans l’intégration d’enseignements de politique comparée. Il y est toutefois recommandé de renforcer l’encadrement en enseignants‐chercheurs, notamment HDR. Cette appréciation doit pourtant être fortement relativisée. En fait, sur les huit responsables de séminaires du Master, on compte deux Professeurs (et non un seul comme mentionné) ainsi que deux Directeurs de Recherche au CNRS et le nombre total d’HDR est de cinq sur huit. La formation repose notamment sur la richesse de l’Institut d’Asie Orientale, UMR évaluée A+ par l’Aeres. Par ailleurs, une erreur factuelle fait mentionner à deux reprises « Asie centrale » à la place d’« Asie orientale ». Pour la spécialité recherche Histoire de la Pensée Politique, l’évaluation également très positive renforce notre volonté de continuer à faire exister une formation de ce type sur le site de Lyon, sachant qu’il en existe de moins en moins en France actuellement. La suggestion de rapprochement avec des historiens, des philosophes ou des sociologues « politistes » va dans le sens de nos démarches actuelles. Nous sommes également sensibles à l’idée de renforcer encore les liens avec les autres sous‐disciplines de la science politique, et notamment avec la sociologie politique et les dimensions comparatives. La spécialité professionnelle Management du secteur public : collectivités et partenaires, a été intégrée à la mention science politique alors qu’elle avait été auparavant incluse dans la mention droit. Il nous apparaît évident que cette spécialité professionnelle bien établie et très performante a désormais toute sa place dans la mention, et qu’il faudra travailler à mieux mutualiser certaines ressources avec d’autres spécialités (on pense notamment à la dimension fiances publiques d’un côté, politiques publiques et évaluation, de l’autre). Un point faible est ici mis en avant qui concerne « l’anticipation insuffisante sur les transformations du marché du travail, y compris dans le secteur public ». Cette critique nous apparaît peu fondée compte tenu des enquêtes menées auprès des diplômés et des résultats obtenus. En effet, 50 % de l’effectif en moyenne obtient un emploi à l’issue voire même avant la délivrance du diplôme ; 40 % dans les trois mois qui suivent l’obtention du diplôme ; seuls 10 % des diplômés s’engagent dans des stages de longue durée pour compléter leur formation, optent pour une préparation intensive des concours administratifs ou tout simplement ont un peu plus de difficultés pour trouver un emploi. Cette spécialité offre une formation généraliste pluridisciplinaire (management /droit public /gestion‐finances) indispensable pour traiter les problématiques complexes de gestion locale qui nécessitent de plus en plus une approche pluridisciplinaire, complétée par un choix de spécialisations revues périodiquement avec les partenaires professionnels, pour un meilleur ciblage des emplois en répondant à des besoins de compétences spécifiques, plus pointus ou nouveaux. Dans ce cadre, les spécialisations proposées à partir de la rentrée 2011 sont : Management de l’achat public ; Gestion et pilotage financiers des
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collectivités ; Ingénierie et management de projets territoriaux (avec deux spécialités au choix : Management de l’habitat public : immobilier et territoire ou développement économique et emploi). Quant aux deux recommandations faites, notons que la formation a déjà largement étendu son audience au‐delà de la région lyonnaise, mais que les contacts et partenariats avec des universités étrangères pourraient en effet être développés. Sur le second point, il faut mentionner que même si ce Master 2 n’a pas pour finalité la préparation aux concours de la Fonction publique territoriale (attaché et administrateur territorial), réservée à d’autres formations, il représente un critère déterminant pour la réussite à ces concours. Par ailleurs, la refonte du concours d’attaché en 2010 avec l’ambition de professionnaliser correspond davantage à la formation très professionnalisante de ce Master, conçue pour délivrer une connaissance approfondie et concrète du secteur public local et être en parfaite adéquation avec les besoins de compétences des collectivités. Les réussites renouvelées des étudiants du Master aux concours d’attaché territorial et même d’administrateur finissent de nous convaincre de la qualité du suivi des évolutions professionnelles des secteurs concernés, en parfaite concertation avec les partenaires de la formation et donc les employeurs potentiels (cf pour plus de détail sur le devenir professionnel des diplômés du M 2, le site internet : www.mastermanagementpublic.fr). Pour ce qui concerne la spécialité mixte Politiques Publiques et Gouvernements Comparés, l’évaluation très positive est également à relever, notamment dans le bon dosage entre les aspects fondamentaux et l’expérience de l’activité professionnelle, secteur que l’on souhaite encore renforcer. Le point faible et la recommandation se recoupent, incitant à une plus forte ouverture internationale concernant ses enseignements et ses recrutements. Il nous faut en effet renforcer cet aspect des enseignements présent mais encore trop peu visible (les cours du parcours Analyse des Politiques Publiques reposent sur des comparaisons tant sur le plan des exemples que des modèles d’analyse mobilisés). Nous allons travailler dans ce sens, comme cela a déjà pu être fait avec l’inscription dans deux réseaux de Masters européens sur les questions d’évaluation de politiques publiques (EMPA, Network of European Universities offering Master programmes in Comparative Public Administration et USPE, European Network of University Study Programmes in Evaluation), ou encore avec la filière organisée en partenariat avec l’Ecole Nationale des Services Vétérinaires dont un tiers est constitué d’élèves étrangers. Pour la spécialité mixte Analyse et travail politiques, les points forts concernent notamment la qualité des enseignements fondamentaux et les liens forts enseignement/recherche. Nous avons bien noté qu’il faudrait mettre en place des indicateurs plus précis concernant le suivi des étudiants et leur professionnalisation. Il faut aussi reconnaître que l’ancienne spécialité Sociologie politique, ici reconfigurée était une spécialité recherche visant à former principalement des futurs enseignants‐chercheurs et chercheurs s’engageant dans des travaux doctoraux à la suite de ce M 2. Mais la population s’est largement diversifiée, les attentes ont évolué et nous devons mieux cerner les profils et trajectoires des diplômés pour bien repositionner cette spécialité qui sera désormais mixte (recherche et professionnelle). Enfin la dernière spécialité professionnelle Stratégie des échanges culturels internationaux est quant à elle notée B. Les points faibles retenus insistent sur les contenus d’enseignement trop flous, un certain manque de cohérence de l’offre de formation et des données lacunaires sur le suivi des étudiants et leurs flux. Nous sommes tout à fait conscients du travail qui reste à réaliser pour encore mieux positionner cette spécialité et surtout constituer un suivi des diplômés aujourd’hui très imparfait. Positionnée sur le créneau des métiers liés aux « institutions et politiques culturelles », cette formation professionnelle a toujours eu une ouverture internationale importante, voire centrale, mais il faut passer d’une dominante « diplomatie culturelle » à une dimension « institutions et enjeux culturels internationaux ». Surtout, le dossier d’habilitation a été difficile à constituer car la période a coïncidé avec les ennuis de santé puis la démission du responsable de la spécialité qui était
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PAST à l’IEP de Lyon. Ces éléments contextuels ont fortement altéré la constitution même du dossier et de la spécialité. Un nouvel enseignant associé (PAST) a donc été recruté à l’IEP et a pris en charge la responsabilité de la spécialité, en ayant comme objectif de redéfinir ses objectifs, dans le sens d’une meilleure adaptation aux demandes du marché de l’emploi dans le secteur, et de renouveler profondément ses intervenants. En pièce jointe :
- Une lettre du directeur de l’IEP concernant la clarification de l’offre de formation. - Une lettre de la responsable de la filière de science politique concernant l’évolution des
masters dans le cas d’une modification des partenariats entre Lyon 2 et l’IEP.
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A Lyon, le 18 mai 2010
Le Directeur de l’IEP de Lyon
aux
Experts de l’AERES
Objet : Position de l’IEP de Lyon sur la nécessaire clarification de l’offre de formation au niveau master. L’ensemble de la mention Science Politique du domaine SHS proposé à la réhabilitation avec ses six spécialités de M 2, est porté par l’IEP de Lyon, pour le compte de l’Université Lyon 2. En effet, historiquement, ces spécialités ont été pour la plupart créées sous forme de DEA et de DESS, puis de Masters 2, par des enseignants de l’IEP, qui ont conçu et développé ces formations, l’IEP de Lyon en assumant pleinement la gestion pédagogique et administrative depuis l’origine. Les DEA et DESS puis les spécialités de Masters en question étaient donc délivrés par notre université de rattachement, Lyon 2, sachant que les IEP n’étaient pas habilités à délivrer des diplômes nationaux. Rappelons ici que le diplôme des IEP en cinq ans vaut grade de Master depuis septembre 2005 (Décret n° 2005‐1119 du 5 septembre 2005 modifiant le décret n° 99‐747 du 30 août 1999 relatif au grade de master, paru au JO du 8 septembre 2005). Aujourd’hui, dans la logique de la loi LRU, du passage aux responsabilités et compétences élargies et de l’autonomie des établissements, des clarifications apparaissent nécessaires quant aux périmètres de compétence des établissements, notamment en matière de formation. Cette clarification est d’ailleurs demandée par notre université de rattachement dont le Président a dénoncé la convention Lyon 2/IEP en octobre 2009. Tous les IEP en région (articles 43) se retrouvent en effet devant le paradoxe d’avoir créé, développé et géré des diplômes qu’ils ne délivrent actuellement pas. Le contexte de la contractualisation et de la réhabilitation des Masters apparaît donc propice pour effectuer les ajustements nécessaires. Pour ce qui concerne l’IEP de Lyon, la position de l’établissement est donc la suivante :
- nous demandons que soit examinée la possibilité pour l’IEP de Lyon d’être habilité à délivrer les spécialités de M 2 (DNM) de la mention science politique, en co‐habilitation avec Lyon 2, et nos autres partenaires sur certaines spécialités (ENS de Lyon, ENTPE, VetAgro Sup).
- si cette perspective se révélait impossible, l’IEP de Lyon proposera à son Conseil d’Administration de voter la création, dans son diplôme, de spécialités de 5° année correspondant aux spécialités de M 2 en question. Dans ce cas, l’IEP ne portera plus la mention science politique et les spécialités afférentes pour Lyon 2. Nous travaillerons toutefois à la complémentarité de l’offre IEP et de l’offre Lyon 2, sur le site, dans le domaine de la science politique, au niveau master. Cette complémentarité a déjà été évoquée avec les collègues politistes de Lyon 2 qui joignent d’ailleurs au dossier une lettre explicitant leur éventuel repositionnement dans ce cadre nouveau.
Gilles Pollet Directeur de l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon
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Master Sciences humaines et sociales Mention de science politique Nathalie Dompnier Lyon, le 20 mai 2010 Professeure de science politique ‐ Responsable de la filière de science politique Complément à la réponse formulée à l’évaluation AERES
Le projet de master de science politique tel qu’il a été présenté pour le quadriennal 2011
repose sur une coopération entre l’équipe de science politique de Lyon 2 et celle de l’IEP de Lyon. Par conséquent, l’offre de formation demeure valable dans l’hypothèse d’une reconduction à l’identique des formes de cette coopération. Cette organisation semble la plus judicieuse dans la mesure où elle permet de proposer l’offre de formation la plus large possible aux étudiants. Elle s’appuie sur le développement de la filière de science politique à Lyon 2, qui a donné lieu à des recrutements réguliers dans la discipline depuis 2003. Ainsi des collaborations ont été développées dans le cadre du master où n’intervenaient précédemment que des collègues de l’IEP. Aujourd’hui, ce partenariat permet de mutualiser des compétences réparties entre les équipes de Lyon 2 et de l’IEP. En vue de privilégier ces coopérations entre les équipes et de rééquilibrer les responsabilités et la gestion pédagogique des formations, le dossier d’habilitation pour 2011 prévoit d’ailleurs une coresponsabilité IEP / Lyon 2 de la mention.
Toutefois, dans l’hypothèse d’une reconfiguration des relations institutionnelles et d’un élargissement par l’IEP de Lyon de son offre de formation en 5e année, et en particulier de la transformation de spécialités du master de science politique (diplôme national) en options de 5e année du diplôme de l’IEP (diplôme d’établissement), il semble indispensable de proposer des solutions alternatives. Deux cas de figure sont alors envisageables :
‐ Si l’IEP crée des formations propres correspondant à certaines spécialités seulement, il est envisageable de maintenir des coopérations sur les spécialités de master restantes. Les équipes pédagogiques de ces dernières resteraient ainsi composées d’enseignants‐chercheurs de l’IEP et de Lyon 2 travaillant conjointement pour offrir les formations les plus complètes possibles. Cela permettrait également de conserver des diplômes nationaux de master dans ces domaines. Cette hypothèse n’exclut pas la demande de création de nouvelles spécialités par Lyon 2 en vue d’élargir l’offre de formation pour ses étudiants.
‐ Si l’IEP choisit de transformer l’ensemble des spécialités de master en diplômes de 5e année, les collaborations seraient en revanche radicalement remises en cause. Cela aurait pour conséquence le transfert de la gestion pédagogique et administrative des M2 de science politique, actuellement assurée par l’IEP de Lyon, à Lyon 2. Au regard de cette éventualité, il ne serait pas réaliste, en raison du nombre d’enseignants‐chercheurs présents dans la filière de science politique de Lyon 2 et de leurs domaines de recherche, d’ouvrir l’ensemble des spécialités du master de science politique. Il nous a, de ce fait, paru plus pertinent de réfléchir à la reconfiguration de l’offre de formation, recentrée sur la sociologie politique et son interaction avec l’action publique, tout en tenant compte des recommandations de l’AERES concernant la dimension internationale et comparée des formations. Il s’agirait de privilégier deux spécialités mixtes, combinant parcours recherche et parcours professionnels. L’option de professionnalisation serait dès lors renforcée par des mutualisations avec les masters professionnels de sociologie et d’anthropologie de Lyon 2. Une nouvelle maquette serait alors proposée au CEVU en vue d’une soumission à la DGESIP en octobre 2010.
Un tel remaniement impliquerait également quelques modifications dans le cursus de M1. D'une part, il s'agirait de renforcer la dimension comparative et internationale, en introduisant un cours fondamental, avec TD, au premier semestre, et en donnant ainsi la possibilité aux étudiants de choisir deux des trois cours fondamentaux. D'autre part, nous proposerions des coopérations et mutualisations avec les formations de master en sociologie et anthropologie en ouvrant l'offre de séminaires optionnels aux étudiants de ces formations, et en donnant la possibilité aux étudiants de science politique d'opter pour des séminaires offerts dans ces deux disciplines.
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Master Arts, Lettres, Langues Mention arts Spécialité musique et musicologie finalité recherche
En réponse aux observations de l’AERES nous proposons les aménagements et modifications suivantes : 1. Afin de mieux structurer ces deux années de Master comme un seul diplôme, nous supprimerons la rédaction d’un mémoire en fin de 1ère année et reviendrons à notre organisation actuelle, à savoir, un ÉTAT des RECHERCHES DESTINÉ À FAIRE UN BILAN PRÉCIS DE L’ANNÉE DE M 1 et à préparer sur des bases solides l’année de M2. 2. La CRÉATION DE SÉMINAIRES DE SPÉCIALITÉ AUX SEMESTRES 2 ET 4 favorisera effectivement un meilleur encadrement des étudiants, permettant de conserver une dynamique d’enseignement et d’échanges en groupe, outre les habituels rendez‐vous réguliers avec les directeurs de recherche. Ils seront donc intégrés à la maquette et crédités d’ECTS. 3. CRÉATION DE STAGES CRÉDITÉS AFIN DE DONNER UNE SPÉCIFICITÉ PROFESSIONNALISANTE AU DIPLÔME ET DE PRÉPARER ET FAVORISER AUSSI TÔT QUE POSSIBLE L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES ÉTUDIANTS. Des contacts ont été pris avec différents partenaires sur le plan local, régional, national, et même international. Ces contacts, d’ores et déjà prometteurs, donnent lieu à de premiers échanges et à une réflexion construite sur les processus de mise en place et de déroulement de ces stages. EN AMONT, NOUS AVONS DÉJÀ, depuis plusieurs années, CONFIÉ À DES ÉTUDIANTS DES THÈMES DE RECHERCHE INTÉRESSANT DIVERSES INSTITUTIONS MUSICALES pouvant offrir des BOURSES puis UN EMPLOI STABLE et continuerons à développer ces collaborations. *OPÉRA DE LYON où l’une de nos étudiantes, titulaire d’un Master, a été recrutée sur un emploi de bibliothécaire. *Bibliothèque Nationale de France (dans le cadre de « postes de jeunes chercheurs ») : ‐Département de la Musique ‐Département des Arts du spectacle ‐Département de l’Audio‐visuel ‐Bibliothèque‐Musée de l’Opéra *Centre de musique baroque de Versailles *Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris : ‐Médiathèque Hector Berlioz ‐Centre de Recherche *Cité de la Musique : ‐Musée instrumental ‐Bibliothèque *Comédie‐Française : ‐Bibliothèque‐Musée (fonds de partitions, dont manuscrits inédits, de musiques de scène non encore catalogués) *Fondation Lili et Nadia Boulanger *Fondation Paul Sacher à Bâle, où deux de nos étudiants s’inscrivant en thèse ont bénéficié d’une bourse leur assurant plusieurs mois de recherche dans d’excellentes conditions. *Autres universités ou certains de nos étudiants ont déjà candidaté ou candidateront à des postes d’ATER ou à des postes équivalents pour les institutions musicales :
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‐Paris IV ‐Paris VIII ‐Département des arts du spectacle de l’Université de Florence ‐Centre de Musique romantique de Venise ‐Accademia musicale Chigiana de Sienne, etc * Éditeurs de musique, librairies musicales spécialisées et maisons de disques
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Master Arts, Lettres, Langues Mention Arts Spécialité « Arts de la scène «
Réponse à l'AERES
L'ensemble des remarques du rapport de l'AERES concernant la spécialité « arts de la scène » nous invite à apporter des précisions et à reformuler la logique de la formation proposée.
Il semble judicieux d'afficher plus clairement la dimension « recherche » de cette spécialité, dimension qui constitue en effet le socle et le point fort de la formation. Dans cette perspective, l'intitulé de la spécialité pourra se limiter à « Arts de la scène ». Toutefois, ce positionnement plus clair du côté de la recherche n’exclut pas le souci des débouchés professionnels des étudiants.
Sur cette question, nous voudrions attirer l'attention sur plusieurs points. Si un suivi systématique du devenir des étudiants de master n'existe pas encore, les enseignants‐chercheurs de théâtre et de danse, parce qu’ils travaillent dans une relation permanente avec le milieu professionnel, ont une relative visibilité du devenir des étudiants – visibilité qui devra être renforcée à l’avenir par des dispositifs spécifiques au niveau de l’Université. Cette visibilité leur a permis de repérer les secteurs professionnels dans lesquels les étudiants ont pu s'insérer depuis une dizaine d’années : ces secteurs sont les relations publiques, et plus globalement les secteurs de la communication – particulièrement lorsqu'elle exige une importante part de rédactionnel –, la documentation, l'accompagnement dramaturgique ou le conseil artistique au sein de compagnies. Or, l’expérience montre que la formation à la recherche au sein d’un master, lorsqu’elle s’accompagne de stages sur le terrain, loin de rebuter les professionnels, s’avère au contraire un atout : ils apprécient les habitudes de travail et de réflexion autonomes développés par les étudiants, et trouvent dans leur bagage historique, critique et théorique, matière à dialoguer et à déléguer. C’est la raison pour laquelle le projet du master « arts de la scène » peut se définir comme une formation à la recherche qui se soucie des applications possibles des savoirs et savoir‐faire acquis. Afin de mieux encadrer les stages – déjà nombreux – qu’effectuent nos étudiants, afin de mieux articuler l’enseignement théorique à certains secteurs professionnels ciblés, une Unité d’Enseignement intitulée « Savoirs appliqués » est proposée dans la maquette des semestres 1 et 2. Deux cours de 21 heures chacun seront dévolus à une présentation substantielle des secteurs professionnels définis, accompagnée d’études de cas précis. Ces deux cours, qui feront intervenir des professionnels du théâtre et de la danse (dont la liste est donnée plus loin) seront encadrés par des enseignants‐chercheurs : Bérénice Hamidi‐Kim, MCF spécialiste en politiques culturelles, Julie Sermon, MCF qui a une activité de dramaturge professionnelle, et Irène Filiberti, PAST dans le département des arts du spectacle et conseillère artistique reconnue dans le milieu de la danse. Il est à noter que les intervenants professionnels prévus pour ces deux cours sont issus de structures partenaires de l’ensemble de la filière des arts du spectacle de l’Université : Célestins, TNP, Maison de la danse, Biennale de la danse, Subsistances, Musée Gadagne, NTH8, Toboggan, CCN, mais aussi compagnies théâtrales et chorégraphiques de la région. Enfin, en réponse à la suggestion de l’évaluation par l’AERES, nous proposons un nouveau séminaire, dans l’UE « Études appliquées » du semestre 3 ; ce séminaire, intitulé « Patrimoine : Documentation et Archivage des arts de la scène », portera sur l’exploration de fonds d’archives et le travail de documentation dans trois structures partenaires : les Célestins (qui développent actuellement l’archivage numérique), le Musée Gadagne (pour le fonds marionnettes) et la Maison de la danse.
