DragonGroupement d’Hélicoptères de la Sécurité Civile
www.he l i co - dragon.com 2011 - N°9
DESSECOURSDESBASES
iLE DE BEAUTE
3 Mot du Président 5 Mot du Chef 7 L' actu en bref 11 Le GH Nîmes 16 Mission Montagne 18 Mission Mer 21 Spécial "Ile de Beauté" A memoria di Dragon 2B Base Ajaccio Base Bastia34 Base Cannes 36 Dragon de Julie 37 Témoignage 38 Baptême de l'air 39 Histoire de fous44 Hommage A. FREBAULT46 Billet d'h umeur 47 Nos adhérents 48 L' amicale
Magazine 2011 N°9Amicale du Groupement d’Hélicoptères de la Sécurité CivileB.P 4 – 30128 GARONSTél : [email protected]
Directeur de la publication :Jean-Claude PUGIN
Rédacteur en chef :Daniel WAGNER
Rédaction :Philippe SALABERRY, Pierre ROB, Michel ROMANI, Christophe POILLOT, Nathalie CHABRIER-LAFFAYE, Michel PIERRE, Denis BERNARD, Jacky LEYDIER, Marc LAFOND, Daniel WAGNER
EDITION
Agence 3MSCommunication40, Ave de Saint Antoine13015 MARSEILLE04 91 09 00 34Responsable : Marc [email protected]éa : Eric PERRINCrédit Photos :3MS- G. LOUGASSI / M. SALVADEROLes Bases de Corse, AGHSC,D. RASTOUILImprimerie : HorizonToute reproduction interdite.
SOMMAIRE
www.helico-dragon.com
1
La solidarité, une valeur essentielle
Présider aux destinées de l'amicale du Groupement
d’Hélicoptères de la Sécurité civile, je n'y avais jamais
pensé lorsque Philippe et ses amis ont décidé de
s'arrêter. Quelques uns d'entre vous m'ont demandé de me porter
candidat, ce que j'ai fait, non sans avoir au préalable évalué la
charge de travail et l’investissement personnel que cela
nécessitait. Je peux dire aujourd'hui que j’avais sous estimé l’am-
pleur de la tâche. Notre amicale est aujourd’hui reconnue, cela ne
s'est pas fait tout seul et qu’il me soit permis de rendre hommage à
Philippe et à son équipe pour l’ensemble du travail effectué.
Il y a ceux qui pensent que la place qu’occupe l'amicale est
sans commune mesure et représente peu d’intérêt au vu de la
conjoncture économique.
Alors quelle place occupe la parution de notre magazine ?
Je voudrais qu'elle soit un message d'espoir sur ce que représente
notre métier « le secours à la personne ». Ce métier ressemble
étrangement à la prestation d'une équipe de France en finale de
coupe du monde qui échoue à 2 points de la victoire, mais tout
le monde a pu constater la somme d'abnégation, la volonté de se
surpasser et de ne pas laisser de regret, la satisfaction d'avoir tout
donné, la solidarité dont il faut faire preuve. Cela ressemble par
beaucoup d'aspects aux différents échelons de notre Groupement
d’Hélicoptères et à son amicale. Ce sont des valeurs fondamentales
qui doivent être notre fil conducteur.
La réalisation de notre revue est désormais un passage obligé
auquel l'amicale ne peut se soustraire. J’en profite pour remercier la
société 3MS qui se charge de la recherche de partenaires, de la mise
en page et l'édition ; il nous reste néanmoins à rédiger, à collecter et
réunir tous les articles, les corriger.
Je tiens également à remer-
cier tous ceux qui ont fait
l'énorme effort de se mettre
devant la feuille blanche et
de nous rendre des sujets
qui nous permettront de mieux nous faire connaître.
Dans cette revue, le centre de maintenance nous présentera
le bilan de son activité annuelle. Vous découvrirez le GH dans des
missions sanitaires et de police, les bases de Corse seront
à l'honneur avec un article sur Ajaccio et un second sur Bastia,
l'inauguration de la base de Cannes, un témoignage.
Quelques mots ensuite sur ceux qui nous ont quittés, sur
différents mouvements de personnel. Les dernières pages seront
consacrées à nos retraités avec une biographie d'Alain FREBAULT,
ancien pilote du GH rédigée, par Marc LAFONT, ancien
responsable MOB de Grenoble, et le billet habituel de notre ami
Jacky LEYDIER.
J’en profite également pour souhaiter la bienvenue au GHSC à
l’équipe de gendarmes qui a rejoint le centre de maintenance, nous
examinerons les modalités de leur adhésion à notre
amicale.
Je souhaite que cette parution soit à la hauteur de vos attentes,
qu'elle vous rende fiers d'appartenir à notre amicale.
Le Président de l’Amicale,
Jean-Claude PUGIN
Le Mot du president
"Un message d'espoir sur ce
que représente notre métier
le secours à la personne
3
Notre exigence : une remise en question perpétuelle
L'année 2011 qui se termine aura été une année riche en acti-
vité opérationnelle. Certes, nous n'aurons pas été confrontés à
des évènements d'ampleur exceptionnelle comme ceux que
nous avons connus en 2010. Malgré cela, l'activité de secours est en
augmentation, illustrant ainsi l'amélioration de nos capacités opéra-
tionnelles. En 2005, le GHSC a porté secours à 9 703 personnes. En
2011, les Dragon auront secouru environ 13 000 personnes. Cette
augmentation est considérable si l'on considère que le déploiement
opérationnel n'a que très peu varié depuis 2005, seuls les détache-
ments du Luc et de Mende ayant été créés depuis 2005.
Cette année riche au plan opérationnel s'achève cependant sur
quelques incertitudes qui pèsent toujours sur notre avenir proche.
Incertitude qui subsiste sur l'ouverture d'une base en Martinique.
Aucune décision n'est prise officiellement à ce jour, mais il faut
impérativement nous préparer à mettre en place un Dragon sur le
site du Lamentin, et je ne doute pas que notre faculté d'adaptation
et notre réactivité seront là encore sollicitées...
Incertitude sur le début des travaux d'extension du centre de
maintenance, non pas sur la réalisation des travaux (qui est acquise)
mais sur la date effective du début du chantier, ce qui a un impact
sur la date à laquelle nous serons en mesure d'accueillir dans une
infrastructure adaptée 2 plots de visite Gendarmerie. Les contraintes
et les échelles de temps des différents services impliqués dans
le traitement des dossiers ne sont malheureusement pas toutes
identiques.
Incertitude sur la pérennité des moyens humains et financiers
dont nous disposerons à l’avenir, alors même que les contextes
opérationnels, techniques et réglementaires sont de plus en plus
exigeants.
Malgré cela, le Groupement possède des atouts essentiels qui
doivent nous inciter à envisager sereinement l’avenir.
Notre flotte de 35 EC 145 est moderne, et répond aux exigences
opérationnelles inhérentes aux missions qui nous sont confiées.
Le vol sous JVN démontre au quotidien son intérêt, et nos parte-
naires le savent. Plus de 2 600 heures JVN seront réalisées en 2011,
dont les deux tiers en mission opérationnelle. Ce chiffre est à com-
parer aux 1 676 heures JVN réalisées en 2007.
Notre dispositif de formation et d’entraînement des équipages est
performant, ce qui nous permet d’être reconnus par les autorités de
l’aviation civile.
La disponibilité opérationnelle des bases s’élève à 95%, ce qui nous
permet d’être fiables vis à vis de nos partenaires et donneurs d’ordre.
Notre outil de maintenance démontre ainsi son efficacité.
Le travail important fourni dans le domaine de la navigabilité per-
met d’envisager sereinement les échéances fixées pour la certifica-
tion.
Préparer l’avenir, c’est cultiver et développer nos atouts en ayant
bien appréhendé les risques auxquels nous faisons face. Je vous
propose trois idées pour œuvrer en ce sens :
• Afficher au quotidien notre cohésion, notre esprit de corps et notre
attachement au service public, c’est renforcer notre identité dans
le paysage des acteurs du secours. Chacun d’entre nous doit être
un ambassadeur du GH
• Le GH est une unité qui doit évoluer grâce à notre capacité
de réflexion et d’innovation. L’immobilisme n’est pas de mise
aujourd’hui, et, là encore, c’est l’affaire de tous
• La crédibilité professionnelle dont nous bénéficions doit être
consolidée au quotidien et n’est en aucun cas acquise. Elle se
construit à travers chacune de nos actions, et le niveau de sécurité
aérienne atteint en est un des paramètres essentiels.
Le chef,
Philippe SALABERRY
Le Mot du chef
5
118ème Congrès National
des Sapeurs Pompiers
Du 22 au 24 septembre 2011, l’Amicale
du GHSC était présente à Nantes, en
Loire-Atlantique, pour participer au
Congrès National des Sapeurs Pompiers.
Grande affluence et beau succès pour
notre stand à l’occasion de ces trois jours.
Œuvres des Pupilles
des Sapeurs Pompiers
Comme cela avait déjà été fait l’année
précédente, à l’occasion du Congrès National
des Sapeurs Pompiers, le Président de l’Amicale
M. Jean-Claude PUGIN,
a remis un chèque à M. Pierre MAZURE, Président
de l’Oeuvre des Pupilles des Sapeurs Pompiers.
Cette remise a été
effectuée conjointe-
ment avec nos amis de
l’Amicale des Pompiers
du ciel de la BASC.
118ème Congrès National
des Sapeurs Pompiers
Du 22 au 24 septembre 2011, l’Amicale
du GHSC était présente à Nantes, en
Loire-Atlantique, pour participer au
Congrès National des Sapeurs Pompiers.
Grande affluence et beau succès pour
notre stand à l’occasion de ces trois jours.
Œuvres des Pupilles
des Sapeurs Pompiers
Comme cela avait déjà été fait l’année
précédente, à l’occasion du Congrès National
des Sapeurs Pompiers, le Président de l’Amicale
M. Jean-Claude PUGIN,
a remis un chèque à M. Pierre MAZURE, Président
de l’Oeuvre des Pupilles des Sapeurs Pompiers.
Cette remise a été
effectuée conjointe-
ment avec nos amis de
l’Amicale des Pompiers
du ciel de la BASC.
Journée des Dragon
Le mercredi 28 septembre a eu lieu à Nîmes la
désormais traditionnelle journée des Dragon. Nous
avons pu y saluer et fêter dignement le personnel
quittant le service actif ou le GHSC. Initié depuis
2009, cela a également été l’occasion d’accueillir les
arrivants de l’année 2011.
Moment de recueillement
devant la stèle
En fin d’après-midi le mercredi 28 septembre, amis
et collègues de travail se sont retrouvés devant la
stèle du GHSC. La liste des disparus a été énumérée
avant le dépôt de gerbe et la minute de silence pour
honorer la mémoire de nos camarades.
Remise de médailles
A la journée des Dragon a eu lieu la remise
par le chef du GH de la médaille de l’aéronautique
à M. Michel LIVONNET, M. Patrick SAVES
et M. Jean-Marie GUICHETEAU.
