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permission

  de  demeurer dans l'empire ;

3° le

 'droit

 de.recouvrer leurs droits  civi-

. .ques, et 4° qu'ils  s'engagent  par écrit à

se conduire

 loyalement

 à l'avenir.

•j S'ils ne font  pas  dans l'année cette de¬

mande,

 s'ils

 ne

 prennent

 pas cet

 engage¬

ment,  ils  soni  réputés  orts

 civils,

  et

leurs

 biens

 sontdévolus à leurshéritiers.

Pour bien comprendre la portée de ce

décret, il faut serappeler  que  beaucoup

de riches lombards  et vénitiens, émigrés

poli tiques ,-se so.nt fait naturaliser Sardes.

Par conséquent,  pour

 rentrer

  dans leurs

propriétésséquestrées, il

  faudrait

 qu'ils

"reniassent

 leur nouvelle

 patrie, là  patrie

de l'hospitalité,  pour redevenir sujets au¬

trichiens,;

  . . ..

Ce décret soulève une  grave  difficulté

sur

  laquelle

 la Sardaigne n'a pas été sans

doute consultée. I l a été conclu en 4854

.un traité qui

 accorde

 aux

  habitants

  des

'deux  rives du Tessin le droit  réciproque

(

de posséder dans les deux territoires. Or,

les émigrés (les  possessions

  autrichien¬

nes,

  aujourd'hui

 sujet sardes, qui possè¬

dent en vertu de ce traité se

  trouveraient

dans la

 dure

 nécessité de

 perdre

 leurs pa¬

trimoines séquestrés ou de  redevenir su¬

jets  de l'Autriche.

Le  protectorat sarde, sous lequel ils se

sont mis,

  recevrait

  ainsi la

 plus

  rude al-

teinle,  et le traité de 1851

  serait

 une lel-

 

tre

  morte.

;  C'est à la  Sardaigne à  demander  sur

:••  ce

  .point

  des

  explications

  catégoriques.

l  Nous

  ne voulons envenimer par

  aucune

|

  réflexion le débat qui pourrait  s'engager

  entre les  deux puissances.

C'«st le système  actuel  de l'Autriche

que  nous nous permettrons d'examiner

ici   en peu de mots.

.  Que

  dire

 de  celte monstrueuse et im-

i  morale condition qui fait

  passer

 à des hé-

riliers les  biens  de

  leur

  auteur

 vivant?

;

  Est-ce ainsi que les

 gouvernements

 abso-

f

  lus respectent la propriété et la famille ?

:

  L'Autriche,

 nous

 le croyons, aura

 beau-

coup de peine à

 faire

 prendre  le  change

sur la

  nouvelle

 politique

  qu'elle

 se

 vanle

d'inaugurer.

Il  y a,  dans ce

 seul

  fait  que  nous  si¬

gnions,

 une

  cruelle

  déceplion

 pour ceux

qui en

  sont

  l'objet.  Il en est de même

quant

  à l'espèce de tolérance  qu'elle a

.

  recommandée à ses  agents.

.  Nous savons bien qu'à  l'ouverture du

congrèsfavant la  discussion  du  fameux

arli$e5),

  l'Autriche  redouble d'efforts

pour faire croire

 qu'il n'y a

 plus

 dé ques¬

tion italienne ; que la Lombardie, la Vé-

nélie, heureuses du

 joug

 paternel de  l'Au¬

triche,

 n'aspirent

 pas à

 changer

 de  situa-

lion.  Nous  connaissons  des  actes  des

gouverneurs

 autrichiens

 empreints

 d'une

tolérance qui serait très méritoire si elle

f

:

  ne contrastait pas avec tout le passé.

Nous savons aussi que la France.lasse

de

  l'occupation romaine,

 ne

  peut

 quitter

Home sans exiger que l'Autriche  aban¬

donne les légations. Nous  savons encore

que

  l'administration

 cléricale ne se

  fait

pas d'illusions,  qu'elle  connaît  toute  la

haine des

  p'opulations

  contre  elle. Cet

état de

 choses

 appelleiui remède, un

 seul

remède, qui,  nous le

 craignons,

  ne sera

pas appliqué.

