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Page 1: Bilan ADEME

Bilan du partenariat entre l’Ademe,

le Conseil régional et les syndicats départementaux d’électrification et

d’énergie de Bourgogne

donnez de l énergie à votre territoire

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Réduire la facture énergétique, une ambition partagée !

100 000 tonnes équivalent pétrole, soit 20 % de leur facture d’énergie ! C’est ce que pourrait économiser l’ensemble des communes bourguignonnes, d’une part en s’appuyant sur des technologies permettant de limiter la consommation énergétique, d’autre part en développant l’utilisation des énergies renouvelables.L’Ademe et le Conseil régional de Bourgogne ont engagé dès 1996 un partenariat avec les Syndicats départementaux d’électrification et d’énergie pour répertorier l’ensemble des sites isolés de la région. Objectif : étudier des alternatives au raccordement au réseau de ces sites et les possibilités d’alimentation à l’aide d’installations utilisant les énergies renouvelables.désireux d’engager une réelle politique de maîtrise de l’éner-gie à destination des collectivités, l’Ademe et le Conseil régional de Bourgogne ont décidé, en 2003, de poursuivre ce partenariat en proposant aux syndicats d’assurer la maîtrise d’ouvrage de pré-diagnostics énergétiques du patrimoine bâti de leurs communes adhérentes. Les syndicats assurent également le suivi des consommations des communes et les accompagnent pour la réalisation de travaux d’économie d’énergie.en complément à ces nouveaux champs d’intervention, les syndicats se sont activement investis, en étroite col-laboration les uns avec les autres, pour le développement des actions de maîtrise de l’électricité (mde). Ils ont pour cela compté sur l’appui de l’Ademe et du Conseil régional de Bourgogne et ont ainsi développé une méthode visant à mettre en évidence les possibilités d’actions de mde micro sur l’ensemble de la région.Que ce soit en termes d’énergies renouvelables, de maîtrise de la demande en électricité ou de l’énergie, les résultats enregistrés sont encourageants. le potentiel d’action est encore important et nécessite l’implication de tous.

initialement en charge de la distribution d’électricité sur leur territoire, les syndicats départementaux d’électrification et d’énergie ont vu leur champ d’intervention se dévelop-per au fil du temps : éclairage public, signa-lisation lumineuse, distribution de gaz… mais aussi économies d’énergie et développement des énergies renouvelables.

Dans chaque département, un syndicat peut vous accompagner :

yonne

Auxerre

Dijon

Mâcon

Nevers

Côte d'or

Saône-et-Loire

nièvre

La Fédération Départementale d'Electricité de l'YonneLa FDEY regroupe 22 syndicats intercommunaux d’électrification (SIE) composés de 438 communes rurales avec 19 communes urbaines (7 intégrées dans les SIE et 12 indépendantes). FDEY, 12 boulevard Davout 89000 Auxerre03 86 52 03 24

Le syndicat intercommunal d'Energies de Côte-d'OrLe SICECO regroupe 662 communes des 706 du département. siCECo, 9A rue rené Char, 21000 Dijon03 80 50 99 [email protected]

Le syndicat départemental d'énergie de Saône-et-LoireLe SYDESL regroupe l’ensemble des 573 communes du département dont 526 communes rurales. sYDEsl, cour de la gare, 71000 Macon 03 85 21 91 00 [email protected]

Le syndicat intercommunal d'énergies d'équipement et d'environnement de la Nièvre Le SIEEEN intervient pour le compte du Conseil général de la Nièvre et des 312 communes dont 292 rurales, de la Nièvre. siEEEn, 7 place de la république BP42, 58027 nevers cedex 03 86 59 76 90 [email protected]

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Miser sur des énergies d'avenir

Des énergies "propres" et performantes

Le soleil, le bois, l’eau et le vent sont des sources d’énergie disponibles, performantes et moins coûteuses à l’usage. Grâce à des équipements efficaces et adaptés à chaque site et à chaque type de consommation, l’utilisation de ces énergies satisfait pleinement les besoins des utilisateurs que ce soit en termes de production d’électricité, d’eau chaude sanitaire ou de chauffage. Ces deux postes représentent généralement plus de 70% de la consommation énergétique d’une commune.