Toutes nos félicitations aux récipiendaires.
En brefL'actu
Décoration et réception
de méritants à BeauvauLe mercredi 9 novembre 2011, dans le cadre de la commémoration de l'Armis-
tice du 11 novembre 1918, M. Claude GUEANT, ministre de l'Intérieur, de l'outre-
mer, des collectivités territoriales et de l'immigration, a
présidé une cérémonie de remise de décorations dans
la cour d'honneur de l'hôtel de Beauvau à Paris.
M. Christian LATEYROUX, chef inter-bases Sud a été
décoré de la médaille de chevalier de la Légion d'hon-
neur. M. Daniel WAGNER, chef des moyens administratifs
du GHSC, a été présenté à Monsieur le ministre eu égard
aux mérites dont il a fait preuve, une médaille lui a été
décernée à cette occasion.
7
Pierre LECLERC
Comment résumer 72 années d’une vie si
active. Né en 1938, en région parisienne,
c’est à Argenteuil chez Dassault, que
débute ta carrière aéronautique.
Officier de réserve pendant la guerre
d’Algérie, tu intègres les Groupes Mobiles
de Sécurité, avant d’effectuer ton stage de
pilote d’hélicoptères à Dax en 1964. Ta première affectation au
sein du GH est la base de Lorient de 1965 à 1968 où tu te formes
à ton nouveau métier. Puis c’est La Rochelle jusqu'en l’an 2000. Tu
vas au cours de cette longue période mettre tes connaissances,
ton dynamisme, ta volonté au service de notre GH. Tu occupes
les fonctions de chef de base, responsable des stages de survie
en mer, chancelier, secrétaire, puis président de notre amicale. Tes
nombreux secours et activités sont récompensés par l’attribution
de la Légion d’Honneur en 1991. A la retraite, tu rejoins la région
parisienne et tu es l’un des premiers à adhérer à la nouvelle
section des retraités de l’AGHSC. Ta fidélité à nos manifestations
est constante. Ta devise est «moral d’acier, santé de fer». Durant
de longues années tu combats la maladie qui s’acharne sur toi. Le
28 novembre 2010, tu nous quittes pour ton dernier envol. Déjà
à Strasbourg, tu nous as manqué, mais je suis certain que sur ton
nuage ailé, avec ton regard malicieux, tu veillais sur nous.
Jacky LEYDIER
Hubert MARCELPOIX
Hubert MARCELPOIX né en 1929, a intégré
les pompiers de Paris en 1948 et a occupé les
fonctions de mécanicien à la création de la base
de Bordeaux de 1958 à 1964. En 1964 il rejoint la
base de Pau jusqu'en 1966 et quitte le GH à 33
ans. Passionné par l’aéronautique, à la retraite, il
ouvre un restaurant avec une DZ privative dans sa
région de prédilection le Doubs. Il nous a quittés le 30
octobre 2011.
Alain LABOURDETTE
Alain LABOURDETTE, secrétaire à la base de Pau depuis
1978 nous a quittés brutalement le 18 juin 2011. La gen-
tillesse d'Alain, sa disponibilité, son côté jovial ont laissé
un grand vide au sein de la base de Pau et parmi ceux
qui le connaissaient.
Alain FREBAULT
Alain FREBAULT dont une biographie figure dans
notre brochure n'aura malheureusement pas la joie
de lire les lignes qui lui étaient consacrées. Il est
décédé le 20 octobre 2011
.Nathalie CHABRIER-LAFFAYENathalie a rejoint le service adminis-tratif du GH à Nîmes le 1er décembre 1997. Avant son arrivée au GH, elle a travaillé successivement à la Poste, au tribunal administratif de Paris. Elle a tenu également pendant plusieurs années le rôle de correspondante du service départemental d'action sociale auprès de la Préfecture du Gard. Faisant valoir ses droits à la retraite le 1er juillet 2011, correspondante locale du quotidien « Midi-Libre », nous lui souhaitons une longue et belle retraite.
Sylvie CHEVRIERArrivée dans l'administration, à la Préfecture de Paris en avril 1990, Sylvie a rejoint le GH le 1er août 2001. Pilier du secrétariat du GHSC pendant toutes ses années, elle a quitté ses fonctions le 1er septembre pour rejoindre à Asnières la DGSCGC. Tous nos voeux de réussite l'accom-pagnent dans son nouveau poste.
Stéphanie DELEUZEStéphanie s'est engagée dans l'aéro-nautique navale en 1993 où durant 10 ans elle a acquis une solide expérience technique. Après un passage chez AIRCALIN en nouvelle Calédonie, elle a rejoint le GH le 1er septembre 2005 en qualité de chef du magasin. Fin mars 2011, elle a quitté le GHSC pour s’installer en Auvergne.
Vincent SAFFIOTIAprès avoir intégré l'armée de l'Air en 1975, c'est à l'ALAT de 1978 à 1990 que Vincent effectuera l'essentiel de sa carrière militaire. Après l'école de police en 1990, il sera affecté en qualité de pilote sur la base d'Annecy en 1991 avant de rejoindre la base de Grenoble en 1997 et de gravir les échelons le menant à la fonction de chef de base en 2007.
adieu
au revoir8
Robert ARMELLINEngagé dans l'ALAT en 1970, après 20 ans de bons et loyaux services dans l'armée, il est engagé au GH le 2 mai 1991 comme pilote d'hélicoptères. Successivement affecté sur les bases de Paris, Grenoble, Montpellier, c'est à la base de Cannes où il est affecté en 1995, que Robert terminera sa carrière de pilote du GHSC.
Cyrille TINTILLIEREngagé dans la Marine Nationale en 1974, après l'école de mécaniciens aéronautiques de Rochefort en 1975, il est affecté à Landivisiau jusqu'en 1981. Après avoir intégré l'école de police en 1983, Cyrille sera tout d'abord affecté à la division technique à Issy-les-Moulineaux avant d’intégrer la base de Grenoble en 1985 et d'être nommé res-
ponsable MOB en 2007. Jean-Michel ROCHELET
Ancien officier supérieur de Marine, c'est en 2002 que Jean-Michel ROCHELET est engagé au sein du groupement des moyens aériens à la DSC. Durant 9 ans il a exercé les fonctions de conseiller et chef de la division technique. Nous lui souhaitons une excellente retraite.
Cathy DUBUET-LEMARCHANDMédecin à la Base d'Avions de la Sécurité Civile depuis 1989, c'est en 1994 que Mme DUBUET- LEMARCHAND est également char-gée du suivi du personnel du GH. Après une longue carrière au sein des deux unités du GMA, nous lui souhaitons une excellente retraite.
Pierre ROBChef du centre de maintenance. Au GH depuis le 15 décembre 2011, il a effectué 23 années au sein de l'ALAT. A servi précédemment aussi bien en administration centrale qu'en unités opérationnelles.
François GOUAGOUTChef du magasin, nous a rejoints le 1er juin 2011. Il était depuis 1991 méca-nicien aéronautique dans la spécialité avionique au sein de l'ALAT avant d'évo-luer dans différentes fonctions dans la logistique.
Sébastien PALACIOSTechnicien de maintenance option chaudronnerie. Arrivé au GH le 2 mai 2011, il travaillait précédemment dans le privé où il intervenait sur les maté-riaux composites de l'EC 332 (Super Puma).
Monique PENA-DAVIDAdjoint administratif principal affecté aux moyens administratifs. Affectée au GH le 1er septembre 2011, Madame DAVID a effectué l'essentiel de sa carrière professionnelle au bureau des finances à la Préfecture du Gard.
Thierry AUGUSTINAdjoint administratif principal affecté aux moyens administratifs le 1er sep-tembre 2011. Thierry a passé l'essentiel de sa carrière professionnelle à Paris. Successivement affecté en 1990 au service du courrier parlementaire au cabinet du ministre de l'Intérieur, il a rejoint la DSC en septembre 1994 avant de demander son affectation à Nîmes au GHSC.au revoir
bienvenue
9
GHSCAgence 3MS
Communication40, Ave de Saint Antoine
13015 MARSEILLE04 91 09 00 34
GHSC
CENTRE DE MAINTENANCEBilan 2011Cette année 2011 affiche un bilan conforme aux programmations. Ceci permet de mettre encore une fois en exergue l'implication de l'ensemble de son personnel dédié au soutien technique et logistique pour maintenir un taux de disponibilité opérationnelle de la flotte hélicoptères de 94% pour un objectif à atteindre de 95%.
En sus des travaux de maintenance, de nombreux dossiers ont été ouverts afin de faire évoluer le soutien technique et logistique du GHSC.
Quelqueschiffres
18 692Nombre d’heures de vol du 01/09/2010 au 30/09/2011
3 936Nombre d’heures de vol de nuit
2 869Dont sous JVN
21 571Nombre de missions39Personnes
secourues par jour 14 221
Nombre de secourus
11
GHSC
Activités 2011Pour la fin d'année, 29 visites périodiques (VP) sur nos EC 145 devraient être réalisées dont 4 externalisées chez INAER. A cela il faut ajouter de nombreuses interventions techniques au profit des bases. En parallèle à ce travail quotidien, il est à noter le lancement d'une large réflexion dont le thème est l'amélioration de l'organisation du travail au sein du centre de maintenance afin de gagner en efficacité pour la régénération du potentiel technique des aéronefs. L'objectif avoué est de réduire la durée des visites périodiques tout en préservant la qualité des pres-tations réalisées. Les différents groupes de travaux ont permis de mettre en place des plans d'actions qui touchent la technique, la logistique et la préparation du travail des équipes VP. Les améliorations entreprises se poursuivront en 2012.
12
NIM
ES
CENT
RE DE
MAI
NTEN
ANCE
FRA M FRA 145
Intégration des Gendarmes au sein du centre de maintenanceDans le cadre de la RGPP, nous avons accueilli en cette fin
d'année le détachement de la Gendarmerie avec sa première
VP sur l'EC 145 F-MJBE N°9025. C'est une évolution majeure
qui marque le début d'une coopération technique entre la
Sécurité Civile et la Gendarmerie Nationale. A ce fait s'ajoute la
réalisation de l'ensemble de nos VP Écureuil par le GMCO de la
Gendarmerie à Orléans.Le constat du travail réalisé en 2011 au sein du soutien
technique et logistique est donc globalement satisfaisant. Les
travaux entrepris doivent être poursuivis dans le temps.Modification du plan d'entretien des EC 145Sur le plan technique, un point marquant est la modification
du plan d'entretien des EC 145. Celui-ci passe d'un cycle VP
à 600 heures à un cycle VP à 800 heures. Il nécessitera une
nouvelle planification des entretiens en bases opérationnelles
et au centre de maintenance selon le programme d'entretien
proposé par ECD. C'est un travail qui débute et qui devrait voir
apparaître ses premiers effets courant 2012.La navigabilité
Dans le cadre de la réglementation étatique sur la mainte-
nance aéronautique, l'objectif est d'acquérir les agréments
FRA 145 et FRA M pour 2014. La première des actions entreprises est l'obtention des certi-
ficats de navigabilité (CDN) pour chaque EC 145 avant la fin
de l'année. Cette première étape sera franchie grâce au travail
commun entre le bureau technique et la cellule Qualité.
