Mars-avril 2013 / N° 2
AutignyCorsereyCottensLa BrillazMatranNeyruzPonthauxPrez-vers- Noréaz
paroisses vivantesJournal de l ’Unité pastoralewww.upnotredamedelabri l la z.ch
Les sacrements…des engagements pour la vie !
En route vers…
le Baptême la Confirmation p. 4 p. 8
A. R
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A. R
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Comme le printemps…
2 Paroisses vivantes mars-avril 2013
… Pâques !Edito
Sommaire
Editeur:Saint-Augustin SA1890 Saint-MauriceDirectrice générale: Dominique-AnnePuenzieuxRédaction en chefDominique-AnnePuenzieuxSecrétariat tél. 024 486 05 25fax 024 486 05 [email protected]
Imprimerie: Canisius SA, Fribourg
Rédacteur responsable: André Ryser 1747 Corserey
Equipe de rédaction:
AUTIGNYMichel Pasquier
CORSEREY—
COTTENSJean-Marc Sudan
LA BRILLAZJean-François Deléaval
MATRANBernard Kroug
NEYRUZDenise RossierMargot Friboulet
PONTHAUXClaude Didierlaurent
PREZ-VERS-NOREAZPhilippe Guisolan
éQUIPE D’ANIMATIONBernard Rey-Mermet
SECRéTARIAT UPFabienne Mollard
Maquette:Anne Maibach
Photo de couverture:Village de Salavaux, VDPhoto : André Ryser
Tout un symbole
Parler du printemps c’est évoquer le renouveau de la nature qui s’éveille. Une renaissance qui marque le passage entre les rigueurs de l’hiver et le retour des beaux jours. Des images de jaillissement que l’on retrouve quand on évoque Pâques.
Pâques, un tournant décisif dans la relationentre Dieu et les hommes
Pâques ouvre au mystère de l’Alliance de Dieu avec les hommes, une Alliance commencée probablement aux environs du XIIe siècle avant J.-C. Souvenons-nous… Après avoir entendu le Seigneur lui rappeler la situation de son peuple réduit en esclavage, Moïse s’en vint demander à Pharaon, à l’occasion d’une de ces fêtes du prin-temps, de laisser aller les Hébreux célébrer dans le désert.
Par une série d’interventions providentielles qui ont marqué les esprits, le peuple reconnaît que Dieu s’est engagé d’une manière particulière à ses côtés pour le libérer du joug des Egyptiens. Désormais sous le nom de « Pâque » emprunté à l'hébreu Pesa'h « passage », en souvenir de son passage de la Mer des Roseaux, Israël commémore, chaque année, cette sortie d'Egypte, par un repas rituel qui s'appelle aussi « la Pâque ».
Jésus donne le sens définitif à la Pâque juive
C’est dans l’environnement de la commé-moration de cette fête que se situent les moments les plus essentiels et les plus dou-loureux de la vie de Jésus. Comme le sug-gèrent les bois de la croix qui s’étalent sur le monde, la mort de Jésus témoigne de la libération définitive non seulement d’Israël, mais de l’humanité entière.
Par la mort et la Résurrection du Christ, chacun est passé désor-mais de la mort à la vie pour devenir une créature nouvelle, déjà et pas encore achevée…
Ainsi…
Hommes nouveaux en chemin, nous sommes invités, avec saint François d’Assise, à voir les personnes et les événements avec un regard nouveau…
2 Edito
8-9 Génération
12-13 Formation spirituelle
14 Unité pastorale
15 Dans18 nos paroisses
Autigny Cottens Neyruz Matran La Brillaz Corserey Prez-vers-Noréaz Ponthaux
20 Méditation
5 Société Actualité
3 Portrait
4 Société Actualité
7 Société Actualité
10-11 éClairaGE
19 Horaire des messes Informations
6 Vie en Eglise
André Ryser
… annonçons l’amour, là où, dans notre quotidien, se trouve la haine ;
… apportons le pardon, là où, dans notre quotidien, se trouve l’offense ;
… bâtissons la paix, là où, dans notre quotidien, se trouve la discorde ;
… proclamons la vérité, là où, dans notre quotidien, se trouve l’erreur ;
… réveillons la foi, là où, dans notre quotidien, se trouve le doute ;
… ranimons l’espérance, là où, dans notre quotidien, se trouve la détresse ;
… suscitons la joie, là où, dans notre quotidien, se trouve la tristesse ;
… répandons la lumière, là où, dans notre quotidien, se trouvent les ténèbres.
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Au début, cela n’a pas été facile…
A 25 ans – ce n’était plus un gamin – Marc m’a demandé : comment sait-on que l’on est amou-reux ? Marie-Françoise a expliqué ce qu’il en était pour elle. Alors maman, j’aime un garçon. On a beaucoup parlé, pleuré ! Je lui ai écrit une lettre pour lui dire ce que je ressentais, que je l’aimais comme il était, que je lui souhaitais beaucoup de bonheur. J’ai toujours travaillé dans le conseil à la clientèle, je me suis toujours intéressée aux gens. Je connaissais plusieurs familles m’ayant confié l’homosexualité de leur enfant ou d’un de leurs proches, sans penser que j’y serai aussi confrontée. Ce sont vers ces personnes, surtout une amie très chère, que je me suis tournée pour en parler, également vers mon médecin.
Comme toutes les mamans…
J’avais imaginé plus tard, quand mon fils serait marié, quand je serais grand-maman. Il me fallait penser autrement, accueillir mon fils dans tout ce qu’il était, personne ne peut réduire un être humain à son mode de vie. Marc est aussi un conteur. Il conte pour les écoles, pour divers événements (mariages – anniversaires), pour des sociétés, pour la nuit des contes… Ce sont des moments magiques. J’en suis très fière. Il est aussi enseignant de biologie à l’E.C.G. depuis 15 ans ; donc en contact avec des jeunes de 16 à 20 ans qui le sollicitent souvent pour lui parler des questions que leur pose, à cet âge, la vie avec un grand « V » : métier, argent, relations avec leurs parents, relations amoureuses. Dans ce cas, que ce soit des élèves
qui s’interrogent sur leur hétérosexualité ou sur leur homosexualité, ils trouvent chez Marc une oreille attentive et respectueuse. Il m’a deman-dé plusieurs fois de parler avec des parents qui venaient d’apprendre l’homosexualité de leur enfant.
J’ai pu leur dire
– C’est dur pour vous parents mais ça l’est tout autant pour votre enfant qui doit d’abord s’accepter comme il est, admettre sa diffé-rence.
– Pour un jeune, ce n’est pas facile d’en parler à ses parents. Il a peur de votre rejet, de vous faire de la peine.
– Ce n’est ni un choix de sa part, ni une mala-die, ni de votre faute, ni de la sienne et encore moins à cause de l’éducation reçue.
– Vous aimez votre enfant, il vous aime. Quand on aime, on accueille l’entièreté de l’être aimé. Peut-on aimer son enfant sauf son métier – son conjoint – son mode de vie… ?
– Les temps ont changé ; c’est moins tabou. Il ne faut pas avoir honte d’en parler. Au début, c’est plus difficile mais j’ai été plus d’une fois surprise de la réponse de mes interlocuteurs : homosexuel, oui et alors ?
L’espace imparti pour cet article nous oblige à beaucoup abréger les propos de Marie-Françoise. Elle a conclu ainsi :
Aujourd’hui, le compagnon de Marc fait partie de notre famille. Je remercie Dieu d’avoir veillé et de veiller encore sur ma famille. Ma foi en Dieu n’a pas changé. C’est ma confiance en l’Eglise qui s’est péjorée car elle ne reconnaît les personnes homosexuelles que comme des personnes à aider.