Les énergies renouvelables, pour quoi faire ?

• Pour réduire la facture énergétique• Pour valoriser les filières locales et créer de l’emploi• Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et permettre à la France d’atteindre ses objectifs : stabiliser ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2008 - 2012 à leur niveau de 1990 et diver-sifier son bouquet énergétique avec 23 % minimum d’énergies renouvelables d’ici à 2020.

Concrètement, comment agir ?

En installant, par exemple, une chaudière bois et un réseau de chaleur pour le chauffage des bâtiments communaux. Cette démarche est en outre une manière de valoriser une ressource locale importante et de mobiliser des filières d’approvision nement de proximité. Des panneaux solaires thermiques permettent quant à eux d’assurer la production d’eau chaude sanitaire ou le chauffage des piscines, par exemple, tandis que des panneaux photovoltaïques, comme les installations hydrauliques, sont un moyen efficace d’alimenter des sites isolés ou d’assurer une production décentralisée d’électricité.

En Bourgogne, ça bouge... !

Au total, une cinquantaine de sites isolés (maisons individuel-les, réservoirs d’eau communale, gîtes ou refuges, observatoire et exploitations agricoles) ont été électrifiés à l’aide des énergies renouvelables. Les syndicats qui participent désormais également à la promotion de ces énergies ont contribué au développement des panneaux solaires et des chaufferies bois, les deux types d’installation majoritaires dans la région. La volonté de développer l’utilisation de l’énergie hydraulique a, quant à elle, donné lieu en 2006 au recensement des sites hydrauliques de la Nièvre. Celui-ci a été réalisé par le SIEEEN et subventionné par l’ADEME. Sur 83 sites étudiés, 3 présentent un potentiel intéressant de 380 kW turbinés pour 1 286 K€ de travaux estimés.

9 % part de l’électricité produite grâce à des énergies renouvelables en Bourgogne en 2007

8,7 % part des énergies renouvelables dans l’énergie consommée en Bourgogne en 2005

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« Nous avons acheté à deux propriétaires (deux mai-sons) une propriété de 1530. Isolée au milieu des bois avec un étang, elle n’était pas électrifiée et le raccordement au réseau était complexe et très coûteux. désireux de nous tourner vers les énergies renouvelables, nous avons fait appel au Conseil régional de Bourgogne et au SICeCO. Leurs conseils, ainsi que l’accompagnement efficace du SICeCO tout au long du projet, nous ont permis de doter le site d’un équipement mixte : 30 m2 de panneaux photovoltaïques pour 3 kWc et une turbine hydroélectrique de 18 kW. Le coût de l’installation s’élevait à 169 000 €. Le solde à notre charge ne s’est élevé qu’à 4,5% grâce aux différentes subventions ob-tenues dans le cadre du plan de financement définitif* (55,8% du Fonds d’Amortissement des Charges d’elec-trification (FACe), 12,30 % de l’Ademe et du Conseil régional de Bourgogne et 27,4% du SICeCO dont 16,2% de récupération de TVA auprès d’edF). d’autre part, nous avons financé la construction des locaux techni-ques. nous fonctionnons de novembre à mai grâce à l’installation hydraulique et de juin à octobre grâce à l’énergie photovoltaïque. La différence de production entre les deux sources d’énergies nous oblige à modifier notre consommation entre l’hiver et l’été. Cet équipement est une satisfaction pour nous et nous le recommandons. efficace, il a aussi l’avantage de développer un comportement très responsable en termes de consommation d’énergie comme d’environnement. et nous permet d’être autonomes ! »

* en % du montant TTC des travaux.

