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DIFFUSION/ Foi-Spiritualité

Parole pour un dimanche/ Année A

Christiane Tournier de la Société des Filles du Cœur de Marie

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Dimanche 02 décembre 2007Parole pour un dimanche

Temps de l’Avent-1° dimanche Année A

Avant tout, je tiens à vous souhaiter des vœux pour cette nouvelle année liturgique qui commence par le premier dimanche de l’Avent, ce temps constitué de quatre dimanches qui vont nous préparer à la grande fête de la Nativité de Jésus, l’Emmanuel, Dieu qui s’est fait l’un des nôtres, pour nous permettre d’entrer dans la vie même de Dieu Père, Fils et Esprit et ceci jusque dans sa gloire.Que cette année liturgique nous aide à avancer un peu plus dans la compréhension de la parole de Dieu et qu’il nous soit donné de lui permettre de prendre chair dans notre propre vie.Nous le savons tous, lorsque nous préparons une fête en famille, on s’assoit ensemble, on réfléchit à la manière de faire les invitations, de composer le menu, prévoir l’animation, établir le plan de table et voir comment chacun sera habillé. L’habillement, les invitations, le menu, le plan de table, l’animation, autant de situations qui doivent occuper nos esprits et nos cœurs dans ce mois qui précède Noël. Comment allons-nous habiller notre cœur pour recevoir celui qui vient et qui est avec nous jusqu’à la fin des siècles ?Comment allons-nous ouvrir notre cœur pour l’inviter à venir changer nos habitudes et élargir nos horizons trop refermés sur nous-mêmes ?Qu’allons-nous faire pour que le Seigneur se trouve bien chez-nous, quelle place allons-nous lui donner ?Installer une crèche suppose que l’on prenne des dispositions de paix, de gentillesse, d’harmonie pour que celle-ci ait un sens.Comment allons-nous partager avec d’autres, comment tenterons-nous de mettre un peu de joie en nous et autour de nous, pour que ce soit Noël : gloire de Dieu, paix sur la terre.

Les textes de ce premier dimanche de l’Avent nous invitent :A veiller, car nous ne connaissons pas l’heure ou le jour où le Seigneur viendraA se tenir prêts, car dit Matthieu : « C’est à l’heure où vous n’y penserez pas, que le Fils de l’homme viendra. » Mt 24/37-44Isaïe invite le peuple d’Israël à marcher à la lumière du Seigneur, alors la paix fleurira et les épées seront changées en socs de charrues, et les lances en faucilles.Paul, dans sa lettre aux Romains invite ses fidèles à sortir de leur torpeur, car la nuit est bientôt finie et le jour est proche. Il invite à se conduire en honnêtes gens.Le psaume 121 nous invite à demander la paix pour Jérusalem et de beaux jours pour tous.

Que ce temps de l’Avent nous stimule à vivre selon le cœur aimant de Dieu et à voir et à aimer les autres comme Dieu les voit et les aime.

La lecture de l’évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu au chapitre 24/37-44, reprend les thèmes des semaines passées : la fin des temps, la promesse du retour du Seigneur. Cetévènement peut faire peur et incite à la vigilance. La vigilance, c’est se tenir prêt pour ne pas laisser passer sa chance : le salut est possible à condition de se tenir prêt.

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Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 24/37-44Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « L’avènement du Fils de l’homme ressemblera à de qui s’est passé à l’époque de Noé. A cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche. Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a tous engloutis : tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme. Deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne connaissez

pas le jour où votre Seigneur viendra. Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas, que le Fils de l’homme viendra. »

Il n’y a pas de semaine où nous entendons parler de catastrophes, de cataclysmes, de tremblements de terre avec plusieurs morts, les uns sont emportés, les autres survivent et font face. Tout cela arrive parfois sans que les populations soient alertées, c’est l’effroi, le tohu-bohu, tout s’effondre, tout s’écroule. Le propos de Jésus met en opposition deux attitudes et leurs conséquences : l’une ne se doute de rien, l’autre veille ; « l’un est pris, l’autre est laissé. » Il faut donc se tenir prêt, être vigilant.Qu’est-ce que cela suppose ?Se tenir prêt, veiller : c’est prendre de plus en plus conscience qu’en tant que chrétien notre demeure n’est pas ici bas, et que nous devons vivre et défendre des valeurs qui ne périssent pas. Le rappel du déluge, la parabole du voleur, sont deux façons de nous alerter sur l’urgence de la décision à prendre. Accueillons-nous le salut qui vient, ou, serons-nous condamnés en raison de notre insouciance ?Se tenir prêt : il ne s’agit pas d’être obsédé par les fins dernières et les catastrophes qui risquent d’arriver ; il s’agit surtout au fil des jours de nous entrainer à vivre selon l’esprit de Dieu, en faisant le bien en toute humilité et dans la gratuité, en tissant des relations fraternelles et amicales à travers toutes les formes d’engagements que nous avons, en collaborant par nos compétences diverses et variées à rendre le monde plus habitable et plus beau.Etre prêt, c’est vivre dans l’Esprit de Dieu. C’est ce qu’écrit Paul aux Galates, 5/22-24 : « les fruits de l’Esprit sont amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi. Contre de telles choses, il n’y a pas de loi. » Il dit aussi aux Ephésiens, 4/1-13, alors qu’il est en prison : « Accordez votre vie à l’appel que vous avez reçu, en toute humilité et douceur. Avec patience, supportez-vous les uns les autres dans l’amour. Appliquez-vous à garder l’unité de l’esprit par le lien de la paix. »

Veiller, au sens propre, c’est renoncer au sommeil de la nuit, soit pour prolonger son travail, soit pour ne pas être surpris par un évènement douloureux ou un ennemi.Veiller, au sens métaphysique, c’est être vigilant, lutter contre la torpeur spirituelle et éviter la négligence afin de parvenir au but fixé.Pour le croyant, le but est d’être prêt à accueillir le Seigneur lorsqu’il viendra. Veiller, c’est aussi rester sur ses gardes et se tenir prêt pour accueillir le Seigneur.Le chrétien, parce qu’il a pris position de suivre le Christ, lumière du monde, doit vivre en enfant de lumière. Il doit donc se tenir en éveil et résister aux ténèbres, symbole du mal. Cette attitude de vigilance exige la sobriété, c’est-à-dire le renoncement aux excès ‘’nocturnes’’ et à tout ce qui peut distraire l’attente du Seigneur. Elle réclame en même temps que l’on endosse l’armature spirituelle : « Revêtons la cuirasse de la foi et de la charité, avec le casque de l’espérance du salut » 1 Th 5-8 ; Ep 5-17.

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La vigilance est une attente persévérante du retour de Jésus. Elle doit s’exercer tout au cours de la vie chrétienne dans la lutte contre les tentations quotidiennes qui anticipent le grand combat eschatologique. La vigilance chrétienne doit s’exercer au jour le jour dans la lutte contre le mauvais ; elle réclame du disciple une prière et une sobriété continuelles : « Veillez et priez, soyez sobres, afin de ne pas tomber au pouvoir de la tentation » Mt 26/41Savons-nous être des veilleurs, observons-nous ce qui peut advenir, faisons-nous par notre veille avancer la venue du règne du Christ ?Contemplons Jésus retiré sur la montagne le soir venu et priant son Père. Pour développer cette attitude de vigilance, sachons prendre du recul et du temps pour prier dans le secret et laisser notre cœur s’apaiser et s’ouvrir à l’amour du Dieu Trinité et à l’amour des frères.

Dans les ténèbres de notre monde, le prophète Isaïe au chapitre 2/1-5, renouvelle cet appel qui retentira jusqu’à la pleine réalisation de la promesse : « Marchons à la lumière du Seigneur. »

Lecture du livre d’Isaïe : Is 2/1-5 Le prophète Isaïe a reçu cette révélation au sujet de Juda et de Jérusalem.Il arrivera dans l’avenir que la montagne du temple du Seigneur sera placée à la tête des montagnes et dominera les collines. Toutes les nations afflueront vers elle, des peuples nombreux se mettront en marche, et ils diront : « Venez, montons à la montagne du Seigneur, au temple du Dieu de

Jacob. Il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers. Car c’est de Sion que vient la Loi, de Jérusalem la parole du Seigneur. »Il sera le juge des nations, l’arbitre de la multitude des peuples. De leurs épées ils forgeront des socs de charrue, et de leurs lances, des faucilles. On ne lèvera plus l’épée nation contre nation, on ne s’entraînera plus pour la guerre.Venez, famille de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur.

La première lecture de ces quatre dimanches de l’Avent est extraite du livre d’Isaïe. Celui-ci vivait un temps de guerres continuelles dont certaines furent provoquées par le comportement du peuple et des rois de Juda. Dans l’opulence, le prophète multipliait les reproches ; dans les malheurs il réveillait l’espérance en annonçant des temps meilleurs, mais il indiquait les conditions : que le peuple suive la voie tracée par Dieu, celle communiquée par la Loi. Cet extrait d’Isaïe contient une des plus belles promesses concernant la paix entre les peuples. Elle reste toujours actuelle. Oui, les épées seront changées en socs de charrue et les lances en faucilles. Au lieu de voir la guerre dévastatrice, la paix sera source de vie et de fécondité et le peuple marchera à la lumière du Seigneur.

Le psaume 121 nous invite à aller dans la maison du Seigneur avec joie.Oui, demandons encore aujourd’hui la paix pour Jérusalem. Que la paix vienne dans ses remparts. A tous, proches et lointains nous ferons des vœux de paix ; paix dans le cœur, paix avec les autres, paix avec le Seigneur.

Psaume 121 : Ps 121R. Nous irons dans la joie vers la maison du Seigneur.

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Quelle joie lorsqu’on m’a dit :Allons à la maison du Seigneur !

Maintenant, notre marche prend findevant tes portes, Jérusalem !

Jérusalem, parfaitement bâtie,merveille d’unité !

c’est là que montent les tribus,les tribus du Seigneur.

Là, Israël doit rendre grâceau nom du Seigneur ;

c’est là, le siège du pouvoir,le siège de la maison de David.

Demandez pour Jérusalem la paix :que tes amis connaissent de beaux jours !

Vienne la paix dans tes remparts,et de beaux jours dans tes palais !

En pensant à mes frères et à mes proches,Je dirai : Paix sur toi !

En pensant à la maison du Seigneur, notre Dieu,je désire ton bonheur.

La deuxième lecture est extraite de la lettre de saint Paul aux Romains au chapitre 13/11-14.Avec le Christ est arrivée la plénitude des temps : la lumière est venue dans le monde ; déjà elle éclaire le sens de toute vie. Saint Paul exhorte la communauté des baptisés à s’arracher à l’engourdissement des fausses sécurités pour vivre dans le Christ, comme en plein jour, une vie nouvelle. Le temps presse car le Seigneur est proche.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 13/11-14Frères, vous le savez : c’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. Car la salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants. La nuit est bien finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en

plein jour, sans ripailles ni beuveries, sans orgies ni débauches, sans dispute ni jalousie, mais revêtez le Seigneur Jésus Christ ; ne vous abandonnez pas aux préoccupations de la chair pour satisfaire ses tendances égoïstes.

Pour Paul, la foi en Jésus Christ doit inspirer l’existence et nos comportements ; la pratique de la foi n’est pas limitée à la prière, mais s’étend à toute la vie. Pour expliquer cela, il recourt à diverses comparaisons dont celle du réveil, avec la lumière et celle du vêtement. La lumière qui peut transfigurer tous nos actes, c’est Jésus lui-même, le vêtement dont nous devons nous revêtir, c’est lui aussi. Ces attitudes prouvent l’intensité de la relation que le Christ veut entretenir avec nous, il nous anime de l’intérieur comme une lumière interne et il demande à transparaître dans nos comportements. Il habite notre faiblesse de sa présence vivifiante, cela est notre foi et notre joie.

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Chant : Christ et Seigneur, nous t’espérons E 35-69 paroles : C. Bernard Musique : C .Tassin

Christ et Seigneur, nous t'espérons,Déjà ton souffle nous habite !Vienne ton règne et nous verronsUn temps d'amour et de justice !

1. Il viendra le Jour promis !Fils de Dieu, tu paraîtras,Toute chair te connaîtra.

Aujourd'hui garde-nous éveillés ! (bis)Nous croyons que tu viens

Donner au monde ta jeunesse.

2. Il viendra le Jour promis !Nos ravins seront comblés,Nos montagnes nivelées.

Aujourd'hui préparons ton chemin ! (bis)Nous croyons que tu viens

Ouvrir nos cœurs à ta Sagesse.

3. Il viendra le Jour promis !Sur nos lèvres un chant naîtra

Que l'Esprit murmurera.Aujourd'hui exultons de ta joie ! (bis)

Nous croyons que tu viensChasser la nuit de nos tristesses.

4. Il viendra le Jour promis !Par l'Esprit qui t'a forméGrandira le Corps entier,

Aujourd'hui regardons vers Marie ! (bis)Nous croyons que tu viens

Nous faire vivre des merveilles.

5. Il viendra le Jour promis !Ta lumière, Emmanuel,Brillera sur Bethléem.

Aujourd’hui, accueillons cette paix ! (bis)Nous croyons que tu viens

Offrir aux hommes ta tendresse.

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Dimanche 12 décembre 2010Parole pour un dimancheTemps de l’Avent-3° dimanche Année A

Il viendra en son temps. Du désert aride de nos vies peut jaillir une source, à condition que nous nous mettions à la tâche pour veiller à son entretien.

A l’heure où nos villes et nos maisons se parent de guirlandes lumineuses, du traditionnel sapin de noël et de la crèche, nous sommes invités à réfléchir au sens de cette grande fête de lumière qui vient illuminer la nuit au plus profond de l’obscurité de l’hiver.La liturgie nous invite à « être dans la joie, car le Seigneur est proche. » Ph 4/5.Notre attente, nos préparatifs de fête, les achats ou la confection de cadeaux doivent attiser cette joie, joie intérieure d’une famille qui attend une naissance, joie indéfectible d’un peuple qui attend son sauveur..Isaïe invite le peuple à prendre courage, à ne plus rien craindre, car il vient notre Dieu. Le désert refleurit et resplendira de beauté, les hommes seront libérés et guérit de toutes les infirmités, les captifs seront rachetés, et tous se rassembleront, et un grand bonheur sans fin illuminera le visage de chacun. Voilà l’espérance qui doit nous habiter dans ce temps de l’Avent, temps préparatoire a la fête de la Nativité de Jésus.Avec le psalmiste, dans le psaume 145, implorons le Seigneur afin qu’il vienne à notre secours et nous donne son salut.Saint Jacques nous invite à attendre la venue du Seigneur avec patience, patience d’un cultivateur qui attend la levée et le murissement de sa récolte.Matthieu, dans l’évangile relate l’épisode où Jean Baptiste envoie certains de ses disciples demander à Jésus s’il est vraiment celui qui doit venir. C’est par les signes que Jésus fait, par les guérisons des malades, la résurrection de certaines personnes mortes, et l’annonce de la Bonne Nouvelle que l’on va reconnaître que le Messie est présent. A son tour, Jésus va préciser à la foule la vraie mission de Jean le Baptiste. Il est plus qu’un prophète, il est le messager qui vient en avant de Jésus, pour qu’il prépare le chemin devant lui. Pour cette raison Jésus affirme même : « Parmi les hommes il n’en n’a pas existé de plus grand que Jean Baptiste. »Mt 11/2-11Que cette contemplation des textes de ce troisième dimanche de l’l’Avent nourrisse notre prière, fortifie notre espérance et réjouisse nos cœurs.

Les lectures des célébrations eucharistiques sont prises dans les différents évangélistes. Depuis le premier dimanche de l’Avent 2010, nous lisons l’évangile de Matthieu, c’est l’année A ; il y a ensuite l’année B où nous lisons de préférence l’évangile de Marc, et ensuite l’année C, où sont lus les textes de Luc. Aujourd’hui, Matthieu présente Jean le Baptiste dans sa prison. Il a apprit que Jésus guérit les malades. Il envoie une délégation de ses disciples pour savoir s’il est vraiment celui qui doit venir ? Jésus à cette question répond par une autre question : « Qu’êtes-vous allés voir dans le

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désert ? ». C’est alors qu’il déclare la réelle identité et la mission exceptionnelle et unique de Jean le Baptiste.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 11/2-11Jean le Baptiste, dans sa prison, avait appris ce que faisait le Christ. Il lui envoya demander par ses disciples : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui qui ne tombera à cause de moi ! »Tandis que les envoyés de Jean se retiraient, Jésus se mit à dire aux foules

à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés voir dans le désert ? un roseau agité par le vent ?...alors, qu’êtes-vous donc allés voir ? un homme aux vêtements luxueux ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Qu’êtes-vous donc allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour qu’il prépare le chemin devant toi. Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. » Qui s’étonnerait qu’en ce temps de l’Avent qui nous prépare à la célébration de la Nativité de Jésus, Jean Baptiste son précurseur soit encore évoqué à notre mémoire ? Pour bien saisir la page d’évangile que nous venons de lire, il est important de la replacer dans son contexte historique.Dans la prison où Hérode a fait enfermer Jean Baptiste, il reçoit la visite de ses disciples et ensemble il parle des évènements, spécialement de tout ce que fait Jésus. Les disciples de Jean semblent jaloux des disciples de Jésus. Jésus qui se pose en face de Jean leur apparaît comme un compétiteur de leur maître et cette situation ne leur convient pas. C’est ainsi que pour mettre fin à ce début de rivalité et de polémique Jean va envoyer ses disciples demander à Jésus qui il est, et quelle est sa mission. S’ils entendent de sa propre voix les signes que Jésus donne en guérissant les malades, en faisant entendre les sourds, marcher les boiteux, et en annonçant la Bonne Nouvelle du salut, ils pourront croire ce que le prophète Isaïe avait déjà annoncé 700 ans auparavant et en conclure qu’il est bien celui qui doit venir et dont Jean Baptiste a dit lui-même qu’il n‘était pas digne de délier les courroies de ses chaussures.Jésus pour conforter son identité va dévoiler celle de Jean Baptiste en demandant aux foules : « Qu’êtes-vous allez voir dans le désert ?un roseau agité par le vent ? Qu’êtes-vous allez voir ? Un prophète ? Oui, je vous le dit, et bien plus qu’un prophète, un messager qui vient avant moi et prépare mon chemin. »C’est ainsi que l’identité de Jésus révèle celle de Jean Baptiste, et que la mission de Jean Baptiste prend sens dans l’accomplissement des signes du Royaume réalisés par Jésus.

Que pouvons-nous retenir de ce passage de l’évangile de Matthieu pour notre vie spirituelle ?1. Eviter de mettre en doute la parole et les gestes de Jésus, croire qu’il est venu pour que

nous ayons la vie en plénitude. Croire que Jésus ne fait pas le tri, ne condamne pas. Qu’il rend la joie, la vue, la dignité à tout homme qu’il rencontre et qui croit en lui. C’est bien ce qu’annonçait le prophète Isaïe : « Alors s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un enfant et la bouche du muet criera de joie. » Sans cesse nous avons besoin de raffermir et fortifier notre foi. Que le Seigneur nous aide à sortir de la routine et des habitudes, pour que

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sans cesse nos yeux et nos cœurs s’ouvrent à l’inattendu de Dieu et à son merveilleux message de salut et de vie.

2. Dans ce récit, Jésus se révèle à travers ses miracles, sa compassion et sa Bonne Nouvelle. Nos actions, nos paroles, révèlent aussi notre identité. Que le Seigneur nous aide à mettre plus de cohérence entre ce que l’on a dit et ce que l’on a fait. Ceci est une conversion, un travail sur soi-même à renouveler afin de pouvoir progressivement nous laisser ajuster à l’amour même de Dieu.

3. Si Jean Baptiste et ses disciples attendent le Messie, ainsi que tout le peuple d’Israël, à notre tour aujourd’hui nous attendons la venue, la proximité de notre Dieu. ceci doit nous remplir de confiance et d’espérance. Ces deux vertus motivent nos existences et leur donnent consistance et sens. Saint Paul dit aux premières communautés chrétiennes : « Ne vivez pas sans espérance ! »

Oui, soyons assurés que le Seigneur est avec nous, hier, aujourd’hui et demain. Qu’il nous soit donné de mieux percevoir cette présence aimante et vivifiante du Seigneur dans la contemplation de celui qui a choisi de venir habiter parmi nous et d’être avec nous jusqu’à la fin des temps.

Croire, vivre en cohérence, faire confiance et vivre dans l’espérance, voilà un magnifique programme pour nous préparer à vivre dans l’allégresse la fête de la naissance de notre

sauveur. C’est ainsi que le Royaume de Dieu avance parmi nous.

La première lecture est tirée du livre d’Isaïe au chapitre 35. Ce passage est rempli d’espérance. Après l’épreuve, c’est le débordement de vie et de joie. Nous sommes en 735 avant Jésus Christ, la menace assyrienne se fait de plus en plus pressante. Les rois de Samarie et de Damas veulent entrainer le roi de Juda dans la coalition anti-assyrienne. Comme le roi Acaz, roi de Jérusalem refuse, les coalisés veulent le contraindre par la force. Acaz est désespéré. C’est alors qu’intervient le prophète Isaïe ; il lui rappelle la promesse faite à David : « J’élèverai ta descendance après toi, et j’établirai fermement ta royauté. »

Lecture du livre d’Isaïe : Is 35/1-6a.10Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent !le pays aride, qu’il exulte et fleurisse, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! La gloire di Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et du Sarône. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu. Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s’affolent : « Prenez courage, ne

craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. » Alors s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf et la bouche du muet criera de joie.Ils reviendront, les captifs rachetés par le Seigneur, ils arriveront à Jérusalem dans une clameur de joie, un bonheur sans fin illuminera leur visage ; allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuiront.

Oui, le désert refleurira, les champs se couvriront de fleurs, on verra la gloire de Dieu.Oui, ceux dont les mains, les genoux seront défaillants, seront raffermis.Oui, que tous reprennent courage, car Dieu vient et va sauver son peuple.

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Les aveugles, les sourds, les boiteux, les captifs, les muets, tous seront guéris et rachetés par le Seigneur. « Un bonheur sans fin illuminera leur visage ; allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuiront. »Que ce message vivifie notre foi et conforte notre espérance. Disons avec Pierre :

« Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » Jn 6/68

Le paume 145 reprend le même thème de libération et de secours, et le psalmiste appelle le Seigneur à son secours : « Viens, Seigneur, et sauve-nous »

Psaume 145 : Ps 145R. Viens, Seigneur, et sauve nous !

Le Seigneur rend justice aux opprimés,aux affamés, il donne le pain,

le Seigneur délie les enchaînés.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,le Seigneur redresse les accablés,

le Seigneur aime les justes.

Le Seigneur protège l’étranger,il soutient la veuve et l’orphelin :

d’âge en âge, le Seigneur règnera !

Nous retrouvons le même écho de libération des plus défavorisés dans le Magnificat :

« Il disperse les superbes,il renverse les puissants de leurs trônes,

il élève les humbles,il comble de bien les affamés,

renvoie les riches les mains vides. »

Dans la deuxième lecture, saint Jacques exhorte à la patience, car la venue du jour du Seigneur est proche. Saint Jacques écrit dans un contexte où le retard de la parousie pose problème à la communauté chrétienne. Dans ce climat, la patience et la persévérance sont les vertus à cultiver. Les prophètes ont attendu avec patience la réalisation des promesses qu’ils adressaient au nom de Dieu. La venue de Jésus donne l’assurance que Dieu tient ses promesses.

Lecture de la lettre de saint Jacques : Jc 5/7-10Frères, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu’à ce qu’il ait fait la première et la dernière récoltes. Ayez de la patience vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche. Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte. Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience les

prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.

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Avoir la patience qu’un agriculteur manifeste à l’égard de ses cultures : Oui, a l’approche de noël, croyons que du désert aride de nos vies peut surgir une source, à condition que nous nous mettions à la tâche pour veiller à son entretien. Le Christ est notre vie, oui, il nous façonne à son image.

En ce temps de l’Avent, nous préparerons le chemin du Seigneur qui nous porte la vraie paix dans le monde. Seigneur, donne-nous la Paix, notamment dans les pays qui souffrent.

Vienne la paix sur notre terre

Vienne la paix sur notre terre,La paix de Dieu pour les nations,

Vienne la paix entre les frères,La paix de Dieu dans nos maisons.

Nos épées deviendront charrues de laboureurs,Nos lances deviendront des faux pour la moisson,

Vienne la paix de Dieu !On ne s’armera plus pays contre pays,

Les soldats cesseront de préparer la guerre,Vienne la paix de Dieu !

Le souffle du Très-Haut se répandra sur nousEt le désert fleurira comme un verger,

Vienne la paix de Dieu !La tendresse de Dieu recouvrira le monde

Mieux que l’eau ne remplit les abîmes de la mer,Vienne la paix de Dieu !

Les hommes désunis se donneront la main,On ne connaîtra plus ni mal ni cruauté,

Vienne la paix de Dieu !Les captifs chanteront leur chant de délivrance,Les camps de réfugiés se changeront en jardins,

Vienne la paix de Dieu !

Les terre donnera son fruit le plus précieux :La terre enfantera le corps de son Sauveur,

Vienne la paix de Dieu !Les peuples formeront le peuple des sauvés,

L’humanité saura qu’elle est bien-aimée de DieuVienne la paix de Dieu !

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Dimanche 23 décembre 2001Parole pour un dimanche4° dimanche de l’AventAnnée A

Deux jours avant Noël, nous sommes invités à faire halte auprès du Seigneur. Avec Marie et Joseph qui vont donner corps à la promesse faite au peuple d’Israël, nous nous rendons disponibles à la venue du Seigneur au milieu des hommes.Avec le peuple des chrétiens qui se prépare à fêter la Nativité, qu’il nous soit donné de reconnaître les signes de ce Dieu qui ne cesse de prendre chair en notre humanité.

Musique : Dvorak- symphonie n°9 « un monde nouveau »

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 1/18-24Voici quelle fut l’origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret. Il avait formé ce projet, lorsque l’Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom

de Jésus (c’est-à-dire : ‘le Seigneur sauve’), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »Tout cela arriva pour que s’accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète : voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : ‘Dieu-avec-nous’ »Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.Matthieu veut nous montrer la place de Joseph dans la venue au monde de Jésus.Il est possible de faire tout un parallèle du songe de Joseph avec la visite de l’Annonciation de Marie.Tout d’abord, l’Ange comme pour Marie apparut à Joseph. L’Ange dans la bible est l’envoyé de Dieu, il est son messager par excellence, c’est par l’Ange que Dieu vient et se fait entendre et comprendre, comme pour Joseph.Les paroles de l’Ange ressemblent étrangement à celles dites à Marie : « Ne crains pas ». L’action de Dieu dans une vie ne se fait pas dans le tourment et le tumulte, mais par une totale

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et réelle confiance dans une grande paix qui conduit à laisser Dieu agir franchement et sans arrière pensée de nos vies.Une autre parole : « l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : ‘le Seigneur sauve’) »Nous retrouvons les mêmes paroles dans Luc au chapitre 1/31. Jésus, dès avant sa naissance est attendu comme le Sauveur, celui qui fera sortir les croyants de leurs péchés pour les faire entrer dans l’éternelle lumière du Père. Le Sauveur était annoncé par les prophètes et attendu.Joseph était un homme juste. Dans la bible, la justice de Dieu est souvent mise en évidence, l’homme juste est celui qui s’efforce de faire la volonté divine, de vivre en harmonie et selon les vues de Dieu.Joseph ne dénonce pas publiquement Marie, sa femme, alors qu’il serait juste aux yeux de ses compatriotes de le faire. Il ne le fait pas parce qu’il est miséricordieux comme le Dieu de toute justice. De plus, la vocation de Joseph est de faire entrer Jésus, roi dépositaire, dans la lignée de David, et c’est lui qui donnera le nom de Jésus au Fils de Dieu.Marie lui donne son corps, Joseph lui attribue son nom.Il est bon pour nous en cette avant-veille de Noël de contempler celui qui fut sur terre le chef de la sainte famille. Oui, Joseph est juste, car il s’ajuste discrètement, mais effectivement à la volonté du Père, autant que Marie, Joseph participe à l’incarnation du Verbe et contribue à ce que Jésus soit bien : ‘’Dieu avec nous.’’Matthieu est soucieux de montrer que Jésus est venu accomplir les Ecritures. Le texte dit : « Tout cela arriva pour que s’accomplît la parole du Seigneur » Parmi les destinataires de son évangile, certains viennent du judaïsme. Ils ont besoin d’être rassurés et de savoir que Jésus s’inscrit bien dans le projet du Salut de Dieu qui se déroule depuis Abraham.Il est bon une fois de plus de s’arrêter et méditer sur les titres donnés au Christ Jésus. « Il vient de l’Esprit Saint, Jésus : ‘’le Seigneur sauve’’, Emmanuel :’’Dieu est avec nous’’ »

La première lecture prise au chapitre 7/10-16 d’Isaïe, nous présente déjà la vocation suprême de Marie et de l’enfant qui naîtra d’elle, l’Emmanuel qui saura rejeter le mal et choisir le bien.

Lecture du livre d’Isaïe : Is 7/10-16Le Seigneur envoya le prophète Isaïe dire au roi Acaz : « Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en hauts sur les sommets. « Acaz répondit : « non, je ne demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. » Isaïe dit alors : « Ecoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous

donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel, (c’est-à-dire : Dieu est avec nous). De crème et de miel il se nourrira, et il saura rejeter le mal et choisir le bien. Avant même que cet enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, elle sera abandonnée, la terre dont les deux rois te font trembler. »

Musique : Dvorak- symphonie n°9 « un monde nouveau »

Le roi Acaz est le roi de Juda, il est seul menacé par deux rois voisins, celui d’Aram et celui du royaume du nord. Ils ont formé une coalition contre lui. Le roi se prépare à tenir le siège de

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la ville, ce qui est bien normal devant l’adversaire. Mais le prophète Isaïe préfèrerait qu’Acaz mette sa confiance en Dieu. Ce roi, Acaz, n’est-il pas le représentant de la maison de David ? Et Dieu a promis à David de soutenir sa descendance. Isaïe suggère au roi de demander un signe, et ce dernier ne veut pas mettre le Seigneur à l’épreuve. C’est alors le prophète qui révèle que Dieu n’abandonnera jamais son peuple. « Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel, (c’est-à-dire : Dieu est avec nous). »

Psaume 23 : Ps 23R. Qu’il vienne, le Seigneur :

C’est lui, le roi de gloire !

Au Seigneur, le monde et sa richesse,La terre et tous ses habitants :

C’est lui qui l’a fondée sur les mersEt la garde inébranlable sur les flots.

Qui peut gravir la montagne du Seigneuret se tenir dans le lieu saint ?

c’est l’homme au cœur pur, aux mains innocentes,qui n’invoque pas à tort le nom de Dieu.

il obtient du Seigneur, la bénédiction,et de Dieu son sauveur, la justice.

Voici le peuple de ceux qui le cherchent,qui recherche la face de Dieu.

Saint Paul annonce le Salut en Jésus Christ. Il est appelé, mis à part, pour dire la Bonne Nouvelle annoncée par les prophètes. Cette lettre est envoyée à la communauté naissante de Rome. L’Apôtre insiste sur l’identité profonde du Christ Jésus.

Commencement de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 1/1-7Moi Paul, serviteur de Jésus Christ, appelé par Dieu pour être Apôtre, mis à part pour annoncer la Bonne Nouvelle que Dieu avait déjà promise par ses prophètes dans les saintes Ecritures, je m’adresse à vous, bien-aimés de Dieu qui êtes à Rome.Cette Bonne Nouvelle concerne son Fils : selon la chair, il est né de la race de David ; selon l’Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts, lui, Jésus

Christ, notre Seigneur.Pour que son nom soit honoré, nous avons reçu par lui grâce et mission d’Apôtre afin d’amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés. Vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, que la grâce et la paix soient avec vous tous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur.

Musique : Dvorak- symphonie n°9 « un monde nouveau »

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Dans ce passage, on peut noter de nombreuses mentions de Jésus Christ. Elles manifestent l’amour passionné de Paul pour son Maître et Seigneur : Jésus ressuscité des morts, né de la race de David et Fils de Dieu. Cette passion née sur le chemin de Damas, Paul veut la communiquer non seulement aux juifs, mais à toutes les nations païennes. Oui, le Christ venu sur terre est le messager de la Bonne Nouvelle. Il l’est, et c’est par lui que nous sommes appelés à poursuivre sa mission de Salut. Dans ce sens, c’est chaque fois que l’on pose un geste de Salut ou d’amour pour un frère.

Des consignes :Insister sur la mission particulière de saint Joseph dans le mystère de la nativité.Présenter Marie et Joseph en tant que futurs parents.Continuer les panneaux de l’Avent en célébrant ce quatrième dimanche.Entrer dans une attitude de confiance et de reconnaissance pour le don que Dieu nous fait de lui-même par son propre Fils fait chair.

Nous pouvons écouter le chant :Voici la demeure de Dieu parmi les hommes

Ce chant nous invite à contempler Marie ‘’demeure de Dieu’’. Il pourra être placé en ouverture et créer un climat de paix et de méditation.

Cote SECLI : SYLG420 / EX420Autre Cote : SYL S 232 - IEV 557Paroles : Frère Daniel Bourgeois, Frère Jean-Philippe Revel - Musique : Père André Gouzes o.p.

R/ Voici la demeure de Dieu parmi les hommes,Marie, terre admirable, terre de la promesse,

Mère de l'Emmanuel.

1 - L'ange du Seigneur fut envoyé à Marie,Et la Vierge fut éblouie par la lumière.

Ecoute, Marie, Vierge du Christ :Tu concevras et tu enfanteras un fils,

Tu es le paradis nouveau et la terre promiseEn toi le soleil a établi sa demeure.

2 - Le Seigneur t'a regardée dans son amour,Reçois la parole que par l'ange il t'envoie ;

Il vient vers nous, le Dieu véritable,Il revêt dans ton sein la chair du premier Adam,

Engendré par le Père et né dans le temps,Dieu et homme, lumière et vie, le créateur du monde.

3 - Voici la mère de mon Sauveur qui vient à moi :Bienheureuse es-tu, toi qui as cru,

Et béni le fruit de tes entrailles,Ce qui est engendré en toi vient de l'Esprit-Saint

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Dès que ta salutation a retenti à mes oreilles,L'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein.

4 - Réjouissez-vous avec moi, bien-aimés du Seigneur ;Mon cœur est devenu le temple de Dieu,Il s'est penché sur son humble servante,

Il a fait de mon sein la porte du ciel,En moi il a pris chair, le Fils unique du Père,Jésus, le plus beau des enfants des hommes.

5 - Gloire au Père qui a choisi Marie,Pour être la mère de son fils bien-aimé,

Gloire au Fils venu vers nous dans sa grande pitié ;Il nous a visités dans la faiblesse de la chair,Et nous chantons l'Esprit, vivifiant et saint,

Qui a inondé Marie de sa lumière.

Il est aussi possible de prendre le chant :Vienne la paix

Ou encore un chant à Marie : "Vierge de lumière" marche auprès de nous! Sois notre espoir et notre joie, donne-nous le

Sauveur.

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Dimanche 19 décembre 2004Parole pour un dimancheTemps de l’Avent-4° dimancheAnnée A

A quelques jours de célébrer la Nativité, contemplons celui qui vient : Fils de Dieu, fils de Marie et fils de Joseph. En ce dimanche, nous méditons sur l’Annonciation faite à Joseph. Comme à Marie « l’Ange du Seigneur lui apparu en songe et lui dit ; ne craints pas de prendre chez toi Marie ton épouse…..elle mettra au monde un fils auquel tu donneras le nom de Jésus. » Mt 1/23Que la disponibilité, la discrète obéissance et la fidélité de Joseph à la volonté de Dieu nous entraine à accueillir et à servir Jésus Christ, dans un grand élan de foi.Isaïe le prophète, annonçait déjà 750 ans avant la nativité la naissance du Sauveur, l’Emmanuel, c’est-à-dire : ‘’Dieu avec nous.’’Le psaume 23 met dans la bouche du croyant cette supplication : « Qu’il vienne, le Seigneur : c’est lui, le roi de gloire ! »L’apôtre Paul rappelle aux Romains l’annonce du Salut venu de Jésus Christ.

Nous sommes ici déjà dans le mystère de Noël, celui de la venue du Fils de Dieu dans notre monde, de sa descente dans notre chair, pour la sanctifier et la sauver en nous communiquant la vie de Dieu lui-même.

Musique : Mozart Concerto pour clarinette en do majeur : allegro

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 1/18-24Voici quelle fut l’origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret. Il avait formé ce projet, lorsque l’Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : ‘le Seigneur sauve’), car c’est lui qui sauvera son

peuple de ses péchés. »Tout cela arriva pour que s’accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète : voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : ‘Dieu-avec-nous’ »Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.

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Ce magnifique passage de Matthieu pourrait faire pendant avec le texte de l’annonciation à Marie relatée dans l’évangile selon saint Luc au chapitre 1/26-38.Matthieu commence son récit de l’évangile en présentant quelle fut l’origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus avait été accordée en mariage à Joseph. Nous le savons bien, nous aimons savoir les origines des gens qui nous entourent, et souvent il nous vient à l’esprit, lorsque nous rencontrons un visage inconnu : Qui est-il, d’où vient-il, pourquoi est-il là, que vient-il faire ?Les contemporains de Jésus se sont posé les mêmes questions : « Qui es- tu, Jésus de Nazareth, d’où viens-tu ? » En saint Jean, les juifs vont jusqu’à lui dire : « Si tu es le Christ, dit-le ouvertement » Jn 10/24Saint Mattieu, dès le début de son livre nous éclaire sur les origines de Jésus, et dit en quelques mots son origine et définit sa mission.Tout d’abord son origine : Marie est enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Cet enfant de la chair de Marie, avant de naître bouleverse déjà la vie de Joseph et de Marie. Cet enfant est déjà pleinement divin, telle son origine, telle est sa nature, tel est son être : engendré par l’Esprit de Dieu. Cet enfant est Dieu.Joseph est un homme juste, ne voulant pas dénoncer Marie publiquement. Il avait décidé de la répudier en secret, il en avait formé le projet, c’est alors que l’Ange du Seigneur survient dans un songe pour le rassurer : « ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint », et pour justifier et éclairer ce message, l’Ange fait écho à la prophétie d’Isaïe que nous retrouverons dans la première lecture : « Voici que la jeune femme concevra, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel, c’est-à-dire : Dieu est aves nous » Contemplons quelques instants Joseph : Joseph, homme juste : selon la bible, un homme juste est celui dont le cœur est ajusté à celui de Dieu. Comme Marie, il est prêt à correspondre de tout son être à ce que Dieu attend de lui, et comme Marie, en lui, aucun obstacle à l’accomplissement du projet de Dieu, sur lui et sur l’enfant dont il est chargé d’assurer le quotidien. Marie à la fin de la visite de l’Ange disait : « Qu’il me soit fait selon sa volonté, je suis la servante du Seigneur. » Lc 1/38, et Joseph, dans un recueillement silencieux, sortant du songe, « fit ce que l’Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. », nous dit Matthieu.Si l’enfant vient de l’Esprit Saint, l’Ange demande à Joseph de lui donner un nom : « Tu lui donneras le nom de Jésus, (c’est-à-dire : le Seigneur sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Ce nom exprime toute sa mission, il est l’enfant de la Promesse, l’enfant du Salut. En lui, le Père accomplit on dessein de Salut pour l’humanité.L’Ange en demandant à Joseph de donner un nom à l’enfant à naître de Marie, lui fait mesurer sa mission. Car, donner le nom à quelqu’un c’est avoir autorité sur lui. Ainsi, le Père manifeste sa paternité en lui donnant un nom. Ce que l’Ange dit à Joseph est donc clair ; l’enfant qu’attend Marie sera aussi son enfant à lui. Joseph aura tous les devoirs d’un père à son égard. Il sera pour Jésus sur terre le délégué du Père des cieux.La mission de Jésus :Il est engendré par l’Esprit Saint, il est Jésus celui qui sauve, il sera aussi appelé « l’Emmanuel, qui se traduit ‘’Dieu-avec- nous’’ » Matthieu à le souci de montrer que Jésus accomplit les Ecritures : il est bien le signe promis, le fils annoncé par le prophète Isaïe. Un troisième titre est alors donné à Celui dont Noël va fêter sa venue : il est : « Dieu-avec-nous ». Peut-on imaginer plus grande proximité de notre Dieu dont nous savons qu’Il est « tout Autre » ? Peut-on rêver plus belle révélation du Mystère ?

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Avons-nous bien conscience de l’inouï de cette affirmation ?Voici désormais Dieu avec nous, Dieu aux côtés de l’homme, Dieu compromis dans les luttes et les espoirs de l’humanité, Dieu partageant pleinement le destin de ses enfants. Dans ce cours récit du songe de Joseph, l’évangéliste nous livre ainsi une belle méditation sur ce Jésus dont nous attendons la venue : Il est Dieu, Dieu qui sauve, Dieu avec nous. A nous, maintenant, d’annoncer cette Bonne Nouvelle, en particulier aux femmes et aux hommes qui espèrent cette présence de Dieu à leurs côtés. C’est Noël chaque fois qu’un de nos frères se découvre chéri de la tendresse de Dieu.

La première lecture est extraite du livre d’Isaïe au chapitre 7/10-16.Depuis la prédication des Apôtres, la tradition chrétienne applique à Jésus ces proclamations des prophètes, à propos de la fin de l’exil, mais il s’agit chaque fois de transposer ce message en le purifiant de ce qu’il contient, comme à propos des guerriers, et en retenant les annonces de Salut et de paix. Jésus apparaît ainsi comme le guide promis, qui rapatrie son peuple après les déportations, qui les conduit vers la paix, demeurera avec eux et sera leur Dieu, l’Emmanuel. Dieu en Jésus nous offre sa présence.

Lecture du livre d’Isaïe : Is 7/10-16Le Seigneur envoya le prophète Isaïe dire au roi Acaz : « Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en hauts sur les sommets. « Acaz répondit : « non, je ne demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. » Isaïe dit alors : « Ecoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous

donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel, (c’est-à-dire : Dieu est avec nous). De crème et de miel il se nourrira, et il saura rejeter le mal et choisir le bien. Avant même que cet enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, elle sera abandonnée, la terre dont les deux rois te font trembler. »

Le psaume 23 chante le Seigneur Dieu qui vient gouverner le monde avec justice, « Qu’il vienne, le Seigneur : c’est lui, le roi de gloire ! »Ce psaume de procession accompagnait l’entrée au temple de l’Arche de l’Alliance, signe concret de la présence de Dieu. Que notre foi soit un cortège pour la venue de l’Emmanuel.

Psaume 23 : Ps 23R. Qu’il vienne, le Seigneur :

C’est lui, le roi de gloire !

Au Seigneur, le monde et sa richesse,La terre et tous ses habitants :

C’est lui qui l’a fondée sur les mersEt la garde inébranlable sur les flots.

Qui peut gravir la montagne du Seigneuret se tenir dans le lieu saint ?

c’est l’homme au cœur pur, aux mains innocentes,qui n’invoque pas à tort le nom de Dieu.

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il obtient du Seigneur, la bénédiction,et de Dieu son sauveur, la justice.

Voici le peuple de ceux qui le cherchent,qui recherche la face de Dieu.

Dans la deuxième lecture de ce quatrième dimanche de l’avent, saint Paul Apôtre nous invite à entre dans l’obéissance de la foi. Celle-ci est faite d’écoute attentive. Ce n’est pas une soumission aveugle, mais l’attention à la communication dont Dieu à l’initiative et qui est un appel. Cette écoute, peu à peu, nous imprègne de la Bonne Nouvelle, à tel point que progressivement, notre volonté accepte de se laisser guider par elle. Cet extrait est la salutation initiale de l’épitre. Tout le message de la foi y est présenté en quelques mots : la venue du Christ en notre humanité comme fils de David, sa résurrection, la mission et la sanctification par la grâce de l’esprit Saint.

Commencement de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 1/1-7Moi Paul, serviteur de Jésus Christ, appelé par Dieu pour être Apôtre, mis à part pour annoncer la Bonne Nouvelle que Dieu avait déjà promise par ses prophètes dans les saintes Ecritures, je m’adresse à vous, bien-aimés de Dieu qui êtes à Rome.Cette Bonne Nouvelle concerne son Fils : selon la chair, il est né de la race de David ; selon l’Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de

Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur.Pour que son nom soit honoré, nous avons reçu par lui grâce et mission d’Apôtre afin d’amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés. Vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, que la grâce et la paix soient avec vous tous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur.

En ce jour où nous célébrons Joseph, il serait possible de mettre en évidence sa statue, ou tout simplement d’apporter dans la crèche, si elle est déjà réalisée, le personnage de Joseph, et de le prier pour obtenir un peu de foi et de confiance en Dieu notre Père.

Prière d’évangile

Loué sois-tu, Dieu de tendresse et de pitié,pour avoir inspiré à ton serviteur Joseph

la décision de ne pas avoir répudier son épousecomme il en avait l’intention.Dès qu’il discerna ton appel,

il prit en charge la mère et l’enfant,et c’est lui qui allait donner à celui-ci

le nom de Jésus, qui signifie ‘’Dieu sauve’’.L’effacement volontaire de cet homme juste

n’ avait pourtant rien d’une résignation.A chacun de nous, il faut une semblable force d’âmePour faire passer ta parole et les signes de ton agir

avant ses préférences et ses intérêts.Aide-nous, Seigneur, à reconnaître ta volonté

Et donne-nous la force de l’accomplir !

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Prière :

Rappelle-toi ...Auteur : Thomas Merton, moine trappiste américain

Rappelle-toi ...que si un rien fait souffrirun rien fait aussi plaisir...que tu peux être semeur

d'optimisme, de courage, de confiance...Que ta bonne humeur peut égayer la vie des autres...

que tu peux en tout temps, dire un mot aimable...Que ton sourire non seulement t'enjolive,

mais qu'il embellit l'existence de ceux qui t'approchent...Que tu as des mains pour donner

et un cœur pour pardonner.

CD n° 5 E 340, communauté de l’Emmanuel

Aujourd'hui s'est levée la lumière

Refrain: Aujourd'hui s'est levée la lumière, c'est la lumière du Seigneur.Elle dépassera les frontières, elle habitera tous les cœurs.

1 - Que la steppe exulte et fleurisse, qu'elle éclate en cris de joie,Au pays de la soif, l'eau a jailli et se répand.

2 - Vous verrez la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu,Dites aux cœurs affligés, voici votre Dieu, soyez sans crainte.

3 - C'est lui qui vient pour vous sauver, alors s'ouvriront vos cœursA l'amour du Seigneur qui vient pour vous racheter.

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Dimanche 13 janvier 2008Parole pour un dimancheBaptême du SeigneurAnnée A

Avant de méditer les textes de ce dimanche où nous rappelons le baptême de Jésus, qu’il me soit permis chers auditeurs, de vous présenter tous mes vœux de santé, de réussite et de bonheur. Que le Seigneur nous accompagne chaque jour et informe notre vie pour que nous soyons modestement, mais effectivement des témoins de son amour.Voilà le temps des fêtes passé, l’Avent, la Nativité, la Sainte Famille, l’Epiphanie, autant d’évènements qui nous invitent à méditer sur le mystère de Dieu, d’un Dieu qui veut prendre notre humanité, qui est l’Emmanuel : « Dieu-avec-nous ». Aujourd’hui encore, à partir du baptême au bord du Jourdain, il veut nous dire qu’il prend toute notre humanité en acceptant d’entrer dans les rites de purification. A travers cette descente au fond du fleuve, il anticipe sa descente au tombeau. C’est en entrant dans tout ce qui fait notre humanité, qu’Il vient transformer et sauver nos vies du péché et de la mort.Oui, Jésus, en tout, se fait solidaire de notre humanité. Dans l’incarnation, Dieu par son Fils prend notre humanité. Dans l’Epiphanie, Dieu se présente aux hommes de toutes races et de toutes cultures. Il est le Dieu de tous, son nom est Jésus, c’est-à-dire celui qui sauve.Par le baptême, le Christ se fait solidaire des hommes qui reconnaissent avoir besoin du pardon de Dieu. Lui, sans péché, se fait l’un d’entre nous pour nous élever à sa dignité de Fils de Dieu.Isaïe présente au chapitre 42, la mission spécifique du Christ Sauveur. Il est le serviteur, l’élu, celui sur qui repose l’Esprit de Dieu, et qui a une mission de libérateur.Le psaume 28, invite le fidèle à demander la bénédiction au Seigneur, et à accueillir sa paix. « Dieu, bénis ton peuple, donne-lui la paix »Dans la lecture de Luc, des Actes des Apôtres au chapitre 10, Pierre proclame que Jésus est le Seigneur de tous, qu’il ne fait pas de différence entre les hommes, que ce Jésus, Dieu l’a consacré et remplit de sa force : « Là où il passait il faisait le bien et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. »Prenons le temps de méditer ces trois textes, d’Isaïe, de Luc dans les Actes des Apôtres, et de Matthieu, et découvrons comment ils se font écho pour nous expliciter l’identité profonde du Christ, celui qui est le Fils de Dieu, bien-aimé du Père, et en qui il a mis tout son amour, celui que la voix du Père nous demande d’écouter et de suivre.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 3/13-17Jésus, arrivant de Galilée, paraît sur les bords du Jourdain, et il vient à Jean pour se faire baptiser per lui. Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » Mais Jésus lui répondit : « Pour le moment, laisse-moi faire ; c’est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste. » Alors Jean le laisse faire.Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l’eau ; voici que les cieux s’ouvrirent,

et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui, j’ai mis tout mon amour. »

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Si nous faisons une décomposition des lieux comme l’invite à le faire saint Ignace lorsque l’on veut méditer un passage de l’évangile, nous constatons que Jésus vient de Galilée, de la ville de Nazareth. Jusqu’à lors, c’était les foules de Judée, de Jérusalem, qui affluaient pour recevoir le baptême de Jean.Mais, comme le dit Benoît XVI dans son livre Jésus de Nazareth, la nouveauté proprement dite n’est pas que Jésus soit d’une autre zone géographique, la grande nouveauté, c’est que lui, Jésus, veut se faire baptiser, qu’il se mêle à la foule anonyme des pécheurs qui attendent là sur les rives du Jourdain. Le baptême implique une reconnaissance des péchés. Il est une confession de ses fautes et la tentative de se dépouiller d’une ancienne vie mal vécue, pour en recevoir une nouvelle. Etait-ce possible pour Jésus ? Comment pouvait-il se reconnaître des péchés ? Se séparer de la vie antérieure pour en mener une nouvelle ? Voilà la question que les chrétiens sont obligés de se poser. Le débat entre le Jean le Baptiste et Jésus, que raconte Matthieu, formule précisément cette question : « C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! »(Mt 3/14). Sur quoi Matthieu poursuit : « Pour le moment, laisse-moi faire ; c’est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste. » Alors Jean le laisse faire. (Mt 3/15).Simplement, Jésus entre dans l’esprit des pratiques juives et reconnaît l’expression de la volonté de Dieu en entant dans la pratique de ces rites de purification. En descendant dans les flots du Jourdain Jésus prend sur ses épaules le fardeau de la faute de l’humanité entière.Il inaugure sa vie publique en prenant la place des pécheurs. Il inaugure en anticipant la croix. Il est en quelque sorte le véritable Jonas, lequel avait dit aux matelots : « Prenez-moi et jetez-moi à la mer » (Jon 1/12). C’est uniquement avec la croix que se révèle toute la signification du baptême de Jésus, son consentement à prendre sur lui tout ce qui est « juste ». Le baptême c’est l’acceptation de la mort pour les péchés de l’humanité, et la voix qui se manifeste au baptême : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé » (Mt 3/17), et une anticipation de la résurrection. Il est donc compréhensible que, dans le discours de Jésus lui-même, le mot baptême désigne sa mort. (cf. Mc 10/38 ; Lc 12/50).C’est uniquement en partant de là que l’on peut comprendre le baptême chrétien. L’anticipation de la mort sur la croix, qui a eu lieu dans le baptême de Jésus, et l’anticipation de la résurrection, annoncée par la voix venant des cieux, sont maintenant réalité. Le baptême de l’eau qui est pratiqué par Jean est accompli avec le baptême de vie et de mort de Jésus. Suivre l’invitation au baptême signifie à présent se rendre sur le lieu du baptême de Jésus et recevoir ainsi son identification avec nous notre identification avec lui. Le point de son anticipation de la mort est devenu pour nous le point de notre anticipation de la résurrection avec lui.Dans l’église orthodoxe, les icones du baptême du Seigneur représentent l’eau comme un tombeau liquide ayant la forme d’une grotte sombre, qui est le symbole de l’Hadès, l’enfer, le monde souterrain. La descente de Jésus dans ces fonds aquatiques est le signe de sa descente aux enfers et de la résurrection. Le baptême de Jésus est compris comme une répétition de la totalité de l’Histoire qui reprend le passé et anticipe l’avenir. A travers cette descente, Jésus prépare une terre nouvelle et des cieux nouveaux. Le sacrement de baptême encore aujourd’hui est un combat contre l’ennemi pour entrer dans la vie du Christ, dans la dynamique de l’Esprit Saint.La plongée dans les eaux baptismales entraîne une transformation de vie, implique un changement de comportements et un choix délibéré de vivre en accord avec l’enseignement des béatitudes.Les quatre Evangiles racontent, de façon à chaque fois différente, que lorsque Jésus sortit de l’eau : le ciel « se déchira » (Marc), « s’ouvrit » (Matthieu et Luc), que l’Esprit descendit sur lui « comme une colombe » (Mattieu) et qu’ une voix venue du ciel retentit, s’adressant à

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Jésus selon Marc et Luc « Tu es… », disant de lui selon Matthieu : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour » (3/17).L’image de la colombe rappelle sans doute le souffle de l’Esprit planant au-dessus des eaux, dont parle le récit de la création (Gn 1/2), et elle apparaît par le biais du petit mot « comme » (comme une colombe) en tant que « comparaison pour dire que ce qui au fond n’est pas descriptible. » Nous rencontrerons la même voix venue du ciel lors de la transfiguration de Jésus, avec cette fois l’ajout d’une injonction : « Ecoutez-le », et nous aurons à nous pencher sur la signification de ces mots.

Trois aspects peuvent-être soulignés :En premier lieu l’image du ciel déchiré :Le ciel s’est ouvert au-dessus de Jésus. Sa communion de volonté avec le Père, « la justice », qu’il accomplit « parfaitement », ouvre le ciel dont l’essence est justement que la volonté de Dieu y est totalement accomplie. A quoi s’ajoute la proclamation par Dieu le Père, de la mission de Jésus, laquelle ne définit pas un faire mais son être : il est le Fils bien-aimé, c’est en lui que Dieu a mis son amour. Et je voudrais souligner pour finir qu’avec le Fils, c’est aussi au Père et au Saint Esprit que nous avons à faire : on voit s’esquisser ici le mystère du Dieu trinitaire, mais c’est le chemin de Jésus dans son ensemble qui le dévoilera dans toute sa profondeur. A cette précision près, il y a bien un lien qui va de ce commencement du chemin de Jésus jusqu’aux paroles qu’il utilisera après sa résurrection pour envoyer ses disciples dans le monde : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit » (Mt 28/19). Le baptême administré depuis par les disciples de Jésus est une entrée dans le baptême de Jésus, dans la réalité qu’il a, ce faisant, anticipée. C’est ainsi que l’on devient chrétien.

Qu’il nous soit donné de rendre grâce pour ce Fils bien-aimé, qui est d’un côté, le Tout Autre, mais qui pour cette même raison, peut-être notre contemporain, et comme le disait saint Augustin, pour chacun de nous « plus intérieur que l’intime de nous-mêmes ».Rendons grâce aussi pour notre baptême qui nous incorpore à la grande famille des chrétiens. Prions pour tous les adultes qui se préparent à recevoir le baptême lors de la veillée pascale. Confions les jeunes enfants portés par leurs parents aux fonds des baptismaux, afin que nous devenions tous dans le Christ des pierres vivantes de l’Eglise et que nous fassions avancer un règne de justice et de paix.

A travers son Incarnation, son baptême, sa vie et son message, et tous les actes de Salut, de guérison et de paix que Jésus a posé durant son existence, il manifeste qu’il est bien le Serviteur de Dieu. Il est celui qui fait alliance avec le peuple, il ouvre les yeux aux aveugles, il fait sortir les captifs de leur prison et par sa lumière transforme nos obscurités en clartés.

Isaïe, 750 ans avant Jésus Christ nous expose une magnifique description de la mission du Christ Jésus, notre Messie.

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Lecture du livre d’Isaïe : Is 42/1-4, 6-7 Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui j’ai mis toute ma joie. J’ai fait reposer sur lui mon esprit, devant les nations, il fera paraître le jugement que j’ai prononcé. Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, on n’entendra pas sa voix sur la place publique. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, il fera paraître le jugement en toute fidélité. Lui ne faiblira pas, lui ne

sera pas écrasé, jusqu’à ce qu’il impose mon jugement dans le pays, et que les îles lointaines aspirent à recevoir ses instructions.Moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice, je t’ai pris par la main, je t’ai mis à part, j’ai fait de toi mon alliance avec le peuple et la lumière des nations ; tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres.

En union avec tous les peuples, bénissons Dieu.Qu’il nous donne la paix.Oui, rendons au Seigneur la gloire de son nom.Oui, le Seigneur est roi de gloire pour toujours.

Psaume 28 : Ps 28

R : Dieu, bénis ton peuple, donne-lui la paix.

Rendez au Seigneur, vous, les dieux,rendez au Seigneur gloire et puissance.

Rendez au Seigneur la gloire de son nom, adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.

La voix du Seigneur domine les eaux,le Seigneur domine la masse des eaux.

Voix du Seigneur dans sa force,voix du Seigneur qui éblouit.

Le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre.Et tous dans son temple s'écrient : "Gloire !"

Au déluge le Seigneur trônait ; il trône, le Seigneur, il règne pour toujours !

Luc, dans les Actes des Apôtres fait parler l’Apôtre Pierre devant les païens de l’armée romaine. Pierre reconnaît que Jésus ne fait pas de différence entre les hommes, quelque soit leur race. Dieu attend cependant que les hommes l’adorent et fassent ce qui est juste. Pierre rappelle alors : « après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu l’a consacré par l’Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait il faisait le bien et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. »

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Lecture du livre des actes des Apôtres : Ac 10/34-38Quand Pierre arriva à Césarée, chez un centurion de l’armée romaine, il prit la parole : « En vérité, je le comprends. Dieu ne fait pas de différence entre les hommes ; mais, quelle que soit leur race, il accueille les hommes qui l’adorent et font ce qui est juste. Il a envoyé la Parole aux fils d’Israël, pour leur annoncer la paix par Jésus Christ : c’est lui,

Jésus, qui est le Seigneur de tous.Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des juifs, depuis les débuts en Galilée, après le baptême prononcé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu l’a consacré par l’Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait il faisait le bien et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. »

Chers amis, qu’il nous soit donné de vivre notre baptême, de nous laisser guider par l’Esprit Saint pour que nous aussi nous passions en faisant le bien et qu’à la suite du Christ nous collaborions à rendre le monde plus juste et plus beau.

Chant : Dieu a pris nos vies humaines à bras le cœur

RefrainIl a pris nos vies humaines à bras le coeur,

des ténèbres souterraines jusqu'au plein soleil.Il a pris nos vies humaines à bras le coeur,

des ténèbres de nos peines jusqu'aux jours meilleurs.Dieu a pris nos vies humaines à bras le coeur!Dieu a pris nos vies humaines à bras le coeur!

1 - Depuis le ventre de la terre, où s'est forgée l'humanité,dans nos cavernes millénaires, nous sommes un peuple nouveau né!

2 - A chaque instant de nos mémoires où nos questions cherchent un abri,Dieu nous redit sans fin l'histoire de son amour à l'infini!

3 - Depuis le ventre de la pierre qui prit la forme d'un berceauChrist a jailli dans la Lumière, ressuscité loin du tombeau...

4 - Nous avons pris toutes les routes qui vont de l'ombre vers l'été,des catacombes de nos doutes, aux cathédrales de clarté!

