LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
n°179 AVRIL 2009
42 /LES NEZ
HÉRAULTAIS
10 /UNION POUR
LE LIDO DE CARNON
30 /FAUT-IL INTERDIRE
D’INTERDIRE ?
herault.fr
L’art défi e
la crise
TOUS UNIS POUR LE LIDO • 10
LES AILES DU LARZAC • 34
LE PLAN VIDOURLE EN QUESTION • 20
C’EST LE PLUS GROS DES BATEAUX • 33
LA ROGER-PINGEON • 41
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
1 000, rue d’Alco 34087 Montpellier. Tél. : 04 67 67 63 68. Fax : 04 67 67 72 71. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Pierre Maurel. DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION : Florence Combes-Boulard. RÉDACTEUR EN CHEF : Vincent Girard. RÉDACTION : Claire Vincent, Jean-David Bol, Valérie Pérez et Agence JAM. COUVERTURE : le spectacle de Bartabas, en juin au Domaine d’O. PHOTO : Jean-David Bol (18,19) ; Cathy Agrinier (2, 04, 11, 13, 20, 21, 23, 25, 39) ; Olivier Mas (2, 05, 09,10, 17, 22, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 32, 34, 36, 37) ; Christophe Cambon (14, 23, 25, 28, 42) ; Fish’eye (2, 29, 33, 35, 48) ; O’Sughrue (2) ; M. Rousseau (15) ; P. Fadat (36) ; JM.
Cougrand (47) ; Hérault Sport (40) ; Évelyne Malafosse (23) ; DR (05, 06, 15, 30, 41, 43, 45, 46, 47). PHOTOTHÈQUE : Danièle Iacoponelli. INFOGRAPHIES : Aline Lugand. DESSIN : Aurel. CRÉATION : Lowe Stratéus. MISE EN PAGE ET PHOTOGRAVURE : Atelier Six. IMPRIMERIE : Imaye Graphic. Imprimé sur du papier 100% recyclé. DISTRIBUTION : La Poste - Médiapost. CONTRÔLE DE DIFFUSION : Feedback. ISSN : 1155-1259.
SOMMAIRE 03
4 ENTRETIEN
6 L’INVITÉ Mona Ozouf 8 DES CHIFFRES ET DES MOTS
9 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
10 AGIR POUR DEMAIN Lido de Carnon : on continue !12 ACTIONS La prévention spécialisée14 EN BREF
16 LES CLEFS POUR COMPRENDRE Pourquoi a-t-on créé des Départements ?
17 ÉLUS SUR LE TERRAIN
18 UN ÉLU/UN CANTON Jean-Noël Badenas / Capestang 20 L’ACTION EN IMAGES Un plan Vidourle, pour quoi faire ? 22 RENCONTRES Jacques Atlan 24 C’EST VOTÉ La déviation de Bédarieux 27 CARTE EN MAIN Hérault-Méditerranée 28 FACE-À-FACE Ils préparent vos balades vertes 30 CELA FAIT DÉBAT Faut-il interdire d’interdire ? 31 EXPRESSION LIBRE
32 CONSEILLERS JUNIORS
33 GENS D’HÉRAULT 34 PORTFOLIO Philippe Rignault, fauconnier 36 ILS AGISSENT À Aniane 38 AVENTURE CITOYENNE Pr Lamarque 40 AVENTURES COLLECTIVES La Roger Pingeon 42 AVENTURE SINGULIÈRE Les nez de l’Hérault 44 QUESTION DU NET Faut-il continuer de fi nancer
la culture en temps de crise ?
45 SORTIR
48 LES BONS PLANS
LE MOIS PROCHAIN
DANS VOTRE MAGAZINE
Num’Hér@ult : les
premiers foyers
connectés au haut
débit. Une agence immobilière à vocation sociale. Le sauvetage
de la barque de
Brassens. Les chevriers de l’Hérault : tous unis pour le bon fromage !
VOTRE CANTON DANS CE NUMÉRO
Agde pages 17, 27, 33 et 44, Aniane pages 36 et 42, Bédarieux pages 8, 24 25 et 47, Béziers pages 5, 13, 14 et 23, Capestang pages 18, 19 et 48, Castries pages 23, 44 45 et 46, Le Caylar pages 34 et 35, Claret pages 45, 46 et 47, Clermont-l’Hérault pages 29 et 48, Florensac page 27, Frontignan pages 32 et 48, Ganges pages 8 et 28, Gignac
pages 8, 15, 32 et 40, Lattes
pages 8 et 15, Lodève page 8, Lunel pages 13, 20, 21 et 47, Les Matelles pages 26, 45, 47 et 48, Mauguio pages 10, 46 et 48, Mèze pages 13 et 48, Montagnac page 27, Montpellier pages 4, 7, 12, 13, 14, 15, 23, 25, 30, 32, 38, 43, 44, 46,47 et 48, Olargues
pages 8 et 45, Olonzac page 8, Pézenas pages 27 et 43, Saint-Gervais-sur-Mare page 8, Saint-Pons-de-Thomières
page 32, Sète pages 22 et 46.
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
04 ENTRETIEN
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
Stéphane Jurand : À Montpellier, vous avez décidé
de transformer le Domaine d’O en Epic, Etablissement
public à caractère industriel et commercial.
Avec quel objectif ?
André Vezinhet : C’est le résultat d’une évolution.
Depuis l’acquisition du domaine par Gérard Saumade
pour y accueillir le Printemps des comédiens, nous
avons fait beaucoup : restauré les jardins, construit
un amphithéâtre de plein air de 1 800 places, créé un
théâtre dans le chai du domaine. Et nous en sommes
à six événements culturels majeurs, de Saperlipopette
aux Nuits d’O, en passant par Arabesques. Nous avions
un problème de cohérence entre tous ces éléments.
L’Epic va réunifi er l’ensemble, toujours sans perdre de
vue l’objectif : la satisfaction
du public. Vous savez, rien ne
me donne plus de plaisir que
de permettre l’acte culturel et
de voir ensuite le bonheur des
gens qui y assistent. Certes, si je
voulais être populaire, je dirais
qu’il faut baisser le soutien aux
arts pour faire des économies.
Au contraire, je pense qu’on a
encore plus besoin de la culture
en temps de crise.
SJ : Pour piloter cet Epic, vous
avez recruté Christopher
Crimes qui a dirigé nombre de
lieux culturels en France. Quelle mission a-t-il ?
AV : Nous attendons de lui des idées nouvelles. Partout
où il est passé, il a fait naître des projets originaux. Il
est très intéressé, par exemple, par le rapprochement
de la culture et de la science et il compte appliquer les
principes du développement durable à la politique
culturelle. Sur ces approches novatrices, il s’agit de
faire du domaine d’O un lieu de référence au niveau
national et européen.
Michèle Solans : Cela fait rêver ! Mais cela renforce
le sentiment d’un grand déséquilibre culturel entre
Montpellier et l’ouest du Département.
AV : Il y a quelques années, je vous aurai dit : « C’est
« On a besoin de la culture en temps de crise » Deux acteurs de la presse culturelle héraultaise, Michèle Solans et Stéphane Jurand, interrogent André Vezinhet sur les projets artistiques du Département.
« J’AIME VOIR LE BONHEUR des gens qui assistent à un spectacle. » André Vezinhet.
05
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
MAGAZINE OLÉ. Bimensuel. Créé en 1990. Diffusion : Aude, Hérault.
MICHÈLE SOLANS, directrice de la publication d’Olé.
STÉPHANE JURAND, directeur de la publication de L’Art vues.
MAGAZINE L’ART VUES. Bimestriel. Diffusion régionale.
LE MOIS DERNIER
Le 26 février André Vezinhet a convié
la presse pour la visite d’un chantier
exceptionnel : celui du bâtiment
Pierresvives, à Montpellier. Jusqu’à 300
personnes travailleront simultanément
sur cet ouvrage. Livraison dans deux ans.
vrai ». C’est pour cela que nous avons créé le théâtre
SortieOuest, au domaine départemental de Bayssan, à
Béziers. C’est un équipement fort qui, j’espère, contri-
bue à rompre avec l’image de désert culturel.
MS : Vous aviez un projet plus global à Bayssan avec
un lycée, un technopôle. Projet compromis du fait de
la proximité d’une carrière qui a reçu l’autorisation de
s’étendre… et les nuisances avec. Reste le pôle cultu-
rel, quel est son avenir ?
AV : Le maire de Béziers a autorisé l’extension de la
carrière, c’est fort dommage. Nous verrons si cette
extension se réalise effectivement. Le Conseil général
ne peut pas se lancer dans de grands investissements
avec ce risque. Mais il n’est aucunement question
de baisser la garde sur la politique culturelle dans le
Biterrois. Nous avons fait naître SortieOuest sous une
forme originale, un « théâtre de toile et de bois », qui
devait avoir un caractère éphémère. Le projet était de
construire à terme un lieu en dur. Et puis, une atmos-
phère est née de ces chapiteaux colorés, un public
fi dèle s’est formé. On ne veut pas casser cette magie.
MS : L’effort d’investissement que vous avez fait à
SortieOuest ne se fait-il pas au détriment du soutien
aux compagnies locales ?
AV : Non, les deux démarches m’intéressent. Je crois à
la nécessité d’avoir des « navires amiraux » qui entraî-
nent un territoire dans une dynamique. Ensuite, nous
avons quatre agences culturelles délocalisées qui sont
en contact avec les compagnies et qui les soutiennent
sur projets. L’ensemble doit nécessairement tenir dans
l’enveloppe budgétaire dédiée à la culture, compétence
non obligatoire du Conseil général : 15 millions d’euros.
Je précise que si les avis de la commission Balladur sont
suivis, avec le risque de suppression de la clause de
« compétence générale », le Département pourrait être,
demain, interdit de soutien à la culture sur son territoire.
Gallimard vient de publier son tout
dernier ouvrage. Avec Composition
française : retour sur une enfance
bretonne, Mona Ozouf revisite les
travaux qu’elle a consacrés tout au
long de sa vie à l’école publique, à
la Révolution française, au sort des
femmes, ou encore à la littérature.
Des thèmes qui, si variés soient-ils,
renvoient tous à ce qui fait l’iden-
tité de la France. Elle tente ici d’en
donner un éclairage à la fois histo-
rique et philosophique.
La culture et la langue bretonne
ont marqué votre enfance. Quel a
été votre itinéraire ?
— J’ai grandi dans une famille
militante de la langue bretonne, où
tout parlait de l’appartenance à la
Bretagne et dans un village fendu
en deux par la guerre scolaire, où
chaque camp, le laïc comme le
religieux, avait son épicier, son mé-
decin ! L’école, en désaccord avec
la maison, prônait l’universalité
républicaine et professait l’indiffé-
rence aux identités locales. L’Église,
de son côté, enseignait une foi en
opposition à celle de l’école et celle
de la maison. Ainsi, entre école,
maison et église, j’ai navigué pen-
dant mon enfance entre ces trois
lots de croyances confl ictuelles.
Vous avez donc dû « composer »
pour comprendre et essayer de
vivre en cohérence avec ces singu-
larités. C’est là le thème principal
de votre ouvrage ?
— Oui, le titre, Composition fran-
çaise, fait référence aux singulari-
tés dont la France s’est lentement
composée. L’essentiel est de
comprendre pourquoi la France
a eu tant de diffi cultés à intégrer
les particularismes dont elle est
tissée. Comment expliquer cette
crispation à l’égard des identités
locales et des langues minoritaires
qui la constituent ? Cette tension
entre l’universel, l’esprit national,
et le particulier ? Une telle question
oblige à retraverser toute l’Histoire
de notre pays !
Votre approche est à la fois histo-
rique et philosophique. Comment,
de philosophe, en êtes-vous
venue à vous intéresser à l’His-
toire, et pourquoi particulière-
ment à l’école publique ?
