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BAC BLANC 2017
SCIENCES ET TECHNOLOGIES DU MANAGEMENT ET DE LA GESTION
Spécialité : GESTION ET FINANCE BARÈME GLOBAL sur 120 points
PREMIERE PARTIE (95 points)
DOSSIER 1 – COMPTABILITÉ DE GESTION ET RELATION CLIENTÈLE
PREMIÈRE PARTIE – PROPOSITION DE PRIX
1. A partir d’un exemple choisi, expliquer ce qu’est une charge indirecte. Un loyer, une prime d’assurance pour les locaux, une facture d’énergie… sont des charges indirectes car elles
concernent simultanément plusieurs coûts ( ou plusieurs produits) et doivent faire l'objet d'une analyse avant de leur
être imputées.
2. Présenter le calcul et le résultat du coût de l’unité d’œuvre du centre « distribution» de l’annexe 2.
4740 / 3950 = 1.20 €
3. A quoi servira ce coût de l’unité d’œuvre du centre « distribution ? 1,20 € est le montant à imputer à chaque palette vendue au titre des charges indirectes de distribution pour le calcul
du coût de revient.
4. Justifier le coût unitaire du coût de production des palettes, en dernière ligne du tableau de l’annexe 4
7.66 = 30640 / 4000
5. Une partie du calcul des coûts a été réalisée par Monsieur Dubois.
a) ANNEXE A – Fiche de stock des palettes mois de mai 2015
ENTREES SORTIES
Quantité Coût
unitaire Montant Quantité
Coût unitaire
Montant
Stock initial au 01 mai 2015
250 7,32 1 830,00 Sorties (Commande LAMBALLE)
1 000 7,64 7 640,00
Entrées (Production)
4 000 7,66 30 640,00
Autres sorties (ventes prévisionnelles de mai des autres clients)
2 950 7,64 22 538,00
Stock final au 31 mai 2015
300 7,64 2 292,00
Totaux 4 250 7,64 32 470,00 Totaux 4 250 7,64 32 470,00
b) Calculer le coût de revient de la commande de Monsieur Lamballe.
Coût de production palettes 1 000 x 7,64 = 7 640
+ charges indirectes de distribution 1 000 x 1,20 = 1 200
= Coût de revient de la commande 1 000 x 8,84 = 8 840
6. Peut-on accorder la réduction demandée par Monsieur Castel ? Justifier.
Le prix de vente serait de : 11,49 * 0,9 = 10,34 €
Le coût de revient est de 8,84 €
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Oui car le prix de vente net est supérieur au coût de revient
Le résultat analytique est de 10.34 – 8.84 = 1.50 € de bénéfice par palette
DEUXIÈME PARTIE – LA RELATION CLIENTÈLE
1. Donner les raisons qui amènent l’entreprise à baisser le prix. Le client est important et régulier, le geste commercial permet de le fidéliser.
Même si l’entreprise réduit sa marge unitaire, la grande quantité améliorera le résultat
2. Le client accepte la nouvelle proposition. Enregistrer la facture n° 345 de l’annexe 5, au journal de
l’entreprise PALÉCO.
08/06/2015
411LAM Client Lamballe 12 753.60
701 Ventes de produits finis 10 610,00
7085 Ports et frais accessoires facturés 18,00
44571 TVA collectée 2125.60
Facture n° 345, client Lamballe
3. Compléter sur l’annexe B (à rendre avec la copie), l’avoir n° A345.
ANNEXE B (à rendre) – Avoir n° A345
PALÉCO
18, rue des Lilas
28000 Chartres
Avoir : LAMBALLE 59, avenue Maurice
28100 Dreux
Avoir n°: A345
Le 12 juin 2015
Référence Désignation Quantité Prix unitaire Montant
Votre retour : palettes cassées lors de la livraison (transport à notre charge)
Palette 500 kg 3 11,49 34,47 Remise 3 0,88 2,64 Montant HT 31,83
TVA 20 % 6.37 Montant TTC en votre faveur 38,20
4. Enregistrer cet avoir au journal de l’entreprise PALÉCO.
12/06/2015
701 Ventes de produits finis 31,83
44571 TVA collectée 6,37
411LAM Client Lamballe 38,20
Retour palettes, Avoir n° A345
5. Quel est le solde du client Lamballe ? Préciser son sens et sa signification.
Le solde est de 26 202.06 € et c’est un solde débiteur. Cela signifie que le client Lamballe a une créance de
26802.06 € envers Paléco. (il lui doit cette somme)
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6. Mettre à jour en conséquence le compte du client Lamballe
a) Procéder à son lettrage en complétant l’annexe C (à rendre avec la copie).