Le partenariat, dans le cadre du master, repose donc à la fois sur l’accueil à l’Université de professionnels intervenants, et sur l’accueil dans les structures artistiques d’étudiants en stage, qui sont notamment formés aux techniques de la communication, des relations publiques, et initiés aux problématiques de la documentation et de l’archivage. Par ailleurs, la création prochaine d’une revue électronique attachée au groupe de recherche ARIMES sera l’occasion de valoriser les travaux des étudiants les plus prometteurs, de les initier aux tâches rédactionnelles et éditoriales, de les associer
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à la mise en place d’événements liés à la vie du département (journées d’étude, colloque, festival en lien avec le Service culturel de Lyon 2…).
La spécialité « arts de la scène » du master va enfin s’enrichir, dans les années à venir, d’étroites collaborations avec l’ENSATT pour le théâtre, mais aussi avec le CNSMD pour la danse. Les enseignants‐chercheurs sont actuellement en contact avec ces établissements ; le travail de réflexion a déjà été bien amorcé avec l’ENSATT, et ce depuis la nomination, en septembre dernier, de son nouveau directeur Thierry Pariente. L’équipe a parfaitement conscience de l’opportunité de construire avec ces deux structures prestigieuses un pôle d’enseignement supérieur en théâtre et en danse. Annexe : liste des structures partenaires et des intervenants professionnels qui y travaillent : Maison de la danse : Olivier CHERVIN, chargé de relations publiques et responsable de la vidéothèque de la danse. TNP de Villeurbanne : Adeline CUNY, directrice de la communication et des relations avec le public et Delphine DUBOST, chargée des relations avec le public (milieu scolaire et universitaire) ; Jean‐Pierre JOURDAIN, conseiller artistique Célestins : Marie‐Françoise PALLUY, co‐directrice du service relations publiques, et Marjorie BRISSON, chargée de l’archivage numérique du théâtre. Musée Gadagne : Piéranne GAUSSET, responsable du service des publics et de la programmation culturelle, et Jennifer AUCAGNE, assistante de programmation Le Toboggan : Sandrine MEILLON, responsable du pôle relations aux publics Les Subsistances : Elodie BERSOT, responsable des relations publiques MC2 de Grenoble : Sylvaine VAN DEN ESCH, conseillère artistique en danse (à la MC2 mais aussi au Théâtre National de Chaillot) Le NTH8 : Sylvie MONGIN‐ALGAN, metteur en scène et Marie‐Emmanuelle POURCHAIRE, responsable du développement de projets et de la communication.
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Master Arts, Lettres, Langues Mention Lettres Marylène POSSAMAI‐PÉREZ Responsable du Master Lettres Faculté LESLA / Université Lyon2 – Lumière Objet : réponse à l’évaluation AERES du dossier d’habilitation du MASTER LETTRES (2011‐2014) Conformément à ce que je proposais dans ma dernière lettre, j’ai rencontré les différents collègues concernés par les remarques de l’AERES sur notre dossier d’habilitation. En fonction de leurs réponses, je reprendrai donc les critiques formulées par l’agence d’évaluation dans l’ordre.
‐ Nous avons décidé de mettre en place un politique de stage beaucoup plus développée : c’est ainsi que tout étudiant du master lettres aura la possibilité d’effectuer un stage (en musée, bibliothèque, école, association culturelle, mairie et entreprise telle que librairie ou société de communication, maison d’édition lyonnaise, comme les Sources Chrétiennes). Ce stage pourra remplacer un séminaire de spécialité et sera validé, crédité dans la formation au sein des équipes de recherche (cf. UE 3 A et UE 3 B).
‐ Je reparlerai plus bas de l’adossement au monde professionnel pour les spécialités professionnalisantes.
‐ Pour ce qui concerne les procédures d’évaluation de la réussite de nos étudiants, outre l’enquête systématique faite auprès des étudiants quand ils viennent retirer leur diplôme, et celle de satisfaction dont j’ai joint un exemplaire dans mon précédent courrier, nous allons étendre à l’ensemble de la mention l’idée déjà en place pour le parcours genre, d’une association des anciens de chaque spécialité ou parcours, permettant de créer un réseau (nombre de nos anciens étudiants s’étant bien insérés dans des activités culturelles locales) : cela pourra prendre la forme d’un site internet à l’usage des anciens et nouveaux étudiants de master, pour leur permettre d’échanger leurs expériences professionnelles, les possibilités de stage, et de créer un réseau associatif pour favoriser l’insertion professionnelle. Ce site comportera un modérateur (pour empêcher de citer des noms d’enseignants par exemple), mais permettra aux étudiants intéressés par notre master de connaître « de l’intérieur » les difficultés et les orientations possibles. Grâce à deux anciennes étudiantes du parcours genre, toutes deux documentalistes en collège ou lycée, nous allons développer des cycles de conférences, à l’image de celles qui vont se donner en juin 2010 à la Bibliothèque de La Part‐Dieu, pour donner à nos étudiants actuels des idées d’orientation professionnelle.
‐ Pour ce qui concerne l’équilibre et l’harmonisation des différents parcours : entre les différents parcours « recherche » de la spécialité Lettres modernes, de nombreux cours sont mutualisés (« cours de tronc commun ») : seuls les TD de spécialité permettent de distinguer chaque parcours (et ce , aux trois premiers semestres : je ne comprends pas la remarque de la page 4 concernant le séminaire en semestre 3) ; encore sont‐ils tous accessibles aux étudiants « non spécialistes » qui désireraient ouvrir leurs horizons et élargir leurs connaissances et compétences. Les « passerelles » existent donc déjà, laissant aux étudiants une grande latitude de navigation d’un parcours à l’autre. Le Master délivré est un master « recherche en lettres modernes », avec lequel tout étudiant peut s’inscrire en doctorat de lettres modernes. Par exemple avec un master de littérature comparée ou de « genre », l’étudiant peut entamer un doctorat de littérature.
‐ En revanche, il ne nous paraît pas souhaitable de faire fusionner ces différents parcours (dont le rapport souligne lui‐même, en page 4, la différence de contenus – si nous n’avons pas fait
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de chacun de ces parcours une spécialité différente, c’est à cause des nécessités de la cohabilitation : les autres établissements ne possèdent pas forcément toutes ces spécialités, et nous avons donc prévu une cohabililitation 1/ au niveau de la mention lettres, 2/ au niveau des spécialités Lettres Modernes et Lettres Classiques. Nous avons donc intitulé « parcours » ce qui ne pouvait pas entrer dans le cadre de la cohabilitation) En effet, comme le remarque le rapport, ces parcours visent la plupart du temps un recrutement particulier : ainsi, le parcours « genre » est plus diversifié disciplinairement et internationalement, ce qui implique un suivi et une formation spécifiques des étudiants (idéalement, il faudrait pouvoir proposer des formations de mise à niveau en langue française et méthodes pour les étudiants venus d’autres spécialités et d’autres pays). Il y a dans la formation l’intégration forte d’une offre interdisciplinaire, et la possibilité de valider des crédits dans d’autres disciplines (comme les masters Matilda, et bientôt le master « égal.es »), ce qui n’est pas possible pour d’autres parcours du Master Lettres Modernes. Le parcours « langue » débouche obligatoirement sur un doctorat « langue » (les deux spécialités n’appartiennent pas aux même sections universitaires) etc…
‐ L’intégration des étudiants étrangers est prévue par le master « Etudes Françaises », dont je vais reparler plus bas. Mais il existe un problème depuis l’existence du système « campus France » : de moins en moins d’étudiants étrangers obtiennent leur visa, malgré un examen à la fois minutieux et bienveillant de notre part de très nombreux dossiers.
‐ A propos de la formation en linguistique, le département pourra s’appuyer sur un nouveau collègue, recruté sur un poste mixte 7ème / 9ème sections. Par ailleurs :
o La maquette contient deux cours de diachronie et deux cours de synchronie. Dans chaque cas, on envisage de consacrer l’un des deux cours à une préparation plus spécifique au concours de Professeur de Collèges et Lycées, préparation adossée au master recherche. L’autre cours est destiné aux étudiants du master recherche : un cours de diachronie traite de l’histoire interne de la langue française et un cours de synchronie traite de questions de linguistique appliquée aux textes littéraires.
o Pour ce qui concerne les séminaires de spécialité, la section de langue propose en master première année 42 heures de langue et stylistique françaises, dont l’un des volets (21 heures) est également proposé comme séminaire de deuxième année et complété par un séminaire de sciences du langage. Le séminaire de recherche en littérature et philologie médiévales aborde des questions de linguistique de l’ancien français et d’édition de textes.
o Il paraît souhaitable de rétablir deux séminaires de spécialité qui ont été supprimés pour des raisons budgétaires, l’un en langue moderne, l’autre en langue médiévale. Le recrutement récent d’un collègue sur un poste mixte 7ème / 9ème sections, permet d’envisager et justifie la création d’un séminaire complet de deuxième année en linguistique.
‐ Pour ce qui concerne la remarque importante concernant l’organisation de la spécialité « Etudes Françaises » : tenant compte de l’avis de l’AERES, nous allons replacer le parcours « Etudes Francophones Internationales » parmi les parcours de la spécialité Lettres modernes, qui comprendra donc 5 parcours. Au contraire, le PIEF deviendra une spécialité à part entière, destinée aux étudiants étrangers désireux de rédiger un mémoire de recherche en français. Le collègue responsable de ce master s’est chargé et se chargera encore de missions, mandatées par le Vice‐Président aux Relations Internationales, auprès des universités d’Istambul, d’Alep, de Bayrouth, et d’autres (des contacts sont déjà pris).
‐ Enfin, pour ce qui concerne nos deux spécialités professionnelles, je voudrais rappeler que nous disposons de 10 ans de recul puisqu’elles existent depuis 2000. Nous avons chaque année de plus en plus d’étudiants intéressés par ces deux spécialités, qui sont systématiquement en lien direct avec les entreprises, chaque étudiant reçoit systématiquement un visite pendant son stage, pour chacun le maître de stage participe au
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jury, et a voix délibérative. Tous ces étudiants trouvent dans les trois ans maximum un emploi gratifiant. Ces formations sont à la fois académiques et pratiques, généralistes et transversales, et l’implantation de nos diplômés se fait de façon très variée (qui dans une ambassade, qui dans une boite de communications, l’un directeur de la FNAC, l’autre journaliste, un troisième à la communication chez les Pompiers de Valence…). Si la réussite est si grande, c’est qu’il y a une forte sélection à l’entrée de nos masters, particulièrement de ces masters professionnels.
o Lettres appliquées à la rédaction professionnelle : La formation, n'est pas « nouvelle » ; elle a fait ses preuves depuis 10 ans. Le but n'est pas, en effet de concurrencer des formations privées longues et coûteuses (telles les écoles de communication), mais de permettre à des étudiants de lettres de faire valoir leurs compétences propres auprès des entreprises, très demandeuses. Il s'agit bien de rédaction en français; ce qui n'a rien à voir avec LEA. Le taux de réussite est en effet élevé, ce qui est dû d'une part à un encadrement très personnalisé, d'autre part à la rigoureuse sélection à l'entrée.
o Enseignement du Français et des Techniques d’Expression : cette formation a peu de points communs avec le parcours « PIEF » d’Etudes Françaises : elle concerne essentiellement des étudiants francophones (français ou étrangers) qui ne se destinent pas à de la recherche mais à l’enseignement privé (secondaire ou post‐bac), hors concours de recrutement nationaux. Un point nouveau concerne l’augmentation de la durée du stage professionnel avec mémoire encadré. Une enquête est en cours pour améliorer la lisibilité et la traçabilité des promotions (suivi des étudiants + enquête de satisfaction). En outre, la formation comprendra aussi un complément en langue étrangère et dans les Techniques d’Information et de Communication pour l’Enseignement (TICE).
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Master Arts Lettres Langues Mention Information‐Communication Reponse a l'evaluation de l'aeres :
L'évaluation globale de la mention de Master "information‐communication" ayant bénéficié d'une évaluation très pertinente, il n'y a pas lieu de faire une réponse détaillée, si ce n'est pour souscrire, en termes de constat, à ce que l'évaluation considère comme des "points faibles". Il convient notamment, du point de vue des enseignants impliqués dans cette mention, de relativiser le critère du taux de réussite en Master 1. Il est considéré par les évaluateurs comme "faible", mais tout dépend des éléments de comparaison. Il est certes plus faible que dans certaines disciplines, mais beaucoup plus élevé que dans d'autres. Ce qui est certain, c'est que le Master 1, en raison notamment de la persistance d'un véritable mémoire de recherche, qui apparaît comme indispensable à ce niveau‐là d'études, est un diplôme qui demande un certain investissement. Il faut préciser que beaucoup d'étudiants parviennent à obtenir le Master 1, mais en deux ans. Faut‐il adopter pour le Master 1 la même logique que pour le Baccalauréat, au risque de dévaloriser totalement ce diplôme ? Ce n'est pas le point de vue du responsable ni des enseignants concernés. En ce qui concerne le suivi du devenir professionnel des étudiants, c'est effectivement une difficulté et un problème complexe pour lequel nous sommes encore mal outillés. C'est une priorité pour les années à venir en liaison d'ailleurs avec la mise en place d'un véritable réseau des anciens susceptible d'être mis à profit pour améliorer encore l'insertion professionnelle, et de façon plus ponctuelle, pour c réer des événements à vocation soit de recherche‐action, soit d'information sur le monde professionnel de la communication (colloques, conférences, rencontres conviviales …) Enfin, si la spécialité "mode et création" ne s'intègre pas tout à fait dans la structure globale de la mention, et a produit une réponse spécifique, il ne faut pas perdre de vue le fait qu'elle constitue une offre de formation très originale, aux débouchés professionnels avérés, et que cette spécificité‐même la rend à certains égards inclassable. Il est néanmoins apparu que le rattachement à la mention "information‐communication" avait un certain sens, d'une part parce que la mode relève en partie de la sémiologie (cf "Le système de la mode" de Roland Barthes) et d'autre part parce qu'un certain nombre d'enseignants‐chercheurs en sciences de l'information et de la communication, à commencer par le directeur de l'équipe de recherche ELICO, interviennent dans cette spécialité.
Spécialité professionnelle « Communication sociale et management de l’information dans les organisations »
Alain GIROD Directeur de l'institut de la communication
Responsable du Master "information‐communication Fiche « réponse » à l’Expertise AERES L’évaluation proposée dans le cadre de l’expertise a fait ressortir trois réserves auxquelles on peut apporter les éléments de réponse suivants :
1. « La formation à la recherche est très peu présente » Cette première observation appelle deux commentaires. S’agissant d’une formation professionnalisante, nous proposons aux personnes en formation un séminaire d’initiation à la
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recherche appliquée d’une vingtaine d’heures. Ce séminaire s’avère suffisant pour acquérir la maîtrise des méthodes (techniques d’entretien, observation, questionnaire…) susceptibles d’être utilisées dans le cadre d’audits ou d’enquêtes. Cette spécialité s’attache à ne pas concurrencer une des options du master recherche.
2. « La préparation aux concours de la fonction publique territoriale n’est pas mentionnée » Le constat est exact. Et, à l’avenir, sans prétendre préparer à ces concours, nous souhaitons introduire un séminaire ou un module de sensibilisation des étudiants.
3. « Aucune session de rattrapage n’est prévue au premier semestre » La sélection très forte des candidats à l’entrée du master fait que les candidats retenus répondent aux attentes pédagogiques et passent leurs épreuves avec succès. Les échecs sont essentiellement dus à des abandons (quelques cas exceptionnels). L’expertise préconise au final de faire évoluer le rapport de stage pour en faire un mémoire… On indiquera pour finir que c’est déjà le cas puisque les étudiants sont incités à réaliser un audit ou une étude appliquée, ou un rapport accompagné d’une analyse approfondie à partir de leur stage.
Spécialité Mode et Création Réponses aux observations AERES . « La formation est plutôt généraliste, sans spécialisation pratique forte dans les domaines de compétence visés ». Le contenu de la formation entend répondre aux demandes des professionnels du secteur de la mode. Elle permet aux diplômés de remplir des missions diverses dans la mode : chef de produit, merchandiser, responsable de communication, attachée de presse, marketing achats, marketing produits, manageur de vente, etc. et ce d’une part en fonction de leur formation initiale et d’autre part grâce à la formation reçue en Master. Les professionnels de la mode recherchent des personnalités polyvalentes sachant s’adapter aux besoins spécifiques et précis de leurs entreprises, ayant intrinsèquement les capacités de répondre à des postes dont la richesse se situe en termes de transversalité et de souplesse. Le Master doit rester attentif aux besoins des entreprises et suivre les fluctuations de leurs exigences de manière à adapter ses contenus pédagogiques à ces besoins, dans le cadre d’un diplôme professionnalisant. . « Les contenus pédagogiques liés à la communication sont peu développés et très théoriques ». Les contenus pédagogiques incluent, dans le module « Entreprise » les divers aspects de la communication : communication interne, communication externe, création d’évènements, développement Internet et e‐marketing, utilisation des nouvelles technologies au service de la communication. Ces enseignements magistraux sont, comme pour les autres enseignements magistraux dispensés dans la formation, complétés par un ensemble d’activités qui permettent aux étudiants, de manière non plus théorique mais concrète, de saisir les logiques, les besoins et les fondements de ce domaine spécifique, tant dans le domaine de la communication commerciale que de la communication évènementielle, grâce : .à des rencontres avec des professionnels de la communication (responsables d’agences, attachés de presse, agents de communication externe, infographistes, web communicants).
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.à des conduites de projets précis en ce domaine. A titre d’exemples : réalisation de Dossiers de Presse, gestion des Relations Presse ciblées, composition de flyers et de documents infographiques, diffusion de Communiqués à l’occasion d’évènements précis montés par les étudiants, suivi de la communication par des cellules d’étudiants, etc. . « Une évaluation des enseignements est à mettre en place pour prendre en compte l’avis des étudiants… ». Les cours et enseignements sont régulièrement évalués par les étudiants par un système de fiches d’appréciation qui leur permettent de transmettre à l’équipe pédagogique leurs avis et commentaires sur les cours magistraux aussi bien que sur les interventions des professionnels des divers secteurs de la mode. Ces avis sont pris en compte régulièrement dans le but de faire évoluer la formation. . « L’adossement à des équipes de recherche est disparate et sans réel lien avec la formation ». « L’appartenance à la mention Information – Communication est à revoir … ». ‐ Le rattachement de ce M2 professionnel à l’Institut de la Communication tient en partie à leur historique commun, la formation ayant été créée en même temps que l’Institut de la Communication et répondant alors à un choix de l’université d’offrir une approche nouvelle originale de ce secteur professionnel. ‐ Cette orientation caractérise encore la formation actuelle, qui ne se définit ni par les arts appliqués (aucun enseignement de stylisme, aucun TP de création, etc.), ni par l’approche esthétique propre à une section Arts. Tout en assurant les moyens de connaître le fonctionnement des entreprises de mode et d’y intervenir efficacement (y compris en communication d’entreprise), elle vise par plus de la moitié de ses enseignements à développer une réflexion et à conduire une analyse critique sur les places et fonctions de la mode dans les circuits d’information et d’échange des sociétés contemporaines (systèmes de représentation, valeurs du produit et de l’immatériel, circulation spécifique de l’information de mode, créations d’évènements, lien avec les medias, etc.). ‐ Il faut reconnaître enfin que, avec 20 ans d’existence, la formation et ses enseignants ont su constituer, dans les divers milieux professionnels du secteur, un réseau reconnu par tous, grâce à leur participation à des colloques ou à des journées d’études universitaires ou non, et grâce à leurs recherches orientées dans les divers domaines de la mode. Récemment, la filière Mode a organisé des colloques universitaires : en 2008, colloque sur le voile, intitulé « les voiles dévoilés » regroupant 25 chercheurs universitaires (les actes en ont été publiés en 2009) ; en 2010, colloque sur le vêtement de travail, intitulé « s’habiller pour travailler » regroupant 32 communications de chercheurs, professionnels, conservateurs de musées, universitaires (la publication des actes est en cours). L’université est consciente de la difficulté de rattachement de la filière Mode (et de son Master) à l’Information‐Communication. Devant la diversité et le nombre des formations relevant de cette logique (au croisement de plusieurs enseignements), l’université réfléchit à la réunion d’un certain nombre de formations participant du même processus.