— J’ai toujours balancé entre les
deux disciplines. J’ai choisi la phi-
losophie pour le bonheur d’ensei-
gner. En revanche, la recherche en
Histoire m’intéressait davantage,
et ce sont des livres d’Histoire que
j’ai voulu écrire. Ma rencontre avec
de jeunes historiens, devenus mes
amis, a aussi beaucoup compté
dans ce choix.
Peut-on dire que ce livre est un
ouvrage personnel ?
— Ce n’est pas un livre autobiogra-
phique, au sens où les émotions et
les passions n’y ont pas leur place.
06 L’INVITÉ
“Réconcilier religion, école et culture”
MONA OZOUF
ELEVÉE EN LANGUE BRETONNE PAR DES PARENTS INSTITUTEURS, Mona Ozouf, agrégée de philosophie et directrice de recherche au CNRS, consacre l’essentiel de ses recherches à l’école publique et à la Révolution française.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
Mais il y a l’itinéraire de mon en-
fance, ma formation intellectuelle
et la place qu’elle a prise dans ma
réfl exion sur l’opposition, toujours
actuelle, entre un républicanisme
attaché à l’universel et des parti-
cularismes souvent jugés comme
rétrogrades. Ces questions traver-
sent le temps et l’histoire de notre
pays, et c’est peut-être là ce qui fait
sa spécifi cité.
Mona Ozouf : Composition française : retour sur une enfance bretonne. Gallimard, 17,50 €.
« Ma réflexion, à
la fois de philosophe
et d’historienne, aborde
dans l’ensemble de mes
ouvrages la question de
l’identité française.»
Mona Ozouf
ACTUALITÉ
Mona Ozouf est l’invitée de Sauramps à Montpellier le jeudi 23 avril.C’EST DANS LE CADRE DE LA SOIRÉE RABELAIS organisée par la librairie Sauramps à Montpellier que Mona Ozouf vient présenter son dernier ouvrage : Composition française : retour sur une enfance bretonne. A 20 h 30 à la salle Rabelais, la philosophe abordera les questions de l’universalisme républicain et des particularismes bretons qui ont marqué son enfance. En faisant revivre les croyances disparates et antagonistes de la maison, de
l’école et de l’Église, elle évoque des questions qui restent d’actualité. Pourquoi la France se montre-t-elle aussi rétive à accepter une pluralité souvent ressentie comme une menace ? Comment combiner les attachements particuliers et l’exigence de l’universel ? En d’autres termes, comment vivre heureusement la « composition française » ?Entrée libre. Pour en savoir plus : 04 67 06 78 80.
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
08 DES CHIFFRES ET DES MOTS
BIEN !DIX COMMUNES ACTUELLEMENT EN ZONE BLANCHE DE TÉLÉPHONIE MOBILE VONT ÊTRE COUVERTES DANS LE COURANT DE L’ANNÉE. Il s’agit de : Aumelas, Camplong, Félines-Minervois, Lavalette, Les Plans, Prémian, Sault-de-Vezolles, Romiguières, Rosis et Saint-Pierre-de-la-Fage. Le Département pilote et fi nance les travaux qui feront l’objet d’aides de la Région, de l’Europe et des opérateurs de téléphonie mobile.
JOBTU AS ENTRE 18 ET 25 ANS ET TU CHERCHES UN EMPLOI ? Rendez-vous le 30 avril, de 16 h à 20 h au palais des sports de Lattes et rencontre des entreprises avec Facenergie Sport.Inscriptions : Face Hérault - 04 99 23 17 69.
SOSSAUVER UNE VIE EST PARFOIS QUESTION DE SECONDES. Chaque
année en France, 35 000 personnes décèdent à la suite d’un arrêt
cardiaque. Utilisé en temps voulu, un défi brillateur permettrait de
sauver la vie de 30 % à 40 % de ces personnes. C’est pourquoi Hérault
Sport a fait l’acquisition de six défi brillateurs, afi n de les mettre
à disposition du mouvement sportif héraultais, dans le cadre de
l’organisation de manifestations de terrain. Les agents d’Hérault Sport
et les responsables sportifs du département ont été formés par la
Croix-Rouge à leur utilisation. Cette opération a été cofi nancée par la
direction régionale et départementale de la Jeunesse et des Sports.
Hérault Sport : 04 67 54 82 00 - www.heraultsport.fr
6 000 POSTES INFORMATIQUES
équipent les collèges, grâce
au Département.
Soit un poste pour sept
élèves, contre quinze
auparavant.
60LOGEMENTS SOCIAUX
prévus à Ganges, au lieu-dit
« La France ».
Ils seront réalisés par
Hérault Habitat.
PAS BIEN !SUR LE LITTORAL, LA SURPOPULATION DE GOÉLANDS LEUCOPHÉES NUIT AUX AUTRES OISEAUX. Afi n de rétablir un équilibre entre espèces, le Syndicat mixte des étangs littoraux (Siel) mène une opération de régulation, visant à diminuer la prolifération du goéland leucophée, ainsi qu’à favoriser la nidifi cation et la présence durable d’autres espèces. Opération soutenue par le Département.
17 000HÉRAULTAIS ONT SIGNÉ
la pétition « Je soutiens mon
Département et je le dis »,
en écho aux travaux
de la commission
Balladur.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENTL’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
ZOOM
En voiture Josette ! Mais pas sans son autocollant 34
« Tous Hérault » ! A dr. son mari Jean-Claude et Régine, une
amie. Demandez votre « 34 » sur herault.fr ou au 04 67 20 40 23
09
L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
10 AGIR POUR DEMAIN Lido de Carnon : on continue !
12 ACTIONS La prévention spécialisée
14 EN BREF
16 LES CLEFS Pourquoi a-t-on créé des départements ?
Des actions concrètes, des sujets d’actualité, des éclairages différents sur un problème à résoudre , des chantiers en cours, des acteurs de terrain,des questions que vous vous posez.
Le projet d’aménagement du Lido s’inscrit dans le plan
de développement et d’aménagement durable du litto-
ral Languedoc-Roussillon. Un projet fédérateur - où l’on
se serre les coudes ! - qui fait l’objet d’une charte signée
en janvier 2006 par l’État, le Département, les communes
de Mauguio et La Grande-Motte, et le Conservatoire du
littoral, propriétaire du site.
Petit-Travers deviendra Grand. Mais comment ?
LIRE À LA MER 2008, une opération reconduite cette année en juillet-août.
Tous forment le « Comité de pilotage ». Celui-ci défi nit
les phases du projet et s’intéresse au site, au-delà de
la plage et de ses modalités de desserte, en respectant
les impératifs de préservation écologique et paysagère
mais aussi les principes d’ouverture au public.
Des centaines d’emplois
« Nous sommes devant une zone d’intérêt patrimonial,
avec le système dunaire le mieux conservé du littoral.
Nous traitons de questions de préservation et nous
créons aussi du développement : des centaines d’emplois
induits par les activités liées à la plage, emplois fi xes et
saisonniers sur l’ensemble du littoral départemental »,
explique la présidente du comité de pilotage, Monique
10 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
L’an dernier, les plages du Petit et du Grand-Travers ont retrouvé leur jeunesse. Grâce au réensablement, elles ont gagné en largeur 40 mètres de sable fi n. Et maintenant ?
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
Pétard, vice-présidente déléguée à l’environnement et
à l’Agenda 21.
De nouveaux aménagements sont prévus d’ici cet été, no-
tamment pour sécuriser l’accès aux plages et permettre
aux usagers de se garer plus facilement. Montant total :
4 M€. « L’aire gratuite de 517 places devrait résoudre le pro-
blème du stationnement anarchique de Carnon-Est, espère
Yvon Bourrel, maire de Mauguio-Carnon. Un couloir de cir-
culation sera réservé aux vélos et piétons et la RD 59 sera
en sens unique du Petit au Grand-Travers. Il y aura aussi des
parcs à vélos et un poste de secours supplémentaires.
Brainstorming
Pour assister le comité de pilotage dans sa démarche, les
associations et les professionnels du littoral ont reçu la
proposition de se constituer en groupe de projets (cf. en-
cadré). « L’an dernier, le programme a soulevé beaucoup
d’inquiétudes. Et c’est bien qu’aujourd’hui on ait repris,
depuis le début, les phases de négociation et de concer-
tation », confi e Stéphan Rossignol, maire de La Grande-
Motte. Que les afi cionados du farniente se rassurent...
leur plage est entre de bonnes mains.
plus d’infos herault.fr
AGIR POUR DEMAIN 11
« Pour conserver la plage au mieux, il faut qu’elle soit utilisée par les gens » Jean-Claude Armand, délégué Languedoc-Roussillon du Conservatoire du littoral
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
Qui fait partie du groupe
de projets ?
Il rassemble les associa-
tions de défense de l’envi-
ronnement (Grande-Motte
environnement, Carnon
environnement, Clape-LR
et Capnubam), les associa-
tions de commerçants et
de plagistes, mais encore
les pratiquants de kitesurf,
Sauvons la plage libre,
l’Association des paralysés
de France, très vigilante
sur les modes d’accès
à la plage.
Comment le groupe de
projets travaille-t-il avec
le comité de pilotage ?
Il m’incombe d’être la
cheville ouvrière de cette
réfl exion menée entre
les deux ensembles. Le
groupe de projets se réu-
nit depuis décembre 2008,
à raison d’une fois par
mois, et ses représentants
élaborent des scénarios
de projets que le comité
de pilotage aura à valider.
Quelle est la meilleure
façon de protéger nos
plages ?
Il faut qu’elle soit utilisée
par les gens. Car la légiti-
mité de l’aménagement
et de la conservation, c’est
l’ouverture au public. Il
est hors de question de
sanctuariser.
Ils sillonnent le quartier Cévennes/Petit-Bard/Pergola, à
la rencontre de jeunes en voie d’exclusion : Miniare, Ha-
mid et Yann travaillent comme éducateurs « de rue » au
sein de l’APS 34, une association créée en 2006 et autori-
sée par le Département pour faire de la prévention spé-
cialisée en zones « sensibles »*. Mener ces ados « vers
l’autonomie, la socialisation et l’insertion » : si leur objec-
tif ne s’éloigne pas d’une démarche éducative classique,
APS 34 : une main tendue aux jeunes des cités
ils s’en démarquent par une pratique qui sort d’un cadre
institutionnel. « Nous effectuons d’abord un diagnostic
de terrain pour adapter nos actions aux problèmes du
quartier, relate Sandrine Houel, chef de service. Ensuite,
tout est basé sur la confi ance. Jamais sur une décision
administrative ou judiciaire. » De là découle un autre
principe : « Chaque jeune est libre d’accepter ou de refu-
ser la relation éducative. Il sait aussi que par respect de
l’anonymat, nous ne gardons aucun dossier sur lui. »
Passer le relais
Concrètement ? Le projet vise ici les 10-25 ans « en er-
rance institutionnelle, en diffi cultés scolaires, d’inser-
tion professionnelle, de santé... ». Là où ils vivent, sur
les plateaux sportifs, les marchés, près des écoles, ces
12 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
LES ÉDUCATEURS DE L’ASSOCIATION DE PRÉVENTION spécialisée de l’Hérault mènent un travail de proximité auprès des jeunes les plus marginalisés.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
ACTIONS 13
« Une perspective d’accès à la formation et à l’emploi »Mercedes GalindoAnimatrice en environnement urbain à l’Apieu* Montpellier-Mèze
éducateurs spécialisés assurent une présence régulière,
aux moments les plus appropriés.
« Être là à 21 h, dans la cage d’escalier, simplement pour
leur demander comment s’est passée la journée, ça délie
les langues », résume Hamid. Ce travail de rue sert ainsi
« de levier vers un accompagnement individualisé sur
tous les aspects du quotidien, pour valoriser leurs capa-
cités à être et à faire ». Voire à des actions collectives :
« il s’agit de leur faciliter l’accès à un équipement, une
activité dont ils se sont exclus par un comportement dé-
rangeant. Avec, par exemple, l’organisation de mercredis
sportifs au gymnase du Petit-Bard, dont ils ont fi xé eux-
mêmes le règlement intérieur », explique Miniare.
