ZOURABICHVILI - L'intime, le temps et le symptôme

6
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REPLIQXTES

I

123

meme-et ce sans

que

cette

mise en

contact ne

corrompe

ou contamme

e

temoignage

dont

l

s agit?

Autre oie

encore: faut-il

en-

ser

le

hors-Monde on

comme

I inapparent

mais comme

un

autre

regime

e

I apparaitre-peut-etre

lus

authentique

cf.

M.

Henry)-

?

Mais alors

qu en

est-il de

la

description henomenologique

qui

s attacherait

decrire

et

autre

pparaTtre,

n

quoi

serait-elle

escriptive

t en

quoi

n aurait-elle

as

a

sans

cesse

negocier

vec

la monda-

nite?

Ultime

emarque: quoi

qu il

en

soit

de ces

questions

et

des

tentatives

e

reponses,

cette

problematique

e nous

mvite-t-

elle pas a lire es textesphilo-

sophiques

d une maniere

in-

guliere7

Certains

discours

phi-

losophiques

en

tant

que

tels

(ce

serait

rop

avancer

que

de

poser

sans

plus

de

precaution

tout

discours

philosophique)

ne se

laissent-il

as

lire,

u

moms en un

sens,

de

la

fagon

suivante:

temoignage

omme

tel a

chaque

fois

mgulier

e

I appel

qui

fait

ens ou

meme

fait e sens7

Temoignage

ui

vient

mporter

sa

marque

sur

le fond

d un

logos

toutvoue a rassembler

I apparaitre,

emoignage

ui

<

sera

du meme

mouvement

temoignage

un

Soi

s y eprou-

I

vant tre

Soi

?

|

1

I

Maitre

e conferences

I Universite

(

de

technologie

e

Compiegne

i

etdirecteur

e

prgramme

u

j

College

nternationale

philosophie,

(

Frangois-David

ebbah

st auteur

(

de

Levinas.

mbiguites

e

alterite,

<

2000,

epreuve

e

a imite.

ernda,

hanry,

evinas

t a

phenomenologie,

(

2001

t

avec

Rodolphe

alin,

(

d unVocabulaire

e

Levinas,

002.

FRANQOIS

OURABICHVILI

Lintime,

e

temps

t e

(

symptome

i

Que

signifie

avoir

ffaire

(

soi et rien

qu a

soi

?

Quelle

consistance,

quelle

effectivite

a cette

«

affaire

?

A-t-elle eu-

(

lement ieu7

On

pourrait

roire

^

que

la

philosophie

ontempo-

(

rame,

oucieuse

d abord

de

j

penser

e

«

dehors

,

delaisse

.

ou devalue I intime.En realite,

y

elle en

remanie e

concept,

(

tant lle a

de raisons

de ne

dIus croire ce

rapport ara-

joxal

que

la tradition

omme

<

ntenorite

,

cense

ne s eta-

Dlir

u entre

un seul

terme,

Duisque

defini

par

I immedia-

:ete de

la reflexion. n

tel

rap-

Dort,

i e en est

un,

interne

absolument,

onferant

ensite

a

I inetendu,

st

implique

par

[outdiscours

qui,

partant

e

:ette bulle

sans membrane

Bxterne,a peuple de senti-

nents,

d intentions

t de

pas-

sions,

croyant

eux-ci d autant

dIus irreductiblement

rives

qu il

les

pressent

ncres a

quelque

chose de

plus

inte-

rieur ncore-l intime

meme ou

le

coeur,

alpitation

resumee

yendique

d un

pathos

pur

t

sans

ruse,

ou retentit

irreduc-

tible

moi ». L intime ient

alors

a vertu e

transcender

tout ontenu ses correlats, es

:ontreparties

ont

I absolue

retraite

t la

pretention

ara-

joxale

d etre une raison

privee

[s il

n y

a de verite

ue

senti-

mentale).

Mais

prive

u univer-

sel,

la difference

ci

importe

peu

seule

compte

a nature

du

rapport

u moi a

la

Facticite-ongmaire

u seule-

ment

derive.

Pure

vibration,

l intime

equiert

ans doute

autre hose

que

soi

pour

yibrer,

ais ne se reconnait

que

dans

une

puissance

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124

I

FBAMCOIS

ZOURABICHVTLI

unique

de

vibrer,

t

qui

vibre

de tant

vibrer.

Assez

unanimement,

a

philo-

sophie contemporaine

recuse

la notion deale

d un moi

pur

se

rapportant

lui-meme

par-

dela

le

temps,

ou avant lui.