ANNEXE C (à rendre) – Compte du client Lamballe
411LAM Client Lamballe
Date Libellé Lettrage Débit Crédit Solde
01/01/2015 solde à nouveau A 7 332,44 7 332,44
15/01/2015 Fact75 B 7 360,64 14 693,08
18/01/2015 Avoir sur fact75 B 126,91 14 566,17
28/01/2015 Règlement A 7 332,44 7 233,73
13/02/2015 Fact136 C 7 247,83 14 481,56
28/02/2015 Règlement B 7 233,73 7 247,83
14/03/2015 Fact199 C 7 078,62 14 326,45
24/03/2015 Avoir sur fact199 C 112,81 14 213,64
31/03/2015 Règlement C 14 213,64 0,00
18/04/2015 Fact208 7 022,22 7 022,22
15/05/2015 Fact248 7 106,82 14 129,04
08/06/2015 Fact345 12 753.6 26844.44
12/06/2015 Avoir sur fact345 38,20 26 806,24
b) Quel est l’intérêt d’avoir fait ce lettrage ?
Ce lettrage permet :
● de s’assurer que les différentes factures envoyées ont été réglées par le client.
● De vérifier s’il n’y a pas eu d’erreurs
c) Que met-il notamment en évidence ici ? Que faudra-t-il faire ?
Il permet ici de mettre en évidence que la facture 208 du 18/04/2015 d'un montant de 7 022,22 € n’a pas fait l’objet
d’un règlement pourtant prévu, selon les accords commerciaux, fin mai.
Il va donc falloir relancer le client sans tarder (lettre de relance, mail ou appel téléphonique).
DOSSIER 2 – INVESTISSEMENT ET FINANCEMENT
PREMIÈRE PARTIE – ACQUISITION ET CONSÉQUENCES DE L’INVESTISSEMENT
1. Le banc de scie est-il une immobilisation ou une charge ? Justifier.
Il s’agit d’une immobilisation car ce transpalette est un bien durable qui va servir pendant plusieurs exercices
comptables et dont on va attendre des avantages économiques futurs. De plus, sa valeur nette HT est supérieure à 500
€.
2. Enregistrer la facture 2581 de l’entreprise CLOUTET. 01/06/2015 2154 Matériels industriels 97 000.00
44562 TVA déductible sur immobilisations 19 400.00
404CLO Fournisseurs d'immobilisations Cloutet 116 400.00
Achat banc de scie - Fact 07/11/2581
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3. Est-ce que le banc de scie est un actif amortissable ?
Le banc de scie est une immobilisation amortissable car son usage attendu est limité dans le temps, du fait :
● notamment de son usure physique due à l’utilisation qu’en fait l’entreprise ou par le passage du temps
● de l’évolution technologique (obsolescence)
● de règles juridiques
4. Présenter le tableau d’amortissement du banc de scie sur l’annexe D (à rendre avec la copie).
Désignation de l'immobilisation : Banc de scie
Base d'amortissement : 97000
Mode d’amortissement : unités d’œuvre
Année Base de
l’amortissement
Annuité
d’amortissement
Annuités
cumulées
Valeur nette
comptable
2015 97000 97000*800/10000=7760 7760 89240
2016 97000 97000*2200/10000=21340 29100 67900
2017 97000 97000*2500/10000=24250 53350 43650
2018 97000 97000*2500/10000=24250 77600 19400
2019 97000 97000*2000/10000=19400 97000 0
Annuité 2015 = 97000 x 800 / (800 + 2 200 + 2 500 + 2 500 + 2 000) = 7760 €
5. Indiquer et chiffrer l’incidence de cette acquisition au bilan.
L’acquisition augmentera l’actif immobilisé brut de 97000 € et l’actif circulant de 19012 € (créance de TVA vis-à-vis
de l’État). Le passif augmentera du montant de la dette de 116012 € vis-à-vis du fournisseur de l’immobilisation.
