Printemps/été 2006
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EQUI-NEWS
HIVER 2011
Bonne route pour 2012 !
2
Pour la prochaine parution du journal…
juin 2012
N’hésitez pas et faites-nous partager vos récits, vos expériences ou vos petites astuces qui facilitent la vie
du cavalier ou du cheval.
Faites parvenir votre courrier par e-mail à l’adresse suivante
Pour s'ouvrir aux chevaux
et à ce qu'ils peuvent nous apprendre,
il faut remballer son ego. . .
Andy Booth
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3
Equi-news
Equivia
Hiver 10-11 n018
Equi-bref
Chères lectrices, chers lecteurs,
Vous tenez dans les mains le no 18 de votre Equinews. Pour
vous faciliter la lecture et donner suite aux remarques de cer-
tain-e-s d’entre vous, nous vous le proposons pour une fois en
format A4. Nous serons très heureuses de recevoir votre avis
sur cet essai.
A coté des traditionnelles nouvelles du réseau d’Autigny – Cot-
tens, découvrez l’interview de Jean-Paul Borne, notre forestier
de triage, et la suite du reportage sur l’expérience de stabula-
tion libre à Corserey. Au registre stabulation libre, nous vous
invitons également à faire connaissance avec Rachel Goumaz
de Sédeilles qui vient de fonder une pension pour chevaux à
la retraite.
L’édito de Mme la Syndique de la Brillaz est un très joli mes-
sage à votre attention.
Notre article sur la fourbure vous permettra de veiller sur la
santé de votre compagnon. Celui sur les sens du cheval vous
aidera à mieux comprendre comment fonctionne la vue de vo-
tre quadrupède.
Notre rubrique clin d’œil vous fera découvrir jusqu’où peut
mener la complicité entre une cavalière et sa monture. Et en-
fin le reportage sur la randonnée dans le Tarn de deux mem-
bres d’Equivia vous donnera un petit air de vacances.
Nous espérons que ces reportages vous donneront, à vous
aussi, envie de partager vos expériences avec les lectrices et
les lecteurs d’Equivia.
Nous vous souhaitons une bonne lecture.
Vos rédactrices : Bernadette Droz, Danielle Gagnaux, Maryline
Python Jaccaud, Régine Wölpert.
A NOTER
Assemblée
Equivia
2 mars 2012
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Mot du comité
A tous nos membres. Amis et amies , que 2012 soit remplie de bon-
heur
de belles balades, de belles randonnées,
et surtout beaucoup de bonheur et de joie avec votre cheval !!!!
Joyeux Noël et bonne année à tous !!!!
Le comité
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Nouvelles du réseau d’Autigny – Cottens
C’est presque devenu une tradition : la pre-
mière quinzaine d’août est réservée à l’amé-
lioration du réseau équestre d’Autigny-
Cottens (RAC). Dès sa mise en place en
2009, il était manifeste qu’il fallait aménager
en priorité les chemins praticables seulement
par temps sec pour en faire des chemins pra-
ticables par tous les temps. Une des particu-
larités du RAC est d’avoir sur sa partie nord
un beau chemin forestier d’environ 850 m,
mais malheureusement, il n’est praticable
que par temps sec. L’année passée, nous avons pu assainir un premier tronçon
boueux. Cette année, nous en avons amélioré un deuxième d’une longueur d’en-
viron 70 m.
Ce n’est pas facile de réunir un groupe de
personnes voulant collaborer efficacement
au projet. Il y ceux qui sont contents et
ceux qui sont frustrés de ne pas avoir reçu
de demande. Après les inévitables contre-
temps, une équipe dynamique a réalisé un
beau travail en une seule journée : Philip-
pe Piller a manié la pelleteuse comme un
professionnel, Roland Berset a charrié le
tout-venant mis généreusement à disposi-
tion par l’entreprise Macheret et Fils à Estavayer-le-Gibloux, Christian Bovigny a
travaillé comme un responsable de chantier et moi comme un manœuvre.
