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splendide Villa Eilenroc, une des mer-veilles du Littoral.

On peut déjeuner et Router au Hes-nt île l'Hôtel dv Cap (Gare Ter-s du Tram) d'où l'on a une vueifique sur lo Golfe, les Iles de I.é-'es montagnes, de l'Estérel et lesMaritimes. 7829

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ird'hui jeudi 10 février :li, Tir aux Pigeons. Grand Prix10 (distance fixe) un objet d'art•0 francs ajoutés à une entrée

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SportiQgTfuMi|t), floncert Louis Garnie :1. Allegro du 8" Quatuor : Mozart; MM.Durot, Dalliez. Mme Coudart-Pradères,M. Richet.

2. Fantaisie pimr trompette : Parés;M. P. Vignal.

3. Sonate pour violoncelle et piano :Haendel; MM. H. Richet, M. Yvain.

K. Impromptu en mi bémol pour pia-no : Schubert; M. M. Yvain.

5. Allegro du Quintette : G. Franck;MM. H. riurot, V. Dalliez; Mme ,7. Cou-dart-PfinJères; MM. H. Richet, M.Yvain.

— Au Théâtre. — Ce soir jeudi, à 8heures et demie, seconde représenta-tion du Harbier de Séville, comédie ly-rique en 4 actes, île Rossini, avec ladistribution suivante :

Rosina, Mme de Hidalgo; Rerta,Mme Mary Girard.

Le comte Almaviva, M. Smirnoff;_ Figaro. M. Titta Ruffo; Rasilio, M.

Chaliapine; Bartolo. M. Chalmin; Fio-rello, M. Thiriat; L'n Ufflciale, M. Pro-ferisce.

Chef d'orchestre, M. Pomé.

— Après-demai samedi 12 février,.1* représentation du Barbier de Sé-ville.

— Mardi 15 et jeudi 17 février,Olello.

* * *La coquette salle de Théâtre du Pa-

lais des Beaux-Arts, que dirige M. IlenéComte-Offenbach, a retrouve, depuissa réouverture, son public élégant etnombreux, composé de toutes les nota-bilités mondaines de la Principauté.

On a particulièrement applaudi : latroupe du Grand Guignol dans les meil-leures pièces de son répertoire ; la belleet troublante Sahary Djeli, dans sesdanses hindoues, anglaises, grecqueset espagnoles où elle a fait une appa-rition vraiment sensationnelle; Léoni,l'élégant chanteur bien connu des sa-lons parisiens; Mlle Manille, dans unerevuette de P. L. de Fiers, où elle ajoué et chanté à ravir le rôle de la com-mère, et obtenu un double succès d'ar-tiste et de jolie femme; Jules Moy, l'hu-moriste toujours acclamé; Noblet, leparfait comédien, s'est taillé un triom-phe dans le Stradivarius, de Max Mau-rey, et dans Un petit trou pas cher, de

FEUILLETON DU LITTORAL

DANIEL RICHE

M M. Mirande et Caen OÙ il a été ab- -P Wations. Le projet est renvoyé à la commis-soluiiient désopilant, en compagnie de | "ion '•" budget.

et les Deux Aveugles ont1 été très gaie-ment jouées par Mlle Rnchel Lannay,une bien suave et mélodieuse charlXHi-nière et MM. Maurice La'iny! Poudrier.Maury, Victor Launay, etc.

* * *—• Etablissement Thermal. — L'éta-

blissement thermal de Monte-Carlo,n'unissant tous les services médicauxîle, P|iysio|liérapio (électricité, chaleur,nmiière), avec un Hnmmam du dernierconfort moderne: bains de mer en ca-

ntines, salle Zander, etc., est ouverttous les jours, dès 8 h. -J du matin.

