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Dossier de presse
Fin du chantier de réhabilitation des abattoirs de Bomel en centre culturel
21 Février 2014
1. Une politique de revitalisation urbaine
Valoriser le potentiel inexploité des quartiers de première couronne est un défi capital
pour la Ville de Namur. Elle a d’ailleurs fait de ces espaces de vie une zone d’intervention
publique prioritaire, et y concentre une large partie des moyens de sa politique de
revitalisation urbaine.
Profiter de la proximité du centre-ville, de la liaison Ravel, des nombreux espaces naturels ou
de la diversité des services et équipements, est la base de la reconstruction de la Ville sur elle-
même, au profit de ses habitants.
L’achèvement d’espaces publics de proximité qualitatifs et la réalisation de nouveaux
équipements de quartiers, comme ceux des abattoirs de Bomel, sont l’essence de nouveaux
projets urbains, misant sur la proximité, la diversité, la durabilité et l’attractivité !
2. Un peu d’histoire
1937 : Décisions de déménagement des abattoirs situés entre la rue Basse Neuville, la rue
Courtenay et le boulevard de Smet de Naeyer vers Bomel/Saint-Servais pour cause de vétusté
mais également d’emplacement exigu. Bomel fut choisi pour sa localisation intéressante :
la proximité du marché aux bestiaux, installé rue Frères Biéva en 1929.
la proximité de la gare des marchandises, boulevard du Nord
la disponibilité de grands espaces peu habités
la présence du Houyoux, très utile comme égout
La localisation intéressante des abattoirs de Bomel
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Juin 1939 : Construction des actuels
abattoirs de Bomel
Octobre 1946 : Inauguration des
abattoirs. La guerre a en effet ralentit
les travaux.
1988 : Fin du fonctionnement des
abattoirs communaux.
Juin 2002 : Le conseil communal
décide de démolir les bâtiments.
15 juillet 2002 : Le comité de quartier
de Bomel s’oppose à cette démolition
et suggère des possibilités d’utilisation du site : « Nous soutiendrons tout projet qui conserve
le bâti, dans le but de favoriser un noyau de services dans des espaces communs au profit des
gens et de la vie sociale.»
Octobre 2003 : Le comité de quartier propose une note sur le recyclage des anciens abattoirs,
notamment pour des ateliers d’activités destinés aux jeunes comme aux adultes : théâtre, arts
plastiques, bibliothèque publique avec salle de lecture, etc.
Décembre 2005 : Le comité de quartier de Bomel donne sa vision d’avenir et des orientations
pour l’amélioration durable de la qualité de vie dans le quartier, en concluant que le site des
abattoirs doit rester propriété communale, à travers une réaffectation sociale, culturelle et
communautaire tant pour la ville que pour le quartier de Bomel
Octobre 2006 : Elections communales : changement de majorité.
2007 : Monsieur Arnaud Gavroy, Echevin de la Ville de Namur visite les lieux avec Monsieur
Defosse, l’ancien directeur de la Régie foncière de la Ville de Namur et le persuade de ne pas
raser les lieux et d’en assurer la réhabilitation Changement d’orientation concernant
l’avenir des abattoirs de Bomel. La régie foncière se fixe comme objectif de sauvegarder
et de restaurer cet ensemble en lui redonnant vie. Dans la foulée du Schéma directeur
d’aménagement durable, un projet ouvert au public est défini. Le projet est monté en
respectant la volonté du Comité de quartier d’y installer des activités au profit des habitants et
plus largement au bénéfice de tous les Namurois. Un appel à projet est donc lancé pour
rénover le tout en un ensemble dédié à la création culturelle, à la bande dessinée et à la
rencontre.