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Dimanche 09 janvier 2011Parole pour un dimancheBaptême du SeigneurAnnée A

Chers amis, un très chaleureux bonjour en ce début d’année, et, tous mes vœux de santé et de bonheur pour 2011.Que vos vœux les plus chers puissent se réaliser et que le Seigneur vous garde et vous bénisse chaque jour.L’année liturgique avance très vite, après avoir célébré la Nativité du Seigneur, la fête de la Sainte Famille, et la visite des mages par l’Epiphanie, nous voici transportés trente ans plus tard sur les bords du Jourdain pour le baptême de Jésus. On a l’impression de faire un grand bond en avant et de mettre en parenthèse toute la vie cachée de Jésus. La présentation au Temple, célébrée le 02 février nous permettra de revenir un peu sur l’enfance du Fils de Dieu fait homme.Les textes de ce dimanche sont là pour nous révéler, d’une part, l’identité de Jésus, une voix venue du ciel dira : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. » Marc 9/2-10, et d’autre part, pour nous dire quelle est sa mission. Luc la définit très bien dans le passage du livre des Apôtres au chapitre 10 : « Là où il passait, i l faisait le bien, il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. »Le prophète Isaïe précise d’avantage encore l’identité du serviteur de Dieu consacré, venu apporter le Salut, et définit avec précision 750 ans avant la venue du Christ, quelle sera sa mission.Le psaume 128, invite le Seigneur à bénir son peuple et à lui donner la paix.L’ensemble des textes en ce jour, nous invite à réfléchir sur le baptême de Jésus, nous sommes appelés à reconsidérer notre propre consécration baptismale. Comment vivons-nous notre adhésion à l’enseignement de Jésus ?Notre baptême nous intègre à la grande famille des chrétiens.Avons-nous le sens de l’appartenance à l’Eglise ?Quelle solidarité pouvons-nous avoir avec nos frères chrétiens qui souffrent la persécution en Irak, en Egypte, et ailleurs ?Que la méditation du baptême de Jésus stimule notre foi et nous fasse mieux découvrir que par ce baptême, tous et chacun d’entre nous, nous sommes devenus des ‘’Fils et des Filles bien-aimés du Père’’, en qui toute proportion gardée, il met ses complaisances.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 3/13-17

Jésus, arrivant de Galilée, paraît sur les bords du Jourdain, et il vient à Jean pour se faire baptiser per lui. Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » Mais Jésus lui répondit : « Pour le moment, laisse-moi faire ; c’est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste. » Alors Jean le laisse faire.Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l’eau ; voici que les cieux s’ouvrirent,

et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui, j’ai mis tout mon amour. »

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Cet évangile se partage en deux grands épisodes.Le premier est le dialogue entre Jésus et Jean le Baptiste. Jean est étonné offusqué de voir Jésus lui demander le baptême. Néanmoins, Jean à tout compris et dit à Jésus : « C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! ». Jésus veut se mêler à cette foule qui accoure vers Jean pour recevoir ce baptême de conversion, parmi eux il y a des pharisiens qui se croient parfaits, des publicains, des hommes de toutes catégories. Jésus, en tout, veut se faire semblable aux hommes, et entre dans cette démarche de purification alors qu’il n’a aucun péché à se faire pardonner. Jésus dit alors à Jean : « laisse-moi faire ; c’est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste. » Ce qui est juste selon la pensée de Jésus, c’est la parfaite harmonie avec la volonté du Père, c’est la sainteté. Jésus vient pour nous le faire connaître, et tout au long de sa vie sera ajustée la volonté de son Père. Lui-même ne manquera pas de dire : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et de mener son œuvre en bonne fin.» Jn 4/34.Cette œuvre, c’est le Salut du monde : « Dieu n’a pas envoyé son Fils pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé. » Jn 3/17.En définitive, c’est pour accomplir cette mission que Jésus a demandé à recevoir proposé par Jean. Il a choisi d’être plongé, immergé dans des conditions humaines très concrètes. Il est rentré dans l’eau du Jourdain, pur de tout péché. Il en est ressorti porteur de tous les péchés du monde. C’est une manière de nous faire comprendre qu’il se laisse plonger au plus profond de notre humanité. Il prend sur lui notre condition humaine avec ses péchés. Il nous montre par ce geste qu’il veut entrainer tous les hommes dans la voie de la purification.Cet évangile nous rejoint dans la situation qui est la nôtre. Aujourd’hui, le Christ en se rendant présent à notre monde, veut nous dégager de tout ce qui est mauvais ; la violence, la guerre, le racisme, l’égoïsme, l’instinct de domination ; et tout ce qui fait obstacle à l’unité et à la charité. Comme au jour de son baptême, il prend sur lui tout ce qui fait souffrir l’homme et le handicape dans sa marche. Il vient pour que nous ayons la vie, et la vie en abondance.Il apporte sa paix et sa joie. Sa descente dans le Jourdain traduit sa solidarité avec notre condition humaine qu’il vent sanctifier.Le baptême de Jean annonce celui que reçoivent les chrétiens. Jésus a donné la consigne : « Allez dans toutes les nations…baptisez-les » Mt 28/18.Avons-nous conscience que ce baptême nous immerge non plus dans le Jourdain, mais dans la divinité, c’est-à-dire dans l’amour qui est en Dieu Père, Fils et Esprit Saint. Oui, par notre baptême nous sommes devenus ‘’les Fils bien-aimés du Père.’’ Qu’il nous soit donné de redécouvrir la force et la grandeur de notre propre baptême qui nous permet de plonger dans l’amour infini du Père, du Fils et du Saint Esprit.A la suite du baptême de Jésus « Les cieux s’ouvrirent » Aux yeux des juifs, les cieux étaient fermés depuis la fin de l’ère prophétique, et les croyants espéraient la réalisation de la prière d’Isaïe, au chapitre 63/19 : « Ah, si tu déchirais les cieux, si tu descendais, les montagnes fonderaient devant toi. » Avec la venue de Jésus, les cieux sont à nouveau ouverts, la communication entre le ciel et la terre est rétablie. Jésus est le Fils bien-aimé du Père. « Sur lui plane l’Esprit comme au début de la création du monde » Gn 1/2Avec le baptême de Jésus un monde nouveau est entrain de naître, les cieux représentent ‘’la demeure de Dieu’’, ils sont ouverts et resteront ouverts.Désormais, une communication ininterrompue entre le ciel est le terre est possible. Une relation d’amour entre le Père et tous ceux qui reçoivent l’Esprit de son Fils peut se réaliser. C’est ainsi que le baptême du Seigneur inaugure son Ministère et qu’il nous introduit tous dans sa mission de Salut.Que nous puissions rendre grâce par notre baptême, pour la dignité que Dieu nous donne en nous sanctifiant par sa propre vie, et qu’en retour nous cherchions comment mieux témoigner de cette appartenance à Dieu.

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Le passage d’Isaïe au chapitre 42/1-4, 6-7 est un des textes désigné traditionnellement sous le titre : ‘’Poème du Serviteur’’. L’identité de ce serviteur n’est pas aisée à préciser car elle semble désigner parfois le peuple d’Israël resté en exil, d’autres fois le prophète lui-même. Ce qui importe, c’est de voir la mission de ce Serviteur qui manifeste la patience de Dieu, sa fidélité, et sa bonté. Lorsque les premiers chrétiens ont relu les Ecritures pour tenter de comprendre l’incompréhensible (la passion et la mort du Messie), ils ont vu dans ce Serviteur la figure de Jésus, qui par sa mort et sa résurrection renouvelle l’Alliance entre Dieu, non seulement avec son peuple, mais aussi avec toutes les nations païennes.

Lecture du livre d’Isaïe : Is 42/1-4, 6-7 Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui j’ai mis toute ma joie. J’ai fait reposer sur lui mon esprit, devant les nations, il fera paraître le jugement que j’ai prononcé. Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, on n’entendra pas sa voix sur la place publique. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, il fera paraître le jugement en toute fidélité. Lui ne faiblira pas, lui ne

sera pas écrasé, jusqu’à ce qu’il impose mon jugement dans le pays, et que les îles lointaines aspirent à recevoir ses instructions.Moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice, je t’ai pris par la main, je t’ai mis à part, j’ai fait de toi mon alliance avec le peuple et la lumière des nations ; tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres.Ce texte révèle ce qui a été dit plus haut, à la fois l’identité et la mission de Jésus.L’identité : « mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui j’ai mis toute ma joie. J’ai fait reposer sur lui mon esprit. Je t’ai appelé selon la justice, je t’ai pris par la main, j’ai fait de toi mon alliance avec le peuple » Son identité se confond même avec sa mission : mission de paix, de tolérance, de patience et de bienveillance : « Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit » Mission de libération, de guérison : « Il ouvrira les yeux des aveugles, fera sortir les captifs de leur prison, il sera la lumière des nations »Nous n’aurons jamais fini de méditer ce magnifique texte.

Le psaume 28 nous fait rendre grâce et bénir le Seigneur éblouissant de sainteté et roi pour toujours.

Psaume 28 : Ps 28R : Dieu, bénis ton peuple, donne-lui la paix.

Rendez au Seigneur, vous, les dieux,rendez au Seigneur gloire et puissance.

Rendez au Seigneur la gloire de son nom, adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.

La voix du Seigneur domine les eaux,le Seigneur domine la masse des eaux.

Voix du Seigneur dans sa force,voix du Seigneur qui éblouit.

Le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre.Et tous dans son temple s'écrient : "Gloire !"

Au déluge le Seigneur trônait ; il trône, le Seigneur, il règne pour toujours !

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Le passage des Actes des Apôtres présente Pierre qui arrive à Césarée, chez un centurion romain. Jusqu'à lors, l’apôtre avait évangélisé des juifs et n’avait pas encore compris que le Salut était pour tous les hommes et n’était pas réservé au peuple d’Israël. Et, il montre que c’est Jésus le Seigneur de tous et qu’en vérité Dieu ne fait pas de différence entre les hommes.

Lecture du livre des actes des Apôtres : Ac 10/34-38Quand Pierre arriva à Césarée, chez un centurion de l’armée romaine, il prit la parole : « En vérité, je le comprends. Dieu ne fait pas de différence entre les hommes ; mais, quelle que soit leur race, il accueille les hommes qui l’adorent et font ce qui est juste. Il a envoyé la Parole aux fils d’Israël, pour leur annoncer la paix par Jésus Christ : c’est lui,

Jésus, qui est le Seigneur de tous.Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des juifs, depuis les débuts en Galilée, après le baptême prononcé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu l’a consacré par l’Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait il faisait le bien et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. »

Contemplons ce Jésus de Nazareth que Dieu a consacré par l’Esprit Saint et remplit de sa force. Il passait en faisant le bien, car Dieu était avec lui.Quel magnifique message de ce début d’année :Ne pas faire de différence entre les hommes, quelque soit leur race, et passer en faisant le bien. Cela est à notre portée. A la suite de notre Maître, avançons dans cette direction, car il est avec nous, l’Emmanuel.

Chant :Le Fils de Dieu sort du Jourdain

Le Fils de Dieu sort du Jourdain,sur lui repose l'Espritet le Père le glorifie :

baptisés dans l'eau et le feu,nous devenons enfants de Dieu :désormais, les cieux sont ouverts.

R. Jésus, Fils bien-aimé, l'amour du Père demeure en toi.

Pour vous, je me consacre moi-même,vous serez consacrés dans la Vérité.

Le Père m'a donné un nom de gloire,et moi, Je vous appelle mes amis.

Je suis avec vous jusqu'à la fin des temps,soyez mes témoins par toute la terre.

CFC (f. Marie)TdD 1980 LMH Musique Trirem SECLI A32-25

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Dimanche 10 février 2008 Parole pour un dimanche Temps de Carême -1° dimanche Année A

Chers amis, nous voici depuis mercredi dernier, jour des Cendres, introduits dans la montée vers Pâques. Il s’agit pour nous d’entrer en Carême, c’est-à-dire de vivre les quarante jours qui précèdent la fête de la résurrection avec foi et ferveur.Ce temps nous est donné pour nous refaire une santé spirituelle en recentrant nos attentions et notre pensée sur Dieu présent au cœur de nos vies. Vivifiés par le Seigneur, nous reprenons conscience que nous avons besoin de son énergie pour devenir meilleurs. C’est pourquoi, nous tenterons de faire quelques efforts pour que notre prière soit vraie et plus intense.

Fortifiés par son amour, nous serons poussés à être plus attentif aux besoins des plus pauvres et nous ferons quelques efforts de partage et de privation. Ces quarante jours nous sont donnés pour nous tourner vers le Seigneur et nous ouvrir aux autres. En famille ou en groupe, chaque chrétien doit se stimuler pour que ces quarante jours soient source de grâce et de renouvellement dans la foi et la confiance en Dieu ; c’est cela notre conversion.Oui, c’est se tourner vers Dieu, comme le tournesol se tourne en direction du soleil. Les sportifs qui veulent gagner une compétition prennent des dispositions astreignantes pour réussir et gagner, sommes-nous capables de nous prendre en mains pour tourner nos cœurs vers Dieu et nous rendre plus disponible pour accueillir le jour de Pâques, la grâce de sa résurrection ?

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : 4/1-11Jésus, après son baptême, fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le démon. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur s’approcha et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » Mais Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu, »Après le démon l’emmène à la ville sainte, à Jérusalem, le place au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ;

car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu.Le démon l’emmène encore sur une très haute montagne et lui fait voir tous les royaumes du monde avec leur gloire. Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si tu te prosternes pour m’adorer. » Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! Car il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c’est lui seul que tu adoreras. »Alors le démon le quitte. Voici que des anges s’approchèrent de lui, et ils le servaient. Dans le récit des tentations de Jésus de saint Mathieu au chapitre 4, se dégage trois articulations principales.

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Tout d’abord contemplons Jésus après son baptême, conduit par l’Esprit pour être tenté par le démon. Jésus entre dans sa vie publique. Baptisé au bord du Jourdain, une voix se fit entendre: « Celui-ci est mon Fils bien aimé » Mc 9/2-10.Oui, avant de parcourir la Galilée et la Judée pour y proclamer la Bonne Nouvelle, Jésus se laisse conduire au désert, quarante jours de préparation immédiate au Ministère. Le choix de se retirer loin du monde est un témoignage. Comme le peuple hébreu, ses ancêtres, Jésus fait l’expérience de la traversée du désert, à la suite de Moïse, pendant quarante jours et quarante nuits. Jésus vit ce temps d’épreuve, de mûrissement et d’enfantement. Dans ce temps, il est en cœur à cœur avec le Père et ajuste sa volonté à la sienne. C’est au plus profond de la confrontation avec lui-même et avec l’esprit du mal qu’il va dans un grand discernement et en pleine liberté dire son choix personnel au Père.

1. Là où le tentateur lui propose de changer les pierres du désert en pains, Jésus répond : « Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu, »

2. Là, au sommet du Temple de Jérusalem, qui domine toute la vallée, le démon demande à Jésus : «Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains », Jésus déclare : « Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »

3. Enfin, le tentateur emmène Jésus sur une très haute montagne et lui fait voir les royaumes du monde avec leur gloire, et le diable de dire : « Tout cela, je te le donnerai, si tu te prosternes pour m’adorer. » Jésus s’exclame en disant : « Arrière, Satan ! Car il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c’est lui seul que tu adoreras. »

La première tentation est celle de l’avoir, posséder des biens.La deuxième tentation est celle du pouvoir de la domination, du besoin de se croire plus fort que Dieu.La troisième tentation est celle de vouloir se mettre à la place de Dieu.

La tentation fondamentale est celle de vouloir dépasser Dieu et cela est tout à fait d’actualité. La revendication qui s’exprime à travers ces expressions du mauvais, c’est de mener sa vie, de tirer profit au maximum, et de se faire le centre de tout, sans tenir compte ni de Dieu, ni des autres.Jésus, après s’être fait l’un des nôtres, après être descendu dans les eaux du Jourdain, accepte d’être soumis à la tentation, entre dans le combat spirituel et nous montre comment faire face au tentateur. En Jésus Christ, pas de peut-être bien, pas de pourquoi pas, mais des phrases nettes et précises qui positionnent à la fois sa relation au Père et aux frères. Dans la prière du Notre Père, nous disons : « Ne nous soumets pas à la tentation, et délivre nous du mal »

Sachons dans le calme prendre nos points de repères. Mettons au clair les valeurs auxquelles nous croyons, ainsi le moment venu nous saurons encore opter pour Dieu, et choisir la vie.« C'est pourquoi voici, je veux l'attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son cœur ».Osée 2/16

Oui, en ce temps de Carême, donne-nous Seigneur de nous laisser conduire au désert par l’Esprit, afin comme toi, Seigneur, d’être renouvelé et de ressusciter à la nuit pascale. Donne-nous d’entendre ton appel, un appel à nous désencombrer, à nous mettre davantage à la recherche de l’essentiel. Donne-nous Seigneur de te suivre au désert pour mieux t’écouter, toi parole vivante du Père. Donne-nous faim de cette parabole.

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Le Carême nous oblige à nous souvenir que « nous n'avons pas ici-bas de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. » He 13/14, et que nous sommes en route vers la vraie terre promise. Seigneur, préserve-nous de nous installer dans ce monde qui passe.C’est dans cette recherche du bien que nous gagnerons notre combat contre le mauvais, alors la gloire de Dieu sera notre joie et les Anges du Seigneur, dès ici-bas, seront nos protecteurs.

Les chapitres 2et 3 de la Genèse présentent le récit de la création et celui de l’apparition du mal dans le monde, et comment ce mal dépasse les hommes. Le texte démontre aussi qu’il n’est pas possible de se mettre à la place du bien. Plus l’homme essaie de prendre pour lui ce qui appartient à Dieu, plus il se découvre ‘’nu’’. La connaissance véritable est de reconnaître sa propre place face à Dieu. L’homme ne sera jamais Dieu.

Lecture du livre de la Genèse : Gn 2/7-9 ; 3/1-7aAu temps où le Seigneur Dieu fit le ciel et la terre, il modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. Le Seigneur Dieu planta un jardin en Eden, à l’Orient, et y plaça l’homme qu’il avait modelé. Le Seigneur Dieu fit pousser du sol toute sorte d’arbres à l’aspect attirant et aux fruits savoureux ; il y avait aussi l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.Or, le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que le

Seigneur Dieu avait faits. Il dit à la femme : ‘’Alors, Dieu vous a dit :’Vous ne mangerez le fruit d’aucun arbre du jardin.’ ? ‘’ La femme répondit au serpent : ‘’Nous mangeons les fruits des arbres du jardin. Mais, pour celui qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : ‘Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous vous mourrez..’’ Le serpent dit à la femme :’’Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.’’ La femme s’aperçu que le fruit de l’arbre devait être savoureux, qu’il avait un aspect agréable et qu’il était désirable, puisqu’il donnait l’intelligence. Elle prit de ce fruit et en mangea. Elle en donna aussi à son mari, et il en mangea. Alors leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils connurent qu’ils étaient nus.

Ce texte allégorique laisse entrevoir avec quel soin le Seigneur organise et met dans le monde tout ce qui est bon pour l’homme. Il y a dans ce magnifique jardin d’Eden l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Cet arbre symbolique de la clé de la connaissance, interdit par Yahvé à Adam et Eve, car comme le dit le serpent : « le jour où vous en mangerez, vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.’’, et c’est de ce temps que l’homme et la femme découvrirent qu’ils étaient ‘’nus’’.Le couple a été tenté par le côté attractif de l’arbre, qui est susceptible de donner l’intelligence, en acceptant de goûter au fruit défendu. Ils ont voulu se faire l’égal de leur créateur.Ce récit de la tentation dans la Genèse et celui des tentations de Jésus au désert peuvent être mis en relation. Sous les apparences du bien, le serpent insinue le doute dans l’esprit de la femme et de l’homme. La parole de Dieu est positive : « Tu peux manger de tous les arbres du jardin… » Le diable détourne la parole divine, il l’a met au négatif : « Alors, Dieu a dit :

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Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin... » Le serpent, ou le démon suggère par là, que Dieu n’est pas celui qu’on croit, qu’en réalité il veut se réserver le pouvoir absolu sur l’homme.

L’homme et la femme ne devrait-il pas s’affranchir de la tutelle de ce Dieu tyrannique ?Ne devraient-ils pas revendiquer pour eux-mêmes le pouvoir de mener leur vie à leur guise ? Pourquoi avoir besoin de Dieu ?Pourquoi respecter l’enseignement de l’Eglise ?Pourquoi avoir besoin d’un être supérieur ?Voilà les vrais soucis de la tentation depuis tous les temps et jusqu’à la fin du monde.

Le psaume 50, nous invite à reconnaître notre faiblesse et à implorer la miséricorde de Dieu dans nos vies. Après avoir reconnu notre péché, demandons au Seigneur d’avoir un cœur qui aime et qui fait le bien. Renouvelés de l’intérieur, expérimentons la grâce dans la joie du salut.

Psaume : Ps 50

R : Pitié, Seigneur, car nous avons péché !

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,selon ta grande miséricorde, efface mes torts.

Lave-moi tout entier de ma faute,et, de mon péché, purifie-moi.

Oui, je reconnais tous mes torts,j’ai toujours mon péché devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché,ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

Recrée-moi un cœur pur, ô mon Dieu,refais-moi un esprit inébranlable.Ne m’écarte pas de ta présence,

ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé,que l’esprit généreux me soutienne !

Seigneur, ouvre mes lèvres,et ma bouche annoncera ta louange.

Saint Paul aux Romains au chapitre 5/12-19, montre que par son éloignement de Dieu, Adam a entraîné le règne de la mort pour tous. Mais Jésus vient rétablir le règne de la vie, une vie infiniment plus merveilleuse puisqu’ elle a toutes les qualités divines. Ce n’est pas tant d’Adam et de son péché à l’origine dont saint Paul parle, mais bien du Seigneur Jésus. Par sa fidélité sans faille à son Père, jusqu’à en mourir, Jésus devient pour tous le seul sauveur.

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Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 5/12-19

Frères, par un seul homme, Adam, le péché est entré dans le monde, et par le péché est venue la mort et ainsi, la mort est passée en tous les hommes, du fait que tous ont péché.

Arrêt de la lecture brève

Avant la loi de Moïse, le péché était déjà dans le monde. Certes, on dit que le péché ne peut être sanctionné quand il n’y a pas de loi ; mais pourtant, depuis Adam jusqu’à Moïse, la mort a régné, même sur ceux qui n’avaient pas péché par désobéissance à la manière d’Adam. Or, Adam préfigurait celui qui devait venir. Mais le don gratuit de Dieu et al faute n’ont pas la même mesure. En effet, si la mort a frappé la multitude des hommes par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu a-t’elle comblé la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ. le don de Dieu et les conséquences du péché d’un seul n’ont pas la même mesure non plus : d’une part, en effet, pour la faute d’un seul, le jugement a conduit à la condamnation ; d’autre part, pour une multitude de fautes, le don gratuit de Dieu conduit à la justification.

Reprise de la lecture brève

En effet, si, à cause d’un seul homme, par la faute d’un seul homme, la mort a régné, combien plus, a cause de Jésus Christ et de lui seul, régneront-ils dans la vie, ceux qui reçoivent en plénitude le don de la grâce qui les rend justes. Bref, de même que la faute commise par un seul a conduit tous les hommes à la condamnation, de même l’accomplissement de la justice par un seul a conduit tous les hommes à la justification qui donne la vie. En effet, de même que tous sont devenus pécheurs parce qu’un seul homme a désobéi, de même tous deviendront justes parce qu’un seul homme a obéi.

Que ce temps soit une période de renouvellement, et source de force et de joie dans la foi.Contemplons le Christ Jésus, lui seul soutiendra notre foi et éclairera notre chemin. Avec lui, nous sortirons victorieux de la tentation et mènerons le combat, celui qui sanctifie.

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Dimanche 03 avril 2011Parole pour un dimancheTemps de Carême -4° dimanche Année A

Le temps liturgique avance, nous voici déjà au quatrième dimanche de Carême, et en cette période où la nature reprend ses couleurs du printemps, l’Eglise nous invite à méditer sur Jésus lumière du monde, dans l’épisode où il donne la vie à un aveugle de naissance.Cette guérison nous est donnée comme un signe, afin que nous puissions croire que :« Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, nos ayons la vie en son nom. » Jn 20/31L’aveugle-né n’a pas d’identité, ni de nom, ni de prénom, l’évangile parle de ses parents. Cette absence d’identité veut nous dire que l’aveugle, c’est un peu chacun et chacune de nous, et que nous pouvons en ce dimanche demander au Seigneur de nous éclairer, de renouveler notre regard afin que nous sachions reconnaître dans les autres et dans les évènements, sa présence agissante.A travers la méditation de cet épisode, demandons les uns pour les autres la grâce de voir au-delà des apparences, comme le Seigneur le dit à Samuel, lors du choix de David pour être roi à la place de Saül dans le chapitre 1/6-7, 10-13a, du premier livre de Samuel.Si le Seigneur prend un berger pour être roi, lui aussi aime être le pasteur et le serviteur, et nous pouvons avec le psaume 22 chanter : « Mon berger, c’est le Seigneur : je ne manque de rien. »Saint Paul rappelle aux Ephésiens au chapitre 5/8-14, qu’autrefois ils étaient dans les ténèbres, ce qui était notre cas avant notre baptême. Mais, en tant que croyants, nous sommes devenus lumière, et que nous avons à vivre en enfants de lumière. La lumière produit tout ce qui est bonté, justice et vérité.Que la méditation de ces textes de ce dimanche éclaire notre cœur et stimule notre générosité, afin qu’à travers les efforts que nous faisons en ce temps de préparation à la fête pascale, nous soyons plus, témoins de l’amour du Père, et que nous soyons de vrais enfants de lumière.

L’évangile du récit de la guérison et de la conversion de l’aveugle-né est tiré du chapitre 9 de saint Jean.

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 9/1-41

En sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme qui était aveugle de naissance.Arrêt de la lecture brève

Ses disciples l’interrogèrent : ‘’Rabbi, pourquoi cet homme est-il né aveugle ? Est-ce lui qui a péché, ou bien ses parents ? Jésus répondit : ‘’ni lui, ni ses parents. Mais l’action de Dieu devait se manifester en lui. Il nous faut réaliser l’action de celui qui m’a envoyé, pendant qu’il est encore jour ; déjà la nuit approche, et personne ne pourra plus agir. Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.’’

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Reprise de la lecture brèveCela dit, il cracha sur le sol et avec la salive il fit de la boue qu’il appliqua sur les yeux de l’aveugle, et il lui dit : ‘’Va te laver à la piscine de Siloé’’ (ce nom signifie : ‘’envoyé’’). L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.Ses voisins et ceux qui étaient habitués à le rencontrer, car il était mendiant, dirent alors : ‘’N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ?’’ Les uns disaient : ‘’C’est lui.’’ Les autres disaient : ‘’Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble.’’ Mais lui affirmait : ‘’C’est bien moi.’’Arrêt de la lecture brèveEt on lui demandait : ‘’Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ?’’ Il répondit :’’L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il m’en a frotté les yeux et il m’a dit : ‘’Va te laver à la piscine de Siloé.’’ J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu.’ Ils lui dirent :’’Et lui, où est-il ?’’ Il répondit : ‘’Je ne sais pas.’’Reprise de la lecture brèveOn amène aux pharisiens cet homme qui avait été aveugle. A leur tour, les pharisiens lui demandèrent :’’Comment se fait-il que tu voies ?’’ Il leur répondit : ‘’Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et maintenant je vois.’’ Certains pharisiens disaient : ‘’Celui-là ne vient pas de Dieu puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat.’’ D’autres répliquaient : ‘’Comment un homme pécheur pourrait-il accomplir des signes pareils ?’’Ainsi donc ils étaient divisés. Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : ‘’Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ?’’ Il dit : ‘’c’est un prophète.’’Arrêt de la lecture brève Les juifs ne voulaient pas croire que cet homme, qui maintenant voyait, avait été aveugle. C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents et leur demandèrent : ‘’Cet homme c’est bien votre fils, et vous dites qu’il est né aveugle ? Comment se fait-il qu’il voit maintenant ?’’ Les parents répondirent : ‘’Nous savons que c’est bien notre fils, et qu’il est né aveugle. Mais comment il peut voir à présent, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, non ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s’expliquer.’’ Ses parents parlait ainsi parce qu’ils avaient peur des juifs. En effet les juifs s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de la synagogue tous ceux qui déclaraient que Jésus est le Messie. Voilà pourquoi les parents avaient dit : ‘’Il est assez grand, interrogez-le !’’Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : ‘’Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est pécheur.’’ Il répondit : ‘’Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien ; mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et maintenant je vois.’’ Ils lui dirent alors : ‘’Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? Il leur répondit : ‘’Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous aussi vous voulez devenir ses disciples ?’’ Ils se mirent à l’injurier : ‘’C’est toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes disciples. Moïse, nous savons que Dieu lui a parlé ; quant à celui-là, nous ne savons pas d’où il est.’’ L’homme leur répondit : ‘’Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux. Comme chacun sait, Dieu n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce. Jamais encore on avait entendu dire qu’un homme ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance. Si cet homme-là ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire.’’Reprise de la lecture brèveIls répliquèrent : ‘’ Tu es tout entier plongé dans le péché depuis ta naissance, eu tu nous fais la leçon ?’’ Et ils le jetèrent dehors.Jésus appris qu’ils l’avaient expulsé. Alors il vint le trouver et lui dit : ‘’Crois-tu au Fils de l’homme ?’’ Il répondit : ‘’Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ?’’Jésus dit : ‘’Tu le vois, et c’est lui qui te parle.’’ Il dit : ‘’Je crois, Seigneur,’’ et il se prosterna devant lui.

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Fin de la lecture brèveJésus dit alors : ‘’Je suis venu en ce monde pour une remise en question : pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugle.’’ Des pharisiens qui se trouvaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : ‘’Serions-nous des aveugles nous aussi ?’’ Jésus leur répondit : ‘’Si vous étiez des aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : ‘’Nous voyons !’’ Votre péché demeure.’’

L’interrogation de Jésus par ses disciples sur le pourquoi et comment cet homme est né aveugle, permet à Jésus de préciser que ce handicap de naissance n’est pas lié à une faute de l’intéressé, ou de ses parents, « Mais l’action de Dieu devait se manifester en lui. » Jésus précise alors qu’il doit réaliser l’action de celui qui l’a envoyé, et ceci pendant qu’il est encore là. Jésus oppose les ténèbres de sa mort à la lumière de sa vie, et dans ce contexte, il affirme : « Je suis la lumière du monde » Jésus, après avoir affirmé sa véritable identité pose des actes, prend de la salive, applique la boue sur les yeux de l’aveugle et demande à ce dernier d’aller se laver dans la piscine de Siloé : « L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait »Nous le constatons, pour qu’il y ait, il faut à la fois l’action du Fils de Dieu et la puissance de sa parole, et la confiante docilité et la foi du bénéficiaire de cette action surnaturelle. Nous ne pouvons rien sans Dieu, et Dieu ne peut pas nous exaucer sans notre participation d’adhésion spirituelle et de coopération effectives.

Les réactions autour de ce pauvre mendiant aveugle devenu voyant sont étonnantes : «Les uns disaient : ‘’C’est lui.’’ Les autres disaient : ‘’Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. »Tout cela nous montre le scepticisme des gens qui ont du mal à croire et à admettre que quelqu’un avec la grâce du Seigneur est susceptible de changer.

Ce miracle est aussi sujet de critique de la part des pharisiens. Jésus a osé faire ce geste le jour du sabbat et les conservateurs de la loi se trouvent divisé devant ce miracle. Certains pensent que Jésus et un homme de Dieu, d’autres un pécheur, si bien qu’ils se mirent à l’injurier en affirmant qu’ils n’ont qu’un maître, Moïse, et qu’ils ne savaient pas d’où vient ce Jésus.Nous avons déjà dans ce grand débat les grandes confrontations aux quelles Jésus sera confronté durant son procès, par les juifs et les pharisiens.Avant même d’être converti, l’aveugle prend admirablement et fermement position en faveur de Jésus en affirmant : « Si cet homme-là ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. », et les pharisiens le traite de la même façon qu’ils traitent Jésus lui-même en lui répliquant : « ‘’Tu es tout entier plongé dans le péché depuis ta naissance, eu tu nous fais la leçon ?’’ Et ils le jetèrent dehors. »Oui, le disciple n’est pas plus grand que le maître : « S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi » Jn 15/20 Après cette terrible polémique pleine de suspicion, Jésus est prit de compassion : « Jésus appris qu’ils l’avaient expulsé. Alors il vint le trouver et lui dit : ‘’Crois-tu au Fils de l’homme ?’’ Il répondit : ‘’Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ?’’Jésus dit : ‘’Tu le vois, et c’est lui qui te parle.’’ Il dit : ‘’Je crois, Seigneur,’’ et il se prosterna devant lui. »Ainsi, Jésus dévoile sa mission : « ‘’Je suis venu en ce monde pour une remise en question : pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugle. »

Oui, Jésus a donné la double lumière à l’aveugle, celle des yeux et celle du cœur.

Jésus est le Dieu de la vie et de la lumière, qu’il illumine nos vies !

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Le livre de Samuel nous présente comment Dieu par l’intermédiaire de son prophète choisit un roi pour son peuple.

Lecture du premier livre de Samuel : 1 S 16,1/-6-7. 10-13aLe Seigneur dit à Samuel : ‘’j’ai rejeté Saül. Il ne règnera pas sur Israël. Je t’envoie chez Jessé de Bethléem, car j’ai découvert un roi parmi ses fils. Prends une corne que tu rempliras d’huile, et pars !’’ En arrivant, Samuel aperçut Eliab, un des fils de Jessé et il se dit :’’Sûrement, c’est celui que le Seigneur a en vue pour lui donner l’onction !’’ Mais le Seigneur dit à Samuel : ‘’Ne considère pas son apparence ni sa haute taille, car le l’ai

écarté. Dieu ne regarde pas comme les hommes, car les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur.’’ Jessé présenta ainsi à Samuel ses sept fils, et Samuel lui dit : ‘’Le Seigneur n’a choisi aucun de ceux-là. N’as-tu pas d’autres garçons ?’’ Jessé répondit : ‘’Il reste encore le plus jeune, il est en train de garder le troupeau.’’ Alors Samuel dit à Jessé : ‘’Envoie-le chercher : nous ne nous mettrons pas à table tant qu’il ne sera pas arrivé.’’ Jessé l’envoya chercher : le garçon était roux, il avait de beaux yeux, il était beau. Le Seigneur dit alors : ‘’C’est lui ! Donne-lui l’onction.’’ Samuel prit la corne pleine d’huile et lui donna l’onction au milieu de ses frères. L’Esprit de Seigneur s’empara de David à partir d ce jour là.

Saül était le premier roi d’Israël, mais il n’était pas un bon roi puisque Dieu le rejette. Il faut donc en choisir un nouveau et c’est le prophète, le porte-parole de Dieu qui est envoyé pour cette mission. Le choix de Dieu n’est pas celui des hommes, ce ne sont pas les apparences qui comptent, mais les qualités de cœur. Déjà le Seigneur à travers ce choix, nous montre ses préférences. Il choisi ce qui est petit, modeste, oublié des grands de ce monde. Même son père Jessé oublie d’en parler lui-même, alors qu’il présente sept de ses fils.David, le berger, devient roi. Il est une préfiguration de ce que sera le Christ pour l’humanité, lui qui est ‘’le bon pasteur’’ et qui connaît chacune de ses brebis. Le berger, c’est celui qui guide, qui prends soin et protège des adversités, il conduit le troupeau. David, le roi berger, est à l’image de Seigneur lui-même.Ce récit du choix de David est écrit longtemps après les évènements. La royauté guerrière a montré ses limites. A la suite de David, tous les rois tenterons d’apporter sollicitudes aux peuples. Le prophète Samuel lui donne l’onction royale, c’est-a-dire l’Esprit même du Seigneur. Les chrétiens relisant ce récit y ont vu l’annonce du Messie, l’oint de Dieu, le vrai berger de son peuple, sur qui repose la plénitude de l’Esprit du Seigneur.

Le psaume 22 nous montre tout ce que fait le Seigneur, notre berger :

Psaume 22 : Ps 22

R. Le Seigneur me conduit, je ne manque de rien.

Le Seigneur est mon berger :je ne manque de rien ;Sur de frais pâturages,

il me laisse reposer.

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Il me mène auprès des eaux tranquilleset me fait revivre;

il me conduit par les bons sentierspour l´honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,je ne crains aucun mal,

car tu es avec moi,ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moidevant mes ennemis;

tu répands le parfum sur ma tête,ma coupe m’emplit de joie.

Grâce et bonheur me suivronttous les jours de ma vie;

et je pourrai, d’année en année,revenir à la maison du Seigneur.

Saint Paul recommande aux fidèles d’Ephèse de devenir enfants de lumière.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens : Ep 5/8-14Frères, autrefois, vous n’étiez que ténèbres ; maintenant dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière ; vivez comme des fils de lumière. Or la lumière produit tout ce qui est bonté, justice et vérité, et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur. Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres, elles ne produisent rien de bon ; démasquez-les plutôt. Ce que ces

gens-là font en cachette, on a honte d’en parler. Mais quand ces choses-là sont démasquées, leur réalité apparaît grâce à la lumière, et tout ce qui apparaît ainsi devient lumière. C’est pourquoi l’on chante : Réveille-toi, ô toi, qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera.

Ce passage de la lettre aux Ephésiens met en évidence un fil conducteur de l’enseignement de Jésus : l’opposition ténèbres et lumière, que renforcent l’opposition apocalyptique cachée et démasquée, et l’opposition temporelle autrefois et maintenant.La venue du Christ départage un avant et un après dans l’histoire du monde ; il en est de même pour chaque baptisé. La lumière s’identifie au Christ en personne, il est la résurrection, cause de notre foi.Oui, devenons enfants de lumière, en ne nous contentant pas de ne pas faire le mal, mais en recherchant le bien. Alors notre vie sera lumière pour le monde.Que ce temps de préparation à la fête de Pâques nous aide à nous réveiller, alors le Christ nous illuminera.

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Chant :

Pour Jésus qui nous appelle

T Claude Bernard M Michel Wackenheim Ed Bayard Liturgie

Pour Jésus qui nous appelle,Dieu d'amour, sois béni !

Pour la joie de sa Nouvelle,Dieu d'amour, sois béni !

Vrai Pasteur, il nous connaît ;Vers son Peuple il nous envoie.

Sa parole est délivrance,Dieu de vie, sois chanté !

Nous partons dans la confiance,Dieu de vie, sois chanté !

Dans le champ de l'univers,À sa vigne il nous envoie.

Son Esprit nous réconforte,Dieu très bon, sois béni !

C'est le temps de son Royaume,Dieu très bon, sois béni !

Pour bâtir Maison de paix,Dans le monde il nous envoie.

Fais-nous vivre à sa lumière,Dieu puissant, soutiens-nous !

Que l'Église soit prophète,Dieu puissant, soutiens-nous !

Sur la voie du Serviteur,Comme Lui tu nous envoies.

R/ Christ au milieu de nous,

Le Seigneur du jour de Pâques,Christ au milieu de nous,L'espérance de la gloire,Christ au milieu de nous,

Berger de notre histoire ! (bis)

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Dimanche 17 mars 2002Parole pour un dimancheTemps de Carême - 5° dimanche Année A

Au moment où nous approchons de la fin du Carême, la célébration aujourd’hui nous fait entrer dans le Mystère de la puissance de Dieu. En effet, le Christ nous appelle à sortir de nos tombeaux, et à aller vers la vie. Nous faisons l’expérience du passage de la mort à la vie chaque fois que nous acceptons de vivre un manque, une souffrance ou un abandon, pour aller vers une vie plus dense et plus forte. Nos efforts de Carême n’ont de sens que s’ils nous conduisent vers Dieu et vers nos frères.

Flûte et Orgue à l'Abbaye de la Pierre qui Vire Editions musicales Studio SM, Paris

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 11/1-45

Un homme était tombé malade. C’était Lazare de Béthanie, du village de Marie et de sa sœur Marthe. (Marie est celle qui versa du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. Lazare, le malade était son frère.)

Début de la lecture brèveDonc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : ‘’Seigneur, celui que tu aimes est malade.’’ En apprenant cela, Jésus dit : ‘’Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié.’’ Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura pendant deux jours à l’endroit où il se trouvait ; alors seulement il dit aux disciples : ‘’Revenons en Judée.’’ Arrêt de la lecture brève.Les disciples lui dirent : ‘’Rabbi, tout récemment les juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes là-bas ?’’ Jésus répondit : ‘’Ne fait-il pas jour pendant douze heures ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui.’’ Après ces paroles, il ajouta : ‘’Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je m’en vais le tirer de ce sommeil.’’ Les disciples lui dirent alors : ‘’Seigneur, s’il est endormi, il sera sauvé.’’ Car ils pensaient que Jésus voulait parler du sommeil, tandis qu’il parlait de la mort. Alors il leur dit clairement : ‘’ Lazare est mort, et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! ‘’ Thomas, dont le nom signifie ‘’Jumeau’’, dit aux autres disciples : ‘’Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui !’’Reprise de la lecture brève.Quand Jésus arriva, il trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.

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Arrêt de la lecture brève.Comme Béthanie était tout près de Jérusalem, à une demi-heure de marche environ, beaucoup de juifs étaient venus manifester leur sympathie à Marthe et à Marie, dans leur deuil.Reprise de la lecture brève.Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait à la maison. Marthe dit à Jésus : ‘’Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Mais je sais que, maintenant encore, Dieu t’accordera tout ce que tu lui demanderas.’’ Jésus lui dit : ‘’ Ton frère ressuscitera.’’ Marthe reprit : ‘’ Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection.’’ Jésus lui dit : ‘’Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?’’ Elle répondit : ‘’Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde.’’Arrêt de la lecture brève.Ayant dit cela, elle s’en alla appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : ‘’Le maître est là, il t’appelle.’’ Marie, dès qu’elle l’entendit, se leva aussitôt et partit rejoindre Jésus. Il n’était pas encore entré dans le village ; il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré. Les juifs qui étaient à la maison avec Marie, et lui manifestaient leur sympathie, quand ils la virent se lever et sortir aussi vite, la suivirent, pensant qu’elle allait au tombeau pour y pleurer. Elle arriva à l’endroit où se trouvait Jésus ; dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : ‘’Seigneur, si tu avais été là mon frère ne serait pas mort.’’ Quand il vit qu’elle pleurait aussi, Jésus fut bouleversé d’une émotion profonde.Reprise de la lecture brève.Il demanda : ‘’ Où l’avez-vous déposé ?’’ Ils lui répondirent : ‘’ Viens voir, Seigneur.’’ Alors Jésus pleura. Les juifs se dirent : ‘’ Voyez comme il l’aimait !’’Mais certains d’entre eux disaient : ‘’Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ?’’Jésus reprit par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit : ‘’Enlevez la pierre.’’ Marthe, la sœur du mort, lui dit : ‘’Mais, Seigneur, il sent déjà ; voilà quatre jours qu’il est là.’’ Alors Jésus dit à Marthe : ‘’ Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu.’’ On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : ‘’Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je savais bien, moi, que tu exauces toujours, mais si j’ai parlé, c’est pour cette foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que tu m’as envoyé.’’ Après cela, il cria d’une voix forte : ‘’Lazare, vient dehors !’’ Et le mort sorti, les pieds et les mains attachés, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : ‘’Déliez-le, et laissez-le aller.’’Les nombreux juifs qui étaient venus entourer Marie et avaient donc vu ce que faisait Jésus crurent en lui.

Tout d’abord, Jean est le seul évangéliste à raconter le retour à la vie de Lazare. On peut s’étonner d’un pareil évènement. Le récit se construit de façon à dire la foi chrétienne : Jésus est la résurrection et la vie.

Nombreux sont les points qui peuvent être médités à partir de ce grand texte de la résurrection de Lazare.

1. le contexte : Les disciples qui ne tiennent pas à ce que Jésus remonte à proximité de Jérusalem parce qu’il y a dans le temps, à ce même endroit des juifs qui avaient cherché à le lapider. Dans ce groupe de disciples il y a Thomas qui dit aux autres disciples : « Allons-y nous aussi pour mourir avec Lui ! » Ce même Thomas, qui doutera de la résurrection du Christ lui-même, en disant : « Si je ne mets pas mes

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doigts dans les plaies de ses mains, si je ne mets pas ma main dans son côté, non, je ne croirai pas » Jn 20/25. Cette mort et se retour à la vie de Lazare, nous fait penser à la mort et à la résurrection du Christ lui-même. D’ailleurs, dans l’évangile de Jean, la réanimation de Lazare est le dernier des signes accomplit par Jésus. C’est à la suite de cet événement que les grands prêtres et les pharisiens donnèrent des ordres : « Quiconque saurait où il était devait le dénoncer afin qu’on se saisisse de lui. » Jn 11/57. Autant dire que dans l’esprit de l’évangéliste, la mort de Lazare doit être mis en rapport avec celle de Jésus. Cette réanimation de Lazare annonce la résurrection de Jésus lui-même.

2. Nous pouvons contempler la forte amitié tissée entre Jésus et ses amis, Lazare, Marthe et Marie. Les deux sœurs envoient quelqu’un annoncer à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade, Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. » Quelques jours plus tard, Jésus dit à ses disciples : « Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je m’en vais le tirer de ce sommeil. » Arrivé à l’endroit où était enterré Lazare, voyant Marie pleurer et les juifs venus avec elles, pleuraient aussi, « Jésus fut bouleversé d’une émotion profonde » A la vue du tombeau « Jésus pleura. Les juifs se dirent : Voyez comme il l’aimait ! » Après une polémique sur sa capacité de l’empêcher de mourir, Jésus est repris par l’émotion. Sept fois dans ce récit nous entendons des mots révélant l’affection la plus profonde de Jésus à l’égard de ses amis et ceci doit être pour nous réconfortant de contempler le Fils de Dieu incarné ainsi l’amitié avec les mêmes sentiments que nous éprouvons pour ceux qui nous sont chers.

3. Le message de ce passage de saint Jean : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié ». La glorification du Christ, chez Jean, c’est son passage de la mort à la gloire de la résurrection et, dès cette vie terrestre, Jésus, en faisant sortir Lazare de la mort, annonce déjà sa propre victoire sur la mort et veut dire que la grâce est plus forte que le péché, et qu’il est venu nous dire non seulement en paroles mais en actes : « Je suis la résurrection et la vie, celui qui croit en moi ne mourra jamais » Jn 11/25-26.A travers ce miracle, Jésus révèle son essence divine et sa puissance de vie pour tous ceux qui croiront en lui, et vivrons de son massage. Nous sommes au cœur même de notre foi chrétienne. Saint Paul nous dit : « Si le Christ n’est pas ressuscité notre foi est vaine. » Co 15/17

4. La condition pour entrer dans ce Mystère de mort et de résurrection :Marthe et Marie ne cesse de répéter à Jésus « si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. » Elles sentent combien la présence du Christ Jésus aurait été salvatrice, elles savent que même dans cette situation tragique Dieu accordera à son Fils ce qu’il demandera. Jésus dit : « Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra » Oui, Marthe fait alors ce magnifique acte de foi ’Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. »Jésus devant le tombeau, et après quatre jours d’ensevelissement redit à Marthe : « Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ». Et Jésus fit sortir Lazare de son tombeau, et rendit grâce au Père : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je savais bien, moi, que tu exauces toujours, mais si j’ai parlé, c’est pour cette foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que tu m’as envoyé. » Et le texte relate : « Les nombreux juifs qui étaient venus entourer Marie et avaient donc vu ce que faisait Jésus crurent en lui. »

Il est important pour nous d’entrer dans cette contemplation du Christ et d’exercer notre foi en la puissance de la résurrection. Ainsi, le Christ, encore aujourd’hui peut nous faire sortir du tombeau de nos peurs, de nos égoïsmes, de notre orgueil, de notre haine. Encore aujourd’hui

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le Christ peut nous délier non pas de notre linceul, mais de tout ce qui entrave notre marche vers lui et vers les autres. Aujourd’hui encore, nous pouvons l’entendre nous dire : « Viens dehors et marche ! »

Lecture du livre d’Ezékiel : Ez 37/12-14

Ainsi parle le Seigneur Dieu. Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d’Israël. Vous saurez que je suis le Seigneur, quand j’ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai sortir, ô mon peuple ! Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ; je vous installerai sur votre terre, et vous saurez que je suis le Seigneur : je l’ai dit, et je le ferai. – Parole du Seigneur.

En Babylonie, le prêtre et le prophète Ezékiel redit aux exilés de Jérusalem que Dieu est un Dieu de vie. Il est bien capable de faire sortir son peuple comme jadis il a fait sortir leurs pères d’Egypte et lui redonner pleine vie.L’exil en Babylonie a duré cinquante ans. Certains exilés, las d’attendre une libération, sont tentés de se tourner vers les dieux de leurs vainqueurs, d’autres s’accommodent de la situation et ne veulent plus revenir au pays que les plus jeunes n’ont jamais connu, d’autres enfin espèrent et gardent une confiance totale au Dieu de leurs ancêtres.A ses frères exilés déçus ou indifférents, Ezékiel répète avec force et inlassablement qu’il y a un avenir pour le peuple. L’alliance avec Dieu est toujours active. Aussi rappelle-t-il plusieurs fois la formule qui la consacre ; « Vous saurez que je suis le Seigneur »Des frères ont la certitude d’être morts : Dieu ne les a-t-il pas abandonnés, oubliés ?Tout est pour eux irrémédiablement fini : le peuple n’existe plus. Et quand bien même la mort est là, elle ne peut être victorieuse de Dieu. C’est conviction du prophète. Celui qui a donné son souffle de vie à son peuple au temps de Moïse va détruire cette mort et ouvrir les tombeaux.La méditation du message d’Ezekiel deviendra un des éléments qui ouvriront la foi en la résurrection des morts.

Psaume 129 : Ps 129

R. Auprès du Seigneur est la grâce, la pleine délivrance.

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière !

Si tu retiens les fautes, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ?

Mais auprès de toi est le pardon qui nous fait t’adorer..

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J'espère le Seigneur de toute mon âme ; je l'espère, et j'attends sa parole. Attend le Seigneur, ô mon âme,

plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Auprès du Seigneur, est la grâcela pleine délivrance ;

C'est lui qui délivre Israël de toutes ses fautes.

Dans une lettre, Paul se présente aux chrétiens de Rome qu’il voudrait rencontrer. Il leur expose les points essentiels de ce qu’il a appris en donnant sa confiance à Jésus Ressuscité.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 8/8-11Frères, sous l’emprise de la chair, on ne peut pas plaire à Dieu. Or, vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous l’emprise de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas. Mais si le Christ est en vous, votre corps à beau être

voué à la mort à cause du péché, l’Esprit est votre vie, parce que vous êtes devenus des justes. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

La grande découverte de Paul sur le chemin de Damas est qu’il était aimé pour lui-même, gratuitement, et sans considération de son importance et de ses performances dans l’observation de la Tora ou de la Loi de Dieu. Avant il pensait obtenir par lui-même la ‘’justice’’ de Dieu par ses actions. Dieu seul justifie, sauve.Est-ce dire que la façon de se conduire importe peu ? Non. Puisque Dieu nous donne l’Esprit, on est « sous l’emprise de l’Esprit. L’Esprit est votre vie, parce que vous êtes devenus des justes » On n’est plus laissé à soi-même, on n’est plus « sous l’emprise de la chair »L’Esprit pou l’Apôtre, c’est « l’Esprit de Dieu », c’est « l’Esprit du Christ »Comme le Christ a été relevé d’entre les morts par le Souffle Divin, nous le serons aussi grâce à ce même Souffle qui nous est donné maintenant.

Mot clé : Esprit Le mot hébreu rûah prendrait son origine d’un verbe signifiant : ‘’souffler, respirer’’La ruah désigne aussi bien le souffle du vent que l’activité de Dieu. Elle est liée à la vie. L’homme peut vivre parce qu’il est animé de la rûah de Dieu. Pour traduire ce mot en grec, les traducteurs de la Septante ont retenu ‘’pneuma’’, utilisé aussi bien pour nommer le ‘’vent’’ et ‘’l’inspiration’’ des activités intellectuelles et spirituelles. Le Nouveau Testament reprend ce mot de ‘’pneuma’’ avant tout pour parler de l’action de Dieu en faveur de l’humanité. ‘’Pneuma’’ est devenu spiritus en latin, et ‘’esprit ‘’ en français. Le mot ‘’esprit’’ en français, semble manquer d’un peu de ‘’souffle’’ !

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Prière :Seigneur Jésus, tu es la Résurrection et la Vie

Tout homme qui croit en toi, même s’il meurt, vivra.Lorsque le découragement nous guette, ouvre nos tombeaux,

Fais-nous tenir debout dans l’espérance.Donne-nous de savoir communiquer cette vie

A tous ceux que nous rencontrons,Toi le Vivant pour des siècles des siècles.

Je vous propose :Le chœur des moines de l’abbaye d’En Calcat :

Il s'est levé d'entre les mortsCFC (s. Marie-Pierre) ©CNPL

GA 1976 LMH LJ PTPMusique

Trirem SECLIIl s'est levé d'entre les morts,

Le Fils de Dieu, notre frère,Il s'est levé, libre et vainqueur,

Il a saisi notre destinAu cœur du sien,

Pour le remplir de sa lumière.

Sur lui dans l'ombre sont passéesLes grandes eaux baptismalesDe la douleur et de la mort,

Et maintenant, du plus profondDe sa Passion,

Monte sur nous l'aube pascale.

L'histoire unique est achevée :Premier enfant du Royaume,

Christ est vivant auprès de Dieu ;Mais son exode humble et caché,

Le Fils aînéLe recommence pour chaque homme.

Ne cherchons pas hors de nos viesÀ retrouver son passage :

Il nous rejoint sur nos sentiers,Mais au-delà de notre mort

C'est lui encorQui nous attend sur le rivage.

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Dimanche 13 mars 2005Parole pour un dimancheTemps de Carême -5° dimanche Année A

En ce mois nous venons de vivre les dimanches de Carême. Nous avons médité les points essentiels de la vie et du message de Jésus.A travers la tentation des quarante jours au désert, Jésus nous a rappelé que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.Dans l’épisode de la Transfiguration, Jésus nous est montré comme le Fils bien aimé du Père, celui qu’il faut écouter.« Si tu savais le don de Dieu, dit Jésus à la Samaritaine qui venait puiser l’eau au puits de Jacob. Et de lui annoncer que l’heure approchait où serait offerte à l’humanité cette “eau vive” qui devient une source jaillissante en vie éternelle” (Jean 4, 14).A travers la guérison de l’aveugle-né, nous sommes invités à sortir de l’obscurité et des ténèbres et à accueillir Jésus sur la lumière du monde.

En ce dimanche, Jésus relève Lazare d’entre les morts et nous révèle qu’il est la résurrection et la vie, et que celui qui croit verra la gloire de Dieu.A travers ce temps de Carême Jésus s’est révélé comme Fils bien aimé du Père, comme source jaillissante pour la vie éternelle, comme lumière du monde, comme la résurrection et la vie.Le récit du relèvement de Lazare raconte le dernier miracle de Jésus avant sa passion, et anticipe par le retour à la vie de Lazare, sa victoire sur la mort.Ce dimanche sera suivi du jour des Rameaux et nous serons introduits ainsi dans la Semaine Sainte, où nous célèbrerons la Passion et la Résurrection du Christ.

Pour ce dimanche, deux grandes perspectives dans la méditation de cet épisode : « Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu » Jn 11/40« Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. Je suis la résurrection et la vie » Jn 11/1-45.

GLOIRE A TOI, JESUS, SOLEIL NOUVEAUParoles : Claude Bernard

Musique : Marie-Annick (Mannick) Rétif

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Après avoir médité sur l’eau, la lumière, avec la samaritaine et l’aveugle-né, nous voici invités à réfléchir sur la vie. Cet épisode de Lazare nous révèle à quel point le Christ est désireux de donner la vie et de remettre l’homme debout.Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 11/1-45

Un homme était tombé malade. C’était Lazare de Béthanie, du village de Marie et de sa sœur Marthe. (Marie est celle qui versa du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. Lazare, le malade était son frère.)

Début de la lecture brèveDonc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : ‘’Seigneur, celui que tu aimes est malade.’’ En apprenant cela, Jésus dit : ‘’Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié.’’ Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura pendant deux jours à l’endroit où il se trouvait ; alors seulement il dit aux disciples : ‘’Revenons en Judée.’’ Arrêt de la lecture brève.Les disciples lui dirent : ‘’Rabbi, tout récemment les juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes là-bas ?’’ Jésus répondit : ‘’Ne fait-il pas jour pendant douze heures ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui.’’ Après ces paroles, il ajouta : ‘’Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je m’en vais le tirer de ce sommeil.’’ Les disciples lui dirent alors : ‘’Seigneur, s’il est endormi, il sera sauvé.’’ Car ils pensaient que Jésus voulait parler du sommeil, tandis qu’il parlait de la mort. Alors il leur dit clairement : ‘’ Lazare est mort, et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! ‘’ Thomas, dont le nom signifie ‘’Jumeau’’, dit aux autres disciples : ‘’Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui !’’Reprise de la lecture brève.Quand Jésus arriva, il trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours.Arrêt de la lecture brève.Comme Béthanie était tout près de Jérusalem, à une demi-heure de marche environ, beaucoup de juifs étaient venus manifester leur sympathie à Marthe et à Marie, dans leur deuil.Reprise de la lecture brève.Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait à la maison. Marthe dit à Jésus : ‘’Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Mais je sais que, maintenant encore, Dieu t’accordera tout ce que tu lui demanderas.’’ Jésus lui dit : ‘’ Ton frère ressuscitera.’’ Marthe reprit : ‘’ Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection.’’ Jésus lui dit : ‘’Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?’’ Elle répondit : ‘’Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde.’’Arrêt de la lecture brève.Ayant dit cela, elle s’en alla appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : ‘’Le maître est là, il t’appelle.’’ Marie, dès qu’elle l’entendit, se leva aussitôt et partit rejoindre Jésus. Il n’était pas encore entré dans le village ; il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré. Les juifs qui étaient à la maison avec Marie, et lui manifestaient leur sympathie, quand ils la virent se lever et sortir aussi vite, la suivirent, pensant qu’elle allait au tombeau

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pour y pleurer. Elle arriva à l’endroit où se trouvait Jésus ; dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : ‘’Seigneur, si tu avais été là mon frère ne serait pas mort.’’ Quand il vit qu’elle pleurait aussi, Jésus fut bouleversé d’une émotion profonde.Reprise de la lecture brève.Il demanda : ‘’ Où l’avez-vous déposé ?’’ Ils lui répondirent : ‘’ Viens voir, Seigneur.’’ Alors Jésus pleura. Les juifs se dirent : ‘’ Voyez comme il l’aimait !’’Mais certains d’entre eux disaient : ‘’Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ?’’Jésus reprit par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit : ‘’Enlevez la pierre.’’ Marthe, la sœur du mort, lui dit : ‘’Mais, Seigneur, il sent déjà ; voilà quatre jours qu’il est là.’’ Alors Jésus dit à Marthe : ‘’ Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu.’’ On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : ‘’Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je savais bien, moi, que tu exauces toujours, mais si j’ai parlé, c’est pour cette foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que tu m’as envoyé.’’ Après cela, il cria d’une voix forte : ‘’Lazare, vient dehors !’’ Et le mort sorti, les pieds et les mains attachés, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : ‘’Déliez-le, et laissez-le aller.’’Les nombreux juifs qui étaient venus entourer Marie et avaient donc vu ce que faisait Jésus crurent en lui. Comme de nombreux textes, nous sommes devant une double intrigue. Il est bien sur question de la mort de Lazare et de ce que va faire Jésus, mais il est aussi question de révélation. Au fil du récit, Jésus va révéler : « Moi, je suis la résurrection et la vie. »La mort de Lazare est réelle : Lazare, à l’arrivée de Jésus est au tombeau depuis quatre jours. Jésus ne cache pas son émotion, ni sa tristesse : « Quand il vit que Marie pleurait, et que les juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus fut bouleversé d’une émotion profonde. En voyant le tombeau Jésus pleura. Les juifs se dirent : ‘’Voyez comme il l’aimait ! ‘’ »Mais en parallèle à cette douloureuse épreuve, Jésus dès qu’il apprit la maladie, puis la mort de son ami Lazare, avait dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »Dès son arrivée auprès de Marthe, Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera… je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. Crois-tu cela ? Elle répondit : oui, Seigneur, tu es le messie, (c’est-à-dire celui qui sauve), je le crois, tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. »Nous le constatons, Marthe, Marie et les juifs à travers ce dialogue avec Jésus, ont passé d’une foi intellectuelle basée sur le savoir, à une reconnaissance de celui qui est la résurrection et la vie, et c’est parce que les juifs ont vu ce qu’il avait fait, qu’ils furent nombreux à croire en lui.« Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » Jn 11/1-44. Jésus se révèle comme le réel et grand libérateur.Il fit rouler la pierre du tombeau : Par ce geste, il annonce déjà sa propre résurrection, et nous le savons, le matin de Pâques, lorsque les femmes viennent au tombeau, elles verront le tombeau ouvert et la pierre posée à côté.Nous pourrions aussi faire le parallèle avec le linceul de Jésus qui sera déposé au fond du tombeau, et la demande qu’il fait aux juifs de libérer Lazare du linceul qui enveloppe son visage, et des bandelettes qui lui liait les pieds et les mains.Jésus, par tous ces signes préfigure sa propre résurrection. Nous pouvons prier cette résurrection de Lazare, il y a beaucoup de fruits à en tirer.Oui, Seigneur Jésus, nos péchés nous enserrent comme les bandelettes liaient Lazare. Libère-nous de nos égoïsmes, de notre orgueil et de nos repliements sur nous-mêmes.

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Seigneur Jésus, ouvre nos tombeaux où nous nous laissons paralyser par la peur, la paresse, la lassitude et l’angoisse ; soulève la pierre qui empêche de reconnaître et de rejoindre l’autre.Seigneur Jésus, avec Marthe et Marie, nous te supplions les uns pour les autres, afin que tu sois pour nous source de vie, et qu’à notre tour, à la suite de Lazare nos concitoyens puissent croire, à cause des merveilles que tu fais en nous.

La première lecture extraite du livre d’Ezékiel, environ 750 ans avant Jésus Christ, nous présente la prophétie : « Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir, je vous ramènerai sur la terre d’Israël. » Cette promesse était faite au peuple dispersé et exilé, dont le pays était envahi et dévasté. Ezékiel, de la part de Dieu annonçait la restauration du peuple d’Israël et son retour d’exil.

Lecture du livre d’Ezékiel : Ez 37/12-14

Ainsi parle le Seigneur Dieu. Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d’Israël. Vous saurez que je suis le Seigneur, quand j’ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai sortir, ô mon peuple ! Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ; je vous installerai sur votre terre, et vous saurez que je suis le Seigneur : je l’ai dit, et je le ferai. – Parole du Seigneur.

Le psaume 129 présente le croyant espérant dans le Seigneur. Imaginons ce que cela voulait dire pour le peuple exilé !

Psaume 129 : Ps 129R. Auprès du Seigneur est la grâce, la pleine délivrance.

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière !

Si tu retiens les fautes, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ?

Mais auprès de toi est le pardon qui nous fait t’adorer..

J'espère le Seigneur de toute mon âme ; je l'espère, et j'attends sa parole. Attend le Seigneur, ô mon âme,

plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Auprès du Seigneur, est la grâcela pleine délivrance ;

C'est lui qui délivre Israël de toutes ses fautes.

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Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 8/8-11Frères, sous l’emprise de la chair, on ne peut pas plaire à Dieu. Or, vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous l’emprise de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas. Mais si le Christ est en vous, votre corps a beau être

voué à la mort à cause du péché, l’Esprit est votre vie, parce que vous êtes devenus des justes. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

Si le Christ est en nous, notre corps a beau être voué à la mort à cause du péché, l’Esprit est notre vie. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus est en nous, il donnera la vie à nos corps mortels.Qu’il nous soit donné d’avoir foi en la puissance de vie de Jésus. Que cette force nous habite et nous anime.