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Au Café :— Snvez-vous pourquoi les l'ari-

siens sont enchantés de la crue de la

LA FILLE DEL'AVIATEUR

m,t elle restait là, la pauvre petite, se rai-;:int pour avoir la force de supporter.le toutes .ses meurtrissures, toutes sesne, sans savoir comment sortir de Tira-

sse douloureuse où elle se trouvait acculi'e,'and, brusquement, son regard tomba sur10 fine gourmette d'or qui lui encerclait leras, bijou venant de sa mère, le seul qu'elleissédait. fEt immédiatement elle se dit qu'elle pou-

ait vendre ce bracelet. Mais l'idée la révolta,ie séparer de ce précieux souvenir ? Jamais :;e serait mal de céder cet ornement douél'une qualité mystérieuse, lui semblait-il,car elle n'avait qu'à le regarder pour revoiren une vision claire la chère disparue qui, silongtemps, l'avait porté à son bras.

Mais alors il fallait sonner et annoncerà son père qu'on ne mangerait pas le soir ?

Non, non, cela aussi était impossible.Et dans son incertitude douloureuse, sen-

tant ses forces et son courage l'abandonner,elle s'as3it sur une des marches do l'escalieret pleura, pleura sans pouvoir dominer sa

^Néanmoins, entendant monter, elle se

— C'est pour imiter le Midi cl avoirle droit de s'intituler les Bouilleurs desCrues.

Grand Hôtel du PavillonGRAND JARDIN' —n — PRIX MOPËRÊS

P . RI»K4iW, l'rnpri^iairc 7

CHAMBRE des DÉPUTESSéance du g Février i g i o

(MATIN)

.1-;*. séance est ouverte à r> h. i 5, sous la pré-sidence de M. Etienne, l'un des vice-prési-dents.

L'ordre du jour appelle la suite de la dis-cussion générale du budget de la Guerre.

M. Follet propose d'encourager les éle-veurs du cheval de guerre en leur donnantl'assurance qu'ils pourront vendre au mo-ment où le jeune cheval devient encombrantvers 3 ans.

M. Dutreuil. — Les capitaines et officiersd'infanterie de grade supérieur ne montentpas suffisamment à cheval, il serait utile d'as-treindre ceux qui sont inscrits pour l'avan-cement, à un stage à Saumur.

L'orateur demande que les officiers d'Etat-Majôr de corps d'armée ne soient pas détour-nés de leur but cl occupés dans lés bureaux, àdes travaux de copiâtes ou de comptables.

L'orateur échange quelques observationsavec M. Berteaux et le général Brun, sur lepassage des officiers à l'école de guerre.

M. A llewant remplace M. Dutreuil à la tri-bune. II expose les vues socialistes sur les mo-yens qui conviendraient pour remédier à l'é-tat déplorable de nos contingents militaires.

M. Soc / présen te des observations su rl'autorisation de mariages des officiers et pro-teste avec énergie contre l'interprétation qu'iltrouve exagérée et mesquine du règlement etdemande au ministre, de donner à ses subor-donnés des instructions en ce sens.

M. Pascal vient ensuite dire que le malprincipal dont souffrent les officiers, c'est latutelle absolue où ils sont tenus.non seule-ment pour le mariage, mais la façon de vivre.

M. Lachaud étudie la mortalité ou la mor-bidité dans l'armée.

La morbidité aussi doit solliciter notre at-tention et provoquer les inquiétudes. Cet étatde choses tient d'abord au recrutement etsurtout aux mauvaises conditions d'hygiènedans les casernes. L'homme fait tout dans lachambrée.

La suite de la discussion est renvoyée àl'après-midi, 2 h. 30.

La séance est levée à 11 h. 55.

(SÉANCE m-; L'APRÈS-MIDI)M. Henri Brisson préside.M. Briand, président du Conseil, dépose un

projet portant ouverture d'un crédit de 20millions, pour secours aux victimes des inon-

redressa d'un bond, toute saisie à l'idéed'être ainsi surprise et, s'essuyant les yeux,elle redescendit.

Le présent avait tué le passé : en la craintede voir souffrir son père, elle allait vendre lapieuse relique.