La deuxième action correspond à l'écriture de la première
version du Manuel des spécificités de l'Organisme d'Entre-
tien (MOE). Ce document regroupe les différentes procédures
de soutien qui permet à l'Organisme d'Entretien (OE) - com-
prendre le Centre de Maintenance et les bases opérationnelles
– de répondre aux exigences de la réglementation.
13
DES S
ECOURS
maginez que vous êtes CRS, plus exacte-
ment CRS de la compagnie 29 à Pau. Vous
avez été appelés car deux touristes alle-
mandes se sont égarées dans le massif du Burat, situé
sur la commune de Marignac. Imaginez qu’il est minuit
et demi et que depuis 21h20 vous cherchez les deux
disparues. Imaginez l’angoisse des jeunes femmes, ima-
ginez le froid qu’elles ressentent. Imaginez aussi ce sen-
timent d’impuissance qui peu à peu vous étreint, au
fur et à mesure que s’écoulent les heures de recherche.
Imaginez alors que vous contactez la Sécurité civile. Vous
savez qu’elle possède un hélicoptère équipé de jumelles
à vision nocturne.
Imaginez maintenant que vous êtes pilote, MOB, équi-
page de la Sécurité civile. Vous vous appelez Bruno GI-
RAUD et vous êtes pilote d’alerte à la base de Pau. Vous
totalisez plus de 2 500 heures de vol de jour et plus de
250 heures de vol de nuit. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il
vente, vous répondez présent quand la situation l’exige.
Vous vous entraînez et vous volez régulièrement toute
l’année pour entretenir et conserver vos aptitudes opé-
rationnelles. Début février 2011, le téléphone d’alerte
sonne. Vous décrochez. Au bout du fil la compagnie de
CRS 29 vous demande de l’aide. Elle vous expose briè-
vement la situation. Aussitôt vous embarquez dans l’héli-
coptère. Avec vous le MOB Jean-Pierre DESLIAS et deux
gendarmes montent dans Dragon 64. Cet appareil est un
petit bijou : Il est bi-motorisé, contrairement aux Alouette
III qui l’ont précédé. Il est équipé de turbines Ariel 1 et 2
d’une puissance de 750 CV et il a une autonomie de 2h40.
Dans l’hélicoptère vous êtes tendu. Vous savez que les
jeunes femmes n’ont pas encore été repérées. Vous savez
aussi que le massif peut être un véritable piège pour les
alpinistes ou randonneurs. Vous savez aussi qu’il fait froid
là-haut. Très froid. Alors vous vous hâtez, vous faîtes aussi
vite que vous le pouvez. Et soudain, grâce à vos jumelles
de vision nocturne, vous les apercevez. Vous voyez la lu-
mière de leurs lampes frontales. Ces petites lumières qui
vous appellent et qui sauvent, une fois de plus. Les deux
femmes sont enroulées dans des duvets qu’elles avaient
pris la précaution d’emmener avec elles. Elles sont là,
piégées dans des barres rocheuses à 2 154 mètres. Vous
réalisez l’hélitreuillage des deux jeunes femmes puis vous
les ramenez au poste de secours des CRS. Une heure et
demie après avoir reçu l’appel d’alerte tout est bien qui
finit bien, vous êtes soulagé, vous pouvez poser Dragon
et vous préparer mentalement aux prochaines sorties en
montagne…
Une mission
côté montagne
16
DES S
ECOURS
uand nos pilotes et nos mécaniciens de bord
s’entraînent, quand ils répètent les mêmes gestes,
qu’ils effectuent les mêmes manœuvres, ils ont
toujours en tête que ces automatismes, acquis au prix de nombreuses heures,
sauveront à un moment donné une vie. Un jour ils sont appelés, il est quatorze
heures ou il est minuit, c’est un mardi ou bien un dimanche, peu importe le jour,
peu importe l’heure, ils doivent se tenir prêts.
Bastia, dimanche 20 octobre 2011
0h50 un téléphone sonne sur le portable du pilote d’alerte. Au bout du fil une
voix lui demande la sortie de l’équipage. Dehors, là, quelque part, quelqu’un
compte sur eux. Quelqu’un dont la vie ne tient plus qu’à un fil. Christophe SAULI
le pilote, Jean-Christophe AESCHLIMANN le treuilliste, Jean-Louis POLI et David
DONATI les plongeurs, prennent place à bord de l’appareil, Dragon 2B. L’héli-
coptère a été préparé pour une intervention en mer : les canots de sauvetage,
une chaîne SAR, des gilets ont été embarqués à bord. Les hommes doivent faire
vite, une personne est tombée de son bateau en pleine nuit, l’eau est à peine à
18°. La zone à explorer est large : selon les indications données à l’équipage, la
personne se trouverait dans une zone de 50 km entre le Cap corse et l’île d’Elbe.
Quelques minutes après le décollage, les hommes apprennent que la zone à
fouiller est finalement plus restreinte : 15 km au large des côtes. Soulagement
de part et d’autre, rien de plus angoissant qu’une immensité à fouiller avec les
aiguilles de la pendule qui tournent et la pensée que quelqu’un est là, dehors,
seul, à attendre, à guetter chaque bruit, chaque éclair de lumière. La nuit tout
est amplifié et l’angoisse de la personne à secourir monte très vite. Il ne faut pas
perdre une minute.
Dragon 2B est en vingt minutes sur les lieux et, commencent alors les recherches.
L’équipage scrute les ténèbres, la visibilité est mauvaise mais l’équipage à bord
de l’hélicoptère utilise des jumelles intensificatrices de lumière (JVN). Deux fois
nos hommes pensent avoir trouvé la naufragée. Malheureusement la première
fois il ne s’agit que des feux d’un ferry, la seconde fois de la vedette de Maci-
naggio. Les regards de l’équipage se déplacent, balayent l’horizon. Des yeux se
plissent et puis soudain, enfin, au loin, dans la nuit, une lumière semble guider
nos hommes. Ils approchent. C’est bien elle, la jeune femme tombée de son ba-
teau. Elle est là, vêtue d’une légère combinaison de surf et portant une lampe
frontale. Un plongeur se met à l’eau, il est 01h52. Il tient le câble de treuillage. Il
s’approche de la naufragée et l’aide à s’accrocher à la sangle du câble du treuil.
Notre naufragée s’envole alors dans les airs et finalement prend place saine et
sauve dans l’hélicoptère. En état d’hypothermie la rescapée est emmenée rapi-
dement par l’équipage à l’hôpital de Bastia. Avant d’être prise en charge par
les médecins, la rescapée prend quelques minutes pour remercier ses anges
gardiens. Ceux-ci la saluent d’un jovial : « de rien, bonne continuation madame
Florence ARTHAUD ». La navigatrice va bien, elle pourra, grâce à nos hommes,
reprendre rapidement la mer. Sans oublier sa lampe frontale…
18
e 25 avril 2009 en
fin d'après midi,
le Dragon 2B dis-
paraissait des écrans radar dans le défilé du
Lancone. A son bord Philippe METAIS le com-
mandant de bord, Michel LOPEZ-GUIA son MOB,
Michèle SALMON le médecin du SAMU 2 B, Jus-
tine GRESSLER et son fils Léo TOUCHEBOEUF.
Une nuit de recherche mobilisant tous les
moyens aériens de l'île ainsi que les acteurs du
secours terrestre en Corse, dans des conditions
météo particulièrement difficiles, n'a abouti
qu'à la découverte des cinq corps sans vie et de
la machine détruite.
Pour ne pas oublier ces victimes et ce funeste
25 avril, une association a vu le jour : « A memo-
ria di Dragon 2B ».
Son but, ériger une stèle à la mémoire des 5 dis-
parus. L’inauguration a eu lieu le 25 avril 2011.
Cette stèle, érigée sur le plateau a été réalisée
par un sculpteur de l'Ile de Ré et représente cinq
oiseaux dont le vol a été stoppé subitement.
La stèle a été inaugurée en présence de nom-
breuses personnalités locales, régionales et
nationales, du chef du Groupement d’Hélicop-
tères Philippe SALABERRY, des familles, des amis
et de nombreux collègues en combinaison
orange, de tous les acteurs du secours en Corse.
L’association entretiendra ce site en collabora-
tion étroite avec la commune de Rutali.
Remerciements
A la BASC et l’UISC5 de Corte pour leur contribu-
tion et leur précieux concours. Au BMA pour la
mise à disposition de moyens de transport.
25
Ile de Beauté présentation
La base hélicoptère de la Sécurité civile
d'Ajaccio a été ouverte en 1976 (détache-
ment à partir de 1969). Située sur la zone de
l'aéroport Napoléon Bonaparte, elle est la
première base insulaire de la Sécurité civile
suivie des bases de Bastia et de la Guade-
loupe et, peut être en 2012, suivra celle de
la Martinique.
Les hélicoptères de la base d'Ajaccio ont
comme indicatif « Dragon 20 » et « Écureuil
20 ».
La base d'Ajaccio possède un accès indivi-
dualisé malgré son implantation sur la zone
aéroportuaire et elle est constituée d'un
grand bâtiment, scindé en deux.
Une partie active tout au long de l'année est
occupée par les équipages du Groupement
Hélicoptère (GH) et une autre partie est ex-
ploitée durant trois mois par les équipages
de la Base Avion Sécurité Civile (BASC), Cana-
dair et Beach.
Avec l'arrivée des avions, un détachement du
Centre de Coordination Avancée de la Sécu-
rité Civile (CCASC) de cinq personnes de Va-
labre est présent pendant les trois mois d'été.
Les effectifs
La base d'Ajaccio est constituée de 9 per-
sonnes, quatre équipages et un ouvrier d'état.
Messieurs Jean-Pierre GENEY, Fabrice MAIL-
LET, Yves LATUSZEWKI et Pascal MAHEUX
sont les pilotes de la base. Messieurs Domi-
nique BAUDRY, Éric EMILIEN, Arnaud JEGOU
et Michel ROMANI sont les mécaniciens
opérateurs de bord de la base et M. Thierry
FABIANI est un personnel non volant de la
base hélicoptère d'Ajaccio.
M. Jean-Pierre GENEY est le Chef de base
depuis 2001 et M. Dominique BAUDRY le
responsable des mécaniciens opérateurs de
bord depuis la fin 2009.
M. Thierry FABIANI partage son temps d'acti-
vité professionnelle neuf mois au titre de la
base hélicoptère et 3 mois au titre de la base
avion et il est intégré, depuis 22 ans, dans
les effectifs de la Base Avion Sécurité Civile
(BASC).
De plus, dans la base se trouvent un instruc-
teur et des personnes investies dans les mul-
tiples activités que compte le Groupement
d’Hélicoptères (GH) comme le syndicat et
l'amicale du GH.
