40 l 60 millions de consommateurs l n°XX l xxxxxxxx 2007
essais dossieru MATIÈRE GRASSE : BEURRE OU ORDINAIRE ? p. 42
u TROP DE TRANS DANS LES CROISSANTS p. 44
u FAITES PARLER LES ÉTIQUETTES p. 49
u LE MATCH DES PETITS DÉJEUNERS p. 50
ViennoiseriesSus au mauvais grasBilan médiocre pour les c roissants ordinaires
40 l 60 millions de consommateurs l n°435 l février 2009
février 2009 l n°435 l 60 millions de consommateurs l 41
LLes viennoiseries font par-
tie de la grande famille
des pâtisseries. On peut
avoir tendance à l’oublier,
car elles ne croulent pas
sous la crème ou le chocolat.
Elles n’en ont pas moins des
teneurs en sucres et en matières
grasses supérieures à celles du
pain. Or c’est sur les terres de
ce dernier qu’elles viennent chas-
ser, le matin au petit déjeuner et
éventuellement l’après-midi pour
le goûter. Pas question de se pri-
ver de viennoiseries ! Elles font
partie des plaisirs des petits
déjeuners des week-ends ou des
vacances. Mais certains les ont
adoptées au quotidien. Deux
tranches de brioche, par exem-
ple, pour un enfant le matin.
En boulangerieou grande surface Pas de couteau à manipuler avec
les brioches prétranchées, pas
de beurre à étaler. L’enfant peut
même les emporter avec lui s’il
est en retard. Pratique, comme
peuvent l’être le croissant sur le
chemin du bureau ou le pain au
chocolat à la sortie de l’école.
Les viennoiseries sont nom-
breuses et les manières de les
consommer aussi. Quant à leur
La crise incite à lorgner un peu plus vers les produits lesmoins chers. Mais n’ont-ils pas une qualité nutritionnelleau rabais ? Nous vous proposons un nouveau match dansle domaine des viennoiseries avec 27 brioches et 50croissants de différentes catégories.FANNY GUIBERT. ROBERT VICTORIA, INGÉNIEUR.
PLAISIRS GOURMANDS
Êtes-vous plutôt brioche oucroissant ? Au beurre ou ordi-naire ? Fidèle à une enseigne,une marque ou un artisan bou-langer ? Quelles que soient voshabitudes, faites-vous plaisir de temps en temps, mais pastous les jours !
s Le prix pour 100 g de croissants varie fortement selon le
lieu d’achat. Il permet une comparaison plus juste que le
prix à la pièce, car le poids des croissants n’est pas partout
le même. En moyenne, 100 g équivalent à deux croissants.
prix, ils font le grand écart. Les
croissants des boulangers arti-
sanaux ou industriels sont iné-
vitablement plus chers que ceux
des grandes surfaces. Encore
faut-il savoir distinguer les pro-
duits proposés au rayon bou-
langerie de ceux du rayon
épicerie et, au sein de ce der-
nier, les marques nationales, de
distributeurs, et les premiers
prix, qui cherchent à rivaliser
avec ceux des magasins hard
discount. Au final, comme le
montre l’encadré ci-dessus, on
trouve des croissants à moins
de 0,30 ¤ pour 100 g et d’autres
à plus de 1,50 ¤. La fourchette
est plus resserrée, mais va tout
de même du simple au double
pour les brioches que nous
avons aussi analysées, et qui
proviennent presque toutes de
la grande distribution tradition-
nelle ou du hard discount.
Comment s’expliquent de telles
différences ? Pourquoi faudrait-il
accepter de payer plus cher ? En
ces temps de pouvoir d’achat en
berne, il est tentant d’aller vers
les produits les moins chers,
mais ont-ils la même qualité
nutritionnelle que les autres ?
Réponse à travers notre dossier.
ViennoiseriesSus au mauvais grasBilan médiocre pour les c roissants ordinaires
Un écart de prix de un à cinq
ALIMENTATION
Hard discount (HD) 0,29 ¤
Premier prix (PP) 0,28 ¤
Marque de distributeur (MDD) 0,40 ¤
Rayon boulangerie grande distribution 0,89 ¤
Boulangerie artisanale parisienne 1,36 ¤
Chaîne de restauration rapide 1,50 ¤
Chaîne de boulangerie industrielle 1,72 ¤
ALIMENTATIONdossier
42 l 60 millions de consommateurs l n°435 l février 2009
Matière grasse :beurre ou ordinaire ?Les croissants et brioches peuvent être au beurre, à base de matières grasses végétales
ou d’un mélange des deux. C’est bon pour le goût, mais pas forcément pour la santé.
Le point sur les deux familles d’acides gras qui suscitent beaucoup de questions.
Le magazine Envoyé spécial a
diffusé, en décembre 2007,
un reportage intitulé Acides
gras trans, le risque invisible.
Dans les semaines suivantes,
de nombreux consommateurs
nous demandaient de les aider
à traquer cet ennemi, s’insur-
geant que sa présence ne soit
pas signalée sur les emballages
et voyant partout des acides
gras trans sous la mention
« huiles hydrogénées ».
Naturellement présents dans le lait Nous n’avions pas attendu pour
nous intéresser au sujet. Nous
avions notamment révélé, en
février 2007, que certains bis-
cuits fourrés au chocolat avaient
des teneurs en trans très éle-
vées. Deux mois plus tard, nous
nous réjouissions, à l’inverse, de
ne pas en avoir trouvé dans des
margarines. Dans ce dernier arti-
cle, nous signalions également
que les beurres et les autres ma -
tières grasses laitières conte-
naient entre 3 et 5 % d’acides
gras trans. Certains ne manque-
ront pas de s’étonner : ah, bon,
il y a des trans dans le beurre ?
Eh oui ! Car les acides gras trans
existent à l’état naturel. Les ali-
ments issus de ruminants en
sont la principale source. Le lait,
les produits laitiers et la viande
représenteraient 60 % de l’en-
semble des trans apportés par
Les différents acides gras
De la farine, de l’eau, du sel,
du sucre, de la levure et de la
matière grasse. Voilà les princi-
paux ingrédients des viennoise-
ries. Dans la pâte des brioches, il
y a aussi des œufs, alors que
pour les croissants, ils ne servent
souvent qu’à la dorure.
Les quantités de sel et de sucre
sont susceptibles de varier et
nous y reviendrons plus loin.
Mais la principale différence d’un
produit à l’autre, c’est la nature,
la quantité et la qualité de la
matière grasse. Avec le beurre,
on est en terrain connu, car il
s’agit de crème de lait battue.
Mais il a un inconvénient : sa
teneur en acides gras saturés.
