RAPPORT STAGE
ETUDE PEDOLOGIQUE AU 1/20.000
D'UNE PARTIE DE LA CUVETIE
DE NIANGA - REGION DE N'DIAVENE
(Moyenne vallée du Fleuve Sénégal)
OffiCE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIOUE ET TECHNIOUE OUTRE-MER
CENTRE O.R.SJ.(}.M. DE DAKAR·
L. BADO
Septembre 1975
ERR E T A
Page 4 1 ligne 16 - Lire Post-Nouakchottien au lieu de Port-Nouakchottien.
Page 8 1 ligne 6 - Lire Radiation au lieu de radition.
Page 21
Page 41
ligne 23 - Lire cuvettes au lieu de culture
ligne 14 - Lire Diamètre au lieu de décimètre
Page 68 1 ligne 3 - Lire Structure au lieu de texture.
liège M 1 l:lgne 14. -"Ure bien évolu~e ~u lieu de bine.
Page 119 1 lignes 26 et 21 •
Lire dans"àu l1eu de de (Il est semé en pépinière vers le 15
AoQt dans la zone la plus septentrionale et vers le 15 Septembre
~ la zone la plus méridioqale.>
OFFICE DB LA REClIIRGBE SCUN'rB'icJœ
ET mcHNICJJE OtJ'lU-!ŒR·
CENTRE DE D.Al<M
UPUBLIQ1B DU SB1ŒGAL
ETUDE PEDOLOOIOJE AU 1/20 ooœD'UNE PARTIE DE LA CUVETTE DE NÏA1GA - R!'GION DE NDIAYIliI
(Moyenne Vallée du Fleuve Sénégal)
Par
Laurent BADO
Rapport de Stage- 2lme Année ORSTœ1. "
PLA N
Pages
1 _ GENERALITES
k. _ INmODUC TION
B _ 'SI'lUATION GEOGRAPHIQUE DU SECTEUR
II _ LES FACTEURS PEDOGENETIQUES
A _ LE CLIMAT
Al - Le régime des vents
A2 - La température - Insolation
All - Température
A22 - Insolation
i.3 - Evaporation
A4 _ Précipitations - Evapotranspiration potentielle (E.T.P.)
A4l - Précipitations
A42 - Evapotranspiration potentielle (E.T.P.)
b5 _ Les indices climatiques
3
4
5
B _ GEOLOGIE - GEOMORPHOLOGIE _ MISE EN PLACE DE MATERIAUX _ HYDROLOGIE ~6
Bl _ Géologie
Bll - Histoire géologique
B12 - Stratigraphie - Mise en place des matériaux
B2 _ Géomorphologie
B3 - L'hydrographie
C _ LA VEGETATION
D _ L'ACTION DE L'HOMME
Dl - Sédentaires - Agriculteurs
D2 - Les éleveurs nomades et semi-nomades.
III _ ETUDE DES SOLS
b. _ GENERALITES
B _ CLASSIFICATION DES SOLS
Bl _ La classe des sols isohumiques
B2 - La classe des Vertisols
B3 - La c lass e des so ls peu évo lués
B4 - La classe des sols hydromorphes.
B5 - Granulométrie des sables.
24.
28
31
45
81
97
102
IV • APTITUDE CULTURbLE DES SOLS
Généralités • Introduction
- Classe 1 - Classe de bonne qualité
• Classe II - Classe d'assez bonne qualité
- Classe III. Classe da qualité moyenne
• Classe IV - Classe de qualité moyenne à médiocre
V _ CONCLUSION GENERALE
- Index Bibliographique
- hnnexes :
- Carte pédologique (1/20 OOOè)
- Carte de localisation des profils et sondages (1/20 OOOè)
- Carte d'aptitude culturale (1/20 OOOè).
- RXo
113
116
122
123
124
125
127
BEtiERC IEKENTS _
Je tiens à remercier tout 'le personnel de l'ORS'l'OH de Dakar-Hann. qui
de près ou de loin a contribué au bon déroulement de mon année de stage pratique.
Hes remerciements vont tout d'abord à Monsieur le Directeur du Centre
ORSTœI au Sénégal (C. MONNET) et à tous ses collaborateurs qui n'ont ménagé aucun
effort pour m'aider dans la solution de mes problèmes matériels.
Mes remerciements vont à Monsieur CBEVEBRY qui, en tant que responsable
scientifique de ce stage pratique, a consacré une bonne partie de son temps pour
me guider sur le terrain dès les premiers jours de prise de contact avec ce der
nier et me faire encadrer par Monsieur SONI«> dont J- ai profité énormément de son
expérience de la Moyenne Vallée et que je remercie vivement.
Que toute l'équipe de Pédologie de Hann (Messieurs LEPRUN, FELLER,
DUBRŒUCQ, PEREIRA.BARRE'l'O, MERCl<X), tout le personnel de laboratoire (PAYCHE~
et collaborateurs) ,de cartographie (POrtIER et collaborateurs), de dactylogra
phie 1 Monsieur SOSSOU, Hademoiselle F. muRE, trouve ici l'expression de
ma profonde reconnaissance.
• 2 •
AVANT.PROPOS
Cette étude entre dans le cadre de la formation de 2ème année d'élève
O.R.S. T.O.M. et a pour but essentiel un contact direct avec le terrain dont une
meilleure connaissance permet de qualifier le pédologue.
Le choix du lieu du stage 1 DAKAR et la localisation du secteur i
Moyenne Vallée du Fleuve Sénégal, répondent aux préoccupations, aux objectifs,
aux préparatifs, pour un travail éventuel dans les Vallées de la Volta. Je
remercie vivement mon Directeur Scientifique Monsieur C. CHEVERRY pour ce choix
judicieux. Ce travail de stage, par delà son but pédagogique 1 apprendre à faire
une carte pédologique, description de profils, a un autre but 1 aménagement,
mise en valeur du s~teur, Ce t:ravail s'est effectué sous la responsabilité
scientifique de Mons;leur PHEVEIUiY associé à Monsieur SONKO.
Je tiens à remercier i'lonsleur G. AUBERT qui, par ses connaissances, m'a appris
à aimer ce métier,
Mes pensées vont également à Messieurs MAIGNIEN, SEGALEN, DABIN, COMBEAU,
l!1OUREAU, BELLIER, qui m'ont beaucoup aidé au cours de ma 1ère année.
Je tiens à remercier Monsieur LENEUF avec qui j'ai pris mes premiers contacts
avec la nature et qui m'a aidé à aimer la Pédologie et la Géologie.
- 3 -
1 - GENERALItES
Introduction -
Soucieuz de relever le niveau de vie de la population sénégalaise pour
majorité agricole, l'aménagement des vallées du Fleuve Sénégal et du Delta a
toujours été au centre des préoccupations des autorités sénégalaiSes. Plusieurs
projets furent mis sur pied dont celui de la cuvette de Nianga, dans laquelle
se situe le secteur qui nous intéresse aujourd'hui. Pour envisager le problème
de la mise en valeur, l'accent sera mis principalement sur les facteurs physi
ques et chimiques, sur les contraintes, les pratiques culturales traditionnel
les et des propositions de culture.
Situation géographique du secteur -
D'une superficie de l 500 ha : 6 km de long : sens N.S., 2,5 km de
large 1 sens E.W., le secteur fait partie intégrant.e de la Moyenne Vallée du
Fleuve Sénégal.
Situé à environ 70 km eu amont de Richard-Toll, il est limité au Nord
par le défluent du Fleuve Sénégal : le Doué.
Au Sud par l'axe routier Richard-Toll via lktam. Au S.W. par le village de
Ndtayène. Au S. E. par celui de Tiolé.
- 4 -
II _ LES FACTEURS PEDOGENETlQUES
L'étude pédogénétique comporte généralement
L'étude a - du climat
- de la roche-mère
- de la végétation
- de la topographie
- de la géologie
- des facteurs temps
- des facteurs humains.
Les expériences ont montré qu'une telle distinction ne constitue
qu'un simple canevas de pédagogie. En effet suivant les lieux tel ou tel de
ces facteurs peut devenir primordial et de ce fait influencer les autres. Dans
le cas de la Moyenne Vallée, la formation des différents types de sols semble
liée avant tout à la topographie et à la géomorphologie associées à 'un facteur
hydrodynamique qui a affecté le secteur. En effet, au Nouakchottien, ce secteur
sera envahi par la grande transgression marine. Au Port-Nouakchottien, la mer
s 'y retire définitivement. Ces fluctuations marines (transgressions et regres
sions), associées à la topographie auront pour conséquences de laisser 1
- certaines zones longtemps inondées : cuvette de décantation. : secteur
clu .vertisols : Hollaldé et faux Hollaldé du vocable
local.
- d'autres zones temporairement inondées : Bourrelet de berge a sols
peu évolués d'apports hydromorphes : Fondé•
.. d'autres enfin jamais atteintes : Diéri : Sols isohumiques a
• sols bruns subarides modaux
• sols bruns rouges subarides.
- 5 -
A _ LE CLIMAT_
Le climat de la Moyenne Vallée selon AUBREVILLE (1949) est du type
sahélien : caractérisé par un régime pluviométrique aride très contrasté. Deux
Baisons très tranchées se juxtaposent au cours de l'année. On a :
- une courte saison de pluie appelée hivernage allant de Juillet à Octobre
pendant laquelle tombent 300 mm d'eau environ sous forme d'averses. Le
maximum de pluie se situe en AoOt.
- une longue saison sèche de Novembre à Juin.
Cette saison est dominée par les vents du N.E. dont l' harmattan qui commence à
souffler dès le mois de Février. Nous y reviendrons dans le paragraphe suivant.
En ce qui concerne les précipitations, on note une certaine irrégularité dans la
répartition annuelle et une variation dans la hauteur totale annuelle.
Le régime des vents est lié au conflit permanent entre les vents du
secteur N.E. soufflant surtout en saison sèche avec des vitesses relativement
fortes et les vents humides de secteur S.W.
Un des vents le. plus redoutable de la région est l'harmattan.
- Conséquenc es -
En fin de saison sèche, le vent dominant est l'harmattan, alors qu'en
saison des pluies c'est le vent du S.W.
L'harmattan est un vent N.E o très brOlant.
Dans la Moyenne Vallée, il accentue le processus d'évaporation en sai
son sèche et contribue à la dessication et à la compact ion des sols alluviaux.
De par sa grande vitesse, il joue un rSle érosif dans les zones à couvert végé
tal faible : déflation éolienne que l'on observe sur les dunes Ogoliennes du
Diéri: terme toucouleur qui veut dire : zone désertique. On assiste au départ
des sables fins en surface d'où une augmentation du rapport sable grossier sur
sable fin. Dans les zones du delta, il accumule les sables fins sous forme de
microrelief autour de touffes de rares herbes haloxerophitiques.
Il constitue un facteur limitant pour les cultures et la pratique
de l'irrigation par aspersion.
- 6 -
A2 - Température - Insolations ( Fig. 1 )-------------------------A21 - !~~r~t~r= : La station de référence est ROSSO
Nous considérerons les moyennes mensuelles et annuelles des températu-
res -
Température J F cl ;. M J J Â S 0 N D Moyenneannuelle
Température maximum 29 31 33 37 39 40 39 36 34 35 36 35 35,3Movenne
Température minimale 14 16 17 19 20 22 24 24 27 23 18 15 19,5Movenne
Température moyenne 22 23 25 28 29 31 32 30 30 29 27 25 27,4
A22 - Insolation : Station de référence: Saint-Louis.
Le tableau ci-dessous regroupe les valeurs moyennes calculées sur une période
de 12 ans.
TotalMois J F M A L1 J J A S 0 N D annuel
(heure)
Insolation (heure) 216 220 283 2Q9 280 242 230 221 225 237 233 213 28891
- Conséquences PédogénétiQues-
Les températures sont assez élevées ce qui a pour conséquences d'aug
menter le processus d'évaporation, d'où une très forte dessication du sol, une
cohésion très forte des éléments structuraux. Les sols argileux se fendillent
améliorant ainsi leur macroporosité. Les cultures résistent mal à cette chaleur.
On assiste à une minéralisation très rapide de la matière organique. Aussi les
teneurs de ces sols en matière organique sont très faibles.
- 7 '.
A3 • Evaporation - (Fig. 2)-----------Le tableau ci·dessous donne les valeurs moyennes décadaires d'évaporation (en ~m
par jour) d'un bac de classe A mesurées à Richard.Toll et Guédé.
: Moyenne
Mois J F M A M J J A S 0 N D annuelleen m/mpar jour
Richard.TollEvaporation en 7,9 8,6 10,4 11,3 12,1 10,6 9,1 7,4 7,5 8,6 7,5 6,9 8,4m/m par jour
GuédéEvaporation en 8,7 9,7 11,7 12,9 13,5 11,7 10,6 9,0 9,2 9,0 7,3 7,6 10m/m Dar 10ur
• Conséguences •
On constate que les valeurs sont très élevées. Cela est du en grande
partie à l'influence de l'harmattan. On assiste à la remontée des sels par ca·
p~llarité dans la région du delta.
Comme centres météréologiques de référence, nous prendrons ceux de
Dagana et Richard.Toll.
Précipitations mensuelles • à Dagana (1931.1960
• à Richard.Toll (1930.1970)
Mois J F M A 1"1 J J A S 0 N ' D Total
Dagana (1931.1960) 5 12 55 134 88 25 2 321P/nr/m moyenne
Richard.Toll(1930.1970) 4 13 55 110 82 25 1 290
P/m/m moyenne
- 8 -
A42 - Evapotranspiration potentielle (Fig. 4)- ----- - - - - - - - --- Définition
L'E.T.P. se définit comme la quantité d'eau maximale évaporée par un
couvert végétal continu alimenté en fonction de son évaporation de manière qu'il
n'y ait jamais de déficit en eau du sol.
Elle dépend donc des facteurs climatiques: température, radition solaire et dans
une certaine mesure du vent.
Le tableau ci-dessous donne les moyennes décadaires d'évapotranspi
ration potentielle (en m1m par jour) de bac classe A mesurées à Richard-Toll.
Mois J F M A M J J A S 0 N D Moyenne annuel-le en mimi jour
Richard-To11E. T. P. en 4,4 5,4 7,4 8,7 8,7 9,2 7,5 6,5 5,6 5,9 5,7 4,5 6,1mlm oariourRichard-TollE. T. P. en 132 162 222 261 261 276 225 183 168 177 171 176 2374m/m par mois
- Conséquences - (Fig. 5 l P. et ETP)
Si nous examinons les courbes correspondantes aux précipitations et
à l'évapotranspiration, nous constatons que l'évapotranspiration moyenne an
nuelle est très élevée. Par contre les précipitations sont trop faibles. On
assiste donc à un déficit de saturation notable.
Les précipitations n'auront aucune influence sur la formation des
sols. Elles sont tout justes suffisantes pour permettre aux paysans de cultiver
dans le Diéri du petit mil, du niébé, des mélons et conviennent aux végétaux
xérophytiques.
- 9 -
As - Les indices climatiques ------------------------Indice d'aridité de Lrtonne.
Cet indice tient compte de la température et de la pluviométrie.
Pk.. = t + 10
P Pluviométrie annuellet : température moyenne annuelle.
=321
37,4
Nous prendrons pour le calcul la station de Dagana s
nous avons P: 321 mlmt : 270 ,4
321D'où A = 27,4 + 10 =
Conclusion : Nous sommes donc dans une zone serni-aride. Seule la culture irriguée
est possible.
Indice de Fournier -
Cet indice exprime la capacité érosive du climat basée sur la répar
tition inégale des précipitations concentrées en quelques mois pluvieux.
c= p avec p = pluviométrie du mois le plus aros~
P = pluviométrie moyenne annuelle
Pour Dagana, nous aurons :
C_ (134/- 321 = 56
A partir de cet indice nous pourrons nous faire une idée de la dégradation
spécifique DSI t/km21 an, en appliquant l'équation de régression suivante, vala
ble pour les terres à relief peu accentué ou quasi-inexistant.2
OS = 27,12 ~ 475,4 = 1043,32
Conclusion s Cette valeur de DS est très élevée. CEla n'est pas étonnant car
les sols sont laissés nus et sans protection végétale. Tous les ans les sols
sont soumis au soleil torride et au feu de brousse pendant la saison sèche. Le
phénomène d'érosion ou de dégradation du sol est d'autant plus grave que la
pluie est mal répartie et ne se concentre que pendant quelques mois de l'année.
- 10 -
Indice de drainage calculé d'Henin-Aubert -
D = - D : drainage théorique en hauteur d'eau quis'infiltre par an dans le sol
- P : pluviométrie moyenne annuelle en mètres
- -ç est un coefficient qui dépend de la tempé-ratur e moyenne annuelle T.
'>( _ 1') - 0,15 T _ 0,13
- J< est un coefficient qui dépend de la tempé-\
rature du sol
- .J., == 0,5 pour les sols argileux
- ~ = 1 pour les so ls limoneux
- .7\ = 2 pour les sols sableux•
.-'Ici l'indice de drainage est de 318 pour les sols argileux
et 320 pour les sols sableux.
Etant donné la répartition irrégulière des pluies et les valeurs élevées de
l'évapotranspiration, le drainage ne peut se produire que durant les mois de
Juillet, AoOt, Septembre. Ces 3 mois de lessivage qui correspondent à 3 mois
de maximum d'eau vont avoir une très grande importance sur la pédogénèse des
sols car ils vont cr@erau sein du profil des phénomènes d'hydromorphie.
Conclusion
Le climat, en tant que facteur pédogénique, exerce une influence
moindre que les autres facteurs tels que la géomorphologie ou l'hydrographie.
Cependant:
- Par son contraste saisonnier bien marqué, par ses températures toujours
élevées et par sa longue saison sèche : Novembre à Juin, il favorise le pro
cessus de décomposition de la matière organique et surtout accentue sa miné
ralisation..
- Par son évaporation intense, les sols renfermant des éléments fins : sols
argileux des cuvettes de décantation subissent des phénomènes de fentes de
retrait importants et une forte compaction des éléments structuraux. On
assiste à une remontée capillaire des sels dans la région du Delta, à la con
centration des solutions du sol.
- Ce climat est sOrement agressif vis-à-vis des sols comme l'atteste cette
dégradation spécifique élevée. Cela est lié au peu de couvert végétal et au
relief peu accentué.
COURBES DE TEMPERATURE ( ROSSO)
--- Temperature maximale mensuelle
..0'
..o
moyenne
minimal.""
lO
20
40 ...,.------,,.-- ......
/ ......... --/ ........... ------.
........--",""",.._......30 .... -
DNo5AMAMf
o.....-..,..--,....-oa---.--....,.--_-.....-...,..--...--...--......--....J
Fig. 1
Dr EVAPORATIONCOURBES
• R. TOLL
GU!DE
Ion (mJml fOur)Evapora.
AJ--r-~r--r-~O~--:;N-· 0
5JM
..
Fia. 2
COURBES PLUVSOMETRIQUES
150
100
• •x-x
'm/m
DAGA.,JA (1931. 60 )
R. TOlL (1953.701
D
O~/1 •
J F M A M
• "·--"ï---;;---r=-,.--.......A s
fig. 3
Courbe de VARIATION de l' E.I P (m/m par jour)
dans l'anrllâe _ R. Toii
E. T. JI (mlm 1 jour)
8 r\. \
/ .4
JMAM
2"-~r---r--"-'-""""-"',l'---r"'-_-...,...--r--"""F'-""""l"'---ll
J
Fig. 4
200
ET Pet PCPLUVIOMETRIE) MENSUELLES à RICHARD _TOlL
EJ.P et P ( mlmtmoÎll )
15
100
..
/.~
0J F Hl A M J J A. S 0 N 0
0-0-----00 E. T. P
_.__~ III
Fig. 5
- 16
B - GEOLOGIE _ GEOMORPHOLOGIE _ MISE EN PLACE DES MATERIAUX HYDROOBAPHlE
- Histoire géologique
L'histoire géologique de la Vallée du Fleuve est essentiellement
d'age quaternaire. Cette zone a été de tout temps une aire de subsidence à pen
dage ouest et alimentée par des apports terrigènes d'un arrière pays qui a subi
le contre-coup de l'orogénèse hercynienne.
Stratigraphie - Mise en place des matériaux
Nous devons l'histoire stratigraphique de cette région au Profes
seur p. i"lICHEL : "Etudes géomorphologiques des Bassins du Fleuve Sénégal". Nous
nous contenterons ici de résumer les traits essentiels de cette stratigraphie.
Tout à fait à la base de la série stratigraphique on reconna!t les
formations du Continental terminal d'~ge tertiaire supérieur. Ce sont des
formations essentiellement gréso-argileuaes où l'on reconnatt :.3 faciès
- grès de Goudiry
5/9 d'argile.
grès argileux blanc rouille contenant 4/9 de sable et
grès de Trarza ou grès rubanné de Goudiry
comportant des graviers.
1/3 argile et 2/3 de sables
- grès de Goudiry bariolé: 4/5 de sable et 1/5 d'argile.
Ces dép8ts du Continental terminal seront ensuite recouverts par
une épaisse cuirasse ferrugineuse au cours d'une longue période humide que p.
MICHEL situe au Pliocène supérieur. C'est de cette époque que commence le façon
nement proprement dit de la Vallée du Sénégal par étapes successives.
Quaternaire ancien et Moyen - Inchtrien
Au cours de cette période on assiste 1
- au démantèlement de la cuirasse ferrugineuse par désagrégation
mécanique. Les débris seront recimentés en cuirasses secondaires
très répandues dans le Ferlo
- au tronçonnement de la Vallée du Fleuve.
Le niveau de la mer sera remonté par la transgression de l'Inchi
rien, ce qui favorisera l'alluvionnement du fleuve. Il se formera alors la
Basse 'lerrasse graveleuse.
- 17 -
Wurm récent ou Ogolien
C'est l'ère de la dernière grande régression marinew Le Sénégal a
continué a creusé son lit dans le substrat rocheux. Il se produit un changement
climatique important. Le climat devient de plus en plus aride, ce qui favorise
la mise en place des dunes rouges longitudinales orientées N.E._S.W. qui bar
rent la vallée du Sénégal. En amont de ces barrages, le fleuve connaissait un
régime endoréIque et comme sa compétence était très faible, il ne transportait
que des éléments fins et abandonnait sa charge solide en vrac. C'est ainsi que
s'est formé le premier remblai sab1o-argileux.
A la fin du wurm récent le climat redevient un peu plus humide.
Le niveau du Fleuve augmente. Il coule à nouveau, franchit les barrages du
naires, entaille le premier remblai en terrasse et déblaie une partie du rem
blai sab1o-argi1eux et des sables dunaires de l'Aval.
Holocène Nouakchott ien
C'est l'époque de la dernière grande transgression marine Sur la
cSte sénéga1o-mauritannienne. Le niveau de la mer s'élève à nouveau et l'allu
vionnement du fleuve réprend : dépSt d'argile fluviatile. L'érosion mécanique
est remplacée par une altération biochimique" Il se produit la rubéfaction des
dunes et le phénomène de concrétionnement.
Une brève période de climat sec provoque le remaniement des dunes
rouges de la basse vallée qui formeront de petites dunes orientées NNE et SSW.
Une nouvelle érosion intervient à la faveur de laquelle se met en place le 2ème
remblai sableux.
Post-nouakchottien
Au Post-nouakchottien, l'ancien golfe de la Basse Vallée, s'est
transformé en une vaste lagune ne communiquant avec l'océan que par quelques
passes. Les hautes levées datent de cette époque.. Leurs parties les plus hautes
sont maintenant insubmersibles. Ce sont les bourre.lets de berges ou Fondé des
Toucouleurs ..
- 18 •
Ces bourrelets de berges sont constitués de sables fins et de li
mons compactés de couleur jaune ou brun.jaun~tre qui reposent sur les sables
nouakchottiens.