Toute cette

 affaire

  rentre donc naturel¬

lement

 dans les

 grandes

 discussions  qui

vont avoir  l i i iu.  La France, en

  tout

  ceci,

ne

  peut

  être que l'alliée  sympathique  el

uom. à des  fléaux quMsévissent  depuis peu sur

deux règa«s différents, circonvenir et serrer de

près

 des

 phénomènes

 qui, par des

 attaques

 bri-

...  sées

 sur tous les points du globe, trompent l'in¬

vestigateur àe  la cause qui les produit, mettre

teus

 ces terribles ennemis des populations dans

un

 seul et

 mêmecamp,

 sous le

  même œil

 d'ob¬

servation, prendre dans la

  perpétration

  de ces

. désastres  la

  nature

  sur le fait, el travaillant de

ses propres

  maùis

  à

  l'exécution

  rigide de ses

lois  pour  être d'accoUfi avec elle-même, trouver

dan» rWny.eHtaiie

  des victimes, dans le

 détritus

des

  .récoltes,

  au fonds de  toutes ces

 calamités

qui   veulent une cause, trouver, dis-je, celte

cause dans*un

  défaut d'équilibre

 de la portion

respirable de

 fatmosphère ;

 telle est

 la tâche

 que

je me suis imposée.

Et d'abe«J,

 pour pouvoir

 établir

 d'une

 manière

satisfaisante que telle maladie qui frappe tel être

du règne

  animal

  présente

 uue analogie parfaite

avec telle maladie qui atteint tels

 êtres donnés

du régne végétal,  il est  nécessaire d'examiner

lous

  ées mêmes êtres

 appartenant aux deux rè¬

gnes  que l'on veut comparer ensemble, sous

deux rapports, bien distincts : 1°

  BOUS

 je rap¬

port des conditions

 physiologiques

 ;

 2°

 sous le

rapport des

  caractères

  des

  lésions

  qu'ils

 pré¬

sentent.

 Soits

 le rapport des conditions

physiologiques.

L'homme

  respire par les poumons ; sa respi¬

ration

  consiste à absorber de

 l'oxygène

 de

 l'air

par l'inspiration et à exhaler de l'acide carboni-

dévouée de la  Sardaigne. Il faut que per¬

sonne ne

  soit

  trompé. Les traités de

 Paris

en '1856 ne peuvent être entachés de cette

duplicité qui a caractérisé  ceux  de 1814

et de 1815. A cette époque, les rois, qui

venaient de se servir des peuples, avaient

besoin

  de  tromperies

  populations.

  La

France ne  pouvait alors dessiller les yeux

de ceux qui avaient été trompés ; aujour¬

d'hui

 sa voix est

  assez

 forte  pour être en¬

tendue.

 Or, comme elle ne  peut  être un

seul

 instant la  complaisante  des pièges

qu'une puissance

  pourrait  tendre  aux

émigrés,

 nous avons tout

  lieu d'espérer

que, pas  plus que la Sardaigne,  elle  ne

faillira,  dans cette circonstance, à sa hau¬

te et  protectrice  mission. Les  peuples,

comme

 l'histoire,

  ont les  yeux fixés sur

la

 France.

Telles sont  les considérations du Siè¬

cle

 surî'acte du

  gouvernement

 autrichien,

et

 nous

 y adhérons pleinement.

Quant au  texte  officiel de cet  acte, on

peut  dire

 qu'il n'existe pas

  positivement;

jusqu'à présent on n'a transmis,'à?'cet

égard, que des  communications verbales.

Voici cependant

 un  texte qui, s'il n'est

pas officiel, en acquiert  du  moins  le ca¬

ractère, par sa publication dans hGazette

des Postes de

  Francfort,

  et sa  reproduc¬

tion  dans la

 Gazette

 universelle  d'Aus-

bourg;

  nous

  le  traduisons  d'après les

journaux italiens

  :

Tienne, 18  février.  —L'empereur a décidé

que le

 séquestre

 mis sur les biens des

  émigrés

politiques

 sera  levé, sous les conditions suivan¬

tes:

Le gouverneur

  général

  du royaume Lom-

bar-Vénitien est autorisé à accorder la levée du

séquestre

 à ceux

 d'entre

 les

  réfugiés

 politiques

qui

 le demanderont  dans le courant de

 l'année

1856, pourvu quils demandent en  même temps

la

 permission

 de rentrer librement dans l'empire

et le titre de sujet

  autrichien,

  en cas que le re¬

courant  l'eût  perdu ; le recourant aussi devra

promettre, sous caution, de se comporter con¬

venablement à l'avenir.

Le

 gouverneur

  général

 est

  autorisé

  à

 décider

relativement aux demandes qui seront

  présen¬

tées durant

 l'année"

 1856, pour obtenir  le litre de

sujet

 autrichien

 et la

  rentrée

 dans les Etats im¬

périaux,

 par les

 réfugiés

  politiques auxquels la

mesure du séquestre n'a pas été appliquée.

