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En dix ans, l’industrie pharmaceu-tique a bien changé. Cette décennieest également celle des premiers pasréussis d’Actu Labo qui publie au-jourd’hui son numéro 200. Retoursur une période critique qui a pro-fondément modifié le modèle d’af-faires du secteur.

Dix ans ! Déjà dix ans… Le numéro 200 dela newsletter Actu Labo que vous tenez enmains achève – très provisoirement – unesaga qui a débuté à l’automne 2002 et qui,une fois n’est pas coutume dans la presseprofessionnelle, a débuté sur le web. La ré-daction d’Actu Labo a, en effet, testé leconcept éditorial par e-mail pendant un anavant de se tourner vers une édition bi-mensuelle papier. Puis de compléter le

dispositif en 2008 par le site internetwww.actulabo.com et un magazine trimes-triel l’année suivante. Nos lecteurs eux-mêmes le disent dans lecahier spécial (à découvrir aux pages 7 à10) où nous esquissons les tendances ma-jeures du secteur durant ces dix dernièresannées, notre titre n’a jamais dérogé à sesfondamentaux : la concision, la réactivitéet l’indépendance. Faisons preuve, à l’ins-tant où nous sortons de l’enfance, d’unbrin d’immodestie : ces principes consti-tuent bien les marqueurs d’Actu Labo. Etnous n’avons aucune intention de nous enéloigner ! La décennie qui s’est écoulée fut juste-ment celle de profonds bouleversementspour la filière pharmaceutique. Epuise-ment du modèle blockbuster, mise au ré-

gime sec des systèmes d’assurance-mala-die, ralentissement de l’innovation, at-taques tous azimuts des génériques,incompréhension légitime de l’opinionface à des scandales sanitaires retentis-sants, les années 2002-2012 ont fermé uneséquence historique : celle d’une certaineinsouciance partagée par l’ensemble desopérateurs, projetés qu’ils étaient dansune spirale vertueuse. Les caractéristiques de ce paradis perdusont bien connues. Quelques produitsphares à grande diffusion assuraient lacroissance. Les profits engrangés par lesbig pharmas leur permettaient de financerdes pipes prometteurs, les actionnaires ar-boraient des sourires radieux. Le médica-ment participait dans les pays industriali-sés à des avancées thérapeutiques ma-

Dix ans d’information au service de l’industrie du médicament

I N D E X D E S S O C I É T É S C I T É E S D A N S C E N U M É R O

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Abbott 8Ablynx 4Advicenne Pharma 15Agipharm 15Aguettant 15Alcimed 8ALK 13Atlanbio 9Banque Européenne d’investissement 5Bausch + Lomb 13Baxter 7Bayer 4BioAlliance Pharma 9, 16Biophytis 16Bristol-Myers Squibb 2, 12Cabinet Roland Berger 9Celgene 4Cellectis 14Cenexi 9Cephalon 15CIToxLAB 14CM-CIC Capital 12, 16

CNS Therapeutics 4Corpark 3Covidien 4Daiichi Sankyo 8Delpharm 9Dendreon 3EFS 13Eisai 14Endress+Hauser 9Ethicon 13Evotec 4, 16Eyebrain 12Fareva 3, 5, 9Farmea 9Genzyme 2, 9GSK 2, 4, 8, 14Hoechst 2IMS Health 4, 8Iprad 12Iris Pharma 16Janssen 13K&G 5

LigoCyte 5Lonza 13Mallinckrodt 4Marion 2Medicago 14Medley 8Merck Serono 2, 3, 4, 13, 16Merck KGaA 2Merck & Co. 7Metabrain Research 16Neotop 13Novartis 8Novasep 16Novo Nordisk 3, 4Octalfa 12Octapharma 14Pfizer 2, 8, 9, 12Piramal Healthcare 8PX’Therapeutics 15QLT 5Ranbaxy 8Rhône-Poulenc 2

Roche 2Roussel-Uclaf 2Sanofi 2, 3, 8, 9, 12, 15Schering-Plough 2Scientific Protein Laboratories 7Servier 7Seventure Partners 9, 16SGS 14Sigma-Aldrich 3Sudinnova 12Takeda 5Teva 13, 15Theramex 13Transgene 16Tridem Pharma 12UCB 5Valdepharm 9Vectalys 15Vegebom 12VentiRx 4Vestiq Pharmaceuticals 16Wyeth 2

actulabo LA LETTREde la pharmacie industrielle

Mercredi 10 octobre 2012 - n°200

Sanofi tente de boucler sonplan social 3

USA : les amendes pleuventsur la pharma 4

Excellents résultats de Farevaau Brésil et aux USA 5

Dix ans de mouvements defond pour la pharma 7-10

ALK investit 20 M€ sur sonsite rémois 13

Theramex va supprimer 84postes à Monaco 13

La préclinique de Céphalonreprise par ses cadres ? 15

Aguettant prend le contrôlede PX’Therapeutics 15

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jeures et à l’accroissement fantastique dela durée de la vie ; les autorités réglemen-taires ne contrôlaient pas aussi sévère-ment la contribution réelle à la santépublique de quelques me-too, les sys-tèmes sociaux dépensaient sans compter :le bonheur ! Le fameux changement de paradigme ad’abord conduit les boards à miser pré-ventivement sur l’effet de taille. Depuis dixans, quelques méga-fusions ont défrayé lachronique. C’est ainsi en 2004 qu’Aventis,né en 1999 de la fusion d’Hoechst, Marionet Roussel-Uclaf d’une part, et de plusieurslaboratoires autour de Rhône-Poulencd’autre part, convolait en justes noces avecSanofi-Synthélabo. Près de huit ans aprèscet événement majeur, Sanofi a bien évo-lué. Le virage – difficile – vers les biotech-nologies a été amorcé avec l’acquisition deGenzyme. Et le groupe a engagé dans ladouleur la refonte de ses activités indus-trielles et… de recherche. Dans une logique encore plus défensive,le n°1 mondial Pfizer s’est emparé en 2009

pour la bagatelle de 68 Md$ de son com-patriote Wyeth. Objectif principal : diver-sifier un portefeuille produits plombé parune exposition trop forte à la perte desbrevets. Quelques mois plus tard, deux au-tres pharmas américaines, Merck et Sche-ring-Plough, décidaient de s’unir pourdonner naissance au n°2 mondial. Certaines, soucieuses de ne pas louper letrain des biotechnologies, se sont égale-ment dotées à prix d’or de ressources adhoc, avec des fortunes diverses : c’est ainsique le suisse Roche a dépensé 43 Md$ en2009 pour finir d’absorber Genentech etque l’allemand Merck KGaA a avalé Se-rono. Le premier mariage est souvent citéen exemple, le second laisse pas mal d’ob-servateurs dubitatifs, comme en témoignel’annonce récente de la fermeture dusiège genevois de Serono. D’autres, comme Bristol-Myers Squibb etsa fameuse stratégie de « collier de per-les », ont préféré s’en tenir à des rachatsplus ciblés et plus modestes de petites bio-pharms à fort potentiel.

Bien sûr, ces fusions, relevant parfois duprincipe schumpeterien de la « destruc-tion créatrice », ont entraîné des coupessombres dans les effectifs des laboratoires.Les visiteurs médicaux ne seront bientôtqu’un souvenir. Et beaucoup de sites in-dustriels en surcapacité ont été fermés oucédés à des façonniers au cours de la dé-cennie qui vient de s’écouler. Pour autant, cette convulsion violente re-cèle de multiples opportunités : les bio-médicaments, les nouveaux vaccins, lamédecine personnalisée, l’offre de ser-vices permettant d’améliorer la com-pliance dans les pathologies chroniquesconstituent de formidables relais de crois-sance. De même, la progression de l’accèsaux soins dans les pays émergents apportede nouvelles perspectives aux big pharmaset à leurs partenaires… tout en suscitantl’arrivée de nouveaux compétiteurs. C’est cette nouvelle étape passionnantequi s’ouvre, dont Actu Labo se proposed’assurer la chronique. Merci de votre fi-délité. Jean-Christophe Savattier

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... et dix prochaines années où l’industrie françaiserisque d’essuyer la tempêteLe 4 octobre, le Leem a voulu faireprendre conscience aux pouvoirs pu-blics des menaces qui pèsent surl’outil de production français. Maisle message a été brouillé par le bruitde fond de l’affaire Sanofi.

