En 2011, les Normands fêtent le 11ème

centenaire du traité de Saint Clair sur Epteofficialisant la fondation de la Normandieen 911.

L’un des descendants de Rolon,Guillaume le Bâtard, deviendra Duc deNormandie puis partira à la conquête del’Angleterre, après avoir réussi l’invasion del’île et gagné la bataille d’Hastings en 1066

il deviendra Guillaume1er d’Angleterre etméritera le surnom de Guillaume leConquérant.

Hubert de Mont Canisy sera l’un des sei-gneurs et compagnon de Guillaume quiembarquera à Dives-sur-Mer en 1066 pourparticiper à la conquête de l’Angleterre.

Son nom est gravé sur le mur de la nefde l’Eglise Saint Sauveur de Dives-sur-Mer

parmi les 475 noms des compagnons deGuillaume le Conquérant, recensés par laSociété française d'archéologie en 1862.

Voici le récapitulatif des sorties de la Section Véhicules,après la sortie d’Avril et le week-end du 8 Mai (voir lerésumé dans le dernier Panorama), nous vous emme-nons sur les chemins de nos sorties.

PANORAMAPANORAMAEDITORIALAu cours des 37 visites publiques et

privées de l’année 2010, l’association areçu 3072 visiteurs ! Ce résultat faitpartie des records depuis ces 15dernières années. (3017 en 1997, 3022en 1999 et 4377 en 2004 l’année dusoixantième anniversaire duDébarquement).

Au mois d’Août, le cumul de 1083visiteurs n’avait encore jamais étéatteint. 356 personnes ont été comptabi-lisées le lundi 16 août et par deux fois,les parkings n’auront pas suffi pourrecevoir tous les véhicules.

Une quinzaine de bénévoles se sontrelayés pour accompagner les visiteursavec toujours autant d’enthousiasme !Au retour des visites, les nombreuxtémoignages de satisfaction et d’encou-ragement recueillis sur le Belvédère

constituaient leur meilleure récompense.Pour l’année 2011, nous avons

programmé 15 visites publiques et nousaurons le plaisir d’accueillir 3 nouveauxvolontaires dans l’équipe des guides.Nous leur souhaitons la bienvenue !

Avec plus de 30.000 visites depuis 3ans, le site web www.mont-canisy.orgest un des éléments de diffusiond’informations qui a probablement leplus contribué à la notoriété du sitehistorique des batteries et suscité lacuriosité de nombreux visiteurs la saisondernière.

Un intéressant reportage vidéo surune visite guidée, agrémenté dedocuments historiques est à découvrirsur le site web de http://cfweb.tv.

Afin de développer certains thèmesde nos commentaires aux cours desvisites concernant l’observation et les

bombardements aériens, le déminage etla champignonnière, nous avonsentrepris une nouvelle répartition desagrandissements photos et matérielshistoriques visibles dans différents lieuxde la galerie souterraine.

La Parc des Enclos dit «Gulbenkian»,propriété de la ville de Deauville, voisindu site des batteries, est désormaisclassé Monument Historique depuisseptembre 2010. Cette reconnaissanceofficielle accentuera probablementl’intérêt du public pour notre secteurtouristique.

Le Conseil d’Administration de l’as-sociation se joint à moi pour remercierles adhérents de leur fidélité et les col-lectivités territoriales et administrationsqui nous accordent leur confiancedepuis la création de l’association.

PANORAMA - Bulletin d’informations interneDirecteur de la publication : Frédérick Verbauwhede

Conception graphique : Alain Kleinclauss - Textes : J.F. Bruand - O. Lemarchand - F. Verbauwhede“ Les Amis du Mont Canisy” - Association régie par la loi du 1er juillet 1901

Siège Social : Mairie de Bénerville-sur-mer - 14910I.P.N.S. - N°40 / Février 2011 – Reproduction interdite

bulletin d’informations de l’association n°40 - février 2011www.mont-canisy.org

section véhicules militaires sorties 2010

Le contrôle technique pour les véhiculesavec une carte grise «collection» estobligatoire et valable 5 ans. Pour ceuxavec une carte grise «normale» et plus de30 ans, il faut une attestation de laFédération Française des Véhiculesd’Epoque pour pouvoir bénéficier d’un

contrôle moins sévère. (www.ffve.org)

CONTROLE TECHNIQUE : rappel

DATES SORTIES OFFICIELLES 2011

WEEK-END DU 6 JUIN

Comme l’année 2009, nous étions invités par le Comité desFêtes de Saint-Aubin pour participer à l’exposition de véhi-cules de collection, une nouvelle occasion de rencontrerd’autres clubs, de retrouver des amis et de faire connaîtrenotre association aux nombreux visiteurs. Un défilé en villeclôtura cette journée.