S’y ajoutent des initiatives de développement local
auprès des habitants pour impulser une dynamique :
l’équipe a ainsi aidé un groupe de femmes à s’occuper
d’elles pour mieux réinvestir des relations avec leurs
enfants. « Notre but, conclue Yann, est de passer le re-
lais à nos partenaires : missions locales, maisons pour
tous… Arriver à ce qu’un jeune en diffi culté demande à
être accompagné par une structure traditionnelle reste
un travail de longue haleine. »
*Elle intervient à ce jour sur quatre autres secteurs.
VRAI / FAUX
VRAILa prévention spé-cialisée bénéfi cie d’un cadre juridique.
Reposant sur différents textes réglementaires (dont le premier remon-te au 13 mai 1963), la prévention spécialisée fait partie des compé-tences transférées aux Départements depuis la décentralisation, en 1983. Elle s’inscrit dans
Quelles sont vos rela-
tions avec l’APS 34 ?
Nos missions étant
complémentaires, nous
travaillons fréquem-
ment avec ses éduca-
teurs pour agir de façon
plus concrète. Ils nous
servent de lien pour mo-
biliser les jeunes autour
de nos animations,
obtenir les autorisa-
tions parentales…
Quel regard portez-
vous sur ce dispositif ?
Il est trop tôt pour en
évaluer l’impact, mais
il faut saluer la perti-
nence de ses actions
de proximité, en phase
avec les attentes des
jeunes. À l’initiative de
l’APS 34, trois anima-
teurs sportifs issus du
quartier ont ainsi été
formés pour les entou-
rer. Ce qui leur montre
qu’il est possible
d’accéder à la formation
et à l’emploi.
*Atelier Permanent d’Initiation à l’Environnement Urbain
le dispositif d’aide sociale à l’enfance du Conseil général et plus largement dans ses politiques sociales, urbai-nes, économiques et culturelles.
FAUXElle consiste unique-ment à prévenir la délinquance.
La prévention spécialisée concerne aussi la préven-tion des inadaptations
sociales, des conduites à risques et des problèmes de maltraitance (en 2007, 2 700 enfants en danger ont été signalés dans l’Hérault). D’où la volonté du Département de développer ce dispositif à raison de deux à trois équipes supplémentaires par an : les villes de Béziers et Lunel seront les prochaines concer-nées en 2009 et 2010.
1,4 M€ du Département pour la prévention spécialisée en 2009.
40% Un éducateur passe 40% de son temps de travail dans la rue.
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
ECO-CITOYENNETÉ
DU BALAI !Le 5 avril, la commune de Sérignan
fête le 1er anniversaire de son
opération mensuelle « Le grand
nettoyage ». Objectif : collecter
les déchets qui dégradent les pay-
sages (matelas, électro-ménager,
cartons…) et les amener à la dé-
chetterie. De 50 à 150 éco-citoyens
y participent.
Infos : serignan.midiblogs.com.
EXPOSITION
REGARD’HÉRAULT Photographe en herbe ou profes-
sionnel ? La Direction départemen-
tale du livre et de la lecture orga-
nise une exposition de photos, à
l’automne, avec vos plus beaux
clichés. Le thème ? Les arbres de
notre territoire. Photos à remettre
d’ici fi n mai à votre bibliothèque.
Infos : cyberddll.metawiki.com
Avec quelques euros par jour pour
se nourrir, l’assiette est le plus
souvent à la diète et le cœur n’y est
pas toujours pour cuisiner. Partant
de ce constat, Michèle Pouech,
assistante sociale à l’agence dé-
partementale de la solidarité des
Cévennes – Las Rebes, a initié des
séances de cuisine pour les person-
nes à faibles revenus. « Il faut au
moins 4,70 €/jour pour manger cor-
rectement, alors que les personnes
percevant les minima sociaux n’ont
que 3,70 €. » Une vingtaine d’élèves
assidues ont ainsi bénéfi cié de
cours théoriques (équilibre alimen-
taire, fruits et légumes, céréales…),
assurés par le personnel de l’agen-
ce, en alternance avec des séances
pratiques, délivrées par Armand
Layachi, chef du restaurant mont-
pelliérain Le Jardin des Pâtes. « Mon
objectif, c’est de vous redonner le
goût, le plaisir de cuisiner. » Et les
conseils vont bon train : « Soyez des
consommateurs avertis : achetez
des produits de base et lisez bien
les étiquettes des emballages ! »
Une astuce pour faire des écono-
mies : « Avant de faire les courses,
partez avec la liste d’aliments dont
vous avez besoin et n’achetez rien
d’autre. Vous ferez des économies ».
À bon entendeur...
Interviews et infos
supplémentaires sur herault.fr
14 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
FORMATION
CUISINER GOURMAND ET MALIN POUR TROIS FOIS RIEN
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
EN BREF 15
CONFÉRENCE
MUJERES
Le collectif Alba – Amérique latine,
vous donne rendez-vous le 2 avril,
à Montpellier (salle des Rencon-
tres de la mairie), à 19 h, pour une
table ronde « Femmes latino-amé-
ricaines et résistances », avec Eva
Golinger, écrivain. Le 4 avril : Peña
latino-américaine (concert, bal),
dès 19 h. Tél. : 04 67 55 92 94.
JEUNESSE
AILLEURS
Si vous avez entre 15 et 30 ans, et
que vous rêvez de voir du pays, le
25 avril, le forum des jeunes voya-
geurs vous accueille de 10 h à 18 h, à
la salle polyvalente de Lattes-centre.
Le point sur les aides aux projets,
emplois, études, chantiers interna-
tionaux… Rens. : www.jeunes
voyageurs.com 04 67 22 03 52.
ET AUSSI…SecourirL’union dépar-tementale des premiers secours de l’Hérault (UDSP34) propose des formations de 2 jours sur Montpellier pour apprendre les premiers gestes qui permettent de sauver des vies, notamment en cas d’accident de la route. Diplôme PSC1 (prévention et secours civi-ques de niveau 1).
aux enfants de 0 à 6 ans (consulta-tions PMI). Infos : 04 67 67 63 92.
ŒnotourismeLa cave coopérati-ve, la commune et les associations de Montpeyroux ont mis en place « Le chemin des histoi-res » : un vigneron, un chasseur, un historien… vous guident depuis la cave vers le Castellas, chaque dernier dimanche du mois, entre mars et novembre (29 mars, 26 avril,
Tarif : 60 €. Tél. : 04 67 71 30 21
VaccinDu 20 au 26 avril 2009, c’est la semaine euro-péenne de la vaccination. Rap-prochez-vous de votre agence dé-partementale de la solidarité (ADS) pour connaître son programme. Tout au long de l’année, chacune offre des vacci-nations gratuites
etc.) Inscriptions : 04 67 57 58 83
Ggrrrrr !Un animal peut-il vivre plus de vingt siècles ? Quel est celui dont le pénis peut s’allonger jusqu’à 8 fois sa taille ? Autant de questions auquel répond le livre de Caroline Lepage, Exploration en terre animale, aux éditions EDP sciences, 15 € . Infos : www.merseapla-nete.com
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
Toute l’année, dans tout l’Hérault, vous voyez les campagnes d’affichage du Département. Loca-tion des emplacements, création des affiches, impression, pose : ça doit coûter cher ? Eh bien non ! Le Conseil général a contractualisé avec la société Clearchannel pour lui permettre d’im-planter du mobilier publi-citaire le long des routes départementales. De ce fait, le Département dispose gratuitement de plus de 400 emplace-ments répartis sur tout le territoire. nAffi chage en cours : le Département invite tous les petits Héraultais et leurs parents à rire et s’ébaubir devant une sélection de spectacles jeune public jusqu’au 30 mai.
A L’AFFICHE
Une girafe
universel pour toutes
les élections, dont les
cantonales.
L’Histoire fait varier
le nombre de départe-
ments : Alsace et Lorrai-
ne cédées à l’Allemagne
en 1871 puis restituées
en 1919, cinq puis quinze
départements créés en
Algérie, quatre en Outre-
Mer, réorganisation de
la région parisienne et
de la Corse (1964-1968).
Aujourd’hui, on arrive à
« Ah, ça ira, ça ira, ça
ira…» Les départements
sont issus de la Révolu-
tion française. Aupara-
vant, les « provinces »
étaient aux mains de
l’aristocratie. Après
1789, plus question de
laisser la France aux
« aristos ». La jeune
assemblée constituante
crée les conseils dépar-
tementaux. Le 4 mars
1790, les limites de 83
départements sont
fi xées. Ils sont numé-
rotés pour les besoins
des services postaux.
L’Hérault, avant d’être
34, était le 33 !
En 1800, Napoléon crée
D’aucuns voudraient les supprimer, d’autres défendent bec et ongles ce territoire à taille humaine. Un petit retour en arrière peut aider à comprendre…
Pourquoi a-t-on créé les départements ?
cent deux, dont quatre
en Outre-Mer.
Le numéro du départe-
ment est toujours dans
les codes postaux et les
numéros de Sécu. Sa
présence sur les plaques
minéralogiques est
remise en question.
Au mépris de l’Histoire ?
le poste de préfet. 36
notables locaux siègent
au conseil général,
organe consultatif sous
contrôle étroit du pou-
voir central.
Le nombre de départe-
ments grimpe jusqu’à
130 en 1810, au fi l des
conquêtes napoléonien-
nes en Europe. La chute
de l’empereur en 1815 le
réduit à 89.
La révolution de 1848
instaure le suffrage
A cheval !Pour établir le périmè-
tre d’un département,
les « technocrates
Révolutionnaires »
de l’époque ont fait
au plus simple : aucun
point du territoire
ne devait être situé
à plus d’une journée
de courrier à cheval
du chef-lieu. Et pour-
quoi diable ont-ils
des formes biscor-
nues, alors ?
A cause des particula-
rités du relief,
des fl euves ou des
montagnes, pardi.
La citationLes vrais hommes de
progrès sont ceux
qui ont pour point
de départ un respect
profond du passé.
Ernest Renan
16 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT LES CLEFS POUR COMPRENDRE
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENTL’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
L’ÉVÉNEMENT
André Vezinhet et les conseillers généraux lancent
le chantier des nouveaux aménagements du port départemental de pêche
du Grau-d’Agde.
17
ÉLUS SUR LE TERRAIN
18 UN ÉLU/UN CANTON Jean-Noël Badenas / Capestang20 L’ACTION EN IMAGES
Un plan Vidourle, pour quoi faire ?22 RENCONTRES Francois Liberti24 C’EST VOTÉ La déviation de Bédarieux
27 CARTE EN MAIN Hérault-Méditerranée28 FACE-À-FACE Ils préparent vos balades vertes30 CELA FAIT DÉBAT Faut-il interdire d’interdire ?31 EXPRESSION LIBRE
32 CONSEILLERS JUNIORS
Des décisions qui changent notre quotidien, des élus que l’on croise sur le terrain, des débats, des portraits, des prises de position, des choix politiques expliqués. C’est l’actualité des 49 élus du Département.
18 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Canal du Midi, tours et circulades : ce canton rural est un héritier gâté du passé. Mais la question d’avenir, c’est la maîtrise de la croissance démographique.
1 ENVIRON 8 000 VÉHICULES empruntent chaque jour la RD 11, entre Béziers et Capestang. L’an dernier, le Département a sécurisé le tronçon, à l’entrée de Montady, en réduisant les accès directs à la route et en créant des voies de desserte. La route étant inondable, un bassin
JEAN-NOËL BADENAS DANS SON CANTON DE CAPESTANG
1
d’orage de 20 000 m3 a également été créé. Enfi n, pour préserver la qualité paysagère des lieux, dominés par la tour de Montady, un muret en pierres de 400 mètres de long a été réalisé. Jean-Noël Badenas (à gauche sur l’image) visite le site avec les techni-ciens du Département.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
UN ÉLU / UN CANTON 19
2 • 3 À QUARANTE le Département réalise une nouvelle halle de sport à côté du collège. Elle sera livrée en septembre. 4 L’ÉOLIENNE DE BOLLÉE construite en 1898, a été restaurée par le Département. Haute de 23 m, elle alimentait en eau tout le domaine jusqu’en 1972.
