Algérienne Démocratique et Populaire.République Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique.Université Mentouri Constantine
Faculté des Sciences de la Terre, de la Géographie et del’Aménagement du territoire
Département de Gestion et Techniques Urbaines
Module Atelier:Analyse de site
ville de CherchellPrésenté par :
ALICHERIF Abd Elhamid
L’Année universitaire: 2011_2012
plan de travail
-Cherchell, Barberousse:
-Cherchell, ville européenne : -La commune mixte de
Cherchell: -Les nouvelles communes de 1956:
-La ville romaine: -La ville punique :
-Présentation géographique:
- , Cherchell andal
:ouse
- Le nouvel arrondissement de Ch
:erchell
-Histoire:
-Introduction: -Situation de la wilaya:
-Situation para port la wilaya:
INTRODUCTIONCésarée de Maurétanie,
actuelle Cherchell, fut une des plus importantes cités du littoral occidental de
l‘Afrique du nord antique, particulièrement à l'époque
romaine.
Tipaza
Situation de la wilaya
La wilaya de Tipasa fait partie de la région nord centre fortement urbanisée et polarisante à la fois, Jouissant d’atouts majeurs économiques, touristiques et naturels.
Elle est limitée géographiquement par: la Mer MÉDITERRANÉENNE au Nordla wilaya de BLIDA au Sud estla wilaya D’ALGER à l’Estla wilaya de CHLEF à l’Ouest la wilaya de AIN DEFLA au sud ouest
SITUATION PARAPORT LA WILAYA
Cherchell
Cherchell est une commune de la wilaya de Tipaza en Algérie
Cherchell est une ville côtière de la mer Méditerranée, située à environ 90 km à l’ouest d’Alger, à 20 km à l’ouest de Tipaza.
Elle abrite la plus grande académie militaire inter-armes d’Afrique, en plus des deux musées dédiés aux vestiges romains et mauresques laissés dans la ville (amphithéâtre, statues romaines, mosaïques, monuments architecturaux, etc...) .
PRESENTATION GEOGRAPHIQUE
La ville constitue un pôle touristique de plus en plus important dans le pays avec son port de pêche, ses plages et ses infrastructures en cours de réalisation elle est aussi caractérisée par ses nombreux artistes qui perpétuent la tradition de la musique arabo-andalouse à travers un
conservatoire dédié à cet effet
La commune limité géographiquement par:
Mer MéditerranéeMer Méditerranée
Tipaza
Sidi Ghiles
Sidi SemianeMenacer
Sidi Amar
Nador
LE CLIMATune ville côtière jouissant d’un climat méditerranéen, caractérisé par un hiver frais et pluvieux et un été chaud et humideLes Températures
On peut distinguer deux saisons : Une saison chaude, s’étalant du mois de juin au mois d’Octobre, avec un maximum au mois d’Aout (27.6°C) .
Une saison froide, qui s’étale du mois de Novembre au mois de Mai, avec un minimum au mois de Janvier (10.7°C).
La pluviométrie des précipitations irrégulière d’une année à l’autre, mais généralement forte pouvant atteindre les 588 mm. L’alternance des périodes sèches et pluvieuses caractérise un climat méditerranéen
l'entrée du port
Le port
Le port et l'îlot en face
Cherchell était une ville dans l'état le plus prospère sous toutes les dominations étrangères. La plus intéressante est certainement celle de Julia Caesarea dont Juba II fut Prince vassal de Rome ; nous allons dire maintenant qu'elle est celle dont les monuments en ruines laissent quelques souvenirs.
ARCHEOLOGIE ET HISTOIRE DE CHERCHELL :
Figurine représentant la chasse et le labourage des terres
Pendant la Préhistoire, le département d'Orléans ville était habité par des peuplades païennes. Un centre préhistorique a pu mis à jour à la limite Sud-est de l'Ouarsenis, près du village de Bourbaki. Dès qu'elle est apparue dans l'histoire, elle prend vite l'aspect d'une terre de passage et de guerre. Située au croisement de deux grandes voies de pénétration : la voie Ouest-Est et celle de Nord-Sud, Orléans ville fut une région de passage et de transition qui se terminaient par des guerres, car depuis longtemps elle a connu des rivalités de plusieurs conquérants. Elle fut d'abord fréquentée par les Phéniciens devint vite une région frontière entre l'Ouest et l'Est de l'Afrique du Nord .