« Je vivais dans un corps de ferme isolé que j’avais, en cohérence avec mes principes de vie, initialement souhaité ne pas faire électrifier. A un moment donné mes besoins ont évolué et j’ai souhaité cette électrification à l’aide de l’énergie solaire. Je me suis alors rapproché du SICeCO pour concré-tiser ce projet. Après être venus prendre différentes mesures sur le terrain, ils m’ont mis en relation avec un cabinet qui a réalisé l’étude de faisabilité. l’installation de 20 m2 de panneaux photovoltaïques pour 1,8 kWc avait un coût total de 50 522 € TTC. J’ai bénéficié de différentes subventions : 30 420 € du FACe, 6 878 € de l’Ademe et du Conseil régional de Bourgogne, 10 627 € du SICeCO. il restait 2 597 € à ma charge. dans l’ensemble je suis satisfait de cette réalisation et j’encourage à 100% le développement de ce type d’équi-pement. C’est tellement efficace, il ne faut pas hésiter. »

Francine guenotPropriétaire à dompierre en morvan - Côte-d’OrLe site a été un des premiers sites en France à être alimenté en électricité grâce à l’eau et au soleil

Bruno JacobergerLocataire à Le meix - Côte-d’OrInstallation de panneaux photovoltaïques

Ils l'ont fait...

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« en construisant ce bâtiment, nous avons souhaité faire du futur siège du SYdeSL, qui sera opérationnel fin 2009, un exemple de ce qu’il est possible de faire en utilisant des énergies renouvelables. Ce bâtiment de 1 400 m² sera ainsi équipé de 350 m² de panneaux photovoltaïques pour 42 kW qui nous permettront de produire 63 000 kWh par an. Cette énergie sera vendue à edF pour un montant d’environ 31 000 €, ce qui permettra de financer le fonctionnement du bâtiment. en complément au photovoltaïque et afin de diversifier les énergies utilisées, nous avons souhaité avoir recours à la géothermie. 7 puits de 100 mètres de profondeur ont ainsi été creusés pour nous permettre d’assurer le chauffage du bâtiment par l’intermédiaire d’un plancher chauffant.

Ces locaux disposent également d’un espace pédagogique pour recevoir les écoles afin de les informer sur les énergies renouvelables. Ce bâtiment devra être la vitrine du Syndicat des énergies de Saône-et-Loire. » robert Douarre

1er Vice-président du SYdeSL

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ChauFFERIE COMMuNaLE au BOIS DE La ChapELLE-SaINt-aNDRéNIèvREProjet : Chaudière à plaquettes de 230 kW (chauffage de 820 m2 de locaux). maîtrise d’ouvrage : commune avec délégation au SIeeeN. Approvisionnement : Forêts communales. La commune assure l’abattage, l’ONF energie, par un contrat de prestation de service, le déchiquetage et le transport. investissement : 338 342 €. subventions : Programme energie Climat Bourgogne, Conseil général de la Nièvre, dotation Globale d’equipement : 195 122 €. Partenaires : Ademe, Conseil régional, Conseil général, etat.Fonctionnement : Coût : 34 €/mWh.

ChauFFERIE COMMuNaLE au BOIS DE CORaNCY NIèvRE Projet : Chaudière à plaquettes de 70 kW (chauffage de 350 m2 de locaux). maîtrise d’ouvrage : SIeeeN. Approvisionnement : Forêts communales. La commune assure l’abattage, le Parc Naturel Régional du morvan le déchiquetage. investissement : Le SIeeeN finance l’investissement et l’entretien, la commune le rembourse par une redevance annuelle. Coût : 104 280 €. subventions : Programme energie Climat Bourgogne, Conseil général de la Nièvre : 72 980 €. emprunt SIeeeN : 31 300 €. Partenaires : Ademe, Conseil régional, Conseil général, Fonds européens. Fonctionnement : Coût : 25,81 € / mWh. economie d’exploitation annuelle de 5 991 € par rapport au fuel.

les opérations exemplaires

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Le pré-diagnostic énergétique, un gage d'efFIcacité pour les travaux

un pré-diagnostic énergétique, qu'est-ce c’est ?