Paroisses vivantes mars-avril 2013 3
Rencontre avec…
Une mère – un filsPortrait
Cela fait maintenant 16 ans que Marc a annoncé à sa maman son homosexualité. Nous avons eu le privilège de la rencontrer.
Denise Rossier et Margot Friboulet
D. R
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En solidarité aussi, avec toute personne vivant une de ces situationsqui interroge, et qui ne sait pas ou n’ose pas l’exprimer…
La rédaction
4 Paroisses vivantes mars-avril 2013
SociétéActualité
Une brève cérémonieLes parents de la petite Jessica, avec quelques proches, attendent à l’entrée de l’église. C’est là que le célébrant leur a dit d’attendre. Pourquoi dehors ? Car ce petit enfant de Dieu est pour l’instant sans lien avec la commu-nauté des croyants. Il est encore à la porte de l’Eglise et on va célébrer son accueil. Il devien-dra catéchumène, dans l’Eglise, en marche vers le baptême.
Là, dehors, en quelques mots les parents expri-ment leur demande, les parrain et marraine situent leur place dans la démarche. Sur quoi le célébrant fait un signe de croix sur le front de l’enfant, indiquant qu’au nom de la commu-nauté, il l’accueille dans la communauté des croyants. Les autres assistants peuvent s’asso-cier à ce rite pour manifester cet accueil par la communauté des croyants.
Une étape importante réduite à un geste très bref. On peut rentrer dans l’église !
Un long chemin lumineuxTout autre est l’expérience de Jeff. C’est un jeune qui était sans religion. Par des amis, il a appris l’existence de Jésus. Intrigué, inté-ressé, il s’est informé et après 3 ans, il s’est dé-cidé : il désire entrer dans cette communauté qu’on appelle des chrétiens. Il a découvert que d’autres adultes, des jeunes portent le même désir et se sont aussi mis en route.
Dans un premier temps, dans le cadre d’un groupe de réflexion, il a découvert le livre de la Parole, cette Bible où Dieu se révèle, il nous parle de son dessein de salut au sein d’une communauté d’amour.
Mais pour l’instant, Jeff est en dehors de cette Eglise qu’il découvre et dont il a envie de parta-ger la vie et le destin.
Il se présente donc au seuil de cette Eglise. Il est accompagné d’un membre de la commu-nauté, un parrain qui est connu de tous et qui se porte garant du sérieux de sa démarche. Ce parrain s’engage à conduire ses pas jusqu’au baptême.
La communauté se réjouit de l’accueillir, pro-met de soutenir sa démarche par la prière et manifeste son accueil en traçant sur son front le signe des chrétiens, le signe de la Croix.
Cette célébration de l’entrée en catéchumé-nat peut se faire au sein d’une réunion de la communauté qui manifeste son accueil en applaudissant. Une démarche qui se fait régu-lièrement dans notre Unité ou une à deux fois l’an pour des enfants en âge de scolarité. Elle est très émouvante et impressionnante.
Jeff est maintenant membre de la commu- nauté, membre de l’Eglise comme catéchu-mène. Avant Pâques, l’Evêque l’appellera à répondre définitivement à l’appel de Dieu pour pouvoir célébrer son entrée dans l’Eglise par les sacrements de l’initiation, le baptême, la confirmation et l’Eucharistie.
En marche vers le baptême, une étape merveilleuse
L'entrée en catéchuménatUne communauté accueille un nouveau frère
Passer la porte. Une étape importante du baptême
Père Bernard Rey-Mermet
A. R
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A. R
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5Paroisses vivantes mars-avril 2013
Les Chanteurs à l’Etoile apportent la Paix en chantant …
A l’image de ce que nous dit la Bible, l’action des Chanteurs à l’étoile pro-pose à des enfants de suivre l’étoile – comme jadis les mages et les bergers – pour se prosterner devant l’Enfant-Dieu, puis d’aller annoncer la Bonne Nouvelle par des chants dans leur quartier ou leur village. Les enfants, accompagnés par des adultes, passent ainsi de maison en maison, costumés en mages ou en bergers, pour chanter la joie de Noël et bénir les maisons et leurs habitants, ou alors invitent toute la population à un après-midi festif avec diverses animations autour de Noël (chants, saynètes, musique…). A cette occasion, les maisons et les personnes sont bénies, une étoile à afficher sur la porte de la maison est offerte.
… dans une démarche missionnaire …
Le but de l’action est d’abord d’an-noncer la Bonne Nouvelle de Noël, dans un monde où cette fête a perdu une grande part de son sens religieux. Si Noël est la fête de la paix, quel meilleur message de paix que celui de ces enfants.
Tout cela prend sens dans le temps liturgique de Noël. Il est important de la replacer dans cet esprit pour qu’elle ne soit pas simplement folklorique.
… et une démarche solidaire
L’action des Chanteurs à l’étoile rend aussi les enfants de nos pays soli-daires des enfants des quatre coins du monde. La Bonne Nouvelle est universelle et s’adresse à tous ! Cette action permet aux enfants de traver-ser les frontières par la découverte, la prière et la solidarité financière. Dans leur préparation, les Chanteurs à l’étoile découvrent les enfants d’un autre continent avec d’autres habi-tudes, d’autres difficultés. Les projets
soutenus sont tout aussi bien des pro-jets de développement à long terme que des projets d’urgence pour aider les enfants. Cette année un accent a été mis sur le cofinancement d'un projet d'agrandissement d'une struc-ture hospitalière pour enfants avec un handicap mental en Tanzanie.
Cette magnifique démarche qui a eu lieu à Cottens, Ponthaux-Noréaz,
Autigny et Matran a été possible grâce aux catéchistes, aux couturières et à l'équipe de Missio-enfance; que toutes ces personnes bénévoles soient vive-ment remerciées.
Claude Didierlaurent
E. P
rog
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SociétéActualité
Les Chanteurs à l'étoileC’est Missio, organisme catholique d’échanges et de partage
pour l’ensemble de l’Eglise universelle, qui a repris cette anciennetradition. En Suisse alémanique, Missio la propose depuis 20 ans
avec un large succès. En Suisse romande, c’est la 5e annéeque des groupes se mettent en route.
E. P
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6 Paroisses vivantes mars-avril 2013
Vieen Eglise
Depuis le début des années 2000, l’intérêt des acteurs économiques pour les terres
agricoles a explosé. L’une des raisons en est l’augmentation vertigineuse de la demande en agrocarburants : des millions d’hectares sont
aujourd’hui affectés à la production de canne à sucre, de maïs ou encore de jatropha*. D’autre part, la crise alimentaire de 2008 a réveillé les inquiétudes de nombreux Etats non-autosuf-fisants en matière alimentaire, qui cherchent désormais à sécuriser leur approvisionnement.
Pour ces raisons, le phénomène de l’accapare-ment des terres dans les pays du Sud a pris ces dernières années une ampleur sans précédent, et a déjà plongé des centaines de milliers de personnes dans la précarité.
A l'aide de méthodes souvent douteuses et déloyales, des Etats et des investisseurs privés (banques, fonds spéculatifs, multinationales…) concluent avec les gouvernements locaux des contrats leur accordant un droit de gestion exclusive sur la terre et l'eau d'une région.
Un commerce au détriment des populations locales
Après une telle cession, les villages et les petites exploitations familiales se trouvant
sur le terrain concerné ne tardent pas à être rasés puis remplacés par de grandes mono-cultures industrielles, dopées à grand renfort de semences OGM et d’engrais chimiques. Les récoltes sont ensuite exportées pour la pro-duction d’agrocarburants, de viande ou vers les étalages de supermarchés.
