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Livre Blanc 80 #PortraitDeStartuper Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les startupers sans jamais oser le demander

Par Sébastien Bourguignon © 2015 – sebastienbourguignon.wordpress.com – Tous droits réservés - ISBN 978-2-9554467-0-6 / EAN 9782955446706

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CHAPITRE 1 – Le Livre Blanc 4 Publié avec le soutien 5 Avant-propos 7 Remerciements 8 20 Contributeurs 9 89 Startupers 10 80 Startups 11 Introduction 12 CHAPITRE 2 – Les Préfaces 13 Axelle Lemaire – Secrétaire d’État au Numérique 14 Guy Mamou-Mani – Président du Syntec Numérique 17 Pascal Buffard – Président du CIGREF 19 Gilles Babinet – Entrepreneur & Digital Champion 22 Pierre Pezziardi – Entrepreneur en résidence chez SGMAP 25 Pierre Gohar – Directeur de l’Innovation de l’Université de Paris Saclay 28 Tania Di Gioia – Adjoint au Directeur de l’Innovation de l’Université de Paris Saclay 28 Alexandre Stopnicki – Directeur pédagogique à L'institut Léonard de Vinci 31 Alban Jarry – Blogger et Expert du Digital 33 Emmanuelle Leneuf – Journaliste et Créatrice du @Flashtweet 35 Frédéric Charles – Blogger et Expert du Digital 38 Frédérique Clavel – Présidente Fondatrice du Réseau Les Pionnières 41 Nicolas Hazard – Président du Comptoir de l’Innovation 43 Eric Burdier – CEO Axeleo 45 Jonathan Vidor – CEO JVWEB 49 Vincent Auriac – Président d’Axylia 51 Xavier Milin – CEO Basics Finance et Dirigeant du Startup Leadership Program 53 Jean-Christophe Conticello – CEO Wemanity 56 Sébastien Delayre – Director of the Agile Enterprise Business 60 Grégoire Linder – CEO Raizers 63 CHAPITRE 3 – Les Portraits 66

1000mercis - Yseulys Costes AD&P Ventures - Antoine Duboscq AddWorking - Julien Perona Adways - Jacques Cazin AlloMarcel - Solenne Xavier Aptoriel - Marie-Laure Plessis et Jérôme Hacot ASTON iTrade Finance - Amaury de la Lance Axielles - Frédérique Cintrat Babel-voyages - Laetitia Santos Blue DME - Julien Cabot BPSIs - Jean Orgonasi Braineet - Jonathan Livescault COBOL-IT - Philippe Fraysse Compte Epargne CO2 - Jean-Luc Baradat Dashlane - Alexis Fogel Data Publica - François Bancilhon Datawix - Jean-Jacques Ridel et Philippe Le Hérissé Dolmen - David Godest DraftQuest - David Meulemans Dynseo - Justine Sauque elCurator - Christopher Parola Enerfip - Léo Lemordant 110 Esthetissime - Damien Greusard 112 Evercontact - Philippe Laval Ferpection - Thibault Geenen FindBrok - Guillaume Rovère Finsquare - Polexandre Joly Fitle - Charles Nouboué Gladys - Erwan Knittel et Guillaume Lépine GuestToGuest - Emmanuel Arnaud Héphaïstos - Philippe Letellier Hub-Grade - Brieuc Oger Hxperience - Claude Favreau Inspeer - Louis de Broglie jestocke.com - Laure Courty Jobbers - Jean Benedetti Legalib - Arthur Soria

LE LIVRE BLANC

Sommaire 67 69 73 75 77 79 82 84 87 90 92 94 95 97 98

100 102 103 105 107 108 110 112 115 117 119 121 123 125 127 128 129 131 133 135 137 139

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LesBonsProfs - Julien Tartaglia 141 Lingua Custobia - Olivier Debeugny 143 Lucky Cart - Cyril Marchal 145 Mantiq - Thomas Gerbaud 147 monkeyevent - Jennifer Emery, Gilles Marec et Sandy Blanchet 150 Monkey Tie - Jérémy Lamri 153 My Fine Art Exhibition - Anne-Constance Launay 155 MyAnnona - Beryl Bes 157 MyJobCompany - Grégory Herbé 159 MyCookr - Guillaume Sauvage Combat 160 Net2shop - Gilbert Gnana 162 Neo-Robotix - Jean-Luc Cossi et Benoît Courty 164 Neodemia - Laurent Boinot 166 Omenabler - Sébastien Cochard 167 One Clic - Philippe Duhamel 169 OSCARh - Frédéric Watine 171 Paycar - Vincent Marty-Lavauzelle 173 Piste On Jobs - Pandhi Moukouyou 175 Quanteam - Julien Bensoussan 177 Qubit - Antoine Ballerin 179 Raizers - Grégoire Linder 181 Search'XPR - Jean-Luc Marini 183 Scientibox - Sharon Sofer et Sophie Gaume 186 Shortways - Toan Nguyen 188 Skiller - Jérôme Introvigne 190 Soluti - Alexandre Vallin 192 Speecheo - Morgan Rosemberg 194 TellMePlus - Jean-Michel Cambot 197 TipStuff - Julie Nguyen et Yoran Brault 198 Trendeo - David Cousquer 200 Twinlife - Michel Gien 202 ukonect - Arnaud Barray 204 Une Vie Des Histoires - Laurence Caisey 205 Waynote - Nadine Pédemarie - Fabien Apheceix 206 WeCook - Jérémie Prouteau 208 Whaller - Thomas Fauré 210

Wimi - Lionel Roux Wittyfit - Thomas Cornet Wizbii - Benjamin Ducousso Yoobiquity - David Duchange Yoobo - Marie-Laure Desorme Zelip - France Hureaux ZoOah - Sophie Belais CHAPITRE 4 – L’Étude Monkey tie CHAPITRE 5 – L’innovation des grands groupes passe par les startups CHAPITRE 6 – Transformation digitale et transformation agile sont indissociables CHAPITRE 7 – L’inévitable transformation digitale des entreprises CHAPITRE 8 – Lean Startup, la méthode des petits pour les grands CHAPITRE 9 – Et après … Conclusion Les prochains portraits… CHAPITRE 10 – À propos de l’auteur

LE LIVRE BLANC

Sommaire 211 213 215 217 219 221 223

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CHAPITRE 1 Le Livre Blanc Par Sébastien Bourguignon

Tout le monde savait que c'était impossible à faire. Puis un jour, quelqu'un est arrivé qui ne le savait pas et il l'a fait. — Winston Churchill

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En mai 2015, je me lançais dans la réalisation d’un projet autour des startupers, ces individus un peu hors du commun. Initialement, je cherchais à mieux les comprendre, à les décortiquer pour savoir s’ils étaient des super-héros ou bien simplement des êtres normaux comme vous et moi, disposant sûrement de capacités particulières, mais finalement pas très différent du commun des mortels. Et puis, j’avais aussi une envie personnelle, l’aventure entrepreneuriale m’intéresse, me tente, mais m’inquiète aussi, me tétanise, l’idée était donc de dédramatiser un peu la situation, et qui sait, peut-être trouver la bonne la idée et me jeter à l’eau. J’ai donc pris mon bâton de pèlerin et j’ai contacté plus de 200 startupers pour leur demander de participer à ce projet, un peu fou, mais complètement passionnant. Et là surprise, les premiers retours arrivent vite, certains de startupers déjà bien installés, d’autres d’entrepreneurs encore débutants, mais tous très positifs sur la démarche et sur le projet. #PortraitDeStartuper1 était né ! Depuis de l’eau a coulé sous les ponts, et en quelques mois, 80 startupers on accepté de participer à cette initiative, ce sont leurs mots, leurs expressions que j’ai simplement mis en forme et partagé avec le plus grand nombre sur mon blog. Et puis, le temps passant, j’ai eu de plus en plus de demandes de la part de certains de mes followers sur

Twitter ou LinkedIn. Des startupers ayant participé au projet ou des connaissances dans mon entourage qui m’ont incité à aller plus loin, à donner une dimension plus importante à cette aventure que j’ai vécu ces derniers mois. C’est comme cela qu’est née l’idée de réaliser ce livre blanc. Alors bien sûr, l’enjeu n’était pas de se limiter à condenser uniquement les 80 portraits de ces startupers. L’objectif était de venir enrichir le travail déjà réaliser par des contributions de signature du monde du digital, de l’innovation et des startups pour qu’ils viennent donner un avis éclairé, et pertinent sur l’écosystème startup en 2015. Il m’aura donc été nécessaire de nouveau, d’aller taper à la porte d’une cinquantaine de personnalités, afin de leur demander s’ils étaient partant pour participer à ce livre blanc. Et là, encore une fois, les retours ont été très positif, et dans un délai relativement cours, j’ai réussi à mobiliser plusieurs d’entre eux qui ont donc accepté de contribuer à la réalisation de ce livre blanc. Alors me direz-vous, mais comment a-t-il fait pour en arriver là ? Comment est-ce possible de fédérer autant de personnes autour d’un projet ? De quels moyens disposaient-ils ? La réponse à ces questions est simple et en même temps pas si évidente, grâce aux réseaux sociaux, et en particulier à LinkedIn. Cet outil formidable, avec lequel, au culot, j’ai pu aller prendre contact avec des startupers

ou des personnes influentes dans leur secteur d’activité, aura été le catalyseur de ce projet. Si je n’avais pas disposé d’une telle facilité numérique, je n’aurais certainement pas réussi à toucher autant de monde, ni même à contacter simplement tous ces individus avec lesquels par défaut je n’avais quasiment aucune chance de rentrer en contact. Et puis, chemin faisant, la vapeur a finit par s’inverser, passant d’une logique où j’allais vers les startupers pour leur demander de répondre à mes questions, ce sont eux qui ont commencé à venir vers moi par Twitter, LinkedIn ou mon blog pour me proposer de participer au projet. Sans compter sur la somme de personnes qui m’ont proposé de me mettre en relation avec des startups qu’ils avaient dans leur entourage direct. Il aura donc fallu une certaine dose de courage, de culot et de chance pour que ce projet devienne ce qui est aujourd’hui le premier livre blanc consacré à l’entreprenariat dans l’univers des startups. V o u s p o u r r e z d o n c r e t r o u v e r l e s 8 0 #PortraitDeStartuper1 réalisés, l’étude inédite faite en partenariat avec Monkey tie, des contributions de nombreux influenceurs sur l’environnement startup en France, et enfin un rappel de quelques uns de mes articles publiés depuis plusieurs mois. Alors je vous souhaite une bonne lecture et j’espère que ce livre contribuera à vous aider à faire murir peut-être un projet de startup ou en tout cas à mieux comprendre cet univers hyper dynamique et innovant.

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Avant-propos

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Bien évidemment, je remercies tout particulièrement ma femme et ma famille qui ont su me laisser prendre le temps nécessaire à la réalisation de cet ouvrage et qui m’ont apporté leur soutien moral et matériel pour que ce projet puisse aboutir. Je tiens à remercier tout ceux qui m’ont apporté de l’aide ou du support dans la réalisation de ce projet, aussi bien pour m’avoir ouvert leur carnet d’adresses que pour le temps qu’ils m’ont consacré dans la construction de la démarche : Laure Kepes, Vivian Bertin, Olivier Marie, Michel Bensoussan, Xavier Biseul, Imane Rahmouni, Larence Caisey, Stéphane Loiret, Joëlle Durieux, Jean-Marie Féore, Violaine Champetier de Ribes, Sophie Gerlin, Wolfgang Jeitl, Anaïs Gelin, Stéphane Wojewoda, Grégoire Odou. Et forcément un grand merci à toutes les startupeuses et startupers et qui ont participé à ce projet : Philippe Le Hérissé, Jean-Jacques Ridel, Laure Courty, Julien Cabot, Jérémy Lamri, Yseulys Costes, Sharon Sofer, Sophie Gaume, Julie Nguyen, Yoran Brault, Philippe Laval, Sébastien Cochard, Olivier Debeugny, François Bancilhon, Christopher Parola, Jean-Michel Cambot, Jonathan Livescault, Jean Benedetti, France Hureaux, Philippe Letellier, Michel Gien, David Godest, Jean-Luc Marini, Arnaud Barray, Grégory Herbé, Jacques Cazin, Jean-Luc Cossi, Benoît Courty, Toan Nguyen, Thomas Fauré, Guillaume Sauvage Combat, Jean-Luc Baradat, Pandhi Moukouyou, Benjmain Ducousso, Gilbert Gnana, Arthur Soria, Jennifer Emery, Gilles Marec, Sandy Blanchet, Cyril Marchal, Marie-Laure Desorme, Solenne

Xavier, Thomas Gerbaud, Latitia Santos, Morgan Rosemberg, David Meulemans, Charles Nouboué, Léo Lemordant, Jérôme Introvigne, Justine Sauquet, Philippe Duhamel, Sophie Belais, Frédérique Cintrat, Emmanuel Arnaud, Jean Orgonasi, Nadine Pédemarie, Fabien Apheceix, David Cousquer, Damien Greusard, Polexandre Joly, Philippe Fraysse, Vincent Marty-Lavauzelle, Brieuc Oger, Beryl Bes, Antoine Duboscq, Antoine Ballerin, Frédéric Watine, Marie Laure Plessis, Jérôme Hacot, Guillaume Rovère, Alexis Fogel, Thibault Geenen, Thomas Cornet, Laurent Boinot, Julien Pérona, Erwan Knittel, Guillaume Lépine, Grégoire Linder, Lionel Roux, Alexandre Vallin, Anne-Constance Launay, Laurence Caisey, Hxperience, Louis de Broglie, David Dussange, Julien Tartaglia, Jérémie Prouteau, Julien Bensoussan, Amaury de la Lance. Enfin, un énorme merci toutes les personnalités du monde de l’innovation, du numérique et des startups qui ont accepté de contribuer à la préface de ce livre blanc : Axelle Lemaire, Guy Mamou-Mani, Pascal Buffard, Gilles Babinet, Xavier Milin, Emmanuelle Leneuf, Frédéric Charles, Frédérique Clavel, Nicolas Hazard, Grégoire Linder, Alexandre Stopnicki, Eric Burdier, Jonathan Vidor, Vincent Auriac, Pierre Gohar, Tania Di Gioia, Sébastien Delayre, Pierre Pezziardi, Jean-Christophe Conticcelo. Et un merci tout particulier à Alban Jarry pour son aide et ses conseils depuis un an dans les travaux que j’ai entamés sur les réseaux sociaux, sur mon blog et sur le projet #PortraitDeStartuper1.

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Remerciements

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20 Contributeurs

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89 Startupers

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80 Startups

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Depuis quelques années, l’environnement startups français est en pleine transformation. Des volontés étatiques auront participé largement au développement de ces jeunes pousses et à leur dynamisme, en particulier le label « French Tech » qui s’est développé comme une trainée de poudre depuis sa création en novembre 2014. Aujourd’hui 14 métropoles sont labellisées ainsi que 4 écosystèmes thématiques. Une vraie réussite quand on sait d’où on vient. Aujourd’hui la France se positionne comme un des leaders mondiaux sur le secteur des startups. Il suffit pour cela de regarder les grands classements réalisés par de célèbres cabinets de conseil. Prenons Xerfi qui, début 2015, estimait que 20% des 500 pépites européennes étaient françaises distanciant ainsi l’Allemagne et le Royaume-Uni. Deloitte quant à lui classait, fin 2014, la France pour la 3ème année consécutive en tête du palmarès Deloitte Technology Fast 500 pour la zone EMEA. Prenons l’angle investissement, pour le cabinet EY, ils ont progressé de 70% au 1er septembre 2015, par rapport à la même période en 2014, passant ainsi à 759 millions d’euros levés pour 244 opérations réalisées, soit un ticket moyen de 3,11 millions d’euros. Même si par ailleurs, le même cabinet relève que la France est en retard sur ce plan par rapport, encore une fois, à l’Angleterre ou l’Allemagne. Il existe par ailleurs une foule d’environnements favorisants le développement des startups françaises,

incubateurs, accélérateurs, pépinières ou autre fablabs sont maintenant bien implantés et connus pour leurs programmes de domiciliation, d’accompagnement et de soutien à nos structures innovantes. Il suffit de regarder le cadre proposé par la région parisienne pour accueillir les startups en mal de support, qu’il s’agisse de Paris&Co, Paris Pionnières, Les Comptoirs de l’Innovation, Numa… Les conditions sont donc extremement favorables. Sans oublier de grands projets ambitieux comme la réfection de la Halle Frayssinet par Xavier Niel qui devrait pouvoir accueillir dès 2016, environ 1000 startups innovantes, fournissant ainsi des capacités de synergies et de partenariats hors du commun. Il faut prendre en compte aussi les initiatives de partenariat de plus en plus importantes des grands groupes vis-à-vis des startups. Les dispositifs d’innovation ouverte de grandes sociétés du CAC40 ou même d’ETI bien installées sont autant de moyens sur lesquels les startups françaises peuvent s’appuyer pour se développer. Par ailleurs, La France dispose d’avantages non négligeables, fiscalement et financièrement pour permettre à des startupers motivés et disposant de peu de moyens, pour se lancer et créer leur propre aventure. La BPI le met très bien en avant sur son site, la création d’entreprise a été simplifiée depuis quelques années. CICE, CIR ou encore CII sont des dispositifs dont nombre de startups ont su bénéficier, sans compter sur les financements possibles directement auprès de la

BPI. Parlons aussi du vivier de talents dont la France dispose avec l’ensemble des grandes écoles produisant chaque années des dizaines de milliers de têtes bien faites capables d’accompagner nos entrepreneurs en herbe à développer leurs idées les plus folles. N’oublions pas non plus les solutions de plus en plus importantes de crowdfunding permettant à tout un chacun de lancer une idée, un concept en faisant appel aux particuliers directement, sans la complexité que peut représenter le financement par les canaux standards. Les volumes d’argents levés par les plateformes de f inancement par t ic ipat i fs sont en constante augmentation. Même si tout n’est pas si rose, par exemple certains investisseurs comme Marc Simoncini conseillait au 1er trimestre 2015 aux entrepreneurs français de partir s’installer aux Etats-Unis pour y lever plus facilement et en plus grandes quantités les fonds nécessaires à leur développement. Alors voilà, tout est là, le champ des possibles est vaste, les solutions pour créer et développer une startup innovante en France sont posées. Il n’empêche, cela peut malgré tout poser des difficultés à un individu qu’il soit jeune ou expérimenté, salarié ou au chômage, de se lancer dans l’entreprenariat. Les questions sont nombreuses, les risques existent mais les opportunités de réussir aussi. Alors une partie des réponses existe, en particulier auprès de ceux qui l’ont déjà fait.

CHAPITRE 1

Introduction

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CHAPITRE 2 Les Préfaces Par Sébastien Bourguignon

Une préface ne doit être qu’un titre plus long. — Jean-Paul Richter “

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14 Axelle Lemaire

Axelle Lemaire est Secrétaire d'Etat chargée du Numérique. Franco-canadienne, elle a suivi une formation de juriste internationale. Elle a été Attachée parlementaire à la Chambres des communes à Londres jusqu’en 2011, puis Députée socialiste des Français établis en Europe du Nord. Elle a été Secrétaire de la commission des Lois constitutionnelles, de la Législation et de l'Administration générale de la République de l'Assemblée nationale (2012-14), et rapporteure sur le sujet du numérique à la Commission des affaires européennes.

©mein-PatrickVedrune

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C’est un plaisir pour moi que de préfacer ce livre blanc qui dresse le portrait de 80 startupers. D’abord parce que je suis convaincue que l’entrepreneuriat est aussi un facteur d’émancipation pour tous ceux qui se lancent dans cette aventure. Aujourd’hui, le numérique a fait tomber de nombreuses barrières pour créer un produit ou un service. Car si la recherche d’investissement et la viabilisation d’une entreprise est un long chemin – et ceux qui témoignent dans ce livre le savent bien –, c’est aujourd’hui bien plus facile de mettre en œuvre et de tester une idée dans le domaine du numérique que dans d’autres secteurs de l’industrie traditionnelle. Ensuite, parce que le secteur du numérique est en France d ’une r ichesse et d ’une dynamique extraordinaire. Tous les jours dans le cadre de mes fonctions, je rencontre avec mon équipe des entrepreneurs dynamiques, inspirés, habités par ce qu’ils sont en train de créer. Enfin parce que cette innovation, elle est aussi pour moi une inspiration permanente dans mon action politique. Réinventer, rénover, moderniser, sont autant de réflexes et de mots d’ordre que je partage avec ceux qui s’expriment dans ce livre blanc. C’est pour cela que dès mon entrée en fonction, j’ai voulu tout mettre en œuvre pour que les startups françaises puissent croître et se développer dans notre

pays. Pour soutenir l’innovation là où elle se trouve, et à tous les niveaux de développement, le Gouvernement a mis les moyens, avec tout d’abord des outils réglementaires et fiscaux qui ont fait leurs preuves. Nous avons élargi le crédit d’impôt recherche (CIR), au crédit d’impôt innovation. Nous avons mis en œuvre des exonérations fiscales et sociales en faveur des jeunes entreprises innovantes (JEI). Nous avons créé des dispositifs de partage de la valeur et de l’actionnariat, qui sont je crois plébiscités par l’ensemble des acteurs. C’est le soutien à l’innovation dès l’amorçage, y compris sur des projets non technologique avec les bourses French Tech attribuées par la Banque Publique d’Investissement. C’est le soutien apporté aux accélérateurs et au tutorat pour faire grandir vite ces jeunes pousses. C’est pour nos entreprises en hypercroissance la création d’un service premium d’accompagnement. Et les résultats sont là. Au premier semestre 2015, la France est l’un des premiers marchés du capital risque à l’échelle européenne : 159 investissements ont été réalisés dans les entreprises françaises (premier rang européen) pour un montant total de 1 milliard de dollars, en forte progression par rapport au premier semestre 2014 (+ 66 %). Les importants investissements réalisés dans les

startups françaises en 2015 traduisent cette évolution, avec déjà 8 levées de fonds de plus de 25 M€. On peut citer Blablacar (178 M€), Sigfox (100 M€), Prêt d’union (31 M€), Netamo (30 M€), Devialet (25 M€). Et la France se situe également en 2013 et en 2014 en tête de la zone Europe-Moyen-Orient-Afrique du classement Deloitte Technology Fast500 avec 86 entreprises parmi 500 en 2014. Je veux également promouvoi r au se in du gouvernement, des administrations, et finalement dans toute la société la culture numérique. C’est pour cela que j’ai créé le jeudigital : chaque dernier jeudi du mois, des startups viennent pitcher au sein des ministères devant des investisseurs, des responsables d’achat public, et des administrations. Diffuser la culture numérique au sein du gouvernement, c’est bien – et il y a encore du travail en la matière – mais la diffuser dans la société et le tissu économique, c’est encore mieux. C’est tout le sens de la Grande Ecole du Numérique qui formera 10.000 jeunes dans toute la France avec des formations professionnalisantes. Le chantier est aussi immense dans les TPE et les PME, qui doivent réussir leur transformation numérique. C’est pourquoi nous avons mis sur pied le programme Transition Numérique pour réussir sur tout le territoire l’un des grands défis des années à venir.

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Nous avons également fait le choix de promouvoir la culture numérique dès le plus jeune âge en soutenant les associations qui proposent des ateliers d’initiation au code et en inscrivant dans les programmes scolaires la programmation informatique. La révolution culturelle est en marche : selon une récente étude « Les Français et leurs startups » réalisée en octobre 2015, un jeune de moins de 30 ans sur trois, voudrait créer une startup dans les deux ans à venir et 52 % des Français pensent que les startups peuvent sauver l'économie ! Enfin, le Gouvernement met tout en œuvre pour promouvoir l’attractivité de notre territoire. C’est tout le sens de l’initiative de la French Tech, qui a je crois porté ses fruits à l’international avec un réseau de métropoles reconnu. Que ce soit le French Tech Discovery Tour en juin 2014, le CES en janvier 2015, South by South West en mars 2015, le WebSummit de Dublin, il y a quelques semaines, et bien sûr le dernier French Tech Discovery Tour organisé à Paris pour des investisseurs étrangers qui ont été reçus par le Président de la République, on le voit, quelque chose change. Pour continuer d’accompagner ce changement, nous sommes en train d’accélérer la labellisation des French Tech Hub, programme lancé en janvier 2015 et dont l’ambition est de structurer à l’international les «

écosystèmes French Tech » : partout dans les 5 continents, ces hubs seront là encore des ponts entre entrepreneurs. Aujourd’hui, deux hubs sont déjà labellisés et mis en place : New York City et Tokyo. Et une dizaine de villes sont officiellement candidates. Ce sont autant d’atouts pour l’attractivité de notre pays à l’international. Au-delà de ces actions, il nous faut également construire un cadre réglementaire et législatif favorable à l’innovation. C’est pour répondre à cet enjeu que j’ai souhaité donner à notre pays un cadre qui donnera à la France une longueur d’avance en matière économique. Le projet de loi numérique que je présenterai au Parlement en janvier prochain favorisera une politique d’ouverture des données et des connaissances en renforçant considérablement l’ouverture des données publiques et en incitant les acteurs privés à faire de même. Ce projet de loi, ce sera finalement la garantie pour tous d’un cadre de confiance, indispensable au bon développement de l’économie numérique. Et ce sera pour les 80 startupers qui s’expriment dans ce livre blanc de nouveaux outils pour continuer à grandir et se

développer en France ! Site internet : http://www.gouvernement.fr/ministre/axelle-lemaire LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/axellelemaire Twitter : https://twitter.com/axellelemaire

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17 Guy Mamou-Mani

Guy Mamou-Mani préside depuis juin 2010 Syntec Numérique 1 - syndicat professionnel des métiers du numérique (éditeurs de logiciels, entreprises de services du numérique / ESN, et des sociétés de conseil en technologies). Depuis 2008 il co-préside le Groupe OPEN avec Frédéric Sebag, qu’il a rejoint en 1998 en tant que Directeur Général associé. Il accompagne le Groupe Open dans le top 10 des entreprises de services du numérique (ESN ex SSII) françaises. A ce jour Groupe Open compte 3 200 personnes et réalise 251 millions d’euros de chiffre d’affaire. Guy Mamou-Mani a débuté sa carrière chez CSC-GO International où sa dernière fonction était Président-Directeur Général et Directeur du pôle solutions de CSC France. En 1995, il crée la filiale française de Manugistics, leader dans le domaine du Supply Chain Management et numéro un en Europe. Il y assure la direction générale et y exerce par ailleurs la fonction de Directeur Européen des Services et du Marketing jusqu'en 1998. Il a également été président de MiddleNext, association de valeurs moyennes cotées de 2006 à 2010. Guy Mamou-Mani est diplômé d'une licence de Mathématiques et ancien professeur.

1 http://www.syntec-numerique.fr/

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La France a, étonnamment, une préférence pour le déclin, comme si la France qui gagne, celle qui innove, se voit comme « un pays d’entrepreneurs » (Emmanuel Macron, Lyon, 13 octobre 2015), qui prend des risques et regarde l’avenir avec confiance n’intéressait plus qu’une minorité de nos compatriotes. Aussi, quand Sébastien Bourguignon m’a présenté son projet d’écrire un livre blanc sur des startups françaises dont le succès apporte la preuve tangible qu’il existe des raisons de croire que la France peut encore faire la course en tête, je n’ai pas hésité un seul instant. Je lui ai apporté d’entrée mon soutien tant je trouvais que son initiative de faire le portrait des réussites françaises était non seulement sympathique pour les créateurs de startups sélectionnées mais surtout courageuse car il faut aujourd’hui un certain courage pour afficher son optimisme. Au-delà du cercle de ses lecteurs, je ne doute pas que ce livre blanc contribuera à promouvoir dans notre pays l’esprit d’innovation et de conquête que l’on prête aux startups, du moins à celles qui innovent vraiment et ne se contentent pas de copier un projet déjà existant. Une partie de la solution à la situation économique française se trouve sans doute dans la stimulation de leur développement. Les start-up représentent en effet un formidable moteur de croissance et un gisement d’emplois pour notre pays.

La croissance annuelle moyenne de leur chiffre d’affaires est d’environ 40% dont 1/3 réalisé à l’international. Aussi, pour faire gagner la France, nous devons nous attacher à faire croître ces startups pour qu’elles deviennent les champions de demain. Elles ont connu une forte croissance en 2014 (+ 37 %). Le phénomène a pris encore davantage d’ampleur cette année. Avec 1000 à 1500 startups créées chaque année, la France est le pays qui crée le plus de startups au monde rapporté au nombre d’habitants, notamment dans le numérique où l’on en dénombre entre 5000 et 7000 (au CES de Las Vegas, on dénombrait 80 startups françaises, ce qui faisait de la France la seconde nation derrière les USA). Nous sommes devenus une « startup Nation » avec des atouts forts, en particulier le couple : système éducatif / dispositifs fiscaux (JEI, CIR). Accompagner ce phénomène qui a été judicieusement labellisé sous le nom de « French Tech » dans l’espoir qu’il aura un effet d’entraînement économique sur l’ensemble du territoire, c’est l’ambition portée par Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat au numérique. C’est naturellement aussi celle de Syntec Numérique. Sur les 1500 membres que compte notre Chambre professionnelle, 200 sont des startups. Au travers du programme « 5000 startups » présidé par Bruno Vanryb Syntec Numérique propose aux jeunes pousses du numérique un accompagnement à 360°, s’engageant

notamment à les rapprocher des grands groupes nombreux dans ses rangs avec qui elles doivent apprendre à faire de l’innovation collaborative tout en leur inoculant cet « esprit startup » qui traverse votre Livre blanc. Site internet : http://www.guymamoumani.fr http://www.syntec-numerique.fr http://www.open-groupe.com Twitter : https://twitter.com/Guy_mm

Guy Mamou-Mani

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19 Pascal Buffard

Pascal Buffard est issu du secteur bancaire. Chez Axa, il occupe, successivement, de nombreux postes à responsabilité dans les domaines des systèmes d’information et de l’organisation. Il conduit avec succès la fusion Axa-UAP en France à la fin des années 1990. Au poste de secrétaire général et directeur des opérations d’Axa France, il dirige de grands projets de transformation stratégiques, notamment en matière de service au client. Au poste de directeur des opérations transversales d’Axa France, il prend en charge la supervision d'Axa France services, Axa France supports et le secrétariat général. Il est un élément clé dans la promotion de la culture numérique au sein de la Cigref. Depuis 2011 : président du Club informatique des grandes entreprises (Cigref).

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Toutes nos entreprises, petites et grandes, sont aujourd’hui face à un considérable défi : celui de réussir leur transition numérique. La question n’est plus de savoir si nous devons la faire ou non, la réponse est sans équivoque : la transition numérique s’impose comme une évidence si nous ne voulons pas que nos organisations disparaissent d’ici quelques années. La question fondamentale à laquelle nous devons répondre aujourd’hui est « comment devons-nous la faire ? ». Le CIGREF a partagé, dès 2014 dans son dernier e-book « Entreprise 2020 : enjeux et défis à l’ère du numérique » 1, son analyse des challenges à relever en matière de numérique. Ces enjeux et défis portent sur la réinvention des modèles d’affaire, les partenariats, l’organisation et l’innovation, la valorisation les données, la maîtrise des nouveaux risques numériques, la promotion d’un cadre réglementaire adapté, le développement de la culture numérique, l’attraction des talents et le e-leadership des dirigeants. Nous sommes convaincus au CIGREF de la nécessité de créer des synergies nouvelles et des partenariats qui nous placent dans un système interdépendant. Il nous faut établir des réseaux de relations entre toutes leurs parties prenantes pour faire croître durablement l’écosystème numérique dans son ensemble. Car la réussi te du numérique est crucia le pour le développement de l’économie ! C’est le levier par lequel nous développerons collectivement, entreprises de toutes tailles et pouvoirs publics, l’économie française.

Fort de cette conviction, le CIGREF, qui est signataire du Pacte PME depuis 2006, s’est engagé en 2014 à en renforcer la promotion auprès de ses entreprises membres. Sur ce point, le CIGREF a d’ailleurs publié, avec Syntec numérique, une position commune : « Développer les relations entre PME et Grandes Entreprises françaises » 2, encourageant les entreprises à adhérer à Pacte PME (quand ce n’est pas déjà le cas) et à mettre en œuvre les bonnes pratiques en matière d’achats. Il devient évident que pour répondre aux nouveaux enjeux précédemment décrits, les grandes entreprises doivent développer l’innovation, l’agilité, la proximité, l’expertise. Autant de sujets portés par les PME et les start-up, dont la valeur ajoutée, reconnue par la plupart des grandes entreprises, réside précisément dans leurs compétences, leur réactivité, leur proximité et la qualité des prestations. Or, nous savons que l’accès direct aux grandes entreprises est difficile pour ces acteurs, et que cette réalité fragilise leur développement et plus largement l’ensemble de l’écosystème. Et nous savons aussi qu’il n’y aura pas de transition numérique réussie sans une collaboration accrue des grandes entreprises avec les start-up et les PME du numérique. Face à ces constats, le CIGREF, dans son nouveau plan stratégique CIGREF 2020, s’est engagé à agir pour un écosystème dynamique et pérenne.

Il s’agit de : §  Etre un levier d’entraînement et de développement

des start-up. Le CIGREF s’engage à faciliter l’accès de start-up au marché potentiel des entreprises et leur écosystème. Il veut encourager leur changement d’échelle, leur accès à la commande publique comme privée, et renforcer leurs liens avec les grands groupes et ainsi collectivement contribuer au soutien de l’innovation en France. Il a d’ores et déjà mis en place des actions, comme l’organisation d’une rencontre entre les grandes entreprises et un réseau de start-up.

§  Refonder les relations avec les fournisseurs face aux ruptures qu’entraine le numérique dans les modèles commerciaux.

Aujourd’hui, les relations des entreprises utilisatrices avec les fournisseurs sont complexes, allant de problématiques très opérationnelles liées à la relation contractuelle, jusqu’à des questionnements relatifs aux alliances stratégiques. Il faut transformer les liens existants entre les grandes entreprises et leurs partenaires technologiques en une relation pérenne, équilibrée et efficace, source de réussite collective.

Pascal Buffard

1 http://www.cigref.fr/lentreprise-2020-a-lere-numerique-enjeux-et-defis 2 http://www.cigref.fr/wp/wp-content/uploads/2014/11/Position-CIGREF-Syntec-2014.pdf

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Parallèlement, depuis quelques années, les acteurs (politiques, pôles de compétitivité, régions, start-up, grands groupes, associations) ont compris la nécessité de démontrer au plan international, la vitalité des entreprises françaises dans le domaine du numérique et de l’électronique. Ainsi, pour la première fois en 2015, une délégation CIGREF était présente au CES. Pendant 4 jours, elle a arpenté les allées du Salon, rencontré des start-up, découvert les innovations technologiques, elle a assisté aux conférences des grands acteurs économiques mais aussi échangé sur les enjeux, les opportunités et les défis que représente le numérique pour les grandes entreprises et leur business. En 2016, le CIGREF renouvelle son engagement en emmenant une délégation d’une trentaine de DSI et de directeurs métiers, représentant une quinzaine de grandes entreprises, pour participer à ce rendez-vous mondial de l’innovation technologique, et promouvoir la constitution d’un écosystème numérique, dynamique et pérenne. Site internet : http://www.cigref.fr LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/pascal-buffard-61904439/en Twitter : https://twitter.com/BuffardP

Pascal Buffard

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22 Gilles Babinet

Gilles Babinet est un multi-entrepreneur français, né en 1967, à Paris. Il est actuellement « Digital Champion » pour la France auprès de la Commission Européenne. Il a créé de nombreuses sociétés dans des domaines aussi divers que le conseil (Absolut), le batiment (Escalade Industrie), la musique mobile (Musiwave), la co-creation (Eyeka), les outils décisionnels (CaptainDash)... En Avril 2011, Gilles Babinet est élu premier Président du Conseil national du numérique. Le Cnnum a pour charge d'éclairer les pouvoirs publics sur les enjeux de l'économie numérique et d’améliorer le dialogue entre le gouvernement et le secteur de l'Internet. Sous sa présidence, Gilles Babinet oriente le Cnnum sur des travaux de réforme de l'État et de compétitivité, en particulier le Cnnum s'est engagé sur le développement de l'e-éducation, du financement de l'innovation, de la fiscalité du numérique, et de l'open-data. C’est en Juin 2012 qu’il est nommé Digital Champion par la ministre déléguée au Numérique, Fleur Pellerin. Il représente à ce titre les enjeux du numérique pour la France auprès de la Commission européenne. Gilles est également un contributeur actif de l’Institut Montaigne où il a participé à de nombreux travaux sur le numérique, la compétitivité et la réforme des institutions par le digital. Gilles Babinet publie en Février 2015 l’ouvrage “ Big data, penser l’homme et le monde autrement”, qui fait un tour d’horizon de ce que permet cette nouvelle technologie, et traite en particulier les enjeux de société qu’elle implique. Cette publication suit son premier ouvrage intitulé "L'Ère Numérique, un nouvel âge de l’humanité”, paru en janvier 2014 et dans lequel il met en avant l'impact des technologies, des concepts ainsi que des modes de pensées issus de la sphère digitale sur le monde tel qu'il existe aujourd’hui. En septembre 2015, Gilles a également publié, en partenariat avec Les Echos, le baromètre de l’agilité digitale des acteurs du CAC40, le eCAC40.

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13 avril 2100. Des historiens spécialistes de l'Ere numérique - archéologues de systèmes d'information qui auront totalement disparus - font une découverte surprenante : ils récupèrent, enfouis dans un disque dur rongé par la rouille, des traces d'un brevet appartenant à une grande entreprise du secteur automobile. L'artefact, qui a plus d'une centaine d'années - une éternité à l'Ere numérique - est un symbole de « l'Ancienne économie » : celle où l'on protégeait l'innovation - à coups de brevets et de millions de dollars d'investissement en R&D - face à l'Autre, incarné par le concurrent. Il fallait investir plus vite, plus fort que la concurrence et poser immédiatement un brevet à la moindre avancée technologique. Mais dans la « Nouvelle économie » dominée par le numérique, l'Autre n'est plus cet infernal concurrent, mais une multitude d'acteurs venant pour certains de nulle part, ou presque : étudiants suivant gratuitement les derniers Moocs du MIT, chercheurs, passionnés, start-uppers ... Dans cette nouvelle économie, l'Autre - ou devrions nous parler des autres ("multitude" oblige) - n'est pas forcément une menace mais plutôt un partenaire. L’un des piliers de cette nouvelle économie, c’est l’ open innovation, ou la mise à disposition de la technologie, par ceux qui la possèdent, grands groupes, start up, laboratoires, sur des plateformes dédiées. Son corollaire, l’open API, désigne une interface de

programmation permettant à des applications tierces d’accéder à du contenu. Ainsi, par exemple l’API de Google Maps pourra être utilisé par n’importe quel développeur pour intégrer un service de cartographie dans le site ou l’application mobile qu’il code. Ce principe, les start up l’utilisent depuis longtemps. Facebook publie depuis plusieurs années l’ensemble de la recherche. L’intelligence artificielle, dont on parle tant ces derniers mois, regorge de projets d’open innovation ; là encore, le groupe de Mark Zuckerberg en est un bel exemple, comme en témoigne le partenariat signé entre son laboratoire de recherche parisien et l’INRIA. Les grandes entreprises elles aussi, multiplient les initiatives, même si pour certaines d’entre elles, le concept n’est pas nouveau : Procter & Gamble fait figure de pionnier avec sa plateforme « Connect & Develop », lancée au début des années 2000. En France, Engie, qui a obtenu en octobre dernier la 2e place du eCac40 – qui classe les entreprises selon leur maturité numérique – a elle aussi sa propre plateforme d’open innovation. Mais revenons à notre brevet automobile. Elon Musk, le CEO de Tesla, créa la sensation il y a quelques mois en expliquant de façon très naturelle que quiconque connecterait ses véhicules à sa plate-forme digitale aurait le droit d'utiliser gratuitement cette propriété industrielle. Une révolution copernicienne dans une industrie où le brevet est perçu comme un avantage concurrentiel majeur.

Et pour cause, cette ouverture de l'accès à l'innovation révolutionnera les stratégies d'entreprise : l'avantage concurrentiel en matière d'innovation ne résidera plus dans la possession (le stock) d'innovation, mais dans la capacité à mobiliser la multitude (le flux) dans une optique de co-création. L'innovation ainsi ouverte sera enrichie de l'apport d'une foule d'acteurs aussi divers les uns que les autres. Il s’agit d’aller chercher à l’extérieur des idées, des compétences qui compléteront celles qui s’expriment en interne. Au final, l'expérience utilisateur du produit, du service s'en trouvera considérablement améliorée. L'économie collaborative, largement fondée sur la notation des services par les utilisateurs, n'en est que l’un des tous premiers bouleversements. Mais par « économie collaborative », on entends moins ces plateformes comme Airbnb ou Blablacar, qui font des particuliers des professionnels, que des modèles open source comme les fablabs. Les fablabs, ces ateliers ouverts dédiés à la réalisation d’objets avec des outils open source, de petites équipes effectuent, dans des domaines aussi variées que la robotique ou la bio-santé, des avancées que certaines entreprises prennent des années à réaliser.

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C'est là la seconde révolution induite par les start up. Celle du bouleversement des organisations. Les silos et la verticalité de celles-ci laisseront place à la transversalité de petites équipes ultra-agiles au fonctionnement cellulaire et horizontal. Equipes qui seront composées probablement non plus de salariés mais de travailleurs autonomes réactualisant à intervalles réguliers leurs compétences. L'holacratie, ou fonctionnement sans hiérarchie, actuel lement expérimentée par des start up comme Zappos, sera peut-être la norme. Il est ainsi très probable que les archéologues de la fin du 21ème siècle s'intéressent également aux organigrammes des entreprises de l'ancienne économie. Site internet : http://www.gillesbabinet.com LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/gillesbabinet Twitter : https://twitter.com/babgi

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25 Pierre Pezziardi

Entrepreneur, co-fondateur du cabinet de conseil OCTO Technology et de l’Université du SI, fondateur d’OpenCBS Microfinance, associé de KissKissBankBank, auteur, conférencier, Pierre Pezziardi (@ppezziardi) promeut l’idée d’Informatique Conviviale : des systèmes fondés sur la confiance et destinés à décloisonner les organisations en renforçant l’autonomie de leurs acteurs. En 2010, il a déployé les méthodes du Lean en tant que DSI de la Bred Banque Populaire, puis développé des outils financiers communautaires innovants, et notamment la plateforme de prêts solidaires entre particuliers hellomerci.com. En tant qu’Entrepreneur en Résidence, il anime aujourd’hui une filière de startups d’état au sein du Secrétariat Général pour la Modernisation de l’Action Publique, qui a notamment donné vie au nouveau portail de l’Open Data Français, aux Marchés Publics Simplifiés, au simulateur des droits mes-aides.gouv.fr … Pierre Pezziardi est par ailleurs l’auteur de plusieurs ouvrages, préfaces, articles et conférences, et notamment « Une Politique pour le Système d’information – Descartes, Wittgenstein, (XML) » paru en 2005, « Lean Management, mieux, plus vite, avec les mêmes personnes – L’informatique Conviviale » paru en 2010 aux éditions Eyrolles et « La débureaucratisation par la confiance » édité en 2013 chez Fondapol.

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Vive les entrepreneurs ! Les entrepreneurs sont à l’honneur, l’air ambiant est saturé d’entrepreneuriat, d’incubateurs, de pépinières, de startups .. à tel point que l’on se demande si à 20 ans, il ne vaut pas mieux avoir réussi une levée de fonds de 3000€ sur KissKissBankBank pour financer un pommeau de douche éco-responsable qu’avoir réussi Polytechnique. Il y a 30 ans, le métier le plus glamour était trader, aujourd’hui c’est entrepreneur. Parmi eux, les entrepreneurs à la tête de startups numériques, inspirés par les opportunités immenses qu’offre la transformation social/partout/tout de suite de tous les modèles économiques, sont les plus visibles : des historiques Meetic, PriceMinister ou Free aux plus récents Blablacar, WiThings ou encore SigFox qui connecte tous nos objets. Après le marché de la publicité dévoré par Google, Facebook ou Criteo, ce sont ceux du transport (Uber, Blablacar, Heetch ..), du logement (AirBnb, BedyCasa ..) ou de la musique (Deezer, Spotify, ..) qui se déclinent en applications mobiles, sociales, offrant un service immédiat, souvent à meilleur rapport qualité/prix que l’offre historique. Mieux, de l’intérieur même des entreprises - voire des administrations pour ce qui me concerne - émergent aussi des “intrapreneurs”. Déterminés à renouveler les traditions de leur compagnie, ils découvrent la difficulté d’opérer des transitions culturelles qui bousculent profondément les ordres pyramidaux établis. La culture du diviser, commander, contrôler est difficilement

miscible avec celle, collaborative et ouverte, du Web. La société du care, de l’attention portée aux autres que réclame ces nouveaux modes d’organisation, ne se décrète pas comme l’avait imaginé Martine Aubry en 2010, ni dans les services publics ni ailleurs. Wikipedia n’est pas issu de la transformation de l’encyclopédie Larousse en éditeur ouvert à l’expertise citoyenne, mais le fruit d’une pensée nouvelle, mêlant structurellement consommateurs et producteurs dans une alchimie renouvelée de la confiance. Ainsi l’entrepreneur est glamour. Il ne gagne pas d’argent, il résout un problème avant tout. Pour Nicolas Colin, associé chez un des principaux incubateurs Parisiens, trois ingrédients sont nécessaires à un écosystème entrepreneurial 2 : du capital, du savoir-faire, mais aussi de la révolte. Loin du simple désir d’argent qui caractérisa les années 80, l’entrepreneuriat vise désormais à résoudre les problèmes de notre société. La profitabilité devient une contrainte, pas un but. Mais plus elles sont invoquées, plus les valeurs de l’entrepreneuriat social, de l’économie sociale et solidaire, de la triple bottom-line (c’est à dire résultats économiques, sociaux et environnementaux positifs), moins elles sont une réalité. Mutualistes et coopératifs au début du XXe siècle, ces “10% social et solidaire du PIB” servent désormais surtout à habiller des oripeaux du bien des commerçants ordinaires aux pratiques identiques à celle du reste de l’économie capitaliste. Les

centres d’appel du Crédit Agricole vendent autant de Blackberry à des personnes âgées que ceux de la BNP ! Ce tropisme qui fait de nous tôt ou tard des défenseurs de notre activité après avoir été les champions d’une cause, guette aussi tous les entrepreneurs. De ce point de vue, l’Uberisation de notre économie, avec des travailleurs sans protection sociale livrés à des plates-formes dominantes - winner takes all oblige - et fiscalement ingrates, ne peut pas servir de modèle unique à une génération d’entrepreneurs. Un tel futur ferait de nous des esclaves manipulés par nos big data, nos conversations polluées par des outrages commerciaux de plus en plus insidieux, provoquant une méfiance généralisée dans nos interactions sociales, désormais au centre du commerce. Mais nos politiques publiques aussi ne peuvent plus se tenir à l’écart du mouvement numérique. Reproduire à l’infini l’accumulation de réglementations ou se tourner plus résolument vers leur objectif réel, la régulation ? Exploiter les possibilités énormes des données produites par les usagers, comme a pu le théoriser Tim O’Reilly, permet d’atteindre l’objectif d’intérêt général sans convoquer de fonctionnaires ni de formulaires Cerfa. C’est ce que l’on voit poindre par exemple dans une des réalisations du gouvernement : Le.Taxi 4, en autorisant chacun à noter une course, ce qui encourage l’auto-régulation par la qualité …

Pierre Pezziardi

1 http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/12/16/martine-aubry-le-care-c-est-une-societe-d-emancipation_1367954_823448.html 2 https://medium.com/welcome-to-thefamily/qu-est-ce-qu-un-écosystème-entrepreneurial-86e7644147f3#.qrdc0n8ic

3 http://beyondtransparency.org/chapters/part-5/open-data-and-algorithmic-regulation/ 4 http://le.taxi

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Le futur appartient aux audacieux. Peut-être auront-ils l’intelligence de mettre en oeuvre une “Wikipedisation” de notre économie. Une transition aux mêmes attributs social/partout/tout de suite, mais fondée sur des bases éthiques renforçant la confiance et l’entraide dans nos sociétés : des outils simples, pauvres et transparents. A la mesure du génie humain. Site internet : http://pezziardi.net LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/pierrepezziardi Twitter : https://twitter.com/ppezziardi

Pierre Pezziardi

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28 Pierre Gohar & Tania Di Gioia

Pierre Gohar est Docteur en génie des procédés de l’Ecole des Mise, actuellement Directeur de l'Innovation et des Relations avec les Entreprises à l’Université Paris-Saclay. En 1986, après la soutenance de sa thèse, il rejoint le CEA. Après 5 ans de recherches, il est détaché du CEA à l’ANVAR. Puis en 1995 il fonde son entreprise New Option Wood (SA NOW) qui réalise l’industrialisation d’une innovation de rupture : un procédé de transformation du bois à haute température sous atmosphère contrôlée. Il cèdera ses parts après 3 ans de direction et de développement de l’entreprise et la création de 3 sites de production. Après une année consacrée à réaliser le transfert de cette technologie pour le compte d’industriels, il est nommé en 1998, adjoint au directeur de la valorisation du CEA. Dès 2000, il prendra la direction d’un incubateur d’entreprises innovantes qu'il pilotera pendant 7 ans. De mars 2008 à 2010, il est directeur à la valorisation à l'Université de Technologie de Compiègne (UTC) où il a contribué à développer un Centre d’Innovation dédié à la maturation de projets innovants. Puis il rejoint le CNRS en 2010 où il occupera jusqu’en septembre 2013 le poste de directeur de l’innovation et des relations avec les entreprises. Pendant ces 3 années, il définira et mettra en place une stratégie d’innovation dédiée à prendre en compte l’évolution du paysage national de la recherche et de l’innovation. Tania di Gioia, titulaire d’un Doctorat en Biologie Moléculaire de l’Université Montpellier II (1998), débute sa carrière d’Ingénieur de Recherche chez BIOGEMMA, puis chez SGS Multilab. Depuis 2004, elle s’investit dans le transfert de technologies et la création d’entreprises à l’INSERM, au CNRS et à l’Université Paris-Sud. En 2014, elle intègre l’Université Paris-Saclay comme Adjoint au Directeur Innovation et Relation Entreprises où elle assure l’exécution du chapitre innovation de l’IDEX Paris-Saclay.

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Et si la start-up était, aujourd’hui, un rêve partagé et accessible à tous ? La dynamique entrepreneuriale du Campus Paris Saclay est nourrie par la conjonction de plusieurs facteurs majeurs. Tout d'abord un exceptionnel flux de projets portés par les étudiants issus des différents établissements d'enseignement supérieur : master, ingénieurs, doctorat. On évalue ainsi à plus d'une centaine le nombre de start-up créées chaque année par des étudiants inscrits dans les établissements de l'université Paris Saclay. Cet engouement qui s'accroît d'année en année témoigne d'un changement de paradigme culturel vis à vis de l'entrepreneuriat et plus précisément de la création d'entreprise. D'une action en marge des parcours professionnels classiques il y a peu, la création d'entreprise comme première expérience professionnelle es t en passe de deven i r une vo ie roya le d'épanouissement personnel et collectif. Même les étudiants des écoles les plus prestigieuses s'engagent dans cette voie, témoignant ainsi de la formidable créativité de nos élites qui savent de plus en plus résister aux sirènes des postes confortables mais si peu créatifs que leur offrent les majors de l'industrie. Le second facteur concerne l’importante diversité des compétences des étudiants issus de différentes disciplines. Le brassage de cette diversité, la multiplication des évènements où une mixité de ces

compétences - souvent sur une tonalité multiculturelle - permet l’émergence d’un terreau exceptionnellement fertile pour la production d’idées nouvelles. Pour promouvoir cette mixité et ce brassage des idées, il faut des lieux et des situations adaptés. Sur le Campus Paris-Saclay les évènements sont légion : rallye, challenge, journée entrepreneur étudiant, start-up week-end, innovation summer camp,… Et un tiers lieu que les étudiants se sont largement appropriés: le Proto 204. Ce tiers lieu est actuellement aussi sollicité par les entreprises pour y ressourcer leurs idées d’innovation. Les entreprises, sont elles, le troisième facteur de cette dynamique entrepreneuriale. Leur intérêt pour des profils entrepreneuriaux s’accroit fortement car ce sont ces profils qui vont être la source des innovations de rupture qui représentent les nouveaux modèles économiques du futur. Pour les identifier, les entreprises s’engagent à côté des établissements d’enseignement supérieur dans des nouveaux modèles pédagogiques fondés sur l’action, le « learning by doing », ce qui leur permet de repérer de façon précoce leurs futurs innovateurs à haut potentiel. Le Campus Paris-Saclay dispose à cet effet d’une exceptionnelle concentration d’acteurs industriels grands groupes s’ouvrant au monde de la start-up, par nécessité, PME à la recherche de nouveaux modèles économiques et start-up en pleine croissance. Au cœur de ce riche paysage -, l’Université Paris-Saclay joue le rôle primordial de connecteur : ses équipes mettent en relation laboratoires et entreprises, start-up et

chercheurs, étudiants en business et scientifiques... Connecter: voici le rôle clé, celui que nous devons maintenant jouer avec un cœur ouvert, une tête libre de tout schéma préconçu et des mains prêtes à relier en permanence les uns aux autres. Ceci est un des plus grands challenges pour l'Université Paris-Saclay dans les années à venir car à côté - ou plutôt avec - les formations hyper normalisées qui constituent l'excellence de ce Campus - il est impératif de déployer à grande échelle cette savante alchimie - cette connectivité - entre les différentes populations qui structurent le Campus pour libérer cette créativité, cet esprit d'entreprendre et cette agilité qui constitue aujourd'hui l'enjeu majeur de toute nation confrontée à un monde incertain. Ainsi, la signature du succès de cet enjeu majeur à l’échelle du Campus Paris-Saclay se manifestera dans l’apparition et la diffusion, dans toutes les populations engagées dans une démarche entrepreneuriale, de valeurs telles que la générosité, la confiance, la bienveillance, l’ouverture aux autres.

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Ce sont bien ces valeurs dont témoignent les entrepreneurs de ce livre blanc en décrivant l’expérience start-up comme une aventure dédiée à la réalisation de soi, à la diffusion de ses rêves et un lieu de partage au-delà de frontières physiques et humaines. Nous sommes entrés dans une ère nouvelle où ces valeurs seront les piliers fondamentaux structurants de la société humaine et économique de demain. Et sur ce dernier plan – économique – les start-up d’aujourd’hui sont le témoignage vivant que ces valeurs de partage et de confiance peuvent bien être conjuguées ensemble dans de nouveaux business modèles. Site internet : https://www.universite-paris-saclay.fr/fr LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/gohar-pierre-17a2586a/en https://fr.linkedin.com/in/tania-di-gioia-389ba524/en Twitter : https://twitter.com/Pierre_Gohar

Pierre Gohar & Tania Di Gioia

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31 Alexandre Stopnicki

Alexandre Stopnicki (@alexandre3h33) est depuis plus de 20 ans un “sérial entrepreneur”, passionné par l’innovation et le marketing digital. Pionnier dans les technologies de l’information, il construit sa carrière des 1994 en créant sa première Start-up : Numériland, une agence digitale bien avant l’heure et une régie publicitaire sur internet (Canal+, SkyRock, Radio France, Journal du net...). Il contribue au lancement de la publicité sur internet en France en tant que membre de l’IAB et en tant que Président du premier syndicat des régies publicitaires sur internet. Il est aujourd'hui le directeur pédagogique des MBA MCI, une formation au Marketing Digital destiné à des Bac+4 et à des professionnel du marketing. Directeur des thèses professionnelles des MBAMCI Part Time. Il développe une méthode pédagogique qu’il intitule Epedagogie.com destinée à favoriser l’enseignement avec des technologies digitales. Il développe des formations online et enseigne le “Content Marketing”, Les outils 2.0 et la stratégie des Start-up pour des professionnels et dans des écoles de commerces (ESSEC, EDC…) Très actif sur les médias sociaux, il dirige également l’agence “3h33.com” spécialisée dans la création de contenus adaptés au digital, dans l’accompagnement de startup et dans la création d’applications mobiles. Il à également réalisé un jeu diffusé mondialement sur mobile à destination du grand publique (Casual Game). Passionné de photo il a exposer son travail dans plusieurs expositions.

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Merci à Sébastien Bourguignon pour son incroyable travail sur le monde des startups, pour sa passion contagieuse (mais je suis déjà pronostiqué comme “incurable sur le sujet”) et merci d’offrir à nos étudiants du MBA MCI à L’institut Léonard de Vinci un travail aussi riche d’enseignement pour eux. Le monde des technologies nous propose-t’il un monde meilleur ? La réponse proviendra-t-elle d’une startup des Big Data ? Certains progrès sauvent des vies et d’autres ne font que modifier nos loisirs. Mais ce monde dans lequel nous évoluons n’existe pas sans les Startups. Seriez vous honnêtement prêt à vous passer demain (et pour toujours?) de votre smartphone et de ses applications ?, des médias sociaux pour parler à vos amis ?, de la recherche sur Google pour trouver une solution ? Toutes les technologies et les services que nous utilisons au quotidien proviennent d’entreprises qui sont des startups à l’origine ou qui cultivent leurs gènes dans une startup. Une journée sans startup c’est comme plonger dans un passé (pourtant pas si lointain) mais qui n’existe plus. Essayez de donner votre prochain rendez vous à un groupe d’ami, de choisir un nouveau restaurant et d’organiser un voyage sans utiliser le moindre site internet crée par une startup vous allez voir ce n’est pas simple à faire. “Toute vérité franchit 3 étapes d'abord elle est

ridiculisée, ensuite, elle subit une forte opposition, puis elle est considérée comme ayant toujours été une évidence.” - Arthur Schopenhauer. En 1994 lorsque je crée ma première startup Numériland et que je raconte que nous allons tous utiliser l’internet pour acheter des services et des produits (même des chaussures et des produits frais) j’entends de nombreuses personnes me dire “JAMAIS” “Je n’utiliserai JAMAIS ma CB sur internet !”. “Des chaussures ? mais cela s’essaye avant de les acheter…” Aujourd'hui plus personne ne fait ce genre d’objections (à part une poignée d’irréductible ?) et ce sont bien les startups qui ont ouvert la voie et vous pouvez demander à Paypal, Amazon, Zappos... ce qu’ils en pensent ? Si les temps changent, le plus petit dénominateur commun des entrepreneurs innovants reste “la startup”. Pour la cerner on peu imaginer un cocktail très euphorisant pour tous ceux qui souhaitent le déguster et dont les éléments constitutifs peuvent se composer à l’infini. Les ingrédients : on y trouve des innovations majeurs, des organisations très agiles, des sources de financements importantes, de la collaboration et du partage, une réactivité incomparable, une volonté de changer le monde, un zeste de disruptivité, des équipes

et des managers assez jeunes... Après l’ ère des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) voici venu l’ère des NATU (Netflix, Airbnb, Tesla, Uber) encore et toujours des startups avec une audience toujours plus large pour les suivre. Ce qui est passionnant c’est que l’on voit de plus en plus de grandes entreprises qui tentent de se rapprocher de “l’esprit startup” et que de plus en plus de jeunes rêvent de monter leur startup. Je pense que les prochains bouleversements issus des startups seront encore bien plus importants que ceux que nous vivons aujourd'hui car tout s’accélère. N’oublions pas que nous allons pouvoir vivre plusieurs centa ines d ’années grâce aux star tups des biotechnologies et que nos prochains amis seront des robots dotés d’une grande intelligence artificielle. Cela ne vous fait pas rêver ? ne vous inquiétez pas il y aura sûrement une startup pour se charger de cela. Site internet : http://www.ilv.fr/formations/digital/mba-specialises-digital/formation-marketing-commerce-sur-internet/ http://www.3h33.com/ http://www.untrucadire.com/ LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/alexandrestopnicki Twitter : https://twitter.com/alexandre3h33

Alexandre Stopnicki

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33 Alban Jarry

Expert en finance et assurance, spécialiste des stratégies de marques et de l’influence sur les réseaux sociaux professionnels. Membre de l’advisory board de fintech et du comité scientifique sur le numérique et le big data de l’Ecole Polytechnique d’Assurances. Auteur de « Twitter conté par 50 personnalité de la banque finance assurance » et de « 735 utilisateurs aimantés par LinkedIn ».

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Transformer sa start-up en licorne ? Quel entrepreneur français n’a pas rêvé de créer une licorne ? De rentrer dans le cercle fermé des entreprises valorisant plus d’un milliard de dollars. De trouver une idée de génie qui uberise le secteur visé et soit tellement populaire qu’elle en devienne un verbe du dictionnaire ! Comme la mythique licorne, une start-up nait souvent d’une idée inimaginable, d’une volonté d’innovation, du développement d’une nouvelle technologie. Mais contrairement à la licorne, la start up doit aller au-delà de la légende et transformer l’essai en une réussite. J’ai eu cette année la chance de participer au jury des profits for non profit awards. Dans les dossiers présentés, j’ai découvert des idées de start-up absolument incroyables. La France dispose d’un vivier exceptionnel et il n’est pas étonnant que la FrenchTech soit rapidement devenue une référence mondiale. Le mentoring de week end de start-up est également une opportunité de découvrir de fantastiques concepts. Attention, souvent, l’entrepreneur est aspiré par son idée et son besoin de développement rapide pour assurer le business plan qu’il a fixé. Il est pris dans un tourbillon qui l’empêche de prendre le recul nécessaire qui aurait pu faciliter son développement. En ce moment, dans l’univers de la banque finance assurance, les start-up bénéficient d’une vitrine incroyable et de la possibilité de bénéficier de l’aide d’investisseurs qui cherchent à trouver l’idée qui révolutionnera leur métier et les sauvera de l’arrivée probable d’un uber du secteur. Ces start-up sont propulsées par cette crainte de la

disruption, par cette volonté de transformation des grands groupes, par cette nouvelle organisation agile qui est devenue une nécessité. L’argent coule à flots. Néanmoins, nombres de leurs dirigeants ont pris conscience des risques d’être trop seuls et de ne pas prendre le recul nécessaire. Afin de faciliter leurs développements, ils font souvent appel à leurs réseaux soit pour les financer soit pour leur apporter des conseils éclairés. Ils ont importé le concept d’Advisory Board qui leur permet d’intégrer à la structure des experts qui vont faciliter leur développement et qui souvent disposent d’importants réseaux. Heureusement, le cas des Fintech n’est pas unique ! Dans l’univers des start-up, il existe d’autres initiatives d’entraides à succès. L’exemple de Femmes de Bretagne est une réussite et montre que des femmes et des hommes peuvent s’associer à des entrepreneuses bretonnes pour leur apporter des idées. Lorsque l’entrepreneur aura démontré la viabilité de son projet, il aura rapidement la nécessité de trouver des fonds pour assurer son développement. Dès que des investisseurs entreront au capital, la pression augmentera pour que les objectifs de résultats soient atteints et que l ’ IPO devienne envisageable. L’entrepreneur doit dès le départ concevoir sa start-up pour faciliter sa croissance et éviter le risque de surchauffe. A trop suivre l’exemple des licornes, il pourra rapidement constater qu’elles ne sont pas … rentables ! Twitter est à ce titre un exemple parfait. Soumis à la pression croissante des actionnaires, il suffit de lire régulièrement la presse pour s’apercevoir que ses

dirigeants n’ont toujours pas trouvé de modèle économique pérenne malgré une idée qui a révolutionné la façon de diffuser les nouvelles dans le monde et est présente dans les principales émissions des chaines de télévisions ! Anticiper, Oser, Prendre des risques, Avoir confiance en soi sont des ingrédients qui permettent aux entrepreneurs de transformer l’essai et d’assurer la pérennité de leur entreprise. Une communication efficace, et moderne, accélèrera aussi le développement de la notoriété de leur marque et souvent les distinguera de leurs concurrents en atteignant des nouvelles cibles de futurs clients. Pour développer son image, une autre idée est d’être nominé ou de remporter un prix. Comme pour le festival de Cannes dans le cinéma, la vitrine que représente ce type de trophées sera une arme redoutable pour sortir du lot. Les solutions sont multiples et le startuper peut à chaque instant s’inspirer des meilleures pratiques du marché. Site internet : http://albanjarry.wordpress.com LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/albanjarry/en Twitter : https://twitter.com/Alban_Jarry

Alban Jarry

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35 Emmanuelle Leneuf

Grand Reporter spécialisée en économie, j'ai lancé le FlashTweet sur Twitter en mars 2015. Tous les matins, une communauté de passionnés du digital se donne rendez-vous pour suivre le FlashTweet, le journal digital de la transformation numérique. Mon top 10 innovation et digital éditorialisé et organisé autour des rubriques Startup, Web, Tech, BigData, IoT, Infographie, Marketing, SocialMedia, Impression3D, MustRead. Les 10 tweets essentiels et exclusifs pour bien commencer la journée. FlashTweet, c’est une info sérieuse sans se prendre au sérieux. Un média 100%Tweet, 100% Live qui débute à 7h30 devant près de 11 000 followers sur @FlashTweet.

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2015 : sous le soleil de la Fintech française La FrenchTech va-t-elle se rebaptiser FrenchFintech ? Levées de fonds clés, entrée du secteur dans le Top5 des investissements en capital-risque au premier semestre, lancement d’incubateurs et de fonds dédiés : 2015 marque incontestablement un tournant pour la Fintech française. Mais la France pourra-t-elle concurrencer Londres qui a mis en place un écosystème très performant pour porter le secteur ? Nouvel eldorado, la Fintech attire les investisseurs. De ce point de vue, les chiffres du capital-risque sur la France cette année,-qui n’est pas encore terminée-, sont assez parlants. D’après le Baromètre Ernst & Young, pas moins de dix levées de fonds ont eu lieu au premier semestre 2015, pour un total de 56 millions d’euros investis, soit une moyenne de 5,6 millions. Un montant qui permet à la Fintech de faire son entrée en 5e position derrière la Tech (234 millions), les Services Internet (178 millions), les Logiciels (126 millions) et le Life Science (82 millions). Révélateur d’une tendance de fonds qui devrait modifier le paysage bancaire dans les mois à venir, ce domaine d’activité a été porté par l’accélération autour du crowdfunding. Avec notamment la levée de fonds de 31 millions d’euros de Prêt d’Union, plateforme de crédit entre particuliers. Mais l’appétence des investisseurs ne se limite pas à l’univers des capital-risqueurs. Plusieurs levées de fonds d’importance ont marqué 2015. Qu’on en juge : La Financière des Paiements Electroniques (FPE), éditrice

de la marque Compte Nickel, a annoncé en septembre avoir bouclé un nouveau tour de table de 10,2 millions d’euros auprès du fonds Partech Ventures (4 millions) et La Financière IDAC, La Confédération des Buralistes de France, HGDLMA holding ainsi que ses fondateurs Hugues le Bret et Ryad Boulanouar. Soit un plus de 30 millions, en cumulés, pour soutenir cette banque d’un nouveau genre qui permet l’ouverture d’un compte bancaire chez un buraliste, en temps réel, avec une simple pièce d’identité et un numéro de téléphone portable. Une annonce qui avait été précédée en mai 2015 par celle de Kantox, d’un montant identique. Fondé en juin 2011 par Philippe Gelis, Antonio Rami, John Carbajal, Laurent Descout et Marek Fodor, Kantox est spécialisé dans la gestion d’échanges de devises pour PME et ETI, avec Partech Ventures en investisseur historique. Autre levée de fonds à noter, Pumpkin a pu obtenir 600 000 euros auprès d’investisseurs privés. L’application, disponible sur iOS et Androïd, se propose à terme, de remplacer des moyens de pa iement e t de remboursement comme le RIB, le chèque ou l’argent liquide. Un système que Victor Lennel, Hugo Salle de Chou et Constantin Wolfrom, les 3 co-fondateurs, avaient expérimenté aux USA (Venmo) et au Kenya (M Pesa). Preuve que le secteur est en pleine ébullition, l’année aura aussi été marquée par deux rachats majeurs de

startups. D’une part, celui de 86% du capital de Leetchi, la première solution de cagnotte en ligne lancée en 2009 par Céline Lazorthes, par le groupe Crédit Mutuel Arkéa. Une opération estimée à plus de 50 millions d’euros qui solde 4 levées de fonds successives depuis le début de l’aventure pour un montant de 7 millions d’euros. Le groupe bancaire compte aussi apporter une enveloppe supplémentaire de 10 millions d’euros, pour booster le développement de l’entreprise en Allemagne, en Espagne et au Royaume-Uni. D’autre part, sur le même segment, l’acquisition de 85% du site de cagnotte en ligne Le Pot Commun par BPCE, via S-money, la filiale de paiement électronique du groupe, qui a lancé le transfert d’argent par tweet. La startup qui se fixe comme objectif de devenir le numéro un français et européen du paiement communautaire, se développera en Europe. Avec l’Espagne en ligne de mire cette année. Dans le même temps fleurissent en France les structures d’accompagnement émanant d’acteurs privés, assurantiels ou bancaires. Axa accélère et vient de lancer un incubateur de Fintech ainsi qu’un fonds d’investissement doté de 200 millions d’euros, baptisé AXA Strategic Ventures, destiné à favoriser l’innovation dans les métiers de l’assurance, de l’épargne, de la banque et la gestion d’actifs. Anciennement AXA Seed Factory, AXA Factory change de positionnement pour devenir un programme d’accompagnement qui permettra d’accélérer la croissance de startups dans les domaines de l’AssurTech et de la FinTech en France.

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L'Atelier BNP Paribas prépare pour janvier 2016 le lancement d’un incubateur Fintech Accelerator qui aidera les startups à travers un programme de 4 mois. Avec un double objectif : apporter du mentorat aux entreprises pour faire de la co-innovation avec les différentes entités de BNP Paribas en réalisant un MVP (minimum value project) et les réunir dans un lieu unique. Autre initiative dans le même sens, le fonds d’investissement Truffle Capital a lancé son incubateur de FinTech et accueille déjà 4 startups. Son but est de regrouper l’ensemble des innovations du secteur bancaire que sont le crowdfunding, le transfert d’argent, l’échange de devise ou encore la gestion de l’épargne. Sans oublier Finance Innovation, le pôle de compétitivité mondial du secteur de la finance, qui vise à aider les 100 startups, TPE, PME les plus prometteuses à trouver des financements (publics et privés) et de nouveaux clients. De nombreux partenaires accompagnent Finance Innovation, tels que Bpifrance, la Caisse des dépôts ou encore la DGE (Direction Général des Entreprises). Reste que ces initiatives demeurent timides par rapport à Londres, qui fait la course en tête dans la FinTech. Il faut dire que Londres revendique ses ambitions d’être la capitale mondiale de la Tech depuis 2014. Pour ce faire, des dispositifs attractifs ont été mis en place : accélérateurs, espaces de co-working, initiatives gouvernementales favor isant les l iens entre

investisseurs et startups. Et le succès au rendez-vous : 44 000 personnes travaillent en Fintech à Londres et ses environs (43 000 pour NYC et 11 000 dans la Silicon Valley) et 539 millions de dollars (environ 485 millions d’euros) ont été levés en 2014 dans la FinTech. Soit le triple qu’en 2013. Parallèlement est né en 2014 Innovate Finance, une organisation à but non lucratif sponsorisée par la ville de Londres et du Canary Wharf Group. Créée par Claire Cockerton, également membre active de Women in Tech, elle est devenue le point de contact de l’industrie FinTech réunissant à la fois les banques, les acteurs majeurs en FinTech, les sociétés de régulation et le monde politique afin de déterminer l’avenir de la finance. Bref, Londres se donne les moyens ! Et là encore, pour revenir au capital-risque, les chiffres du premier semestre 2015 du baromètre Ernst & Young illustre le retard pris par la France. Si elle est en 2e position en Europe derrière la Grande Bretagne par le nombre total d’opération, l’Hexagone est en 3e position pour le montant total, cumulant 13% du volume contre 27% pour le Royaume Uni…où les tours de financement supérieurs à 100 millions ont été cinq fois supérieurs. La France occupe donc un poids tout relatif dans l’écosystème européen du capital-risque ! 2016 marquera-t-il un nouveau cap pour la France grâce à l’organisation de ParisFintech Forum le 28 janvier ?

