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Revue du Rhumatisme 76 (2009) 967–972
Colloque de recherche
Épidémiologie des lombalgies : quoi de neuf ?�
Epidemiology of low back pain: What’s new?
Michel Rossignol a,∗, Sylvie Rozenberg b, Anette Leclerc c
a Faculté de médecine, Direction de santé publique de Montréal, université McGill, poste 3261, Montréal, Canadab Service de rhumatologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, AP–HP, UPMC Paris-VI, Paris, France
c Inserm, U687–IFR69, hôpital Paul-Brousse, Villejuif, France
Accepté le 11 juillet 2009Disponible sur Internet le 12 octobre 2009
ots clés : Lombalgie ; Épidémiologie ; Prévention
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eywords: Low back pain; Epidemiology; Prevention
. Épidémiologie des lombalgies en France
En France, sur une période de dix ans, les différents indica-eurs de fréquence des lombalgies ont peu bougé nonobstant lesifférences de méthodologies et de définitions (Tableau 1) [1–6].a prévalence annuelle d’une lombalgie, quelle que soit sa durée,e situe à un peu plus de la moitié de la population. En compa-aison avec les lombalgies d’une durée d’au moins 30 jours et auoins six mois, les fréquences se maintiennent dans un ratio de
/2/1 environ. Les lombalgies avec irradiation sous le genou,uant à elles, ont une prévalence annuelle qui s’apparente àelle des lombalgies de plus de 30 jours, soit autour de 10 %.ne revue des prévalences de lombalgie avec irradiation, publiée
nternationalement entre 1980 et 2006, montre une énorme varia-ion dans les définitions et les chiffres rapportés [7]. Pour lesombalgies irradiant sous le genou, les prévalences annuellesarient entre 2,2 (intervalle de confiance à 95 %, [IC] : 1,7–2,6)our une population générale et 25,0 (IC 95 % : 23,8–26,1) pourne population de travailleurs.
En termes d’utilisation des services de santé par les patientstteints d’une lombalgie, l’hospitalisation demeure, en France,
’élément de loin le plus coûteux avec le ratio coûts/utilisateurse plus élevé (Tableau 2) [6]. La fréquence d’hospitalisationsour lombalgies se maintient en France autour de 5 % selon� Ne pas utiliser, pour citation, la référence francaise de cet article,ais sa référence anglaise dans le numéro 6, 2009 de Joint Bone Spine
doi:10.1016/j.jbspin.2009.07.003).∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : [email protected] (M. Rossignol).
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169-8330/$ – see front matter © 2009 Société Francaise de Rhumatologie. Publié poi:10.1016/j.rhum.2009.07.004
e degré de chronicité. Ce chiffre est concordant avec desonnées non publiées de la cohorte Gazel qui situaient la préva-ence d’une chirurgie lombaire au cours de la vie à 3,1 % (nonublié).
Parmi les facteurs associés à la fréquence des lombalgiesprévalence ou incidence), les antécédents personnels de lom-algie et la perception de la douleur demeurent des élémentsmportants (Tableau 3) [2,5,8]. Le poids corporel et le niveau’éducation sont des variables qui, dans les modèles multiva-iés, cèdent souvent leur place aux variables qui décrivent lesontraintes physiques du travail. Ces contraintes montrent desssociations fortes avec les lombalgies et, de facon plus marquée,vec les absences au travail pour lombalgie. Parmi ces facteurs,es postures contraignantes et le fait de se pencher souvent seetrouvent de facon constante chez les hommes et les femmes, etes charges lourdes sont associées aux lombalgies avec irradia-ion au-dessous du genou. Une revue de 18 études de cohortesrospectives sur ce sujet n’excluait pas l’existence d’une rela-ion entre ces contraintes de travail (postures contraignantes etharges lourdes) et la survenue de lombalgie, mais constatait derandes disparités dans les résultats avec sept études sur douzeui étaient négatives pour les charges lourdes, et trois sur cinqour les postures contraignantes [9].