Les communautés locales souffrent de ce commerce de plusieurs manières. Chassés des terres qui les faisaient vivre depuis des géné-rations, privés de leur moyen de subsistance, les petits paysans se retrouvent contraints à l'exil. Les cultures mises en place requérant très peu de main d’œuvre, seuls quelques-uns d’entre eux trouvent un emploi sur place, pour un salaire de misère qui ne suffit pas à nourrir leur famille.
Ceux qui ont pu conserver leurs terres ne sont pas beaucoup mieux lotis : les cours d’eau avoi-sinants se retrouvent asséchés par les énormes besoin en irrigation des grandes cultures, ou pollués par l’usage excessif d’engrais.
Dans des pays où l’insécurité alimentaire est une préoccupation constante, l’exportation de denrées vers l’étranger aggrave encore la pénu-rie et fait monter les prix. Les familles, déjà privées de la terre qui les nourrissait, plongent encore plus avant dans la précarité.
Pour en savoir plus sur la campagne :www.droitalimentation.ch/
* Le jatropha est une plante des régions semi-arides dont on parle beaucoup depuis quelques années. Aussi appe-lée « Or vert », elle produit une huile aux propriétés com-parables à celles du diesel.
Ad
C /
PP
P
Campagne œcuménique Action de Carême / Pain pour le Prochain
La campagne œcuménique 2013 de Pain pour le Prochain, Action de Carême en collaboration avec Etre partenaires
met en évidence la thématique de l’accaparementdes terres et la nécessité de lutter pour la souveraineté
alimentaire des populations dans les pays du Sud.
AdC / PPP
7Paroisses vivantes mars-avril 2013
SociétéActualité
LDD
Une nouvelle alliance suisse renforce la coopération au développement
Par cette alliance, les trois ONG combinent leurs forces sur les quatre régions linguistiques. Les trois par-
tenaires de l’alliance envoient dans le Sud des coopér-acteurs/trices (coopérant(e)s, volontaires) qui s’engagent sur le terrain dans des projets d’organisations partenaires locales.
Le but de ces engagements de trois ans est de renforcer des communautés, mouvements et organisations parte-naires opérant dans la société civile, afin qu’ils puissent agir pour la défense de leurs droits, la protection de l’envi-ronnement et, dans les zones de conflits, contribuer aux processus de paix.
Environ 120 volontaires de l’alliance sont actuellement engagé(e)s dans 13 pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie : Bolivie, Brésil, Burkina Faso, Equateur, El Salvador, Kenya, Colombie, Nicaragua, Pérou, Philippines, Zambie, Zimbabwe et Taiwan. Ce sont ces trois organisations qui emploient ainsi le plus grand nombre de collaborateurs/trices au sein de la coopération suisse par l’échange de personnes.
Par un travail de formation, de sensibilisation et d’infor-mation, E-CHANGER, Mission Bethléem Immensee et Inter-Agire contribuent également à ce que la société civile suisse prenne en compte les contextes globaux, recon-naisse les injustices et les inégalités dans les relations pla-nétaires et saisisse l’opportunité de se montrer solidaire envers les populations défavorisées du Sud.
Du 5 au 15 mars, la MMF au Burkina Faso sera l’invitée de la campagne annuelle d’E-CHANGER « Femmes d’Afrique en marche ». Cet espace d’échange, animé par Awa Ouedraogo et Frédérique Sorg Guigma, vise à informer sur la réalité et les luttes des femmes d’Afrique, en miroir avec la situation des citoyennes de Suisse et du Nord. Débats, conférences et échanges sont prévus dans toute la Suisse romande, en particulier à Fribourg le samedi 9 mars à 17h : conférence et soirée de soutien, Paroisse Saint-Pierre.
Tous les détails sur : www.e-changer.ch
L’activité de la coopération au développement retracéedans cet article rassemble les témoignages que nous avons pu
entendre le premier dimanche de février, jour de l’apostolat des laïcs…La rédaction
Les organisations non gouvernementales E-CHANGER,Mission Bethléem Immensee et Inter-Agire constituent,
depuis le 1er janvier 2013, la plus importante alliance de coopération au développement par l’échange de personnes au niveau suisse.
Pour E-CHANGER / MBI Pierre Meyer
Femmes du Burkina Faso en marche
Awa Ouedraogo et Frédérique Sorg Guigma
LDD
8 Paroisses vivantes mars-avril 2013
Génération
Accompagner un(e) jeune dans son cheminement humain et spirituelen vue de sa Confirmation,donne l’occasion aux marraines et aux parrains d’exprimerleur foi personnelle en Eglise et dans le monde…
Voici le témoignage de cinq d’entre eux, à partir de cinq questions
1. Pourquoi avez-vous accepté ce rôle ?
2. Comment voyez-vous cette « fonction » ?
3. Comment est-ce que vous imaginez épauler et encourager votre filleul/e dans son cheminement de foi ?
4. Qu’est-ce que vous attendez de votre filleul/e ?
5. Qu’est-cela va changer dans notre vie quotidienne et en quoi cela nous engage envers l’Eglise ?
A. S
chal
ler
1. J'ai accepté avec fierté cette charge de parrain car je pense pouvoir apporter ma contribution dans le développement et la consolidation de la Foi de ma filleule.
2. Il s'agit pour moi d'un engagement des plus sérieux envers l'Eglise car je deviens en quelque sorte un gardien et un protecteur de sa Foi.
3. J'espère que grâce à ma présence, ma filleule pourra s'épanouir dans la Foi, l'Amour de Dieu et du pro-chain et plus généralement dans sa vie dont elle attaque une partie importante, le passage d'enfant à adulte.
Alexandre Andenmatten
Maryvonne et son parrain
1. Cette année, mon frère confirme son baptême et j'ai accepté d'être sa marraine. Depuis tout petits, nous partageons une complicité qui est renforcée par cet évènement important pour notre vie à tous les deux.
2. Etant de la même génération, le dialogue est plus facile qu'entre un adulte et un adolescent.
3. L'accompagner dans cette démarche me permet d’approfondir ma foi et d'aborder des sujets diffé-rents avec lui.
Céline Rossier
Vincent et Céline
G. R
oss
ier
9Paroisses vivantes mars-avril 2013
Accompagner un(e) jeune dans son cheminement humain et spirituelen vue de sa Confirmation,
Nous remercions toutes les marraines et tous les parrains pour leur engagement auprès des jeunes.Et nous qui lisons ces lignes, quelles sont nos réponses personnelles ?Comment pensons-nous pouvoir accompagner ces jeunes ? La Rédaction
1. Etant sa tante, je connais Manon depuis sa naissance et je l'appré-cie beaucoup. Qu'elle fasse le choix de me demander d'être sa marraine de confirmation me montre que ce sentiment est réci-proque et ceci me touche énormément. Je me sens proche d'elle et je suis ravie qu'elle me l'ait demandé.
2. Etre sa marraine de Confirmation, c'est pour moi tout faire pour être à ses côtés quand elle en a besoin. Qu'elle sache qu'elle peut compter sur moi à tout moment !
3. Si un jour elle devait s'écarter de son chemin de foi, je veillerai à ce qu'elle préserve certaines valeurs telles que le respect, l'amour de soi et des autres, ceci sans jamais la juger.
4. J'attends simplement d'elle qu'elle me fasse confiance, qu'elle vienne se confier à moi en sachant que je ne la jugerai jamais et que je ne la trahirai jamais.
5. Etre sa marraine signifie pour moi être dans une certaine mesure « responsable » de Manon, je serai liée à Manon pour toujours. Je veillerai à ce qu'elle ne s'écarte pas de son chemin de foi.
Odile Maudry
1. C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai accepté le rôle de marraine de confirmation pour Audrey. Au fil des années, nous avons tissé des liens très forts.