Spécialité Sciences de l’information et de la communication Eléments de réponse
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Points faibles : . Le suivi des diplômés est perfectible Le suivi des étudiants doit être envisagé par la mention – et par l’université – de façon globale. Il nécessité en effet un appui administratif renforcé qui permettra un pilotage plus fin et réactif quant à l’adéquation entre la formation et l’insertion professionnelle des étudiants. . Le taux de réussite demeure moyen Le taux de réussite de la spécialité est en effet moyen, mais il correspond aux exigences fortes de l’entrée dans des démarches de recherche. Par ailleurs, la forte dimension internationale du recrutement de la spécialité implique un important travail de mise à niveau des étudiants qui ne parviennent pas tous à le réaliser en un an. Cela explique les redoublements, qui permettent à ces étudiants de valider leur diplôme, dans de meilleures conditions, mais cela explique également les abandons d’étudiants qui ne peuvent renouveler la bourse accordée par leur pays d’origine et/ou leur titre de séjour. Il faut, à cet égard, insister sur – et regretter – les difficultés administratives rencontrées par les étudiants étrangers lors de leurs démarches. . L’évaluation de la formation par les étudiants n’a pas encore été mise en place L’évaluation de la formation par les étudiants sera mise en place à titre expérimental pour la dernière année du contrat quadriennal en cours (2007‐2010). Cela permettra de commencer le contrat 2011‐2014 avec une procédure définie et annoncée aux étudiants comme aux enseignants. Recommandations : L’équipe doit veiller à mettre en place un suivi du devenir des étudiants plus fiable, ce dont elle est consciente. Il est également envisageable de renforcer les contenus professionnalisants dans les cours, notamment à destination des étudiants issus de la formation continue ou ne souhaitant pas poursuivre sur un doctorat. Le renforcement des contenus professionnalisants se fera, notamment, par l’intégration plus forte des stages dans le cursus. Ces stages feront l’objet d’un contrat pédagogique et d’un encadrement par un enseignant référent. De même, il sera possible d’élargir, au cas par cas, les séminaires validés pour le diplôme à des enseignements à dimension plus professionnelle issus des autres spécialités de la mention. Il faut préciser, cependant, que les étudiants issus de la formation continue s’inscrivent dans la spécialité car ils sont demandeurs d’outils intellectuels et scientifiques leur permettant de poser un regard critique sur leur métier. La dimension fondamentalement recherche de cette spécialité est ce qui motive leur inscription.
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Master Arts, Lettres, Langues Mention Langues et Cultures Étrangères (LCE)
Réponse du directeur et des responsables des spécialités au rapport d’évaluation de l’Aeres
Nous avons lu avec attention l’évaluation proposée par l’Aeres et présentons ci‐après plusieurs éléments de réponse, organisés comme suit : 1. Réponses et remarques générales sur l’évaluation de la mention ; 2. Réponses ponctuelles des responsables des spécialités ; 3. Compléments d’information pour les spécialités « Études arabes » et « Traduction littéraire et édition critique ».
1. Réponses et remarques générales sur l’évaluation de la mention ‐Nous nous étonnons que l’on puisse faire reproche aux spécialités recherche de préparer en priorité à la recherche et à l’enseignement ; les remarques sur la dimension restreinte des « autres débouchés », formulées dans les « points faibles » de chaque spécialité recherche, ne laisse pas de surprendre et suscite une interrogation sur les finalités d’une telle évaluation. ‐Nous ne saisissons pas la pertinence de la remarque faite sur la formation continue dans la rubrique « points faibles » : les actions de formation continue ne relèvent pas, dans notre université, des masters recherche. L’absence de telles actions ne saurait donc constituer un « point faible » de notre formation. ‐Concernant l’évaluation des enseignements (rubrique « Bilan de fonctionnement »), nous signalons qu’elle est pratiquée depuis plus de dix ans dans la spécialité « Didactique des langues et TICE » et que nous envisageons la mise en place dans les autres spécialités de procédures qui pourront s’en inspirer. ‐Pour ce qui est du suivi des étudiants après le master, l’université ne dispose pas à ce jour d’un service ad hoc, dont la mise en place pourrait être envisagée. ‐Enfin, nous avons le sentiment que la notation des spécialités ayant obtenu B ou C a été celle d’une présentation de dossier plus que celle des contenus et des qualités de chaque spécialité. Nous regrettons donc que certains éléments n’aient pu être davantage précisés, lacune due d’une part aux exigences de format réduit de l’ensemble du dossier (format imposé), d’autre part au contexte d’incertitude et de confusion qui a présidé à la rédaction de ce dossier : modifications des formulaires en cours de procédure, informations contradictoires émanant du Ministère concernant la mise en place des masters « métiers de l’enseignement » (et non, comme l’indique curieusement le rapport d’évaluation p. 4, « métiers de l’École Normale Supérieure » [sic] !), notamment par l’insertion coordonnée de nouveaux parcours.
2. Réponses ponctuelles des responsables des spécialités Spécialité Études Anglophones ‐Le Master « Recherche » de la Spécialité Etudes Anglophones est une formation qui prépare aux métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur, même s’il n’exclut pas les débouchés liés au monde de la communication et de la culture. L’on ne peut en conséquence que s’étonner du fait que l’auteur du rapport d’évaluation de l’AERES lui fasse grief de ce qui est sa mission prioritaire. ‐Flux d’étudiants du contrat quadriennal en cours pour la spécialité Etudes Anglophones : 2009/2010 : 119 inscrits en Master 1 et 53 inscrits en Master 2 2008/2009 : 93 inscrits en Master 1 et 39 inscrits en Master 2 2007/2008 : 90 inscrits en Master 1 et 54 inscrits en Master 2 2006/2007 : 88 inscrits en Master 1 et 42 inscrits en Master 2
Spécialité Études arabes ‐Concernant le caractère « très concis, voire lacunaire » du dossier, l'absence « d'éléments d'élargissement mentionnés dans le bilan » et « n'apparaissant pas dans la maquette », la réponse est à chercher du côté des contraintes qui nous ont été imposées : on ne peut pas proposer un projet aussi global (une mention pour plusieurs spécialités avec une maquette commune à plusieurs établissements) et développer les contenus pour chaque spécialité.
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‐L'absence d'ouverture sur la formation continue s'explique par la création d'un département d’université incluant cette dimension et l'intégration de cette part de l'activité de formation dans ce département. Une maquette comportant différents parcours avait d’abord été élaborée: parcours recherche, parcours professionnels (avec métiers de l'enseignements incluant la préparation au Capes et à l’agrégation ; métiers socio‐culturels) et la directive a été de se limiter à une « maquette recherche ». ‐Pour l'équipe pédagogique, et l'ouverture à l'international, un complément d’information est proposé dans la rubrique 3.
Spécialité Études germaniques ‐Les enseignements portant sur l’interculturalité sont prévus dans le programme du quadriennal 2011‐2014 et sont préparés dès maintenant par une journée d’étude (12 juin 2010) ouverte aux mastérants, organisée conjointement par l’université Lyon 2, l’ENS LSH et l’université de Fribourg‐en‐Brisgau, avec le soutien du Ciéra, dans le cadre du master franco‐allemand dont l’agrément par l’UFA vient de nous être communiqué. Ce dernier élément n’était pas connu au moment de la remise du dossier pour l’évaluation par l’Aeres. ‐Des procédures d’évaluation vont être mises en place et font d’ores et déjà l’objet d’une réflexion active de la part des responsables également sensibilisés à cet aspect par l’UFA. ‐Il est écrit dans les « points forts » : « Les taux de réussite annoncés sont très bons, mais aucun chiffre n’est cité ». La seconde proposition est inexacte, comme le montrent les paragraphes 2 et 4 de la rubrique 3 du chapitre VII (Bilan de fonctionnement) citant des chiffres précis.
Spécialité Études hispanophones et lusophones ‐Les débouchés sont essentiellement ceux qu'offrent la recherche et l'enseignement. Afin de les diversifier, un projet de master franco‐espagnol est en cours avec, en interne, le département ASI de la Faculté des Lettres et, en externe, l'université Carlos III (Madrid). Il s'agira d'offrir, aux étudiants qui souhaitent choisir cette formation, de trouver des emplois dans les métiers de l'audiovisuel. ‐L'évaluation est à construire et, dès à présent, nous travaillons à une grille d'évaluation des enseignements. ‐Le suivi des étudiants n'est que faiblement assuré. Toutefois, il existe un suivi des étudiants ayant réussi aux concours.
Spécialité Didactique des Langues et TICE ‐Le taux « relativement faible » des diplômés est pour partie lié au fait que nos étudiants sont en partie des étrangers qui retournent dans leur pays une fois la formation achevée et en viennent ainsi à perdre de vue l'objectif de finir le master, c'est‐à‐dire le mémoire. Pour remédier à cette situation, nous nous efforçons depuis quelques années d'encadrer plus précisément le travail sur les mémoires et sur leur calendrier, de façon à ce qu'un nombre plus grand d'étudiants terminent leur formation dans l'année. ‐La formation en TICE comporte actuellement une présentation générale incluse dans le cours « Pratiques langagières » et la formation spécifique dans l'utilisation des TICE pour la didactique. Elle n'est pas dépendante des stages, même si certains stages mettent en jeu plus précisément l'exploitation des TICE et la création de matériel numérique de nature didactique. ‐En ce qui concerne le suivi des étudiants, nous restons en liaison par mail avec la plus grande partie des étudiants, ce qu’attestent les résultats de l'enquête sur le devenir des diplômés.
3. Compléments d’information
31. Spécialité Études arabes Place de la formation dans les contextes régional et national La formation répond aux besoins d'un environnement social, culturel et politique marquée par la sédentarisation en France, dans la Région Rhône‐Alpes et dans l'agglomération lyonnaise de populations de culture arabe et musulmane dans un contexte d'accélération des processus de mondialisation impliquant une intensification des échanges et des tensions entre les deux rives de la
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Méditerranée. La formation prend en compte cet environnement au niveau de ses contenus et de ses objectifs : former des chercheurs et des professionnels capables d'en intégrer les défis et d'y répondre de façon à favoriser les échanges et la coopération et réduire les tensions, les incompréhensions et les chocs amplifiés par l'ignorance. Pour atteindre ces objectifs, la formation s'appuie sur le potentiel qu'offrent les établissements d'enseignement supérieur, notamment dans les Universités Lyon 2 et Lyon 3, les centres de recherches du PRES (de la Maison de l'Orient et de la Méditerranée, de l'ISH, etc.) et les organismes publics et privés concernés par les questions inhérentes à cet environnement. La cohabilitation de la formation avec l'Université Lyon 3 et la mutualisation de certains séminaires et enseignements organisés dans les deux établissements illustrent cette volonté. Partenariats académiques régionaux, nationaux et internationaux : Département d'études arabes de l'Université Lyon 3 ; Institut d'Etudes Politiques de Lyon ; Maison de l'Orient et de la Méditerranée ; ISH de Lyon ; IUFM, Université Lyon 1 ; Universités de la Manouba (Tunisie), du Caire et de Aïn Shams (Égypte), d'Alep et de Damas (Syrie), Mohamed V de Rabat et de traduction de Tanger (Maroc), De Jordanie à Amman et de Yarmouk à Irbid (Jordanie), du Liban et Saint Joseph à Beyrouth et de Kaslik (Liban) ; Institut Français du Proche Orient (Damas, Beyrouth, Amman), Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain (Tunis), Centre Jacques Berque (Rabat), IFAO et CEDEJ (Le Caire), Institut Français d'Études Yéménites (Sanaa) Ouverture internationale : Conventions des Universités de la Manouba (Tunisie), du Caire et de Aïn Shams (Egypte), d'Alep et de Damas (Syrie), Mohamed V de Rabat et de traduction de Tanger (Maroc), de Jordanie à Amman et de Yarmouk à Irbid (Jordanie), du Liban et Saint Joseph à Beyrouth et de Kaslik (Liban), de l'Institut Français du Proche Orient (Damas, Beyrouth, Amman), de l'Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain (Tunis), du Centre Jacques Berque (Rabat), de l'IFAO et du CEDEJ (Le Caire), de l'Institut Français d'Etudes Yéménites (Sanaa) pour accueillir nos étudiants pour des séjours linguistiques et/ou de recherche, pour des stages d'été ou pour des cours intégrés à l'année. Équipe pédagogique : Enseignants chercheurs de l’Université Lyon 2 : Joseph Dichy, PR ; Mohamed‐Chérif Ferjani, PR, responsable de la spécialité ; Yves Gonzalez, MCF (HDR) ; Hassan Hamzé, PR ; Xavier Lelubre, MCF (HDR) ; Floréal Sanagustin, PR ; Katia Zakharia, PR. – Enseignants chercheurs de l’Université Lyon 3 : Geneviève Gobillot, PR ; Hassan Sahloul, PR, responsable de la mention.
32. Spécialité Traduction Littéraire et Edition critique. L’équipe pédagogique du Master 2 Traduction Littéraire et Edition Critique souhaite apporter les compléments suivants en regrettant de ne pas avoir fourni un dossier suffisamment éclairant. L’équipe pédagogique en charge de la formation universitaire est constituée d’enseignants‐chercheurs des départements de Langues Romanes, de LEA et d’Études Arabes de la Faculté des Langues et du Département Filtre de l’Université Lumière Lyon 2 : Responsables : Yves GONZALEZ
QUIJANO, MCF HDR, études arabes (15e
section) ; Sylvie MARTIN‐GARRIGUE, MCF, études ibériques
(14e
section). – Professeur : Katia ZAKHARIA, études arabes (15e
section), atelier de traduction. –
Maîtres de Conférences : Maria da Conceição COELHO FERREIRA, portugais (14e
section), atelier de
traduction ; Nathalie DARTAI‐MARANZANA, espagnol (14e
section), atelier de traduction ; Sandra
GARBARINO, italien, traductrice (14e
section), atelier de traduction ; Yves GONZALEZ QUIJANO, HDR,
arabe, traducteur (15e
section) atelier de traduction ; Sylvie MARTINGARRIGUE, espagnol, éditrice
scientifique, (14e
section), édition critique ; Setty MORETTI, espagnol (14e
section), atelier de
traduction et stratégies de la traduction ; Anne‐Marie PASCAL‐LEROUX, portugais (14e
section),
atelier de traduction ; João‐Carlos PEREIRA, portugais (14e
section), atelier de traduction ; Sylvie
PROTIN, espagnol, traductrice, éditrice scientifique (14e
section), atelier de traduction et
méthodologie professionnelle ; Marie‐Thérèse Villela, portugais (14e
section), atelier de traduction. –
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PRAG : Bernard CORNELOUP, portugais (14e
section), atelier de traduction et Tice. Interventions des professionnels : L’équipe pédagogique du Master TLEC accorde une importance particulière à l’apport des professionnels à la formation. Sont donc organisées très régulièrement des conférences, rencontres ou ateliers avec des traducteurs, éditeurs, libraires ou auteurs. Il s’agit de compléter les enseignements théoriques par une information plus directement pratique : entraînement à l’écriture, aspects juridiques, techniques et découverte des différents horizons professionnels qui constituent les débouchés de la formation. En outre, dans le cadre du parcours personnalisé, les étudiants participent au Congrès d’ATLAS (Assises de la Traduction Littéraire en Arles) et sont incités à suivre les manifestions universitaires, culturelles, en Rhône‐Alpes notamment, qui leur permettent de rencontrer auteurs, traducteurs et éditeurs. Autant d’occasions aussi d’établir des contacts pour la recherche de stage. Intervenants extérieurs : Traducteurs littéraires : Claude Bleton, Marie Gravey, Catherine Richard, Emmanuel Varlet, Philippe Dessomes. Editeurs : Alain Léger, Keith Dixon (Métaillé), Cécile Emeraud‐Perrin (Le Rouergue), Michel Vouillot‐Chandeigne (Chandeigne), Gérard Wormser (Sens Public), Anne‐Lucie Voorhoeve (Gallimard), Philippe Dessomes. Libraires : Alain Léger, Michel Bazin. Auteurs : Nora Herman, Claude Bleton, Jean‐Yves Loude, Jacques Jouet (OULIPO), Hervé Letellier (OULIPO). Bibliothécaire : Gaëlle Charra (BIU‐LSH). Universitaires : Franco Nasi (Université de Modène), Laurence Plainguet (privé), Hartmut Fähndrich (Suisse), Didier Voïta (Lycée du Parc), Sylvie Martin‐Mercier (Grenoble 3). Volet édition : Édition critique et Méthodologie professionnelle Édition critique : Le cours s’attache dans un premier temps à éclaircir et à préciser ce que recouvre le terme d’édition dans l’activité de l’édition scientifique ou du responsable d’édition : édition princeps, originale, définitive, présentant des variantes, annotée, critique, facsimil, paléographique, diplomatique, phonétique, modernisée, moderne. Il met aussi l’accent sur le passage du texte au paratexte et au livre dans sa matérialité. Il s’agit ensuite de faire pratiquer aux étudiants la mise en forme du texte, correction, révision, préparation de l’édition critique d’une traduction et l’édition critique d’un texte en français ou en langue étrangère : établir ou rétablir le texte, opérer le choix des notes (relatives au lexique, aux tournures, aux éclaircissements historiques et culturels, aux traits stylistiques, aux variantes qui facilitent la compréhension du texte) et les rédiger ; comment construire et formuler une introduction en fonction de la nature de l’édition visée. La démarche exige la participation active des étudiants à l’élaboration collective de l’édition critique et de sa correction d’un texte court (en traduction et en langue étrangère) travaillé en ateliers de traduction en vue de sa publication sous forme électronique. Méthodologie professionnelle : Le cours de Méthodologie professionnelle fournit une connaissance pragmatique du milieu éditorial, de sa structure, de ses pratiques et exercices, de façon à rendre l’étudiant immédiatement productif et polyvalent au sein d’une maison d’édition. Il est efficace comme lecteur étranger, sait rédiger des supports promotionnels, connaît les enjeux de la distribution et de la diffusion du livre – toutes compétences nécessaires à un assistant d’édition par exemple. Il apprend les stratégies éditoriales à la disposition d’un directeur de collection. Ce cours aborde des notions générales comme le droit d’auteur, le circuit du livre, la circulation interculturelle, l’édition électronique et l’émergence des tablettes de lecture ainsi que leurs enjeux pour la profession. Il prépare l’étudiant à des exercices pratiques : rédaction de rapports de lectures, correction de manuscrits, conception de proposition de traduction, étude de l’offre éditoriale d’une maison à travers l’analyse de ses catalogues. Ce dernier point donne lieu à l’élaboration d’un catalogue raisonné de l’offre éditoriale française en matière de littérature étrangère, sous forme de base de données. Cet outil innovant correspond à un besoin professionnel et constitue un intéressant instrument de recherche dans le champ de la réception de la littérature étrangère. Suivi des étudiants : Les étudiants ont été suivis de manière informelle par leurs directeurs de mémoire ou de stage notamment. Un nombre important d’entre eux ont pu utiliser leur formation en traduction et en édition, ou leur ouverture interculturelle. À titre d’exemples : Marta Martinez Valls : traduction de Pain et Raisin, de Josep Pla, éditions Autrement. – Julia Azzaretto : Dossier Pedro Mairal, revue Alba n°9 (traductions) ; Dossier Fabian Casas, revue Alba n°10 (rapport
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de lecture et traductions) sous presse ; Dossier Joaquin O. Giannuzi, revue Alba n°11 (rapport de lecture et traductions) à paraître. J. Azaretto/G. Bravo, Dossier de poésie argentine: Guêpe cartonera, La Clé des Langues. Vacations université Grenoble3/CDD à la Maison de la culture MC2, Grenoble. – Julia Cultien : Traduction de José Marti : La edad de oro, revue Sens public (à paraître) ; création d'une coopérative éditoriale (en cours). – Alexis Dedieu : collaborations multiples avec la revue Sens Public ; collaborations multiples avec les PUL ; Doctorat en cours. – Inti Mendoza : CDD chez Acute Games (Traduction et webmaster). – Clémence Oriol : Professeur de français en Espagne.
