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FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 3

Les textes sont signés et représentent l’opinion de leur(s) auteur(s). Le Capsule, de même que l’Association des étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal, n’endossent pas nécessairement les opinions exposées. De plus, la reproduction d’un ou des textes est acceptée sous la seule condition que la provenance soit inscrite sur la copie. Les textes et commentaires peuvent être déposés dans la boîte prévue à cet effet dans le local étudiant ou envoyés à l’adresse du Capsule: [email protected]épôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Février 2016

0 4 Éditorial léa Sara

0 7 Mot de la facultÉ céline fiset

0 8 Mot du prÉSident Michaël cardinal

1 0 Quoi de neuf à l’aÉpuM?

1 4 un prograMMe de forMation continue pour ÉtudiantS? Émilie Mégrourèche

1 5 Mini-École de la SantÉ Jean-félix côté et laurie Hudon-germain

1 7 une JournÉe danS la vie d’un pHarMacien d’Hôpital Benoît lemire

2 0 iMpact pHarMacie

2 2 entrevue avec alain Bergeron Équipe du capsule

2 6 google et le cancer Karyna alyeksyeyeva

2 8 poÉSie pHarMaceutiQue

3 5 picK-up lineS pHarMaceutiQueS

3 6 pdw 2016

3 8 l’art en anecdote phany chhon

4 0 la MuSiQue pour touS leS goûtS isabelle toupin

4 2 Quand leS ÉtoileS toMBent Shima

4 4 la trouvaille du petit toMMy dania Sakr

4 5 Sceptron : partie 3 akram nadir Bakhti

4 9 ordonnance Mal foutue

5 0 MotS croiSÉS pHarMaceutiQueS Maricia Sarkis et isabelle toupin

5 1 BinarioS wendy ngan

5 2 recette pHarMaceutiQue vicky Marcotte

5 4 HoroScope pHarMaceutiQue

5 8 ce Qu’ilS ont dit...

TABLE DES MATIÈRES

Page couverture par

Leanne Kate Suen Fa ©

RévisionPhany ChhonAudrey DesjardinsLéa Sara Elicia SarkisMaricia SarkisValérie St-LouisKarima Zerrouki

Mise en pageMichelle ChenQian LiillustRations Akram Nadir BakhtiLeanne Kate Suen FaChloé VophotosMichelle Chen

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4 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Et voilà le premier Capsule de l’an-née 2016! Le temps passe si vite, dit-on. On dit aussi que c’est ce

qu’on fait dans notre quotidien qui nous bâtit. Un an, ce n’est bien qu’une succes-sion de 365 jours, qu’ils se ressemblent ou pas.

Se lever, aller à l’université, étudier, s’entraîner, manger, dormir, répéter... La distinction entre hier et aujourd’hui semble à peine se manifester. On a l’im-pression d’être rentrés dans un cycle qu’on a du mal à modifier. La nouvelle année pointe son nez et vous vous dites que vous êtes saturés de tel aspect de votre vie, vous voulez changer. Maintenant que février est bien amorcé, peut-être que vous tra-vaillez encore sur vos résolutions ou que celles-ci sont déjà bien enfouies dans le passé seulement pour revenir vous faire rêvasser au début de l’année prochaine. Il y a quelque chose de très optimiste dans le fait de croire qu’un seul petit changement chaque jour puisse apporter de si grandes répercussions à long terme. Et pourtant...

Pour les 3es années, la dernière ses-sion sur le campus se fait sentir. Peu de gens semblent concevoir que nous ayons bientôt fini notre formation théorique. Il y a un an, nous ne savions pas traiter le diabète, l’insuffisance cardiaque, le VIH... Aujourd’hui, on nous demande de ré-soudre des cas de patients complexes lors des laboratoires. C’est à ce moment qu’on se rend compte de l’ampleur des connais-sances auxquelles on a été confrontés en un an. Une étude assidue chaque jour, qui n’a pas l’air de nous transformer d’un jour à un autre, devient une quantité impres-sionnante de matière à assimiler pour le

PRÉFACE. Et main-tenant, en retrouvant mes notes de cours de 1re année, je ne peux m’empêcher de sourire en voyant la simplicité des cas, qui me paraissaient pour-tant d’une énormité il n’y a pas si longtemps. Comme quoi chaque traversée commence par un premier pas...

D’autres fois, le temps passe sans qu’on sente qu’il avance réellement, ou plutôt que notre situation avance. Des plans sont laissés de côté et reportés sans cesse. On peut bien partir l’année motivés, mais le quotidien et nos habitudes l’emportent tout autant que l’absence d’un plan bien déterminé. On attend alors qu’arrive le bon moment, ou encore que quelqu’un ou quelque chose vienne régler magiquement nos problèmes. En effet, parfois on a l’im-pression que plus le temps passe, moins les choses changent. Comme le men-tionnait Maricia dans le numéro d’août, en fouillant dans les archives du Capsule à la Bibliothèque nationale, on peut voir que déjà en 1986, les pharmaciens se fai-saient traiter de « vendeurs de pilules ». Et dire qu’aujourd’hui, nous nous combat-tons toujours pour faire valoriser la place du pharmacien dans le système de santé. Tant au niveau personnel que sociétal, les changements prennent du temps et de la persévérance.

Pour ce premier numéro de l’année 2016, nous vous réservons bien sûr les textes reçus pour nos concours de St-

Valentin. Félicitations à Layla Takche, gagnante du traditionnel concours de poésie et à Kieu-Nhi Vu et Kaitlin Bondurant-David, gagnantes du tout nouveau concours de pick-up lines phar-maceutiques! En plus de vos chroniques habituelles, vous attendent des textes sur l’expérience de Mini-École de la santé dans une réserve Atikamekw, des avancées en santé par Google, des histoires de fic-tion, une ordonnance très mal foutue ainsi qu’une entrevue avec Alain Bergeron, pré-sident de l’AQATP.

Peut-être laissez-vous passer le temps, jour après jour, subissant le temps? Ou encore courez-vous après le temps, ten-tant tant bien que mal de tout faire rentrer en une journée, sans prendre le temps de vous arrêter, d’apprécier le moment? Peu importe votre cas, pour l’instant, pour les quelque 90 jours restants d’ici la fin de la session, je ne peux que me répéter qu’une chose à la fois, une journée à la fois, nous nous rendrons à bon port.

Léa,

Votre rédactrice en chef

Par Léa Sara (III)

Éditorialun pas à la fois

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Le Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 5

Éditorial du Capsule Volume 6, No.1 Janvier 1986

En collaboration avec l’AEPUM

JEUDI7 AVRIL 2016Restez à l’affûtpour tous les détails!

Écrivez-nous : [email protected]

Devenez membre du CJE pourrecevoir l’invitation officielle.

PROCHAIN RDV

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6 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

PAGE FACEBOOK

visitez notre page facebook et aimez notre page pour être à l’affût des actualités! nous vous invitons à communiquer vos

commentaires et suggestionswww.facebook.com/lecapsule

mEmBrE

le capsule est toujours à la recherche de chroniqueurs, d’illustrateurs, de réviseurs et de photographes pour intégrer l’équipe à plus long terme. vous pourrez assister aux

réunions du comité du capsule et participer aux décisions. envoyez-nous un courriel à

[email protected] et il nous fera un plaisir de vous accueillir parmi nous!

chroniqueurs: Écrire à chaque édition dans une section réservée pour vos textes.

illustrateurs: concevoir la page de couverture, la troisième de couverture et tout autre dessin.réviseurs: corriger le français dans les textes

reçus. photographes: choisir des photos pour

garnir les textes et prendre des photos des événements.

COllABOrAtEur

envoyez-nous vos textes sur le sujet de votre choix, qu’il soit relié ou non à la pharmacie. aucune restriction par rapport au nombre de mots. envoyez-nous tout simplement votre texte dans un document word au

[email protected] et l’équipe du capsule se charge de la révision et de la mise

en page.

DATE LIMITE POUR SOUMISSION D’ARTICLES: 25 mars 2016

Envoyez-nous vos articles au [email protected]!

PARTICIPER AU CAPSULE, QU’EST-CE QUE ÇA IMPLIQUE?

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Le Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 7

Mot de la facultépourquoi faire un stage de recherche d’été?

Le stage de recherche, plus qu’un emploi d’étéVous êtes étudiant au 1er cycle et sou-haitez faire un stage de recherche. La Faculté de pharmacie présente, chaque année, un concours de bourses de re-cherche d’été pour les étudiants inscrits au Pharm.D. ou au BSBP. Les stagiaires de recherche de 1er cycle travaillent sous la supervision d’un professeur de la fa-culté. D’une durée de 14 semaines, ces stages sont accompagnés d’une bourse de 4500$, offerte conjointement par la faculté et le directeur de recherche. Ces stages représentent une formidable occa-sion de s’initier à la recherche réalisée à la faculté, de stimuler votre intérêt pour les études de 2e et 3e cycles et la recherche, d’acquérir une expérience concrète au sein d’un laboratoire de recherche et de côtoyer quotidiennement des étudiants aux cycles supérieurs, des postdoctorants et des chercheurs. Un stage de recherche de 1er cycle peut être le point de départ d’une carrière en recherche, notamment pour les étudiants qui souhaitent pour-suivre des études aux cycles supérieurs.

Plus qu’un simple emploi d’été, le stage de recherche représente une acti-vité en lien avec votre future carrière. Les stages permettent d’acquérir une métho-dologie scientifique qui vous sera utile tout au long de votre carrière. Pour ceux

qui envisagent de poursuivre leur forma-tion aux cycles supérieurs, la possibilité de faire un stage de recherche d’été représente un atout indéniable. En effet, le stage de recherche vous donnera de l’expérience en recherche et vous permettra de savoir si le domaine de recherche de votre labo-ratoire d’accueil est d’intérêt pour vous. De plus, le travail réalisé pendant votre séjour vous permettra peut-être d’être coauteur d’un abrégé ou d’une publica-tion. Finalement, puisque vous aurez eu l’occasion de travailler avec un profes-seur, ce dernier aura appris à mieux vous connaître et sera à même de témoigner de vos aptitudes pour la recherche lorsque vous aurez besoin d’une lettre de recom-mandation. Ces aspects sont tous très importants, entre autres, lors d’applica-tions pour l’obtention de bourse de for-mation aux cycles supérieurs. Par ailleurs, pour les étudiants du Pharm.D., le stage de recherche d’été peut être une occasion unique pour vous familiariser avec la re-cherche, ce qui pourrait être un avantage important pour les pharmaciens désireux de collaborer avec les cliniciens chercheurs sur des projets de recherche. Les stages de recherche permettent aussi de former des professionnels de la santé plus complets, avec une ouverture d’esprit différente.

Comment trouver un stage d’été ?Si la perspective de faire un stage de re-cherche vous intéresse, nous vous invi-tons à soumettre votre candidature au concours de bourses de la faculté avant le 7 mars. Vous pouvez consulter la liste des projets de recherche disponibles qui a été acheminée à tous les étudiants par le vice-décanat aux études de cycles supérieurs et à la recherche. Vous pouvez aussi effectuer une recherche en ligne pour trouver quels professeurs mènent des recherches dans

un domaine d’intérêt pour vous. La page Web de la faculté peut être un bon point de départ pour sélectionner les labora-toires des professeurs qui seront suscep-tibles de vous intéresser. N’hésitez pas non plus à communiquer directement avec les professeurs avec lesquels vous aime-riez travailler. Discutez avec eux de leurs activités de recherche et de la possibilité de réaliser un stage avec eux. Manifestez votre intérêt pour leurs recherches, indi-quez vos compétences et expériences et expliquez quel serait votre apport à leur groupe de recherche ou au projet pro-posé. Pour les professeurs et leur équipe de recherche, la présence d’étudiants de 1er cycle amène une dynamique intéres-sante au laboratoire et donne de l’expé-rience d’encadrement aux étudiants aux cycles supérieurs. Chaque été, l’arrivée des stagiaires est attendue avec beaucoup d’enthousiasme dans nos laboratoires.

Céline Fiset, B. Pharm., Ph.D.

Professeur titulaire et Vice-doyenne aux études supérieures et à la recherche

Par Céline Fiset

Le travail réalisé pendant votre séjour vous permettra peut-être d’être coauteur d’un abrégé ou d’une publication.

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8 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Mot du présidentl’initiative étudiante à son meilleur

À mon avis, le plus beau cadeau que l’on peut se faire à titre d’étudiant à l’université, particu-

lièrement dans un programme de doctorat professionnel, est celui de s’impliquer dans un projet d’initiative étudiante. Y investir du temps n’est pas sans contraintes et ap-porte son lot de défis. Mais que représente cet effort comparé à la réalisation profes-sionnelle qu’apporte cette implication? En mars prochain, vous serez appelés à dépo-ser votre candidature pour occuper un poste au sein de votre conseil local. Faites-vous plaisir : mettez de l’énergie dans une campagne hors-norme afin de ne pas rater telle occasion qu’est celle d’être élu. Vous réaliserez par la suite que, même en étant étudiant à l’université, réaliser nos projets les plus fous est toujours possible.

D’ailleurs, j’ai pu voir évoluer cette année un nombre impressionnant de projets d’initiative étudiante. Voici deux d’entre eux qui m’interpellent plus parti-culièrement :

D’ici quelques mois, vous enten-drez certainement parler du FRESque : le Forum de la Relève Étudiante pour le système de Santé du Québec. Initiative de la Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ), ce projet réunit pour la toute première fois l’ensemble des associa-tions étudiantes du domaine de la santé du Québec. Le but : établir des positions communes sur l’avenir de notre système de santé du point de vue des étudiants qui seront les professionnels de demain. Que l’on doute ou pas de la finalité ou de l’impact de ce projet, la mise sur pied de ce dernier est une surprise. Son abou-tissement, quant à lui, annonce le début d’une nouvelle ère de collaboration pour

les futurs professionnels de la santé.

Que dire de la magnifique collabo-ration entre les associations étudiantes de l’Université de Montréal, qui a mené à l’organisation du Colloque Santé 2.0 – Collaborer à l’ère du numérique. Regroupant un panel des plus impression-nants, cette édition du colloque s’annonce complète et enrichissante, adressant un sujet dont l’intérêt est grandissant : les technologies au service du patient. Qu’en est-il de la formation que nous recevons à ce sujet de santé publique? Étant quasi inexistante, il est d’avis des associations étudiantes concernées que la santé numé-rique devrait faire partie du cursus des programmes en santé.

Devant l’incapacité d’obtenir rendez-vous avec leurs médecins ou tout simple-ment pour obtenir réponse à leurs ques-tions, les patients s’achèteront des outils de santé connectée. Les patients utilise-ront de plus en plus ces technologies, par-fois de la bonne façon, parfois non. Ceci contribuera certainement au phénomène d’autodiagnostic déjà bien présent grâce

à Internet. Comment réagirez-vous à un patient vous demandant notre avis sur une donnée extraite d’un outil dont vous ne connaissez ni le concepteur ni la mé-thodologie? Disons-le, les technologies de l’information représentent à elles seules un défi. Mais qu’en est-il de la robotisation? C’est souvent un enjeu qui nous fait peur à titre de futur professionnel exerçant dans une chaîne de travail dont la productivité est souvent mesurée. Pourrions-nous être remplacés par des robots? Et nous n’avons même pas discuté télémédecine? Une ave-nue raisonnable pour rejoindre les patients et leur offrir des services plus personnali-sés? Réaliser des gains de productivité?

Votre intérêt marqué pour le projet poussera certainement les facultés à réflé-chir à la formation que nous recevons en lien avec cet enjeu. Au nom du comité organisateur, je vous en remercie.

Et vous, quelle a été l’initiative étu-diante qui vous a le plus impressionné cette année? Comment l’auriez-vous amé-liorée? J’espère que vous viendrez m’en parler. Et surtout, j’espère que vous ferez en sorte de mettre en œuvre vos idées!

Bonne continuité à tous!

Par Michaël Cardinal (III)

Qu’en est-il de la for-mation que nous recevons à ce sujet de santé publique? Étant quasi inexistante, il est d’avis des associations étudiantes concernées que la santé numérique de-vrait faire partie du cursus des programmes en santé.

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Trouvez réponse à leurs questions sur l’efficacité et l’innocuité des médicaments génériques en consultant le tout nouveau site Web MedicamentsTeva.ca!

DES QUESTIONS SUR LES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES?

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ACTUALITÉS

10 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Nom Mélissa Doutre, secrétaire exécutiveQuoi de neuf Vous désirez rejoindre un membre du CEL Pharm.D., car vous avez une question ou un commentaire? Vous trouverez leurs emails sur la page web de votre association soit aepum.info/equipe!

Êtes-vous au courant qu’il existe un iCal dispo-nible pour toutes les activités socio-culturelles, les conférences et les sports, juste pour le Pharm.D.? Si vous désirez y avoir accès, vous pouvez m’écrire à [email protected] ou me contacter par Fa-cebook!

Nom Guillaume Beaulieu-Pelletier, trésorierQuoi de neuf Finalement, la session d’automne n’a pas généré de surplus. Donc, jusqu’à nouvel ordre, pas besoin de trouver de nouvelles façons de dépenser de l’argent!

Nom Jean-François Cabot, vice-président aux affaires externesQuoi de neuf Bonjour à tous et à toutes! C’est relativement calme en ce début de session pour les affaires externes. Les exécutants et exécutantes de la FAÉCUM ont publié leur plan d’action révisé pour le restant de l’année scolaire. Il sera bientôt disponible sur aepum.info. Je vous invite également à aller sur la page Facebook de la FAÉCUM, pour regar-der les vidéos de la campagne #facultésaffai-blies - campagne qui dénonce les coupes en éducation supérieure et spécialement celles ayant eu lieu à l’UdeM. Finalement, ceux et celles qui s’intéressent aux affaires socio-poli-tiques sur le campus sont les bienvenu(e)s en conseil central. C’est particulièrement le cas si vous pensez vous présenter au poste de VP affaires externes lors des élections! Envoyez-moi un courriel ([email protected]), et je pourrai vous donner toute l’infor-mation nécessaire.

Nom Michaël Cardinal, présidentQuoi de neuf Les cycles supérieurs de la Faculté de pharmacie for-ment officiellement une association étudiante à part entière! L’AÉPUM représente donc dorénavant les étudiants des Conseils Locaux Pharm.D. & QeP ainsi que ceux du BSBP seulement.

Le 4 février dernier s’est déroulée une Assemblée locale avec plu-sieurs gros sujets tels INSO et le projet de Loi 81, de même que les comptes cohorte. Comme j’écris ces lignes avant que cette der-nière ait lieu, je ne peux prédire ses issues. Informez-vous auprès de nous pour plus d’information si vous n’êtes pas au courant des résultats de l’AL! N’oubliez pas le Colloque Santé 2.0 le samedi 13 février!

