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Page 1: Alain Marsaud Candidat aux législatives de 2012

LA REVUE POLITIQUE

42LA REVUE DU LIBAN241ER - 8 OCTOBRE 2011

42LA REVUE DU LIBAN251ER - 8 OCTOBRE 2011

Alain Marsaud, candidat UMP (majorité présidentielle)dans la 10ème circonscription

APRÈS LE CANDIDAT

SOCIALISTE, JEAN-DANIEL

CHAOUI, LA REVUE DU

LIBAN DONNE LA PAROLE AU

CANDIDAT UMP POUR LA 10ÈME

CIRCONSCRIPTION LÉGISLATIVE

POUR LES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER,LAQUELLE COMPREND LE LIBAN.C’EST LE CÉLÈBRE JUGE

ANTITERRORISTE, ALAIN MARSAUD,QUI A ÉTÉ CHOISI POUR SE

PRÉSENTER DEVANT LES ÉLECTEURS

DE LA 10ÈME CIRCONSCRIPTION, IL

AURA POUR SUPPLÉANTE UNE

RÉSIDENTE AU LIBAN, FABIENNE

BLINEAU-ABIRAMIA QUI EST LA

TRÈS ACTIVE DÉLÉGUÉE UMP AU

LIBAN.

Vous avez été député dans laHaute-Vienne, pourquoi avez-vous choisi de vous présenterpour représenter les Français del’étranger? J’ai été député en France, mais parailleurs je suis une personne qui aune carrière plutôt internationale.J’ai été le chef du service central delutte antiterroriste pendant près dedix ans. A ce titre, j’ai beaucouptravaillé sur la zone proche-orientaleet la zone africaine, puisque c’était delà qu’était issue une partie desproblèmes de sécurité que nousavions en France à cette époque. En la connaissant, j’ai pris goût àcette partie du monde. Par ailleurs, jeme suis rapproché de la communautédes Français de l’étranger qui estattachante et souvent admirable quireprésente notre pays aux quatrecoins du monde et dont le rôleéminent a été souligné à plusieursreprises par le président NicolasSarkozy. Ainsi, j’ai été nommésecrétaire national des Français del’étranger de l’UMP, le parti de lamajorité présidentielle. Lorsque laréforme de la Constitution a étédécidée ce qui a permis aux Françaisétablis en dehors de France d’êtrereprésentés à l’Assemblée nationalede la même manière que les Françaisvivants en France, c’est toutnaturellement que je me suis portécandidat. Avec cette nouvellereprésentation, les députés desFrançais de l’étranger, encollaboration avec les sénateurs desFrançais de l’étranger pourront

mieux gérer la représentation et lesproblèmes des Français résidant àl’étranger. Jusqu’à présent, nousavons eu l’impression que le systèmeétait un peu bancal, d’autant plusque le nombre des Français qui ontélu domicile en dehors de France aconsidérablement augmenté.Pourquoi vous présentez-vousdans cette circonscription?Précisément, parce que j’avais apprisà bien connaître ces régions et que j’yai tissé des liens étroits. La 10èmecirconscription comprend 48 payscouvrant les pays du Levant dont leLiban, les pays du Golfe arabe et lespays du sud de l’Afrique.

JE CONNAIS LE LIBAN DEPUISLONGTEMPSLe Liban fait partie de la 10èmecirconscription; connaissez- vousce pays? Le Liban occupe une placeimportante du fait du nombre deFrançais qui y résident. Bien sûr, queje connais le Liban et depuislongtemps. Je l’ai connu dans lapassion et le drame, puisque depuisl’odieux assassinat de l’ambassadeurDelamare en septembre 1981 etl’attentat contre les soldats françaisdu “poste Drakkar” en 1983, j’ai dûme pencher sur les problèmes de cepays. J’ai écrit à ce sujet deux livres sur cequ’a été ma vie avec le Liban: “Avantde tout oublier” et “Face à la terreur”.Ma relation avec le Liban a souventété passionnelle, mon engagement aété de lutter contre le terrorisme, mais