Rien n’est moins sûr. Cependant les objectifs sont là : mettre à l’honneur l’innovation française en matière de Fintech et ses pépites, proposer des évolutions réglementai res et sector ie l les permettant le développement d’acteurs ayant une réelle présence européenne, faciliter les échanges entre les grands groupes et les startups innovantes dans ce domaine, ou encore s’ouvrir aux innovations venues d’ailleurs (Etats-Unis, Asie). Mais il faudra ensuite passer de la parole aux actes pour mettre en place un plan d’action. Et tenter de rattraper le retard sur Londres ! LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/emmanuelleleneuf/en Twitter : https://twitter.com/FlashTweet

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38 Frédéric Charles

Passionné de technologies, Frédéric Charles est responsable de la stratégie et de la gouvernance du SI dans un grand groupe. Il analyse la transformation des systèmes d'information qui préfigure l'entreprise et la ville numérique de demain. Sur Green SI, Frédéric Charles analyse et commente la transformation des systèmes d'information qui préfigure l'entreprise de demain : BYOD, Bid Data, Cloud Computing, DSI.

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Je m’intéresse aux startups B2B depuis 2008 quand j’ai monté au sein de Lyonnaise des Eaux (SUEZ maintenant) l’équipe en charge des outils collaboratifs. A cette époque, dans les DSI, quand on avait une demande des métiers, comme “gérer des mails avec pièces jointes volumineuses en dehors de la messagerie”, on cherchait des solutions logicielles auprès d’éditeurs ayant pignon sur rue... généralement dans une ville américaine. Mais cette fois-ci, par hasard, un jeune entrepreneur, Dylan Goubin, qui offrait ce service sur internet (MyCoursier.fr devenu depuis WeSend.com), prend le train depuis Orléans et vient me rencontrer pour me présenter sa plateforme internet. Elle était intéressante sur le plan fonctionnel, mais à l’échelle d’une entreprise ayant 7.000 postes de travail, il n’était pas question de créer les comptes utilisateurs “à la main”, d’aller sur un site “public” (le SaaS était peu installé !), ni de payer pour tous les utilisateurs inscrits, comme le faisaient tous les utilisateurs du service. A l’issue de cette réunion, on allait donc chercher un logiciel et l’installer sur nos propres serveurs... Mais quelques jours plus tard, l’équipe de MyCoursier.fr avait modifié la plateforme a notre image (sur une url dédiée), permettait de l’intégrer à notre intranet, nous fournissait les outils pour la connecter à notre annuaire interne en évitant la double gestion des comptes utilisateurs, et nous proposait un tarif à l’utilisateur actif.

Outch ! C’est à ce moment que j’ai compris qu’une DSI en charge de fabriquer des services numériques pour les salariés, devait aussi aller chercher de l’agilité en externe pour construire son offre. Car force est de constater qu’on était bien incapable de réaliser ce qui avait été fait aussi rapidement. Six ans plus tard, cette solution est toujours opérationnelle. La société a créé une vingtaine d’emplois en France. Depuis elle a été vendue par son fondateur pour créer une nouvelle aventure, Wikipixel, dont on a contribué à exprimer les premiers besoins. On a recommencé en 2009 avec succès pour la mise en place du réseau social de l’entreprise BlueKiwi avec Carlos Diaz, un autre serial-entrepreneur, mais aussi avec un échec quand la société qui devait développer les outils sociaux pour nos clients a mis rapidement la clef sous la porte (Jeemeo). Et quand en 2012 les DSI étaient en mal de modèle d’innovation, c’est une “DSI en mode startup” que j’imaginais sur mon blog www.greensi.fr, puis dans des conférences d’échanges avec d’autres DSI, comme cette année aux TechDays de Microsoft. Aujourd’hui les startups sont partout sur le devant de la scène. Notre secrétaire d’Etat au numérique, Axelle Lemaire,

avec la French Tech, en a fait progressivement une cause nationale synonyme de création d’emplois, de compétitivité nationale et de créativité des territoires. Le chemin, au moins mental, que ces entrepreneurs ont déjà fait parcourir aux entreprises, aux modèles économiques et à ceux qui nous gouvernent, est déjà considérable. Ce n’est bien sûr qu’un début ! De cette époque j’ai tiré quelques enseignements qui ont eu une influence significative sur les projets que j’ai pu conduire ensuite. Derrière une startup il y a une/un entrepreneur C’est bien sûr tout l’intérêt de ce livre blanc que de découvrir, au travers de ces #portraitdestartuper, les femmes et les hommes qui tiennent une idée en réponse à vos problèmes, et cherchent, par tous les moyens, à s’installer dans le paysage économique. Et c’est bien l’entrepreneur qu’il faut rencontrer, cette énergie qui veut tout transformer, avant de rentrer dans les détails de son offre. Sans aucun doute c’est la vision de Dylan Goubin de Carlos Diaz et des autres, sur mes problèmes, que j’ai achetée, bien avant leurs solutions. Ne cherchez pas la solution mais une trajectoire D’ailleurs, c’est bien la trajectoire du produit ou service qu’il faut imaginer et pas la version instantanée qu’on vous présente. Car la startup est agile et peut s’adapter rapidement à son marché. Une trajectoire qu’il faut imaginer avec votre propre road map de services pour déterminer la période de temps où vous avez intérêt à faire route commune. Éventuellement pour lancer de nouveaux services.

Frédéric Charles

1 http://greensi.blogspot.fr/2012/10/un-hackathon-pour-innover-la-dsi-en.html 2 http://greensi.blogspot.fr/2015/02/techndaystv-la-dsi-en-mode-startup.html

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Laissez le hasard dans votre agenda Si tout commence avec des entrepreneurs, il faut aller les rencontrer ! Il faut donc prévoir du temps et fréquenter les lieux pour ça : Le Camping, les Cantines numériques dans chaque région, des Fablabs, des forums comme Futur en Seine,... Laissez donc de la place dans votre agenda pour vous y rendre, quitte a supprimer un ou deux salons plus “conventiels”. Et ne vous laissez pas repousser par le fait que certains “meetup” s’organisent tard le soir, et même le week end pour les hackathons... Derrière la vague des startups, se cache la transformation numérique des entreprises. A la fois la transformation de l’offre avec des plateformes de services numériques, mais aussi la transformation de l’organisation de l’entreprise et des méthodes. Au premier plan de ces méthodes, l’agilité et la démarche lean startup, tout à fait pertinente dans l’entreprise. Certaines entreprise l’abordent par petites touches en créant des incubateurs internes, des équipes agiles ou sont ouvertes à l’open innovation. D’autres par des accords stratégiques avec des startups, comme les GAFAs, qui n’en sont plus, mais dont l’agilité est toujours intacte. Si demain dans une vision apocalyptique, toutes les startups et leurs produits innovants, pensés avec leurs utilisateurs, devaient disparaître, il resterait toujours quelque chose: un esprit d’agilité et une énergie de

transformation. Alors merci à tout ces startupers de nous éclairer vers de nouvelles voies. Transformation numérique, transition énergétique, économie collaborative, les sujets de changements encore devant nous ne manquent pas. Site internet : http://www.greensi.fr LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/fredericcharles Twitter : https://twitter.com/fcharles

Frédéric Charles

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41 Frédérique Clavel

Frédérique Clavel, EMNormandie et INSEAD (IEP 2000), après une carrière dans la banque et la finance, elle devient entrepreneuse à l’âge de 40 ans. En 2001, elle crée Fincoach en 2001, entreprise d'accompagnement des stratégies financières des pour les entrepreneurs. En 2005, elle fonde “Les Pionnières” un réseau d’incubateurs qui se concentre sur les femmes et l’innovation. www.lespionnieres.org. Elle en est la Présidente. En 2010, elle co-crée Mix For Value, une société d'investissement destinée à prendre des participations minoritaires dans de jeunes entreprises de services innovants à haut potentiel. Elle en est CEO. De 2012 à 2014, elle a été Présidente de l’Agence pour la créeation d’entreprises nommée par Fleur Pellerin, alors Ministre déléguée aux PME, à l'Innovation et à l'Économie numérique. Elle a été Directeur Non Exécutif dans plusieurs PME dans le retail et l’IT. Frédérique Clavel est Chevalier National de l’Ordre du Mérite et de la Légion d’Honneur.

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Lorsque Sébastien Bourguigon m’a sollicité pour préfacer son livre digital j’ai immédiatement accepté pour plusieurs raisons : La première c’est que cela me faisait plaisir. Bonne raison, suffisante en elle même, non ? La seconde c’est que mon engagement en faveur de l’entrepreneuriat pour notre pays ne date pas d’hier puisque j’ai eu, entre autres, la chance et l’honneur de présider du temps de la Ministre Fleur Pellerin l’Agence Pour la Création d’Entreprise et de coordonner les premières assises de l’entrepreneuriat ! J’ai eu la charge de remettre les 44 mesures issues de ce travail colossal et innovant, associant fonctionnaires de Bercy, 11 ministres et cabinets, des entrepreneurs, à François Hollande. J’en ai été la première Présidente, telle une vraie Pionnière. Et soutenir l’initiative de Sébastien Bourguignon me paraissait à ce titre de l’ordre du devoir agréable. La troisième c’est qu’il me paraissait important de pousser la note en faveur de l’entrepreneuriat féminin, puisqu’il y a dix ans déjà j’ai créé le premier incubateur au féminin, Paris Pionnières qui depuis a fait de nombreux petits en France métropole, dans les DOM TOM, au Bénélux et au Maroc. Le réseau « Les Pionnières » regroupe aujourd’hui 17 incubateurs et accompagne chaque année 250 entrepreneuses innovantes. C’est un réseau jeune et en plein développement. L’entrepreneuriat féminin n’est

plus un thème de débat, c’est aujourd’hui à l’action démultipliée qu’il faut passer. L’entrepreneuriat aujourd’hui en France c’est à la fois le moteur économique, la source des innovations majeures, et le terreau d’une évolution sociétale profonde. 1. Le moteur économique : Si aujourd’hui la plupart des emplois sont le fait des grandes entreprises, il en est tout autrement des créations d’emplois. Aujourd’hui les créations d’emplois sont le fait de jeunes entreprises en développement et d’entrepreneurs créant leur propre emploi. L’entrepreneuriat féminin s’il était développé pour atteindre 50% des créations d’entreprises représente à terme un stock d’un millions d’entreprises nouvelles et environ 3 Millions d’emplois. Un sujet qui mérite non pas qu’on en parle mais que l’on agisse vraiment ! et surtout qu’on y mette ensemble les moyens . 2. La source des innovations majeures. L’économie collaborative qui représente aujourd’hui une grosse partie des innovations à succès (Air B&B, Blablacar, Criteo) n’est pas issue des départements innovation des grands groupes, mais de l’imagination créatives d’entrepreneurs qui ont a cœur de faire changer le monde. 3. Le terreau d’une évolution sociétale profonde. Je suis toujours stupéfaite de constater la passion qui anime les

« jeunes » (quelque soit leur âge) entrepreneurs et entrepreneuses et leurs équipes au regard de la résignation de salariés même de haut niveau dans les organisations plus mature. Et au-delà des innovations évoquées plus haut c’est aussi de la « reve-evolution du monde du travail » qu’il s’agit. Organisations souples, agi les, écrasant les hiérarchies. Associat ion d’entrepreneurs individuels, coworking, open innovation, l’entrepreneuriat préfigure d’un nouveau monde professionnel ou la connaissance est à portée de clic et la compétence est liée à la capacité de travailler avec les autres sans préjugés d’âge, de genres ou de culture. Merci Sébastien Bourguignon, de votre initiative qui met en valeurs ces femmes et ces hommes qui prennent le risque d’entreprendre et ainsi de nous communiquer leurs réves et passions. Site internet : http://www.pionnieres.paris LinkedIn : https://fr.linkedin.com/pub/frederique-clavel/0/21a/19 Twitter : https://twitter.com/fredeclav

Frédérique Clavel

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43 Nicolas Hazard

Nicolas Hazard est Président du Comptoir de l’Innovation 1 (Paris), un fonds d’investissement qui accompagne l’entrepreneuriat à travers le monde, notamment via un réseau international d’incubateurs. Il organise par ailleurs l’événement Impact², le « Davos » de l’entrepreneuriat social à l’Hôtel de Ville de Paris, qui réunit chaque année près de 1500 décideurs économiques et politiques, venus de 50 pays. Retrouver l’intervention de Nicolas à Impact² Edition 2015 sur Youtube. Il vit entre Paris et San Francisco, ville dans laquelle il développe une start-up Calso Inc, aux côtés de nombreux partenaires (Google, Ebay etc.), notamment pour développer des modèles innovants d’entreprises sociales. Il vient de lancer la première entreprise d’insertion des Etats-Unis, pour former 85 jeunes défavorisés de la région de San Francisco. Nicolas Hazard est diplômé d'HEC et de Sciences-Po Paris. Il a été élu en 2015 « Young Global Leader » par le World Economic Forum et est lauréat du prix Montgolfier (comité des Arts économiques).

1 http://www.lecomptoirdelinnovation.com/12_l-incubateur-nouvelles-technologies 2 http://www.impact2.eu

3 https://www.youtube.com/watch?v=33BbgAC2-20 4 http://www.calso.co

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Dessiner le futur On en a entendu des mots, des analyses, sur cette fameuse génération Y ! Mais a-t-on vraiment su lire et comprendre ce mouvement de jeunes entrepreneurs qui est en train de se mettre en place ? La génération d’entrepreneurs qui arrivent sur le marché du travail chamboule nos habitudes. Elle crée des entreprises qui facilitent les usages du quotidien, elle nous donne de nouvelles opportunités de circuler, de voyager, de se rencontrer. Elle décloisonne notre société et apporte des solutions à nos problématiques contemporaines (mobilité, chômage, environnement, gaspillage, logement etc). Avec leur start-up, les entrepreneurs construisent demain. Ils dessinent peu à peu une nouvelle économie dite circulaire, collaborative, digitale, sociale etc. Ce sont eux les véritables acteurs du changement. Certains ainsi veulent créer des entreprises ayant un impact positif sur la société. Comme promouvoir le tri des déchets, se servir de la technologie au service des causes nationales ou utiliser le numérique pour inventer des nouvelles formes de consommation afin d’éviter le gaspillage. Derrière la création d’entreprise, on peut ainsi y lire un véritable engagement citoyen. Cette « révolution » économique qui s’installe peu à peu, induit une transformation en profondeur de notre société,

que cela soit sur notre manière de nous déplacer ou notre façon de consommer. Dans un futur proche, l’on consommera moins mais mieux, chacun préféra peut-être devenir prestataire de service plutôt que propriétaire de biens, on fera de plus en plus attention à notre empreinte écologique, on veillera dans son ensemble à notre propre qualité de vie comme à celle de son prochain. Les entrepreneurs avec leur start-up sont des créateurs de richesses sociales puisqu’en plus de créer de l’activité, ils permettent de créer de l’emploi. Cette force-là, il faut pouvoir l’encourager et la représenter, c’est ce que nous faisons au Comptoir de l’Innovation. Parmi les entrepreneurs en devenir, certains n’ont pas les clefs de réussite pour créer leur propre entreprise. Pour tous ces jeunes qui sont talentueux mais sans diplômes et qui n’arrivent pas à trouver de financement, nous devons créer davantage de structure pour les accompagner. Cela commence par introduire plus de formations à l’entrepreneuriat dès le lycée, ainsi que des « incubateurs dédiés aux jeunes pousses » qui puissent les accueillir. Il y a ainsi des milliers de talents qui mériteraient d’être encouragés. L’effervescence actuelle autour de l’innovation française nous rappelle cette chose : nous avons besoin d’un imaginaire collectif pour s’approprier le futur. Les entrepreneurs, ces inventeurs des temps modernes, ont pris le relais. Ils incarnent le « rêve français ». Une

méritocratie dans laquelle les idées prennent vie. Pour les prochaines générations, réintroduisons de l’imaginaire ! Site internet : http://www.lecomptoirdelinnovation.com LinkedIn : https://fr.linkedin.com/pub/nicolas-hazard/9/290/bb3 Twitter : https://twitter.com/nicolashazard

Nicolas Hazard

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45 Eric Burdier

Diplômé de l'EISTI et de Grenoble Ecole de Management, Eric Burdier intervient depuis près de 15 ans dans le conseil, l’accompagnement et le financement de l’innovation en France et en Europe. Eric co-fonde, aux cotés de Christophe Dumoulin (Business & Décision) et de Laurent Fiard (Visiativ), Axeleo en novembre 2013. Axeleo est le 1er accélérateur dédié à l’accompagnement de startups tech BtoB et fédère plus de 40 entrepreneurs à succès. Axeleo est le 1er investissement du Fonds French Tech Accélération opéré par Bpifrance (www.axeleo.com). Membre actif de différentes initiatives pro-startups, Eric est vice-président de l’association Lyon French Tech et il est aussi impliqué sur BigBooster, 1er programme d’accélération entre Lyon et Boston.

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Accélération de startups 1) Principes de l’accélération La formule « accélération de startups » est née aux US dans les années 2000 sous l’impulsion d’entrepreneurs à succès qui ont vu, dans l’avènement des technologies numériques, les moyens de développer de nouveaux modèles de croissance rapide d’entreprises innovantes. Rapidement rejoints par des investisseurs en capital-risque, les 1ers accélérateurs ont vu le jour : Y Combinator en 2005 dans la Silicon Valley, Techstars en 2007. Les modèles qui suivront en Europe s’appellent SeedCamp, StartupBootCamp ; en France, le Camping ou encore l’Accélérateur ont ouvert la voie, rejoints à partir de 2013 par les accélérateurs verticaux comme Axeleo dans le BtoB. Il s’agit principalement d’organismes privés, qui vont s’impliquer davantage dans les aspects “business” des startups que les incubateurs. Fonctionnant la plupart du temps en promotion de 5 à 50 startups sur des durées de 4 à 6 mois, des équipes de mentors appuient sur des formats courts et dynamiques les réflexions des fondateurs sur l’ensemble des éléments permettant de donner des bases saines à des projets ambitieux et innovants : travail intensif sur la définition des propositions de valeur et des besoins du marché, structuration de la stratégie et des processus commerciaux, préparation intensive aux phases de

croissance rapide, réflexion sur le recrutement de talents pour compléter l’équipe de fondateurs, recherche des 1ers financiers et les incontournables préparations aux pitchs investisseurs. L’objectif des principaux accélérateurs est souvent simple : sur un format « Demo Day », identifier les meilleures équipes qui pourront trouver un 1er financement généralement situé entre 300K€ et 500K€. 2) Diversité des modèles Le nombre de startups étant en pleine explosion, le nombre d’accélérateurs suit logiquement cette croissance avec des modèles qui se distinguent : Ceux adossés à un fonds d'investissement qui, en plus du service et de l’accompagnement, prennent une première participation dans les projets, en leur apportant des financements sur des modèles éprouvés comme Techstars ou 500 startups. Ces modèles sont aujourd’hui les plus matures avec des acteurs en phase d’expansion internationale et qui disposent de différents fonds suivant la maturité de leurs startups à l’image du fonds growth de 800M$ levé en octobre 2015 par YC. Ceux qui valorisent leurs services contre une prise de participation à l’image de Numa Sprint, 50 Partners ou l’Accélérateur avec parfois un investissement minimale de 25 000 à 50 000€. Les accélérateurs corporates font aussi leur entrée dans

ce monde : certains ont déjà leurs propres programmes d’incubation depuis longtemps (au premier rang desquels on trouve les opérateurs téléphoniques). La nouvelle tendance pour les “corporates” est de se rapprocher d’accélérateurs sous un format de joint venture comme Techstars avec Metro ou Barclays par exemple. Leur objectif principal est la mise à disposition de leurs ressources métiers et de leurs force de frappe pour se rapprocher des acteurs qui pourraient les disputer demain. 3) Le modèle d’Axeleo Si les principes d’accélération sont assez similaires de part le monde, des verticalisations sont nécessaires pour fournir des programmes avec un plus fort impact sur la croissance des startups. C’est le cas d’Axeleo dans le BtoB. En effet, les cycles d’émergence, de maturation business, de financement, de diffusion commerciale, est diffèrent radicalement et nécessitent des approches spécifiques. Axeleo est un accélérateur de startups tech BtoB qui connaissent les besoins classiques d’entreprises ayant passé le cap de l’amorçage et souhaitant accélérer leur développement commercial : besoin de structurer leur modèle, de structurer leurs processus, de recruter des talents, de lever des fonds… et de se préparer pour une croissance très rapide.

Eric Burdier

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C’est notre mission quotidienne qui visent à lever 8 enjeux essentiels : §  Manque de focus. L’entrepreneur est confronté à une

complexité telle qu’il a du mal à voir ce qui compte vraiment à court et moyen termes. Axeleo et ses entrepreneurs agissent comme un miroir pour aider à la priorisation.

§  Proposition de valeur incomplète pour satisfaire l’ensemble du besoin client. Offrir un produit, c’est bien. Comprendre réellement quels sont les besoins du client et comment apporter des réponses plus complètes est non seulement une source de plus de business, mais aussi et surtout l’assurance d’avoir une place de choix, comme partenaire de ses clients et non comme simple brique technologique ou comme fonctionnalité "nice-to-have”.

§  Business model immature. Axeleo accompagne les différentes itérations du modèle économique et les prises de décisions (douloureuses, mais nécessaires) amenant à des changements de plans parfois radicaux pour adresser le point de la chaine de valeur sur lesquels les perspectives marchés sont les plus prometteuses.

§  Sous-financement & sous-capitalisation. Si le chiffre d’affaires est la meilleure source de financement de l’entreprise, accélération rime souvent avec levée de fonds. Axeleo apporte (souvent) un premier

financement et accompagne les startups dans leurs levées de fonds (500 K€ à 5 M€) pour leur donner les moyens de leurs (grandes) ambitions.

§  Time-to-Market trop long. Engagées dans une course contre la montre, les startups doivent certes se financer, mais aussi et surtout rencontrer leur marché le plus rapidement possible, quitte à faire sortir les entrepreneurs de leur zone de confort très tôt. Axeleo intervient également en mettant en relation startups et clients grands comptes, distributeurs ou intégrateurs pour développer des synergies commerciales ou technologiques.

§  Manque d’expérience commerciale et internationale. Avoir, dès le premier jour, une ambition et une réflexion internationales, notamment dans la mise en place de la distribution de ses services, est l’une des clés de la formation des champions de demain. Axeleo mutualise les expériences de son réseau pour exécuter plus rapidement des croissances hors de France et limiter les nombreux écueils inhérents au développement international.

§  Efforts marketing et commerciaux sous-estimés & un business-development inapproprié. Le mal français ? Même (et surtout !) pour des startups BtoB, les mots marketing, structuration des ventes et business development sont des clés du succès. Parvenir à les maîtriser participe à la création du “moteur de croissance” nécessaire à toute jeune entreprise.

Axeleo travaille “from day 1” sur ces problématiques structurantes et active son réseau de relations ses connexions business en France et ailleurs à l'international pour provoquer les premières victoires commerciales.

§  Difficulté à recruter des talents. En percevant les besoins (et en essayant de les devancer) et en parvenant à attirer des collaborateurs (ou associés) de talent, les startups font un gros bout du chemin. Axeleo met à profit son réseau d’entrepreneurs et d’entreprises pour mutualiser l’accès aux talents et augmenter les chances pour les entreprises de son portefeuille de les attirer.

Eric Burdier

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Notre vision de l’accélération porte sur une approche qualitative (8 startups par an sur > 550 vues en 18 mois) dans la durée : notre programme porte sur 18 mois et mixe coaching individuel, sessions de groupe, partages d’expériences de ceux qui “sont déjà passés par là, se sont déjà plantés”, mise en relation avec des décideurs pour débloquer, très vite, les premiers deals… Axeleo c’est aussi une véritable communauté, de plus de 40 entrepreneurs accomplis et en devenir, de la French Tech (Axeleo est le 1er accélérateur soutenu par le Fonds French Tech Accélération opéré par Bpifrance) mais aussi avec les apports d’experts sectoriels ou thématiques, ainsi qu’une proximité, qui grandira encore, avec les grandes entreprises et les VC français et internationaux. Aux côtés des entrepreneurs 7 jours sur 7, nous n’avons qu’un objectif commun : la réussite des startups et des entrepreneurs. Site internet : http://www.axeleo.com LinkedIn : https://fr.linkedin.com/pub/eric-burdier/3/7b2/704 Twitter : https://twitter.com/EBurdier

Eric Burdier

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49 Jonathan Vidor

Passionné par le webmarketing et animé par l’envie d’entreprendre, Jonathan Vidor lance sa première startup dans la téléphonie mobile à l’âge de 17 ans en 1998. Dès lors plus rien ne l'arrête et d'autres services aux domaines variés voient le jour (hôtels, voyages, rencontres...). En 2004, Jonathan Vidor fonde JVWEB. Avec 5,5 millions d'euros de CA réalisé en 2014, l'agence spécialisée en e-marketing (Liens sponsorisés, référencement naturel, Google Shopping, Facebook Ads, Analytics, RTB et formation) est aujourd'hui pionnière en Europe. En parallèle, il enseigne à Paris le Search Marketing et le Web Analytics au MBA MCI à Léonard de Vinci (n°1 du e-Business) et donne des cours sur AdWords et le Référencement Naturel à HEC Paris. Depuis sa levée de fonds en Septembre 2014, JVWEB a notamment été récompensée à de nombreuses reprises : élue « l’Agence Search de l’année 2015 » (Nuit des Rois), le Trophée « Performance Commerciale et Management » (DCF) ou le Grand Prix Régional et le prix de la Culture client des Masters de la Lettre M… En 2014 et en 2015, il rejoint la Délégation Française du G20 des Entrepreneurs et est invité à participer à la dynamisation de l'écosystème entrepreunarial.

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La vision d’un entrepreneur Etre entrepreneur, c’est savoir innover et persister. Mais c’est aussi et surtout être passionné. La passion est le véritable moteur d’une start-up, c’est elle qui rend possible sa réussite. Pour ma part, j’ai toujours été passionné par l’acquisition de trafic sur le web. J’ai persévéré, pris des risques et parié sur certaines solutions… Depuis quelques années déjà, je porte également les valeurs de l’entrepreneuriat lors du G20 des Entrepreneurs, un événement international qui rassemble, chaque année, les chefs d’entreprise issus des économies les plus puissantes du monde pour réfléchir à des mesures concrètes visant à relancer l’économie et l’emploi. Le besoin d’être vu et les enjeux du référencement Néanmoins, cette belle énergie reste vaine si on ne met pas en place une stratégie de communication pour être vu, auprès de la bonne cible et ce au bon moment. Se faire connaître est un enjeu majeur pour toute start-up qui se lance. 62% des utilisateurs de moteur de recherche ne dépassent pas la première page quand ils effectuent une recherche, il faut donc s’accrocher ! En ce sens, les campagnes de marketing digital sont un coup de pouce non négligeable pour soutenir le développement d’une start-up. Le référencement

appor te une vér i tab le oppor tun i té pour les entrepreneurs, quelques soient leurs objectifs : visibilité, trafic, génération de prospects, développement des ventes, retour sur investissement… Fort de ce constat, j’ai créé JVWEB en 2004, une agence spécialisée en e-marketing, pour accompagner les marques via une stratégie globale, cohérente, et un suivi sur le long terme. J’ai ainsi participé au développement de start-ups émergentes comme Blablacar, MacWay, Exaprint, Verycook, Sushi Shop, Love2Recycle, Unkut, Vide Dressing, Marésidence... Mon expérience Ma plus grande réussite est d’avoir transformé une passion en une entreprise, et ainsi de permettre à des jeunes sortants de l’école d’apprendre un métier d’avenir innovant. J’ai également rencontré certaines difficultés lors de ma carrière, notamment au niveau de la commercialisation de nouveaux outils via un mode de distribution différent des prestations de services que nous proposons habituellement. Ces nouveaux produits ont nécessité une remise en cause de notre stratégie commerciale aussi bien du point de vue de la commercialisation que de la distribution. J’ai ainsi appris que l’on ne peut pas tout le temps surfer sur la réussite de certains leviers pour en développer d’autres, il est parfois nécessaire de remettre en question sa manière de voir les choses et de travailler pour avancer.

Le réel défi au quotidien et celui pour lequel j’ai le plus d’appétence est l’innovation. Pour être et rester le premier, il faut innover et se donner les moyens. De notre côté, nous avons une réelle antenne dédiée à l’innovation, composée d’une équipe de 6 ingénieurs. Ils assurent le développement de nos propres outils de suivi et d'optimisation de campagnes pour toujours plus de performance pour nos clients. Vous l’aurez compris, en tant qu’entrepreneur j’ai tout de suite cerné l’importance du référencement et de la visibilité sur le web pour les start-ups, j’en ai d’ailleurs fait mon métier. Aider et accompagner au quotidien les entreprises dans leur développement est ce que nous faisons de mieux, et nous continuerons à le faire, c’est notre vocation ! Site internet : http://www.jvweb.fr LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/jvweb Twitter : https://twitter.com/JonathanVidor

Jonathan Vidor

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51 Vincent Auriac

Diplômé ISC, Vincent Auriac débute sa carrière en 1988 comme chargé d’études où il mène des recherches pionnières sur les SCPI ou la sélection de fonds au sein de la société de gestion Apogé dont il termine Associé-Directeur de la Gestion. En 1995, il participe au lancement du premier fonds de fonds éthiques et à plusieurs voyages d’études sur l’ISR en Europe et aux Etats-Unis. Dès 1999, il anime un fonds de dialogue avec les entreprises du CAC40. En 2004, il quitte la gestion financière pour cofonder Axylia, société de conseil financier. Les travaux de recherche sont amplifiés durant les crises de 2008 et 2011. En 2013, il en devient le Président. Vincent Auriac est à l'origine du concept de finance altruiste, de plusieurs fonds de partage et ISR. Il est un ardent défenseur de la finance responsable auprès des porteurs de valeurs que sont les associations et les fondations en tant que démarche universelle et non « de niche ». Il valorise les acteurs exemplaires à travers des événements créatifs comme les Ateliers de la Finance Responsable et les [profit for Non Profit] Awards. Vincent Auriac est par ailleurs membre du comité Initiatives Remarquables du réseau Initiative France.

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Un tournant historique L’environnement économique est très favorable. La croissance est atone, créant de formidables opportunités. Les taux ont été ramenés à zéro par les banques centrales pendant une période considérable. L‘épargne française est abondante et désormais mal rémunérée, va se mettre en quête de nouvelles opportunités de placement. Plus globalement, nous sommes à la fin d’un monde (celui du pétrole et des énergies fossiles) et à l’aube d’un autre, celui du digital connecté et embarqué, des robots,... Il y a donc tout à faire pour construire le monde de demain ! On ne s’en sortira que par l’entrepreneuriat La France compte entre 5 et 8 millions de pauvres et 3,5 millions de chômeurs. Le message est clair. Il faut créer des emplois. Nous devons tous devenir des entrepreneurs : de son épargne, de sa carrière, de sa vie ! Quelle forme prendra cet entrepreneuriat ? Autant qu’il y a d’entrepreneurs ! Economie sociale et solidaire, impact investing… La France a besoin de tous ses talents. Une nouvelle génération Au delà des clichés sur les chefs d’entreprise qui vont s’installer à l’étranger, la très grande majorité reste en France. La création d’entreprise a la côte. Les grandes écoles s’y mettent, les incubateurs poussent partout. Il faut pousser la porte du NUMA pour se persuader du

rebond français. Nous observons également une nouvelle tendance. Axylia, cabinet de conseil aux associations et fondations, étudie la générosité depuis de nombreuses années. Nous récompensons par des [profit for Non Profit] Awards les initiatives altruistes les plus exemplaires. En 2014, nous avions récompensé la société Salesforce, leader mondial des logiciels de CRM et cloud computing. En 1999, son fondateur Marc Benioff a créé sa fondation simultanément à sa société en assurant son financement avec le « 1-1-1 model ». 1% du chiffre d’affaires, 1% du temps du personnel et 1% du capital sont donnés à des écoles, des universités, … En 15 ans, ce sont 100 millions de dollars qui leur ont ainsi été versés. Nous avons accueilli le 6 octobre dernier 6 nominés représentatifs de cette nouvelle économie. Leurs jeunes fondateurs, tous issus de la génération Y, ont dépassé le concept de RSE qui s’évertue à corriger les externalités par des actions ex post. Ils intègrent leur engagement ex ante. Le grand gagnant, élue par le Jury et les votes du Public, a été la société U2GUIDE. Cette startup du secteur du tourisme flèche 1% de son chiffre d’affaires et 50% de ses profits en direction de projets locaux. Son fondateur Eric Mangin qui est plus poète que nous, parle d’économie du papillon : « une aile qui prend, une aile

qui donne », celle qui créé un équilibre entre la production de richesse et la réduction des inégalités à travers le monde, par le biais d’ONG partenaires. La société U2GUIDE prévoit 12 M€ de reversement en 2019 et autant d’impact social. On imagine le potentiel de tels reversements à l’échelle du CAC40 ! Rien moins que 10 Mds € (sur la base du partage U2GUIDE) et 30 Mds€ (sur la base du « 1-1-1 model »). Dans ce dernier cas, on atteint une somme équivalente à la moitié du budget des associations en France ! Comme nous, faites le pari de l’innovation… altruiste ! Site internet : http://www.axylia.com/siteweb/Accueil.html LinkedIn : https://fr.linkedin.com/pub/auriac-vincent/7/b2b/124 Twitter : https://twitter.com/V_Auriac

Vincent Auriac

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53 Xavier Milin

Après 20 ans passés en direction financière en France et à l’étranger, Xavier Milin, Insead, a créé Basics Finance afin d’ accompagner les jeunes structures à très fort potentiel de croissance. Il est par ailleurs en charge des Fintech au sein Paris and Co et dirige le Startup leadership Program Paris.

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S o m m e s n o u s à l ’ a u b e d ’ u n e n o u v e l l e révolution industrielle ? S’il est encore difficile de répondre à cette question nous pouvons constater des changements significatifs, dans un monde où Innovations et Créativité deviennent les maître-mots. Les progrès technologiques de ces dernières années, la vitesse de l’information et sa multitude bouleversent bon nombre d’habitudes et de métiers, créant de magnifiques opportunités de progrès ainsi que certains risques. « Uberisation » est le mot qui fait peur. Probablement à juste titre, car aucun secteur d’activité n’est à l’abri. Prenons pour exemple les secteurs du Transport ou de l’Hôtellerie. Que constatons-nous ? Dès lors qu’un marché est « uberisé » dans un pays, la menace de perte d’emplois se multiplie. Pourquoi ? tout simplement parce que l’Uberisation crée de la valeur d’une manière différente, laissant de coté un marché existant, structuré, parfois, vieillissant et vivant trop souvent sur ses acquis. AirBnB propose des logements en location de courte durée sans posséder le moindre mètre carré d’habitation. Uber ne possède pas de flotte de véhicules, alors qu’il propose dans le monde entier la possibilité de bénéficier d’un transport urbain de qualité. Il en est de même pour BlaBlaCar qui vous fait traverser la France ou l’Inde à un prix défiant la concurrence, et ce sans

posséder le moindre véhicule ou la moindre ligne de chemin de fer. Comment ces structures détrônent-elles les marchés existants ? Par une expérience client exceptionnelle. Prenons Uber comme exemple. Comme client vous êtes accueilli dans un véhicule propre, par un chauffeur souriant, identifié, qui prend soins de vous et vous donne même le choix de la station de radio. Vous connaissez le montant de votre course et n’avez plus besoin de chercher de la monnaie ou de demander à être arrêté devant un distributeur de billets en craignant les remarques désobligeantes. Tout se fait à partir de la carte de crédit saisie lors de l’ouverture de votre compte sur une application téléphonique ultra simple. Cerise sur le gâteau : on s’intéresse à votre avis sur la qualité du service ! On vous simplifie la vie, en vous proposant un service souvent moins cher et de qualité. Le plus gros défi face à l’arrivée de ces nouveaux acteurs réside dans l’emploi. En effet, les emplois à valeur ajoutée se trouvent principalement là où l’entreprise a été créée. Dans une période où l’emploi est une réelle préoccupation, les états doivent porter une grande attention à ce qui se passe. La France se doit de favoriser le bassin de création de ces structures

innovantes et disruptives que l’on appelle startups. C’est d’ailleurs ce qu’elle fait depuis plusieurs années, soit par le biais de soutiens financiers soit par le développement d’ init iat ives favorisant l ’accompagnement des entrepreneurs : incubateurs publics, accélérateurs privés, structures issues de grands groupes, ou encore démarches bénévoles comme le Startup Leadership Program que je dirige depuis 2012 en France. Si Paris a été surnommée récemment la « nouvelle Silicon Valley » par Johnn Chambers, le patron de Cisco, les autres régions de France sont loin d’être mises de coté. Ville Connectée ou Ageekulture, Medtech, Biotech, Fintech, Cleantech,…. Autant de sujets où les entrepreneurs français excellent ouvrant de nouvelles voies et faisant avancer le monde. Mais attention. Tout le monde ne peut pas créer sa startup. Il faut faire attention aux effets de mode et à l’engouement possible d’un éventuel Eldorado. Résoudre un problème, changer le monde sont de belles idées. Et une idée est souvent dans l’air. C’est la qualité de la réalisation qui fera le succès de la startup.

Xavier Milin

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L’initiative de Sébastien Bourguignon relève de l’exploit. Convaincre une centaine d’entrepreneurs de se livrer n’est pas une mince affaire. Il nous permet ainsi dans cet ouvrage de mieux comprendre ce monde qui fait rêver bon nombre de jeunes et qui tient souvent du parcours du combattant. Vision, ténacité, enthousiasme, leadership, sont quelques unes des qualités mises en avant par ces entrepreneurs talentueux qui pour beaucoup sont conscients que ce n’est pas parce qu’ils ont réussi à lever quelques millions d’euros que les challenges sont plus simples. J’espère que nous aurons la possibilité dans plusieurs années de pouvoir faire le point sur ces entrepreneurs et de voir le chemin parcouru… combien de licornes dans cette liste ? … un nouveau challenge pour Sébastien Bourguignon ! Site internet : http://startupleadership.fr LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/xaviermilin Twitter : https://twitter.com/xavier_milin

Xavier Milin

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56 Jean-Christophe Conticello

Après un début de carrière sur les marchés financiers à Paris chez Sécurité Futures, et à NY en M&A chez Morgan Evan, prend la tête du développement international de la Web Agency Oven Digital NY en 99. Puis, création de Nexouth (place de marché dans l’énergie), Adneom (leader européen du conseil IT en finance, 850 ingénieurs sur 5 pays), Avilo Capital (fond d’amorçage européen ayant investi dans près de 15 startups), Ingima (conseil dans l’industrie & l’énergie, 150 consultants sur 3 pays). Enfin, lancement de Wemanity en 2013, spécialiste dans la transformation agile et digitale des organisations, et l’incubation de startups dans l’iOT & la robotique.

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« Chaque vendredi soir, BlaBlaCar remplit l’équivalent de 5 TGV aux portes de Paris ». En une phrase, Guillaume Pepy, Président de la SNCF, dirigeant réformateur d’une des plus vénérables institutions françaises résume la force d’une des plus belles pépites de la nouvelle économie. Disruption rapide, brutale, inévitable. Cet exemple illustre bien la mesure du fossé entre une demande utilisateur toujours plus exigeante et une offre vieillissante et réglementée. Nous vivons aujourd’hui une nouvelle “révolution industr iel le”, cel le du tout-consommateur, de l’instantanéité et de l’hyper connectivité. Elle est portée par des startups, commandos de l’innovation. Ce mouvement de fond s’identifie aux termes d’Uberisation ou d’Agile, tsunamis dont on comprend qu’ils ne pourront s’arrêter aux transports et touchent déjà d’autres pans de l’économie aussi essentiels que la banque, l’énergie ou la santé. Deux enjeux majeurs surgissent. Le premier est, bien entendu, de tirer parti du numérique pour reconstruire et faire adhérer l'usage au client, recentrer l’expérience utilisateur dans la construction des services et des produits. Aujourd’hui le client-roi, sur-sollicité et volage, devenu consom’acteur chassant en meute par réseau social interposé, veut tout et tout de suite. L'usage doit être en parfaite adéquation avec

les attentes du client, au risque de voir le service disparaitre encore plus vite qu'il est né. Le second concerne le business model. Les grandes réussites du numérique passent maintenant par des plateformes intelligentes de désintermédiation. C’est ici que nait la nouvelle révolution, ce grand bond en avant de l’économie de marché et ce changement de paradigme culturel. Les tensions économiques et environnementales amènent déjà à consommer différemment. Ainsi, nous posséderons de moins en moins et seront amenés à partager et mutualiser, valeurs propulsées par les nouvelles licornes que sont les NATU (Netflix, AirbnB, Tesla et Uber). Au-delà, c’est un nouveau modèle managérial qui se fait jour, celui de l’Agilité et du « no management ». Les nouvelles générations, notamment la « Y », n'ont plus la même relation avec l'entreprise. L’ancien pacte social, celui qui proposait un contrat à durée indéterminée, un emploi à vie dans la même entreprise, est caduc. Et c’est une nouvelle relation qui s’installe, plutôt centrée sur "pouvez-vous m'apporter ce que je recherche" que "mon job est important et je vais construire ma carrière autour de votre entreprise". Et si le modèle d'Uber était celui de l'entreprise de demain ? Des freelances à temps partagé entre plusieurs entreprises et staffés en fonction de la typologie des projets proposés pour se concentrer sur ceux pour lesquels les uns et les autres apportent le plus

de valeur ? Fin du salariat tel que nous le connaissons, fin du pacte social hérité du XXème siècle. Depuis 1997, je suis au centre de ces (r)évolutions. A New-York, Londres, Bruxelles, puis Paris où j’ai lancé plusieurs startups dont la dernière, Wemanity. Cette entreprise, fer de lance de la révolution Agile et véritable plateforme entrepreneuriale, incube déjà plusieurs startups comme Kyokita, WeLL, Angus.ai, Mcador, objetsconnectés.net, véritables pépites de l’IoT et de la robotique. Dans les startups aujourd’hui, le cycle de vie d’une innovation entre l’idée et le déploiement ne dépasse guère 4 mois, alors que dans une grande entreprise, il dépasse allègrement les 3-4 ans. Nous sommes passés du paradigme de la continuité à celui de la discontinuité, de l’économie planifiée au « Sprint » où notre quotidien est davantage rythmé par des BMC, Product Backlogs, PO, itérations et autres guildes qui ont remplacé les PMO, directeurs, appels d’offres, organigrammes et autres cycles en V. Nouveaux paradigmes, nouvelles cultures, nouvelles technologies, nouvelles relations au temps, c’est ainsi que se dessine une hétérogénéité et une volatilité de la concurrence, modèle impossible à développer en interne dans les grands groupes, par culture, par organisation, par ADN.

Jean-Christophe Conticello

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Les startups conçoivent peu « en chambre » mais prototypent et testent beaucoup. Elles pivotent, s’adaptent, meurent et renaissent rapidement sous des formes plus idoines. Darwinisme économique oblige ! Ainsi, si les grandes entreprises ne réagissent pas plus vite, ne passent pas à une mentalité et une organisation startup, disruptive et innovante, j’estime que d’ici 10 ans, 50 % des entreprises que nous connaissons aujourd’hui seront dépassées et s’éteindront, comme il ne reste plus que 15 % des entreprises composant le Fortune 500 d’il y a 50 ans. Le moteur de cette révolution se situe, à mon sens, dans la tête de l’entrepreneur. Tous les jours, ce n’est pas une nouvelle génération de startups que j’observe, mais une nouvelle génération d’entrepreneurs, prêts à se lancer beaucoup plus facilement et rapidement qu’il y a 15 ans. Prendre un risque vs Tenter sa chance. Voilà ce qui caractérise la mentalité de cette nouvelle génération d’entrepreneurs, qui sait où elle va, qui veut donner du sens à son parcours dès le début, sans devoir attendre 15 ou 20 ans d’expérience ; tout est une question d’affinité au risque et d’aversion à l’échec. Ils ont intériorisé le risque de l’échec et le bénéfice qu’ils pourront en retirer dans leur parcours ultérieur, personnel ou professionnel.

C’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de créer avec Wemanity, un nouveau format de conseil et d’accompagnement aux startupers et aux grands groupes, inspiré des meilleures pratiques des startups US. Wemanity devient donc une rampe de lancement interne, une véritable plateforme entrepreneuriale ou intrapreneuriale, permettant à des équipes de se former et d’identifier en leur sein les futurs fondateurs, CEOs, CTOs et team members des startups de demain. En deux ans, nous avons déjà lancé 7 startups dans des domaines de pointe sur les objets connectés, le big data, la robotique, les drones, l’AI et accompagné plusieurs dizaines d’entreprises dans leur transformation agile & digitale. Quelles sont les qualités de ces entrepreneurs ? La passion, cet état d’âme excessif qui nous aveugle, nous empêche de voir les problèmes, procure de l’énergie pour les surmonter facilement, L’optimisme qui permet d’apercevoir des opportunités multiples dans toute difficulté. L’enthousiasme, ce don d’apprécier ce que l’on a, ce que l’on vit, d’éprouver de la joie dans le travail & dans l’effort, de manifester de l’admiration, de l’étonnement, de l’émerveillement, ce qui a souvent pour effet d’entrainer les autres. La détermination, qualité cardinale, celle que je recherche avant toute chose chez un entrepreneur. Sans cap et sans capitaine, un navire n’arrive jamais à bon port.

L’entrepreneur se doit d’être exigeant, exemplaire. Il est rarement ce capitaliste souvent cité dans les medias ou les films, comme le requin de service mais, au contraire, celui qui crée de la valeur et se bat en permanence avec et pour les équipes qui l’ont rejoint. Etre entrepreneur, c’est penser comme un champion, un capitaine d’équipe, et c’est bien l’acharnement plus que l’intelligence et la force qui libère le potentiel d’entreprendre. Comme sa capacité à innover et à se réinventer en permanence. Les exemples de tous les entrepreneurs qui ont réussi le prouvent. Ils ont tous commis de nombreuses erreurs ou sont passés à côté de la faillite, d’Elon Musk avec Tesla pour laquelle ses financements étaient coupés en septembre 2008, à Sean Parker avec Napster ou encore Steve Jobs, qui rappelons-le a quand même échoué sur de nombreux projets comme l’ Apple II, Lisa, Power Mac ou NeXT … Tous ont multiplié des erreurs et ont rendu indissociables l’échec de la réussite. L’échec est même devenu le fondement de leur réussite. C’est un cadeau, un moyen d’apprendre toujours plus et ne jamais considérer que nous y sommes arrivés. Il y a mille façons de réussir. Ce qui a fonctionné une fois ne marchera pas forcément une seconde fois. On se lance, on tombe, on se relève, on retombe et, peu à peu, on comprend comment se relever plus vite & pivoter en ayant appris & tiré ses leçons de ses échecs. Il n’existe aucune manière rationnelle d’expliquer pourquoi ça marche.

Jean-Christophe Conticello

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Mon objectif avec Wemanity et notre incubateur WeLL, Wemanity Lean Launcher, est bien de créer un éco-système d’entrepr ises innovantes d ist inctes, financièrement autonomes et toutes complémentaires & actionnaires les unes des autres afin d’accélérer leur croissance mutuelle avec le sentiment de partager des v a l e u r s & u n e v i s i o n c o m m u n e . To u s associés conscients de coopérer à un tout plus global à l’image de la ruche, modèle collectif universel. Je veux faire de chacune de ces jeunes pousses un outsider doté d’une excellente réactivité sur la plupart de ses marchés ciblés. Site internet : http://www.wemanity.com/fr/index.html LinkedIn : https://be.linkedin.com/pub/conticello-jean-christophe/5/85/749 Twitter : https://twitter.com/JCCONTICELLO

Jean-Christophe Conticello

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60 Sébastien Delayre

Expert en agilité d’entreprise Diplômé de l’ENSIMAG, Sébastien possède une double compétence digitale et d’agilité d’entreprise. Il accompagne depuis 18 ans ses clients dans leurs transformations vers l’agilité en opérant sur leurs modèles opérationnels (processus, organisation et gouvernance) et leurs systèmes d’information. Il soutient ces transformations par une gestion du changement agile particulièrement adaptée au contexte de chacun de ses clients (culture, valeurs, comportements).

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L’ A G I L I T É D ’ E N T R E P R I S E , U N M O D È L E INCONTOURNABLE POUR LES STARTUPS Les startups naissent sur une intuition d’innovation : un service ou un produit décalé qui va séduire ses futurs clients. Comment et combien de temps faut-il pour que cette intuition se transforme en un carton commercial capable de porter la startup dans les étoiles ? L’expérimentation en continue avec l’agilité La capacité à tester dans des boucles très rapides l’intérêt de ses (futurs) clients est fondamental pour une startup : l’agilité à tous les étages fait partie de ses gènes. Les pratiques agiles dédiées aux startups ne manquent pas : Lean Canvas, Design Thinking, le Lean Startup étant la pratique la plus connue. Le principe du Lean Startup est simple : on cherche à accélérer le développement des produits en se basant sur une boucle de construction, de mesure et d’apprentissage. A partir d’une première idée, la boucle démarre par la construction d’un produit minimum viable qui est mis à disposition d’un premier panel de clients. On mesure ensuite l’intérêt des clients pour le produit. Sur la base de ces mesures, des enseignements sont tirés, permettant de décider s’il convient de persévérer sur l’idée ou s’il est préférable de l’adapter. De grands industriels cherchent à reproduire l’agilité des startups en utilisant ce Lean Startup à l’instar de GE avec son programme Fastworks. Démesuré, ce

programme est à l’échelle de GE : 40 000 personnes formées, plus de 300 projets en Lean Startup soutenus par plus de 80 coachs internes. Les résultats sont au rendez-vous. La turbine à gaz 7HA a été développée avec une avance de deux ans par rapport à des moyens traditionnels, pour un coût diminué de 40 %. Le responsable marketing indique que de nombreuses innovations n’auraient jamais vu le jour sans cette nouvelle culture du « fail fast, fail small » qui encourage l’expérimentation. L’innovation, moteur de la startup, résultat d’une alchimie complexe Outre l’expérimentation, la startup doit innover or l’innovation ne se décrète pas, elle doit émerger et s’organiser au moyen d’un modèle opérationnel adapté, d’un certain état d’esprit et surtout d’une culture favorable. L’innovation résulte d’une alchimie entre les individus de la startup. Cette alchimie est elle-même le résultat de facteurs multiples tels que la connaissance acquise, la créativité des individus, leur motivation, la diversité des profils et leurs personnalités. C’est sur ce point que l’agilité peut favoriser l’innovation. En effet, l’agilité catalyse cette alchimie en favorisant la collaboration et la diversité des individus, en renforçant leur motivation par l’autonomie et en introduisant la culture de l’expérimentation et de l’amélioration continue. L’amélioration continue sert ainsi l’innovation incrémentale et les dimensions humaines de l’agilité soutiennent l’innovation de rupture. L’agilité apporte également de l’innovation dans l’organisation, le

management et les procédés, créant un terrain fertile pour l’innovation produit. Disposer d’une équipe agile favorise la transformation de l’information en innovation. Cette transformation s’art icule autour des cinq « engrenages de l’innovation », tels que qualifiés par Jurgen Appelo dans son ouvrage Management 3.0 : la connaissance, la créativité, la motivation, la diversité et la personnalité. La connaissance sur laquelle on capitalise en permanence permet aux collaborateurs de profiter des expériences passées, qu’elles soient positives ou négatives. La créativité transforme la connaissance existante en nouvelles idées. La motivation des collaborateurs catalyse leur créativité et leur capacité à transformer les idées en produits ou services pertinents. Les études1 montrent que des groupes constitués de profils diversifiés (culturellement, intellectuellement, socialement…) apportent à une structure une meilleure capacité d’adaptation et une originalité dans la création. Le partage de valeurs, attributs forts de la personnalité, au sein d’un groupe renforce sa cohésion et sa capacité à se mobiliser. L’agilité permet ainsi aux startups d’améliorer leurs capacités à expérimenter au plus tôt de nouveaux usages ou produits. Les mécanismes d’aller-retour permettent de valider les hypothèses, de détecter les erreurs rapidement et de « pivoter », c'est-à-dire changer d’orientation.

Sébastien Delayre

1 Stacey, Ralph D. et.al. Complexity and Management. New York: Routledge, 2000 (a).

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Au-delà de dynamiser et de sécuriser les projets innovants et les expérimentations, l’agilité en tant que système de valeurs contribue à créer un écosystème favorable à l’adaptation et à la créativité. En responsabilisant les acteurs et en donnant du sens à leur travail, l’agilité valorise l’humain, une composante clé de l’innovation. La startup deviendra une entreprise agile La startup porte en ses gènes un certain nombre de caractéristiques qui si elle les conserve et veille à les cultiver dans la durée lui permettront de devenir une entreprise agile. On constate que l’organisation, les processus et la gouvernance structurellement simple au départ tendent à se compliquer avec la croissance. L’agilité d’entreprise permet de conserver les avantages de la startup en changeant d’échelle. L’entreprise agile est une entreprise qui apporte des solutions concrètes et personnalisées à ses clients, qui coopère pour améliorer sa compétitivité, qui s’organise pour maîtriser le changement et l’incertitude, et enfin qui se nourrit de la richesse de ses collaborateurs et de son patrimoine informationnel. Une entreprise agile se démarque des autres par une performance globale basée sur ses capacités à coopérer, anticiper et innover. Sa capacité à coopérer avec son écosystème interne et externe en s’alignant sur un sens commun lui permet d’être en permanence

engagée et en ligne avec son marché. Sa capacité à anticiper les événements externes et les conséquences de ses actions et décisions lui permet de ne pas se laisser surprendre et lui évite d’être dans la simple réaction. Enfin, sa capacité à innover de manière juste lui permet de s’améliorer, de faire la différence et de ne changer que ce qui est nécessaire. Cela évite la surenchère inutile d’innovation. La performance de l’entreprise agile repose sur l’équilibre entre la triple satisfaction de ses clients, de ses collaborateurs et de ses actionnaires. Sa bonne gouvernance dépend ainsi d’un subtil équilibre entre ces trois dimensions. Une entreprise agile est orientée client, encourage l’innovation par l’expérimentation et en accepte les échecs. C’est une entreprise qui mobilise par le sens, qui développe et respecte ses collaborateurs, et qui fonde ses décisions sur la valeur apportée à sa performance globale. Fortement orientées clients, les équipes sont en prise directe avec ceux-ci et possèdent toute la latitude pour décider des éléments qui vont accroître leur performance. La valeur apportée à la performance globale est au centre de leur attention. En encourageant l’expérimentation, l’entreprise agile inscrit dans ses gènes l’analyse de chemins alternatifs pour développer des solutions qui maximisent sa

performance. En acceptant l’échec comme part de l’expérimentation, elle développe l’apprentissage et l’amélioration continue (« fail fast, learn fast »). En mobilisant par le sens, elle crée l’alignement interne et externe sur une vision mobilisatrice transparente et par tagée. Ce par tage d ’ in fo rmat ion accro î t significativement l’engagement des collaborateurs et leur performance. Dans les modèles plus traditionnels, l’information est conservée par le management, ce qui lui permet d’asseoir son pouvoir. Or, disposer de l’information pertinente au bon moment est un facteur déterminant pour prendre les bonnes décisions au bon niveau. L’agilité accompagne les startups de leur naissance à leur maturité à condition que leur management prenne conscience dès le départ de son importance et sache maintenir cette agilité dans la durée. Site internet : http://enterpriseagilist.blogspot.fr LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/sdelayre Twitter : https://twitter.com/sebdlbc

Sébastien Delayre

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63 Grégoire Linder

Diplômé de EDC Paris avec un master en management entrepreneurial, il a commencé sa carrière chez Devanlay Lacoste en tant qu’intrapreneur pendant 5 ans. Il a notamment crée une business unit en charge du développement de l’activité retail outlet en Europe et participé à la reprise de pays distributeurs. Basé 2 ans à Munich à la direction du réseau Europe Centrale, il a été le manager direct de près de 100 collaborateurs. Il a ensuite lancé Raizers, en Janvier 2014, et il dirige aujourd’hui les activités en France avec une équipe d’une dizaine de personnes.

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Crowdfunding : de la jungle obscure au ring ouvert « Jungle » Milieu où règne la loi du plus fort. « Obscur » Qu’il est difficile de comprendre, de pénétrer. Une jungle obscure : voilà comment nos entrepreneurs définissent le financement de leurs startups en France. Pourtant, cette question taraude chaque année des milliers de jeunes entreprises, souvent innovantes, sans passé ou actifs corporels importants, qui enregistrent des flux de trésorerie souvent négatifs et qui n’ont donc pas d’autres choix que de se financer par leurs fonds propres. Pas d’autres choix, en effet, considérant les difficultés qu’éprouve le système bancaire à répondre aux besoins de financement dans un contexte prudentiel de gestion des risques de plus en plus contraint. Une autre question se pose : les financements, publics ou privés ? Face à l’éclosion du nombre de startups en France et la nécessité de redevenir un pays moteur pour le secteur de l’innovation et de la recherche, l’état Français lance en 2009 le programme d’Investissements d’Avenir et notamment le Fonds National d’Amorçage, doté de 600 millions d’euros, à destination du financement des en t repr ises innovantes . Le p rob lème ? Un investissement indirect via les fonds de capital-risque dédiés et une fourchette d’intervention de 5 à 25 millions

d’euros. Il lance ensuite le programme « garantie des fonds propres » et des programmes facilitant l’endettement des PME innovantes. Malheureusement, ceux-ci ne sont qu’un back up à l’investissement privé. Le privé, donc. Premier constat : aucun fonds français de capital-risque ne trouve place dans le top 10 des fonds d’investissement : il existe un vrai déséquilibre entre l’offre et la demande. Les fonds sont donc extrêmement sélectifs, avec en moyenne seuls 1% des dossiers reçus élus, et n’interviennent que rarement sur des levées de fonds inférieures à 1 000 000 euros. Dernière possibilité : les business angels, environ 4000 en France ; ces particuliers investisseurs disposés à investir des capitaux lorsqu’il existe de réelles perspectives de revente de leur participation. Dans les deux cas, un processus long avec des conditions d’investissement restrictives impliquant de nombreuses concessions de la part de l’entrepreneur. L’investissement de ces professionnels est trop souvent subordonné à la réussite financière de la startup et donc à la réussite fiscale de leur investissement ce qui ne favorise pas le potentiel de développement de ces sociétés. « Economie collaborative » Activité humaine qui vise à produire de la valeur en commun ; s’appuyant sur une organisation plus horizontale que verticale, la mutualisation des ressources et l’organisation des citoyens en réseau généralement par l’intermédiation de

plateformes internet. En parallèle, on constate que la France est une nation championne de l’économie collaborative ! Cocorico ! Près d’un français sur deux la pratiquerait. Les u t i l i sa teurs dev iennent des consommateurs entrepreneurs, impliqués, parties prenantes au développement de ces startups. La majorité de la population française pense que celles-ci peuvent sauver notre économie et 14 millions d’entre nous se disent prêts, probablement, à investir de l’argent pour soutenir cette économie de l’innovation. Grâce à la digitalisation de l’économie, les plateformes en ligne de crowdfunding, ou financement par la foule, peuvent enfin répondre aux attentes des startups en quête de financements et aux particuliers ambitionnant de s ’engager f inancièrement aux côtés des entrepreneurs. La preuve en est : le montant de fonds collectés via les plateformes de financement participatif double chaque année et atteint plus de 130 millions d’euros au 1er semestre 2015. Plus de 750 000 nouveaux financeurs ont rejoint les rangs de la communauté des crowdfunders depuis un an. « Ring » Enceinte carré où se déroulent les combats. « Ouvert » Fait, possibilité pour quelqu’un, un groupe, de contacter, de comprendre, de connaître quelque chose qui est extérieur à son milieu habituel.

Grégoire Linder

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Grâce au décret n°2014-1053 du 16 Septembre 2014 relatif au financement participatif, la jungle obscure devient alors un ring ouvert, où toutes les startups ont la possibilité de rentrer en compétition pour lever des fonds. Les inventeurs, les artistes et les créateurs choisiront les plateformes de dons pour tester leur concept, créer un prototype, construire leur communauté. Pour cette activité, en France, la contribution moyenne des donateurs par projet est de 50 euros pour un montant de collecte moyen de 3 100 euros. Les startups innovantes, monétisant un concept breveté ou réinventant les modes de consommation s ’ a d r e s s e r o n t a u x p l a t e f o r m e s d ’ e q u i t y crowdfunding. Ces plateformes, agréées Conseiller en Investissements Participatifs (CIP) par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), leur permettent de lever des fonds via de la prise de participation au capital (contribution moyenne : 3 876 euros, montant de collecte moyen : 400 000 euros). Enfin, les sociétés en développement avec une capacité d’endettement bancaire trop limitée pour se développer à hauteur de leurs ambitions, pourrons emprunter auprès du grand public pour compléter leur apport avec des prêts, en principe sans garantie, afin de créer un effet de levier auprès de leurs banques. Ces entreprises ont le choix de s’adresser aux plateformes agréées Intermédiaires en Financement Participatif (IFP) où les prêteurs sont limités à un prêt de 1 000 euros par an et par projet (contribution moyenne : 338 euros, montant

de collecte moyen : 90 000 euros) ou à certaines plateformes CIP lorsqu’elles ont des projets de plus grande envergure avec des investisseurs, entreprises ou particuliers, qui peuvent investir en emprunt obligataires, ici à hauteur de ce que leur patrimoine le permet (contribution moyenne : 3 029 euros, montant de collecte moyen : 510 000 euros). Tous, consommateurs, prescripteurs, proches deviennent business angels ou investisseur-prêteur tout en bénéficiant de réduction d’impôts ou de produits d’épargne innovants. L’investissement personnel des entrepreneurs est plus important lors des campagnes de crowdfunding que lors de levées de fonds plus traditionnelles mais le jeu en vaut la chandelle : grâce à la médiatisation forte des campagnes de crowdfunding, les entreprises financées par ce biais multiplient leur chiffre d’affaires de manière considérable. Chez Raizers, nous ambitionnons d’être un acteur européen incontournable du f inancement des entreprises à tous les stades de leur développement. Nous souhaitons entretenir un lien fort pendant de longues années entre les particuliers prêteurs/investisseurs, de toutes nationalités, et les entreprises. Les investisseurs en capital de la première heure auront à cœur de soutenir le développement futur via l’emprunt. Ce réinvestissement rassurera les nouveaux financeurs. Pour tous, l’investissement est dématérialisé, simple, rapide et sécurisé. Pour la première fois, en connaissance de cause, le financement participatif permet à tous, à hauteur de ses

envies et de ses moyens, de soutenir, d’investir ou de prêter pour soutenir l’économie, en choisissant la destination exacte de son argent. Oui, le risque existe…mais le risque de succès aussi ! Site internet : http://www.raizers.com LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/gregoirelinder Twitter : https://twitter.com/gregoirelinder

Grégoire Linder

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CHAPITRE 3 Les Portraits Par Sébastien Bourguignon

Ce qui ne me passionne pas m’ennuie. — Sacha Guitry “

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CEO Yseulys Costes

Comment décririez-vous votre entreprise ? 1000mercis est une société spécialisée dans le Marketing Relationnel Interactif. Nous sommes cotés sur la bourse de Paris et opérons dans plus de 50 pays dans le monde. Notre métier est le CRM digital : depuis la collecte (programmes CRM, DMP, data onboarding) jusqu’à l’activation sur les canaux programmatiques (email, social, mobile, display en RTB). Nous aidons aujourd’hui plus de 500 clients à mettre en place des solutions d’acquisition et de fidélisation innovantes, dont nous évaluons l’efficacité en temps réel à travers la mesure des ventes incrémentales générées par nos dispositifs. Notre approche est fondée sur la recherche et le machine learning : nous investissons 10% de notre CA en R&D.

Pourquoi ce choix de service ? Cela nous passionne d’arriver à faire pour nos clients des dispositifs interactif qui font ce que ferait un bon vendeur : avoir une bonne mémoire des comportement, des goûts et des préférences des consommateurs et un discours pertinent et adapté. Internet permet d’historiser l’ensemble des interactions avec ses clients, afin de leur envoyer des messages toujours plus pertinents : il y avait tout à faire dans ce domaine du data marketing car à l’époque personne ne s’y intéressait ! et aujourd’hui encore, nous n’en sommes qu’au début !

Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous avons trois ambitions principales : §  Inventer et mettre en œuvredes dispositifs et des

solutions toujours plus innovants afin d’anticiper les usages des consommateurs et proposer à nos clients des dispositifs marketing à fort retour sur investissement.

§  Développer le canal mobile qui représente déjà un tiers de notre chiffre d’affaires

§  Accélérer ledéveloppement international. Cette priorité est intrinsèquement liée à la première : 1000mercis dispose une véritable opportunité pour diffuser son offre sur les marchés étrangers, et nous allons tout faire pour accélérer notre croissance à l’international

C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? J’aime la croissance, la liberté d’investissement et d’innovation qu’elle procure et la capacité à créer des emplois qu’elle génère ! Quelle est votre formation initiale ? Je suis une universitaire diplômée du Magistère de Sciences de Gestion et du D.E.A. de Marketing et Stratégie de Paris Dauphine et j’ai fait de la recherche. Ce n’est pas une formation classique pour devenir entrepreneur !

Qu’est-ce qui vous passionne ?

Le marketing interactif et plus particulièrement comment les data et le programmatique sont en train de révolutionner le marketing, à travers toujours plus d’automatisation et d’opportunités de personnalisation. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Rien ne me prédestinait à être entrepreneur : ni ma famille, ni mes amis, ni même mes études n’étaient orientés vers ce parcours. Je n’avais d’ailleurs pas spécialement envie de créer une entreprise. Mais j’ai eu une idée quand je faisais ma thèse, je l’ai partagée avec mon associé, Thibaut Munier, et l’aventure grandit chaque jour depuis ! Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? J’ai une mémoire très sélective et me souvient essentiellement des choses positives ! L’entreprenariat est une aventure dans laquelle il faut prendre des risques et qui est toujours plus compliquée que ce qu’on imaginait. Mais c’est également une aventure passionnante ! La principale difficulté reste la réticence en France qu’ont les grandes entreprises à travailler avec les plus petites. C’est dommage car les grandes entreprises françaises tireraient bénéfice d’un écosystème plus dynamique.

L'entrepreneuriat est un choix de vie. “

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D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? §  Accepter l’echec ! La peur de l’échec est bien

souvent un frein qui empêche d’inventer et de grandir. Il faut savoir dépasser cette inhibition.

§  Du plaisir ! Les journées de travail seraient trop longues sans le plaisir que l’on trouve à ce que l’on fait et que l’on fait bien.

§  De l’énergie ! Sans elle pas de croissance. L’entrepreneur doit en être à la source et la diffuser.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons eu la chance d’être soutenu dès le début par un business angel, Marc Simoncini, qui, en plus de financements, nous a apporté beaucoup de soutien et d’écoute. Nous avons ensuite fait le choix de nous coter en bourse sur Nyse-Alternext pour financer notre expansion internationale et la R&D. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Bien choisir son ou ses associé(e)s ! Dans les 3 premières années, la dissension entre associés explique 50% du taux de mortalité des entreprises. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?

L'entrepreneuriat est un choix de vie. Alors il faut faire quelque choses que l’on aime, sinon le temps paraît long ! Compte Twitter : https://twitter.com/yseulys Compte Linkedin : https://www.linkedin.com/pub/yseulys-costes/0/37/b75 Blog ou sites : http://fr.1000mercis.com/accueil.html CEO

Yseulys Costes

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Président Antoine Duboscq

Comment décririez-vous votre entreprise ? « AD&P Ventures est l’un des pionniers dans le modèle émergent des start-up studios. Depuis 2010, notre métier est de créer et développer des entreprises innovantes ayant chacune le potentiel de devenir un leader global sur son segment de marché. Nous créons et développons des ventures au rythme actuellement d’une création tous les dix-huit mois. A vrai dire, pendant plusieurs années nous avons exercé un métier dont j’ignorais le nom ! Mes amis entrepreneurs, venture-capitalistes ou spécialistes du private equity n’avaient pas non plus identifié ce nouveau modèle. C’est seulement en 2015 que je suis tombé sur un article parlant du concept de ‘Venture Studio’ et qui décrivait quelques acteurs. La stratégie créative d’AD&P Ventures sélectionne les projets entrepreneuriaux avec soin. Notre premier critère pour décider de créer une entreprise : elle doit apporter une réelle plus-value à ses futurs clients, et plus largement une contribution positive à la société. Nous ne construisons pas sur des concepts de type ‘me-too’, ni sur des opportunités purement tactiques, par exemple fondés sur un effet de mode. Nous voulons rester fiers de chacune de nos créations. Parmi nos autres critères, l’entreprise doit offrir un potentiel de leadership international sur son segment de marché. En réalité dès le départ nous concevons des « global-born companies ». Le choix du concept et des

technologies, les fondamentaux marketing sont pensés dès l’origine pour une niche de marché mais sur un périmètre géographique global. Le premier moteur pour réussir chaque création, c’est d’attirer des talents au tempérament entrepreneurial quel que soit leur domaine d’intervention : marketers, développeurs, scientifiques, managers, commerciaux, … Certains sont dédiés à une entreprise et d’autres collaborent au sein du studio sur plusieurs dossiers. Tous échangent et dialoguent, ce qui favorise les synergies et la créativité de manière assez surprenante. Notre recette pour les attirer et leur faire donner le meilleur est simple : des projets passionnants, des stratégies claires, le sentiment de faire œuvre utile dans un cadre qui respecte l’éthique et la créativité. A ce stade notre portefeuille compte quatre entreprises opérant sur différents secteurs porteurs : les solutions collaboratives, l’ingénierie génétique, le marché de l’art et enfin l’économie du partage de la connaissance. En outre, le groupe intègre un cabinet de conseil en stratégie. Pourquoi ce choix de service ? Le choix du métier de venture studio résulte bien entendu d’une passion pour le développement entrepreneurial, mais aussi de mon parcours professionnel et d’une réflexion d’équipe. Pendant quinze ans j’ai eu la chance de côtoyer et/ou conseiller sur leur stratégie de croissance plus d’une centaine de

patrons dans des contextes formidablement variés, allant de grands groupes cotés aux entrepreneurs. J’ai pu observer que dans les phases entrepreneuriales les critères classiques d’analyse stratégique ne sont pas toujours pertinents. Nous avons également analysé un grand nombre de cas d’échecs et de succès. Cette expérience cumulée nous a conduit à développer une méthode spécifique pour réduire drastiquement le taux d’échec en phase de création et optimiser le levier sur capitaux investis. Le modèle de venture studio est différent de celui d’un fonds de venture capital : une part plus élevée du capital, un montant investi inférieur, une maitrise des leviers stratégiques dès l’origine. Nous visons un niveau plus élevé de retour sur capitaux corrigé du risque. AD & Partners Ventures intervient avant la création et assure un pilotage stratégique, partagé le cas échéant avec un associé co-entrepreneur. Pour développer chaque entreprise, lorsqu’elle a franchi les premières étapes nous ouvrons le capital à des investisseurs intéressés, le plus souvent business angels ou fonds de type family office. Ils bénéficient ainsi d’un niveau de risque réduit par rapport à un investissement sur une start-up isolée ou soutenue par un fonds de type VC, et profitent de notre expérience pour valoriser leur investissement. Sur le plan financier l’objectif est de faire gagner chaque investisseur et lui proposer d’autres dossiers.

