Zone Campus 26 novembre 2012

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Les filles de l’équipe de volleyball de l’UQTR ont connu un excellent tournoi les 23 et 24 novembre derniers, alors qu’elles recevaient leurs adversaires au CAPS. Le vendredi soir, les athlètes triflu- viennes affrontaient l’UQAC. Le match s’est résolu en quatre manches.... ACTUALITÉS ERGOTHÉRAPIE : RECONNAISSANCE DE TAILLE Il a été annoncé, le 8 novembre dernier, que le programme de forma- tion en ergothérapie de l’UQTR a reçu l’agrément de l’Association canadienne des ergothérapeutes (ACE) et ce, pour une période de sept ans. Cet agrément constitue une recon- naissance de la qualité du programme... ARTICLE COMPLET EN PAGE 17 Par Isabelle Couture Par Demmi Dolbec SPORTS VOLLEYBALL: QUE DES VICTOIRES ARTICLE COMPLET EN PAGE 3 Édition du 26 novembre au 9 décembre 2012 | Volume 8, numéro 7 | 20 pages | Bimensuel gratuit | www.zonecampus.ca MOVEMBER UNE EXPOSITION MOUSTACHUE Jusqu’au 4 décembre, la moustache dé- corera les murs de la brasserie artisanale le Gambrinus. D’ici la fin de l’Exposition d’art mous- tachu, plusieurs actions seront déployées afin d’appuyer le Movember . Toiles, photos, sculptures, elles arbo- rent toutes la moustache afin de supporter la cause de la recherche sur le cancer de la pros- tate. Depuis plusieurs années, le Gambrinus s’implique pour le Movember en faisant sa col- lecte de fonds annuelle. Nouveauté cette année : on ajoute à la recette une exposition. Le vernissage avait d’ailleurs lieu le 10 novembre dernier. La moitié du prix des toiles vendues sera remis à la fon- dation Movember . Toutes les activités dans le cadre du Movember sont évidemment à but non lucratif. En plus de l’argent amassé par la vente des œuvres, il est possible, en échange d’un don, de voter pour son œuvre favorite. En votant, les participants courent la chance de gagner la toile de Pierre Lafontaine, artiste et co-propriétaire... ARTICLE COMPLET EN PAGE 11 Par Lisa Marie Gaudreault

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Zone Campus 26 novembre 2012

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Les filles de l’équipe de volleyball de l’UQTR ont connu un excellent tournoi les 23 et 24 novembre derniers, alors qu’elles recevaient leurs adversaires au CAPS. Le vendredi soir, les athlètes triflu-viennes affrontaient l’UQAC. Le match s’est résolu en quatre manches....

ACTUALITÉSERGOTHÉRAPIE :RECONNAISSANCEDE TAILLE Il a été annoncé, le 8 novembre dernier, que le programme de forma-tion en ergothérapie de l’UQTR a reçu l’agrément de l’Association canadienne des ergothérapeutes (ACE) et ce, pour une période de sept ans. Cet agrément constitue une recon-naissance de la qualité du programme...

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Par Isabelle Couture

Par Demmi Dolbec

SPORTSVOLLEYBALL: QUEDES VICTOIRES

ARTICLE COMPLET EN PAGE 3

Édition du 26 novembre au 9 décembre 2012 | Volume 8, numéro 7 | 20 pages | Bimensuel gratuit | www.zonecampus.ca

MOVEMBER

UNE EXPOSITIONMOUSTACHUE

Jusqu’au 4 décembre, la moustache dé-corera les murs de la brasserie artisanale le Gambrinus. D’ici la fin de l’Exposition d’art mous-tachu, plusieurs actions seront déployées afin d’appuyer le Movember. Toiles, photos, sculptures, elles arbo-rent toutes la moustache afin de supporter la

cause de la recherche sur le cancer de la pros-tate. Depuis plusieurs années, le Gambrinus s’implique pour le Movember en faisant sa col-lecte de fonds annuelle. Nouveauté cette année : on ajoute à la recette une exposition. Le vernissage avait d’ailleurs lieu le 10 novembre dernier. La moitié du prix des toiles vendues sera remis à la fon-dation Movember. Toutes les activités dans le

cadre du Movember sont évidemment à but non lucratif. En plus de l’argent amassé par la vente des œuvres, il est possible, en échange d’un don, de voter pour son œuvre favorite. En votant, les participants courent la chance de gagner la toile de Pierre Lafontaine, artiste et co-propriétaire...

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Par Lisa Marie Gaudreault

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26 novembre au 9 décembre 20122 ACTUALITÉS

Le Département de philosophie et des arts de l’UQTR inaugurait son tout nou-veau laboratoire informatique le 14 novembre dernier au pavillon Benjamin-Sulte.

Le montant total du projet s’élève à 300 000$. Le coût s’explique par l’acquisition d’une vingtaine d’ordinateurs à la fine pointe de la technologie. Les ordinateurs de marque Apple sont notamment équipés d’écrans géants et des dernières versions de nombreux logiciels. Le laboratoire servira principalement aux étudiants inscrits au tout nouveau bacca-lauréat en arts visuels (anciennement nommé baccalauréat en arts plastiques) avec profil en nouveaux médias, ainsi qu’aux étudiants au certificat en nouveaux médias. Le projet était en préparation depuis deux ans, mais c’est l’an dernier que le processus a vraiment été enclenché afin que le laboratoire soit prêt pour l’automne 2012. «Au départ, on voulait créer un baccalauréat en nouveaux médias, mais nous nous sommes finalement

tournés vers une concentration. Les nouveaux médias permettent de réaliser des arts nou-veaux, contemporains», explique Aimé Zayed, chef de la section des arts et directeur des pro-grammes de premier cycle en arts. L’université a donc conçu et ajouté deux concentrations, soit celle en arts visuels, mais aussi une en nouveaux médias, en plus du cer-tificat. Cela apporte une toute nouvelle grille de cheminement pour les étudiants qui ont ainsi

accès à une douzaine de cours jamais offerts auparavant. Sylvain Delisle, vice-recteur aux études de premier cycle et au soutien académique, Serge Cantin, directeur du Département de philosophie et des arts ainsi que Aimé Zayed invitaient la population au geste protocolaire d’inauguration. Des visites sur place permet-taient aussi de découvrir le travail des étudiants qui utilisent l’équipement. (L.B.)

Pavillon Nérée-Beauchemin

3351, boulevard des Forges,

Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7

Téléphone: (819) 376-5011 poste 3414

Publicité: (819) 376-5011 poste 3409

Télécopieur: (819) 376-5239

Bimensuel distribué à 5 000 exemplaires sur le

campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières.

«Nous commençonsà vieillir quand nous

remplaçons nos rêvespar des regrets.»

– Sénèque

François-Olivier Marchand | Directeur géné[email protected]

Stéphanie Paradis | Rédactrice en [email protected]

Demmi Dolbec | Actualité[email protected]

Lorry Bergeron | Actualité[email protected]

Alexandra Carignan | Arts et [email protected]

Lisa Marie Gaudreault | Arts et [email protected]

Isabelle Couture | Sports [email protected]

Nicolas Poulin | Sports [email protected]

Maxime Bilodeau | [email protected]

Gabriel Couturier | [email protected]

Michaël Da Silva | [email protected]

Simon Fitzbay | [email protected]

Jonathan Loranger | [email protected]

Michaël Magny | [email protected]

Maxime Tanguay | [email protected]

Jean-François Veilleux | [email protected]

Hubert Samson | [email protected]

Sébastien Dulude | [email protected]

Mathieu Plante | Infographe et [email protected]

Pascal Proulx | Partenariats et [email protected]

Lisa Marie Gaudreault | Photo de la une

Les textes publiés n’engagent que

la responsabilité de leurs auteurs.

Prochaine date de tombée : 30 novembre à midi

SOMMAIREACTUALITÉS 2-6

Génies en herbe 3

Club UQT’AIR 5

Entrepreneuriat éducatif 6

SOCIÉTÉ 7-9

ARTS ET SPECTACLES 10-15

Machinegun Suzie 10

Feux de Forêt dans le Désert 12

Le vrai monde? 15

SPORTS 16-19

Volleyball 16-17

Nuit sportive du BÉPS 18

Hockey 19

L’annonce de la fin du Comité d’intégration international universitaire (CIIU) a eu lieu le 15 novembre dernier après que l’équipe sortante ait tenté, pour la troisième fois, sans succès, de faire élire des nouveaux représentants.

Le comité de l’an dernier a semblé très déçu d’avoir à poser ce geste: «Tout l’ancien bureau est vraiment triste», confie l’ancienne vice-présidente aux communications externes, Christelle Peyo, lors de son annonce de la fin du CIIU. «En plus, renchérit l’ex vice-présidente aux activités, Karina Tardif, on laissait un co-mité en super forme, le CIIU n’avait jamais autant été au top.»

Que s’est-il passé? «Il y a eu une première Assemblée générale cette année où on a eu le quorum. On a pu faire le bilan de l’an dernier et tout, mais l’Assemblée a dû être ajournée avant les élections parce que les procédures n’avaient pas été respec-tées», explique Mme Tardif. C’est à la suite de cette Assemblée générale que, à deux reprises, le quorum n’a pu être atteint pour procéder à l’élection du nouveau bureau. L’équipe avait d’abord tenté de réunir les membres le 5 octobre dernier, en vain: «À ce moment, nous n’avons pas atteint le quorum, mais on ne s’était pas pris assez d’avance pour annoncer l’Assemblée», continue Mme Tardif. Lors de la deuxième tentative, le 15 no-vembre, c’est au plus une quarantaine de membres qui se sont présentés au 1200 Albert-

Tessier. Le Comité avait fait savoir aux membres depuis environ deux semaines la date et l’heure de l’Assemblée, en plus de préciser que c’était la dernière chance du CIIU. «S’il n’y a pas assez de gens qui se présentent aujourd’hui, on va laisser le CIIU mourir de sa belle mort», avait dit Karina Tardif, quelques minutes avant l’heure prévue de l’Assemblée. «C’est la charte du Comité qui nous met des bâtons dans les roues», avoue la vice-pré-sidente aux activités. Selon cette charte, 10% des membres sont nécessaires pour assurer le quorum. Or, tous les étudiants du campus de l’UQTR sont techniquement membres. Le quorum serait donc fixé à environ 1 300 étudi-ants. «Même en comptant seulement les étudi-ants étrangers, pour atteindre ce 10%, vous devriez être une centaine dans cette pièce, ce qui n’est pas le cas», a fait savoir le con-seiller aux activités étudiantes du Service aux

étudiants (SAE), Martin Lambert, venu accom-pagner le Comité dans sa décision. «On a fait tout ce qu’on pouvait, mais les étudiants ne sont pas intéressés, on arrive à peine à réunir 5% des membres», déclare l’ex vice-présidente aux finances, Dahlia Mayouya.

