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Afrique : rapport de situation

Addis-Abeba, Éthiopie | 19 au 22 octobre 2012

8e Conférence panafricaineInvestir en Afrique

www.ifrc.org Sauver des vies, changer les mentalités.

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La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est le plus vaste réseau humanitaire de volon-taires au monde, qui atteint 150 millions de personnes chaque année par le biais de ses 187 Sociétés nationales. Ensemble, nous œuvrons avant, pendant et après les catastrophes et les urgences sanitaires pour répondre aux besoins et améliorer les conditions d’existence des personnes vulnérables. Nous agissons de façon impartiale, sans distinction fondée sur la nationalité, la race, le sexe, les croyances religieuses, la classe ou les opinions politiques.

Guidés par la Stratégie 2020 – notre plan d’action collectif pour faire face aux défis humanitaires majeurs de la décennie – nous som-mes déterminés à « sauver des vies et changer les mentalités ».

Nous tenons notre force de notre réseau de volontaires, du savoir-faire acquis dans les communautés, de notre indépendance et de notre neutralité. Nous nous employons à améliorer les normes humanitaires, en tant que partenaires du développement et en intervenant en cas de catastrophe. Nous persuadons les décideurs d’agir en toutes circonstances dans l’intérêt des personnes vul-nérables. Ce faisant, nous rendons les communautés saines et sûres, réduisons les vulnérabilités, renforçons la résilience et en-courageons une culture de paix dans le monde entier.

© Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève, 2012

Toutes les parties de cette publication peuvent être citées, copiées, traduites dans d’autres langues avec accord préalable de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et à condition de citer clairement le nom de la présente publication. Toute demande de reproduction doit être adressée directement au secrétariat de la Fédération internationale à l’adresse courriel suivante : [email protected].

Photo de couverture : Nadine Hutton/IFRC

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Afrique : rapport de situation1240700 10/2012 F 300

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Afrique : rapport de situationAddis Abeba, 19-22 octobre 2012

Table des matières

De Johannesburg à Addis Abeba 4

Figure 1 : Evolution des fonds FICR non affectés (millions de CHF) 4

Relèvement des normes humanitaires 5

Expansion des services Croix-Rouge et Croissant-Rouge en faveur des personnes vulnérables 7

Figure 2 : Evolution des allocations du DREF en Afrique (millions de CHF) 8

Renforcement de la contribution Croix-Rouge et Croissant-Rouge au développement 9

Figure 3 : Pourcentage par catégorie de l’appel FICR pour l’Afrique 2008-2011 9

Figure 4 : Evolution de l’appel FICR pour l’Afrique 2008-2011 (en millions de CHF) 11

Optimisation de l’influence de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et du soutien de notre travail 12

Consolidation de notre tradition de solidarité 15

Faire plus, faire mieux et aller plus loin 17

Figure 5 : Données chiffrées sur l’action Croix-Rouge/Croissant-Rouge en Afrique 18

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De Johannesburg à Addis Abeba

En agissant ensemble en Afrique, comme nous nous y étions engagés lors de la 7e

Conférence panafricaine à Johannesburg en octobre 2008, nous sommes guidés par les besoins de nos communautés et par notre objectif commun consistant à bâtir des communautés plus fortes et plus résilientes à travers tout le continent.

A Johannesburg, 53 Sociétés nationales sub-sahariennes et nord-africaines s’étaient engagées à mobiliser les communautés, promouvoir la résilience communautaire et soutenir

l’action communautaire. De son côté, votre se-crétariat s’était engagé à soutenir les Socié-tés nationales africaines dans cet effort.

Ces engagements ont été réaffirmés dans notre Stratégie 2020 adoptée lors de l’Assemblée générale de la Fédération inter-nationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge tenue en novembre 2009 à Nairobi, où les Sociétés nationales ont ap-pelé à mettre en oeuvre des solutions plus durables aux problèmes liés à la vulnérabili-té aiguë et à ses causes sous-jacentes. Les So-ciétés nationales africaines ont elles-mêmes réclamé des approches développementales

centrées sur la résilience communautaire, en vue d’améliorer durablement les con-ditions d’existence des communautés au sein desquelles elles travaillent.

Depuis, des progrès significatifs ont été réalisés, 23 Sociétés nationales africaines1 ayant déjà élaboré des plans stratégiques et commencé à rendre compte des résul-tats obtenus au regard de la Stratégie 2020. Cinq autres2 ont démarré cette année leur processus de planification stratégique. En soutien à leurs efforts, une ‘boîte à outils’ sur la planification stratégique a été développée et diffusée et plus de 80 facilitateurs ont été formés au total. En outre, 239 membres de Sociétés nationales africaines se sont inscrits au cours d’initiation en ligne sur la Stratégie 2020 proposé dans les qua-tre langues officielles.

L’engagement du secrétariat sur le continent africain se reflète clairement dans le niveau de fonds non affectés3 qui demeure plus élevé que dans toute autre partie du monde (voir fig. 1).

Figure 1: Evolution des fonds FICR non affectés (millions de CHF)

10

20092008 2010 2011

8

7,3 7,2 7,3 7,7

4

0

6

2 AfriqueAsie

AmeriquesOcéanie

Europe

1. Bénin, Burkina Faso, Burundi, République centrafricaine, Comores, République démocratique du Congo, Ghana, Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Madagascar, Mali, Mozambique, Niger, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Seychelles, Somalie, Soudan, Swaziland, Tchad.

2. Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Erythrée, Liberia, Maurice, Tanzanie.

3. Les ressources non affectées incluent les services assurés par les membres des Sociétés nationales et le soutien aux programmes de la FICR.

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Relèvement des normes humanitaires

Au cours des dernières années, la situation générale et les opportunités d’investissement se sont sensiblement améliorées en Afrique. La plupart des conflits armés de longue date ont pris fin et les perceptions négatives concernant risques et menaces ont cédé la place à une appréciation plus positive et équilibrée. Le re-tour d’une certaine stabilité a favorisé le développement des capacités, y compris en termes de management et de leadership, et stimulé l’activité commerciale. Combi-née à des cours favorables pour les produits de base, cette évolution s’est traduite par une croissance économique soutenue.