Ce tronçon a été balisé par des écriteaux informant que cet aménagement a été
réalisé par Equivia. Il devrait encourager les cavalières et cavaliers qui ne sont
pas membres d’Equivia à le devenir par solidarité et inciter les membres à recru-
ter pour défendre le bien commun que représente le réseau équestre.
Roger Daccord
6
Commune de la Brillaz A cheval sur les principes !
C’est bien connu, la plus belle conquête de l’homme est le cheval. Et moi, la fem-
me un peu méfiante devant cet animal noble et racé, je me surprends en train de
l’admirer, et même, à l’aimer profondément. C’était hier : ma fille, droite comme
une bonne cavalière, le monte avec un sérieux de circonstance et un plaisir com-
municatif, et là, j’atteins le sublime de la complicité silencieuse entre une mère
et sa petite. C’est aujourd’hui : le temps passe, le plaisir reste le même de voir
un cheval au galop, en parfaite harmonie avec la belle nature qu’offre la proximi-
té de l’agglomération fribourgeoise, et là, je sais la chance que j’ai d’habiter,
de « respirer » la commune de La Brillaz.
Le cheval, ce voisin, c’est tout cela à la fois. Sur les chemins forestiers, il tisse
des liens entre les communes, les promeneurs, les joggeurs et les cyclistes. Avec
Equivia, les frontières communales tombent et les rêves reprennent le pas. Et
pourtant, j’ai bien les yeux grands ouverts et éblouis par la beauté naturelle des
lieux lorsque je me trouve à la lisière du bois des Bumins et du bois des Gottes :
la vue sur le village de Lentigny y est idyllique.
Le cheval en balade, encore lui, me rappelle ce retour aux sources. Etre mère de
famille, travailler, se mettre au service de sa commune, cela demande aussi, voi-
re surtout, un temps de décompression au vert, le visage fouetté par le vent du
moment, sous un éblouissant soleil ou une forte chute de neige. Oui, que l’on
soit en selle ou sur le plancher des vaches, c’est l’harmonie de la nature, le res-
pect de l’environnement et le lien citoyen qui nous unis.
Un fer à cheval porte bonheur, selon la légende. Il laisse sa trace dans la terre,
cette terre qui est celle de nos communes. Voilà pourquoi Equivia entretient nos
sentiers, y plante des panneaux d’orientation, bref, nous montre le bon chemin :
merci ! Parce que tout cela est fait dans un esprit d’ouverture et de rencontres,
dans ces forêts qui sont les nôtres, à nous tous, pour le plaisir de chacun. A
cheval, en bicyclette ou en baskets.
Question de principes !
Beatrix Guillet, syndique
Commune de La Brillaz
Equi-cohabitation
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Equi-cohabitation
Rencontre avec Jean-Paul Borne forestier du triage 1.4
Jean-Paul Borne fait partie des initiateurs du réseau équestre
Equivia. Il a assisté l’équipe qui était au départ du projet pour
définir le tracé du réseau et faciliter le contact avec les pro-
priétaires privés et les autorités cantonales et communales.
Quel regard portes-tu sur le travail réalisé par
Equivia ?
Au début il y avait des problèmes de cohabitation. La
création d’Equivia a permis d’améliorer les choses.
C’est vraiment un point positif d’avoir créé ces par-
cours. Cela nous permet de respecter l’article 30 de la
loi forestière qui dit que le cyclisme, la circulation d’autres véhicules et l’équita-
tion en forêt sont interdits en dehors des routes et des chemins carrossables
ainsi qu’en dehors des parcours spécialement réservés. L’image des cavaliers
s’est améliorée depuis qu’on a le réseau équestre. Il y a encore parfois des re-
marques de la part des propriétaires, mais ils commencent à comprendre le sys-
tème et la cohabitation se passe de mieux en mieux. Sur le secteur Cottens-
Autigny cela va très bien aussi. A part cela, il faut savoir qu’il y aura toujours
des gens qui n’accepteront pas les chevaux. Equivia reste pour l’instant un mo-
dèle assez unique. Je n’ai pas connaissance d’autres réseaux qui ont été officiali-
sés comme ça. Pour arriver à un tel résultat il faut une société comme Equivia et
un partenariat avec les forestiers et l’ingénieur d’arrondissement, sinon on ne
peut rien faire.