Pour l’avenir Percevant la déception de certains étudi-ants présents qui comptaient se présenter aux postes, le conseiller du SAE suggère une alternative au CIIU. «M. Lambert nous pro-pose d’aller vers autre chose, c’est-à-dire de créer une nouvelle association avec une charte différente, plus accessible et qui rejoint plus d’étudiants», explique Christelle Peyo lors de son annonce de la fin du CIIU. Le Gala des cinq continents, qui constitue l’activité principale et la plus appréciée des membres, pourra cependant avoir lieu malgré que le CIIU n’existe plus.

COMITÉ D’INTÉGRATION INTERNATIONAL UNIVERSITAIRE

«Mourir de sa belle mort»

Le CIIU n’a pu procéder à l’Assemblée générale du 15 novembre, le quorum n’ayant pas été atteint.

Photo : D. Dolbec

DEMMIDOLBEC

Journaliste

NOUVEAU LABORATOIRE INFORMATIQUE

Un projet de 300 000$Photo : Terry Charland, Flageol photo

À l’avant : M. Aimé Zayed. À l’arrière : M. Sylvain Delisle et M. Serge Cantin.

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3www.zonecampus.ca

Il a été annoncé, le 8 novembre dernier, que le programme de formation en ergo-thérapie de l’UQTR a reçu l’agrément de l’Association canadienne des ergothéra-peutes (ACE) et ce, pour une période de sept ans.

Cet agrément constitue une reconnaissance de la qualité du programme de formation en er-gothérapie, assure qu’il répond aux normes de la profession et permettra aux diplômés de tra-vailler dans le monde entier. Mais, comme le soulignait en riant la directrice du programme d’ergothérapie, Martine Brousseau, aux nom-breux étudiants présents, «on tient d’abord à vous garder en Mauricie pour combler la pénurie!» La directrice juge exceptionnel de recevoir un agrément valide jusqu’en mai 2019, surtout que le

programme d’ergothérapie n’est offert que depuis 2008 à l’UQTR. Le vice-recteur aux études de premier cycle et au soutien académique, Sylvain Delisle, ajoute: «C’est un événement heureux et qui est rare dans les annales universitaires. Obtenir une telle durée d’agrément quand le pro-gramme est encore en démarrage, c’est du jamais vu!» Le comité d’évaluation de l’ACE a donné au programme de baccalauréat-maîtrise en er-gothérapie la plus haute note possible pour l’ensemble des neufs critères évalués, dont la structure administrative, le contenu du pro-gramme, la qualification des professeurs, l’implantation de leur recherche et les ressources d’apprentissage. Les évaluateurs ont identifié plusieurs points forts du programme, comme l’approche péda-

gogique par compétences ainsi que le désir d’amélioration continuel en montrant une ré-ceptivité aux suggestions des étudiants ou des milieux professionnels. Il a également été noté que le Département détenait beaucoup de matériel adéquat, à la fine pointe de la technologie. Kloé Baril-Chauvette, étudiante au pro-gramme d’ergothérapie, se dit contente de la décision de l’ACE: «Ça prouve que notre programme est bien monté. Nous travaillons en approche par problèmes, une méthode d’apprentissage qui demande beaucoup de travail individuel. Il est satisfaisant de savoir qu’il s’agit d’une excellente approche et que l’Association canadienne des ergothérapeutes reconnait les compétences que nous dévelop-pons à travers nos études.» (D.D.)

ACTUALITÉSACTUALITÉS

Photo : D. Dolbec

PROGRAMME D’ERGOTHÉRAPIE

Une reconnaissance de taille

Martine Brousseau, directrice du programme d’ergothérapie, accompagnée de deuxétudiantes qui simulent une intervention.

Le 1012 Nérée-Beauchemin a ouvert ses portes à des dizaines d’étudiants pour son activité Génies en herbe qui s’est tenue le jeudi 22 novembre dernier. Au total, 42 participants provenant de 14 programmes de l’UQTR se sont prêtés au jeu.

Les équipes étaient chacune formées de trois joueurs qui provenaient des programmes d’ergothérapie, de récréologie, de psycho-logie, de psychoéducation, de géographie, de mathématiques et informatique, d’arts, d’administration, de lettres et linguistique, de philosophie, d’histoire, de sciences biologiques et écologiques, d’enseignement au secondaire

et d’ingénierie. L’activité a été organisée par le Comité de développement et soutien aux as-sociations étudiantes, formé de six étudiants, dont trois administrateurs du comité de l’AGE.

Un jeu qui frôle le génie L’activité en était à sa première édition. Cependant, des activités du même genre se sont déjà tenues à l’UQTR, comme le jeu ques-tionnaire Questions pour un champion qui avait obtenu un grand succès. Par contre, les sujets abordés à Génies en herbe sont plus généraux. De plus, les membres de chaque équipe peu-vent s’entraider, puisque ce n’est pas un jeu qui se joue de façon individuelle, contrairement au quiz Questions pour un champion. «Quel architecte a dessiné les plans de l’opéra de Sydney? 19 x 3 - 55? Quelle filière d’Air Canada a fermé ses portes en 2012?», voilà le genre de questions posées aux partici-

pants. Au total, les étudiants de chaque équipe ont dû répondre à 27 questions. Celles-ci étaient tirées de neuf catégories, soit le langage, la littérature, l’actualité, les mathématiques, la géographie, les sciences, les arts, la musique et le sport. C’est finalement le programme de psy-chologie qui a remporté l’or, se méritant ainsi 200$ pour son association. Le baccalauréat en enseignement au secondaire est reparti avec le prix d’argent et 150$ remis à son asso-ciation, suivi du programme d’histoire qui s’est mérité le bronze et 100$ pour son association. De plus, chaque gagnant s’est mérité un sac cadeau contenant des souvenirs de l’UQTR tels que crayons et bloc-notes à l’effigie de l’établissement.

Une première édition réussie Selon Mathieu Roy, la première édition de

Génies en herbe est une réussite. L’activité a d’ailleurs attiré plus d’une centaine de spec-tateurs. «Je suis très satisfait de notre soirée. Jusqu’à maintenant, c’est une des activités qui a réuni le plus de participants. Notre comité organisateur a beaucoup d’initiative. On es-père présenter une deuxième édition et ce, dès la session d’hiver 2013. On espère également que la prochaine fois, ce sera 30 programmes qui participeront au lieu de 14, car l’activité est vraiment une belle expérience. Le comité s’est vraiment surpassé pour l’élaboration des 450 questions requises pour le quiz. Chacun d’entre nous a travaillé très fort et nous sommes très contents du travail accompli. Bien sûr, il y a eu quelques problèmes au courant de la soirée, mais on apprend de nos erreurs et la prochaine édition sera encore meilleure», ra-conte le vice-président à la vie associative et à l’environnement et animateur de la soirée.

GÉNIES EN HERBE

Une soirée qui aiguise le mental LORRY

BERGERON

Journaliste

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26 novembre au 9 décembre 20124 ACTUALITÉS

L’UQTR et l’Association des travailleurs étudiants et travailleuses étudiantes de l’UQTR-AFPC (ASTRE UQTR) ont signé officiellement, le 5 novembre dernier, une première convention collective.

Cette signature fait suite à l’entente de principe intervenue, le 27 juin dernier, entre les parties, après environ trois mois de négo-ciations. «Une première convention collective permettra d’établir les bases d’une relation plus saine entre la réalité étudiante et l’employeur. Les négociations ont été empreintes de respect et les relations ont été cordiales du début à la fin du processus», a commenté le président de l’ASTRE UQTR, Hugo Loranger. La nouvelle convention touche notamment

une hausse des salaires pour la majorité des emplois pour les étudiants. Il a aussi été décidé que l’affichage et l’octroi des postes seraient désormais plus systématisés. Certaines conditions de travail demeurent inchangées, comme le fait de donner la priorité d’embauche à des étudiants de l’UQTR, inscrits à temps complet. Un nombre d’heures maximal de travail par semaine a été prévu pour favoriser la conciliation avec les études. Cette convention collective est valide du 17 septembre 2012 au 31 août 2015 et elle garantit aux travailleurs étudiants des condi-tions de travail comparables à celles offertes ailleurs dans le réseau universitaire québécois. L’ASTRE UQTR, accrédité en mars 2011, est un nouveau syndicat représentant plus de 1 000 étudiants salariés de l’UQTR, sauf ceux qui exercent une tâche visée par une autre accréditation. L’Association est affiliée à l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC).

Jean-Julien Mercier, représentant de l’AFPC, Nadia Ghazzali, rectrice de l’UQTR, et Hugo Loranger, président de l’ASTRE UQTR, ont signé officiellement une première convention collective.

ASTRE UQTR

Signature d’une première convention collective

Photo : Terry Charland, Flageol photo

ASSEMBLÉEGÉNÉRALE SPÉCIALE

www.ageuqtr.org

Ordre du jour

de la réunion de l’Assemblée générale spéciale de l’Association généraledes étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières tenue le

28 novembre 2012 à 12h au 1012 Nérée-Beauchemin

1. Ouverture de la réunion2. Nomination du président et du secrétaire d’assemblée3. Lecture et adoption de l’ordre du jour4. Prise de position de l’AGE UQTR sur la proposition suivante :

• Considérant que le sommet sur l’éducation pourrait mener à des États Généraux sur le même sujet,• Considérant que l’AGE UQTR ne propose rien par rapport aux droits de scolarité si des États Généraux devaient survenir,• Considérant l’article 26 de la déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule que l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite,• Considérant que des droits de scolarité ne sont pas une manière de limiter l’accès aux études supérieures en fonction du mérite,

Que l’AGE UQTR propose, lors d’États Généraux, une perspective de gratuité scolaire balisée.

5. Levée de l’assemblée

Suite à la demande d’étudiants, vous êtes convoqués à une

Ayez votre carteétudiante en main !

L’UQTR a remis, le mercredi 21 novembre dernier, 268 000$ en bourses d’excellence à une soixantaine de ses étudiants aux cy-cles supérieurs. Parmi eux, 33 étudiants se sont partagé la somme de 187 000$ dans la section Bourse d’excellence à l’admission du Programme de soutien aux étudiants des cycles supérieurs de l’Université. Les candi-dats au deuxième cycle ont reçu un montant de 5 000$ et ceux du troisième cycle se sont vu octroyer la somme de 7 000$.

