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MONUMENTS MEN Un film de G. Clooney et Arnaud Larrieu Avec George Clooney, Matt Damon, Bill Murray Cate Blanchett… ALL ABOUT ALBERT Un film de Nicole Holofcener - Avec Julia Louis-Dreyfus, Catherine Keener James Gandolfini… NEBRASKA Un film de Alexander Payne Avec Bruce Dern, Will Forte, June Squibb… Page 5 Page 16 Page 24 ZOOM Le journal de l’actualité Art et Essai du Cinéma le Lido et du Multiplex Grand Écran ART & ESSAI JOURNAL GRATUIT TIRÉ À 14 500 EXEMPLAIRES N°64 Mars/Avril 2014 Voir pages 14 et 15 Aimer, boire et chanter Réalisé par Alain Resnais AVANT-PREMIÈRE AVANT-PREMIÈRE le 20 mars le 20 mars à 20h30 au Grand Écran Centre à 20h30 au Grand Écran Centre Avec : Sabine AZÉMA, Hippolyte GIRARDOT, Caroline SILHOL, Avec : Sabine AZÉMA, Hippolyte GIRARDOT, Caroline SILHOL, Michel VUILLERMOZ, Sandrine KIBERLAIN, et André DUSSOLLIER Michel VUILLERMOZ, Sandrine KIBERLAIN, et André DUSSOLLIER Sortie nationale 26 mars 2014

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MONUMENTS MENUn fi lm de G. Clooney et Arnaud LarrieuAvec George Clooney, Matt Damon, Bill Murray Cate Blanchett…

ALL ABOUT ALBERT Un fi lm de Nicole Holofcener - Avec Julia Louis-Dreyfus, Catherine Keener James Gandolfi ni…

NEBRASKAUn fi lm de Alexander PayneAvec Bruce Dern, Will Forte, June Squibb…

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ZOOMLe journal de l’actualité Art et Essai du Cinéma le Lido

et du Multiplex Grand Écran

ART & ESSAI

JOURNAL GRATUIT TIRÉ À 14 500 EXEMPLAIRES

N°64 Mars/Avril 2014

Voir pages 14 et 15Aimer, boire et chanterRéalisé par

Alain Resnais

AVANT-PREMIÈREAVANT-PREMIÈRE le 20 mars le 20 mars à 20h30 au Grand Écran Centreà 20h30 au Grand Écran Centre

Avec : Sabine AZÉMA, Hippolyte GIRARDOT, Caroline SILHOL,Avec : Sabine AZÉMA, Hippolyte GIRARDOT, Caroline SILHOL,Michel VUILLERMOZ, Sandrine KIBERLAIN, et André DUSSOLLIERMichel VUILLERMOZ, Sandrine KIBERLAIN, et André DUSSOLLIER

Sortie nationale 26 mars

2014

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“ON EST TOUS À LA CAISSE D’EPARGNE,

DEPUIS TOUT EST PLUS SIMPLE !”

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Journal gratuit tiré à 14 500 exemplaires.Parution toutes les 7 à 8 semaines entre septembre et juin.Entièrement réalisé pour les cinémas Multiplex Grand Écran et Lido par Bruno PENIN. Pour nous contacter : par courrier à l’adresse :9 - 11, place Denis-Dussoubs - 87000 Limoges par téléphone au : 05 55 77 40 79par e-mail : [email protected]

Conception graphique et insertion publicitaire :ID Studio Limoges - www.idstudio.fr - [email protected] revue est imprimée par : Imprimerie Moderne

PRIX DES PLACES

4,00 € avec la carte Cin’Étud* *voir modalité d’inscription et périodes concernées en caisse

et pour les moins de 14 ans à toutes les séances (2)

6,30 € séances de 15 h et 18 h et étudiants tous les jours

7,30 € tarif normal pour les autres séances

3,00 € pour le «cinéma des enfants»

ABONNEMENTS Carte «Cinéphile» 6 places valables 60 jours pour 31,00 €(1)

Carte «Cinévore» 10 places valables 90 jours pour 40,00 €(1)

(1) y compris frais de gestion de la carte

Infos Grand Écran Infos Grand Écran Centre et EsterCentre et EsterPRIX DES PLACES

4,00 € avec la carte Cin’Étud* *voir modalité d’inscription et périodes concernées en caisse

et pour les moins de 14 ans à toutes les séances (2)

4,90 € le mercredi à 14 h pour les moins de 14 ans

5,50 € le dimanche matin de septembre à juin (sauf Ester)

6,80 € Tarif réduit - pour les étudiants* à toutes les séances - + 65 ans en après-midi sauf dimanche et jours fériés - familles nombreuses * - 18 ans* (2)sur présentation des justifi catifs

10,00 € Tarif normal 3,00 € pour le «cinéma des enfants»

ABONNEMENTS Abonnement Grand Écran 6 places pour 41,00 €(3)

valables 60 jours

Abonnement UGC illimité 1 20,08 €/mois (2)

Abonnement UGC illimité 2 35,50 €/ mois (2)

(2) hors frais de dossier (3) y compris 2 € de frais de gestion

Infos LidoInfos Lido

Informations données à titre indicatif sous réserve d’éventuelles modifi cations.

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 3

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Depuis de très longues années, le Lido est Le Cinéma d’Art et d’Essai de Limoges. De par sa vocation nous essayons de vous présenter dans nos salles ce qui se fait de mieux aux quatre coins de notre planète. Mais, même si mettre à l’affiche certains titres est la traduction d’une forte volonté de programmation tournée vers les auteurs, le rôle d’un cinéma d’Art et d’Essai ne se limite pas à cela : il doit permettre à chacun d’entre nous de s’informer, de s’éduquer, de dialoguer, de partager, de réfléchir à l’état de notre monde passé, actuel et futur. Le spectateur qui se déplace dans nos salles est donc un spectateur actif, doté d’une vraie capacité de réflexion. Nous en sommes ravis.

Ravis, nous le sommes également des diverses collaborations que nous pou-vons régulièrement mettre en place avec nombre de partenaires, associatifs, ou autres, pour organiser des séances ou soirées consacrées à un thème précis. À ce niveau, Le Lido remplit un vrai rôle dans la vie de la cité. Ce travail de longue haleine est un des fondements de notre existence et nous sommes comblés lorsque nous constatons des salles bien remplies. Puisque l’occasion m’en est donnée, je voudrais mettre à profit ces quelques lignes pour remercier tous ceux qui s’investissent depuis parfois des années, ou plus ponctuellement, pour permettre à ces séances d’exister et d’êtres vivantes. La place réservée à cet Édito ne serait pas suffisante si je devais ici énumérer la liste de tout ceux qui ont un jour où l’autre pris part à ces moments de partage privilégiés.

Toutefois, parmi les partenaires historiques ou réguliers il m’apparait essentiel d’évoquer Mémoires à vif, en la personne de Danièle Restoin, incontournable et infatigable cinéphile militante, ou encore l’association Droujba qui nous offre tous les deux ans un superbe Festival du Cinéma Russe. Parmi tant d’autres, je citerai, encore en vrac, Les Amis de la Terre, ATTAC 87, les Yeux Verts toutes ces associations avec lesquelles nos dernières collaborations ont été de franches réussites, comme a pu, par exemple, en attester la soirée consacrée à Pierre Rabhi, séance pour laquelle nous avons du refouler énor-mément de spectateurs (une seconde soirée est d’ailleurs organisée le 20 mars prochain). Tous ces succès sont autant les vôtres que les nôtres et nous sommes ravis d’être là à vos côtés pour susciter le débat et essayer de faire avancer la vision que nous pouvons avoir de certaines problématiques à défaut de parfois donner l’impression de faire réellement avancer les choses. Mais imaginons que cela ne soit pas qu’une impression…

Bonne lecture et à bientôt dans nos salles obscures.

Bruno PENIN

Le Lido, lieu de débat, lieu de vie.

PROLONGATION

MERCREDI 19

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Sortie nationale 12 mars

2014

Synopsis : Ils viennent d’arriver en France. Ils sont Irlandais, Serbes, Brésiliens, Tunisiens, Chinois ou Sénéga-lais... Pendant un an, Julie Bertuccelli a fi lmé les échanges, les confl its et les joies de ce groupe de collégiens âgés de 11 à 15 ans, réunis dans une même classe d’accueil pour apprendre le français. Dans ce petit théâtre du monde s’expriment l’in-nocence, l’énergie et les contradictions de ces adolescents qui, animés par le même désir de changer de vie, remettent en cause beaucoup d’idées reçues sur la jeunesse et l’intégration et nous font espérer en l’avenir…

Note D’intention par la réalisatrice Julie Bertucelli J’étais jurée dans un festival de fi lms scolaires et Brigitte Cervoni et sa classe y participaient. Des adolescents venus des 4 coins du monde sont arrivés avec leurs visages, leurs accents chacun différents, et une énergie hors du commun. J’ai eu très envie d’aller voir comment ça se passait dans une classe d’accueil. J’avais prévu une année de repérage dans plusieurs collèges pour faire une sorte de casting et écrire un dossier. Mais à la rentrée scolaire, j’ai vu la nouvelle classe de Brigitte, et j’en suis tombée amoureuse. C’est rare de voir autant de pays représentés dans une même classe. Ils avaient des caractères et des talents très différents, très marquants.

J’ai eu envie de commencer tout de suite à tourner et la productrice m’a suivie, sans fi nancement. Arte

et Pyramide nous ont rejoints en cours de montage.

Synopsis : Gracie, jeune Tamoule vivant près de Madras, est victime de troubles du compor-tement depuis le jour de ses noces : le souve-nir de son amie Catherine, disparue dans des circonstances mal élucidées, semble hanter la jeune fi lle. Joseph, le veuf, époux inconsolé de Catherine, décide de se rendre en Inde pour rencontrer Gracie et, peut-être, au cours de ce voyage, réparer ses erreurs. Car Joseph a beaucoup à se faire pardonner…

« Je suis d’abord parti de l’histoire d’amour du couple, puis le thème central a pris corps en Inde, en travaillant sur la prise en charge des troubles mentaux là-bas. La notion de possession y est centrale. De retour en France, je me suis souvenu que des poètes comme Henri Michaux, et des psychanalystes, à commencer par Freud, ont travaillé ce thème : le deuil et la toxicomanie sont aussi des formes de possession. La possession m’intéressait non pas comme un phénomène folklorique ou fantastique, mais davantage comme une métaphore, une métaphore du deuil : être endeuillé, c’est être en quelque sorte pos-sédé par l’être disparu, par l’être aimé.

Cette idée de possession, qui est au cœur de la psy-ché indienne, m’a permis de me dire : j’ai trouvé la clé, je peux faire un film là-bas. Car je ne voulais pas que l’Inde soit juste un décor, que les Indiens soient des personnages annexes. La difficulté, c’était de s’approprier la culture, les personnages, la langue tamoule, le territoire (la région du Tamil Nadu).

Cela a demandé beaucoup de temps de prépa-ration, là-bas et ici. Ensuite s’est posée la ques-tion du tournage. La seule méthode enrichissante, pour le film et pour moi, c’était de faire un film avec les Indiens, comme ils en ont l’habitude, avec une équipe pléthorique. Sur le plateau, nous étions très peu de Français : l’ingénieur du son, le perchman, plus la directrice de produc-tion et parfois les acteurs français. Tous les autres étaient Indiens. Ça a été une expérience extraor-dinaire. J’avais fait le chemin vers eux, et eux étaient curieux de la méthode européenne. C’est un chemin qu’on a fait les uns vers les autres. »Michel Spinosa

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Sortie nationale 12 mars

2014

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France 2014 - Durée : 1h29 minRéalisé par Julie Bertuccelli

France 2013 - Durée : 1h47 min

page 4 ZOOM n°64 - mars/avril 2014

Réalisé par Michel Spinosa

Avec Yvan Attal, Janagi, Charlotte Gainsbourg…

Sonépouse

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Synopsis : En pleine Seconde Guerre mondiale, sept hommes qui sont tout sauf des soldats – des directeurs et des conservateurs de musées, des artistes, des architectes, et des historiens d’art – se jettent au cœur du confl it pour aller sauver des œuvres d’art volées par les nazis et les restituer à leurs propriétaires légitimes. Mais ces trésors sont cachés en plein territoire ennemi, et leurs chances de réussir sont infi mes. Pour ten-ter d’empêcher la destruction de mille ans d’art et de culture, ces Monu-ments Men vont se lancer dans une incroyable course contre la montre, en risquant leur vie pour protéger et défendre les plus précieux trésors artistiques de l’humanité…

La plus grande chasse au trésor du XXe siècle est une histoire vraie. MONUMENTS MEN est inspiré de ce qui s’est réellement passé.

US - Allemagne 2014 - Durée : 1h58 min

Pendant la Seconde Guerre mondiale, grâce à une poignée d’hommes, artistes, historiens de l’art, architectes ou conservateurs de musées, 1 000 ans de civilisation ont pu être sauvés.

George Clooney, réalisateur, producteur, coscénariste et interprète du fi lm, confi e : « L’histoire des Monuments Men est très peu connue. Ces hommes – des artistes, des marchands d’art, des architectes – étaient bien trop âgés pour être appelés sous les drapeaux ou pour se porter volontaires. Mais ils ont accepté cette mission car ils refusaient de voir détruire la culture de toute une civilisation. S’ils avaient échoué, six millions d’œuvres d’art auraient pu défi nitivement disparaître. Ils n’ont pas voulu laisser cela se produire – et ils ont réussi. »

Pour George Clooney et Grant Heslov, son partenaire d’écriture et de production, la perspective de réaliser un fi lm sur la Seconde Guerre mondiale était irrésis-tible. Le réalisateur commente : « Il y a quelque chose de foncièrement roma-nesque dans ces fi lms – prenez LA GRANDE ÉVASION, LES DOUZE SALOPARDS, LES CANONS DE NAVARONE ou LE PONT DE LA RIVIÈRE KWAÏ par exemple. Ce sont des fi lms dans lesquels on s’attache autant aux personnages et aux acteurs qu’à l’histoire – tous ces éléments ont un rôle aussi important. Nous nous sommes dit que MONUMENTS MEN était l’occasion idéale de rassembler de grands ac-teurs contemporains pour réaliser notre propre version de ce genre de fi lm, et proposer quelque chose qui soit à la fois intéressant et divertissant. »La dimension dramatique du fi lm tient en partie au fait que les Monuments Men sont tout sauf des soldats aguerris. George Clooney déclare : « Ce sont des jeunes gens de 18 ans que l’on envoie sur les champs de bataille. C’est pourquoi lorsqu’on voit des types comme John Goodman, Bob Balaban ou moi-même, on sait immédiatement que l’on n’a pas affaire à des soldats au sens classique du terme. » Grant Heslov ajoute : « Les Monuments Men y sont allés parce qu’il était évident qu’ils étaient les seuls à pouvoir mener cette mission à bien. »

Le réalisateur reprend : « Nous avons d’ailleurs toujours considéré MONUMENTS MEN comme un fi lm de braquage plus que comme un fi lm de guerre – même si pendant toute la durée du tournage nous avons porté des uniformes et des casques ! »

George Clooney a eu envie de raconter l’histoire des Monuments Men non seu-lement en raison de son caractère passionnant et dramatique, mais également parce qu’elle marque une rupture totale avec son fi lm précédent, LES MARCHES DU POUVOIR. Grant Heslov confi e : « Nous sommes très fi ers de ce fi lm, mais il est très contemporain et se déroule dans un milieu très fermé. Et puis il porte un regard cynique sur notre société. »

Grant Heslov remarque : « Aujourd’hui encore, les descendants tentent de retrou-ver les œuvres qui ont été confi squées à leurs familles par les nazis. Récemment, une collection d’œuvres volées a été découverte dans un appartement munichois : on y a trouvé 1 500 tableaux estimés à 1,5 milliard de dollars, parmi lesquels des Matisse, des Picasso, des Dix et d’autres artistes, que l’on pensait disparus. »

Il poursuit : « Cela montre qu’il ne s’agit pas d’une histoire qui s’est achevée en 1945 : la recherche de ces œuvres se poursuit encore aujourd’hui. Des milliers d’entre elles n’ont pas encore été retrouvées. Certaines de ces toiles sont exposées chez des particuliers, d’autres sont bien en vue dans les salles des musées. Vous imaginez si tout cela avait été détruit ? Cela aurait été une véritable catastrophe. » George

Clooney précise : « La culture était en danger. Mais cela se produit encore aujourd’hui, notamment en Irak où les musées n’ont pas été pro-

tégés, ce qui a causé la perte d’une grande partie des trésors

culturels irakiens. »

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 5

Sortie nationale 12 mars

2014

Un fi lm réalisé

par George Clooney

Avec : George Clooney, Matt Damon, Bill Murray, John Goodman, Bob Balaban, Hugh Bonneville, Dimitri Leonidas, Jean Dujardin et Cate Blanchett

MENMONUMENTS

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HORAIRES

POUR TON ANNIVERSAIRE

Réalisé par Hicham LasriAvec : Hassan Badida, Yahya El Fouandi, Imad Fijjaj…

GB 2009 - Durée : 1h38 min

page 6 ZOOM n°64 - mars/avril 2014

CRITIQUES : Comédie au fond tragique, «buddy-movie» à la sauce Cassavetes, «C’est eux les chiens» mitraille de l’image et des idées - sur la société marocaine, sur nos mondes désé-quilibrés (...), sur ce qu’on hurle et ce qu’on tait. On en sort...révolutionnés.