Nom Jeanne Laverdière, vice-présidente aux affaires professionnelles et Patrick Dupéré, vice-président aux affaires corporativesQuoi de neuf On espère que vous avez apprécié la Journée Car-rière! On vous remercie d’y avoir participé en si grand nombre. N’oubliez pas de remplir le sondage StudiUM pour nous aider à rendre cet événement meilleur chaque année. Mis à part cela, on continue à contacter les partenaires et à organiser des conférences. Continuez de suivre nos forums pour ne rien manquer. Patrick fait dire : « Allô! »

Nom Nicolas St-Onge, vice-président aux affaires académiquesQuoi de neuf Plusieurs projets au niveau académique en ce mo-ment  : la rédaction d’un mémoire sur la possibilité de faire le Pharm.D. en 5 ans, la rédaction d’un guide « Comment survivre au Pharm.D. » et les focus groups qui sont en cours! Une activité prof-étudiant aura lieu en revenant de la relâche, donc réservez votre mercredi 16 mars de 16h à 17h! Plus de détails sont à venir, pour laisser un peu de suspense :)

QUoI DE nEUf à L’AÉPUM?

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ACTUALITÉSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 11

Nom Audrey Bouchard, vice-présidente aux affaires socio-culturellesQuoi de neuf Le COCEP s’en vient rapide-ment! Les équipes sportives sont en train de se former : si vous êtes intéressés à en faire partie, contactez-moi. Pour ce qui est des équipes académiques, voici nos représen-tants :Conseil MVL/Loi 41 : Gian-Carlo Vellucci, Michaël Cardinal, Sophie Marquis-Ger-main, Jean-Félix Côté et Lisa AbouConseil Pr : Gian-Carlo Vellucci, Michaël Cardinal, François Chalifour, Lisa Abou et Massilia AzziMagistrales :1. Nicolas Lahaie, Sarah Pelletier, Vincent Lemire et Karoline Bondu2. Sarah Baiani, Laurie Hudon-Germain, Charles-Édouard Morel et Carl Bonin3. Marie-Lou Deschamps, Chloé Trudeau, Catherine Filion et Charlotte P. White4. Christopher Kelly, Cédric Lalonde, Lau-rence Messier et Francis St-PèreOn leur souhaite bon succès!

Nom Cédric Lalonde, représentant au Conseil de FacultéQuoi de neuf En pleine rédaction du mémoire sur la loi 81 ayant comme principal enjeu les allocations professionnelles, plusieurs publi-cités et articles sensationnalistes ont fait leur apparition dans les médias. Les compagnies génériques sont proactives à gagner l’opinion publique sur « l’immoralité » de ces alloca-tions professionnelles. En tant que princi-pale source pour la population, nous devons rétablir les faits, en rappelant les coupures et l’utilisation conforme des allocations profes-sionnelles.

Nom Camille Benoit et Jean-Félix Côté (JF), représentants à l’As-sociation Canadienne des Étudiants et Internes en Pharmacie (ACEIP/CAPSI)Quoi de neuf Bonjour à tous, votre conseil CAPSI fut particuliè-rement actif ces derniers temps. La semaine de développement professionnel (PDW2016) à Niagara Falls s’est déroulée à mer-veille! Les délégués ont eu la chance de rencontrer des étudiants en pharmacie de partout au Canada et d’assister à des conférences innovantes sur l’humour au travail, le microbiome humain, les an-tidépresseurs et même un débat sur les pharmacies de spécialités! Le volet académique de la conférence, si riche, n’a heureusement pas fait d’ombre sur les activités socio-culturelles, qui ont permis aux étudiants de la délégation de l’UdeM de tisser des liens et d’élargir leurs horizons. D’ailleurs, l’UdeM s’est particulièrement démarquée cette année avec une quatrième place lors du concours d’entrevues pharmaceutiques, obtenue par Philippe Arbour. En plus, lors du spectacle Canada’s Next Top Pharmacist, c’est Christo-pher Kelly qui nous a récolté les honneurs en se taillant une troi-sième place, à l’aide de son habile chorégraphie de Céline Dion. Bref, ce fut un séjour haut en couleur. Maintenant, avec l’arrivée prochaine du mois de mars, votre conseil CAPSI planche actuel-lement sur l’organisation du Mois de Sensibilisation au Travail du Pharmacien, série d’évènements visant à promouvoir le rôle du pharmacien dans le milieu de la santé. Vous pouvez alors vous attendre à une panoplie d’activités comme des conférences, des actions communautaires, des activités d’éducation thérapeutique et multiples autres projets. Nous sommes même dans un processus d’élaboration d’une toute nouvelle compétition académique des plus stimulantes. Bon, je ne vous en dis pas plus, on se garde la surprise, consultez vos courriels pour de plus amples informations.

Noms Mathieu Nobert, Michaël Cardinal et Charles-Édouard Mo-rel – CÉPPUMQuoi de neuf En ce moment, notre énergie est surtout dédiée au Colloque santé 2.0 – Collaborer à l’ère du numérique. Celui-ci approche à grands pas et nous mettons la touche finale afin de vous offrir un événement de qualité et digne du potentiel des étu-diants de tous les programmes de santé de l’université. On espère vous y voir en grand nombre! Après cet interlude, nous pourrons reprendre le travail sur nos autres projets, notamment les vidéos de témoignages étudiants et ceux portant sur le rôle du pharmacien.

QUoI DE nEUf à L’AÉPUM?

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ACTUALITÉS

12 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Nom Laurence Messier, représentante du comité hu-manitaireQuoi de neuf La collecte de sang du 26 janvier a été un succès. Merci à tous pour votre participation! Vous êtes toujours invités à donner des articles pour la vente aux enchères qui se déroulera fort probable-ment le 8 mars prochain sur l’heure du midi. Vous pouvez donner vos articles à un membre de l’associa-tion étudiante. Le défi têtes rasées LEUCAN sera éga-lement annoncé très prochainement, et j’espère que vous allez vous y inscrire en grand nombre! Les filles aux cheveux longs, vous êtes invitées à donner vos cheveux pour la cause tout en récoltant des dons en argent! La date de cet évènement vous sera annoncée prochainement. Finalement, vous pouvez m’écrire à l’adresse suivante : [email protected] si vous êtes intéressés à vous impliquer dans le comité humanitaire en apportant votre idée d’activité.

Nom TheHuy Pham, représentant du comité sportifQuoi de neuf Tout se passe bien du côté sport de la pharmacie. Le pharmasport est recommencé! Il y a beaucoup de participation! Continuez de venir, c’est vraiment le fun! Ça rend le VP sport heureux! :)

Nom Léa Sara, représentante du comité du journal étu-diantQuoi de neuf Un Capsule un peu plus petit comparé à tous nos autres gros numéros de cette année, ou devrais-je dire dans la moyenne des années précédentes! Le comité se porte bien avec trois nouveaux membres et la transition commence en vue de l’année prochaine. Le choix a été très difficile pour décider des gagnants de nos concours de St-Valentin : félicitations à Layla Takche pour le concours de poésie et à Kieu-Nhi Vu et Kaitlin Bondurant-David pour le tout nouveau concours de pick-up lines pharma-ceutiques!

Nom Émilie Mégrourèche, représentante aux instances professionnellesQuoi de neuf Dans les dernières semaines, j’ai présenté le Programme de formation continue pour étudiants à la fa-culté. Allez lire l’article dans le Capsule (page 14) pour en savoir davantage.Dans un autre ordre d’idées, je souhaite mettre sur pied, au cours du mois prochain, un « Club discussion ». Voici un peu le concept : sur l’heure du diner, on s’assoit, on mange ensemble et on discute d’un enjeu, d’un sujet qui nous intéresse ou qui nous tient à cœur. Durant l’heure qui suit, nous débattons de nos différents points de vue, nous échangeons. Des profs pourraient également y être invités. Je vous tiens au courant très bientôt!

Nom Zina Ali, représentante de classe de 1re annéeQuoi de neuf Le focus group a été un succès, avec 65 répon-dants et plusieurs pages de commentaires. Je tiens à remer-cier tout le monde pour leurs réponses et leur rétroaction, ainsi que les volontaires qui se sont joints à moi (Hussein Fayad, Paul Morency, Ghina Moussa et Julien Prévost)! Cette session, je vais probablement faire une rétroaction mi-session ainsi qu’une autre en fin de session. Si jamais vous avez des questions ou des commentaires ou que vous aimeriez vous joindre au prochain focus group, n’hésitez pas à me contacter ! :D

Nom Laurie Hudon-Germain, représentante de classe de 2e annéeQuoi de neuf Et c’est reparti...! Pour la nouvelle ses-sion, je compte sur votre collaboration pour complé-ter les GA qui servent à l’impression des cahiers. Si vous souhaitez vous porter volontaire, contactez-moi! Je vous remercie pour votre réponse au sondage du focus group. Pour cette session, j’essaierai de recueillir davantage de commentaires au fur et à mesure de la session. N’hésitez pas à entrer en contact avec moi si vous avez des commentaires sur les différents cours! Pour tout autre question, commentaire ou idée de gé-nie, vous savez comment me joindre! Bonne session!

QUoI DE nEUf à L’AÉPUM?

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ACTUALITÉSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 13

Nom Karina Savoie, représentante de classe de 4e annéeQuoi de neuf Salut les 4es! La fin se fait de plus en plus sentir! J’espère que vous n’êtes pas trop surmenés par les stages. Surveillez vos cour-riels, une grosse annonce s’en vient... Le bal des finissants de la cohorte 2012-2016! J’en suis également à confirmer avec l’Ordre quelles se-ront les procédures d’inscription. Je vous tiens au courant. Tenez bon!

Nom Andres Herrera, représentant de classe QePQuoi de neuf Avant la fin de l’année 2015, les deux représentants de classe du QeP se sont rencontrés. En effet, plusieurs dossiers sont vraiment avancés, et ça vaut la peine de continuer cet effort aussi important. Quels sont les projets en cours? Avoir des tuteurs pour les cohortes fu-tures et des ateliers offerts par les étudiants des cohortes précédentes, et trouver d’autres moyens de diffusion pour faire connaître le pro-gramme à l’extérieur de l’université. Avec quel objectif? Présenter le programme et ce qui nous différencie des pharmaciens ayant passé les examens du BEPC. Tout simplement parce que les stages de l’OPQ (120 heures et internat de 600 heures) sont de plus en plus difficiles à trouver et de moins en moins payés. D’autres projets avancent et nous avons besoin de personnes qui veulent participer à la mise en marche des différentes initiatives. Vous avez juste à nous contacter.

Noms Shaïna Leblanc, Belynda Amarouche et Annie-Kim Nguyen – café étudiantQuoi de neuf Salut à tous! Depuis la fin de l’année 2015, le Pill Pub a pris un tournant un peu plus vert avec l’implantation d’un bac à compost. Ne vous inquiétez pas, si vous ne savez pas ce qui se com-poste/ou ce qui ne se composte pas, une affiche collée sur le bac vous permettra de départager aisément vos déchets. Alors, venez jeter vos restants de pain, de pelures de fruits et vos sachets de thé, on vous attend! De plus, gardez l’œil ouvert pour les nouveautés à venir dans les prochaines semaines qui rendront le Pill Pub un peu plus agréable et technologique. Si vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez toujours nous contacter. Bon mois de février!

Nom Hugo Langlois, représentant de classe de 3e annéeQuoi de neuf Bonjour à tous! J’espère que la session s’amorce bien pour tous. Déjà la dernière session de cours et PRÉFACE qui nous rattrape. Le cours de dermato est déjà fini et neuro commence. La ses-sion peut s’annoncer rude pour certains. Si jamais vous avez besoin de parler ou de vous défouler, n’hésitez pas à venir me voir. On doit tous se soutenir. Le mara-thon est presque terminé. Au moment d’écrire ces lignes, je n’avais pas encore rencontré la direction pour le focus group, mais soyez certains que vos opinions seront transmises et entendues. Sur ce, bonne étude et on se croise dans les cours!

Nom Marie-Lou Deschamps, représen-tante de la Fédération internationale des Étudiants en Pharmacie (FIEP/IPSF)Quoi de neuf

✒ Inscription pour le World Congress au Zimbabwe toujours en cours (29 juil-let au 8 août 2016)

✒ Inscription en cours pour le PARS (Pan American Regional Symposium) à Barranquilla, Colombie du 24 au 30 juin 2016 (un « PDW », mais à l’échelle de l’Amérique).

✒ Si vous connaissez des milieux (com-munautaires, hôpital, etc.) qui pourraient être intéressés à accueillir des étudiants internationaux pour des stages dans le cadre du SEP (Student Exchange Pro-gram d’IPSF), veuillez m’en faire part. Plus nous offrons de milieux, plus nous pouvons envoyer des étudiants canadiens à l’étranger!

QUoI DE nEUf à L’AÉPUM?

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ACTUALITÉS

14 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Un programme de formation continue pour étudiants?

Qu’est-ce que ce programme?

En septembre dernier, j’ai créé le Programme de forma-tion continue pour étudiants à la faculté.

Ce programme permet aux étudiants de la Faculté de pharmacie d’assister à des événements, colloques, conférences, congrès et autres dans le domaine de la santé à travers le Québec aux frais de l’AÉPUM (*ap-probation nécessaire de l’AÉPUM avant l’inscription à l’événement).

Les événements sont proposés par l’AÉPUM ou directe-ment par l’étudiant.

Objectifs du programme :

✒ Approfondir des matières vues en cours; ✒ Découvrir de nouveaux sujets et acquérir de nou-

velles connaissances; ✒ Intéresser les étudiants à participer à des événe-

ments de formation continue; ✒ Partager ses connaissances puisque chaque par-

ticipant devra produire un article d’environ 200 mots pour le journal étudiant Le Capsule suite à l’événe-ment et ainsi faire bénéficier les autres étudiants de l’expérience vécue;

✒ Sensibiliser les étudiants à la poursuite de l’ap-prentissage après les études;

✒ Assurer une représentation des étudiants en phar-macie dans les événements.

En participant à des événements via ce programme, voici

ce à quoi vous vous engagez :

Contrat de l’étudiant :

✒ Assister à l’événement lorsque sélectionné pour y participer

✒ Rédiger un article d’un minimum de 200 mots pour Le Capsule pour partager son expérience avec les autres étudiants

** En cas de conflit d’horaire entre l’évé-nement et une activité obligatoire, il est à no-ter qu’une autorisation préalable de la faculté devra être obtenue.Pour ce faire, avisez la faculté le plus rapide-ment en remplissant le document nécessaire et en mentionnant « Pro-gramme de formation continue » en justifica-tion.

À l’automne dernier, c’est un total de 12 étudiants qui ont bénéficié du programme en participant notamment à des événements comme le Colloque de l’AQPP, le 28e congrès scientifique annuel de la Société québécoise de gériatrie et le Colloque sur la polypharmacie et la dépres-cription à Lévis.

Je vous envoie une liste complète des événements à ve-

nir via courriel d’ici peu. Vous pourrez ainsi me signaler votre intérêt de participer en mettant votre nom dans le Doodle créé.

Pour toutes questions, n’hésitez pas à me contacter,

Émilie Mégrourèche (III)Représentante aux instances professionnelles

Association des étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal

Par Émilie Mégrourèche (III)

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ACTUALITÉSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 15

Le 30 novembre dernier, nous avons eu la chance de participer à un projet fort enrichissant. En effet,

nous nous sommes impliqués dans un projet mis en place par le Groupe d’inté-rêt en santé autochtone de l’Université de Montréal (GISA). La Mini-École de la Santé est un projet que le GISA organise chaque année.

L’objectif est de s’immiscer dans une population autochtone et d’aller par-ler aux jeunes d’une école des différents métiers du domaine de la santé. Dans notre cas, nous nous sommes rendus à Wemotaci, réserve Atikamekw située au nord de la ville de La Tuque qui compte quelque 1300 habitants. Une fois arrivés, nous nous sommes dirigés à l’école secondaire Nikanik où nous sommes allés à la rencontre des étudiants. En arrivant dans cette population, nous avons été confrontés à une réalité très différente de la nôtre. En effet, la men-

talité des jeunes est bien différente de celles des centres urbains et l’école n’est pas une priorité pour la majorité d’entre eux. D’ailleurs, cette année, 13 étudiants quitteront l’école, secondaire 5 en main; l’an passé, seulement 5 ont gradué. Malgré le slogan de l’école Soki Matacawin (enra-

ciner la réussite), le taux de diplomation est très faible dans la majorité des écoles secondaires autochtones, et Nikanik n’y fait pas exception. Heureusement, l’école développe sans cesse des moyens d’accro-cher les jeunes à l’école. Par exemple, à Wemotaci, les étudiants du secondaire peuvent s’inscrire au programme de forma-tion prétravail; métier semi-spécialisé (FPT-MSS) dans le cadre duquel ils prennent part à divers projets de travail, comme la préparation de bois de chauffage ou en-core des cours de cuisine qui profitent à tous les membres de la réserve. Dans cette perspective de faible diplomation, la Mini-École ne vise pas à convaincre les jeunes de se rendre à l’université, mais plutôt de semer un intérêt envers les études postse-condaires.

Nous avions donc préparé un kiosque interactif qui visait à les introduire au monde de la pharmacie et au domaine de la santé. Des aérosols doseurs aux

Par Jean-Félix Côté et Laurie Hudon-Germain (II)

Mini-École de la Santéune expérience hors du commun

Les élèves ont vrai-ment apprécié notre pré-sence et notre présentation, plusieurs avaient des ques-tions notamment sur la cessation tabagique, étant donné la très grande préva-lence de jeunes fumeurs.

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ACTUALITÉS

16 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Dispills, de la cessation tabagique en passant par des démonstrations d’appa-reils de glycémie et de lavage de mains propres, tout y était pour intéresser les jeunes autochtones. Par chance, les jeunes Atikamekw maîtrisent très bien le français. En effet, dès la troisième année du pri-maire, l’enseignement à l’école se fait uni-quement en français puisque l’atikamekw est plutôt une langue fonctionnelle dans laquelle plusieurs termes et expressions ne

sont pas décrits. C’est cependant la langue qui est parlée dans les familles. Dès nos premières rencontres, nous avons remar-qué que le métier de pharmacien était très méconnu des jeunes. En effet, comme il n’y a aucun pharmacien à plusieurs milles à la ronde, ce sont les infirmiers qui s’oc-cupent de la distribution des médicaments et de la pharmacothérapie des patients. Ils ont d’ailleurs de nombreuses tâches hors du commun pour des infirmiers. Par exemple, ils doivent parfois conduire l’ambulance, accompagner des patients lors de rendez-vous hors de la réserve, etc. Les élèves ont vraiment apprécié notre présence et notre présentation, plusieurs avaient des questions notamment sur la cessation tabagique, étant donné la très grande prévalence de jeunes fumeurs.

