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Mars 2014

sabbat tes délices...Si tu fais du14 Deux sortes

de miracles24 De l’espoir dans

lieux célestes26

R e v u e i n t e r n a t i o n a l e d e s a d v e n t i s t e s d u s e p t i è m e j o u r

les

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Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

www.adventistworld.orgDisponible en ligne en 13 langues

E N C O U V E R T U R E

16Voyage au bon vieux temps

Gerald A. KlingbeilUn périple inoubliable pour redécouvrir nos racines adventistes.

8 P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Un appel prophétique urgent, 2e partie

Ted N. C. Wilson Tirer le maximum d’un moment significatif

de l’histoire.

12 M É D I T A T I O N

La nourriture des anges Lael Caesar Les bénédictions de Dieu se renouvellent

chaque matin.

14 C R O Y A N C E S

F O N D A M E N T A L E S

Si tu fais du sabbat tes délices… Afia Donkor Honorer le sabbat – ces 24 heures par semaine

que Dieu a sanctifiées.

22 A U P R E M I E R P L A N

Et cela était très bon Ronny Nalin La mort et le mal dans le monde faisaient-ils

partie de la création originelle ?

24 L ’ A D V E N T I S M E : S O N

H I S T O I R E

Deux sortes de miracles Josephine et Gilbert Wari Dieu nous émerveille toujours – même lorsque

nous ne pouvons expliquer sa providence.

D É P A R T E M E N T S

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Couverture : FENÊTRES SUR L’HISTOIRE : Revêtues de costumes d’époque, Linda Everhart et Betti Knickerbocker aident les visiteurs à « toucher » à la réalité du monde de William Miller. Première église construite par les adventistes, l’église adventiste Roosevelt, à Fulton, dans l’État de New York, n’a cessé depuis d’être utilisée par une congrégation adventiste.

3 R A P P O R T M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Une église en un jour

11 S A N T É

Alcool : pourquoi pas la modération ?

21 E S P R I T D E

P R O P H É T I E

Courage dans le Seigneur

26 L A B I B L E R É P O N D

De l’espoir dans les lieux célestes

27 É T U D E B I B L I Q U E

Philadelphie : l’église de la porte ouverte

28 D E S I D É E S

À P A R T A G E R

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R A P P O R T M O N D i A l

D É P A R T E M E N T S

Suite en page 4

■ Grâce à un nouveau contrat de télévision par satellite, la télévision adventiste à Beyrouth, au Liban, étend de façon significative l’œuvre des médias de l’Église en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. En effet, Hope Channel Al Waad a signé récemment un contrat de cinq ans avec le satel-lite Eutelsat 7 West A. Selon les dirigeants du réseau, cette décision per-mettra de présenter notre message d’espérance à un auditoire plus vaste chez les populations d’expression arabe, turque et farsi dans la région.

Brad Thorp, président de Hope Channel : « Ce nouveau contrat est une occasion en or de faire avancer l’œuvre de Dieu, et constitue une étape majeure dans l’évangélisation en milieux urbains. La chaîne Al Waad est désormais disponible dans n’importe quelle ville de cette région. Elle fera pénétrer l’Évangile dans des millions de foyers en vue d’une vie meilleure, aujourd’hui et éternellement. »

Eutelsat, un fournisseur de signal satellite français, gère Eutelsat 7 West A en coopération avec Nilesat, un fournisseur de signal satellite égyptien et le plus grand fournisseur de signal satellite au Moyen-Orient. En 2011, le lancement d’Eutelsat 7 West A a couronné une partie des efforts du fournisseur pour accroître la diffusion au Moyen-Orient, dans les États du Golfe, en Afrique du Nord, et dans le nord-ouest de l’Afrique.

Désormais, les téléspectateurs utilisant le satellite Nilesat n’ont qu’à réinitialiser leur gamme de chaînes pour recevoir la télévision adventiste chez eux. Le satellite constitue la méthode de télédistribution la plus cou-rante au Moyen-Orient.

Amir Ghali, directeur de Al Waad : « Ça fait des années que nous prions pour ce développement. » Depuis son lancement en 2010, la pro-grammation pacifique et non partisane de la chaîne a été bien accueillie par les habitants de la région, a-t-il ajouté.

Les émissions de la chaîne Al Waad présentent des sujets tels que la santé, l’éducation, et la famille. Cette chaîne tient son nom du mot arabe

H o p e C H a n n e l / a n n

La chaîne Hope Channel Al Waad

diffuse désormaisMoyen-Orient et l’Afrique du Nord

à travers le

COUVERTURE RÉGIONALE – Cette carte montre la région couverte par Al Waad, une chaîne de télévision par satellite de l’Église adventiste.

Dans les montagnes du Berkshire, dans l’ouest du Massachusetts, se trouvent

des champs et des bois où je retourne plus souvent en esprit qu’autrement.

Il n’y a qu’à dire le mot « maison », et mes souvenirs s’y précipitent – souvenirs des jours heureux où l’on courait dans le foin, où l’on grimpait aux pins et aux sapins les plus élevés, où l’on construisait des barrages dans le ruisseau qui coule d’un côté de la propriété.

Cette propriété a d’abord appartenu à mes grands-parents, puis à mon père. Aujourd’hui, elle constitue l’héritage que mes frères, moi et nos familles nous partageons. Pendant près d’un siècle, quelqu’un du nom de Knott a parcouru ces champs, fait les foins, cordé du bois de chauffage, et ramassé les fraises sauvages qui poussent sur la colline en juin. Quand est venu le jour que j’avais secrètement choisi pour demander Debby en mariage, c’est là que je l’ai emmenée. Et, sur un vieux mur en pierre où l’on jouit à la fois d’une vue magnifique et d’intimité, nous nous sommes fiancés.

Chacun de nous possède un endroit lié à son passé. Pour certains, il s’agit, tout comme moi, d’un coin rural où les bois et les cieux donnent une idée juste de notre taille ; pour d’autres, du grincement d’un escalier menant à un appartement environné de paysages, de saveurs et de bruits urbains. Ces endroits sont, dans le plein sens du terme, « spirituels », car ils relient notre vie présente aux valeurs que notre passé nous a laissées en héritage.

En tant qu’héritiers d’un legs spirituel, les adventistes du monde entier ont aussi des dizaines d’endroits du genre. Ici, Ellen White a reçu la vision à l’origine du ministère mondial de Adventist Review et de Adventist World ; là, à Hong Kong, a débarqué Abram LaRue dans les années 1880. Même s’il ne reste qu’une plaque commémorant un établissement adventiste autrefois célèbre, nous nous rassemblons autour d’elle pour nous souvenir de l’histoire tissée depuis cet endroit, des vies qui y ont été chan-gées, et de la façon dont le royaume a grandi.

Tandis qu’en compagnie de Gerald Klingbeil, rédacteur en chef adjoint, vous parcourez nombre de ces endroits précieux dans l’article de couverture de ce numéro, demandez au

Seigneur qui promet de guider nos souvenirs de vous ramener aux

endroits de votre passé qui restaureront et renouvelleront votre foi dans ce grand mouve-ment du temps de la fin.

Un passé garant de l’avenir

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signifiant « promesse ». Dans les termes d’Amir Ghali, elle offre à cette région « la promesse de l’espérance ».– Adventist News Network

Des experts en matière de liberté religieuse se réunissent à Athènes

■ En janvier 2014, un groupe d’érudits et d’avocats se spécialisant dans la liberté religieuse se sont réunis à Athènes, en Grèce, lors du Symposium de l’Associa-tion internationale de la liberté religieuse (IRLA). Sponsorisé par l’IRLA, cet évé-nement annuel permet à ces spécialistes de discuter de sujets qui les préoccupent dans un cadre informel et ouvert.

Selon Ganoune Diop, représentant de l’Église mondiale aux Nations Unies, Athènes a été choisie non seulement pour sa localisation, mais aussi pour son histoire. Cette ville est, en effet, le lieu de naissance de philosophes tels que Socrate, Périclès, et Sophocle – des hommes dont l’œuvre continue d’avoir un impact sur la société de nombreux siècles après leur mort. C’est là que se trouvaient l’Académie de Platon et le Lycée d’Aristote. Athènes est également considérée comme le berceau de la civilisa-tion occidentale. Sur le plan politique, on dit que la démocratie est née à Athènes.

Ce symposium de 2014 ayant pour thème « Religions, société sécularisée, et liberté religieuse dans le bassin méditer-ranéen » s’est focalisé particulièrement sur la façon d’« interagir dans nos socié-tés si diverses ».

Les présentateurs ont couvert des sujets liés à la religion, à la sécularisation, et au printemps arabe. Ils ont également abordé les questions d’égalité, de droits des femmes, de dignité humaine, ainsi que la nécessité de traduire cette dignité en des dispositions légales améliorant les relations dans les sociétés.

Parmi les participants figuraient Gunnar Stålsett, évêque émérite d’Oslo, en Norvège, et coprésident de Religions pour la paix ; W. Cole Durham Jr., directeur du

rences ont été diffusées en Roumanie, de même qu’en Ukraine et en République de Moldavie.

Chaque soir, Doug Batchelor a fait découvrir à son auditoire le monde de la Bible. Fort de ses expériences person-nelles, il a raconté des épisodes signifi-catifs de la vie de gens de foi aux temps bibliques en les adaptant au 21e siècle.

En tout, 328 églises ont suivi cette campagne diffusée par satellite en Roumanie. Les membres d’église en ont fait la promotion en distribuant des prospectus et en invitant des amis à la regarder avec eux. Pendant neuf jours, une équipe de Hope Channel a sillonné le pays, diffusant la campagne en direct depuis une église différente chaque soir.

La réaction en ligne a été impression-nante. Ce sont la première et la dernière conférence de la campagne que les inter-nautes ont le plus regardées – 13 000 et 15 500 visionnements, respectivement, sur le site Web sperantatv.ro. Pendant la diffusion, plus de 150 000 visites ont été effectuées sur le site vidéo, et sur les sites Web sperantatv.ro, sperantalaorizont.ro, adventube.ro, et hopetv.org. Des applica-tions Android et iOS ont été également lancées pour fournir un meilleur accès aux programmes de Hope Channel. De plus, 10 000 fans ont signifié leur appré-ciation sur la page Facebook TV.

La campagne « Un horizon d’espé-rance » a été suivie d’une édition spéciale avec des érudits de même que des représentants de différentes confessions. Constantin Bălăceanu-Stolnici, neuro-logue et professeur roumain de renom : « Il [cette édition] s’agit d’un événement hautement louable, d’abord et avant tout en tant que manifestation culturelle dont on a grandement besoin de nos jours. Son importante dimension spirituelle

Centre international d’études religieuses et juridiques de l’Université Brigham Young à la faculté de droit J. Reuben Clark ; et Silvio Ferrari, professeur de droit canon à l’Université de Milan, et ancien professeur des relations Église-État à l’Université de Louvain, en Belgique.

Au nombre des représentants de l’IRLA, mentionnons Robert Seiple, pré-sident du groupe et premier ambassadeur extraordinaire pour la liberté religieuse ; Rosa Maria Martinez de Codes, vice- présidente de l’IRLA, professeur à la faculté d’histoire de l’Université Complutense à Madrid, en Espagne, et ancienne direc-trice adjointe des affaires religieuses au ministère de la Justice en Espagne. Étaient également présents John Graz, secrétaire général, et les avocats Dwayne Leslie, Karnik Doukmetzian, et Todd McFarland.– Mark A. Kellner, rédacteur aux informa-tions, avec l’information de l’IRLA

En Europe de l’Est, des dizaines de milliers d’internautes suivent une campagne d’évangélisation par Internet

■ Des dizaines de milliers d’internautes ont trouvé la paix, la force, et un but dans la vie lors de la campagne d’évan-gélisation « Un horizon d’espérance », laquelle s’est tenue à Bucarest, en Rou-manie, du 6 au 14 décembre 2013. Doug Batchelor, pasteur et écrivain américain adventiste, en était le présentateur.

L’Institut adventiste de théologie a été l’hôte de cet événement diffusé en direct sur Hope Channel, La voix de l’espérance (radio), et sur Internet. Traduites en quatre langues – roumain, hongrois, russe, et ukrainien – les confé-

RÉUNION D’EXPERTS : À l’ombre de l’Acropole, des experts en matière de liberté religieuse se sont réunis lors du Symposium de l’Association internationale de la liberté religieuse, lequel s’est tenu en janvier 2014.

K a r n i K D o u K m e t z i a n / i r l a

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est également nécessaire. Une telle campagne représente, certes, un effort considérable. L’événement tout entier est un succès que les autres confessions se doivent d’imiter. » On peut regarder les conférences en ligne et/ou les télé-charger. On compte jusqu’ici plus de 8 800 téléchargements : environ 5 400 en roumain, 1 900 en hongrois, 1 400 en russe, et 170 en ukrainien.

La réaction du public a été des plus positives : « Ce que j’aime le plus de ces sermons, c’est la simplicité avec laquelle le message du Seigneur est présenté. Doug Batchelor s’exprime dans un langage que tout le monde peut com-prendre. Tous mes vœux de succès pour votre œuvre ! » a écrit Vasile Stefan. « Ces conférences sont un don spécial de Dieu, d’autant plus qu’elles sont traduites dans notre langue maternelle (hongrois, A/N) », a déclaré Szabó Gergely.

« J’ai écouté les sermons avec beaucoup d’intérêt. À partir d’aujourd’hui, je vais suivre les enseignements de Jésus et mar-cher sur son sentier », a ajouté Csiki Margit.

à réfléchir aux succès et aux échecs du passé, et à saisir les nouvelles occasions d’améliorer et d’enrichir la mission de l’Église interaméricaine. Israel Leito : « Ne vous arrêtez pas aux échecs. Vous êtes bénis parce qu’il y a de l’espoir. Pensez à l’avenir [et] à la façon dont les choses peuvent s’améliorer. »

Cet avenir implique une supervision dans la formation de milliers de diri-geants et de membres laïques au cours de ce que l’IAD a appelé l’Année de l’éducation non formelle.

Cette année spéciale permettra aux dirigeants laïques d’améliorer leurs compétences au chapitre du leadership. Ils pourront ainsi équiper les autres, et leur servir de tremplin pour continuer une formation structurée et certifiée avec chaque département et ministère de l’Église, a dit le pasteur Leito. Dans son rapport aux dirigeants et au personnel de l’IAD, Elie Henry, secrétaire exécutif de la Division interaméricaine, a rapporté qu’en juin 2013, quelque 150 810 nou-veaux membres se sont ajoutés à l’Église, portant l’effectif à 3 685 644, lequel est réparti en 11 968 églises et 8 104 groupes.