Qu’est ce qui reste encore à faire ?
Le problème est que tout le monde ne connaît pas les tracés et qu’il y a encore
quelques cavaliers-ères qui n’en tiennent pas compte. Quand je les vois, je leur
dis qu’ils sont sur des parcours non autorisés. Il avait été souhaité de mettre en
place une signalisation uniforme au niveau du canton. Mais le dossier traîne de-
puis 10 ans. J’espère que cela va bientôt avancer. Cette signalisation publique
manque et nous pose des problèmes.
Il y a des demandes d’Equivia pour améliorer encore plus de chemins en les fon-
dant avec du matériau tout venant. Je pense qu’il faudra s’arrêter avec cela. On
devra faire avec ce qu’on a. On ne pourra pas apporter du matériau partout. On
pourra encore améliorer certains raccords entre des chemins, mais on ne peut
pas imaginer que tout le parcours soit fondé. Il faut limiter les aménagements à
des endroits très précis et ne pas en faire une généralité. Je n’apprécie pas si on
aménage un bout de chemin sans nous consulter. La loi dit qu’on doit mettre à
l’enquête lorsqu’on fait une amélioration alors si on exagère on ne pourra plus
rien faire. Au niveau du réseau, il faut aussi se rendre compte que les chevaux
ne peuvent pas aller partout. Tous les massifs forestiers ne leur sont pas acces-
sibles. Il faut partager avec les autres usagers : piétons et cyclistes.
8
On ne peut pas créer des pistes supplémentaires partout, p. ex à Neyruz. Il y a
également le projet de perception d’une taxe pour financer l’entretien, mais il
faudrait une base légale qui n’existe pas encore. Les équipes forestières en place
seraient tout à fait aptes à faire ces entretiens contre rémunération. Mais il y a
beaucoup de choses à régler sur la perception et la redistribution d’une telle
taxe. Equivia nous a déjà confié un chantier d’aménagement (Taille de lisières).
Globalement je suis satisfait du partenariat avec Equivia. Aux cavaliers, j’aime-
rais dire que la forêt est à tout le monde et qu’il faut que tout le monde se res-
pecte mutuellement. Quand je croise un cavalier en forêt, j’arrête mon véhicule.
Le bon sens doit aussi prévaloir chez les cavaliers pour cohabiter avec les famil-
les et tous les autres. Cela fonctionne bien et je n’ai pas vraiment de plaintes. Un
souci quand même : il faut absolument respecter les signalisations de coupe de
bois, c’est impératif et sans exception.
Et les manifestations en relation avec l’année internationale de la forêt ?
Il y a eu beaucoup de manifestations dans le canton et en Suisse. Nous en avons
fait une les 3 et 4 septembre. Equivia était associé avec la jeunesse de Corserey
et le foot de La Brillaz. Il y avait des parcours en calèches et un parcours didacti-
que en forêt. Environ 150 personnes ont suivi ce parcours. On n’a pas été gâtés
avec la météo mais je suis content du succès. On a toujours plaisir à expliquer
pourquoi on fait les choses en forêt, donc notre but a été atteint. La commune de
La Brillaz a d’ailleurs pour objectif de créer un parcours didactique dans le mas-
sif forestier des Combertins durant cette législature.
Quelques mots sur le triage forestier
Le triage forestier est au service de 9 communes de la région Sarine Ouest
(Autigny, Avry, Chénens, Corserey, Cottens, Neyruz, Noréaz, Prez-vers-Noréaz,
La Brillaz). Il couvre une surface de forêts de 612 ha en propriété communale et
de 300 ha de forêts privées. L’équipe forestière est composée de 5 forestiers di-
plômés et d’un apprenti. La forêt était autrefois très résineuse. Aujourd’hui elle
est de plus en plus proche de son état naturel à savoir 70 % de feuillus et 30 %
de résineux. L’équipe forestière travaille beaucoup avec la nature pour le rajeu-
nissement naturel de la forêt.
