Renforcement des capacités et formation des organisations de la société civile
Bamako, Mali, le 20 septembre 2017
Auteurs Babacar Diouf (LSD) et Sharon Anderes (DCAF) Avec la contribution de Kabinet Cisse (CECIDE)
Rapport Atelier des organisations de la société civile (OSC) de l’Afrique francophone
SOMMAIRE
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I INTRODUCTION 2
II CÉRÉMONIE D’OUVERTURE 4
Tour de table 5
Mise à jour du Secrétariat et Présentation de l’Observatoire 5
III PRÉSENTATIONS 5
Session 1 : Vue d’ensemble des initiatives actuelles de réglementation de la sécurité privée : aux niveaux national, régional et international
5
Session 2 : Le rôle des OSC dans la surveillance et la promotion du secteur de la sécurité privée
7
Session 3 : Présentation du Guide pratique 8
Session 3.1 : Méthodologie de la recherche et des techniques utilisées pour élaborer le rapport intitulé « La privatisation de la sécurité en Afrique »
Session 3.2 : Groupe de travail - Commentaires sur le Guide pratique 9
Session 4 : Partage d’expériences et des défis sur le terrain – Présentations par 3 OSC 9
Session 5 : Discussion et récapitulatif de la journée – Recommandations pour les prochaines étapes
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IV CÉRÉMONIE DE CLÔTURE - Évaluations 13
V CONCLUSION 14
VII ANNEXE
Annexe 1 : Agenda de l’atelier 15
Annexe 2 : Liste des participants 16
Annexe 3 : Articles de presse 18
2
I. Introduction
Le développement non réglementé du secteur de la sécurité privée échappe souvent au contrôle de
la gouvernance démocratique et représente un défi de taille pour la sécurité, le développement, le
respect des droits humains et de l’État de droit. Bien souvent, les organisations de la société civile
(OSC) sont l’unique source d’informations sur le rôle et l’impact de ce secteur et elles ont un rôle clé
à jouer dans la promotion et l’amélioration de la bonne gouvernance du secteur de la sécurité.
Néanmoins, malgré la reconnaissance accrue de leur rôle, les OSC sont confrontées à d’importantes
contraintes, qui entravent leur capacité d’action.
D’une part, la capacité des OSC à promouvoir et à renforcer la bonne gouvernance du secteur de la
sécurité privée dépend du contexte dans lequel elles opèrent. En effet, l’absence d’informations sur
les entreprises de sécurité privée (ESP), le manque d’outils adéquats et la manière dont les défis sont
identifiés limitent souvent la capacité des OSC à aborder et à relever les défis en matière de bonne
gouvernance des ESP. D’autre part, l’absence d’un environnement propice – tel que, par exemple, un
manque de volonté politique ou une situation de conflit – entrave également la capacité d’action des
OSC. Ainsi, afin de permettre aux OSC d’assurer plus efficacement leur rôle en matière de
gouvernance du secteur de la sécurité privée, il est important de les sensibiliser à ces problématiques
et de faire en sorte qu’elles disposent d’une plateforme d’échange d’expériences, de connaissances
et de bonnes pratiques.
C’est dans cette optique que le Centre pour le contrôle démocratique des forces armées de Genève
(DCAF) et son partenaire Lumière Synergie pour le Développement (LSD) ont, depuis deux ans,
entamé une collaboration dans le cadre de l’Observatoire de la gouvernance de la sécurité privée,
qui regroupe les organisations de la société civile (OSC) africaines intéressées à promouvoir et à
contribuer à la bonne gouvernance du secteur de la sécurité privée. L’Observatoire favorise une
approche innovante en termes de soutien aux OSC, notamment par le biais de la création d’un
réseau d’échange d’informations, d’expériences et de réflexions sur la bonne gouvernance de la
sécurité privée. Dès les réunions initiales de planification, les OSC membres de l’Observatoire ont
recommandé l’organisation d’activités de formation et de renforcement de leurs capacités pour
soutenir leur action en matière de surveillance de la bonne gouvernance des ESP.
La nécessité de mettre en place un système de qualité à long terme, incluant un programme
d’activités pour la période 2017-2018, a été mise en lumière tout à la fois par les conclusions du
rapport issu de la réunion de novembre 2016 ; les recommandations des réunions précédentes ; ainsi
que les résultats du sondage et les recommandations du groupe de discussion tenus à cette occasion.
Un Guide pratique et un atelier de formation ont ainsi été élaborés afin de soutenir les OSC dans leur
rôle crucial de surveillance de la bonne gouvernance du secteur de la sécurité privée. Ce Guide
pratique et cet atelier de formation visent à servir de catalyseurs et d’outils de promotion d’une
surveillance efficace et d’une responsabilisation accrue du secteur de la sécurité privée.
L’atelier : renforcement des capacités et formation des organisations de la société civile
Les organisations de la société civile sont à même d’entreprendre des activités de surveillance et de
contrôle de la sécurité privée dans leurs pays. Une approche axée sur l’amélioration de leurs
capacités leur permettrait d’accroître leur crédibilité et, simultanément, de motiver d’autres
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organisations à les rejoindre, favorisant ainsi le lancement d’un processus de résolution, au niveau
local, des problèmes liés aux atteintes aux droits humains commises par des ESP.