Bien que l’effectif total au 31 décembre 2013 ne soit pas encore dispo-nible, on remarque une légère diminu-tion de baptêmes par année depuis 2010.– Un reportage de Libna Stevens, Division interaméricaine

Le dernier jour de la campagne, 10 personnes de Bucarest ont été baptisées.– Un reportage de Loredana Dumitrașcu, CD EUDNews

La Division interaméricaine se penche sur l’Année de la croissance

■ Le 6 janvier 2014, les dirigeants et le personnel de la Division interaméricaine (IAD) se sont rencontrés au siège de la division à Miami, en Floride, lors d’un service de culte spécial. Ils ont prié et loué Dieu pour les progrès réalisés en 2013 dans leur vaste territoire. Ils se sont également réjouis du succès de l’Année des laïcs – une année consacrée à la célébration de l’œuvre des laïcs – et ont établi des plans, des ini-tiatives, et des activités pour les mois à venir. En outre, les plus de 80 pasteurs et membres du personnel ont passé en revue la croissance de l’Église et de ses finances.

Dans une réflexion sur Ésaïe 54, Israel Leito, président de la division, a encouragé les dirigeants de l’Église

CAMPAGNE D’ÉVANGÉLISATION : Doug Batchelor (présentateur de la campagne) et Christian Salcianu (traducteur) s’adressent à l’auditoire depuis Bucarest, en Roumanie.

p H o t o : C l a u D i a t a C H e

NOUVEAU COMMENCEMENT : Le 6 janvier 2014, à Miami, en Floride, Israel Leito, président de la Division intera-méricaine, a accueilli les dirigeants et les membres du personnel au siège de l’IAD, en ce début officiel de l’année pour la division.

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s’est tenue l’après-midi en trois endroits différents de la ville. Des professionnels de la santé et des orateurs ont présenté au public les huit lois de la santé. De plus, des programmes spéciaux ont traité de la santé des femmes.

Lors de ce quatrième camporee des Explorateurs, les personnes handicapées n’ont pas été oubliées. Natalia Paola Blanco, 22 ans, appartient au club des Explorateurs d’Ebenezer, dans le nord-ouest argentin. La jeune femme souffre du syndrome de Down (trisomie 21). « La cérémonie d’ouverture était très belle », a-t-elle dit.

Elva Blanco, sa mère, a souligné que le contact avec le club a grandement contribué à l’implication sociale et à l’apprentissage de sa fille, en plus de l’aider à communiquer. D’autre part, cette initiative a permis aux autres Explos d’apprendre une leçon d’égalité et de participation sociale.

Elias Santos, un handicapé âgé de 19 ans, est instructeur au club des Explo-rateur des cinq océans à Bahia, une ville

La « cité » des Explorateurs se trou-vait au « Cowboy Park » de Barretos. À ce centre d’activités de toutes sortes, il n’y avait pas que le plaisir au rendez-vous. En effet, une bonne partie du programme a été consacrée au service à la communauté ainsi qu’à l’évangélisation.

En un seul jour, les Explos ont visité 40 000 foyers à Barretos. Ils y ont laissé des brochures informatives sur la pré-vention de la maltraitance des enfants, de même que des prospectus traitant de la prévention de la dengue. Le jour suivant, 40 000 exemplaires du livre « Le seul espoir » – un livre d’évangélisation écrit par le pasteur adventiste Alejandro Bullón – ont été distribués gratuitement.

Enfin, le vendredi 10 janvier, les citoyens ont reçu un DVD contenant des images d’Israël, de la Turquie, de la Grèce et de Rome, ainsi qu’un message biblique spécial sur ce qui s’est produit en ces lieux historiques.

Du 8 au 10 janvier, une expo santé

À Barretos, dans l’État brésilien de São Paulo, 35 000 jeunes (un nombre record), adventistes pour la plupart,

se sont réunis du 7 au 12 janvier lors du quatrième camporee des Explorateurs de la Division sud-américaine – un rassemblement de jeunes qui encourage la vie chrétienne et le service à la communauté.

Geraldo Alckmin, gouverneur de l’État, a officiellement souhaité la bienvenue aux participants, lesquels venaient de 12 pays de l’Amérique du Sud, de l’Amérique du Nord, de l’Europe, de l’Afrique, et de l’Asie.

Le camporee des mille et un clubs des Explorateurs est l’un des plus grands projets mondiaux en matière de soutien spirituel, social et éducatif à l’endroit des enfants et des jeunes. Tout au long de l’année, environ 150 000 enfants et ado-lescents entre 10 et 15 ans se rencontrent les samedis et les dimanches pour acquérir bon nombre de compétences, depuis l’ap-prentissage des premiers soins à prodiguer aux blessés jusqu’à la survie en forêt et à la préservation de l’environnement.

Les participants, qui venaient surtout des Amériques, et certains de l’Asie et de l’Europe, sont arrivés en ville à bord de 850 autobus. Pour nourrir cette multitude, 800 aires de repas ont été désignées et aménagées.

On trouvait aussi sur place un musée relatant l’histoire des Explorateurs, quelques boutiques, un supermarché, une boulangerie, un snack-bar, un poste de police et une caserne de pompiers. Au moins 500 personnes étaient en charge de la sécurité et du transport interne.

Udolci Zukowski, coordinateur général de l’événement : « Ce n’est pas une mince affaire que d’assurer la sécurité de tous les participants. Nous tenons ce type d’évé-nement une fois tous les 10 ans seulement à cause de la logistique qu’il implique. Les Explorateurs, c’est un projet en continu : chaque samedi et dimanche, les clubs se rencontrent pour aider les enfants et les ados à ne pas toucher aux drogues ou tomber dans le crime. Nous leur enseignons des valeurs dont, nous l’espérons, ils ne s’éloigneront jamais. »

L’événement attire des jeunes de 12 pays et encourage la vie chrétienne

p H o t o S : C o u r t o i S i e D e a S n

35 000 jeunesparticipent au camporee adventiste

Au Brésil,

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brésilienne. Son rêve d’assister au campo-ree a été réalisé. « Je participe à toutes les activités du club et les jeunes sont toujours respectueux envers moi », a-t-il dit.

Diego Barreto, un ami d’enfance d’Elias, a expliqué que l’amitié au sein du club a aidé Elias à surmonter son handi-cap. Diego Barreto : « Elias s’est joint au club. Quelque temps après, un accident s’est produit, le blessant à la jambe gauche. Mais les Explos l’ont entouré parce que pour nous, Elias n’est pas infirme. En fait, il joue encore à la balle avec nous. Je dirais même qu’il joue mieux que moi ! »

Il y a trois ans, Leonardo Fontan s’est joint au club des Explos de Villa Luzuriaga Herederos, en Argentine. Il est atteint, comme Élias, d’un handicap physique – ce qui ne l’a pas empêché de participer au camporee. « J’aime camper, participer à des activités et aider les gens », a-t-il expliqué. Le 14 décembre 2013, soit trois semaines avant le camporee, Leonardo a décidé d’exprimer publiquement sa décision de suivre le Christ à travers le baptême, laquelle résulte de son implication au sein des Explos.

Outre les campeurs sur le terrain, d’autres jeunes ont participé au camporee : grâce à un camporee virtuel, ils ont pu suivre le programme et jouir d’une interaction en direct par le biais des réseaux sociaux.

Cette version virtuelle du camporee n’avait pas été prévue par l’équipe des communications qui coordonnait les activités. Rogério Ferraz, directeur des stratégies numériques de l’Église adven-tiste en Amérique du Sud, a dit que l’idée a jailli spontanément des Explos qui parti-cipaient à la diffusion sur le Web.

Rogério Ferraz : « Au départ, on se

aux campeurs virtuels des exigences à remplir pour prouver qu’ils suivaient réel-lement le camporee, qu’ils y participaient et interagissaient. La conformité à ces exigences les rendait éligibles au prix. »

Chaque jour, les responsables du cam-poree virtuel ont affiché sur les réseaux sociaux des activités pour les campeurs virtuels. Ensuite, ils ont conçu un formu-laire permettant d’authentifier et de docu-menter la réalisation de chacune d’elles.

Les Explos qui étaient à Barretos ne sont pas les seuls à avoir entendu les messages du pasteur Odailson Fonseca, orateur de l’événement. Les internautes à des milliers de kilomètres du camporee se sont sentis invités, eux aussi, à la future « réunion dans l’éternité ». Voici ce qu’Ana Leticia, de l’État de Maranhão, a affiché sur Facebook : « Je n’ai pu assister au quatrième camporee, mais je l’ai suivi en me branchant sur le site Cam-poriTV […] J’ai, moi aussi, un rendez-vous avec JÉSUS […] #camporiDSA #campanha-TrunfoParaOsInternaltas. »

Selon Rogério Ferraz, l’évangélisation par Internet a porté fruit. Par exemple, une fille qui avait d’abord prévu d’assister au camporee s’est désistée à la dernière minute. Cependant, après avoir suivi le camporee virtuel, elle a envoyé un message disant qu’elle retournerait à l’église ! Par ailleurs, 680 participants virtuels se sont inscrits en ligne pour le prix d’excellence.

En tout, on a noté 337 000 visionnements du camporee de la part de 80 000 internautes de 97 pays, ont rapporté les dirigeants.– Une compilation de Mark A. Kellner, rédacteur aux informations de Adventist World, dans un reportage en collaboration avec Felipe Lemos et Deborah Calixto, ASN

proposait de diffuser ce qui se passait ici pour les Explos qui ne pourraient être là. Ils auraient ainsi une meilleure com-préhension des activités et pourraient les vivre un peu de façon virtuelle. »

Cependant, on s’est vite rendu compte que la participation des cybercitoyens était intense. « La transmission était tellement bonne […] qu’ils ont commencé à sentir qu’ils faisaient partie, eux aussi, de l’événe-ment. Nous avons été tous très heureux de les voir interagir de la sorte et de pouvoir leur offrir la possibilité de participer en différents endroits », a ajouté Rogério. C’est à ce moment-là que le camporee virtuel a commencé à prendre forme.

Les campeurs virtuels ont formé deux groupes sur Facebook : « #Campanha-TrunfoParaOsInternautas » et « Je n’y suis pas allé mais je me trouve au #Cam-poriDSA ». C’est sur le site CamporiDSA que ces groupes ont fonctionné parallèle-ment aux diffusions officielles en ligne.

« En suivant le tchat sur CamporiTV, j’ai constaté que beaucoup [de jeunes en ligne] étaient tristes de ne pouvoir partici-per au camporee. Et je n’aimais pas ça du tout ! C’est alors qu’une idée m’est venue : créer un groupe de campeurs virtuels pour que chacun d’eux soit motivé et heureux », dit Henry Santos, un Explo de Porto Seguro. Il a donc conçu le groupe Facebook avec le mot-dièse (hashtag) #CampanhaTrunfoParaOsInternautas.

Les participants en ligne étaient telle-ment branchés sur ce qui se passait qu’ils ont senti qu’ils faisaient partie, eux aussi, du camporee. Et ils ont désiré remporter un prix pour leur participation.

Rogério Ferraz : « Nous avons donné

Ci-dessus : PAR ICI JE VOUS PRIE : Magdiel Pérez Schulz, secrétaire exécutif de la Division sud-américaine, s’est chargé de la circulation lors quatrième camporee des Explorateurs.À gauche : DES CAMPEURS TRÈS HEUREUX : Au début de janvier 2014, la jeunesse adventiste s’est réunie au Brésil, en Amérique du Sud, lors du qua-trième camporee des Explorateurs. Il s’agit de l’un des plus grands événements chrétiens au monde.

UN CAMPING EN VILLE : On aperçoit ici une partie des milliers de tentes installées pour le quatrième camporee des Explorateurs en Amérique du Sud, à Barretos, dans l’État brésilien de São Paulo.

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Voici la seconde et dernière partie d’une version abrégée du message « Un appel prophétique urgent : un message du président de la Conférence générale ». Dans la première partie (février 2014), Ted Wilson expose de quelle façon l’Église adventiste est un mouvement prophétique s’accompagnant d’un appel prophétique urgent. Il rappelle aux lecteurs que l’Église est le corps du Christ. Tandis que l’Église a connu une croissance étonnante, le plus urgent de nos besoins, c’est celui d’un réveil, d’une réforme, et de la prière dans l’unité. L’intégralité du texte et la vidéo de ce message peuvent être consultées sur le site suivant : http://adventistreview.org/ an-urgent-prophetic-calling. – Les éditeurs.

Nous avons, certes, mille et une raisons d’être encouragés. D’énormes défis, toutefois,

se dressent devant nous. À cet égard, l’exhortation de l’apôtre Paul aux anciens de l’église d’Éphèse me revient à l’esprit : « Vous savez que je n’ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n’ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner » (Ac 20.20, LSG).

En tant que pasteur des croyants adventistes du monde entier, mon amour pour l’Église et ma fidélité envers la Parole de Dieu me poussent à partager avec vous quelques-unes de mes préoc-cupations. Notez bien que ce que je dis n’implique pas que ces défis spirituels affectent tous les membres d’église. Cependant, ils sont suffisamment sérieux pour susciter de l’inquiétude.

Prenons un moment pour examiner attentivement quatre d’entre eux.

1. La perte de l’identité adventiste chez certains de nos pasteurs et de nos membres d’église.

2. La vague de mondanité croissante dans nombre de nos églises.

3. Le danger de la division.4. La suffisance et l’apathie spirituelles,

lesquelles entraînent un manque d’implication dans la mission de l’Église.

Notre identitéL’Église adventiste, c’est beaucoup

plus qu’une autre confession. Selon

surtout au fait qu’on reconnaît de moins en moins la Bible en tant que Parole de Dieu. Il est d’une importance capitale que nous basions nos croyances sur la Parole de Dieu, que nous utilisions la méthode historico-biblique dans l’étude des Écritures, et que nous abordions la compréhension prophétique depuis la perspective historique. Nos croyances, notre foi, et notre vie pratique doivent se fonder sur la Parole de Dieu. Le Saint-Esprit nous conduira dans toute la vérité si nous étudions, prions, et prêtons l’oreille à la voix de Dieu.

L’Évangile intégralIl me vient à l’esprit une déclaration

très claire d’Ellen White : « Le message du troisième ange comprend l’Évangile tout entier. Dans toute notre œuvre, nous devons présenter la vérité telle qu’elle est en Jésus. […] Que rien ne vienne diminuer la force de la vérité pour notre époque. Le message du troi-sième ange doit se réaliser : faire sortir des Églises un peuple qui prendra position pour la vérité éternelle. Notre message est un message de vie et de mort, et nous devons lui laisser son aspect réel – son grand pouvoir divin. Alors le Seigneur lui donnera de l’efficacité. » (Manuscript releases, vol. 1, p. 58)

Les adventistes ont été suscités, comme Noé, pour préparer le monde pour les derniers moments de l’histoire, et comme Jean-Baptiste, pour la venue de notre Seigneur. N’oublions jamais qui nous sommes et pourquoi nous sommes ici.