Renseignements complémentaires :
www.fr.ch/sff/fr/pub/organisation_sff/organisation/arrondissements/arrondissement1.htm
Un petit panneau
avec quelques règles
de courtoisie.
9
Equi-reportages : stabulation libre
André Winiger
Lors de notre no de juin 2011 nous avions interrogé André sur la gestion de son manège
et il nous avait brièvement parlé de la stabulation : « Je change de plus en plus de systè-
me. Je loue des cabanes et les propriétaires doivent s’impliquer pour s’occuper de leur
cheval. Les gens apprécient et apprennent beaucoup de cette situation. J’aime les voir
avec les brouettes, discuter des principes et de l’organisation du travail. Ils sont gagnants
financièrement, mais doivent y mettre du leur. Avec cette manière de faire, je sélectionne
une catégorie de clients qui est d’accord d’investir du temps pour l’entretien de son che-
val. Je suis assez content de ce système »
Cet hiver, nous avions envie d’en savoir un peu plus
Quel est ton bilan ?
Au début, il y avait 3 chevaux qui occupaient la stabulation. La cohabitation en-
tre eux s’était relativement bien réglée. Nous avons introduit un 4e cheval et là les problèmes d’intégration ont débuté : en effet les attaques contre ce dernier ont été féroces, surtout au moment de l’apport de la nourriture. Elle était pour-
tant distribuée dans chacune des 4 cabanes, mais il n’y avait aucune paix pour les chevaux.
Et nous avons ajusté notre aménagement, de façon à ce que rien n’obstrue les passages de fuite. Cependant, au bout de 2 mois, le cheval était épuisé et ne supportait plus la cohabitation. Après un 2e essai avec un autre cheval, les
conclusions furent les mêmes.C’est pourquoi notre idée sur la stabulation a évo-lué et nous pensons
qu’il faudrait attacher ou enfermer les chevaux dans leur cabane durant les repas, ce qui permettrait de gérer les besoins différents de chaque cheval en fonction de son travail, de sa race, de son âge, de sa santé,...
avoir plusieurs pâturages à disposition et gérer leur surface en fonction de la pousse printanière, par exemple. observer les caractères des chevaux et les grouper par affinités
ne pas mélanger les coins de repos, d’eau et de nourriture
Toutefois toutes ces réflexions demanderaient un surcroît de travail et ne corres-
pondent pas complètement à la philosophie de la stabulation et de la vie en
troupeau (laisser les groupes se faire, manger à volonté, se déplacer sur de gran-
des surfaces diversifiées…). Mais j’ai toujours envie de continuer l’expérience et
d’améliorer progressivement ce type de détention.
Je souhaite également participer à la réflexion écologique et au développement
durable, comme le projet de travailler ave du bois indigène et de collaborer avec
des ateliers protégés pour soutenir l’action de ces lieux. Ces cabanes seront
plus performantes au niveau de la solidité, de la protection, surtout au niveau
de la chaleur grâce à un système d’aération. Il est clair que le coût de ces caba-
nes sera à la hausse, mais je veux aller au bout de mes convictions.
Suite au prochain numéro
10
Rachel Goumaz Sédeilles
Pour élargir notre vision de la stabulation, nous sommes allées rendre visite à Rachel Gou-maz, jeune femme passionnée, qui a inauguré en septembre 2011 une grande stabulation pour vieux chevaux, au bénéfice du label qualité XXL Darwyn.
Qu’est-ce qui vous a amenée à ouvrir un tel refuge ?
Depuis petite, je vis avec des chevaux dans la ferme de mon père. Mon rêve de
petite fille était d’avoir mon propre troupeau, mais par la suite, j’ai évolué et j’ai
trouvé plus important de permettre à des chevaux âgés de vivre une belle fin de
vie en retrouvant progressivement leur instinct naturel. J’ai eu la chance de
pouvoir disposer du domaine de mon père pour enfin le réaliser. Grâce à ma for-
mation de paysanne, ainsi qu’à mes expériences équestres dans de nombreux
manèges, je me sentais prête d’envisager concrètement ce projet.