. Prévention des lombalgies et de leurs récidives
Une analyse des études expérimentales avec randomisationur la prévention de la survenue d’une lombalgie (préventionrimaire) a permis d’identifier les programmes d’exercices (deypes variés et d’une durée de 12 à 16 semaines en géné-
ar Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
968 M. Rossignol et al. / Revue du Rhumatisme 76 (2009) 967–972
Tableau 1Enquêtes populationnelles sur la fréquence des lombalgies en France publiées depuis 1999.
Auteur, publication, référence Population étudiée (dénominateur) Période d’observation Indicateur (%)
Alcouffe et al., 1999 [1] 7010 travailleurs interviewés par 202médecins du travail en région parisienne
Prévalence de lombalgies 12 mois Au moins un jour
H : 52,7F : 58,2
Irradiation sous le genouH : 6,7F : 10,2
HospitalisationH : 2,6F : 2,8
Arrêt de travailH : 4,8F : 5,9
Tubach et al., 2002 [2] Cohorte Gazel – 2236 travailleurs avecdonnées en 1994 et 1996
Prévalence 12 mois lombalgies Au moins un jour : 57,0
Plus de 30 joursSans absence : 15,5Avec absence : 3,1
Leclerc et al., 2006 [3] Enquête populationnelle Insee, handicap,incapacité et dépendance 1999 –6929 adultes 30–64 ans
Prévalence 12 mois lombalgies aveclimitations vie quotidienne
Au moins 6 mois
H : 7,9F : 7,5
Gourmelen et al., 2007 [4] Enquête populationnelle Insee, 2002–2003– 14 248 adultes 30–64 ans
Prévalence 12 mois lombalgies Au moins un jour
H : 54,057,2
Au moins 30 joursH : 15,4F : 18,9
Plouvier et al., 2008 [5] Cohorte Gazel – 2601 travailleurs suivisjusqu’en 2001
Prévalence 12 mois lombalgies Au moins un jour
H : 54,9F : 56,1
Au moins 30 joursH : 15,1F : 18,5
Irradiation sous le genouH : 7,8F : 11,5
Incidence 12 mois lombalgies Au moins un jourH : 29,5F : 31,4
Au moins 30 joursH : 8,5F : 10,5
Irradiation sous le genouH : 4,7F : 9,3
Depont et al., 2009 [6] 796 patients 30–75 ans avec lombalgie au Prévalence 6 mois Hospitalisation : 5,6
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moins 3 mois recrutés par leur médecingénéraliste 2001–2002
: hommes ; F : femmes.
al) comme seule stratégie capable de réduire l’incidence eta gravité des lombalgies telles que mesurées sur une période
llant jusqu’à un an après la fin du programme (sept étudesositives sur huit) [10]. Les stratégies qui n’ont pas mon-ré d’efficacité sont les programmes d’éducation, le port deeinture lombaire ou d’orthèse plantaire et les programmesttbm
’ergonomie en milieu de travail. Ces conclusions sont baséesoutefois sur un petit nombre d’études. Une autre revue por-
ant spécifiquement sur les exercices souligne l’intérêt de ceype d’intervention pour la prévention et le traitement des lom-algies (subaiguës, récidivantes et chroniques) et décrit lesodalités répertoriées en soulignant que la supervision est uneM. Rossignol et al. / Revue du Rhumatisme 76 (2009) 967–972 969
Tableau 2Utilisation des services de santé pour les patients avec lombalgies chroniquesa en France 2001–2002b.