Mes frères et sœurs, je vous en

Apocalypse 10, elle est née de la grande déception de 1844, tout comme l’Église du Nouveau Testament a surgi de la grande déception de la croix en l’an 31 apr. J.-C. Dans les deux cas, les disciples du Christ s’étaient mépris sur la prophétie et furent amèrement déçus. Mais de ces déceptions, Dieu suscita providentiellement un mouvement destiné à avoir un impact sur le monde. Selon Apocalypse 12.17, le peuple de Dieu des derniers jours se caractérise par son observation des commandements de Dieu et la manifestation du témoignage de Jésus en son sein, ou, selon les termes de l’ange dans Apocalypse 19.10, le don de prophétie.

D’après Apocalypse 14.6-12, l’Église de Dieu du temps de la fin va : a) proclamer le message de l’Évangile éternel dans le contexte des trois anges et du retour de Jésus ; et b) appeler toute « nation, tribu, langue, et peuple » à adorer le Créateur en observant son sabbat. Aucun autre mouvement reli-gieux dans le monde ne correspond à cette description. Aucune autre Église ou confession ne remplit les critères d’Apocalypse 10, 12, et 14.

Neutraliser la Parole de DieuVoici maintenant ce qui me préoc-

cupe : un trop grand nombre de nos pasteurs et de nos membres n’ont pas reconnu, ou ont oublié, l’appel pro-phétique que Dieu nous a lancé en tant qu’Église. Il est clair que la tendance à minimiser nos différences avec les autres confessions va croissant. Ceci est dû

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appelTed N. C. Wilson

2 E PA R T I EUn

Le temps est venu de répondre à l’appel

prophétique urgent

8 Adventist World | Mars 2014

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conjure : soyez fidèles à l’appel que vous avez reçu de Dieu en tant qu’adventistes. Embrassez ce message dans toute sa plénitude, et, remplis du Saint-Esprit, répandez-le dans le monde entier.

L’influence de la ParoleCeci me conduit à ma deuxième

préoccupation : l’influence croissante de la mondanité dans nos églises. Jésus l’a bien exprimé dans sa prière sacer-

dotale : « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. » (Jn 17.15, LSG)

Et plus tard, l’apôtre Jean a écrit : « N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie, ne vient pas du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » (1 Jn 2.15-17)

L’Église a toujours couru le danger de perdre sa perspective et de compro-mettre sa loyauté envers le Christ en permettant de plus en plus au monde de modeler sa pensée. Plus nous appro-chons de la fin des temps, plus le diable redoublera d’efforts. Je me fais du souci au sujet de cette vague de mondanité qui déferle dans certaines de nos églises et les submerge presque. Les principes autre-fois chéris par les adventistes dans les domaines du régime alimentaire et du

Tirer le rideauLe danger de la division constitue

ma troisième préoccupation. Dans Jean 17, Jésus pria pour l’unité de son Église. L’une des stratégies de Satan consiste à attaquer cette unité. Il sait que si l’Église est divisée, elle ne pourra accomplir efficacement sa mission.

D’une perspective prophétique, Ellen White nous a donné ce conseil divinement inspiré : « L’unité fait la force de l’Église. Satan le sait ; aussi fait-il tous ses efforts pour amener des dissensions. Il désire qu’il y ait un manque d’harmonie dans l’Église de Dieu. Le sujet de l’unité devrait retenir davantage l’attention. » (Messages choisis, vol. 2, p. 182) Cette magnifique citation dévoile les stratégies du diable. Le malin utilise ses moindres ressources pour semer la dissension et les conflits, afin de neutraliser les efforts d’évangélisation du peuple de Dieu.

Le temps est venu de nous unir en Christ sous la bannière de sa vérité, et de prêcher son message au monde. Dieu a donné à l’Église adventiste une organisation divinement inspirée, et des ententes mutuelles appelées règlements de l’Église, lesquels contribuent, grâce aux directives du Saint-Esprit, à unir la famille mondiale que nous sommes. Ceux qui écartent ou ignorent ces ententes violent une confiance sacrée et suscitent une discorde dont on se passerait volontiers. Je prie pour que nous mettions tous de côté nos opinions personnelles pour le bien du corps du Christ, et pour qu’ensemble, nous mar-chions en direction du royaume de Dieu.

Une paralysie spirituelleMa quatrième et dernière préoccupa-

tion concerne l’apathie spirituelle croissante et l’indifférence qui prévalent dans la vie de beaucoup. Nous devons examiner notre vie pour nous assurer que Dieu travaille en nous de façon vitale. De récents sondages indiquent que bien que la majorité des membres d’église croient aux doctrines fonda-mentales de l’Église adventiste, ils sont de plus en plus indifférents quant au

vêtement, de la récréation et de l’amu-sement, et de l’observation du sabbat, sombrent rapidement dans l’oubli.

Le salut en Jésus-ChristBien entendu, le salut ne nous est pas

accordé en vertu de notre régime alimen-taire ou des manifestations extérieures de notre piété. Nous sommes sauvés par la puissance et le sang de Jésus-Christ. Mais quand le Christ vient dans notre

vie, œuvre en nous de manière puissante et nous justifie, cette même puissance produit la sanctification, laquelle nous aide à revêtir la pensée du Christ. Paul écrit : « Ayez en vous la pensée qui était en Christ-Jésus » (Ph 2.5). Nous sommes ambassadeurs pour Christ (2 Co 5.20). Et Jésus dit : « C’est ainsi que votre lumière doit briller devant tous les hommes, pour qu’ils voient le bien que vous faites et qu’ils en attribuent la gloire à votre Père céleste. » (Mt 5.16)

Dans le monde entier, des millions cherchent autre chose que ce qu’ils possèdent. Ils en ont assez d’essayer de satisfaire les désirs de leur cœur par les choses de ce monde. Ils soupirent après un christianisme authentique. Jamais nous ne les atteindrons en faisant des compromis avec les principes divins. Ce n’est pas le temps de flirter avec les vêtements, le régime alimentaire et les amusements de Satan, ni avec les influences mondaines. Quand le Christ habite en nous, il apporte un change-ment radical à notre style de vie.

La tâche est grande, mais Dieu dirige et conduit son peuple.

2 E PA R T I E

prophétique urgent

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

partage de leur foi. Ils font partie de la culture de ceux qui ne font rien, et non de ceux qui s’impliquent à fond. Ils ne brûlent pas de partager leur foi en Jésus-Christ. Leur âme ne ressent pas l’urgence des temps.

Croître spirituellementMes frères et sœurs, sans une

implication totale dans le service du Christ, nous ne pourrons croître spiri-tuellement. La messagère du Seigneur ne peut être plus claire : « La vie même de l’Église dépend de la fidélité avec laquelle elle se conforme à l’œuvre du Seigneur. Négliger celle-ci, c’est se préparer inévitablement un état de faiblesse spirituelle et de décadence. Où il n’y a pas une activité intense au service d’autrui, l’amour décline et la foi s’affaiblit. » (Jésus-Christ, p. 827) L’implication constitue l’antidote contre l’apathie.

Le Saint-Esprit à l’œuvreLa tâche est grande, mais Dieu

dirige et conduit son peuple. L’Église est-elle en butte aux défis ? Absolument, mais malgré tout, l’Esprit agit avec puissance au sein de son peuple. Je constate qu’il agit de façon spéciale en cet instant même dans son Église, qu’il prépare un peuple pour le retour imminent de Jésus.

Frères et sœurs, je vous appelle, tout comme j’appelle mon propre cœur, à vous consacrer sans réserve au Christ, et à embrasser l’appel prophétique que Jésus a lancé à son Église du reste, l’Église adventiste du septième jour. Dans l’attente du retour imminent du Christ, je vous invite à élever bien haut la bannière des principes divins dans votre vie, et à témoigner activement pour votre Seigneur. ■

Dias d’Ávila, au Brésil

Mariano est le barbier du coin. Depuis 15 ans, il évangélise les membres de sa collectivité. « Après tout, dit-il, qu’y a-t-il de plus important dans la vie que d’amener des amis à Jésus ? »

À l’église de Dias d’Ávila, on compte actuellement huit membres d’église. En outre, de 35 à 50 visiteurs assistent au culte chaque sabbat.

« Regardez là-bas, dit Mariano en montrant du doigt une porte un peu plus bas, de l’autre côté de la rue. « La femme qui habite là a décidé de se faire baptiser le jour où nous allons inaugurer notre nouvelle église. »

« La famille là-haut a décidé de se joindre à elle, de même que trois autres qui habitent dans la rue suivante, et plusieurs des hommes qui me parlent de Dieu chaque fois qu’ils viennent se faire couper les cheveux. » Mariano continue de raconter avec force gestes. À la fin de son témoignage, le nombre de futurs membres d’église a triplé !

Une des huit adventistes « originels » de l’église adventiste Jardim Garcia décide de rénover entièrement sa maison. À la fin des travaux, elle invite sa fille Anna à pendre la crémaillère, et ajoute qu’elle peut aussi amener ses amies. Beaucoup d’amies de cette adventiste viennent. Par contre, aucune des invitées d’Anna ne se présente.

Toutes les femmes présentes à la petite fête vont à l’église le sabbat. Elles se lient d’amitié avec Anna et l’invitent à se joindre à elles. Avant la fin de la fête, Anna décide de découvrir pourquoi ces femmes sont si heureuses.

« Maman, tes amies sont toutes venues, s’écrie Anna. Dire qu’aucune des miennes ne s’est présentée ! »

Bientôt, Anna se fait baptiser. Elle suggère à sa famille de donner leur terrain adja-cent aux adventistes et demande à Maranatha d’y construire « une église en un jour ».

Bien entendu, Mariano ne manque pas de parler de ce merveilleux projet à ses clients ! L’effectif de l’église croît rapidement.

Des bénévoles arrivent le 16 janvier, et l’église est bientôt prête pour le service de dédicace et la cérémonie de baptême !

ASI et Maranatha Volunteers International collaborent pour financer et faciliter les projets « Une église en un jour » et « Une école en un jour ». Depuis le lancement du projet en août 2009, plus de 1 600 églises de ce type ont été construites dans le monde entier. Des histoires comme celle-ci vous parviennent grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoires » de Maranatha.

Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour.

PRÊTS À GRANDIR : Depuis 15 ans,

Mariano parle de Jésus à ses clients

tout en leur coupant les cheveux.

UN SOURIRE QUI EN DIT LONG : Anna suit de près la construction en un jour de l’église, laquelle se trouve sur le terrain donné par sa famille.

p H o t o S : D i C K D u e r K S e n

église en un jourUne

10 Adventist World | Mars 2014

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S A N T É

Absolument pas, et ce, pour deux raisons impérieuses : premièrement, l’alcool est un poison dangereux.

Deuxièmement, et plus important encore, le corps – le temple du Saint-Esprit – doit être conservé pur et sans tache. Jetons maintenant un coup d’œil sur les faits suivants.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un rapport de février 2011,

■ environ 2,5 millions de personnes meurent chaque année de causes liées à la consommation d’alcool ;

■ quatre pour cent de tous les décès sont liés à l’alcool (la plupart des décès liés à l’alcool résultent de traumatismes, du cancer, des maladies cardiovasculaires, et de la cirrhose du foie) ;

■ chaque année, quelque 320 000 jeunes entre 15 et 29 ans meurent de causes associés à la consommation d’alcool. Ceci représente neuf pour cent de la mortalité totale dans ce groupe d’âge1.

En 2010, le Comité scientifique indé-pendant sur les drogues, un organisme britannique, a établi un classement des drogues en s’appuyant sur le critère des dommages corporels à soi-même et aux autres. Conclusion : l’alcool est la drogue la plus dangereuse du monde2. À l’échelle mondiale, l’alcool est la drogue à usage récréatif la plus largement utilisée, en tête du tabac, de la marijuana, et d’autres produits chimiques.

Toujours à l’échelle mondiale, l’alcool est le troisième plus grand facteur de risque de maladie.

La consommation d’alcool a un impact négatif significatif sur les familles. Elle pèse lourdement sur le budget fami-lial et est fortement associée à la violence conjugale, à la maltraitance des enfants, et au syndrome d’alcoolisme fœtal.

termes : « Ne savez-vous pas que […] vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps » (1 Co 6.19,20, LSG). C’est là l’argument le plus convaincant en faveur de l’abstinence.

Considérant les risques significatifs liés à la consommation d’alcool, il serait insensé de la promouvoir, surtout quand il existe des méthodes efficaces pour pré-venir et traiter les maladies cardiaques – l’exercice, un régime sain, des médi-caments testés n’occasionnant pas de dépendance.

Les choix informés quant au style de vie offrent une protection contre les pro-blèmes que l’alcool entraîne inévitable-ment dans son sillage. Ces choix incluent l’exercice, le repos, un régime sain, l’air pur, le soleil, l’eau pure (en utilisation interne et externe), la confiance en Dieu, le soutien social, une bonne dose d’opti-misme et, bien entendu, la tempérance, laquelle encourage l’utilisation de ces choses saines avec modération, et l’absti-nence de tout ce qui est nuisible, grâce à la puissance de notre gracieux Seigneur Jésus-Christ. ■1 Organisation mondiale de la santé, « Rapport de situation mondiale sur l’alcool et la santé », http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2011/alcohol_20110211/fr/. Dernière modification en 2013.2 David J. Nutt, Leslie A. King, et Lawrence D. Phillips, « Drug Harms in the UK: A Multicriteria Decision Analysis », The Lancet 376:9752, 2010, 1558-1565.

Elle affecte négativement la société à travers le crime et la violence de tous types, et les innombrables victimes d’accidents.

Les prétendus avantages de la consom-mation modérée d’alcool ne s’appliquent pas quant à l’âge, à l’ethnie, et aux différences liées au sexe, surtout en ce qui concerne la santé du cœur. La consomma-tion d’alcool chez les jeunes de moins de 35 ans ne comporte aucun avantage.

Même la consommation modérée d’alcool est associée à de nombreux effets négatifs tels qu’un comportement agressif et des choix moraux médiocres. L’alcool, même à un niveau très faible de consommation, est une cause connue de cancer (du sein, du colon, entre autres).

La Bible enseigne sans équivoque que le corps est le temple du Saint-Esprit. Or, le Saint-Esprit communique avec nous par notre esprit conscient et rationnel. Tout niveau de consommation d’alcool affecte la fonction cognitive, le jugement, et le raisonnement. Pour une santé physique optimale, et pour garder clairs et ouverts les canaux de communication entre notre esprit et le ciel, l’alcool devrait être évité.

De plus, l’impératif moral de l’abstinence devient plus urgent encore quand on considère l’obéissance au commandement de Dieu d’aimer notre prochain comme nous-mêmes (Lv 19.18), les effets répandus que l’alcool peut avoir sur l’utilisateur (et sur la famille, les amis, et la collectivité en matière de trauma, de violence conjugale, d’accidents, de victimes de la route, d’immoralité sexuelle), et la propagation des maladies sexuellement transmissibles.

Au calvaire, Jésus nous a rachetés par son propre sang. Paul conclut en ces

Alcool :Récemment, j’ai lu que des institutions d’enseignement supérieur, des universités et des séminaires chrétiens qui préconisaient auparavant l’abstinence lèvent leur interdiction auprès de leurs employés et sur les campus. L’Église adventiste va-t-elle, elle aussi, assouplir sa position sur l’alcool ?

