Cours de Politique Cours de Politique commerciale commerciale
Abderrahim ould DIDI
Nouakchott, 28-31 juillet 2003
MODULE3 : Politique de change, politique fiscale et coûts des facteurs
I. La politique fiscale
II. La politique de change
III. Les coûts des facteurs
LE CONTENU DE LA PRSENTATION
I. La politique fiscale I. La politique fiscale
Un effort soutenu de réformes qui a permis
1. d’alléger la fiscalité
Fiscalité indirecte: TVA (14%)
Fiscalité tarifaire: Réforme tarifaire (de 31 à 4 taux, crête de 148 à 45%, DFI maximal à 20%)
Fiscalité directe: BIC (20%) et déductibilité de l’IMF, IRF (6%), amortissement accéléré, prolongation à 5 ans du délai de report du deficit, patente sur le capital, enregistrement des entreprises
.
En % des recettes 2000 2001 2002 2003
Taxes sur bénéfices et revenus 18,3 21,8 12,0 13,1Taxes sur les biens et services 28,4 35,1 19,3 25,7Taxes sur le commerce international 9,5 11,8 6,2 7,9Compensation financière 27,6 10,2 51,2 37,9
I. La politique I. La politique fiscale (suite) fiscale (suite)
2. De modifier la structure des recettes fiscales
0,1-0,8-0,7
-12,0
1980-84 1985-1991 1992-97 1998-02
I. La politique I. La politique fiscale (suite)fiscale (suite) d’améliorer le solde solde budgétaire (en % du PIB
I. La politique fiscaleI. La politique fiscale
3. En revanche:
Le taux effectif d’imposition (TEI) demeure élevé : différence entre le rendement avant impôt et après impôt. Il permet d’évaluer l’impact du système d’imposition sur les investissements productifs. Exemple: si le rendement avant impôt est de 20 % et le rendement après impôt est de 10 %, le taux effectif d’imposition est alors de 50 %.
Taux effectif d’impositionTaux effectif d’imposition ( (estimé pour la Mauritanie en estimé pour la Mauritanie en 20022002 ) )
Régime fiscal (droit commun)
Industrie Services
Mauritanie 33,1 19
Mali 41,0 34,6
Sénégal 45,4 35,7
Maroc 29,2 28,7
Tunisie 33,8 43,1
Pologne 20,0 17,1
Sources : FIAS/BM
I. La politique I. La politique fiscale (suite)fiscale (suite)
Pour les autres pays, les chiffres n’ont pas étéactualisés
En % du PIB 2000 2001 2002 2003 2004Besoin d'emprunt -9 -9,4 4,2 -2,9 -3,5
I. La politique fiscale I. La politique fiscale (suite)(suite)
La Mauritanie devra -t-elle continuer à réduire sa fiscalité compte de ses besoins de financement?
1. La politique de 1. La politique de changechange
Le cours : prix d’une unité de monnaie étrangère exprimée en monnaie nationale (1$ = 271,7 UM en 2002)
Le taux de change effectif nominal : variation de la monnaie partenaires commerciaux à varié par rapport à une période de référence
TCE1t = 100 wi Sit (i à n)
1. Quelques définitions de base
1. La politique de 1. La politique de change (suite)change (suite)
Le taux de change effectif réel: prix relatif des biens entre pays. Il mesure la compétitivité de l’économie
TCER = TC* Pd/peMessages Une baisse du TCER est favorable à l’amélioration de
la compétitivité de l’économie,
Le taux d’échange de biens dépend des prix des biens et du taux de d’échange des monnaies
1. La politique de change 1. La politique de change (suite) (suite)
2. L’utilisation du taux de change à des fins d’amélioration de la BC à travers la dévaluation:
Accroît les exportations et renchérissement les importations.