Avec les matières grasses végé-
tales, on finirait par ne plus savoir
sur quel pied danser. D’un côté,
nous sommes incités à les pré-
férer au beurre, car elles sont
moins riches en saturés. De l’au-
tre, elles font peur, car elles sont
associées aux acides gras trans,
qui posent aussi des problèmes
pour la santé. Nous allons revenir
en détail sur ces deux catégories
d’acides gras, mais clarifions un
point : il est bien recommandé de
consommer des huiles, com me
celles utilisées pour la cuisson
ou l’assaisonnement, si possible
en les variant. En revanche, les
huiles hydrogénées, que l’on
retrouve notamment dans les
viennoiseries, ont quelques rai-
sons d’avoir mauvaise réputation.
Les acides gras sont les
composants de base des
matières grasses. On dis-
tingue quatre catégories
principales.
s Les acides gras trans.
On les trouve naturelle-
ment dans la viande et les
produits laitiers. Mais ils
accompagnent aussi les
huiles mal hydrogénées.
Il faut les éviter.
s Les acides gras saturés.
Ils sont présents dans les
graisses animales (viande,
beurre…) et végétales (huile
de palme, de coprah…).
Ils ne doivent pas être
consommés en excès.
s Les acides gras mono-
insaturés. Principal repré-
sentant : l’acide oléique,
apporté par les huiles
d’olive et de colza. Sa
consommation est en cou-
ragée, car il est considéré
comme “neutre”.
s Les acides gras poly-
insaturés. Deux sont essen-
tiels : l’acide linoléique,
précurseur de la famille
des oméga 6, que l’on
trouve dans les produits à
base de tournesol et de
maïs ; et l’acide alpha-lino-
lénique, précurseur de la
famille des oméga 3 asso-
cié aux colza, soja et noix.
LES ACIDES GRAS TRANS
notre alimentation.
L’autre grande source est liée aux
huiles végétales. Une tempéra-
ture élevée lors de la dernière
étape du raffinage peut entraîner
la formation de trans. Mais ceux-
ci sont surtout dus à la pratique
de l’hydrogénation. Celle-ci
consiste à combiner des huiles
alimentaires avec de l’hydrogène
pour les solidifier. L’opération per-
met d’obtenir une meilleure
conservation et, surtout, une tex-
ture solide adaptée pour fabri-
quer des aliments croustillants
ou croquants.
La mention « huiles végétales »
sur un emballage n’est donc pas
synonyme d’acides gras trans.
Pour que ceux-ci apparaissent,
il faut qu’il y ait hydrogénation.
Et qu’elle soit mal maîtrisée.
Comme on le verra plus loin,
il est en effet possible d’avoir
des brioches avec des huiles
hydrogénées qui ne contiennent
presque pas de trans. Mais les
consommateurs n’ont pas les
moyens de le savoir, la teneur en
trans n’étant pas indiquée sur
les produits.
Ils augmentent le risquecardiovasculaireOn peut souhaiter que cela
change. Mais les consommateurs
seraient alors confrontés à la dif-
ficulté d’avoir à distinguer trans
“naturels” (apportés par les
matières grasses animales) et
trans “technologiques”. Car les
deux ne sont pas à mettre dans le
même panier. De nouvelles publi-
cations scientifiques ont confirmé
que la consommation excessive
d’acides gras trans augmente le
risque cardio-vasculaire. Mais
cette association ne serait pas
retrouvée pour les trans “naturels”.
D’où l’inquiétude plus particulière
que suscitent les trans “techno-
logiques”.
ALIMENTATION
février 2009 l n°435 l 60 millions de consommateurs l 43
tive, sauf s’il s’agit d’une
re commandation médicale. De
récentes études incitent en effet
à ne pas diaboliser les saturés,
autrement dit, à ne pas les fuir
à tout prix. « Car ils ont des fonc-
tions spécifiques importantes »,
explique le Pr Philippe Legrand,
du laboratoire de biochimie et
nutrition humaine Ensa-Inra de
Rennes. Tel l’acide butyrique
qui, comme son nom l’indique,
est propre au beurre. « Il inhibe la
prolifération tumorale au niveau
du colon et d’autres tissus »,
indique le professeur. L’acide
myristique, que l’on trouve dans
le beurre ou l’huile de coprah, est
indispensable pour activer cer-
taines protéines », ajoute-t-il.
D’autres encore jouent un rôle
dans le bon fonctionnement du
sys tème nerveux. En revan che,
le professeur n’aime pas beau-
coup l’acide palmitique, qui
caractérise l’huile de palme.
Pourquoi ? « Parce que c’est le
plus abondant des acides gras
alimentaires et le plus hypercho-
lestérolémiant. » Le Pr Legrand
reproche aussi à l’huile de palme
sa composition « mo nol-
ithique », peu intéressante, alors
que le beurre a un bien meilleur
profil général, avec « une très
grande richesse d’acides gras dif-
férents ».
Tout est une affairede proportionsDeux autres huiles, fréquentes
dans les recettes, méritent d’être
mentionnées : celles de coprah
et de palmiste (voir Bon à savoir
ci-dessous). Elles ont l’avantage
de contenir beaucoup moins
d’acide palmitique et d’être beau-
coup moins monolithiques que
l’huile de palme. Gros inconvé-
nient, ces huiles ne contiennent
quasiment que des acides gras
saturés : plus de 80 % pour
l’huile de palmiste, et plus de
91 % pour l’huile de coprah. À
comparer avec les 50 % de l’huile
de palme et les 62 % du beurre.
Lorsqu’il n’est pas seulement au beurre,le croissant contientde l’huile de palme, la matière grassevégétale la plus souvent employée.
Beurre pâtissier et coprahs Les professionnels utilisentdes beurres pâtissiers ouconcentrés. Débarrassés de leur eau, ces dernierscontiennent respectivement 96 et 99,8 % de matière grasse,au lieu des 82 % d’un beurreordinaire.
s Le palmier à huile donne de l’huile de palme (extraitede la pulpe du fruit) et de l’huile de palmiste (noyau du fruit) ; le cocotier donne de l’huile de coco (pulpe de noix) et de l’huile de coprah(pulpe de noix séchée).
bon à savoir
LES ACIDES GRAS SATURÉS
Réduire la consommation d’aci -
des gras saturés fait partie des
recommandations officielles pour
améliorer l’état de santé de la
population française. Que leur
reproche-t-on ? De favoriser l’ap-
parition de maladie cardiovascu-
laire. Et où se cachent-ils ? Dans
les produits laitiers, dans les
viandes et les charcuteries, et
dans certaines graisses vé gé-
tales. Chacun de ces sous-
groupes représente environ un
tiers des apports. Limiter les
char cuteries et ne manger du
fromage qu’une fois par jour
sont deux bonnes résolutions
à adopter. Faut-il aller jusqu’à
se priver de beurre sur ses
tartines ?