2
3
4
18 000habitants dans le canton de Capestang.
2,7 M€investis par le Département pour sécuriser la RD 11.
EN CHIFFRES
Le canton de Capestang
4
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
1
20 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Du Vidourle, on connaît surtout les vidourlades, ces crues impressionnantes au bilan souvent dramatique. « Il y en aura encore, assure Claude Barral, président du Syndicat interdépartemental d’aménagement du Vidourle. La question, c’est comment permettre au fl euve de mener sa vie sans porter atteinte aux populations et aux biens. » C’est tout l’enjeu du Plan Vidourle, qui prône la combinaison de plusieurs solutions techniques. Mais certaines d’entre elles sont aujourd’hui remises en cause par l’État. Explications en images.
1 SOLUTION N°1 : mieux retenir l’eau en amont, grâce à des bassins de rétention ou des retenues collinaires. Retenues sur lesquelles l’État émet des réserves.
LE PLAN VIDOURLE, POUR QUOI FAIRE ?
2 SOLUTION N°2 : renforcer les digues existantes de 1er rang, comme à Lunel où les travaux ont été lancés en février, en présence d’André Vezinhet et Claude Barral.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
L’ACTION EN IMAGES 21
3 SOLUTION N°3 : créer des digues de second rang, pour protéger les habitations. Solution indispensable dont l’État doute encore de la pertinence. 4 LE SIAV travaille à instaurer une culture du risque et de la prévention auprès des scolaires.
2
3
4
EN CHIFFRES
120 000habitants répartis sur 95 communes, concernés par les vidourlades.
60 M€ c’est le coût global réel du Plan Vidourle. La baisse de la part État de 40 % à 20 % pourrait mettre sa concrétisation en danger.
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
plus d’infos www.vidourle.org
22 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Son histoire. D’abord, il y eut, pour cet enfant d’Algé-
rie, l’amour de la mer. Jacques Atlan, à qui il ne manque
qu’une syllabe pour être un Atlante, rêvait d’être ma-
rin. Le sort en décida autrement. A 18 ans, il prend le
bateau de l’exil avec ses parents.
Il embarquera sur le fl ot des plaidoiries de l’avocat,
après des études de droit.
« J’ai pris goût aux débats, à l’argumentation. » De la Jus-
tice à la politique, le pas est franchi en 1976. « J’entre au
PS. Et j’enchaîne sur la politique locale. » De 1983 à 1989,
il siège - dans l’opposition - à Saint-Jean-de-Védas. De
1989, où il est élu maire, à 2009, Jacques Atlan forge « une
politique de gestion très proche du citoyen, basée sur la
défense de l’intérêt public ».
« Une culture hors les murs, ouverte à l’échange »« Je plaide pour la mixité sociale, générationnelle, le renouvellement des publics qu’offrent le spectacle vivant, le cirque, les arts de la rue. » Jacques Atlan, élu du canton de Montpellier VIII, vice-président délégué à la culture
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
du challenge du fair-play
« Robert-Granier » 2007-
2008, pour leur comporte-
ment sportif exemplaire.
BÉZIERS
SOLIDAI-RESMédecins, assistants
sociaux, sages-femmes,
puéricultrices… Trente-
huit agents assurent un
service social de proxi-
mité dans la nouvelle
agence de la solidarité
« Libron Thongue », inau-
gurée ici par Jean-Michel
Du Plaa.
SUSSARGUES
BIBLIO-PHILES André Vezinhet, prési-
dent du Conseil général,
a visité la nouvelle biblio-
thèque Max-Rouquette
« Le Mas des Mots » :
8 000 ouvrages et 256 m2
aménagés pour des ani-
mations autour du livre
et l’accueil de groupes
scolaires.
MONTPELLIER
FAIR-PLAYChristian Bénézis a reçu
les représentants des
clubs de football héraul-
tais. Il a salué les lauréats
RENCONTRES 23
Il se fait dans sa commune le héraut d’une culture
ouverte à tous, fait entrer la richesse artistique dans
les écoles. Du Chai du Terral au festival Sorties de Rue,
le spectacle vivant prend l’air.
Elu au Département en 1994, Jacques Atlan est en char-
ge de la politique culturelle depuis 1998. « Le Printemps
des comédiens et les Rencontres méditerranéennes
étaient les seules grandes manifestations. Ma mission
était de développer l’offre culturelle. » Au fi l du temps,
le spectacle vivant investit le domaine d’O et son am-
phithéâtre, Le Printemps s’y épanouit, Saperlipopette,
les Nuits d’O, Arabesques, Folies d’O... « En 2008, nous
avons compté 100 000 visiteurs » Sans oublier la créa-
tion à Béziers de SortieOuest, un théâtre qui essaime sa
programmation dans les villages du Biterrois.
Ses engagements
« Faire sortir le spectacle des murs. Dans une salle
de spectacle, on a uniquement la relation entre l’ar-
tiste sur scène et le spectateur dans son fauteuil. L’art
“ouvert“ y ajoute les échanges. Le public des salles se
renouvelle peu. Je plaide pour la mixité sociale, géné-
rationnelle, le renouvellement des publics dans la rue,
les parcs. Nous réfl échissons à installer un grand fes-
tival des arts de la rue dans le département, à l’image
de Sorties de Rue, à Saint-Jean-de-Védas. »
JACQUES ATLAN EN 5 DATES
1938 : naissance le 26 mai
à Bougie, en Algérie.
1964 : installation à
Montpellier, il y exerce le
métier d’avocat durant
quarante ans.
1976 : entre au Parti
socialiste et en politique.
1989 : premier mandat de
maire à Saint-Jean-de-Védas.
Il est élu jusqu’en 2009.
1998 : André Vezinhet lui
confi e la délégation de la
culture au Département.
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
Tous sur le pont ! Ce n’est pas
qu’une façon de parler. Les services
du Département se mobilisent
pour ouvrir le chantier de la dévia-
tion de Bédarieux avant la fi n de
l’année. Avec en ligne de mire les
deux ou trois premiers ouvrages
d’art. Ceux-ci sont rendus nécessai-
res par la construction d’une nou-
velle route départementale en rive
gauche de l’Orb sur 5,2 km.
Elle prendra le relais de l’actuelle
RD 908 à laquelle elle sera reliée
par un « barreau » qui franchira
Un pont, et Bédarieux respire
24 ÉLUS SUR LE TERRAIN
l’Orb à mi-chemin de la nouvelle
voie. Ainsi la déviation sera égale-
ment raccordée à la route départe-
mentale 35 qui va vers Lunas et les
hauts cantons.
Stratégique
« Cet axe est fréquenté notamment
par des poids lourds », explique An-
toine Martinez maire et conseiller
général de Bédarieux. Le nouveau
pont sur l’Orb est donc stratégique
pour rejoindre la future déviation
et leur éviter la traversée de Bé-
darieux ». Stratégique, la nouvelle
déviation le sera aussi, car elle
permettra, plus au sud, d’amélio-
rer le trafi c de transit vers l’A 75 et
Clermont-l’Hérault. Elle s’intègre
dans cette « épine dorsale » que
ANTOINE MARTINEZ sur le site de construction du futur pont sur l’Orb
AVANT LA FIN DE L’ANNÉE, ce nouvel ouvrage sur l’Orb devrait inaugurer le chantier de la déviation de Bédarieux. Objectif : contourner la cité et se raccorder à la route de Béziers à hauteur d’Hérépian.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
C’EST VOTÉ 25
Jouvence
Michel Gaudy, vice-président en char-
ge des fi nances, a présenté le futur
dispositif d’aide départementale aux
communes, souhaitant rénover leurs
monuments. Barème : 67 % maximum
du montant des travaux HT.
CE QUE ÇA CHANGE
Encourager les communes à entretenir
leur patrimoine bâti.
constituera à terme la route du Pié-
mont. Le projet, déjà largement réa-
lisé, consiste à aménager les routes
existantes pour relier les hauts can-
tons entre eux et les connecter aux
grandes infrastructures routières.
Réseau moderne
La déviation de Bédarieux est un
maillon supplémentaire de ce ré-
seau moderne. Le début de l’année
2009 voit les premières acquisitions
foncières permettant de le réaliser.
Les premiers coups de pioche en
fi n d’année devraient concerner les
ouvrages d’art les plus importants.
En plus du pont sur l’Orb, un autre
franchira le ruisseau de la Vèbre et
un troisième rétablira la route de
Bédarieux à Béziers. Au total l’in-
vestissement s’élèvera à 32 millions
d’euros et les travaux devraient
durer quatre ans.
CE QUE ÇA CHANGE
La déviation allégera la circulation dans
Bédarieux, notamment celle des poids
lourds. Aujourd’hui pour passer de la
rive gauche à la rive droite, il n’existe
que deux ponts à sens unique en centre-
ville. A terme, seul devrait subsister le
trafi c local. Actuellement il faut dix à
quinze minutes pour traverser la cité.
Cinq minutes suffi ront pour avaler les
cinq kilomètres de la déviation.
Vastes desseinsC’est bien connu : les jeunes four-
millent d’idées. Encore faut-il qu’ils
aient les moyens de les réaliser.
Depuis 2004, le dispositif départe-
mental Cap jeunes subventionne,
sur dossier, les projets individuels
et collectifs. Ces derniers viennent
d’être sélectionnés par Christian
Bénézis, pour l’année 2009. Quels
sont-ils ? « Talents sur scène 2009 »
(organisation de deux concerts
gratuits), « Tout le monde en parle »
(événement hip-hop), « Ludothèque
ambulante, à quoi tu joues ? » (ate-
liers de jeux en bois pour les cen-
tres de loisirs, écoles…) et « Second
souffl e pour le Maroc » (distribution
de vêtements et chaussures aux
enfants marocains). Total subven-
tion : 6 300 €.
CE QUE ÇA CHANGE
Favoriser les initiatives culturelles et
solidaires des jeunes.
Cyber naissanceLe réseau LAM (lieux d’accès mul-
timédia) s’agrandit. Frédéric Roig
a annoncé la labellisation de trois
structures : l’association Fondespier-
re ressources humaines (animations,
secteur de Lunel). À Montpellier,
l’espace famille Croix-d’Argent et l’as-
sociation Acle (quartier Cévennes).
Subv. : 4 000 € chacune.
À RETENIR
36 LAM dans l’Hérault. Liste sur lam34.org
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
Bienvenue chez nous
« Nous évaluons régulièrement
nos pratiques. Les démarches
qualité nous obligent à des amé-
liorations permanentes, explique
Francis Cros (à g. sur la photo), élu
en charge du dossier au Dépar-
tement. L’ objectif : toujours plus
d’effi cacité au service du public. »
Chaque démarche est certifi ée par
un organisme indépendant. À ce
jour, cinq l’ont été :
- la participation aux investisse-
ments des communes ou inter-
communalités,
- les marchés publics (1 000 passés
avec les entreprises par an),
- l’économie solidaire,
pour le retour à l’emploi,
- l’activité du laboratoire
vétérinaire,
- l’accueil : c’est le domaine que les
Héraultais vivent au quotidien. Sur
80 sites (hôtels du Département,
agences de la solidarité, culturelles,
techniques), près de 3 500 agents
leur réservent un accueil courtois,
effi cace, en les orientant vers
la bonne personne. La réponse
téléphonique dans les services
est personnalisée : « Anne Durand,
bonjour ». À chaque prise de rendez-
vous, un plan de localisation du site
est proposé. Les courriers reçoivent
une réponse de la personne qui suit
le dossier dans les quinze jours. Le
site Internet est mis à jour en per-
manence, les mails orientés vers la
personne qualifi ée pour répondre.