Histoire :
Les royaumes berbères de l'Ouest, commandés par Syphax puis Bocchus s'opposèrent à ceux l'Est que gouvernaient Massinissa puis Jugurtha, ils avaient comme frontière la région d'Orléans ville. Au temps des Romains, non-seulement elle fut une région de croisement de la voie Nord-Sud de Cartenne (Ténès) au Mons Anchorarium (Ouarsenis), marquait aussi la frontière de la Maurétanie tingitane à la Maurétanie césarienne. A l'époque des royaumes berbères du Maghreb central au XIIIème siècle, on compte les peuplades les plus importantes qui habitaient la vallée du Chélif et de ses
environs :
1° /Les tribus berbères de la famille des Zénata: Les Béni-Toudjine Les Béni-Irnatene Tribu des Béni-Rached Tribu des Béni-Ameur 2°/ Les tribus arabes :Les Soueids des Ouled Obeïd-Allah Les Chérifs filaliens
Marabout Sidi Brahim El-Ghobrini
Cherchell fut d'abord une colonie carthaginoise connue sous le nom de "Iol", une simple bourgade commerciale de l'époque. Carthage qui luttait avec peine contre la fortune de Rome avait été obligée d'abandonner ses colonies à elles-mêmes. Iol, parmi les toponymes puniques, débute par le préfixe "I", qui signifierait "île", ce qui nous ramène la présence de l'îlot joignant l'ancien bourg. Comme ailleurs, cette particularité du site a éveillé l’intérêt des Carthaginois qui en firent une des grandes échelles puniques qui jalonnaient le littoral de l’Afrique du Nord. Rappelons que le port de Iol fut, depuis très longtemps, cité par les célèbres géographes et navigateurs grecs : Pseudo Scylax et Strabon.
LA VILLE PUNIQUE
La réalité de l’impact de la civilisation des navigateurs de Carthage sur la population littorale berbère peut s’appréhender grâce à la découverte de quelques objets et de rares inscriptions à qui nous empruntons ces détails à des documents locaux : une cymbale de bronze repêchée dans le port et portant une inscription punique qui semblerait être antérieure au IIe siècle avant J.C. Trois inscriptions néo-puniques dont l’une attestant un culte funéraire rendu au roi Micipsa. Un habitat ancien, datable au moins du Vème siècle avant J.C., a été reconnu au cours des fouilles de l’îlot par les Français les années 60 qui avaient fourni de précieuses informations sur Iol par la mise de vestiges, ainsi que d'une nécropole néo-punique datant du 1er siècle après J.C. au Cap Tizirine. Le mot berbère Tizirine signifie
bien : "Les îlots."
Les ruines Punique
Le choix du site de Cherchell comme capitale mauritanienne par Bocchus s’expliquerait peut-être par l’existence à cet endroit d’une agglomération indigène importante, fortement imprégnée de culture punique. D'après Solin, géographe du IIIème siècle après J.C., le roi Bocchus y avait établi sa résidence ; mais, quoique devenue la capitale d'un royaume, elle n'était encore qu'une petite bourgade. Quelques années plus tard, elle sera citée comme la ville la plus riche et plus florissante de la méditerranée.
Ce changement était dû à Juba II, qui, rétabli sur le trône des souverains numides et ayant maintenu, comme son prédécesseur, Iol pour sa résidence royale. Il y avait fait exécuter de nombreuses constructions et de somptueux édifices en donnant à la ville le nom de Julia Caesarus. "Juba, dit Pline l'Ancien, fut encore plus célèbre par ses doctes travaux que par son règne". Désormais, l'ancienne Iol perdit alors son nom phénicien ou numide pour prendre celui de Julia Caesarea, et ce, en témoignage de sa reconnaissance à l'empereur Auguste, son protecteur.