Comment fonctionne votre stabulation ?
Il y a un grand espace à l’intérieur de l’ancienne écurie où les chevaux peuvent
entrer et sortir à volonté et se croiser sans bouscula-
de.
Le foin est mis à disposition à volonté à l’extérieur
des emplacements avec des ouvertures en suffisan-
ce. Les tas sont éloignés les uns des autres et cela
tranquillise beaucoup les chevaux.
Ils ont également une très grande surface de vieux
pâturages grossiers (6 ha), sans trèfle. Le terrain
est vallonné et permet ainsi aux chevaux de garder
une certaine forme physique. Ces chevaux pieds nus évoluent sur un terrain va-
rié, c'est-à-dire herbe, cailloux, surfaces cimentées, ce qui favorise un développe-
ment du sabot résistant et adapté à nos chemins.
Actuellement, ils sont 8, mais lorsque les travaux d’agrandissement des écuries
seront terminés, je pourrais ajouter 3 ha de prairie supplémentaires, ce qui me
permettrait d’en accueillir plus.
Avez-vous eu des difficultés lors des débuts ?
Les chevaux sont presque tous arrivés en même temps. Je les ai badigeonnés de
vinaigre afin d’effacer un peu les odeurs particulières. ainsi ils étaient moins in-
trigués, et tout s’est passé en douceur. Une hiérarchie s’est établie sans blessu-
res. Le troupeau s’est scindé en 2 groupes et c’est intéressant d’observer com-
ment les nouveaux chevaux se mettent peu à peu avec un groupe spécifique.
Les chevaux en surpoids ou trop maigres se sont progressivement régularisés et
tous ont actuellement un poids assez normal. J’effectue un contrôle journalier
de leur état de santé et de leurs éventuelles blessures.
Qu’en est-il des propriétaires ?
Cela demande une certaine adaptation de leur part, surtout au niveau du temps
à investir. Ils aiment leur cheval et réfléchissent à son bien-être.
Quel est votre bilan ?
Je suis très contente de voir que les chevaux ont retrouvé l’équilibre du trou-
peau, de voir leur attitude confiante, je suis heureuse de vivre au milieu de ces
animaux et d’avoir la chance de les observer et de les voir évoluer ensemble.
11
La fourbure
Selon article dans « Cavalière » et sur Internet « Cheval - Maladies et Bobos : La Fourbure.»
Qu'est-ce que la fourbure et comment prévenir ou guérir cette maladie ?
Il s’agit essentiellement d’une maladie du
pied due au manque d’irrigation et qui
empêche le cheval de se déplacer et de
s’alimenter.
Cette perturbation de la circulation san-
guine va peu à peu détériorer les tissus
et la troisième phalange risque de bascu-
ler.
Quels sont les symptômes ?
On observe souvent une boiterie anté-
rieure chez le cheval et qui, pour se soulager, va se tenir sur les postérieurs. Il se
déplace de plus en plus difficilement et de moins en moins. Les sabots sont plus
chauds et le cheval respire difficilement, transpire et présente même des symptô-
mes de colique.
Ce n’est donc pas à prendre à la légère !
Quelles peuvent en être les causes ?
Une surcharge pondérale, une alimentation trop riche, de l’herbe grasse surtout
au printemps et en automne, un manque d’activité, ou alors un travail trop in-
tense sur un sol dur (production d’acide lactique) peuvent provoquer cette mala-
die.
Que peut-on faire ?
Tout d’abord, il vaut mieux prévenir cette maladie en surveillant et limitant la
nourriture (ne pas ajouter trop de compléments ) car elle est ensuite difficile à
éradiquer totalement.
! Un cheval ayant une fourbure aura tendance à récidiver !