Services de santé Proportion des patients Proportion des coûts Ratio coûts/utilisateurs
Kinésithérapeutes et autres professionnels de la santé 55,9 22,9 0,4Médicaments 98,7 19,5 0,2Orthèses, réinsertion professionnelle 14,8 18,2 1,2Hospitalisation 5,6 17,4 3,1Médecins généralistes et visites à domicile 89,0 10,7 0,1Radiologie et examens laboratoires 48,7 9,6 0,2Médecins spécialistes 27,3 1,8 0,1
a Lombalgies d’une durée de trois mois ou plus au moment de la consultation.b Depont et al. [6]
Tableau 3Facteurs personnels et professionnels associés aux lombalgies en France.
Auteur, publication, référence Population étudiée Facteura Odds-ratios (IC 95 %)Multivariésb
Tubach et al., 2002 [2] Cohorte Gazel – 2236 travailleurs avecdonnées en 1994 et 1996
Tabagisme A : 5,5 (2,3–13) S : 1,1 (n.s.)
Associations prédictives 12 mois Antécédents lomb A : 7,2 (4,1–13) S : 8,7 (6,4–12)lomb ≥ 30 jours avec (A) et sans (S)absence ≥ 8 jours
NHPc douleur A : 4,9 (2,5–9,7) S : 2,9 (2,2–4,0)
Faible mobilité physique A : 1,6 (n.s.) S : 1,4 (1,0–1,9)Isolement social A : 0,5 (0,3–0,8) S : 0,8 (n.s.)Faible réseau de soutien au travail A : 3,4 (1,6–7,3) S : 1,4 (n.s.)Se pencher de facon répétée A : 7,4 (2,3–23) S : 1,3 (n.s.)
Plouvier et al., 2007 [5] Cohorte Gazel – 2601 travailleurs avecdonnées en 1996 et 2001
Conduite véhicule
Associations prédictives 12 mois Toutes lomb H : 1,2 * F : n.s.lomb ≥ 30 jours H : n.s. F : 3,2 *lomb + irradiations H : 1,4 * F : n.s.
Se pencherToutes lomb H : 1,4 * F : n.s.
lomb ≥ 30 jours H : 2,2 * F : 2,0 *lomb + irradiations H : n.s. F : 2,0 *
Charges lourdes H : 1,9 * F : n.s.lomb + irradiations
Leclerc et al., 2009 [8] Enquête populationnelle Insee 2002–2003– 13 824 adultes 30–69 ans
Tabagisme H : 1,2 (1,1–1,5) F : 1,1 (1,0–1,3)
IMC ≥ 27 H : 1,2 (n.s.) F : 1,6 (1,4–1,8)Associations transversales Postures contraignantes H : 1,5 (1,3–1,8) F : 1,3 (1,1–1,5)
Charges lourdes H : 1,8 (1,5–2,2) F : 1,7 (1,5–2,0)
n.s. : non statistiquement significatif ; * : p < 0,05 ; H : hommes ; F : femmes ; lomb : lombalgie..s fact
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a Seuls les facteurs statistiquement significatifs sont présentés dans le tableaub Résultats rapportés dans les modèles multivariés incluant le sexe, l’âge et lec NHP : Nottingham Health Profile.
aractéristique essentielle d’un programme d’exercice efficace11].
À la question de la prédiction de la lombalgie à partir de laesure des capacités physiques des travailleurs, Hamberg-vaneenen et al. concluent à l’inutilité des différentes mesures de
onction tronculaire (force, flexibilité, endurance) publiées dansa littérature [12].
. Pronostic des lombalgies
Un volet important de la recherche sur les lombalgiesoncerne la prédiction de la chronicité d’une lombalgie exis-
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eurs étudiés.