Marjolaine Jarry – CinéTéléObs

C’est eux les chiens, «documenteur» foisonnant et passionnant qui suit les pas de cet homme paumé avec l’aide d’une fausse équipe de télévision. Hicham Lasri, qui réalisa le remarqué The End en 2011, fi lme lui-même ses personnages caméra au poing. Sur les traces d’un ancien prisonnier politique in-carné par l’expressif Hassan Badidan, Candi incarcéré pour avoir participé à la «révolte du pain» à Casablanca en 1981 découvrant que ses anciens camarades de luttes sont mainte-nant au pouvoir. Entre cette époque et le printemps arabe de 2011, la situation du pays n’a guère évolué ce que constatent le héros et le réalisateur au terme de cette comédie grinçante qui se clôt sur une note d’espoir bienvenue.

20 Minutes

Un désir de fi lm comme un sentiment d’urgence, mêlé aux souvenirs d’autres qui me hantent… A travers un mélange étrange de volonté de fi l-mer la rue en ébullition, au moment du Printemps arabe, et un désir de recréer un Ulysse moderne qui revient à la vie pour reconquérir sa femme, ses enfants et sa vie. Il ne revient pas de Troie, ni de Corcyre mais d’un sombre et tortueux passé qui lui échappe en permanence. Loin du roman d’apprentissage, ce n’est pas un voyage initiatique. C’est le parcours d’un homme d’une autre solitude, d’un autre pays, d’un homme qui s’invente des chemins de traverse pour regagner les rivages de la vie, de sa vie et retrouver les êtres précieux qui la peuplent.

Hicham Lasri

Réalisé par : Denis DercourtAvec : Mark Waschke, Marie Bäumer, Sylvester Groth…

Maroc 2013 - Durée : 1h25 min

Allemagne, France 2013 - Durée : 1h23 min

SYNOPSIS : Début des années 80, Allemagne de l’Est. Paul, le jour de ses 16 ans, passe un pacte avec son ami Georg, qui doit quitter la ville : il pourra sortir avec sa petite amie Anna, à condi-tion qu’il la lui rende à l’identique quand Georg le souhaitera.Trente ans plus tard, Paul vit heureux avec Anna et leurs deux enfants. Georg réappa-raît soudain à la tête du service où travaille Paul. Est-il revenu pour reprendre Anna… ?

SYNOPSIS : Majhoul vient de passer 30 ans dans les geôles marocaines pour avoir manifesté en 1981 durant les «émeutes du pain». Il retrouve la liberté en plein Printemps arabe. Une équipe de télévision en quête de sensationnel décide de le suivre dans la recherche de son passé. Ulysse moderne, Majhoul les entraîne dans une folle traversée de Casablanca, au coeur d’une société marocaine en ébullition. Ou comment un perdant magni-fi que se fraie un chemin pour regagner sa place dans une société arabe moderne tiraillée entre conservatisme puissant et soif de liberté.

CRITIQUES : Ce glaçant et somptueux thriller, qui emprunte quelques fi gures à l’opéra, se noue sur une promesse folle et des mensonges, se déploie dans une atmosphère paranoïaque fascinante et s’achève sur un dénouement aussi inattendu que terrifi ant.

Une interprétation subtile sert ce récit habilement construit, à la mise en scène sobre et à l’image tou-jours impeccable, de la RDA lumineuse et roman-tique à rebours des clichés, à l’Allemagne moderne en quête de retour aux sources.

CORINNE RENOU-NATIVEL - La Croix

Engrenage funeste. Après un thriller sanglant tour-né en totale autarcie et sorti l’été dernier (la Chair de ma chair), Denis Dercourt revient à un fi lm de conception plus classique, mais qui comporte une surprise : il a été tourné en Allemagne avec des comédiens autochtones. Cela n’empêche pas le cinéaste de suivre un schéma hitchcockien : un pacte entre deux adolescents qui dégénérera en spirale fatale, trente ans plus tard… Un fi lm remar-quablement maîtrisé, voire retenu, dans lequel l’élé-gance gracieuse de la mise en scène vient d’une certaine manière atténuer la noirceur du propos. Un exercice de style fascinant.

VINCENT OSTRIA - l’Humanité

Son fi lm, sec, glaçant et visuellement impeccable, règle, sur fond de culpabilité allemande, ses comptes avec un passé où chacun a les mains sales, tire le jeu de ses acteurs vers l’expression-nisme, vire au thriller émotionnel, impose un twist fi nal d’une incroyable brusquerie.

SOPHIE GRASSIN - TéléCinéObs

jeudi 6 mars 15h

vendredi 7 mars 22h15

samedi 8 mars 18h

dimanche 9 mars 20h30

lundi 10 mars 18h

mardi 11 mars 15h

jeudi 13 mars 15h

vendredi 14 mars 22h15

samedi 15 mars 18h

dimanche 16 mars 20h30

lundi 17 mars 18h

mardi 18 mars 15h

HORAIRES

jeudi 20 mars 15h

vendredi 21 mars 22h15

samedi 22 mars 18h

dimanche 23 mars 20h30

lundi 24 mars 18h

mardi 25 mars 15h

jeudi 27 mars 15h

vendredi 28 mars 22h15

samedi 29 mars 18h

dimanche 30 mars 20h30

lundi 31 mars 18h

mardi 1er avril 15h

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Réalisé par Guillaume Brac

TONNERRE

CRITIQUE : C’est très beau, d’une précision de geste assez rare et d’une intelligence louable. Il n’en faut pas davantage pour que, tout au long de «Tonnerre», se dessinent les promesses d’un talent déjà affi rmé et toujours en devenir.

Pascal Mérigeau - Le Nouvel Observateur

Commencé piano piano, «Tonnerre» monte en intensité jusqu’à se permettre, mine de rien, un fi nale quasi langien où se confrontent la loi et la morale, l’innocence et la culpabilité, avec le spectateur comme juge de dernière instance.

Serge Kaganski - Les Inrockuptiles

Synopsis : Un rockeur trop sentimental, une jeune femme indécise, un vieux père fantasque. Dans la petite ville de Tonnerre, les joies de l’amour ne durent qu’un temps. Une disparition aussi soudaine qu’inexpliquée et voici que la passion cède place à l’obsession…

Avec : Vincent Macaigne, Solène Rigot, Bernard Ménez

Preuve que l’allégeance de Brac au cinéma de Jacques Rozier (dont Menez fut un des acteurs mar-quants) persiste. On ne s’en plaint pas, d’autant moins que le cinéaste prend des risques et s’éloigne de son modèle en fl irtant avec le thril-ler psychologique. La réussite du fi lm, c’est son parfait équilibre entre comédie et drame, sa façon de se maintenir sur le fi l du rasoir.

Vincent Ostria – l’Humanité

Tarif5 €La séance

CRITIQUES : Beaucoup de bruit pour rien n’est pas une pièce de Shakespeare facile à adapter. L’impor-tance de la conversation par rapport à l’action peut rendre la tentative indigeste. Pourtant, la différence entre la démarche de Whedon et la sage version de Beaucoup de bruit pour rien par Kenneth Branagh s’impose peu à peu pour révéler un point de vue tranché sur la pièce. De prime abord, le texte dense et sophistiqué est d’autant plus déstabilisant que la mise en scène de Joss Whedon est didactique dans le premier quart d’heure du fi lm. Les anachronismes choquent l’oreille, plus que dans Roméo + Juliette de Baz Luhrmann, où le décalage était si radical entre le texte shakespearien et l’univers azimuté du réalisateur australien que les écarts étaient fi nalement plus faciles à intégrer. Mais, dans la torpeur d’une musique jazzy, sous l’effet de l’alcool, la folie emporte doucement les êtres réunis dans une maison à la topographie théâtrale par essence. La tension entre cinéma et théâtre était déjà bien visible dans le travail de Joss Whedon pour la télévision. Toutes ses séries sont habitées par une théâtralité pensée au service de la représentation audiovisuelle : pour mettre en valeur les tensions dramatiques comme le surgissement d’instants comiques. Le même dispositif de réalisation est déployé et multiplié pour adapter la comédie shakespearienne dans sa dimension duelle, entre légèreté et gravité.

Carole Milleliri-Critikat.com

La simultanéité des sonorités verbales et de l’activité corporelle et plastique, par excellence cinématogra-phique, convient à l’énonciation d’une prose aussi fl uide que le mouvement de la caméra.

Eithne O’Neill - Positif

jeudi 3 avril 15hvendredi 4 avril 22h15samedi 5 avril 18hdimanche 6 avril 20h30

lundi 7 avril 18hmardi 8 avril 15hjeudi 10 avril 15hvendredi 11 avril 22h15

samedi 12 avril 18hdimanche 13 avril 20h30lundi 14 avril 18hmardi 15 avril 15h

jeudi 17 avril 15hvendredi 18 avril 22h15samedi 19 avril 18hdimanche 20 avril 20h30lundi 21 avril 18hmardi 22 avril 15hjeudi 24 avril 15hvendredi 25 avril 22h15samedi 26 avril 18hdimanche 27 avril 20h30lundi 28 avril 18hmardi 28 avril 15h

HORAIRES

HORAIRES

Réalisé par Joss Whedon

Avec : Amy Acker, Alexis Denisof, Clark Gregg

SYNOPSIS : De retour de la guerre, Don Pedro et ses fi dèles compagnons d’armes, Bénédict et Claudio, rendent visite au seigneur Léonato, gouver-neur de Messine. Dans sa demeure, les hommes vont se livrer à une autre guerre : celle de l’amour. Et notamment celle qui fait rage entre Béatrice et Bénédict, que leur entourage tente de réconcilier tout en essayant de déjouer les agissements malfaisants de Don Juan.

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 7

U.S. 2012 - Durée : 1h48 min France 2013 - Durée : 1h40 min

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France 2012 - Durée : 1h34 min

SYNOPSIS : Le récit d’un destin. Celui de Suzanne et des siens. Les liens qui les unissent, les retiennent et l’amour qu’elle poursuit jusqu’à tout abandonner derrière elle…

Un fi lm réalisé par Katell QuillévéréAvec Sara Forestier, Adèle Haenel, François Damiens…

SUZANNE

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, le Secours populaire vous invite à décou-vrir la projection du fi lm « Suzanne » réalisé par Katell Quillevéré, ou les vingt-cinq ans de la vie d’une famille.

Le Secours populaire souhaite aborder cette nou-velle édition, en portant un regard sur les femmes, les hommes, l’humain, tout en poésie. C’est à ce titre qu’est invitée Alice Vincens, qui enseigne l’esthétique du cinéma à l’École Supérieure Audio-visuel de Toulouse, pour un échange avec le public à l’issue de la projection.

Séance organisée au LIDO avec la collaboration du secours populaire

Projection suivie d’un débatAccès libre dans la limite des places disponibles

13 mars à 14 h30

avec le soutien de :

ENTRETIEN AVEC LA RÉALISATRICE Comment est né le personnage de Suzanne ? Quand mon compa-gnon lisait beaucoup de livres sur les ennemis publics français comme Mesrine, Besse, Vaujour, il m’a offert les autobiographies de leurs compagnes. J’étais fascinée par l’attitude de ces femmes à la fois extrêmement courageuses, mais aussi dans une soumission presque suicidaire à leurs hommes. Dans leur livre, elles consacrent toujours le premier chapitre à leur enfance et leur adolescence pour y chercher, sans vraiment les trouver, des événements qui donneraient du sens à leur parcours, expliqueraient cette rencontre amoureuse détermi-nante. Pourquoi tombent-elles tout d’un coup sur cet homme-là, s’y enchaînent et se révèlent capables d’introduire des explosifs dans une prison ou d’ap-prendre à conduire un hélicoptère pour le faire évader ? Leur trajectoire pose la question du destin et du hasard. Parallèlement, j’ai toujours beaucoup aimé la forme américaine des biopics comme BIRD, BOUND FOR GLORY, COAL MINER’S DAUGHTER… Dans ma tête a alors commencé à germer l’idée de construire le biopic d’une inconnue qui s’enchaîne à un amour, au point de tout abandonner pour lui.

On a l’habitude de voir Sara Forestier dans un registre plus expansif. Ici, elle est presque à contre-emploi… Le personnage de Suzanne exigeait une pudeur dans l’interprétation, Sara en était la première convaincue. À partir de là, notre collaboration fut évidente et passionnante. C’est une actrice incroyable, d’une intensité rare, capable d’endosser des

situations de jeu très violentes. Et en même temps, elle est très lumineuse, ce qui était un atout énorme pour le personnage, car je savais que le fi lm était potentielle-ment très sombre. Je savais que sa lumière et son éner-gie, une fois canalisées, apporteraient le souffl e de vie nécessaire au fi lm. Pendant le tournage j’étais fascinée par la maturité émotionnelle de cette jeune femme de 25 ans. Elle pouvait tout exprimer, la violence de la passion amoureuse, la douleur du deuil, les joies de la maternité, comme si elle avait déjà eu cent vies…

Et le choix de François Damiens ? Je l’avais beaucoup aimé dans LA FAMILLE WOLBERG le très beau fi lm d’Axelle Ropert et ensuite, j’ai découvert sa veine comique, les caméras cachées qui l‘ont rendu cé-lèbre en Belgique. Il me fait tellement rire, il a du génie, c’est un acteur hallucinant. Je trouve qu’il a l’envergure des comédiens comme Jean Yanne dans NOUS NE VIEILLIRONS PAS ENSEMBLE, Guy Marchand, ou Pialat lui-même. Il renouvelle quelque chose dans son phy-sique, dans son rapport au jeu, dans son émotivité, très sincère, brute. Il me touche profondément, je ne voyais personne d’autre que lui pour jouer Nicolas.

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G.B. 2013 - Durée : 1h46 min

SYNOPSIS : Daisy, une adolescente new-yorkaise, passe pour la première fois ses vacances chez ses cousins dans la campagne anglaise. Rires, jeux, premiers émois…Une parenthèse enchantée qui va brutalement se refermer quand éclate sur cette lande de rêve la Troisième Guerre Mondiale…

KEVIN MACDONALD : Le premier long-métrage de Kevin Macdonald, UN JOUR EN SEPTEMBRE, a rem-porté l’Oscar du Meilleur Documentaire en 2000. Son deuxième long-métrage, LA MORTSUSPENDUE (2003), présenté en avant-première au Festival de Telluride, a entre autres remporté le BAFTA et le prix de l’Evening Standard du Meilleur Film britannique. Son premier long-métrage de fiction, LE DERNIER ROI D’ÉCOSSE, avec Forest Whitaker dans le rôle titre, a à nouveau été présenté au Festival de Telluride. Il a remporté le prix Alexander Korda (BAFTA) du Meilleur Film britannique et le BAFTA du Meilleur Scénario adapté. Forest Whitaker a quant à lui décroché, entre autres, l’Oscar et le Golden Globe du Meilleur Acteur pour son interprétation d’Idi Amin Dada. Kevin Macdonald a depuis réalisé JEUX DE POUVOIR (2009), et L’AIGLE DE LA NEUVIÈME LÉGION, adapté du roman éponyme de Rosemary Sutcliffe. Il a également signé le documentaire LIFE IN A DAY (2011), cité au BIFA, et a assuré les fonctions de producteur délégué sur SENNA (Asif Kapa-dia, 2010) qui a remporté le BAFTA du Meilleur Documentaire. Son plus récent film, MARLEY (2012), un documentaire sur la vie et l’œuvre de Bob Marley, a été cité au BAFTA, au BIFA et au prix de l’Evening Standard du Meilleur Documen-taire et au Grammy de la Meilleure Compilation musicale pour une œuvre audiovisuelle.

Un fi lm réalisé par Kevin MacdonaldAvec Saoirse Ronan, George Mackay, Tom Holland (II)

Notes de productionDès sa publication en 2004, le roman de Meg Rosoff, Maintenant, c’est ma vie, salué par la critique, est rapi-dement devenu un best-seller publié en mars 2006. L’ou-vrage est écrit à la première personne, du point de vue à la fois naïf et ironique de la narratrice, Daisy, new-yorkaise de 15 ans, envoyée par son père chez ses cousins dans la campagne anglaise. Daisy atterrit au Royaume-Uni avec ses piercings et son sale caractère. A mesure qu’elle dé-couvre et s’attache au lieu (la ferme de Brackendale) et à son cousin Eddie, son état d’esprit change, jusqu’à ce que la détonation cataclysmique d’une bombe atomique à Londres ne précipite le pays dans le chaos et ne change sa vie et celle des siens pour toujours.

Kevin Macdonald, le réalisateur, évoque le livre et son adaptation au cinéma : « C’est un livre magnifi que. Il y a tant de choses que la littérature est à même de faire et qu’il est impossible de transposer au cinéma, à commencer par la forme du monologue intérieur. La structure du livre était périlleuse à reproduire. La voix de Daisy a beau être très forte dans le livre, on s’est rendu compte que le person-nage devait être légèrement différent dans le fi lm pour que celui-ci fonctionne. On a tenté beaucoup d’approches pour Daisy. Tout s’est éclairé quand nous nous sommes rendus compte que la clé du personnage résidait dans sa volonté. Daisy a une grande conscience d’elle-même, de son indi-vidualité, mais elle a longtemps utilisé cette clairvoyance de manière très négative parce que sa vie a été dure. Elle va se servir de cette même lucidité pour survivre.»

