Download - Contact n°112

Transcript
Page 1: Contact n°112
Page 2: Contact n°112
Page 3: Contact n°112

3

SatiSfaction du patient : de bonS réSultatS

Placer l’usager au centre de ses préoccupations : c’est l’objectif majeur du CHRU de Lille. Pour mieux l’écouter et

prendre en compte son avis, il utilise un outil : l’enquête de satisfaction. Les patients qui le souhaitent peuvent ainsi

s’exprimer sur plusieurs thèmes : l’accessibilité, l’accueil, les soins, les services hôteliers, et la sortie. Voici les résultats

2012 de cette grande enquête.

C’est vous qui le diteS

contact - Juillet 2013

Plus de 11 000 patients (7000 en hospitalisation, 3600 en consultation et 500 à travers des enquêtes plus spécifiques) se sont exprimés en complétant le questionnaire de satisfaction qui leur a été remis. Globalement, la satisfaction des usagers hospitalisés en 2012 est élevée :

en hospitalisation :> 98% ont le sentiment d’avoir été bien soignés> 97% estiment que l’installation dans la chambre s’est bien passée> 97% soulignent la clarté des informations

en consultation : Prise de rendez-vous : 93% de patients globalement satisfaits> Accueil : 98% de patients globa-lement satisfaits

Zoom sur… les nouveautés de 2013

- Un questionnaire d’hospitalisation accessible sur les terminaux multimédia au lit du malade, et sur le site web du CHRU ;- Des enquêtes qualitatives sur le terrain pour mieux identifier les attentes des usagers ;- L’organisation de groupes d’expression thématiques ;- La mesure de la satisfaction inscrite dans les contrats internes de pôle - Des visites régulières au sein des services pour les aider sur le plan logistique et améliorer les taux de retour des questionnaires de satisfaction.

> Attente : 81% de patients glo-balement satisfaits> Prise en charge médicale : 98% de patients globalement satisfaits> Prise en charge paramédicale : 97% de patients globalement sa-tisfaits.

a. rendu

Page 4: Contact n°112

Les premières images du concept room-opus 2 ont été dévoilées par les représentants du Clubster Santé et du CHRU, avant que le projet ne soit exposé au public en mai prochain aux Salons de Santé et de l’Autonomie à Paris.

une innovation régionaleLe premier Opus du Concept-Room avait mis l’accent sur les soins de suite et la revalidation du patient. Pas moins de 30 entreprises du Nord-Pas-de-Calais ont participé à ce pro-jet, qui entame les phases de fabrication et de commercia-lisation. Pour ce second volet, 20 nouvelles entreprises régio-nales ont répondu présentes, accompagnées de 10 autres ayant déjà participé à la pre-mière version de la chambre. Conçue avec la participation

d’Eurasanté, la deuxième mou-ture du Concept-Room est focalisée sur la prise en charge des patients en ambulatoire. Un secteur qui va connaitre une progression fulgurante dans les prochaines années.

l’ambulatoire représentera bientôt 80% deS hoSpita-liSationSL’organisation ambulatoire est un mode de prise en charge qui permet au patient de quitter l’hôpital le jour même de son opération (Contact n°111). S’il ne concerne à l’heure actuelle que 30.000 patients en France, soit 35% des prises en charge hospitalières, l’ambulatoire tend à s’imposer comme le mode d’organisation standard dans les années à venir et représentera bientôt près de 80% des hospi-

Il y a quelques mois, Contact vous présentait le Concept-Room, cette chambre d’hôpital futuriste née de la col-

laboration entre le Clubster Santé et le CHRU de Lille. Un premier projet réussit qui entre aujourd’hui dans une

nouvelle phase : présenté le 6 mars dernier, l’Opus 2 du Concept-Room a été pensé pour améliorer le bien-être

des patients en ambulatoire et faciliter le travail du personnel soignant. Contact revient en détail pour vous sur ce

dispositif innovant…

contact - Juillet 2013

la Science avanCe4 la Science avanCe

talisations. Principal objectif pour les établissements de santé : ce-lui de mettre en place autour du patient une organisation plus fluide limitant les brancardages et l’attente entre chaque bloc opératoire.

une Chambre pour faCiliter le bien-être deS patientSDans le domaine de l’innovation médicale comme ailleurs, l’avenir est au sans fil. Ainsi, les différents câbles et raccordements reliant le patient à des appareils de sur-veillance encombrants et difficile-ment maniables disparaitront au profit d’un fauteuil-lit doté d’une technologie invisible qui permet-tra de surveiller le pouls, la satu-ration, où l’oxygène du patient. Elément central de cet Opus 2, ce fauteuil-lit tout en un permet-tra ainsi un meilleur transport du

malade aux différents stades de son hospitalisation en évitant les retours en zone contaminée, se-lon le principe de la « marche en avant », et soulagera le travail du personnel soignant.

a. camus

lancement de l’opuS 2 du concept-room :

l’ambulatoire en ligne de mire

Des visites guidées du premier Opus du Concept-Room Opus 1 seront organisées pour le personnel du CHRU.

EN SAVOIR pluS

Le 2ème opus de la Concept room est focalisé sur la prise en charge en ambulatoire

Page 5: Contact n°112

5la Science avanCe 5

La pose d’implants cochléaires est sans doute l’aspect le plus spectaculaire du centre d’au-diophonologie, mais n’est pas sa seule mission.

du dépiStagenéonatal…Les activités du centre d’audio-phonologie sont multiples : explo-rations auditives et vestibulaires (appareil de l’équilibre), consulta-tions médicales où se réalisent la prise en charge de la surdité chez l’adulte et l’enfant, rééducations orthophoniques spécialisées… Le Dr Ruzza souligne que « Ce service héberge également le Centre d’implant cochléaire régional et le Centre de Diagnostic d’Orientation et de suivi suite au dépistage néo-

natal, unique dans la région ». Ce intègre également un Centre ré-gional des Surdités Génétiques. Le dépistage auditif se fait très tôt à la naissance. Un dépistage précoce permettra le développement du langage oral. « Un bébé sur mille né sourd et ar-rive ici » confie le Dr Ruzza.

…à la pose d’implantS cochléaireSLa prise en charge des patients sourds comprend le diagnostic, la recherche des causes, le traite-ment chirurgical ou l’appareillage selon la surdité, et nécessite un suivi à long terme avec les enfants. Certains patients ont besoin d’un implant cochléaire. On peut as-

similer cette technique à l’im-plantation d’une oreille électro-nique, permettant aux patients sourds profonds et sévères de retrouver une audition de qualité. Pour les jeunes enfants, cette technique leur permettra de développer le langage oral et de pouvoir ainsi communiquer avec leur famille, être scolarisé dans des milieux entendant… L’implant cochléaire comprend 2 parties : une partie interne né-cessitant une opération chirurgi-cale et partie une externe, amo-vible. Cela demande un temps de réglage et d’adaptation variable selon les individus pour réen-tendre. « C’est une écoute artifi-cielle, les patients devront se « réha-bituer » : C’est comme apprendre

une langue étrangère » précise le Dr Ruzza. Cette réadaptation sera effectuée avec des Ortho-phonistes sur le site ou en ville. Une prise en charge multidisci-plinaire en constante augmenta-tion en raison de ces nombreux dépistages auditifs précoces, et de plus en plus connu par les patients.

a. deconynck

contact - Juillet 2013

un centre d’audiophonologiepour dépiSter et Soigner la Surdité

Les implants cochléaires, que l’on peut assimiler à des oreilles électroniques, peuvent être implantés chez les

adultes ou enfants sourds. Cette technique fut mise au point dès les années 70, et les premières implantations

ont été réalisées au CHRU de Lille dès 1989. Depuis plus de 800 patients, 50 % adultes et 50% d’enfants, ont

bénéficié d’un implant avec environ 120 patients équipés chaque année. Contact a rencontré le Dr Isabelle Ruzza

responsable du Centre d’Audiophonologie dans le Service d’Otologie et Otoneurologie.

Les implants cochléaires sont implantés chez des adultes ou enfants sourds

Page 6: Contact n°112

immédiate et massive de plasma doit être effectuée ; opération impossible à l’heure actuelle car le plasma frais congelé (PFC) nécessite une étape de décon-gélation spécifique et le délai de disponibilité du produit pour le patient peut être long.

du plaSmadiSponible en 6 minutesDéveloppé depuis 2010 par le Centre de Transfusion Sanguine des Armées (CTSA), le plasma cryodésséché est obtenu en mélangeant le plasma de plu-sieurs donneurs, sélectionnés pour que les facteurs de coagu-lation soient en concentration suffisante dans le produit. Le PCSD se conserve à tempéra-ture ambiante sous forme de poudre et ne nécessite ainsi

aucun appareil de congélation et de décongélation. Sa recons-titution se fait à l’aide de 200ml d’eau pour préparation injec-table et ne prend que 6 minutes, ce qui le rend donc particulière-ment adapté aux interventions en urgence.

une étude unique en franCeUne étude clinique menée ac-tuellement au CHRU pour une durée de 18 mois devrait dé-montrer les bénéfices du PCSD pour un usage médical civil. «L’étude porte sur un panel de 42 patients, certains transfusés avec du plasma congelé, d’autres avec le plasma cryodésséché », explique le Professeur Sophie Susen, chef du service de transfusion à l’institut d’hématologie-Trans-fusion et inspecteur principal de

Le plasma cryodesséché est fré-quemment utilisé par l’armée française dans le cadre d’opéra-tions à l’étranger. Son usage civil permettrait une prise en charge plus rapide des hémorragies graves chez les traumatisés sé-vères.

