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Atelier de restitution de deux études sur les smart buildings
Recensement de réalisations de smart buildings dans le tertiaire et analyse des retours d’expérience
Identification des compétences nécessaires au développement des smart buildings et des métiers impactés
Eric NAUDIN [email protected] Marie-Hélène HUZE [email protected] Thierry PAUTRAT [email protected] 24/06/2014
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Enseignements issus de quelques cas
Atelier smart buildings 24/06/2014
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Description du site Caractéristiques du bâtiment
Basé à Dijon (21), zone H1c Livré en juillet 2011
Bureaux de 3 388 m², R+2 sur sous-sol abritant 62 bureaux pour 120 personnes BEPOS, BBC, démonstrateur PREBAT
Le smart building en bref
SCA de trois entreprises, dont un BE (maîtrise d’œuvre du site) : fort avantage de concevoir le bâtiment avec les usagers
But : minimiser l’impact environnemental du site : la première fonction du smart building est d’optimiser le niveau de consommation du bâtiment
L’intelligence globale du bâtiment se situe plutôt au niveau du système de GTB (notamment l’interface avec les utilisateurs) mais elle n’est pas indispensable au bâtiment : chaque équipement peut fonctionner de façon autonome grâce à sa régulation interne.
Mise en œuvre de solutions matures, dans le commerce : solutions standards disponibles, à l’exception du logiciel de supervision développé sur mesure avec le fournisseur afin de l’adapter aux différents profils des futurs utilisateurs (bureau d’études, avocats, experts-comptables) : personnalisation des accès, affichages, commandes… tout en permettant l’exploitation complète du site
Fiche exemple : le 255
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Fiche exemple : le 255
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Co
nce
pti
on
Suivi et mesure
Sous-compteurs électriques dédiés à chaque usage, compteurs d’énergie thermique par zones Nombreuses interfaces de supervision, développée spécifiquement (pas de solution standard) -> adapter l’usage au niveau de connaissance des usagers
Sources d’énergie
Energies renouvelables principalement : biomasse (granulés de bois), solaire, éolien. 35% d’électricité spécifique.
Energies de production
2 chaudières bois et 1 CTA rendues communicantes avec le système de GTB PV auto consommé. NB: cas rare: -> la production photovoltaïque est généralement revendue et non consommée Le maître d’œuvre a dû pousser le fabricant à ajouter une interface permettant l’interopérabilité avec le système de GTB -> la solution énergétique est sélectionnée en amont de la conception du smart building et en fonction de la localisation. Elle n’est adaptée qu’après pour pouvoir communiquer avec le reste des équipements si nécessaire Mode manuel dégradé pour les équipements de production de chauffage possible (printemps rigoureux) mais ayant conduit à des surchauffes
Réseaux de Distribution, Stockage, Emission
La régulation du chauffage (vannes de zones tout-ou-rien) et de la ventilation (modulation du débit) se fait par local, selon les consignes de la GTB. Le projet prévoit aussi une surventilation nocturne et un contrôle du CO2 sur l’air neuf et extrait du bâtiment. -> Le renouvellement de l’air, pour le confort des usagers est une fonction importante du smart building.
Besoin, confort, sécurité
Dérogation manuelle sur les éclairages (commande manuelle en plus de sondes de luminosité et des détecteurs de présence avec temporisation), mais pas de dérogation manuelle du chauffage (régulation terminale par robinets thermostatiques) ou de la ventilation. Les brises-soleil sont manuels et la régulation terminale de la température se fait par robinet thermostatiques sur les radiateurs, afin de ne pas multiplier les solutions techniques au détriment des performances. -> Tous les systèmes ne sont pas entièrement automatisés (selon le budget et la conception initiale du smart building) Chaque occupant dispose de son propre accès au système de GTB, qui lui permet d’organiser son propre planning d’occupation et de gérer les niveaux de températures associés.