Pour le réalisateur, l’aspect le plus agréable du tournage fut de travailler avec des jeunes acteurs : « Ils étaient drôles, pleins d’énergie et dociles, pour la plupart. C’était un vrai bonheur. J’avais 44 ans au moment du tournage, et je n’ai de toute évidence jamais vécu dans la peau d’une adolescente. J’ai donc appris à me fi er à eux pour être au plus près de leurs émotions.»

e la Troisième Guette lande de rêve uerre Mondiale…

K C O D

Sortie nationale 12 mars

2014

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SYNOPSIS : Pierre Rabhi est paysan, écrivain et penseur. Il est l’un des pionniers de l’agro-écologie* en France. Amoureux de la Terre nourricière, engagé depuis quarante ans au service de l’Homme et de la Nature, il appelle aujourd’hui à l’éveil des consciences pour construire un nouveau modèle de société où « une sobriété heureuse » se substituerait à la surconsommation et au mal-être des civilisations contemporaines. Ce film retrace l’itinéraire d’un sage, du désert algérien à son expertise internationale en sécurité alimentaire. L’histoire d’un homme et de sa capacité hors du commun à penser et à agir en fédérant ce que l’humanité a de meilleur pour préserver notre planète des souffrances qu’elle subit. PIERRE RABHI, AU NOM DE LA TERRE raconte le cheminement d’une vie et la conception d’une pensée qui met l’Humanité face à l’enjeu de sa propre destinée.

LE MOUVEMENT COLIBRIS : Créé en 2007 sous l’impulsion de Pierre Rabhi, Colibris est un mouvement de citoyens décidés à construire une société écologique et humaine. Agriculture, économie, énergie, éducation, démocratie…L’association aide tous ceux que le souhaitent à découvrir des modèles d’avenir,

à se regrouper et à agir. Le mouvement compte aujourd’hui 60.000 personnes.En 2013, l’association a lancé la (R)évolution des Colibris et présenter une feuille de route alternative, politique et coopérative pour commencer à poser les briques d’une société soutenable

et solidaire grâce à l’autonomie et l’engagement de chacun (citoyens, élus, entrepreneurs). Ce travail est le fruit d’un exercice démocratique lancée par l’ONG à l’occasion des présidentielles de 2012. L’association avait organisé 27 forums au cours desquels 700 ateliers de travail ont permis de produire près de 240 plans d’action concrets. À cette démarche participative a été adjointe les propositions de plusieurs organisations afin d’établir des recommandations d’actions concrètes dans les cinq grands domaines d’action de l’association.

LA (R)ÉVOLUTION EST EN MARCHE ! Découvrez l’intégralité du Plan des colibris et suivez le mouvement : revolution-colibris.org

La vraie révolution est celle qui nous amène à nous transformer

nous-mêmes pour transformer le monde.”Pierre Rabhi

“ De ses propres mains, Pierre Rabhi a transmis la Vie

au sable du désert... Cet homme, d’un esprit net et clair, dont la beauté poétique

du langage révèle une ardente passion, a fécondé des terres

poussiéreuses avec sa sueur, par un travail qui rétablit la chaîne de vie que nous interrompons

continuellement.Yehudi Menuhin

L’agro-écologie - défi nition : Ayant pour objet la relation harmonieuse entre l’humain et la nature, l’agro-écologie est à la fois une éthique de vie et une pratique agricole. Elle considère le respect de la terre nourricière et la souveraineté alimentaire des populations sur leurs territoires comme les bases essentielles à toute société équilibrée et durable. Approche globale, elle inspire toutes les sphères de l’organisation sociale : agriculture, éducation, santé, économie, aménagement du territoire… Adaptable à tous les biotopes, au Nord comme au Sud, et accessible à tous, l’agro-écologie présente des avantages à tous les niveaux.

Des avantages écologiques : fertilisation organique des sols, optimisation de l’usage de l’eau, respect et sauvegarde de la biodiversité, lutte contre la désertification et l’érosion…

Des avantages économiques : alternative peu coûteuse, économie du coût des intrants et du transport, relocalisation de l’économie par la valorisation des ressources locales, etc.

Des avantages sociaux et sanitaires : production d’une alimentation de qualité, garante de bonne santé, autonomie alimentaire des individus et stabilisation des populations sur leurs terres, revalorisation de la place des paysans dans les sociétés, création et renforcement des liens sociaux.…

Séance le JEUDI 20 MARS À 20H au Lido

Tarif unique 5 €. Pré-achat des places en caisse ou en ligne www.grandecran.fr ou applications smartphone vivement conseillées.

Dans le cadre des nécessaires transitions vers des sociétés plus sobres et plus respectueuses de notre planète, Pierre Rabhi a montré la voie vers ce qu’il est possible de faire en agriculture, en harmonie avec une forme de philosophie de vie nouvelle.

Le mouvement des Colibris, les Amis de la Terre et Attac vous proposent d’en débattre après le fi lm.

un fi lm de Marie-Dominique Dhelsing

France 2013 - Durée : 1h38 min

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2ème soirée organisée suite au succès de la première

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PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 11

SYNOPSIS : Los Angeles, dans un futur proche. Theodore Twombly, un homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une rupture difficile. Il fait alors l’acquisition d’un programme informa-tique ultramoderne, capable de s’adapter à la personnalité de chaque utilisateur. En lançant le système, il fait la connaissance de ‘Samantha’, une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Les besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme ceux de Theodore, et peu à peu, ils tombent amoureux…

HER OFFRE UN POINT DE VUE DES PLUS ORIGINAUX SUR L’AMOUR «Ce qui est très difficile dans une relation amoureuse, c’est d’être sincère et transparent et de per-mettre à la personne qu’on aime d’adopter la même atti-tude», déclare Spike Jonze. «On passe son temps à chan-ger et à évoluer, si bien qu’on peut se demander si on est capable d’accepter l’autre tel qu’il est au fil des années. Est-on à même de continuer à aimer son partenaire, même si celui-ci évolue ?» Et, pourrait-on ajouter, peut-on continuer à se faire aimer de lui ?Ce sont là les questions qui se posent lorsque Theodore acquiert un logiciel informatique révolutionnaire et… qu’il fait la connaissance de Samantha. «Ce système est censé être intuitif : il apprend à connaître son utilisateur pour mieux le comprendre», précise Jonze.Émanation de l’intelligence artificielle, Samantha est à la fois chaleureuse et compréhensive. Elle ne tarde pas à faire preuve d’un caractère bien trempé, d’un sens de l’humour assez caustique, d’une formidable capacité à aller à l’es-sentiel et d’une large palette d’émotions. Une fois le pro-gramme lancé, la nature de ses relations avec Theodore évolue rapidement. Comme l’indique le réalisateur, «elle est d’abord son assistante, puis son amie et confidente, et bien plus encore…»Jonze avait coécrit l’adaptation de MAX ET LES MAXI-MONSTRES, d’après l’ouvrage de Maurice Sendak, avec Dave Eggers et, en 2010, il était l’auteur du court métrage I’M HERE, présenté au festival de Sundance. Mais c’est la première fois qu’il est l’auteur complet d’un long métrage.Le fait qu’il s’intéresse à l’amour à travers les rapports entre un homme et la conscience désincarnée d’un système d’ex-ploitation informatique n’est pas si surprenant… En effet, Spike Jonze a toujours été novateur, comme en témoignent ses débuts de réalisateur de clips et de docu-mentariste ou encore ses longs métrages, à l’instar de DANS LA PEAU DE JOHN MALKOVICH, ADAPTATION et MAX ET LES MAXIMONSTRES. Le projet de HER a germé dans

HERUN FILM RÉALISÉ PAR SPIKE JONZEAVEC JOAQUIN PHOENIX, SCARLETT JOHANSSON, AMY ADAMS…

U.S. 2013 - Durée : 1h16 minU.S. 2013 - Durée : 1h16 min

l’esprit de Jonze il y a plusieurs années. «L’idée est née d’un article que j’ai lu sur Internet il y a une dizaine d’années», dit-il. «Cela parlait de la messagerie instantanée générés par intelligence artificielle. Je me suis connecté à ce système, et j’ai commencé par dire ‘Bonjour’ et une voix m’a répondu ‘Bonjour’. Puis, ‘Comment allez-vous ?’, et la voix m’a répondu : ‘Bien. Et vous ?’ Nous avons discuté pendant un moment, et j’ai alors pris conscience que j’étais en train de parler à un ordinateur qui m’écoutait et qui me comprenait. Mais je me suis rendu compte que le système ne faisait que répéter ce qu’il avait entendu antérieurement, et qu’il n’était pas intelligent, mais qu’il s’agissait uniquement d’un logiciel sophistiqué. Cependant, c’était un point de départ stimulant. Et puis, j’ai eu l’idée d’un type qui noue une relation avec un dispositif de ce genre, mais qui est doté d’une véritable conscience, et je me suis demandé ce qui pourrait se passer s’il en tombait amoureux».Récit avant-gardiste, mais ancré dans la réalité, HER est un drame romanesque propice à la réflexion et aux échanges humoristiques entre ses deux protagonistes. Avec l’aide de Spike Jonze, Joaquin Phoenix et Scarlett Johansson ont relevé le défi de donner corps à Samantha, alors qu’on ne la voit jamais à l’écran.

besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme ceux de Theodore, et peu à peu, ils tombent amoureux…

Sortie nationale 19 mars

2014

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Tarif4 €

Cinéma Le Lido - 3, avenue du Général de Gaulle - Limoges

SOIRÉE FENÊTRE

SUR COURTS N°71 24 MARS

À 20HEN ATTENDANT BRIVE... Fenêtre sur Courts est chaque fois l’occasion de faire découvrir au plus large public des courts ou des moyens-mé-trages – films de fiction, documentaires ou d’animation - qui ont un lien avec le Limousin et ont bénéficié du soutien de notre région au titre de l’aide à la produc-tion, au développement ou à l’écriture. En attendant le prochain Festival de Brive, venez assister à la projection de trois regards de réalisateurs sélectionnés au 10e Rencontres Européennes du Moyens Métrage – Festival du Cinéma de Brive 2013 qui illustrent la diversité de sa pro-grammation. Je sens le beat qui monte en moi de Yann le Quellec, Pour la France de Shanti Masud (moyen-métrage ayant bénéficié du soutien de la Région Limousin) ainsi que Avant que de tout perdre de Xavier Legrand (Grand Prix National, Prix du Public, Prix de la Jeunesse et Prix de la Presse Télérama au Festival international du Court-Métrage de Clermont-Ferrand 2013) seront diffusés lundi 24 mars 2014 à 20h au Cinéma le Lido, présentés par Sébastien Bailly, délégué général du festival et Shanti Masud, cinéaste.

JE SENS LE BEAT QUI MONTE EN MOIBelgique / 2012 / Fiction / 32 min / Couleur / stéréoRéalisateur : Yann le QuellecAvec : Rasalba Torres Guerrero et Serge Bozon

Rosalba, jeune guide touristique, souffre d’une affection étran-ge : la moindre mélodie pro-voque chez elle une gesticulation et elle se met à danser, de façon aussi subite qu’incontrôlable. Malgré ses ruses pour cacher son excentricité, ce corps indomptable pourrait bien séduire son surprenant collègue Alain. Rosalba souffre d’un terrible handicap, à chaque fois que le son d’une musique résonne aussi bien chez elle qu’à l’extérieur, elle ne peut s’empêcher de s’agiter frénétiquement. Une épreuve pour cette guide de tourisme. C’est dans le cadre de son travail qu’elle rencontre Alain, chauffeur de taxi pour la même agence. Rien ne les poussent à se rencontrer, le réalisateur à même joué sur les codes couleurs pour les différencier. Mais c’est s’en compter sur la musique qui va les jeter dans les bras de l’autre lors d’une soirée enflammée.

POUR LA FRANCEFrance / 2012 / Fiction / 30 min / Noir et blanc / StéréoRéalisatrice : Shanti MasudAvec : Friedelise Stutte, Sigfried Bouillon, David Atrakchi et Pascal Tagnati

CE FILM A BÉNÉFICIÉ DU SOUTIEN DE LA RÉGION LIMOUSIN.

Une nuit à Paris. Le passage de l’allemande Désirée dans la vie de Charles, France et Ivo. Le petit matin les découvrira changés. On assiste à la rencontre d’une femme Allemande qui va découvrir le temps d’une nuit la capi-tale Française en compagnie de trois jeunes en attentes de nouvelles expériences. On aborde ici le thème de l’amour, des rencontres et de l’a-ttirance envers l’autre. A la fin de la nuit, tous se séparent mais chacun emporte un souvenir de ce moment qui les a fait évoluer.

AVANT QUE DE TOUT PERDREFrance / 2012 / Fiction / 30 min / Couleur / Dolby stéréoRéalisateur : Xavier LegrandAvec : Léa Drucker, Anne Benoit, Miljan Chatelain, Mathilde Auveneux.

Un jeune garçon fait mine de se rendre à l’école et se cache sous un pont. Une adolescente en larmes attend prostrée sur le banc d’un arrêt de bus. Une femme vient les chercher tour à tour et les conduit sur le parking d’un hypermarché. Les enfants sortent du véhicule, la femme ouvre le coffre pour en extraire un gros sac poubelle. Ils entrent alors tous les trois précipitamment dans le magasin...C’est un premier film pour Xavier Legrand qui remporte cette

expérience haut la main puisqu’il reçoit le Grand Prix National, le Prix du Public, le Prix de la Jeunesse ainsi que le Prix de la Presse Télérama au tout dernier Festival de Clermont-Ferrand.

BIOGRAPHIE de Shanti Masud :

Shanti Masud obtient un DESS à l’Université Paris 8, en cinéma documentaire. En 2004, elle réalise L’Appel, court métrage documen-taire présenté au festival Paris Tout Court. En 2006, elle interprète Liliane dans le moyen métrage La Main sur la Gueule de Arthur Harari, qui obtient le Grand Prix du Jury au Festival du Cinéma de Brive ainsi qu’une men-tion spéciale pour son interprétation. A partir de 2008 et jusqu’en 2010, elle entame la réalisation de portraits en musique qui donne-ront naissance à deux films : But we have the music et Don’t touch me please, sélectionnés dans de nombreux festivals. Elle travaille ac-tuellement à l’écriture de deux longs métrages, ainsi qu’au développement d’un nouveau court métrage de fiction, Young.

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Johnny got his gun

En présence de René Burget de L’Union Pacifi ste

CRITIQUE : « C’est le coup d’essai - un coup de maître - d’un débutant de 66 ans, par ailleurs scénariste réputé. Après des années d’efforts - toutes les « majors » américaines ayant refusé le projet - l’auteur a finalement pu mener à bien l’adap-tation de son roman, publié en 1939. C’est, sans colère et sans haine, l’une des plus impitoyables dénonciations qu’on n’ait jamais faite de la folie destructrice de la guerre. Ecrabouillé par un obus, Johnny a été amputé des quatre membres et son visage a disparu ; mais son cerveau est vivant et il perçoit indistinctement ce qui se passe autour de lui. C’est du moins ce que nous apprenons par le récit qu’il fait en voix off de ses impressions et de ses réflexions, tandis que, cloué sur son lit de souffrance, il revit en une série de flash-backs les événements qui ont précédé son infortune. Finalement, c’est par le morse qu’il parvient à communiquer avec le personnel infir-mier, et pour supplier qu’on l’achève. Hélas ! La « morale » s’oppose à ce geste de clémence et le pauvre garçon est condamné à survivre… De cette histoire atroce et exemplaire, l’auteur a tiré un film d’une simplicité absolue, un montage parallèle de scènes d’hôpital en noir et blanc dénuées de toute violence visuelle et de retours en arrière illuminés par les couleurs du bonheur. L’œuvre est puissante et sobre, sans naturalisme et sans attendrissement : un simple constat. »

Marcel Martin, « Cinéma 71»

Dalton Trumbo (1905-1976) :Il a d’abord été journaliste puis scéna-riste à Hollywood dans les années 30. « Johnny got his gun » est son unique film qui sort en pleine guerre du Vietnam. Il adapte là son roman paru en 1939, deux jours avant le début de la 2ème guerre mondiale. « Après Pearl Harbour, reconnut Trumbo, le thème en semblait aussi peu

approprié aux circonstances que le son de la cornemuse » ! Et il fallut attendre 1959 pour une véritable réédition car, entre-temps, victime du maccarthysme, Trumbo est inscrit sur les « listes noires ». Interdit de travailler dans le cinéma, il continue, malgré tout à écrire des scénarios sous des noms d’emprunt et ce n’est qu’en 1960 qu’il a son nom au générique d’ « Exodus » quand Otto Preminger annonce publiquement qu’il en est le scénariste. Kirk Douglas fait la même chose avec « Spartacus » de Kubrick, réalisé la même année.

les dénoncer, cʼest donc servir son pays. Certains iront jusquʼà donner plus de 400 enoms. Sous prétexte de défense de sécu-rité intérieure les commissions deviennent un véritable appareil de répression idéologique. Le monde du cinéma nʼest pas le seul touché, il y a aussi lʼéducation, la radio, la littérature, les sciences… Un climat de peur, de méfi ance, sʼinstalle, faussant tous les rapports sociaux, professionnels et même familiaux.« Dans tous les pays, il y a toujours une liste noire. Cʼest le moyen dʼaction de la société, de toute société. Ceux qui di-rigent une société, ceux qui sont à sa tête, ceux qui sʼy sentent bien, se défendent, défendent leurs positions en refusant un emploi, un travail, ou même la liberté à ceux qui ne sont pas dʼaccord avec aux. »

Abraham Polonsky, cinéaste « blacklisté »

Le maccarthysme : « Ce fut une époque diabolique et personne de ceux qui ont survécu, dʼun côté comme de lʼautre, nʼen est sorti indemne » Dalton Trumbo.