En après-midi, nous avons eu la chance d’aller visiter le centre de santé de la réserve et y rencontrer certains interve-nants. Nous avons été surpris de découvrir un centre à la fine pointe de la technolo-gie avec les équipements nécessaires pour

pratiquer un grand nombre d’interven-tions. Il faut dire que le médecin n’est présent qu’une fois par mois, ce sont toutefois les infirmiers qui pratiquent un grand nombre d’interventions et de sui-vis, notamment ceux de grossesse. À notre retour du centre de santé, nous avons eu la chance d’être reçus avec un souper traditionnel que les jeunes avaient pré-paré à l’aide des membres de leur famille. Pour finir la soirée en beauté, ils nous ont même entonné des chants traditionnels accompagnés d’un tambour représentant la terre mère, quel accueil chaleureux.

Ce fut une expérience tellement enri-chissante qui nous a permis de tisser des liens, qui nous a beaucoup appris et que nous recommandons à tous. Pour vous impliquer et avoir la chance de participer à une telle expérience, contactez le GISA de l’UdeM au [email protected] ou venez nous voir, il nous fera plaisir d’en discuter. •

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ACTUALITÉSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 17

Une journée dans la vie d’un pharmacien d'hôpital

Après vous avoir décrit une journée en distribution, une jour-

née en clinique externe et une journée au service de dosage des

médicaments antirétroviraux, j’ai eu envie de vous parler de ce

que je fais quand je travaille pour l’APES. Ce n’est pas un secteur

d’activité traditionnel pour les pharmaciens d’établissement, mais

je pense que ça pourrait en intéresser certains.

Par Benoît Lemire

Vendredi Le courriel vient de rentrer. Il y aura une réunion du conseil d’administration de l’APES vendredi prochain, et je viens de recevoir les documents à lire en préparation de la journée. Je suis entre deux rendez-vous en clinique. Je n’ai pas le temps de tout voir, mais j’ouvre quand même le PDF à la hâte pour voir s’il y a des sujets chauds au menu. Il y a des sujets qui demandent réflexion, et plus j’ai du temps pour y penser, plus j’ai de chances d’être pertinent en réunion. J’aime aussi avoir l’occasion de dis-cuter de certains trucs avec des collègues en particulier, des gens qui m’inspirent ou des gens qui ont une pratique différente de la mienne. J’arrive mieux à prendre du recul. Ces rencontres, le plus souvent imprévues, ont plus de chances de se produire si je m’in-forme à l’avance.

Lundi, 20h Les enfants sont couchés, ma blonde écoute son télé-roman… C’est le temps pour moi d’entamer la lecture préparatoire pour la réunion de vendredi prochain. Je vais être honnête : je com-mence par regarder combien de pages j’ai à lire… Ça varie entre 75 et 250 pages, alors mieux vaut planifier d’avance si on veut arriver à temps. Il y a parfois des documents volumineux qu’on peut lire en diagonale, et d’autres qu’il faut décortiquer soigneusement. Cette fois, il y a un gros document produit conjointement par l’Ordre des pharmaciens, l’Ordre des infirmières et le Collège des médecins. Un projet de Guide d’exercice pour l’aide médicale à mourir. Ça m’intéresse, ça fait un bout de temps que c’est dans l’air. Il y a un an ou deux, c’était le projet de loi qu’on nous demandait de com-menter. Voilà qu’on en est rendu au Guide d’exercice.

Benoît Lemire est pharmacien au Centre universitaire de santé McGill. Il est aussi administrateur au conseil d’administration de l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES). Il vous propose de le suivre virtuellement dans une journée de travail, pour vous donner un petit aperçu du travail qu’il effectue et un avant-goût du travail en établissement de santé. Vous pouvez lui écrire à l’adresse [email protected].

Mardi, 20h Même heure, même poste… Je me remets à la lecture. Ça me fait de grosses semaines, tout ça. Je le fais tout de même avec plai-sir, je me considère privilégié

d’être consulté sur tous ces sujets. Et puis, j’ai la chose syndicale à cœur. L’union fait la force, comme on dit. Si, avant que je devienne administrateur, on m’avait raconté que les administrateurs sont payés pour se préparer aux réunions (ils appellent ça « un jeton »), j’aurais été un peu incrédule. Ça, c’était avant d’avoir à faire ces lectures...

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ACTUALITÉS

18 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Jeudi, 21h Je clavarde avec Sophie, une phar-macienne de ma promotion qui travaille dans un autre hôpital, en soins palliatifs. Il y a quelques trucs que j’ai lus dans le projet de Guide d’exer-cice sur l’aide médicale à mourir et qui me pa-raissaient bizarres, je veux comprendre. Il y a aussi que j’ai entendu dire que tout ce projet est controversé dans les équipes de soins palliatifs, et comme je ne travaille pas dans ce domaine, je veux avoir son avis.

Vendredi matin Je marche en direction des bureaux de l’APES. J’ai de la chance, j’habite à un jet de pierre de là. J’ai hâte. Je m’entends bien avec les autres administrateurs et on a la chance de se voir que 7 ou 8 fois par année. Et puis, c’est intéressant d’assister à tous ces dé-bats et d’avoir la chance de me positionner sur tous ces sujets qui, au fond, touchent tous les pharmaciens d’établissement. Au début, j’étais plus intimidé. Tous ces chefs de départements, ces gestionnaires aguerris, j’avais l’impression d’être un imposteur. Et pourtant, on m’a vite fait comprendre qu’on souhaitait cette diversité des profils et des expériences. Je ne suis plus le petit nouveau au conseil, mais j’ai encore l’impression d’être en apprentissage et j’ai l’impression qu’on me laisse l’espace pour ça.

Vendredi, 9h On a revu l’ordre du jour, adopté les anciens procès-verbaux, fait les quelques suivis qui restaient. C’est là que ça commence véritable-ment. Le président et la directrice font une revue des rencontres qu’ils ont effectuées depuis la der-nière réunion.

Déjà, j’attends de savoir ce qui s’est passé quand ils ont assisté à une journée de réflexion avec l’OPQ sur les programmes de fidélisation de l’industrie pharmaceutique. Ce sont ces cartes que les com-pagnies novatrices distribuent dans les cliniques pour que les médecins les remettent à leurs pa-tients, ce qui permet de réduire le coût de certains médicaments. Les pharmaciens, on est toujours pris entre l’arbre et l’écorce dans ces histoires-là. D’un côté, l’industrie fonde sa stratégie en deve-nant un partenaire important des cliniques en finançant toutes sortes de trucs, qu’il s’agisse de recherche ou de fonds pour la formation continue. Aussi, les patients veulent des médicaments moins chers et parfois ils ne peuvent tout simplement pas se les procurer sans l’aide de ces programmes. D’un autre côté, tout ce système de fidélisation fra-gilise notre système de santé « public » en créant une pression vers les produits novateurs. Dans un communiqué, l’OPQ a mis les pharmaciens en garde contre ces programmes de fidélisation. Ainsi donc, notre président nous fait un résumé de la rencontre. Je suis satisfait de la position qu’il a tenue devant l’industrie et l’OPQ : ces programmes sont une menace pour le système de la santé au Québec et leur essor est malvenu. Tout ça étant dit, ils ont au moins le mérite de faire la lumière sur de grands défauts du système en place : le manque de financement de la recherche et de la formation continue.

Jeudi, 15h J’appelle ma collègue Alison pour lui faire un rapport sur les cas à surveiller en cli-nique demain. Je serai libéré toute la journée par mon département pour assister à la réunion du conseil d’administration, et c’est Alison qui prendra ma relève en clinique. J’ai souvent par-ticipé à des conseils d’administration ou d’autres réunions, mais avant l’APES, c’était toujours en dehors des heures de travail. C’est bien de pou-voir enfin avoir ce genre d’activités à l’intérieur de ma semaine de 40 heures, et non pas en plus de mon travail.

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ACTUALITÉSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 19

Vendredi, 10h On passe en revue les activités des différents comités de l’APES. Les gens n’imaginent pas combien de phar-maciens contribuent à l’APES d’une manière ou d’une autre. Les regroupements de pharmaciens experts en sont un exemple intéressant, je trouve. Il s’agit de groupes de pharmaciens inté-ressés à une spécialité particulière : infectiologie, psychiatrie, soins palliatifs, etc. Aujourd’hui, les pharmaciens du groupe de gériatrie nous proposent un projet de guide de soins à l’ad-mission d’une personne âgée. Ça me fascine de voir des gens aussi compétents et motivés pour rédiger un guide comme ça. La charge de travail est importante. Pourtant, je suis bien placé pour le savoir, quand on est spécialisé dans un domaine, c’est souvent une passion. On ne compte plus trop les heures…

Vendredi PM C’est mon tour! Je dois rendre compte du travail que je fais auprès des étudiants. C’est un travail que j’aime beaucoup, alors j’y mets beaucoup de temps. Cette fois, j’ai l’occa-sion de mettre les administrateurs au parfum des questions qui me sont venues le plus sou-vent des étudiants lors de la dernière Journée Carrière. Je sens un bon engouement pour la maîtrise, mais on voit bien que les étudiants sont sollicités de toute part. Certains s’inquiètent de voir la profession stagner sous l’ère austère du gouvernement. D’autres craignent de ne pas trouver un poste dans l’hôpital où ils souhaitent travailler. Les membres du conseil sont assez reconnaissants pour le travail que j’effectue, alors ça m’encourage à poursuivre.

Les réunions se terminent toujours avec un point Vigie où le président nous invite à faire part de nos observations sur notre entourage, des changements dans le réseau de la santé ou des situations problématiques pour des pharmaciens en particulier. Parmi les membres du conseil, ce sont souvent les chefs qui ont des choses à rapporter. Cette fois, les rumeurs sont que le ministère s’apprête à se positionner sur la provenance des pharmaciens pour pourvoir les postes dans les groupes de médecine familiale. C’est un sujet important pour l’APES, on attend les développements.

La réunion est terminée, on se souhaite à une prochaine fois! •

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ACTUALITÉS

20 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Un pharmacien, ça fait quoi?Et surtout... ça sert à quoi?

C’est exactement ce à quoi répond le site Impact Pharmacie (http://impactpharmacie.com/), ad-

joint de son blogue « Le pharmacien est incontournable » (http://impactphar-macie.wordpress.com/). Véritable mine

d’or d’informations, le site répertorie plus de 2000 articles scientifiques portant sur le rôle et l’impact du pharmacien regrou-pés en 104 thématiques. Pour chacun de ces articles, les activités du pharmacien, ses interventions ainsi que les retombées

de ses soins ont été mises en évidence. Ces articles font ressortir plus de 3500 indicateurs de retombées (i.e. d’impacts) du pharmacien, dont seulement 1% sont négatifs.

Impact Pharmacie

Les thématiques sont regroupées en trois catégories : des activités pharmaceu-tiques (40% des thèmes), des affections/maladies (30% des thèmes) et des pro-grammes de soins (20% des thèmes). En un simple clic, il vous est possible d’accé-der à la fiche synthèse du thème sélection-né. En parcourant la fiche synthèse, des fiches résumés des articles ayant servi à la conception de la fiche synthèse sont dis-ponibles (un résumé structuré de l’article signé par son réviseur). En consultant le site, vous avez aussi un onglet qui vous affiche une liste de références en ordre

décroissant de date (du plus récent au plus ancien) pour chacune des 104 théma-tiques. Rendez-vous sur le site pour plus d’informations!

Ce projet est une initiative de l’Unité de recherche en pratique pharmaceutique (URPP), encadrée et dirigée par Jean-François Bussières. Comme quoi il ne s’intéresse pas seulement à la législation, à la gestion et aux soins des mères et des en-fants, mais aussi aux rôles et retombées du pharmacien, tant en officine qu’en milieu hospitalier.

Depuis sa naissance en 2012, Impact Pharmacie a bénéficié de la contribu-tion de plus d’une vingtaine d’étudiants en pharmacie dont Laurence Sauvageau, Émile Demers, Émilie Mégrourèche, Maxime Bergeron, Erlind Xhuti, Lucian Cazacu, Élie El-Khoury, Sébastien Sam, Jean-Philippe Doan, Léa Catherine Bellerose Bélanger et Nguyen Vu. Sachez qu’il vous est également possible de parti-

ciper à cette initiative à portée internatio-nale dans le cadre d’un stage à thématique optionnelle (stage STOP en 4e année), vous donnant ainsi l’opportunité de côtoyer Jean-François Bussières dans un contexte de recherche évaluative.

Le site vous sera présenté plus en détail en 3e année par Jean-François lui-même dans le cadre du cours « Le pharmacien

Avec tous les change-ments apportés au réseau de la santé et aux rôles des professionnels, il est important que les phar-maciens soient davantage conscients des preuves de leurs activités et de leurs retombées.

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ACTUALITÉSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 21

Étudiants de l’été 2015 - Maxime Bergeron, Émilie Mégrourèche, Émile Demers,

Mylène Breton, Dorine Fournier et Jean-François Bussières, pharmacien chercheur.

gestionnaire ». Vous aurez alors l’occasion de l’explorer et de vous familiariser avec son contenu. Nous souhaitons qu’il soit de plus en plus utilisé par les professeurs et les chargés de cours de la Faculté de pharmacie dans le cadre des cours de soins pharmaceutiques afin de mettre en paral-lèle les connaissances cliniques et leurs impacts réels dans la pratique. Avec tous les changements apportés au réseau de la santé et aux rôles des professionnels, il

est important que les pharmaciens soient davantage conscients des preuves de leurs activités et de leurs retombées.

Tu t’intéresses aux activités et aux re-tombées du pharmacien? Consulte le site et le blogue pour en connaître davantage sur ta profession, tant à des fins de forma-tion que pour ta carrière.

Tu auras complété ta 3e année à la fin de la session, tu aimerais passer un été à l’URPP et contribuer à ce projet?

Contacte Jean-François Bussières ([email protected]).

N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions! •

Émilie Mégrourèche, Émile Demers, Maxime Bergeron, Erlind Xhuti, Lucian Cazacu, Sébastien Sam, Élie El-Khoury, Jean-Philippe Doan, Léa Catherine Bellerose Bélanger, Nguyen Vu et Anaïs Barbier

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ACTUALITÉS

22 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Entrevue avec Alain Bergeron

Par Dania Sakr (III), Léa Sara (III), Elicia Sarkis (III), Maricia

Sarkis (III), Valérie St-Louis (I) et Karima Zerrouki (III)

Toute équipe de pharmaciens doit être accompagnée de ses fidèles assistants techniques pour pouvoir offrir des soins de qualité. Le Cap-sule a alors décidé de sortir un peu des sentiers battus pour l’entrevue de ce numéro en n’interviewant pas un pharmacien. Merci à Alain Ber-geron, président de l’Association québécoise des assistants techniques en pharmacie (AQATP), d’être passé nous parler en cette froide soirée de janvier! Ne manquez pas sa conférence le 9 mars, dans le cadre de la soirée Pharmacie communautaire.

Pourquoi trouvez-vous cela impor-tant de venir vous adresser aux étu-diants en pharmacie?Nous avons été invités, entre autres, au Colloque sur l’avenir de la pharmacie, où plusieurs étudiants sont venus me poser des questions sur le métier d’ATP. La pro-fession d’assistant technique en pharmacie est peu connue. J’en ai conclu qu’il serait important de venir sensibiliser les étu-diants à notre profession et de leur faire connaître notre association et sa mission. Les étudiants en pharmacie et les finis-sants, malgré vos stages, en commençant en carrière, vous devez avoir des gens bien formés afin de vous supporter. Étant des piliers importants de la pharmacie, les assistants techniques sont présents pour pouvoir vous assister. En même temps, c’est aussi votre rôle de connaître ce qu’est un ATP, de savoir en distinguer un bon, de comprendre la formation qu’on reçoit quand on fait un DEP, ou encore, de sa-voir qu’il y a de très bons candidats formés sur le tas qui sont tout autant des atouts dans une pharmacie. C’est aussi impor-tant de vous faire connaître notre réalité, de vous permettre d’avoir un petit peu

plus confiance en nous et de comprendre un peu nos objectifs et nos projets comme association.

Quel est votre parcours?En 2001, à l’âge de 17 ans, j’ai commencé comme commis caissier dans une phar-macie Jean Coutu. Ils voyaient beaucoup de potentiel en moi et m’ont transféré comme commis caissier au laboratoire. Ensuite, j’ai été promu au poste de techni-cien de laboratoire sans avoir eu de forma-tion. J’étais en secondaire 5 et je m’intéres-sais aux soins infirmiers, mais, voyant les conditions de travail qui allaient être ins-taurées comme le temps supplémentaire obligatoire, j’ai dû réévaluer mon choix de carrière. Une collègue assistante technique qui était déjà diplômée m’a dit : « Alain, tu devrais aller t’essayer pour voir ce que ça donnerait ». Je voulais aller voir le milieu d’assistant technique en pharmacie, mais ne voulais pas me limiter au côté commu-nautaire. Je voulais aller essayer le milieu hospitalier et avoir plus de cordes à mon arc. En même temps, quand on apprend sur le tas, on nous montre parfois un truc qui n’est pas nécessairement la meilleure façon. En allant chercher la formation,

ça m’a permis de défaire mes faux plis, de me trouver de nouvelles méthodes de tra-vail et d’approfondir mes connaissances. Ainsi, je suis allé à l’école des métiers des Faubourgs, j’ai passé le test d’admission et j’ai commencé le cours d’assistant tech-nique en pharmacie, puis j’ai obtenu mon diplôme en 2007. J’ai aussi remporté le prix de l’étudiant le plus impliqué dans son DEP.

J’ai par la suite travaillé à l’hôpi-tal Royal-Victoria pendant un an pour ensuite me faire proposer un emploi d’enseignement à l’école des métiers des Faubourgs-de-Montréal pendant l’été. J’y ai enseigné les deux modules termi-naux, soit en pharmacie communautaire et en pharmacie hospitalière. J’ai par la suite enseigné un peu à Joliette. En même temps, je faisais du remplacement et du dépannage en pharmacie communautaire, car je m’ennuyais du petit côté service à la clientèle. J’ai aussi travaillé pour une firme informatique pendant 1 an chez XDCube pour aller chercher la parcelle informa-tique qui me manquait. Puis, je suis reve-nu en pratique communautaire en plus de m’impliquer dans l’association depuis près

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ACTUALITÉSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 23

de 8 ans. C’est alors que j’ai été nommé président de l’AQATP en mai dernier.