Presque un dialogue de sourd. CatherineLemorton, députée PS de Haute-Garonneet nouvelle présidente de la commissiondes Affaires sociales à l’Assemblée natio-nale, a un peu expédié le Leem dans lescordes – avec juste ce qu’il faut de mauvaisefoi et de provocation – lors du colloque co-organisé par le Leem et l’hebdomadaireL’Usine Nouvelle, le 4 octobre dernier àParis. Si le thème choisi «Médicament : la Franceveut-elle rester une terre de production in-dustrielle ? » appelait une réponse précise,la parlementaire socialiste s’est contentéede renvoyer chacun à ses responsabilités :les élus ont en charge l’opinion, les indus-triels leurs usines. «Comment voulez-vous

expliquer à des citoyens, qui ne sont pastous prix Nobel d’économie, qu’un groupequi affiche plus de 5 milliards de bénéficessupprime 1 500 emplois ? », a-t-elle assénéà l’assistance, médusée par l’aplomb de lapharmacienne toulousaine qui se range,comme les industriels qui lui faisaient face,parmi « les salariés de la Sécurité sociale ».Seules avancées concédées, le crédit impôtrecherche ne sera pas remis en cause et leCSIS probablement organisé une fois paran, « plutôt au printemps », pour que lespoints de vue de chacun, gouvernement etindustriels, soient confrontés suffisammenten amont du débat sur le PLFSS, chaque au-tomne.A sa décharge, Catherine Lemorton, arrivéealors que le colloque était déjà bien en-tamé, n’aura pas assisté à la présentation del’étude Arthur D. Little-BPI et à l’avertisse-ment lancé par le consultant Frédéric Tho-mas sur les risques de perte de compétiti-vité de l’appareil de production pharma-ceutique français. La pression sur les prix,

le renforcement de la sécurité sanitaire,l’implantation accrue dans les pays émer-gents vont faire chuter les effectifs de pro-duction, qui comptaient 40 800 salariés àfin 2010. A l’horizon 2015, la baisse pourraitse situer entre 2 800 et 5 500 salariés. Etentre 5 000 à... 11 000 salariés d’ici à 2020. Sébastien Aguettant, président de la com-mission des affaires industrielles du Leem,a beau réclamer que les avancées sociétaleset environnementales des industriels fran-çais soient reconnues et se traduisent enterme de prix, il n’est pas sûr qu’il soit suivi,même dans son propre camp. Jean-PaulReynaud, senior vice president de GSK, re-jette toutes formes de protectionnisme etvoit l’avenir dans l’innovation. Sentimentpartagé par Catherine Lemorton. Encorefaudra-t-il pouvoir financer les médica-ments innovants... et les produire sur place.Le président Lajoux a rappelé que sur 47molécules approuvées l’an passé par l’EMA,aucune n’est fabriquée en France... Il esttemps de réagir. François-Xavier Beuzon

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Focus

Novo Nordisk embauche1 000 salariés dans lespays émergents

La branche internationale dulaboratoire danois NovoNordisk vient d’annoncerson intention d’embaucherprès de 1 000 salariés dansles pays émergents (Colom-bie, Egypte, Ukraine, Malai-sie, Indonésie et Vietnam)d’ici à deux ans. Cette divi-sion de Novo Nordisk em-ploie actuellement 3 400 sa-lariés, soit 10 % de l’effectifmondial du laboratoire.Novo Nordisk, qui produit

déjà de l’insuline dans cer-tains pays émergents, comp-te répondre à la demandecroissante dans des régionsoù 200 millions de person-nes souffrent de diabète.

Chez Fareva, le Nouveau Mondesauve l’ancien

Chez le façonnier Fareva, lesrésultats des usines brési-liennes et américaines dugroupe (lire pages 5 et 12)corrigent, bien heureuse-ment, la performance trèsmoyenne enregistrée par les

sites pharmaceutiques et cos-métiques européens, et no-tamment par les unités deproduction françaises. PourBernard Fraisse, « le marchéfrançais de la sous-traitancesouffre d’importantes surca-pacités et pâtit de pratiquesde dumping destructrices ».Fareva table sur une « stabili-sation » du CA en 2013.

Sanofi acquiert le n°1colombien du générique

Le français Sanofi va prendrele contrôle du colombienGenfar, leader en volume et

deuxième en vente du mar-ché local du générique. Cedernier, dont le siège setrouve à Bogota, a réalisé en2011 un CA de 133 M$, dont30 % ont été générés horsde Colombie, essentielle-ment sur les marchés voi-sins, Genfar exploitant desfiliales au Pérou, au Vene-zuela et en Equateur.Les modalités financières dece deal, qui devrait être bou-clé dans le cours du premiertrimestre 2013, n’ont pas étérévélées par les deux par-ties.

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Dendreon réduit la voilureLa biopharm US Dendreon li-cencie 145 salariés de son sitedu Russel Investment Center,à Seattle, dans le cadre de sonplan de restructuration quiprévoit l’élimination de 600postes. Près de 150 M$ par anseraient ainsi économisés.

Sigma-Aldrich renforceson site écossaisLe fabricant de réactifs pourlaboratoire américain Sigma-Aldrich ouvre une nouvelleligne de production pour lespoudres sur son site d’Irvine,en Ecosse, permettant decréer 24 emplois.

Corpark rachèteune activité de MerckCorpak MedSystems va ac-quérir les activités de distri-bution des produits gastro-entérologiques de Merck Se-rono au Royaume-Uni et enIrlande.

Stratégies

Sanofi tente de bouclerson plan social dans la douleurLa direction de Sanofi est empêtréedans le programme de restructurationde ses activités de recherche contestépar les salariés… et par le gouverne-ment qui s’est emparé de l’affaire et enfait un exemple de sa politique indus-trielle. Le comité de groupe, qui réunis-sait mardi 2 octobre syndicats et diri-geants, n’aura duré qu’une dizaine deminutes. « Nous avons demandé à ladirection de retirer son plan, elle a re-fusé, nous avons quitté la salle », ré-sume sobrement l’un des participantset membre de l’intersyndicale. La direc-tion a juste eu le temps de remettre undocument qui précise les modalités dela restructuration dans la perspectived’une réunion du CCE qui se tiendrademain 11 octobre. « Nous devons étudier en détail ce do-cument mais il apparaît, comme nousle redoutions, que l’impact du plan irabien au-delà des 900 suppressions depostes annoncées, un chiffre qui a étévendu au gouvernement. Les mobilités

mises en jeu vont affecter plusieursmilliers de personnes », nous indiqueun représentant du personnel. Selond’autres sources syndicales, la directionaurait également dévoilé une partie deses intentions au sujet de la plate-formetoulousaine de R&D dont elle a an-noncé la cession. Certaines de ses acti-vités, notamment celles relatives auxanti-infectieux, pourraient être regrou-pées dans la région lyonnaise, sauf lesactivités de chimie promises à rejoindrel’unité de Vitry-Alfortville (94). L’ensem-ble représenterait une centaine depostes. « On est, de toute façon, loin ducompte puisque le centre de Toulousecompte 640 salariés, dont 420 cher-cheurs », nous indiquent les syndicats.