19 octobre 2010 : le Collège communal approuve le projet d’installation du Centre
Culturel Régional (CCR) et de la Bédéthèque sur le site des Abattoirs, après avoir libéré
les lieux et relogé ses occupants d’alors (la Ressourcerie namuroise, le Forem Construction,
les Gloutons et l’Abri de nuit)
19 avril 2012 : Sous l’impulsion du Ministre Henry, le site est déclaré « SAR » (site à
réaffecter) par la Wallonie. Le site répond en effet à tous les critères de sélection établis par
la Région :
Son potentiel de reconversion au profit de la politique de rénovation urbaine menée
par la Ville de Namur.
Son accessibilité : proche des gares SNCB et TEC.
Les qualités intrinsèques du site : patrimoniale, paysagère, environnementale, son
potentiel de reconversion pour du logement, etc.
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Le niveau de nuisance : visuelle,
état des bâtiments, visibilité, impact
dans la trame environnante, effet
déstructurant qui handicapent les
quartiers derrière la gare.
Les dangers présents sur le site
(pour la sécurité publique, les
riverains, les possibilités d’accès
illicites, les risques de délinquance
environnementale, etc.)
En devenant SAR, les abattoirs de Bomel
obtiennent une subvention de 3.2 millions
d’euros pour la rénovation de l’enveloppe
extérieure du bâtiment. La Ville de Namur
attribue un budget de 4 millions d’euros - à
savoir 1 million « Ville » et 3 millions «
Régie foncière ».
Coût total : 7,2 millions d’euros.
Avril 2012 : le marché est attribué à la
société Franki, en partenariat avec le bureau
d’architectes BAEB, le bureau Berger
(techniques spéciales) et ABCIS (études de stabilité).
17 décembre 2012 : le Conseil communal adopte la Déclaration de politique communale, qui
affirme que « l’attractivité et le rayonnement de notre ville s’incarneront dans des projets
déjà engagés comme la rénovation des abattoirs de Bomel. »
Février 2013 : Début des travaux
Février 2014 : Fin de chantier de réhabilitation des abattoirs de Bomel en Centre Culturel.
3. La rénovation des Abattoirs :
3.1.Un projet concerté au service d’un quartier « en souffrance ».
A cheval sur Bomel et Saint-Servais, les anciens abattoirs qui furent construits fin des années
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relevait du développement de l’école allemande, qui, durant tout le deuxième quart du XXème
siècle, était à l’avant-garde européenne. Les constructions étaient fonctionnelles et très
soignées. L’architecture des abattoirs allie le béton armé, la brique jaune et la pierre bleue.
Une grande harmonie découle de cet ensemble, créée par le contraste entre les pans courbes et
orthogonaux. Il s’agissait donc de conserver ce patrimoine industriel remarquable tout
en lui donnant une nouvelle fonction.
De plus, situé en plein cœur d’un quartier populaire densément bâti, le projet se devait de
s’intégrer au mieux et de respecter les préoccupations du comité citoyen.
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L’architecte lauréat, Emmanuel Bouffioux a combiné ces exigences avec succès. La
rénovation telle qu’il l’a proposée a été réfléchie en termes d’élégance, de simplicité, de
polyvalence, d’accessibilité, de mobilité, mais aussi d’intégration au quartier,
d’ensoleillement et de conception performante au niveau énergétique.
3.1.1. Simplicité et élégance :
Les anciens abattoirs de Bomel représentent à la fois un enjeu d’avenir et un
patrimoine historique riche. Il était donc question de valoriser au maximum les qualités
intrinsèques de ce site et des édifices qui le constituent (témoins d’une époque, d'une
architecture, de facteurs sociaux, économiques, culturels, etc.), afin d’y greffer des valeurs
ajoutées, qui sont nécessaires soit pour le programme ou encore pour la qualité qu’elles
peuvent conférer au site.
Pour mener à bien cette tâche, simplicité et élégance ont été les moteurs de conduite, et ce
par le biais d'interventions précises, méticuleuses et de petite échelle, valorisant le
patrimoine existant et minimisant les interventions. En effet, ici, il ne s’agissait pas de
casser pour reconstruire mais bien de rénover par une touche de simplicité et de modernité et
d’ajouter la plus-value nécessaire à l’histoire du lieu.
