J U I L L E T 2 0 1 3 /
Évaluation des besoins en logements étudiantssur Marseille
C ette étude a été réalisée avec l’appui d’un groupe de travail composé des partenaires
suivants : Ville de Marseille, CROUS d’Aix-Marseille, communauté urbaine Marseille Provence
Métropole, Aix-Marseille Université, rectorat de l’académie d'Aix-Marseille, Établissement public
d’aménagement Euroméditerranée, conseil régional PACA, Agence départementale d’information
sur le logement, agence d’urbanisme du Pays d’Aix Durance et Société locale d’équipement et
d’aménagement de l’aire marseillaise. Plusieurs entretiens ont été menés avec ces partenaires
et d’autres acteurs concernés par la problématique du logement étudiant, notamment avec des
gestionnaires de résidences (Sogima, Estudines, Habitat Pluriel).
Résidence CROUS Opale, 24 rue du 141e RIA (3e)
2Évaluation des besoins en logements étudiants sur Marseille Juillet 2013
LES ENJEUX DU LOGEMENT ÉTUDIANT
L’académie Aix-Marseille, avec plus de 102 000 étudiants,
représente un poids majeur en termes d’effectifs au ni-
veau national. En 2011, près de 51 000 étudiants étaient
inscrits à Marseille, répartis sur quatre campus. La fusion
des universités, le Plan Campus, les politiques conduites
par les collectivités et les responsables de l’enseigne-
ment supérieur, ont contribué à accroître l’attractivité et
les performances de la métropole marseillaise en termes
d’effectifs, de qualité d’accueil et d’enseignement.
Le logement étudiant concourt à cette attractivité et
s’insère dans la problématique plus large du logement
des jeunes. L’intensification de la présence des étudiants
dans le cœur de Marseille contribue par ailleurs à redy-
namiser le centre-ville et à accroître son rayonnement
métropolitain.
Si de nombreux acteurs ont pris conscience des besoins
de la population étudiante, les réponses ne semblent
pas, a priori, pleinement adaptées à leurs capacités fi-
nancières et aux orientations des collectivités en termes
de localisation. Elles devront notamment dépasser les
logiques financières représentées par les dispositifs
d’investissement locatif et de défiscalisation. Par ail-
leurs, l’ensemble des gestionnaires du parc doit tenir
compte des spécificités du mode d’habiter des étu-
diants et notamment d’une temporalité d’occupation
durant l’année qui pénalise la gestion du parc.
L’accès à un logement de qualité, dans un environne-
ment urbain adapté (accessibilité TCSP, proximité des
services, cadre de vie) et à un prix compatible avec le
niveau de revenu des étudiants est un facteur de réus-
site et d’attractivité.
Les étudiants suivent un véritable parcours résidentiel,
évoluant dans leur habitat en fonction de l’état d’avan-
cement de leurs études et de leur âge, de leurs res-
sources et de leur site d'étude. Leur demande a évolué :
la colocation est de plus en plus recherchée et les stages
induisent des courts séjours.
Les étudiants choisissent leur logement en fonction
d’une combinaison de critères, tels que le prix, la proxi-
mité des zones d’étude, le temps moyen de transport et
la proximité des services ou commerces.
LA SITUATION MARSEILLAISE
Une population étudiante aux ressources limitées et
qui décohabite peu
Près de 40 % des étudiants inscrits à Marseille vivent
chez leurs parents, contre 33 % au niveau national (ob-
servatoire de la vie étudiante), et ils décohabitent plus
tard. Cette situation est liée, non pas à la proportion des
étudiants étrangers ou issus d’autres académies, voisine
de la moyenne nationale, mais aux faibles revenus des
étudiants, à la cherté du marché du logement et à la
proximité des résidences familiales d’origine des sites
d’enseignement.
Marseille accueille une population globalement assez
modeste et 60 % des ménages peuvent prétendre à un
logement social. Les étudiants constituent une popu-
lation très mobile mais à faibles ressources, estimées
entre 380 € (cohabitants) et 550 € par mois (décohabi-
tants) selon l’enquête locale sur les conditions de vie des
étudiants. 8 % d'entre eux se considèrent en situation
de précarité. Ils sont de plus en plus nombreux à être
contraints de travailler pour pouvoir payer leur loge-
ment et vivre de façon décente ; un quart des étudiants
cumule études et activité et, parmi eux, 11 % estiment
cette situation contraignante et qu’ils devront choisir
entre travail ou études.
