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Page 1: Alerte sur le burn out en chirurgie orthopédique ! Quels sont les meilleurs indicateurs de votre état de stress ?

Résumés des communications particulières S291

hanche, permettant de profiter au maximum du potentiel spontanéde remodelage de l’acetabulum.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.055

Séance du mardi 12 novembre 10 h 30—12 h 30,salle 353Poignet/main/gestion des risques — Modérateurs :Didier Fontes (Paris), Olivier Galland (Lyon)

93Alerte sur le burn out en chirurgieorthopédique ! Quels sont lesmeilleurs indicateurs de votre état destress ?Vincent Travers34, rue du Bœuf, 69005 Lyon, France

L’état de stress des praticiens de plateau technique, et tout parti-culièrement des chirurgiens orthopédistes, devient alarmant : burnout, suicides et addictions. Nous avons voulu étudier les conditionsde travail des chirurgiens orthopédistes en France, analyser lesfacteurs jugés non satisfaisants, recueillir le niveau de plaisir etde stress de chacun, et surtout corréler le niveau de stress et leséléments de leur vie professionnelle pour établir des indicateurs,des alarmes de burn out. Un questionnaire anonyme très détaillé(146 items) a été soumis par voie Internet à des praticiens deplateau technique de tous horizons. Parmi les 1204 réponsesanalysables, 352 réponses concernant les chirurgiens orthopédistesont été exploitées et analysées par un statisticien professionnel.Les résultats en sont édifiants : si le niveau de plaisir (6,8 sur 10)reste élevé, le niveau de stress (5,9/10 mais surtout supérieurà 8/10 pour 31 %) est énorme. Un quart se dit exténué en fin dejournée, un tiers appréhende sa charge de travail. Quarante pourcent des chirurgiens orthopédiques jugent leur niveau de stressinacceptable. Le niveau de procédure et de charges sociales estjugé insupportable pour respectivement 78 % et 91 %. Les facteursinfluencant le niveau de stress sont : les difficultés financières(6,5), le nombre de procédures (6,9), de mauvaises relations avecles anesthésistes (7,3), le manque de professionnalisme de l’équipe(7,3). Les principaux indicateurs sont : l’appréhension de la chargede travail (8,6), l’appréhension de voir des patients (7,9), lemanque de plaisir à retrouver les collègues (7,9), l’absence d’envied’aller travailler (7,6), la perte du sommeil (7,4), l’impossibilitéde déconnecter (7,2), la fatigue extrême à l’issue d’une plage detravail (7,1), le mal de tête (6,9) ou de dos (6,8) Nous pensons queces indicateurs doivent être connus, pour déclencher des actionsd’aide et éviter un taux de burn out (30 à 40 % dans toutes lesétudes notamment américaines) et de suicide (double du tauxnational en France) alarmants. Nous proposons des séminaires detravail sur le stress, la relation praticien, permettant d’échangerentre nous, de parler, et de trouver des solutions. Une approchedifférente du patient, du rythme de travail, une acceptation duniveau de procédures et une meilleure gestion des risques noussemblent les pistes de travail indispensables.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.056

95Brûlures cutanées peropératoire etsolution antiseptique alcooliqueJean-Luc Roux ∗, Gero Meyer Zu Reckendorf ,Boali Amara , Yves Allieu

Institut Montpelliérain de la main, 25, rue Clémentville,34070 Montpellier, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Nous rapportons 3 cas de brûlure cutanée du 3e

degré, hémi-circonférentielle du bras au décours d’un acte chirur-gical sur la main. À notre connaissance cette complication n’a pasété rapportée dans la littérature. La solution antiseptique (Bétadinealcoolique) utilisée selon les recommandations de la haute autoritéde santé (HAS) semble en cause dans la genèse de ces brûlures.Patients et méthode.— Depuis 2007 nous utilisons une solution anti-septique alcoolique pour le badigeon préopératoire du membresupérieur des patients opérés de la main. Le protocole de prépara-tion a été réalisé selon les recommandations de l’HAS. Le membresupérieur est lavé avec une solution moussante, rincé au sérumphysiologique, séché, le garrot est mis en place au tiers moyendu bras sur un manchon de jersey, puis le membre est badigeonnéà 2 reprises avec une solution antiseptique alcoolique. Sept millepatients ont bénéficié de ce protocole.Résultats.— Nous déplorons 3 brûlures cutanées du 3e degré hémi-circonférentielles au 1/3 moyen du bras. Il s’agit de 3 patients ayantbénéficié d’un acte chirurgical sur le poignet ou la main (liga-mentoplastie scapho-lunaire, ostéotomie du premier métacarpien,reconstruction des tendons fléchisseurs). La durée d’interventionet le temps de garrot étaient compris entre 1 heure et 1 heure 30.Aucun de ces patients ne présentait d’allergie à la Bétadine. Letraitement de ces complications a été : la cicatrisation dirigée dans2 cas et une greffe de peau dans 1 cas. Les 3 patients présententune séquelle esthétique (cicatrice chéloïde hémi-circonférentielledu 1/3 moyen du bras).Discussion.— Les complications cutanées à type de brûlure du 3e

degré après utilisation de Bétadine alcoolique ne sont pas rap-portées dans la littérature. Le laboratoire recommande d’éviterl’accumulation du produit en cas d’utilisation du bistouri élec-trique. La localisation de ces brûlures et leur topographiehémi-circonférentielle au 1/3 moyen du bras nous laissent penserqu’il s’agit de l’action de la Bétadine alcoolique absorbée par lapartie distale du jersey placé sous le garrot. Nous n’avons jamaisconstaté ce type de complication avec un protocole de préparationidentique et la Bétadine dermique.Conclusion.— Nous tenons à alerter les chirurgiens sur les risques debrûlures cutanées graves suite à l’utilisation de Bétadine alcoolique.Nous insistons sur la nécessité absolue de respecter le séchage etde bannir la moindre accumulation de Bétadine alcoolique. Si cesprécautions ne sont pas respectées, il est préférable d’utiliser dessolutions antiseptiques non alcooliques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.057

96Incidence des complicationsthromboemboliques aprèsadministration d’acide tranéxamiquelors des PTH et des PTGHervé Hourlier ∗, Emmanuel Fricault ,Peter Fennema , Nicolas ReinaPolyclinique de la Thiérache, 14, rue du Dr-Koral,59212 Wignehies, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’administration prophylactique d’acide tranéxa-mique (TXA) est une option efficace et peu coûteuse pour réduirele saignement des patients opérés de PTH ou PTG. Mais l’impactthrombotique du médicament est mal connu. TXA ne devrait pasêtre administré chez les patients présentant un risque thromboem-bolique élevé sauf accompagné par un traitement anticoagulant.