Les Français inégauxface au génériqueLes personnes de plus de 65 ans se-raient celles qui acceptent le plus faci-lement les médicaments génériquesproposés par leur pharmacien (63 %),contre 54 % pour les moins de 35 ans.Le sondage Ifop pour le quotidien gra-tuit Metro, réalisé les 19 et 20 septem-bre derniers, montre que si 55 % des

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Mallinckrodt acquiertCNS TherapeuticsMallinckrodt, la branchepharmacie de Covidien, ac-quiert pour 100 M$ la bio-pharm américaine CNSTherapeutics, spécialiséedans les traitements injecta-bles des maladies du systèmenerveux central et les dou-leurs chroniques réfractaires.

Deal entre Bayer et EvotecL’allemand Bayer et sa com-patriote Evotec viennent depasser un contrat de re-cherche d’une durée de cinqans, d’une valeur potentielletotale de 592 M€, afin de dé-velopper trois candidats mé-dicaments pour le traitementde l’endométriose.

Ablynx collabore avec Merck SeronoLe belge Ablynx a signé un ac-cord de collaboration de448 M€ avec Merck Seronopour le développement denanobodies thérapeutiquesdestinés à réparer les canauxioniques dont le dysfonction-nement peut entraîner diverstroubles.

Celgene passe un dealavec VentiRxLa biopharm américaine Cel-gene a signé un accord avecsa consœur VentiRx concer-nant le développement duVTX-2337, un traitement po-tentiel des maladies inflam-matoires et respiratoires.VentiRx recevra près de35M$ de la part de Celgene.

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Français déclarent privilégier le géné-rique au princeps, les différences sontimportantes suivant l’âge, le revenu, lelieu d’habitation et même… les opi-nions politiques des sondés.Ainsi, les catégories socioprofessionnel-les supérieures (61 %) acceptent plusvolontiers les génériques que les caté-gories populaires (51 %), les habitantsde la région parisienne (60 %) que ceuxdes communes rurales (52 %) et lespersonnes votant à gauche (67 %) quecelles votant à droite (47 %).Rappelons la spectaculaire remontéedu taux de substitution depuis que laCnam n’accorde plus le bénéfice dutiers payant aux patients refusant un gé-nérique (arrêté du 4 mai 2012). Il at-teindrait aujourd’hui près de 80 %, avecun objectif possible à 85 % en fin d’an-née, alors qu’il était progressivementtombé de 79 % fin 2010 à 71,4 % aumois de mai dernier.

Les indicateurs du marché français se dégradentSelon une étude réalisée par IMS Intel-ligence pour le compte de l’AMIPS (As-sociation des médecins des industriesde produits de santé), les indicateursdes performances économiques dumarché français du médicament nesont pas bien orientés. Ainsi, les produits de ville ont réguliè-rement stagné depuis quatre ans : l’an-née 2012 devrait accentuer cetterégression en affichant un recul en va-leur d’au moins 2 %. Par ailleurs, lesprix et la consommation affichent un« repli historique » : si la tendance seconfirme, l’indice global des prix de-vrait se situer au-dessous de 80 en 2015pour une base 100 en 2005. A l’hôpital,le marché – de l’ordre de 6 Md€ à prixréels – reste dynamique avec une crois-sance de 3 %... qui accuse toutefois unfort ralentissement puisqu’elle se situaità plus de 10 % en 2008. Rappelons que le gouvernement vientd’acter au titre du PLFSS 2013 un pland’économie de 2,7 Md$, dont près de la

moitié sera supporté par l’industrie dumédicament.

Les USA font pleuvoirles amendes sur la pharmaUn rapport du lobby de défense des ci-toyens américains Public Citizen relèveque les fabricants de médicaments ontpayé 6,6 Md$ d’amendes en 2012 pourrégler des contentieux avec les pro-grammes de santé américains : ce mon-tant est déjà en hausse de 2,5 Md$ parrapport à 2011. Toujours selon PublicCitizen, le gouvernement fédéral aconclu 49 accords pour un total de14,5 Md$ depuis le début de l’année2009 et les différents Etats ont, de leurcôté, signé 94 accords pour 3,7 Md$ surla même période. Le record absolu est détenu par le bri-tannique GSK, qui a été condamné àune amende de 3 Md$ pour avoir fait lapromotion de ses traitements Paxil etWellbutrin dans des indications non-ap-prouvées, et qui avait omis de déclarercertaines données cliniques sur Avan-dia. Cet accord à l’amiable est le résultatde négociations qui ont abouti en no-vembre 2011.

Novo Nordisk investitdans la R&D en ChineL’attractivité des pays émergents ne secantonne pas au strict volet industriel,la R&D est également aimantée par lespromesses des pays et des marchés àforte croissance. Dernier témoignageen date, le danois Novo Nordisk, qui aété l’un des premiers groupes interna-tionaux à ouvrir une plate-forme de re-cherche en Chine – c'était en 1997 –,vient d’investir la bagatelle de 100 M€afin d’accroître les capacités de sonunité de R&D de Pékin.Les nouveaux locaux, d’environ12 000 m², permettront au spécialistedes traitements du diabète d’augmen-ter ses effectifs qui vont passer de 130à 220 salariés. « L’objectif est d’accroîtrenotre force de frappe, tant dans le do-

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Takeda rachète LigoCyteLe japonais Takeda vient dedébourser 60 M$ afin d’ac-quérir la biopharm améri-caine LigoCyte Pharmaceuti-cals. Celle-ci développe uncandidat traitement contre lagastroentérite, actuellementen phase I/II.

Valeant rachète les droitsdu VisudyneLa canadien Valeant vientd’acquérir pour un total de112,5 M$ les droits mon-diaux du Visudyne du labora-toire QLT, un traitement deseffects secondaires de la dé-générescence maculaire. LeVisudyne génère environ35 M$ de recettes au niveaumondial en 2011.

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maine du diabète que dans la re-cherche de protéines thérapeutiquespotentiellement indiquées dans le trai-tement d’autres maladies chroni-ques », a indiqué un porte-parole deNovo Nordisk.

L’Europe apporte 250 M€ à la R&D d’UCBL’importance du soutien à la recherchedans le domaine du médicament n’apas échappé aux dirigeants européens.La Banque européenne d’investisse-ment (BEI) vient d’accorder au belgeUCB un prêt d’un montant maximumde 250 M€ : un premier contrat de150M€ a été signé, le solde devrait êtremis à disposition en 2013. Ces concours vont financer plusieursprogrammes de R&D engagés par le la-boratoire belge dans les troubles sé-vères du SNC et notamment dans l’épi-lepsie, la maladie de Parkinson, la sclé-rose multiple, la fibromyalgie, le syn-

drome des jambes sans repos et la neu-ropathie diabétique. Rappelons qu’afin de soutenir l’objectifde l’Union européenne de se doterd’une économie fondée sur la connais-sance, la BEI a prêté sur les cinq der-nières années 65 Md€, dont 35 Md€pour des programmes de recherche-développement et d’innovation (RDI).

Excellents résultatspour Fareva au Brésil et aux USA Selon Bernard Fraisse, le pdg du sous-traitant pharma et cosmétiques Fareva(environ 7 500 salariés), le CA 2012 quis’élèvera à environ 1,07 Md€, en con-formité avec les prévisions, sera atteintgrâce aux performances enregistréespar le groupe au Brésil et aux Etats-Unis. Rappelons que Fareva a acquis l’été

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Il y a des années qui comptent double ou triple, desdécennies aussi. Parmi les mouvements de fondsqui ont secoué, parfois chahuté, les industries de lasanté ces dix dernières années plus que dans le siè-cle qui les a précédées, nous en avons sélectionnétrois : l’irruption de crises sanitaires liées au médi-cament, la formidable ascension des pays émer-gents et le nouveau modèle de production fondésur la sous-traitance pharmaceutique. Nous aurionspu tout aussi bien parler de la progression des thé-rapies issues du vivant, de l’assèchement des res-sources des assurances maladies ou de l’avènementdu patient-consommateur, mais nous nous en som-

mes tenus à trois grandes thèmes, représentatifsdes préoccupations du monde moderne : l’opinion,le marché, la production.Dans ces domaines, le changement ce n’est pas seu-lement maintenant, c’était aussi hier et ça sera en-core demain. Dans une interview exclusive, le Pro-fesseur Claude Le Pen nous livre son sentiment surles évolutions prochaines de l’industrie du médica-ment en France. Un débat et des faits qui alimente-ront encore de nombreuses années les pagesimprimées ou numériques d’Actu Labo.