2. Ainsi, j’espère pouvoir l’accompagner au mieux dans un climat de confiance et de compréhension. Je la soutiendrai et je l’écouterai dans les bonnes comme dans les plus difficiles étapes de sa vie.
Magali
Audrey et Magali
1. Pourquoi est-ce que j’ai accepté ce rôle ? J’ai accepté le rôle de parrain car je m’entends bien avec ma cousine et puisqu’elle me l’a demandé j’ai accepté pour passer plus de temps avec elle.
2. Pour moi cette fonction signifie que je vais la protéger et l’écouter.
3. La conseiller dans ses choix et la soutenir malgré les périodes difficiles.
4. J’attends qu’elle soit heureuse dans sa vie professionnelle et sentimen-tale.
5. La joie d’être parrain et aussi de pouvoir être un proche de confiance pour ma cousine.
Yvan Nein
Yvan et Angélique
Manon et Odile
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PAROISSES VIVANTES I féVRIER 201308 09PAROISSES VIVANTES I féVRIER 2013
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Alors que le projet d’une loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe divise la france et est source même de tensions sociales, que l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV) est aussi divisée à la suite de la décision de son Synode de prévoir une bénédiction des couples gays, que disent l’Eglise catholique et les personnes concernées au sujet du mariage homosexuel, de l’homoparentalité et de l’adop-tion ? Les éléments du débat.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Homosexualité et homoparentalité
En déposant son projet de loi ouvrant le mariage aux
couples de personnes de même sexe au Parlement, le Gouver nement français n’imaginait sans doute pas que plus de 90 évêques s’exprimeraient publiquement, que des centaines de milliers de manifestants catholiques descendraient pacifiquement dans la rue et que les leaders des autres confessions ou communautés religieuses (dont le Grand Rabbin de France) demanderaient que s’ouvre un débat sur ce thème qui a des conséquences importantes sur les enfants, l’équilibre des familles et la cohésion sociale. La Conférence des Evêques de France (CEF) a pris position 1 : « La véritable question est de savoir si, à propos du mariage, la loi doit continuer à dire le lien entre conjugalité et procréa-tion, le lien entre l’amour fidèle d’un homme et d’une femme et la naissance d’un enfant. » La CEF précise également : « La demande de reconnais-sance des personnes homosexuelles
doit être entendue, mais cela ne peut se faire en gommant la différenciation sexuelle. » Pour l’Eglise catholique, le « mariage pour tous » ne consiste pas à ouvrir aux homosexuels une situation qui leur était interdite par l’arbitraire des lois, et donc à créer plus d’égalité et de justice, il consiste à modifier l’institution du mariage pour la leur rendre accessible. Cette modification est une révolution anthropologique sans précédent, car elle dissocie de manière définitive la procréation de la sexualité, le mariage de l’engendrement, la famille de la nature.
Ce point de vue catholique est partagé par Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France, qui, dans un essai remarqué 2 Ce que l’on ou-blie souvent de dire, a relevé que la loi proposée et soumise aux parlementaires dès le 29 janvier causerait un préjudice à
l’ensemble de la société au profit d’une infime minorité, une fois que l’on aurait brouillé de façon irréversible trois choses : les généalogies, en substituant la parentalité à la paternité et à la maternité; le statut de l’enfant, passant de sujet à celui d’un objet auquel chacun aurait droit; les identités enfin, où la sexuation comme donnée naturelle serait dans l’obligation de s’effacer devant l’orientation exprimée par chacun, au nom d’une lutte contre les inégalités, pervertie en éradication des différences.
Et en Suisse ? Les autorités fédérales n’envisagent pas, en l’état, d’ouvrir le mariage aux couples de personnes de même sexe. Actuellement, seul un partenariat enregistré est possible légalement. La porte de l’adoption n’est toutefois plus totalement fermée aux couples de personnes de même sexe, depuis l’acceptation, en décembre 2012 par le Conseil national, d’une motion – qui doit aussi être soumise au Conseil des Etats – donnant la possibilité à tout adulte, quelle que soit son orientation sexuelle, d’adopter l’enfant de son partenaire. Les associations helvétiques de défense des personnes homosexuelles
militent pour aller encore plus loin. Christoph Stutz, coprésident de Pink Cross : « Nous sommes favorables à un mariage pour tous les citoyens sans aucune restriction par rapport à leur orientation sexuelle. Nous luttons pour l’abolition de toute discrimination et voulons que l’article 8 sur l’égalité de la Constitution fédérale soit appliqué sans restriction. Les empêchements au mariage actuels en Suisse ne sont que des interprétations juridiques du terme " fiancés ", tel que décrit par le Code civil (versions allemande et italienne). Cette manière d’interpré-ter un terme neutre a déjà été remise en cause aux Pays-Bas et en Belgique depuis une dizaine d’années. Elle sera aussi remise en cause en Suisse et, pas plus que pour les deux pays précités, ne conduira notre société à s’effon-drer. » En novembre 2012, Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, avait réaffirmé que « le mariage est l’union entre un homme et une femme, dont l’un des buts est de donner la vie, chose que ne peut faire un couple du même sexe ».
Christoph Stutz est aussi favorable à l’adoption d’enfants au sein des couples sans restriction par rapport à leur orientation sexuelle. A la question de savoir si l’Eglise catholique est assez accueillante avec les personnes gays ou lesbiennes, Christoph Stutz relève : « Nous estimons que l’Eglise catho-lique (formée comme chacun le sait par la communauté des évêques) est hos-tile à l’encontre des LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), en tant qu’exo-groupe. Nous reconnaissons que la qualité de l’accueil des individus LGBT dans les paroisses est très diverse, de bonne à insuffisante. Nous pensons que le fondement même de la religion chrétienne se trouve dans le " Aime ton prochain comme toi-même " et deman-dons simplement que la communauté des évêques applique avec plus de conviction cet élément fondamental évident. Les autres passages de la Bible condamnant l’homosexualité sont déjà interprétés par certains théologiens de manière totalement différente de ce qui est encore aujourd’hui compris par le grand public. Un effort d’infor-mation vers une plus large lecture de la Bible que la lecture littérale serait réjouissant à tout point de vue. » Certains pasteurs ou membres de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud ont retenu une telle lecture dans la question du rite pour les couples partenariés. Il convient aussi de rappeler qu’être opposé à l’institution du mariage pour personnes de même sexe ne signifie pas pour autant être homophobe. De nombreuses personnes homosexuelles ne souhaitent pas que le mariage leur soit ouvert à l’égal des personnes hétérosexuelles.
Dans un débat complexe et parfois émotionnel, l’Eglise estelle vouée à s’exprimer toujours contre des évolutions sociétales qu’elle ne peut admettre ? Mgr Olivier de Germay, évêque
d’Ajaccio : « C’est une apparence. Certes, nous disons certaines véri-tés qui peuvent être perçues comme étant à contre-courant. Les jeunes, en particulier, expriment leur rejet dans un premier temps, mais ils sont tou-chés au plus profond, et après ils vous disent merci. Il ne faut pas avoir peur. » L’évêque d’Autun, Mgr Benoît Rivière, confirme : « Notre message est posi-tif. Nous assurons un rôle de veille. Et derrière certains " non " de l’Eglise se cachent de formidables " oui ". »
Laurent Passer
1 Texte complet disponible sous www.eglise.catholique.fr2 Texte complet disponible sous www.grandrabbindefrance.com
ECLAIRAGE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’ouverture du dossier du mariage des couples du même sexe a soulevé une tempête de réactions.