deS délaiS de tranSfuSion trop longsL’hémorragie est la première cause de mortalité des patients traumatisés sévères arrivant à l’hôpital. Dans les cas les plus graves, notamment pour les accidentés de la route, l’hémor-ragie est compliquée par une coagulopathie (une absence de coagulation) qui multiplie les risques de décès par quatre. Afin d’améliorer le pronostic vital de ces victimes, une transfusion

quand la technologie militaire vient en

aide à la médecine civile

Plasma Cryodesséché Sécurisé Déleucocyté (PCSD) ; sous cette appellation complexe se cache en réalité une

véritable prouesse technique et médicale : du plasma en poudre, compatible avec n’importe quels groupes san-

guins et viro-atténué, c’est-à-dire qu’il ne comporte aucun risque pour la santé du receveur. Développé et utilisé

par l’armée française, ce plasma fait l’objet d’une étude clinique, menée par le CHRU de Lille, afin d’étendre son

utilisation à la médecine civile. Explications…

la Science avanCe6 la Science avanCe

l’étude, l’objectif est de montrer qu’une transfusion précoce du PCSD améliore la coagulopathie du patient et raccourci son délai de prise en charge». Malgré ses avantages, le plasma cryodéssé-ché n’a pourtant pas vocation à remplacer le plasma congelé, notamment à cause de son coût plus élevé : «Son utilisation doit se faire de manière raisonnée, pré-cise le Pr Susen, le PCSD serait surtout utile dans des établisse-ments accueillant beaucoup de traumatisés sévères ou ceux éloi-gnés des centres de stockage ». L’usage du PCSD pourrait concerner une cinquantaine de patients par an au CHRU.

a. camus

contact - Juillet 2013

Une équipe du CHRU mène une recherche sur l’utilisation de «plasma en poudre»

Page 7: Contact n°112

comme des moyens susceptibles de réduire de moitié le nombre de naissances prématurées, en particulier chez les femmes ne présentant pas d’antécédents d’accouchement prématuré. Une hypothèse qu’ont voulu démon-trer les professionnels partici-pants à l’étude PREMEVA (CHRU de Lille, GHICL, Association des Biologistes Nord-Picardie).

une étude d’envergureRarement une étude sur la pré-maturité aura mobilisé autant de personnels et d’établissements de santé dans la région : 500 biolo-gistes, 2 000 médecins généralistes, 400 gynécologues (médicaux et obstétriciens), 800 sage-femmes, 40 cliniques et maternités et 202 laboratoires. Au total, sur les 84 400 patientes

dépistées, 3 105 porteuses de « vaginose bactérienne » ont été incluses dans l’étude (2 869 patientes à bas risque et 236 à haut risque). Un traitement antibiotique à base de clinda-mycine a été prescrit à 70% d’entre elles et un placebo aux 30% restants. Avec 1,2% d’ac-couchements prématurés pour les patientes sous antibiotiques et 1% chez celles ayant reçu un placebo, les résultats de l’étude remettent en cause l’efficacité d’un traitement antibiotique de la « vaginose bactérienne ».

poursuivre le travail engagé« L’accouchement prématuré reste aujourd’hui une source d’in-terrogation, admet le Professeur Subtil, chef du pôle femme, mère, nouveau-né du CHRU

Véritable enjeu de santé pu-blique, la prématurité (accou-chement avant 8 mois de gros-sesse) demeure aujourd’hui la principale cause de mortalité et de morbidité autour de la nais-sance et peut avoir de graves sé-quelles sur le long terme. Dans la plupart des cas, l’origine de cette prématurité est inconnue.

une Cause Claire-ment identifiée ?Considérée comme un facteur multipliant le risque d’accou-chement prématuré par deux, la « vaginose bactérienne » est provoquée par une ascension de germes vers les membranes fœ-tales et le liquide amniotique, et touche environ 7% des femmes. Son dépistage et la possibilité de la soigner à l’aide d’un traitement antibiotique, étaient envisagés

prématurité et infeCtions :l’étude preméva dévoile SeS réSultatS

Chaque année, 4 000 nouveau-nés naissent prématurément dans notre région. Si le rapport entre les infections de la

flore vaginale et les naissances prématurées était jusqu’à présent identifié, rien ne permettait d’établir un lien de causalité

directe. L’étude PREMEVA, lancée en 2006, s’est penchée sur la question de la « vaginose bactérienne », principale

infection vaginale, et a rendu public ses conclusions après six années de travail et d’analyses. Explications…

7la Science avanCe 7

et pilote de l’étude, La vaginose bactérienne est associée à un doublement des naissances pré-maturées mais on se sait toujours pas si elle en est la cause. Nous devons investiguer plus avant les liens entre la vaginose et la pré-maturité et arrêter le dépistage chez les patientes à bas risque ». Un travail qui a déjà pris forme avec le lancement en 2012 de l’étude PREMEVA 2 et dont les résultats, attendus dans les pro-chains mois, permettront sans doute d’en savoir d’avantage.

a.camus

contact - Juillet 2013

Page 8: Contact n°112

8 groS plan

contact : en quoi consiste la consultation d’annonce infirmière ?christy Sol : « Une fois que le patient a été vu par le médecin et a été informé de sa maladie, il est revu quelques jours ou quelques semaines après, par l’infirmière de l’hôpital de jour ou de semaine qui s’occupera de sa cure de chimio-thérapie. Le patient, accompagné ou non selon son choix, discute de ce qu’il a compris de sa consultation avec le médecin. Il peut poser des questions et discuter du programme thérapeutique. Ces questions sont très variées (effets secondaires…). Souvent la famille pose beaucoup plus de questions que le patient lui-même. Cette consultation se déroule dans la salle d’accueil des familles, isolée des soins. Prochainement, il y aura une extension du service avec une salle dédiée à ce moment.»

Accompagner l’annonce d’un cancer au patient, via une prise en charge personnalisée favorisant l’écoute, l’infor-

mation, le soutien et l’orientation : ce sont les objectifs de la consultation d’annonce infirmière. Initiative issue du

Plan Cancer 1, ce moment privilégié d’écoute s’appuie sur une relation d’aide et d’accompagnement centrée sur

le patient et son entourage. Contact a rencontré Christy Sol, cadre de santé dans le service pneumo-thoracique

de Calmette, qui nous en dit plus.

la Consultation d’annonCe infirmière

un vrai pluS pour le patient

contact : en quoi cette consultation est-elle utile ?christy Sol : « Il y a beaucoup de termes médicaux et paramédi-caux sont difficiles à comprendre pour le patient, et nécessitent pour le soignant d’adapter son langage. Cette consultation lui permet d’avoir un contact avec d’autres personnes ressources que le médecin.»

contact : qu’est-ce qui a facilité la mise en place de la consultation d’an-nonce infirmière au sein de l’unité ?christy Sol : « L’équipe est très favorable à ce nouveau dispositif. Il faut aussi que les médecins perçoi-vent positivement la consultation d’annonce infirmière. Et surtout il faut montrer au patient l’intérêt que cette consultation peut avoir dans sa prise en charge, notamment en lui

contact - Juillet 2013

disant que cela l’aider à gérer son anxiété. Jusqu’à présent il n’y avait pas de formation spécifique pour les infirmières qui désiraient mener cette consultation. Cela été mis en place depuis peu par le Centre de coordination en cancérologie, et a

également facilité les choses. Bien entendu cette pratique néces-site une certaine expérience en can-cérologie. »

Propos recueillis par c. devaux

les patients témoignent

mr t. : « J’ai eu une première explication avec le médecin, qui était très claire, avec des schémas qui m’ont expliqué ce qui se passait. Puis, j’ai eu le 2ème entretien avec l’infirmière, 2 semaines après. Elle m’a remis un petit livret sur les effets secondaires. On ne l’avait pas beau-coup abordé avec le docteur. Ça m’a permis de poser des questions auxquelles je n’avais pas pensé avant. On a pu aussi avoir une explica-tion sur des choses qu’on n’avait pas bien comprises. »

mme b. : « Ce que m’a apporté cette consultation avec l’infirmière c’est en un mot du réconfort. J’ai pu parler des traitements et mieux comprendre ce qui allait se passer. C’est vraiment un plus, du coup j’étais moins angoissée. »

La consultation d’annonce infirmière permet de répondre aux questions des patients atteints

Page 9: Contact n°112

9

contact : quel est l’ob-jectif de la commission consultative ?dr bénédicte b : « La commission consultative est une instance d’aide à la réflexion re-lative aux enjeux éthiques d’une décision. Son objectif n’est pas de dire au demandeur ce qu’il doit faire dans telle situation, mais de l’aider à cheminer dans son questionnement sur la meilleure décision à prendre. C’est la raison pour laquelle nous agissons « à froid », pour laisser le temps de la réflexion».

Sylvie v. : « La commission n’a pas vocation à trancher les conflits entre personnes, mais peut apporter un éclairage ou une analyse, en différé d’une situation de crise porteuse d’en-jeux éthiques ».

c : quelles sont les per-sonnes qui composent la commission ?dr b.b. : « La commission est pluridisciplinaire : aides-soignants, infirmiers, cadres de santé, mé-decins, assistante sociale, mais aussi personnes exterieures au CHRU ayant des compétences dans les domaines associatifs, ju-ridiques, des sciences humaines et des religions ».

contact : qui peut sai-sir la commission ?Sylvie v : « Tous les profession-nels du CHRU ainsi que les étu-diants peuvent nous contacter ».

contact : quelles sont la nature des questions qui peuvent vous être posées ?dr b.b : « par exemple, vous

prenez en charge dans votre ser-vice un jeune garçon âgé de 12 ans atteint d’une leucémie. Ses parents refusent que vous lui di-siez le nom de sa maladie…. que devez-vous faire ? Ou un autre exemple : vous avez connais-sance d’une situation de mal-traitance a priori admise de tous et qui ne semble pas si grave… devez-vous en parler ? »

contact : quel est votre rôle à ce moment là ?Sylvie v : « le demandeur est reçu par un groupe restreint de la commission (pré-saisine). Nous allons l’écouter, nous as-surer que la nature de ses ques-tions entre dans notre champ de compétences. Si tel est le cas, la demande est examinée et une réponse est apportée dans les 3 à 4 mois suivants ».