Qui a dit que l’Administration
n’était qu’une machine ?
26 ÉLUS SUR LE TERRAIN
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
« Des vrais pros ! » Alain GuilbotMaire de Murles
« Murles compte
300 habitants.
Une commune
rurale n’a pas les
moyens de se
doter de services
et d’équipements
techniques coû-
teux. Le Dépar-
tement rétablit
l’équilibre entre
ceux qui ont et ceux qui n’ont pas. Il
nous aide fi nancièrement et met à
notre disposition la “matière grise“.
Exemple de l’eau et l’assainissement,
compétence communale : les com-
pagnies privées proposent des plans
chers et peu adaptés, des Rolls alors
que nous avons besoin d’une 2 CV !
Le Département, lui, nous accompa-
gne de la conception au fonctionne-
ment. En amont, un bureau d’études
travaille quasi gratuitement. Des
techniciens nous guident en fonction
des besoins. Des vrais pros ! La réalisa-
tion est soutenue fi nancièrement.
L’accompagnement perdure après la
mise en service, par un partenariat
avec le Satese 34 (*). Il surveille le bon
fonctionnement, conseille les élus et
nos agents techniques. C’est ça la dé-
marche qualité : faire progresser ceux
qui ont la charge de l’équipement. »
(*) Syndicat d’assistance technique pour l’épu-ration et le suivi des eaux, le premier certifi é en France.
DIX ANS DE « DÉMARCHE QUALITÉ » au Département : que signifi e ce terme pour vous, Héraultais, en quoi êtes-vous concernés ? Explications.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
CARTE EN MAINS 27
www.herault.fr
PATRIMOINE550 000 € CONSACRÉS À LA RESTAURATION DU THÉÂTRE DE PÉZENAS. La subvention du Département s’élève à 15 % de
cette somme. Il s’agit de poursuivre de manière cohérente la mise
en valeur du centre ancien. Ce théâtre a été longtemps l’emblème
de la vie culturelle piscénoise. Il fut créé en 1803 dans l’ancienne
chapelle des Pénitents noirs, dont on peut notamment admirer
la façade datant de la fi n du XVIe siècle. Il est fermé depuis 1947.
Sa restauration pourrait créer un lieu culturel complémentaire
du nouvel espace Molière. Situé à l’opposé de ce dernier,
le théâtre permettra aussi d’inscrire les quartiers sud du centre-
ville de Pézenas dans une grande zone touristique
au patrimoine réhabilité.
1, 59 M€ c’est le coût en 2008 du futur
centre aquatique d’Agde.
Le Département
en fi nance 20%.
30%des 660 000 € de travaux pour
la toiture du château Laurens
à Pézenas sont pris en charge
par le Département.
AIDESQuel rapport entre aménager le chemin
des Tiradoux (Saint-Thibéry) et construire
un centre aquatique géant (Agde) ? Ces
actions - et bien d’autres - sont fi nancées
pour partie par le Département. Au
titre du contrat signé en 2008, le Conseil
général apporte plus de 1,68 M€ à la
communauté d’agglomération Hérault-
Méditerranée (CAHM). Ces subventions
permettent de mobiliser au total plus de
7,8 M€. Elles s’inscrivent dans le droit fi l
d’une aide qui, en cinq ans, aura vu
le Département mettre au pot près
de 8 millions d’euros.
SAISONNIERSPierre Guiraud s’en félicite. « Ce terri-
toire connaît un pic d’affl uence en été.
Sa population passe alors de 63 000 à
350 000 habitants. Le vrai problème, ce
sont les saisonniers que l’on ne sait où
loger. Des logements seront construits
à leur intention, à Agde. Nous créerons
également un espace pour les rensei-
gner et les aider. » Coût de ces héber-
gements, indispensables à la bonne
marche de l’économie locale : 240 000 €.
Le Département en donne 20 %.
SOCIALLe logement social fait aussi partie des
priorités de la CAHM. « Comme dans la
Zac des Capiscols, à Agde, où 45 loge-
ments vont être édifi és. Nous réfl échis-
sons également aux problématiques
liées à l’eau et nous aménageons la
basse vallée. À la fois pour protéger les
populations contre les inondations et
préserver notre environnement. »
« Nos priorités : l’accueil des saisonniers, le logement, l’eau. » PIERRE GUIRAUD, conseiller général de Pézenas, délégué aux cités maritimes, à propos du contrat de territoire Département/communauté d’agglomération Hérault-Méditerranée.
Périmètre de la communauté d’agglomération Hérault-Méditerranée
HÉRAULT-MÉDITER-
RANÉE
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
28 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Ils préparent vos prochaines balades vertes
1. Quelle fréquentation sur les
sentiers de votre canton ?
Facile pour Jacques Rigaud de
constater la popularité des sen-
tiers de son canton. « J’habite près
du départ pour le GR 60. Tous les
jours, je vois des dizaines de per-
sonnes se garer là et s’équiper pour
aller marcher. Il y a beaucoup de
familles et des retraités. »
2. Le Département entretient
1 100 km de sentiers de randonnée
dans tout l’Hérault, y compris
dans votre canton. Pourquoi,
selon vous ?
« Il s’agit d’ouvrir un espace de liber-
té à tous les citoyens. Ces sentiers
sont souvent des espaces privés
mais offerts à tous. Bien entendu,
cela nécessite de l’entretien, sinon la
nature reprend vite ses droits. »
3. Et vous ?
« Je marche régulièrement. Ça
me maintient en forme et ça me
permet de penser à autre chose, de
me vider l’esprit. » Dans le canton,
trois itinéraires à découvrir en
famille ou entre amis : le plateau
du Thaurac, au départ de Laroque,
l’Oliveraie, depuis Ganges et la
Serre de Grenouillet, à partir de
Gorniès. Des parcours en boucle
de deux à trois heures avec de
superbes points de vue sur les
vallées. Retrouvez ces randos et
cinquante-et-une autres dans le
guide L’Hérault à pied, chez tous
les bons libraires.
JACQUES RIGAUD, conseiller général du canton de Ganges
« Il s’agit d’ouvrir un espace de liberté à tous les citoyens. »
28 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Ganges
1. Quelle fré
sentiers de
Facile pour J
constater la
tiers de son
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aller marche
familles et d
2. Le Départ
1 100 km de
dans tout l’
JACQUES Rconseiller gé
« Il s’ad’ouvespaliberles ci
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
3départs de randonnée dans le canton : Ganges, Laroque et Gorniès.
2 clubsLes Randonneurs gangeois (04 67 73 65 34) et Lou Caminaires (04 67 73 58 23)
FACE À FACE 29
« On a comparé le site du Salagou à un grand stade naturel, j’aime beaucoup cette image ! »
ALAIN CAZORLAconseiller général du canton de Clermont-l’Hérault
JACQUES RIGAUD ET ALAIN CAZORLA, élus des cantons de Ganges et Clermont-l’Hérault. Le Département y entretient plusieurs sentiers de promenades et de randonnée.
3QUESTIONS À…
1. Quelle fréquentation sur les
sentiers de votre canton ?
« Le dimanche matin, je fais de la
course à pied autour du Salagou et
petit à petit, je vois les gens arriver.
Ils se régalent ! Pour beaucoup, il
s’agit d’habitants de Montpellier et
ses environs qui ont besoin de pren-
dre l’air. Mais les gens du Clermon-
tais en profi tent aussi ! »
2. Le Département entretient
1 100 km de sentiers de randonnée
dans tout l’Hérault y compris dans
votre canton. Pourquoi selon vous ?
« Je vois ça comme un bienfait pour
la population. Faire du sport et
s’aérer dans ce grand stade naturel,
c’est très important. Nous avons la
chance d’avoir à côté de chez nous
des espaces très riches. Les sentiers
permettent de découvrir la faune,
la fl ore et des sites merveilleux.
Le Département les entretient, les
balise et les sécurise. C’est aussi un
enjeu de santé publique. »
3. Et vous ?
« J’ai toujours couru ! J’ai fait du
marathon, du semi-marathon. J’ai
déjà fait New York, Paris et Barce-
lone ». Mais cela n’empêche pas
l’élu de ralentir parfois la cadence.
« Quand vous partez de Lacoste,
vous arrivez au-dessus du barrage
du Salagou. La vue est superbe et
parfois, vous croisez même des
troupeaux.» Cet itinéraire, comme
trois autres dans le canton, est
entretenu par le Département.
À retrouver également dans
le topoguide L’Hérault à pied.
FACE À FACE 29
Clermont-L’Hérault
u ! J’ai fait du
-marathon. J’ai
Paris et Barce-
empêche pas
fois la cadence.
ez de Lacoste,
ssus du barrage
est superbe et
ez même des
néraire, comme
canton, est
épartement.
ent dans
ault à pied.
4départs de randonnée dans le canton : Lacoste, Villeneuvette, Liausson et Mourèze..
14 € environ, c’est le prix de L’Hérault à pied. Il comprend les fi ches de 54 itinéraires.
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30 ÉLUS SUR LE TERRAIN CELA FAIT DÉBAT
Faut-il interdire d’interdire ?
I“DANGEREUX” “PERMETTRE”
S’interdire d’interdire, c’est laisser le loup
dans le poulailler au nom de la liberté.
Cela devient vite ingérable. Si 1968 a
donné un vrai coup de neuf, renouvelé les rapports
sociaux et apporté une bouffée d’air indispensable,
on ne peut appliquer ses slogans à la société
actuelle. La liberté totale a montré ses limites.
Au quotidien, avec des incivilités au détriment
des plus fragiles, dans l’éducation avec les diffi cul-
tés des enseignants. Et tout autant au cœur
de nos valeurs. Serions-nous plus libres en autori-
sant la négation des camps de concentration
et la propagande révisionniste ? Je suis plutôt parti-
san du « Il est permis de permettre ». La liberté
doit s’exercer dans un cadre, accompagner l’évolu-
tion des mœurs et des mentalités, mais en respec-
tant les principes démocratiques. Ce consensus
« éthique » peut et doit évoluer, mais il reste
le garant de nos libertés.
nterdire, c’est toujours dangereux. On ne
sait pas où ça va s’arrêter. Quand on inter-
dit, on prend vite le pli. Au début ce sont
les adversaires qui tombent. Puis le couperet fi nit
par menacer tout le monde. En même temps, je ne
suis pas pour une permissivité complète à la mode
anglo-saxonne. Laisser s’exprimer le Ku Klux Klan,
c’est quand même un peu con. Si on avait empêché
Hitler d’ouvrir sa gueule, ça aurait fait quelques
millions de morts en moins. Mais il faut être le plus
permissif possible. En vieillissant, on s’aperçoit
qu’il y a des mecs bien partout, à droite comme
à gauche et que tout n’est pas noir ou blanc.
Mais je reste de gauche. Je fais tout ce que
je peux pour emmerder la droite. Avec Siné Hebdo,
par exemple. Le fait que le journal marche,
ça fait plaisir. Ça redonne un peu d’oxygène
à plein de gens qui peuvent s’y exprimer
librement chaque semaine.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
FACE AUX INCIVILITÉS, DEUX POSITIONS S’AFFRONTENT. Les uns sont taxés de laxisme. Les autres de tout-répressif. Faut-il la liberté avant tout ou le respect des codes ? L’art ou les manières ? Réponses au-delà des caricatures.