«Nous félicitons les lauréats de ces bourses pour l’exemplarité de leur parcours universitaire et la qualité de leurs réalisations. En leur octroyant une aide financière, nous voulons reconnaître leur dynamisme intellectuel et faciliter leur formation. Notre programme de bourses d’excellence s’avère un bon incitatif pour la poursuite des études aux cycles supérieurs. De plus, nous encourageons les étudiants à la maîtrise et au doctorat à faire

connaître leurs résultats de recherche, ici et à l’étranger, grâce à une aide financière à la diffu-sion», indique Lucie Guillemette, vice-rectrice intérimaire aux études de cycles supérieurs et à la recherche de l’UQTR. Sur la somme totale de 268 000$, 81 000$ en bourses d’excellence ont été remis aux nouveaux étudiants inscrits à l’UQTR. «Ce programme de bourses s’adresse aux étudiants en provenance des collèges et cégeps du Québec. Il favorise le recrutement, à l’UQTR, de candidats présentant un dossier scolaire exceptionnel. Il encourage aussi ces derniers à poursuivre leur formation aux cycles supérieurs. Cet automne, nous offrons une trentaine de ces bourses d’excellence à des étu-diants méritants, que nous accueillons avec fierté au sein de notre université. Nous leur souhaitons de trouver à l’UQTR un terreau fertile au déploie-ment de leur plein potentiel», a mentionné Sylvain Delisle, vice-recteur aux études de premier cycle et au soutien académique de l’UQTR. (L.B.)

L’EXCELLENCE ÇA RAPPORTE

268 000$ en boursesremis aux cycles supérieurs

La rectrice de l’UQTR, Nadia Ghaz-zali, appuie la résolution du Conseil d’administration de l’Université, prise le 15 novembre dernier, de mandater une firme indépendante afin de procéder à une analyse et un diagnostic organisa-tionnels.

Cette résolution, adoptée à l’unanimité lors d’une réunion extraordinaire, a pour but de comprendre le malaise qui se ressent entre la rectrice et son entourage professionnel.

Le problème Le problème se situerait entre Nadia Ghaz-zali et certains vice-recteurs, cadres supérieurs, cadres ainsi que la Commission des études, et ce depuis quelques mois déjà. La rectrice subi-rait une opposition, surtout en lien avec son style de gestion qui, selon certains, freinerait l’UQTR sur sa pente ascendante. La restructuration qu’a annoncée la rectrice

il y a quelques mois serait le point de départ de ces conflits. Mme Ghazzali avait alors dit: «L’objectif n’est pas de changer la structure pour changer la structure, ce n’est pas pour chambouler des personnes non plus. C’est pour arriver aux objectifs de 2017.» Malgré cette précision, des cadres, mais aussi des professeurs de la Commission des études, auraient été dérangés par cette restruc-turation à venir. D’autres appuient les décisions de la rectrice et croient qu’elle dirige de bonne façon l’UQTR. Peu importe le «côté» sur lequel les cadres se situent, la décision d’engager une firme in-dépendante pour éclaircir le problème semble être la solution pour la plupart des membres de l’entourage de la rectrice. Mme Ghazzali tient à assurer à la com-munauté universitaire que cette mesure ne viendra en aucun cas ralentir les projets de développement en cours et n’affectera pas le fonctionnement général de l’Université. (D.D.)

DIAGNOSTIC ORGANISATIONNEL

La solution auxconflits internes

DEMMIDOLBEC

Journaliste

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ACTUALITÉS 5www.zonecampus.ca

EN PLEINE FACE

Bonne fête!Le CD fête ses trente ans

SIMONFITZBAY

Chroniqueur

Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, le disque compact a été, et est encore pour plusieurs, une part importante, presque vitale, de la vie de tous les jours. Cette petite galette remplie de 1 et de 0 célèbre ses trente ans cet au-tomne sur un fond de déclin continu depuis plus de dix ans. Chronique nos-talgie!

Le disque compact est apparu à l’automne 1982, prenant la forme de l’album 52nd Street, par Billy Joel. Il s’agissait alors d’une révolution dans une industrie qui com-mençait à stagner. Ce petit gadget, rendant obsolète le vieux vinyle poussiéreux et rempli d’égratignures, assurait le mélomane d’un son pur et cristallin, d’une qualité inégalée. Dans un autre ordre d’idées, il représentait également une mine d’or pour l’industrie qui l’a imposé comme médium d’avenir. En effet, avec le CD sont venues les in-nombrables rééditions de catalogues afin d’offrir des versions «améliorées» et «dé-finitives» des albums que nous avions déjà en vinyles. L’adaptation à l’ère numérique a donc donné un nouveau souffle à l’industrie du disque, tout en réduisant les coûts de production et de manutention des produits, beaucoup plus petits que leurs prédéces-seurs. Les deux décennies suivant l’arrivée du CD représentent une période de prospérité pour l’industrie du disque. En plus de faire un profit considérable avec les rééditions des albums classiques, les majors de l’industrie profitaient d’une visibilité et d’une mainmise sur le médium, se permettant des marges de profit de plus de 40% par disque, sans compter les frais de distribution.

La révolution Seulement, les dirigeants de l’industrie du disque sont devenus avares et occupés à se vautrer dans l’argent, comme un porc se vautre dans la boue. Trop aveuglés par le profit pour prévoir ce qui se préparait. La révolution provenait d’un outil sous-estimé, le web. Napster a été un véritable cadeau magique de l’Internet. La libération des consommateurs souvent floués par une in-dustrie de plus en plus axée sur le profit et l’image que sur le talent. Grâce à ce petit bijou, les amateurs de musique ont pu se dé-faire des barrières physiques qu’incarnaient les sélections en magasin et, avouons-le, le snobisme des commis. La dématérialisation de la musique a pris de court toutes les compagnies de disques, les distributeurs, les vendeurs et les ar-tistes eux-mêmes qui ont encore du mal à s’adapter à la mise en marché qu’offre In-ternet.

Il peut s’agir d’un mode de distribution merveilleux. On peut rejoindre plus facile-ment les amateurs en offrant un produit compétitif et à petit prix. Les artistes peuvent faire un meilleur profit tout en en-tretenant un lien fiable et une proximité avec leurs fans. Il existe maintenant des outils faciles qui offrent une visibilité intéressante aux artistes. Malheureusement, Internet laisse beau-coup moins de place qu’avant à l’industrie du disque. Les compagnies de disque sont de moins en moins nécessaires dans le pro-cessus, libérant les artistes et leurs fans, mais amenant des changements majeurs à l’économie de la musique. Maintenant, l’utilisateur a un contrôle beaucoup plus accru sur ce qu’il écoute et choisit d’écouter ce qu’il aime. Nous assistons maintenant à une plus grande compétition et beaucoup moins de placement de produit, comme au-paravant.

Résurgence? Est-ce que le CD peut être le sauveur de l’industrie? Il y a fort à parier que non. Il ne reste probablement que quelques bonnes années à ce médium avant qu’il ne disparaisse, du moins des étagères de nos magasins. Est-ce que cela signifie la fin de l’industrie du disque? Probablement pas. En fait, on assiste présentement à une ré-ingénierie de l’industrie. Celle-ci s’oriente maintenant autour de la musique, celle qui se vend à la pièce sur des sites légaux de distribution, délaissant tranquillement les formats physiques et le concept d’album. De la révolution à l’évolution. De toutes ces perturbations qu’a amenées l’Internet est également née une nouvelle forme de distribution de la mu-sique, cette fois-ci sur vinyle. En effet, des jeunes qui n’ont même jamais connu les grosses pochettes de trente centimètres ou le son d’une aiguille frottant la surface d’un disque ont découvert les plaisirs de ce médium rétro qui donne un nouveau sens au disque. Il s’agit, d’une certaine façon, d’un radeau de sauvetage pour une industrie mainte-nant partitionnée en plus petits fabricants et distributeurs. Nous avons redécouvert le potentiel d’un album grâce à ces grosses galettes qui renferment un son tout particu-lier dans ses sillons, rendant l’objet essentiel à l’expérience musicale. Il reste bien sûr quelques irréductibles qui risquent de continuer à favoriser les petites pochettes de plastique, fragiles et d’une froideur en mal d’originalité. Il y en a encore qui se contentent de voir leurs pe-tits disques disparaître dans un tiroir pour se faire déchiffrer par un laser. Malheu-reusement pour eux, et pour nous au final, la perspective de sortir de la maison pour allez se procurer les derniers albums de nos artistes préférés chez notre disquaire s’en vient de moins en moins réaliste. Mais ça, c’est une autre histoire !

Le comité du club de plein-air UQT’AIR s’est refait une beauté pour la ren-trée d’automne. Auparavant, le club s’occupait de deux volets sportifs, soit le sport et le plein-air. Cette session-ci, constatant que le volet sport à l’université était amplement comblé grâce aux infrastructures ainsi qu’aux nombreux services et activités du CAPS, UQT’AIR a décidé de concentrer son énergie sur ce qui les fait vibrer, soit le plein-air.

L’organisation a d’ailleurs travaillé une nou-velle image pour rafraîchir son logo. Tous les éléments ont été revus et modifiés, comme le logo et le slogan, qui ont été choisis par le comité le 22 novembre dernier. Une re-structuration générale du comité a aussi été nécessaire pour revoir ses missions princi-pales et secondaires ainsi que les postes et les valeurs recherchés au sein de l’organisation. Les membres d’UQT’AIR ont mis les bouchées doubles, allant même jusqu’à la restauration de leur bureau qui, jusqu’à main-tenant, n’était pas vraiment fonctionnel. Le projet de rénovation fait d’ailleurs partie de leur échéancier pour la session d’hiver.

Pour tous les goûts La mission principale d’UQT’AIR est de fa-voriser l’intérêt et l’accessibilité aux pratiques d’activités de plein-air à la communauté étudi-ante de l’UQTR en offrant une programmation diversifiée et au plus faible coût possible. Le prix d’une activité varie d’un projet à un autre. Le prix chargé aux participants est évalué selon la teneur des coûts de celle-ci. Par contre, le club finance toujours un pourcentage de chacune d’entre elles, diminuant ainsi le coût

initial. Plusieurs activités sont gratuites ou en-core peu coûteuses. En ce sens, l’organisation propose des acti-vités diversifiées telles que des démonstrations et initiations à la slack line, des expéditions de randonnée pédestre et des couchers en tente Otentik au Parc de la Mauricie, des expédi-tions au mont Lafayette aux États-Unis, deux soirées d’escalade au centre Adrénergie et une conférence le 5 décembre prochain. UQT’AIR cherche avec toutes ses sorties, initiations, ateliers et conférenciers à susciter l’intérêt d’un vaste public. «Il est très motivant pour nous de faire partie d’un groupe tel que UQT’AIR. Nous avons une passion en commun avec les participants et nous souhaitons la transmettre. Nous avons gardé nos cœurs d’enfant… Nous aimons jouer dehors», raconte Mylène Martin, agente aux communications du club de plein-air UQT’AIR.