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PAROISSES VIVANTES I féVRIER 201308 09PAROISSES VIVANTES I féVRIER 2013
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Alors que le projet d’une loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe divise la france et est source même de tensions sociales, que l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV) est aussi divisée à la suite de la décision de son Synode de prévoir une bénédiction des couples gays, que disent l’Eglise catholique et les personnes concernées au sujet du mariage homosexuel, de l’homoparentalité et de l’adop-tion ? Les éléments du débat.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Homosexualité et homoparentalité
En déposant son projet de loi ouvrant le mariage aux
couples de personnes de même sexe au Parlement, le Gouver nement français n’imaginait sans doute pas que plus de 90 évêques s’exprimeraient publiquement, que des centaines de milliers de manifestants catholiques descendraient pacifiquement dans la rue et que les leaders des autres confessions ou communautés religieuses (dont le Grand Rabbin de France) demanderaient que s’ouvre un débat sur ce thème qui a des conséquences importantes sur les enfants, l’équilibre des familles et la cohésion sociale. La Conférence des Evêques de France (CEF) a pris position 1 : « La véritable question est de savoir si, à propos du mariage, la loi doit continuer à dire le lien entre conjugalité et procréa-tion, le lien entre l’amour fidèle d’un homme et d’une femme et la naissance d’un enfant. » La CEF précise également : « La demande de reconnais-sance des personnes homosexuelles
doit être entendue, mais cela ne peut se faire en gommant la différenciation sexuelle. » Pour l’Eglise catholique, le « mariage pour tous » ne consiste pas à ouvrir aux homosexuels une situation qui leur était interdite par l’arbitraire des lois, et donc à créer plus d’égalité et de justice, il consiste à modifier l’institution du mariage pour la leur rendre accessible. Cette modification est une révolution anthropologique sans précédent, car elle dissocie de manière définitive la procréation de la sexualité, le mariage de l’engendrement, la famille de la nature.
Ce point de vue catholique est partagé par Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France, qui, dans un essai remarqué 2 Ce que l’on ou-blie souvent de dire, a relevé que la loi proposée et soumise aux parlementaires dès le 29 janvier causerait un préjudice à
l’ensemble de la société au profit d’une infime minorité, une fois que l’on aurait brouillé de façon irréversible trois choses : les généalogies, en substituant la parentalité à la paternité et à la maternité; le statut de l’enfant, passant de sujet à celui d’un objet auquel chacun aurait droit; les identités enfin, où la sexuation comme donnée naturelle serait dans l’obligation de s’effacer devant l’orientation exprimée par chacun, au nom d’une lutte contre les inégalités, pervertie en éradication des différences.
Et en Suisse ? Les autorités fédérales n’envisagent pas, en l’état, d’ouvrir le mariage aux couples de personnes de même sexe. Actuellement, seul un partenariat enregistré est possible légalement. La porte de l’adoption n’est toutefois plus totalement fermée aux couples de personnes de même sexe, depuis l’acceptation, en décembre 2012 par le Conseil national, d’une motion – qui doit aussi être soumise au Conseil des Etats – donnant la possibilité à tout adulte, quelle que soit son orientation sexuelle, d’adopter l’enfant de son partenaire. Les associations helvétiques de défense des personnes homosexuelles
militent pour aller encore plus loin. Christoph Stutz, coprésident de Pink Cross : « Nous sommes favorables à un mariage pour tous les citoyens sans aucune restriction par rapport à leur orientation sexuelle. Nous luttons pour l’abolition de toute discrimination et voulons que l’article 8 sur l’égalité de la Constitution fédérale soit appliqué sans restriction. Les empêchements au mariage actuels en Suisse ne sont que des interprétations juridiques du terme " fiancés ", tel que décrit par le Code civil (versions allemande et italienne). Cette manière d’interpré-ter un terme neutre a déjà été remise en cause aux Pays-Bas et en Belgique depuis une dizaine d’années. Elle sera aussi remise en cause en Suisse et, pas plus que pour les deux pays précités, ne conduira notre société à s’effon-drer. » En novembre 2012, Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, avait réaffirmé que « le mariage est l’union entre un homme et une femme, dont l’un des buts est de donner la vie, chose que ne peut faire un couple du même sexe ».
Christoph Stutz est aussi favorable à l’adoption d’enfants au sein des couples sans restriction par rapport à leur orientation sexuelle. A la question de savoir si l’Eglise catholique est assez accueillante avec les personnes gays ou lesbiennes, Christoph Stutz relève : « Nous estimons que l’Eglise catho-lique (formée comme chacun le sait par la communauté des évêques) est hos-tile à l’encontre des LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), en tant qu’exo-groupe. Nous reconnaissons que la qualité de l’accueil des individus LGBT dans les paroisses est très diverse, de bonne à insuffisante. Nous pensons que le fondement même de la religion chrétienne se trouve dans le " Aime ton prochain comme toi-même " et deman-dons simplement que la communauté des évêques applique avec plus de conviction cet élément fondamental évident. Les autres passages de la Bible condamnant l’homosexualité sont déjà interprétés par certains théologiens de manière totalement différente de ce qui est encore aujourd’hui compris par le grand public. Un effort d’infor-mation vers une plus large lecture de la Bible que la lecture littérale serait réjouissant à tout point de vue. » Certains pasteurs ou membres de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud ont retenu une telle lecture dans la question du rite pour les couples partenariés. Il convient aussi de rappeler qu’être opposé à l’institution du mariage pour personnes de même sexe ne signifie pas pour autant être homophobe. De nombreuses personnes homosexuelles ne souhaitent pas que le mariage leur soit ouvert à l’égal des personnes hétérosexuelles.
Dans un débat complexe et parfois émotionnel, l’Eglise estelle vouée à s’exprimer toujours contre des évolutions sociétales qu’elle ne peut admettre ? Mgr Olivier de Germay, évêque
d’Ajaccio : « C’est une apparence. Certes, nous disons certaines véri-tés qui peuvent être perçues comme étant à contre-courant. Les jeunes, en particulier, expriment leur rejet dans un premier temps, mais ils sont tou-chés au plus profond, et après ils vous disent merci. Il ne faut pas avoir peur. » L’évêque d’Autun, Mgr Benoît Rivière, confirme : « Notre message est posi-tif. Nous assurons un rôle de veille. Et derrière certains " non " de l’Eglise se cachent de formidables " oui ". »
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1 Texte complet disponible sous www.eglise.catholique.fr2 Texte complet disponible sous www.grandrabbindefrance.com
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12 Paroisses vivantes mars-avril 2013
Les processions foraines
Après la présentation des sanctuaires à répit, voici un autre aspect de la pratique
religieuse du temps passé : les processions foraines. Forain signifie « qui est ou qui va à l’extérieur ». Une procession foraine condui-sait les paroissiens dans une localité située en dehors de leur paroisse. Etaient choisis des sanctuaires dédiés soit à la croix du Christ, soit à la Sainte Vierge, soit à un saint protec-teur, soit enfin à des phénomènes considérés comme miraculeux. Citons Belfaux et son Saint Crucifix ; Bourguillon, Les Marches, Lorette, Tours et le culte de la Vierge Marie ; Porsel, la Neirigue et Autigny et saint Garin ; Lentigny et saint Claude ; Neyruz et sainte Madeleine ; Cottens et saint Gorgon ; Posat et Berlens où le culte marial était lié aux sources bénéfiques pour la vue ; Treyvaux et saint Pierre ; etc. Et ces processions sont entrées dans l’Histoire avec certaines particularités pas toujours glo-rieuses…
Réactions épiscopales aux désordres dans les processionsDans son étude sur les processions au temps passé, l’abbé François Ducrest – qui fut direc-teur de la Bibliothèque cantonale – s’est attaché à décrire les processions foraines.