Ainsi, dans ce cadre le Centre pour le contrôle démocratique des forces armées de Genève (DCAF) et
Lumière Synergie pour le Développement (LSD) a organisé un atelier de formation de la société civile
sur la gouvernance des entreprises de sécurité privée en partenariat avec la Fondation pour le
développement du Sahel (FDS), le 20 septembre 2017 à Bamako, au Mali. Pour la seconde fois, après
le séminaire tenu à Dakar en novembre 2016, cette rencontre annuelle a réuni des représentants des
OSC venus de 8 pays : le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, la
République démocratique du Congo et le Sénégal.
Sous la supervision d’un Comité de pilotage composé de 5 membres - la Rencontre africaine pour la
défense des droits de l’homme (Raddho), le Centre des ressources pour les entreprises et les droits
de l’homme (BHRC), le Syndicat national des agents de sécurité et convoyeurs de fonds (Synacofas),
Amnesty International Sénégal, et Lumière Synergie pour le Développement (LSD) -, cet atelier avait
comme objectif de présenter et de recueillir des commentaires et des réactions sur le projet de
Guide pratique. Afin de favoriser les débats et les échanges d’idées et d’expériences, cet atelier a
adopté la structure dynamique suivante :
Présentation du Guide pratique : o Présenter les contextes et caractéristiques préexistants en matière d’acquisition
d’une meilleure connaissance du secteur, ainsi que des bonnes pratiques susceptibles de contribuer à la bonne gouvernance du secteur de la sécurité privée, en particulier en matière de réglementation.
Consolidation des connaissances : o Méthodologie o Liste de contrôle o Contexte national et caractéristiques générales du secteur de la sécurité privée o Cadre réglementaire o Défis o Conclusions et recommandations
Application sur le terrain : o Le rôle des OSC : participer, surveiller et influencer les processus d’élaboration des
politiques des entreprises de la sécurité privée aux niveaux local, national, régional et continental, notamment en engageant la responsabilité des gouvernements.
Cet atelier a abordé les thèmes suivants :
La bonne gouvernance du secteur de la sécurité privée ;
Les techniques nécessaires à la conduite de recherches et à l’élaboration de
recommandations relatives au secteur de la sécurité privée et à sa gouvernance ;
Les contributions des OSC à l’élaboration des politiques et aux débats relatifs au secteur de la
sécurité privée en Afrique.
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II. CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
Trois (3) allocutions ont marqué la session inaugurale :
- Le Président de l’ONG Fondation pour le développement du Sahel (Mali), M. Thiémoko
SANGARÉ, a souhaité la bienvenue aux participants au nom de son organisation ;
- Mme Sharon ANDERES a, au nom de DCAF (Genève), exprimé sa satisfaction pour la
mobilisation des OSC et a incité celles-ci à poursuivre la dynamique d’engagement des
organisations membres de l’Observatoire en faveur de la surveillance du secteur de la
sécurité privé, par le biais de la réalisation d’actions pertinentes et durables, une fois de
retour au pays ;
- M. Aly SAGNE de l’ONG Lumière Synergie Développement (Sénégal) a présenté le contexte
de la rencontre en mettant en exergue un certain nombre d’enjeux et de défis du secteur. Il a
ainsi souligné que « l’Afrique représente un marché émergent pour le secteur de la sécurité
privée avec un chiffre d’affaires d’environ 244 milliards de dollars USD réalisés en 2013. Les
entreprises militaires et de sécurité privée (EMSP) offrent aujourd’hui une diversité de services
allant de la surveillance des bâtiments à l’instruction militaire, aux activités de conseil aux
forces armées, et même à la participation aux combats ».
Cérémonie d’ouverture de gauche à droite : Aly Sagne, Sharon Anderes, Thiemoko Sangare et Aliou Diouf
Enfin, M. SAGNE a souligné le vide juridique au niveau international et l’absence et/ou les limites des
règlementations nationales du secteur qui pourraient entraîner des menaces graves d’atteintes aux
droits humains.
Tour de table et attentes
Suite à ces allocutions d’ouverture, un tour de table a permis aux participants de se présenter et de
partager leurs attentes qui avaient trait aux domaines suivants :
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1) la compréhension et la technicité de la question de la sécurité privée (c’est-à-dire la
capacitation des acteurs de la société civile). Dans cette logique, les programmes de
formation pourraient être orientés vers l’éducation aux droits ;
2) l’adhésion et l’engagement constant des organisations des acteurs de la société civile en vue
d’assurer la bonne gouvernance de la sécurité privée ;
3) l’éclosion de nouvelles idées et actions visant à améliorer la gouvernance de la sécurité
privée ;
4) la bonne compréhension du rôle de la société civile dans la sécurité privée ;
5) l’efficacité de l’Observatoire de la sécurité privée mis en place dans une perspective de
collaboration avec les autres acteurs du secteur, tels que l’État, les ESP, les clients et les
agents.