Un pré-diagnostic énergétique consiste à analyser la consommaticien énergétique d’un bâtiment ou d’un réseau d’éclairage public pour identifier les sources d’économie. Il permet d’orienter le maître d’ouvrage sur des travaux simples et efficaces à mettre en œuvre.Un pré-diagnostic énergétique permet d’évaluer rapidement le potentiel d’économies d’énergie (en kWh, euros et tonnes de CO

2

évitées), de hiérarchiser les travaux à mener et, en conséquence, de définir un plan d’investissement à court, moyen et long termes. Le patrimoine communal étant très varié, les solutions à mettre en œuvre sont multiples. C’est pourquoi, afin de construire une véritable politique d’économies d’énergie, il est indispensable de réaliser une campagne de pré-diagnostics énergétiques sur l’en-semble d’un patrimoine communal. En complément, l’installation d’un logiciel de suivi des consommations permet de suivre les économies réalisées.

un pré-diagnostic, pour quoi faire ?

• Pour diminuer la facture énergétique• Pour réduire les émissions des gaz à effet de serre• Pour permettre aux collectivités de planifier actions et budget• Pour montrer l’exemple

Concrètement, comment agir ?

En prenant contact avec l’ADEME, le Conseil régional de Bourgogne ou le syndicat d’énergie départemental qui vous indiquera la marche à suivre.

En Bourgogne, ça bouge... !

Sur l’ensemble de la région, le bilan fin 2008 fait état de plus de 3 000 pré-diagnostics réalisés par les syndicats d’énergie dont 2 380 sur des bâtiments communaux.Le patrimoine bâti de 170 communes en Saône et Loire a ainsi été pré-diagnostiqué, celui de 36 communes en Côte-d’Or et de 24 communes dans la Nièvre.Fin 2009, le patrimoine de 275 communes aura été analysé et plus de 2 300 nouveaux pré-diagnostics sont prévus à l’horizon 2011.206 communes sont désormais équipées d’un logiciel de suivi de la consommation énergétique des bâtiments et des économies d’énergie.

3000 pré-diagnostics réalisés en Bourgogne

4 % c’est la part moyenne de la consommation énergétique des bâtiments dans le budget des communes

2 % c’est la part moyenne de la consommation énergétique de l’éclairage public dans le budget des communes

Plus de

20 %d’économies d’énergie sont réalisables*

* dans le patrimoine et l’éclairage des communes. source : ADEME.

Plus de

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Qu’est-ce qui vous a motivé ? La volonté de faire le point sur notre consommation énergé-tique qui s’élève à environ 180 000 € par an. Nous nous sommes pour cela tournés vers le SIeeeN qui œuvre depuis longtemps pour la maîtrise de l’énergie et l’accompagnement des communes. en plus de l’aide financière apportée, le syndicat est doté d’experts qualifiés en ce domaine qui ont travaillé en toute confiance avec nos services techniques. Ce travail a montré que Guérigny a un potentiel d’économie d’énergie d’environ 40 % !

Quelles actions ont suivi l’étude ?Le conseil municipal a intégré dans son budget un volet « économie d’énergie » et les élus ont décidé d’examiner dans chaque bâtiment les travaux à engager afin de permettre de réduire la facture énergétique. d’autre part, des étiquettes de per-formances énergétiques, à l’image de celles que l’on trouve sur les appareils électroménagers, ont été installées dans tous les bâtiments communaux. le pré-diagnostic est un excellent moyen de sensibiliser au coût élevé de l’énergie et a été à plus d’un titre important pour les élus. Il nous a convaincus de la nécessité d’agir et a guidé nos prises de décision.

Jean-Pierre Château maire de Guérigny Nièvredirecteur du FACe

Ils l'ont fait...

Pourquoi une étude énergétique ?Tout d’abord parce que, comme dans de nombreux établissements publics, les usagers ont souvent de mauvaises habitudes. Je pense par exemple au fait de ne pas éteindre les lumières, de laisser les portes ouvertes, de laisser des radiateurs fonctionner alors que cela n’est pas nécessaire. d’autre part, j’avais le sentiment que l’isolation des bâtiments n’était pas bonne. Faire réaliser ce pré-diagnostic était un bon moyen de savoir ce qu’il en était. Les bâtiments et l’éclairage public ont été audités et une réflexion est en cours à ce niveau.