En 1938, est créée la Commission des activités anti-américaines qui réunit des informations sur des personnes considérées comme subversives. Mais cʼest sur-tout à partir des années 45/50 que la guerre froide accroit la chasse aux « enne-mis de lʼintérieur ». La Commission concentre ses recherches sur la Californie, en particulier Hollywood, considérée comme la « capitale de la subversion ».Trumbo est lʼun des Dix dʼHollywood qui refusent, en 1947, de répondre à la question : « Etes-vous ou avez-vous été membre du parti communiste ? ». Il est condamné, avec ses camarades, à une peine de prison et inscrit sur les « listes noires ». En 1951, la guerre froide est à son apogée et une « véritable chasse aux sorcières » sʼorganise. Des appels à la délation sont lancés. Les commu-nistes sont présentés par les médias comme de dangereux agents de lʼURSS ;

SYNOPSIS : Joe Bonham est un jeune américain plein d’enthousiasme qui décide de s’engager pour aller combattre sur le front pendant la Première Guerre mondiale. Au cours d’une mission de reconnaissance, il est gravement blessé par un obus et perd la parole, la vue, l’ouïe et l’odorat. On lui ampute ensuite les quatre membres alors qu’on croit qu’il n’est plus conscient. Allongé sur son lit d’hôpital, il se remé-more son passé et essaie de deviner le monde qui l’entoure à l’aide de la seule possibilité qui lui reste : la sensibilité de sa peau. Une infirmière particulièrement dévouée l’aide à retrouver un lien avec le monde extérieur. Lorsque le personnel médical comprend que son âme et son être sont intacts sous ce corps en appa-rence décédé, ils doivent prendre une décision médicale selon les valeurs et les croyances de l’époque.

é ce de René Burget de L’Union Pacifi ste

U.S. 1971 - Durée : 1h50 min

5,50€la soirée

MÉMOIRE À VIFJeudi 20 mars à 20h30

au

www.memoireavif.info

Un fi lm de Dalton Trumbo

Avec : Timothy Bottoms, Jason Robards, Kathy Fields, Marsha Hunt, Donald Sutherland...

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 13

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SYNOPSIS : Dans la campagne anglaise du Yorkshire, la vie de trois couples est bouleversée pen-dant quelques mois, du printemps à l’automne, par le comportement énigmatique de leur ami George Riley.

Lorsque le médecin Colin apprend par mégarde à sa femme Kathryn que les jours de son patient George Riley sont sans doute comptés, il ignore que celui-ci a été le premier amour de Kathryn. Les deux époux, qui répètent une pièce de théâtre avec leur troupe amateur locale, persuadent George de se joindre à eux. Cela permet à George, entre autres, de jouer des scènes d’amour appuyées avec Tamara, la femme de son meilleur ami Jack, riche homme d’affaires et mari infi dèle. Jack, éploré, tente de persuader Monica, l’épouse de George qui s’est séparée de lui pour vivre avec le fermier Simeon, de revenir auprès de son mari pour l’accompagner dans ses derniers mois. Au grand désarroi

des hommes dont elles partagent la vie, George exerce une étrange séduction sur les trois femmes : Monica, Tamara et Kathryn.

Laquelle George Riley emmènera-t-il en vacances à Ténérife ?

e du Yorkshire, la vie de trois couples est bouleversée ans la campagne anglaisemne par le comportement énigmatique de leur ami Geois du printemps à l’autom

Aimer, boire et chanter

Pourquoi ce titre, AIMER, BOIRE ET CHANTER qui n’a rien à voir avec le titre original de la pièce d’Alan Ayckbourn, Life of Riley ? Pour le rythme. La pièce était entièrement imprégnée de la musique des Pink Floyd. Pour moi, cela indiquait une époque précise, les années 1960 / 1970 et je voulais m’en détacher. Je cherche beaucoup à rythmer les changements de vitesse d’un film, à ce que la réalisation soit disparate. Des moments avec un découpage timide, académique, et puis, que subitement le ton change. Voilà ce dont je rêverais : que le spectateur dans la salle se dise, oui, bon, c’est du théâtre filmé, et soudain change d’avis, oui, mais au théâtre, on ne pourrait pas faire ça… Et ça redevient du théâtre, et ça redevient du cinéma, et parfois de la bande-dessinée avec les interventions de Blutch. Je voulais tenter de faire ce que Raymond Queneau appelait dans Saint-Glinglin « la Brouchecoutaille », c’est-à-dire une sorte de ratatouille,

abattre les cloisons entre le cinéma et le théâtre, et ainsi, se retrouver en pleine liberté. Je le dis pour tous mes films, c’est la forme qui m’intéresse, et s’il n’y a pas la forme, il n’y a pas l’émotion. Je garde le goût intact de faire se rencon-trer des choses qui ne devraient pas se rencontrer, c’est ce que j’appelle l’attrait du danger, du précipice. Avec cette formule que je répète à l’envi : « Pourquoi tournez-vous ? », « Pour voir comment ça tourne ». Alors, évi-demment, j’ai été séduit par le théâtre d’Ayckbourn, qui peut sembler être un théâtre de boulevard alors qu’il n’en n’est rien. Il n’y a qu’à observer les risques de construction qu’il prend à chaque fois. Un jour, il a eu cette phrase : « Moi j’essaie de faire du cinéma avec mon théâtre, et Resnais fait du théâtre pour le cinéma ».

Alain Resnais

Réalisé par Alain Resnais

Avec :Sabine AZÉMA, Hippolyte GIRARDOT, Caroline SILHOL,Michel VUILLERMOZ, Sandrine KIBERLAIN, et André DUSSOLLIER

eorge

atient L

pen-eorge

Sortie nationale 26 mars

2014

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France 2014 - Durée : 1h48 min

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AIMER, BOIRE ET CHANTER est mon dixième film avec Alain Resnais ? Je n’avais pas compté. Pour savoir comment tout a commencé, il faut remonter un peu loin. Je ne rêvais pas de devenir actrice, mais depuis que je suis haute comme deux pommes, même pas trois, j’adore le spectacle. Encore lycéenne, je prenais donc des petits cours de théâtre au Lycée Carnot. Je me revois un jour, appuyée contre une voiture, en train d’écouter le professeur Philipe Laudenbach, un des neveux de Pierre Fresnay. Il nous raconte qu’il a tourné dans MURIEL OU LE TEMPS D’UN RETOUR, un film d’Alain Resnais, un homme ex-traordinaire. Resnais, je ne le connaissais pas plus que ça, et j’allais très peu au cinéma. Avec deux copines, je vais aussitôt voir

MURIEL. Et c’est le premier grand choc cinématographique de ma vie. J’ai senti tout de suite qu’il y avait là de la grâce, de la beauté,

du mystère, de l’art.

À cet âge, je n’ai pas pu définir pourquoi ni comment, mais je suis sortie de cette projection, transformée. Si j’avais pu deviner ce qui allait se passer après… Alain m’a appelée, environ quinze ans plus tard, pour LA VIE EST UN ROMAN. À l’époque j’étais apparue dans trois

J’avais lu dans une revue qu’un très prolifique Monsieur Ayckbourn montait ses pièces dans la toute petite station balnéaire de Scarborough, dans une salle dont les trois panneaux du décor étaient constitués par les spectateurs eux-mêmes. Nous sommes partis là-bas, Sabine et moi, comme pour un safari au fin fond d’une forêt exotique. Nous y avons vu une première pièce. Les acteurs devaient penser aux trois « murs » de spectateurs et les spectateurs, pour leur part, devaient avoir une bonne dose de croyance en ce qu’ils ne voyaient pas. Ce qui est aussi une bonne définition du cinéma. Dès ce moment-là, je me suis dit : cet homme est pour moi. Pendant quatre ou cinq ans, nous sommes revenus à Scarborough, anonymement, jusqu’au jour où un acteur, pendant un entracte, m’a reconnu et m’a dit : « Mais qu’est-ce que vous faites-là ? Il n’y a jamais de Français ici. Des Japonais, des Alle-mands, mais pas de Français ». Nous nous sommes donc enfin rencontrés, Ayckbourn et moi, on a bu une bière, je l’ai complimenté, il a soupiré : « Évidemment, je ne suis pas Tchekhov », j’ai répondu : « Eh bien non, vous êtes beaucoup mieux que Tchekhov ». Ce fut une rencontre riche en émotion.

Quelques années plus tard, dans un jardin public, je vois Sabine rire toute seule en lisant une énorme pièce d’Ayckbourn, intitulée Intimate Exchanges (les titres d’Ayckbourn sont toujours intraduisibles), qui avait comme caractéristique de ne mobiliser que deux acteurs pour jouer une multitude de per-sonnages, mais il fallait retourner douze fois au théâtre pour voir la pièce en entier ! Je suis allé voir Ayckbourn pour lui demander s’il accepterait que j’adapte ce qui allait devenir SMOKING NO SMOKING. Il avait à son répertoire une quarantaine de pièces à l’époque. Il m’a dit : « Je m’atten-dais à tout, sauf à ce que vous choisissiez celle-là, vous êtes encore plus fou que moi ». Et je savais par un article, qu’il détestait qu’on tourne ses pièces en raison des obligations qui en découlaient. Je lui ai alors fait un serment : « Si je trouve un producteur prêt à financer le film, je ne vous préviendrai pas, je ne vous téléphonerai pas, je ne vous convierai pas à lire l’adaptation, je ne vous inviterai

Tourner avec Resnais par Sabine Azéma

Les Adaptations d’Ayckbourn, comment cela a-t-il commencé ? (par Alain Resnais)

Fraanan

LLLess AAAAddddaaaapptations d’Ayckbourn, comment cela a-t-il commencéé ?

pas à dîner. Vous ne saurez rien de moi avant que le film soit fini et que je puisse vous le montrer. À ce moment seulement vous pourrez décider si vous en acceptez la paternité ». Il s’est illuminé. Et j’ai tenu ce serment, jusqu’à aujourd’hui. Et pour COEURS (Intimate Fears in Private Places dans sa version originale) également.

Le gros problème que posait l’adaptation de Life of Riley, était le suivant : comment un public de cinéma pourrait-il comprendre qu’il y a quatre jardins qui ne se touchent pas ? J’ai donc mis des dessins de Blutch, des photos du Yorkshire, avec quelques plans de routes pour qu’on comprenne que parfois il y a vingt kilomètres qui séparent un jardin d’un autre. C’est en mélangeant ces trois élé-ments qui ne vont pas ensemble – les dessins de Blutch ne ressemblent pas aux décors de Jacques Saulnier, qui ne ressemblent pas aux routes du Yorkshire – qu’on saisit, j’espère, la notion de distance.

J’avais beaucoup fait rire Ayckbourn en lui disant un jour : « Je suis contre les coupures, mais pour les contrac-tions ». Jean-Marie Besset, dont je connaissais et appré-ciais le travail d’adaptateur et d’auteur, s’est ensuite chargé de la traduction, et a travaillé sur la version anglaise déjà découpée.

ou quatre films, pas plus. J’ai tout de suite pensé que la chance me souriait et qu’il ne fallait pas la laisser passer. De ce premier tournage, je me rappelle que j’éprouvais un mélange étrange de détermination et de timidité. Mais tout concourrait à me rassurer. Après une prise, je me retourne et je vois Pierre Arditi le pouce levé. Le pouce levé de Pierre, une récompense ! Et Vittorio Gassman, dans sa combinaison rouge, venu une fois sur le plateau juste pour me regarder… On m’appelait « la Petite », alors la Petite a tout donné.

Avec Resnais, j’avais le sentiment d’être partie en voyage, un voyage qui n’aurait pas de fin. Et il n’a pas de fin. Peut-être, après tout, avons-nous le même âge, le même plaisir de jouer, de continuer à jouer ensemble. Je vois toujours la même image : on est dans un jardin rempli d’herbes hautes, d’herbes folles, évidemment. C’est lui qui ouvre les grilles rouillées, on ne sait pas où on est, on ne sait pas où on va et on arrive quelque part. Toujours.

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Un fi lm réalisé par NICOLE HOLOFCENERAvec JULIA LOUIS-DREYFUS, JAMES GANDOLFINICATHERINE KEENER, TONI COLLETTE…

SYNOPSIS : Mère divorcée, Eva se passionne pour son métier de masseuse. Très attachée à sa fille, elle redoute le jour - désormais imminent - où celle-ci va quitter la maison pour aller à l’université. À l’occa-sion d’une soirée, elle rencontre Albert (un homme doux, drôle et attachant qui partage les mêmes appréhensions qu’elle. Tandis qu’ils s’éprennent l’un de l’autre, Eva devient l’amie et confidente de Marianne une nouvelle cliente, ravissante poète qui semblerait parfaite si seulement elle n’avait pas un énorme défaut : dénigrer sans cesse son ex-mari. Soudain Eva en vient à douter de sa propre relation avec Albert qu’elle fréquente depuis peu.

Le point de vue des producteurs :Stéfanie Azpiazu qui travaille avec la réali-satrice depuis 11 ans déclare : « ALL ABOUT ALBERT est une histoire d’amour drôle et tendre qui, à ma connaissance, n’a encore jamais été racontée. Le personnage principal est sur le point de perdre l’amour de sa vie : sa fille. Elle est seule, mais elle n’est pas en quête d’une histoire d’amour idéalisée. C’est alors qu’elle rencontre un homme qui, à première vue, ne semble pas fait pour elle, mais qui la comprend et la fait rire. Et cela donne naissance à une histoire d’amour adulte basée sur la bienveillance, l’amitié et l’hu-mour. L’humour des films de Nicole naît du fait que nous reconnaissons nos propres faiblesses et faux pas dans ses personnages. On rit car on perçoit en eux nos pires instincts. On s’iden-tifie pleinement à ces gens car ils traversent les mêmes épreuves que nous. »

Anthony Bregman ajoute : « Cette authenticité permet également aux acteurs de s’identifier faci-lement aux personnages qu’ils incarnent, si bien que les mots semblent sortir naturellement de leur bouche. Nicole bâtit ses comédies sur des rela-tions sincères, pas sur des blagues potaches. »

À PROPOS DU FILM : Au fil de ses quatre précédentes comédies douces-amères d’une remar-quable justesse, la scénariste et réalisatrice Nicole Holofcener s’est imposée comme l’une des princi-pales porte-parole des citadins modernes instruits, raffinés et extrêmement loquaces. Comme à son habitude, la cinéaste s’inspire de ses propres expé-riences et de celles de ses amis pour livrer un com-mentaire à la fois pertinent et mordant sur les défis de la vie moderne.Le producteur du film, Anthony Bregman, com-mente : « Nicole pose un regard très particulier et emprunt de beaucoup d’humour sur le monde. Ses personnages sont des individus modernes et complexes qui tentent de trouver un équilibre et un sens à leur vie. Ils ressentent les mêmes émotions que tout le monde, mais ils en sont juste assez conscients pour que cela leur procure un sentiment de culpabilité. C’est là que son humour trouve sa source, et c’est tout à fait pertinent car nous vivons dans une société complexe. »ALL ABOUT ALBERT reflète certains des change-ments dont Nicole Holofcener a récemment fait l’expérience. Elle commente : « Tout est sur le point de changer radicalement dans la vie d’Eva. Elle a peur de se sentir seule lorsque sa fille partira pour l’université, et craint que sa vie n’ait plus de

All about Albert

sens. Sur le ton de l’humour elle déclare même qu’elle va passer le restant de ses jours à faire du tricot. Personnellement, j’espère évidement que mes enfants quitteront le nid, mais je sais aussi que ma vie sera alors inévitablement différente. À travers ce film, j’essaie de faire face à cette crise avant même qu’elle ne se présente… comme si cette tech-nique avait déjà fait ses preuves ! » Elle confie : « J’ai été mariée et ai divorcé. Lorsque j’ai entamé une nouvelle relation, je me suis demandée ce que mon ex-mari avait raconté à sa nouvelle compagne à mon sujet, et si elle me tenait responsable de nos problèmes de couple. Mais lorsqu’à mon tour j’ai rencontré quelqu’un, j’ai évidemment raconté à mon ami la version des faits qui donnaient l’impres-sion que les problèmes venaient de mon ex-mariAlors où se cache la vérité au milieu de tout cela ? Sans doute un peu des deux côtés. Com-ment arrive-t-on à se libérer de toutes ces questions afin de pouvoir ouvrir son cœur et prendre le risque de tomber à nouveau amoureux ? »

U.S. 2013 - Durée : 1h33 min

Sortie nationale 26 mars

2014

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ANDRÉA FERRÉOL • DIRK BOGARDE

DESPAIRUN FILM DE

RAINER WERNER FASSBINDER

SYNOPSIS : Hermann Hermann est un propriétaire d’usine de chocolat, d’origine russe, dans l’Allemagne du début des années 1930. Partageant ses fantasmes et ses perversions avec sa femme Lydia, il mène une vie protégée, grand-bourgeoise mais unidimensionnelle. Alors que le pays s’apprête à connaître des bouleversements politi ques, Hermann est hanté par des visions de son double. Pendant un voyage d’aff aires, il rencontre le vagabond Felix et voit en lui son sosie qui lui inspire un plan risqué : Felix et Hermann vont échanger leurs rôles dans la vie. Bien que ce vagabond soit physiquement très diff érent d’Hermann, la fi gure de Felix devient progressivement une obsession…

Avec Despair, Rainer Werner Fassbinder réalise sa première producti on internati o-nale en langue anglaise, réunissant Dirk Bogarde (Mort à Venise) et Andréa Ferréol (La Grande Bouff e). Adaptée d’un roman de Vladimir Nabokov, cett e oeuvre iconoclaste met en scène l’Allemagne des années 30 sur fond de montée du nazisme. Fidèle à son cinéma, Fassbinder compose un fi lm baroque infl uencé aussi bien par les drames clas-siques que par l’esthéti que psychédélique. Traversé par la fi gure du double et habité par une inquiétante étrangeté, Despair, aujourd’hui restauré en haute défi niti on, est aussi l’un des fi lms les plus formellement brillants de son auteur !

