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/ Région / Economie Samedi 17 septembre 2011 RTE 05 5

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STRASBOURG / CESSION DE STRACEL

FO multiplie les contactsLe syndicat Force ouvrière, majoritaire chez le papetierstrasbourgeois UPM Stracel, multiplie les initiatives à la suitede l’annonce par le groupe finlandais de la mise en vente del’usine strasbourgeoise (260 salariés).L’union départementale FO affirme avoir organisé plusieursréunions à ce sujet avec différents élus et décideurs locaux.Ont été rencontrées notamment la sénatrice Fabienne Kelleret la députée européenne Catherine Trautmann, vice-prési-dente de la communauté urbaine, présidente du portautonome de Strasbourg, sur les emprises duquel se situel’usine (et par ailleurs, rappelle le syndicat, « marraine del’usine depuis son inauguration en 1991 »). Une délégationFO a également été reçue à l’agence de développementéconomique du Bas-Rhin (Adira).Enfin, le 10 septembre sous l’impulsion de l’uniondépartementale FO, une « grande réunion d’échangesinformels » s’est tenue sous la présidence de PhilippeRichert en présence de plusieurs élus, dont le patron duconseil général Guy-Dominique Kennel et le président del’Adira, le sénateur Francis Grignon : « Durant 1 h 20, lesparticipants ont pu dialoguer sur la stratégie à adopter faceà cette annonce, aussi brutale qu’inhumaine, et du besoinpour la filière du Grand Est du maintien de l’activité deStracel, car pas moins de 1 200 emplois sont en jeu ». Lesort du projet d’unité de biocarburant, soumis à unedemande de financement par l’Union européenne, anaturellement été évoqué.Très motivé et informé depuis toujours chez Stracel, lesyndicat FO affirme vouloir continuer à agir en intersyndicaleavec l’autre section de Stracel, celle de la Filpac-CGT.

ALSACE / RENTRÉE SYNDICALE DE LA CFDT

Sabine Gies : « Les premièresréunions de CE sont alarmantes »

Si la CFDT Alsace n’appelle pas les salariés à se mettreen grève, ni à manifester dans le cadre de la journéed’action du 11 octobre, elle ne restera pas l’arme aupied face à une situation économique qui risque, à sesyeux, de se dégrader à grande vitesse cet automne enAlsace. Une nouvelle fois, sa dirigeante régionale, SabineGies, réclame aux élus une table ronde.« Les premières réunions de comité d’entreprise dans lesPME alsaciennes témoignent de situations alarmantes etlaissent entrevoir de nouvelles restructurations suivies deplans sociaux », affirme Sabine Gies. « Et il en est de mêmedans la fonction publique, notamment dans l’éducation oùnous avons encore perdu 400 emplois, dont plus de 300postes d’enseignants », ajoute Hubert Fessel du SGEN-CFDT.Et de citer les classes de maternelle à 32 élèves, de secondeà 36 élèves.« Nous soutenons certes les réformes qui visent à créer unaccompagnement personnalisé des élèves, mais commentfaire avec de moins en moins d’enseignants, des classessurchargées », s’insurge le responsable du SGEN. De fait, lesyndicat veut mettre au jour l’abîme qui sépare le discourspolitique et la réalité du terrain. Même chose au planrégional, même si Sabine Gies reconnaît du bout des lèvresque ses propositions sur la sécurisation des parcoursprofessionnels sont partiellement reprises.

Appel au sursaut« Il faut continuer, aller plus loin », dit-elle. Notamment ducôté des salariés de l’artisanat où elle a proposé à laChambre de métiers de travailler sur un projet : « La réponsea été polie […], mais depuis lettre morte, lorsqu’il s’agit des’engager concrètement, il n’y a plus personnes »,déplore-t-elle. Et elle regrette « qu’il n’existe pas aujourd’huide volonté politique pour redynamiser l’économie alsacienneet s’attaquer au chômage qui s’incruste ».A cet égard, la secrétaire régionale du premier syndicatd’Alsace rappelle que l’Alsace a perdu 22 500 emplois endeux ans, que le chômage des jeunes a fortement progresséet que le nombre de chômeurs de longue durée a fait unbond de 55 %. Qui plus, depuis 2000, dit-elle, « l’Alsaceoccupe l’avant dernière place des régions métropolitainesquant à l’évolution du PIB par habitant », alors qu’elle étaitdans le peloton de tête dans les années quatre-vingt-dix.Bref, la CFDT appelle au sursaut. D’autant qu’un grandnombre de ses délégués dans les entreprises de la régionfont état de nouveaux reculs des carnets de commandes etde situations financières parfois tendues à l’extrême.Autre indice qui inquiète Sabine Gies : « Nous observonsdepuis peu une augmentation des impayés de cotisationssyndicales par rejet de prélèvements bancaires, alors quenous enregistrons une nouvelle progression du nombred’adhérents qui se situe aujourd’hui autour des 30 000 ».