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Master Arts, Lettres, Langues Mention Langues Étrangères Appliquées (LEA) Observations concernant l’évaluation
1) Tronc commun du M1 Concernant le deuxième point faible mentionné dans l’avis condensé, le fait que les étudiants soient encouragés à suivre au moins deux des trois options ne génère pas d’heures complémentaires non intégrées dans le cursus. En effet, les cours de chacune des trois options sont suivis par les étudiants souhaitant se spécialiser dans chacune d’entre elles en année 2, et les étudiants des autres options viennent éventuellement s’adjoindre à l’effectif déjà constitué, sans qu’il soit nécessaire de créer de groupes supplémentaires. Les couples de langues enseignés en M1 sont ceux de la licence LEA de l’Université Lumière Lyon 2, c’est‐à‐dire l’anglais et l’une des langues suivantes : allemand, arabe, chinois, espagnol, italien et portugais. Concernant le passage d’un semestre à l’autre, le Master se conforme au règlement de scolarité général de l’Université Lumière Lyon 2 : les enseignements sont divisés en semestres, mais l’attribution du niveau M1 et du M2 se font au niveau de l’année entière, avec compensation entre les notes obtenues aux deux semestres de chaque année.
2) Spécialité LTMT Concernant l'absence de cours au semestre 4, l'allongement de la durée des cours, conséquence du renforcement de ceux‐ci, aboutira à une répartition entre les semestres 3 et 4 (deux fois huit semaines). Par ailleurs, les directeurs de mémoire organisent naturellement des rencontres avec leurs étudiants dans le cadre du suivi de leur travail tout au long de ce semestre ; enfin, s’agissant d’un M2 recherche, les étudiants ont besoin d’une période libre de cours et autres obligations où ils puissent se concentrer sur leur recherche. Concernant le manque de cohérence dans la logique pédagogique, la synergie entre les cours sera renforcée : les cours de linguistique de corpus porteront plus spécifiquement sur des problèmes de traduction et de lexicologie/terminologie, les cours de traductologie mettront l’accent sur les problèmes liés au lexique, et les cours de lexicologie adopteront une approche nettement contrastive. Concernant l’insuffisance quantitative des cours, la durée des cours sera allongée de quatre semaines, soit 34,8H par étudiant au total (sous réserve de financement). Concernant l’absence de lien avec les domaines d’application des autres M2, il semble à l’équipe pédagogique du M2 LTMT qu’il se doit de conserver un caractère généraliste quant aux contenus afin de rester en cohérence avec sa nature de M2 recherche.
3) Spécialité SIMIL – TRA Concernant le niveau de formation préalable en traduction, le dossier de candidature fera effectivement apparaître cet aspect pour le recrutement des candidats. Dans le parcours de spécialité SIMIL du Contrat actuellement en cours, l’accent était mis sur le niveau en langues. Concernant la faiblesse du volume horaire nécessaire pour l'acquisition des compétences informatiques nécessaires, on peut d'abord mentionner que le profil de la formation antérieure des étudiants recrutés ‐ en particulier ceux qui ont suivi une formation de type LEA – fait qu’ils ont déjà bénéficié d'une formation de base en informatique, et notamment à l'utilisation de logiciels de
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bureautique. On notera que l'UE 3‐B offre d'ailleurs la possibilité d'une approche plus technique de l'informatique (Algorithmes, HTML, Web dynamique). Rappelons qu'il s'agit ici de "donner à des traducteurs des compétences dans l'utilisation active et la conception linguistique d'outils relevant des nouvelles technologies" : il s'agit donc avant tout de formation aux outils informatiques spécifiques (nouvelles technologies, dont TAO, bases de données terminologiques) mis en œuvre dans cette perspective. Si une augmentation du volume horaire consacré à l'aspect informatique ne peut qu'être souhaitable ‐ sous réserve qu'elle puisse être financée ‐ nous la voyons difficilement se faire aux dépens du volume consacré à l'aspect linguistique de cette formation.
4) Spécialité CISS Parmi les critiques formulées à propos du Master 2 Professionnel CISS, trois points essentiels appellent les commentaires suivants : 1. « L’équipe pédagogique est très composite ; en l’absence de spécifications concernant les enseignements précis il est impossible de juger de sa cohérence. » Le dispositif pédagogique mis en place constitue précisément un des points forts de ce Master Professionnel : C’est une formation dont l’originalité repose sur une collaboration très étroite entre :
‐des professionnels de la santé (enseignants‐chercheurs en médecine, pharmacie, biologie), spécialistes du domaine d’application
‐des traducteurs, des rédacteurs professionnels, des documentalistes, représentant la composante professionnelle de la formation
‐des enseignants‐chercheurs universitaires spécialistes de linguistique appliquée aux questions de traduction et de terminologie. C’est précisément l’alliance de ces savoir‐faire très différents qui constitue un atout considérable pour l’insertion professionnelle des diplômés. 2. « La part scientifique de la formation est extrêmement faible » Que signifie cette remarque lorsque l’on sait que : ‐65% des cours sont assurés par des enseignants‐chercheurs (Professeurs, Maître de Conférences) ou des Praticiens Hospitaliers (titulaires de doctorat) ‐45% des cours dispensés relèvent directement des disciplines des 11ème et 7ème sections CNU (linguistique, terminologie, traduction…)
Faut‐il considérer que l’enseignement propre au domaine d’application (domaine médical) dispensé par des professeurs de médecine, de biologie ou de pharmacie ne correspond pas à une formation scientifique ?
Faut‐il considérer que l’enseignement linguistique, dispensé par des professeurs et des maîtres de conférences de l’Université Lyon 2 est exclu du champ de la formation scientifique ?
3. « On peut craindre qu’elle manque d’ouverture intellectuelle et de perspective à long terme »
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La formation dispensée est une formation « Professionnelle » qui se doit de répondre avant tout aux exigences du marché. Il ne s’agit pas d’un Master « Recherche » et son contenu est sans doute moins strictement théorique.
Il s’agit cependant d’une formation pérenne (dont l’origine remonte à 1990 avec la création d’un DESS en anglais médical), qui reste très fortement impliquée dans l’observation de la traduction professionnelle et des évolutions considérables qui y ont été enregistrées ces dernières années.
C’est dans cette perspective que cette formation est Membre de l’AFFUMT (Association Française des Formations Universitaires au Métiers de la Traduction) et qu’elle est candidate au réseau European Masters in Translation (EMT) mis en place par la Direction Générale de la Traduction de l’Union Européenne.
5) Spécialité CILA Avis Objectifs séduisants. Un bon potentiel qui pourrait être mieux utilisé. Réponse : Certes mais avec le peu de moyens dont nous disposons, quelques suggestions auraient été les bienvenues. Points faibles
En contrepartie, l’équipe pédagogique est trop majoritairement composée de professionnels (13) avec seulement deux Professeurs et trois Maître de Conférences augmentée d’un PRAG et de deux Professeurs invités. Réponse – Liste équipe pédagogique : 9 Maître de conférences, 3 Professeurs, 1 PAST, 1 PRAG, 2 PRAS (professeurs invités), 11 professionnels.
Beati Antonella, Professionnel Beech David, Professeur invité (Grande Bretagne) Bindel Sandra, MCF, Université Lumière Lyon 2 Bond Niall, MCF, Université Lumière Lyon 2 Blanchard Alain, Professionnel Cooper Teresa, PAST, Université Lumière Lyon 2 Farge Sylvain, MCF, Université Lumière Lyon 2 Frécon Guy; PRAG, Université Lumière Lyon 2 Frézal Jean Claude, Professionnel Gaudin Sylvie, Professionnel Guihery Laurent, MCF, Université Lumière Lyon 2 Laboratoire Aguettant, Professionnel Lambert Claudia, MCF, Université Lumière Lyon 2 Luisetti Olivier, Professionnel Lefebvre Mathews Clarinda, Professionnel Moretti Setty, MCF, Université Lumière Lyon 2 Naime Roger, Professionnel COFACE Naylor John, Professeur invité (Grande Bretagne) Patout Jean‐François, Professionnel COFACE Petrequin Jacques, Professionnel Rencoret Jeannette, MCF, Université Lumière Lyon 2 Rossi Elisa, MCF, Université Lumière Lyon 2 Sherwood Carole, MCF, Université Lumière Lyon 2 Soubrier Jean, Professeur, Université Lumière Lyon 2
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Tiran André, Professeur Violet Frank, Professeur, Doyen Faculté de Droit, Université Catholique de Lyon Zanda Chris, Professionnel
L’objectif de la formation semble être celui de donner à des étudiants ayant des compétences très développées dans deux langues étrangères une formation commerciale de base ; mais cet objectif pourrait être plus transparent dans le descriptif.
Réponse : L’objectif de la formation est de donner à des étudiants ayant des compétences très développées dans deux langues étrangères une solide formation de base en commerce international leur permettant d’être immédiatement opérationnels sur le terrain. C’est ce que nous annonçons clairement dans le descriptif (extrait ci‐dessous):
3. Objectifs professionnels
Former des spécialistes du commerce international sur des zones géographiques ciblées: les marchés anglo‐américains, les marchés ibériques et latino‐américains, le marché italien, les marchés des pays de langue allemande, les marchés asiatiques et les marchés du monde arabe. La double compétence fondée sur une spécialisation trilingue et sur la maîtrise des techniques du commerce international constitue un atout majeur dans la formation des cadres commerciaux rapidement opérationnels sur le marché international par leur maîtrise du savoir‐faire et du savoir‐être.
Là encore on pourrait regretter qu’aucune possibilité de formation continue ne soit offerte. Réponse : Cela est inexact. Au cours des dernières années, nous avons eu plusieurs étudiants en reprise d’étude ou en VAE/VAP comme stipulé dans « Public concerné » (cf. ci‐dessous en annexe, IV, point 5).
5‐Public concerné Etudiants titulaires: D’un diplôme d’enseignement supérieur de niveau M1 des filières suivantes : LEA, AES, Sciences économiques (option économie internationale), MST commerce international ou affaires internationales, AES. D’un diplôme délivré par une école de commerce supérieure ou par un IUP tertiaire D’autres titres français ou étrangers jugés équivalents par le jury d’admission. Peuvent également postuler les candidats en formation continue ou en reprise d’études (VAP/VAE). La maîtrise de deux langues étrangères est obligatoire : l’anglais est obligatoire et la deuxième langue peut être soit : l’allemand, l’espagnol, l’italien ou l’arabe.
Données non soulignées par l’évaluation Co‐habilitation. Partenariats académiques internationaux
‐ Projet de Master conjoint avec le Master 2 professionnel Internacionalización Económica : Integración y Comercio Internacional, Universitat Jaume 1°, Instituto de Economía Internacional, Castellón de la Plana (Espagne). Date limite remise dossier 10 mai 2010 dans le cadre de l’Appel à projet de Masters franco‐espagnols 2010.
‐ Projet de Master conjoint avec l’Université de Heilbronn (Allemagne). Fakultät für Wirtschaft 2, Master Internationale Betriebswirtschaft – Interkulturelle Studien (IBIS). En cours d’étude.
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Résultats au niveau du recrutement à 0 mois (soit dès la fin du stage) sur des postes en adéquation avec la formation. Promotion 2008 : 73% des étudiants embauchés à 0 mois (CDD, CDI, VIE en France, Grande‐Bretagne, Italie, Espagne, Allemagne, Suède, Inde, Dubaï, Hong‐Kong, Nouvelle‐Zélande).
Promotion 2009: 65% des étudiants embauchés à 0 mois (CDD, CDI, VIE en France, Grande‐Bretagne, Italie, Espagne, Allemagne, Australie, Malte, Dubaï).
En 2010, 15% de nos étudiants ont eu une offre d’embauche après 1 mois de stage (le stage a lieu d’avril à septembre)
L’évaluation annuelle des enseignements par les étudiants qui nous permet d’affiner l’offre de formation par rapport à la demande.
L’évaluation du stage par l’entreprise entre dans les éléments constitutifs de la note.
Commentaire Nous souhaitons porter à l’attention des évaluateurs les points supplémentaires suivants : - L’enseignement bilingue (français‐anglais) dans les matières disciplinaires du
commerce international (hors bloc linguistique : 45h pour l’anglais) qui est une spécificité du Master 2 CILA. Dans le bloc disciplinaire, nous avons 6 enseignements en français et 5 en anglais qui sont : Environnement économique européen / Stratégie sur les marchés, négociation et vente à l’international / Management des PME / Analyse de données financières / Etudes de marché à l’international)
- Les heures attribuées au coaching professionnel personnalisé lors de la recherche de stage (base : 8h par étudiant) et au suivi personnalisé lors de l’insertion professionnelle, après obtention du diplôme. L’objectif est de préparer les étudiants à cibler un métier et un secteur, maîtriser les enjeux du secteur où ils seront acteurs, définir la valeur ajoutée apportée à l’entreprise, réduire l’écart entre la sphère de l’apprentissage (accumulation de connaissance) et celle de l’action (contrainte, délai, décision), éviter la dispersion et la peur lors de l’insertion professionnelle, savoir‐faire et savoir‐être. C’est une spécificité que nous souhaitons souligner.
- Les visites d’entreprises préparées en amont. Nous organisons des ateliers, des séminaires, des tables rondes avec les entreprises et autres agents économiques sur des sujets tels que l’innovation, la qualité, l’externalisation, la diversité et les ONG.
- Les étudiants du Master 2 CILA suivent les enseignements en économie dispensés dans le cadre du programme international MINERVE par des universitaires espagnols, allemands et italiens.
- Le recrutement international des promotions (Allemagne, Espagne, Italie, Russie, Ukraine, Pologne, Guatemala, Pérou, Cameroun, Trinidad et Tobago, U.S.A.).
ANNEXE 1
UNIVERSITE LUMIERE LYON 2
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FACULTE DES LANGUES – DEPARTEMENT L.E.A MASTER 2 PROFESSIONNEL CILA
(COMMERCE INTERNATIONAL ET LANGUES APPLIQUEES)
I. FICHE D’IDENTITE DE LA FORMATION
Master 2 professionnel C.I.L.A., Commerce International et Langues Appliquées.
Responsable : Setty Moretti, MCF Enseignant chercheur
Université Lumière Lyon 2. Faculté des Langues. Département L.E.A.
II. BILAN de fonctionnement
1. Origines constatées des étudiants
‐ L.E.A., Ecoles de commerce, I.E.P., Reprise d’études de professionnels, V.A.E. /V.A.P.
‐ Aires géographiques : France, Allemagne, Italie, U.S.A., Républiques latino‐américaines, Ukraine, Russie.
2. Flux constatés et attendus, taux de réussite
Dossiers de candidature : entre 80 et 110.
Dossiers retenus : entre 20 et 25.
Taux de réussite : 100%
3. Résultats connus de l’évaluation des enseignements par les étudiants
Evaluation très satisfaisante de l’ensemble des enseignements avec une demande d’augmentation du volume horaire en droit commercial et logistique transport.
4. Résultats connus de l’analyse à 2 ans du devenir des étudiants diplômés
Promotion 2008 : 73% des étudiants embauchés à 0 mois (CDD, CDI, VIE en France, Grande‐Bretagne, Italie, Espagne, Allemagne, Suède, Inde, Dubaï, Hong‐Kong).
Promotion 2009: 65% des étudiants embauchés à 0 mois (CDD, CDI, VIE en France, Grande‐Bretagne, Italie, Espagne, Allemagne, Australie, Malte, Dubaï)
5. Mesures prises en conséquence de ces résultats
Augmentation du volume horaire global, renforcement des interventions de professionnels dans la formation et des actions en entreprise.
III. CONTEXTE
1. Place de la formation dans les contextes régional, national et international.
La formation s’appuie sur le tissu économique régional en particulier le secteur de la chimie fine. Elle cible également les PME nationales et étrangères qui cherchent à créer ou développer un service export.
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2. Adossement au milieu socioprofessionnel
Participent à la formation : Laboratoires Aguettant, Vivacy, COFACE, SYSTEMA France, EXTEDO GmbH, Schneider Electric, Lug‐duS S.A.R.L et interventions de plusieurs consultants indépendants (responsables export, directeurs marketing, chefs d'entreprise PME).
3. Partenariats académiques régionaux, nationaux et internationaux (notamment écoles ingénieurs, IEP, etc.)
‐ Projet de Master conjoint avec l’Université Jaime 1° de Castellón de la Plana (Espagne), Facultad de Ciencias Económicas y Empresariales.
‐ Projet de Master conjoint avec l’Université de Heilbronn (Allemagne). Fakultät für Wirtschaft 2, Master Internationale Betriebswirtschaft – Interkulturelle Studien (IBIS).
IV. OBJECTIFS ET PUBLIC
1. Historique de la formation
Le contenu actuel de la formation a été créé et mis en place en septembre 2007. Si le marketing, le management, l'approche financière et le droit commercial occupe une grande place, du fait de la multiplication des Masters professionnels en commerce international, le Master 2 CILA a choisi d'intégrer un secteur spécifique, celui de la chimie de transformation (médicaments et cosmétiques, marketing et réglementation spécifique) qui facilitera le recrutement de nos étudiants dans les laboratoires pharmaceutiques et de cosmétologie.
2. Objectifs scientifiques. Contenu de la formation La présence est obligatoire à tous les enseignements.
Les enseignements sont organisés autour de cinq domaines de compétence professionnelle en commerce international:
Développement international de l’entreprise Stratégie, management et gestion d’entreprise Techniques du commerce international Secteur spécifique de la chimie de transformation Culture d'entreprise des pays étrangers et management interculturel La maîtrise des langues et cultures professionnelles (négociation et études de cas en langues étrangères) Stage professionnel obligatoire (de 4 mois minimum à 6 mois maximum). Les étudiants bénéficient d’un coaching professionnel personnalisé pour la recherche de stage et d’un suivi personnalisé pour leur insertion professionnelle (s’ils ne sont pas embauchés à la fin de leur stage). Les missions sont définies par les responsables en entreprise et accordées avec la responsable du diplôme en adéquation avec le niveau de la formation. Un cahier des charges est remis à l’étudiant: la problématique du mémoire de stage doit être validée par les enseignants responsables à la mi‐juin (la soutenance en trois langues se faisant le premier vendredi d’octobre devant un jury de 3 personnes et du tuteur en entreprise), la rédaction du mémoire doit respecter le guide méthodologique et les règles typographiques imposés.
3. Objectifs professionnels
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Former des spécialistes du commerce international sur des zones géographiques ciblées: les marchés anglo‐américains, les marchés ibériques et latino‐américains, le marché italien, les marchés des pays de langue allemande, les marchés asiatiques et les marchés du monde arabe. La double compétence fondée sur une spécialisation trilingue et sur la maîtrise des techniques du commerce international constitue un atout majeur dans la formation des cadres commerciaux rapidement opérationnels sur le marché international par leur maîtrise du savoir‐faire et du savoir‐être.
4. Recrutement
Le recrutement est à la fois national et international. Les étudiants viennent des universités françaises (essentiellement Paris, Tours, Nice, Clermont‐Ferrand, Grenoble, Dijon, Montpellier et Rennes) et des universités étrangères: Espagne, Italie, Allemagne, Ukraine, Pérou, Guatemala, USA, Russie.
5‐Public concerné
Etudiants titulaires:
D’un diplôme d’enseignement supérieur de niveau M1 des filières suivantes : LEA, AES, Sciences économiques (option économie internationale), MST commerce international ou affaires internationales, AES. D’un diplôme délivré par une école de commerce supérieure ou par un IUP tertiaire D’autres titres français ou étrangers jugés équivalents par le jury d’admission. Peuvent également postuler les candidats en formation continue ou en reprise d’études (VAP/VAE). La maîtrise de deux langues étrangères est obligatoire : l’anglais est obligatoire et la deuxième langue peut être soit : l’allemand, l’espagnol, l’italien ou l’arabe.
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Master Droit Economie Gestion Mention Droit public
A propos de la spécialité « Droit public fondamental » à laquelle le dossier fait référence, il s’agit en fait d’une erreur dans la confection du dossier. La spécialité est en effet « Droit public approfondi » co‐habilitée par Lyon 3, Lyon 2 et Saint‐Etienne, l’établissement porteur étant Lyon 3.
Spécialité Droit et gestion des ressources humaines dans les services publics
Le master Droit et gestion des ressources humaines dans les services publics est fortement relié aux problématiques de la formation continue qui constitue une tradition forte du diplôme depuis sa création. Chaque année, le master accueille des professionnels aux statuts divers (CIF, VAE partiels, professionnel en reconversion). Ces professionnels sont devenus, au fil du temps, les têtes de pont d’un réseau relationnel fort sur la région Rhône Alpes, qui permet de renouveler le réseau des stages pour les étudiants et les liens de partenariat avec la formation académique. Sur les 25 étudiants inscrits dans promotion 2009‐2010, 5 sont des professionnels en formation continue : 3 viennent de la FPT, 2 de l’Education nationale, un d’établissement public. S’agissant du rééquilibrage des enseignements, il a déjà été pris en compte dans la nouvelle maquette du diplôme pour le prochain contrat quadriennal. Le lien avec la recherche en science administrative sur les thématiques de la modernisation, en RH sur les thématiques de la GPEC et de la compétence, en management sur les conditions de travail, les thèmes de la reconnaissance ou de l’évaluation se traduit par des actions diversifiées :
- des travaux de fond sont demandés à nos étudiants sous la forme de dossiers, de notes bibliographiques, de diagnostic sociologique, et d’intervention à des conférences et colloques organisées dans le cadre du master.