Zoom Surla Commission Consultative de l’espaCe ethique

hospitalier et universitaire de lille (e.e.h.u.)

eehuPôle Recherche Faculté de Médecine (face à l’Hôpital Huriez)[email protected]/ [email protected]él : 03 20 62 34 43 / Fax 03 20 62 34 42

EN SAVOIR pluS

contact - Juillet 2013

groS plan

Mis en place en mars 2010, l’E.E.H.U offre un lieu d’expression, de rencontre et de réflexion sur les questions d’éthique

soulevées par les professionnels dans le cadre de leurs pratiques. Si aujourd’hui, l’E.E.H.U. est bien identifié dans notre

paysage hospitalier, sa Commission Consultative créée il y a 2 ans, l’est un peu moins. Elle peut pourtant s’avérer être

pour chacun d’entre nous, un soutien dans l’approche de nos métiers. Contact a rencontré Sylvie Vandoolaeghe, coor-

dinatrice adjointe et le Dr Bénédicte Bruno, membres de la commission, pour en savoir plus

« Il faut préciser que la confi-dentialité est assurée aux diffé-rentes étapes de la procédure » conclut le Dr Bruno.

Page 10: Contact n°112

phique de 20km autour de Lille, rappelle le Dr Sara Balagny, res-ponsable de service. Nous sommes également chargés de coordonner l’ensemble des structures pour faire en sorte que tout s’articule pour le mieux autour du patient. HOPIDOM est aussi un terrain de stage et nous assurons à ce titre la formation ini-tiale de futurs médecins, infirmiers, pharmaciens ou sages-femmes». En-tièrement au bénéfice du patient, l’HAD permet donc de raccourcir un séjour à l’hôpital voire même de l’éviter dans certains cas.

transmettredeS valeurS profeSSionnelleS et humaineSTravailler au domicile de patients impose néanmoins certaines règles pour le personnel soignant.

« L’infirmière ou la puéricultrice doit veiller au respect du malade et à son milieu de vie, explique Catherine Vanbremeersch, cadre de santé. La prise en charge du patient est globale et se fait tant au niveau médical, social que familial. Si le soi-gnant le juge nécessaire, il peut de-mander l’intervention d’une assis-tante sociale, d’un ergothérapeute, d’un psychologue ou demander l’installation d’un matériel particu-lier». Responsable du bien-être de son patient, le soignant peut entre autre jouer un rôle éduca-tif au près du malade ou de sa fa-mille afin de l’aider à mieux vivre sa convalescence. L’intervention à domicile donne également une grande responsabilité aux soi-gnants d’HOPIDOM : seuls avec leur patient, ils doivent savoir faire face à toute sorte d’impré-

Composé initialement d’un ser-vice pour adulte pour une activité polyvalente de 30 places et d’un service de périnatalité (ante et postpartum) de 20 places, HOPI-DOM s’est récemment dévelop-pé et accueille depuis 2011 une activité pédiatrique de 5 places et une autre de néonatologie de 3 places créée en 2012.

un serviCe,troiS miSSionSOuvert aux patients du CHRU et des autres établissements de la métropole Lilloise, l’hospitali-sation à domicile (HAD) est une prestation qui se veut complé-mentaire par rapport à l’hôpital. Sa mission se décline en trois ob-jectifs. « Elle consiste tout d’abord à prodiguer les soins prévus au domicile des patients, dans un rayon géogra-

Ouvert en janvier 2009, le service d’hospitalisation à domicile du CHRU, appelé HOPIDOM, entre déjà dans sa cinquième année d’existence. Offrant la possibilité aux patients dont la

pathologie le permet de bénéficier de la qualité des soins hospitaliers directement chez eux, ce service fait appel à une équipe pluridisciplinaire de professionnels rodés aux

exigences imposées par ce mode de prise en charge. Contact vous en dévoile les particularités…

vus et gérer les urgences, loin du cadre entièrement médicalisé de l’hôpital. « Le personnel soignant de l’HAD possède en moyenne une dizaine d’année d’expérience, ce qui est primordial pour faire face aux situations inattendues », poursuit ainsi Mme Vanbremeersch. Une expérience qui s’avère éga-lement indispensable pour soi-gner des malades aux pathologies variées et qui est complétée par des formations assurées par les services d’origines des patients.

un serviCe qui sedéveloppeFace au succès rencontré par l’hospitalisation à domicile, qui se traduit par un taux d’occu-pation de 94% et d’un budget à l’équilibre, le service a poursuivi son développement et accueille

la Science avanCe10 groS plan

polyvalence et adaptation, maitreS motSde l’hoSpitaliSation à domicile

contact - Juillet 2013

Page 11: Contact n°112

Ouvert en janvier 2009, le service d’hospitalisation à domicile du CHRU, appelé HOPIDOM, entre déjà dans sa cinquième année d’existence. Offrant la possibilité aux patients dont la

pathologie le permet de bénéficier de la qualité des soins hospitaliers directement chez eux, ce service fait appel à une équipe pluridisciplinaire de professionnels rodés aux

exigences imposées par ce mode de prise en charge. Contact vous en dévoile les particularités…

11groS plan

donc depuis peu des activités de néonatologie et de pédiatrie. Des activités qui viennent répondre à un réel besoin constaté par les équipes d’HOPIDOM, très peu de structures proposant ce type de service dans la région. Ces deux nouveaux segments d’acti-vités sont gérés par une équipe commune aux compétences dé-diées (puéricultrices) et dirigées par un pédiatre. Les soins prodi-gués en pédiatrie concernent es-sentiellement la chimiothérapie, les perfusions intraveineuses ou l’accompagnement de fin de vie. Pour la néonatologie, ils portent sur la surveillance staturo-pon-dérale des grands prématurés ou sur l’autonomisation. Comme pour l’ensemble des services d’HOPIDOM, un planning de soins est établi avec le patient et

avec ses parents. Les puéricul-trices et sages-femmes qui com-posent l’équipe soignante réali-sent une dizaine d’intervention par jour et travaillent en relai avec des structures de ville comme les assistantes sociales ou les instituts médico-éducatifs (IME). Quant aux parents, ils sont aussi impliqués puisqu’une formation visant à leur apprendre les gestes de premiers secours, comme la ventilation, leur est inculquée avant le retour de leur enfant à la maison. Mise en place avec le concours de différents services de l’hôpital Jeanne de Flandres, l’HAD pédiatrique et néonatale pourrait voir leur capacité d’ac-cueil augmentée dès 2013.

a. camus

3 questions à…

nathalie desbuquoit,infirmière à HOPIDOM

contact : pouvez-vous nous décrire votre parcours professionnel ?« J’ai été diplômée de l’école d’infirmière en 1989. J’ai travaillé dans différents services comme l’orthopédie, la chirurgie, les soins intensifs ou la réanimation respiratoire avant d’intégrer les équipes de l’HAD dès sa création en 2009 »

contact : en quoi cette expérience a été utile pour votre travail au sein de l’had ?« L’expérience est une donnée capitale qui permet de garder son calme et de ne pas paniquer en cas de détresse respiratoire par exemple. L’intervention au domicile du patient demande un gros travail d’organisation pour anticiper les problèmes et préparer le matériel avant de partir. Il faut aussi être capable d’effectuer correctement son travail sous le regard de la famille. »

contact : Suivez-vous toujours des formations ?« Nous intervenons chez des patients souffrants de pathologies diffé-rentes. Il est donc très important pour le personnel soignant d’être po-lyvalent. Il y a beaucoup d’interactions et d’échanges entre les soignants et des formations sont organisées presque chaque semaine. »

polyvalence et adaptation, maitreS motSde l’hoSpitaliSation à domicile

contact - Juillet 2013

Depuis 2009, le CHRU a ouvert son unité d’hospitalisation à domicile HOPIDOM

Page 12: Contact n°112

la Science avanCe12 le doSSier

le chru et le conseil régional

améliorent durablement

la santé en région

contact - Juillet 2013

“ Le soutien important apporté par le Conseil Régional a permis au CHRU de Lille

d’améliorer considérablement son plateau technique avec des équipements de pointe ”yvonnick morice, Directeur Général du CHRU

Page 13: Contact n°112

la Science avanCe 13le doSSier

C’est une situation sanitaire historiquement préoccupante à laquelle le Nord-Pas-de-Ca-lais tente depuis longtemps d’échapper. Dans notre région en effet, les indicateurs de santé figurent parmi les plus mau-vais de France. En comparai-son avec la moyenne nationale, la surmortalité avant 65 ans y est plus élevée de 37%, la mor-talité par cancers supérieure de 25%. Face à ces chiffres in-quiétants, le Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais s’est engagé depuis plusieurs années dans une politique volontariste d’amélioration des indicateurs sanitaires et de réduction des inégalités territoriales, facilitée en 2004 par un décret intégrant le Conseil Régional au comité exécutif des agences régionales de l’hospitalisation (ARH). Dans

son combat pour la santé de la population, le Conseil Régional a été rejoint par le CHRU de Lille dont les professionnels sont confrontés chaque jour aux réalités sanitaires de la ré-gion, et qui a fait de l’égal accès aux soins pour tous l’une des priorités de son Projet d’Eta-blissement 2012-2016.

une collaboration de longue dateL’action conjointe des deux institutions s’est dessinée na-turellement dès 2006 lorsque le Conseil Régional s’est lancé, avec l’Etat, dans un vaste plan de lutte contre les cancers au-quel a activement participé le CHRU. Ce coup d’accélérateur s’est traduit par l’organisation d’une campagne régionale de

le chru et le conseil régional

améliorent durablement

la santé en région

« Depuis de nombreuses années, le Nord - Pas-de-Ca-

lais se caractérise par une volonté commune et affirmée

des partenaires tant institutionnels qu’associatifs d’amé-

liorer durablement la santé de la population et de mieux

réduire les inégalités sociales et territoriales de santé. Les

facteurs socio-économiques, comportementaux et en-

vironnementaux défavorables à la région, nécessitent la

mise en place de politiques de prévention renforcée, une

offre de soins mieux adaptée et toujours plus coordon-

née ainsi qu’une recherche performante. C’est sur ce

socle que s’est construit le partenariat unique, original et

exemplaire entre le CHRU de Lille et le Conseil Régional

Nord - Pas-de-Calais, visant à permettre un égal accès

de tous à des soins de qualité, et ainsi à réduire l’impact

des inégalités sociales et territoriales. »

Yvonnick Morice, Directeur Général du CHRU

Pr Benoît Vallet, Président de la Commission Médicale d’établissement du CHRU

Daniel Percheron, Président du Conseil Régional Nord – Pas-de-Calais

contact - Juillet 2013

Page 14: Contact n°112

la Science avanCe14 le doSSier

une première convention ambitieuSeLe partenariat signé entre le Conseil Régional et le CHRU pour la période 2009-2011 s’ar-ticule autour de quatre théma-tiques prioritaires et évaluées bi-annuellement : l’investissement dans les technologies d’infor-mation et de communication, le financement d’équipements sanitaires et l’amélioration de la démographie médicale. Ce dernier point constitue l’un des gros chantiers de la région pour les années à venir et des efforts importants ont été consentis lors de cette première convention-cadre pour assurer un accès égal au soin pour tous les habitants du Nord-Pas-de-Calais. Une volonté qui a rejoint celle du CHRU de Lille, qui avait créé au début des années 2000 le dispositif d’assistants médi-caux à temps partagé entre le CHRU et les hôpitaux de la ré-gion, pour essayer de remédier

3 questions à…

Sandrine rousseau,

Vice Présidente du Conseil Régional

en charge de l’enseignement et de la

recherche

contact : pourquoi la région s’investit-elle dans le

soutien à la recherche des établissements de santé ?