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Fiche exemple : le 255
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Uti
lisat
ion
Impact sur les occupants selon le Maitre d’ouvrage
Formation des occupants futurs utilisateurs de l’interface de la GTB. Malgré une volonté de simplicité, tous ne l’utilisent pas à plein escient. -> la formation des usagers est nécessaire mais reste une opération délicate à maintenir dans le temps. L’intelligence est perçue comme cachée, invisible par les occupants. Quelques insatisfactions sont liées aux températures basses (donc plus aux économies d’énergie qu’au smart building)
Exploitation/Maintenance
Maintenance normale: l’exploitant n’ait pas besoin d’utiliser la GTB pour assurer la gestion technique des installations. -> la maintenance des équipements techniques « traditionnels » est peu impactée
Gai
ns
Aspects financiers
Surinvestissement dans les solutions smart : 50 000€ pour le système de supervision (surcouche intelligente) 42 000€ par an d’économies prévues par rapport à un bâtiment de référence / ROI < 2 ans
Consommations énergétiques
50,5 kWhEP/m².an tous usages confondus (y compris électricité spécifique)
Services rendus par le smart building
projet exemplaire principalement du point de vue de la conception passive et du travail sur le bilan carbone. L’aspect smart est moins fort. -> bâtiment reconnu localement
POINT DE VUE DU MAÎTRE DOUVRAGE « Un système simple est le plus robuste à l'usage »
Seul regret: ne pas avoir travaillé plus la gestion de la qualité de l’air intérieur
0 10
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Description du site Caractéristiques du bâtiment
Basé à Montrottier (69), zone H1c Livré en août 2010
Ecole maternelle et élémentaire de 1 465 m²SHON, R+1 accueillant 150 personnes HQE, BBC, BEPOS, PREBAT, Sustainable Urban Building Award 2013
Le smart building en bref
Focus de la conception sur la gestion de la qualité de l’air, donc de la ventilation selon le taux de COV. La surventilation nocturne permet des économies d’énergie. Le chauffage et la fermeture des protections solaires des circulations sont gérés par la GTB.
-> la qualité de l’air et la ventilation sont des éléments fréquemment mis en œuvre par les smart buildings.
La gestion des eaux est un autre point qui a été très travaillé (récupération des eaux de pluie), mais de manière moins efficace
Le projet a été défini avec des élus, des parents d’élève et des enseignants.
-> Importance de l’implication des usagers dans la conception du smart building
Les entreprises retenues pour la mise en œuvre sont de petites entités et viennent majoritairement d'un rayon de 100 km.
-> il n’est pas nécessaire d’avoir recours à des entreprises spécifiques pour la mise en œuvre du smart building
Fiche exemple : école de Montrottier
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• Volonté initiale du maître d’ouvrage (maire de la commune) : « faire une école dans un bâtiment exemplaire »
§ Constitution d’un comité de pilotage : travail avec les futurs usagers (enseignants et représentants de parents d’élèves) pour adapter le bâtiment aux utilisateurs
§ Visites, veille et recherches sur d’autres réalisations pour s’inspirer des réussites
§ Collaboration avec l’architecte maître d’œuvre et l’AMO HQE pour proposer des solutions
• In fine, connaissance précise de la part du maître d’ouvrage de l’orientation « technique » de son bâtiment
§ Décision prise de confier un rôle important aux enseignants dans la gestion de la ventilation (pour la qualité d’air intérieur et le rafraichissement nocturne)
§ Nécessité de former les futurs usagers : créer des fiches ?