« Il y a, dans la vie de toute personne, un moment où l’on comprend qu’au fond tout est fi ni, que même si la vie conti nue, elle n’est plus qu’une répéti ti on et une appropriati on consciente de senti ments. Despair parle de quelqu’un qui ne s’arrête pas là, qui se dit qu’une vie faite uniquement de répéti ti ons n’est plus une vie. Mais au lieu de se suicider comme dans Le Diable probablement de Bresson, il décide très volontairement de devenir fou. »

R.W. Fassbinder

Né à Munich en 1945, R.W. FASSBINDER grandit seul avec sa mère dans l’Allemagne d’après guerre. Bien que passionné de cinéma, il s’intéresse d’abord au théâtre et fonde sa propre compagnie, l’Anti -Theater, après une première expérience infructueuse. C’est avec cett e troupe qu’il réalise ses deux premiers fi lms en 1969. Dans les années 1970, il alterne frénéti quement les producti ons pour le cinéma, le théâtre et la télévision. De 1978 à 1982, il tourne les fi lms qui connaissent le plus grand succès : Le Mariage de Maria Braun en 1978, Lola, une femme allemande en 1981 et Le Secret de Veronika

Voss en 1982 qui obti ent l’Ours d’or au festi val de Berlin. En l’espace de treize années, il est l’auteur d’une quarantaine de fi lms pour la télévision et le cinéma.Inspirée par l’œuvre de Douglas Sirk, sa producti on explore essenti ellement tous les aspects du mélodrame imprégné de l’Allemagne post-hitlérienne et américanisée des années 1950. Il demeure l’un des plus grands réalisateurs allemands et sa dispariti on est souvent assimilée à la fi n du Nouveau Cinéma allemand. En 1980, il adapte Berlin Alexanderplatz pour la télévision, une oeuvre hors normes qui apparaît déjà comme l’abouti ssement de sa carrière.

BIOGRAPHIE de Reiner Werner Fassbinder

LIREà LIMOGESVENDREDI 4 AVRIL À 19H30 AU LIDO*en présence d’Andréa FERREOL (voir encadré)

dans le cadre de

*accès libre dans la limite des places disponibles

ANDRÉA FERRÉOL A PLUS DE 100 FILMS ET 80 TÉLÉFILMS À SON ACTIF.

Andréa Ferréol fait parti e de ces comédiennes qui nous émeuvent, de ses rôles nous gardons des émoti ons fortes. Des souvenirs enfouis dans notre mémoire resurgissent à la seule évocati on de son nom. A jamais Andréa Ferréol restera liée à la Grande Bouff e. Jugé sulfureux à sa sorti e en 1973, le fi lm de Marco Ferreri est inscrit aujourd’hui au panthéon du cinéma. De ce jour, elle enchaîne les succès sur la toile. Les plus grands la font tourner : Robert Enrico, Pierre Granier-Deferre, Ett ore Scola...François Truff aut en lui donnant le rôle d’Arlett e Guillaume dans le Dernier Métro lui off re sa deuxième nominati on aux Césars. Son goût du théâtre lui fait dire avec passion le texte d’Eve Ensler, Les Monologues du Vagin, ou jouer, comme l’année dernière au théâtre Déjazet La véritable histoire de Marias Callas. Avant la projecti on Despair, le fi lm de Fassbinder sorti en 1978. Andréa Ferréol évoquera, pour les cinéphiles de Limoges, sa rencontre avec le monstre sacré du cinéma allemand, ses souvenirs de tournages, ses projets, ses envies...

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10ème rencontre de Limoges avec le cinéma RUSSE

du 9 au 12

AVRIL 2014

*EntréeGratuite

Mercredi 9 Avril20h : Ouverture du festival

21h - Film d’ouverture : Le Légendaire N°17 2013 - 134 min, de Nikolaï Lebedev - Avec Danila Kozlovski, Oleg Menchikov, Svetlana IvanovaMontréal, le 2 septembre 1972. L’équipe nationale de hockey d’URSS vainquit, avec le score écrasant de 7:3, les joueurs professionnels canadiens de la NHL, au cours du match d’ouverture de ce qui fut appelé à l’époque la Série du siècle. Les hockeyeurs ne jouaient pas, ils livraient une bataille pour la suprématie de leur pays. Le N°17, Valeri Kharlamov, auteur de 2 buts spectaculaires, atteignit instantanément le sommet de la gloire.

Nikolaï Lebedev est né en 1966 à Kichinev en Moldavie. Diplômé de la faculté de journalisme de l’université de Moscou et de l’Institut National de cinéma VGIK (1993, classe scénario et de critique de cinéma de V. Outilov - enseignement par corres-pondance). En 1995-96, réalisateur et scénariste de l’émission télévisée pour enfants Rue Sésame. Co-auteur de quelques romans policiers.

Filmographie (extrait) :2006 – Wolfshund2009 – Phonogramme de la passion2013 – Le légendaire n°17. Prix du public, Festival ouvert de cinéma russe « Kinotavr », Sotchi (Russie), 2013

Jeudi 10 Avril15h : Alexandra 2007 - 90 min, de Alexandre Sokourov. Drame - Avec Galina Vichnevskaïa, Vassili Chevtsov, Raïssa Guitchaeva, Evgueni TkatchoukUne grand-mère, Alexandra Nikolaevna, arrive en République de Tchétchénie pour rendre visite à son petit-fi ls, offi cier. Elle habite dans la petite ville de garnison, côtoie les soldats, va au marché, bavarde avec les Tchétchènes. Elle découvre ainsi un monde infi niment différent de tout ce qu’elle a connu aupara-vant, un monde où le plus diffi cile pour l’homme, dans de telles conditions, est de rester un homme.

Alexandre Sokourov est né en 1951 en Russie, dans le village de Podorvikha de la région d’Irkoutsk. De 1969 à 1975 aide-réalisateur, puis assistant-réalisateur à la TV de Gorki (actuelle Nijni-Novgorod). Diplômé de la faculté d’histoire de l’université de Gorki (1974), de l’Institut National du Cinéma VGIK (1978, classe de mise en scène de A. Zgouridi). Recommandé par Andreï Tarkovski, il est engagé, en 1980, au studio « Lenfi lm ». Depuis la fi n des années 1980, ses fi lms représentent, avec un grand succès, le cinéma russe, dans les festivals internationaux.Filmographie (extrait) :1997 – Mère et fi ls2002 – L’Arche russe2007 – Alexandra. Meilleur rôle féminin à Galina Vichnevskaïa, Prix de la Guilde des historiens et critiques de cinéma, Moscou, 20072011 – Faust

17h : Portrait au crépuscule 2011 - 105 min, de Anguelina Nikonova. Drame érotique. Avec Olga Dykhovitchnaïa, Sergueï Borissov, Sergueï Golioudov, Roman Merinov.Marina, la trentaine, est psychologue pour enfants. Mais elle se cherche encore, dans son travail comme dans son couple. A l’issue d’une journée d’errance, elle se fait agresser par des policiers. Elle n’a, dès lors, plus qu’une obsession : se venger. Ses armes ne seront pas celles que l’on croit…

Anguelina Nikonova est née à Rostov-sur-le-Don en 1976. Elle est partie à New-York où elle est entrée à l’Institut des Arts visuels, département du fi lm et de la vidéo. Son travail de fi n d’études est le court métrage Isosceles. Elle a écrit 7 scénarios de longs métrages.Filmographie (extrait) :2005 – Le Point de retour2011 – Portrait au crépuscule, récompensé par 9 prix aux festivals de : Salé (Maroc), Honfl eur (France), Cottbus (Allemagne), Thessalonique (Grèce), Reykjavik (Islande), Varsovie (Pologne), Les Arcs (France), Moscou, 2011.

Vendredi 11 Avril (voir encadré)**

13h30 : Le Baiser de l’Ours 2002 - 101 min, de Sergueï Bodrov. Comédie dramatique. Avec Sergueï Bodrov junior, Rebecka Liljeberg, Joachim Krol, Keith Allen, Maurizio Donadoni, Anne-Marie Pisani, Ariadna Gil, Marcela Musso, Aleksandr Bachirov…Lola, 14 ans, vit dans un cirque avec ses parents adoptifs. Elle exécute des numéros de trapéziste. Un jour, elle tombe amou-reuse d’un bébé ours qu’elle appelle Micha. Sa mère s’étant enfuie, Lola reste seule avec son père, l’ours Micha et le clown Groppo. Ensemble, ils voyagent de ville en ville, de pays en pays. Micha grandit et va révéler ses surprenants dons de métamorphose…

Sergueï Bodrov senior est né à Khabarovsk en 1948. Il a fait ses études à l’Institut Energétique de Moscou et il est diplômé de l’Institut National de Cinéma VGIK (1974, classes de scénario de K. Paramonova et N. Fokina ; enseignement par correspon-dance). Il a écrit pour des journaux satiriques. Auteur de quelques recueils de récits, de feuilletons et des scénarios de plus de vingt fi lms à succès. A la fi n des années 1980, il se tourne vers la réalisation et devient l’un des leaders du cinéma russe de la perestroïka.Filmographie (extrait) :1996 – Le Prisonnier du Caucase2002 – Le Baiser de l’ours. Sélectionné pour la Mostra de Venise, 20022006 – Nomade2007 - Mongole2010 - La fi lle du Yakuza

15h30 : Le Tigre blanc 2012 - 104 min, de Karen Chakhnazarov. Film de guerre fantastique. Avec Alekseï Vertkov, Vitali Kichtchenko, Valeri Grichko, Vladimir Iline, Aleksandr Vakhov.La 2e Guerre Mondiale touche à sa fi n. Mais plus les troupes soviétiques prennent de l’assurance, plus sou-vent apparaît sur les champs de bataille un énorme tank allemand invulnérable, « Le Tigre blanc ». Il surgit sou-dain dans la fumée des combats, pilonne sans pitié ses adversaires et disparaît de façon inattendue. Pour lutter contre « Le Tigre blanc », le commandement soviétique décide de construire un tank spécial, le modèle T-34-85.

Karen Chakhnazarov est né en 1952 à Krasnodar. Il est réalisateur, scénariste, pro-ducteur, écrivain. Il est diplômé de l’Institut National de Cinéma VGIK (1975, classe de mise en scène de I. V. Talankine). Depuis 1976, il est réalisateur au principal studio de cinéma russe, « Mosfi lm », dont il devient président directeur général en 1998. Il en a fait le plus gros studio de production d’Europe, de dimension internationale.Filmographie (extrait) :2008 – L’Empire disparu2009 – Salle N°6, d’après Tchékhov (projeté à Limoges en 2010)2012 – Le Tigre blanc. Sélectionné en 2012 dans 11 festivals de cinéma en : Russie, Chine, Pologne, Australie, France, Egypte et, en 2013, dans 12 festivals de cinéma en : Russie, Chine, Portugal, Norvège, USA, Tunisie, France, Suède, Allemagne, Irlande, Canada.2012 – L’Amour en URSS (au programme des « 10es Rencontres de Limoges avec le cinéma russe »).

20h30 : L’Admiratrice 2012 - 102 min, de Vitali Melnikov. Drame romantique.En présence de la productrice, Olga Agrafenina.Avec Kirill Pirogov, Svetlana Ivanova, Oleg Andreev, Ivan Krasko, Svetlana Krioutchkova, Oleg Tabakov.Le scénario est basé sur des faits réels connus grâce aux souvenirs des héros, leur correspondance. La jeune écrivaine débutante, Lidia Avilova, rencontre le déjà cé-lèbre Anton Tchékhov. Entre eux naît une sympathie réciproque qui se transforme peu à peu en amour. Lidia est de quelques années plus jeune que Tchékhov, a un mari, des enfants. De plus, l’écrivain, qui est également docteur, sait qu’il est atteint d’une maladie incurable.

Vitali Melnikov est né en 1928 à Mazanovo, dans la région de l’Amour. Diplômé en 1952 de la faculté de réalisation de l’Institut National de cinéma VGIK (classes de S. Youtkevitch et de M. Romm). Depuis 1964, il travaille comme réalisateur à « Lenfi lm ». Depuis 1995 il est président de l’Union des cinéastes de Saint-Pétersbourg.Filmographie (extrait) :2003 – Pauvre pauvre Pavel2007 – Brigade « Tue l’ennemi »2012 – L’Admiratrice. Récompenses en 2012 : Prix du président « Une Fenêtre sur l’Europe », Vyborg (Russie) ; Grand prix, Velikolepnaïa semerka, « Premières de Moscou » ; Meilleur rôle masculin, Kirill Pirogov, « Premières de Moscou ; Prix du public « Littérature et Cinéma », Gatchina (Russie) ; Prix du public « Regards de Russie », Paris.

*ACCÈS LIBRE DANS LA LIMITE DES PLACES DISPONIBLES

page 18 ZOOM n°64 - mars/avril 2014

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LE FESTIVAL S’ADRESSE À UN PUBLIC ADULTE

du 9 au 12

AVRIL 2014

Samedi 12 Avril

18h : L’Amour en URSS 2012 - 89 min, de Karen Chakhnazarov. Mélodrame. Projection dédiée au 90e anniversaire de « Mosfi lm ». Avec Aleksandr Liapine, Lidia Miliouzina, Egor Baranovski, Ivan Koupreenko, Armen Djigarkhanian, Vladimir Iline, Olga ToumaïkinaL’action se déroule en 1973. Sergueï, Stepan et Liouda étudient dans le même ins-titut, se disputent, se réconcilient, remportent leurs premières victoires, ressentent leurs premières déceptions en ne se doutant même pas que, dans un avenir très proche, l’Union Soviétique, le pays où ils sont nés et où ils vivent, va disparaître…

Karen Chakhnazarov est né en 1952 à Krasnodar. Il est réalisateur, scénariste, pro-ducteur., écrivain. Il est diplômé de l’Institut National de Cinéma VGIK (1975, classe de mise en scène de I. V. Talankine). Depuis 1976, il est réalisateur au principal studio de cinéma russe, « Mosfi lm », dont il devient président directeur général en 1998. Il en a fait le plus gros studio de production d’Europe, de dimension internationale.Filmographie (extrait) :2008 – L’Empire disparu2009 – Salle N°6, d’après Tchékhov (projeté à Limoges en 2010)2012 – Le Tigre blanc (au programme des « 10es Rencontres de Limoges avec le cinéma russe »)2012 – L’Amour en URSS. Sélectionné, en 2013, pour les festivals de cinéma russe à Honfl eur, « Vive le cinéma russe ! » à Saint-Pétersbourg, à Stockholm.

20h30 : Le Géographe a bu son globe 2013 - 120 min, de Aleksandr Veledinski. Drame. Avec Konstantin Khabenski, Elena Liadova, Aleksandr Robak, Evguenia Brik, Maksim Lagachkine, Anna Oukolova. EN PRÉSENCE de Elena LiadovaA court d’argent, le jeune biologiste Victor Sloujkine accepte un poste de professeur de géographie dans une école secondaire de Perm. Au début, il «bataille » contre ses élèves, puis il s’en fait des amis. Il entre en confl it avec la responsable pédagogique, emmène ses élèves de première en randon-née. En plus, il boit du vin avec ses copains, essaye de cohabiter tant bien que mal avec sa femme et amène sa fi lle à la mater-nelle. Il vit, tout simplement…

Aleksandr Veledinski est né en 1959 à Gorki. Il a fait ses études à l’Institut Poly-technique de Gorki, spécialité équipement électrique des navires. Il est diplômé des Cours Supérieurs de formation des scénaristes et réalisateurs (VKSR) (classes de A. Prochkine et V. Priomykhov, 1995). Il a reçu le Diplôme Spécial du Jury du Festival « Sainte-Anne-95 » pour son court-métrage Enfant terrible. Coauteur des scénarios des séries télévisées : Les Tireurs à distance, Brigade, La Loi, dont il est également réalisateur.Filmographie (extrait) :2004 – Russe2005 – Vivant2013 – Le Géographe a bu son globe. Récompenses en 2013 : Grand prix et Prix du Jury des Distributeurs, festival ouvert de cinéma russe « Kinotavr », Sotchi (Russie) ; Grand prix du festival de cinéma russe à Honfl eur.

13h30 : Elle 2013 - 98 min, de Larissa Sadilova. Drame psychologique. Avec Natalia Issaeva, Niloufar Faïzieva, Maxoum Abdoulaev, Youri Kissilev.La jeune Maïa est venue du Takjikistan à Moscou trouver le bonheur auprès de son bien-aimé qui, lui-même, a un statut précaire. Nous voyons la Russie d’aujourd’hui à travers le regard de Maïa.

Larissa Sadilova est née à Briansk en 1963. En 1982, elle est diplômée de l’Ins-titut National du Cinéma VGIK (classes d’art dramatique de S. Guérassimov et T. Makarova). Elle a débuté au cinéma en tant qu’actrice, en 1984, dans le fi lm Léon Tolstoï de S. Guérassimov. En 1998 elle est devenue connue comme réalisatrice. Son premier fi lm en noir et blanc Happy birthday a constitué l’événement de l’année cinématographique.Filmographie (extrait) :2007 – Rien de personnel2009 – Fiston2013 – Elle. Meilleur fi lm de fi ction, Festival « Une fenêtre sur l’Europe », Vyborg (Russie), 2013. Sélectionné pour les festivals de cinéma russe d’Honfl eur et « Regards de Russie » de Paris, 2013.