Afin d'éviter cette maladie, surveillez
la suralimentation en matières azotées,
le pied sain en cas d'immobilisation prolongée de l'autre membre dû à un ab-
cès, une fracture,..(fourbure de contrainte),
l'absorption par un cheval en sueur d'une grande quantité d'eau froide,
les intoxications médicamenteuses (surtout avec les anti-inflammatoires sté-
roïdiens, comme les cortisones, ainsi, qu'éventuellement, avec l'administra-
tion prolongée de Phénylbutazone et de certains vermifuges),
les états infectieux comme la métrite (fourbure de parturition), les maladies
pulmonaires et digestifs.
Une fourbure doit toujours être prise au sérieux et il faut faire appel au
vétérinaire car il s’agit d’une maladie complexe.
Equi-conseils
12
Pour le plaisir du cheval……
Fière propriétaire d’une jument de 19 ans, j’ai décidé — en accord avec ma fille
— de la retirer des concours de saut pour raison d’âge. Les journées au
pré….avec des copains et les belles balades (quand même dans les 3 allures ! )
en lieu et place du travail au paddock et du saut devraient faire son bonheur
pour les années à venir.
Mais voilà, comme chez les humains, certains chevaux ont de la peine à appré-
cier la retraite ! Nous avons remarqué que dès que la jument voyait un saut, ses
oreilles se dressaient, sa vitesse augmentait – et quelle frustration si l’on ne sau-
tait pas ! Car le saut n’est pas tellement mon truc – j’ai trop peur et dès que moi,
je vois un saut, mon cœur bat beaucoup plus vite, mes jambes commencent à
trembler et je suis toute contente si je peux l’éviter. Les intérêts de mon cheval et
les miens sont très différents.
Un jour, lorsque ma fille montait ma jument au paddock, nous lui avons installé
quelques sauts pour observer sa réaction : et là nous avons vu que c’était un
pur bonheur pour la jument, aucun besoin de la pousser ou de la motiver, elle
allait avec un tel plaisir vers les sauts, on aurait dit qu’elle avait des étoiles dans
les yeux et on aurait pu croire qu’elle n’allait
jamais s’arrêter ....
La logique de ma fille : «Maman, tu devrais fai-
re des cours de saut avec elle » ! Oh, quelle
horreur !!! à laquelle s’ajouta la supplique d’u-
ne amie : » Viens faire les cours avec nous, on
s’amuse tellement ! » m’ont décidée.
J’ai pris mon courage à deux mains et ...je me
trouve actuellement au cours du lundi soir
sur le dos de mon cheval. Dès que notre tour
de sauter arrive, mes battements du cœur augmentent et j’ai l’impression de ne
plus avoir de jambes !!! Je sais que je peux compter sur la volonté du cheval,
elle ne refuse presque jamais un obstacle et aide toujours le cavalier- mais la
peur est horriblement présente! (même avec un saut de 60cm !!!) Mais après, je
suis toute contente et même un peu fière !
Peu à peu, je remarque le plaisir de la jument à l’approche de chaque obstacle,
elle semble rajeunir et au dernier cours je n’arrivais même plus à l’arrêter après
le saut, tellement elle adorait galoper !
C’est donc surtout pour mon cheval que je participe à ces cours, car à chaque
fois je dois dépasser ma peur. Mais je peux lui offrir ce plaisir car elle m’apporte
tous les jours un tel bonheur ! Espérons que nous pourrons galoper et même
sauter encore longtemps ensemble !
Et qui sait, peut-être un jour mes jambes vont–elles arrêter de trembler ?
??? Trouvez la personne qui a les jambes en compote le lundi soir ???
Equi-clin d’œil
13
Les sens du cheval/1
Après avoir été longtemps chassé, le cheval a été domestiqué depuis environ
6000 ans, d’abord dans les steppes s’étendant des Carpates à la Mongolie. Sa
première utilisation semble avoir été la traction de chariots. L’équitation n’est
pratiquée que depuis environ 3 000 ans, période courte si on pense que l’an-
cêtre du cheval est apparu il y a plus de 50 millions d’années, bien avant
l’humain ! Cette très longue période a permis au cheval de développer ses
sens, en particulier la vue et l’ouïe, qui lui ont permis de survivre jusqu’à
nous parmi ses nombreux prédateurs.