Mise à jour du Secrétariat et présentation de l’Observatoire par Monsieur Aly SAGNE :
Lors de sa présentation, M. SAGNE a fait un bref rappel du chemin parcouru par l’Observatoire:
Pendant la période allant d’avril à septembre 2017, le comité de pilotage a mené, avec le soutien du
DCAF, les activités suivantes : deux réunions du comité de pilotage ; l’élaboration d’un plan
stratégique et d’un plan de sensibilisation ; et la dissémination du dépliant produit par l’Observatoire
(impression de 300 copies). À cela s’ajoute le développement d’une plateforme en ligne.
Des défis :
Par ailleurs, M. SAGNE a souligné l’existence de défis, notamment les moyens limités dont dispose
l’Observatoire pour mettre en œuvre ses activités ; le déficit de communication entre les membres ;
et leur faible niveau d’appropriation de la plateforme en ligne.
Discussions
Les discussions ont porté sur la manière d’évaluer la fonctionnalité de la plateforme en ligne. Celle-ci
devrait reposer sur le partage d’informations et d’expériences ; et sur une vérification soigneuse des
informations relatives aux réglementations nationales en matière de gouvernance de la sécurité
privée, et ce avant toute publication sur le site de l’Observatoire.
III. Présentations
Cet atelier a comporté trois présentations et une séance de travail en groupes.
Session 1: Vue d’ensemble des initiatives actuelles en matière de réglementation de la sécurité
privée : aux niveaux national, régional et international, par Mme Sharon Anderes.
Mme ANDERES a développé sa présentation autour des points suivants :
- Les initiatives émergentes qui sont en cours aux niveaux international (ONU), régional (UA),
sous-régional (CEDEAO) et national (en examinant les réglementations nationales mais en se
focalisant davantage sur la sécurité de manière globale) ;
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- Les trois acteurs qui sont directement visés par l’arsenal juridique en matière d’ESP,
notamment les États (par le Document de Montreux), les ESP (par le Code de conduite
international des entreprises de sécurité privées - ICoC) et enfin les entreprises extractives
(par les Principes volontaires sur la sécurité et les droits de l’homme).
Pertinence de ces initiatives pour les OSC
- Le Document de Montreux est initialement adressé aux États. Il propose de bonnes
pratiques de mise en œuvre des obligations juridiques internationales existantes qui peuvent
aider les OSC à orienter les gouvernements dans la mise en place d’une surveillance et d’un
contrôle effectifs des EMSP. Le Document de Montreux est basé sur des dispositions de droit
international humanitaire et des droits humains existantes : cela signifie que tout État –
participant au Document de Montreux ou non – est tenu de mettre en œuvre ces
dispositions.
- Le Code de conduite international des entreprises de sécurité privées ( l’ICoC ou le Code)
constitue la première étape d’un processus plus large visant à créer les conditions d’une
amélioration de la gouvernance, du respect des normes et de la redevabilité des ESP.
L’Association du Code de conduite international des entreprises de sécurité privées
(« ICoCA ») offre également une source d’inspiration et de support aux OSC dans leur rôle de
surveillance et de gestion des plaintes et d’aide aux victimes. L’Association vis à promouvoir,
diriger et superviser la mise en œuvre de l’ICoC et d’encourager la fourniture responsable de
services de sécurité ainsi que le respect des droits de l’homme et du droit national et
international, en conformité avec le Code.
Les OSC sont encouragées à prendre contact avec l’ICoCA et à en devenir membre.
Les membres de l’ICoCA reconnaissent que l’ICoC est un instrument appelé à fonder une
initiative plus large d’amélioration de la gouvernance, du respect des normes et de la
redevabilité du secteur de la sécurité privée, et s’engagent à collaborer avec les autres
membres (États, entreprises et autres parties prenantes telles que les OSC) en vue de
parvenir au respect de l’ensemble de ses dispositions.
- Les principes volontaires sur la sécurité et les droits de l’homme énoncent une série de
principes volontaires destinés à orienter la conduite du secteur de la sécurité privée et
proposent des lignes directrices pratiques pour aider les entreprises extractives à gérer
effectivement les risques liés à leurs projets. En parallèle, ces principes volontaires offrent
également une plateforme d’apprentissage mutuel, de résolution conjointe de problèmes et
un cadre pour la consolidation des capacités des acteurs clés – y compris les OSC.
Discussions
Cette présentation a donné lieu à un débat ouvert et riche en idées et en propositions. Les
participants ont ainsi soulevé les points suivants :
1- Le suivi du dispositif juridique au niveau national, par exemple dans le domaine de la sous-
traitance ;
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2- Le rôle de la plateforme qui doit avoir non seulement un rôle technique, mais aussi proposer
des orientations politiques sur la question de la sécurité privée (en appuyant par exemple, au
niveau national les organisations membres sur certains sujets préoccupants) ;
3- Le non-respect des dispositions juridiques par de nombreuses entreprises de sécurité privée
qui s’explique par l’évolution très rapide de ce secteur par rapport à la législation nationale
(qui est absente et/ou obsolète) ;
4- Le renforcement progressif de l’Observatoire au niveau national par la création
d’Observatoires nationaux.