Il ne faut pas les diaboliserComme nous avons eu l’occa-
sion de l’écrire dans un précé-
dent dossier sur les beurres et
margarines (voir «60» n° 415,
avril 2007), la réponse est né ga-
ALIMENTATIONdossier
Moins chères, les matières grasses végétales se retrouvent dans
les produits premiers prix. Et dans les croissants ordinaires des
boulangers, qui contiennent presque systématiquement trop
d’acides gras trans.
Trop de transdans lescroissants
Nous avions une préoccupation
principale lors du lancement
de cette étude : allions-nous
ou pas trouver trop de trans,
ces acides gras mauvais pour
la santé, car ils augmentent le
risque de ma ladies cardiovas-
culaires. Et la réponse est oui.
Du moins dans les croissants.
Si l’on regarde plus en détail,
on s’aperçoit que ce sont
les croissants ordinaires des
artisans boulangers qui posent
le plus de problèmes.
Les margarines de boulanger en causeL’Agence française de sécurité
sanitaire des aliments (Afssa) a
estimé, dans un rapport publié en
2005, que les acides gras trans
ne doivent pas dépasser 1 g pour
100 g de produit. Ce seuil est
dépassé pour sept croissants arti-
sanaux ordinaires sur dix. Pour
trois d’entre eux, il est même au-
dessus de 2 g, avec des te neurs
de 2,3 g, 2,6 g et 2,8 g. Les arti-
sans ne sont pas di rectement en
cause. Les trans sont déjà pré-
sents dans les matières grasses
qu’ils achètent pour fabriquer
leurs viennoiseries. Ce sont donc
leurs fournisseurs qui ont des
efforts à faire pour maîtriser l’hy-
drogénation des huiles végétales
(voir Les acides gras trans,
page 42). L’un d’eux, Vamo Excel,
nous a pourtant indiqué propo-
ser déjà des margarines “low
trans” (à teneur en trans réduite).
Les boulangers pourraient donc
être plus exigeants. Encore faut-
il qu’ils en soient informés. Or
cela ne semble pas être le cas. À
l’Insti-tut national de la boulan-
gerie-pâtisserie (INBP), on
annonce le lancement d’une
étude sur les trans dans les crois-
sants, dont les premiers résul-
tats seront disponibles dé but
2009. Mieux vaut tard que jamais
! Dans cette étude, dix marga-
rines classiques et dix marga-
rines “low trans” ont servi à
fabriquer des croissants, qui ont
été analysés et dégustés. Il faut
espérer que ses résultats, cou-
plés aux nôtres, contribueront à
mobiliser les deux parties, four-
nisseurs et boulangers.
Deux croissants artisanaux au
beurre ont aussi une teneur
supérieure au 1 g recommandé
par l’Afssa. Comme nous l’avons
vu, le beurre contient une bonne
dose de trans. Mais les valeurs
sont plus raisonnables : à peine
1,1 g pour le premier et 1,2 g
pour le se cond. Et surtout, ces
trans n’ont, a priori, pas les
mêmes effets sur la santé que
ceux qui proviennent de l’hydro-
génation des huiles végétales
(voir page 42).
Pour les croissants ordinaires
des distributeurs, les dépasse-
ments sont légers : sur quatre
premiers prix, trois sont à 1,1 g,
et Top Budget d’Intermarché
atteint 1,2 g. Cora est la seule
marque de distributeur à franchir
la ligne, à 1,1 g. Il reste deux hard
discounteurs : ED, à 1,1 g et
Leader Price, à 1,2 g.
Qu’en est-il des brioches ? C’est
la bonne nouvelle de cet essai :
aucune des vingt-sept réfé-
rences de notre échantillon ne
dépasse le seuil de 1 g pour
100 g. Il convient de préciser que
nous n’avons pas acheté de
brioches artisanales afin de nous
concentrer sur les brioches pré-
tranchées, qui constituent le gros
des volumes en grande surface.
Ce bon résultat montre que,
même si les dépassements dans
le cas des croissants ne sont pas
dramatiques, ils pourraient être
évités. Il confirme aussi qu’il est
possible d’utiliser des matières
grasses végétales sans obtenir
trop de trans.
Pas de trans en excès dans les briochesPresque la moitié des brioches
44 l 60 millions de consommateurs l n°435 l février 2009
50 CROISSANTS Les pourcentages entre parenthèses
expriment le poids de chaque
critère dans la notation finale.
Matière Prix pour Poids kcal pour Sel Sucres Kcalories Kcalories Qualité Acides
grasse 100 g unitaire 100 g (g/100g) simples protéiques lipidiques acides gras gras trans
moyen (g) (g/100g) saturés
Marque (10 %) (15 %) (10 %) (15 %) (25 %) (25 %)
Mac Donald’s Beurre 1,46 ¤ 55 413 aa a a a aaa aa
Pomme de pain Beurre 1,95 ¤ 51 415 aaa aa aa a aa a
Winny – PP* Cora Végétale 0,30 ¤ 39 392 c aa aa aaa c aaa
Quick Beurre 1,54 ¤ 65 411 a a aaa aa aa aa
Cora – rayon boulangerie Beurre 0,85 ¤ 41 462 a aa aa a aa a
Monoprix – rayon boulangerie Beurre 1,48 ¤ 51 438 c aa aa c aa a
Carrefour – rayon boulangerie Beurre 0,91 ¤ 58 445 aa aa aa a aa aa
Paul Beurre 1,40 ¤ 61 430 aa a a a aaa a
La brioche dorée Beurre 2,03 ¤ 49 454 a aa aa c aa a
Les délices du fournil Beurre 1,50 ¤ 60 456 a aa aa c aa a
Pasquier Mélange 0,47 ¤ 41 437 aa a a a aa aa
Épi d’or – marque repère Mélange 0,37 ¤ 40 433 a c a aa aa aaE. Leclerc
La croissanterie Beurre 1,72 ¤ 46 435 a aa a a aa a
Chabrior – Intermarché Mélange 0,38 ¤ 44 445 aaa aa a c aa a
Le pâtissier – Auchan Beurre 0,91 ¤ 47 450 aa a a c aa arayon boulangerie
Top budget – PP* Intermarché Végétale 0,31 ¤ 40 400 aaa aaa aa aa c c
Les patissades – Aldi Végétale 0,25 ¤ 40 403 c c a aa c aaa
Auchan Mélange 0,40 ¤ 41 432 aa c a a a aa
Monoprix Mélange 0,50 ¤ 41 415 cc aa c aa c aaa
Le prix gagnant – Végétale 0,25 ¤ 44 395 cc a a aaa aa aPP* Leader Price
Cora Mélange 0,42 ¤ 41 450 a aa a a aa c
U Mélange 0,31 ¤ 41 445 aa c c c aa aa
Carrefour Mélange 0,35 ¤ 41 425 cc a c a c aaa
Maître Jean Pierre – Lidl Mélange 0,30 ¤ 43 431 cc aa a a aa a
DIA – Ed Végétale 0,30 ¤ 40 413 a a a aa a c
Eco + – PP* E. Leclerc Végétale 0,27 ¤ 42 381 c a aa aaa c c
Pouce – PP* Auchan Végétale 0,28 ¤ 42 413 c a a a a c
“1” – PP* Carrefour Végétale 0,28 ¤ 41 372 cc a aa aaa c c
Leader Price Mélange 0,33 ¤ 46 428 a a a a a c
Casino Mélange 0,49 ¤ 41 435 cc cc c a c aaa
Moyenne de 10 croissants 1,49 ¤ 64 432 a aa a a aa aartisanaux au beurre
Moyenne de 10 croissants 1,24 ¤ 72 431 a aa a a c cartisanaux ordinaires
aaa Très bon 20 à 17 aa Bon 16,5 à 13 a Acceptable 12,5 à 10 c Insuffisant 9,5 à 7 cc Très insuffisant 6,5 à 0
contiennent en effet des ma-
tières grasses végétales (MGV).