Quand j’ai travaillé dans le milieu hos-pitalier, il me manquait le côté clientèle, mais le côté communautaire ne me per-mettait pas de toucher aux préparations stériles. C’est sûr que j’essaie de jumeler le tout. En étant président de l’association, ça me permet de défendre un peu tout le monde. Durant mon parcours, j’ai touché aux soins de longue durée, au milieu com-munautaire et au domaine informatique. Cela me permet d’avoir une idée de quoi je parle, de défendre la réalité quotidienne des ATP et de comprendre ce que les ATP me disent.

Qu’est-ce que l’AQATP? L’AQATP est une association qui repré-sente un regroupement de personnes qui ont les mêmes intérêts. On est là pour faire reconnaître la profession et pour re-présenter les 19 000 assistants techniques en pharmacie au Québec, diplômés et non diplômés. Pour nous, il n’y a pas de différenciation parce qu’on doit défendre tout le monde sur le plan des comités de travail. Au cours des dernières années, on a aussi fait beaucoup d’efforts pour avoir notre place au comité de travail. Avant, le domaine pharmaceutique ne voulait pas y voir des assistants techniques en pharma-cie. C’était les pharmaciens qui prenaient les décisions pour nous, alors qu’on pou-vait parfois avoir une opinion un petit peu divergente de la leur. On travaille aussi sur la progression de la profession d’assistant technique en pharmacie, particulière-ment avec l’arrivée des nouvelles lois et des nouvelles normes. On essaie donc de donner notre point de vue là-dessus. Présentement, il n’y a pas 19 000 membres actifs, mais environ 1300. Malgré les 30 ans d’existence de l’AQATP, il est difficile de recruter les membres parce que l’adhé-sion n’est pas obligatoire comme elle l’est pour l’AQPP, l’APES, ou encore l’OPQ. Éventuellement, cela pourrait arriver.

L’OPQ le souhaiterait surtout dans l’éven-tualité de l’implémentation du PT (per-sonnel technique) et du PST (personnel de soutien technique). Dans un tel cas, il y aurait un tableau tout comme les pharma-ciens pour différencier le personnel tech-nique du personnel de soutien technique. Le but est vraiment d’aller chercher les membres. En pharmacie communautaire, nous sommes souvent très peu connus. Même dans les universités, les étudiants en pharmacie ne connaissent pas nécessai-rement c’est quoi l’expérience et la valeur supplémentaires d’un ATP diplômé par rapport à un ATP qui a été formé « sur le tas » ni les différentes écoles de formation qui existent.

Quelle est la différence entre un ATP diplômé ou non? Un ATP non diplômé va pouvoir venir appliquer en pharmacie communautaire pour avoir un poste. La formation se fait sur le tas, sur le terrain. La durée de la for-mation peut varier tout dépendamment de la personne et du milieu de travail, de 3 mois et même parfois jusqu’à 2 ans. La formation d’études professionnelles DEP est très contingentée et on ne peut pas subvenir avec les 17 centres de formation professionnelle à toute la demande qu’il y a.

Dans le cours de 1200 heures que l’ATP va compléter, il va apprendre plu-sieurs notions sur les préparations magis-trales, les préparations stériles, le service à la clientèle et la gestion des stocks en pharmacie communautaire. Au final, quand on prend quelqu’un du DEP et qu’on l’amène à notre pharmacie, il nous restera juste à lui montrer la sauce interne. C’est presque comme avoir une clé en main qui sera rapidement fonction-nelle. Depuis plusieurs années, le DEP est devenu un prérequis pour travailler en milieu hospitalier. Quand le DEP a été rendu obligatoire, les employés déjà en place sans DEP ont dû aller faire une reconnaissance des acquis pour avoir

une équivalence au DEP. En pharmacie communautaire, on ne peut pas l’obliger parce qu’il y a une pénurie d’ATP. C’est sûr qu’on souhaiterait que tout le monde soit formé. Par contre, du jour au lende-main, les écoles ne seraient pas capables de subvenir aux besoins du milieu actuel-lement, de prendre les 16 000 ATP et de les ramener à l’école. Beaucoup d’écoles sont en train de développer la reconnais-sance des acquis, ce qui permettrait à un ATP avec plusieurs années d’expérience d’aller avec un professeur faire reconnaître ses cours. Encore là, la reconnaissance se ferait par module et les examens à passer seraient les mêmes que ceux du diplôme d’études professionnelles. Par exemple, dans le diplôme d’études professionnelles, on doit connaître tout près de 450 noms de molécules sans compter les noms origi-naux, les teneurs, les formes et la compa-gnie. Donc, quelqu’un qui travaille dans le milieu, mais va passer l’examen a quand même beaucoup d’étude en peu de temps à faire.

Quels sont les critères d’admission?Les critères d’admission, c’est français, anglais et mathématiques de secondaire 4. Tout dépendamment de l’école, il y a un examen psychométrique et un examen de français à réussir. Certaines écoles vont de-mander un test d’entrevue pour sélection-ner les candidats. Je dirais que ce DEP est

Dans le cours de 1200 heures que l’ATP va com-pléter, il va apprendre plusieurs notions sur les préparations magistrales, les préparations stériles, le service à la clientèle et la gestion des stocks en phar-macie communautaire.

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ACTUALITÉS

24 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

parmi les dix les plus difficiles au Québec, particulièrement à cause des noms de mo-lécules et du fait qu’il commence tout de suite avec les médicaments parentéraux et non parentéraux et les mathématiques. Ce sont deux sujets assez costauds d’environ 90-120 heures.

En quoi consiste le programme au DEP d’assistant technique en phar-macie? Y a-t-il une différenciation entre hôpital et milieu communau-taire? Le tronc est commun pour tout le monde dans le DEP. On va voir autant de mo-dules côté communautaire que milieu hospitalier. On voit tant les logiciels du milieu communautaire qu’hospitalier. Il serait possible qu’éventuellement, si un cours de cégep est créé, d’avoir 2 attes-tations différentes. Plusieurs discussions sont en cours par rapport à la formation d’ATP, mais tout est encore nébuleux. On ne sait pas vers où le ministre de l’Éduca-tion va pencher.

Avant la fin du parcours, il y a un cours d’introduction en milieu de travail et un stage de 120 heures en milieu hospitalier et un autre de 120 heures en milieu com-munautaire. Pendant environ 3 à 4 se-maines, l’assistant technique en pharma-cie va, en milieu hospitalier, être associé à un ATP. Il va réaliser des préparations sté-riles, des préparations de médicaments, va faire l’entrée d’ordonnances et va vivre la réalité d’un ATP. Même chose côté com-munautaire, l’étudiant va suivre cette per-sonne et devra, au fur et à mesure de son parcours, répondre à certains critères. Par exemple, il va devoir remplir des ordon-nances quatre fois dans sa semaine, va de-voir défaire des commandes, etc. Chaque semaine, le maître de stage vient visiter l’étudiant pour voir comment ça se passe et donner certaines astuces à l’étudiant sur ses méthodes de travail. L’étudiant n’est pas laissé tout seul et est vraiment accom-pagné tout le long du stage.

En quoi le travail d’ATP ou la forma-tion des ATP est-il différent ailleurs au Canada? Au Québec, il y a la particularité que des tâches vont être réservées. Par exemple, pour ouvrir une pharmacie, il faut être pharmacien. Dans le reste du Canada, il ne faut pas nécessairement l’être. Il y a beaucoup de délégation qui a été faite auparavant dans le reste du Canada. Le Québec est malheureusement un peu en retard. Si on regarde l’Ontario, les tech-niciens font partie d’une sous-aile de l’ordre des pharmaciens, ce qui leur per-met d’avoir une assurance responsabilité. Ils ont tous un examen standard à passer pour pouvoir obtenir le titre de technicien en pharmacie. Ils ont des tâches qui sont un peu différentes. Il y a une différence d’environ 30 heures de plus de formation par rapport à notre DEP.

Je parlais aussi à des collègues de Calgary où le pharmacien était totalement dans une autre pharmacie et autorisait les produits par vidéo-caméra. Le pharmacien regardait par la caméra ce que ses ATP fai-saient et communiquait par caméra pour donner des conseils. Donc, les assistants techniques en pharmacie n’avaient pas de pharmacien directement sur place, ce qui leur permettait de faire des préparations ainsi que des tâches qu’on n’avait pas vues auparavant.

Comment voyez-vous le futur du tra-vail des ATP suite à la loi 41?La loi a été votée et deux mois après, c’était l’application. Certaines pharmacies étaient prêtes depuis 2 ans, d’autres ont dû faire des formations des ATP. L’Ordre des pharmaciens fait beaucoup de travail pour promouvoir les nouveaux actes mais beau-coup de pharmacies n’étaient pas prêtes à les appliquer. Il y a aussi une pénurie de bons ATP actuellement.

Un bon ATP, c’est quoi? Moi, je dirais que c’est quelqu’un qui tient à jour ses connaissances, est là pour promouvoir sa

profession, se tient à jour de tout ce qui se passe et offre un très bon service à la clien-tèle. C’est le service à la clientèle qui va déterminer si une personne va retourner à une pharmacie. Cette personne doit avoir la passion de la profession.

Il est important de former certains employés pour devenir des piliers dans leur domaine. Par exemple, quand on veut incorporer un protocole, on va y aller gra-duellement. On va former nos ATP et par la suite en faire la promotion. Pour incor-porer le projet, il faut que tout le monde y croie et s’y implique. Les ATP doivent être introduits à l’équipe de travail avec la formation adéquate. C’est la même chose pour les embauches. Il faut accompagner l’assistant, lui montrer les protocoles et lui montrer toute l’équipe la première jour-née.

Avant, le pharmacien faisait les tâches de A à Z. Dorénavant, il a beaucoup plus de tâches à effectuer et doit avoir du temps pour faire l’analyse des dossiers. L’OPQ lui demande maintenant de rencontrer les patients, de prendre des rendez-vous, mais la réalité est qu’ils n’ont pas le temps. Il faut inclure les ATP, qui sont là pour former une équipe. Si jamais une erreur se déroule au laboratoire, le but n’est pas de chercher qui a fait l’erreur, mais d’assumer l’erreur en tant qu’équipe et de trouver une solution pour la corriger et éviter qu’elle ne se reproduise. C’est pour ça qu’on vient voir les étudiants en pharmacie : pour les sensibiliser au fait qu’on forme une équipe et que les ATP sont là pour les aider.

Quels sont les changements à prévoir dans la formation des ATP suite à la loi 41?Actuellement, la formation d’ATP a été revue et remise à jour en septembre 2014. Le DEP ne correspondait plus à la réalité. Par exemple, on avait un module de 90 heures consistant à faire du Tap’Touche devant l’ordinateur pour taper 25 mots par minute alors qu’on n’est pas des sté-

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ACTUALITÉSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 25

nographes. L’OPQ, en réponse au feed-back de l’APES et de l’AQPP, a décidé de faire des recommandations pour le mettre à jour. Dans le nouveau programme, les professeurs commencent à introduire l’information et les nouvelles activités de la loi 41. Des gens du conseil d’adminis-tration sont invités dans des écoles pour démontrer comment cette loi est appli-quée dans leurs pharmacies. On enseigne aussi comment on peut l’incorporer selon notre expérience. Par contre, le choix final de former ou non leurs ATP revient à chaque pharmacie. Je crois que c’est un grand maillon qui s’en vient; on n’aura pas le choix, tôt ou tard, d’embarquer dans le bateau. Sinon, ça va devenir une question de concurrence entre les pharmacies qui offrent des services supplémentaires et celles qui ne les offrent pas.

En quoi consiste le projet de révision du rôle des ATP?C’est un projet qui implique entre autres d’établir les standards de pratique et profils de compétence dans le but de potentielle-ment créer un cours collégial ou encore de revoir la Loi sur la pharmacie qui datait de 1973. Certains actes actuellement consi-dérés illégaux sont tolérés par l’OPQ et feront partie des mises à jour à faire. Les ATP qui entrent à la pharmacie avant le pharmacien pour préparer les renouvelle-ments à l’avance en sont un exemple.

On travaille aussi à différencier les tâches qui peuvent être faites par le per-sonnel de soutien technique et le person-nel technique. L’OPQ applique des stan-dards et des profils de compétences pour chacun des individus dans le but de per-mettre aux pharmacies de commencer à former leur personnel pour s’assurer de les préparer en vue de la création d’un cours de niveau collégien. Toutefois, même si le cours ne voit pas le jour, la distinction entre personnel technique et personnel de soutien technique restera. Le comité de travail a créé cette dénomination, car le titre de technicien n’est pas réservé étant

donné que nous n’avons pas de formation collégiale ou d’ordre professionnel. La première étape a donc été de bien décrire les dénominations. La deuxième étape est de faire une représentation au niveau de la loi au Québec pour rendre ça légal. Le comité de travail, en ce moment, voit avec l’Office des professions comment organi-ser l’aspect légal en prenant exemple sur les autres provinces comme l’Ontario. Actuellement, le comité de travail souhaite qu’il y ait des formations à l’interne dans le but de s’assurer que leurs rôles soient clairement distingués et inscrits au registre avec les procédures et les protocoles en vue des inspections de l’OPQ.

La différence entre personnel technique et personnel de soutien technique est que le premier suivrait le cours collégial s’il voit le jour et le second suivrait le DEP. En l’absence du cours collégial, le personnel technique serait le technicien-chef et au-rait quelques tâches de plus, et les autres techniciens formeraient le personnel de soutien technique.

Il y aura aussi des formations plus pointues sur l’enseignement de disposi-tifs aux patients, sur l’ajustement de leurs béquilles, sur l’orthopédie et sur comment donner des informations à l’avant du la-boratoire et ne pas continuellement rester en arrière du comptoir, tout ça en respec-tant des protocoles.

Aussi, en plus des standards de pratique avec le profil de compétences, l’AQATP s’est dotée d’un code de déontologie et d’éthique qui a été adopté l’année passée dans le but d’établir les critères à remplir pour être membre de l’association.

Comment utiliser un ATP à sa juste valeur?Les pharmaciens et les ATP forment une équipe. Dans certaines pharmacies, il y a vraiment une hiérarchie. De nos jours, il faut vraiment former une équipe, c’est-à-dire travailler ensemble afin de satisfaire le patient. Il faut offrir aux ATP de bonnes

conditions de travail pour les garder, ce qui n’implique pas nécessairement des augmentations salariales. Il faut incorpo-rer l’ATP avec ses forces sans qu’il y ait de favoritisme dans l’équipe.

À votre avis, quelles sont les caracté-ristiques que devrait avoir le système de gestion d’officine parfait?L’aménagement physique dépend de chaque pharmacie. Un système de gestion d’officine parfait tiendrait place dans un environnement où il serait facile de faire de la gestion. Il serait optimal de pouvoir identifier qui a posé l’acte et à quel mo-ment, que ce soit avec la reconnaissance par empreinte digitale ou par mot de passe. Il faudrait aussi créer un processus qui éviterait le plus possible de faire des erreurs.

Le mot de la fin pour les étudiants?L’AQATP a fait en sorte d’innover et de faire connaître la profession. L’association travaille beaucoup à faire la promotion de la profession, car les ATP étaient souvent considérés comme des compteurs de pi-lules. Maintenant, nous sommes devenus les bras droits des pharmaciens, qui leur permettent d’avoir plus de temps pour accomplir leurs tâches professionnelles. Le métier d’ATP est souvent sous-estimé. Il s’agit d’une profession qui est en évo-lution dans le domaine de la santé et des soins pharmaceutiques, qui lui-même est en évolution. Il faudra que les pharma-ciens et les ATP travaillent en équipe pour faire en sorte d’offrir le meilleur service à la clientèle, soit en milieu hospitalier, soit en milieu communautaire. •

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Le Capsule, volume 39, no. 4Technologies et avenir

Google et le cancer

Qui ne connait pas Google...? Un des quatre empires du mar-ché d’Internet (avec Apple,

Facebook et Amazon), Google fournit le moteur de recherche en ligne le plus utilisé, des logiciels et services, comme Gmail, Maps et Chrome, des sites méga populaires, comme YouTube et Picasa, ainsi que le système d’exploitation mobile Android. En 2015, Interbrand a position-né Google comme la 2e entreprise mon-diale après Apple avec une valorisation de 120,3 milliards.

Google s’occupe non seulement de l’Internet et des cellulaires, mais aussi de centaines de projets technologiques nova-teurs touchant d’autres domaines. Dans un complexe secret quelque part en San Francisco, le laboratoire Google X réalise des projets particulièrement futuristes. Parmi ceux rendus publics, à différents stades de développement présentement, on compte entre autres Google Car (voi-tures automates), Google Wing (livraison par drone) et Google Glass (lunettes avec une réalité augmentée). Mais ce n’est pas tout – le laboratoire a donné naissance à Verily, une division de Google qui dispose de plus de 100 médecins et chercheurs qui travaillent sur les projets liés à la santé en collaboration avec les géants pharmaceu-tiques comme Swiss et Novartis. Parmi les

dernières inventions dans ce contexte, on retrouve les lentilles pour les diabétiques, capables de mesurer le taux de glucose dans les larmes et la cuillère pour les per-sonnes avec des problèmes de motricité.

Mais pourquoi Google s’intéresse à la santé? Évidemment, le marché des tech-nologies de la santé peut être très profi-table. Mais, au-delà des considérations financières, d’autres raisons poussent l’entreprise sur cette voie. Plusieurs per-sonnages influents de Google, incluant le cofondateur Larry Page, adhèrent au transhumanisme, mouvement intellectuel international qui croit que la technologie peut améliorer les capacités physiques et mentales des êtres humains.

Plus particulièrement, Verily veut s’attaquer aux maladies les plus graves, comme les maladies cardiovasculaires, les cancers, le diabète, la maladie de Parkinson, et développer des technologies permettant la médecine plus préventive et le dépistage précoce. « Nous voulons inverser le paradigme de la médecine, qui est actuellement réactif et épisodique, pour un nouveau paradigme proactif et cumulatif », dit Andrew Conrad, direc-teur général de Verily.

En 2014, Verily a dévoilé la Google Pill. Cette pilule, une fois avalée, libère des nanoparticules de taille extrêmement petite, capables de marquer différentes cibles (cellules, protéines, petites molé-cules) associées à une condition de santé du patient.

Un peu plus tard, Verily a rendu publique la technologie de « phorèse de nanoparticules », qui décrit un bracelet qui permettrait, entre autres, de détruire

les cellules cancéreuses. Pour cela, le pa-tient doit d’abord recevoir dans son sang des nanoparticules soit par injection, par ingestion (Google Pill), par inhalation, en application cutanée ou d’une autre manière. Elles marqueraient les cellules tumorales, et le bracelet permettrait en-suite d’agir sur ces nanoparticules par radiofréquences, un champ magnétique, des ultrasons, un signal lumineux ou en-core infrarouge. L’énergie transmise par le bracelet serait capable de modifier ou de détruire de manière sélective les cellules cancéreuses en déclenchant le processus de mort cellulaire.