Peter N. Landless et Allan R. Handysides

p H o t o : p o z n a n n o W o W i e J S K i e G o

Le Dr Peter N. landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, a pris récemment sa retraite. Il était directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

pourquoi pas la modération ?

Mars 2014 | Adventist World 11

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M É D I T A T I O N

Dans la vie, rien ne doit passer avant la manne.

« Toute la communauté des Israélites partit d’Élim […] Alors [elle] murmura […] : Que ne sommes-nous morts par la main de l’Éternel dans le pays d’Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété ? Car vous nous avez fait venir dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette assemblée. » (Ex 16.1-3)

Quand l’ingratitude s’installePourquoi Dieu ne nous a-t-il pas

fait mourir en Égypte ? À peine sortis du pays de l’esclavage, les Israélites maudirent celui à qui ils devaient leur délivrance. Ils voulaient faire demi-tour. « Nous nous en tirions pas si mal, là-bas ! » clamèrent-ils. Peut-on être plus déraisonnable, plus ingrat ? Même s’ils avaient faim, cela ne voulait pas dire qu’ils manqueraient de nourriture ! Ne venaient-ils pas d’arriver d’Élim – un endroit où l’on trouvait de l’eau potable et des palmiers en abondance ? Mais voilà, ce dont ils mouraient d’envie, c’était des marmites de viande de l’Égypte (Ex 16.3), pas de dattes… Ne vous méprenez pas : cet article ne traite pas de végétarisme !

Mais qu’y avait-il donc de si merveil-leux en Égypte pour rêver à ce point d’y retourner ? Dieu venait juste de les déli-vrer de la tyrannie de Pharaon. Comment pouvaient-ils convoiter leur condition première, leur condition d’esclaves ?

On trouve dans la Bible des méta-phores repoussantes pour exprimer une telle mentalité – le chien qui retourne à ce qu’il a vomi, et la truie qui, à peine lavée, se vautre de nouveau dans la boue (2 P 2.22, SEM). Il n’y a rien de plus étrange que de se détourner de Jésus et de son sang purificateur pour convoiter les ordures auxquelles il nous a arrachés pas plus tard qu’hier…

Un Dieu étonnantO. K. ! Vous voulez y retourner ? Très

bien, je ne vous retiens pas ! C’est ce que moi, en tout cas, j’aurais dit. J’aurais abandonné. Il n’y a rien d’autre à faire quand ceux que j’aide ne font que pleurnicher, se plaindre, et m’insulter.

Mais Dieu est étonnant. Jamais il ne me laisse tomber. Il m’aime bien trop pour ça. Il fera l’impossible pour que je continue d’avancer. Ainsi, au lieu de laisser Israël retourner à la honte et à la tyrannie, il lui donna une démonstration unique de son amour : « Ce soir, annon-cèrent Moïse et Aaron, vous reconnaîtrez

angesnourriture

que c’est l’Éternel qui vous a fait sortir du pays d’Égypte, et au matin vous verrez la gloire de l’Éternel » (Ex 16.6,7).

En mesurant les propos d’Exode 16.6, 7 selon les normes divines établies dans Exode 6.6, 7, on voit que Dieu ne fut guère enchanté de leurs simagrées. Dans Exode 6, il informa Moïse que les Israélites reconnaîtraient que c’était lui qui les affranchissait en voyant ce qu’il ferait aux Égyptiens (v. 7). Quand Dieu dit « et vous reconnaîtrez » à Moïse, ou quelque 60 fois à Ézéchiel (6.7,10 ; 11.9,10, etc.), disons-nous bien que ce ne fut pas avec le sourire aux lèvres. C’est le cœur

Lael Caesar

Se procurer d’abord ce qui importe le plus

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12 Adventist World | Mars 2014

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affligé qu’il leur envoya les cailles.Cela est encore plus clair la seconde

fois qu’il exauça leur désir : « Comme la viande était encore entre leurs dents, sans être mâchée, la colère de l’Éternel s’enflamma contre le peuple, et l’Éternel frappa le peuple d’une très grande plaie. » (Nb 11.33 ; voir Ps 106.15)

Qu’allait faire Dieu en voyant ses enfants oublier les merveilles qu’il avait accomplies en leur faveur ? Il inventa un moyen qui leur permettrait de ne pas oublier : la manne.

La manneQu’est-ce que la manne ? Je ne sais

pas. Les Israélites n’en avaient pas la moindre idée non plus. C’est pour ça qu’ils lui donnèrent le nom de « manne ». Ils l’appelèrent : « Qu’est-ce que c’est ? » (Ex 16.15,31) La manne, voyez-vous, n’est pas quelque chose qu’on trouve à l’épicerie du coin. Personne n’en avait vu auparavant.

Qu’est donc la manne ? C’est un aliment, certes, un aliment à l’aspect ordinaire, pour ne pas dire étrange. Nous voilà loin, très loin des restaurants cinq étoiles, ou des cafétérias dont les étu-diants se plaignent invariablement. Dans Exode 16.14 (NBS), trois mots qualifient cet aliment : « menu », « granuleux », « comme le givre sur la terre ».

Il faut dire qu’ici, « menu » ne veut pas dire si petit que ça. C’est le terme qu’utilisa pharaon pour qualifier les vaches laides et les épis maigres qu’il avait vus dans la seconde partie de son songe. La manne ne fut pas donnée pour nourrir l’orgueil, mais le corps. L’autre expression, « comme le givre sur la terre », est unique. On ne la retrouve nulle part ailleurs dans la Bible. Le terme qui se rapproche le plus du mot hébraïque manne est un verbe araméen qui signifie fondamentalement « peler », et, dans sa forme intensive, « piler le grain ». On doit piler le grain pour en extraire la farine. On pile, on transpire, on débarrasse le grain de son

guerre – comme si ces choses pouvaient satisfaire notre faim. Et pourtant, tout en nous crie notre besoin de manne ! De cette manne qui est là pour nous rafraîchir la mémoire, pour nous aider à obéir, à ne pas oublier. Dieu l’a donnée à ses enfants tôt le matin, pendant leurs 40 années de pérégrinations dans le désert, à travers l’apostasie et le pardon, la rébellion et la providence. Et il l’a donnée en double le vendredi, en prévision du sabbat (Ex 16.22). Souvenons-nous : la manne se gâte en un seul jour si on essaie d’en faire provision. Mais elle dure toujours quand on obéit à Dieu et qu’on en met un contenant dans l’arche de l’alliance (v. 33).

La manne, comme le sabbat, est un miracle se rapportant au souvenir. Dépo-sée dans l’arche à côté des tables des dix commandements, elle se conserve sans pourrir. Elle complète le cycle qui consiste à faire ou à s’arrêter, à obéir par le travail et le repos. Parce que le Dieu des six jours est aussi le Dieu du septième. Et le Dieu qui nous donne notre pain quotidien est aussi le Dieu en qui seul se trouve notre repos hebdomadaire aussi bien qu’éternel.

La manne, c’est une question de respect des consignes divines : « Tu travailleras six jours ». Il en est de même du sabbat : « Tu ne feras aucun ouvrage » (Ex 20.9,10). Ainsi, la manne et le sabbat ne font qu’un : le Seigneur du sabbat est le pain vivant descendu du ciel, l’étonnant miracle de la manne qui nous donne la vie à tout jamais (Jn 6.51,58). Pour vivre, il faut d’abord chercher le Seigneur. Dans la vie, rien, absolument rien, ne doit passer avant la manne. ■

anges

enveloppe, et on obtient sa nourriture.La manne peut exiger de l’effort. En

ce qui nous concerne, nous n’avons qu’à la ramasser. Par contre, pour que nous puissions bénéficier de la manne – de ce pain céleste, de la nourriture des anges, dit le psalmiste (Ps 78.25, BFC) – quelqu’un a dû piler, transpirer, saigner.

Comment se procure-t-on ce pain céleste ? Il faut sortir du lit sans tarder, mettre de côté la brochette de choses « urgentes » qui réclament attention et temps – textos, coups de fil, cours de la bourse, nouvelles. Rien dans la vie ne doit passer avant la manne ! Alors, sortez de vos couvertures, élancez-vous dans l’air frais du matin, agenouillez-vous, et ramassez votre manne. Ne tardez surtout pas, parce que lorsque vient la chaleur du soleil, elle fond (Ex 16.21).

C’est donc par la manne que com-mence votre journée. Rien dans la vie ne doit passer avant cette nourriture des anges. Elle a priorité : avant le lever du soleil, on sort du lit, on s’agenouille sur la terre pour ramasser ce que Dieu a envoyé tous les matins depuis ce matin-là. C’est comme la vitamine C – on ne peut en stocker beaucoup et négliger d’en consom-mer pendant un certain temps. Il faut la ramasser tous les matins. Chaque jour, tôt le matin, et pour ce jour. Et dites-vous bien que personne ne la ramassera pour vous ! Tous doivent le faire pour eux-mêmes, selon leur propre besoin (Ex 16.16,21).

La manne, c’est la réponse aux sentiments qu’on exprime en chantant :

« Seigneur, dès le matin, tu entendrasMa voix montant vers toi.Ma prière s’élèvera jusqu’à toi,Je lèverai les yeux vers toi. »

Pas de trous de mémoireDans les moments où nous

sommes oublieux de cet impératif, il se peut bien que nous fixions les yeux d’abord sur la bourse, les événements politiques, les catastrophes naturelles, la

La manne, comme le sabbat, est un miracle se rapportant au souvenir.

lael Caesar, rédacteur en chef adjoint de Adventist World, fait de la manne ses délices.

Mars 2014 | Adventist World 13

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C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

w

Plaisir.C’est ce que j’ai ressenti quand, un jour où tout allait de

travers à la faculté de droit, j’ai reçu un colis surprise de mon église. Il était bourré de petits mots et de bonnes choses. C’est aussi ce que j’ai éprouvé quand, pour la première fois de ma vie, j’ai foulé les sentiers de montagne en Suisse. Et vous ? Qu’est-ce qui vous vient immédiatement à l’esprit à l’ouïe du mot « plai-sir » ? La joie ? Un grand bonheur ? Absolument ! Mais vous arrive-t-il de penser à l’aventure, au risque, ou à l’exploration ? Dans la négative, il est temps de vous y mettre ! Le plaisir se manifeste souvent dans le processus de la découverte. En fait,

nous n’avons qu’à suivre la recommandation divine contenue dans ce texte – un pas à la fois.

Ce jour-là, et pas un autreCe passage commence par une expression identificatrice :

« Si tu retiens ton pied pendant le sabbat ». En d’autres termes, il n’y a qu’un sabbat. C’est le sabbat qui nous permet de faire l’expérience de la joie. Et qu’est-ce que le sabbat ? C’est le sep-tième jour, le couronnement de la création parfaite de Dieu. Le sabbat était tellement spécial pour le Créateur qu’il le sanctifia (Gn 2.2,3). Il nous demande de nous souvenir de ce jour, de

délices . . .N u m É R O 2 0

alors, tu mettras ton plaisir en l’Éternel

Si tu fais dusabbat

tes

p H o t o : u l f H i n z e

vous pourriez le considérer comme étant une découverte qui vous « illumine ». Tandis que nous essayons de nouvelles choses, explorons de nouveaux endroits, et faisons la connais-sance de nouvelles personnes, la beauté se révèle et nous réjouit.

Délice.Pour de nombreux chrétiens, une expérience du plaisir

surpasse toutes les autres : le fait de connaître Dieu. Cependant, une vaste connaissance de sa personne ou notre implication à fond dans la vie chrétienne ne suffit pas. Nous voulons que Dieu soit réel, intime, et précieux à nos yeux. Nous voulons faire du Seigneur nos délices. La Bible promet, fort heureuse-ment, que celui qui cherche trouve :

« Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du sabbat tes délices, pour sanctifier l’Éternel en le glorifiant, et si tu l’honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, alors tu mettras ton plaisir en l’Éternel, et je te ferai mon-ter sur les hauteurs du pays, je te ferai jouir de l’héritage de Jacob, ton père ; car la bouche de l’Éternel a parlé. » (Es 58.13,14, LSG)

Je crois deviner ce à quoi vous pensez… Au sabbat ? Sérieusement ? Oui, oui ! Ce passage contient une promesse certaine, couronnée de l’approbation suivante : « car la bouche de l’Éternel a parlé ». Si nous voulons vraiment connaître Dieu,

l’observer en tant que mémorial du monde parfait qu’il a créé (Ex 20.8,11), et en tant que symbole de la perfection qu’il peut recréer dans le cœur de ses enfants (Ex 31.13).

Revenons à mon colis surprise. Imaginez un instant qu’au lieu de l’ouvrir, je l’ignore complètement, ou décide d’ouvrir n’importe quelle autre boîte. La boîte qu’on m’a livrée, c’est elle qui est « bénie » en raison des messages encourageants et des bonnes choses qu’elle contient. C’est donc elle qui renferme le potentiel de la joie – un potentiel qui restera inexploité jusqu’à ce que je choisisse d’ouvrir cette boîte-là.

De même, Dieu a béni, mis à part, et sanctifié le sabbat. Sans doute êtes-vous tenté de penser : Un jour particulier, est-ce si important que ça ? Mais la vraie question est la suivante : « Faisons-nous confiance à Dieu ? » Il nous dit que ce jour compte vraiment et promet qu’il renferme sa bénédiction. Le croirons-nous ? Déballerons-nous le cadeau qu’il nous a offert ? Ceux qui le font ne seront pas déçus, « car la bouche de l’Éternel a parlé ».

Retenir, appeler, honorerMaintenant, imaginez le scénario suivant. Un beau jour,

je décide de me rendre en Suisse pour jouir de ses magnifiques paysages. Je repère ce pays sur la carte et m’y rends par avion. Je prends une chambre à l’hôtel. Je fais des montagnes et des paysages mes délices. Voilà qui est complet, n’est-ce pas ? Eh bien,

Afia Donkor

14 Adventist World | Mars 2014

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pas tout à fait. Il existe un autre aspect très important du délice. S’il nous faut « passer à l’action » pour que se produisent nos délices, reconnaissons que parfois, nous avons besoin d’un guide. Vous voulez faire l’expérience de la majesté des montagnes ? Alors, il vous faut des instructions précises pour vous y rendre. Ensuite, vous devez mettre vos chaussures de marche et partir.

Il en est de même pour le sabbat. Nous devons d’abord écouter ce que Dieu enseigne, puis passer à l’action. La leçon divine est simple – pour faire du sabbat nos délices, trois verbes s’imposent : retenir, appeler, et honorer.