15h40 : The Major 2013, 94 min, de Youri Bykov. Thriller - Avec Denis Chvedov, Irina Nizina, Ilia Issaev, Youri Bykov, Kirill Poloukhine, Dmitri Koulitchkov, Boris Nevzorov.Un jour d’hiver, Serguieï Sobolev, un commandant de police locale, est en route vers la maternité où sa femme s’apprête à accoucher. Surexcité, il conduit trop vite et renverse un enfant qui meurt à la suite de l’accident. Le commandant a deux options : aller en prison ou cacher le crime. Sobolev décide alors de compromettre sa conscience et appelle à l’aide un collègue. Mais l’af-faire se complique et quand Sobolev change d’avis et décide de se racheter, il est déjà trop tard…

Youri Bykov est né en 1981 à Novomitchourinsk, région de Riazan. Il est diplômé de l’Institut National de Cinéma VGIK (2005, classe d’art dramatique de V.A Gramma-tikov) Il a travaillé dans plusieurs théâtres de Moscou, a été arrangeur et ingénieur du son dans un studio d’enregistrement. Il est acteur, réalisateur, directeur du studio « Mnogo ».Filmographie (extrait) :2010 – Vivre2011 – Convoyeurs de fonds (série TV)2013 – The Major. Grand prix, Meilleure musique, Meilleure réalisation, festival international du fi lm de Shangaï (Chine), 2013.

17h25 : L’Amour avec l’accent 2012 - 100 min, de Rezo Guiguineichvili. Comédie - Avec Svetlana Bondartchouk, Nikita Efremov, Anna Mikhalkova, Nadejda Mikhalkova, Artur Smolianinov, Filipp Yankovski, Merab Ninidze, Tina Dalakichvili, Micha Meskhi.EN PRÉSENCE du producteur Igor MichineC’est un fi lm sur l’amour véritable : brillant et passionné, mûr et impitoyable, naïf et maladroit, heureux et pas très heureux. Les histoires des héros s’entrelacent pour former une comédie ironique qui montre que l’amour ne connaît ni frontières, ni lois, ni nationalités.

Rezo Guiguineichvili est né en 1982 à Tbilissi (Géorgie). En 1991 il s’est établi à Moscou. Depuis 1997, il travaille à la télévision. En 2005, il est sorti diplômé de l’Ins-titut National du Cinéma VGIK (classe de réalisation de Khoutsiev).Filmographie (extrait) : 2006 – Chaleur2011 – Sans hommes2012 – L’Amour avec l’accent. Prix du public, « Festival des fi lms de Russie et d’ailleurs », Genève (Suisse), 2013.

20h : cérémonie de clôture & remise des prix.

21h : L’Île 2006 - 112 mn, de Pavel Lounguine. Drame - Avec Piotr Mamonov, Victor Soukhoroukov, Dmitri Dioujev, Youri Kouznetsov, Victoria Issakova, Nina Oussatova, Olga Demidova.Un monastère orthodoxe sur une île du nord de la Russie. Un moine perturbe la vie de sa congréga-tion par son comportement étrange. Selon la rumeur, l’homme possèderait le pouvoir de guérir les malades, d’exorciser les démons et de prédire l’avenir. Mais le moine, qui souffre du remords d’avoir commis une terrible faute dans sa jeunesse, se considère indigne de l’intérêt qu’il suscite…

Pavel Lounguine est né en 1949 à Moscou. En 1971 il est sorti diplômé du départe-ment de linguistique structurelle et appliquée de l’université de Moscou et, en 1980 des Cours Supérieurs de Scénaristes et de Réalisateurs (classe de réalisation de G. Danieliï et M. Lvovski). Depuis le début des années 1990, il vit en France mais tourne ses fi lms en Russie et à propos de la Russie.Filmographie (extrait) :2006 – L’Ile. 2 prix, « Festival du cinéma russe », Honfl eur (France) ; 2 prix, Festival « Premières de Moscou », Moscou ; 3 prix, Prix « Nika », Moscou, 2006. 4 prix, Prix « L’Aigle d’or », Moscou, 2007.2009 – Tsar2012 – Le Chef d’orchestre

** À partir du vendredi soir, Francoise Navailh, historienne du cinéma russe et présidente de l’association

« Kinoglaz » présentera les fi lms et animera les débats.

FESTIVAL EN PRÉSENCE DE PERSONNALITÉS

ET D’UNE SPÉCIALISTE DU CINÉMA RUSSE

renseignements : 05 55 45 63 74www.droujba.fr ou www.ville-limoges.fr

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EntréeGratuite

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Un avis d’Edouard Waintrop Libération 22/23/07/1995« Okraïna »… est avant tout une œuvre superbe et tendre, un portrait de faubourg, une satire du chauvinisme, un hymne à la vie. Ainsi la grève, vue par Barnet, est un épisode tragi-comique, épique et picaresque. Chaque portrait est enlevé, équivoque, aventureux. Et toute l’histoire du prisonnier allemand, cordonnier qui s’aventure dans le faubourg, une succession de petits gags et de micro drames. La critique stalinienne ne s’y trompa et lui reprocha son absence de parti prix idéologique, son lyrisme, son unanimisme…« Je ne suis pas, je n’ai jamais été un homme de théories. J’aime avant tout la comédie, je me plais à introduire des scènes drôles dans un drame et des épisodes dramatiques dans un film comique »

Boris Barnet Entretien avec Georges Sadoul, « Les Cahiers du cinéma » juin 1965

U.R.S.S. 1933 - Durée : 1h38 min

5,50€la soirée

MÉMOIRE À VIFMardi 15 avril à 20h30

au

www.memoireavif.info

OKRAÏNA (Le Faubourg)Un fi lm de Boris BarnetAvec : Alexandre Tchistiakov, Elena Kouzmina, Sergueï Komarov, Nikolaï Bogolioubov, Hans Klering…Scénario : Boris Barnet et Konstantin Finn d’après sa nouvelle.

Le fi lm sera présenté par Françoise Navailh, présidente de Kinoglaz et spécialiste du cinéma russe.

SYNOPSIS : En 1914, dans un faubourg non nommé d’une ville de la Russie tsariste, la vie suit tranquillement son cours. Les ouvriers de la cordonnerie, seule industrie du patelin, sont en grève. Mais rien de bien méchant, les ouvriers profitant de la grève pour passer du bon temps et narguer leurs patrons. La guerre qui éclate et les appels à l’unité nationale par-delà la lutte des classes mettent fin au conflit social, et conscrits comme volontaires partent presque la fleur aux fusils sous les acclamations. Mais la guerre suivant son cours et étant bien plus dure que prévu, le climat va se dégrader, autant dans le village que dans les tranchées.

Boris Barnet vu par Michel Ciment « Libération 17/18 août 1985

En 1914, dans un faubourg non nommé d’une ville de la Russie tsariste, la vie suit tranquillement son cours. Les ouvriers de la cordonnerie, seule industrie

du patelin, sont en grève. Mais rien de bien méchant, les ouvriers profitant de la grève pour passer du bon temps et narguer leurs patrons. La guerre qui éclate et les appels à l’unité nationale par-delà la lutte des classes mettent fin au conflit social, et conscrits comme volontaires partent presque la fleur aux fusils sous les acclamations. Mais la guerre suivant son cours et étant bien plus dure que prévu, le climat va se dégrader, autant dans le village que dans les tranchées.

Découvrez le monde et la mosaïque de ses peuples

www.connaissancedumonde.comwww.connaissancedumonde.com

par Mario INTROIA

Dimanche 30 mars Centre Ville séances à 15h 17h30

Lundi 31 mars Centre Ville séances à 14h30 20h

Mardi 1er avril Ester séances à 15h 20h

Le Brésil est souvent méconnu, voire trahi, par des images brouillées, stéréotypées et simplistes, dont les contours ne se limitent pas aux plages de Rio, aux fastes trompeurs du carnaval et de la vision bucolique et simpliste de l’Amazonie. Le Brésil, c’est avant tout l’infiniment grand. Tout y est démesure : les grands espaces, la nature, la richesse, la pauvreté, la fête, le soleil et l’émotion qu’il provoque. Au-delà des clichés, il est une source intarissable de beauté. Cette nation qui depuis près de cinquante ans est annoncé comme le pays de l’avenir, a une géographie insaisissable et complexe, révélant une nature spectaculaire unique au monde.

BRÉSIL, un jardin pour la planète

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NOS

ère Séance du soir

Tous les LUNDIS Vivez le cinéma en version originale

En fonction de lʼactualité de la programmation le multiplex Grand Écran Centre proposera tous les lundis soir une sélection de fi lms en V.O.

Programmes et horaires :

ENTRETIEN AVEC NILS TAVERNIER

Synopsis: Comme tous les adolescents, Julien rêve d’aventures et de sensations fortes. Mais lorsqu’on vit dans un fauteuil roulant, ces rêves là sont diffi cilement réalisables. Pour y parvenir, il met au défi son père de concourir avec lui au triath-lon «Ironman» de Nice : une des épreuves sportives les plus diffi ciles qui soit. Autour d’eux, c’est toute une famille qui va se reconstruire pour tenter d’aller au bout de cet incroyable exploit.

Un fi lm réalisé par Nils TavernierAvec : Jacques Gamblin, Alexandra Lamy, Fabien Héraud…

« pour faire naître des émotions très fortes,

je suis parti de ma vraie vie »

Fabien Heraud, interprète du rôle de Julien

Sortie nationale 26 mars

2014

France 2013 - Durée : 1h30 min

Comment est né ce projet ?Cela fait vingt ans que je m’intéresse aux enfants et à la mala-die, et je venais de passer deux ans à l’hôpital Necker, au service de neurologie, pour les besoins d’un documentaire. J’ai été touché par certains de ces mômes différents des autres. J’avais constaté que dans certaines pathologies lourdes, les en-fants pouvaient rayonner d’une énergie de vie incroyable qu’ils transmettaient autour d’eux, à leur famille et aussi à moi. Du coup, je voulais raconter une histoire qui parlait de cela, avec des personnages ni extraordinaires, ni banals, mais des indivi-dus qu’on pourrait tous être et qui vont se révéler exceptionnels grâce à l’enfant. Je voulais faire un film dont le protagoniste est certes handicapé, mais dont on oublie rapidement la patholo-gie : on le regarde et on constate sa différence, mais dès qu’on l’accepte dans sa différence, avec l’énergie qu’il vous renvoie, on ne voit plus le handicap. Je trouve ça magnifique.

Ce qui frappe, c’est qu’il s’agit d’un récit d’apprentissage pour Julien, et aussi pour ses proches …Dans beaucoup de familles qui affrontent le handicap, j’ai vu l’énergie du changement propulsée par l’enfant. Mais ce n’est pas systématique, certains enfants sont dans un état de tristesse permanent à cause de leur état, mais l’histoire de la famille du film, c’est avant tout celle d’un môme qui révèle à ses parents qui ils sont profondément. Grâce à lui, les parents changent les à priori qu’ils ont sur eux-mêmes, et du coup, se dépassent et se rencontrent sur ce qu’ils ont de plus beau. Je trouve magnifique qu’un jeune de 18 ans puisse changer radicalement le parcours de son père : la construction psychique de ce dernier – la fuite et le rejet – s’infléchit sous l’influence de son enfant. Et Dieu sait que c’est difficile d’évoluer quand on s’est construit en tant qu’adulte avec des préjugés ! C’est ce qui arrive au père dans mon film lorsqu’il arrive à se dire : «ma femme n’est pas exactement celle que je pensais être et mon fils ne correspond pas tout à fait à la représentation que j’en avais».

C’est avant tout un fi lm solaire et tourné vers la vie…Au début du film, on est dans une famille paralysée, entre une mère qui surinvestit son fils, ce qui est fréquent quand on a un enfant différent, et un père trop souvent absent. Très vite, cette structure se débloque : les personnages reprennent goût à la vie avec l’objectif de cette course. Finalement, le moment de tension est assez court et effectivement j’ai voulu le film tout à la fois émou-vant et surtout plein d’espoir.

Pourquoi avez-vous choisi de situer l’histoire à la montagne ?J’avais envie de montrer l’enfermement mental de personnages dans un espace ultra ouvert, et le paysage alpin s’y prêtait for-midablement. Pour moi, la maison incarne une sorte de prison où l’on étouffe : je l’ai filmée en plans fixes, avec peu de mouvements de caméra. Dès que les parents ou le fils ont besoin de se dire des choses importantes, ils sortent. Je trouvais intéressant de parler de solitude et de confinement dans un espace ouvert, apaisant et aride tout à la fois. Ce parti-pris m’a permis de choisir les décors en fonction de l’état d’esprit des personnages.

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Film d’animation de Max et Dave FleischerU.S.A.1920/1924 - N et B - Durée : 46 min À partir de 2/3 ansSYNOPSIS : Koko le clown naît de la plume à encre de chine de son auteur pour chaque nouvelle aven-ture. 7 petits fi lms, 7 aventures au programme.

La mouche qui agace - 1919 / 5 min. Une mouche virevolte dans le studio où Max dessine Koko ; elle s’infi ltre même dans la feuille de papier pour agacer Koko. Comment vont-ils s’en débarrasser ?

Casse-tête Puzzle - 1923 / 8 min. Max a des soucis pour résoudre un puzzle, mais il en a encore plus avec le clown !!

Voyage sur Mars - 1924 / 6 min. Koko va sur Mars et y fait d’étranges rencontres. Après quelques aventures martiennes, il trouvera plus sûr de se réfugier dans son encrier !

Modèles - 1921 / 7 min. Doté de nouveaux patins à glace, Koko apprend à patiner sur sa feuille... Dans le studio, Max s’échine à faire le por-trait en argile d’un homme très laid. Il aura bien besoin de l’aide de Koko !!

Bulles - 1922 / 5 min. Koko aimerait faire des bulles, alors on lui donne une pipe spéciale, comme cela il peut faire ses propres bulles...

Il est temps de se coucher - 1923 / 7 min. Pendant que Max laisse Koko au sommet d’une montagne (dessinée sur le chevalet) afi n de pouvoir faire une sieste, le clown va se venger en grossissant jusqu’à ressembler à un monstre ! Il se met alors à terroriser New York. Max n’aurait-il pas rêvé pendant sa sieste ?... !!

Le Petit frère du clown - 1920 / 6 min.Le petit frère de Koko vient semer la pagaille dans le studio

des frères Fleischer...

m d’animation de Max et Dave Fleischer

Un personnage né de l’imagination de deux lé-gendes du film d’animation également créateurs de Betty Boop et Popeye.

Le Petit frère du clown - 1920 / 6 min.Le petit frère de Koko vient semer la pagaille dans le studio

des frères Fleischer...

Un personnage né de l’imagination de deux lé-gendes du film d’animation également créateurs

BELLE ET SEBASTIENFilm de Nicolas Vanier avec Félix Bossuet, Tchéky Kario, Margaux Chatelier.France 2013 - Durée : 1h44 - À partir de 6/7 ans.

LOULOU, L'INCROYABLE SECRETFilm d’animation de Eric Omond et Grégoire Solotareff.France 2013 - Durée : 1h20 - À partir de 5 ans.

BOULE ET BILLFilm de Alexandre Charlot et Franck Magnier avec Franck Dubosc, Marina Foïs, Charles Crombez - Belgique/Luxembourg/France 2013 - Durée : 1h22 - À partir de 5 ans.

LIDO Samedi 15 mars à 15h GRAND ÉCRAN CENTRE Dimanche 16 mars à 10h30

LIDO Samedi 22 mars à 15h GRAND ÉCRAN CENTRE Dimanche 23 mars à 10h30

LIDO Samedi 29 mars à 15h GRAND ÉCRAN CENTRE Dimanche 30 mars à 10h30

Ça se passe là-haut, dans les Alpes. Ça se passe là où la neige est immaculée, là où les chamois coursent les marmottes, là où les sommets tutoient les nuages. Ça se passe dans un village paisible jusqu’à l’arrivée des Allemands. C’est la rencontre d’un enfant solitaire et d’un chien sauvage. C’est l’histoire de Sébastien qui apprivoise Belle. C’est l’aventure d’une amitié indéfectible. C’est le récit extraordinaire d’un enfant débrouillard et attendris-sant au cœur de la Seconde Guerre mondiale.

C’est l’odyssée d’un petit garçon à la recherche de sa mère, d’un vieil homme à la recherche de son passé, d’un résistant à la recherche de l’amour, d’une jeune femme en quête d’aventures, d’un lieutenant allemand à la recherche du pardon. C’est la vie de Belle et Sébastien...Superbe adaptation (paysages grandioses) de l’œuvre de Cécile Aubry, BELLE ET SÉBASTIEN est le divertissement familial par excellence, les spectateurs ne s’y sont d’ailleurs pas trompés puisque ce fut l’un des grands succès en salle de la fin d’année 2013.

Loulou est un loup. Tom est un lapin. Etonnamment, Loulou et Tom sont inséparables depuis leur tendre enfance. Aujourd’hui adolescents, ils se la coulent douce au Pays des Lapins.Mais Loulou qui se croyait orphelin apprend d’une bohé-mienne que sa mère est vivante. Les deux amis partent alors à sa recherche dans la principauté de Wolfenberg, le Pays des Loups. Ils arrivent en plein Festival de Carne, rendez-vous annuel des plus grands carnassiers du monde. L’amitié de Loulou et Tom survivra-t-elle dans ce pays où les herbivores finissent esclaves ou au menu du jour ? Quel incroyable secret entoure la naissance de Loulou ?On retrouve ici l’esprit joueur de Solotareff, le traitement bon enfant mais jamais niais. Abordant des thèmes comme la différence, l’intolérance, les questionnements inhérents au passage de l’enfance à l’adolescence. Encore un exemple de ce que l’animation à la française peut produire de meilleur. Certes à mille lieues de la vision des grands studios, mais est-ce vraiment un handicap ?