Les applications de cette technologie seraient nombreuses et ne se limiteraient pas au cancer. Andrew Conrad donne également un exemple de certaines pro-téines partiellement en cause de la mala-die de Parkinson. Le bracelet pourrait agir en détruisant ces protéines, ralentis-sant ainsi le développement de la mala-die. Essentiellement, on pourrait traiter n’importe quelle maladie qui implique des cellules ou des molécules anormales. Aussi, le bracelet est capable de détecter

Par Karyna Alyeksyeyeva (II)

Nous voulons inverser le paradigme de la méde-cine, qui est actuellement réactif et épisodique, pour un nouveau paradigme proactif et cumulatif.

– Andrew Conrad, directeur général de Verily

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Le Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 27

Technologies et avenir

et de compter les cibles sans les modi-fier ou les détruire. Les données peuvent être transmises directement au médecin traitant. De cette manière, la technolo-gie peut remplacer les analyses sanguines et détecter les signes avant-coureurs des maladies. Parmi les exemples en particu-lier, on évoque un test pour déceler les

enzymes sécrétées par des plaques athéro-sclérotiques sur le point de se rompre et de provoquer une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral.

Quand espère-t-on voir cette techno-logie en action? Google dit que cela pren-dra encore au moins cinq ans, jusqu’à l’ap-

probation par la FDA. Le projet est encore à sa phase expérimentale, mais s’avère très prometteur. Deviendrons-nous bientôt de véritables « transhumains » en repoussant les limites que les maladies graves posent sur notre santé? Google est prêt à affirmer que oui. •

Images courtoisie de Verily et Google

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28 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Par Layla Takche (I)

Merci à nos sept candidats au concours de poésie pharmaceu-

tique de nous avoir soumis d’excellents poèmes! Nous avons

été très contents de voir cette participation accrue. Le vote a

été extrêmement serré, mais le comité a finalement penché pour Amnésique de l’amour par Layla Takche, étudiante en 1re

année. Félicitations Layla!

Poésie pharmaceutique

Amnésique de l’Amour

R appelle-toiIl pleuvait sur la ville déserteAlors que nous marchions…

Dans un jardin de narcisses, nous débouchions

Rappelle-toiIl pleuvait des gouttes, des ruisseaux, des torrentsQuand ta robe s’est entremêlée à un arbuste ornementalEt ton regard fauve croisa le mien, innocentAlors que tes lèvres dessinèrent un sourire triomphal

Je te connaissais dans tes moindres recoinsJe me doutais de ton plan, je n’en fis rienMe conduisant loin des regards, tu m’enlacesPour ainsi, profiter pleinement de ce bonheur fugace

Mais, j’avais compris, tristement Que toi et moi nous ne sommes qu’une émulsionSi près du corps, tels deux êtres en fusion, Mais si loin du cœur, une languissante interaction

Rappelle-toi, je t’en prie

Que tu aies oublié ce moment de désir passionné Abrite une peine dans mon âme émanéeTu sembles accorder peu d’importance aux détailsPourtant, ils assurent la perpétuité de notre amour

Je me retiens de crier, de libérer la rage mortelleQui court dans mes veinesEt de me jeter dans le vide éternelOù je serais dépourvu de toutes ces souffrances vaines

On construirait une tombe à mon effigieLoin de toi, mon cœur cesserait son hémorragieMais je ne peux pas, je dois resterAuprès de toi, pour te rassurerEt te tutoyer, mon cœurEnfin, te dire : « Je t’aime. »

J’aimerais tant connaître ce sentimentUne fois de plus, sentir tes battements Contre la paume de mes mains d’adolescent

Rappelle-toi notre amour passionnéHélas! Je crains que tu ne l’aies oubliéPour de bon, à jamais

Que deviendront ces souvenirsQuand mon âme laissera échapper son dernier soupir?

Je m’étouffe dans ma tristesseComme si deux mains posées sur mon cou meurtri,Serraient leur prise, dangereuse étroitesseM’empêchant d’inhaler le parfum de la vie

Je ne demande qu’une ordonnance Un antidote pour mes souffrancesEt apaisée sera ma conscience

Mais, ces souvenirs éphémères disparaîtrontMalheureusement et il pleutIl pleut sur la ville déserte, les larmes de ma désolationJe ne suis qu’éphémère, je crève jusqu’à ma dernière respiration

Et je m’éclipse, je disparais de la réalitéPlongé dans un état narcotiqueJe reposerai ici pour l’éternité, tel un damné

Enfermé dans un esprit léthargique

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Le Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 29

Poésie pharmaceutique

Anonyme

Poème romantique

Lorsque ton regard croise le mien sur l’heure du midi, mon aire sous la courbe grossitTu m’enlèves les mots de la bouche, tu me fais faire de la dyspepsie

Je rêve à tes cheveux de la couleur des sels d’or Tu es ma muse, je te donnerais tous mes anticorps

Ta silhouette élancée me fait penser à du Desyrel en comprimésTes abdominaux sont si fermes, ils semblent dessinés !Si tu étais une rivière, je serais une molécule hydrophile

Avec toi, je n’aurai jamais besoin de vardénafil !

Si tu étais un code K, je voudrais être ton code LJe suis prisonnier de ta beauté éternelleTu as infiltré mon cœur, comme un virion

Tu es tellement en forme, ça augmente ma tension

Tes photos de mannequin sur Instagram me font l’effet de 8 mg de lorazépam…Non, non je ne me sens pas endormi, j’ai plutôt des problèmes d’amnésie

Quand je suis loin de toi, je fais un delirium tremensTu es la seule qui sache stimuler mon nucleus accumbens

Tu augmentes sans cesse ma dopamine et ma noradrénaline Mais ne t’en fais pas, mes intentions ne sont pas mesquines

Je veux seulement caresser ta main dans la mienne...Même si tu as la gale, j’ai du Nix, y’a pas de problème !

Même si tu as le Clostridium, je ne suis pas difficileTu fais de l’IRC ? C’est correct, j’ai de l’AdvilC’est une blague, je suis en fait un clinicien

Je saurai t’épater, je suis un pharmacogénéticien

Ça peut sembler un peu tôt, mais nos bébés seraient si beaux !Ô sublime créature, embarqueras-tu dans mon aventure ?

Accepteras-tu mon invitation ?Succomberas-tu à la tentation ?J’ai peur, je me ronge les ongles

You’re under my skin, comme un furoncle

Je t’attendrai à la St-Valentin, dans le 1127Prépare-toi pour une soirée parfaite !

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30 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4Poésie pharmaceutique

Il était une fois, mon amour.Donneur d’affection.

Récepteur de toi.

C’était comme ça, mon amour. C’était une liaison simple, forte, attractive... si vaillante si co-vaillante !

Absente des angles pour nous empêcher nos connexions...

À ce temps-là, il n’y avait rien entre nous : seulement, cette chimie... et l’énergie !Était intense ! Équilibrée ! Toute une affinité... Irréversible ! Complémentaire ! Synergique.

Constitutive et effective des divers voies et chemins !On croisait toujours les autres qui nous admiraient et qui nous soutenaient dans nos actions !

Était belle cette vie...!

Oui, oui... C’était comme ça mon amour...

Mais, voilà.Dans une certaine nuit, lointaine, la commotion : un compétiteur... (oh oh...)

Une toxicité inaperçue est venue, dans les sites les plus profonds,plus complexes de nos liaisons...

Il m’a fallu des échanges allostériques... Parfois, hystériques !

De notre complémentarité, il n’est resté rien d’autre que cette reconnaissance radicale.L’affinité, est devenue partielle, antagonique...

Ou bien, l’agonie agoniste total ! Intrinsèque, à cette nouvelle réalité !La cinétique est changée... c’est fini. Kaput !

Maintenant, j’essaie de remonter. Récupérer ma place au monde.

Le passé a laissé ses traces sur mon chemin...

Aujourd’hui, après les épreuves des années,J’ai retrouvé ma place, dans une nouvelle aventure, une nouvelle recherche...

Maintenant je fais le partenariat avec une très belle et jeune découverte... Prometteuse !Nous sommes heureux ! Rien peut nous arrêter !

Et voilà ! C’est bien comme ça, mon amour...

Par Dombek, ER (QeP I)

Il était une fois, mon amour...

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Le Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 31

Le Royaume de Solitude

La couronne d’Hélios, aux rayons filiformes,Tapissait le royaume azur de Poséidon.

Ce dernier, enchanté, déposa son tridentEt bénit tant d’attention d’un cortège énorme

Seize dauphins, cent taureaux et mille chevauxAccompagnèrent leur balade au sanctuaire

Brillant à l’apoastre de l’art statuaireFruit du corps meurtri de ses augustes dévots

« Toutes les perles de ton royaume et des cieux »Confia le seigneur Hélios d’un ton sentencieux

« Ne peuvent cacher le poids de ta solitude »

« Ni le doux parfum de ton éternelle ivresse »Répliqua Poséidon, empreint de gratitude

« La solitude est une bien vile déesse. »

Par Akram Nadir Bakhti (III)

Poésie pharmaceutique

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32 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Par Audrey Desjardins (I)

Poésie pharmaceutique

La déchéance d’humains

Tout ce frêle bonheur à l’écorce falsifiéeÔ fidèle solitude ! Blottie dans l’abîme de l’êtreC’est ainsi que le vice envoûtant nous pénètre

Modulant nos désirs pour combler un vide simplifié

Ô fidèle solitude ! Par l’ivresse, oubliée !Par la drogue et le jeu, avec un verre dans le nez Dans une volupté apaisante parfois fort effrénée

On pense l’engloutir avant la fin du sablier

On consomme ! Surconsomme ! Dans cette société chancelanteIgnore, ignore la honte ! Ignore encore et toujours,Que chacun tente d’esquiver la déprime des jours

Dans l’individualisme, véritable scission désolante !

On consomme ! Surconsomme ! Vive l’écrasement matérialiste !...Quand avoir ou ne pas avoir devient la question

C’est que la nature humaine fait une sérieuse indigestionEn déguisant son être tel un piètre styliste

C’est le règne déplorable des antidépresseurs Qui raniment les illusions et fatiguent les angoisses

Qui raniment une joie factice et étouffent ce qui nous froisseDonc qui camouflent confusément un spleen oppresseur !

Homme ! Une neurasthénie t’incarcèreEt toi tu t’enivres, par une recette infâme

Ta réalité sans moralité est bien ruine de l’âmeMensonges et artifices fleurissent dans tes viscères !

Pendant que tes intérêts personnels prédominent,Et que s’exhibe ton essence pusillanime

Au grand jour c’est l’imposture qui t’animeToi qui cherches à cumuler les sources de dopamine !

On consomme ! Surconsomme ! Vive l’alcool à grands flots !Joyeuse ivresse, plaisir passager qui te putréfie !...

Serait-ce tes soucis qui te justifient ?Toi qui fuis l’asphyxie par sanglots

La conscience sensée, censée être immanente Est mutilée par le mutisme de la vigilance,

On consomme, surconsomme, dans une sombre insolenceOh ! Pour annihiler l’asthénie consternante…

Pastiche de La Romance du Vin

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Le Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 33

Par Babi (IV)

Poésie pharmaceutique

Chaque matin et chaque midi;Chaque soir et chaque coucher,tous les jours je te pense à toi.

Je te regarde, tu es si belle.Je te caresse, tu es si douce.

Pourtant, encore je te repoussechaque matin et chaque midi,

chaque soir et chaque coucher.

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34 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4Poésie pharmaceutique

Par Mirza Akram Hossain (I)

Une troisième chance

La première fois que je t’ai vueTu marchais avec confiance dans la rue Ne portant pas d’attention autour Mes yeux étaient fixés sur tes contours Tu étais entrée dans le café où j’étais assis Tu étais habillée très classyJ’avais perdu mon souffle pour un moment J’avais sûrement besoin de mon Flovent Tu avais commandé un café pour emporter Quand tu avais quittéJ’avais vu tes cheveux lisses s’envoler Je croyais que mon cœur était possédé La deuxième fois, tu m’avais surprisTu t’es présentée au comptoir de la pharmacieTu étais venue chercher du CiproEt alors j’avais pu demander ton numéro J’ai pu inscrire le médicament dans ton dossierJ’avais demandé si tu prenais d’autres médica-ments avant d’oublier Tu m’avais dit que l’indication, c’était la pneumonie Sûrement pas un moment très agréable dans ta vie Je t’observais dans la salle d’attenteMais c’est ma condition qui semblait inquié-tante Tu accélérais le battement de mon cœur Je pensais avoir besoin d’un bêtabloqueur

J’avais appelé ton nomJe l’avais mal prononcé comme un conTu m’avais corrigé avec un beau sourire C’était un moment que j’allais chérir Alors que je t’avais donné le conseilJ’avais regardé dans tes yeux de merveilleÀ la fin de la consultation, j’avais demandé si t’avais des questionsMais plutôt, c’est moi qui avais une interrogation Tu avais quitté les lieuxJe pensais que c’était pour le mieuxJe regrettais d’avoir choisi la mauvaise chronolo-gieCar ce que je voulais était interdit par le code de déontologie Je sentais comme si mon cœur allait exploserJ’avais trop peur de m’exposerJ’avais laissé mes multiples chances filer J’espère une troisième chance pour te rencontrer On dit souvent que l’amour est aveugle Je pense que je venais d’avoir la preuve

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Le Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 35

Concours de pick-up lines pharmaceutiquesFélicitations à nos 2 gagnantes!

Kieu-Nhi Vu (I)Hey bae, tu dois pas être entérosoluble parce que t’es à croquer ;)

Kaitlin Bondurant-David (III)Je sens que toi et moi ce serait eutectique.

Le choix a été difficile! Merci à tous nos participants!

Anthony Larivière (I)You must be the If current because you’re funny and you make my heart beat.

Call me calcitonin because I’m gonna bone you.

tu dois être du glutamate parce que tu m’excites.

tu dois être un agoniste adrénergique parce que tu m’es chronotrope positive.

tu dois être du monoxyde d’azote parce que tu fais dilater mon corps caverneux.

Mireille Bourbonnais (III)as-tu un infarctus du myocarde? parce que je veux te donner des BB.

Quelle est la différence entre toi et du tadalafil? Il y en a pas, les 2 vous inhibez ma pde5.

Maryline Doyon (III)Quand j’te vois, j’suis comme une rosacée sans sa brimonidine.

pourquoi te cacher derrière ce comptoir, comme un voltaren emulgel? tout le monde te veut.

t’es comme du periactin, tu me donnes faim.

es-tu aussi inaccessible que le polysporin en goutte?

Je nous vois ensemble... tel SMX et tMp.

Mateusz Jakubowski (II)Si j’étais une cible pharmacologique, mon Km à ton substrat serait infinitivement petit.

Hey bébé, rien ne diminue ma tachycardie en ta présence, même les BB.

en te regardant une fois, je n’ai pas besoin de plus de données, ta beauté est statistiquement signifi-cative (ic=95%; p<0,05).

Même un inducteur du pde5 ne peut stopper mon désir pour toi.

tu me sembles déprimé, je connais une Mnp qui stimule la libération de dopamine.

Kaitlin Bondurant-David (III)ustekinumabelle inconnue.

J’aimerais mélanger mon principe actif avec ton véhicule.

tu fais battre mon coeur, bel inotrope.

veux tu être mon ritonavir? J’aimerais bien un petit boost dans ma vie.

Cédric Lalonde (III)tu es sous ordonnance ou en vente libre ;) ?

J’induirais bien mon 2e1 avec toi ce soir ;) !

Hey tu es pharmacien(ne), j’ai une prescription de méthadone, on pourrait se voir tous les jours pour le restant de nos vies! Ça te dit?

c’est moi ou il y a une interaction entre nous deux?

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36 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

PDW

2016

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Le Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 37© Michelle Chen

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38 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

ARTS Le Capsule, volume 39, no. 4

CAMILLE CLAUDEL ET AUGUSTE RODINL’Âge mûr : Une des œuvres de Claudel, intitulée L’Âge mûr, a souvent été considérée comme une œuvre autobiographique dans laquelle la femme à genoux serait Claudel implorant Rodin qui se laisse entraîner par sa femme.

C’est en 1882 que naquit la relation passionnelle entre deux grands sculpteurs, Auguste Rodin et Camille Claudel. Rodin, qui était alors son pro-fesseur, reconnut en la jeune fille un grand talent et l’intégra à son atelier en tant qu’un de ses pra-ticiens. Claudel fut tour à tour une muse et une colla-boratrice active dans la création de nombreuses œuvres de Rodin. L’harmonie de leurs styles était

telle qu’on avait parfois du mal à différencier la main de l’élève de celle du maître. Et c’est dans cette passion mutuelle de l’art que se développèrent les ferveurs d’une affection réciproque. L’idylle dura près d’une décennie. Malheureusement, la réluctance de Rodin, déjà marié à l’époque, à quitter sa femme et l’attitude de plus en plus véhémente de Claudel face à ce refus provoqua leur rupture en 1892. Suite à la séparation, Camille Claudel tenta de développer sa carrière, mais elle ne réussit jamais pleinement à sortir de l’ombre de son maître. Ce fut à un point tel qu’elle attribua ses nombreux échecs à Rodin. Elle s’isola de plus en plus dans son atelier et développa de profonds troubles paranoïaques. Cela conduisit à son interne-ment dans un asile psychiatrique qui mit brusquement fin à sa carrière déjà déclinante et dans lequel elle finit ses jours. Vers la fin de sa vie, Auguste Rodin, qui n’avait jamais cessé de l’aimer et de l’aider malgré la séparation, eut la volonté de créer, pour Claudel, un espace d’exposition dans le musée destiné à abriter ses œuvres à lui. Aujourd’hui, le musée de Rodin abrite la plus grosse collection d’œuvres de Camille Claudel, une artiste talen-tueuse, mais au destin malheureusement tragique.

L’art en anecdotePar Phany Chhon (III)

Il y a de ces amours qui peuvent nous plonger dans la plus profonde des abîmes ou

nous élever au-delà de nous-mêmes. Nombreux sont les artistes qui ont vécu des

histoires d’amour passionnelles. Parfois, les résultats sont destructeurs et d’autres

fois, ils nous réconcilient avec ce désir de rencontrer l’amour d’une vie.