Retenir. Le sabbat est le jour où les chrétiens doivent faire volte-face. « Si tu retiens ton pied », dit Dieu. Il faut changer de direction en ce jour spécial. Pourquoi ? Parce que pendant toute la semaine, nos pieds empruntent le sentier de nos inté-rêts personnels. La famille, le travail, et tout le reste consument notre temps et monopolisent notre attention. Le sabbat, Dieu nous demande de laisser ces choses derrière nous pour tourner vers lui nos pensées, nos paroles et nos actes. Ce jour nous permet d’oublier nos problèmes et de chercher à comprendre Dieu, notre ultime solution. Qui est-il ? À quoi ressemble-t-il ? En ce jour plus qu’en tout autre, nous pouvons sonder les mystères de Dieu pour obtenir une meilleure compréhension de son caractère, et pour accroître notre soif d’en apprendre davantage à son sujet. Comme le scientifique qui se réjouit de sa nouvelle découverte après des années de recherches consciencieuses, nous nous réjouirons, nous aussi, à condition de prendre le temps de découvrir Dieu en son saint jour.

Appeler. Il y a de la puissance dans les mots. Ce que nous disons influe sur nos pensées, notre façon d’agir, et notre façon de penser et d’agir se reflète souvent dans nos paroles. Dans

Ésaïe, Dieu nous demande d’appeler le sabbat un délice. Il ne s’agit pas d’une déclaration conditionnelle. On ne nous demande pas de l’appeler comme ça quand nous « sentons » qu’il en est un. Le sabbat, indépendamment de notre expérience subjective, est un délice parce que Dieu, celui qui accorde des dons parfaits (Jc 1.17), l’a créé et nous l’a donné. Ceux qui, par la foi, l’appellent ainsi commenceront à en discerner la valeur. Le renforcement de nos paroles se traduira en actions. Tandis que nous nous détournons de nos intérêts et saisissons ce jour comme une occasion de rencontrer Dieu, notre expé-rience avec lui s’approfondira. Les heures sacrées du sabbat deviendront précieuses à nos yeux. Alors, du fond du cœur, par expérience personnelle, nous appellerons le sabbat un délice parce que c’est ce qu’il est.

Honorer. Respecter, distinguer, et considérer sont syno-nymes du verbe honorer. Ceux qui s’identifient avec le sabbat, le respectent, et se réjouissent de ce jour que Dieu lui-même a sanctifié, l’honorent. Et la fin de l’honneur est le commence-ment des délices.

Le sabbat, c’est un jour de découverte. Ceux qui le respectent et l’honorent se saisiront de quelque chose d’inestimable – ils commenceront à connaître Dieu. Car connaître Dieu, c’est l’aimer et mettre son plaisir en lui. ■

La fin de l’ honneur est le commencement des délices.

Au terme des six jours de la création, le Créateur dans sa bonté infinie se reposa le septième jour et institua le

sabbat comme mémorial de la création pour toute l’humanité. Le quatrième commandement de la loi immuable

de Dieu requiert l’observation de ce septième jour de la semaine comme jour de repos, de culte et de service, en

harmonie avec les enseignements et l’exemple de Jésus, le Seigneur du sabbat. Le sabbat est un agréable jour

de communion avec Dieu et entre nous. Il est un symbole de notre rédemption en Christ, un signe de notre

sanctification, un témoignage de notre fidélité et un avant-goût de notre vie éternelle future dans le royaume

de Dieu. Le sabbat est le signe permanent de l’alliance éternelle de Dieu avec son peuple. L’observation joyeuse

de cette période sacrée d’un soir à l’autre, d’un coucher de soleil à l’autre, est une célébration des œuvres

créatrice et rédemptrice de Dieu. (Gn 2.1-3 ; Ex 20.8-11 ; Lc 4.16 ; Es 56.5,6 ; 58.13,14 ; Mt 12.1-12 ; Ex 31.13-17 ;

Ez 20.12,20 ; Dt 5.12-15 ; He 4.1-11 ; Lv 23.32 ; Mc 1.32)

Le sabbat

Afia Donkor est avocate. Elle habite en Ontario, au Canada.

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E N C O U V E R T U R E

Gerald A. Klingbeil

À droite : BIENTÔT, TRÈS BIENTÔT : Sur le rocher de l’ascension, tout près

de la ferme de William Miller à White Hall, dans l’État de New York, nous

essayons d’imaginer le moment. Plus bas : ENTRE DEUX PIONNIERS :

Gerald A. Klingbeil, rédacteur en chef adjoint, pose entre des photos grandeur nature d’Ellen

et de James White, au Village historique adventiste, à Battle Creek, au Michigan.

En octobre 2013, Gerald A. Klingbeil, rédacteur en chef adjoint de Adventist World,

s’est lancé dans un périple inoubliable afin de redécouvrir nos racines adven-tistes. Pour ce faire, il s’est joint à un tour guidé organisé par Adventist Heritage Tour, sous la direction de James Nix, directeur du Ellen G. White Estate de la Conférence générale. Le groupe se com-posait de 35 participants âgés de 8 à 80 ans. Pendant neuf jours, ils ont parcouru près de 3 540 kilomètres dans le nord-est des États-Unis. Au début du voyage, personne ne se connaissait, mais à la fin, tous se sont quittés comme de vrais amis… non, comme une vraie famille. L’article qui suit est tiré de son blogue1.

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À gauche : LE JOUR D’APRÈS : Au lendemain de la grande déception du 22 octobre 1844, Hiram Edson et ses amis se réunirent dans une grange comme celle-ci pour prier. C’est par un temps froid que nous avons visité la ferme d’Hiram Edson, à Clifton Springs, dans l’État de New York. Ci-dessous : VOYAGER EN TOUT CONFORT : Notre autobus était de loin plus confortable que les véhicules dont la plupart de nos pionniers devaient se contenter au 19e siècle.

D e nombreux chemins mènent à nos racines. Et nos racines

déterminent qui et ce que nous sommes. Un arbre dont les racines s’enfoncent profondément dans le sol est assuré d’une croissance vigoureuse et d’une taille imposante. En revanche, des racines peu profondes laissent présager une croissance superficielle. Cette métaphore des racines nous aide à comprendre notre patrimoine adventiste. James et Ellen White, Uriah Smith, et J. N. Andrews sont des noms adventistes célèbres. Cependant, qu’en est-il des héros moins connus du mouvement adventiste ? Des difficultés d’un jeune mouvement luttant pour serrer les rangs et pour proclamer – sous la conduite spéciale de Dieu – le message des trois anges que le monde doit entendre ?

OL e « bon vieux temps » de l’adven-

tisme nous semble simple, récon-fortant, enviable. Pourtant, la vie au début du 19e siècle était dépourvue de la plupart des avantages qu’aujourd’hui nous tenons pour acquis. À cette époque, chaque miche de pain représentait un investissement de jours et de jours

de travail ardu. Songez seulement à l’imprimerie dans la Nouvelle-

Angleterre du 19e siècle. Il fallait au moins une journée pour

composer et corriger les caractères de Present Truth (précurseur de Adventist Review), une brochure de huit pages. L’impression proprement dite de 1 000 exemplaires prenait une journée ou deux supplémentaires. Après quoi, les feuilles imprimées devaient sécher, puis être cou-pées et assemblées. La durée du séchage variait selon la saison et la température. À la lumière de ces détails, on comprend mieux pourquoi l’imprimerie n’était pas bon marché ! Dans notre siècle d’impri-mantes au laser et de livres imprimés sur demande, j’éprouve une admiration renouvelée pour ces pionniers adventistes diligents qui, malgré de longues journées de labeur, prirent le temps de se focaliser sur des priorités aux dividendes éternels.

OA vant qu’Ellen Harmon ne reçoive

sa première vision, Dieu choisit deux hommes pour leur communiquer sa volonté. Il s’agit de William Foy, un Afro-Américain, et de Hazen Foss. Les deux hommes reçurent des visions, selon ce qu’ils rapportèrent plus tard. William Foy raconta, quoique timidement, ces visions publiquement et demeura un fidèle prédicateur baptiste. Hazen Foss, lui, craignait tant d’être ridiculisé qu’il refusa de révéler ces visions. Tristement, il mourut agnostique en 1893.

En revanche, Joseph Bates, James White, et Ellen Harmon, les trois fondateurs-clés de l’adventisme, répon-dirent volontiers à l’appel divin. Ils prêchèrent le retour imminent de Jésus et les nombreuses autres vérités qu’ils découvraient dans les Écritures.

Qu’est-ce qui les poussa à accepter un tel appel ? Certainement pas l’âge ou l’expérience. En 1844, Joseph Bates avait 52 ans, tandis qu’Ellen et James étaient de jeunes adultes (17 et 23 ans respectivement). Nous savons qu’à certains moments, ils s’efforçaient de comprendre une nouvelle lumière, et devaient résoudre des problèmes d’ordre émotionnel, entre autres. Tout compte fait, je pense que leur grande motivation, c’était leur passion pour Jésus.

ONotre visite au cimetière North Street,

à Gorham, où Elizabeth, sœur jumelle d’Ellen White, est enterrée, me remue particulièrement. Autant que je sache, Elizabeth n’accepta jamais le Christ. En entendant la lecture d’une des lettres d’Ellen à Lizzie (comme tous l’appelaient) dans laquelle elle encourageait sa sœur à accepter son sauveur, ma gorge se serre. Soudain, des visages de membres de ma famille ou de bons amis qui se sont éloi-gnés de Jésus (ou ne l’ont jamais accepté)

p H o t o S : G e r a l D a . K l i n G b e i l

Sur le sentier de nos racines

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E N C O U V E R T U R E

défilent dans mon esprit. Les paroles touchantes d’Ellen dégagent quelque chose du désir divin d’étreindre ceux que j’aime.

OS i Annie Smith – poétesse et rédac-

trice en chef non officielle du tout nouveau journal adventiste à Rochester, dans l’État de New York – pouvait parler aujourd’hui, que raconterait-elle ? Je pense que ses propos seraient empreints d’enthousiasme, d’optimisme, et de passion. Elle nous parlerait de ses convictions profondes avec l’énergie iné-

puisable, semble-t-il, des jeunes adultes. Quand ma fille, qui est ado, discute avec moi de sujets qui l’enthousiasment, je sens encore une telle passion. Le jour où les ados adventistes comprennent, rien ne peut les arrêter. C’est là l’un des secrets du succès de l’adventisme à ses débuts. Nos pionniers étaient peu nombreux, et leurs ressources, fort limitées. Malgré tout, ils allèrent de l’avant, convaincus par la vérité et pénétrés de leur mission divine. En y réfléchissant, j’ai le senti-ment très net qu’il me faut redécouvrir ce dynamisme dans ma propre vie.

« Ne crois-tu pas en Jésus,

Lizzie ? Ne crois-tu pas qu’il est

ton sauveur ? Qu’il a manifesté

son amour pour toi en donnant

sa vie afin que tu puisses être

sauvée ? Tu n’as qu’une chose

à faire : accepter Jésus comme

sauveur personnel. […] Lizzie,

crois, crois simplement que

Jésus fera ce qu’il a dit. Prends-le

au mot et repose ton âme impuis-

sante sur lui. […] Il entendra ta

confession, recevra ta contrition,

pardonnera tous tes péchés, et

fera de toi une enfant de Dieu.

Jésus plaide en ta faveur. Lui

remettras-tu ta vie par la foi ?

Je voudrais tant te prendre dans

mes bras et te déposer sur la

poitrine de Jésus-Christ. »

Lettre d’Ellen G. White à Elizabeth

Bangs, sa sœur, datée du 21

février 1891. Lizzie mourut 10 mois

plus tard.

OT andis que j’écoute les histoires de

William Miller et de ceux qui l’ont suivi, je sens l’esprit de sacrifice et le courage de ces pionniers m’interpeller de nouveau. Ces croyants étaient disposés à défendre courageusement leurs convictions en dépit du ridicule, du mépris, ou de la dérision.

William Miller mit de nombreuses années à donner son cœur à Jésus. Une fois converti, il ne mit pas sa matière grise de côté. Il comprenait que le Dieu de la révé-lation était aussi l’Auteur de notre capacité

Chère Lizzie :

À droite : CONTEUR D’HISTOIRES : James Nix,

directeur du Ellen G. White Estate de la Conférence générale,

raconte les histoires qui forment la trame de notre histoire.

Ci-dessus : LIENS FAMILIAUX : Elizabeth, sœur jumelle

d’Ellen White, est enterrée dans le lot familial à

Gorham, dans le Maine.

18 Adventist World | Mars 2014

Page 19: Aw march 2014 french

yeux et aperçut en vision le ciel ouvert et le sanctuaire céleste.

Cette découverte aida les adventistes éparpillés à saisir le tableau d’ensemble de la prophétie biblique. Je voudrais que nous saisissions, nous aussi, sa centralité pour l’ensemble de ce dont l’Église adventiste est constituée2. Le sanctuaire, c’est la colle qui unit tous les éléments de notre théologie – et Jésus se trouve au cœur même du sanctuaire !

OJ e rapporte chez moi l’une des

leçons les plus importantes de mon périple : les membres de notre famille spirituelle se serrent les coudes. Ils pleurent ensemble, et s’il leur arrive parfois d’avoir des opinions différentes, à la fin de la journée, ils serrent les rangs. Quand je lis l’histoire des premiers pionniers adventistes, je découvre des convictions bien trempées, des discus-sions passionnées. Elles ne mirent pas un terme au mouvement, parce que quelque chose de plus important le propulsait en avant : un monde qu’il fallait avertir. Depuis les premiers balbutiements de l’adventisme, cette vision n’a cessé de grandir. Nos pionniers pensaient qu’ils devaient atteindre les habitants des États-Unis. Après tout, n’était-ce pas un pays d’immigrants provenant de tous les coins du monde ? Le jour où ils saisirent la portée mondiale de la mission divine qui

Ci-dessous : À LA DÉCOUVERTE DU SABBAT : L’église de Washington, au

New Hampshire, fut la première église adventiste à observer le sabbat, bien avant

l’établissement de l’Église adventiste.À droite : À VUE D’OISEAU : Un auditoire

attentif écoute Jim Nix raconter des histoires de croyants qui, il y a plus de

170 ans, rendaient un culte à Dieu dans cette église, et cultivaient la joie et

l’amour fraternel.

sait le poste de directeur du Département des ventes de la nouvelle compagnie pro-ductrice de flocons de maïs. Percy Magan passa une nuit entière à prier au sujet de cette offre alléchante. Au matin, il sut quelle direction prendre. De nombreuses années plus tard, il écrivit à un ami : « Je dois m’en tenir au message. » Pour lui, la vente de flocons de maïs (et les revenus qu’elle aurait générés) ne pouvait se comparer à l’éducation où l’on forme et modèle de jeunes esprits en quête de direction et d’une mission.