Soit en mélange avec du beurre,
soit seules. Ce dernier cas de
figure correspond sans surprise
à nos six brioches premiers prix,
en raison du faible coût des
MGV. Idem pour la brioche tres-
ALIMENTATION
février 2009 l n°435 l 60 millions de consommateurs l 45
COMMENT LIRENOS TABLEAUX50 CROISSANTS
Appréciation
globale
100 %
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
a
a
a
a
a
a
a
a
a
a
a
a
a
a
a
a
a
a
aa
a
Matière Prix pour Poids kcal pour Sel Sucres Kcalories Kcalories Qualité Acides
grasse 100 g unitaire 100 g (g/100g) simples protéiques lipidiques acides gras gras trans
moyen (g) (g/100g) saturés
Marque (10 %) (15 %) (10 %) (15 %) (25 %) (25 %)
Mac Donald’s Beurre 1,46 ¤ 55 413 aa a a a aaa aa
Pomme de pain Beurre 1,95 ¤ 51 415 aaa aa aa a aa a
Winny – PP* Cora Végétale 0,30 ¤ 39 392 c aa aa aaa c aaa
Quick Beurre 1,54 ¤ 65 411 a a aaa aa aa aa
Cora – rayon boulangerie Beurre 0,85 ¤ 41 462 a aa aa a aa a
Monoprix – rayon boulangerie Beurre 1,48 ¤ 51 438 c aa aa c aa a
Carrefour – rayon boulangerie Beurre 0,91 ¤ 58 445 aa aa aa a aa aa
Paul Beurre 1,40 ¤ 61 430 aa a a a aaa a
La brioche dorée Beurre 2,03 ¤ 49 454 a aa aa c aa a
Les délices du fournil Beurre 1,50 ¤ 60 456 a aa aa c aa a
Pasquier Mélange 0,47 ¤ 41 437 aa a a a aa aa
Épi d’or – marque repère Mélange 0,37 ¤ 40 433 a c a aa aa aaE. Leclerc
La croissanterie Beurre 1,72 ¤ 46 435 a aa a a aa a
Chabrior – Intermarché Mélange 0,38 ¤ 44 445 aaa aa a c aa a
Le pâtissier – Auchan Beurre 0,91 ¤ 47 450 aa a a c aa arayon boulangerie
Top budget – PP* Intermarché Végétale 0,31 ¤ 40 400 aaa aaa aa aa c c
Les patissades – Aldi Végétale 0,25 ¤ 40 403 c c a aa c aaa
Auchan Mélange 0,40 ¤ 41 432 aa c a a a aa
Monoprix Mélange 0,50 ¤ 41 415 cc aa c aa c aaa
Le prix gagnant – Végétale 0,25 ¤ 44 395 cc a a aaa aa aPP* Leader Price
Cora Mélange 0,42 ¤ 41 450 a aa a a aa c
U Mélange 0,31 ¤ 41 445 aa c c c aa aa
Carrefour Mélange 0,35 ¤ 41 425 cc a c a c aaa
Maître Jean Pierre – Lidl Mélange 0,30 ¤ 43 431 cc aa a a aa a
DIA – Ed Végétale 0,30 ¤ 40 413 a a a aa a c
Eco + – PP* E. Leclerc Végétale 0,27 ¤ 42 381 c a aa aaa c c
Pouce – PP* Auchan Végétale 0,28 ¤ 42 413 c a a a a c
“1” – PP* Carrefour Végétale 0,28 ¤ 41 372 cc a aa aaa c c
Leader Price Mélange 0,33 ¤ 46 428 a a a a a c
Casino Mélange 0,49 ¤ 41 435 cc cc c a c aaa
Moyenne de 10 croissants 1,49 ¤ 64 432 a aa a a aa aartisanaux au beurre
Moyenne de 10 croissants 1,24 ¤ 72 431 a aa a a c cartisanaux ordinaires
aaa Très bon 20 à 17 aa Bon 16,5 à 13 a Acceptable 12,5 à 10 c Insuffisant 9,5 à 7 cc Très insuffisant 6,5 à 0 (*) Premier prix.
sée du hard discounteur Aldi.
Côté croissant, environ la moitié
contiennent des MGV. Elles
sont utilisées seules dans nos
six premiers prix, plus deux hard
discounteurs (Aldi et ED), et
dans sept croissants artisanaux
ordinaires sur dix.
Cette exclusivité n’est pas asso-
ciée à un excès de trans dans les
brioches. Pour les croissants, en
revanche, il y a bien une corréla-
tion : les trois croissants artisa-
naux ordinaires les plus chargés
ne contiennent que des MGV.
Nous avons aussi trouvé un peu
trop de trans dans plusieurs pre-
miers prix qui sont exclusive-
ment à base de MGV.
Les MGV ont toutefois un autre
inconvénient majeur et cons -
tant : elles apportent une moins
bonne qualité d’acides gras satu-
rés. C’est surtout vrai pour les
Matière grasse
Nous avons indiqué la nature de
la matière grasse, selon qu’il s’agit
de beurre, de matières grasses
végétales ou d’un mélange, dans
des proportions variables, de
beurre et de matières grasses
végétales.