SINÉ, dessinateur
JACQUES ATLAN, conseiller général de Montpellier VIII
EXPRESSION LIBRE 31Ces propos sont sous la stricte responsabilité de leurs auteurs. Loi de démocratie de proximité (27/02/2002)
Groupe d’opposition de DroiteGroupe Démocratie et République
Face à la crise économiqueLa crise fi nancière, économique et sociale qui nous affecte depuis l’an dernier est profonde et sans commune mesure avec ce que la plupart de nos concitoyens ont pu connaître au cours de leur vie.À l’heure actuelle, la récession mondia-le n’est plus un risque mais une réalité et notre pays, notre département y sont confrontés.Pour autant, doit-on rester inactifs et ne pas envisager, chaque collectivité à son niveau, la mise en œuvre des mesu-res et des moyens pour limiter au maximum la durée de cette crise et en sortir le plus vite possible ?A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles et notamment pro-gramme exceptionnel de soutien de l’activité économique et de l’emploi.Le gouvernement a opté, à juste titre, pour la relance de l’investissement et nous devons nous inscrire dans ces objectifs.C’est ainsi qu’il est possible de béné-fi cier de crédits supplémentaires dès 2009, à condition de s’engager à réali-ser un effort supplémentaire d’inves-tissement dès cette année par rapport à la moyenne des quatre années de référence de 2004 à 2007.À cette condition, on peut bénéfi cier d’un versement anticipé de FCTVA. Cela pour ce qui concerne les programmes d’investissement départementaux proprement dits.Nous proposons également d’augmen-ter ponctuellement cette année les crédits d’aide aux communes. C’est en effet, le plus souvent, l’attribution de la subvention demandée au Départe-ment qui déclenche la réalisation du projet par la commune.Et compte tenu des taux de subvention moyens, on peut estimer globalement que 100 000 € d’aide octroyée, c’est 300 000 € d’investissements réalisés. Ce qui est vrai pour les communes l’est aussi pour les intercommunalités.Le Département peut donc être un levier puissant de relance de l’activité économique et participer ainsi à la sortie de crise dans les meilleurs délais et à la sauvegarde des emplois.
Groupe communiste
Des institutions en danger : la ri-poste citoyenne s’impose ! Alors que la crise bat son plein, alors que le chômage bat des records, le Président de la République et son gouvernement veulent réformer en profondeur les institutions de notre pays.Ce serait une des urgences de l’époque !Le rapport de l’ex-Premier ministre Balladur prône en tout premier lieu de supprimer la compétence générale des Départements, des Régions : cette compétence générale, c’est, pour ces collectivités la possibilité de s’occuper des affaires que les citoyens leur ont confi ées par le suffrage universel, quel-les que soient les « compétences obli-gatoires » que la loi leur a fi xées. Pour le Conseil général de l’Hérault, ce serait renvoyer les communes sur l’essentiel des dossiers qui touchent la question de l’eau, refuser des subventions pour la construction des écoles, pour le monde sportif, ce serait des centaines de subventions en moins pour les clubs qui forment le tissu vivant de la pratique sportive, pour les citoyens, jeunes et moins jeunes, ce serait sans doute une hausse considérable de l’impôt local.C’est surtout une atteinte au principe de libre administration des collectivités lo-cales, une tentative de remise en cause fondamentale de la décentralisation et un retour autoritaire de l’Etat. Concernant plus spécifi quement les Départements, la pétition lancé par le Département de l’Hérault confi rme le soutien des citoyens à ce niveau de décision et d’organisation des politiques sociales et d’aménagement du territoire.Le rapport précité porte le risque d’une disparition de cette instance de libre administration au profi t du Conseil régional. L’inverse d’ailleurs serait tout aussi inquiétant, tant le rôle de l’une et l’autre de ces collectivités est différent et l’effort d’une réforme à faire devrait plutôt mettre en évidence leur complémentarité. Cette réforme des collectivités devrait également porter sur l’élargissement du fait démocrati-que, en ouvrant grandes les portes d’une participation des citoyens. Elle devrait aussi porter une réforme de la fi scalité locale permettant de pérenniser les ressources des collectivités, alors que le gouvernement, en soutenant la dispari-tion de la taxe professionnelle, fragilise l’ensemble des collectivités locales et territoriales.
Groupe majoritaire socialisteset apparentés
La culture, un élément civilisateurLe gouvernement délaisse cruellement ce thème au niveau national en réalisant des coupes sombres dans le budget de l’Etat et, dans le même temps, diminue les dotations aux collectivités locales.Dans un contexte où la rentabilité immédiate est érigée en modèle de dé-veloppement, il nous revient d’affi rmer que la vie culturelle est une dimension essentielle de la personne, un élément civilisateur qui n’est pas réductible aux champs économiques, sociaux et politiques. Le choix de maintenir un service public d’art et de culture pour tous permet de donner du sens au modèle de société que nous défendons. La culture, comme le sport, les loisirs, la lecture, le tourisme, s’inscrit dans la logique du temps libre indispensable à l’épanouissement personnel et à la cohésion sociale. Nous affi rmons que le temps libre, le temps pour se cultiver n’est pas un luxe mais la condition de l’émancipation individuelle et de la réali-sation de soi. Concrètement, développer une vie culturelle enrichissante passe par une démarche globale qui articule soutien au spectacle vivant, ancrage d’équipements culturels sur le territoire départemental, promotion de grands événements fédérateurs et populaires, encouragement à la découverte cultu-relle, développement de l’emploi et de la formation artistique, concertation avec les professionnels, aide aux résidences d’artistes.L’envie de culture ne se décrète pas, elle se construit sur le long terme et il revient aux responsables politiques de créer les conditions de participation du plus grand nombre à la vie culturelle. Cela commence par offrir aux jeunes les conditions propices à leur réussite éducative et à leur ouverture sur le monde. Archives, lecture publique, arts plastiques, patrimoine, festivals, sont les témoignages d’une culture solidaire à la fois des publics et des territoires.L’action culturelle du Conseil général marque notre volonté de développer toutes les formes de culture et les rendre accessibles à tous. La vitalité culturelle du département est aussi un refl et du bien-vivre dans l’Hérault.
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L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
32 ÉLUS SUR LE TERRAIN CONSEILLERS JUNIORS32 ÉLUS SUR LE TERRAIN CONSEILLERS JUNIORS
Le Club de la presse et le Conseil départemental des Jeunes (CDJ) ont élaboré un questionnaire sur le thème “ Comment tu t’informes ? ” pour évaluer le rapport des collégiens à la presse écrite, Internet, la radio et la télévision. 133 élèves de 7 collèges (*) ont répondu.
« J’aime pas lire », « Je n’ai pas le temps », « C’est trop cher », « Ça ne m’intéresse pas », « Je n’y pense pas », « Il n’y a pas de journaux chez moi », « Je préfère regarder la télé » : voici quelques-unes des réponses des collégiens à la question « Lis-tu la presse écrite ? »
MAGAZINE
Ce n’est pas une enquête d’une
très grande ampleur mais ses
enseignements sont révélateurs
et passionnants. Lorsqu’on ana-
lyse les réponses (anonymes) des
133 collégiens aux 25 questions
posées, quelques évidences
s’imposent.
People en tête
La fréquentation de la presse
écrite souffre du déclin de la
lecture chez les jeunes. Ils affi -
chent sans détour leur goût pour
la presse people. Dans la presse
locale, et pour ceux qui habitent
l’Est-Hérault, Montpellier Plus
est en tête. Grosse surprise du
questionnaire : ils ne sont pas
aussi assidus d’Internet qu’on
pourrait le penser. Et la plupart
s’interrogent sur la fi abilité des
informations qu’on y trouve.
Ni oui ni non
Alors qu’ils écoutent une multitu-
de de radios (Skyrock, NRJ étant
les plus souvent citées), on note
du côté de la télévision l’écra-
sante prépondérance de TF1 et
de son journal de 20 h. Alors, leur
journal idéal ? il serait électroni-
que, très coloré, avec des textes
courts. Enfi n, à la question « Fais-
tu confi ance aux journalistes ? »,
les collégiens semblent partagés.
Beaucoup hésitent. Certains ont
placé une croix entre les deux
cases prévues pour Oui et Non...
(*) Les collèges du Jaur à St-Pons-de-Thomières, Max-Rouquette à St-André-de-Sangonis, Les Salins de Villeneuve-les-Maguelone, Paul-Riquet à Béziers, Les Aiguerelles, Jeu-de-Mail et Joffre à Montpellier.
Article réalisé en partenariat avec le Club de la Presse de Montpellier.
COMMENT TU T’INFORMES ?
Lola
Justine
L’INSOLITE
Au Grau-d’Agde, demi-
tour délicat dans le fl euve
pour ce caboteur turc
de 82 mètres venu livrer
130 pieux d’acier
à la Criée.
33
34 PORTFOLIO Philippe Rignault, fauconnier36 ILS AGISSENT À Aniane38 AVENTURE CITOYENNE Pr Lamarque40 AVENTURES COLLECTIVES La Roger-Pingeon
42 AVENTURE SINGULIÈRE Les nez de l’Hérault
44 QUESTION DU NET Faut-il continuer de fi nancer la culture en temps de crise ?
GENSD’HERAULT
Ils créent, ils cherchent, ils portent les couleurs de l’Hérault, ils sont solidaires, ils vivent dans des paysages extraordinaires, ils font vivre une culture et un patrimoine. C’est eux et vous, les gens d’Hérault.
34 GENS D’HÉRAULT
Philippe Rignault est fauconnier à Saint-Maurice-de-Navacelles.
1 PHILIPPE POSSÈDE TROIS BUSES DE HARRIS, plus sociables que les faucons. Elles répondent aux noms de Géronimo, Apache et Cheyenne.
2 SANS OUBLIER MOMO, un grand-duc européen de 1,70 m d’envergure. Avec eux, Philippe fait de l’effarou-chement, une méthode écologique proposée aux communes contre la prolifération des pigeons et des étourneaux.
3 PHILIPPE fait voler ses oiseaux trente minutes tous les jours et les nourrit à base de viande crue.
4 INTENSE, perçant, troublant … le regard de Momo impressionne.
LES AILES DU LARZAC
1
2
3
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
PORTFOLIO 35
5 POUR L’AVENIR, Philippe a des projets : acquérir d’autres rapaces et monter un spectacle pédagogique de fauconnerie.
plus d’infos www.fauconnerie-
effarouchement-demonstration.com
5
4
Saint-Maurice-de-Navacelles
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36 GENS D’HÉRAULT
2 VIVRE À ANIANE
existe depuis 2005, co-présidée par Françoise d’Arcy et Isabelle Lepeule. L’association a pour but de créer du lien social par le biais d’activités comme cet atelier de construction et pose de nichoirs au jardin Saint-Rome. Tél. : 04 67 57 77 34.
ILS AGISSENT À ANIANE
1 LE FOYER RURAL propose des activités en pagaille : ping-pong, taï-chi-chuan, danse, gym, théâtre, chorale… En outre, il participe à des festivités comme la foire des Saint-Innocents et le carnaval d’avril. Raymond Pla, ici entouré de Joachim Juan (président de l’association) et de Francisco Ferrerons, autour d’un char de 2008. Tél. : 04 67 57 43 65.
Réputée pour ses bons vins et, historiquement, pour ses olives, la commune de 2 585 habitants fourmille d’initiatives. Plus de quarante associations l’animent. Voici quatre exemples.
3
1
2
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
PORTFOLIO 37
3 LE CENTRE DE L’IMAGINAIRE SCIENTIFIQUE vulgarise les sciences. Pour cela, Frédéric Feu, co-président, et les universitaires, chercheurs, écrivains et artistes de l’association, n’hésitent pas à faire appel à Jules Verne, Sherlock
Holmes ou Neil Armstrong en person-ne ! Prochaines expositions : « Les enfants d’Apollo » et « Machines extraordinaires », à la Chapelle des Pénitents, du 25 avril au 31 mai 2009. Infos : imaginairescientifi que.fr / 04 67 54 64 11.
4 BIEN CHEZ SOA
Après avoir été joueur et entraîneur de football, Bruno Rolland est prési-dent du stade olympique anianais : 200 joueurs, 10 équipes, des débu-tants de 6-8 ans aux seniors, une vingtaine d’entraîneurs. Tél. : 06 03 04 75 28.