OJésus ne revint pas en 1844. Beaucoup

d’adventistes se mirent à douter de la cré-dibilité de leurs interprétations prophé-tiques. D’autres, embarrassés et s’estimant induits en erreur, rejetèrent complètement le christianisme. Une poignée de croyants, dont Hiram Edson, de Port Gibson, dans l’État de New York, pleurèrent et prièrent. Leurs larmes et leurs questions ne res-tèrent pas sans réponses. Le matin suivant la grande déception, Hiram Edson, alors qu’il traversait un champ de maïs, leva les

de raisonner. Ainsi, pendant deux ans, il s’adonna à une étude intensive des Écri-tures, au terme de laquelle il écrivit : « Je fus obligé d’admettre que la Bible devait être inspirée de Dieu. Ce livre devint mes délices, et Jésus, mon unique et meilleur ami ». Son amitié profonde avec Jésus le soutint au cours des plus de 12 ans où il prêcha son retour imminent devant des milliers de personnes. Des érudits esti-ment qu’à son apogée, le mouvement mil-lérite comptait environ 500 000 adeptes en Amérique du Nord. Ce mouvement n’avait rien d’une campagne insignifiante – non, c’était un mouvement puissant, retentissant, hardi, passionné.

OEn butte à des circonstances difficiles,

nos premiers dirigeants mani-festèrent une fidélité à toute épreuve. L’approche holistique de l’éducation que préconisait Percy T. Magan, l’un des premiers éducateurs de l’Église adventiste naissante, se heurta parfois à l’opposition. Un jour, cet homme reçut une invitation très intéressante : W. K. Kellogg lui propo-

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constamment à utiliser les nouveautés en vue de l’avancement de l’œuvre. Dans leurs exposés des prophéties de Daniel et de l’Apocalypse, ils se servirent de bêtes en papier mâché3. Pour se rendre à leurs rendez-vous, ils voyagèrent à bord de véhicules qui n’avaient pas encore fait leurs preuves (le train, et plus tard, l’automobile). Ils allèrent de l’avant parce qu’ils savaient que le temps était court.

OÀ l’aéroport international O’Hare

de Chicago, mes compagnons de voyage et moi nous étreignons et nous serrons la main. Ce périple, je le sens,

m’a permis de découvrir d’importantes racines. Qu’importe mon lieu de nais-sance, ma langue, ou ma culture : je suis d’abord et avant tout un membre de la famille de Dieu. Avec ma famille spirituelle, j’attends que la bienheureuse espérance se transforme en douce réalité. Et dans l’attente, je n’ai qu’un désir : par-tager l’Évangile avec mes semblables. ■

1 Vous pouvez lire le blogue complet de ce voyage, et voir beaucoup plus de photos sur le site suivant : http://adventistreview.org/route-to-roots. 2 Gerald A. Klingbeil, « Big Picture Thinking: The Sanctuary and the Heart of Adventist Theology », Adventist Review, 20 octobre 2011, p. 18–21.3 Voir Glúder Quispe, « William Ward Simpson : un évangéliste rempli de zèle et d’imagination », Adventist World, mars 2013, p. 24, 25.

Pour en découvrir davantage sur plusieurs sites mentionnés dans cet article, ne manquez pas de consulter le site Web de Adventist Heritage Ministry (http://www.adventistheritage.org/). Vous y trouverez des ressources, des photos et des histoires supplémentaires, de même que des possibilités de bénévolat.

Gerald A. Klingbeil est rédacteur en chef adjoint de Adventist World. Il aime beaucoup l’histoire

et la photographie. Gerald, Chantal (sa femme) et leurs trois filles habitent à Silver Spring, au Maryland, aux États-Unis.

leur avait été confiée, ils comprirent que le monde dépassait de loin les frontières de leur pays. Ils ne parlèrent jamais de la fenêtre 10/40 ; cependant, après le départ de J. N. Andrews pour l’Europe en 1874, la mission et le service devinrent le cri de ralliement de l’adventisme. Il faut qu’il en soit encore ainsi aujourd’hui !

Ce voyage destiné à découvrir nos racines nous fournit un éclairage sup-plémentaire : nos pionniers n’étaient pas des saints, mais des gens réels habitant dans un monde réel. Ils n’auraient pas voulu que nous essayions de retourner au « bon vieux temps ». Ils profitèrent de ce monde en changement en cherchant

L’ENTHOUSIASME DE L’AUTOMNE : Toutes les pierres tombales d’Elmswood Cemetery à Haverhill, au Massachusetts, n’ont pu étouffer la joie du plus

jeune membre de notre voyage organisé.

Adventist Heritage Ministry

À droite : LA PUISSANCE DERRIÈRE LA PLUME : Dans le village historique Old Sturbridge

Village, au Massachusetts, c’est grâce à des petites presses à imprimer comme celle-ci

qu’on répandait le message adventiste. Ci-dessous : UN PROPHÈTE RÉCALCITRANT : Pierre tombale de Hazen Foss, à Haverhill, au

Massachusetts. Cet homme avait refusé de rendre publiques les visions qu’il avait reçues.

E N C O U V E R T U R E

20 Adventist World | Mars 2014

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E S P R I T D E P R O P H É T I E

Je suis plus reconnaissante que je ne puis le dire des encouragements que je reçois de l’Esprit du Seigneur, des consolations et de la grâce qu’il me donne constamment,

des forces et des occasions qui me permettent d’encourager et d’aider son Église. Aussi longtemps que le Seigneur me conserve la vie, je veux lui rester fidèle, cherchant à faire sa volonté et à glorifier son nom. Puisse le Seigneur augmenter ma foi, pour que j’apprenne à le connaître toujours mieux, et à me conformer plus parfaitement à sa volonté. Le Seigneur est bon, il est digne de louange.

Mon vif désir, c’est que les vieux soldats de la croix qui ont blanchi au service du Maître continuent à rendre un témoi-gnage opportun, pour que ceux qui sont plus jeunes dans la foi comprennent que les messages donnés par le Seigneur dans le passé revêtent une grande importance à ce moment-ci de l’histoire. Notre expérience passée n’a rien perdu de sa valeur.

Que l’on se garde de décourager les pionniers, ou de leur donner l’impression qu’il ne leur reste pas grand-chose à faire. Ils peuvent encore exercer une grande influence dans l’œuvre du Seigneur. Le témoignage des prédicateurs âgés sera toujours utile et bienfaisant pour l’Église. Dieu veillera sur ces fidèles porte-drapeau, nuit et jour, jusqu’au moment où il leur faudra déposer leur armure. Qu’ils se sentent sous la protection de celui qui ne dort ni ne sommeille, qu’ils sachent que des sentinelles infatigables veillent sur eux. Le sachant, et conscients de demeurer en Christ, ils peuvent s’abandonner en toute confiance à la Providence divine.

Je demande avec ferveur que l’œuvre que nous accomplis-sons en ce moment produise des effets durables sur les cœurs, les esprits et les âmes. Les sujets d’anxiété vont augmenter, mais encourageons-nous mutuellement, nous qui croyons en Dieu. Ne baissons pas le drapeau ; au contraire, tenons-le bien haut, regardant à l’Auteur et au Consommateur de notre foi. Quand, pendant la nuit, le sommeil fuit mes paupières, j’élève mon cœur vers Dieu par la prière, et il me fortifie et m’assure qu’il demeure auprès de ses serviteurs qui exercent le ministère dans notre pays et dans les pays éloignés. Ce qui m’encourage

et me rend heureuse, c’est de savoir que le Dieu d’Israël continue à guider son peuple et qu’il le fera jusqu’à la fin. […]

Il nous faut rester fermes comme un rocher sur les prin-cipes de la Parole de Dieu, nous rappelant que Dieu est avec nous pour nous communiquer les forces nécessaires à chaque nouvelle expérience. Mainte-nons toujours dans nos vies les principes de la justice afin d’avancer de force en force au nom du Seigneur. Il nous faut maintenir le caractère sacré de la foi, laquelle a été confirmée par les instructions et l’approbation de l’Esprit de Dieu depuis nos premières expériences jusqu’à ce jour. Il nous faut estimer à sa

juste valeur l’œuvre que le Seigneur a poursuivie au moyen de son peuple, les observateurs des commandements, œuvre qui par sa grâce gagnera en puissance et en efficacité à mesure que le temps passe. L’ennemi s’efforce d’obscurcir l’entendement du peuple de Dieu et de diminuer son efficacité, mais si l’on travaille selon les directives de l’Esprit de Dieu, il ouvrira des portes donnant l’occasion de rétablir les lieux dévastés. Il y aura une croissance constante, jusqu’au moment où le Seigneur descendra du ciel avec puissance et une grande gloire pour placer le sceau du triomphe final sur ses fidèles. ■

Ellen G. White

Le passé est important pour l’avenir

COURAGE

Seigneurdans le

Cet article est tiré de Messages choisis, vol. 2, p. 469, 470. Il a d’abord paru le 12 juin 1913 dans Review and Herald. Les adventistes du 7e jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.

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A U P R E M i E R P l A N

À quoi ressemblait le monde quand Dieu le créa ? Le récit génésiaque nous donne, à maintes reprises,

une réponse concise à cette question : il était « bon », « très bon », en fait (Gn 1.31). Le mot « bon » apparaît sept fois dans le premier chapitre de la Genèse. Il contribue à une structure textuelle de répétition du chiffre sept1. L’auteur ne l’utilise pas une fois par jour de création, comme on pourrait le supposer, mais plutôt six fois, en référence à l’achèvement des différentes composantes de la création : la lumière (jour 1 ; Gn 1.4), la mer et la terre (jour 3 ; Gn 1.10), la végétation (jour 3 ; Gn 1.12), les luminaires dans l’étendue du ciel (jour 4 ; Gn 1.18), les créatures aquatiques et les oiseaux (jour 5 ; Gn 1.21), et les créatures terrestres (jour 6 ; Gn 1.25). Enfin, la septième mention du mot « bon » (à la fin du jour 6 ; Gn 1.31) y

va d’une structure différente (cela était « très bon ») pour décrire l’excellente nature de la création tout entière. L’effet de cette progression ponctuée et de son apogée doit transmettre une idée d’ordre, de perfection, et d’achèvement de la création active de Dieu.

Contrôle de la qualitéLe « cela était bon » de Genèse 1

décrit habituellement non ce que Dieu a dit, mais ce qu’il a vu. En termes généraux, on peut reconnaître une structure en trois étapes pour chacune des « bonnes » entités créées : 1) Dieu dit : « Qu’il y ait » ; 2) l’entité fut ; et 3) Dieu vit que cela était bon. Alors que le « dire » précède le « faire », et par conséquent exprime l’intention du Concepteur, le « voir » succède à la matérialisation physique de l’entité créée. Ce « voir » de Dieu n’a rien

d’un coup d’œil rapide et distrait ; il donne plutôt l’impression d’une évaluation complète que le sceau d’approbation « cela était très bon » vient sceller. Cette « certification de qualité » est accordée non seulement à chaque composante individuelle du système, mais aussi à la création dans son entier, indiquant ainsi l’intégration harmonieuse de chacune de ses parties dès le commencement.

Que signifie « bon » ?Puisque le texte biblique déclare

aussi clairement que la création originelle était bonne, il devient alors essentiel de comprendre ce que le mot « bon », dans ce contexte, signifie. N’est-il que la description de l’efficacité impeccable d’un système divinement conçu ? Implique-t-il l’absence de ce

BON

Ronny Nalin

Et cela était

très

La création, la mort, et le mal dans la nature

22 Adventist World | Mars 2014

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qu’on appelle en philosophie le mal dans la nature (tel que les famines et les catastrophes naturelles) ? Et qu’en est-il de la mort ? Dieu pourrait-il qualifier de « bon » un monde qui inclut des formes quelconques de mort biologique dans ses divers fonctionnements ?

Le contexte immédiat du texte four-nit une réponse claire. Après le récit des jours de la création, Genèse 2 présente l’idée du « pas encore », en parlant des choses qui n’étaient pas encore présentes dans ce monde (Gn 2.5,6)2. Cette pers-pective crée une tension entre la bonne création originelle et ce qui apparut par la suite. Ainsi, Genèse 3 nous fournit une description du moment et de la raison pour laquelle les choses changèrent en conséquence du péché. Les conséquences du péché inclurent la mort (Gn 2.17 ; 3.19), furent associées à la souffrance et au dur labeur (Gn 3.16-19) et affectèrent de certaines manières les règnes minéral (v. 17), végétal, animal, et humain (v. 14-19). La structure même du texte, par conséquent, nous amène à conclure que des choses telles que la mort, les difficultés, la souffrance et la violence ne faisaient pas partie de la « bonne » création originelle de Dieu.

Deux trajectoires opposéesCertaines compréhensions de la

nature, telles que l’idée que les formes de vie modernes résultent de millions d’années d’évolution, ont acquis une telle respectabilité scientifique que des érudits tentent d’intégrer ces points de vue au concept biblique d’un Dieu créateur. Dans ces tentatives, les phéno-mènes tels que la mort, les catastrophes, et la lutte pour la vie sont considérés comme des composantes nécessaires de la conception originelle de Dieu. « Le caractère éphémère, la dissolution, la mort, la douleur, la souffrance et la perte qu’ils provoquent tirent leur origine des caractéristiques sous-jacentes de la nature3. » « Tout univers fonctionnant par lui-même, possédant ses dynamismes

propres, étant matériel, relationnel, interconnecté, évolué (tout en étant ouvert à de nouvelles possibilités), prévisible, et potentiellement personnel, ne peut être autrement4. »

Ces points de vue s’efforcent, en dehors de leur degré d’attractivité, de présenter le mal comme un élément constitutif de la façon dont Dieu tra-vaille. Ils s’opposent fondamentalement à la confiance en le récit génésiaque de la création, lequel ne manque pas de distinguer la « bonne » création origi-nelle de la nouvelle économie des choses après le péché.

Un petit mot, de grandes implications

Dans la beauté de sa simplicité, la septuple répétition du mot « bon » brille comme un phare dans la mer des opinions scientifiques des origines. Quand je songe à l’origine du mal dans la nature, il me revient à l’esprit que Dieu attesta que même les composantes minérales de la création originelle étaient bonnes. Quand j’évalue les appli-cations théologiques de la théorie évo-lutionniste, je ne peux m’empêcher de penser à l’approbation divine explicite des systèmes biologiques originellement créés. Et quand je lis des choses traitant de l’émergence et du développement de la vie en termes de processus d’essais et d’erreurs aussi long que pénible, j’aperçois alors la distance abyssale qui les sépare de la description biblique d’un système intégré, lequel, dès le commen-cement, « était très bon ». ■

1 Pour une exploration de l’utilisation du chiffre sept dans Genèse 1, voir U. Cassuto, A Commentary on the Book of Genesis, Part One, From Adam to Noah, Jérusalem, The Hebrew University/Magnes Press, 1961, p. 12-15.2 Pour une analyse savante de la perspective du « pas encore », voir J. Doukhan, « The Genesis Creation Story: Text, Issue, and Truth », Origins 55, 2004, 22, 23. On peut télécharger ce document sur le site suivant : http://grisda.org/origins/55012.pdf. 3 W. R. Stoeger, « Entropy, Emergence and the Physical Roots of Natural Evil », dans N. Murphy, R. J. Russell, et W. R. Stoeger, éd., Physics and Cosmology: Scientific Perspectives on the Problem of Natural Evil, Notre Dame, Ind., University of Notre Dame Press, 2007, vol. 1, p. 93.4 N. Murphy, « Introduction », dans Murphy, Russell, et Stoeger, p. xviii.