L’entrepreneur a vocation à repousser des frontières, par exemple économiques, scientifiques.

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Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Ma première ambition est de réussir chacune des 4 ventures que nous avons créées jusqu’à présent. Pour moi, « réussir » signifie pour chacune de nos sociétés devenir un actif attractif, une entreprise économiquement saine, et un leader global sur son segment de marché. Au plan financier le premier paramètre est la création de valeur rapportée aux capitaux investis, pour notre groupe comme pour nos investisseurs. Un autre aspect important est la maitrise du risque. Le taux d’échec normal dans la phase de 0 à 5 ans est de l’ordre de 80% (et je ne parle ici que des dossiers sérieux…). C’est beaucoup trop, et ce n’est pas une fatalité. Les débuts de l’aviation furent mortels pour beaucoup de géniaux aviateurs, mais heureusement les savoir-faire progressèrent vite et les causes principales d’accidents furent systématiquement analysées. Résultat la création d’un nouvel avion ne nécessite plus de sacrifier des pilotes. Nous visons un progrès similaire pour la création d’entreprise innovante. A partir de nos analyses et notre expérience, à partir de plusieurs centaines de business cases, nous avons identifié les facteurs d’échecs les plus fréquents. Les erreurs classiques, malheureusement, se répètent. Avec notre savoir-faire nous pouvons d’ores et déjà viser un taux inférieur à 20%. Cette ambition constitue non seulement un formidable levier financier pour AD&P Ventures et ses

partenaires, mais avant tout une aventure humaine passionnante. Notre entreprise la plus mature, Wimi, a franchi jusqu’à présent toutes les étapes depuis sa création et aura bientôt 5 ans. Wimi aide un nombre croissant d’entreprises – mais aussi d’administrations et collectivités locales – à travailler en équipe de manière plus productive et aussi … plus agréable. Depuis deux ans nous préparons le lancement de Wimi aux Etats-Unis à travers notre bureau à San Francisco, et ce lancement est l’une de nos priorités pour les prochains mois. Notre deuxième création, dans le secteur de la biotechnologie, est actuellement en plein décollage. Après la phase R&D, la phase de commercialisation de GEG-Tech était déterminante et permet d’attirer des clients venant des Etats-Unis, en Europe et Israël. Nous ouvrons le capital de cette société dans les prochaines semaines. Enfin sur nos autres dossiers, plus jeunes, nous préférons rester discrets encore un peu de temps… Le rythme de créations passera progressivement d’une moyenne d’une tous les dix-huit mois à environ douze mois. Nos premiers succès reposent sur la capacité à détecter et attirer des talents, des personnalités très diverses qui désirent s’enrichir mutuellement. Qu’ils passent six mois

dans le groupe ou dix ans, mon ambition pour eux, c’est qu’ils se développent et s’épanouissent. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je suis un ‘parallel entrepreneur’. J’apprécie de travailler sur un portefeui l le d’entreprises en passant fréquemment d’un sujet à un autre, avec une diversité de personnes. A chaque fois la créativité est restimulée et l’énergie reste élevée. C’est aussi une manière de laisser mûrir une réflexion, permettre à mes co-entrepreneurs et managers de respirer, agir librement et tester une piste ; parfois les aider à prendre du recul pour préparer un pivot, renoncer à des convictions ou encore identifier une opportunité qui nécessite de lever le nez du guidon. Par tempérament j’aime développer les personnes, et tirer du dialogue du bon pour l’un et l’autre. Enfin sur le plan pratique j’apprécie d’alterner entre différents niveaux : imaginer ou faire évoluer un concept, concevoir une stratégie, mener une négociation, analyser un reporting ou des données, ou tout simplement prendre un goûter l’après-midi avec un membre de l’équipe…

Président Antoine Duboscq

L’entrepreneur a vocation à repousser des frontières, par exemple économiques, scientifiques.

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Quelle est votre formation initiale ? Je suis autodidacte, comme me l’avait fait remarquer avec humour mon premier boss lors de l’embauche. Un polytechnicien très sympa. Je suis fier de ce statut d’autodidacte, même si je dois reconnaitre l’avoir complété avec un parcours sup/spé, puis ingénieur de l’ENSIIE (maths appliquées et computer science), et un master en Strategic Management à HEC Paris. Ces étapes m’ont beaucoup apporté au plan de la formation intellectuelle. Mais au plan humain, ma meilleure formation fut militaire, l’école d’officiers de Saumur suivi d’une expérience de chef de peloton de chars. Il est regrettable je pense que cette formation ne soit plus accessible aux jeunes diplômés. Qu’est-ce qui vous passionne ? Mon métier me passionne, cela ne vous surprendra pas. Je suis passionné à la fois par le développement du venture studio, et par chacune des start-up que nous développons. D’ailleurs, je trouve fascinant à quel point les personnes peuvent développer leurs talents, s’épanouir et faire des choses qu’elles n’imaginaient pas avant. Il suffit parfois de faire confiance, une impulsion, une parole. C’est l’une de mes plus grandes sources de satisfaction. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai été formé et exercé dans deux écoles américaines du business : Procter & Gamble et le Boston Consulting Group (BCG). A chaque fois, une exigence élevée et des

méthodes exceptionnelles. J’y ai appris le marketing, la finance et la stratégie. En 2000 j’avais 31 ans et j’ai décidé de me lancer avec un associé, nous avons créé notre première start-up, Wappup, vite devenu un acteur clé sur l’internet mobile en raison de son positionnement au cœur du modèle économique des opérateurs. Ceux-ci ont réagi en verrouillant l’accès des services sur leurs potables. Nous avons engagé un combat juridique et grâce notamment à une action médiatique intensive nous avons pu briser le monopole des opérateurs et créé les conditions d’une liberté d’accès. La jurisprudence Wappup est encore étudiée par les spécialistes. Mais au même moment le crack de la ‘bulle internet’ mettait par terre tous les modèles économiques du secteur. Un pivot drastique a permis de sauver l’entreprise, et la création en 2001 du cabinet en stratégie WMI. Le cabinet WMI est spécialisé sur les stratégies de croissance et création de valeur, il est intervenu auprès de dizaines de CEOs et dirigeants dans des secteurs variés (Siemens, Adidas, Paris-Saint-Germain, Orange, Sodexo, …). WMI appartient désormais au groupe AD&P Ventures. Le premier investissement d’AD&P fut fin 2010 la création de Wimi, solution intégrée de travail en équipe. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Les difficultés ne manquèrent pas ! Certaines viennent de l’extérieur, ce fut en 2000 le combat mené contre les opérateurs telecom, ensuite le crach de 2000, et aussi la crise de 2008. J’ai pu observer que les difficultés

rencontrées par l’entrepreneur sont souvent assez similaires. Nous avons identifié une série de patterns qui se reproduisent fréquemment. Je ne les ai pas tous vécus, mais j’en ai expérimenté plusieurs à différents moments - difficulté de financement, choix marketing et canal de commercialisation inadapté, erreur de casting sur un associé ou un manager clé, vitesse d’adoption lente en France sur un marché qui émerge rapidement aux US. Voilà quelques exemples des difficultés qui peuvent arriver à un entrepreneur. Bien entendu, il y en a d’autres. C’est d’ailleurs à partir d’une analyse systématique de cas d’erreurs et leviers de succès, que nous avons mis au point des méthodes pour maitriser les risques et développer le portefeuille de participations d’AD&P Ventures.

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D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? L’entrepreneur a vocation à repousser des frontières, par exemple économiques, scientifiques. Il a un rôle important à jouer dans la société. Pour se lancer dans une traversée en mer sur un petit bateau, il avoir doit l’âme d’un marin. Il faut pouvoir supporter de recevoir parfois des paquets de mer, savoir rester un certain temps assez seul, tenir bon lorsque le vent fait défaut longtemps ou quand la mer se déchaine. Etre prêt à changer sa trajectoire de course lorsque les conditions météo varient. A faire des paris, à les perdre parfois – et assumer toujours. Alors on peut parvenir à bon port. Et on n’a qu’une idée en tête : repartir en mer ! Si on n’a pas ce tempérament particulier il vaut chercher un autre sport ou bien s’inscrire à une croisière. Les risques sont plus élevés, et la traversée avec ses incertitudes et combats n’est pas toujours un parcours agréable. Pour réussir dans l’entreprenariat, il faut donc bien se connaître, avoir ce profil particulier de l’entrepreneur. Une bonne résistance à la pression, à l’adversité et même à l’échec. Ainsi qu’une capacité à convaincre, attirer des talents complémentaires, entendre un avis différent du sien. S’associer est à cet égard généralement préférable. Il est bon de s’entourer de personnes bienveillantes. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?

Etre prêt à brûler sans s’émouvoir certaines de ses hypothèses et convictions. Et en même temps, paradoxalement, disposé à se battre pour sa vision et ses fondamentaux. Un art qui se renforce avec l’expérience. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Mon premier conseil est de travailler la cohérence entre son projet et soi. C’est la base ! Attention, il ne faut pas succomber au phénomène de mode actuel qu’est l’écosystème de la startup. Tout le monde ne peut pas et ne doit pas être entrepreneur. Suis-je la bonne personne pour mener à bien ce projet ? Une fois qu’on est sûr d’avoir l’envie et la capacité à être le pilote dans l’avion, le second conseil est de bien s’entourer. Une startup est le fruit du travail d’une équipe. Cela n’est pas chose facile car souvent, on complète une équipe par des compétences qu’on n’a pas et comment pouvons-nous alors les évaluer ? Un dernier conseil me semble être de se fixer des règles de vie pour ne pas se faire dévorer par cette passion.

Compte Twitter : https://twitter.com/A_Duboscq Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/antoine-duboscq/0/415/307 Blog ou sites : http://www.adpartners-ventures.com/

Président Antoine Duboscq

L’entrepreneur a vocation à repousser des frontières, par exemple économiques, scientifiques.

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Co-founder & CEO

Julien Pérona

Comment décririez-vous votre entreprise ? ADDWORKING est une agence digitale spécialisée dans l’emploi #horssalariat Parmi les formes d’emploi proposées aux entreprises, nous proposons une alternative flexible au juste coût et au juste temps : « Faire de l’AddWorking » Il s’agit pour l’entreprise de recruter à la carte, avec notre contrat de prestation de services électronique, un AddWorker certifié pour quelques heures par semaine ou plusieurs mois, via notre site. Freelance, micro-entrepreneur, travailleurs indépendants deviennent des AddWorkers ! (Les AddWorkers pourront aussi être « demandeurs d’emploi », nous proposerons une interface dédiée avec un service unique et spécialisé) Pourquoi ce choix de service ? Pour favoriser l’emploi. C’est le thème « central » qui nous a animés pour démarrer AddWorking. Après avoir rédigé gratuitement une offre de mission, le recrutement pour l’entreprise n’a jamais été aussi simple. Elle peut en quelques clics échanger par messagerie avec les addworkers, renseigner les modalités de missions au sein du contrat mis à leur disposition et enfin valider le contrat en ligne pour

débuter la collaboration. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Proposer une alternative « à part entière » dans le monde de l’emploi et permettre à de nombreuses personnes de développer leur employabilité. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Pragmatique et je m’attache à être le plus visionnaire possible dans nos choix stratégiques. Quelle est votre formation initiale ? Master 2 en e-business - ISC Paris. Qu’est-ce qui vous passionne ? Je suis “passionné” par nature, donc beaucoup de choses me passionnent. Actuellement, ma « passion » est consacrée à 200% à AddWorking. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Comment définir un entrepreneur ? Durant mes quinze premières années professionnelles, j’ai été salarié en qualité de « business unit manager » avec des missions « intrapreunariales » permanentes pour relever de nombreux challenges dans des environnements de marché « hard –selling » en France

et avec une expérience de 3 ans en Suisse. AddWorking quant à elle, a pris naissance il y a 1 an environ. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Je ne parlerai pas de « difficultés » mais d’étapes plus ou moins difficiles à franchir en fonction de l’avancée du projet. La modélisation initiale du projet (mentaliser toutes les phases) est une étape primordiale pour favoriser la validation « step by step » du plan stratégique. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Je pense que le projet de chaque entrepreneur doit apporter une solution claire à un problème donné et ce quelque soit le domaine d’activité. La réponse par une innovation techno parfaitement maîtrisée ou par la rupture d’un business model cohérent constituent « la 1ere brique » du projet à parfaitement évaluer avant de se lancer ! Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Tous ! Fonds propres, aides, subventions et financement bancaire et non-bancaire.

Le projet de chaque entrepreneur doit apporter une solution claire à un problème donné et ce quelque soit le domaine d’activité.

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S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Cash-burn : il est essentiel et il détermine la survie de l’entreprise dans les premiers mois et plus. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Le seul conseil que je me permettrai de donner à mon humble niveau est de se poser les bonnes questions, par exemple, si le projet répond à une vraie demande (il apporte une solution à un problème), alors avec « qui » partager l’aventure ? - Le solopreneur me semble, de mon point de vue, très difficile mais pas impossible. Compte Twitter : https://twitter.com/addworking Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/julien-pérona/aa/b22/2a7/en Blog ou sites : http://www.addworking.com/

Co-founder & CEO

Julien Pérona

Le projet de chaque entrepreneur doit apporter une solution claire à un problème donné et ce quelque soit le domaine d’activité.

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CEO Jacques Cazin

Comment décririez-vous votre entreprise ? Adways a créée une plateforme en ligne qui permet à toute personne sans connaissance préalable de rendre n’importe quelle vidéo interactive. Adways est donc une entreprises avant tout de technologie, vendant des licences à ses utilisateurs dans des domaines aussi variés que le e-learning, la vidéo éditoriale enrichie, la communication corporate ou la publicité en ligne. Pour la publicité cependant, le business model tend plutôt à offrir un « service » plutôt qu’une « technologie », en proposant aux annonceurs ou agences média la possibilité de toucher leurs cibles de façon super qualifiées et très efficace : Adways va pousser une publicité interactive sur les vidéos en affinité avec cette publicité et correspondant au profil de l'internaute. On parle de publicités natives et contextuelles dans la jargon publicitaire ! Très efficace puisque nous atteignons des taux de clics de l’ordre de 20% à comparer au 1% généralement obtenu avec des publicités traditionnelles. Pourquoi ce choix de service ? L’idée m’est venue en voyant que le nombre de vidéos vues augmentait exponentiellement, tout comme le nombre de smartphone ou tablettes mais sans relation entre ces deux tendances : les vidéos restaient vues de façon passives sans utiliser les ressources offertes par

le côté tactile des nouveaux supports. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Une ambition raisonnable pour ce qui est du e-learning par exemple, avec la possibilité de créer des Mooc de deuxième génération (Mooc : Massive Open Online Course) ; nous venons d’ailleurs de remporter un appel à projet pour apporter notre savoir faire à la plateforme FUN (France Université Numérique) lancée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. L’étudiant peut ainsi répondre à des quiz ou avoir accès à d’autres contenus au sein même de la vidéo qu’il visionne : il obtient ainsi un parcours personnalisé qui accroit d’autant son engagement. Une ambition très forte pour la publicité : la monétisation des vidéos représente un marché mondial de plus de 11 milliards d’euros avec une croissance de 30% par an. Notre approche très innovante puisqu’elle offre une véritable alternative au pre-roll (vidéo publicitaire que l’on vous force à regarder avant la diffusion du contenu demandé) aujourd’hui archi dominant. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Passionné bien sûr comme tout entrepreneur et résolument optimiste ! Quelle est votre formation initiale ? Ingénieur ESIEE (Paris), Master of Science by Research

– Traitement d’images (University of Essex, Royaume Unis), MBA IAE (Paris). Qu’est-ce qui vous passionne ? Dérouler le fil d’un business possible à partir d’une réflexion client, d’une news dans un magazine, d’une idée partagée avec des amis… Apprendre des autres. Je suis un curieux. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je suis un vieux jeune entrepreneur. J’ai démarré à Air France à une superbe époque pour l’aérien qui offre des métiers extrêmement variés ; puis Vivendi avec une spin off, Peaktime, qui a été revendue à une société américaine. Des moments passionnants qui rendaient difficiles mon désir « d’émancipation » et de création pourtant bien ancré. Puis j’ai lancé une société de conseil et de distribution de solutions logicielles mais il me manquait la réalisation de projets complets et deux ans plus tard, Adways était née ! Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Bien sûr des problèmes de choix d’équipes, de projets (ha, rester focus que c’est difficile !), d’argent (comment payer 20 personnes avec des revenus éminemment variables et des coûts qui le sont beaucoup moins !)

Éviter de développer un produit complet sans l’avoir confronté au marché.

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D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? La ténacité bien sûr, le fait de bien s’entourer avec des profils variés, et le recours systématique au retour d’expérience des clients pour améliorer son produit ; en bref éviter de développer un produit complet sans l’avoir confronté au marché. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Amis et Business Angels, puis projets R&D remportés à l’issue de concours, et maintenant levée de fonds pour notre développement aux USA et en Europe. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Le cash et le lancement opportun de votre produit (bon timing et bon environnement). Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Soit commencer très jeune, donc avec la possibilité de manger des raviolis tous les jours sans problème, le temps que l’entreprise puisse se permette ce quelque chose d’incroyable que l’on appelle le salaire. Soit plus senior mais avec un matelas financier (ou un partenaire qui compense) qui autorise l’échec pour se relever et repartir sur un pivot.

Compte Twitter : https://twitter.com/jcazin Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/jacques-cazin/a/951/855 Blog ou sites : http://www.adways.com/

CEO Jacques Cazin

Éviter de développer un produit complet sans l’avoir confronté au marché.

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Founder & CEO

Solenne Xavier

Comment décririez-vous votre entreprise ? AlloMarcel.com est un service en ligne permettant d'avoir accès facilement à des artisans de confiance, recommandés par les habitants du quartier, pour des dépannages en urgence comme pour des travaux de rénovation. Notre service repose sur un réseau d’artisans qui partagent la vision et les valeurs AlloMarcel : passion du travail bien fait, bienveillance et honnêteté vis-à-vis des clients, intégrité. AlloMarcel se charge de les rendre accessibles aux consommateurs au meilleur prix. Tous sont recommandés, testés, sélectionnés : c’est du bouche-à-oreille sur le web pour trouver les meilleurs artisans ! Pourquoi ce choix de service ? Le projet est né d’une expérience personnelle. J’ai dû faire appel à un plombier pour changer le joint de mon chauffe-eau. Premier constat : je ne sais pas qui appeler. Je me perds alors dans les annuaires en lignes et autres sites de dépannage en urgence. Second constat : je ne sais pas à qui je peux faire confiance dans cette profusion de contacts. Très peu de dépanneurs acceptent d’annoncer une estimation tarifaire, et on a vraiment peur de se faire avoir…c’est ce qui m’est finalement arrivé puisque la personne qui est venue m’a demandé plus de 300 euros pour ¼ d’heure de travail, en m’expliquant que le joint en plastique était facturé 200 euros ! Je ne pense pas être la seule parisienne à qui cela est arrivé ! J’ai alors réalisé qu’il y avait quelque chose à faire pour

rendre les artisans honnêtes et compétents plus facilement accessibles. C’est ainsi que AlloMarcel est né : une marque de référence, qui sélectionne les artisans et offre un service réactif et la transparence sur les prix. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? AlloMarcel se développe de jour en jour et les premiers mois d’activité ont prouvé que le concept est pertinent et répond aux attentes des consommateurs. Le défi d’aujourd’hui est de se faire connaitre encore et encore, afin de devenir la marque de référence pour les projets de rénovation comme pour les dépannages, avec toujours ce gage de qualité et d’intégrité et le sens du service. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Enthousiaste et intègre. Je suis ambitieuse dans tout ce que j’entreprends, je n’aime pas échouer et je suis prête à me donner les moyens de la réussite. Pour autant je reste fondamentalement attachée à mes valeurs : la compétition et le besoin de gagner sa vie ne justifient pas de se comporter en escroc (….même si dans l’univers des travaux, cela peut sembler monnaie courante !) Quelle est votre formation initiale ? Je suis ingénieure Supélec, avec un master à Georgia Tech aux États-Unis. J’ai débuté ma carrière dans le

conseil en stratégie et organisation au sein d’un grand cabinet, Accenture. Qu’est-ce qui vous passionne ? J’adore rencontrer de nouvelles personnes, découvrir leur histoire, leur parcours… Croiser des chemins très différents du mien. Toute rencontre est l’occasion d’ouvrir de nouvel les fenêtres, de nouvel les opportunités. À titre personnel, je suis engagée auprès de deux associations en faveur de l’éducation (Passerelles Numériques en Asie et Frateli). L’accès à l’éducation est un enjeu primordial à mes yeux. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai créé AlloMarcel en 2013, alors que j’étais encore salariée dans un cabinet de conseil. J’ai décidé de sauter le pas en juin 2014, pour me consacrer à temps plein à AlloMarcel : structurer et mettre en place une entreprise nécessite un engagement conséquent, du temps et une liberté d’action qui ne sont pas compatibles avec le monde du conseil, même si j’adorais mon métier. Me lancer dans l’entrepreneuriat, c’était à la fois un saut dans l’inconnu et un défi personnel, en quelques sortes « la chose à faire avant d’avoir 35 ans », car je suis consciente qu’il faut une certaine disponibilité et une certaine énergie qu’on n’a pas à n’importe quel moment de sa vie.

Structurer et mettre en place une entreprise nécessite un engagement conséquent.

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Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Créer sa boite, c’est partir de zéro : tout est à inventer, à structurer. C’est très stimulant sur le plan de la créativité et de la liberté… mais aussi frustrant parfois car cela englobe aussi beaucoup de tâches administratives ou très opérationnelles. Il faut accepter de passer du temps et de l’énergie dans des tâches qui ne sont pas forcément valorisantes en tant que telles. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Croire en son projet, bien s’entourer, chaque jour se poser la question de la valeur ajoutée que l’on offre à son client… et avoir beaucoup, beaucoup de résilience. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Financement sur fonds propres. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? La question à se poser : ai-je les moyens et la volonté de tenir dans la durée ? Le plan initial est toujours très optimiste, mais la réalité, c’est qu’il faut du temps et beaucoup de travail pour que ça marche. On oublie toujours que les grands succès d’aujourd’hui ne se sont pas faits en quelques semaines : Uber a été créé en 2009, AirBnB en 2008…

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Bien se préparer avant de se lancer, mais ne pas hésiter trop longtemps : la confrontation au marché, même avec une offre imparfaite, est bien plus riche en apprentissage que des mois de benchmark et d’études de marché. Compte Twitter : https://twitter.com/Solenne_X Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/solenne-xavier-bastie/65/53a/94/en Blog ou sites : http://www.allomarcel.com

Founder & CEO

Solenne Xavier

Structurer et mettre en place une entreprise nécessite un engagement conséquent.

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Associated Director

Jérôme Hacot

Associated Director

Marie-Laure Plessis

Comment décririez-vous votre entreprise ? APTORIEL est une start-up, spécialiste des paiements, qui fournit des services aux entreprises et aux banques basée sur Paris et Bordeaux. Notre solution « Cloud » de paiements, APToSEPA, permet très simplement aux entreprises, associations, start-ups de procéder aux prélèvements et virements SEPA* nécessaires à leur activité. Nous nous adaptons aux besoins de nos clients : fonctionnement en « stand alone » c’est-à-dire en autonomie avec saisie de paiements et possibilité d’échéanciers programmés pour les prélèvements, téléchargement d’ordres de paiement ou interfaçage avec tout type de logiciel pour prendre en automatique les ordres de paiement si l’entreprise a un système de gestion… Notre solution flexible présente de multiples atouts, notamment pour traiter les paiements récurrents. Nous travaillons en ce moment avec des sites marchands, avec un scénario du type : achat de service ou souscription d’abonnement sur internet par le client final avec paiement par prélèvement, puis le marchand suit les paiements dans son espace sécurisé APToSEPA et procède aux règlements des fournisseurs et aux éventuels remboursements clients par virements. Nous avons sur étagère d’autres services comme le

module de facturation électronique, qui s’insère en amont pour, d’une seule action utilisateur, valider les factures, les envoyer par email et déclencher à échéance les paiements par prélèvements. Côté banques, notre plateforme APToSEPA-Bank est utilisée en intermédiation intelligente pour échanger des flux de paiements en s’affranchissant du format (interbancaires SEPA ou tout autre format) et en retraitant des informations à la demande (transposition de comptes bancaires en cas de fusion/absorption…). Les systèmes existants ne sont pas impactés, et reçoivent une trace comptable des transactions entrées et sorties. *SEPA=Single European Payments Area, l’espace unique de paiements en euros, soit 33 pays où les v i rements et les prélèvements nat ionaux et transfrontaliers en euros s’opèrent de la même manière. Le SEPA est une opportunité pour chaque entreprise d’étendre son activité à l’international. Pourquoi ce choix de service ? Avant de fonder APTORIEL, forts d’une double compétence Informatique et Finance, nous avons travaillé sur le SEPA dans une grande entreprise et nous avons pu mesurer l’écart entre les exigences des textes européens, leur déclinaison par pays et leur compréhension sur le terrain quand il s’agit de se mettre en conformité.

Ce constat et nos convictions acquises sur d’autres projets ont orienté nos services sur 3 axes : §  Gommer la complexité, notamment des nouvelles

réglementations SEPA, pour que les acteurs bénéficient des avantages de ces paiements européens sans buter sur la mise en oeuvre

§  Automatiser au maximum les procédures dans chaque contexte pour optimiser l’utilisation des ressources

§  Accompagner nos clients tout au long de notre parcours ensemble, par le conseil et des développements sur mesure

Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous voulons devenir un acteur reconnu de l’écosystème des services auprès des banques et de leurs clients entreprises, en France et dans les pays européens. Par notre capacité à faire du « sur mesure » et à nous plier aux besoins techniques et fonctionnels, nous sommes l’alternative aux solutions standard, un trait d’union entre les banques et les commerçants, entreprises, start-ups ou associations. Notre objectif est d’apporter de la valeur à nos clients et de développer notre complémentarité avec les banques.

Bien s’entourer est essentiel, que ce soit sur l’activité elle-même avec des experts, comme sur les aspects, marketing, juridiques, comptables.

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C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Jérôme et moi partageons une vision très pragmatique de notre activité et pouvons décider vite. Nous sommes capables d’adapter nos services et d’en créer très rapidement pour qu’APTORIEL réponde aux besoins des clients. Ingénieurs de formation, nous ne savons vendre que ce dont nous sommes sûrs : nous sommes pointilleux sur la qualité de nos solutions et ne cédons rien à sécurité des services. Au-delà, dans la marche de notre entreprise, nous avons un naturel optimiste et tenace, ce qui n’est pas inutile ! Quelle est votre formation initiale ? Nous sommes deux co-fondateurs : §  Jérôme HACOT, ingénieur ENSIMAG, Directeur

Technique d’APTORIEL, a été auparavant consultant dans une importante société informatique, puis directeur de projets informatiques dans un groupe financier.

§  Marie-Laure PLESSIS, ingénieur ENSIACET, Directeur Commercial d’APTORIEL, a été auparavant consultante dans une ESN puis directeur de projets en maitrise d’ouvrage dans un groupe financier.

Qu’est-ce qui vous passionne ? Jérôme est un fan de rugby et joue toujours dans une

équipe d’amateurs avec d’anciens collègues. Quant à moi, je suis fidèle à mon club de Judo où règne une ambiance stimulante et conviviale. Ces sports ont en commun des valeurs, un certain état d’esprit, le plaisir partagé de la « bataille », mais aussi le dépassement de soi et le respect des autres… Dans notre travail, ce qui est passionnant, c’est de concevoir de nouveaux produits, c’est de se challenger pour réussir des projets dans des contraintes données pour satisfaire le client. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Nous avons dans nos familles respectives le virus de l’entreprenariat. APTORIEL est issu du bon alignement des planètes mi-2012: l’idée, les circonstances et la validation du montage. La société a été créée en février 2013. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Etre visible et attractif n’est pas si simple. Il faut du temps et des services de qualité pour que la prescription ou le bouche à oreille fonctionne.

Commercialiser des types de solutions que des banques proposent aussi est compliqué car elles ont l’avantage de la relation client avec les entreprises. Il faut faire connaître nos spécificités pour que les banques réalisent que nous sommes complémentaires. Par ailleurs, il est nécessaire de bien poser les choses avec ses proches avant de se lancer, car le temps consacré au travail impose quelques sacrifices sur le temps personnel ou avec sa famille… D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? D’abord, bien identifier sa cible est indispensable pour bien l’adresser. Ensuite, garder à l’esprit que déployer une solution, c’est s’engager auprès de son client. La confiance ne se décrète pas, or c’est elle qui induit la fidélité et provoque des recommandations. Bien faire et le faire savoir… au-delà des outils marketing, un bon réseau est un atout clé et il faut le développer sans cesse. D’autre part bien s’entourer est essentiel, que ce soit sur l’activité elle-même avec des experts, comme sur les aspects, marketing, juridiques, comptables…

Associated Director

Jérôme Hacot

Associated Director

Marie-Laure Plessis

Bien s’entourer est essentiel, que ce soit sur l’activité elle-même avec des experts, comme sur les aspects, marketing, juridiques, comptables.

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Enfin on peut faire un retour d’expérience sur le facteur positif qu’est la co-création. Le fait de créer une société à deux permet de réduire le stress qu’il peut y avoir parfois à prendre des décisions, de confronter rapidement les points de vue en pesant les tenants et les aboutissants. Pouvoir parler à quelqu’un qui comprend ce que vous faites permet aussi de réduire l’effet « ascenseur » du moral selon les affaires gagnées ou perdues. Enfin, un partage des rôles facilite la gestion. Bien sûr tout cela ne serait pas possible sans une totale confiance dans son co-équipier et une réflexion approfondie menée en amont lors de la rédaction du pacte d’associés. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons apporté nous-mêmes le capital. En cela nous avons été aidés par le dispositif d’essaimage de note ancien employeur. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? La force de son engagement. Créer une entreprise est une aventure unique, mais exigeante. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Bien déterminer sa cible. Comment l’atteindre, comment

prospecter efficacement ?Ecouter les clients, toujours proposer une solution adaptée, cela peut amener à orienter vers une société amie spécialisée dans la demande et coopérer. Soigner la relation client et la relation avec les acteurs du secteur. Privilégier le téléphone, ou la visite, à des échanges de mails trop longs. Ecouter les conseils, être capable d’infléchir une idée si c’est l’intérêt de la société, mais en gardant ses convictions. Etre toujours en veille, la bonne idée de demain est encore à saisir… Compte Twitter : https://twitter.com/JERHACOT https://twitter.com/APTORIEL Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/marie-laure-plessis/0/322/a64 https://fr.linkedin.com/pub/jerome-hacot/0/3aa/593 Blog ou sites : http://aptoriel.fr/

Associated Director

Jérôme Hacot

Associated Director

Marie-Laure Plessis

Bien s’entourer est essentiel, que ce soit sur l’activité elle-même avec des experts, comme sur les aspects, marketing, juridiques, comptables.

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CEO Amaury de la Lance

Comment décririez-vous votre entreprise ? Aston iTrade Finance est une plateforme en ligne collaborative de valorisation du Poste Clients et Fournisseurs. Dédiée aux entreprises, assureurs-crédit, et financeurs (banques, factors, fonds), la solution a été développée en 2010 autour d’une architecture de pointe dotée d’une ergonomie pensée par des professionnels du secteur, utilisant les technologies SaaS, Cloud et Big Data. Aston iTrade Finance est une société FinTech par excellence car elle allie Finance et Technologie. Lauréat en 2012 du Concours Mondial de l’Innovation 2030 dans la catégorie « Big Data », et récemment labélisée Bpifrance Excellence, Aston iTrade Finance est en pleine croissance. Pourquoi ce choix de service ? Pour créer Aston iTrade Finance, je suis parti de ma propre expérience dans le système bancaire et technologique. En France, les problèmes de trésorerie sont le nerf de la guerre pour les entreprises : un dépôt de bilan sur quatre est aujourd’hui dû à une défaillance de trésorerie. C’est pour cette raison que j’ai souhaité créer une plateforme dédiée aux entreprises pour valoriser, couvrir et financer leur Poste Clients.

Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Devenir la FinTech n°1 mondiale sur le marché des plateformes du Poste Clients. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? J’aspire à être un mix de Chewbacca pour sa force, Luke Skywalker pour sa droiture et Yan Solo pour son bagout. Quelle est votre formation initiale ? Une Maitrise Monnaie et Finance suivi d’un Mastère Audit et Conseil à l’ESCP Paris et Berkeley University m’ont permis d’apprendre les bases de la Finance mais ma meilleure formation reste mes 20 ans d’expérience sur le terrain. Qu’est-ce qui vous passionne ? Apprendre des autres est important, je suis curieux par nature, il faut savoir être ouvert à l’écoute. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai crée en 2000 ma première Start’up, société précurseur de la TV Web interactive et des boitiers ADSL, après 2 ans d’expérience je suis retourné dans le secteur bancaire en tant que salarié. En 2010, j’ai décidé de sauter le pas et créer Aston iTrade Finance. Je pense que l’on nait avec l’esprit d’entreprendre mais

j’ai réellement sauté le pas en 2010, après 20 ans de carrières en banque, j’ai décidé de me lancer et créer Aston iTrade Finance. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Rester convaincu qu’on a raison d’entreprendre malgré les doutes et peurs de son entourage professionnel. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Le facteur clé de succès pour réussir en tant qu’entrepreneur est incontestablement de s’avoir s’entourer des meilleurs ! Il est important selon moi de constituer une équipe au top en misant sur l’expérience et la complémentarité. Seul on va plus vite, en équipe on va plus loin. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Aston iTrade Finance est financé à 30% par des investisseurs individuels (Business Angels) et 70% par des fonds propres.

Le facteur clé de succès pour réussir en tant qu’entrepreneur est incontestablement de s’avoir s’entourer des meilleurs !

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S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Le bas de laine de l’entreprise = sa trésorerie !Faites très attention à vos flux de trésorerie et soyez conscient des ressources dont vous avez besoin afin pour faire fonctionner votre entreprise, les start up qui réussissent sont celles qui disposent de capitaux suffisants pour couvrir leurs opérations ! Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Avoir un mental d’acier et suivre son instinct…Tout est possible il suffit de se lancer et ne pas oublier son idéal !Que la force soit avec vous ! Compte Twitter : https://twitter.com/amaurydelalance Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/amaury-de-la-lance/1/513/a14 Blog ou sites : http://www.astonitradefinance.com

CEO Amaury de la Lance

Le facteur clé de succès pour réussir en tant qu’entrepreneur est incontestablement de s’avoir s’entourer des meilleurs !

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CEO Frédérique Cintrat

Comment décririez-vous votre entreprise ?

Axielles.com est une plateforme numérique affinitaire d’aide au networking professionnel dont les mots clés sont : ambition, action, connexion et la signature « accélérateur de connexions professionnelles ». Le site est réservé aux femmes actives qui veulent progresser dans leur vie professionnelle et faire progresser leur structure (la leur ou celle dans laquelle dans laquelle elles travaillent). C’est également un outil pour les réseaux et les entreprises qui veulent fédérer leurs adhérentes, salariées, clientes…

Des trucs et astuces « pros » avec l’intervention d’experts complètent le dispositif.

L’inscription pour les femmes actives est gratuite, payante pour les professionnels qui veulent promouvoir un évènement ou devenir annonceurs.

La possibilité est offerte de créer gratuitement des groupes publics locaux ou par centre d’intérêt professionnel, ou sous forme d’abonnement pour des groupes privés.

Le contenu n’est pas accessible aux personnes non inscrites.

Axielles.com démarre tout juste avec une version beta prévue pour fin septembre. Pourquoi ce choix de service ?

J’ai la conviction profonde, et cela fait partie des sujets qui m’animent depuis que je suis très jeune que

l’ambition n’a pas de sexe et n’a pas d’âge et qu’hommes et femmes doivent pouvoir choisir. L’ouverture vers le networking, physique, virtuel est un moyen d’accélérer la réalisation de ses projets.

En tant qu’ancienne directrice commerciale et marketing d’une structure d’assistance-assurance, il n’était pas très compliqué de constater qu’il y avait, notamment dans mon secteur d’activité qui pourtant est assez féminin, beaucoup plus d’hommes que de femmes dans les manifestations professionnelles que je fréquentais (colloques, afterwork…), or on sait que pour faire de la veille, pour saisir les opportunités, se faire connaître et reconnaitre, faire du business, gagner du temps, il faut savoir développer et entretenir son réseau, savoir fonctionner en réseau.

Alors pour faciliter les choses pour les femmes, notamment celles de ma génération, peut-être moins aguerries au networking business, le fait de retrouver une ou d’autres femmes actives (qu’elles connaissent ou non) à une manifestation, permet de faciliter les choses : c’est le principe d’Axielles.com.

Axielles.com permet en outre de favoriser le lien social dans les territoires, de partager des bons plans de manifestations professionnelles ou afterworks et d’échanger des trucs et astuces permettant d’optimiser son développement professionnel. Des experts qualifiés interviennent également pour apporter leur contribution dans des domaines aussi différents que les réseaux et les affaires, la prise de parole, l’utilisation des réseaux sociaux, le management, l’interculturalité pour n’en citer que quelques un.

Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?

Ma première ambition est qu’Axielles.com rencontre son public et que la plateforme réponde aux besoins des femmes actives en leur facilitant le networking au quotidien. J’ai eu l’occasion de tester avec succès le concept depuis quelques mois notamment via un groupe LinkedIn fort dynamique avec des rencontres probantes organisées et des liens tissés dans la francophonie.

Je souhaite également que les réseaux se servent de cet outil pour leur maillage, que les entreprises l’utilisent pour développer à la fois les talents féminins et leur performance, leur proximité avec leur clientes, et ….bien sûr que des sponsors m’accompagnent dans cette aventure.

C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ?

J’ai lu dans un article qu’il fallait être jeune, naïf et sans argent pour se lancer dans l’aventure startup. Moi je suis une « minitel native » de 49 ans, ex cadre d’entreprise avec 28 ans d’expérience professionnelle en tant que salariée et je lance la première version d’Axielles.com en septembre 2015, donc très loin du profil type, imaginez !

Alors concernant ma description, je dirais débutante, enthousiaste, passionnée, développeuse, ambitieuse et déterminée.

Le propre de la startup, c’est qu’effectivement l’on pense que cela va marcher, mais qu’on construit le modèle économique en avançant.

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Quelle est votre formation initiale ? J’ai eu mon bac C à 16 ans puis j’ai intégré après ma prépa HEC l’EM Normandie qui s’appelait à l’époque SUP de CO Le Havre-Caen, .d’où je suis sortie diplômée en 1987. Mais c’était il y a 28 ans ! J’ai surtout une longue expérience marketing, communication et commerciale dans la banque et l’assurance et ainsi que celle de membre de CODIR, et l’expérience de différents types de réseaux, à la fois sectoriels et/ou féminins que j’ai créés ou co-animés. Qu’est-ce qui vous passionne ? Dans la vie professionnelle, les challenges, les « feuilles blanches », les expériences nouvelles, l’action et le business en général et bien sûr le sens, le fait de faire modestement progresser les choses que ce soit au niveau des hommes et des femmes ou des structures. Le sujet de la niaque et de l’ambition au sens désir ardent de réaliser quelque chose m’intéresse vivement : avant ma création d’entreprise, j’ai publié un livre qui s ’ appe l l e « Commen t l ’ amb i t i on v i en t aux filles ? » (octobre 2014 éditions Eyrolles). Et j’interviens depuis également pour partager cette énergie dans les entreprises, et notamment auprès des femmes jeunes ou moins jeunes. Sur le plan personnel, je faisais partie d’une troupe de spectacle (danse et music-hall) mais j’ai dû y renoncer récemment car les horaires n’étaient plus compatibles avec mes déplacements et ma nouvelle activité, et

j’ajouterais bien sûr ma vie de famille à la campagne et l’accompagnement vers leur envol de mes deux grands fils de 20 ans et 22 ans. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai d’abord participé à une superbe aventure d’intrapreneuriat avec la participation en 2001 à la création de la filiale d’assistance de personnes de deux grands groupes d’assurance. J’ai eu la responsabilité du développement de cette startup aux reins solides avec une page blanche pour mes clients et mes produits. Cette aventure m’a valu d’être reconnue par les professionnels qui m’ont élue femme commerciale de l’année dans l‘assurance en 2013 et les internautes femme de l’année dans l’assurance. J’ai pris conscience que c’était l’agilité des petites structures, le côté pionnier qui m’animait y compris avec les équipes. Ma petite exposition m’a fait comprendre que même si j’avais un job doré, il était temps pour moi de réaliser une autre de mes ambitions « devenir moi aussi chef d’entreprise, créer de la valeur et des emplois, sur un sujet novateur et impactant ». Tout cela est donc très récent : j’ai quitté mon poste de directrice commerciale et membre du codir d’une société d’assistance filiale d’un grand groupe d’assurance en octobre 2014, mon livre « comment l’ambition vient aux filles ? » est sorti le 16 octobre 2014, le groupe linkedIn d’Axielles.com crée en novembre 2014, les statuts de ma structure Assurancielles (j’accompagne notamment

dans leur stratégie des startup de la Silver Economie) ont été déposés en janvier 2015, et la première version du site de ma startup Axielles.com est prévue pour mi-septembre. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Je n’ai pas vraiment rencontré de grosses difficultés pour le moment si ce n’est celle de l’échelle temps qui n’est pas le même quand vous travaillez dans et avec de grandes entreprises, pour les rendez-vous, la recherche de sponsors. Je jongle entre mon activité de conseil, le back office qui n’est pas mon fort et sur lequel je me fais aider et la partie mise en place et développement de la startup incubée via Assurancielles. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Je dirais une bonne idée avec une vraie résolution de problème, un bon réseau, de l ’énerg ie, de l’enthousiasme, une bonne santé, de bons conseillers, un peu d’argent pour le développement et un peu d’argent pour ne pas stresser et faire vivre sa famille, de la pugnacité, et un environnement de personnes qui croient en votre projet.

CEO Frédérique Cintrat

Le propre de la startup, c’est qu’effectivement l’on pense que cela va marcher, mais qu’on construit le modèle économique en avançant.

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Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? J’en suis vraiment au démarrage. Pour le moment c’est autofinancement via mes prestations de conseils et accompagnement, mes fonds propres et du sponsoring pour Axielles.com. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? J’ai parfois l’impression que se lancer dans l’aventure startup apparait comme un jeu, ça l’est peut-être pour certains…mais le but est quand même de créer une entreprise qui, à un moment donné, va créer de la valeur, et donc des jobs et des revenus. Le propre de la startup, c’est qu’effectivement l’on pense que cela va marcher, mais qu’on construit le modèle économique en avançant. Cela donne de l’adrénaline mais procure parfois quelques angoisses…Il faut s’y préparer et mesurer sa prise de risque. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Autant je peux donner des consei ls sur le développement, les réseaux, la réalisation de ses ambitions, autant sur l’aspect spécifique des startups, je suis dans la phase où je suis davantage demandeuse de conseil… Je formulerais si vous voulez bien la question

autrement : « quels conseils je donnerais avant de se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat en général et de la startup en particulier quand on est salarié d’une entreprise ? » Il faut bien se connaitre, connaitre son fonctionnement, mesurer sa capacité à prendre des risques y compris financiers, à remettre en question son mode de vie,...Et bien sûr, savoir s’entourer de bons associés (ou de bons conseillers si on se lance seule comme moi dans l’aventure ), des bons prestataires, de bons partenaires et le moment venus de bons collaborateurs, toujours être passionné, avoir de l’énergie et un bon réseau ;) Compte Twitter : https://twitter.com/FredCintrat Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/frederiquecintrat h t t p s : / / w w w . l i n k e d i n . c o m / g r p / h o m e ?gid=8204324&trk=my_groups-tile-flipgrp Facebook : https://www.facebook.com/www.frederiquecintrat.fr Blog ou sites : www.axielles.com www.commentlambitionvientauxfilles.fr

CEO Frédérique Cintrat

Le propre de la startup, c’est qu’effectivement l’on pense que cela va marcher, mais qu’on construit le modèle économique en avançant.

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Co-fondatrice & Responsable

éditoriale Laetitia Santos

Comment décririez-vous votre entreprise ? Babel Voyages est le spécialiste du voyage responsable sur le web. C’est à la fois un guide de voyage engagé en ligne où trouver des adresses pour se loger, manger ainsi que des idées d’activités que ce soit en France ou à l’étranger ; un média web qui publie de l’actualité politique et culturelle chaque jour afin que le lecteur soit sensibilisé à ce qui se passe dans le monde et qu’il sache où il met les pieds lorsqu’il part en voyage ; et c’est aussi une agence de voyages en ligne capable de vous organiser votre prochain trip responsable ! Depuis peu, Babel Voyages s’est aussi lancé dans l’évènementiel et a lancé son propre festival de voyage responsable, le No Mad Fest, en partenariat avec l’Office de Tourisme de Cergy-Pontoise. Et si vous vous demandez ce qu’est le voyage responsable, disons pour être concis qu’il s’agit d’une façon de voyager pensée selon les principes du développement durable. Voyager dans le respect des peuples et de la nature en ne laissant que l’empreinte de ses pas derrière soi, en allant à la rencontre de l’autre avec humilité, et en favorisant l’économie locale pour que le tourisme ait un impact positif sur le développement du territoire visité. Pourquoi ce choix de service ? Je suis une grande voyageuse depuis pas mal d’années déjà et journaliste de métier. Il y a 4 ans de ça, j’ai commencé un site sur lequel je voulais parler voyage

mais hors des sentiers battus car pour une passionnée de voyage comme moi, constater les effets de tourisme de masse sur le monde est assez désolant. Alors j’ai eu envie de parler de voyage alternatif, de partager mes bonnes adresses, mes contacts à travers le monde… Et voyager responsable n'est pas contraignant, bien au contraire ! Je voulais donc véhiculer au travers du site une image jeune, tendance, engagée de ce que l’on appelle tourisme responsable, et qui fait souvent l’objet d’a priori. Avec Babel Voyages, l’internaute peut donc préparer son voyage de A à Z, depuis la phase informative jusqu’à la réservation du séjour en question en passant par le partage de ses photos et impressions une fois sur place. Et ça, malgré l’intérêt croissant du public pour cette typologie de voyage, ça n’existait pas. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? J’aimerais que voyager responsable devienne l’habitude de tout voyageur, qu’il ne s’agisse plus d’une niche dans le secteur du tourisme mais bel et bien d’une façon de faire adoptée par tous, ancrée dans les habitudes et pour laquelle on ne se pose plus de questions. Et j’aimerais que Babel Voyages soit l’instigateur de cette nouvelle façon de voyager. J’aimerais que Babel Voyages soit un moteur, un prescripteur, qu’il inspire les gens et c’est pourquoi le site se veut toujours positif, esthétique, décalé…

Mes ambitions, c’est à la fois que l’association Babel Voyages réussisse son travail de sensibilisation sur le sujet pour faire évoluer ce secteur et que l’entreprise elle, devienne un véritable petit phénomène et que chaque voyageur en quête d’un voyage authentique s’adresse à nous pour organiser son trip. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je suis l’entrepreneur passionné, celui en quête d’un idéal et qui s’investit à 1000 % pour atteindre cet idéal. Mais j’ai appris avec le temps que toute idée, aussi louable soit-elle, doit se confronter à la réalité économique pour durer dans le temps. Alors j’essaie de me frotter aux chiffres, de dresser des business plan tant bien que mal… C’est un rude exercice pour moi, mais indispensable pour qu’un projet soit solide dans le temps. Quelle est votre formation initiale ? J’ai fait une école de communication mais mon truc, ça a toujours été l’écriture. J’ai donc orienté tous mes stages vers des postes de journaliste, ce qui m’a permis de me faire de l’expérience et un réseau. J’ai d’abord travaillé dans la presse magazine avant de basculer sur le web. Pendant plus de 4 ans, j’ai bossé pour un gros site people/féminin, ça a été très formateur concernant toutes les ficelles à connaître pour faire fonctionner un site web. Et j’ai alors basculé sur cette thématique qui me tient à cœur, le voyage.

Il faut avant toute chose se demander si votre idée plait, si vous n’êtes pas seul à croire au concept.

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Qu’est-ce qui vous passionne ? Le voyage, on l’aura compris ! L’humain, les cultures du monde entier… Et les nouvelles technologies et le fait qu’elles permettent le partage par l’écriture, la photographie ou encore la vidéo avec n’importe qui à travers le monde. L’engagement aussi et le fait qu’une vie de travail serve un intérêt qui me dépasse… Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je suis devenue entrepreneur par hasard, depuis 4 ans maintenant. Le destin je crois… Il m’a fallu vivre l’expérience de salariée, voyager beaucoup pour observer la manière dont vivait les autres un peu partout à travers le monde, pour réaliser que l’entreprenariat convenait parfaitement à mon caractère et à mes ambitions. Ca me permet une autonomie incroyable dans la gestion de mon temps, de mon organisation, ça me permet d’apprendre tous les jours sur des sujets aussi variés que le marketing, la communication, la technique, la comptabilité, le management, le commercial… En étant employé à tel ou tel poste, impossible de devenir aussi pluridisciplinaire. Ca me permet un épanouissement incroyable, professionnel mais aussi très personnel et j’en ai besoin, j’ai besoin que mon job soit un prolongement de ma personne et de mes convictions, que ça ait un sens et que ça ne soit pas un simple gagne-pain obligatoire. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?

La solitude. Lorsque Simon, qui a co-fondé le projet avec moi, est parti vivre en Nouvelle-Zélande, je me suis retrouvée seule à porter le projet. Un lourd poids… Heureusement, la pépinière d’entreprise où est hébergé Babel m’a permis de rester entourée et de ne pas baisser les bras. Il faut aussi être prêt à s’investir à fond, à travailler plus que n’importe qui, et surtout, à voir son niveau de vie largement réduit les premières années. Ca demande beaucoup de sacrifices… D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Je crois que l’endurance est la clef de tout car dans une aventure entrepreneuriale, le chemin vers le succès est long et chaotique. Il faut savoir durer dans le temps et ne pas abandonner dans les périodes creuses. Le réseau aussi est primordial, c’est lui qui vous aide à démarrer, à vous faire un nom… Et enfin je dirais, la personnalité du porteur de projet. Au-delà de ses compétences et de ses idées, le porteur de projet doit être capable de convaincre, de donner envie en permanence, à des clients potentiels, à des investisseurs, à des banquiers… Il est l’image de sa marque au démarrage alors je crois que c’est important de dégager quelque chose de fort. Quel mode de financement avez-vous retenu pour

lancer votre société ? Au début de Babel Voyages, nous étions deux associés donc, Simon sur la technique et moi sur l’éditorial. A nous deux, nous avions toutes les compétences pour lancer un site web et le faire fonctionner. Alors ce que l’on a investit avant toute chose, c’est du temps et de la sueur, énormément de temps et de sueur ! Au bout de plusieurs mois, le site a réussi de lui-même à se dégager un petit chiffre d’affaires, à partir de rien. Pour renforcer cela, je suis allée chercher des prêts d’honneur et des subventions. Et d’ici quelques mois, j’espère pouvoir aller m’adresser à des investisseurs… S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Je crois qu’il faut avant toute chose se demander si votre idée plait, si vous n’êtes pas seul à croire au concept. La faire valider en amont, avant de se lancer pleinement dans l’aventure, c’est ce qui me paraît essentiel. Les réseaux sociaux peuvent être un très bon terrain de test pour cela. Si les gens adhèrent, si quelques professionnels vous font confiance, c’est qu’il y a un filon à développer…

Co-fondatrice & Responsable

éditoriale Laetitia Santos

Il faut avant toute chose se demander si votre idée plait, si vous n’êtes pas seul à croire au concept.

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Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Être passionné car le chemin est long et semé d’embuches ! Il faut vraiment avoir son projet dans les tripes… Et bien s’entourer, à la fois de compétences complémentaires aux vôtres, de personnes qui en veulent, en qui vous aurez confiance, des personnes bienveillantes vis-à-vis du projet, pertinentes et pleine de bon sens qui vont venir nourrir votre réflexion, votre projet, le critiquer pour le faire avancer. L’équipe, c’est très important. Il ne faut pas s’isoler. Pour ça, les pépinières d’entreprise et leurs incubateurs sont de très bons points d’ancrage lorsqu’on lance sa start-up… Compte Twitter : https://twitter.com/BabelVoyages Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/laetitia-santos/b6/115/64/en Blog ou sites : http://www.babel-voyages.com/

Co-fondatrice & Responsable

éditoriale Laetitia Santos

Il faut avant toute chose se demander si votre idée plait, si vous n’êtes pas seul à croire au concept.

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Comment décririez-vous votre entreprise ? Blue DME est un marché électronique de négociation de données entre entreprises, permettant : §  Aux Directions Marketing ou des Risques d’acquérir

des données auprès de sociétés tierces, avec un modèle de pricing innovant basé sur la valeur d’usage des données

§  Aux Directions Digitales de générer de nouveaux revenus avec une très forte marge sans mobilier des budgets importants nécessaires à la création d’un réseau de vente de données ou une régie publicitaire

Blue DME joue le rôle de négociateur, de « pricer » et d’accompagnement aux dénouements des transactions d’échange en tant que tiers de confiance, pour garantir le respect des obligations de chacune des contreparties.

Pourquoi ce choix de service ? J’ai eu la chance de mener de nombreux projets de Big Data Analyt ics depuis plus de trois années, principalement pour des directions Marketing dans les secteurs de la Banque, de l’Assurance et des Télécoms. L’acquisition de données de bonne qualité est à la fois : §  l’activité la plus consommatrice de temps dans les

projets Big Data ou de Data Science §  la plus structurante pour réussir à améliorer

significativement le ciblage ou la segmentation de clients

Il n’existait pas de marché pour acquérir des données

efficacement avec un modèle de prix adapté aux enjeux et contraintes des équipes de Marketing et de Risques. Nous en avons tout simplement créé un, en s’appuyant sur mes 10 années d’expérience préalable dans le secteur des marchés financiers. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Devenir le premier marché électronique mondial, cotant la connaissance client des entreprises permettant d’échanger et de monétiser ce savoir. C’est assez présomptueux mais c’est notre vision. Nous sommes convaincu que la connaissance client a de la valeur et que l’on ne peut pas la laisser gratuitement aux géants de l’Internet. Mon objectif est la réussite du lancement de cette activité en France et rapidement sur les pays européens, en nous adossant à un réseau de partenaires, cabinets de conseil et éditeurs de logiciels. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Plutôt comme un bâtisseur. Les visions, les business plans, sont passionnantes mais je suis jugé par mes associés, mes clients et mes salariés sur ce que nous accomplissions tous les jours, de simples pas. Mon enjeu est de trouver le bon chemin et le bon rythme. Quelle est votre formation initiale ? Cela remonte un peu, mais je suis ingénieur diplômé de

l’ESME Sudria avec une spécialisation en Informatique et j’ai un mastère spécialisé en Finance de Marché à l’IAE Paris Sorbonne.

Qu’est-ce qui vous passionne ? Je suis à la fois passionné par la macro-économie, la transformation de notre façon de penser et de vivre depuis ces dernières années et la technologie, notamment l’IA, la robotique et les bio-technologies.

Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Lorsque j’ai fait mes études, je ne m’imaginais pas entrepreneur. Je le suis devenu. J’ai participé, comme responsable technique, à la création en 2002 d’une société de services. Mon premier échec. J’ai ensuite créé et dirigé à partir de 2009, avec beaucoup plus de succès, 2 business units chez OCTO, l’une dédiée au Capital Market et l’autre aux Big Data Analytics. J’ai travaillé pendant un an chez Quantmetry, startup spécialisée en Data Science, comme Directeur du Développement, ce qui m’a permis de faire la différence entre une PME innovante et une startup. Puis, j’ai fondé Blue DME début 2015.

CEO Julien Cabot

Mon enjeu est de trouver le bon chemin et le bon rythme. “

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Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Notre chemin à parcourir est encore long. Le recrutement de personnes talentueuses nécessite beaucoup d’énergie et de temps, ce qui est une ressource rare pour une startup. Aujourd’hui, cet aspect nous a causé plus de difficultés que de trouver des fonds et nos premiers clients. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? De mon point de vue, l’entreprenariat nécessite de pouvoir formuler une vision séduisante et réaliste pour convaincre investisseurs, clients et collaborateurs et un sacré sens de la priorisation pour pouvoir la délivrer avec des moyens et des délais très très limités. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? A ce jour, le financement est assuré par un investissement d’une holding ISF, de fonds personnels et marginalement par autofinancement. Nous avons créé un business model permettant de générer du chiffre d’affaire dès le démarrage en cohérence avec le développement de la plateforme pour prendre du feedback de nos clients le plus loin possible dès le début, en essayant de pousser une approche de Lean Startup réelle et non limitée au développement logiciel. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans

l’aventure startup ? Le réseau. Avoir un bon réseau, notamment auprès des clients potentiels et auprès des compétences clefs pour l’entreprise, est à mon sens l’un des points critiques car cela permet de ne pas s’épuiser à essayer de convaincre sans fin. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? De réfléchir en termes de marché, plutôt que de produits ou de services. Savoir pour qui on travaille et pourquoi. Cela permet de définir un cap cohérent et de savoir auprès de qui prendre du feedback. Compte Twitter : https://twitter.com/julien_cabot Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/juliencabot Blog ou sites : http://www.bluedme.com

CEO Julien Cabot

Mon enjeu est de trouver le bon chemin et le bon rythme. “

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Founder Jean Orgonasi

Comment décririez-vous votre entreprise ? BPSIs est un courtier grossiste, digital, en prévoyance. Cela signifie que nous concevons les produits, nous les gérons totalement on-line (pas de papier dans 90% des cas), nous les distribuons via des interfaces on-line. Nous sommes grossistes, donc nous ne distribuons pas en direct, mais via des courtiers ou des banques. Par ailleurs nous proposons maintenant notre gestion aux assureurs comme courtiers gestionnaire. Depuis son lancement commercial en 2015 nous nous sommes concentrés sur l'assurance des emprunteurs. L'entreprise a été créée il y a deux ans et son impulsion est donnée par 3 personnes Clés, Fabrice Couturier, Richard Thibault et moi-même. BPSIs est en phase de décollage rapide et de structuration nous sommes 20 déjà et nous passerons rapidement à 40 dans les mois à venir. Pourquoi ce choix de service ? Dans notre référentiel de savoir faire, nous avons identifié la prévoyance individuelle comme étant le métier qui pourrait à court terme bénéficier le plus de la digitalisation. Nous sommes en effet convaincu que les clients ne sont en moyenne pas assez ou bien couverts, et que la prévoyance pourra enfin être souscrite si cela devient simple.

C'est ainsi que notre produit d'assurance des emprunteurs, Naoassur peut être acheté en 5 minutes et en 20 minutes s'il y a des déclaration médicales .... au lieu de plusieurs jours. C'est en prévoyance qu'on pouvait apporter le plus de bénéfices immédiatement en réduisant drastiquement le temps, la complexité, le coût de la souscription mais aussi de la gestion. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé d'offrir nos services aux assureurs, eu égard au GAP de service que nous offrons. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Comme beaucoup de "Startupers" nous avons de grosses ambitions. Nous souhaitons devenir l'un des premiers acteurs de l'assurance emprunteur individuelle en France au côté des grands acteurs du marché. Par ailleurs nous souhaitons devenir le premier courtier gestionnaire en France en Assurance des emprunteurs. Enfin nous souhaitons nous développer en Europe pour y devenir là aussi un des acteurs important de l'assurance emprunteur et de la prévoyance individuelle. Nous souhaitons également être reconnu pour la qualité de nos processus, de notre gestion et de notre service client. L'actif d'or de l'innovation de Agefi Actif a ainsi été

pour nous une récompense importante. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je suis, nous sommes parmi les fondateurs, des intrapreneurs de grands groupes d'assurance, devenus entrepreneurs en tirant partie des leçons de leur expérience passée. A 52 ans, après 22 ans passés chez Cardif, j'ai un besoin urgent d'innover, de créer des services nouveaux qui apporteront un plus important aux clients. Je souhaite inscrire notre développement dans un mode de relation et de management nouveau : §  nous focaliser sur notre expertise personnelle §  déléguer, fonctionner en partenariat pour une grande

partie de nos fonctions et nous enrichir ainsi d'un fonctionnement organique en réseau

§  mettre en place un fonctionnement de grande ampleur mais qui reste à l'échelle humaine

Quelle est votre formation initiale ? Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de le rue d'Ulm, je suis docteur en physique des semi conducteurs. j'ai obtenu ce doctorat aux laboratoires de Physique de l'ENS. J'ai ensuite passé le diplôme du collège des Ingénieurs et ai d'ailleurs participé au lancement de cette formation.

Il ne faut pas aller trop vite, et prendre conseil très régulièrement, ne pas hésiter à se faire aider.

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Qu’est-ce qui vous passionne ? Je me passionne pour l'innovation et la technique, les idées nouvelles de façon générale, j'aime m'engager pour repousser les limites des savoirs et savoirs faire. Ces 20 dernières années ont été à ce titre passionnantes. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Le parcours est ancien et récent à la fois. Au sein de Cardi f j 'a i condui t p lus ieurs innovat ions, le développement des multisupports, du premier extranet d'épargne (Finagora), par exemple. B P S I s e s t m a v r a i e p r e m i è r e e x p é r i e n c e d’entrepreneur... et elle est totale : je suis parti d'une feuille blanche, et nous avons tous construit en interne, projet, levée de fonds, constitution des équipes, développements produits et IT. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? ... et bien tout est difficile ! La seule chose facile a été de réunir l'équipe de départ ! La première difficulté est le financement, la seconde de trouver les bonnes personnes aux bons moments, la troisième de mener le projet lui même, beaucoup de tests et d'incertitudes émaillent une forte innovation ! D’après vous quels sont les facteurs clés de succès

pour réussir dans l’entreprenariat ? Avoir une équipe prête, le bon réseau, la bonne idée, au bon moment. Nous savions que nous pouvions faire un succès en prévoyance, mais BPSIs a en plus eu la chance de se lancer au moment où une nouvelle réglementation créait un besoin accru d'innovations. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons utilisés nos fonds propres, un support industriel, des business Angels et un prêt innovation de la BPI. Des ressources variées ont été un vrai plus. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? A supposer que tous les critères cités plus haut soient réunis, je dirais qu'il ne faut pas aller trop vite, et prendre conseil très régulièrement, ne pas hésiter à se faire aider. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Je conseillerais a une personne qui voudrait se lancer, de commencer par faire sa propre analyse : quelles sont ses forces, ses faiblesses, ses envies, son savoir faire, et son contexte familial. Il faut se connaître pour se lancer.

Je lui conseillerais aussi de prendre son temps, de mûrir assez son projet puis ensuite de rechercher le challenge auprès d'un grand nombre de personnes, il n'en ressortira que plus sûr et plus fort. Compte Twitter : https://twitter.com/orgonasi Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/orgonasi Blog ou sites : http://bpsisnaoassur.blogspot.fr/ h t t p s : / / s 3 - e u - w e s t - 1 . a m a z o n a w s . c o m /bpsis.web.communication.site/video_fullscreen.html

Founder Jean Orgonasi

Il ne faut pas aller trop vite, et prendre conseil très régulièrement, ne pas hésiter à se faire aider.

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CEO & Co-Founder

Jonathan Livescault

Comment décririez-vous votre entreprise ? Braineet est une plateforme web et mobile qui permet à tous de partager toutes ses idées constructives avec toutes les marques pour améliorer les produits et services de demain. Pourquoi ce choix de service ? Pour son utilité et son ambition : Braineet permet à la fois aux consommateurs de contribuer à améliorer leur quotidien et celui de millions de personnes et aux marques de se rapprocher de leurs clients et d’innover mieux et plus vite. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Notre ambition est que Braineet devienne le réflexe pour les marques et les consommateurs pour co-créer le monde de demain. D’abord en France puis à l’international. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Persévérant et audacieux ! Quelle est votre formation initiale ? L’ESSEC. Qu’est-ce qui vous passionne ? Faire avancer les choses, rencontrer et travailler avec des personnes elles-mêmes passionnantes. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis

quand êtes-vous entrepreneur ? Je suis entrepreneur depuis près de deux ans après avoir travaillé trois ans en conseil en stratégie. Je pense que j’avais la fibre, l’envie d’entreprendre. Mais ce n’est que le jour (ou plutôt la nuit) où je n’en dormais plus tellement je réfléchissais à ce projet, que j’ai réalisé que je devais me lancer. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? La première difficulté a été de constituer l’équipe, notamment de trouver notre CTO car nous ne connaissions personne avec ce profil dans notre réseau. Nous avons donc contacté 300 candidats potentiels via Linkedin, qui d’ailleurs rend bien des services aux startups. Ensuite, signer les premiers clients est souvent ce qui est le plus compliqué. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Etre un « doer », c’est-à-dire savoir faire les choses, le plus vite et le mieux possible Avoir un mental solide, un peu comme un sportif de haut niveau, car le moral de l’entrepreneur a bien plus de hauts et de bas que celui d’un salarié, et ceux-ci peuvent être bien plus hauts et bien plus bas ! Etre entouré, par son équipe bien sûr, mais aussi par ses proches. Quel mode de financement avez-vous retenu pour

lancer votre société ? Nous avons « bootstrappé » la société, c’est-à-dire que nous avons essayé de faire beaucoup avec très peu. Nous avons eu la chance de faire partie des 101 projets ce qui nous a mis le pied à l’étrier. Maintenant que nous avons prouvé le concept, nous initions une levée de fonds pour accélérer notre développement. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Constituer une équipe de choc qui aura toutes les chances de mener le projet à bien, par ses compétences, son ambition, son travail. Compte Twitter : https://twitter.com/JLivescault Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/jonathan-livescault/8/116/66b Blog ou sites : www.braineet.com Applestore : https://itunes.apple.com/fr/app/braineet/id931793815 Playstore : h t t p s : / / p l a y. g o o g l e . c o m / s t o r e / a p p s / d e t a i l s ?id=com.braineet.braineet

Signer les premiers clients est souvent ce qui est le plus compliqué.

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Founder & Owner

Philippe Fraysse

Comment décririez-vous votre entreprise ? Éditeur de logiciels opensource innovant dans le secteur du legacy et de la modernisation des back offices d’entreprise. COBOL-IT est la première entreprise offrant un compilateur COBOL Open Source de quali té professionnelle dédié aux grandes entreprises ainsi qu’une vaste palette de services associés regroupés au sein de diverses souscriptions. A terme, COBOL-IT veut apporter une notion globale de gouvernance des systèmes d’information en couvrant tous les aspects de la vie d’une application COBOL : développement, modernisation, maintenance et production. Son logiciel COBOL-IT® Compiler Suite est une distribution professionnelle Open Source du compilateur COBOL conforme aux normes COBOL ANS85, ANS89 et ANS93. Le COBOL est un langage informatique créé dans les années 60 dédié à l’informatique de gestion. Pourquoi ce choix de service ? Secteur d’édition logicielle délaissé par de nombreuses major du secteur et dominé par un champion anglo-américain ; la nature ayant horreur du vide mon associé et moi avons décidé de proposer une alternative agile, de représenter la frenchtech dans un univers très américain.

Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Devenir un champion numérique français, le numéro 2 du marché toutes catégories, et le numéro 1 en opensource ; ce qui est déjà presque le cas. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Un hybride hyperactif ; j’ai co-crée ou investit dans 10 startups différentes. Quelle est votre formation initiale ? Bac général, DESA (direction de l’enseignement administratif) formations commerciales additionnelles par organismes aux USA. Qu’est-ce qui vous passionne ? Jouer à David contre Goliath. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Première création en 2000 ; revendue depuis. Création de ma holding en 2007 trees, co-création de COBOL-IT en 2008, investissement dans citycake resto-in, jobaroundme, 5mventures etc.. entre 2012 et 2015. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Pour COBOL-IT la difficulté principale a été d’être prophète en son propre pays ; le rapport à la puissance publique (plus de clients en NORTHAM qu’en France).

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Du travail du travail et du travail et un soupçon de chance… nous avons signé pour COBOL-IT notre premier très grand deal 3 semaines après la création. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Fonds propres ; nous détenons toujours 100% du capital ; en 2008 la frenchtech n’existait pas et les aides étaient moins nombreuses et dans un dédale administratif. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? L’équipe ; pour moi il faut toujours un triumvirat un stratège général un génie technique et un vendeur tactique l’adéquation entre l’offre et le marché ; il faut faciliter un usage existant, proposer une alternative agile et économiquement viable.

Il faut toujours un triumvirat un stratège général un génie technique et un vendeur tactique l’adéquation entre l’offre et le marché.

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Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Oser, et si vous affronter un échec recommencer ; mes deux première tentatives se sont soldées par un échec pour la première et une revente moyenne pour la seconde… depuis j’ai recommencé avec pour l’instant 9 startup dont deux valorisées plusieurs 10 de millions d’euros. Compte Twitter : https://twitter.com/treeschannels Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/philippe0fraysse0resume Blog ou sites : www.trees-cia.fr www.cobol-it.com

Founder & Owner

Philippe Fraysse

Il faut toujours un triumvirat un stratège général un génie technique et un vendeur tactique l’adéquation entre l’offre et le marché.

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Co-founder & CEO

Jean-Luc Baradat

Comment décririez-vous votre entreprise ? Mise en circulation d’une monnaie climatique permettant de lutter contre le changement climatique. 450 est une jeune entreprise innovante immatriculée au RCS de Brest qui a inventé le produit nommé « Compte épargne CO2® ». La vision et la volonté de 450 est d'encourager et d'inciter positivement les citoyens à réduire leurs émissions de CO2 en récompensant les baisses d'émissions. 450 a reçu l'agrément de l'Etat pour distribuer ses « kgs de CO2 Kyoto » aux entreprises et aux ménages qui réduisent leurs émissions. 450 a choisi de s'appuyer sur le Protocole de Kyoto, actuellement en cours de renégociation, car il est un instrument juridique international puissant qui permet d'agir concrètement contre le changement climatique dès aujourd'hui. Les fondateurs de l 'entreprise et un groupe d'actionnaires privés partagent une vision optimiste et constructive d'un avenir sobre en CO2. Pourquoi ce choix de service ? Pour concilier augmentation du pouvoir d’achat, croissance économique, et baisse d’émissions de CO2. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Le problème climatique étant mondial, la monnaie climatique l’est aussi. Dans le monde, toutes les

entreprises, tous les ménages peuvent donc ouvrir des comptes CO2… C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Plutôt créatif. Quelle est votre formation initiale ? Ingénieur et MBA (Chicago boy). Qu’est-ce qui vous passionne ? La voile, la mer, l’économie et la musique baroque. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Première société créé en 1999, pour lancer une rupture technologique dans les implants dentaires, avec la réalisation d’un essai clinique qui était une première mondiale. Création d’une société de biotechnologie en Corée du Sud pour l’institut Pasteur Korea afin de valoriser les travaux de recherche de l'institut, et puis 450, la société qui opère les comptes CO2. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Un ancien Président de la République avait coutume de dire que « les merdes volent toujours en escadrille ». L’adage est bien vrai ! Heureusement que les bonnes nouvelles volent aussi en escadrille. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès

pour réussir dans l’entreprenariat ? Un mélange d’opiniâtreté/pugnacité, mais la frontière avec l’entêtement est tenue, et de flexibilité/agilité intellectuelle pour adapter son business model en fonction des résultats obtenus. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Augmentation de capital principalement. et de très rares petites subventions locales. Compte Twitter : https://twitter.com/jlbarada Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/jean-luc-baradat/11/3a6/27b Blog ou sites : https://www.compteepargneco2.com/ http://mag.compteepargneco2.com/

Flexibilité/agilité intellectuelle pour adapter son business model en fonction des résultats obtenus.