ante. Hayden et al. on fait le point sur 17 revues de littératureubliées sur ce sujet entre les années 2000 et 2006 rapportantne synthèse des résultats de 162 études citées [13]. À partir de6 facteurs recensés, neuf ressortent comme étant associés à unlus mauvais pronostic (clinique ou occupationnel) de faconrédominante. De ces neuf facteurs, deux seulement appar-iennent au domaine de la pathologie lombaire, soit la sciatiquet l’incapacité fonctionnelle liée à la lombalgie. Les facteurs du
omaine personnel comprennent l’âge et l’état de santé généralercu, les stress psychosociaux et le coping, et le domaine socio-rofessionnel inclut les relations interpersonnelles au travail, laharge physique de travail et la compensation pour accident du9 u Rhu
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70 M. Rossignol et al. / Revue d
ravail. Ces variables, combinées de différentes facons, n’ontoutefois qu’une capacité limitée de prédiction de l’incapacitérolongée pour les patients individuellement, ce qui ne soutientas la recommandation de l’utilisation d’un questionnaire cli-ique de dépistage [14,15]. L’utilité des facteurs de pronostice trouve à un autre niveau, par exemple lors de la rédactiones guides de pratique clinique ou de l’organisation des soins.uzman et al. ont réuni un panel d’experts pour faire une traduc-
ion clinique de ces facteurs de pronostic des lombalgies [16].eur interprétation des données s’est finalement concentrée sur
a relation médecin–patient et sur leur rôle respectif d’enseignantt d’apprenant au cours de l’évolution de la lombalgie qui devienthronique. Plusieurs études ont confirmé l’importance de cetteelation dans des termes différents [17].
. Guides de pratique clinique et domaines’intervention sur la lombalgie
Plusieurs études d’évaluation de la qualité des guides deratique clinique sur les lombalgies ont fait le constat de pro-lèmes de qualité importants, notamment l’ambiguïté dans laormulation de recommandations et le manque de réalismeans la capacité de mise en œuvre de ces recommandations
18,19]. Ces problèmes sont persistants même si des études sur’implantation des guides de pratique sont nombreuses. Une desaisons pour cet état de fait est peut-être la faiblesse relativee l’effet thérapeutique des différentes modalités de traitementdvàl
ableau 4esures de résultats, recommandées pour les études sur les lombalgiesa.
esure de résultat Méthode proposéeb
ouleur : consommation de médicamentsc Nombre de comprimés d’anarcotiques pris dans les d
ouleur : intensité Lombalgie et douleur irradouleur : réduction des activités Oswestry Disability Quest
jours avez-vous réduit vosou dans la jambe ?
ualité de vie SF-36 ou question unique svie avec la douleur que vou
ncapacité due aux lombalgies Roland-Morris Disability Qncapacité de travail : absence Au cours des trois derniers
l’école à cause de la doulencapacité de travail : retour Si vous vous êtes absenté d
1) de retour à votre travail2) de retour à un travail ad3) de retour à un travail dif4) je suis toujours en arrêt5) je suis toujours en arrêt
onsultation pour traitement physique Nombre de visites chez leonsultation chez un spécialiste Nombre de visites chez leonsultation pour thérapie comportementale Nombre de consultationsonsultation chez le médecin généraliste Nombre de consultationsonsultation en ergothérapie Nombre de consultationsatisfaction avec les soins recus Échelle de Likert à cinq niest sanguin Oui/non au cours des troismagerie : radiographie lombaire Oui/non au cours des troismagerie par résonance magnétique Oui/non au cours des trois
a À l’exclusion des études à visée psychosociale. Traduit et adapté de Pincus et al.b Traduction libre.c Les auteurs restreignent la consommation de médicaments à ceux obtenus sans o
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ur la lombalgie [20,21]. Une méta-analyse réalisée à partires données publiées par la librairie Cochrane sur le traite-ent des lombalgies communes (non-specific low back pain)
iguës et chroniques a rapporté l’effet thérapeutique des trai-ements sur la douleur et l’incapacité fonctionnelle [22]. La
éthode tient compte de l’amélioration spontanée des patientsans traitement et de la variabilité de la réponse thérapeutiquehez les patients traités. L’analyse révèle un rôle modeste poures anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les manipula-ions et pas d’effet pour les exercices dans les lombalgies aiguës.u côté des lombalgies subaiguës et chroniques (combinéesans l’analyse), l’acupuncture, la thérapie comportementale, lesxercices et les AINS jouent un rôle modeste alors que les sti-ulateurs électriques transcutanés ainsi que les manipulations
nt un effet faible. Aucun effet ne dépasse 60 % d’améliorationur le court terme et 25 % sur les résultats à long terme.