Session 2 : Le rôle des OSC dans la surveillance et la promotion du secteur de la sécurité privée par
Me Kadidia SANGARÉ, Présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du
Mali.
La présentation de Me SANGARÉ s’est focalisée sur les résultats de l’étude réalisée par le DCAF en
2015, et intitulée : État des lieux de la gouvernance des entreprises de sécurité en Afrique (Côte
d’Ivoire, Mali et Sénégal).
Me SANGARÉ a mis en lumière les points suivants :
- Il existe au Mali 263 ESP reconnues et 7 entreprises de transports de fonds; - Le laxisme au niveau des services administratifs dans le contrôle de la mise en place des ESP ; - La faible régulation du secteur ; - L’intérêt timide des OSC et des médias sur le sujet ; - La méconnaissance des textes internationaux et régionaux, tels que le Document de
Montreux par les acteurs y compris administratifs ; - Le manque de formation paramilitaire et d’équipements, et les conditions de travail difficiles
des agents de sécurité (la politique de deux poids deux mesures dans le traitement salarial, l’inadéquation des textes face à l’évolution de ce secteur, etc.).
Me SANGARÉ a précisé que toutes ces situations doivent davantage interpeller les organisations de la
société civile et les inciter à s’impliquer dans la surveillance des ESP. Pour conclure, elle a souligné
que l’implication de la société civile devrait être renforcée en termes de surveillance et de contrôle
du respect des droits humains. Les OSC peuvent aussi vulgariser les textes internationaux et
régionaux réglementant le secteur de la sécurité. Me SANGARÉ a ajouté que, dans cette optique, il
était important d’accentuer le renforcement des capacités des organisations de défense des droit
humains en leur apportant un appui afin de mettre en place un cadre commun de concertation et
d’action.
Recommandations
En guise de conclusion, Me SANGARÉ a formulé les recommandations suivantes :
- La promotion et le renforcement du contrôle citoyen sur la gouvernance du secteur privée en
assurant la redevabilité des gouvernants et des entreprises concernés ;
- La vulgarisation des normes internationales comme le Document de Montreux et l’ICoC
auprès des décideurs, des responsables et des agents des ESP ;
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- La promotion de cadres de concertation et de dialogue sur la question de la sécurité privée.
Pour le cas du Mali, elle a suggéré la mise en place d’une consultation entre les réseaux de
l’Observatoire et le CNDH. Pour ce qui concerne les autre pays, elle a également encouragé
ce type de dialogue, en soulignant la nécessité de l’adapter au contexte national.
Présentation de Me Kadidia SANGARÉ
Discussions
Les participants ont réagi avec intérêt et vivacité à l’intervention stimulante de Me SANGARÉ et les
débats qui ont suivi ont donné lieu à des riches échanges et réflexions sur le rôle des acteurs de la
société civile et des institutions nationales des droits de l’Homme dans l’amélioration du secteur de
la sécurité en général et, en particulier du secteur de la sécurité privée.
Session 3: Présentation du Guide pratique en deux sous-sessions :
Cette session a permis de présenter aux participants le projet de Guide pratique et de recueillir leurs
commentaires et réactions de manière vivante et spontanée. Mme Anderes a d’abord décliné les
deux objectifs du document :
Soutenir le rôle et le travail des OSC en matière de surveillance du secteur de la sécurité
privée en les rapprochant des autres acteurs que sont l’État et les ESP ;
Renforcer de manière pratique les capacités des OSC sur les questions de sécurité privée.
Ainsi, chapitre après chapitre, les participants ont pu faire part de leurs commentaires et réactions.
Session 3.1: Méthodologie de la recherche et des techniques utilisées pour élaborer le rapport
intitulé « La privatisation de la sécurité en Afrique » par M. Aliou DIOUF, membre du comité du
pilotage (BHRC)
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M. DIOUF est revenu sur les défis qui ont fondé la décision de réaliser cette étude exploratoire dont
le but est de répondre aux besoins en matière de recherche et d’informations dans le domaine de la
sécurité privée.
Il a ensuite abordé la question du choix des trois études de cas portant sur la Côte d’Ivoire, le Mali et
le Sénégal, l’objectif étant de dresser un état des lieux de la sécurité privée en Afrique de l’Ouest.
Il a partagé les difficultés auxquelles sont confrontés les chercheurs et qui sont liées surtout au fait
que la sécurité est un domaine très sensible qui suscite bien des prudences car elle relève du pouvoir
régalien de l’État.
Enfin, M. DIOUF a présenté aux participants la méthodologie de l’étude fondée sur une revue
documentaire et sur des enquêtes de terrain à l’aide d’un questionnaire adapté aux personnes
interrogées.