Tout ce matériel provient exclusivement de l'érosion des terrasses
des premiers et 2ème remblais. La cSte des bourrelets de berges diminuée de
l'amont vers l'aval: 15 à 16 m dans la région de Metam, elle n 1est plus que de
3 à 5 m dans la région de Richard.Toll.
A la fin du post-nouakchottien, le fleuve formait des méandres
encore visibles actuellement. C'est à cette époque que s'est formé le Doué à
la suite de la d1ffluence d1une partie des eaux du Sénégal.
DépSts actuels et subactuels
Par suite d'une élevation du terrain et de 11assèchement du
climat, les levées précédentes ne se forment plus. Par contre, elles ont été
sapées en rive concave. Les sables et les limons fins de ces bourrelets sont
entra!nés sur une faible distance. Selon P. MICHEL, ce processus semble se
poursuivre encore de nos jours. Ils forment en se déposant le long des rives
convexes des faisceaux de levées subactuelles dont 11altitude diminue jusqu 1aux
dépSts les plus récents.
Ces systèmes de bourrelets de berges édifient dans la Val.
lée de microrelief qui joue un grand rale dans la submersion des terres par
la crue annuelle.
De Juillet à Novembre, les eaux du fleuve inondent les terres, restent longtemps
dans les cuvettes allongées qui se rencontrent entre ces bourrelets successifs •.·
Il s'y décante de 11 argile formant une couche de plus de un mètre parfois, repo.
sant sur les sables blancs nouakchottiens.
A la décrue, les terrains se ressuient à cause de la forte évapo.
ration de saison sèche. Un réseau de fentes de retraits les découpe en polygone$
de dimensions variables. Ce sont les Hollaldés que les cultivateurs plantent en
sorgho au fur et à mesure que le niveau des eaux baisse.
PRINCIPALES PHASES DE LA FORMATION DE LA VALLEE DU SENEGAL
Erosion
agrandissement desméandreslégère entaille
Morphogénèse
Sédimentation
dépats argileux des cuvettes
levées de rive convexe
Climat
sahélienplus sec
Ages abso111s(années
avant 1950)'
Nomenc 1ature
Régionale Générale
ActuelSubactue1
recreusement du lit
creusement sous leniveau de la mer
Creusement(bas glacis)
creusement
creusement
hautes levées, delta,cordons littorauxsable marin et vase
remaniement de dunes
dépat d'argile fluviatile
premier remblaibarrage de dunes rougesnappe de graviers
basse terrasse(graviers)
calcaires lacustresmoyenne terrass e(poudingue)
haute terrasse
assez humide Post-Nouakchottien
humide 5.500 HP Nouakchottien
sec
très humide 8.000 à(guinéen) 11.000 BP ?très aride
Ogoliensubaride(contrasté)
30.000 à Inchirien40.000 BP ? supérieur
subaride
humide Inchirien(sud soudanien) inférieur
subaridehumidesubaride
Holocène
Wurm récent
Interstade
Wurm ancien
Inter-glaciaire·
Riss ?Inter-glaciaire?
Surface cuirassée sur les grès du Continental terminalPliocènesupérieur ?
1
....\0
- 20 -
Parmi les facteurs de la pédogénèse, il y en a que l'on peut qua
lifier de premières, d'autres de secondaires. Dans le cas de la Moyenne Vallée
du Fleuve, la géomorphologie peut @tre considérée connue un facteur primordial.
Associée à un régime hydro-dynamique intense, elle va jouer un rale très impor
tant dans la répartition des différents types de sols de la Moyenne Vallée. Le
faciès géomorphologique actuel est le résultat d'une longue évolution géomorpho
logique commencée en m~e temps que le façonnement de la vallée. Nous devons
l'étude complète et détaillée des principales unités géomorphologique au Pro-
f ess eur p. MICHEL.
Force nous est de reconnattre avec lui à la suite de nos différentes observa
tions sur le terrain 2 grandes unités géomorphologiques d'age différent :
- un modelé dunaire appelé Diéri dans le vocable Toucouleur
- une plaine alluviale: ou "Oualo".
Description des différentes unités géomorphologigues
al Le modelé dunaire
Po MICHEL a réussi à distinguer 2 formes de système dunaire
- Les dunes rouges qui selon lui peuvent ~re attribuées à l'Erg Ogolien
18.000 ans.
Ce sont des dunes vives dans le paysage. Les plus hautes à l'heure actuelle at
teignent 13 à 20 mètres par rapport au nivaau du fleuve.
- Les dunes sous forme de plateau qui correspondraient au premier remblai ce
sont des Gables bruns faiblement argileux.
- Sur ces unités jamais atteintes par la transgression marine vont se développer
les sols bruns subarides et bruns rouges subarides : ce sont des sols climacigueso
bl Plaines alluviales d'Sge Nouakchottien et Post-Nouakchottien
- Ces plaines seront plus ou moins longtemps atteintes par les crues du fleuve sui
vant leur situation topographique.
- Les unités rarement ou jamais submergées -
Inondées uniquement aux crues moyennes ou fortes et étant donné la
texture moyenne ou grossière des matériaux qui les constitue~tles sols se
ressuient rapidement après le retrait de la crue. Dans les horizons superfi-
- 21 -
ciels, il Y a peu ou pas de phénomènes d'oxydo-réduction. Par contre dans les
horizons profonds l'eau peut stagner et les phénomènes d'oxydo-réduction appa.
raissent. Il se forme un sol peu évolué d'apport hydromorphe : c'est le fondé
du vocable local. On les rencontre généralement sur les bourrelets de berge.
- Les unités inondées chaque année -
Ce sont les cuvettes de décantation et les parties basses de ces
cuvettes. Il s'y découle des sédiments très argileux fins formés d'un mélange
de kaolinite, illite et montmorillonite. La montmorillonite leur confère des
propriétés de gonflement et des fentes de retrait importantes.
Si l'eau de la crue est évacuée rapidement, ses éléments ne subissent qu'une
faible hydromorphose, se traduisant par la présence des taches gris~tres parfois
petites ll diffuses ou peu contrastées.
On a alors des vertisols topomorphes non grumosoliques
Dans les zones les plus basses l'hydromorphie est plus accentuée,
le phénomène de réduction semble dominer, on a alors des sols à gley de surface
et d'ensemble. Ces unités sont les lieux des sols que les paysans appellent 1
Hollaldé (vertisol) et faux-hollaldé (paravert1s01) et conviennent à leur cul.
ture traditionnelle de décrue 1 le sorgho.
Conc lus ion -
Le r8le primordial de la géomorphologie dans le pédogénèse est
indéniable
• Il gouverne le mode de dé~8t./f<::-
argileux dans les cuJ!=~so...'--
des sédiments : décante les sédiments
• Il régularise la durée de la submersion, l'inondation
joue sur l'hydromorphie des sols.
par conséquent
• Enfin, répartit les divers sols et la végétation à travers le paysage.
COUPE SCHÉMATIQUE S. N SITUANT LES DIFFÉRENTES UNITÉS
N
...."IlIJ...-~------OUALO -------~~.",/
s
.... Li5 m
10
5
0
~---DIÉRI __......
Sols peu évolués
d'apport alluvialHydromorphes
Bourrelet deberge
~
tCuvette de décantation
VERTISOLS
Cuvette dedécantation
~
- 23 -\"
Dans la Moyenne Vallée, le Sénégal et son affluent le Doué : le
marigot de Gayo et le N'Gualanka constitueront le principal réseeu hydrogra
phique.
Le fleuve est soumis chaque année à un régime de crue et décrue.
La crue est alimentée par les précipitations en amont. Les unités géomorpholo-P Pd P + ~giques prece emment citees seront - inond~es.
La crue et ses conséquences sur la pédogénèse
AI Effet de la submersion
La submersion entratne un engorgement total et une évolution en
anaérobiose de très longue durée. Les sols présenteront alors des horizons de
gley réduit. Dans les zones mal vidangées à la décrue, une évaporation intense
peut conduire à une concentration des solutions et un risque de salinisation
des sols sera possible. Cette salinisation s'observe bien souvent en profon
deur dans les vertisols : faux hollaldé du nom local.
BI Oscillation de la nappe phréatique
Le balancement saisonnier de la nappe conduit à la formation des
sols hydromorphes qu i présentent des horizons de gley bicolore (horizons marmo
risés ou tachetés), en raison de l'alternance des périodes d'engorgement total
(anaerobiose) et de périodes d1aération.
- 24 -
C _ LA VEGETbTION_
Les observations faites dans le secteur étudié nous permettent de
constater que cette végétation à aspect pseudosteppique se répartit suivant les
différentes unités géomorphologiques.
En effet a
- Sur le système dunaire, ensemble relativement heut et insubmersible par la
crue : Diér'i : on a :
strates arborées
Acacia senegal
Acacia seyal
Balanites aegyptiaca
Bauhinia rufescens
strates arbustives a
Boscie senegalensis
Balanites aegyptiaca
strates herbacées :
Cenchrus biflorus
Aristida mutabilis
Ctenium elegans
- Sur les Bourrelets de berge
inondées.
Strates arborées
zones rarement inondées ou t~nporairement
Acacia nilotica
Balanites aegyptiaca
Strates arbustives et herbacées
Ziziphys mauritana
Euphorbia convolvuloides
Indigofera oblongifolia
Lotus arabiscus
Bergia suffructicosa
c-Qratothecc s esamoides
Chrozophora ssp.
Borreria ramisparsa
• 2.5 •
- Sur les bordures des cuvettes et dans les cuvettes de dÉcantations 2
Panicum anabaptistum
Vetiveri~ nigritana
Mimosa pigra
Sporobolus ssp.
Heliotropium bacciferum
Conséquences pédogénétigues -
Une des grandes conséquences pédogénétiques de la végétation est la
possibilitÉ d'accumulation de la metière organique produite dans les sols. Les
quantités dthumus sont fonction du tonnage de la matière sèche produite par la
végétation.
Ici les maigres réserves végétales sont transformées par les fortes températu
res de telles sortes que ces sol, sont pauvres en matière organique et en azote
(M.O. et N.).
A cela s'ajoute l'action nétaste de l'homme qui détruit le couvert végétal par
le feu de brousse et la fabrfcation du charbon de bois.
* Remarques -
Certaines espèces végétale$, au dire des paysans, s'avèrent incom.
patibles avec toute cultUJ:'e 1 ex. Heliotropium bacciferum : "Diatyi"en Toucouleur"
On constate qutelle a un enracinement profond et ainsi puise-t-elle trop d'élé
ments aux dépens d'une culture éventuelle. N'a-t-elle pas aussi un effet direc
tement toxique par sa sève blanche?
Dans le secteur beaucoup de zones couv.tes par cette espèce demeurent non cul
tivées. M&e dans les champs cultivéa les cultures sont médiocres aux endroits
où elles sont en abondance.
D'autres espèces sont ~nd1catrices d'humidité : ex. Panicum anabap
tistum: "Siouko" en Toucouleur. C~ espèces signalent les zones où les eaux
de submersion stagnent longtemps.
D _ L'ACTION DE L'HO~1K _
La population de la Vallée du Fleuve se compose essentiellement de
sédentaires agriculteu~s "Ouolofs", Toucouleurs, Sarakholés, d'éleveurs nomades
et semi-nomades : Paulhs et Maures.
Cette population pratique une 8ericulture traditionnelle. Le pay
sa~ exerce 2- sortes de cultures réparties dans l'année 1
- une culture d'hivernage sur las terres ies plus élevées, insubmersibles • Diéri.
Ce type de culture qui ne constitue qu'un êppoint pour assurer la soudure, est
sujet aux aléas pluviométriques. Les spéculations végétales sont généralement
à base dt espèces peu exigeantes en eau.
- Niébé
- Beref.
- une culture de saison sèche 1 Culture de décrue.
La spéculation végétale la plus courante est le sorgho. Son rendement est con.ditionné par 3 facteurs 1
• la hauteur d'inondation ~ui commande les surfaces cultivables
• La durée de l'inondation qui détermine les possibilités de semis,
• La date et la vitesse de retrait des eaux qui conditionnent la date
de semis et par conséquence l'état de développement de la plante au
moment de l'installation dei vents chauds (harmattan).
Cette culture de sorgho se pratique d'une manière traditionnelle et méri~
te qu'on s'y attarde un peu. Elle retiendra notre attention dans le paragraphe:
Utilisation des sols.
A cela s'ajoutent les cultures dts berges 1
• ~.ta!s
- Haricots
- Tomates.
Ces cultures méritent d'Qtre e~our~géeso
D2 - Les éleveurs nomades et seroi-nomades -.-----~_..--~---_.-.---_.-.---_.----
Ce sont les peulhs et les maures qui élèvent par transumanee. Bovins,
Ovins, Caprins dont ils ne tirent profit que de la vente du lait dont la femme
peulh a la charge de faire écouler.
A ces 2 activités s'ajoute la p@cha.
- 27 -
Conc lus ion -
La région de la Moyenne Vallée est une zone où ; " le struggle
for life" est de rigueur. Les pa:-sans sont soumis a'lX aléas de la crue et des
petites pluies - les éleveurs à la sécheresse qui dessime le cheftel.
Pour palier ces problèmes il serait bon d'essayer d1étendre dans toute cette
zone les expériences rizicoles réalisées dans la région de Guédé et les cul
tures àe tomates pratiquées avec succès dans la région de Dagana. Un effort
agro-pastoral mérite d'~tre entrepris dans cette zone.
Conclusions Générales sur les facteurs de pédogénèse -
Parmi tous ces facteurs de la pédogénèse, nous pouvons distin
guer ici des facteurs plus influents que d'autres, jouant un rale plus déter
minant dans la formation des sols.
- Au rang de ces facteurs principaux,influents, nous trouvons ici
- la topographie
- le matériau originel
- llhydrographie.
La topographie, le matériau originel et llinondation jouent un rale essentiel
dans la pédogénèse et permettent de différencier les différents types de sol
que nous rencontrerons dans le secteur.
L1hydromorphie et son intensité seront liées à la topographie elle-m&1e con
ditionnée par llinondation.
- Parmi les facteurs peu influents, nous plaçons ici
- le climat
- la végétation
- l'action de l'homme.
Le climat intervient par ses précipitations gén~ralement faibles et ses tem
pératures élevées. De mGme l'évaporation et llévapotranspiration sont intenses.
Les vents sont forts et chauds tel que l'harmattan. Tout ceci ne favorise pas
le bon développement de la végétation et par conséquent la matière organique.
L'action de llhomme est quasi-nulle, plutat néfaste car détruit la végéta
tion pour faire du charbon de bois.
Le climat, la végétation et 11 action da l'homme n'auront qu'une faible inci
dence sur la pédogénèse.
• 28 •
III _ ETUDE DES SOLS
AI GENERALITES
Comme nous l'avons déjà signalé à plusieurs reprises, ici plus que
partout ailleurs, la géomorphologie et le régime hydrique jouent un ra1e primor
dial dans l'édification des sols: la dynamique de l'eau et le modelé du sol
permettent la répartition des sols dans le paysage : Aussi depuis les zones les
plus hautes : 20_13 m au-dessus du niveau du fleuve : donc jamais attein~par
celui-ci m~e lors de ses fortes crues, jusqu'aux zones annue1Lœment inondées
nous distinguerons
- des sols isohumiques : sols cUmaciques : sol de Diéri
qui veut dire sec; cultivé uniquement en hivernage. Ce sont :
• des sols bruns subarides : profil nO 1
terme Toucouleur
• des sols bruns rouges subarides : profil nO 11 et une variante :
profil nO 13
- des sols peu évolués d'apport hydromorphes : sols des bourrelets de
berge : Fondé : difficile à inonder à cause de son altitude élevée.
- des vertio1s topomorphes : Ho11a1dé et faux ho11a1dé : argile pour le
vrai ho11a1dé ou mélangé avec du sable pour le faux ho11a1dé.
- des sols hydromorphes à légers caractères vert1ques
BI LA CLASSIFICATION DES SOLS -
Pour caractériser les différents sols du monde, plusieurs classi
fications ont été adoptées : parmi celles-ci, nous avons :
La classification française mise au point de 1964 à 1967 par la commis
sion de Pédologie et de Cartographie des Sols (C.p.C.S.)
- La classification américaine : 7ème approximation : mise au point par
l'équipe de Ch. KELLOG, cette classification est avant tout morphologique,
taxonomique. Son intér@t est d'~tre pratique.
- 29 -
- La classification russe : dont les bases ont été jetées par DOUKOUCH'~V
La caractéristique fondamentale est d'~tre avant tout gânétigue.
- La légende de la carte mondiale des sols mise au point par la F.A.O•
. est un compromis des cas de classification existant de par le monde.
Pour la caractérisation et la différenciation des sols du périmè
tre étudié, nous utiliserons la classification française, Elle subdivise les
sols en Classes, sous-Classes, Groupes, sous-Groupes, Familles, Séries et
Phases. Nous nous arr~terons au niveau de la série.
A cette classification française se supperpose ici particulière
ment une classification de valeur locale mais très commode pour la différen
ciation des sols de la Vallée.
- La Classe: qui définit le mode et le dégré d'évolution pédologique des sols.
Nous dis t ingu erons ic i 4 c lass es
• Les sols isohumiques
• Les sols peu évolués
• Les vertisols
• Les sols hydromorphes.
- La sous-Classe est définie par le pédo-climat
• Les sols isohumiques sont d'origine climatique
• Les sols peu évolués sont d'origine non climatique
• Les vertisols sont topomorphes
• Les sols hydromorphes sont peu humifères.
- Le Groupe eSt défini par les caractères morphologiques du sol qui corres
pond-à des processus d'évolution.
• Les sols isohumiques sont bruns subarides
• Les sols peu évolués sont d'apport alluvial
• Les vertisols sont non grumosoliques
• Les sols hydromorphes sont peu humifères à gley.
- Le sous-Groupe: détermine soit l'intensité du processus fondamental d'évo
lution caractéristique du groupe, soit la manifestation d'un processus secon
daire indiqué par certains éléments nouveaux du profil.
• 30 -
• Les sols isohumiques sont modaux et bruns rouges subarides
• Les sols peu évolués sont hydromorphes
o Les vertisols sont modaux et à caractères vertiques moyennement
accentués
• Les sols hydromorphes sont à gley peu profond
.. La famille tient compte de la nature du matériau originel .•• Les sols isohumiques sont sur sable dunaire
• Les sols peu évolués sont sur alluvions
• Les vertisols sont sur argile de décantation
o Les sols hydromorphes également sur argile.
LES SOLS ISOHUMI<pES
- 31 -
Cette classe groupe un ensemble de sols développés dans des con
ditions d'aridité marquée et de drainage normal, ensemble caractérisé par une
répartition homogène et une teneur progressivement décroissante en matière orga
nique nettement évoluéCio
Nous y distinguons 2 sous-groupes &
o Les sols bruns subarides modaux
o Les sols bruns rouges subarides.
- Les sols bruns subarides modaux sont caractérisés par un horizon de surface
moyennement humifère présentant une structure polyédrique moyenne à fine très
bien développée. Les agrégats se débitent en éléments plus fins bien imbriquéso
Cet horizon superficiel présente une macroporosité d'ensemble bien développée
marquée par de nombreux pores tubulaires et une bonne porosité interstitielleo
En profondeur, on a une macrostructure plus grossière avec une
structure polyédrique à cubique moyenne bien développée avec des agrégats bien
imbriqués mais sans microstructure fine.
Profil type : NDy 1
Les sols bruns rouges subarides :
Ces sols sont peu humifères et de couleur brun rougeStreo La structure est de
type polyédrique à tendance nuciforme avec des agrégats de cohésion moyenne à
faible. La macrostructure est à tendance massiveo La macroporosité d'ensemble
est moyenne avec des pores tubulaires fins moyennement nombreux et une porosité
interstitielle moyennement développée. L'horizon sous-jacent présente une struc
ture mieux développée du type polyédrique anguleux moyen avec une microstructure
plus fine à agrégats bien imbriqués. La macroporosité est mi~u:: développée qu'en
surface.
Profils types NDy 11
NDy 13
Tous ces sols sont peu différenciés et sont à profil AC
Profil type correspondant NDy.1
11 Description pédologigue
- Situation
Au 2/3 inférieur d'une pente dirigée vers le Nord d'une dune de
faible amplitude appartenant au réseau de dunes anciennes.
- 32 ..
- Nom local a Diéri
- Typologie a Sols bruns subarides sur sable dunaire
- Position topographique
- Végétation :
7 à 10 m au-dessus du niveau du fleuve
• Strates arborées.Que1ques êcacias seya1 très peu denses tous
les 100 à 200 m. A la limite entre strates arborées et arbus
tives on a des Balanites de 2 à 3 m de haut, également peu
denses.
• Strates arbustives. Quelques Acacia et Balanites mais sur-
tout d'assez nombreuses touffes de Boscia senegalensis. Cette
espèce sert de limite entre strates arbustives et buissonnantes.
• Strates herbacées. Denses, graminéennes à base de a
- Cenchrus biflorus
- Ctenium elegans
- Aristida mutabilis
Edifice biologique
- Termitière de couleur gris-elair
- Taille de 20 cm de hauteur
- Forme circulaire de 60 cm de diamètre environ.
Sur cette termitière s'est installée Boscia senegalensis.
On a une 2ème termitière de couleur plus brune se présentant sous
forme de galeries.
- Dép8t de surface
1 à 2 cm de sables ronds, très lavés, blancs en majorit€. Quelques-uns
sont roses, jaunes et un peu allongés. Ces sables en placages sont probable.
ment d'origine éolienne et reposent sur un sable plus humifère.
Description du profil
0,5 _ 4 cm sec 10 YR 6,5/4 (s~)J 7,5 YR 5,5/6 à l'état humide.
Couleur homogène. Texture sableuse : sables grossiers
57,4 % et sables fins : 36,5 10; structure massive, ten
dance à la fragmentation en d€bits subanguleux de taille:
moyenne. Moyennement poreux : quelques gros pores
et surtout porosité de répartition des sables; friable;
racines nombreuses fines et moyennes; transition nette,
légèrement ondulée.
.. 33 -
4 - 16 cm Sec; 7,5 YR 6/4 (sec); 7,5 YR 5/6 humide; couleur homogène; tex
ture idem que plus haut; structure massive à débits polyédriques
grossiers; faiblement poreux; apparemment pas de porosité de
répartition des sables; peu cohérent; racines nombreuses; tran..
sition nette très légèrement ondulée.
16 - 53 cm: sec: teinte de fond 7,5 YR 5,5/6 (sec); 10 YR 5/6 (humide);
texture sableuse à dominance de sables grossiers 1 51,3 %; sables
fins 35,5 %, très faiblement argileux (10,4 % argile). La couleur
n'est plus tout à fait homogène. Quelques taches gris'- clair cou
vrant environ 5 % de la surface, de forme plutSt allongée à limi
tes nettes. Structure massive à tendance polyédrique grossière.
Cette structure est un peu plus développée. Forte augmentation
de la porosité tubulaire. De nouveau une certaine porosité de
répartition des sables grossiers. Nette augmentation de la con
sistance. Nombreuses racines très fines. Transition nette.
53 - 107 cm sec 7,5 YR 6/6 (sec); 7,5 YR 5/6 humide); texture sableuse très
faiblement argileuse (10,4 % argile); sables fins : 34,4 %;
sables grossiers 51,9 %; couleur plus homogène que dans l'horizon
précédent. Disparition des taches gais-clair sinon à la base où
elles réapparaissent. M~e structure que précédemment; m&1e con
sistance. Peu poreux. Disparition totale de l'enracinement à la
base de l'horizon; transition graduelle et régulière.