L’enveloppe extérieure a été de manière générale remise en état par un nettoyage et une
rénovation du parement, par le remplacement des revêtements de toiture en ardoises et en
zinc, ainsi que par le remplacement des châssis. (Aujourd’hui, en aluminium thermolaqué
double-vitrage performant).
Les nouvelles interventions se marquent par une rupture au niveau de la répétition.
L’avantage de ce principe est qu’il met en évidence l’histoire nouvelle qu’est la réaffectation
des abattoirs. Par exemple, l’emploi d’encadrements métalliques jaune-orange pour souligner
les nouvelles baies ou encore la dualité très marquée entre la nouvelle et l’ancienne
construction pour le bâtiment qui abritera la Baie des Tecks.
Il en résulte une approche architecturale qui demeure cohérente avec une volonté de
diminuer au maximum l’utilisation des ressources lors de la construction et de réduire
par la même occasion le coût de l’intervention.
Les abattoirs tels qu’ils avaient été projetés.
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3.1.2. Polyvalence et autonomie des zones :
L’auteur de projet a privilégié la polyvalence de l’édifice et donc une autonomie
maximale de ses fonctions. Il a accordé une importance particulière à ce que les zones
puissent être utilisées de manière autonome sans pour autant que le complexe soit ouvert
et exposé aux risques de dégradation, de consommations énergétiques inutiles, etc.
Le bâtiment central est ainsi divisé en cinq zones principales, chaque zone ayant son accès
direct vers l’extérieur et, en fonction des besoins, pouvant se regrouper pour fonctionner
ensemble :
1/ Espace pour les Ateliers permanents du CEC (Centre d’expression et de
créativité du CCR), reprenant l’ensemble des ateliers (danse, théâtre, photo, musique,
arts plastiques, numériques, visuels urbains,etc.). Cet espace est accessible par la tour
à laquelle on a donné 2 fonctions : celle d’entrée du CEC et celle de « repère » dans le
quartier. En ouvrant toutes les baies de sa partie supérieure et en y mettant de
l’éclairage, celle-ci fonctionnera comme un phare.
2/ Résidences d’artistes. Elles peuvent fonctionner de jour comme de nuit car elles
ont été conçues comme des entités autonomes, avec leur entrée particulière et leurs
sanitaires. Elles sont regroupées et leur ouverture sur la rue leur offre la possibilité de
se l’approprier et ainsi former une « rue des artistes ».
3/ Espace de création socio-artistique reprenant l’accueil, les salles d’exposition et
de représentation. Son accès se fait également par la place qui devient donc un espace
d’exposition et de communication extérieur.
4/ Espace pour les associations de quartier
5/ Espace HORECA, reprenant une cafeteria, un restaurant et sa cuisine ; Elle est
conçue avec un accès séparé depuis la place afin qu’elle puisse fonctionner aussi bien
pour l’espace de création que pour un intervenant extérieur.
3.1.3 Accessibilité et mobilité : PMR
Les circulations intérieures, verticales et horizontales, dans la « Baie des Tecks » comme
dans les anciens abattoirs, ont été pensées dans le souci d’une accessibilité simple et totale
des personnes à mobilité réduite. Outre l’emploi d’ascenseurs et de rampes, ceci se traduira
en particulier dans les anciens abattoirs où des différences de niveaux subsistent, par
l’utilisation :
d’une plate-forme de levage pour l’accès aux ateliers depuis la rue.
d’un ascenseur à plateau pour l’accès aux ateliers musiques en cave.
3.1.4 Intégration au quartier
Les abattoirs de Bomel ont une structure spatiale qui génère une scénographie propre au
site. Il est possible d’aborder ses installations en provenance de trois axes. Cette
problématique était bien évidemment indissociable des interventions à générer. Défini par la
Rue Piret-Pauchet, la Rue de la Pépinière et la Rue Nanon, le site des abattoirs peut être
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abordé depuis plusieurs points de vue stratégiques. Il était donc question de redonner une
dimension à tous ces points d'approche du site.