Je vous propose :Le chœur des moines de l’abbaye d’En Calcat :

Il s'est levé d'entre les mortsCFC (s. Marie-Pierre) ©CNPLGA 1976 LMH LJ PTP

MusiqueTrirem SECLI

Il s'est levé d'entre les morts, Le Fils de Dieu, notre frère,

Il s'est levé, libre et vainqueur,Il a saisi notre destin

Au cœur du sien,Pour le remplir de sa lumière.

Sur lui dans l'ombre sont passéesLes grandes eaux baptismalesDe la douleur et de la mort,

Et maintenant, du plus profondDe sa Passion,

Monte sur nous l'aube pascale.

L'histoire unique est achevée :Premier enfant du Royaume,

Christ est vivant auprès de Dieu ;Mais son exode humble et caché,

Le Fils aînéLe recommence pour chaque homme.

Ne cherchons pas hors de nos viesÀ retrouver son passage :

Il nous rejoint sur nos sentiers,Mais au-delà de notre mort

C'est lui encorQui nous attend sur le rivage.

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En écho à la première lecture, chant : Je vais ouvrir vos tombes

Paroles : Jean DebruynneMusique : Gaëtan de CourrègesK 155

Je vais ouvrir vos tombesCri de feu et de vent

Je vais ouvrir vos tombesEt vous serez vivants

1Ossements des mensonges

Vieux os du désespoirVieux rêves et vieux songesRassis comme un pain noir.

2Vieux os des habitudesOssements desséchés

Couples des lassitudesVos amours déhanchés.

3Vieux os de la mémoireVieux ossements jaunis

Ce que l’on croyait croireQui s’est tout racorni.

4J’entrerai dans vos rêves

Les habillant de sangEt de peau et de fièvreEsprit des quatre vents

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Le chant après la Parole de Dieu acclamera Dieu plus fort que la mort :Je crois Seigneur tu es source de vie.

L79

R : Je crois, Seigneur, tu es source de vie. (Bis)Lu : Je crois en Dieu le Père.

Il a créé le monde et tout ce qui vit sur terre et dans le ciel.Au sommet de l’univers, il a fait l’homme à son image.

R: Je crois, Seigneur, tu remplis l’univers. (Bis)

Lu : Je crois au Christ, le Fils de Dieu,il a partagé notre condition humaine.

Il nous a aimés à en mourir.Mais son amour a vaincu la mort,

il est ressuscité et vivant.

R: Je crois, Seigneur, ton amour est présent. (Bis)Lu : Je crois en l’Esprit Saint qui nous donne son amour,

je crois en l’ Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.J’attends la résurrection des morts.

Refrain : Je crois, Seigneur, tu nous donnes la vie (Bis) Amen, Amen, Amen.

Insister sur le Credo, et demander de croire en la force et la puissance de Dieu qui libère et sauve.

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Dimanche 16 mars 2008Parole pour un dimancheDimanche des Rameaux et de la PassionAnnée A

Les fêtes pascales approchent, la fin du Carême se précise, et les chrétiens sont invités à se souvenir du grand Mystère de la mort et la résurrection de leur Seigneur, le Christ Jésus. Jésus a suscité pas mal de polémiques sur son enseignement et ses façon de faire, les pharisiens ont tenté bien souvent de le piéger. Certains se sont interrogés sur son identité : « Ne va-t-il pas jusqu’à dire qu’il est le Fils de Dieu ?», mais d’autres ripostent en disant : « Que peu-il sortir de bon de Nazareth ? » (Jn 1/16). La pression morale monte, Jésus ressent l’incompréhension, l’hostilité, la violence, le ligoter. Mais, il sait que son heure vient de glorifier le Père et d’offrir sa vie pour que tous les hommes soient sauvés. Malgré ce climat de tension, de suspicion, Jésus monte à Jérusalem pour célébrer la Pâque, pour devenir lui-même l’Agneau Pascal, celui qui est le sauveur et le libérateur.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 21/1-11Quelques jours avant la fête de la Pâque, Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent à Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples : ‘’Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-la et amenez-les-moi. Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : ‘Le

Seigneur en a besoin mais il les renverra aussitôt’.’’ Cela s’est passé pour accomplir la parole transmise par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, humble, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme. Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route.les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : ‘’Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !’’ Comme Jésus entrait à Jérusalem, l’agitation gagna toute la ville ; on se demandait : ‘’Qui est cet homme ?’’ Et les foules répondaient : ‘’C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée.’’

Comme dans tous les évènements graves de la vie, il se passe des choses étonnantes. Jésus voudrait rester discret sur cette montée de Jérusalem, et voici que les foules couvrent le chemin de leur manteaux et en jonchent la route et tous de crier : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! »Prenons le temps de contempler ce jeune homme, juché sur un âne, entrant dans la ville sainte ; la foule l’acclame : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée » Cette foule anonyme sera-t-elle témoin de la Passion de Jésus Christ ? Peu importe, deux personnages sortent de cet anonymat :

- Il y a le propriétaire de l’âne qui se laisse déposséder de son bien parce que le Seigneur en a besoin

- Il y a aussi le propriétaire de la salle où le Seigneur et les Apôtres partageront le dernier repas : « Allez à la ville chez un tel et dites lui : ‘’Le Maître te fait dire :

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Mon temps est proche, c’est chez toi que je veux faire la Pâque avec mes disciples.’’ Mt 26/14-30

Pourquoi l’évangéliste s’est-il abstenu d’identifier les personnes que nous venons d’évoquer : N’est-ce pas pour permettre à chaque croyant de s’identifier à ces deux personnes généreuses ?N’est-ce pas en définitive à chacun de nous que le Seigneur lance cette invitation ? « C’est chez toi que je veux faire la Pâque »Quelle sera notre réponse ?Sommes-nous prêts à célébrer avec le Christ Jésus ce passage du péché à la vie de partage et d’amour, les uns pour les autres ?Avons-nous envie d’apporter notre petite contribution pour que ces fêtes pascales soient plus libératrices et plus porteuses de vie et de lumière :

- Soit en offrant un pardon à une personne qui nous a offensée- Soit en invitant un ami ou un parent à notre table.- Soit en étant plus disponible de cœur à l’un ou l’autre membre de la famille.- Soit en apportant un peu de délicatesse pour que le repas soit plus festif et

fraternel.Là ou il y a plus de vie, de bonheur et de lumière, le Seigneur passe. Il fait son passage, sa Pâque, et nous la faisons avec lui.

Musique-Taizé :Laudate Dominum, laudate Dominum,

Omnes gentes, Alléluia (bis)

1 - Louez Dieu, louez Dieu dans son temple saintlouez-le au ciel de sa puissance

louez-le pour ses actions éclatanteslouez-le, louez-le selon sa grandeur, Alléluia, Alléluia.

Que tout être vivant chante louange Seigneur, Alléluia, AlléluiaQue tout être vivant chante louange Seigneur.

2 - Louez-le Seigneur tous les peuples !Fêtez-le, tous les pays

Alléluia ! Son amour envers nous s'est montré le plus fortÉternelle est sa fidélité. Alléluia !

3 - Dieu monte parmi l'acclamation,Le Seigneur, aux éclats du cor.

Sonnez pour notre Dieu,Sonnez, sonnez pour notre Roi, sonnez !

4 - Acclamez, acclamez Dieu toute la terre, Chantez à la gloire de son nom, en disant :

« Toute la terre se prosterne de toi,elle chante pour toi, elle chante pour ton nom ».

Peuples, bénissez notre Dieu !Donnez une voix à sa louange.Car il rend notre âme à la vie,

Il préserve nos pieds du faux pas Alléluia !

© Ateliers et Presses de Taizé

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En ce jour, dans une deuxième étape, nous allons prendre un peu de temps pour contempler le Christ Jésus dans sa passion.La première lecture prise dans le chapitre 50 du livre d’Isaïe, nous présente le Serviteur de Dieu qui accepte ses souffrances. Il préfigure Jésus dans son agonie et sa flagellation. L’un et l’autre ne se dérobe pas, au contraire, ils se présentent dans le silence et l’offrande à ceux qui les font souffrir. Le Juste, comme le Christ sait qu’au-delà de la persécution et de l’opprobre, le Seigneur Dieu vient à son secours et quoiqu’il arrive il ne sera pas confondu. Demandons pour nous-mêmes et les uns pour les autres, cette force intérieure pour affronter les épreuves de la vie le plus sereinement possible, dans la foi et l’espérance au Christ ressuscité.

Lecture du livre d’Isaïe : Is 50/4-7Dieu mon Seigneur m’a donné le langage d’un homme qui se laisse instruire, pour que je sache à mon tour réconforter celui qui n’en peu plus. La Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j’écoute celui qui se laisse instruire. Le Seigneur Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et

mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats. Le Seigneur Dieu vient à mon secours : c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c’est pourquoi j’ai rendu mon visage dur comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu.

Le psaume 21 fait écho à ce que nous venons d’entendre, le psalmiste nous fait redire : « Par-delà ma détresse, fais-moi vivre, Seigneur ! » ou encore : « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Ce psaume reprend tous les sarcasmes, toutes les formes de souffrance que Jésus a endurée au cours de sa flagellation, du partage de ses vêtements. Mais le paroxysme de l’épreuve, le Juste met sa force dans le Seigneur et loue Dieu devant l’assemblée.

Psaume 21 : Ps 21 R/Par-delà ma détresse, fais-moi vivre, Seigneur !

Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?Ceux qui me voient me bafouent et ricanent :

‘’Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre !qu’il le sauve, s’il l’aime vraiment !’’

Une meute de chiens me cerne,une bande de vauriens m’entourent ;ils me percent les mains et les pieds,

je peux compter tous mes os.

Ils partagent entre eux mes habitset tirent au sort mon vêtement.

Mais toi, Seigneur, ne reste pas loin :ô ma force ! Viens vite à mon aide.

Tu m’as répondu !Et je proclame ton nom devant mes frères ;

Je te loue en pleine assemblée :Vous tous qui l’adorez, glorifiez le Seigneur.

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Ecoutons maintenant par étape la lecture brève de la Passion de Notre Seigneur Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 26/14-27/66

C’est d’abord la comparution devant Pilate et l’accusation des chefs des prêtres et des anciens et le tollé de la foule, choisissant de condamner Jésus et de le crucifier. Le verdict tombe, la foule préfère Barrabas à Jésus, et nous voici devant Jésus qui va être flagellé et livré, puis crucifié.Ecoutons le processus de cette condamnation, et observons comment la foule pèse sur un verdict.En contraste que voyons-nous ? Jésus qui se tait ; sa réponse est le silence, silence habité par la prière du Père : « Non, pas ma volonté, mais la tienne ; que cette heure passe loin de moi »Imaginons l’effroi, la douloureuse injustice dont souffre Jésus.En communion avec lui, prions pour tous ceux qui sont injustement accusés, qui sont opprimés, pris en otage sans motif sérieux. Que le Christ dans sa condamnation leur apporte force et courage.

Lecture de la première étape :On fit comparaître Jésus devant Pilate, le gouverneur qui l’interrogea : ‘’Es-tu le roi des juifs ?’’ Jésus déclara : ‘’C’est toi qui le dis.’’ Mais, tandis que les chefs des prêtres et les anciens l’accusaient, il ne répondit rien. Alors Pilate lui dit : ‘’Tu n’entends pas tous les témoignages portés contre toi ?’’ Mais Jésus ne lui répondit plus un mot, si bien que le gouverneur était étonné. Or, à chaque fête, celui-ci avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que la foule demandait. Il y avait alors un prisonnier bien connu, nommé Barrabas. La foule s’étant donc

rassemblée, Pilate leur dit : ‘’Qui voulez-vous que je vous relâche : Barrabas ? ou Jésus qu’on appelle le Messie ?’’ Il savait en effet que c’était par jalousie qu’on l’avait livré. Tandis qu’il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire : ‘’Ne te mêle pas de l’affaire de ce juste, car aujourd’hui j’ai beaucoup souffert en songe à cause de lui.’’ Les chefs des prêtres et les anciens poussèrent les foules à réclamer Barrabas et à faire périr Jésus. Le gouverneur reprit : ‘’Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ?’’ Ils répondirent : ‘’Barrabas !’’ Il reprit : ‘’Que ferai-je donc de Jésus, celui qu’on appelle le Messie ?’’ Ils répondirent tous : ‘’ Qu’on le crucifie !’’ Il poursuivit : ‘’ Quel mal a-t-il donc fait ?’’ Ils criaient encore plus fort : ‘’ Qu’on le crucifie !’’ Pilate vit que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le désordre ; alors il prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, en disant : ‘’Je ne suis pas responsable du sang de cet homme : cela vous regarde’’ Tout le peuple répondit : ‘’Son sang, qu’il soit sur nous et sur nos enfants !’’ Il leur relâcha Barrabas ; quant à Jésus, il le fit flageller, et le leur livra pour qu’il soit crucifié.

Contemplons maintenant Jésus dans le prétoire, dépouillé de ses vêtements et couvert d’une tunique rouge, coiffé d’une couronne d’épines, insulté par les uns souillé de crachats par les autres, bafoué et raillé.Pensons à tous les hommes qui souffrent injustement de torture, à tous ceux qui sont anéantis par la méchanceté et la cruauté de leurs bourreaux. Prions pour toutes ces victimes et ceux qui les maltraitent. Supplions le Christ Jésus de changer la violence en pardon.Prenons le temps de regarder Jésus monter au Calvaire, soyons à notre tour des Simon de Cyrène, qui aident à porter la croix de ceux qui souffrent, montons au Calvaire avec Jésus,

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mais aussi avec tous ceux qui dans notre entourage luttent contre la maladie, l’échec, la solitude et l’angoisse.Le Christ mort, condamné parce qu’il se dit le roi des juifs, est un roi d’humilité.« Mon royaume n’est pas de ce monde… » Jn 18/36, seule la foi peut faire comprendre la folie de son amour.

Lecture de la deuxième étape :Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d’un manteau rouge. Puis, aves des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s’agenouillaient en lui disant : ‘’Salut, roi des juifs !’’ Et

crachant sur lui, ils prirent le roseau et ils le frappaient à la tête. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.En sortant, ils trouvèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène, et ils le réquisitionnèrent pour porter la croix. Arrivés à l’endroit appelé Golgotha, c’est-à-dire Lieu-du-Crâne ou calvaire, ils donnèrent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel, il en goûta, mais ne voulu pas boire. Après l’avoir crucifié, ils partagèrent ses vêtements en tirant au sort ; et ils restaient là, assis à le regarder. Au-dessus de sa tête on inscrivit le motif de sa condamnation :’’Celui-ci est Jésus, le roi des juifs.’’ En même temps on crucifie deux bandits, l’un à droite et l’autre à gauche. Les passants l’injuriaient en haussant la tête : ‘’Toi qui détruit le Temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es Fils de Dieu, et descends de la croix !’’ De même, les chefs des prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens, en disant : ‘’Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! C’est le roi d’Israël : qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui ! Il a mis sa confiance en Dieu : que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime ! Car il a dit : ‘’Je suis le Fils de Dieu.’’ Les bandits crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière.A partir de midi, l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à trois heure. Vers trois heures, Jésus cria d’une vois forte : ‘’Eli, Eli, lama sabactani ?’’, ce qui veut dire : ‘’Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?’’ Quelques uns de ceux qui étaient là disaient en l’entendant : ‘’Le voilà qui appelle le prophète Elie !’’ Aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge qu’il trempa dans une boisson vinaigrée ; il l’a mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire. Les autres dirent : ‘’Attends ! Nous verrons bien si Elie va venir le sauver.’’ Mais Jésus poussant de nouveau un grand cri, rendit l’esprit.

Dans son crucifiement, Jésus est classé au rang des bandits. Les chefs des prêtres continuent à le railler : « Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix… Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même » Jésus est bafoué, éhonté jusque dans les derniers moments de son agonie.Et, comme tout homme, Jésus meurt, le jour s’obscurcit, c’est normal, la lumière du monde passe de la vie à la mort. Ces dernières paroles : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Mais Jésus poussant de nouveau un grand cri, rendit l’esprit »En tout, Jésus a voulu être semblable aux hommes ; il a expérimenté l’effroi de l’agonie, la terrible solitude qui le fait croire que son Père l’abandonne. Mais en espérant ne nous communique-t-il pas son Esprit, cet Esprit envoyé du Père qui nous fera à sa suite devenir des fils adoptifs et des frères dans le Christ, cet Esprit, qui nous fait entrer dans l’intelligence des Ecritures et dans la dynamique du cœur de Dieu.

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Lecture de la troisième étape :Et voici que le rideau du Temple se déchira en deux, du haut en bas ; la terre trembla et les rochers se fendirent. Les tombeaux s’ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent, et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens. A la vue du tremblement de terre et de tous ces évènements, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient

Jésus, furent saisi d’une grande frayeur et dirent : ‘’Vraiment, celui-ci était le Fils de Dieu !’’

Des évènements spectaculaires se produisirent : évènements cosmiques, les rochers se fendent, la terre tremble, le rideau du Temple se déchire en deux, les tombeaux s’ouvrent, des saints ressuscitent, autant de signes qui provoquent et invitent au questionnement du centurion Romain et le pousse à dire : « Vraiment, celui-ci était le Fils de Dieu ! »Bien souvent, il faut le décès de quelqu’un pour comprendre qui il était en profondeur. Dans le cas de Jésus, c’est tout l’histoire de l’Eglise qui permet de dire quel est cet homme qui, il y a deux ans est mort sur la croix.

Lecture de la quatrième étape :Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient à distance : elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir. Parmi elles se trouvaient Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.Le soir venu, arriva un homme riche, originaire d’Arimathie, qui s’appelait Joseph, et qui était devenu lui aussi disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate

ordonna de le lui remettre. Prenant le corps, Joseph l’enveloppa d’un linceul neuf, et le déposa dans le tombeau qu’il venait de se faire tailler dans le ros. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla. Cependant Marie-Madeleine et l’autre Marie étaient là, assises en face du tombeau.Quand la journée des préparatifs de la fête fut achevée, les chefs des prêtres et les pharisiens s’assemblèrent chez Pilate, en disant : ‘’Seigneur, nous nous sommes rappelé que cet imposteur a dit de son vivant :’’Trois jours après, je ressusciterai.’’ Donne donc l’ordre que le tombeau soit étroitement surveillé jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent voler le corps et ne disent au peuple : ‘’Il est ressuscité d’entre les morts.’’ Cette dernière imposture serait pire que la première.’’ Pilate leur déclara : ‘’Je vous donne une garde ; allez, organisez la surveillance comme vous l’entendez.’’ Ils partirent donc et assurèrent la surveillance du tombeau en mettant les scellés sur la pierre et en y plaçant la garde.

Que cette semaine sainte nous permette de nous rendre attentif à la manière d’être dans le Christ dans sa montée vers le Calvaire.Que nous puissions nous associer à la commémoration de l’institution de l’eucharistie, le jeudi saint.

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Que nous ayons à cœur de partager quelques minutes de silence pour communier au grand Mystère de la Passion du Christ, le vendredi saint et qu’il nous soit donné, dans le silence du samedi saint d’espérer la gloire de la résurrection, afin d’entrer dans la joie du Christ Jésus, ressuscité le matin de Pâques.

Que le Christ mort et ressuscité soit notre force et notre espérance.Chant :

Rassemblés par Jésus ChristParoles : Claude BernardMusique : Laurent GrzybowskiA 28-91

Rassemblés par Jésus ChristBaptisés dans ton Esprit,

D’un seul cœur nous te prions :Dieu notre Père, Dieu notre Père !

1Vers toi, Seigneur, nos yeux se lèvent,

Le ciel est plein de ta grandeur.Béni sois-tu pour l’univers de tes merveilles,

Dieu créateur, à l’œuvre aujourd’hui !2

Pour toi, Seigneur, nos yeux se ferment,Ta gloire est là, dans notre nuit.

Béni sois-tu pour ta présence et ton Mystère,Dieu l’invisible, à l’œuvre aujourd’hui !

3A toi, Seigneur, nous rendons grâce,

Tu nous conduis avec amour.Béni sois-tu de soutenir ton peuple en marche,

Dieu parmi nous, à l’œuvre aujourd’hui !4

Vers toi, Seigneur, qui nous appelles,Nous avançons d’un cœur joyeux.

Béni sois-tu de nous choisir pour tes prophètes,Dieu, vrai Pasteur, à l’œuvre aujourd’hui !

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Dimanche 01 mai 2011Parole pour un dimancheTemps pascal -2° dimanche Année A

Renouvelés par la joie de la fête de la résurrection, nous avançons dans le temps liturgique et nous voici au deuxième dimanche de ce Temps pascal.En ce premier jour du mois de mai, fête de saint Joseph ouvrier, et fête du travail, nous célébrons aussi la fête de la Divine Miséricorde, instituée par Jean-Paul II, au cours du jubilé de l’an 2000 à la demande de sainte Faustine. D’ailleurs, le bienheureux pape avait écrit une encyclique intitulée ‘’la miséricorde divine’ en décembre 1980, où il avait voulu provoquer un sursaut de tendresse dans ce monde de conflits, de violence : ‘’Notre monde grelotte de froid et de peur sous la chaleur de la miséricorde ; on ne peut pas vivre sous la loi du talion ; œil pour œil dent pour dent..’’La miséricorde, c’est entrer dans un processus de conversion qui appelle à vivre de plus en plus les valeurs des Béatitudes : le détachement, la recherche de la justice, le don de soi et la pureté du cœur. C’est accepter de faire la découverte de l’amour de Dieu, et de la mettre en œuvre dans nos vies, en tant que force à la fois unifiante et élevante, en dépit de toutes les difficultés psychologiques ou sociales. L’amour miséricordieux est par essence un acte créateur qui entraine toujours la réciprocité dans les relations humaines les plus diversifiées. Je vous invite à lire ou à relire cette magnifique lettre de Jean-Paul II, lui qui a traversé l’adversité de l’emprise du communisme soviétique, les pressions du nazisme, la violence d’un attentat et toutes sortes de souffrances, celle de perdre ses parents et une sœur encore trop jeunes, de souffrir des affres de la maladie de Parkinson et du cancer. Oui, à travers toutes ces épreuves, il a voulu jusqu’au bout tenir et nous dire que la vie divine transfigure toutes nos souffrances en vie éternelle. Rappelons-nous son magnifique témoignage de réconciliation au mur des lamentations à Jérusalem, où sa démarche de pèlerin à bout de souffle et en fin de vie à Lourdes, où il a choisi de vivre avec tous les autres malades à l’Hospitalité.Oui, en ce jour, premier jour du mois de mai dédié à Marie, associons-nous avec deux millions de pèlerins rassemblés à Rome pour célébrer la béatification, six ans après son entrée au ciel, de ce grand messager de la Divine Miséricorde. Pour lui il ne s’agit pas d’un message doucereux, mais de l’affirmation par tout ce qui a été sa vie, que la vie est plus forte que la mort et que le Christ ressuscité est toujours puissant et vivifiant dans la vie des croyants d’hier, d’aujourd’hui et de demain.Oui, ce grand témoin de la lumière du Christ du matin de Pâques nous aide à dépasser au fils des jours nos difficultés, nos mesquineries et nos épreuves, car il est avec nous et ceci jusqu’à la fin des temps. Ceci est notre foi et notre joie.

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L’évangile de ce deuxième dimanche de Pâques est tiré du chapitre 20 de saint Jean. Le crucifié-ressuscité se montre à ses disciples et leur donne à la fois la paix et son Esprit pour poursuivre sa mission de miséricorde. Dans le deuxième épisode, Jésus fait passer Thomas du doute à la foi et invite tous les croyants à venir par la foi, adhérer à son message de Salut.Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 20/19-31

C’était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : ‘’La paix soit avec vous !’’ Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : ‘’La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie.’’ Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit :

‘’Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis : tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus.’’Or, l’un des douze, Thomas (dont le nom signifie : ‘’Jumeau’’) n’était pas avec eux, quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disait : ‘’Nous avons vu le Seigneur !’’ Mais il leur déclara : Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je n’y croirai pas.’’Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : ‘’ ’La paix soit avec vous !’’ Puis il dit à Thomas : ‘’Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant.’’ Thomas lui dit alors : ‘’Mon Seigneur et mon Dieu !’’ Jésus lui dit : ‘’Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu.’’Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.

Imaginons la déception et la terreur des disciples après le scandale de la croix. Ils ont peurs, ils sont terrifiés et se méfient des juifs. Pierre doit encore être sous le coup de son reniement, et ils ne doivent pas encore avoir compris le sens de la crucifixion de leur Maître. La peur, la peine, la déception et le chagrin les habitent. Ils sont dans le désarroi du deuil, deuil de leur Maître, mais deuil aussi des projets d’établir un royaume. Oui, il y avait bien de quoi verrouiller les portes et avoir peur. Tout semblait figé et bloqué ; c’est alors que Jésus se trouve au milieu d’eux et pour conjurer leur peur, il leur dit : «La paix soit avec vous ! » C’est la formule du salut des juifs, mais Jésus insiste en répétant cette salutation pour les inviter à ne plus avoir peur, à entrer dans la confiance, c’est-à-dire à adhérer à sa personne et à son message ; pour cela il faut qu’ils reçoivent la paix, et que cette paix pacifie leurs cœurs et les ouvre à la foi. C’est alors que : « Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur » Dès qu’ils ont reconnu à travers cette présence imprévisible leur Maître et Seigneur, la peur à laisser la place à la joie. C’est alors que Jésus après leur avoir dit : «La paix soit avec vous ! », comme pour les conforter et leur donner de l’assurance, il les envoie en mission comme lui a été envoyé par sin Père et il leur donna son Esprit ; ce souffle nous rappelle le souffle du Créateur pour donner vie à l’homme.La création nouvelle s’opère par l’action du Saint Esprit.« Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis : tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »

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Jésus envoie ses disciples en mission pour le pardon des péchés. L’Esprit est bien un Esprit de paix et de réconciliation, de divine miséricorde. Le péché capital qui est la racine de tous les autres, c’est de ne pas croire à l’amour de Dieu.Si le deuxième épisode de cet évangile est de réconforter et d’envoyer les disciples en mission, l’autre point important de l’évangile de ce jour est le récit de la rencontre de Thomas l’incrédule avec le Christ ressuscité, Thomas qui ne veut croire que ce qu’il voit et constate de lui-même. Il nous ressemble bien, comme lui nous avons à passer du doute à la foi.Oui, avoir la foi, c’est avoir assez de lumière pour porter ses doutes. Thomas avait cru que cet homme, Jésus, était le sauveur promis et attendu ; il y avait une telle force dans ses paroles et ses attitudes… quand il disait au paralytique : ‘’Lève-toi et marche.’’, à la femme adultère : « Va et ne pêche plus », à Zachée, le percepteur malhonnête : « descends de ton arbre, il faut que j’aille chez toi ». Oui, Thomas comme tous les autres disciples, au contact de Jésus se sentait plus vivant, plus fort et plus disposé à faire de grandes choses ; quelle déception que cette mort outrageuse. On comprend son désarroi : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je n’y croirai pas. » Oui, c’est au contact des plaies glorieuses du Christ que Thomas cesse d’être incrédule et devient croyant et capable de professer devant Jésus Christ ressuscité : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »Prenons le temps de contempler le Christ dans sa passion, cette contemplation est pour nous comme pour Thomas, lieu de conversion, lieu du passage du doute à la foi. Ceci est paradoxal, mais le Christ n’avait-il pas dit : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » (Jn 12/32)A travers sa passion, Jésus est descendu au plus profond de notre humanité et c’est pour cela qu’il peut transfigurer nos pauvres existences. Au-delà de la maladie, des tsunamis, du terrorisme, de la violence et des oppressions dictatoriales, le Christ vainqueur de la mort et du péché peut, malgré toutes les horreurs, transformer nos vies et les rendre fécondes.

« Mon Seigneur et mon Dieu ! »C’est celui qui prend parti pour les hommes en détresse et leur vient en aide pour poursuivre leur chemin.« Mon Seigneur et mon Dieu ! »C’est celui qui nous certifie, par sa résurrection, que la souffrance et la mort n’auront pas le dernier mot , mais que l’amour conduit à plus de vie, à la vie en abondance, à la vie éternelle. C’est cela notre foi chrétienne. C’est ce message d’espérance qui anime nos vies de croyants et nous pousse à croire sans avoir vu, et, à ceux-là, le Christ ressuscité promet son bonheur.Prions les uns pour les autres, afin que notre foi se fortifie, grandisse et ne chancelle pas dans l’épreuve ; c’est alors que nous communierons à jamais avec notre Dieu, crucifié et ressuscité. C’est par notre foi, en son nom, que nous avons la vie.

Le texte du chapitre 2/42-47 du livre des Actes des Apôtres fait écho à deux autres passages des Actes qui résument le climat qui régnait dans les premières communautés chrétiennes. (Ac 4/32-35 ; Ac 5/12-16). Ce sont les premières pages de l’histoire de l’Eglise naissante. Saint Luc, l’auteur des Actes décrit ainsi la vie des petits groupes de personnes qui ont

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développés un nouveau mode de vie après la mort de Jésus. Deux aspects sont importants : ils restent fidèles à l’enseignement de Jésus et vivent pleinement le partage fraternel :«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu … et ton prochain comme toi-même » Mt 22/39-39. Voilà le plus grand des commandements.

Lecture du livre des Actes des Apôtres : Ac 2/42-47Dans les premiers jours de l’Eglise, les frères étaient fidèles à écouter l’enseignement des Apôtres et à vivre en communion fraternelle, à rompre le pain et à participer aux prières. La crainte de Dieu était dans tous les cœurs ; beaucoup de prodiges et de signes s’accomplissaient par les Apôtres.Tous ceux qui étaient devenus croyants vivaient ensemble, et ils mettaient

tout en commun ; ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, pour en partager le prix entre tous selon les besoins de chacun.Chaque jour, d’un seul cœur, ils allaient fidèlement au Temple, ils rompaient le pain dans leurs maisons, ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité. Ils louaient Dieu et trouvaient un bon accueil auprès de tout son peuple. Tous les jours, le Seigneur faisait entrer dans la communauté, ceux qui étaient appelés au salut.

La vie des premières communautés chrétiennes nous parait idéale. Nous savons que très vite il y aura des conflits d’intérêts, mais cette communauté doit restée pour nous une référence marquée par les caractéristiques suivantes :

- Le rassemblement autour de l’enseignement des Apôtres- La vie de prière et la fraction du pain- Le partage- Les signes accomplis par les Apôtres au nom de Jésus- La croissance de la communauté : « Tous les jours, le Seigneur faisait entrer dans

la communauté, ceux qui étaient appelés au salut. »

Le psaume 117 nous rappelle que l’amour de notre Dieu est éternel.

Psaume 117 : Ps 117

R : Rendez grâce au Seigneur, car il est bon :Eternel est son amour !

lui rendre Rendez grâce au Seigneur : il est bon !Eternel est son amour !

Que le peuple de Dieu le proclame :Eternel est son amour !

Qu’ils le proclament, tous ceux qui l’adorent :Eternel est son amour !

On m’a poussé, bousculé pour m’abattre,Mais le Seigneur m’a défendu ;

ma force et mon cri de guerre, c’est lui :

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je lui dois la victoire !ouvrez-moi la porte des vainqueurs :

j’entrerai grâce !

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La pierre qu’on rejetée les bâtisseursest maintenant pierre d’angle :cela, c’est l’œuvre du Seigneur,

une merveille que nos yeux ont vue.Voici le jour que fit le Seigneur :

Qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !

La lettre de l’Apôtre Pierre n’a sûrement pas été rédigée par l’Apôtre, mais elle a été écrite vers la fin du premier siècle. Nous rencontrons une église un peu plus avancée en âge que celle des Actes, et une église qui souffre la persécution de l’extérieur, et des divergences à l’intérieur. L’auteur de cette lettre tente d’encourager les fidèles qui traversent touts sortes d’épreuves et leur dit quelle sera leur joie qui sera l’aboutissement de leur foi.

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre : 1 P 1/3-9Béni soit Dieu, le Père de Jésus Christ notre Seigneur : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître grâce à la résurrection de Jésus Christ pour une vivante espérance, pour l’héritage qui ne connaîtra ni destruction, ni souillure, ni vieillissement. Cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde dans la foi, en vue

du salut qui est prêt à se manifester à la fin des temps. Vous en tressaillez de joie, même s’il faut que vous soyez attristés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ; elles vérifieront les qualités de votre foi qui est bien plus précieuse que de l’or, (cet or, voué pourtant à disparaître, qu’on vérifie par le feu).Tout cela doit donner à Dieu louange, gloire et honneur quand se révèlera Jésus Christ, lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, et vous tressaillez d’une joie inexprimable qui vous transfigure, car vous allez obtenir votre salut qui est l’aboutissement de votre foi.

La lettre reprend la formule traditionnelle chez les juifs : « Béni soit Dieu, », mais elle lui donne une touche chrétienne en précisant : « le Père de Jésus Christ notre Seigneur »Nous le voyons, la nouvelle naissance du chrétien est liée à la résurrection de Jésus. L’auteur de la lettre n’occulte pas les épreuves que connaissent tous les chrétiens ; il y voit une mise à l’épreuve pour tester la qualité de leur foi, comme on passe l’or au feu pour en éprouver la dureté.Le salut espéré dans la foi plonge le croyant dans une joie inexprimable qui le transfigure.Soyons nous aussi dans la joie, car notre Dieu est ressuscité, il est notre salut.Avec l’Eglise d’hier et d’aujourd’hui poursuivons le chemin et réjouissons-nous de la béatification du pape Jean-Paul II, Karol Wojtyla, témoin par excellence du Christ crucifié et glorifié et avec lui entrons dans la confiance de la Miséricorde Divine.

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Chant : Dieu de miséricorde, tu nous aimes pour la vie.Dieu de miséricorde, par Jésus, tu nous guéris.Avec lui, nous rendons grâce, Allelu, Alleluia !Gloire à toi le Dieu de Pâques, Allelui,Alleluia !

Par ton fils ressuscité, tu réveilles notre foi.Le sauveur aux mains percées nous libère par sa croix.

Il se montre à ses amis, et la peur s’évanouit.

Par l’Esprit du Premier Né, tu guéris nos plaies du cœur.Notre doute est dissipé, nous chantons Jésus Seigneur.

Pour toujours, il est vivant, dans le monde, il est présent.

Dans l’Eglise rassemblée, Christ annonce un mot de paix.Son pardon nous est donné, bienheureux qui le connaît !

Il ira porter la joie sur la terre où tu l’envoies.

Paroles : C. Bernard- Musique : M. Wackenheim

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Dimanche 28 avril 2002Parole pour un dimancheTemps pascal - 5° dimanche Année A

Rassemblés dans l’Eglise de pierre, nous sommes les pierres vivantes de l’Eglise de Dieu, nous formons le Corps du Christ. Dimanche après dimanche, en ce temps pascal, la parole de Dieu nous invite à nous rappeler ce que fonde notre foi :

- Notre relation au Christ vivant, vrai berger, le chemin qui nous conduit au Père.- Notre vie en Eglise, peuple baptisé et corps du Christ

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 14/1-12A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples :’’Ne soyez dons pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit :’Je pars vous préparez une place’ ? Quand je serai allé vous la

préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi. Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin.’’ Thomas lui dit : ‘’Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ?’’ Jésus lui répond : ‘’Moi, je suis le Chemin, la Vérité, et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaitrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu.’’ Philippe lui dit : ‘’Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit.’’ Jésus lui répond : ‘’il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père’ ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais c’est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres œuvres. Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des œuvres. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars avec le Père.’’ L’évangile de Jean est très riche de dialogues directs entre Jésus et ses disciples et ceci avant d’entrer dans sa Passion. En effet les chapitres 14 à 17 forment ce qu’on appelle ‘’le discours des adieux’’. Jésus comme un grand personnage sachant sa fin prochaine, invite ses proches et veut leur transmettre des consignes et surtout son testament spirituel. On peut penser que Jésus, lors des entretiens avec ses disciples, pressent ce qui va se passer et veut préparer les siens à vivre la terrible épreuve de la mort sur la croix.Cependant, nous le savons, saint Jean a écrit son évangile des années après la vie, la mort et la résurrection de Jésus. Jean écrit les derniers entretiens de Jésus avec ses disciples dans l’illumination de la lumière pascale comme un témoin qui est passé des ténèbres à la lumière, de l’épreuve de la mort à l’espérance indéfectible en la puissance de la résurrection.

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A travers les paroles de Jean, Jésus nous invite à croire en Dieu et aussi en lui, et nous assure qu’un jour nous serons définitivement avec lui, là où il est, auprès du Père.

« Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure. Je pars vous préparez une place » La maison de Dieu ne peut se confondre à aucune autre institution humaine, ni un temple, ni une église de pierres. Il s’agit de la cité céleste où chacun pourra être tel qu’il est dans une cohabitation pacifique.

« Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin » L’important est de connaître le chemin qui conduit la maison du Père : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité, et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »

Ce passage mentionne onze fois la référence que Jésus fait à son Père.Dans la tradition juive, le chemin vers Dieu à été successivement la sortie d’Egypte, le retour de l’exil, l’observance de la loi, le pèlerinage à Jérusalem, ou encore la liturgie dans la synagogue.Dans l’esprit du nouveau testament, le chemin peut être compris au sens institutionnel et restrictif, les hommes ne pourraient aller vers Dieu qu’en suivant les voies que leur indiqueraient ceux qui se réclameraient du Christ, mais le Christ est le chemin de tous et pas seulement d’un petit nombre.Mais si Jésus est lui-même le Chemin et la Vérité, c’est qu’il ne veut pas réduire cette voie à un parcours de prescriptions à appliquer, il est le Fils de Dieu fait homme pour conduire les hommes au Père, et c’est à ce titre qu’il incite tous les humains de tous les temps et de tous les lieux à marcher dans ses pas et à vivre de sa vie, pour progressivement entrer dans la vie divine.C’est ainsi que les principales conditions pour aller où il est avec le Père, sont de vivre la charité avec les autres et de croire. Ce chemin évangélique n’exclut nullement et bien au contraire la diversité des langages, des sensibilités et des rites. Jésus Christ rassemble dans l’unité. Il nous arrive parfois de faire la prière de Philippe : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit »Une fois de plus, contemplons le Mystère de Dieu Trinité, où le Christ est dans le Père et le Père est en lui, et ceci dans l’Esprit Saint. Entendons le Christ nous redire comme il a dit à Philippe : « il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe… » « Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père? » Il s’agit donc de croire que Jésus est « dans le Père et que le Père est en moi. »Voir Dieu ? Ce n’est pas un rêve impossible puisqu’il a un visage, le visage du Christ crucifié, le visage du ressuscité. La foi ouvre les yeux pour les rendre capables de voir l’invisible. Aujourd’hui, voir le Christ au milieu de son peuple, dans l’Eglise qui est son corps, sous les traits du malheureux et de ceux qui se mettent à leur service…Oui, le Christ et le Chemin, la Vérité et la Vie, qu’il nous donne son Esprit pour reconnaître son visage dans le frère.Jean souligne bien que si l’on n’est pas capable de croire en la parole de Jésus, il nous est demandé de croire « au moins à cause des œuvres.. » Au temps de Jésus, c’était reconnaître la puissance active de Dieu à travers la guérison des malades, ou la conversion de Zachée, ou de Marie-Madeleine.Aujourd’hui demandons la grâce d’avoir les yeux ouverts afin de découvrir les œuvres de Dieu à travers les gestes de réconciliation, les paroles de paix ou les actes posés à l’égard de ceux qui souffrent, malades, handicapés, blessés de la vie. Aujourd’hui encore Dieu est à l’œuvre en notre monde et confortons-nous en la promesse de Jésus qui dit : « celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grande. »

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Redécouvrir la puissance de l’action de Dieu à travers ce que nous réalisons de beau et de bon chaque jour : pour cela efforçons-nous d’agir en son nom et en sa présence.

Dans le livre des actes des Apôtres, la foi n’est pas à dissocier des œuvres, et pour faire la charité, il faut même instituer les diacres. Lecture du livre des Actes des Apôtres : Ac 6/1-7

En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de la langue hébraïque : ils trouvaient que, dans les secours distribués quotidiennement, les veuves de leur groupe étaient désavantagées. Les douze convoquèrent alors l’assemblée des disciples et ils leur dire : ‘’Il n’est pas normal que nous délaissions la parole de Dieu pour le service des repas. Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, qui soient des hommes

estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous leur confierons cette tâche. Pour notre part, nous resterons fidèle à la prière et au service de la Parole.’’ La proposition plut à tout le monde, et l’on choisit : Etienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un païen originaire d’Antioche converti au judaïsme. On les présenta aux Apôtres, et ceux-ci, après avoir prié, leur imposèrent les mains.La parole du Seigneur gagnait du terrain, le nombre de disciples augmentait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs accueillait la foi.

Dès le début nous assistons à une dispute entre les frères de langue grecque et ceux de langue hébraïque au sujet de la distribution des secours aux veuves grecques.Luc veut montrer dans ce récit l’ouverture à la diversité et à l’universel et que le Christ est venu pour tous qu’ils soient juifs ou grecs, mais qu’il faut que les communautés s’organisent pour que l’annonce de la Bonne Nouvelle et la charité soient effectives aussi bien dans une communauté que dans l’autre.Dès cette Eglise naissante, il y a répartition des ministères et c’est ainsi que la tâche du service des repas est confiée à sept frères estimés de tous, remplis de l’Esprit Saint et de sagesse. Parmi eux, il y a même Nicolas, un païen, originaire d’Antioche, converti au judaïsme. Luc en donnant l’identité de ce Nicolas montre ainsi par petites touches que l’universalisme de l’évangile est en marche.« La parole du Seigneur gagnait du terrain, le nombre de disciples augmentait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs accueillait la foi. »

Psaume 32 : Ps 32

R : Seigneur ton amour soit sur nous comme notre espoir est en toi

Criez au Seigneur votre joie, hommes justes !Hommes droits, à vous la louange !

Rendez grâce au Seigneur sur vos harpes,Jouez pour lui de vos cithares. R.

Car elle est droite, la parole du Seigneur;

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tout ce qu’il fait est digne de foi.Il aime le bon droit et la justice;

la terre est remplie de son amour. R.

le Seigneur veille sur ceux qui l’adorent,sur ceux qui espèrent son amour,

pour les préserver de la mort,les garder en vie aux jours de famine. R.

Dans sa première lettre, saint Pierre veut montrer aux chrétiens d’Asie Mineure la cohérence entre la vie du Seigneur et les Ecritures juives.

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre : 1 P 2/4-9Frères, allez vers le Seigneur Jésus : il est la pierre vivante, que les hommes ont éliminée, mais que Dieu a choisi parce qu’il en connaît la valeur. Vous aussi, soyez les pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel, et vous serez le sacerdoce saint, présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause de Christ Jésus. On lit en effet dans l’Ecriture : voici que je pose en Sion une pierre angulaire, une pierre

choisie et de grande valeur ; celui qui lui donne sa foi ne connaîtra pas la honte. Ainsi donc, honneur à vous qui avez la foi, mais, pour ceux qui refusent de croire, l’Ecriture dit : La pierre éliminée par les bâtisseurs est devenue pierre d’angle, une pierre sur laquelle on bute, un rocher qui fait tomber. Ces gens-là butent en refusant d’obéir à la Parole, et c’est bien ce qui devait leur arriver. Mais vous, vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu ; vous êtes donc chargés d’annoncer les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.

Suite à l’enseignement de Pierre : « soyez les pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel » La barre est très haute, à nous de faire fructifier la grâce de notre baptême, et d’épanouir la vocation à laquelle nous sommes appelés par notre baptême.Etre des « pierres vivantes », c’est aussi savoir s’ajuster aux autres. C’est l’un des enjeux de la vie en Eglise. Alors, dans la paroisse, dans l’équipe, dans la communauté, je tiens toute ma place. Je suis bien à ma place, mais je cherche sans cesse à donner de la place aux autres. C’est tout un chemin de conversion personnelle et ecclésiale.Entendons encore la dignité à laquelle nous sommes appelés : « vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu. »

Ce dimanche le Christ est le Chemin, la Vérité et la Vie. On peut présenter une icône du Christ, et entrer en procession dans l’église.Mettre en évidence le cierge pascal, symbole du Christ ressuscité en demandant aux enfants de l’entourer pendant la lecture de l’évangile. Ce cierge peut être mis en valeur aux différents moments de la célébration à différents endroit de l’église, à l’autel pendant la consécration et pourrait être porté à la procession de sortie.

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Chant : SOURCE D'ESPERANCE

SOURCE D'ESPERANCE FAIS JAILLIR LA VIE

DIEU QUI NOUS DEVANCE FAIT LEVER L'ESPRITJEUNESSE AU CŒUR DU MONDE DIEU NOTRE AVENIR

TENDRESSE AU CŒUR DU MONDE DIEU NOTRE AVENIR

1 - Pour tes œuvres de lumièreton amour nous a créésGLOIRE A TOI CREATEURGLOIRE A TOI DIEU SAUVEURDans nos mains fleurit la terreQue toi-même a façonnéeCREATEURS AVEC TOI,MESSAGERS DE TA JOIEPar Jésus tu nous éclairesLe vieux monde est rénové.

2 - Pour des œuvres de justicetu demeures à nos côtés.GLOIRE A TOI, CRÉATEUR,GLOIRE A TOI, DIEU SAUVEUR !Nous luttons en hommes libres,défenseurs des opprimés,CRÉATEURS AVEC TOI,MESSAGERS DE TA JOIE !Par Jésus tu nous inspiresde vrais gestes pour la paix.

3 - Dans les œuvres de patience,tu éprouves notre foi,GLOIRE A TOI CREATEURGLOIRE A TOI DIEU SAUVEUR Face au vent de la violencePourrons.-nous porter la croix ?CREATEURS AVEC TOIMESSAGERS DE TA JOIEPar Jésus tu nous devancesIl connait tous nos pourquoi

4 - Pour des œuvres de partagetu nous donnes un cœur nouveau.GLOIRE A TOI, CREATEUR,GLOIRE A TOI, DIEU SAUVEUR !Ton Esprit nous mène au large,il nous sort des mondes clos.CREATEURS AVEC TOIMESSAGERS DE TA JOIE IPar Jésus tu nous arrachesà la nuit de nos tombeaux.

5 - Pour des œuvres qui rassemblent,Fais de nous des envoyésGLOIRE A TOI CREATEURGLOIRE A TOI DIEU SAUVEUR.Dans le peuple de l'allianceNous serons tes ouvriersCREATEURS AVEC TOIMESSAGERS DE TA JOIEPar Jésus ta ressemblancenous vivrons dans l'unité.

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Dimanche 20 avril 2008 Parole pour un dimanche Temps pascal -5° dimanche Année A

Les textes de ce cinquième dimanche après Pâques laissent transparaître une note de transition. Déjà on sent se profiler à l’horizon le temps où Jésus ne sera plus charnellement au milieu des siens. Vient alors le temps de la foi, où il faut avancer en s’appuyant sur la pierre angulaire qu’il est, afin à sa suite de devenir des pierres vivantes pour construire l’Eglise d’aujourd’hui et de demain.C’est dans la mesure où chacun et chacune d’entre nous prendra sa place que la communauté sera vivante et deviendra signe de la présence agissante du Christ, communauté diversifiée par la race et de par les fonctions. Communauté forte et riche de la présence du Seigneur, qui s’étendra de par le monde et ceci malgré les difficultés.Le psalmiste nous invite à demander : «Seigneur, que ton amour soit en nous, comme notre espoir est en toi. » Le ton y est confiant et plein d’action de grâce.Ce temps liturgique nous invite à réfléchir et à nous interroger sur notre façon de vivre en Eglise.Avons-nous le souci d’apporter notre contribution, soit par des services, soit par des soutiens financiers pour que vive L’Eglise ?Avons-nous le souci d’inviter d’autres à s’y engager, à y donner de leur temps et de leurs compétences ?Désirons-nous partager notre foi en prenant le temps de l’échange avec des personnes qui sont étrangères à la vie chrétienne ?Les textes de ce dimanche sont là pour nous stimuler à vivre avec plus d’intensité et de générosité notre engagement de baptisés en Jésus Christ.

L’évangéliste Jean écrit bien après les évènements de Pâques. Les entretiens de Jésus que nous allons entendre sont des dialogues préparant la Passion, mais ils baignent dans la lumière de la résurrection.Les récits sont là pour nous aider à tenir ferme dans la foi, au milieu des bouleversements et des épreuves que nous vivons. Ces paroles de Jésus nous invitent à la confiance et à l’espérance, car il est : « le Chemin, la Vérité, et la Vie »Pour nous il s’agit de nous affermir dans la foi.

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Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 14/1-12A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples :’’Ne soyez dons pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit :’Je pars vous préparez une place’ ? Quand je serai allé vous la

préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi. Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin.’’ Thomas lui dit : ‘’Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ?’’ Jésus lui répond : ‘’Moi, je suis le Chemin, la Vérité, et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaitrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu.’’ Philippe lui dit : ‘’Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit.’’ Jésus lui répond : ‘’il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père’ ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais c’est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres œuvres. Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des œuvres. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars avec le Père.’’

La méditation de ce passage de l’évangile de Jean nous invite à repérer les points forts essentiels et constitutifs de notre vie chrétienne.

- Première étape :« A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples :’’Ne soyez dons pas bouleversés »Les textes de l’évangile parlent souvent de l’heure, du moment où doit de réaliser la volonté du Père. Nous avons tous notre heure. Pour Jésus l’heure est arrivée ; l’heure de retourner vers le Père. Sa mission terrestre s’achève. Comme pour tous les départs, le moment est grave, la tristesse se lit sur les visages. Bien que Jésus ait souvent parlé de sa fin, les disciples sont dans l’effroi et ne sont pas encore assez croyants pour adhérer aux promesses de Jésus qui leur dit : « Je pars vous préparez une place, là où je suis, vous y serez aussi. »Le secret pour ne pas être trop bouleversés par le départ de Jésus, pour les disciples comme pour nous, c’est de croire. Le Christ ne dit-il pas aux apôtres : « vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. » Croire s’est faire confiance, s’est s’abandonner à l’amour infini du Père et espérer qu’il nous comblera au-delà de nos désirs du bonheur éternel.Oui Seigneur, augmente en nous la foi, fais nous passer d’incrédule à croyant, éclaire notre intelligence pour qu’elle saisisse le sens des choses invisibles, réchauffe notre cœur comme tu as su si bien le faire pour tes disciples d’Emmaüs, pour que nous adhérions à ton message de vie et d’espérance.

- Deuxième étape : « Personne ne va vers le Père sans passer par moi. »Thomas, le disciple qui veut voir pour croire, ne comprends pas le langage de Jésus. Ce Thomas qui nos ressemble et à qui nous ressemblons, doute non seulement au moment de la résurrection, mais encore au cours de ce dialogue avec Jésus lorsqu’il dit : « Moi, je suis le chemin, la Vérité, et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaitrez aussi mon Père. »

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Dans ce dialogue Jésus révèle sa propre identité :- Il est l’envoyé du Père. Il vient nous révéler le Père. Il en est la vivante image, lui seul

est capable de nous dire l’infini miséricorde du Père, de nous exprimer per des signes la force libératrice de l’amour de ce Père qui n’est qu’amour. N’est-ce pas ce que Jésus à signifié par tous les gestes de sa vie publique par les miracles et les pardons donnés ?

- Lui seul, Jésus est le ‘’Chemin’’ pour aller au Père. C’est par lui que nous connaissons les règles pour vivre en disciples du Christ et amis du Seigneur. C’est lui Jésus qui nous a appris à prier le Père et à mettre en pratique le commandement de l’amour et ceci jusqu’au pardon. Il est bien celui qui nous montre le Père et nous conduit à lui.

- Il est la vérité. « Mais qu’est-ce que la vérité ? » lui demandera Pilate ? (Jn 18/33-38) La vérité, c’est ce qui est juste ce qui est le meilleur pour l’homme et pour chacun de nous. La vérité, c’est ce qui nous fait accéder au meilleur de nous même et nous rend fondamentalement libre. La vérité nous ajuste au plus près à la volonté du Père et nous fait entrer dans la sagesse infinie de Dieu : Dieu est amour, par sa conduite, ses actes, ses paroles, il en est la manifestation vivante. Notre contemplation du Christ Jésus doit nous faire entrer progressivement dans la vraie liberté des enfants de Dieu, celle qui est la vérité.

- Il est la vie. Jésus dit : « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5). »Je suis venu afin que vous ayez la vie et la vie en abondance" (Jn 10/10) Oui, le Christ Jésus n’est-il pas la sagesse qui avec le Père a engendré toute la vie de la création. Avec le Père, dans l’Esprit, il donne la vie. Dieu ne nous donne pas seulement la vie éternelle, mais la vie, l’existence et tout ce qui quotidiennement nous maintient en vie. Nous sommes dans les mains de Dieu, lui, le seul maître de la vie. Jésus est la vie parce qu’il nous a donné des consignes pour la vivre avec justesse afin qu’elle soit heureuse et féconde. Nous le voyons, notre foi est loin de nous bloquer, de nous enfermer sur nous-mêmes, elle nous pousse à devenir comme le Christ pour nos frères : le chemin de la vérité et de la vie. Avons-nous le souci à travers nos relations de mettre un peu plus de vérité, de vie et de lumière sur les routes de toux ceux que nous rencontrons et avec qui nous partageons l’existence.

C’est à ce prix que nous entrons peu à peu dans l’intimité du Christ Jésus, et par lui dans la connaissance du Père. Et alors nous n’aurons même plus besoin de dire comme Philippe : « Seigneur, montre-nous le Père », car notre foi sera éclairée et nous fera découvrir dans le Christ le visage du Père.A travers le Fils, Dieu Père accomplit ses œuvres. Il en est de même pour chacun de nous lorsque nous nous laissons conduire par l’Esprit d’amour et que sous son inspiration nous faisons le bien.Jésus ne nous invite pas à croire dans l’abstrait, il sait que cela est trop difficile pour nous, mais il nous dit : « si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des œuvres. » Mille signes nous sont quotidiennement donnés pour nous aider à reconnaître l’action de Dieu dans le monde.N’est-il pas étonnant que depuis plus de deux mille ans l’évangile soit connu et propagé par le monde, et que malgré la déchristianisation de la vieille Europe, le christianisme se développe à travers les autres continents ? N’est-il pas étonnant de voir la place primordiale que prend l’art sacré dans l’ensemble de la culture ?N’est-il pas admirable de constater que l’Esprit de l’évangile inspire l’action humanitaire dans le monde ?

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Oui, Dieu nous ne le voyons pas, mais son œuvre le manifeste et dit qui il est.Oui, si nous croyons, osons espérer accomplir les mêmes œuvres que le Christ et même de plus grandes.Cette conviction doit nous dynamiser et nous stimuler. Vivre en Dieu est effectivement source de vie et de fécondité. Ne devons-nous pas porter du fruit en abondance et du fruit qui demeure. Ceci est notre force, notre assurance et notre joie.

La première lecture de ce dimanche est prise au chapitre 6 du livre des actes des Apôtres. Ce passage de la vie de la première communauté chrétienne nous montre déjà qu’il y a des tensions entre les fidèles issus du judaïsme et ceux d’origine grecques, ces derniers pensaient que l’on ne s’occupait pas assez des veuves ; c’est ainsi que sont institués des hommes chargés d’apporter secours au quotidien aux veuves. Lisons le récit de l’institution des premiers diacres.

Lecture du livre des Actes des Apôtres : Ac 6/1-7En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de la langue hébraïque : ils trouvaient que, dans les secours distribués quotidiennement, les veuves de leur groupe étaient désavantagées. Les douze convoquèrent alors l’assemblée des disciples et ils leur dire : ‘’Il n’est pas normal que nous délaissions la parole de Dieu pour le service des repas. Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous,

qui soient des hommes estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous leur confierons cette tâche. Pour notre part, nous resterons fidèle à la prière et au service de la Parole.’’ La proposition plut à tout le monde, et l’on choisit : Etienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un païen originaire d’Antioche converti au judaïsme. On les présenta aux Apôtres, et ceux-ci, après avoir prié, leur imposèrent les mains.La parole du Seigneur gagnait du terrain, le nombre de disciples augmentait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs accueillait la foi.

Remarquons l’expansion de la Bonne Nouvelle dans le monde grecque. Les douze convoquent l’assemblée des disciples pour poser les problèmes et voir comment ils vont procéder pour s’occuper essentiellement de la parole de Dieu, et faire assurer les services par d’autres. Déjà, les premières communautés se mettent en synode : ils constatent, ils délibèrent et instituent, tout ceci sur des bases de discernement et de critères précis. On choisi des hommes aimés de tous, remplis de l’Esprit Saint et de sagesse.Après leur cooptation, les sept premiers diacres sont présentés aux Apôtres qui leur imposèrent les mains et ce fut effectivement les premières ordinations diaconales de toute l’histoire de l’Eglise.Le texte dit aussi : « La parole du Seigneur gagnait du terrain, le nombre de disciples augmentait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs accueillait la foi »De l’hostilité, les rabbins passent à la conversion.Cette situation devrait nous remplir de joie.

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Avec tout le peuple juif et les chrétiens, chantons avec le psaume 32 : « Seigneur ton amour soit sur nous comme notre espoir est en toi » « Criez de joie, hommes justes ! Chantez-lui le cantique nouveau »

Psaume 32 : Ps 32

R : Seigneur ton amour soit sur nous comme notre espoir est en toi

Criez au Seigneur votre joie, hommes justes !Hommes droits, à vous la louange !

Rendez grâce au Seigneur sur vos harpes,Jouez pour lui de vos cithares. R.

Car elle est droite, la parole du Seigneur;tout ce qu’il fait est digne de foi.Il aime le bon droit et la justice;

la terre est remplie de son amour. R.

le Seigneur veille sur ceux qui l’adorent,sur ceux qui espèrent son amour,

pour les préserver de la mort,les garder en vie aux jours de famine. R.

Saint Pierre, le premier pape, celui qui était intrépide mais peureux, n’a-t-il pas renié le Christ lors de sa Passion, le voilà remplit de L’Esprit Saint, fortifié par la puissance de la résurrection dire aux premières communautés chrétiennes : « Allez vers le Seigneur Jésus : il est la pierre vivante Vous aussi, soyez les pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel. », et il redit comme Jésus : « Celui qui lui donne sa foi ne connaîtra pas la honte vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu ; vous êtes donc chargés d’annoncer les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. »

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre : 1 P 2/4-9Frères, allez vers le Seigneur Jésus : il est la pierre vivante, que les hommes ont éliminée, mais que Dieu a choisi parce qu’il en connaît la valeur. Vous aussi, soyez les pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel, et vous serez le sacerdoce saint, présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause de Christ Jésus. On lit en effet dans l’Ecriture : voici que je pose en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie et de grande valeur ; celui qui lui donne sa

foi ne connaîtra pas la honte. Ainsi donc, honneur à vous qui avez la foi, mais, pour ceux qui refusent de croire, l’Ecriture dit : La pierre éliminée par les bâtisseurs est devenue pierre d’angle, une pierre sur laquelle on bute, un rocher qui fait tomber. Ces gens-là butent en refusant d’obéir à la Parole, et c’est bien ce qui devait leur arriver. Mais vous, vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu ; vous êtes donc chargés d’annoncer les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.

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« Avec vous, je suis avec vous », le refrain de ce cantique reprend l’évangile de saint Mathieu au chapitre 28. Jésus affirme sa présence au moment où il s’en va. Pour nous il ne s’agit pas seulement d’être convaincu de sa présence, mais de la vivre à chaque instant, à chaque seconde comme dit le refrain. Les couplets développent l’espérance qui est d’abord une expérience. Le Christ est agissant de sa parole. Il est présent dans son eucharistie et il est actif dans les actions de partage

Chant : Avec vous, je suis avec vous

Paroles : Mannick. Musique : Gaëtan de Courrèges. © Studio SM Exécuté par l’ensemble Résurrexit de Strasbourg

R :Avec vous, je suis avec vous,

jusqu’à la fin du monde,chaque jour, chaque seconde,

je suis avec vous, je suis avec vous.

Il avait dit à ses Apôtres,Quand vint le jour de ses adieux,a tout jamais je suis des vôtres,

parole de Dieu.

Au grand festin de la tendresseLa terre entière est invitée.

Christ, aujourd’hui, tient sa promesseD’être à nos côtés.

Au grand jardin de tous les hommes,Les fruits se sont multipliés.

Dans son amour il nous les donnePour les partager

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Dimanche 29 mai 2011Parole pour un dimancheTemps pascal -6° dimanche Année A

La quarantaine de jours qui succèdent à la fête de Pâques approche à sa fin et dans quelques jours nous célébrerons l’Ascension du Christ Jésus, c’est-à-dire sa montée au ciel auprès de son Père. Le temps de la vie terrestre est achevé, mais commence le temps de la vie dans l’Esprit et celui de la foi.Si les disciples ont eu la chance de connaître physiquement Jésus dans son corps, nous, nous le connaissons essentiellement par ce que les évangiles nous disent de lui.

En ce dimanche, nous célébrons aussi la fête des mamans. Que toutes et chacune soient honorées pour le don de la vie, mais aussi pour leur dévouement quotidien au service de leur famille. A l’exemple de Marie, elles savent être discrètes et efficacement présentes, et porter les soucis et les projets de ceux qu’elles aiment.Que se soit en ce dimanche un grand merci à chacune de nos mamans et à toutes les mamans, surtout à celles qui sont oubliées, méprisées ou en difficultés.Marie, la mère par excellence est auprès de chacune et saura leur montrer tendresse et compassion.Le mois de juin que nous allons vivre nous permettra de célébrer la grande fête de la Pentecôte, ou la naissance de l’Eglise ; la fête de La Sainte Trinité où nous reconnaissons et célébrons Dieu : Père, Fils et Esprit Saint, et la fête du Corps et du Sang du Christ, c’est-à-dire la fête de l’Eucharistie, de la présence du Christ qui se donne et qui se livre à nous par la communion.Croyants, quelle chance nous avons de marcher de fête en fête, d’avoir toujours des motifs pour rendre grâce et nous réjouir. Prenons de plus en plus conscience de cette richesse, et que cela nous fortifie et nous soutienne pour assumer le quotidien de nos vies.