107 - 143 cm Base du profil: sec 7,5 YR 6/4 (sec); 7,5 YR 5/6 (humide);
Texture identique au précédent. Structure polyédrique moyenne très
faiblement développée. Ségrégation des taches plus claires reprÉde
sentant moins/57. de la surface. Augmentation de la consistance;
assez forte porosité en augmentation.
, Limon fin
Humidité
· Total
Sable fin
2, r $S~.j '1_t~·,. t:. l!Tt.ll-.:'t:i.Q".l~J" - 34 •
1
NDY
11 12 13 ~,4
0 .. 5_l~ 4-16 16-53 53-107
Non - - -GRANULOMETRIE
0.2 0 .. 2 0.4 0.5
491 4.. 8 10.4 10.9
0,3 0,8 1.0 1.8
0 .. 5 0 .. 4 0.5 0.5
36,5 36,4 35.5 33.4
57,2 56,9 5L3 51.9
0.2 0 .. 2 0.3 0.2
, 99 90 99 .. 7 99.4 99.2
1
318DOSSIER
Profil nO
1
Argile
Limon grossier
Sable grossier
~ Profondeur en cm
· Matière organique
': Echantillon nO
i'· Refus ~
I~
MAT1ERE ORGP..NIOUE EN o~o
" Carbone 1.10 0.92 1.52 0.90
~ Azote 0.08 0.07 0.13 0.07
': C/N
:. p"O~ total %0
13.8 13.1
0.08 1 0 ..09
--+-If----I-I 11 ::: 1 ::~ 1 Er:~I rE
! i:A ---iN~ GT.'A I2TlO'~
0.37 0.35 0.59 O.R1
0.14 0 .. 13 0.31 0.51
0 ..06 0.07 0.10 0 .. 05
0.04 0 .. 03 0.04 0.10
0 .. 61 0 .. 58 1.04 1.47
T 0.16 1.43 0.85 2.. 53
- 40.6 - 58.1
CARACTERISTIOUES PHYSIOUES
1.04 1.43 3.21 3 .. 69
0947 0.70 2.07 2.4~
0.57 0 .. 73 1.14 1.28
> +J-~Calcium Ca mec! '7.
.• d N + 1'~So ium a '
..~ +,~Potassitml K "
.~ +J-· l1agnésium Me meQ %
.pF 4,2
'l:au utile
rpH eau 112,5
fC8P8Cité d'échange
1 .~
1 (Somme S
. ;:
i ferméabi lité
FRR0,26 0,58
0,50 0,93
0,50
0.87
Fer libre/Fer total
• 35 •
3 - Interprétation des résultats analytiques - Fertilité potentielle.
al Du point de vue physique -------------------------La texture. Ce sol a un profil granulométrique homogène avec une
texture très sableuse à dominance de sables grossiers 53 % en moyenne.
La structure. Les horizons de surface présentent une structure
polyédrique fine à moyenne bien développée, tendance lamellaire en surface.
Les horizons de profondeur ont une structure polyédrique plus grossière à cu
bique bien développée.
La porosité. En surface on a une macroporosité bien développée
avec de nombreux pores tubulaires. Cette porosité se retrouve en profondeur
avec de pores tubulaires plus gros.
Le potentiel capillaire : (pF)
- La capacité de retention (teneur en eau du sol à pF 3,0). Elle est très fai
ble et tend à augmenter avec la profondeur (1,04 en surface, 3,69 en profon
deur) •
- Le point de flétrissement pF 4,2 : c'est la quantité d'eau fortement retenue
par le sol et non utilisable par les racines des plantes. Cette teneur est
très faible: (0,47 en surface; 2,41 en profondeur).
- L'eau utile : c'est la différence entre la capacité :de retention et le
point de flétrissement. Cette quLntité d'eau est tr~s faible.
- La fertilité potentielle physique de ce sol est médiocre. De par sa struc
ture grossière, sa porosité en grand, sa faible capacité de retention, ce sol est
à réserver aux cultures peu exigeantes en eau. On pourra assurer le besoin en
eau de ces cultures par un système d'irrigation par aspersion ou le "goutte à
goutte".
bl Du point de vue chimique -------------------------- La Matière Organique:
Ce sol est pauvre en matière organique, de l'ordre de 0,2 % mais elle se
répartit de façon homogène à travers tout le profil.
- L'azote total - Les teneurs ~ azote sont extr@mement faibles. Le
rapport c/N de l'ordre de 12 en moyenne indique une matière organique bien
évoluée.
- Le phosphore total - Ces sols sont pauvres en phosphore total : 0,08 %0 ..
- 36 -
- Le pH : est neutre à faiblement acide. Il existe entre le pH eau et
le pH KCl une unité pH.
- Le complexe absorbant -
• Les bases échangeables : les teneurs en ces bases sont fai
bles.
• La capacité d'échange est corrélativement faible
• Le taux de saturation variable.
La fertilité chimique de ces sols est faible.
Des amendements organiques, des fumures minérales sous forme d'engrais
P et K et des fumures azotées sous forme de sulfate d'ammonium sont néces
saires.
.. 37 -
Profil type i NDy 11
.., !et<-
Profil type correspondant NDy-l1.
11 Description pédologique
. l .. ,.
Situation Bas de pente d'un modelé dunaire, à proximité d'un village•
.. Nom local Diéri
.. Typologie : Sols bruns rouges subarides sur sable dunaire•
.. Aspect de surface i Surface relativement plane à 1'exception de quelques ri
des dus à la déflation éolienne assez bien marquée.
Végétation Strates arborées : 0 Exclusivement des Balanites espacés
tous les 10 à 20 m • Quelques souches d'Acacie
- Pas de strates arbustives
- Strates herbacées graminéennes à base de i
• Cenchrus biflorus (cram..cram)
• Aristida mutabilis.
Description du profi~
o _ 27 cm : Sec : 7,5 YR 4/2 : brun légèrement foncé, humifère sans taches
Texture très sableuse à dominance de sables fins : 66,8 '70; sables
grossiers : 25,2 %; structure massive tendance poyédrique fine,
lamellaire vers la surface; bonne porosité avec des pores tubu
laire; activité biologique apparemment bonne. Racines nombreuses
dans la masse de l'horizon;
Passage progressif :
27.. 40 cm Sec: 7,5 YR 3/2; brun très légèrement foncé, sans taches; la
matière organique non directement décélable. Texture très sa
bleuse à dominance de sables fins : 68,4 '70; 24,5 '70 de sables gros
siers; structure massive sous structure polyédrique peu dévelop
pée; bonne porosité; activités biologiques plus réduites que
dans l'horizon précédent; cohésion des mottes faible; fines et
nombreuses racines dans la masse;
Passage progress if :
40 - 80 cm
80 - 180 cm
- 38 -
Sec : 7,5 YR 5/6 à 5 YR 5/6 : brun rougeitre sans taches.
Texture très sableuse à dominance de sables fins 71,7 %; 20,7 %
de sables grossiers. Structure à tendance massive plus accentuée
que dans l'horizon précédent. Les mottes ont un éclat anguleux.
Cohésion assez moyenne. Porosité moyenne. Activités biologiques
faibles; quelques radicelles dans la masse de l'horizon.
Passage progressif :
Base du profil : sec 5 YR 4/3 brun rouge non humifère; sans
taches. M&1e texture que dans l'horizon précédent. Structure
massive à débits aisés polyédriques. Les mottes ont un éclat
anguleux et leur cohésion est faible à moyenne. Porosité moyenne
à faibleJ pas de racines dans la masse de l'horizon.
2. Resultats analytiques
DOSSIER 318Profil nO 11 NDY..
Echantillon nO 111 112 113 114 115Profondeur en cm 0-2 2-27 27-40 40-80 80-100Refus % Non - - - -
GRANULOl1ETRIE
• 39 •
Humidité 0,3 0,3 0,4 0,4 0,3
Argile 4,6 6,1 4,8 4,3 3,8
Limon fin 0,5 ~ 0,8 1,5 0,51Limon grossier 0,2 0,2 0,1 0,2 0,1
Sable fin 60,7 66,0 68,4 71,7 71,7 ,
Sable grossier 33,1 25,2 24,5 ·20,7 22,6
Matière organique 0,4 0,2 0,1 0,1 0,1>-
Total 99,8 98,8 99 f 1 98,9 99,1
MATIERE ORGANIQUE EN '700
Carbone 2,18 0,92 0,72 0,70 0,48
Azote 0,16 0,08 0,05 0,04 ..-z:.
CIN 13,6 11,8 14,4 17,5 -P,05 total %0 0,25 0,19
ACIDITE
. -pH eau 1/2,5 7,6 7,4 7,5 7,5 7,6
pH Kcl N 6 11 5 6110 5,8 5,8 6$.1 -
CATIONS ECHANGEABLES+t- 1,51 1,03 0,97 1,04 0,79Calcium Ca meq %
+1- 0,16 0,23 0,30 0,2l.~ 0,12l1agnésium Mg meq %+ " 0,17 0,12 0,13 0,11 0,05Potassium K
+ " 0,06 0,04 0,03 0,03 0,04Sodium Na
. Somme S 1,90 1,42 1,43 1,42 1,00
Capacité d'échange T 0,36 11121 11137 11172 11157
SIT = V % - - - 82.6 63,7
CARACTERISTIQUES PHYSIQtrES
pF 3 3 11 22 1.58 1,82 I J1 87 1057
pF 4,2 01196 0.89 1.04 1.05 0.80
Eau utile 2.36 0.69 0.78 01182 0.77
Perméabilité
FER
Fe?O'3 libre %0 OA26 OA30 OA36 0.46 0.30Fe20'3 tota1 %0 0,45 0,68 0,65 0,73 0,50
Fer libre/Fer total
- 40 -
3 - Interprétations des résultats analytiques - Fertilité potentielle -
- La texture : très sableuse à dominance de sables fins dont la teneur augmente
avec la profondeur.
- La structure : est de type polyédrique à tendance lamellaire en surface. La
macrostructure est massive. En profondeur on note une structure polyédrique
grossièr e mieux développée.
- La porosité: En surface la macroporosité d'ensemble est moyenne avec des
pores tubulaires finso En profondeur cette macroporosité elt mieux développéeo
Le potentiel capillaire (pF)
- La capacité de rétention (pF 3,0) est très faible et diminue avec la profon
deuro
- Le point de flétrissement pF 4,2 est également faibleo D'où une teneur en eau
utile extr~ement faible.
- La fertilité potentielle physique est médiocre. On ne peut utiliser ces sols
que pour des cultures peu exigeantes et l'irrigation par aspersion ou le
"goutte à goutte" est à conseiller
- La matière organique : la teneur en matière organique est extr&1ement faible
sur ces sols et diminue avec la profondeur.
- LJazote total est faible et varie dans le m@me sens que la matière organiqueo
Le rapport C/N est de l'ordre de 13 avec une légère augmentation en profondeur.
Cette valeur indique une matière organique bien évoluée.
- Le phosphore total est faible
- Le pH : est franchement neutre
- Le complexe absorbant
• Les teneurs en Bases échangeables sont très faibleso La capacité d'échan
ge (T) est faible. Le taux de saturation est variable, l'horizon de profondeur
étant très désaturéo
• La fertilité potentielle chimique de ces sols est médiocre. D'où une néces
sité d'apporter sur ces sols des engrais P et K et des fumures azotées.
- 41 -
Profil type : NDy 13
11 Description pédologigue -
- Situation : Bas de pente d'un modelé dunaire à proximité d'un bourrelet de
bergeo
- Nom local Diéri
- Typologie : Sols bruns rouges subarides sur sable dunaire
- Végétation 1 S - Strates arborées: Balanites, Acacia;
- Strates arbustives 1 Balanites, Acacia', Bauhenia rufescens
- Strates herbacées: Graminéennes exclusivement à base deCencbrus biflorus, Aristida mutabiliso
Description du profil
o - 22 cm : Sec 10 YR 4/3; brun légèrement foncé : humifères sans taches;
Texture très sableuse à sables fins dominants : 81,8 %; struc
ture massive à tendance lamellaire en surface; très poreux, avec
de gros pores de 1 à 5 mm de décimètreo Les mottes présentant
un éclat anguleux; cohésion des mottes faible; quelques petites
concrétions de quartz anguleuxo Nombreuses fines racines de gra
minées; passage progressif :
22 - 57 cm : sec : 10 YR 4/3 : humifère, sans tache,;texture très sableuse;
structure massive _oua structure polyédrique moyenne; éclat angu
leux des mottes; nombreuses fines racines : quelques grosses
racines; porosité moyenne; cohésion forte des mottes; quelques
petits quartz anguleux; passage net :
57 - 100 cm sec: 10 YR 5/6; brun jaunatre peu humifère; sans taches; texture
très sableuse : sables fins 76,8 %; structure massive; sous struc
ture polyédrique grossière; éclat anguleux des mottes; porosité
bonne; fines et grosses racines; débris de poteries; cohésion
forte; passage progressif :
.. 42 -
100 - 155 cm: Sec: 10 YR 4/6 brun jaunfttre : mais cette couleur est encore
plus accentuée; texture sableuse: sables fins : aO,l %; struc
ture massive; polyédrique grossière; éclat anguleux des mottes;
porosité bonne; disparitions des concrétions; quelques grosses
racines.
* Remarque : Ce sol est en fait un sol brun rouge, mais sa couleur un peu plus
sombre vers le sormnet est due à un enrichissement en matière organique. L'hypo
thèse d'une action antropique prolongée peut @tre envisagée.
• 43 •
DossXER 318
Profil nO 13 NDYEchantillon nO 131 132 133 134 -Profondeur en cm 10-20 40-50 80-90 120-13CRefus % Non - - -Humidité Oa4 0.6 0 .. 4 0.4Argile 5,3 6,4 4,6 5,1Limon fin --z.. 1,8 0,5 1,0
Limon grossier Opl .f- 0,1 0,2
Sable fin 81..8 76.8 7q .7 An .1
Sable grossier 11 .. 3 14.2 . 14.8 13 ..0
Matière organique 0,,2 0,,2 0.1 Oal
Total 99,,1 100.0 1100.2 99.9
MATIE-llE ORGANIQUE EN %0
Carbone 1.34 0.90 0.32 0.54
Azote 0,11 Op04 '2::- 0,02
C/'N 12,2 22,5 - 25.0
P?05 total %0- 0,22 0,20
A C I.D 1 ~ li:.~-
pH eau 1/2,5 7,6 7,9 7,7 7,8
,pH KC1 N 5,8 5,9 5,9 6.. 1
CATIONS ECHANGEABLES
Calcium CaTT meq % 1,60 1,97 0,80 1,83
Magnésium Mg* meq % 0,20 0,39 0,40 0,49
Potassium KT Il 0,12 0,08 0,25 0,04
Sodium T" 0,04 0' 06 0,04 0,04Na ',1 ,
Somme S 1,96 2,50 1,49 2,40
Capacité d'échange T 2,31 2,63 . 1,07 3,67
SIT - V % 84,8 95,1 - 65,4
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
pF 3 1,67 2,01 ' 1,88 1,75
pF 4,2 0,84 1,09 0,89 0,97
Eau utile 0,83 0,92 0,99 0,78
Perméabilité
FER
Fe?03 libre %0 0,30 0,54 0,58 0,50
Fe_n font- .. 1'. O,SS 0,80 0,90 0,83&. ~ dFer libre 'er total
- 44 -
3 - Interprétations des résultats analytiques - Fertilité potentielle -
- La texture : très sableuse à sables fins dominants et d'une répartition homo
gène à travers tous les horizons.
- La structure : macrostructure massive avec une sous-structure polyédrique
moyenne en surface devenant grossière en profondeur ..
- La porosité : La porosité d'ensemble est moyenne avec de nombreux pores tubu
laires, devenant plus gros en profondeur.
Le potentiel capillaire (pF)
Très faible capacité de rétention, très faible point de flétrisse
ment; il en résulte une faible teneur en eau utile.
- La fertilité potentielle physique est médiocre.
Faible teneur en matière organique: 0,2 % en surface et 0,1 % en profondeur.
Ces sols sont pauvres en azote. Le rapport de C/N varie de 12,2 à 25,0. La ma
tière organique est évoluée•
• Les teneurs en P205 total sont faibles: de l'ordre de 0,2 '.0 .• Le pH est nettement neutre à basique. Tous ces sols sont faibles en bases
échangeables .. La capacité d'échange bien que faible dans l'ensemble, est plus
élevée en surface. Très désaturé en surface, l'horizon profond est très saturé.
Tous ces caractères nous montrent un sol à fertilité potentielle chimique médio
cre. Un enrichissement chimique est donc indispensable.
LES VERT1SOLS
- 45 -
Définition -
Ce sont des sols qui se développent généralement sur un maté
riau riche en Ca et Mg et formé d'argile gonflante du groupe de la montmoril
lonite. Le comportement spécial de cette argile :
- gonflement à l'état humide
- retrait à l'état sec
Conf~re à ces sols - des phénomènes de fente de retrait, fissurations très
marquées
- des faces de glissement ou slickensi1es
- une structure de profondeur prismatique à bases obliques
patinées luisantes avec une sous-structure polyédrique
plus ou moins bien développée
- un relief de gilgal bien marqué.
Dans le secteur qui nous intéresse, les vertisols se développent sur une argile
de décantation reposant sur un matériau assez sableux en profondeur. On retrouve
au niveau de ces sols tous les caractères morphologiques propres à la vertisoli
sation mais le microrelief de 8ilga1 est peu accentué. Ceci semble lié à la
nature m~e de l'argile qui ici est constituée pour moitié de montmorillonite
et pour moitié de kaolinite comme le confirme l'analyse aux RX. De plus on
remarque l'apparition de nombreux plombs de chasse. Au niveau du périmètre,
nous distinguerons 2 sous/groupes" :
- un sous/groupe modal dont les profils types seront
NDy 7
NDy 8
NDy 18
- un sous/groupe à caractères vertiques moyennement accentués et
uniquement en profondeur
.Profils types: NDy 6
NDy 19
NDy 45
NDy 58
Le profil de ces sols est du type Ag (B)g Cg et leur couleur est brun foncée.
- 46 -
Profil type : NDy 7
~, Description pédologique
- Situation 1 Cuvette de décantation argileuse
- Nom local : Hollaldé balleré.
- Typologie Vertisol topomorphe (à drainage externe nul)
- Matériau originel : argile de décantation
- Position topographigue : Basse
- Aspect de surface:
Aspect mamelonné : • diamètre moyen du mamelon : 20 à 65 cm
- dénivelée moyenne : 7 cm (6 cm à 8 cm)
nombreuses fentes de retrait délimitant unemaille polygonale de longeur • Largeur 5 à 12 cm
- profondeur : 2 à 4 cm
- largeur de la fente elle-m@me : 1 à 2 cm.
- une sous maille ou maille de 2ème ordre
- longueur - Largeur : 1,5 à 2 cm
- hauteur : 5 mm
- largeur des fentes 2 à 5 mm.
- Végétation :
Aucune strate arborée ni arbustive. Touffes buissonnantes dlacacia
seyal - à raison d'une tous les 15_20 m. Strates herbacées réprésentant 30 à
40 % de la surface.
el Graminées : dominantes, mortes, pailleuses au moment de l'observation. Hau
teur moyenne 1,10 m. La plupart des pieds sont couchés, plus ou moins cassés.
bl Pieds .de
au ml.Vetiveria nigritana répartis de façon assez homogène 3 environ
Description du profil
o - à 1,5 ou 2 cm Plaquettes de sol délimitées par les fentes de retrait et
sèches; certaines fentes de retrait sont donc plus profondes
que ces. plaquettes; couleur 10 YR 5/4 (surface en sec);
10 YR 4/A (face inférieure); couleur assez homogène si ce
n'est quelques très rares concrétions en plombs de chasse
à la base et quelques fines passées plus grises; texture
argileuse: faiblement limoneuse : argile :. 57,,4 '0;
- 47 -
limon 25.7 %; structure en plaquettes ou polyèdres définis par les
fentes des mailles de 1er et 2ème ordre-; porosité très faible si cc
n'es t à 1 m de profondeur où l'on 0 bs erve des pores hor i zontaux
de taille moyenne. d'aspect vacuolaire; consistance forte; transi
tion très nette; limite mamelonnée comme celle de la surface;
2 - 14 cm: sec en haut, frais à la base; 7,5 YR 4/4 en sec : idem en humide
mais légèrement plus sombre; apparition de concrétions en plombs de
chasse plus abondantes; quelques plages argileuses, gris gleyeux
très rares et très petites taches jaunes rouges. Certaines viennent
se plaquer sur les concrétions en plomb de chasse; texture argi
leuse : légèrement limoneuse; argile : 58.4 %; limon : 24.3 %;
structure polyédrique grossière assez fortement développée; tendance
à une sous-structure feuilletée. C'est probablement là un caractère
sédimentologique; porosité faible : quelques pores racinaires de
taille moyenne; friable; humidité encore insuffisante pour bien
apprécier plasticité et caractère collant; limite peu nette; régu
lière.
14_112 cm humide 10 YR 4/4; à l'intérieur de l'horizon la densité des plombs de
chasse diminue du haut vers le bas. Encore quelques rares plages
grises petites et peu distinctes, nota~ent sur certains anciens
pores racinaires. Quelques grosses concrétions (1 cm) existent à
partir de 60 cm, noires et dures. Texture argileuse 58,7 %.
Structure polyédrique de taille moyenne à grossière assez forte
ment développée. Nombreuses faces èe glissement. Porosité très
faible. Quelques pores tubulaires de taille moyenne;plastique. un
peu collant. Aucune réaction à HC1. Limite nette par la réaction à
HCl avec l'horizon précédent.
112 _ 152 cm :
152 - 180 cm :
Moins humide, couleur très hétérogène. Plages gris-olivatres.
Plages bruns chocolat identiqu~à l'horizon précédent. Réseau
aSS6Z dense de fines taches jaune ou rouge ou jaune vert.
Quelques concrétions noires (0,5 cm) friables. Taches blanches
assez nombreuses réagissant à HCl soit sous forme de concré
tions soit sous forme de taches dans la masse. Texture argilo
sableuse 1 44,2 % d'argile; 30,6 % de sable. Structure polyédri
que très grossière et très faiblement développée,un peu plus
poreux que l'horizon précédent. Pores tubulaires.
Transition nette. Passage au sable.
Sablœblancs gris à dominance de sables fins: 40,6 % peu
taché sinon quelques taches diffuses plus brunes.
Ne réagit pas à HC1.
- 49 •2. Résultats analytigues
IDOSSIER 318
Profil nO 7 NDYEchantiHon nO 71 72 73 74 75Profondeur en cm 0-2 2-14 14-112 12-152 152-180
-1Refus '7, Non - - - -
GRANULOl1ETRIE-Humidité 6,1 6.9 1./J 1.5 3.9Argile 57,4 58.4 58.7 44.2 26.4Limon fin 17 ,5 16,8 16.8 14,7 8.4Limon grossier 8,2 7.5 7,0 7.2 16.5Sable fin 8.6 8A6 8.'2 30.0 00,"
Sable grossier 0,6 0,1 0,5 0,6 2.2Matière organique 0,5 0.3 0.3 0.2 0.1ITotal 90,9 98.6 98.4 98,4 98.1
MATIERE ORGANIQUE EN %0
Carbone 2,68 1.78 1.84 1.04 0.56 1
Azote 0,32 0,19 0,20 0,09 ~
C/N 8,4 9.4 9.20 11.6 -p,OJ; total %0 0.36 Oa.·U~
. f, ( TnT or F. ,
pH eau 1/2,5 7,1 6,6 6,5 7.8 7.6pH KCl N 5.1 4.5 4.3 " .1 1).1) 1
CATIONS ECHANGEABLES'Calcium Ca~T meq % 14,53 16.70 16.57 20.23 111.'5Magnésium Mg+!- meq '7. .7,73 7.34 8.37 5.73 .~ ."7lPotassium KT " 0,40 0.27 0.20 0.13 0·10Sodium NaT " 0,14 0,11 0.16 0.14 0.13Somme S ~2,90 24,42 25,30 26,23 15.15Capacité d'échange T 131,45 20.61 31.01 23.68 114.~4
'.IS/T = V % 172.5 - 81.6 - -CARACTERISTIQUES PHYSIOUES
"
j')F 3 ~3,59 23,35 25.30 24.80 16.65"pF l~, 2 [5,40 15.36 16.76 15.65 9.41::~au utile 8,19 7.99 8.54 9.15 6.24'Perméabilité ,1.21 1.25 0.82 1.01 1.nli
FERl1'e203 libre %0
. Fe203 total' '700,
Fer libre/Fer total
- 50 -
3 - Interprétations des résultats ana lIt igues 0 Fertilité potentielle
Texture fine, argileuse mais la teneur en argile diminue avec la
profondeur pour devenir sab10-argi1euse en profondeur à dominance de sables fins.