Depuis une cinquantaine d’années, l’éthologie du cheval, qui est l’étude biolo-
gique de son comportement, a permis de mieux connaître sa nature, com-
blant d’importantes lacunes et balayant de nombreux clichés et a priori. Deux
ouvrages récents 1,2, font la synthèse des connaissances acquises ces derniè-
res années sur la perception du monde physique et social du cheval. J’en ai
tiré un résumé sur ses cinq sens.
La vue
Situés latéralement comme la plupart des mammifères proies, les yeux du
cheval sont grands, les plus grands parmi les mammifères terrestres. Ils peu-
vent tourner dans leur orbite. Ces caractéristiques lui donnent un très large
champ de vision, presque circulaire, avec deux angles morts étroits, l’un vers
l’arrière correspondant à la largeur du corps et délimitant une zone sensible,
et l’autre devant, à la hauteur des yeux jusque sous le nez. De faibles mouve-
ments de la tête suffisent toutefois à explorer ces zones aveugles. Ainsi, le
cheval a de chaque côté une large vision monoculaire panoramique (environ
200 degrés) qui lui permet de déceler des mouvements insolites sur une gran-
de étendue et devant lui une vision binoculaire étroite (environ 80 degrés)
avec laquelle il peut voir la végétation et la nature du sol ou, la tête redressée,
regarder au loin pour apprécier la distance grâce à l’effet stéréoscopique de la
vision binoculaire (voir figure).
Champ visuel du cheval (Leblanc M.-A., 2010)
Equi-sciences
14
Orientée vers le bas, la vision binoculaire permet au cheval de voir ce qui se
trouve devant ses pieds, ce qui l’oblige à lever la tête pour voir droit devant lui et
apprécier la distance, par exemple à l’approche d’un obstacle.
Exposée à la lumière, la pupille du cheval se rétracte en formant une bande ho-
rizontale et non un point circulaire comme chez nous. Ses réactions à des varia-
tions de lumière sont relativement lentes, ce qui rend difficile l’adaptation de sa
vision aux effets de clair-obscur. La combinaison de cette pupille avec une bande
rétinienne à forte densité cellulaire donne au cheval une vue nette sur une zone
étroitement limitée en hauteur mais largement panoramique, donnant une per-
ception très fine des mouvements. Si la vision nocturne du cheval est très supé-
rieure à la nôtre, son acuité visuelle (capacité de discriminer 2 points éloignés)
est moyenne, inférieure à la nôtre mais supérieure à celle du chien et du chat.
Le cheval a une vue dichromatique ou daltonienne, ne distinguant qu’une gam-
me restreinte de couleurs avec deux principales tonalités, le jaune et le bleu, et
une large plage de gris. Il a une bonne capacité à reconnaître des objets et à
stocker ces informations dans son excellente mémoire. Le fait de sursauter à la
vue d’objets connus est le plus souvent dû à un manque d’attention de sa part, à
une vision par un nouvel angle ou à des contraintes du cavalier. Mais contraire-
ment à une croyance répandue, un objet vu par un œil peut être reconnu par
l’autre grâce aux fibres nerveuses qui relient les deux hémisphères cérébraux.
Toutefois, ceux-ci ont une spécialisation qui se traduit par une latéralité percep-
tive et motrice. La majorité de la vision monoculaire de l’œil gauche est projetée
sur l’hémisphère droit qui joue un rôle prédominant dans les réactions émotion-
nelles. On a observé une tendance d’autant plus forte à regarder un objet nou-
veau de l’œil gauche que le cheval était d’un naturel émotif. Ainsi, on pourrait
expliquer la coutume de se mettre en selle par la gauche parce qu’elle permet
d’évaluer plus facilement l’état émotionnel du cheval qui est plus réactif de ce
côté ou par une autre latéralité, celle du cavalier qui est généralement droitier !