Voici un petit article spécial de la St-Valentin qui retrace (brièvement) le parcours

amoureux de deux couples du monde des arts.

http://www.lm-magazine.com/blog/2014/12/01/camille-claudel/

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FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 39

Le Capsule, volume 39, no. 4 ARTS

GALA DALI ET SALVADOR DALIGalatea des sphères : Gala fut le modèle dans plusieurs des œuvres de Dali, notamment la Galatea des sphères peinte après les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. L’oeuvre témoigne de la fascination qu’avait Dali pour les théories nucléaires de l’époque et est une énième ode à son amour pour Gala, dont il a emprunté les traits pour représenter une déesse mythologique, Galatée. « Sans Gala, le divin Dali deviendrait fou. »Ces paroles de Dali reflètent bien la relation qui l’unissait à sa muse. Pour l’artiste, Gala était le pilier de raison dans son univers déjanté. De dix ans son aînée, elle fut sa femme, son agent et, surtout, sa prin-cipale source d’inspiration. La femme qui l’influencera le plus dans sa vie.

Dès la première rencontre en 1929 entre les deux amou-reux, ce fut le coup de foudre. Les sentiments étaient si forts qu’ils entraînèrent le divorce de Gala, qui était alors mariée à Paul Éluard, l’un des fondateurs du surréalisme.Si intenses, en fait, que Dali fut prêt à tourner le dos à sa famille qui n’acceptait pas cette femme trop différente, trop marginale. La rupture fut particulièrement difficile avec son père qui l’avait toujours soutenu moralement et financièrement dans son art.Mais entre l’amour et le lien filial, le cœur de Dali pen-chait inexorablement vers Gala. Leur amour ne fut néanmoins pas un long fleuve tran-quille. Femme indépendante et assoiffée de passion, Gala eut de nombreux amants. Malgré l’ouverture qu’avait Dali à ce sujet, ses aventures jusqu’à très tard dans sa vie cau-sèrent maints soubresauts dans leur couple. Néanmoins, ils s’aimèrent indéniablement et créèrent même leur al-phabet de l’amour, connu sous le nom de Daligramme. Leur amour, ils le vécurent jusqu’à leur dernier souffle. •

http://www.theartistsalvadordali.com/galatea-spheres.htm

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40 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

ARTS Le Capsule, volume 39, no. 4

Mot de l'auteur Pour cette édition, j’ai choisi des artistes plutôt calmes, mais

qui sont aussi capables de transmettre toutes sortes d’émotions par

leur voix ou leur musique. C’est un aspect qui est important selon moi à

ce moment de l’année qu’est la St-Valentin.

Whisky Legs Originaire du quartier st-Roch de Québec, ce groupe, mélangeant vieux rock hippie à la Janis Joplin ou Led Zeppelin et le groove du blues, ajoute sa touche de jeunesse emplie de dynamisme dans ses performances. il a été fondé en 2012 par la chanteuse Maude Brochu et par Pascal Denis, guitariste-batteur et voix secondaire. il leur arrive de jouer encore en duo, mais ils performent mainte-nant principalement en quatuor. ils ont sorti leur premier album complet, Basement Confessions, le 18 septembre dernier. ils usent d’un éventail musical très vaste, auquel la voix de Maude Brochu s’adapte tout au long des spectacles. Ce n’est que lors de ceux-ci qu’on peut complètement assister à l’ampleur de la sensibilité et de la puissance que démontre celle qui donne le son si caractéris-tique de ce groupe.

À écouter: Hit The Ground Running et Needy Woman ♪

WiLL DRiving WestProduisant de la musique folk très poignante, ce groupe montréalais est actif depuis 2010 et a sorti son troisième album en 2015. il est maintenant composé de 5 membres multi-ins-trumentistes qui essaient, lors de leurs presta-tions en direct, de jouer plusieurs instruments à la fois pour sembler être plus nombreux, of-frir un spectacle plus grandiose. Leur objectif est de tout simplement faire ce qu’ils aiment : la musique. La plupart de leurs chansons sont teintées de nostalgie ou bien d’espoir – les bons et les mauvais côtés de l’amour. elles ont leurs similitudes, car elles ont toutes ce côté touchant, mais chacune a son petit goût différent, comme la touche dynamique d’un banjo ou les frissons d’un chœur. Enfin, c’est un groupe qui va à son rythme, sachant bien que l’important n’est pas l’arrivée à la gloire, mais bien le voyage qu’il a vécu pour s’y rendre. Écouter sa musique, c’est comme s’envoler avec lui à travers les plus beaux paysages.

À écouter: Thieves, Painkillers et No Empty Promises ♪

La musique pour tous les goûtsPar Isabelle Toupin (III)

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FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 41

Le Capsule, volume 39, no. 4 ARTS

MiLk & BOne Formant un duo qui a fraichement sorti son premier album, Little

Mourning, en 2015, Laurence Lafond-Beaulne et Camille Poliquin font ce projet ensemble depuis 2013. Depuis cette formation, elles ont collaboré avec des artistes pop québécois tels que David gi-guère, Ariane Moffatt et Misteur valaire. elles se sont principalement fait connaître par le moyen d’internet, ce qui leur a valu beaucoup de fans parsemés à travers le monde. Leur musique est principale-ment basée sur les voix avec lesquelles elles utilisent la technique de superposition. Par ce procédé, elles sont capables de donner l’il-lusion qu’elles sont un chœur, s’harmonisant parfaitement, et non pas juste 2 personnes. elles combinent à ces voix un doux son élec-tronique d’un synthétiseur aux touches RnB afin de créer un style pop-atmosphérique. Dans leurs chansons, elles aiment créer une dualité froid-chaud entre les voix et la partie instrumentale, ce qui montre un mélange de mélancolie distante et de profondeur sen-suelle et intime.

À écouter: Pressure et New York ♪

neWtOn FAuLkneRCet artiste anglais reconnaissable par ses « dreadlocks » et sa guitare acoustique a débuté sa carrière en 2007. Celui qui lui a montré comment bien utiliser tous les aspects possibles de la guitare est son défunt ami et professeur eric Roche. C’est suite à sa mort, en 2005, qu’il a décidé de devenir sérieux par rapport à la musique. ses compositions sont principale-ment basées sur la guitare, instrument qu’il utilise à son plein potentiel. Plusieurs de ses chansons, surtout au début de sa carrière, sont basées essentiellement sur sa guitare et sa voix, mais elles ne semblent jamais vides malgré cela, puisqu’il fait des percussions et laisse aller ses doigts virtuoses sur les cordes. il a une voix entraînante et douce et un style qu’on écouterait bien autour d’un feu ou lors de n’importe quelle soirée tranquille. en espérant qu’il vous apportera un petit peu de soleil en cette saison d’hiver. •

À écouter: Pick Up Your Broken Heart et Write It On Your Skin ♪Images courtoisie des sites officiels/pages Face-

book des artistes

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42 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

ARTS Le Capsule, volume 39, no. 4

I l faisait froid. Il faisait noir. La nuit venait tout juste de tomber. Je mar-chais dans les rues désertes de la ville.

Je cherchais une source de consolation, une source de délivrance. Tout était calme, tout était silencieux.

– Comment faire sans toi? me de-mandai-je.

Je levai les yeux vers le ciel. J’y aperçus des millions de lumières. Elles me rappe-lèrent ta présence. Je me dirigeai vers le pont, là où je pourrai mieux observer ces lueurs d’espoir.

– Comment puis-je passer à autre chose? La vie n’a plus de sens sans toi.

Je me rappelai ces beaux moments que nous avions passés ensemble. Ta voix, ton sourire, ton visage,... n’étaient désormais qu’une source de souffrance pour moi. Arrivé sur le pont, je m’assis sur la balus-trade et portai mon regard vers le ciel. Elles étaient là. Les étoiles brillaient dans le ciel. Ces mêmes étoiles qui avaient mar-qué le début de notre relation.

Je m’en souvenais comme si c’était la veille. Pourtant, tout avait changé depuis notre première rencontre. Je me souve-nais du regard que tu m’avais fait, alors que nous étions dans une fête avec des amis. Nous nous connaissions à peine, mais j’avais déjà le pressentiment que tu étais spéciale. Au milieu de la soirée, tu étais venue me parler. Tu avais consom-mé une grande quantité d’alcool, mais au fond, je savais que la situation n’était pas un hasard. Tu m’avais demandé, aussi étrange que cela puisse paraître, d’aller à l’extérieur avec toi. C’était une belle nuit du mois de juillet. Tu m’avais saisi par la main et m’avais entraîné au dehors de la maison. Sous mon regard ébahi, tu t’étais

couchée dans l’herbe et tu avais prononcé ces quelques mots :

– Viens avec moi! J’ai quelque chose à te montrer!

J’avais hésité. Il m’avait fallu quelques secondes avant de me résigner à t’accom-pagner. Une fois sur le sol, à tes côtés, tu avais appuyé ta tête sur mon épaule. Alors, j’avais entendu un soupir, un soupir syno-nyme de bien-être. Tu avais serré ma main contre la tienne, puis je t’avais vue lever les yeux vers le ciel.

– Ces étoiles ne sont pas magnifiques, dis-moi? m’avais-tu demandé. Elles sont à la fois tellement près et tellement loin de nous.

– Elles sont... uniques, oui, avais-je maladroitement répondu après un instant de réflexion.

– Parfois, j’ai l’impression d’être une étoile. Je suis à la fois tellement près et tellement loin des personnes qui m’en-tourent. Elles ont l’impression de me connaître alors que je ne me connais pas vraiment moi-même.

Tes yeux étaient pétillants. Je les avais admirés pendant un long moment, un long moment grâce auquel j’avais su que nous étions faits l’un pour l’autre. Après cette soirée, nos rencontres avaient été nombreuses et, comme le temps fait bien les choses, nous avions fini par vivre en-semble. Tout était parfait. Du moins, tout semblait parfait, jusqu’au jour où je t’ai perdue.

Les étoiles brillaient toujours en haut de ce pont. Elles me donnaient l’impres-sion que tu n’étais jamais partie. La vérité était tout autre. Tu m’avais quittée : le résultat d’un malencontreux incident. Je me rappelais de ce regard que tu m’avais

jeté, ce regard témoignant de ta peur, de ton impuissance, de ton désespoir. La voi-ture avait foncé sur nous sans qu’on ait eu le temps de réagir. À partir de cet instant, tout s’était enchaîné très rapidement : le crissement des pneus sur la route, la peur, les cris, les pleurs, l’ambulance, l’hôpital, le coma, puis la mort. Je n’avais su com-ment réagir à cette annonce. Je n’avais pas pleuré : l’effet du choc, sans doute. Après plusieurs jours dans le coma, tu avais rendu l’âme. On m’avait averti. Pourtant, j’avais préféré continuer d’espérer. Je dési-rais continuer de croire que tout irait pour le mieux, que tout redeviendrait comme avant. Comme le temps fait mal les choses, nous avions fini par être séparés, beaucoup trop tôt, sans doute.

Je me levai de la balustrade. Avant de rentrer chez moi, je portai une dernière fois mon regard vers le ciel.

– Tu avais raison. Ces étoiles sont magnifiques. Elles me rappellent comme tu étais magnifique aussi.

Une longue marche me séparait de mon logement. En route, un souvenir de ma première nuit à l’appartement sans toi me revint. Ce soir-là, je m’étais dirigé vers le lit le cœur gros, les yeux emplis de larmes. J’avais saisi au passage une vieille couverture qui traînait sur le canapé, ta couverture. J’en avais humé l’odeur avant de m’envelopper à l’intérieur. Tu me manquais terriblement. Je m’étais laissé tomber sur le matelas et m’étais assoupi presque aussitôt.

J’avais rêvé. J’avais rêvé de toi, de ton sourire, de ta beauté, de ta simplicité. Par une chaude soirée d’automne, je marchais tranquillement dans un parc au moment où je t’avais aperçue. Tu étais vêtue d’une robe noire très semblable à celle que tu

Par Shima

QUAND LES ÉTOILES TOMBENT

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FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 43

Le Capsule, volume 39, no. 4 ARTS

portais le jour de l’incident. J’en ai presque été apeuré. Lorsque je m’étais approché, tu avais tendu la main en affirmant :

– Viens avec moi! Tu vas voir, tout est si beau ici! Il ne manque plus que toi! Prends ma main et nous pourrons être de nouveau ensemble...

Un énorme sentiment d’inconfort et d’impuissance m’avait alors envahi. C’était impossible que tu sois là. Je le savais bien. Tu étais morte. Pourtant, tout m’avait paru si réel. J’avais laissé la peur prendre le dessus et je m’étais enfui en courant sans même jeter un regard derrière moi avant de m’éveiller en sueur.

– Quel rêve! m’étais-je exclamé après avoir repris mon souffle.

À ce moment, je ne savais que penser. Ce rêve n’en était pas un, j’en étais cer-tain. Tout m’avait semblé trop réel. Tu

étais là, avec moi. J’avais senti ton désir de m’avoir près de toi comme je l’avais si sou-vent senti du temps où tu étais encore sur Terre, du temps où tu n’avais pas encore rejoint les étoiles.

Je levai une dernière fois les yeux vers le ciel avant de déverrouiller la porte de mon logement. Les étoiles avaient disparu derrière les nuages. Je me résignai à entrer. L’appartement était tout aussi vide qu’à l’habitude. Il y manquait ta joie, ta gaieté, ta présence. Je déposai mon manteau sur le canapé, puis je m’étendis sur celui-ci. Malgré les larmes, le sommeil me gagna peu à peu.

Je fis de nouveau ce rêve. Je marchais dans un parc. Les arbres étaient colorés. Tu étais assise sur un banc et tu semblais m’attendre dans ta jolie robe noire. Tes yeux semblèrent reprendre vie lorsque tu

m’aperçus. Je m’approchai tranquillement. Alors, tu me répétas ces mêmes paroles :

– Viens avec moi! Tu vas voir, tout est si beau ici! Il ne manque plus que toi! Prends ma main et nous pourrons être de nouveau ensemble...

Je t’observai longuement. Je me risquai finalement à te tendre ma main. Tu me souris, puis tu la saisis délicatement. Au contact, je sentis un grand frisson parcou-rir l’ensemble de mon corps. Je plongeai mon regard inquiet dans le tien. Il m’apai-sa. Il faisait de plus en plus froid. Je pris une profonde inspiration. Soudainement, tout s’assombrit. Je sentais toujours ma main enlacée à la tienne. À ce moment, je compris que nous allions maintenant pouvoir être réunis. Je fermai les yeux et, dans un état de béatitude, je me laissai emporter. •

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44 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

ARTS Le Capsule, volume 39, no. 4

La trouvaille du petit Tommy

Par Dania Sakr (III)

«Bip bip bip »

La sonnerie du réveille-matin, qu’il avait programmée pour reproduire le son de BB-8, le druide de Star Wars, retentit sur tous les murs de la chambre à coucher. Tommy se lève, se verse des Cheerios sans miel et sans noix dans un bol en plastique, les yeux mi-clos.

« Faut que j’me dépêche si j’veux pas être en retard encore à matin », pense-t-il.

Il garde le même chandail dans le-quel il dormait et enfile rapidement son jeans qu’il portait la veille, celui avec une gomme collée au niveau de la poche ar-rière. D’ailleurs, la gomme est là depuis si longtemps qu’elle a développé une sorte de mousse verdâtre. L’adolescent se préci-pite vers la cage d’escalier pour descendre les 3 étages qui séparent son minable 2 ½ du rez-de-chaussée.

Tommy se rend à son arrêt d’autobus comme il le fait chaque matin depuis qu’il travaille à l’usine d’emballage de quelque chose. Tommy rumine : la veille, son chef d’équipe lui a donné un avertissement parce qu’il sentait que le jeune manquait de concentration. Cette remarque l’a

beaucoup agacé, car il aimait bien fumer un joint avant son quart de travail pour se détendre un peu et que ça voulait dire qu’il devait renoncer à sa seule source de réconfort.

L’autobus est en retard.

« Merde, j’me rendrai jamais ».

En soupirant, Tommy baisse la tête et aperçoit sur le bord du trottoir quelque chose d’étrange. En s’approchant, il re-marque un champignon aux couleurs spectaculaires. Hallucinogène peut-être?

« Les gars en avaient apporté un sac ziploc plein au chalet l’autre fois », songe-t-il.

Le jeune arrache vivement le fongus négligemment identifié et le place dans sa poche. Il le consommera plus tard.

C’est l’heure du dîner. Il va rejoindre Johnny. Les deux amis discutent de leur journée. Les deux se plaignent que leur chef d’équipe a été trop dur avec eux cet avant-midi.

« Y me collait au derrière j’te l’dis. Y m’a pas lâché une seconde », ânonne le jeune adulte.

Tommy se rappelle de sa trouvaille ma-tinale qu’il avait sur lui en cas de besoin. Il savait qu’il n’avait plus le droit de fumer au travail, mais il n’a jamais été question de champignon. Il plonge sa main dans sa poche et en retire sa cueillette, qu’il sépare ensuite en deux pour offrir la moitié à son ami. Ils le consomment sommairement, sont déçus de l’effet obtenu et décident de retourner vaquer à leurs occupations. Avant de repartir, Johnny demande :

« Hey man! Aurais-tu d’la gomme? »

Tommy se rappelle la gomme qu’il arbore sur ses pantalons depuis des jours :

« Non, mais j’ai quelque chose à t’montrer, c’est trop dégueulasse! »

Il retire la gomme et la place sous le regard curieux du jeune homme.

« Qu’est-ce qu’y a d’spécial? »

Insatisfait de sa réaction, Tommy jette un coup d’œil sur la gomme et se rend compte qu’elle n’avait rien d’anormal. La culture verte avait disparu!

Et si la pénicilline avait été découverte aujourd’hui? •

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FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 45

Le Capsule, volume 39, no. 4 ARTS

Par Akram Nadir Bakhti (III)

19 mai 2135, 10h03.

Hôpital Rosemary_

« La belle au bois dormant va dormir encore longtemps? lança un mystérieux personnage. Il était assis aux côtés d’Ed-ward qui avait encore les yeux bandés.

– Nero, grand frère, cela fait une éter-nité que tu ne m’avais pas rendu visite, répondit Edward d’un ton fatigué.

– Toujours là au moment où tu en as le plus besoin. C’est pour ça que les grands frères existent. Alors, raconte, ne me dis pas que c’est à cause de ta meuf que tu t’es retrouvé plusieurs mois au coma. Selon les médecins, t’as failli y passer.

– J’ai mieux fait de prévoir le pire. Merci d’avoir préparé l’antidote.

– Oh, ce n’est rien, suffisait de lire la recette sur ton dos. Quelle idée de se tatouer des formules compliquées sur le dos!

– C’est quand même mieux que se tatouer des messages à la con au ventre pour faire genre...

– Quelle affreuse mode des années 2010. À quand des gens pour faire enfin du neuf... avec du neuf?

– Ceux qui ont essayé sont morts ou au coma... ton petit frère en est la preuve véritable.