Sandrine rousseau : « La qualité des équipes de recherche

est une des richesses de notre région. Le lien entre la recherche et

son application revêt de plus des enjeux très spécifiques dans le pay-

sage de santé régional, avec un accès aux soins tardif, des conduites à

risques nombreuses et une espérance de vie moindre que sur le plan

national, surtout pour les hommes. Utiliser le levier du financement

d’équipements de recherche innovants est donc une façon de faire

venir des chercheurs d’excellence dans la région, au bénéfice de tous

et d’abord des patients. »

contact : en quoi le partenariat de la région avec le

chru peut-il œuvrer en ce sens ?

Sandrine rousseau : « La notion de CHRU multipolaire est

une notion qui s’applique aussi à la recherche, puisque les études

cliniques se basent sur des cohortes de patients en provenance de

toute la région. Notre objectif est de pouvoir faire bénéficier aux pa-

tients de tout le territoire, de l’excellence des équipes de recherche

de la région. »

contact : quelles sont les perspectives dans le do-

maine de la recherche ?

Sandrine rousseau : « L’ouverture d’une Maison régionale

de la recherche clinique en 2013 sera un de nos axes prioritaires.

Et bien entendu nous souhaitons continuer à faire venir dans notre

région encore plus de chercheurs, pour ainsi devenir une place eu-

ropéenne et internationale de premier plan dans la recherche. Nous

sommes déjà en bonne voie pour cela. »

dépistage des cancers et a eu un véritable effet levier sur le financement d’équipements, dé-diés principalement à l’imagerie médicale. Malgré un contexte économique difficile, près de 100 millions d’euros ont été investis dans toute la région, avec à la clé un plateau technique constitué de 300 nouveaux équipements, certains étant installés pour la première fois en France, per-mettant d’améliorer de manière significative le maillage territo-rial du Nord-Pas-de-Calais. « Le Conseil Régional a fait preuve de volontarisme face aux mauvais indi-cateurs de santé de la population, précise le Pr Jean-Pierre Pruvo, Chef du pôle imagerie du CHRU, et a senti l’importance du plateau technique pour y parvenir» . Forts de ces résultats encourageants, le Conseil Régional et le CHRU ont décidé d’acter leur colla-boration en s’engageant autour d’une convention-cadre de deux ans concourant à la réussite d’ob-jectifs communs.

contact - Juillet 2013

“ La nouvelle convention-cadre signée le 17 janvier dernier entre la Région et le CHRU de

Lille symbolise un partenariat exemplaire entre nos deux institutions, et concrétise l’investissement

assumé et mérité de la Région dans le renforcement du rôle multipolaire du CHRU de Lille ”daniel percheron, Président du Conseil Régional Nord - Pas- de-Calais

L’imagerie comme point de départ de la collaboration CHRU - Région

Page 15: Contact n°112

la Science avanCe 15le doSSier

au problème d’attractivité et d’image que connaît la région vis-à-vis des jeunes médecins. Un système de primes a ainsi été mis en place afin d’inciter les internes à se tourner vers des spécialités et des terri-toires en manque de praticiens, avec des résultats concluants : 89% des internes restant sur l’établissement de région ou de proximité. Des postes d’as-sistants à temps partagés (26 postes financés) et des postes de chefs de clinique régionaux (21 postes financés) ont égale-ment été créés et répartis dans les centres hospitaliers de l’Ar-tois, du Hainaut et du littoral. « Aujourd’hui, le CHRU de Lille joue un rôle d’organisateur du dispositif post-internat et également un rôle formateur, précise Mathias Al-bertone, Directeur des Affaires médicales du CHRU. De son côté la région joue un effet levier dans la politique menée par le CHRU. Il faut souligner qu’il s’agit d’une démarche co-portée par quatre

instances : le CHRU, la faculté de médecine, l’ARS et la Région ».Ces renforts humains ont été ap-puyés par le financement d’équi-pements bio-médicaux innovants, comme le premier IRM 3 Tesla de l’hôpital Salengro ou le système de radiologie « Eos » à Jeanne de Flandre, et par l’investissement dans des technologies d’informa-tion appliquées à la santé, comme le PACS (système d’archivages et de partage d’images), permettant la télé expertise d’organe et la dif-fusion de l’image auprès de tous les cliniciens. Ce sont ainsi près de 25 projets qui ont vu le jour au CHRU de Lille sous l’impul-sion du Conseil Régional, pour un investissement de 8,6 mil-lions d’euros. Cette première convention aura permis de réa-liser ou de lancer de nombreux projets d’envergure et a posé les bases d’un nouveau parte-nariat entre le Conseil Régional et le CHRU de Lille, signé le 17 janvier dernier.

contact - Juillet 2013

la recherche sur le cancer, un objectif partagé entre le chru et le conseil régional

Labellisé en juillet 2012 par l’Inca, le consortium de chercheurs lillois OncoLille, porté par le CHRU et le Centre Oscar Lam-bret incarne le fer de lance du CHRU et du Conseil Régional autour de la lutte contre les cancers. OncoLille est un véritable site de recherche intégrée sur le cancer (SIRIC), qui regroupe des acteurs de premier plan de la recherche clinique et fonda-mentale, translationnelle et de sciences humaines et sociales. Une démarche originale qui regroupe toutes les facettes de la recherche en cancérologie dans une démarche de transfert au patient, et apporte des informations essentielles en adaptation thérapeutique dans le cadre d’une médecine personnalisée.« Le projet de labellisation du SIRIC OncoLille a bénéficié d’un sou-tien fort du Conseil Régional au moment du montage du dossier et dans le cadre du CPER cancer, précisent le Pr Christophe Mariette, membre d’OncoLille et Floriane Bougeard, secrétaire générale d’OncoLille. La consolidation de la filière des sciences humaines et sociales en santé sera l’un des axes forts soutenu par le Conseil Régional pour appuyer le développement d’Oncolille ».

“ La nouvelle convention-cadre signée le 17 janvier dernier entre la Région et le CHRU de

Lille symbolise un partenariat exemplaire entre nos deux institutions, et concrétise l’investissement

assumé et mérité de la Région dans le renforcement du rôle multipolaire du CHRU de Lille ”daniel percheron, Président du Conseil Régional Nord - Pas- de-Calais

Le nouveau caisson hyperbare

Page 16: Contact n°112

3 questions à…

cécile bourdon, Vice Présidente du Conseil Régional

en charge de la santé

contact : pourquoi la région s’investit-elle dans

l’amélioration des indicateurs de santé de la po-

pulation ?cécile bourdon : « Cette initiative régionale a débuté en

2004, avec une volonté d’agir dans le domaine de la lutte contre les

cancers. Lors d’un séminaire régional sur ce thème, nous avons vu

concrètement en quoi la région pouvait agir. La santé n’est pas en ef-

fet une compétence de la région, il nous fallait donc trouver une porte

d’entrée pour ce faire. C’est notamment le Pr Pruvo qui a éclairé

nos consciences sur le retard en matière de nombres d’IRM dans

la région, essentiels dans le diagnostic et le traitement du cancer.

Nous avons donc utilisé cet effet levier et investit près de 100 mil-

lions d’euros pour co-financer plus de 300 équipements d’imagerie.

Aujourd’hui la région est passée de la dernière à la première place

nationale pour son maillage en équipements d’imagerie. »

contact : quelle est la nature de votre partenariat

avec le chru de lille ?

cécile bourdon : « Pour mener à bien cette politique, nous avons

souhaité mettre en place des partenariats clairs avec les établisse-

ments de santé, dans un rapport gagnant-gagnant. Le CHRU et le

Centre Oscar Lambret sont des opérateurs de premier niveau dans la

lutte contre les cancers, avec une expertise d’excellence, et des profes-

sionnels de très grande qualité. La mise en place d’une convention per-

met donc de structurer ce partenariat. C’est aussi un acte politique fort,

pour lancer un message aux instances nationales afin d’être soutenus

dans notre démarche, qui je le rappelle est très innovante.»

contact : qu’attendez-vous du chru dans le

cadre de ce partenariat ?