François-Xavier Beuzon

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Une décennie de mouvements de fondpour l’industrie pharmaceutique

La décennie qui vient de s’écouler a étécelle de l’irruption de crises sanitairesmettant en cause l’industrie du médica-ment. Et, corrélativement, de la mise enévidence des stratégies d’influence dé-ployées par celle-ci pour atténuer, voirenier, ses responsabilités dans des sinis-tres de grande ampleur. Le coup d’envoi de cette terrible sé-quence a été donné par le Vioxx del’américain Merck : l’anti-inflammatoireindiqué dans le traitement de l’arthroseaurait provoqué entre 1999 et 2004,selon la FDA, près de 28 000 décès depatients (50 000 selon les estimationsles plus pessimistes) suite à des compli-cations cardio-vasculaires. La firme, pourtant alertée dès 2001 parde nombreux signaux de la dangerositéde la molécule (rofécoxib), n’a décidéde retirer le produit du marché que…

trois années plus tard. Après de multi-ples rebondissements judiciaires, l’af-faire du Vioxx s’est soldée par le ver-sement négocié d’une amende de950M$ et de près de 5 Md$ de dédom-magements aux victimes. Un deal qui apermis d’effacer plus de 20 000 plaintesqui s’étaient accumulées.Dans un registre très différent, le scan-dale de l’héparine dite « frelatée » com-mercialisée par Baxter, mais produitepar un sous-traitant chinois (ScientificProtein Laboratories), a semé le doutesur la qualité des contrôles effectuéspar les donneurs d’ordre et les agencessanitaires auprès d’industriels issus depays low cost. Entre 2007 et 2008, plusde 80 décès par réaction allergique ontété imputés à ce produit utilisé pourcontenir les épisodes hémorragiqueslors d’interventions chirurgicales. L’en-

quête a démontré que le sous-traitantchinois avait – probablement sciem-ment – introduit dans les lots, norma-lement produits à partir d’intestins deporc, du sulfate de chondroïtine sursul-faté, une substance hautement aller-gène. La contamination avait conduitBaxter à retirer en février 2008 l’ensem-ble des lots d’héparine commercialiséssur le marché américain. Des retraits ci-blés ont également été menés en Alle-magne et en France par d’autres labora-toires, également détenteurs d’AMMd’héparine. En France, le Mediator (benfluorex) deslaboratoires Servier, un antidiabétique– également prescrit hors du champdéfini par l’AMM en tant qu’anorexi-gène… – est suspecté d’avoir provoquéle décès en France de 500 à 2 000 pa-tients de valvulopathies cardiaques. Leretrait tardif du produit, en dépitd’alertes répétées du réseau de phar-macovigilance, a provoqué une vérita-ble crise de confiance à l’égard del’ensemble de la filière pharma et desexperts en charge de l’évaluation desproduits de santé. La communicationinsuffisamment maîtrisée du deuxièmelaboratoire français a contribué à appe-santir le climat. Récemment, la question prioritaire de

Des crises sanitaires qui ont changé le regard sur l’industriePlusieurs scandales sanitaires de grande ampleur ont ébranlé cesdernières années la confiance de l’opinion à l’égard de l’industriedu médicament. En France, ces crises ont conduit à une remise enquestion de la pharmacovigilance et des conditions d’évaluationdes produits.

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constitutionnalité demandée par les avo-cats de Servier a été rejetée, ouvrant lavoie à un procès qui devrait se tenir àla fin de l’année. Dernier rebondisse-

ment : le rejet de 86 % des 831 dossiersd’indemnisation déposés auprès del’Oniam. L’affaire « hors normes » duMediator aura d’ores et déjà conduit à

un renforcement – encore confus etinachevé – des règles régissant la phar-macovigilance et les conflits d’intérêt.

Jean-Christophe Savattier

Véritables champions de la croissance,les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine),auxquels on ajoute parfois un « S » pourSouth Africa (Afrique du Sud), commeles TMC (Turquie, Mexique, Corée duSud), affichent une belle santé. Et lemarché du médicament de ces nationsémergentes est au diapason ! Déjà en2007, celui-ci avait affiché une haussede 15 % dans un marché mondial enprogression de 6,4 %. Et la tendance seconfirme : « La croissance est aujour-d’hui estimée en Chine à 20 %, alorsque le marché européen enregistreseulement 2 à 3 % par an et les Etats-Unis environ 4 % », confirme Xavier Le-moine, project manager chez RolandBerger.Rien d’étonnant à ce que l’ensembledes big pharmas privilégient les paysémergents, à l’instar d’Abbott et Sanofiqui souhaitent y doubler leurs ventesd’ici à 2013, Lilly d’ici à 2015. Economieflorissante, évolution démographiqueforte, extension des couvertures mala-die gouvernementales et privées, aug-mentation du pouvoir d’achat des clas-ses moyennes : au premier rang desémergents, la Chine et le Brésil, « avecdes tendances à l’accroissement de lapart des revenus accordés à la santé etl’amélioration globale de l’accès auxsoins », souligne Xavier Lemoine. La Chine est appelée, selon le consen-sus des analystes, à devenir le 2e mar-ché mondial du médicament en 2015.En moins de cinq ans, l’Empire du Mi-lieu s’est ainsi hissé du 8e au 5e rang. En

2011, selon IMS Health, la progressiondu marché de la santé a dépassé 25 %.Cette chevauchée fantastique profited’abord aux génériques fabriqués pardes entreprises locales, mais aussi auxbig pharmas qui, à l’instar de Sanofi oude GSK, misent sur la Chine et sa nou-velle classe moyenne… et le Brésil n’estpas en reste (lire ci-dessous) !« Ces nouveaux marchés permettentaux majors de relancer des produitsqui arrivent à maturité ou des géné-riques », analyse Xavier Lemoine. Sanofia ainsi relancé les ventes de son géné-rique du Plavix depuis son lancementen Chine. Autre attrait non négligeablede certains émergents, la protection de

la propriété intellectuelle, notammentau Brésil. Moins scrupuleuse sur laquestion des brevets, l’Inde afficheaussi un fort taux de croissance (8 %).Le sous-continent est aussi une plate-forme essentielle pour la production :Daiichi Sankyo, en rachetant le n°1 in-dien Ranbaxy en 2008 ou Abbott ens’emparant pour 3,72 Md$ de PiramalHealthcare, deux ans plus tard, ne s’ysont pas trompés. Acquisitions et créa-tions se succèdent dans l’ensemble despays émergents, y compris dans ceuxdu deuxième cercle, comme la Turquieou les Pays d’Europe centrale. En Russie, le marché reste dynamiquemalgré un système social inefficace etl’absence de régulation. Le dernier plande santé gouvernemental devrait ce-pendant faire évoluer un contexte peuporteur lié à une dépense de santé parhabitant encore trop faible (3 % du re-venu moyen). Les Français y croient :Ipsen, depuis 1993 en Russie, enregis-tre des résultats en forte croissance.

Elise Pierre

Les pays émergents, nouvel eldorado de l’industrie pharma Bridée par les mesures de régulation des prix, l’impact de la crisesur le financement des régimes d’assurance-maladie et les pertesde brevets, l’industrie pharma se tourne vers les pays émergents,au potentiel très attractif.