Comme dans d’autres parties du monde, les fruits de la croissance n’ont toutefois pas été partagés de manière équitable. Face aux inégalités qui prévalent, les com-munautés revendiquent améliorations et changements, ainsi qu’on a pu le voir avec les récents troubles civils en Tunisie, en Egypte et en Libye. L’élargissement du fossé entre riches et pauvres a entraîné une demande accrue de services comme ceux of-ferts par les 54 Sociétés nationales africaines. Hélas, la crise économique mondiale a également affecté les sources de financement traditionnelles, qui n’ont pas suivi l’évolution des besoins.

Dans un tel contexte, les Sociétés nationales africaines ont rapidement pris acte de la nécessité d’améliorer l’efficacité des interventions et d’évaluer les capacités et performances en vue d’optimiser leur propre développement. Dans cette optique, 11 d’entre elles4 ont déjà mené à bien la phase d’auto-évaluation du processus OCAC (Organisational Capacity Assesment and Certification – Evaluation et certi-fication des capacités organisationnelles). Cette nouvelle approche a mis à profit les enseignements d’initiatives Croix-Rouge et Croissant-Rouge antérieures comme le NEPARC5 et le concept ‘Des Sociétés nationales qui fonctionnent bien’. En outre, les bonnes pratiques d’autres organisations bénévoles, donateurs et partenaires du secteur privé et du monde des affaires ont été prises en considération.

Les Sociétés nationales africaines qui s’engagent spontanément dans cette entreprise d’auto-développement contribuent à instaurer un climat de confiance et de transpar-ence. Nous espérons que leur exemple incitera d’autres Sociétés nationales à mener à bien les différentes étapes du processus OCAC. Si la certification des capacités con-stitue à l’évidence une sérieuse incitation, il convient de souligner que la démarche en soi est probablement plus importante encore. Les gouvernements comme les dona-teurs seront assurément intéressés aussi bien par le processus que par les résultats. Si nous nous acquittons convenablement de cette tâche, l’OCAC et la Croix-Rouge/Crois-sant-Rouge pourraient bien montrer la voie à l’ensemble du système humanitaire.

Le secrétariat soutient un programme dynamique d’audits organisationnels et opérationnels dans le cadre de notre engagement en faveur du principe de redev-

4. Bénin, Burkina Faso, Ethiopie, Guinée-Bissau, Guinée-Conakry, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Togo, Tunisie.

5. Nouveau Partenariat pour les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

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abilité. Au cours des quatre dernières années, il a également renforcé ses initiatives de suivi et d’évaluation afin d’optimiser la qualité, la responsabilité et la promotion des programmes. Nous disposons à présent d’un nouveau cadre de référence pour le suivi et l’évaluation, ainsi que de politiques et directives relatives à l’évaluation. Une base de données sur l’évaluation est désormais disponible sur notre site web public, facilitant le processus d’initiation au niveau mondial. Elle contient six6 évaluations et études spécifiquement dédiées à des opérations en Afrique.

Conformément à notre engagement de garantie de qualité et d’apprentissage con-tinu en matière d’intervention lors de catastrophes, le secrétariat de la FICR a insti-tutionnalisé la pratique des évaluations en temps réel dans le cadre des opérations de grande envergure. La première de ces évaluations en temps réel a été effectuée lors des inondations de 2009 en Afrique de l’Ouest, la suivante dans le contexte des troubles civils de 2011 en Afrique du Nord. En procurant des retours d’information instantanés durant la phase de mise en oeuvre des programmes, cela a permis aux praticiens d’optimiser leurs interventions en fonction d’un environnement en con-stante évolution. Pour aller de l’avant, le secrétariat de la FICR s’apprête à réaliser une méta-évaluation de récentes évaluations en temps réel et prépare des évaluations thématiques (par exemple, sur ARCHI 20107) afin de mettre en évidence les éléments essentiels sur lesquels devraient porter les efforts d’amélioration organisationnelle.

La position de la FICR en tant que leader du marché des services humanitaires et développementaux n’étant pas immuable ni inébranlable, compte tenu notamment de la compétition de plus en plus âpre qui sévit parmi les différents acteurs, elle exige un effort soutenu d’amélioration des compétences et capacités de toutes nos composantes. Par conséquent, il est crucial pour nous tous d’évaluer et de dévelop-per en continu à travers des approches complémentaires les connaissances et apti-tudes professionnelles de nos employés, de nos volontaires et de nos membres en relation avec nos principaux domaines d’action.

La Plate-forme d’apprentissage de la FICR, qui héberge divers cours de formation et de certification en ligne, a été mise à jour pour inclure des langues supplémentaires, accueillir davantage d’utilisateurs et optimiser les échanges. Au total, 2032 utilisateurs affiliés à 54 Sociétés nationales africaines se sont inscrits depuis 2009 à 7884 cours, le Kenya, la Tunisie et le Mali comptant le plus grand nombre de participants actifs.

Mettant à profit l’expérience cumulée du Mouvement, la Plate-forme d’apprentissage de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge propose des cours et certificats peu coûteux, accessibles et reconnus dans des domaines comme la gestion des catastrophes, la santé, le développement organisationnel ou la diplomatie humanitaire. Spécifique-ment conçus pour être en adéquation avec les principaux programmes et activités de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ils sont également évolutifs et ouverts sur des perspectives de diplômes et autres qualifications professionnelles.

Après des phases pilotes couronnées de succès, nous sommes maintenant enga-gés dans les secondes sessions de chacun des trois programmes débouchant sur l’obtention d’un certificat: santé (en collaboration avec l’Université de Manchester),

6. Ensemble du continent africain, Burkina Faso, Burundi, Mozambique, Afrique du Nord, Zimbabwe.

7. L’évaluation de l’Initiative Croix-Rouge pour la santé en Afrique 2000-2010, dont le cadre de référence est en cours d’élaboration, devrait avoir lieu en 2013.

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diplomatie humanitaire (DiploFoundation), et leadership dans le secteur social et bénévole (Thunderbird School of Global Management). A ce jour, des employés, volo-ntaires et membres de neuf Sociétés nationales africaines – Botswana, Cameroun, Egypte, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Malawi, Nigeria et Soudan – ont suivi des cours.