cécile bourdon : « La notion essentielle me parait être celle d’un

CHRU multipolaire. C’est une notion qui peut paraitre abstraite, mais

qui illustre parfaitement la coopération dans la lutte contre les inégalités

sociales et territoriales dont nous avons fait notre fer de lance. Nous

avons donc à cœur avec le CHRU, grâce notamment au dispositif

d’assistants à temps partagé, de combler les déficits de démogra-

phie médicale dans certains secteurs. Nous souhaitons que le CHRU

continue à déployer son partenariat avec les hôpitaux périphériques,

et apporte les compétences médicales avec l’excellence au cœur de

tous nos territoires. »

le doSSier16

allier qualité deS SoinS et proximitéS’inscrivant dans la poursuite des thèmes déjà abordés lors des précédents accords cadre, cette nouvelle convention 2012-2014 fait également de la lutte contre les cancers l’une de ses priorités, et intègre également une dimen-sion recherche. Les conséquences du nombre important de cancers dans le Nord-Pas-de-Calais sont également amplifiées par les iné-galités sociales et territoriales qui subsistent dans la région. Le CHRU souhaite donc promou-voir des activités de recherche, afin de comprendre et de com-battre l’impact des inégalités so-ciales sur les cancers (voir en-cadré OncoLille). Une réflexion qui passe obligatoirement par un meilleur accès aux soins sur l’ensemble du territoire et par

la poursuite du maillage médical déjà entrepris lors du premier partenariat. Pivot régional dans la formation et la diffusion des bonnes pratiques médicales, le CHRU va ainsi intensifier ses re-lations avec les centres hospita-liers de la région dans le but de structurer le parcours de soins des patients. Cette action, en of-frant la possibilité aux centres hospitaliers régionaux de béné-ficier de l’expertise du CHRU et d’améliorer leurs domaines d’excellence respectifs, permet-tra de développer et d’étoffer l’offre de soin sur l’ensemble de la région. Elle s’inscrit égale-ment dans le cadre de la Mai-son Régionale de la Recherche Clinique (M2RC), qui vise à pro-mouvoir la recherche régionale et multipolaire. Le Conseil Régional poursuivra également son action en faveur

contact - Juillet 2013

le doSSier

“ Ce partenariat entre le CHRU de Lille et le Conseil Régional favorise un accès à des soins de

qualité et à une recherche d’excellence pour l’ensemble des habitants de la région. ”pr benoît vallet, Président de la Commission Médicale d’éta- blissement du CHRU.

Page 17: Contact n°112

quels sont les équipements co-financés par

la région au chru de lille ?

L’action conjointe du Conseil Régional et du CHRU de Lille a conduit à la réalisation de 25 projets d’envergure entre 2009 et 2011, parmi lesquels :

- Le système de radiologie « Eos », pour les pathologies ostéo-articu-laires et pédiatrique (Jeanne de Flandre)- Un deuxième scanner à orientation cancérologique (hôpital Huriez)- Le déploiement du réseau d’images médicales- Le premier IRM 3 Tesla, dédié à l’activité clinique (Salengro)- Les 3 nouveaux caissons hyperbares (Centre de réanimation et de Traitement des Brûlés)- Une deuxième salle de radiologie biplan capteur plan, pour l’activité neurologique (Salengro)- Le centre régional de dépistage des glaucomes- Le système « O-Arm », pour l’exploration du rachis (Salengro)- Le soutien aux dispositifs de démographie médicale avec 21 postes de chefs de clinique et 25 d’assistants spécialistes à temps partagé mis en place sur la région.

La convention 2012-2014 tend à poursuivre les investissements dans des projets d’équipements permettant la constitution de pla-teaux techniques toujours plus complets et performants. Plusieurs de ces projets sont déjà en fonctionnement ou seront mis en ser-vice prochainement.

en 2012 :- Le spectromètre (URCC / Pharmacie)- La salle hybride cardiologique (Cardiologie)- La Gamma Caméra (Salengro)- L’IRM 1,2 Tesla (hôpital Huriez)- Le Scanner des réanimations- L’IRM per-opératoire (Salengro)- Le scanner per-opératoire (Salengro)

en 2013 :- L’automatisation de l’Anatomie Pathologie (Centre de Biologie Pathologie)- La virtualisation des lames de biologie (Centre de Biologie Pa-thologie)- L’IRM 1,5 Tesla (Cardiologie)- Le scanner multi-barettes (hôpital Huriez)- L’équipement du laboratoire de recherche (Cyclotron)- L’IRM ostéo-articulaire (Salengro)- Le TEP scan (Salengro)- Le séquenceur ADN à haut débit (CBP)

d’une meilleure cohérence dans l’organisation des soins pour fa-ciliter le parcours de santé des patients et améliorer les moda-lités de travail des professionnels de santé au quotidien. Le déploie-ment des quelques 1 900 termi-naux multimédias et des 650 télé-viseurs IP connectés à internet se poursuivra jusqu’à l’horizon 2014, soit un investissement de 900 000 euros. « Ce projet représente un intérêt commun du CHRU et du Conseil régional autour de l’éducation thérapeutique du patient, préci-sent le Dr Hervé Menu, méde-cin coordonnateur du Système d’Information, et Alexis Grzes, Directeur du Département du Système d’Information, puisque les terminaux multimédia permet-tront de diffuser du contenu sur ce thème. La Région a donc permis de mettre un coup d’accélérateur

à une démarche que le CHRU de Lille avait initiée au bénéfice de l’in-formation du patient ». De même, la modernisation du parc d’équi-pements bénéficiera de la dyna-mique encouragée et soutenue par le Conseil Régional avec la concrétisation de nombreux pro-jets structurants et performants.L’ensemble de ces actions au-ront à terme pour but de mettre à la disposition de chaque habi-tant un plateau technique com-plet et une équipe médicale performante à moins de 30 mi-nutes de chez lui.

a. camus - a. rendu

17le doSSier

“ Ce partenariat entre le CHRU de Lille et le Conseil Régional favorise un accès à des soins de

qualité et à une recherche d’excellence pour l’ensemble des habitants de la région. ”pr benoît vallet, Président de la Commission Médicale d’éta- blissement du CHRU.

La salle de commande du caisson hyperbare

Page 18: Contact n°112

Et le challenge était ambitieux ; deux ans pour élaborer ce qui constitue aujourd’hui la straté-gie du CHRU pour les 5 pro-chaines années. Analyse, focus groupe, enquêtes, tables rondes, c’est dans la concertation in-terne et externe que se sont fondées les orientations ma-jeures pour le CHRU de Lille. C’est aussi dans la concertation qu’elles sont mises en œuvre. 3 processus sont organisés et rythment la réalisation de ce Projet d’Etablissement :

• La démarche de contractuali-sation interne des pôles, des dé-partements et délégations• La démarche de Projets Insti-tutionnels• L’accompagnement des trans-versalités

un engagement contractuelLe contrat interne est un docu-ment de référence qui lie le pôle

projet d’etabliSSement 2012-2016 :

où en est-il ?

la Science avanCepoint d’étape sur point d’étape sur18

contact - Juillet 2013

400 projets, 500 professionnels mobilisés, 2 ans d’élaboration, le Projet d’Etablissement 2012-2016 est entré

dans sa phase de mise en œuvre. Il définit les grandes orientations stratégiques du CHRU de Lille pour les 5 ans à

venir. Une centaine d’actions est déjà lancée, une centaine d’autres est en cours de préparation. Pari tenu.

médical et l’institution par des engagements communs (objec-tifs médico-économiques, déve-loppement d’activité, indicateurs de performance). Depuis plusieurs mois, les 15 pôles du CHRU de Lille ont éla-boré leur contrat interne. La si-gnature de 22 contrats internes a eu lieu le 27 juin 2013. Dans le même temps, ce sont les dé-partements et délégations qui ont rédigé, pour la première fois, leur contrat interne.

organiSer, optimiSer, en mode proJetSi la contractualisation interne formalise les projets et objectifs spécifiques des pôles, la démarche Projets institutionnels permet quant à elle de développer des axes transversaux à l’ensemble des pôles et de l’institution. Des binômes de médecins et de

cadres de direction travaillent ainsi sur 10 projets prioritaires, qui impactent les organisations :

• Développement de l’ambu-latoire• Optimisation des sites opéra-toires et interventionnels • Acute Care (médecine de l’aigü)• Télémédecine • Flux patients • Circuit des produits de santé • Archives interactives • Amélioration de l’image de marque, Identité visuelle et design • Personnalisation des services aux usagers • Amélioration de l’organisa-tion de l’accueil et de la fac-turation de l’activité de soins

Ces 10 projets permettent de répondre à 6 axes majeurs, au bénéfice de l’amélioration de l’organisation et de la qualité de la prise en charge des patients :

• Qualité et Transdisciplinarité

Séminaire des chefs de pôle, pour ordonnancer les projets

Dans le cadre de la dé-marche de contractualisa-tion interne, chacun des 15 pôles hospitalo-universi-taires a proposé un ordon-nancement de ses projets et les a présentés lors d’un séminaire exceptionnel or-ganisé le 18 janvier dernier, qui rassemblait l’ensemble des chefs de pôles et des membres du Directoire. Cette journée de séminaire a permis d’avoir de la visibi-lité sur l’ensemble des pro-jets priorisés dans le cadre du Projet d’Etablissement et ordonnancés par les pôles mais également sur les pro-jets conjoints et a favorisé les échanges inter pôles en particulier autour de ces projets.

Page 19: Contact n°112

contact - octobre/novembre/décembre 2012

la Science avanCe point d’étape sur fête de la ScienceRetrouvez le programme des portes ouvertes du CHRU de Lille pour la Fête de la science, du 9 au 13 octobre, dès cet été sur www.fetedelascience.frVous pouvez aussi vous renseigner auprès de la Délégation à la communication du CHRU : [email protected] / poste 44 923.

un prix pour le déve-loppement durableUn nouveau prix pour distinguer l’action du CHRU de Lille en faveur du développement durable ! Grâce à une filière innovante de valorisation, sous forme de Biogaz, des 315 tonnes de déchets alimentaires produits chaque année, le CHRU de Lille s’est vu décerner un Award lors du Salon Santé et Autonomie. Le Biogaz produit est utilisé dans le réseau de gaz et les transports en commun de la ville de Lille. Chapeau !

SoignantS diplôméSLe 17 juin dernier l’Institut de Formation en Soins Infirmiers du CHRU de Lille décernait les diplômes de la première promotion du nouveau programme de l’école. Félicitations !

patiente et artiSteEn mai dernier, Christelle Bauduin, patiente de l’hô-pital Swynghedauw et ar-tiste, exposait ses œuvres dans le hall d’accueil du centre de référence des maladies neurovasculaires de l’hôpital Swynghedauw. Une initiative à saluer !