Quel regard portez-vous sur cette étude ?Je le recommande. sans ce pré-diagnostic nous aurions par exemple attendu plusieurs années avant d’inscrire au budget le remplacement de la chaudière de la salle multisports. Grâce à l’étude, nous avons également rapidement mis en place de petits dispositifs efficaces comme des minuteries, des détecteurs de présence… et nous avons renforcé l’isolation de nos bâtiments. mais s’engager seule dans ce type de réalisation est complexe et coûteux pour une petite commune qui doit alors s’associer les services d’un bureau

d’études. C’est pourquoi le fait qu’un syndicat tel que le SICeCO propose ce type d’intervention est important.

Marie-Françoise Pétel, maire de la commune de Fénay Côte-d’Or

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Quels bénéfices tirez-vous du pré-diagnostic réalisé ?Bien que conscients de l’état de notre patrimoine, nous avions besoin d’une ligne directrice pour mener nos actions. C’est pourquoi nous sommes satisfaits de l’opportunité que nous a donnée le SICeCO de réaliser cette étude. Grâce à elle, nous avons mieux cerné les problèmes d’isolation et de chauffage de nos 5 bâtiments communaux et nous avons pu nous baser sur des données chiffrées pour planifier nos actions à court, moyen et long termes. L’accompagnement a été efficace et pédagogique.

Quelles actions ont été engagées ?Nous avons amélioré l’isolation de notre salle des fêtes et nous remplaçons cette année 5 chaudières et tous les robinets thermostatiques des logements. Cela représente un investissement de 27 930 € pour une économie annuelle de 2 714 €, 45 473 kWh et près de 15 tonnes de Co2. Sur le plus long terme nous envisageons de changer les lampes de l’éclairage pu-blic. Toutes ces actions sont une manière de concréti-

ser notre responsabilité envi-ronnementale et s’inscrivent dans une démarche d’écono-mie aussi bien énergétique que budgétaire.

Bernard Malèguemaire de Baigneux les Juifs - Côte-d’Or

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COMMuNE DE SauLIEuCôtE-D'ORPérimètre de l’audit : 16 bâtiments communaux et la Basilique Saint-Andocheréalisation : SICeCOConcrétisation des évolutions préconisées : Sensibilisation à un comportement éco-responsable (fermer les portes, ne rien déposer sur les radiateurs, éteindre les lumières, ne pas laisser les appareils en mode veille pen-dant les périodes d’inoccupation), rénovation des fenêtres en double vitrage, isolation des plafonds et des murs, changement des chaudières vétustes et pose de régulateurs.- investissement à court terme (HT) : 1 340 €, gain financier/an : 2 352 €, gain en Co2 : 12 266 kg/an- investissement à moyen terme (HT) : 39 869 €, gain financier/an : 9 497 €, gain en Co2 : 42 013 kg/an- investissement à long terme (HT) : 1 605 577 €, gain financier/an : 54 951 euros, gain en Co2 : 168 212 kg/an

COMMuNE DE vERzESaôNE-Et-LOIREPérimètre de l’audit : 2 bâtimentsréalisation : SYdeSLConcrétisation des évolutions préconisées : Pose de double vitrage dans l’école primaire, installation d’une chaudière gaz et pose de robinets thermostatiques dans l’école maternelle.investissement : 19 218 €Economies annuelles attendues : - 24 039 kWh- 1 392 €- 4 678 tonnes de CO2

COMMuNE DE ChatENOY-EN-BRESSESaôNE-Et-LOIREPérimètre de l’audit : 2 bâtimentsréalisation : SYdeSLConcrétisation des évolutions préconisées : Isolation des murs par l’intérieur du groupe scolaire Jacques Brel,isolation des murs par l’extérieur de l’ancien logement école.investissement : 87 246 €Economies annuelles attendues : - 32 983 kWh- 1 496 €- 6 835 tonnes de CO2

les opérations exemplaires

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électricité :maîtriser pour optimiser les réseaux

La Maîtrise de la Demande en Électricité (MDE), qu'est-ce que c’est ?