• Malgré tout, mise en évidence de limites dans la démarche
§ Le maire regrette que l’AMO et le BE ne l’aient pas assez mis en garde quant aux coûts et à la complexité de la maintenance de certaines solutions (protections solaires, ventilation)
Analyse métier : importance de la définition des besoins
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DEFINIR ET PRESCRIRE LES SOLUTIONS INTELLIGENTES
Rôles
Assister le maître d’ouvrage dans la définition de ses besoins puis esquisser les choix en matière de solutions intelligentes
(phase de programmation)
Aider au choix du prestataire qui va ensuite assurer la conception
Intervenir pendant les phases d’installation puis de réception, voire d’exploitation (dans une démarche de
commissionnement)
Activités
Analyser les besoins du client, les données techniques, économiques et définir le projet
Aider le client dans la rédaction d’un cahier des charges fonctionnel, puis établir le cahier des charges des solutions à
mettre en place
Etudier la faisabilité et le coût du projet et proposer des solutions techniques et financières
Structures exerçant cette fonction
Assistant à maitrise d’ouvrage
Bureau d’étude (CVC et / ou courants faibles)
Fiche fonction – définir et prescrire les solutions intelligentes
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Fiche exemple : Club Med Opio
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Description du site Caractéristiques du bâtiment
Basé à Opio (06), zone H3 Livré en 2012
Rénovation de deux chambres au sein d’un village de 450 chambres Projet lauréat du Concours EDF Energie Intelligente 2012
Le smart building en bref
Secteur de l’hébergement hôtelier ou de loisir : domaine spécifique, maîtrise difficile de la consommation énergétique
Développement d’une solution sur mesure (bientôt commercialisée), en coopération avec un industriel choisi par concours
Objectif principal de la solution : permettre une réduction des consommations d’énergie en maintenant les conditions de confort des clients, grâce à une gestion dynamique fonction de la présence
Autre intérêt du système : pouvoir piloter les équipements à distance, pour se préparer aux futurs effacements (smart grids) ; importance de l’interopérabilité des produits, d’où le choix d’un protocole de communication « standard de fait » sur WiFi
Critères de mise en œuvre : produits fonctionnant sans pile ni sans fil, pour être déployés sur quelques chambres ou sur tout un village, être démontées lors des opérations de travaux intérieurs puis replacées facilement
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Analyse métier : aspects techniques de la conception
Atelier smart buildings 24/06/2014
• Les solutions intelligentes sont un moyen d’améliorer le bâtiment et ne constituent en général pas une fin en soi ; elles doivent être adaptées à l’usage
§ Cas de l’hôtellerie : amélioration de l’efficacité énergétique, mais pas au détriment du confort : les usagers doivent garder le contrôle, l’intelligence doit être transparente ;
§ Des solutions « intelligentes » existaient déjà (key tag) mais étaient contournées
• La simplicité et l’évolutivité des solutions sont des critères capitaux lors du choix !
§ Choix d’un protocole de transport standard et très répandu (WiFi) ;
§ Interopérabilité des protocoles choisis pour permettre une extension ou un remplacement de certains produits, sans être restreint à un fournisseur donné ;
§ Anticipation des futures interactions entre bâtiments et fournisseurs / transporteurs d’énergie dans le cadre des smart grids : de nouvelles spécificités à prévoir…
• Besoin d’un intermédiaire entre le maître d’ouvrage et le fournisseur
§ Ici, collaboration directe, mais projet ponctuel : impossible de généraliser ce mode
§ Le chainon manquant doit appréhender les besoins tout en maîtrisant la technique
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Fiche fonction – choisir et intégrer les solutions intelligentes
Atelier smart buildings 24/06/2014
CHOISIR ET INTEGRER LES SOLUTIONS INTELLIGENTES
Définition
Choisir et dimensionner les composants des solutions intelligentes (phase de conception)
Préparer leur installation puis leur réception et leur exploitation (démarche de commissionnement)
Activités
Déterminer les produits et systèmes capables de répondre aux besoins détaillés dans le cahier des charges du projet
Participer aux études d’exécution de l’entreprise d’installation, aux réglages à la mise en service et à la formation des futurs
usagers,…
Etudier la faisabilité et le coût du projet et proposer des solutions techniques et financières
Suivre et contrôler la conformité des travaux jusqu'à la réception
Structures exerçant cette fonction
Bureau d’étude spécialisé ou service dédié dans une entreprise générale
Intégrateur
Société de services en efficacité énergétique
Editeur de logiciels de suivi énergétique
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Fiche exemple : Kergrid
Atelier smart buildings 24/06/2014
Description du site Caractéristiques du bâtiment
Basé à Vannes (29), zone H2a Livré en 2013
Bureaux de 3 300 m², R+1 accueillant 100 personnes Labellisé Passivhaus