Découvrez le portrait de Christelle Bauduin dans votre prochaine édition de Contact.

• Attractivité et communication • Excellence, coopérations et innovations • Ressources Humaines • Efficience • Finances et investissements

accompagner en transversalLes grands objectifs du Projet d’Etablissement ont été déclinés par des groupes transversaux aujourd’hui structurés en trans-versalités, portées conjointe-ment par un membre de l’équipe de direction et un médecin ré-férent. Le calendrier de travail mènera chaque transversalité à s’engager auprès de l’institution sur les modalités concrètes de la mise en œuvre des projets pour la fin d’année 2013.

16 transversalités : • Cancérologie• Cardio métabolisme• Maladies inflammatoires• Enfant• Personnes âgées• Nutrition• Neurosciences• Douleur• Handicap• Greffes• Maladies rares• Education thérapeutique• Ethique• Précarité• Développement durable• Culture à l’hôpital

S. delaby - h. tien

quelles sont les actions déjà engagées ?

• Ouverture du bâtiment FONTAN 2 (prise en charge des pathologies d’addictolo-gie et de gérontologie) et le bâtiment des réanimations/centre des brulés.• Installation d’une salle hybride au sein du pôle car-diovasculaire et pulmonaire.• Création d’une unité médi-cale de post Urgence • Développement et la diversification de l’activité d’Hospitalisation à Domicile avec les activités périnatales et néonatales.• Développement de nom-breux projets de recherche et la labellisation du SIRIC ONCOLILLE

2013 est également très mobilisateur, avec la pour-suite de la modernisation des urgences, l’ouverture de l’Unité d’Hospitalisation Sécurisé Aménagée, la ré-flexion autour de la label-lisation de Départements Hospitalo-universitaires, l’ouverture de la Maison Régionale de la Recherche Clinique et la poursuite des coopérations régionales et interrégionales.

Page 20: Contact n°112

la Science avanCe20 ça se passe ici

une mobilisation encore pluSimportanteMalgré une météo pas franche-ment au beau fixe, cette se-conde édition du Run For Life aura tout de même réuni plus de 400 participants. Une mobi-lisation record qui a permis de récolter 22 poches de sang et plus de 3000€ au bénéfice des « Clowns de l’Espoir ». Et comme l’an passé, les professionnels du CHRU se sont une nouvelle fois illustrés sur le plan humain, avec 120 participants, et sur le plan sportif, Rémi Pinat (Pôle de Biologie pathologie génétique) remportant pour la seconde année consécutive les épreuves de scratchs ainsi que la course masculine. Un grand bravo à lui et à tous les participants.

a. camus

une Journée dédiée aux donSPour cette nouvelle journée de mobilisation et de dons, le choix était laissé aux participants : les uns ont pu donner leur sang grâce aux deux camions de pré-lèvement de l’EFS présents sur place. Quant aux autres, ils ont pu participer à la course de 30 min autour du stade, moyennant une participation de 10€ inté-gralement reversée à l’associa-tion « Les Clowns de l’Espoir ». Temps fort de cette journée, la réalisation d’une goute de sang géante sur la pelouse du stade pour rappeler à tous que le don reste à ce jour le seul moyen de sauver des vies, aucun produit de substitution au sang n’exis-tant à l’heure actuelle. Avant cela, une « flash mob » (danse improvisée) avait permis aux participants de se réchauffer sur des airs de zumba.

carton plein pour run for life 2013

« édition Ch’ti » !

Alors que la France se prépare à accueillir la journée mondiale des donneurs de sang (le 14 juin prochain), la seconde

édition de la course Run For Life 2013 version Ch’ti avait lieu le jeudi 4 avril, au stade municipal de Loos, au profit du

don du sang mais aussi de l’association « Les Clowns de l’Espoir », qui œuvre pour redonner le sourire aux enfants hos-

pitalisés. Retour sur cette journée avec Contact…

contact - Juillet 2013

3 questions à…

catherine duhammel, Hôtesse d’accueil au pôle de biologie pathologie génétique.

contact : avec 106 participants, votre pôle remporte une nou-velle fois le prix de la citoyen-neté. comment expliquer une telle mobilisation ?« Lors de la précédente édition, 34 per-

sonnes avaient répondu présentes. Cette année, la mobilisation a été à la fois plus forte et plus compliquée : deux jours avant le début de l’épreuve, seules 30 personnes étaient inscrites. Nous avons donc du passer un à un dans chaque service afin d’inciter le personnel à participer. »

contact : quel message avez-vous fait passer au près des équipes pour les motiver ?« Nous leur avons surtout expliqué la nouveauté de l’édition 2013 qui permettait de courir au profit des «Clowns de l’Espoir » et que la partici-pation de 10€ était entièrement reversée à l’association. C’est une vraie dynamique qui s’est lancée à partir de là. »

contact : rendez-vous l’année prochaine ?« Oui et nous essayerons de battre à nouveau le record de participation en mobilisant encore plus les équipes ! »

Les participants ont formé une goutte de sang géante

Page 21: Contact n°112

Si vous souhaitez en savoir plus sur le don de lait, appelez le 03.20.44.50.50.

Les équipes du lactarium ré-gional du CHRU se charge-ront de répondre à toutes vos questions.

la Science avanCe ça se passe ici 212121

avoir pris contact avec le lacta-rium et répondu à un formulaire, les mamans donneuses procè-dent au prélèvement de leur sur-plus de lait à l’aide d’un « tire-lait » et n’ont plus qu’à le conserver à l’aide d’un congélateur, avant que les équipes du lactarium ne viennent le récupérer à la mater-nité ou directement à domicile. Ce lait est ensuite analysé afin de garantir toutes les conditions de sécurité requises pour l’alimen-tation des enfants fragiles. Cette dernière étape réalisée, le lait peut être redistribué aux nouveau-nés.

a. camus

sion commune pour l’écriture. En misant sur la diversité des sujets et des thèmes, Carole Fives a ainsi pu fédérer un pu-blic pour le moins hétéroclite. Chacun dans leur style et avec leurs mots, les participants se sont ainsi exprimés, par écrit tout d’abord, puis à l’oral en li-sant à voix haute le fruit de leur imagination. Un exercice plus difficile qu’il n’y parait, surtout lorsqu’il s’agit de parler de son handicap.

« voir diffé-remment le handicap de l’autre »Si ces ateliers n’avaient pas de vo-cation thérapeutique, ils auront néanmoins offert aux participants

le don de lait : pour qui ?Les bienfaits de l’allaitement ne sont plus à démontrer, en par-ticulier pour les bébés préma-turés. Malheureusement, tous les nourrissons ne peuvent pas bénéficier de cet aliment pour-tant essentiel à leur croissance. Pour faire face à cette situation, le don de lait est alors primor-dial afin d’alimenter les enfants prématurés ou ceux présentant certaines maladies digestives immunologiques et allergiques.

un geste SimpleLe don de lait maternel est un geste aussi simple que vital. Après

Organisés avec le concours de la médiathèque du CHRU, les ateliers d’écriture sont conduits par des romanciers profession-nels comme Olivier de Solmini-hac, qui fut le premier à se prê-ter au jeu à l’hôpital Jeanne de Flandre en 2012.

entre fiction et autoportraitDans le rôle de l’animatrice, Carole Fives, auteure régionale d’essais et de romans. Face à elle, des patients du Centre de rééducation, de réadaptation et de soins de suite de l’hôpital Swynghedauw. Ecrivains che-vronnés et débutants, lecteurs assidus ou occasionnels, tous se sont retrouvés chaque mardi après-midi autour d’une pas-

le lactarium du chru lance un appelaux donS de lait

Swynghedauw Se met à l’écriture

EN SAVOIR pluS

Un recueil des textes rédigés par les patients est disponible sur :www.jeuxdecriture.overblog.com

EN SAVOIR pluS

contact - Juillet 2013

Moins répandu que le don de sang, le don de lait maternel est pourtant tout aussi vital : destiné en priorité pour

l’alimentation des nouveau-nés prématurés, ce lait est indispensable pour leur bon développement.

Créer, jouer ou tout simplement s’exprimer avec des mots. Tels étaient les objectifs des ateliers d’écriture organi-

sés entre janvier et avril à l’hôpital Swynghedauw et auxquels Contact a assisté…

la possibilité de se découvrir et de mieux se connaitre. « L’écriture permet de s’exprimer, d’écouter les autres », explique Florica, qui a suivi les ateliers depuis le début. « C’est une manière d’accepter la maladie, de la voir différemment. Cela peut changer notre regard sur le handicap de l’autre ».

Page 22: Contact n°112

Organisé autour du thème « L’édu-cation thérapeutique, une autre approche du soin en Pédiatrie », le forum Pedether aura rassemblé en mars dernier plus de 50 personnes.

un travail Spécifique aveC les enfants et leurs famillesL’éducation thérapeutique du patient (ETP) pour un public jeune nécessite une certaine adaptation de la part du person-nel soignant, comme l’explique Mesdames Delecluse et Lavo-cat, cadres de santé référentes de la transversalité ETP pédia-trique du Pôle Enfant: «L’ETP en pédiatrie s’organise en fonction de l’âge des enfants et vise l’autono-mie dans le quotidien grâce à l’ac-quisition de compétences.