La MDE consiste à réduire et réguler la consommation électrique. L’objectif est d’éviter les chutes de tension (départs en contrainte), intervenant sur certains tronçons de réseaux lorsque la demande est trop importante. Concrètement, cela passe par la mise en place d’équipements économes en énergie et de dispositifs permettant de limiter la puissance appelée sur le réseau. C’est une solution alternative efficace et moins coûteuse à l’action plus « classique » de renforcement.

La MDE, pour quoi faire ?

• Pour réduire la consommation énergétique et l’impact sur l’environnement• Pour améliorer la qualité de la distribution d’électricité • Pour limiter les dépenses liées aux infrastructures publiques. La MDE représente un potentiel important d’économies pour une collectivité en lui permettant d’éviter ou de reporter certains in-vestissements sur les infrastructures de distribution d’électricité.

Concrètement, comment agir ?

Tout d’abord en équipant les bâtiments d’appareils à faible consommation énergétique. La maîtrise de la demande en élec-tricité concerne également des postes de consommation énergétique importants tels que l’éclairage public. Il est ainsi possible de mettre en place des luminaires plus économes ou encore des horloges astronomiques qui ont l’avantage de rationnaliser la durée effective de l’éclairage et de rendre possible une coupure nocturne. Toujours avec le concours des syndicats d’énergie, des opérations de MDE type micro peu-vent être réalisées. Il s’agit d’actions « sur mesure » pour chaque bâtiment ou logement concerné comme, par exemple, la mise en place d’un dispositif de délestage.

En Bourgogne, ça bouge... !

une étude régionale a été conduite en 2005 par les syndicats d’énergie pour mettre en évidence les possibilités d’interventions de maîtrise de la demande en électricité type micro. 108 points potentiels ont été analysés, 40 retenus et traités par les syndicats par une étude approfondie : 7 en Côte-d’Or, 11 dans la Nièvre, 15 en Saône-et-Loire et 7 dans l’Yonne. En complément, des actions ont été menées sur l’éclairage public et permettent, par exemple, en Saône-et-Loire, l’économie annuelle de 234 MWh soit 23,4 tonnes de CO

2.

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52 500 e c’est le coût moyen d’un renforcement de réseau de 1km

2 338 horloges astronomiques installées dans la nièvre

135 200 e c’est l’économie d’investissement générée, en Côte-d’or, par des opérations de MDE en remplacement de renforcement de réseau de 2006 à 2008

47 % c’est la part de l’éclairage public dans la consommation d’électricité d’une commune

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« Je trouve que les interven-tions de maîtrise de demande d’électricité sont très inté-ressantes à développer car elles permettent d’éviter des renforcements de réseaux disproportionnés et coûteux.

Par exemple, sur Villeneuve-Saint Salves une in-tervention de ce type a été proposée par la FdeY qui a signalé un problème sur un tronçon du réseau. des mesures ont montré qu’à cet endroit la tension chutait régulièrement avec pour consé-quence de mauvaises conditions de distribution. Ce problème concernait un logement et notam-ment l’utilisation d’une pompe pour alimenter un bassin à poissons qui appelait trop de puissance sur le réseau. Une demande a été faite au proprié-taire pour que la pompe soit remplacée par un équipement moins énergivore, ce qui a été réalisé. L’intervention a également consisté à mettre en place un système de délestage. C’est-à-dire que lorsque l’intensité consommée est supérieure à 40 ampères, le délesteur coupe successivement l’alimentation de plusieurs appareils non prioritaires. la mise en place de ce dispositif de délestage a coûté 5 560 €, contre 57 800 € si nous avions décidé de renforcer le réseau. Cet investisse-ment a été pris en charge à 65% par le FACe, le reste était à la charge du SIeR.»