– Notre cousin n’y est pas allé de main moite. Depuis qu’il était tout petit, je savais que quelque chose de louche se tramait dans sa petite tête.

– Il m’a toujours détesté, c’est l’évi-dence même. Tu m’as apporté quelque

chose à porter avant de sortir de cet hôpital?

– Oui, tes vêtements habituels. Mais, faudra changer quelque chose à ton look, sinon tu risques de te faire pour-suivre. Tu devrais aussi changer de nom.

– Je n’ai pas peur!

– Oui, mais moi, j’ai peur pour toi! Et puis, tu choperas plus de minettes en changeant de fringues. J’ai failli oublier, le médecin a dit que tu pouvais reti-rer ton bandeau. C’est possible que ta vision soit un peu altérée, donc je t’ai apporté tes lunettes. »

C’est alors qu’Edward retira son ban-

deau, permettant ainsi à la lumière de caresser ses yeux pour la première fois de-puis des mois. C’est alors qu’il aperçut une fumée verte entourant son frère, ce qui eut pour effet de le faire sursauter.

« Nero, t’es entouré d’une fumée verte, c’est vraiment bizarre.

– Aussi bizarre que le fait qu’il n’y ait pas de fumée du tout ici...

– Pourtant je... dit Edward avant que son frère ne lui mette ses lunettes au-dessus de son nez.

– Ça va mieux, maintenant?

– Oui, ça va, pas de fumée... mais à part ça, je voyais très bien sans les lunettes...

– Oui, je vois ça... garde-les pour l’ins-tant. Quand tu cesseras de voir des trucs étranges m’entourant, tu pourras les enlever. Allez, hop, on sort t’acheter de quoi pour te refaire une beauté. »

Les deux frères quittèrent l’hôpital puis prirent le bus en direction du centre-ville où ils eurent l’occasion de magasi-ner l’équivalent d’une garde-robe pour Edward. Il portait désormais une chemise en soie sauvage mauve, un pantalon et une veste en cuir noir, ainsi que des chaussures classiques d’un blanc éclatant. Nero avait même réussi à convaincre son petit frère de se tatouer le bras avec le logo de son laboratoire et de se percer les oreilles. Par la suite, ils passèrent par le coiffeur pour redonner à Edward un look rebelle. Enfin, ils passèrent par un restaurant proche de l’appartement de Nero et y comman-dèrent assez de hamburgers pour nourrir tout un régiment. Le propriétaire du res-taurent les avait mis au défi d’engloutir 10 hamburgers chacun s’ils voulaient que ces

SceptronPartie 3 : l’éveil du loup blanc

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ARTS Le Capsule, volume 39, no. 4

repas soient intégralement remboursés, ce qu’ils firent en moins de trente minutes. La bourse vide et le ventre plein, ils mar-chèrent sur le trottoir et s’amusèrent à produire le plus gros rot de la ville.

« Nero, t’es dégueulasse! Mais t’es quasi-ment imbattable. Dans tous les cas, cela fait une éternité que je ne me suis pas autant amusé.

– Moi aussi, frangin. Tu devrais t’ins-taller chez moi, le temps de trouver un travail dans une autre ville.

– Pourquoi pas. Grand frère, est-ce que je peux te poser une question?

– Oui, bien sûr, que veux-tu savoir?

– Là, je porte bien mes lunettes, mais pourquoi tu lévites dans les airs? rétor-qua Edward avant de voir son grand frère projeté de plein fouet vers une poubelle.

– Nero!!! cria Edward avant de se faire jeter, à son tour, vers son grand frère, faisant tomber ses lunettes par la même occasion.

– Cela fait quoi, 6 mois, que je n’ai pas entendu le son mélodieux de votre voix, mon jeune Edward!

– Cicéron, je pensais qu’après avoir servi mon idiot de cousin, vous alliez retourner à la restauration.

– Mon maître m’a confié une der-nière mission, celle de vous éliminer. Je viens tout juste de recevoir une injec-tion d’une formule améliorée de votre sérum. Grâce à vous, j’ai pu décupler mes capacités cognitives et... accéder à un certain assortiment de pouvoirs.

– Oh, comme celui d’éviter d’être écrasé par un piano, dit Edward avant d’observer un piano atterrir sur le visage stupéfait de Cicéron.

– Frangin, c’est ton jour de chance aujourd’hui, j’ai trouvé ce piano à côté de la poubelle. On dirait que les séances

de musculation n’ont pas fait que me rendre plus sexy. Maintenant, fichons le camp! répliqua Nero avant de se relever.

– Pas si vite, Edward Hunt. Tu penses vraiment qu’un simple piano viendra à bout de ma toute-puissance? s’écria le serveur avant de soulever des éclats de bois et de les projeter vers Edward par la force de sa pensée. Cela dit, Edward put éviter chacun des morceaux de bois.

– Impossible, comment as-tu pu les éviter?

– Vous avez déjà perdu vos bonnes manières, quelle triste nouvelle! Le vou-voiement, c’est tellement “has been”. Sinon, pour répondre à ta question, je ne sais pas pourquoi, mais depuis que j’ai retrouvé la vue, je vois une fumée autour de chacun d’entre vous. Autour de mon grand frère, la fumée est verte. Celle qui t’entoure est plutôt rouge foncé, signe de ton agressivité, je sup-pose. La fumée est tellement épaisse autour de toi que la trajectoire de tes projectiles se dessine avant même que tu les lances sur moi... c’est comme si mes yeux étaient devenus une sorte de sceptron.

– Sceptron?

– Spectral comparative pattern recogni-zer, ou Sceptron pour faire plus court. C’est une invention du 20e siècle qui permet d’amplifier certains signaux électriques afin de mieux analyser cer-taines données...

– Frangin, je pige que dalle à ton cha-rabia, mais la seule chose que je com-prends, c’est que tu peux juste esquiver ses attaques.

– Je peux bien essayer quelque chose. Tu dis que tu peux soulever des objets par la force de ta pensée, n’est-ce pas?

– C’est exact. Prépare-toi à mourir, lança Cicéron avant de soulever une voiture. Il la fit tournoyer autour de lui,

puis, au moment où il s’apprêtait à la jeter sur Edward, le véhicule se mit à ralentir, petit à petit, jusqu’à être seule-ment suspendu au-dessus de sa tête. La voiture fut par la suite déposée à l’en-droit où elle était précédemment garée.

– Hmm, je comprends mieux mainte-nant. Tu fais vibrer l’air à une certaine fréquence, ce qui te permet d’exercer une certaine force sur tes projectiles et de défier la gravité. Par contre, il te faut connaître la fréquence exacte des maté-riaux t’entourant pour les faire léviter... on dirait bien que cette formule amé-liorée a bel et bien décuplé tes capacités d’analyse. Par contre, tu restes très inex-périmenté.

– Comment? Alors toi aussi, tu peux utiliser le même pouvoir que moi?

– Naturellement, puisque tu m’as toi-même injecté un concentré du sérum en question. Maintenant, je vais t’ap-prendre une nouvelle façon d’utiliser ce pouvoir. »

C’est alors que les yeux d’Edward s’il-luminèrent d’une lueur rose, ce qui eut pour effet de donner une grosse migraine à Cicéron qui bougea sa tête dans tous les sens l’espace de quelques instants. Par la suite, il reprit son sang-froid.

« C’est ça ton pouvoir? Celui de donner

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FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 47

Le Capsule, volume 39, no. 4 ARTS

la migraine? Laisse-moi rire, mainte-nant, meurs! »

Cicéron leva les bras, mais rien ne se passa. Il leva les bras à nouveau, se concen-tra tellement fort que l’on pouvait voir des veines se dessiner sur son front, ce qui eut pour effet de soulever un vulgaire caillou de quelques centimètres, avant de le laisser tomber là où il reposait initialement.

« Qu’est-ce qui se passe? Le Docteur Heim m’avait certifié que les effets du sérum étaient permanents.

– Lobotomie instantanée. Il est certes aisément possible de faire vibrer les quelques molécules peu massives com-posant l’air, mais pour faire vibrer quelque chose ayant une plus grande masse, c’est une tout autre histoire.

– Comment as-tu pu y arriver?

– Rappelle-toi, je possède en moi une concentration élevée de ce sérum, du moins, possédais. Les transformations s’étant opérées sur mon cerveau sont d’un tout autre niveau. Je peux faire vibrer quasiment n’importe quelle subs-tance à ma guise. J’ai ainsi fait vibrer les tuméfactions composant ton cerveau jusqu’à les détruire, te faisant perdre tes pouvoirs.

– Comment as-tu pu les repérer?

– Je peux émettre des vibrations et les analyser. J’ai ainsi émis des vibrations avec l’air entourant ton corps, ce qui se traduit par la fumée rouge que moi seul arrive à voir avec mes yeux “scep-troniens”. La fumée est devenue moins dense à certaines zones entourant ta tête, ce qui m’a permis de localiser la région anormale de ton cerveau.

– Tu es un monstre!

– C’est très juste, maintenant, si tu ne veux pas perdre la vie, dis-moi où se trouve Sylvain Heim.

– Jamais je ne le trahirais, jamais, tu m’entends! JAMAIS!

– 280, rue Hancock. Merci!

– Quoi, tu peux aussi lire dans mes pensées?

– Non, ton téléphone portable vient juste de se glisser entre mes doigts. Il a l’air de bien m’aimer, donc je vais le gar-der le temps de trouver ton maître. À la revoyure, Cicéron.

– Tu ne t’échapperas pas aussi facile-ment! s’écria Cicéron avant de sortir un pistolet. Il tira plusieurs balles en direc-tion d’Edward, mais ces dernières furent

déviées par un bouclier bleuâtre, dont une qui pénétra la jambe de Nero.

– On se reverra, et je t’assure que la prochaine fois, je te détruirai, cria Cicéron avant de monter sur une moto et de s’enfuir au plus vite. Edward lévita en direction de son grand frère et retira la balle de sa jambe.

– Nero, ça va?

– Oui, ça aurait pu mieux aller si tu maîtrisais mieux tes pouvoirs. Dire qu’en l’espace de quelques secondes, t’as pu autant exploiter autant de possibili-tés du simple pouvoir des vibrations.

– T’imagines bien qu’un prix Nobel auquel on décuple les capacités cogni-tives serait, au minimum, capable d’une telle prouesse.

– Si tu continues à frimer comme ça, tu finiras comme ton cousin. En parlant du loup, cours le chercher et punis-le bien comme il faut, cet avorton!

– Je m’assurerai qu’il ne reverra plus jamais la lumière du jour. » •

Un combat épique attend notre

jeune scientifique dans le pro-

chain et dernier chapitre de Scep-

tron : la naissance d’un héros.

Image courtoisie du site officiel du jeu Elsword

Page 48: Capsule - Février 2016

DIVERS

48 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Mots croisés pharmaceutiques(corrigé décembre 2015)

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DIVERSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 49

Sauriez-vous déchiffrer ce qui est écrit?

Réponse au prochain numéro!

Réponse au numéro de décembre 2015 :

Topicort bid 60 g

Aerius die x 1 boite

ordonnance mal foutue

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DIVERS

50 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Horizontal4. «Petits coeurs à la ________».6. Artères qui perfusent le cœur.7. Hôpital de Montréal situé à Cartierville.9. Neurotransmetteur qui a un rôle négatif sur la fonction sexuelle.11. Médicament utilisé pour traiter les nausées et vomissements liés à la grossesse (original).

Vertical1. Molécule chimique qui est secrétée chez l’homme stimulé (avec un espace).2. Substance réconfortante lors d’une peine d’amour (avec un espace).3. Médicament dont la forme est une pilule avec un imprimé gravé en forme de cœur (original).5. Classe médicamenteuse très utilisée dans les pick-up lines et jokes pharmaceutiques.8. Substance très réconfortante lors du SPM.10. Douleur à la poitrine passagère lorsque stable.

Mots croisés pharmaceutiquesPar Maricia Sarkis et Isabelle Toupin (III)

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DIVERSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 51

Le binario est un casse-tête binaire, cousin éloigné du sudoku. Le but du jeu

est simple: remplacer toutes les cases par 0 ou 1. Attention:

✒ Il ne peut y avoir plus de deux 0 ou deux 1 consécutifs.

✒ Il y a le même nombre de 0 et de 1 sur chaque rangée et chaque colonne.

✒ Les rangées ou colonnes identiques sont interdites.

Sauriez-vous remplir toutes les cases? À vous de jouer!

BinariosPar Wendy Ngan

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DIVERS

52 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Recette pharmaceutique

Ah le retour à l’école… le retour à Montréal… le retour à un frigo vide. Alors, je pars à l’épi-

cerie avec un frigidaire à remplir, une faim de loup et une petite tristesse au fond de la gorge

de déjà revenir à la vie normale. Je suis repartie avec 5 sortes de fromages, des noix pour la

session, des clémentines pour aussi longtemps et 3 betteraves. Trois betteraves qui me rap-

pelaient la magnifique photo que j’avais vue pendant mes vacances : un risotto rose comme l’amour, beau comme un ciel d’été, parfait pour un numéro de Saint-Valentin!

Par Vicky Marcotte (II)

Risotto aux betteraves

INGRÉDIENTS ♦ 3 ou 4 betteraves ♦ La verdure des betteraves ♦ 6 à 7 tasses de bouillon de poulet ou de légumes ♦ 2 cuillères à soupe d’huile d’olive ♦ ½ oignon, coupé finement ♦ 1 + ½ tasse de riz arborio ♦ 2 gousses d’ail ♦ ½ tasse de vin blanc sec ♦ Sel et poivre au goût ♦ ½ tasse de parmesan ♦ 2 cuillères à soupe de persil

PRÉPARATION 1. Couper les feuilles des betteraves et mettre de côté.2. Préchauffer le four à 400°F. Enrober les betteraves dans du papier d’aluminium et placer au four pendant une vingtaine de minutes, jusqu’à ce qu’une fourchette puisse facilement percer la betterave. Retirer les betteraves du four, laisser refroidir, peler et couper en dé. La peau devrait s’enlever facilement.3. Chauffer le bouillon jusqu’à ébullition, réduire la chaleur.4. Dans une grande sauteuse, chauffer l’huile à feu moyen et cuire l’oignon environ 3 minutes, jusqu’à ce qu’il ramollisse. Ajouter le riz et l’ail, mélanger pour un autre 3 minutes.5. Ajouter le vin et mélanger constamment jusqu’à évaporation complète. Ajouter une pleine louche de bouillon (environ ½ tasse). Le bouillon devrait bouillir légèrement. Mélanger occasionnellement. Lorsque le bouillon est absorbé presque en totalité, ajouter une autre louche de bouillon. Continuer de cette façon pour une dizaine de minutes.6. Ajouter les betteraves et la verdure. Continuer à ajouter du bouillon pour une autre dizaine de minutes. Lorsque le riz est tendre, ajouter le sel et le poivre ainsi que le parmesan et le persil. Le riz devrait être cré-meux, sinon, ajouter une autre louche de bouillon. 7. Ajuster l’assaisonnement et servir.

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DIVERSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 53

Recette pharmaceutique(suite)

Soyons honnêtes ici : ça tache des betteraves! J’ai eu les mains rouges pendant quelques jours et ma cui-sine a gardé quelques marques. Je savais que ça allait arriver, mais c’est quand même déroutant chaque fois... ma belle planche à découper qui est maintenant rose. Sinon, mes betteraves ont nécessité trois voyages dans le four, je pense qu’on peut raisonnablement dire que 20 minutes, ce n’est pas suffisant, allez-y pour 30 ou même 40, selon la taille de vos betteraves. Pour les feuilles, c’est vraiment optionnel. Les miennes n’étaient plus très fraîches et j’ai décidé de les jeter, mais j’ai lu que ça amenait une petite touche qui valait la peine.

Ça fait plusieurs fois que je cuisine un risotto; souvent aux champignons, une fois aux choux de Bruxelles et finalement aux betteraves et je dois avouer que ça demande un peu de pratique, mais pas autant qu’il n’y paraît. L’indication du faible bouillon, je l’aime bien. Ça a donné un super résultat, ça prend une vingtaine de minutes et, surtout, ça ne demande pas qu’on mélange constamment. Le riz doit être tendre, sans être mou et son centre ne doit plus être croquant. Je ne peux pas dire que j’ai atteint ce but-là toutes les fois, mais c’était quand même très bon à chaque fois.

Au-delà du fait que le résultat est splendide visuellement, c’est aussi un goût agréable et surprenant. Le sucre de la betterave se camoufle magnifiquement avec le parmesan et la texture du riz. Je dois avouer que je n’étais pas convaincue lorsque j’en ai mangé la première fois. Mais bon, il était 21 h et ça faisait au moins 3 heures que j’attendais mon copain qui affrontait le trafic montréalais... Je n’étais clairement pas dans le meilleur état du monde. Comme je cuisine toujours trop, j’ai fait 3-4 lunchs et, vraiment, j’ai hâte de dégeler le dernier!

Évidemment, j’ai mis plus d’ail qu’il n’en fallait et j’ai utilisé un bouillon de poulet maison. On ne change pas de bonnes habitudes! Ce qui est génial avec les risottos, c’est que la recette de base ne change pas, on ne fait qu’y ajouter le légume ou la viande ou le petit plus qui nous plaît. On peut aussi ajuster les ingrédients, remplacer l’oignon par des échalotes ou du poireau et mettre 2 ou même 3 fois la quantité de parmesan, c’est vraiment super facile de mettre une petite touche personnelle à ces recettes. Ici, j’ai mis du fromage de chèvre sur mon risotto avec un peu de vinaigre balsamique. Mon amoureux a eu une version avec des copeaux de parmesan.

Aussi, j’ai utilisé la nouvelle sauteuse que j’ai eue à Noël. Elle est antiadhésive et j’ai sorti ma spatule souple à gâteau, c’était miraculeux. En s’assurant de bien racler les bords de la sauteuse, on permet une cuisson égale et une coloration homogène. C’est vraiment à essayer.

Alors, joyeuse Saint-Valentin, bon appétit et à bientôt! •

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DIVERS

54 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

MOIS DE NAISSANCE Rx

Janvier Protopic (tacrolimus)

Février Apresoline (hydralazine)

Mars Neurontin (gabapentine)Avril Triad crème (pansement)

Mai Nix (perméthrine)

Juin Serax (oxazépam)Juillet Salazopyrin (sulfasalazine)Août Bactrim (sulfaméthoxazole/

triméthoprime IV)Septembre Concerta (méthylphénidate)

Octobre Prevacid (lansoprazole)Novembre Luvox (fluvoxamine)Décembre Transderm-V (timbre de scopolamine)

L’horoscope qui suit tente de prédire les événements déroulant de février 2016 à mars 2016. Comment ça marche? Un médicament vous a été prescrit selon le mois de votre date de naissance. Par exemple, si vous êtes nés en janvier, le Protopic vous a été pres-crit. Écoutez-bien James «clairvoyant» Lam, sa sagesse est infinie.