Le marché brésilien : 18% de croissance annuelleLe Brésil est l’une des nations émer-gentes les plus prometteuses. Selon Al-cimed, le marché du médicament (15Md€ en 2011) connaît un taux de crois-sance annuel d’environ 18%, « soitprès… de 18 fois le marché français »,ajoute Vincent Genet, directeur de la di-vision santé du cabinet. En 2007, les dé-penses de santé représentaient ainsi8,4% du PIB brésilien, contre 12 % enmoyenne dans les pays industrialisés. « Ily a donc encore de la marge », poursuitVincent Genet.L’élévation du niveau de vie, la mise enplace en 1990 d’un système d’assurance-maladie (SUS) privilégiant les géné-riques puis, plus récemment, l’universa-lité de l’accès aux soins, sont des fac-teurs clés de ce décollage. « Les progrès

ont été favorisés par un ensemble demesures prises pendant le mandat duprésident Lula, explique un des obser-vateurs du marché, mesures que ses suc-cesseurs n’ont pas reniées ». Mais pour Vincent Genet, l’accès aumarché brésilien reste soumis à de trèsfortes contraintes : « La mise en placed’une simple filiale commerciale n’estpas conseillée, compte tenu de l’envi-ronnement fiscal. Il est préférable decréer des capacités industrielles lo-cales, une politique encouragée par lespouvoirs publics ». Aujourd’hui, Sanofi– depuis le rachat de Medley –, Novartiset Pfizer sont les acteurs majeurs dumarché, devant des opérateurs locauxplus modestes.

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« Nous avons créé un nouveau mé-tier », a coutume de dire SébastienAguettant, le président du façonnierpharmaceutique Delpharm qui présideaussi aux destinées du Spis (Syndicatprofessionnel des industriels sous-trai-tants de la santé). Il est vrai qu’en unedizaine d’années, ces entreprises sous-traitantes ont vu leur statut passer desimples supplétifs à celui de partenai-res. Les big pharmas ont engagé unmouvement massif d’externalisation deleurs capacités de production. Résultat :près de 25 % des volumes sont désor-mais pris en charge par les CMO (con-tract manufacturing organization) ;ce grand virage vers l’outsourcing s’estnotamment traduit, en France, par la

cession d’une quinzaine de sites indus-triels depuis le début du millénaire.Parmi les donneurs d’ordre les plus ac-tifs figurent incontestablement Sanofiavec cinq usines cédées – L’Aigle (61)et St-Genis-Laval (69) à Famar, Cou-tances (50) et Colomiers (31) à Unither,une partie du site de Romainville (93)à Fareva – ainsi que Pfizer, qui s’est sé-paré sur la période de trois usines : Val-de-Reuil (27) et Angers (49) vendus àFareva et devenus respectivement Val-depharm et Farmea, ainsi que le sited’Evreux (27), cédé à Delpharm. La montée en puissance de l’activité desous-traitance – qui a connu une crois-sance moyenne comprise entre 8 et10% – a été particulièrement pronon-

cée en Allemagne et en France, cesdeux pays représentant désormais, se-lon le cabinet Roland Berger, respecti-vement 34 et 10 % d’un marché mon-dial du façonnage estimé à 9,3 Md€.Comme le souligne ce consultant trèsau fait du secteur, « l’une des tendancesprincipales de ce marché est l’exten-sion de la chaîne de valeur en amontvers les services de développement cli-nique ». Plusieurs acteurs se sont égalementtournés vers la logistique et le condi-tionnement. Car c’est un fait : les CMOn’ont pas d’autre choix que d’étofferleur palette de services. Le spectre dessurcapacités rode sur les marchés du fa-çonnage. Les produits matures, certai-nes formes galéniques – notamment lescomprimés ou les liquides –, qui ontfait le miel des façonniers, connaissentune inexorable érosion. L’avenir du sec-teur, qui devait continuer à croître de 8à 10 % l’an, est désormais à rechercherdu côté de la prise en charge complètede projets de manufacturing.

Jean-Christophe Savattier

Les façonniers : des supplétifsdevenus des partenairesAu cours de la décennie qui vient de s’écouler, les façonniers phar-maceutiques sont devenus des partenaires de premier plan des bigpharmas. Et ils ont concouru à l’élaboration d’un nouveau modèle demanufacturing.

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“ Grâce àactulabo, nous

sommes informés de lasanté et des perspectives

d’évolution de nos clients.Cette publication est réellement

un outil de développement commer-cial très apprécié par mes équipes. C’est une

publication idéale pour connaître… et se faireconnaître ”

Eric Charrier, président, Batimpro

“ Cette publication a fréquemment unelongueur d’avance sur la concurrence.Elle permet de faciliter le travail de veillesur l’ensemble du secteur tant au niveau

national qu’international ”Philippe Mougin, président,

Cenexi

“ Actulabo est une publication de référence, un véritable marqueur des tendances de l’industrie. Je suis très

sensible à la qualité de l’accès aux informations.Peu de publications offrent à leurs lecteurs un regard

aussi fin et exhaustif sur un secteur caractérisé par un morcellement des acteurs ”

Jean Louis Labernadière, responsable de laboratoire, BioAlliance Pharma

“ L’actualité est bien plus synthé-tique que dans les autres revues profes-

sionnelles et elle couvre un spectred’activités large. C’est donc un excellent outil pour moi, en tant que directrice générale d’un fonds d’investissement, pour garder un œil sur l’actualité et les tendances à 360° ”Isabelle de Cremoux, directrice générale, Seventure Partners

“ Il me paraît essentiel de maintenir un

haut niveau de qualité de l’informationen dépit du contexte de crise que connaît la presse écrite

et j’y suis très sensible. C’est à ce prix que la presse professionnelle peut continuer à retenir son lectorat. Le travail que

mène actulabo est essentiel, son équipe rédactionnelle l’a compris dès le premier numéro ”

Nathalie Ducoudret, directrice de la communication,

Genzyme France

“ Actulabo m’aide à effectuer uneveille précise et documentée sur le secteur de

l’industrie pharma. En tant que chef de marché, cette newsletter est un outil précieux qui m’accom-

pagne au quotidien ”Benoît Blachez,

Industry Manager, Endress+Hauser“ Actulabo est l’une de mes

lectures professionnelles favorites.J’apprécie la concision, la précision et lafiabilité de ses informations. Il est l’un des

rares titres à proposer un panorama complet dela filière avec un regard industriel

aussi prononcé ”Bernard Fraisse, président, Fareva

“ La lettre actulabo est un véritable outil de business develop-

ment. Elle nous permet d’accéder à des informations précieuses sur nos clients et sur nosprospects, et parfois de recouper des données importantes. J’aime aussi beaucoup l’article de Une qui met l’accent sur une tendance

toujours intéressante ”Philippe Couerbe,

président, CRO Atlanbio

Nos lecteurs parlent d’actulabo...‘‘

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Actulabo : La fixation des prix du médi-cament a-t-elle beaucoup évolué aucours de cette dernière décennie ?Claude Le Pen : Les choses ont beaucoupchangé ! Jusqu’au début des années2000, le prix des médicaments était fixéquasiment ad vitam aeternam. Depuiscette date, le Comité Economique desProduits de Santé (CEPS) s’est engagédans une politique derévision régulière desprix au regard del’ASMR. Ceci a conduità des campagnes de di-minution forte des prixde certaines classes thé-rapeutiques à gros volumes, tels que lesstatines ou les antihypertenseurs. La se-conde grande (r)évolution est la créationd’un prix européen garanti accordé auxproduits de santé éligibles à un ASMR 3qui a permis de réduire le commerceparallèle intra-européen.

Actulabo : La montée en puissance dugénérique a également eu un impactsur la politique tarifaire ?Claude Le Pen : Oui naturellement, ceque l’on a constaté depuis dix ou quinzeans, c’est l’accentuation très nette del’écart moyen de prix entre le produitprinceps et son générique. Il était d’en-viron 30 % au début de la période, il estaujourd’hui plus proche des 50, voiredes 60%. Ceci s’explique évidemmentpar les effets de substitution qui ont pe-sé sur les volumes au bénéfice des gé-nériques et au détriment des princeps. Il n’en est pas de même sur le segmentembryonnaire des biosimilaires où l’écartde prix entre le princeps et les génériquesreste encore très faible, les fabricants de

princeps ayant tendance à ajuster leursprix en les rapprochant des génériqueurs.