Nouveaux projets Le comité travaille présentement sur la nouvelle programmation hivernale. Toute la promotion des activités se fait principalement via la page Facebook d’UQT’AIR, mais dès la session prochaine, un kiosque sera tenu par les membres de l’organisation pour promouvoir les évènements. Vous pouvez présentement trouver des renseignements sur plusieurs activités à venir telles que des projets de ra-quette, de patin, de sports de glisse, de ski ou encore de planche à neige. Les membres de l’organisation rappellent qu’ils sont ouverts aux suggestions et aux nouvelles idées d’activités de la part des étudi-ants, puisque les projets sont d’abord et avant tout organisés pour eux. Le comité spécifie aussi que les activités peuvent se tenir dans la région, mais aussi à l’extérieur de la ville de Trois-Rivières. Les personnes intéressées à soumettre un nouveau projet doivent se rendre sur la page Facebook d’UQT’AIR ou en-core envoyer un courriel à l’adresse suivante : [email protected].

ÇA BOUGE À L’UQTR

Le club UQT’AIRa repris du service

L’UQTR renouvelle sa carte étudiante en lui donnant un nouveau design aux cou-leurs du campus. Cette nouvelle carte est maintenant dépourvue de l’ancienne bande magnétique qui a été remplacée par le nouveau concept populaire de la fameuse puce.

La carte étudiante sera dorénavant obliga-toire pour pouvoir accéder au CAPS ainsi que pour imprimer ou photocopier tout docu-ment à la bibliothèque. Les anciennes cartes étudiantes sont maintenant illisibles avec les nouveaux lecteurs intelligents. Depuis trois semaines, un kiosque a été

mis en place en face du Centre de ressources multiservice du pavillon Albert-Tessier pour le renouvellement de la carte étudiante. Un agent d’information est sur place pour renseigner les étudiants, mais aussi pour effectuer un trans-fert d’argent de l’ancienne à la nouvelle carte. Si l’étudiant a en sa possession l’ancienne carte étudiante, la nouvelle sera gratuite. Toutefois, si l’étudiant ne possède plus sa carte étudiante, celle-ci lui sera remise au coût de dix dollars. Louise Héroux rappelle cependant qu’un étudiant qui ne fréquente ni le CAPS ni la bibliothèque n’est pas obligé de se procurer une nouvelle carte étudiante. (L.B.)

LECTEURS À LA FINE POINTE AU CAPS

Nouvelles cartesétudiantes à puce

LORRYBERGERON

Journaliste

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26 novembre au 9 décembre 20126 ACTUALITÉS

L’UQTR obtient le renouvellement de trois chaires de recherche du Canada touchant la gynéco-oncologie, l’usage de drogues et la neuropharmacologie. Ce renouvelle-ment, rattaché à un financement global de 1,59 million de dollars, est valide pour une période de cinq ans.

Les trois chaires renouvelées sont la Chaire de recherche du Canada (CRC) en gynéco-oncologie moléculaire (titulaire: Éric Asselin, chimie- biologie), la CRC sur les trajectoires d’usage de drogues et les problématiques associées (titu-laire: Natacha Brunelle, psychoéducation) et la CRC en neuropharmacologie moléculaire (titu-laire: Michel Cyr, chimie-biologie). «Nous félicitons chaleureusement les professeurs titulaires de ces chaires de recherche ainsi que les membres de leur équipe. Les efforts importants consacrés par ces chercheurs à l’avancement des connaissances sont récompensés par l’obtention d’un tel renouvellement. Les professeurs Asselin,

Brunelle et Cyr demeurent des chefs de file dans leur domaine d’expertise et permettent à l’UQTR d’affirmer son leadership en recherche, tout en préparant la relève scientifique. Les travaux menés au sein de ces trois chaires, dans des secteurs de pointe, contribuent également à améliorer la santé de l’ensemble de notre société», explique Lucie Guillemette, vice-rec-trice intérimaire aux études de cycles supérieurs et à la recherche. Les trois chaires renouvelées ont reçu un financement de 500 000$ chacune par le Pro-gramme des chaires de recherche du Canada. Deux d’entre elles ont également obtenu des fonds pour l’acquisition d’infrastructures de recherche. La CRC en gynéco-oncologie moléculaire a reçu 69 567 $ en provenance de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), du gouvernement du Québec, de fournisseurs d’équipement ainsi que de l’UQTR. Pour sa part, la CRC sur les trajectoires d’usage de drogues et les problématiques associées a obtenu 22 180 $ de la FCI. (L.B.)

Il est temps d’user de la générosité du temps des Fêtes pour partager une partie de notre garde-manger avec des gens dans le besoin. Jusqu’au 10 décembre, c’est la collecte de denrées non périssables pour les paniers de Noël à l’UQTR.

Le vice-président à la vie associative et à l’environnement, Mathieu Roy, incite non seulement les étudiants, mais aussi toute la population universitaire à donner: «Des boîtes de collecte seront placées dans les principaux bureaux de l’administration, tout le monde est invité à participer.» Les autres points de collecte sont, pour la plupart, dans les locaux d’associations. Dans l’intention d’inciter les étudiants à participer en grand nombre, cette campagne est également l’occasion de récolter des points pour la Coupe des associations. Dans le cadre de cette collecte, seules les denrées non périssables peuvent être amas-sées. L’Association générale des étudiants

(AGE) s’occupe de donner 500$ dans le but de permettre à l’équipe de distribution d’acheter des produits frais à ajouter aux paniers de Noël. La distribution sera assurée, du 5 au 8 décembre, par Mathieu Roy, en collaboration avec le Service aux étudiants (SAE): «En tant que membre de l’AGE, je n’ai pas accès à la liste des receveurs des paniers de Noël, c’est le SAE qui gère cette partie», explique M. Roy.

Comme lors des campagnes précédentes, les étudiants de l’UQTR dans le besoin seront priorisés sur le reste de la population. «L’an dernier, c’est, je crois, une vingtaine d’étudiants qui ont pu recevoir un panier», ajoute le vice-président. (D.D.)

CHAIRES DE RECHERCHE

Près de 1,6 M$ desubvention pour l’UQTR

AGE UQTR ET SAE

La collecte pour les paniers de Noël est commencée

L’UQTR a accueilli, le 15 novembre dernier, la Journée nationale de réflexion sur les enjeux et retombées de l’entrepreneuriat éducatif au Québec avec plusieurs débats d’idées, conférences et échanges.

Huit chercheurs et praticiens se sont rencon-trés à l’UQTR autour d’une table-ronde alors qu’un neuvième était présent par vidéoconférence pour débattre de quatre grandes questions. «Les pané-listes ne sont pas toujours d’accord, mais pas de là à dire qu’il y ait eu des débats houleux [...] On s’entend tous pour dire que de développer une passion est ce qui est important pour les jeunes»,

rapporte l’un des panélistes, aussi professeur-chercheur au Département des sciences de l’éducation de l’UQTR et président du comité or-ganisateur, Ghislain Samson. La journée s’est clôturée par une activité synthèse présentée par Paul Inchauspé, l’un des grands penseurs du renouveau pédagogique au Québec «qui a longtemps été appelé le père de la réforme», précise M. Samson. Les débats et conférences ont été filmés et vont servir à développer des documents péda-gogiques. Un projet d’écriture collective portant sur les échanges et réflexions de cette journée a également été annoncé. L’ouvrage devrait être publié l’an prochain. Dans le Programme de formation à l’école québécoise, cinq domaines généraux de forma-tion ont été développés, dont le volet orientation et entrepreneuriat. «On voulait voir si c’était vrai-

ment exploité dans les milieux scolaires et ce n’est pas partout que ça l’est», explique le profes-seur. M. Samson tient à rappeler que l’entrepreneuriat éducatif, ce n’est pas dans le but d’apprendre aux enfants à faire de l’argent: «C’est certain qu’on peut en faire pour en remettre à des organismes ou pour différentes activités, mais le vrai but de l’entrepreneuriat scolaire est de développer les valeurs entrepre-neuriales.» Aussi appelées qualités ou attitudes entrepreneuriales, elles regroupent notamment le leadership, l’ambition, le sens des respon-sabilités, l’autonomie et la solidarité.

Projet de recherche Pour M. Samson, une autre raison a mo-tivé l’organisation de cet évènement. Il s’agit du projet de recherche en lien avec

l’entrepreneuriat éducatif sur lequel il travaille présentement. Ce projet concerne les étudiants des trois programmes de formation en éduca-tion, soit les baccalauréats en enseignement en adaptation scolaire, en enseignement au secon-daire et au préscolaire ainsi qu’en enseignement primaire, qui en sont à leur quatrième stage. Ces étudiants ont la possibilité de faire un stage en développant un projet d’orientation ou d’entrepreneuriat avec les élèves, le tout d’une durée de deux semaines à un mois. Ce peut être une offre de service, de produits ou l’organisation d’un évènement, et il faut surtout que ce soit un projet qui réponde à un besoin des jeunes et qui soit en lien avec la communauté. «C’est tout un défi! Il est difficile de trouver un enseignant et un stagiaire qui sont intéressés à développer un même projet entrepreneurial», s’exclame le chercheur.

ENTREPRENEURIAT ÉDUCATIF

Débats et réflexionsDEMMIDOLBEC

Journaliste

Des boîtes de collecteseront placées dans lesprincipaux bureaux de

l’administration, tout lemonde est invité à participer.

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7www.zonecampus.ca

noir et blanc

SOCIÉTÉSOCIÉTÉ

Vient un moment dans la vie de tout jeune homme qui se respecte où il faut cesser d’être une tête brûlée qui tape sur tout ce qui bouge (et même certaines choses qui ne bougent pas). C’est comme ça. À force de ne pas vouloir «se ranger», on finit par passer pour dérangé, ce qui, entendons-nous, n’est pas excellent pour l’avenir professionnel (donc pour l’avenir en général)...

Une bonne façon de se calmer la délin-quance, c’est de se choisir un modèle. Vous allez me dire que c’est de la psycho-pop bas de gamme, une ritournelle de psychologue de polyvalente et d’intervenant de maison de jeunes. Oui. Et alors? Ça marche. Pire : en général, il ne s’agit même pas de se choisir un modèle, mais de réaliser que nous en avons déjà plusieurs et, surtout, de se rendre compte du chemin qu’ils ont dû prendre avant de devenir l’objet de notre admiration. Chose

certaine, il n’y a rien d’admirable à toujours prendre le chemin facile. Pour ma part, je confesse une franche admi-ration pour Pierre Foglia. Et René Lévesque. Et Albert Einstein. Et Jim Morrison. Oh, j’oubliais Benjamin Franklin, De Vinci, et la majorité des philosophes. Plus on a de modèles, plus la personne que nous rêvons d’être (et non la situation que nous rêvons d’avoir, richesse et célébrité) est précise, plus on sait rapidement quelle décision prendre dans une situation de dilemme. La richesse et la célébrité sont aussi acces-sibles aux artistes qu’aux scientifiques, aux avocats qu’aux entrepreneurs, aux politiciens qu’aux criminels (quoique, dans ce cas-ci, il est même courant d’être à la fois l’un et l’autre). Toutes les professions intellectuelles sont nobles, toutes les professions manuelles sont nécessaires. Le succès, c’est simplement de faire, pour votre communauté, ce que vous aimez faire et ce que vous êtes doué pour faire (un seul critère sur deux, c’est insuffisant). Alors voilà. Dorénavant, je ferai un Foglia de moi-même, et, n’ayant pas toujours 600 mots à déblatérer sur un seul sujet, je scinderai par-fois ma chronique en sous-thèmes. Si ça vous dérange, libre à vous de me provoquer en duel : j’admire également George St-Pierre.