L’expertise des Sociétés nationales africaines a eu un impact positif sur l’élaboration des cours, en particulier celui dédié au leadership dans le secteur social et bénévole, avec la contribution de dirigeants de quatre8 d’entre elles.

Un quatrième cursus sanctionné par un certificat est en préparation: celui consacré à la gestion des catastrophes, élaboré en collaboration avec le Tata Institute of Social Sciences. La mise en oeuvre en est prévue pour novembre 2012.

Parallèlement à ces nouvelles initiatives, cours de formation et ateliers continuent d’occuper une place importante également dans le cadre de la mise en oeuvre des programmes et opérations. En 2011, ils ont représenté 12% des dépenses liées au développement et aux urgences, et ils restent un outil crucial pour le renforcement des capacités et de la collaboration à tous les niveaux de la FICR.

Expansion des services Croix-Rouge et Croissant-Rouge en faveur des personnes vulnérables

Les progrès évoqués plus haut ont été mis à profit dans le cadre de nos activités de soutien aux interventions d’urgence à travers tout le continent. Depuis 2008, les Sociétés nationales afric-aines ont été collectivement confrontées à une moyenne annuelle de 123 catastrophes de plus ou moins grande am-pleur. Si leur nombre et leur gravité ont varié au fil des ans, le soutien du secrétariat

n’a cessé de croître depuis 2008, les appels d’urgence publiés par la FICR étant passés de 9 en 2009 à 17 déjà depuis le début de 2012.

Ces dernières années, les budgets des opérations d’urgence en Asie et dans les Améri-ques ont fondu au regard de ceux de l’Afrique. Les années où aucune catastrophe de

Des réfugiés de République centrafricaine arrivent en République démocratique du Congo. Une opération d’urgence financée en partie par le DREF (Fonds d’urgence de la FICR pour les secours en cas de catastrophe) a été lancé en août 2012. Quelque 1700 réfugiés en bénéficient actuellement.

Photo : Croix-Rouge de la République démocratique du Congo

8. Namibie, Ouganda, Sénégal, Sierra Leone.

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grande envergure ne frappe d’autres parties du monde, l’Afrique se taille la part du lion dans les ressources mobilisées. En 2011, par exemple, en raison de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique et des troubles civils en Afrique du Nord, le continent a concentré la moitié du total mondial des fonds recueil-lis via des appels d’urgence. Néanmoins, nous savons tous que les appels destinés à l’Afrique sont souvent loin d’être intégrale-ment couverts – à hauteur de 33% en moy-enne depuis 2008, soit un taux inférieur à celui des autres continents. Toujours de puis 2008, les appels d’urgence pour l’Afrique ont

ciblé plus de 21 millions de personnes vulnérables, les principaux types de situa-tions d’urgence visées étant les inondations, l’insécurité alimentaire, la sécheresse, les mouvements de populations et les troubles civils.

Les fréquentes catastrophes mineures qui affectent le continent se prêtent particu-lièrement bien à la mise en oeuvre du Fonds d’urgence de la FICR pour les secours en cas de catastrophe (DREF), à telle enseigne que 46 Sociétés nationales africaines en ont fait usage pour venir en aide rapidement et efficacement à des communautés sinistrées. Le nombre des allocations du DREF est passé de 49 en 2008 au chiffre re-cord de 66 en 2011 et la dotation du fonds a grimpé dans le même intervalle de CHF 8 millions à CHF 12 millions (fig. 2). L’Afrique compte pour la moitié des interventions du DREF, en nombre comme en valeur.

Durant cette même période de 2008 à 2011, les opérations du DREF ont ciblé quelque 38 millions de bénéficiaires sur le continent, soit 73% du total mondial. Les princi-paux types d’urgences concernées ont été les inondations, le choléra et autres épi-démies, les mouvements de populations, les cyclones et autres tempêtes, l’insécurité alimentaire et les troubles civils.

Des stratégies d’intervention régionale ont été soumises aux bailleurs de fonds en relation avec les récentes crises dans la Corne de l’Afrique et le Sahel. Cette approche a permis d’optimiser la coordination des efforts en complément des appels individu-els, sans la complication que présente le lancement d’un appel d’urgence régional.

Au total, appels d’urgence et DREF ont mobilisé CHF 168 millions entre 2008 et 2011. Ces opérations comportent toujours un élément de soutien et de développe-ment des capacités des Sociétés nationales africaines via des formations sur le tas encadrées par les spécialistes des équipes régionales d’intervention en cas de catas-trophe (RDRT), des équipes d’évaluation et de coordination sur le terrain (FACT) et des unités d’intervention d’urgence (ERU). Elles incluent également des investisse-ments sous forme de réapprovisionnement des stocks de secours d’urgence et autres apports matériels. Les capacités d’intervention des Sociétés nationales africaines s’améliorent, mais certaines crises continueront d’excéder leurs ressources et de né-

Figure 2: Evolution des allocations du DREF en Afrique (millions de CHF)

14

12

10

8

6

4

2

0

89

1112

20092008 2010 2011

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cessiter l’appui de la FICR. Depuis 2008, 12 équipes FACT ont été déployées pour aider à évaluer les besoins et 18 ERU ont été mobilisées afin d’optimiser les capacités des Sociétés nationales.

Afin d’améliorer l’adéquation de la réponse du secrétariat avec des réalités en con-stante évolution, le bureau de la zone Afrique a récemment analysé les priorités et lacunes du système de gestion des catastrophes au sein des Sociétés nationales et des représentations de la FICR sur le continent et formulé des recommandations en vue de la mise en place d’un cadre de référence global. Par ailleurs, l’effectif en charge de la gestion des catastrophes en Afrique a été renforcé, y compris dans les domaines des abris et de la sécurité alimentaire.

Renforcement de la contribution Croix-Rouge et Croissant-Rouge au développement

Bien que notre réputa-tion soit essentiellement associée aux interven-tions d’urgence, il con-vient de souligner que nous consacrons des res-sources financières aussi importantes à des pro-grammes de développe-ment qui contribuent à améliorer la résilience face aux catastrophes aux niveaux national, communautaire, institu-tionnel et individuel. Les

sommes allouées au développement ont représenté plus de la moitié du total (56%) des contributions aux appels durant la période 2008-2011 (fig. 3).