- des recherches‐actions menées par les enseignants chercheurs impliqués dans le diplôme dans les collectivités et établissements hospitaliers de la région ;
- des publications par la directrice du diplôme sur les thématiques RH (notamment Geneviève Iacono, Gestion des RH, 5 défis pour l’avenir, Paris, Gualino, 2008)
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Master Droit, Economie, Gestion Mention Droit privé Suite aux observations, il apparaît en effet plus judicieux de rattacher la spécialité « Droit des activités médicales et psychosociales » à l’option « Droit des affaires » .
En revanche, s’agissant de la spécialité de M2 « Médiation », elle est tout naturellement adossée au parcours « Médiation » du M1.
Spécialité Droit processuel, procédures et voies d’exécution
La spécialité a d’ores et déjà envisagé de renforcer sa dimension recherche notamment par l’organisation, en partenariat avec la Chambre nationale des Huissiers de justice et la Chambre régionale des Huissiers de justice du ressort de la Cour d’appel de Lyon, d’un colloque national, prévu le 25 novembre 2010 sur le thème : « Les Huissiers de justice face à la modernisation de la justice ».
Un tel colloque, comme d’autres évènements scientifiques antérieurs, s’intègre à part entière dans le programme de formation des étudiants.
Spécialité Droit des affaires comparé
Concernant le lien avec la recherche, les relations avec le CDACI et l’EA‐DCIA Nous considérons la critique trop sévère. Notre collaboration avec l’Université de Montréal s’articule sur deux niveaux. Un premier pédagogique, avec le Master 2 Droit des affaires comparé (M2DAC) et un second centré sur la recherche qui nous a conduit à plusieurs réalisations. Il convient ici de citer l’ouvrage sur l’acculturation réunissant environ 20 universitaires issus des deux universités. Cet ouvrage a été publié aux Éditions Thémis de l’Université de Montréal en mars 2007. Nous avons aussi organisé un colloque sur ce même thème. Cette activité s’est faite en partenariat à la fois avec le Cendre de droit des affaires et de commerce international de l’Université de Montréal (CDACI) et l’EA « Droit comparé et international des affaires »(EA‐DCIA). Cet ouvrage, tout comme le colloque, ont été réalisés sous la direction scientifique de Monsieur Jean‐Louis Navarro (Directeur du M2DAC), et Monsieur Guy Lefebvre (Responsable du programme de coopération pour l’Université de Montréal et membre de l’équipe pédagogique du Master et à l’époque directeur du CDACI). Un grand nombre d’universitaires ayant participé à cet ouvrage interviennent également dans le M2DAC soit à Lyon, soit à Montréal. De plus, la thématique de l’ouvrage s’inscrit parfaitement dans l’orientation du M2DAC y compris par rapport au double regard franco‐québécois. Nous avons aussi réalisé en décembre 2006 un colloque, publié aux Petites Affiches, réunissant à la fois des universitaires français et étrangers, et des praticiens pour fêter les 5 ans de la loi NRE du 15 mai 2001 en particulier sur ses aspects de gouvernement d’entreprise (« Le gouvernement d’entreprise : cinq années de réformes en droit des sociétés pour quel avenir ? », Petites Affiches, numéros spécial, n°154, 2 août 2007). Nous tenons aussi à souligner que dans le cadre du cours de gouvernement d’entreprise les étudiants réalisent des mémoires sur des thèmes imposés. Nous avons décidé, pour l’année prochaine d’organiser « La journée du gouvernement d’entreprise » en partenariat avec l’Association française du gouvernement d’entreprise (AFGE). Au cours de cette journée les meilleurs mémoires seront présentés, le meilleur recevra un prix, celui de l’AFGE. Nous rappelons aussi les deux ouvrages publiés auxquels ont participé plusieurs étudiants et enseignants du M2DAC. Ajoutons que le projet Risque présenté dans le dossier s’inscrit aussi dans un collaboration étroite avec le CDACI, puisque le chef d’équipe pour la France est Monsieur Jean‐Louis Navarro et pour le Canada Monsieur Stéphane Rousseau, directeur de CDACI. Ce projet, s’inscrivant parfaitement dans les préoccupations du M2DAC, devrait permettre d’impliquer des étudiants du M2DAC pour des recherches ponctuelles, et plus largement des enseignants de ce master, d’autant plus facilement que ce projet vient de bénéficier d’une subvention. Ainsi, nous pensons que la dimension recherche demeure très présente pour un master à dimension professionnelle. Nous pensons avoir trouvé un bon équilibre entre recherche et caractère professionnel, qui, à notre avis, n’a pas été évalué à sa juste valeur.
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Concernant la durée du stage Nous avons été peut‐être trop évasif sur ce point. Le choix d’une durée du stage de deux mois nous parait être un compromis raisonnable entre diverses contraintes. Tout d’abord, comme nous l’indiquions, le second trimestre se termine beaucoup plus tard qu’un grand nombre de masters, puisque les examens à Montréal se déroule fin avril/début mai. Par rapport aux autres masters de la Faculté, les étudiants du M2DAC, terminent un mois, à un mois et demi plus tard. La situation est d’autant plus difficile que l’Université nous impose une date butoir pour la fin du stage fixée à fin septembre. Ainsi les étudiants ont une période plus courte pour accomplir leur stage. Ensuite, en parallèle du M2DAC, nous offrons la possibilité de participer à des universités d’été (Chine sur le droit chinois, Inde sur le droit indien et Argentine sur le droit du Mercosur). En tenant compte des contraintes précédentes, en particulier une fin de semestre tardive, et un date butoir de fin septembre, imposer un stage trop long empêcherait les étudiants de participer à ces programmes qui nous paraissent au moins aussi enrichissants qu’un stage. Ceci explique le choix de deux mois qui est, nous tenons à le souligner, un minimum. Les étudiants qui le peuvent font souvent plus.
Concernant le lien avec les milieux professionnels Nous sommes d’accord avec l’évaluation faite. Ce lien doit être renforcé et c’est assurément sur ce point que nos efforts porteront dans l’avenir. Mais nous tenons à faire remarquer que la tâche n’est pas facile car le M2DAC est un master généraliste. Nous n’avons pas de milieux professionnels clairement identifiés comme pour un master plus spécialisé. Il est donc plus difficile de trouver des partenaires professionnels en lien direct avec la formation.
Spécialité Droit de propriété intellectuelle – Droit du design
L’AERES recommande au M2 Droit de la propriété intellectuelle – Droit du design d’indiquer le taux de recrutement de ses diplômés. À ce jour, il ressort que sur les quatre promotions (dont 2008‐2009) : 23 étudiants sont actuellement en CDI 2 étudiants ont créé leur entreprise 7 étudiants sont avocats 7 étudiants poursuivent leurs études : 6 préparent l’entrée à l’école d’avocats, 1 prépare une
thèse (ATER) 7 étudiants sont en stage longue durée 10 étudiants sont en recherche d’emploi (après un stage longue durée et issus, pour certains,
de la dernière promotion) 7 étudiants n’ont pas répondu à notre questionnaire 5 étudiants ont échoué au diplôme
La moitié des étudiants ont donc à ce jour un emploi. 2 étudiants sont inscrits en thèse :
l’un en convention CIFRE sur “La veille technologique : la propriété intellectuelle dans l’aviation”, chez MESSIER – DOWTY – Villacoublay, Directeur : M.C. Piatti
l’autre en doctorat sur : “Influence de la théorie de l’unité de l’art sur le droit processuel des dessins et modèles”, Directeur : M.C. Piatti
Par ailleurs, l’AERES aurait souhaité connaître les colloques ou conférences organisés par le M2 Droit de la propriété intellectuelle – Droit du design. À titre indicatif, voici la liste des manifestations organisées dans le cadre du M2 et celles auxquelles les étudiants ont été conviées : Les colloques organisés dans le cadre du master “ Droit de la PI‐Droit du design”
2005‐2006 Guerre et Paix aux frontières du design
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2006‐2007 La copropriété intellectuelle – Les biens incorporels à l’épreuve de l’indivision (ou réciproquement)
2007‐2008 L’intérêt général et la propriété intellectuelle
2008‐2009 Acculturation et cosmopolitisme de la propriété intellectuelle
2009‐2010 Le livre numérique (programmé)
Les conférences de « Remise des Prix » organisées par le master «”Droit de la PI‐Droit du design”
2005‐2006 La protection des œuvres d’architecture entre droit privé et droit public
2006‐2007 La protection des fragrances – Qu’importe le flacon…
2007‐2008 Le philosophe et le créateur
2008‐2009 La création salariée dans les arts appliqués
2009‐2010 Calligraphie et typographie : question de propriété intellectuelle
Chaque année, les étudiants participent à des colloques organisés à l’extérieur (Grenoble, Lyon). Ils participent également aux différentes biennales régionales (design à Saint‐Etienne, art contemporain et danse à Lyon). Depuis cette année, trois étudiants sont conviés à participer aux réunions de l’APRAM à Paris. Ces différentes participations trouvent un prolongement plus académique qui s’exprime par la rédaction par les étudiants de compte rendus dans des revues de droit (revue “Propriété industrielle”, revue “Droit de l’immatériel”, “Lettre de la propriété immatérielle”). Certains étudiants ont co‐signé des articles dans ces revues juridiques. Spécialité Droit des affaires – Responsabilité sociétale des entreprises
1) Concernant la maquette : Peut‐être notre maquette manque‐t‐elle de visibilité, et nous prenons bonne note des remarques afin de l'améliorer. Cela sera fait. Il convient cependant d’expliquer l'organisation actuelle de cette maquette. La maquette se justifie par les particularités de la thématique du diplôme : la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) se définit comme l’intégration volontaire des préoccupations sociales (au sens large, intégrant notamment la protection des travailleurs, la culture ou l’humanitaire) et environnementales dans les missions de l’entreprise (voir notamment Koffi Annan et le « Global compact », lors du forum économique mondial de Davos en 1999, ou le Livre vert publié par la Commission européenne en 2001). Les entreprises développent ainsi leurs stratégies à travers des instruments de RSE, par exemple la promotion des travailleurs, le commerce équitable ou le mécénat, qui font l’objet d’un encadrement par le droit. La RSE ne vise ainsi pas le droit de l’environnement en tant qu’ensemble de normes impératives applicables aux entreprises, ce qui explique l’absence de cours de droit de l’environnement. En revanche, une conférence est organisée sur la prise en compte des préoccupations environnementales par les entreprises. La définition de la RSE explique aussi le cours de droit public, qui aborde les partenariats publics‐privés, les marchés publics, l’occupation du domaine public, c’est‐à‐dire des moyens pour l’entreprise de prendre part à l’intérêt général tout en poursuivant ses propres objectifs (voir l’exemple de la rénovation de la Galerie des glaces par Vinci : mécénat, en l’absence d’appels d’offres). Le droit de la propriété intellectuelle est enseigné comme moyen de valoriser, à côté des règles sur les labels et certifications, l’investissement RSE des entreprises ; cela permet aussi d’étudier la question de la propriété sur les œuvres notamment dans le cas d’un mécénat de compétence. L’organisation des UE découle également de cette définition de la RSE : la RSE implique une évolution du fonctionnement interne de l’entreprise, par exemple vis‐à‐vis de ses salariés délocalisés, et une redirection vers de nouvelles formes d’activités, comme le commerce équitable ou les produits bio.
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La maquette se justifie également par la demande des maîtres de stages et des employeurs potentiels que nous côtoyons dans notre pratique depuis l’ouverture du diplôme. Ils recherchent des juristes d’affaires dont le profil est valorisé par une bonne maîtrise des instruments de RSE. C’est pourquoi le diplôme prévoit, en plus des interventions sur la RSE, des cours et conférences très pratiques en droit des affaires approfondi, comme en droit des sociétés et gouvernance, ou dans des matières de droit des affaires que les étudiants n’ont en général pas suivies avant le M2, comme le droit des assurances. Ces deux matières sont d’ailleurs souvent au centre des stages de nos étudiants. Les débouchés que nous avons identifiés exigent de nos étudiants de bonnes connaissances sur l’entreprise, pas toujours suffisantes à l’issue du M1, et sur l’encadrement juridique de la RSE. Par rapport à la maquette habilitée pour le quadriennal en cours, la nouvelle maquette marque d’ailleurs une volonté de renforcer les enseignements spécifiques sur la RSE, pour différentes raisons : la demande de nos maîtres de stage, de nos partenaires, et aussi la volonté d’intéresser mieux des étudiants en formation continue. 2) Concernant les partenariats avec le monde économique : Des partenariats professionnels ont été développés pour soutenir le diplôme. Nos partenaires sont : une plateforme de mécénat, un ancien chef d’entreprise de la grande industrie, le service fiscal d’une grande entreprise industrielle implantée à Lyon, un cabinet d’avocat spécialisé en mécénat, un regroupement d’organismes du commerce équitable, un cabinet d’avocats spécialisé en droit des associations, un cabinet de recrutement. Nos partenaires donnent des cours et des conférences professionnelles à nos étudiants, ils leurs fournissent des adresses de maîtres de stage, les conseillent sur le recrutement, la stratégie d’entreprise, le métier de juriste d’entreprise ou d’avocat, parfois ils les reçoivent pour des conseils individualisés ou prennent des stagiaires. Le cas pratique sur table de cinq heures, qui fait partie des examens de fin d’année, est préparé en collaboration avec deux de nos partenaires. Les noms de nos partenaires apparaissent dans le dossier de demande d’habilitation. Nous avons bénéficié d’un financement de taxe professionnel en 2009. 3) Concernant l'équipe pédagogique insuffisamment identifiée sur la thématique « affaire ‐responsabilité sociétale des entreprises » : Le diplôme s’inscrit dans une réelle dynamique de recherche. Il s’appuie sur l’équipe de recherche en droit des affaires de la Faculté. Les recherches sur la RSE sont encore rares, il s’agit d’une problématique relativement nouvelle, elles doivent donc s’appuyer sur des chercheurs en droit des affaires classique. Par ailleurs, l’une des responsables du diplôme participe à un groupe de recherche sur la RSE. L’autre responsable fait de la recherche sur le commerce équitable et, au‐delà, sur la valorisation, dans le respect du producteur et du consommateur, d’un investissement RSE de l’entreprise. L'équipe pédagogique comprend des spécialistes du droit des affaires, du droit du commerce et de la concurrence (Catherine Schmitter, Marie‐Christine Piatti, Anne‐Emmanuelle Khan), et également des universitaires intégrés à un groupe de recherche interdisciplinaire sur la RSE (Florence Debord travaille actuellement au sein de l’axe « institutions » dans le cadre du CERCRID, qui s’intéresse notamment à « l'entreprise comme institution » et donc à la responsabilité sociétale de l'entreprise. Quant à Carole Giraudet, elle est intégrée depuis plusieurs années au sein du « groupe de recherches sur le phénomène de la responsabilité sociale de l'entreprise », et a d'ailleurs publié récemment un article intitulé : « La théorie institutionnelle de l'entreprise : un outil pour comprendre la RSE », C. Giraudet, in « Regards croisés sur le phénomène de la responsabilité sociale de l'entreprise », sous la direction d'Emmanuelle Mazuyet, Collec. « Monde européen et international », La documentation française 2010, p. 61). Justement ce travail sous la direction d'Emmanuelle Mazuyet, a donné lieu le 12 juin 2009 à une journée d'étude à Lyon, puis à la publication d'un ouvrage en avril 2010. Lors de cette journée
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d'étude, les responsables du Master ont participé activement aux travaux, et les étudiants de la promotion ont été invités. Nous allons faire ressortir de façon plus claire le raccrochement de l'équipe pédagogique à la thématique « affaire‐responsabilité sociétale des entreprises ». 4) Concernant la stratégie d'insertion professionnelle des étudiants : Le parcours n'existe que depuis deux ans, et nous n'avons que peu de recul. La tendance pour les deux premières promotions était une orientation vers la profession d'avocat. Beaucoup de stages ont effectivement été effectués en cabinet, et la plupart de nos étudiants avaient pour objectif l'intégration au barreau. Il semble toutefois que pour la promotion en cours, les souhaits professionnels sont plus partagés. Une bonne moitié de la promotion souhaite en effet devenir juriste d'entreprise et travailler à la mise en place de la responsabilisation sociale des entreprises. Cela a d'ailleurs des conséquences puisque plus de la moitié de la promotion est actuellement en stage au sein d’entreprises. Nous prenons bonne note de la remarque qui nous a été faite, et faisons apparaître plus nettement les méthodes permettant l'insertion professionnelle des étudiants : Le contrôle continu a été conçu dans la perspective de l'insertion professionnelle des étudiants. Au premier semestre, les étudiants ont trois mois pour réaliser en équipe, un dossier d'entreprise. Pour cela, ils doivent identifier un projet d'entreprise dans le domaine du mécénat ou du commerce équitable, trouver les informations en prenant contact avec l'entreprise, puis faire le montage juridique du dossier. Ces travaux sont professionnalisants dans la mesure où ils permettent un premier contact dans l'entreprise, la rédaction d'un véritable dossier d'une cinquantaine de pages minimum, un travail en équipe et une présentation orale lors de la soutenance du dossier. Les étudiants se montrent très intéressés. Certains dossiers ont d'ailleurs été utilisés par les entreprises elles‐mêmes afin de mettre en œuvre concrètement leurs opérations de commerce équitable ou de mécénat. Au deuxième semestre, les étudiants ont trois mois pour résoudre (toujours en équipe) un cas pratique conçu en coopération avec les professionnels du diplôme et nécessitant des connaissances transversales en droit. Les étudiants doivent rédiger un dossier d'une cinquantaine de pages et présenter le résultat de leurs travaux sous forme d'un « jeu de rôles ». 5) Enfin concernant les données statistiques : Le peu de recul ne permet guère d'afficher des statistiques fiables et utilisables. Néanmoins, on peut faire état d'un certain nombre de données brutes : ‐ Le nombre d'étudiants dans les promotions est en augmentation constante : 14 pour l'année universitaire 2007‐2008 (première promotion), 16 pour l'année universitaire 2008‐2009 (deuxième promotion), et 21 pour l'année universitaire en cours. On note également une amélioration constante de la qualité des dossiers présentés. ‐ Aucun échec dans la première promotion, deux étudiants ont échoué dans la deuxième promotion mais ont été admis à redoubler. ‐ 100% de réussite1pour la première promotion, 87,5% pour la deuxième promotion. ‐ Chaque promotion compte 3 à 6 étudiants étrangers (Union européenne et hors Union européenne). ‐ Tous les étudiants ont pu effectuer un stage d'au moins 12 semaines (certains ayant effectué des stages de quatre à six mois), et pour chaque promotion, plusieurs stages ont été effectués à l'étranger (Bénin, Cambodge, Grande‐Bretagne, Turquie et pour cette année Belgique, Etats‐Unis et Sénégal).
1 Si on exclut 2 abandons en cours d’année.
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Spécialité Droit Social A‐ Ces remarques ne portent pas spécialement sur notre spécialité, mais concernent plus généralement la constitution du dossier :
- Il est clair qu’il faut dorénavant faire apparaître la totalité des données concernant d’une part les flux et les résultats de la spécialité, et de l’autre la renommée et les méthodes de ceux qui en ont la charge pédagogique. Nous en prenons bonne note pour l’avenir et une mise en forme commune pourrait exister au niveau de l’Université.
- Notre rédaction insistait plus après un court bilan sur la structuration de l’avenir, bien prise en compte dans la lecture de l’AERES, en pensant que les tableaux détaillant les enseignements seraient joints. D’où il peut résulter pour le lecteur un manque d’information pour se forger une appréciation. Là encore il serait bon qu’un cadre général précise en amont la destination les supports d’information circulant (externe‐interne).
B‐ Points faibles et recommandations
- Le manque d’information, mis en point faible, découle de notre point de vue des remarques générales qui viennent d’être produites. Nous en prenons bonne note. Nous veillerons également à une meilleure lisibilité de la dimension recherche par ailleurs bien documentée dans le dossier portant sur de l’équipe de recherche ERDS.