5. Cession machine
10/06/2015 462 Créances sur cession immo 10080.00
775 PCEA 8400.00 44571 TVA collectée 1680.00
Vente machine
6. Enregistrer au journal le règlement de la facture 2581, le 30/06/2015
30/06/2015
404CLO Fournisseurs d'immobilisations Cloutet 116 400.00
512 Banque 116 400.00
Règlement fact 2581
DEUXIÈME PARTIE – FINANCEMENT DE CET INVESTISSEMENT
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1. Justifier les calculs de la première ligne du tableau de remboursement de l’emprunt
Intérêts = 67200 * 4% = 2688 Amortissements = 67200 / 3 = 22400 Annuités = intérêts + amortissement = 2688 + 22400 = 25088 Capital dû en fin de période = 67200 – 22400 = 44800
2. Calculer le coût supporté par l'entreprise PALÉCO pour cet emprunt.
Le coût supporté correspond au total des intérêts que l'entreprise devra verser,
soit : 2 688 + 1 792 + 896 = 5 376 €.
3. Enregistrer au journal le versement du prêt dans le journal de l’entreprise au 01/06/2015.
01/06/2015
512 Banque 67 200 164 Emprunts auprès des établissements de crédit 67 200
Emprunt obtenu Banc de scie
4.Enregistrer au journal le paiement de la première annuité au 1er
juin 2012.
01/06/2012
661 Charges d’intérêts 2688
164 Emprunts auprès des établissements de crédit 22400
512 Banque 25088 Remboursement emprunt
5. Hormis l’emprunt, quel autre mode de financement pouvait être utilisé par Paléco ? Expliquer ce mode de
financement.
L’autofinancement peut être utilisé pour financer un investissement. L’autofinancement provient des réserves de l’entreprise,
c'est-à-dire des bénéfices antérieurs qui n’ont pas été distribués sous forme de dividendes aux actionnaires. D’ailleurs,
l’entreprise doit concilier les intérêts de ses parties prenantes afin que chacune soit satisfaite, mais elle peut aussi favoriser les
réserves pour s’autofinancer (si elle a des investissements prévus). Les actionnaires quant à eux préfèrent le versement de
dividendes afin de rentabiliser les capitaux investis.
DOSSIER 3 – ANALYSE DE LA SITUATION FINANCIÈRE 1. Quels sont les cycles de l’entreprise qui permettent d’analyser son fonctionnement? Préciser pour chacun, sa durée et
sa représentation dans le bilan fonctionnel.
Le bilan comptable présente une image fidèle du patrimoine et de la situation financière de l’entreprise mais ne permet
pas de mettre en évidence les trois cycles principaux de l’entreprise.
Dans le bilan fonctionnel, les postes de l’actif et du passif sont reclassés selon la fonction qu’ils représentent, c'est-à-
dire selon le cycle auquel ils se rapportent et en ce sens, est plus adapté à l’analyse financière que le bilan comptable.
Les trois cycles fondamentaux de l’entreprise sont :
- le cycle d’investissement (cycle long) représentées par les emplois stables
- le cycle de financement (cycle long) représentés par les ressources stables
- le cycle des opérations courantes ou d’exploitation (cycle court) représentés par l’actif et le passif circulant
- le cycle de trésorerie (cycle court).
Le bilan fonctionnel est ce fait plus synthétique. Il permet aussi de comparer des entreprises ayant fait des choix
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différents en termes de financement des investissements.
2. Citer et expliquer deux différences importantes de traitement entre le bilan fonctionnel et le bilan comptable.
- Dans le bilan fonctionnel, les actifs sont repris pour leur valeur brute (c’est-à-dire leur valeur d’entrée au coût
historique) et non leur valeur nette, ce qui fait que les amortissements et les dépréciations de ces éléments n’y sont
plus considérés comme des baisses de leur valeur mais comme des ressources durables à la disposition de l’entreprise.
- Dans le bilan fonctionnel, les concours bancaires courants et les soldes créditeurs de banques ne sont pas
conservés dans une rubrique de dettes financières car ce sont des ressources à court terme qui de ce fait sont transférées
en bas du bilan, dans une rubrique de trésorerie passive.
