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JF VINCENT Stage fédéral OCCE

Apprentissage coopératif

Situations d’apprentissageDispositifs interactifs et tâches coopératives


Les diverses situations d’apprentissage

A l’école on ne fait pas que coopérer…



Les situations d’apprentissage auxquelles les apprenants sont confrontés sont:

Collectives: tous ensemble Individuelles: seul à côté des autres Compétitives: contre les autres Interactives: avec d’autres Coopératives: avec, par, pour les

autres



Ces diverses situations d’apprentissage induisent :

des relations inter personnelles et des motivations spécifiques.



Dans une situation individuelle par exemple, qu'un individu atteigne ou non son but n’influence en rien l’atteinte de leur but par les autres.

Chacun cherche un résultat qui lui est bénéfique, mais il est indifférent aux efforts des autres.



A l’inverse, dans une situation coopérative un individu ne peut atteindre son but que si les autres l’atteignent aussi.

Chacun cherchera donc un résultat qui bénéficiera à tous ceux qui lui sont liés.


Les situations interactives

Coopérer c’est travailler avec d’autres



Les dispositifs pédagogiques interactifs (aide, tutorat, entraide, travail de groupe) permettent la mise en œuvre de la coopération, sous différents modes de relation, dans les apprentissages.



L’aide Apporter à l’autre ce que l’on sait

faire pour lui permettre d’agir et de réussir… sans développer l’assistanat! Identifier ses difficultés, les formuler ou

écouter, expliquer… c’est engager une relation interpersonnelle asymétrique, (mais éventuellement réciproque) sociale et cognitive.



Le tutorat C’est un contrat entre deux

personnes: un « tuteur » et un « tuteuré ». Il définit un objet, une durée, des procédures d’évaluation… Epauler un pair et être épaulé par un

« expert », c’est engager une relation sociale et cognitive « asymétrique » et rarement réciproque.



L’entraide ou le travail « en » groupe

Epaulement réciproque lors d’une activité individuelle: tous réalisent la même activité, mais les échanges sont permis voire encouragés. La relation est marquée par la réciprocité

des échanges et des relations.



Le travail d’équipe ou en coopération

Participer individuellement à la réalisation d’une œuvre collective. C ’est produire ensemble: organiser,

décider,négocier…



Eléments communs Toutes ces situations s’appuient sur

des interactions entre les élèves, même si celles-ci sont de nature différente.

Elles induisent toutes un « conflit socio cognitif » (rencontre avec un autre, et ses représentations), même si le « conflit » n’est pas de même nature.



Eléments communsElles nécessitent tous: Des apprentissages

méthodologiques et métacognitifs: « Comment aider, comment travailler en groupe… ? Comment ai-je réussi ou pourquoi ai-je échoué ? »

Des dispositifs d’évaluation spécifiques



Eléments de divergence : Ces situations interactives ne provoquent pas le même degré de « coopération »:

le produit peut-être individuel ou collectif; il peut être le fruit de contributions

individuelles ayant nécessité plus ou moins d’harmonisation;

la négociation est indispensable ou pas; la relation peut être « symétrique » (ou

réciproque)


Les activités coopératives

On peut coopérer de différentes manières


Les activités coopératives

Les situations de coopération peuvent se rencontrer dans 3 types de tâche (d’activité) de nature différente:

1. Additive2. Divisible ou disjonctive3. Solidaire ou conjonctive


1. La tâche additive

Dans ce type de tâche la coopération est la « somme » des contributions individuelles: (course de relais ou exposé dans lequel chacun réalise une partie).

Les interactions ne sont pas indispensables chacun réalisant seul « sa part ».

Pas ou peu de conflit socio- cognitif La « performance »ou responsabilité

individuelle peut être évaluable La performance ou le « produit » du groupe est

la « moyenne » des performances individuelles


2. La tâche disjonctive

Tâche « divisible » dont on peut séparer les éléments, les parties, les responsabilités.

Faire un spectacle en se répartissant les responsabilités: éclairage, acteurs, …

Ecrire un ouvrage ensemble: chacun un chapitre ou répartition entre écrivains, illustrateurs, imprimeurs…

Les interactions sont nécessaires avant tout sur un plan organisationnel ou de régulation:


La tâche disjonctive La performance ou responsabilité

individuelle peut être évaluée séparément.