Chr. L.

Sabine Gies : « Je regrette qu’il n’existe pas aujourd’hui de volontépolitique pour redynamiser l’économie alsacienne ». (Archives DNA)

Carrières / Charte pour l’environnement

Montée en puissanceL’Alsace compte 21 sites ayant atteint le plus haut niveau de performance de la Charte environnementaledes industries de carrière. Hier, à Gambsheim, la profession a salué les progrès réalisés par les cinq der-niers venus.

■ « Nous ne produisons passeulement des granulats pourle BTP et des redevances pourles communes, nous produi-sons aussi de la biodiversi-té », a résumé Claude Mau-rer, directeur de GSMAlsace.

En sa qualité de présidentdu comité régional de laCharte environnement desindustries de carrière, cedernier a distingué hier, enprésence de Théo Traut-mann, président du Conser-vatoire des sites alsaciens(CSA) et des maires descommunes concernées, lesresponsables des dernierssites en date à avoir atteintle niveau 4, soit le plus hautde cette « démarche de pro-grès ».

Adoptée en 2005 parl’Union nationale des indus-tries de carrières et maté-riaux de construction (Uni-cem), cette charte proposedes outils pour aider lesexploitants à mieux intégrerl’environnement naturel ethumain dans la conduite deleurs installations. Elle fixeun socle commun de bon-nes pratiques, gages de pé-rennité et de bonne accepta-tion de leur activité.

Bardage des installationset arrosage des pistes

Neuf entreprises régiona-les, exploitant 31 des 90sites d’extraction en activitéen Alsace, y ont à ce jouradhéré volontairement. Fin2009, à l’issue d’un pland’action de trois ans, oncomptait seize sites au ni-veau 4, le tout validé par unaudit externe basé sur unréférentiel de 80 critèresportant sur les émissionssonores, la qualité de l’air etde l’eau, la protection dupaysage et de la biodiversitéainsi que sur la mise enplace d’une commission lo-cale de concertation.

Depuis la fin 2010, cechiffre est monté à 21. Lacarrière Veltz-Vix (36 sala-

riés, 850 000 t/an), située lel o n g d u R h i n e n t r eGambsheim et Offendorf,est l’un des cinq nouveauxvenus : « Notre métier estmal connu du public ce quinous pose parfois des problè-mes. Nous ne sommes pasdes pollueurs mais il est vraique nous transformons lepaysage. J’étais dubitative,mais nous avons fini paradhérer à la charte en 2008.Grâce à elle nous avonsamélioré nos connaissanceset notre cohabitation avec lanature », a témoigné Natha-lie Veltz, patronne de l’en-treprise fondée en 1931 parson grand-père.

Son site a servi hier decadre à la cérémonie an-nuelle de remise des diplô-mes par l’Unicem Alsace.Elle s’est achevée par unevisite de la carrière.

Auparavant, la directrice aattiré l’attention sur diffé-rents aménagements décou-lant de la mise en œuvre dela charte : « Les granulatssont acheminés au moyen

d’une bande transporteuseélectrique. Le bardage desinstallations permet de maî-triser les émanations depoussière et le bruit. L’arro-sage des pistes et l’enrobagedes voies d’accès de même. »S’y ajoute, entre autres, lacréation d’une « falaise » de3 mètres de haut où vien-nent nicher des hirondellesde rivage…

Édition d’un guidede la concertation

Les quatre autres sitesdistingués hier sont la gra-vière des Elben à Oberher-gheim, la carrière du groupeHolcim à Bischwiller, lescarrières de Rumersheim etde La Wantzenau exploitéespar GSM (Groupe Italcemen-ti). L’Unicem leur proposedésormais d’obtenir desmentions complémentairesen travaillant sur des théma-tiques spécifiques comme labiodiversité, le transport oul’énergie.