Actulabo : Ces tendances sont-elles éga-lement observables sur les marchés hos-pitaliers ?Claude Le Pen : L’évolution la plus no-table sur les marchés hospitaliers est lepassage de prix négociés de gré à gré à

des prix régulés par leCEPS qui a naturelle-ment suscité une plusgrande homogénéisa-tion. En contrepartie,les établissements et lesindustriels ont obtenu

un domaine réservé et spécifique dontle financement est garanti. A l’hôpital,les prix sont contraints mais les com-mandes sont sécurisées.

Actulabo : Le durcissement de la régu-lation a-t-elle impacté le prix des médi-caments innovants ?Claude Le Pen : C’est une évidence,pour les traitements coûteux destinés àdes marchés de niche – c’est-à-direentraînant une dépense de plusde 50000€ par patient –, lesconditions d’évaluation sesont beaucoup durcies. Cesproduits ne peuvent plus re-vendiquer une formede sanctuarisa-tion. On restedans la tradi-tion françaisequi se refuseà condition-ner l’accèsau produità son coût

pour la collectivité. Mais dans le mêmetemps, on s’interroge de plus en plus surson efficacité réelle et on n’hésite pas àcontester le prix demandé par le labora-toire. Les autorités exigent de l’industrielqu’il apporte des preuves pré et post-AMM. On est entré dans une phase d’éva-luation scientifique et médicale « hard».

Actulabo : Le système français peut-ilévoluer vers un dispositif similaire auNICE britannique ?Claude Le Pen : Franchement, je ne croispas ! Le scénario probable n’est pas celuide l’évolution vers un système de régula-tion où l’on évaluera le coût de la vie hu-maine comme c’est le cas dans le NICEbritannique. Le médico-économique neva pas prendre le pas sur le médical. Enrevanche, il faut s’attendre à un durcisse-ment de l’évaluation médicale et scienti-fique et des critères d’attribution desASMR. On ne dira pas que ce traitementest trop cher et qu’il ne doit pas êtreremboursé parce que le coût supportépar la collectivité pour sauver une vie ou

retarder un décès est hors de por-tée des ressources de la col-lectivité ; on pourra dire quel’évaluation de l’efficacitémédicale de ce traitementne fait pas l’unanimité, que

son caractère inno-vant n’est pas suff isamment démontré et quenous n’autori-sons pas sonr embou r s e -ment.

Propos recueillispar JCS

En France, le médical continuera à primer sur le médico-économiqueS’il pense que le durcissement de l’évaluation du médicament, tendance apparue il y a une dizained’années, va se poursuivre, Claude Le Pen estime qu’en France, le médico-économique ne prendrapas le pas sur le médical.

Claude Le Pen, professeur en économie de la santé, Université Paris-Dauphine.

On se dirige vers une évaluation scientifique

beaucoup plus « hard »

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ACTULABO n° 200 - Mercredi 10 octobre 2012 - 11

M A C O R SL A B O R A T O I R E SAL

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EyeBrain lève 3 M€

A Ivry-sur-Seine (94), le labora-toire Eyebrain, qui développedes marqueurs du fonctionne-ment cérébral pour les mala-dies neurologiques et psychia-triques, vient d’annoncer unelevée de fonds de 3 M€ auprèsd’Octalfa, Sudinnova et CM-CIC Capital Innovation, troisnouveaux entrants.

Tridem Pharma rachèteVégébom à IpradLe distributeur toulousain demédicaments Tridem Pharma(environ 70 M€ de CA atten-dus en 2012) vient de rache-ter la gamme de produitsdermo-cosmétiques à based’huiles essentielles et deplantes Végébom (1,8 M€ deCA) au laboratoire Iprad.

dernier K&G au Brésil, une usine deconditionnement de produits cosmé-tiques, située à Louveira, non loin deSao Paulo. Cette usine de 900 salariésplutôt spécialisée dans les moyennesséries haut-de-gamme (crèmes en potset tubes, roll-on, sticks) est dotéed’une capacité de 100 millions d’unités.Elle vient compléter des capacités bré-siliennes constituées, jusqu’à présent,de l’usine d’Itupeva, dédiée aux formescosmétiques conventionnelles et auxaérosols. « Cette dernière, qui emploiedéjà 350 salariés, produira près de 150millions d’unités en 2013 et pourraitassez rapidement employer plus de600 salariés », note Bernard Fraisse quiajoute que le CA enregistré par songroupe au Brésil sera compris en 2013entre 120 et 130 M€.Aux Etats-Unis, où Fareva exploite uneex-usine OTC Pfizer de 600 salariés àRichmond (Virginie), le groupe devraitréaliser un exercice très satisfaisantavec un CA de l’ordre de 180 M$.

Plavix et Avapro : Sanofiet BMS dénoncent le deal initialSuite à la tombée dans le domaine pu-blic de l’antithrombotique Plavix et del’anti-hypertenseur Avapro, Sanofi, quiavait co-développé ces deux produitsavec Bristol-Myers Squibb, reprend lamain. Au 1er janvier 2013, BMS rétrocè-dera ses droits mondiaux sur les deuxmédicaments à Sanofi, à l’exception desEtats-Unis et de Porto Rico pour le Pla-vix. En échange, BMS percevra des re-devances sur les ventes mondiales duPlavix et de l’Avapro auxquelles s’ajou-tera un versement one shot de 200 M$en 2018. Moyennant un solde de tout compte de80 M$, cet accord met également unterme aux différends entre Sanofi etson partenaire à la suite de la ruptured’approvisionnement du Plavix sur lemarché américain en 2011.

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Focus

Janssen ouvre un centrede distribution en Belgique

Le belge Janssen Pharmaceu-tica, filiale du groupe améri-cain J&J, vient d’ouvrir unnouveau centre de distribu-tion de 21 500 m² à La Lou-vière, en Belgique, qui em-ploiera 115 salariés. Le labo-ratoire possède déjà deuxsites semblables dans lepays, à Beerse et à Cour-celles, ce dernier étant dédiéaux produits chirurgicaux.Celui de La Louvière est spé-cialisé dans la distribution

de médicaments pour les pa-tients atteints de maladies vi-rales. Ce centre verra transi-ter pas moins de 160 mil-lions de boîtes de médica-ments par an. Janssen pos-sède par ailleurs quatre sitesde production en Belgique(Beerse I et II, Geel et Olen)qui emploient au total 4 000collaborateurs.

J&J agrandit ses usinesde Porto Rico

Johnson & Johnson vientd’annoncer l’extension dequatre usines existantes à

Porto Rico : deux à Guraboet l’une à San Lorenzo, ausud de San Juan, la capitalede l’île, la dernière à Manati,sur la côte Nord. À Gurabo, l’unité Janssen Or-tho LLC devrait récupérer laproduction d’une partie dutraitement contre la polyar-thrite et la maladie de CrohnRemicade (infliximab). A SanLorenzo, Ethicon augmen-tera sa production de sutu-res chirurgicales. Ces pro-grammes, d’un montant de225 M$, vont susciter la créa-tion de 308 emplois.

Elan ferme son site de San Francisco

L’irlandais Elan ferme sonsite de drug discovery deSan Francisco (400 salariés)et transfère cette activité àsa filiale Neotop qui prendplace dans les locaux cali-forniens jusque-là occupéspar Elan. Neotop sera désor-mais en charge de la R&Dd’Elan. L’irlandais a subil’échec de son traitementcontre la maladie d’Alzhei-mer qui était en fin d’essaiscliniques et sur lequel il fon-dait beaucoup d’espoirs.