Session 3.2: Groupe de travail – Commentaires et réactions sur le Guide pratique
Cette session a donné lieu à une discussion franche ouverte dans la salle qui a permis à tous les
participants de prendre la parole et d’exprimer leurs opinions dans une ambiance d’écoute et de
respect mutuels. Dans un souci d’accorder davantage de temps à la réflexion et aux réactions, les
OSC auront également la possibilité d’envoyer des commentaires sur le Guide après leur retour au
pays.
Session 4: Partage d’expériences sur le terrain – Défis soulevés par les ESP
Un panel d’experts, composé de représentants d’OEARSE/RDC, SYNOCOFAS/Sénégal et
RADDHO/Sénégal, a été mis en place autour des 3 présentations mentionnées plus haut. Ces experts
ont partagé les expériences de leurs organisations sur le secteur de la sécurité privée dans leurs pays
respectifs
Monsieur Alioune DIALLO, Sécrétaire géneral de la Rencontre africaine pour la défense des droits
de l’homme (RADDHO).
La RADDHO est une ONG qui a pour but de promouvoir, de défendre et de protéger les droits
humains à l’échelle nationale, régionale et internationale. Depuis sa création, la RADDHO œuvre à la
promotion de l’éducation aux droits humains et à la citoyenneté par la vulgarisation des instruments
juridiques nationaux, régionaux et internationaux relatifs à ces droits, en vue de leur bonne
appropriation par les citoyens et les populations.
Afin de s’acquitter pleinement de sa mission, la RADDHO œuvre également à la défense et à la
protection des droits des victimes, en leur fournissant une assistance juridique (accueil, écoute,
orientation) et judiciaire (recours devant les cours et tribunaux). À cet effet, la RADDHO met un
accent particulier sur la protection des personnes et groupes vulnérables.
Dans la même veine, cette organisation œuvre aussi à la consolidation de l’État de droit et de la
démocratie, au respect des droits humains et à la promotion de la bonne gouvernance en Afrique et
à travers le monde. À cet égard, la RADDHO mène des actions de plaidoyer et de sensibilisation en
direction des pouvoirs publics et des populations afin de contribuer à l’émergence d’une véritable
conscience citoyenne et d’une culture démocratique, soucieuse du respect des droits humains et de
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la transparence dans la gestion des affaires publiques et des ressources naturelles. De plus, la
RADDHO est confrontée à la problématique des entreprises de sécurité privée qui ne respectent pas
les droits humains. Monsieur Diallo a confirmé que la RADDHO s’engage à travers ce réseau
d’Observatoire à promouvoir la bonne gouvernance du secteur de la sécurité privée.
Monsieur Freddy KASONGO, Secrétaire exécutif de l’Observatoire d’études et d’appui à la
responsabilité sociale et environnementale (OEARSE).
OEARSE est une ONG congolaise à but non lucratif qui milite pour le respect des droits sociaux
économiques et culturels ; la promotion de la transparence dans le développement des grands
projets ; la promotion de bonnes pratiques pour la gestion responsable de ressources naturelles; et
l’amélioration de l’impact des revenus du secteur extractif sur les communautés et leurs moyens de
subsistance.
M. KASONGO a présenté la situation du secteur minier et le contexte des ESP en RDC et a souligné
qu’en 2002, la RDC a libéralisé le secteur minier en donnant la possibilité aux acteurs privés de
devenir détenteurs des titres miniers soit à titre d’opérateurs privés, soit en joint-venture
(coentreprise) avec des entreprises du portefeuille de l’État. La même loi (code minier) autorise
l’exploitation des ressources minérales sous trois formes : artisanale, semi-industrielle ou industrielle.
Il a précisé que, depuis l’ouverture du secteur minier aux acteurs privés, le pays compte plus de 350
détenteurs des titres miniers (PR, PE et ZEA), dont la majeure partie se trouve dans la région du
Katanga. Il a ajouté qu’en voulant protéger ces concessions, les entreprises ont recours à des
entreprises de sécurité privée dont le nombre est estimé à des centaines dans le pays. Mais cette
présence est perçue comme un facteur qui crée parfois des foyers des tensions avec les
communautés locales parce que ces entreprises opèrent dans des zones affectées par des germes
des conflits fonciers entre les titulaires des titres miniers et les communautés ; parce que ces zones
sont en proie à une vulnérabilité sociale et économique ; mais aussi parce que les communautés sont
obligées d’effectuer des incursions dans les sites privés afin de chercher à accéder à des ressources
de proximité permettant d’assurer leur survie.
M. KASONGO a présenté un cas dans lequel son organisation a dû intervenir car une entreprise de
sécurité privée engagée par une entreprise minière terrorisait les habitants du village vivant autour
des zones d’exploitation des ressources naturelles. Le secteur extractif illustre donc bien les tensions
que pourraient engendrer les ESP dans leurs relations avec les communautés riveraines des zones
d’exploitation (blocage de la circulation des populations lors des dynamitages ; accès difficile des
exploitants artisanaux à des sites d’orpaillage). Il a également ajouté que ces cas d’atteintes aux
droits humains sont plus en plus fréquents et devraient préoccuper les OSC.