Ce dimanche, sixième après Pâques, nous invite à la suite des Apôtres à porter la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité et à la transmettre autour de nous. Pour cela nous devons comme dit l’Apôtre Pierre : « toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous » 1 P 3/15-18Le psaume 65 nous pousse à acclamer Dieu, à chanter le Seigneur et à reconnaître son action dans la vie des hommes.Jésus dans l’évangile de Jean au chapitre 14, promet l’Esprit Saint pour que nous soyons capables à sa suite d’aimer comme il nous aime.

Que l’ensemble de cette méditation stimule notre foi et soutienne notre courage afin que nous puissions comme les disciples devenir de plus en plus témoins. C’est ce que je vous souhaite à tous.

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Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 14/15-21

A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : ‘’Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements. Moi, je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : c’est l’Esprit de vérité. Le monde est incapable de le recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure auprès de vous, et qu’il est en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins,

je reviens vers vous. D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaitrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui.’’

1. Après l’avoir dit à ses disciples, Jésus nous le dit aujourd’hui :« Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements. »

Il ne s’agit pas d’une pratique craintive d’ordres reçus et de rites imposés, mais d’un attachement à une personne. Lorsqu’on perd quelqu’un que l’on a beaucoup aimé, on aime faire ce qu’il aimait faire. On vit un peu dans son sillage, dans son esprit et dans son rayonnement. Il en est de même pour ce qui est de notre imitation de Jésus, simplement parce que nous savons comment il a passé son existence à faire le bien. Nous sommes poussés à notre tour à vivre dans un souci de faire le bien, de rendre service et de faire régner la paix dans notre entourage. Le but de cette façon de vie n’est pas uniquement de se rendre la vie agréable, mais de laisser, par notre façon d’être, transparaître la présence même du Christ. Nos vies doivent devenir une réponse gratuite à l’amour du Christ. Il est notre bon pasteur et notre guide. Jésus n’est pas pour nous une sagesse, une philosophie, il est une personne, le verbe de Dieu, qui vient nous dire qui est le Père et comment il faut vivre pour demeurer en Dieu et que Dieu puisse demeurer en nous.Le croyant qui vit de l’évangile devient ‘’habité par le Père et le Fils’’. Forts de cette expérience, le disciple est un autre Jésus Christ, il est le corps du Christ. C’est ainsi qu’au cœur de l’Eglise est perpétuée jusqu’à la fin des temps la présence aimante et salvifique du Christ mort et ressuscité et ceci partout où il y a des fidèles.

2. Jésus assure les disciples de sa prière auprès du Père et il leur annonce que le Père leur enverra un « Défenseur, l’Esprit de vérité »

Ce ‘’Défenseur’’, on a l’habitude aussi de dire un avocat, celui qui peut parler à notre place, nous défendre et plaider en notre faveur.L’Esprit est un avocat gratuit que Jésus nous envoie pour nous assister et nous soutenir en toutes circonstances. Les situations peuvent être difficiles, douloureuses, l’Esprit Saint ne rate jamais le procès de ses clients.Pour nous, il nous suffit de demeurer dans l’amour. Que l’Esprit Saint créateur envoie son Esprit sur nos esprits enténébrés et assoupis et qu’il nous réveille et nous stimule afin que nous puissions être témoins de Jésus en tous lieux.

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L’Esprit, notre défenseur et protecteur, est le grand inspirateur, c’est lui qui nous donne les secrets pour actualiser dans nos vies l’enseignement de Jésus, afin de le rendre pertinent, efficace et adapté aux circonstances.Renouvelons notre foi et notre confiance en l’Esprit Saint. Sans lui rien n’est possible, avec lui notre foi doit devenir confiance, certitude, courage, joie et paix.3. « Celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l’aimerai, et je me manifesterai

à lui. »

Nous disons parfois les amis de mes amis sont parfois mes amis. Il y a dans la relation une réciprocité et ceci est vrai aussi dans notre relation avec Dieu. Nous ne pouvons pas aimer Dieu, que l’on ne voit pas, sans aimer nos frères, et qui aime les autres entre dans cette communion d’amour avec le Père. Il y a comme une spirale d’amour, comme il y a aussi une spirale du mal et du péché que savait si bien décrire le bienheureux Jean Paul II.Jeanne d’Arc disait déjà : « Aimer l’Eglise et aimer Dieu, pour moi, c’est tout un. »Dieu nous aime le premier, chaque jour il nous donne des signes, à nous de poser des gestes d’amour et de compassion au fil des jours dans notre quotidien.Dans la mesure où nous vivons en conformité à la volonté de Dieu et en harmonie avec nos frères, peu à peu, si nous écoutons sa parole, il se révèlera un peu plus à nous et nous entrerons progressivement dans une plus grande connaissance et une plus grande intimité avec lui. Nous le savons, nous ne voyons bien qu’avec le cœur ; c’est vrai en amitié, mais c’est vrai pour notre relation avec le Seigneur.En pratique : Vivre le commandement d’amour, accueillir l’Esprit Saint et entrer en intimité avec le Seigneur ; voilà les secrets de la paix et de la joie. Paix et joie que nul ne pourra nous ravir.

Le livre des Actes des Apôtres, au fil des pages, nous raconte comment la mission d’évangélisation se développe, tout d’abord à Jérusalem et puis dans tout le bassin d’Asie mineure, et ceci jusqu’à Rome.Aujourd’hui nous voyons le diacre Philippe envoyé en Samarie. Ce fut la première fois que le Christ est annoncé sur une terre étrangère.

Lecture du livre des Actes des Apôtres : Ac 8/5-8,14-17Philippe, l’un des Sept, arriva dans une ville de Samarie, et là il proclamait le Christ. Les foules, d’un seul cœur, s’attachaient à ce que disait Philippe, car tous entendaient parler des signes qu’il accomplissait, ou même ils les voyaient. Beaucoup de possédés étaient délivrés des esprits mauvais, qui les quittaient en poussant de grands cris. Beaucoup de paralysés et d’infirmes furent guéris. Et il y eu dans cette ville une grande joie.Les Apôtres, restés à Jérusalem, apprirent que les gens de Samarie avaient accueilli la parole de Dieu. Alors ils leur envoyèrent Paul et Jean. A leur

arrivée, ceux-ci prièrent pour les samaritains afin qu’ils reçoivent le Saint Esprit ; en effet, l’Esprit n’était encore venu sur aucun d’entre eux : ils étaient seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils recevaient le Saint Esprit.

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Comme nous venons de le voir cette annonce est accompagnée de signes merveilleux, les possédés étaient délivrés, les paralysés marchaient, les aveugles voyaient et les grands malades guérissaient. Des foules adhèrent au message de cette Bonne Nouvelle, se convertissent et dans la ville il y eu une grande liesse. C’est alors que Pierre et Jean, deux piliers de l’Eglise viennent et imposent leurs mains et ainsi les nouveaux convertis, baptisés depuis peu, sont confirmés dans leur foi et reçoivent l’Esprit Saint.Deux remarques :1. Nous constatons que le disciple peut faire les mêmes signes que son Maître, Jésus, n’a-t-il

pas dit : « Si vous croyez en moi, vous ferez les œuvres que je fais ; vous en ferez même de plus grandes » (Jean 14, 12)

2. C’est dans une terre étrangère qu’officiellement pour l’imposition des mains par les Apôtres le sacrement de la confirmation est donné.

Pour toutes ces merveilles et bénédictions, nous pouvons chanter avec le psalmiste :« Terre entière, acclame Dieu, chante le Seigneur !

Venez et voyez les hauts faits de Dieu, Béni soitDieu qui n’a pas écarté ma prière, ni détourné de moi son amour ! »

Psaume 65 : Ps 65

R : Terre entière, acclame Dieu, chante le seigneur !

Acclame Dieu, toute la terre,chante à la gloire de son nom,

rends-lui une louange de gloire ;dis à Dieu :’’Que tes actions sont imposantes !’’

elle chante pour ton nom.

‘’Devant toi, toute la terre se prosterne :Elle chante pour toi, elle chante pout ton nom !’’

Venez et voyez les hauts faits de Dieu,ses exploits en imposent aux hommes.

Il changea la mer en terre ferme,On passait le fleuve à pied sec.

Voilà ce qu’il nous donne de fêter,lui dont la force prédomine toujours.

Venez, écoutez, vous tous qui l’adorez : je vous dirai ce que Dieu a fait pour moi.

Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière,Ni détourné de moi son amour !

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Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre : 1 P 3/15-18Frères, c’est le Seigneur, le Christ, que vous devez reconnaître dans vos cœurs comme le seul saint. Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. Ayez une conscience droite, pour faire honte à vos adversaires au moment même où ils calomnient la vie droite que vous menez dans le

Christ. Car il vaudrait mieux souffrir pour avoir fait le bien, si c’était la volonté de Dieu, plutôt que pour avoir fait le mal. C’est ainsi que le Christ est mort pour les péchés, une fois pour toutes : lui, le juste, il est mort pour les coupables afin de nous introduire devant Dieu. Dans sa chair, il a été mis à mort ; dans l’esprit, il a rendu la vie.

« Être prêts à de rendre compte de l’espérance qui est en vous »C’est véritablement croire que le Christ mort et ressuscité, a vaincu à tout jamais le péché, et que par lui on accède à la vie éternelle. Notre espérance doit être indéfectible et joyeuse, car au-delà de la mort il y a la vie. Au-delà de l’épreuve il y a la gloire.Que l’image des martyrs persécutés pour leur foi nous aident à témoigner qu’avec le Christ tout est possible. Il est le seul salut.

Chant : Béni soit Dieu pour le don de Son Esprit (K35-79)Auteur : Claude BernardCompositeur : Jean-Pierre KempfEditeur : ADF-Musique

Béni soit Dieu pour le don de son Esprit, Souffle de force et de lumière,

Souffle d’amour qui nous libère !

Le désir de l’Esprit, c’est la vie et la paix,

la vie nouvelle en Jésus Christ,la foi donnée au Dieu fidèle. En recevant le pain de vie,

réveillons en nous la voix de l’Esprit !

Le désir de l’Esprit, c’est la vie et la paix,La paix qui vient, malgré la nuit

L’amour plus fort que toute crainteEn recevant le pain de vie,

réveillons en nous la voix de l’Esprit

Le désir de l’Esprit, c’est la vie et la paix

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La joie d’aller porter du fruit,Dans la douceur et la patience

En recevant le pain de vie réveillons en nous la voix de l’Esprit

Dimanche 08 mai 2005Parole pour un dimancheTemps pascal -7° dimanche Année A

Entre l’Ascension et la Pentecôte se situent les jours où les disciples attendent la venue de l’Esprit Saint, rassemblés autour de Marie. Ils prient d’un seul cœur et méditent tout ce que Jésus leur à confié avant de retourner au Père.Ce dimanche est celui de l’attente de l’espérance, c’est aussi celui de la prière.Cette année, parallèlement, nous fêtons l’armistice du 08 mai 1945. Ce sera pour nous l’occasion de prier pour que la paix advienne dans le monde, n’oublions jamais ces mots du Christ ressuscité : « La paix soit avec vous. »Réfléchissons aussi pour voir comment nous sommes, autour de nous, des artisans de paix. Que faisons-nous pour cultiver la paix en nous et autour de nous ?Ne restons pas immobile à ‘’regarder le ciel’’ l’heure venue. Un monde nouveau commence, c’est le temps de l’Esprit.Ce dimanche, entre Ascension et Pentecôte, nous invite à nous préparer pour être de ce temps. Ouvrons nos cœurs pour accueillir l’Esprit. Dieu vient par lui vivre en chacun de nous.Cela est pour chacun de nous, source d’espérance et de joie.

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 17/1-11aA l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait :’’Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. Ainsi tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais

confiée. Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j’avais auprès de toi avant le commencement du monde. J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans ce monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’avais donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d’auprès de toi, et ils ont cru que c’était toi qui m’avait envoyé.

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Je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés : ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi et je trouve ma gloire en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.’’

L’évangile de ce dimanche nous fait entrer dans la grande prière de Jésus :Premièrement :« A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait :’’Père,

l’heur est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie »La gloire dans la bible : Le mot gloire implique l’idée de poids, de prix: « Tu as du prix à mes yeux… » (Is 43/1-4)La gloire de quelqu’un, c’est le poids qu’il a aux regards des autres, elle définit son importance. La gloire, c’est le respect qu’inspire cette personne, c’est l’implication de la valeur réelle de la personne.La gloire est par excellence l’apanage du roi, elle dit sa puissance et sa richesse, l’éclat de son règne. L’expression : ‘’la gloire de Yahvé’’ désigne Dieu même, en tant qu’il se révèle en sa majesté, sa puissance, l’éclat de sa sainteté, le dynamisme de son être. La gloire de Dieu se manifeste comme une Epiphanie.Jésus a laissé transparaitre la gloire de Dieu dans sa vie publique par deux manifestations de sa propre identité de Fils de Dieu :- Tout d’abord, lors de son baptême au bord du Jourdain, où une voix se fait entendre : «Celui-ci est mon Fils bien-aimé .Ecoutez-le! » (Marc 9/2-13) - Ce fut aussi une grande manifestation du lien du Fils avec le Père sur le mont Thabor, lors de la transfiguration, où, rayonnant de lumière, Pierre, Jacques et Jean, les témoins de l’évènement, ont entendu cette voix : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toutes mes complaisances. Écoutez-le !» (Matthieu 17/5)Jésus manifeste aussi sa gloire à travers les miracles qu’il fait. En parlant de la mort de son ami Lazare, Jésus est allé jusqu’à dire : « Cette maladie n'aboutira pas à la mort, mais elle servira à la gloire de Dieu, afin qu’à travers elle la gloire du Fils de Dieu soit révélée. »(Jn 11/4.Saint Paul a de magnifiques expressions pour parler de la gloire qui transparait à travers Jésus :« IL est le resplendissement de sa gloire » (He 1/3),« La connaissance de la gloire de Dieu est sur la face du Christ » (2 Co 4/6).«De lui, elle rayonne sur les hommes » Co 3/18)« Il est le Seigneur de gloire » (1 Co 2/8)Dans la liturgie, Jésus nous entraîne dans sa gloire en nous communiquant sa vie de ressuscité, par sa parole et par la communion à son corps et à son sang. En nos communautés se réalise alors sa prière : « Je trouve ma gloire en eux » Par nos acclamations nous rendons gloire à Dieu, nous communions à sa glorification et nous portons cette gloire dans le monde. En avons-nous toujours conscience ?Deuxièmement :« Ainsi tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que

tu lui as donnés. »Pour nous, qu’est-ce-que la vie éternelle ? Souvent nous avons entendu dire, ou nous disons : ‘’pourvu que ce soit le plus tard possible’’Faut-il vraiment mourir pour vivre cette vie éternelle, et entrer dans sa dynamique ?

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Non, la vie éternelle n’est pas une vie après la vie, elle consiste plutôt, nous dit Jésus en la connaissance du Père et du Fils : « la vie éternelle, c’est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ. »La vie éternelle n’est pas liée au temps, mais à la foi. Elle se découvre et se vit dans la pratique sacramentelle qui introduit à la connaissance de Dieu. Le baptême, l’eucharistie, la réconciliation, n’enseignent pas un savoir sur Dieu, mais nous ouvrent à la vie trinitaire.La mission du Fils consiste en cela : nous conduire chacun, dans le temps qu’est le nôtre, au partage de la vie divine. A ceux qui écoutent sa voix et répondent à son appel, le Seigneur adresse cette parole extraordinaire : « Je trouve ma gloire en eux »Le croyant qui vit dans l’amour du Père, du Fils, sous l’impulsion de l’Esprit, offre au Fils la joie d’accomplir la volonté du Père et d’en retirer en quelque sorte une fierté.Par notre adhésion de foi, nous rendons gloire au Fils et au Père. Laissons-nous transfigurer par la parole de Dieu et laissons-nous sanctifier par le sacrement de l’Eucharistie. C’est par eux que nous entrons dans la vie éternelle.

Lecture du livre des Actes Apôtres : Ac 1/12-14Les Apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel, retournèrent du mont des Oliviers à Jérusalem qui n’est pas loin. (La distance ne dépasse pas ce qui est permis le jour de sabbat.) Arrivés dans la ville, ils montèrent à l’étage de la maison ; c’est là qu’ils se tenaient tous : Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélémy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques.

D’un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères.

La lecture de ce dimanche nous présente la petite communauté chrétienne initiale, après que Jésus eut quitté les regards de ses disciples. Selon les recommandations reçues de lui, ce groupe est resté quelque temps à Jérusalem pour attendre le don de l’Esprit Saint, avant de partir pour proclamer la Bonne Nouvelle. Par la suite, le récit des Actes signale régulièrement l’accroissement de la communauté initiale, avec trois mille convertis dès la Pentecôte, à la suite d’un appel lancé par saint Pierre (2,41). Le petit groupe des origines est composé de ce qui reste des Douze, mais il inclut aussi ceux qu’on appelait les ‘’frères’’ de Jésus, c’est-à-dire, selon les dénominations familiales larges de la culture sémitique, des cousins (Mt 12/43), dont le plus illustre est Jacques (Ga 1/19….). Alors que les comptages de foules se limitaient généralement aux hommes (Mt 14/21 ; 15/38), il est fait mention ici explicitement de femmes, dont Marie.

Psaume 26 : Ps 26R : Oui, nous verrons la bonté de Dieu sur la terre des vivants

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je peur?

Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ?

J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche :

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habiter la maison du Seigneurtous les jours de ma vie.

Écoute, Seigneur, je t’appelle !Pitié! Réponds-moi !Je n’oublie pas que tu as dit :

“Cherchez ma face”.Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre : 1P 4/13-16

Mes bien-aimés, puisque vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d’être dans la joie et l’allégresse quand sa gloire se révèlera. Si l’on vous insulte à cause du nom du Christ, heureux êtes-vous, puisque l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Si l’on fait souffrir l’un de vous que ce ne soit pas comme meurtrier, voleur, malfaiteur, ou comme dénonciateur. Mais si

c’est comme chrétien, qu’il n’ait pas honte, et qu’il rende gloire à Diu à cause de ce nom de chrétien.

La situation des chrétiens dans le monde est inconfortable. Les prophètes, notre maître Jésus et ensuite les apôtres, tous en ont fait l’expérience. Ils nous donnent des conseils pour faire face à notre tour.C’est le dernier extrait de cette épître, dans la série proposée pendant de temps pascal. Il est à nouveau question des persécutions et des souffrances dont elles accablent les fidèles du Christ. Le seul soutien possible, c’est l’espérance chrétienne, que l’Esprit Saint entretient dans le cœur des croyants, par la communion du Christ.

Chant : Envoie ton souffle, Dieu très haut (N 32-13)De l'album CédéSignes 10 Pentecôte Ensemble vocal Cinq Mars

Envoie ton souffle, Dieu très haut

sur ces témoins de l’évangilevient leur donner un cœur nouveau

pour que grandisse ton Eglise.

Envoie la flamme de ta vie,sur ces porteurs de ta parole

qu’ils soient brûlants de Jésus Christquand ils annoncent ton Royaume

Envoie la brise de ta paixsur ces apôtres au cœur du monde

qu’ils soient fervents de l’unitéenvoie la brise de la paix

envoie l’Esprit du vrai pasteursur ces bergers que tu appellesils deviendront des serviteursdonnant la vie pour tes fidèles

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Que cette semaine de préparation à la fête de Pentecôte soit un temps de recueillement, d’invocation à l’Esprit du Seigneur, pour que nous soyons à la fois artisans de paix et messagers de la Bonne Nouvelle. Alors nous rayonnerons dans sa gloire et déjà nous vivrons de la vie éternelle.

Dimanche 26 mai 2002Parole pour un dimancheTemps ordinaire-1° dimanche après la PentecôteLa Sainte TrinitéAnnée A

En ce dimanche qui suit celui de la Pentecôte où nous avons célébré le don de l’Esprit de Dieu sur tous les croyants de tout pays et de tous les temps, nous célébrons avec joie la fête de la Sainte Trinité, la fête du Dieu : Père, Fils et Esprit ; la fête du Dieu amour. Le mystère du Dieu-Trinité est au cœur de notre foi chrétienne. Pour manifester son amour aux hommes, Dieu a envoyé son fils, Jésus le Christ. Il nous fait connaître le Père, il nous donne l’Esprit qui fait de nous son peuple. Par la foi, nous entrons au cœur même de cet amour de Dieu et devenons partie prenante de la Sainte Trinité, elle-même.

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 3/16-18

Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ; ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu’il n’a pas

cru au nom du Fils unique de Dieu.

La spécificité de notre foi chrétienne est d’adhérer à un Dieu unique en trois personnes. Ces trois personnes ont chacune une mission toute particulière à notre égard.

Dieu Père :Il nous donne un Fils et dynamise et soutien sans cesse nos existences et celle de tout le cosmos. Dieu Père, de plus, comme le dit saint Jean dans ce texte : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique… non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé, il obtiendra la vie éternelle. »

Dieu Fils :Jésus, Fils de Dieu, dans sa gloire, il est venu en notre monde. Prenant notre condition d’homme il est venu pour donner sa vie en rançon pour la multitude. Comme dit

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l’Apôtre Paul : « Il est venu pour nous révéler le visage aimant du Père. » ; « Celui qui m'a vu a vu le Père", disait Jésus à Philippe (Jn 14, 9).Il est venu pour nous apprendre et nous faire connaître les façons d’agir de Dieu, c’est-à-dire, aimer même ses ennemis, aimer les plus pauvres, porter une attention toute pleine de délicatesse aux plus démunis, aux plus défavorisés, aux étrangers, aux malades, aux handicapés, à ceux qui sont le plus blessés dans la vie.Il est venu aussi pour nous montrer le chemin et nous donner l’Esprit Saint. Ne disait-il pas aux disciples : «Quand sera venu le Consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité qui vient du Père, Il rendra témoignage de moi.» Jean 15:26Dieu Esprit Saint :C’est-à-dire celui qui nous sanctifie, qui nous rend saint, et qui nous fait entrer dans les écritures et nous permet d’en comprendre le sens et les secrets. Cet Esprit qui est la force et le souffle de la vie qui émane de la relation du Père et du Fils, et se répand sur celui qui se rend attentif à son action. Avec lui, dans un mouvement de grâce, nous entrons dans la dynamique du Don, dans l’audace de proclamer la Bonne Nouvelle à temps et à contre temps et de vivre fort dans l’adversité, de sans cesse renouveler nos énergies au service des frères et d’espérer au-delà de toute espérance.

Consacrés au nom du Père, du Fils, du Saint Esprit, par la grâce de notre baptême, dans la mesure où nous croyons en ce Dieu amour et y adhérons, nous entrons au cœur même de cette Trinité d’Amour. « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. » Jn 15/4Oui, nous sommes au centre de la grandeur et de la merveille de notre vie chrétienne. Par le Père, le Fils et l’Esprit, insensiblement et effectivement nous entrons dans l’intimité des personnes divines, et ces personnes divines nous transfigurent peu à peu, et marquent en nous leur ressemblance. Dieu n’a-t-il pas dit au moment de la création : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance » (Genèse 1:26).Ce travail de configuration ne peut pas se réaliser sans notre collaboration, sans notre désir fervent et confiant de vouloir entrer dans la dynamique sanctifiante des personnes divines.L’évangile de ce jour, très court, nous rappelle par quatre fois la nécessité de croire pour être sauvé.Ce Dieu Trinité, nous a été révélé par Jésus Christ, c’est celui du nouveau testament ; l’ancien testament dans l’exode, comme dans les autres religions monothéistes, Islam et Judaïsme, nous présente un Dieu puissant tout autre.

Lecture du livre de l’Exode : Ex 34/4b-6/8-9Moïse se leva de bon matin, et il gravit la montagne du Sinaï comme le Seigneur le lui avait ordonné. Le Seigneur descendit dans la nuée et vint se placer auprès de Moïse. Il proclama lui-même son nom ; il passa devant Moïse et proclama : ‘’Yahvé, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité.’’ Aussitôt Moïse se prosterna

jusqu’à terre, et il dit : ‘’S’il est vrai, Seigneur, que j’ai trouvé grâce devant toi, daigne marcher au milieu de nous. Oui, c’est un peuple à la tête dure ; mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés, et tu feras de nous un peuple qui t’appartienne.’’

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Ici, Dieu ne nous est pas présenté comme une personne faite enfant de notre race. Dieu est présent dans une nuée et se fait connaître à Moïse en proclamant : « Yahvé, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité. »Dans ce message, Dieu se révèle sans dire qu’il est Père, plein de tendresse et de miséricorde. Yahvé dans l’exode prouvait déjà à Moïse sa bonté en faisant sortir le peuple hébreux de la servitude des égyptiens, et en le guidant et le nourrissant dans le désert, non seulement de manne et d’eau, mais bien plus encore, de sa parole, dans la loi, qui est lumière pour nos pas. Seul Jésus pouvait révéler explicitement que Dieu est Père, Fils et Esprit. Une telle annonce ne pouvait être accessible que dans la lumière de Pâques et de la Pentecôte.

Cantique de Daniel : Dn 3R.A toi, louange et gloire éternellement !

Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères,R.A toi, louange et gloire éternellement !

Béni soit ton nom très de gloire et de sainteté,R.A toi, louange et gloire éternellement !

Béni sois-tu au temple saint de ta gloire,R.A toi, louange et gloire éternellement !

Béni sois-tu sur le trône de ton règne :R.A toi, louange et gloire éternellement !

Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes,R. A toi, louange et gloire éternellement !

Toi qui sièges au-dessus des chérubins,R.A toi, louange et gloire éternellement !

Béni sois-tu dans le ciel, au firmament,R. A toi, louange et gloire éternellement !

Paul, dans la deuxième lettre aux Corinthiens, 13/11-13, nous invite à vivre dans la dynamique trinitaire des croyants.

Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : 2 Co 13/11-13 Frères, soyez dans la joie, cherchez la perfection, encouragez-vous, soyez d’accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. Exprimez votre amitié en échangeant un baiser de paix. Tous les fidèles vous disent leur amitié.Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion

de l’Esprit Saint soient tous.

Cette courte lettre est la conclusion de l’épitre. Une épître est une lettre que l’Apôtre envoie à une communauté bien spécifique ; ici il s’agit des gens de Corinthe. Paul invite ses fidèles à vivre dans une délicate charité fraternelle. Chacun des épîtres commence et finit par une

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formule de bénédiction, comme dans nos célébrations, explicitement trinitaire, que la liturgie à retenue comme salutation initiale pour nos assemblées : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit Saint soient avec vous tous. »Grâce, amour, communion ; autant de mots pour dire le climat dans lequel nous devrions vivre nos célébrations eucharistiques et vivre au quotidien dans nos relations avec tous ceux que le Seigneur met quotidiennement sur notre route. Bien sur, il s’agit plus d’un objectif à atteindre que d’une réalité. Nous avons chacun à notre place, mission de faire régner ce climat : amour, grâce et communion. Avec ces trois mots nous rejoignons ici encore la mission de chacune des personnes de la Trinité Sainte.La joie, la paix, l’harmonie et l’amitié sont les plus beaux fruits de la vie de Dieu en nous.En ce jour de la fête des mères il est possible de faire un lien entre l’Esprit qui doit être vécu dans la famille et celui-même que l’on doit vivre dans la relation avec Dieu.Tous nous sommes différents, mais tous nous sommes complémentaires, et tous nous vivons du même Esprit qui rayonne au-delà des frontières familiales.C’est aussi le jour de mettre en évidence une icône de la Trinité, de la fleurir, l’encenser, de l’éclairer et de la vénérer.C’est aussi le jour pour bien centrer l’attention sur la façon dont on fait son signe de croix et la manière dont on prie la doxologie : « Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit. »C’est bien faire reprendre conscience que Dieu, Père, Fils et Esprit sont sans cessent présents dans nos vies et qu’avec les personnes divines, Dieu est sans cesse présents dans nos existences.

Un chant pour ce dimanche :

Ta voix nous appelle A 21-87 (Signes musiques n°68)

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Dimanche 25 mai 2008Parole pour un dimancheLe Saint-SacrementFête du Sacrement du Corps et du Sang du ChristAnnée A

Ce dimanche est jour de fête, soyons dans la joie, parce que nous fêtons toutes les mamans. Nous leur disons merci pour nous avoir donné la vie, pour nous avoir prodigué tant d’amour et d’attention dans notre petite enfance.Nous leur disons merci pour leur disponibilité à toute épreuve et pour leur présence vigilante et active, qui se traduit par une multitude. Oui, nous le savons bien, nos mamans sont l’âme de nos familles. C’est elles qui font la communion, la cohésion, et tissent les liens d’amour entre tous les membres du foyer. Nous pouvons être fiers de nos mamans et les fêter de tout cœur.

Ce dimanche est aussi la fête du Sacrement du Corps et du Sang du Christ, c’est-à-dire de l’Eucharistie.Quoi de plus proche du cœur d’une maman que l’amour du Christ qui s’offre à tous les hommes et les femmes d’hier, d’aujourd’hui et de demain, et tous les croyants du monde, avec son Corps et son Sang.

Que ce soit la fête des mamans ou celle du Corps et du Sang du Christ, nous sommes dans la même fête qui célèbre le don le plus entier de soi-même. Nous nous réjouissons de l’amour reçu et de l’amour donné. Avec le Christ qui se donne et avec nos mamans, nous entrons dans cette immense transmission de la vie physique et mystique, et à notre tour nous devons un peu d’amour et de vie les uns pour les autres.

Et pour notre région, associons-nous à tous les pèlerins qui se rendront à Faverney pour célébrer le 400° anniversaire du miracle eucharistique, où l’ostensoir et les hosties qu’il contenait ont été préservés des flammes de l’incendie qui ravagea l’abbaye des moines.Nous le savons, à travers des signes extra surnaturels, Dieu veut attirer l’attention des gens. À travers ce miracle de Faverney, nous redécouvrons la force de sa présence réelle dans l’Eucharistie, celle-ci il y a 400ans était bien remise en question par la réforme.

En ce mois de mai, nous pouvons aussi nous associer à tous les pèlerins qui sont aux pieds de Notre Dame de Lourdes ; en ce dimanche s’achève le 50° pèlerinage militaire, des milliers de jeunes de plusieurs dizaines de pays auront prié Notre Dame d’un même cœur et d’une même

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âme. Voilà de quoi nous réjouir, la force de la vie de Dieu qui se donne est bien vivante et porte des signes de vie.

Tout cela doit nous dynamiser et fortifier notre foi et notre espérance.

Comme luiParole et musique: Robert Lebel

Comme lui savoir dresser la table,

Comme lui nouer le tablier.Se lever chaque jour et servir par amour

Comme lui.

1- Offrir le pain de sa paroleAux gens qui ont faim de bonheur.

Être pour eux des signes du royaume,Au milieu de notre monde.

2 - Offrir le pain de sa présenceAux gens qui ont faim d'être aimés.

Être pour eux des signes d'espérance,Au milieu de notre monde.

3 - Offrir le pain de sa promesseAux gens qui ont faim d'avenir.

Être pour eux des signes de tendresse,Au milieu de notre monde.

4 - Offrir le pain de chaque cèneAux gens qui ont faim dans leur cœur.Être pour eux des signes d'évangile,

Au milieu de notre monde.

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 6/51-58Après avoir multiplié les pains, Jésus disait à la foule : ‘’Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour

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que le monde ait la vie.’’ Les juifs discutaient entre eux : ‘’Comment cet homme-là peut-il donner sa chair à manger ?’’ Jésus leur dit alors : ‘’Amen, amen, je vous le dit : ‘’si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra en moi. Tel est le pain qui descend du ciel : il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement.’’

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Saint Jean ne raconte pas l’institution de l’Eucharistie au soir du jeudi Saint, mais il donne un long discours sur le pain de vie, à la synagogue de Capharnaüm. Cet enseignement est directement lié au miracle de la multiplication des pains.Jésus fait la multiplication des pains, il est pris de pitié pour cette foule qui est affamée et qui est sans pasteur. A partir de cinq pains et deux poissons, il a nourri les foules. Cette foule le poursuit parce qu’il fait de grands signes et surtout parce qu’il a comblé leur faim. Jésus n’est pas dupe de leur empressement à le rechercher, il leur dit : « Vous me cherchez, non pas parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés. Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle. » (Jn 6/24-35)En effet, Jésus ose leur dire : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. »Nous le constatons, nous voyons deux niveaux d’intérêt dans ce que dit Jésus : lui, il parle de la vie en Dieu, de cette vie qui ne finira pas et il nous associe à lui dans la communion d’amour ; et eux, les juifs parlent de la faim du pain qui nourrit le corps, comme la manne que leurs pères ont mangé pour survivre dans le désert au temps de l’exode. Il y a comme un dialogue de sourds, Jésus parle d’une réalité spirituelle, eux sont occupés par les besoins physiques du corps : la faim.Le pain que Jésus veut leur donner, c’est sa propre chair, donnée pour que le monde ait la vie. Recevoir le Corps du Christ, c’est recevoir le viatique, ce pain qui fait vivre et qui incorpore au corps même du Christ lui-même. Il ne peut y avoir de réelle Eucharistie sans notre foi, notre adhésion à ce grand mystère d’amour donné et reçu, d’amour communion, où, insensiblement le Christ nous incorpore à sa propre vie et avec lui nous entrons progressivement dans la vie de Dieu, la vie éternelle.Saint Augustin, au quatrième siècle mettait sur les lèvres du Christ ces paroles fortes montrant la réalité de l’Eucharistie : « Tu ne me changeras pas en toi, comme la nourriture de ton corps, c'est toi qui seras changé en moi. » M. Zundel de commenter : « Nous nous sentons ici dans l’ineffable…l’Eucharistie nous incorpore à notre Seigneur, elle nous met plus étroitement sous l’influence de sa sainte humanité pour nous faire vivre plus intimement de sa divinité…Quand nous assistons à la messe, c’est toujours pour agrandir notre cœur aux dimensions du cœur du Christ et porter en notre amour toute l’humanité. »

Ce discours de Jésus sur le pain de vie est très difficile à entendre, les juifs complotent et se disent : «Comment cet homme-là peut-il donner sa chair à manger ? », cette chair qui donne la vie, non seulement du corps, mais la vie éternelle, et donne l’assurance de la résurrection au dernier jour.Tout cela ne peut pas être entendu par les contemporains de Jésus, et reste difficile à admettre encore aujourd’hui. Ces propos, nous le savons, ont tellement perturbé les esprits que cela a conduit Jésus sur la croix, parce qu’il s’est dit Fils de Dieu.Ne nous étonnons pas que ce message soit difficile pour nous à comprendre, ce message de pain de vie.

Demandons les uns et les autres la grâce de la foi pour entrer dans le mystère de l’amour infini de Dieu. Prions pour les prêtres chargés de leur consécration à renouveler chaque jour, dans la célébration eucharistique, le sacrifice du Christ qui se donne et de livre entre leurs mains pour devenir Corps et Sang du Seigneur, nourriture pour notre route.Renouvelons notre foi en la présence réelle du Christ dans le pain et le vin, devenu Corps et Sang du Christ ; croyons que cette présence toute donnée dans l’humble morceau de pain peut vivifier notre vie et sanctifier nos existences.

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Osons supplier le Christ présent dans l’Eucharistie de renouveler sa miséricorde pour tous ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur âme, afin qu’ils trouvent apaisement, consolation et paix dans l’épreuve. Unissons-nous à tous les chrétiens qui célèbrent la fête du Corps et du Sang du Seigneur à travers le monde. Mettons sur la patène de cette "Messe sur le monde" de Teilhard de Chardin, toutes les victimes du séisme de Birmanie et des cinquante mille victimes du tremblement de terre en Chine.

Oui, Jésus, aujourd’hui, dans son Eucharistie en livrant son Corps et son Sang vivifie l’humanité et l’incorpore par son offrande à Dieu lui-même.Le don du Corps et du Sang du Seigneur est loin de nous enfermer dans nos églises et nos petites dévotions, il nous ouvre aux dimensions de l’universel et de l’éternité. Quoi de plus grand ? Quoi de plus large ? Osons y croire, osons en vivre pleinement.La première lecture est tirée du Deutéronome au chapitre 8/2-3, et nous évoque le temps où le peuple choisi a été éprouvé dans le désert, afin de découvrir que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur.

Lecture du livre du Deutéronome : Dt 8/2-3, 14b-16aMoïse disait au peuple d’Israël : ‘’ Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert ; le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire connaître la pauvreté ; il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur : est-ce que tu allais garder ses commandements, oui ou non ? Il t’a fait connaître la

pauvreté, il t’a fait sentir la faim, et il t’a donné à manger la manne, (cette nourriture que ni toi ni tes pères n’aviez connue), pour te faire découvrir que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur. N’oublie pas le Seigneur ton Dieu qui t’as fait sortir du pays d’Egypte, de la maison d’esclavage. C’est lui qui t’a fait traverser ce désert, vaste et terrifiant, pays des serpents brûlants et des scorpions, pays de la sécheresse et de la soif. C’est lui qui, pour toi, a fait jaillir l’eau de la roche la plus dure. C’est lui qui dans le désert t’a donné la manne, cette nourriture inconnue de tes pères.

Dieu est présenté comme un pédagogue qui veut faire expérimenter à son élève des épreuves à dépasser. Mais le Seigneur est bon et vient au secours de son peuple, par un apin mystérieux qui est la Manne, espèce de gomme blanche qui se déposait chaque matin et que l’on ne pouvait pas garder pour le lendemain. Par là, Yahvé déjà, explicite la prière du Notre Père, où nous prions le Père de nous ‘’donner le pain quotidien’’ et appliquons une des consignes de Jésus : « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : demain s’inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. » Mt 6/34. L’eau jaillit du rocher est prémices de l’eau qui jaillira du cœur du Christ. Cette eau est le fleuve de grâce qui assouvira toute soif. Devant l’adversité du désert, l’homme est tout petit et ainsi le peuple hébreu est invité à ne pas oublier le Seigneur qui veut toujours l’alliance avec lui.

Le psalmiste, dans le psaume 147, nous invite à célébrer le Seigneur, à le glorifier, car il fait régner la paix, rassasie de pain, et révèle sa parole

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Psaume 147 : Ps 147 Peuple de Dieu, célèbre ton Seigneur!

Peuple de Dieu, célèbre ton Seigneur !

Glorifie le Seigneur, Jérusalem !célèbre ton Dieu, ô Sion !

Il a consolidé les barres de tes portes,dans tes murs il a béni tes enfants.

Il maintient la paix sur ton sol,et te nourrit d’un pain de froment .

Il lance un ordre sur la terre :à l’instant, sa parole y parvient..

Il révèle sa parole à Jacob,ses volontés et ses lois à Israël.

Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ; nul autre n’a connu ses volontés.

Saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens invite les premiers chrétiens à vivre selon l’esprit du Christ, dans l’unité, la paix. C’est l’Eucharistie qui unit les membres de la communauté et forme un seul corps.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : 1 Co 10/16-17Frères, la coupe d’action de grâce que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain.

Les paroles de Paul sont encore d’actualité aujourd’hui. Avons-nous à cœur de former un seul corps ?

Nous allons prier le Seigneur, nous sommes invités à célébrer le Seigneur en commémorant l’institution de l’Eucharistie et en célébrant ce qui nous est donné par le don du Christ lui-même.En ces temps, prenons le temps de revoir où nous en sommes par rapport à ce don infini que Dieu nous fait dans l’Eucharistie.Renouvelons notre foi, réactivons notre ferveur et essayons avec la grâce de Dieu d’entrer dans la dynamique de l’amour reçu et donné.C’est là que nous puiserons la force pour avancer sur la route de la vie.

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Chant : venez prendre le corpsAuteur : Didier RimaudCompositeur : Michel JailletEditeur : Kinnor

R : Venez, mangez la chair qui a le goût du painVenez, buvez le sang qui a le goût du vin :

Venez prendre le corps de celui qui prend dans le sien

Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils uniqueCe n’est pas vous qui avez aimé, Dieu, c’est lui qui nous a aimé le premier.

Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils uniqueA tous ceux qui croient en Jésus Christ il donne la vie éternelle

Si nous savons nous aimer les uns les autres,En nous son amour est accompli.

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Dimanche 26 juin 2011Parole pour un dimancheLe Saint-SacrementFête du Sacrement du Corps et du Sang du ChristAnnée A

Ce dimanche 26 juin est le premier dimanche de l’été. Nous voici une fois de plus en fin d’année scolaire et à la veille de la période estivale des mois de juillet et août. Que ce temps offert soit pour chacun l’occasion de nouvelles rencontres, de détente et de repos, que ce soit ici ou ailleurs. Ce mois de juin a été jalonné par de nombreuses fêtes en Eglise, l’Ascension du Seigneur, la Pentecôte, ou la naissance de l’Eglise, la Sainte Trinité qui nous permet de mieux connaître notre Dieu en trois personnes : Père, Fils et Esprit Saint.En ce dimanche, nous célébrons le Corps et la Sang du Seigneur Jésus. Autrefois, on appelait ce jour : la Fête-Dieu.Les différentes étapes des fêtes liturgiques nous font effectivement progresser dans la connaissance des grands mystères de notre foi. La fête du Corps et du Sang du Seigneur, c’est la fête de l’Eucharistie que nous célébrons. Cette célébration nous invite à réfléchir sur le sens de l’Eucharistie et ses effets sur notre façon de vivre et de construire notre vie d’aujourd’hui et de demain.

L’évangile de ce jour est prit dans saint Jean au chapitre 6/51-58. Après avoir multiplié les pains et rassasié les foules, Jésus annonce : « Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. » Jn 6/35Mais son discours provoque. Les juifs se mirent à murmurer entre eux à son sujet : «Cet homme-là n'est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire : “Je suis descendu du ciel” ? » Jn 6,/42.Une énorme polémique entre Jésus et les juifs de la synagogue de Capharnaüm va s’établir. C’est dans ce contexte d’incompréhension que Jésus livre son discours sur le pain de vie.

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 6/51-58

Après avoir multiplié les pains, Jésus disait à la foule : ‘’Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie.’’ Les juifs discutaient entre eux : ‘’Comment cet homme-là peut-il donner sa chair à manger ?’’ Jésus leur dit alors : ‘’Amen, amen, je vous le dit : ‘’si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en

vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra en moi. Tel est le pain qui descend du ciel : il n’est pas comme

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celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement.’’

- Eucharistie : Grand Mystère de la foi.Avec le Mystère de l’Eucharistie, du don de la chair du Christ, nous sommes au cœur de notre foi. L’attitude des juifs qui discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il donner sa chair à manger ? », nous pouvons la comprendre. Ceci est tellement difficile à croire que même ses disciples disaient : « Cette parole est rude! Qui peut continuer à l'écouter? » Jn 6/60. Jésus devinant ce qu’ils peuvent penser leur disait : «C'est donc pour vous une cause de scandale?... il en est parmi vous qui ne croient pas" Jn 6/60-69. En fait dit l’évangile, Jésus savait dès le début quels étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui allait le livrer. C’est la raison pour laquelle il ajouta : « C'est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père. » Jn 6/65.Devant ces paroles, il y a deux attitudes : ceux qui partent et ceux, peu nombreux (dans l’Evangile, il ne reste que les douze Apôtres), qui restent.C’est alors que Simon-Pierre fait sa grande déclaration de foi, son adhésion au Christ : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle» (Jn 6, 68).« Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Saint de Dieu » Jn 6/69Oui, le message de Jésus est mystère. La foi peut nous aider à comprendre et à entrer dans le sacrement de l’Eucharistie. N’est-il pas le mystère de la foi ?

- Eucharistie : Communion à la vie divine, ce qui équivaut à la vie éternelle.Jésus insiste et lie dans le même mouvement la communion à son Sang et à son Corps et la capacité à avoir la vie éternelle : « Amen, amen, je vous le dit : ‘’si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »« Ainsi, par l’Eucharistie le Christ nous fait participer à sa vie, à l’acte d’amour éternel dans lequel il se donne à son Père, de manière que nous soyons donnés au Père avec lui et que le Christ nous soit donné. », écrivait le Cardinal Ratzinger, devenu Pape Benoît XVI, dans un livre, Parole et Silence.En ce sens, l’Eucharistie est bien un sacrifice puisque nous sommes donnés à Dieu en Jésus Christ, et en même temps nous recevons le don de son amour.Communier, c’est entrer en intimité avec le Christ Jésus et devenir avec lui et par lui capable de ressusciter. C’est entrer dans la dynamique même du Mystère Pascal du christ mort, ressuscité et glorifié à jamais.Seul, le Christ, Fils du Père Eternel, peut en nous incorporant à sa vie, nous donner les arrhes de cette vie glorieuse.Dès ici-bas, par l’Eucharistie, en communion au Corps et au Sang du Christ victorieux de la mort et du péché, nous pouvons vivre en intimité avec lui : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. »Un cantique dit : « Devenez ce que vous recevez » (Paroles et musique : Communauté du Verbe de Vie)Le Christ en venant habiter notre être, nous introduit insensiblement au cœur même de la Sainte Trinité. Par lui nous avons accès au Père, nous pouvons expérimenter son amour créateur et miséricordieux. Nous vivons de la vie selon l’Esprit du Père et du Christ. Esprit de charité et d’amour, Esprit d’ouverture et de fraternité.

- Eucharistie : Elle fait l’Eglise et constitue un peuple de frèresC’est pourquoi l’Eucharistie nous invite à la fraternité et à l’amour des frères. C’est le sacrement de l’Alliance, d’une Alliance qui constitue des personnes comme faisceaux de

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relations. Ensemble, à travers le temps et l’espace, les baptisés en Eucharistie constituent le Corps Mystique de Jésus Christ. Sans Eucharistie, il n’y aurait pas d’Eglise. C’est ainsi que l’on peut dire que l’Eucharistie et source et sommet de l’Eglise. L’Eucharistie fait l’Eglise.L’Eucharistie est le trésor, la source de vie, le moyen indispensable pour constituer l’Eglise.L’Eucharistie est dans ce sens : « le sommet de tous les sacrements, car elle porte à la perfection la communion avec Dieu le Père, grâce à l’identification avec le Fils unique par l’action du Saint Esprit. », disait Jean Paul II dans l’encyclique : « Ecclesia de Eucharistia (L'Église [vit] de l'Eucharistie) publiée le 17 avril 2003, sur l'Eucharistie et son rapport à l'Église.Le Mystère de l’Eucharistie donne tout : le sacrifice rédempteur et la résurrection de Jésus, les dons de l’Esprit et l’amour du Père.

Eucharistie : Grand Mystère de notre foi, communion à la vie divine et constitution d’un peuple de frères, ces trois grands axes nous invitent n ce jour de la Fête-Dieu à réfléchir sur notre relation avec le sacrement de la présence du Christ.

Ai-je assez de foi pour croire que le Christ se donne en nourriture afin de me permettre d’entrer dans la vie divine qui est la vie éternelle ? Quand nous mangeons un aliment il nous constitue, c’est la même chose pour l’Eucharistie, nous devenons le Corps de Jésus.Suis-je capable de donner une dimension fraternelle à ma vie de prière et d’ouvrir mon cœur à tous, pour constituer un peuple de frères appelés à la vie en Dieu à jamais ?Lorsque je participe à l’Eucharistie et communie, ai-je conscience que je m’associe au sacrifice du Christ et qu’en lui et avec lui, je prie pour l’Eglise et pour le monde ?Est-ce que j’essaie de faire corps avec ceux qui avec moi, participent à la célébration de l’Eucharistie ?Ne suis-je pas trop enfermé dans mes prières individualistes ?L’Eucharistie doit me pousser à humaniser mes relations et à tisser des liens de fraternité en vue d’une terre nouvelle où Dieu sera en nous tous.Ai-je conscience que lorsque je communie, j’entre en relation avec Jésus Christ, et deviens avec lui et par lui capable de ressusciter ?

Que cette méditation renouvelle notre foi et ravive notre attachement au Christ, notre pain de vie pour la vie éternelle.

La première lecture est tirée du Deutéronome au chapitre 8/2-3 et évoque le temps où le peuple choisi a été éprouvé dans le désert, afin de découvrir que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur.

Lecture du livre du Deutéronome : Dt 8/2-3, 14b-16aMoïse disait au peuple d’Israël : ‘’ Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert ; le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire connaître la pauvreté ; il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur : est-ce que tu allais garder ses commandements, oui ou non ? Il t’a fait connaître la

pauvreté, il t’a fait sentir la faim, et il t’a donné à manger la manne, (cette nourriture que ni toi ni tes pères n’aviez connue), pour te faire découvrir que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur. N’oublie pas le Seigneur ton Dieu qui t’as fait sortir du pays d’Egypte, de la maison d’esclavage. C’est lui qui t’a fait traverser ce désert, vaste et terrifiant, pays des serpents brûlants et des scorpions, pays de la

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sécheresse et de la soif. C’est lui qui, pour toi, a fait jaillir l’eau de la roche la plus dure. C’est lui qui dans le désert t’a donné la manne, cette nourriture inconnue de tes pères.Dieu est présenté comme un pédagogue qui veut faire expérimenter à son élève des épreuves à dépasser. Mais le Seigneur est bon et vient au secours de son peuple, par un apin mystérieux qui est la Manne, espèce de gomme blanche qui se déposait chaque matin et que l’on ne pouvait pas garder pour le lendemain. Par là, Yahvé déjà, explicite la prière du Notre Père, où nous prions le Père de nous ‘’donner le pain quotidien’’ et appliquons une des consignes de Jésus : « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : demain s’inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. » Mt 6/34. L’eau jaillit du rocher est prémices de l’eau qui jaillira du cœur du Christ. Cette eau est le fleuve de grâce qui assouvira toute soif. Devant l’adversité du désert, l’homme est tout petit et ainsi le peuple hébreu est invité à ne pas oublier le Seigneur qui veut toujours l’alliance avec lui. Le psaume 147 fait chanter « Peuple de Dieu, célèbre ton Seigneur ! »

Psaume 147 : Ps 147 Peuple de Dieu, célèbre ton Seigneur!

Peuple de Dieu, célèbre ton Seigneur !

Glorifie le Seigneur, Jérusalem !célèbre ton Dieu, ô Sion !

Il a consolidé les barres de tes portes,dans tes murs il a béni tes enfants.

Il maintient la paix sur ton sol,et te nourrit d’un pain de froment .

Il lance un ordre sur la terre :à l’instant, sa parole y parvient..

Il révèle sa parole à Jacob,ses volontés et ses lois à Israël.

Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ; nul autre n’a connu ses volontés.

Saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens invite les premiers chrétiens à vivre selon l’esprit du Christ, dans l’unité, la paix. C’est l’Eucharistie qui unit les membres de la communauté et forme un seul corps.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : 1 Co 10/16-17Frères, la coupe d’action de grâce que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain.

Les paroles de Paul sont encore d’actualité aujourd’hui. Avons-nous à cœur de former un seul corps ?

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Chant : Partageons le pain du Seigneur

R/1Partageons le pain du Seigneur,A la table de l’univers

C’est le don sans retour de l’amour de notre Dieu. R/1Nous chantons la croix du Seigneur,

Qui se dresse sur l’universComme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu.

1 - Venez à moi, vous tous qui succombez sous la fatigue,C’est moi qui porterai le poids de votre peine.

2 - Venez à moi, vous tous qui gémissez sous l’injustice,C’est moi qui suis pour vous la loi libératrice.

3 - Venez à moi, vous tous qui trébuchez dans les ténèbres,Sur vous se lèvera, l’éclat de ma lumière.

4 - Venez à moi, vous tous dont on méprise l’espérance,Je viens pour relever les humbles qui attendent.

5 - Venez à moi, vous tous que pour ma gloire on persécute,C’est vous qui régnerez au jour de ma victoire.

6 - Venez à moi, vous tous que défigure la souffrance,Je viens pour effacer vos rides et vos larmes.

7 - Venez à moi, vous tous qui attendez la délivrance,C’est moi qui briserai les liens qui vous enserrent.

8 - Venez à moi, vous tous qui avez faim du don céleste,Je viens pour partager le pain de votre vie.

9 - Venez à moi, vous tous qui cheminez sans but sur terre,Je viens pour vous montrer la route vers le Père.

10 - Venez à moi, vous tous qui convoitez richesse et gloire,En moi la pauvreté a trouvé sa noblesse.

11 - Venez à moi, vous tous qu’étreint déjà la mort cruelle,Ma croix vient vous donner la force de la vaincre.

12 - Venez à moi, vous tous qui avez soif de ma parole,En moi vous trouverez la force inépuisable.

13 - Venez à moi, vous tous qui aspirez à la puissance,En moi vous contemplez un Dieu qui perd la vie.

14 - Venez à moi, vous tous qui retournez à la poussière,Un jour je vous rendrai le souffle de la vie.

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Dimanche 03 février 2002Parole pour un dimancheTemps ordinaire- 4° dimanche Année A

En ce dimanche nous entendons et recevons le message de Jésus :« Bienheureux êtes-vous. »

Etre chrétien, cela nous rend-il heureux ?Oui, Jésus dit, heureux ceux qui vivent dans le détachement, dans le service et l’ouverture aux autres.En ce jour, laissons raisonner les paroles de Jésus au plus profond de nous-mêmes. Dieu se réjouit de nous voir à son écoute. Accueillons cette joie de Dieu, qu’elle nous transforme et nous fasse découvrir que notre vrai bonheur est d’aimer comme le Christ nous a aimés.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 5/1-12aQuand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :« Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux les doux : ils obtiendront le terre promise ! Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ! Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés ! Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde ! Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu !

Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! »

Dans l’évangile de Matthieu, la proclamation des béatitudes est introduite par plusieurs indications qui soulignent la solennité du moment et l’importance de cette charte de l’Alliance Nouvelle. Comme jadis Moïse, Jésus gravit la montagne, symbole de la proximité avec Dieu.Les évangélistes, Matthieu et Luc racontent que Jésus sur la montagne, ou en descendant de la montagne instruit la foule. Ils taisent le nom de ce lieu. Ce silence est volontaire et il permet de faire le rapprochement avec le Sinaï. Jésus est le prophète que Dieu avait promis, comme Moïse l’a été deux mille ans avant lui. Mais Jésus est le prophète par excellence, puisqu’il est le Verbe, la Parole, venu habiter parmi nous. Les foules ne s’y trompent pas, elles accourent pour entendre son message et découvrir celui qu’on pressent comme le Messie, c’est-à-dire celui qui sauve.L’enseignement de Jésus en présence de ses disciples porte sur les Béatitudes. Dans la bible de Chouraqui, traduction venue directement de l’arménien, bienheureux est remplacé par : ‘’En marche’’Pour recevoir ou accueillir le bonheur selon Dieu, il faut être en marche dans notre cheminement spirituel. Nous ne pouvons pas être statiques et arrêtés en chemin, jusqu’au bout

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de notre existence terrestre. Nous aurons à être en mouvement, à chercher ce bonheur et à prendre les moyens pour le tenir entre nos mains et le faire vibrer dans nos cœurs.Ce bonheur promis dans les Béatitudes s’adresse aux pauvres, c’est-à-dire à ceux qui dans leur existence vivent des épreuves, des manques, des combats, pour vivre selon le cœur de Dieu. Ce sont ceux qui répondent à l’attente de Dieu qui pourront recevoir de sa plénitude : « Grâce sur grâce », comme dit saint Jean.Jésus déclare : « Heureux les doux, les compatissants, les affamés de justice, les cœurs purs, les artisans de la paix, les persécutés à cause de lui » Oui, Dieu les comblera de sa joie. Le bonheur dont il est question ici n’est ni une jouissance sensuelle, ni une chimère inaccessible. C’est une voie dans laquelle chacun est invité à s’engager à la suite de celui qui se présente : « Je suis le chemin, la voix, la vérité, la vie » Jn 14/6, il s’agit de la vie éternelle.Aujourd’hui encore, chacun de nous est invité à rentrer dans la dynamique des Béatitudes. Nous avons à les vivre dans le cadre de notre vie familiale, de notre vie professionnelle et dans nos engagements sociaux ou politiques, en sachant être attentifs aux plus petits, aux plus défavorisés, en portant une attention particulière à ceux qui souffrent, malades ou personnes en deuil, en sachant pardonner ceux qui nous auraient fait du tort, en étant partout des artisans de paix, des hommes et des femmes justes, sachant rendre à chacun ce qui lui revient, et en pratiquant la libéralité avec une grande largesse de cœur, en éprouvant de la joie à travers les difficultés de la mission, difficultés qui peuvent aller jusqu’à la persécution : pensons aux moine de Tibhirine, au père Claverie, Monseigneur Roméro et aux chrétiens actuellement persécutés en Inde.Matthieu dit : « Heureux êtes-vous si l’on vous insulte. Si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! »Oui, les Béatitudes nous poussent à être des chrétiens détachés des biens de ce monde, ouverts à la compassion, courageux dans les épreuves.Saint Paul nous le redit d’une façon magnifique dans la deuxième épitre aux Corinthiens : « En effet ce que nous proclamons ce n’est pas nous-mêmes : c’est ceci, Jésus Christ Seigneur. C’est lui-même qui a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire. Mais ce trésor, nous les Apôtres, nous le portons en nous comme des poteries sans valeur. »Co 4/4« Nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés. Nous sommes désorientés, mais non pas désemparés. Nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés, terrassés, mais non pas anéantis »Co 4/8Oui, c’est cela la vraie force de la foi en Jésus Christ, mort et ressuscité.Matthieu d’ailleurs, au chapitre 5/13-14, fait suivre l’enseignement des Béatitudes par la magnifique allégorie sur le sel et la lumière :« Vous êtes le sel de la terre, si le sel perd se dénature, comment redeviendra t’il sel. »« Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une hauteur peut-elle être cachée »« Que votre lumière brille aux yeux des hommes pour qu’en voyant vos bonnes actions, ils rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux » Mt 5/16

Oui, voilà le vrai dynamisme de notre foi. Il ne s’agit ni de religiosité frileuse et paralysante, ni d’institution vieillissante et sclérosée, mais d’une force qui se transforme en amour et en lumière et crée le bonheur par surabondance.Oui, de sa plénitude nous avons reçu grâce sur grâce, et c’est cela que nous avons à déployer..

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La première lecture de ce dimanche prise dans le livre de Sophonie, nous révèle que Dieu veut un peuple petit et pauvre au sens biblique. Il veut des gens qui mettent leur confiance en lui et renoncent aux tromperies et s’attachent à rechercher l’humilité et la justice.

Lecture du livre de Sophonie : So 2/3 ; 3/12-13Chercher le Seigneur, vous tous, les humbles du pays qui faites sa volonté. Cherchez la justice, cherchez l’humilité : peut-être serez-vous à l’abri au jour de la colère du Seigneur.Israël, je ne laisserai subsister au milieu de toi qu’un peuple petit et pauvre, qui aura pou refuge le nom du Seigneur. Ce reste d’Israël ne commettra plus l’iniquité. Il renoncera au mensonge, on ne trouvera plus de tromperie dans sa bouche. Il pourra paître et se reposer sans que personne ne puisse l’effrayer.

Sophonie est exaspéré. Au temps du roi Josias de Juda, il constate l’influence assyrienne dans les rangs mêmes des dirigeants et des puissants du royaume alors que les humbles restent dans leur pauvreté. Impossible d’améliorer cette situation. Il ne voit d’autre solution que la destruction totale quand Dieu viendra, en son ‘’jour’’. Seuls les humbles du pays, ceux qui cherchent le Seigneur et s’ajustent sur lui, ne seront pas atteints par ce malheur au jour du Seigneur.Plus tard, lorsque Babylone aura renversé Jérusalem et emmené chez elle en déportation les autorités, les prêtres et les artisans de Juda, un autre prophète anonyme fait revivre le message de Sophonie en faveur du peuple exilé, opprimé. « Ce reste d’Israël, » petit et pauvre, bénéficiera enfin de la paix comme l’avait annoncé le prophète Sophonie.

Psaume 145 : Ps145

R/ Heureux le pauvre de cœur : à lui, le Royaume des cieux !

Le Seigneur fait justice aux opprimés, aux affamés, il donne le pain,

le Seigneur délie les enchaînés.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, le Seigneur redresse les accablés,

le Seigneur aime les justes.

Le Seigneur protège l'étranger,il soutient la veuve et l'orphelin,

d’âge en âge, le Seigneur règnera !

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Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : Co 1/26-31Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien : parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. Au contraire, ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est

rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose, afin que personne ne puisse s’enorgueillir devant Dieu. C’est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes dans le Christ Jésus, qui a été envoyé par lui pour être notre sagesse, pour être notre justice, notre sanctification, notre rédemption. Ainsi, comme il est écrit : Celui qui veut s’enorgueillir, qu’il mette son orgueil dans le Seigneur.

L’Apôtre poursuit sa méditation autour de la croix : ‘’ Le langage de la croix est folie pour ceux qui courent à la perte. Et pour ceux qui courent au salut, pour nous, il est puissance de Dieu…notre cri c’est un messie crucifié.’’ La croix est folie et faiblesse de Dieu. Mais la folie de Dieu est plus sage que l’humanité. La faiblesse de Dieu plus forte que l’humanité.Cette réflexion amène Paul à interpeller directement ses destinataires. Ils ont les qualités de Dieu dont il vient de parler : faiblesse et folie. Parmi eux, il y a peu de sages humainement, peu de puissants, peu de nobles. «Ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages... ce qui n’est rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose. » Devant Dieu, inutile de jouer aux sages et aux puissants. La force du chrétien est seulement d’être dans le Christ Jésus, qui a été envoyé par Dieu pour notre sagesse.