La création, la mort, et le mal dans la nature

La mort, les difficultés, la souffrance et la violence ne faisaient pas partie de la “ bonne” création originelle de Dieu.

Lecturessupplémentaires

Pour une réflexion sur la possibilité et les implications théologiques de la mort et le mal dans les systèmes biologiques avant le péché, voir :

L. Brand, « What Are the Limits of Death in Paradise? », Journal of the Adventist Theological Society 14, n° 1, 2003, p. 74-85. Disponible en ligne sur le site suivant : http://www.atsjats.org/publication_file.php?pub_id=38&journal=1&type=pdf.

M. T. Terreros, « Is All Death a Consequence of Sin? Theological Implications of Alternative Models », Journal of the Adventist Theological Society 14, n° 1, 2003, p. 150-175. Disponible en ligne sur le site suivant : http://www.atsjats.org/publication_file.php?pub_id=43&journal=1&type=pdf.

J. T. Baldwin, « Christ, Character, and Creation », Adventist Review, 24 octobre 2013. Disponible en ligne sur le site suivant : http://adventistreview.org/ 2013-1530-p14.

Autres ressources en ligne :www.grisda.org

http://grisda.wordpress.com

www.facebook.com/Geoscience researchinstitute

Ronny Nalin, titulaire d’un doctorat, est chercheur scientifique à l’Institut de recherche

Geoscience de la Conférence générale. Ronny, Elisa, sa femme, et Gioia, leur fille, habitent à Mentone, en Californie.

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l a D i v i S i o n D u C e n t r e - o u e S t D e l ’ a f r i Q u e

L’adventisme : son histoire

Lundi, 11 mars 2013. Matthias Bohuia, un chauffeur de la Division du centre-ouest de l’Afrique (WAD) à Abidjan, en Côte d’Ivoire, est gravement malade. Il souffre d’une

crise de la prostate. L’idée de se faire opérer l’effraie. À la clinique La Providence, Jean-Baptiste Moulo, son médecin, essaie de le calmer en lui assurant que l’opération ne sera peut-être pas nécessaire si sa condition s’améliore avec le traitement.

L’opération. Les traitements que Matthias reçoit au cours de la semaine le rassurent. Mais le 15 mars, sans que personne ne s’en attende, sa condition se dégrade. Vers 15 heures 30, le Dr Moulo le fait emmener à la salle d’opération. Mais Matthias résiste. Il n’est pas prêt pour ça. Il n’a même pas eu le temps d’informer sa famille ! Le Dr Moulo insiste tant et si bien que finalement, Matthias se laisse fléchir. Au cours de l’opération qui dure trois heures et 15 minutes, les choses tournent mal. Par trois fois, Matthias frôle la mort. L’équipe doit s’arrêter et prier. Le Dr Moulo supplie Dieu de lui venir en aide et de sou-tenir son équipe. Sa prière est exaucée. Finalement, l’opération est couronnée de succès.

Le témoignage. Le lendemain soir, le Dr Moulo s’arrête dans la chambre de Matthias. Celui-ci lui demande pourquoi il a insisté pour l’opérer le vendredi après-midi. Le médecin, qui n’est pas adventiste, sourit. Il a la conviction, explique-t-il à Matthias, que du vendredi soir au samedi soir, l’Esprit de Dieu visite la terre de façon spéciale. C’est pour cela qu’il procède aux opérations chirurgicales les plus délicates les vendredis soirs. Ce médecin est tellement convaincu de la présence de Dieu et de son aide le vendredi soir qu’il déclare à Matthias

que si son opération s’était déroulée un autre jour, il serait certainement mort.

Quelle foi ! Il y a là une leçon inhabituelle pour l’Église du reste de Dieu. Il faut vraiment prendre au sérieux la prépara-tion du sabbat, l’accueil réservé à Yahvé, le Dieu d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël. Car chaque vendredi soir, il visite la terre pour bénir et protéger ses enfants. Alléluia ! Ce témoignage saisissant remet en question la façon dont le peuple de Dieu doit se préparer pour le sabbat et pour adorer Dieu « en esprit et en vérité » (Jn 4.24) ce jour-là.

Un sabbat à venirAujourd’hui, Matthias exerce avec bonheur ses fonctions au

siège de la WAD. Il est en bonne santé. Nous louons le Seigneur pour sa miséricorde envers son serviteur. Et nous prions pour que les enfants de Dieu du monde entier puissent servir leur Seigneur de tout leur cœur, jusqu’au jour où il reviendra et nous prendra avec lui. C’est alors que nos yeux s’ouvriront et que nous le verrons face à face.

Ceci nous rappelle ces paroles de Jean : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur. » (1 Jn 3.2,3, LSG) D’ici là, puisse le Seigneur aider son peuple à se préparer à le recevoir chaque vendredi soir, à communier avec lui pendant les heures sacrées du sabbat, et à fermer

mıracles

Josephine et Gilbert Wari

Histoires de la Division du centre-ouest de l’Afrique

sortes de

Matthias Bohuia

Deux

24 Adventist World | Mars 2014

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le sabbat avec lui chaque samedi soir, tel que la Bible nous l’enseigne (Ex 20.8-11 ; Es 58.13,14 ; Lc 23.54-56).

Et un jour, selon sa promesse, nous nous retrouverons pour le grand sabbat. Il n’y aura plus de séparation, de maladie, de chagrin, et de mort.

Quand la tragédie frappeJeudi, 30 mai 2013. Dans le territoire de l’Union des fédé-

rations de l’est du Nigeria, dix membres de la famille Abali quittent Port Harcourt, une ville située à l’est, pour se rendre à l’Université Babcock, dans l’ouest. Le 2 juin, ils auront le bon-heur d’assister à la cérémonie de remise de diplômes à laquelle participent Margaret et Chinyere Abali, deux de leurs enfants. Hélas, un terrible accident se produit en chemin. Happy Abali, l’aîné des Abali, ingénieur pétrolier et l’un de nos loyaux anciens d’église, nous fait part d’une affreuse nouvelle : un motocycliste a subitement changé de voie de droite à gauche et

garçons entendaient leur mère, leur petit frère, et les autres membres de la famille hurler. « L’oncle » a ouvert la fenêtre de la camionnette et arraché Unique et Blossom aux flammes. Que comprendre de tout cela ?

Seul le Seigneur peut faire la lumière sur cet accident. Lui seul connaît la véritable identité de cet oncle et peut expliquer pourquoi ces deux petits garçons ont été épargnés. Lui seul connaît les réponses.

Nous pouvons dire, comme à la montagne de Peratsim (Es 28.21), que le Seigneur a fait « son œuvre étrange ». Et nous pouvons continuer de prier dans un esprit de soumission pour que sa volonté soit faite, et pour qu’à lui seul soit toute la gloire. Bientôt, nous serons en mesure de comprendre.

Un appelEllen White écrit : « Le temps est proche où le monde

connaîtra une douleur que nul ne sera capable de soulager. L’Esprit de Dieu se retire de la terre. Les cataclysmes se succèdent à une cadence accélérée. Que de fois n’entendons-nous pas parler de tremblements de terre, de cyclones, de ravages causés par des incendies et des inondations, de lourdes pertes de vies humaines et de biens matériels ! À vues humaines, ces calamités résultent des déchaînements capricieux des forces de la nature, désorganisées et déréglées, échappant au contrôle de l’homme. Mais ce sont des moyens employés par Dieu pour chercher à éveiller chez tous le sentiment du danger qu’ils courent2. »

Le Seigneur peut permettre certaines choses ou situations qui, pour le moment, échappent à notre entendement. Ce n’est qu’au ciel que nous les comprendrons. Entre-temps, il nous appelle à nous préparer. La tragédie peut frapper n’importe qui, n’importe où. Les Abali ont pris la précaution de louer une camionnette neuve. Cependant, cela n’a pas empêché l’accident d’arriver. L’imprévu peut aisément se produire au prochain tournant. Si « l’oncle » choisit d’intervenir et de nous secourir, nous le louons de tout notre cœur.

Mais s’il n’empêche pas une terrible calamité de se pro-duire, soyons prêts et louons-le en dépit des circonstances. Car sa fidélité est certaine. Entre-temps, nous pleurons avec les Abali et attendons « la bienheureuse espérance » du matin de la résurrection (Tt 2.13 ; 1 Th 4.13-18). Merci pour vos prières en faveur de la WAD. ■

1 Ellen G. White, Messages choisis, vol 2, p. 488.2 Ibid., Prophètes et rois, p. 211.

est entré en collision avec la camionnette que la famille Abali venait de louer. Après plusieurs tonneaux, le véhicule s’est enflammé, tuant huit membres de la famille.

Pourquoi ? Quand on lui demande de partager ses senti-ments au sujet de l’accident, Happy Abali répond : « Qui suis-je pour mettre en doute l’autorité de Dieu ? » Dieu, il le sait, est trop sage pour se tromper1. Au sein de son immense chagrin, Happy tire force et réconfort du fait que le sabbat précédent, la famille a participé à la sainte Cène. Pour lui, c’est comme si cette cérémonie avait été l’occasion de dire « au revoir ».

Des circonstances étranges. Deux des frères de Margaret ont survécu à l’accident. Il s’agit d’Unique, cinq ans, et de son petit frère Blossom, quatre ans. Voici les circonstances, pour le moins étranges, qui les ont gardés en vie.

« Un oncle est venu », expliquent-ils à Happy. Les deux

SURVIVANTS : Unique et Blossom (au centre) sont les seuls survivants de l’accident qui a fauché la vie de plusieurs membres de la famille.

Josephine Wari est directrice adjointe de l’éducation, et coordinatrice de Shepherdess International de la Division du centre-ouest de l’Afrique.

Gilbert Wari, son mari, est le président de cette division.

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L A B I B L E R É P O N D

cosmos ne se produit en dehors de sa présence, ni en totale indépendance de ses actions. La compréhension de son omniprésence assume qu’il est partout parce qu’il est quelque part en particulier. Il se situe lui-même dans l’espace de ses créatures dans un endroit spécifique. En entrant dans notre espace dans un endroit particulier, le Dieu transcendant devint le Dieu immanent. Décrivant ce qui prit place au com-mencement, le psalmiste déclare : « Ton trône est établi dès les temps anciens » (Ps 93.2). Dieu « a établi son trône dans les cieux, et son règne domine sur toutes choses » (Ps 103.19). Pour le psalmiste, le trône de Dieu se trouve dans son temple céleste (Ps 11.4). L’unique fragment de l’espace où l’infini et le fini se croisent, où la proximité de Dieu est vue et ressentie par ses créatures intelligentes, est ce que nous appelons le temple céleste. Sa majesté et sa grandeur demeurent pour nous mystérieuses et inimaginables. Ce lieu est aussi vieux que la création elle-même.

3. Un temple réel. Le temple céleste n’est ni un détail secondaire dans la théologie biblique, ni une spéculation inutile. C’est un lieu réel révélant le caractère de Dieu et son amour infini pour ses créatures. Ce temple n’est pas fait de main d’homme. Il est un acte unique de la création divine. Le fait qu’il soit un centre cosmique de culte pour d’innom-brables êtres intelligents (Ps 89.6,7 ; Dn 7.9,10 ; Ap 4.2-7) et le centre du royaume cosmique de Dieu (Ps 103.19) confirme sa réalité. De ce temple majestueux, le Créateur révèle sa volonté à ses créatures (Ps 103.20,21), œuvre à travers le jugement pour résoudre le conflit cosmique (Ps 11.4-6 ; 33.13-15), descend et délivre son peuple de l’oppression de l’ennemi (Ps 18.7-10,17,18), lui accorde le pardon des péchés (1 R 8.30,38,39), le bénit et le justifie (Dt 26.15 ; 1 R 8.32). Dans cet espace unique, Jésus intercède pour nous devant le Père (He 7.25). À travers le Christ, Dieu est venu dans notre monde coupable, ce qui nous a permis de faire l’expérience de sa proximité qui sauve (Jn 1.14). ■

lieux célestesUne discussion portant sur la signification du temple céleste doit examiner la nature de Dieu, l’interac-tion de celui-ci avec sa création, et l’authenticité

d’une telle relation. L’inte-raction de Dieu et sa présence

au sein de la création sont des sujets théologiques d’une profonde

signification. Or, le temple céleste joue un rôle-clé dans leur compréhension.

1. La nature de Dieu. Dieu est unique. Tout ce qui se trouve dans l’univers, excepté lui, appartient à la sphère de ce qui a été créé. Les théologiens donnent à cette dimension divine le nom de transcendance ; en d’autres termes, Dieu est au-dessus et indépendant du cosmos. La création ne peut le contenir (1 R 8.27). Elle n’a pas émané de lui, car il est, par nature, en dehors d’elle. C’est par sa parole qu’il a créé toutes choses. Puisque Dieu est la vie, rien dans la nature ne peut contribuer à l’existence divine. Il n’a besoin de rien pour se préserver lui-même. La nature constitue l’habitat exclusif des créatures finies.

Bien que Dieu soit transcendant par nature, il est toujours présent par choix. Les théologiens parlent d’immanence divine : Dieu est présent au sein de sa création. Une telle affirmation désavoue le déisme selon lequel Dieu créa l’univers puis le livra à lui-même. Si tel était le cas, il serait un créateur absolument absent. Genèse 2 dépeint clairement le Dieu immanent comme étant actif au sein de la création tandis qu’il créait les êtres humains. Le Dieu biblique condescendit à vivre près de ses créatures dans l’espace créé pour eux. La création est une expression de son amour.

2. La proximité de Dieu. Maintenant, la question suivante s’impose : comment Dieu est-il présent au sein de sa création ? Des réponses, différentes et parfois complexes, ont été données à cette question. L’une des plus courantes, c’est l’omniprésence divine, c’est-à-dire, que Dieu est partout. Une telle réponse peut susciter l’hérésie qu’est le panthéisme – cette croyance que Dieu est une force imper-sonnelle omniprésente dans tout, et que par conséquent, tout est divin par essence même.

La Bible affirme, cependant, que Dieu est une personne ! Elle parle de son omniprésence dans le sens que rien dans le

De l’espoir dans les

Ángel Manuel Rodríguez est maintenant à la retraite. Il a été pasteur, professeur, et théologien.

Pourquoi le sanctuaire céleste

est-il important ?

26 Adventist World | Mars 2014

Page 27: Aw march 2014 french

É T U D E B I B L I Q U E

À maintes reprises, j’ai eu le privilège de visiter le site archéologique de la cité antique de Philadelphie. Chaque fois, le conservateur m’a accueilli en m’étreignant

chaleureusement, comme le veut la coutume au Moyen-Orient. Philadelphie – la cité de l’amour fraternel – porte bien son nom. Elle fut fondée au 2e siècle av. J.-C. par le roi Eumène II de Pergame. Eumène II nomma la ville en l’honneur de son frère et futur successeur, Attale II, dont la loyauté lui valut le surnom « Philadelphos », littéralement : « celui qui aime son frère ». La Philadelphie antique se situe à l’intérieur des limites d’une ville moderne turque, à environ 48 kilomètres au sud-est de Sardes.