La nécessité de développer le parc social et
intermédiaire face à un prix élevé du logement
Les logements locatifs privés "banalisés" logent 40 %
des étudiants et 60 % des décohabitants, dans des
conditions inégales. L’offre en résidences dédiées
(12 400 places) se compose d’une offre publique "so-
ciale" gérée par le CROUS (40 % des logements dédiés),
d’une offre plus intermédiaire représentée par les loge-
« L'accès à un logement adapté est un facteur de réussite
et d'attractivité »
3
HYPER CENTRE TIMONE GRAND CENTRE NORD SUD TOTAL %
Effectifs 2010 15 100 10 100 25 200 10 000 15 700 50 900
Taux de décohabitants 43 % 71% 57 % 65 % 64 % 61 %
Ratio places / effectifs 22 % 26 % 30 % 42 % 13 % 24 %
Places en résidences dédiées
Cité universitaire 396 907 1 303 1 024 1 480 3 807 31 %
Résidences CROUS 399 364 763 378 200 1 341 11 %
Résidences publiques 1 120 1 101 2 221 1 564 3 785 31 %
Résidences privées 1 333 256 1 589 1 243 637 3 469 28 %
Total places 3 248 2 628 5 876 4 209 2 117 12 402 100 %
Total effectifs 2011 % chez les parents % parc diffus % résidence privées % CROUS / foyers
AIX-EN-PROVENCE 35 400 36 % 44 % 5 % 13 %
MARSEILLE 50 900 39 % 39 % 6 % 12 %
Marseille Une concentration d'étudiants dans le centre-ville
N
EO
S
Tramway
Métro
CROUS
Résidence publique
Résidence privée
IRIS
Site d’enseignementsupérieur
C
R
C
R
R
R
R
Type de résidences / Taille des résidences
500250
100
Part des étudiants/habitant(2009)
> 10 %
de 5 à 10 %
de 2 à 5 %
< 2 %
Répartition des étudiants par mode de logement
4Évaluation des besoins en logements étudiants sur Marseille Juillet 2013
ments conventionnés à l’APL de certains bailleurs so-
ciaux (30 %) et d’une offre privée (30 %), correspondant
à une gamme de produits plus chère. Avec un montant
moyen (charges comprises) de 400 € pour un studio
dans le parc privé banalisé (hors résidence collective) et
supérieur à 500 € en résidence privée, les loyers restent
à un niveau élevé à Marseille, par rapport à la moyenne
des autres villes françaises. Ces prix ne sont pas homo-
gènes, en général plus élevés dans le sud que dans le
nord de la ville.
Loger les étudiants boursiers, les plus pauvres, dans
des logements à coût maîtrisé, avec plafonnement des
loyers et maîtrise des charges, constitue une priorité.
Le logement intermédiaire joue également un rôle im-
portant dans le parcours résidentiel, pour les étudiants
ne pouvant pas bénéficier du parc CROUS, sans pour
autant pouvoir se loger dans le parc "libre", faute de res-
sources suffisantes. Surtout, il répond aux attentes des
étudiants les plus âgés qui recherchent un logement
banalisé, partagé, le cas échéant, en colocation ou en
couple.
Des temps de déplacement quotidien qui pénalisent
les études
L’académie d’Aix-Marseille se caractérise au niveau na-
tional par les difficultés de déplacements de ses étu-
diants. Avec un prix de logement élevé et une offre
parfois inadaptée à proximité du campus, les étudiants
sont souvent amenés à habiter loin de leur lieu d’étude.
15 000 étudiants marseillais (30 % du total des ins-
crits) passent chaque jour 1h30 ou plus dans les trans-
ports (enquête conditions de vie étudiante). Ceux-ci
consacrent autant de temps à leurs déplacements que
les étudiants d’Ile-de-France (source OVE 2010) et ils
considèrent que cela pénalise leurs études.
Des situations relativement diversifiées
suivant les campus
La structure du parc présente des disparités impor-
tantes entre les campus. Ces disparités s’expliquent en
partie par l’attractivité et isolement des campus et par la
présence d’étudiants étrangers ou issus d’autres acadé-
mies, davantage présents dans les campus nord et sud.
Le centre de Marseille constitue un secteur privilégié par
les étudiants, notamment les 5e et 6e arrondissements
qui accueillent une population étudiante importante ; il
est bien adapté à l’accueil des étudiants, avec des loge-
ments locatifs privés à prix raisonnables et des types
et tailles correspondant à la demande. La capacité et la
gamme de logements CROUS y sont toutefois relative-
ment restreintes et la demande élevée (3,8 demandes
par logement).