Sortie du 11 Juillet

Participation aux commémorations de laLibération de Villers-sur-Mer, le matin.Départ après un pique nique par les che-mins vers Cresseveuille où nous attendaitMr PERRIN et sa femme (propriétaired’une jeep) et qui nous avaient concoctéun circuit hors des sentiers battus. Mercipour cette journée et le coup de cidre offert par nos hôtes auxmembres de l’association.

Sortie du 22 Août

Pour cette sortie nous nous sommes rendus dans ledépartement voisin de l’Eure. En effet, nous étions invités, parle Club Eure Liberté 44. Nous avons silloné la campagne

dans la région de Thiberville par des chemins praticablesqu’en véhicules tous terrains. Aprés un repas gargantuesque,nous avons repris la route en convoi direction Saint-Aubin-de-Scellon pour le Musée du Landau où nous étions attendus parMme et Mr ESPALET (propriétaires des lieux) pour une visiteguidée très interressante retraçant l’histoire de ce moyen detransport.Nous remercions trés sincérement le Club Eure Liberté 44,pour l’accueil, l’organisation et l’intendance pour cette agréa-ble journée.MUSEE DU LANDAU - Mme et Mr ESPALET à ST-AUBIN-DU-SCELLON

Sortie du 19 Septembre

Nous avons participé au Rallye Paris-Deauville, les organisa-teurs nous ayant invité pour cette manifestation. Nous avonspu admirer de superbes véhicules et une nouvelle fois faireconnaître notre association au public.

Sortie du 10 Octobre

911-2011 - 11me CENTENAIRE DE LA FONDATION DE LA NORMANDIE

D-Day et la bataille de Normandie.Antony Beevor Calman-Levy 26 €On ne nous avait pas tout dit sur le débarquement et la bataillede Normandie…Cet historien britannique, ancien militaire, est un iconoclaste ;il n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat… et tant pis, si parexemple la mémoire du légendaire Maréchal Montgomery enprend un drôle de coup.Ce livre fourmille de détails : N° des régiments ou bataillonsengagés, dates précises, détails de tous genres provenant duterrain. Il montre les désordres, les improvisations, les erreursstratégiques et tactiques, les rivalités d’Etat-Major ; bref les alliésl’ont échappé belle !Saviez-vous qu’au cours des premières 24 heures après ledébarquement les pertes des Américains s’élevaient à 1.465morts alors que dans la même période il y eut 3.000 civilsFrançais tués ?Un livre passionnant pour tous ceux qui croient connaître… etqui apprendront encore beaucoup.

Hastings 14 Octobre 1066. Pierre Bouet. Taillandier. 16 € 90Directeur honoraire de l’Office Universitaire d’EtudesNormandes de l’Université de Caen, Pierre Bouet connaît sonsujet.L’armée normande, l’intendance et la diplomatie, une attentecalculée, les grandes manœuvres, la bataille, les lourdesconséquences : voila le plan du livre.L’auteur explique les enjeux, le pari, démontant au passagequelques idées toutes faites telles les longues attentes à Diveset à St Valery soit disant pour cause de vents contraires.En réalité il s’agissait de tout autre chose…mais chut… à vousde découvrir l’histoire de cette deuxième et dernière invasionde l’Angleterre après celle des romains.Le lecteur averti de Panorama ne manquera pas de faire lerapprochement et la comparaison avec le débarquement du 6juin 1944…en quelque sorte le retour près de 1000 ansaprès l’aller.

Nous lisons…vous lisez…Les destinations seront communiquées ultérieurement.D’autres dates peuvent se greffer au calendrier suivant

les invitations ou commémorations.

