CNISAM’info N°7 La lettre du Centre National d’Innovation Santé Autonomie et Métiers

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Zoom sur « Les taxis et les bonnes

pratiques pour le transport de

personnes déficientes »

Novembre 2012

Au sommaire de votre CNISAM’infos N° 7 :

Au sommaire de votre CNISAM’infos N° 7 : ...................................................................................................... 1

Mobilité ........................................................................................................................................................... 2

Rappel du contexte réglementaire ................................................................................................................... 3

La loi du 11 février 2005 . ................................................................................................................................. 3

Transport et handicaps..................................................................................................................................... 3

Témoignages .................................................................................................................................................... 4

Directeur de la publication : Gilbert REBEYROLE

Responsable de la rédaction : Michelle DENIS-GAY

Document de la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat du Limousin

Service du CNISAM

14 rue de Belfort CS 71300 87060 LIMOGES Cedex

Tél. : 05 55 79 40 70 - contact@cnisam.fr www.cnisam.fr

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Pour toute personne, pouvoir se déplacer est une condition

essentielle de l’exercice des libertés et de la citoyenneté

En France, les 60 ans et plus représente un cinquième de la population en 2011 ; ils en constitueront

un tiers en 2060 (source INSEE). L’âge moyen à partir duquel le vieillissement s’accompagne d’une

modification significative des fonctions individuelles se situe entre 70 et 75 ans.

Donner aux personnes vieillissantes ou handicapées la possibilité de pouvoir circuler sans difficulté,

de se déplacer en toute liberté en leur offrant une véritable mobilité, constitue l’une des priorités du

CNISAM en allant sensibiliser et former les chauffeurs de taxis aux évolutions dans la pratique de

prise en charge du client. Ceux-ci sont aujourd’hui de plus en plus confrontés au transport de

personnes déficientes enfants, adultes ou âgées.

Pour garantir à cette population une certaine autonomie et permettre aux artisans chauffeurs de taxi

d’adapter leurs pratiques aux spécificités des personnes âgées et/ou handicapées, le CNISAM a mis

en place des outils :

• Une fiche technique destinée aux artisans taxis sur leurs obligations

> à retrouver sur le site www.cnisam.fr

• Une formation intitulée « formation des Artisans chauffeurs de taxi : accessibilité des personnes

déficientes mentales, psychiques ou cognitives » - lors de laquelle seront visionnés des extraits de

films utilisables en tant que support pédagogique sur le comportement des chauffeurs de taxi face

aux handicaps moteurs, aux déficiences auditives, visuelles ou cognitives

> fiche formation et films visibles sur le site www.cnisam.fr

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Rappel du contexte réglementaire

La loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » donne la

définition du handicap suivante « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie

en société subie dans un environnement par une personne en raison d’une altération substantielle,

durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou

psychiques, d’un polyhandicap ou trouble de santé invalidant ».

Transport et handicaps

Les obligations de l’artisan taxi selon le pictogramme« S3A »

Accueil, d’Accompagnement et d’Accessibilité

La loi du 11 Février 2005

Avant 2015 tout personnel ou partie du personnel doit être en capacité de recevoir une personne ayant une déficience mentale, cognitive ou psychique

Les 5 exigences incontournables en tant qu’entité :

• Signaler ou neutraliser tous les dangers

• Mettre en place une information directe

• Former le personnel en contact direct et à minima informer l’ensemble du personnel sur

les modalités de prise en charge de la personne

• Mettre en place un système d’assistance

• Informer sur les délais de réalisation et les durées

Les 10 exigences incontournables en tant que conducteur : • Adopter les bons comportements

• Renseigner, même par téléphone

• Réserver un accueil respectueux à la personne handicapée

• Utiliser un langage adapté

• Adopter un discours clair, mais pas directif

• Avoir recours à l’image, à la reformulation et à la gestuelle en cas d’incompréhension

• Laisser la personne handicapée réaliser seule certaines tâches

• Répondre à leurs besoins particuliers

• Accompagner les personnes handicapées dans leurs démarches (si nécessaire)

• Faire face à une situation ou la personne handicapée est perdue

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Témoignages

« Le vieillissement de la population et les difficultés de nombreuses personnes fragilisées à se

déplacer sont des réalités qui touchent particulièrement notre région, et sont d’autant plus

problématique en milieu rural. Le sujet touche tous les professionnels et leurs salariés, la formation,

mise en place par le CNISAM*, est une réponse à la bonne prise en charge de ces personnes. » *Centre National d’Innovation Santé, Autonomie et Métiers