Structure polyédrique moyenne assez développée en surface, devenant
polyédrique grossière à massive en profondeur. Ceci est la conséquence des for
ces de pression qui s'exercent sur les éléments structuraux.
Porosité : La texture fine et la structure~po1yèdre limitent le
développement dans ces sols d'une bonne porosité tubulaire. La seule porosité
apparente dans ces sols est répresentée par les fentes de retrait et les fissu
res qui se produisent en saison sèche.
Dès les premières pluies, ces fentes se referment et S~ colmatent
par suite de la transformations d'ensemble du matériau en une boue fluide.
La perméabilité : Les propriétés structurales (structure et poro
sité) mGdicores de ces sols se repercutent sur la perméabilité. Si les fentes
de retrait confèrent à ces sols une certaine perméabilité (perméabilité en
grand), celle-ci n'est que fugace et disparatt dès la mise en eau. La perméabi
lité est faible et l'eau à tendance à stagner en surface. La capacité de réten
tion (pF 3,0) est élevée. Le point de flétrissement (pF 4,2) est également éle
vée. Mais les réserves en eau utile sont faibles. Cela est du aux forces de
tension capillaire élevée dans ces sols argileux et la réduction de la vi
tesse d'infiltration de l'eau qui provoque une humectation incomplète du profil.
Du fait de leur str~cture grossière, de leur porosité et perméabi
lité faibles, ces sols ont une fertilité potentielle physique moyenne. Il fau
dra donc améliorer leur structure par un apport j'amendement organique et pour
leur utilisation - envisager une irrigation par submersion
- tenir compte des microre1iefs et de leur position basse qui
peuvent ttre des facteurs limitants.
bl Du point de vue chimique------------------------La matière organique : Ces sols sont très pauvres en matière
organique mais cette matière organique est bien évoluée: C/N de l'ordre de 8
à 11.
- 51 -
L'azote total : Les teneurs en azote total sont très faibles. Le
phosphore total également faible: 0,36 %0 à 0,38 %OD
Le pH est faiblement acide à neutre et tend à augmenter en pro
fondeur. La différence entre pH eau et pH KCl est de l'ordre de 2 unités pH à
trevers tout le profil. Ces sols sont bien pourvus en bases échangeables avec
une nette dominance du Ca et Mg. Les teneurs en K sont faibles et diminuent
avec la profondeur.
Les teneurs en Na quoique faibles demeurent constantes à travers
tout le profila
La capacité d'échange (T) est bonne ce qui confirme la présence
de l'argile (Hontmorillonite et kaolinite) dans ces solsa
Le taux de saturation (V) est très élevé : 72 % en surface 100 %
en profondeur.
Ces sols sont chimiquement riches. Leur fertilité est liée à la
mature du matériau originel.Pour pallier au déficit en N et P un amendement
organique s'avère nécessaire ainsi que l'apport de phosphore directement assi
milable.
• 52 -
Profil type NDy 8*
1/ Description pédologique
- Situation Cuvette de décanta~ion argileuse
- Nom local Hollaldé balleré
- Typologie Vertisol topomorphe (à drainage externe nul)
- Matériau originel : argile de décantotion
- Position topographique : Basse
- Aspect de surface : aspect mamelonné - diamètre de 15_40 cm
dénivelée moyenne de 10 cm
nombreuses fentes de retraits de 3 à 4 cm délimitant des
mailles polygonales de 3 à 8 cm de largeur - Longueur.
- Végétation : Pas de strete arborée ni arbustive.
Quelques buissons d'acacia.
- Strate herbacée à base de graminées, sèches, pailleuses - quelques
héliotropium bacciferum qui ont résisté au sarclage, au moment de
l' obs ervation.
- Descritpion du profil
o _ 2 crn : sec : 10 YR 5/4 couleur assez homogène si ce n'est quelques
fines passées grises : 10 YR 6/1. Dès les premiers centimètres
apparitions des concrétions en plomb de chasse. Texture argi
leuse 62,5 '00 Structure en plaquettes de sol correspondant à
l'épaisseur de l'lwrizon. Porosité très faible, quelques petits
pores horizontaux à aspect vacuolaire. ~elques fines racines.
Cohésion forte; transition très nette.
2 - 10 cm: Sec 7,5 YR 4/2 brun sombre: légères augmentations des taches
grises; - augmentation des concrétions en plomb de chasse;
quelques faces de glissement. Texture argileuse: 63,8 %.
Structure polyéJrique grossière fortement développé, légère
ment lamellaire au sommet de l'horizon. Porosité faible. Cohé
sion forte. Rares fines racines. Passage progressif.
10 - 60 cm
60 - 120 cm
120 _ 140 cm
140 - 170 cm :
- 53 -
Sec 10 YR 4/3 : brun foncé. Les taches grises deviennent plus
rares. Caractères vertiques très nets. Faces de glissement
très nets, beaucoup de plomb de chasse dont certains atteignent
au moins 1 cm; teKture très argileuse : 63,0 %;
structure polyédrique grossière moyennement développée. Porosi
té très faible : quelques pores tubulaires de taille moyenne.
Cohésion forte. Pas de racines - Passage progressif.
Sec 10 YR 4/3.Jarae texture que dans l'horizon précédent. M@me
structure. Porosité faible. Cohésion forte. Vers la base appa
rition de nodules calcaires faisant effervescence à HC1.
Passage net à l'~rizon suivant :
Couleur de l'horizon assez hétérogène. Nombreuses nodules calcai
res de taille variable faisant effervescence à HC1. Texture
argileuse mais une nette augmentation du sable. Structure po
lyédrique très grossière et faiblement développée. Plus poreux
que dans l'horizon précédent. Transition nette. Passage au sable.
Sable blanc très peu taché.
* - Ce profil a été l'objet d'une étude particulière.
- Expéri~ce sur mottes au laboratoire pour mesurer l'importance du
phénomène de gonflement que subissent ces matériaux argileux lorsqu'ils sont
humectés.
- Etude aux RX pour déterminer la nature exacte de l'argile.
Cette étude nous a permis de constater qui ils sont constitués pour
moitié de montmorillonite et pour moitié de kaolinite. Ceci expliquerait pour
quoi le relief de gi188i est très peu accentué.
i. R~sultats analytiqueG•. 5L:- ~
Profil nO 8 NDY1 1 1 1 1 1
Echantillon nO 81 82 8.1 84 85
~fondeur en cm 0-5 5-20 20-30 50-70 .105-12 1
Refus Non. - - - -
~DOSSIER 318
GRANULOHETRIE
Humidité 5,9 6,3 6,6 - 3,9-_.
Argile 62,5 63,8 63,0 - 32,3
Limon fin 15,0 15,0 12,5 - 8,6
Limon grossier 3,0 2,2 5,0 - 14,9\
Sable fin 10,6 10,0 10,7 - 39,1
Sable grossier 2,6 2,7 2,4 - 0,2
Matière organique 0,5 0,3 0,4 - 0,2
Total 00,1 100,3 100.6 - 99.2
MATIERE ORGANIQUE EN %0
Carbone 2,60 1,86 2,10 - 0,90
Azote 0,31 0,18 0,21 - 0,07
CIN 8,4 10,3 10,0 - 12,9
P205 0 .. 56 0.51
CA'rl:oNS ECHANGEAl,T.R~
oH- 15,85 13,74 13,59 8,43Calcium Ca meq '7. -oH- 7.85 10,81 11,21 6,43
,MaJmésium Mg mec % -
+ 0.47 0.37 0.28 0.17Potassium K Il -Sodium Na+ Il 0.16 0.13 0.20 - 0,16
Somme S . 24.33 25.05 25,28 - 15,19
Capacité d'échange T 27,12 27,08 28,02 - 14,54
S/T = V % 89,7 92,5 90,2 - -CARACTERISTIQUESPHYSIQUES
oF 3 24,35 24,26 25,49 - 18,74
oF 4.2 16.40 16,5li 17,13 - 11,11
Eau utile 7.95 7,72 8.36 - 7,63
Perméabilité
FER
Fe203 libre %0
Fe20.1 total %0
Fer librelFer total !
-55 -
3 - Interprétations des résultats analytiques - Fertilité potentielle -
Texture très argileuse avec une légère diminution en profondeur.
Structure polyédrique moyenne assez fortement développée, devenant
grossière à massive en profondeur.
Porosité d'ensemble faible à l'étet humide. Cependant, en saison
sèche on note une bonne macroporosité représentée par les fentes de retrait.
La perméabilité est faible. L'eau à tendance à stagner en surface.
Bien que la capacité de rétention (pF 3,0) et le point de flétris
sement (pF 4,2) soient élevés, les réserves en eau utile demeurent faibles 1
conséquence des forces de tension capillaire qui s'exercent sur ces sols ar
gileux.
Ces sols sont i réservés à des cultures supportant bien la submer
sion. L'amélioration d~ leur structure demande un apport d'amendement organi
que.
La matière organique : Les teneurs en matière organiqu~ sont faibles,
cependant, celle-ci est bien évoluée: CIN de l'ordre de 9.
Les teneurs en azote sont faibles 1 0,3 '700 en surface; 0,07 '700 en
profondeur.
Le phosphore total également assez moyen ' 1 0,56 %0 à 0,51 %0
Le pH très faiblement acide.
Ces sols sont bien pourvus en bases échangeables avec une nette do
minance du Ca et Mg. Les teneurs en K sont faibles et diminuent avec la profon
deur.
La capacité d'échange (T) est bonne.
Le taux de s.aturation très élevé : 90 à 100 '70
Ces sols sont chimiquement riches. Mais pour augmenter et entrete
nir leur fertilité chimique potentielle, des amendements organiques sont indis
pensables ainsi que l'apport de fumures potassiques et azotées.
- 56 -
Expérience réalisée sur mottes au laboratoire
- But : Déterminer le pouvoir gonflant qu'ont certains sols lorsqu'ils sont
imbibés d'eau. Ce gonflement étant directement imputable aux colloldes organi~
ques et argileux, nous allons essayer de réaliser l'expérience sur quelques
mottes d'un vertisol prélevées à 3 profondeurs différentes :
o _ 10 cm
20 _ 30 cm
50 _ 60 ·cm
Cette expérience nous donnera une indication, gr~ce au gonflement observé, à
l'importance du phénomène, de la nature de l'argile que nous vérifierons par
les études aux RX de ces marnes échantillons.
- Principe: Pour réaliser l'expérience, nous nous sommes référés à l'articlE;
de Vizier dans le cahier ORSTOM - série Pédol. Vol. IX nO 2 1971. Pour avoir
plus de détails sur cette méthode s'y référer. Mais faute de disposer de tou~
le matériel nécessaire, en particulier de la cloche reliée au ballon d'eau
chauffée pour assurer l'atmosphère saturante de la motte humectée, nous avon~
été obligés d'utiliser un dessicateur dans lequel nous avons placé un bécher
d'eau chaude que nous renouvelIons ré8ulièremento
Une autre difficulté rencontrée réside dans l'imprégnation de la motte humid~
dans la paraffine liquide et dans la détermination du poids de la motte imme~gée
dans l'eau; faute de disposer d'une balance à fléau.
Nous avons regroupé sous forme d'un tableau, tous les résultats obtenus en uti
11ssRt différentes humidités.
- 57 -
Horizon Poids de la Humidité Vhs Yb G = Vh-Vhsen cm motte
56,80 0 0~68 0 065,75 15 0,74 0,0678,80 20 0,84 0,16
o _ 10 38,25 25 0,91 0,2362,40 30 0,91 0,2358,70 35 0,86 0,1857,75 40 0,84 0,16
159,70 45 0,81 0,13
90,60 0 0,68 0 058,95 10 0,87 0,19
20 _ 30 93,95 10 0,93 0,2560,60 25 0,86 0,1872,25 30 0,76 0,0867,25 30 0,78 0,10
152,20 45 0,73 0,05
25,90 0 0,65 0 015,20 10 0,78 0,13
50 _ 60 57,10 20 0,89 0,2420,70 25 0,86 0,2158,40 35 0,79 0,14
107,50 ~ 0,78 0,13
EXPÉRIENCES sur MOTTES au LABORATOIRE
.".~.---
4030201040JO2010J
40Humidite%
Deb~t de disperllioo
disparition des fentes
de retrait
i30
i20
gonflement avec maintien
enCore de quelques fines
fentes de retrait
Gonflement1f~l}-O,3l
l
i
- 59 -
Interprétation des résultats
Une représentation graphique du gonflement en fonction de l'humidité
nous a permis de constater que le gonflement est indubitable bien que de faible
amplitude. Cela semble lié à la nature de l'arBilequi est constituée pour moiti~
de montmorillonite et moitié de kaolinite, comme nous l'a révélé l'étude aux RX
sur ces m3mes matériaux.
Dans tous les cas, le maximum de gonflement se situe aux alentours
de 0,2 pour une humidité comprise entre 20 et 30 %. Au delà de cette quantité
d'eau les pores étant complètement comblés il n'y a plus de gonflement mais
une dispersion des mottes.
~ .
- 60 -
Profil type : NDy 18
1/ Description pldolosigue
• Situation Cuvette de décantation argileuse
- Nom local : Hollaldé balleré
• Typologie : Vertisol topomorphe (à drainage externe nul)
- Aspect de surface: Microrelief de gilgnt avec de grandes fentes de retrait
de 2 à 6cm de largeur, profond jusqu'au niveau du calcaire•
• Végétation : Exclusivement des espèces herbacées et arbustives 1
- Âcacia nilotica
- Heliotropium bacciferum.
Description du profil -
o _ 5 cm
5 - 10 cm
Sec 10 YR 5/3 couleur assez homogène, exception faite de quelques
fines passées grises. Texture argileuse 1 65,8 % argile. Structure
en plaquettes correspondant à l'épaisseur de l'horizon. Porosité
faible 1 quelques pores horizontaux d'aspect tubulaire. Cohésion
forte. Nombreuses racines fines et moyennes. Passage progressif.
Sec 10 YR 4/3 - brun plus foncé. Augmentation des taches grises
Apparition de concrétions en plomb de chasse. Texture argileuse ~
65,3 %; structure polyédrique grossière assez fortement dévelop
pée; porosité faible; cohésion forte; apparition des faces de
glissement très nette_; quelques racines fines et grossières;
passage progressif :
10. 65 cm: Sec 10 YR 4/3 : brun foncé; encore quelques rares plages grises;
texture argileuse : 65,0 %; structure polyédrique grossière;
porosité faible; caractères vertiques très nets : plomb de chasse
et slickensides; cohésion forte; quelques grosses racines d'acac~a.
Passage brutal par apparition de nodulfB calcairES faisant effer
vescence à Hel.
• 61 -
65 • 93 cm : Sec 10 YR 5/2; texture très argileuse 1 65,3 %; structure polyé
drique grossière très faiblement développée à massive; porosité
très faible; cohésion très forte; très compacte; nombreuses no
dules calcaires de taille variable allant jusqu'à la base de
l'horizon; .pas de raeiau.
2. Résultats analytiques~ ..-
DOSSIER 318
Profil nO 18 NDY
Echantillon nO 181 182 183 184 185 186. Profondeur en cm 0-5 5-10 10-20 20-65 65-93 93-130Refus % Non - - - - -
GRANULOMETRIE
Humidité 6,8 7,6 7,6 7,6 7,9 7,4Argile 65,8 65,3 65,0 65,5 65,3 61,2Limon fin 13,7 14,0 13,5 14,0 13,0 13,0Limon grossier 4,8 4,7 4,9 4,5 4,3 5,8Sable fin 8,4 8,4 8,7 7,9 8,2 11,9Sable grossier 0,1 0,5 0,4 0,5 0,5 0,4Matière organique 0,4 0,4 0,4 0,5 0,4 0,3Total 100,0 100,9 100,5 00,5 99,6 100,0
MATIERE ORGANIQUE EN %0
Carbone 2,58 2,38 2,32 2,66 2,10 1,98Azote 0,27 0,20 0,21 0,24 0,26 0,26c/N 9,6 11,9 11,0 11,1 8,1 9,9
P203 totol %0 0,32 0,27
ACIDITE
pH eau 1/2,5 6,8 6,7 6,7 6,6 6,3 7.4oH KCl N 5,0 4,5 4,5 4.5 lh6 5,6
CATIONS ECHANGEABLESCalcium Ca1"'t" meq % 16,21 17,21 16,75 16,23 17,56 18,39Magnésium Mg-1+ meq % 12,11' 10,49 11,07 10,63 10,50 . 46,87Potassium K+ " 0,49 0,31 0,30 0,28 0,19 0,16Sodium Na+ " 0,21 0,21 0,24 0,36 0,47 0,55Somme S 29,02 28,22 28,36 ~27,50 28,72 65,97Capacité d'échange T 35,38 29,65 30,49 27,59 32,85 25,79SIT = V % 82,0 95,0 93,0 99,7 87,4 -
CARACTERISTIQUES PHYSIQUESpF 3 28,06 26,25 26,46 28,29 28,19 27,93pF 4,2 18,23 17,51 17,40 17,99 18,28 17 ,86Eau utile 9,83 8,74 9,06 10,30 9,89 10,07Perméabi lité
- 62 -
3 - Interprétation des résultats analytiques
al _Du foint de vue ehysi92e :
- 63 -
Fertilité potentielle -
Texture toujours très argileuse à travers tout le profil avec une
légère diminution en profondeur.
Structure - Structure polyédrique grossière fortement développée ep
surface., très massive en profondeur. Cette mauvaise structure en profondeur est,
liée d'une pert aux forces de pression qui s'exercent sur le matériau argileux,
d'autre part aux taux anormalement élevé de magnésium: 46,87 % qui exerce une
influence défavorable sur les propriétés structurales.
La porosité est faible à très faible.
Le potentiel capillaire (pF)
- La capacité de rétention (pF 3,0) est très élevée.
- Le point de flétrissement (pF 4.2) est élévé
- Les réserves en eau utile pour les plantes sont faibles.
Les fertilités potentielles physiques sont médiocres. ft. cause de leur texture
argileuse et leur faible perméabilité ces sols peuvent convenir aux cultures
supportant bien la submersion. Il faudra cependant améliorer leur structure par
amendement organique.
- La matière organique : Ces sols sont pauvres en matière organiqu~
qui demeure constante à travers tout le profil. Le rapport CIN de l'ordre de 9 ~
moyenne indique qu'elle est bien évoluée. - Quoique constantes à travers tout le
profil. les teneurs en azote sont faibles. Les teneurs en P205 sont également
faibles.
Le pH faiblement acide en surface devient neutre en profondeur. Cela est lié à
la présence du calcaire en profoneur.
- 64 -
Ces sols sont bien pourvus en bases échangeables avec une très
nette dominance du Ca et Mg. Les teneurs en K sont faibles et diminuent avec
la profondeur par contre celles du Na ont tendance à augmenter devenant m~e
moyennes en profondeur.
- La capacité d1échange (T) est élevéeo
- Le taux de saturation très élevé : 82 à 100 %.
Chimiquement, ces sols sont très richeso Un apport de fumure NPK slavère cepen
dant indispensable.
- 65 -
Profil tyPe : NDy 6
1/ Description pédologique
Situation 150 m environ d'un marigot, tout près d'un champ cultivé en sorgho.
- Nom local Faux hollaldé ou hollaldé ouakjidiou
- Typologie : Vertisol topomorphe sur matériau sablo-argileux à argilo-limoneux!
- Aspect de surface : A peu près plane.
- Végétation : Strate arborée :
Balanites situés à 30 ou 40 ID et espacés d'autant
- Acacia nilotica.
Strate arbustive : pas de strate arbustive
Strates herbacées :
- Eragrostis ssp.
- Lotus arabicus
- Panicum anabaptistum.
Description du profil
o _ 20 cm : Sec 7,5 YR 4/2 : Teinte de fond: taches jaunQJocrEl; 7,5 YR 5/8;
quelques plages grises 10 YR 6/1; taches rouges le long de fines
racines 2,5 YR 5/8; texture sablo-argileuse; faiblement limo
neuse; 46,3 % sable; 24,40 % limon; 25,7 % argile; structure
polyédrique moyenne, tendance lamellaire en surface; porosité
moyenne avec quelques pores tubulaires. Activités biologiques
bonnes. ~elques fines racines encastrées dans la masse; consis ..
tance moyenne; par endroits quelques concrétions noires; passage
net à l'horizon suivant :
20 - 50 cm Sec couleur assez homogène : 10 YR 6/3 brun légèrement pIle;
texture sablo-argileuse faiblement limoneuse : 40,7 % sable
29,7 % argile; 26,1 % limon; structure polyédrique moyenne assez
bien développée; assez poreux; concrétions noires auréolées de
rouge dont le nombre augmente au fur et à mesure que l'on des
cend vers la base du profil; consistance forte; quelques racine$.
dans la masse; passage progressif 1
- 66 -
50 - 90 cm : Sec : 10 YR 513 brun : couleur assez homogène; texture argilo
limoneuse; faiblement sableuse: 36,6 % argile; .31,1 % limon;
28,5 % sable; structure polyédrique grossière faiblement déve
loppée; porosité faible; consistance très forte; persistance de
petites concrétions noires; quelques grosses racines dans la
masse; passage net
90 _ 120 cm Sec 10 YR 513 brun; apparition de taches blanches ne faisant p~~
effervescence à Hel. Texture argilo-limoneuse faiblement sableuse
38,40 % argile; 31,9 % limon; 25,2 % sable; structure polyédrique
grossière très faiblement développée, tendance massive; porosité
très faible; consistance très forte; nombreuses fines aiguilles
de gypse dans la masse. Disparition des concrétions.
"- 672. ~,1cl.!ltats analytiquec -
DOSSIER 318
Brofil nO 6 NDY
E'~hantillon nO 61 62 63 64·".~~ofondeur en cm 0-10 15-30 50-70 90-1H,Rèfus % Non 8,0 '10 - -
:;
GRANULOHETRIE
Humidité 2,4 3.0 3.7 4.G
Argile 25,7 29,7 36.6 36,4
timon -fin 8.4 11,2 15,5 15,5
Limon grossier 16,0 14,9 16,0 16,4
Sable fin 45,8 37,8 27,5 24,3
~able grossier 0,5 2,9 1,0 0,9
Matière organique 0,6 0.4 0,3 0.3"
Total 99,4 99,9 100.6 99.8:,..
Mt TIERE ORGANIQUE EN %" "
Carbone 3,26 2.10 1.68 1.84 ,
Àzote 0,37 0,18 0,14 0,15
ê/N 8,8 11,7 12,0 12,3','
B.,O'2 total % 0.36 0.28!
, .,AC] DIT E
oH eau 112.5 4.7 5.2 6.0 6.2
oH Kcl N 3,6 3.9 4,2 5.21 1
"
CJTIONS ECHANGEABLES-1+
3.72 4.75 5,79 7.5tCalcium Ca mea %, -1+
5,39 5.86 5,18 14,52Magnésium Ma meQ '10/" + il 0.17 0.14 0.16 0.40Potassium K. +
0,73Sodium Na il 0,10 0,23 21,80,
Somme S 9.38 10.98 11.86 44.23.