Mais lorsque chez le bijoutier elle décro-cha le bracelet pour qu'il le pesât, elle crutqu'avec lui le souvenir des jours heureux, s'é-vanouissait pour jamais.

I-e soir, sans se douter des larmes qu'ilcoûtait, Fresne avait le dîner convenablequ'il souhaitait le matin même offrir a sonami.

Tous les trois, ils étaient assis autour de latable éclairée par une suspension A abat-jourde porcelaine verte qui laissait tomber uneclarté douce sur la nappe blanche. La jeunefille s'occupait du service. Fresne découpaitet Fujol savourait une aile de poulet que lemaître de la maison venait de lui offrir.

Bernard Pujol, qui se disait poète, pourquelques pièces de vers faites en sa jeunesse,n'était qu'un raté, sans aucun caractère, vi-vant misérablement d'une modique pensionservie par sa famille et des dîners pris \ joursfixes chez chacune de ses connaissances, quifiguraient ainsi dans son budget.

Mireille, qui le regardait à la dérobée, avaitpeine à dissimuler un sourire, en voyant cegrand corps, coupé eu deux tant il se cour-bait, et cette longue chevelure raide qui en-tourait son visage, tombant dans les yeux, lefaisant vaguement ressembler à quelquehomme des bois.

— Maître, la,nça-t-il, lorsque son assiettefut nette, d'une voix qu'il faisait vibrer,quand donc anrons*-nons le bonheur de vousvoir porter on triomphe par la foule comme

On poursuit la discussion du budget de laguerre.

M. Lachaud continue son discours. Il com-pare la morbidité et la mortalité dans l'ar-n\i'.v. française et dans l'armée allemande.Les résultats sont plus mauvais chez nousqu'en Allemagne.

M. Lachaud défend les médecins militairesdont le courage, le dévouement, le zèle, sontau-dessus de tout éloge.

M. Bouveri. - Ils sont trop souvent inca-pables.

M. Lachaud, —• Kh ! il y a des incapablesmême parmi nous. (Kires et applaudisse-ments).

L'orateur espère que la Chambre donnerasans compter, car c'est pour la santé de nossoldats, que cet argent est donné. (Applau-dissements) .

M. Lebrun parle de la réorganisation del'artillerie. Il estime que le Parlement a bienfait eu votant la batterie à quatre, à laquelledit-on, les Allemands se préparent a revenir.

.17. Perissoud esquisse un projet de budgetpériodique de la guerre, qui serait réglé nonpas annuellement, mais pour plusieurs an-nées. L'orateur invoque l'exemple de l'Alle-magne, où va être discuté un projet qui fixe,dès maintenant, les effectifs militaires de lapériode IQIO-IQI5, et les crédits afférents.

M. Chapuis parle en faveur du relèvementde la solde des officiers subalternes.

Est-il admissible, dit-il, que les officiers del'armée de la République reçoivent des trai-tements de famine ?

M. de Dion. — Pas l'armée de la Républi-que, l'armée de la France f

M. Chapuis. — L'année de la République !M. de L'Estourbeillon. — La France est au-

dessus de toutes ses formes de gouvernementsuccessives ! (Applaudissements à Droite).

M. Chapuis. — L'armée de la Républiqueet je dis même l'armée républicaine ! (Applaudiscernent s à Gauche).

Il faut que les officiers républicains nesoient pas. pour cette seule cause, victimesde traitement de défaveur.

M. Lastes. — J'ai vécu au mess pendant14 ans. Je n'y ai jamais vu de discussionspolitiques. (Rires).

M. Chapuis. — II ne faut pas que les offi-ciers sortis des jésuitières soient favorisésaux dépens de leurs camarades. Qu'ils ob-tiennent ce à quoi ils ont droit, soit ; maisqu'on ne leur fasse pas un traitement excep-tionnel de faveur. (Très bien ! sur diversbancs).

C'est sur cette demande de justice que jetermine.

M. Benazet revient sur la question des diri-geables militaires. Il demande qu'on fasseappel, pour leur construction, à l'industrieprivée.