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Co-founder & CEO

Alexis Fogel

Comment décririez-vous votre entreprise ? Dashlane rend l'identité et les paiements plus simples et plus sécurisés sur Internet via une application comprenant un gestionnaire de mots de passe et un portefeuille électronique multiplateformes. Lancé publiquement en 2012, le produit a connu un développement rapide comptant aujourd’hui environ 3.5 millions d’utilisateurs dans le monde et l'entreprise comprend aujourd'hui près de 70 employés en France et aux Etats-Unis. Pourquoi ce choix de service ? L'idée originale de Dashlane vient de Bernard Liautaud (fondateur et ex-CEO de Business Object) qui cherchait à créer une solution permettant de fluidifier la navigation sur Internet. Après quelques mois de recherche et de prototypage, nous avons découvert que la vraie problématique venait de la nécessité de transmettre toujours les mêmes informations pour se créer des comptes, s'authentifier ou bien encore acheter sur Internet. Nous avons souhaité créer une application offrant une solution à ces problèmes. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Les problématiques de l'identité et des paiements sont universelles et concernent tous les internautes, que ce soit chez eux ou au travail. Notre ambition est mettre Dashlane dans les mains d'un maximum de personnes dans tous les pays.

C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je suis passionné et je n'abandonne pas facilement. Je suis aussi très attaché au travail en équipe et considère qu'une entreprise est rarement le fruit d'une seule personne mais un travail collectif où chaque employé fait la différence. Enfin je suis curieux et aime apprendre des nouvelles choses dans tous les domaines. Quelle est votre formation initiale ? J'ai commencé par des études de commerce à ESCP-Europe et j'ai bifurqué en cours de route pour rejoindre l'option technologie de l’information à Centrale Paris. Qu’est-ce qui vous passionne ? Apprendre des nouvelles choses est ce qui me passionne le plus. Je suis évidemment très attiré par tout l'univers de la tech et spécialement par les interfaces utilisateurs et le design. Je suis également toujours très proche du développement informatique et essaie de toujours garder un projet où je peux toucher au code. En dehors du monde des startups, je suis musicien et photographe amateur. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Après quelques stages en audit et conseil durant ma formation, je me suis aperçu que si le monde de l'entreprise m'intéressait, je souhaitais travailler sur des projets innovants et créer une aventure humaine. J'avais déjà lancé quelques projets qui n'avaient pas aboutis,

mais Dashlane est ma première aventure sérieuse. Depuis j'ai également co-fondé une revue collective culturelle avec mon frère qui s'est récemment t r a n s f o r m é e e n m a i s o n d ' é d i t i o n (https://www.playlistsociety.fr/). J'espère que ceux-ci ne seront pas mes derniers projets. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Nous rencontrons des difficultés tous les jours et qui évo luen t avec l a ma tu r i t é de l ' en t rep r i se . L'évangélisation autour de la sécurité et de l'intérêt d'un gestionnaire de mot de passe a été pendant longtemps quelque chose de complexe pour nous. Aujourd'hui les problématiques de sécurité et d'identité touchent de plus en plus le grand public donc il s'agit davantage de faire connaitre notre solution au plus grand nombre. Nous avons eu aussi du mal à trouver notre business modèle, Dashlane ayant été entièrement gratuit pendant un an avant de lancer son offre payante en 2013. C'est à ce moment que nous avons constaté qu'avoir une offre payante était clé pour rassurer nos utilisateurs potentiels sur la pérennité de notre service et pour créer une relation de confiance. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Le premier facteur clé pour moi est de savoir s'entourer des bonnes personnes, que ce soit en termes de fondateurs, de premiers employés, de conseillers et d'investisseur. Un changement clé dans l'aventure de Dashlane a été le recrutement d'un CEO pour nous aider à accélérer la croissance de l'entreprise.

Savoir s'entourer des bonnes personnes, que ce soit en termes de fondateurs, de premiers employés, de conseillers et d'investisseur.

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Il faut savoir ce sur quoi on est bon et connaitre ses limites pour trouver des personnes complémentaires. Ensuite la persévérance, l’ambition et la remise en questions perpétuelles sont ce qui fait la différence entre un projet et une entreprise pérenne. Il y a très peu de chance de tomber directement sur un produit et un modèle qui marche. Il faut avoir le courage de prendre du recul vis à vis de son offre, de redéfinir ses objectifs et de la changer si nécessaire quand bien même cela demande un travail important. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Le projet a principalement été financé durant ses premières années par Bernard Liautaud ainsi que par des aides de la région (OSEO). Afin de soutenir notre croissance, nous avons par la suite levé des fonds auprès d'investisseurs institutionnels. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? S'il n'y en avait qu'un, la vie d'entrepreneur serait plus facile, mais pour quelqu'un qui se lance le "product/market fit" est la base de tout. Si vous faites un produit qui ne répond pas à un vrai besoin (peu importe celui-ci), vous n'aurez alors que peu de chance de décoller. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Trouvez les bons co-fondateurs, créez un prototype le

plus rapidement possible pour pouvoir recueillir le plus de feedback possible, ne soyez pas bornés sur votre première idée, n'hésitez pas à pivoter très rapidement si ce que vous avez fait ne fonctionne pas, ne recrutez que des personnes top niveau et passionnés par le projet, créez une culture d'entreprise fun où il fait bon travailler, soyez fier de ce que vous faîtes et n'abandonnez pas au premier coup dur. Compte Twitter : https://twitter.com/AlexisFogel Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/alexis-fogel/8/294/92 Blog ou sites : https://www.dashlane.com https://www.playlistsociety.fr/

Co-founder & CEO

Alexis Fogel

Savoir s'entourer des bonnes personnes, que ce soit en termes de fondateurs, de premiers employés, de conseillers et d'investisseur.

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CEO François Bancilhon

Comment décririez-vous votre entreprise ? Nous faisons du marketing prédictif B2B. Donc nous aidons les services vente et marketing des entreprises B2B, en identifiant pour eux de nouvelles entreprises clientes, en leur fournissant des informations sur ces entreprises et en scorant leurs prospects par ordre de propension à devenir leurs clients. Nous faisons ceci en réunissant de façon massive des données sur les entreprises (données Insee et Infogreffe + données des sites Web, des réseaux sociaux et de la communication Internet des entreprises) et en appliquant à ces données des algorithmes de type « data science », notamment de l’apprentissage automatique. Nous fournissons donc aux entreprises une plateforme dont l’intérêt est démontré par un KPI mesurable : augmentation du taux de transformation commerciale et son ROI associé. Pourquoi ce choix de service ? Nous avons commencé comme « sourceur de données » en fournissant à nos clients des jeux de données sur mesure. En faisant ce métier, nous avons appris à faire l’extraction de données du Web, leur mise en forme et analyse, leur présentation et usage. Puis nous avons eu de plus en plus de demande sur des données entreprises venant de services de vente et marketing. C’est ainsi que nous avons développé une offre verticale C-Radar sur laquelle nous nous sommes focalisés. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Diffuser notre produit massivement en mode SaaS sur

Internet, et devenir un leader international du domaine du marketing prédictif. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? En l’occurrence, dans Data Publica, je suis un co-entrepreneur : nous avons créé l’entreprise à deux, Christian Frisch et moi-même et nous la gérons à deux, lui plus sur la partie technique, et moi plus sur la partie business, mais nous considérons les deux comme indissociables : Christian fait de la vente et je me mêle de technique. Quelle est votre formation initiale ? Ingénieur, puis chercheur (informatique et bases de données). Qu’est-ce qui vous passionne ? Participer avec une équipe à l’élaboration et à la mise en œuvre d’un projet ambitieux et risqué. Voir un produit se développer et rencontrer son marché. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai eu une première vie en tant que chercheur et universitaire en France et aux US, puis une deuxième vie de créateur d’entreprise à partir des années 90. Data Publica est la cinquième, suivant la façon dont on compte et pour moi la plus « fun ». Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?

Les ennuis de tous les jours qui font partie de la vie de l’entrepreneur : on les gère et on passe à la suite. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Comme dans la cuisine, il y a beaucoup de façons de réussir une recette, donc chacun a ses facteurs clés. Je crois beaucoup au travail, à la ténacité, à la qualité de l’équipe (celle de Data Publica est exceptionnelle) et à son agilité, et un zeste de chance devrait aider. Enfin, il faut prendre plaisir à ce qu’on fait, et communiquer ce plaisir à tous. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous en avons utilisé plusieurs : capital amorçage par un fonds, love money, mise de fonds du personnel, subventions diverses, mais surtout revenu des clients (le meilleur financement). S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? La trésorerie : le cash est le nerf de la guerre, puis la vente : la finalité de l’entreprise est de concevoir un produit que les gens veulent acheter, c’est donc la seule marque du succès.

Les ennuis de tous les jours qui font partie de la vie de l’entrepreneur : on les gère et on passe à la suite.

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Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Je suis trop vieux pour donner des conseils (mais je pense que l’action doit primer la réflexion, surtout chez les intellos). Compte Twitter : https://twitter.com/fbancilhon Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/francois-bancilhon/0/11/66a Blog ou sites : http://www.data-publica.com

CEO François Bancilhon

Les ennuis de tous les jours qui font partie de la vie de l’entrepreneur : on les gère et on passe à la suite.

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Comment décririez-vous votre entreprise ? Datawix est un site de veille et de comparaison. Outil d'e-reputation online en temps réel par le data Marketing de contenu : §  Datawix.com facilite la recherche sur le web, classe

les contenus de sites web, actu et blog et compare les résultats de plusieurs termes entre eux. Une aide à l’édition et un partage de l’info suivent les résultats

§  Datawix.com est un outil d’e-marketing, de veille et de mesure de réputation permettant de connaitre la visibilité d’une personne, d’une marque, d’une entreprise, d’un événement ou de n’importe quel thème.

Datawix a été lauréat du "Startup Project 2012" de l'AACC et Cap Digital et a été adoubé en récompense par TBWA.

Pourquoi ce choix de service ? Datawix permet de créer des alertes sur tous types de sujets et de suivre jour après jour les nouveaux contenus Web les plus partagés sur les réseaux sociaux Twitter, Facebook, Google+ et Linkedin. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Faire de Datawix un site leader au plan international. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Expér imen té en s t ra tég ie marke t ing e t en communication pour Jean-Jacques Ridel (JJR),

expérimenté en stratégie commerciale et RH pour Philippe Le Hérissé (PLH). Quelle est votre formation initiale ? JJR : 18 ans de Presse, 10 ans d'agence de com, 5 ans de consulting, 10 ans d'agence de RP. PLH : 10 ans d’aéronautique, 4 ans de productions de film et agence multimédia, 5 ans de cabinet conseil, 15 ans de recrutement et commercialisation.

Qu’est-ce qui vous passionne ? JJR : Les idées qui font avancer le monde. PLH : la conception, la création et la mise en œuvre de produits.

Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? JJR : Co créateur de Maison Magazine en 1974, Créateur de RL consultants en 1985, Créateur de Télévision&Co agence de RP en 2001. PLH : Co créateur de sociétés de prod, de com et d’organisation, créateur d’Eost en 2000, co createur de Talorig en 2009. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? JJR : La recherche de performance est la principale difficulté. PLH : Les promesses non tenues et les mauvais conseillers font perdre un temps considérable.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? La volonté indéfectible de faire aboutir une idée. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Fonds personnels, subvention Feder/Oseo, CIR. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? La faisabilité du projet et si le projet est très novateur, la capacité à convaincre les futurs acheteurs. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Croire en son idée jusqu'au bout. Site internet : http://www.datawix.com LinkedIn : https://fr.linkedin.com/pub/jean-jacques-ridel/36/166/5ba/ https://fr.linkedin.com/pub/philippe-a-le-herisse/17/a66/b3b Twitter : https://twitter.com/pleheris

Co-créateur & Directeur Général

Philippe Le Hérissé

Co-créateur & Président

Jean-Jacques Ridel

La volonté indéfectible de faire aboutir une idée. “

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CEO David Godest

Comment décririez-vous votre entreprise ? Créée en 2011, Dolmen est éditeur de logiciel en Saas, expert en marketing local digital. Nous nous adressons au secteur de la grande distribution, à qui nous permettons de collecter des données clients lors d'animations magasins, afin de développer leur relation client : Auchan, E.Leclerc, les Magasins U, Cora ou Intermarché font déjà confiance à Dolmen Technologies depuis plusieurs années. Notre suite d'applications iDol® est accessible tant en termes d'usage que de budget : iDol App® donne d'abord la possibilité de collecter des données clients, directement sur les points de vente, via des bornes tactiles ; iDol Pilot®, plate-forme de gestion en ligne, permet de piloter des campagnes d'emailings, de SMS et de push notifications ciblées et personnalisées. Pourquoi ce choix de service ? Depuis plusieurs années, il existe un véritable retour au premier plan des points de vente "physiques", à travers des expériences orientées clients où le digital joue un rôle essentiel (commerces de proximité, marchés, AMAP mais aussi web-to-store ou mobile-to-store…). Dolmen a anticipé cette évolution et oeuvre au quotidien pour permettre à chaque commerçant, petit, moyen ou grand, de bénéficier d'outils de communication performants ; associés à une gestion de proximité, ils

sont le gage d'une très forte efficacité. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Notre ambition ? Devenir le leader du Marketing Local en France et en Europe dans les 3 années à venir. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Ce qui m'importe le plus, c'est la satisfaction de nos clients et leur confiance. Mon quotidien consiste donc à faire en sorte de bien les servir : d'une part, en investissant massivement sur notre plate-forme à long-terme, afin qu'elle offre toujours plus de services ; d'autre part, en oeuvrant au quotidien avec mes équipes, pour répondre aux besoins parfois urgents de nos clients. Quelle est votre formation initiale ? J'ai une double formation Agro-Paris-Tech et HEC ; j'ai également eu l'opportunité de travailler à l'étranger et de découvrir de nombreux pays, lors d'un tour du monde d'une année en sac à dos, qui a été très formateur. Qu’est-ce qui vous passionne ? Les challenges, les défis, l'idée de se surpasser... Tout en restant connecté aux autres, et en privilégiant les relations humaines. Je pratique au quotidien le triathlon, et il m'arrive de me fixer quelques challenges, comme un Ironman ou des

marathons. Se projeter pour faire toujours mieux est fondamental pour moi et mes collaborateurs. La devise interne de Dolmen est d'ailleurs : "Citius, Altius, Fortius" : plus vite, plus haut, plus fort !

Ce qui m'importe le plus, c'est la satisfaction de nos clients et leur confiance.

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Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Après mes études, j'ai passé 2 années en Amérique du Sud et plus particulièrement en Argentine, où j'ai développé une entreprise française qui s'implantait commercialement. J'ai ensuite voyagé et suis revenu en France chez Yves Rocher : après avoir passé quelques années sur le terrain au niveau commercial, j'ai rejoint le siège en tant que Directeur du Digital. C'est chez Yves Rocher que j'ai découvert toute la puissance du Marketing Direct et de la relation client. C'est là que l'idée m'est venue de mettre à disposition de tous les commerçants des solutions simples et accessibles, leur permettant de générer du trafic en magasin et de faire du chiffre d'affaires. J'ai alors créé Dolmen seul, dès janvier 2010, cette genèse correspondant d'ailleurs à l'arrivée des premiers iPads en France. Et puis, en janvier 2011, j'ai réellement démarré notre activité, en m'entourant simplement d'un commercial et d'une responsable cl ientèle & communication. En 2015, 4 ans plus tard, nous comptons près de 50 collaborateurs et notre chiffre d'affaires a été multiplié par 10 ans en 4 ans ! Nous emménageons d'ailleurs dans de nouveaux

bureaux dès cet été… Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Beaucoup et tous les jours ;-) C'est ça, la vraie vie de l'entreprise. C'est comme l'éducation des enfants : vous investissez 90% de votre temps, sans voir le retour sur investissement immédiat, mais les 10% que vous percevez compensent largement le reste ! Au final, le plus difficile, c'est la partie RH, comme vous le diront (j'imagine) tous les entrepreneurs français : nous avons de forts besoins et de nombreux postes à pourvoir, mais il n'est pas évident de trouver des personnes compétentes et motivées ; c'est vraiment dommage ! D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Se lever tous les matins en se disant qu'on va passer une journée passionnante avec ses clients et ses collaborateurs ! Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? L'autofinancement. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Proposer des solutions simples & accessibles.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? J e d i r a i s q u ' i l f a u t f a i r e p r e u v e d e différentes qualités : être humble et ambitieux, pragmatique et visionnaire, mais surtout à l'écoute de ses collaborateurs, pour leur donner envie de soulever des montagnes tous les jours ! Il y a de nombreuses structures qui aident et conseillent les jeunes entrepreneurs ; je fais partie du CJD et encore aujourd'hui, cela me permet d'échanger, de me former, et de profiter de la bienveillance de mes pairs. Absolument essentiel… Compte Twitter : https://twitter.com/davidgodest Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/davidgodest Blog ou sites : www.dolmen.bzh

CEO David Godest

Ce qui m'importe le plus, c'est la satisfaction de nos clients et leur confiance.

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CEO David Meulemans

Comment décririez-vous votre entreprise ? DraftQuest permet aux gens qui veulent écrire d'écrire. C'est une startup qui est "early stage" mais qui a trois ans. Nous sommes auto-financés par la vente de services, et préparons la sortie de la version payante de notre application. Pourquoi ce choix de service ? Une personne sur trois dit vouloir écrire. Mais très peu de gens se lancent effectivement. Et ceux qui se lancent effectivement échouent. DraftQuest, c'est un coach de l'écriture, qui automatise et dématérialise des actions auparavant artisanales. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? L'objectif est de faire naître un ensemble de solutions éducatives et créatives qui, concrètement, permettent à chacun de développer sa créativité. Le monde n'irait-il pas beaucoup mieux si chacun était plus créatif ? C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je suis d'un naturel optimiste, je cherche toujours à apprendre, je suis très à l'écoute de mes utilisateurs. Le revers est que je n'ai pas assez l'oeil rivé sur le chiffre d'affaires: je me préoccupe d'abord du contentement des utilisateurs. S'ils sont contents, que DraftQuest les aide, cela me suffit. Quelle est votre formation initiale ?

J'ai fait une grande école, puis une thèse de philosophie. J'ai suivi les cours du soir de l'ESCP-E et je suis membre du SLP - deux formations qui m'ont permis de basculer en douceur du service public au secteur privé. Qu’est-ce qui vous passionne ? J'ai créé ma première société en 2010, les Editions Aux forges de Vulcain - une maison d'édition que je dirige encore. J'ai fondé DraftQuest en 2013. D'ailleurs, mon conseil aux gens qui veulent se lancer : ne créez pas deux entreprises en même temps. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J'ai créé ma première société en 2010, les Editions Aux forges de Vulcain - une maison d'édition que je dirige encore. J'ai fondé DraftQuest en 2013. D'ailleurs, mon conseil aux gens qui veulent se lancer : ne créez pas deux entreprises en même temps. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Je crois que notre secteur d'activité, l'originalité de notre solution et mon propre parcours un peu atypique nous ont handicapés dans la recherche d'investisseurs. Il m'a fallu trop de temps pour comprendre cela et basculer sur l'auto-financement. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Avoir le désir, non pas de produire, mais de vendre

quelque chose. Et avoir une certaine liberté sociale qui permet de savoir écouter les conseils, mais avec le plus grand discernement. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Au début, je pensais recourir aux business angels, mais après de longues discussions, je me suis rendu compte que l'auto-financement était possible: nous vendons des services qui permettent de développer notre produit. C'est un équilibre délicat: s'appuyer sur une activité annexe, qui doit à la fois nourrir l'activité principale, mais ne doit pas provoquer de pivot. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Chercher à commercialiser très vite quelque chose. Je connais beaucoup de startups qui lèvent des fonds, mais se posent si peu la question de la commercialisation qu'elles ne parviennent jamais à réellement décoller. C'est un mirage - dans lequel je suis moi-même tombé !

L'originalité de notre solution et mon propre parcours un peu atypique nous ont handicapés dans la recherche d'investisseurs.

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Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? De se lancer, d'agir, de réaliser, de vendre, de connaître ses clients, d'affiner ses produits - et d'avancer. Compte Twitter : https://twitter.com/DavidMeulemans Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/david-meulemans/21/971/190/en Blog ou sites : http://www.draftquest.com

CEO David Meulemans

L'originalité de notre solution et mon propre parcours un peu atypique nous ont handicapés dans la recherche d'investisseurs.

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Co-founder & CEO

Justine Saquet

Comment décririez-vous votre entreprise ? Chez DYNSEO, ou la dynamique des seniors, nous développons des applications sur tablette pour les seniors, dans le domaine de la prévention et de l’accompagnement des troubles cognitifs. On est considéré comme une entreprise sociale et solidaire, et c’est effectivement ce qui nous anime. Le premier baptême de mes collaborateurs consiste à m’accompagner animer un atelier en maisons de retraite, et ils me re-demandent toujours « quand est-ce que j’y reviens ? ». Cela leur plaît beaucoup, car ils se rendent à la fois compte des besoins réels, mais des impacts positifs de leurs applications sur les résidents ; cela leur donne des vrais coups de boost ! Pourquoi ce choix de service ? Parce qu’on a eu un coup de cœur suite à une visite en maisons de retraite, on avait envie de créer des produits qui soient utiles. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Notre ambition est de devenir un des leaders mondiaux des applications de santé dédiées aux seniors. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je ne sais pas il faudrait poser la question à mes collaborateurs… Je pense qu’ils diraient que je cours partout, mais que je prends toujours le temps pour eux.

Quelle est votre formation initiale ? EM Lyon. En première année d’école, on nous demande de faire par groupe de 4 un PCE, plan de création d’entreprise. Pendant 3 mois, vous construisez le business plan de votre entreprise. On avait fait un projet « Bulle Bleue », qui consistait à transformer les bouteilles d’eau en plastique peu écologiques, et de faire des « pom-potes » façon bouteille d’eau : souples, écologiques, économiques. Deux ans plus tard, on en a vu chez Decathlon. Qu’est-ce qui vous passionne ? L’innovation, les nouveaux produits qui vont changer notre quotidien. Je rêve d’avoir une Tesla et de vivre dans la Silicon Valley ! Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Depuis toute jeune j’ai toujours eu envie de monter ma propre entreprise. Mais je voulais avoir acquis de l’expérience notamment dans le domaine commercial, et avoir trouvé LA bonne idée. Je crois qu’avec Dynseo nous l’avons trouvée. Après une première expérience en création d’entreprise qui s’est mal terminée, j’ai très vite rebondi sur l’idée de Dynseo trois mois après. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Le temps. En tant que start-up, nous ne sommes pas sur

la même échelle temps que nos clients. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? La prise de risque et la non-peur de l’échec, mais aussi la capacité de travail. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons fait le choix des financements sur fonds propres. Après deux ans et demi, nous considérons une levée de fonds. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Quelle est la valeur ajoutée de notre produit / service ? Quels concurrents avons-nous ? Quels sont nos points forts ? Est-ce que notre produit / service existe sous d’autres formes, dans d’autres pays ? Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? De toujours demander l’avis des utilisateurs finaux. Compte Twitter : https://twitter.com/Dynseo Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/justine-sauquet/4a/415/893/en Blog ou sites : http://www.dynseo.com/fr/

Toujours demander l’avis des utilisateurs finaux. “

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Co Founder & Product Manager

Christopher Parola

Comment décririez-vous votre entreprise ? elCurator est une solution collaborative simple et sécurisée de curation de contenus pour particuliers et professionnels. Nos utilisateurs peuvent agréger des contenus web (vidéo, articles, images, …) et les partager dans des espaces privés appelés les équipages proposant de nombreuses fonctionnalités collaboratives : votes, commentaires, recommandations. Les contenus sont extraits et archivés dans notre plateforme ce qui les rend accessible même hors connexion, et permet de créer une véritable bibliothèque de connaissances au sein de l’entreprise. Contrairement aux réseaux sociaux d’entreprise qui proposent tout un panel de fonctionnalités, nous concentrons nos travaux sur la simplicité et l’efficacité du partage de contenus et de leur accès, afin d’avoir un réel gain de productivité et des salariés formés en continu. Notre startup met en oeuvre depuis son lancement les méthodes du Product Management (Lean Startup, Lean UX, …) afin de proposer un outil répondant aux problématiques du segment de marché identifié. Pourquoi ce choix de service ? L’idée d’elCurator vient d’un constat que nous avons fait en ayant découvert de nombreuses entreprises alors que nous étions consultants en Système d’Information : il y a deux rapports au partage de la connaissance dans les entreprises :

§  Les entreprises où les collaborateurs font de la veille mais n’ont aucun moyen de la partager

§  Les entreprises où les collaborateurs font de la veille et la partage par email

Or, nous savons que la surcharge informationnelle, ou “infobésité“, est le mal de notre époque. Un cadre supérieur passe en moyenne 30% de son temps à traiter des mails, un chiffre qui fait froid dans le dos. Nous avions la conviction que les mails contenant des messages du type : “Regarde, cet article est intéressant” peuvent (doivent !) être partagés autrement, pour plus d’efficacité. Après un tour d’horizon de l'écosystème, nous nous sommes rendus compte que les solutions de Curation et de Veille étaient très complexes et dédiées à des professionnels de ces domaines en excluant la possibilité que la veille soit faite par d’autres collaborateurs. Pour répondre à ces problématiques, et permettre aux collaborateurs d’agréger et diffuser leurs contenus sans engorger les boîtes mail, dans un espace privé et sécurisé, nous avons créé elCurator. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? En terme de produit, nous souhaitons faire d’elCurator l’outil de veille des particuliers et des professionnels ; Un

outil accessible à tous, avec une prise en main simple, faisant gagner un temps précieux à l’utilisateur. Nous sommes en phase de “Product Market Fit”, au cours de laquelle nous cherchons à valider que notre marché comprend notre produit, et qu’il soit prêt à payer pour l’utiliser et en parler autour de lui. Nous avons des clients qui comprennent et payent pour notre solut ion ; nous al lons travai l ler notre communication pour continuer à nous étendre sur le marché français et tenter un déploiement à l'international. Nous voulons également agrandir notre équipe tout en gardant ce qui nous caractérise : une excellence en terme de développement combinée d’une passion pour mener à bien des expérimentations afin que toutes nos actions soient mesurables et mesurées : tout cela avec un bel esprit d’équipe. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je pense que chaque entrepreneur se doit d’être curieux et passionné. Pour ma part, je suis sensible à la compréhension des besoins et à la recherche de la satisfaction des utilisateurs, ainsi qu’à la rigueur dans le travail fourni pour réaliser nos expérimentations.

Chaque entrepreneur se doit d’être curieux et passionné.

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Quelle est votre formation initiale ? Je suis ingénieur des Mines de Saint-Etienne, cycle ISMIN. J’ai eu la chance de rejoindre Appaloosa-Store pour mon stage de fin d’études, la première startup d’OCTO Technology ; J’ai appris à développer en Ruby On Rails, mais également les principes de la User Experience, les méthodes Agiles, le Lean Startup, le Product Management, etc. Cette expérience a été très formatrice et m’a donné de nombreuses clés pour entreprendre. Qu’est-ce qui vous passionne ? Je suis passionné dans mon métier par la construction d’ une équipe alignée derrière une vision commune, le fait d’être à l’’écoute et au contact de ses utilisateurs et enfin, mener à bien des expérimentations pour créer le meilleur produit possible, en faisant constamment évoluer notre Business Model. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? elCurator est ma première expérience d’entrepreneur. J’ai eu le plaisir d’aider des entreprises et startups dans la mise en oeuvre des méthodes Lean Startup, mais il s’agit depuis 2012 de mon terrain d’application. Ce projet a progressivement évolué en interne (intrapreunariat), entre 2012 et 2014, pour répondre à un besoin d’OCTO Technology. Son succès nous a convaincu de le rendre disponible au public. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Les difficultés sont nombreuses dans cette aventure ; l’essentiel étant de ne pas se laisser déborder et de les

traiter une par une, et surtout au bon moment. Par exemple, notre dernière difficulté a été la recherche de notre modèle de prix : en vendant un service immatériel en ligne, il est nécessaire de tester différents modèles afin de trouver celui qui sera accepté par notre marché. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Le premier facteur est selon moi l’empathie avec les ut i l isateurs du service/produi t proposé. Être entrepreneur, c’est apporter une solution à un problème qui n’en a pas encore de satisfaisante. Pour mettre toutes les chances de son coté, il est indispensable de savoir se mettre dans la peau des futurs clients et de comprendre leurs motivations et déceptions, afin de détecter ce qui fera le succès de cette nouvelle proposition. Il est également indispensable d’être rigoureux et organisé ; mener plusieurs projets et expérimentations en simultanées feront manquer des opportunités et disperser une énergie précieuse. Enfin, le droit à l’erreur ; Un entrepreneur part à la découverte d’un marché, et va forcément se tromper de voie à un moment ou à un autre. L’essentiel étant de ne pas se décourager, de tirer profit de cette erreur et de corriger le tir. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons pu développer elCurator pendant deux ans sur du temps personnel, avec pour seule dépense l’hébergement de la plateforme. A la création de l’entreprise, nous avons choisi avec OCTO Technology un modèle intrapreneurial. Vous pourrez trouver une courte présentation de ce modèle

s u r c e t t e v i d é o : https://www.youtube.com/watch?v=_TmJ8MuhAdI S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Les Indicateurs Clés de Performance (KPI) : déterminer les bons, avoir un modèle de suivi de ceux-ci, et ne pas en mesurer trop à la fois. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Se former aux méthodes du Product Management (Lean Startup, Growth Hacking, etc.) et profiter de l’éco-système florissant, par exemple en s’inscrivant à un des nombreux meetup existants sur le sujet ou en sollicitant d’autres entrepreneurs (n’hésitez d’ailleurs pas à me contacter !). Penser également à définir vos mesures de succès avant de réaliser votre produit ; si vous ne le faites pas, vous risquez de regarder des mesures dans un an, et ne pas savoir conclure s’il s’agit d’un succès ou d’un échec. De plus, vous serez tellement attaché au produit après tout ce temps que vous aurez du mal à accepter d’arrêter son développement. Compte Twitter : https://twitter.com/chrisparola Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/christopherparola Blog ou sites : http://blog.elcurator.net https://www.elcurator.net/shared_articles/crew

Co Founder & Product Manager

Christopher Parola

Chaque entrepreneur se doit d’être curieux et passionné.

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Co-founder Léo Lemordant

Comment décririez-vous votre entreprise ? Enerfip est une plateforme de financement participatif (ou crowdfunding) en prêt rémunéré dédiée à la Transition Energétique. Sur Enerfip, les citoyens peuvent investir à partir de 100 € dans des projets d’énergie renouvelable, pour des taux d’intérêt compris entre 3 et 8%. Enerfip est agréé Conseiller en Investissements Participatifs par l’Autorité des Marchés Financiers depuis avril 2015. Pourquoi ce choix de service ? Enerfip répond à deux problématiques auxquelles je suis sensible : §  les citoyens peuvent enfin devenir acteurs de la

transition énergétique et orienter leur épargne en toute transparence vers l’économie réelle.

§  les porteurs de projet ont accès à une nouvelle source de financement, complémentaire des solutions usuelles.

En tant que citoyen, je suis en effet concerné par l’opacité des produits bancaires classiques telle l’assurance vie. A quoi sert mon épargne ? Quels sont les projets financés par mon épargne ? Sont-ils vertueux pour l’environnement ? Quant à la performance des produits financiers, il faut sacrifier le rendement de son épargne (livret A à 0.75%, fonds euros <2% nets de frais) ou prendre le risque d’une volatilité peu supportable des placements plus rémunérateurs comme

en bourse. Donner accès au grand public à un produit financier peu risqué (car adossé à des projets qui vendent l’électricité à EDF par contrat sur 20 ans), performant (premiers projets rémunérés à 5% sur enerfip.fr), et surtout transparent et vertueux pour l’environnement, c’est l’offre unique d’Enerfip. En tant qu’ancien développeurs de projets d’énergie renouvelable (solaire, biomasse et hydraulique), mes associés et moi sommes bien au fait des problématiques de financement de projet spécifiques à ce secteur. Avec Enerfip, nous résolvons une partie des problèmes de nos confrères. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? J’ai de grandes ambitions pour mon entreprise, car je suis persuadé que son positionnement est à la fois unique et le mieux adapté du marché à tous les niveaux. Je suis aussi convaincu que le marché du crowdfunding, limité aujourd’hui à quelques centaines de millions d’euros, va continuer de croître de manière exponentielle et se diffuser jusqu’à devenir quelque chose de banal pour le grand public. Concrètement, je veux faire d’Enerfip un moyen courant de placer son épargne en France, et à plus long terme en Europe.

C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je prends un grand plaisir à travailler sur l’analyse du marché, à établir la stratégie de la société puis aux moyens de la mettre en œuvre. En résumé, j’entreprends avec des méthodes similaires à celles que j’applique pour aborder un problème scientifique. Je suis plus sur la réflexion que sur l’action – mais je me soigne :). Mes associés, heureusement, compensent ce défaut, pour former ensemble une équipe très performante sur tous les aspects. Quelle est votre formation initiale ? Je suis ingénieur centralien avec une spécialité en Génie Civil et Environnement. J’ai commencé ma carrière comme ingénieur de projets hydroélectriques. Je suis aussi titulaire d’une licence d’économie de Paris XI réalisée en formation à distance alors que j’étais salarié. Je termine actuellement un PhD en climatologie à Columbia University (New York). Qu’est-ce qui vous passionne ? Beaucoup de sujets me passionnent : les sciences et la technologie bien sûr. Mais aussi la vie de la cité, l’économie, la politique. A bien y réfléchir, Enerfip est à l’intersection de tous ces sujets.

Il ne peut pas y avoir de succès sans une connaissance approfondie du marché.

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Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je suis entrepreneur un peu par hasard, ou devrais-je dire par opportunisme. Mon parcours et mes expériences m’ont conduit à avoir début 2014 ce que j’estime être une excellente idée d’affaire de surcroît utile à la société. Mes rencontres professionnelles m’ont apporté un réseau et des associés qui donnent à ce projet une vraie chance de réussite. Je dois aussi dire que le bouillonnant contexte de New York m’a probablement poussé à me lancer dans le grand bain. A force de rencontrer des gens qui sont en train de monter, je cite, « le prochain Facebook » !... Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Convaincre de notre sérieux l’Autorité des Marchés Financiers afin d’obtenir le droit d’exercer n’a pas été chose aisée, mais je crois que la plus grande difficulté est à venir : mériter et gagner la confiance du public. Nous venons de mettre en ligne les deux premiers projets, et il s’agit maintenant de prouver que nous avons été dans le vrai. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Pour moi, il ne peut pas y avoir de succès sans une connaissance approfondie du marché, de ses spécificités, de ses acteurs, et bien sûr de ses débouchés. Sans cela, même la meilleure idée serait un

échec, car elle serait mal commercialisée. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons d’abord choisi de vider nos livrets A pour financer le lancement de la société :). Nous finalisons à présent un tour de table qui verra l’entrée à notre capital d’un partenaire stratégique, ce qui nous permettra d’accélérer et de financer notre croissance. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Garder son équilibre, personnel et financier. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? C’est une tarte à la crème, mais tellement vraie : croire en son projet, se donner les moyens et garder le cap. Sans cela, impossible de convaincre vos partenaires. Cela ne veut pas non plus dire qu’il ne faut pas écouter les conseils, même désagréables.

Compte Twitter : https://twitter.com/leolemordant Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/leolemordant Blog ou sites : http://www.enerfip.fr http://enerfip.blogspot.com/

Co-founder Léo Lemordant

Il ne peut pas y avoir de succès sans une connaissance approfondie du marché.

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Co-Founder Damien Greusard

Comment décririez-vous votre entreprise ? ESTHETISSIME c’est 2 outils. L’un permet aux patients qui ont un désir d’intervention esthétique de s’informer, de trouver rapidement le bon praticien près de chez eux et de prendre un RDV en seulement quelques clics, l’autre propose aux praticiens, un service complet permettant d’organiser, d’étendre et de contrôler leur activité. Le service indispensable pour professionnels de l’esthétique. Avec plus de 4,5M de personnes en France qui ont un désir d’intervention esthétique, dont plus de 2/3 font leur 1ère recherche sur internet, le web est devenu une source d’informations incontournable pour les futurs patients. Esthetissime développe des outils permettant aux praticiens d’améliorer leur présence sur ce média tout en leur permettant d’organiser, d’étendre et de contrôler leur activité. Parmi eux, un outil complet de gestion de réputation en ligne joue un rôle majeur face à la problématique de l’identité sur internet. Il permet ainsi de surveiller et d’administrer les contenus rédigés sans le consentement des praticiens. Esthetissime offre une nouvelle expérience autour de la recherche et de la prise de RDV en ligne dans l’univers de l’esthétique.

Esthetissime améliore le quotidien des patients. Esthetissime est un véritable outil d’accompagnement qui permet de trouver un praticien grâce à un service innovant de prise de RDV et un annuaire géolocalisé. D’informer les futurs patients au travers d’un blog spécialisé, co-rédigé par des médecins et chirurgiens esthétiques. De mieux connaître son futur praticien au moyen de fiches d’informations pratiques détaillées. Et d’échanger entre internautes et professionnels via un forum dédié à l’univers esthétique. Esthetissime, c’est un accès facile et rapide aux spécialistes de l’esthétique. ESTHETISSIME est une startup accompagnée par l'incubateur Telecom ParisTech sur Sophia-Antipolis) et a pour objectif de devenir un réel pure player en France, de la prise de rendez-vous esthétique en ligne et la recherche d’information. Pourquoi ce choix de service ? L’idée est tout simplement partie d’un réel besoin observé dans notre entourage. Il est aujourd’hui difficile de trouver facilement de l’information sur les domaines comme la chirurgie et la médecine esthétiques. Il y a de tout et de rien et il est très facile de se perdre et de ne pas pour autant avoir une vision plus claire de ce qui attend un futur patient. Nous avons créé Esthetissime pour que les futurs patients puissent trouver sur une plateforme de référence toute l’information nécessaire pour se faire une première idée sur leurs futures interventions en faisant intervenir des spécialistes. Nous

voulions donner accès à un lieu d’échange où il serait possible de partager des avis, des retours d’expérience d’anciens patients et surtout au final de pouvoir trouver le bon praticien autour de chez soi en 2 cliques. On parle ici que de la partie visible de notre plateforme, car derrière il y a tous les outils développés par nos soins pour les praticiens afin de leur donner les moyens d’organiser, d’étendre et de contrôler leur activité sur internet. Nous surfons également sur la tendance de la mise en relation directe, d’autres startups se sont également développées comme dans le domaine de la médecine généraliste, mais nous ne prenons pas RDV chez un docteur pour une grippe comme chez un chirurgien pour une intervention d’ordre esthétique. Nous avons donc une approche différente. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous souhaitons devenir un réel pure player de l’esthétique en France, une plateforme incontournable pour les internautes (futurs ou ex-patients). Nous voulons chaque jour, améliorer le quotidien des patients, mais aussi celui des praticiens. Cela peut être prétentieux, mais voulons devenir le Google de l’esthétique. Fournir des outils et des services toujours plus innovants au service des professionnels de l’esthétique.

Dans la vie d’une startup, chaque minute, heure ou jour compte.

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C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? J’ai toujours eu cette âme d’entrepreneur, ce petit quelque chose qui fait que mon ambition, mon désir de créer et d’améliorer le monde est chaque jour un peu plus grand. Des idées plein la tête, quand je m’investis dans un projet, je le suis à 2000%, 100% étant le minimum syndical :) Quelle est votre formation initiale ? Je suis diplômé d’un Master Marketing et Stratégie d’entreprise de l’IAE Nice. J’ai toujours voulu m’orienter vers la voie du marketing, pour établir des stratégies de développement produit ou de service. Stratège dans l’âme, c’est mon secteur de prédilection. Qu’est-ce qui vous passionne ? J’adore l’univers du web, des nouvelles technologies, je suis toujours en veille de nouvelles idées, je teste beaucoup de choses, c’est mon côté early adopter. Je m’intéresse à beaucoup d’univers variés. Je crois que c’est Steve Jobs qui disait, qu’il faut rester à l’écoute du monde, s’intéresser à tout en ayant un esprit ouvert le plus large possible, c’est de cette manière que les idées les plus innovantes sont créées. Je suis aussi un amoureux du sport et plus particulièrement le football, pratiqué de nombreuses années à haut niveau, un grand plus en tant que manager pour gérer une équipe d’employés. Je dis souvent qu’on gère une entreprise un peu comme une équipe de foot ou autre sport collectif.

Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Une fois mon diplôme de Marketing et stratégie d’entreprise, j’ai pendant plus de 3 ans enrichi mon savoir et mes compétences en marketing digital au développement de produit et de services. Suivi d’une courte expérience en commerce pour ensuite fonder Esthetissime en 2014. J’ai toujours eu la fibre entrepreneuriale grâce à certains membres de ma famille lui-même chef d’entreprise, ce qui m’a donné un fort avantage dès le départ et de bons conseils pour se lancer dans l’aventure. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Les difficultés sont multiples dans la naissance et le développement d’une startup. Des difficultés de financement, de trouver les bons interlocuteurs pour avoir les meilleurs conseils, de trouver les parfaits collaborateurs, de rester confiant en son idée malgré tous les avis ou les commentaires négatifs que l’on peut essuyer au cours des mois. En gros la vis d’une startup est parsemée d’embuches en tout genre et une fois passé le cap, je pense que l’on peut parler de réussite, peu importe le niveau de réussite. Comme je dis souvent, il faut en avoir…, pour être entrepreneur. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Il faut avoir une idée qui par d’un besoin et donc d’une problématique. Votre idée sera LA solution ! Ensuite,

avoir des qualités comme la persévérance, l’envie de faire bouger les choses, la rigueur, la créativité et une somme d’argent de départ pour ne pas vous lancer dans un projet et avoir déjà une corde au cou. J’ai une citation qui résume bien : « Vie tes rêves, ne rêves pas ta vie ! » donc malgré la difficulté, calculez bien votre coup et foncé ! Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons financé le lancement de notre société sur des fonds propres aux fondateurs puis avec une 1ère entrée au capital d’un BA. Depuis notre entrée au sein de l’incubateur Telecom ParisTech de Sophia-Antipolis, nous avons réussi également à bénéficier de certaines subventions qui nous permettent de continuer notre développement. Nous sommes maintenant à la recherche d’une levée de fonds pour accélérer et étendre notre service sur toute la France d’ici 2016. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Je dirais, le temps, dans la vie d’une startup, chaque minute, heure ou jour compte. Il faut se fixer des objectifs atteignables et une fois arrivés au bout ne relâcher la pression, car si ce n’est pas vous qui vous vous imposer, quelqu’un d’autre le fera à votre place et en mieux. Donc, redoubler d’efforts et se fixer des deadlines de temps.

Co-Founder Damien Greusard

Dans la vie d’une startup, chaque minute, heure ou jour compte.

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Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? De croire fortement en son projet, car la vie d’une startup est un véritable ascenseur émotionnel. Ne jamais baisser les bras devant la difficulté et savoir très bien s’entourer aussi bien dans les associés, les employés, les collaborateurs et les prestataires. Et enfin je conclurais par : avoir une idée, c’est bien, la développer et la faire aboutir, c’est mieux ! N’abandonnez jamais ! Compte Twitter : https://twitter.com/DamienGreusard Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/damiengreusard Blog ou sites : http://www.esthetissime.com http://blog.esthetissime.com

Co-Founder Damien Greusard

Dans la vie d’une startup, chaque minute, heure ou jour compte.

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Fondateur & CEO

Philippe Laval

Comment décririez-vous votre entreprise ? Evercontact est le service cloud qui extrait les contacts cachés dans les emails, les partage et les met à jour automatiquement. Comptant déjà plus de 100.000 utilisateurs, Evercontact est le seul service Cloud entièrement automatisé qui identifie et extrait, de façon fiable et sans effort, les coordonnées présentes dans les emails. Concrètement, le service fonctionne pour Gmail, Google for Work, Outlook et Office 365, analyse les informations présentes dans les signatures d’emails et les compare avec la base de contacts de l’utilisateur ou de l’entreprise. Evercontact met ensuite à jour le carnet d’adresses de l’utilisateur et/ ou le CRM (Salesforce, MS Dynamics) de l’entreprise.

Pourquoi ce choix de service ? Comme beaucoup d’entre nous, j’imagine, l’email est un outil central de mon activité quotidienne : j’en dépends pour nombre de choses et j’étais particulièrement frustré par le manque d’aide que l’outil m’apportait. En clair je trouvais incroyable d’avoir à rechercher dans des centaines d’emails pour remettre la main sur un numéro de téléphone, une adresse physique ou encore une simple adresse mail quand j’en avais besoin ! J’ai donc commencé à réfléchir à des moyens de me simplifier la vie et en en discutant autour de moi, j’ai rapidement découvert que je n’étais pas le seul utilisateur à chercher ces optimisations. L’idée d’Evercontact était née !

Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous venons de lever 1 million de dollars auprès du fonds global AXA Strategic Ventures, ce qui va notamment nous permettre de nous implanter aux Etats-Unis. De plus Evercontact a intégré le programme ubo i/o (piloté par Business France et la BPI) pour 10 semaines (de fin avril à début juillet) à San Francisco. Nos objectifs sont multiples : y installer un bureau Evercontact, rencontrer le plus possible de partenaires (OEM) potentiels, nouer des relations commerciales et/ou de partenariat avec les grands acteurs locaux, rencontrer la presse locale et enfin recruter des talents marketing pour nous développer de façon encore plus importante en Amérique du Nord. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Comme beaucoup d'entrepreneurs, je suis une véritable pile électrique. Quelle est votre formation initiale ? Je suis ingénieur TélécomParisTech de formation et docteur en informatique linguistique (Paris Diderot).

Qu’est-ce qui vous passionne ? Le langage m’a toujours passionné ; mes facilités en maths m’ont permis d’aborder ma passion sous un angle aussi passionnant que peu connu : la linguistique

informatique, que j’ai découverte, ébahi, lors d’un cours d’initiation à Telecom Paris, en 1986. Je me suis alors lancé dans l’étude de cette discipline et, un doctorat plus tard (92), j’ai créé ma première entreprise, Sinequa, avec Pascal Pellegrini (Promo 88 aussi), en 2001, qui devint en quelques temps le leader français des moteurs de recherche sémantique pour entreprise. Je compris alors que les technologies linguistiques pouvaient tout simplement changer le monde ; si Google l’avait déjà manifestement pressenti, ce secteur présentait malgré tout des ressources et applications aussi innombrables que non encore exploitées. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je suis entrepreneur depuis plus de 20 ans. En 2001, j’ai notamment crée Sinequa, leader français des moteurs de recherche sémantique pour entreprise. Un beau succès ! En 2006, l’entreprise a levé 4 M€ et a équipé les principaux quotidiens français comme (Le Monde, Le Figaro, ou encore Les Echos ainsi que de nombreux sites d’e-commerce comme RueduCommerce ou Cdiscount.

Comme beaucoup d'entrepreneurs, je suis une véritable pile électrique.

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Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Celle qui me marque le plus, c’est le fait que tout est toujours plus lent que ce qu’on imagine. Il faut être armé de patience au quotidien surtout quand on dirige une petite structure et j’avoue que j’en manque très souvent. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? J’en vois trois : têtu, à l’écoute et très bosseur. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Assez classiquement, financement haut de bilan avec nos actionnaires et des subventions publiques pour la R&D. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? S’entourer d’une bonne équipe. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? “Continue à améliorer ton offre, les utilisateurs viendront”. C’est ce que m’a souvent dit Jérémie Berrebi (Kima Venture) avant qu’Evercontact ne connaisse le succès.

Compte Twitter : https://twitter.com/PhilippeLaval Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/lavalphilippe Blog ou sites : http://www.evercontact.com

Fondateur & CEO

Philippe Laval

Comme beaucoup d'entrepreneurs, je suis une véritable pile électrique.

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CEO Thibault Geenen

Comment décririez-vous votre entreprise ? Notre plateforme Ferpection garantit la réussite des sites et applications mobiles de nos clients à travers l'analyse de tests utilisateurs réalisés en conditions réelles. Ferpection aide les éditeurs à optimiser leurs sites et applications mobiles grâce à une communauté de testeurs. Le projet est né d’un premier constat : nous aimerions tous davantage Internet si tous les sites et applications étaient réellement optimisés. Internet est un outil formidable, au quotidien comme dans les moments inoubliables. Mais lorsque son fonctionnement n’est pas à la hauteur de nos exigences, nous nous sentons aliénés. Aucun éditeur de contenus sur Internet et mobile ne souhaite voir ses utilisateurs frustrés. Nous avons donc eu l’idée d’animer une communauté de testeurs rémunérés, seuls capables d’apporter un regard frais pour aider les éditeurs, les annonceurs et leurs agences à optimiser leurs sites et applications sur Internet et mobile. Pourquoi ce choix de service ? Nous voulons améliorer l'expérience d'Internet pour chacun d'entre nous. Cela fait 30 ans que les entreprises parlent d'expérience client ou d'expérience utilisateur et pourtant peu y arrivent. Nous voulons contribuer à changer cela en commençant par le mobile. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre

entreprise ? Construire la plateforme globale d'analyse de tests utilisateurs sur mobile. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Pas évident comme question ! J'essaye d'être pragmatique, de laisser mon ego au placard et d'être le gardien de la stratégie pour l'équipe. Idéalement, j'aimerai construire une entreprise libérée et qui n'aura donc plus besoin de moi à terme ! Quelle est votre formation initiale ? Maîtrise de gestion à l'Université Paris Dauphine, puis un an en Angleterre sur les mêmes sujets. Qu’est-ce qui vous passionne ? Apprendre ! Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je suis entrepreneur depuis 10 mois. J'ai d'abord été salarié, dernièrement chez Coca-Cola en tant que Digital Marketing Manager. C'est là que j'ai pu éprouver la douleur liée aux tests pour une entreprise. J'avais été associé dans une première start-up, musana, et l'année dernière l'envie d'entreprendre est devenue trop forte :) Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Souvent, on nous dit qu'avoir séduit 23 clients

entreprises en 10 mois, c'est un beau début. Pourtant, nous avons envie d'aller encore plus vite et il faut se restreindre pour solidifier nos fondations. Ne pas s'éparpiller. Toujours revenir aux basiques, c'est difficile. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Faire des choix, identifier les priorités et s'y tenir. Prendre du recul en écoutant le marché, ses clients, son entourage. Aller vite. Aujourd'hui, nous faisons plusieurs mises en prod par jour. C'est pas mal mais on peut aller plus vite sur de nombreux autres aspects de notre business. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Fonds propres et compte client. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Ne pas perdre trop de temps à construire. Cela peut sembler contre-intuitif mais c'est bien ce que nous apprend la démarche lean startup. Une startup crée de la valeur et construit son business model quand elle apprend, quand elle vend, quand elle communique, et finalement beaucoup moins quand elle construit.

Une startup crée de la valeur et construit son business model quand elle apprend, quand elle vend.

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Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Ne soyez pas timide. Parlez de votre idée à un maximum de personnes et écoutez leurs réactions pour améliorer à la fois votre présentation et votre futur business. Votre premier client est peut-être parmi ces personnes. Compte Twitter : https://twitter.com/nonobstant Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/thibaultgeenen Blog ou sites : www.ferpection.com

CEO Thibault Geenen

Une startup crée de la valeur et construit son business model quand elle apprend, quand elle vend.

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CEO Guillaume Rovère

Comment décririez-vous votre entreprise ? FindBrok est la 1ère FinTech mondiale des professions réglementées créée pour les accompagner dans leur transformation numérique. El le concerne les professionnels de l’Assurance, de la Finance, de l’Immobilier, du Droit et du Chiffre et s’appuie sur un réseau social dédié pour constituer un réseau d’intelligence collaborative. Pourquoi ce choix de service ? Face au défi des Fintech et Insurtech, de la réglementation, des habitudes des clients, les professions réglementées doivent trouver de nouvelles prestations à valeur ajoutée à proposer à leurs clients pour profiter de la formidable explosion de la technologie. FindBrok a l’ambition de les accompagner sur ce chemin en leur mettant à disposition les outils les plus puissants du marché. Les Fintech et Insurtech disposent déjà de ces outils mais poursuivent un projet de désintermédiation. FindBrok pense que la plus importante communauté d’expertise de 20 millions de membres, dotée des meilleures outils d’intelligence artificielle et possède plus de pertinence pour le client. La technologie doit accompagner l’humain, pas le remplacer. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? L’ambition est de créer la plus importante base mondiale de connaissance dans les domaines de nos utilisateurs et de mettre en lien, les professionnels, les universités,

les représentations professionnelles, autour d’une technologie d’intelligence artificielle dernière génération. L’objectif est d’accompagner l’expert à trouver la bonne info, au bon moment, dans le monde entier avec un haut degré de pertinence, dans une période où les réglementations changent en permanence. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Opiniâtre créatif. J’imagine demain, non pas en percevant le continuum d’aujourd’hui mais comme une suite de ruptures à passer pour évoluer vers plus d’intelligence de services à développer. Tout est possible quand on le veut suffisamment fort et suffisamment longtemps, en fournissant les efforts en conséquence. On me dit souvent que je suis trop en avance sur mon époque mais quand je sais que je suis déjà en retard, je me dis que nombre d’autres sont très loin de percevoir les bouleversements à venir. Quelle est votre formation initiale ? Une formation commerciale qui m’a donné très tôt le sens de l’écoute et du recoupement. L’empathie m’a offert de comprendre de manière anticipée les évolutions des mutations de marché. Qu’est-ce qui vous passionne ? L’humain me passionne car il est infini dans tous ses excès mais reste très sage dans la réalité de sa vie. Il arrive à se brider par convention, par convenance, par bienséance. Peu sont capables d’outrepasser leurs

limites éducatives ou culturelles. Pour ma part, la liberté est l’élément clé de ma vie et mon parcours. La transcendance est un leitmotiv de vie. Tous les jours, je me souviens que l’humain n’utilise que quelques pourcents de son magnifique cerveau. J’ai la sensation d’avoir fait si peu de choses dans la vie que je vais mettre le turbo pour créer un projet mondial, réellement disruptif en y associant le maximum de cerveaux brillants. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai toujours été entrepreneur. A 6 ans, je cherchais à vendre des autocollants, à 14 ans, je sollicitais la mairie de Paris pour leur proposer un projet qui est devenu Autolib 30 ans plus tard, à 19 ans, j’ai mis en place un réseau de garde d’enfants dans les grands événements tels que foires, expositions et festivals. J’ai créé un service minitel en 1989 pour la réservation d’une babysitter avec une mutuelle étudiante, puis je suis entré dans le salariat jusqu’en 2005. Mon dernier poste était inspecteur de compagnie et je l’ai quitté pour aller m’escrimer avec mon destin. Le « premier » essai a été douloureux avec un échec qui a laminé mon patrimoine et douché mes espoirs. Il m’a aussi appris énormément sur moi et sur mes forces et faiblesses. Je n’ai pas perdu de temps et j’ai lancé Actusite que j’ai vendu lors de la crise financière de 2008, pressentant les difficultés à venir de mes clients.

Les startups meurent de manque de financement et de clients.

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En 2012, j’ai lancé un projet de plateforme de services digitaux aux courtiers qui est actuellement en cours de cession, AssurDeal.Pro. Je ne peux pas m’empêcher d’avoir des idées et les professions réglementées étant en telle mutation, je me suis autorisé à lancer le premier réseau social mondial d’intelligence collective pour ces professions, FindBrok.me. Mais quand je dis que ce sera mon dernier projet , mes proches sour ient… Entrepreneur est un état d’esprit et la grande vanité de penser que l’on peut améliorer quelque chose dans l’existant. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? FindBrok est le premier projet que je porte où les choses semblent simples à mettre en œuvre. Les différents acteurs adhèrent au projet et même, pour certains, spontanément. C’est encourageant. Je ne peux même pas dire que les fonds sont compliqués à trouver car, pour la première fois, les fonds se manifestent d’eux même pour soutenir ce projet de création d’une Fintech mondiale. Mais pour avoir mené de nombreux projets, je suis « confiant », les difficultés vont arriver. En tout cas, j’ai profité de l’engouement du début pour structurer l ’équipe avec quelques grands professionnels expérimentés dans l’accompagnement de ce type de projet à forte croissance. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Il faut se connaître parfaitement et se faire confiance. La

deuxième règle, pour moi, est de savoir s’entourer des profils complémentaires. Une dream team saura affronter les tempêtes inévitables d’une entreprise, comme la coque d’un hauturier. L’autre facteur pourrait être d’avoir un projet cohérent dans le bon market timing et j’en sais quelque chose pour avoir, souvent, été un peu trop avant-gardiste. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Financement personnel et quelques amis. Par ailleurs, nous sommes incubés par IBM sur son programme Startup. Cela nous apporte un très fort élément structurant et des ressources d’un grand groupe tout en nous laissant l’agilité d’une startup. Nous sommes actuellement en train d’étudier plusieurs propositions d’accompagnement. Nous avons même reçu des sollicitations de l’étranger. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Bien évaluer le temps. Un très bon ami m’a appris qu’il fallait appliquer Pi systématiquement à ses postes de dépenses et au temps des premières facturations. Les startups meurent de manque de financement et de clients. Il faut donc être en configuration d’Opex au minimum et que tous les contrats de services n’excèdent jamais trois mois, y compris le bail de ses bureaux. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui

voudrait lancer sa propre startup ? Vérifier préalablement si vous avez le soutien moral de votre entourage ou s’ils vont être des boulets. Si vous avez besoin de trop d’avis pour savoir si vous devez vous lancer, vous savez que vous n’avez pas le grain de folie qu’il faut pour mener une telle aventure. Reprendre une société qui tourne nécessite de tout vérifier. Lancer une startup n’a pas de benchmark. Soyez certain de pouvoir manger des pâtes durant 5 ans avant de vous lancer. On change de vie quand on passe de salarié à entrepreneur et les portes s’ouvrent moins. Il faut en tenir compte. Idéalement, il faut éviter d’être seul car si vous pensez pouvoir aller plus vite en n’ayant pas à convaincre vos associés de la pertinence de vos idées, vous perdez l’occasion d’avoir un avis qui va vous aider à structurer votre pensée. Compte Twitter : https://twitter.com/GuillaumeRovere Compte Linkedin : https://mu.linkedin.com/in/guillaumerovere Blog ou sites : http://www.findbrok.me

CEO Guillaume Rovère

Les startups meurent de manque de financement et de clients.

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Co-Founder & CEO

Polexandre Joly

Comment décririez-vous votre entreprise ? Finsquare est la 1ère plateforme agréée où les particuliers financent directement des crédits de court terme à des entreprises. §  Sur Finsquare, les entreprises sollicitent des crédits

classiques auprès de particuliers. Les banques n'ont plus une capacité illimitée d'octroyer des prêts à leurs clients, même les plus solvables, depuis la crise (réglementation Bâle III). En particulier pour les crédits de petits montants et de court terme. Finsquare propose donc aux professionnels un mode de financement alternatif plus accessible, simple et rapide. §  Pour la 1ère fois, les français peuvent financer les

entreprises contre des intérêts, en toute sécurité. Grâce à Finsquare, les particuliers, obtiennent des rendements supérieurs à leurs produits d'épargne (livret A à 1%). Ils choisissent à quelles entreprises ils prêtent, en toute transparence et sécurité. Pourquoi ce choix de service ? D'un côté, les banques prêtent de moins en moins aux entreprises surtout sur les financements de court terme et aux TPE. Je l'ai notamment expérimenté en tant qu'entrepreneur. De l'autre côté, les particuliers que nous sommes, voient leurs placements devenir de moins en moins rémunérateurs et transparents. L'idée de Finsquare est de permettre de répondre à ces deux

besoins. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? L'objectif est de faire en sorte que dès qu'ils ont un besoin de financement, les entrepreneurs pensent à Finsquare. Je suis ravi de participer au développement de l'économie collaborative dont nous sommes la branche financement. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je suis toujours dans la curiosité, la recherche d'idées nouvelles et de leurs débouchés. C'est un trait commun, je le pense, à tous les entrepreneurs comme l'autonomie et l’abnégation. Quelle est votre formation initiale ? J'ai un master en économie à l'université de Barcelone, complété par un cursus classique à Neoma business School. Qu’est-ce qui vous passionne ? Un peu de tout. En tant que personne curieuse je peux aussi bien m'intéresser aux enjeux sociétaux qu'à une nouvelle découverte scientifique. Dans le domaine entrepreneurial, lancer de nouveaux services et satisfaire mes clients sont mes leitmotivs. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?

J'ai créé ma première société à 25 ans, à la sortie de mes études. Il s'agissait d'une société spécialisée dans les forces de ventes supplétives à destination des cleantechs. Je l'ai vendu puis j'ai créé une autre startup qui existe toujours et enfin Finsquare avec 3 associés. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Les difficultés sont toujours similaires. Trouver les bonnes personnes pour créer de la valeur comme des associés des actionnaires ou des salariés motivés. Savoir tenir la barre dès qu'un imprévu survient qui peut mettre en péril l'existence de sa société. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Savoir être curieux et innovant. Se remettre en cause sans arrêt tout en ayant un sens singulier de l’abnégation. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Lancement avec fonds personnels des associés puis fundraising auprès d'investisseurs 4 mois après le lancement du service.

Se remettre en cause sans arrêt tout en ayant un sens singulier de l’abnégation.

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S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Le product market fit. Il s'agit de proposer le bon produit/service à la bonne cible. Prioritairement la bonne réponse au bon besoin. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Ne jamais abandonner mais savoir pivoter de son modèle initial. Compte Twitter : https://twitter.com/PolexandreJOLY Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/polexandre-joly/66/a71/327 Blog ou sites : www.finsquare.fr

Co-Founder & CEO

Polexandre Joly

Se remettre en cause sans arrêt tout en ayant un sens singulier de l’abnégation.

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Founder & CEO

Charles Nouboué

Comment décririez-vous votre entreprise ? Fitle est une start-up qui développe et commercialise auprès d’entreprises de prêt-à-porter et de sur-mesure une technologie simple et révolutionnaire permettant aux utilisateurs de : 1.  Se créer un double virtuel d’eux (leur avatar) en

temps réel à partir de photos et de leur taille depuis l’application Fitle.

2.  Essayer en ligne des vêtements sur leurs corps avant de les acheter, grâce à la 3D, depuis le site des e-commerçants.

La start-up compte une dizaine d’employés et l’application Fitle sera lancée en version bêta à la rentrée 2015. Pourquoi ce choix de service ? Aujourd’hui, avant d’acheter un vêtement dans un magasin, nous l’essayons en cabine d’essayage, afin de regarder comment il nous va. Sur Internet en revanche, il est impossible de faire la même chose. Résultat : Nous achetons les vêtements à l’aveugle et une fois sur 4, ils ne nous vont pas, et nous devons les renvoyer. C’est la raison qui m’a incité à créer Fitle il y a 2 ans. Travaillant dans l’audit financier (avec des horaires de travail conséquents), je finissais après l’heure de fermeture des magasins et n’avais pas d’autre choix que de faire mon shopping sur internet. Seulement, les vêtements achetés ne me convenaient pas, comme c’est le cas pour des millions d’internautes. Il m’a paru évident

que nous avions besoin d’une technologie rendant possible l’essayage en ligne de vêtements, avec une haute précision, afin de proposer la même expérience qu’en magasin. Fitle est née à ce moment-là. Grâce à l’application Fitle chaque utilisateur aura la possibilité de créer son avatar 3D aux mensurations exactes avec lequel il pourra essayer les vêtements de nos marques partenaires. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Notre vision, avec Fitle, est de révolutionner le shopping en ligne. Nous voulons rendre l’expérience e-shopping plus agréable pour les internautes, et aussi plus efficace. En essayant les vêtements sur leurs corps 3D, les utilisateurs sont eux-mêmes les mannequins et ils peuvent visualiser le rendu des vêtements sur leur corps, et même voir où ils seraient serrés dans le vêtement, grâce à notre carte de confort. Le fait de transmettre directement ses mensurations aux tailleurs en ligne évite les erreurs de mesure, et supprime la nécessité d’avoir un mètre ruban chez soi. L’expérience utilisateur est nettement améliorée ! Notre technologie devrait également diminuer le taux de retour en magasin, et augmenter le taux de conversion sur les sites de tailleurs en ligne. Notre ambition est de rendre l’e-shopping plus simple et plus agréable.

Dès septembre, nous lançons notre appli en version beta, ainsi que notre premier partenariat avec une marque de prêt-à-porter. Nous avons hâte ! C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? J’ai toujours été un entrepreneur dans l’âme. J’aime agir, et m’investir dans les projets que j’entreprends pour les faire réussir. Fitle me prend aujourd’hui tout mon temps, et c’est un plaisir de voir notre projet grandir, se préciser, et se concrétiser davantage chaque jour. Quelle est votre formation initiale ? Je suis diplômé en Mastère Spécialisé de l’ESSEC et de L’Ecole Centrale de Paris. J’ai également un diplôme d’ingénieur de l’ESIGELEC à Rouen. Qu’est-ce qui vous passionne ? J’adore les nouvelles technologies, mais aussi la mode et le design. Ce qui me passionne, c’est de m’investir dans de nouveaux projets et d’innover. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Mon aventure avec Fitle a commencé en octobre 2013. Avant Fitle, j’avais déjà participé à la croissance d’autres start-ups, principalement dans le domaine des nouvelles technologies, comme par exemple l’éditeur de logiciel Antelink. Entreprendre est un besoin pour moi.

L’expérience en vaut la peine, lancez-vous ! “

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Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Avec Fitle, nous voulons lancer une technologie révolutionnaire, qui n’a jamais été vue auparavant. Cela nous oblige à créer nos propres algorithmes, et c’est long. Mais nous avons aujourd’hui une équipe solide d’ingénieurs, lead developpers et modélistes 3D. L’équipe est aujourd’hui constituée de 12 personnes à temps plein, dont 2 docteurs et 3 diplômés de l’Ecole Polytechnique Paris. Créer une technologie aussi révolutionnaire était difficile, mais grâce à eux nous avons réussi ce challenge. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Il faut oser, et s’accrocher. Surtout s’accorcher. Tout jeune entrepreneurs commet des erreurs stratégiques. L’idée est de suffisamment penser le projet pour les réduite au minimum. Si vous voulez entreprendre, donnez-vous pleinement, investissez du temps et de l’énergie. Vos efforts paieront. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons lancé une campagne Kickstarter l’été dernier, avec un objectif de $50 000 et nous avons obtenu $68 200. Nous avons aussi aujourd’hui des investisseurs privés, français et internationaux. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans

l’aventure startup ? S’entourer des bonnes personnes. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? L’expérience en vaut la peine, lancez-vous ! Compte Twitter : https://twitter.com/charlesnouboue Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/charles-nouboue/26/142/69 Blog ou sites : http://www.fitle.com

Founder & CEO

Charles Nouboué

L’expérience en vaut la peine, lancez-vous ! “

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Co-founder, Président &

CTO Guillaume Lépine

Co-founder & CEO

Erwan Knittel

Comment décririez-vous votre entreprise ? Aujourd'hui, les réseaux sociaux professionnels facilitent les mises en relations et le partage d'information mais ils devraient faire bien plus. Imaginez un espace de coworking virtuel où vous pourriez collaborer, co-innover simplement avec votre écosystème (clients, freelances, sous-traitants, universités, etc.). Gladys est la première plateforme combinant la puissance d'un réseau social avec l'efficacité d'espaces de travail collaboratif pour piloter ses projets et animer des communautés. Pourquoi ce choix de service ? Ent rep r i se l i bé rée , t rans fo rma t ion d ig i t a le , décloisonnement des organisations, co-création, le monde du travail fait face à une réelle mutation vers plus de collaboration, de partage et d'innovation. Les réponses sont souvent partielles et nécessitent l'intégration complexe de plusieurs applications. Pour répondre efficacement à ces nouveaux usages, il faut pouvoir relever les défis suivants : §  Engager simplement son écosystème §  Dynamiser la culture d'innovation §  Faciliter l'agilité des équipes Nous avons donc imaginé Gladys : un nouvel

environnement de travail nativement collaboratif et ouvert. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Depuis notre lancement commercial en Janvier 2015, nous avons pu valider notre proposition de valeur et effectuer un pivot stratégique notable pour accompagner la phase d'accélération de notre développement. Avec près de 2000 utilisateurs en quelques mois, nous voulons atteindre rapidement le cap des 100 000 utilisateurs, notamment en ouvrant la plate-forme à l'international. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Erwan Kittel (EK) : Un maker ! De la stratégie au terrain, j'adore pouvoir agir concrètement et directement sur le développement de la société. Seuls les faits restent et vous permettent de relever vos futurs challenges. Guillaume Lépine (GL) : Entrepreneur dans l'âme, ma première motivation est la création. J'aime tout simplement imaginer un créer un nouveau produit répondant à un besoin identifié. Quelle est votre formation initiale ? EK : J'ai un diplôme d'ingénieur Informatique ( I N S A R e n n e s ) c o m p l é t é p a r u n e

formation d'Executive MBA (Audencia Nantes). GL : J'ai grandi avec l'informatique des années 80, et j'ai validé mes compétences technologiques avec un master en informatique à l'université d'Angers. Qu’est-ce qui vous passionne ? EK : Comment travaillerons nous demain ? Nous vivons clairement une mutation de notre économie et de nos relations avec notre écosystème professionnel. C'est le moment de proposer de nouvelle façon de travailler plus flexibles et collaboratives. GL : Les nouvelles technologies au sens large, et la création et le management d'une entreprise. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? EK : Pour moi, c'est le grand saut ! Heureusement, j'ai eu la chance de faire de l'intrapreneuriat avec le pilotage d'un programme d'Open-Innovation et la construction d'un incubateur privé. GL : J'ai commencé à entreprendre à l'âge de 17 ans en tant que développeur indépendant de logiciel. Plus tard, e n 2 0 0 7 , j'ai cofondé et codirigé la startup nantaise Naoned Systèmes pendant 6 ans. En juin 2013, j'ai décidé de fonder cette nouvelle startup : Gladys, à l 'ambition internationale.

La polyvalence est très importante dans les premiers stades de croissance pour garantir la réactivité nécessaire à toutes startups.

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Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? EK : On a l'habitude que ce type de solutions nous parviennent du continent américain! Cela nous oblige souvent à sauter des barrières plus hautes pour convaincre et ouvrir des portes. GL : Le positionnement en tant que solution numérique complète et online, est encore nouveau dans la mentalité de beaucoup, mais les choses commencent à bien bouger. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? EK : Savoir être un mouton à cinq pattes... La polyvalence est très importante dans les premiers s t a d e s d e c r o i s s a n c e p o u r g a r a n t i r la réactivité nécessaire à toutes startups. GL : Je reste fidèle à ma devise de toujours : Pour moi, entreprendre c'est 90% de travail et d'obstination et 10% de folle insouciance. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons lancé la société avec nos fonds propres. Aujourd'hui, nous accélérons notre développement grâce au soutien de BPI France, Airbus développement, CIC ouest et l'incubateur Atlanpole. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention

à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? EK : S'assurer d'avoir assez de temps pour se donner une chance de réussite... GL : Être conscient qu'il y aura des obstacles à surmonter. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? EK : Savoir écouter et se transformer tout en gardant le cap et la motivation... GL : Suivre son coeur et son intuition ! Compte Twitter : https://twitter.com/ErwanKnittel https://twitter.com/glepine44 Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/eknittel https://fr.linkedin.com/pub/guillaume-lépine/26/759/b7b Blog ou sites : https://gladys.com/fr

Co-founder, Président &

CTO Guillaume Lépine

Co-founder & CEO

Erwan Knittel

La polyvalence est très importante dans les premiers stades de croissance pour garantir la réactivité nécessaire à toutes startups.