ëaoacité d'échan2e T 11.35 12.26 1'i .~q 'n.(\~
SfT V% 82.6 89.6 7'i (\ -, .
.". r.t.'R Ar.'T'RR '::-; .•~.
pF 3 12,46 13,64 17,95 32,49
pF 1,~,2 6,57 7,78 11,17 20,61
$au utile 5,89 5,86 6,78 11,88
~erméabi1id
..
'0' FER ~~
Fe?O~ libre %0!
~e?o'.1 totAl cz.
Fer libre/Fer tata1
- 68 -
3 - Interprétation des résultats analytiques - Fertilité potentielle
al ~_e2!~~_~~_~~_eèl~!~~'Ç rn'<. ,j>i'-.;t,Jt...
T~e #: polyédrique moyenne assez bien développée en surface
devenant grossière faiblement développée à massive. Cette mauvaise structure
serait liée au taux élevé du magnésium échangeable qui exerce une influence
défavorable sur les propriétés structurales.
Porosité assez bonne en surface devenant faible en profondeur.
La capacité de rétention : pF 3,0 est élevée mais augmente avec
la profondeur.
Le point de flétrissement augmente avec la profondeur au niveau
de l'horizon argilo-limoneux.Les réserves en eau utile- pour les plantes sont
bonnes, cet horizon jouant le rSle d'écran à l'infiltration de l'eau. L'eau
peut facilement stagner à ce niveau.
La fertilité potentielle physique de ces sols est assez bonne :
ces sols seront à réserver aux cultures supportant facilement la submersion.
L'amélioration de la structure nécessite un labour profond mais il y a un risque
de voir remonter les sels en surface.
bl ~_€2!~~_~~_~~_~è!~!9~~
Les teneurs en matière organique sont faibles. Le rapport C/N : 8
à 12 indique une matière organique bien évoluée. Les teneurs en azote total
sont faibles et diminuent avec la profondeur.
Les teneurs en P20S total sont faibles. Ces sols présentent donc
une carence en N et en p. L'apport de fumures N P est nécessaire.
Le pH est acide en surface, devenant faiblement acide en profondeur. Cette augmen
tation est en relation avec l'apparition de la salure à ce niveau.
Le complexe absorbant : - Les sols sont moyennement pourvus en bases échangeabl~s
avec des teneurs en Ca, Mg et Na élevées en profondeur. - La capacité d'échange
(T) est bonne. Le taux de saturation est élevé.
Ces sols sont chimiquement assez pourvus mais le maintien de leur
fertilité potentielle chimique nécessitera l'apport de fumures NPK.
- 69 -
Profil type : NDy 19
I1Description péjologigue
- Situation: En bordure d'une cuvette de décantation dans un champ cultivée en
sorgho à proximité d'un petit bois.
- Nom local : Faux hollaldé
- Typologie : Vertisol topomorphe sur matériau argilo-limoneux à argilo-sableux.
- Aspect de surface : Microfentes dessinant des polygones au contour non net.
- Végétation 1 - Acacia. nilotica
- Description du profil
Ipomoea aquatica.
o _ 2 cm : Sec 10 YR 5/S brun jaun!tre - taches rouge-jaunatre 5 YR 5/S.
Texture argilo-limoneuse légèrement sableuse à sables fins.
Structure en plaquettes correspondant à l'épaisseur de l'horizon,
assez poreux. Consistance moyenne; nombreuses fines racines dans
la masse del'horizon..Passage progressif 1
2 - 20 cm : Sec 10 YR 4J4 brun jaun3tre foncé; nombreuses taches jaunes
rouges comme dans l'horizon précédent 5 YR 5/S. Apparition de
fines taches grises : 10 YR 6/1. Texture argilo-sableuse légère
ment limoneuses 49,3 % argile; 21,4 % limon; 24,5 % sable. Struc.
ture polyédrique moyenne, tendance lamellaire vers le sommet de
l'horizon; assez poreux; consistance forte. Apparition de quel
ques concrétions petites et noires. Nombreuses racines fines et
grosses. Passage progressif :
20 - 70 cm Sec 10 YR 5/3; augmentation des taches grises. Texture argilo-li,,:,
moneuse légèrement sableuse. 4S,3 % argile; 24,2 % limon; 20,9 %
sable. Structure polyédrique moyenne assez développée. Caractèr~
vertiques peu nets : quelques slickensides et quelques plombs de
chasse. Porosité faible. Consistance forte; nombreuses grosses
racines dans la masse de l'horizon. Passage net :
70 _ 130 cm : Sec 10 YR 5/2 brun grisfttre; nombreuses taches noires : 10 YR 2/~.
Texture sablo-limoneuse légèrement argileuse : 51,2 % sable;
24,6 % limon; 21,1 % argile. Structure polyédrique moyenne. Poro~
sité encore faible. Apparition de nodulES calcairES faisant effer-'
vescence à HC1. Ces nodules atteignent la base de l'horizon.
Consistance forte. Quelques grosses racines d'&acia nilotica.
Passage progressif
;. 70 -
130 - 150 cm ; Sec 10 YR 5/2; Texture argilo-limoneuse faiblement sableuse
43,2 % argile, 32,5 % limon; 18,5 % sable; structure polyédrique
grossière faiblement développée. Porosité faible. Consistance
plus forte; nodules calcaires plus grosses, absence de racines.
Passage net ;
150 - 180 cm Passage net à ~n horizon sableux à dominance de sables fins 93,9 %;sab le peu taché.
2. Résultats analytiques- 71 ~
DOSSIER 318
~ Profil nO 19 NDY
. Echanti Hon nO 191 192 193 194 195
. Profondeur en cm 0-20 30-50 ~0-100 30-150 160-17(
Refus % Non - - - - -
GRANULOl'lETRIE
.. Humidité 4,9 5,2 2,7 5,3 0,5
Argile 49,3 48,3 21,1 43,2 2,5
. Limon fin 11,4 12,5 9,1 23,4 0,8
Li·,.,'.on grossier 10.0 11.7 15.5 9.1 1.0
, Sable fin 23,6 20,2 50,1 16,4 93.9
Sable grossier 0,9 0,7 1,1 2,1 0,6
Natière organique 0,8 0,4 0,2 0,3 0,03
Total 100,9 99,0 99,8 99,8 99,3
MATIERE )RGANIQUE EN %0
Carbone 4,44 2,06 1,14 1,66 0,16
Azote 0,41 0,16 0,04 0,09 z-
CIN 10,8 12,9 28,5 19,4 -P,O-:t total %0 0933 0.22
ACIDITE
pH eau 1/2,5 5,5 6.2 7,8 8,1 6,8
pH KGl N 4,1 4,6 6,6 6,6 5,2
CATIONS ECHANGEABLES-H- 9,10 9,13 17,04 17,97 1,03Calcium Ca meq %
-H- 8,69 10,14 2,95 7,52 0,50. l1agnésium Mg meq %:+
" 0,40 0,25 0,14 0,25 0,03Potassium K+ 0,16 0,21 0926 0,13 0.03Sodium Na "
Somme S 18,35 19,73 20,39 25,87 15,9
Capacité d'échange T 22,81 22,86 11,71 18,59 2,05
SIT = V% 80,4 86,3 - - -,
, CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
pF 3 21,33 21,79 12,34 27,07 2.12
pF 4,2 13,01 13,67 7,53 17,46 1,03
Eau utile 8,32 8,12 4.81 9,61 1.09
Permêabi lité 1,66 0.75 1.59 0,77 2.25
F E TI.
Fe.,O-: total %..
Fer libre/Fer total
- 72 -
3 - Interprétation des résultats analytiques - Fertilité potentielle
Texture variable : argilo-sableuse à argilo-limoneuse en surface
pour devenir franchement sableuse en profondeur avec une nette dominance des
sables fins : 93,9 %. Structure polyédrique moyenna fortement développée en sur
face, devenant grossière en profondeur à légèrement massiveo Cette mauvaise
structure de profondeur est iiée à la présence du calcaire et du sable.
La porosité d'ensemble est moyenne à faible. La perméabilité faible.
La capacité de rétention (pF 3,0) est élevée dans les horizons assez argileux
mais très faible dans l'horizon sableux. Le point de flétrissement est élevé.
La teneur en eau utile est cependant faible. Leur fertilité potentielle physi
que est médiocre. On peut les utiliser pour des cultures supportant moyennement
la submersion. Leur structure peut ~tre améliorée par un labour profond.
bl ~_e~~~~_2~_~~_~2!~g~~
La matière organique est faible sauf en surface où elle est
moyenne. Le rapport C/N est variable 1 10 à 12 dans l'horizon de surface contre
28 et 19 dans les horizons profonds à caractères vertiques moyennement accentu~.
La teneur en azote est faible. Le phosphore total est faible. Le pH acide en
surface augmente avec la profondeur pour devenir nettement neutre à basique. Ce
changement est lié à la présence du calcaire à ce niveau.
Le complexe absorbant :
Ils sont moyennement pourvus en bases échangeables. Les teneurs
en Ca et Mg sont bonnes. Les teneurs en K et Na sont faibles. La capacité d'échan
ge est élevée sauf dans l'horizon sableux. Le taux de saturation est très élevé
80 % en surface; 100 % en profondeur.
La fertilité chimique est moyenne à bonne. Cependant, un apport de fumures NPK
est indispensable.
- 73 -
Profil type : l'my 4S
1/ Description pédolosique
- Situation Cuvette de décantation : cultivée en sorgho
- Nom local : Faux hollaldé : "hollaldé ouakjidiou"
_-TyPologie: Vertisol topomorphe (à drainage externe nul) sur matériau argilo
sableuxo
- Aspect de surface: Microfentes de 0 à 5 mm.
- Végétation: - Quelques restes d'Acacia : en souche
- Bauhénia mauritana
- Heliotropium bacciferum.
Description du profil
o _ 2 cm : Sec 10 YR 5/3 : teinte de fond; quelques taches jaunes ocres et
rouges, taches jaunes: 7,5 YR 5/8, taches rouges 2,5 YR 5/4;
texture argilo-sableuse : 42,4 % argile; 30,3 % sable; Structure
en plaquettescorrespondant à l'épaisseur de l'horizon, tendance
lamellaire vers le sommet de l'horizon. Porosité bonne; consis
tance moyenne; nombreuses fines racines. Passage progressif.
2 - 15 cm sec 10YR 5/6: toujours taches jaun61ocres: 7,5 YR5/8. Appari
tion de taches grises : 10 YR 611 0 Texture argilo-sableuse :
48,5 % argile; 24,8 % sable; structure polyédrique moyenne, ten
dance lamellaire vers le sommet de l'horizono Porosité moyenne.
Consistance moyenne à forte. Quelques petites concrétions. Nom
breuaes fines racines. Passage progressif :
15 _ 65 cm Sec 10 YR 5/3; texture argilo-sableuse : 47,5 % argile; 26,9 %
sable;structure polyédrique moyenne fortement développée. Porosi
té faible; consistance forte. Quelques petites concrétions.
Caractères vertiques assez nets: faces de glissements visibles.
Passage net :
65 - 90 cm : Frais: horizon très sableux: 88,7 % de sables à dominance des
sables fins. Quelques taches jaunes ocres. A sa base apparition
de concrétions.
~ '4 '"90 - 152 cm 1 Frais très sableux: 95 % avec sables Uns très barriolésde jau"
nes ocres et rouges. Dans la masse de l'horizon on a un liserélarge de sables, fins très jaunes; nombreux iron pipes.
Passage net 1
152 _ 180 cm 1 Frais 10 YR 7/1 : avec taches grises : 10 YR 6/1 et rouges 1
2,5 YR 5/4. Texture sablo-ai"Bileuse~ Structure massive. Poro..
sité DSsez bonne avec de eras pores tubulaires. Friable.
Quelques racines grosses dans la masse.
• 7S •2. Résultats analytiques
DOSSIER 318
Profil nO 4S NDY,
Echantillon nO 541 452 453 454 455 456 457
Profondeur en cm 0-2 2-5 5-55 55-89 89-110 110-151 158-17.
Refus '70 Non - - - - - -GRANlfLOMETRIE
Humidité 4,0 5,4 5,6 0,5 0,7 0,5 4,3
Argile 42,4 48,5 47 11 5 5,1 3,6 3,6 45,2Limon fin 9,9 9,7 10 11 7 1,5 1,3 0,8 18,0
~ Limon grossier 11,2 10,3 8,8 3,9 0,1 0,2 15,3: Sable fin 29,6 24,3 26,7 88,6 90,9 94,0 15,1
Sable grossier 0,7 0,5 0,2 0,1 4,1 0 0 9 0.9Matière organique 0,8 0,5 0,4 0,1 0,1 0,1 0.5
Total 99,6 99,2 99,9 ~9,8 100,8 \100,1 99,3
MATIERE ORGANIQUE EN '700
Carbone 4,60 3,12 2,38 0,30 0,40 0,56 2,74
Azote 0,61 0,38 0,22 ~ "Z.. 'f:.. Oe18
CIN 7,5 8,2 10,8 - - - 15,2
P,OS 0,30 0,29
ACIDITE
pH eau 1/2 11 5 6,2 5,6 5,9 6,l. 6,6 6,3 6,3pH Kcl N 4,9 4 11 1 4,3 5,0 5,4 5,4 4,6.
CATIONS ECHANGEABLES-++ 8,22 1,84 9,18 0,58 0,29 0,28 6,96Calcium Ca meq %
Magnésium Mg+!- meq % 7,05 7,29 7,90 0,82 1,27 0,77 5,93+ " 0,53 0,37 0,17 0,02 0,02 0,04 0,17Potassium K
Sodium Na~ " 0,16 0,14 0,06 0,03 0,04 0,14 0,16Somme S 15,96 15,64 17 ,31 1,45 1,62 1,23 13,22
Capacité d'~change T 17,51 19,36 19,25 0,54 0,67 0,44 4,89 1
SIT = V '70 91,1 80,8 89,9 - - - - 1
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
oF 3 19,24 19,71 19,92 2,sa 2,55 2,63 24,72pF 4,2 11,52 12,03 13,38 1,17 1,18 16,50Eau utile 7,72 7,68 6,54 1,33 1,37 8,22Perméabilit~
FER
.,
Fer librelFer total
• 76 -
3 • Interprétation des résultats analxtigues - Fertilité potentielle
a/ ~_f2!~~_~~_~~_e~l!!~!
Texture:variable : argilo-sableux dans les 3 premiers horizons très sableux dans
les J horizons suivants. Tout à fait en profondeur s lobserve une texture argilo
limoneuse.
Structure : Les horizons argilo-sableux présentent une structure polyédrique moyen
ne assez développée. Les horizons sableux ont une structure massive.
Porosité : La porosité est faible à moyenne dans tous les horizons argilo-sableux
et constitue un écran pour llinfiltration de Peau dans les horizons sableux
sous-jacents.
La capacité de rétention (pF 3,0) est llévé dans les horizons de surface argileux
et chute brusquement au niveau des horizons sableux : Elle passe de 19,92 % à
2,5 %.
Le point de flétrissement (pF 4,2) passe de 13,38 % à 1,17 %.
La quantité d1eau utile est faible dans - ces sols.
La fertilité potentielle physique est moyenne. On pourra les utiliser pour des
cultures irriguées par submersion mais il faudra veiller à améliorer leur struc
ture et leur perméabilité par des labours profonds.
La matière organique est moyenne dans les horizons de surface mais devient très
rapidement faible avec la profondeur. Le rapport CJN compris entre 7,5 à 15,2
dans les horizons argileux indique une matière organique bien évoluée.
Les teneurs en azote sont faibles à très faiblss.
Le phosphore total : Les teneurs en P20S sont faibles. Ces sols présentent donc
une carence en azote et en phosphore.
Le pH est faiblement acide.
Le complexe absorbant : Les teneurs en Ca et Mg sont bonnes dans les horizons
argileux.
Par contre les teneurs en K et Na sont faibles. Sauf dans les horizons sableux,
la capacité dléc~ge (T) est élevée.
Le taux de saturation est très élevé: 80 % à 100 %.
La fertilité chimique est moyenne. Cependant un apport de fumures NPK est indis
pensable.
- 77 •
1/ Description pédologique
- Situation: Presqu'en bordure d'une cuvette de décantation.
- Nom local : Faux hollaldé
- Typologie : Vertisol topomorphe
- Aspect de surface: Microrelief et fentes de retrait de 2 à 3 cm délimitant
des surfaces polygonales.
- Végétation: Acacia nilotica; souche de Panicum anabaptistum; Cynodon dactylon.
Description du profil
o - 15 cm : Sec 10 YR 5/6 brun légèrement jaun!tre; taches grises le long des
racines : 10 YR 6/1; quelques taches jaunes-ocres. Texture argilo
limoneuse : 53,9 % argile, 20,6 % limon. Structure polyédrique
moyenne, lamellaire en surface. Assez poreux; cohésion forte; nom.
breuses racines fines et grosses; passage progressif :
15. 40 cm : Sec 10 YR 4/3 brun légèrement foneé. Persistance des plages grises.
Texture argilo-limoneuse : 53,9 % argile; 20,5 % limon.
Structure polyédrique grossière assez développée. ~parition de
quelques concrétions noires de taille variable. Porosité moyenne
avec quelques pores tubulaires. Consistance forte. ~elques carac
tères vertiques discrets. Nombreuses fines racines.
Passage progressif :
40 - 100 cm : Sec 10 YR 4/3 brun légèrement foncé; vers la base des taches blan.
ches 10 YR 8/1, noires 10 YR 2/1, jaunes 10 YR 8/8. Augmentation
des plages grises. Texture très argilo-limoneuse : 51,6 % argile,
24,6 % limon. Structure prismatique sous-structure polyédrique
grossière très développée. Porosité bonne avec nombreux pores tu
bulaires. Consistance très forte; nombreuses fines racines; carac
tères vertiques mieux exprimés que dans l'horizon précédent.
Passage progressif :
100 - 198 cm : Sec brun grisfttre : 10 YR 5/2; ségrégation nette des taches :
- taches jaunQJ ocrfS importantes - quelques taches noires. Texture
très argilo-limoneuse : 51,3 % argile; 32,3 % limon. Structure
prismatique très développée avec une sous-structure polyédrique
grossière également développée. Très poreux avec de nombreux pores
fins et moyens. Quelques pores tubulaires. Cohésion très forte.
Quelques fines racines dans la masse. Présence de ~ypse dans toute
la masse de l'horizon. Passage net :
198 _ 210 cm : Passage net à un sable barriolé de jaune rouge et noir.
2. Résultats analytiques• 78 -
DOSSIER 318
Profil nO 58 NDYEchantillon nO 581 582 583 584,~
50-70 130-16< 198-2erofondeur en cm 20-30 01
U;efus % Hon - - -GRANULOl1ETRIE
Humidité 5,8 6.3 6.6 0 .. 5 -
A,rgile 53,9 51,6 51.3 2.0"
Limon fin 9.7 12.5 21.3 1.8Limon gross ier 10 .. 8 12.1 11.0 0 .. 7
::Sable fin 17 .5 17,2 9,0 43,5
Sable grossier 0,5 0,4 0.8 51.1Matière organique 0.5 0.5 0.2 0.0l:·
Total 98.7 ti.00.6 100.2 99.6
MATURE ORGANIOUE EN "L.
Carbone 2,64 2.72 1.22 0.22 -. z!,\zote 0,23 0,21 0,15
O/N 11,5 13,0 8.1 -P20 'i total %0 0.30 0.33
AC D 'I T R
pH eau 1/2,5 6,6 5,6 6.9 7,0pH 1<01 N 4,6 4,7 6,1 5,6
.. ' CAT ONS ECHANGEABL.ESi 44-
7,42 6,11 5,86 0.19Çalcium Ca meq %
Magnésium Mg* meq % 10,75 14.00 10.67 1.56+
" 0,17 0,21 0,13 0,04l?otassium K
Sodium Na+ " 2,34 9,04 2.70 1.60Somme S 20,68 20,36 19,36 3,39
1 papacité d'échange T 23,40 20,9.8 15,72 Og05
~/T == V % 88, l.~ 97,0 - -1
CARACTERISTI( UES PHYSIOUESpF 3 25,45 24,92 19,35 1,71j?F 4,2 16,10 16,25 12,35 1,12Eau utile 9,35 8,67 7.00 0.59l?erméabiUté
FER
Fe,O~ libre %0
Fer libre IFer total
- 79 -
3 - Interprétation des résultats analytiques - Fertilité potentielle -
Texture 1 argilo-limoneuse sur près de 2 m, elle passe à une texture très sableuse
à dom1nance de sables grossiers. Structure 1 polyédrique moyenne à grossière assez
développée. Porosité 1 la porosité est faible à moyenne à travers tout le profil.
La capacité de rétention pF 3,0 est élevée dans les horizons argileux mais devient
très faible dans le niveau sableux. Le point de flétrissement est élevé sauf dans
l'horizon sableux. L'eau utile 1 les horizons argilo-limoneux ont une capacité de
stockage de l'eau assez bonne. Cette capacité clevbnt très faible' dana le nivè8u
sableux.
La profondeur de ces sols, leur texture argilo-limoneuse, la bonne capacité de
stockage de l'eau, confèrent à ces sols une fertilité potentielle physique bonne.
Ces sols conviendront à une irrigation par submersion.
Les teneurs en matière organique sont faibles et diminuent avec la profondeur.
Les teneurs en azote sont très faibles dès la surface et diminuent avec la profon
deur. L'azote est donc un facteur limitant de la fertilité. Le rapport C/N compris
entre 8 et 13 indique une matière organique bien évoluée. La totalité des horizons
accuse des teneurs en P205 très faibles 1 0,30 à 0,33 %0. Ces sols sont donc très
faibles en phosphore facteur limitant de la fertilité. Le pH est faiblement acide
à neutre.
Le complexe absorbant 1 Ces sols ont des teneurs en bases échangeables assez
bonnes. Le Ca et le Mg sont de loin les plus dominants. Les teneurs en K sont
faibles et dim1nuent avec la profondeur. La teneur en Na est élevée en profondeur
et sera liée à la salure de cet horizon.
La capacité d'échange (T) sauf dans l'horizon sableux est élevée.
Ces sols sont très saturés 1 80 % en surface et 100 % en profondeur.
La fertilité chimique n'est limitée que par la pauvreté en azote et phosphore.
La fumure NP est donc impérative.
.. 80 -
e Bilan ionique des horizons sclése
Le tableau ci-après donne les valeurs des anions et cations solubles de
1'extrait 1/10.
Profondeur en cm 130_160 128_200
C.E. en Nrnhos 11.350 1 0 450Extrait aqueux 1/10
pH 6,9 1,0
C03H- 0,2
Anions so lub les en S04-- 8,6meq/l00 g
Cl- 14,4
Somme 23,2
Na+ 19,4
~ 0,1Cations solubles en
meq/l00 g Ca++ 1,4
Mg++ 3,1
Somme 24,0
Ce tableau appelle les remarques suivantes :
- Les chlorures et les ~ulfQtes sont les anions solubles les plusimportants.
- Le sodium le cation le plus dominant.
Ceci explique la salure des horizons profonds
2H20 gypse dont on voit les fines aiguilles.
NaC l et 804 Na2 ou 804 Ca
LES SOLS PEU EVOWES
- 81 -
B) - La classe des sols peu évolués -------------------------------Les sols peu évolués sont caractérisés par un profil faiblement différencié
dans lequel on peut seulement distinguer un horizon humifère passant au maté
riau originel par une transition plus ou moins rapide (profil de type AC). La
cause de cette faible évolution peut Qtre due soit à des conditions climati
ques de faible énergie pédogénétique, soit à des facteurs mécaniques d'érosion
(sols peu évolués d'érosion) ou d'apport (sols peu évolués d'apport). Au ni
veau du secteur cartographié les sols peu évolués sont d'origine non climati
que d'apport alluvial hydromorphes.