La suite de la discussion est renvoyée à cematin, et la séance est levée ;'i 6 heures 50.

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L'INCIDENT TOUTEE

La Fugue d'une Noble AnglaiseLe célèbre policier anglais Arrow,

celui-là même qui fut mis par l'Angle-terre à la disposition de l'Espagne pourla réorganisation de la police de Bar-celone a été de passage à Marseilleces jours dernière. Le détectives'occupe des héros d'un scandale qui afort ému la Cour d'Angleterre ces der-niers temps. Miss Alexandre LouvinaKnollys, fille aînée de Lord Knollys,ancien chambellan de la reine Vic-toria et du prince de Galles, écuyeractuel du roi d'Angleterre, se maria ily a deux ans, avec un Lord anglais. Ily a six jours, la jeune femme, jolieblonde de 23 ans, d'une rare beauté etd'une grande élégance, abandonnaitson mari et quittait Londres, en com-pagnie d'un officier d'état-major di-sent les uns, avec son cocher, disentles autres en emportant une fortune dedeux millions. Les deux amoureux seréfugièrent d'abord à Marseille où ilsdescendirent a l'Hôtel Terminus, sousun nom d'emprunt, puis filèrent versl'Espagne pour gagner par Gibraltar,l'Amérique.

- Le détective Arrow était accompa-gné de plusieurs policiers dans cettepoursuite. Tandis qu'il restait à Mar-seille, deux de ses auxiliaires continuè-rent leur route sur Nice et Vintimilie.Le couple lui ayant échappé, Arrowprit mardi matin le train 52 à destina-tion de l'Espagne. En gare de Port-liou,sur la frontière, Arrow apprit que lesdeux amoureux venaient encore de fi-ler et, à l'heure qu'il est, amoureuxet détective courent sur les routes d'Es-pagne.

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TROTTING DU LITTORALHIPPODROME DU VAR

On prétend que l'incident Toutée-Saboureau ne serait que la résultanted'une série d'intrigues parlementairesdans lesquelles le général Toutée jouele beau rôle, attendu qu'on lui aurait,fait grief dans certains milieux, d'êtretrop soldat et de ne pas se plier faci-lement aux exigences plus ou moinsavouables de certains politiciens.

Nous notons ces prophéties de scan-dale sous réserve.

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le mérite votre grand génie ?— - Tu entends ce flatteur ? coupa Fresne,

s'adressant à sa fille, Je ne connais rien deplus exatreré qu'un poète.

— Du tout ; j 'ai horreur des complimentset des fadaises, mais j'ignore la dissimula-tion et l'hypocrisie de notre société soi-disantcivilisée. Je~ dis : Vous êtes un génie, parceque je le pense, comme, parlant de moi, jeprétends que, à part quelques intelligencesd'élite qui les apprécient dès maintenant, —mes vers seront seulement compris dans unecentaine d'années. Alors la gloire — et il eutun geste large — viendra peut-être. Malheu-reusement elle ne trouvera plus l'homme, lerouage de la grande machine l'aura emportépourrir en quelqiiecharnier. Mais l'œuvre sur-vivra, immortelle, enseignant les races fu-tures.

l e bras toujours levé, la tête rejetie enarrière, en une pose de tribun, il s'arrêta-Puis, satisfait de son effet, il entama large-ment le fromage que Mireille lai présentaitet reprit d'un ton moins emphatique :

— Tandis que vous, cher maître, si vosrecherches aboutissent, demain vous serezcélèbre.

— Célèbre, répéta Fresne, une lueur dansles yeux, je le s^is, et c'est pourquoi je mesuis attelé à ce difficile problème, la naviga-tion aérienne, qu'en vain tant d'esprits supé-rieurs n'ont pu résoudre. La solution, con-tinua-1-il en s'animant ;\ son tour, je la pres-sens, je la vois ; mes premières tentativesont échoué, mais après les expériences faites,je suis sûr du succès... Ah ! si j'avais de l'ar-gent !