Il apparaît évident que l'insularité n'est en
rien un frein à l'investissement des personnes
au sein du Groupement d’Hélicoptères.
Depuis l'origine jusqu’à nos jours, les chefs
de base se sont succédés à la base hélicop-
tère d'Ajaccio : Messieurs DURAND, SERRE,
MICHELET, OBLIGIS, DOMINOIS, RICHARD,
DEMANGEL et GENEY.
La diversité
Du côté opérationnel, la base d'Ajaccio ne
laisse personne indifférent, on peut mettre
à profit l'ensemble des missions présentées
lors de notre formation initiale au centre
d'instruction de Nîmes.
L'éventail de nos missions est très important
et diversifié du fait de notre insularité.
On effectue des missions mer, des missions
montagne, des transferts inter hospitalier
Corse-Continent, du vol aux instruments
(IFR), le tout de jour comme de nuit avec ou
sans JVN (où il est difficile maintenant de s'en
passer...). La base d'Ajaccio est une base qua-
lifiée IFR (ensemble des pilotes qualifiées),
TRBN et JVN niveau 3.
27
AJACCIO
Tableau comparatif des heures
de vol des années 2001 à 2009
AnnéeHeures
de vol
Heures
de
secours
Heures
de nuit
% vol
de nuit
2001894
569127
14,2
2002930
593166
17,8
20031073
567153
14,3
20041008
533168
16,7
20051094
596200
18,3
20061036
604190
22,3
20071069
657152
14,3
20081096
738212
19,4
20091044
697206
19,8
Nos lieux et agents
d’intervention
L’équipage est accompagné d'une équipe médicale
(un médecin et un infirmier du SAMU 2A). Les inter-
ventions primaires et secondaires sont réalisées après
déclenchement de la mission sur l'ensemble de la
Corse. Cependant le plus souvent, notre terrain d'action
se limite à la Corse du sud ou à la frontière nord, soit du
col de Vizzavona jusqu'au sud à Bonifacio. Les transferts
inter-hospitaliers s'effectuent entre Ajaccio, Sartène, Porto-
Vecchio et Bonifacio. Il nous arrive également d'effectuer des
liaisons entre la Corse du sud et la Corse du nord (Ajaccio/Bas-
tia ou Porto-Vecchio/Bastia) et dans certains cas d'effectuer des
liaisons entre la Corse et le continent ou le vecteur hélicoptère
est apprécié pour la proximité de sa DZ (zone de poser) proche
de l'hôpital d'accueil du patient.
Le travail avec des équipes spécialisées ne se limite pas au Samu 2A,
nous bénéficions également de partenaires motivés et très profes-
sionnels tels que les gendarmes du PGHM ou pompiers montagnards
et SAV/plongeurs, alertés en fonction de la nature du secours. En mer,
une assistance nous est apportée par les bateaux des affaires maritimes,
la SNSM, la gendarmerie maritime et les pompiers.
Durant la période hivernale, des interventions régulières sont effectuées à
la station de ski du Val d'Ese, sur le parcours du GR 20, et en plaine (pour des
inondations par exemple).
Au cours de la période d'été, qui représente un pic dans notre activité,
un emploi plus diversifié nous est proposé avec un travail en mer et une
activité à l'intérieur de l'île.
En mer, les interventions sont effectuées en bord de plages souvent dan-
gereuses, pas suffisamment balisées, ou sur bateau, que de nombreux
touristes fréquentent dans notre département.
On peut mettre à profit les techniques de treuillages (simple, double,
civière), assurer nos partenaires spécialisés dans le milieu aquatique
comme les plongeurs de la gendarmerie, de la SNSM, des pompiers et
médecin SAMU 2A.
Une mixité peut être effectuée en fonction de la gravité du secours par
exemple SAV/et médecin SAMU.
A l'intérieur de l’île, nos interventions touchent la montagne, les canyons,
les zones d'escalade.
L'environnement de l'île laisse apparaître de jolis paysages, comme des
vasques dans les canyons ou des circuits ouverts au public et balisés qui
permettent de passer de bons moments, protégés de la chaleur.
En conséquence cela donne lieu à une augmentation de l'activité opé-
rationnelle de l'hélicoptère (assisté d'un binôme PGHM/Montagnard
durant les trois mois d'été) et un tableau situé ci-dessous résume bien
l'activité de la base au cours de ces trois dernières années
Un peu d’histoire
Juste un petit retour en arrière, où l'on peut constater que
la base hélicoptère d'Ajaccio a souvent effectué un travail
très intéressant. Au début des années 1990, un hélicoptère
bombardier d'eau armait la base et un travail en collabo-
ration avec les Canadairs s'effectuait sur les missions feux.
Activité non pérennisée suite au remplacement des avions
(Canadair 415).
Il en est de même pour les vols de nuit où la base a souvent
travaillé avec l'Alouette III ou l'AS 350 (voir les chiffres dans
le tableau ci-dessous) et l'on peut constater que l'arrivée
de l'EC 145, en février 2004, n'a eu que peu d’incidence sur
l'activité de nuit.
28
AJACCIO
La base d'Ajaccio permet aux équipages de voler sur deux types
d'hélicoptères et ils effectuent entre 250 et 300 heures de vol dans
l'année, assistés de partenaires motivés et professionnels. On peut
se prendre à espérer une base médicalisée, équipée de partenaires
spécialisés, de personnel administratif et de personnel de mainte-
nance.
Au plaisir de vous accueillir dans la base du sud de l'île de Beauté.
Bon Vol Dragonier
Tableau comparatif des heures
de vol des année 2008, 2009, 2010
AnnéeHeures
de vol
Heures
de nuit
Heures
JVN
Nombre
de
treuillages
Heures
de vol
en entraî-
nement
20081096
212,5123,4
133050,8
20091044,3
206,6156,3
124547,6
2010981,4
200,8146,5
124086,4
Les vols d'entraînement incluent les entraînements spécifiques
aux équipages du GH et partenaires
L’AS 350 en renfort
Une particularité de la base d'Ajaccio est la réception d'un hélicoptère de renfort
au cours de la saison feux, un AS 350 B2. Il est exploité pour des missions de liaison
(Ajaccio/Bastia) mais surtout pour une assistance à la gestion opérationnelle des
équipes d'intervention (terre et air) pour combattre les feux.
Un équipage de la base d'Ajaccio ou un équipage mixte (base d'Ajaccio/équipe de
renforts de Nîmes) arme le vecteur hélicoptère, accompagné par un officier pompier
qui organise les mouvements des différents acteurs en charge de la zone à traiter.
De plus, l'AS 350 sert également de marqueur pour les avions et sécurise la zone au
sol avant leur largage en eau. Il peut être employé pour acheminer des pompiers ou
du matériel spécifique pour les pompiers sur les points hauts et inaccessibles.
Vous trouverez ci-dessous le nombre d'heures de vol réalisé aux cours des quatre
dernières années.
Tableau des missions feux de forêt
des années 2008, 2009, 2010, 2011
AnnéeEC 145
AS 350Heures
de vol
20084,6
10,715,3
200923,4
66,589,9
20106,5
38,745,2
20118,7
33,742,4
29
e 14 juin 1988, Jean-Luc
VAN DEN BRUCKE, ac-
compagné de Brice FER-
RIER et de François ABRAHAM atterrissent à Bastia
avec une Alouette III.
Le 15 juin le détachement est ouvert, un petit bu-
reau dans le pélicandrome, un hangar prêté par un
aéroclub et un renfort militaire en MOB du 7ème RHC
de Nancy.
Deux pilotes, deux MOB plus quelques renforts pilotes,
de quoi tenir la saison !
Le 15 septembre, 250 heures de vol plus tard, les mili-
taires de retour dans leur unité, les volontaires n’étant pas
nombreux, la direction du GH désigne des équipages pour
maintenir le détachement opérationnel.
C’est pourquoi les plus anciens du GH ont pratiquement tous
pu découvrir les joies du camping en venant en renfort à Bas-
tia.
Pascal RENAUD est affecté en tant que responsable technique
tandis que François ABRAHAM rentre sur la base de Strasbourg
après 6 mois de renfort. L’équipe se complète avec l’arrivée de
Patrick CRIBIER et de Patrick SAVES.
Fin 1989, un hangar agricole est construit jouxté de 4 bureaux et de
sanitaires (le tout sans permis de construire, mais ça on l’apprendra
par la suite). Ceci fera dire au chef de base que Bastia était la struc-
ture du GH la moins coûteuse. (la tendance s’inversant complètement
aujourd’hui)
L’hébergement est inexistant, les caravanes côtoient l’Alouette dans le
hangar, mais les missions se succèdent, au profit de multiples partenaires.
En 1990, Christian PAYA est affecté en qualité de MOB et la base trouve un
effectif standard à l’époque au GH : 1 machine, 3 équipages.
Le détachement de Bastia devient vite géopolitiquement incontournable.
Le personnel sur place à ce moment là, en famille ou non, souffre de l’insula-
rité et des problèmes qui en découlent.
1991 est une étape charnière pour la base. Toute l’équipe sera changée en
quatre mois, hormis le dernier arrivé.
En juin, Xavier ROY arrive de la Base de Clermont-Ferrand et le détachement de-
vient « base ».
Le premier recrutement massif de personnel contractuel nous apporte Georges
BAQUE, Hervé LAJOUX, Michel LOPEZ-GUIA (Mick) en qualité de responsable tech-
nique et Yves MARECHAL.
Un contexte financier favorable et la volonté des personnels d’améliorer les conditions
de travail, de nombreux travaux sont entrepris par les équipages, entre deux missions.
La construction d’un atelier, d’un vestiaire, d’une salle de repos et de deux chambres, au
fond du hangar.
- 1992 : Christophe POILLOT et Jean-Michel VIALLE intègrent l’équipe
- 1993 : c’est au tour de Bernard MUNOZ et Richard GILLES
- 1995 : Franck DAUDE
- 2000 : Alain ROUMANILLE
- 2006/2007 : le passage à 4 équipages, quatre nouveaux arrivent, Jean Marc BOZIO,
Franck DIEBOLD, Philippe METAIS et Jean Christophe AESCHLIMANN
- 2009 : suite au tragique accident, Christophe POILLOT et
Christophe SAULI sont les derniers affectés
en date.
La mer, la montagne, la plaine, la lutte contre les feux
de forêt : les éléments naturels et géographiques
entraînent des missions diversifiées et imposent dif-
férentes équipes spécialisées comme partenaires.
Les conditions météo d’une île culminant à 2 900 m,
sous une latitude où les saisons sont bien marquées,
tous ceux qui ont travaillé sur Dragon 2B vous le
diront : ils ne se sont jamais ennuyé, ils y ont bien
transpiré, mais ils regrettent ce temps-là !