Le smart building en bref
Bâtiment capable gérer ses flux d’électricité grâce à une connaissance fine est instantanée de tous les éléments de consommation, production et stockage ; objectif : être capable de s’effacer du réseau voire de le soutenir en injectant de l’énergie
Power Management System : cœur du projet, système gérant les différentes sources d’énergie électrique, les moyens de stockage, l’effacement des consommations,… créé sur mesure pour le projet, en développement à l’échelle commerciale
Groupe de pilotage constitué d’ingénieurs issus des services de R&D des entreprises impliquées (Schneider Electric, Saft, EDF R&D, ErDF) et de chercheurs de l’Université Bretagne Sud
Revente d’électricité issue de deux sources d’énergies renouvelables (photovoltaïque et éolien) voire du stockage : vide juridique
Nombreuses autres solutions intelligentes dans la gestion des équipements CVC et du confort, suivi des consommations
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Analyse métier : de nouvelles formes d’exploitation
Atelier smart buildings 24/06/2014
• De nouveaux produits et systèmes à entretenir et maintenir
§ Multiplication des capteurs, actionneurs, automates, moyens de communications…
§ De très nombreux réglages et paramètres à configurer, contrôler et optimiser
• Généralisation du suivi énergétique : nécessite du temps et des compétences
§ Contexte : obligation d’audit énergétique dans les entreprises, norme ISO 50001
§ Les instruments de mesure et de comptage nécessitent eux aussi une maintenance
§ Les informations recueillies doivent être vérifiées, critiquées, analysées, comparées…
§ « energy manager » évoqué par plusieurs entités et présent sur les bâtiments importants
• Influence des smart grids à moyen / long terme
§ Le bâtiment ne pourra plus être envisagé comme un environnement fermé mais devra répondre aux sollicitations du réseau (effacement, injection, consommation…) : stratégies à élaborer au niveau du maître d’ouvrage (incitations tarifaires, contraintes en termes de process ou de confort pour les usagers, objectifs de performance environnementale…)
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Fiche fonction – contrôler et améliorer l’efficacité énergétique
Atelier smart buildings 24/06/2014
CONTRÔLER ET AMELIORER L’EFFICACITE ENERGETIQUE
Définition
Utiliser les solutions intelligentes mises en place : mesures et comptages, système de supervision…
Activités
Analyser les données de consommation, diagnostiquer les causes de dérive ou les gisements d’économies d’énergie et
déterminer les actions correctives à mettre en place
Conseiller et apporter un appui technique au maître d’ouvrage lors des négociations de contrats, programmations de
travaux,…
Vérifier et optimiser les réglages des équipements liées au confort et à l’énergie, à partir du système de supervision.
Structures exerçant cette fonction
Service technique interne à un maître d’ouvrage
Société de services en efficacité énergétique
Exploitant
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Enseignements généraux
Atelier smart buildings 24/06/2014
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Quels facteurs de prise de décision ?
Atelier smart buildings 24/06/2014
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• Globalement, le smart building permet d’optimiser les niveaux de consommation des bâtiments (fonction première constatée du smart building)
§ Exploiter au mieux la conception écologique du bâtiment (pas de climatisation au profit d’une surventilation nocturne).
§ Spécificité de chaque installation smart liée à la conception d’économie d’énergie du bâtiment (zone géographique, orientation, etc…)
Facteurs de prise de décision
Renforcement de la stratégie basse consommation du bâtiment
Définition du bâtiment
Intégration de la situation du bâtiment (sources d’énergie,
solutions de refroidissement…)
Intégration de la stratégie « smart »
24/06/2014 Atelier smart buildings
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àLe smart building est aussi amené à se développer car il s’agit de la suite logique permise par les développements techniques.
§ solutions évoluées communicantes -> possibilité de contrôler plus finement leur fonctionnement.
§ Selon les fournisseurs industriels, les smart buildings existent déjà
• Les systèmes de GTB actuels offrent déjà des solutions communicantes entre services et / ou avec les usagers
• Limites de la définition du smart building entre Maître d’ouvrage et industriels : L’intégration est au stade de la R&D
§ A noter le cas des vitrines (ex : HIVE, tour Elithis)
Facteurs de prise de décision
24/06/2014 Atelier smart buildings
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Quels éléments techniques mis en œuvre ?
Atelier smart buildings 24/06/2014
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• GTB : élément important de la conception d’un smart building…
§ Plusieurs niveaux de gestion possibles, depuis le poste de supervision central aux réglages spécifiques accessibles depuis le poste de chaque utilisateur, en passant par la prise en compte des réglages manuels.
• … mais pas indispensable.