Chant : Ouvriers de la paix Paroles : CFC (Frère Maurice) – Musique : Jacques Berthier

Ouvriers de la paixla moisson vous attend ;

pour réconcilier le monde n’emportez que l’amour.pour réconcilier le monde n’emportez que l’amour.

À ceux qui vous accueillent,comme à ceux qui vous chassent,

annoncez la nouvelle :« Le Royaume de Dieu est là, tout près de vous. »(4 fois)

Les sourds entendent,les morts ressuscitent,

la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.« Le Royaume de Dieu est là, tout près de vous. » (4 fois)

Les aveugles voient,Les boiteux marchent,

Les lépreux sont guéris.« Le Royaume de Dieu est là, tout près de vous. » (4 fois)

Les prisonniers sont libérés,Une année de grâce est proclamée.

« Le Royaume de Dieu est là, tout près de vous. » (4 fois)

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Dimanche 30 janvier 2005Parole pour un dimancheTemps ordinaire 4° dimanche Année A

Les textes de ce dimanche parlent de bonheur :- Bonheur promis au peuple d’Israël, libéré de l’exil.- Bonheur qui nous vient du Seigneur selon le psaume 145 : « Heureux le pauvre de

cœur : à lui, le Royaume des cieux »- Bonheur dont l’évangile des Béatitudes nous indique en quelques mots comme un

code secret pour vivre en harmonie avec nous-mêmes, avec les autres, et bien vivre avec Dieu lui-même.

Les textes de ce dimanche sont orientés sur cette grande recherche du bonheur qui hante tout homme, de tous les temps et de tous les lieux.A la lumière de l’enseignement donné par Jésus, saurions-nous laisser nos cœurs s’ouvrir et nos visages se transfigurer afin que l’on puisse reconnaître en chacun de nous la gloire du Christ ressuscité ?Qu’il nous soit donné de croire que réellement, par la vie, la passion et la résurrection du Christ, nous sommes déjà sauvés et de laisser transparaître sur notre visage l’assurance d’être déjà en Jésus Christ sauvés et libérés du péché et ceci malgré nos épreuves, notre misère, et je dirai à travers elles, Dieu nous sauve et rien ne pourra nous séparer de l’amour du Christ, et rien ne pourra altérer la joie profonde que l’Esprit Saint met au cœur du Christ.« Votre joie, nul ne pourra vous la ravir » Jn 15-11.

Que cette méditation conforte notre foi, stimule notre espérance, et nous fasse avancer dans la Bonne Nouvelle donnée par le Christ Jésus.

CD/ Silence 4 Jules Massenet : Thaïs-méditation N° 2

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 5/1-12aQuand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :« Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux les doux : ils obtiendront le terre promise ! Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ! Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés ! Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde ! Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu ! Heureux les

artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! »

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Les Béatitudes selon saint Matthieu :Ce que Dieu avait commencé jadis en donnant à son peuple une loi de vie par Moïse au Sinaï, sur la montagne Jésus ne vient pas abolir la loi, mais l’achever, l’accomplir e plénitude.Moïse avait reçu la loi de Yahvé, il n’était qu’un intermédiaire choisi par Dieu pour la transmettre à son peuple.Jésus lui-même, Fils de Dieu proclame cette nouvelle loi avec l’autorité dont il est totalement investi, étant lui-même le Verbe, la parole du Père.Nous avons l’habitude de présenter cet épisode comme le sermon sur la montagne. Jésus constate que la foule le suivait, il gravit la montagne, c’est-à-dire qu’il prend de la distance, de la hauteur, pour pouvoir parler avec autorité et il se mit à les instruire, et les disciples se sont rapprochés.Dans notre méditation, nous pouvons déjà contempler cette composition des lieux.

« Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! »Il ne s’agit pas ici de la misère ou de la pauvreté matérielle, il s’agit du détachement intérieur, de la dépossession de soi, de celui qui a compris que les biens matériels sont au service de la vie, mais ne sont pas une fin en soi. Les pauvres de cœur sont libres et disponibles. Le Royaume des cieux est a eux parce qu’ils ont tout remis entre les mains de Dieu, et deviennent riches de l’essentiel, la foi qui se transforme en confiance totale en Dieu qui nous aime au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer.

« Heureux les doux : ils obtiendront le terre promise »Ce n’est pas ressembler à un agneau sans défense, mais c’est avoir compris qu’on ne peut rien obtenir par la violence et l’agressivité. C’est avoir un long travail sur soi, accepter de ranger définitivement tout ce qui est source de blessure, de jalousie, de vengeance et de haine. La douceur est une vertu de maturité affective et spirituelle. Seul l’Esprit Saint peut aider quelqu’un à désarmer et à vivre selon le cœur de Dieu. On ne peut pas résister devant la douceur. C’est la force de celui qui a traversé l’adversité et a reçu en retour la paix du cœur. Oui, alors il peut obtenir la terre promise.

« Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés »Parler du bonheur à ceux qui sont dans la peine parait insupportable et déraisonnable. Mais, compatir, c’est-à-dire souffrir avec, partager, être présent, apporter sa sympathie et sa compassion peut effectivement soutenir, réconforter celui qui pleure. Ce service de la consolation, nous le recevons lorsque nous vivons l’épreuve d’une grave maladie, du deuil, de la séparation, de la rupture avec un travail, un lieu de vie. Mais nous avons toujours à apporter cette consolation et à le faire avec cœur : « Ce que vous voudriez que les autres vous fassent, faites-le » (Luc 6/31)

« Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés »Avoir faim et soif, c’est avoir un besoin vital de savoir que l’autre est respecté dans toute son intégrité physique, spirituelle. C’est accepter de travailler dans des associations pour la promotion des droits de l’homme, c’est savoir détecter tout ce qui nuit et oppresse les minorités. C’est dénoncer tous les styles de harcèlement moral ou psychologique sur les plus faibles. C’est être attentif aux plus petits, aux plus défavorisés. C’est parfois donner la parole aux exclus, aux laissés pour compte. C’est sans cesse convertir son regard et son cœur pour accepter de regarder ce qui ne va pas, pou l’améliorer et faire advenir un monde meilleur. C’est dire une parole aux pouvoirs publics en vue de l’amélioration de situations critiques. Oui, reconnaître les plus démunis, les plus délaissés, les blessés de la vie, et nous exercer à poser un regard positif sur chacun d’eux. Nous engager dans des mouvements comme ATD

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(Agir tous pour la dignité), Emmaüs, Saint Vincent de Paul… et bien d’autres. Alors, ceux qui contribueront à mettre plus de justice seront comblés.

« Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde ! »Avoir de la compassion, être bon, aimer les autres avec les mêmes sentiments que Dieu a eu pour eux, les regarder avec les yeux même de Dieu : « Tu as du prix à mes yeux » (Is 43/4)Quelle conversion à faire pour nous décentrer de nos propres intérêts, de nos certitudes, de notre confort, de nos étroitesses, pour ouvrir notre cœur et pouvoir donner à chacun l’impression qu’il est unique et aimé pour ce qu’il est et non pas pour notre intérêt. Cette attitude de décentrage et de don de soi ne peut que susciter le respect. C’est ainsi que les miséricordieux à leur tour obtiendront miséricorde.

« Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu ! »Saint Exupéry disait : « On ne voit bien qu’avec le cœur » Tous ceux qui ont été réellement amoureux un jour ou l’autre le savent, il n’y a pas besoin d’un grand effort pour reconnaître l’être aimé dans une foule.Avoir le cœur pur est un don de Dieu. C’est la grâce de la présence de Dieu au plus profond de son être : « Dieu est intime à moi-même plus que moi-même », disait saint Augustin. Le cœur pur est sans partage, c’est le cœur de celui qui vit la grâce du moment présent, sans se laisser perturber par les remords du passé, ou l’angoisse de l’avenir et peut en vivre l’essentiel. Le cœur reçoit plus vivement la présence de Dieu.

« Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu ! »Dans nos familles, nos villages, nos quartiers, notre monde, combien faudrait-il d’artisans de la paix ?Pour devenir artisan de paix, il faut être sorti du combat intérieur. La paix est le fruit d’un long travail de pacification et de purification. Cette paix est un don de Dieu. Il faut le demander, regarder les grands artisans de paix que sont, saint François d’Assise, Gandhi…Jésus dit bien « artisan »Un artisan, c’est quelqu’un qui travaille, qui édifie, construit, participe. Il faut donc le vouloir et combattre les forces de mort pour faire surgir les puissances de vie. Au quotidien, œuvrer à construire la paix et un travail de longue haleine. Mais l’homme de paix devient comme un oasis, où l’on vient se reposer et se ressourcer. Soyons donc de ceux qui construisent des ponts et ouvrent des dialogues. Alors nous serons appelés Fils de Dieu.

« Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux ! »« Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute

sorte de mal contre vous, à cause de moi. »« Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les

cieux ! »Nous n’avons pas à chercher les insultes, les persécutions, les médisances, les critiques, les incompréhensions. Tous, qui que nous soyons, un jour ou l’autre, nous sommes incompris, rejetés, méprisés, dénigrés, parce que nous avons pris telle ou telle orientation ou prononcé telle parole. Chaque année, environ deux cent femmes et hommes meurent persécutés pour leur foi ; que ce soit les moines de Tibhérine, Monseigneur Roméro, Martin Luther King, plus près de nous, Gaby Maire, prêtre dans le Jura, et assassiné au Brésil où il était parti comme prêtre ‘’Fidei Donum’’, sœur Alice et sœur Léonie, Monseigneur Claverie…Si nous avons à souffrir, nous devons nous en réjouir. Porter le témoignage du Christ dérange et provoque le déchainement du mal. C’est une règle à connaître et Jésus ne nous dit-il pas : « Soyez simple comme des colombes, mais prudents comme des serpents. » (Matt 10/16)

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Cet appel des Béatitudes oblige le chrétien à sans cesse transformer son regard, à progressivement libérer son cœur et à s’engager au service des plus petits. C’est la dynamique de notre message chrétien, c’est la force toujours en action de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ. C’est cela en quoi nous croyons.

Quelque temps avant l’exil du peuple hébreu à Babylone, le prophète Sophonie tente de réveiller la foi d’Israël. Seule une petite minorité l’écoute. ‘’Ce petit reste’’ du peuple, c’est un peu nous aujourd’hui, les chrétiens du monde occidental. Comme eux, nous avons à vivre une situation de croyants minoritaires dans un monde marqué par l’indifférence religieuse et le matérialisme ; ce qui invite à vivre en vérité et dans l’authenticité.

Lecture du livre de Sophonie : So 2/3 ; 3/12-13Chercher le Seigneur, vous tous, les humbles du pays qui faites sa volonté. Cherchez la justice, cherchez l’humilité : peut-être serez-vous à l’abri au jour de la colère du Seigneur.Israël, je ne laisserai subsister au milieu de toi qu’un peuple petit et pauvre, qui aura pou refuge le nom du Seigneur. Ce reste d’Israël ne commettra plus l’iniquité. Il renoncera au mensonge, on ne trouvera plus de tromperie dans sa bouche. Il pourra paître et se reposer sans que personne ne puisse l’effrayer.

Le psaume 145 reprend le thème du bonheur.

Psaume 145 : Ps145

R/ Heureux le pauvre de cœur : à lui, le Royaume des cieux !

Le Seigneur fait justice aux opprimés, aux affamés, il donne le pain,

le Seigneur délie les enchaînés.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, le Seigneur redresse les accablés,

le Seigneur aime les justes.

Le Seigneur protège l'étranger,il soutient la veuve et l'orphelin,

d’âge en âge, le Seigneur règnera !

La deuxième lecture de la première lettre aux Corinthiens, au chapitre 1/26-31, nous informe sur la composition sociale de la cité de Corinthe au temps de saint Paul. Dans cette grande ville portuaire animée par le commerce les chrétiens étaient en majorité d’origine modeste, du point de vue économique et au plan culturel. Cet aspect est très important dans les villes grecques célèbrent par leur école de philosophie et de recherche de sagesse. L’Apôtre ranime

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les chrétiens modestes, qui sans doute cultivaient quelques complexes. Il leur rappelle quelles sont les préférences de Dieu et son message rejoint les promesses do prophète Sophonie dans la première lecture.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : Co 1/26-31

Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien : parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. Au contraire, ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est

fort ; ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose, afin que personne ne puisse s’enorgueillir devant Dieu. C’est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes dans le Christ Jésus, qui a été envoyé par lui pour être notre sagesse, pour être notre justice, notre sanctification, notre rédemption. Ainsi, comme il est écrit : Celui qui veut s’enorgueillir, qu’il mette son orgueil dans le Seigneur.

Chant : Ouvriers de la paix Paroles : CFC (Frère Maurice) – Musique : Jacques Berthier

Ouvriers de la paixla moisson vous attend ;

pour réconcilier le monde n’emportez que l’amour.pour réconcilier le monde n’emportez que l’amour.

À ceux qui vous accueillent,comme à ceux qui vous chassent,

annoncez la nouvelle :« Le Royaume de Dieu est là, tout près de vous. »(4 fois)

Les sourds entendent,les morts ressuscitent,

la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.« Le Royaume de Dieu est là, tout près de vous. » (4 fois)

Les aveugles voient,Les boiteux marchent,

Les lépreux sont guéris.« Le Royaume de Dieu est là, tout près de vous. » (4 fois)

Les prisonniers sont libérés,Une année de grâce est proclamée.

« Le Royaume de Dieu est là, tout près de vous. » (4 fois)

Accorde-nous d’être compté parmi les pauvres, les doux les affligés, les affamés de justice, les cœurs purs et les témoins de ton royaume.

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Dimanche 06 février 2011Parole pour un dimancheTemps ordinaire 5° dimanche Année A

C’est avec beaucoup de joie que j’aime vous rejoindre par les ondes.En ce premier dimanche de février, la parole de Dieu nous invite à être le sel de la terre et la lumière du monde, magnifique programme.

Dans ces temps troublés par des évènements divers, crise économique, chômage, perte de sens, difficultés familiales et que sais-je encore, nous sommes appelés dans la nuit de ce monde à briller dans la lumière du Juste.

Nous sommes appelés à être lumière du monde et sel de la terre.La lumière éclaire et réchauffe, le sel donne la saveur et conserve les aliments. Sans sel et sans lumière la vie serait bien fade. Les personnes astreintes à un régime sans sel le savent et disent souvent que la nourriture n’a pas de goût.Imaginons notre monde toujours plongé dans un épais brouillard, où aucun éclat de lumière viendrait donner du relief aux personnes et aux choses, que ce serait triste et déprimant ! Nous le savons, nous avons tous besoin de lumière, notre humeur est conditionnée par l’abondance ou l’absence de soleil, et aujourd’hui on peur soigner des personnes déprimées par la luminothérapie.Comme nous avons besoin de lumière, le sel qui se dissout dans nos préparations culinaires, bien qu’il ne se voit pas, donne saveur et relève nos plats. Il donne du goût. Jésus en prenant ces deux éléments fondamentaux de la vie des hommes pour nous proposer un programme d’engagement à sa suite, savait qu’on ne peut ni se passer de l’un, ni de l’autre.

Le passage de l’évangile de saint Matthieu prit au chapitre 5/13-16, se situe après le premier grand discours de Jésus au sommet d’une montagne. Comme Moïse, Jésus promulgue les lois de l’Alliance Nouvelle. Ces lois n’abolissent pas les lois de la première Alliance, mais elles les accomplissent. Ces lois sont essentiellement un message de bonheur. C’est dans ce contexte que Jésus dit à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde… que votre lumière brille devant les hommes : alors en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront grâce à votre Père qui est aux cieux. » Pour Jésus, il ne s’agit pas uniquement d’observer la loi, mais il convient d’y mettre un esprit d’amour et de liberté propre, à ceux qui sont devenus Fils et Filles de Dieu.

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Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 5/13-16

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : «Vous êtes le sel de la terre. Si le sel se dénature, comment redeviendra-t-il du sel ? Il n’est plus bon à rien : on le jette dehors et les gens le piétinent.Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur la montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux

qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

En s’adressant à ses disciples Jésus s’adressait dans une vision beaucoup plus large, à chacun de nous, car chaque enfant de Dieu est sel de la terre. Le sel sert à purifier, à préserver et à assaisonner.La société dans laquelle nous vivons est marquée par la corruption, la recherche du profit aux dépens des plus faibles, la soif du pouvoir et l’égoïsme. C’est dans ce monde que Dieu nous a placés. Jésus dit « Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. » (Jn 8/23)Le Seigneur nous appelle à être aujourd’hui et là où nous sommes, le sel de cette terre où nous sommes plantés pour combattre tout ce qui est mal. Jésus ne dit-il pas ; « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi, je vous ai choisi, je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit… » (Jn 15/16)Dieu nous place là ou nous sommes pour éviter que cet endroit ne se dégrade et que si possible il devienne plus beau, comme le sel. Il s’agit de se fondre dans ce monde pour qu’il ait plus de sens et dépasse les tendances mauvaises, pour peu à peu le rendre plus habitable, plus juste, plus beau, en un mot plus humanisant.Cette mission est difficile, comment l’accomplir ?Il s’agit avant tout de vivre dans la paix, l’ouverture aux autres, l’accueil, la bienveillance, et de croire que peu à peu comme par osmose, le monde qui nous entoure deviendra meilleur. Jésus a été le premier à vivre cette présence dans le monde, il est venu habiter chez les siens, et il a donné sa vie pour que nous ayons la vie en plénitude.Que notre foi, alimentée à la parole de Dieu devienne la saveur qui redonne sans cesse du goût à notre manière d’exister en tant que disciple du Christ.Celui qui est le sel de la terre, c’est d’abord Jésus lui-même, celui qui se perd dans la terre pour la saler, pour qu’elle demeure une bonne terre. Si nous pouvons à notre tour devenir ‘’sel de la terre’’, c’est dans la mesure où nous sommes unis à lui et greffés sur lui. Nous devenons ‘’sel de la terre’’ que dans la mesure où nous avons un cœur de pauvre, et que nous recevons tout de lui.Chaque jour et en tout circonstance, le chrétien peut montrer par sa façon de vivre qu’il est ‘’sel de la terre’’, que se soit dans le cadre d’une épreuve, d’un deuil vécu dans la sérénité, parce que assuré qu’en Dieu, on trouve réconfort, paix et espérance ; que se soit à l’occasion de succès ou d’une réussite, où l’on sait que sans son secours rien n’est possible. Chrétiens, nous avons parfois l’impression d’être peu efficace, mais dans les difficultés et les souffrances, les gens savent bien nous appeler et c’est alors que par une simple présence, une écoute, des gestes simples, nous pouvons modestement donner à nos frères et sœurs le goût de vivre, alors nous devenons le sel.« Vous êtes la lumière du monde. ».Ce n’est pas vous serez ; Jésus parle au présent. Oui, en tant que chrétiens baptisés dans le Christ, nous devenons ‘’lumière du monde’’. La lumière chasse les ténèbres, la lumière parle de ce que Dieu nous fait connaître de lui par sa parole et la venue de son Fils. « Il était la lumière du monde » (Jn 9/5), « la vrai lumière » (Jn 1/9)

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Jésus pouvait dire : « Moi, la lumière, je suis venu dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres « (Jn 12, 44b-46).Lui, la lumière venue en ce monde, ose dire à ses disciples : « Vous êtes la lumière du monde ». Quand il a été rejeté et qu’il est monté au ciel, il a alors établi les siens pour répandre à sa place la lumière parmi les hommes. Bien qu’ils étaient autrefois eux-mêmes ‘’ténèbres’’, ils sont maintenant ‘’lumière dans le Seigneur’’, et par là, comme le dit saint Paul aux chrétiens d’Ephèse : « Ils sont capables de marcher comme des enfants de lumière » (Ep 5/8). La lumière qu’ils réfléchissent n’est pas leur propre lumière ; ils la reçoivent entièrement du Christ, le Seigneur ressuscité et glorifié à jamais.La lumière éclaire et guérit. La lumière peut mettre le mal de notre péché à nu, et nous donner la grâce de nous en purifier et de nous en guérir, mais elle nous donne aussi la force d’avancer dans la ligne que le Seigneur attend. La lumière en ce sens chasse les ténèbres du mal. En reflétant ma lumière du Christ victorieux du mal, chaque fidèle devient lumière du monde.Jésus termine cette parabole en résumant ainsi son enseignement par l’invitation suivante : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » Mt 5/16La lumière qu’il nous a donnée doit luire devant les hommes. Ce n’est pas nos bonnes œuvres que nous devons faire luire devant les hommes, mais notre lumière. Faire luire nos bonnes œuvres serait de l’orgueil, mais nous devons laisser, à travers nos bonnes œuvres, paraître la tendresse, la compassion de Dieu. Nous devons, par nos engagements, dire au monde qu’à cause du Christ qui est venu pour les pauvres et les malades, nous militons pour plus de justice et d’équité. Oui, c’est en voyant les résultats de nos engagements que le monde pourra glorifier Dieu. Que le Seigneur consacre nos cœurs, nos esprits, nos mains et notre volonté, pour que nous soyons dignes de faire les œuvres du Père. C’est ainsi que nous seront lumière du monde. Il ne s’agit pas de faire de l’humanitaire ou du caritatif, mais d’être animé au plus profond de nous-mêmes de l’amour du Christ. N’y a-t’il pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ? Alors nous serons lumière du monde et sel de la terre.

Avec le livre d’Isaïe au chapitre 58/7-10, nous sommes dans le droit fil de l’évangile de ce jour. Isaïe explique les œuvres qu’il convient de faire pour devenir sel de terre et lumière du monde.

Lecture du livre d’Isaïe : Is 58/7-10Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri, couvre celui que tu verras sans vêtement, ne te dérobe pas à ton semblable. Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement. Ta justice marchera devant toi, et la gloire du Seigneur t’accompagnera. Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ; si tu cries, il dira : « Me voici. » Si tu fais disparaître de ton pays le joug, le geste, la menace, la parole

malfaisante, si tu donnes de bon cœur à celui qui a faim, et si tu combles les désirs des malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera comme la lumière du midi

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Oui, des bonnes œuvres, « ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement.» Le rayonnement et la joie d’avoir accomplit ce qui plait à Dieu est réel, mais le prophète ose dire que le fait de vivre dans le bien revigore les forces, les renouvelle et les décuple. Cela devrait nous stimuler à faire le bien, nous serons de mieux en mieux dans notre corps et dans note cœur. D’ailleurs, nous en avons tous fait l’expérience.

Dans le psaume 111, le Seigneur promet l’éternité et la gloire à ceux qui vivent dans la pleine harmonie à sa volonté. Soyons de ceux-ci.

Psaume : Ps 111R. Dans la nuit de ce monde, brille la lumière du juste.

Heureux, l’homme qui adore le Seigneur,lumière pour les justes, il se lève dans les ténèbres,

compatissant, loyal et généreux.

L’homme de bien compatit et partage,jamais cet homme-là ne tombera,

jamais on n’oubliera le juste.

Il ne craint pas les rumeurs perfides :confiant, il s’appuie sur le Seigneur ;plein d’assurance, il ne craint rien.

A pleine mains, il donne au pauvre ;sa justice ne cesse d’agir :

il voit monter sa gloire et son prestige.

Saint Paul aux Corinthiens explique qu’il n’est pas venu annoncer le mystère de Dieu avec le prestige du langage humain, mais c’est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, qu’il est venu apporter le message du Messie crucifié.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : 1 Co 2/1-5 Frères, quand je suis venu chez vous, je ne suis pas venu vous annoncer vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige humain ou de la sagesse. Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié. Et c’est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je suis arrivé chez vous. Mon langage, ma proclamation de l’évangile, n’avaient rien à voir avec le langage d’une sagesse qui veut convaincre ; mais c’était l’Esprit et sa

puissance qui se manifestaient, pour que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.

Oui, notre foi doit reposer sur la puissance de Dieu. C’est dans ce sens que nous pouvons prendre la première Béatitude :

« Bienheureux les pauvres de cœur, le royaume de Dieu est à eux. »

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Dimanche 06 mars 2011Parole pour un dimancheTemps ordinaire 9° dimanche Année A

Avec ce neuvième dimanche du Temps ordinaire, nous achevons le discours sur la montagne selon saint Matthieu.Ce long enseignement comprend trois chapitres.C’est un discours programme qui annonce que l’heure du dépassement de la loi de Moïse est arrivée. La loi n’est pas abolie, elle n’est plus une prescription morale, une exigence, mais une condition indispensable pour vivre en harmonie avec ce que Dieu veut de chacun de nous. Avec Jésus, il s’agit de graver la loi au fond de nos cœurs et de vivre dans le souci de faire le bien, d’aimer. Il ne s’agit pas seulement d’éviter le mal, mais il s’agit de partager avec celui qui a faim, de pardonner même aux ennemis, de porter attention aux faibles et aux enfants, d’offrir la compassion à ceux qui souffrent, de vivre en étant artisan de paix et promoteur de justice. La nouveauté de l’enseignement de Jésus est à ce prix. Il ne s’agit pas non plus de se réfugier dans des attitudes figées de dévotion, il ne s’agit pas d’avoir de bons sentiments, mais nos cœurs doivent être habités et animés de l’amour généreux et gratuit, de l’amour même de Dieu qui nous aime plus que nous-mêmes. Notre vie, si nous la voulons réussie et belle, doit être construite sur ces valeurs. « Rien ne sert à l’homme de gagner l’univers, s’il vient à perdre son âme. » Mt 16/26

L’évangile de ce dimanche nous invite à réfléchir sur ce qui fonde notre vie :Sur quoi ai-je construit ma vie ?Où va réellement mon désir : vers le plaisir ou le don des autres, le pouvoir, la domination, ou l’amitié ?Qu’est-ce que je cherche : l’argent ou Dieu ?Quel bonheur je veux pour moi, pour les autres, pour l’autre ?Suis-je dans une attitude d’accaparement, ou au contraire dans un comportement oblatif ?

Nous ne pouvons pas assumer notre vie sans les autres, c’est à travers eux que nous découvrons Dieu et pouvons lui dire notre amour.L’évangile est effectivement une ‘’lumière pour nos vies’’, et si nous essayons de vivre dans cet éclairage, notre vie prend un relief, un sens qui dépasse nos actions et nos paroles et elle devient signe d’éternité. Dieu veut pour nous le bonheur et la joie que nul ne peut nous ravir tellement elle est intérieure.La lettre de saint Paul aux Romains est dans la même perspective. Mieux vos préférer la foi, elle permet de trouver une juste mesure dans tous les gestes que nous posons au quotidien. Notre vie doit devenir pour tous une vraie parole de vie.Pour vivre dans cette profondeur, nous avons besoin du secours du Seigneur, et avec le psalmiste redisons : « Seigneur, sois le rocher qui m’abrite, pour l’honneur de ton nom, tu me guides et me conduis. »

Que la méditation de ces textes liturgiques stimule notre engagement et nous prépare à vivre un Carême spirituel qui nous fortifie et nous renouvelle physiquement et spirituellement.

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Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 7/21-27Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus sur la montagne, il leur disait : « Il ne suffit pas de me dire : ‘’Seigneur, Seigneur ! pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. En ce jour-là, beaucoup me diront : ‘’Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?’’ Alors je leur

déclarerai :’’Je ne vous ai jamais connu. Ecartez-vous de moi, vous qui faites le mal !’’Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur un roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s’est abattue sur cette maison, la maison ne s’est pas écroulée, car elle set fondée sur le roc.Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet.’’

- Construire sur le roc : voilà l’invitation à laquelle nous invite Jésus en ce dimanche.Les maçons savent faire des fondations solides. Nous savons bien qu’avant de faire sortir les murs de terre, las travaux de terrassement et de fondation prennent du temps et sont déterminant pour la solidité de l’édifice. Il en est de même pour chacun et chacune d’entre nous. Nos racines doivent être profondes et solides si nous tenons à être solides et inébranlables devant les adversités de la vie. Oui, dans la vie il y a des tempêtes, toutes sortes d’épreuves qui peuvent ébranler nos certitudes et notre santé.- Rester solide : ce n’est pas facile, Jésus le sait et c’est pourquoi il prend cette comparaison de la maison bâtie sur le sable, qui pourrait s’écrouler sous les ravages de la tempête, des pluies, des torrents.A travers cette image, Jésus veut nous dire que notre vie est un vaste chantier, et que nous sommes sans cesse entrain de construire notre existence, et qu’il est important de se poser cette question : nos fondations sont-elles solides et reposent-elles sur le roc, roc des valeurs de la famille, de la foi ; ou, nos fondations sont-elles fragiles, friables dans le sable, c’est-à-dire basées sur l’éphémère, le paraître, et qui en jette plein la vue, mais qui passent avec les épreuves du temps.Nous devons prendre conscience que c’est le Christ qui est notre modèle, et son enseignement notre charte de vie.Oui, c’est sa parole que nous devons écouter et surtout mettre en pratique : « Il ne suffit pas de me dire : ‘’Seigneur, Seigneur ! pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. » « Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. »Bâtir sur le roc pour Jésus, c’est faire la volonté du Père, ne pas aller à la dérive des vents contraires que les médias véhiculent, ne pas aller vers le plaisir, la surconsommation, l’estime démesuré de soi. Ce n’est pas seulement ne pas faire le mal, mais c’est choisir tout ce qui est en faveur de plus de vie.Construire sur le roc, c’est développer des amitiés qui nous aident à donner le meilleur de nous-mêmes.Construire sur le roc, c’est travailler à tisser des liens de paix et de fraternité avec notre voisinage.

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Construire sur le roc, c’est accepter de donner du temps, des compétences et de l’estime à ceux qui en ont besoin, dans la fraternité.Construire sur le roc, c’est être attaché à Dieu, c’est croire que Dieu est notre rocher, celui qui nous sauve.C’est ainsi que dans la foi nos existences prendront une dimension et seront des signes, tel un phare sur le rivage qui éclaire au loin et indique le chemin.Que le Seigneur nous aide à mettre nos actes en conformité avec nos paroles. Aujourd’hui, le Christ vient nous appeler à mettre toute notre vie en accord avec l’évangile. Nous n’aurons jamais fini de nous ajuster à cet amour infini qui est en Dieu, Père, Fils et Esprit Saint. Le Carême qui commence mercredi prochain va nous le rappeler.En Dieu, le ‘’dire’’ et le ‘’faire’’ ne font qu’un. Il veut qu’il soit en nous. C’est sur cela que nous serons jugés. Notre vie ne doit pas se contenter de mots, mais notre parole et nos prières doivent devenir elles-mêmes expression de note action.Seigneur, nous nous tournons vers toi et nous te demandons force et courage pour aimer comme toi et avec toi. Viens éclairer notre humanité, viens nous faire comprendre qu’en dehors de toi on bâtit sur le sable. Donne-nous de construire sur le roc.

Le livre du Deutéronome vient confirmer l’enseignement de Jésus en invitant le peuple d’Israël de choisir entre ‘’la bénédiction ou la malédiction.’’

Lecture du livre du Deutéronome : Dt 11/18.26-28 Moise disait au peuple d’Israël : « les commandements que je vous donne, mettez-les dans votre cœur, dans votre âme. Attachez-les à votre poignet comme un signe, fixez-les comme une marque sur votre front.Aujourd’hui je vous donne le choix entre la bénédiction et la malédiction : bénédiction si vous écoutez les commandements du Seigneur votre Dieu, que je vous donne aujourd’hui ; malédiction si vous n’écoutez pas les commandements du Seigneur votre Dieu, si vous abandonnez le chemin que je vous ai prescris aujourd’hui pour suivre d’autres dieux que vous ne

connaissez pas. »

Nous le savons, les pharisiens posaient sur leur front et sur leur bras des phylactères, signes de loi du Seigneur, ceci pour montrer leur attachement aux prescriptions de la loi de Moïse. Mais cette loi, il s’agit d’en faire une règle au service de la vie et pour le bien de tous. Pour cela il ne faut pas uniquement que cette loi soit extérieure, il faut qu’elle devienne inscrite au plus profond du cœur et de l’âme. Il faut qu’elle devienne une loi d’amour et de charité. C’est alors que le Seigneur sera notre rocher. « Il est mon Dieu, le rocher où je me réfugie » Ps 18/3Sa présence et sa tendresse sont pour chacun de nous un gage de solidité.

Le psaume 30 fait dire au psalmiste :« C’est toi Seigneur le rocher qui me sauve,

Sois le rocher qui m’abrite.Ma forteresse et mon roc, c’est toi.

Pour ton serviteur, que s’illumine ta face »

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Psaume 30 : Ps 30

C’est toi que j’ai choisi, Seigneur,c’est toi mon appui !

Sois le rocher qui m’abrite,la maison bien défendue qui me sauve.

Ma forteresse et mon roc, c’est toi ;pour l’honneur de ton nom, tu me guides et me conduis

Pour ton serviteur, que ton visage s’illumine :sauve-moi par ton amour !

Tu combles, à la face du monde,ceux qui ont recours à toi.

.Aimez le Seigneur, vous, ses fidèles :

le Seigneur veille sur les siens.Soyez forts, prenez courage,

vous tous qui espérez dans le Seigneur !

Saint Paul aux Romains, après avoir montré les bienfaits de la loi du temps de Moïse et des prophètes, montre que c’est par la foi que nous sommes sauvés en Jésus Christ.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 3/21- 25a-28Frères, tous les hommes sont dominés par le péché ; la loi de Moïse, elle, servait seulement à faire connaître le péché. Mais aujourd’hui, indépendamment de la Loi, Dieu a manifesté sa justice qui nous sauve : la Loi et les prophètes en sont déjà témoins. Et cette justice de Dieu, donnée par la foi en Jésus Christ, elle est pour tous ceux qui croient. En effet, il n’y a pas de différence : tous les hommes sont pécheurs, ils sont tous privés de la gloire de

Dieu, lui qui leur donne d’être justes par sa seule grâce, en vertu de la rédemption accomplie dans le Christ Jésus.Car Dieu a exposé le Christ sur la croix afin que, par l’offrande de son sang, il soit le pardon pour ceux qui croient en lui. En effet, nous estimons que l’homme devient juste par la foi, indépendamment des actes prescrits par la loi de Moïse.

La loi est un cadre, des balises, elle distingue ce qu’on doit faire de ce que l’on ne doit pas faire. Mais la foi éclaire le cœur et fortifie la volonté pour engager la vie à la suite du Christ et vivre en conformité avec son enseignement. La loi assure l’ordre public, la foi instaure un nouveau mode de vie. La foi donne à la loi sa signification et son éclairage.Que notre foi en Jésus Christ qui nous aime jusqu’à nous sauver, nous aide à donner notre vie là où nous sommes pour le bonheur du plus grand nombre.

« Seigneur, je crois, mais augmente ma foi, notre foi. » Mt 17/20

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Chant : Christ, aujourd’hui nous appelle (SM 176)Christ aujourd’hui nous appelle,Christ aujourd’hui nous envoie !Vive le Seigneur qui nous aime,Dieu nous donne sa joie. (bis)

1. Ses chemins vous conduisent vers la vie.Partez loin, l’aventure est infinie !

Vous serez ses témoins,Vous qu’il nomme ses amis !

2. Ses chemins sont amour et vérité.Le bon grain, Dieu lui-même l’a semé.

Vous serez ses témoins,La parole va germer.

3. Ses chemins déconcertent vos regards.Son matin réconforte vos espoirs.

Vous serez ses témoins,Soyez sûrs de votre foi !

4. Ses chemins vous libèrent de la peur ;Dieu soutient les disciples du Sauveur.

Vous serez ses témoins,Sur les pas du Serviteur.

5. Ses chemins vous entraînent vers la croix ;Le Dieu saint est présent au Golgotha.

Vous serez ses témoins,Jour de Pâques brillera.

6. Ses chemins vous appellent à tout quitter.Pèlerins, que l’Esprit soit votre paix !

Vous serez ses témoins,Dans son Peuple à réveiller.

7. Ses chemins vous apprennent à partager.Le vrai pain chaque jour vous est donné.

Vous serez ses témoins,Dieu prépare son Banquet.

8. Ses chemins sont ouverts sur l’avenir ;par vos mains le bonheur pourra fleurir.

Vous serez ses témoins,Dans un monde à rebâtir.

9. Ses chemins sont jeunesse pour les cœurs.Christ a faim d’envoyer des rassembleurs.

Serez-vous ses témoins,Les prophètes du Seigneur ?

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Dimanche 23 juin 2002Parole pour un dimancheTemps ordinaire-12° dimanche Année A

L’évangile de ce dimanche nous invite à la confiance.Notre communauté est-elle vraiment animée de la confiance en Dieu ?Le manque de moyens et de personnes peuvent parfois décourager…Mais il n’y a aucune raison de baisser les bras puisque Dieu est avec nous et que nous valons plus que « tous les moineaux du monde. »Que trop de sagesse humaine, folie devant Dieu, ne nous empêche pas d’entreprendre et d’évangéliser.Jésus nous redit : « Soyez sans crainte ; n’ayez pas peur. Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. »« N’ayez pas peur », c’est le message repris par Jean Paul II au début de son pontificat. Dieu nous aime plus que nous-mêmes ; dans la foi renouvelons notre confiance en son amour indéfectible. Si nous mettons notre espérance en lui nous ne serons jamais déçus.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 10/26-33Jésus disait aux douze Apôtres :’’Ne craignez pas les hommes ; tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Ce que je vous dis dans l’ombre, dites-le au grand jour ; ce que vous entendez dans le creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le

corps. Est-ce qu’on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde. Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.

Ce passage de Matthieu comporte des consignes de vie :1. Ne pas craindre les hommes et savoir que : « tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce

qui est caché sera connu »2. Ne pas craindre « ceux qui tuent le corps », mais avoir peur de « celui qui peut faire

périr l’âme »3. Etre sans crainte, car « même vos cheveux sont tous comptés » et si Dieu prend soin

d’un moineau, combien prendra-t-il plus soin de chacun de nous.4. Savoir se prononcer pour Jésus devant les hommes, alors lui se prononcera pour nous

devant le Père

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Ne pas avoir peur, ne pas craindre le jugement de nos semblables, ne pas être sans foi, sans espérance.Oui, sans cesse et toujours, des choses, des évènements, des actualités, nous font peur : peur de tomber malade, peur de ne pas réussir un examen en cette période du bac, peur de ne pas être considéré, peur de ne pas être compris ; autant de peurs qui nous effrayent au point de ralentir, de freiner ou de stopper littéralement notre marche, notre goût de vivre. Nous sommes tous plus ou moins habités par des peurs qui nous paralysent et nous empêchent de percevoir la réalité telle qu’elle est. Lorsque nous vivons dans la simplicité notre regard devient plus clairvoyant et les doutes semblent s’estomper, les troubles s’apaisent pour faire place à la confiance et à la sérénité.Oui, le Seigneur veut nous donner sa joie et sa paix. Pour cela il faut que nous acceptions de lâcher prise, que nous nous en remettions à la volonté de Dieu, et que nous vivions dans la foi, afin d’expérimenter la paternité de Dieu qui, en nous faisant entrer dans son intimité, nous installe progressivement dans la confiance et l’espérance.Oui, nous avons à effectuer de grands ‘’déplacements’’ spirituels au plus intime de nous-mêmes ; il faut de longues années de cheminement, de détachement et d’épreuves acceptées et dépassées pour enfin expérimenter que Dieu est plus grand que notre cœur, et qu’il nous invite à passer de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière, de l’angoisse à la paix, de l’égoïsme au don total de nous-mêmes.C’est dans la mesure où l’action de l’Esprit Saint se fait en nous, qu’à notre insu, nous deviendrons, comme par transparence, les témoins de sa lumière, de sa paix et de son amour.Les disciples, Pierre, Jean, Jacques, Thomas qui ont entendu cet appel de Jésus : « n’ayez pas peur », étaient constitués par la même glaise que chacun et chacune de nous, ils étaient habités par leurs ambitions, leurs peurs, leurs angoisses et leurs suffisances ; simplement l’Esprit de Dieu a travaillé en eux, les a façonné à l’image du Fils, ce que ce même Esprit tente de faire en nous si nous le laissons librement agir.Faire la vérité, vivre dans le vrai, avoir confiance en la bonté de Dieu, témoigner de notre foi en Jésus Christ, voilà ce à quoi l’évangile de Matthieu nous invite aujourd’hui et demain.

Jérémie le prophète, 700 ans avant Jésus Christ, nous donne son beau témoignage de foi et de confiance. Dans l’adversité, dans l’épreuve : « le Seigneur est avec moi, comme un guerrier redoutable. »

Lecture du livre de Jérémie : Jr 20/10-13Moi, Jérémie, j’ai entendu les menaces de la foule : ‘’Dénoncez-le ! Allons le dénoncer, l’homme qui voit partout la terreur !’’ Mes amis eux-mêmes guettent mes faux pas et ils disent : ‘’Peut-être se laissera-t-il séduire…nous réussirons, et nous prendrons notre revanche !’’ Mais le Seigneur est avec moi, comme un guerrier redoutable ; mes persécuteurs s’écrouleront, impuissants. Leur défaite les couvrira de

honte, d’une confusion éternelle, inoubliable.Seigneur de l’univers, toi qui scrutes l’homme juste, toi qui vois les reins et les cœurs, montre-moi la revanche que tu prendras sur ces gens-là, car c’est à toi que j’ai confié ma cause.Chantez le Seigneur, alléluia ! Il a délivré le pauvre du pouvoir des méchants.

Jérémie fait au seigneur une magnifique prière de confiance et ceci à partir des persécutions et des difficultés qu’il rencontra dans sa mission de prophète.

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En effet, comme tous les prophètes, Jérémie n’a pas eu la tâche facile. Envoyé non seulement pour porter de bonnes nouvelles comme le retour de l’exil, mais aussi pour dénoncer la mauvaise conduite du peuple et de ses chefs. De ce fait, les prophètes ont du subir des persécutions, ceci est particulièrement vrai pour Jérémie.Le passage du livre du prophète fait entendre une prière à la fois douloureuse et confiante. Nous retrouvons souvent les mêmes tonalités dans les psaumes. Le psaume 68 de ce dimanche est particulièrement marqué par l’alternance de la plainte douloureuse et de la confiance inébranlable en Dieu. À la supplication succède la confiance et l’action de grâce.Ces attitudes spirituelles sont celles que Jésus lui-même vivra au cours d son cheminement terrestre et particulièrement à l’heure de l’épreuve. Nous sommes appelés du fait de notre nature à vivre les mêmes alternatives de combat et d’abandon entre les mains du Père.« Seigneur, pourquoi m’as-tu abandonné ? Ps 21, Matthieu chapitre 27« Entre tes mains je remets mon Esprit » Ps 30, Luc chapitre 23« Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » Luc chapitre 23« Tout est accompli » Jean chapitre 19Les paroles de Jésus expirant sur la croix nous redisent en condensé, ce que tout croyant est appelé à vivre à la suite des prophètes et de Jésus

Psaume 68 : Ps 68R : A vous qui cherchez Dieu : vie et bonheur !

C’est pour toi que je souffre l’insulte,Que la honte me couvre le visage,

Que je deviens un étranger pour mes frères,Un inconnu pour les fils de ma mère.Mon zèle pour ta maison m’a perdu :

Ils t’insultent, et leurs insultes retombent sur moi.

Je t’adresse ma prière, Seigneur ;C’est l’heure, ô mon Dieu, pour ta grâce :

Dans ton grand amour, réponds-moi,Toi qui vraiment peux me sauver.

Réponds-moi : c’est un tel bien que ton amour !Dans ta grande miséricorde, regarde-moi !

En me voyant les pauvres sont en fête :‘’A vous qui cherchez Dieu : vie et bonheur !’’

Car le Seigneur écoute les humbles,Il n’oublie pas ses amis emprisonnés.

Que le ciel et la terre le célèbrent,Les mers et tout leur peuplement !

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Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 5/12-15Frères, par un seul homme, Adam, le péché est entré dans le monde, et par le péché est venue la mort, et ainsi, la mort atteint tous les hommes, du fait que tous ont péché. Avant la loi de Moïse, le péché était déjà de ce monde. Certes, on dit que le péché ne peut être sanctionné quand il n’y a pas de loi ; mais pourtant, depuis Adam jusqu’à Moïse, la mort a régné, même sur ceux qui n’avaient pas péché par désobéissance à la manière d’Adam. Or,

Adam préfigurait celui qui devait venir. Mais le don gratuit de Dieu et la faute n’ont pas la même mesure. En effet, si la mort a frappé la multitude des hommes par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu a-t-elle comblé la multitude, cette grâce qui est donné à un seul homme, Jésus Christ.

Notre foi chrétienne repose sur une longue histoire et Paul nous invite à y découvrir la main de Dieu, qui nous à ouvert le chemin de la vie.Essayons d’entrer dans le cheminement de saint Paul. Son expérience décisive, ce fut sa rencontre mystérieuse sur le chemin de Damas : Jésus s’était révélé à lui et ce fut une illumination totale. A partir de cette rencontre Paul a examiné tout l’enseignement de l’Ancien Testament en le comparant à la Bonne Nouvelle de Jésus. La lecture d’aujourd’hui nous fait entendre une de ces comparaisons, celle entre la première humanité, représentée par Adam, et la nouvelle humanité, révélée par Jésus. Si la première humanité a brisé la relation avec Dieu par le péché, au point de sombrer dans la mort, Jésus au contraire, ouvre le chemin de vie par sa résurrection, à laquelle il nous offre d’avoir part ; il est donc à l’origine de la nouvelle humanité.

Chant : Au cœur de ce mondeCe premier chant invitera d’emblée à annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume, à la suite de Jésus qui s’est risqué le premier sur les chemins du Royaume.

Au cœur de ce monde, le souffle de l'EspritFait retentir le cri de la Bonne Nouvelle !

Au cœur de ce monde, le souffle de l'Esprit Met à l'œuvre aujourd'hui des énergies nouvelles.

1 - Voyez ! les pauvres sont heureux : Ils sont premiers dans le Royaume !

Voyez ! les artisans de Paix :Ils démolissent leurs frontières !

Voyez ! les hommes au cœur pur :Ils trouvent Dieu en toute chose !

2 - Voyez ! les affamés de Dieu :Ils font régner toute justice !

Voyez ! les amoureux de Dieu :Ils sont amis de tous les hommes !Voyez ! ceux qui ont foi en Dieu :

Ils font que dansent les montagnes !

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3 - Voyez ! le peuple est dans la joie :L'amour l'emporte sur la haine !Voyez ! les faibles sont choisis :

Les orgueilleux n'ont plus de trône !Voyez! les doux qui sont vainqueurs :

Ils ont la force des colombes !

Un chant : Envoyés dans ce mondeParoles : Didier Rimaud Musique : Jean-Michel Dieuaide Cote SECLI : H 20-35 Création : 1995

Envoyés dans ce monde où la Pâque est à l’œuvreHosanna ! Hosanna ! Bénissons notre Dieu !

C’est lui qui nous appelle !Envoyés dans ce monde où la croix nous fait signe

Hosanna ! Hosanna ! Bénissons notre Dieu !C’est lui qui nous envoie.

Nous suivons un Seigneur sans arme ni armure ;Son amour fait pour nous des merveilles ! (R I)

Nous suivons un Seigneur vêtu comme un esclave ;Son amour a fait pour nous des merveilles ! (R II)

Nous suivons un Seigneur qui rassemble les peuples ;Son amour envers nous s’est montré le plus fort ! (R III)

Nous suivons un berger tué sur le Calvaire ; (R I)Nous suivons un berger qui aime les plus pauvres ; (R II)

Nous suivons un berger qui prend soin des plus faibles; (R III)Nous suivons un Messie, folie pour les puissances ; (R I)

Nous suivons un Messie, sagesse pour les humbles ; (R II)Nous suivons un Messie, que le monde rejette ; (RIII)

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Dimanche 19 juin 2005Parole pour un dimancheTemps ordinaire-12° dimanche Année A

L’ensemble des textes de ce dimanche nous invitent à la confiance.

Matthieu dans l’évangile rappelle le poids que nous avons aux yeux de Dieu et redit encore : « Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde. »Jérémie affirme qu’au-delà des persécutions et de l’épreuve le Seigneur est avec chacun de nous :« Il a délivré le pauvre du pouvoir des méchants. »Le psaume 68 a pour refrain cette magnifique affirmation : « A vous qui cherchez Dieu : vie et bonheur ! Car le Seigneur écoute les humbles, Il n’oublie pas ses amis emprisonnés. »Paul aux Romains nous rappelle que : « la grâce nous est donnée par un seul homme Jésus Christ » et que « le don gratuit de Dieu et la faute n’ont pas la même mesure. »

A travers l’ensemble de ces textes, remonte en ma pensée le leitmotiv sans cesse reprit par Jean Paul II : « N’ayez pas peur ! » La foi ne saurait se vivre sans confiance. Les deux mots ont la même racine. Que l’écoute de la parole de Dieu et notre prière fassent de nous des hommes et des femmes de paix. Puisque Dieu lui-même à foi en l’homme et qu’il aime chacun d’entre nous, mettons en lui notre espérance et notre confiance. Avec Jésus Christ nous ne serons jamais déçus, et comme l’a dit Benoit XVI : « N’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout. »

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 10/26-33Jésus disait aux douze Apôtres :’’Ne craignez pas les hommes ; tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Ce que je vous dis dans l’ombre, dites-le au grand jour ; ce que vous entendez dans le creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire

périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Est-ce qu’on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde. Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.

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Dans cet évangile de quelques lignes, nous avons trois invitations à la confiance ; Jésus dit en effet : « Ne craignez pas les hommes » « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps » « Soyez donc sans crainte » Ce passage de la parole de Dieu est un extrait du discours missionnaire. Dans l’existence surgissent beaucoup de difficultés, de contrariétés et d’épreuve. Dans l’exercice de la vie chrétienne, il y a parfois des doutes, de la réprobation et même des critiques, sans pour autant ne pas aller jusqu’aux persécutions. C’est ainsi que Jésus connaissant tous ceux qui peuvent être appelés à vivre et qui marchent à sa suite recommande de ‘’ne pas craindre’’ ceux qui critiquent qui démolissent et abiment le message. Il invite à la confiance. Même si les difficultés peuvent être redoutables, elles ne doivent pas faire obstacle à la mission. Les disciples de Jésus sont donc ‘’envoyés’’, car l’évangile ne doit pas rester dans l’ombre. Il est fait pour que nous le portions en plein jour, par la parole et surtout par notre manière de vivre.Ces messages doivent chasser toute crainte puisqu’ils sont au service du Maître de la vie. Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? L’évangile de ce jour nous rappelle que Dieu a tellement souci de chacun de nous puisque Jésus affirme : « Soyez donc sans crainte ! Même vos cheveux sont tous comptés, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille, vous valez bien plus que tous les moineaux du monde. Soyez donc sans crainte »Jean Paul II, au début de son pontificat a tenu à nous redire : « N’ayez pas peur ! » Les chrétiens doivent aujourd’hui doivent se montrer fermes dans la foi et la confiance.Une société sécularisée ne manque pas de générer des inquiétudes, ce n’est pas le moment de chanceler. Prenons courage, et assurés de cette présence du Seigneur, proclamons à temps et à contre temps la Bonne Nouvelle de son salut.Si Jésus nous invite à la confiance, il nous commande aussi de proclamer sa Bonne Nouvelle sur les toits. L’évangile que Dieu révèle à chacun, dans le creux de son oreille, ou dans le secret de son cœur est une Bonne Nouvelle à crier sur les toits, à transmettre à tous ceux que nous côtoyons. Chaque baptisé est invité à communier ce qui le fait vivre : que ce soit les parents qui assurent l’éveil à la foi de leurs tous petits, les catéchistes qui éduquent à la vie chrétienne.Que ce soient les chrétiens présents dans la cité œuvrant à plus de justice et de respect pour les pauvres, que ce soient ceux qui sont engagés dans les médias et s’efforcent de mettre en valeur le message de l’Eglise ou de veiller à ce que celui-ci ne soit pas déformé, que ce soit le militant syndicaliste, militant pour plus d’égalité et de dignité au travail, tous nous avons à témoigner du message du Christ en le transmettant plus par nos façons de faire que par nos paroles. Là où un baptisé est présent, le monde devait devenir meilleur. Avons-nous toujours conscience de notre responsabilité ; elle est de tous les temps et de tous les lieux. Une troisième exigence dans le message de Jésus : ‘’Prononcez-vous pour moi’’Cette invitation que Jésus adresse à ses amis revêt un caractère plus dramatique. En effet tout disciple et nous en sommes, depuis notre baptême, devons aller jusqu’à nous compromettre sans réticence pour lui. Autant celui qui se prononce pour Jésus n’a rien à craindre, autant celui qui n’a pas le courage de professer sa foi court le risque du châtiment éternel. Ne dit-il pas : « Mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. »Mt : 10/33Prenons l’habitude de nous ranger du côté des amis du Christ en combattant tout e qui n’est pas conforme à son message : injustice, violence, intolérance. Mais entrainons-nous aussi à vivre le pardon, le don de soi et apprenons-nous à donner sans compter comme Jésus l’a fait lui-même. Sachons être discrets, mais effectivement présents.

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En appelant ses amis à la confiance, Jésus nous révèle combien chacun de nous est précieux aux yeux de Dieu. Toute la révélation biblique en témoigne, comme on peut le lire chez Isaïe : « Tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et moi je t’aime » Is 43/4 « Moi, je ne t’oublierai pas » Is 49/15Ces paroles prennent chair en Jésus. Il annonce à chacun la tendresse du Père.Tout ceci nous incite à la certitude d’être sauvés et nous pousse à porter par toute notre vie son grand témoignage d’amour et de pardon.

Les prophètes sont des envoyés de Dieu non seulement pour annoncer des bonnes nouvelles, mais pour rappeler au peuple hébreu qu’il doit être fidèle au Dieu d’Abraham et de Moïse.Le prophète Jérémie dénonce aussi la mauvaise conduite de ce peuple et de ses chefs. Cela a valu des persécutions.C’est dans le livre de Jérémie que nous lisons les plaintes les plus tragiques.L’extrait proposé ce dimanche nous fait entendre la prière du prophète, a la fois douloureuse et confiante.Dans ce récit nous voyons l’acharnement contre le prophète et entendons sa supplication et sa confiance. Sa prière s’achève ainsi : « Chantez le Seigneur, alléluia ! Il a délivré le pauvre du pouvoir des méchants »

Lecture du livre de Jérémie : Jr 20/10-13Moi, Jérémie, j’ai entendu les menaces de la foule : ‘’Dénoncez-le ! Allons le dénoncer, l’homme qui voit partout la terreur !’’ Mes amis eux-mêmes guettent mes faux pas et ils disent : ‘’Peut-être se laissera-t-il séduire…nous réussirons, et nous prendrons notre revanche !’’ Mais le Seigneur est avec moi, comme un guerrier redoutable ; mes persécuteurs s’écrouleront, impuissants. Leur défaite les couvrira de

honte, d’une confusion éternelle, inoubliable.Seigneur de l’univers, toi qui scrutes l’homme juste, toi qui vois les reins et les cœurs, montre-moi la revanche que tu prendras sur ces gens-là, car c’est à toi que j’ai confié ma cause.Chantez le Seigneur, alléluia ! Il a délivré le pauvre du pouvoir des méchants.

Avec Jérémie et avec nos frères persécutés, avec ceux qui vivent dans l’angoisse, nous crions vers le Seigneur, nous sommes surs de lui puisqu’il écoute les humbles.

Le psaume 68 nous redit : « A vous qui cherchez Dieu : vie et bonheur ! »

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Psaume 68 : Ps 68R : A vous qui cherchez Dieu : vie et bonheur !

C’est pour toi que je souffre l’insulte,Que la honte me couvre le visage,

Que je deviens un étranger pour mes frères,Un inconnu pour les fils de ma mère.Mon zèle pour ta maison m’a perdu :

Ils t’insultent, et leurs insultes retombent sur moi.

Je t’adresse ma prière, Seigneur ;C’est l’heure, ô mon Dieu, pour ta grâce :

Dans ton grand amour, réponds-moi,Toi qui vraiment peux me sauver.

Réponds-moi : c’est un tel bien que ton amour !Dans ta grande miséricorde, regarde-moi !

En me voyant les pauvres sont en fête :‘’A vous qui cherchez Dieu : vie et bonheur !’’

Car le Seigneur écoute les humbles,Il n’oublie pas ses amis emprisonnés.

Que le ciel et la terre le célèbrent,Les mers et tout leur peuplement !

Notre foi chrétienne repose sur une longue histoire et saint Paul nous invite à y découvrir la main de Dieu, qui nous a ouvert un chemin de vie, alors que l’humanité s’était engagée sur la voie de la mort.Essayons d’entrer dans le cheminement de saint Paul. Son expérience décisive, ce fut sa rencontre mystérieuse sur le chemin de Damas : Jésus s’est révélé à lui et ce fut une illumination totale. A partir de cette rencontre Paul a examiné tout l’enseignement de l’Ancien Testament en le comparant à la Bonne Nouvelle de Jésus.La lecture d’aujourd’hui nous fait entendre une de ces comparaisons, celle entre la première humanité, représentée par Adam, et la nouvelle révélée en Jésus. Si la première humanité a brisée la relation avec Dieu, par le péché, au point de sombrer dans la mort, Jésus, au contraire, ouvre le chemin de vie par sa résurrection, à laquelle il nous offre d’avoir part ; il est donc à l’origine de la nouvelle humanité.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 5/12-15Frères, par un seul homme, Adam, le péché est entré dans le monde, et par le péché est venue la mort, et ainsi, la mort atteint tous les hommes, du fait que tous ont péché. Avant la loi de Moïse, le péché était déjà de ce monde. Certes, on dit que le péché ne peut être sanctionné quand il n’y a pas de loi ; mais pourtant, depuis Adam jusqu’à Moïse, la mort a régné, même sur ceux qui n’avaient pas péché par désobéissance à la manière d’Adam. Or,

Adam préfigurait celui qui devait venir. Mais le don gratuit de Dieu et la faute n’ont pas la même mesure. En effet, si la mort a frappé la multitude des hommes par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu a-t-elle comblé la multitude, cette grâce qui est donné à un seul homme, Jésus Christ.

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Prière d’évangileTémoigner de sa foi est aujourd’hui chose difficile.Plus que la persécution violente, c’est l’indifférence massive qui entrave l’ardeur des disciples de Jésus. Voilà pourquoi nous te demandons, Seigneur notre Dieu, de graver dans nos cœurs ces paroles de ton Fils :« N’ayez pas peur ! Ne craignez pas les hommes ! »Donne-nous la force de nous prononcer pour le Christ, qui a promis de se prononcer pour nous devant toi.Fais-nous la grâce d’une confiance sans faiblesse en ton amour patient et fidèle puisque, selon la parole de Jésus, nous valons mieux que tous les moineaux du monde.

Chant : Au cœur de ce mondeCe premier chant invitera d’emblée à annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume, à la suite de Jésus qui s’est risqué le premier sur les chemins du Royaume.

Au cœur de ce monde, le souffle de l'EspritFait retentir le cri de la Bonne Nouvelle !Au cœur de ce monde, le souffle de l'Esprit

Met à l'œuvre aujourd'hui des énergies nouvelles.

1 - Voyez ! les pauvres sont heureux :Ils sont premiers dans le Royaume !

Voyez ! les artisans de Paix :Ils démolissent leurs frontières !

Voyez ! les hommes au cœur pur :Ils trouvent Dieu en toute chose !

2 - Voyez ! les affamés de Dieu :Ils font régner toute justice !

Voyez ! les amoureux de Dieu :Ils sont amis de tous les hommes !Voyez ! ceux qui ont foi en Dieu :

Ils font que dansent les montagnes !

3 - Voyez ! le peuple est dans la joie :L'amour l'emporte sur la haine !Voyez ! les faibles sont choisis :

Les orgueilleux n'ont plus de trône !Voyez! les doux qui sont vainqueurs :

Ils ont la force des colombes !

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Un chant : Envoyés dans ce mondeParoles : Didier Rimaud Musique : Jean-Michel Dieuaide Cote SECLI : H 20-35 Création : 1995

Envoyés dans ce monde où la Pâque est à l’œuvreHosanna ! Hosanna ! Bénissons notre Dieu !

C’est lui qui nous appelle !Envoyés dans ce monde où la croix nous fait signe

Hosanna ! Hosanna ! Bénissons notre Dieu !C’est lui qui nous envoie.

Nous suivons un Seigneur sans arme ni armure ;Son amour fait pour nous des merveilles ! (R I)

Nous suivons un Seigneur vêtu comme un esclave ;Son amour a fait pour nous des merveilles ! (R II)

Nous suivons un Seigneur qui rassemble les peuples ;Son amour envers nous s’est montré le plus fort ! (R III)

Nous suivons un berger tué sur le Calvaire ; (R I)Nous suivons un berger qui aime les plus pauvres ; (R II)

Nous suivons un berger qui prend soin des plus faibles; (R III)Nous suivons un Messie, folie pour les puissances ; (R I)

Nous suivons un Messie, sagesse pour les humbles ; (R II)Nous suivons un Messie, que le monde rejette ; (RIII)

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Dimanche 10 juillet 2005Parole pour un dimancheTemps ordinaire-15° dimanche Année A

Nous sommes de nouveau invités à écouter la parole de Dieu. Cette parole éclaire notre route et transforme notre vie. Elle ne devient vivante qu’en prenant chair dans notre humanité. Pour qu’elle puisse porter du fruit nous devons l’écouter avec un esprit attentif et d’un cœur ouvert et fervent. Elle nous façonne jusqu’à faire de nous des hommes et des femmes capables de mettre nos pas dans ceux du Christ et d’aimer nos frères autant que nous-mêmes.En ce dimanche, Jésus nous parle en paraboles.En effet, au chapitre 13 de Matthieu, nous retrouvons les sept paraboles du Royaume. Aujourd’hui nous parlerons du semeur, dimanche prochain il sera question de la parabole de l’ivraie et du bon grain.Jésus utilise des paraboles, c’est-à-dire des histoires ou des comparaisons prises dans la vie courante pour faire comprendre à son auditoire des choses abstraites et compliquées. Ainsi en est-il quand Jésus parle des Royaumes de Dieu.Les textes de ce jour sont tous centrés sur les fruits qui peuvent donner la semence, et les conditions nécessaires pour que cette semence porte du fruit.Dans la première lecture prise dans Isaïe au chapitre 55, le prophète annonce que la parole de Dieu ne revient jamais « sans avoir accompli sa mission. »Le psaume 64 bénit le Seigneur qui aplanit le sol, le détrempe sous les pluies et fait germer les semailles.La deuxième lecture aux Romains, au chapitre 8/18-23, montre que toute la création passe par « les douleurs d’un enfantement » en attendant sa propre liberté et sa gloire. L’évangile de Matthieu, chapitre 13/1-23, nous présente un semeur généreux et par image nous dit ce qu’est une bonne terre, où la parole de Dieu peut donner « du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 13/1-23Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac. Une foule immense se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : ‘’Voici que le semeur est sorti pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brulé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres

grains sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés sur la bonne terre et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende !’’Fin de la lecture brève

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Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : ‘’Pourquoi leur parles-tu en paraboles ?’’ Il leur répondit : ‘’A vous, il est donné de connaître les mystères du Royaume, mais à eux ce n’est pas donné. Celui qui a recevra encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il a. si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, qu’ils écoutent sans écouter et sans comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : ‘’Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouchés les yeux, pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n’entendent pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu’ils ne se convertissent pas. Sinon, je les aurais guéris !’’ Mais vous, heureux vos yeux parce qu’ils voient, et vos oreilles parce qu’elles entendent ! Amen, je vous le dit : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.

Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand l’homme entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de tout ce qui est semé dans son cœur : l’homme c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.

Celui qui a reçu la semence sur le sol pierreux, c’est l’homme qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il tombe aussitôt.

Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est l’homme qui entend la Parole ; mais les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent la Parole, et il ne donne pas de fruit.

Celui qui a reçu la semence de la bonne terre, c’est l’homme qui entend la Parole et la comprend ; il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.’’

L’évangile présente un semeur généreux.Le semeur de cette parabole semble peu soucieux de sa récolte : il sème, il sème à tous vents, des grains tombent un peu partout ; au bord du chemin, sur le sol pierreux ou encore sur les ronces et enfin sur la bonne terre. Le semeur ne calcule pas. Jésus n’est pas entrain de nous donner un cours d’agriculture sur l’art de semer, non, il tente de nous révéler les Mystères du Royaume et il compare le grain à la Parole, le semeur à Dieu qui se fait connaître. Dieu est présenté prodigue en paroles parce qu’il souhaite que la Bonne Nouvelle soit répandue partout et pour tous. Sa façon de semer nous révèle la largesse de Dieu, il donne à profusion avec générosité, sans grâce et sans calcul. L’important pour lui est de se faire connaître à nous, de percevoir ses propositions et d’y correspondre.Jésus présente les conditions pour recevoir la Parole et la faire fructifier en nos cœurs.

- Les yeux doivent voir.Ils ne doivent pas regarder sans regarder, mais voir en reconnaissant celui qui leur parle. Ils ne doivent pas se boucher les yeux, mais au contraire, ils sont appelés à contempler, à regarder, à admirer en vue de pouvoir l’imiter.

- Les oreilles doivent entendre.Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut rien entendre. Il faut voir un petit enfant qui fait la sourde oreille. Pour que la Parole de Dieu porte du fruit dans nos vies, il faut pouvoir l’écouter, l’entendre résonner au plus profond du cœur. C’est au plus intime de notre être qu’elle s’enregistre et prend forme et peut s’incarner à travers nos engagements au service des autres. Oui, il ne faut pas écouter sans comprendre, mais il faut faire résonner en soi cette

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Parole, l’entendre et la recevoir comme si elle était dite par Jésus lui-même, laisser son écho vibrer au fond de notre cœur. C’est à cette condition qu’elle sera féconde ; pour cela, il ne faut pas être encombré par les soucis.

- Le cœur doit être léger.Nous avons à travailler sur nous même pour déblayer tout ce qui alourdi notre cœur, tristesse, angoisse, ambition, jalousie, rancœur, orgueil.Pour recevoir la Parole de Dieu, il faut un minimum d’espace dans son cœur. C’est l’ouverture du cœur, sa disponibilité, qui permettront à nos oreilles d’entendre et à nos yeux de voir. C’est par cette adhésion du cœur que pourra s’effectuer la vraie conversion, et c’est par cette brèche que l’Esprit de Jésus entrera en nous, pourra nous transformer et nous guérir, pour que nous devenions comme le Christ lui-même des témoins en étant des artisans de paix et des enfants de lumière.Alors nous entendrons la Parole, nous la comprendrons et nous porterons « du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. » A l’exemple du semeur, chacun de nous par son baptême et la foi qui l’anime est appelé à témoigner de cette Parole de Dieu. Chacun, là où il est inséré, où il travaille, doit par sa vie dire l’amour de Dieu.Nous sommes tous invités à prier pour que des ouvriers se consacrent à cette grande mission d’évangélisation, ici en France et dans le monde entier. Pensons particulièrement à la bonne centaine d’hommes qui viennent en cette fin juin de recevoir le sacrement de l’Ordre et qui sont appelés à proclamer à temps et à contre temps la Bonne Nouvelle du Royaume.

La première lecture prise dans le livre d’Isaïe au chapitre 55, nous montre la puissance de la Parole de Dieu. Elle fait ce qu’elle exprime. Son efficacité est semblable à celle de la pluie et de la neige et « n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer. »

Lecture du livre d’Isaïe : Is 55/10-11Ainsi parle le Seigneur : La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission.

Nous savons voir quand nous manquons d’eau, et nous avons tous constaté son importance pour la croissance et l’aboutissement de nos récoltes.Avons-nous la même conscience de l’efficience de la Parole de Dieu ?Avons-nous saisi que dans la mesure où elle entre dans notre cœur, elle peut le modifier, le convertir, et le rendre meilleur ?Peu à peu, comme l’eau qui s’infiltre dans le sol et sculpte les stalagmites et les stalactites d’une grotte,, peu à peu la Parole de Dieu transforme notre cœur et l’ajuste à celui du Christ.Que cette méditation nous aide à être plus attentifs à ce que le Seigneur veut nous dire par sa Parole.Nous savons que les mots ont une force. Il y a des paroles qui blessent et d’autres qui stimulent et élèvent. La Parole de Dieu est là pour nous faire grandir et pour nous pousser à porter de bons fruits.

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En ce jour, prenons conscience de la Parole de Dieu et relisons notre manière d’être pour voir où nous devons être plus attentifs et plus positifs dans nos paroles à l’égard d’autrui.

La parole de Dieu est féconde. Pour le psalmiste la fécondité de la terre en est la preuve. Avec lui, chantons la création, fruit de la Parole de Dieu.

Psaume 64 : Ps 64

R. Seigneur, ta parole germera dans une bonne terre.

Tu visites la terre et tu l'abreuves,tu la combles de richesses;

les sources du ciel regorgent d'eau:tu prépares les moissons.

c’est ainsi, tu prépares la terre,abreuvant, les sillons, aplanissant les mottes ;

tu la détrempes sous les pluies,tu bénis les semailles.

Tu couronnes toute une année de bienfaits;l'abondance a ruisselé sur ton passage :

les pâturages du désert ruissellent,les collines respirent la joie.

l'abondance a ruisselé sur ton passage :Les herbages se parent de troupeaux

et les plaines se couvrent de blé.Tout chante et crie de joie!

Dieu veut la vie, le bonheur et la réussite, non seulement pour l’humanité, mais pour toutes ses œuvres. L’Apôtre Paul, dans sa lettre aux Romains annonce un salut pour toute la création.L’homme de la bible n’avait pas besoin d’inventer l’écologie, il la pratiquait spontanément. Il se considérait comme lié à l’univers. Voilà pourquoi, saint Paul en exposant comment Dieu sauve l’humanité de la mort et du mal, ajoute aussitôt que la création toute entière aura part au salut.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 8/18-23Frères, j’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que Dieu va bientôt révéler en nous. En effet, la création aspire de touts ses forces à voir cette révélation des fils de Dieu. Car la création a été livrée au pouvoir du néant, non parce qu’elle l’a voulu, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être elle aussi, libérée

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de l’esclavage, de la dégradation inévitable, pour connaître la liberté, la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons bien, la création toute entière, crie la souffrance, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et elle n’est pas seule. Nous aussi nous crions en nous-mêmes notre souffrance ; nous avons commencé par recevoir le Saint-Esprit, mais nous attendons notre adoption et la délivrance de notre corps.

Quelques consignes :Accueillir les touristesSe réjouir d’être appelé à la missionSe réjouir de la générosité du semeur, son geste nous révèle la surabondance de Dieu qui n’hésite pas à faire lever son soleil sur les bons et sur les méchants

Chant : Le grain de blé Jean Servel Musique : Joseph Gelineau Cote SECLI : G 228

Le grain de blé, voici qu'il tombe en terre,Il germera, caché dans le sillon ;

Le grain de blé, voici qu'il tombe en terre,Force de vie, promesse des moissons.

Le grain de blé, l'heure est venue qu'il meure :S'il ne meurt pas, le grain demeure seul ;

Le grain de blé, l'heure est venue qu'il meure :S'il meurt, le grain demain portera fruit.

Seigneur Jésus, Ta mort est un baptême :Des flots de vie jaillissent de ta croix ;

Seigneur Jésus, Ta mort est un baptême :Et ton Esprit nous transfigure en toi.

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Dimanche 24 juillet 2011Parole pour un dimancheTemps ordinaire-17° dimanche Année A

Au cœur de l’été, par les ondes, vous arrive la Parole de Dieu. En ce dimanche, le Seigneur veut nous laisser un message de sagesse. C’est ce que le roi Salomon dans toute sa splendeur à su demander à Dieu.L’évangile nous présente une suite de paraboles pour dire ce qu’est le Royaume. A nous aujourd’hui de décrypter le sens de ces images que sont : ‘’ le trésor, la perle et le filet ‘’Néanmoins, pour découvrir ce ‘’trésor’’ il faut creuser, pour acquérir la ‘’perle’’ il faut choisir de tout vendre pour avoir les moyens de la posséder.Jésus par son enseignement nous invite une fois de plus à faire des choix. ‘’Le filet’’, où sont péchés des poissons de toute variété ressemble à notre humanité, où Dieu fait briller son soleil sur les bons et les méchants.Saint Paul dans son épitre aux Romains nous rappelle que le Seigneur fait tout pour que nous partagions sa gloire, et Paul nous redit à quel grand dessein nous sommes appelés si nous choisissons d’orienter notre existence selon l’enseignement de Jésus.C’est ainsi que le psalmiste au psaume 118, nous fait dire avec lui : « Que ton amour soit mon réconfort, ta loi fait mon plaisir », car c’est le moyen d’entrer en relation d’amour avec Dieu et les frères et de vivre dans l’harmonie et la paix.

En ce dimanche 24 juillet, nous nous associons aux pèlerins de saint Jacques dont c’est la fête le 25 juillet. Nous nous associons aussi à tous ceux qui profitent de ce temps d’été pour se ressourcer dans une abbaye, ou tout simplement au contact de la nature et surtout à travers la rencontre avec la famille ou les amis.Que le Seigneur continue de nous nourrir de sa parole et de nous accompagner de sa grâce et de sa lumière.

Les trois paraboles de l’évangile de ce dimanche appartiennent à la longue série de paraboles dans l’évangile de Matthieu.Dimanche dernier, (16° dimanche du Temps ordinaire), nous avons médité sur le semeur qui laisse pousser à la fois l’ivraie et le bon grain, mais qui le temps venu saura tirer le bon grain et rejeter le mauvais. (Mt 13/24-43).Il y a quinze jours,( 15° dimanche du Temps ordinaire) l’évangile nous présentait la parabole des différents terrains où tombe la semence ; les bords du chemin où la semence sèche avant de germer, le terrain pierreux où il y a très peu de terre, le terrain envahit par les ronces où les graines ont été étouffées et n’ont pas pu pousser et enfin la bonne terre où les graines ont donné du fruit à raison de cent ou soixante pour un, et Jésus de conclure : « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » (Mt 13/1-23)A travers ces paraboles, c’est-à-dire les images, Jésus explique ce qu’est le Royaume de Dieu et veut dégager les secrets pour y accéder. En pédagogue, Jésus prend des comparaisons de la vie quotidienne de son temps pour dire à travers elles, un message de vie, et il ose dire à ses

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disciples : « Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, qu’ils écoutent sans écouter et sans comprendre. »(Mt 13/10-17)Oui, que l’Esprit de Dieu ouvre notre cœur et dispose notre intelligence pour que nous entendions et comprenions ce que le Seigneur veut nous dire aujourd’hui. Pour cela, soyons attentif à la lecture de l’évangile de Matthieu au chapitre 13/44-52

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 13/44-52Jésus disait à la foule ces paraboles :’’Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ.Ou encore : Le Royaume des cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle.

(Fin de la lecture brève) Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.Avez-vous compris tout cela ?- ‘’oui’’, lui répondent-ils. Jésus ajouta :’’C’est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien.’’

Première parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché »Pour nous, qu’est-ce qu’un trésor ? C’est quelque chose de rare et qui a un grand prix. Pour le posséder nous sommes prêts à faire des efforts. Ici le trésor n’est pas un coffre-fort ou des pierres précieuses.Ne nous arrive-t-il pas de dire à ami très cher ou à un enfant : ‘’Tu es mon trésor’’ ? En effet dans l’évangile, ce trésor caché c’est le Christ Jésus lui-même. Il faut parfois un long chemin pour découvrir que c’est lui qui donne du sens à nos vies et qu’il donne une dimension fraternelle et spirituelle à nos existences parfois trop axées sur l’argent et un bien-être matériel. Le trésor du croyant, c’est Jésus lui-même, l’envoyé du Père sur notre terre, pour faire lever sur nos existences la semence du Royaume. Ce trésor est caché en chacun et chacune de nous ; nous le savons le Royaume est tout près de nous, il est en nous, mais il est déjà commencé et il n’est pas encore accompli. Nous vivons cette réalité comme quelque chose d’acquis et à accomplir, c’est pourquoi nous le possédons sans le posséder, il nous est encore caché. C’est au cœur de notre humanité que nous bâtissons ce Royaume et que nous pouvons progressivement découvrir ce trésor qui est le Christ.C’est dans l’aujourd’hui de nos vies et de notre humanité que nous avons à chercher et à espérer ce trésor. C’est en nous que le Royaume doit d’abord se chercher. Nous avons à le découvrir, puis à chercher et à le redécouvrir, nous ne pouvons pas le saisir dans nos mains. Ceci un peu comme si le trésor de Dieu était constamment investi et réinvesti, révélé puis caché, pour que nous ayons sans cesse à le chercher et à le trouver.C’est cela notre chemin de croyant, avec de grandes éclaircies lumineuses où nous percevons les mystères divins, puis des espaces assombris par les nuages où nous avons quelques difficultés à comprendre notre destinée.

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C’est cela notre vie de foi, avec ses ombres et ses lumières, ses temps de transfiguration lumineuse et ses temps de désert aride.C’est le trésor caché que l’homme découvre et cache à nouveau. Le Royaume implique que nous ayons la foi en l’inconnue de Dieu, mais aussi foi en nous et en notre humanité. Cacher de nouveau le trésor dans le champ de notre vie est un acte de foi que nous posons pour les autres, afin qu’à leur tour ils puissent découvrir ce trésor, foi en l’homme qui peut garder ce trésor, foi en Dieu qui sans cesse visite et vit au cœur de notre humanité.

Deuxième parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède,

et il achète la perle. »Les correcteurs de copies ont parfois l’habitude de collectionner ‘’les perles rares’’. Ce sont souvent des expressions uniques qui expriment une réalité plus forte que les apparences.La perle ici, c’est le sens que l’on veut donner à sa vie.La perle peut être une rencontre, une lecture, une expérience spirituelle qui transforme et bouscule nos vies comme Paul sur le chemin de Damas, terrassé par la voix qu’il entend. C’est aussi le cas d’un Charles de Foucauld qui a choisi de vivre parmi les Touaregs, ou d’Edith Stein, cette philosophe juive qui, convertie au christianisme se fait carmélite et meurt le 9 août 1942 dans les chambres à gaz d'Auschwitz, ou encore Ignace de Loyola qui, blessé au siège de Pampelune durant sa vie militaire, se convertit durant sa convalescence, ne brûlant que du désir de suivre les pas du Christ et devient le fondateur des Jésuites.Nous sommes tous appelés à trouver notre ‘’perle’’, notre étoile et à nous laisser convertir, c’est-à-dire à changer notre vie et à faire comme le Christ, à passer en faisant le bien, chacun selon ses aptitudes et ses dons. Le converti sait qu’il doit renoncer à beaucoup de choses, à des attachements incompatibles avec sa nouvelle vie ; c’est dans ce sens que celui qui veut la ‘’perle’’ vend tout ce qu’il a pour la posséder.

Troisième parabole : « Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. »

L’image du filet nous rappelle que Jésus a dit à ses disciples : « je vous ferai pêcheurs d’hommes » Mt 4/18-22.A leur suite, des missionnaires partent dans tous les coins du monde pour annoncer la Bonne Nouvelle du salut. Des hommes et des femmes de toutes races entendent cet appel et y répondent, d’autres se font baptiser mais ne change pas leur façon de vivre, c’est alors qu’au dernier jour les anges viendront séparer les méchants des justes.

Trésor caché puis découvert, perle précieuse ou filet plein à craquer, sont des images qui doivent stimuler notre foi et nous encourager à mettre nos pas dans ceux du Christ Jésus.

La première lecture prise dans le livre des Rois chapitre 3/5,7-12, nous fait découvrir le jeune roi Salomon demander à Dieu le véritable trésor.

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Lecture du premier livre des Rois : 1 R 3/5, 7-12A Gabaon, pendant la nuit, le Seigneur apparut en songe à Salomon. Il lui dit : ‘’Demande moi ce que tu veux et je te le donnerai.’’ Salomon répondit : ‘’Seigneur, mon Dieu, c’est toi qui m’a fait roi à la place de David mon père, or, je suis un tout jeune homme, incapable de se diriger, et me voilà au centre du peuple que tu as élu ; c’est un peuple nombreux, si nombreux qu’on ne peut ni l’évaluer ni le compter. Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal ; comment sans cela gouverner ton peuple qui est si important ?’’

Cette demande de Salomon plut au Seigneur, qui lui dit : ‘’Puisque c’est cela que tu as demandé, et non pas de longs jours, ni la richesse, ni la mort de tes ennemis, mais puisque tu as demandé le discernement, l’art d’être attentif et de gouverner, je fais ce que tu as demandé : je te donne un cœur intelligent et sage, tel que personne n’en a eu avant toi et que personne n’en aura après toi.’’

La prière de Salomon n’est pas celle d’un potentat qui demande la gloire, la puissance et la force guerrière pour remporter des victoires contre ses ennemis. Ce qu’il demande, Dieu ne peut pas lui refuser, car sa supplication touche le cœur de Dieu, le seul Roi :« Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal » et Dieu lui offre «un cœur intelligent et sage, tel que personne n’en a eu avant toi et que personne n’en aura après toi. »Cette sagesse est la capacité de reconnaître le trésor qui vaut la peine que l’on vende tous ses autres biens. Elle est le don de discerner ce que Dieu dépose dans nos filets chaque jour.Avec Salomon, demandons la sagesse du cœur plutôt que le confort ou la richesse.Cette sagesse nous la trouvons dans la loi du Seigneur, c’est pourquoi nous pouvons chanter avec le psalmiste, le psaume 118 : « La loi de ta bouche me rend plus heureux que des millions d’or et d’argent »Ce psaume met en évidence les bienfaits de la loi du Seigneur.

Psaume 118 : Ps 118

R. Je voudrai, Seigneur, ce que tu voudras.

Mon destin, je l’ai dit, Seigneur, c’est d’observer tes paroles.La loi de ta bouche me rend plus heureux, que des millions d’or et d’argent.

Que ton amour soit mon réconfort, selon tes promesses à ton serviteur.Que ta tendresse me pénètre, et je vivrai : ta loi fait mon plaisir.

Aussi, plus que l’or le plus précieux, j’aime tes volontés.Aussi, je me règle sur chacun de tes préceptes, je hais toute voie de mensonge.

Je suis émerveillé de tes exigences ; aussi, leur suis-je fidèle.Quand on découvre tes paroles, c’est la lumière, et les simples comprennent.

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Saint Paul aux Romains, chapitre 8/28-30, nous dit que Dieu fait tout pour que nous partagions la gloire du Christ.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 8/28-30Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout pour contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour.Ceux qu’il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l’image de son Fils, pour faire de ce Fils l’aîné d’une multitude de frères.Ceux qu’il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ;

il en a fait des justes ; et ceux qu’il a justifiés, il leur a donné sa gloire.

Paul nous rappelle qu’il y a réciprocité entre Dieu et nous. Avec le Christ nous sommes appelés à devenir des Fils et à partager sa gloire. C’est notre espérance.

Chant : Perdre sa vie

Perdre sa viepour accueillir le Christ,

se livrer au Christpour rencontrer le Père,

se trouver soi-mêmecomme un don de Dieu.

R. Je te suivrai, Jésus,montre-moi le chemin.

Qui aime son père et sa mère plus que moin'est pas digne de moi.

Qui refuse de prendre sa croixn'est pas digne de moi.

Qui perd sa vie à cause de moila gardera.

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Chant : Eglise de Jésus. (K 33-05, G. Lefebvre)

R. Eglise des Apôtres, Eglise des prophètes,Eglise des martyrs, Eglise des saints, Eglise de Jésus.

1. Enracine ta foi dans la foi des Apôtres L’annonce de Jésus et de son Évangile.

2. Laisse monter en toi l’audace des prophètes, Tourné vers l’avenir sans craindre les tempêtes.

3. N’oublie jamais le sang des martyrs qui confessent Qu’aimer c’est tout risquer jusqu’à sa propre vie.

4. Reçois en profondeur des saints l’humble parole, Qu’aimer c’est tout donner et se donner soi-même.

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Dimanche 04 aout 2002Parole pour un dimancheTemps ordinaire-18° dimanche Année A

Au cœur de l’été, les textes de ce dimanche nous invitent à méditer sur la fidélité prévenante de Dieu, sur la compassion de Jésus.Dans la mesure où nous expérimentons la bonté de Dieu, nous pouvons à la suite de l’Apôtre Paul redire : « Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur. »

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 14/13-21Jésus partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de pitié envers eux et guérit les infirmes. Le soir venu, les disciples s’approchèrent er lui dirent : ‘’L’endroit est désert et il se fait tard. Renvoie donc cette foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter à manger !’’ Mais Jésus leur dit : ‘’ils n’ont pas besoin de s’en aller.

Donnez-leur vous-mêmes à manger.’’ Alors ils lui disent : ‘’Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons.’’ Jésus dit : ‘’Apportez-les moi ici.’’ Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction : il rompit les pains, il les donna à ses disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Tous mangèrent à leur faim et, des morceaux qui restaient, on ramassa douze paniers pleins. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.

Matthieu nous présente Jésus partant en barque pour un endroit désert, à l’écart. Jésus vient d’apprendre l’assassinat de Jean Baptiste, son cousin, et c’est un endroit désert qu’il choisit pour se réfugier et calmer sa douleur. Sans doute n’a-t-il jamais autant souhaité d’être seul; et voici que la foule le rejoint; il pourrait s’agacer, mais c’est la pitié qui l’emporte. Jésus trouve en lui la force de se décentrer de sa propre douleur pour répondre à l’attente de la foule. Lui à faim de solitude, mais eux ont faim de sa parole, de sa bonté et de son pain. Alors Jésus change son propre désir contre celui de la foule. Et ce faisant, il crée les conditions du miracle : en s’oubliant, en renonçant pour un temps à son désir, il trouve la voie secrète qui va lui permettre de nourrir cette immense foule.Lieu de refuge et de solitude, le désert devient tout à coup, terre féconde de la rencontre. Parce qu’il accepte l’inattendu, parce qu’il se laisse dérouter de son chemin per le souffle imprévisible de l’Esprit, Jésus devient, en plein désert, cette nourriture pour la vie éternelle.A la vue de cette grande foule, « environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants. » l’évangile nous dit : « il fut saisi de pitié envers eux et guérit les infirmes. » Cette foule n’a plus rien à manger : « que cinq pains et deux poissons »Cette foule est habitée par une faim de Vérité et de Vie. L’homme ne vit pas seulement de pain, et tous ces hommes veulent entendre la parole du Maître, connaître le secret pour

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avancer vers la vraie vie. Jésus ressent cette soif profonde et il reste auprès de ces gens en les gardant auprès de lui. « Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez » Matthieu 6/8, et Jésus ce soir là s’associe à toutes les détresses humaines.Les disciples devant l’ampleur des besoins voulaient renvoyer la foule et se débarrasser d’elle ; c’est aussi notre tentation lorsque nous sommes sollicités pour venir en aide à un frère ou une sœur dans le besoin ; nous disons : ‘’qu’ils aillent voir ailleurs…ils n’ont qu’à se débrouiller’’Aujourd’hui, Jésus nous invite à vivre dans la solidarité et dans l’amour du prochain. Il nous demande de ne pas renvoyer ceux qui viennent à nous pour solliciter un peu de notre pain ou de notre compassion. Jésus nous pousse à nous mobiliser et à exercer notre solidarité par l’accueil, l’attention à l’autre et le partage de ce qui est à notre disposition.Jésus demande aux disciples d’organiser un grand pique-nique sur l’herbe. À sa suite, Jean Paul II organise de grands rassemblements : voyons ces quatre cent mille jeunes entassés et accroupis au pied du saint Père pour entendre et accueillir le message toujours vivant et actuel du Christ Jésus.La bénédiction des cinq pains et deux poissons préfigure l’Eucharistie. Jésus ne dit-il pas : « Moi, je suis le pain de la vie. » Jn 6/41-51Les gestes de Jésus sont les mêmes qu’à la Cène…nous y voyons un signe de l’Eglise et de sa mission auprès des hommes. A travers cette multiplication des pains et des poissons, Jésus révèle sa grande bonté et montre la surabondance qu’il offre à ceux qui se confient à lui.Oui, encore aujourd’hui, au sein de l’Eglise, Dieu nous offre sa grâce à profusion. Savons-nous la reconnaître, l’accueillir et la faire fructifier ?L’évangile met en valeur le rôle des disciples, ceux qui perçoivent les attentes de la foule ; Jésus leur confie ce peuple, il leur demande de le nourrir et il leur donne aussi de quoi le rassasier, c’est une annonce de l’Eucharistie dominicale qui structure la vie des communautés chrétiennes.Nous pouvons nous interroger sur la façon dont nous assistons à l’Eucharistie, ou pourquoi nous n’y allons pas, et nous demander où est notre foi en la présence vivante du Christ dans l’Eucharistie.

Lecture du livre d’Isaïe : Is 55/1-3Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent et sans rien payer.Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez-moi donc : mangez de bonnes choses, régalez-vous de viandes savoureuses ! Prêtez

l’oreille ! Venez à moi ! Ecoutez, et vous vivrez. Je ferai avec vous une éternelle alliance, qui confirmera ma bienveillance envers David.

Ce que Dieu avait fait pour son peuple dans le désert, pour le nourrir, il n’a cessé de le renouveler à toutes les étapes de l’Histoire. Cet extrait fait partie des promesses adressées au peuple lorsqu’il était en exil. Israël à travers les épreuves à cultiver le souvenir de la présence de Dieu et, encore dans Isaïe le peuple se souvient que Dieu n’abandonne pas ses fidèles et qu’il donne gratuitement.

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Dieu veut seulement que nous venions à lui et que nous l’écoutions, alors nous vivrons. C’est aussi ce qu’il avait demandé à la foule dans la multiplication des pains.

Psaume 144 : Ps 144

R/ Tu ouvres la main : nous voici rassasiés

Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour ;

la bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

Les yeux sur toi, tous, ils espèrent : tu leur donnes la nourriture au temps voulu ;

tu ouvres ta main : tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.

Le Seigneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu'il fait.

Il est proche de ceux qui l'invoquent, de tous ceux qui l'invoquent en vérité.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 8/35, 37-39Frères, qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le supplice ? Non, car en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur.

Au sein des pires difficultés, le chrétien trouve sa victoire dans l’amour tout gratuit du Christ, victoire d’autant plus assurée que notre foi est profonde.

En ce jour de multiplication des pains, on peut remettre en valeur la bénédiction et la distribution du pain bénit.Se souvenir de la fête du curé d’Ars, Jean-Marie Baptiste Vianney, et penser à nos prêtres.

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Chant : Les pauvres mangeront à la table du Seigneur

R.Les pauvres mangeront à la table du Seigneur,il sera leur nourriture, le Seigneur les servira.

1. Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rienSur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.

2. Vers les eaux du repos il me mène, il me fait une âme nouvelle.Il me guide aux sentiers de justice, pour l’amour de son Nom.

3. Et même si je vais dans un val de ténèbres, je ne crains aucun mal.Car tu es avec moi, ton bâton me guide et me rassure

.4. Pour moi tu prépares une table, je serai fort face à mes ennemis.

Tu répands sur ma tête l’huile de joie, et ma coupe déborde.

5. Grâce et béatitude m’accompagnent, tous les jours de ma vie.J’ai ma demeure en la maison de Dieu, pour ce jour qui n’aura pas de fin.

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Dimanche 07 aout 2005Parole pour un dimancheTemps ordinaire-19° dimanche Année A

Les textes de ce dimanche nous invitent à dépasser nos peurs et à entrer dans la foi en reconnaissant la présence de Dieu à nos côtés.

Avec Elie, nous sommes invités à reconnaître le passage du Seigneur dans nos vies ; il n’est ni dans la violence de l’ouragan, ni dans l’horreur du tremblement de terre, ni dans l’ardeur du feu, mais Dieu se laisse percevoir à travers le murmure d’une brise légère.Dans l’évangile de saint Matthieu au chapitre 14, nous pouvons contempler Jésus qui après une grande journée où il a nourri la foule se retire pour prier seul à seul avec son Père. Nous pouvons aussi observer le caractère impétueux et téméraire de Pierre ; il veut aller à la rencontre de Jésus en marchant sur les eaux, mais pris de peur à cause de la tempête, Pierre a encore un brin de foi pour faire cette prière : « ‘’Seigneur sauve-moi !’’ Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit :’’Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Dans la lecture de la lettre aux Romains au chapitre 9, Paul livre son attachement pour les juifs, ses frères, peuple dont il est issu ; c’est de leur race que Jésus est né.Le psaume 84 nous invite à reprendre le refrain à notre propre compte : « Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut. »

Chant : Gloire à Toi, Jésus soleil nouveau (EDIT614)Auteur : Claude BernardCompositeurs : Jo Akepsimas / MannickEditeur : Studio SMAncienne Cote SECLI : F10-76

Gloire à toi, Jésus soleil nouveau!Gloire à toi, lumière du Très-Haut!Joie du ciel, tu viens nous réveiller,Paix de Dieu, tu viens nous visiter!

1. Sur les collines de JudéeUne merveille est annoncée:

Le nouveau-né dans la mangeoireEst le Seigneur de notre histoire.

2. Bergers et rois sont accourusVers cet enfant, le prince nu.C'était alors la paix de Rome,

Mais quelle paix pour tous les hommes?

3. Sur nos campagnes et nos citésLe chant des anges peut monter,Qui donc entend cette nouvelle?

Nous lui brûlons toujours les ailes!

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Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 14/22-33Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il se rendit sur la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne

distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils disaient : ‘’C’est un fantôme’’, et la peur les fit pousser des cris. Mais aussitôt Jésus leur parla : ‘’Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur !’’ Pierre prit alors la parole : ‘’Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l’eau.’’ Jésus lui dit : ‘’Viens !’’ Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant qu’il y avait du vent, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il cria : ‘’Seigneur, sauve-moi !’’ Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : ‘’ Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?’’ Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : ‘’Vraiment, tu es le Fils de Dieu !’’

Ce passage d’évangile peut se décomposer en trois épisodes :

Premier épisode :Les disciples et Jésus viennent de passer une journée épuisante, la foule les a pressée de toute part ; Jésus a multiplié les pains et les disciples stupéfaits les on distribués. Jésus oblige ses disciples à s’éloigner et à passer sur l’autre rive pendant qu’il congédie la foule.La vie est toujours en mouvement et cet épisode nous le montre bien ; il faut changer de lieu, il faut passer d’une activité à une autre ; les évènements souvent se bousculent et nous sommes obligés d’avancer. Les disciples vont sur l’autre rive ; nous passons tous plusieurs fois par jour des rives diffèrentes et parfois comme les disciples nous sommes confrontés au vent contraire, et notre barque est battue par les vents. C’est alors qu’il faut tenir dans l’adversité et qu’il est bon de sentir la présence d’amis et le soutien de la grâce du Seigneur.Pendant ce temps, nous contemplons Jésus qui se retire à l’écart, dans la montagne pour prier. « Le soir venu, il était là, seul. » Oui, il s’agit bien de contempler, c’est-à-dire regarder avec les yeux du cœur, Jésus en communion de cœur et d’esprit avec son Père, offrant tout le vécu de la multiplication des pains ; repassant dans sa mémoire des visages rencontrés, offrant des mains tendues, suppliant pour tel ou tel malade, relisant l’attitude de l’un ou l’autre de ses disciples. Il est là, seul, dans le soir, au moment où il est bon de se recueillir et de relire notre journée. Il est là aussi pour refaire ses forces, recharger son énergie et ceci en communion avec son Père.

Deuxième épisode : Ce qui semble plus extraordinaire : Jésus marche sur les eaux et calme la tempête.« Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils disaient : ‘’C’est un fantôme’’, et la peur les fit pousser des cris. Mais aussitôt Jésus leur parla : ‘’Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur !’’ »

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Jésus rassure ses disciples, comme un papa ou une maman sécurise son enfant au son de sa voix et par sa présence.C’est alors que Pierre veut aller à la rencontre de Jésus et marche sur l’eau, mais très vite en raison du vent, « il commençait à enfoncer, il cria : ‘’Seigneur, sauve-moi !’’ Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : ‘’ Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?’’ Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. »C’est à travers des expériences que nous découvrons à la fois nos richesses et nos limites. Si nous prenons à travers les évangiles synoptiques, les épisodes concernant saint Pierre, nous constatons que c’est toujours à partir de son comportement impétueux que le Seigneur lui fait découvrir qu’il a besoin de la grâce et de la force de Dieu pour avancer et progresser dans la foi.

Troisième épisode :C’est l’épisode de la profession de foi.C’est toujours à la suite d’un miracle que les disciples, ou les autres témoins, sont stupéfaits, se prosternent, et reconnaissent que Jésus est : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »Aujourd’hui encore, nous avons toujours besoin de signes. Sachons les lire dans notre quotidien.

La lecture de la révélation de Dieu à Elie dans le livre des Rois, nous dit que le Seigneur se manifeste par des actions, lui qu’on ne peut pas voir sans mourir. Les patriarches et le peuple d’Israël, conduit par Moïse avaient découvert Dieu dans des actions éclatantes, comme la sortie d’Egypte, la traversée de la mer Rouge, le don de la loi au Sinaï. Ils avaient perçu la sa présence à travers la nuée.A présent, le prophète Elie, qui était en fuite, poursuivi par la vengeance de la reine Jézabel, découvre que Dieu se manifeste aussi dans la douceur d’une brise lègère et qu’il sait réconforter son prophète dans l’épreuve.

Lecture du livre des Rois : 1 R 19/9a.11-13aLorsque le prophète Elie fut arrivé à l’Horeb, la montagne de Dieu, il entra dans une caverne et y passa la nuit. La parole du Seigneur lui fut adressée : ‘’Sors dans la montagne et tiens-toi devant le Seigneur, car il va passer.’’ A l’approche du Seigneur, il y eu un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eu un tremblement de

terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après le tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu, et, après ce feu, le murmure d’une brise légère. Aussitôt qu’il l’entendit, Elie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne.

Avec Elie, reprenons le psaume 84 et chantons avec le psalmiste : « Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.

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Psaume 84 : Ps 84R. Fais-nous voir, Seigneur, ton amour,

et donne-nous ton salut.

J’écoute: que dira le Seigneur Dieu?Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple.

Son salut est proche de ceux qui l’adorent :la gloire habitera notre terre. R

Amour et vérité se rencontrent,justice et paix s’embrassent;la vérité germera de la terre

lorsque du ciel se penchera la justice. R

Quand le Seigneur donnera son bienfait,notre terre donnera son fruit ;La justice marchera devant lui,et ses pas traceront le chemin. R

Que faire lorsqu’un appel à la conversion reste sans effet ? L’Apôtre Paul exprime tristesse et espoir à ce propos, car il aurait voulu que tout son peuple d’origine accueille l’évangile du Christ.Paul avait été un juif fervent qui s’était totalement investi dans l’étude des traditions de la bible. Par sa conversion il avait compris que Jésus venait accomplir les Ecritures et qu’il était le Messie attendu. Pour lui, la conséquence logique qu’il fallait en tirer, c’était la conversion, celle que Jésus n’avait cessé de prêcher et que les Apôtres ont proclamée avec insistance dès la Pentecôte. Paul exprime ici avec amertume sa grande déception devant le refus de croire, opposé par ses frères de sa race ; mais il garde espoir.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 9/1-5Frères, j’affirme ceci dans le Christ, car c’est la vérité, je ne mens pas, et ma conscience m’en rend témoignage dans l’Esprit Saint : j’ai dans le cœur une grande tristesse, une douleur incessante. Pour les Juifs, mes frères de race, je souhaiterais même être maudit, séparé du Christ : ils sont en effet les fils d’Israël, ayant pour eux l’adoption, la gloire, les alliances, la Loi, le culte, les promesses de Dieu ; ils ont les patriarches, et c’est de leur race que le Christ est né, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen.

Quelques consignes pour ce dimanche : Utiliser les textes pour orienter la prière universelle :Pour l’Eglise, cette barque ballotée par les vagues.Pour les Juifs, afin qu’ils puissent reconnaître en Jésus Christ le Messie.Pour tous ceux qui doutent et ont peur, afin que Dieu les rejoigne, leur donne audace et courage pour avancer.Pour tous ceux qui souffrent de famine dans les pays de l’Afrique sub-saharienne, afin qu’il y ait une meilleur répartition des richesses et une distribution plus équitable des produits.

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Chant : N'ayons pas peur de vivre au monde (T72)Auteur : Jean ServelCompositeur : Jo AkepsimasEditeur : Studio SM

N’ayons pas peur de vivre au monde : Dieu nous a devancés !

N’ayons pas peur de vivre au monde Où Dieu même s’est risqué.

N’arrêtons pas la sève ardente : Dieu nous a devancés !

N’arrêtons pas la sève ardente Qui tourmente l’univers.

Chantons des chants gorgés de vie : Dieu nous a devancés !

Chantons des chants gorgés de vie En dansant au pas de Dieu

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Dimanche 21 aout 2011Parole pour un dimancheTemps ordinaire-21° dimanche Année A

C’est toujours avec une très grande joie que je vous réjouis, chers amis auditeurs. Au-delà des distances, grâce à la magie des ondes, j’aime vous retrouver et partager avec vous ce temps de réflexion et d’approfondissement de la foi.Nous sommes dans un contexte de crise économique et de grandes difficultés pour un certain nombre de jeunes à trouver un emploi. Certains se laissent submerger par la recherche du profit, d’autres s’étourdissent dans des loisirs et semblent se déconnecter des réalités de la vie. A côté de cela, il y a tous ceux qui vivent positivement dans le travail, la détente, la vie de famille. Il y a aussi ces cinquante mille français qui se mettent en mouvement pour vivre une expérience de foi en Eglise à travers les journées mondiales de la jeunesse à Madrid.Oui, notre monde est marqué par ce qui va mal et par ce qui va bien. Chacun et chacune de nous, à travers ce climat ambiant tente de vivre le mieux possible, en trouvant au fil des jours des raisons d’espérer.La parole de Dieu en ce jour, est là, comme chaque dimanche pour nous nourrir, nous éclairer et fortifier notre foi. Que nous soyons habitués ou non à la pratique de la célébration dominicale, prenons le temps d’ouvrir l’évangile, de le lire et de le méditer.Ces jours derniers, des milliers de personnes sont allés écouter le Dalaï Lama à Toulouse, sur les secrets du bonheur. Tous, nous sommes en quête de sagesse pour gérer le stress, et mieux vivre dans la sérénité. Chrétiens, nous avons toute sorte de moyens mis à notre disposition pour trouver sens à nos vies et leur donner un peu de relief et de couleur. Sachons puiser à notre source.Dans l’évangile de ce dimanche selon saint Matthieu, Jésus redit à chacun et chacune de nous : « Pour vous, qui-suis-je ? » Prenons le temps d’entendre cette interpellation et essayons d’expliquer notre réponse. Pourquoi ne pas relire le texte et écrire sous forme de prière cette réponse à Jésus ?Le prophète Isaïe rappelle que c’est Dieu qui donne mission, le pouvoir de lier et de délier. Ce n’est pas nous qui donnons la mission, mais c’est Dieu qui appelle et envoie.Le psalmiste nous invite à reconnaitre que Dieu est fidèle, et qu’il poursuit son œuvre avec amour. Il fait grandir au fond de nous la force et il fait tout pour moi.Paul dans son épitre, aux Romains, nous redit que : « les décisions du Seigneur sont insondables. »Que le Seigneur nous envoie son Esprit pour que nous puissions ouvrir notre cœur et recevoir son message de sagesse et d’amour.

Le passage de l’évangile de Matthieu au chapitre 16, se situe juste avant l’annonce de la passion et de la résurrection de Jésus.« A partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de

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vifs reproches : ‘’Dieu t’en garde, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas.’’ Mais lui, se retournant, dit à Pierre : «Retire-toi, derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute ; tes vues ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Mt 16/23.Paradoxe de notre humanité, où foi et doute s’alternent et parfois se bousculent. Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 16/13-20

Jésus est venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : ‘’Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ?’’ Ils répondirent : ‘’Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d’autres, Elie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes.’’ Jésus leur dit : ‘’Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ?’’ Prenant la parole Simon-Pierre déclara : ‘’ Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant !’’ Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : ‘’Heureux es-tu Simon, fils de Jonas : ce n’est pas la chair et le

sang qui t’ont révélé tout cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi je te le déclare : ‘’Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. ’’ Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu’il était le Messie.

Jésus vient de vivre des conflits de langage avec les pharisiens et les sadducéens. Il arrive à Césarée-de-Philippe, ville construite vers les sources du Jourdain, en 2 av. J.-C. par le roi Hérode Philippe II, (ville qu’il nomma Caesarea Philippi) en l’honneur d’Auguste. Jésus sentant monter la pression de méfiance et de persécution à son égard, interroge les disciples en leur demandant : « Pour vous, qui suis-je ? »

La question est double1. « Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? »

Qu’est-ce que les gens disent de moi ? C’est un peu une enquête d’opinion. En posant cette question, Jésus oblige ses disciples à réfléchir sur l’identité de leur Maître. Il se dit « Fils de l’homme », l’homme nouveau, le verbe fait chair, qui vient allier à la fois l’humanité et la divinité, dans l’humilité de l’Incarnation. Il veut conduire tous les hommes à la gloire de sa résurrection.Les disciples ont des réponses toutes faites : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d’autres, Elie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »Aucun d’eux ne fait de lien avec ses miracles : multiplication des pains, guérison des lépreux ou du paralytique.Aucun d’eux ne fait écho à son message : « Laissez venir à moi les petits enfants » Lc 18/15-17, ou, « Bienheureux les pauvres, les assoiffés de justice ou ceux qui pleurent » Mt 5/3-12.La réponse reste, on pourrait dire, dans la tradition du judaïsme.Oui, Jésus n’est pas un prophète, mais il est le sauveur, le Fils de Dieu, venu en ce monde pour que les hommes aient la vie en abondance.

2. Astucieusement, Jésus pose la deuxième partie de sa question :« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »C’est Pierre celui qui sera le pilier de l’Eglise qui répond avec force : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » Cette expression ‘’Fils de Dieu’’, dans l’ancien testament est appliquée aux anges, au peuple élu et aux Israélites fidèles, au Messie. Elle désigne une relation particulière avec Dieu, fondée sur son élection et la mission. Jésus est celui qui par excellence

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entretient avec Dieu, Père, une relation sans pareille, celui à qui est confié une mission de salut pour l’humanité entière. Pierre en faisant cette proclamation de foi, qui lui vient bien au-delà de lui-même, n’a pas conscience de la forces des expressions qu’il vient de prononcer. Il lui faudra aller jusqu’au reniement, les souffrances de la mission et son martyr à Rome, pour comprendre jusqu’où allait le conduire sa proclamation de la réelle identité de Jésus. Oui, « ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé tout cela, mais mon Père qui est aux cieux. » Cette déclaration de foi est comme une révélation, un chemin de Damas, qui va conduire Pierre à devenir le roc sur lequel le Christ va bâtir son Eglise.Il faudra du temps pour que Pierre et ses condisciples saisissent l’enjeu de cet évènement qui s’est déroulé à Césarée-de-Philippe. Pierre plus ou moins consciemment est transformé par son acte de foi. A travers cette déclaration de simple coéquipier, il devient le successeur, celui qui sera chargé d’affermir ses frères dans la foi. Sa déclaration est comme fondatrice de sa mission de chef de l’Eglise. Les clés du Royaume des cieux sont remises entre ses mains, « tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »Délier et lier dans le judaïsme signifiaient : interdire ou permettre, et en définitive, exclure ou réintroduire dans la cité religieuse.Les clés, ce sont les enseignements et les interprétations de la loi de Dieu, indispensables pour vivre en harmonie avec et selon la volonté divine.Ici, nous avons la première ébauche de la toute grande communauté ecclésiale et nous y voyons le rôle prépondérant donné à Pierre. Il arrive que des expériences fortes de la rencontre de la présence du Seigneur transforment nos vies, et nous appellent à des changements d’orientation. Ceci est vrai pour des jeunes qui acceptent de quitter une profession pour entrer dans la vie religieuse ou de s’engager dans le sacerdoce.Prions pour tous les jeunes, qui durant une semaine de JMJ à Madrid, vont faire l’expérience de la rencontre du Christ et celle de la vie en Eglise, où de très nombreux évêques de deux cent pays seront présents autour de notre saint Père, le pape Benoit XVI.Que l’Esprit Saint souffle son Esprit de Pentecôte et travaille les cœurs, éclaire les consciences, pour que de nombreuses vocations se lèvent à la suite de tous les apôtres de tous les temps et de tous les lieux du monde.Croyons qu’il est entrain de germer un monde renouvelé par la force de l’amour et le dynamisme de l’espérance. Avec tous ces jeunes osons nous redire : ‘’Pour moi qui est le Christ ?’’, pour lui et son message : ‘’Qu’est-ce que je suis capable d’engager aujourd’hui ?’’Retrouvons notre ferveur, réveillons en nous le don de Dieu et nous serons plus joyeux. Faisons sur place nos JMJ, dont le thème est : « Enracinés et fondés dans le Christ, affermis dans la foi » (Col. 2,7)Laissons-nous aussi façonner par ce souffle nouveau. C’est le grand service que nous pouvons rendre à notre monde et c’est pour la plus grande gloire de notre Dieu.

La première lecture est tirée du livre d’Isaïe au chapitre 22. Le passage fait allusion à la remise du pouvoir. Selon le prophète Isaïe, Dieu appelle son serviteur Eliakim, à la place su d’un serviteur royal devenu trop ambitieux. Il lui confère la charge de maître de la maison de David.Lecture du livre d’Isaïe : Is 22/19-23

Parole de Seigneur adressée à Shebna le gouverneur. Je vais te chasser de ton poste, t’expulser de ta place.et, ce jour là,

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j’appellerai mon serviteur, Eliakim, fils de Hilkias. Je le revêtirai de ta tunique, je le ceindrai de ton écharpe, je lui remettrai tes pouvoirs : il sera un père pour les habitants de Jérusalem et pour la maison de Juda. Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David : s’il ouvre, personne ne fermera, s’il ferme, personne n’ouvrira. Je le rendrai stable comme un piquet qu’on enfonce dans un sol ferme ; il sera comme un trône de gloire pour la maison de David.

Nous retrouvons dans ce texte tous les attributs de l’intégration de quelqu’un dans un cercle défini :La tunique, dont on parlera pour l’enfant prodigue et la tunique rouge dont sera revêtu Jésus, condamné à mort, la tunique tissée sans couture que les soldats tireront au sort.L’écharpe du pouvoir, cette tradition que l’on retrouve à travers l’étole du célébrant.Les clés, qui permettront d’ouvrir et de fermer.Mais par dessus tout, le prophète dit que le chef : « sera un père pour les habitants de Jérusalem » Oui, celui qui exerce l’autorité doit le faire avec bonté et affection ; il doit pourvoir à leur bien-être. Et au-delà de tout, Dieu donne la stabilité, la solidité. N’est-il pas notre force et notre rocher ? En lui, on trouve un abri.

Avec le psalmiste, chantons : « Toi, le Dieu fidèle, poursuis ton œuvre d’amour. »

Psaume 137 : Ps 137R. Toi, le Dieu fidèle,

poursuis ton œuvre d'amour

De tout cœur, je veux te rendre grâce :tu as écouté ma prière..

Je te chante en présence des anges,Et vers ton temple saint, je me prosterne.

Je rends grâce pour ton amour et ta vérité, pour ta promesse qui te grandit encore.

Le jour où tu répondis à mon appel,tu as accru mon courage et ma force.

Le Seigneur, le Très-Haut voit le plus humble ;de loin, il reconnaît l’orgueilleux.Seigneur, éternel est ton amour !

Que tes mais n'arrêtent pas leur ouvrage !

Saint Paul dans la lettre aux Romains nous redit la profondeur insondable du mystère du salut.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 11/33-36Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la science de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! Qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller ? Qui lui a donné en premier et mériterait de recevoir en retour ? Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. A lui la gloire pour l’éternité ! Amen.Oui, les décisions du Seigneur « sont insondables, ses chemins sont impénétrables »

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Ceci nous rend bien petits. Dans la simplicité, reconnaissons que tout vient de lui et que nous sommes appelés à vivre avec lui dans sa gloire. Soyons enracinés et fondé au Christ.

Chant : Eglise de ce tempsParoles : Didier Rimaud Musique : Henri Dumas

R. Regarde avec amour ce qui fait ta gloire ;Regarde avec amour la croix du Seigneur !

1 - Eglise de ce temps, Eglise au cœur du monde,Tournée vers l’avenir, vers les aubes pascales,Entendras-tu ce que l’Esprit dit aux Eglises ?

Lève- toi ! Prends la route avec ton Dieu !Ne crains pas d’avancer dans la nuit :

Entonne des chants d’espérance et de joie !

2 - Eglise de pécheurs, Eglise de l’alliance,Lavée de sang et d’eau et prête pour tes noces,Entendras-tu ce que l’Esprit dit aux Eglises ?

Lève-toi ! Prends la route avec ton Dieu !Ne crains pas de passer par la mort :

Gravis le calvaire où l’époux t’est donné !

3 - Eglise des martyrs, Eglise des prophètes,Choisie pour rassembler les peuples de la terre,Entendras-tu ce que l’Esprit dit aux Eglises ?

Lève-toi ! Prends la route avec ton Dieu !Ne crains pas de marcher sur la mer :

Témoigne en tout lieu que le Christ est vainqueur !

4 - Eglise bien-aimée, Eglise dans la grâceLumière des nations, chargées de la parole

Entendras-tu ce que l’Esprit dit aux Eglises ?Lève-toi ! Prends la route avec ton Dieu !

Ne crains pas de parler en son nom :Reçois de sa main ton courage et ta foi ;

5 - Eglise de partout, Eglise des Apôtres,Bâtie sur le rocher, maison de pierres vives,Entendras-tu ce que l’Esprit dit aux églises ?

Lève-toi ! Prends la route avec Dieu !Ne crains pas de t’ouvrir à la vie :

Accueille en tes murs ceux qui sont loin de toi !

6 - Eglise de toujours, Eglise pour les hommes,Ne ferme pas ton cœur aux défis de cet âge ;Entendras-tu ce que l’Esprit dit aux églises ?

Lève-toi ! Prends la route avec ton Dieu !Ne crains pas de combattre avec lui :

Que viennent des jours de justice et de paix !

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Dimanche 28 aout 2005Parole pour un dimancheTemps ordinaire-22° dimanche Année A

En cette fin de période estivale et de reprise des activités diverses, nous contemplons Jésus annonçant la passion et disant clairement à ceux qui l’ont suivi qu’il ne faudra pas prendre le même chemin que lui, celui du renoncement et de la croix. Oui, aujourd’hui, le Christ Jésus nous demande d’être au clair sur notre foi. Il ne suffit pas de proclamer que ‘’Jésus est le Messie, le Fils du Dieu vivant’’, il faudra surtout le suivre et mettre nos pas dans ses pas, renoncer à nous-mêmes, prendre notre croix et offrir notre vie. Le programme est clair et précis. Tout cela demande quelques explications.

Dans la première lecture, le prophète Jérémie, au chapitre 20, à partir de son témoignage nous montre que Dieu a eu l’initiative de sa propre vie : « Tu as voulu me séduire, et je me suis laissé séduire. » Jérémie nous parle aussi de son combat intérieur , il dit ‘’qu’un feu dévorant’’ le poussait à proclamer le massage de Dieu, ceci malgré les persécutions et le découragement.Le psaume est le chant de celui qui aspire vivre en la présence du Seigneur : « Dieu, tu es mon Dieu, mon âme à soif de toi »L’Apôtre Paul dans l’épitre aux Romains exorte les fidèles à offrir leur personne et leur vie, « en sacrifice saint » et à découvrir « quelle est la volonté de Dieu :ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire. »La présense du Christ mort et ressuscité en nos vies, nous appelle à une transformation intérieure qui peu à peu pousse nos pas dans ceux de celui qui est notre guide.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 16/21-27Pierre avait dit à Jésus : ‘’Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.’’ A partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : ‘’Dieu t’en garde, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas.’’ Mais lui, se retournant dit à Pierre : ‘’Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route, tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes.’’

Alors Jésus dit à ses disciples : ‘’Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra t-il verser en échange

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de sa vie ? Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite.’’Quatre points essentiels dans ce passage de l’évangile selon saint Matthieu :

1. « Pierre avait dit à Jésus : ‘’Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.’’ »Admirable profession de foi, inpirée grace à la révélation du Père des cieux. Mai Pierre est-il conscient du poids de ces mots ? Quel idée se fait-il du Messie, c’est-à-dire de celui qui sauve ? Il est encore imprégné du désir de voir un Messie triomphant.C’est dans ce contexte que Jésus annonce qu’il faudra monter à Jérusalem, lieu du sacrifice, lieu où il devra souffrir de la part des anciens, des chefs et des scribes. Pierre, avec son caractère entier aime passionément Jésus, il s’est attaché progressivement à luiet n’accepte pas la situation .Et c’est ainsi que « Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : ‘’Dieu t’en garde, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas.’’ »Pierre a encore un long chemin de conversion à réaliser. Bien souvent, nous lui ressemblons et nous demandons à Dieu de nous épargner de la maladie et de la souffrance, et nous ne comprenons pas le pourquoi de ces douloureuses épreuves. Il nous est difficile d’ajuster notre volonté à celle de Dieu et d’entrer dans la logique de l’ amour qui aime jusqu’à donner sa vie pour ses amis.

2. Jésus dit à Pierre : «Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route, tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

Il nous est difficile de voir comme le Fils de Dieu avec des yeux d’hommes, de comprendre la volonté de Dieu avec une intelligence purement tournée vers les choses terrestres.Cet épisode met en évidence le conflit entre l’idéal messianique des disciples et la perception que Jésus avait de sa mission. Jésus est le serviteur de Dieu, lui l’Agneau de Dieu, celui qui par sa passion sa mort et sa résurrection sauve le monde.Cette confrontation à Satan, Jésus l’a vécue au cours des triples tentations au désert. Il l’a encore expérimentée au cours de son agonie à Gethsémani. La marche vers le Père est exigeante et demande force et courage.Foi et confiance afin de ne pas défaillir et de ne pas être obstacle à l’accomplissement du dessein de Dieu.

3. « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même »C’est très clair, Jésus nous enseigne d’abord par son exemple. Il n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie. Il nous trace le chemin au vrai bonheur, à la vraie réussite de la vie.Si Jésus nous demande de renoncer à nous-mêmes, c’est pour nous donner une vie remplie d’amour, à l’exemple de la sienne. Seul le don de nous-mêmes nous libère de l’égoïsme et de l’orgueil. Une maman dévouée totalement à ses enfants, s’oubliant elle-même pour s’adonner aux soins des siens, oublie l’effort et rayonne la joie du don. « Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il ne porte pas de fruit. » Jn 12/24-26S’offrir, se donner, marcher à la suite du Christ : « Celui qui perd sa vie à cause de moi la gardera » Il ne s’agit pas d’entrer dans un affreux dolorisme, mais d’accepter sereinement au jour le jour ce que la vie nous réserve de difficultés et de chagrins, en essayant de les confier à celui qui est la résurrection et la vie. Pour cela, il nous faut demander la grâce de la foi en celui qui peut tout, qui est l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin de tout.

4. « Le Fils de l’homme va venir alors il rendra à chacun selon sa conduite. »Jésus évoque en effet le retour du Fils de l’homme à la fin des temps et dit : « il rendra à chacun selon sa conduite. »

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Nous avons vu ce qu’était cette conduite ; se conduire en disciples, marcher à sa suite, marcher vers la vie. Une telle conduite aura pour récompense : le bonheur et la vie.Notre expérience quotidienne devrait nous aider à le comprendre : tant de fausses propositions font que beaucoup vont se fourvoyer dans des impasses du bonheur et se laissent abuser par des satisfactions trop immédiates de promesses sans lendemain et finissent par sombrer dans la désillusion ou le désespoir.A chacun sa conduite, c’est nous qui choisissons.Oui, avec le Christ, choisissons la vie.

Le prophète Jérémie est souvent appelé populairement le prophète du malheur.Sa mission était particulièrement ingrate, elle mettait le peuple et ses chefs en garde contre toutes les conséquences de leur mauvais comportement et ainsi, il leur prédisait les conséquences désastreuses de leurs égarements, ce qui lui attirait la colère et la vengeance de ses compatriotes.Au-delà de cette persécution, Jérémie expérimente avec force la présence de Dieu dans sa vie, et il avoue dans sa prière au Seigneur, que c’est lui qui l’a séduit et que malgré les railleries, les moqueries du peuple à son égard, il ne peut s’empêcher de rappeler les secrets du droit chemin, car dit-il : « Il y avait en moi un feu dévorant, au plus profond de mon être. »Tout simplement demandons pour chacun de nous d’avoir la grâce d’être habité, animé de la même force de l’Esprit, afin que partout, nous soyons les témoins de son amour.

Lecture du livre de Jérémie : Jm 20/7-9Seigneur, tu as voulu me séduire, et je me suis laisser séduire ; tu m’as fait subir ta puissance, et tu l’as emporté. A longueur de journée, je suis en butte à la raillerie, tout le monde se moque de moi. Chaque fois que j’ai a dire la Parole, je dois crier, je dois proclamer : ‘’Violence et pillage !’’ A longueur de journée, la parole du Seigneur attire sur moi l’injure et la moquerie. Je me disais : ‘’Je ne penserai plus à lui, je ne parlerai plus en son nom.’’ Mais Il y avait en moi un feu

dévorant, au plus profond de mon être. Je m’épuisais à le maîtriser, sans y réussir.

Le psaume 62 nous révèle le désir de Dieu qui brulait les prophètes et les psalmistes.

Mon âme à soif de toi, ma chair languit de toiDieu, tu es mon Dieu,

Ton amour valait mieux que la vie

Avons-nous cette même soif de Dieu ?

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Psaume 62 : Ps 62

R/ Levons les yeux vers le Seigneur : il nous sauve par sa croix.

Dieu, tu es mon Dieu,C’est toi que je désire dès l’aube,

mon âme a soif de toi ; ma chair languit après toisur une terre stérile, ingrate et desséchée.

J’ai pu te contempler au sanctuaire, en voyant ta force et ta gloire.

Ton amour valait mieux que la vie : et mes lèvres te chantaient !

Toute ma vie je pourrai te bénir, lever les mains en invoquant ton nom.

Comme par un festin je serai rassasié ; la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

N’es-tu pas venu à mon secours ?J’en ai crié de joie à l'ombre de tes ailes !

Je m’attache à toi de toute mon âme, et ton bras me soutient.

A travers le chapitre 12 de la lettre aux Romains, saint Paul explique comment les fidèles peuvent répondre au don de Dieu.Jusque là, dans le judaïsme, la réponse du peuple consistait en l’offrande de sacrifices au Temple. On immolait des animaux, ainsi deux colombes sont offertes en signe de purification. C’était une façon d’offrir des sacrifices à Dieu et de donner un peu de ce que l’on possédait.Désormais, il ne s’agit plus de sacrifier des animaux, mais d’offrir nos personnes, de marcher en recherchant ce qui plait à Dieu et en accomplissant ce qui est bon.Le vrai sacrifice, c’est d’accepter de se laisser transformer par la grâce et d’ajuster notre volonté à ce que Dieu veut pour chacun de nous.

Lecture de la lettre de saint Paul aux Romains : Rm 12/1-2Je vous exhorte, mes frères, par la tendresse de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu : c’est là pour vous l’adoration véritable. Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait.

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Consigne : Pour notre diocèse, inviter les fidèles à prier pour notre nouvel évêque, le père Jean Legret, afin qu’il puisse accomplir en plénitude sa mission.Nous pouvons aussi prier en mémoire de frère Roger, fondateur de la communauté de Taizé, qui a su magnifiquement centrer son action sur le Christ qui est tout en tous et fera l’unité de tous, au-delà des races, des religions. Nous devons nous réjouir d’avoir des prophètes parmi nous.

Chant : Perdre sa vie

Perdre sa viepour accueillir le Christ,

se livrer au Christpour rencontrer le Père,

se trouver soi-mêmecomme un don de Dieu.

Je te suivrai, Jésus,montre-moi le chemin.