En direct des usines EFS signe un contrat avec Allenex L’Etablissement français dusang a choisi les solutions detypage HLA du suédois Alle-nex pour ses 17 laboratoiresde transplantation. Allenextravaille en partenariat avecle français BioNoBis.

Lonza fabriquerades APIs à VispLe laboratoire Lonza va pro-duire de nouveaux APIs surson site de Visp, en Suisse.Lonza fournira un des com-posés d’un anticorps conju-gué développé par IntellectNeurosciences.

Bausch + Lomb s’associeà l’université de MiamiLe spécialiste américain del’ophtalmologie Bausch +Lomb lance un partenariat derecherche avec un incuba-teur de l’université de Miami,situé sur le Life Science &Technology Park.

ALK investit 20 M€

sur son site rémoisLe leader du marché des produits dedésensibilisation des allergies respira-toires par immunothérapie, le danoisALK (environ 320 M€ de CA dont 90 %réalisé en Europe), va consacrer prèsde 20 M€ d’ici à fin 2013 au double-ment de la surface de son site de Van-deuil, près de Reims (51), qui seraportée à plus de 8 000 m².L’unité, qui emploie une centaine decollaborateurs, est dédiée à la fabrica-tion des APSI (allergènes fabriqués spé-cialement pour un seul individu), ainsiqu’à des produits de diagnostic (aller-gies respiratoires et alimentaires). Leprogramme vise à accroître les capaci-tés de l’usine rémoise dédiée aux for-mes injectables et sublinguales afinqu’elle produise pour toute l’Europe.L’usine de Vandeuil va également ac-cueillir des fabrications auparavant as-surées à Madrid (Espagne) sur un sitequi doit fermer ses portes. « Nous al-lons notamment prendre en chargedes conditionnements unidoses séca-bles plastiques spécifiquement dédiés

aux autres marchés européens, lesconditionnements en verre étant en-core réservés au marché français »,nous indique Denis Delval, le directeurgénéral d’ALK France. La filiale française, seconde en Europederrière l’Allemagne, emploie 270 sala-riés pour un CA d’environ 60 M€. L’in-vestissement va susciter la créationd’une trentaine d’emplois qui serontrépartis à parité entre le site de produc-tion rémois et une unité de support/lo-gistique/pôle de saisie des prescriptionsmédicales implantée à Varennes-en-Ar-gonne (55).

Theramex va supprimer84 postes à MonacoRacheté par Teva à Merck Serono pour265 M€ il y a deux ans, le laboratoire despécialités monégasque Théramex vasupprimer 84 postes au siège de l’en-treprise. Ces emplois concernent es-sentiellement les secteurs administra-tifs et commerciaux. Une douzaine dereclassements auraient déjà été propo-sés aux salariés concernés dès l’annon-ce de la décision, le 18 septembre der-

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actulabo n° 200 - Mercredi 10 octobre 2012 - 14

Cellectis publié dans le Journal of BiologicalChemistryLe spécialiste français de l’in-génierie des génomes vientde publier un article dans leJournal of Biological Che-mistry sur sa nouvelle appro-che de modification ciblée del’ADN (via des ciseaux molé-culaires TALENs), applicableà des thérapies contre desmaladies génétiques ou lecancer.

Succès pour Cellectis et Medicago La français Cellectis et le ca-nadien Medicago ont pré-senté des résultats très sa-tisfaisants de leur collabora-tion de recherche portant surl’amélioration des protéinesthérapeutiques biosimilairesproduites à partir de plantsde tabac.

Ouverture de Biopractis à NantesInauguré le 24 septembre, lecentre Biopractis propose àNantes des sessions de for-mation aux techniques deproduction de médicamentsissus des biotechnologiesdans des conditions iden-tiques à celles de l’industrie.

Patrick Desbiens président de GSK FrancePatrick Desbiens devient pré-sident de GSK France. Il suc-cède à Hervé Gisserot quidevient senior vice-présidentde la zone européenne. Pa-trick Desbiens est entré chezGSK en 1996 et y a occupédifférents postes à responsa-bilités.

CRO

CIToxLAB en forte croissanceNée il y a un an de la fusion du françaisCIT et du canadien LAB-Research inc.,CIToxLAB (850 salariés) réussit sur lepremier semestre 2012 une perfor-mance économique remarquable avecune hausse du CA, à périmètre compa-rable, de 34 % à 37,2 M€. Ainsi, CITox-LAB-North America, dont le siège est àMontréal, affiche un CA de 13,6 M€,soit le meilleur chiffre depuis la créa-tion de LAB-Research qui a embauchéune centaine de collaborateurs sur les14 derniers mois. En Europe, le CA glo-bal s’élève à 23,5 M€. En dépit d’uncontexte économique morose, la CRObénéficie « de la généralisation de l’ap-pel à la sous-traitance dans l’industriepharmaceutique, notamment dans la

recherche non clinique et sur les seg-ments de la toxicologie translation-nelle et prédictive ».

SGS double ses capacitésdans le New JerseyLa CRO américaine SGS, spécialiséedans les solutions analytiques dédiéesà la pharmacologie clinique, vient dedoubler ses capacités dans le New Jer-sey avec une extension de 1 400 m².Celle-ci comprend notamment une par-tie dédiée aux audits de ses clients. Cet investissement correspond aux am-bitions de SGS de devenir le leader deson secteur d’ici à 2014. La CRO a ainsidéveloppé depuis 2010 son site de Poi-tiers (86) en France, ouvert un secondsite en Inde et un service de formula-tion dans son usine de l’Illinois.

nier. Au moment de la cession à Teva,Théramex affichait un CA de 100 M€ :le laboratoire est spécialisé dans la san-té de la femme et plus spécialement lagynécologie (périménopause et méno-pause, ostéoporose, contraception).

Eisai investit sur son site britanniqueLe laboratoire japonais Eisai vient d’ou-vrir une nouvelle ligne de productiondédiée à l’antiépileptique Fycompa (pe-rampanel), sur son site de Hatfield auRoyaume-Uni, pour lequel il a récem-ment reçu le feu vert des autorités eu-ropéennes. L’unité anglaise est spécia-lisée dans la recherche sur l’épilepsie etla démence et elle emploie environ 200collaborateurs. Fycompa devrait géné-rer 500 M$ de recettes d’ici à 2015, unmontant qui pourrait atteindre 1 Md$les années suivantes.Eisai, qui commercialise quatre antiépi-leptiques en Europe et espère être leleader de ce marché d’ici à 2015, conti-nue d’investir dans l’unité d’Hatfield

avec notamment l’achat de deux lignessupplémentaires de packaging d’ici à lafin de l’année.

Octapharma ouvre une unité à HeidelbergLe suisse Octapharma ouvre une unitéde recherche à Heidelberg, en Alle-magne, pour sa filiale Octapharma Bio-pharmaceuticals GmbH (46 salariés)dédiée aux protéines recombinantes.Le laboratoire a investi 25 M€ danscette usine de 10 000 m² située sur leHeidelberg Technology Park, qui pour-ra accueillir jusqu’à 120 collaborateurs ;le bâtiment hébergera un centre de re-cherche novateur, mais aussi la produc-tion de lots cliniques. Cette unité se trouvera entourée denombreux établissements médicaux etcliniques, dont le centre allemand derecherche contre le cancer (DKFZ) etl’hôpital universitaire d’Heidelberg,l’un des principaux centres médicauxeuropéens.

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actulabo n° 200 - Mercredi 10 octobre 2012 - 15

Biopharms

Sanofi nomme le Dr Paul Chew CMOLe Dr Paul Chew devientChief medical officer et se-nior vice-président des af-faires médicales globales deSanofi en France. Actuelle-ment senior vice-president,Chief science officer et Chiefmedical officer de Sanofi US,il succèdera à Jean-PierreLehner le 1er janvier 2013.