Prix et poids
Le prix pour 100 g est théorique,
mais il permet de comparer des
croissants dont le poids est très
variable, comme le montre la
colonne suivante.
Sucres simples
Les viennoiseries sont des pro-
duits céréaliers qui contiennent
une forte proportion de glucides
complexes (amidon). Plutôt que
le total des glucides, nous avons
donc retenu les glucides simples,
qui correspondent aux sucres
ajoutés dans la recette.
Kilocalories protéiques
et lipidiques
Nous avons déterminé la part des
kilocalories (énergie) provenant
des protéines d’un côté et des
lipides de l’autre.
Qualité des acides
gras saturés
Pour évaluer la qualité des acides
gras saturés présents dans nos
viennoiseries, nous avons repris
les trois critères utilisés dans
notre dossier sur les beurres et
les margarines : la quantité
d’acides gras saturés à chaîne
courte (C 4 à C 10), la proportion
d’acide myristique (C 14) et enfin
le rapport entre l’acide stéarique
(C 18) et l’acide palmitique (C 16).
Acides gras trans
Nous avons traqué les acides
gras trans. Tous les produits qui
en contiennent plus de 1 g pour
100 g sont “insuffisants”.
ALIMENTATIONdossier
46 l 60 millions de consommateurs l n°435 l février 2009
produits contenant de l’huile de
palme (voir Les acides gras satu-
rés, page 43). Or c’est bien elle
que l’on retrouve dans tous les
produits qui ne sont pas “pur
beurre”, même si elle est rare-
ment seule, et le plus souvent
en duo ou en trio avec du colza et
du coprah. Dans nos tableaux,
les produits qui ne contiennent
que des matières grasses végé-
tales sont donc mal notés pour la
qualité des acides gras saturés
Les quantités comptent aussiDeux croissants premiers prix
font exception en échappant à
l’appréciation “insuffisant” : celui
de Lea der Price, Prix gagnant, qui
n’annonce que des MGV, mais
con tient en fait un peu de beurre,
et celui d’Auchan. Peut-être en
raison d’une teneur plus élevée
en huile de coprah.
Dès que l’on ajoute du beurre,
le profil en acides gras saturés
s’améliore. Sous réserve de
ne pas lésiner ! Pour nos crois-
sants, trois marques de distri-
buteurs – Carrefour, Casino et
Mo no prix – ont droit à l’appré-
ciation “insuffisant”, malgré la
présence de beurre. En fait, nos
analyses montrent qu’il y a en a
bien peu. Les autres mé langes
beurre/MGV s’en sortent quasi-
ment tous avec un “bon”.
Les meilleures notes en matière
de qualité des acides gras saturés
reviennent inévita blement aux
produits qui ne contiennent que
du beurre. Nous avons pris ce
parti, considérant que, dès lors
que l’on s’en tient à une consom-
mation raisonnable, c’est plus la
qualité des acides gras saturés
que leur quantité qui compte.
Impossible, toutefois, de se dés-
intéresser totalement des ques-
tions de quantités.
Les croissants plus gras que les briochesLes crois sants qui contiennent
uniquement des matières gras -
ses végétales, autrement dit les
moins chers, sont ceux qui
contiennent le moins d’acides
gras saturés. Seul le premier prix
de Leader Price, Prix gagnant,
affiche un record de 59 %.
Rappelons qu’il s’agit du produit
qui n’annonce que des matières
grasses végétales, mais qui
contient en fait du beurre.
Les valeurs sont un peu plus
resserrées pour les brioches,
mais, à quelques exceptions
près, la hiérarchie est respectée :
on trouve moins d’acides gras
sa turés avec des matières
grasses végétales, et plus avec
du beurre.
La quantité globale de lipides
mérite aussi qu’on s’y arrête.
Tout le monde sait que les
brioches et les croissants sont
des produits gras. Mais certains
le sont plus que d’autres. Nous
avons donc inclus ce critère dans
notre évaluation. Du côté des
brioches, on peut remarquer que
sur les six produits les plus gras,
trois sont non tranchés, donc un
peu différents : la brioche de
Paul, celle du rayon boulangerie
d’Auchan et la gâche de la
Fournée dorée. Contenant de
la crème, cette dernière ne peut
qu’être plus grasse, tout comme
aaa Très bon 20 à 17 aa Bon 16,5 à 13 a Acceptable 12,5 à 10 c Insuffisant 9,5 à 7 cc Très insuffisant 6,5 à 0
(1) Le fabricant nous a signalé avoir modifié la composition du produit. (2) Premier prix
27 BRIOCHES Matière Prix pour Poids net kcal pour Sel Glucides Kcalories Kcalories Qualité des Acides
grasse 100 g (g) 100 g simples protéiques lipidiques acides gras gras trans
saturés
Marque (10 %) (15 %) (10 %) (15 %) (25 %) (25 %)
DIA – Ed (pur beurre) Beurre 0,28 ¤ 504 343 aaa a aa aa aa aa
Auchan – rayon boulangerie Beurre 0,76 ¤ 415 352 a aaa aaa c aa aaa(non tranchée)
Harry’s – La recette light Beurre 0,48 ¤ 504 322 a a aaa aaa aa aa
Leader Price (pur beurre) Beurre 0,29 ¤ 507 351 aaa a a aa aa aaa
U (pur beurre) Beurre 0,34 ¤ 501 331 a aa a aaa aa aa
Auchan (pur beurre) Beurre 0,30 ¤ 510 349 aa a a aa aa aa
Maître Jean Pierre – Beurre 0,24 ¤ 507 354 aa a aa a aa aaLidl (pur beurre)
Chabrior – Intermarché(1) Mélange 0,29 ¤ 493 349 aaa aa aa a a aa
Paul (non tranchée) Beurre 0,64 ¤ 484 368 cc aaa aaa cc aa aa
La boulangère Beurre 0,36 ¤ 449 356 a a aa a aa aa
Pasquier Beurre 0,37 ¤ 506 350 a aa aa a aa aaa
Winny – PP(2) Cora Végétale 0,24 ¤ 500 323 c a aaa aaa c aaa
Épi d’or – marque repère Beurre 0,29 ¤ 503 349 c c a aa aa aaaE. Leclerc (pur beurre)
Champion Mélange 0,32 ¤ 504 356 aa a a aa a aa
Harry’s – La recette originale Beurre 0,34 ¤ 502 356 c a a a aa aa
Bien vu ! – PP(2) U Végétale 0,22 ¤ 518 342 aaa a a aa c aaa
Carrefour Mélange 0,33 ¤ 510 350 aa a a aa a aa
Picard (pur beurre) Beurre 0,73 ¤ 288 353 cc aaa aaa cc aa aa
Casino Mélange 0,35 ¤ 500 361 c c aa a aa aaa
Le prix gagnant – Végétale 0,18 ¤ 504 359 aaa a a a c aaPP(2) Leader Price
Le Maître briocher – Aldi Végétale 0,24 ¤ 573 342 a a a a c aa(tressée-non tranchée)(1)
“1” – PP(2) Carrefour” Végétale 0,22 ¤ 509 348 aaa a a aa c aa
La fournée dorée (gâche) Mélange 0,56 ¤ 524 371 c a a c a aaa
Pouce – PP(2) Auchan Végétale 0,22 ¤ 515 363 aaa a c c a a
Monoprix(1) Mélange 0,35 ¤ 514 363 c c a a a aa
Euro – PP(2) Casino Végétale 0,22 ¤ 518 340 cc c c aa c aaa
Cora Mélange 0,30 ¤ 501 375 cc c a c a aa
Les pourcentages entre parenthèses
expriment le poids de chaque
critère dans la notation finale.