LA VILLE ROMAINE
Les vestiges romains
De même, de nombreuses trouvailles ont permis de constater l’existence d’un artisanat de verre dès le 1er siècle après J.C.. On a découvert, en 1861, en creusant dans la cour de l’Hôpital, un nombre important de colonnes, de chapiteaux et de corniches en marbre blanc.
Des mosaïques richement décorées, provenant des somptueuses maisons de Julia Caesarea, représentent les meilleures imitations de l'époque césarienne. Elles font aujourd'hui de la ville de Cherchell, de la plus haute idée de la magnificence romaine.
Mosquée de sidi Abd Rahman
Parmi les grands monuments publics, seuls les temples étaient quelque peu connus. Le forum et ses annexes n’avaient donné lieu qu’à des suppositions. Quant aux édifices liés à la fonction de capitale tels que le ou les palais de Juba II et de Ptolémée, celui du procurateur, on a cru les reconnaître, sans grande certitude, dans les ruines monumentales mises à jour çà et là à l'Ouest de la ville. Un seul temple important, dégagé en 1902-1903 avait subsisté jusqu’en 1972.
Comme toute grande ville de l’Empire, Julia Caesarea possédait un théâtre, un amphithéâtre et un cirque qui auraient été tous construits par Juba II. Le théâtre domine aujourd'hui la ville, la date de sa construction fait de lui, le vestige le plus ancien d’Afrique à l’exception de celui d’Utique à Carthage.
Théâtre romain
L'amphithéâtre romain, édifié dès le 1er siècle dans la partie orientale de la ville, présente l’originalité suivante : au lieu d’être elliptique dans sa totalité, son arène est rectangulaire, prolongée
sur les petits côtés de deux espaces semi-circulaires .
L'amphithéâtre
Nettement supérieure à celle du Colisée lui-même, sa superficie (4082 m2) est la plus grande connue pour un amphithéâtre élevé à une hauteur considérable que l'historien Ibn-Khaldoun compara aux pyramides d'Egypte et au fameux portique de
Khosrô 1er, roi de Perse .
Ce vestige, où combattaient autrefois les gladiateurs, avait fait certainement admirer le monde romain par l’extrême précision de sa construction et de ses loges avec une disposition parfaite et minutieuse de ses grosses pierres de fondation qui avaient résisté à tous les temps et à tous les
tremblements de terre qui l'avaient secoué .
Les gradins de l'amphithéâtre
Les loges de l'amphithéâtre
En matière d'hydraulique, La ville romaine connut, également, un essor considérable d'une modernisation des thermes publics et privés Ils qui étaient particulièrement représentatifs de la civilisation romaine. Ils offrirent une démonstration brillante de leurs conceptions techniques à l'instar des autres thermes impériaux qui se multipliaient dans la capitale et les villes de l'Empire. Un somptueux aqueduc amenait l'eau de l'actuel village de Menacer, situé à 30 kilomètres au Sud-est de la ville. Il est composé d'un canal creusé sur terre et de deux ponts de franchissement de vallée : le pont de Chaâbet n'tilelouine (ravin des lauriers) dans la vallée d'El-Hachem et celui de Oued-Bellaâ .
Les canaux d’eaux
Aqueduc de l'oued-bellaâ
Aqueduc de l'Oued n'tilelouine
Cette eau fut utilisée, notamment, par les trois grands établissements thermaux que nous connaissons aujourd'hui : les thermes de l’Est, construits peut-être dès le 1er siècle après J.C. de l' époque jubilienne ; les grands thermes de l’Ouest, édifiés vraisemblablement au 2ème siècle, et transformés, au 4ème siècle, en dépôt pour les statuts provenant des temples enlevés, et ceux du centre, qui auraient été complètement disparus sous de nouvelles constructions
Les bains de la reine à l'Est de la
ville
Les thermes de l'Ouest
Les anciens thermes
LES ANCIENNES TRIBUS DU DAHRA CHERCHELLOIS
L'ancienne population qui avait occupé le massif montagneux du Dahra oriental se délimitait ainsi : Au Sud de Cherchell et au Nord du Chélif, en partant de Miliana jusqu'à Zatima à l'Ouest ; et au Nord, tout en embrassant la côte, toute l'étendue du versant qui s'étend du mont Chenoua jusqu'à l'Oued Damous situé à l'Ouest et qui touche au
territoire de Ténès .
