Download - 6_6

Transcript
  • Patchs: attention aux erreursLAgence nationale de scurit des mdicaments et des produits de sant (ANSM) a recueilli des signalements de risques derreurs ou derreurs mdicamenteuses lis des dispositifs transdermiques dont les trois quarts ont entran des effets indsirables, graves pour la moiti dentre eux. Elle met dis-position des professionnels de sant un dpliant destin aux patients1: lepatch ne doit pas tre dcoup sauf quand cette possibilit est pr-cise; les recommandations doivent tre respectes, notamment le site de pose, les modalits dapplication et la gestion des patchs usags qui contiennent encore du principe actif (stockage hors de la porte des enfants et limination scurise via lofficine); le port dun patch doit tre prcis tout professionnel de sant (surdosage ou interaction) ou avant tout examen dimagerie (br-lures); enfin, le patient doit viter les sources de chaleur et les montes en temprature (surdosage).

    E.D. 1 http://ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-d-information/Disposi-tifs-transdermiques-patchs-attention-aux-erreurs-Point-d-information

    Actualits pharmaceutiques n 543 fvrier 2015 6

    actualitssant publique

    La loi de financement de la Scurit sociale (LFSS) pour l'anne 20151 dtient le record de la plus basse progression du taux dvolution de lobjectif national des dpenses dassurance mala-die (Ondam). Globalement limi-te + 2,1 % (+ 2,6 % en 2014), sa croissance est marque du sceau de la rigueur. Lapharma-cie dofficine est concerne par les mesures devant concourir aux 3,2milliards deuros dco-nomies dcrtes. Le Snat, dont la majorit a rcemment bascul droite, avait jug ce montant insuffisant, militant pour 1milliard de sacrifice sup-plmentaire, mais la plupart des dputs de gauche na pas suivi, sen tenant aux restrictions budgtaires initia lement dfi-nies. Lesdpenses annuelles

    ne devront donc pas excder 182,3 milliards deuros, dont 83milliards dans le sous-Ondam de ville (+ 2,2 %), ce qui laisse apparatre un dficit de 7mil-liards pour cette branche.La filire mdicament est au premier rang des contributeurs. La LFSS prvoit des efforts diversifis: baisses de prix des

    mdicaments (550M), rduc-tion de tarifs des dispositifs mdicaux (20M), promotion des gnriques (435M) dont le rpertoire est largi aux mdica-ments substance active dori-gine vgtale, dploiement des biosimilaires (30M), matrise mdicalise des prescriptions sur le mdicament (400 M). Au total, quelque 1,7milliard deuros de mesures qui ampu-tent dau moins 300millions la marge du rseau officinal. larticle 3, la loi rduit aussi la facture du cot des mdica-ments innovants contre le virus de lhpatite C puisque le traite-ment, dont le prix initial tait hors norme (56000), est ramen 41000euros. larticle 43, elle exonre, en cas dordon-nances complexes, les assu-

    rs de tout reste charge sur lhonoraire de dispensation du pharmacien. Entre en vigueur le 1erjanvier2015, cette rforme opre une diversification du mode de rmunration du phar-macien dofficine. Le lgislateur entend appliquer la mesure, cen-se compen ser les baisses de marge, sans ticket modrateur pour les patients.

    Serge BENADERETTE

    Note1 Loi n 2014-1554 du 22 dcembre 2014 de nancement de la Scurit sociale pour 2015. Journal Of ciel de la Rpublique franaise n 0297 du24dcembre 2014.

    Une mort subite est une mort inexplique survenant dans les 24heures aprs le dbut des symptmes. Elle reprsente la plus importante des causes de mortalit cardiovasculaire (50 %). Elle concerne ainsi 100000 120000personnes chaque anne en Grande-Bre-tagne avec un sexe-ratio de 3/1 en faveur des hommes. La majo-rit des dcs est secondaire une pathologie athromateuse ou une insuffisance cardiaque et affecte les sujets de plus

    de 35ans. Par ailleurs, la mort subite concernerait 0,5 13 des sujets de moins de 35 ans par an, les causes hrditaires et congnitales tant majoritaires dans cette population. Les mdicaments peuvent influencer une mort subite cardi-aque. Ainsi, les hypo kalimiants, les hyperkalimiants et les mdi-caments allongeant lintervalle QT sont particulirement impli-qus. Dans une tude rcente1, les auteurs ont montr que, chez des patients de plus de 66 ans traits par inhibiteurs de lenzyme de conversion (IEC)/sartans, lintroduction dun traitement par co-trimoxazole (sulfamthoxazole et trimthoprine), comparative-ment lamoxicilline, augmente, dans les jours qui suivent, le ris-que de survenue de mort subite cardiaque. Ceci sexpliquerait

    par le fait que les IEC et les sar-tans ont tendance augmenter la kalimie, de mme que la tri-mthoprine retrouve dans le co-trimoxazole. Lassociation de la trimthoprine avec les mdi-caments hyperkalimiants est dconseille et signale dans le rsum des caract ristiques du produit (RCP). Il convient donc dtre prudent lors de lintro-duction de co-trimoxazole chez des patients traits par IEC/sar-tans, notammenten ne traitant que sil nexiste pas dautres anti-biotiques efficaces et en suivant la kalimie.

    Franois PILLON

    Note1 Fralick M et al. Co-trimoxazole and sudden death in patients receiving inhibitors of renin-angiotensin system: population based study. BMJ. 2014; 349:g6196. doi: 10.1136/bmj.g6196

    Budget

    Le mdicament reste la cible des conomies

    Pharmacovigilance

    Mort subite cardiaque, une interaction connatre

    Sh

    awn

    Hem

    pel/F

    otol

    ia.c

    om

    ps

    desi

    gn1/

    Foto

    lia.c

    om

    AP543_actus.indd 6 12/01/2015 09:56:07