ALIMENTATION
février 2009 l n°435 l 60 millions de consommateurs l 47
de distributeurs. Comme pour les
brioches, les premiers prix se
signalent par une teneur en
lipides légèrement inférieure.
L’un des principaux enseigne-
ments de notre essai est
sans doute que les brioches
sont bien moins grasses que les
croissants. La teneur en lipides
des premières varie entre 8 et 15
%, alors qu’elle oscille de 15 à
32 % pour les seconds ! Les
brioches sont donc globalement
deux fois moins grasses que les
croissants. Or cela n’a pas tou-
jours été le cas : si l’on consulte
la version de 1995 de la table de
composition des aliments, les
croissants avaient une teneur en
lipides inférieure à celle des
brioches. Treize ans plus tard, la
situation est inversée. Nos résul-
tats sont en phase avec la table
2008 , nos brioches étant même
un peu moins grasses. Signe
sans doute que le mouvement à
la baisse se poursuit, du moins
dans les prétranchées.
Sel, sucre, des effortsrestent à faireNous ne nous attarderons pas
sur l’apport en protéines des
brioches et des croissants. Nous
ne manquons pas de protéines
dans notre alimentation. Il s’agit
donc d’un critère mineur. Mais,
tout ce qui n’est pas de la pro-
téine étant des lipides ou des
glucides, il n’est pas inutile
de pondérer positivement cet
apport avec un faible pourcen-
tage de la note globale.
Les teneurs en sucre et en sel
peuvent être examinées en paral-
lèle. Cela permet de constater
que les brioches sont, en
moyenne, deux fois plus sucrées
que les croissants. Et que ces
derniers sont un peu plus salés
que les brioches. Des efforts res-
tent à faire : 19 croissants indus-
triels sur 30 et 11 croissants
artisanaux sur 20 contiennent
plus de 1,15 g de sel pour 100 g
de produit. Ils sont notés “accep-
table”, “insuffisant”, voire “très
insuffisant” dans nos tableaux.
16 brioches sur 27 ont droit aux
mêmes appréciations dès lors
que leur teneur en sel dépasse
1 g pour 100 g. Pour les sucres
simples, la situation est plutôt
correcte pour les croissants
artisanaux. En revanche, seuls
13 croissants industriels sur 30
et 6 brioches sur 27 ont droit à
un “bien” ou “très bien”.
Les bonnes briochesdes hard discountersAu final, nos 27 brioches ont des
apports caloriques qui ne sont
pas très éloignés d’un produit à
l’autre (de 322 à 371 kcal). Avec
les croissants, en revanche, on
note une belle hiérarchie : les
premiers prix proposent des
crois sants à moins de 400 kcal/
100 g, alors que la moyenne est
de 412 kcal pour les chaînes de
restauration rapide, 419 kcal pour
les hard discounters, 431 kcal
pour les boulangeries artisanales,
435 kcal pour les marques de
distributeurs, 438 kcal pour les
chaînes de boulangeries indus-
trielles et 449 kcal pour les rayons
des grandes surfaces.
Très bien, mais qu’en est-il par
croissant ? Leur poids, en effet,
est loin d’être identique. Nous
nous sommes amusés à croiser
les valeurs caloriques ci-dessus
avec les poids moyens par caté-
gorie lorsqu’ils étaient représen-
tatifs. Résultat : les crois sants
premiers prix sont petits et moins
caloriques (160 kcal par croissant).
Ceux des marques de distribu-
teurs sont petits et plus caloriques
(178 kcal). Ceux des chaînes de
restauration rapide sont peu ca -
loriques, mais gros (247 kcal).
Enfin, ceux des artisans boulan-
gers sont les plus gros et les plus
caloriques (292 kcal).
À la question beurre ou ordinaire,
les résultats de nos analyses
incitent à répondre au beurre. À
trois exceptions près, c’est le
cas pour les croissants classés
“bons” dans notre tableau.
Même répartition pour ceux des
artisans boulangers. Quant aux
brioches, elles sont globalement
de meilleure qualité, avec une
majorité de beurre dans le haut
du tableau.
Si l’on examine enfin nos résul-
tats en fonction des catégories,
on constate que les premiers prix
sont exclusivement à base de
matières grasses végétales, et
donc plutôt moins bons. Avec les
hard discounters, la situation est
constrastée : leurs croissants ne
sont qu’acceptables, mais la plu-
part de leurs brioches sont très
bien placées. Du beurre à un prix
attractif ! Les marques de distri-
buteurs sont de qualité variable.
Tout au plus peut-on si gnaler
qu’Intermarché et Leclerc tirent
leur épingle du jeu à la fois pour
les croissants et les brioches.
Enfin, lorsque l’on monte dans la
gamme des prix, les marques
nationales, les rayons boulange-
ries des grandes surfaces et les
chaînes de boulangeries indus-
trielles proposent de bons pro-
duits au beurre, parfois bien gras
et beaucoup plus chers.
la brioche de Picard, qui annonce
16 % de beurre. À l’opposé,
signalons qu’Harry’s tient sa
promesse d’avoir moins de 8 %
de matières grasses dans sa
recette light.