surtout j’ai voulu être aux côtés duLiban, pour qu’il soit en dehors desenjeux politiques étrangers et desmanipulations qui lui ont fait tant demal. Depuis, ma relation avec leLiban ne s’est jamais distendue. Savez-vous quelles sont lesproblèmes ou les demandes desFrançais vivant au Liban?Je suis d’autant mieux informé quema suppléante est une franco-libanaise. Fabienne Blineau-Abiramia est engagée avec uneformidable conviction pour lesFrançais de l’étranger et elle connaîtbien les demandes des Françaisvivant au Liban, notamment desbinationaux qui forment près de 90%de la communauté française du Libanqui approche les 20.000 personnes. Les situations sont diverses. Vousavez les chefs d’entreprises quiveulent développer le climatd’affaires entre la France et le Liban.Vous avez les problèmes despersonnes âgées. Vous avez lesproblèmes de nationalité pour lesenfants de mère libanaise, qui nepeuvent transmettre leur nationalitéà leurs enfants, vous avez les enfantsnés de relations entre des femmes duLiban-sud et des soldats français del’ONU qui ont reconnu l’enfant maisdoivent les abandonner de faitlorsqu’ils sont mutés. Par ailleurs, au Liban, comme dansde nombreux autres pays, nousavons également le souci de lasécurité de nos concitoyens. Noussavons que le monde n’est pas calmeet que les menaces sont nombreuses,

ainsi que les crises et les risques deguerre. Bien entendu, il y a, aussi, lerisque du terrorisme, dernièrementles Casques bleus français ontrencontré des problèmes graves et jesuis intervenu auprès du ministredes Affaires étrangères pour avoir unpeu plus de renseignement sur lesorigines de cet attentat et la presselibanaise avait dit que j’avais montrédu doigt sans les citer, la Syrie etIsraël. Il est fort probable que la Syriesoit derrière cet acte, en réponse ànotre politique étrangère, c’est unmessage que le régime veut lancer àla France...

SARKOZY VEUT RENDRE GRATUITE LASCOLARITÉ DU LYCÉEVous avez, également, laquestion de l’éducation desenfants des Français résidant àl’étranger? C’est pour la France un effortfinancier très important. Que ce soitl’Agence pour l’Enseignement duFrançais à l’Etranger ou la Missionlaïque, leur rôle est important. Jecrois que les deux doivent scolariser45.000 élèves dont une bonne partiede Libanais. La France accordebeaucoup de moyens tous les ans tantsur les écoles conventionnées qu’endirect. Nous rémunérons lesenseignants détachés, donc expatriés,mais aussi les locaux. Pour ce quiconcerne nos concitoyens vivant àl’étranger, il faut rappeler que leprésident Sarkozy a décidé de rendrela scolarité du lycée gratuite, pourque le traitement soit identique enFrance comme à l’étranger. Enpremier lieu on applique la gratuitépour le lycée, qui coûte le plus cher,ensuite nous passerons au collège.Malgré une situation économique decrise, ce sera le rôle des députés desFrançais de l’étranger de faire ensorte que cette mesure soitentièrement appliquée. A long terme et, précisément, àcause de problème économique,l’idée de la gratuité ne risque pasde tomber à l’eau? Sur le lycée, la gratuité est définitiveet je n’imagine pas qu’ungouvernement pourrait revenir surcette décision. A mon avis, l’actionqu’il faudrait encourager, c’est celledes bourses. Une bonne partie de nos

compatriotes ont de moins en moinsles moyens de financer leurs étudeset de profiter d’un enseignementsupérieur de qualité. Quid de la francophonie?Il faut maintenir l’effort et continuerà faire en sorte de former ou d’aider àformer les futures générations defrancophones, parce que la langue estun trait d’union important, c’estparticulièrement vrai entre la Franceet le Liban.