Par exemple, « La Baie des Tecks » s’affirme en redonnant une façade à la rue Nanon,
sans dénaturer le patrimoine existant.
La démolition du mur de clôture côté rue de la Pépinière redonne une unité à
l’ensemble et favorise une appropriation du site par le quartier environnant.
Enfin une finalité a été donnée à la rue Piret-Pauchet, par le biais des infrastructures mises
en place dans l’aménagement du site, mais aussi par les fonctions qui ont été placées
autour de cet axe, à savoir, une cafétéria, une salle de représentation et une salle
d’exposition en lien étroit avec « La Baie des Tecks », la salle pour l'association, des
emplacements de stationnement pour des voitures Cambio, etc.
3.1.5 Attention particulière à la sécurité incendie.
Le projet a été élaboré avec une attention particulière pour ce qui concerne la sécurité
incendie. Les mesures prises respectent les normes et assurent une sécurité maximale aux
occupants. Ainsi :
La multiplicité des accès à chaque zone permet aussi une multiplicité des chemins
d’évacuation. Une attention particulière a été portée à l’évacuation de la salle de
représentation pour laquelle on a recréé une double porte vers l’extérieur et à
l’évacuation des ateliers de musique en cave pour lesquels on a mis en place 2
chemins d’évacuation.
L’ensemble du projet respecte les normes en vigueur concernant le compartimentage
et les résistances au feu.
Faux-plafonds rf60’ sous l’ensemble de toutes les toitures afin de protéger les
charpentes métalliques.
Les installations de protection incendie ont été prises en considération sur l’ensemble
du projet.
Dans un souci de pertinence, ce projet a été exposé au chef de service sécurité de la ville de
Namur, au commandant Jean-Paul Charlier.
3.1.6. Performance énergétique
D’un point de vue énergétique, la philosophie de conception repose sur une approche
globale d’utilisation rationnelle de l’énergie (URE) et de réflexion environnementale :
réflexion sur les volumes protégés, isolation renforcée, minimisation des ponts thermiques
existants, attention particulière accordée à l’étanchéité à l’air, gestion des apports solaires et
de la lumière naturelle sont là quelques stratégies employées afin de minimiser les besoins en
énergie.
a) Gestion des apports solaires et de la lumière naturelle
Lorsqu’un bâtiment est isolé de manière renforcée, la mise en place d’une stratégie
d’utilisation rationnelle des apports solaires est essentielle, de par l’impact que les gains
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solaires peuvent avoir d’un point de vue thermique, mais également pour valoriser la lumière
naturelle.
L’implantation et l’orientation de l’enveloppe intérieure du bâtiment a donc été bien
réfléchie en terme d’énergie. Le projet a été étudié de manière à pouvoir profiter des apports
solaires en hiver tout en limitant les risques de surchauffes provoqués par ces mêmes apports
en été.
Par exemple :
La zone de cafétéria pourra profiter des apports solaires matinaux, tout en limitant les
expositions en cours et en fin de journée, sources éventuelles de risque de surchauffe.
La salle de représentation se trouve sur la partie nord du bâtiment afin d’éviter une
exposition à une lumière directe, préjudiciable, et également de limiter les apports
solaires dans une zone qui sera caractérisée par des taux d’occupation élevé.
b) Isolation thermique :
L’isolation thermique de l’enveloppe extérieure s’effectue sur base de différents principes :
Isolation thermique des châssis extérieurs par la pose de châssis présentant
d’excellentes performances thermiques.
Isolation thermique des murs de
l’enveloppe extérieure par une isolation
à l’intérieur à l’aide de 20cm de laine de
roche. L’isolation côté intérieur n’est pas
interrompue au droit des murs de refends
pour éviter les ponts thermiques. Seul le
nouveau volume de la Baie des Thèques
bénéficie d’une isolation par l’extérieur.