Un résumé succinct de son étude : quatre évêques s'étaient vu obligés de réagir contre les désordres dans les processions. Si nous tentons de nous situer dans ces XVIIe et XVIIIe siècles, nous nous rendons compte que la pra-tique religieuse est le principal dérivatif à une vie monotone, voire austère. Et le peuple, avec son sens de la fête, va transformer en réjouis-sances ces moments de vie collective procurés par les processions. Mgr Nicolas de Montenach – évêque de 1758 à 1782 – tenta de donner le coup de grâce aux processions foraines en 1767. Seules restaient permises les processions faites dans l'enceinte des paroisses ou dans le voisinage immédiat. Cette interdiction souleva de violentes récriminations. Plusieurs curés demandèrent à l’évêque de tolérer les anciens usages. Plein de confiance dans les bonnes dispositions manifestées, l’évêque y consentit, à condition que tout le monde retourne en bon ordre à l’église. Malheureusement, les résolu-tions n’ont pas été tenues.
Et on recommence !En 1773, l'évêque effectue une visite géné-rale du diocèse. Il reçoit maintes plaintes de plusieurs curés. Ceux qui avaient autorisé les processions foraines n'avaient pas tardé à constater que les abus étaient bien vite repa-rus : abandon de la procession, rendez-vous,
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Formationspirituelle
Belfaux : Saint Crucifix
Eglise de Berlens
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13Paroisses vivantes mars-avril 2013
Dates des prochaines Communions
Dimanche 5 mai Onnens
Dimanche 5 mai Prez-vers-Noréaz Noréaz – Ponthaux
Jeudi 9 mai Autigny
Jeudi 9 mai Matran-Avry
Dimanche 12 mai Matran-Avry
Dimanche 12 mai Cottens
Dimanche 26 mai Neyruz
empoignades, excès dans la boisson… L’abbé François Perroud, secrétaire de l’évêché, fut chargé en 1775 d’une enquête auprès de tous les curés et doyens sur les proces-sions foraines et les abus auxquels elles donnaient lieu. Le mémoire de licence de Frédéric Yerly consacre vingt-trois pages à cette enquête. On y trouve les noms des nom-breux endroits où se rendaient les processions foraines. Bien que le nombre des processions foraines ait été res-treint, certaines paroisses en faisaient encore sept ou huit par année. Bourguillon en recevait jusqu'à treize par an. Belfaux en accueillait onze. Le lendemain de l'Ascen-sion, onze paroisses se trouvaient réunies à Berlens. Cinq paroisses se rendaient à Praroman le jour de la Saint-Jean-Baptiste et cinq aussi à Treyvaux le jour de Saint-Pierre, trois à Lentigny le jour de Saint-Claude. L’énumération pourrait se poursuivre.
Les abus signalés par les curés étaient flagrants. Là où les processions de plusieurs paroisses étaient réunies, l'église ne pouvant pas contenir toute la foule et de nombreux fidèles n'entendaient pas la messe. Ils se précipitaient au cabaret. Les garçons louchaient vers les filles… Les excès de boisson étaient très fréquents. Pour rentrer, le curé était quelquefois presque seul, ou accompagné seulement d'une douzaine de paroissiens. Il n'était pas rare qu'on jetât les bannières derrière les haies. On quittait la proces-sion quand on voulait.
En 1775, Mgr de Montenach supprima toutes les proces-sions foraines, d’entente avec les autorités civiles. Celles-ci – rappelons-le – formaient le gouvernement aristocra-tique dont les membres étaient appelés Leurs Excellences, LL.EE. Tout fut tranquille jusqu’en 1777 date à laquelle les paroisses singinoises, d'accord avec la plupart des paroisses romandes, supplièrent l’évêque de bien vouloir rétablir toutes les processions abolies. Elles assuraient que, depuis leur suppression, le fléau des insectes avait reparu, causant dans les campagnes des ravages énormes ; la foi diminuait de plus en plus chez les jeunes ; les vices progressaient d'une manière effrayante, surtout l'impu-reté. Cette démarche des paroisses fut sans lendemain.
La suppression des processions avait fortement mécon-tenté le peuple, qui tient à ses traditions. Cette abolition, celle aussi de trente fêtes chômées et la suppression de la Chartreuse de la Valsainte en 1778 figurent parmi les causes de l'insurrection de Nicolas Chenaux en 1781. Insurrection qui se termina bien mal : Chenaux fut déca-pité et écartelé le 5 mai 1781.
Pour en savoir davantage
1) François Ducrest, Les processions au temps passé dans le canton de Fribourg, extrait des Archives de la Société d’histoire du canton de Fribourg (ASHF) 1907, tome VIII.
2) Frédéric Yerly, La religion populaire dans le canton de Fribourg, fin du XVIIIe – début du XIXe siècle, mémoire de licence, Université de Fribourg, 1990.
3) Frédéric Yerly, Jalons en histoire religieuse, Société d’histoire du canton de Fribourg, 2010.
4) Serge Gumy, Chapelles fribourgeoises, Editions La Sarine, 2003.
5) La Gruyère dans le miroir de son patrimoine, tome 4, Sous le signe de la croix, 2011 ; articles de Francis Python, François Rime.
6) Michel Genilloud, La procession des Rogations et les croix de chemin à Villarepos, Les Amis de la Fontaine, 2011.
Posat : la fontaine
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14 Paroisses vivantes mars-avril 2013
Puisse cette expérience porteuse de sens, ne pas rester unique !
Le souhait du chroniqueur paroissial a été entendu. Le 8 décembre, au soir de la fête de l’Immaculée Conception, les dix chœurs que compte notre Unité pastorale ont répondu à l’invitation du comité du chœur mixte Sainte-Cécile de Lentigny et se sont retrouvés à la salle polyvalente du village.
Renforcée par le plaisir de se retrouver entre chœurs et de partager des moments d’ami-tié, la bonne humeur était au rendez-vous. C’est un événement d’autant plus apprécié que les chœurs répartis sur trois secteurs de céci-liennes : Saint Udalric, Saint Protais et Sainte Croix, n’ont pas souvent l’occasion de frater-niser ni de partager des pièces étudiées en d’autres lieux.
Une visite surprise qui a lié la gerbe
Même si on le savait dans les parages, la visite inattendue de saint Nicolas a été appréciée.
Ses encouragements et félicitations aux direc-trices, directeurs et chanteurs, pour leur enga-gement à la cause de l’art choral, ont été ponc-tués d’applaudissements bien mérités.
Malgré les ans, saint Nicolas reste attentif aux petits comme aux grands. Aussi, a-t-il relevé la bonne humeur qui s’est prolongée à la fin du concert autour d’une choucroute et… bien au-delà ! Merci, saint Nicolas !
Jusqu’où les chœurs peuvent-ils aller ?Les limites de telles rencontres…
La fréquence de tels rassemblements a aussi été évoquée çà et là. De l’avis de chefs de chœur, de chanteurs voire des membres du Conseil de pastorale de l’UP, il est bon que l’initiative vienne des chœurs. C’est à eux de s’organiser en fonction de leur disponibilité. Il serait en effet malheureux que ces ren-contres deviennent un rituel contraignant qui en rajoute aux répétitions et prestations qu’un chanteur doit déjà assumer durant toute une année.
Le choix de la date n’a pas fait problème. Au contraire ! La période de l’Avent a été bien res-sentie. Les chœurs ont eu la possibilité d’inter-préter un répertoire différent de celui qu’ils ont l’habitude de rencontrer lors des céciliennes qui ont lieu plutôt durant le temps pascal.
Un signe prophétique…
Comme le soulignait saint Nicolas, ces rassem-blements sont importants, car ils renforcent l’unité de notre UP Notre-Dame de la Brillaz.
Toute notre reconnaissance aux chœurs d’Eglise qui, par leur disponibilité, soutiennent la prière et la méditation de nos assemblées dominicales.