M. KASONGO a décrit les défis suivants auxquels sont confrontées les organisations de la société
civile :
- Difficulté d’établir une relation harmonieuse entre les ESP et les communautés ;
- Difficulté d’établir des liens entre ces entreprises et les capitaux étrangers ou les entreprises
cotées en bourse ;
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- Difficulté d’établir la responsabilité des maîtres d’ouvrage ou des donneurs d’ordre pour les
actes posés par les sous-traitants (ESP) ;
- Difficulté d’établir le rôle des ESP, en cas de revendications légitimes des communautés vis-à-
vis de l’entreprise donneuse d’ordres ;
- Difficulté d’établir les responsabilités des acteurs dans les interventions de la police qui
appuie les ESP en recourant souvent à un usage disproportionné de la force, ce qui ne
permet pas de déterminer si la police intervient dans le cadre d’un maintien de l’ordre ou en
appui aux ESP.
Pour relever ces défis et améliorer l’efficacité et la transparence des ESP en RDC, M. KASONGO a
formulé les recommandations suivantes :
- Documenter les cas d’atteintes aux droits humains commises par les ESP dans et autour des
sites et concessions miniers de la région ;
- Faire en sorte que les entreprises de sécurité privée agissent de manière responsable ;
- Promouvoir des pratiques de sécurité qui prennent en compte les droits humains ;
- Accompagner la société civile congolaise dans la mise en place d’un mécanisme de
surveillance et de responsabilisation des ESP eu égard aux atteintes aux droits humains ;
- Accompagner la société civile congolaise à participer, surveiller et influencer les processus
d’élaboration des politiques des entreprises de la sécurité privée aux niveaux local, national,
régional et continental, notamment en encourageant l’adoption de textes juridiques
réglementaires qui engagent la responsabilité du gouvernement et des entreprises donneurs
d’ordres.
Panélistes de gauche à droite : Alioune B. DIALLO, Jean L. GUÈYE et Freddy KASONGO
Monsieur Jean-Léopold GUÈYE, Sécrétaire géneral du Syndicat national des convoyeurs de fonds et
agents de sécurité (SY.NA.CO.FAS)
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La sécurité privée est une activité transversale qui est en perpétuelle croissance. Dans un contexte
marqué par la lutte contre le terrorisme, ce secteur peut jouer un rôle de premier plan, s’il est
associé aux initiatives publiques en matière de sécurité. M. GUÈYE a affirmé que la sécurité privée
sécurise toute l’économie nationale, puisqu’aucune structure du tissu socioéconomique ne peut
fonctionner sans l’apport de ce secteur, même de façon informelle. La sécurité privée constitue une
formidable niche d’emplois. Elle garantit, en plus, la pérennité des entreprises créatrices de richesses
et créée, par ricochet, des emplois. Les conditions de travail des agents de sécurité ne sont pas du
tout adéquates et rien n’est fait pour les améliorer. Généralement, le salaire de ces agents (au
Sénégal) est en deçà du salaire minimum interprofessionnel garanti. Ils ne bénéficient ni de sécurité
sociale, ni de congés payés. Lorsqu’ils sont en service, ils sont, pour leur grande majorité, dépourvus
de moyens de défense. En outre, ils souffrent d’un manque de respect et de considération de la part
du public et du patronat. Dans certains lieux de travail, on leur refuse même l’accès aux toilettes. Les
agents de sécurité peuvent ainsi parfois travailler dans des conditions intolérables.
M. GUÈYE a indiqué que l’augmentation du nombre d’ESP et, par conséquent, d’agents de sécurité
est une chose normale et surtout souhaitable. Elle témoigne de la création d’entreprises qu’il faut
sécuriser et pérenniser. Toutefois, il faut déplorer le fait que ce développement se fasse dans
l’anarchie, l’illégalité, mais surtout l’exploitation des agents qui sont obligés de se plier aux ordres de
leurs employeurs pour faire vivre leurs familles. Parallèlement à ce développement anarchique, les
agents de sécurité souffrent d’un manque de considération. Malheureusement, l’État laisse faire. M.
GUÈYE a donc salué le travail mené dans le cadre de l’Observatoire, en soulignant son importance.
Session 5 : Discussion et récapitulatif de la journée – Recommandations pour les prochaines étapes
Au cours des travaux, les participants ont formulé plusieurs recommandations et suggestions pour
les prochaines étapes, qui sont regroupées ci-après par thématique.
1. Identification des activités prioritaires 2018-2019
Sur la base des propositions des OSC, les prochaines étapes devront identifier, proposer et
faire valider au moins trois activités prioritaires pour le réseau, en lien étroit avec les
objectifs du Programme ;
L’identification et la sélection des activités devront obéir à une démarche participative,
impliquant toutes les parties prenantes (le réseau régional) ;
Les attentes en termes de dialogue avec les autorités devront être analysées ;
Des recommandations pour le renforcement des capacités et l’organisation d’activités de
formation ont été formulées et un programme visant à sensibiliser d’autres pays de l’Afrique
Francophone et à élargir le réseau à d’autres OSC devrait être élaboré.
