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7/17/2019 Dej Débat 1

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 JOURNAL TOULOUSAIN  #655

 Jeudi 17 Septembre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr 16  ► LE RDV DE LA TABLE DU VIGNERON

 /// Par Séverine Sarrat et Coralie Bombail.

Comme une arête en travers de la gorge ?

DÉFIANCE. Suite au faux bond de notre troisième invité, nous avons assisté à un débat viril mPhilippe Motta et Gabriel Robin. Même si les divergences étaient palpables, certains sujets abl’unanimité, à leur grande surprise, de François Hollande aux migrants, en passant par l’af fair 

revanche, pour nos deux invités,consensus total sur le rôle tendan-cieux de la grande distribution, la

défense des circuits courts et l’in-capacité des Verts à peser dans ledébat public : «Ils ne sont pas un parti de pouvoir et leur formationest une véritable pétaudière !»lance Philippe Motta, rejoint parGabriel Robin : «ils proposent l’al-

François Hollande était à Vesoulpour annoncer des mesures enfaveur de la France rurale : ins-tallation de médecins, meilleurecouverture numérique en zonerurale… Mesures nécessaires pournos convives mais «il ne s’agit que

d’un pansement sur une jambe debois» pour Gabriel Robin, «un osà ronger qu’on a donné au chien»,poursuit Philippe Motta. Car si le

président s’attaque au problème,il ne le prend pas à la source,souligne le journaliste : «Il faut

admettre que l’agriculture d’au- jourd’hui n’est pas celle dont nousavons besoin. Les exploitants vou-draient pouvoir vivre de leur propre production, sans subventions maisce n’est pas le cas !» Son vis-à-vis,racontant une anecdote sur satante éleveuse d’agneaux, préciseà son tour qu’il est aujourd’hui im-possible pour un agriculteur fran-çais de concurrencer les produitsétrangers : «il faut des mesuresde fond, comme permettre auxcéréaliers de pouvoir ressemer leur propre récolte, imposer aux collec-tivités locales d’acheter Français,car la PAC ne peut pas tout.» Pourle militant FN, le traité de libre-

échange tr ansatlantique (TAFTA)est principalement responsablede cette situation, la concurrenceétant biaisée par l’ouverture demarchés à des pays beaucoupmoins normatifs et normés que laFrance. Mais Philippe Motta dé-signe un autre responsable : la Fé-

En terrasse, un verre de vin blancà portée de main, tout semblepaisible et cordial mais c’étaitsans compter sur la verve de nosdeux invités du jour. Sitôt les pré-sentations faites, Philippe Mottaet Gabriel Robin expliquent mu-tuellement leur façon de penser,posant ainsi les jalons d’un débathouleux : « Je ne me positionne pas selon les factions politique s, je m’en tiens aux faits. Pour moiil existe deux vérités pour chaqueévénement », précise le journa-liste, ce que valide le politicien :

«c’est vrai ! Le problème est quevous n’appliquez pas ce constataux idées du FN, l’accusant den’en défendre qu’une.» Les as-siettes de saumon arrivent àpoint nommé pour détendrel’atmosphère et resituer le dé-bat.

dération nationale des syndicatsd’exploitants agricoles (FNSEA)qui «ne veut pas remettre en cause

les modes de production, pourtantc’est bien là qu’est le problème. Lesagriculteurs bio s’en sortent mieuxque les autres mais que peuvent-ils contre une concurrence venuede Roumanie qui casse les prix etne se soucie pas d’hygiène ? » En

« Ce ne sont pasdes réfugiés

mais des immigrésclandestins ! »

Gabriel Robin

  2 PERSONNALITÉS REVIENNENT SUR L’ACTUALITÉ NATIONALE

Militant du FN depuis un anet demi, «mais souverainistedepuis longtemps», GabrielRobin est secrétaire généraldu Collectif culture du Frontnational. Il était candidat auxdernières élections départe-mentales en Haute-Garonne,sur le canton 10. Notaire demétier, il écrit notammentpour le site Boulevard Vol-taire.

  GABRIEL ROBIN

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