Naissance d'une tradition…Dans le cadre du 40e anniversaire du chœur mixte
Saint-Maurice de Ponthaux, et à son initiative,les chorales de notre Unité pastorale se sont retrouvées
dans la grange du domaine « Au village » pour un concert unique, original et exceptionnel, le 28 mai 2010.
Journal interparoissial N°4 - 2010
Unitépastorale
André Ryser
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15Paroisses vivantes mars-avril 2013
La crèche
Cette année, M. Emmanuel Genoud a eu l'honneur d'avoir un grand article dans la Liberté, pour la réalisation de sa magnifique crèche. Le conseil de paroisse a contacté le journal pour écrire un article sur son montage. Un travail titanesque, pour lequel il prend une semaine de congé depuis plus de trente ans à raison de quatre à cinq heures par jour. Il est aidé par la jeunesse d'Autigny et de Chénens qui s'organise tour à tour chaque année pour porter les pierres et monter le mur. Merci à tous !
Apéritif
Comme chaque année a eu lieu l'apéritif des bénévoles au service de l'Eglise : chœur mixte, fanfare, lecteurs, lectrices, catéchistes. Ce petit geste est un remercie-ment à toutes les personnes qui œuvrent tout au long de l'année, parfois dans l'ombre, au service de la vie de la paroisse.
Décès
Meinrad Dafflon, décédé le 12 décembre, à l’âge de 90 ans
Raphaël Berset, décédé le 14 janvier, à l’âge de 85 ans
Autigny-Chénens Cottens
Michel Pasquier
L’Eveil à la foi
« Laissez les petits enfants venir à moi » avait dit Jésus à ses disciples.Les évangélistes ont relaté, en quelques lignes, cet épi-sode. Marc seul y relève la tendresse de Jésus : « Il les serra dans ses bras et les bénit .»
L’on peut penser que cette scène ne s’est pas déroulée aussi brièvement. Divers peintres et sculpteurs l’ont embellie avec imagination : Jésus avec des enfants sur ses genoux, d’autres assis autour de lui. Que leur disait-il ? Leur racontait-il quelque histoire, celle de la crèche de Bethléem telle qu’il l’avait apprise de Marie, sa maman ; des souvenirs de son enfance ; des jeux avec ses copains ; des chan-sons ? Leur a-t-il fait quelques recommandations : aimer ses camarades, les respecter, savoir partager avec eux ? Leur a-t-il parlé de Dieu ? Certainement, mais en termes très simples, sans théologie compliquée, seulement un catéchisme adapté à leur jeune âge, un éveil à la foi en somme.Dans notre paroisse, comme dans notre canton, des ren-contres sont organisées à l’intention des tout-petits non scolarisés dès 3 ans, accompagnés d’un parent, sans dis-tinction de confession ni d’exigence du baptême, pour leur parler de Jésus, leur apprendre à prier, à chanter, suivant un thème annuel proposé. Grâce à l’animation de deux mamans (Stéphanie et Barbara), ces rencontres se déroulent à l’église. Assis sur les marches autour de l’autel, les enfants découvrent ainsi ce lieu qui n’est pas comme les autres: ils peuvent y percevoir quelque chose de sacré, entouré d’un certain mystère.Ils sont hélas peu nombreux.C’est à nous, adultes, parents, grands-parents, d’en prendre conscience et d’entendre la remontrance que Jésus avait adressée à ses disciples : « Ne les empêchez pas .»
Pour en savoir plus :http://www.cath-fr.ch/CMS/default.asp?ID=381
Décès
Marianne Bertschy, décédée le 13 janvier, à l’âge de 54 ans
DR
Jean-Marc Sudan
Derniersadieux
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Derniersadieux
16 Paroisses vivantes mars-avril 2013
Matran - Avry Neyruz
Jubilés matrimoniaux
Le samedi 29 décembre, en la chapelle d’Avry, M. l’abbé Modeste a signalé à l’assemblée réunie pour l’eucharis-tie trois couples de « vieux » mariés qui franchissaient allègrement – sinon alertement – le cap des 45 ans de vie sacramentelle et leur a décerné un cierge souvenir ainsi que la « prière du couple » rédigée par le cardinal Danheels, archevêque émérite de Malines-Bruxelles et ancien primat de Belgique. Cette petite célébration s’inscrit dans le droit fil du Concile qui, après des siècles de défiance plus ou moins sournoise envers le mariage, l’élève désormais à la dignité d’« Ecclesia domestica », l’Eglise qui est dans la maison, la première responsable de l’évangéli-sation. On est donc et bien loin de l’époque où Blaise Pascal – célibataire indé-crottable – décrivait le mariage comme « l’état le plus bas dans le christia-nisme ».N’en déplaise à leur modestie, il convient de mentionner ici ces trois couples jubilaires :Jacob et Gilberte SchaferRaphaël et Josy ScybozBernard et Marie-Thérèse Kroug
Baptêmes
Le 1er décembre, Malorie Python, fille d’Aline et Samuel
Le 30 décembre, Nora Löffel, fille de Michaël et Brigitte
Le 6 janvier, Dietrich Josef Duerrmeyer, fils de Gérard et Sonia
Décès
Jean-Daniel Corpataux, décédé le 11 décembre, à l’âge de 60 ans
Bernard Pillonel, décédé le 16 décembre, à l’âge de 74 ans
Bernard Sonney, décédé le 28 décembre, à l'âge de 57 ans
Regard œcuménique
Nous avons rencontré Irène, catéchète à l’école de Neyruz. Elle accueille cette année, chaque mardi, 12 élèves de confession réformée en deux groupes : les petits (1re à 3e année), les grands (4e à 6e). Le pro-gramme des rencontres est cantonal, il poursuit deux objectifs :– Transmettre et rendre
accessible aux enfants la Parole de Dieu afin qu’ils se l’approprient dans leur vie quoti-dienne dans ce temps du XXIe siècle qui est le leur. Quelques thèmes abordés : Dieu se soucie de chacun de nous – Parler à Dieu – Récits de la vie de Jésus…
– Découvrir ce qui se vit dans une paroisse. Par exemple préparer toute une journée le culte de Noël en exécu-tant un morceau de musique, en créant une pièce de théâtre…
Les enfants sont invités à préparer le baptême et la Sainte Cène et pour ces deux sacrements l’âge et l’ordre chronologique ne sont pas fixés conventionnellement. Par contre, la confirmation se prépare pendant les 3 années de CO et a lieu à 15 ans. Irène MEYER est dispo-nible au 026 653 22 45 ou 079 785 48 67.
Baptême
Le 20 janvier, Axel Alvarez Feriencik, fils de Ruben et Slarka
Mariage
Le 26 janvier, Alain Zbinden et Virginie Charrière
Décès
Marie-Louise Odin-Bugnon, décédée le 12 janvier, à l’âge de 64 ans
Derniersadieux
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Denise et Margot
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Mariages
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17Paroisses vivantes mars-avril 2013
La Brillaz Corserey
La fête des couples
Lors de la Sainte Famille, il est de tradition au sein de notre Unité de fêter les couples qui ont de nombreuses années de vie commune.Ce fut le cas pour plusieurs personnes de la paroisse de La Brillaz, entre autres :– Marie Claude et Dominique Rossier pour leurs 20 ans
de mariage.– Bernadette et Charly Mettraux, Elisabeth et François
Maillard et Cécile et Roland Krattinger pour leurs 50 ans de vie commune.
– Et, enfin, pour 55 ans de fidélité, Germaine et Marc Despont.