« A Tramayes l’éclairage sur l’ensemble de la commune était géré par 8 commandes distinctes. Or, je me suis aperçu en regardant attentivement les factures que la durée journalière de l’éclairage variait de plusieurs heures selon les zones. J’ai pensé que cela était provoqué par les cellules photoélec-

triques des luminaires qui sont parfois difficiles à régler. du coup, en collaboration avec le SYdeSL nous avons installé des horloges astronomiques, faciles à programmer puisqu’elles fonctionnent sur le principe d’une heure universelle calculée en fonction d’une latitude et d’une longitude. Cette installation a coûté 2 606 € HT sur lesquels 502 € ont été subventionnés par le Conseil général de saône-et-loire et 1 303 € par le sYDEsl. 810 € sont restés à la charge de la commune. d’autre part, nous avons instauré de minuit à 5h une coupure de l’éclairage nocturne qui a deux objectifs : conforter notre dynamique d’économie d’énergie et sensibiliser nos habitants à la pollution visuelle nocturne. les horloges et cette coupure vont nous permettre d’économiser 60 000 kWh par an, soit près de 4 000 €.

Cette économie énergétique est importante car si nous devions produire ces 60 000 kWh avec de l’énergie solaire, l’équipement nécessaire nous

coûterait plusieurs centaines de milliers d’euros. La preuve qu’avant de penser à produire, même avec des énergies renou-velables, il vaut mieux d’abord essayer d’économiser. »

Michel Maya,maire de Tramayes

Saône-et-Loire

Jean-François Flèche loisy maire de Villeneuve-Saint Salves YonnePrésident du SIeR du Serein

Ils l'ont fait...

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COMMuNE D'étaNg-SuR-aRROux SaôNE-Et-LOIRE intervention sur le domaine communal : Remplacement de 19 luminaires Gain énergétique annuel de 4330 kWh, economie annuelle de 433 kg de CO2 rejeté

COMMuNE DE BEuvRON NIèvRE intervention chez un particulier :

Passage du chauffe-eau de l’exploitation en triphaséInstallation d’un démarreur électronique sur le banc de sciePassage en triphasé d’un moteur de trayeuseRemplacement d’un poste à souderCoût des travaux de mde micro : 9767 €Coût du renforcement prévu initialement : 16 485 €

COMMuNE DE COuLMIER LE SEC CôtE-D'OR intervention chez un particulier :

Pose de 10 lampes basse consommationequilibrage des phasesCréation de 2 départs avec délesteurCoût de l’opération : 7 109 €Coût du renforcement prévu initialement : 30 000 €

SIER SaINt-SauvEuRYONNEdeux départs situés sur le territoire du Syndicat Intercommunal pour l’électrification de la Région de Saint-Sauveur ont été identifiés comme éligibles à une opération de mde (longueur du départ importante, relativement peu d’abonnés sur chaque départ et surtout des abonnés qualifiés « mal alimentés »).Premier départ : Ré-équilibrage des phases avec vérification et ajustement des puissances souscrites. second départ : Ré-équilibrage des raccordements de chacun des usagers sur les phases du réseau électrique basse tension. Cet équilibrage a été complété par un compoundage (surélévation) de la tension du départ au niveau du poste de transformation de manière à limiter la chute de tension dans une plage admissible chez le dernier usager raccordé. Le remplacement d’un matériel vétuste chez un usager est envisagé par la suite pour écréter définitive-ment l’appel en pointe d’électricité.Coût des études et mesures non chiffré.Coûts des deux renforcements initialement prévus : 116 000 €.

COMMuNE DE JOuRS EN vaux CôtE-D'OR intervention chez un particulier :Pose de 10 lampes basse consommationInstallation d’un convertisseur tri-mono-phasé de 9 kVAPose d’un délesteur sur chauffe-eauCoût de l’opération : 11 084 €Coût du renforcement prévu initialement : 86 200 €

les opérations exemplaires

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en savoir plus :

ADEME Direction régionale Bourgogne1C Boulevard de Champagne

BP 51 562 - 21 015 Dijon Cedex03 80 76 89 76www.ademe.fr

ConsEil régionAl DE BourgognE17 Boulevard de la TrémouilleBP 1 602 - 21 035 Dijon Cedex

03 80 44 33 00www.cr-bourgogne.fr

siCECo9A rue René Char

21 000 Dijon03 80 50 99 20

siEEEn7 place de la République

BP 42 - 58 027 Nevers Cedex03 86 59 76 90

sYDEslCour de la Gare71 000 Macon03 85 21 91 00

FDEY12 Boulevard Davout

89000 Auxerre03 80 50 99 20