QUID DES SOINS DE SANTÉ?Que pensez-vous des problèmesconcernant les soins de santéque connaissent les Français del’étranger?Notre caisse des Français del’étranger (CFE) est sans équivalentdans les autres pays. C’est le résultatde l’engagement du sénateur Jean-Pierre Cantegrit qui a fait un travailextraordinaire, puisque, à conditionnaturellement de cotiser, nous avonsaujourd’hui un traitement identiquecomme celui d’un Français établi enFrance. Tout Français établi àl’étranger et qui cotise dans cettecaisse, obtient un remboursementdans des conditions très acceptablesdes frais médicaux oud’hospitalisation.Il y a un dernier point que je voudraissouligner concernant les Françaisrésidant hors de France, il s’agit duretour en France. Souvent, cela posebeaucoup de problèmes de réinsertiondans de bonnes conditions. Il devra yavoir une mission au sein duparlement sur cette question et sur lesmoyens de permettre le meilleurretour possible pour les Françaisexpatriés. Il est nécessaire que leurréinsertion dans la société soitfacilitée et notamment celle desépouses qui, expatriées n’avaient pasforcément du travail à l’étranger et setrouvent dans le besoin de réintégrerle marché du travail en France. Il doit être clair que les Français del’étranger ne sont pas forcément desprivilégiés, contrairement aux idéespréconçues et contrairement à laproposition de Jérôme Cahuzac,président socialiste de la commissiondes finances à l’Assemblée nationalequi souhaite créer un impôt spécialpour taxer les Français établis endehors de France. Il est clair qu’unevictoire électorale de la gaucheconduirait au recul du sort de noscompatriotes établis hors de France.Il serait temps de comprendre quenos concitoyens à l’étranger sont unechance, un atout majeur pour laFrance et sa présence au planinternational. ■

Des députés pour les Français de l’étranger (2)

Alain Marsaud: La langue est un trait d’union important.

ZEINA EL-TIBI - PARIS

Le ministre de la Santé à l’Ordre des journalistes:

“Notre bataille vise à redonner confiance aux citoyensdans l’État”M. ALI HASSAN KHALIL, MINISTRE DE LA SANTÉ, A

REÇU LE CONSEIL DE L’ORDRE DES JOURNALISTES

AYANT À SA TÊTE LE VICE-PRÉSIDENT, M. SAÏD

NASSEREDDINE, VENU LUI PRÉSENTER LES DOLÉANCES

DES MEMBRES DE L’ORDRE AYANT ATTEINT LA LIMITE

D’ÂGE OU AYANT ÉTÉ LICENCIÉS PAR LEURS INSTITUTIONS

MÉDIATIQUES.

Le ministre de la Santé a déclaré, à cette occasion,que les droits les plus élémentaires des journalistessyndiqués, consistent à s’occuper de leur situationsanitaire. “La liberté, ajoute-t-il, a été l’une descaractéristiques du Liban que l’on doit préserver. Demême, le ministère étudie maints sujets intéressant lescitoyens, notamment le système sanitaire et la cartemédicale”.En réponse à une question, M. Khalil a observé quela confiance des citoyens dans leur Etat a faibli dansson rôle sur le plan de la protection sociale. “Nousœuvrons dans ce gouvernement en vue de redonner auxcitoyens cette confiance, en modernisant le systèmeadministratif et les organismes de contrôle dont leseffectifs ont sensiblement réduit surtout depuis le tempsdu président Fouad Chéhab.“Les crises sociales, a-t-il ajouté, ont besoin de mesurescourageuses mûrement étudiées, surtout sur le plan de lapolitique financière, des investissements et des services...Le citoyen pâtit aujourd’hui de la routine administrativeet toutes les formalités requises sont assurées”.En réponse à une question relative à l’assurance-vieillesse, M. Khalil a dit: “Notre bataille a pour but deredonner confiance aux Libanais dans leur Etat, nonseulement par rapport aux questions sociales, mais à tousles niveaux. Depuis soixante ans, nous n’avons puconsacrer un système politique rassurant les citoyensquant à leur avenir dans leur pays. Nous sommes géréspar une loi électorale à la dimension des communautés etpar des décisions politiques ayant des rapports avec lagéographie et la religion. L’Etat a besoin d’une politiquefinancière rationnelle. Il n’est plus permis de dépenserd’une manière arbitraire dans le domaine desinvestissements qui fait bouger l’économie”. En réponseà une question concernant les prestations sociales, lasécurité et le système de retraite, M. Khalil dit:“Nous avons franchi de grandes étapes dans lesgouvernements précédents. Des commissions d’étude ontété constituées sur tous ces sujets et des plans ont étéélaborés. Les ouvriers n’étaient pas satisfaits et les chefsd’entreprises ont eu peur des dépenses.“Le gouvernement actuel a un point de vue, à savoir quetout projet ne doit pas être immobilisé dans lescommissions. Toutes les parties sont tenues d’exercer despressions effectives pour faire adopter le système deretraite et la protection sociale à tous les citoyens”.A propos du problème des médicaments, leministre de la Santé a déclaré: “Notre responsabilitéest de contrôler le médicament, sa qualité et son prix.L’enregistrement du médicament dans notre pays estouvert à l’opinion publique. Il est interdit d’admettre desmédicaments non enregistrés. Le plus important estd’adopter la question du générique... J’ai appelé à uneréunion de coordination, tous les organismes de garantie,vendredi prochain à 11 heures, à l’effet de nous entendre