Tout commence à la SPA. Un jeune cocker se morfond dans sa cage. Il ne trouve pas les maîtres de ses rêves. Soudain, apparaît un petit garçon, aussi roux que lui. Qui se res-semble s’assemble : c’est le coup de foudre. Pour Boule et Bill, c’est le début d’une grande amitié. Pour les parents, c’est le début des ennuis… Et c’est parti pour une grande aventure en famille ! Sans autre prétention que divertir avec des personnages connus de tous, ce film y convient parfaitement. Il ne

s’agit pas, ici, de chercher tel ou tel message mais juste d’accompagner nos enfants pour pas-ser un bon moment en famille. A noter le travail de reconstitution de l’univers des années 70.

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Le Cinéma des enfantsPour l’avant-dernière sélection de la saison 2013/2014, c’est une livraison très variée que vous pourrez découvrir ci-dessous. Cela ira donc des fi lms plus spécifi quement destinés aux tous petits : KOKO, QUI VOILÀ ?... à des longs métrages plutôt destinés aux un peu plus grands et à leurs familles : BELLE ET SÉBASTIEN, BOULE ET BILL… Quoi qu’il en soit, espérons que chacun d’entre vous puisse y trouver son compte. Bien que nous revendiquions l’intégralité de notre programmation nous voulions particulièrement attirer votre attention sur les deux dernières œuvres choisies, LE MANOIR MAGIQUE et LA SORCIÈRE DANS LES AIRS qui sont d’une qualité remarquable même si, notamment pour le dernier cité, ils sont un peu moins connus du grand public que d’autres titres. Bonnes séances.

Samedi 8 mars à 15h

Dimanche 9 mars à 10h30GRAND ÉCRAN CENTRE

LIDO

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Grands espaces et faune sauvage

Plus de 600 animaux ! tél. 05 55 00 40 00

Film d’animation de Anders Morgenthaler.Danemark/Suède 2009 - Durée : 1h15 - À partir de 5 ans.

Torben ne désire qu’une chose dans la vie : être la plus belle des pommes, aussi rouge et ronde que celles que l’on trouve dans les grandes surfaces. Son destin est d’ailleurs tracé : il finira dans un rayon de supermarché, au rayon fruits et légumes ! Mais son rêve va s’envoler alors qu’il attrape un charmant ver, prénommé Sylvia, qui est bien décidé à devenir ami avec lui. Mais notre pomme ne l’entend pas de cette feuille : commence alors un long périple à travers jardins et potagers, rempli de savoureuses aventures…

FD

T b dé i ’ h d l i ê l lTorben et Sylvia est un film sur l’amitié, l’amour et sur ce thème classique du «Qui suis-je ?». Même si le film ne traite pas frontalement de ces thématiques, il le fait tout de même entre les lignes, parlant de la recherche d’identité, quête que connaissent tous les enfants à partir de 3 ans. Mais ce film aborde aussi des thé-matiques proches de la nature. Sur ces points le film d’Anders Morgenthaler atteint ses objectifs pédagogiques.

Tonnerre est un jeune chat abandonné. Seul et perdu il trouve refuge dans un mysté-rieux manoir appartenant à Lorenz, un magicien à la re-traite. Tonnerre se sent très vite comme chez lui dans cette mai-son enchantée, entouré d’ani-maux et de petits automates aussi étranges qu’amusants. Lorsque Lorenz est envoyé à l’hôpital, son cupide neveu essaie par tous les moyens de

Film d’animation de Ben Stasse et Jérémie Degruson. Belgique 2013 - Durée : 1h25 - À partir de 5 ans.

Film d’animation de Jessica Laurén d’après les albums de Stina Wirsén - Suède 2011 - Durée : 32 min - À partir de 2/3 ansAu sein d’un univers aux couleurs pastels, Nounourse et ses amis jouent, se bagarrent et se réconcilient. Sur des sujets réalistes teintés d’humour, voici 8 histoires pour aborder le quotidien des tout petits : dormir pour la première fois chez un copain, être malade, être le meilleur, faire le ménage, avoir un petit frère...Une production suédoise comme on en voit peu. L’idée et plutôt bonne et exploite les sujets d’actualités auxquels les enfants d’au-jourd’hui sont confrontés, ils y verront peut être des situations qu’ils ont plus ou moins connu… Le graphisme est simple et sobre mais, cela s’avère à la fois nécessaire et suffisant, en plus de la courte durée de ce programme de 8 films, pour que les plus petits puissent accrocher.

Film d’animation de Max Lang et Jan Lachauer.Grande-Bretagne 2012. Durée : 50 minÀ partir de 3 ans.

Une sympathique sorcière, son chat et son chaudron s’envolent sur un balai. Quel bonheur de voler ! Mais le vent se met à souffl er très fort, et un dragon affamé vient de se réveiller…L’adaptation de la bande dessinée connue en France sous le titre Et hop ! Dans les nuages… est une franche réussite toute en poésie et délicatesse avec, comme il se doit, une pointe d’humour, anglais bien-sur. Ce film complètement passé inaperçu lors de sa sortie pourrait sans mal être un des coups de cœur de notre programma-tion du Cinéma des enfants. A voir sans hésiter.

LIDO Samedi 12 avril à 15h GRAND ÉCRAN CENTRE Dimanche 13 avril à 10h30

LIDO Samedi 26 avril à 15h GRAND ÉCRAN CENTRE Dimanche 27 avril à 10h30

ans.

vendre le manoir dans le dos de son oncle. Tonnerre a alors une idée de génie : transformer leur manoir en maison hantée ! La résistance s’organise avec l’aide de ses petits compagnons.

Un dessin animé féerique et cocasse, duquel jaillissent sans cesse idées folles, hilarants gags burlesques, pétillants mo-ments d’émotion, agrémentés de quelques séquences d’ani-mation particulièrement réussies. Même si la version 2D choi-sie dans le cadre de ce programme est un peu moins fun que la 3D il n’en reste pas moins que le film est particulièrement réussi et saura faire le bonheur des petits.

LIDO Samedi 19 avril à 15h GRAND ÉCRAN CENTRE Dimanche 20 avril à 10h30

LIDO Samedi 5 avril à 15h GRAND ÉCRAN CENTRE Dimanche 6 avril à 10h30

ouvert pendant les vacances scolaires, les week-end et du 1er avril au 31 octobre 7j/7 - de 10h à 19h30 (fermeture des caisses à 18h).

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page 24 ZOOM n°64 - mars/avril 2014

Réalisé par Alexander PayneAvec Bruce Dern, Will Forte, June Squibb…

SYNOPSIS : Un vieil homme, persuadé qu’il a ga-gné le gros lot à un improbable tirage au sort par correspondance, cherche à rejoindre le Nebraska pour y recevoir son gain... Sa famille, inquiète de ce qu’elle perçoit comme le début d’une démence sénile, envisage de le placer en maison de retraite, mais un de ses deux fils se décide finalement à emmener son père en voiture chercher ce chèque auquel personne ne croit.Pendant le voyage, le vieillard se blesse et l’équi-pée fait une étape forcée dans une petite ville en déclin du Nebraska. C’est là que le père est né. Épaulé par son fils, le vieil homme retrace les souve-nirs de son enfance.Tourné en noir et blanc à travers quatre Etats, le film reflète l’humeur et le rythme nonchalants de l’Amérique profonde.

Entretien avec Alexander PayneComment a commencé l’aventure de Nebraska ?Le scénario m’a été envoyé, un cadeau du Ciel, il y a 9 ans, alors que je tournais SIDEWAYS. Les producteurs qui avaient pro-duit L’ARRIVISTE m’ont donné le scénario et je me suis dit que ça ferait un petit film amusant.

Qu’avez-vous aimé en lisant le scénario pour la première fois et qu’aimez-vous encore 9 ans après, une fois le fi lm tourné ?L’atmosphère du Midwest du scénario me faisait penser aux premiers films de Jim Jarmusch. Il y avait un sentiment d’austérité. Dans le scénario, il n’y a pratiquement que des dialogues sans aucune description, c’est très aus-tère. Le premier scénario que j’ai lu avait 84 pages et je me suis dit que ça pourrait être drôle.

La relation père-fi ls était-elle au cœur de l’histoire ?Je n’ai pas voulu mettre en avant la relation père-fils. Il y a aussi la mère, les cousins, les amis proches. Le plus difficile a été de trouver des acteurs pouvant vraisemblablement appartenir à une même famille.

Avez-vous dès le début envisagé d’engager Bruce Dern pour jouer Woody ?En fait, Henry Fonda et Walter Brennan n’étaient pas disponibles. Percy Kilbride (vous vous souvenez de lui ?), non plus. NEBRASKA me fait imman-quablement penser à la série de films comiques Ma and Pa Kettle (ou les mésaventures absurdes du clan Kettle, une grande et harmonieuse famille de campagnards).Plus sérieusement, dès la première lecture du scénario, j’ai aussitôt pen-sé à Bruce. J’avais travaillé avec Laura (sa fille) pour mon premier long-métrage CITIZEN RUTH, en 1996. J’ai toujours pensé à Bruce Dern et cette idée ne m’a pas quitté en 9 ans. J’ai également pensé à une trentaine d’acteurs du même âge pour être sûr que je ne me trompais pas en choi-sissant Bruce. Evidemment, pendant tout ce temps, Laura m’appelait en me disant : «Prends mon père ! Prends mon père !» mais cela ne m’a pas du tout influencé. Du moins, je ne crois pas. (Il rit)

Vous aviez déjà travaillé avec June Squibb pour MONSIEUR SCHMIDT. Avez-vous tout de suite pensé à elle en lisant le scénario ?En fait, Géraldine Page n’était pas disponible. Je choisis toujours des ac-teurs décédés... (rires). J’ai écrit le scénario de MONSIEUR SCHMIDT pour

William Holden.

Le casting est-il la pièce essentielle du puzzle ?Pour le genre de cinéma narratif que j’affectionne, il y a le scé-nario et le casting. Tout est fondamental à la réalisation d’un film : le cadrage, les décors, le montage, la musique, mais si on a raté le casting et si on est passé à côté du scénario, on aura de sérieux problèmes dans la salle de montage. Si on s’est trompé en choisissant les acteurs, il faut tricher encoupant certaines scènes ou en usant de différents pe-tits trucs pour arranger les scènes un peu ratées et c’est vraiment pénible. Je viens d’enseigner la réalisation à un niveau avancé, à UCLA (l’université où j’ai étudié).

C’était très enrichissant. Certains élèves montaient leur film de fin d’études, d’autres travaillaient sur leur scénario,

et je me suis servi des problèmes rencontrés au moment de l’écriture pour empêcher les scènes à corriger au moment du

montage. J’ai également conseillé aux élèves de ne pas com-mencer le tournage avant d’avoir trouvé le casting idéal. Trop de

gens, qu’ils soient professionnels ou amateurs, se jettent dans la production avant que tout soit prêt.

U.S. 2013 - Durée : 2h00 min

Sortie nationale 26 mars

2014

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Troisième symphonie (Ballet)de Gustav Mahler.Chorégraphie : John NeumeierDirection musicale : Simon HewettDistribution : Les Étoiles, les Premiers Danseurs…

La fi lle du far west (Opéra) de Giacomo Puccini,composé sur un livret de Carlo Zangarini et Guelfo Civinini d’après le drame de David Belasco.

MARDI 25 MARS 20h00

MARDI 15 AVRIL 20h00

PRÉSENTATION : Toute l’oeuvre de John Neumeier repose sur une profonde sensibilité musicale mais c’est probablement chez Gustav Mahler, dont il a chorégraphié plusieurs symphonies, que le chorégraphe, en perpétuel questionnement sur la condi-tion humaine, trouve les correspondances à ses propres pré-occupations humanistes. Il se laisse porter par les émotions que lui inspire la monumentale Troisième Symphonie, sensée refl éter « la création toute entière », et pénètre dans l’univers tour-menté et contrasté du compositeur pour sculpter des images d’un lyrisme puissant et profond. Osmose entre la musique et la danse, la pièce est traversée d’une palette d’émotions, de l’an-

goisse existentielle à l’espérance mystique. Les choeurs et la soliste accom-pagnent les danseurs dans leur gestuelle élégante, aux lignes déviées et aux portés vertigineux, dévoilant de nouveau la richesse d’inspiration du chorégraphe.

Ballet présenté par Brigitte Lefèvre

Directrice de la Danse de l’Opéra national de Paris

PRÉSENTATION : À cette curieuse époque, des gens venus de Dieu sait où groupèrent leurs forces dans ces lointaines terres de l’Ouest et, selon la rude loi du camp, oublièrent vite leur véritable nom, combattirent, rirent, jurèrent, aimèrent et accomplirent leurétonnante destinée d’une façon qui paraîtrait aujourd’hui incroyable. Nous sommes sûrs d’une seule chose, ils vécurent. » Telle est la citation que Puccini a placé au début de sa partition. En effet, comme dans le Paris de La Bohème

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L’Opéra de Paris au Grand Écran CentreTARIF NORMAL 15 € - TARIF RÉDUIT 12 €

En “direct” au Grand Écran EsterTARIF NORMAL 15 € - TARIF RÉDUIT 12 €

ATTENTION ! Les spectacles commencent à l’heure indiquée.Les cinémas GRAND ÉCRAN ne pourraient être tenus pour responsables en cas de changements, annulations, reports des spectacles qui dépendent exclusivement de la responsabilité des diffuseurs et des éventuels change-ments de programmation du Royal Opera House de Londres.

enregistré à l’Opéra Bastille

Durée : 3 h 00

Durée : 1 h 54

Grand Écran Centre

Le conte d’hiver (Ballet) de Christopher Wheeldon - Musique : Joby Talbot Chorégraphie : Christopher Wheeldon Décor : Bob Crowley

Grand Ecran Ester

MERCREDI 19 MARS 20h15

LUNDI 28 AVRIL 20h15

SYNOPSIS : Le titre « Conte d’Hiver » évoque les histoires merveilleuses qu’on racontait durant les veillées d’hiver. Léonte, roi de Sicile et Polixène, roi de Bohème, ont été élevés ensemble, comme deux frères. Mais alors que Polixène est en visite offi cielle à Bohème, Léonte est pris d’une folie passionnelle et destructrice : la jalousie. Il soupçonne en effet sa femme Hermione d’avoir une relation adultère avec son ami d’enfance. Cette méprise entraînera la mort de nombreuses personnes...

La belle au bois dormant (Ballet) de Marius Petipa - Musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski Chorégraphie : Marius Petipa - Décor : Oliver Messel

SYNOPSIS : Le ballet commence par un prologue d’une vingtaine de minutes, où l’on célèbre le bap-tême de la princesse Aurore. La fée des Lilas amène avec elle six autres fées qui lui promettent toutes les perfections et les bonheurs. Mais là apparait la méchante fée Carabosse qui reproche au roi de ne pas l’avoir invitée à la fête. Pour se venger, elle jette un sort terrible à Aurore ; celle-ci se piquera le doigt

avec une aiguille et mourra. Mais la fée des Lilas atténue le mauvais sort: la princesse ne mourra pas, elle s’endormira pour cent ans… Une chorégraphie éblouissante de virtuosité.

Pour insérer une annonce : merci de prendre contact avec ID Studio par tél. au 05 55 34 32 14 ou par mail, [email protected]

Durée : 2 h 55

Durée : 3 h 00

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ou le Japon de « Butterfl y », c’est d’abord la vie qu’il va traquer jusqu’au Far West : les passions certes, mais surtout l’humanité, la fraternité, la compassion. Puccini donne à l’opéra son premier western, un théâtre des âmes au bout du monde, entre rires et larmes, à la fois exotique et bouleversant.

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France 2014 - Durée : 1h40 min

en présence du producteur Edouard MAURIAT

Mardi 1er avril à 20h30au LIDO

Sortie nationale 16 avril

2014

SYNOPSIS : Sur un plateau isolé des gorges du Verdon, Maguy fabrique depuis

40 ans du fromage de chèvres dans le respect de la nature et des animaux.

Bientôt à la retraite, elle doit céder son troupeau. Elle décide alors de

parrainer Anne-Sophie, une jeune agricultrice qui souhaite s’installer.

Au fi l des saisons, le processus de transmission s’avère être un doulou-

reux renoncement pour l’une et un diffi cile apprentissage pour l’autre.

Peut-on encore aujourd’hui transmettre le goût de la liberté ?

ENTRETIEN AVEC LA RÉALISATRICE (Extrait)

Quel est votre parcours ?J’ai grandi sur le plateau de Saint-Maymes dans les Gorges du Ver-don avec ma mère et les chèvres. Je suis arrivée là-bas à 5 ans et c’est vrai que j’ai été très imprégnée par cette expérience. C’est un lieu absolument magnifi que mais très isolé et sauvage. À 16 ans, j’ai eu besoin de partir ailleurs et de vivre autre chose, je suis donc allée m’installer à Aix : j’ai pris la deuxième claque de ma vie en décou-vrant le cinéma ! Ça a été, pour moi, aussi intense que ce que j’avais

vécu dans les Gorges. Plus tard, j’ai décidé de faire des études de cinéma et de devenir scripte.Quand l’idée de faire un fi lm a fait son chemin, je suis naturellement retournée

vers mon territoire d’enfance.