• Communication possible entre les équipements directement entre eux -> conception plus simple malgré des options de paramétrage plus limitées (cf. fiche « Groupe scolaire du Parc » ou « école de Montrottier »)
• Solutions techniques : aussi bien des solutions avancées (démonstrateurs) que des solutions disponibles dans le commerce.
• Rq : démarche intéressante du Club MED pour développer en amont une solution spécifique, applicable aussi bien en neuf qu’en rénovation.
• Exception : logiciel de supervision et de suivi des consommations développé sur mesure.
• Lié à conception spécifique de l’efficacité énergétique du bâtiment.
Eléments techniques mis en œuvre
Atelier smart buildings 24/06/2014
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• Éléments techniques les plus concernés dans les cas analysés :
§ la ventilation ;
§ Le chauffage et le refroidissement ;
§ L’éclairage.
• Certains contrôles restent entièrement manuels.
§ Toutes les installations ne sont pas forcément entièrement automatisées (cf. « Groupe scolaire du Parc », « école de Montrottier »)
§ Niveau d’intégration de l’ “intelligence” dans le bâtiment en cohérence avec le coût (donc le nombre d’automatismes) et avec les usages : un automatisme qui sera contourné ou non exploité n’est pas utile.
Eléments techniques mis en œuvre
Atelier smart buildings 24/06/2014
Sur ce recensement, pas d’impact franc de l’usage
final du bâtiment (bureaux, CAHORE,…)
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Quels changements dans le jeu d’acteurs ?
Atelier smart buildings 24/06/2014
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• Programmation § AMO ou architecte : objectifs de performances énergétique ou de niveau confort élevés
• Induisent déjà la nécessité d’avoir un bâtiment « à la pointe », recours au meilleur des technologies disponibles
• Orientent les descriptions vers des solutions intelligentes
• Conception § AMO ou architecte : toujours force de proposition sur les solutions de smart building
• Certains BE privilégient les solutions traditionnelles, éprouvées ; • Travail par échanges : proposition de solutions, étude de faisabilité, rejet dans beaucoup de cas ;
§ BE fluides / thermiques ou CVC en général chargés de l’intégration des solutions smart,
bien que ne faisant pas partie de leur cœur de métier ;
§ Evolution dans les méthodes de travail, puisqu’une « coordination plus poussée » et des « réunions supplémentaires » sont évoquées ;
§ Besoins en compétences de 2 natures :
• mieux dialoguer avec le maître d’ouvrage pour définir ses besoins en matière d’intelligence ;
• monter en compétence (en informatique et en moyens de communication principalement), afin d’être à même de comprendre les spécialistes du sujet et éventuellement de critiquer les choix, dans le but de garantir l’évolutivité et / ou la simplicité des solutions.
Changement de jeu d’acteurs
Atelier smart buildings 24/06/2014
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• Installation de solutions intelligentes : réelle technicité sans nécessité d’avoir recours à des entreprises spécifiques
§ Entreprises locales / pas de label ou qualification spécifique ;
§ Suivi de chantier : anticiper les besoins de coordination ;
• Petits projets : nombre limité d’interlocuteurs facilite la mise
en œuvre ;
• Opérations importantes : besoin de coordination par un AMOE ou entre les intervenants directement (commissionnement) ;
• Réception : importance de la mise en main des solutions
§ Formation des futurs utilisateurs (exploitant et usagers)
§ Intervention de l’installateur, du concepteur voire du fournisseur
• Exploitation : peu d’impact sur la maintenance, mais nombreuses perspectives :
§ Au minimum vérification et affinage des réglages et des logiques fonctionnelles ;
§ Suivi régulier des consommations, bilans, analyses détaillées,…
§ Dans le futur, interface avec les smart grids (effacement, injection,…)
Changement de jeu d’acteurs
Atelier smart buildings 24/06/2014
§ Rôle essentiel des fournisseurs industriels à l’heure actuelle dans
la maitrise des technologies.
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• Ils ne pensent pas que les bâtiments intelligents changeront profondément leur métier, ils ne prévoient que des évolutions naturelles (protocoles, normes) ;
§ Le smart building existe déjà pour eux (communication par GTB)
• Ils souhaitent un renforcement du rôle des maîtres d’ouvrages en amont du projet pour mieux définir leurs besoins, et des exploitants dans l’utilisation et l’analyse des données recueillies.
