Ernest et Célestine
Une série d’albums par Gabrielle Vincent
Bibliographie
Décembre 2012
Section jeunesse
C’est en 1981 que Gabrielle Vincent crée les personnages
d’Ernest, le bon gros ours et Célestine, la mignonne petite
souris et que sort, aux éditions Duculot, le premier album
de la série. Entre 1981 et 2000, date de la disparition de
Gabrielle Vincent et de la sortie de son dernier album,
paraissent vingt-trois titres.
Gabrielle Vincent, pseudonyme de Monique Martin
est née à Bruxelles en 1928. Elle y fait ses études à
l’Académie des Beaux-Arts. Peintre et aquarelliste, elle est remarquée pour la
force et le pouvoir d’évocation de ses croquis et de ses portraits. Les dessins
aquarellés de l’illustratrice tirent leur force de la justesse du trait, d’une précision
et d’une grande puissance évocatrices. Les couleurs, dans des tons pastel avec des
dominantes de gris et d’ocres plongent dans un univers de douceur et de tendresse
où sentiments et ambiances sont bien rendus.
En plus de la série Ernest et Célestine qui a remporté un grand succès dans le
monde entier, Gabrielle Vincent a conçu la série Papouli et Fédérico et d’autres
albums. Les éditions Rue du Monde publieront ses deux derniers ouvrages
posthumes : Nabil et Le violoniste.
Ici, pas de « héros » mais deux personnages principaux liés par une relation
forte : Ernest l’ours et Célestine la souris, un « couple » que tout aurait dû séparer.
Ce n’est qu’en 1990, avec La naissance de Célestine que les circonstances de leur
rencontre sont dévoilées aux lecteurs : Ernest, balayeur de rue, a trouvé un beau
matin Célestine, abandonnée dans une poubelle. Il la recueille, la nourrie, guette
son premier sourire, s’en émerveille et dès lors, ne pourra plus se séparer d’elle.
Quelques personnages secondaires
les accompagnent : leurs amis, leurs
voisins, ceux qu’ils rencontrent, ce
sont aussi des ours (des mâles et des
femelles) et les enfants, des souris.
Il y a aussi un être humain, une
femme, amie de longue date d’Ernest,
Gazou (Cet été-là).
Titres disponibles à la médiathèque…
(rayon Petite Enfance)
Série Ernest et Célestine par Gabrielle Vincent
- La Cabane (1999)
- La chambre de Joséphine (1987)
- La Chute d'Ernest (1994)
- Ernest est malade (1989)
- Ernest et Célestine au cirque (1988)
- Ernest et Célestine au musée (1985)
- Ernest et Célestine chez le photographe (1982)
- Ernest et Célestine, musiciens des rues (1981)
- Ernest et Célestine ont des poux (2000)
- La Grande peur (1984)
- Le Labyrinthe (1998)
- La Naissance de Célestine (1993)
- Noël chez Ernest et Célestine (1983)
- Le Sapin de Noël (1995)
- Cet été-là (1994) (Rayon Thèmes sensibles)
(Tous aux Editions Duculot-Casterman)
Autres titres : Le patchwork (1982),
Ernest et Célestine vont pique-niquer
(1982), Rataplan plan plan (1984), La
tante d’Amérique (1985), La tasse cassée
(1986), Ernest et Célestine... et nous
(1990), Ernest et Célestine au jour le jour
(1992), Ernest et Célestine ont perdu
Siméon (1994), Une chanson (1998), Un
caprice de Célestine (1999), Les questions
de Célestine (2001).