Pourquoi avoir fait ce fi lm ?Essentiellement pour deux raisons. Ce que j’ai vécu avec ma mère est ex-ceptionnel. Nous sommes arrivées dans les années 70 dans ce lieu retiré. Nous vivions de façon très rudimentaire, en contact permanent avec la nature et les animaux, sans eau, sans télévision et souvent sans électrici-té ni téléphone. Lorsque des normes nous ont été imposées, ça a été un

un fi lm de Sophie Audier

vrai choc pour nous. La manière dont on avait vécu et que j’ai adorée, notre rapport au monde ne pouvaient plus exister. J’ai donc voulu avec ce fi lm défendre le mode de vie dans lequel j’ai été élevée. Celui-ci ne peut pas être dénigré sim-plement parce qu’il est en décalage avec la société actuelle.Mais faire ce fi lm a aussi été un moyen de transmettre l’histoire de ma mère sans pour autant reprendre son troupeau. Quand nous avons commencé à parler toutes les deux de ce projet, nous ne connaissions pas encore Anne-Sophie. Ma mère s’in-quiétait : qu’allaient devenir ses chèvres à sa retraite ? Je sentais que quelque chose d’important se jouait pour elle mais aussi pour moi, quelque chose se fi nissait avec nous. Alors quand Anne-Sophie a décidé de reprendre le troupeau, j’ai eu envie de fi lmer leur aventure.

Comment s’est passée la préparation du fi lm ?Il y a eu un long travail d’écriture, de préparation technique et de repérage. Dès le début, j’ai voulu que mon fi lm repose sur une confrontation. De nos jours, un jeune agriculteur ne peut plus s’installer comme ma mère a pu le faire dans les années 70, et c’est cette opposition entre ancien et nouveau que je vou-lais mettre en avant sous les traits d’Anne-Sophie et de ma mère. Au-delà de leurs différences, elles entretiennent une relation particulière. Chacune d’elles arrive à un moment charnière de sa vie : Anne-Sophie s’installe alors que Maguy, ma mère, cesse toute activité. J’ai trouvé dans cette logique de transmission une force émotionnelle incroyable. J’ai décidé de fi lmer moi-même pour garder le plus d’intimité possible. C’était aussi une des conditions de ma mère, elle ne voulait pas d’une équipe qui dénaturerait notre relation et donc son comportement. Il fallait que ce fi lm soit comme une conver-sation entre une mère et sa fi lle. J’ai donc dû apprendre à utiliser une caméra, à travailler le son. J’ai également fait beaucoup de repérages pour que ma mère et Anne-Sophie se sentent le plus à l’aise possible avec le dispositif. J’avais la caméra à l’épaule pour les suivre dans leurs activités quotidiennes et leurs échanges,sans avoir à les interrompre pour des questions techniques. J’espérais que cette discrétion et cette mobilité favoriseraient les confi dences.

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Tom à la ferme

page 28 ZOOM n°64 - mars/avril 2014

De la scène à l’écran : En 2011, à l’époque où Michel Marc Bouchard avions conclu d’adapter ensemble sa pièce de théâtre, il avait été convenu que nous travaillerions chacun de notre côté. Il m’enverrait une première version que je retravaillerais à mon tour, pour lui en ren-voyer une seconde, et ainsi de suite.

Laurence Anyways ayant été tourné et produit sur une période de deux ans, j’étais de retour de Cannes en mai 2012 et devait rapidement trou-ver un projet à tourner à l’automne. Pierre Falardeau, défunt cinéaste québécois, disait qu’il valait mieux tourner que de tourner en rond, et j’étais plus que prêt à retrouver l’adrénaline du plateau. Tom à la ferme devint ce projet d’automne et d’urgence, et j’appelai bientôt Michel Marc pour lui annoncer que nous tournions en octobre! Il était débordé avec l’écriture d’une pièce de théâtre et les révisions du scénario pour Queen Cristina. La scénarisation du fi lm commença donc sur les chapeaux de roues, et Michel Marc et moi nous renvoyâmes la balle pendant un ou deux mois.

Sur scène, on ne voyait que quatre personnages ; Tom, Francis, Agathe et, en fi n de pièce, Sara, arrivée comme la vérité dans un tissu de men-songes, comme l’avènement, comme la fl ammèche dans une pièce souf-fl ée au gaz. Ils se partageaient l’espace d’une cuisine, d’une chambre et d’une grange ; le huis-clos typique. Dans le fi lm, il fallait jouer la carte du no-exit sans pour autant que l’on se lasse des décors et des person-nages. Il m’apparut, assez tôt, qu’il fallait sortir Tom de la ferme une fois ou deux pour craindre, toujours davantage, qu’il y retourne.

L’évocation des funérailles, d’une visite chez le docteur et d’un souvenir dans une taverne locale devinrent ainsi les rares bouffées d’air du fi lm, et l’occasion de voir Tom en interaction avec des protagonistes extérieurs au drame intime de sa séquestration…

Autant d’occasions d’échapper à son sort… et qu’il ne saisirait pas.Il y avait dans la pièce 10 scènes. Et 113 dans le fi lm. Des choix durent être faits, certains plus ardus que d’autres. Mais de tout ce passage du manuscrit à l’écran, je retiens une, je dis bien une, mélancolie réelle à l’égard d’un élément laissé derrière, et qui ne fi t pas le saut avec nous…C’était à vrai dire une phrase lâchée au beau milieu de la notice de l’auteur, en exergue de la pièce. Il eut été, je crois, prétentieux de la mettre dans la bouche de quelque personnage. Et on ne m’entendra pas souvent aborder ce fi lm de cet angle, moi qui cherche tant à le protéger des étiquettes, des ghettos… mais cette phrase portait en elle seule toute l’émotion du fi lm, toute sa fragilité, toute son actualité, tout son drame et toute sa prédisposition à la perversion et la perver-sité. Disposition que nous adopterions à notre tour. C’était ça, au fond, Tom à la ferme. Ça et tellement d’autres choses, mais ça, surtout :“Avant d’apprendre à aimer, les homosexuels apprennent à mentir.”

Michel Marc Bouchard

Xavier DolanNé à Montréal en 1989, Xavier Dolan a débuté sa carrière d’acteur dans des séries télévisées et dans le doublage. Le premier succès international arrive à Cannes en 2009 avec sa première réalisation, J’ai tué ma mère, dans lequel il tient aussi le rôle principal. Le fi lm obtient trois prix à la Quinzaine des Réalisateurs, est vendu dans plus de trente pays et représente le Canada pour les Oscar du Meil-leur Film Etranger. Son deuxième fi lm, Les Amours Imaginaires, est présenté et primé dans la catégorie Un Certain Regard au Festi-val de Cannes en 2010. Son troisième fi lm, Laurence Anyways, est encore sélectionné au Festival de Cannes en 2012, à Un Certain Regard. Suzanne Clément y obtient le prix de la Meilleure Actricepour son intense rôle. En plus de jouer dans certains de ses fi lms, Dolan a joué dans le controversé fi lm de Pascal Laugier Martyrs, dans Good Neighbours de Jacob Tierney et dans le fi lm de Daniel Grou (Podz) Miraculum. Il est actuellement en tournage, aux côtés de Bruce Greenwood, dans le fi lm de Charles Binamé, Elephant Song. Dolan termine aussi le tournage de son prochain fi lm, Mommy.

Filmographie comme réalisateur2009 J’ai tué ma mère2010 Les Amours Imaginaires2012 Laurence Anyways2013 College Boy (video clip musical pour Indochine) Tom à la ferme2014-2015 Mommy (en post-production)The Death and Life of John F. Donovan (en developpement)

SYNOPSIS : Un jeune publicitaire voyage jusqu’au fi n fond de la campagne

pour des funérailles, et constate que personne n’y connaît son nom, ni la

nature de sa relation avec le défunt. Lorsque le frère aîné de celui-ci lui

impose un jeu de rôles malsain visant à protéger sa mère et l’honneur de

leur famille, une relation toxique s’amorce qui n’aura de cesse que la vérité

éclate enfi n, quelles qu’en soient les conséquences.

À beau mentir qui vient de loin...

Thriller psychologique campé dans le Québec agricole, Tom à la ferme traite

du gouffre grandissant séparant ville et province, et de la nature respective

des hommes qui y vivent. Syndrome de Stockholm, deuil et violences confi -

dentielles imprègnent ce court récit d’imposture et de mensonges. Adapté

de la pièce éponyme du dramaturge Michel Marc.

Bouchard, Tom à la ferme est le quatrième long-métrage de Xavier Dolan.

Réalisé par Xavier DolanAvec : Xavier Dolan, Pierre-Yves Cardinal, Lise Roy…

France, Canada 2012 - Durée : 1h35 min

Sortie nationale 16 avril

2014

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Avec Nicolas Cage, Tye Sheridan…

UN FILM DE DAVID GORDON GREEN

pulse le lecteur directement dans la vie des personnages. Depuis la publication de JOE, nombreux sont ceux qui ont imaginé une adaptation cinématographique. Les personnages ont beau être des gens ordinaires, ils dégagent quelque chose de mythique. Car s’il s’agit d’une sombre histoire de crime et de mauvais traitements, on y trouve malgré tout une lueur d’espoir. Mais aucune adapta-tion ne voit le jour pendant plus de vingt ans. il parait cependant logique qu’elle ait fi ni par être réalisée par David Gordon Green. Originaire lui aussi du Sud (il est né en Arkansas et a grandi au Texas. Son premier long métrage, GEORGE WASHINGTON se passait dans une petite ville du Sud.

David Gordon Green mène une carrière extraordinairement variée, composée aussi bien de fi lms indépendants salués par la critique que de comédies hollywoodiennes grand public. PRINCE OF TEXAS dernièrement présenté au Lido et JOE l’ont amené sur un terrain réaliste.

Sortienationale30 avril

2014

l l l di d l i d D i

DU LIVRE AU FILMJOE, c’est d’abord la voix singulière et incendiaire du défunt romancier Larry Brown. Surnommé le roi de la « Grit Lit », ce chroniqueur de la classe défavorisée du « Routh South » littéralement le Sud rude et brut, est l’un des écrivains les plus émouvants du XXème siècle. Lui seul pouvait raconter l’histoire d’un ancien taulard alcoolique, fana d’armes à feu et tête brûlée qui, par un coup du sort, va tenter de devenir le véritable héros d’un jeune garçon.Publié en 1991, JOE remporte le Southern Book Circle Award for Fiction et rencontre un grand succès critique. Il s’agit du quatrième des neuf romans de Larry Brown, parmi lesquels Sale Boulot (Dirty

Work), Dur comme l’amour (Big Bad Love), Père et fi ls (Father and Son) et Fay. Tout comme ses autres récits, JOE semble tout droit sorti du passé insolite de son auteur. Fils d’un métayer, Larry Brown

a pendant près de vingt ans mené la dure vie de sapeur-pompier à Oxford,

Mississippi. C’est à cette époque qu’il com-mence à écrire, la nuit, des histoires sur ceux

qui l’entourent et leurs vies certes aussi fasci-nantes et dramatiques que bien d’autres, mais que l’on ne raconte que rarement dans des romans policiers.

Publié pour la première fois dans les années 1980, il rencontre le succès avec ses nouvelles mettant en scène le Sud caché : un monde où la chaleur est étourdissante, où l’on respecte la valeur du travail, où l’on boit plus que de raison, un monde de petite délinquance, de mariages malheureux et de catastrophes tra-gi-comiques, mais également plein de vita-lité, d’amour et d’humanité. Son style, à la fois sans artifi ce et direct, rythmé et instinctif, pro-

JoeJoeU.S. 2013 - Durée : 1h57 min

SYNOPSIS : Dans une petite ville du Texas, l’ex-taulard Joe Ransom essaie d’oublier son passé en ayant la vie de mon-sieur tout-le-monde : le jour, il travaille pour une société d’abattage de bois. La nuit, il boit. Mais le jour où Gary, un gamin de 15 ans arrive en ville, cherchant désespérément un travail pour faire vivre sa famille, Joe voit là l’occasion d’expier ses péchés et de devenir, pour une fois dans sa vie, important pour quelqu’un. Cherchant la rédemption, il va prendre Gary sous son aile...

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 29

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Entretien avec Lucas BelvauxQu’est-ce qui vous a poussé à mettre en image le roman de Philippe Vilain ?Je ne connaissais pas le travail de Philippe Vilain. J’ai entendu Clémentine Autain parler de ce roman un matin à la radio, elle en parlait très bien, et son compte-rendu m’a tout de suite donné envie d’en faire un fi lm. J’ai acheté le livre dans la journée. L’adaptation n’était pas évidente car l’histoire est racontée à la première per-sonne. J’aurais pu lui rester fi dèle en utilisant une voix off, mais on en restait au seul point de vue du narrateur, et ce regard masculin, les commentaires qu’il faisait en permanence sur le personnage féminin auraient déséquilibré la relation. Ce qui fonctionnait immédia-tement, et de manière très forte dans le livre, à mon sens, n’aurait pas eu le même effet dans le fi lm. J’ai choisi de rééquilibrer les points de vue, afi n de regar-der les deux personnages à la même distance, de les traiter de la même façon parce que, fi nalement, malgré leurs différences, je suis aussi proche d’elle que de lui. « Madame Bovary c’est moi », comme disait Flaubert ! Moi, je suis tantôt Clément, tantôt Jennifer.

C’est en adepte de l’autofi ction que Philippe Vilain raconte toujours à la première personne, sur un ton froid, distant, avec un regard qui peut sembler brutal...J’aime beaucoup ses livres. Et son style, mais on ne peut pas adapter un style. C’est de l’autofi ction, du ro-man introspectif, une réfl exion sur l’amour qui se pour-suit d’un roman à l’autre. Dans mon fi lm, l’autofi ction s’est perdue en route. Quoi que... Il y a toujours une part de soi qui se glisse dans un fi lm, ou un scénario. Consciemment ou pas. Plus ou moins cachée, dans tel ou tel personnage. Parfois dans plusieurs.

D’où ce regard de cinéaste qui s’interdit de juger ?Sans doute. C’est une règle générale, presque un dogme. Je ne juge jamais un personnage, j’essaye d’être dans la vérité de chacun, d’accord avec chacun, même avec ceux qui mentent, même avec les pires. Tout le monde a ses raisons disait Renoir. C’est vrai, même si elles peuvent être bonnes ou mauvaises. A partir du moment où on juge un personnage, on le tue. Il devient un pur personnage de fi ction, il est alors ins-trumentalisé et donc sans grand intérêt. Mon point de vue, j’essaie de le donner par la mise en scène.

Aux yeux du spectateur, ce professeur de philo muté à Arras part avec un handicap. Très vite, par la scène de rupture qui ouvre le fi lm, puis par la discussion qu’il a avec une autre ex, on le sent assez rigide dans ses relations avec les femmes.D’emblée, c’était manifeste dans le livre : cet homme est un handicapé sentimen-tal, quelqu’un qui ne peut pas aimer, ni s’engager car pour lui, cela impliquerait de perdre toute possibilité de rester ouvert à ce que la vie réserve. Il considère qu’aimer une femme, c’est s’interdire d’en aimer des millions d’autres. Il ne peut pas renoncer aux millions d’histoires d’amour potentielles pour une seule. Il est sincère sur le moment, mais refuse de promettre à long terme. Au début de son histoire avec Jennifer, il sait qu’à la fi n de l’année il quittera Arras, et il ne peut pas envisager de la ramener avec lui à Paris. Quand à vivre avec un enfant, ça lui est impossible.

Est-il pour autant cynique ?Jamais ! Et d’ailleurs il souffre de ses ruptures, et il sait qu’il fait souffrir la femme qu’il quitte, mais sentimentalement il n’est que dans le présent ! Intellectuellement, il maîtrise ses pensées, son destin, mais dans le domaine de l’amour, l’attache-ment lui pose un problème.

PAS SON GENRE

Synopsis : Clément, jeune professeur de philo-sophie parisien est affecté à Arras pour un an.

Loin de Paris et ses lumières, Clément ne sait pas à quoi occuper son temps libre. C’est alors qu’il rencontre Jennifer, jolie coiffeuse, qui devient sa maîtresse. Si la vie de Clément est régie par Kant ou Proust, celle de Jennifer est rythmée par la lecture de romans populaires, de magazines « people » et de soirées karaoké avec ses copines.

Cœurs et corps sont libres pour vivre le plus beau des amours mais cela suffi ra-t-il à renverser les barrières culturelles et sociales ?

Un fi lm de Lucas BelvauxAvec Émilie Dequenne, Loic Corbery, Sandra Nkake…

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Filmographie Lucas Belvaux - longs métrages

1992 PARFOIS TROP D’AMOUR1996 POUR RIRE !2001 Trilogie : UN COUPLE EPATANT CAVALE APRÈS LA VIE2005 LA RAISON DU PLUS FAIBLE2009 RAPT2011 38 TÉMOINS2013 PAS SON GENRE

France 2013 - Durée : 1h51 min

Sortie nationale 30 avril

2014

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Sortie nationale30 avril

2014

ZOOMLe journal de l’actualité Art et Essai du Cinéma le Lido

et du Multiplex Grand Écran

N°64 Mars/Avril 2014

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Réalisé par Réalisé par David Gordon GreenDavid Gordon Green

JoeJoeAvec : Nicolas Cage, Avec : Nicolas Cage, Tye Sheridan, Ronnie Gene Blevins …Tye Sheridan, Ronnie Gene Blevins …