Dans le sud, seulement 15 % des effectifs peuvent être
hébergés dans une résidence, contre 40 % dans le nord.
La part des étudiants qui habitent en CROUS par rapport
à l’ensemble des résidences dédiées est élevée dans le
sud, du fait des prix du marché immobilier et de l’encla-
vement du campus.
Les résidences du nord, et notamment de Château-
Gombert, connaissent des difficultés de remplissage,
avec des taux de vacance importants. Presque 60 % des
étudiants inscrits dans le campus nord ont opté pour
des logements en centre-ville, compte tenu de la faible
attractivité de l’environnement du campus.
Le secteur privé peine à combler la vacance
de ses produits
« 40% des étudiants marseillais vivent chez leurs parents contre 33% en France »
5
N
EO
S
Prix des loyers au m²(CAF allocataires 2010)
> 14 €/m²
de 12 à 14 €/m²
de 8 à 12 €/m²
< 8 €/m² 0 2000 4000
IRIS
Zones naturelles
Tramway
Métro
CROUS
Résidence publique
Résidence privée
C
RR
R
R
R
1500500150
Type de résidences / Taille des résidences
Marseille Les prix de location au m²
6Juillet 2013Évaluation des besoins en logements étudiants sur Marseille
ORIENTATIONS ET POLITIQUES PUBLIQUES
Le 6 septembre 2012, le ministre de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche proposait de déployer
sur la métropole marseillaise le plan national pour le
logement étudiant (40 000 logements sur 5 ans) lui
permettant de rattra-
per son retard relatif (à
l’échelle de l’académie :
9 400 logements CROUS
pour 25 000 demandes
d’étudiants d’origine mo-
deste) et d’y développer
davantage l’accueil des
étudiants et chercheurs étrangers.
Le programme local de l’habitat 2012-2018 de Mar-
seille Provence Métropole entend accompagner les
jeunes vers un logement autonome et renforcer le po-
tentiel universitaire en poursuivant le développement
et l’amélioration du parc de logements étudiants, afin
de favoriser la décohabitation et la poursuite des études
dans de bonnes conditions. Il affiche un objectif de
production de 200 logements étudiants par an, dont la
moitié bénéficiant de PLS.
Le campus Marseille-Centre verra ses effectifs croître
notablement et son barycentre se rapprocher du site
historique de Saint-Charles du fait de :
• l'optimisation et du développement de l’offre de
formations et de locaux d’enseignement accompa-
gnant la création de l’université unique, Aix-Marseille
Université ;
• l’aménagement dans la ZAC Saint-Charles (établisse-
ment public Euroméditerranée) de l’institut de la ville
et de projets liés à la vie étudiante (bibliothèque…)
regroupement des laboratoires de recherche en éco-
nomie.
Dès 2014, deux lignes de bus à haut niveau de service
désenclaveront les campus Nord et Sud : BHNS 21, de
Castellane à Luminy (bus toutes les 5 minutes en heure
de pointe et trajet de 27 minutes) et BHNS de Château-
Gombert à Saint-Jérôme (bus toutes les 6 minutes en
heure de pointe et trajet de 17 minutes). Ils feront de
Saint-Charles et de l’hypercentre la plaque tournante
des déplacements des étudiants, interconnectant les
campus marseillais et Aix-en-Provence.
Les documents d’urbanisme récents, le schéma de
cohérence territoriale
de MPM et le plan local
d’urbanisme de Mar-
seille, visent à déve-
lopper l’enseignement
supérieur et recherche
en synergie avec les dy-
namiques promues sur
le centre-ville de Marseille, notamment à travers les
projets Vieux-Port, Grand Centre-Ville et Euroméditer-
ranée. Les implantations (enseignement, logement et
vie étudiante) seront concentrées en priorité autour de
l’axe Saint-Charles/Canebière et conçues en archipel et
ouverture sur la ville (en rupture avec la tradition des
grands îlots fermés sur eux-mêmes). La création de loge-
ments et services étudiants, en renouvellement urbain,
sur le centre-ville bénéficiera à l’ensemble des campus
marseillais, du fait de la position centrale (réseau de
TCSP) et fédératrice de l’hypercentre.