Pour les croissants, les plus gras
sont ceux des rayons boulange-
ries des grandes surfaces et des
boulangeries artisanales, plus
quelques-uns des chaînes de bou-
langeries industrielles et marques
Appréciation
globale
100 %
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
aa
a
a
a
a
a
a
a
a
a
aaa Très bon 20 à 17 aa Bon 16,5 à 13 a Acceptable 12,5 à 10 c Insuffisant 9,5 à 7 cc Très insuffisant 6,5 à 0
Combien pèseune tranche ?s La brioche prétran-chée, c’est pratique, onen prend une ou deuxtranches. Ce faisant, on n’enconsomme pas la même quan-tité. Car le poids des tranchesne fait pas l’objet d’une belle unanimité. Pour preuve,Carrefour annonce sur sonemballage 16 tranches, Harry’s18 et Chabrior 20, alors queleur brioche pèse 500 g cha-cune. Les tranches du premiersont donc plus grosses quecelles du troisième. Au total, 8 marques sur 27 annoncent au moins le nombre detranches.
bon à savoir27 BRIOCHES Matière Prix pour Poids net kcal pour Sel Glucides Kcalories Kcalories Qualité des Acides
grasse 100 g (g) 100 g simples protéiques lipidiques acides gras gras trans
saturés
Marque (10 %) (15 %) (10 %) (15 %) (25 %) (25 %)
DIA – Ed (pur beurre) Beurre 0,28 ¤ 504 343 aaa a aa aa aa aa
Auchan – rayon boulangerie Beurre 0,76 ¤ 415 352 a aaa aaa c aa aaa(non tranchée)
Harry’s – La recette light Beurre 0,48 ¤ 504 322 a a aaa aaa aa aa
Leader Price (pur beurre) Beurre 0,29 ¤ 507 351 aaa a a aa aa aaa
U (pur beurre) Beurre 0,34 ¤ 501 331 a aa a aaa aa aa
Auchan (pur beurre) Beurre 0,30 ¤ 510 349 aa a a aa aa aa
Maître Jean Pierre – Beurre 0,24 ¤ 507 354 aa a aa a aa aaLidl (pur beurre)
Chabrior – Intermarché(1) Mélange 0,29 ¤ 493 349 aaa aa aa a a aa
Paul (non tranchée) Beurre 0,64 ¤ 484 368 cc aaa aaa cc aa aa
La boulangère Beurre 0,36 ¤ 449 356 a a aa a aa aa
Pasquier Beurre 0,37 ¤ 506 350 a aa aa a aa aaa
Winny – PP(2) Cora Végétale 0,24 ¤ 500 323 c a aaa aaa c aaa
Épi d’or – marque repère Beurre 0,29 ¤ 503 349 c c a aa aa aaaE. Leclerc (pur beurre)
Champion Mélange 0,32 ¤ 504 356 aa a a aa a aa
Harry’s – La recette originale Beurre 0,34 ¤ 502 356 c a a a aa aa
Bien vu ! – PP(2) U Végétale 0,22 ¤ 518 342 aaa a a aa c aaa
Carrefour Mélange 0,33 ¤ 510 350 aa a a aa a aa
Picard (pur beurre) Beurre 0,73 ¤ 288 353 cc aaa aaa cc aa aa
Casino Mélange 0,35 ¤ 500 361 c c aa a aa aaa
Le prix gagnant – Végétale 0,18 ¤ 504 359 aaa a a a c aaPP(2) Leader Price
Le Maître briocher – Aldi Végétale 0,24 ¤ 573 342 a a a a c aa(tressée-non tranchée)(1)
“1” – PP(2) Carrefour” Végétale 0,22 ¤ 509 348 aaa a a aa c aa
La fournée dorée (gâche) Mélange 0,56 ¤ 524 371 c a a c a aaa
Pouce – PP(2) Auchan Végétale 0,22 ¤ 515 363 aaa a c c a a
Monoprix(1) Mélange 0,35 ¤ 514 363 c c a a a aa
Euro – PP(2) Casino Végétale 0,22 ¤ 518 340 cc c c aa c aaa
Cora Mélange 0,30 ¤ 501 375 cc c a c a aa
ALIMENTATIONdossier
48 l 60 millions de consommateurs l n°435 l février 2009
Nos conclusionss 16 croissants sur 50 ont
une teneur en acides gras
trans qui dépasse les 1 %
recommandés par l’Agence
française de sécurité sani-
taire des aliments (Afssa).
Ce sont les croissants
ordinaires qui sont le plus
concernés, avec les teneurs
les plus élevées pour ceux
qui proviennent de boulange-
ries artisanales.
s Nos analyses n’ont révélé
aucun excès d’acides gras
trans dans les 27 brioches,
qui se révèlent par ailleurs
deux fois moins grasses
que les croissants .
s Les produits premier prix
à base de matières grasses
végétales sont plutôt de
moins bonne qualité, mais
certains hard discounters
se hissent au niveau des
marques nationales avec des
produits pur beurre. La qua-
lité des marques de distribu-
teurs, est, elle, très variable.
info
+
ALIMENTATION
février 2009 l n°435 l 60 millions de consommateurs l 49
ll n’est pas trop difficile de savoir quelle est la nature de la matière grasse entrant dans la compositiond’une viennoiserie. Elle est affichée en gros, comme “pur beurre”, ou se dévoile à la lecture de la liste des ingrédients. En revanche, appréhender sa quantité, et surtout sa qualité, n’est pas toujours possible.
Faites parler les étiquettes
BEURRE OU PUR BEURRE MATIÈRES GRASSES VÉGÉTALES
Les acides gras saturés sont
souvent mentionnés en com-
plément de la teneur en
lipides. Les fabricants anti-
cipent, en fait, l’entrée en
vigueur d’un règlement euro-
péen qui rendra obligatoire
l’étiquetage des acides gras
saturés. Ces derniers sont
montrés du doigt, car il est
recommandé de réduire leur
consommation.
Mais une teneur seule ne
parle pas. Il faut donc la
comparer avec celle d’autres
produits ou la rapporter à la
teneur en lipides pour savoir
si la matière grasse employée
est plus ou moins riche en
acides gras saturés.
Quant aux acides gras trans,
c’est silence radio, du moins
sur la plupart des produits. Et
la situation ne devrait pas
évoluer, le projet de règle-
ment européen n’ayant pas
prévu de rendre la teneur en
trans obligatoire.
ACIDES GRAS SATURÉS ET TRANS
L’étiquetage nutritionnel est
présent sur de nombreux
produits. Mais il n’est pour
l’instant obligatoire que si
le produit porte une allé-
gation ou s’il est enrichi.
Certaines marques s’en dis-
pensent, et ce sont souvent
des premiers prix.
Lorsqu’il est présent, le
tableau nutritionnel peut être
plus ou moins développé.
Mais il permet toujours de
connaître la quantité de
lipides pour 100 g de produit.