Elle a

appris

de

Husserl,

mais

d abordde

Kant,

ue

le

moi

s apparait

lui-meme

ans

le

temps, qu il

vibre,

t a fortiori

vibre e vibrer, condition e

durer.

L intime,

e serait done de

se

rejoindre

ans

le

temps.

Nous

savons

depuis

saint

Augustin

que

la loi

de notre

xistence

est

la

distentio,

ecart rrattra-

pable

qui

fait

ue

meme

le

discours

mploye

le

combler

(la confession)

prend

du

temps

et distend

nouveau ce

qui

devait e

rejoindre.

e

rejoindre

dans le temps, onjurera dis-

tentio,

certes

un

mode

pra-

tique

fameux,

ui

revient

for-

cer la

coextensivite u

temps

et

de I inentame:

promettre.

Mais si

penible

soit-il,

e

n est

pas

au

parjure

e demander

de

quel

droit

l

se

reclame

(penible,

l ne

Test

que

relati-

vement la foi

qui porte

e ser-

ment t

qui

dissimule son

caractere

xorbitant)

e est

d abord a

qui jure.

L intimite

promise-prometteuse

retend

s attraper

t se

tenir oi-meme

a travers e

temps- puisqu aus-

si bien

le

soi

est

un

rapport,

t

que

seul le

temps

cree I ecart

a

soi-meme

qui

le

rend

pos-

sible.

Comme

indique

encore

saint

Augustin, areille

enue

implique

a

foi,

oit le

rapport

a celui donton fait

origine

u

temps.

II

n y

a

done

pas

d inti-

mite,

i on

la cherche

du

cote

de

I inentame-inentamable:

reflexe ensoire de I existence

bousculee,

pietinee, mpechee

de battre

son

rythme;

mpos-

sible

osmose des

amants,

battre

d un meme

cceur,

imer-s ai-

mer-d un

unique

amour.

Pourtant,

l

est bien vrai

qu en

un sens

I amour

ompose

un

soi-

peut-etre

y

en

a-t-il

meme

pas

d autre,

i encore

une

fois

e

soi est une relation

a

nouer,

non

une donnee d ori-

gme,et si ce qu on appelle

couple

est d abord memoire

double,

divisee mats

nean-

moms

a

deux,

divisee d etre

a

deux

{deux

memoires

uppri-

meraient e

malentendu,

mais

il

n y

aurait

plus

de

couple).

En

effet,

ma

memoire

mplique

en

I occurrence

a

mesentente

d une

autre,

est-a-diredes

souvenirs

els

que

I autre me

dise,

d un

dementide

prmcipe:

«ce

n est

pas ga»

Chacun

peut

vivre vec des

souvenirs

ementis

par

autrui,

mais e est

la vie de

celibat,

a

part

elibatairede toute

vie

pour

utant

qu il y

a

couple,

les souvenirs

e I un

impli-

quent

immediatement eux de

I autre,

impliquent

omme

a

condition

ous

laquelle

quelque

chose a ete

vecu

«

ensemble et

non

comme

la

contiguTteontingente,

t

un

peu mquietante

ans

sa

duree,

de deuxexperiencesdistinctes.

Ce

pourquoi

a

mesentente

st

const ituante e

l intime,

ien

loin

de la menacer.

En

va-t-il

res

differemmentu

soi

mdividuel,

t

de I amourdit

propre9N y

a-t-il

pas

comme

un auto-malentendu7 hacun

commence

par

ne

pas

s en-

tendre vec soi

(tous

les arran-

gements

ont

possibles

par-

apres).

Je

ne

m entends

qu a

distance-non plus comme

j entendais

ou aurais entendu

alors,

toujours

un mfime lina-

men,

pour

modifier

ma

pers-

pective

t

me rendre

mne-

sique

a

moi-meme,

out

fidele

que je

suis

a mes

themes et

continu

dans ma meditation

la loi du

temps

est

que

I esprit

doit

toujours

out

reprendre,

e

poursuit

t

meme ne

conserve

que

dans la discontinuite.

Sans

doute,

e

rapport

e

pou-

vant

etre

etabli,

la

question

de

I identite

n a

pas

de

sens,

je

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RSPLIQUES

I

125

ne

peux

pas

e*tre deux

moments du

temps

a la

fois,

etre

moi-mSine deux

fois,

me

prolonger

dans

mon

«

mamte-

nant».

Mais

il ne

s agit

pas

de

la

permanence

d une

conscien-

ce

a

travers le

temps,

il

s agit

du

constat

que

le

rapport

a soi

est

interpretatif, u une

inter-

pretation

ne

se

continue

qu en

se

reinterpretant

a son

tour.