- Les emprunts auprès des établissements de crédit s’inscrivent dans les ressources stables
3. Compléter l’annexe E (à rendre) afin de terminer le bilan fonctionnel.
ANNEXE E (à rendre) - Bilan fonctionnel entreprise PALÉCO au 31/12/2014
Actifs stables : 96 728 Ressources stables : 151 588
- Immobilisations 96 728 - Capital 100 000
- Réserves 7 000
- Amortissements,
dépréciations et provisions 9 588
- Emprunts et dettes
financières 35 000
Actifs circulants
d’exploitation : 134 642
Passifs circulants
d’exploitation : 62 030
- Stocks produits finis 38 068 - Dettes fournisseurs et
comptes rattachés 49 785
- Créances clients et
comptes rattachés 96 574 - Dettes fiscales et sociales 12 245
Actifs circulants hors
exploitation : 525
Passifs circulants hors
exploitation : 1 275
- Créances diverses 525 - Dettes diverses 1 275
Trésorerie d’actif 7 518 Trésorerie de passif 24 520
- Valeurs mobilières de
placement 5 753 - Concours bancaires 17 346
- Disponibilités 1 765 - Soldes créditeurs de
banque 7 174
Total 239 413 Total 239 413
3. Calculer et justifier sur l’annexe E (à rendre avec la copie), le fonds de roulement net global (FRNG), le
besoin en fonds de roulement (BFR) décomposé en exploitation et hors exploitation, ainsi que la trésorerie nette
(TN) pour l’exercice 2014.
Éléments Méthode de calcul 2014
FRNG Passifs stables - Actifs stables 54 860
BFR :
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- exploitation Actif circulant d'exploitation
- Passif circulant d'exploitation 72 612
- hors
exploitation
Actif circulant hors exploitation
- Passif circulant hors exploitation - 750
BFR = BFRE + BFRHE 71 862
TN Trésorerie d'actif
- Trésorerie de passif - 17 002
Vérification FRNG - BFR = TN - 17 002
4. Analyser l’ensemble des informations et résultats obtenus et/ou mis à votre disposition et réaliser un commentaire
proposant des solutions précises et détaillées à Monsieur Dubois. (15 à 20 lignes)
La situation financière de l’entreprise semble inquiétante.
- Le FRNG est positif, ce qui signifie que les actifs stables sont totalement financés par des ressources stables et que l’équilibre financier est donc réalisé (ce qui est confirmé par le ratio de financement des investissements
de 1,57, donc assez supérieur à 1).
- Cependant, le FRNG a connu une baisse importante par rapport à 2013 (- 3 180 € soit ≈ - 5,5 %).
- Le BFR a augmenté d’une manière inquiétante (+ 15 019 €, soit + 26,4 %) et devient supérieur au FRNG. Le responsable en est le BFRE qui a connu une croissance de 14 052 €, soit 24 %.
- La Trésorerie nette devient très fortement négative alors qu’elle était encore positive en 2013.
L’entreprise doit rapidement rétablir son équilibre de trésorerie car ce déficit important lui coûte cher et il faut
absolument éviter que cette situation ne se dégrade encore. C’est pourquoi je préconise les solutions suivantes :
Il faut en priorité réduire le BFRE. Plusieurs pistes sont possibles :
- Réduire la durée de stockage qui est passée de 55 jours en 2013 à 62 jours en 2014, alors que le secteur se situe
actuellement à 50 ;
- Diminuer la durée du crédit clients puisqu’elle aussi s’est dégradée, passant de 38 à 42 jours (elle est de 32 jours
chez nos concurrents) et est supérieure de 5 jours au délai fournisseurs ;
- Augmenter la durée du crédit fournisseurs qui s’est cependant légèrement améliorée, puisqu’elle est passée de 35
à 37 jours, mais qui reste très inférieure à celle qu’obtient la concurrence (45 jours).
On peut aussi accroître le FRNG. En effet, le ratio de financement des investissements, bien qu’il reste très correct,
s’est légèrement dégradé, passant de 1,62 à 1,57 et on pourrait envisager un emprunt à moyen ou long terme
(l’entreprise n’est endettée que de 35 000 € actuellement) et dispose d’une marge possible, ce qui serait préférable à
l’endettement à court terme actuel.
DEUXIEME PARTIE (25 points)
Travail à faire En une page environ, à partir de vos connaissances et en vous inspirant de la situation présentée dans le dossier 1 de la
première partie, répondre à la question suivante :
Qu’apporte l’analyse des coûts complets à la prise de décision ?