J’en perds mon français J’ai récemment eu le plaisir de lire les jour-naux de chaque association étudiante. Quelle ne fut pas ma stupéfaction de constater que le niveau moyen du français de certaines d’entre eux était médiocre, pour être gentil. Je me permets donc un petit sermon à ceux et celles d’entre vous, journalistes ou non, souverainistes ou non, qui avez l’intention de poursuivre une carrière intellectuelle en vous permettant encore, sans avoir honte, d’oublier des «s» ici et là, de mélanger «c’est» et «s’est», verbe en «-er» et «-ez», «à» et «a»...

Surtout, je déplore qu’il y ait encore autant de gens «de l’élite» qui, dans une vaine tenta-tive de donner un style appréciable à leurs phrases, en massacre allègrement la syntaxe. Écrire, c’est une communication : la priorité, c’est qu’on vous comprenne. Les fautes bénignes, s’il m’est permis

de hiérarchiser les erreurs, sont pardon-nables. S’auto-corriger est une tâche ardue et l’inattention est possible, voire probable. Les erreurs de syntaxe, quant à elles, sont un signe irréfutable que vous ne vous êtes pas relu, donc, que vous avez bâclé votre travail et que vous vous foutez d’être compris. C’est indigne d’un universitaire. Je ne vous sermonne pas seulement pour préserver ma chère langue français en terre d’Amérique, mais aussi pour préserver la bonne image des études supérieures, et pour vous qui écrivez mal et perdez ainsi énormément de crédibilité.

Amour : le sujet le plus difficile Estimés consœurs et confrères du Département de lettres et linguistique : fé-licitations pour la qualité de votre français. Par contre... Rainer Maria Rilke affirmait, dans ses Lettres à un jeune poète, que l’amour était le sujet le plus difficile à traiter. Je me permets de vous faire ce rappel, car après avoir lu votre journal (Le Facteur), j’étais impressionné par l’omniprésence de ce thème et l’incroyable li-bido insatisfaite qui s’en dégageait. En littérature comme en cuisine, il faut savoir varier les saveurs.

LE REVERS DE LA MÉDAILLE

Se rangerMICHAËLMAGNYChroniqueur

Au moment où j’allais me mettre à écrire ces lignes, une animatrice radio-canadienne annonce qu’elle fera jouer une pièce de Fred Pellerin lors de son émission. La raison? Parce que c’est son anniversaire. Tu peux pas faire ça.

Tu peux aimer Fred Pellerin. Tu peux écouter ses disques, lire ses livres, aller voir ses shows. Tu peux dire que t’es allé à l’école avec lui. Mais tu peux pas faire jouer sa toune à Radio-Canada parce que c’est sa fête. Tu peux pas aller faire sa vaisselle en direct au téléjournal. Tu peux pas lui demander com-ment va la vaginite de sa blonde. Tu peux pas tutoyer son père. Vous pouvez pas élever les cochons ensemble. Tu peux aimer Ingrid St-Pierre. Tu peux l’avoir vue à Université en spectacle, au défunt café Van Houtte, au Morgane du boulevard des Forges. Tu peux être content qu’elle aille à l’Adisq. Mais tu peux pas dire qu’elle te rap-pelle Richard Desjardins. Tu peux pas trouver que c’est un bon move de carrière qu’elle fasse un duo avec Gérard Lenorman.

Tu peux avoir eu ton adolescence au début des années 2000. Tu peux avoir aimé Amos Daragon. Avoir acheté les 12 tomes, le jeu de société, les cartes à échanger, avoir été moniteur au camp GN du Sanctuaire des Braves, avoir déguisé ton neveu en Gorgone à l’Halloween. Tu peux écouter Créatures fan-tastiques et trouver que ça te rappelle Dossiers Mystère. Mais tu peux pas dire que Brian Perro a du talent d’animateur. Mes œufs tournés bacon tites patates ont plus de charisme que lui. On peut pas être bon dans tout.

• Fais attention, Trois-Rivières, St-Élie-de-Caxton, Shawinigan et les autres. Calme-toi. Calme-toi avec le populaire. Bien beau, on a des artistes populaires. Ça te rend fier. Ça te fait aimer la culture d’ici. Tu veux aimer la cul-ture d’ici. Mais t’as peur. Peur de ne pas savoir ce qui est bon, ce que tu aimes. Pellerin, St-Pierre, Perro, on te l’a dit qu’ils étaient bons. Mais lâche-les deux minutes. Va voir ail-leurs. Va sur Bandcamp, tape Trois-Rivières dans les tags. Écoute ça. Attends pas que ça passe à la radio. Change de poste. Écoute CFOU 2-3 heures par semaines. Écoute CH2O. Écoute Country Rive-Sud avec Claude et Fran-çoise au 90,5. Désacralise ta maudite culture. Arrête d’aller toujours visiter le beau gros centre d’interprétation financé par le fédéral avec ton groupe de touristes, pis va voir di-rect à la ferme. Va te salir les mains, va piler

dans bouette, va te perdre. On parle de culture, right? Ben, va te cultiver. Lâche le pastique, lâche le suremballage. Calme-toi avec tes artistes populaires. Aime-les pas trop, lâche-les un peu. Trop aimer, trop licher, trop protéger, ça fait de la culture trop mâchée. Comme une gomme qui est rendue un bout de plastique. Ça goûte plus rien. T’as tout sucé. Jette ça. T’as l’air fou avec ton sourire pis ta gomme qui goûte rien dans yeule.

• C’est pas bon de trop aimer. Sauf les bébés. Il faut aimer les bébés. Sont doux, sont roses, sont purs, ils adorent les poutou-poutou sur la bédaine. Mais un artiste, c’est pas un bébé. Ça se tient debout tout seul pis ça porte des pantalons. C’est pas toujours doux, pis fin, pis aimable. Un artiste a une job à faire. S’il la fait pas, il est malheureux. S’il la fait mal, il est malheureux. Si tu l’aimes trop, si tu l’aimes inconditionnellement, si tu l’aimes niaiseuse-ment, tu l’aides pas à faire sa job. La job d’un artiste, c’est pas de se faire aimer. Sa job, c’est de te bouleverser. De te faire pleurer, rire, réfléchir, peur, perdre les pédales. Explique-moi comment tu peux dire qu’une toune d’Ingrid St-Pierre, ça te fait autant brailler que la première fois que t’as entendu Les Yankees de Desjardins? Ex-plique-moi ta comparaison. Explique-toi ça rationnellement. (Et remarquez que c’est pas

mieux de rester stické sur Les Yankees toute sa vie.)

• Ingrid, je t’aime bien, tu sais. Ça a bien du bon sens ce que tu fais. Fred, t’es hot. Tu mérites ton succès, t’es une bête, tu travailles fort. Perro, tu m’énarves, j’y peux rien. Mais là, vous allez nous pardonner, on va vous laisser faire votre chemin. On était là aux premières loges, au tout début. Faites votre chemin, allez vous faire aimer ailleurs. On va vous regarder d’un peu plus loin. On va couper le cordon, vous êtes pas des bébés. Revenez plus tard, on sera encore là. Mais on va pas vous souhaiter bonne fête à Radio-Canada. On arrête ça. Y’a d’autre culture à découvrir. On est capable, on n’a pas peur. Il fait beau soleil en Mauricie, mais y’a de la cul-ture cachée dans l’ombre.

VA VOIR AILLEURS (J’Y SUIS)

Aimer trop

«I was born wearing pants /be prepared / I was born

standing up / be prepared /don’t be ashamed / you were

born unadorned / be prepared»[je suis né en pantalons /

prépare-toi / je suis né debout / prépare-toi / n’aie pas honte /

prépare-toi / tu es né sans flafla / prépare-toi] – Shellac

SÉBASTIENDULUDE

Chroniqueur

Je déplore qu’il y ait encore autant de gens «de l’élite» qui,

dans une vaine tentative de donner un style appréciable

à leurs phrases, en massacre allègrement la syntaxe.

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SOCIÉTÉ 26 novembre au 9 décembre 20128

noir et blanc

L’écrivain Victor-Lévy Beaulieu procla-mait récemment qu’il est primordial que l’Homme élargisse le champ de sa con-science. «Le problème c’est que nous avons cessé d’inventer, de créer, soutient-il, nous devons réapprendre la création et appréhender l’utopie.» En ce sens, voici quelques données et faits intéressants sur l’univers connu, afin de mieux appréhender dans quel monde réel nous vivons tous.