DIMANCHE 8 MAIWEEK-END 4-5-6 JUINDIMANCHE 10 JUILLETDIMANCHE 21 AOUT

DIMANCHE 18 SEPTEMBREDIMANCHE 3 OCTOBRE

Le Samedi 5 Juin, nous recevions pour le week-end nos amisdu Club Normandie Perche qui a établi son camp pour

l’occasion dans le secteur de Saint-Vaast-en-Auge où nous participionsavec nos véhicules aux commémo-rations de cette commune. Après undîner convivia l au res taurantLE CLOS DES POMMIERS àGonneville-sur-Mer nous partions

en convoi vers PEGASUS BRIDGE pour assister aux cérémo-nies nocturnes.Merci aux propriétaires de l’Auberge pour leur aide logistiquetout au long de ce week-end pour nos hôtes du club devéhicules.Le Dimanche 6 Juin, au matin sous une pluie battante (comme66 ans en arrière) l’ensemble des véhicules, une quinzaine,prenait la direction de Ranville pour une commémoration tou-jours aussi émouvante. Nous prenions ensuite la direction deSaint-Aubin pour rejoindre le camp du Juno Military Club.Après un dèjeuner sur les chapeaux de roues, nous noussommes mis en convoi vers Luc-sur-Mer pour y exposer nosvéhicules sur le parking du casino. En fin d’apres midi,quelques jeeps du club sont allées jusqu’à Putot-en-Augepour participer à la cérémonie.

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CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE DU MONT CANISYAprès avoir effectué des études à Dives, il obtiendra

un diplôme degéomètre. Etantà la recherched’un emploi etsur recomman-dation d’un ami,il sera recrutépar l’entreprisede génie

civil Sager et Woerner* début 1941 pour effec-tuer les mesures de percements des galeries,(son emploi dans cette entreprise alle-mande sera comptabilisé pour saretraite).

Monsieur Garberlini travaillerasous la direction d’un ingénieur d’ori-gine autrichienne dont le nom seraitHosteriche dont il évoquera sa sym-pathie et sa passion pour la pêchequ’il pratiquera régulièrement dansla région en attendant l’avancementdes travaux. L’ingénieur résidera àTrouville dans la villa « la Roseraie »siège de l’entreprise.

La construction des batteries et desouvrages de surface sera réalisée par desentreprises locales indépendamment des tra-vaux de la galerie. L’accès au chantier s’effectuaitpar le chemin existant dans le prolongement de la rue deLassay. Les ouvriers y accédant quotidiennement étaientcontrôlés au niveau de l’ouvrage situé à une centaine demètres au-dessus du chantier de la galerie.

Un baraquement destiné aux ingénieurs était installéface à l’entrée de la galerie principale.

Les travaux commenceront conformément au planfourni par l’armée allemande par le percement des deuxgaleries situées dans le chemin. La réalisation des accèsvers la surface commencera dès qu’ils auront atteint lapremière centaine de mètres de percement. En surface,seuls les encuvements étaient réalisés. Les déblais des tra-vaux acheminés par les wagonnets seront déchargés dansla pente face à l’entrée.

L’utilisation d’un premier théodolite rudimentaire seraà l’origine d’une erreur dans le percement du premierescalier vers la surface. La «cheminée» débouchera dansla pente au-dessus des entrées à 25 m du lieu prévu surle p lan. Se t rouvant devant le baraquement desingénieurs, Monsieur Garberlini se souvient d’avoir vu lesouvriers sortir de la «cheminée» dans la pente. Présentpour contrôler l’exécution des travaux, le commandantallemand en colère évoquera un sabotage en brandissantson pistolet. Monsieur Garberlini et Lucien Honoré, soncompagnon et ami, se rappellent avec effroi de cetépisode de la construction du tunnel.

Ils parviendront à faire admettre aux occupants quecette erreur de quelques degrés était due au théodoliteinsuffisamment précis fourni par l’entreprise allemande.

Afin de poursuivre les travaux dans de meilleuresconditions, un théodolite de marque Zeiss sera rapide-ment expédié d’Allemagne.

Monsieur Garberlini, se souvient d’avoir été impres-sionné par la qualité de ce nouveau matériel pourvu degraduations fluorescentes.

Les extrémités de cette «cheminée» inutilisable serontrebouchées.

Le rythme imposé par les Allemands était de réa-liser 1m de percement par jour en travaillant 24h

sur 24h.L’entreprise Sager et Woerner emploiera

des ouvriers spécialisés dans la réalisationdes tunnels du métro parisien, dotés desalaires confortables et disposant gratui-tement pour leur travail de chaussures encuir.

Le percement du tunnel était effectué àl’aide de foreuses pneumatiques.