Isolation thermique de tous les sols en
contact direct avec le sol ou une cave.
L’isolation du sol s’effectue à l’aide de 8
cm de polyuréthane.
Isolation des combles à l’aide de 20 cm
de laine de roche.
Isolation des plafonds. Chaque local est
doté d’un faux-plafonds rf 60’ et en
partie acoustique. Une isolation de 24
cm d’épaisseur en laine minérale vient
compléter l’isolation des locaux.
L’isolation des abattoirs
c) Installations techniques
En ce qui concerne les installations techniques, la surface à chauffer et ventiler est
conséquente pour des occupations très diverses. C’est pourquoi, dès la conception, le
fonctionnement du bâtiment principal a été envisagé en zones pouvant, chacune,
fonctionner individuellement. Chaque calorie émise est donc destinée à un espace utilisé,
évitant ainsi que l’ensemble du volume ne soit chauffé s’il n’est que partiellement utilisé.
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Des systèmes performants et adaptés aux besoins énergétiques ont ainsi été installés :
Ventilation avec récupération de chaleur
Installation d’un chauffage basée sur deux chaudières gaz à condensation modulantes
en cascade. Le système de chauffage fonctionnera en basse température, permettant
de minimiser les pertes de distribution et de maximiser les périodes de condensation.
L’émission de chaleur se fera principalement par l’intermédiaire de radiateurs basse
température, sauf pour la cafétéria qui disposera d’une émission de chaleur par air.
Luminaires à basse consommation énergétique, équipés de ballasts électroniques.
d) Matériaux :
Les matériaux utilisés ont été sélectionnés selon certains critères. L’enjeu étant en effet
d’aboutir à une sélection de matériaux respectant les exigences techniques du concept
architecturo-énergétique, tout en générant un impact environnemental et sanitaire minimal.
e) Energie renouvelable
Les toitures reprennent des panneaux photovoltaïques qui couvrent quelques dizaines de
m² afin de fournir un appoint non négligeable aux besoins énergétiques spécifiques de ce lieu
de culture.
Panneaux photovoltaïques sur le toit des abattoirs
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4. Les futurs occupants :
4.1 Le CCR
Le Centre culturel régional situé actuellement au Théâtre de Namur, verra son pôle
d’action culturelle déménagée aux abattoirs. S’y développeront les activités suivantes :
centre d’expression et de créativité, éducation permanente, projets socio-artistiques,
projets culturels, partenariat et aides service, diffusion et animation au public jeune,
musique actuelle et projets artistiques, médiation et action régionale.
4.2. La « Baie des Tecks »
La Baie des Tecks de Bomel s’installera dans l’ancien bâtiment de la direction des
abattoirs. Elle sera la plus grande bédéthèque francophone de Belgique ! Nourrir sa
curiosité et découvrir des auteurs novateurs, des séries insolites. Laisser exploser sa joie
en découvrant LA perle rare, revenir et recommencer pour des aventures inédites et des
voyages vers l’inconnu. La « Baie des tecks » proposera la plus grande collection de
bandes dessinées de Belgique en « libre accès » avec près de 20000 albums dans tous les
domaines, y compris en langues étrangères.
L’actuelle Baie des Tecks
5. Et la suite ? Logements durables et mixité au cœur de Bomel
Une procédure de revitalisation urbaine complètera dans un deuxième temps le
dispositif actuel par la construction de logements, de bureaux et de commerces mais
également l’aménagement d’un parc public et la création d’un parking souterrain à
destination des habitants actuels et futurs. En échange de cet investissement privé dans le
logement, des subsides seront octroyés pour le réaménagement des espaces public (rues
intérieures, places, parking, parc, etc.). La présence de végétation sur le site apportera en effet
un cadre agréable avec une atmosphère de détente.
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Ce projet urbain tout en équilibre et
mixité sera réalisé par le bureau
d’architecture Bouffioux et la société
Thomas &Piron.
Les deux projets sur le site seront
coordonnés afin de créer une mixité
équilibrée entre la fonction culturelle,
le logement et les espaces verts.