Rôle des fournisseurs
Atelier smart buildings 24/06/2014
• Constat : actuellement, rôle essentiel des fournisseurs dans la maitrise des technologies pour l’installation
§ Impliqués à différentes phases du projet ;
§ Plusieurs exemples de collaboration entre maîtrise d’ouvrage et industriels ;
§ S’assurer de la disponibilité pour la formation des intervenants, voire la mise en place initiale du matériel pour les cas plus expérimentaux.
• Transfert de compétence à terme ?
§ Impossible de faire intervenir l’industriel à chaque projet si les smart buildings se développent
§ Les compétences devront être présentes chez d’autres acteurs (peu de projets impliquent un intégrateur ou un BE spécialisé)
§ Fonction : « choisir et intégrer les solutions intelligentes » pour remplir ce rôle d’intermédiaire
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• Nécessité de formation sur l’amont pour aider le maître d’ouvrage à définir son besoin, à réfléchir à l’usage du « smart building » (donner un rôle plus technique aux architectes ?) ;
§ Maîtres d’ouvrages encore en phase de consolidation de partenariats et n’ont pas encore suffisamment confiance en leurs prestataires pour multiplier les projets ambitieux ;
• Besoin de compétences en « études » de ces bâtiments « smart », compétences chez les BET trop spécifiques (CVC, courants faibles,…) ;
• Lot dédié à l’intelligence (GTB, smart building voire smart grid) pour raisonner de manière transverse, pourrait être confié à un intégrateur jouant le rôle d’AMO ;
• Besoin de compétences en « commissionnement », réglage, sur tous les usages (et en particulier sur les systèmes de GTB) afin de faciliter le travail de l’exploitant ;
• Besoin de suivre les consommations au plus près et d’alerter : rôle de l’« energy manager » apparu dans quelques bâtiments exemplaires (255, HIVE, Green Office…)
§ Sa rentabilité poserait question : il nécessite des compétences variées et une formation poussée afin de générer des économies, qui ne justifient pas toujours le coût du poste.
Besoins en compétences évoqués lors des entretiens
Atelier smart buildings 24/06/2014
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Quels impacts énergétiques et financiers ?
Atelier smart buildings 24/06/2014
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• Conception du smart building pas impactée par les sources d’énergie sur site :
§ Solution énergétique sélectionnée en amont de la conception du smart building et en fonction de la localisation (biomasse pour de la cogénération chez « Green Office », géothermie pour « Siège IGN / Météo France » ou « SCM des Sittelles », etc).
§ Possibilité d’adapter ensuite la solution énergétique pour pouvoir communiquer avec le reste des équipements (cf. « le 255 » ) si nécessaire.
• Labels de qualité souvent présents dans les smart buildings (HQE, LEED, BREEAM…)
• Optimisation des appareils et de leur commande nécessaire la première année.
§ Économies décevantes la première année.
§ « service après-vente » est fortement nécessaire (optimisation des réglages et des modes de consigne, même après la mise en service), réalisé par l’installateur.
Impact énergétique
Atelier smart buildings 24/06/2014
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• Surinvestissement dans les solutions smart difficile à estimer suivant le niveau d’intégration des solutions, mais aussi suivant les équipements :
§ Combien coûte réellement la partie communication dans un équipement de chauffage par exemple ?
• A titre d’exemple, 15 à 25 €/m² pour les solutions smarts (supervision uniquement ou solution complétée des capteurs et actionneurs adéquats).
Impact financier
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Équipement A de production, de régulation….
Équipement B de production, de régulation….
Partie communicante
15 à 25 €/m²
Supervision / Power Management
System /……
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• Temps de retour sur investissement annoncé sur les équipements « smart » : variable mais toujours compris entre 2 et 10 ans.
§ Peu d’idée précise du retour sur investissement sur la partie « smart » uniquement.
§ Exemple, 42 000 € d’économie par an prévu pour « le 255 » contre 50 000 € pour le système de supervision.
§ Exemple, « Club Med Opio », l’installation de 600€ par chambre, pour une économie annuelle estimée de 145 €, soit un peu plus de 4 ans pour atteindre la rentabilité.