Les techniques de calcul et d’analyse des coûts portent le nom de comptabilité analytique ou de comptabilité de
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gestion. Contrairement à la comptabilité générale, la tenue d’une comptabilité analytique n’est pas
obligatoire. Elle n’est donc mise en place dans les entreprises que dans la mesure où elle présente une utilité pour
améliorer la gestion. En effet, la connaissance des coûts est indispensable pour prendre des décisions telles que :
- fixer un prix de vente (prix catalogue, établissement d’un devis, réponse à un appel d’offre, …),
- gérer un portefeuille de produits (décider quels produits développer ou arrêter),
- choisir d’internaliser ou d’externaliser une fabrication,
- déterminer sur quels éléments faire porter les efforts de réduction des coûts,
- décider de lancer une nouvelle activité,
- etc …
Toutefois, la comptabilité analytique n’est qu’un outil parmi d’autres. Si la connaissance des coûts est nécessaire pour
prendre les décisions ci-dessus, elle n’est pas suffisante. Il faut également tenir compte de facteurs commerciaux,
stratégiques, humains, etc …
Méthode des coûts complets :
Permet de connaître le résultat non plus globalement mais objet par objet
De comprendre comment se forme le coût de revient
Si la performance en terme de marge sur coût de revient est jugée insuffisante, des décisions correctrices peuvent être
envisagées. Par exemple, faire évoluer le prix de vente quand la concurrence le permet, faire baisser le PA des
matières, diminuer les quantités consommées, améliorer la productivité au travail, faire économies sur les services
centraux notamment ceux générant les charges indirectes.
Décisions plus définitives arrêt de la production d’un produit, fermeture d’un site après avoir évaluer l’impact de
cette décision
Le poids des ch indirectes montre que les clés de répartition et des unités d’œuvre est un enjeu majeur du système de
calcul des coûts complets et de l’interprétation des résultats. Améliorer fiabilité de cette répartition
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Une entreprise a un but lucratif. Elle se doit donc de dégager des profits sur la totalité des produits fabriqués. Il n’est donc pas acceptable de conserver un produit qui dégage des pertes. A la suite du calcul du coût de revient à partir de la méthode des coûts complets, si le résultat d’un produit est en perte alors l’entreprise devra examiner plusieurs pistes : 1. Abandonner la fabrication et la commercialisation du produit mais si c’est un produit d’appel ou un nouveau produit, le risque est de perdre des clients qui se dirigeront vers la concurrence, le raccourcissement de la gamme offerte du catalogue rendant l’entreprise moins attractive.
2. Augmenter le chiffre d’affaires en diminuant le prix de vente pour bénéficier de l’effet quantité par application du mécanisme de loi de l’offre et de la demande et ainsi reprendre des parts de marchés à la concurrence mais ceci risque d’aggraver le résultat unitaire du produit. 3. Décider d’augmenter le prix de vente à condition que la concurrence le permette et que la loi de l’offre et de la demande ne joue pas ses effets. C’est à dire que lorsque les prix augmentent alors les quantités ont tendance à baisser notamment si le produit à une forte élasticité prix.
4. Améliorer la qualité du produit si elle est jugée médiocre par les clients, ce qui expliquerait le manque de succès. 5. S’interroger sur la pertinence du choix de l’unité d’oeuvre (UO) pour répartir les charges indirectes (CI). Le simple changement de mode de partage des charges indirectes peut faire basculer la perte en bénéfice. 6. Diminuer les charges en :
➢ Renégociant les contrats auprès des fournisseurs de matières premières ou en changeant de source d’approvisionnement.
➢ Économisant sur la consommation des charges pré-engagées (eau, électricité, gaz, loyer….) ou en renégociant les contrats d’abonnement.
➢ Diminuer les quantités utilisées de matières premières (revoir les procédés de fabrication et/ou réorganiser la production) ou de main-d’oeuvre directe (augmenter la productivité). ➢ Diminuer les salaires en négociant avec les syndicats
➢ Licencier en faisant ensuite appel à de la sous-traitance ou en délocalisant la production. C’est deux dernières mesures risquent d’être impopulaires et de déboucher sur une détérioration du climat social, une baisse de la motivation de l’ensemble des salariés placés en situation de précarité et à terme une baisse de la productivité.
Ou La comptabilité de gestion : Mais
Permet de valoriser (calculer la valeur) les stocks. C’est la seule méthode admise par le Code Général des Impôts (CGI)
Méthode longue et coûteuse à mettre en oeuvre. La collecte des informations est difficile.
Permet de calculer le prix de revient des produits ou des services vendus
Méthode qui ne permet pas de faire des prévisions et des analyses rapides. C’est un coût constaté issu d’un calcul a postériori.