La performance « moyenne » ou le produit final du groupe est supérieure à celle du membre le moins compétent (les illustrations peuvent être quelconques mais l’histoire intéressante).


La tâche conjonctive

C’est la tâche coopérative par excellence. C’est une tâche complexe impliquant la participation de tous et une solidarité effective.

Sport collectif Résolution d’une situation problème

d’apprentissage Ecriture d’un livre en commun



Elle nécessite organisation, réajustements, adaptation, confrontation, justification, validation…

Le groupe se détermine à partir des opinions ou du travail de ses membres.

Tous les membres sont dépendants les uns des autres.



La performance individuelle est dépendante du niveau de « coopération ».

La plupart du temps la performance du groupe est supérieure à celle de la majorité des membres. Elle est parfois égale, voire supérieure, à celle du plus compétent de ses membres



Caractéristiques d’une activité conjonctive

Elle ne peut-être résolue plus rapidement par un membre seul que par le groupe ;

Le produit est collectif et ne peut être élaboré que si chacun fait sa part ;


La tâche conjonctive Elle comporte plus d’une réponse ou

plus d’une façon de résoudre le problème ;

Elle permet à chaque élève d’apporter une contribution : le savoir ou l’expérience de chacun sont nécessaires ; car elle exige une variété de compétences ou de connaissances

Elle est intrinsèquement intéressante et gratifiante.


La dynamique des groupes

Travailler en coopération…

… Pas si simple !



Dans un groupe, la personnalité de chaque individu, est en interrelation avec les personnalités des autres membres. Elle est influencée par les réactions, les paroles, les attitudes à son égard…

Ce positionnement psychologique et affectif de chacun va tisser un réseau relationnel et affectif informel et donner au groupe une personnalité propre.



C’est cette personnalité informelle qui détermine le fonctionnement des groupes restreints. Elle s’illustre au travers d’un certain nombre de caractéristiques: Les interactions : les échanges L’émergence de normes: règles,

code de valeurs…



L’existence de buts communs : c’est le ciment du groupe;

L’existence d’émotion et de sentiment collectifs; d’un inconscient collectif;

L’émergence d’une structure informelle, et l’établissement d’un équilibre interne



Facteurs déterminant le fonctionnement du groupe

La nature de la tâche La taille du groupe L’investissement des membres La responsabilité



Le niveau de cohésion relationnelle Les objectifs poursuivis L’hétérogénéité Le temps La nature de l’évaluation


La composition des groupes

Quels groupes?

Structurer des groupes représente une tâche complexe.


La composition des groupes

Critères de constitution L’ hétérogénéité L’homogénéité Le hasard L’amitié La proximité Les centres d'intérêt


L’évaluation

Comment évaluer la coopération?


L’évaluation

L’évaluation est un des éléments déterminants de l’interdépendance et de la responsabilisation.

Elle doit rendre compte à la fois:

du travail et des apprentissages de chacun;

du fonctionnement du groupe; de la qualité du travail du groupe;


L’évaluation

Au travers de dispositifs d’évaluation formatrice, de co-évaluation ou d’auto-évaluation on cherche à évaluer:

la performance individuelle le rendement du groupe le produit réalisé collectivement


L’évaluation

Evaluer la « performance » individuelle c’est rendre compte des apprentissages construits par chacun.

Cette évaluation cherche à identifier les connaissances acquises mais également les compétences, et les attitudes


L’évaluation

Evaluer le « rendement » du groupe

la façon dont le groupe a fonctionné, les opinions que les membres ont, les propositions qu’ils font pour

améliorer le fonctionnement du groupe.


L’évaluation

Evaluer le « produit » collectif :

C’est évaluer la qualité du travail réalisé au regard de critères d’évaluation préalablement établis.


Questions en cours

Peut-on réellement parler de « l’apprentissage coopératif »?

N’y aurait-il pas des situations interactives d’apprentissage en coopération?

Quels sont l’intérêt, les conditions et les limites de ces situations interactives?


Questions en cours

Comment articuler la composition des groupes (homogénéité, hétérogénéité, amitié…) en fonction de la tâche ?

Quand, comment, à quelles condition, la compétition peut elle être un facteur de motivation?