En

 outre, le gouvernement

  général

 est auto¬

risé, durant  l'année 1856, après la mort d'un ré¬

fugié politique,

 à lever

 le séquestre

  sursesbiens

en

 faveur de ses

  héritiers,

 dans le

 cas où ceux-ci

auront leur domicile  dans les Etats autrichiens.

Si toutefois les

 héritiers

 se trouvent à

 l'étranger,

une

  décision

 favorable sera

  donnée

  sur leur re¬

cours en grâce dans le cas où la sûreté de l'Etat

ne permette pas leur

  rentrée,

  ou bien aides

circonstances

  impérieuses nécessitent

 la

 conti¬

nuation de leur  séjour à l'étranger.

Dans ce cas peut

 être annexé

 à la

 levéedu sé¬

questre la condition de vendre les biens immeu¬

bles dans un terme à fixer, et  afin d'empêcher

les ventes

 simulées,

 le contrat de vente pourra

être soumis à l'autorité politique.

Quant aux

  réfugiés  politiques qui

 ne

 présente¬

ront, durant  l'année 1856, aucun recoursen grâce

ou

 qui n'auront pas obtenu leur

  grâce elle-mê¬

me, on

  procédera immédiatement

  à la vente de

leurs biens en  Autriche. Sur le prix de la vente

et sur

 lès

 autres

 biens

  séquestrés

  , on

  déduira

d'abord les frais du

 séquestre,

 et on paiera les

dettes

  particulières, liquidées ou  à liquider. Le

reste sera remis aux

 héritiers,

 nonobstant

  la pa¬

tente

 d'émigralion

  de

 l'année

 1832.

On  n'ignore  pas  qu'un  traité conclu

entre  l'Autriche et le Piémont, en

  date

du 21 février 1851,  accorde  aux  sujets

des  deux pays  le

  droit

  de

 disposer

  des

biens qu'ils  possèdent sur l'un ou sur

que par l'expiration. Le sang qui se

  revivifie

ainsi

 aux poumons est

 apporté

 au contact

 de l'air

par des conduits particuliers auxquels on a

donné

 le nom de veines ; puis ce sang

étant

 de¬

venu  oxygéné

  et ayant perdu une partie de son

carbone est  projeté par les artères à tous les or¬

ganes pour leur donner la nutrition, Mais~te

mouvementcirculatoire cesserait

 bientôt, s'il n'é¬

tait entretenu par de nouveaux  matériaux four¬

nis

  par la digestion.

  Ainsi

  donc, il y a chez

l'homme comme dans toute la

 sève

 animale, ces

trois principales fonctions sans lesquelles le mé¬

canisme

  vital

 ne peut exister : respiration,

 cir¬

culation et nutrition.

Le

 végétal

  est aussi soumis à la respiration ;

car sa structure, bien que n 'étant pas la même

que celle de

  l'animal,

 ne le dispense pas

 du

 be¬

soin impérieux

  de respirer ;

  i l accomplit

 cette

fonction  essentielle à tout  être organisé  au

moyen

  d'organes particuliers, il respire par les

feuilles  et par

  l'écorce.

 Il y a une

  différence

 ca¬

pitale entre la respiration de l'animal et celle du

végétal,  cest

  que le

 végétal décompose

 par ses

parties vertes l'acide carbonique de

 l'air

 dont il

s'approprie le carbone et dégage l'oxygène ; cette

respiration est donc caractérisée, comme

 on

 voil,

par les

  phénomènes

  parfaitement inverses de

ceux qui ont  lieu chez les animaux. Mais, quon

l'observe bien, car  cest

  ic i

 le point le plus es¬

sentiel

  à retenir pour comprendre  l'enchaîne¬

ment des  phénomènes  à  étudier  : le  végétal,

destiné

  à produire

  autre

 chose que des parties

vertes, ne garde pas  cette respiration  décrite

l'autre

 des  deux territoires. On viole donc

le traité en  obligeant les  sujets d'un  Etat

à  demander à un  gouvernement  étranger

ce que le traité

 leur accorde.On

 viole

 aussi

le traité en les  obligeant  à

 vendre

 leurs

biens.  On le viole encore, en  leur  impo¬

sant des

 conditions

 spéciales pour pouvoir

posséder en  Lombardie  et  disposer  de

leur

 propre

 fortune.