Au niveau de la famille, nous distinguerons :
- des sols peu évolués d'apport alluvial hydromorphes
• sur argile fondé lourd• sur limon-argile
* NDy 14
* NDy 56 par exemple
o sur limon-sable
*NDy*NDy
54 par exemple
25
- 82 -
Profil type : Ney 14
1/ Description pédo10gigue
Situation : Zone boisée située à 250 m environ du marigot.
- Nom local Fondé lourd
- Typologie Sols peu évolués d'apport alluvial hydromorphe sur matériau
sab1o-argi1eux à argi10-1imoneux.
- Aspect de surface : Zone plane
- Végétation : Strate arborée 1 Beaucoup d'Âcacia ni10tica - Quelques Balanites
Ziziphus mauritana - Da1bergia me1anoxy10n.
Strate arbustive : Acacia seya1
Strate herbacée : quelques touffes de graminées dont il ne reste que les
racines.
Description du profil
a _ 2 cm: Sec - couleur d'ensemble la YR 5,5/3. Nombreuses petites taches
5 YR 5/8. Texture sab10-argi1euse à dominance de sables fins
faiblement limoneux: 43,9 % de sable; 26,9 % argile; 25,7 %
limon. Structure en plaquettes qui correspond à 1 t épaisseur de
1 t horizono Porosité moyenne à faible. Consistance moyenne. Nom
breuses fines racines de graminées. Passage net à l'horizon
suivant par l'apparition à la base de nombreuses taches rouge
jaune-orange
2 _ 10 cm Sec 1 couleur d'ensemble 1 10 YR 6,5/2. Nombreuses taches
jaune-rouge 1 5 YR 5/8 - taches jaunes. Quelques plages grises.
Texture sab10-argi1euse faiblement limoneuse: 39,7 '70 sable;
31,5 '70 argile; 24,3 % limon. Structure polyédrique moyenne.
Bonne porosité avec de. petits pores tubulaires. Nombreuses
fines racines de graminées. Consistance forte. Quelques con
crétions ferrugineuses. Passage net.
10 _ 33 cm Sec: tdata de fond la YR 4,5/2. Les taches grises deviennent
plus abondantes. Texture argilo-1imoneuse à argi10-sab1euse
41,7 argile; 27,5 % limon; 25,0 % sable. Structure prismatique
grossière bien développée caractérisée par les fentes de re
trait avec une sous-structure polyédrique grossière à moyenne.
Faible porosité avec des pores tubulaires. CohéSion forte.
Nombreuses racines grosses et moyennes. Passage net 1
- 83 -
33 - 60 cm Sec - couleur de fond 10 YR 6/1 avec des taches jaunes 7,5 YR 5/8.
Persistance des taches grises. Texture argilo-sableuse faiblement
limoneuse: 34,S % argile; 34,3 % sable; 25,9 % limon. Struc
ture polyédrique grossière assez bien développée. Nombreuses con
crétions noires de taille variable. Bonne porosité. Consistance
forte. Quelques racines. Passage brutal:
60 - 125 cm : Sec - 10 YR 6,5/1 comme teinte de fond; nombreuses taches jaunes
7,5 YR 5,5/8. Texture sabla-argileuse à dominance de sables fins
46 % sable, 29 % argile. Structure polyédrique Brossière. Poro
sité faible. Consistance très forte. Pas de racines.
· ,
? R1sultats analytiques - 84 •,- .--l)Q~~TR~ 'HA
Profil nO 14 NDY
Echantillon nO 141 142 143 144 145Profondeur en cm 0-20 2.,10 10-33 33-60 60-125Refus % Non - - - -
G1WlULOHETRlE
Humidité 2,3 3,1 4,2 3,8 3.2Az:gile 26,9 31,5 41,7 34.5 29.0 -Limon fin 12,7 13,2 16.0 10.9 8.9Limon grossier 13,0 .11,1 11.5 15.0 11.3Sable fin 42,2 38,3 24.0 32.5 44.5Sable grossier 1,7 1,4 1,0 1.8 1.5l~tière organiQue 0,9 0.5 0.6 0.2 0.2Total 99.7 99,1 99.0 98.7 98.6
MATlERE ORGANIQUE EN %0Carbone 5.40 2.92 3.24 1.18 0.86Azote 0.68 0.26 0.24 0.12 0.07
CfN 7.9 11.2 13.5 9A8 12A3
P?O., total %0 0.47 0.25
Af'TnTTR
pH eau 1/2,5 5,3 5,5 5,7 6,0 6,4pH KCl N 3,9 4,3 4,3 4,2 1 4,6 1,
CATIONS ECHANGEABLES
Calcium Ca++- meq % 4,42 6,28 9,08 9,10 6,50Magnésium Mg-rT meq % 3,73 5,73 6,78 3,31 5,51Potassium K"T II 0,55 0,34 0,17 0,10 0,16 i
Sodium NaT il 0,06 0,06 0,21 0,16 0,201
Somme S 8,76 12,41 16,24 12,67 12,37Capacité d'échange T 11,78 13,10 18,06 13,80 12,92SfT = V % 74,4 94,7 89,9 91,8 95,7
CARACTElUSTIQUES PHYSIQUES
pF 3 · 13,l.1 13,84 17,70 16,29 15,84pF 4,2 7,01 7,97 11,27 '10,02 8,96
i Eau utile 6,40 5,87 6,43 6,27 6.88Permélibilité {
\
FER
Fe.,O~ libre %0
Fe"O') total 7"0
Fer libre/Fer total
- 85 -
3 - Interprétation des résultats analytiques - Fertilité potentielle -
Texture 1 sablo-argileuse à sablo-limoneuse en surface elle devient en profon
deur argilo-limoneuse à ar[)ilo-sableuse. Structure: polyédrique moyenne bien
développée en surface devenant polyédrique grossière très faiblement développée.
La porosité est bonne à travers tout le profil avec de très nombreux pores tu
bulaires. La capacité de rétention pF 3,0 est assez élevée. Le point de flétris
sement pF 4,2 est moyen. Les teneurs en eau utile pour les plantes sont cepen
dant faib les.
Ces sols présentent une fertilité potentielle physique moyenne. Dans l'irriga
tion, on ne peut envisager sur ces sols que la semi-submersion.
Le taux de matière organique est moyen à faible et décro!t avec la profondeur.
Le rapport C/N 7 à 12 indique une matière organique bine évoluée.
L'azote total est faible et décrott avec la profondeur. Le phosphore total est
très faible.
Le pH est acide à faiblement acide en profondeur.
Le complexe absorbant : - Les teneurs en bases échangeables sont assez faibles.
Les teneurs en K bien que faibles diminuent avec la profondeur.
La capacité d'échange (T) est moyenne. Le taux de saturation est élevé: 74 à
95 %; un amendement organique et des fumures NPK sont cependant nécessaires pour
le relèvement de la fertilité c.himique de ces sols.
- 86 -
Profil type : NDy 56
1/ Description pédologigue
- Situation Bourrelet de berge
- Nom local 1 Fondé"lourd"
Typologie Sol peu évolué d'apport alluvial hydromorphe sur matériau limono
argileux.
- Position topographique : Petite levée
Végétation : Strate arborée et arbustive exclusivement à base
• d'Acacia nilotica
• de quelques Balanites aegyptica
• de Ziziphus mauritana.
50 _ 150 cm
Description du profil
o - 8 cm: Sec 10 YR 5/2 brun légèrement griaStre avec des taches d'oxyda-
tion le long des racines. Texture sablo-argileuse moyennement
limoneuse: 37,8 % de sable à sables fins dominant; 31,2 % d'ar
gile; 26,7 % de limon. Structure polyédrique moyenne tendance
lamellaire en surface. Porosité bonne. Consistance forte. Raci
nes fines et nombreuses. Passage progressif avec l'apparition
de petites concrétions noires à la base de l'horizon.
8 - 20 cm Sec 10 YR 4/4 brun jaun3tre foncé. Taches rouges d'oxydation.
Plages grises importantes. Texture limono-argileuse à argilo
limoneuse, faiblement sableuse: 36 J 8 % argile; 36,3 % limon;
21,3 % sable. Structure polyédrique grossièreo Apparition de
concrétions noires. Porosité bonne avec des pores tubulaires.
Consistance forte. Passage progressif :
20 _ 50 cm: Sec 10 YR 5/2; brun gris3tre. Augmentation de la taille des
plages grises. Texture limono-argileuse faiblement sableuse a
38,9 % limon; 31,0 % argile; 26 % sable. Structure prisma
tique à sous-structure polyédrique grossière. Concrétions très
nombreusesa Certaines atteignent 1 à 2 cm de diamètre. Bonne
porosité. Racines nombreuses et fines. Consistance très forte.
Passage progressif :
Sec 10 YR 5/2 brun grisitre. M@me texture; m@me structure.
M@me porosité. Diminution des taches grises au profit des taches
rouges. Concrétions toujours abondantes jusqu'à la base. Quel
ques fines racines.
2. Résultats analytiques - 87 -
DOSSIER 318Profil nO 56 NDY
Echantillon nO 561 562 563 56l~
Profondeur en cm 0-10 10-20 30-40 00-150Refus % non - - -
GRANULOMETRIEHumidité 2,8 3,4 2,9 2,9
Argile 31,2 36,8 31,0 27.,9
Limon fin 12,2 14,0 13,0 13,7
Limon grossier 14,5 22,8 25,9 27,2
Sable fin 33 .. 7 20.,3 24.8 26.1
Sable 2rossier 4,1 1,0 1.2 0.7Matière organique 1,2 0,5 0,2 0,2
Total 99,7 98,8 99,0 98,7
MATIERE ORGAN!QUE EN %0
Carbone 6,76 3,08 1.34 1.16Azote 0,75 0,26 0,12 0,09
C/N 9,0 11,8 11,2 12,9
P?O" total %0 0,66 0,49
ACIDITE
pH eau 1/2,5 5,2 6,0 6,5 6,9pH KCl N 4,1 4,6 4,9 5,1
CATIONS ECltANGRABLES! oH- 4,41 5,74 5,50 5,52Calcium Ca meq %
oH- 4,60 4,93 4,69 5,23Hagnés~um Mg meq %
Potasst~ K+ " 0,61 0,37 0,24 0,19Sodium\~a+ " 0,13 0,13 0,08 0,08Somme ,S 9,75 11,17 10,51 11,02Capacite d'échanse T 24,68 13,38 11,12 10,96
S/T =. V % 39,5 83,5 24,5 ..CARACTERISTIQUES PHYSIQUES,
pF 3 16,84 18,16 15,82 16,42pF 4,2 8 .. 51 10.62 9.43 9.. 82Eau ut:t!e 8.33 7.54 6.. 39 6.. 60Perméa~ilité
FER
Fe'O~ total %0
Fer libre/Fer total
- 88 -
3 - Interprétation des résultats analytiques - Fertilité potentielle -
Texture : sablo-argileuse en surface passant à une texture argilo-limoneuse à
limono-argileuse en profondeur. Structure polyédrique moyenne en surface deve
nant prismatique grossière avec une sous-structure polyédrique grossière peu
développée. Une bonne porosité tubulaire sur tout l'ensemble du profil. La capa
cité de rétention pF 3,0 est élevée mais augmente avec le taux d'argile. Le
point de flétrissement est élevé. La teneur en eau utile est bonne à moyenne et
diminue avec la profndeur. La fertilité potentielle physique de ces sols est
bonne. Mais ils ne peuvent pas supporter la submersion à cause de leur texture
sablo-argileuse. Ils seront à réserver aux cultures supportant la semi.submersion.
La teneur en matière organique est bonne en surface: 1,2 % moyenne dans le 2ème
horizon et devient faible en profondeur : 0,2 %. C/N compris entre 9 et 12
indique une matière organique bien évoluée. Les teneurs en azote total sont bonnes
en surface: 0,7 %0 mais s'abaissent brusquement dans les horizons sous-jacents
où elles passent de 0,26 %0 à 0,09 %0.
Le phosphore total est moyen à faible. Le pH est acide en surface mais augmente
avec la profondeur où il tend vers la neutralité.
Ces sols sont moyennement pourvus en bases échangeables. Les teneurs en K et Na
sont faibles et diminuent avec la profondeur.
La capacité d'échange est élevée. Le taux de saturation est très élevée sauf en
surface où il est faible.
La fertilité chimique de ces sols est moyenne. Des amendements organiques et
des fumures minérales NPK sont indispensables.
- 89 -
*Profil type 1 NDy 54
1/ Description pédologigue
- Situation Bourrelet de berge.
- Nom local : Fondé "léger"
- Typologie: Sol peu évolué d'apport alluvial hydromorphe sur matériau sabloargileux.
- Pos'tion topographique 1 Moyennement haute : 4 à 5 m.
- Aspect de surface : plane
- Végétation : - Strate arborée : exclusivement d'Acacia nilotica espacés de
5 à 10 m. - Strate herbacée et arbustive: Sporobulus fe'stivus - Panicum
Vetiveria nigritana.
Description du profil -
o - 5 cm: Sec 10 YR 3/3 1 Couleur assez homogène à l'exception de quelques
petites taches gris très clair ou bien rouge, de surface à
peu près égale. Texture argilo-sableuse faiblement limoneuse :
49,8 % argile; 27,9 % sable; 17 % limon. Structure horizontale
lamellaire de taille moyenne fortement développée; moyennement
poreux; cohésion moyenne; nombreuses fines racines; Passage
progressif 1
5 _ 15 cm: Sec 10 YR 5/2 teinte de fond plus claire. Contraste bian mar
queée entre taches grises blanches et rouges. Texture : sableuse
66,6 % à dominance sable fin, légèrement argileuse: 23,1 '70
d'argile. Structure polyédrique moyenne moins développée; ten
dance encore lamellaire vers le sommet. Porosité tubulaire moyenn~;
nombreuses racines moyennes et grosses. Concrétions ferrugineu-
ses rares. Consistance forte. Passage progressif 1
15 - 32 cm Sec 10 YR 5/2; nombreuses taches grises 10 YR 6/1. Texture
sableuse 67,6 % à dominance de sables fins faiblement argileuse:
17,5 % argile. Structure prismatique grossiè~e concrétisée par
les fentes de retrait tous les 20 à 30 cm avec une sous-struc
ture polyédrique grossière peu fortement développée. Porosité
bonne. Consistance assez forte. Nombreuses racines fines et
moyennes. Passage progressif :
• 90 -
32 _ 65 cm : Sec 10 YR 6/3; m@me texture et structure que plus haut. La
distinction réside simplement dans un léger pSlissement de
la couleur et quelques trainées blanches le long des fentes
de retrait.
65 - 100 cm: 7,5 YR 7/8 : couleur d'ensemble jaune rouge. Texture sablo
limoneuse faiblement argileuse: 50,7 % sable à sables fins;
24,6 % limon; 21,1 % argile. Structure prismatique bien dévelop
pée sous-structure polyédrique grossière. Vers la base de gros
pores d'origine biologique;. Consistance forte. Quelques grosses
racines dans la masse de l'horizon. Passage brutal :
100 .. 170 cm Sec 10 YR 5/2 brun gris3tre. Nombreuses plages grises. Mbe
texture que dans l'horizon précédent. Structure polyédrique
grossière très faiblement développée. Porosité faible. Consis
tance très forte. Nombreuses petites concrétions noires. Pas
de racines.
* Remarque : Sur les 10 cm supérieurs les taches rouges sont de style mangrove. •
.. 91 ...
DOSSIER 318Profil nO 54 NDY
Echantillon nO 541 542 543 51~4 545
Profondeur en cm 0-2 2-5 5..20 20-97 97-120 --Refus % Non 1 - - .. -
lM ~ NT".nl1E'l'RIE
Humidité 3,8 4,8 2,3 1,6 2,5
Argile 41,9 49,8 23,1 17,5 21,1
Limon fin 13,5 9,9 2,3 1,8 7,1Limon grossier 12,1 7,1 7,4 10,5 17,5Sable fin 27,3 27,7 64,4 67,4 50,3Sable grossier 0,3 0,2 0,2 0,2 0,4
Matière organi~e 1,1 0,4 0,2 0,2 0,1
Total 100,0 99,9 99,9 99,2 99,0
MATIERE ORGANIQUE EN %0
Carbone 6,48 2,46 1,06 0,92 0,66Azote 0,77 0,21 0,11 0,10 0,05
C/N 8,4 11,7 9,6 9,2 13,2
P2C5 total 0,50 0,22 1
1ACIDITE-
pH eau 1/2,5 6,1 5,0 5,1 5.,0 5,9
:JH Kct 11 . 4,5 3,6 3,7 3,8 l~,l~
CATIONS EClWIGEABLES-{+
8,02 8,26 2,48 1,58 2,56Calcium Ca meq %'-1+l1agnésium Mg meq % 7,25 6,13 2,97 2,00 6,01
+" 0,49 0,17 0,08 0,06 0,06Potassium K
+ " 0,14 0,13 0,06 0,04 0,16Sodium Na
Sonnne S 15,90 14,69 5,59 3,68 1 8,79
Capacité d'échange T 17,52 19,77 7,42 4,97 25,19
S/T = V % 90,8 74,3 75,3 74,0 34,9
/ CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
pF 3 19,98 17,64 8,22 7,04 12,55
pF 4,2 lb45 11,36 5,16 4,26 7,19Eau utile 8,53 6,28 3,06 2,78 5.36Perméabilité
FER
Fe?O'.l libre %0
Fe.,O':l total %0
Fer libre/Fer total
- 92 -
3 - Interprétation des résultats analtyigues - Fertilité potentielle -
Texture 1 La texture argilo-sableuse à argilo-limoneuse en surface passe à une
texture sablo-argileuse en profondeur avec' dominance des sables fins.
Structure : La structure est polyédrique moyenne avec une tendance lamellaire
en surface dans les 2 premiers horizons. Cette structure devient prismatique
très grossière en profondeur avec une sous-structure polyédrique grossière peu
fortement développée. La porosité est moyenne à bonne surtout l'ensemble du pro
fil. La capacité de rétention pl 3,0 est élevée dans les horizons argilo-sa
bleux à argilo-limone\:.x .• Il en est de m@me du point de flétrissement 1 pl 4,2.
Les teneurs en eau utile y sont assez bonnes. La fertilité potentielle physique
de ces sols est moyenne. Dans l'irrigation éviter la submersion, peut-@tre y
envisager la semi-submersion.
Les teneurs en matière organique sont faibles sauf dans l'horizon de surface.
Le rapport C/N varie entre 8,4 en surface et 13,2 en profondeur. Ces valeurs
indiquent une matière organique bien évoluée.
L'azote total: Lesteneursen azote est moyenne en surface (0,7 '700). Elle s'abais
se brusquement dans les horizons sous-jacents où elle est comprise entre 0,2 %0
et 0,05 '700. Assez moyenne en surface : 0,5 %0 la teneur en phosphore total de
vient faible : 0,22 %0 dans l'horizon sous-jacent.
Le pH est acide. Le complexe absorbant : Les teneurs en bases échangeables sont
moyennes à faibles. La teneur en Ca et Mg sont bonnes dans l'horizon argilo
sableux à argilo-limoneux, mais faibles dans l'horizon sableux. Les teneurs en
K et Na dans tous les cas sont faibles et baissent avec la profondeur. La capa
cité d'échange est élevée dans l'horizon argileux mais faible dans l'horizon
sableux.
La fertilité chimique dans l'ensemble est moyenne. Cependant la fertilité en ce
qui concerne N et P demande un relèvement.
La fumure N et P est donc souhaitable. Le relèvement potassique est aussi néces
saire.
- 93 -
*Profil type : Ney 25
1/ Description pédolosigue
- Situation Bourrelet de berge.
- Nom local Fondé "lourd"
- Typologie Sol peu évolué d'apport alluvial hydromorphe sur matériau sablo
argileux.
- Végétation: Pas de strate arborée
Strate arbustive et herbacée à base de :
• Acacia nilotica
• Borreria ramisparsa assez dense
• Bauhinia rufescens
• Lotus arabiscus
• Ziziphys mauritana
• Callotropis procera
• Vetiveria nigritana.
Description du profil
o _ 5 cm Sec 7,5 YR 5/6 brun foncé. Nombreuses petites taches rouges 2,5
YR 5/4. Sableux légèrement argileux à dominance de sables fins :
71,1 % de sable; 14,2 ~ d'argile. Structure polyédrique moyenne
à grossière, tendance lamellaire en surface. Nombreux petits
pores tubulaires. Nombreuses· fines racines surtout de Borreria
ramisparsa. Consistance moyenne. Passage progressif :
5 - 20 cm Sec 7,5 YR 5/6 brun foncé - mbe type de taches - mbe texture:
sableuse très faiblement argileuse 78,4 % de sables à dominance
·de sables fins: 11,7 % d1argile. Structure prismatique faible
ment développée avec une sous-structure polyédrique grossière.
Bonne porosité. Consistance plus forte que dans l'horizon pré
cédent. Quelques racines grosses et nombreuses fines racines
vers la base apparition de quelques concrétions noires et petites
Passage progressif avec les concrétions.
• 94 ..
20 - 40 cm Sec 7,5 YR 6/4 comme teinte de fond. Nombreuses taches rouges
2,5 YR 5/4 assez localisées, généralement le long des fines ra
cines. Texture sablo-argileuse 1 60,8 % de sables à sables fins
dominant 29,2 % d'argile. Structure prismatique à sous-struc
ture cubique développée. Nombreux pores tubulaires. Augmentatio~
du nombre des concrétions noires. Consistance plus forte que
dans l'hori~on précédent. Nombreuses fines racines. Passage
progressif 1
40 - 95 cm Sec 7,5 YR 5/4. Sablo-argileux : 66 % sable à sables fins domi
nant; 24,1 % argile. Structure prismatique à sous-structure cu
bique. Nombreuses plages grises. Nombreux pores fins et gros
pores tubulaires. Quelques racines de Bauhinia rufescens.
Consistance très forte. Passage net :
95 - 120 cm Sec 10 YR 4/1 gris sombre avec nombreuses plages sableuses.
Nombreuses petites taches jaunes ocres dans la masse de
l'horizon. Texture argilo-sableuse : 42,9 % d'argile; 38,9 %
de sable. Structure polyédrique grossière faiblement développée.
Porosité faible. Petites concrétions noires dans la masse. Con
sistance très forte. Passage net' :
120 - 150 cm: Sec teinte de fond gris clair : 10 YR 7/1; nombreuses taches
noires bien circonscrites : 10 YR 2/1. Certaines ont plus de
2 cm de long et 1 cm de large. Texture très sableuse à sables
fins. Structure massive à polyédrique mal développée. Quelques
pores fins et verticaux. Nombreuses concrétions noires de taill~
variable : Centre noir entouré d'auréole rouge ou jaune. Pas
de racines. Consistance moyenne à forte.
* Remarque Une étude aux RX sur la fraction argileuse de l'horizon 95_120 nou~
révèle qu'elle est constituée à égalité de montmorillonite et
de kaolinite. La m~e argile se retrouve dans les cuvettes de
décantation. Elle a du @tre amenée par la nappe au moment où
elle atteignait ce niveau du bourrelet de berge.
- 95 -2. Résultats analytiques.