Permet de calculer des marges aux différents stades d'élaboration des produits ou des services L’analyse des marges permet d’affiner la politique de prix et de rechercher les moyens permettant de limiter le montant des charges (en réalisant des économies). Ceci aboutit à identifier les sources de
La rentabilité ou la non rentabilité d’un produit peut être apparente en raison de l’imputation des charges indirectes qui s’effectue en fonction d’une unité d’oeuvre choisie arbitrairement.
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dysfonctionnement, à prendre des décisions et à engager des actions correctives. Permet d'évaluer la rentabilité et les performances d'un produit ou d'un service ou d'une activité. Permet de fixer un prix de vente en complétant l’analyse par les coûts variables, l’analyse du marché et de la concurrence et l’approche par le prix psychologique. Permet de suivre l’évolution des coûts de revient dans le temps.
L’analyse d’un coût est-elle déterminante dans la prise de décision ?
Pistes de réponses :
・ Introduction :
L’analyse du coût d’un produit ou d’un service permet à une entreprise d’obtenir des éléments financiers pour aider à la
prise de décision. L’analyse peut soit permettre de calculer les différents coûts (coût d’achat, coût de production et coût
de revient) d’un produit ou d’un service, soit être réalisée afin de déterminer certains éléments (prix de vente, quantité à
vendre…) pour atteindre un objectif de rentabilité. Toutefois, la détermination et l’analyse d’un coût est-elle le seul
élément à prendre en compte dans la prise de décision ?
・ 1re Partie : L’analyse d’un coût pour quel objectif ?
A. Une analyse a posteriori des charges (coût complet) : 1. Permet la détermination d’un coût précis
Cette méthode détermine les différents coûts d’un produit. Elle permet de visualiser rapidement quelles sont les étapes dans le processus d’achat, de production ou de distribution qui peuvent être améliorées.
2. Certaines charges sont difficilement affectables
Certaines charges concernent plusieurs activités de l’entreprise. Il est nécessaire de les répartir. Cette répartition
arbitraire risque de fausser l’analyse d’un coût et fournir de mauvais indicateurs pour la prise de décision.
Objectif Bac QG 11 > SURHOUND 299
B. Une analyse des charges pour réaliser des simulations_: 1. Permet de déterminer rapidement des indicateurs pour aider à la prise de décision
Cette méthode basée sur la distinction charges variables/charges fixes est très simple à mettre en oeuvre
pour déterminer le prix de vente minimum d’un produit ou la quantité qu’il est nécessaire de vendre pour
atteindre un certain objectif.
2. Certaines charges ne sont pas assez analysées
Dans cette méthode, les charges fixes (indépendantes du niveau d’activité de l’entreprise) ne sont pas distinguées
par produit. Par conséquent dans le cas d’une entreprise qui a plusieurs activités, cette méthode est difficile à mettre en
oeuvre.
・ 2e Partie : Quels sont les autres critères qui peuvent aider à la prise de décision ?
A. L’analyse du marché de l’entreprise 1. Tenir compte de la concurrence
Les prix pratiqués par la concurrence (ainsi que toutes autres informations : qualité des produits, réseau de distribution,
service après-vente…) doivent être pris en compte dans la prise de décision.
2. Analyser l’évolution du marché
Le marché de l’entreprise est en perpétuelle évolution. Celle-ci doit tenir compte de cette évolution dans sa prise de
décision.
B. La prise en compte de l’organisation interne de l’entreprise 1. Analyser les atouts et les faiblesses de l’organisation de l’entreprise
L’entreprise doit aussi analyser son mode d’organisation afin de déterminer quelles sont les synergies possibles
(ou les réorganisations à effectuer) pour atteindre ce nouvel objectif
2. Faire adhérer le personnel à la décision prise
Le succès d’un nouveau produit ne se limite pas à un coût mais aussi à une mobilisation du personnel
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Le succès d’un nouveau produit ne se limite pas à un coût mais aussi à une mobilisation du personnel vers ce nouvel
objectif.
・ Conclusion :
L’analyse d’un coût est une étape essentielle dans le processus de prise de décision. Toutefois, l’analyse d’un
coût peut s’avérer incomplète ou même faussée par la répartition arbitraire de certaines charges. De plus,
l’environnement
de l’entreprise ainsi que son organisation en interne sont aussi des éléments qui doivent être pris en compte dans le
processus de décision. Par conséquent, les dirigeants de l’entreprise doivent tenir compte de cette analyse de coût, mais
ne peuvent pas se limiter aux résultats de celle-ci pour prendre leurs décisions
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