« Dans notre métier, nous sommes quotidiennement confrontés aux difficultés à se déplacer des

personnes à mobilité réduite ; mais pas seulement, nous prenons en charge également des clients

qui présentent des déficiences mentales ou psychiques, ou encore des personnes fragilisées, parce

qu’elles sont malades ou âgées. Bien entendu, mon activité d’ambulancier est un avantage, car il m’a

permis d’acquérir très tôt les règles et les attitudes à adopter. Mais le transport de personnes est un

métier de services avant tout. Il implique un accompagnement particulier, du « sur-mesure » pour

chacun de nos clients, c’est ça l’artisanat. Je ne fais pas du colisage, ce n’est pas le métier que j’ai

choisi. Alors, pour s’adapter au client fragilisé, et avant toute chose, le considérer comme un client

lambda, je crois énormément à l’efficacité du suivi de cette formation. Le handicap ne se voit pas

toujours. C’est pourquoi cette formation s’avère indispensable. D’ailleurs dans mon entreprise, -

chauffeurs, ambulanciers ou auxiliaires - nous suivrons tous cette formation. Une piqûre de rappel ne

peut être que positive ! »

« La formation est un outil indispensable pour accompagner et faciliter

le transport des personnes fragilisées »

Jean-Philippe GOURINET

Artisan chauffeur taxi, Limoges

Président de la FNAT87

« L’accompagnement est fondamental dans la

prise en charge d’un client fragilisé, d’où

l’importance d’être sensibilisé à la S3A »

Eric GERVEIX

Taxi Saint-Cyr &

Ambulances Saint-Maurice, Isle

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Un transport pour tous Artisan chauffeur taxi

Pierre-Buffière

Christiane Minsat crée son entreprise de taxi en 1983

Elle compte une salariée et 2 véhicules légers

« J’avais les plans en tête » Je souhaitais un véhicule mixte, qui puisse accueillir

dans les mêmes conditions de confort et dans le

même espace, aussi bien mes clients handicapés que

valides. C’était la condition sine qua non de la

transformation de ce véhicule.

Parcequ’elle ne pouvait plus assurer le transport de son petit

client, handicapé moteur, sans risquer de le blesser en

l’installant sur la banquette arrière, Christiane Minsat décide

de s’équiper d’un véhicule TPMR mixte (Transport de

Personnes à Mobilité Réduite).

Elle connaît parfaitement les besoins et les attentes de son

client et effectue de mulitples recherches sur les sites

spécialisés dans l’aménagement des véhicules TPMR. « Je

savais exactement ce que je voulais ; et ne voulais pas. C’est

avec les plans que je me suis rendue chez le concessionnaire

qui s’est occupé de la transformation sur-mesure du

véhicule ». 5 mois plus tard, le véhicule flambant neuf est

équipé de suspensions hydrauliques permettant d’abaisser ce

dernier, sous la simple pression d’un bouton. Une fois le

haillon ouvert et la rampe baissée, la personne en fauteuil

peut en toute autonomie accéder à l’intérieur de l’habitacle,

avec fixation du fauteuil à l’aide de ceintures rétractables.

Mais la spécificité de la transformation réside dans

l’aménagement de l’espace arrière.

En effet, la banquette arrière a été remplacée par deux sièges

indépendants entre lesquels vient se glisser le fauteuil. « Ainsi,

le client bénéficie des mêmes conditions de transport que

n’importe quel autre usager ; il partage le même espace, sans

être mis à l’écart comme souvent malheureusement dans les

véhicules adaptés ».

Pari tenu. Depuis le 1er

septembre dernier, date de première

mise en circulation, les clients de l’entreprise Minsat sont très

satisfaits de leur nouveau taxi ; qu’ils soient valides, déficients

ou … un petit garçon en fauteuil.

« Dès la création de mon entreprise, installée en milieu rural,

j’ai été confrontée à la perte d’autonomie, et à

l’accompagnement de personnes déficientes ou handicapées.

Pour une meilleure prise en charge et pour adopter les bons

gestes, je suivrai avec ma salariée la 1ère

cession de la

formation des Artisans chauffeurs taxis « Accessibilité des

personnes déficientes mentales, psychiques, ou cognitives »,

nouvelle formation développée par le CNISAM* ».

*Centre National Innovation Santé Autonomie et Métiers