- Il existe bien un cours de droit pénal du travail en M1 - La recommandation générale faites à l’Université d’introduire un module sur la technique
de recherche d’emploi, méritera une discussion générale, mais dans les milieux professionnels concernant les étudiants de la spécialité il ne nous apparaît pas être de bon sens au regard des modes de reconnaissances liés aux métiers et à l’organisation de leurs réseaux, domaines auxquels les étudiants sont acculturés tout au long de leur formation (pédagogie et stage).
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Master Droit Economie Gestion Mention Economie et Management
Spécialité Management de la PME et Economie des Activités Internationales Réponse à l’AERES pour la spécialité M2PMECAI Proposition d’un recentrage sur le management de la PME et des ETI Responsables : Martine Séville (Lyon2) et Caroline Champagne (Lyon1)
L’équipe pédagogique de la spécialité « Management de la PME et Economie des Activités Internationales (cohabilitée Lyon1/Lyon2) » a décidé de suivre le premier conseil de l’AERES qui suggérait soit de recentrer la spécialité de master sur la PME, soit de faire deux spécialités correspondant aux deux parcours actuels (PME et international) en raison du nombre élevé d’étudiants actuellement dans la spécialité. Le nouvel intitulé de la spécialité recentrée sur la PME, est le suivant : Management des PME et des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) Internationales (MPMETI) Les raisons de ce recentrage :
1) Une suggestion de l’AERES qui nous semble tout à fait justifiée étant donnés le nombre d’étudiants présents dans l’ancienne spécialité (70 environ pour les deux formations initiale et en alternance) et la présence de spécialités portant sur le management international dans le paysage lyonnais (Université Lyon3 et Saint Etienne)
2) Le positionnement sur les PME et ETI (nouveau statut reconnu des entreprises de taille intermédiaire de 250 à 5000 employés), qui nous permet de répondre aux nombreuses demandes de stage qui nous sont adressées et qui nous aide à nous différencier du positionnement des autres spécialités liées à la PME davantage centrées sur les petites entreprises (TPE et PME)
3) Une harmonisation entre ce qui est proposé en alternance (centré avant tout sur les PME et ETI et moins sur le parcours international) et ce qui est proposé en formation initiale
4) Une offre plus lisible pour la formation continue, que l’AERES nous invite à développer 5) L’éventualité d’intégrer au conseil de perfectionnement des représentants de la COFACE, de
la CGPME et éventuellement de l’ASMEP Pourquoi les ETI (entreprises de taille intermédiaire) ?
a. parce que cette nouvelle structure juridique reconnue correspond parfaitement aux types d’organisation qui accueillent nos stagiaires actuellement.
b. parce que ce que nous cherchons à donner à nos étudiants ce sont des compétences de directeurs fonctionnels (DAF Directeur administratif et financier, Directeur commercial, DRH), qui sont surtout présents dans les Moyennes entreprises ou les entreprises de taille intermédiaire.
c. parce que cela correspond tout à fait aux projets de recherche menés dans le cadre du laboratoire de recherche COACTIS, qui est en soutien du master.
La notion d’international est conservée dans le titre car nombre d’entreprises moyennes voient dans l’internationalisation une solution de croissance. La dimension internationale subsiste donc comme une des voies de croissance des PME et ETI, mais elle ne constitue plus un parcours en tant que tel.
Nous souhaitons, en outre, pouvoir proposer un parcours de recherche à quelques étudiants dans la mesure où il existe chaque année une demande de la part de quelques uns de poursuivre en thèse, demande à laquelle on peut accéder en proposant au second semestre des séminaires de recherche
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communs à plusieurs spécialités au sein de notre faculté (avec Ecosma par exemple dans la mention économie quantitative) et où il pourrait être envisagé de mettre en place au niveau de l’université de Lyon des séminaires de recherche communs aux différentes universités.
Pour toutes ces raisons, voici la nouvelle maquette proposée, cette maquette est le résultat d’un recentrage sur la PME et les ETI, d’une réduction des cours et donc du nombre d’étudiants attendus (30 en formation initiale, 15 en alternance). L’équipe pédagogique est indiquée dans le tableau ci‐dessous. Le recentrage sur la PME et les ETI se traduit également par des modifications de la maquette du M1 (voir réponse pour la partie M1).
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2e année
INTITULE Management des PME et ETI Internationales
CM coeff créditsEnseignants Formation initiale
Enseignants formation en alternance
SEMESTRE 3 master 369h
(parcours pro)
30
UE Management stratégique des PME‐ETI et droit 105 10
Stratégies pour les PME et ETI 21 1 2 N Claveau Caroline
Champagne
Direction, pilotage et gouvernance des PME et ETI 21 1 2 M Seville M Seville
Droit des affaires et commercial, statut du dirigeant 21 1 2 P Porcher ?
Droit du commerce international et de la propriété intellectuelle
21 1 2
F Violet F Violet
Droit du travail et gestion de la relation sociale dans les PME et dans les ETI
21 1 2 M Julien M Julien
UE Directions fonctionnelles 105 ET 10
Solvabilité, liquidité, Financement des PME et des ETI 21 1 2 Expert
comptable Expert
comptable
Fiscalité des PME et des ETI 21
1 2 Patrick Perrin (société)
Patrick Perrin (société)
Gestion des achats et logistique dans les PME et ETI 21 1 2 C Pellegrin C Pellegrin ?
Marketing et relation clients dans les PME et ETI 21 2 I Prim I Prim
Gestion des systèmes d’information dans les PME et ETI (E business, ERP, SAP)
21 2
Nelly Massart Nelly Massart
UE Internationalisation des PME et ETI 78 ou 6
Accompagnement international des entreprises (relations avec les pôles, ERAI, Ubifrance…)
21 1 2
B Hoffman/ Gaetan de Ste Marie
(société PME export)
Bernd Hoffman/ Gaetan de Ste Marie (société PME export)
Management des opérations de commerce international approfondi (MOCI) pour les PME‐ETI
21 1 2 JM Argod (Société Comexar)
JM Argod (société Comexar)
Langues (1 et 1) 36 1 2
M Mostfa (anglais), G
Fosto (Allemand) (L
Lobbo‐mendez (Espagnol)
M Mostfa (anglais), G
Fosto (Allemand) (L Lobbo‐mendez (Espagnol)
UE Management opérationnel 63 ET 4
Vendre et négocier 21 1 1 S Tillon
(société Sydo) S Tillon (société
Sydo)
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Gérer les problèmes de transmission et de rachats des PME et ETI
21 1 1 A Odin A Odin
Elaborer et évaluer un plan d’investissement (Business plan)
21 1 1 L Reyrolle
(société Sydo) L Reyrolle
(société Sydo)
A la rencontre des praticiens (Etudes de cas, entretiens, dossiers, rédaction de notes de synthèse)
18 1 M Seville et C Champagne
M Seville et C Champagne
Semestre 4 Stage Parcours professionnel 18 30
Méthodologie de rédaction du mémoire 18 1 10
Soutenance du mémoire de stage 2 20
M Séville
C. Champagne
OU semestre 4 UE Mémoire Parcours Recherche 60 ou 30
Méthodologie de rédaction du mémoire de recherche
18 1 10
Séminaires de recherche (second semestre) 42 1 10
Soutenance du mémoire 1 10
Communs avec d’autres
masters
Les étudiants ont le choix entre le parcours recherche ou le parcours professionnel. Nous espérons avoir ainsi répondu aux remarques des évaluateurs de l’AERES le plus complètement possible.
Spécialité Economie et management des organisations, de l'innovation et de la propriété intellectuelle Le rapport de l’AERES sur le M2 MIPI fait état de deux points faibles : il demande plus d’informations sur l’équipe pédagogique de la spécialité, et note que la formation continue et la VAE sont peu développées. 1‐Sur le premier point nous donnons ci‐après des informations sur les membres de l’équipe
pédagogique.
Nom Prénom Statut Etablissement Laboratoire
Antonelli C P. U. de Turin Dutraive V MCF U. de Lyon 2 LEFI Gay C MCF U. de Lyon 2 LEFI Kahn A.E MCF U. de Lyon 2 Le Bas C P. U. de Lyon 2 LEFI Revest V MCF U. de Lyon 2 LEFI Corbel P. MCF U. de Versailles Liotard I. MCF U. de Paris Nord Bertholon G Intervenant Billard O Intervenant Chanut P Intervenant Chrétien F Intervenant Delsart J.P Intervenant Esson J.P Intervenant
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Ferrand K Intervenant Jouandeau A Intervenant Jouannot G Intervenant Lobelson W Intervenant
Martin D Intervenant Miebach V Intervenant Pouzet H Intervenant Rety A Intervenant Rougeolles F Intervenant Salaville H Intervenant Thibault J.M Intervenant Nous donnons pour chacun des intervenants professionnels un rapide cv. Guy Bertholon. Entreprise : consultant indépendant
Formation : Professeur honoraire des Universités
Secteur d'activité (de l'entreprise) :
Fonctions : Expert auprès de l’I.N.P.I. Responsabilités : Domaine d'enseignement (dans le cadre du master) : Stratégie et Gestion de la PI dans le cycle de la recherche et de l’innovation Olivier Billard Entreprise : Formation : Docteur‐Ingénieur en Chimie Organique, Ingénieur Brevets CEIPI Secteur d'activité (de l'entreprise) : Chimie Fonctions : Responsabilités : 10 ans d’expérience en Propriété Industrielle chez COATEX (groupe ARKEMA) Domaine d'enseignement (dans le cadre du master) : Stratégie et Gestion de la PI dans le cycle de la recherche et de l’innovation Pierre Chanut, Fondateur Entreprise : Fondateur et directeur de NYMEO Formation : conseil Secteur d'activité (de l'entreprise) : Fonctions : Intervenant auprès des universités et des grandes écoles : création et stratégie de marque, créativité Responsabilités : Domaine d'enseignement (dans le cadre du master) : Stratégie et Gestion de la PI dans le cycle de la recherche et de l’innovation François Chrétien Entreprise : consultant en Propriété Intellectuelle; Formation : Ingénieur chimiste; Secteur d'activité (de l'entreprise) : Fonctions : co responsable du Master Responsabilités Créateur du master MIPI
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Domaine d'enseignement (dans le cadre du master) : Histoire internationale de la PI et conséquences sur les stratégies Jean Philippe Delsart Entreprise : Avocat au Barreau de Lyon depuis 1974 Formation : IEP Secteur d'activité (de l'entreprise) : Fonctions : Responsabilités : Domaine d'enseignement (dans le cadre du master) : Stratégie et Gestion de la PI dans le cycle de la recherche et de l’innovation Ketty Ferrand Entreprise : consultante dans un grand cabinet Formation : Secteur d'activité (de l'entreprise) : Fonctions : spécialiste de l’évaluation des brevets. Entreprise : Fonctions : Responsabilités : Domaine d'enseignement (dans le cadre du master) : Diagnostic stratégique et financier des entreprises Alain Jouandeau, Entreprise : Créateur d’entreprises, consultant Formation : Ingénieur ESSTIN (Nancy). Secteur d'activité (de l'entreprise) : Fonctions : Créateur et responsable de la filière Ingénieur‐entreprendre de l’INSA de Lyon. Responsabilités : Domaine d'enseignement (dans le cadre du master) : Stratégie et Gestion de la PI dans le cycle de la recherche et de l’innovation, Gérard Jouannot Entreprise : , Consultant en Veille Technologique et Innovation Industrielle (TECHNOVIA – Lyon). Formation : Ingénieur INSA (Lyon ‐1976), Diplômé du Centre d'Etudes Internationales de la Propriété Intellectuelle (Strasbourg ‐ 1992) Secteur d'activité (de l'entreprise) : Fonctions : Responsabilités : Domaine d'enseignement (dans le cadre du master) : Evaluation, veille technologique et intelligence économique, William Lobelson Entreprise: cabinet Germain Maureau. Formation Secteur d'activité (de l'entreprise) : conseil en propriété intellectuelle Fonctions : Responsabilités : Domaine d'enseignement (dans le cadre du master) : Didier Martin
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Entreprise : Président Fondateur du Cabinet Didier Martin SAS Formation : Ingénieur en Agriculture de L’Esitpa Secteur d'activité (de l'entreprise) : Fonctions : Conseil en Propriété Industrielle, European Patent Attorney, ancien examinateur à l’Office Européen des Brevets à Munich Responsabilités : Domaine d'enseignement (dans le cadre du master) : Valérie Miebach, Entreprise : INPI Formation : Doctorat en Chimie ‐ Université Claude Bernard Lyon 1, Secteur d'activité (de l'entreprise) : Fonctions : Ingénieur à la délégation régionale INPI Rhône‐Alpes Lyon, Examinatrice de Brevets à l’Office Européen des Brevets Responsabilités : Domaine d'enseignement (dans le cadre du master) : Stratégie et Gestion de la PI dans le cycle de vie de l’entreprise
Hugues Pouzet,
Entreprise : Associé / Gérant du Cabinet GERMAIN & MAUREAU Formation Secteur d'activité (de l'entreprise) : Fonctions : Mandataire agréé auprès de l’Office des Marques et Modèles Communautaires Membre de l’AIPPI (Association Internationale pour la Protection de la propriété Industrielle). Responsabilités : Conseil en Propriété Industrielle, Domaine d'enseignement (dans le cadre du master) : Stratégie et Gestion de la PI dans le cycle de vie de l’entreprise Antoine Réty, Entreprise : INPI Formation : Ingénieur ICPI (CPE), IAE, M II droit de la PI Secteur d'activité (de l'entreprise) : Fonctions : Délégué régional INPI (Lyon) depuis 2000, Domaines : acquisition du droit, formalités, valorisation, bilans en entreprise (pré diagnostics). Responsabilités : Domaine d'enseignement (dans le cadre du master) : Stratégie et Gestion de la PI dans le cycle de vie de l’entreprise Jean‐Marc Thibault Entreprise : Cabinet Beau de Loménie Formation Secteur d'activité (de l'entreprise) : Fonctions: Conseil en Propriété Industrielle, Mandataire en Brevets Européens et Conseil Européen en Marques. Responsabilités : Responsable de l’agence de Lyon du cabinet Beau de Loménie Domaine d'enseignement (dans le cadre du master) : Stratégie et Gestion de la PI dans le cycle de vie de l’entreprise. 2‐ Sur le second point.
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Nous accueillons chaque année 1 ou 2 étudiants en formation continue pour lesquels nous aménageons un parcours individuel. On a bien en tête de construire un modèle de VAE, toutefois il faut bien en voir les limites. Nous sommes sur un créneau de métiers (ou de façon plus exacte, de fonctions des entreprises et des organisations) pour lesquels les employés sont déjà très qualifiés et possèdent un niveau de formation initiale élevé (juristes ou ingénieurs), aussi notre souci est plutôt de concevoir des schémas d’unités d’enseignements complémentaires de leur compétences : analyse stratégique ou management général pour les juristes et pour les scientifiques, etc.
Double Master Franco‐Allemand Lyon –Lepzig, label UFA‐DFH Laurent Guihéry A l’attention du Comité d’évaluation : Merci de votre analyse précise de notre Double‐Master Franco‐Allemand Label UFA‐DFH (Label UFA‐DFH, Université Franco‐Allemande). A vos trois remarques concernant 1) les effectifs, 2) le parcours et 3) la spécialisation, nous avons déjà amorcé, avec mes collègues de l’Université de Leipzig, une réflexion : ‐ concernant les effectifs : le passage en Double Master cette année gagne en lisibilité. Nous avons déjà du côté français 10 candidatures soit 3x fois plus que la moyenne des 10 années passées. ‐ Nous travaillons, dans le cadre du programme MINERVE, sur le basculement en parcours. ‐ La spécialisation s’inscrit dans la logique naturelle de notre basculement en Double Master cette année. Nous allons intégrer cette demande à notre plan stratégique pour les prochaines années. Cordialement. Laurent Guihéry En charge de Double Master Lyon – Leipzig à l’Université et à la Faculté Responsable programme « Minerve Allemagne ».
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Master Droit, Economie, Gestion Mention Economie et Société Demande n° S3110058326
Réponse au rapport d’évaluation de l’AERES
Les responsables impliqués dans le pilotage et l’animation de la mention de Master « Economie et Société » ont pris connaissance avec intérêt et profit du rapport d’évaluation de l’AERES. Ce rapport met en avant la qualité de la mention et l’originalité de ses trois spécialités (ainsi que de sa préparation au CAPES) et souligne, au nombre des points forts, un adossement à deux laboratoires de renom, une très bonne cohérence entre les thématiques scientifiques de l’équipe pédagogique et la formation offerte, un équilibre entre débouchés professionnels et formation à la recherche, ainsi que la richesse de l’ouverture internationale et des liens pédagogiques avec d’autres établissements. L’évaluation insiste également sur le fait que la dimension multidisciplinaire de la mention et son adossement aux milieux professionnels permettent d’offrir à un horizon large d’étudiants une bonne insertion.
Le rapport d’évaluation émet un avis portant sur la mention dans son ensemble, sur le M1 (commun aux trois spécialités), ainsi que sur chaque spécialité. Les éléments de réponse qui suivent reprennent ces trois points.
Réponse à l’évaluation de la mention dans son ensemble : A
Parmi les points faibles mis en avant s’agissant de la mention dans son ensemble, le rapport souligne un problème de lisibilité qui concerne d’une part, les métiers visés et d’autre part, l’organisation des parcours des différentes spécialités (ces deux problèmes étant en partie liés). La lisibilité en termes de métiers est encore en effet imparfaite, mais cela tient pour une part, nous semble‐t‐il, à un biais de présentation dans le dossier (les métiers étant présentés au niveau des spécialités). Il reste néanmoins à faire un effort sur les objectifs généraux de la mention en termes de métiers, ce qui passe probablement par un travail encore plus approfondi sur le contenu et l’harmonisation des fiches RNCP des différentes spécialités. Une autre solution, suggérée par le rapport, pourrait consister à donner aux trois modules de pré‐spécialisations de M1 l’intitulé des trois spécialités de M2. Toutefois, le libellé actuel de ces modules a été pensé de sorte qu’il soit plus large que le strict intitulé des spécialités et indique de ce fait aux étudiants que le choix d’un module plutôt que d’un autre en M1 ne les enferment pas dans un choix définitif de M2 (comme en témoigne le fait que chaque étudiant doit, en plus des matières du module choisi, suivre au moins un enseignement tiré des deux autres modules). La lisibilité en termes de parcours, quant à elle, doit être améliorée au niveau des spécialités, et les recommandations de l’AERES sur ce point ont été entendues par le comité de pilotage de la mention. Les aménagements proposés au sein des spécialités nous semblent à même d’apporter une amélioration significative sur ce point et de clarifier l’organisation globale de la mention (voir infra les réponses par spécialités).
Un autre point mis en avant concerne la mutualisation avec des diplômes de sciences politiques ou de droit, que le rapport invite à favoriser. S’il conviendrait sans doute d’accentuer encore l’effort dans ce domaine, il faut rappeler ici que de telles mutualisations existent déjà, comme par exemple le partenariat avec la Faculté de sciences politiques de Turin (qui permet aux étudiants qui le désirent d’effectuer une mobilité en Italie) ou encore le partenariat avec l’IEP et l’ENS de Lyon. Par ailleurs, nous avons pris bonne note de la remarque de l’AERES au sujet de l’équipe pédagogique qui, à ses yeux, pourrait intégrer encore plus de « non économistes ». Nous tenons cependant à souligner la présence d’un nombre significatif de gestionnaires intervenant dans la mention, et nous nous engageons à augmenter encore à l’avenir le nombre d’intervenants dans les disciplines citées dans le rapport (sociologues et politistes). Enfin, le rapport souligne que l’une des faiblesses du dossier est
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l’absence de données sur les origines des étudiants de M2. Ces données sont en réalité présentes mais le choix qui a été fait de les mentionner au sein des présentations de chaque spécialité a pu peut‐être contribuer à leur donner une visibilité insuffisante.