En discutant avec Germaine et Marc, tous deux m’ont confié qu’il n’y avait pas de « recette miracle » ! Non, mais à leur époque, la question ne se posait pas : on se mariait pour la vie ! Reste que l’un et l’autre ont admis qu’ils se faisaient mutuellement confiance. Si un différend surgissait, cha-cun n’allait pas « boquater », comme l’on dit en patois, dans son « coin » ! Dans ces moments-là, le dialogue restait très important. A leurs yeux, il ne fallait surtout pas s’endormir sur une rancune qui ne ferait que miner l’affection que l’on se porte réciproquement. Si vraiment on devait trouver une recette, plusieurs couples m’ont alors confié qu’il fallait essayer de se mettre à la place de l’autre et de le respecter.Bel exemple pour les jeunes foyers qui ont choisi de faire route ensemble.Nous ne pouvons que souhaiter à tous ces heureux jubi-laires beaucoup de bonheur. Qu’ils continuent à faire leur cette prière de saint Jean de la Croix :« C’est depuis toujours qu’il (elle) m’aime. Et c’est parce qu’il (elle) m’aime qu’il (elle) m’a tout donné. Je ne vis que par cet amour. C’est lui (ou elle) qui, par le don de sa personne, renouvelle ma vie comme une source qui ne tarit pas. C’est pourquoi je serai jugé sur l’amour que je lui aurai porté. »
Baptême
Le 16 décembre, Fabien Pache, fils de Xavier et Laetitia
Décès
Geneviève Zosso, décédée le 7 décembre, à l’âge de 75 ans
Roland Morel, décédé le 16 décembre, à l’âge de 68 ans
Hommage aux Jubilaires
Le samedi 29 décembre, dédié à la Sainte Famille, fut une journée de reconnaissance pour les couples méritants. Ce fut l’occasion de féliciter Irma et Romain Brülhart pour leurs 60 ans de mariage.
Ils ont uni leur destinée le 14 avril 1952 en l’église de Corserey.
Pour commémorer ce magnifique engagement, ils reçurent une bougie et « la prière des couples » des mains du Vicaire Général, M. l’abbé Alain Chardonnens, sous les applaudissements de l’assemblée.
Pour ce bel exemple de fidélité et de confiance mutuelles, le conseil paroissial, au nom de toute la communauté, leur adresse ses vives félicitations et leur souhaite de vivre ensemble des jours heureux et comblés de béné-dictions.
Jean-François Deléaval
Derniersadieux
Le conseil
J.-C
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lhar
t
18 Paroisses vivantes mars-avril 2013
PonthauxPrez-vers-Noréaz
La ferme du bénéfice curial
Cette image fera désormais partie de l'album souvenirs. En effet, le bénéfice curial de Prez-vers-Noréaz a vendu la ferme et le terrain attenant. Cette décision a été prise car la maison n'était plus habitable dans son état actuel. Après le départ de la famille Fragnière, le logement n'a plus été loué. Un choix devait être pris, soit rénover soit vendre, la deuxième solution a été la plus intéressante. C'est une page du patrimoine qui se tourne, il est vrai que le domaine de 36 poses n'était plus viable avec la ferme actuelle.
A la fin janvier 2013, l'acquéreur a mis à l'enquête publique la demande de permis de démolition ; il s'en- suivra un projet pour un immeuble d'habitation.
Décès
Emile Cuennet, décédé le 28 janvier, à l’âge de 90 ans
Philippe Guisolan
Haut les cœurs
« La terre est une grosse bête, on s'y évertue, on s'y des-titue, on s'y prostitue, on s'y tue, on s'y habitue », a écrit Victor Hugo.
Je ne sais pas lire dans le marc de café ni dans une boule de cristal; je me ris de la naïveté de ceux qui croient à leur horoscope et qui vénèrent les prédictions de charla-tans en mal de publicité qui font fortune sur la crédulité des gens… mais je ne suis pas naïf. Je constate. Je constate que… tout fout le camp ma pauvre dame ! La terre se réchauffe, il n'y a plus de saison, la bourse baisse, le baril de pétrole explose, le pain augmente, mon salaire stagne, l'église de mon village se vide, tout ce qui était rose devient morose, les riches s'enrichissent, les pauvres s'appauvrissent, les experts autoproclamés en tout expertisent à tout-va, les politiques brassent sur-tout du vent, on nous culpabilise… Bref on ne sait pas où on va, mais on y va sûrement… dans le mur.
Je ne suis pas inquiet pour moi car j'arrive à un âge où mon passé a largement dépassé mon avenir, et cela de façon irréversible, mais je le suis pour les générations futures.
Et pourtant je reste optimiste, parce qu’en cette année de la foi, il y a encore beaucoup de projets à réaliser en Eglise avec ceux qui ne sont pas immobilisés par l'âge et les infirmités, avec aussi les paroissiens qui continuent de s'engager malgré qu'ils soient parfois désemparés dans cette Eglise qui tente vaille que vaille de se donner un nouvel élan.
Alors haut les cœurs, aujourd'hui c'est le printemps ! On entend les pâquerettes pousser aux quatre coins de nos plates-bandes et les oiseaux piailler de contentement en construisant leur nid. La nature fait donc son œuvre comme une prière douce et paisible, continuons de faire la nôtre…
Décès
Antonio Da Conceicao Cabrita, décédé le 29 décembre, à l’âge de 83 ans
Claude Didierlaurent
Derniersadieux
A. R
yser
Derniersadieux
19
Horaire des messes et autres célébrations en semaine dans les paroisses
Paroisses vivantes mars-avril 2013
Mardi Mercredi Jeudi Vendredi
Neyruz 7h30 Cottens 8h30 Avry 8h30 Onnens 8h30Matran 8h30 Ponthaux 8h30 Chénens 9h Noréaz 19hNoréaz 13h30 chapelet Prez 19h Corserey 19h Cottens 17h Home
Lentigny 19h Avry 13h30 chapelet 19h30 Eglise chapelet 1
1 Les premiers vendredis du mois
Lorsqu’une sépulture est célébrée en semaine, la messe prévue ce jour-là dans la paroisse est ANNULEE.Lorsqu’une veillée de prière tombe aux heures d’une messe, LA MESSE FAIT OFFICE DE VEILLEE DE PRIERE.
Dansnos paroisses
Horaire d’ouverture de notre secrétariat à Matran
Secrétariat Unité pastorale Notre-Dame de la BrillazCase Postale 74 – 1753 Matran
Lundi et jeudi 8h à 11h30 14h à 17h30
Mardi et vendredi 8h à 11h30 14h à 18h
Mercredi 8h à 11h30 14h à 17h
Téléphone 026 401 00 90
Fax 026 401 03 58
E-mail : [email protected]
Permanence téléphonique en cas d’urgence ou de décès : 079 546 28 18 (pas de sms)
www.upnotredamedelabrillaz.ch
Les églises
de notre UP
équipées sont
Autigny – Corserey – Cottens Noréaz – Neyruz – Prez
Lentigny – Onnens
Un malheureux oubli…Des parents nous ont informés que les jeunes baptisés durant la veil-lée pascale ne figuraient pas dans la liste de l’arbre des baptisés.Nous vous prions de nous en excuser.
André Ryser, rédacteur responsable
Paroisses vivantes mars-avril 201320
Croire
Méditation
Croire :C’EST FAIRE CONFIANCE Croire : C’EST CULTIVERUNE RELATION VRAIEAVEC LE CHRISTET LES AUTRES Croire : C’EST PRATIQUERUNE OUVERTURESUR L’INVISIBLE
Croire : C’EST DEFINIRSON IDENTITEEN FONCTION DU CHRIST
Croire :C’EST UNE LONGUERECHERCHE DU DIEU VIVANT
Croire :C’EST UN ENGAGEmENTà SUIVRE LE CHRISTSUR LES ROUTESDE NOTRE TEmPS
Sœur Anne-FrançoiseNotre-Dame des Marches