autour de mesures portant sur des sujets intéressant lecitoyen dans sa vie quotidienne et, en tout premier lieu lasécurité”. A propos des relations du ministère de laSanté avec les hôpitaux, il a reconnu, que “bien dessujets nous opposent avec ces établissements. Je nerévèlerai pas maintenant des vérités” et il s’est contentéde fournir des exemples de vols et d’infractions.En ce qui a trait aux salaires, M. Khalil doute qu’onpuisse passer outre à cette question “Nous avonsbesoin de reconsidérer les salaires, à travers une étuderesponsable de la part des chefs d’entreprise et des salariés.Je ne vois pas une disponibilité à nous pencher sur cesujet, mais nous devons créer le climat propice à cette fin”.De la situation en Syrie, M. Khalil estime que lecommandement syrien a entrepris des réformesimportantes, malheureusement, la tendance s’estorientée vers le renversement du régime... “Le conflita été transmis ailleurs en rapport avec des agendasétrangers. S’il s’agissait d’une affaire de réforme interne,la porte aurait été ouverte sur l’évolution du systèmepolitique en Syrie. Tout paraît lié au conflit avec Israël.“D’après nos renseignements, la situation actuelle enSyrie, en dépit du tapage, est meilleure qu’il y a deuxmois. Elle s’est transformée d’une crise populaire, à unconflit ayant un cachet armé avec des groupes qui tententde semer la sédition entre l’Etat et le peuple. Noussommes les amis et les alliés de la Syrie et je m’y suisrendu dernièrement où j’ai observé la situation de près.Vous devez constater la dimension de la contestation faceau soutien populaire et la dimension des indépendants. Jesuis personnellement tranquille quant à la stabilité durégime et sa capacité de traiter la crise et à la dépasser.“Certains Libanais sont tombés dans le piège et n’ont pasprofité de leurs anciennes expériences. Ils sont entrés dansles paris sur le renversement du régime en Syrie, afind’améliorer leur situation politique. C’est un pari erronéqui menace notre stabilité intérieure... La stabilité en Syriese répercute au Liban et toute évolution négative dans lepays voisin aura ses répercussions dans notre pays.“S.B. Mgr Raï quand il a parlé de la situation en Syrie,n’est pas entré dans des calculs politiques. Il partait d’unpoint de vue stratégique de l’ensemble de la conjoncturelibanaise. “A mon avis, nous nous suiciderions en tant quemusulmans, si nous permettions aux chrétiens des’affaiblir. Les communautés sont une richesse pour lessociétés, alors que le confessionnalisme est un mal. De là,nous estimons que la stabilité en Syrie, aide à assurer lastabilité intérieure au Liban ce qui protège la diversité”.

M. Khalil entouré du conseil de l’Ordre.