En raison de la crise financière mondiale, les contributions des donateurs tradition-nels n’ont pas suivi l’augmentation des besoins. Le niveau de financement des plans de développement de la FICR pour l’Afrique, notamment, a décru depuis la dernière Conférence panafricaine, rendant plus évidente que jamais la nécessité de diversifier les ressources pour garantir la durabilité des efforts développementaux (fig. 4).

Depuis 2008, dix Sociétés nationales africaines9 ont perçu CHF 1 742 288 du Capac-ity Building Fund en soutien au renforcement des capacités ou à des programmes et

Figure 3: Pourcentage par catégorie de l’appel FICR pour l’Afrique 2008-2011

56%Développement

44%Urgence

9. Bénin, Burundi, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Ghana, Ethiopie, Liberia, Malawi, Namibie, Seychelles.

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activités de développement. En outre, neuf Sociétés na-tionales africaines10 ont reçu depuis 2008 des allocations du Fonds de l’Impératrice Shôken pour un montant global de CHF 330 417.

Les fonds alloués au dével-oppement se sont chiffrés à CHF 48 millions par an en moyenne pour la période 2008-2011. Ils ont été con-sacrés principalement à des

programmes de santé (45%) et de réduction des risques de catastrophes/gestion des catastrophes (29%). En matière de santé, les efforts ont porté en priorité sur le VIH/sida, l’eau et l’assainissement, le paludisme, la pandémie de grippe aviaire et hu-maine, la rougeole et la polio, la tuberculose, la santé et les premiers secours com-munautaires (CBHFA), et la santé maternelle, néonatale et infantile. S’agissant de la réduction des risques et de la gestion des catastrophes, les dépenses ont été ventilées en proportions égales entre quatre principaux secteurs:

1. réduction des risques et prévention des catastrophes au niveau communau-taire;

2. adaptation au changement climatique et réduction des risques afférents; 3. sécurité alimentaire et moyens de subsistance; 4. préparation des Sociétés nationales en prévision des catastrophes.

Les activités CBHFA ont mobilisé plus de 11 000 volontaires de 28 Sociétés nationales qui ont pris part à des projets de longue haleine au bénéfice d’environ 1,4 million de bénéficiaires vivant au sein de communautés démunies.

D’après les statistiques de 2011, l’investissement Croix-Rouge et Croissant-Rouge dans le domaine de la réduction des risques et de la gestion des catastrophes s’est chiffré à CHF 27,2 millions depuis 2009 et le nombre de personnes touchées par ces efforts est passé dans l’intervalle de 13,5 à 20,3 millions, soit une hausse annu-elle moyenne de 2,1 millions. Au total, 29 pays sont engagés dans des programmes d’aide et de sécurité alimentaires et de soutien des moyens de subsistance. En 2009, 14 enquêtes ont été menées parmi diverses communautés d’Afrique occidentale et centrale11 , australe12 et orientale13 ; elles ont aidé à planifier les interventions et à diversifier les activités dans le cadre d’une approche intégrée prenant en compte le changement climatique et les initiatives de réduction des risques.

Pour aider les Sociétés nationales du monde entier à mieux comprendre et à optimiser leurs réseaux de volontaires, le secrétariat de la FICR a commandé en 2010 une étude phare intitulée ‘La valeur des volontaires’. Les résultats publiés l’année suivante pour marquer l’Année internationale des volontaires + 10 ont révélé que l’Afrique subsa-harienne affichait le deuxième ratio le plus élevé de volontaires pour un employé ré-

Des membres de la communauté expriment leur satisfaction après

la récolte des choux plantés dans le cadre d’une initiative régionale pour

la réduction des risques et la sécurité alimentaire. Photo : Croix-Rouge

rwandaise

10. Afrique du Sud, Bénin, Burundi, Cap-Vert, Comores, Mozambique, Sénégal, Sierra Leone, Tunisie.

11. Burkina Faso, République démocratique du Congo, Mali, Mauritanie, Niger.

12. Lesotho, Malawi, Namibie, Swaziland, Zambie.

13. Ethiopie, Kenya, Ouganda, Rwanda.

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munéré avec un score de 327, soit largement plus que la moyenne mondiale qui s’établissait à 20 pour 1. L’étude nous a également appris que l’Afrique subsaharienne comptait au total quelque 1,4 million de volontaires Croix-Rouge et Croissant-Rouge actifs, dont près d’un mil-lion (57%) de jeunes de 18 à 30 ans.

En 2011, 20 Sociétés nationales africaines14 sur 2815 ont déclaré avoir mis en place une politique nationale de la jeunesse. Mieux encore, 65% des conseils de direction des So-ciétés nationales africaines16 comptaient en leur sein un représentant des jeunes comme membre à plein titre. De plus, cinq Sociétés nationales africaines17 ont entamé un processus d’actualisation de leur politique relative aux volontaires.

Les engagements de Johannesburg insistaient sur l’importance d’une prévention pro-active de la violence à travers la promotion des valeurs humanitaires. C’est devenu un des trois buts stratégiques de la Stratégie 2020. Suite à des consultations intensives avec les Sociétés nationales, la FICR a formulé une stratégie de prévention, de réduc-tion et de réponse à la violence qui a été adoptée en 2011 par son conseil de direction.

La mise en valeur des jeunes comme moteurs du changement est cruciale pour pro-mouvoir une culture de non-violence et de paix, tout spécialement en Afrique où l’on compte la proportion de jeunes la plus élevée du monde. Lancée en 2008, l’initiative intitulée ‘Les jeunes comme agents du changement de comportement’ (YABC) est le cadre de référence de la FICR pour la promotion d’une culture de non-violence et de paix à travers l’éducation mutuelle et le développement de compétences re-lationnelles comme l’écoute active, la communication non violente et la médiation, autant de techniques qui favorisent une interaction harmonieuse parmi toutes les personnes engagées dans cet effort. Le continent africain recense à ce jour 76 jeunes éducateurs communautaires issus de 18 Sociétés nationales18, 27 éducateurs spé-cialisés issus de 4 Sociétés nationales19 appelés à devenir formateurs YABC, et 6 formateurs YABC appartenant à 5 Sociétés nationales20.