ROYAUME HAMMADITE
CHERCHELL ANDALOUSE La situation politique de Cherchell correspondait bien à celui de
l'ancien royaume de Ténès sous Moulay Abdellah dont Cherchell dépendait (Description au XVIème siècle de la ville de Ténès et de Cherchell par Mohamed-el-Wazzan-el-Fassi dit Léon l'Africain) .
Sur le plan géographique, Cherchell occupe l'un des sommets des massifs montagneux d'un quadrilatère séparant les bassins de l'Oued-Djer et celui du Chélif, les autres sommets sont Miliana, El-Asnam et Ténès. Il n'est pas besoin encore d'une plus longue description pour faire ressortir l'intérêt que jouait la position de la ville de Cherchell en faveur du royaume de Ténès. Située dans son voisinage, presque tout-à-fait immédiat, Cherchell, pour qui, avait embrassé pour si une longue période l'histoire et la culture de la métropole.
MAUSOLEE SIDI ABDERAHMANE
CHASSE DE SIDI ABDERAHMANE
Aux côtés des habitants de Cherchell, des émigrants Andalous, provenant presque en totalité d'Alicante et de Valence, avaient fréquenté et habités la ville dont le temps lui a emporté ses secrets aujourd'hui. Étant de bons praticiens de la côte, cette population maîtrisait la navigation et la pêche, ils ont fait de la ville, également, une cité de forgerons et de potiers .
HABITATION ANDALOUSE PORTE
D'ENTREE
MAISON ANDALOUSE
LE PASSIO LA SALLE CHAUDE
Des fours à pain produisaient toutes sortes de biscuits et de gâteaux que l'on connaît de nos jours encore à Cherchell, comme la Mona, un pain brioché, et le Hornazo (gâteau rond où sont incrustés des œufs durs), et que les cherchelloises préparaient à l'occasion des fêtes de mariage . FOUR EPOQUE
ANDALOUSE
CHERCHELL BARBEROUSSE Le commencement du XVIème
siècle, comme il est connu de tous, a été marqué par la décadence des royaumes berbères en Algérie et en celui de l'Espagne qui avait abouti à des tentatives d'établissements politiques
sur cette rive de la Méditerranée .Pendant que les Espagnols et les
Portugais entamaient le littoral, au Nord et à l'Ouest du Maghreb, quelques aventuriers turcs prenaient pied à l'Est du pays dont Cherchell fut visée pour sa position géostratégique dont elle jouait tout le long de l'Histoire.
GALERE du XIIIème siècle
Il fit de la somptueuse "Barbarossa" une position maritime importante dont il eût été difficile de trouver une position plus belle et plus avantageuse autrement que cette ville. Il y construisit une forteresse (Fort Barberousse) qui était située aux environs de Tizirine, contrôlant ainsi l'entrée de la ville par l'Est tout en dominant la zone de mouillage de Tizirine .
FORT BARBEROUSSE AUX
ENVIRONS DE TIZIRINE
CHERCHELL, VILLE EUROPEENNE: Cherchell était toujours considérée comme métropole de toute une population environnante qui se complète et se manifeste le lien non interrompu entre les tribus qui la composaient. C'est ainsi que nous constatons, qu'après trois siècles de gouvernement turc, et jusqu'à l'avènement des Français en ce pays, tous les groupes de familles étaient toujours unis entre eux. Les siècles de domination turque n'ont changé ni leur aspect, ni leur existence : le même esprit d'indépendance, de liberté et de culture. Un idiome commun les réunissait sur cet ancien continent berbère, et il s'appelait le tamazight-chaoui.
Une première colonie de cent familles est installée à Cherchell par l'administration militaire qui amènera, par la suite, un nombre considérable d'une population européenne qui s’élevait au 1er janvier 1847 à 967 personnes. Le génie civil (ou militaire) avait transformé la grande mosquée turque en hôpital militaire tout en
préservant les vestiges religieux qui en dépendaient .
Le lieutenant-général Bugeaud succède au maréchal Valée le 29 décembre 1841, il s’attacha à faire de la ville une zone militaire de grande stratégie où le port lui retint une attention particulière pour y mettre des vaisseaux à l'abri.