Comme

  le  fait  fort  bien  observer  le

correspondant

  parisien

  du

  Journal

 de

Genève, la condition imposée qui déclare

légale la

 vente

  des  biens des émigrés qui

n'auront

  pas demandé à

  rentrer

  dans

l'année 1856 est  exorbitante.  Ces  biens

seront vendus  par les autorités

  autri¬

chiennes, pour  se

 payer  entre autre

  les

frais de séquestre et

 passer

  le reste aux

héritiers  ex-lege. Cela paraît sérieuse¬

ment impossible, car l'effet de cette clause

serait la mort civile de l'émigré, ou, pour

mieux

  dire,

  la  mort  civile d'un

  sujet

étranger.

Le code

 autrichien

  lui-même  n'admet

cette mort que

  dans

 le cas  d'une

 condam¬

nation capitale,  à la

 suite

 d'un procès ré¬

gulier, et même on évite toujours  l'appli¬

cation

 trop rigoureuse de la loi enfaisant

faire

  un  testament  au  coupable  avant

que l'arrêt de  mort

  soit rendu. C'est

  ce

qui est arrivé, par exemple, pour le

 comte

Confalonieri,  lorsque, à la suite des affai¬

res de 1821, i l fut condamné à

 mort.

Le  même  correspondant ajoute  que

tels sont

  les  motifs principaux  qui ont

été expliqués au  gouvernement  français,

et qu'il parait avoir appréciés ; ceci même

peut

 devenir

 une des nombreuses compli¬

cations de ce congrès qui

  devait

  finir si

vite, et qui

  parait devoir

  traîner en lon¬

gueur plus longtemps  qu'on ne  pensait.

N O U V E L L E S

  D E

  E X T É B I E I R

E R A N C E .

(Correspondance de la Gazette  de  Savoie.)  ,

Paris, 1

er

 mars.

Hier,

  tout lu monde

  était

  convaincu à la

Bourse

  que le

  congrès

  ne

  s'était

  pas

  réuni

 et

cependant le  congrès a tenu une  séance, ainsi

que

 le

 constatent

  la

 plupart des journaux. Quant

au  Moniteur,  il agit avec prudence, sans doute,

parce

 qu'il

 n'est

 chargé

 de rompre

 le

 silence que

pour constater des

 résultats

 acquis.

  Le

 Journal

de s

  ébats se borne à dire que la  conférence a

tenu, avant-hier  malin,  sa seconde  séance. Le

Constitutionnel

 annonce que cette

  séance

 a été

consacrée à arrêter  les bases de la rédaction do

l'armistice.  Le  Pays  exhorte à la patience et

veut donner à entendre

  qu'il

 sait fort en

 détail

ce qui s'est  passé  dans le salon des ambassa¬

deurs. Le Pays, journal de l empire, se vante

assurément.

Le journal rus"se de  Bruxelles,  le Nord, nous

apprend que le comte

 Orloff

 a

  prononcé

 un dis¬

cours

 très

 conciliant, lors de la

 première séance.

Néanmoins,  il serait question, de la part du

comte

  Orloff,

  d'objections sur la

  délimitation

des

  frontières

  de

 la

 Bessarabie, qui seraient des

objections de  détail  et relatives à la configura¬

tion

  du terrain.

  Vous

  voyez que je fonctionne

ici comme un

 écho,

 car je ne voudrais pas tom¬

ber dans l'excès que je reproche au Pays.

Maintenant, vous parlerai-je de la querelle du

Constitutionnel el des  ébats sur la préséance.

Je crois que  non, car cette discussion me paraît

aussi

 oiseuse

 que peu

 intéressante.

  Elle me rap¬

pelle le malade imaginaire qui ne sait pas s'il

doit se promener en long ou en large, parce que

le médecin

 a

 oublié

  de lui donner des instruc¬

tions à cet égard . Que les représentants des puis¬

sances

  siègent

  comme ils voudront, mais qu'ils

ne fassent pas des

  victime,

 si c'est possible ?

Les joui-naHX  allemands contiennent aujour-

penilant toute la durée de son existence ; i l a des

périodes déterminées  où sa respiration devient

comme celle de l'animal ; on peut

  même

 dire

qu'à  ces  époques  la plante devient animal, et

quelle

 fait la consommation du  même élément

respirable; ces

  époques

 sont la germination, la

floraison  el  la  fructification  ou  maturité- des

fruits.  A ces  époques, la plante, respire comme

l'animal, c'est-à-dire

  quelle absorbe

 de l'oxy¬

gène et exhale de l'acide carbonique. La sève as¬

cendante

  représente

 le sang veineux

 qui,

 comme

chez

 l'animal,

 arrive

 aux

 organes

 delà

 respiration

et retourne ensuite par un mouvement inverse

porter l'influence

  vivifiante reçue

  de

  l'air

 aux

parties de la plante.