Si

done la reflexiviteen abime est

bien

constituante

de

rintimite-

superlatif

qui

dit

non I inteYieur

mais

le tres

mteneur,

bien

qu il

y

ait

plus

mteneur

encore,

interior

ntimo

meo,

a

savoir

I a Iteration

par

laquelle

le

temps, pr£cise-

ment,

rend

possible

I intime

ou

le

soi,

si bien

que

le discours

de

I intime est

meditation,

mais

le discours

du

plus

mtime

que I intime confession -cette

reflexivite

st

le

rapport

de

deux

interpretations,

lui-meme

a son tour

interpretatif.

L agitation

qu on

appelle

«

moi

»

serait

cette

course

con-

fuse

d interpretations

non-

comcidentes,

peut-etre

I

dee

vague

d un certain

corps...

II

appartient

done

a I intime

de

se

meconnaTtre.

Non

pas

de

s ignorer

(le

non-savoir

de

I ignorance n est pas un rap-

port

au

savoir,

n est

pas

un

raooort

tout

court-stupeur

de

I existence

«absolue»),

ni

meme

de se chercher

(puis-

qu on

ne cherche

effective-

ment

que

ce

qu on

peut

rattra-

per,

les recherches

d «origine»

ne faisant

qu ajouter

aux inter-

pretations).

II

est curieux

qu on

puisse

etre

tents

de se cher-

cher.

Certains disent

s etre

«trouves»,

mais

peut-etre

I en-

tendent-ils

au

sens

ou

un

mventeur trouve et ou Ton

parle

d enfants

trouves,

dans

I illusion

objective-dirait

peut-

etre

Dernda-d une

«revenan-

ce

»

de tres anciens

enfants,

morts et

oublies

depuis long-

temps...

La meconnaissance

n est

pas

I envers

ou I ombre

d un savoir

manquant,

quelle

que

soit sa fecondite

en

symp-

tomes

de toute

nature

et la

capacite qu ont

ceux-ci

d en-

combrer la vie et de la prome-

ner

de leurre

en leurre

(cepen-

dant

I offre

psychanalytique

semble

s etre desormais

recen-

tree

sur la

promesse

d une

negociation

active

avec

cette

puissance

de leurre

immemo-

riale ou

ces titans

mtimes

qui

ne

parleront jamais).

Alors

la

question

devient

celle

du

rapport

de

I intime

et du

passe.

Si nous

faisons

la

part

de ce

dont,

au

fond,

nous

ne

savons

nen,

de

ce

qui

ne

parle

pas, pourquoi

les titans

seraient-ils

d autrefois7

Ou

bien cet autrefois

n est-il

pas

une

puissance

terrible

en

per-

pgtuel

devenir,

qui

double

le

«

vecu

»

?

On reconnatt

d une

certame

maniere

I hypothese

de

la

«schizoanalyse»,

la

«schize»

signifiant

notamment

que

I autrefois

n en

finit

amais

de se

prod

u

re

et ne se

prod

u t

qu a partir

et

en

vertu

du main-

tenant-aptitude de I existence

a

se

superposer

sa

propre I6gen-

de,

a modeler ses

joies

terribles

et

ses

angoisses

paralysantes

dans

I immeYnonal

titanesque

(tout

autre

chose

que

de

vivre

a

vie dans le

mythe).

Certes,

nous

risquons

de

nous

trouver dans

la situation tou-

jours

un

peu

ridicule

ou

le

phi-

losophe

place

en amont

du

mate/ve/vivant,

qu investit

I analyste, un mecamsme for-

mel moffensif

uquel

il donne

le

nom

pompeux

d «ongmaire»,

et

qui

a

pour

effet

de

simplifier

consideYa-

blement la

vie,

e est-a-dire

I esprit,

sur

que

1 ongine

doit

etre

simple

comme

I absolu,

et

surtout

gouverner

tout

ce

qu il

decrete

en

deriver.

Le

danger

est tou

ours qu une genese

n entraine

rien,

surtout

s il

s agit

du concret

de

la vie

(ou

qu elle

conduise

a

I esquive

du

difficile sous

pretexte

de

sau-

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126

I

FRANQOIS

ZOURABICHVILI

ver a

rationalit6-c est-a-dire

la

mauvaise

foi).