Le secrétariat de la FICR et le réseau des éducateurs YABC ont élaboré ensemble un manuel et des directives en arabe et en anglais pour les éducateurs communau-taires. Depuis 2008, des centaines de personnes ont été touchées par des activités de développement des capacités des volontaires, de mobilisation et d’intégration menées dans le cadre de l’initiative.

Les effets bénéfiques de ces activités combinées sont évidents. Une analyse coûts-avantages de programmes de réduction des risques de catastrophes au Soudan a mis en lumière l’efficacité et la rentabilité de programmes communautaires inté-grant des éléments de sécurité alimentaire, de soutien des moyens de subsistance, de santé, de développement des capacités et de préparation aux catastrophes. Hélas,

Figure 4: Evolution de l’appel FICR pour l’Afrique 2008-2011 (en millions de CHF)

100

80

60

40

20

020092008

56 50 48 37

33 3024 55

2010 2011

Développement Urgence

14. Afrique du Sud, Algérie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Kenya, Lesotho, Malawi, Maroc, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Sierra Leone, Swaziland, Togo, Tunisie, Zambie, Zimbabwe.

15. Afrique du Sud, Algérie, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Comores, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Kenya, Lesotho, Malawi, Maroc, Maurice, Mauritanie, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Sierra Leone, Swaziland, Tchad, Togo, Tunisie, Zambie, Zimbabwe.

16. Afrique du Sud, Algérie, Burundi, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Kenya, Lesotho, Maurice, Niger, Ouganda, Sierra Leone, Swaziland, Togo, Zambie, Zimbabwe.

17. Burundi, Malawi, Mali, Sierra Leone Sud-Soudan.

18. Afrique du Sud, Algérie, Côte d’Ivoire, Egypte, Erythrée, Gambie, Lesotho, Liberia, Libye, Malawi, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo, Tunisie.

19. Algérie, Libye, Maroc, Tunisie.

20. Egypte, Ghana, Ouganda, Sierra Leone, Tunisie.

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les donateurs privilégient parfois des approches sectorielles à court terme qui ne contribuent guère à l’amélioration durable de la résilience. Ci-dessous, quelques ex-emples de programmes intégrés conduits par la FICR sur le continent africain.

L’Initiative du Bassin du Fleuve Zambèze, lancée en 2009 conjointement par les So-ciétés de la Croix-Rouge de l’Angola, du Botswana, du Malawi, du Mozambique, de la Namibie, de la Zambie et du Zimbabwe, contribue au renforcement de la résilience communautaire grâce à des programmes intégrés de préparation aux catastrophes et de réduction des risques, de santé, de prévention du VIH, d’eau et d’assainissement, et de développement des capacités.

Le Programme du Lac Victoria, qui regroupe les Sociétés de la Croix-Rouge du Bu-rundi, du Kenya, de l’Ouganda, du Rwanda et de la Tanzanie, combine des activités visant à réduire la pauvreté ainsi que la vulnérabilité aux catastrophes et aux ris-ques sanitaires. Toutes les Sociétés engagées dans cette initiative ont mis en place des projets de préparation aux catastrophes et de réduction des risques, de santé, de sensibilisation et de développement des capacités. En 2011, la FICR a pris en main la coordination du Programme jusqu’alors assurée par la Croix-Rouge suédoise.

L’Initiative du Bassin du Fleuve Sénégal cible 220 communautés vulnérables du Séné-gal, de la Mauritanie, de la Guinée Conakry et du Mali. Elle a pour objectif de renforcer les capacités de réduction des risques de catastrophes et d’adaptation au changement climatique afin d’améliorer la sécurité et la résilience des populations concernées.

L’Initiative Ubuntu, lancée en octobre 2011, a pour but de réduire les risques et vul-nérabilités liés aux migrations au Lesotho, au Mozambique, en Afrique du Sud, au Swaziland et au Zimbabwe grâce à des approches novatrices de la santé communau-taire, de la préparation aux catastrophes, de la réduction des risques et des inter-ventions d’urgence, combinées à des services de recherche et de rétablissement des liens familiaux. En outre, elle encourage et favorise l’intégration sociale au sein des communautés d’origine et d’accueil des migrants.

Optimisation de l’influence de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et du soutien de notre travail

La Stratégie de mobilisation de ressources pour l’ensemble de la Fédération a été approuvée en novembre 2011 par l’Assemblée générale. Sur les neuf sources de fi-nancement mentionnées, quatre sont plus particulièrement adaptées à l’Afrique.

Multilatéral – L’établissement par le bureau de la zone Afrique d’une représentation auprès de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba a permis la signature en janvier 2012

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d’un Accord de coopération, accordant à la FICR le statut d’observateur permanent. A ce jour, USD 3 millions ont été obtenus pour les opérations dans la Corne de l’Afrique. Plus important encore, la relation ainsi établie offre aux Sociétés nationales africaines une précieuse plate-forme pour dialoguer avec tous les Etats membres et optimiser notre influence et le soutien apporté à notre travail. Un accord similaire a été conclu avec l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), dégageant des possibilités de financement pour les programmes de sécurité alimentaire à long terme des Sociétés nationales des pays membres. Des négociations ont en outre été ouvertes dans la même perspective avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sa-hel. En tant qu’acteurs de la réponse à la crise alimentaire dans le Sahel, la FICR et la Commission de l’UA ont convenu d’oeuvrer conjointement à l’intensification des plans et stratégies de développement visant à garantir la sécurité alimentaire et à combat-tre la faim en Afrique. A cet effet, les deux institutions ont organisé un forum à haut niveau qui a rassemblé des représentants du secteur privé, de la communauté des organisations internationales, des institutions économiques régionales, de la société civile, des instituts de recherche et des gouvernements donateurs. Elles ont à cette oc-casion renouvelé leur appel en faveur d’une approche combinant les interventions de sécurité alimentaire de longue haleine et l’aide d’urgence.

Un Mémorandum d’accord a été signé avec la Banque africaine de développement pour l’allocation d’un montant de USD 1 million (CHF 937 250) au Croissant-Rouge des Comores au titre de l’appel d’urgence pour les victimes des inondations. La FICR a parallèlement continué de consolider sa relation avec l’ECHO21 dans le cadre de ré-cents appels d’urgence. Presque exclusivement limité à la direction générale de l’ECHO (le département de l’aide humanitaire), le partenariat stratégique de la FICR avec l’UE s’est par ailleurs progressivement élargi au niveau de la Commission européenne.