— Vous vous êtes attaqué là, cher maître,à «ne rude tâche. Ayant à lutter contre tous

PHEMIEHE JOI Il\i;EM'JOIUriHl Il-f'DI

La première journée du Meeting de,trot aura lieu aujourd'hui à l'hippo-drome du Var. Ainsi que nous l'avonsdéjà dit; le Meeting est assuré du plusgrand succès pur lii participation detrotteurs ayant déjà fait leurs preu-ves.

A 1 heure 45, l'rii de CEntiuinvinentInteniittional amateurs, attelé ou mon-té. -iOO francs. - - Distance, 2.000 m.Poids libres.

A 2 heures 15. — Prix du Prince.Galilzine. International attelé ou mon-té, deux heats. 2.000 francs. — Dis-tance, 1.800 m. — Poids libres.

A 2 heures ïf>, /'/•/./• du Gouvernementde la République. Chevaux français,monté. 1.500 francs. — Distance, 2.800mètres.

A li heures 15, Prlr du Prince Golit-zi/te ('2" épreuve).

A .3 heures 45, Prix de la Société duDemi-Sang, Chevaux français, atteléou monté.'2.000 fr. — Distance, 2.800m. — Poids libres.

DENTISTE AMERICAIN

7BCI8I* t RI. AU H Y II. I>. N.

66. Rua d'AntïbM, M

les galonnés et autres soi-disant savants quel'Etat entretient grassement au parc aéros-tatique de Meudon.

— Bah ! ils ne me font pas peur. Ce sontdes imbéciles, mon cher; de»purs imbéciles !...Ils s'entétent à résoudre le problême de lanavigation aérienne par les dirigeables Lesrécents accidents qui se sont produits enFrance et a l'étranger nous montrent que cesinstruments ne sont pas du tout pratiques.

— Vous êtes un partisan du plus lourd (piel'air ?

— Bien entendu, riposta Fresne, s'cmbal-lant sur son sujet favori. Les dirigeables étantplus légers que l'air présentent toujours unvolume énorme pour un faible poids et mal-gré leurs formes hétéroclites, leurs héliceset les machinations compliquées, le moindrecourant d'air les contrarie. Il faut un tempstellement propice pour qu'ils puissent à peuprès se diriger que ces appareils n'ont aucunavenir et que les nations ont bien de l'argentà perdre pour faire construire des dirigeablesmilitaires.

— J'admets votre critique, mais les tri-plans, les biplans, les monoplans et autresranplanplans ne m'ont point l'air bien pluspratiques.

— D'abord, mon cher ami, il faut admet-tre que nous sommes a la naissance de l'ap-plication d'un problème qui hante le cer-veau des savants depuis l'invention de lamontgolfière. Mais l'erreur de mes confrèresc'est de chercher en s'étoignant de la nature.Ils présentent des surfaces carrées et cou-pantes alors que dans la nature toust estcourbe et sans angle : un oiseau est rond !...Eh bien moi, j'ai pris un -oiseau pour mo-dèle. (Observez les pigeons, les mouettes ou

CHRONIQUIUOCALEEphémérides Cannoises

i» ftvrier 1715. — I.ovêque de Grassemonseigneur de Meagri^ny. de l'ordre'des Capucins, décide la communauté doCannes à etabl* un couvent de cetordre pour le service religieux de la villebasse. Les Capucins s'établi.ent dansun vaste enclos situé entre les ruesactuelles Rouguicre, du chemin de ferdocteur Butturact d'Antibos. '

MISE AU POINT

Résumons-nous.Le Casino'Municipn], s'appuyant sur

le cahier des charges, conteste à la\ ille le droit de prélever un tant pourcent sur les recettes. Et comme la Villepassant outre à ses protestalions, l'im-pose au 5 % il intente un procès à l'ef-fet île faire trancher le différend parle Tribunal.

En principe un procès comporte tou-jours certains risques. Nul n'est cer-tain de le gagner ou de le perdre : sur-tout lorsqu'il s'agit d'une question quiest soumise pour la première fois àl'appréciation des juges et qui ne peutdonc être étudiée à la lueur d'une ju-risprudence déjà établie.