Réponse à l’évaluation du M1
Le rapport souligne l’aspect trop généraliste du M1, tout en reconnaissant qu’il est inhérent au caractère multidisciplinaire de la formation, lui‐même noté comme le premier point fort de la mention. Ce trait caractéristique concerne le semestre 1 et tient non seulement à la volonté de transmettre des référents communs à un ensemble d'étudiants venant d’univers différents (tant du point de vue disciplinaire que du type de diplôme préalablement obtenu), mais aussi à la nécessité d’offrir à la promotion de M1 les connaissances fondamentales nécessaires à la poursuite en M2. Il n’en demeure pas moins que ce premier semestre gagnerait probablement encore en richesse s’il comportait des éléments ouvrant davantage vers les différents métiers couverts par les spécialités de M2 (notamment sous la forme de conférences animées par des professionnels des secteurs concernés). Le comité de pilotage de la mention a précisément engagé une réflexion sur cette question. Dans la même veine, le rapport recommande également d’enlever, en M1, les matières « sans relation avec l'ensemble des spécialités qui suivent en M2 » et désigne par ailleurs comme n’ayant pas de lien avec l’intitulé de la mention les cours de macroéconomie, de droit des affaires et de théories économiques de la justice. En la matière, l’équipe pédagogique qui anime la mention défend le rôle structurant du cours de macroéconomie du point de vue de l’acquisition d’une culture économique fondamentale et commune à nos étudiants (ce cours est en outre essentiel pour les étudiants préparant le CAPES). Les intitulés des cours de droit et de théories économiques de la justice peuvent, quant à eux, donner l’impression d’être déconnectés des thèmes de la mention. En réalité, le cours de droit traite des formes juridiques d'entreprises et des statuts propres à l'entrepreneuriat, et le cours de théories économiques de la justice analyse les relations entre efficacité économique, inégalités et justice sociale, ce qui constitue une question importante pour l’ensemble des étudiants. Nous envisageons de modifier les intitulés de ces deux cours pour mieux mettre en lumière ces aspects.
Réponse à l’évaluation de la spécialité « Economie de l’entreprise, de l’Emploi et des RH » (EERH) : B
Les responsables de la spécialité EERH prennent acte des points forts de la formation soulignés par l’AERES : un bon positionnement dans l’environnement régional, un enseignement cohérent et professionnalisant, une approche pluridisciplinaire, des partenariats de grande qualité.
Ils entendent aussi la critique principale qui leur est formulée sur le manque de lisibilité des deux parcours proposés (un parcours professionnel et un parcours mixte professionnel‐recherche). Cette critique justifiée nécessite pour y répondre des aménagements et une meilleure structuration de la spécialité. Nous proposons donc :
- Une identification de la spécialité comme une spécialité mixte « professionnelle‐recherche », avec un fort tronc commun et deux options, qui se distinguent par des modules spécifiques (à orientation professionnelle ou à orientation recherche) et par la nature du mémoire réalisé (mémoire professionnel adossé à un stage ou mémoire de recherche dans le cadre d’un laboratoire). Ces options conduiront à l’obtention du même diplôme (Economie de l’entreprise, de l’emploi et des RH), l’une avec la mention « professionnel » et l’autre avec la mention « recherche ».
- Un renforcement du tronc commun déjà existant en y intégrant : le module sur la RSE, qui était un module du parcours recherche et qui, comme le souligne l’AERES, fait partie des fondamentaux de la RH ; le module formation, qui était un module du parcours professionnel
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et qui se justifie aussi dans les fondamentaux de la spécialité, dès lors que l’on fusionne pleinement les deux parcours.
Concernant la remarque sur le nombre insuffisant d’intervenants professionnels, celle‐ci nous semble concerner uniquement le parcours mixte (P/R).
En effet, le parcours professionnel lui‐même mobilise de nombreux intervenants professionnels, ce qui se traduit par : (i) un module de pratiques professionnelles entièrement dédié à la restitution par des professionnels de leurs métiers ; (ii) des intervenants professionnels complétant des modules d’enseignement universitaire ; (iii) des intervenants professionnels en charge de modules sur des domaines spécifiques.
L’aménagement envisagé (la fusion du parcours mixte et du parcours professionnel, avec le maintien, cependant, d’une option recherche) permet donc, non seulement d’avoir une offre plus lisible, mais aussi de répondre à cette remarque portant sur la représentation des intervenants professionnels.
Réponse à l’évaluation de la spécialité « Entrepreneuriat des projets socio‐économiques » (EPSE) : A
Les responsables de la spécialité « Entrepreneuriat des projets socio‐économiques » prennent acte des observations des évaluateurs de l’AERES.
S’agissant de la mutualisation possible de certains enseignements et de l’objectif d’accroître les enseignements en gestion et comptabilité, nous nous proposons de créer une UE supplémentaire intitulée « Gestion financière et comptable des organisations » qui repose sur la mise en commun d’enseignements déjà existants dans l’un ou l’autre des deux parcours, et dont le contenu aborde spécifiquement l’environnement financier et comptable des organisations de l’économie sociale et solidaire et de la culture.
En ce qui concerne l’intitulé de la spécialité « Entrepreneuriat des projets socio‐économiques », il convient de noter que ce titre prend en considération, dans son libellé actuel, la dynamique de création et de management d’organisations spécifiques qui, soit par leur statut, soit par leur fonction d’utilité sociale, mènent des stratégies économiques et sociales de développement. Cet objectif était voulu. Toutefois, afin de renforcer la lisibilité de la spécialité pour les futurs auditeurs et pour les partenaires institutionnels, nous proposons de faire évoluer l’intitulé vers « Entrepreneuriat des projets socio‐économiques et culturels ».
Réponse à l’évaluation de la spécialité « Histoire des théories économiques et managériales » (HTEM) : A
Les responsables de la spécialité HTEM ont pris connaissance avec attention des observations contenues dans le rapport d’évaluation de l’AERES. Ils notent que l’évaluation met en avant l’attractivité de cette spécialité, et le fait que celle‐ci possède une identité forte et reconnue qui s’appuie sur une équipe de recherche de qualité animée par des spécialistes en histoire de la pensée économique.
Le premier point faible indiqué dans le rapport porte sur le manque de clarté dans la maquette, dont les trois parcours sont estimés peu lisibles. Ce problème de lisibilité tient en grande partie à un défaut de présentation du dossier, et notamment à un usage impropre de la notion de « parcours », là où il aurait été sans doute plus opportun de parler de modules de spécialisation. Pour autant, l’observation de l’AERES ne nous semble pas de détail car il est vrai que les changements opérés dans la maquette de la spécialité peuvent donner le sentiment d’une absence de lisibilité. C’est la raison pour laquelle nous proposons de structurer la spécialité autour d’un parcours unique (mixte « recherche/professionnel ») constitué d’un tronc commun important, auquel s’ajoute un volet de
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trois modules optionnels de spécialisation adaptés chacun à la provenance de nos étudiants et à la nature du projet professionnel de ces derniers :
- Un module de renforcement en recherche tourné vers les métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche.
- Un module de renforcement en sciences politiques pour les étudiants italiens que la spécialité accueille dans le cadre du double diplôme Lyon‐Turin
- Un module de préparation au concours du CAPES pour les étudiants issus du M1 CAPES de la mention (animé en partenariat avec l’IUFM).
Ces trois modules, s’ils ne justifiaient pas nécessairement, en effet, de proposer la création de trois parcours en propre, sont néanmoins rendus nécessaire par l’ouverture de la spécialité à un public d’étudiants plus large que celui auquel sa vocation première de « formation à la recherche par la recherche » la destinait antérieurement.
Le rapport d’évaluation pointe par ailleurs l’absence de cours en anglais et en recommande donc l’introduction. Il convient à ce sujet de préciser que les étudiants inscrits dans la formation sont constamment amenés à travailler sur la base de textes en anglais et doivent en outre assister à l’exposé de travaux de recherche également en anglais dans le cadre du séminaire mensuel « Histoire de l’économie politique » organisé par les chercheurs du laboratoire Triangle membres de l’équipe pédagogique. Nous proposons donc de rendre ce dispositif visible dans la maquette du diplôme (ce qui n’est pas le cas jusqu’à présent) et d’introduire par ailleurs, parmi les enseignements existants, deux cours en anglais.
Enfin, le rapport estime que l’effort pour professionnaliser la spécialité est insuffisant. Les responsables de la spécialité tiennent tout d’abord à souligner qu’un travail important allant dans ce sens a été entrepris au cours du précédent contrat, et a permis d’élargir la base des débouchés professionnels traditionnels de la spécialité (les métiers de la recherche) en intégrant désormais les métiers de l’enseignement secondaire. En outre, la spécialité accueille régulièrement depuis quelques années des enseignants dans le cadre de la formation continue et offre ainsi à ces derniers l’opportunité de renforcer leurs compétences professionnelles. L’effort en la matière doit néanmoins, il est vrai, être poursuivi et l’équipe pédagogique est engagée dans une réflexion visant à permettre aux étudiants des débouchés dans le domaine des concours de la fonction publique (voie empruntée avec succès par certains de nos anciens étudiants). Cette réflexion doit cependant être menée en prenant soin de préserver l’identité de la spécialité dans le domaine de la recherche, dont le rapport d’évaluation indique qu’elle constitue un point fort.
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Master Droit Economie Gestion Mention Finance Réponse au rapport de l'AERES
Le rapport de l'AERES souligne de nombreux points forts et synthétise l'appréciation par la note A. Nous en sommes très satisfaits et remercions les experts pour cette évaluation très positive. Parmi les points faibles, il est mentionné que « l'évaluation des enseignements n'est pas valorisée ». C'est exact et ce point sera corrigé à l'avenir en organisant mieux l'évaluation qui existe actuellement. Notons cependant que nos diplômes participent à des classements nationaux qui complètent l'évaluation interne par une évaluation externe. Deuxième point faible : la poursuite d'études en doctorat n'est pas présentée. C'est un oubli ; mais la présentation se trouve dans le dossier de l'école doctorale et nous avons négligé de le dupliquer. Dernier point faible : la concurrence supposée entre les deux spécialités conseiller de clientèle de professionnels et banque et finance. Nous ne pensons pas qu’il y ait concurrence, pour plusieurs raisons :
cette nouvelle spécialité existait déjà comme parcours de Banque et finance et a fonctionné ainsi depuis plusieurs années sans problème ;
la dissociation entre les deux a été rendue obligatoire en raison des contenus très différents et surtout à cause de l'existence de deux régimes d'études (formation traditionnelle pour l'un, apprentissage en alternance pour l'autre) ;
la mise en place de cette spécialisation est une demande de la profession qui y collabore activement (CFPB) et pour laquelle les débouchés sont ainsi assurés.
Le métier de conseiller de clientèle de professionnels est très spécifique en raison, notamment, de sa très forte orientation commerciale. Les parcours de carrière visés par les étudiants diffèrent significativement des parcours banque et finance, où la dimension managériale ainsi que l’expertise financière ont un poids nettement plus important que la gestion de la relation commerciale.
Réponses par spécialités
Banque et Finance Un seul point faible : la concurrence supposée avec la spécialité conseiller en clientèle de professionnels, déjà évoquée. Il ne nous semble pas opportun, malgré le conseil de l'expert, de changer l'appellation « Banque et Finance », car elle existe ainsi au niveau national. Cela réduirait, au contraire, la visibilité. Une définition des emplois ciblée moins large n'est pas non plus une bonne solution car elle serait en contradiction avec la réalité des emplois occupés par nos diplômés. Nous proposons donc de s'en tenir à la maquette proposée.
Conseiller en clientèle de professionnels
Nous prenons acte des deux points faibles mis en avant : Premier point faible : la semestrialisation. Difficile à mettre en œuvre dans le cas de
l’alternance avec un rythme d’un mois en entreprise et un mois en cours. Les matières enseignées à l’université peuvent faire l’objet d’une session d’examen à mis parcours (février ou mars). En revanche, les épreuves portant sur les matières enseignées au CFPB relèvent d’une organisation nationale programmée par le CFPB à Paris ; le problème doit donc se poser à tous les Masters 2 CC Pro.
Deuxième point faible : voir les arguments présentés dans la réponse générale et dans la réponse au M2 Banque et Finance.
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Evaluation et Transmission d’Entreprises
Les experts proposent d’explorer la possibilité de développer cette formation dans un format en alternance. La spécificité des débouchés rend une telle approche cependant délicate, en raison des fortes variations du niveau d’activité du domaine (fusions‐acquisitions) au gré de la conjoncture financière. Ces variations conjuguées au fait de l’organisation d’une grande partie des professionnels sous forme libérale (cabinets de taille moyenne), ne permettent pas de garantir un nombre constant et d’ampleur suffisante de places d’apprentis.
En revanche, on pourrait envisager d’étendre cette formation sous la formule de formation continue. En effet, le master ou certains de ses modules sont susceptibles d’intéresser des professionnels désireux d’acquérir une compétence renforcée en matière d’évaluation et d’ingénierie financière.
Management des Opération de Marchés Concernant le point faible souligné et qui a trait au manque de lien apparent de la Chaire
d’économie expérimentale avec les enseignements de ce M2, plusieurs réponses peuvent être apportées :
- les membres professionnels du comité de pilotage de la Chaire qui définissent les thèmes de recherche en partenariat avec les chercheurs enseignent dans le master. Des conférences ont eu lieu depuis deux ans portant sur les deux premiers thèmes de la Chaire ;
- un projet tutoré a été organisé cette année avec les étudiants avec pour objectif d’identifier toutes les publications (littérature académique et professionnelle) ayant trait au thème de la deuxième année. Le même exercice sera réédité pour les années suivantes ;
- plusieurs enseignants du M2 et de l’option Finance de marché du M1 Finance (qui prépare à ce M2) participent à la Chaire ; l’un des objectifs de la chaire est notamment de contribuer à construire un corpus d’analyse dans le domaine des post‐marchés, pour avoir une réflexion théorique plus poussée dans un domaine jusqu’alors peu exploré par la recherche académique et enrichir ainsi le contenu des enseignements.
- un MCF a été recruté l’an dernier avec, dans la définition du profil de poste, une implication forte dans les travaux de la Chaire et dans les enseignements du M2
- enfin, le projet même de la Chaire a été porté successivement par les deux précédents responsables du M2 et sa mise en œuvre n’a été possible que, parce que dans ce M2 ont été tissé des liens avec l'AFTI, notamment suite à un premier contrat de recherche réalisé avec ce partenaire.
Monnaie Finance et Gouvernance
Rappelons que pour notre spécialité recherche, le rapport de l'AERES souligne, comme pour la mention de nombreux points forts en attribuant la note A. Les efforts de l’équipe pour élargir le public en permettant un accès à nos enseignements en anglais, et en sécurisant les étudiants hésitant entre voie recherche et voie professionnelle, ont été commentés favorablement. C’est toutefois ce dernier point qui suscite le plus d’interrogations du rapport, interrogations auxquelles nous apportons les réponses suivantes.
Tout d’abord, la possibilité ouverte aux étudiants de réaliser un stage au cours de leur scolarité et d’utiliser cette expérience pour réaliser un mémoire n’est développée que depuis l’année dernière. Elle a donné lieu à deux « expériences » relativement concluantes. En effet, la demande s’est révélée assez rapidement, résultant de deux étudiantes fortement intéressées par la dimension théorique des enseignements du master, mais hésitant à consacrer trois à quatre ans à la réalisation d’une thèse. Les deux stages, trouvées par les étudiantes avec l’aide de l’équipe du master ont donné
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lieu à des études d’un caractère nettement plus empirique que les thèmes de recherche usuels, mais d’une qualité équivalente aux mémoires « recherche ». Cette expérience a certainement contribué à accélérer chez les étudiantes un souhait de ne pas poursuivre dans la voie d’un doctorat. En évitant une orientation erronée et donc un risque d’interruption de la réalisation d’une thèse, cette expérience s’est donc révélée positive.
En résumé, le master recherche doit être perçu comme un moment de formation à la recherche, mais également comme un moment de sélection et d’orientation. Compte tenu de la forte croissance de la compétition dans les activités de la recherche, seuls les plus « motivés » doivent continuer dans la réalisation d’une thèse composée d’un ensemble de travaux publiables, sinon publiés. Le stage en cours de M2 offre ainsi une opportunité de réorientation relativement valorisable.
En second lieu, le rapport s’interroge sur la faisabilité d’une ouverte d’enseignements fondamentaux aux autres spécialités professionnelles. Cette possibilité que le rapport juge périlleuse en raison des coûts élevés d’organisation constitue pour nous une nouveauté. Un tel choix n’a jamais existé dans notre mention et ne sera mis en place qu’à l’occasion du renouvellement. Il constitue dans une certaine mesure une proposition symétrique au stage de la spécialité recherche. Certains étudiants choisissant par prudence une voie professionnelle hésitent à abandonner définitivement la possibilité de réaliser une thèse. L’opportunité que nous offrons est une réponse à cette préoccupation. Elle peut éviter également des demandes non négligeables de redoublement en cycle recherche, après obtention d’un « master pro ». Elle peut certes se révéler délicate à mettre en œuvre mais ne concernera de toute manière que peu d’étudiants.
En définitive, ces deux propositions répondent à l’objection du rapport notant le risque de décourager les poursuites en thèse. Car d’une part, notre système permet de réserver ce parcours aux étudiants les plus motivés du master recherche, d’autre part, il entrouvre la porte aux étudiants entrant dans un cycle professionnel à la suite d’une erreur d’orientation. Quant à l’attractivité d’une poursuite en thèse, elle est garantie par l’ajustement des flux
- aux possibilités d’encadrement dans les meilleures conditions possibles - opportunités de financement.
Il en résulte une forte satisfaction des étudiants poursuivant en thèse et par là même la consolidation de notre réputation.
Finance et contrôle de gestion Le principal reproche porte sur le caractère non pérenne de la responsabilité de la spécialisation. Nous ne comprenons pas très bien cet argument : les professeurs associés sont des professeurs à part entière et la durée minimale de leur présence (3 ans) est strictement identique à celle d’un enseignant ordinaire. En tout état de cause, la direction actuelle existera pendant toute la durée du nouveau contrat.
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MMaasstteerr DDrrooiitt EEccoonnoommiiee GGeessttiioonn MMeennttiioonn EEccoonnoommiiee QQuuaannttiittaattiivvee
RRééppoonnssee aauu rraappppoorrtt ddee ll’’AAEERREESS Demande n° S3110058734 ‐ Domaine : Droit, économie, gestion ‐ Mention : Economie Quantitative Evaluation d’Ensemble : A Le rapport de l’AERES mentionne trois points faibles spécifiques à la Mention de Master Economie Quantitative :
Il y a des incertitudes sur les débouchés professionnels et peu d’information sur les anciens diplômés ; l’accent est mis sur la recherche, et le stage est facultatif.
Le chevauchement partiel des spécialités ECOSMA et EQUADE est regrettable Le nombre d’étudiants est faible dans certaines spécialités.
De fait ces trois points critiques sont des éléments repris de chacune des spécialités. Aussi nous allons répondre à propos de ces éléments dans la réponse propre à chaque spécialité. En revanche en ce qui concerne plus particulièrement la mention , nous sommes tout à fait conscient de la nécessité de renforcer les effectifs comme cela a été dit dans le rapport d’évaluation mais aussi dans notre propre demande d’habilitation où nous n’avons pas cherché à brosser un tableau parfait et sans faille de la situation. cela passe rappelons le, selon nous par :
Un renforcement notoire de l’adéquation entre la mention de Master E‐Quant et la Licence Econométrie, cette dernière devant rapidement apparaitre comme une année propédeutique du Master. ‐ Cette licence devrait en effet drainer un public plus large en ouvrant les bassins de recrutement
(Lyon 2 mais aussi Lyon 3, étudiants du département de Mathématiques de Lyon 1, élèves ingénieurs de l’Ecole Centrale, reçus collés de Médecine, avec un module de mise à niveau en début de licence), élèves de classe préparatoire des sections D2 et B/L.
‐ Veiller à un dialogue constant entre les équipes pédagogiques de la licence et du Master. Cela passe par une participation accrue des enseignants de Master à la délibération de licence mais aussi à l’orientation en fin de licence.
‐ Donner une dimension professionnelle à la licence économétrie, ce qui permet d’offrir sur la base du volontariat un débouché réel sur le marché du travail en sortie de licence.
Sécuriser le parcours du Master, ce qui ne peut que le rendre plus attractif ; cela signifie mettre fin à la constitution d’un stock d’étudiants en fin de première année de Master « reçus collés » (l’étudiant est reçu en master 1ère année et se voit refuser à l’entrée dans une spécialité de Master 2ème année). Cela signifie en particulier qu’il faut rapprocher le fonctionnement du jury de fin de 1ère année de Master avec l’orientation dans chaque spécialité de 2ème année de la mention du Master. L’équipe pédagogique est bien celle de la mention du Master et doit participer collectivement à l’orientation des étudiants en sortie de 1ère année de Master sans que la gestion des flux se fasse de manière séparée, spécialité par spécialité.
Développer les partenariats au travers de co‐habilitations entre les trois universités de Lyon et l’Ecole Centrale de Lyon (ainsi qu’avec l’université Jean Monnet de Saint Etienne pour une spécialité). Ces partenariats concernent certes les équipes d’enseignants et d’intervenants mais aussi et surtout la base de recrutement des étudiants –élèves ingénieurs de l’Ecole Centrale.