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Co-founder Emmanuel Arnaud

Comment décririez-vous votre entreprise ? Avec plus de 155 000 maisons à échanger réparties dans 187 pays, GuestToGuest est le leader mondial de l'échange de maisons et d’appartements. Nous sommes gratuits, les échanges sur notre site ne sont pas forcément réciproques ni simultanés, et nous sommes organisés comme un réseau social. le site est le leader mondial du secteur. Les valeurs du site sont l’hospitalité, la liberté et la confiance. Pourquoi ce choix de service ? J’étais auparavant inscrit sur un site d’échange de maisons en ligne. Mais les difficultés pour trouver un correspondant partant à la même période et pour la bonne destination, ont fini par me décourager. C’est alors que j’ai eu l’idée de créer un site d’échange de maisons qui assure aux adhérents la possibilité de partir en vacances quand ils veulent et où ils veulent. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Notre ambition est de nous développer davantage partout dans le monde et d’atteindre plus de 1 millions de membres en 2018. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Comme beaucoup d’entrepreneurs, je suis passionné, travailleur et j'adore rencontrer des difficultés. Je fais particulièrement attention à protéger ma vie de famille qui reste ma priorité.

Quelle est votre formation initiale ? Je suis diplômé d’HEC et d’Harvard. Qu’est-ce qui vous passionne ? Je suis passionné par les sujets de développement durable, les rencontres et les voyages. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? A ma sortie d’HEC j’ai d’abord travaillé pendant 3 ans sur les questions de développement durable au sein du Groupe Caisse des Dépôts, puis je suis parti faire un Mastère de Politique Publique à la Harvard Kennedy School, au cours de laquelle j’ai co-fondé une entreprise d’isolation à base de paille au Pakistan (Ghonsla), puis j’ai été responsable Marketing France de First Solar pendant 3 ans. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? On a été cambriolés, hackés et copiés, on a galéré pour lever, avoir de la traction et embaucher, on a eu des soucis persos, des grosses déceptions et des coups durs. Rien d'inhabituel, quoi :o) D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? La clé du succès est de persévérer, de rester toujours optimiste, tout en étant à l'écoute de ce qui ne va pas, et enfin d’être bien entouré par sa famille et ses amis.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Le lancement a été fait en "crowd funding artisanal" auprès de 22 friends and family ? Puis après avoir levé près d’un million d’euros de fonds en juin 2014 et 4 millions auprès de la MAIF en juin 2015, GuestToGuest a obtenu une troisième levée de fonds auprès de ses actionnaires historiques en juillet 2015. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Son envie de se lever le matin. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Fonce ! Compte Twitter : https://twitter.com/emmanuelarnaud Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/emmanuel-arnaud/6/119/301 Blog ou sites : http://www.guesttoguest.com/fr/

La clé du succès est de persévérer, de rester toujours optimiste.

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CEO Philippe Letellier

Comment décririez-vous votre entreprise ? §  Un accélérateur d’innovation §  Un broker de technologies §  Un outil d’open innovation §  Focus sur les usages et le marché Héphaïstos les Forges de l ’ Innovat ion a ide l’entrepreneur dans l’analyse techno business de son innovation. Ensuite nous sourçons les technologies requises et l’entrepreneur fait le mash up de ces technologies pour mettre sur le marché en 3-6 mois son MVP. Notre business model est aux succès fees donc si l’entrepreneur ne vend pas il recommence et nous ne facturons pas l’accès aux technologies. Cela lui donne un droit à l’erreur qui est clé pour oser innover. Ce n’est que dans un deuxième temps, lorsque le marché est qualifié (offre, clients, prix, taille de marché) que nous préconisons un investissement fort dans le développement technologique. Il s’agit alors de créer des barrières à l’entrée technologiques pour bloquer les « me too » qui n’hésiteront pas à copier la bonne idée. Pourquoi ce choix de service ? La transition numérique est une période merveilleuse pour les nouveaux entrants où tous les business sont à revoir. Par contre le jeu est tellement ouvert et il est tellement difficile de prévoir à l’avance la proposition de valeur qui s’avérera générer un business rentable.

Il fallait un outil pour tester en 3 à 6 mois une innovation sur le marché. Des technologies avec un focus sur les usages et le marché !

En fait nous voulons décaler le moment d’investissement dans les développements technologiques après la qualification du marché par des premières ventes. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? L’ambition est de très vite apparaître aux entrepreneurs comme l’outil à utiliser pour initialiser une innovation sur le marché (moins de risque en réduisant le time to market et les coûts de développement technologique avant d’avoir qualifié le marché). C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Créatif et relationnel. Quelle est votre formation initiale ? Ingénieur, thèse et sur le tard l’executive MBA d’HEC, c’est cette double compétence qui m’a permis de monter Héphaïstos les Forges de l’Innovation. Qu’est-ce qui vous passionne ? Créer. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai démarré ma carrière comme le premier employé d’une start up et 30 ans plus tard après un parcours dans des grands groupes et 10 ans à l’Institut Mines

Telecom à supporter les entrepreneurs je viens de créer Héphaïstos avec mes associés. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Tout est plus long qu’on ne le voudrait mais c’est la vie. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Des idées nouvelles, du courage et de la chance. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Capitaux personnels. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? L’offre intéresse t’elle le client. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Il faut y aller ce n’est que du bonheur, mais quel boulot. Compte Twitter : https://twitter.com/PHILetellier Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/philippe-letellier/1/340/927 Blog ou sites : http://hephaistos.paris

Tout est plus long qu’on ne le voudrait mais c’est la vie. “

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Fondateur Brieuc Oger

Comment décririez-vous votre entreprise ? Hub-Grade est une plateforme de mise en relation entre des professionnels qui ont des espaces de travail inutilisés dans leurs locaux et des entreprises qui cherchent à louer des espaces de travail. Hub-Grade est donc une plateforme d’économie collaborative B to B, le Air BnB des espaces de travail en somme ! Pourquoi ce choix de service ? Nous sommes persuadés qu’après avoir conquis le marché C to C, l’économie collaborative va s’imposer naturellement sur le marché du B to B car dans un contexte économique délicat, les entreprises sont en constante recherche de nouveaux leviers de croissance. La responsabilité de trouver ses nouveaux leviers repose sur les représentants de la génération Y qui vont prendre les rênes des entreprises européennes et qui sont des utilisateurs récurrents d’entreprises tel que Uber, Le Bon Coin ou Air Bnb. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Mon objectif est de créer une entreprise qui dégage de la valeur pour les utilisateurs, les actionnaires, les salariés et l’ensemble des parties prenantes impliqués dans le projet. Ainsi je crois qui si un jour Hub-Grade est une entreprise rentable qui emploie une centaine de personnes, je serais extrêmement satisfait. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ?

Je suis plus dans l’action que dans la réflexion et l’analyse. Je suis très engagé dans le projet aussi bien au niveau personnel, humain que financier. Quelle est votre formation initiale ? §  IUT GEA §  3éme année d’étude à Sydney en Australie §  Msc in Management EM Lyon (diplômé 2015) Qu’est-ce qui vous passionne ? La voile en compétition en équipage. Je suis sportif de haut niveau espoir de la Fédération Française de voile depuis 2014. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai mené entre 2007 et 2014 des projets de voile amateur puis professionnel. En 2013, par exemple j’étais team-manage d ’une équ ipe de vo i le semi -professionnelle bénéficiant d’un budget de 250 000 euros. Puis à partir de Janvier 2015, je me suis lancé dans l’aventure entrepreneuriale en lançant Hub-Grade. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? La première version du projet n’était pas bonne, il a fallu pivoter rapidement pour comprendre quelle évolution permettrait d’aboutir à une offre de valeur intéressante pour les utilisateurs. J’ai aussi quelques difficultés juridiques liées au fait d’effectuer une activité qui touche au secteur des professions réglementées. Le

financement du projet est aussi un sujet délicat. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? §  Etre capable de résister au roller coaster de

l’entrepreneuriat, c’est à dire l’ascenseur émotionnel qu’entrainent les bonnes et les mauvaises nouvelles.

§  Etre inventif §  Travailler beaucoup §  Accepter que l’on ne contrôle pas toutes les variables

et que l’on ne peut pas dés le début avoir la réponse à tous les problèmes.

Un coup de téléphone peut faire économiser un paquet d’emails !

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Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Capital social, subvention French Tech (BPI), prêt bancaire, prêt d’honneur. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Etre sûr que l’on est bien aligné avec les valeurs que porte son projet. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Tomber amoureux d’un problème et pas d’une solution. Ne rien lâcher. Un coup de téléphone peut faire économiser un paquet d’emails ! Ecouter beaucoup mais ne pas tout croire ! Ne pas chercher à tout rationnaliser, parfois il faut suivre ses intuitions et ses convictions. Mais aussi accepter de s’être trompé ! Compte Twitter : https://twitter.com/BrieucO Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/brieuc-oger/48/827/854/en Blog ou sites : https://www.hub-grade.com/

Fondateur Brieuc Oger

Un coup de téléphone peut faire économiser un paquet d’emails !

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Co-fondateur & CTO

Claude Favreau

Comment décririez-vous votre entreprise ? Hxperience numérise et transforme l'usage du bâtiment afin de proposer de nouveaux services à leurs gestionnaires, exploitants et résidents et améliorer ainsi l'efficacité opérationnelle, la sécurité, le confort, la communication et l'impact environnemental. Hxperience exploite les nouvelles possibilités procurées par l’internet des objets et est d’ores et déjà un acteur de ce changement en accompagnant les entreprises dans cette transition. Pourquoi ce choix de service ? Le bâtiment à un impact profond sur notre qualité de vie et notre environnement et les nouvelles possibilités procurées par l’internet des objets permettent d’imaginer des solutions innovantes. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous pensons que notre produit apporte une réelle valeur à nos clients et nous avons pour ambition de nous développer rapidement en France et ensuite au niveau Européen. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Associer la liberté de l’entrepreneur (imagination, rapidité d’action) et la rigueur de l’exécution acquise par de nombreuses années d’expérience dans de grands groupes.

Quelle est votre formation initiale ? J’ai une formation d’ingénieur Informaticien (ISEP) que j’ai complété par une formation CES Lean Management à Telecom ParisTech. Qu’est-ce qui vous passionne ? J’ai toujours été passionné par les nouveautés technologiques et les nouvelles opportunités de business. J’ai eu la chance par exemple d’être au cœur du développement de l’Internet Mobile en France. Mon autre passion est le Lean Management qui allie la recherche de la qualité, de l’efficacité et le respect des personnes (quand il est appliqué par des gens qui le connaissent réellement). Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai eu la chance de lancer des activités nouvelles dans de grands groupes Alcatel, Nokia Networks dans lesquels nous avions une très grande autonomie de décision. Ce sont ces expériences qui m’ont donné envie de lancer une start-up avec des anciens collègues de Nokia. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Les difficultés on en trouve tous les jours, que ce soit son positionnement vis-à-vis de la concurrence, les moyens financiers pour démarrer… Il ne faut jamais se décourager !

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Nous n’en sommes encore qu’au début de l’aventure, la société a été créée en Décembre 2014, mais le premier facteur clé est l’équipe de dirigeants (complémentarité, capacité de dialogue, vision commune partagée en permanence). Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Dans un premier temps il y a eu l’apport des associés, puis nous avons eu une première subvention de BPI dans le cadre de l’incubation chez Paris&Co qui nous a sélectionné l’année dernière. Nous réfléchissons maintenant à une première levée de fond en 2016 et nous pensons que notre sélection par Orange Fab Lab pour la saison 4 sera un accélérateur. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Que tous les associés ait la même envie de réussir même si le projet lui-même peut (et va) changer au cours des mois.

Le premier facteur clé est l’équipe de dirigeants (complémentarité, capacité de dialogue, vision commune partagée en permanence).

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Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? S’assurer qu’il a un peu de temps pour le faire et pas d’incompréhension avec sa famille sur le projet (être entrepreneur et salarié c’est très différent !). Compte Twitter : https://twitter.com/CLFavreau Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/claude-favreau/3/213/920 Blog ou sites : www.hxperience.com

Co-fondateur & CTO

Claude Favreau

Le premier facteur clé est l’équipe de dirigeants (complémentarité, capacité de dialogue, vision commune partagée en permanence).

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Co-fondateur & CEO

Louis de Broglie

Comment décririez-vous votre entreprise ? Notre société a pour vocation d’innover dans le secteur de l’assurance et d’adapter l’assurance à l’économie collaborative. Ouvert à tous depuis le 21 février 2015, le site Inspeer permet de mutualiser ses franchises d’assurance dommage (automobile, habitation, moto) avec ses proches et ce, sans changer de contrat d’assurance. Pourquoi ce choix de service ? Avant mon MBA, j’avais une expérience de conseil en actuariat (mathématique financière pour l’assurance). Pendant le MBA, nous avons beaucoup étudié l’impact de l’économie collaborative sur différents secteurs de l’économie, par exemple le tourisme avec Airbnb, le transport avec Blablacar, ou la banque avec Prêt d’union. A l’opposé, j’ai constaté qu’il n’y avait rien en assurance. J’ai eu l’idée de notre service de mutualisation de franchise lors d’un roadtrip avec quatre autres copains. Nous devions choisir entre une assurance assez abordable mais avec une franchise élevée et une assurance qui l’était moins mais avec une franchise plus basse. Nous sommes dit que l’idéal était de prendre l’assurance la moins chère et que s’il nous arrivait un problème, nous nous partagerions la franchise. D’où la question : pourquoi ne pas se partager la franchise en permanence afin de baisser le coût de nos contrats d’assurance ? Inspeer est née de cette idée.

Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Notre ambition est d’améliorer les produits d’assurance en remettant, la solidarité, la confiance et la transparence au centre du service assurantiel. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Comme un entrepreneur débutant. Il y a tellement de choses à apprendre et de problèmes à résoudre que je suis très très loin d’en avoir fait le tour. Quelle est votre formation initiale ? J’ai une formation de mathématicien. J’ai un master en pricing de produits dérivés, un diplôme privé d’analyste financier (le CIIA), et un MBA de l’IE Business School à Madrid. Qu’est-ce qui vous passionne ? Je dirais que je suis passionné de rien mais intéressé par tout ! J’ai néanmoins beaucoup d’intérêt pour l’actualité, la sociologie et la politique. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Pour être transparent, j’ai l’impression d’être devenu entrepreneur sans le choisir. Lorsque je suis partie faire mon MBA, je souhaitais changer mon environnement de travail plutôt que de devenir entrepreneur. A la sortie du MBA, j’ai rejoint une équipe qui montait un fonds de

venture capital. Cette expérience m’a plongé dans l’univers des startups mais je ne me sentais pas les épaules pour porter un projet. J’avais d’ailleurs déjà l’idée d’Inspeer mais j’hésitais à la lancer. C’est lorsque le projet de venture capital n’a pas marché et que je me suis retrouvé sans activité que j’ai commencé à travailler sur le sujet. Les choses sont ensuite allées assez vite et je me suis retrouvé à plein temps sur cette activité sans vraiment m’en rendre compte. Je suis entrepreneur depuis novembre 2013. Après, j’ai des entrepreneurs dans la famille et j’avais peut être la mentalité sans m’en rendre compte. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Notre principale difficulté vient de la perception de l’assurance par les usagers, mais c’est aussi certainement une opportunité. Nous proposons des solutions très innovantes sur un secteur peu aimé. Nous constatons que la psychologie des clients par rapport à l’assurance n’est pas quelque chose de facile. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Je dirais de savoir se relever après des échecs et toujours aller de l’avant.

Savoir se relever après des échecs et toujours aller de l’avant.

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Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons fait un premier tour de table en « friends & family » et nous sommes soutenus par les pouvoirs publics. Nous sommes par ailleurs en train de préparer une nouvelle levée de fonds auprès d’investisseurs privés. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Savoir que l’on se lance dans une longue aventure. Je pense que l’on ne se représente pas suffisamment le fait que c’est déjà plusieurs années avant même que le service soit rentable. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? De se confronter à la réalité. Le challenge d’un entrepreneur est de susciter l’adhésion d’autres personnes pour son produit, que ce soit des clients, des associés ou des investisseurs.

Compte Twitter : https://twitter.com/Louis_deBroglie Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/louisdebroglie/en Blog ou sites : https://www.inspeer.me

Co-fondateur & CEO

Louis de Broglie

Savoir se relever après des échecs et toujours aller de l’avant.

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Comment décririez-vous votre entreprise ? Jestocke.com est une jeune startup positionnée sur le secteur du stockage : premier service de réservation et de location de garde meuble entre particuliers. Nous avons récemment bouclé une levée de fonds ce qui nous permet d’accélérer le développement et de renforcer notre équipe.

Pourquoi ce choix de service ? Jestocke.com est un acteur de l’économie collaborative. I n t e r n e t c o n j u g u é a u x p r o b l é m a t i q u e s environnementales et économiques ont motivé un changement de comportement des consommateurs et une réflexion sur l'usage vs la propriété. A mon sens, ce n’est pas un phénomène de mode mais une tendance de fond qui bouleverse de plus en plus de secteurs. 6,3 milliards d’individus vivront en ville d’ici 2050, il me semble urgent de repenser l'espace et de trouver des solutions pour mutualiser et partager les m2. Jestocke.com en est une. D'abord positionnés sur le CtoC, nous avons progressivement développé le produit pour répondre aux besoins de stockage des entreprises : archivage, stockage de marchandises, de matériel, d’outils… Plus de 200 000 m3 de stockage sont déjà disponibles partout en France que les utilisateurs (particuliers et professionnels) peuvent réserver directement via le site.

Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Jestocke.com est un service simple, pratique et convivial qui offre une véritable innovation dans un secteur encore très traditionnel : celui du déménagement et du stockage. Mon objectif est de continuer à développer un produit répondant aux attentes de nos utilisateurs particuliers et professionnels. Evidemment le marché européen est très ouvert et j’ai déjà ciblé un certain nombre de pays dans lesquels il serait opportun de lancer le service. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je sais simplement que je me sens définitivement entrepreneur. Quelle est votre formation initiale ? J’ai une formation littéraire qui m’a amenée à travailler pendant plus d’une dizaine d’années dans le secteur de l’édition à Paris. J’ai toujours privilégié les petites maisons d’édition parce que j’aime les challenges et les perspectives d’évolution offertes par ce type structures.

Qu’est-ce qui vous passionne ? Ce que je fais aujourd’hui me passionne : mettre des idées en oeuvre, constituer une équipe, trouver des partenaires pertinents et investis, travailler dans un secteur en constante ébullition, construire des business models innovants…

Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je me suis lancée en 2013. L’idée de Jestocke.com a, j'imagine, progressivement germé au fil des années. J'ai beaucoup déménagé et toujours vécu dans de grandes métropoles. A chaque fois, la question du garde-meuble ou du manque de place s'est posée. Il y a sans doute eu le déménagement "de trop". En 2012, je suis arrivée à Bordeaux et j'ai cherché sur Internet un garde-meuble pour entreposer des affaires. J'ai trouvé des centres de selfstockage situés en périphérie de la ville proposant des box de stockage à des tarifs exorbitants. Je ne pouvais pas réserver directement en ligne et le prix des garde-meubles n'était pas affiché sur les sites que j’ai consultés. J’ai réfléchis à un service susceptible de faire sauter ces barrières et je l’ai créé. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Il y en a tous les jours ! Je pense que sur un modèle de startup avec un produit innovant, c’est assez classique de rencontrer des difficultés parce que nous faisons bouger les lignes. Alors je les prends une par une et surtout je ne considère jamais qu’elles sont bloquantes. Pour vous en citer quelque-unes : trouver un partenaire pour développer un produit d’assurance sur mesure pour le service, lever des fonds, recruter d’excellents développeurs…

Co-fondatrice & CEO

Laure Courty

Je me sens définitivement entrepreneur. “

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D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Il me semble que cela dépend du type d’entreprise que l’on crée. Je connais à ce jour un modèle : celui de la startup. Et dans ce cas, il faut être agile et déterminé, focus sur son produit et surtout sur ses utilisateurs, prendre le risque de tester et donc de faire des erreurs. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Pour lancer Jestocke.com et valider le produit, j’ai fait un emprunt bancaire et bénéficié d’un prêt du Réseau entreprendre. Puis, j’ai levé des fonds pour pouvoir développer. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Sans doute être le plus focus possible sur ce qui compte vraiment en définissant une métrique clé pour votre service. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Si c’est une première expérience, je pense qu’il faut se faire accompagner (incubateur, accélérateur…) et trouver un écosystème de startups dans lequel s’inscrire.

Compte Twitter : https://twitter.com/jestocke Compte Linkedin : https://www.linkedin.com/pub/laure-courty/78/66/94 Blog ou sites : https://www.jestocke.com https://www.jestocke.com/pro http://blog.jestocke.com

Co-fondatrice & CEO

Laure Courty

Je me sens définitivement entrepreneur. “

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Président Fondateur Jean Benedetti

Comment décririez-vous votre entreprise ? Jobbers est une conciergerie dématérialisée pour entreprises et particuliers. Nous apportons trois types de services aux personnes qui ont un emploi du temps professionnel et personnel très chargé. D’abord nous mettons à leur disposition un assistant personnel qui trouve une solution à toutes les urgences domestiques et chassent les bonnes adresses, un annuaire de 10 000 artisans référencés dans toute la France et un catalogue de services disponibles au bureau sans frais de livraison (pressing, lavage auto, réparation de smartphones…) Nous sommes une jeune startup créée fin 2013 et opérationnelle depuis 1 an. Nous avons rapidement rencontré notre marché : les entreprises disposant d’un réseau d’agences en France et les parcs d’activités. Notre business modèle est innovant, nous nous sommes inspirés fortement de l’économie collaborative pour construire finalement assez rapidement notre annuaire d’artisans et nous assurer une rentabilité sans prélever de commission sur les transactions avec ces artisans. Pourquoi ce choix de service ? Nous pensons que bénéficier d'une conciergerie est un avantage immense lorsqu’on a peu de temps pour sa vie privée. La conciergerie effectue à votre place des dizaines de tâches et lorsque c’est l’employeur qui offre l'abonnement, c’est toute les catégories sociaux-professionnelles qui peuvent en profiter et pas uniquement les cadres supérieurs. Faire une conciergerie pour toutes les catégories de collaborateurs, en Ile de France, en Régions, nomades

ou sédentaires, c’est notre ambition. Par ailleurs JOBBERS a rejoint le mouvement Bleu Blanc Zèbres et je suis pour ma part co-fondateur de l’association Entreprenez Votre Vie. A ce titre nous avons pour ambition de donner du travail à des auto-entrepreneurs qualifiés partout en France. Cette mission sociale fait bien partie de la promesse originelle de JOBBERS. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous souhaitons référencer notre offre de conciergerie auprès des grands gestionnaires de parcs d’affaires et prendre rapidement en France une part importante du marché de la conciergerie. Un marché en croissance qui pèsera bientôt 100 millions d’euros. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je suis clairement plus conquérant que gestionnaire et par ailleurs je crois être quelqu’un de très opiniâtre. La création d’entreprise est aussi l’occasion de se découvrir des spécificités de caractère (même à 44 ans :-) et je crois que j’ai une assez bonne résistance au stress. Quelle est votre formation initiale ? J’ai fait une école d’ingénieur en Télécoms doublée d’un DESS en administration des entreprises…c’était il y a 20 ans :-) Qu’est-ce qui vous passionne ? J’adore gagner des nouveaux marchés avec mon

équipe. Cette aventure m’a en outre permis de faire de très belles rencontres, notamment le fondateur de Yooneed, Laurent Blanchard, une entreprise très complémentaire et qui partage les mêmes valeurs. Le projet Bleu Blanc Zèbres porté par le romancier Alexandre Jardin est un beau projet très humaniste et les personnalités qui l’incarnent sont particulièrement attachantes. Dans la vie privée, je suis un monomaniaque de l’aviation et dès que j’ai un week-end libre (ce qui n’arrive pas aussi souvent qu’avant) je m’envole à bord d’un monomoteur. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Jobbers est ma seconde expérience. A la sortie de l’école j’avais tenté une expérience entrepreneuriale avec un ami. Malheureusement au bout d’un an, le service militaire m’a rattrapé et cela a porté un coup fatal à l’entreprise. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Le problème ce n’est pas tellement quelle difficulté, mais c’est que tout arrive en même temps ! - Convaincre des actionnaires d’investir et aussi d’être supporter de Jobbers - Trouver des clients entreprises - Recruter les bonnes personnes - Trouver son marché avec un bon produit …pour ne citer que les plus complexes à résoudre

La création d’entreprise est aussi l’occasion de se découvrir des spécificités de caractère.

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D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Je vois trois facteurs de succès : la détermination, la capacité à travailler en équipe, la capacité à beaucoup travailler. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? J’ai fait deux levées de fond en equity (ie, j’ai cédé des parts de capital), j’ai souscrit un Prêt à la Création d’Entreprise et j’ai obtenu une bourse auprès de BPIFRANCE. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? La trésorerie. Soyez plus avare qu’avare, lorsque les temps seront durs, vous serez content d’avoir dépensé le moins possible. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? J’aime beaucoup une citation reprise par EDF pour une de ses campagnes publicitaires : « il faut le croire pour le voir ». Croyez en vous, croyez en votre projet, écoutez raisonnablement les autres, entourez-vous d’une bonne équipe et vous serez bluffés par ce que vous réussirez à entreprendre !

Compte Twitter : https://twitter.com/jean_benedetti Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/jeanbenedetti Blog ou sites : www.jobbers.com

Président Fondateur Jean Benedetti

La création d’entreprise est aussi l’occasion de se découvrir des spécificités de caractère.

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Co-founder & CEO

Arthur Soria

Comment décririez-vous votre entreprise ? LegaLib est une plateforme de mise en relation et d’interaction entre avocats et particuliers qui a vocation à accompagner les personnes qui font face à un litige judiciaire. La plateforme donne les moyens à un particulier de mieux appréhender les enjeux juridiques auxquels il est confronté et, si besoin, d’entrer en contact avec l’avocat le plus approprié à sa situation. Concrètement, LegaLib lui permet d’obtenir une première évaluation précise et objective de son dossier (points forts, points faibles, montant des indemnités auxquelles il peut prétendre et opportunité d’une action en justice). Cette analyse est réalisée par 3 avocats spécialisés. Chacun accompagne son analyse d’un devis personnalisé. S’il le souhaite, le particulier peut demander à être mis en relation avec l’avocat qui l’a le plus convaincu. Pourquoi ce choix de service ? Pour rendre la justice plus transparente et plus accessible ! Depuis 10 ans, les contentieux juridiques se multiplient et se complexifient. 4 millions de nouvelles actions en justice ont été recensées en France en 2014. Un contentieux juridique est une expérience angoissante et chronophage lorsque l’on n’est pas accompagné. La

première fois que j’ai intégré un cabinet d’avocats, j’ai réalisé à quel point les gens sont désemparés lorsqu’ils font face à la justice. Souvent isolés, ils ont du mal à appréhender les enjeux auxquels ils sont confrontés. Ils posent toujours les trois mêmes questions : « Compte tenu de ma situation, est-ce que j’ai des chances de gagner en justice ? Combien est-ce que je peux espérer gagner ? Vers quel avocat me tourner ? ». C’est précisément à ces 3 questions que permet de répondre LegaLib. Nous n’avons pas voulu créer un simple comparateur d’avocats. Notre solution d’appel d’offres permet à nos utilisateurs d’y voir plus clair sur leur situation. Ils peuvent ainsi choisir leur avocat en pleine connaissance de cause. Ce qui leur permet de gagner pas mal de temps et d’argent. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Après nous être concentrés pendant plusieurs mois sur les contentieux de droit du travail, nous venons de nous étendre vers le droit de la famille, la 2ème problématique juridique la plus préoccupante pour les français. Nous souhaitons maintenant accélérer notre diversification afin de pouvoir rapidement couvrir l’ensemble des contentieux judiciaires. Par ailleurs, à moyen terme, nous allons développer une offre corporate en parallèle de notre activité auprès des particuliers afin d’assister juridiquement les TPE-PME qui ne disposent pas de responsable juridique en interne.

C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? LegaLib c’est avant tout ma rencontre avec un juriste, Lucas et un informaticien, Romain. Très vite nous nous sommes rendus compte que nous partagions tous les trois la volonté d’entreprendre et de développer un service qui a du sens par rapport à une situation économique et sociale de plus en plus difficile. Quelle est votre formation initiale ? Lucas est diplômé en Droit de l’Université Paris 2 Panthéon-Assas. Ses nombreuses expériences en cabinet d’avocat lui ont permis d’acquérir un don particulier pour séduire les avocats. Romain est autodidacte : ses 10 ans d’expérience en startups en font non seulement un directeur technique de qualité mais surtout un associé avisé. Pour ma part, après une double licence de Droit et Economie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne j’ai rejoint HEC dans le cadre d’un Double diplôme de Droit des affaires et Management. C’est dans le cadre de mon année de césure, soutenu par l’incubateur HEC, que je me suis lancé dans l’aventure LegaLib. Qu’est-ce qui vous passionne ? Le challenge ! En dehors de l’aventure LegaLib je suis un passionné d’alpinisme ; peut-être encore une façon de vouloir toujours aller plus haut malgré les obstacles et la difficulté.

Un bon entrepreneur doit toujours prendre le temps de rencontrer régulièrement ses clients.

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Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je pense que j’ai toujours été entrepreneur au fond de moi. Après plusieurs expériences au sein de startups dans des domaines très diversifiés comme l’audiovisuel, les cosmétiques et le retail, j’ai finalement décidé de faire le grand saut. Je ne regrette pas le moins du monde ! Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Nous rencontrons des difficultés tous les jours. Les imprévus peuvent être de toute nature. Entre vous et moi c’est ce qui me fait me lever le matin ! D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? La volonté, la passion et la capacité à apprendre de ses erreurs. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons tout d’abord investi notre argent personnel. Afin de pouvoir prouver l’efficacité de notre solution, nous avons obtenu des financements auprès des institutions publiques. Aujourd’hui nous sommes en train de finaliser une première levée de fonds privé. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?

L’évolution du marché. Un bon entrepreneur doit toujours prendre le temps de rencontrer régulièrement ses clients. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Bien que je pense que l’entrepreneuriat ne soit pas adapté à tout le monde, je lui dirai d’essayer, de se lancer car c’est comme ça que l’on apprend. Au final il y a beaucoup plus à y gagner qu’à y perdre ! Compte Twitter : https://twitter.com/soria_arthur Compte Linkedin : https://www.linkedin.com/pub/arthur-soria/5b/b62/b97 Blog ou sites : https://legalib.com/

Co-founder & CEO

Arthur Soria

Un bon entrepreneur doit toujours prendre le temps de rencontrer régulièrement ses clients.

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CEO Julien Tartaglia

Comment décririez-vous votre entreprise ? LesBonsProfs est un service de soutien scolaire 100% en ligne. Nous publions des centaines de rappel de cours en vidéo pour le collège et le lycée. Ces vidéos s o n t d i s p o n i b l e s g r a t u i t e m e n t s u r l e s i t e lesbonsprofs.com et sur notre chaîne Youtube (https://www.youtube.com/lesbonsprofs). Pour les élèves qui ont besoin d’un accompagnement supplémentaire, nous proposons des solutions par abonnement. Pourquoi ce choix de service ? Avec le numérique, nous avons la possibilité de proposer un service de soutien scolaire de qualité à tous et à un prix accessible. Beaucoup d’élèves n’ont pas accès au cours particuliers en raison des coûts ou de l’éloignement géographiques. Le service LesBonsProfs est une vraie alternative aux cours particuliers tout en étant plus simple, plus flexible et moins intrusif pour l’enfant. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous travaillons pour mettre en place un service capable d’aider tous les élèves qui ont besoin d’aide pendant leurs devoirs ou leurs révisions. Que ce soit avec les vidéos ou avec les services d’assistance, tous les élèves de collège et de lycée (séries générales et technologiques) doivent trouver un soutien avec

LesBonsProfs. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? J’aurais beaucoup de mal à dire ce que doit être un entrepreneur. Pour ma part, j’ai pratiquement toujours fonctionné de la façon suivante : on réfléchit, on trouve une idée, on l’affine, on pense que c’est la meilleure idée du monde, on la met en place, ça ne marche pas, on comprend pourquoi, on a appris de nouvelles choses, on réfléchit, on trouve une idée, etc. Je suis plutôt enthousiaste, curieux et surtout jamais découragé ni effrayé. Quelle est votre formation initiale ? Ecole de commerce. Qu’est-ce qui vous passionne ? Je suis fasciné par l’histoire de l’Amérique. En particulier, je suis émerveillé par la conquête d’un continent alors inconnu, à une époque où tout paraissait possible à partir du moment où on l’avait décidé malgré les nombreux obstacles qui se dressent sur son chemin. C’est une aventure que je retrouve en partie dans l’entreprenariat (même si je risque moins mon scalp aujourd’hui). Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? A ma sortie d’école, j’ai eu la chance de connaître

l’aventure de la startup grâce à un entrepreneur dans le domaine de l’éducation et du numérique (déjà !). Nous avons travaillé ensemble pendant 7 ans avant queje crée LesBonsProfs. Pendant ces années, j’ai développé une façon de penser et d’agir propre, je pense, à la startup. A tel point que je ne sais pas si je pourrais aujourd’hui me fondre dans l’organisation d’un grand groupe. Tout a commencé, il y a 10 ans au cours de ma première expérience où même si je n’étais pas l’entrepreneur, j’ai été confronté à la réflexion stratégique, au(x) développement(s) du produit et au positionnement de l’entreprise. J’ai en parallèle développé avec des amis une startup dans le domaine de l’événementiel (que nous avons mis en sommeil au bout de 5 ans quand nous nous sommes aperçus que l’on ne pouvait pas faire plusieurs choses à 100%). L’entreprise LesBonsProfs date d’il y a maintenant plus de 4 ans (Juin 2011). Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Le plus dur reste de savoir si son idée est la bonne malgré les résultats qui tardent à venir. Autrement dit, quand faut-il persévérer ? Et quand faut-il passer à autre chose ? On passe son temps à prendre des paris.

Le plus dur reste de savoir si son idée est la bonne malgré les résultats qui tardent à venir.

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D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? De l’enthousiasme. Votre idée est bonne, vous en êtes persuadés, cela se voit sur votre visage et dans tout ce que vous faites. L’enthousiasme se communique et est nécessaire pour convaincre les sceptiques. Il faut également beaucoup de chance : arriver au bon moment, rencontrer les bonnes personnes, cela se joue parfois à peu de chances. Mais bien entendu, tout ceci se provoque. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons la chance de bénéficier d’un financement en interne. Nous n’avons pas lancé de campagne de financement. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Il est important de se poser la question du délai de mise en place d’un produit ou d’une idée. Une idée, même si elle nous parait excellente, peut ne jamais prendre. Il ne faut donc pas y avoir passé trop de temps avant de la lancer. Si possible, il faut commencer avec un prototype, voire même avec une landing page qui explique le principe et qui invite les utilisateurs intéressés à laisser leur email pour en savoir plus. C’est déjà un premier indicateur de la pertinence du projet. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui

voudrait lancer sa propre startup ? Un conseil que je ne m’applique pas suffisamment à moi-même : rencontrer le plus de personnes possibles. Dans son secteur d’activités mais aussi dans d’autres, des entrepreneurs qui ont réussi du premier coup, d’autres qui ont eu moins de chance. Ecoutez le max imum, i l y a beaucoup d ’ i dées e t de recommandations qui sont bonnes à prendre tout de suite. Il ne faut pas nécessairement chercher l’approbation sur son propre projet (c’est très difficile pour quelqu’un qui en est extérieur de saisir la complexité du produit ou du marché en question), mais bien plutôt recueillir des témoignages et de l’expérience. Et en plus, cela permet de faire grossir son carnet d’adresses ! Compte Twitter : https://twitter.com/julientartaglia Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/julientartaglia Chaîne Youtube : https://www.youtube.com/lesbonsprofs Blog ou sites : https://www.lesbonsprofs.com

CEO Julien Tartaglia

Le plus dur reste de savoir si son idée est la bonne malgré les résultats qui tardent à venir.

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CEO Olivier Debeugny

Comment décririez-vous votre entreprise ? Lingua Custodia développe des logiciels de traduction automatique sur mesure dans le domaine financier. La société offre ainsi un outil d’aide à la traduction interne pour les équipes des institutions financières qui doivent traduire elles-mêmes des documents urgents ou des documents trop techniques pour être traduits efficacement en externe. Lingua Custodia développe sur une base statistique un logiciel de traduction dédié pour l’usage bien précis du client (par exemple un logiciel à utiliser spécifiquement pour traduire le document de référence de la société) qui permet de réduire par trois au moins le temps passé en traduction par des équipes internes. Pourquoi ce choix de service ? En 2008, pendant la crise financière, je travaillais dans un établissement financier et j’étais en charge d’une équipe internationale qui devait faire face aux multiples questions de clients institutionnels très inquiets devant l’évolution des marchés. Mon équipe devait produire chaque jour des communications de crise en 8 langues qui ne pouvaient pas être envoyées dans une agence pour être traduites du fait des délais et de la technicité. Nous devions donc gérer la traduction nous-mêmes en plusieurs langues et, avec un collègue, nous avons réalisé qu’il n’y avait pas d’outils d’aide à la traduction spécialisé dans le domaine financier. L’idée de développer une technologie dédiée spécifiquement à la traduction de documents techniques financiers était née.

La société a été créée quant à elle fin 2011. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? A p r è s p l u s i e u r s a n n é e s d e R e c h e r c h e e t Développement, Lingua Custodia s’est lancée sur le marché en Octobre 2014 et ambitionne de devenir le leader mondial des technologies de traduction automatique dédiées aux documents financiers puis plus largement des technologies linguistiques appliquées au domaine financier au sens large. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Les entrepreneurs doivent avoir cette capacité à prendre les coups, à tomber par terre et à sans cesse se relever pour entraîner leurs équipes et développer une idée qui peut tout changer. Quelle est votre formation initiale ? Ecole de commerce et MBA, mon associé à un profil similaire (et en plus il est anglais !! ) Qu’est-ce qui vous passionne ? D’un point de vue humain : Apprendre tous les jours de nouvelles choses, développer une équipe et des talents pour qu’ils me challengent à leur tour et contribuent à mon propre développement. D’un point de vue Business : Vendre et satisfaire nos clients.

Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je suis devenu entrepreneur progressivement en créant la société grâce à un congé sabbatique partiel pour création d’entreprise. J’ai gardé une activité salariée pendant toute la période de recherche et développement pour finir par devenir entrepreneur à temps plein en Juillet 2014 à l’âge de 40 ans. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Quand on passe d’une fonction senior dans une grande société à une start-up, on a tendance à tout faire de façon beaucoup trop compliquée et il faut apprendre à simplifier son approche et à revoir la notion d’espace-temps. Le court terme qui était auparavant 3 mois devient trois jours. Cette phase de réapprentissage a nécessité beaucoup d’efforts , de questionnements et de remise en cause. L’avantage par contre de mon background est que je suis idéalement outillé pour gérer la croissance de la société… D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Il faut toujours rester optimiste, veiller à son cadre familial sans lequel rien n’est possible, s’adapter constamment et persévérer.

Les entrepreneurs doivent avoir cette capacité à prendre les coups, à tomber par terre et à sans cesse se relever.

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Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? La société a été financée en love money, en love money extended (réseau personnel), le statut JEI, le crédit impot recherche et une subvention de la BPI ont aussi beaucoup aidé. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Sécuriser les premiers clients, car ils valident le business model et crédibilisent le projet. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? C’est difficile de résumer cela en quelques lignes d’autant plus que les conseils à donner dépendent du background de l’entrepreneur. La chose à faire est peut-être de bien se connaître soit même pour pouvoir trouver le/les partenaire(s) et l’ équipe qui complémentera le profil. Compte Twitter : https://twitter.com/olivierdebeugny Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/olivier-debeugny/0/270/a44 Blog ou sites : www.linguacustodia.com

CEO Olivier Debeugny

Les entrepreneurs doivent avoir cette capacité à prendre les coups, à tomber par terre et à sans cesse se relever.

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Founder & President

Cyril Marchal

Comment décririez-vous votre entreprise ? Lucky Cart est "the Promogaming® company". Nous avons une mission simple : innover en matière de promotions en donnant aux distributeurs et aux marques les moyens technologiques d'optimiser leurs budgets promotionnels - qui sont plus que conséquents – en faisant ce que nous appelons des remises aléatoires. Par exemple, une remise classique de 10% peut se transformer en 1 chance sur 10 de gagner ce que vous achetez, ou même 1 chance plus faible mais de gagner 10,000€. Les consommateurs ont tous une perception différente du risque et avant la création de Lucky Cart, ils n'avaient pas le choix : les remises étaient certaines, mais pas forcément attirantes. Le Promogaming® permet de faire rêver les consommateurs en leur promettant une chance - certes plus faible que 100% mais réelle et significative - de gagner quelque chose qui a de la valeur à leurs yeux. Notre métier consiste à mettre la bonne offre en face de chaque consommateur pour maximiser son intérêt pour la promotion et donc optimiser le ROI de celui qui la finance, à savoir le distributeur ou la marque. Pourquoi ce choix de service ? C'est comme bien souvent le fruit du hasard. Lors d'un voyage professionnel en Chine il y a quelques années, j'ai demandé une facture au restaurant pour la fournir à la comptabilité à mon retour, et en voyant une petite zone à gratter dessus, je me suis demandé à quoi

elle servait. Les chinois qui dinaient avec moi m’ont expliqué que pour lutter contre la fraude à la TVA, l'administration avait décidé de mettre des tickets de loterie dans chaque facture pour inciter les consommateurs à les demander et ainsi contraindre les commerçants à déclarer toute la TVA perçue. A mon retour en France, je me suis renseigné sur le droit et j'ai eu de la chance car un jugement au niveau de le Cour Européenne de Justice venait de légaliser les jeux avec obligation d'achat. Ainsi, du jour au lendemain, les loteries promotionnelles étaient devenues légales même si le droit national des différents pays Européens affirmait le contraire. Il n'en fallait pas plus pour me lancer à condition de trouver les bons associés, et là aussi j’ai eu de la chance puisque tout s’est fait très rapidement ! Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Je n'ai pas créé Lucky Cart avec l'idée de revendre la société pour réaliser une plus value. Ce que j'aime avant tout, c'est construire en partant de zéro. Tant que la société grossira, j'espère pouvoir être là entouré des personnes qui ont construit Lucky Cart depuis le premier jour. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je n'ai pas peur de vouloir changer l'ordre établi et je

pense avoir les qualités de mes défauts. Je suis persévérant, créatif et ambitieux. Cela implique qu'il m'arrive d'être parfois un peu têtu, désorganisé, mais j'ai su m'entourer de personnes complémentaires pour faire en sorte que le projet ne souffre pas trop de mes défauts ! Se connaître et savoir s'entourer, c'est une qualité essentielle pour créer une entreprise. Quelle est votre formation initiale ? Je suis diplômé de l'ESSEC où j'ai fait une majeure en finance. Une formation qui m'est utile tous les jours dans la mesure où elle m'a donné les bases pour être capable de comprendre les experts que l'on recrute dans des domaines aussi différents que le droit, le marketing, la finance ou les mathématiques (nous faisons beaucoup de probabilités/statistiques). Qu’est-ce qui vous passionne ? Professionnellement, j'aime jouer avec les idées et conva incre pour fa i re avancer les choses . Personnellement, j'ai une vie bien remplie aussi.

S'entourer de personnes compétentes et complémentaires est primordial.

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Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? A la fin de mes études, je me dirigeais lentement mais surement vers une salle de marché. Puis quelques mois avant d'être diplômé, un ami m'a demandé un coup de main pour rédiger son business plan, il voulait créer un studio de développement de jeux sur PC. Je l'ai aidé, il a obtenu un rendez-vous chez AXA-IM, m'a proposé d'y aller avec lui, et je suis ressorti de cette réunion avec le titre de président d'une société qui n'existait pas encore mais qui venait de trouver son premier partenaire financier. L'aventure a finalement été relativement brève mais extrêmement enrichissante. On peut donc dire que je suis entrepreneur depuis la fin de mes études, même si entre temps j'ai travaillé pour de grands groupes comme Vivendi ou Ubisoft. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? J’avoue ne pas en avoir véritablement en tête bien qu’elles aient été nombreuses ! Je suis un éternel optimiste donc je ne m'attarde pas dessus. Les échecs servent à se construire et les difficultés permettent de se remettre en question. Et chez Lucky Cart on pense qu’il faut aussi et surtout regarder vers l'avant ! D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Il faut certainement un grain de folie pour se lancer en pensant, très fort, qu'on réussira à transformer une idée en réalité.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons crée Lucky Cart à trois et nous l'avons financée sur nos propres fonds pendant presque un an. Ensuite, après avoir développé une première version du service et signé un premier client, nous avons proposé à nos proches de participer à une augmentation de capital. Les salariés ont aussi eu l’opportunité de prendre part au tour de table et nous avons fait le choix de les y inciter via un système d'abondement. Ce n'est qu'il y a un an environ que nous avons décidé d'ouvrir le capital à des investisseurs institutionnels : après avoir prouvé la pertinence de notre modèle auprès d'une cinquantaine de clients, il était temps d'accélérer. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? L’humain, s'entourer de personnes compétentes et complémentaires est primordial. Et par ailleurs, rester concentré sur ses priorités, ne rien abandonner de sa vision tout en étant à l'écoute des ses partenaires pour la faire évoluer à la marge. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Ne pas passer trop de temps à rédiger un business plan et ne pas avoir peur de se lancer, même si tout le monde vous prend pour un fou. Une idée n'est ni bonne ni mauvaise, c'est avant tout l'exécution qui compte, et la

capacité de l'entrepreneur à se remettre en question sans pour autant perdre de vue son but. Compte Twitter : https://twitter.com/cyrilmarchal Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/cyril-marchal/0/32a/149 Blog ou sites : http://www.luckycart.com/fr/ Founder &

President Cyril Marchal

S'entourer de personnes compétentes et complémentaires est primordial.

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Associate & Founder

Thomas Gerbaud

Comment décririez-vous votre entreprise ? Le but de Mantiq est d'augmenter la productivité des PME à l'aide d'outils numériques dédiés, afin d'extraire la quintessence de leurs données. Nous mettons donc à leur disposition des solutions efficaces et innovantes : analyses statistiques, extraction de critères décisionnels, automatisation de taches, manipulation de grands jeux de données, jusqu'aux problématiques BigData ... Nos solutions sont réalisées pour chaque besoin et pour chaque client : de cette manière, nous sommes assurés de sélectionner la meilleure méthode pour construire notre solution. Cette adaption est rendue possible par nos compétences reconnues et val idées en mathémat iques, a lgor i thmie, modél isat ion et développement informatique ; le logiciel libre nous permet de trouver les outils spécialisés très rapidement : à nous d'assembler les briques ! Formellement parlant, Mantiq est donc une entreprise de services du numérique (ESN) spécialisée dans la conception de solutions d'analyse de données, avec un fort penchant pour la data, voire le BigData. Pourquoi ce choix de service ? Chaque associé a entre six et dix années d’expérience en recherche scientifique : mener des analyses de données complexes, c'est notre quotidien. Peu de personnes ont ce profil, et encore moins décident de

s'adresser aux entreprises ; celles-ci ont beaucoup à tirer de leurs données, qui sont une source d'information primordiale (sinon la seule) pour decrire objectivement leur situation et, partant, orienter les prises de décision stratégiques - et les autres ! Nous nous différencions, ainsi, des multiples entreprises proposant des tableaux de bord ou proposant des solutions en Business Intelligence / analytics. Ce n'est pas à l'entreprise de se plier aux contraintes des outils, mais aux outils de s'adapter aux données : c'est la moindre des choses ! Quand vous achetez un costume, il doit être adapté : vous n'allez pas perdre 10 kg ou gagner 15 cm pour qu'il vous aille. S'il ne vous sied pas, vous en prendrez un autre, c'est simple. Nous confectionnons des costumes sur-mesure pour les données des entreprises ! Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous n'avons pas de plan pour la suite. Notre première priorité, c'est de trouver nos clients et de les convaincre que notre approche artisanale de la data leur est profitable. Et, évidemment, nous permettre d'en vivre décemment, selon nos choix personnels. Chaque chose en son temps ... nous ne faisons pas de plans sur la comète, c'est contre-productif et nous détourne de notre but.

C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Comme dans la vie - peut-il en être autrement ? Volontaire et décomplexé, j'espère. Et avec énergie et envie de découvrir ce monde que nous ne connaissons, f ina lement , que t rop imparfaitement.

Apprendre la théorie, pourquoi pas ? Mais savoir s'en défaire.

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Quelle est votre formation initiale ? Les deux gérants de Mantiq sont des data scientists, issus de la recherche scientifique. Des vrais, formés sur les problématiques extrêmement exigeantes de la physique expérimentale et des mathématiques pures, et qui manient la complexité algorithmique, la programmation informatique et les analyses poussées. Autant vous dire que si un client veut nous faire plaisir, il lui suffit de nous présenter un problème que nous ne savons pas résoudre. Techniquement parlant, plus c'est compliqué, plus on aime. Antoine Gerbaud, 33 ans, qui est accessoirement mon frère, est issu de l'Ecole Normale Supérieure de Cachan ('06) et a effectué une thèse de doctorat à Grenoble, en mathématiques. Sur les graphes probabilistes, un sujet passionnant. Il est ensuite passé dans la R&D publique (CNRS) puis privée. J'ai 34 ans et je suis ingénieur de l'Ecole Centrale de Lyon ('05) et titulaire d'une thèse de doctorat en physique, co-encadrée par la fac de Nancy et le Commissariat à l'Energie Atomique. J'ai longtemps travaillé sur les problématiques physiques de la fusion nucléaire par confinement magnétique, projet tout aussi passionnant, dont la prochaine étape majeure est ITER, tokamak de grande taille en cours de construction en Provence (Cadarache).

Qu’est-ce qui vous passionne ? Apprendre de nouvelles choses. Se lancer des défis. Sortir des sentiers battus. Décloisonner. Ça peut sembler commun, mais c'est ce qui me fait avancer. Sinon, très personnellement, je suis un fan de heavy-metal, de pates italiennes fraiches, de Douglas Adams et de Nietzsche. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Nous avons commencé cette année à partir d'une page blanche. Nous en sommes encore à nos premiers pas ... nous n'en sommes pas encore à faire des sauts périlleux, ni à faire croire que nous en sommes capables. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Nous n'avons pas de plan pour la suite. Notre première priorité, c'est de trouver nos clients et de les convaincre que notre approche artisanale de la data leur est profitable. Et, évidemment, nous permettre d'en vivre décemment, selon nos choix personnels.

Chaque chose en son temps ... nous ne faisons pas de plans sur la comète, c'est contre-productif et nous détourne de notre but. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Du haut de mes 5 mois de recul sur la question, je peux livrer au public – attentif – ces quelques vérités, et ce sans tressaillir un seul instant. - de l'envie, en premier lieu. - sortir du cocon, dans mon cas. - et ... accepter de ne pas avoir le choix, et se lancer. Ce qui est valable pour un nombre considérable de choses, finalement.

Associate & Founder

Thomas Gerbaud

Apprendre la théorie, pourquoi pas ? Mais savoir s'en défaire.

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Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Auto-financement, pour l'instant. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Rester connecté au monde réel. Dit autrement : apprendre la théorie, pourquoi pas ? mais savoir s'en défaire. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Ce que me dit souvent ma compagne, qui connait les ficelles de l'entreprenariat : se débarrasser des croyances limitantes. Ca fait un peu sectaire, dit comme ca, mais c'est une réalité. Compte Twitter : https://twitter.com/tgerbaud Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/tgerbaud Blog ou sites : http://mantiq.fr

Associate & Founder

Thomas Gerbaud

Apprendre la théorie, pourquoi pas ? Mais savoir s'en défaire.

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Co-fondatrice Jennifer Emery

Comment décririez-vous votre entreprise ? monkeyevent est un service collaboratif qui facilite l’organisation d’évènements (anniversaires, pots de départ, EVJF/EVG…). Notre solution simple et gratuite permet de lancer facilement ses invitations et de gérer toutes les étapes de l’organisation (Relance et suivi des participants, recherche de lieux, gestion d’une cagnotte…). Pourquoi ce choix de service ? Jennifer Emery (JE) : Comme souvent, l’idée est née d’un besoin personnel. Avec Sandy nous avions l’habitude d’organiser les afterworks et les anniversaires de nos petits collègues dans notre ancienne société. Alors même que nous avions les personnes sous la main, on se perdait dans les nombreux échanges d’e-mails, les tableaux Excel et les Doodle, pour savoir ceux qui seraient présents ou qui avaient mis de l’argent dans la cagnotte… Nous souhaitions donc créer une seule et même application regroupant tous les outils nécessaires à l’organisation d’un évènement de A à Z avec deux objectifs : Faire gagner du temps et offrir une expérience utilisateurs simple et conviviale. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Que monkeyevent devienne un réflexe pour toutes les personnes qui veulent organiser un évènement.

C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? JE : Question difficile. Je dirais très simplement que je suis une entrepreneuse heureuse. Je suis contente de me lever le matin pour échanger avec l’équipe, de décider des orientations qu’on souhaite donner et des actions qu’on veut mettre en place et surtout, quel bonheur d’être libre de ses choix ! Gilles Marec (GM) : Je me vois comme un cocktail : une dose corsée de technique, une belle dose d'amitiés, du rhum et un zeste d'administratif :) Sandy Blanchet (SB) : Je dirais que je suis du genre “no pain no gain” :) Une hyper investie qui a du mal à délimiter vie perso et vie pro. C'est tellement galvanisant de travailler pour soi, avec une équipe qui partage la même vision de l'entrepreneuriat. Quelle est votre formation initiale ? JE : J’ai un parcours scolaire assez linéaire & littéraire. Je me suis t rès rapidement spécia l isée en communicat ion avec l ’obtent ion d’un Master Communication & Création Numérique. Je travaille depuis maintenant 5 ans et j’ai touché du doigt les secteurs de l ’énergie, de l ’évènementiel, de l’informatique et maintenant de l’entreprenariat :) GM : J'ai suivi une formation universitaire en physique/chimie puis une école d'ingénieur en génie chimique, un parcours qui me prédestinait à faire une carrière en

pétrochimie. Mais j'étais déjà, à l'époque des balbutiements d'internet, passionné d'informatique et de nouvelles technologies. J'ai donc passé mes 15 premières années à travailler dans le monde de l'hébergement de sites web et des datacenters. SB : De formation scientifique, je suis titulaire d’un DUT Services et Réseaux de Communication et d’un diplôme d’ingénieur Multimédia (Image, Multimédia, Audiovisuel et Communication). Je travaille depuis 6 ans dans le domaine du digital, tour à tour chef de projet web, consultante puis responsable digital. Cette polyvalence acquise au fil des années est aujourd'hui un atout majeur dans cette nouvelle aventure. Qu’est-ce qui vous passionne ? JE : L’idée de [peut-être] contribuer à quelque chose qui pourrait simplement faciliter le quotidien de nombreuses personnes. GM : Vivre une superbe expérience humaine, mettre au point une appli qui sera utilisée par le plus grand nombre, et relever chaque jour de nouveaux défis. SB : Partir de rien et créer un tout.

Co-fondateur Gilles Marec

Co-fondatrice Sandy Blanchet

Il faut avoir les pieds sur terre parce que l'entrepreneuriat est loin d'être un long fleuve tranquille.

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Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? JE : Je n’avais jamais envisagé/imaginé être créatrice d’entreprise un jour. C’est plutôt le hasard des rencontres humaines - en l'occurrence celle avec Gilles & Sandy, mes anciens collègues de travail, aujourd’hui associés et amis - ainsi que l’envie profonde de me séparer de mon employeur à ce moment précis, qui a fini de me convaincre que c’était une belle opportunité. Nous avons officiellement démarré l’aventure ensemble début janvier 2015. GM : Second semestre 2014, le projet monkeyevent était en train de grandir, mais je n'avais pas la patience d'attendre que tous les membres se libèrent et de rester à mon poste. J'ai donc commencé en août 2014 avec une société de conseil en informatique, après une énorme déception en tant que salarié. En janvier 2015, ils étaient enfin tous libres. On a très vite obtenu des locaux, l'aventure pouvait enfin commencer. SB : Avant même d'entrer dans la vie active je souhaitais monter ma société. Par manque de confiance, d'expérience et surtout parce que je n'avais pas encore rencontré mes futurs associés, j'ai n'ai pas osé me lancer. Quand toutes les conditions furent réunies, je n'ai pas hésité une seconde. Et me voilà, depuis janvier 2015, embarquée dans cette nouvelle aventure ! Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette

aventure ? JE : Je pense que l'entrepreneuriat est une succession de difficultés entrecoupée de moments de joie. La difficulté que nous avons rencontrée dernièrement a été la séparation avec notre associé & développeur. Dans une phase de lancement, chaque minute est comptée et le temps perdu ne se rattrappe jamais. Néanmoins, nous avons su rebondir et c’est l’essentiel ! GM : La première difficulté que j'ai rencontré, c'est l'administration. J'ai parfois vraiment l'impression de faire un parcours du combattant, entre la CCI, le greffe, les impôts, l'URSSAF et Pôle emploi. Même si on se fait aider par des avocats et des comptables, on aimerait les rencontrer tous autour d'une table et les voir chacun tenir un discours différent. Disons que cette difficulté on s'y attend vraiment, la deuxième, je ne l'avais pas prévue, c'est l'humain. Quand on démarre, tout le monde est beau, tout le monde est d'accord, puis les visions changent pour certains, les incompréhensions s'installent et en quelques mois on se sépare d'un associé. SB : Faire le grand saut est stimulant mais également terriblement stressant. Je ne compte pas le nombre de questions que je me suis posé (et que je me pose encore). Je dirais donc que la plus grande difficulté est celle d'être constamment tiraillé entre doutes / prises de décision / convictions. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès

pour réussir dans l’entreprenariat ? JE : La persévérance, l’écoute et l’audace sont pour moi les trois qualités humaines indispensables pour réussir. La persévérance, parce que les moments de doutes sont permanents et on a parfois envie de baisser les bras. L’écoute, pour être toujours en phase avec ce que veut vraiment le marché. Enfin, l’audace parce qu’on a cette chance immense d’être libre de pouvoir oser. C’est quand même génial… ! :) GM : Il faut avoir une bonne équipe soudée, avoir préparé son budget personnel, savoir combien de temps on peut tenir sans revenus, être persévérant, ne pas compter ses heures, être fou et enfin être à l'écoute des ses utilisateurs et des ses clients avant de lancer quoique ce soit. SB : Je pense qu'il faut un savoureux mélange de beaucoup d'éléments. Incontestablement, il faut être rêveur, être persuadé que tout est toujours possible si l'on s'en donne les moyens. Paradoxalement, il faut avoir les pieds sur terre parce que l'entrepreneuriat est loin d'être un long fleuve tranquille... Mais surtout, il faut être bien entouré. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Pour le moment, nous sommes financés par nos propres moyens.

Co-fondatrice Jennifer Emery

Co-fondateur Gilles Marec

Co-fondatrice Sandy Blanchet

Il faut avoir les pieds sur terre parce que l'entrepreneuriat est loin d'être un long fleuve tranquille.

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S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? JE : L’équipe. Avant de bâtir quoi que ce soit, il faut d’abord s’assurer d’avoir de solides fondations. GM : Une bonne équipe solide, les bonnes idées tout le monde en a. SB : Ne pas faire un produit que pour se faire plaisir. Savoir être à l'écoute de ses utilisateurs. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? JE : D’oser ! Mais sans foncer tête baissée en oubliant d’assurer ses arr ières. Sui te à une rupture conventionnelle, j’ai pu bénéficier des indémnités chômage : une belle opportunité de tenter l’aventure entrepreneuriale avec un filet de sécurité. GM : Préparez votre budget perso, entourez vous dès le début, d'utilisateurs, de mentors, ne démarrez pas seul, même si vous pensez avoir la meilleure idée du monde. SB : Rêvez, osez et persévérez. Quoiqu'il en soit, cette aventure sera forcément une expérience enrichissante !

Compte Twitter : https://twitter.com/Jenny_Jane89 https://twitter.com/gmarec https://twitter.com/SandyBlanchet Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/jennifer-emery/60/3ba/444 https://fr.linkedin.com/pub/gilles-marec/58/925/108/en https://fr.linkedin.com/pub/sandy-blanchet/30/736/508 Blog ou sites : https://www.monkeyevent.com https://www.monkeyevent.com/blog/

Co-fondatrice Jennifer Emery

Co-fondateur Gilles Marec

Co-fondatrice Sandy Blanchet

Il faut avoir les pieds sur terre parce que l'entrepreneuriat est loin d'être un long fleuve tranquille.

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CEO Jérémy Lamri

Comment décririez-vous votre entreprise ? Monkey tie est le premier site de recrutement affinitaire qui prend en compte la culture d’entreprise et la personnalité, en plus du CV. Parce que les compétences ne suffisent pas à la réussite d’un recrutement. La personnalité et les attentes des collaborateurs sont plus que jamais au centre des enjeux. Avec beaucoup de bon sens et une volonté de rétablir une certaine égalité des chances face à l’emploi, Monkey tie remet le candidat au cœur du processus de recrutement.

Pourquoi ce choix de service ? J’ai toujours aimé être au contact des gens, pour apprendre d’eux et partager avec eux. Lorsque j’ai quitté le monde du BTP pour rejoindre celui de la haute finance, j’ai compris à quel point il était important pour moi que mon travail inclut mes moteurs de motivation. J’ai fini par démissionner, pour rechercher un emploi et une entreprise qui me correspondraient. Au cours de mes recherches, je me suis rapidement rendu compte que les sites d’emploi ne me donnaient pas la liberté de préciser mes attentes ni ce qui me caractérisait vraiment. Sur Internet, on peut choisir beaucoup de choses : le numéro de son siège de train, la couleur des yeux de son prochain conjoint sur les sites de rencontre, etc. Mais en matière d’emploi, identifier et comparer des emplois ou des entreprises n’est pas possible.

Je me suis donc dit que j’allais construire un outil, à usage personnel, qui me permettrait de trouver les entreprises qui me correspondent. J’ai rencontré des DRH pour voir comment je pouvais construire mon outil. Et les personnes sollicitées ont été intéressées par cette idée. Elles m’ont poussé à la développer pour pouvoir l’utiliser elles aussi dans la recherche de leurs futurs employés, pour qu’ils leur correspondent. Le besoin existait donc des deux côtés. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? L’ambition pour Monkey tie est grande, à la hauteur de la mission : démocratiser les ressources d’accès à l’emploi : outils de développement personnel et professionnel, coaching, offres d’emploi. Nous avons déjà commencé à faire bouger le processus de recrutement en proposant un recrutement affinitaire. Il ne faut donc pas s’arrêter en chemin et continuer de vouloir modifier la gestion actuelle des talents en termes de formation et de développement de carrière. Nous souhaitons faire de Monkey tie un réflexe professionnel chaque fois que vous vous poserez une question sur l’évolution de votre carrière. Et devenir ainsi le leader du développement professionnel en ligne. Et dire que tout cela a commencé par la simple prise en compte des attentes de chacun ! C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ?

Je suis avant tout un passionné. Les codes et les modes ne m’intéressent pas. J’agis en fonction de ce que je crois être juste et pertinent. Pour moi, l’entrepreneur n’est pas celui qui essaie, mais celui qui n’hésite pas à se relever et recommencer lorsqu’il trébuche, car se lancer demande le courage d’un jour, alors que réussir requiert une résilience sans faille. Quelle est votre formation initiale ? Après mon baccalauréat, je n’avais que 16 ans et je n’approuvais pas le système français. Je suis donc parti faire mes études en Angleterre, où je suis devenu ingénieur en physique appliquée. J’ai ensuite obtenu trois Master, à Canberra, à Dijon et à HEC, dans des domaines allant de la communication au management stratégique, en passant par le développement durable.

Qu’est-ce qui vous passionne ? Cela peut paraitre singulier, mais je suis passionné par les gens passionnés. Mark Twain disait d’eux (texte résumé) : « Ils ne s’adaptent pas aux règles. Vous pouvez les encenser, les contredire, les citer, ne pas les croire, les glorifier ou les endiabler. Mais à peu près la seule chose que vous ne pouvez faire est de les ignorer. Parce qu’ils changent les choses. Ils poussent la race humaine en avant. Certains les voient comme des fous, certains les voient comme des génies. Parce que les gens qui sont suffisamment fous pour croire qu’ils peuvent changer le monde, sont ceux qui le font. »

J’ai le sentiment d’avoir été entrepreneur toute ma vie ! “

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CEO Jérémy Lamri

Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je suis entrepreneur “labellisé” depuis plus de trois ans maintenant, lorsque j’ai décidé avec mon associé de créer Monkey tie. D’un côté, je n’ai réalisé que très tard que je portais cette étiquette, à laquelle je n’étais pas sensible. D’un autre côté, avec le recul, j’ai le sentiment d’avoir été entrepreneur toute ma vie ! Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Déceptions, défaites, coups de stress, coups bas, déceptions, fins de mois difficiles, disputes, nuits blanches, incertitudes, déceptions, doutes, méfiance, déceptions… C’est incroyable comme la vie d’entrepreneur peut être riche d’un vocabulaire si avare en réjouissances ! Heureusement, les bons moments compensent t rès largement tous ces pet i ts désagréments... D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Tout dépend de l’échelle : si on parle d’un projet, ou d’un entrepreneur. Pour qu’un entrepreneur réussisse, la seule qualité dont il a besoin est la résilience. Si vous vous relevez systématiquement, vous finirez par réussir, c’est statistique. Pour qu’un projet réussisse, il faut les bonnes personnes adressant le bon produit au bon moment. Ou alors suffisamment d’argent pour que ces trois conditions finissent par être réunies :).

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons lancé la société avec 40 000 € de fonds propres, puis sommes allés solliciter des investisseurs à deux reprises depuis. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? L’écoute. Un entrepreneur est un passionné avec une vision du monde qui lui est propre. Mais il N’EST PAS son client ou son utilisateur. Lorsqu’on lance un produit ou un service en tant que startup, la majorité des choix provient d’intuitions, vaguement objectivées par des pseudo-études de marché remplies par nos proches. Au fur et à mesure du développement de l’entreprise, l’écoute devient clé pour acquérir des données objectives permettant de définir ce que veut réellement l’utilisateur. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Entre le moment où j’ai eu l’idée et aujourd’hui, j’ai eu envie d’arrêter au moins 40 fois. La plupart du temps, c’était grandement dû au “pragmatisme” des gens autour de moi : “c’est un peu risqué non ? Il y a peu de chances que ça réussisse…”. Mais quelques personnes très proches, me connaissant suffisamment, m’ont fait rebondir grâce à cette simple phrase : “Tu ne peux pas savoir si ton idée est bonne ou pas tant que tu n’as pas tout essayé. Edison a trouvé 10 000 manières de ne pas

faire une ampoule après tout !” Donc le conseil que je donnerais est d’aller jusqu’au bout de son idée, et toujours se relever. Compte Twitter : https://twitter.com/JeremyLamri Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/jeremylamri Blog ou sites : https://www.monkey-tie.com

J’ai le sentiment d’avoir été entrepreneur toute ma vie ! “

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CEO Anne-Constance Launay

Comment décririez-vous votre entreprise ? My Fine Art est une plateforme innovante sur le marché de l’art. Ce secteur en croissance continue, considérable par son importance économique (plus de 200 milliards d’euros annuels de transactions) s’avère relativement mal connu Depuis quelques années, les levées de fonds se multiplient notamment à Londres et New-York sur des modèles de plateformes digitales transactionnelles et de sites spécialisés. My Fine art adopte une autre approche : notre ambition est de favoriser la rencontre entre les passionnés d’art, ainsi que les amateurs, les curieux, très nombreux, les collectionneurs et leurs œuvres. C’est un monde extraordinairement varié : paradoxalement, il est difficile d’y avoir accès, même sous forme digital. My Fine Art va faire vivre le marché de l’art en utilisant la puissance du numérique d’une manière inédite. Pour les collectionneurs par exemple, My Fine Art permettra d’accéder à un réseau mondial de d’autres collectionneurs intéressés par les mêmes sujets, et ainsi de faire connaître leur trésor. Pour des experts ou pour des étudiants, My Fine Art sera un outil de travail et de découverte. Les plateformes actuelles ont chacune leur place mais sont loin de répondre à tous les besoins. Au contact de collectionneurs, d’artistes et de galeristes, j’ai pu mieux identifier comment My Fine Art répondra à leurs attentes et constituera une aide précieuse non seulement pour travailler mais aussi pour le plaisir des

yeux et la joie de l’esprit. Pourquoi ce choix de service ? Ce marché est en croissance forte et en phase de mutation sous l’effet de la transformation digitale ; il offre d o n c d e s o p p o r t u n i t é s e n t r e p r e n e u r i a l e s exceptionnelles. D’autre part, passionnée moi même par ces sujets j’ai voulu m’y investir et apporter une réelle plus value aux acteurs en profitant des possibilités offertes par les développements technologiques. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous avons l’ambition de faire de My Fine Art un leader global sur le marché de l’art en particulier pour les collections privées et la mise en relation entre les différents acteurs. Le modèle d’usage -le modèle précis - sera dévoilé au moment du lancement au premier trimestre 2016. My Fine Art donnera accès à plus de 100 000 œuvres dans le monde ainsi qu’à des dizaines de milliers d’acteurs dans différentes régions. Conçu depuis la France et le Luxembourg, My Fine Art intègre dès le départ une ambition mondiale ; la conception de la plateforme, des bases de données, du marketing sont pensées en ce sens. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Pragmatique et réaliste, j’aime cependant fixer des objectifs ambitieux. Pour les atteindre je procède avec méthode et j’apprécie de m’entourer de talents divers

pour développer le projet. Je suis par ailleurs un entrepreneur exigeant avec mes collaborateurs et les partenaires. Mais j’ai pu observer qu’une exigence élevée, à condition de s’accompagner d’une vision claire et d’un minimum de diplomatie, est très appréciée. Quelle est votre formation initiale ? Après une formation classique par les classes préparatoires littéraires (Hypokhâgne et Khâgne), j’ai choisi de poursuivre en double cursus Géographie et Histoire à la Sorbonne (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Ces deux disciplines, particulièrement concernant l’art, se complètent naturellement et j’ai été heureuse de les mener de front. En Géographie, je me suis spécialisée sur les stratégies de localisation tant des galeries d’art que des espaces de stockage des œuvres et sur la logistique des œuvres. A l’issue de mon Master, j’ai travaillé dans le secteur de l’art en Suisse, puis j’ai décidé de me lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Qu’est-ce qui vous passionne ? Je fais partie des entrepreneurs passionnés non seulement par leur entreprise mais par le sujet sur lequel ils interviennent. Apporter ma contribution au développement de l’art, le rendre accessible sont des ambitions clés pour moi.

S’assurer de l’existence réelle d’une demande sur le marché visé. Sans cela tout le reste ne tient pas...