Qui aime son père et sa mère plus que moin'est pas digne de moi.

Qui refuse de prendre sa croixn'est pas digne de moi.

Qui perd sa vie à cause de moila gardera.

CFCTdD 1980

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Dimanche 31 aout 2008Parole pour un dimancheTemps ordinaire-22° dimanche Année A

Chers amis, c’est avec joie que je vous rejoins.Chers auditeurs fidèles, nous voici en fin de période estivale et à l’aube d’une nouvelle année scolaire.Les activités vont reprendre pour la plus part d’entre nous. Le travail va rythmer la vie quotidienne.Riche de ce temps de ressourcement et de rencontres diverses, chacun de nous tente de repartir d’un pied alerte et déterminé pour que tout aille pour le mieux pour nous et nos proches.

Les textes de la liturgie de ce dernier dimanche du mois d’août :Le prophète Jérémie dans la première lecture montre que la force de la présence de Dieu dans sa vie est plus forte que sa propre volonté, et que contre son gré, il est tenu de rappeler au peuple qu’il doit se ressaisir et cela, malgré l’incompréhension et la persécution, car Dieu a mis en lui ‘’un feu dévorant’’ qui le pousse et qu’il ne peut pas maîtriser malgré une multitude d’efforts.Le psaume 62 invite le croyant à lever les yeux vers le Seigneur, et à le bénir toute sa vie durant.Saint Paul dans la lettre aux Romains rappelle à ses fidèles nouvellement convertis que la véritable adoration envers Dieu, c’est de lui offrir nos personnes et notre vie en sacrifice, en cherchant en tout à accomplir la volonté du Seigneur.L’évangile tiré de Matthieu, au chapitre au chapitre 16, nous présente Pierre qui n’accepte pas ce qui va arriver à Jésus dans sa passion. Pierre attend encore un messie puissant et Jésus le reprend et ose lui dire : « Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route, tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

Ces textes nous rappellent que l’homme est au cœur de la relation avec son Dieu, qu’il est plus présent à nous-mêmes que nous. L’homme sans sa présence ne peut pas vivre dans la paix et le bonheur, et ce qui compte pour Dieu, c’est notre amour.L’exemple de Pierre prouve que nous avons sans cesse à convertir notre regard et à orienter nos projets, non pas sur notre propre gloriole, mais pour le bien du plus grand nombre.A la lecture de ces textes, laissons notre cœur se transformer et notre regard se convertir.

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Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 16/21-27Pierre avait dit à Jésus : ‘’Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.’’ A partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : ‘’Dieu t’en garde, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas.’’ Mais lui, se retournant dit à Pierre : ‘’Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route, tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes.’’

Alors Jésus dit à ses disciples : ‘’Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra t-il verser en échange de sa vie ? Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite.’’ Ce passage de saint Matthieu est clair, le message de Jésus est sans équivoque. Pierre, comme tout homme qui aurait été à sa place, attendait un messie puissant qui aurait été capable d’écraser et de chasser l’occupant romain et de renverser le pouvoir en place pour établir un nouveau royaume. Pierre rêvait de grandes conquêtes et espérait avoir un rôle important dans cette libération du peuple. N’avons-nous pas vu Marie Salomé, mère des fils de Zébédée, Jean et de Jacques réclamer les meilleures places pour ses deux garçons ?Pierre est rempli de bonnes intentions et ne souhaite pas voir Jésus maltraité et persécuté par les juifs, ni même jugé par les romains. Il ne comprend pas et pourtant quelques jours avant cette déclaration de Jésus, il avait proclamé l’identité de son Maître en disant : «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. » mais, à l’annonce de la passion, il a encore son regard d’homme et n’accepte pas ce que Jésus tente de dire pour les aider à vivre ce temps de l’épreuve et du sacrifice. Oui, ses pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes. Jésus réagit violemment en lui disant : « Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route. »Combien de fois, des personnes sous prétexte de bien empêche quelqu’un de prendre une décision, de faire une visite, de rendre un service, de répondre à un appel ou même à une vocation. Souvent l’esprit du monde se manifeste par la facilité, par ce qui parait aux yeux des hommes plus raisonnable et plus brillant. Mais l’esprit du Christ Jésus n’est pas celui de la gloire, du brillant, de l’orgueil et de l’égoïsme, il est celui du don, du partage, de l’humilité et du service.C’est ce que Jésus a tenté d’expliquer à ses disciples en leur disant : «Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. » Oui, Pierre va bien passer derrière son Maître, c’est la condition, il n’y passe pas pour s’effacer, mais pour à la suite du Christ, entrer dans un autre mode d’exister, non pas pour paraître et être puissant, mais pour s’oublier, pour aimer et servir les autres, et ceci discrètement et positivement. C’est à cela que nous invite notre sauveur. Prendre sa croix, ce n’est pas passer à côté de la vie et de ses épreuves, mais c’est épouser tout ce qui substitue notre existence et l’offrir en union au sacrifice de celui qui a tout donné pour que nous ayons la vie en plénitude. Il ne s’agit pas de se renoncer pour vivre en sous régime, ou de se détruire, mais d’aimer et faire passer le bien des autres avec joie et désintéressement et ceci pour la plus grande gloire de Dieu.

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Ces attitudes exigent une grande et réelle conversion du cœur et du regard. Seule la contemplation du Christ et de Marie peut nous apprendre à entrer dans cette dynamique de tout perdre pour tout gagner.Nous le savons, même dans la vie ordinaire, si nous gardons jalousement notre confort, notre argent, notre temps, rien ne peut se réaliser. Au contraire, lorsque nous acceptons d’être bousculés par la rencontre des autres, lorsque nous délestons d’un peu de notre argent pour soutenir telle ou telle action humanitaire, nous éprouvons un peu de joie de celui qui donne et alors nous vivons plus intensément. Oui, qui perd gagne, c’est l’exemple de l’amour des mères de famille ; c’est aussi le témoignage de ceux qui ont tout donné pour le Christ, que ce soit Mère Térésa, Jean Paul II, l’Abbé Pierre, Monseigneur Lustiger, ou tant et tant d’autres.Le don rayonne, n’ayons pas peur, la fécondité passe par le sacrifice et parfois par la mort ; c’est le cas du blé qui tombe en terre et qui produit des épis, si le grain de blé ne tombe en terre, il ne porte pas de fruit et Jésus de dire : « Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il le paye de sa vie ? »

Dans ce passage de ses ‘’Confessions’’, Jérémie, le timide, le pusillanime, évoque la brûlure produite au fond de son cœur par la parole de Seigneur, qui veut faire de lui un prophète de malheur pour le peuple. Impossible de s’esquiver ; « Dieu est le plus fort » Am 3/3-8. Et pourtant les prédictions funestes ne se réalisent pas. Dans cette situation tragique, le voilà ridiculisé devant tous. Mais le Seigneur aura le dernier mot, car c’est en son nom que Jérémie a parlé.

Lecture du livre de Jérémie : Jm 20/7-9Seigneur, tu as voulu me séduire, et je me suis laisser séduire ; tu m’as fait subir ta puissance, et tu l’as emporté. A longueur de journée, je suis en butte à la raillerie, tout le monde se moque de moi. Chaque fois que j’ai a dire la Parole, je dois crier, je dois proclamer : ‘’Violence et pillage !’’ A longueur de journée, la parole du Seigneur attire sur moi l’injure et la moquerie. Je me disais : ‘’Je ne penserai plus à lui, je ne parlerai plus en son nom.’’ Mais Il y avait en moi un feu

dévorant, au plus profond de mon être. Je m’épuisais à le maîtriser, sans y réussir.

Comme dans tout récit de vocation, c’est le Seigneur qui a l’initiative, c’est lui qui attire, qui séduit et appelle. Oui, c’est Dieu qui aime le premier, même si celui qui fait l’objet de la prédilection de Dieu fait la sourde oreille, ou refuse d’agir, ou de parler en son nom. Dieu par sa force et sa puissance travaillera au fond du cœur de cette personne et la poussera à vivre et à agir à cause de lui et en son nom. Cette puissance du Seigneur est comme « un feu dévorant » que l’on ne peut maîtriser. Il faut peut-être nous interroger sur ce qui nous anime : Avons-nous au fond de nous ce zèle du service et du don gratuit ?Mettons nous à l’écoute de l’Esprit Saint pour entendre et mettre en pratique ce qu’il nous dit.

Le psaume 62 est magnifique, c’est un hymne de reconnaissance de la présence de tendresse de Dieu dans la vie du croyant.

« Dieu, tu es mon Dieu, mon âme a soif de toi ; Toute ma vie je pourrai te bénir »

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Psaume 62 : Ps 62

R/ Levons les yeux vers le Seigneur : il nous sauve par sa croix.

Dieu, tu es mon Dieu,C’est toi que je désire dès l’aube,

mon âme a soif de toi ; ma chair languit après toisur une terre stérile, ingrate et desséchée.

J’ai pu te contempler au sanctuaire, en voyant ta force et ta gloire.

Ton amour valait mieux que la vie : et mes lèvres te chantaient !

Toute ma vie je pourrai te bénir, lever les mains en invoquant ton nom.

Comme par un festin je serai rassasié ; la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

N’es-tu pas venu à mon secours ?J’en ai crié de joie à l'ombre de tes ailes !

Je m’attache à toi de toute mon âme, et ton bras me soutient.

Paul, dans la lettre aux Romains rappelle que la vie chrétienne est touts entière un culte rendu à Dieu, une vivante liturgie à l’exemple du Christ s’offrant au Père. La conversion que suppose cette offrande fait discerner et mettre en œuvre dans le détail de la vie la volonté de Dieu.

Lecture de la lettre de saint Paul aux Romains : Rm 12/1-2Je vous exhorte, mes frères, par la tendresse de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu : c’est là pour vous l’adoration véritable. Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait.

Pour Dieu, ce qui compte, ce n’est pas nos biens, nos œuvres, mais ce qu’il désire. C’est l’adhésion de tout notre être à son amour.C’est ce que je vous souhaite et me souhaite. Demandons pour cela au Christ de rejoindre nos chemins.

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Chant : TOI JESUS CHRIST Parole Raoul MUTIN, prêtre bien connu du diocèse de Dijon dans lequel il est en charge de la pastorale sacramentelle,

TOI JESUS CHRIST

Seigneur ressuscité,Toi, Jésus Christ,

Tu marches à nos côtés,Toi, Jésus Christ,

Tu vois nos yeux fermés,Toi, Jésus Christ,

Reviens nous éclairer,Toi, Jésus Christ.

Seigneur, ton amour nous rejoint sur les chemins,C’est toi qui fais signe pour la fête,

Seigneur, ton amour nous rejoint sur les chemins,C’est toi qui partages le pain.

Prends soin de tes brebis,Toi, Jésus Christ,

Seigneur, tu es le puits,Toi, Jésus Christ,Abreuve tes amis,Toi, Jésus Christ,Fontaine de midi,Toi, Jésus Christ.

Descends comme la pluie,Toi, Jésus Christ,Irrigue notre vie,Toi, Jésus Christ,

Tu combles les petits,Toi, Jésus Christ,

Eau vive d’aujourd’hui,Toi, Jésus Christ.

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Dimanche 15 septembre 2002Parole pour un dimancheTemps ordinaire-24° dimanche Année A

L’évangile de ce jour nous appelle non seulement à aimer, mais à pardonner inlassablement. Oui, nous sommes appelés à vivre, réconsiliés les uns avec les autres, réconsiliés avec nous-mêmes.Donner un pardon, ou recevoir un pardon semble parfois impossible, c’est ce que nous sommes appelés à vivre dans notre vie chrétienne, et ceci au quotidien.Pardonner comme le Christ lui-même sait le faire, nous ne pourrons y parvenir qu’en portant notre regard vers Dieu, riche en miséricorde et plein de tendresse.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 18/21-35Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : ‘’Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ?’’ Jésus lui répondit : ‘’Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois.En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents, (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : ‘’Prends

patience envers moi, et je te rembourserai tout.’’ Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : ‘’Rembourse ta dette !’’ Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : ‘’Prends patience envers moi, et je te rembourserai.’’ Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à qu’il ait remboursé. Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : ‘’Serviteur mauvais ! Je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais pitié de toi ?’’ Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût tout remboursé.C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur.’’

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Combien de fois faut-il pardonner ?Cette question, Pierre la pose à Jésus pour se démarquer des juifs. Les rabbins contemporains de Pierre et Jésus prescrivaient de pardonner au moins trois fois. Pierre, en proposant sept fois à Jésus pensait déjà entrer dans la logique du pardon chrétien. Jésus bouleverse une fois de plus la logique humaine et répond à Pierre qu’il faut pardonner « soixante dix fois sept fois », soit quatre cent quatre vingt dix fois. Ce nombre, qui multiplie le chiffre parfait de la bible, n’est pas une somme limite, mais l’indication d’une attitude sans limite. Le vrai pardon n’entre pas dans la logique des mathématiques, il ne se compte pas ; c’est une attitude permanente à avoir et à cultiverDes parents ne sont-ils pas sans cesse entrain de renouveler leur pardon à des enfants qui font des bêtises, des hommes et des femmes en couple ne sont-ils pas appelés à pardonner quotidiennement pour leurs incompréhensions réciproques et parfois conflictuelles ?

Pour montrer l’exigence du pardon mutuel, Jésus prend une parabole.Ici, il s’agit de l’histoire d’un roi qui veut régler ses affaires avec ses serviteurs. Il ne fait pas de doute que Jésus dessine le visage de Dieu sous les traits de ce roi. Il sait se montrer compréhensif et rempli de pitié, ce qui veut dire réellement touché par l’insolvabilité de ce serviteur débiteur d’une dette démesurée : « dix mille talents, (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent.) Ce roi est si bon, qu’à la supplication du serviteur, non seulement il est saisi de pitié, mais il libère le serviteur, le laisse partir et lui remet sa dette.N’est-ce pas ce que Dieu fait à l’égard de chacun de nous lorsqu’il nous donne son pardon à travers le sacrement de réconciliation, ou lorsque l’un de nos frères nous offre la joie du pardon ?Pardonner, c’est sans doute le plus grand et le plus beau défi qu’affrontent tous ceux qui veulent suivre le Christ. Jésus lui-même, sur la croix de ses bourreaux, avant de remettre son Esprit au Père, n’a-t-il pas dit : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » Lc 23/33-34.Jésus savait que pour nous, pardonner, serait difficile et contre nature. Involontairement on a envie de rendre le mal et de pratiquer la loi du talion : ‘’œil pour œil, dent pour dent’’ ; c’est pourquoi dans la prière qu’il nous a laissée, ‘’le Notre Père’’, il nous fait demander grâce : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » Cette invocation du ‘’Notre Père’’ vient bien en écho de la parabole d’aujourd’hui, où le serviteur audacieux, après avoir été délesté de toutes ses dettes, trouve un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent en le mettant en demeure de payer, et en le faisant mettre en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il doit.Il n’est pas difficile d’imaginer la réaction de ses compagnons et celle de son maître : « Serviteur mauvais ! Je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais pitié de toi ? »Oui, le message de Jésus n’est pas fait pour être accroché aux nuages, il doit être vécu. N’as-t-il pas dit et montrer par le lavement des pieds que ce qu’il fait nous devons le mettre en pratique à notre tour : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » Jn 15/9-17Saint Etienne, à la suite de Jésus a pu dans son martyr refaire la prière de Jésus sur la croix pour ses suppliciés : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Les moines de Tibhirine, entre autre le père Christian, pardonnait à l’avance à ceux qui seraient ses bourreaux.Nous avons tous un jour ou l’autre à pardonner. Dans la mesure où nous avons été blessé au plus profond de nous-mêmes, il nous est parfois impossible de pardonner ; pensons aux parents dont un enfant a été assassiné ou maltraité par un criminel, pensons aussi à toutes les médisances ou critiques de jalousie qui surgissent dans la vie professionnelle. Il nous arrive

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alors de dire : ‘’je ne peux pas pardonner’’, la douleur est trop vive, la peine est a son paroxysme.Oui, parfois il faut un long chemin de révolte, de ressentiment, pour arriver à la sérénité, et une prise de recul pour pouvoir regarder l’autre et poser un regard moins négatif. Certains savent le temps qu’ils ont mis pour pardonner et se réconcilier après de tous petits conflits de voisinage, d’autres pourraient dire combien il est difficile de faire le premier pas auprès d’un parent, d’un frère ou d’une sœur, pour lui pardonner une injustice à la suite d’un partage de biens familiaux.Le pardon n’est pas spontané. Il y a un long et douloureux travail psychologique à faire sur soi pour faire sortir la violence du cœur et y établir un peu de bonté et de paix.Seul le Christ peut nous aider à entrer dans cette dynamique de l’amour où il nous est demandé de pardonner, non seulement à nos amis, mais aussi à nos ennemis. Peu à peu, le pardon, après bien des épreuves surmontées et dépassées, peu devenir une attitude de compassion pour celui qui fait le mal. C’est alors qu’il est possible de pardonner en surabondance, c’est-à-dire ‘’soixante-dix fois sept fois’’C’est un idéal vers lequel tout chrétien doit tendre. Le pardon n’est-il pas la plus belle forme de charité, puisqu’il libère l’autre du fardeau de son péché et lui permet d’envisager l’avenir avec un cœur renouvelé.

Ben Sirac le Sage, deux siècles avant Jésus Christ, disait déjà ce que l’évangile explicite : la nécessité, la beauté et le fruit du pardon ; le pardon accordé au prochain attire le pardon de Dieu

Lecture du livre de Ben Sirac le Sage : Si 27/30-28,7

Rancune et colère, voilà des choses abominables où le pécheur s’obstine. L’homme qui se venge éprouvera la vengeance du Seigneur ; celui-ci tiendra un compte rigoureux de ses péchés. Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ; alors, à ta prière, tes péchés seront remis. Si un homme nourrit de la colère contre un autre homme, comment peut-il demander à Dieu la guérison ? S’il n’a pas de pitié pour un homme, son semblable, comment peut-il supplier pour ses propres fautes ? Lui qui est un pauvre mortel, il garde rancune ; qui donc lui pardonnera ses

péchés ? Pense à ton sort final et renonce à toute haine, pense à ton déclin et à ta mort, et demeure fidèle aux commandements. Pense aux commandements, et ne garde pas de rancune envers le prochain, pense à l’alliance du Très-Haut et oublie l’erreur de ton prochain.

Nous savons bien que les conflits interminables et les règlements de compte montrent combien le pardon est difficile.Dès les premières pages de la bible, dans le Genèse, nous voyons déjà la jalousie de Caïn. Depuis que l’homme existe, l’histoire est traversée par des guerres, des conflits, par les spirales de mal. C’est ainsi que peu à peu, les prophètes par leurs avertissements, éduquent les peuples vers des comportements moins violents et plus humains.Ici encore, Ben Sirac le Sage prêche le pardon et demande de se référer à Dieu et à son alliance. Il montre aussi le lien important de vivre entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain, ce que Jésus ne cessera pas de dire à travers sa vie et son message.

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Le psaume 102 est un hymne à la miséricorde.

Psaume 102 : Ps 102

R. Le Seigneur est tendresse et pitié,

Bénis le Seigneur, ô mon âme,bénis son nom très saint, tout mon être !

Bénis le Seigneur, ô mon âme,n’oublie aucun de ses bienfaits !

Car il pardonne toutes tes offenseset te guérit de toute maladie ;il réclame ta vie à la tombe

et te couronne d’amour et de tendresse ;

il ne fait pas pour de procès sans fin,ne maintient toujours ses reproches ;

il n’agit pas envers nous selon nos fautes,ne nous rend pas selon nos offenses.

Comme le ciel domine la terre,fort est son amour pour qui l’adore;

aussi loin qu’est l’orient de l’occident,il met loin de nous nos péchés.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 14/7-9Frères, aucun d’entre nous ne vit que pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourrons, nous mourons pour le Seigneur. Dans notre vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur. Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur des morts et des vivants.

Pour nous chrétiens, membres du corps du Christ, notre vie est communion totale au Christ, en toute situation.Paul invite les Romains à sortir de leur individualisme et leur rappelle que seul le Christ est au centre de tout.Depuis notre baptême nous sommes incorporés au Christ, nous ne sommes pas des individus égarés et isolés. Jésus nous a ouvert des horizons infinis et tous ensembles nous formons un seul corps dont Jésus est la tête.Toute notre existence prend sens et est transfigurée par cette appartenance au Christ.

Consignes :

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En ce dimanche centré sur le pardon :Nous pouvons nous interroger sur la façon dont nous pardonnons à ceux qui nous font souffrir.Nous pouvons prier pour eux, et nous entrainer à les regarder et découvrir en eux une ou deux qualités.Nous pouvons aussi tenter de faire un signe de réconciliation, soit par le regard, soit par une visite, ou un geste de sympathie.De toute façon, il est bon de sortir de nos enfermements et de faire tomber les murailles dans lesquelles nous nous sclérosons.

Dans la liturgie, on pourra :Insister sur la préparation de la prière pénitentielle et sur le partage de la paix.Demander aux assistants de bien penser aux paroles du Notre Père.

Le célébrant peut prendre la prière eucharistique pour la réconciliation :

« Donne-nous Seigneur, dans ce repas ton Esprit Saint,qu’il fasse disparaître les causes de nos divisions;qu’il nous établisse dans une charité plus grande »

Dimanche 18 septembre 2011

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Parole pour un dimancheTemps ordinaire-25° dimanche Année A

Chers amis boujour,

Au temps de l’été, des vacances et des retrouvailles, succède celui de la reprise des activités, du travail et des rythmes scolaires. C’est comme si une nouvelle étape s’offrait à nous, et chacun et chacune d’entre nous, a envie de la rendre belle et féconde.La méditation de la parole de Dieu est là pournous aider à dépasser tout ce qui nous entrave, nous enlise, et nous empêche d’approffondir le sens de notre vie.Au-delà de la crise économique, des problèmes liés aux technologies avancées, sachons retrouver notre boussole et restons attachés à ce qui éclaire nos existences quotidiennement. Les textes de ce jour, dans le livre d’Isaïe nous disent : « Cherchez le Seigneur, invoquez-le tant qu’il est proche. Mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins, déclare le Seigneur. » Is 55/6-9 Le psaume 144 confirme le texte d’Isaïe, il nous laisse chanter : « Proche est le Seigneur de ceux qui l’invoquent. Le Seigneur est juste en touts voies, fidèle en tout ce qu’il fait. »Paul invite les chrétiens de Philippes à mener « une vie digne de l’Evangile du Christ », il ne dit pas selon les prescriptions, mais selon l’esprit que le Christ a insufflé à travers tout ce qu’il a vécu dans son cheminement terrestre.Ce sont les valeurs que ‘’le maître de maison’’ dans l’évangile de saint Matthieu nous invite à vivre : l’accueil des plus pauvres, le respect, la gratuité.

Oui, la parole de Dieu est une lumière.Chaque jour, les textes proposés à notre méditation, apporte un éclairage nouveau et surtout une interpellation à toujours plus ‘’avancer au large’’, en ouvrant nos cœurs à l’amour du prochain, en illuminant nos intelligences à la compréhension de la parole du Seigneur. C’est ce que je vous souhaite à tous.

L’évangile de ce jour est de saint Matthieu au chapitre 20/1-16a. il se situe toujours dans le cadre de la montée de Jésus à Jérusalem. Après avoir parlé de la nécessité de pardonner « pas jusqu’à sept fois, mais juqu’à soixante-dix fois sept fois » Mt 18/21-35, ce qui veut dire autant qu’il le faudra, Jésus invite ses disciples à leur parler d’un maître de maison qui enbauche des ouvriers à la vigne

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt20/1-16a

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Jésus disait cette parabole : ‘’ Le royaume des cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit au petit jour afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d’accord avec eux sur un salaire d’une pièce d’argent pour la journée et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans travail. Il leur dit : ‘’Allez vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste.’’ Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva

d’autres qui étaient là et leur dit : ‘’Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?’’ Ils lui répondirent :’’ Parce que personne ne nous a embauchés.’’ Il leur dit : ‘’Allez vous aussi à ma vigne.’’ Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : ‘’Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.’’ Ceux qui n’avaient commencé qu’à cinq heures s’avançèrent et reçurent chacun une pièce d’argent. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’argent. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : ‘’Ces derniers venus n’ont fait qu’une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !’’ Mais le maître répondit à l’un d’entre eux :’’Mon ami, je ne te fais aucun tort. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour une pièce d’argent ? Prends ce qui te revient et va-t-en. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi je suis bon ?’’Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront derniers’’.

Ce qui me frappe dans cet évangile, où de nombreux jeunes sont en recherche d’emploi, c’est que le maître de maison embauche tout d’abord de grand matin, puis vers neuf heures, puis vers midi, puis vers trois heures et enfin vers cinq heures, soit cinq fois par jour ; ce patron embauche à toute heure de la journée. Le temps de Dieu n’est pas celui des hommes ; la vigne c’est le peuple de Dieu à évangéliser, ce sont tous les hommes à qui il faut transmettre le message de la Bonne Nouvelle. La vigne, c’est l’Eglise répandue sur les cinq continents ; cette vigne c’est le peuple de Dieu en marche depuis deux mille ans.Oui, Dieu peut embaucher à n’importe quel heure ; il appelle pour la mission et depuis plus de deux mille ans derrière les disciples, des hommes et des femmes se sont mis à son service pour travailler à sa vigne. Il n’y a pas de limite d’âge, ni d’heure précise, il n’y a pas de retraite, ni de pointeuse des horaires ; Dieu appelle, sachons écouter son appel en ce temps de rentrée, où il nous est possible de donner le meilleur de nous-mêmes pour animer un groupe d’enfants au catéchisme, ou bien de participer à une équipe de réflexion, ou de donner du temps dans une association caritative.C’est à tout âge de la vie que nous pouvons nous mettre en route au service de la vigne du Seigneur. Il n’est jamais trop tard.Que l’Esprit Saint éclaire nos vies et nous stimule afin de nous mettre au service de la vigne.Qu’est-ce que je fais pour que le règne de Dieu vienne, comme nous le demandons dans le ‘’Notre Père’’ : « Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne » Suis-je trop centré sur mes propres intèrêts et prérogatives et de ce fait, pas prêt pour travailler aux vendanges du Royaume ?Ai-je le souci de porter du fruit, ou m’arrive-t-il d’être oisif comme celui qui attends la onzième heure ?

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L’heure de la distribution arrive. Avec les ouvriers de la première heure, il a été convenu que le traitement serait d’une pièce d’argent. C’est ce qui correspondait au minimum nécessaire pour faire vivre une famille. En donnant cette somme à chacun, le maître manifeste qu’il se montre plus inquiet de la vie de ses ouvriers que de l’application d’une stricte justice distributive.La thématique des projets de Dieu rejoint à ce point celle du salut et de la vie éternelle que Dieu veut offrir en plénitude à chacun.Le seul projet de Dieu est de nous sauver. Il le manifeste à travers un amour infini et inconditionnel. Dieu n’est pas un comptable qui en fonstion de nos mérites nous donnerait plus ou moins part à la vie éternelle. Quand il donne la vie, il donne tout, parce qu’il se donne. Il ne peut faire autrement, parce que c’est sa nature de se donner et de ne rien retenir pour lui. Et cela, il le fait sans condition, parce qu’il est pure gratuité, pur don.Cette bonté et cette générosité se révèlent aussi dans une patience infatigable qui prend le temps de nous inviter sans cesse à l’accueillir et ce, jusqu’à la dernière seconde de notre vie.

A travers ses appels sucessifs à sa vigne, le maître, le Seigneur veut nous montrer qu’il a besoin de notre participation, de notre collaboration active. En rétribuant les derniers arrivés en premier, il veut renverser notre logique d’une justice humaine, basée sur l’argent et le profit. Les rétributions des premiers devraient être plus élevées que celles des derniers, mais le maître a respecté les clauses du contrat ; il est libre de dispenser ses biens comme il le veut et à qui il veut.Les serviteurs de la première heure ne comprennent pas qu’ils reçoivent aussi chacun une pièce d’argent, ils récriminent et le maître attristé leur répond vivement : « Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi je suis bon ? »La jalousie, l’esprit de comparaison, de rétribution au mérite aveuglent les ouvriers de la première heure. Ils ne comprennent pas le message de cette parabome. Les ouvriers de la première heure ne voient pas que le maître n’agit pas selon leur mérite, mais dans un esprit de gratuité et de don en pure libéralité.Souvent, le fait de regarder dans l’assiette du voisin nous empêche d’apprécier le don qui nous est fait, l’amour qui s’y révèle et surtout de reconnaître celui qui est la source de ce don. Dans ce sens, nous sommes proches de la parabole de l’enfant prodigue dont le frère aîné est jaloux de la fête qui est organisée pour le retour de celui qui était parti et qui est retrouvé. Nous retrouvons la même attitude de bienveillance de la part de Jésus face à la pêcheresse que les pharisiens veulent condamner et dont il dit : « Il lui sera beaucoup pardonné, parce qu'elle a beaucoup aimé » Lc 7, 48Et, que dire du bon larron, l’ouvrier par excellence de la onzième heure, qui sur sa croix, après avoir passé une vie de péchés, reconnaît en Jésus le Fils de Dieu et reçoit avant d’expirer sa sentence : « Aujourd’hui même tu seras avec moi au paradis. » Lc 23/35-43, paradoxe de la miséricorde du Seigneur.

Nous le constatons à travers cet évangile, le Seigneur veut nous appeler à sa vigne, « Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce; la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. » Jn 1.16/17La justice de Dieu est celle de la plénitude et de l’amour.

Cet enseignement doit nous stimuler à plus d’ouverture aux autres, à savoir reconnaître la présence aimante de Dieu dans nos vies, et à nous engager généreusement pour travailler à la vigne de celui qui se livre dans la liberté et la gratuité.

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Isaïe rappelle à ses contemporains que pour vivre heureux il faut tourner son regard et son cœur vers Dieu.

Lecture du livre d’Isaïe : Is 55/6-9Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver. Invoquez-le tant qu’il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme pervers, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur, qui aura pitié de lui, vers notre Dieu, qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins, déclare le Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, et mes pensées, au-dessus de vos pensées.

Le Seigneur atend que l’on vienne à lui. Il est comme le père prodigue qui guette le retour de son fils parti au loin. Déjà sept siècles avant la venue de Jésus, le prophète assure que celui qui se repend, Dieu aura pitié de lui, car Dieu est riche en pardon.Les pensées du Seigneur, ses chemins, ne sont pas ceux des hommes. Que le travail sur nous-mêmes, la prière et la rèflexion nous aident à retourner nos cœurs, afin que comme celui du Christ, nos cœurs deviennent doux, humbles et miséricordieux. C’est cela la vrai conversion.

Le pasaume 144 nous fait chanter :« Proche est le Seigneur de ceux qui l’invoquent. »

Nous en avons peut-être déjà fait l’expérience, quelques fois, si nous acceptons de nous mettre en prière, le Seigneur nous fait ressentir sa présence, son amour, sa force. Sachons nous arrêter dans le silence pour le rejoindre. Comme disait saint Augustin : « Dieu est plus présent à moi-même que moi-même. Mon cœur est sans repos s’il n’est en toi. »

Psaume 144 : Ps 144

R. Proche est le Seigneur de ceux qui l'invoquent.

Chaque jour, je veux te bénir,Sans fin, je louerai ton nom :

Il est grand, le Seigneur, et grandement fêté !Pas de limite à sa grandeur !

Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour;

la bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse pour toutes ses œuvres.

Le Seigneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu'il fait.

Il est proche de ceux qui l'invoquent, de tous ceux qui l'invoquent en vérité.

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Saint Paul, dans sa lettre aux Philippiens fait écho aux autres textes de ce dimanche en disant : « Pour moi vivre c’est le Christ »

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens : ph 1/20c-24, 27aFrères, soit que je vive, sois que je meure, la grandeur du Christ sera manifestée dans mon corps. En effet, pour moi vivre, c’est le Christ, et mourir est un avantage. Mais si, en vivant en ce monde, j’arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir. Je me sens pris entre les deux : je voudrais bien partir pour être avec le Christ, car c’est bien cela le meilleur ; mais, à cause de vous, demeurer en ce monde et encore plus nécessaire.Quant à vous, menez une vie digne de l’évangile du Christ.

Paul écrit cette lettre en captivité, depuis Ephèse, vers 57-58 après Jésus Christ. Pour lui vivre, « c’est le Christ », et il voit dans la mort un avantage. Paul travaille à discerner ce qui est le mieux : vivre et évangéliser ; mourir et être avec Dieu. A cause de ses fidèles, il choisit de continuer à souffrir pour le Christ et il demande aux fidèles de Philippe de « menez une vie digne de l’évangile du Christ ».C’est ce que deux mille ans après nous avons à réaliser.

Pour achever cette méditation de ce dimanche, prenons le chant : « Partageons le pain du Seigneur »Ce cantique est le résumé de toutes les formes de libéralités de Notre Dieu. C’est en communicant à son corps et en contemplant sa croix que nous pouvons entendre ces paroles.

Partageons le pain du Seigneur :D39-31origine : Signes Musiques n°67

Refrain 1Partageons le pain du Seigneur,

A la table de l’universC’est le don sans retour de l’amour de notre Dieu.

Refrain 1Nous chantons la croix du Seigneur,

Qui se dresse sur l’universComme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu.

1 - Venez à moi, vous tous qui succombez sous la fatigue,C’est moi qui porterai le poids de votre peine.

2 - Venez à moi, vous tous qui gémissez sous l’injustice,C’est moi qui suis pour vous la loi libératrice.

3 - Venez à moi, vous tous qui trébuchez dans les ténèbres,Sur vous se lèvera, l’éclat de ma lumière.

4 - Venez à moi, vous tous dont on méprise l’espérance,Je viens pour relever les humbles qui attendent.

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5 - Venez à moi, vous tous que pour ma gloire on persécute,C’est vous qui régnerez au jour de ma victoire.

6 - Venez à moi, vous tous que défigure la souffrance,Je viens pour effacer vos rides et vos larmes.

7 - Venez à moi, vous tous qui attendez la délivrance,C’est moi qui briserai les liens qui vous enserrent.

8 - Venez à moi, vous tous qui avez faim du don céleste,Je viens pour partager le pain de votre vie.

9 - Venez à moi, vous tous qui cheminez sans but sur terre,Je viens pour vous montrer la route vers le Père.

10 - Venez à moi, vous tous qui convoitez richesse et gloire,En moi la pauvreté a trouvé sa noblesse.

11 - Venez à moi, vous tous qu’étreint déjà la mort cruelle,Ma croix vient vous donner la force de la vaincre.

12 - Venez à moi, vous tous qui avez soif de ma parole,En moi vous trouverez la force inépuisable.

13 - Venez à moi, vous tous qui aspirez à la puissance,En moi vous contemplez un Dieu qui perd la vie.

14 - Venez à moi, vous tous qui retournez à la poussière,Un jour je vous rendrai le souffle de la vie.

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Dimanche 28 septembre 2008Parole pour un dimancheTemps ordinaire-26° dimanche Année A

Chers amis boujour,C’est toujours pour moi une grande joie de vous rejoindre par les ondes.

Les textes de ce dimanche nous laissent entrevoir le cœur de notre Dieu ; pour lui les derniers seront les premiers. Les ouvriers de la dernière heure gagneront autant que ceux de la première, les publicains, les pêcheurs qui ont cru seront pardonné, les blessés de la vie seront reconnus et accueillis, car Dieu a le regard du cœur.La première lecture, tirée du livre d’Ezéchiel au chapitre 18/25-28, présente Dieu, riche en miséricorde et en pardon à l’égard du méchant qui se détourne de sa faute, : « il ne mourra pas, il vivra »C’est ce que veut dire Matthieu dans l’évangile lorsqu’il dit : « les derniers seront les premiers » Mt 20/1-16a.Tous, absolument tous, peuvent accèder au Royaume de Dieu, ceux qui travaillent à sa réalisation depuis toujours comme ceux qui s’y mettent tardivement. Nous devrions nous réjouir de voir venir ceux que l’on attendait plus. Personne n’est pénalisé lorsqu’il s’agit du Royaume : Dieu le donne tout entier aux derniers venus comme aux premiers.Paul invite ses amis, les Philippiens, à vivre les valeurs du Royaume ; l’amour des autres, l’unité entre tous, l’humilité, et tout cela parce que le Christ n’a pas retenu son rang qui l’égalait à Dieu, mais que par amour il s’est fait obéissant jusqu’à la mort sur la croixEn écho à la parole d’Ezéchiel, le psaume 24 chante l’amour infini de Dieu. le psalmiste fait l’éloge de la tendresse de Dieu et de son amour qui est de toujours : « Tu es le Dieu qui me sauve, il est droit et bon, le Seigneur, au nom de ton amour ne m’oublie pas »

Que la méditation de ces textes nous renouvelle dans notre foi et conforte notre confiance en DieuL’amour infini du Seigneur nous enveloppe et ceci malgré les difficultés et au-delà de nos épreuves psychologiques, affectives ou physiques.Tournons nos regards vers celui qui nous aime plus que nous-mêmes, il nous donnera sa force et sa paix. C’est son vœux le plus cher pour chacun et chacune d’entre nous.

L’évangile de Matthieu au chapitre 21/28-32 nous invite à nous convertir non en paroles mais en actes.

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Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 21/28-32Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : ‘’Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. il vint trouver le premier et lui dit : ‘’Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne.’’ Il répondit : ‘’Je ne veux pas.’’ Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la mêmechose. Celui-ci répondit : ‘’Oui, Seigneur !’’ et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ?’’ Ils lui répondirent : ‘’Le premier’’.

Jésus leur dit : ‘’Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume des cieux. Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole.’’

Ce passage de l’évangile nous présente Jésus qui s’adresse aux chefs des prêtres et aux anciens, c’est-à-dire aux représentants de la tradition juive, à ceux qui doivent assurer la transmission de la religion en Israël, à ceux qui sont censés en vivre, et sont appelés en premier à témoigner de la cohérence entre leurs paroles et leurs actes. Ces anciens et ses chefs des prêtres observaient ce que disait et faisait Jésus. Ils le soupçonnaient et supposaient qu’il était entrain d’inventer une nouvelle religion, qu’il était un agitateur d’idées et un troublion de l’ordre établi par le judaïsme. C’est dans ce climat de doute, de suspicion, que Jésus ose présenter ces deux fils : l’un qui dit qu’il ne veut pas aller travailler à la vigne et qui ensuite se repend et y va, l’autre qui dit oui et qui n’y va pas.La grande question posée aux chefs des prêtres et aux anciens est de savoir « lequel a fait la volonté de Die », et eux de répondre «le premier ». Sur cette question tout le monde est d’accord.Jésus comme un bon pédagogue réfute et annonce : « les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume des cieux,car ils ont cru à la parole de Jean Baptiste. »Ce qui nous sauve, ce n’est pas ce que nous faisons, ce n’est pas notre notoriété, mais c’est notre foi. C’est parce que l’on croit en l’amour infini de Dieu et en sa miséricorde sans limite que nous serons sauvés. Ce ne sont pas nos actions qui nous sauvent, mais l’adhésion de notre cœur à celui qui vient à notre rencontre. Il est le créateur et le rédempteur, il est le maître et le sauveur, il est le berger et le serviteur.Dieu ne nous demande pas l’impossible, il désire et souhaite que notre être profond soit tourné vers lui. Si nous avons des coups de tête, ou des répulsions, que nous sachions comme le premier fils, reconnaître notre entêtement, le dépasser et faire ce que Dieu nous demande.Que notre oui soit le plus net possible, le plus total. Cette attitude est source de paix et de joie, ce n’est pas seulement pour la vie éternelle, mais c’est le bonheur et la fécondité de la vie dès ici-bas.Croire à la parole de Dieu, la mettre en pratique, essayer de la faire passer dans nos existences, voilà ce qui fera notre bonheur. Etre disciple du Christ, c’est une attitude du cœur, c’est une ouverture. « Cherchez d’abord le Royaume et sa justice et tout cela vous sera donné par surcroît » Mt 6/33.Ceci n’empêche pas de s’investir dans son travail et ses activités ; la foi doit éclairer tous nos engagements et nous aider à les vivre.« Priez comme si tout dépendait de Dieu et travaillez comme si tout dépendait de vous » (Attribué à Ignace de Loyola) La parole de Dieu, si nous l’entendons bien, nous fragilise. Oui, aux yeux de Dieu, les publicains, les prostituées, c’est-à-dire les infréquentables, les marginaux, les mal-aimés, ceux

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qui nous dérangent, sont appelés aussi au salut ; eux aussi sont aimés de Dieu. Tous ceux qui prennent le chemin du salut et se tournent vers lui seront sauvés. Le Seigneur ne regarde pas l’apparence, mais le cœur. Celui qui croit au Christ n’est pas meilleur que les autres, mais il essaie de toutes ses forces de tendre vers cet amour qui lui est donné, non seulement pour en vivre sans mesure, mais également pour s’y conformer toujours davantage et en témoigner.Que Marie, notre mère, nous aide à dire oui à l’appel de Dieu, et que, comme elle, nous sachions devenir pour nos frères, d’humbles serviteurs, pour la gloire de Dieu.

Dieu ouvre les yeux et le cœur. Comme dans la parabole des deux fils, Ezékiel constate la possibilité de changer d’attitude. Un juste, jusque là proche de la loi de Dieu, peut choisir de s’en écarter ; un méchant, jusque là loin de la loi de Dieu, peut choisir de s’en rapprocher. Le prophète invite ses lecteurs à bien choisir, car Dieu n’impose rien. Chacun est responsable de ses actes.

Lecture du livre d’Ezéchiel : Ez 18/25-28 Parole du Seigneur tout-puissant. Je ne désire pas la mort du méchant, et pourtant vous dites : ‘’La conduite du Seigneur est étrange.’’ Ecoutez donc, fils d’Israël : est-ce ma conduite qui est étrange ? N’est-ce pas plutôt la vôtre ? Si le juste se détourne de sa justice, se pervertit, et meurt dans cet état, c’est à cause de sa perversité qu’il mourra. Mais si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie.

Parce qu’il a ouvert les yeux, parce qu’il s’est détourné de ses fautes, il ne mourra pas, il vivra. « La conduite du Seigneur est étrange. », constate Ezéchiel. Dieu ne désire pas la mort du pécheur.Est-ce la conduite de Dieu ou celle de l’homme qui est étrange ?Dieu n’est pas un juge sévère, il n’est pas là pour sanctionner nos bonnes ou mauvaises actions. En réalité, il nous laisse toujours la possibilité d’une libre option. Pour lui, il n’y a pas de méchant irrécupérable, pas de juste qui n’ait à veiller.Vivre en chrétien relève toujours d’un choix libre. Ce respect de notre liberté est un signe de l’amour.Réjouissons-nous que la conduite de Dieu soit étrange !Elle nous offre un espace de liberté où notre responsabilité d’adhérer à lui est totale.Dieu ne peut pas nous sauver sans nous.

Le psaume 24 vient appuyer l’appel du prophète.Que chacun choisisse les voies, la route, le chemin du Seigneur. Pour aider sa liberté, Dieu vient éclairer notre chemin par son enseignement pour que l’on connaisse ses voies.Il est le Dieu sauveur, son amour est de toujours et le psalmiste supplie pour que le Seigneur oublie ses révoltes, et les péchés de sa jeunesse.

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Psaume 24 : Ps 24R. Souviens-toi, Seigneur, de ton amour

Seigneur, enseigne-moi tes chemins,fais-moi connaître ta route ;

Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,car tu es le Dieu qui me sauve.

Rappelle-toi, l’amitié, ta tendresse,que tu m’as montré pour toujours.

Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse,mais au nom de ton amour, ne m’oublie pas !

Il est droit, il est bon, le Seigneur,lui qui remet les pécheurs sur le chemin ;

il dirige les humbles vers la justice,il enseigne aux humbles son chemin.

La lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens recommande de vivre dans l’amour des uns et des autres, de rechercher l’unité : « ayez les mêmes sentiments »Pour y parvenir, l’humilité lui semble le passage obligé.Les Philippiens ont comme modèle l’humilité de Jésus : « il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu'à la mort, à la mort sur la croix. » Ph 2/8Cette humilité a été le secret de son exaltation près du Père.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens : Ph 2/1-11Frères, s’il est vrai que dans le Christ on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage dans l’amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la pitié, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l’unité. Ne soyez jamais intrigants ni vantards, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de lui-même, mais aussi des autres. Ayez entre vous les dispositions que l’on doit avoir dans le Christ Jésus.

(Fin de la lecture brève)

Lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix, c’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre, et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : ‘’Jésus Christ est le Seigneur’’, pour la gloire de Dieu le Père.

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Paul ne demande pas aux Philippiens l’humilité pour elle-même, mais comme un moyen pour vivre en harmonie les uns avec les autres.L’humilité mène à la rectitude, elle permet de se situer dans la vérité face à Dieu et face aux autres.L’humilité n’est pas servile, elle est au service de l’amour et de l’harmonie entre les membres d’un même corps.Cette attitude d’âme qui facilite la relation, permet d’avancer dans la paix et stimule la progression dans la vie spirituelle.Saint François-Xavier, le grand évangéliste, au XVI° siècle disait : « Sur les pas de Jésus Christ on ne monte qu’en descendant »C’est ce que nous a montré le Christ Jésus dans son abaissement le plus absolu.Paul ajoute : « Recherchez l’unité. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de lui-même, mais aussi des autres. »

Ce n’est pas évident ; le ‘’moi d’abord’’ nous est naturel, notre instinct d’égoïsme est puissant et sans cesse nous avons à le combattre.Seule la contemplation du Christ peut nous aider à sortir de nous-mêmes. Aujourd’hui encore, si l’Eglise n’annonce pas d’abord le Christ, les valeurs qu’elle proclame ne toucheront pas les cœurs.

C’est vrai pour l’Eglise, c’est vrai pour chacun de nous.

Développer notre esprit de foi pour être sauvé.Accepter que Dieu vienne changer notre façon de voir.

Nous laisser conduire et aimer dans un chemin de Vérité.Rechercher l’unité dans l’humilité, l’oubli de soi.

Voilà ce que le Seigneur nous invite à mieux vivre.

Chant : Que soit parfaite notre unitéD 341-1 Texte : Didier Rimaud - © CNPL Musique : Jacques Berthier

RefrainQue soit parfaite notre unité,que soit parfaite notre joie !

Ainsi le monde connaîtra les œuvres de Dieu. (Bis)

1-Comme le Père m’a envoyé,à mon tour, je vous envoie.

Je vous envoie dans le mondeComme des brebis au milieu des loups.

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2- Comme le Père qui est vivant m’a envoyé,et comme je vis par le Père,

Celui qui me mangera vivra, lui aussi, par moi !

3- Le serviteur est comme le Maîtrel’envoyé comme celui qui l’envoie :

On m’a persécuté, vous serez persécutés ;On a méprisé ma parole, on méprisera la vôtre.

4- L’Esprit que le Père enverra en mon nomvous enseignera toutes choses ;

Il vous fera vous souvenirde tout ce que je vous ai dit.

5- Je vous ai donné la Parole du Père,et le monde a de la haine pour vous,

Car vous n’êtes pas du monde,comme moi je ne suis pas du monde.

6- Recevoir celui que j’enverrai,c’est me recevoir moi-même ;

Et me recevoir,c’est recevoir celui qui m’a envoyé.

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Dimanche 02 octobre 2005Parole pour un dimancheTemps ordinaire-27° dimanche Année A

Les textes de la liturgie de ce dimanche sont tous centrés sur la vigne et les vignerons.Oui, la vigne est une image biblique qui nous présente l’alliance de Dieu avec son peuple. Elle rappelle l’initiative et l’amour du Créateur, en même temps que l’attente patiente de la récolte.

Oui, Dieu, dans le passage d’Isaïe, est déçu par sa vigne ; malgré tous les soins qu’il lui a prodigué, au lieu de donner du bon raisin, elle en donnera du mauvais et Dieu de se dire : « Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? » Mais « la vigne du Seigneur de l’univers, c’est la maison d’Israël. Le plant qu’il chérissait… »Dans l’évangile de saint Matthieu, en annonçant sa passion, Jésus parle en parabole et explique qu’un homme était propriétaire d’un domaine, il donna sa vigne en fermage à des vignerons, le temps de la récolte étant venu, le maître envoya ses serviteurs pour vendanger et ils furent frappés, lapidés, tués et par cette allégorie, il a voulu annoncer : « la pierre qu’ont rejetée les baptisseurs est devenue la pierre angulaire. »Le psalmiste dans le psaume 79 implore le Seigneur : « Regarde ta vigne, Seigneur, viens sauver ton peuple » Ici la vigne est bien le troupeau, le peuple qui appartient au Seigneur, cette vigne libérée de l’esclavage d’Egypte, replantée pour qu’elle se multiplie, et qui sera désormais préservée et protégée par la bienveillance divine.Saint Paul sans sa lettre aux Philippiens nous invite à vivre dans l’action de grâce et nous assure que Dieu donne sa paix à ceux qui sont fidèles, et il nous dit : « Frères, ne soyez inquiets de rien. »

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 21/33-43Jésus disait aux chefs des prêtres et aux pharisiens : ‘’Ecoutez cette parabole : un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le moment de la vendange, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le

troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais ils furent traités de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant :’’Ils respecteront mon fils.’’ Mais voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : ‘’Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, nous aurons l’héritage !’’ Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien, quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il de ces vignerons ?’’ On lui répondit : ‘’Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il

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donnera la vigne en fermage à d’autres vignerons, qui en remettront le produit en temps voulu.’’ Jésus leur dit : ‘’N’avez-vous jamais lu dans les Ecritures : La pierre qu’ont rejetée les batisseurs est devenu la pierre angulaire. C’est là l’œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ! Aussi, je vous le dit : Le Royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui fera produire son fruit.’’

Jésus adresse cette parabole des vignerons meurtriers, aux chefs des prêtres et aux pharisiens. il veut indirectement avertir les autorités, à la fois les responsables du culte et les garants de la loi de Moïse, les chefs des pharisiens, de ce qui va lui arriver. Il fait appel à leurs connaissances en leur demandant s’ils ont lu les Ecritures et tout en leur montrant que : « La pierre qu’ont rejetée les batisseurs est devenue la pierre angulaire »Il leur annonce : « Le Royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui fera produire son fruit. »Ce peuple, ce sont tous ceux qui à la suite du Christ et des apôtres entendent la parole de Dieu et la mettent en pratique. Ce sont tous ceux qui, dans leur vie, à la suite de Jésus, aiment leur prochain plus qu’eux-mêmes ; ce sont ceux qui acceptent de pardonner ; ce sont tous ceux qui vivent au quotidien dans la simplicité et l’abandon, en recherchant ce qui plait à Dieu. ce sont les pauvres de cœur, ce sont les doux, les affamés de justice, les miséricordieux, les persécutés pour la justice. Ce sont ceux qui comme saint François d’Assise, que nous fêterons le 04 octobre, peuvent faire sa prière si connue :

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix, Là où est la haine, que je mette l'amour.

Là où est l'offense, que je mette le pardon.Là où est la discorde, que je mette l'union.Là où est l'erreur, que je mette la vérité.

Là où est le doute, que je mette la foi.Là où est le désespoir, que je mette l'espérance.Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.

Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant àêtre consolé qu'à consoler,

à être compris qu'à comprendre,à être aimé qu'à aimer.

Car c'est en se donnant qu'on reçoit,c'est en s'oubliant qu'on se retrouve,

c'est en pardonnant qu'on est pardonné,c'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie."

« La pierre qu’ont rejetée les batisseurs est devenue la pierre angulaire. C’est là l’œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ! »A travers cette exclamation, Jésus annonce publiquement aux autorités de son temps, sa résurrection, et avec elle, la naissance et le déploiement d’une multitude de fidèles qui constituent l’Eglise d’hier, d’aujourd’hui et de demain.Aujourd’hui, ne soyons pas des vignerons meurtriers ; vivons plutôt en témoins de la puissance de la vie du Christ, notre sauveur. Il a vaincu le mal, et par notre vie donnée au service des autres, au sein de la famille, à travers nos activités professionnelles detout genre et

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à travers nos engagements associatifs, essayons de rendre le monde plus beau et plus juste. Alors nous porterons du fruit et un fruit qui demeure.Cette parabole est un grand et sévère avertissement ; il nous est demandé à nous aussi, de choisir notre camp. Travaillons à la vigne du Royaume en faisant le bien de tout notre cœur, avec toutes nos énergies et en luttant contre tout ce qui entrave et ternit l’œuvre de Dieu et des hommes.Nous le voyons, Dieu, maître de la vigne, ne s’est pas acharné sur les meurtriers ; au contraire, il a retourné la situation : telle est la promesse qui éclate à nos yeux, la vie a jailli de la mort !Participons à l’Eucharistie avec foi et ferveur ; que le corps du Christ ressucité et sa parole vivifiante nous offre la sève qui se propage dans les sarments reliés au cep pour produire de nouveaux fruits dans cette nouvelle vigne qui est l’Eglise. Le Royaume de Dieu n’est pas un dû, il nous est confié, pourvu qu’il ne nous soit pas enlevé.

Le jardinier est aux petits soins avec ses plantations pour que tous les semis, les repiquages et les arbres fruitiers donnent de beaux produits et de bons fruits. Ainsi agit Dieu pour faire fructifier ses dons.La vigne est le symbole d’Israël, le peuple élu de Dieu.En ce temps des récoltes et de vendanges, on peut éprouver les sentiments du producteur au moment de la cueillette, joie ou déception.Dans son poème à la vigne, le prophète Isaïe transmet la plainte amère du divin vigneron qui pourtant avait tout fait pour que la récolte soit bonne.Oui, tout avait été fait pour que la vigne donne de bons raisins et elle en donna cependant de mauvais. Isaïe met dans la bouche du créateur cette exclamation : « Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? »La liste des châtiments est grande, mais le Seigneur de l’univers continuera à chérir sa vigne et à l’entourer de sa tendresse.

Lecture du livre d’Isaïe : Is 5/1-7Je chanterai pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne.Mon ami avait une vigne sur un coteau plantureux. Il en retourna la terre et en retira les pierres, pour y mettre un plan de qualité. Au milieu il bâtit une tour de garde et creusa aussi un pressoir. Il en attendait de beaux raisins, mais elle en donna de mauvais.Et maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda, soyez donc juges entre moi et ma vigne ! J’attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ? Eh bien, je vais vous apprendre ce que je vais faire de

ma vigne ; enlever sa clôture pour qu’elle soit dévorée par les animaux, ouvrir une brèche dans son mur pour qu’elle soit piétinée. J’en ferai une pente désolée ; elle ne sera ni taillée ni sarclée, il y poussera des épines et des ronces ; j’interdirai aux nuages d’y faire tomber la pluie.La vigne du Seigneur de l’univers, c’est la maison d’Israël. Le plant qu’il chérissait, ce sont les hommes de Juda. Il en attendait la justice, et voici les cris de détresse.

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Le psaume 79 met dans la bouche du psalmiste une supplication : « Regarde, Seigneur, viens sauver ton peuple » Nous le voyons, dans ce psaume, la vigne est synonyme de peuple et de ce que Dieu fait à sa vigne. Il le fait pour son peuple.

Psaume 79 : Ps 79Regarde ta vigne, Seigneur, viens sauver ton peuple.

La vigne que tu as prise en Égypte, tu l’as replantée en écartant des nations ;

Tu déblayais le terrain devant elle, pour qu'elle prenne racine et remplisse le pays.

Pourquoi as-tu percé sa clôture ? Tous les passants y grappillent en chemin ;

le sanglier des forêts la ravage et les bêtes des champs la broutent.

Dieu de l'univers, reviens !Regarde du ciel et vois :

interviens pour cette vigne,pour la souche qu'a plantée ta main puissante.

Plus jamais nous n'irons loin de toi : Seigneur, Dieu de l'univers, fais-nous revenir ;

Dieu de l'univers, fais-nous revenir ; que ton visage s'éclaire,

Alors, nous serons sauvés !

A tout instant nous pouvons être en communion avec Dieu, que nous soyons en pleine joie ou dans l’inquiétude et la peine. Cette communication c’est la prière qui a sa source dans les célébrations.

Dans l’extrait de l’épitre aux Philippiens, saint Paul donne ses derniers conseils. Il évoque la prière en indiquant clairement qu’elle ne se réduit pas à des demandes et des supplications, mais qu’elle est d’abord action de grâce. Une telle prière n’est pas réservée à quelques moments, mais c’est partout et en toutes circonstances qu’elle peut être adressée à Dieu. De plus par cette ouverture à la présence de Dieu, la paix règnera dans le cœur.Paul invite aussi les Philippiens à vivre dans le don d’eux-mêmes et à mettre en pratique tout ce qui est digne d’éloges.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens ; Ph 4/6-9Frères, ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, dans l’action de grâce priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus.Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et

qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le à votre compte. Ce que vous avez appris et reçu, ce

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que vous avez vu et entendu de moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous.Chant : Vigne de Dieu Claude Bernard, Jo Akepsimas CédéSignes, automne n° 30

R.Vigne de Dieu, sang de Jésus Christ, dans notre monde, sève de l’Esprit,Vigne de Dieu, sang de Jésus Christ, dans notre monde, porte du fruit,

Porte du fruit !

1 - Vigne plantée par la main de Dieu le Père,Vigne taillée pour des grappes de lumière,

Vigne choisie, peuple de Dieu.Vigne choisie, peuple de Dieu.

2 - Vigne éclairée au soleil de la tendresse,Vigne émondée pour les fruits de la jeunesse,

Vigne choisie, peuple de Dieu.Vigne choisie, peuple de Dieu.

3 - Vigne flétrie par les bois qui se dessèchent,Vigne guérie par la croix qui nous libère.

Vigne choisie, peuple de Dieu.Vigne choisie, peuple de Dieu.

4 - Vigne appelée au raisin de la vendange,Vigne sauvée pour chanter une espérance,

Vigne choisie, peuple de Dieu.Vigne choisie, peuple de Dieu.

5 - Vigne nourrie par les eaux de l’Evangile,Vigne parée des sarments de la justice,

Vigne choisie, peuple de Dieu.Vigne choisie, peuple de Dieu.

6 - Vigne formée pour le vin de nos offrandes,Vigne donnée pour la vie en abondance,

Vigne choisie, peuple de Dieu.Vigne choisie, peuple de Dieu.

7 - Vigne au sarment rénovée par la Parole,Vigne annonçant : "Dieu demeure avec les hommes",

Vigne choisie, peuple de Dieu.Vigne choisie, peuple de Dieu.

8 - Vigne de paix dans un monde aux fruits de guerre,Vigne de paix proclamant : "Tout homme est frère",

Vigne choisie, peuple de Dieu.Vigne choisie, peuple de Dieu.

9 - Vigne mûrie pour les noces de l’Eglise,Vigne fêtée au banquet des joies promises,

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Vigne choisie, peuple de Dieu.Vigne choisie, peuple de Dieu.

Dimanche 16 octobre 2011Parole pour un dimancheTemps ordinaire-29° dimanche Année A

Chers amis, l’année liturgique avance à grands pas et les textes de chaque dimanche viennent nourrir notre méditation et éclairer nos routes.Dimanche dernier, nous étions invités à revêtir nos vêtements pour le festin des noces. Aujourd’hui, à travers un positionnement provocateur des scribes et des pharisiens, Jésus nous dit : « Rendez-donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »Le prophète Isaïe, au chapitre 45/1, 4-6, rappelle que le Seigneur nous précède et que c’est lui qui appelle. En dehors de lui il n’y a pas d’autre Dieu.Le psalmiste, dans le psaume 95, oriente notre prière dans le même sens en nous faisant dire : « Au Seigneur notre Dieu, tout honneur et toute gloire. »Le passage de la première lettre de Paul aux Théssaloniciens, révèle la solicitude qu’avait l’apôtre pour les fidèles de cette jeune Eglise et les stimule à vivre dans la foi, l’espérance et la charité.

Pour notre diocèse, ce dimanche est marqué par l’installation de notre évèque, Vincent Jordy, en la cathédrale de Saint Claude (39). C’est une invitation à rendre grâce pour le cadeau que l’Eglise fait à notre diocèse en sa personne. C’est aussi une occasion de nous demander comment, là où nous sommes,nous pouvons davantage nous engager au service de l’Eglise, et surtout de l’évangélisation des plus jeunes.

En ce dimanche, l’Eglise universelle ouvre la semaine missionnaire. Le thème choisi cette année est : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Mt 22/39L’Eglise entière est missionnaire. Sur tous les continents, elle annonce la Bonne Nouvelle de Jésus. Nous aussi, là où nous sommes, osons parler ouvertement de l’évangile qui nous fait vivre et éclaire nos décisions. Le 27 octobre, soit dans quelques jours, le pape Benoît XVI a souhaité commémorer le 25e anniversaire de la rencontre interreligieuse pour la paix initiée par Jean-Paul II, en organisant un pèlerinage interreligieux à Assise, auquel il a convié des personnalités humanistes et agnostiques.En France, déjà des initiatives sont prises pour vivre ces temps de rencontres et de prières avec une dimension interreligieuse et œcuménique.Oui, comme le dit Monseigneur Santier, évêque de Créteil, Président du Conseil pour les relations interreligieuses : « Mais il est urgent aussi que les responsables religieux donnent une image visible du dialogue, témoignent ensemble que la paix est une aspiration fondamentale de l’humanité, qui rejoint l’aspiration spirituelle profonde de tous : vivre en paix avec soi-même, avec les autres, avec Dieu qui nous fait le don de cette paix. »

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Installation de notre nouvel évêque, semaine missionnaire, 25e anniversaire des rencontres d’Assise, et bien d’autres évènements sont là pour nous inviter à nous mobiliser au niveau de notre prière et de notre engagement. Cela réveille en nous le don de Dieu.