Horoscopepharmaceutique

Générateur d’horoscope d’une base de

données pharmaceutiques

Image courtoisie de NASA et ESA

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DIVERSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 55

Apresoline (hydralazine)

Bon, bon, bon… Qu’est-ce que le futur réserve pour toi mon cher (non, je ne suis pas sexiste, mais ça me permettra d’alléger mon texte… ce que je ne fais pas présentement, oups!) Le futur est sombre en ce beau mois de février. Pas de neige, pas de ski, seulement du temps printanier. Croyez-moi, vivement que l’été vienne.

Triad crème (pansement)

Un beau pansement pour les places difficiles d’accès! Justement ce qu’il te faut. (Pas physiquement j’espère...) Une plaie de l’âme prend beaucoup de temps à guérir. N’hésite pas à aller chercher de l’aide. Fais attention à où tu investis ton temps, ça peut paraître anodin, mais ce que tu fais définit qui tu es. Sur ce, joyeux février.

Neurontin (gabapentine)

Vous avez eu une occasion rare et vous l’avez manquée! (Si tu as su l’attra-per… toutes mes félicitations!) Ce n’est pas trop grave… Vous aurez votre chance prochainement. C’est difficile de dire exactement c’est quoi qui va se présenter, mais ça a sûrement rapport avec la semaine de relâche. Vous avez bien compris que rien ne se passera à la St-Valentin!

Protopic (tacrolimus)

Stress? Quel stress? Après toutes les activités du Carnaval, plus aucun stress! Je parle bien sûr du stress d’impressionner le beau gosse ou la chicks que tu zyeutes depuis le début de l’année. Malheureusement, tu de-vrais te trouver quelqu’un de plus réceptif à tes avances… Crois-moi, il y a quelqu’un (ou quelque chose) qui te regarde avec de gros yeux.

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DIVERS

56 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Nix (perméthrine)

Il y a quelque chose qui me gosse… C’est comme si j’avais des fourmis qui se promènent sur mon corps. Sensation désagréable, c’est certain. Peut-être parce que je ne suis pas allé à ma session de dialyse hier. Je devrais prendre du Benadryl… C’est genre la cure à tout. Ton remède à toi est l’amour; ça règle tous les problèmes du monde.

Serax (oxazépam)

Le plus j’y pense, le plus j’en viens à la conclusion qu’une plante ne peut vraisemblablement pas communiquer avec des humains… OK, peut-être la marijuana va te mettre des idées dans la tête si tu décides de fumer un joint (ce n’est pas coût-efficient, crois-moi). Donc, au lieu de demander à une rose ta fortune pour la St-Valentin, prends en main ton propre destin!

Salazopyrin (sulfasalazine)

L’amour est comme de la mayo sur les frites : on ne peut pas s’en pas-ser dans la vie. Que ce soit de l’amour pour autrui, de l’affection pour tes animaux de compagnie, de l’obsession pour tes compagnons végétaux… En tout cas, continue comme ça de trouver les choses qui valent d’être aimées! C’est l’amour qui fait tourner la Terre, vois-tu?

Bactrim (sulfaméthoxazole/triméthoprime IV)

Je te le dis, c’est vraiment l’fun de s’extasier sur la fortune des gens lorsqu’on est en plein délirium suite à un choc septique… Donc la prescription de cotri-moxazole est plutôt pour moi. Je n’aurais jamais dû embrasser un chaton. Ils sont pourtant si mignons! Chose à retenir : ne pas être trop intime avec ses animaux.(Clarification : la cotrimoxazole n’est pas utilisée d’emblée pour traitement de sepsis.)

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DIVERSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 57

Concerta (méthylphénidate)

Qui a pu capturer l’oiseau rebelle? Pas moi en tout cas; je n’aime pas les wazo. Il y a définitivement un problème de concentration dans la salle parce que je n’arrive pas à percer ce voile d’étoiles filantes. Filantes comme un traître pris en filature par la police. Je digresse, mais joyeux Noël et bon décodage de rêveries mortelles.

Luvox (fluvoxamine)

Ce n’est pas tous les jours qu’on peut se vanter d’avoir une rencontre avec une célébrité! Ce n’est pas tout le monde qui considère « avoir vu sur Inter-net » comme une rencontre… Cela dit, tout le monde a un jour rêvé d’être parmi les grands de ce monde. Il n’est pas trop tard, alors commence dès aujourd’hui à poursuivre tes rêves (s’il t’en reste).

Prevacid (lansoprazole)

Du reflux, ce n’est pas cool. Le reflux d’idée non plus, ce n’est pas fameux. Le reflux d’idée est ce qui se passe lorsque nos pensées refoulent et ne s’en vont nulle part. T’arrive-t-il de penser à quelqu’un si souvent que tu construis des scénarios cheesy et farfelus dans ta tête? Ne t’inquiète pas… Il n’y a rien de plus « fromagé » que de donner une carte à l’occasion de la fête annuelle du désir.

Transderm-V (timbre de scopolamine)

Ça te tente de faire un petit tour en gondole sur les canaux de Venise? Moi, si j’étais à ta place, je partirais sans hésitation. Rien de mieux qu’une petite escapade en couple pour te distancer de toutes les tâches qui nous encombrent. On en a du pain sur la planche… Bref, une petite pause bien méritée ne fera pas de mal!

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DIVERS

58 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Ce qu'ils ont dit...A.J.F.

À chaque année, il y a un kid à la maternelle qui mange de la colle. Je m’en rappelle de son nom, il s’appelait Éric.

On va faire une pneumonie à hot chicken.

Je vous ai mis un shit... pas un shit, un site, c’est un bon site. ♥

Suite à une question d’un étudiant sur la diffé-rence entre les symptômes de rigidité cadavé-rique et de lead pipe. Moi, entre un cadavre et un tuyau de plomb, je sais pas trop.

D’habitude, le Vins et Fromages, ça finit à incons-cience et coma léger.

C’est pas parce qu’elle a trop bu une fois qu’elle se nourrit nécessairement mal : la preuve, elle a mangé plein de fromage avant.

Comment les gens vont abuser d’un timbre de fentanyl? Le coller, ce serait trop simple.

J.F.B.

Votre première relation sexuelle, je pense pas que c’était très éclairé, vous avez fermé les lumières.

Le mot « bioéthique » est arrivé en 1970, en même temps que le quinoa.

Qu’est-ce qui se passe après la vie? Réponse pas dans ce cours.

Une madame se présente à la pharmacie, elle a les lèvres enflées comme Marilou.

D.T.

Vous faites une erreur avec les fluoroquinolones, vos patients ne reviendront pas vous voir. Ils vont être à la morgue.

Vous voulez savoir si c’est correct d’aller dans un party d’ado, vous appelez le LSPQ, pas de syphilis dans la région? C’est beau, vous pouvez y aller.

Si vous vous éraflez sur le coin de votre bureau et que vous faites une cellulite? C’est dangereux étudier, vous pouvez pogner des infections.

Ce patient-là, je vous le dis, je suis Dieu, c’est une pneumonie.

L’insécurité des pharmaciens en milieu commu-nautaire, c’est 10 sur l’échelle de Richter. ♥

À propos de la diarrhée associée au C. difficile. Il y a une odeur nauséabonde très caractéris-tique. On s’est rendu compte que nos infirmières peuvent diagnostiquer la DACD avec presque autant de sensibilité qu’un test de labo au PCR.

À propos des études au sujet des probiotiques. L’autre étude a été faite en Chine et je vous garantis que les résultats ne sont pas corrects.

Il faut que vous laviez les patients --- euuuuh --- vos mains entre chaque patient.

À propos des probiotiques. Si j’ai pas de contre-indications et un patient qui veut dépenser 20, 30, 40, 50 piastres à manger du yogourt, eh bien, j’ai pas de problème avec ça.

Ok, je commence vraiment à être vieux, je suis obligé d’être assis.

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DIVERSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 59

Un examen à livre ouvert est temps-dépendant. ♥

Vous êtes au cours 3190, un petit cours de 2 crédits? 3 crédits? ... Ah 1 crédit! Il y a environ 1 cours par mois… juste assez pour vous achaler. ♥ ♥

Mon ordi y’a décidé de prendre une pause.

Tape « cellulite » sur Google Images. C’est pas pantoute ça! ♥

Le reste est là pour impressionner les médecins. Parfois, ils pensent qu’on sait tout à propos des médicaments. ♥

S.C.

La première personne qui l’a développé et qui s’est mérité le prix Nobel de la paix, eh, de méde-cine...

Bon, les tétracyclines… J’ai pas été très gâtée, j’aurais mieux aimé avoir les quinolones ou d’autres molécules plus sexy.

Ce qui était dans le passé, ça va rester dans le passé là.

N.S.

C’est quoi la conséquence d’une tuberculose mal traitée? Ben c’est le décès.

A.L.

Parler de vaccins, c’est aussi pire que de parler de religion ou de politique.

Est-ce que le patient est irritable avec des pleurs sans arrêt? On parle surtout d’un bébé, ou d’une fille en SPM.

J’ai dit à l’infirmière de sauver la dose de vaccin Rotarix et de l’envoyer au tiers-monde, parce que là-bas les gens en meurent. Mais je pense que c’était peut-être trop pour l’infirmière le samedi matin.

C’est sûr qu’on fait pas ce calcul-là en lendemain de brosse avant d’avoir pris notre café.

Des fois on donne de la caféine aux bébés pour ne pas qu’ils arrêtent de respirer. Vous aussi d’ail-leurs, c’est pour ça que vous en prenez pendant le cours. ♥ ♥

Le bébé pleurait, je me suis demandé si ça pouvait être simplement la théophylline, mais j’ai regardé la bouteille, et la formulation contenait 20% d’alcool. Wouhou, party!

Je vais vous faire écouter le « chant du coq ». L’an passé, c’est mon iTunes qui est parti, c’était des chansons de Noël. J’ai dû assumer mes choix quétaines de musique.

C’est sûr que vous allez en lire des méta-analyses. Maintenant, ils font même des méta-analyses de méta-analyses.

Voilà de quoi on a l’air quand on a les oreillons. On a l’air d’un tueur.

Là, tu viens d’attendre 5h à l’urgence; non, plus que ça! À moins que tu aies ta carte d’hôpital… Non non, c’est une blague, j’amène pas ma carte d’hôpital pour amener mes enfants consulter.

P.H.

On va voir les agents de conservation tout à l’heure. Prochaine diapositive. Ah ben non, on les voit tout de suite.

La raison pour laquelle je ne veux plus donner de cours, c’est que c’est une catastrophe au niveau de l’organisation.A.B.

Page 60: Capsule - Février 2016

DIVERS

60 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Ce n’est pas dans le plan de cours, vous n’êtes pas obligés d’être ici.

Quelle est votre maladie préférée?

R.L.

J’ai mis beaucoup de lectures complémentaires, mais ça aurait pu être pour une seule personne. Ça aurait pu être « lectures complémentaires réservées à... »

En pharmacie, on va dans l’intimité des gens. En dermato encore plus, on va jusque dans leur hygiène personnelle, s’ils en ont. On va dans la douche du monde, c’est pas tout le monde qui peut aller dans la douche de tout le monde.

En plus de tout ça, vous avez cours vert, cours bleu et cours à option... Ça va bien aller.

La seule personne qui veut s’étendre de la gelée de pétrole, c’est Stephen Harper. ♥

Je m’appelle pas Ricardo, bien que j’aimerais ça, j’aurais son argent.

Les dermatologues, c’est coûteux, j’ai pas dit goûteux.

À part étudier, est-ce que vous faites de l’exer-cice?

Allez acheter du Mr. Bubbles chez Dollarama et on se revoit mardi... Et rincez-vous mal!

En parlant de l’herbe à puce. C’est beau l’au-tomne! … Mais ça pique aussi…

Il y a eu une histoire avec 2 étudiants – 1 en médecine, 1 en pharmacie – qui sont allés dans le cimetière où il y avait de l’herbe à puce. Ils

sont revenus avec des vésicules partout même dans le dos. On se demandera pas ce qu’ils ont fait. Mais ça a fait les manchettes partout dans les facultés de médecine et de pharmacie. ♥

La matricule 728, elle était en couches. ♥

C’est pas parce que vous faites de l’acné que vous réussirez pas dans la vie.

Le Pharm.D., c’est comme faire 15 pays d’Europe en 3 semaines. ♥ ♥

Le CLSC vient lui donner un bain une fois par semaine, je vais pas dire un bain... c’est plutôt un jet d’eau. ♥

Y’a une étude sur l’utilisation de Septra pour la pédiculose. Le pou mourait d’une gastro.

S’il y a un feu, on reste ici. Imaginez ça, ça ferait les manchettes, 200 étudiants qui meurent...

Au sujet d’une patiente qui a été référée pour syndrome de Stevens-Johnson. La patiente est revenue me voir avec 5$ dans une enveloppe en me disant que je lui avais sauvé la vie. Bien sûr, je ne lui ai pas dit que [...] j’ai donné un cours sur le syndrome de Stevens-Johnson la veille.

Montre une photo d’infection de gale sévère au niveau de la région génitale… Silence. 2 minutes plus tard. On peut changer de diapo? Ça ne vous tente pas de regarder pendant des heures?

S.G.

J’pense que c’est important, y’a un gros carré rouge autour.

P.F.

À la fin de vos études en pharmacie, vous avez des espadrilles, une Honda rouillée et des dettes d’études : en gros, vous valez 32,95$.

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DIVERSLe Capsule, volume 39, no. 4

FÉVRIER 2016 – LE CAPSULE – 61

G.R.

Suite à l’éternuement d’un étudiant. Bon appétit!

Moi j’ai pas de poids idéal parce que je fais moins de 5 pieds.

Je sais que c’est un peu dur à 9h du matin d’aller se placer dans le rectum.

GR : L’eau distillée, c’est hydrophobe. Elle change de diapo. Élève : Avez-vous dit que l’eau est hydrophobe? GR : Non, c’était une joke!

Ces suppositoires sont sans gluten, vous pouvez donc les manger en toute tranquillité. ♥

M.L.

Tout ce que vous faites est dans le but d’avoir une progéniture, une fois que vous l’avez… Evo-lution is a bitch.

L’exemple classique d’angine stable, c’est le patient qui va pelleter sa neige. Le 40 cm qu’on a eu la semaine passée, ben ça a fait déborder nos unités coronariennes.

Vous l’avez vu déjà 1000 fois aujourd’hui, si vous le connaissez pas par cœur, je vous en veux.

Quand on a un chat, d’habitude on le promène pas. D’habitude.

C.G.

C’est juste que tout m’excite dans la vie.

Je suis fière propriétaire d’un dictionnaire 2016 version papier. Je peux vous dire que la définition est la même que dans la version 2009.Après ça, vous allez tellement être bons que vous

allez vous faire des reflets à la cafétéria entre vous.

Est-ce qu’il y en a qui ont vu Twilight? Oui oui, je parle de vampires ce matin.

Sur Google, c’est fantastique, tu peux trouver tout et son contraire, avec des références.

Vous l’avez déjà vu, vous êtes à l’aise avec ça? Oh, j’ai vu toutes sortes de réactions avec « à l’aise »…

Bon sang, mais qui lui a dit que c’était une bonne idée de se mettre un tournevis dans l’oreille pour sortir la cire?

Je sais pas quoi vous dire, mais bon sang que j’espère que ça va aller mieux.

Ça sert à rien comme question! J’écoute rien de ce que tu me dis, mais je te pose d’autres ques-tions.

Comme scientifiques, on a été domptés à cher-cher des solutions. Tu pouvais pas dire à ton prof en maths 536 : « J’ai pas trouvé la solution, mais le problème était vraiment intéressant. »

Oui oui, vous allez pouvoir dire à vos parents au souper qu’on a parlé du Schtroumpf grognon.

Je pense que l’année prochaine, je vais mettre Brad Pitt, un exemple qui va plus vous parler.

Nous, on travaille à la pharmacie, on a un comp-toir entre nous et le patient. Personnellement, je dirais tant mieux. Y en a qui veulent un peu trop rentrer dans notre bulle.

Ah, ça c’est le fun les tics nerveux. Surtout quand on commence à regarder les tics nerveux de nos amis. Les clics clics de crayons : fascinants.

Je pense pas qu’il y ait d’expressions en français pour parler du gossage d’ongles.

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DIVERS

62 – LE CAPSULE – FÉVRIER 2016

Le Capsule, volume 39, no. 4

Si vous pensez que vous vous en avez pas de tics dans la vie, faux! Demandez à votre meilleur ami(e).

Amoxil, Cialis, toute la même affaire, je vous pars le conseil, c’est parti.

Y a beaucoup de gens qui se mettent la main dans la bouche pour parler.

On ne touche pas. Mais vous, vous allez vous faire toucher.

Si je commence à essayer de vous parler de choses personnelles là derrière vos laptops, vous allez me juger. Par contre à la pause, si vous voulez me parler, gênez-vous pas ça va me faire plaisir.

Regardez votre voisine de droite. Si elle est trop loin et que vous avez besoin d’un pigeon voya-geur, vous pouvez prendre celle de gauche. Maintenant demandez-vous, préféreriez-vous lui parler des notes de votre dernier bulletin ou de votre dernière relation sexuelle?

Votre partenaire idéal... c’est peut-être votre voi-sin de droite.

Là ce serait le temps d’avoir une petite musique « du-du-du ».

Vous souvenez-vous de Rob Ford?

Y as-tu quelqu’un qui parle cette langue-là qui peut me dire comment on prononce ça? Schach-ter?

L’homme qui ne ressent jamais de consentement. Eh, contentement. Lapsus intéressant. ♥

D’ailleurs, dans le dernier album de François Pérusse, il y a justement un sketch sur ça, « Bon-jour, je t’appelle juste pour m’obstiner ».

Oh c’est tu assez beau. Moi ça me touche.

A.B.

NIOSH, le National Institute for Occupational… ça là.

On a du personnel technique qui est des fois très compétent pour faire ça. Pas tout le temps, mais des fois.

On veut pas avoir un morceau d’ongle ou de vernis dans sa crème ou sa solution, c’est pas le fun à avaler.

J.R.

Les antagonistes, c’est comme Occupy Wall Street. Ils occupent, mais ils font rien.

F.P.T.

Quand je m’identifie lorsque j’écris une note, c’est plus facile de savoir je suis cuit….. heu scusez, de savoir je suis qui. ♥

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Page 64: Capsule - Février 2016

Faites bonne impression !

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