Ces résultats mettent en évidence l’importance relative de’intervention clinique au regard d’autres types d’interventionncluant celles en milieu de travail. Ce constat a été testé for-
ellement dans deux essais cliniques réalisés exactement à dixns d’intervalle en Amérique du Nord et en Europe, avec deséthodes comparables et des résultats identiques [23,24]. Il est
ntéressant de constater dans ces deux études que la contribution
e l’intervention clinique à l’effet thérapeutique du retour au tra-ail pour les lombalgies en voie de devenir chroniques (quatre12 semaines à l’inclusion) était de l’ordre de 20 % alors que’intervention en milieu de travail comptait pour trois fois plus.
nalgésiques non narcotiques, d’anti-inflammatoires non stéroïdiens et deeux dernières semainesiant dans la jambe sur une échelle de 0 à 10ionnaire ou question unique : dans les trois derniers mois, pendant combien deactivités pour au moins la moitié de la journée à cause de la douleur lombaire
ur une échelle de Likert à cinq niveaux : si vous aviez à passer le reste de votres avez maintenant, comment vous sentiriez-vous ?uestionnairemois, pendant combien de jours vous êtes-vous absenté du travail ou de
ur au dos ou à la jambe ?u travail à cause de votre douleur au dos ou à la jambe, êtes-vous maintenant :habituelapté pour votre douleurférent mieux adapté à votre douleurde travail à cause de la douleurde travail pour une autre raison que la douleur au dos ou à la jambekinésithérapeute, ostéopathe, chiropracteur ou autrerhumatologue, neurologue ou autre
veauxderniers moisderniers moisderniers mois
[28].
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ne revue de Cochrane sur ce sujet montre cependant autant deésultats positifs et négatifs pour les « interventions en milieu deravail », ce qui indique la variabilité de ce type d’interventions,es populations visées et des méthodes utilisées pour en mesurer’efficacité [25].
. Recommandations pour la recherche
Un obstacle méthodologique, identifié encore une fois dansa dernière année par les chercheurs, est le manque de cohésionans les définitions de la lombalgie. Deux études internationalese consensus se sont penchées sur ce problème. La première adentifié 77 définitions de la lombalgie dans les études de préva-ence, regroupées dans sept catégories, soit la durée de la période’observation, le siège de la douleur, les symptômes, leur durée,eur fréquence et leur intensité et les signes et symptômes exclus26]. À partir de ces définitions, 28 chercheurs de 12 pays en sontenus à un consensus pour une définition minimale et une défini-ion optimale de la lombalgie pour les études de prévalence. Il estntéressant de constater que la période de référence retenue pourne définition uniforme est « les quatre dernières semaines ».es périodes plus longues comme les 12 derniers mois, n’ontas été retenues parce que les données sur la durée et l’intensité
e peuvent alors être considérées comme valides sur une telleériode.La seconde étude a permis de retenir 22 des 132 mesures deésultats publiées dans la littérature pour la lombalgie dans cinq
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ableau 5chelles de mesure de la lombalgie autoadministrées adaptées en France.
uteur, publication, référence Échelle De
oste et al., 1993 [30] Eifel : adaptation du Roland-MorrisDisability Questionnaire
Videl’irproou
arty et al., 1998 [31] Dallas Pain Questionnaire Sedosurlasurde
vanes-Thomas et al., 2002 [32] L’échelle d’incapacité du Québec Vimocaupa
haory et al., 2004 [33] Fear Avoidance BeliefsQuestionnaire
Selomdeprél’acocolib
ogler et al., 2008 [34] Oswestry Disability Index DietmoRéd’i
VQ : activités de la vie quotidienne.