La nutrition du

 végétal s'opère

 dans le

 sol

 au

moyen des racines, par l'absorption de certains

gaz contenus  dans  les engrais ou de certains

sels solubles que le

 sol

 renferme. On

 voit

 donc

bien que les êtres qui sont i ci mis en comparai¬

son

 et qui font le sujet de notre

 élude,

 ont lous

les mêmes

 fonctions organiques à remplir, cest-

à-dire, la respiration, la circulation  et la nutri¬

tion.

Il n'est

 désormais

 pas possible de se

 mépren¬

dre sur  l'idendilé des fondions que l'homme et

la  plante doivent, à des circonstances

 données,

remplir pendant la

 durée

 de leur existence res¬

pective.

  Tousces'êtres ont un appareil d'organes,

réservé

 au mouvement respiratoire, tous ont un

appareil

 réservé au mouvementcirculatoire, tous

ont

 un

 appareil distinctement

 réservé

 à

 la

 nutri¬

tion

 ;

 l'identité

 du but

 physiologique

 de chaque

d'hui quelques détails qui se sont: pas

  satK.iii-

térêt.

 A

 leur prêter  foi, la Russie consentira au

dernier moment a raser les fortifications de

  N i-

colaïeff.  Quant à  l'Autriche,  la Gazettb des

Postes

 nous apprend que, si la paix ne se  fai¬

sait pas, celte puissance ne prendrait aucune

part à la guerre, au printemps prochain.

Voici  maintenant une petite histoire, dont

vous connaissez peut-être le héros;  M.  A.  M . .

La

 commission

 du colportage donne son

  visa

aux

 livres,

 sur des rapports

  confiés

  à certains

hommes dé lettres. Ce travail des rapports se

fait

 un peu à la

 diable Dernièrement

  O Q   avait '

soumis à la commission un  livre publié depuis

quelques

  années,

 et qui aval

  pour'titr»

 :

 His¬

toire

 de Louis-Napoléon.   Cetçuvrage

 avait été

envoyé soit par un  éditeur qulyoulait vider.son

magasin,

 soit par un maujfHs plaisant.. Su r le

titre

 et

 sur une

 nouvelle claie donné e au livre

 sur

la couverture, le rapporteur  émit un avis favora¬

ble et le visa fut  apposé.  . •

Un

 beau matin le président de la qommission,

n'ayant rien à faire, jette les yeux sur l'histoire

autorisée. Quel  ne fut pas son  effroi, lorsqu'il

vit que Louis-Napoléon n'était  pas  précisément

examiné

 par l'auteur au point de

  vue de ftidjnî

5

r tion •;•- •  \

 

• •••

;

; ^

Le livre avait été écrit par -M* A . M;,,% l'épo¬

que où i l appartenait  au parti

 rouge

 foncé, et où

i l  s'associait aux efforts de MM . Flotte,

 Ésqui-

ros, Miot, Boichot  et autres pour éloigner le.ne-

veu

 de

 N apoléon

 I

er

 de

  la pfêsidence'de ja.Répu-

blique.

 Vous

 jugez du ton de l'ouvrage. ; ;

Le président consterné  fit' courir chez f H-

braire.

 Les

 exemplaires avaient

 déjà été expédiés

en la province.

  Ainsi

 nos carapagHesvont

  être

empoisonnées  par un fonctionnaire  même du

bureau

 delà

 presse, quiost institua pour

 empê¬

cher le poison de se

 répandre.

On fait des gorges chaudes de .cette aventura

au ministère

  de

  l'injé^ieur. Majs

  bah

 

notre

temps en a vu bien d'autres.

Et

 à propos de

  livres,

  je vous

 dirai

  que M.

Laurenlio,  ancien officier

 de

  l'Université, rédac¬

teur en chef de l Union, corrige en ee moinent

les

 épreuves

 d'un ouvrage

 qui

 contiendra quatre

volumes

 in-octavo.

 Ce travail aura pour titre:

Histoire

 de l Empire et du Bas-Empire. (Il

s'agit de l'empire romain.)