Les outils et les discours sont adap-tés et s’adressent aussi aux parents et aux proches ».

promouvoir l’éducation thérapeutiqueDepuis 2008, les forums organi-sés par le groupe Pedether ont pour vocation de développer et d’organiser l’éducation théra-peutique en pédiatrie au sein de l’hôpital Jeanne de Flandre : « Ce forum s’adresse aux profession-nels du CHRU, explique le Docteur Chantal Stuckens, diabétologue à l’hôpital Jeanne de Flandre, Il permet aussi au personnel de s’impliquer dans l’éducation thérapeutique au quotidien, de favoriser les échanges entre les différents groupes et d’ef-fectuer un véritable partage d’expé-rience avec l’ensemble des praticiens

l’éducation thérapeutique pédiatriquetient son forum

Cela fait maintenant cinq ans que le groupe Pedether, dédié à l’éducation thérapeutique pédiatrique, organise un

forum annuel sur les progrès et les évolutions de l’éducation thérapeutique. L’occasion de sensibiliser les soignants

dans les différentes activités pédiatrique à l’hôpital Jeanne de Flandre, mais également l’ensemble des acteurs concernés

à l’échelon régional. Contact a assisté au dernier forum du groupe…

concernés ». A la manière de l’édu-cation pour patients adultes, l’ETP pédiatrique se développe depuis plusieurs années au CHRU et s’ouvre désormais à de nouvelles spécialités médicales : « Au début, elle concernait essentiellement des pathologies comme le diabète ou la mucoviscidose, se souvient Alexandra Delecluse, Aujourd’hui, de nouvelles pathologies chroniques sont abor-dées comme l’insuffisance rénale pédiatrique, l’épilepsie et la derma-tite atopique ».

un forum qui S’ouvre verSl’extérieurInfirmières puéricultrices, mé-decins, kinésithérapeutes, dié-téticiennes, dentistes spécialisés en pédiatrie, socio esthéticienne, art thérapeutes…

de nombreux métiers ont ré-pondu à l’appel pour cette édition 2013. « Nous essayons aussi de nous ouvrir sur l’exté-rieur, confirme le Docteur Stuc-kens, vers des praticiens venant d’autres centres hospitaliers de la région ou vers des libéraux et des universitaires ». Plusieurs ini-tiatives originales ont ainsi été présentées, comme un atelier de marionnettes mis en place par des étudiantes puéricultrices ou encore une présentation de l’art thérapie à l’hôpital. Le prochain rendez-vous est d’ores et déjà fixé au 21 mars 2014.

a. camus

la Science avanCe22 ça se passe ici

contact - Juillet 2013

L’éducation thérapeutique est un enjeu majeur pour le CHRU

Page 23: Contact n°112

la Science avanCe ça se passe ici 232323

Culture et santéC’était l’idée force du Ministère de la Santé et du Ministère de la Culture en 1999 : permettre l’accès des « publics

empêchés », parmi lesquels les personnes hospitalisées, à la culture et à l’art. Une démocratisation de la culture qui

n’a plus quitté les objectifs des politiques publiques, pour preuve la Convention Culture et Santé signée le 20 Février

dernier entre le CHRU, l’Agence Régionale de Santé, et la Direction Régionale des Affaires Culturelles. Contact vous

en dit plus.

« Démocratiser la culture à l’hôpi-tal, c’est permettre à l’usagers d’al-ler vers l’art et la culture, et non pas transformer l’hôpital en insti-tution culturelle. » C’est avec ces mots que Renaud Bertrand, Di-recteur en charge de la Culture, résume la philosophie de l’ac-tion culturelle du CHRU.Une philosophie au centre des politiques publiques instaurées par le Ministère de la Culture et celui de la Santé en 1999 avec la convention « Culture et Hôpital », avec un objectif : poursuivre et capitaliser les ac-tions engagées, et décliner ces actions en région. C’est donc chose faite, avec la signature de la Convention Culture et Santé le 20 février dernier entre le CHRU, l’Agence Régionale de

Santé, et la Direction Régionale des Affaires Culturelles.

une véritable politique culturelle…C’est autour de trois thèmes clés que le CHRU de Lille forge sa politique culturelle :

- La qualité architecturale de ses nouveaux bâtiments, en inté-grant une dimension culturelle et artistiques aux réflexions en amont de leur construction ;- Le développement de sen-sibilisation à la pratique artis-tique, avec des interventions en lien avec le Musée des Beaux Arts, ou encore l’Aeronef par exemple ;- L’accès des « publics empê-chés » aux aspects culturels mis

en place par l’établissement.« Ces thématiques qui font partie intégrante du Projet d’Etablisse-ment 20132-2016 dans son volet culture, précise Renaud Ber-trand, et passent par le dévelop-pement de nombreux partenariats avec le tissu associatif culturel lillois. »

…autour de thématiqueS cléSAu cœur de cette nouvelle Convention Culture et Santé, plusieurs actions ont été mises en valeur :

- La recherche en sciences hu-maines et sociales, en partena-riat avec l’Ecole Nationale d’Ar-chitecture et de Paysage de Lille (Ensap) ;- Le Design en territoire de santé, en partenariat avec Lille

Design, et Cite du Design ;- Les actions culturelles nom-breuses au CHRU de Lille (concerts, conférences, exposi-tions, ateliers lecture et écriture, auteurs en résidence etc …).

Une politique culturelle riche, accompagnée de manière pé-renne par l’Agence Régionale de Santé et la Direction Régio-nale des Affaires Culturelles.

a. rendu

contact - Juillet 2013

La signature de la convention Culture et Santé le 20 février

Page 24: Contact n°112

Une assemblée de plus, vous di-rez vous ? En tout cas, le nouvel Espace Cadres est une struc-ture qui se veut constructive, concrète, proche de la commu-nauté des cadres… Au service de chacun !!

on remet lecouvert La constitution de l’Espace Cadres n’en est pas à son pre-mier essai. L’expérience a déjà été tentée il y a quelques années au CHRU. Riche de cette expé-rience et d’une forte volonté de la direction générale, le feu a re-pris début 2012. Une communauté a ainsi été constituée, sur base du volonta-riat, représentant l’ensemble de l’encadrement : soins, techniques, administratif…

déJà un an d’exiStenceAujourd’hui, l’Espace Cadres fait le bilan de l’année écoulée. Et son constat est signifiant : « il y a un manque d’implication de la commu-nauté cadre au sein de l’établisse-ment » exprime Françoise Saint-Wrill, coordinatrice générale de l’Espace Cadres. Ses membres ont ainsi travaillé sur 10 pro-jets institutionnels majeurs (en lien avec des référents institu-tionnels) où la représentation et l’avis de l’encadrement doit être apporté pour guider ou adapter les projets aux besoins sur le terrain.

l’avenir est dans l’action…Les membres de l’Espace Cadres ont analysé les remarques des

Une motivation : la reconnaissance de la communauté des cadres auprès de la direction générale et des différentes

instances de l’institution. Une volonté : engendrer des actions concrètes, par la richesse des échanges, toutes

filières confondues, apporter une lumière sur les pratiques, les difficultés, les objectifs et surtout déterminer les

actions à mener… Voici le leitmotiv du nouvel Espace Cadres. Contact vous invite à en savoir plus….

24 initiative

cadres du CHRU interrogés, et ont réagi immédiatement pour faire évoluer leur engagement. Ils ont ainsi acquis leur autonomie au début de l’année 2013, sollicité la Direction générale pour qu’une action rapide soit apportée sur la gestion du temps (logiciel, groupe de travail..), priorisé 4 thèmes afin de concentrer les actions (même si les autres projets continuent bien entendu à évoluer). Au final, le nouvel Espace Cadres souhaite être force de proposition au cœur de l’institution, et acquérir une reconnaissance de son profes-sionnalisme. Une journée dédiée aux cadres aura lieu en octobre 2013 dont le thème permettra l’échange et l’enrichissement…Affaire à suivre !

n. martin

l’espaCe Cadres une communauté en conStruction

contact - Juillet 2013

l’espace cadre en pratique :

création : décembre 2011bureau de l’espace cadres composé de 18 membres (11 soignants, 3 administratifs, 4 techniques) dont une coordina-trice générale (Françoise Saint-Wrill) et deux coordinatrices adjointes (Nathalie Caspers. et Nathalie Martin).communauté de l’es-paces cadres : 58 membres

[email protected]@[email protected]

EN SAVOIR pluS

Page 25: Contact n°112

25initiative

contact - Juillet 2013

Initiative originale en France, le comité Ville-Hôpital se présente comme un lieu d’échanges et de propositions entre les médecins de ville et les professionnels du CHRU visant à mieux coordon-ner le parcours du patient.

premier Constat : un chru performant maiS difficile d’accèS

C’est en 2011, dans le cadre de l’élaboration du Projet d’établis-sement 2012-2016 qu’émerge l’idée d’améliorer l’ouverture du CHRU sur la médecine de ville. Dans la foulée, une enquête est lancée auprès des médecins de ville pour connaitre leurs im-pressions sur le CHRU de Lille. « L’établissement était perçu comme un lieu de haute techni-cité et compétence, capable de

faire face à toutes les situations et pouvant soigner les patholo-gies les plus complexes, se sou-vient le Docteur Daniel Dreuil, Délégué aux relations Ville-Hôpital. Mais également, vu de l’extérieur comme une sorte de boite noire avec laquelle il est souvent difficile d’entrer en relation. La décision est alors prise de constituer un comité composé de médecins généra-listes et de praticiens du CHRU, pour trouver des solutions aux problèmes évoqués.

une boite à outils à développer

Parmi les problèmes récur-rents soulevés par les méde-cins de ville, celui de ne pas pouvoir joindre rapidement un spécialiste ou un service du centre hospitalier. Une difficulté constatée par le Docteur Marc

Comment améliorer et faciliter les relations entre le CHRU de Lille et les quelques 5756 médecins de ville du

Nord-Pas-de-Calais ? C’est à cette problématique que devra répondre le tout récent comité Ville-Hôpital, avec pour

finalité de favoriser la prise en charge en continue des malades, durant tout leur parcours de soins.