Reste un petit bémol : l’an

passé, au niveau national,seulement 66 % des 997carrières adhérentes ont sui-vi les recommandations dela charte en matière dedialogue avec les riverainset les communes en organi-sant des commissions loca-les de concertation et desuivi.

Aussi, pour encourager lesexploitants à créer ce typed’instance, le comité natio-nal de la charte a-t-il éditéun « guide de la concerta-tion » censé lever leurs ulti-mes appréhensions.

Ce que Nicole Thomas,maire de Bischwiller et con-seillère régionale, s’est éga-lement efforcée de faire hierà Gambsheim : « Développe-ment économique et protec-tion de la nature sont compa-tibles, a-t-elle insisté. C’estune question de volonté poli-tique et de partenariat. Entravaillant ensemble, sansêtre borné, on arrive à dessolutions honorables ! »

X.T.

« Grâce à la charte nous avons amélioré nos connaissances et notre cohabitation avec la nature »,explique Nathalie Veltz, patronne de gravière à Gambsheim-Offendorf. (Photo DNA – J.-C. Dorn)

Alsace / Création à Colmar d’un pôle professionnel

BNP Paribas chezles viticulteurs

BNP Paribas vient de sedoter à Colmar d’une « Mai-son de la viticulture » sur lemodèle de ce que la ban-que a fait notamment enChampagne et dans le Bor-delais. Objectif : doubler sapart de marché sur ce cré-neau en trois ans.

L’initiative avait été dévoi-lée au printemps à Paris(DNA du 31.05.2011) par lepatron du réseau France,François Villeroy de Galhau,originaire de Strasbourg. Àprésent, l’équipe de cette« Maison de la viticulture »est en place.

Logés dans l’enceinte del’agence de l’avenue de laRépublique, les cinq colla-borateurs nouvellement re-crutés vont partir à l’assautd’un marché de près de5 000 viticulteurs qui réali-sent un chiffre d’affaires del’ordre de 500 millionsd’euros, dont un quart àl’exportation.

Marché de conquêtePour BNP Paribas, il

s’agit d’un marché de con-quête : « nous n’avons quequelques centaines de clients,mais nous voulons au moinsdoubler leur nombre dans lestrois ans qui viennent », an-nonce Philippe Hassid, led i re c t e u r ré g i o n a l d e

BNP Paribas.Un challenge difficile tel-

lement ce marché estaujourd’hui puissammentdominé par deux grandsacteurs de l’univers coopé-ratif, en particulier le CréditMutuel. Mais, malgré la crisefinancière de ces dernièressemaines, Philippe Hassidmaintient le cap et ne re-nonce en rien aux objectifscommerciaux qu’il a fixés.

« Plus que d’autres, le mon-de de la viticulture est con-fronté à un problème généra-tionnel, 65 % des viticulteursont plus de 50 ans, un tiersplus de 60 ans, et se pose

donc, avec acuité, la questiondes transmissions d’entrepri-ses. Et à cet égard, notregroupe peut apporter uneexpertise très pointue », esti-me Philippe Hassid.

Y compris, dit-il, en ma-tière de gestion de patrimoi-ne, sachant qu’un membrede l’équipe colmarienne estissu de l’activité « PrivateBanking ». Par ailleurs, ledirecteur régional de la ban-que de Baudouin Prot meten avant le savoir-faire deson établissement en matiè-re de soutien à l’exporta-tion, grâce notamment à sonréseau international.

Chr. L.

Philippe Hassid veut doubler sa part de marché dans la viticulture.(Photo DNA – Cédric Joubert)

VOLGELSHEIM / PORT RHÉNAN

80 tonnesà bout de bras

Le port rhénan de Colmar/Neuf-Brisach vient d’acquérirune grue Liebherr d’unecapacité de 80 t pour2,2 millions d’euros, finan-cée par la CCI de Colmar-Centre-Alsace, gestionnairedu port, avec le concoursde l’Etat, de la région et dudépartement. Elle est adap-tée aux conteneurs et piè-ces lourdes, un trafic enessor à Neuf-Brisach. Surcette plateforme dotée d’unéquipement plurimodal, cettegrue fait office d’équipementphare, à l’heure où desréflexions sont en cours surson évolution, en particulierun éventuel rapprochementavec le port de Mulhouseque n’envisage pas pourl’instant la CCI de Colmar.

La nouvelle grue. (Photo DNA –Laurent Habersetzer)