S'inspirant de cette sage considéra-tion la Municipalité a envisagé les dif-férentes faces du problème; et elle adiscuté,— elle discute encore, — sur cepoint spécial : y a-t-il intérêt pour laVille à terminer le procès en cours parune transaction amiable, honorablepour les'deux parties en cause ?

Mien entendu la discussion est labo-rieuse, l.es avis les plus divers se ma-nifestent. Et ce fait est tout a l'hon-neur de nos édiles, puisqu'il témoignede leur parfaite indépendance, de leurliberté de parole et d'action et surtoutdu scrupuleux souci avec lequel ilsétudient, chacun selon ses aspirationset ses vues, les affaires d'ordre géné-ral.

Nous avons déjà lumineusement faitressortir l'inopportunité et la partiali-té inexcusable de la manifestation duSyndicat Commercial et Industriel vtpropos de cette affaire.

Nous tenons à répéter que le ConseilMunicipal n'a fait que s'entretenir of-ficieusement de la queslion; qu'U s'eslborné à un simple échange de vues eucomité secret; qu'il n'a jamais déli-béré régulièrement et que des lors, laplus élémentaire probité politique com-mande de s'abstenir de tout jugementtéméraire.

l.e Syndicat Commercial, lui, n'a paseu tant de délicatesse. Il a pris pré-texte d'une discussion intime en réu-nion plénière pour accuser en des ter-mes démesurément grossis le Maire deCannes et certains conseillers de sa-crifier l'intérêt général.

Décidément le proverbe a raison •on voit toujours une paille dans l'œildu voisin, mais on ne voit pas la pou-tre qui est dans son propre œil.

La vérité qu'il faut dire et répéterpour qu'elle pénètre dans l'esprit pu-blic c'est que les rédacteurs de l'affi-che du Si/ndicat Commercial jugent laMunicipalité à' leur aune. Toutes leurspensées, tous leurs actes sont inspiréspar une ambition vieille de plusieurspériodes électorales : et, par une de cesinévitables réactions chères à la vanitéhumaine, le langage de ces adminis-trés d'aujourd'hui se ressent de leursanières désillusions de concurrentsd'hier. Ils ne s'inclinent pas devant leverdict populaire; ils entendent lutter

les xautouis, ce sont des navires aériens vi-vants c'est donc eux qu'il faut copier... Jeveux les imiter A,s'y méprendre. Seulementma mourtte aura'un corps d'nluminium, pourptnmcs de la toile, pour veines de légers tu-yaux, pour san? de la vanenr. I.e mécani-cien sera l'intelligence et les veux de ce nou-veau volatil qui devra avoir dans l'espacela même sûreti:, la même souplesse, la mêmeprécision que ses frères les oiseaux lorsqu»d'un vol rapide et victorieux ils fendent tanue et planent dans l'immensité !...

Emporté par la force de son sujet l'avia-teur, s'était peu à peu soulève de son siègeet les bras déployés comme detx ailes bat-tant l'air d'un mot vcment doncement ryth-mé les yeux irradiés de bonheur il voguaitdans le ciel bleu de son rêve.

Sa péroraison terminée, il retomba, essouf-flé sur sa chaise, écoutant, satisfait, les bra-vos bniyants du poète.

— Mon cher maître, déclara Pujol, qvandil 0-t latir/ur'r d'applaudir, vous me stupéfiez,vous êtes simplement admirable '

— Oui. ça étonne au premier abord, con-tinua Fresne en passant d'un geste fat lamain dans sa chevelure. l.à, gît pourtant lasolution des recherches de la navigation dansl'espace. Construire un navire aérien pinslourd que l'air, muni de plusieurs pairesd'ailes de grande envergure, ainsi que d'ungouvernail analogue à la queue d'un oiseau,et qui porterait dans ses flancs une machineet un équipage, voila mon projet.

A Suivre.