TYPE DE VAPEUR UTILISÉ PAR BUGEAUD A CHERCHELL
MURAILLE ENTOURANT LA
VILLE DE CHERCHELL
MEUR TRIERE
PORTE DE L'OUEST( Porte de
Ténes)
PORTE DE L'EST ( Porte d'Alger )
PORTE DU SUD ( Porte de Miliana)
VILLAGE DE NOVI
Rue principale de Cherchell, début du xx
siècle
Mairie de Cherchell
Année 1906
La nouvelle mairie avait connu, pour l'activité de son port, une somptueuse construction d'un phare sur l'îlot Joinville. A l'emplacement du sémaphore turc, est élevée, en 1854, une tour de 28,60 mètres du sol supportant une lanterne fixe alimentée certainement, à cette époque, à la vapeur de pétrole. La construction de la tour a coûté 6.500 francs, on y accédait par un escalier interne fait en pierre et qui compte aujourd'hui 152 marches. Sa défense était assurée par une muraille d'un demi-cercle et dotée d'une batterie de 12 canons de côte en fonte. Cette fortification fut terminée en 1864, selon la revue africaine de 1870 volume 14.
PHARE DE CHERCHELL
MURAILLE PROTEGEANT LE
PHARE
CANONS REUTILISES PLUS-TARD
COMME POINTS D'AMARRAGE
En 1860, Napoléon III entreprit en Algérie un voyage d’inspection au sein de la colonie où il a passé une quinzaine de jours dont il se fut occupé à chercher une organisation définitive du pays. Ce fut ainsi, que l’Empereur signa le Sénatus-consulte de 1863 qui remettaient aux tribus leurs terres dont elles ont été dépossédées où dont elles avaient une jouissance confuse. La traduction obligatoire, en arabe, de toutes les expéditions des actes judiciaires, la nomination de cadis, de bachs-aghas et d’aghas, le statut de l'indigénat .
COPIE D'UN ACTE JUDICAIRE RÉDIGÉ EN ARABE DE L'ANNEE 1865 DOUAR BENI-M'NASSER DE
CHERCHELL FRACTION TAOURIRA
PLAN TERRITORIAL DE BOUHARB
LA COMMUNE MIXTE DE CHERCHELLDans les perspectives de l'instauration du régime civil en Algérie, la commune mixte de Cherchell a été créée le 20 septembre 1876 (Monographie de Cherchell Février 1959). Elle occupait l'ancien cercle militaire de la même ville et eut pour circonscription donc la partie rurale des tribus du Gouraya et le centre européen urbain du même nom. Cette association prit le nom de commune mixte de Gouraya que l'on retrouvera dans tous les documents de l'époque (Voir ci-haut la Légende du plan territorial de Bouharb). Quant à l'autre appellation de commune mixte de Cherchell est relative uniquement au chef-lieu d'implantation de l'institution d'où nous voyons se développer une confusion dans sa désignation, tantôt commune mixte de Cherchell, et tantôt commune mixte de Gouraya. En ce temps là, et rappelons-le aussi, la commune de plein exercice de Cherchell n'avait pouvoir que sur les sections de Zurich et de
Novi qui lui étaient administrativement rattachées .
SIEGE COMMUNE MIXTE DE
CHERCHELL
COUPOLE DU SIEGE COMMUNE MIXTE
DE CHERCHELL
CARTE DE LA FRACTION TAOURIRA
LEGENDE CARTE DE LA
FRACTION TAOURIRA
Les "délégations financières", créées par décret du 23 août 1898, devaient contenir en son sein la section musulmane pour la gestion des affaires des douars. Par ce fait, et sur le fond de la loi du 15 juillet 1914, la législation de 1919, dans son article 7 du Décret du 6 février, érige le douar en « section électorale ». Des modifications administratives devaient être instamment apportées, en premier temps, au code de l'indigénat marchant avec le statut musulman. L’une des conséquences les plus certaines de cette législation fut la recrudescence de l’esprit d’indépendance, principal objectif des Algériens. Ils réclamaient, en fait, la suppression totale de l'indigénat et la composition des corps électoraux des communes mixtes, aussi bien que des communes de plein exercice, pour les élections au conseil général et aux délégations financières de l’ensemble des djemaâs des douars. Au fond, cette réforme politique ne touchait à rien à la prépondérance des Européens sur les Algériens à l'Assemblée financière, ce qui laissera tramer l'idée d'une impulsion révolutionnaire.