De toute évidence, les croyants de Philadelphie firent preuve d’une fidélité inébranlable au Christ et à sa Parole. C’est à partir de cette ville que le christianisme fit des incursions majeures en Asie. Cette église de la porte ouverte répandit l’Évangile. Dans le contexte de la chronologie historique des prophéties de l’Apocalypse, Philadel-phie représente la fidélité des premiers adventistes qui, comme leurs homologues philadelphiens, restèrent fidèles aux Écritures et procla-mèrent le message de Jésus avec puissance au début du 19e siècle.

1 Comment est décrit l’Être divin qui s’adresse à l’église de Philadelphie ? Quel titre l’ange lui donna-t-il ? Lisez Apocalypse 3.7 et comparez ce passage avec Lévitique 19.2, Jérémie 10.10, et Jean 14.6. Le Christ vivant est entièrement saint et ses paroles sont éternel-lement vraies. Il s’adresse lui-même à Jean et l’instruit à l’égard des vérités étonnantes du temps de la fin.

2 Que tient Jésus dans sa main, et qu’est-ce que cela représente ? Lisez Apocalypse 3.7 et comparez ce texte avec Ésaïe 22.22 et Luc 11.52.La clé de David représente la promesse messianique : Jésus qui vient dans ce monde en tant que Sauveur souffrant, et qui revient finalement en tant que Seigneur triomphant. Elle comporte l’idée d’une restauration complète de ce monde, et du triomphe du Christ dans la grande controverse sur le mal.

3 Lisez Apocalypse 3.7, 8 ; 10.1 et 14.6, 7. Qu’est-ce que Jésus a placé devant son église ? Quelle est la significa-tion de cet événement divin ? Comment s’applique-t-il à l’essor miraculeux du mouvement adventiste ?Dans l’œuvre qui mettra un point final à l’histoire de la terre, Jésus est entré par la porte ouverte du sanctuaire céleste. La porte du sanctuaire et la porte du salut sont ouvertes. Aucun être humain ne peut fermer la porte que le Christ a lui-même ouverte. Le ciel lance son dernier appel à toute l’humanité, un

appel à se préparer au retour imminent de notre Seigneur. La grâce se déverse du trône éternel sur chacun de nous.

4 Lisez de nouveau Apocalypse 3.7, 8. Qui a ouvert cette porte ? Un être humain peut-il la fermer ? Quelles portes Jésus ouvre-t-il aujourd’hui dans votre vie – ces occasions pour lesquelles vous pouvez le louer ?

5 Quelle promesse Jésus fit-il à l’église de Philadelphie ? Comment s’applique-t-elle à son Église des derniers jours ? Lisez Apocalypse 3.9, puis comparez ce texte avec Ésaïe 56.7, 8 ; Joël 2.28-32 ; Amos 9.13-15 ; et Matthieu 24.14.La promesse du Christ à l’église de Philadelphie se répercute à travers les siècles. Elle annonce un mouvement puissant des der-niers jours. Ce mouvement se compose de croyants qui, remplis du Saint-Esprit, proclament courageusement l’Évangile jusqu’au bout du monde, et font l’expérience de la lumière de l’amour et de la vérité de Jésus pénétrant partout. Voir aussi Apocalypse 18.1, 2.

6 Quelle assurance Jésus donne-t-il à son peuple à l’égard des épreuves des derniers jours ? Lisez Apoca-lypse 3.10. Comparez ensuite ce verset avec Ésaïe 41.10, 43.1-4,19-21, où l’on trouve de merveilleuses promesses de la présence de Dieu au sein même des épreuves.

7 Lisez Apocalypse 3.11, 12. Comment le message adressé à l’église de Philadelphie se conclut-il ? Quelle glorieuse promesse Jésus fit-il à son peuple fidèle du temps de la fin ?Cette promesse dut toucher particulièrement les croyants de Phi-ladelphie. En effet, leur ville était reconnue pour ses séismes. Un séisme dévastateur se produisit en l’an 17 apr. J.-C., détruisant la plus grande partie de la ville. Terrifiés, les habitants s’enfuirent, et craignirent ensuite de retourner chez eux. Le Christ promit que son peuple sera comme une colonne dans le temple de Dieu que rien ne pourra déplacer ou ébranler. Jamais ses enfants n’auront à s’enfuir de la demeure céleste qu’il leur prépare.

Quand le sol tremble, quand tout semble s’écrouler autour de nous, souvenons-nous que les promesses de Dieu sont certaines. Le Seigneur est éternellement avec nous. Grâce à sa présence, nous n’avons rien à craindre. Nous pouvons compter sur ses promesses et placer notre confiance en Christ, car il accomplira certainement sa Parole. ■

l’église de la porte ouverte

Mark A. Finley

Philadelphie :

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Page 28: Aw march 2014 french

D E S I D É E S À P A R T A G E R

Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : [email protected]. Rédigez votre lettre clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

relation avec son frère. Les envois de masse ne peuvent être aussi efficaces que les relations personnelles. Peut-être nous faut-il revoir notre façon de faire et revenir au discipulat.

Eric Anderson Port Hardy, Colombie-BritanniqueCanada

Vérité, obéissance, et santéJe lis Adventist World tous les mois. L’éditorial de Bill Knott intitulé « Cha-cun en vaut la peine » m’a beaucoup impressionné. J’ai également apprécié les écrits d’Ángel Manuel Rodríguez, et plus récemment son article « Une ques-tion d’obéissance » (novembre 2013). Je vous suis également reconnaissant pour les recommandations des deux médecins de la Conférence générale (Allan R. Handysides et Peter N. Landless), recommandations que l’on trouve dans la rubrique Santé.

Yaovi GagnoTogo

Mille mercis pour Adventist World ! J’apprécie beaucoup les éditoriaux de Bill Knott et les articles d’Ángel Manuel Rodríguez (rubrique La Bible répond).

Margaret MajorAustralie

Donne-moi un enfant !Jamais je n’oublierai les paroles de Faminu Imabong (dans l’article « Donne-moi un enfant ! », décembre 2013) : « Pourquoi le ciel se tait-il au sein d’un désespoir aussi profond ? Quand tout semble insuppor-table et qu’on n’en peut plus ? Quand on ne sait que faire ou vers qui se tourner ? Pourquoi Dieu, qui seul pourrait comprendre, ne se manifeste-t-il pas ? »

L’article foisonne de références scripturaires et révèle une grande persévérance. Merci à l’auteur, et aussi à Adventist World pour la publication de cet article de couverture.

Dawna Fae BradleyRogue River, Oregon, États-Unis

L’histoire de couverture du numéro de décembre 2013 est extraordinaire ! Elle-même stérile, Faminu Imabong se penche sur des points que j’ai décou-verts dans la Bible alors que je n’avais pas d’enfants.

La stérilité est largement considérée comme un chagrin féminin. Cependant, les hommes ne sont pas exempts d’un tel chagrin. La souffrance assaille tous ceux qui sont privés de la joie d’aimer et d’élever des enfants conçus par leur amour. Victimes de commérage, les femmes stériles éprouvent de la honte et se sentent coupables. Dans certaines cultures, les hommes sont aussi couverts de honte, ce qui les pousse

à concevoir des enfants en dehors du mariage. Sinon, ils doivent accepter que personne ne perpétue leur nom.

C’était le cas de la société juive. Sans descendant masculin, le nom d’un homme disparaissait dans les généra-tions suivantes. Jésus dut accepter ce que le prophète Ésaïe avait prédit : « Il a été pris par la violence et le jugement ; dans sa génération, qui s’est soucié de ce qu’il était exclu de la terre des vivants […] ? » (Es 53.8, NBS) En demeurant célibataire pour pouvoir accomplir sa mission, le Seigneur renonça à la joie de la procréation. Ce n’est que par la foi qu’il avait la certitude que dans l’éter-nité, il verrait « une descendance et [prolongerait] ses jours » (v. 10). Jésus est un merveilleux sauveur !

Pam BaumgartnerPar courriel

Répandre la vérité comme des feuilles d’automneDans son article « Répandre la vérité comme des feuilles d’automne » (novembre 2013), Ted N. C. Wilson a raconté l’histoire édifiante de John Bradshaw, et comment le livre La tragédie des siècles a joué un rôle décisif dans sa conversion. Les histoires de ce genre constituent de merveilleux exemples de l’importance du ministère des publications de notre Église.

Oui, ce livre a changé la vie de John parce qu’il contient de grandes vérités. Mais tout aussi important est le fait qu’il a été offert dans le contexte d’une

Courrier

La stérilité est largement considérée comme un chagrin féminin. Cependant, les hommes ne sont pas exempts d’un tel chagrin.

–Pam Baumgartner, par courriel

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Page 29: Aw march 2014 french

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : [email protected] ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

Priez s’il vous plaît pour ma famille afin qu’elle revienne au Seigneur. Priez aussi pour ma petite-fille qui est partie en voyage missionnaire.

Mildred, États-Unis

S’il vous plaît, priez pour mes parents, mes sœurs, mes jeunes frères. Priez également pour ma santé.

Baraka, Tanzanie

Priez pour les victimes du typhon aux Philippines, et pour que mes frères reviennent à l’église.

Neda, Philippines

Je demande vos prières pour ma famille.Karina, Pérou

Ma requête de prière est toute simple : je demande au Seigneur de m’accor-der la sagesse.

Crest, Zambie

Je vous serais gré de prier pour ma sœur. Elle n’a pas d’enfants. Jusqu’ici, elle a fait cinq fausses couches. Demandez au Seigneur d’intervenir en sa faveur.

Egnes, Afrique du Sud

Nous devons prendre d’importantes décisions au sujet de notre mère. Et puis, il y a la santé de ma sœur qui laisse à désirer. Puisse Dieu nous ouvrir des portes ! Merci pour vos prières.

Luz, Mexique

Priez pour que je sois fidèle dans l’observation du sabbat, ainsi que dans la dîme et les offrandes.

Janeth, Papouasie-Nouvelle-Guinée

RÉPONSE : Des participants à un programme du Ministère de la jeunesse à Dumaguete City, dans la province de Negros Oriental, aux Philippines, présentent fièrement les bibles qu’ils ont reçues.SoumiS par lySa G. SalinaS, CoorDinatriCe De la JeuneSSe

À M É D I T E R

Les heures les plus sombres dans la vie brillent de l’éclat le plus vif à la lumière de Jésus.

– Jimmy Lee Martin, Baltimore, Maryland, États-Unis

LOUANGEPrièrew D’où

vient cetteph to ?

Un monde de découvertes à travers la BibleDieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici :

1ER AVRiL 2014 • Ésaïe 36

Ravivés par sa Parole

Mars 2014 | Adventist World 29

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parlait-il ?

QUEllE lANGUE

jesus

StatistiquesvItALEs

RechargeableAu Japon, des scientifiques et des techniciens dépensent 200 millions de dollars US pour construire une batterie géante rechargeable pouvant emmagasiner de l’énergie à partir de la lumière du soleil.source : The Rotarian

Voici, pour les pays suivants, les proportions du risque de décès chez les femmes attribuable à la grossesse ou à l’accouchement :

Afghanistan 1 sur 32Botswana 1 sur 220Brésil 1 sur 910Cambodge 1 sur 150Finlande 1 sur 12 200Inde 1 sur 170Rwanda 1 sur 54États-Unis 1 sur 2 400

source : The Rotarian

À l’époque où Jérusalem constituait le carrefour de l’Égypte au sud, de Rome et de la Grèce au nord, et de Babylone et de l’Assyrie au nord-est, l’araméen était la langue courante.

En quelle langue la main écrivit-elle « sur la muraille » dans Daniel 5 ? En araméen.

Sur la croix, en quelle langue Jésus s’écria-t-il : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mc 15.34) En araméen.

Bien que le Nouveau Testament ait été rédigé entièrement en

grec, Jésus et ses disciples s’expri-maient fort probablement en araméen, une langue sémitique

cousine de l’hébreu et de l’arabe.Aujourd’hui, le seul endroit

où l’on parle l’araméen, c’est à Maaloula – un village dans les mon-

tagnes près de Damas, en Syrie. Les anciens l’enseignent encore à leurs enfants grâce au soutien de l’État. En dehors de cette enclave, il est probable que l’araméen, en tant que langue parlée, disparaîtra d’ici une génération ou deux.

source : Smithsonian

D E S I D É E S À P A R T A G E R

Page 31: Aw march 2014 french

Maurice Tièche – fils de Léon-Paul Tièche, lequel était pasteur, évangéliste, et administrateur – naquit à Nîmes, en France, le cinq mars 1895. Alors qu’il étudiait en littérature et en philosophie à l’Université

de Paris, il se sentit appelé à poursuivre des études en théologie et en éducation.Après avoir enseigné l’histoire, la théologie et la littérature dans plusieurs

établissements scolaires adventistes, il devint pasteur. Il fut rédacteur en chef de la Revue adventiste – la revue officielle de l’Église pour les adventistes d’expression française. Il consacra aussi quatre années à la mise sur pied de l’œuvre en faveur des jeunes en France.

Après s’être retiré de l’enseignement, Maurice Tièche fut l’un des présen-tateurs de l’émission radiophonique La voix de l’espérance, émission diffusée partout dans le monde français. Auteur de nombreux articles pour l’Église et la presse laïque, il donna bon nombre de conférences sur l’éducation familiale et publia 15 livres. Maurice Tièche s’éteignit en 1959.

VOIX DE L’ESPÉRANCE : On aperçoit ici J. P. Fasnacht

(à gauche), Robert Gerber, et Maurice Tièche, présentateurs du ministère radiophonique La

voix de l’espérance au début des années 1950.

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119« Oui, je viens bientôt... »Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

ÉditeurAdventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

Éditeur exécutif et rédacteur en chefBill Knott

Éditeur adjoint Claude Richli

Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk

Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique

Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee

Rédacteurs basés à silver spring, au Maryland (États-Unis)Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran

Rédacteurs basés à séoul, Corée Chun, Pyung Duk; Park, Jae Man; Kim, Hyo Jun

Rédacteur en ligne Carlos Medley

Gestionnaire des opérationsMerle Poirier

Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley

Conseiller principalE. Edward Zinke

Directrice des finances Rachel J. Child

Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste

Conseil de gestionJairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson

Direction artistique et graphismeJeff Dever, Brett Meliti

Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander

Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638

Courriel : [email protected] Web : www.adventistworld.org

Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe).

Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultané-ment dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 10, nº 3

Il y a ans

Mars 2014 | Adventist World 31

Page 32: Aw march 2014 french

Mon objectif.Ma revue.

Adventist World.

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