Autres titres de Gabrielle Vincent
disponibles à la médiathèque :
Rayon Albums sénior :
- Un jour, un chien (1999)
Rayon Petite enfance :
- La montgolfière (1996)
- J’ai une lettre pour vous (1995)
- Au bonheur des chats (1995)
- Mon petit père Noël (1994)
- Papouli et federico, dans la forêt (1994)
- Papouli et federico, à la mer (1994)
- Papouli et federico, le Grand Arbre (1994)
- Au bonheur des ours (1993)
- La petite marionnette (1992)
- La chambre de Joséphine (1987)
Rayon Thèmes sensibles :
- Je voudrais qu’on m’écoute (1995)
- Je voudrais qu’on m’écoute 2 : Mon jardin perdu (1996)
(tous aux Ed. Duculot-Casterman, sauf Mon petit père Noël, aux éd. Grasset)
Autres titres :
- Désordre au paradis (1989)
(Ed. Duculot-Casterman)
- Nabil (2004)
- Le violoniste (2006)
(Ed. Rue du Monde)
Daniel Pennac a écrit ce roman pour son amie Gabrielle
Vincent afin de lui rendre hommage. Cette artiste avec qui il a
entretenu une belle amitié épistolaire et qu'il n'a jamais
rencontré aurait pu être fière de lui car l'exercice est réussi.
L’auteur raconte une nouvelle histoire d’Ernest et Célestine.
Ici, Célestine vit dans le monde d’en bas avec les autres
souris, elle travaille pour le Grand Dentiste à la Clinique
Blanche. Sa mission est de récupérer le plus de dents de lait
possible. Mais pour cela, elle doit se rendre chaque nuit dans le terrifiant monde
d’en haut afin d’effectuer son travail… En haut, le danger est présent partout, il
faut faire attention à ne pas être repéré car c’est bien connu, les ours dévorent les
pauvres petites souris ! Ernest quant à lui, est une sorte de vagabond qui n’a
qu’une envie : manger ! N’ayant pas d’argent, il cherche de la nourriture dans les
poubelles…
Daniel Pennac dénonce ici la crainte des différences, la haine, la peur de l’inconnu,
de l’autre, entre le monde d’en haut et celui d’en bas, une sorte de racisme ordinaire
lié à la différence où la dénonciation et le jugement sont permanents. On ne peut
s’empêcher ici, de penser au nazisme bien sûr. Aucune discussion n’était possible,
vous étiez jugé par rapport à votre apparence et appartenance sociale (ici ours ou
souris), mais rassurez-vous, tout finira bien pour les deux compagnons !
La vie est rendue aux personnages d’Ernest et Célestine sans les dénaturer. On
comprend que la petite souris Célestine peut être espiègle et un peu impatiente.
Quant à l’ours Ernest, il garde sa bonhomie naturelle et sa patience. Au fur et à
mesure du récit, leur amitié se renforcera même de
plus en plus.
N’oubliez pas que le 12 décembre 2012, Ernest et
Célestine arrivent au cinéma. Daniel Pennac sera
au scénario !
« Ernest et Célestine » découvrent le cinéma http://www.evene.fr/cinema/actualite/ernest-et-celestine-decouvrent-le-cinema-983809.php
« Ernest et Célestine » ou l'histoire d'une rencontre entre un ours un peu largué et
une souris orpheline. L'histoire aussi d'un coup de cœur pour Daniel Pennac, le
romancier qui a scénarisé leurs aventures. Ainsi fait-il ses premiers pas au cinéma
dans un film d'animation qui privilégie le propos et la qualité du dessin aux
effets spéciaux.
Dans le genre animation, une des meilleures fictions fomentées récemment en
France. Pour mener à bien la périlleuse aventure de la (libre) adaptation, Didier
Brunner, producteur émérite (on lui doit entre autres les Kirikou de Michel Ocelot
et Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet), a confié les clés à un cinéaste
débutant surdoué, Benjamin Renner, épaulé dans sa noble tâche par Daniel
Pennac au scénario et le duo Vincent Patar et Stéphane Aubier à la coréalisation.
Le résultat enchante du premier au dernier plan. En mettant en scène la rencontre
entre Ernest, sorte de clodo musicien peinant à joindre les deux bouts dans le monde
conformiste des ours, et Célestine, souris orpheline quittant l’univers souterrain des
rongeurs pour tenter sa chance à la surface, le cinéaste donne libre cours à son
imaginaire délirant et signe une fable irrésistible où l’invention visuelle (constante)
est toujours au service des personnages (plus qu’attachants) et du récit (mené de
main de maître). Au final, un sans faute susceptible de séduire les enfants comme
les adultes et la révélation d’un cinéaste de grand talent. Vite, la suite !
Bande-annonce : http://www.youtube.com/watch?v=bowy-9fv7RM
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