Rendre toutes les spécialités à la fois Recherche et Professionnelle ; ce qui signifie en Semestre 10, la possibilité d’offrir des stages et un enseignement d’accompagnement professionnel dans la spécialité d’origine recherche et inversement un module d’ouverture à la recherche dans les spécialités d’origine professionnelle. Cependant, ce système d’uniformisation ne pourra fonctionner que si on cesse de considérer qu’un étudiant en difficulté sur la voie recherche ferait un bon étudiant sur la voie professionnelle (et inversement que la voie recherche serait réservée aux étudiants peu intéressants sur le plan professionnel). Le niveau d’exigence constitué essentiellement par une formation méthodologique forte reste en effet le même quoi que soit le débouché : insertion professionnelle ou poursuite en thèse.
La création d’une spécialité à la fois appliquée et fondamentalement pluridisciplinaires « Risque et Environnement » en mariant des compétences en droit de l’environnement, en sciences de l’ingénieur
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et en économie. Le public sera constitué d’élèves ingénieurs mais pas seulement : nombre de juristes ou d’économistes se rendent compte de la nécessité sur les questions environnementales marquées fortement par le risque, combien les problématiques technologique, réglementaire et d’efficience sont indissociables en général.
Depuis cette année seulement, nous enregistrons les adresses électroniques personnelles des étudiants afin de pouvoir organiser un suivi des étudiants après la fin de la licence économétrie et à la fin des 2 années du Master. Cet élément permettra aussi de constituer un annuaire des anciens étudiants de la de la filière E‐Quant
Le dernier dispositif que nous sommes en train de mettre en place consiste en la mise en place d’un site web propre aux formations communes au sein du PRES Université de Lyon et qui sont à l’interface entre les 3 corpus mathématiques‐probabilités, statistiques et économétrie, économie‐gestion.
Réponses propres aux Spécialités du Master E‐Quant de 2ème année.
Réponse conjointe sur
Etudes et Conseil en Stratégie et Marketing (ECOSMA) Etudes Quantitatives pour la Décision Economique (EQUADE) Le rapport de l’AERES mentionne un seul point faible commun à ces deux spécialités :
Le chevauchement partiel des spécialités ECOSMA et EQUADE est regrettable
Le rapport souligne la pertinence des positionnements respectifs des M2 ECOSMA et M2 EQUADE (cohérences des objectifs avec la filière et les compétences en appui) et la cohérence des maquettes par rapport à ces objectifs mais note également un point faible : un manque de différenciation entre les spécialités notamment en matière de débouchés.
L’équipe pédagogique de la spécialité ECOSMA propose de travailler en concertation avec l’équipe de la spécialité EQUADE au renforcement de la différenciation de ces spécialités plutôt qu’à leur regroupement au sein d’une seule et même spécialité. Deux raisons majeures à cette orientation :
La spécialité ECOSMA a fait le pari depuis plusieurs années maintenant d’une formation fondée sur une pédagogie par et à la recherche, ce pour tout étudiant intégrant la spécialité (il a été fait l’hypothèse de fondements communs possibles aux parcours professionnels et recherche). Ceci permet de soutenir des profils professionnels de qualité et d’orienter plus aisément vers le doctorat les étudiants qui font preuve de motivations et de compétences spécifiques pour un parcours recherche. Ce choix pédagogique complexifie les mutualisations avec d’autres spécialités.
Le regroupement conduirait ensuite à rendre encore moins visible qu’aujourd’hui cette offre de formation en gestion fondée sur les méthodes quantitatives, offre pour laquelle il y a un marché désormais bien cerné. L’ancrage historique du diplôme dans cette filière permet en effet de se différencier de la concurrence mais le rapprochement de ces deux spécialités poserait à nouveau en effet de gros problèmes de visibilité pour la spécialité ECOSMA (problèmes vécus sous le contrat d’habilitation en cours et ayant présidés à la demande de clarification du libellé du diplôme pour ce contrat). La spécialité ECOSMA recrute non seulement en interne (i.e. dans la prolongement de la première année du Master Economie quantitative), mais aussi en externe à partir du Master Economie et Management et enfin à l’extérieur de l’Université lyon2 (cf. flux respectifs pour la promotion 2009‐2010 : 17% recrutement interne, 35% Master Economie et Management, 48% extérieurs ).
Une différenciation plus forte passe donc par les deux éléments suivants :
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En termes de débouchés, un effort de clarification sera donc fait au niveau des métiers visés et des expertises acquises:
o La spécialité ECOSMA forme d’abord et avant tout des chargés d’études et chercheurs en stratégie et marketing. Le focus est mis sur l’acquisition d’une culture des études en stratégie et marketing et le développement de compétences méthodologiques liées à l’étude de problématiques typiques de ces champs.
o La spécialité EQUADE forme d’abord et avant tout des chargés d’étude et chercheurs en analyse économique quantitative. Le focus porte d’abord sur l’acquisition d’une expertise méthodologique poussée en méthodes quantitatives au service d’études économiques (évaluation des politiques publiques, économie de la santé, économie de la production etc.?...)
Afin de soutenir cette clarification, l’équipe pédagogique de la spécialité ECOSMA propose de ne pas mutualiser comme prévu initialement deux cours assez centrés au final sur des problématiques marketing (management opérationnel d’une étude et traitements de données marketing). Ceci permettra outre de mieux en cibler le contenu, de faciliter le travail des intervenants. Les objectifs ou le niveau des étudiants des deux spécialités étant systématiquement très hétérogènes sur ces cours, il nous a fallu en effet parfois dédoubler l’intervention (Exemple en 2009/2010, nous avons dû dédoubler le cours d’analyse de données marketing pour ces raisons).
Réponse sur
Etudes Quantitatives pour la Décision Economique (EQUADE) Le rapport de l’AERES mentionne un seul point faible spécifique à cette spécialité :
Les partenariats professionnels sont à renforcer Une augmentation des intervenants professionnels et des partenariats institutionnels nous semblent en effet une priorité. De nouveaux professionnels ont été sollicités depuis la rédaction de la maquette et deux cours devraient bénéficier d’ors et déjà d’une expertise extérieure : le cours d’analyses sectorielles et le cours d’analyse de la performance marketing. Il sera étudié par ailleurs les opportunités de collaboration sur la place lyonnaise dans le cadre de relations institutionnelles envisagées par Lyon2. Par ailleurs nous avons fait la demande d’un emploi de Past (Professeur associé) pour les deux spécialités ECOSMA et EQUADE
Réponse sur
Game Theory, Experiments and Applied Econometrics (GAEXA) Le rapport de l’AERES mentionne trois points faibles spécifiques à cette spécialité :
Le vivier de recrutement local semble faible, en raison de la concurrence des autres spécialités
Le premier point faible indiqué dans le rapport est celui de la faiblesse du vivier de recrutement. L'équipe pédagogique de la spécialité est très consciente de cette difficulté, qui est une des bases du regroupement des spécialités recherche « économie quantitative des comportements et des marchés » de l'université Lyon 2 et « ingénierie économique » de l'université de Saint‐Étienne. Le recrutement annuel s'élevant à 4 ou 5 étudiants par an dans chacun des sites, il est à espérer que la nouvelle spécialité atteigne au moins une dizaine d'étudiants en recrutement local, sans compter l'attrait du nouveau cursus.
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Le passage à un cursus 100% anglais est également pensé comme attractif, en premier lieu au niveau international, mais également au niveau local, puis qu'aucun diplôme d'économie en anglais n'existe localement.
Il y a peu de connexions avec les universités étrangères, alors que les cours sont en anglais. Sur le plan international, la spécialité compte non seulement sur un bassin de recrutement plus large grâce à la langue mais aussi grâce aux relations recherche des membres de l'équipe pédagogique. Bien que non apparent dans la présentation de la spécialité, ces relations recherches sont identiques à l'insertion internationale de la mention, qui est notée comme un point fort. Il est donc faux d'affirmer que « Il y a peu de connexions avec des universités étrangères » (second point faible pointé par le rapport). Ces relations recherche seront exploitées par un mailing direct auprès des partenaires recherche des membres de l'équipe pédagogique. L'équipe pédagogique sera attentive à la possibilité de création d'accords internationaux. Un tel accord est actuellement en cours de négociation avec l'université de Castellón (Espagne).
Sur le plan de la publicité du diplôme, l'actuelle spécialité « économie quantitative des comportements et des marchés » vient d'être insérée sur la plaquette « formations en anglais en France » de CampusFrance (http://www.campusfrance.org/fr/d‐catalogue/index_EN.htm). Comme il existe très peu de diplômes en économie en France entièrement an anglais, la visibilité s'en trouve nettement accrue. Le site Internet du diplôme http://www.gate.cnrs.fr/spip.php?rubrique57 (trois sites miroirs : laboratoire, université, faculté) est également entièrement en anglais et certaines pages de ce site ont reçu plus de 2000 visites sur moins de deux ans d'existence. Les débouchés professionnels sont trop peu clairs, ce qui est gênant vu la concurrence des
autres spécialités similaires (notamment pour les postes de chargés d’études statistiques). Le manque de débouchés professionnels de la spécialité est pointé comme le troisième point faible de la spécialité. Le rapport propose d'engager une réflexion sur la question « de savoir si la spécialité ne devrait pas uniquement être à vocation de recherche ». La vocation recherche de la spécialité est historique ; elle est également conçue comme son moteur principal en ce sens que tout débouché professionnel se fera dans les milieux de la recherche (les « professionnels de la recherche »). Cette insertion repose sur plusieurs bases de la spécialité. La première est constituée par les modules de spécialisation (en économétrie, en économie mathématique ou selon le projet de l'étudiant en accord avec son superviseur de mémoire). Ces modules permettent aux étudiants d'acquérir une véritable expertise, correspondant à des niches spécifiques sur le marché de l'emploi. La seconde est la possibilité de bourse CIFRE, actuellement 15 sur le site de Saint‐Étienne.
Le suivi des anciens étudiants sera amélioré via une application, actuellement en cours d'élaboration, via le site Internet de la spécialité.
Réponses sur
Risque et environnement (RISE) Le rapport de l’AERES mentionne deux points faibles spécifiques à cette spécialité :
Il y a peu de professionnels identifiés pour enrichir les enseignements. Nous partageons ce point de vue mais ceci a été volontaire. En effet, il nous est apparu difficile de demander l’intervention de professionnels en évoquant leur noms alors même que cette spécialité n’apparait uniquement à l’état de projet (cet argument est d’ailleurs présent dans la maquette envoyé pour évaluation). C’est pourquoi nous avons fait le choix de citer des entreprises et des institutions avec lesquelles nous sommes en relation d’ores et déjà.
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Parmi les institutions ou entreprises que nous avons mentionné dans le dossier, et suite à une démarche en vue de la mise en place du Master et pour répondre à l’évaluation, nous avons pu contacter récemment les personnalités suivantes :
Cabinet Racine Lyon. Damien Richard Avocat associé
Caisse des Dépôts et Consignations Christian de PERTUIS Directeur Mission Climat
Fédération Française des Sociétés d’Assurances (FFSA) Groupement des entreprises mutuelles d’assurances (GEMA)
Roland NUSSBAUM, Directeur de la Mission Risques Naturels
Electricité De France Eric MORANGES Responsable des Etudes Risque et Sécurité
Alain HODIN Expert auprès des Tribunaux
Grand Lyon Yves de la CRETTAZ Mission économique chargé des la Gestion des Risques
Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire Olivier ISNARD Cellule Impact Environnementaux en cas d’Accident
TECHNIP Bernard MORIN Directeur Unité de Réalisation
La voie recherche est incertaine compte tenu de la spécialité requise pour le doctorat.
Le montage de cette spécialité peut paraitre complexe mais en fait le but recherché n’a jamais été de proposer une formation interdisciplinaire. Il s’agit d’un montage pluridisciplinaire qui permet à chacun des trois domaines en question (Droit Economie, Mécanique) de s’ouvrir aux deux autres domaines, mais ceci avec une condition très claire et qui a fait l’objet d’un consensus originel dés le départ non seulement entre les porteurs du projet mais aussi entre tous les partenaires institutionnels (les deux universités, l’Ecole Centrale de Lyon ainsi que des trois Ecoles doctorales) : un étudiant suivant cette formation doit s’inscrire dans une première année de Master de droit (ce qui en fera un juriste) d’économie (ce qui en fera un économiste) ou en deuxième année de l’Ecole Centrale (ce qui en fera un ingénieur) pour le premier semetre. Cette qualité acquise sera conservée par la suite et détermine de manière non équivoque l’école doctorale d’une inscription éventuelle (et conditionnelle à la réussite du master « Risque et Environnement » mais aussi aux conditions d’inscription dépendant de l’école doctorale). Par conséquent, pour l’inscription en thèse seul trois cas sont possibles :
1. 1er semestre de 1ère année de Master : Master de Droit Public ou de Droit Européen (ou équivalent pour les candidats provenant en dehors de l’Université de Lyon), 2ème semestre de 1ère année de Master , 1er et 2ème semestres de 2ème Master année de Master : Master « Risque et Environnement » Inscription éventuelle en thèse au sein de l’Ecole doctorale de Droit (Directeur : Pascale DEUMIER) et laboratoire d’accueil : L’Institut du Droit de l’Environnement (IDE) EA 666 rattaché à l’Université Jean Moulin Lyon 3.
2. 1er semestre de 1ère année de Master : Master d’Economie Quantitative (ou
équivalent pour les candidats provenant en dehors de l’Université de Lyon), 2ème semestre de 1ère année de Master , 1er et 2ème semestres de 2ème Master année de Master : Master « Risque et Environnement » Inscription éventuelle en thèse au sein de l’Ecole doctorale de Sciences Economique et de Gestion (Directeur : Jean‐Yves LESUEUR) et laboratoire d’accueil : Le Groupe d’Analyse et de Théorie
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Economique (GATE) UMR 5824 rattachée au CNRS, à l’Université Lumière Lyon 2, l’Université Claude Bernard Lyon 1, l’Université Jean Monnet de Saint Etienne et l’ENS Européenne.
3. 1er semestre de 1ère année de Master : Parcours de l’Ecole Centrale de Lyon (ou
équivalent pour les candidats provenant en dehors de l’Université de Lyon), 2ème semestre de 1ère année de Master , 1er et 2ème semestres de 2ème Master année de Master : Master « Risque et Environnement » Inscription éventuelle en thèse au sein de l’Ecole doctorale de Mécanique, Energétique, Génie Civil et Acoustique (Directeur : Jean‐Louis GUYADER) et laboratoire d’accueil : Le Laboratoire de Mécanique des Fluides et d’Acoustique (LMFA) UMR 5509 rattaché au CNRS, à l’École Centrale de Lyon, à l’Université Claude Bernard Lyon 1 et à l’INSA de Lyon
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Master Droit Economie Gestion Mention Informatique Observations concernant l’évaluation AERES Contrat quadriennal 2011‐2014 En premier lieu, nous notons que notre demande de création d’un domaine Informatique pour la Société, qui ambitionnait de donner de la visibilité à notre master, trouve un écho favorable dans le classement de notre mention dans le domaine Sciences et Technologie par les évaluateurs1. 1 Rapport sur l’offre de formation « masters » académie de Lyon Par ailleurs, les évaluateurs recommandent principalement de dissocier deux mentions : fouille de données / statistique / décisionnel, d’une part, et images numériques, d’autre part. Nous souhaitons de notre côté maintenir la cohérence globale de l’offre de formation du Master d’Informatique de Lyon (MIL) commun aux universités Lyon 1, Lyon 2, à l’École Normale Supérieure, à l’INSA et à l’École Centrale de Lyon. Nous souhaitons continuer de nous inscrire dans cette offre inter‐établissements impliquant de nombreuses cohabilitations et qui a été évaluée positivement1. De plus, un éclatement de la mention Informatique irait à l’encontre de nos efforts actuels de fédération des forces en informatique au sein de Lyon 2, qui ambitionne de donner plus de cohérence et de visibilité tant à nos laboratoires (ERIC, LIESP, LIRIS) qu’à nos formations (aux niveaux licence, master et doctorat). Toutefois, nous prenons acte des arguments concernant la lisibilité de notre offre de formation et de la coordination insuffisante au sein de la mention Informatique. Pour améliorer la lisibilité de notre offre, nous proposons de réorganiser et simplifier nos spécialités selon le schéma ci‐dessous. Conformément à la recommandation des évaluateurs, nous proposons de regrouper, d’une part, les spécialités ECD et DMKM (Erasmus Mundus) au sein d’une spécialité unique Fouille de Données et Gestion des Connaissances (FDGC) et, d’autre part, les spécialités IDS et BI, nos formations internationales s’appuyant en effet sur les spécialités actuelles ECD et IDS, respectivement. La spécialité FDGC regroupera donc les parcours ECD et DMKM et la spécialité IDS les parcours IIDEE, SISE, OPSIE, IDSM et MID. De plus, nous nous engageons à faire évoluer notre première année de master commune de manière à proposer des options plus nombreuses permettant aux étudiants d’accéder dans les meilleures conditions à nos spécialités de deuxième année, notamment aux parcours de la spécialité CIM, avec l'aide de l'université. Nous nous engageons également à améliorer le pilotage et la coordination intra et inter‐spécialités.
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Finalement, les évaluateurs ont souligné une participation marginale des membres du laboratoire LIESP dans l’équipe pédagogique du master. La reconfiguration des options de première année en UE à deux cours (contre un dans notre maquette 2007‐2010) permettra à un nombre plus important de ces collègues de s’investir dans le master, notamment au sein de l’UE 14 Systèmes intégrés pour l'entreprise. Il faut également noter qu’un membre du LIESP intervient en deuxième année de la spécialité IDS. Enfin, des étudiants Erasmus Mundus du réseau eLINK, porté à Lyon 2 par le LIESP, sont également intégrés au master depuis 2009‐2010. Compléments d’information concernant les spécialités SPÉCIALITÉ FOUILLE DE DONNÉES ET GESTION DES CONNAISSANCES (FDGC) Les évaluateurs indiqué un manque de clarté dans le fonctionnement du parcours ECD avec l’Université de Nantes. ECD est une formation cohabilitée par l’université Lyon 2 (rattachement principal) et l’École Poly‐technique de l’Université de Nantes depuis sa création en 1999. Les cours sont partagés entre les deux sites (Nantes et Lyon) et ils sont diffusés en visioconférence. Des étudiants de l’École Polytechnique de Bucarest (Roumanie) suivent également la formation à distance. Ces établissements étant également partie prenante du Master Erasmus Mundus DMKM, le regroupement des formations ECD et DMKM au sein d’une même spécialité ouvre la possibilité à nos partenaires d’une cohabilitation globale de la spécialité FDGC. SPÉCIALITÉ INFORMATIQUE DÉCISIONNELLE ET STATISTIQUE (IDS) Les évaluateurs ont perçu les parcours de la spécialité IDS comme disjoints. Toutefois, la maquette du Master 2 fait état d’un tronc commun IDS‐ECD regroupant 3 UE (soit 6 enseignements comptant pour 30 ECTS au total). Seuls le parcours OPSIE, compte‐tenu de sa spécificité, déroge à cette règle avec un enseignement de moins dans le tronc commun. Par ailleurs, le fonctionnement de la spécialité est également intégré : équipe pédagogique commune, jurys communs, jurys d’admission communs, gestion des encadrements de stages commune, etc. Cet effort de coordination concerne également le parcours ECD de la spécialité FDGC, à la fois au niveau du fonctionnement décrit ci‐dessus et au niveau pédagogique, puisqu’une UE transversale IDS‐ECD comptant pour 5 ECTS permet
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de mutualiser 3 enseignements entre les parcours IIDEE, SISE et ECD. SPÉCIALITÉ CONCEPTION ET INTÉGRATION MULTIMÉDIA (CIM) Les évaluateurs ont relevé une faible ouverture internationale de la spécialité CIM hors parcours VCiel. Quelques éléments factuels peuvent compléter le dossier sur ce point : sur la dernière période, environ 5 % des étudiants des trois parcours hors VCiel étaient des étudiants étrangers, pour la plupart intégrés directement en Master 2 via la procédure « Campus France ». Par ailleurs, 16 de nos étudiants, soit environ 10 % des effectifs, ont effectué leur stage à l’étranger, et 9 d’entre eux ont obtenu une offre d’emploi à l’étranger à la suite de leur stage. Enfin, on peut signaler une convention entre le parcours « Gamagora ‐ Programmation et Développement » et la formation Guildhall de la Southern Methodist University de Dallas (États Unis), ainsi que des contacts en cours avec l’Université de l’Ile du Prince Edward (Canada).
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