32
Activité de la base
Heures de vol
total (1)
Heures de vol
sur EC 145
Nombre de
treuillages (1)
Nombre de per-
sonnes secou-
rues (1)
Heures de JVN
18 000
5 700
11 000
12 000
550
(1) : depuis la création de la base
Quelques dates et évènements marquants de Dragon 2B
Le 05 mai 1992 : catastrophe de Furiani
Le 25 juin 2001 : détournement pour évasion de la prison de Borgo
Le 25 avril 2009 : crash du Dragon 2B
Le 24 novembre 2009 : secours de 6 passagers du CESNA dans le Golfe de Porto
Le 30 Octobre 2011 : secours nocturne de la navigatrice Florence ARTHAUD.
Une nouvelle base
La nouvelle base sera opérationnelle en cette fin d’année 2011, mais l’achè-
vement des travaux (le deuxième parking, la soute à carburant) sera effectif
à notre déménagement et à la démolition de l’ancien bâtiment.
Nous espérons disposer de toutes les installations pour la prochaine sai-
son estivale.
Cette structure est le premier « Centre Sécurité civile » et abritera
conjointement le centre de déminage et la base hélicoptère. Ce
concept novateur devrait être notamment repris dans le futur en
Guadeloupe.
La base est au nouveau standard, prévue pour accueillir 2 machines.
Le hangar et les bureaux sont sur un seul et même niveau. Nous
aurons la capacité d’accueillir les différents partenaires sur la base
et pourrons défendre l’idée que ce ne doit pas être l’hélicoptère
qui doit aller aux partenaires mais bien l’inverse.
Ainsi avec les économies de potentiel réalisées, l’efficacité de
notre travail et l’intérêt de la victime ne pourront qu’en être
améliorés.
L’engouement se mêle à l’impatience parmi les équipages
de disposer enfin de ce nouvel espace de travail.
Nos précurseurs, et je pense particulièrement à tous ceux
qui nous ont quittés, auraient été fiers de profiter de
telles installations. 33
BASTIA
’inauguration officielle de notre base de Cannes se déroula le 10 février 2011 sous la présidence conjointe du Préfet, Directeur de la Sécurité civile M. Alain PERRET, du député et Président du Conseil général du département des Alpes-Maritimes M. Eric CIOTTI et du Préfet du département M. Francis LAMY.
Cette journée mémorable a démontré, si besoin en était, l’ancrage affectif et opérationnel de notre base avec notre département.
Les liens tissés par mon prédécesseur, Michel FOURCOUX, furent indispensables pour concré-tiser la réalisation d’un tel ouvrage. Sans cette volonté indéfectible il eût été délicat d’effectuer la reconstruction totale de la base.
Nous avons donc pris place dans cet écrin, digne de notre technologie aéronautique et du profes-sionnalisme des équipages, avec un peu d’avance sur le timing inaugural.
Nous avons pris nos marques, essuyé les plâtres des différents désagréments liés à un bâtiment neuf, et attendu cette journée pour communiquer avec nos partenaires et décideurs notre vif plaisir d’œuvrer sur cette nouvelle plateforme aéronau-tique.
La semaine précédant l’évènement fût une suite incessante de coups de fil organisationnels et protocolaires, mais aussi et surtout d’une dose de bonne volonté de tous pour montrer notre base sous son meilleur jour.
Le 10 février après-midi, un cortège de voitures of-ficielles déposa les autorités locales et parisiennes pour une visite et une présentation rapide mais efficace des hommes, des matériels et des locaux. C’est toujours un peu frustrant de ne pas pouvoir prendre davantage de temps pour approfondir ce qui vous touche, ce qui vous motive ; d’être dans un timing qui ne laisse pas toujours place à l’émo-tion réelle.
Mais les cérémonies officielles sont comme cela. Les discours furent révélateurs pour nous de la reconnaissance et de la qualité perçue de notre engagement et c’est bien là l’essentiel.
Chaque fois que cela est possible, nous nous devons de passer par cet exercice de style qui marque et réaffirme favorablement notre institu-tion dans l’esprit de nos dirigeants.
La soirée fut plus personnelle et bien sûr évoca-trice des épisodes les plus marquants de la base. On ne peut s’empêcher « de raconter ses cam-pagnes ».
L’émotion et le souvenir d’un homme étaient pré-sents.
Je pense juste avoir oublié de vous dire que la base s’appelle « base Michel FOURCOUX ». Qu’il lui soit également rendu hommage à travers cet article.
Une inauguration attendue
35
n matin de juillet 2010,
une lettre qui n'était
destinée à personne en
particulier, atterrit sur mon bureau.
En voici les termes : "Je m'appelle Julie
BORDIN, j'ai 16 ans et depuis toute petite,
je suis passionnée par le monde de l'aéro-
nautique et celui des hélico. (...) Je vous
écris, car l'équipage de Pau m'a dit que F-
ZBPU était en révision, chez vous. En fait, je
suis très attachée à cet hélico car pendant
mes huit mois d'hospitalisation, je le voyais,
plusieurs fois par semaine, atterrir et décol-
ler de la DZ de l'hôpital, c'est un peu mon
ange gardien. (...) Je voulais donc savoir
combien de temps F-ZBPU reste au GH, et
savoir s'il reviendra à Pau ?... ".
Un peu surprise d'abord mais ensuite tou-
chée par tant de fraîcheur et de spontanéi-
té dans ce monde d'adultes, je demande
des nouvelles de l'appareil aux opérations
et donne suite à ce poignant courrier en
envoyant un mél apportant des nouvelles
du F-ZBPU et joignant quelques photogra-
phies de nos appareils.
J’explique à Julie qu'après son passage
dans les ateliers puis quelque temps au
centre d'instruction, l’appareil s'envolera
pour la base de Granville.
Julie est, bien sûr, ravie de recevoir des
nouvelles de son F-ZBPU mais quelle n’est
pas ma surprise, de recevoir quelques jours
après, un message demandant si elle peut
m’envoyer un souvenir à accrocher dans
l'appareil ! Que puis-je répondre à une
jeune fille qui a été malade durant de longs
mois et qui s'est attachée à un Dragon ?
Je dis oui !
Ne sachant pas exactement ce qui sera
envoyé, je signale à Sylvie au secrétariat,
l'arrivée prochaine d'un colis sans doute un
peu spécial au cas où celui-ci ne serait pas
nominatif.
Le colis ne tarde pas à arriver. Je l'ouvre et
me voilà avec un dragon vert en peluche
avec de surcroît un ruban comportant la
mention "Julie et le PU" à installer dans une
de nos machines.
Je descends au service des Opérations avec
le dragon et la lettre de Julie. J'explique
la situation à Sophie et Jean-Luc, qui sont
tout de suite attendris par cette belle his-
toire et me rétorquent : "Pas de souci, nous
allons en parler à l'équipe de visite et les
gars feront une photo avec le Dragon de-
vant le PU avant qu'il ne vole vers Granville."
Nous convenons donc que je garde la pe-
luche le temps de la visite. Je la range dans
mon armoire et quelques semaines passent.
Je dois tout de même avouer que, occupée
notamment par des histoires de CET, récu-
pérateurs et de notation, je ne suis pas préci-
sément la visite du PU (chacun son métier !).
Le temps s’écoule et à l'occasion d'un pas-
sage dans les ateliers, je m’inquiète du PU
auprès de Jean-Luc PERRIER, qui me dit un
rien ironique : "ça fait longtemps qu'il est à
Granville !" Horreur, et le dragon qui attend
dans mon armoire !
Me revoilà aux opérations, expliquant un
peu déçue que personne ne m’a prévenue
du départ du PU. Conseils pris, j’appelle
la base de Granville. Au bout du fil, Alain
HAMEL écoute l'histoire du dragon de Julie
et me promet de prendre une photo pour
l'envoyer à Julie. Ouf !
Direction le magasin où je transmets la pe-
luche pour un envoi à la base de Granville.
Comme promis, Julie est bien destinataire
des photos.
Mais l'histoire du dragon de Julie ne s'ar-
rête pas là.
En effet, après avoir passé l'hiver à la base
de Granville, le PU doit s'envoler pour la
base de Cannes et mon départ définitif
du GH approchant, il est prévu avant le
1er juillet que je puisse voler une dernière
fois. Les opérations me proposent donc
de voler une dernière fois à l'occasion du
convoyage pour Granville, histoire de voir
le Mont Saint Michel d'en haut, ce que j
accepte.
Le PU est dans un premier temps ramené
sur Nîmes avec à son bord, outre Francis
KLEIN, Olivier JOURDAIN, Ludovic LAVI-
LETTE, et moi-même, le dragon de Julie.
L'histoire est terminée ? Pas sûr !
Dans sa lettre, Julie écrit également : "Mon
deuxième rêve est de pouvoir travailler au
sein de la Sécurité civile et d'être MOB."
Le dragon
36
our un équipage de la Sécurité
civile, entendre un nouveau né
pousser son premier cri à bord
de son aéronef n'est pas commun.
C'est pourtant ce qui est arrivé à l'équipage
Robert ARMELLIN et Gilles LOSSOUARN de
« Dragon 06 », ce mercredi 8 juin.
C'est dans des conditions extrêmement déli-
cates que Matéo a vu le jour.
Pour la naissance de son troisième bébé et au
vu des difficultés qui s'accumulaient, le mé-
decin qui avait en charge la maman a préféré
faire appel à « Dragon 06 » pour le transfert
à l'hôpital.
C'est lors de cette intervention et avant l'at-
terrissage que le bébé est né. Une première
pour le médecin comme pour l'équipage.
« Décoller à 5, atterrir à 6, ce n'est pas très
réglementaire » dixit Robert ARMELLIN.
Il s'agissait effectivement d'un cadeau
inattendu de fin de carrière pour Robert
ARMELLIN, pour une de ses dernières
missions, avant de profiter d’une retraite
bien méritée.
baptême
inédit
38
baptême
inédit
Voilà bien une histoire de fous, qui a commencé au début
de cette année lorsqu'un pilote de la merveilleuse base d'Annecy,
fou de course en montagne lance l'idée de monter une équipe
de coureurs à pieds pour participer aux 9èmes championnats
de France de treck des sapeurs- pompiers.
de FOUS
Cote sport
39
Cette folle escapade aura lieu début sep-
tembre, en Haute-Savoie autour du lac
d'Annecy. S'engage alors plusieurs discus-
sions pour connaître les volontaires, sportifs,
capables de galoper pendant deux jours
parmi pics, crêtes et cols sur 67 kilomètres,
5 000 mètres de dénivelé positif, avec 2 pâtes
de fruits et 1 litre et demi d'eau dans le sac à
dos. Des volontaires ! Avez vous dit ? Tous les montagnards connaissent bien cette
nouvelle mode où parfois plus de 2 000 fous se
retrouvent ensemble, avec pour seuls vêtements
un short, un tee-shirt en fibres anti- transpirantes,
anti-soif, anti-faim, anti-embonpoint et une paire
de chaussures type baskets à crampons soit disant
anti-mal aux pieds et anti-crampes. Publicité men-
songère! Si vous vous déguisez de la sorte, vous
transpirerez comme « Bob l'éponge », aurez soif
comme un ivrogne et en aurez aussi la tête, et
pour finir terriblement mal aux cuisses à mar-
cher comme un cul de jatte pendant deux jours.Pas vraiment volontaires, mais fous, c'est sûr! Un pilote
et trois Mob se lancent dans le défi.Nous sommes au mois de février et avons sept mois
pour nous préparer. Notre coach, Richard nous fait donc
goûter aux premières joies de la montagne à pied en cou-
rant. Avouons aujourd'hui qu'il a eu beaucoup de chance
parce que nous n'avions pas de poignard dans le sac! Notre
régime? A peu prêt 100 fois la Tour Eiffel en montée et en
descente et Paris-Nîmes aller simple pour la distance. Nous voilà enfin prêt, excités comme des étalons. Nous
sommes au rendez vous.2septembre 2011, 6 heure du matin, 16 degrés, 600 fous.Petite observation : le « Chamois »pompier, lui, ressemble à un
athlète avec plaques de chocolat sur le ventre, pectoraux de salle
de musculation, cuisses et mollets affûtés pour courir
vite. (ils seront flattés).