OBJECTIFS ET HYPOTHÈSES RETENUS
POUR L’ESTIMATION DES BESOINS
Accueillir un nombre croissant d’étudiants
L’hypothèse "raisonnablement ambitieuse" envisage
une croissance annuelle moyenne de 650 étudiants
durant les dix prochaines années sur Marseille et corres-
pond au rythme des dix dernières années. Elle résulte :
• des objectifs démographiques des collectivités
(+ 80 000 habitants en 20 ans projetés dans le schéma
de cohérence territoriale de MPM) avec prise en
compte du vieillissement ;
• d’une valorisation du "gisement" de jeunes de 18 à 24
ans actuellement exclus de l’enseignement supérieur ;
• d’un renforcement de l’attractivité auprès des étu-
diants internationaux et issus d’autres académies.
« La création de logements et services étudiants en centre-ville bénéficiera
à l’ensemble des campus marseillais »
7
Le campus Marseille-Centre bénéficiera de 50 % de cette
croissance, pour moitié du fait des projets de relocalisa-
tion attendus, notamment de l’école d’Architecture, et
éventuellement, de celle des Beaux-Arts.
Accompagner l’autonomie des étudiants
marseillais
Deux hypothèses de décohabitation ont été envisa-
gées :
• le maintien du taux actuel de décohabitation des ins-
crits marseillais, de 60 % ;
• son augmentation à 66 %, sans pour autant atteindre
le taux national de 68 % ; le rattrapage nécessaire de
3 000 logements pour les effectifs actuels, correspond
en grande partie aux besoins de réduction des trajets
domicile-étude ayant un impact négatif sur les études
et non satisfaits par l’amélioration des transports en
commun (évalués à 2 500 logements).
Améliorer l’accès au logement à prix maîtrisé
30 % des étudiants décohabitants nécessitent de béné-
ficier de logements aidés (sociaux et intermédiaires) ;
cette proportion correspond au poids actuel du parc
public dans le logement étudiant, aux objectifs du PLH
2012-18 de MPM sans hausse de la décohabitation et au
taux d’effort admissible résultant de l’enquête "condi-
tions de vie des étudiants" de 2011.
Parmi eux, les étudiants boursiers des échelons 1 à 6
correspondent globalement aux besoins sociaux, né-
cessitant des aides spécifiques de l’État. Cette hypo-
thèse correspond à une version volontariste du ratio
Anciaix (40 logements CROUS pour 100 boursiers au lieu
de 33) et à l'adéquation des plafonds de ressource pour
un logement social de type PLUS et pour un boursier à
partir de l’échelon 1 (calculés sur le revenu brut d’une fa-
mille de 2 adultes et 2 enfants). Souhaitée par les acteurs
locaux, elle s'inscrit dans une logique de rattrapage par
rapport à la recommandation actuelle de l’État de pro-
duire 33 à 35 logements pour 100 boursiers.
La part des logements sociaux dans les besoins estimés
se situe ainsi entre 20 % et 15 %. Les logements inter-
médiaires contribueront de façon égale aux logements
aidés en cas de croissance volontaire du taux de déco-
habitation.
Compte tenu des taux d’occupation par les étudiants
observés dans les résidences privées, leur part dans le
total des besoins de logements devrait demeurer stable,
égale à 7 % des inscrits.
S’adapter aux modes de vie des étudiants
Une part croissante des étudiants privilégie la coloca-
tion, qui contribue à réduire le coût du logement et à
favoriser l’intégration sociale. Le développement des
stages et de la mobilité des étudiants renforce le besoin
de développer les solutions d’occupation temporaire
assurant un taux rentable d’occupation des logements.
Malgré leur apport quantitatif limité pour la satisfaction
des besoins, des formules innovantes ont été dévelop-
pées dans plusieurs villes françaises visant notamment
à faire cohabiter les étudiants avec d'autres publics
(jeunes actifs, personnes âgées...). Ces formules contri-
buent à la mixité sociale et à réduire le coût du loge-
ment pour l'étudiant.
Résidence CROUS Sainte-Baume (10e)
« 30% des décohabitants nécessitent de bénéficier
de logements aidés »
8Évaluation des besoins en logements étudiants sur Marseille Juillet 2013
PRODUITS LOGEMENTS À PROMOUVOIR
Produire des résidences étudiantes à caractère social
Ces résidences viseront à répondre aux importants be-
soins des étudiants jeunes et boursiers, avec un loyer
mensuel, toutes charges comprises, situé autour de
360 € (logement de référence de 20 m² meublé), avant
déduction des aides au logement (notamment l’APL).