Récemment, des négociations avec le Fonds mondial ont abouti à ce que la FICR au Niger soit désignée comme premier destinataire des traitements contre la tubercu-lose dans le pays.

Financements publics nationaux – Si, à l’heure actuelle, peu de Sociétés nationales africaines bénéficient d’un soutien significatif de leurs gouvernements respectifs, la plate-forme récemment constituée auprès de l’UA permettra à la FICR d’accéder aux communautés économiques régionales (CEMAC, CEDEAO, IGAD, COI, SADC)22 et par leur truchement aux gouvernements membres, ouvrant ainsi d’intéressantes pos-sibilités de dialogue pour traiter du soutien gouvernemental aux Sociétés nationales africaines et valoriser leur rôle d’auxiliaires des pouvoirs publics.

Le secrétariat de la FICR a récemment produit et distribué un guide à l’usage des par-lementaires sur le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge destiné à aider les Sociétés nationales à développer leurs relations avec les parlementaires et à mettre en place des plates-formes de dialogue avec les futurs gouvernements sur la nécessité d’assurer un soutien financier conforme au rôle d’auxiliaires des pouvoirs publics assumé par leurs organisations Croix-Rouge et Croissant-Rouge. Cela vaut pour les fonds multilatéraux qui sont généralement canalisés par les gouvernements.

21. Bureau de l’aide humanitaire et de la protection civile de la Commission européenne

22. Les cinq institutions économiques régionales du continent africain sont la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC); la Communauté Economique des Etats d’Afrique occidentale (CEDEAO); l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD); la Commission de l’Océan Indien (COI); et la Communauté de Développement d’Afrique australe (SADC).

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D’un abord facile, ce guide dispense des conseils sur la façon dont les Sociétés natio-nales peuvent aider les auto-rités à s’acquitter de leurs de-voirs et responsabilités ainsi que des idées pratiques sur le genre de soutien que les par-lementaires peuvent apport-er à leur Société nationale.

Suite à une réunion entre les dirigeants de la FICR et

le Premier Ministre du Sénégal en avril 2012, le gouvernement sénégalais s’est en-gagé à travailler avec sa Société nationale en vue de créer une quote-part fixe pour le financement de la préparation aux catastrophes (par ex. 10%) dans les appels d’urgence, conformément à la décision de l’Assemblée générale de 2011 de la FICR.

Financements de gouvernements étrangers – Depuis 2008, plusieurs partenariats ont été consolidés avec des gouvernements et leurs Sociétés nationales, comme la Croix-Rouge britannique et le département du Royaume-Uni en charge du dével-oppement international, la Croix-Rouge irlandaise et Irish Aid, la Croix-Rouge améri-caine et le département des Etats-Unis en charge de l’aide extérieure en cas de catas-trophe, ou la Croix-Rouge du Japon et son gouvernement. La Croix-Rouge du Japon, par exemple, couvre désormais 3% de tous les appels de la FICR. Des arrangements similaires sont en cours d’élaboration avec les gouvernements et les Sociétés nation-ales de Corée et de Chine. Récemment, deux forums Croix-Rouge sur la coopération humanitaire ont rassemblé des responsables de Sociétés nationales, du partenariat NEPARC, du CICR et de la FICR qui ont débattu de nouvelles opportunités et stratégies pour développer la coopération humanitaire entre la Chine et le continent africain. La première de ces réunions s’est tenue en mai 2012 en Chine avec des participants de 21 Sociétés nationales africaines23 et la seconde a rassemblé en juillet au Kenya des représentants de 11 Sociétés nationales africaines24. Les participants ont passé en revue la situation actuelle de l’aide humanitaire en Afrique et mis en place une plate-forme d’échanges d’idées, d’expériences et de bonnes pratiques.

Secteur commercial – Les Sociétés nationales africaines ont pris acte du fait que le secteur commercial représente une source de financement de plus en plus impor-tante. Le modèle de simple charité qui prévalait par le passé tend à disparaître, les entreprises souhaitant aujourd’hui faire des contributions plus riches de sens pour leur personnel et au regard de leurs compétences et expertise. De grandes compagnies multinationales ciblent désormais leur engagement social et nouent des partenariats stratégiques de longue haleine en vue d’augmenter l’impact et l’échelle de leurs con-tributions, combinant souvent dialogue et prestation de services au niveau local.

Par le biais de notre partenariat mondial avec Coca-Cola Company, les Sociétés na-tionales ont l’opportunité de nouer des partenariats avec l’entreprise au niveau lo-

23. Algérie, Burundi, Tchad, Côte d’Ivoire, Cameroun, République d’Afrique centrale, Egypte, Ethiopie, Ghana, Kenya, Libye, Mozambique, Niger, Nigéria, Sénégal, Afrique du Sud, Soudan, Tanzanie, Togo, Uganda et Zimbabwe

24. Burundi, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Kenya, Mozambique, Ouganda, Sénégal, Tanzanie, Zimbabwe.

Des participants au Forum sur la sécurité alimentaire organisé conjointement par

la FICR et l’Union africaine en avril 2012 à Dakar, au Sénégal. De gauche à droite,

Youssouf Traore, président de la Croix-Rouge de Guinée et président du Groupe

Sahel; Bekele Geleta, secrétaire général de la FICR; Jacques Diouf, ancien directeur

général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture

(FAO). Photo : FICR

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cal. La Croix-Rouge du Kenya, par exemple, collabore depuis des années avec Coca-Cola dans l’approvisionnement en eau de populations vulnérables, avec le soutien des Sociétés nationales norvégienne et finlandaise. Durant la sécheresse de 2011, elle a reçu USD 1,4 million de Coca-Cola, une contribution sans précédent de la part de la compagnie pour une catastrophe à évolution lente. La Croix-Rouge du Kenya, la Croix-Rouge américaine et la FICR ont également mobilisé des fonds en faveur des Sociétés nationales éthiopienne et somalienne, ouvrant ainsi de nouvelles possibili-tés de partenariats locaux avec Coca-Cola.