Notre équipe elle, ressemble bien à un
pilote et trois mécaniciens du GH complè-
tements fous. Patrice, Lionel, Alexandre et
moi même. (mais ?) Le jour qui se lève commence à dessiner le
collier de montagne qui entoure le splendide
lac d'Annecy. Moment de plénitude avant de
plonger au pays des fous.Après contrôle de nos sacs et de notre équipe-
ment, heureuse surprise, nous embarquons sur
un grand bateau effilé et vitré pour rejoindre notre
point de départ. Une carte accompagnée d'une
feuille sur laquelle figure les points de contrôle
de la course nous a été remise à l'embarquement.
Patrice, notre ancien marin, est aux anges. Nous ne
profitons pas vraiment de la croisière car il nous faut
tracer notre parcours sur la carte. Eh ! Oui ! J'ai oublié
de vous dire que c'est « AUSSI » 67 kilomètres de course
d'orientation !!!
Nous arrivons au débarcadère de Duingt, un petit village
au bord du lac qui possède un débarcadère, comme
d'autres petits villages au bord du lac !Rassemblement de toutes les équipes sur la place du village,
aucun spectateur, 8 heures du matin, PAN ! C'est parti.Tous les fous se bousculent, jouent des coudes, rigolent, se
réveillent. Mais au bout de 100 mètres de plat, soudain, la
terre s'incline doucement et nous nous retrouvons « DEJA »
sur un sentier de montagne. Rien de tel pour calmer 600 fous !
A la queue leu!leu ! Comme la chanson ! Nous en profitons
pour gagner quelques places pendant cette première heure de
montée.
Cote sport
40
Notre équipe elle, ressemble bien à un
pilote et trois mécaniciens du GH complè-
tements fous. Patrice, Lionel, Alexandre et
moi même. (mais ?) Le jour qui se lève commence à dessiner le
collier de montagne qui entoure le splendide
lac d'Annecy. Moment de plénitude avant de
plonger au pays des fous.Après contrôle de nos sacs et de notre équipe-
ment, heureuse surprise, nous embarquons sur
un grand bateau effilé et vitré pour rejoindre notre
point de départ. Une carte accompagnée d'une
feuille sur laquelle figure les points de contrôle
de la course nous a été remise à l'embarquement.
Patrice, notre ancien marin, est aux anges. Nous ne
profitons pas vraiment de la croisière car il nous faut
tracer notre parcours sur la carte. Eh ! Oui ! J'ai oublié
de vous dire que c'est « AUSSI » 67 kilomètres de course
d'orientation !!!
Nous arrivons au débarcadère de Duingt, un petit village
au bord du lac qui possède un débarcadère, comme
d'autres petits villages au bord du lac !Rassemblement de toutes les équipes sur la place du village,
aucun spectateur, 8 heures du matin, PAN ! C'est parti.Tous les fous se bousculent, jouent des coudes, rigolent, se
réveillent. Mais au bout de 100 mètres de plat, soudain, la
terre s'incline doucement et nous nous retrouvons « DEJA »
sur un sentier de montagne. Rien de tel pour calmer 600 fous !
A la queue leu!leu ! Comme la chanson ! Nous en profitons
pour gagner quelques places pendant cette première heure de
montée.
S e u l
paysage de ce début de
course, la marque des godasses du type
qui se trouve devant vous. Petite expli-
cation pour ceux qui ne sont pas fous ;
quand vous grimpez sur un sentier de
montagne comme un fou au milieu de
plein de fous, vous avez le cœur qui bat
à 300 à l'heure, respirez comme un che-
val au galop, et n'avez pour seul objectif
que de doubler la paire de godasses qui
bouge devant vous. Parfois un parfum
féminin vous fait lever la tête, mais vous
vous en doutez, vous ne vous retrouvez
pas en face de la tête de la « parfumée » !
On reprend son souffle, et on replonge
dans la galerie de godasses toutes plus
excitées les une que les autres.
Nous arrivons au premier point de
contrôle après avoir avalé quelques 1 000
mètres de dénivelé positif, une bonne
quinzaine de kilomètres et couru comme
des dératés dans les descentes. Nous
sommes alors 41ème sur 144 équipes.
Oh ! Oh ! Ce point de contrôle est aussi
le seul point de ravitaillement de l'étape
de la journée. Quelques fruits, des bis-
cuits salés, de l'eau. Pas un « Gros » autour
de la table ! Que des humains haletants,
transpirants, dégoulinants de sueur et qui
mangent avec les mains . Joli tableau me
direz vous ? Mais c'est aussi des sportifs en
pleine forme qui sont là pour « s'éclater »
et donner le meilleur d'eux même.
On ne perd pas de temps, et nous voilà
reparti pour la deuxième « grimpette » de la
journée. 3 heures déjà que nous trottinons
comme des cabris dans la montagne. Notre
équipe
commence à montrer les
premiers signes de fatigue et à s'étirer
jusqu'à l'arrêt. L'un d'entre nous souffre
d'un « coup de tafu ». Le « coup de tafu » est
caractérisé par une perte de moral, quand
vous n'avez pas très bien dormi les jours pré-
cédents et que vous courrez comme un fou,
en montagne, « dré dans l'pentu ».
Au prochain point de contrôle, nous nous
résignons à abandonner notre camarade.
Voilà 5 heures que nous courons, mar-
chons, faisons le point sur la carte. Il fait
chaud, nous nous égarons un peu du che-
min, croisons des équipes perdues, pas-
sons de longs moments seuls alors qu'il y
a 600 « Homo Chamiens » qui sont censés
gambader sur le même chemin que nous.
Enfin, nous apercevons la ville d'Annecy et
entamons la descente vers l'arrivée qui se
trouve sur une grande esplanade en herbe
au bord du lac. Nous plongeons au milieu
des touristes qui nous regardent passer
un peu étonnés et qui nous encouragent.
Dernière ligne droite, applaudissements, le
« micro » qui parle de nous ; nous sommes
la 23ième équipe à franchir la ligne pour
cette première journée. Temps du parcours
5h31, distance 32 kilomètres, dénivelé 2 300
mètres. Mais avec l'abandon de notre coé-
quipier, nous prenons 2 heures de pénalité
et sommes relégués à la 77ème place.
Deuxième jour, 6 heures du matin, 16 de-
grés, un peu moins de 600 fous.
Après véri-
fication de
notre équipe-
ment et distri-
bution des cartes
nous indiquant la
promenade du jour,
nous embarquons
dans des cars qui nous
acheminent vers notre
nouveau point de départ.
Tous les trois avons bien
dormi, quelques courbatures
de la veille, une petite pensée
pour notre camarade qui est
rentré chez lui, un concert de
grimaces et de commentaires en
regardant l'itinéraire de la journée
et nous débarquons sur la place du
village de Montmin au pied de « La
Tournette ».
1er
41
2ème
« La Tournette » : plus haut sommet dominant le lac d'Anne-cy, le genre de balade qui se fait normale-ment en une journée pour « un Dragon de Bretagne » ou « un Nîmois de bureau » en forme !
Nous, nous ne ferons que passer, à toute vitesse, sans même nous arrêter pour contempler le panorama. La distance esti-mée du point de départ au sommet de cette magnifique montagne est d'environ 2 km 700 et nous en avons 35 à parcourir aujourd'hui. Ajoutons 1 300 mètres de dénivelé positif d'un trait pour la mise en jambe et vous comprenez maintenant le pourquoi de de nos grimaces.
« C'est assez drôle, près de 600 fous qui grimacent ! »
Cette fois ci, nous ne partons pas tous en-semble, mais par équipe, toutes les minutes. Comme nous ne sommes plus que trois,
n o u s prenons deux autres heures de pénalité. Deux de la veille avec l'abandon de notre camarade, plus deux au-jourd'hui, soit quatre heures, histoire de vous mettre le moral à zéro pour toute la journée. Mais nous sommes là pour hisser haut les couleurs du « GH » et de la Sécurité Civile et n'avons pas l'intention d'en rester là.
Fini la galerie colorée de « godasses » de la veille qui se bousculent ; à nous seuls les joies de la montagne. Nous commençons à rattraper quelques équipes parties avant nous, puis prenons la décision de couper « Dré dans l'pentu » pour encore gagner quelques places. « Quatre heures de péna-lité !». Nous rejoignons l'équipe des filles, médecins, infirmières du « 3SM » (Service de Santé et de Secours Médical qui travaillent toute l'année avec nous). Elles sont parties 35 minutes avant nous et sont entraînées. « Quatre heures de pénalité ! »
En moins de deux heures, nous avalons les 1 300 mètres de dénivelé et pointons au sommet notre premier contrôle. Derrière nous, une longue file d'«Homo Chamiens» s'allonge dans la pente. Nous comprenons à ce moment là que nous avons fait le bon choix en atta-quant la montagne de front. Mais il ne nous reste plus que 32 kilomètres à parcourir ! « Quatre heures de pénalité ! » La descente de la « Tournette » est assez vertigineuse au début, et l'organisation a installé quelques « mains courantes » pour nous sécuriser. Nous nous transformons alors en bouque-tin et dévalons la montagne comme des fous. Là encore nous dépassons quelques équipes moins à l'aise. Quelques-unes ou deux nous doublent. « Quatre heures de pénalité ! » Voilà le premier point de ravi-taillement de la journée. Toujours pas de « gros » autour de la table, que des spor-
42
tifs qui mangent avec les mains. Quelques biscuits salés, une pâte de fruit, un bout de fromage, un quart d'orange ; tout ça accompagné de trois gorgées d'eau et c'est reparti. Temps de l'escale, 5 minutes. Nous
ne sommes plus dans la frénésie de la veille et passons de longues périodes seuls. A se demander si nous sommes toujours sur le bon chemin. Nous arrivons sans nous perdre au troisième point de contrôle. Là,
quelques éclopés sont assis dans l'herbe, pieds nus, « godasses au repos ». Ah ! Ah ! Les « godasses » font moins les folles qu'hier !