::;SIj~j1 318
l'rofii nO 25 NDY
Èchanti llon nO 251 252 253 25l~ 255 256 257Profondeur en cm 0-2 2-15 15-25 25-65 65-106 106-1~ 1fO-1S0~efus '0....:'
GRANULOl1ETRIEHtnnidité 1,5 1,1 2,7 2,4 2,4 S,l 1,0Argile 14,2 11,7 29,2 24,1 21,6 42,9 9,9Limon fin 4,6 2,3 3,8 2,5 4,6 8,4 2,0X:imon grossier 8,3 5,3 2,9 4,1 7,2 3,6 15,3Sable fin 69,8 77,0 59,9 65,1 62,1 37.8 67.2.'.~,able grossier 1,3 1,4 0,9 0,9 0,6 1,1 3.6Madère organique 0,7 0,4 0,4 0,2 0,1 0,3 0,1'total 00,4 99,2 99,8 /99,3 98,6 ~9,2 99.1
.,MATlERE ORGANIQqE EN %
Carbone 4,00 2,16 2,14 1,06 0,58 1,94 0,384zote 0,42 0,18 0,21 0.09 0.0(; . 0.1l1. -Cll~ 9,5 12,6 10,2 ~1,8 9,7 3.9 -P205 total '00 0,23 0,16 - - - - -
A C l DIT TI: .~Jt eau 1/2'~5' 5,~ (i,n (i, lt. •
1
6.66,5· 5'0 .,.~
..H I<CL N 5,0 3.9_ 4.' 4.' 4.7. IA.li. "an'..
1
CATIONS ECHANGEABLES: +1-
3.57 1.73 li. ':ln ll..nA iL .lii n ?e;, 1 e;,?Q'alcium Ca mea %'.1àgnésium Mg-tT meq % 2,08 1,51 4,33 4,17 4.16 7.87 2.57t:!,t;>tassium KT " 0,25 0,12 0,25 0,17 0,10 0,21 0 ..06Sodium NaT " 0,10 0,10 0,10 0,11 0,08 0.20 0.06tiômme S 6,00 3,46 8,28 8,53 8,85 8,54 4,31O~pacité d'échange T 4,7ü 5,85 9,30 6,62 7,34 3,24 3 .. 10~/T - V % - 59,1 26,6 - • - -
CARACTERISTIQUES PHYSI( UES, .
,F 3 14,42 5,44 10,89 9,65 0.78 '0.93 4.50pF 4,2 4,30 2,80 6.96 5.83 (; .41 11~ 'tQ 2.47Eau utile 10,12 2,64 3,93 3,82 4,37 5,74 2,03~.
Pennéabilité 1,21 2,23 1,70 2,31 0,95 p,74 0,64.,
FER
'Fe203 libre '00Fe203 total '700
Fer libre/Fer total
1-If
1
I-DO
- 96 -
3 - Interprétation des résultats analytiques - Fertilité potentielle -
Texture très sableuse en surface à dominance de sables fins; cette texture
devient argilo-sableuse-en profondeur. Structure: polyédrique moyenne en
surface elle devient prismatique grossière en profondeur avec une sous-struc
ture cubique développée. La porosité es~ bonne à travers tout le profil. Lacapacité de rétention pF 3,0 est moyenne. La réserve en eau utile est
cependant faible à très faible. Leur caractère filtrant, leur texture sableuse,
leur structure polyédrique moyenne confèrent à ces sols une fertilité poten
tielle physique moyenne.
La teneur en matière organique sur ces sols est faible. Le rapport CIN compris
entre 9 et 13 indique une matière organique bien évoluée. L'azote total est
extr~ement faible. Le phosphore total est faible. Le pH est faiblement acide.
Les teneurs en bases échangeables sont faibles. Seul le niveau argileux a des
teneurs en Ca et Mg élevé~
La capacité d'échange (T) demeure faible. Le taux de saturation est cependant
élevée.
Du point de vue fertilité chimique, ces sols sont moyens. Un amendement orga
nique est nécessaire. Des fUlQlres NI< et du phosphore directement assimilable
par les plantes sont indispensables.
LES SOLS HYDROMORPHES
- 97 -
Définition -
Ce sont des sols dont l'évolution est dominée par la présence dans le profil
d'un excès d'eau, au moins à certaines périodes. Cette action d'hydromorphie
est liée soit à la présence d'une nappe phréatique plus ou moins fluctuante,
soit à un engorgement temporaire ou permanent par l'eau d'un horizon ou de
l'ensemble du profil.
Au niveau de la sous-classe on distingue :
- des sols hydromorphes organiques
- des sols hydromorphes moyennement organiques
- des sols hydromorphes peu humifères.
Seules les sols hydromorphes peu humifères sont représentés dans le secteur•
• Lorsque l'asphyxie est permanente, par suite du ma1lntien de la nappe ou de
la compacité du milieu, le fer se réduit et la teinte grise ou bleutée de ces
composés donne l'aspect caractéristique de gley 1 c'est le groupe des sols hy
dromorphes peu humifères à gley•
• Lorsque l'asphyxie n'est que temporaire, la réoxydation du fer lors des
périodes d'aération, fait apparattre des taches ou des concrétions ocres,
souvent associées à des concentrations noires contenant des oxydes de manga
nèse, au sein d'un matériau plus ou moins décoloré: c'est le groupe des sols
hydromorphes peu humifères à pseudo-gley.
Au niveau du périmètre seul est représenté le groupe des sols hydromorphes
peu humifères à gley.
Profil type : NDy 60
- 98 -
Profil tyPe NDy 60
1/ Description pédolosique
- Situation Bordure de cuvette
TyPologie Sol hydromorphe peu humifère à caractèr\ii vertiques sur maté-
riau limono-argileux.
- Position topographique: RElativement basse.
- Aspect de surface : Légèrement mamelonné : amplitude 2 à 3 cm.
Dénivelée 10 cm. Réseau de fentes de retrait :
- Maille de taille très irrégulière 30 - 120 cm
- largeur des fentes : 3 cm (dominant) certaines atteignent
10 cm
- profondeur 2 cm
- Certaine tendance au modelé gilgat.
- Végétation : Strate arborée constitue essentiellement d'Acacia nilotica
en peuplement très dense 7 à 8 m.
Strate herbacée non représentée autour du profil.
Description du profil -
o _ 2 cm : Sec; gris-foncé : 10 YR 3,5/2 0 Liséré continu rouge juste sous
un fin plaquage superficiel limono-argileux, d l1 mm dlépaisseuro
Fines taches rouges sur des radicelleso Argileux 53,1 % d'argile;
structure développée, en plaquettes de l'épaisseur de llhorizon;
cohésion moyenne à forte; porosité de taille moyenne, d'intentité
moyenne, traces d'activité biologique; transition brutale.
2 _ 20 cm : Frais; brun-gris 10 YR 3/2; taches grises plus accentuées; les
taches brunes sont diffuses; argileux 156,4 % d' .argile très
rares concrétions en plombs de chasse. Structure prismatique
grossière marquée par des fentes espacées de 15 à 20 cm, larges
de 3 à 15 mm; sous-structure polyédrique de taille moyenne, assez
fortement développée, juxtaposée avec des polyèdres très grossierp
très cohérents; assez poreux; nombreuses fines et moyennes raci
nes; pas de réaction à HC1; transition graduelle :
- 99 -
20 - 33 cm : Légèrement humide; m@mes couleurs, mais apparition de très fines
taches blanches ne réagissant pas à Hel. peu de concrétions; argi
leux 56,6 % d'argile;m@me structure, avec apparition de quelques
faces de glissement; porosité faible; nombreuses racines fines
à moyennes; transition graduelle.
33 - 90 cm : Humide; 10 YR 2,5/2; couleur presqu •homogène; argileux 58,2 '10;
structure polyédrique moyenne, moyennement développée; nombreuses
faces de glissement, assez peu typées; faiblement poreux; nombreu
ses racines; peu de concrétions.
Vers 100 - 120 cm,taelles blal1ches ne faisant pas effervescence
avec Hel.
2. Résultats analytiques - 100 -
DOSSIER 318Profil nO 60
1 Echantillon nO 601 602 603 604 605 606Profondeur en cm 0-2 2-20 20-33 40-50 80-90 100-12~
jR~fus % Non1 - - - - -
GRANULOMETRIE
1 Humidité 5,3 6,3 6,7 7,0 7,3 7,1Argile 53,1 56,4 56,6 58,2 57,4 55,9Limon fin 16 11 5 16,0 15 11 2 15 11 5 15,2 15 11 2
i L~p,1on grossier 1 10,7 711 9 8,6 8,4 7,1 9,3Sable fin 14,6 13,1 11,6 911 7 11 11 5 10 11 9Sable grossier 0119 0,5 0,3 0,3 0112 0,5- .:
Matière organique 1,4 111 O 1,0 111 O 0117 0,7Total 102 11 5 101,2 00,0 00,1 99,4 99 11 6..
MATIERE ORGANIQUE EN %r
Carbone 8 1I1.1Ü 6,04 5,76 T5,80 4,30 3,95Azote 01179 0,52 0,45 0,40 0,34 0,30
C/N 10,6 11,6 12,8 14,5 12,6 13,2P;Oc; total '700 01138 0,29, 1
ACIDITE
pH eau 1/2,5 5,3 6,0 5,7 5.4 1 5.1 5.7pH KCl N 411 1 4,1 4,2 4,1 1 4,1 4,8
CATIONS ECHANGEABLES. ++ -C@lcium Ca meq % 12,35 11,69 10,59 9,90 9,41 19,06
-f+ 10,97 10,61 9,93 9,19 8,67 10,93Magnésium Mg meq %..
Potassium K+ " 0,70 0,31 0,16 0,17 01114 01113S()dium Na+ " 0,18 0,62 3,20 7,20 11,20 12,00
..Spmme S 24,20 23,23 23,88 26,46 29,42 42,12C~pacité d'échange T 32,81 26,76 28,44 26,08 25,52 26,94SIT = V% 73,8 86,8 84,0 - - - 1
CL\RACTI RISTIOllES PHYSIQUES
pF 3 26,58 23,28 27,07 27.55 29.11 129,10pf 4,2 16,41 15,96 17 .21 17.53 18.58 18.46
1 E:ku utile 10.17 7.32 9.86 10.02 10.53 10.64~erméabilité.,
FER
Fe"lO'" tota l %0
Fer libre/Fer total
- 101 -
3 - Interprétation des résultats analytiques - Fertilité potentielle -
Texture. argilo-limoneuse avec une légère augmentation de la teneur en argile
avec la profondeur.
Structure : Structure prismatique grossière délimitée par des fentes avec une
sous-structure polyédrique moyenne assez fortement développée.
Porosité : assez faible à travers tout le profil. La capacité de rétention
(pF 3,0) est élevée. La réserve d1eau utile est importante.
La fertilité potentielle physique de ces sols est moyenne. On pourra les utili
ser pour les cultures résistantes à llengorgement. Pour améliorer leur structure
on pourra envisager le sous-solage.
Le taux de matière organique est faible en regard de la texture argileuse et
llengorgement n'influe pas sur le rapport de C/N qui reste bas (10 à 13)0 Cette
matière organique est donc bien évoluée.
Les teneurs en azote sont faibles. Il en est de m&1e de la teneur en phosphore
total.
Le pH est acide et tend à augmenter avec la profondeur. Les taux des bases sont
élevés avec dominance de Ca et 11g .. Les teneurs anormalement élevées en profon
deur du Na indique la présence d1une certaine salure dans ces sols.
La fertilité chimique est bonne. Les teneurs en bases échangeables sont correc
tes. L1amélioration de la fertilité chimique doit @tre orientée vers un amende
ment organique et les fumures minérales (azote et phosphore essentiellement).
et 75 %.
- 102 -
B5 _ LA GRANULOMETRIE DES SABLES
Elle a été effectuée sur tous les horizons de 6 profils choisis de
manière à représenter toutes les unités de sols du périmètre étudié. Les sépa
rations en différentes fractions ont été réalisées sur un tamis type AFNOR dont
la maille s'étend de - 38( à 130< c'est-à-dire de 2 mm à 0,05 mm. A partir des
résultats obtenus, nous établirons pour chaque échantillon la courbe cumulée à
partir de laquelle sera établie la courbe de fréquence en appliquant la méthode
inspirée de MAN et DOEGLAS fréquemment employée par Jo LEPRUN.
Cette courbe cumulée nous permettra de déduire les paramètres sui
vants : Les 1ers quartilles (qi), la médiane (q2) et le 3ème quartille (q3)
correspondant respectivement aux abscisses où les coordonnées sont : 25 %, 50 %,
En appliquant la formule de TIlASl< : So = V:~ en mm avec
q1 / q3 nous calculerons .les coefficients de TRI des différents échantillons o
Plus So est grand, plus le sédiment est mal classé ; d'où l'échelle:
Bien classé
2,5,,, normalement classé
3,5,,, faiblement classé
4
mal classé
Les coefficients d'assymétrie seront calculés en appliquant la formule
SA = 91 x 932
q2
Nous regrouperons les différents résultats sous forme d'un tableau
Tableau Récapitulatif des différents résultats -
- 103 -
Profils Ql Q2 Q3 Mode So = .Q! SA = Q1X~3Q3 02
1-1 0,325 0,240 0,088 0,252 1,92 0,48
1 1-2 0,315 0,225 0,144 0,200 1,47 0,881-3 0,325 0,235 0,160 0,252 1,42 0,941-4 0,320 0,240 0,168 0,252 1,37 0,92
11-1 0,225 0,168 0,094 0,125 1,63 0,63
11 11-2 0,188 0,148 0,082 0,125 1,51 0,7011-3 0,192 0,125 0,119 0,125 1,63 0,9511-4 0,152 0,116 0,100 0,100 1,43 1,1111-5 0,196 0,156 0,088 0,125 1,48 0,69
7-1 0,176 0,122 0,084 0,100 1,41 0,947-2 0,116 0,084 0,094 0,080 1,17 1,42
7 7-3 0,119 0,094 0,082 0,080 1,20 1,027-4 0,098 0,090 0,080 0,080 1,10 0,867-5 0,088 0,090 0,080 0,080 1,10 0,86
8-1 0,168 0,106 0,088 0,080 1,38 1,25
8 8-2 0,184 0,114 0,090 0,080 1,43 1,248-3 0,172 0,106 0,090 0,080 1,36 1,338-5 0,096 0,088 0,080 0,080 1,09 0,90
25-1 0,137 0,125 0,100 0,100 1,17 0,8325-2 0,144 0,128 0,102 0,125 1,18 0,85
25 25-3 0,144 0,125 0,102 0,125 1,18 0,8925-4 0,144 0,122 0,100 0,125 1,20 0,9425-5 0,116 0,098 0,088 0,080 1,14 1,042.5-6 0,144 0,119 0,096 0,125 1,22 0,9225-7 0,148 0,134 0,112 0,125 1,14 0,88
54-1 0,114 0,096 0,090 0,080 1,12 1,0854-2 0,116 0,100 0,090 0,080 1,13 1,00
54 54-3 0,128 0,106 0,092 0,100 1,17 0,8854-4 0,102 0,102. 0,090 0,080 1,06 0,8654-5 0,104 0,092. 0,084 0,080 1,10 0,95
\
• 104 ..
L'examen des résultats obtenus en appliquant les formules de T.RASK et l'obs0rvo
tion des courbes de fréquences déduites des courbes cumulées entra!nent les remaroo
ques suivantes 1
- Les profils choisis représentent les différents types de sols
donc correspondent aux différentes unités géomorphologiques. En partant de l'uni
té la plus élevée correspondant au modelé dunaire jusqu'à la cuvette de décanta
tion : c'est-à-dire du profil 1 à 54 nous constatons:
• que le tri dans tous les profils est bon à très bon et augmente vers la base
des profils. Le moins bon tri que l'on obs erve dans les horizons de sUrface pro
viendrait probablement d'une perturbation ultérieure soit d'ordre pédologique,
soit liée au travail du sol.
• Que les courbes de fréquence présentent un seul mode : donc tous ces matériaux
ont une origine commune. Cependant ces modes se répartissent comme suite : 6(~,
9 !{et 10 ~-\ en ce qui concerne les sols du modelé dunaire : (0,25 mm, 0,12 mm
et 0,1 mm);9 ~ , 100(et 11:X pour les sols de bourrelet de berge (0,12 mm, O,lmm
et o,oa mm); 10 cA et 11 oC. (0,1 mm et 0,08 mm) pour les sols des cuvettes de
décantation.
Cette répartition est très significBtive. En effet, en 1 on a un
matériau dunaire constitué de sables grossiers, assez mal à moyennement bien
trié : ces matériaux ont été repris par le vent et l'-érosion et les parties fines
ont été entra!nées vers les parties plus basses. Une partie a été accumulée en
11. Ce déplacement des éléments fins vers l'aval est con!irmé par le décalage
des modes que l'on observe déjà en 11. On peut dire qu'en 11 on a une zone de
transit.
Le m&le phénomène se réproduit au niveau des sols de bourrelet de
berge: décalage des modes vers les - éléments fins a mode en 9 ~ , 10 \ et 11:Y •
.Au niveau des cuvettes de décantation on n'a plus q1Je des éléments fins : modes
en 10 ':<. et 11:>( •
Le meilleur tri que l'on observe au niveau des sols de bourrelet
de berge peut s'expliquer par le fait suivant
• Les éléments fins du modelé dunaire ont été transportés par le vent jusqu'aux
cuvettes de décantation; au moment des fortes crues du fleuve, ces éléments seront
emportés par les eaux et sur les bourrelets de berge, une sédimentation fluvia
tile de ces éléments se serait produite. C'est pourquoi on a une courbe de
GAUSS parfaite: 50 1,1 en moyenne.
• 105 •
- Ces résultats sont conforme à l'analyse granu1ométrique.
• que c es matériaux bien que de m&le origine n'ont pas le mbe age. En 1 et 11,
on a des sables éoliens continentaux provenant certainement du démantellement
du Continental terminal: ce sont des éléments anciens. Leur morphoscopie n'a
pas été faite mais montrerait qU'il serait constitué surtout d'Arrondis (AR),
Mat chimiquement (MC).
En 7, 8,25 et 54 on a des sables alluviaux récents. Leur morphoscopie montre
rait certainement des ronds (R) et des Arrondis luisants : ARL.
GRANULOMETRIE DES SABLES
NDV _ 1
Acuita en cm
10
Courbes de Fréquences
a
13 ~
O,05mm
12
q,OS
.~3---......... ---
10
0,10
8
0,16
7
0,20
5
~.31
4
0,,40
3
0,500,63
1
0,80
Q.
1,00
GRANULOMETRIE DES SABLES
NOV _11
10 Acuité en cm
13 ~
qOSmm
12
0..06
10
0,10 .
9
0,12
8
0,16
7
0,20
6
Q,25
5
0,31
/ ........ ' ./ ~ .
/ // ~
/ /. / ~
. /. /'1. ~.. ' ~ /
. / ~
/ ,,///
//"...... ~'..... ~. . ./'--
Courbes de Fréquences
4
0,40
3
0,50
2
0,630,80°1,00
14 Acuité en cm
GRANULOMETRIE DES' SABLES
NOY _ 7
Courbes de Fréquences12
10
8
o00 . 1
0,80
2
q634
0,405
0,31
6
q25
7
Q-20
9
0,12
10
0,10
11
0,08
12
q,06
13 D<.
q,05mm
"....
14 Acuité en cm
14 oC.<!,05mm
12
0,06
11
~08
10
<!,10
9
0,,12
8
0,16
7
q,20
--1 ----~-~-,.~---.~~--_.
NDY_ 8
5
0...31
Courbes de Fréquences
4
0,40
GRANULOMETRIE DES SABLES
3
0,50
1
0.,,80
a
4
6
10
12
2
°1,°0
GRANULOMETRIE DES. SABLES
i --'13 ~
0,05mm
i12
tl06
111
0,,08
i9
0,,12
i8
0,16
i6
0,25
i5
0,31
NDV _ 25
Courbes de Fréquences
j4
0,,403
0,50
i2
0,63
i1
0,,80
Acuité en cm
°1,OC
13 oC:.0,05 mm
12
0,06
11
0,08
9
0,12
(
/.-.~-1
/'0;/' /
9' 1
"
"'v ..",,' .., ~
1 /
J /1 /
/ /, /
/ /;/
//
87
0,20
6q25
NOY - S4
Courbes de Fréquences
4
0,40
GRANULOMETRIE DES SABLES
3
0,502
0,63
1
0,80
Acuité en cm
o1,0
'0
,j
- 112 -
CONCLUSION SUR L'ElUDE DES SOLS
Les sols du périmètre qui nous intéresse se repartissent dans l'espace selon
une loi régie par la géomorphologie et le régime hydrique.. Ils se différen
cient les uns des autres par :
- des caractères morphologiques (profondeur du sol, intensité de
l' hydromorphie)
- des caractères physico-chimiques (texture, structure, perméabilité,
phénomène de salure en profondeur) ..
A ces sols différents correspondent tout naturellement des potentialités in
trinsèques différentes, donc des valeurs agronomiques différentes ..
Dans le chapitre qui va suivre, nous allons essayer de faire des propositions
d'aménagement, de définir des classes d'aptitudes culturales en fonction du po
tentiel de fertilité des sols et de leurs facteurs limitants.
- 113 -
IV - APTItuDE CULTURALE DES SOLS
Introduction
Toute étude pédologique doit av01r pour but de permettre de déter
miner en fonction du potentiel d.e fertilité des sols et des facteurs l1mitants
les aptitudes culturales des diff6rentes classes de sols en vue de leur aménage
ment hydro-agricole.
1 - LE POTENTIEL DE FERTILITE -
Le potentiel de fertilité est lié aux contraintes du milieu naturel.
Parmi ces contraintes, nous pouvons distinguer ~
- des contraintes édaphiques
- des contraintes hydriques
- des contraintes géomorphologiques
A - LES CONTRAINTES EDAPHlQUES sont inhérentes à la nature m&le du sol
- épaisseur du sol
- propriétés physiques du sol
- pro~riétés chimiques du sol •
• L'épaisseur du sol
Mis à part les sols isohumiques, sols très peu épais, pouvant
atre considérés comme terres sans sols et sur lesquels il faudrait fournir aux
plantes tous les éléments nécessair es, la plupart des sols du périmètre sont
assez profonds ou moyennement profonds. Cela peut leur conférer une potentialité
agricole notable•
• Propriétés physiques de ces sols
Mis à part les sols iSvhumiques les autres sols sont soumis à un
régime de submersion ou semi-submersion si temporaire soit-il. Il s'en suit:
- d'une part un tassem'ent des terrains entratnant une densité apparente
élevée: 1,66 entre 0 - 10 cm
1,73 entre 10 - 20 cm
1,96 entre 20 - 30 cm
densité apparente réalisée par l'application de la méthode au sable dans un sol
de la cuvette de décantation.
- 114 -
- d'autre part une certaine cimentation des matériaux, les sables eux-m&1es
prenant une consistance de grès. Ces effets se traduisent par une faible perméa
bilité.
- L'indice d'instabilité de la structure de ces sols n'a pas été fait, mais
il mérite d'~tre l'objet d'étude très particulière. Cet indice risque d'~tre très
élevé ce qui n'est guère favorable pour l'irrigation en raison d'un éventuel en
tratnement de l'argile des horizoua sap'rieura et ln formation d'un horizon imp€r~
méable à faible profondeur.
L'amélioration de l'état physique de ces sols est à prévoir
- soit par un apport d'amendement calcique qui permettra l'augmentation de la
perméabilité des sols
- soit par un apport de fumier de ferme.
- soit par un apport de matière organique car la végétation y est extr~ement
peu dense, souffre des intempéries climatiques et de l'action néfaste de l'homme
qui les détruit.
- Propriétés chimiques
Leurs propriétés chimiques sont moyennes. Ils présentent néanmoins
une carence en N assimilable du fait des conditions réductrices provoquées par
la submersion. Un apport d'engrais est donc nécessaire. Aussi bien les sols peu
évolués d'apport alluvial hydromorphes, isohumiques que les vertisols sont caren
cés en phosphore. Il y a lieu de prévoir une fumure correctrice. De plus les
relèvement de leur teneur en potassium est nécessaire.