1- Notre planète tourne très vite autour de son étoile, le Soleil, large d’un million de km de rayon, qui agit tel un véritable réacteur nucléaire, soit à environ 1 700 km/h au niveau de l’équateur. Selon mes calculs, c’est plus vite que le son (1 224 km par heure à raison de 340 m/s). Le professeur de physique Pierre Bénard m’a précisé qu’il faudrait ici clarifier que la Terre se déplace en fait autour du Soleil a 108 000 km/h, ce qui fait 30 km/s: «Considérant que la Terre parcoure 940 millions de km autour du Soleil en une seule année, que représente le chiffre de 33 km/s? Le Soleil se dé-place autour de la Voie lactée à 800 000 km/h,

d’où vient le 33 km/s?» 2- Parlant du système solaire qui nous en-toure, on compte 160 satellites naturels (lunes) qui gravitent autour des neuf planètes connues. Si notre planète n’avait pas sa lune (environ 400 fois plus petite que le Soleil et issue d’une colli-sion entre la Terre et une autre planète il y a 4 milliards d’années), elle tournerait plus vite et la photosynthèse ne serait pas possible! C’est également notre inclinaison de 23 degrés qui forme les saisons. 3- Témoins de notre petitesse, il vente à 1 000 km/h sur Saturne, des vents 5 fois plus rapides que ceux de Jupiter, alors que ceux sur Neptune atteignent 2 000 km/h. Quant une étoile meurt, elle éjecte des particules à plus de 20 000km/h… 4- Près de 150 millions de km séparent la Terre du Soleil, un astre qui nous transmet sa lumière en huit minutes et vibre selon la science sismographique. Cinq fois cette distance et nous atteignons Jupiter, 10 fois et nous rencontrons la planète la plus éloignée, Neptune. 110 fois cette distance (17,5 milliards de km), c’est la distance des sondes Voyager I et II, les objets envoyés le plus loin dans l’espace par l’Homme. Puis, à 1 000 fois cette distance, on retrouve un nuage de glace. À 100 000 fois la distance Terre-Soleil, la gravité du système solaire est encore présente; c’est le nuage d’Oort. 5- Le centre de notre galaxie, la Voie lactée, est à 30 000 années-lumière (c’est-à-dire la

distance que parcourt la lumière en 30 000 ans terrestres). La Voie lactée a un diamètre d’environ 100 000 années-lumière. En compa-raison, l’étoile la plus proche de notre Soleil est à 4 années-lumière. La galaxie d’Andromède –la plus près de nous– est à 2,2 millions d’années-lumière, alors que les galaxies les plus lointaines que l’on a observées résident à une distance entre 1 milliard et 10 milliards d’années-lumière. 6- Vieux d’environ 13,7 +/- 0,1 milliards d’années – toute une différence avec la data-tion farfelue des créationnistes!–, notre univers est depuis ce moment, que les scientifiques ap-pellent le Big Bang, en constante expansion. On croyait que l’explosion initiale allait diminuer puis stagner sous l’effet de son élan de départ, mais non seulement tout est en changement constant, mais les galaxies s’éloignent de plus en plus rapidement les unes des autres. Cette accé-lération serait selon certains la cause réelle du réchauffement climatique de notre planète: notre système solaire passerait simplement dans un coin «plus chaud» de notre galaxie. 7- Grâce à l’astronomie, et l’entrée en fonc-tion de Hubble en 1990 (d’ailleurs, sa dernière image permet de voir plus de 5 500 galaxies de plus que sur la précédente), nous passons littéra-lement du visible à l’invisible. En réalité, l’univers comporte plus de matière que d’antimatière, et plus de matière noire que de matière. 8- Il existe aussi un trou noir géant (4 mil-

lions de fois la masse de notre Soleil) dans notre galaxie, situé à 32 000 années-lumière de nous, mais celui-ci est très tranquille. Certains scienti-fiques pensent que pourraient y naître dans son voisinage certaines étoiles. Un trou noir a pu, il y a longtemps, être à l’origine d’une galaxie. Mais selon Pierre Bénard, professeur émérite du Pavillon des sciences de l’UQTR, il ne peut con-tinuellement en créer. Si vous voulez en savoir davantage, allez suivre son cours Cosmos en perspective! 9- Ce qui compose l’univers n’est pas très varié: poussière, gaz, molécules d’eau, hé-lium, azote, métaux, carbone, oxygène, fer… Au total, on compte donc 116 éléments fondamen-taux. Ceux-ci peuvent cependant se combiner chimiquement en une myriade de composés chimiques, et tout ce beau monde peut appa-raître sous plusieurs phases (solide, liquide, gaz, plasma), ce qui finalement provoque beaucoup de diversité. 10- Avec un œil de philosophe, je lisais l’astrophysicien québécois Hubert Reeves qui constatait que plus l’univers se refroidit et s’agrandit, plus la complexité de la conscience s’accentue, et plus la diversité favorise le dével-oppement du cerveau, donc les facultés motrices et créatrices. Il serait temps que l’humanité se tourne davantage les yeux vers les étoiles plutôt que continuer à chercher des manières de plus en plus efficaces pour se tuer.

Il subsiste une différence entre le salaire des hommes et celui des femmes. Ce qui soulève le plus le sentiment d’injustice est lorsque l’on mesure un salaire plus faible chez les femmes que chez les hommes, même à compétences égales. Dans cet article, je vais explorer quelques causes possibles de cette différence, en dehors de l’explication sexiste habituelle.

La dévotion Certains disent que les femmes vont ac-cepter un salaire inférieur à celui des hommes pour un même emploi. Comment expliquer cela? Est-ce qu’on se contente de dire que les femmes sont des victimes résignées, qu’elles sont moins compétitives ou qu’elles manquent d’éducation? Au contraire, les femmes québécoises ont réussi à obtenir de nombreux avantages sociaux que les hommes n’ont pas. Citons par exemple les programmes d’insertion à l’emploi dans les domaines non traditionnels et le Conseil du statut de la femme, qui est un organisme gou-vernemental. Pourtant, l’inégalité salariale persiste. Je crois qu’un facteur qui entre en jeu dans l’inégalité sa-lariale serait la dévotion à l’emploi. En effet, il

n’est pas rare que dans une même profession, les hommes passent plus d’heures au travail que les femmes. Une des explications à cet état de fait est que les femmes consacrent plus de temps aux soins des enfants que les hommes. En contrepartie, les hommes consacrent plus de temps à leur emploi. Encore aujourd’hui, il est plus fréquent d’observer, à la suite d’une séparation, que les enfants passent plus de temps chez leur mère que chez leur père. Mettons les jugements de valeur de côté pour comprendre pleinement l’effet qu’un tel phénomène peut avoir sur les heures passées au travail. Par exemple, le parent gardien bé-néficie d’une allocation familiale de la part du parent non gardien, ce qui lui offre un support non négligeable et qui lui permet de se dévouer davantage aux enfants. Le parent non gardien est dans la situation inverse. Il passe moins de temps en famille et est donc plus tenté de passer plus d’heures à travailler.

Les grossesses Il serait facile d’expliquer la différence de salaire entre les hommes et les femmes en disant que les dirigeants sont majoritairement des hommes et qu’ils font preuve de sexisme. Cependant, je crois qu’il est réaliste de dire que même à compétences égales, il peut y avoir, dans certains contextes, des avantages à em-baucher un homme plutôt qu’une femme. Voici une mise en situation. Imaginons une propriétaire et fondatrice d’une PME naissante

et fragile. Il est facile d’imaginer que, si elle a le choix entre embaucher un jeune homme ou une jeune femme de mêmes compétences pour combler un poste, elle préfèrera l’homme à la femme, de peur que celle-ci ne choisisse d’avoir des enfants. En effet, les congés de maternité sont un souci pour les entreprises. Une femme qui dé-cide d’avoir trois enfants l’un après l’autre peut ainsi s’absenter du travail presque entière-ment pendant six ans. Le problème, c’est que l’entreprise doit la reprendre ensuite. Si la per-sonne qui la remplaçait a bien fait son travail, il y a de bonnes chances qu’elle soit devenue plus compétente. Il est possible qu’elle ait acquis plus d’expérience et il est presque certain qu’elle soit plus à jour. C’est donc injuste, autant pour la personne qui remplaçait que pour l’entreprise, parce qu’ainsi, c’est la personne la moins compétente qui est favorisée. De plus, qui souhaite avoir un emploi de remplacement? Si la personne qui remplace a une occasion, elle quittera pour un emploi à long terme. Il est facile d’imaginer que l’entreprise qui offre un salaire moindre à la femme se justifie par les soi-disant compensations que cela en-gendrerait pour les désavantages des possibles congés de maternité.

Des solutions Il existe bien sûr des solutions à l’inégalité sa-lariale, mais encore faut-il voir la situation telle qu’elle est. Premièrement, il s’agit de faire béné-ficier les hommes de congés de paternité égaux

à ceux des femmes. Deuxièmement, il faut faire de la publicité pour encourager les hommes à utiliser leurs congés de paternité, pour qu’ils se sentent valorisés dans les soins aux enfants et pour que la population ne soit plus sexiste en-vers les rôles parentaux. Éventuellement, les hommes en viendraient à trouver stupide de ne pas en profiter. De plus, les hommes prendraient l’habitude de s’attribuer une part égale vis-à-vis les soins des enfants et ils deviendraient graduellement aussi souvent que les femmes le parent gardien à la suite d’une séparation.

De cette façon, il n’y aurait plus d’avantages à embaucher un homme plutôt qu’une femme. Bien sûr, ceci occasionnerait un coût supplé-mentaire pour la société. Il risque aussi d’y avoir des conséquences sociales. On tient souvent pour acquis que les rôles sociaux ou parentaux ne sont que des inventions culturelles, mais ceci n’est qu’un prédicat qui pourrait être erroné. Il est probable que, derrière les rôles sexuels, se cache quelque chose de fondamental. Qui sait, il y a peut-être des choses plus importantes que l’argent…

PARLONS DE SEXE

L’inégalité salariale

Même à compétences égales, il peut y avoir, dans certains

contextes, des avantagesà embaucher un homme

plutôt qu’une femme.

JONATHANLORANGER

Chroniqueur

JE ME SOUVIENS… AU POUVOIR, CITOYENS!

10 choses à savoir sur notre cosmosJEAN-

FRANÇOISVEILLEUX

Chroniqueur

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9www.zonecampus.ca

JEUXJEUX

Horizontalement :1. Solder son passif. Endroit où s’activent de nombreuses personnes2. Oiseau aquatique. Trompais3. Divisions. Adjectif possessif4. Ouvrier professionnel. Diocèses5. Épousera. Épargne6. Douceurs. Existent en petit nombre7. Risqué. Fut lent à. Ébruité8. Chargeuse. Envers9. Disque coloré de l’oeil. Affligeante10. Palmeraie. Pisser11. Conjonction. Obtenues. Mangea12. Chancelleries

Thème : École (3 lettres)

Verticalement :1. Rendions service2. Encaissais de l’argent. Séparation des cheveux3. Lisse. Sélectionne à nouveau4. Commencement. Rameau5. Livre saint des zoroastriens. Exsude6. Écumer. Acide désoxyribonucléique. Conjonction7. Signe d’altération qui ramène à sa hauteur première une note précédemment modifiée par un dièse ou un bémol. Pays voisin8. Ruée. Wilaya du Sahara algérien9. Coutumes. Alla çà et là. Région sud de la France10. Brisée. Refusa de reconnaître11. Dame. Tordent12. Envol. Utiliseras

Mo

ts cro

isés

AmitiéAmphithéâtreAncienCahierCalculCancreCarteCEGEPClasseCoinColleCompositionCoursCraie

Mots mystères

CrayonDevoir DictéeDirecteur DisciplineÉlémentaireÉlèveEnseignantExamenFeuille Grammaire GymnaseLeçon Mentor

Nouveau OralPiquetPrix ProfPunirReçuRetenueRêve Scolarité Secondaire Taupe Travaux

Le FantasqueRédaction et illustration: Hubert Samson,

étudiant à la maîtrise en Études québécoises

«Sans Dieu, tout serait permis», a déjà écrit Fiodor Dostoïevski. Affranchi des déterminismes divins, l’Homme serait alors librede se définir tel qu’il se conçoit, tel qu’il se veut. En fait, l’êtrehumain ne se réduit pas à un simple concept, à une fonctionprédéterminée par le Créateur. La vie elle-même n’est rien au

départ, c’est à nous de lui donner un sens. L’Homme n’estdonc pas une fin en soit. Par ses choix, par ses actes, il

s’invente constamment. Selon Jean-Paul Sartre, l’Hommese présente d’ailleurs «comme un choix à faire.»