Vogel, médecin généraliste à Toufflers et membre du co-mité Ville-Hôpital : «Etre mis en relation avec le bon interlocuteur peut parfois prendre plus de 20 minutes, ce qui rend la prise de rendez-vous compliquée ». Pour le Dr Dreuil, des efforts doivent être consentis, notam-ment au niveau de la réception et du traitement des demandes de rendez vous. Autre demande des médecins généralistes, une meilleure information en aval lors de la sortie du patient de l’hôpital : «Trop souvent, le mé-decin n’est pas prévenu de la fin de l’hospitalisation », admet le Dr Dreuil, Nous travaillons en ce mo-ment à définir un “pack de sortie“, qui comprendra notamment, , un courrier remis au patient et trans-mis de manière sécurisée au méde-cin traitant ». Un nouvel annuaire en ligne sera aussi disponible dès 2014,

l’amélioration deS relationSville-hôpital en bonne voie

Dr Daniel Dreuil - Délégué aux relations ville-hôpital -03 20 44 59 30

EN SAVOIR pluS

et permettra un système de recherche par mots clés. Enfin, Hop’line, le numéro vert réser-vé aux médecins généralistes, lancé en 2009, sera réorganisé afin de coller davantage aux at-tentes des médecins de ville, pour un nouveau lancement en juin.

a. camus

Le Docteur Vogel, médecin généraliste à Touffers

Page 26: Contact n°112

la Science avanCe26 culture et mémoire

Soigner les blessés des cam-pagnes militaires napoléoniennes directement sur le champ de ba-taille : c’est avec cette idée que le Baron Dominique Larrey, chirur-gien en chef de la Grande Armée invente en 1792 les premières ambulances chirurgicales mobiles, qui seront suivies de la création de la Croix Rouge par Henri Dunant en 1863.

samu : la naiSSance d’un concept…C’est dans les années 60 que se développe véritablement le concept de médecine pré-hos-pitalière, avec les grandes héca-tombes routières de la natio-nale 7 au moment des départs en vacances. Le premier SAMU de France fût ainsi créé à Salon de Provence, entre autres par le Dr Arnaud. « Ce chirurgien de-

vait à l’époque recevoir une visite de sa famille venue le voir via la nationale 7, raconte le Dr Pa-trick Goldstein, mais jamais elle ne parvint jusqu’à lui. Il eût alors l’idée de créer une antenne de se-cours routier pendant les transhu-mances estivales, en se disant que ce type de dispositif aurait pu sau-ver sa famille ». Parmi les pré-curseurs de ce concept d’aide médicale d’urgence en France, on peut également citer les Pr Larreng, Cara et Huguenard.

…et de son appli-cation lilloiSeLe premier SAMU voit le jour à Lille en 1974 à l’initiative du Pr Laget-Corsin, avec des moyens à l’époque limités, et sans dis-positif de régulation médicale. Ce service sera confié en 1975 au Pr Philippe Scherpereel. « J’y suis moi-même arrivé en 1977

en tant qu’interne, se souvient le Dr Patrick Goldstein. J’ai connu peu de temps après, l’arrivée de la régulation médicale avec un dé-cret de 1981 instaurant la mise en place du Centre 15 ». A partir de cette date, le SAMU de Lille ne cessera d’évoluer : profes-sionnalisation des équipes et du matériel, diversification des interventions (notamment les transferts inter-hospitaliers, hé-liportés pour certains), maillage de la région en antennes SMUR, création d’un SMUR pédiatrique et néonatal, et du centre de formation aux soins d’urgence (CESU). « La médecine pré-hospi-talière fait aujourd’hui appel à des techniques de plus en plus sophis-tiquées, confirme le Dr Patrick Goldstein, et prend en charge des pathologies très diverses. Le SAMU 59 représente la plus grosse acti-vité pré-hospitalière en France ».

Des prémices de la médecine pré-hospitalière lors des campagnes militaires napoléoniennes en 1792, au SAMU

d’aujourd’hui : Contact revient sur deux siècles d’évolution de l’aide médicale d’urgence.

le samud’hier à aujourd’hui

enCore de nom-breux projetSLe SAMU 59 n’a pas fini son chemin. Parmi ses projets, de nouveaux locaux prévus pour 2015, avec une mutualisation des compétences de l’urgence et du SAMU, l’émergence d’une spécialité universitaire sur 5 ans et une implication forte dans la recherche clinique en médecine d’urgence, et enfin le dévelop-pement indispensable du lien avec la médecine de ville. « Le SAMU 59 est résolument tourné vers l’avenir. Notre but n’est pas de faire plus, mais de faire mieux en qualité et en progrès de la mé-decine pré-hospitalière, conclut le Dr Patrick Goldstein. »

a. rendu / p. Kemp

contact - Juillet 2013

De gauche à droite : Dr Marson, Pr Scherpereel, Dr Goldstein

Page 27: Contact n°112

la Science avanCe 27astuCe de l’ invité 27

contact - Juillet 2013

vital pour leS maladeS, le don de moelle osseuse est

enCore méConnu

contact : qu’est ce que la moelle osseuse et pour-quoi en faire don ?pr ibrahim yakoub-agha : « La moelle osseuse est un tissu spongieux présent dans la partie creuse de l’os et qui contient des cel-lules mères, appelées aussi cellules souches. Ces cellules se divisent pour former les différents composants du sang : les globules blancs, les globules rouges et les plaquettes. La moelle osseuse se régénère constamment et est indispensable pour vivre en bonne santé. Malheureusement il arrive chez certains malades que la moelle osseuse soit défectueuse. Ces cas de figure ne concernent cepen-dant chaque année que 25 à 30 patients sur un million d’habitants. »

contact : pourquoi a-t-on alors besoin d’autant de donneurs ?pr ibrahim yakoub-agha :« Contrairement au don de sang, les chances de trouver un donneur de moelle osseuse et un receveur com-patibles sont très faibles, de l’ordre d’une sur un million. Il existe 30% de chances de trouver un donneur com-patible dans la fratrie du malade, et 40% à l’extérieur de la famille.»

contact : comment se dé-roule le prélèvement de moelle osseuse ?pr ibrahim yakoub-agha :« Le donneur passe tout d’abord une série d’examens afin de véri-

Alors que près de 20 millions de personnes sont inscrites sur les listes de don partout dans le monde, la France

n’en compte elle que 200 000. Le Professeur Ibrahim Yakoub-Agha, responsable de l’unité d’allogreffe de cellules

souches hématopoïétiques au sein du service des maladies du sang au CHRU de Lille et Président de la Société

Française de Greffe de Moelle et Thérapie Cellulaire, nous explique pourquoi le don de moelle est aussi important…

fier s’il peut donner sans aucun risque pour lui ou le malade. Concernant le don de moelle osseuse, le prélèvement se fait à l’aide d’une aiguille au niveau du bassin et sous anesthésie géné-rale. Pour ce qui est du don de cellules souches, le prélèvement se fait par intraveineuse, le don-neur pouvant ainsi rentrer chez lui le jour même.»

contact : qui peut faire don de sa moelle osseuse ?pr ibrahim yakoub-agha :« Le don est ouvert à toutes les personnes en bonne santé âgées de 18 à 50 ans au moment de l’inscrip-tion, bien qu’il soit possible de don-ner jusque 60 ans. Après une prise

de sang permettant de déterminer leur profil génétique, ce que l’on ap-pelle un typage HLA, les donneurs potentiels deviennent des « veilleurs de vie » et seront appelés dès qu’un malade avec un profil similaire au leur est détecté. En moyenne, un inscrit à une chance sur 2 000 de devenir un donneur effectif. »

Propos recueillis par a.camus

Pour en savoir plus sur le don de moelle osseuse et s’inscrire sur la liste des don-neurs, rendez-vous sur www.sfgm-tc.com

EN SAVOIR pluS

Le Docteur Ibrahim Yakoub-Agha, spécialistes des maladies du sang

Page 28: Contact n°112

24 heureS aveC

Cette cuisine thérapeutique est l’aboutissement d’un projet d’équipe porté par le Pr Frédéric Gottrand, pédiatre et coordon-nateur du Centre de Référence des malformations congénitales de l’œsophage, et ses équipes. « Le CHRU de Lille compte 6 centres de référence de maladies rares spé-cifiquement pédiatriques. La plupart de ces maladies rares occasionnent des difficultés alimentaires telles que des troubles de l’oralité, ou des ré-gimes restrictifs, auxquels vont devoir s’adapter les enfants et leur famille, tout au long de leur vie. L’alimenta-tion peut alors être source de tension ou de rejet, et marginaliser l’enfant » rappelle le Pr Gottrand.

La cuisine apporte ainsi une ré-ponse aux équipes médicales et

soignantes qui prennent en charge ces enfants, en leur permettant de développer des ateliers thérapeu-tiques pour les accompagner, ainsi que leur famille, dans l’éducation ou la rééducation alimentaire. « Véritable outil d’éducation thérapeu-tique, la cuisine pourra bénéficier aux autres pathologies chroniques suivies à Jeanne de Flandre » ajoute le Pr Gottrand.

un terrain de réConCiliation où retrouver le plaiSir de manger Organisée en 2 îlots entière-ment modulables et adaptables aux âges et handicaps, et en-tièrement équipée, la cuisine propose un lieu convivial spéci-fiquement aménagé et sécurisé,

Le 27 mars dernier, c’est dans un parfum sucré de crêpes et autres douceurs, qu’a été inaugurée la cuisine théra-

peutique de l’Hôpital Jeanne de Flandre, en présence de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France. Pour

l’occasion les petits patients s’étaient mis aux fourneaux, coachés par un des cuisiniers du CHRU, pour régaler

les invités.

une cuiSine thérapeutique adaptéepour leS enfantS

pour les petits et les grands. Elle va permettre aux enfants et aux familles de côtoyer les per-sonnels de soins dans un cadre plus « familial ». La cuisine sera non seulement un lieu d’ap-prentissage pour rendre l’enfant autonome dans son rapport avec la nourriture, mais aussi et surtout un lieu social de partage : de recettes, d’idées, d’expériences, pour retrouver le plaisir à la fois de préparer ensemble un repas mais aussi de le partager…

un projet Soutenu par la fondation hôpitaux de paris - hôpitaux de franCe Cette cuisine, dont le montant

total s’élève à 63 000 euros, a bénéficié du soutien de la Fon-dation dans le cadre des pièces jaunes, à hauteur de 20 000 eu-ros, et par l’Association « Pigeons de cœur coursiers solidaires», pour le même montant.D’autres associations de familles ont participé au projet : l’Asso-ciation Française de l’Atrésie de l’œsophage, à hauteur de 5 000 euros, et les Feux Follets à hau-teur de 2 900 euros, permettant ainsi la concrétisation de cette cuisine thérapeutique au profit des enfants.

S. marchand

La cuisine thérapeutique a été inaugurée le 27 mars avec au programme un atelier crèpes