Le loyer CROUS inclut les charges locatives ainsi que
les charges de consommation (électricité, eau) de sorte
que l'étudiant n'a aucun surcoût. Les résidences com-
prendront des studios ou T1, voire quelques logements
groupés autour d’une pièce commune pour favoriser la
colocation. Pour être exploitables et assurer une renta-
bilité suffisante en tissu urbain, elles devraient compor-
ter environ 150 logements et proposer certains services
et espaces communs (salles d’étude et de sport). Rele-
vant d’une maîtrise d’ouvrage CROUS ou de bailleurs
sociaux, elles pourront bénéficier d’aides spécifiques
de l’État et des collectivités et de financements sociaux
(type PLS, voire PLUS).
Mobiliser les logements du parc privé diffus
à travers la réhabilitation
Destinée à une population étudiante plus âgée (loge-
ments T1 ou T2), cette offre doit permettre d’atteindre
un loyer mensuel d’environ 400 à 450 € (logement de
20 m² meublé) avant déduction des aides au loge-
ment. Les charges seront réduites au minimum, du fait
d’une gamme de services volontairement restreinte, et
peuvent être évaluées à 50 € en moyenne par mois pour
l'électricité et l'eau.
Cette solution s'appuie sur la mobilisation des aides
à la pierre existantes en matière de logement social
et d’amélioration de l’habitat privé, éventuellement
complétées par des aides des collectivités, ceci à tra-
vers différents outils (bail à réhabilitation, financement
acquisition-amélioration pour bailleurs sociaux…). Les
aides aux propriétaires, pour la réhabilitation, seront
attribuées à condition de réserver le logement à la loca-
tion aux étudiants pour une période fixée et à un coût
conventionné (cf. paragraphe suivant "outils d’accompa-
gnement"). Cette solution devrait permettre à la fois de
contribuer à la réhabilitation d’appartements isolés ou
d’immeubles vétustes du centre-ville de Marseille et de
proposer des logements étudiants à prix maîtrisés.
Le Prado Castel, l'une des toutes récentes résidences étudiantes (6e)
Recherche de site pour une résidence sociale (source EPAEM)
9
Ne pas encourager la production de résidences
privées pour étudiants
Le développement des résidences étudiantes privées
a été fortement stimulé par les dispositifs de défisca-
lisation. Il a conduit à engendrer une offre parfois mal
positionnée géographiquement et excédentaire, pour
une population étudiante ne disposant pas toujours des
revenus suffisants. L'équilibre des opérations conduit
en effet à des loyers, charges et services compris, nette-
ment supérieurs aux prix conventionnés (PLS) et dépas-
sant largement 500 € par mois.
ACTIONS D’ACCOMPAGNEMENT
Outil d’intermédiation locative et de mobilisation
de l’offre des propriétaires individuels
Il visera à mobiliser l’offre de logements diffus privés en
faveur des étudiants, à contribuer à son amélioration
et à faciliter sa gestion. S’appuyant sur les structures
associatives existantes, il identifiera les produits adap-
tés disponibles, assurera l’interface entre propriétaires
et étudiants, garantira les risques locatifs et assistera
les propriétaires pour la mobilisation des financements.
Cette structure pourra prendre en gestion les logements
comptabilisés dans le dispositif de réhabilitation cité ci-
dessus, avec un fonds de garanti des risques locatifs.
Mutualisation des dispositifs d’information
sur le logement étudiant
Ce dispositif visera à orienter l’étudiant vers les princi-
pales sources d’information pour l’accès au logement
(aides financières, droits et devoirs, offres et prix…) ;
il pourra prendre la forme d’un portail ou de perma-
nences dans différents lieux (maison du logement, uni-
versité, CROUS…).
Construction d'une nouvelle résidence étudiante à la porte d'AIx
CALCUL DES BESOINS PAR CAMPUS
Les besoins ont été évalués en :
• s’inscrivant dans les besoins de développement de l’offre sur Marseille ;
• s’appuyant sur les capacités d’accueil existantes sur et à proximité de chaque campus, la destruction ou
réaffectation de logements existants n’ayant pas été envisagées ;
• considérant une structure de la demande (âges et revenus) identique pour tous les campus mais en tenant
compte des besoins spécifiques de certaines formations (ingénieurs, santé...) ;
• tenant compte, pour moitié, de l’orientation des collectivités en faveur d’une orientation des nouveaux
logements étudiants sur le centre-ville.