4
Aniane
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38 GENS D’HÉRAULT AVENTURE CITOYENNE
Le professeur Jean-Louis Lamarque, 77 ans, est une gran-
de gueule… qui ne s’est pas tue après sa retraite, en 1999.
Il continue de clamer la nécessité de la prévention et du
dépistage, avant que la maladie ne se déclare. Ce qu’il
appelle « soigner les bien-portants ».
Il fut le précurseur du dépistage systématique du cancer
du sein, en créant à la force de ses convictions le premier
Mammobile français. Il est aujourd’hui le héraut bénévole
de la prévention chez les plus de 50 ans. Depuis cinq ans,
il court les routes pour convaincre conseils généraux, Ré-
gion, communes, Clic, CCAS, de se préoccuper de la santé
des personnes âgées avant l’entrée en dépendance. « Plus
de 80 % des retraités sont en bonne santé, 50 % des plus de
90 ans n’ont pas de dépendances. Celles-ci sont évitables ou
réductibles par la prévention et le dépistage. » Convaincu
« Soigner les bien-portants »
depuis longtemps, le
Conseil général de
l’Hérault le soutient,
via le Coderpa 34.
Une trentaine de mé-
decins retraités, gé-
néralistes ou spécia-
listes, interviennent
dans des conférences
g ra n d p u b l i c ( g ra -
tuites). En 2008, trente-cinq conférences, surtout en
milieu rural, sur la prévention des affections liées au
vieillissement : cancers, diabète, rhumatismes, pros-
tate, ménopause, troubles visuels et auditifs, mala-
dies cardio-vasculaires, mémoire, dépression, etc. Le
fougueux Jean-Louis Lamarque va jusqu’à briser le
tabou de la sexualité des personnes âgées. À chaque
fois, plus de cent auditeurs… « Attention, ce ne sont pas
des consultations sauvages pour des malades. Nous
parlons prévention, en rigolant, en désangoissant,
en désacralisant, et aiguillons le cas échéant vers les
médecins traitants ou des centres spécialisés en dépis-
tage. » Une idée pour éviter le trou de la Sécu ?
plus d’infos 04 67 61 00 88 ou [email protected]. ou
www.comitefeminin34.com
« Les dépen-dances sont évitables et réductibles par la prévention »
JEAN-LOUIS LAMARQUE
Une vie au service de la prévention
1932 : naît à Montpellier1964 : docteur en médecine1983 : crée le dépistage de masse organisé du can-cer du sein dans l’Hérault (Mammobile).2007 : président-fondateur de l’Arcopred (associa-tion régionale des Coderpa).
PRÉVENIR ET DÉPISTER POUR ÉVITER LA MALADIE : le professeur Lamarque et trente médecins retraités proposent des conférences aux plus de 55 ans dans tout l’Hérault.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
Pourquoi diable l’appelle-t-on « la Roger-Pingeon » ?
Cette course mythique correspond à l’ancienne « Ronde
cycliste de l’Hérault ». Lors de la 1ère coupe du monde de
cyclisme, en 1992 à Lunel, le champion Roger Pingeon
(vainqueur du Tour en 1967) est recruté par Hérault Sport
comme chargé de mission cyclisme. Sous sa houlette, la
première cyclosportive voit le jour en 1996 à Gignac. De-
puis, elle porte son nom.
Quand la petite reine voit grand
LA CYCLOSPORTIVE ROGER-PINGEON, une grande épreuve populaire pour les amoureux de la petite reine.
Cette année, elle a lieu dimanche 5 avril. Deux parcours
sont proposés : 146 km et 87 km. Des centaines de
concurrents attendus : en 2002 ils étaient plus de 1 300 !
L’épreuve a aujourd’hui un écho international avec des
inscriptions venant d’Espagne et d’Angleterre. Son esprit
sportif, convivial et populaire, s’affi rme au fi l du temps.
Aujourd’hui, au-delà de la course, c’est toute la culture
du vélo qui est mise à l’honneur.
On change de braquet
Dès le samedi, de multiples rendez-vous familiaux gra-
tuits : le village « Vélo au Cœur d’Hérault » avec bien sûr
des stands spécialisés vélo, mais aussi des producteurs
locaux, des dégustations et des temps forts de démons-
40 GENS D’HÉRAULT
LA 11e CYCLOSPORTIVE ROGER-PINGEON, c’est plus qu’une course : un grand bain dans la culture du vélo. Rendez-vous les 4 et 5 avril à Gignac.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
tration de VTT trial et VTT free ride. Des animations à
l’Espace Jeunesse, des pistes et circuits aménagés et en-
cadrés par des animateurs pour découvrir et pratiquer
toutes les formes de cyclisme. Une randonnée VTT-VTC
de 15 km à faire en famille, alliant découverte des vigno-
bles et du patrimoine, avec la visite de domaines viti-
coles prestigieux tels Daumas-Gassac, sans oublier les
puces cyclistes, l’occasion de vendre ou d’acheter toutes
sortes d’accessoires.
Ancrée dans le développement durable
Premier trophée éco-citoyen mariant challenge sportif
et respect de l’environnement, la Roger-Pingeon fait
partie du trophée « Sud Eco Tour 2009 ». Ravitaillement
sans emballages, sélection des déchets, suppression des
bouteilles en plastique remplacées par des containers
d’eau, promotion du covoiturage sont autant de bonnes
pratiques pour sensibiliser les participants au respect de
l’environnement !
plus d’infos www.saintguilhem-valleeherault.fr et 04 67 54 82 00.
AVENTURES COLLECTIVES 41
« Elargir au plus grand nombre toutes les disciplines » Jean-Pierre Devise Président du comité départemental de cyclisme de l’Hérault.
« Depuis que j’ai repris la
présidence du comité en
2004, j’ai voulu proposer,
au-delà des deux par-
cours compétitifs, des
animations sur toutes
les formes de pratique
cycliste : randonnée VTT
et VTC, piste ludique de
bike park, piste de BMX,
espace training trial
sont autant d’occasions
de multiplier les parte-
nariats avec les asso-
ciations héraultaises.
Je tiens aussi à rendre
hommage à la
mobilisation des plus
de deux cents bénévoles
qui contribuent
largement au succès
de la cyclosportive.»
UN CHAMPION MODESTE
Roger Pingeon : un pal-marès impressionnantIl n’aime pas les feux de la rampe. A 68 ans, c’est
un homme simple et discret qui ne recherche
pas les effets médiatiques. Pourtant, ce n’est
pas moins de quinze victoires qu’il accumule
de 1965 à 1974. Vainqueur du Tour de France
en 1967, du Tour d’Espagne en 1969, il a aussi
remporté de nombreuses étapes de courses
prestigieuses pendant plusieurs années et fut
l’adversaire le plus redouté d’Eddy Merckx !
Mesurant 1,84 m pour 72 kg, on l’appelait « L’échassier ». Il trouvait son plein épanouissement dans les courses par étapes et les parcours de montagne. Ici à l’arrivée, serrant la main d’Eddy Merckx.
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
S’appeler Cyrano ou respirer à fond ne suffi t pas à deve-
nir un « nez ». La preuve : il n’en existerait aujourd’hui
que trois cents dans le monde. « Nous pouvons tous
identifier une odeur. Un parfumeur doit en mémori-
ser des milliers. » Après dix ans de gammes olfactives
en Angleterre, Nicolas Jennings a donc créé la société
Sharini, à Aniane, un village dont l’air pur « préserve »
son odorat et l’inspire. Devant son orgue à parfums,
Par le bout du nez
ENCENS, BOUGIES, EXTRAITS, PARFUMS SUR MESURE, Nicolas Jennings est à l’origine d’une gamme 100 % bio, Sharini.
il compose des formules à partir d’huiles essentiel-
les et absolues de fleurs, fruits, herbes aromatiques
d’ici ou d’ailleurs. Loin des produits de synthèse
- « moins chers mais de qualité inférieure » - sa gamme
se veut 100 % bio, y compris dans l’emballage, issu du
commerce équitable. Chaque jus nécessite des centai-
nes d’essais et plusieurs mois de travail.
À Montpellier, Christophe Chabaud, un autre maître
parfumeur a su allier technique et créativité. En 2001, il
a créé d’étonnants arômes à vaporiser sur les aliments.
Concentré de safran, extrait de pignons grillés… Suivront
bougies, encens ou sels de bain au parfum de feuilles de
tomate, de biscuit. Parfum de succès aussi : 1,5 M€ de chif-
fre d’affaires en deux ans. 600 points de vente en Europe.
ST-THIBÉRY / ANIANE / MONTPELLIER
42 GENS D’HÉRAULT
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
BERCEAU DE LA PARFUMERIE AVANT GRASSE, Montpellier recèle encore la fi ne fl eur des maîtres parfumeurs, formés à l’ancienne école.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
« Trop lourd à gérer » pour ce créateur qui s’est désormais
« recentré » sur son atelier montpelliérain.
« Passion-nez »
« Dans ce métier, il vaut mieux avoir les reins solides ».
C’est Bernard Marty qui parle. Dans le sillage d’ « une
mère férue de plantes », il a suivi des études de phar-
macie avant de se lancer dans l’élaboration artisanale
d’apéritifs. C’était en 1974, à Saint-Thibéry. Depuis, son
entreprise s’est mise aux parfums. Sans changer de ci-
ble : la vente aux touristes et par correspondance. Ni
modifi er le concept : accueillir le public lors de visites
guidées. D’ici l’été, Bernard Marty ouvrira un musée
présentant l’histoire des parfums et les plantes qu’il
utilise : « J’espère transmettre ma passion, faire réfl échir
le consommateur sur chaque produit. Comme le laurier-
rose dont 800 g suffi sent à tuer un bœuf ! » Aujourd’hui,
de nouveaux nez sont formés à l’Université Montpellier
II. La plupart rejoindront des groupes chimiques inter-
nationaux, à des années-lumière des marques de niche
artisanales. « Je ne rêve pas de m’agrandir, résume Nico-
las Jennings, mais de continuer à créer, en restant fi dèle
à une certaine idée du métier. »
plus d’infos wwww.sharini.comwww.parfums-marty.com – http://chabaudparfum.xooit.fr
À SAINT-THIBÉRY, visite de l’entreprise et du musée : Bernard Marty fait découvrir au public les secrets de la fabrication d’un parfum.
AVENTURE SINGULIÈRE 43
RETOUR SUR…
Pierre reprend le taureau par les cornesIl avait le vent en poupe avec ses T-shirts
« 100 % toros » lorsque nous parlions de lui
en 2006 ( L’Hérault n° 145). Il habillait des
Star Académiciens, le champion d’Europe
de rodéo sur taureau, des clubs taurins, des
raseteurs… Depuis, qu’est-il arrivé à Pierre
Coutas ? « J’avais tellement de demandes que j’ai voulu faire fabriquer en gros en Asie. Ça a été comme dans « La Vérité si je mens », tout était immettable ! J’ai tout perdu. »Il en faut plus pour abattre Pierre Coutas,
né sous le signe du taureau. Lui dessine,
fabrique ses T-shirts à l’image de la bête, ses
bijoux, ses vestes camarguaises brodées.
« Mais prudent, j’ai pris un associé pour le dé-veloppement ! » Sa boutique vient de rouvrir
dans la ZAE de Fréjorgues-Ouest,
plus un site : centpourcenttoros.fr
www.herault.fr www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
La culture fait l’objet
de tous les fantas-
mes. Même si elle ne
représente qu’une part
marginale des budgets
publics (2 % au Dépar-
tement), on l’imagine
gouffre fi nancier. Gil-
bert : « En période de
crise, je trouve particu-
lièrement choquant de
distribuer des millions
d’euros pour créer, par
exemple un opéra qui ne
sera donné qu’à quel-
ques reprises. » Elliot,
enfonce le clou : « Je
n’octroie pas aux élus
et aux fonctionnaires le
droit de donner l’argent
de mes impôts pour sub-
44 GENS D’HÉRAULT QUESTION DU NET
FAUT-IL CONTINUER À FINANCER LA CULTURE en temps de crise ? La question était provocante et le débat houleux sur herault.fr
La culture n’adoucit pas l’humeur des internautes
ventionner un secteur
aussi fl ou que l’art. » En
face, on réplique du tac
au tac. François : « Que
ceux qui croient, dans
leur ignorance, que le fi -
nancement de la culture
ne sert qu’à une mino-
rité aisée aillent donc se
balader ailleurs qu’aux
alentours des opéras. Ils
découvriront des centai-
nes d’autres manifesta-
tions très populaires. »
Marc conclut : « La crise
doit être l’occasion de
faire le distingo entre
rentiers de la culture
et artistes qui ont la
volonté de s’adresser au
plus grand nombre. »
PROCHAIN DÉBAT
Le vin doit-il être
placé au dessus
des lois contre
l’alcoolisme ?