Impact financier
Atelier smart buildings 24/06/2014
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Quels impacts sur l’usage ?
Atelier smart buildings 24/06/2014
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• Programmation / conception : impliquer l’usager à l’avance est un avantage très fort pour concevoir le smart building.
§ Bonne conception dès le départ de la stratégie d’efficacité énergétique (cf. « Green Office », « SCM des Sittelles », « 255 »).
§ Prise en compte de son niveau de technicité : impact sur le niveau de formation ou le niveau de liberté dans les réglages voire dans la complexité des solutions smart
• Réception / exploitation : importance de la mise en main des solutions intelligentes
§ Formation des futurs responsables de la maintenance (exploitant, service technique) dès la phase de réception, si possible par les concepteurs et / ou fournisseurs des solutions
§ Nécessité d’informer les utilisateurs du fonctionnement global du bâtiment ainsi que des paramètres de confort locaux ;
§ Risque de mécontentement si l’utilisateur n’accède plus à ses réglages habituels (chauffage, lumière, etc) ;
• Souvent, opérations de « communication » sur les économies d’énergie réalisées, via des écrans d’affichage à l’entrée principalement.
Impacts sur l’usage
Atelier smart buildings 24/06/2014
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• Pas de règle générale sur la répartition des réglages entre la supervision centrale et les usagers, voire les niveaux intermédiaires (zones différentes dans un même immeuble).
§ Toujours des gradations, possibilité pour le système central de brider certains réglages.
§ Possibilité de laisser certains réglages manuels (éclairage, chauffage).
§ Cas de l’hôtellerie, les possibilités de contrôles des usagers plus limitées -> solutions intelligentes par des algorithmes et des profils types des utilisateurs.
Impacts sur l’usage
Atelier smart buildings 24/06/2014
Usager Supervision Directement ou par interface
communicante (intranet…)
Directement
Plage de fonctionnement du système
Gamme de consigne pour
répondre aux performances
énergétiques du bâtiment
Modulation de
la consigne par
l’utilisateur
Gestion « modulo-centrée »
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Valeur ajoutée du Smart Building
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• Première valeur ajoutée : faciliter la gestion énergétique du bâtiment, ainsi que de contrôler précisément le profil énergétique.
§ Optimisation des fonctions liées au confort : chauffage, ventilation, éclairage.
§ Moyen d’accéder à des labels par l’optimisation de la gestion énergétique (cf. « Siège IGN/Météo France »).
• Image positive de solution avancée, au-delà de la « green value ».
§ Globalement valorisant pour les usagers d’occuper un bâtiment avec les dernières avancées (cadre d’activité agréable)
§ Cas de démonstrateurs: intégrer le meilleur des technologies, dans la continuité de ce qui existe. Le smart building n’est pas non plus en rupture complète avec les pratiques actuelles.
• Bonne intégration dans le smart grid.
Valeur ajoutée du smart building
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Points à retenir
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Points à retenir
Atelier smart buildings 24/06/2014
Program-mation
• Le smart building est conçu pour faciliter la stratégie de gestion énergétique du bâtiment
• Les besoins et contraintes du MOA doivent être clairement exprimés pour adapter les solutions intelligentes
Conception
• Le système de supervision central (intégré à la GTB) est un élément essentiel, parfois réalisé à façon pour être adapté au bâtiment
• L’interopérabilité, l’évolutivité et la simplicité sont les principaux critères à prendre en compte dans le choix des solutions intelligentes
Installation
• L’installation des équipements par des entreprises ayant une bonne expertise des techniques actuelles de gestion énergétique suffit
• La coordination est un point clé tout au long du projet, les échanges entre les différents acteurs sont nombreux
Réception
• La réception doit être attentive, les résultats sont souvent décevants la première année (réglages à affiner, pannes,…)
• La mise en main doit être menée attentivement : formation des utilisateurs et des exploitants aux solutions intelligentes
Exploitation
• La maintenance courante ne requiert de compétences particulières, en revanche certains problèmes nécessitent l’intervention du fournisseur
• De nouvelles formes d’exploitation apparaissent : energy manager, agrégateur de flexibilité avec les smart grids…