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Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Dans ma réflexion initiale, j’ai eu la chance de rencontrer, Antoine Duboscq, le fondateur du start-up studio AD&P Ventures ; nous avons travaillé ensemble sur le concept et le modèle économique, et décidé de nous associer en réunissant nos forces, l’expérience, les talents du studio ainsi que mon expérience du secteur et mon énergie. Nous avons rapidement mis au point un projet d’entreprise complet, validé les concepts et la demande auprès de futurs clients, partenaires et utilisateurs, trouvé nos premiers partenaires financiers et créé l’entreprise. Le développement de la plateforme est en cours ainsi que la préparation des plans d’action marketing afin de viser un lancement au 1er trimestre 2016. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Les difficultés par lesquelles nous sommes passées sont, je le crois assez communes : il a fallu d’abord trouver le bon concept avec un modèle économique cohérent et se confronter à l’incrédulité parfois des acteurs établis ; trouver les bons talents pour la conception de la plateforme digitale alliant à la fois capacité de design et qualité d’exécution technique ; convaincre les premiers partenaires financiers (parfois plus facile en dehors de nos frontières...). Je dois dire que le fait de travailler avec le studio AD&P Ventures m’a permis de beaucoup accélérer ces étapes.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Je pense qu’il est important de partir sur un sujet que l’on maitrise au moins en partie, d’être conscient de ses limites et de très vite s’entourer avec des compétences et expertises complémentaires des siennes, de garder toujours les pieds sur terre – sans perdre ses ambitions, d’avancer pas à pas, d’être capable de se remettre en cause en fonction du marché et des difficultés rencontrées en cours de route et d’insuffler une énergie positive autour de soi. En donnant, on reçoit beaucoup. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? La 1ere étape de financement a été réalisée avec le soutien des Friends and Family, nous préparons en parallèle le premier tour de table (1 million d’euros), réservé à des Business Angels et Family Offices internationaux. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? S’assurer de l’existence réelle d’une demande sur le marché visé. Sans cela tout le reste ne tient pas... Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Outre le point précédent, essentiel, entourez vous solidement et ne vous laissez pas déstabiliser par les « vous n’y arriverez jamais », les « ça a toujours été

comme ça », ou les « c’est pas comme ça que ça fonctionne le secteur »...Sachez discerner les vraies objections formulées par des personnes informées, de bons sens et bienveillantes ! Compte Twitter : https://twitter.com/ac_launay Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/anne-constance-launay/55/7b/a33 Blog ou sites : http://www.myfineart-exhibition.com

CEO Anne-Constance Launay

S’assurer de l’existence réelle d’une demande sur le marché visé. Sans cela tout le reste ne tient pas...

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Présidente fondatrice

Beryl Bes

Comment décririez-vous votre entreprise ? MyAnnona est la première plateforme de finance participative (crowdfunding et crowdlending) dédiée à l’entreprenariat féminin. MyAnnona, c'est la puissance du crowdfunding et l'expertise des réseaux féminins et de l'entreprenariat, enfin associés pour permettre à vos adhérentes de créer ou développer leur activité ! Les porteuses (et porteurs*) de projet bénéficient avec MyAnnona d’un espace ergonomique et professionnel et d’un réseau de compétences adapté pour faire connaitre au plus grand nombre leur projet d'entreprise et trouver les financements nécessaires. * les hommes pourront déposer leur projet dans la mesure où il est aussi cofondé par une femme. Pourquoi ce choix de service ? Cette idée est venue d’une porteuse de projet que j’accompagne dans sa création d’entreprise. Elle m’a demandé de l’accompagner dans sa campagne et je n’arrivais pas en mai 2014 à trouver une plateforme qui correspondait à mes attentes, j’ai donc eu l’idée de la créer. Au-delà de l’outil de financement (précommande et prêt affinitaire) qu’est la plateforme, MyAnnona apporte des spécificités liées à l’entreprenariat féminin : §  un accompagnement centré sur l'humain, avec des

expert(e)s en matière d'entrepreneuriat féminin et de son financement.

§  une équipe de spécialistes en communication dans le domaine du digital et notamment le crowdfunding.

§  un travail et un maillage avec les réseaux d'accompagnement notamment féminins sur tout le territoire français.

Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Devenir une référence mondiale du crowdfunding pour les femmes qui entreprennent. A moyen terme, l’objectif est de réussir une première levée de fonds. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je suis rigoureuse, curieuse, ouverte. Je dois lutter tous les jours contre le syndrome de la perfection. « Done is better than perfect » de Sheryl Sandberg est devenue ma phrase fétiche. Quelle est votre formation initiale ? Bac + 5 Skema Business School. Et surtout maintenant 15 ans d’expériences dans la banque et l’assurance. Qu’est-ce qui vous passionne ? Les autres, le progrès, l’apprentissage permanent, les liens tissés tous les jours grâce aux rencontres.

Les grands espaces : le ski alpin, la voile. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je suis entrepreneuse depuis toujours, car ne sommes-nous pas entrepreneures de nos vies… Au départ, j’ai eu un parcours très classique. J’ai été une bonne élève, une bonne étudiante, une bonne banquière,… Beaucoup d’événements allaient à l’encontre de mes valeurs, mais je restais… Fin de l’année 2008, je passe le pas et décide de démissionner de mon poste de chargée d’affaires entreprise. Je m’installe à mon compte en tant que courtier crédit et assurances. Naturellement, je me dirige vers des réseaux pour développer mon entreprise. Dans les réseaux mixtes, je me retrouve encore en décalage. Je m’oriente alors vers des réseaux féminins et là c’est une révélation. Les blocages que j’ai rencontrés dans ma vie professionnelle et que je pensais être liés à mon caractère, sont finalement partagés par de nombreuses femmes.

Travailler la cohérence entre son projet et soi. C’est la base !

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Avec Corinne Kurek, mon associée aujourd’hui, commence une vraie appétence. Nous nous documentons sur le sujet, animons des associations, organisons des conférences sur la valeur ajoutée de la mixité, sur l’équilibre de nos vies. Ma vie a pris du sens. Je veux aider les femmes à développer leur potentiel économique. MyAnnona s’inscrit dans cette histoire, son avenir est scellé à celui des femmes entrepreneures. Plus MyAnnona se développera, plus de femmes trouveront leur juste place dans l’économie. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? La difficulté majeure rencontrée à ce jour est la rentabilité immédiate de notre nouvelle aventure entrepreneuriale. Nous avons reçu plus de 120 projets à fin septembre mais nous en avons mis en ligne 10 pour l’instant. Il nous faut trouver des projets ambitieux et structurés pour porter la plateforme tout en accueillant également des projets plus réduits. Car pour chaque femme, c’est le projet d’une vie ! Je profite de cette interview pour faire un appel à projets !

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Après plus de 10 ans en contact avec des entrepreneurs, la clé du succès est dans la cohérence entre l’équipe managériale et le projet. Evidemment les qualités de cette équipe sont primordiales : elle doit être agile, compétente, experte. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Etant donné notre modèle économique en cours de construction, nous avons démarré grâce à un apport personnel des associés. Nous bénéficions également d’une subvention de la BPI, dans le cadre de la Bourse French Tech. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Je suis fan des principes de l’effectuation ! La perte acceptable me semble le point à surveiller une fois qu’on a un pilote dans l’avion et un patchwork fou constitué. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Mon premier conseil est de travailler la cohérence entre son projet et soi. C’est la base ! Attention, il ne faut pas succomber au phénomène de mode actuel qu’est l’écosystème de la startup. Tout le

monde ne peut pas et ne doit pas être entrepreneur. Suis-je la bonne personne pour mener à bien ce projet ? Une fois qu’on est sûr d’avoir l’envie et la capacité à être le pilote dans l’avion, le second conseil est de bien s’entourer. Une startup est le fruit du travail d’une équipe. Cela n’est pas chose facile car souvent, on complète une équipe par des compétences qu’on n’a pas et comment pouvons-nous alors les évaluer ? Un dernier conseil me semble être de se fixer des règles de vie pour ne pas se faire dévorer par cette passion. Compte Twitter : https://twitter.com/berylbes Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/beryl-bes/15/559/966/en Blog ou sites : www.myannona.com

Présidente fondatrice

Beryl Bes

Travailler la cohérence entre son projet et soi. C’est la base !

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CEO Grégory Herbé

Comment décririez-vous votre entreprise ? MYJOBCOMPANY est le Uber du recrutement. A travers de son moteur de recommandation, les 100 000 inscrits (2015) partagent les missions de recrutement confiées à MyJobCompany par les entreprises clientes et gagnent de l'argent ou des cadeaux de partenaires. Les candidats ainsi reçus via la plate-forme sont contactés par un réseau de chasseurs de tête indépendants pour entretien. Les meilleurs candidats sont ainsi présentés aux clients et recrutés ! MyJobCompany est fier de travailler avec des sociétés comme PwC, Tesla, John Paul, Orbium, Fiat, Rakuten etc... MyJobCompany est co-fondateur du Lab-RH.com, LABORATOIRE COLLECTIF DES ACTEURS DE L'INNOVATION RH. Pourquoi ce choix de service ? Le manque d'innovation dans le secteur des cabinets de recrutement les rend dépendant au site emploi qui ne fonctionnent plus vraiment. Un cercle vicieux que l'entreprise paie aujourd'hui avec une faible qualité de service. MyJobCompany réponds à ce problème en positionnant le client (l'entreprise) au cœur de ses préoccupations et en travaillant sur l'innovation pour permettre de fournir de meilleurs résultats. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Que MyJobCompany devienne un réflexe.

C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Passionné mais raisonné. Quelle est votre formation initiale ? ESC. Qu’est-ce qui vous passionne ? L'innovation et le management. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J'ai créé ma première société en 2004 pendant mes études, c'était un cabinet de recrutement de jeune diplômés, ensuite j'ai repris la direction d'un cabinet bien connu pour créer MyJobCompany en 2012. Je n'ai ete salarié que pendant 18 mois en 11 ans d'expérience. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Le temps. C’est toujours trop long. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? La résilience et la force physique. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Perso et BA.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Votre idée est sûrement formidable mais quelqu'un l'a sûrement déjà eu avant vous. Regardez ce qui a été fait et surtout comprenez les erreurs. N'hésitez pas à poser des questions. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? §  Ne faîtes pas QUE ça : ayez une vie à côté. §  N'écoutez pas les avis des wanna-entrepreneurs. §  Éclatez vous sinon arrêtez. §  Écoutez vos clients. Compte Twitter : https://twitter.com/gregherbe Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/gregherbe Blog ou sites : https://fr.myjobcompany.com/fr/

Regardez ce qui a été fait et surtout comprenez les erreurs.

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Co-founder & CEO

Guillaume Sauvage Combat

Comment décririez-vous votre entreprise ? MyCookr a l’intime conviction que l’alimentation fonde la société et peut la transformer. A l’heure de l’open-economy, du self-employment, du besoin d’authenticité, et de l’importance du life-style, MyCookr souhaite incarner la place de l’alimentation entre particuliers. Construit sous la forme d’un réseau social où chaque membre dispose de son profil, MyCookr permet de : §  Créer / participer à des événements (tables d’hôtes,

ateliers de cuisine) §  Acheter / vendre des plats et produits faits-maison §  Formuler / exaucer des souhaits (« Je veux pour €16

une blanquette dans trois jours pour 2 personnes ») §  Les finalités dans l’usage sont multiples : des

rencontres, des saveurs, un gain de temps pour certains et pour d’autres le partage d’une passion, de savoirs-faire, ou la création de micros-revenus…

Nous vivons dans notre temps, et l’expérience proposée par MyCookr existe depuis notre ancêtre Homo Erectus : nous utilisons simplement la technologie pour multiplier les points de contact et connecter ce qui ne l’était pas auparavant pour rapprocher un peu plus les individus autour d’un point essentiel de nos vies, tant symbolique que source de plaisirs : l’alimentation. Pourquoi ce choix de service ? Avant d’être une aventure culinaire née de la frustration de jeunes étudiants ne sachant cuisiner pas grand chose à part des pâtes, MyCookr est une aventure

humaine : le fruit d’une équipe de cinq aux profils et aux personnalités complémentaires. L’idée de se lancer dans l’aventure vient d’un besoin d’entreprendre avec sens. MyCookr aussi est notre démonstration que le web, contrairement aux clichés reçus, n’est pas qu’un espace d’individualisme et d’égos. Au contraire, notre mission est de connecter ce qui ne l’était pas avant pour utiliser la technologie comme moyen à la rencontre et à l’échange. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Notre ambition est d’incarner une nouvelle manière d’échanger, de consommer et de cuisiner sur une échelle internationale. Dans le milieu du web, il n’y a généralement pas de places pour plusieurs acteurs ce qui en fait un espace hyper-concurrentiel. Nous en avons conscience et MyCookr doit être ou ne sera pas ! En voyage ou dans la vie de tous les jours, dans plusieurs années, nous espérons que vous hésiterez entre : « on se fait un resto ou un MyCookr ce soir ? J’ai vu que Marie propose une paella façon catalane »… C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je suis encore au tout début de ma vie d’entrepreneur, il me reste 99,99% à apprendre… Je me considère comme un entrepreneur passionné et engagé qui souhaite construire et développer des idées innovantes ayant un impact positif sur ce qui nous entoure.

Quelle est votre formation initiale ? A la sortie du lycée, l’idée d’entreprendre était déjà mais il était encore tôt et j’avais besoin de me confronter à la vie, et surtout à moi-même. J’ai effectué un an dans une institution militaire en CPGE voie économique (Prytanée National Militaire), avant de m’orienter vers des études de droit international. J’y ai mis un terme avant l’obtention de mon M2 lors de la rencontre des membres de l’équipe MyCookr. Afin de ne pas commettre d’erreurs, j’ai pris un an pour suivre un master de commerce et marketing au CNAM tout en apprenant à coder à côté, année qui nous a permise outre de renforcer notre complémentarité de rencontrer, d’écouter et surtout de dessiner les contours de MyCookr. Qu’est-ce qui vous passionne ? Les personnes, comprendre ce qu’il y a autour de moi, trouver des solutions. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Reste à définir ce qui fait l’entrepreneur : l’idée, la réussite, l’équipe, la volonté ou la résilience ? Officiellement depuis mes 24 ans, date de la signature de mes premiers statuts mais il s’agit d’une évidence renforcée par la chance d’entreprendre avec plus qu’une équipe mais une famille.

La gestion de la vie privée est le point essentiel. “

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Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? L’impatience, le décalage entre la production et les idées, la gestions des aléas et imprévus mais les diff icultés sont toujours posit ives qu’elles se transforment en échecs, déceptions ou victoires. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? La détermination pour affronter, la résilience pour apprendre, l’abnégation pour avancer et l’imagination pour développer. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Apports personnels. Nous n’avons pas encore eu recours au financement externe pour lancer MyCookr. Cependant, pour affronter la première année, et tout simplement la vie, nous avons décidé de créer une agence digitale www.thenovastreet.fr, qui nous permet de strictement subvenir à nos besoin pour se concentrer sur l’essentiel : MyCookr. Après 4 mois de calibrage de la plateforme et l’affinement de notre message après une multitude de tests, nous savons aujourd’hui que pour aller plus loin, nous devons disposer de fonds. Nos recherches sont globales, et aucune porte ne sera fermée : notre projet à vocation à être universel à l’image de nos recherches… Nous attachons une grande importance au feeling, et surtout nous recherchons des investisseurs qui maitrisent ou disposent de connaissances sur notre écosystème.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Je suis encore jeune, mais je dirais que la gestion de la vie privée est le point essentiel. Le soutien de son entourage est primordial. Il faut se préparer à disposer de beaucoup moins de temps pour soi, et donc pour les autres. La réciproque est valable : n’oubliez jamais les gens qui comptent. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Retrousser les manches, aimer les défis, l’humilité, apprendre sans cesse, la résilience, garder son grain de folie et surtout trouver une équipe. Compte Twitter : https://twitter.com/sauvagecombat Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/guillaume-sauvage-combat/6b/102/234/en Blog ou sites : www.mycookr.com www.thenovastreet.fr

Co-founder & CEO

Guillaume Sauvage Combat

La gestion de la vie privée est le point essentiel. “

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Co-founder & CEO

Gilbert Gnana

Comment décririez-vous votre entreprise ? Net2Shop.fr est la solution web développée pour les commerces de proximité. Notre solution apporte aux commerces de proximité les solut ions pour vendre sur Internet sans les inconvénients d’une Marketplace, et en gardant les avantages d’un commerce de proximité. Basé sur un concept innovant le « Web-to-Store » nous proposons une alternative aux commerces de proximité, en les aidants à rediriger les internautes dans leurs points de vente grâce à notre plateforme, nos solutions sont l’E-réservation et le Click&Collect. L’adhésion et les services sont gratuits pour les commerçants. Pourquoi ce choix de service ? Commerçant depuis 14 ans (8ans sous VidéoFutur et 6ans GameCash) j’ai constaté que l’activité en centre-ville est en baisse depuis plusieurs années. Par ailleurs mon volume de vente sur internet est lui en augmentation. Il fallait donc trouver une solution, qui nous permettait, nous commerçants, de voir internet comme un allié et non plus comme un concurrent. En effet l’évolution de la consommation en France et dans le monde, ont montrée qu’Internet prenait de plus en plus de place dans le processus d’achat des consommateurs.

En association avec un ingénieur informatique nous avons étudié, pensé, crée, une solution basé sur le « web-to-store ». L’idée était de trouver une solution pour diriger l’internaute dans les commerces en bas de chez lui. Net2Shop.fr apporte aux commerces de proximité la solution pour vendre sur Internet. Ayant vendu pendant plusieurs années sur les Marketplace nous nous sommes inspiré de ces solutions en gardant les avantages mais en écartant les inconvénients. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous avons démarré l’activité en juin 2014 sur une ville pilote celle de Noisy-le-grand, notre objectif est de développer notre concept sur l’Ile-de-France dans un premier temps pour par la suite se développer dans toute la France. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? A u t o d i d a c t e , r é c i d i v i s t e c o m m e b e a u c o u p d’entrepreneurs, j’aime aller au bout de mes idées, sans oublier une bonne dose de remise en question permanente. Quelle est votre formation initiale ? Je n’ai aucun diplôme, je n’ai que l’expérience.

Qu’est-ce qui vous passionne ? J’aime quand une idée devient un projet pour ensuite devenir réalité. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? 2007 Ouverture de ma première boutique à 24ans sous la franchise « VidéoFutur ». 2014 Co-fondateur du site Net2Shop.fr solutions Click&Collect et E-réservation pour les commerces de proximité. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Mise à part les démarches administratives vous voulez dire ? Une jeune start-up aura toujours des difficultés, il s’agit de savoir franchir les étapes une par une, sans vouloir aller trop vite. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Apprendre de ses échecs, Être un battant.

Apprendre de ses échecs, Être un battant. “

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Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Autofinancement et Business Angels. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? La communication, que ce soit avec ses associés ou avec ses équipes. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Je lui dirais de foncer ! Inutile de vivre avec des regrets, et ne pas hésiter à demander des conseils, pour avoir des avis différents et critiques. Compte Twitter : https://twitter.com/GilbertGnana Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/gilbertgnana Blog ou sites : http://net2shop.fr

Co-founder & CEO

Gilbert Gnana

Apprendre de ses échecs, Être un battant. “

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CTO Benoît Courty

CEO Jean-Luc Cossi

Comment décririez-vous votre entreprise ? Neo-Robotix est une société de services qui met en œuvre ses drones civils pour vous permettre de prendre les meilleurs décisions au bon moment. Pour cela, nos drones acquièrent des images qui vont subir un traitement spécifique à votre métier, pour vous fournir des informations à valeur ajoutée. En effet, les drones civils, équipés de différents capteurs, sont aujourd’hui de puissants outils pour accélérer la collecte de données. Nous intervenons aujourd’hui de trois manières : §  accompagner des entreprises pour mettre en place

cette chaîne d’acquisition et de traitement de données et ainsi réussir leur transformation en intégrant les drones civils à leur métier.

§  acquérir des photos spécifiques jusqu’à 0,5cm/pixel, et faire le traitement spécialement pour la cartographie et la reconstitution 3D.

§  déployer nos drones pour inspecter vos ouvrages, les chantiers et carrières, mais aussi les monuments historiques.

Les technologies liées aux drones évoluent rapidement, nous avons développé une certaine agilité pour répondre aux nouveaux besoins qui émergent.

Pourquoi ce choix de service ? D’abord à cause d’une passion pour la robotique et les drones en particulier, qui a croisé de réels besoins, donc des clients en attente. Ensuite, pour les passionnés de technologies que nous sommes, mon associé et moi,

avoir sans arrêt l’opportunité d’innover avec les meilleurs drones pour résoudre les problématiques de nos clients est un plaisir quotidien. Par exemple, cartographier une ville entière ou survoler de près les tourelles d’un château pour acquérir des photos avec des angles bien précis pour une reconstitution en 3D. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous voulons être la référence dans le domaine du service avec les drones civils, asseoir un savoir faire inégalé et de niveau mondial, mais aussi être la preuve d’un professionnalisme qui allie sécurité et maîtrise des différentes réglementations. Nous préparons une nouvelle approche commerciale sur l’international dans les semaines qui viennent.

C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Jean-Luc Cossi (JLC) : Un créateur de solutions, toujours à l’écoute de mes clients. J’ai le souci de toujours allier les meilleurs outils, compétences et personnalités pour apporter la meilleure réponse aux besoins de mes futurs clients. Pour cela, je me méfie des mes certitudes. Quelle est votre formation initiale ? JLC : D’abord avec un Master en informatique des systèmes autonomes, j ’ai été successivement développeur, expert en tests de logiciels, puis chef de projet informatique. Ensuite avec un Executive MBA de

l’Essec, j’ai continué avec une expérience de retournement d ’entrepr ise dans un contexte international, pour exercer en tant que Coach Lean dans les services et dans l’IT. Développer Neo-Robotix est une manière pour moi de concrétiser ces expériences. Benoît Courty (BCO) : Formation initiale IUT d'informatique, complété par un diplôme d'ingénieur du CNAM. J'ai travaillé dans des grands groupes principalement sur le développement d'application web. Au départ en tant que développeur puis comme Scrum Master. Qu’est-ce qui vous passionne ? JLC : La robotique, l'informatique. Par exemple, je suis attentivement l’évolution de Curiosity sur Mars ou encore de Philae sur la comète Tchouri. Les nouvelles applications qui émergent avec la technologie des « blockchain » utilisée pour le bitcoin. Mais ces exemples sont aussi des aventures humaines au sens d’un groupe de personnes qui réussissent ensemble. Et cela aussi me passionne. BCO : Passionné depuis toujours par l'aéromodélisme, l'électronique, l'informatique et la photo, le domaine des drones me permet de combiner toutes ces passions pour relever les défis de nos clients avec plaisir.

Il faut oser prendre des risques, tout en ayant conscience de ses limites bien sûr.

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Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? JLC : J’ai une expérience de consultant indépendant pendant 3 ans. Mais l’aventure Neo-Robotix, c’est tout autre chose. J’ai toujours été un entrepreneur dans l’âme :) BCO : Entreprendre me démangeait depuis longtemps, Neo-Robotix a été l'occasion de se lancer dans l'aventure. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? JLC : La réglementation : les délais sont de plus en plus longs pour obtenir les autorisations, qui sont multiples et nécessaires pour chaque mission. Ces délais ne sont plus compatibles avec la réactivité que nous demandent nos c l i en t s au jou rd ’hu i . Nous avons donc mécaniquement un problème de vitesse par rapport aux besoins des clients. BCO : Au delà de la réglementation l'aspect technique est complexe et doit être maîtrisé par l'opérateur. Ce ne sont pas encore des outils aussi prêts à l'emploi qu'une pelleteuse par exemple. Il a fallu un effort de personnalisation des appareils. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? JLC : Une équipe. Trouver rapidement un client ou un prospect pour valider/ajuster son offre. Se caler sur des

cycles de développement courts, pour très fréquemment s’assurer de l’adéquation entre le produit ou service et la demande du marché. Ne pas hésiter à changer son offre très vite et donc faire le deuil de son idée géniale, mais que personne ne va acheter. BCO : Ne pas se fermer soi-même les portes. Il faut oser prendre des risques, tout en ayant conscience de ses limites bien sûr, d'autant plus dans ce domaine. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? JLC : De la love money pour le moment. Nous finançons nous mêmes. BCO : Un appel à des fonds externes est envisagé quand nous aurons affiné notre offre. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? JLC : Le client. Il faut tout le temps se demander si le produit répond à son besoin, et s’assurer de le vérifier. BCO : Exactement, il ne faut pas passer six mois à se préparer pour un marché qui n'existe peut-être pas. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? JLC : De ne pas hésiter ! d’être réactif, de ne pas être

seul, et de se mettre réellement dans une démarche d’apprentissage. BCO : Il faut se lancer. La possibilité de bénéficier des indemnités chômages en tant que créateur d'entreprise suite à une rupture conventionnelle est une véritable opportunité qui permet de pouvoir tenter l'aventure avec un filet de sécurité. Facebook : https://www.facebook.com/tipstuff Compte Twitter : https://twitter.com/tipStuff Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/julie-nguyen/0/666/801 https://fr.linkedin.com/pub/yoran-brault/1/462/458/fr Blog ou sites : https://www.tipstuff.com

CTO Benoît Courty

CEO Jean-Luc Cossi

Il faut oser prendre des risques, tout en ayant conscience de ses limites bien sûr.

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Co-founder & CEO

Laurent Boinot

Comment décririez-vous votre entreprise ? Neodemia est la première plateforme européenne de MOOC d’entreprise. Nous accompagnons nos clients dans la conception, la réalisation, l’animation et l’hébergement de cours en ligne ouvert à tous. Nous proposons donc à tous les internautes des cours gratuits de qualité. Pourquoi ce choix de service ? En septembre 2011, alors que je menais une mission à Alger, j’ai suivi le tout premier MOOC (Massive Open Online Course) : « Introduction to Artificial Intelligence » de l’université de Stanford. L’explosion qui a suivi dans l’offre de cours en ligne gratuits et ouverts à tous, m’a convaincu de rapidement adapter le concept au monde de l’entreprise. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Je viens de vendre Neodemia au groupe Gutenberg Technology. Le positionnement très particulier de Neodemia sur le recrutement et la communication via des communautés d’apprentissage a de beaux jours devant lui. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Curieux et travailleur, comme dans la vie.

Quelle est votre formation initiale ? Double cursus en école de commerce en France et en Angleterre. J’ai ensuite passé mon diplôme d’expertise comptable au Royaume Uni. Qu’est-ce qui vous passionne ? Apprendre. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai travaillé 9 ans dans le conseil à Londres, Hong Kong et Paris avant de ressentir la vocation entrepreneuriale. Je me suis lancé il y a deux ans. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Un désaccord stratégique avec mon associé CTO a bien failli tout mettre par terre ! D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Un certaine résistance au stress et un goût pour l’incertitude. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? À la création de la société, mon associé et moi-même avions réuni 20 000 euros. Nous avons très vite eu du chiffre d’affaire.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Il faut faire preuve de lucidité. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Éviter de se lancer sur un sujet à la mode. Compte Twitter : https://twitter.com/laurentboinot Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/laurent-boinot/72/995/5a3 Blog ou sites : https://www.neodemia.com http://blog.educpros.fr/laurent-boinot/

Il faut faire preuve de lucidité. “

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CEO Sébastien Cochard

Comment décririez-vous votre entreprise ? Nous sommes un jeune start-up composée de passionnés du web et des technologies dérivées du monde de l'intelligence artificielle comme le machine learning. Omenabler est une solution pensée et conçue pour les professionnels du marketing. Notre plateforme permet de construire rapidement des sites webs ou mobiles sans aucune connaissance technique. Mais Omenabler est surtout une plateforme intelligente, dans la mesure ou elle permet d'afficher dynamiquement un contenu en fonction du profil de chaque utilisateur, de l'endroit où il se trouve ou encore du type de machine qu'il utilise (Smartphone, PC, Tablette).

Pourquoi ce choix de service ? Le nombre de données sur le web est en pleine explosion. Les données personnelles stockées sur le web ont été multipliées par 2 en 2 ans et seront multipliées par 50 en 2020. Le Marketing doit s'adapter à cette nouvelle donne et se doter d'outils qui leur permettent non seulement d'analyser leurs données en temps réel, mais d'adapter également le contenu à l'utilisateur en temps réel. Le web de demain sera prédictif, au lieu de rechercher une information ou une produit, l'information ou le produit vous seront proposés de façon pertinente et contextuel.

Comme dans la vie réelle, un client est sensible au fait qu'on le reconnaisse lorsqu'il rentre dans un magasin, il est également sensible au fait qu'on lui propose des produits ou des services qui lui correspondent. C'est ce comportement que nous essayons de reproduire afin que les entreprises puissent demain faire de leurs clients des inconditionnels de leur marque, aussi sur le web. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous avons acquis nos premiers clients aux Etats-Unis en fin d'année dernière, dans le secteur de l'automobile et de la grande distribution. Nous voulions tester notre plateforme en grandeur nature avant d'effectuer son lancement de façon plus large. Nous lançons simultanément les opérations en France et en Amérique du Nord au courant du mois de Juillet. Notre objectif est de convaincre une dizaine de grands comptes d'ici la fin de l'année, principalement des grandes marques et des distributeurs. En 2016 nous comptons multiplier ce nombre par 10. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je cherche en permanence de jeunes talents, en connexion avec le monde d'aujourd'hui. Le rôle d'un entrepreneur consiste à les faire travailler ensemble,

dans la même direction et surtout de ne jamais être dogmatique. Il faut accepter qu'un de vos collaborateurs puisse avoir une meilleure idée que la vôtre. Il faut favoriser la créativité de vos collaborateurs et la canaliser pour vous donner toutes les chances d'atteindre vos objectifs. Quelle est votre formation initiale ? Je suis issu d'une école de commerce.

Qu’est-ce qui vous passionne ? Ce que permet aujourd'hui de faire la technologie et comment nous pouvons faire en sorte que la technologie soit d'avantage calquée sur le comportement humain. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J'ai commencé ma carrière chez Sybase, un éditeur de base de données. J'ai ensuite démarré les activités de Temposoft, une solution de planification optimisée. Nous avons démarré à 5 personnes, en partant d'une feuille blanche, 4 ans après la société comptait plus de 150 personnes. La technologie a été revendue ensuite à Oracle. J'ai ensuite contribué au démarrage de plusieurs sociétés dans le monde de la technologie et de la distribution.

Il faut accepter qu'un de vos collaborateurs puisse avoir une meilleure idée que la vôtre.

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Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Conserver son indépendance. Même si notre métier implique d'avoir du cash pour se développer rapidement, il faut absolument garder son indépendance et intégrer des inves t i sseurs qu i savent ce que c 'es t qu'entreprendre. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Il faut être pugnace, la plupart des gens vous diront que vous êtes fou, de nombreux imprévus rendrons la tâche plus difficile que ce que vous avez imaginé. Mais au final, vous en sortirez plus fort et plus expérimenté. Entreprendre, c'est un peu comme avoir des enfants, avant vous pensez qu'il y aura des bons et des mauvais moments, après vous vous apercevez que les mauvais moments sont pires que ce que vous avez imaginé, et les bons moments bien meilleurs. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Autofinancement et business angels. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Si vous vous lancez dans l'aventure à plusieurs, vérifiez bien que vous partagez la même vision à court, moyen et long terme avec vos associés. Privilégiez également des personnes avec lesquelles vous avez déjà travaillé

et que vous connaissez bien. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Si vous avez vraiment envie de le faire, alors n'hésitez pas une seconde. Il faut également bien se connaitre et s'entourer de gens qui viendront compléter vos lacunes ou votre inexpérience sur certains sujets. Compte Twitter : https://twitter.com/scoc26 Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/sebastien-cochard/1/948/108 Blog ou sites : http://www.omenabler.com

CEO Sébastien Cochard

Il faut accepter qu'un de vos collaborateurs puisse avoir une meilleure idée que la vôtre.

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Co-founder Philippe Duhamel

Comment décririez-vous votre entreprise ? Nous avons deux métiers très liés: le premier est le conseil en SEO technique. C'est à dire que nous aidons les entreprises à se placer sur la première page de résultats Google. Le deuxième est technologique. Nous développons une application B2B qui permet de tirer des insights marketing grâce à l'analyse de grands volumes de mots clés issus des moteurs de recherche (Google). Pourquoi ce choix de service ? C'est un choix naturel. Nos compétences viennent du monde du SEO. Au cours de nos missions de conseil en SEO nous avons été amenés à manipuler et interpréter beaucoup de données issues des moteurs de recherche. Nous nous sommes aperçus que la masse croissante de données et la richesse marketing qu'on pouvait en tirer nécessitaient le développement d'une technologie. Nous avons donc franchi le pas entre conseil et logiciel. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? La data que nous analysons est sans limite et globale. Nous souhaitons donc devenir une référence mondiale dans le domaine de l'analyse des mots clés, qu'ils soient issus des moteurs comme Google ou des moteurs internes des sites e-commerce ou qu'ils proviennent des applications mobiles. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Personnellement, je suis un modeste entrepreneur. J'ai

aussi fait mes classes c'est à dire que j'ai déjà eu l'expérience de l'échec (dépôt de bilan) et c'est quelque chose qui aguerri et qui permet d'éviter de refaire des erreurs. Mes associés ont eu approximativement les même expériences que moi. Autrement, je suis un entrepreneur heureux car je travaille avec des gens talentueux avec qui je m'entends très bien, qui ont les pieds sur terre et pas la grosse tête. Avec beaucoup d'ambition cependant. Quelle est votre formation initiale ? J'ai un premier diplôme en marketing de l'Université de Houston (Texas) et un MBA en finance obtenu à HEC. Qu’est-ce qui vous passionne ? En dehors de mon travail et ma famille, les sujets liés à la physique quantique et à l'astrophysique. Je m'intéresse aussi beaucoup à l 'aéronautique commerciale ou les avions pour faire simple. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? A l'obtention de mon premier diplôme, j'avais déjà envie de me lancer dans la création d'entreprise. Cependant, comme beaucoup, je n'ai pas osé et ce frein est resté assez longtemps. Jusqu'à connaître une période de chômage pendant laquelle je me suis lancé dans un premier projet. C'était en 2005. Depuis j'en suis à ma troisième tentative. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette

aventure ? Faire n'importe quoi. C'est à dire de mal évaluer le marché et la demande pour le service qu'on veux lancer. Et surtout, de marketer sont offre de manière très conventionnelle. Or, pour faire du CA rapidement quand on lance une boite il faut satisfaire un besoin de manière différente et supérieure à ce qui est proposé sur le marché. Ensuite, il faut bien choisir ses associés. On ne le répétera jamais assez. Une boite qui décolle c'est des associés qui s'entendent bien, voire qui s'aiment beaucoup. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Se donner le droit à l'erreur, c'est comme cela qu'on apprend ce qu'il faut apprendre pour réussir. S 'a f f ranch i r des g rands bus iness p lans e t expérimenter, tâtonner le marché pour trouver la bonne offre. Générer du CA le plus tôt possible et gérer son cash au pus près. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons commencé en autofinancent. Nous allons aussi chercher les bonnes aides publiques. Et ensuite nous nous préparons à lever des fonds.

Se donner le droit à l'erreur, c'est comme cela qu'on apprend ce qu'il faut apprendre pour réussir.

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S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Se lancer de préférence à deux ou plus. Bien choisir ses associés et se demander, avant même de penser au produit/offre, si c'est la bonne équipe pour l'aventure, qui sera non sans difficultés. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Ne pas attendre. La courbe d'apprentissage est assez longue pour commencer le plus tôt possible. Compte Twitter : https://twitter.com/teamkadeal Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/philippeduhamel Blog ou sites : www.1-clic.info www.pureside.com www.clustaar.com

Co-founder Philippe Duhamel

Se donner le droit à l'erreur, c'est comme cela qu'on apprend ce qu'il faut apprendre pour réussir.

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Owner Frédéric Watine

Comment décririez-vous votre entreprise ? La mission de OSCARh est de proposer des solutions ressources humaines flexibles aux entreprises PME/ETE, afin de favoriser le retour à la croissance et inverser la courbe de l'emploi. Elle s'appuie sur l'économie collaborative, dans une logique économique et sociétale. Sa première offre de services s'appuie sur le dispositif légal du prêt de personnel entre entreprises. Pourquoi ce choix de service ? J'ai personnellement 25 ans d'expériences Ressources Humaines en cabinet et en entreprises. J'ai toujours été frappé par la difficulté des entreprises à équilibrer leurs ressources avec les variations d'activités. Sachant le poids de la masse salariale dans beaucoup d'entreprises, il m'est apparu utile de choisir ce créneau. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Avec 3,5 demandeurs d'emplois et une croissance nulle, toutes les énergies doivent se mobiliser. OSCARh a vocation à de développer partout en France où il existe des communautés d'entrepreneurs qui sont convaincus que la collaboration les rendra plus forts. Nous expérimentons et améliorons le dispositif sur 2015, et préparons la généralisation pour 2016. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ?

Bien que pet i t - f i l s , f i l s , f rè re d 'une f ra t r ie d'entrepreneurs(euses), je ne suis pas né avec l'envie (et les compétences) de créer une entreprise. C'est plus la passion de l'idée et le temps que m'a laissé mon dernier employeur pour monter mon projet qui m'ont poussé à franchir le pas. Quelle est votre formation initiale ? Ecole de commerce ESLSCA en 1986. Vu que c'était en période glaciaire précédente, pas sûr que cela ait influencé ... Qu’est-ce qui vous passionne ? Les Ressources Humaines, et la difficulté de cette profession à s 'aff ranchir de ses contraintes administratives et sociales pour se réinventer. Ce n'est pas faute de volonté ou de talents, mais c'est un constat: voilà une profession jugée de plus en plus indispensable notamment à l'aube de la révolution digitale, mais qui a de plus en plus de mal à répondre rapidement et efficacement aux attentes de ses clients. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? C'est tout récent. L'idée de OSCARh date de mars 2015 et l'entreprise de Juin 2015. Les premiers clients en septembre 2015. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Sur un plan très personnel, 25 ans d'expériences dans des grands groupes ne m'ont pas préparé à me

retrouver seul, à penser seul à l'idée. Ce fut d'énormes frustrations de ne pas avoir des équipes avec qui partager, avec qui co-construire. Concernant le processus de création/amorçage lui-même, franchement rien d'insurmontable ; beaucoup de petits cailloux dans les chaussures au quotidien, mais cela fait aussi partie de l'aventure. Reste enfin le réseau. Il est indispensable évidemment. Je ne pratiquais pas moi-même cette bonne pratiques avant dans mes anciennes responsabilités, mais tout manager (en entreprises, institutions, associations, ...) devrait se réserver 2x15 mn par semaine pour répondre/guider un entrepreneur qui l'appelle. C'est incroyable le nombre de personnes qui ne répondent même pas lorsqu'ils sont sollicités, et je n'ose imaginer le nombre d'initiatives qui s'arrêtent faute de démarrer, faute d'un premier soutien. C'est aussi incroyable de voir combien certains contacts que vous ne connaissiez ni d’Eve ni d'Adam vous débloquent des situations, vous permettent de progresser, juste par passion. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? C'est un peu tôt pour répondre. Comme beaucoup, je dirais une (bonne) idée à laquel le on croi t passionnément, un premier carnet d'adresses à l'écoute bienveillante pour vous mettre le pied à l'étrier, et très vite, quelques premiers collaborateurs pour enrichir / structurer / développer le modèle.

Beaucoup (trop) vont vous challenger même sans tout comprendre de ce que vous changer.

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Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? En fonds propres sur 9 mois. On verra pour la suite. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Vérifier que vous-même êtes convaincus à 110% de votre idée. Parce beaucoup (trop) vont vous challenger même sans tout comprendre de ce que vous changer, et qu'il faudra garder le cap de l'innovation ... (tout en ne restant pas sourd aux critiques positives qui vont aider à améliorer le concept) Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Go et go fast! Il faut avoir très vite un truc à discuter / à montrer. Il sera temps de l'améliorer plus tard. Compte Twitter : https://twitter.com/FredericWatine Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/fewatine Blog ou sites : https://www.oscarh.com/

Owner Frédéric Watine

Beaucoup (trop) vont vous challenger même sans tout comprendre de ce que vous changer.

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Fondateur & Président

Vincent Marty-Lavauzelle

Comment décririez-vous votre entreprise ? PayCar est une solution de paiement simple et sécurisée dédiée aux transactions de véhicules d’occasion. Der r i è re PayCar se cache avan t tou t des consommateurs qui ont eu à acheter et vendre des voitures d’occasion comme vous êtes en train de le faire. Habitués à gérer des flux financiers importants, les fondateurs ont décidé de créer PayCar pour proposer une solution simple et sécurisée comme ils auraient aimé la trouver lorsqu’ils ont eu à acheter et vendre leur voiture. Afin de vous offrir une transaction sécurisée, PayCar s’est appuyé sur 3 partenariats majeurs avec des acteurs de 1er plan du paiement en ligne. Ces acteurs se sont engagés aux côtés de PayCar pour vous fournir une offre de qualité et sécurisée. Pourquoi ce choix de service ? Nous avons lancé PayCar suite à notre propre expérience. Le moyen le plus utilisé avant PayCar pour les transactions de véhicules d'occasion était le chèque de banque. Avec la multiplication des arnaques et des faux, il est aujourd’hui indispensable de vérifier de l’authenticité d’un chèque de banque donc il faut appeler la banque pour le vérifier et donc réaliser la transaction pendant les horaires d’ouverture des banques. Il faut alors faire une croix sur une transaction en semaine après 18h ou le week-end soit durant la vie courante des

gens. Pour une transaction qui représente la 2ème plus grande dépense d’un ménage, il m’a paru incroyable qu’on en soit encore au moyen âge à devoir aller chercher ou recevoir un bout de papier pas totalement sécurisé et juste pas vraiment adapté pour ce type de transaction d’où PayCar. C’est long, pénible et surtout pas sécurisant. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Devenir le moyen de paiement numéro 1 pour les transactions de véhicules d’occasion d’abord en France puis en Europe puis dans le monde. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Passionné, obsédé et humain avant tout. Un entrepreneur qui réussit est un homme ou une femme qui sait avant tout écouter et s'entourer. Il a une vision, un objectif mais sait écouter les gens qui l’entourent ou qu’il rencontre. Un entrepreneur doit être quelqu’un d’humain qui saura emmener et faire grandir ses équipes avec lui. Quelle est votre formation initiale ? Ecole de commerce + Dess de finance (actuel Master 2). Qu’est-ce qui vous passionne ?

Les nouvelles technologies. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? On peut quelque part dire que je suis entrepreneur depuis un peu plus de 10 ans. Au tout début de ma carrière en 2003, j’ai quitté la sécurité d’un grand groupe pour une aventure risquée qui débutait mais dont je n’étais pas le 1er initiateur. Mais cette aventure est passée d’une société de 10 personnes à mon arrivée à une société de près de 200 personnes avec des bureaux à Paris, Londres, New York et Hong Kong entre autres. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Savoir être agile. Savoir tout faire car il n’y a pas les ressources pour avoir une personne à chaque domaine de compétence. Apprendre seul sans avoir le droit à l’erreur car cette aventure était aussi liée au monde de la finance où les marges d’erreur sont faibles. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Aimer ce qu’on fait et faire preuve de résilience. L’entreprise est tellement dure. Elle demande tellement de résilience qu’il faut avoir une foi infinie dans son projet. Avoir foi en son projet ne veut pas non plus dire avoir des oeillères sur les yeux.

Il faut avoir une foi infinie dans son projet. “

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Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Fonds propres. J’ai eu la chance que ma précédente expérience nous le permette. I l ne faut pas être obsédé par la levée mais ne pas non plus être fermé à l’idée d’ouvrir son capital. Une levée doit permettre d’accélérer la croissance de son entreprise. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Connaître ses clients. Discuter encore et toujours avec eux, ne jamais les perdre de vue. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Bien réfléchir, c’est une expérience longue et difficile à l’issu incertaine. C’est un long shot. Et surtout ne pas créer sa société en espérant la revendre. On crée sa société car on pense avoir identifié un besoin et apporter une solution. Compte Twitter : https://twitter.com/getPaycar Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/vincentlavauzelle Blog ou sites : http://www.paycar.fr

Fondateur & Président

Vincent Marty-Lavauzelle

Il faut avoir une foi infinie dans son projet. “

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Co-fondateur & Directeur associé

Pandhi Moukouyou

Comment décririez-vous votre entreprise ? Piste On Jobs est le 1er réseau social professionnel de recherche d’emploi par recommandation. C’est un nouveau concept de recherche d'emploi collaboratif. Les demandeurs d'emploi s'entraident pour leurs recherches. Les salariés, stagiaires ou anciens stagiaires peuvent recommander les membres en recherche. Piste On Jobs a toutes les clés en main pour réussir. Nous avons remporté le Neuilly Nouveaux Médias et est à présent hébergée et accompagnée par un grand groupe : Chanel. Pourquoi ce choix de service ? Il y a 9 ans, mon associé m’a aidé pour ma recherche de stage. Depuis, j’ai toujours aidé mon entourage dans leurs recherches en les recommandant à des contacts. Je me suis dit qu’il serait intéressant de créer un réseau social où tout le monde s’entraiderait. Aujourd'hui, seulement 20% des offres sont visibles. Plus de 80% des offres sont cachées et accessibles uniquement grâce au réseau et bouche à oreille. C'est pourquoi, Piste On Jobs a développé un outil innovant qui permet aux demandeurs d'emploi d'accéder à des offres cachées justement grâce à leurs réseaux de contact. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous souhaitons acquérir de la visibilité et faire savoir

aux demandeurs d’emploi qu’il existe un moyen plus facile pour trouver un emploi, et aux salariés un nouveau moyen pour diffuser les offres de leur entreprise pour aider leurs contacts à accéder à l’emploi. Une fois que nous aurons atteint la masse critique nécessaire et prouvé la véracité de notre concept, nous nous tournerons vers d’autres investisseurs afin d’agrandir l’équipe. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je suis un entrepreneur créatif et passionné qui a 1000 idées par minute ! Heureusement que j’ai une superbe équipe avec moi pour récolter et cadrer les meilleurs d’entre elles. Grâce à la créativité, on arrive toujours à trouver des solutions aux problèmes qu’on rencontre. Quelle est votre formation initiale ? J’ai un profil plutôt commercial. J’ai obtenu un BTS Négociation Relation Client et une Licence Management et Gestion Commerciale. Pour obtenir des compétences entrepreneuriales, j’ai fait un Diplôme Universitaire en Création d’Entreprise. Qu’est-ce qui vous passionne ? J’adore les nouvelles technologies, les réseaux sociaux, le marketing et le webmarketing. J’aime les problèmes et chercher un moyen pour les résoudre. Par exemple, avec Piste On Jobs, on essaie de résoudre le problème de l’accessibilité à l’emploi !

Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je pense que j’ai toujours été « entrepreneur » car depuis tout jeune, j’ai toujours eu pleins d’idées de business innovant pour gagner de l’argent. Mais je ne suis jamais passé à l’action. Je suis vraiment devenu entrepreneur en 2012 quand un ami m’a dit « Pandhi tu ne feras jamais rien ! Tu as toujours plein d’idées mais tu ne fais rien ! ». Quelques mois après, je me lançais dans Piste On Jobs. Il y a encore d’autres projets secrets… Vous en entendrez peut être parler un jour !

Pour réussir dans l’entreprenariat il faut être patient et persévérant.

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Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? 1.  La crédibilité : Deux jeunes qui se lancent dans

l’emploi, le recrutement etc alors qu’il existe des structures comme Pôle Emploi et des réseaux comme Viadeo… Personne ne devait pensait que nous irons si loin. Lorsqu’on a su rassembler 18 000 membres, avons eu un premier investisseur et avons été hébergé par Chanel, là on a commencé à être écouté…

2.  L’équipe : Pendant 2 ans nous avons été que 2 sur le projet, aujourd’hui nous sommes 7 ! Trouver les bons postes était difficile. Surtout le développeur ! A présent on économise en internalisant les coûts.

3.  Les financements : Financer un site internet n’est pas ce que préfèrent les banques. Ca été plus facile lorsque nous sommes revenu quelques mois plus tard avec un investisseur.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Pour réussir dans l’entreprenariat il faut être patient et persévérant. Beaucoup pense qu’en se lançant, en quelques mois ils vont avoir des retombées. Il y a des hauts et beaucoup de bas ! Il faut donc relativiser, se remettre en question, trouver des solutions, mesurer les changements continuellement. Il ne faut pas baisser les bras et recommencer tout le temps jusqu’à ce que le client trouve le produit/service parfait. Notre projet a changé au moins 100 fois !

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Pour commencer, nous avons mis un apport personnel. Ensuite nous avons eu un investisseur et un prêt bancaire. Dernièrement nous avons eu deux subventions. Dans quelques mois nous allons ouvrir le capital à d’autres investisseurs. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Le point à surveiller c’est le besoin. Est-ce que des personnes ont besoin de votre produit/service. Il y a déjà eu beaucoup de projets intéressants qui sont sortis, des grosses sommes dépensées mais dont les gens n’avaient pas besoin. Il faut en amont faire une vraie étude de marché. Il existe de bonnes structures qui peuvent aider. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Ne pas se lancer seul… Entre toutes les démarches administratives et faire tourner son business c’est dur. Il faut absolument trouver un ou plusieurs associés pour se diviser les tâches et avancer. Aujourd’hui, nous dépensons beaucoup dans la masse salariale, mais je ne changerai en aucun cas mon équipe. On a des personnes excellentes à chaque poste qui permettent à Piste On Jobs de grandir chaque jour.

Compte Twitter : https://twitter.com/Pandhi_M Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/pandhi-moukouyou/5a/530/b20/en Blog ou sites : https://pisteonjobs.com/

Co-fondateur & Directeur associé

Pandhi Moukouyou

Pour réussir dans l’entreprenariat il faut être patient et persévérant.

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Founder & CEO

Julien Bensoussan

Comment décririez-vous votre entreprise ? Q u a n t e a m e s t a v a n t t o u t u n e e n t r e p r i s e jeune, innovante et en pleine croissance. Nous nous efforçons de garder une très grande proximité avec notre équipe, nos consultants et nos clients. Nous favorisons l’entraide, la communication et faisons de notre mieux pour préserver l’esprit familial et amical des débuts de l’aventure Quanteam. Pourquoi ce choix de service ? Pendant mes années en cabinet de conseil et SSII, j’ai fait le constat que l’on peut recruter des profils issus de grandes écoles de commerce et d’ingénieurs qui vont débuter leur carrière sur des métiers de systèmes d’informations puis peuvent évoluer, si ils le souhaitent, vers du conseil métier organisationnel et opérationnel. C’est ainsi qu’est née l’idée de Quanteam, qui sait accompagner les banques, assurances et mutuelles sur l’ensemble de leurs problématiques. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Confirmer notre place de top player sur les activités de Conseil en SI, gestion des risques et direction f inancière. Continuer notre développement à l’international déjà bien établi à Londres et Bruxelles. Nous venons d’ouvrir un bureau New York et serons présents en 2016 à Casablanca et à Bucarest. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ?

Je garde volontairement une implication sur tous les projets et reste très proche de mes collaborateurs. Dans une semaine type j’ai deux à trois déjeuners avec nos consultants qui sont en mission. Je suis dans un management de proximité, plutôt paternaliste et toujours à l’écoute de nouvelles idées. Quelle est votre formation initiale ? J’ai débuté par une prépa HEC, puis l’EMLYON avec une majeure Entreprenariat. Qu’est-ce qui vous passionne ? Les gens ! Je pense que Quanteam ne serait pas devenue une entreprise florissante si elle ne s’était pas nourrie des personnalités de nos collaborateurs, managers et consultants. Nous faisons un métier de relations humaines avant tout. Dans le nom Quanteam, nous souhaitions communiquer l’esprit d’équipe. Ce qui nous amène à ma deuxième grande passion : le football. Je suis incollable sur tous les joueurs du Championnat de France depuis 1982 ! Je suis également passionné d’œnologie, et de tout ce qui touche aux métiers de bouche en général. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je suis entrepreneur depuis 7 ans. Mais cette envie m’habitait depuis plusieurs années déjà. J’ai pris le temps de me former et de réfléchir à un business model solide, et je me suis lancé en 2007. Juste avant la crise des subprimes aux US et de la dette en Europe, un vrai

sens du timing ! Avoir réussi à croître pendant ces années m’a renforcé dans l’idée que , comme le dit Warren Buffet, « C’est quand la mer se retire qu’on voit ceux qui se baignent nus ». Oser se lancer quel que soit le moment, avec envie et pugnacité, est la clé du succès. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Il est difficile de faire comprendre à ceux qui ne se sont jamais lancé dans une aventure entrepreneuriale les moments de doutes, de stress ou même les succès que nous vivons. Etre entrepreneur, c’est un vrai ascenseur émotionnel ! 2011 a été notre année la plus difficile car nous sommes étroitement lié au système bancaire qui a vacillé cette année-là. Nous avons alors communiqué auprès de nos salariés sur les difficultés rencontrées et cela a permis de maintenir les équipes en place et de renforcer nos liens. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Je pense que c’est une implication de tous les instants, et une épreuve à la solidité physique et morale. Et enfin il est indispensable d’être bien entouré, à la fois dans la sphère familiale et professionnelle. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous ne nous finançons que sur nos fonds propres, ce qui nous permet de garder une totale indépendance.

Il est indispensable d’être bien entouré, à la fois dans la sphère familiale et professionnelle.

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S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? La détermination. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Fonce et oublie que tu n’as aucune chance ! Compte Twitter : https://twitter.com/Quanteam Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/julien-bensoussan/5/909/aa7 Blog ou sites : http://www.quanteam.fr

Founder & CEO

Julien Bensoussan

Il est indispensable d’être bien entouré, à la fois dans la sphère familiale et professionnelle.

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Sales Director France

Antoine Ballerin

Comment décririez-vous votre entreprise ? Qubit est une plateforme marketing intégrée permettant de piloter en temps réel l'expérience client. Nous proposons un ensemble de solutions pour optimiser les sites web à l'aide de personnalisation en temps réel qui auront un impact réel et efficace sur les résultats. Afin de bien répondre aux enjeux actuels du e-commerce, notre plate-forme conjugue les fonctionnalités suivantes : AB & MV testing, personnalisation, recommandation produit, avis client, applications mobiles, business intelligence, tag management Nous avons aidé à ce jour plus de 150 clients dont Vide Dressing, Intersport, Padd, L.K.Bennett, Claire's, Jimmy Choo et Topshop à améliorer leurs taux de conversion et à devenir plus agiles dans leurs opérations marketing et e-commerce. Pourquoi ce choix de service ? Qubit est là pour aider les marketers à relever les défis liés au digital et à donner vie à leurs idées. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous souhaitons faire de Qubit une Data Marketing Platform leader en France. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Habitué a déployer des technologies anglo-saxones sur le marché français, j’utilise de façon quasi systématique

mon background de consultant et de développeur pour passer d’une démarche commerciale classique à une position de conseil, j’investis également beaucoup de temps à la compréhension des enjeux métiers et des contraintes techniques de chacun de mes clients. Quelle est votre formation initiale ? Je suis diplômé d’une licence en Commerce International de l’EPSCI (Groupe ESSEC) et d’un MBA en Finance et en Commerce International. Mais je programmais déjà des jeux en Assembleur dès l’âge de 14 ans ;-) Qu’est-ce qui vous passionne ? Je suis passionné par les nouvelles technologies et la manière dont les données révolutionne petit à petit la manière d’aborder le marketing et l’expérience client sur le canal digital. Je m’intéresse également au fonctionnement de l’être humain en général. En dehors de ma vie professionnelle, la guitare, le dessin, le bricolage, le jardinage et le pilotage de drones sont aussi quelques-unes de mes activités et passions. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je travaille depuis plus de 25 ans dans le secteur du logiciel d'entreprise. Après une expérience de consultant dans les logiciels financiers et de reporting, puis de

commercial dans les univers du CRM et des ERP, mon parcours d’entrepreneur a commencé en 2007, avec l’ouverture et le développement en France d'Endeca, un moteur de recherche et de merchandising. J’ai ensuite participé à l’essor de la plateforme d’e-commerce hybris en France. Puis en avril 2014 j’ai rejoint Qubit pour ouvrir notamment la filiale française. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? La pr inc ipale d i f f icu l té rencontrée a été le développement de la notoriété de Qubit en France. Il est aussi très important d’adapter la culture anglo-saxone (souvent perçue comme arrogante) à des positions plus modérées et transparente. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? La réussite d’un entrepreneur est conditionnée par sa capacité à persévérer quel que soit les obstacles qui se présentent à lui. Il est également très important de s’entourer d’équipes polyvalentes et empathiques. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons pu lancer et développer la filiale Française suite à une levée de fonds réalisée auprès d'Accel Partners, de Balderton, de Capital et de Salesforce Ventures.

La réussite d’un entrepreneur est conditionnée par sa capacité à persévérer quel que soit les obstacles qui se présentent à lui.

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S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Le choix des collaborateurs est primordial. Ils doivent se montrer agiles, endurants, polyvalents et prêts à faire le grand écart entre les règles et la culture de la maison mère et les attentes et contraintes locales. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Je dirais que le leitmotiv d’un « startuper » peut être résumé en trois mots : §  Travailler §  Travailler §  Et encore TRAVAILLER ;)

Compte Twitter : https://twitter.com/qubit Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/aballerin Blog ou sites : http://www.qubit.com/fr

Sales Director France

Antoine Ballerin

La réussite d’un entrepreneur est conditionnée par sa capacité à persévérer quel que soit les obstacles qui se présentent à lui.

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Co-founder Grégoire Linder

Comment décririez-vous votre entreprise ? Nous sommes la première plateforme de crowdinvesting à dimension européenne, présente en France et en Suisse. Chez Raizers, nous permettons aux investisseurs de contribuer à la croissance et au développement d’entreprises au travers de prises de participation au capital de startup ou via des émissions obligataires. Les entreprises que nous sélectionnons répondent à des critères d’éligibilité précis : caractère innovant ou différenciant des produits ou services, viabilité et solidité financière de l’entreprise, potentiel du marché, et surtout une équipe dirigeante compétente. L'investissement est simple, rapide (~10 min), sécurisé et permet de soutenir des sociétés en développement tout en bénéficiant de produits défiscalisants ou de produits d'épargne plus rentables que les livrets bancaires classiques. L’investissement est possible à partir de 500 euros. Pourquoi ce choix de service ? Raizers répond à une double demande qui ne trouvait que peu de réponses sur le marché jusqu’à la création de statuts réglementaires relatifs au financement participatif en France fin 2014. D’une part, nous intervenons auprès des startups et des PME ayant un besoin de financement allant de 100 000 euros à 1 000 000 euros. Cette tranche de capital,

appelée « equity gap », est rarement financée par les fonds d’investissement qui interviennent sur des montants plus importants. Pourtant, c’est aussi la tranche de financement indispensable aux premiers développements de nos startups, pépites de l’innovation. Les campagnes de crowdinvesting diffèrent aussi des financements traditionnels par le poids de la communication digitale couplé au financement : les startups se font connaître tout en levant des fonds. Côté prêt, les impératifs réglementaires des banques se renforcent toujours plus et nous souhaitons permettre à des sociétés plus matures de pouvoir continuer leur expans ion, en in tervenant sur une t ranche d’endettement complémentaire à l’endettement bancaire (effet de levier). Ce manque d’apport complémentaire freine aujourd’hui trop souvent l’innovation, le développement international ou l’embauche de nouveaux salariés. D’autre part, nous proposons à tous, personne physique ou entreprise, d’investir ou de prêter à des entreprises. Plusieurs études économiques soulignent un besoin grandissant de transparence dans le domaine de l’investissement. Chez Raizers, l’injection dans l’économie réelle est directe, simple, sécurisée et dématérialisée. A son niveau, chaque investisseur et chaque prêteur devient maître de son patrimoine, participe à une véritable aventure entrepreneuriale et contribue au développement économique de son pays. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre

entreprise ? Le marché du crowdfunding en Europe représente 3 milliards d’€ en 2014 et est estimé à près de 100 milliards d’ici à 5 ans. Nous sommes déjà présents en France et en Suisse sur le segment du crowdinvesting. Notre ambition à moyen terme est d’ouvrir notre activité dans d’autres pays européens ; dans un premier temps sur la zone Benelux puis en Europe du Nord et en Allemagne. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Toute ma vie, comme un explorateur. J’apprends et je me remets en question tous les jours. Efficace, j’exige de moi-même et de mon équipe une qualité d’exécution exemplaire dans des délais de réalisation courts. Tenace, je n’abandonne pas. « S’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème » Quelle est votre formation initiale ? Issu d’une famille d’entrepreneurs passionnés, j’ai naturellement choisi, après un bac S, une formation en école de commerce à EDC Paris avec une spécialisation en management entrepreneurial. J’ai aussi eu l’occasion d’étudier à l’étranger, à la San Diego State University en Californie. Qu’est-ce qui vous passionne ? Les success stories entrepreneuriales !

Bien choisir ses associés. Une erreur de casting peut vous faire perdre beaucoup de temps.

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Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Petit, mon instituteur me disait régulièrement « Grégoire, tu serais capable de vendre des congélateurs aux esquimaux ». Plus tard, en école de commerce, j’ai intégré la Junior Entreprise et y ai travaillé sur de nombreux projets de création. Une fois diplômé, je me suis retrouvé confronté à une problématique de financement concernant mon projet entrepreneurial. Les banques n’ont pas souhaité me soutenir à cause du manque d’apports personnels. L’idée du financement participatif était née. Au même moment, une belle opportunité professionnelle s’est présentée et j’ai donc intégré le groupe Devanlay Lacoste dans lequel j’ai développé une nouvelle activité, gérant plus de 100 collaborateurs, qui a vite pris de l’ampleur à un niveau européen. Depuis Janvier 2014, après avoir trouvé des associés aux compétences complémentaires, un financier suisse et un expert du digital danois, je me consacre à 100% au développement de Raizers. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Tout d’abord, il a fallu constituer une équipe avec des compétences complémentaires. Notamment, nous nous sommes attachés à trouver un développeur compétent, prêt à s’impliquer dans un projet entrepreneurial tout en faisant des concessions importantes sur sa

rémunération. Puis, nous avons franchi une à une les barrières légales pour exercer. Notre activité étant régulée, nous avons travaillé longuement pour être en ligne avec les exigences de nos autorités de tutelle : l’AMF (Autorité des Marchés Financier) en France et la FINMA en Suisse. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? L’équipe ! Pour moi, peu de chance de réussir seul. Il est nécessaire de trouver des associés et des premiers collaborateurs brillants avec des compétences complémentaires. Ensuite, le succès réside dans l’exécution ! Combien de projets ai-je vu passer sur des marchés en forte croissance avec un concept de produits ou de services innovant ? Quand vous pensez avoir une bonne idée pour entreprendre, dites-vous bien une chose : au moins 100 personnes y ont pensé avant vous. Une vision et une stratégie exceptionnelle du fondateur n’ont aucune chance d’aboutir si l’exécution laisse à désirer. Enfin, la ténacité ! La réussite entrepreneuriale est une succession de succès mais aussi de barrières à franchir et de remise en question. Les plus pugnaces, pour qui abandonner n’est pas une solution, réussiront. Quel mode de financement avez-vous retenu pour

lancer votre société ? Notre société est pour l’instant entièrement financée par ses fondateurs. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Bien choisir ses associés. Une erreur de casting peut vous faire perdre beaucoup de temps. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Foncez, ne lâchez rien, restez toujours positif, ne vous découragez jamais et sa is issez les bonnes opportunités ! Attention à bien suivre votre trésorerie et anticipez vos levées de fonds ;-) Compte Twitter : https://twitter.com/gregoirelinder Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/gregoirelinder Blog ou sites : www.raizers.com

Co-founder Grégoire Linder

Bien choisir ses associés. Une erreur de casting peut vous faire perdre beaucoup de temps.

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Co-founder & CEO

Jean-Luc Marini

Comment décririez-vous votre entreprise ? Avec Olivier Figon, avec qui j'ai co-fondé Search'XPR, nous avons l'habitude de dire que nous avons créé une startup de "vieux" autour d'un principe extrêmement innovant : la sérendipité psycho-cognitive. Ce principe est né au sein de l'équipe de recherche de Search'XPR et fait suite à mes travaux de recherche universitaires sur le thème de la rencontre fortuite avec l’information. C'est ce principe de sérendipité psycho-cognitive qui est au cœur de la technologie que nous avons développée chez Search'XPR et que nous avons appelée Oorace (c’est un clin d’œil à Horace Walpole qui est à l'origine du concept de Serendipity) et que nous commercialisons depuis la mi-octobre 2014 à destination des sites de e-commerce. Pourquoi ce choix de service ? Avec Olivier Figon, Nous avons remarqué que dans les moteurs de recherche e t les sys tèmes de recommandation, les applications existantes excellent à exploiter le contenu sémantique des parcours sur Internet, mais que par contre, elles offrent une vision très appauvrie de la complexité du raisonnement qui conduit un individu à prendre une décision d'achat. Par ailleurs, une étude de Google / Kantar Media montre que plus de 80% des visiteurs d’un site web marchand ne montrent aucune intention claire d'achat lorsqu'ils visitent un site de e-commerce. C’est à cette catégorie de visiteurs que nous avons choisi de nous intéresser. Ils constituent une communauté d'utilisateurs que nous

avons décidé d’appeler les "abandonnés" car les solutions classiques partent toutes du principe qu’on ne peut rien leur proposer de pertinent dans la mesure où ils ne montrent aucune intention claire. En apparence, c’est logique, mais en réalité il est encore possible de faire quelque chose pour ces visiteurs-là et c'est là qu’Oorace intervient. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Aujourd’hui Oorace est essentiellement utilisé par les sites de e-commerce ; la raison principale est d’ordre pratique : le modèle de rémunération est simple et évident, et dépend du chiffre d’affaire généré. Mais en réalité le principe est très générique et est susceptible de s’appliquer à tout type de domaine où des visiteurs recherchent un produit, une personne ou un contenu d'information : contenus éditoriaux, moteurs de recherche, solutions de retargeting, réseaux sociaux, sites de rencontre … Nous venons de démarrer l’intégration d’Oorace avec un premier client dans le monde des médias digitaux. Les premiers résultats significatifs seront connus à l’automne prochain. Nous sommes également en cours de discussion avec un groupe industriel pour mesurer la faisabilité d’une intégration dans leur réseau social d’entreprise. Enfin, pour la petite histoire, un acteur du monde du diagnostic médical a également montré un réel intérêt pour notre principe. A l'échelle internationale, un acteur Chinois de l’Internet des Objets nous a sollicité

pour appliquer notre technologie dans le monde des magasins connectés. L'objectif est de détecter l’errance physique ou la flânerie dans des magasins équipés de ibeacons et d'aider ce partenaire Chinois à faire naître de nouveaux usages. Ce que nous sommes en train de faire pour l’aéroport de Shanghai et son application mobile de type O2O2O (Online-to-Offline-to-Online). En 2016, notre développement commercial passera également par l'Europe et les Etats-Unis qui constituent des marchés tout aussi incontournables que la Chine. Dans cette perspective, Search'XPR a déjà procédé à la création d’une filiale aux USA, Search’XPR Inc., qu’elle détient à 100% et qui ne demandera qu’à être réveillée le moment venu. Il faudra juste des fonds pour faire les choses correctement. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je fais parti de la catégorie des entrepreneurs innovateurs dont l'ambition est de vouloir changer le monde. A ce titre, j'ai plutôt tendance à préférer la solitude de mon laboratoire aux objectifs des caméras et appareils photos. Pour autant, je ne suis pas replier sur moi-même et j'adore travailler en équipe avec des collaborateurs que je veux libérer au maximum de la hiérarchie et du contrôle. En libérant l'entreprise, notre objectif avec Olivier Figon est de la rendre plus performante en nous entourant de collaborateurs très engagés et passionnés par ce qu'ils font chez Search'XPR.

L'agilité car il faut souvent réorienter son offre et changer de business model avant de trouver la bonne formule

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Quelle est votre formation initiale ? Je possède une l icence et une maîtr ise en Mathématiques Appliquées, un DESS en Informatique et un Doctorat en Sciences de l'Information et de la Communication. Qu’est-ce qui vous passionne ? Je suis passionné par l'essor de l’intelligence artificielle, dont les récents progrès ont été fulgurants. Mais également par le débat qui secoue la communauté scientifique autour du transhumanisme et du concept d'être humain augmenté. Par ailleurs, j'ai l'esprit grand ouvert sur le monde et à ce titre mes centres d'intérêt personnels sont nombreux. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Tout comme Olivier Figon, je suis un "vieil" entrepreneur car j'ai créé ma première société à l'âge de 27 ans et j'en ai aujourd'hui 50. De là à dire que je suis un serial entrepreneur peut-être pas car Search'XPR n'est que la 4ième aventure entrepreneuriale à laquelle je participe. Bien que nous ayons de l'expérience, nous avons su garder une certaine jeunesse d'esprit. Car la jeunesse n'est pas seulement une période de la vie, c'est avant tout un état d'esprit que nous nous efforçons de cultiver tous les jours. J'ai créé ma première société à l'âge de 27 ans dans le domaine de la Gestion Electronique de Documents avec un camarade de promotion et mes premiers employeurs

comme actionnaires. Ensuite, j'ai eu l'occasion de diriger plusieurs centres de profits et PME. Je crois que je suis et que j'ai toujours été un homme de projets attiré par les grandes aventures humaines. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? La principale difficulté que nous avons rencontrée a été le financement de la phase d'amorçage et sans le soutien de Bpifrance, Search'XPR n'existerait pas. La région Auvergne nous a aussi énormément aidé de même qu'une société Chinoise qui a osé investir, alors que nous étions encore en amorçage, à plus de 9 000 kms de chez elle. Depuis, et parce qu'un certain nombre de risques ont à présent été levés, d'autres investisseurs sont entrés dans le capital de Search'XPR pour nous aider à nous développer sur un plan commercial. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Tout d'abord, la détermination et la capacité à mener un projet à bien au-delà des obstacles. Ensuite, l'agilité car il faut souvent réorienter son offre et changer de business model avant de trouver la bonne formule. Enfin, la créativité, pour avoir en permanence une longueur d'avance sur vos concurrents et ceux qui vont le devenir. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Avec Olivier Figon, nous avons tout d'abord cassé nos

tirelires, puis nous avons eu la chance de rencontrer un chargé d'affaires qui a su comprendre la potentialité de notre projet au sein d'Oséo, aujourd'hui Bpifrance et nous a permis de financer le démarrage de notre activité.

Co-founder & CEO

Jean-Luc Marini

L'agilité car il faut souvent réorienter son offre et changer de business model avant de trouver la bonne formule

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S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? La fameuse citation "Mon Dieu, gardez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge" que l'on attribue parfois à Voltaire ou à Napoléon convient assez bien à la situation. Heureusement pour moi, j'ai à mes côtés celui que je considère comme mon frère de cœur et de pensée, j'ai nommé Olivier Figon. Il sait qu'il peut compter sur mon indéfectible soutien (on se connaît depuis 18 ans) et je sais que je peux compter sur lui lorsque la tempête fait rage. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui Je Je lui dirai d'abord que la vie est trop courte pour avoir des regrets puis je lui citerai volontiers Saint-Exupéry : "Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité". A lui de trouver sa voie mais qu'il n'oublie jamais qu'on ne gagne pas un match tout seul (parole d'ex-rugbyman). Compte Twitter : https://twitter.com/JeanLucMARINI Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/jean-luc-marini/10/197/823 Blog ou sites : http://www.searchxpr.com

Co-founder & CEO

Jean-Luc Marini

L'agilité car il faut souvent réorienter son offre et changer de business model avant de trouver la bonne formule

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Associée & Directeur Général

Sophie Gaume

Comment décririez-vous votre entreprise ? Scientibox, le premier projet de NeverTooGeek a pour vocation de donner aux enfants le goût de la science à travers une approche ludique et expérimentale car comme le disait Einstein « La connaissance ne s’acquiert que par l’expérimentation, tout le reste n’est que de l’information »

Pourquoi ce choix de service ? Comme souvent, l’idée est née d’un besoin personnel : je cherchais des activités scientifiques pour ma fille Lila qui avait dix ans à l’époque. Très vite j’ai été confrontée à 2 problématiques : je voulais des activités régulières mais sur des thématiques variées et son emploi du temps était déjà bien rempli et je n’étais pas convaincue qu’ajouter une activité en plus était bien judicieux. C’est comme cela que l’idée a germé :) Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? NeverTooGeek a pour ambition de devenir à 5 ans le leader de la pédagogie par une approche ludique. Notre souhait est de développer une vraie culture autour des sujets abordés, une curiosité et une envie d'aller plus loin ! Avec Scientibox, nous souhaitons créer une marque leader autour des sciences et du développement durable en Europe avec pour objectif d'être présents sur l'ensemble des supports familiers aux enfants et d'inventer de nouvelles façons d'apprendre et de

découvrir. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je suis une entrepreneure leader. J’insuffle des idées, la stratégie … Sophie, mon associée et Directrice Générale est elle une vraie manager, structurée, organisée. Comme elle aime le raconter si nous étions dans une mine, je serais celle qui creuse à toute vitesse et elle me suit en posant les étais le plus rapidement possible pour consolider la structure J. Quelle est votre formation initiale ? Qu’est-ce qui vous passionne ? J’ai fait une école de marketing, j’ai toujours travaillé dans la high-tech par passion. J’aime l’innovation, le changement, rendre simple ce qui peut sembler compliqué, imaginer nos vies de demain … Sophie quant à elle a toujours travaillé dans la finance.

Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Après mon dernier poste, je n’ai pas eu envie de chercher tout de suite un nouveau poste. J’ai eu la chance d’être contactée par plusieurs personnes de mon réseau pour faire des missions de conseil. J’ai saisi l’opportunité pour prendre le temps de réfléchir à ce que

je voulais faire … Je savais que je voulais créer une entreprise autour d’un produit mais je n’avais pas d’idée en tête. Sophie elle, après une expérience de plus de 20 ans dans de grands groupes financiers avait envie d’entreprendre. Elle savait que je cherchais un associé pour mon projet, les choses se sont faites assez s implement car nos compétences sont t rès complémentaires. Je pense que j’ai toujours été entrepreneure :) Quand j’étais salariée, je me suis toujours sentie aussi impliquée que si c’était ma propre entreprise … Mais j’ai démarré l’aventure il y a environ 2 ans. Sophie m’a rejoint il y a maintenant 9 mois. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Holala :D c’est une drôle de question… il n’y a que des difficultés ! Quand on démarre, on dessine un schéma de ce qu’on imagine qu’il va se passer puis on passe son temps à travailler à garder un cap. Et comme si cela n’était pas assez complexe, il faut aussi garder en tête que le cap lui même peut changer :D. Il faut donc arbitrer sur quoi on va se battre, ce à quoi on va renoncer, ce que l’on va faire autrement…

Fondateur Sharon Sofer

Je pense que j’ai toujours été entrepreneure :) “

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Associée & Directeur Général

Sophie Gaume

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? L’ouverture : parler, échanger, écouter, La réactivité : l’entrepreneur passe sont temps à décider – il faut savoir décider vite avec les éléments que l’on a en main et parfois accepter qi’on n’a pas toute l’information et qu’il faut quand même La persévérance : on va passer notre temps à échouer, La résilience : une mauvaise nouvelle ne peut pas nous abattre, La chance : malheureusement, c’est assez peu contrôlable, mais savoir la saisir quand elle se présente et passez à autre chose quand elle nous abandonne, Le réseau : participer à des évènements, parler avec d’autres startupers, parler, parler, parler !!! Je pense qu’il y a énormément de facteurs, il faut essayer d’en aligner un maximum. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? J’ai mixé : love money, prêt bancaire, aide de BPI … Il y a énormément d’aides et de supports aux entrepreneurs en France et surtout à Paris. Je suis maintenant dans un incubateur, cher Paris Pionnières, et vraiment, je pense qu’être entourée et accompagnée est une grande force. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Se connaître ! Chacun a des besoins, des angoisses,

des ressources très différentes. Il faut donc bien savoir en démarrant quels sont nos moteurs et ses limites. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Si vous en avez envie, foncez, c’est un bonheur permanent !!! Compte Twitter : https://twitter.com/Scientibox Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/sharonsofer https://www.linkedin.com/pub/sophie-macrez-gaume/49/51b/524/en Blog ou sites : http://www.scientibox.fr

Fondateur Sharon Sofer

Je pense que j’ai toujours été entrepreneure :) “

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CEO Toan Nguyen

Comment décririez-vous votre entreprise ? Shortways est éditeur de logiciels B2B. Nos clients sont des grands comptes : Total, Sodexo, Lafarge, Altedia Lee Hecht Harrison. Notre solution est un assistant virtuel pour la formation et le support des utilisateurs de logiciels d’entreprise (ERP, CRM, SIRH, EPM d’éditeurs comme SAP, Oracle, Salesforce, etc.). Le constat est qu’un utilisateur ne réagit qu’en situation, devant son écran. Notre assistant virtuel lui fournit fenêtres contextuelles d’information et d’assistance quand il a en besoin, au bon moment, directement dans son application. Nos clients gagnent ainsi de 15% à 20% sur leurs coûts de support, optimisent leur dispositif de formation, et améliorent la qualité de leurs données. Car ne l’oublions pas à l’heure du Big Data, 76% des problèmes de qualité de données proviennent des utilisateurs et de leur méconnaissance de la signification des données. Pourquoi ce choix de service ? L’idée provient de mon vécu de chef de projet CRM, ERP, …. J’ai travaillé pour plusieurs grands groupes, en tant qu’employé. J’ai pu constater qu’une fois les systèmes d’information déployés et les formations achevées, les utilisateurs (aujourd’hui n’importe quel collaborateur de l’entreprise) étaient complétement livrés à eux-mêmes. Résultat : des systèmes peu adoptés, des

erreurs de manipulation entraînant des pertes opérationnelles et de productivité considérables. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Notre premier objectif est d’être une solution reconnue sur le marché de l’Europe de l’Ouest, en particulier la partie nordique/anglo-saxonne. Après, nous verrons :). C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Comme quelqu’un étant en apprentissage constant, mais qui doit aussi avancer. Apprendre c’est bien, faire c’est indispensable. Fatalement il y a des erreurs. Mais aussi des réussites ! Ce sont elles qui font avancer. Le job d’entrepreneur, c’est de faire en sorte que les réussites soient plus fréquentes que les erreurs :). Quelle est votre formation initiale ? Je suis ingénieur généraliste (Ecole Centrale Paris). Qu’est-ce qui vous passionne ? La vitesse d’expansion de la technologie. Je ne sais pas si tout le monde est bien conscient du bouleversement technologique en cours et que chacun va devoir (doit) fortement s’y adapter. « Software eats the world » est le nouvel adage. La technologie est en train de faire sauter les barrières du vieux monde (les Etats et les lois notamment). Elle va s’attaquer de plus en plus à celle de l’éthique, notamment dans le domaine de la robotisation et des sciences de la vie (d’ailleurs ces 2 domaines sont

finalement proches !). On ne conduira bientôt plus sa voiture. Certaines maladies vont purement et simplement disparaître. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai démarré comme consultant indépendant il y a 5 ans, une première étape d’entrepreneur où on ne peut compter que sur soi-même ! Puis j’ai été lauréat d’un accélérateur de start-ups, Idenergie (Laval Mayenne Technopole). Ce programme d’accélération m’a vraiment mis le pied à l’étrier. J’y suis entré avec une idée, j’en suis ressorti 10 mois plus tard avec un Business Plan et un prospect (Sodexo) sur le point de signer ! Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Il y a des difficultés tous les jours ! Je ne les vois pas comme cela, mais comme un certain nombre d’étapes à franchir et de challenges à relever. Car si on ne voit que les difficultés, ce n’est pas la peine d’y aller… Après coup et avec un peu de recul, le plus gros challenge a sans doute été au démarrage de concilier création de la société, poursuite du consulting pour assurer un revenu, et la naissance de mon 3ème enfant. Le planning était un peu tendu :).

Si on ne voit que les difficultés, ce n’est pas la peine d’y aller.

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D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Penser client, dès le départ. Et ne pas se tromper sur la notion de client. Le client, c’est celui qui valide la facture et déclenche le paiement, qui résulte en une augmentation de trésorerie pour votre société. Le client n’est pas l’utilisateur. La trésorerie. Elle doit être une obsession. Qui conduirait une voiture sans essence ? Ensuite il faut être persévérant et endurant. « Never give up » disent les anglo-saxons. Je prends souvent l’image d’une course démarrée comme un 1500 mètres, mais dont on ne connait pas vraiment la longueur totale… Il faut sprinter, mais en garder un peu pour la suite. Enfin, il faut inculquer cet esprit et engagement à l’ensemble de l’équipe. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons fait 2 augmentations de capital (fonds régionaux et business angels), et complété par des avances remboursables ou prêts de BPI France. BPI France est un formidable outil et atout pour les start-up innovantes françaises ! S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?

Le temps de démarrage est beaucoup (beaucoup) plus long que ce que l’on pense. Dans cette période, il faut veiller à avoir un revenu personnel. Car sans ressources personnelles, plus d’aventure start-up. Certains se lancent en comptant sur la période de chômage pour réfléchir à leur start-up. C’est un mauvais calcul car la période de réflexion c’est environ 1 an et au bout d’un an, une bonne partie des cartouches sont grillées. Il faut commencer à réfléchir et monter son projet de start-up pendant qu’on a encore un job. Activer ensuite le chômage quand on est prêt à réaliser les premières actions. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Allez tester votre idée auprès de vos futurs clients ! Et ne pas hésiter à leur demander combien ils paieraient pour votre solution. Le client n’est pas toujours celui auquel on pense… Compte Twitter : https://twitter.com/viettoannguyen Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/viettoannguyen Blog ou sites : http://www.shortways.com/blog http://www.shortways.com/

CEO Toan Nguyen

Si on ne voit que les difficultés, ce n’est pas la peine d’y aller.

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Founder Jérôme Introvigne

Comment décririez-vous votre entreprise ? Skiller est le premier réseau social et collaboratif de partage de compétences professionnelles. Dans un premier temps, c’est une plateforme de questions/réponses entre professionnels convaincus de la puissance de l’économie du partage dans un monde du travail en pleine mutation. Sur Skiller des pros répondent à des questions de pros et à chaque like sur vos posts, vos pairs reconnaissent vos compétences et nous enrichissons votre profil de mots-clés qui les valorisent. Lancé fin janvier 2015 sur invitation, nous sommes déjà un millier de professionnels à l’origine de plus de 10.000 posts et nous avons identifié plus de 15.000 compétences dans les profils en quelques mois. Skiller vient même d’entrer dans les 10.000 sites internet les plus populaires en France, un démarrage très prometteur ! Pourquoi ce choix de service ? Ancien Directeur du management de l’innovation du groupe Poult au sein duquel nous avons revisité en profondeur les paradigmes du management et de l’organisation hiérarchique de l’entreprise, j’ai pu constater une énorme carence dans le management des compétences : d’un côté les entreprises ne savent plus comment identifier et reconnaitre les compétences individuelles, notamment quand il faut innover, de l’autre des millions de personnes souhaitent mettre leurs

compétences professionnelles au service de projets ambitieux. Depuis quelques années la nouvelle norme est le CDD, je suis convaincu que la prochaine sera le statut de « part-time freelance », un entrepreneur indépendant qui travaille en temps partagé sur plusieurs projets, comme c’est déjà le cas aux USA pour un travailleur sur 3 du secteur marchand. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Partout dans le monde occidental, environ la moitié d’entre nous est désormais devenu acteur de l’économie collaborative. Skiller s’inscrit à la fois dans ce mouvement et dans celui de l’ouverture des entreprises sur leurs écosystèmes. Dans un premier temps, nous visons 100.000 utilisateurs en France avant d’envisager l’international… C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? J’ai besoin de créer, d’explorer, d’expérimenter, ce nouveau monde numérique était fait pour moi. Par ailleurs, je suis plein et entier, c’est une force et une faiblesse. Quelle est votre formation initiale ? L’école maternelle et élémentaire de La Force, en Dordogne ! Quelques années plus tard, j’étais ingénieur

AgroParisTech, une de ces fameuses grandes écoles françaises. Je suis convaincu que cela a peu de sens aujourd’hui, car j’ai bien plus appris ces derniers mois que pendant mes études ! Je milite pour l’apprentissage continu, ce qui est désormais accessible à tous sur internet, et l’entrepreneuriat est une méthode éprouvée. Qu’est-ce qui vous passionne ? Notre monde, sa dynamique ! Le champ des possibles est actuellement incroyable ! Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai été un intrapreneur pendant 15 ans dans des entreprises de tailles très différentes, notamment ces dernières années en développant de nombreux projets d’open-innovation, de partenariats avec des start-ups ou un incubateur. Je me suis enfin lancé l’année dernière en créant Skiller avec 5 associés.

On ne fait pas de grandes choses tout seul ! “

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Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Convaincre ma famille et mes amis que je n’étais pas complètement fou ! Il paraît que cela représente 30% du temps des entrepreneurs. Plus sérieusement, il est très compliqué d’émerger dans cette multitude pour une start-up, même si nous avons la chance d’avoir une certaine visibilité désormais. Le plus dur est toujours devant nous, nous travaillons actuellement sur une première levée de fonds pour accélérer notre développement et cela est très compliqué en France. A part Xavier Niel et 3 ou 4 autres, peu d’acteurs sont capables d’investir 100.000 euros dans une start-up qui par nature n’a pas encore de business model établi. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Je n’ai pas encore assez de recul… A ce stade, pour rester dans la thématique, je vous répondrais la capacité à poser les bonnes questions et à vraiment écouter les réponses ! Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Skiller a été bootstrappé (auto-financement) jusqu’alors, la très grande majorité des coûts étant liés au développement de la plateforme http://skiller.fr.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Avoir du temps et donc de l’argent, on ne crée pas une entreprise en quelques semaines. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? De s’entourer de personnes de confiance évidemment ! On ne fait pas de grandes choses tout seul ! Une bonne occasion de remercier tous ceux qui se reconnaitront. Compte Twitter : https://twitter.com/oimoci Compte Linkedin : https://www.l inkedin.com/pub/jerome-introvigne/8/999/491 Blog ou sites : http://skiller.fr/

Founder Jérôme Introvigne

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CEO Alexandre Vallin

Comment décririez-vous votre entreprise ? SOLUTI c’est une poignée de professionnels passionnés. Des développeurs web et mobile, Scrum masters et chefs de projet qui partagent une passion : le web ! Experts dans leur domaine, SOLUTI réalise les projets web les plus fous depuis 2013. Basée à Lyon, SOLUTI est devenu la première agence WebTech rhônalpine. Caractérisée par l’esprit startup et par un savoir-faire technique à forte valeur ajoutée, elle s’est rapprochée des principaux acteurs dans l’accélération de l’innovation en établissant des partenariats avec les accélérateurs Pentalabbs et Axeleo. Pourquoi ce choix de service ? J’ai été frappé par le nombre de dirigeants d’entreprises qui voient le développement informatique comme une énorme contrainte / frein à leur croissance. Je voulais changer cela et être acteur de la transition numérique des entreprises, moteur de croissance pour mes clients. Enfin le Web, parce que c’est le plus grand terrain de jeu ! Tout est à créer, réinventer et innover. De plus, ces technologies n’ont plus rien à prouver sur leur efficacité :) Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous sommes actuellement 15 et nous avons fait 100% de croissance entre N-2 et N-1. A 3 ans, je veux développer la qualité de nos prestations et grandir

raisonnablement pour continuer de délivrer avec agilité et efficacité. Et être reconnu comme L’Agence Webtech à Lyon, puis en France. Pour cette année ? Passer le 1M d’euros de CA. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Elle est dur cette question ? ;) Optimiste et persévérant ! Quelle est votre formation initiale ? Ingénieur informatique, spécialisé en SI et aide à la décision. ISIMA à Clermont-Ferrand. Qu’est-ce qui vous passionne ? L’entrepreneuriat, l’innovation de services et l’innovation technologique. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Soluti est ma 4ème expérience d’entrepreneur. Ma première expérience (20 ans) s’est faite en parallèle de mes études avec un pote : distribution de logiciels pour les médecins de ville et développement de sites Web. Ma seconde expérience s’est faite chez « Pass Loisirs », en associé minoritaire (en parallèle de mes études aussi), on a revendu 2 ans et demi après à NOVALTO. 1 an et demi après, Novalto m’a embauché en tant que

CTO, poste occupé pendant 4 ans. La troisième expérience fut un « fail », en parallèle de mon statut de salarié. J’ai appris plein de choses, notamment celui de ne pas essayer de tout faire en même temps ! Puis Soluti en octobre 2013, j’ai quitté Novalto sur le motif de vouloir entreprendre et ils ont externalisé chez moi une bonne partie de leurs développements Web. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? A la fois beaucoup et à la fois aucune :) Quand j’entends d’autres entrepreneurs, je me dis que j’ai eu beaucoup de chances. Mais il n’empêche que j’ai du relever le challenge d’une augmentation de capital (100k auprès d’un industriel), le marketing de notre offre, une commercialisation efficace, une production de qualité, des impayés, etc.

Une attitude entrepreneuriale timide te mènera dans le mur.

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D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Humain : persévérer, ne pas se mentir et être optimiste. Réseau : il faut être à un moment de sa vie où on se sentira aidé, soutenu. On ne réussi pas seul. Association : être très exigeant sur le partage de valeurs avec ses associés, sinon c’est le crash assuré. Tréso : avoir une stratégie de cash établie (aides, CA, etc.) sinon on s’enlise très vite. Méthodologique : accepter de pivoter, tester, exécuter, puis recommencer. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Dans les 18 premiers mois aucun, je fais du service donc je n’avais pas de besoins. Mais pour accélérer et répondre au BFR grandissant, levée de 100k auprès d’un industriel + BPI de 50k. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Son état personnel psychologique et physique. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Si tu y vas, c’est pour casser la baraque ! Une attitude

entrepreneuriale timide te mènera dans le mur. Accepte de le faire à fond, d’avoir de l’ambition et d’y croire. Compte Twitter : https://twitter.com/AlexVallin Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/alexandre-vallin/7/b48/5b6 Blog ou sites : https://www.soluti.fr

CEO Alexandre Vallin

Une attitude entrepreneuriale timide te mènera dans le mur.

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Co-founder & CEO

Morgan Rosemberg

Comment décririez-vous votre entreprise ? Speecheo est un nouvel outil de productivité qui améliore toute présentation pour l’apprenant et le “speaker”, en présentiel et online. L’idée principale est de connecter les contenus de l’apprenant à ceux du speaker. On nous compare parfois à un « powerpoint intéractif », un « slideshare ++ » ou encore un « google analytics pour speakers ». Pourquoi ce choix de service ? Nous avons pensé Speecheo d’abord à partir d’un problème tout simple, lorsqu’on assiste à un cours, une conférence ou autre échange de savoir… c’est toujours pareil, on a l’impression de comprendre pleins de choses sur le moment, de faire des connexions dans tous les sens avec ce qu’on sait déjà … Et pourtant 1 semaine après, même pas… si on nous demande, alors t’as retenu quoi ? en général c’est pas terrible… le pire est qu’on n’en est même pas conscient la plupart du temps… pourquoi ? c’est tout simple... on ne se souvient pas de ce qu’on a oublié :) Alors, on s’imagine simplement la quantité de savoir qui se perd lors de toutes ces sessions… si on prend la présentation classique qui donne souvent lieu à une tentative de véhiculer de l’information… il y a parait-il plus de 30 Millions de présentations Powerpoint chaque jour… on s’est donc dit qu’on allait relever le défi et tenter d’optimiser tout ça :) Notre piste dès le départ est qu’on a la possibilité

aujourd’hui d’avoir tout un tas de contenus mais qu’on perd souvent un temps fou à retrouver les points clés lorsque la recherche nous motive assez.. problème, lorsqu’on voit la tâche à accomplir, on laisse souvent tomber avant d’avoir commencé… d’où l’idée de créer un outil qui donne envie de revenir sur les contenus du cours ou de la conférence en question... Et puis aujourd’hui, de nouvel les tendances d’apprentissage extrêmement intéressantes se développent comme le “peer learning”, “l’école inversée” ou encore le “savoir ouvert”. Pour finir, nous nous sommes rendus comptes qu’il y avait un autre besoin important en face, côté « speakers » en discutant avec des professionnels du secteur de l’enseignement, de l’évènementiel et de la formation pro… ils avaient finalement peu de feedbacks pertinents pour donner un sens clair au suivi de chaque session… On s’est donc mis à faire le lien entre les deux et par chance, ils sont en réalité très liés :) Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? L’idée est véritablement de redessiner une expérience d’apprentissage pertinente, optimiser le temps et l’efficacité des révisions et des collaborations entre les apprenants et leurs « speakers » à travers le monde. Idéalement, nous préférerions nous focaliser sur une

approche produit dans un premier temps avec une orientation B2C. Mais les business models associés à ce type de solution sont limités sur du court terme et nous avons le sentiment qu’en France, nous aurions plus de difficulté en faisant ce pari. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Cur ieux , pe rsévé ran t , c réa t i f , en cons tan t apprentissage… j’ai constamment en tête l’idée et l’envie d’améliorer le monde in fine mais je n’ai toujours pas l’impression d’avoir réellement commencé. Quelle est votre formation initiale ? Histoire de l’Art et du Cinéma, design, Management des médias et entrepreneuriat. Qu’est-ce qui vous passionne ? Créer, jouer, innover, trouver des solutions.

J’ai constamment en tête l’idée et l’envie d’améliorer le monde.

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Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Mes idées viennent souvent de mes problèmes :) Après deux années passées à travailler au Japon comme designer, l’une de ces idées persistait, je décidais donc de la tester pour de bon. Au début, je n’avais pas d’ambition particulière autre que de créer le produit et les rencontres que cela allait permettre. C’était une sorte d’agence de voyage entre particuliers dans la veine d’un Airbnb. Avec un ami, je commence ainsi à travailler sur ce projet, en parallèle de mes stages de fin d’études. Je comprends rapidement qu’il est important de rejoindre un écosystème et d’échanger sur tout ce que je découvre, ce que je fais avec le Founder Institute entre autres et de nombreux « hackathons ». Le premier projet s’essouffle un peu et au cours de l’un de ces évènements, je viens présenter une idée que je traîne depuis un moment, je rencontre mes futurs coéquipiers, avec lesquels je décide de lancer ce nouveau projet, Speecheo ! Nous participons à l’accélérateur de Microsoft, au Lisbon Challenge (qui concentre un écosytème portugais très dynamique !), nous remportons un prix important à Las Vegas et nous venons d’être accepté au Welcome City Lab, incubateur de la Ville de Paris. Nous rencontrons un bel écho au sein de l’évènementiel,

l’enseignement supérieur et la formation et continuons de tester et améliorer le produit pour un lancement très proche. Suite au départ prévu de l’un de mes collaborateurs, nous cherchons d’ailleurs un associé technique supplémentaire pour faire face aux nombreuses demandes et reprendre en main le lead technique (node.js et Backbone.js pour l’instant). Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? La paperasse… non sérieusement, accepter de donner tant du temps au début à ne pas être exclusivement sur de l’opérationnel. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Savoir s’entourer, savoir « écouter » et s’adapter… Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Classique : d’abord les fonds propres dont nous disposons (déjà épuisé :/ … puis financements publiques (long et pas si simple… à Paris surtout paraît-il …) et enfin investissements privés. Les revenus on le sait demeurent le meilleur financement mais pour la plupart des startups, ça ne suffit pas forcément au début. Et très franchement, nous aurions idéalement préféré ne

pas avoir à nous soucier des revenus dans un premier temps… afin de se concentrer sur la qualité du produit que nous mettons en place en concordance avec notre vision long terme souvent en décalage avec la nécessité de vendre tout de suite… C’est surement l’idéal de n’importe quel entrepreneur orienté product/market fit dans le B2C… Bon bien sûr c’est important de garder quelques orteils sur Terre … pas tous évidemment :) On sait que par la suite, un outil comme Speecheo génère une quantité de datas reliés à des domaines essentiels tels que le recrutement, l’indexation et la circulation des savoirs, les diplômes, etc… les business models sont assez faciles à imaginer. Evidemment pour cela, il faut lever beaucoup d’argent assez vite, mais sans avoir déjà du CA c’est assez compliqué en France… ce qui nous prive en quelque sorte d’une partie importante de produits de masse… Malheureusement, le scope des financements en France qui financent « l’amorçage B2C » (donc souvent sans revenu) n’est pas forcément celui qui permet de créer les outils que nous utilisons tous. Est-ce que la BPI (Oséo à l’époque) et autres fonds d’amorçage (sans parler des banques bien entendu…) auraient pu financer les débuts de Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat, Evernote, Airbnb, Uber, etc… ? C’est un débat classique évidemment :) mais toujours d’actualité. Bon et pour montrer que je ne suis pas fou non plus J , j’ai vu passer ça, c’est drôle ! : « A million guys walk into a Sillicon Valley bar, no one buys anything… Bar declared massive success »

Co-founder & CEO

Morgan Rosemberg

J’ai constamment en tête l’idée et l’envie d’améliorer le monde.

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S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? L’équipe. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Je dirais comme tout le monde… tester le plus vite possible... on l’a fait au début, moins après :/ il va falloir qu’on redevienne lean ! Compte Twitter : https://twitter.com/speecheo Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/morganrosemberg/en Blog ou sites : http://speecheo.com

Co-founder & CEO

Morgan Rosemberg

J’ai constamment en tête l’idée et l’envie d’améliorer le monde.

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CEO Jean-Michel Cambot

Comment décririez-vous votre entreprise ? Nous savons miniaturiser l'Intelligence Artificielle pour l'embarquer dans les objets connectés, et les rendre autonomes, ils peuvent prendre des décisions même quand il n'y a pas de réseau. Pourquoi ce choix de service ? C'est l'idée la plus hype du moment, c'est génial, et ça rencontre un marché d'une ampleur insoupçonnée. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Faire encore mieux qu'avec Business Objects :-) Anticiper la révolution du monde des IoT. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Atypique, pas dans la norme, récidiviste, entrepreneur en somme. Quelle est votre formation initiale ? Vous voulez dire en dehors d'autodidacte ? Qu’est-ce qui vous passionne ? Sentir une idée arriver, la voir grandir, me dépasser, et arriver à la suivre. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J'ai inventé Business Objects il y a 25 ans, j'ai trouvé la bonne équipe pour exécuter, on l'a rendue "global", et on l'a revendue à SAP pour $7 milliards

Puis d'autres expériences entrepreneuriales, notamment à San Francisco, et finalement Tellmeplus, il y a 4 ans (qui va devenir "Predictive Objects"). Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Il n'y a pas la place pour tout citer :-) Le plus dur c'est de passer du jour au lendemain de la phase "c'est foutu, c'est la faillite" à la phase "future billion $ company", sans pour autant avoir fait d'erreur. Il faut arriver à emmener avec nous ceux qui nous feront confiance, et nous accompagneront dans cette aventure. L'entrepreneur doit savoir tout bien faire, mais ça n'existe pas dans la vraie vie ... et pourtant, il faut le faire. Financer, évangéliser, vendre, manager, porter, déléguer, faire confiance, montrer l'exemple, être optimiste, mais pas démesurément, toujours positif, et ne pas craquer D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Savoir échouer, et en tirer les leçons. Persévérer, échouer à nouveau, continuer, et garder la vision, tout en n'hésitant pas à pivoter quand c'est nécessaire. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Fonds propres et Business Angels. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? L'équipe. C'est la base de tout.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Si on n'essaye pas, on n'est sûr de ne pas pouvoir réussir. Si on essaye, ça peut marcher ! Et puis ... no risk, no money :-) Compte Twitter : https://twitter.com/jmcambot Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/jmcambot Blog ou sites : www.tellmeplus.com

Persévérer, échouer à nouveau, continuer, et garder la vision, tout en n'hésitant pas à pivoter quand c'est nécessaire.

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Co-fondateur & CEO

Julie Nguyen

Co-fondateur & CTO

Yoran Brault

Comment décririez-vous votre entreprise ? TipStuff est un service applicatif mobile qui aide les familles modernes débordées à rester organisées au quotidien. Les membres d'un foyer (parents et enfants) peuvent partager agenda, tâches, infos, etc. pour gérer en mode collaboratif toutes les activités familiales, et gagner ainsi du temps.

Pourquoi ce choix de service ? Pour répondre à un besoin personnel, au départ ! :) Nous avons toujours été friands d'outils numériques - probablement parce que nous travaillons tous les deux dans l'IT. Depuis longtemps, nous cherchions une solution pour communiquer et organiser efficacement le quotidien dans la maison. Depuis 10 ans, on a testé pas mal d'idées - genre appli de gestion de projet, "intranet" pour la maison, et même un gestionnaire de tickets (!) - sans trouver quelque chose de satisfaisant. Avec l'arrivée de notre fils et l'augmentation progressive de nos act ivi tés professionnel les, ce besoin d'organisation est devenu prioritaire. Faute d'avoir trouvé une appli qui nous convenait parfaitement… nous avons alors décidé de la fabriquer. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? §  Proposer d'abord un ensemble de fonctionnalités

essentielles pour la gestion quotidienne du foyer, allant l'agenda aux listes de tâches partagés, en passant par le planning des repas et des tâches

ménagères. §  Etendre ensuite cette couverture aux activités

impliquant plusieurs foyers (famille ou amis). Cela peut concerner des événements co-organisés à plusieurs (genre week-ends, fêtes familiales, etc.), ou par exemple l'organisation et le partage de tâches dans le cadre de familles recomposées.

Nous ciblons d'abord les foyers français, mais nous avons prévu d'aller dès que possible sur des marchés européens (l'application est multilingue). C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Julie Nguyen (JNG) : Comme quelqu'un en mode « apprentissage & expérimentation continus ». Plutôt adepte du genre : « Inventons une 3e voie - la voie du Milieu » et pas fan du style « You win or you die » (sauf dans Game of Thrones :)). Yoran Brault (YBR) : Comme quelqu'un qui aime construire les choses patiemment et sur des bases solides, depuis les fondations jusqu'à l'achèvement. Sans avoir une aversion au risque, j'ai une aversion au « bullshit ». Quelle est votre formation initiale ? Qu’est-ce qui vous passionne ? JNG : EDHEC programme Master. YBR : DUT puis un diplôme d'ingénieur en informatique. (PS : Yoran oublie de préciser qu'au-delà des diplômes, il code depuis l'âge 10 ans. Je l'ai toujours connu avec

un PC et une idée de logiciel en cours de développement J.

Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? JNG : Ma première création de société remonte à 2003, et l'aventure a été soldée au bout de 6-8 mois (ce fut néanmoins instructif !). J'ai ensuite participé au lancement et au développement du cabinet de conseil Afference en tant qu'associée : une aventure qui a duré 10 ans. TipStuff est donc ma 3e expérience en création d'entreprise, mais c'est la première fois que j'entreprends dans le cadre d'une start-up. J’ai relevé deux différences majeures pour le moment : le rythme beaucoup plus rapide des actions, et un brassage permanent de scénarios multiples parce qu'on est à la recherche d'un business model viable. YBR : Mon parcours d’entrepreneur a commencé en 2009 avec la création d'arNuméral. Je sortais d'une SSII, et je voulais traiter les problématiques de mes clients avec mes propres solutions et méthodes. Après 6 ans à implémenter les idées des autres, j’ai eu envie d’utiliser mon savoir-faire pour réaliser mes propres idées - enfin, nos idées communes. :)

J’ai eu envie d’utiliser mon savoir-faire pour réaliser mes propres idées - enfin, nos idées communes.

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Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? §  Mener nos activités professionnelles actuelles en

parallèle avec le lancement de TipStuff. Cela a impliqué à la fois une grosse charge de travail à absorber, mais aussi un jonglage intellectuel entre des sujets qui n'ont rien à voir… et ce fut assez compliqué parfois.

§  Interpréter correctement les résultats obtenus, pour avancer dans la validation du business model : avons-nous identifié un vrai besoin ? Dans quelle mesure y a-t-il une adéquation produit / marché ? Etc. C'est compliqué de rester rationnel et neutre, et de se forger des convictions sans pour autant se leurrer…

Sinon pas grand-chose d'autre, nous sommes en phase d'amorçage, et c'est donc un peu tôt pour en parler. Les vraies difficultés sont probablement devant nous, mais c'est stimulant. Il y a cette citation de Richard Bach - l'auteur de Jonathan Livingston le Goéland - que nous aimons beaucoup tous les deux : "Chaque problème que tu rencontres a un cadeau pour toi dans ses mains." (Yoran : et depuis un an, c'est Noël toutes les semaines ! :)) D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? JNG : Cela dépend ce qu'on définit comme étant la réussite dans l'entreprenariat… Quelle que soit la mot ivat ion in i t ia le, je pense qu' i l y a deux caractéristiques à considérer pour vivre positivement ce

genre d'expérience : savoir remettre en question ses idées, et être lucide sur ses forces et ses limites. YBR : La complémentarité de l'équipe des fondateurs. La maîtrise des compétences-clés, par exemple dans notre cas le développement technique et le pilotage financier. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Pour la 1ère étape, du temps et du cash provenant des fonds propres de nos deux sociétés actuelles. Nous sommes en ce moment dans la recherche et le montage des financements pour la phase suivante. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? JNG : La synergie de l’équipe des associés-fondateurs. Ce casting initial est le "moteur" sous le capot du projet, sa composition caractérise la puissance et la distance que le projet sera capable de couvrir. Mais c'est vrai pour toute aventure de création d'entreprise, pas seulement pour une start-up. YBR : L'existence d'un marché pour le service/le produit qu'on s'apprête à lancer. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? JNG : Déterminer son niveau minimal de besoins sur le plan matériel (combien me faut-il a minima pour vivre par mois), mais aussi sur le plan psychologique et

émotionnel (combien d'heures de sommeil, de temps pour décompresser, etc.). S'assurer ensuite de respecter ces deux seuils, car tomber en dessous rendrait incapable de se concentrer sur le business. Et ce serait alors le début des ennuis. YBR : S'assurer de couvrir toutes les compétences-clés nécessaires au projet au sein de l'équipe des fondateurs. Facebook : https://www.facebook.com/tipstuff Compte Twitter : https://twitter.com/tipStuff Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/julie-nguyen/0/666/801 https://fr.linkedin.com/pub/yoran-brault/1/462/458/fr Blog ou sites : https://www.tipstuff.com

Co-fondateur & CEO

Julie Nguyen

Co-fondateur & CTO

Yoran Brault

J’ai eu envie d’utiliser mon savoir-faire pour réaliser mes propres idées - enfin, nos idées communes.

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Créateur & Gérant

David Cousquer

Comment décririez-vous votre entreprise ? Trendeo est née de la conviction que l’agrégation de données collectées sur internet peut produire de l’information à haute valeur ajoutée. Nous ne sommes pas dans le big data mais dans le quality data. Nos données sont collectées et assemblées « à la main » - avec l’aide de quelques outils informatiques bien entendu. Notre produit principal est une base de données où nous co l l ec tons de l ’ i n fo rmat ion su r l ’ emp lo i e t l’investissement en France, qui permet à nos utilisateurs (principalement des sociétés travaillant en BtoB) de faire de la veille commerciale, d’orienter leur réseau en information sur les tendances par secteur d’activité et par territoire. Globalement les données de l’observatoire sont bien corrélées aux données de l’INSEE sur l’emploi. Nous réalisons également un bulletin mensuel de veille sur les tendances pour le Comité Champagne. Pourquoi ce choix de service ? J’ai commencé par faire un travail similaire sur l’investissement étranger en Europe, lorsque j’étais directeur des études à l’Agence française pour les investissements internationaux (devenue depuis Business France, après fusion avec ubiFrance). Le sujet a été étendu aux entreprises françaises et aux désinvestissements. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre

entreprise ? L’ambition est de collecter toujours plus de données qualifiées sur toujours plus de secteurs. Nous lancerons en janvier un produit de veille à couverture mondiale, dans un domaine spécifique. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je suis entrepreneur un peu par accident, par amour du produit créé initialement, sans étude de marché approfondie. Ce qui est passionnant est de voir les clients s’emparer de votre produit et en créer des usages nouveaux, l’intégrer dans leur process de décision, et de voir que cela fonctionne. A partir de là les idées d’amélioration et de nouveaux produits s’enchaînent. Quelle est votre formation initiale ? Je suis économiste de formation, passé par SC-Po paris et un DEA d’économie. Qu’est-ce qui vous passionne ? J’ai fait de la photo en amateur, et c’était fascinant de voir apparaître une photographie dans le bain de développement. C’est un peu le même frisson que j’éprouve quand, à travers les données de l’observatoire ou des données que je collecte pour des clients, je détecte une tendance qui n’était pas forcément apparue ailleurs. En septembre 2013 par exemple, on invoquait partout la reprise, et nos données montraient qu’il n’en était rien.

Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je me suis lancé tardivement, en 2007, après avoir épuisé les charmes de la vie de cadre de direction, en saisissant l’occasion d’un plan de licenciements. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Les difficultés c’est tous les jours, mais elles ont faites pour être surmontées ! La difficulté principale c’est qu’on est fort sur certains points, mais l’activité de l’entreprise nécessite de s’améliorer partout et dans tous les domaines : commercial, communication, finance, comptabilité. Ça oblige à sortir en permanence de sa zone de confort. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Un optimisme fondamental et la capacité à s’abstraire des toutes les raisons qui font qu’on ne devrait pas entreprendre. Ensuite il faut savoir profiter des rencontres et rester ouvert. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? L’URSSAF ! C’est l’aide aux chômeurs-créateurs repreneurs d’entreprise qui m’a permis de démarrer, puis un peu de love money. Principalement l’entreprise s’est autofinancée depuis ses débuts.

Il faut savoir profiter des rencontres et rester ouvert. “

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S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Savoir qu’on ne peut pas faire cela à moitié, mais qu’en même temps il est vital de se préserver quelque hobby, passe-temps ou activité autre pour ne pas devenir obsédé ! Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Passer par un programme tel que le SLP (startup leadership program) ou un programme similaire, où l’on rencontre d’autres entrepreneurs et divers acteurs de l’univers startups. C’est un excellent moyen de prendre la mesure de la tâche ! Compte Twitter : https://twitter.com/dcousquer Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/davidcousquer Blog ou sites : www.trendeo.net www.observatoire-investissement.fr

Créateur & Gérant

David Cousquer

Il faut savoir profiter des rencontres et rester ouvert. “

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Co-founder & Président

Michel Gien

Comment décririez-vous votre entreprise ? Fondée par deux entrepreneurs expérimentés, Twinlife s’intéresse à la protection de la vie privée sur Internet, en particulier en matière de communications. Twinlife développe « twinme », un service de communications sans données personnelles : pas de numéro de téléphone, pas d’adresse mail, pas de login/mot de passe. Chacun définit, gère et contrôle ses identités de communication (y compris l’anonymat) en f onc t i on de chacun de ses con tac t s . Les communications en texte, voix, vidéo et échange de données sont sécurisées et s’effectuent directement entre mobiles, sans serveur intermédiaire (peer-to-peer). La vision de Twinlife est de permettre à chacun de deveni r, à terme, son propre opérateur de communications. Pourquoi ce choix de service ? Lors de rencontres physiques, chacun est libre de parler avec quiconque sans formalité particulière (en général). On peut entrer dans un magasin, interagir avec un commerçant, sortir du magasin et ne plus y retourner. Au contraire, dès qu’on veut communiquer à distance, on doit s’enregistrer dans un service et se faire attribuer un identifiant unique « pour la vie », que l’on doit échanger avec ses correspondants, même si on sait que les interactions ne dureront que le temps d’une transaction (un trajet en voiture par exemple). Il n’est pas possible non plus de rester anonyme, comme lorsqu’on parle à un passant dans la rue pour demander son chemin.

Les technologies disponibles aujourd’hui, en particulier sur les appareils mobiles, permettent de s’affranchir des contraintes imposées par le modèle du téléphone fixe du début du siècle dernier toujours en vigueur. Nous avons voulu montrer qu’il était possible de « libérer » les communications entre personnes en permettant à chacun de les gérer à sa guise, comme dans le monde physique. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Créer un service de communications de nouvelle génération dans lequel chacun gère ses interlocuteurs, sécurise ses interactions et conserve la maitrise complète de ses données personnelles en ligne, comme il peut le faire dans sa vie physique. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Créatif, hands-on et obstiné. Quelle est votre formation initiale ? Ecole d’ingénieur généraliste, puis chercheur en informatique pendant 15 ans, et co-fondateur de plusieurs start-ups avec toujours des associés et collaborateurs très compétents et très investis. Qu’est-ce qui vous passionne ? Les défis, la découverte, la création, et avant tout l’aventure. Le process m’interesse plus que

l’objectif, bien que sans objectif il ne puisse pas y avoir de chemin. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Une première start-up en 1987 (Chorus Systems) avec une demi-douzaine de chercheurs Inria et France Télécom, conduite par Hubert Zimmermann et vendue à Sun Microsystems en 1997, une seconde (Jaluna/VirtualLogix) avec l’équipe Française de Sun issue de Chorus en 2002, achetée par RedBend Software en 2010, et enfin Twinlife avec Christian Jacquemot (également ancien de Chorus et VirtualLogix) qui en a été l’inspirateur et sur qui repose toute la technologie. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? L a d i f f i c u l t é e s s e n t i e l l e e s t t o u j o u r s l a même « convaincre » les clients, les investisseurs, les collaborateurs, l’environnement, tout l’écosystème nécessaire à la survie et au développement de l’entreprise, qu’ils peuvent lui faire confiance et faire un bout du chemin ensemble. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Bien s’entourer, écouter, s’adapter, rebondir, mais ne rien lâcher, et une bonne dose de chance. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Apports personnels et incubateur au départ, investisseurs institutionnels et aides publiques à venir.

Bien s’entourer, écouter, s’adapter, rebondir, mais ne rien lâcher, et une bonne dose de chance.

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S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Le cash bien sûr, même si ce n’est pas forcément le plus amusant à surveiller. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui Prenez du plaisir. Chaque jour apporte ses défis, ses joies et ses peines. La vie est courte. Profitez-en pleinement. Compte Twitter : https://twitter.com/TwinlifeSystems Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/michelgien Blog ou sites : https://twinlife-systems.com https://twin.me PlayStore : https://play.google.com/store/apps/details?id=org.twinlife.device.android.twinme AppleStore : https://itunes.apple.com/app/twinme/id889904498

Co-founder & Président

Michel Gien

Bien s’entourer, écouter, s’adapter, rebondir, mais ne rien lâcher, et une bonne dose de chance.

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CEO Arnaud Barray

Comment décririez-vous votre entreprise ? L’application uKonect permettra aux business(wo)men d’optimiser leurs relations d’affaires. Elle tournera sur iOS – Android dès janvier 2016 – et promet à ses u t i l i sa teurs ( t raders , banqu ie rs , assureurs , horlogers, etc.) de ne plus déjeuner seuls. Mais plus que de briser l’isolement professionnel à l’heure des repas, l’outil est destiné à mieux développer son réseau de proximité ou transfrontalier. En rencontrant un éventuel partenaire, un potentiel client ou son futur employeur. Ou encore en partageant ses idées et ses expériences avec un confrère du même domaine, voire d’un autre métier. Le tout gratuitement et sans connaître au préalable son interlocuteur. « Notre outil est un mélange de Tinder et de LinkedIn », résument les cofondateurs de l’entreprise en démarrage, établie près de Nyon. Pourquoi ce choix de service ? 2015 est l’année du mobile et du média sociale. Nous sommes dans la tendance et répondons à un besoin. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Notre ambition est d'avoir des utilisateurs premièrement en Suisse et en Angleterre puis dans le reste du monde. C'est aussi d'offrir notre application et de la personnaliser pour les grandes entreprises et leurs usages internes. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ?

J'aime prendre des risque mesuré en m'entourant des meilleurs et en activant mon réseau. Quelle est votre formation initiale ? Ma formation est une école de commerce en France. Qu’est-ce qui vous passionne ? L'innovation et le management. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je suis entrepreneur depuis l'âge de 17 ans et d'une manière plus sérieuse depuis janvier 2015. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Comprendre les besoins des clients potentiel et offrir un produit utile et adapté. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? La détermination et l'ouverture international. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Le financement par un investisseur dans le capital de la société avec fonds propres. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?

S'entourer des meilleurs qui ont les compétences que l'entreprise a besoin ainsi que les valeurs. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? De pas avoir d'autres "soucis" car cela demande beaucoup d'efforts et travail. Compte Twitter : https://twitter.com/ArnaudBarray Compte Linkedin : https://ch.linkedin.com/in/arnaudbarray/en Blog ou sites : www.ukonect.me

Comprendre les besoins des clients potentiel et offrir un produit utile et adapté.

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Co-fondateur Laurence Caisey

Comment décririez-vous votre entreprise ? Une Vie des Histoires est ancrée sur deux tendances de fond : §  le retour aux sources, à l’essence même de la vie, à

la mémoire et à la transmission §  le besoin de faire soi-même, d’être acteur de sa vie,

de se sentir unique et d’opter pour des démarches personnalisées

Pourquoi ce choix de service ? Parce que nous (les fondateurs de Une Vie des Histoires) sommes attirés par la qualité de connexion avec les autres et comme deux des associées sont psychologues, quand nous avons brainstormé sur quel business créer ensemble, cette idée a émergé. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? C’est une aventure pour nous, une expérience très riche mais surtout nous sommes persuadés que l’offre que nous apportons est unique et importante pour un grand nombre de personnes : nous avons tous dans notre vie des moments spécifiques qui ont modifié le cours de notre vie et ce sont ces moments chargés d’émotions et très souvent en connexion forte avec les autres que nous voulons partager et transmettre. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Un entrepreneur novice mais passionné qui met tout en œuvre pour réussir.

Quelle est votre formation initiale ? Un master de physique et un diplôme d’ingénieur en optique puis 23 ans de recherche en cosmétiques … rien qui ne me prédestinait à créer une startup ! Qu’est-ce qui vous passionne ? Je suis curieuse … j’aime les connexions avec les autres, j ’adore être à l ’affût des nouveautés technologiques et je suis stimulée par les challenges : plus le défi est difficile plus j’aime à le relever. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Comme je le disais c’est très nouveau pour moi : après 24 ans de salariat je me décide enfin à créer deux sociétés mais je pense qu’au fond de moi j’ai toujours eu cette démarche d’entrepreneur. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Peut être les doutes : est ce une bonne idée, ce projet sera-t-il rentable, comment allons nous trouver nos clients, comment se faire connaître, … chaque étape résolue est un pas franchi vers le succès ! D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Très certainement l’auto-motivation et l’énergie. Elles sont très ancrées en moi et je sais que c’est une vraie chance.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Pour le moment de l’auto-financement et certainement prochainement nous allons lancer une campagne de crowdfounding. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Etre toujours à l’écoute des feedbacks, des retours d’expériences, des attentes des clients dans un souci d’amélioration constante du projet. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Ne pas hésiter ! La vie est courte et il est important de faire ce qui nous plait ! Compte Twitter : https://twitter.com/LaurenceCaisey Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/laurencecaisey Page Facebook : h t t p s : / / w w w . f a c e b o o k . c o m / U n e - V i e - d e s -Histoires-392238214294045/ Blog ou sites : www.une-vie-des-histoires.com

Chaque étape résolue est un pas franchi vers le succès !

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Co-fondateur Fabien Apheceix

Co-fondatrice & CEO

Nadine Pédemarie

Comment décririez-vous votre entreprise ? Waynote est une startup qui se positionne sur le marché des contenus culturels et touristiques adaptés à la grande mobilité. Waynote a développé une application mobile pour découvrir les régions traversées au fil de l'autoroute, qui raconte les paysages en audio et en temps réel, et suggère des pauses près des sorties. Pourquoi ce choix de service ? Le voyageur entre sur l’autoroute comme dans un tunnel, pressé d’arriver au bout. Or il traverse sans le savoir des régions riches de patrimoine culturel et naturel. Les plus curieux s’interrogent sur les informations de quelques panneaux touristiques qui n’en disent pas assez, ou sur des points particuliers du paysage. Le temps d’aller chercher la réponse sur le web, dans le cas où il y a du réseau, on a déjà parcouru 20km, et on est plus dans le contexte. Pour faire une pause, n’ayant aucune visibilité sur ce qui se trouve près des sorties, là encore les plus curieux ou ceux qui ont préparé leur voyage s’aventurent hors de l’autoroute. La grande majorité préfère assurer en s’arrêtant sur une aire de service. En parallèle, les territoires n’ont aujourd’hui aucun moyen de s’adresser à ces voyageurs au moment où ils passent, pour développer leur notoriété ou les inviter à une visite. En résumé, le voyageur qui fait un long trajet s’ennuie, est coupé des territoires, perd son temps finalement. Le but de waynote est de lui faire vivre une nouvelle expérience, de transformer son trajet contraint en

parcours de découverte en délivrant des informations culturelles et touristiques in situ, automatiquement déclenchées au passage d’un point d’intérêt. Waynote connecte le voyageur aux territoires traversés. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous avons lancé une version bêta à l’été 2015. Nous visons le déploiement d’une version avec plus de fonctionnalités et de contenus sur le réseau national pour 2016, suivi d’un développement européen, le but étant d’accompagner un voyageur avec la même application d’un bout à l’autre de l’Europe. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Nadine PEDEMARIE (NPE) : Entreprendre est une façon de vivre. J’ai quitté il y une quinzaine d’années une situation confortable dans un grand groupe, car l’idée de suivre une carrière toute tracée jusqu’à l’âge de ma retraite m’était insupportable. Je suis toujours à la recherche de nouveaux défis. J’aime entreprendre pour développer de nouvelles idées. Fabien APHECEIX (FAP) : L’entrepreneuriat vous expose à une variété de situations (commerciales, techniques, financières, etc.) que vous devez analyser, scénariser et résoudre. Cette nécessité de prendre des déc is ions s t ra tég iques, e t d ’en assumer la responsabilité, me stimule en tant qu’entrepreneur. La décision est plus diluée, et lente, dans les grands

groupes. De plus, vous n’y participez pas réellement en tant que « junior ». Je perçois l’entrepreneur comme un stratège dans un écosystème complexe : cette réflexion est passionnante. Quelle est votre formation initiale ? NDE : J’ai commencé par un DUT d’informatique, puis j’ai repris mes études pour une école de commerce, et enfin un master d’ingénierie culturelle. Ce profil technologie-business-culture patiemment construit a débouché sur waynote. FAP : Je suis diplômé de Sciences Po Paris en Finance et Stratégie. Qu’est-ce qui vous passionne ? NPE : L’exploration de nouveaux champs, la création, l’innovation, sous toutes leurs formes, art, design, architecture, sciences, industrie ... FAP : La stratégie, la compréhension des écosystèmes, la résolution de problèmes, la prospective.

Le choix de ses associés et de ses partenaires est critique.

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Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? NPE : Je dirais que mon parcours d’entrepreneur a démarré lorsque j’ai quitté ce grand groupe. Mes différentes expériences dans les domaines culturel et touristique ont ensuite été des étapes pour arriver à la création d’entreprise. FAP : Après quelques expériences en banque d’investissement à Paris puis à Londres, j’ai créé une première start-up, memobaby, qui continue son développement. J’ai également développé une activité de consultant indépendant sur le business model, l’analyse de marché et la formalisation du business plan. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? La principale difficulté rencontrée est financière. Créer une entreprise est un gros sacrifice, une prise de risque pour soi et sa famille. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Dans la première tranche de vie d’une startup, les fondateurs doivent être polyvalents pour avancer vite avec agilité sans dépendre de moyens extérieurs. Puis pour grandir, il faut savoir lâcher prise et s’entourer des meilleures compétences. C’est une idée exprimée par Marc Simoncini que nous partageons. Quel mode de financement avez-vous retenu pour

lancer votre société ? Nous avons lancé la société sur nos fonds propres, et avons été soutenus par l’incubateur Paca-Est et la région PACA. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Le choix de ses associés et de ses partenaires est critique. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? NPE : La création d’entreprise exige de l’endurance, une bonne résistance au stress, du courage. Il faut prendre soin de soi, bien gérer son capital énergie, comme un athlète, pour tenir le cap dans la durée. FAP : La création d’entreprise est une succession de bonnes et de mauvaises nouvelles, d’encouragements et de moments de doute. Face à ces montagnes russes émotionnelles, il convient de prendre de la distance par rapport au quotidien pour réagir de manière réfléchie.

Compte Twitter : https://twitter.com/npedemarie Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/nadinepedemarie/en https://fr.linkedin.com/in/fabienapheceix Blog ou sites : http://www.waynote.fr

Co-fondateur Fabien Apheceix

Co-fondatrice & CEO

Nadine Pédemarie

Le choix de ses associés et de ses partenaires est critique.

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Directeur Général Jérémie Prouteau

Comment décririez-vous votre entreprise ? WeCook développe des services d'accompagnement à l’organisation des repas et de courses. Sur WeCook.fr, les utilisateurs peuvent bénéficier de propositions de repas personnalisés en fonction de leurs besoins ou de leurs objectifs nutritionnels pour eux et leur famille, que ce soit pour un repas, ou pour une semaine et pour une famille. Des repas est déduite la liste de courses correspondante qui permet à l’utilisateur de trouver les produits nécessaires à sa semaine. Avec ses outils d’analyse, de structuration et de recommandation de données, WeCook.fr accompagne aujourd’hui 80 000 familles dans leur alimentation et leurs courses et a déjà proposé plus de 3,5 millions de repas à partir de ses 7000 recettes. Pourquoi ce choix de service ? Derrière un besoin personnel du « qu’est-ce que je vais bien pouvoir manger ce soir ? » nous nous sommes rendus compte que nous n’étions pas les seuls à avoir cette interrogation. Après plusieurs versions et en allant à la rencontre de notre public, aujourd'hui WeCook répond au besoin de la mère de famille qui se demande toutes les semaines ce qu’elle va bien pouvoir faire à manger pour sa famille. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?

Devenir le leader européen de la recommandation de menus en ligne. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Persévérant et méthodique. Quelle est votre formation initiale ? Ingénieur Telecom. Qu’est-ce qui vous passionne ? J’aime voir grossir la startup que j’ai co-fondée il y a déjà 5 ans. Et même après tout ce temps, j’apprends tous les jours, c’est ce qui me motive à me lever le matin. L’environnement des startups dans le domaine Food est également un sujet qui m’intéresse. Avec l’un de mes associés nous avons fondé l’association DigitalFood Lab, qui regroupe les startups Food et Tech. Nous organisons régulièrement des évènements afin d’encourager les entrepreneurs à présenter leur projet et à networker. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je suis entrepreneur depuis 5 ans, depuis la fin de mes études. Nous avons démarré à deux, avec Matthieu VINCENT à la fin de nos études d’ingénieur. Après l’incubateur de notre école, nous avons intégré le Camping puis l’incubateur Paris&Co. Aujourd’hui WeCook est composé de 7 personnes.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Nous avons connu beaucoup de difficultés, dans tous les domaines. Mais nous les surmontons les une après les autres. Le point qui m’a le plus marqué est lié à un problème administratif en rapport avec le statut JEI et le CIR : un redressement fiscal qui s’est finalement bien terminé mais qui aurait pu couler la société. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Une équipe qui s’entend bien et qui est complémentaire. Avoir confiance en ses associés est primordial. Ensuite, être motivé, se persuader que ça va marcher et perséverer. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons fait 2 levée de fonds auprès de Business Angels et VC, complétées par des financements de la BPI (avance remboursables et prêts). S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? La trésorerie ! Il est vital de savoir quel sera l’état des caisses dans les 3 à 6 mois à venir, pour anticiper un changement de cap nécessaire si cela va mal.

Il est vital de savoir quel sera l’état des caisses dans les 3 à 6 mois à venir.

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Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Foncez ! Il est nécessaire de sortir très vite un premier produit à confronter au marché ; ensuite, itérez dessus.Et si une recherche de fonds s’avère nécessaire, anticipez, c’est toujours plus long qu’on le pense...

Compte Twitter : https://twitter.com/JeremieProuteau

Compte Linkedin :

https://fr.linkedin.com/in/jeremieprouteau/en

Blog ou sites : https://www.wecook.fr

Directeur Général Jérémie Prouteau

Il est vital de savoir quel sera l’état des caisses dans les 3 à 6 mois à venir.

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CEO Thomas Fauré

Comment décririez-vous votre entreprise ? Whaller est une startup qui a la chance d'être adossée à un géant industriel, le groupe Bolloré, et c'est une chance inestimable car nous avons la force d'un grand Groupe tout en étant une petite structure souple et indépendante. Whaller édite une plateforme (whaller.com) qui permet aux internautes de créer leurs propres réseaux sociaux privatifs. Whaller est à destination de tous, et en particulier de tous les organismes (entreprises, associations, écoles, institutions, ...) qui souhaitent posséder un outil moderne Pourquoi ce choix de service ? Il y a 5 ans, j'ai fait le constat des limites des réseaux sociaux que nous connaissons tous : facebook, twitter, etc. L'interconnexion des personnes de ces réseaux sont leur force mais aussi leur pire faiblesse : à vouloir trop lier les gens on oublie le lien qualitatif qui est primordial. Whaller veut redonner du sens au mot "réseau social", et notre façon de faire a été de créer une plateforme qui prétend corriger les défauts des réseaux sociaux américains. Sur Whaller, tous les réseaux sont privatifs, chacun contrôle absolument à qui il écrit et dans quel contexte. C'est un outil de confiance. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Grandir et nous faire connaître pour être toujours plus utile aux gens.

C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Il y a 2 belles qualités que j'ai la chance d'avoir pu développer : l'audace et la persévérance. L'audace c'est ce qui permet d'agir. Quant à la persévérance c'est elle qui vous fait durer et prendre patience. Nous ne sommes pas du tout au bout de notre route, mais nous avançons chaque jour un peu. Quelle est votre formation initiale ? L'école Centrale de Lille m'a donné un diplôme d'ingénieur généraliste, mais j'ai toujours été autodidacte dans le domaine de l'informatique. Qu’est-ce qui vous passionne ? Créer, inventer, faire du neuf. Refaire ce que d'autres ont déjà fait ne m'intéresse pas. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J'ai reçu le premier prix d'imagination à l'âge de 6 ans, je suppose que c'est donc à partir de cet âge que j'ai commencé à être entrepreneur. Je n'ai pas de parcours particulier, si ce n'est celui d'avancer un peu chaque jour, convaincre les gens, être constamment un "super vendeur" comme dit Jeffrey Fox. Il y a 3 ans j'ai eu l'immense chance de pouvoir croiser Vincent Bolloré régulièrement, j'ai sauté sur l'occasion

pour lui présenter Whaller que j'avais commencé quelques mois avant. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Il faut être toujours très patient, et toujours persévérer. Les difficultés sont nombreuses, mais les principales sont humaines : s'entourer des bonnes personnes, convaincre sur la durée, etc. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Ne jamais regarder trop en arrière, aller de l'avant et n'avoir peur de rien. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Trouver un investisseur unique qui croit en Whaller. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? La relation que vous avez avec vos associés. La mésentente est la première cause d'échec des startups. Compte Twitter : https://twitter.com/faure_t Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/faurethomas Blog ou sites : https://whaller.com

Ne jamais regarder trop en arrière, aller de l'avant et n'avoir peur de rien.

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Founder & CEO Lionel Roux

Comment décririez-vous votre entreprise ? Wimi est à ce jour la solution de productivité et de collaboration la plus complète du marché. Wimi est né de l’idée que l’accès aux solutions en ligne de gestion de projet et travail collaboratif ne devrait pas être uniquement réservé aux grandes entreprises. Lorsque Lionel Roux et Antoine Duboscq, consultants expérimentés, ont créé Wimi en 2010, ils avaient testé la plupart des plateformes collaboratives mais trouvaient ces solutions trop compliquées pour être utilisées avec leurs clients. Plus particulièrement, aucune solution n’intégrait de synchronisation de fichiers entre collaborateurs, une difficulté à laquelle Lionel et Antoine faisaient face eux même lorsqu’ils travaillent avec leurs clients. Au lieu de se contenter de ce qui était disponible, ils ont décidé de construire leur propre outil. Grace à une expérience commune riche et diverse en organisation, gestion de projet, user experience et technologie, Wimi est né. Ils avaient compris rapidement que le point clé de la réussite de Wimi serait de rendre cette solution suffisamment simple pour être utilisée par les entreprises de toute taille. Développée avec pour cible les entrepreneurs, Wimi permet de se concentrer sur la productivité des équipes et les aspects à forte valeur ajoutée plutôt que de consacrer un temps précieux sur des éléments non cœur de métier. Pourquoi ce choix de service ? Juste avant la création de Wimi, j’étais directeur associé

dans un cabinet de conseil au sein duquel une collaboration efficace est une clé de succès. Mon rôle consistait à piloter un certain nombre de missions pour des clients divers et des équipes de consultants distinctes. A cette époque, les offres de collaboration n’étaient pas satisfaisantes car souvent trop complexes ou mal adaptées au besoin réel du travail d’équipe. Notre vision consiste à faire de Wimi le meilleur outil de collaboration et de travail d’équipe au monde. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous souhaitons briser le monopole des solutions nord-américaines dans le domaine des solutions de productivité en offrant une solution intégrée de travail d’équipe complète et simple d'utilisation. Concrètement, nous souhaitons devenir une référence du domaine en Europe et aux Etats-Unis. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Professionnellement, je suis attiré par le challenge et la diversité. L’entrepreneuriat apporte cela et bien plus. J’éprouve du plaisir à créer de nouvelles activités, à construire et développer une équipe, et réussir collectivement. Quelle est votre formation initiale ? Je suis ingénieur ENSAM de formation initiale puis j’ai complété ma formation par un MBA à HEC Paris.

Qu’est-ce qui vous passionne ? L’être humain, les sports extrêmes, les jeux de stratégies, l’entreprenariat. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai commencé ma carrière pour Elf Aquitaine au Japon ou je suis resté 2 ans. J’ai ensuite créé ma première entreprise à Los Angeles, USA dans le domaine des carburants de compétition. Puis, après avoir revendu ma première entreprise, j’ai souhaité compléter ma formation d’ingénieur par un MBA à HEC Paris. J’ai ensuite rejoint le cabinet de conseil en stratégie WMI, particulièrement dynamique dans le domaine des nouvelles technologies, et qui appartient au start-up studio AD&P Ventures. Après 5 années de conseil, j’ai souhaité reprendre la voie de l’entreprenariat, et avec Antoine Duboscq le fondateur du studio, nous avons créé Wimi en 2010. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Les principales difficultés sont venues de la recherche de fonds lorsque nous étions en phase de R&D sans revenus substantiels. Cette phase est maintenant derrière nous. L'autre difficulté est le recrutement de profils techniques et design d'excellence. Cela reste un challenge permanent.

Il faut savoir économiser ses ressources en attendant que l’activité décolle.

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D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? La ténacité, la patience, le bon sens, le pragmatisme, la capacité à se remettre en question. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons volontairement choisi un mode de financement privé (principalement Business Angels) et n’avons pas souhaité sollicité de fonds d’investissement. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Piloter avec prudence la consommation de cash. Il faut savoir économiser ses ressources en attendant que l’activité décolle. Grâce à cela nous avons pu franchir avec succès les phases initiales. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Je lui conseillerai de prendre un soin particulier à s’entourer (associés, conseillers, employés) de personnes de confiance, complémentaires en terme de compétences et sur lesquels il est possible de construire une équipe plus étendue.

Compte Twitter : https://twitter.com/lroux03 Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/lionel-roux/0/287/a01 Blog ou sites : https://www.wimi-teamwork.com/fr/

Founder & CEO Lionel Roux

Il faut savoir économiser ses ressources en attendant que l’activité décolle.

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Directeur Général Thomas Cornet

Comment décririez-vous votre entreprise ? Wittyfit c'est avant tout une équipe qui partage trois convictions fortes : §  La première est que le bien être est un tout, On ne

peut pas séparer le personnel du professionnel. §  La seconde est que chaque acteur, du salarié au

dirigeant doit être un moteur du bien-être au travail. §  Et enfin, La dernière est que la qualité de vie au

travail est le terreau sur lequel pousse l'engagement, la créativité et la compétitivité.

C’est pourquoi nous avons créé une plateforme digitale simple et efficace de mesure et de monitoring de la qualité de vie au travail. Elle permet donc de prendre le poult de l’entreprise de manière continue grâce à sa disponibilité 24/7 et de distiller les analyses adéquates. Pourquoi ce choix de service ? Partant du principe qu'on ne peut pas gérer ce qu'on ne mesure pas, nous avons décidé de créé une plateforme digitale de mesure en continu de la qualité de vie au travail. En bref, l’entreprise détient une image actuelle et non passée comme c’est le cas avec les études internes. Après, plusieurs raisons conduisent à la nécessité de valoriser le capital « Humain » de l’Entreprise. Il s’agit avant tout de l’ADN de l’entreprise : il est synonyme de valeur ajoutée. En outre, il se raréfie et il mute. Etre à son écoute, l’embarquer, lui donner la parole tout en respectant la stratégie de l’entreprise est primordial. Est-

ce difficile à faire ? Oui, mais plus maintenant ;-)) Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous souhaitons que WITTYFIT devienne le socle sur lequel se bâtissent les politiques de qualité de vie au travail dans les entreprises. En effet, chaque entreprise doit défendre ses valeurs et sa raison d’être. Lui donner les moyens d’y parvenir est notre ambition. WITTYFIT peut permettre d’inclure la qualité de vie au travail dans le monde du travail, nous pourrons dire que nous avons réussi notre pari ;-)) C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Fonceur, tenace, dynamique et à l’écoute de mon associé préféré. Je crois qu’il faut être un doux mélange entre tête brulée et homme (d’un peu) d’expérience pour ne pas sauter sur la première mine venue. Le parcours de l’entrepreneur ressemble étrangement à un parcours du combattant. Quelle est votre formation initiale ? ESC Toulouse ou comment devenir un vrai couteau suisse ! Qu’est-ce qui vous passionne ? Je crois que ce qui m’anime le plus est le sport et plus particulièrement le dépassement de soi. C’est autant pour le plaisir qu’une nécessité pour évacuer le stress amassé.

Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai une âme d’entrepreneur depuis ma sortie de l’école. En revanche, j’ai mis, personnellement, 15 ans pour le faire. J’ai bien eu plusieurs tentatives mais entre celle qui n’ont eu qu’une durée de vie d’un jour et celle qui ont avorté à un jour du dépôt des statuts, il a fallu tomber sur la bonne alchimie. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Je crois que le plus dur c’est de trouver l’adéquation du marché avec son produit. Quelle communication, quel positionnement, quel contenu, quel service … Les besoins sont multiples mais il ne faut pas s’éparpiller. Il faut traiter celui qui est le plus prioritaire pour ses clients. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? L'optimisme, l'énergie, du bon sens et un peu de chance. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Fonds propres, aides et subventions et fonds d’investissements. Je crois qu’en dehors d’avoir des moyens personnels importants, c’est la suite logique.

Le plus dur c’est de trouver l’adéquation du marché avec son produit.

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S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? D’avoir un peu de moyen car entrepreneur est un métier rempli de chausse-trappes, dont notamment ses propres erreurs. Et puis faire du Business, c’est une équation pas si simple que cela à équilibrer. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Il y aurait plein de conseils à donner mais pour réussir, je pense qu’être deux pour démarrer l’aventure (un associé ou tout simplement un tiers extérieur au capital) pour se et être challengé et soutenu est un point primordial. Compte Twitter : https://twitter.com/wittyfit_fr Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/thomas-cornet/24/399/818/en Blog ou sites : http://wittyfit.com

Directeur Général Thomas Cornet

Le plus dur c’est de trouver l’adéquation du marché avec son produit.

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Co-founder & CEO

Benjamin Ducousso

Comment décririez-vous votre entreprise ? Wizbii est le 1er réseau social professionnel des 18-30 ans. Nous leur permettons de trouver gratuitement jobs, stages et alternances mais aussi un associé pour entreprendre. Côté entreprises, nous les aidons à développer leur marque employeur et à réduire leurs coûts de recrutement. Nous avons 370 000 membres avec la plus grosse croissance sur le segment 18-30 ans, sommes présents dans 4 pays (France, Belgique, Suisse, Angleterre) et poursuivons notre développement international dans les autres pays d’Europe. Wizbii c’est aussi plus de 100 clients (SFR, Unilever, Credit Agricole, Econocom...) et 30 employés. Pourquoi ce choix de service ? Au départ, avec mes associés et amis Romain et Emeric, nous voulions débuter une toute autre aventure entrepreneuriale mais nous nous sommes rendu compte qu’il nous manquait des compétences. Nous avons donc cherché un site web pour trouver des personnes aux compétences complémentaires à notre équipe et rien n’existait sur le marché. Nous avons donc décidé de créer Wizbii à la base pour favoriser la rencontre entre des jeunes créateurs de projets. L’emploi est venu par la suite. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Notre ambi t ion est de favor iser l ’emplo i et

l’entrepreneuriat dans le monde, notre objectif est donc de faire ce que l’on a réussi à accomplir en France dans les autres pays. Pour le moment, notre plateforme existe en langue française et anglaise, mais elle sera également bientôt disponible en italien, allemand, portugais, espagnol… Pour cela nous embauchons en ce moment 13 nouveaux talents à tous les pôles de notre entreprise ! Aussi, nous venons de lancer notre application mobile Android et allons terminer l’application iOS dans quelques semaines. La présence sur mobile est importante vu notre cible pour augmenter encore plus notre nombre de membres et les fidéliser. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je pense que je suis quelqu’un de rassembleur, de toujours positif et entier. Quelle est votre formation initiale ? Comme mes associés, je suis diplômé de l’école de commerce de Grenoble. Qu’est-ce qui vous passionne ? Je suis passionné par l’innovation, la technologie et le sport. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? J’ai lancé Wizbii en 2011 avec mes associés, juste après être sorti de l’école.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Je pense que la plus grosse difficulté que nous avons rencontrée et que nous continuons de rencontrer tous les jours est le manque de temps… Nous n’avons jamais assez de bras ou d’heures dans une journée pour faire tout ce que nous voulons ! D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Je pense que la chose la plus importante pour mener haut un projet entrepreneurial est d’avoir une bonne équipe : l’entente et la complémentarité entre associés sont cruciales. Aussi, il ne faut pas avoir peur de l’échec, on apprend de ses erreurs et il est toujours possible de se relever. Enfin, je dirais qu’il faut toujours positiver : entreprendre est votre passion non? ;)

La plus grosse difficulté que nous avons rencontrée et que nous continuons de rencontrer tous les jours est le manque de temps.

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Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Aux tous débuts de Wizbii, chacun des fondateurs a apporté un capital personnel de 10 000 euros. Ensuite nous avons eu un soutien de BPI France, des Grenoble Angels et du Crédit Agricole. Nous avons réalisé trois levées de fonds dont la dernière d’un montant de 1,6 million d’euros grâce à CapHorn Invest, des serial entrepreneurs tels que Olivier Heckmann, Michel Meyer (Kewego, Multimania), Laurent Metzger (Criteo, Kelkoo) et Veronique Di Benedetto (Econocom). S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? De ne pas avoir peur de s’entourer de personnes qui sont meilleures que vous dans leurs domaines ! Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Je lui dirais tout simplement de foncer, entreprendre est une aventure formidable !

Compte Twitter : https://twitter.com/benwizbii Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/benjamin-ducousso/18/a0/3b2/en Blog ou sites : http://www.wizbii.com http://laruche.wizbii.com http://daily.wizbii.com Co-founder &

CEO Benjamin Ducousso

La plus grosse difficulté que nous avons rencontrée et que nous continuons de rencontrer tous les jours est le manque de temps.