Il semble que le cheval perçoive son environnement davantage comme un en-
semble de détails que comme une représentation globale comme nous le faisons.
Même mieux connu, son monde visuel reste difficile à interpréter avec nos per-
ceptions. Essentielle pour sa stratégie de survie et sa vie sociale, mais relative-
ment aux autres sens moins prépondérante que chez nous, la vision du cheval
fonctionne toujours avec d’autres sens, en particulier l’ouïe.
Vous pourrez lire la suite dans le prochain numéro d’Equinews (no 19).
Roger Daccord
Equi-sciences
15
RANDO DANS LE TARN !!
En route pour 850 km…. Roger, notre chauffeur expert en GPS maîtrise parfaite-
ment la situation et les panneaux défilent : Torny, Lausanne, Bardonnex, Monté-
limar, Sète, Béziers….
De là, nous prenons une petite route vers l'intérieur du pays : la forêt se fait de
plus en plus épaisse, les pentes s'élèvent et nous voici arrivés à Rouairoux, notre
premier gîte perdu au milieu d'une belle châtaigneraie.
Le lendemain de bonne heure, notre guide Laurent nous conduit par monts et
par vaux vers la ferme équestre de La Sabatarié où nous accueillent Pascal et
Magali. De là, nous randonnons 3 jours en étoile entre champs de fougères, hê-
tres centenaires, châtaigniers et houx. Nous empruntons des chemins de terre,
des chemins de St-Jacques ainsi que de nombreuses voies commerciales ancien-
nement pavées. Les étapes étant relativement longues - 6 heures à cheval en
moyenne - les délicieux repas concoctés le soir par Pascal et son aide de cuisine
Roger ne furent pas de trop : cassoulet toulousain avè couannes et andouillettes,
truites et poulet fermier… Un régal !
Le 3e jour, nous traversons le site granitique du Sidobre : Jabaroun et Sheena
nous y ont conduits vaillamment de leur pas assuré dans des pentes escarpées
parsemées d'immenses blocs de pierre.
La randonnée se poursuit direction le Mas de Biège et le Gîte de la Canaballios.
N'ayant pas le souci du transport des bagages (merci Roger pour l'intendance) et
le terrain s'y prêtant à merveille Jabaroun et Sheena ont eu le plaisir de galo-
per, galoper, galoper……..
Et le 8e jour, ce sont des cavalières un peu fatiguées mais HEUREUSES qui se
retrouvèrent à nouveau au gîte de Rouairoux !
Un grand merci à nos chevaux qui nous ont emmenés à travers cette magnifique
région où nous avons été accueillis chaleureusement avec le soleil et le sourire !
( A ne pas manquer, une dégustation de poumpette dans un tipi enfumé !……;-)
Marinette et Christine
PS : merci à l'organisateur
et au guide, Laurent
Meylan, de la Vallée de
Joux.
Equi - « ailleurs »
Equi-calendrier 2012
12.-15.01 Concours international de saut à Bâle 15.01 Début des parcours d’entraînement de saut à Corminboeuf
21.01 Présentation des étalons à la NPZ de Berne
27.01.-29.01. Concours international de saut à Zurich
02.03 Assemblée générale d’Equivia
09.04 Rallye de Pâques d’Equivia
Fondée le 10 mai 2002 par une
vingtaine de cavaliers et meneurs
de la région, l’association a pour
but la création et l’entretien d’un
réseau équestre régional, ainsi que
de sensibiliser les cavaliers au
respect de la nature et à la bonne
cohabitation avec les propriétaires
et autres usagers de la forêt.
R ETR OU VEZ N OU S SU R LE WEB !
WWW .EQ UI V I A .CH
Association réseau équestre Ouest fribourgeois
Devenez membre
et inscrivez-vous
Téléphone : 079 332 31 83
HIVER 2011-12
A vos agendas!
Site Internet :
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Imprimé sur papier 100% recyclé
ATTENTION
Dans la neige fraîche et sur un sol mou,
les chevaux abiment les champs !
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