Mais Condition: élasticité Exportation et importation Risque: effets sur les services de la dette/ effet sur le
budget
Taux de change effectif réelTaux de change effectif réel
Source : Etude compétitivité et intégration commerciale
50
70
90
110
130
150
170
1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 2001
50
70
90
110
130
150
170
MAURITANIA MOROCCO
SENEGAL
MAURITANIEMAROC
SÉNÉGAL
3. Évolution du TCER
1998 1999 2000 2001 2002En millions de dollarsSolde commercial 1,3 28,4 15,9 -34 -87,7Exportations des biens 352,5 333,1 359 356,2 330,3Importations des biens 351,1 304,7 343 390,2 418Variation du TCER -16,4 1,1 -0,9
2. La politique de 2. La politique de change (suite)change (suite) Amélioration du TCER
Mais les performances du commerce extérieur demeurent en deçà des objectifs
2. La politique de change 2. La politique de change (suite)(suite)
4. Quel régime Fixe: taux déterminé par la BCM Flottant: taux déterminé par le marché Semi- flottant (cas de la Mauritanie:
intervention de la BCM sur le marché de devises et fixation d’un taux de change indicatif
2. Les coûts de facteurs2. Les coûts de facteurs
Les principaux facteurs de production :
Travail Capital Les services
Pays A Pays BSalaire moyen 100 200Productivité 2 6Cout unitaire 50 33
2. Les coûts de 2. Les coûts de facteursfacteurs
1. Le travail
Deux notions:
le coût unitaire (w/y/N) et
la productivité (y/N)
Soit les deux pays suivants:
2. Les coûts de facteurs2. Les coûts de facteurs
Le coût unitaire est plus faible dans le pays B bien que le salaire moyen y est plus élevé .
Pour améliorer sa productivité, le pays A devra investir dans les ressources humaines (formation)
3. Les coûts des 3. Les coûts des facteurs (suite)facteurs (suite)
2. Le facteur capital
L’accès au financement se heurte à la double contraintes:
Une épargne nationale faible: recours à l’épargne extérieure pour le financement de l’investissement
Moyenne (en % du PIB) 1994-98 1999-2002Taux d'investissement 16,0 25,0Taux d'épargen intérieure 11,6 8,90
3. Les coûts des 3. Les coûts des facteurs (suite)facteurs (suite)
Un taux d’intérêt réel élevé: proche de 22%
Mais le financement étranger est coûteux (risque de fluctuation de taux de change) en particulier pour les entreprises dont la production est orientée vers le marché domestique.
3. Les coûts de facteurs 3. Les coûts de facteurs (suite)(suite)
Soit un emprunt initial de 100 Amortissement constant de 10% Taux d’intérêt de 7% Taux de change UM/$ = 121 Montant en UM = 12100
Exemple du coût d’emprunt étranger pour une entreprise nationale
Années Amortis Intérêt SD Encours TC moyen/an -140001993 10 7 17 100 121 20571994 10 6,3 16,3 90 124 20211995 10 5,6 15,6 80 130 20281996 10 4,9 14,9 70 137 20411997 10 4,2 14,2 60 152 21581998 10 3,5 13,5 50 188 25381999 10 2,8 12,8 40 209,5 26822000 10 2,1 12,1 30 240 29042001 10 1,4 11,4 20 254,3 28992002 10 0,7 10,7 10 271,7 2907
Les coûts de Les coûts de facteurs (suite)facteurs (suite)
Messages :
Le taux d’intérêt réel est de = 14% contre un taux en $ de 7%.
Cette analyse concerne en particulier les entreprises orientées vers le marché domestique
3. Les coûts de 3. Les coûts de facteurs (suite)facteurs (suite)
3. Les coûts des autres facteurs sont élevés
Le téléphone: 0,11$ appel local de 3 minutes, soit 2 fois plus élevé au Sénégal et au Mali,
L’Eau: 1,3$ pour 1m3, soit 20 fois plus élevé qu’au Sénégal
3. Les coûts de facteurs 3. Les coûts de facteurs (suite)(suite)
L’électricité: tarif les plus cher de la région,
Le transport: les coûts de ce facteur restent
élevés mais d’importants investissements sont orientés vers ce sous-secteur et cela devra , à moyen termes,réduire les coûts
Source: Étude sur la compétitivité de l’économie
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