Donnez votre avis sur herault.fr
Vous avez écrit
La culture est une nourriture.
Elle développe les sens et ouvre le cœur. Le beau et le bien sont indispensables à nos vies. Ghyslaine, Montpellier
Les subventions sont distri-
buées sans grand discernement à de nombreuses troupes qui s’autoproclament « artistiques » ou « culturelles »; qu’en restera-t-il dans 10 ou 20 ans ? Claude, Jacou
La culture est le moteur de nos
sociétés et, contrai-rement à ce que j’ai pu lire sur le site, elle n’est pas réservée aux « hautes sphères » ! Il suffi t de savoir ouvrir
nos yeux et nos esprits surtout ! Ingrid, Bessan
On doit faire en fonction de ses
moyens fi nanciers. En temps de crise, il y a certainement d’autres priorités comme de s’occuper des plus dé-munis ou des anciens qui sont dans le besoin.Christian, St-Felix-de-Lodez
Doit-on être abruti en temps
de crise ?Gérard, Beaulieu
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L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENTL’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
SORTIR 45
COUP DE CŒUR
JUSQU’AU 30 AVRIL
DANS TOUT L’HÉRAULT
Salut les crapauds Branchez-vous sur fréquence grenouille ! Le Conserva-toire des espaces naturels du Languedoc-Roussillon vous
Une dizaine de sorties et de balades est proposée, même en nocturne ! Par exemple, le 25 avril à 20 h avec la Maison départementale de l’environnement, découverte des mares du Mas-Neuf à Claret. Gratuit sur inscription (04 99 62 09 40). Égale-
emmène à la découverte des zones humides et de leurs habitants. Oui, crapauds, grenouilles et tritons de nos mares et étangs assurent des fonctions indispensables aux équilibres biologiques. Le printemps est l’époque idéale pour les observer.
PRÉCIEUX AMPHIBIENS À DÉCOUVRIR ET PROTÉGER : des sorties, même nocturnes, à partager en famille !
ment : bassin de Thau, garri-gues de Murles et La Bois-sière, massif de la Gardiole, Larzac méridional, domaine de l’Albine à Olargues et carrières de Beaulieu.
Pour connaître le programme :
www.cenlr.org et 04 67 02 21 28.
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
les vendredi et samedi (éga-lement à 17 h) , et 17 h 30 le dimanche. Mais aussi un stage de théâtre à la salle du Peuple de Minerve et des lectures le 26 avril dans l’Escargot d’Aigne, et contes à Minerve. Rens. : 04 68 91 29 96.
MERCREDI 8 AVRIL
MAUGUIO
Fable poétique
La princesse Rouspète par la compagnie Un Peu de Poésie, mise en scène de Kali : il était une fois une princesse fort belle mais au caractère de cochon. La vie va lui faire payer sa mauvaise humeur et un terrible sort lui est jeté. Plus elle sera méchante, plus elle sera laide ! Mais les histoires de princesse se terminent toujours bien et Rouspète retrouvera sa beauté. Une fable sur la différence, la beauté de l’âme et le pouvoir de l’amour ! À partir de 5 ans. À 18 h au théâtre Samuel-Bassaget. Tarif : 3 €. Rens. : 04 67 73 15 62.
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MARDI 28 AVRIL
MONTPELLIER
Lecture spectacleJésus II, texte de Joseph Delteil mis en voix et en espace par la Cie Machine Théâtre. Dans une atmos-phère de fi n du monde se lève un homme qui prétend réveiller les âmes. Réfl exion, humour et dérision sont au
rendez-vous. À 20 h 30 au Théâtre d’O. Tarif de 10 € à 13 €. Rens. : 04 67 67 66 66.
DU 24 AU 26 AVRIL
LA CAUNETTE
Festival de théâtre Représentations du théâtre amateur « Cesse en scène » à l’Ostal de la Cesse, à 21 h
DIMANCHE 12 AVRIL
CLARET
Trail de la Taillade2e édition d’une course pédestre toutes catégories. Parcours de 15 km, dénivelé 400 m. Départ à 9 h 30 du stade de foot. Le tracé emprunte les sentiers et coupe-feux de la garrigue. Point culminant à la crête Tout Auras. Ambiance fami-liale et buffet campagnard offert à tous les coureurs. Participation 10 €.Inscription : 06 31 61 99 25.
MAUGUIOMONTPELLIER
CLARET
LES 23 ET 24 AVRIL
SÈTE
Danse fl amandePitié ! mis en scène par Alain Platel est interprété par les ballets belges C. de la B. Point de départ de cette création : la Passion selon Matthieu de Bach. Avec son complice et compositeur Fabrizio Cassol, Alain Platel réunit 21 danseurs, chanteurs et musiciens autour de la question de l’ultime sacrifi ce de soi. Entre compassion et « pitié » les danseurs offrent une transposition physique de sentiments impossibles à contenir. À 20 h 30 au théâtre Molière. Tarif de 10 € à 14 €. Rencontre avec les artistes à l’issue des représentations. Rés. : 04 67 74 66 97.
LA CAUNETTESÈTE
LUNELCAMPLONG
LES 2 ET 3 AVRIL
MONTPELLIER
Arnaque à Venise
Volpone par la compagnie Les Têtes de Bois, d’après l’œuvre de Benjamin Jon-son. Volpone, citoyen de la riche Venise, vit de spécula-tions hardies et d’expédients en tous genres. Il s’acoquine avec le cynique Mosca pour
SORTIR 47
VENDREDI 24 AVRIL
LUNEL
Danse burlesquePetit Air du temps, solo conçu et interprété par Bruno Pradet, compagnie Vilcanota, en première par-tie : un personnage engoncé dans son assurance, à l’as-pect loufoque, dissimule mal un cynisme débordant. Suivi de Chaos intime, en duo avec Céline Debyser : un couple ordinaire met en scène son intimité dans des tableaux sans complaisance. A 20 h 45 salle Georges-Brassens. Tarif de 10 € à 17 €.Rens. : 04 67 43 80 75.
mettre sur pied la plus magistrale escroquerie. À 21 h au théâtre Jean-Vilar. Tarif 10 € et 13 €. Moins de 16 ans : 4,50 €.Rens. : 04 67 40 41 39.
VENDREDI 3 AVRIL
CAMPLONG
Chroniquesd’amour L’Amour…ou la chose par Tom Torel et Irène Fabry de la Cie du Clapas. Une
DU 17 AU 19 AVRIL
PIC SAINT-LOUP
Musique et vinVoix et musique associées à la dégustation des crus du Pic Saint-Loup. On en a déjà le vin à la bouche ! Le 17 à 20 h 30, en l’église de St-Mathieu-de-Tréviers, le trio suisse a capella Norn (15 €). Le 18 à 20 h, salle Georges-Brassens à St-Gély-du-Fesc, André Minvielle (photo), précédé d’une création polyphonique de Hervé Loche (20 €). Le 19 à 17 h, domaine de Cazeneuve à Lauret avec Les Manufactures Verbales (15 €). Rens. : 06 03 78 29 28.
lecture spectacle et une balade du côté de l’érotisme et des choses cachées. Say-nettes, dialogues savoureux, monologues, poèmes, lectures et chansons… Tout un éloge de la volupté servi par des textes de grands auteurs ! Déconseillé aux moins de 16 ans. À 21 h au Grand Café Joucla. Tarif : 8 €, moins de 18 ans 3,50 €. Rens. : 04 67 23 78 03.
DU 22 AU 25 AVRIL
BEZIERS
Théâtre en créationCinéma, adapté du roman de Tanguy Viel, interprété par Hélène Azéma et produit par la Cie l’Esquif. Cinéma n’est pas seulement le récit commenté d’un fi lm par un narrateur, mais l’exposition d’un engloutissement du spectateur par un fi lm. Spectacle co-accueilli par SortieOuest et les théâtres de Béziers. A la MJC à 20 h, sauf samedi à 19 h 30. Aussi au Grand Café Mounis à Graissessac, vendredi 17 à 21 h.
Rens. : 04 67 28 37 32. .
BÉZIERS
www.herault.frN°179 – AVRIL 2009
MONTPELLIER
PIC SAINT-LOUP
LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’HÉRAULT – 1000 RUE D’ALCO – 34087 MONTPELLIER CEDEX 04
DU 10 AU 26 AVRIL
QUATRE COMMUNES
Musique au cœurL’Orchestre départemental amateur de l’Hérault com-posé d’une quarantaine de musiciens de tous âges, se produit sous la direction de Lionel Giroud à 18 h, le 10 salle Georges-Brassens à Clermont-l’Hérault, le 11 salle Samuel-Bassaget à Mauguio, le 25 salle poly-valente à Capestang, le 26 centre culturel Léo-Malet à Mireval. Rens. : 04 67 45 71 10.
DU 15 AU 17 AVRIL
PRADES-LE-LEZ
Insectes à la loupe Ateliers d’observation pour les 5-7 ans et 8-12 ans à la Maison départementale de l’environnement. Avec le Carabus de l’Opie (obser-vatoire pour les insectes et leur environnement), et les associations Matorral et Layanan. Tous les jours de 14 h à 17 h. Sur inscription avant le 9 avril. Rens. : 04 99 62 09 40.
DIMANCHE 5 AVRIL
BRENAS
40 ans du SalagouBalade géologique sur le thème des ruffes et de la paléontologie, avec des scientifi ques qui viennent exposer les résultats de leurs travaux : la découverte d’ossements d’ancêtres des dinosaures. Visite du chan-
maraîchage… Dégustation de produits, découverte de savoir-faire agricoles, ate-liers pour les enfants...Prog : www.defermeenferme.com
SAMEDI 18 AVRIL
MÈZE
Concert de chants sacrésOtxote Lurra, concert basque dans le cadre du Festival interreligieux de musique sacrée. A 20 h 30, église St.-Hilaire. 12 €. Rens. : 04 67 18 30 58.
tier de fouille, animations ludiques toute la journée et explications pédagogiques par des spécialistes. RV à 9 h à l’église pour départ de la balade à 10 h 30. Rens. : 04 67 53 70 70.
MERCREDI 29 AVRIL
MONTPELLIER
Conférence Crues et tempêtes en Lan-guedoc-Roussillon depuis l’an 1000. Par Laurent Dezi-leau. A 16 h 30 à l’amphi du CNRS, route de Mende. Rens. : 04 67 61 34 47.
25 ET 26 AVRIL
BASSIN DE THAU
A la ferme 7 fermes à visiter : conchy-liculture, viticulture, héli-ciculture, élevage caprin,
48 SORTIR
LES BONS PLANS
DU 1ER AU 10 AVRIL
VILLENEUVE-LÈS-MAGUELONE
Chez les p’tits Le festival En Ourséanie propose aux plus petits neuf spectacles dont cinq créations, à La Grande Ourse et ailleurs. Cirque, théâtre, contes et musique viennent enchanter les imaginations. Tarif : 7 €. Rens. : 04 67 69 58 00.
jeune publicgratuit ou presque accessible handicap
BRENAS
MONTPELLIER
PRADES-LE-LES
VILLENEUVE-LES-MAGUELONES
BASSIN DE THAU
MEZE
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