Nous ne pensons même pas à regarder l'heure. Seule chose que nous savons, c'est qu'il nous faut passer le deuxième point de ravitaillement au col de Bluffy avant 15 heures, sinon, nous
sommes éliminés et ramenés en car jusqu'à Annecy.
Col de Bluffy, 13h30, nous sommes dans les temps. Alors que nous grignotons comme des hommes « préhistériques », un coureur esseulé nous demande s'il peut se joindre
à nous pour continuer la course. Ses trois coéquipiers ont abandonné et il aimerait bien terminer l'aventure. En bons Saint-Bernard nous l'embarquons à bord de notre
« Galère ». Voilà 5 heures que nous courons par monts et par vaux, auxquelles il faut rajouter les 5h30 de la veille, nous commençons à vraiment souffrir des jambes.
« Quatre heures de pénalité ! »
Destination prochaine, le « Mont Barron ». Nous connaissons bien cette mon-tagne, puisqu'elle se trouve sur le parcours de nos entraînements. Juste en-
core 670 mètres de dénivelé positif avant d'attaquer la dernière et longue, très longue descente vers les rives du lac d'Annecy. Un enfer pour
nos cuisses et nos pieds. Nos chatoyantes « Godasses » de fous, elles aussi, voudraient s'échapper de nos pieds. Les « Aïe » et les « Ouille »
commencent à fuser. Mais nous sentons l'écurie. Nous déboulons comme des furieux sur la route qui longe la rive Nord-Est du lac.
La circulation est stoppée à notre passage et nous courons, courons, courons encore les 3 longs et derniers kilomètres
jusqu'à la ligne d'arrivée en slalomant entre les promeneurs qui nous encouragent. S'ils savaient d'où nous venons, ils
nous prendraient pour des « FOUS ». Applaudissements, félicitations, étonnements. Et oui ! On n'attendait pas les
« Dragon » aussi tôt !Enfin, voilà une bien belle expérience, et il faut
souligner que si quatre « Dragon » étaient dans la course, c'est tout une base qui a participé à
ce défi. Un grand merci à notre amicale pour son sponsoring et qu'on se le dise « ARVI PA ».
144 équipes au départ - Parcours : 67 kilomètres - Dénivelé : 5 000 mètres
Classement au scratch avec 4 heures de pénalité : 61ème - Classement au
temps : 14ème Temps total sur les deux jours : 13 heures 09 sec.
Cote sport 43
é en 1931, Alain se découvre très tôt une véritable vocation. Il passe
rapidement son brevet de pilote de
planeurs puis son brevet de pilote d’avions. A 28 ans seule-
ment, il est moniteur au sein de l’aéroclub de Perpignan. Il
y est remarqué pat le Lieutenant Gérard FROMWELLER qui,
constatant les qualités et compétences d’Alain l’incite à
postuler dans son administration. Alain choisit d’effectuer
sa formation à l’école de CRS de Sens, en compagnie de
750 autres élèves policiers. Après 5 mois de formation, il
rejoint la base d’Issy les Moulineaux puis intègre l’école
de pilotage ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre)
à Dax. Il passe directement à la formation sur hélicop-
tères, formation réputée difficile. En 1961 Alain est
breveté pilote hélico et commence alors sa carrière
à la Protection Civile durant laquelle il sera amené à
de nombreux déplacements, toujours suivi de son
épouse, avant d’être affecté définitivement sur la
base de Grenoble en 1964. C’est au sein de cette
base qu’il remplace le Lieutenant WATTEBLED,
victime d’un crash dans le massif des Ecrins. Il
côtoiera des pilotes prestigieux tels que LEGAC,
FEREC, LUMPERT, sans oublier quelques méca-
niciens tels que BONNELLI, MONTINI ou encore
COUVERT.Alain aura l’occasion de piloter plusieurs types d’Alouette II et en 1971 il s’il-
lustrera à bord de l’Alouette III dans le massif du Mont-Blanc. Accompagné du
mécanicien Roland PIN, dit Pinuche, il effectuera le secours de la cordée GOUS-
SEAULT-DESMAISON qui était en perdition depuis plusieurs jours. Malheureuse-
ment Serge GOUSSEAULT ne survivra pas. René DESMAISON quant à lui restera
reconnaissant toute sa vie envers son pilote sauveteur désormais appelé « le
pilote des Grandes Jorasses ». Il l’invitera lors de conférences et exposés et ce
sauvetage, très médiatisé, fera connaître au grand public l’existence de notre
organisme dévolu principalement au secours.Alain restera cet homme simple et droit, apprécié de tous, surtout de ses équi-
piers mécaniciens avec qui il partageait régulièrement la conduite de l’appareil.
Un autre évènement a particulièrement marqué la carrière d’Alain FREBAULT : Le
28 juillet 1974 au cours d’une mission de sauvetage sur le glacier de la Muzelle,
des pierres tombent du sommet, rebondissent et atteignent le rotor de queue
qui explose, la machine partant en rotation et devenant incontrôlable, touche
le sol une deuxième fois, avant que l’une des pales ne se plante dans un sérac
tel un piolet salutaire, bloquant aussitôt la chute de l’appareil. A bord, Alain est
accompagné du chef mécanicien de la base Michel LAMOUSSE et des sauve-
teurs. Tous échappent ainsi à une mort certaine.
Pour Michel, ce crash était sans doute prémonitoire. En effet, quelques années
plus tard en 1984, au côté du pilote François SCHMIDT, leur Alouette III rouge 44
accroche une ligne électrique de haute tension.
Malgré une manœuvre de cabrage désespérée, le pilote ne
peut éviter la collision sur les fils métalliques. La queue de
l’appareil est littéralement sectionnée et celui-ci chute ver-
ticalement vers le sol 100 mètres plus bas. Placé à l’avant
l’équipage trouve la mort, à l’arrière, les deux hommes
d’E.D.F. sont éjectés. Le troisième d’entre eux restera incar-
céré jusqu'à l’arrivée des secours.Alain et moi-même étions tous deux de permanence sur
l’alouette du Versoud.Très vite nous décollons et approchons le lieu du drame
avec une grande émotion. Alain ne semble pas apercevoir
droit devant l’un des fils métalliques rompu pendouillant
à la verticale. Je lui en fais part aussitôt, notre vigilance de
mécanicien en place copilote est nécessaire pour apporter
une «deuxième vue» aux pilotes. Cette complémentarité
visuelle peut être salutaire et à ce moment nous fut bien
utile pour ne pas dire indispensable.C’est à notre équipage qu’incombera la charge de récupé-
rer les dépouilles de nos deux camarades pour les redes-
cendre sur Grenoble malgré une législation contraignante
imposant normalement la dépose des corps sur les lieux
mêmes de la commune concernée. C’est la gorge nouée que nous avons joué notre rôle d’an-
nonciateur de mauvaise augure en soutenant le mieux pos-
sible les familles de nos deux camarades dans cette terrible
et éprouvante épreuve.Malgré ce type de drame, nous avons vécu aussi, tous les
deux, de grands moments de franche camaraderie. En effet,
Alain était un camarade taquin et facétieux, ce qui ne l’em-
pêchait nullement d’être estampillé «esprit critique» dans
sa notation administrative. Cela nous faisait souvent bien
sourire ! Ce qu’il appréciait particulièrement, à l’occasion du bap-
tême de l’air de nos nouvelles recrues du secours (méde-
cins, sauveteurs, pompiers), c’était de manœuvrer brusque-
ment la commande de «pas général» pour faire connaître
un bref instant l’effet d’apesanteur. Cela n’est en fait qu’une
avant-première de ce que l’on peut connaître dans le vol en
montagne. Plus encore, à l’issue d’un tout premier treuillage
qui généralement marque les esprits, il aimait en rajouter
un peu en terminant le vol par un renversement, opération
qui consiste à monter en vitesse verticalement pour pivoter
à 180 degrés et redescendre aussitôt, levant le cœur des
non initiés.
En tout cas, je regrette encore Alain et son chien Pim qui,
espiègle et rusé à l’image de son maître, chapardait les rôtis
du restaurant de l’Alpe d’Huez «chez Canon» là où nous
étions installés pour l’hiver. Ce petit beagles un peu déluré
était un vrai goinfre. Je l’ai souvent maintenu sur mes ge-
noux au cours des vols de mise en place et de relève. Il était
devenu notre mascotte et contrastait vraiment au milieu
des imposants malinois et autres bergers allemands, nos
vaillants chiens d’avalanches.J’ai eu ce bonheur, de côtoyer au cours de ma carrière de
tels hommes quelques heures, quelques jours ou plusieurs
années. Certains d’entre eux on laissé leur vie dans ce mé-
tier, d’autres nous ont quitté de leur belle mort. Tous étaient
animés de la même passion pour leur profession.
Avec Alain, ce fut onze années de partage, de joie, d’émo-
tion et de tristesse. Le jour de son départ en 1986 nous
avons fait une grosse fête. Il est parti après 26 années pas-
sées au Groupement d’Hélicoptères, il nous a quittés en
toute modestie, pour une retraite bien méritée, sans bruit
et sans honneurs particuliers, mais arborant déjà et presque
timidement le liseré rouge de sa Légion d’Honneur et c’était
bien là sa seule coquetterie… avec bien sûr sa légendaire
fine moustache qui ne le quittera jamais.« Je suis fier d’avoir appartenu à ce milieu aéronautique
pendant 33 années dont 25 au Groupement d'Hélicop-
tères de la Sécurité Civile et très heureux et flatté de lui
rendre hommage ». Marc LAFOND, 20 ans de service à la
base hélicoptère de Grenoble, chef mécanicien de 1984 à
1995.
COUVERT.Alain aura l’occasion de piloter plusieurs types d’Alouette II et en 1971 il s’il-
lustrera à bord de l’Alouette III dans le massif du Mont-Blanc. Accompagné du
mécanicien Roland PIN, dit Pinuche, il effectuera le secours de la cordée GOUS-
SEAULT-DESMAISON qui était en perdition depuis plusieurs jours. Malheureuse-
ment Serge GOUSSEAULT ne survivra pas. René DESMAISON quant à lui restera
reconnaissant toute sa vie envers son pilote sauveteur désormais appelé « le
pilote des Grandes Jorasses ». Il l’invitera lors de conférences et exposés et ce
sauvetage, très médiatisé, fera connaître au grand public l’existence de notre
organisme dévolu principalement au secours.Alain restera cet homme simple et droit, apprécié de tous, surtout de ses équi-
piers mécaniciens avec qui il partageait régulièrement la conduite de l’appareil.
Un autre évènement a particulièrement marqué la carrière d’Alain FREBAULT : Le
28 juillet 1974 au cours d’une mission de sauvetage sur le glacier de la Muzelle,
des pierres tombent du sommet, rebondissent et atteignent le rotor de queue
qui explose, la machine partant en rotation et devenant incontrôlable, touche
le sol une deuxième fois, avant que l’une des pales ne se plante dans un sérac
tel un piolet salutaire, bloquant aussitôt la chute de l’appareil. A bord, Alain est
accompagné du chef mécanicien de la base Michel LAMOUSSE et des sauve-
teurs. Tous échappent ainsi à une mort certaine.