A travers les derniers chapitres de son évangile, Mathieu insiste sur la nouveauté que Jésus vient apporter à la loi d’Israël, à travers son enseignement, ses dialogues avec les pharisiens.C’est ainsi qu’il ose affirmer : « Les derniers seront les premiers » Mt 20/16« Si quelqu’un m’aime, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » Mt 16/21-23 «Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur » Mt 20/20Aujourd’hui, Jésus, devant les pièges que veulent lui tendre ses adversaires saura distinguer ce qui est à César et ce qui est à Dieu.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 22/15-21Les pharisiens se concertèrent pour voir comment prendre en faute Jésus en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnes des partisans d’Hérode : ‘’Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens. Donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ?’’ Mais Jésus connaissant leur perversité, riposta : ‘’ Hypocrites ! Pourquoi voulez-vous me mettre dans l’embarras ?

Montrez-moi la monnaie de l’impôt.’’ Ils lui présentèrent une pièce d’argent. Il leur dit : ‘’Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ?- De l’empereur César’’, répondirent-ils. Alors il leur dit : « Rendez-donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Une fois de plus, nous rencontrons Jésus pris au piège à la fois des pharisiens et des partisans d’Hérode. Ceux-ci voudraient le prendre en faute et dire qu’il blasphème. Les hérodiens étaient favorables aux romains, alors que les pharisiens, eux, tenaient la présence romaine pour un châtiment de Dieu et ils insistaient sur la pitié personnelle.Remarquons avec quelle habileté ces adversaires s’adressent à Jésus. Comme satan, ils savent flater et s’autorisent à prendre un langage positif :« Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens. Donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ? »« Jésus connaissant leur perversité, riposta : ‘’ Hypocrites ! Pourquoi voulez-vous me mettre dans l’embarras ? » Il faut bien le dire, cet impôt était considéré comme le signe infamant de la sujétion du peuple à l’empereur romain. Si Jésus répond ‘’oui’’ il sera traité comme un collaborateur qui trahit la cause de son pays, et, s’il répond ‘’non’’ il sera dénoncé comme un ennemi de l’empereur. Dans les deux cas, c’est le piège qui le conduira à la condamnation.Il y a là une position qui nous rejoint aujourd’hui. Le piège tendu à Jésus est toujours bien actuel. Des femmes et des hommes s’engagent pout témoigner de leur foi dans le monde d’aujourd’hui ; leur engagement au service des plus pauvres les amènent à dénoncer les injustices, les magouilles, les violences ; alors on fait tout pour les compromettre en les faisant parler. On n’hésite pas à les accuser d’actes qu’ils n’ont pas commis et on met en doute leur la

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crédibilité de leur parole et de leurs actes. C’est le cas de Jésus et de très nombreux martyrs de tous les temps.Je me permets simplement de rappeler le sacrifice du bienheureux père Jerzy Popieluszko, dont on célèbre la fête le 19 octobre.Jerzy Popieluszko est né en 1947 à Okopy, petit village situé au nord-est de la Pologne, Il fut ordonné prêtre en 1972, et assassiné en 84 par la police politique, il avait 37 ans. Jerzy Popieluszko a été béatifié le 6 juin 2010. Le pape Benoît XVI demanda que la célébration liturgique en l'honneur du Père Popieluszko ait lieu le 19 octobre, jour de son arrestation. .Aumônier des aciéries de la capitale, son enseignement dérangeait le pouvoir en place, surtout les autorités communistes. Il prononçait, dans ses homélies, de vibrants sermons condamnant courageusement le régime en place. Ses célébrations, attiraient des milliers de fidèles dans l’église Saint-Stanislas-Kostka à Varsovie. Il était proche du mouvement « Solidarnosc », et la police politique l’a arrêté, battu à mort. Le corps du Père Popieluszko fut retrouvé dans un lac artificiel formé par le barrage de Wloclawek, sur la Vistule à une centaine de kilomètres au nord de Varsovie.Cet assassinat provoqua un choc considérable, non seulement en Pologne, mais dans le monde entier. Béatifié, alors qu’il aurait aujourd’hui 64 ans, ce prêtre à la suite de son Maître et Seigneur, était épris de vérité, de justice et de liberté.Les pièges tendus à Jésus sont toujours bien d’actualité. Prions pour tous les prophètes des temps modernes qui sont visés et poursuivis en raison de leur foi et de leurs engagements

Nous le savons, le message de Jésus s’adresse aux petits, aux pauvres, aux exclus, et dérange ceux qui sont confortablement installés dans leurs certitudes. Malgré les flatteries de ses interlocuteurs, Jésus a repéré leur hypocrisie et demande : « Montrez-moi la monnaie de l’impôt » il s’agit bien de l’effigie de l’empereur César et Jésus de répondre à ses interlocuteurs : « Rendez-donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »Dans sa réponse, Jésus remet ainsi chacun à sa place ; l’empereur n’est pas Dieu, les hommes lui doivent l’impôt, mais ne lui doivent pas le culte. Jésus montre par là que la vie du monde n’est pas à confondre avec notre vie de foi. La foi ne nous dispense pas des devoirs de tout citoyen, elle doit nous permettre de nous acquitter avec plus de conscience et de solidarité. Mais, l’effigie du chrétien, c’est le Christ, et par notre baptême, nous sommes configurés à lui. Notre appartenance au Christ oriente et éclaire toute notre vie. Il s’agit pour chacun de nous de mettre un peu plus d’amour, de justice et de paix là où nous vivons.Nous avons à chercher à nous imprégner de la présence de l’amour de Dieu. quand on aime vraiment, on cherche plus à savoir ce qui est permis ou défendu. Celui qui aime comprend qu’il doit aimer Dieu.Jésus nous invite en ‘’citoyens du ciel’’ et en voyageurs, à marcher vers le Royaume de Dieu.

Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, c’est aussi participer à la vie sociale de notre cité, c’est contribuer à soulager ceux qui souffrent et à soutenir les plus défavorisés. C’est dans ce monde que nous concrétisons l’amour que nous avons pour notre Dieu, en aimant tous ceux qui sont sur nos chemins d’humanité.Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, c’est aussi prendre le temps de lire sa parole, de l’approfondir et de la partager avec les autres. C’est aussi pour les adultes avoir le souci de transmettre la Bonne Nouvelle aux plus petits de nos familles et au sein de nos paroisses. Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, n’est pas incompatible de rendre à César ce qui est à César. Nous avons à vivre à la fois en en citoyen de la terre et en citoyen du monde ; c’est cela le grand dilemme de notre situation humaine. Nous connaissons tous les grands serviteurs de l’Etat, ou de nos collectivités territoriales qui sont de fervents chrétiens ; pensons à un homme comme Robert Schuman, l’un des fondateurs de l’Europe.

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Une fois de plus, le Seigneur nous invite à donner le meilleur de nous même et d’être comme lui, témoins d’un amour qui ne passera pas.

Dieu choisit Cyrus, un roi perse pour sauver son peuple choisi. Isaïe veut montrer que Dieu est maître de tout, celui qui mène le monde et peut conduire à sa guise le roi perse pour libérer son peuple des captifs sans qu’il lui en coûte.

Lecture du livre d’Isaïe : Is 45/1,4-6 Parole du Seigneur au roi Cyrus, qu’il a consacré, qu’il a pris par la main, pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne sera fermée.‘’A cause de mon serviteur Jacob et d’Israël mon élu, je t’ai appelé par ton nom, je t’ai décerné un titre, alors que tu ne me connaissais pas.Je suis le Seigneur, il n’y en a pas d’autre : en dehors de moi, il n’y a pas de Dieu. Je t’ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas, pour que l’on sache, de l’Orient à l’Occident, qu’il n’y a rien en dehors de moi.’’

Le prophète affirme que le Seigneur est Dieu et qu’en dehors de lui il n’y a pas d’autre Dieu, de l’Orient à l’Occident Le Seigneur choisit qui il veut et peut le transformer, le consacrer et l’investir de missions. Ceci est encore vrai aujourd’hui. Entendons Dieu nous dire : « je t’ai appelé par ton nom, je t’ai décerné un titre, je t’ai rendu puissant. Je suis le Seigneur, il n’y en a pas d’autre »

Le psaume 45, fait chanter : « Au Seigneur notre Dieu, tout honneur et toute gloire. »

Psaume 45 : Ps 45

R/ Au Seigneur notre Dieu, tout honneur et toute gloire

Chantez au Seigneur un chant nouveau, racontez sa gloire aux nations,

et ses merveilles à tous les peuples!

Il est grand, le Seigneur, et grandement fêté,tous les dieux des peuples ne sont rien.

lui, le Seigneur, a fait les cieux.

Rendez au Seigneur, familles des peuples, rendez au Seigneur la gloire et la puissance,

rendez au Seigneur la gloire de son nom.

Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté :

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Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! » Dieu juge les peuples avec droiture.

Ecoutons saint Paul dans sa première lettre aux Théssaloniciens redire à la fois son affection et ses recommandations à ses fidèles.

Commencement de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Théssaloniciens : 1 Th 1/1-5b

Nous, Paul, Sylvain et Timothée, nous nous adressons à vous, l’Eglise de Thessalonique qui est en Dieu le Père, et en Jésus Christ le Seigneur : que la grâce et la paix soient avec vous.A tout instant, nous rendons grâce à Dieu à cause de vous tous, en faisant mention de vous dans nos prières. Sans cesse nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père. Nous le savons, frères

bien-aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui. En effet, notre annonce de l’Evangile chez vous n’a pas été simple parole, mais puissance, action de l’Esprit Saint, certitude absolue.

En tant que croyants, nous sommes capables de nous encourager les uns les autres à vivre notre foi, en priant les uns pour les autres, en nous stimulant pour que notre foi soit active, que notre charité se donne de la peine et que notre espérance tienne bon. Ainsi nous vivrons selon la Bonne Nouvelle de Jésus.

Oui, reconnaissons que le Seigneur est notre source et notre vie. Chantons : « Tout vient de toi Père très bon »

Chant : Tout vient de toi Père très bon – AY 48-77

Tout vient de toi Père très bon,voici dans nos mains la joie que tu nous donnes

Voici la table dresséePour tes amis, pour tes invités.

Voici notre joie de te dire merci !

Voici les fruits du travailAvec les fleurs, avec la lumière.

Voici notre joie de te dire merci !

3. Voici le pain et le vinPour notre soif et pour notre faim.Voici notre joie de te dire merci !

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4. Voici Jésus notre frèreVenu de toi, fruit de notre terre.

Voici notre joie de te dire merci !

Dimanche 26 octobre 2008Parole pour un dimancheTemps ordinaire-30° dimanche Année A

A l’heure où Sœur Emmanuelle achève de mener son combat pour l’amour des plus pauvres et des plus petits, le Seigneur par sa parole, nous redit quel est le plus grand de tous les commandements : « Tu aimeras Le Seigneur, Ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable :« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Mt 22/34-40Ces deux commandements peuvent-être un condensé de notre pratique de croyant. J’ai bien dit de croyant, non pas seulement catholique ou chrétien.Reconnaître et honorer Dieu et apprécier son prochain avec la même estime que l’on a pour soi, ceci est une attitude universelle.C’est ce que Sœur Emmanuelle a vécu avec tous les enfants qu’elle a rencontré chez les chiffonniers du Caire en Egypte.Dans les hommages qui lui sont faits, je lisais ce témoignage d’un algérien : ‘’merci parce que tu es ma Sœur, tu n’as pas tenu compte de la couleur de la peau, ni de la religion, tu as aimé ton prochain tel qu’il se présentait. Tu as ainsi œuvré à l’amitié entre chrétiens et musulmans. Ton amour transcendait les limites posées par le regard des hommes. Je suis musulman, je mets ce message sur internet depuis Alger. Merci et à jamais.’’Le chapitre 22 du livre de l’Exode montre Moïse transmettant les lois du Seigneur au peuple sur l’attention que l’on doit porter aux plus défavorisés se sur la façon de vivre l’équité.Le psaume 17 indique que le Seigneur rend fort celui qui l’aime.Dans la première lettre de saint Paul aux Théssaloniciens, Paul félicite ses fidèles d’avoir accueilli la Parole de Dieu au milieu de bien des épreuves, et qui malgré cela sont devenus un modèle pour d’autres croyants.

Que la méditation de la lecture des textes de ce dimanche stimule notre foi et nous pousse à intérioriser la Parole de Dieu, afin de pratiquer l’amour les uns pour les autres, et rendre à Dieu honneur et gloire.Que cette foi passe dans nos gestes et nous pousse à être attentifs à ceux qui ont besoin de notre présence compatissante et agissante : que ce soit les enfants, les malades, les isolés ou tous ceux qui se sentent méprisés pour une raison ou une autre.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 22/34-40Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l’un d’eux, un docteur de la Loi, posa une question à

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Jésus pour le mettre à l’épreuve : ‘’Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ?’’ Jésus lui répondit : ‘’Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’il y a dans l’Ecriture- dans la Loi et les Prophètes- dépend de ces deux commandements.’’Nous voici encore devant un épisode où Jésus est confronté à la suspicion des docteurs de la Loi et des pharisiens. L’un d’eux lui pose cette question pour le mettre à l’épreuve : « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »Nous le savons, la loi de Moïse était bourrée de 613 préceptes et il fallait bien une hiérarchie dans ces règles pour pouvoir vivre en paix. Jésus n’est pas dupe, il sent bien qu’il s’agit encore d’une provocation, mais, digne et paisible, il prend son temps et profite de l’occasion pour dire où est le cœur de la pratique de son message, et de répondre : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. »Ce commandement invite le croyant à un décentrement de lui-même il le pousse à reconnaître la grandeur de Dieu et à l’aimer avec toutes les facultés de son être profond : le cœur pour l’affection, l’âme pour la reconnaissance de la présence invisible mais affective, et l’esprit pour l’adhésion éclairée et fidèle à l’amour de Dieu qui nous a aimé le premier.Aimer Dieu, c’est prendre du temps pour entrer dans son intimité, ou plutôt pour être ouvert à son action au plus profond de nous-mêmes.Le Seigneur, par sa présence au plus intime de nous-mêmes, nous travaille, nous façonne et, peu à peu, guérit ce qui est malade, redresse ce qui est tordu, et purifie ce qui est souillé. La présence du Seigneur au plus profond de nos cœurs élargit le cœur, rectifie la pensée et fortifie notre volonté de servir les autres.Rendre gloire, honneur et puissance à Dieu, c’est se libérer des entraves du péché et vivre dans l’action de grâce ; ceci dilate le cœur. L’évangile ne dit-il pas : « Chercher le Royaume de Dieu et tout le reste vous sera donné par surcroît. » Mt 6/33Aimer Dieu : on est sur d’être gagnant, car il nous aime plus que nous soyons capables de l’aimer. Vivre dans cette foi, élargit mille fois notre horizon ; n’est-ce pas le cas de tous ceux qui ont misé leur vie sur cet amour, comme Sœur Emmanuelle, ou les bienheureux époux Louis et Zélie Martin, béatifié il y a quelques jours, le 19 octobre 2008.Ce commandement au lieu d’être une prescription, devient une source de vie et de bonheur. Y croyons-nous ?

Le second commandement ressemble étrangement au premier, mais au lieu de s’adresser à Dieu, il est orienté vers les autres : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »Oui, pour aimer les autres, il faut s’aimer soi-même. Des blessures psychologiques et affectives sont parfois si béantes et si traumatisantes que la personne ne peut plus se supporter et se voit à travers un prisme négatif et dévalorisant.Pour pouvoir aimer, il faut avoir dépassé tout ce qui fait souffrir, tout ce qui hérisse ou irrite et détruit notre capacité à nous ouvrir aux autres.Pour guérir, l’amour des autres, leur confiance, leur compréhension, leur estime, peuvent mettre un peu de baume sur les plaies et peu à peu les cicatriser.Aimer les autres, ce n’est pas toujours facile. C’est le résultat de toute une éducation, les mamans, mais aussi les papas, le savent. Il faut apprendre aux tous petits à dire merci, il faut leur suggérer de prêter leurs jouets ou de partager les bonbons. C’est un travail de longue haleine qu’il faut poursuivre durant toute l’existence en sachant accueillir l’autre, en rendant service bénévolement. L’amour de l’autre oblige parfois, quand la relation a été altérée, à donner ou à demander un pardon, afin de restaurer le lien et vivre dans la paix du cœur.

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Comme nous le constatons, l’amour de Dieu et des frères, englobent et demandent une volonté délibérée de faire le bien, c’est ainsi que Jésus finit par dire aux pharisiens : « Tout ce qu’il y a dans l’Ecriture- dans la Loi et les Prophètes- dépend de ces deux commandements. »

Chers amis, qu’il nous soit donné la joie d’aimer Dieu et nos frères dans tout ce que nous faisons. C’est le secret du bonheur.

Chant : Donne-moi seulement de t’aimerPrière de Saint Ignace de LoyolaParoles et musique : Claire Chataignier

Prière au PèreAuteur : Saint Ignace de Loyola

Prends Seigneur et reçois toute ma liberté,ma mémoire, mon intelligence

et toute ma volonté.Tout ce que j'ai et tout ce que je possède,

c'est Toi qui me l'as donné.Tout cela, Seigneur, je Te le rends.

Tout est à Toi, disposes-enselon Ton entière volonté.

Donne-moi seulement de T'Aimer,donne-moi cette grâce,

elle seule me suffit.

Saint Ignace de Loyola né en 1491 à Loyola en Espagne. Il a fondé la compagnie de Jésus qu’on a appelé par la suite Les Jésuites.

Le livre de l’exode raconte les péripéties du peuple hébreu dans le désert avec Moïse, l’un des points culminants de la transmission des tables de la loi par Yahvé à Moïse. Dans la loi ancienne, des préceptes indiquent ce que le croyant doit faire vis-à-vis ce l’immigré, la veuve, l’orphelin. La loi précise comment se comporter envers les pauvres et les mendiants. Écoutons ces prescriptions :

Lecture du livre de l’Exode : Ex 22/20-26Au Sinaï, Dieu parlait ainsi à son peuple : ‘’Tu ne maltraiteras point l’immigré qui réside chez toi, tu ne l’opprimeras point, car vous étiez vous-mêmes des immigrés d’Egypte. Vous n’accablerez pas la veuve et l’orphelin. si tu les accables et qu’ile crient vers moi, j’écouterai leur cri. Ma colère s’enflammera et je vous ferai périr par l’épée : vos femmes deviendront veuves, et vos fils, orphelins.

Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de mon peuple, à un pauvre parmi tes frères, tu n’agiras pas envers lui comme un usurier : tu ne lui imposeras pas d’intérêts. Si tu prends en gage le manteau de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil. C’est tout ce qu’il a

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pour se couvrir ; c’est le manteau dont il s’enveloppe, la seule couverture qu’il ait pour dormir. S’il crie vers moi, je l’écouterai, car moi, je suis compatissant !’’

Nous parlons souvent des sans papiers, des réfugiés, des demandeurs d’asile, les déboutés du droit d’asile ; les flux migratoires ne sont pas la panacée de notre époque. Mille deux cent ans avant Jésus Christ, Moïse demandait au peuple de ne pas les maltraiter, et de ne pas les opprimer. Dieu ne fait pas de différence entre les hommes, il s’agit concrètement de comprendre les situations de désarroi et de faire ce qui est en notre pouvoir pour accueillir. Il ne faut ni accabler la veuve ni l’enfant.Que de travail à développer sur tout ce qui concerne les droits des enfants et des femmes seules.Au temps ou l’on parle tant des problèmes boursiers et financiers, Moïse indique que lorsqu’on prête de l’argent, on n’agit pas comme un usurier, et il va jusqu’à dire : « tu ne lui imposeras pas d’intérêts. »Oui, les lois vieilles de trois mille deux cents ans sont toujours bien d’actualité.Dans mon enfance, on voyait des personnes démunies passer de famille en famille, mendiant et demandant l’hospitalité pour une ou plusieurs nuits ; je vois encore mes parents accueillir l’une d’entre elle, lui préparant une couchette, recousant le pantalon rapiécé.Que faisons-nous pour tous les laissés pour compte aujourd’hui à notre niveau ?

Le psalmiste ose chanter au Seigneur, qu’il l’aime parce qu’il le rend fort. Ici, le croyant a conscience que l’amour de Dieu est solide et ferme.Il appelle Dieu « ma force, mon roc, ma forteresse, le rocher qui m’abrite, mon fort, mon bouclier.. »Pour lui, Dieu est le libérateur qui le sauve de tous ses ennemis.

Psaume 17 : Ps 17

R. Je t’aime, Seigneur, Dieu qui me rend fort !

Je t’aime, Seigneur, ma force :Seigneur, mon roc, ma forteresse,

Dieu, mon libérateur, le rocher qui m’abrite,mon fort, mon bouclier, mon âme de victoire.

Gloire à Dieu ! Quand je fais appel au Seigneur,et j’ai vaincu tous mes ennemis.

Il m’a dégagé, m’a donné du large,Il m’a libéré, car il m’aime.

Vive le Seigneur ! Béni soit mon rocher !Qu’il triomphe, le Dieu de ma victoire.Il donne à son roi de grandes victoires.

Il se montre fidèle à son messie.

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Paul, dans sa lettre aux Thessaloniciens, encourage ses fidèles à l’imiter, et les remercie d’avoir accueilli la Parole, malgré les épreuves, et avec la joie de l’Esprit Saint. Cette Eglise, on dirait, cette petite communauté, est devenue « un modèle pour tous les croyants de Grèce et de Macédoine. »

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens. 1 Th 1/5c-10 Frères, vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous pour votre bien. Et vous, vous avez commencé à nous imiter, nous et le Seigneur, en accueillant la Parole au milieu de bien des épreuves avec la joie du Saint Esprit. Ainsi vous êtes devenus un modèle pour les croyants de Macédoine et de toute la Grèce. Et ce n’est pas seulement en Macédoine et

dans toute la Grèce qu’à partir de chez vous la parole de Seigneur a retenti, mais la nouvelle de votre foi en Dieu s’est bien répandue partout que nous n’avons plus rien à dire. En effet, quand les gens parlent de nous, ils racontent l’accueil que vous nous avez fait ; ils disent comment vous vous êtes convertis à Dieu en vous détournant des idoles, afin de servir le Dieu vivant et véritable, et d’attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient.

Pour Paul, la conversion à Dieu s’est concrétisée par l’abandon des idoles, ceci supposait un démarquage par rapport aux voisins et exigeait un réel détournement afin de se libérer des anciennes croyances : magie, superstition, pour entrer dans la loi intérieure d’amour et de charité manifestée par le Christ Jésus.Oui, c’est en Jésus Christ que nous avons connu les secrets du Père, et c’est en lui que nous trouvons la plénitude de vie.

Pour cela, écoutons le cantique :

A Toi puissance et gloire,A Toi honneur et force,

A Toi la majesté, ô Dieu à jamais !

1 – Toi l’agneau immolé (bis)Tu t’es livré pour nous (bis)Tu as versé ton sang (bis)

Pour nous sauver.

2 – Et Dieu t’a exalté (bis)Il t’a donné le nom (bis)

Au-dessus de tout nom (bis)Jésus vainqueur.

3 – Sur la terre et aux cieux (bis)Tout genou fléchira (bis)Toute langue dira (bis)

Tu es Seigneur !

Chant de l’Emmanuel : cote SECLI : A22-45

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Dimanche 30 octobre 2005Parole pour un dimancheTemps ordinaire-31° dimanche Année A

L’ensemble des textes de ce dimanche pourraient avoir un titre : ‘’la cohérence’’Cohérence entre ce que nous disons et ce qui nous faisons, cohérence entre ce que notre apparence et notre être profond, cohérence entre ce que nous demandons aux autres et ce que nous exigeons de nous-mêmes.

L’évangile de Matthieu au chapitre 23, met en évidence le contraste entre le comportement des pharisiens et des scribes, et celui qu’il veut communiquer à ses disciples et à toute la foule venue pour le voir et l’écouter.Le prophète Malachie, dès les années 460 à 480 avant Jésus Christ, réagit vigoureusement ; il place chacun, prêtres et laïcs devant ses responsabilités envers le Seigneur et le prochain. En une période capitale où va se fixer le visage définitif du judaïsme postexilique, Malachie a été le réformateur de la vie culturelle et morale des individus, ainsi que le guide de la communauté toute entière. Son livre de trois, quatre pages, un des plus petits livres de la bible est marqué par son contenu messianique et annonce ce que sera le message de Jésus de Nazareth.Le judaïsme vit aujourd’hui encore, sur les valeurs religieuses que Malachie a contribué à préciser.L’extrait proposé ce dimanche annonce les invectives de Jésus contre les scribes et les pharisiens. De part et d’autre, ce qui est en cause, c’est la transmission du message de Dieu, l’interprétation de sa loi et la fidélité de son alliance. Le psaume 130 nous invite à la confiance et à demander à Dieu de garder notre âme dans la paix, tout près de lui.Paul, dans sa lettre aux Thessaloniciens laisse parler son cœur et déclare à cette communauté toute son affection : « Ayant pour vous une telle affection, nous voudrions vous donner non seulement l’Evangile de Dieu, mais tout ce que nous sommes, car vous nous êtes devenus très chers. »

Que la méditation de ce message donné de la part du Seigneur stimule notre foi, réchauffe notre cœur et mobilise toutes nos énergies.

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Le chapitre 23 de saint Matthieu réunit des reproches adressés aux scribes et aux pharisiens, et annonce les premières persécutions de la communauté apostolique, lien que nous pouvons faire avec les Actes 4/1-21, et 3/17-41 : Pierre et Jean arrêtés, et traduits devant le Sanhédrin.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 23/1-12Jésus déclara à la foule et à ses disciples : ‘’Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Pratiquez donc et observez tout ce qu’ils peuvent vous dire. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ; ils aiment les places d’honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues, les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne

vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul enseignement, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sue terre le nom de Père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera relevé.’’

Ce passage d’évangile peut être divisé en deux grandes scènes où, d’une part, Jésus décrit les façons de procéder des scribes et des pharisiens, et d’autre part, où le Christ montre à la foule et à ses disciples ce qui leur est désormais spécifique.Tout d’abord, Jésus est un fin observateur : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. » Ceci nous montre combien ils sont attachés à la tradition, à l’histoire du peuple hébreu ; Jésus lui-même reconnaît leur autorité, mais touche du bout des doigts le décalage entre ce que les grands maîtres disent et ce qu’ils font. Jésus montre à ceux qui le suivent que les pharisiens « lient de pesants fardeaux » sur les petites gens, c’est-à-dire qu’ils imposent de nombreuses et exigeantes prescriptions légales. Ceci est bien opposé à l’invitation que Jésus formulait à l’égard de ceux qui le suivaient : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger». Mt 11,28-30.C’est ainsi que Jésus oppose une interprétation libératrice de la loi du légalisme juif, en même temps qu’une loi renouvelée. Jésus vient communiquer aux hommes la joie du Royaume.Toutes les personnes qui sont allés en pèlerinage en Israël savent ce que sont les phylactères que portent les juifs. Ce sont des petits étuis cubiques de cuir contenant un petit morceau de parchemin sur lequel sont inscrits quatre passages essentiels de la Loi, fixés par des lanières, lors de la prière, au front et au bras gauche.Les franges des vêtements, très longues, sont un signe de bigoterie ; les pharisiens en augmentaient la longueur par vanité religieuse. Elles étaient ornées d’un fil violet, symbole du ciel et devaient rappeler les commandements de Dieu.La tradition, le vêtement, les accessoires, mais les scribes sont aussi friands des places d’honneur dans les repas, les synagogues et les places publiques. Ils aiment la considération et apprécient d’être appelés « Rabbi », Maître.

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Ne pourrions-nous pas nous reconnaître parfois, dans ces attitudes d’attachement à la tradition, par souci de la sécurité, du désir d’être reconnu et considéré, d’être apprécié à notre juste valeur ?Après tout, nous avons tous à apprendre des uns des autres.

Mais Jésus une fois de plus, vient complètement renverser l’échelle des valeurs. Au lieu de se distinguer les uns des autres, pour savoir qui est le plus riche, le plus savant ou le plus puissant, il dit à la foule et à ses disciples : « vous êtes tous frères, vous n’avez qu’un seul Père »Frères et sœurs dans la foi, voilà notre vraie identité ; frères et sœurs simplement dans notre humanité, ce qui suppose de laisser tomber nos préjugés, de reconnaître l’autre et de lui faire ce que j’aimerais que l’on me fasse.Entrer dans l’esprit de Jésus, c’est accepter et reconnaître la dignité et les droits de chacun ; c’est reconnaître que cette fraternité s’enracine elle-même dans la paternité de Dieu. jésus dit bien : « vous êtes tous frères, vous n’avez qu’un seul Père » Puis il donne au futur ce qui est à faire pour authentifier ces relations nouvelles : « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. »Jésus lui-même nous l’a montré dans l’ultime repas avant la Passion, où il a voulu laver les pieds aux disciples et après avoir achevé cette tâche il leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ? Vous m'appelez 'Maître' et 'Seigneur', et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous. Je vous le dis : le serviteur n'est pas plus grandque son maître, le messager n'est pas plus grand que celui qui l'envoie. » Jn 13/12-16

Aujourd’hui comme hier, le disciple ou l’envoyé est appelé à vivre dans le sillage du Christ Jésus, et comme lui, de donner sa vie pour tous.

Le livre de Malachie termine la série des livres prophétiques. Cela ne signifie pas que cet ultime maillon de la chaine soit d’une importance secondaire. Malachie veut dire le messager. Il est assimilé au précurseur du messie.

Lecture du livre de Malachie : Ml1/14b-2/2b, 8-10Je suis le Grand Roi, dit le Seigneur de l’univers, et mon Nom inspire la crainte parmi les nations. Maintenant, prêtres, à vous cet avertissement : Si vous n’écoutez pas, si vous ne prenez pas à cœur de glorifier mon Nom, - déclare le Seigneur de l’univers, - j’enverrai sur vous la malédiction, je maudirai les bénédictions que vous prononcez. Vous vous êtes écartés de la route, vous avez fait de la Loi une occasion de chute

pour la multitude, vous avez perverti mon alliance avec vous, déclare le Seigneur de l’univers. A mon tour je vous ai déconsidérés, abaissés devant tout le peuple, puisque vous n’avez pas suivi mes chemins, mais agi avec partialité en accommodant la Loi.

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Et nous, le peuple de Dieu, n’avons-nous pas tous un seul Père ? N’est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ? Pourquoi nous trahir les uns les autres, profanant ainsi l’alliance de nos pères ?

Malachie est très sévère avec les grands prêtres. Il annonce de la part de Dieu la malédiction. Il leur rappelle : « vous avez fait de la Loi une occasion de chute… vous avez perverti mon alliance avec vous… agit avec partialité en accommodant la Loi. »N’est-ce pas là la conséquence d’un trop grand légalisme, et le résultat d’un découragement qui émousse progressivement la foi ? Nos ancêtres comme nous éprouvaient des déceptions, du scepticisme, et étaient tentés de baisser les bras. Nous le voyons, comme dans le passage de Matthieu, le peuple revient à la raison et reconnaît avoir un seul Père, un seul Dieu qui les a créés, alors : « Pourquoi nous trahir les uns les autres, profanant ainsi l’alliance de nos pères ? »

Le psaume 130 nous invite à garder, malgré les tumultes du monde et les luttes intérieures, notre âme dans la paix près du Seigneur.

Psaume 130 : Ps 130

R. Garde mon âme dans la paixPrès de toi, Seigneur.

Seigneur, je n'ai pas le cœur fierni le regard ambitieux ;

je ne poursuis ni grands desseinsni merveilles qui me dépassent.

Mais je garde mon âme égale et tranquille ;

mon âme est en moi comme un enfant,un petit enfant tout contre sa mère.

Israël, mets ton espoir dans le Seigneur,maintenant et toujours.

La lettre de Paul aux Thessaloniciens est la première en date de ses épitres, mais aussi le plus ancien écrit du nouveau testament. L’apôtre l’a sans doute envoyé au début de l’an 51 (une vingtaine d’année après la mort de Jésus) peu après son arrivée à Corinthe où Timothée vient lui apporter des nouvelles de Thessalinique. Du point de vue littéraire, cette lettre est le premier document chrétien. Elle contient cinq petits chapitres. Paul y fait l’éloge de la foi de ces nouveaux croyants, parle de son activité missionnaire et invite ses adeptes à mener une vie qui plait à Dieu. La parole de Dieu est à l’œuvre en chaque croyant.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens : 1 Th 2/7b-9/13Frères, avec vous nous avons été pleins de douceur, comme une mère qui entoure de soins ses nourrissons. Ayant pour vous une telle affection,

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nous voudrions vous donner non seulement l’Evangile de Dieu, mais tout ce que nous sommes, car vous nous êtes devenus très chers. Vous vous rappelez, frères, nos peines et nos fatigues : c’est en travaillant nuit et jour, pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous, que nous vous avons annoncé l’Evangile de Dieu. Et voici pourquoi nous ne cessons de rendre grâce à Dieu. Quand vous avez reçu de notre bouche la parole de Dieu, vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement : non pas une parole d’hommes, mais la parole de Dieu qui est à l’œuvre en vous, les croyants. Trois grandes orientations pour la mission :- Tendresse, affection : « vous nous êtes devenus très chers »- Travail : « travaillant nuit et jour, pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous »- Rendre grâce pour le travail de l’Esprit au cœur des croyants.

Quelques conseils liturgiques : Temps d’accueil revu et renouvelé, pour symboliser un peu mieux cette ‘’égale dignité’’, cette fraternité entre tous.Insister sur la prière du Notre Père : fille et fils d’un même Père, ceci à travers nos différences ; réfléchir sur ce que cela implique au quotidien.

Chant : Messagers de l'Évangile, sel de la terre (XT48-94)Auteur : Claude BernardCompositeur : Étienne DanielEditeur : Bayard

Messagers de l'Evangile, sel de la terre et lumière du monde,nous croyons que Dieu fait vivre,

gloire à Lui qui nous envoie !

Baptisés dans les eaux vives du Sauveur,sortons de la prison de nos tombeaux,Vivons de l'Esprit ! Vivons de l'Esprit !

Rénovés par un amour libérateur,nous sommes pour la terre un sel nouveau,

Vivons de l'Esprit! Vivons de l'Esprit !

Eveillés à la sagesse du Dieu saint,Goûtons à la parole qu’il nous dit,

Vivons de l'Esprit! Vivons de l'Esprit

La semence grandira comme un bon grain,Heureux qui portera beaucoup de fruits !

Vivons de l'Esprit! Vivons de l'Esprit !

Eclairés par la lumière de JésusLaissons chanter en nous le feu nouveauVivons de l'Esprit! Vivons de l'Esprit !

Le Seigneur veut dire au monde sa venueSoyons de ceux qui portent son flambeau

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Vivons de l'Esprit! Vivons de l'Esprit !

CD Signes 30 : Automne

Dimanche 13 novembre 2011Parole pour un dimancheTemps ordinaire-33° dimanche Année A

Chers amis auditeurs, bonjour,

Le mois de novembre est celui des feuilles mortes, des brumes matinales et des journées raccourcies par la tombée de la nuit rapide. Novembre se présente comme le temps de la fin du cycle de l’automne et nous prépare aux mois de l’hiver.Novembre, c’est aussi le mois du souvenir, où nous avons le jour de la Toussaint, fête de nos chers disparus et où nous nous sommes souvenus de tout ce qu’ils ont pu nous donner pour nous constituer et nous faire devenir ce que nous sommes. C’est aussi celui de la commémoration des victimes de guerres, particulièrement celle de 1914-1918. C’est le temps du souvenir et de la reconnaissance.La saison, et les célébrations, nous laissent largement entrevoir l’éphémère de nos vies et leur fragilité.Dans une semaine, nous célèbrerons la fête du Christ Roi de l’Univers, et nous achèverons l’année liturgique pour 2010-2011. Pour ne pas nous laisser emporter par le temps qui passe, le Seigneur, chaque jour, et surtout chaque dimanche, nous donne sa parole, lumière qui éclaire notre route et guide nos pas.

A travers l’évangile de ce jour, nous découvrons que le maître confie à chacun des talents à faire fructifier. L’interpellation de cette parabole nous invite à nous demander :Comment mettons-nous à profit le temps qui nous est imparti jusqu’au retour du Christ en gloire ?Notre vie est-elle sans but, vide de sens, ou au contraire, riche de cette fécondité qui conjugue présence à Dieu et services des frères ?Que faisons-nous de tous les dons reçus de Dieu : intelligence, savoir faire, qualités relationnelles, créativité ; avons-nous le souci de les mettre au service du plus grand nombre pour qu’ils se développent davantage et que le monde devienne meilleur ? La première lecture, prise dans le livre des proverbes, nous présente la femme vaillante et courageuse qui fait fructifier ses talents. Reconnaissant les fruits de son travail, « sur la place publique, on fera l’éloge de son activité » et elle sera comme un phare qui éclaire.Le psaume 127 fait écho à la fécondité des bons et fidèles serviteurs : « heureux le serviteur fidèle, Dieu lui confie sa maison ! »Saint Paul, dans sa première lettre aux Thessaloniciens invite ses fidèles à être vigilants et éveillés, à vivre en Fils de lumière pour attendre la venue du Seigneur.

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Faire fructifier ses talents, avoir la vaillance de la femme des proverbes et vivre en enfants de lumière, autant d’invitations fortes et stimulantes pour vivre l’aujourd’hui que Dieu nous donne.

L’évangile tiré de saint Matthieu au chapitre 25, comme tous ceux des dimanches précédents, évoque toujours la venue de Jésus au moyen d’une parabole. Ici, il s’agit d’un homme riche qui part en voyage et confie sa fortune à ses serviteurs. A l’un, il confie trois talents, à l’autre deux et au troisième un talent. Un talent était une barre d’or qui pesait environ vingt cinq kilos, ce qui représentait en tout (5+2+1=8x25) deux cent kilos d’or. Ce maître confie à chacun selon ses capacités.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 25/14-30 Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens. A l’un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s’occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un creusa la terre et enfouit l’argent de son maître.Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes.

Celui qui avait reçu les cinq talents s’avança en apportant cinq autres talents et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres. - Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.’ Celui qui avait reçu deux talents s’avança ensuite et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres. - Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.’ Celui qui avait reçu un seul talent s’avança ensuite et dit : ‘Seigneur, je savais que tu es un homme dur ; tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.’ Son maître lui répliqua : ‘Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l’abondance. Mais celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents !’ »

Remarquons en tout premier lieu, la richesse de ce maître qui dispose d’une grande fortune et ose la confier à des serviteurs à qui, à priori, il fait confiance. Il confie à chacun selon ses capacités et part en voyage. Ce maître laisse à chacun l’initiative et la liberté de gérer ce bien confié. Les deux premiers s’organisent pour faire fructifier les talents. Le premier, à qui il avait confié cinq talents, en rapporte dix, le deuxième, à qui sont confiés deux talents en a quatre. A son retour, le maître demande des comptes et félicite ses deux premiers serviteurs : « Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. » Chacun de ces serviteurs à doublé la mise. Ils

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obtiennent chacun les mêmes compliments et sont confirmés dans la confiance que leur maître leur accorde, et de plus, ils sont invités à entrer dans sa joie, c’est-à-dire partager la vie du maître.Le maître n’a donné aucune consigne, il leur a confié ses talents comme s’il avait fait un chèque en blanc. Tout en nous appelant à porter du fruit, le Seigneur nous laisse libre sur les modalités à prendre. Il nous renvoie à notre initiative créatrice. L’important n’est pas la quantité de talent, ni même leur valeur, mais c’est le souci de croire à l’amour que donne la fécondité. Chacun est appelé à produire du fruit selon ce qu’il a reçu, selon ce que la vie lui a donné. Il ne s’agit pas de se comparer, mais de donner sa propre mesure. C’est pourquoi, le maître dans sa parabole présente deux bons serviteurs, l’un à qui l’on a confié cinq talents, l’autre deux. L’un et l’autre devant le Seigneur, leur maître, on autant de mérite. Qu’il nous soit donné un, deux ou cinq talents, que nous sachions les mettre au service du plus grand nombre, tout d’abord de nos proches, et permettent à chacun un supplément de vie et de bonheur.Regardons maintenant le troisième serviteur, à qui est confié un talent. Pourquoi ce troisième employé a-t-il omis de faire fructifier ce qu’il avait reçu ? Il le dit lui-même : « je savais que tu es un homme dur ; tu moissonnes là où tu n’as pas semé… J’ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre » La peur on le sait, paralyse et fausse le regard. Le troisième serviteur s’est fait une fausse image de Dieu ; image d’un Dieu qui est comme un maître exigeant, un surveillant pointilleux qui ne laisse rien passer, un juge impitoyable. Dans le régime de la crainte d’avoir des comptes à rendre, on ne produit rien, on conserve le bien confié, mais on ne le fait pas prospérer. On se fige, et on projette sur le maître un regard de dureté et de jugement, et alors on rentre dans le processus de la dureté de cœur et de la stérilité spirituelle. Au lieu d’être dans la confiance et la dynamique de la créativité, ce serviteur s’est installé dans la stérilité, la défiance qui ne produit rien, qui tue : «J’ai eu peur » Il se juge lui-même, il n’a rien fait.Le maître est très sévère avec lui et le traite de : « serviteur mauvais et paresseux », il demande : « Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. », c’est-à-dire à celui qui a su se montrer digne de la confiance de son maître et qui a pris ses responsabilités.Ce qui est un jeu dans cette parabole, c’est la relation du serviteur avec son maître.Avons-nous une attitude ouverte et disponible vis-à-vis de notre Dieu ?Avons-nous le souci de coopérer à sa mission de création et de salut, autrement dit, avons-nous conscience de contribuer et d’accomplir l’œuvre de Dieu, ceci dans la foi d’un maître invisible et dans la confiance de son amour infini ?Alors nous serons tous de bons et fidèles serviteurs et nous pourrons entrer dans la joie de notre maître

Le livre des proverbes nous présente l’exemple d’une femme qui a mis à profit tous ses talents. Tout le monde reconnaît le fruit de son travail et, « sur la place publique, on fera l’éloge de son activité ».

Lecture du livre des proverbes : Pr 31/10-13.19-20.30-31La femme vaillante, qui donc peut la trouver ? Elle est infiniment plus précieuse que les perles. Son mari peut avoir confiance en elle : au lieu de lui coûter, elle l'enrichira. Tous les jours de sa vie, elle lui épargne le malheur et lui donne le bonheur. Elle a fait provision de laine et de lin, et ses mains travaillent avec entrain. Sa main saisit la

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quenouille, ses doigts dirigent le fuseau. Ses doigts s'ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main au malheureux. Décevante est la grâce, et vaine la beauté ; la femme qui craint le Seigneur est seule digne de louange. Reconnaissez les fruits de son travail : sur la place publique, on fera l'éloge de son activité. Ce portait qui nous est donné dans ce dernier chapitre du livre des proverbes est celui d’une femme ; elle ne fait rien d’extraordinaire, mais dans les humbles tâches de la vie quotidienne, elle est digne de confiance de la part de son mari parce qu’elle assure toutes les tâches avec dextérité et efficacité. Elle allie à la fois le travail de ses mains et l’activité charitable à l’égard des malheureux et des pauvres. Elle apporte le bonheur à toute la maisonnée. Parce qu’elle a mis sa crainte dans le Seigneur, elle est digne de louange. Cette crainte n’est pas la peur de Dieu, mais du sentiment d’admiration éprouvé en découvrant à quel point nous sommes aimés par ce Dieu de l’alliance. On peut voir en cette femme la personnification de la sagesse divine.Le grand souci des auteurs du livre de la sagesse, dont fait partie le livre des proverbes, était de montrer la valeur de la pensée morale et religieuse inspirée par la parole de Dieu, en face des valeurs trompeuses des philosophies étrangères très en vogue dans cette époque du deuxième siècle avant Jésus Christ.

Le psaume 127, dans le même esprit que la parabole des talents fait chanter : « heureux le serviteur fidèle, Dieu lui confie sa maison ! » Ce psaume est un chant de sagesse et il commence par la formule ‘’heureux qui…’’ ce qui veut dire ‘’ceux qui sont en marche vers’’

Psaume 127 : Ps 127

R/ Heureux le serviteur fidèle, Dieu lui confie sa maison !

Heureux es-tu, toi qui adores le Seigneur et qui marche sur sa route!

Le travail de tes mains te nourrira ;Heureux homme : à toi, le bonheur !

Ta femme sera dans ta maison comme une vigne généreuse,

et tes enfants, autour de la table, comme des plants d'olivier.

Voilà comment sera béni l'homme qui craint le Seigneur.

Tu verras Jérusalem dans le bonheurtous les jours de ta vie.

Le psaume 127 nous montre une famille où le couple vit dans l’harmonie, la femme comme une vigne généreuse, le travail de l’homme donne une bonne nourriture à toute la maisonnée et les enfants sont comme des ‘’plants d’olivier’’.Cette harmonie familiale est bien le fruit de ceux qui craignent le Seigneur et marchent sur sa route.

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La seconde lettre de saint Paul aux Thessaloniens invite les fidèles à être vigilants pour attendre la venue du Seigneur.Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens : 2 Th 2/16-3,5

Frères, laissez-vous réconforter par notre Seigneur Jésus Christ lui-même et par Dieu notre Père, lui qui nous a aimés et qui, dans sa grâce, nous a pour toujours donné réconfort et joyeuse espérance ; qu'ils affermissent votre cœur dans tout ce que vous pouvez faire et dire de bien.Priez aussi pour nous, frères, afin que la parole du Seigneur poursuive sa course, et qu'on lui rende gloire partout comme

chez vous. Priez pour que nous échappions à la méchanceté des gens qui nous veulent du mal, car tout le monde n'a pas la foi. Le Seigneur, lui, est fidèle : il vous affermira et vous protégera du Mal. Et, dans le Seigneur, nous avons pleine confiance en vous : vous faites et vous continuerez à faire ce que nous vous ordonnons. Que le Seigneur vous conduise à l'amour de Dieu et à la persévérance pour attendre le Christ.

L’Eglise de Thessalonique à été fondée par Paul lui-même, assistée de ses deux collaborateurs, Silvain et Timothée. Cette lettre est une réponse à l’angoisse de la proximité de la fin des temps. Cette lettre a été probablement composée lors du séjour de Paul à Corinthe dans les années 50-51. ce texte est donc le plus ancien ouvrage du nouveau testament. Paul rappelle aux Thessaloniciens que le Seigneur vient quand on ne l’attend pas ; afin d’être toujours prêts, nous sommes invités à vivre en enfants de lumière et en restant vigilants et sobres.Que la grâce du Seigneur nous accompagne pour être de bons fidèles serviteurs.

Pour achever notre méditation, prenons le chant pour « Bénédictines du Sacré Coeur de Montmartre »

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Dimanche 29 juin 2008Parole pour un dimancheFête de Saints Pierre et Paul, Apôtres Année A

Décidément, les croyants marchent de fête en fête.C’est pour nous, aujourd’hui, une très grande joie de célébrer saint Pierre et saint Paul, les deux colonnes de notre Eglise.Saint Pierre, celui que le Christ Jésus a choisi en lui demandant s’il l’aimait plus que les autres. Pierre, le pécheur, l’homme droit et fougueux, celui qui est toujours empressé à réagir, celui qui a été jusqu'à renier son Maître lors de la passion. Pierre, le fondateur de notre Eglise, le premier pape si l’on peut dire.Paul, l’apôtre qui n’a pas connu Jésus, lui le persécuteur des tous premiers chrétiens, lui terrassé sur le chemin de Damas, lui le converti qui comprend la parole de Dieu dans sa plus grande profondeur, lui que la grâce a saisi et en a fait le premier missionnaire parti au loin.Nous dirions que Pierre s’adresse au monde juif, alors que Paul est appelé à sillonner tout le bassin méditerranéen pour annoncer la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus Christ.Aujourd’hui encore, Dieu suscite des vocations et appelle des jeunes et des moins jeunes, à marcher à la suite du Christ au service de l’évangélisation.L’Eglise a coutume de choisir cette période de la fête des saints Apôtres pour ordonner les nouveaux prêtres. Dimanche dernier, Monseigneur Lacrampe à Besançon en a ordonné un, et ce dimanche Monseigneur Legrez, à Saint Claude en consacre un également. Ce dimanche également, trois diacres permanents, père de famille, seront institués à Besançon. Comme Pierre et Paul, tous sont appelés à faire Eglise et à propager l’Evangile ; et chacun et chacune de nous en tant que baptisés, nous avons à témoigner de cette présence vivifiante de l’amour du Seigneur.Avec Pierre et Paul, osons rayonner de notre foi.

L’évangile de ce jour est tiré du chapitre 16 de Saint Mattieu. En effet, aujourd’hui, l’évangile a des lectures propres à la fête des saints Apôtres, Pierre et Paul. Les textes sont en rupture avec ceux que nous devrions avoir suite aux textes des dimanches précédents ; en particulier la première lecture n’est pas tirée de l’Ancien Testament, mais du livre des Actes des Apôtres.La deuxième lecture interrompt momentanément la lettre suivie de la lettre aux Romains.Nous allons le constater au cours de ces lectures, entre le Seigneur et les Apôtres, c’est une histoire de confiance mutuelle ; eux ont foi au Christ Seigneur, et Dieu tient son Ange toujours prêts pour les sauver, et son Esprit pour leur inspirer la profondeur de la foi.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 16/13-19Jésus est venu dans la région de Césarée-de Philippe, et il demandait à ses disciples : ‘’Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après

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ce que disent les hommes ?’’ Ils répondirent : ‘’Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d’autres, Elie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes.’’ Jésus leur dit : ‘’Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ?’’ Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : ‘’Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant !’’ Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : ‘’ Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du Royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux.’’

Ne nous est-il pas arrivé, au cours d’un rassemblement, de rencontrer quelqu’un et de nous poser cette question : ‘’qui est-il ? ‘’Ici, Jésus retourne la question et demande à ses disciples ce que disent les hommes et comment situent-ils son identité ; certains le voient comme Jean Baptiste ou Elie, ou encore Jérémie, tout cela fait allusion à l’idée que Jésus pourrait être classé comme un prophète, comme quelqu’un qui annonce des faits pas encore accomplis et demande un changement de comportement, une conversion, pour comprendre le message et le mettre en pratique. Nous le savons, Jésus est plus qu’un prophète, puisqu’il est l’accomplissement même de la promesse, qu’il est le Fils de Dieu, fait chair, pour faire connaître le Père et sauver toute l’humanité.Jésus insiste et demande à ses disciples : « Pour vous, qui suis-je ? » On dirait que Jésus est en quête d’identité, ou un excellent pédagogue ; il veut pousser ses disciples dans leur retranchement le plus profond pour leur faire dire ce qu’ils éprouvent à son égard, et Pierre, sans doute inspiré par l’Esprit Saint, conforté par l’enseignement de Jésus, ose une parole de foi comme il n’en a encore jamais faite : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! ». Dans cette affirmation, Pierre reconnaît que Jésus est le Sauveur attendu, qu’il n’est pas un extra terrestre, ou un prophète , mais qu’il est le seul, qu’il est engendré par le Père, le Dieu vivant.Dans cette proclamation de foi, nous avons déjà l’affirmation d’un Dieu, Père et d’un Fils, et nous savons que Jésus a comme mission primordiale et essentielle, celle de Sauveur.Jésus reconnaît que « ce n’est pas la chair et le sang » qui font parler Pierre ainsi, mais l’Esprit Saint. Et parce qu’il a fait cette magnifique déclaration de foi, Jésus établit Pierre dans sa mission de Fondateur de l’Eglise : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise » Pierre a reconnu et confessé Jésus le Christ, et lui, le Christ, l’a engagé au service de sa mission.Oui, il s’est établi entre Pierre et Jésus une confiance absolue ; confiance exprimée par l’engagement donné et reçu. Dès cette attribution de mission, Jésus assure la pérennité à l’Eglise en disant que les puissances de la mort, c’est-à-dire celles du démon, du péché et du mal, ne pourront rien sur Elle. Déjà Jésus en disant à Pierre : « Je te donnerai les clés du Royaume des Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » montre dans cette promesse le lien qui existe entre ce que nous faisons ici-bas, et ce que nous aurons à découvrir dans l’éternité.En Eglise, tout prend une valeur d’immortalité. Que cette profession de foi de Pierre nous stimule pour renouveler notre engagement au service de l’évangélisation. D’un cœur renouvelé, proclamons notre foi en Jésus Christ mort et ressuscité, et soyons des pierres vivantes, assemblées dans l’Esprit d’amour, pour constituer le corps du Christ, l’Eglise du Seigneur.

La première lecture prise au chapitre 12 du livre des Actes des Apôtres, nous présente en premier lieu le martyre de l’Apôtre Jacques le frère de Jean qui a été décapité, puis nous raconte l’arrestation, l’emprisonnement et la libération de prison de Pierre.

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Lecture du livre des Actes des Apôtres : Ac 12/1-11A cette époque, le roi Hérode Agrippa se mit à maltraiter certains membres de l’Eglise. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter. Voyant que cette mesure était bien vue des Juifs, il décida une nouvelle arrestation, celle de Pierre. On était dans la semaine de la Pâque. Il le fit saisir, emprisonner, et placer sous la garde de quatre

escouades et de quatre soldats ; il avait l’intention de le faire comparaître en présence du peuple après la fête. Tandis que Pierre était ainsi détenu, l’Eglise priait pour lui devant Dieu avec insistance. Hérode allait le faire comparaître ; la nuit précédente, Pierre dormait entre deux soldats ; il était attaché avec deux chaines et, devant sa porte, des sentinelles montaient la garde.Tout à coup surgit l’Ange du Seigneur, et une lumière brilla dans la cellule. L’ange secoua Pierre, le réveilla et lui dit : ‘’Lève-toi vite.’’ Les chaines tombèrent de ses mains. Alors l’ange lui dit : ‘’Mets ta ceinture et tes sandales.’’ Pierre obéit, et l’ange ajouta : ‘Mets ton manteau et suis-moi.’’ Il sortit derrière lui, mais, ce qui lui arrivait grâce à l’ange, il ne se rendait pas compte que c’était vrai, il s’imaginait que c’était une vision. Passant devant un premier poste de garde puis devant un second, ils arrivèrent à la porte en fer donnant sur la ville. Elle s’ouvrit toute seule devant eux. Une fois dehors, ils marchèrent dans une rue, puis, brusquement, l’ange le quitta. Alors Pierre revient à lui, et il dit : ‘’Maintenant je me rends compte que c’est vrai : le Seigneur a envoyé un ange, et il m’a arraché aux mains d’Hérode et au sort que me souhaitait le peuple juif.’’

Dans ce récit nous le voyons, Pierre comme Jésus, devra subir l’épreuve de la persécution, la prison et enfin le martyr. Mais au sein de l’épreuve, le Seigneur est présent et apporte son soutien et sa force, c’est ainsi que : « l’Eglise priait pour lui devant Dieu avec insistance »Qu’il nous soit donné de croire à la communion des saints et de vivre ce soutien fraternel de la prière offerte et de la prière reçue.

L’apparition de l’Ange du Seigneur et le rayonnement de sa gloire illuminant la cellule de Pierre, nous fait penser à de nombreuses manifestations de la volonté de Dieu.

- C’est l’Ange de l’Annonciation- C’est l’Ange qui conseille Joseph de prendre Marie chez lui, et c’est l’Ange qui lui dit

de partir avec Marie et l’enfant en Egypte.- C’est l’Ange consolateur de l’agonie.- C’est aussi les Anges de la résurrection.

Dieu est ainsi délivré de l’ennemi par la volonté même du Seigneur. Cette expérience de libération, de nombreux saints l’ont faite, et encore aujourd’hui Dieu continue de veiller sur les siens et de leur vouloir du bien.Soyons assurés que Dieu libère les justes dans leurs épreuves, c’est ce que nous rappelle le psaume 33. « Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres…il me délivre de toutes mes peurs… »

Psaume 33 : Ps 33

R. De toutes leurs épreuves,Dieu délivre ses amis.

Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres.

Je veux me glorifiez du le Seigneur :

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que les pauvres m'entendent et soient en fête !

Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom.

Quand je cherche le Seigneur, il me répond : il me délivre de toutes mes peurs.

Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage.

Un malheureux a crié : Dieu l’entend, il le sauve de toutes ses angoisses.

il veille l'ange du Seigneur, prêt à dégager ses fidèles.

Goûtez, voyez comme il est bon, le Seigneur ! Heureux l’homme qui s’abrite !

Ecoutons maintenant Paul s’exprimer et confier à son ami Timothée tout ce qu’il a dû subir pour le Christ et comment il est venu à son secours.

Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre à Timothée : 2 Tm 4/6-8, 17-18 Fils bien-aimé, me voici déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. Je me suis bien battu, j’ai tenu jusqu’au bout de la course, je suis resté fidèle. Je n’ai plus qu’à recevoir la récompense du vainqueur : dans sa justice, le Seigneur, le juge impartial, me la remettra en ce jour-là, comme à tous ceux qui auront désiré avec amour sa manifestation dans la gloire.Tout le monde m’a abandonné ; le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que je puisse jusqu’au bout annoncer l’évangile et le faire entendre à toutes les nations païennes. J’ai échappé à la gueule du lion ; le Seigneur me

fera encore échapper à tout ce qu’on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer au ciel, dans son royaume. A lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

Paul a conscience que sa vie est offerte comme un sacrifice. Il est comme un excellent sportif qui attend la récompense finale. C’est l’attitude du croyant qui sent venir sa fin et ose dire comme le vieillard Siméon : « Entre tes mains, Seigneur, je remets ma vie. »Pour Paul, le Seigneur est justice et impartialité, il sait que tous ceux qui comme lui ont mené une vie sainte auront droit à la gloire.Paul a aussi fait l’expérience de l’assistance de Dieu lors de son arrestation. Il est convaincu que le Seigneur l’a remplit de force pour annoncer la Bonne Nouvelle. Paul sait que le Seigneur est avec lui et le protège de toutes les sortes d’adversaires, et ne dit-il pas : « Si nous mourons avec lui, nous vivrons aussi avec lui, si nous souffrons avec lui, nous régnerons aussi avec lui. » 2 Timothée. 2/11-12.

Que la fête des saints Apôtres martyrs, Pierre et Paul, fortifie notre foi, consolide notre attachement à l’Eglise et nous pousse à témoigner de la force, la puissance et la gloire du Christ ressuscité.

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Chant : Christ aujourd’hui nous appelle (SM 176)

Christ aujourd’hui nous appelle,Christ aujourd’hui nous envoie !Vive le Seigneur qui nous aime,Dieu nous donne sa joie. (Bis)

1. Ses chemins vous conduisent vers la vie.Partez loin, l’aventure est infinie !

Vous serez ses témoins,Vous qu’il nomme ses amis !

2. Ses chemins sont amour et vérité.Le bon grain, Dieu lui-même l’a semé.

Vous serez ses témoins,La parole va germer.

3. Ses chemins déconcertent vos regards.Son matin réconforte vos espoirs.

Vous serez ses témoins,Soyez sûrs de votre foi !

4. Ses chemins vous libèrent de la peur ;Dieu soutient les disciples du Sauveur.

Vous serez ses témoins,Sur les pas du Serviteur.

5. Ses chemins vous entraînent vers la croix ;Le Dieu saint est présent au Golgotha.

Vous serez ses témoins,Jour de Pâques brillera.

6. Ses chemins vous appellent à tout quitter.Pèlerins, que l’Esprit soit votre paix !

Vous serez ses témoins,Dans son Peuple à réveiller.

7. Ses chemins vous apprennent à partager.Le vrai pain chaque jour vous est donné.

Vous serez ses témoins,Dieu prépare son Banquet.

8. Ses chemins sont ouverts sur l’avenir ;par vos mains le bonheur pourra fleurir.

Vous serez ses témoins,

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Dans un monde à rebâtir.

9. Ses chemins sont jeunesse pour les cœurs.Christ a faim d’envoyer des rassembleurs.

Serez-vous ses témoins,Les prophètes du Seigneur ?

Chant : Eglise de Jésus. (K 33-05, G. Lefebvre)

R. Eglise des Apôtres, Eglise des prophètes,Eglise des martyrs, Eglise des saints, Eglise de Jésus.

1. Enracine ta foi dans la foi des Apôtres L’annonce de Jésus et de son Évangile.

2. Laisse monter en toi l’audace des prophètes, Tourné vers l’avenir sans craindre les tempêtes.

3. N’oublie jamais le sang des martyrs qui confessent Qu’aimer c’est tout risquer jusqu’à sa propre vie.

4. Reçois en profondeur des saints l’humble parole, Qu’aimer c’est tout donner et se donner soi-même.

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Sommaire année A :

Temporal Temps de l’Avent02/12/07 : Premier dimanche A12/12/10 : Troisième dimanche A23/12/01-19/12/04 : Quatrième dimanche A

Temps de Noël-Epiphanie13/01/08- 09/01/11 : Baptême du Seigneur

Temps du Carême10/02/08 : Premier dimanche A03/04/11 : Quatrième dimanche A17/03/02-13/03/05 : Cinquième dimanche A16/03/08 : Dimanche des Rameaux et de la Passion

Temps pascal01/05/11 : Deuxième dimanche A28/04/02-20/04/08 : Cinquième dimanche A29/05/11 : Sixième dimanche A08/05/05 : Septième dimanche A

Temps ordinaire26/05/02 : La Sainte Trinité A25/05/08-26/06/11 : Le Saint-Sacrement A03/02/02-30/01/05 : Quatrième dimanche A06/02/11 : Cinquième dimanche A06/03/11 : Neuvième dimanche A23/06/02-19/06/05 : Douzième dimanche A10/07/05 : Quinzième dimanche A24/07/11 : Dix-septième dimanche A04/08/02 : Dix-huitième dimanche A07/08/05 : Dix-neuvième dimanche A21/08/11 : Vingt et unième dimanche A28/08/05-31/08/08 : Vingt-deuxième dimanche A15/09/02 : Vingt-quatrième dimanche A18/09/11 : Vingt-cinquième dimanche A28/09/08 : Vingt-sixième dimanche A02/10/05 : Vingt-septième dimanche A16/10/11 : Vingt-neuvième dimanche A26/10/08 : Trentième dimanche A30/10/05 : Trente et unième dimanche A13/11/11 : Trente-troisième dimanche A

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Sanctoral29/06/08 : Saints Pierre et Paul, Apôtres

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