Pourtant,

peut-on

aisser dans

un

pur

rapport

extenorite

a

logique

du

temps, mpitoyable

t

lim-

pide,

et le

grondement

mons-

trueux

u

materiel

Galopons

cette

legende,

n est-ce

pas

le

transcendantal Le

couplage

mobile et

orageux

du fait

t

du

droit edefini elon

la dualite

du symptome t de la

distentio7

Mais

alors altera-

tion

primordiale

laquelle

le

temps

livre existence

n est

plus

cette

verite

enerale

t

pauvre,

e

proverbe

ondamen-

tal sous

lequel

la

philosophie

semble

parfois

craser e

qu elle appelle

le

«

divers

,

et

qui

n est

autre

que

le chaos

d impressions

n tous

genres

qui

occupe

les

quatre-vingt-

dix-neuf entiemesde notre

vie

mentale,

rop

mtimement

pressant

pour

que

nous

puis-

sions

en

discerner

es

zones

et

les

rythmes.

ar le materiel li-

nique

est

la

consistance

meme,

non le

produit

erive,

de

I alteration

il ne

signifie

pas

la verite

enerale

du

temps,

qui pour

on

compte

ne

signifie

ien,

inon a loi a

laquelle

tout

ignifier

st sou-

mis,

mais

il ne

se

constitue

pas

non

plus

horsdu

temps.

Ce n est

pas

dire

que

toute

sedimentation

oit entramee

dans

une alteration

erpetuelle

de

toutes

choses,

ce

qui

nous

reconduirait u

proverbe

t

nous arreterait une morale

optimiste

acile.

C est

au

contraire

ue

ce

qui

ne

parle

pas-ce

fond errible

ue

nous

voulons

toujours

voir

quitte

pour

de

bon-n appartientpas

a un moment

u

temps,

que

I autrefois estpas de meme

nature

ue I epoque

la

plus

reculee,

quand

bien meme

droit t

fait

e confondraient

dans

I epoque

mitiale u nous

ne

parlionspas.

Quand

on

dit

que

r/77fanf/a-rimparler-hante

a

vie

adulte,

on

pense

le

plus

souvent I enfant

ue

nous

etions,

auquel

justice

n a

pas

ete

rendue,

t dont

a

plainte

retentit jamais et en vain,

marquant

a vie de ses

symp-

tomes et nous

rendant

penibles

aux autres et

a

nous-

memes.

On

emit lors

que

le

titanesque

est

un

legs,

une

sorte de

tresor reuxdont e

charme doit etredesamorce.

Mais si I intime e se constitue

que

dans

I alteration,

omme

ecoute

differee,

cart

a

soi

constitutif e

soi,

Vinfantiaen

devenir

ne

se confond

plus

avec I enfance

historique.

L intime,

est-ce

pas

alors ce

qui

donne aux

personnages

des

grands

romans-mais

aussi

bien a

des

figures

e

musique-

cette

staturede

geant

dont

parle

Deleuze,

cette

trace

d une

vie

«trop

grande

pour

moi et

qu aucun

Je ne

peut

contenir

i mesurer7Par

la le materiel

ejoint

a disten-

tio,

etremt ans une relation

de

presupposition

eciproque:

de memequ il n ya jamais de

soi soustrait

I expenence,

d intimite etranchee

iche

de

son

vide,

on

penserait

mal I al-

teration omme

precedant

e

qu elle

altere et

se

superposant

a lui.

C est

par

une necessite

analogue

que

I intimite est

jamais

generale

ou indetermi-

nee,

mais secrete

ses titans

dans les vacuoles

de

I auto-

mterpretation.

I

se

peut que

ces failles ient un rythme,

une

allure-

a recurrence

meme

des

symptomes,

mor-

bides ou createurs.C est I eter-

nel

autrefois,

e

passe

de toute

parole,

horizon

e

passivite

sur

equel

se detachent

es

actes

interpretatifs

acunaires

qui

nous

rapportent

nous-

memes. Ou encore:

le

«

souve-

nir

du

present*,

elon

I expres-

sion

prodigieuse

e

Bergson.

Et

le

souvenir

u

present-

e

soi de la distentio-ne

parle

pas,

seul

parle

e souvenir

u

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BEPLIQUSS

I

127

passe,

dans un

recit

ou une

representation.

Mais c est sur

le trace embrouille e la dis-

tentio,

ans

I expression yth-

mique

de

ses

failles,

que

pren-

nent

figure

es

geants,

ou

que

le

titanesque

accede a une

enonciation

paradoxale.

Philosophe,

irecteur e

programme

auCollegenternationalephilosophie,

maitre e

conferences

I universite

Paul

Valery-Montpellier

II,

Frangois

Zourabichvili

ene

ctuellement es

recherches ur es troubles

contemporams

e la relation edans-

dehors. on

dernier

uvrage ublie

est

Le

vocabulaire

de

Deleuze,

Pans,

Ellipses,

003

Gunther von

Hagens,

Plastinat de

tranches

3D,

©Gunther

von

Hagens

Institut

fur

Plastination,

Heidelberg, Germany,

www

bodyworl

s

. com

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