Juillet 2013Évaluation des besoins en logements étudiants sur Marseille
Le campus Centre nécessite une production soute-
nue de logements sociaux, de l’ordre de 60 logements
par an, qui pourra être réalisée autour de la ZAC Saint-
Charles, où des sites potentiels de renouvellement ur-
bain ont déjà été identifiés par Euroméditerranée (îlot
Montolieu), et par réhabilitation d’immeubles vétustes
existants. Il pourra également accueillir quelques pro-
jets de résidences privées, mais en volume plus limité
que celui des dernières années.
Le campus Timone bénéficiera du projet CROUS de
création de 200 à 220 studios à l’emplacement du res-
taurant universitaire Cornil.
Le développement sur l’axe Belsunce-Plaine d’une
soixantaine de logements intermédiaires par an issus
de réhabilitations devrait permettre de répondre aux
besoins conjoints des campus Timone et Centre et de
contribuer aux objectifs des collectivités de requalifica-
tion de ces quartiers.
Les besoins en logements intermédiaires et en rési-
dences privées du campus Sud ne seront satisfaits que
pour moitié à proximité du campus, compte tenu des
prix élevés du marché immobilier dans ce secteur et de
l’orientation en faveur du centre de Marseille. Un projet
de résidence CROUS de 150 studios viendra compenser
les pertes des places liées à la réhabilitation du bâti-
ment B.
Le campus Nord bénéficiera du projet CROUS de créa-
tion de 300 places pour élèves ingénieurs. La construc-
tion d’une résidence de 150 studios à Chatenoud com-
pensera les pertes de capacité de la résidence Claude
Delorme lors de sa réhabilitation (- 145 places entre 2010
et 2013).
CENTRE TIMONE GRAND CENTRE SUD NORD MARSEILLE
Effectifs actuels 15 100 10 100 25 200 15 700 10 000 50 900
Croissance en 10 ans 3 600 1 100 4 700 500 1 300 6 500
Effectifs à 10 ans 18 700 11 200 29 900 16 200 11 300 57 400
Produits à développer
Logement social 300 à 600
Saint-Charles
200* 500 à 800 reconstitutionparc
300*+
reconstitutionparc
800 à 1100
Logement intermédiaire 300 à 800
Plaine-Belsunce
300 à 800 100 à 300 400 à 1 100
Luminy
Résidences privées 200 200 400 200 600
Ensemble 700 à 1 300 500 à 700 1 200 à 2 000 300 à 500 300 1 800 à 2 800
* opérations déjà identifiées
LOGEMENT SOCIAL : logement de type CROUS (avec maîtrise des loyers et des charges).
LOGEMENT INTERMÉDIAIRE : logement conventionné de type PLS (avec maîtrise des loyers
mais non des charges).
RÉSIDENCES PRIVÉES : marché libre en résidences dédiées pour étudiants.
SYNTHÈSE DES BESOINS EN LOGEMENTS ÉTUDIANTS
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Marseille Localisation privilégiée des besoins à 10 ans sur le centre-ville
Louvre & Paix . 49 La Canebière . CS 41858 . 13221 Marseille cedex 01 . fax 04 88 91 92 66 . e-mail : [email protected]
AGENCE D'URBANISME DE L'AGGLOMÉRATION MARSEILLAISE . 04 88 91 92 90 . www.agam.org
12
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VV
XII
X
VIII
III
CAMPUS NORD
Effectifs
Actuels : 10 000
à 10 ans : 11 300
BESOINS DE LOGEMENTS
Sociaux : 300 +
reconstitution du
parc
CAMPUS TIMONE
Effectifs
Actuels : 10 100
à 10 ans : 11 200
BESOINS DE LOGEMENTS
Sociaux : 200
Intermédiaires : 100 à 300
Privés : 200
CAMPUS SUD
Effectifs
Actuels : 15 700
à 10 ans : 16 200
BESOINS DE LOGEMENTS
Sociaux : reconstitution du parc
Intermédiaires : 100 à 300
Privés : 200
CAMPUS CENTRE
Effectifs
Actuels : 15 100
à 10 ans : 18 700
BESOINS DE LOGEMENTS
Sociaux : 300 à 600
Intermédiaires : 200 à 500
Privés : 200
N
EO
S
0 2000 4000
Périmètre de bonne desserte en 2014
TCSP en 2014
Arrondissement
CROUS
Résidence publique
Résidence privée
C
R
C
R
R
R
R
Résidences existantes
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