Or, ces choix engagent l’humanité toute entière. Ils ont uneportée universelle. Une lourde responsabilité pèse sur chacunde nous. On comprend donc mieux l’angoisse de choisir chez

l’Homme, et son état de délaissement (pour reprendre lesmots de Martin Heidegger), puisqu’il n’existe pas à priori de

valeurs ou de marche à suivre dictées par Dieu.

Mais pour faire des choix éclairés, les bons choix pourl’avancement de la collectivité, il faut nécessairement faire appel

à l’érudition, la réflexion et le raisonnement. Nous devonségalement briser les carcans qui nous immobilisent intellectuel-

lement, rompre les étaux qui nous enserrent le cerveau. Le fil tranchant de notre jugement critique doit pourfendre les dogmes et les charlatans de tous horizons qui nous tiennent en otage avec

leurs élucubrations. C’est la dignité de l’Homme qui en dépend.

Su

do

ku

Page 10: Zone Campus 26 novembre 2012

26 novembre au 9 décembre 201210

C’est le 25 octobre dernier que le groupe stoner rock féminin Machinegun Suzie lançait son premier album intitulé Black Paper Horse à Québec. Elles étaient de passage à Trois-Rivières au Zénob pour leur lancement régional le 17 novembre dernier. Survol d’un groupe qui a du chien et de l’avenir.

Machinegun Suzie, c’est quatre filles d’influences différentes qui se sont trouvées par un heureux hasard pour nous donner un son rafraîchissant. Le tout a démarré avec la bassiste et avec la percussionniste, Duchesse Steph et Pouliche, qui désiraient former un groupe de rock, tout simplement. Yvonne, ancienne chanteuse des Hellcats, avait déjà abordé Pouliche pour offrir sa con-tribution vocale pour un éventuel projet. Le tout n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde puisque quelques temps après, avec le re-crutement de Gab à la guitare et à la mélodie, Machinegun Suzie est né.

Des Suzie occupées mais motivées Pour tous les membres du groupe, Ma-chinegun Suzie est un projet qui s’ajoute à une longue liste. Actives dans la sphère musicale de la ville de Québec, ces musiciennes ne manquaient pas d’engagements. «C’est par-fois difficile de se voir, de faire concorder les

horaires, mais personne n’est amer de faire du Machinegun Suzie. Le groupe, c’est notre bébé, on en est fières et tout le monde met la main à la pâte pour faire avancer les choses», souligne Yvonne. D’ailleurs, c’est le groupe au complet qui compose les chansons. Certaines ont une orientation vers les textes, d’autres les ryth-miques, mais au final, chaque fille a mis son grain de sel. Et une chose a été établie au sein du groupe : Machinegun Suzie, c’est Pouliche, Yvonne, Gab et Duchesse Steph. Si le groupe perd un de ses membres, ce sera la fin. «Ce n’est pas interchangeable. On s’est déjà posé la question à certains moments, mais la réponse c’est clairement non. Machinegun Suzie, c’est ces quatre filles-là ou rien.»

Black Paper Horse : l’importancede l’authenticité Le premier album, Black Paper Horse, est une fierté pour le groupe. Il n’a pas été facile, explique Yvonne, de garder le son lourd sur l’album. Certains voulaient orienter le son de Machinegun Suzie vers des versions plus ra-diophoniques, plus easy listening. Mais il était hors de question, soutient la chanteuse, de changer le son, de mettre la voix plus forte, puisque l’essence du groupe aurait perdu de sa valeur. Chose sûre, Black Paper Horse n’a pas à avoir honte de son ambiance stoner, puisque ce pre-mier opus étonne agréablement son auditeur avec son authenticité. L’énergie qui se dégage de l’album attirera même ceux qui sont moins habitués à une ambiance rock aussi présente. Black Paper Horse est clairement un must pour pimenter la monotonie de l’automne pluvieux.

Du rock de performance Là où Machinegun Suzie fait aussi ses preuves, c’est sur scène. Il suffit de faire quelques recherches sur le groupe pour trouver des performances live électrisantes. Facilement qualifiées de bêtes de scène, elles

se sont d’ailleurs jumelées au groupe trifluvien FullBlood lors de leur passage au Zénob. Si vous avez manqué Machinegun Suzie à Trois-Rivières, il vous sera possible de les voir au Divan Orange à Montréal le 19 janvier pro-chain.

ARTS ET SPECTACLESARTS ET SPECTACLES

Au mois d’octobre dernier, l’artiste triflu-vienne d’adoption Ingrid St-Pierre lançait son deuxième album intitulé L’Escapade.

Celle qui a débuté dans les cafés de Trois-Rivières a depuis quelques années fait son chemin dans l’univers musical québécois. En effet, Ingrid St-Pierre ne cesse d’impressionner avec ses textes poétiques et ses histoires comiques. Elle était de passage à Trois-Rivières pour nous parler de son nouvel album.

De l’ADISQ à l’Europe L’année dernière, c’est avec Petite mam’zelle de chemin qu’elle a montré tout son savoir-faire. Celle que l’on appelle la petite Desjardins a eu toute une surprise cette année lorsqu’elle a vu son nom défiler aux nominations pour révéla-tion de l’année et album de l’année à l’ADISQ. Elle est ainsi apparue sur la même liste que Richard Desjardins, qui a d’ailleurs remporté le trophée dans cette catégorie. Déçue, la petite mam’zelle? Pas du tout! C’est même irréel pour elle d’être dans la même catégorie que l’artiste

qui a bercé une grande partie de sa vie musicale. De plus, Ingrid St-Pierre a fait son tour sur le vieux continent puisqu’elle y faisait, cet au-tomne, la première partie de Robert Charlebois, rien de moins. Une expérience très enrichis-sante qu’elle a adorée. Elle compte d’ailleurs y retourner, mais cette fois-ci avec elle en partie principale.

L’Escapade : une valeur sûre Pour son deuxième album, Ingrid St-Pierre est restée fidèle à elle-même. On y retrouve de beaux textes poétiques et des phrases délicates dont elle seule a la clef. Elle a tout de même tenté de changer quelque peu la formule pour L’Escapade. Effectivement, nous y retrouvons plus de textes plutôt impressionnistes et, par le fait même, des textes plus près d’elle. Les petites histoires loufoques que nous retrouvions avec Mercure au chrome et p’tits pansements, Homéostasie crânienne, ou encore avec Pâtes au basilic sur le premier album sont un peu moins présentes sur son deuxième opus. Tout de même, quelques chansons relatant

des histoires nous donnent un sourire en coin, notamment Coin Livernoche qui nous présente un homme qui tente de séduire une fille avec son trop grand égo – situation que plusieurs filles ont déjà vécue. L’Escapade est sans contredit un bijou mu-sical tout en douceur et en tranquillité. Les fans d’Ingrid seront comblés, et les non-initiés ne manqueront pas de tomber sous le charme de cette jolie demoiselle.

Un spectacle en cordes et en douceur Bien évidemment, nouvel album rime avec nouvelle tournée et nouveau spectacle. Ingrid St-Pierre, elle, ne tente pas d’épater la galerie, mais de rester fidèle à elle-même, c’est-à-dire attachante et pleine de douceur. De passage à Trois-Rivières au mois d’octobre dernier, elle a présenté un spectacle en toute simplicité. Assise derrière son piano, accompagnée du magnifique quatuor à corde Quatr’ailes, elle a interprété un beau mélange de ses deux al-bums. Il vous sera possible de la voir en spectacle le

26 janvier prochain à Shawinigan à la Maison de la culture Francis-Brisson. Il est à parier que la chanteuse se mariera très bien avec l’ambiance champêtre de cette nouvelle salle qui est située dans un bâtiment historique. Un spectacle à ne pas manquer. (A.C.)

SORTIE CD

Nouvel album pour Ingrid St-Pierre

L’artiste trifluvienne d’adoption a encore su séduire le public avec son nouvel album.

Photo : A. Carignan

SORTIE CD

Machinegun Suzie, du rock plein la têteALEXANDRACARIGNAN

Journaliste

Machinegun Suzie propose un stoner rock efficace avec Black Paper Horse.

Photo : Machinegun Suzie

Page 11: Zone Campus 26 novembre 2012

ARTS ET SPECTACLES 11www.zonecampus.ca

LISA MARIEGAUDREAULT

Journaliste

LE MOVEMBER À LA BRASSERIE

Exposition moustachue au Gambrinus

Du 29 novembre au 1er décembre pro-chains aura lieu la 7e édition du Salon des métiers d’art de Trois-Rivières. L’événement prendra place à la Maison de la culture située à la place de l’Hôtel-de-Ville.

Le Centre d’exposition Raymond-Lasnier ainsi que la salle Louis-Philippe-Poisson ou-vriront leurs portes afin d’offrir aux visiteurs plus d’une trentaine de kiosques d’exposants. Comme à chaque édition, les créateurs-arti-sans de Trois-Rivières et de la région seront privilégiés, mais on y retrouvera aussi une dizaine d’exposants d’ailleurs. La recette

demeure la même: à chaque kiosque, il est pos-sible d’encourager un artisan en achetant son produit. Le Salon de 2012 accueille toutefois une nouveauté cette année. Les visiteurs courent la chance de gagner l’un des six bons d’achats de la boutique EMA, Expérience Métiers d’Art. Parmi les exposants, on retrouvera diverses techniques et disciplines: le verre, le textile, la poterie, la joaillerie, etc. Avec l’entrée gra-tuite, une simple visite représente une belle occasion d’encourager les artistes de la région. Pour plus d’informations concernant les heures d’ouverture ou les exposants, consultez : www.emametiersdart.ca/salon. (L.M.G)

7e édition du Salondes métiers d’art

suite de la une

Jusqu’au 4 décembre, la moustache dé-corera les murs de la brasserie artisanale le Gambrinus. D’ici la fin de l’Exposition d’art moustachu, plusieurs actions seront déployées afin d’appuyer le Movember.