Cyril Titeux présidentd’AgipharmLe président de JanssenFrance, Cyril Titeux, succèdeà Emmanuelle Quilès, démis-sionnaire récente de la prési-dence de Pfizer France, à laprésidence d’Agipharm, l’as-sociation des groupes inter-nationaux de la pharmacie derecherche.

Michel Joly au Leem Président de Gilead Francedepuis octobre 2011, MichelJoly vient d’être coopté mem-bre du Leem « dans la famillede pensée des laboratoiresaméricains ».

Aguettant prend le contrôle de PX'TherapeuticsLa mutation du modèle industriel despharmas vers les biotechnologies n’estpas l’apanage des seules big pharmas.Les laboratoires de taille intermédiaires’empressent aussi de prendre des po-sitions stratégiques sur ce segment.Ainsi, le laboratoire lyonnais Aguettant(84 M€ de CA, environ 500 salariés) –

qui a annoncé récemment un impor-tant investissement sur son site deLyon-Gerland – vient de prendre uneparticipation majoritaire au capital de labiopharm grenobloise PX’Therapeutics(4 M€ de CA + 4,5 M€ d’autres pro-duits et 50 salariés) spécialisée dans ledéveloppement préclinique et cliniquede protéines thérapeutiques et d’anti-corps monoclonaux. L’opération va per-mettre à PX’Therapeutics – qui resteramanagée par l’actuel dirigeant Tristan

La préclinique de Cephalon reprise par ses cadres ?Rien n’est encore arrêté, mais la plate-forme préclinique (CDC) de Cephalonà Maisons-Alfort (94) – entré dans le pé-rimètre de Teva suite au rachat dugroupe Cephalon en octobre 2011 –pourrait être reprise par ses cadres di-rigeants. Quatre opérateurs ont pré-senté des projets de reprise mais lesconditions requises, notamment l’exi-gence de la signature d’un deal globalet mondial avec Teva, ont dissuadé lesdirigeants israéliens qui ont préféréopter pour une solution interne. Pour autant, rien « n’est encore gagné »,nous indique une source proche de ce

dossier délicat car les repreneurs, quise sont associés à quelques investis-seurs privés, doivent procéder à unelevée de fonds afin de boucler le finan-cement de leur projet. Ils prévoient derepartir avec l’intégralité des effectifsactuels du CDC, soit un peu moins de80 salariés. Rappelons que Cephalon a annoncé cetété la suppression de 258 postes dansles fonctions support des sièges Franceet Europe du laboratoire, égalementimplantées à Maisons-Alfort, une infor-mation que nous avions annoncée enavant-première le 5 juillet sur notre siteinternet www.actulabo.com ; cette re-structuration inclut la cession de laplate-forme de développement précli-nique.

Focus

Advicenne Pharmademande une ATUpour un antiépileptique

La biopharm nîmoise Advi-cenne Pharma, spécialiséedans les médicaments pédia-triques destinés aux traite-ments de maladies neurolo-giques et néphrologiques, adéposé une demande d’au-torisation temporaire d’uti-lisation (ATU) pour un trai-tement contre l’épilepsie

réfractaire. « Nous espéronsle lancer sur le marché dé-but 2014 », précise Luc-An-dré Granier, pdg et cofonda-teur d’Advicenne. La biopharm, qui exploiterases propres médicaments àpartir de 2013, développed’autres traitements contrel’épilepsie et des maladiesrénales rares. Créée en 2007,Advicenne Pharma, quicompte 10 salariés et sou-haite doubler son effectif

d’ici à un an, a levé 6,1 M€,dont 5,1 M€ en 2011.

Vectalys monteen puissance

La biopharm toulousaineVectalys, spécialisée dans lesvecteurs viraux, monte enpuissance. Elle vient de dé-ménager dans 750 m² de lo-caux sur le parc technolo-gique de Ramonville-St-Agne(31), après avoir été long-

temps hébergée dans unepépinière d’entreprises à La-bège : les effectifs devraientpasser de 20 à 32 salariésd’ici à fin 2013. La biopharm s’apprête éga-lement à lever 4 M€ auprèsde ses investisseurs histo-riques et de business angelsafin de commercialiser sesproduits à des distributeursspécialisés (12 actuellementen portefeuille et une cin-quantaine d’ici à 2015).

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Changements à la tête de NovasepRoger-Marc Nicoud, fonda-teur et pdg de Novasep de-puis vingt ans, devient pré-sident du conseil de surveil-lance. C’est Patrick Glaser, àla tête de la division NovasepSynthesis depuis mai 2010,qui devient pdg.

Nathalie AddaCMO de TransgeneLe français Transgene vient denommer Nathalie Adda com-me Chief medical officer(CMO) et membre du comitéexécutif. Nathalie Adda a tra-vaillé durant 15 ans aux Etats-Unis, notamment pour leslaboratoires Gilead Sciences,Boehringer Ingelheim et Ver-tex Pharmaceuticals.

Le CEO d’Evotec se retireLe CEO de la biopharm alle-mande Evotech, Werner Lan-thaler, se retire temporaire-ment pour raison de santé. LeCSO Cord Dohramnn et laCFO Colin Bond assurerontl’intérim.

actulabo - Mercredi 10 octobre 2012 - n°200 -16

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n° CPPAP 1215 I 83960 - ISSN 1764-1837Dépôt légal à parution

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actulabo

Rousselle – de se doter d’une impor-tante force de frappe industrielle et àAguettant « d’étoffer son pipe dans lesbiotechs ».Rappelons que le laboratoire lyonnais,focalisé sur les traitements d’urgence,la nutrition et la neurologie, est l’un desspécialistes français de l’injectable. Sesproduits sont essentiellement commer-cialisés à l’hôpital. Aguettant exploiteégalement une unité industrielle àChampagne (07) et une plate-forme dedistribution à St-Fons (69)

Biophytis lève 2 M€

dans un second roundLa biopharm parisienne Biophytis, unspécialiste de la recherche nutraceu-tique dédiée aux maladies métabo-liques et du vieillissement, vient deréussir à lever 2 M€ dans le cadre d’unsecond round. Cette augmentation decapital a été souscrite par Metabrain Re-search, une spin-off de Merck Seronoinstallée à Chilly-Mazarin, et par les in-vestisseurs historiques de la société, Se-venture Partners et CM-CIC CapitalPrivé. Ce renforcement en fonds pro-pres va permettre à Biophytis de conti-nuer le développement de son porte-feuille de candidats médicaments dansle cadre de deux projets collaboratifs :le premier, Sarcob, s’attaque au traite-ment de l’obésité sarcopénique en col-

laboration avec l’Université Pierre etMarie Curie, l’Inra et Metabrain Re-search ; le second, Maculia, se déploiesur le front de la dégénérescence ma-culaire liée à l’âge (DMLA) en partena-riat avec l’Université Pierre et MarieCurie et Iris Pharma. Ces deux projets, pilotés par Biophytiset labellisés par le pôle de compétitivitéMedicen, bénéficient d’un financementcomplémentaire de 2,3 M€ par les pou-voirs publics, dont 0,8 M€ revient àBiophytis.

BioAlliance Pharmalicencie Oravig à VestiqLe français BioAlliance Pharma, spécia-lisé dans le développement de soins desupport et de produits orphelins en on-cologie, annonce la signature d’un con-trat de licence avec Vestiq Pharmaceu-ticals pour la commercialisation sur lemarché US de l’Oravig. Celui-ci est laversion américaine du Loramyc, un trai-tement de la candidose oropharyngée.Le deal prévoit le versement par Vestiqà BioAlliance Pharma de royalties pourun montant total de 44 M$. Un premierversement de 9 M$ sera effectué sur les24 premiers mois, auquel s’ajouterontdes redevances sur les ventes. VestiqPharma sera titulaire de l’AMM. Le lan-cement de l’Oravig est prévu dans lesprochains mois.