LES DOUARS, SECTIONS ELECTORALES:
CARTE D'ELECTEUR RECTO-VERSO AUX DE LEGATIONS
FINANCIERES
Les évènements de 1945 et la question sur le Statut d'Algérie, discuté à l'Assemblée française en août 1947, ont créé un grand mouvement dans la communauté algérienne. Celle-ci voulait participer au gouvernement du pays en revendiquant la suppression des communes mixtes, la représentation dans les assemblées locales, l'accession au premier collège pour les anciens combattants et la validité de la majorité simple pour les votes de la future assemblée algérienne.
La non-application immédiate du statut favorisait la formation des partis politiques algériens pour le développement d'un mouvement nationaliste qui secouera pendant longtemps l'opinion publique française. Le parlement ayant adopté, en septembre 1947, le Statut pour l'Algérie en lui confiant le pouvoir exécutif au gouverneur général français assisté d'un conseil de gouvernement, et le pouvoir législatif à une assemblée algérienne mixte sous le contrôle du parlement français (Projet Violette). Ainsi, la "financière" fut transformée en une assemblée composée de délégués européens (1er collège) et de délégués algériens (2ème collège).
CARTE D'ELECTEUR RECTO-VERSO DU DEUXIEME COLLEGE A L'ASSEMBLEE ALGERIENNE
LES NOUVELLES COMMUNES DE 1956Le chemin de la libération du système colonial, tracé par le 1er congrès de Février 1947, tenait de rigueur que l'on eût senti la nécessité pressante de régler la question des droits politiques des Algériens afin d'assurer la stabilité politique du pays. En Juillet 1955, le parlement français venait de modifier le statut d'Algérie par la suppression du "2ème collège" à l'Assemblée algérienne. Gaston Defferre présentera, au moment où se décidait la lutte pour l'indépendance, son projet de la loi-cadre devant les députés (21 mars 1956) sur les nouvelles réformes. La réorganisation territoriale du 28 juin 1956 supprime les communes mixtes passées sous le contrôle direct des sous-préfectures. Ainsi, que Gouraya-mixte, qui dépendait de la sous-préfecture de Blida dans le département d'Alger, est dissoute par arrêté ministériel du 4 décembre 1956. Avant sa suppression, elle comprenait, en son sein, les deux délégations spéciales européennes (Villebourg et Marceau) et les sept douars qui en dépendaient. Les territoires ruraux d'Algérie devaient contenir, donc, des communes et non plus des douars. Tous ceux de Gouraya-mixte et celui de l'Oued-Damous, séparé de la commune de Dupleix par arrêté du 4 Décembre 1956, soit huit nouvelles communes, parmi les 1.485 pour toute l'Algérie, ont été créées. Les chefs-lieux les plus importants étaient Touarès (Marceau), Larhat (Villebourg) et Loudhalouz (Aghbal) où des élus du hasard étaient nommés et encadrés par des officiers français des Affaires Algériennes, Chefs de S.A.S. (Section administrative spéciale) qui tentaient, pour le mieux, d'assurer la stabilité publique
DESIGNATION EUROPEENS ALGERIENS TOTAL
CHERCHELL 2.074 8.400 10.474
ZURICH 124 1.465 1.589
NOVI 366 896 1.262FONTAINE-DU-GENIE 30 800 830
GOURAYA 200 1.788 1.988
VILLE BOURG 37 366 403
DUPLEIX 226 955 1.181MARCEAU 103 1.270 1.373
STATISTIQUES DES POPULATIONS MIXTES DANS LES COMMUNES EUROPÉENNES
Cherchell est l’illustration parfaite que pose aujourd’hui les centres antiques et les villes historiques, en terme d’articulation avec les villes modernes, et d’intégration dans la vie quotidienne.
CONCLUSION
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