De même, le partenariat mondial avec Nestlé a procuré depuis six ans un soutien local à la Croix-Rouge ivoirienne dans le domaine de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, ainsi que pour le développement de ses propres capacités. Ce partenariat, qui a atteint un montant de CHF 500 000 par an en Côte d’Ivoire, pourrait certainement être reproduit dans d’autres pays où la multinationale est implantée.

La Croix-Rouge britannique et la FICR collaborent avec Land Rover depuis 2007. Cette année, la compagnie a mobilisé GBP 1 million (CHF 1,5 million) en soutien à des pro-grammes d’eau et d’assainissement de la Croix-Rouge de l’Ouganda.

Lors des inondations de 2011 en Afrique du Sud, BHP Billiton a offert une contribu-tion de USD 2 millions (CHF 1,87 million) à la Croix-Rouge sud-africaine. Tous ces exemples montrent bien comment des contacts noués avec des entreprises com-merciales dans des situations d’urgence peuvent évoluer en partenariats de longue durée pour soutenir les activités courantes et le développement des capacités des Sociétés nationales.

Le soutien du secrétariat de la FICR ne se limite toutefois pas à la mobilisation de res-sources. Ainsi, son programme sur le droit international relatif aux interventions lors de catastrophes (IDRL) a permis à sept Sociétés nationales africaines25 de s’engager aux côtés de leurs gouvernements dans le cadre de la mise en oeuvre des directives afférentes et de leur apporter des conseils pour l’adoption de nouvelles législations relatives à la gestion des catastrophes. Au Rwanda, la FICR a même directement aidé le gouvernement à élaborer sa législation sur la gestion des catastrophes. En outre, environ 80 députés africains ont participé à une présentation sur le modèle législatif de la FICR organisée à Kampala par le programme et par l’Union interparlementaire.

Consolidation de notre tradition de solidarité

Les Sociétés nationales africaines exercent une influence croissante aux niveaux ré-gional et mondial. Des dirigeants du Botswana, du Burundi, du Liberia et du Kenya font partie du groupe de consultants du secrétaire général sur le développement des Sociétés nationales qui s’est réuni à quatre reprises26 depuis sa création en 2011. Ce 25. Afrique du Sud, Botswana,

Mozambique, Namibie, Ouganda, Seychelles et Sierra Leone.

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groupe a débattu de questions comme la mise en place d’un cadre de référence du Mouvement pour le développement de Sociétés nationales fortes, la revitalisation de notre Fonds de développement des capacités ou le soutien aux Sociétés nationales du Brésil, de l’Ethiopie, du Soudan et du Sud-Soudan, notre plus récent membre.

Le Forum des dirigeants africains offre aux membres des conseils de direction des Sociétés nationales africaines une plate-forme de dialogue sur les tendances hu-manitaires émergentes et sur la manière de collaborer en vue de relever les défis présents et à venir. Depuis 2008, il s’est réuni à Johannesburg, à Youndé, à Dakar et à Addis Abeba.

Après une phase pilote de la méthodologie OCAC couronnée de succès, la formation de facilitateurs en Afrique va donner aux Sociétés nationales les moyens d’étendre leur expertise en vue d’une mise en application à l’échelle du continent.

Au titre de nos efforts pour «aller plus loin», nous avons lancé en 2010 l’initiative sur le fossé numérique visant à donner à toutes les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge la possibilité de tirer le meilleur parti des technologies modernes d’information et de communiation pour réaliser leurs objectifs humanitaires et tenir leur place de premier plan dans l’aide humanitaire et développementale aux com-munautés vulnérables. Pas moins de 120 Sociétés nationales ont répondu à un ques-tionnaire sur leurs capacités actuelles en matière de technologie de l’information et de la communication (TIC). Des mémorandums d’accord ont été signés et des projets pilotes ont été menés en 2011 au sein de cinq Sociétés nationales africaines27 afin de renforcer leurs capacités de TIC au regard de la formation, de la communication avec les sections, de la présence sur le web et des systèmes financiers. En 2012, 16 Sociétés nationales africaines28 supplémentaires ont été sélectionnées pour bénéficier d’un soutien similaire en 2012-2013.

Dans le cadre du programme mondial de lutte contre le paludisme, le secrétariat de la FICR a joué un rôle de pionnier en utilisant de manière novatrice la téléphonie mobile pour collecter rapidement et à faible coût des données épidémiques sur le terrain. A ce jour, cette méthode a permis de réaliser des enquêtes très perfor-mantes au Kenya, en Namibie et au Nigeria. Cette approche offre un riche potentiel d’applications et devrait contribuer à optimiser les capacités des volontaires sur le terrain en mettant à profit la solide infrastructure de téléphonie cellulaire du con-tinent africain. Nous comptons bien développer l’utilisation de cette méthode très rentable pour le suivi et l’évaluation des programmes.

FedNet, l’extranet de la FICR, a été remanié en profondeur. Ce réseau, qui regroupe aujourd’hui près de 19 000 utilisateurs du monde entier, appartenant tant aux So-ciétés nationales (employés et volontaires) qu’à la FICR et au CICR, constitue notre principale plate-forme d’échange de connaissances. Le lancement en mai 2012 de la nouvelle fonctionnalité de communautés de pratiques s’est traduit par un renforce-ment notable de l’engagement direct des utilisateurs, en mettant à leur disposition un outil unique en son genre pour le partage de connaissances et la collaboration avec des collègues du monde entier. FedNet offre également de précieux outils et res-sources de communication et de formation destinés à faciliter le travail de tous les

26. Septembre 2011 à Londres; Novembre 2011 à Genève; Mars 2012 à Genève; Octobre 2012 à Addis Abeba.

27. Burundi, Cap-Vert, Mali, Namibie, Sud-Soudan.

28. Botswana, Comores, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Liberia, Libye, Mauritanie, Niger, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Togo, Tunisie, Zimbabwe.

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collaborateurs de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans les domaines les plus variés, du développement des capacités à la mobilisation communautaire. Outre les membres de notre Mouvement, il est également ouvert à des partenaires extérieurs actifs dûment enregistrés.