Quatre nouveaux immeubles
d’architecture contemporaine vont accueillir 41 appartements à haute performance
énergétique, dont 2 entièrement accessibles aux personnes à mobilité réduite. Ces studios,
appartements et penthouses, présentant de 45 à 130 m² habitables, cohabitent positivement
avec deux espaces de bureaux et deux espaces commerciaux de quartier. Dans la continuité
urbanistique, sept maisons passives de type duplex sont le foyer attendu de familles avec
enfants, au sein de cet indiscutable projet de proximité.
Les gabarits à taille humaine des immeubles
animent de nouveaux espaces publics de
qualité pensés dans une composition urbaine
vivante et aérée. Une offre de 62
emplacements de stationnement sécurisés en
sous-sol permet toute la fonctionnalité requise
sans dénaturer le caractère débonnaire du
quartier.
Loin de vivre en vase clos, ce projet est au
cœur d’une dynamique d’ensemble visant la
restauration du cadre de vie d’un morceau de ville authentique mais financièrement
accessible.
Chacun futur habitant ou investisseur, personne seule ou famille nombreuse, pourra y
trouver son bonheur à travers la large
diversité de logements proposés par
Thomas & Piron Bâtiment, à deux pas du
centre historique tant apprécié de la Ville
de Namur.
Les futurs logements tels qu’ils ont été imaginés
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6. Prochainement, les Namurois pourront découvrir ce patrimoine réhabilité
Le 3 mai 2014 est une date que les habitants de Bomel, et tous les Namurois doivent dès à
présent inscrire dans leur agenda. Une grande fête sera en effet organisée aux Abattoirs de
Bomel à laquelle ils seront tous conviés. Au programme : découverte des lieux, animations
musicales mais aussi ateliers créatifs et culturels. Ambiance garantie. Le déroulement de la
journée sera dévoilé très prochainement.
Adresse : Les Abattoirs, 73 rue Piret-Pauchet -5000 Namur
7. Contacts
Arnaud Gavroy – Echevin de l’Aménagement du territoire, de la Régie foncière,
de l’Energie et de la Citadelle– 081/24.69.12- –[email protected]
Sandrine Antheunis- Attaché au cabinet d’Arnaud Gavroy – 081/24.69.14 –
PROMOTEURS - CONSTRUCTEURS. - FRANKI sa
Chemin des Moissons 10 | 4400 - Flémalle | www.franki.be T +32 4 349 39 23 | F +32 4 343
53 57 | - 0402.973.335 RPM
ARCHITECTES – BAEB Bureau d'Architectes Emmanuel Bouffioux sprl.
Avenue Clémenceau, 87 bte 4 B - 1070 Bruxelles - tel : 02/376 06 10 [email protected]
INGENIEURS Stabilité - ABCIS - VAN WETTER S.A. - 2, Avenue Edmond Van
Nieuwenhuyse - B- 1160 Bruxelles - T. +32 (0)2 739 30 19 - F. +32 (0)2 734 54 07 -
www.sgigroupe.com
INGENIEURS Techniques spéciales -Bureau d'études PIERRE BERGER s.a. - Voie de l'Air
Pur , 6 · B -4052 CHAUDFONTAINE -Tél. : +32 (0)4/368.50.60 - Fax : +32 (0)4/368.50.62 -
E-mail : [email protected] - www.pierreberger.com
INGENIEURS "Energetique" - NEO&IDES sprl - Espace Entreprises –Nagelmackers -
Square de la Paix d'Angleur, 28 Bte 6 - B-4031 Angleur
Belgium - tel: (+32) 498 054 011 -www.neo-ides.be
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8. Annexes :
« Le temps du renouveau est enfin là pour tout un
quartier avec la concrétisation d’un projet remarquable
qui fera la fierté de toute une ville.