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roupes : les symptômes, l’occurrence de pathologie discale,’utilisation des services de santé, les limitations fonctionnellest le handicap [27]. Ces mesures de résultats sont recommandéesans les études de suivi des patients (cohortes, essais cliniques,tc.) afin de permettre et de faciliter la synthèse des résultatsbtenus dans les différentes études (méta-analyses et autres).incus et al. ont proposé, de leur côté, 21 variables avec leur
nstrument de mesure, dans huit catégories de facteurs, en reje-ant 14 autres sur la base d’un consensus d’experts (Tableau 4)28].
Sur le plan des outils d’appréciation de l’impact de la lom-algie sur les patients, une mise à jour sur les adaptationsociolinguistiques des instruments disponibles a été réalisée parosta et al. [29]. Ils ont identifié 40 questionnaires, à l’origineéveloppés dans quatre langues différentes, dont 36 en anglais.uinze de ces questionnaires ont été adaptés dans 19 langues,ont cinq en francais (Tableau 5) [30–34]. En plus de la traduc-ion, les adaptations comprennent des mesures de fiabilité, deohérence interne, de sensibilité au changement et de comparai-on avec d’autres échelles de mesure.
Finalement, une étude s’est penchée sur les facteurs de risquergonomiques en milieu de travail qu’il faudrait inclure danses études sur les lombalgies [35]. Griffith et al. ont réuni
6 ergonomes de quatre pays pour attribuer à 32 définitions deontraintes lombaires trouvées dans la littérature, un score baséur une appréciation de la posture, des charges manipulées ete la charge vertébrale (spinal loading). Ce score permettraitscription du questionnaire Éléments de validation
ngt-quatre items sur la réductionla mobilité, dans les AVQ etritabilité aujourd’hui à cause dublème de dos. Réponses par ouinon
Fiabilité test–retestComparaison avec l’EVA douleur
ize items sur l’intensité de lauleur et de l’impact de la douleurla mobilité, les AVQ, l’humeur et
vie sociale aujourd’hui. Réponsesune échelle visuelle analogique
0 à 100
Fiabilité test–retestCohérence interneSensibilité au changementComparaison avec l’EVA douleur
ngt items sur l’impact sur labilité et les AVQ aujourd’hui àse du problème de dos. Réponses
r 6 choix d’intensité croissante
Comparaison avec 5 autres échelles
ize items sur la relation entre labalgie et les activités générales et
travail, à l’initiation de la douleur,sentement et les perceptions pourvenir. Réponses par sept choix :mplètement en désaccord jusqu’àmplètement d’accord avec lesellés
Fiabilité test–retestSensibilité au changementComparaison avec 3 autres échelles
x items sur l’intensité de la douleurde l’impact de la douleur sur labilité et les AVQ aujourd’hui.ponses par six choix de libellésntensité croissante
Cohérence interneComparaison avec 3 autres échelles
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2008;51:379–85.
72 M. Rossignol et al. / Revue d
e combiner les résultats des études existantes et futures danses méta-analyses et bilans de connaissance de facon plus cohé-ente et interprétable pour des fins de prévention en milieu deravail.
En conclusion, les données sur la fréquence des lombalgiesnt peu bougé au cours des dernières années. Les méta-analysesonfirment l’importance de la complémentarité des approcheslinique et en milieu de travail pour le traitement de la lombal-ie chronique ou en voie de le devenir. Là-dessus, les guidese pratique clinique ne sont pas très clairs et les consensus desliniciens rappellent le rôle central de la relation entre le méde-in et son patient dans la prévention des incapacités prolongéesiées à la lombalgie chronique. Enfin, des consensus émergent à’échelle internationale sur la définition épidémiologique de laombalgie, sur la mesure de l’évolution de la lombalgie et sures facteurs de risque ergonomiques en milieu de travail.
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