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Fondateur & CEO

David Duchange

Comment décririez-vous votre entreprise ? L'ambition de notre startup Ubiquity Tech est pour le moins audacieuse, puisqu'elle vous ne propose rien de moins que d'accéder au don d'ubiquité avec votre mobile. Nous travaillons d'arraché pied et en mode lean startup sur le service yoobiquity. Ce service permet de trouver quelqu'un dans le monde pour prendre une photo en live, d'un endroit que vous voulez voir. Comment ça fonctionne ? Vous choisissez une destination puis vous posez votre question. Une personne sur place reçoit instantanément votre demande, prend une photo, puis vous la renvoie. Le service donne donc virtuellement accès à n'importe quel endroit dans le monde, pour y voir instantanément ce que l'on veut. Nous sommes situés au cœur de la technopole de Sophia Antipolis, près de Nice, dans les locaux de l'incubateur Télécom ParisTech. Pourquoi ce choix de service ? Cette idée est issue d'un double constat. D'une part, il n'existe aujourd'hui pas de produit pour trouver quelqu'un en temps réel à un endroit donné, et pour pouvoir lui demander : "Quelle ambiance dans ce club de vacances ?", "Est-ce qu'il y a la queue au cinéma ?", "Quel restaurant choisir ?", "Quelle est la qualité de la neige ce matin à la station?", "Quelle ambiance au concert ?", "Est-ce qu'il y a du monde dans l'amphi?" ...

D'autre part, nous savons qu'il y a en 2015 près d'un milliard de smartphones dans le monde, tous équipés d'un appareil photo, d'un GPS et dont la plupart a accès à Internet. Quel dommage de ne pas pouvoir mettre à contribution une partie de ces smartphones comme autant de paires d'yeux ! Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Nous avons pour ambition de donner un nouveau réflexe aux utilisateurs de smartphones en créant ce nouveau réseau social. D'un côté, cette technologie est totalement disruptive, ce qui la rend difficile à appréhender a priori, mais d'un autre côté, les retours de nos utilisateurs sont en extrêmement positifs. Nous apprenons en même temps qu'eux sur les cas d'usages et nous adaptons l'application à leur utilisation. Notre objectif est donc de coller à leur besoin pour faire en sorte que yoobiquity soit un must have dans chaque smartphone. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? J'ai beaucoup d'idées, beaucoup d'énergie et j'aime toucher à tout. Dans chacun de mes jobs, j'ai toujours aimé comprendre de quoi je parlais, mettre un peu la main à la pâte et ne pas me cantonner à un seul rôle dans une organisation. Selon moi, il est essentiel de comprendre ce que fait l'équipe pour pouvoir la piloter, tout en sachant prendre du recul pour pouvoir aider ceux qui ont la tête dans le guidon au quotidien. Tout cela fait

donc de moi un entrepreneur audacieux, inventif et débrouillard. Quelle est votre formation initiale ? Je suis ingénieur, diplômé de l'école Télécom ParisTech en 2001. Je suis d'abord passé par la fac (Paris VI) pour y obtenir une maîtrise en informatique, ce qui m'a permis d'acquérir l'autonomie et l'ouverture d'esprit, ainsi que de très bonnes compétences en informatique. Télécom Paristech m'a ensuite apporté les compétences télécoms et l'esprit d'innover et d'entreprendre. Qu’est-ce qui vous passionne ? Depuis quinze ans, je m'épanouis dans mon travail lorsque j'ai un projet à mener à bien et qu'on m'en donne les manettes. Comme tous les entrepreneurs du numérique, j'ai la passion des nouvelles technologies mais je suis également extrêmement frustré à chaque fois que je vois sortir un nouveau produit que j'aurais pu inventer moi même. C'est ça qui me passionne aujourd'hui : faire grandir cette communauté autour d'un concept totalement innovant ! Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je travaillais chez Orange en tant que chef de projet lorsque j'ai eu cette idée de photo à la demande.

Avoir une idée est une chose, en faire un produit utilisé en est une autre.

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J'ai rapidement compris que je n'arriverais pas à faire avancer le projet assez rapidement en travaillant les soirs et week-ends, mais quitter son emploi n’est pas une décision facile : il faut accepter de faire une croix sur son poste, ses projets et ses responsabilités, de se retrouver sans ressource et de mettre ses économies dans une simple idée. Cette liste non-exhaustive suffit généralement à anéantir les velléités des prétendants. Pour maximiser ses chances, il faut savoir s’entourer et c’est ce qui m’a conduit vers un incubateur. Mais pour être capable de sauter le pas, il faut avoir une réelle motivation, quelle qu’elle soit. La mienne était une idée folle : donner au monde le don d’ubiquité. Je me suis lancé officiellement en novembre 2014 mais j'ai toujours été un peu entrepreneur dans l'âme. Je pense que cela se reflétait dans mes anciens postes, du fait que je m'appropriais les projets qu'on me confiant, et que je prenais très à cœur que ces projets se déroulent du mieux possible, dans le budget et le planning fixé. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? La difficulté principale pour un entrepreneur, selon moi, est de savoir combiner sprint et marathon et de savoir se forger rapidement des compétences multiples. Le quotidien de la création d'une startup est semé d'embuches et il faut savoir faire la part des choses, rapidement, et travailler fort sur des points particuliers,

tout en gardant en ligne de mire les autres sujets à traiter. Le tout dans des domaines qu'on ne maîtrise pas nécessairement : il faut être alternativement comptable, informaticien, recruteur, client, service client, chef de projet , graphiste, ergonome, avocat, jur iste, communiquant, marketeur et j'en passe. La principale difficulté est donc selon moi de savoir jongler avec tout cela. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Je vous dirai ça quand j'aurai réussi :-) En attendant, je m'efforce de m'entourer des bonnes personnes, de continuer à comprendre ce que je fais et ce qu'elles font, de sortir la tête du guidon pour voir plus loin et regarder ce que nous faisons et ce qui se passe autour, et de garder un équilibre pro/perso qui est essentiel. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? La société a été créée sur fonds propres avec un capital de 25.000€ en mars dernier, ce qui nous a permis de mener une phase d'expérimentation cet été, de valider l'intérêt de ce produit, et de mieux comprendre les attentes des utilisateurs. Aujourd'hui nous sommes à la recherche d'investisseurs pour accélérer notre croissance. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?

Pour moi le point essentiel et d'être motivé à 100% en son produit, tout en étant capable de l'observer avec un regard critique de manière à pouvoir l'adapter aux besoins réels des utilisateurs. Avoir une idée est une chose, en faire un produit utilisé en est une autre. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Sachez garder un équilibre pro/perso de manière à souffler de temps en temps. Lancer sa startup peut vous manger la tête à 100%, vous empêcher de dormir et vous couper de vos amis ou pire, de votre famille. Vous perdrez alors toute faculté à prendre du recul et vous diminuerez vos chances de prendre les bonnes décisions. Pour avancer dans la bonne direction, il faut savoir garder sa sérénité.Et n'oubliez surtout pas que le chemin compte tout autant que la finalité. Cette aventure constitue un apprentissage accéléré dans une multitude de domaines, il faut donc savoir en profiter et capitaliser au jour le jour. Compte Twitter : https://twitter.com/dduchange Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/david-duchange/11/246/16b Page Facebook : http://facebook.com/yoobiquity Blog ou sites : http://yoobiquity.fr

Fondateur & CEO

David Duchange

Avoir une idée est une chose, en faire un produit utilisé en est une autre.

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Directrice Générale

Marie-Laure Desorme

Comment décririez-vous votre entreprise ? Yoobo est une start'up née de l'association d'une passionnée du monde de la beauté et d'un entrepreneur. Pour faciliter et aussi optimiser les services de beauté à domicile, nous avons créé Yoobo,1ère plateforme de réservation de soins de beauté à domicile avec paiement en ligne. Nous sommes deux associés Thomas Morel et moi. Pourquoi ce choix de service ? Yoobo c'est avant tout l'histoire d'un besoin non satisfait, à la recherche d'une maquilleuse à domicile pour un mariage, je n'ai pas pu en réserver une alors qu'internet regorge de ces professionnels ! J'ai décidé donc de créer cette plateforme afin de permettre la mise en relations des pros de la beauté à domicile compétentes et évaluées par les utilisateurs et leurs futurs clients. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Pour l'instant nos services ne sont disponibles que dans l'île de France, nous aimerions développer Yoobo en France entière. D'autres concurrents se sont lancés en 2015, il s'agit de faire de Yoobo le site le plus complet possible et qui répond aux besoin de nos clients. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Je suis une entrepreneuse dans l'âme, j'ai toujours voulue fonder ma boîte et si ce n'était pas dans ce domaine je l'aurais fait dans autre chose. Je suis aussi

très tenace et je ne lâche jamais rien. Quelle est votre formation initiale ? Diplôme de l'EFAP (Ecole Française des Attachés de Presse et des métiers de la communication) et Master 2 ECS ( Europeen Communication School) Relations publiques et Relations presse. Qu’est-ce qui vous passionne ? Je suis passionnée par le domaine de la beauté et toutes les innovations qui lui sont liées, il me tarde de voir la mutation de ce secteur vers le numérique. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je suis entrepreneur depuis novembre 2014, date de la création de Yoobo. D'abord salariée, j'ai pu obtenir une rupture conventionnelle de la part de mon ancien employeur afin de me lancer dans l'aventure entreprenariale. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Des difficultés d'ordre financières, de plus ni moi ni mon associé n'avons de compétences dans le codage donc le site est un gros poste de dépense pour nous. Etre chef d'entreprise aussi c'est l'apprentissage d'un nouveau métier mais c'est tellement enrichissant ! D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?

Pour bien réussir, il faut s'entourer des meilleurs. Un bon entrepreneur c'est celui qui fait appel à meilleur que lui pour bosser avec dans l'entreprise. L'idée n'est pas tout c'est l’exécution qui compte. Il faut aussi avoir une bonne vision de ce que l'on souhaite pour son entreprise, ce que l'on veut apporter avec ce nouveau service. Pas seulement ce que l'on souhaite vendre mais ce que l'on souhaite apporter comme expérience à nos clients. Et le dernier facteur est "tout ce qui est gratuit est de nos prix", au début il faut essayer de réduire tous les coûts donc ce que nous pouvons faire seul il faut le faire même si nous n'en avions pas la compétence au départ. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Nous avons mis nos fonds propres et fait appel aussi aux prêts d'honneur notamment grâce à Réseau Entreprendre dont nous sommes lauréats. Nous avons aussi la Bourse French Tech avec la BPI. Nous en sommes très fiers, car cela signifie que nos institutions croient en notre projet.

Pour bien réussir, il faut s'entourer des meilleurs. “

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S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Le point crucial à surveiller ce sont les finances, vous devez être certain de pouvoir vivre et de conserver un minimum de loisir pendant la phase de création de votre entreprise. Il ne s'agit pas de se couper du monde pendant 2 ans mais en revanche vous devez être prêt à faire des sacrifices, votre vie ne sera plus jamais la même donc si vous n'êtes pas prêts à changer votre mode de vie complètement la vie d'entrepreneur n'est pas faite pour vous. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Si j'avais un conseil à donner à quelqu'un qui veut se lancer c'est d'y aller, de se lancer mais surtout de parler de son projet autour de lui même les meilleures idées peuvent êtres améliorées. Compte Twitter : https://twitter.com/marielaureD Compte Linkedin : https://fr. l inkedin.com/pub/desorme-marie-laure/40/996/885/en Blog ou sites : https://www.yoobo.fr

Directrice Générale

Marie-Laure Desorme

Pour bien réussir, il faut s'entourer des meilleurs. “

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Founder France Hureaux

Comment décririez-vous votre entreprise ? ZELIP est la première plateforme digitale facilitant la mise en relation avec les artisans d'art en France pour la réalisation de tout projet sur-mesure de décoration ou de rénovation. Nous référençons 150 artisans de 40 métiers différents sélectionnés sur leur expérience, leur bienveillance, leur réactivité et leurs tarifs raisonnés. Pourquoi ce choix de service ? Il existe en France (et ailleurs) un fossé énorme entre les professions "modernes" (freelances, cadres sup,...) et les artisans d'art. Ce fossé s'explique à la fois par la géographie (peu d'artisans ont leur atelier à Défense, si je peux caricaturer) et par les parcours éducatifs qui se séparent très jeunes et ne se retrouvent jamais. De fait, les gens à la recherche d'une prestation un peu pointue, nécessitant un savoir-faire (ébéniste, ferronnier, tapissier, doreur,...) sont un peu perdus et ne savent pas à qui s'adresser et encore moins combien cela va coûter. Notre plateforme s'adapte aux nouveaux outils de cette nouvelle génération de clients en facilitant la communication digitale (photos, emails, revues,...) des 38 000 artisans d'art en France ! Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Notre ambition est de devenir l'agent de référence des architectes, décorateurs, designers mais aussi particuliers auprès des artisans. Notre ambition est multiplier par 2 le chiffre d'affaire de nos artisans grâce à ce nouveau canal d'acquisition puissant qu'est le web. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t

qu'entrepreneur ? Ma rigueur et mon sens de l'organisation héritées de mes années de conseil complètent bien mon intuition et mon optimisme à tout épreuve qui sont des caractéristiques naturelles de ma personnalité. Je suis une en t repreneuse v i s ionna i re e t p ressée . Heureusement mes associés sont là pour me rappeler de ne pas mettre la charrue avant les boeufs...et de patienter ! Quelle est votre formation initiale ? Je suis entrepreneur Supelec et j'ai également un Master de l'université de Geogia Tech. A l'époque, dans ces écoles, on ne parlait jamais de start-ups ! Qu’est-ce qui vous passionne ? Je suis passionnée par la montagne. Je pratique l'alpinisme, l'escalade, le trail, le trek, le ski de rando. La beauté des paysages mais également le défi personnel m'attirent énormément dans ces disciplines. Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? Je suis entrepreneur depuis un peu moins de 2 ans. Le temps passe très vite et je dois sans cesse regarder le chemin parcouru pour me rassurer. Cependant à l'échelle d'une vie, 2 ans, c'est peu. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Passer du statut de salarié à celui d'entrepreneur nécessite de mettre les mains dans le cambouis... administratif : fiches de paie, devis, négo, factures, ...on

est un peu protégé à l'intérieur des entreprises. On a tout le temps nécessaire pour se consacrer à son projet. Quand on est entrepreneur on passe beaucoup de temps à ces contraintes. C'est frustrant ! Il faut du temps pour accepter que ce n'est pas du temps perdu. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? Une bonne idée et de la résilience. Etre capable de continuer à avancer, à se réinventer. Les grands succès d'aujourd'hui existent depuis au moins 5 ans ! Même Airbnb a eu des démarrages très difficiles. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Financement personnel. Nous avons également obtenu la bourse Frenchtech de la BPI qui nous a beaucoup aidé à financer locaux, stagiaires et déplacements.

Le temps passe très vite et je dois sans cesse regarder le chemin parcouru pour me rassurer.

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S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Etre certains d'avoir les compétences dans l'équipe pour relever le défi. Bien connaître son marché. Avoir le soutien familial nécessaire... il faut pouvoir se loger et se nourrir tous les jours ! On ne vit pas d'amour et d'eau fraîche quand on entreprend. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ? Je lui dirais de bien préparer son projet : idée, marché, business model (renoncer au "on fait tout gratuit, on acquière 20 M d'utilisateurs et on monétisera plus tard"...pas très efficace en France !). Je lui dirais de rencontrer ses premiers clients et de compléter son équipe si besoin. J'ai mis 8 mois à trouver un développeur mais je ne le regrette pas aujourd'hui ! A la fin, je lui dirais que si son idée l'empêche de dormir la nuit... alors il est sans doute temps de se lancer, en acceptant qu'on ne peut pas tout savoir! Compte Twitter : https://twitter.com/FRH9 Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/france-hureaux/1/12b/288 Blog ou sites : http://zelip.co

Founder France Hureaux

Le temps passe très vite et je dois sans cesse regarder le chemin parcouru pour me rassurer.

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CEO Sophie Belais

Comment décririez-vous votre entreprise ? ZoOah est un mix entre le jobboard classique et le réseau social. Un réseau animé d’une équipe de 10 chargées de réseau qui coordonnent des communautés techniques avec une approche de spécialistes. Nous avons à ce titre créé notre propre label, le Label ZoOah, pour une ingénierie Responsable et Solidaire, gage de respect des exigences des candidats de la part des recruteurs. Notre objectif ? Créer un pont entre l’Homme et le Digital, ne pas s’inscrire dans une démarche du Digital pour le Digital mais Travailler l’information avec une équipe spécialisée qui utilisera le Digital pour véhiculer l’information. Nous numérisons les informations liées aux premières étapes de recrutement. Le but est d’assumer que les premières étapes peuvent être numérisé dans le but d’économiser le temps de tous, d’accompagner une démarche de recherche de compétences et moins de compétences régionales, d’optimiser les contacts constructifs entre les recruteurs et les recrutés. Beaucoup parlent de la problématique de trouver le bon employeur, de mon côté je ne pense pas que sur ce sujet-là les outils ou les sites manquent. C’est le temps qui manque aux recruteurs et aux recrutés, le temps de traiter un flux d’informations trop important. ZoOah se positionne sur ce traitement des informations pour créer

un filtre de qualité entre ces deux mondes. Pourquoi ce choix de service ? L’idée de ZoOah m’est venue au travers de mes constats quotidiens en tant que responsable d’agence, des incohérences en termes d’approche du recrutement. Un constat que le monde du service fait chaque jour, car une réelle rupture dans la communication s’est mise en place entre les sociétés de services et les candidats. Enfin, dans une approche de lean management, les sociétés de service allouent une charge conséquente sur l’outillage de ces fonctions pour un ROI peu satisfaisant. Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? Mon ambition est de revaloriser les ingénieurs et de recréer une communication saine entre les ingénieurs et les recruteurs. Notre objectif est d’avoir une présence nationale et même européenne pour accompagner la transformation digitale des entreprises qui impliquera un recrutement davantage lié aux compétences qu’à la localisation géographique. C o m m e n t v o u s d é c r i r i e z - v o u s e n t a n t qu'entrepreneur ? Il me semble que je vois clairement où je souhaite aller et mener mon entreprise, tout en jalonnant mon ambition

pour ne pas me disperser. J’essaye autant que faire ce peut de prendre de la distance face aux différents évènements car mon but est d’apprendre et non de persévérer dans l’erreur. Pour moi, il n’y a pas de bons ou mauvais clients, ni de bons ou mauvais éléments, chacun apporte un angle de vue intéressant à étudier. Je base tout mon travail sur l’écoute, mais l’écoute bienveillante. Quelle est votre formation initiale ? Ingénieur Centrale Marseille en Nouvelles technologies. Qu’est-ce qui vous passionne ? L’Autre me passionne et tout ce qu’il représente comme inconnues ! La création. Le dépassement de soi. Trois vastes sujets mais qui ont pour dénominateurs communs la connaissance de soi. Cela m’a donné le goût pour le sport, le monde des affaires, le théâtre (en tant que comédienne), le monde de la psychanalyse (je suis une formation pour apprendre les grands principes de la psychanalyse).

Connaître ses zones de faiblesses, savoir s’entourer et se faire accompagner.

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Quel a été votre parcours d'entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ? En sortant de Centrale Marseille, j’ai d’abord travaillé deux ans chez Airbus puis une dizaine d’année dans le service où j’ai eu la responsabilité de construire from scratch une agence. Cette expérience a été pour moi l’occasion de prendre goût à la mise en relief d’un concept et à la construction d’un centre de profit. Cependant, ZoOah est quelque part ma première entreprise, même si dans mon expérience précédente j’ai construit de bout en bout une agence de service, la création de sa propre entreprise, d’un service innovant représente encore un autre challenge au jour le jour. Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ? Les échecs…la perte de clients qui n’ont pas accueillis le changement comme escompté. Au départ ça a été difficile, car tout est décuplé, les gloires comme les échecs. Puis nous avons retravaillé l’approche commerciale et aussi nous sommes partis en conquête, nous avons transformé la peur en rage ! La création de ZoOah m’a également beaucoup apporté. J’ai appris ce que veut dire fond de roulement et trésorerie !! Blague à part, j’ai affiné mon écoute du marché, compris

qu’une innovation ne peut être acceptée par le marché que si son ambition de départ n’est pas démesurée. On peut vouloir changer le monde, mais il faut jalonner ce changement pour que cela ne soit pas reçu avec brutalité. D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ? L’envie de changer les choses ! Je suis très idéaliste, et j’ai cette envie, ce désir d’apporter ma pierre à l’édifice. La remise en question personnelle est un point tout autant important. Elle permet d’apprendre à mieux se connaître, à davantage maîtriser ses émotions et mettre le doigt sur ses peurs et ses convictions. Être seule vous pousse dans ce travail enrichissant. Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? Auto financement. S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ? Si le monde est prêt à accepter et acheter votre idée. Même une idée exceptionnelle peut ne pas trouver sa place, si le segment de marché visé n’est pas prêt. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?

Le premier est de vivre ça comme une expérience de vie, la vie est un jeu ! Le deuxième, se remettre en question, toujours. Enfin, connaître ses zones de faiblesses, savoir s’entourer et se faire accompagner. Compte Twitter : https://twitter.com/ZoOah_RH Compte Linkedin : https://fr.linkedin.com/pub/sophie-ghilini/9a/438/23b Facebook : h t t p s : / / w w w. f a c e b o o k . c o m / p a g e s / Z o O a h /587071614766769 Viadeo : http://www.viadeo.com/fr/company/zooah Blog ou sites : www.zooah.eu

CEO Sophie Belais

Connaître ses zones de faiblesses, savoir s’entourer et se faire accompagner.

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CHAPITRE 4 L’Étude Monkey tie Par Sébastien Bourguignon

L'étude de l'homme est le propre de l'homme. — Arthur Conan Doyle

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Avant-propos Depuis plusieurs mois, le projet #PortraitDeStartuper a pris une ampleur que je n’aurais jamais imaginé. Des dizaines de startupers ont été consultés et ont accepté de répondre à mes questions. Ces échanges m’ont permis de faire connaissance avec de nombreux entrepreneurs provenant de secteurs d’activités variés et innovants. Au cours de tous ces contacts, j’ai eu la chance de pouvoir rencontrer Jérémy Lamri CEO de Monkey tie. Lors de notre premier contact, il m’a proposé un challenge qui m’a semblé vraiment passionnant, tenter d’identifier un « profil type » du startuper. Étant équipé d’un test disponible sur son site, il m’a demandé de proposer aux startupers ayant contribué à #PortraitDeStartuper, de répondre à ce test afin d’en étudier les réponses, évaluer les différents traits de caractères, et d’en déterminer le fameux « profil type ». Etude et méthodologie Une cinquantaine de startups ont été consultées, totalisant une soixantaine de startupers, pour finalement disposer d’un échantillon de 26 réponses. Ces entrepreneurs ont donc répondu au questionnaire de personnalité de Monkey tie – le Big5. Ce test a été développé par Gilles Azzopardi psychologue et spécialiste reconnu dans le domaine des tests d’entreprise. Ce bilan de personnalité est basé sur les 5 facteurs fondamentaux de la personnalité et a été

validé auprès de 10 000 internautes. Le test a permis à chaque startuper de s’auto-évaluer en fonction des cinq grands facteurs de caractère (Extraversion, Convivialité, Conscience professionnelle, Stabilité émotionnelle, Ouverture d’esprit) et de 20 traits de personnalité spécifiques : sociabilité, affirmation de soi, niveau d’activité, mobilité, anxiété, fiabilité… Le Big5 propose 160 paires d’adjectifs positifs. Le startuper a dû choisir chaque fois celui qui lui correspondait le mieux. Immédiatement disponibles en ligne, les résultats sont détaillés (20 items au total) en pourcentages et comparés à des populations de référence en fonction de critères d’âge, de nationalité, de catégories socioprofessionnelles, de professions particulières… Les résultats au format PDF m’ont ensuite été transmis directement à la sortie du test. Ce résultat exprime les 5 traits en ordre du plus au moins « dominant », un trait dominant est celui qui s'exprime le plus souvent ou facilement. Ils ont ensuite été agrégés et analysés pour faire ressortir les tendances marquées, par exemple les moyennes, les écarts, les mesures de dispersion et autres statistiques sur la distribution des scores par sous-trait. Enfin, nous nous sommes occupés, avec Monkey tie, de décortiquer ces résultats que nous vous livrons aujourd’hui. Je tiens à remercier Jérémy Lamri (CEO Monkey tie) pour la proposition qu’il m’a fait de réaliser cette étude et

pour la mise à disposition des moyens pour le faire. Je remercie aussi Saoud Moco (Directeur Général Monkey tie) qui a réalisé tout le travail d’analyse statistique et de Data Visualization, qui a su prendre le temps d’échanger avec moi sur ce travail complexe et prendre en compte mes remarques tout au long de la construction des résultats. Enfin, merci à Anaïs Genin (Responsable Communication et Partenariats chez Monkey tie) qui aura gentiment répondu à toutes mes sollicitations depuis des semaines alors qu’elle venait de récupérer le sujet au pied levé J Présentation du test Big5 Extraversion, stabilité émotionnelle, convivialité, conscience professionnelle, ouverture d’esprit… Le MT-Big5 évalue la personnalité en fonction de ces cinq dimensions qui font l’unanimité en Europe comme dans les pays anglo-saxons. Chacune de ces dimensions permet aussi de mesurer quatre traits de personnalité spécifiques (ou « indices »). EXTRAVERSION Le facteur « extraversion » évalue globalement l'orientation de la personnalité, plus ou moins tournée vers le monde extérieur (des personnes, les choses, les événements...) ou vers le monde intérieur (le soi, les idées, les pensées...).

CHAPITRE 4

Les Startupers se démarquent-ils par leur personnalité ?

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Par exemple, on attend plus d’extraversion d’un commercial ou d’un RP que d’un programmeur informatique ou d’un contrôleur de gestion… Sociabilité : ouverture sur les autres, facilités de contact… Affirmation de soi : confiance en soi, ambition… Niveau d’activité : dynamisme, puissance de travail… Mobilité : esprit d’initiative, adaptation au changement… STABILITE EMOTIONNELLE Le facteur « stabilité émotionnelle » évalue globalement la capacité à rester calme en toutes circonstances, en situation d’hostilité, en dépit du stress, des conflits, des échecs. Par exemple, on attend plus de stabilité émotionnelle d’un contrôleur aérien ou d’un manager que d’un commercial ou d’un créatif… Mais il permet aussi de mesurer quatre traits de personnalité spécifiques (ou « indices ») : Anxiété : adaptation aux événements, pondération des risques… Agressivité : self-control, gestion des conflits… Dépression : résistance à la frustration, à l’échec… Modération : contrôle des émotions, des impulsions… CONVIVIALITE Le facteur « convivialité » mesure l’agréabilité du caractère. C’est tout ce qui fait le plaisir de travailler ensemble (valeurs, affectivi té, interactivi té…) indépendamment des intérêts et des objectifs communs.

Cette qualité est aujourd’hui au cœur du management moderne. C’est le ciment indispensable de l’équipe, de l’esprit ou de la culture d’entreprise. Non seulement elle fluidifie les rapports quotidiens (meilleure ambiance de travail, cohérence du groupe), mais elle est indispensable pour lutter contre le stress et rester efficace malgré la pression. Le facteur « convivialité » permet aussi de mesurer quatre traits de personnalité spécifiques (ou « indices ») relatifs à l’intégration dans la collectivité de l’entreprise : Conscience morale : honnêteté, dévouement… Altruisme : bienveillance, capacité à aider autrui… Coopération : esprit d’équipe, de conciliation… Empathie : se mettre à la place des autres, se soucier de leurs problèmes… CONSCIENCE PROFESSIONNELLE Le facteur « conscience professionnelle », ce qu’on appelait autrefois l’amour du travail bien fait, évalue globalement l’implication dans le travail et le sens des responsabilités. Par exemple, on attend plus de conscience professionnelle d’un contrôleur de qualité ou d’un responsable de la sécurité que d’un responsable administratif ou un concepteur-rédacteur… Il mesure les différences individuelles en matière de recherche de performance (dans l'organisation et l 'act ion) , d ' impl icat ion dans le t ravai l et

d'investissement dans des projets à long terme. Mais il permet d’évaluer également quatre traits de personnalité spécifiques (ou « indices ») : Méthode : organisation personnelle, sens de l’efficacité… Fiabilité : sens des responsabilités, du devoir, de ses obligations… Persévérance : motivation, sens de l’engagement… Prudence : sens des réalités, pondération des jugements/décisions… OUVERTURE D'ESPRIT Le facteur « ouverture d’esprit » évalue globalement l'orientation de la personnalité, plus ou moins tournée vers le connu, l’expérience ou vers l’inconnu, la nouveauté. C’est la capacité à sortir des sentiers battus (routines, normes…) pour faire des expériences nouvelles et « think different ». Par exemple, on attend plus d’ouverture d’esprit d’un créatif, d’un responsable de com ou d’un patron de R&D que d’un technico-commercial ou d’un ingénieur travaux… Le facteur « ouverture d’esprit » mesure également quatre traits de personnalité spécifiques : Imagination : capacité à penser différemment pour résoudre les problèmes, à innover… Intuition : savoir d’instinct ce qui peut marcher ou mal tourner… Curiosité : flexibilité mentale, recherche d’informations nouvelles… Compréhension : adaptation aux process et situations nouvelles…

CHAPITRE 4

Les Startupers se démarquent-ils par leur personnalité ?

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229 CHAPITRE 4

Les Startupers se démarquent-ils par leur personnalité ?

n'abandonne pas face à l'adversité,

aime explorer, s'approprie facilement des nouveaux concepts

et prend aussi des risques

même s'il n'a pas toujours réponse à tout et réagit de façon spontanée

Le Startuper serait une personne qui …

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230 CHAPITRE 4

Les Startupers se démarquent-ils par leur personnalité ?

ses qualités persévérance

curiosité compréhension

ses lacunes gestion de l'agressivité

contrôle de l'anxiété maîtrise de l'impulsion

Le Startuper typique selon le Big5 – un Innovateur

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231 CHAPITRE 4

Les Startupers se démarquent-ils par leur personnalité ?

L'Ouverture d'esprit nettement le trait dominant Suivi de près par l'Extraversion Et la Stabilité émotionnelle le

trait le moins exprimé.

1

2

Bien plus de profils Innovateurs présents que les autres archétypes *

et pas de profils Leader, ni Réalisateur, ni Médiateur ! (donc s'entourrent-ils de ces profils ?)

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232 CHAPITRE 4

Les Startupers se démarquent-ils par leur personnalité ?

4

Position centrale d’un trait

Position centrale d’un sous-trait

Le trait Extraversion reste un atout, même si ce n'est pas le 1er trait dominant

La Résistance à la dépression est le seul soustrait de la Stabilité émotionnelle qui est

prononcé chez ces Startupers. 96% sont en dessous de la moyenne dans ce trait !

3

75% des Startupers ont un score au-dessus de la moyenne en Ouverture d'esprit.

Cette proportion passe à 63% pour l'Extraversion. Près de 85% sont au dessus de la moyenne en

Persévérance.

5

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233 CHAPITRE 4

Les Startupers se démarquent-ils par leur personnalité ?

6 Tous les Startupers ont un score absolu en Conscience Professionnelle très concentré

entre 22% et 70%

7 27% des Startupers ont un score de zéro

dans ces deux soustraits : Contrôle de l'anxiété et Gestion de l'aggressivité !

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234 CHAPITRE 4

Les Startupers se démarquent-ils par leur personnalité ?

Merci aux Startupers qui ont participé à cette étude

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CHAPITRE 5 L’innovation des grands groupes passe par les start-ups Par Sébastien Bourguignon

Oser; Le progrès est à ce prix. — Victor Hugo “

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Toutes les grandes entreprises françaises cherchent à innover, mais toutes n’ont pas encore lancé de grand programme d’innovation ouverte avec des start-ups. Alors pourquoi est-ce si important pour un grand groupe de s’associer avec des start-ups ? La principale force d’une start-up vis-à-vis d’une grande entreprise, c’est sa taille. En effet, à l’échelle d’une start-up tout va beaucoup plus vite, les strates de décisions sont hyper courtes, elles n’ont pas encore la taille critique les obligeant à tout régir par des processus lourds et fastidieux. Prenons les cas de groupes comme les fameux GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple), regardez leurs stratégies, aucun de ces groupes ou presque ne développe en interne la plupart de ses innovations. Acquérir plutôt que concevoir Les géants du web ont déjà pris le parti depuis plusieurs années, de racheter, certes à coût de milliards, les start-up développant les technologies leur permettant de conserver leur leadership ou de lancer de nouveaux produits ou services. Prenons un Google par exemple, qui rachète à tour de bras depuis longtemps déjà des start-ups développant des solutions innovantes dans la robotique et les objets connectés, ou encore Facebook qui rachète des start-ups comme Instagram pour venir enrichir l’expérience de ses utilisateurs et fournir ainsi un service à forte valeur ajoutée. Pourquoi est-ce si évident de faire appel à ces équipes

de jeunes pousses ? Tout simplement parce que à l’échelle d’un Facebook ou Google, et même en conservant en interne un certain nombre de programmes d’innovation, développer une nouvelle technologie, un nouveau concept, service ou produit, c’est du temps, et pour être le plus rapide à lancer ces nouveautés, il est plus simple de les acquérir que de les concevoir et les mettre en œuvre soit même. Avantage pour la start-up, cela lui permet de disposer de fonds importants pour continuer à grossir et faire évoluer sa solution, pour ainsi atteindre rapidement la taille critique lui permettant de continuer de se développer et d’apporter de la valeur à ses clients et à ses actionnaires. Un partenariat gagnant-gagnant Il existe aujourd’hui plusieurs formes de partenariats possibles entre start-ups et grandes entreprises pour accélérer l’innovation : §  L'acquisition. §  L’incubation corporate. §  L'intrapreunariat. §  L’essaimage ou spin-off. Commençons par le type de deal dont on entend parler le plus, l’acquisition. Son gros avantage, depuis fin 2014 un amendement d’Axelle Lemaire voté au sénat permet d’amortir sur 5 ans les capitaux investis dans les prises de participation dans une start-up, celles-ci sont plafonnées à 15 M€ maximum et 20 % du capital. Cette mesure doit permettre de multiplier par 3 d’ici 2017 les

fonds levés par les start-ups sous cette forme en France pour arriver à un milliard d’euros contre 290 M€ en 2014. L’incubation corporate quant à elle doit permettre à de grands groupes de disposer de leur propre incubateur de start-ups. Ces structures ont vocation à héberger des start-ups développant des produits ou services qui intéressent particulièrement l’entreprise qui les héberge. Ces partenariats permettent à l’entreprise qui héberge de disposer d’un outil formidable pour "acculturer" ses collaborateurs à l’innovation et à d’autres formes de travail, tout en disposant d’une équipe dédiée et agile pour développer la solution qui l'intéresse. Pour la start-up, elle dispose d’un lieu d’accueil, d’un premier client, et dans certains cas de solutions de financements externes. L’intrapreunariat est le fait qu’un salarié ayant un projet intéressant pour l’entreprise dans laquelle il travaille, et en accord avec elle, développe ce projet au sein même de l’organisation dans laquelle il est avec les moyens de celle-ci. "Il est celui qui transforme une idée en activité rentable au sein d’une organisation". Cette pratique nécessite que l’entreprise elle-même laisse à ses salariés la possibilité de proposer des projets d’intrapreunariat tout en ayant ancré dans sa culture et son organisation les moyens de le faire. Dans le monde des GAFA, Google l’incarne avec les 20 % de temps disponible pour que ses salariés travaillent sur des projets personnels, ce qui a donné lieu par exemple à la création du Google Art Project.

CHAPITRE 5

L’innovation des grands groupes passe par les start-ups

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La veille est une nécessité La première question à se poser est "par où commencer ?" Le plus gros du travail va consister à réaliser une veille active auprès des organismes en contact avec ces start-ups. Qu’il s’agisse de la Chambre de Commerce et d’Industrie, des différents incubateurs ou pépinières de start-ups installés dans votre région ou encore des sociétés spécialisées dans la mise en relation entre entreprises et start-ups, tous les chemins sont possibles. Il faut rentrer dans une logique de veille sur les réseaux sociaux, sur les sites spécialisés, participer aux évènements qui mettent en avant les start-ups de demain comme les meetups de la French Tech, ceux organisés par la BPI ou des meetups indépendants dont la promotion est faite régulièrement sur internet ou sur les réseaux sociaux. Cette démarche est extrêmement stratégique pour les équipes en charge de l’innovation et de piloter, pour le compte de la direction générale, ces activités autour des start-ups. Les facteurs clés de succès à cette veille active sont : §  Le sponsoring de la direction générale de l’entreprise

et une organisation adaptée pour développer cette veille.

§  Une communication forte autour de cette démarche auprès des collaborateurs, des fournisseurs et des clients, ils peuvent vous apporter les contacts ou les idées qui vous feront avancer plus rapidement dans votre veille.

§  Le pragmatisme et l’organisation. En fonction de votre secteur d’activité, de vos enjeux métiers, de

votre stratégie de développement, vous devrez adapter votre veille de manière à pouvoir identifier et sélectionner les start-ups qui pourront demain devenir vos futurs partenaires.

En conclusion, ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’existe pas de recette magique pour lancer un programme d’innovation ouverte pour trouver les start-ups qui seront vos relais de croissance demain. Mais il est primordial d’en mettre un en place, il n’est pas envisageable de laisser passer le train de l’innovation, de laisser ses concurrents prendre ce train et de ne pas envisager d’y monter. À l’heure où les start-ups françaises n’ont jamais été aussi dynamiques, où la French Tech lancé par le gouvernement bât son plein, il devient crucial pour les grandes entreprises françaises de s’adosser à des partenaires de choix pour continuer d’innover et de performer. Il suffit de regarder les "succes story" de startupers français pour se rendre compte que les associations grands groupes/start-ups ont tout pour plaire. Alors, où en êtes-vous avec votre entreprise ? Quel choix avez-vous fait pour innover et rester dans la course ? Allez-vous attendre de vous faire "uberiser" avant de vous lancer dans un programme de ce type ?

CHAPITRE 5

L’innovation des grands groupes passe par les start-ups

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CHAPITRE 6 Transformation digitale et transformation agile sont indissociables Par Sébastien Bourguignon

Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts. — Isaac Newton

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En 2001, des experts du développement logiciel se sont réunis pour formaliser, sur la base de leurs expériences respectives, les valeurs et principes fondamentaux d’une manière de gérer les projets et les équipes autrement, l’agilité. Ces méthodes très répandues chez les grands du Web comme les GAFA, ou dans les startups, sont indispensables pour une entreprise souhaitant se digitaliser. J'ai évoqué tout au long de mes 2 derniers articles la transformation digitale des entreprises, ainsi que l ’ importance qu’el le recouvre pour connaître parfaitement ses clients, et pour leur apporter plus de valeur. Nous avons aussi vu que des mastodontes du secteur public ont entamé leur révolution, et qu’ils la déroulent au pas de course. Mais pour l’accélération de la transformation, il est nécessaire d’entamer une transformation de fond de la manière dont on gère les projets informatiques. En effet, ce n’est pas en restant enfermé dans des structures lourdes, hyper hiérarchisées, ultra procédurées que l'on peut envisager une transformation numérique rapide. Pour cela, il faut revoir les bases du management de projet dans l’entreprise, adopter un mode de fonctionnement plus "agile", des méthodes aux noms ésotériques comme "scrum" ou "kanban" par exemple. Ces pratiques peuvent paraître inaccessibles au premier abord, pourtant lorsqu’on les a pratiquées, on acquiert rapidement la certitude qu’il existe une autre manière de travailler, et que ça n'a rien de compliqué de changer.

Retour sur ce qu’est l’agilité On peut commencer par faire référence, comme il se doit, au manifeste agile. Ce document rédigé par une bande d’experts, il y a bientôt 15 ans, pose les bases des méthodes actuelles. Il est constitué de 4 valeurs et 12 principes, je vous propose de retenir particulièrement les valeurs dans un premier temps, et si cela vous intéresse, je vous invite à aller découvrir les principes associés, sur le site du manifeste agile. Ces spécialistes valorisent donc : - Les individus et leurs interactions plus que les processus et les outils. - Des logiciels opérationnels plus qu’une documentation exhaustive. - La collaboration avec les clients plus que la négociation contractuelle. - L’adaptation au changement plus que le suivi d’un plan. Ces experts reconnaissent la valeur des seconds éléments, mais privilégient les premiers. Un des points fondamentaux du management de projet agile est de mettre le client final, l’utilisateur, au cœur du projet. Il n’est plus un simple observateur, un commanditaire, il devient un acteur, il est partie prenante, et participe activement à l’avancée des travaux, aux réussites comme aux échecs. Vous aurez remarqué que sur ce point, nous rejoignons l’objectif principal de la transformation digitale, qui a pour vocation de mettre le client au cœur des préoccupations de l’entreprise.

Ce qu’il faut retenir de l’apport de ces méthodes agiles, c’est qu’elles favorisent la collaboration entre toutes les entités de l’entreprise. Elles obligent les développeurs à parler aux utilisateurs, à comprendre leurs enjeux et leurs contraintes, et les utilisateurs à comprendre la complexité technique que représentent leurs demandes, et à être acteurs plutôt qu’observateurs du projet. La priorité est donnée à la valeur délivrée par le projet, plutôt que par le volume de fonctionnalités développées. En effet, le fameux "chaos report" du Standish Group datant de 1994, indique que 20 % des fonctionnalités développées servent 80 % d’usages pour les utilisateurs. L’enjeu en agile est de faire en sorte de prioriser avec le métier, les besoins pour garantir que ces fonctionnalités seront livrées le plus tôt possible. On évite ainsi les mois de projet, aboutissant à la livraison d’une application, qui ne contient souvent qu’une partie du périmètre, et souvent il manque les fonctionnalités les plus attendues par le commanditaire. Imaginez la frustration de l’utilisateur ! Autre vertu des approches agiles, il n’y a pas besoin d’attendre que 6 mois de projet se soient écoulés, pour que l’utilisateur final découvre que ce qu’il a demandé ne lui convient pas. Par exemple, si le marché évolue et que le produit ou service objet du projet devient obsolète, l’agilité permet de changer le besoin en cours de route, sans que cela soit problématique.

CHAPITRE 6

Transformation digitale et transformation agile sont indissociables

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Le principe consiste à délivrer souvent et par petits incréments, des fonctionnalités, celles qui ont le plus de valeur, le plus tôt possible, pour identifier rapidement ce qui pose problème. Un autre avantage de taille, le fait que l’utilisateur peut changer d’avis ou de priorité tout au long du projet, sans que cela lui coûte plus cher. Combien de projets démarrent sur la base d’une étude de marché, dont les résultats ont déjà changé au début du projet, et remettent en cause l’intégralité du besoin exprimé initialement ? Combien de projets, du fait de l’arrivée d’un nouveau produit ou service d’un concurrent, doivent être complètement remis à plat en cours de réalisation ? L’agilité apporte cette capacité à changer facilement le périmètre du projet, sans que cela fasse mal. Dans un contexte de transformation numérique, c’est une nécessité, les choses vont tellement vite, que le besoin exprimé la veille est déjà remis en cause le lendemain. Globalement, il est facile de constater que l’agilité apporte énormément de souplesse et de flexibilité, aux équipes projet et aux clients de ces projets, permettant de garantir un haut niveau de satisfaction. On peut comprendre aussi que dans un monde où les enjeux de time-to-market sont de plus en plus courts, les méthodes agi les sont le cata lyseur nécessaire à une transformation digitale réussie. Le dilemme de l’éligibilité des projets La grande question, une fois qu’on a décidé de se lancer

dans la mise en pratique de cette nouvelle démarche, est de savoir si ces méthodes s’appliquent à tous les types de projets. Plusieurs avis s'opposent à ce propos. Gartner décrit une direction des systèmes d’information à deux vitesses, "Bimodal", avec des projets nécessitant un time-to-market élevé d’un côté, et des projets dont la rythmique même nécessite une vitesse de réalisation moins soutenue de l’autre côté, les projets à consonance règlementaire par exemple. Vous trouverez souvent dans la littérature, les notions de "Slow IT" et "Fast IT", opposant les projets en mode sprint et des projets en mode marathon. Maintenant, rien n’empêche d'instiller des bonnes pratiques de l’agilité, au sein des projets traditionnels. Ensuite, vous rencontrerez des "jusqu’au-boutistes", pour lesquels l’agilité doit s’appliquer à tous les types de projets, en toute situation et en tout temps. Ce n’est pas impossible, si vous avez atteint un niveau de maturité suffisant des équipes et de pratique de la méthode. Cela peut s’appliquer aussi, si la structure même de votre société s’y prête, une entreprise plutôt jeune au niveau de son existence, peu d’équipes à emmener vers l’agile, ou un secteur d’activité propice à l'agilité. Il n’y a pas une réponse tranchée à la question, cela dépend de paramètres propres à votre organisation, la structure de votre société et de son système d’information. Ce qui est sûr, c’est que dans une volonté de transformation digitale, l’agilité est un réel accélérateur. Vous ne pourrez envisager de vous lancer dans de grands projets de transformation, impliquant au

moins un des cinq piliers du digital, que cela soit le Big data, les Réseaux sociaux, le Cloud computing, les Technologies mobiles ou les Objets connectés, sans vous appuyer sur de nouvelles pratiques de gestion de projet pour réussir. L’agilité commence à s’implanter en France Le problème de fond à l’adoption d’un mode de gestion de projet agile est qu’il existe encore, 15 ans après la formalisation du manifeste agile, une méconnaissance importante de ce qu’on entend lorsqu’on y fait référence. Selon une enquête du site vokeinc.com menée auprès de 200 entreprises, 57 % répondent qu’elles ne sont pas à l’aise lorsqu’on leur parle d’agile, ces mêmes sociétés donnent plus de 100 définitions différentes concernant l’agilité. À l’échelle internationale, on peut trouver par exemple une enquête du site versionone.com, datant de 2010, et réalisée auprès de 4 770 participants de 91 pays, qui montre que l’agile est utilisé dans environ 50 % des projets dans les entreprises interrogées. En France, selon le baromètre ALM Micro Focus paru début 2104, et réalisé auprès de 295 professionnels de l'informatique et du développement logiciel, 70 % des répondants ont indiqué que les méthodes agiles avaient déjà été mises en œuvre dans leur entreprise.

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Pour autant, lorsqu’on regarde de plus près la manière dont les sociétés déploient l’agilité, on constate que des efforts restent à faire. La plupart des initiatives sont très localisées, sur un projet, sur une équipe, souvent avec peu de communication sur le fait que la démarche de travail n’est pas standard. Certains grands groupes commencent à lancer des démarches de transformation globale de leurs équipes, et traitent la mise en place de l’agilité en mode "big bang". Cette approche favorise la diffusion des bonnes pratiques auprès des équipes, on parle d’ailleurs dans ce cas d’un déploiement "à large échelle". Même si ces initiatives grandeur nature sont encore rares, et les retours d’expériences peu importants, on peut s’attendre à ce que cette approche de transformation des organisations projets se répande de plus en plus, pour accompagner la transformation digitale des entreprises. Et vous l’aurez compris, le plus important dans la mise en place d’une démarche agile, c’est la formation et l’accompagnement au changement des équipes, on ne peut se lancer dans cette transformation en restant dans l'incantatoire. Pensez-vous être déjà au bon niveau d’agilité ? Quelle distance vous sépare d’une organisation projet complètement agile ? Avez-vous pris du retard à ce sujet ? Alors n’hésitez plus, passez le pas, si vous ne l’avez pas encore fait, vous n’en tirerez que des bénéfices.

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CHAPITRE 7 L'inévitable transformation digitale de l'entreprise Par Sébastien Bourguignon

J’ai toujours essayé de transformer les désastres en opportunités. — John Rockfeller

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De la TPE au grand groupe coté au CAC40, la transformation digitale de l'entreprise est devenue incontournable. Mais de quoi s'agit-il ? Qu’il s’agisse de s’adapter au changement pour rester compétitif et innovant ou bien pour transformer une activité en déclin du fait de la digitalisation du secteur, tout entrepreneur se pose la question de se convertir au digital. Pour commencer, je vous propose la définition suivante de Wikipedia qui est, à mon sens, la plus simple et claire : "La transformation digitale se réfère aux changements liés à la mise en œuvre des technologies digitale dans les tous les aspects de la société". Mais à l’échelle de l’entreprise, il s’agit de disposer d’une vision 360° du client, de disposer d’une vue complète du client par ses usages sur le site de e-commerce via le mobile, la tablette ou l'ordinateur en conjuguant les données du CRM, des outils de gestion de campagne online et des solutions d’analytique. Mettre le client au cœur des préoccupations de l’entreprise, le connaître sur le bout des doigts, savoir lui proposer la meilleure offre au meilleur moment, globalement créer de la valeur pour lui et la société est une des deux faces de la transformation. Mais il faut aussi envisager une deuxième face liée à l’impact sur les emplois et compétences aussi bien que sur le management, si on veut couvrir tout le spectre. Ensuite, nous pouvons nous interroger sur les piliers technologiques qui participent, à date, car les choses

bougent vite, à la transformation digitale au sein des organisations, quelle que soit leur taille. Le Cloud computing Qu’il s’agisse de SaaS, IaaS, PaaS, le Cloud est devenu depuis quelques années une nécessité pour les entreprises. Selon une étude récente réalisée par le cabinet Pierre Audouin Consultants en partenariat avec Orange Business Services et Capgemini, sur 300 DSI interrogés, 55 % déclarent que leur société exploite au moins une solution Cloud. Ces solutions complètement externalisées permettent de disposer de la puissance processeur, de capacités de stockage à des tarifs très faibles et de ne plus avoir à se préoccuper des coûts de maintenance qu’ils peuvent représenter lorsqu’ils sont en interne. C’est l’avènement de l'informatique "on demand" dont IBM a tant fait la promotion. Il s’agit ici d’une des premières briques que les entreprises ont commencé à mettre en place bien avant que l’on parle de digitalisation. De grands acteurs sont déjà bien positionnés sur les technologies du Cloud, les GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple) par exemple, ou encore Microsoft ou Salesforce. ERP, CRM, SIRH ou Financier, messagerie, stockage de fichiers, vous pouvez maintenant avoir quasiment tout votre système d’information dans les nuages. Les réseaux sociaux

Tout le monde a un avis sur les réseaux sociaux, que cela soit Facebook parce que vos enfants y sont, Linkedin et Twitter parce que vous-même y êtes, ou bien parce que vous n’y trouvez aucun intérêt et que vous ne comprenez pas ce que l’on peut en tirer. Ces réseaux sociaux comptent maintenant dans la vie de tout le monde. Avec un nombre d’ut i l isateurs act i fs mensuellement faramineux (Facebook : 1,32 milliard, Twitter : 241 millions, LinkedIn : 187 millions, Instagram : 150 millions) et un taux d’utilisation par les internautes tout aussi impressionnant de 68 %, il devient incontournable pour une société d’y être présente et active. Ces réseaux sont de nouveaux vecteurs de communication et de publicité pour les marques, mais surtout de business. 1 internaute sur 2 consulterait les réseaux sociaux pour se rassurer, s’informer, prendre la décision d’acheter. Par ailleurs, ces réseaux sont maintenant un formidable outil pour capter de l’information sur vos clients, sur ce qu’ils pensent de vous. Ils peuvent vous servir aussi à recruter les talents de demain pour votre entreprise, à promouvoir votre marque employeur auprès de professionnels en quête de nouveaux challenges. Alors maintenant, pensez-y lorsqu’on vous proposera de créer la page Facebook ou Linkedin de votre entreprise ou encore d’animer le compte Twitter de votre marque.

CHAPITRE 7

L’inévitable transformation digitale de l’entreprise

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Les technologies mobiles 46 % des Français sont aujourd’hui équipés d’un Smartphone et environ un tiers d'entre eux dispose d’une tablette d’après une étude du Crédoc parue en décembre 2014. Ces nouveaux terminaux permettent de consommer de l ’ information et d’en produire instantanément, souvenez-vous en 2009 de ce tweet fait avec un iPhone suite à l’échouage d’un Airbus dans l’Hudson. Ces plateformes vont de plus en plus loin dans les fonctionnalités proposées et dans l’expérience utilisateur. Elles permettent d’acheter en ligne, mais elles sont en train de devenir un moyen de paiement offline avec l’arrivée de la fonction de paiement sans contact, notamment dans le dernier iPhone 6 d’Apple. Ces technologies sont en train de révolutionner les usages des particuliers dans leur relation aux marques, dans leur comportement d’achat. Même dans la manière dont ils passent leur temps, puisque nous savons maintenant qu’un individu passe plus de temps devant son Smartphone que devant sa télé, 2h27 par jour contre 1h53 pour la télévision. Le plus fort dans tout ça avant, ces technologies arrivaient à la maison parce que papa ou maman venait de se faire équiper au travail, de la toute dernière technologie mobile qui était hors de portée du particulier. Aujourd’hui, le paradigme est renversé, combien de collègues autour de moi disposent d’un téléphone

professionnel, et qui ont par ailleurs un téléphone personnel dernier cri, parce que l’entreprise ne les équipe pas au niveau de leurs attentes. Les objets connectés Parlons objets connectés maintenant, car le digital c’est aussi ça. Depuis 2 ans maintenant, c’est une véritable déferlante. Il ne se passe pas une semaine sans que nous voyions un nouveau drone, une nouvelle montre connectée, un nouveau capteur sortir sur le marché. Ces technologies sont en train d’exploser, on estime que d’ici 2020 plus de 80 milliards de ces objets seront connectés à internet (7). Presque un quart des Français, 23 % en fait, dispose actuellement d’au moins un objet connecté à leur domicile. Parmi les premières sociétés à s’être intéressées aux objets connectés, on retrouve les assureurs qui ont rapidement compris qu’ils pourraient proposer de nouveaux services à leurs assurés, facturables ou non. Prenons Axa par exemple, très en avance sur ce sujet, avec son initiative adossée à la société Withings pour proposer, dans le cadre d’une offre spéciale, à leurs nouveaux adhérents, un traker d’activité mesurant le nombre de pas réalisés et qui, en fonction d'objectifs atteints, pourront bénéficier d’un bon de réduction pour des séances de médecine douce. Les entreprises ont maintenant la possibilité de proposer

à leurs clients de nouveaux produits ou services. Par exemple des capteurs comme ceux proposés par Sen.se, des objets connectés déjà packagés, comme ceux proposés par Withings. Il existe aussi des sociétés proposant de vous aider à réaliser des solutions spécifiques pour le compte de votre entreprise. Les objets connectés peuvent recouvrir des formes très variées, comme le robot Nao de la société Aldebaran, la Google Car ou encore le drone quadricoptère de la société Parrot. Le Big data Pour compléter cet inventaire des piliers technologiques, qui participent à la transformation digitale, il restait à aborder le Big data. Cette technologie, initialement inventée par les géants du Web comme Google et Facebook, pour les aider à gérer les volumes démesurés de données de leurs milliards d’utilisateurs, est en train de devenir un nouvel eldorado pour les entreprises qui souhaitent passer à l'ère du digital. Toutefois, le niveau de déploiement est encore faible, moins de 10 % des entreprises françaises en utiliseraient déjà. Mais les perspectives de croissance de ce secteur sont fortes, on envisage une croissance de 26 % par an jusqu’en 2018.

CHAPITRE 7

L’inévitable transformation digitale de l’entreprise

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La valeur de cette technologie provient en très grande partie des piliers technologiques précédents. Le Big data se pratique dans le Cloud pour des questions évidentes de coûts, sans Cloud et à moins de s’adosser avec de gros moyens à des fournisseurs spécialisés, pas de Big data. Ensuite, toutes les données collectées au travers des technologies mobiles, des objets connectés, du CRM, du site de e-commerce et des réseaux sociaux, ne peuvent être pleinement exploitées et produire leur valeur qu’avec le Big data. Cette valeur vient de votre meilleure connaissance de vos clients, de ses usages, et vous permet une meilleure segmentation, un ciblage plus fin, vous permettant d’adapter en temps réel votre message et votre mix marketing pour lui délivrer plus de valeur, mieux le fidéliser, lui vendre plus et plus efficacement. Ces 5 piliers sont les constituants fondamentaux de la transformation digitale. On parle de ruptures technologiques, culturelles, sociétales. Dans une économie en crise, la transformation numérique devient un levier important de création d’emplois et de valeur. Même si pour commencer, comme toutes les périodes de l’histoire qui ont donné lieu à de grandes innovations, nous sommes dans une période de destruction créative dans laquelle le digital amène son lot de destruction d’emplois et de valeur. Toute la difficulté consiste donc à savoir prendre le virage aujourd’hui, pour ne pas vous retrouver comme Kodak, en son temps, qui a laissé passer sa chance sur l’invention de l’appareil photo

numérique, ce qui a causé son déclin. Vous l’aurez compris, la transformation digitale pour la plupart des entreprises est une question de survie. Passé à côté de cette révolution de notre société, c'est tout simplement mettre en danger son activité et une action stratégique manquée. Alors le digital dans votre entreprise ressemble à quoi ? Vous sentez-vous armés pour l’appréhender ? Quels sont les enjeux dans votre secteur ?

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CHAPITRE 8 LeanStartup, la méthode des petits pour les grands Par Sébastien Bourguignon

Une méthode fixe n’est pas une méthode. — Proverbe Chinois “

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La démarche et les pratiques associées au Lean Startup sont complètement transposables aux grandes entreprises dans le développement de leurs propres produits ou services, c’est ce que prône d’ailleurs Eric Ries l’inventeur du Lean Startup. Alors en quoi consiste cette approche ? Pourquoi les structures bien établies devraient-elles changer leur approche de développement ? En quoi est-ce transposable ? L’histoire du fondateur Le Lean Startup, comme son nom l’indique, est une méthode de management d’un produit ou service que les startups utilisent pour faire avancer de manière pragmatique et efficace le développement de leur entreprise. De nos jours, la majeure partie des startups développe leurs produits ou services grâce à cette méthode développée depuis 2008 par un startuper américain Eric Ries. D’abord entrepreneur, à la sortie de Yale, il lance la startup Catalyst Recruiting, mais qui ne trouvera jamais ni ses clients ni les fonds nécessaires à son développement. Après cet échec retentissant, il rentre en tant que salarié dans une startup de la Silicon Valley, There.com qui, après 5 ans de R&D, finit par lancer un produit qui, encore une fois, ne rencontrera pas ses clients. À la sortie de ce nouveau naufrage, Eric Ries se lance dans un nouveau projet entrepreneurial, et cofonde la société IMVU avec Will Harvey un des fondateurs de There.com.

Ils se font financer par un investisseur atypique du nom de Steve Blank qui apporte avec lui une démarche de développement d’entreprise appelée le développement client. Inspiré par son investisseur et par des dizaines de lectures, Ries décide de tester de nouvelles options dans le développement de sa nouvelle entreprise et de sortir des schémas traditionnels du management d’entreprise. C’est ainsi que commence l’histoire du Lean Startup. Mais le Lean Startup, c’est quoi au juste ? Lean Startup est donc une méthode extrêmement ROIste de développement d’un produit ou service qui se décompose en 3 étapes : construire, mesurer, apprendre. L’étape de construction commence par la mise au point d’un Minimum Viable Product (MVP), son objectif est de développer rapidement, sans investir énormément de temps et d’argent, une première version du produit ou service répondant à l’hypothèse de base du besoin client que l’on souhaite combler. Ce MVP n’est pas forcément aboutit, mais doit permettre de tester une hypothèse auprès des clients finaux. Lorsqu’on parle de client final, il s’agit bien du client à qui l’on souhaite vendre demain ce nouveau produit et non pas un responsable marketing ou commercial, ou le CEO lui-même qui penserait savoir ce dont les clients ont besoin. L’enjeu à ce niveau est de récolter un maximum

d’informations sur la perception des clients tests sur la solution qu’on leur met à disposition. De ce fait, on évite donc de se lancer dans ce qui se fait traditionnellement, avec une étude de marché censé valider les hypothèses d’appétence, de ventes et de croissance du produit que l’on souhaite développer, avant de partir pendant de longs mois de R&D onéreuse pour concevoir, mettre au point et produire le fameux produit pour enfin se confronter au marché, avec le risque fort probable de ne pas trouver de clients intéressés. L’étape de mesure quant à elle consiste à prendre un maximum de mesures dans les phases de test du MVP. Par exemple, dans le cas d’une solution informatique, on prendra le soin dès la conception et le développement de celui-ci, d’intégrer à toutes les étapes des sondes pour mesurer tout ce qu’il est possible de mesurer, taux de clics, performances, temps d’utilisation, nombre de bugs, nombre de ventes, nombre de téléchargements ou encore interview des clients finaux. Ces mesures sont de précieuses données qui en général ne sont pas la priorité dans la mise en œuvre d’une nouvelle solution. On parle bien ici de mesures qualitatives ou quantitatives qu’on intègre dès le tout début du projet, dès le MVP. Bien évidemment, même en ayant tenté de penser à toutes les mesures possibles, on peut en avoir oublié, mais ce n’est pas dramatique, il sera possible très rapidement, lors de l’itération suivante, d’intégrer la mesure de la donnée manquante.

CHAPITRE 8

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Vous l’aurez noté, cette approche nécessite donc d’investir dans la phase de développement du produit, sur l’ensemble de la chaîne technologique et humaine qui permettra de relever tous les points de mesure dont on tirera par la suite les enseignements. La dernière étape, celle de l’apprentissage, est l’étape la plus importante des trois, en effet, la construction et la mesure n ’ont qu ’un seul ob ject i f , t i rer des apprentissages de ce que vous êtes en train de faire avec votre produit. En effet, toute la démarche d’apprentissage consiste à prendre les actions nécessaires en fonction des métriques relevées. Si les données que vous récupérez confirment tout ou partie de vos hypothèses de départ, vous pourrez prendre les décisions nécessaires à la poursuite de vos expérimentations, mais si celles-ci montrent que vous perdez votre temps, vous allez pouvoir décider soit d’abandonner, et donc d’arrêter de gaspiller votre temps et votre argent à tenter de développer un produit dont personne ne veut ou qui ne correspond pas aux besoins des clients finaux, ou alors de pivoter. Cette dernière option consiste à changer de stratégie, en cours de route, en fonction des feedbacks que vous aurez obtenus et donc de prendre une nouvelle orientation, que cela soit un changement de business model ou encore un changement profond dans le produit ou service que vous êtes en train de développer.

L’agilité et le DevOps en complément Bien évidemment, vous aurez compris que dans la démarche Lean Startup, les fondamentaux de l’agilité sont forcément bien ancrés. La démarche de construction du produit ou service est forcément itérative et incrémentale. L’objectif étant d’intégrer le plus rapidement possible les apprentissages liés à vos hypothèses pour corriger tout aussi rapidement le tir et réorienter les moyens mis en œuvre dans le développement de votre produit. Le DevOps est d’autant plus adapté à cette approche de construction agile que le produit est numérique. Disposer des moyens techniques, logiciels et organisationnels nécessaires à accélérer la mise à disposition d’une nouvelle version de votre produit devient incontournable. Qu’il s’agisse d’une plateforme d’intégration continue, ou d’une usine de développement logiciel adaptée, les équipes de développement et celles des opérations doivent travailler en symbiose, avec une approche globale, partagée et collaborative. Lean Startup et agilité sont donc intimement liés et les performances sur la construction et l’adoption du produit n’en seront que démultipliés. Pourquoi l’utiliser lorsqu’on n’est pas une startup ? Il n’existe pas de statistiques fiables sur le taux d’échec des nouveaux produits lancés par les entreprises, peut-être parce qu’il ne s’agit pas d’informations sur lesquelles les entreprises souhaitent communiquer, mais il est sûr que beaucoup de nouveaux produits lancés q u o t i d i e n n e m e n t o n t n é c e s s i t é d e l o u r d s

investissements pendant des mois. Ce constat amène Eric Ries à considérer que le Lean Startup n’est pas adapté que pour les startups, mais pour toute entreprise qui souhaite se lancer dans le développement d’un nouveau produit ou service. Finalement, le Lean Startup est une pratique que les grands groupes ou ETI peuvent et doivent utiliser pour développer de nouveaux produits ou services. Cette approche vertueuse du développement produit permet de ne pas surinvestir dans une nouvelle orientation de l’entreprise sans avoir évalué complètement que cela comble un besoin réel des clients. Le Lean Startup est la clé du succès des startups les plus performantes du moment, le comble c’est que même sortie de la phase startup, elle continue d’utiliser cette méthode pour développer leur produit phare et leurs nouveaux produits aussi, que cela soit pour se diversifier pour pour renforcer leur offre. Les géants du web l’ont bien compris, et la séquence "construire", "mesurer" et "apprendre" est leur triptyque gagnant. Actuellement, de nombreux cabinets de conseils ou sociétés spécialisées sont capables d’accompagner les entreprises au déploiement du Lean Startup et au support quotidien dans les bonnes pratiques qui y sont associées. Alors arrêtez de jeter l’argent par les fenêtres, adoptez la méthode éprouvée par les GAFA, lancez-vous, mesurez, apprenez et recommencez. Vous sentez-vous prêt à y aller ? Pensez-vous que votre entreprise en a besoin ? En aviez-vous déjà entendu parler ?

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CHAPITRE 9 Et après … Par Sébastien Bourguignon

Je ne campe pas sur le passé, j’en tire des conclusions pour le présent. — Eric Fisher

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Conclusion Alors finalement, où en êtes-vous après la lecture de ce livre blanc ? Avez-vous obtenu les réponses aux questions qui vous taraudent sur ces entrepreneurs des temps modernes ? Que vous aura apporté ce livre ? Je vous invite à venir le partager sur mon blog au travers d’un billet qui restera ouvert à ce propos pour nous permettre d’enrichir l’échange et l’expérience. En ce qui me concerne, le projet #PortraitDeStartuper et le livre blanc m’auront apporté beaucoup plus que ce que je n’aurais pu imaginer. Tout d’abord des échanges riches, motivants et passionnants avec des profils de différents univers, parfois avec des personnalités que je n’aurais sûrement jamais côtoyé autrement. J’y ai gagné aussi un inestimable réseau professionnel et personnel, plus dense et plus engagé, me donnant la certitude que tout est possible lorsqu’on s‘en donne les moyens, qu’on prend quelques risques, qu’on passe les premiers moments de doutes pour se lancer dans une aventure de ce type. À noter que j’ai toujours été bien accueillis par toutes les personnes que j’ai contacté, je n’ai toujours eu que des feedbacks positifs. Et au bout du compte, la persévérance aura payé, en particulier dans la dernière phase du projet qui a consisté à mobiliser les différents contributeurs du livre blanc, tous ont répondu positivement. J’ai acquis aussi des convictions sur les enjeux liés à la création d’entreprise, aux difficultés que cela peut représenter mais aussi à tous les avantages qu’apporte la liberté d’entreprendre, la possibilité de décider pour

soi et non pour quelqu’un d’autre. J’ai rencontré et discuter avec des entrepreneurs investis, passionnés et heureux de ce qu’ils faisaient. Certes, la situation n’est pas toujours idyllique, certains ont encore des problèmes pour atteindre le point mort, ou encore d’autre pour se faire connaître. Ce qui m’a frappé dans tout ces portraits, ce sont les différentes formes d’entreprenariat qu’il pouvait exister. Que cela soit l’entrepreneur en solo, l’équipe d’associés ou l’intrapreneur avec lequel son entreprise travaille au développement de son projet, finalement tous les modèles existent et laissent ouvert une foule d’options pour trouver son propre modèle. Qu’est ce que je retiendrais de ces portraits ? Puisque ce serait bien la question à poser. Et bien il me semble qu’il y a 3 mots à noter : résilience, associé et financement. Commençons par la résilience, cette capacité dont dispose les startupers, leur permettant de déplacer des montagnes malgré tous les obstacles qu’ils rencontrent, toutes les difficultés qui font leur quotidien. Il s’agit là d’une faculté qui est mise sur la table par l’ensemble des startupers interrogés, qu’ils parlent de persévérance, d’endurance, de résistance, tous ces termes recouvrent le même trait de caractère. Associé est le second mot que je souhaite retenir, alors pourquoi allez-vous me dire ? Tout simplement parce qu’il s’agit du premier facteur clé de réussite qui ressort

de toutes ces interviews. L’association, le partenariat, cette décision prise au démarrage de l’entreprise, de choisir une ou plusieurs personnes avec lesquelles il va falloir composer une partition qui parfois peut donner lieu à une douce mélodie ou bien, et c’est le point d’attention, à un bruit strident, agaçant et stressant, qui nécessite que chacune des parties se sépare et tente de limiter la casse. Nombre de ces startupers ont connu, ou connaissent actuellement des difficultés dans leur association, et c’est bien le point le plus important à éva luer lorsqu’on se lance dans l ’aventure entreprenariale. Enfin, je retiendrais financement comme dernier mot. En effet, s’il y a bien un sujet sur lequel tous sont unanimes, c’est le fait de savoir bien gérer les finances de sa structure. La trésorerie, le nerf de la guerre, est l’élément clé qui doit être mesurer et utiliser avec le plus grand soin par l’entrepreneur. Voilà, après 6 mois de 2015, #PortraitDeStartuper se termine avec ce livre blanc qui j’espère vous aura apporté autant qu’à moi. Et comme je l’ai souvent dit sur mon blog ou sur les réseaux sociaux, ce n’est que le début. Tout d’abord, je peux déjà vous dire que le projet reprendra en 2016, vous pourrez d’ailleurs trouver juste après un teaser des prochains portraits à venir. Ensuite, certains partenariats sont en cours de discussion, et il se pourrait que tout cela prenne une forme vidéo, je vous en dirais plus le moment le moment venu. Enfin, je réfléchis sérieusement à l’opportunité de monter un événement courant 2016 autour des startupers, mais ça ce sera raconté dans un autre livre blanc…

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Les prochains portraits…

Directeur Général Emmanuel Cazeneuve

Founder & CEO Yannick Vinay

CEO Richard Nuadi

Co-founder & CEO Samuel Cohen

Founder & CEO Philippe de La Chevasnerie

CEO Maëlle Chassard

Founder & Président Vincent Moncenis

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Les prochains portraits…

Co-fondateur Driss Alami Mechiche

Associé fondateur Christophe Sibieude

CEO Mathieu Noiville

Fondateur Arnaud Decherf

CEO Simon Pioche

Co-fondateur & CEO Loïc Bourgoin

CEO Stéphane Contrepois

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La force de l'Internet se manifeste en grande partie, dans la capacité de navigation que permet le réseau. — Joël de Rosnay

CHAPITRE 10 À propos de l’auteur Par Sébastien Bourguignon

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254 CHAPITRE 10

Ma Présence sur les Réseaux Sociaux

Sébastien Bourguignon est Manager IT dans l’assurance, il est dans le domaine du Digital, du Management, de l’Innovation et de l’Agilité depuis 2000. Sa vision de demain est un monde numérique dans lequel les changements profonds de comportements des hommes, les interactions au sein des entreprises, la compétition internationale des grands groupes, le management et les organisations seront complètement remis en question. La société bouge vite, très vite, l’innovation et la nécessité de plus d’agilité dans les organisations doivent être une préoccupation majeure, il n'y a plus de doute là-dessus. Ses convictions sont que sans une prise de conscience de ces enjeux de société, les entreprises d’aujourd'hui prennent un risque important pour leur survie. Les individus, managers ou collaborateurs, devront s’adapter encore plus vite et plus fort que ce qu’il n’aura été nécessaire à leurs grands-parents lors de la première révolution industrielle. En effet, le quotidien de tout un chacun va évoluer avec l’explosion du digital. Ces modifications pourraient ressembler à de la science fiction encore aujourd’hui, mais elles sont inévitables et bien réelles car la transformation est en marche. Passionné par l’innovation, le numérique et le management, il s’intéresse particulièrement aux mécanismes liés à l’entreprenariat et en particulier aux startups. Cela l’a amené à réaliser une série de portraits de startupers pour les partager sur son blog. Son objectif est multiple, comprendre les parcours de ces créateurs de startups, les difficultés qu’ils ont rencontrées, et comment tout cela se matérialise concrètement, finalement un vrai feedback d’entrepreneur. Par ailleurs, il est auteur de nombreux articles sur Le Cercle Les Echos, L’Obs ou encore Le Journal Du Net.

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