Cette valeur est théorique, car
on consomme rarement une
portion de 100 g. Mais, au
moins, l’étiquetage est har-
monisé et permet de compa-
rer les produits. On peut ainsi
s’apercevoir qu’une brioche
qui affiche, par exemple, 12 %
de matières grasses, autre-
ment dit 12 g de lipides pour
100 g, est plutôt parmi les
produits les plus gras.
TENEUR EN LIPIDES
Dans les tableaux, on peut trouverla teneur en acides gras saturés en dessous de celle des lipides.
J. C
HIS
CA
NO
/«60
»
Lorsqu’une viennoiserie estau beurre, elle le fait savoir.
Souvent, mais pas toujours.Mieux vaut donc se fier à la liste des ingrédients.
Un croissant au beurre peut-
il contenir autre chose que du
beurre ? En principe, non. Si
le mot “beurre” apparaît dans
la dénomination commerciale
d’un produit, cela équivaut à
la mention “pur beurre”. Les
deux formules signalent des
produits qui ne contiennent
que du beurre.
Si la viennoiseire contient
un mélange de beurre et de
matières grasses végétales,
le fabricant doit se contenter
d’indiquer le beurre sur la
liste des ingrédients. Ces der-
niers sont classés par ordre
décroissant d’importance, et
il est possible de savoir
si le produit contient plus
de beurre que de matières
grasses végétales, ou bien
l’inverse.
Dans la liste des ingrédients
des croissants et brioches
qui ne sont pas « pur beurre »,
on trouve des huiles et des
matières grasses végétales.
Il n’y a pas vraiment de diffé-
rences entre les deux, même
si l’on parle plus volontiers
d’huiles pour le colza ou le
tournesol, qui sont liquides à
température ambiante, et de
matières grasses végétales
pour le palme ou le coprah,
qui sont solides à tempéra-
ture ambiante.
Si ces huiles et matières
grasses végétales subissent
un traitement, le consomma-
teur doit en être informé.
Certaines étiquettes précisent
donc : « matières grasses
vé gé tales partiellement hy -
dro génées » et d’autres :
« matières grasses en l’état
ou hydrogénées ». La premiè -
re formule inquiète inévita-
blement, car l’hydro génation
partielle peut conduire à un
excès d’acides gras trans si
elle est mal maîtrisée. Mais
l’autre formule n’est pas plus
rassurante, car même si le
fabricant ne le précise pas,
l’hydrogénation est presque
toujours partielle.
L’huile de palme étant solide, elle apparaît souvent sous l’intitulé matière grasse végétale.
La teneur en lipides n’est rien d’autre que la teneur en matières grasses.
ALIMENTATIONdossier
Les brioches sont
deux fois moins
grasses que les
croissants. Mais
rivalisent-elles avec
les céréales du petit
déjeuner ou avec
les tartines beurrées?
Pour conclure ce dossier sur
les viennoiseries, il était tentant
d’esquisser un match des petits
déjeuners. Nos formules ne sont
pas complètes et nous n’avons
pas intégré les boissons, les
fruits et les produits laitiers (à
l’exception du lait accompagnant
les céréales) qui peuvent trou-
50 l 60 millions de consommateurs l n°435 l février 2009
ver leur place dans le premier
repas de la journée. Il n’en était
pas moins intéressant de voir
comment nos brioches et nos
croissants se situent par rapport
aux autres produits céréaliers
du petit déjeuner.
Un petit croissant et ungrand bol de céréales Nous avons établi des portions
susceptibles d’être consom-
mées par un adulte ou un enfant
de 10-12 ans. Nous avons notam-
ment pris 45 g de céréales et
125 ml de lait demi-écrémé. Les
fabricants affichent une portion
de 30 g avec la même quantité
RETROUVEZ L’ENQUÊTE DE «60» SUR FRANCE 5
dans l’émission C’est notre affaireprésentée par Claire Fournier
• mercredi 28 janvier à 21 heures 50 (câble et TNT)• samedi 31 janvier à 9 heures 50 (réseau hertzien)
www.france5.fr
de lait. Mais nous avons déjà eu
l’occasion de critiquer leur choix,
commode pour être bien placé
dans un match comme le nôtre,
mais qui nous semble, pour les
plus grands, sous-estimer la
quantité de céréales et suresti-
mer la quantité de lait. Nous
avons, par ailleurs, un croissant
40 g de croissant + 10 g de confiture
Énergie 199 Kcal
Protéines 2,8 g
Lipides 9,3 g
Sucres 9 g
Sel 0,5 g
Vive le sucre■ Les brioches prétranchées
s’en sortent bien. Elles pren-
nent même l’avantage sur les
tartines pain-beurre-confiture
pour la teneur en matières
grasses. Mais elles ont plus
de sucres, et donc toujours
un petit côté gourmand !
plutôt petit, mais il s’agit du poids
moyen (40 g) constaté pour ceux
qui sont vendus en grande sur-
face, sous marque de distribu-
teur, premier prix ou hard
discounteur. Les teneurs ont été
calculées à partir de nos résul-
tats et des données de la table
des aliments Ciqual 2008. ■
Vive le sucre (bis)■ Les céréales chocolatées se
distinguent par un moindre apport
en lipides, du moins si l’on évite
les versions fourrées au chocolat.
Mais elles ont une bonne dose de
sucres ajoutés, supérieure à celle
des brioches avec confiture.
45 g de céréales + 125 ml de lait
Énergie 233 Kcal
Protéines 8 g
Lipides 3,9
Sucres 20,2 g
Sel 0,5 g
Dommagepour le sel■ Nos tartines pain-beurre-confi-
ture restent tout à fait recomman-
dables, même si, comme nous
l’avons déploré dans notre dossier
pain de novembre dernier, ce der-
nier souffre d’un excès de sel.
1/4 de baguette. Poids 60 g 10 g de beurre + 20 g de confiture
Énergie 291 Kcal
Protéines 5,2 g
Lipides 9 g
Sucres 13,7 g
Sel 1,1 g
2 tartines
beurrées
1 bol de céréales
chocolatées
Le matchdes petits déjeuners
J. C
HIS
CA
NO
/«60
»
1 croissant
de distributeur
Un croissant vautdeux tartines■ La composition d’un seul petit
croissant de distributeur suffit à
souligner à quel point il s’agit d'un
produit gras. Il apporte en effet
plus de lipides que toutes les au-
tres formules – tartines beurrées,
tranches de brioche ou céréales
chocolatées. Le croissant est
vraiment à réserver à une
consommation occasionnelle.
2 tranches
de brioche
60 g de brioche + 20 g de confiture
Énergie 260 Kcal
Protéines 5 g
Lipides 7 g
Sucres 19 g
Sel 0,6 g
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