Bandes urbaines ou gangs de rue
Vers une définition du phénomène
de la criminalité organisée?
Chantal Fredette, M.Sc criminologueAgent de planification, de programmation et de recherche
Direction des services professionnels et des affaires universitairesCentre d’expertise sur la délinquance des jeunes et les troubles de comportement
L'hérédité, c'est ce à
quoi croit un homme
jusqu'à ce que son fils
devienne un délinquant
Henri Louis Mencken, écrivain américain
Gangs composés de jeunes noirs immigrants victimes de racisme et de discrimination socialeLes années 1970
Gangs composés de jeunes immigrants qui se confrontent dans des altercations violentesLes années 1980
Gangs multiethniques impliqués dans une criminalité lucrativeLes années 1990
L’évolution des L’évolution des gangs de rue?gangs de rue?
Gangs multiethniques impliqués dans une criminalité organiséeLes années 2000
Le problème appartient uniquement à quelques quartiers « chauds » de MontréalLe problème appartient uniquement à quelques quartiers « chauds » de Montréal
Le problème n’appartient qu’à MontréalLe problème n’appartient qu’à Montréal
Le problème appartient à la grande région de MontréalLe problème appartient à la grande région de Montréal
Les gangs sont une préoccupation provincialeLes gangs sont une préoccupation provinciale
Une problématique Une problématique statique?statique? Les gangs criminels, quels
qu’ils soient, sont un phénomène évolutif
La problématique des gangs de rue se transforme Des groupes mieux organisés Des membres plus âgés Des alliances plus fréquentes
avec les groupes associés traditionnellement au crime organisé
Des territoires d’activités plus étendus
Un sujet médiatique?Un sujet médiatique? Le traitement spectaculaire du phénomène des gangs de
rue et des problématiques qui y sont associées (criminalité, violence, exploitation sexuelle,…) Augmente le sentiment d’insécurité de la communauté
citoyenne et des intervenants appelés à œuvrer auprès des contrevenants, mineurs et adultes
Sert la cause des délinquants les plus engagés et actifs qui profitent de l’image de toute-puissance véhiculée pour mieux intimider
Ne peut rendre compte de l’ensemble des dynamiques possibles et des tendances variées et variantes de phénomènes aussi complexes que sont ceux des gangs criminels et de la délinquance
Un phénomène Un phénomène abstrait?abstrait? Il est impossible d’évaluer avec justesse la nature et,
conséquemment, l’ampleur du phénomène des gangs il n’existe aucune définition commune des termes gang,
membre de gangs et activité de gangs et ce, à travers le monde
il n’existe aucun instrument de mesure valide les états de situation canadiens et québécois repose sur la
cueillette de renseignements policiers, plutôt que sur des données probantes
Les statistiques officielles (Déclaration uniforme de la criminalité – Statistiques Canada) ne distinguent pas les crimes commis par les contrevenants membres de gangs de ceux commis par les non-membres
Des problèmes Des problèmes éthiques?éthiques? Les acteurs sociaux, correctionnels, judiciaires et
communautaires perçoivent très différemment les gangs et, sans doute encore plus, leurs membres Ampleur du phénomène est nettement surestimé
La mise en place de politiques et de programmes efficaces dépend de la fidélité et de la validité des connaissances mises à la disposition les acteurs sociaux et les décideurs politiques
La menace posée par les gangs isole les contrevenants des institutions essentielles à leur intégration sociale Influence les interventions qui, à leur tour, crées l’inverse de ce
qui est attendu, soit l’enlisement dans un mode de vie criminel
De nombreuses De nombreuses questionsquestions Avons-nous erré dans la recherche
de ce qu’est un gang et un membre de gang?
Être ou ne pas être un gang ou un membre de gang réfère à une vision simpliste d’une problématique pourtant beaucoup plus complexe Le « noir ou blanc » n’existe pas! Ça ressemble davantage à « pas
vraiment, un peu, beaucoup, passionnément »!
OUINON
Appartenance à un gang
Conception dichotomique de l’appartenance aux gangs: PROBLÈMES D’ACCORD INTER JUGE
Jean-Pierre Guay (2007), Ph.D., professeur adjoint, École de Criminologie & Centre international de criminologie comparée, Chercheur titulaire, Institut Philippe-Pinel de Montréal
Adhésion à une sous-culture criminelle
Utilisation de la violence
Productivité illégale / criminalité
Niveau d’engagement social
Appartenir ou Appartenir ou impliquer?impliquer?
Affichage des couleurs
Biens de luxe
Habillement
Tatouages
Culture du Gang
Bagarres
Vente et trafic de drogue
Proxénétisme
Délits de groupes
Utilise la violence
Menace les autres
Arme à feu
Arme blanche
Qualité des contacts
Contacts fréquents avec les autres membres
Nombre de personnes de qui il reçoit des ordres
Nombre de personnes à qui il donne des ordres
Violence et intimidation
Activités criminelles
Réseau et structure
Des exemples de dimensions potentiellement utiles pour définir l’appartenance aux gangs: Des exemples de dimensions potentiellement utiles pour définir l’appartenance aux gangs: une démarche conjointe CJM-IU et École de criminologie de l’UdeM, Jean-Pierre Guayune démarche conjointe CJM-IU et École de criminologie de l’UdeM, Jean-Pierre Guay
Évaluer pour mieux Évaluer pour mieux agiragir
Réseau et structure
Nature de l’organisation
Principaux attributs du groupe
• Composition
• Âge des membres
• Durée d’existence
• Orientation aux valeurs
Propriétés du réseau
Cohésion des membres
• Leaders identifiables
• Présence de règles
• Possession d’entreprises légitimes
• Accès aux ressources particulières
• Fréquence des rencontres
• Roulement des membres
• Lien avec les autres organisations criminelles
• Interactions avec les autres gangs
• Liens avec les membres en prison
• Paramètres de l’analyse réseau des membres présumés
• Habillement
• Port des couleurs
• Tatouages des membres
• Symboles
Évaluer pour mieux Évaluer pour mieux agiragir
Marginal, les gangs?Marginal, les gangs? Bien qu’ils soient une menace réelle à la
sécurité publique et un sérieux défi pour les organismes voués à la prévention de la criminalité Les gangs sont un phénomène marginalmarginal qui
concerne une minoritéminorité de personnes
Ce n’est qu’un petit nombrepetit nombre d’individus qui sont responsables d’une proportion proportion démesuréedémesurée de gestes de délinquance grave
Bien peu, mais Bien peu, mais beaucoup?beaucoup? Ce sont, règle général les contrevenants les plus engagés
dans un mode de vie criminel Majoritairement de sexe masculin Âgés principalement entre 15 et 35 ans Présentant une importante délinquance cachée Traduits devant les tribunaux sous des accusations relatives à leurs
conduites violentes et, très exceptionnellement, à leurs activité$ criminelle$ lucrative$
Accordent peu de crédibilité au système judicaireCe n’est pas la sévérité de la peine, mais la certitude d’être pris
Sont peu réceptifs aux interventions Doivent être soumis aux interventions de surveillance et
d’encadrement clinique les plus intensives
Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire (CJM-IU)
Direction des services professionnels et des affaires universitaires
Centre d’expertise sur la délinquance des jeunes et
les troubles de comportement
Chantal FredetteChantal Fredette, M.Sc criminologieAgent de planification, de programmation et de recherche
514.896.3387 / [email protected]
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