Afin de permettre le croisement deswagonnets dans le tunnel en construction,

une voie de dégagement sera aménagéedans une des deux galeries, permettant d’y

déposer les bennes en attente de chargements.La bétonnière était positionnée à gauche de

l’entrée et ravitaillée en béton par camions. Les sacsde ciment provenant d’Allemagne étaient marqués aunom de Goëring.

Le petit train en provenance de la gare de Deauvilledesservait le site à quelques centaines de mètres de lagalerie en construction.

Après la fin du chantier de percement, MonsieurGarberlini reviendra dans le tunnel dans l’espoir de récu-pérer le théodolite, mais celui-ci n’y était plus.

Il se souvient d’avoir vu bétonner l’entrée et la pre-mière pièce sur la droite en entrant (les sanitaires).

Monsieur Garberlini n’aura pas l’occasion de voir lafin de la réalisation de la galerie car il sera affecté aupercement d’un nouveau tunnel sous la batteried’Houlgate « Tournebride » où il subira de nombreuxbombardements alliés.

Lors d’un des ces bombardements, une bombe traver-sera le terrain puis s’immobilisera dans la galerie enconstruction sans exploser ! Des prisonniers italiens serontemployés pour la dégager puis des soldats allemands laneutraliseront.

Cette mésaventure aura pour effet psychologique dedissuader les ouvriers et soldats de descendre dans le sou-terrain en cas d’alertes.

Il se souvient d’avoir vu à quelques pas de lui ErwinRommel en inspection, avec son emblématique bâton deMaréchal, donnant des instructions aux officiers sur laconstruction de la batterie. * Sager et Woerner Entreprise d’ingénierie civile spécialisée dans la réalisation de routes et tunnels. FritzTodt, l’ingénieur allemand à l’origine de l’organisation qui portera son nom « Organisation Todt » seraemployé par cette entreprise après la fin de ses études en 1918.

Le réalésage de 12 tubes usés de 140mm provenantde l’artillerie navale donnera naissance en 1916 au145mm modèle 1910 sur affût Saint-Chamont.

Le nouveau canon sera commandé à 200 exemplairesavec des tubes neufs réalisés par la Fonderie de Marinede Ruelle en Charente, et l’affût par les FAMH (Forges etAciéries de la Marine et d’Homécourt) implantée à Saint-Chamont dans la Loire.

Il devient le 145mm modèle 1916.La désignation réglementaire 145/155 modèle 1916

suppose que les tubes peuvent être réalésés ultérieurementen 155mm.

La durée de vie moyenne estimée du tube de 145mmest limitée à environ 1500 coups. (En emploi intensif, àpeine six semaines d’utilisation).

Le premier baptême de feu du canon de 145mmmodèle 1916 aura lieu en 1917 au cours de la bataillede Moronvilliers dans la Marne.

160 pièces de 145mm seront opérationnelles en1918.

Seuls 43 matériels seront encore en service à la datedu 11 novembre 1918 en raison de l’usure des tubes.

A partir de 1919, le canon reprendra du service aprèsavoir été réalésé en 155mm.

Après avoir envahi la France en 1940 les Allemandsrécupèreront ces canons et les réutiliseront pour équiperde nouvelles batteries côtières qui seront plus tard incor-porées dans les défenses du Mur de l’Atlantique.

Le 155mm - K 420 (f) sera la nouvelle dénominationde l’armée allemande pour ce canon d’origine française.

Source des informations : Un article de François Vauvillier dans larevue Histoire de Guerre, Blindés & Matériel n°86

Photos : Collection F. Verbauwhede

LE CANON DE 145mmMODÈLE 1916 RUELLE-SAINT-CHAMONT DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE À 1940

Batterie française de 145 mm déployée dans l’Oise, avril 1918

Des officiers et sous-officiers de l’armée française posentpour une photo souvenir devant 2 canons Saint Chamont 1916

Un canon Saint Chamont 1916 et son tracteur d’artillerie Latil TARdevant le Maréchal Pétain, le 25 Novembre à Strasbourg.

Un soldat allemand a photographié ce Saint Chamont modèle 1916abandonné sur le bord de la route par l’armée française en 1940.

Canon de type Saint Chamont modèle 1916 probablementdans un camp militaire d’une Colonie Française

Canon à longue portée de type 1916 prénommé « La Madelon »dans la cour du camp militaire de la Courtine (Creuse)

Les artilleurs français devant un modèle 1916

Témoignage de Guido GarberliniRecueilli par Frédérick en 2010

Mr Guido Garberlini - Mr Frédérick Verbauwhede