Pour Michel, ce crash était sans doute prémonitoire. En effet, quelques années
plus tard en 1984, au côté du pilote François SCHMIDT, leur Alouette III rouge
Alain FREBAULT
retraites
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vant de commencer la rédaction de mon article pour Dragon
9, j’ai relu les différents documents de liaison de notre amicale.
Je trouve dans mes « archives » un bulletin périodique d’in-
formation de l’association datant de 1965 sur lequel apparaissent des noms familiers,
MM. DEVAL, GABARD, NOGUES, objets cette année de mutation. Puis un vide jusqu’en
1986 où un petit fascicule « APGAMI INFO » relate les différents évènements survenus
dans les bases cette année, ainsi qu’en dernière page l’adresse de 5 retraités adhérents.
Le bulletin de liaison AGHSC, année 1987 est bien plus conséquent en volume, 117
pages, et en format 21X27. Normal il relate le 30ème anniversaire du GH et le début
« officiel » des HBE. Puis un vide jusqu’en 2003 où fut rédigé le premier exemplaire de
« Dragon » et depuis, chaque année, ce fascicule prend de plus en plus d’importance
dans la communication et l’information de notre amicale.
Ce besoin de communication, d’information, de liaison entre nous sert de liant aux
adhérents actifs, retraités, bienfaiteurs. Encore faut-il pour éviter de lasser le lecteur,
chaque année renouveler les reportages, anecdotes, photos, et vous le savez les volon-
taires pour tenir la plume ne sont guère nombreux…
Pourtant, faisant suite à l’article d’Yves BRUNET sur les débuts de l’atelier radio du
centre technique évoqué dans « Dragon 8 », cette année je suis heureux d’inclure dans
les pages des retraites, un hommage rendu par Marc LAFOND à Alain FREBAULT.
Ces lignes relatives à la carrière d’un camarade, montrent bien plus que les étapes
d’une vie. Elles relatent des événements, nous font suivre l’évolution d’une base, pré-
cisent les relations au sein de l’équipage…
Votre engagement au sein de notre amicale prouve à tous les adhérents, que per-
durent au fil des années cette marque de fabrique, cette cohésion, cette amitié, qui
nous rendent fiers d’appartenir ou d’avoir appartenu à cette belle institution qu’est
le GH. Ce livre que nous ouvrons lors de notre arrivée, dont nous écrivons génération
après génération les différents chapitres, ne doit pas lors de la cessation d’activité se
refermer. Il appartient à nos camarades actifs de maintenir ce lien par le contact télé-
phonique, par l’invitation aux manifestations de leur ancienne base.
Bonnes fêtes de fin d’année à vous tous, et soyons nombreux à nous retrouver à Pau
courant 2012, pour les 50 ans de cette base.
Bien amicalement,46
ABRAHAM François 118 rue Dernay- 45650 St Jean le Blanc
AYMON Jean-Claude 111 route de Boecklin - 67000 Strasbourg
BARBRY Georges 17 rue Bizet - 34920 Le Cres
BARTHELEMIO Gabriel 9 rue Chateaubriand - 33680 Lacanau
BASTIANI Bruno 16 rue Montroux - 38420 Domène
BELLEGUIC Jean-François 9 rue Goaren Creis - 29700 Pluguffan
BERARD Jacques 5 rue des tournesols - 34830 Jacou
BERNARD Paul 17 chemin de la Ponterique - 64230 Lescar
BOADA Rémy 4 rue des œillets - 66200 Thesa
BONELLY Raymond 122 av. Victor Hugo - 13340 Rognac
BOUTARD Roland 118 impasse des cèdres - 74330 Epagny
BRUNET Yves route de Crehal - 56590 Ile de Groix
BUET Christian les landes blanches - 44840 Les Sorinières
CANVILLE Jean Mary 29 rue des catalans - 34250 Palavas-Les-Flots
CEYSSON André 7 rue des tamarans - 66240 St Estève
CHENEAU Robert 25 rue de Bruges - 67280 Niederhaslach
CLATOT Gérard 20 rue du gros chêne - 95130 Franconville
CLEMENCON Jean 5 les jardins du Royan - 26190 St Jean-en-Royans
CLOCHARD Claude 8 impasse du galop - 64230 Lescar
COLIN Jean-Pierre 1 bis chemin du haut buisson - 54120 Baccarat
CORDONNIER Jean-Claude 1 rue Du Bellay - 56270 Ploemeur
COZETTE Michel 1 allée de l’Ousse - 64320 Bizanos
CHRISTOBAL Federico 17 rue Ravy Breton - 03700 Bellerive
DAGORN Yves 10 allée de kerlan Vian - 29700 Quimper
DANIEL Michel 25 rue Hector Berlioz - 56270 Ploemeur
DAUSQUE Christian 6 rue Berlioz - 56520 Guidel
DEFRANCESCHI André 9 impasse Kasmatt - 67280 Urmatt
DELAFOSSE Francis 25 champ rochas - 38240 Meylan
DELEPINE Jean-Claude 17 rue de la foire aux chevaux - 10160 St Mards en Othe
DEMANGEL André 50 domaine Du Bellay - 97180 Sainte-Anne
DERIAN André 1 rue de la Barbade appt 5 - 17000 La Rochelle
DEVAL Roland 4 rue Chantagret - 63430 Pont du Château
DOUNON Michel 12 côte de la Madeleine - 27000 Evreux
DURAND Michel 6 rue Agoras - 66600 Rivesaltes
DURAND Guy 7145 route de Cagnes - 06610 La Gaude
ESPINASSIER Olga 4 av. Fragonard - 06100 Nice
FERY Alain 21 rue Curie - 51370 St Brice Courcelles
FRAIN Pierre 14 rue des pluviers - 50350 Donville
FORTIN Pierre 15 rue du feu - 94370 Sucy en Brie
FREBAULT Alain chemin du grand champeau - 84360 Merindol
GABARD Raymond 16 av. de la pierre droite - 66240 St Estève
GERME Claude 41 rue Jean Clouet - 17138 St Xandre
GERMON Guy 28 rue Kleper - 78990 Elancourt
GHILARDI Francis 5 impasse Grenache - 30000 Nîmes
GOUMARD Joël 6 chemin des crabes - 33610 Cestas
GUATELLI Paul 34 av. des adrets - 34470 Pérols
GRANDIN Jacques Bricard 17 av. du 8 mai 1945 - 24750 Champcevinel
HEISSAT Jean-Michel 29 chemin des aiguillons - 30430 Bouillargues
HERZOG Jean-Jacques 2 rue des gargailles - 63370 Lempdes
HULBERT Marcel 8 impasse Paradou - 13700 Marignane
JACOBEE Jean-Pierre 19 rue Paul Verlaine - 66200 Elne
JOUANNY Jean 27 rue de la grange - 22190 Plerin
LABORDE Paul 29 rue du point du jour - 40170 Lit et Mixe
LABOUS Lucien 80 allée du champ de mars Chevry 2 - 91190 Gif sur Yvette
LAFOND Marc 12 Bd Gallieni - 38100 Grenoble
LAMOTTE Roger 10 rue de l’Auzon - 63800 Cournon
LANTA Guy 22 route de Monserrat - 11120 St André de Roquelongue
LAVIGNAC Christian 12 hameau des oliviers - 13127 Vitrolles
LECHAT Michel 7 rue des merisiers - 67201 Echbolsheim
LEFEVRE Michel 14 rue du moulin d’amour - 17137 Marsilly
LE GALL Hervé 1 rue du puits du charron - 83150 Bandol
LELOUARN Claude 24 av. F. Carnaud - 13700 Marignane
LEPLUS Jean-Pierre 8 square des narcisses - 69680 Chassieu
LE VECHER Michel 8 av. paradis - 83340 Le Luc en Provence
LEYDIER Jacky 18 impasse Marcel Hochet - 13127 Vitrolles
LORET Claude 41 rue de la liberté - 17230 Villedoux
LUMPERT Josette 10 rue des palombes - 64140 Lons
MAIFRET Edouard 20 rue Barberis - 06300 Nice
MARC Gérard 18 rue de la croix - 66750 St Cyprien
MARCHANDISE Max 3 sente Debuche de fonds - 28500 Charpon
MARTEAU André rue des maraîchers - 40100 Dax
MARTEAU Josette rue des maraîchers - 40100 Dax
MERLE Jean-Paul 3 rue Albert Camus - 24100 Bergerac
MEZUREUX Gilbert 20 bis rue de l’aérodrome - 74960 Meythet
MICHELET Jean-Claude 655 route de la gare - 40180 Benesse les Dax
MILSANT Jean-Luc 6 rue des sablons - 44210 Pornic
MINVIELLE Joseph 25 allée du bois de Lons - 64140 Lons
MONTINI René 15 rue Fornero Menei - 06300 Nice
MORENO Jean-Pierre 13 av. de Sianes - 40000 Mont de Marsan
NOGUES Marcel 11b rue Daniel Casanova - 66380 Pia
PAYA Christian 510 route de Saint-Yvoine - 63500 Issoire
PERRIN Jean 22 rue des violettes - 64140 Lons
POUILLY Sylvain 1 rue des vergers - 57400 Hesse
POUZADOUX Jean-Pierre 194 rue d’Attiches - 59710 Merignies
PRADIE Daniel 15 avenue de l’aérodrome - 40100 Dax
PEREZ Joseph 45 av. Anatole France - 30800 Saint-Gilles
PIERI Laurent route de la mer - 20240 Ghisonaccia
QUINCHON Gérard le Golfino route d’Ajaccio - 20260 Calvi
RAMOS Jean 34 rue du bois - 64510 Bordes
RENAUD Pascal 38 impasse lou bignot - 64230 Bougarber
RIERA Francis 38 av. Henry Rochier - 26110 Nyons
RIVIERE Noël 28 rue de la tuilerie - 74370 Pringy
ROCA Jean-Pierre 95 impasse Robert Desnos - 38920 Crolles
ROGER Guy 365 chemin du réservoir - 30980 Langlade
ROMET René 1 allée de la sauvagine - 74940 Annecy le Vieux
ROUQUETTE Daniel 2 rue des Bartissoux - 63800 Cournon
SIEGEL Pierre 9 rue des seigneurs - 67910 Flexbourg
SORIA Marcel 11 rue Jean-Bouin - 66000 Perpignan
SCHMITT Robert 12 impasse du tilleul - 55000 Bar-le-Duc
SERRE Jacques 6 route nationale - 03240 Le Montet
VAN DEN BROECK Jean 135 av. Sainte Marguerite - 06200 Nice
VERAZZI Pierre 6 rue des champs - 67520 Kirchheim
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Vendu avec accu NIMH
et chargeur.
Fonctionne avec 4 piles
LR06 non fournies.
Longueur : 31 cm,
largeur : 16.5 cm,
hauteur : 12.5 cm.
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