B - LES CONTRAINTES HYDRIQUES
Les pluies sont faibles et ne favorisent pas la culture d'hiver
nage sur une grande superficie. Seule la zone de diéri est intéressée.
L'étendue des surfaces couvertes par les crues du fleuve et la
durée de l'inondation conditionnent les surfaces cultivables.
- 115 -
C - LES CONTRhINTES GEOMORPHOLOOIQUES
L' étude g~omorphologiquenous a permis de dist.inguer :
- des zones jamais inondées a le diéri peu ou faiblement propice à la culture
- des zones rarement inondées: les fondés susceptibles d'~tre aménagés.
- des zones inondées chaque année : très cultivables, utilisées par les pay
sans pour la culture du sorgho de décrue.
II - LES FACTEURS LIMIT~TS:
Les facteurs limitants déterminent l'aptitude de ces sols à l'irrigation:
- Un drainage externe déficient lié à un mauvais drainage interne nécessite des
travaux d'assainissement lors de l'irrigation des terrains. Par conséquent les
sols des cuvettes fermées, cuvettes de décantation ne peuvent convenir qu'à la
submers ion.
- Une topographie ondulée tel le relief des vertisols : présnetent des creux
et des bosses, crée des difficultés d'installation du réseau de distribution et
augmente le coOt du réseau d'irrigation. Les sols des bourrelets de berge où il
peut exister une certaine pente, souvent très faible, doivent ~tre irriguée avec
un débit minimal non érosif.
- La faible réserve en eau des fondés légers, liée à leur texture sablo-argileuse
à argilo-sableuse rond leur irrigation difficile surtout qu'ils ont des propriétés
chimiques défavorables.
Toutes ces considérations nous amènent à subdiviser les sols du péri
mètre étudié en 4 classes d'aptitudes culturales.
CLASSE 1 SOLS DE BONNE QUALITE
- 116 •
Ce sont des sols à faible altération physico-chimique, à dominance de montmoril
lonite et de kaolinite. Ces sols sont moyennement pourvus en matière organique
dans les horizons de surface. Les teneurs en azote sont assez faibles. Ils sont
assez moyennement à faiblement pourvus en P205 total. La capacité totale d'échan
ge (T) est élevée ce qui confirme la faible altération physico-chimique du maté
riau originel. Le taux de saturation en bases du complexe absorbant est élevé.
Le pH est acide à neutre. La structure de l'horizon de surface bien que assez
grossière, est relativement bien développée et pourra permettre un enracinement
normal de la plante et une bonne utilisation de l'eau utile à sa croissance.
La perméabilité est faible. Tout ceci nous amène à envisager pour ces sols une
aptitude à l'irrigation avec précautions: utilisation de planches bombées par
exemple.
Sur ces sols nous pourrons envisager la culture du !!! , du sorgho, de la canne à
sucre, du mats, du coton.
Nous rangeons dans cette 1ère classe: les Vertisols -
• Culture du riz :
La culture du riz irriguée par submersion semble la meilleure. Elle est
de pratique courante dans toute la région de la ~yenne Vallée et dans le Delta••
La production du ri. est plus élevée lorsque le riz alterne avec les cultures en
sec ou lorsqu'il est précédé par des engrais verts.
Dans les 2 cas le système radiculaire et le travail du sol favorisent la culture
du riz par °1 'aération du sol qui entratne une interruption des conditions de mi
lieu réducteur et une amélioration dœ propriétés physiques.
Le riz pourra se cultiver plusieurs années de suite en alternance avec des ja
chères pendant la saison sèche, On pourra envisager une rotation avec des cul
tures telles que la canne à sucre sur 2 ans ou des cultures vivrières telles que
mals, manioc.
• Culture de coton :
Sur ces m&1es types de sols dans la vallée du Niger, la culture irri
guée du coton se pratique avec succès a Pourquoi ne pas envisager une telle expé
rience dans cette zone. Toutefois, en raison de la faible perméabilité de ces
sols, il faudra veiller à fractionner les doses d'arrosages pour éviter un engor
gement trop prolongé. On peut atterner la culture du coton avec une jachère ou en
rotation avec la culture du riz.
- 117 -
• Culture de la canne à sucre :
On pourra y envisager la culture de la canne à sucre mais en utilisant
l'irrigation par la méthode du IIgoutte à goutte" m~thode utilisée par la Compa
gnie Sucrière à Richard-Toll .. Mais il faudra surtout veiller à l'entretien de la
tuyauterie•
.. Culture du sor8ho :
Dans toute cette zone de la Moyenne Vallée, la culture du sorgho est
très d~veloppée et elle se pratique d'une façon encore très traditionnelle.
Il serait bon d'y maintenir cette culture en essayant toutefois de la moderniser.
Jusque-là, la culture du sorgho est liée à la décrue du fleuve : ne pourait-on
pas envisager une culture irriguée par semi-submersion 1 Ayant eu l'occasion d'as
sister à une pratique culturale tradtionnelle du sorgho de décrue, nous en don
nons ici un petit aperçu.
Pratiques culturales tradtionnelles sur le sorgho de décrue
- Généralités :
Bien que convenant au m&e type de sol et cela dans les divers pays
du monde qui en assurent la production, les pratiques culturales traditionnelles
du sorgho varient d'un pays à un autre. A titre comparatif, nous examinerons
celles pratiquées au Sénégal dans la Moyenne Vallée et celles pratiquées dans le
Nord Cameroun.et dans d'autres pays.
A- CULTURE DE DECRUE AU SENEGAL
Une étude antérieure a été faite par MAYMARD et elle concorde avec les observa
tions que nous avons pu faire dans le secteur.
- Préparation du sol :
Après le retrait complet des eaux juste au moment où le poids d'un
homme ne peut s'enfoncer de plus de 2 cm pour
- éviter trop d'huQièit6 qui favoriséra le d'velcppeocnt .Jas
champfgnons, lesquels risquent de è.étruire la gra:1n-.
- éviter la très grande sécheresse qui emp&hera la germina
tion, le paysan gratte superficiellement le sol avec son hilaire et brOle ensuite
la végétation qu'il a enlevée. Ce genre de préparation n' a-t-elle pas quelques
inconvénients tellea que la modification de la structure du sol 1
- 118 -
Instruments de travail
Le paysan utilise - la houe formée d'une fourche d'arbre dont une
branche de 2 m sert de manche et l'autre de 60 cm porte un fer plat large de 10
à 12 cm, long d'autant et fixé au bois par une douille fendue
- le bSton à enfouir est un pieu long de 1,50 m et
de 4 cm de diamètre avec pour l'alourdir des parties renflées, généralement dé.
corées.
Les semis
Le travail s'effectue par 3 personnes :
- L'homme avec sa houe, creuse un trou généralement peu profond; trSce des sil.
lons espacés régulièrement d'environ 1 à 1,5 m.
Le trou fait par l'homme peut atteindre 10 à 20 cm de profondeur. La force avec
laquelle le paysan exécute le travail varie suivant la nature du sol et suivant
l'état d'humidité de ce sol. La structure du sol semble y jouer un grand rSle et
mérite dr~tre étudiée de plus près.
- La femme, avec le pieu fait un trou de 10 à 12 cm, cela également lié à la struc
ture du sol •
• La 3ème personne, un enfant, jette dans le trou qudques graines qu'il recouvre
d'une légère couche de sable ou de terre pulvérisée. On peut penser qu'il s'agit
là d'un moyen empirique pour emp&her l'évaporation très intense dans cette zone
de mbe pour protéger les graines contre les oiseaux qui peuvent venir les enlever"
Cette dernière hypothèse semble peu plausible vu la profondeur et la
largeur du trou du pieu.
Développement végétatif
• La levée a lieu 3 à 4 jours après le semis
- L'étallage 12 à 35 jours
- La montaison se situe entre le 65 0 et le 85 0 jour •
• Variété semée dans la Vallée
C'est essentiellement le sorgho à cycle végétatif très court 90 jours, sorgho
commun : blanc et rouge.
o Serait-il possible d'améliorer ces techniques agricoles par mécanisation 1 Cela
semble un peu difficile, les surfaces à cultiver étant liées aux aléas de la
décrue du Fleuve. Il faudrait plutSt
- se pencher sur le choix de la variété pour avoir un meilleur rendement, une
variété à cycle végétatif assez court, l'évaporation étant intense.
- 119 -
- tenir compte aussi du fait que le rendement est fonction du taux d'argile
comme l'a démontré Mons ieur MAYMARD dans son rapport : "Etude expérimentale des
facteurs naturels influant sur les cultures de décrue". t
Sur 3 types de terrain à teneur en argile différente les résultats suivants ont
été obtenus
Genre de terrain Teneur en argile Rendement en grains
Fondé ranéré 29 % 640 kg/ha
Fondé balléré 43 % 970 kg/ha
Hollaldé 50 io 1080 kg/ha
On voit donc qu'au-dessous de 40 '70 environ le rendement .du sorgho est faible.
- améliorer la structure du sol par l'apport dtengrais
B - AU NORD CAMEROUN
Comme au Sénégal, la culture du sorgho se fait ici auu1 sur des vertisols qu'on
appelle en langage du pays les ''KARE''. Mais ici on dispose de 2 variété de sorgho;
- Muskwari qui se développe bien sur les vertisols
- Babouri qui se développe sur vertisols présentant une texture plus
sableuse en surface.
Une différence essentielle avec ·le sorgho du Sénégal réside dans les dates des
semis de ces 2 variétés, et le. mode de semis : semis à la volée et répiquage
ensuite•
• Le Muskwari :
Il est semé en pépinière vers le 15 AoQt de la zone la plus septentrionale et
vers le 15 Septembre de la zone la plus méridionale.
Le semis se fait à la volée et à plat sur un terrain simplement ameubli. super
ficiellement à la houe. Fréquemment les pép'nières sont situées à proximité d'une
ancienne termitière ou sur les levées de terres qui cStoient les pistes.
Le repiquage se fait 30 à 40 jours après le semis. La date du repiquage est
conditionnée par l'arr~t présumé des pluies ou par le retrait de l'eau sur les
Karés inondés.
- 120 -
• La préparation du sol consiste à couper au ras du sol toute la végétation arbus
tive et herbacée qui est ensuite brGlée.
Depuis peu de temps, on pratique la technique de labour sur les vertisols qui
drainent assez bien et où les taux d'argile ne sont pas trop élevés (moins de 4O"J,),
• Technique de répiguage
C'est aussi une nouveauté par rapport à la méthode précédente. Le paysan fore
un trou de 20 à 25 cm de profondeur en enfonçant par percussion dans le sol un
pieu de 10 à 15 cm de diamètre, terminé par une pointe.
Ces 1arnières .années, ce pieu est doté d'un cGne métallique qui empkhe son usure
r6pide et permet de faire des trous plus réguliers et de diamètre plus faible.
Dans le trou, on dispose en général 2 plants que l'on enfonce en prenant soin que
les racines adhèrent bien au fond, puis on remplit le trou d'eau.
- Le sarclage se fait 3 à 4 semaines après le répiquage.
LE BABOURI
- Contra~rament au MUskwari, le Babouri est semé en pépinières faites Sur billons
entre le 15 Juillet et le 15 AoGt l donc un mois avant la date de semis de MUsk
wari. Les billons sont de grande taille 50 à 75 cm de large à la base et au moins
50 cm de haut.
-.Les semis se font en lignes continues sur le sommet du billon préalablement
tassé par piétinement. bu début 1 ligne par billon. Actuellement on en fait 2
lignes par billons.
- Le répiquage se fait 3 à 5 semaines après le semis.
- Le terrain où se fera le répiquage est soit simplement nettoyé et houé manuel
lement soit de plus en plus souvent labouré juste avant le répiquage des plants.
- On place un plant par trou de houe.
- Trois semaines après le répiquage le terrain est soigneusement désherbé et
assez profondément houé.
• Technigue expérimentale réalisée au Cameroun
Avant de répiquer le sorgho, on enfouit dr.us le sol des graines de coton. On a
constaté un rendement meilleur: cela serait lié au stockage de l'eau dans le
sol par les graines. Cette pratique est très coGteuse et ne peut ~tre vulgarisée.
• 121 -
c - AUTRES PAYS
La culture du sorgho s'observe dans d'autres pays telle que la Haute-Volta, le
Niger, la Mauritanie, mais ce sont des cultures de saison de pluie. La pratique
culturale est très diffé~ente. Préparation du sol consistant en sarclage simple.
Le semis se faisant à l'aide d'une seule personne qUi, avec une petite pioche,
creuse un petit trou dont la profondeur varie suivant la résistance du sol et
le degré d'humidité,y dépose 3 à 4 graines qu'il recouvre avec la terre enlevée
du trou. Deux ou trois sarclages suffisent, la première connnençant lorsque les
jeunes plants ont atteint 10 C~ à 15 cm de haut.
- Le rendement n'est pas fonction du nombre de sarclage, ni de la densité du nom.
bre de pieds par trou, car on constate que plus il y a des pieds dans un trou
plus la qualité de l'épi est médiocre. Aussi les paysans préfèrent.ils arracher
dès le jeune age ces plants pour ne laisser que 3 au maximum.
- Il est aussi fonction de la quantité de pluie qui tombe au mois de septembre.
Pendant ce temp, il faut qu'il y ait aussi des jours assez chauds.
• 122 -
CLASSE II : CLASSE D'ASSEZ BONNE (JJALlTE
Ces sols sont profonds avec une texture :
- sablo-argileuse en surface et limonoargileuse en profondeur pour
les "fondés lourds".
- Argilo-limoneuse dès la surface pour les sols hydromorphes.
La structure est polyédrique en surface et passe à une structure massive en
profondeur.
- La perméabilité est moyenne.
En ce qui concerne les fondés lourds, on n'a que peu de données sur
leur utilisation actuelle. On ne peut pas prévoir leur réaction vis-à-vis
de l'irrigation.
Nous ne pouvons que faire des propositions :
- Pour la culture du riz: envisager une irrigation par submersion.
- Pour la culture du sorgho, blé, tomate-mats : la semi submersion. Ils con
viennent aussi à la culture du coton.
Ces sols sont sujets à l'érosion en ravines. Dans l'irrigation, il
faudra tenir compte de la nécessité de fractionner les doses d'arrosage:
d'une part pour éviter les pertes
d'autre part pour mettre à la disposition de la plante des quantités d'eau néces
saire durant son cycle végétatif.
CLASSE III .. SOLS DE QUALITE MOYENNE
- 123 -
Ces sols sont moyennement profonds passant d'une texture argilo-sableuse à
argilo-limoneuse en surface à une texture sableuse faiblement argileuse en
profondeur.
Ils sont bien structurés sur au moins 50 cm de profondeur. Assez poreux et
perméables •
Ce sont les fondés légers: sols peu évolués d'apport alluvial hydromorphes sur
matériau sablo-argileux.
Ils seront à utiliser pour les cultures ne supportant pas la submersion : Mats,.
Blé, éventuellement le Sotghoo On pourra envisager pour ces cultures, l'irriga
tion par semi-submersion. On peut les utiliser aussi pour les cultures marat
chères.
CLASSE IV
- 124 -
SOLS DE QUALITE MOYENNE A MEDIOORE
Ce sont les sols sableux de glacis et modelés dunaires : sols de diéri :
- sols bruns subarides modaux
- sols bruns rouges subarides
Sur ces types de sols, on ne peut envisager que des cultures très peu exigentes
en eau tel que mil, beref, niébé, arachide. Leur mise en valeur entra!nerait
des aménagements très onereux car il faudrait - y pratiquer des cultures irri-
guées par aspersion
- ~ apporter de quantités impor
tantes de matièrEL organique
- pour économis er l'eau emp loyer
l'irrigation par la méthode du
goutte à goutte; m6thode présen
tant certains inconvénients :
risque de voir les tuyauteries
bouchées.
Devant ces difficultés d'aménagement, leur conserver une vocation pastorale.
L'amélioration des espèces herbacées et leur exploitation sont dans la ligne évo
lutive de ces sols. Il n'y a aucun danger de dégradation de ces sols si on abolit
les méthodes anarchiques d'utilisation : feu de brousse, cultures sèches annuel.
les extensives. Une politique agro.pastorale mérite d' Qtre encouragée dans cette
zone.
~ 125 -
CONCLUSION GENBRALE
- Du point de we facteurs pédogénétiques 1
Le climat n'a que peu d'impact sur l'évolution pédogénétique des sols. De par sa
rigueur (chaleur très élevée), ses vents chauds et secs (harmattan) il accélère
plut8t le processus d'évaporation et évapotranspiration. Il s' en. suit une certaine
compaction des éléments argileux 1 d'où la faible réserve d'eau utile pour les
plantes.
L'action de l'homme n'est plus que néfaste 1 destruction du maigre couvert végé
tal au profit du charbon de bois qui ne lui rapporte que très peu d'argent. Les
feux de brousse qu'il utilise dans les zones de Diéri ne contribuent qu'à détrui
re d'avantage la structure de ces sols qui d'ailleurs n'est pas bonne.
Nous devons l'édification des différents sols qu'à deux facteurs qui, à notre
avis, semblent principaux 1
- la topographie qui repartit
sols 1 - sols de Diéri 1
- sols de Fondé 1
- sols de "Cualon:
à travers les paysages les différents types de
80111 isohumiques
sols peu évolués d1apports alluviaux
vertisols et sols hydromorphes
- Le régime hydrique qui accentue le processus d'hydromorphie.
- Du point de we résultats analytiques 1
L'examen de ces résultats nous a montré que presque tous ces sols ont une assez
mauvaise structure, présentant un déficit chimique, une perméabilité fàible.
Des amendements organiques sont nécessaires pour corriger cette structure et rele
ver le niveau chimique.
Au niveau du périmètre, nous avons réussi à isoler 4 classes d'aptitudes cultu
rales, mais leur répart1t.ton ea.t illégale. La plus grande superficie est occupée
par les vertisols 1 près de 800 ha.Puis viennent 1 la classe II : 400 ha
la classe III 1 200 ha
la classe IV : 100 ha.
- 126 -
De par leur superficie importante et leur richesse chimique plus élevée, les
vertisols méritent qu'on leur accorde plus de crédit. Mais un effort tout
particulier doit ~tre fait sur les sols du Diéri qui en déhors du secteur que
nouS avons cartographié couvre une plus grande superficie. Une politique agro
pastorale, un effort d'irrigation par aspersion, nécessitant au préalable
l'implantation de pare-brise, s'avère encourageante dans ce périmètre étudié.
- 127 •
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CIO 1 1 »
CARTE DE LOCALISATION DES PROFILSRégion de Ndiayène Moyenne vallée du Fleuve
DRESSEE PAR L. BADD
Cours d'eau temporaire
Route principale
Piste automobile
Itineraire
Cours d'eau plus ou moins permanent
Digue piste
. ..•ECHELLE: 1/20000
(Extrait carte IGN-NE 28111.1I200000.DAGANA)
LEGENDE
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1CARTE DE SITUATION 120 e--_.-
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N
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SERVICE CARTOGRAPHIQUE OE l'ORSTOM OAKAR 1975
I '
CARTE PEDOLOGIQUE DE LA REGION Moyenne vallée du Fleuve
DRESSEE PAR L. BADO
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~
C:l
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SERVICE CARTOGRAPHIQUE DE L'ORSTOM OAl<AR 197~
DE NDIAYÈNE
PEDOLOGIE
Nomenclature locale
Fondé lourd
Fondé lourd
Fondé leger
Hollalde balléré
Faux hollaldé
Sol de Diéri
Classification française
SOLS PEU EVOLUÉS
D'ORIGINE NON CLIMATIQUE
D'APPORT ALLUVIAL HYDROMORPHE
0 • 0 Sur argile
Sur limon-argile
Sur limon- sable
VERTISOLS
TOPOMORPHES
NON GRUMOSOLIQUES
MODAL
Série sols moyennement profonds
ffiI[[[j Argile de décantation. Série sols profonds
' .
CARACTERES VERTIOUES MOYENNEMENT ACCENTUES
-~- ETA~:i1
1~USEU~Es::1:~ s:~i~F~:i~E:r:fonds
SOLS ISOHUMIQUES
BRUNS SUBARIDES MODAUX
Sur sable dunaire
BRUNS ROUGES
Sol de Diéri····--· --i:-:·:·.··.·:··:1 ..... . . .. . . · .. Sur sable dunaire
SOLS HYDROMORPHES
PEU HUMIFÈRES
PEU HUMIFÈRES A GLEY A GLEY PEU PROFOND
~-' ~ Sur argile. Série sols profonds
TOPOGRAPHIE
Route principale
Piste automobile
Cours. d'eau temporaire
Cours d'eau plus ou moins permanent
----- Digue piste
ECHELLE· 1/20000
(Extrait carte IGN-NE 28111.1/200000 DAGANA)
, ,
CARTE PEDOLOGIQUE DE LA REGIONMoyenne vallée du Fleuve
DRESSEE PAR L. BADO
DE NDIAVÈNE
vers lobuudou
N 1PEDOLOGIE
SOLS HYDROMORPHESPEU HUMIFÈRES
PEU HUMIFÈRES A GLEYA OLEY PEU PROFOND
~.'~ Sur argile. Série sols profonds
Série sols moyennement profondsl
1
1
1
1
1
Sur limon· sable
Sur sable dunaire
Sur sable dunaire
ROUGES
Classification française
SOLS PEU EVOLUÉ:sD'ORIGINE NON CLIMATIQUE
D'APPORT ALLUVIALHYDROMORPHE
v-llr-v-....,
Sur argile
VERTISOLSTOPOMORPHES
NON GRUMOSOLIQUESMODAL
• Argile de décantation. Série sols profonds
, ,CARACTERES VERTIOUES MOYENNEMENT ACCENTUES
~----------=-~ ET UNIQUEMENT EN PROFONDEUR
=3:=~~ Argile sur sable. Série sols profonds
§ Sur limon· argile
SOLS ~SOHUMIQUES
BRUI'JS SUBARIDESMODAUX
Fonde leger
Fondé lourd
Fondé lourd
Sol de Diéri
BRUNS
Sol de Diérj'·'"-·--1':':-:'-::":1: .': .
Faux hollaldé
Hollaldé balléré
Nomenclature locale
,,--------------------
Piste automobile
Cours d'eau temporaire
Cours d'eau plus ou moins permanent
Digue piste
ECHELLE' 1/20000
(Extrait carte ION- NE 28 111.1(200000 DAGANA)
Route principale
TOPOGRAPHIE
é-.
16°30'
SERVICE CARTOGRAPHIOUE DE l'ORSTOM DAKAR J97~
------"'..,.,...".,,..._--------------------------------_.- -
CARTE DES APTITUDES A LA MISE EN VALEURRégion de Ndiayène Moyenne vallée du Fleuve
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., )
, .;... J
Enrichissement·chimique.
Apports d'amendements organiques et enrichissement chimiqueNP
\
Amélioration
Semi-submersion
Moded'Irrigation
Aspersion ou
«goutte à goutte»
ECHELLE 1120000, '. .(Extrait carte IGN-NE28111.1/200000. DAGANA
Riz Par submersion
TravauxSorgho Par semi·submersi sement
Canne a sucre «goute à goute)
Mil
Niébé
Beret
Arachide
LEGENDE
Aptitudeculturale
Coton
Cultures maraichres
Sorgho (éventuellement)
Maïs. Blé
Classe
.llI
TI
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EIJ··:.:·· .. .. . .". . ..." .
Irrigables
Irrigables
Sols de qualité
moyenne
Sols de bonnequalité
Sols de qualité
moyenne âmédiocre
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Sols d'assez,{ bonne qualité Riz Par submersion ..
Apports d'amendè-Sorgho. Blé semi ·submersion ments organiques
Irrigables Travaux d'assainis-Tomate Billon. lignes sement
~ Coton Fumures NPK
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