 L'introduction

  lue à

plusieurs amis a produit, ma-t-on dit, une

  très

vive sensation. . -

On confirme que la naissance de l'enfant im¬

périal

 sera

 l'occasion

 ,lenombreuses promotions,

entre autres  du

  maréchalat accordé

  aux

 géné¬

raux Canrobert et Bosquet.

La  ville  de  Lyon  vient de se distinguer par

une

 création originale,

 biea digne d'exciter lat¬

tention

 et l'intérêt. Vous

 vous rappalez

 que

 l'hiver

dernier une riche  collection d'étoffes, ou,.pour

mieux

 dire,

 d échantillons

  cf

 étoffes

 les plus ri¬

ches, les plus bizarres, les plus ancienass, fut

exposée au Louvre,  sous, le  patronage  de. 11, da

La

 Rochejacquelein,

 par

 un Lyonnais

 issu d'uos

ancienne

  famille

  de fabricants,

  M . Balleydi'er.

Cette exposition n'a  duré qua  quçlqi^s.jours,

mais

 la même idée

 va

  être

 poursuivie à  Lyon,.

car la chambre de commerce de eette ville vient,

sur la  proposition de  M. Vaisse,  de voter uns

somme de

 6,000

 francs peur commencer la créa¬

tion d'un  musée d'étoffes,  dont je vous.laisse le

soin de deviner toute l'utilité.

  ;

Je termine en v.oas  annonçant que M

lh )

 Ra-

chele tM

mo

  Ristori

  sont

  arrivées

  à Parj|8. La

première de ces deux  célébrités était' même dans

la  capitale depuis hier

  malin

  , nonobstant ce

qu'annonçaient

 les journaux du Hafre. . . X .

On

 lit dans Le Nord:.

  ,.....;

  .

L'incident relatif

  à

 lord-Ctfwley,,

 aa tUner du

comte Walewski, a été très inexactement raconté.

Lord Cowley était dans le salon duminis ej au

moment où les

  invités

 ont

 été appelés

 à. passer

dans  la salle à manger. La comtesse, Walèwski

a présenté  le bras au comte de

  Buol

 qui, par

cette politesse, se trouvait avoir de droit ia pre¬

mière  place.  Lord CowTey qui, dès le corflnïwi-

cement des

  conférences,

  s'est,

 mis

 à cheval-sur

les

 préséances,

  a

  quitté

  lie salon et n'a

 pas

1

 as¬

sisté  au  dîner.  Il a été suivi par l'ambassadeur

organeestparfaiteméntbien marqué. Majs,

 quon

n'oublie pas que, s'il

 y

 a chez tous  identité de

fonctions

 générales

 et

 essentielles, quoiquH.y

 ait

différence

  destuclure tndWiduelle,quoft n'ou¬

blie pas que l'animal conserve pendant  toute sa

vie son

 aptitude

  originelle

 pour le

  mêhie^lêniéut

respirable.tan dis'qné 1ev|gêtàrS ubit, àëSrïâiriSès

phases de son  évolution, une  comploté révolu¬

tion

 dans sa fonction respiratoire,

  c'est-à-dire,

qu'il arrive à fonctionner à

  l égard de

 l air,

selon

 les paroles de

 M.

 Dumas,, comme le

 ferait

un

 animal, en absorbant comme lni.de

  l'oxygè¬

ne de

 l'air el

 en exhalant aussi comme

 lui

 de l'a¬

cide carbonique.

Il est bon encore de savoir que teus les

 végé-'

taux ne subissent pas pendant leur vie cette m0-

me révolution  respiratoire d'une majaière  aussi

complète,

 tels sont ceux qui, abondant en par¬

ties vertes, ne fructifient que dans des prcjpo.fr.,

lions bien

 plus

 limit ées; ces végétaux

 continuent

leur

 acte respiratoire pendant leur existence, i i |

décomposent

  l'acide

 carbonique de  l'air, absor¬

bent son carbone et mettent

 en liberté l'oxygène

qui

 lui

 était un i,

 en unjifnot, ils respirent exacte

nient en raison inverse de l'animal.  ;.

C'est donc bien  ic i le cas de  s'écrier avec lq

célèbre

 professeur Dumas :

 «

 C'est dans

 les

 par-J

ties vertes des plantes quest le grfrnd

  app^rgït.

qui  peut exercer quelque influence sur la consti¬

tution

 de

  l'air,

 et qui

 mérite d'êlMNlassé

 parmi

les grands instruments que

 la

 physiqiiedu globe

doit

 connaître.

  »

 [Chimie physiologique,

 pagq

440).  (La suite à  demain.}

  ..,;

• ••;•<»