Remarquable pour la sauvegarde d’un patrimoine
namurois exceptionnel en péril et d’un pan de notre
histoire communale ; remarquable par sa finalité
structurelle à travers la vocation participative,
culturelle et sociale des activités et fonctions qui y
verront le jour ; remarquable par la volonté du maître
d’ouvrage d’en faire une rénovation énergétique
exemplaire dans un contexte pourtant difficile ;
remarquable enfin par le génie de l’architecte qui a su
respecter l’héritage ancien tout en l’élevant aux
exigences de la modernité, en y ajoutant quelques
brillantes touches contemporaines. »
Arnaud Gavroy
Echevin de la Régie foncière de la Ville de Namur
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Les Bomelois témoignent…
J’ai eu l’occasion d’avoir un « avant-gout » des nouveaux espaces rénovés. Je me réjouis de les voir
bientôt ouverts. J’espère que l’espace d’exposition, la nouvelle Bédéthèque, les ateliers culturels
renforceront la convivialité de notre quartier en le dotant d’espaces de rencontre « autour de la
culture ». Parlera-t-on bientôt de Bomel comme d’un endroit où tous les Namurois auront plaisir à se
rendre pour découvrir de nouvelles tendances ?
Virginie Dorge, rue d’Arquet -5000 Namur
J’ai 9 ans… Je pousse le landau dans lequel dort ma petite sœur. Promenade rituelle dont le terminus
est l’enceinte de l’abattoir, lieu maléfique que j’approche avec appréhension. Que se passe-t-il
exactement derrière ces hauts murs ? L’été, parfois, ça sent mauvais…
20 ans plus tard, j’habite maintenant rue de la Pépinière. De la fenêtre de notre chambre, j’assiste
consternée au déchargement des bovins, parfois maltraités. Des bruits de chaîne, de rares
meuglements de terreur ou le chant choral et strident du couinement des cochons scandent les
premières heures du jour. Cela ne dure pas longtemps… Rien de terrifiant somme toutes. Simplement
triste. Vinrent ensuite l’abandon du site et sa longue agonie. Successivement lieu de collecte des
déchets spéciaux, parking pour containers à PMC, dépôt de matériel d’entretien de la ville, l’endroit
est progressivement devenu sinistre. Face à notre maison, l’ouverture dans le mur qui nous
protégeait a révélé un monde en ruines. Nous étions gênés d’offrir cette désolation à la vue de nos
invités. J’ai regretté les cochons !
Un arbre s’est lentement dressé sur la tour, puisant sa force Dieu sait où, des buissons ont poussé là
où ils le pouvaient. Les oiseaux sont venus nicher, les chats errants ont colonisé les sous-sols, un petit
faucon a honoré les lieux de sa présence. Le soir, je guettais la course-poursuite des putois et la
promenade chaloupée d’un hérisson en quête de victuailles. Aux matins de printemps, ce lieu
mortifère chantait la vie comme un coin de campagne… Un présage, peut-être, pour dire qu’un jour
il allait renaître ?
Alors, quelques obstinés ont fait un rêve fou et l’ont mené à bien : réveiller ce lieu oublié mais
pourtant emblématique. Dans quelques semaines, des enfants vont venir, courir dans la cour, rire
dans les corridors, lancer au ciel les ballons de leurs rêves. Des adultes aussi. L’attente est faite de
curiosité : que va-t-il se passer exactement ? Chant, théâtre, musique, créations en tous genres… On
suppute, on en parle entre riverains. Les grilles vont disparaître, notre espace de vie va s’agrandir,
former un trait d’union entre deux communautés voisines. De nouvelles habitations vont remplacer
les écuries délabrées. Il est indéniable que nous y gagnerons tous en dignité par la valorisation de
notre environnement et le renouveau du regard porté sur notre quartier. Belle destinée pour un
ancien lieu de mort que de ramener la vie là où l’isolement et la pauvreté guettaient ! Merci à ceux
qui ont porté ce beau projet avec courage et persévérance !
Nicole Rucquoy, rue de la Pépinière- 5000 Namur
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