2. Élargissement du réseau des OSC
Le réseau de l’Observatoire devrait mener davantage d’activités en ligne ou dans le cadre de la
plateforme afin de permettre aux OSC de se rencontrer et d’engager des discutions de fonds pour
une meilleure implication dans leur rôle de surveillance. Les recommandations sur ce sujet incluent :
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Actualiser la cartographie des OSC pour élargir le réseau. Le Programme devrait disposer
d’informations sur le profil organisationnel de chaque OSC ; les OSC d’envergure nationale
devraient être identifiées pour agrandir le réseau ;
Établir des liens grâce à un réseau en ligne ‘Observatoire’ pour augmenter l’implication et la
collaboration des OSC ;
Identifier des activités de promotion de la surveillance des ESP au niveau local à travers une
approche stratégique s’appuyant sur le renforcement des capacités des OSC ;
Soutenir le renforcement et la structuration des activités du réseau de l’Observatoire des
OSC ;
Proposer des initiatives de formation et de sensibilisation visant à informer et à mobiliser les
OSC dans leurs pays respectifs sur les questions relatives à la réglementation des ESP ;
3. Dissémination de l’approche
Renforcer d’abord les réseaux existants et mener des activités de sensibilisation et de
renforcement de capacités. De façon concrète, il s’agit d’organiser des séminaires ou des
activités communes afin de renforcer les capacités des OSC ;
Élaborer des activités susceptibles d’aider les OSC à améliorer leur engagement dans leur
rôle de surveillance ;
Élaborer des outils permettant de mettre en œuvre les actions de surveillance et les mettre à
disposition des acteurs concernés ;
Renforcer les acquis à travers l’organisation d’ateliers aux niveaux régional et local et mettre
à disposition d’un large public l’ensemble de la documentation relative au concept de gestion
des violations des droit humain par les ESP ;
4. Démarches à venir
Identifier des activités de promotion de la surveillance des ESP au niveau local par le biais
d’une approche stratégique s’appuyant sur le renforcement des capacités des OSC ;
Pour le comité de pilotage, soutenir la consolidation et la structuration des activités du
réseau de l’Observatoire des OSC ;
Divers participants ont également émis le souhait que les rencontres de l’Observatoire soient
organisées de manière plus fréquente.
IV. CÉRÉMONIE DE CLÔTURE
Cette rencontre s’est achevée avec une évaluation formelle effectuée par les participants qui se sont
dits satisfaits du format dynamique et interactif de cet atelier et des riches idées et suggestions qui
ont été formulées. Puis, une cérémonie de clôture a été organisée au cours de laquelle les
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responsables de la FDS, du DCAF et de LSD se sont félicités du succès des travaux et ont tour à tour
remercié les participants pour la qualité de leurs interventions et l’engagement de leurs
organisations à soutenir l’Observatoire.
V. CONCLUSION
La rencontre annuelle de renforcement des capacités des membres de l’Observatoire de la
gouvernance de la sécurité privée, qui s’est tenue à Bamako, a été un grand succès.
Cette rencontre a confirmé le besoin d’échanges et de partages qui a été ressenti par tous les
participants. Les OSC présentes ont notamment exprimé la volonté de mieux connaître les
expériences vécues par d’autres membres de l’Observatoire dans leurs contextes nationaux
respectifs et elles se sont engagées à contribuer à l’échange d’informations et de ressources au sein
de la plateforme en ligne.
L’une des principaux enseignements de cette rencontre est que l’Observatoire est sur la voie de la
maturité et que chaque membre, à l’instar de la FDS, peut désormais accueillir la rencontre régionale
dans son pays et tirer profit du soutien et des expertises disponibles au sein du réseau.
D’autre part, face à la situation actuelle du secteur de la sécurité privée, marquée par une faible
gouvernance et des enjeux de paix, de justice et de développement, il est essentiel que la société
civile assure de manière adéquate sa mission de surveillance. L’action des OSC peut notamment
prendre la forme d’activités de documentation des atteintes aux droits humains, de sensibilisation
des acteurs, de plaidoyer, de promotion de cadres de concertation et de collaboration ainsi que de
promotion de la mise en place d’organismes nationaux indépendants chargés de la surveillance et du
contrôle du secteur de la sécurité privée.
En outre, à la lumière des discussions, des travaux de groupe et des recommandations de cet atelier,
le DCAF, le Secrétariat (LSD) et la comité de pilotage continueront d’élaborer une série d’instruments
pratiques pour la surveillance de la sécurité privée (« boîte à outils ») ainsi qu’un programme
d’activités de formation, en ayant recours à l’expertise du DCAF en matière de la bonne gouvernance
de la sécurité et de formulation d’instruments opérationnels.