Durant le premier semestre de 2012, près de 90% des utilisateurs enregistrés ont vis-ité le portail. La fréquentation du site a augmenté d’environ 68% pendant la même période. Il y a plus de 2000 utilisateurs enregistrés en Afrique qui ont totalisé 13 752 visites d’une durée moyenne d’un peu plus de 5 minutes. Le Kenya figure au quatrième rang mondial pour le nombre de visites. La hausse spectaculaire de la fréquentation tient à la fois à un désir renouvelé de partage de connaissances et à la disponibilité d’informations utiles.

Dans un souci d’économie et d’efficacité, la Zone Afrique a été restructurée et trans-férée en 2012 à Nairobi, au Kenya. Cette réorganisation lui permettra d’améliorer encore l’adéquation de ses services aux besoins et priorités des Sociétés nationales africaines.

Faire plus, faire mieux et aller plus loin

Au titre du processus de modernisation en cours, les différents services de la FICR se sont dotés d’un cadre de planification à long terme incluant une matrice de résultats fondée sur des objectifs et des projections budgétaires pour la période 2012-2015. Dans le cadre de ces plans généraux, ils formulent des plans de développement an-nuel dont la mise en oeuvre fait l’objet d’un suivi régulier et de rapports semestriels. Le secrétariat a mis en place un système de contrôle des progrès par le biais de rap-ports de management trimestriels qui rendent compte de l’avancement des objectifs approuvés par le secrétaire général.

Lors de la dernière Conférence panafricaine, nous avions promis de mettre en place également un système intégré de suivi et de rapport sur les engagements de Johan-nesburg et le travail de la FICR. Cette promesse a débouché sur la création du FDRS (Federation-wide Databank and Reporting System) auquel 39 Sociétés nationales africaines29 ont déjà fourni des contributions. Parmi elles, 1430 ont soumis des in-formations sur au moins un indicateur clé. Pour une analyse affinée des tendances et vulnérabilités et une appréciation réaliste de l’impact collectif de notre réseau, il faudra attendre que le nombre de Sociétés nationales utilisant le système FDRS ait augmenté.

29. Algérie, Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, République centrafricaine, Congo, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Egypte, Ethiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée Conakry, Kenya, Lesotho, Liberia, Libye, Madagascar, Malawi, Mali, Maroc, Mozambique, Niger, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Swaziland, Tchad, Togo, Tunisie, Zimbabwe.

30. Burkina Faso, Burundi, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Egypte, Libye, Malawi, Mali, Maroc, Nigeria, Ouganda, Soudan, Tunisie, Zimbabwe.

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Figure 5 : Données chiffrées sur l’action Croix-Rouge/Croissant-Rouge en Afrique

Indicateurs clés pour l’ensemble de la FICR

Chiffres consolidés (au 18.09.2012)31

Nbre de SN ayant fourni des informations

1. Nombre de bénéficiaires

60 262 012 13

1.1 Personnes touchées par des programmes de secours d’urgence et de relèvement initial

7 944 179 13

1.2 Personnes touchées par des services de longue durée et des programmes de développement

6 020 875 5

1.3 Personnes touchées par des programmes de préparation et de réduction des risques

46 333 458 8

2. Nombre de personnes assurant des services non rémunérés

429 148 13

3. Nombre d’employés rémunérés

5 433 14

4. Nombre de donneurs de sang

127 101 5

5. Nombre de sections locales

5 183 13

6. Recettes (CHF) 31 258 975 12

7. Dépenses (CHF) 29 035 036 12

Les données de la phase pilote du système FDRS présentées ci-dessus se rapportent aux indicateurs de performance définis dans la Stratégie 2020. Les Sociétés nation-ales n’ayant fourni à ce jour que des informations partielles, il n’est pas possible d’extrapoler des tendances régionales ni mondiales pour l’ensemble de la Fédération. Toutefois, une analyse plus pointue devrait être possible à mesure que la couverture s’étendra, comme on peut l’escompter avec la mise en oeuvre pleine et entière du système, avec un accès plus large et plus aisé à la plate-forme technologique sur laquelle le FDRS est basé et un renforcement des capacités des Sociétés nationales à collecter et transmettre les données requises. A ce stade, nous disposerons d’un véri-table cadre de référence qui nous permettra d’identifier les tendances et de mesurer les progrès sur la décennie de mise en oeuvre de la Stratégie. Nous pourrons alors répondre de façon pertinente à ces questions: «Qu’accomplissons-nous, et quelle est la tendance?»

31. Note: Ces chiffres reflètent les données les plus récentes. Pour plus d’informations sur les Sociétés nationales et les années de présentation des données: https:// fdrs.ifrc.org

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International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies

Advocacy report Section subtitleDateline

Humanité Né du souci de porter secours sans dis-crimination aux blessés des champs de bataille, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, sous son aspect international et national, s’efforce de prévenir et d’alléger en toutes circonstances les souffrances des hommes. Il tend à protéger la vie et la santé ainsi qu’à faire respecter la personne humaine. Il favorise la compréhension mutuelle, l’amitié, la coopération et une paix durable entre tous les peuples.

Impartialité Il ne fait aucune distinction de nation-alité, de race, de religion, de condition sociale et d’appartenance politique. Il s’applique seulement à secourir les individus à la mesure de leur souffrance et à subvenir par priorité aux détresses les plus ur-gentes.

Neutralité Afin de garder la confiance de tous, le Mouvement s’abstient de prendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controverses d’ordre politique, racial, religieux et idéologique.

Indépendance Le Mouvement est indépendant. Auxiliaires des pouvoirs publics dans leurs activités humanitaires et soumises aux lois qui régissent leur pays respectif, les Sociétés nationales doivent pour-tant conserver une autonomie qui leur permette d’agir toujours selon les principes du Mouvement.

Volontariat Il est un mouvement de secours volon-taire et désintéressé.

Unité Il ne peut y avoir qu’une seule Société de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge dans un même pays. Elle doit être ouverte à tous et étendre son ac-tion humanitaire au territoire entier.

Universalité Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, au sein duquel toutes les Sociétés ont des droits égaux et le devoir de s’entraider, est universel.

Les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

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Addis-Abeba, Éthiopie | 19 au 22 octobre 2012

8e Conférence panafricaineInvestir en Afrique

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