15
ANNEXES
Annexe1 : Agenda de l’atelier
Horaire Activité Intervenants
08h30 – 09h00
Arrivée et enregistrement des participants LSD/ FDS Des insignes d’identité seront fournis aux participants
09h00 – 09h20
Allocution d’ouverture/bienvenue Tour de Table
LSD/ DCAF Présentation des participants
09h20 – 09h35
Objectifs du projet d’Observatoire Mise à jour par le Secrétariat
LSD
09h35 – 09h50
Objectifs de la formation et validation du programme du jour
Fondation pour le développement du Sahel (FDS)
09h45 – 10h05
Session 1: Vue d’ensemble des initiatives actuelles de règlementation de la sécurité privée : aux niveaux national, régional et international
DCAF / LSD
10h05- 10h35
Session 2 : Le rôle des OSC dans la surveillance et la promotion de la bonne gouvernance du secteur de sécurité privée
Expert 1 : Invités distingués (Inspecteur général - Commissaire à la réforme du secteur de la sécurité)
10h35 – 10h50
Pause-café
11h55 – 11h25
Session 3: Le rôle des OSC dans la surveillance et la promotion du secteur de sécurité privée
Expert 2: Invités distingués (Présidente de la Commission national des droits de l’homme du Mali et membre d’Observatoire)
11h25 – 11h40
Session 4: Présentation du Guide pratique (Aperçu) DCAF
11h40 – 12h00
Session 4.1: Méthodologie de recherche et des techniques
Membre du comité du pilotage (BHR)
12h00 – 12h30
Session 4.2: Groupe de travail : Commentaire sur le Guide pratique
Rapporteur du groupe
12h30 – 13h30
Déjeuner
13h30 – 13h45
Session 4.3: Cadre réglementaire : Contexte national et caractéristiques générales du secteur de la sécurité privée (Défis)
DCAF
13h45 – 14h15
Session 4.4: Groupe de travail : Commentaire sur le Guide pratique
Rapporteur du groupe
14h15 – 15h00
Session 5: Partage des défis et d’expériences des OSC sur le terrain
Présentation 1: SYNOCOFAS Présentation 2: OEARSE Présentation 2: Raddho
15h00 – 15h15
Pause - café
15h15 – 15h45
Session 5.1: Commentaires sur le Guide pratique : Facilité d’utilisation
Discussion du groupe
15h45 – 16h00
Session 6 : Discussion et récapitulatif de la journée LSD
16h00 – 16h30
Session 7 : Évaluation Individuel
16h30 – 17h00
Session 8 : Résumé et remarques finales DCAF & LSD
16
Annexe2: Liste des participants
Organisation Email Nom/Prénom Pays
1 Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE)
[email protected] Napina Odette Toe Burkina Faso
2 Réseau camerounais des organisations des droits de l’homme (RECODH)
[email protected] Paul Guy Hyomeni Cameroun
3 Social Justice [email protected] Tano Kouassi Joël Côte d’Ivoire
4 Centre du commerce international pour le développement (CECIDE)
[email protected] Kabinet Cissé Guinée
5 Commission nationale des droits de l’homme
[email protected] Kadidia Sangaré Mali
6 Fondation pour le développement du Sahel (FDS)
[email protected] Souleymane Sangare Mali
7 Grade Banlieue [email protected] Souleymane Bocoum Mali
8 ONG CARD [email protected] Diabirou H Maiga Mali
9 ASCOMA [email protected] Fofana Ascoma Mali
10 Guamina
[email protected] Aboubacrine AG Aklini Mali
11
Réseau des organisations de la société civile pour la transparence dans les industries extractives et l’analyse budgétaire (ROTAB)
[email protected] Maikoul Zodi Niger
12 Observatoire de la société civile congolaise pour les minerais de paix (OSCMP)
[email protected] Alexis Muhima Shinja RDC
13 Observatoire d’études et d’appui à la responsabilité sociale et environnementale (OEARSE)
Freddy Kasongo Numbi
RDC
14 Ligue rwandaise pour la promotion et la défense des droits humains (LIPODHOR)
[email protected] Elie Sinzabakwira Rwanda
15 LSD [email protected] Aly Sagne Sénégal
17
16 Business and Human Rights Resource Center (BHRC)
Aliou Diouf Sénégal
17 Syndicat national des convoyeurs de fonds et agents de sécurité du Sénégal (SYNACOFAS)
[email protected] Jean-Léopold Guèye Sénégal
18 Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho)
[email protected] Alioune Badara Diallo Sénégal
19 DCAF [email protected] Sharon Anderes Suisse
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Annexe 3 : Articles de presse
https://niarela.net/societe/problematique-de-la-securite-privee-en-afrique-les-organisations-de-la-
societe-civile-de-lafrique-se-concertent-a-bamako
http://mali-web.org/politique/gouvernance-de-la-securite-privee-des-osc-de-lafrique-francophone-
sur-la-question
http://www.maliweb.net/societe/problematique-de-securite-privee-afrique-organisations-de-
societe-civile-de-lafrique-se-concertent-a-bamako-2552382.html
http://bamada.net/gouvernance-de-la-securite-privee-des-osc-de-lafrique-francophone-sur-la-
question
https://koulouba.com/politique/gouvernance-de-la-securite-privee-des-osc-de-lafrique-
francophone-sur-la-question
http://news.abamako.com/h/170622.html
http://malijet.com/mobile/actualite_internationale/194994-
problematique_securite_privee_afrique.html
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