L’art pour la cause Toiles, photos, sculptures, elles arborent toutes la moustache afin de supporter la cause de la recherche sur le cancer de la pros-tate. Depuis plusieurs années, le Gambrinus s’implique pour le Movember en faisant sa col-lecte de fonds annuelle. Nouveauté cette année : on ajoute à la recette une exposition. Le vernissage avait d’ailleurs lieu le 10 novembre dernier. La moitié du prix des toiles vendues sera remis à la fon-dation Movember. Toutes les activités dans le cadre du Movember sont évidemment à but non lucratif. En plus de l’argent amassé par la vente des œuvres, il est possible, en échange d’un don, de voter pour son œuvre favorite. En votant, les participants courent la chance de gagner la toile de Pierre Lafontaine, artiste et co-propriétaire

de la brasserie. Le tirage aura lieu le 30 no-

vembre prochain dans le cadre d’une soirée spéciale. Pierre Lafontaine est un «gars de cause». Lorsque ses amis lui ont proposé de faire tirer l’une de ses œuvres, il a tout de suite adhéré à l’idée. La toile qu’il offrira au gagnant représente un portrait de Frank Zappa, ce musicien célèbre pour sa musique rock «un-derground», mais aussi pour sa moustache… en plus d’être malheureusement décédé du cancer de la prostate en 1993.

Du côté d’une artiste peintre… Pour Caroline St-Pierre, artiste peintre, «c’est une belle occasion de faire valoir l’art pour une cause.» Avec son œuvre Moustache, elle a voulu combiner son style bien à elle, soit les éléments naturels. En représentant la moustache par deux oiseaux, elle voulait faire un lien entre l’homme et l’oiseau, et ainsi créer une atmosphère d’envolée. Sa toile, peinte à l’acrylique, est brute, tex-turée et colorée. La création s’est faite d’une démarche spontanée. La peintre, qui fait des portraits figuratifs dans un contexte contem-porain, mélange l’abstrait et le classique.

Une sculpture de moustache Louis Guillaume Rivard, artiste multidis-ciplinaire et étudiant en arts à l’UQTR, en est à sa première exposition au Gambrinus, son lieu de travail. «C’est le fun : c’est une belle opportunité pendant mon bac d’exposer avec des artistes de la région», explique-t-il. Il par-

ticipe au Movember, une cause qu’il qualifie «d’accessible et de loufoque», en exposant une sculpture en forme de moustache. Sa profes-sion d’origine étant soudeur, il a eu l’idée de créer la moustache en formant les poils avec du fil à souder. Dave Talbot, directeur des arts et spec-tacles, qui a approché les artistes pour le collectif, voulait faire quelque chose de spécial pour le mois de novembre. L’idée lui est venue de l’artiste peintre Cindy Trudel, qui avait elle-même fabriqué une toile avec une moustache.

Outre son implication pour le Movember, la brasserie artisanale organisait sa collecte de fonds pour le Noël du pauvre le 7 novembre dernier. Depuis le début des années 2000, elle propose son souper d’huitres annuel. Les hui-tres y sont servies sous toutes ses formes : en soupe, crues, frites, etc. Le Gambrinus remet chaque année une somme d’environ 3 000$ au Noël du pauvre. L’événement passé, il est toujours temps de voter pour son œuvre favorite et ainsi courir la chance de gagner une œuvre moustachue.

Photo : L. M. Gaudreault

Page 12: Zone Campus 26 novembre 2012

26 novembre au 9 décembre 201212 ARTS ET SPECTACLES

Le 7 décembre prochain, la série Feux de Forêt dans le Désert présentera un nouveau spectacle au Zénob. Rétrospec-tive de l’évènement et présentation d’un projet plus qu’original.

L’émergence au menu Le tout a débuté en 2009 alors que Louis-Alexandre Beauregard et Philippe Alarie en sont venus à la même conclusion : il y a un manque dans le milieu du spectacle à Trois-Rivières. Plusieurs salles y sont présentes, mais relativement coûteuses pour des groupes qui débutent dans leur carrière. Ils se sont alors donné comme mandat de créer un évène-ment récurrent qui allait présenter des groupes émergents dans une ambiance chaleureuse. À plus ou moins un mois d’intervalle, la série de Feux de Forêt dans le Désert présente de deux à trois groupes par évènement. Plusieurs lieux de diffusion les ont accueillis, comme le Zénob, l’App’Art, le défunt Tothem, l’Atelier Silex et le Nord-Ouest Café et ce, toujours dans le but d’offrir des spectacles de qualité à prix abord-able. Cette série est aussi un cadeau que les organisateurs se font à eux-mêmes. «Il n’y avait pas de scène pour la musique qu’on aimait, et qui était moins connue. Alors au lieu de se plaindre, on a décidé de changer les choses»,

soutient Philippe Alarie. De plus, il y a le souci de ré-intéresser les gens à venir voir un spectacle. Avec Feux de Foret dans le Désert, il y a une garantie de qualité et de groupes intéressants. Plusieurs artistes qui sont montés sur les planches de l’évènement sont maintenant bien connus : Les Frères Goyette, Siskiyou ou encore The Sainte Catherines. De quoi rendre fiers les organisa-teurs du projet.

Folk planant et baroque pop Pour le prochain évènement organisé par Feux de Forêt dans le Désert, les spectateurs pourront y entendre Lisa Bozkovic, Big Brave et Kite Hill. Une soirée où l’indie-folk planant cô-toiera la musique orchestrale du pop baroque. Lisa Bozikovic et Big Brave apporte-ront l’aspect planant avec leur bonne musique. La première est une artiste de To-ronto auteure-compositrice-interprète et multi-instrumentaliste. Avec deux albums à son actif, elle a été étiquetée par CBC comme une

Jusqu’au 7 décembre prochain, le Centre culturel Pauline-Julien présente l’exposition Au fil des saisons de l’artiste peintre trifluvienne Rolande Ouellon.

C’est un grand changement que souligne cette exposition présentée durant le mois de novembre. Effectivement, l’artiste Ro-lande Ouellon a fait sa marque dans le milieu artistique pendant plus de 25 ans avec ses peintures représentant les fleurs et jardins du Québec. Elle compte d’ailleurs plusieurs expo-sitions solos et collectives à travers le Québec et une liste impressionnante de participations à différents symposiums.

Changement de décors Ceux qui sont familiers avec son univers champêtre et floral seront agréablement surpris du nouvel univers de l’artiste. C’est une tout autre approche qu’elle aborde avec cette nouvelle exposition qui frôle l’art naïf et l’animation. Elle reste toute de même dans une certaine zone de confort avec le paysage, mais change du tout au tout, non seulement par le coup de pinceau, mais aussi par les couleurs. L’orangé, le jaune et le bleu tapissent des chemins et des maisons campagnardes qui paraissent être tout droit sortis d’un imaginaire enfantin.

L’exposition mélange les genres, et elle le fait bien. Elle plaira d’ailleurs à un large public puisqu’il est difficile de ne pas succomber à la belle naïveté qui s’en dégage. Elle sera présentée jusqu’au 7 décembre prochain au Centre culturel Pauline-Julien, où Félix Michaud prendra le relais pour présenter l’exposition Ressacs. (A.C.)

CENTRE CULTUREL PAULINE-JULIEN

Rolande Ouellon présente Au fil des saisons

L’artiste trifluvienne Rolande Ouellon explore une nouvelle approche avec Au fil des saisons.

Photo : Centre culturel Pauline-Julien

SPECTACLE

Feux de Forêt dans le Désert

«Il n’y avait pas de scènepour la musique qu'on aimait,

et qui était moinsconnue. Alors au lieu dese plaindre, on a décidéde changer les choses.»

– Philippe Alarie, coorganisateur

ALEXANDRACARIGNAN

Journaliste

Les deux organisateurs de l’évènement, Philippe Alarie et Louis-Alexandre Beauregard ont de quoi être fiers de leur initiative.

des artistes à surveiller en 2012. Un bel univers musical où l’indie-folk côtoie le jazz. Big Brave, pour sa part, est un trio montré-alais composé de Robin Wattie, Mathieu Ball et Louis-Alexandre Beauregard, le coorganisateur de l’évènement. Le groupe, formé depuis 2009, travaille présentement sur son premier album. Le groupe offre du folk noir avec des voix mé-lodieuses. Pour ce qui est de Kite Hill, c’est un projet

du torontois Ryan Carley qui, pour l’occasion, s’entoure de musiciens aux percussions, vents, cordes et voix. C’est avec son premier album qu’il nous fait apprivoiser son style très or-chestré, dramatique et à la sonorité baroque et pop. C’est le 7 décembre prochain à 21h, au Zénob, qu’aura lieu le prochain évènement organisé par Feux de Forêt dans le Désert et ce, pour le coût minime de 8$ à la porte.

Photo : Feux de Forêt dans le Désert

Page 13: Zone Campus 26 novembre 2012

ARTS ET SPECTACLES 13www.zonecampus.ca

noir et blanc

Bat for Lashes – The Haunted Man

CRITIQUE MUSICALE

Graveyard – Lights Out

Originaire de Suède, Graveyard vient de lancer son troisième album qui nous attire dans un monde plus mature. Avec Lights Out, on a droit à un rock plus travaillé, mais qui conserve tout de même son mordant et son énergie. Le son des années 70, les guitares rock comme on n’en trouve plus et une voix remplie d’émotions font de ce nouvel album un classique instantané. Après la sortie de leur premier album éponyme (2007) et du second intitulé Hin-sigen Blues (2011), la barre était placée très haute pour le quatuor qui aurait facilement pu être pris de vertiges. Pourtant, ils semblent bien que ces jeunes hommes soient impossibles à désta-biliser. La pièce An Industry of Murder ouvre l’album avec un rock classique qui semble être sur le tempo idéal pour se balancer la tête d’un côté et de l’autre. On ne perd pas de temps à accrocher les gens avec des mé-lodies efficaces et sans complexes. Slow Motion Countdown nous démontre la profondeur du groupe. Une ballade qui n’a

rien des clichés habituels où les nouveaux efforts de production sont entendus en ar-rière-plan. Le groupe a effectivement ajouté quelques éléments nouveaux comme des cordes et des vents qui ne font qu’appuyer la structure déjà solide. Nous avons droit à quelques chansons très entraînantes qui nous rappellent les deux premiers opus du groupe (Seven Seven, Endless Night et Goliath). En écoutant The Suits, the Law & the Uniforms pour la pre-mière fois, je me suis surpris à avoir une pensée pour Led Zeppelin, qui est assuré-ment l’ancêtre direct d’un groupe comme Graveyard. Sur Hard Time Lovin’, Joakim Nilsson nous offre une voix plus basse qui évite que la chanson tombe dans la collection de mau-vaises ballades rock qui parlent d’amour. Durant ces 35 minutes, on sent une unité forte au sein du groupe où tout le monde peut ajouter sa petite touche personnelle. La section rythmique tient le tempo d’une main de chef tout en allant chercher quelques honneurs ici et là sans pour autant voler trop d’espace. La guitare est rapide, rythmée et surtout très pertinente. On ne cherche pas à placer un solo pour placer un solo comme beaucoup trop de groupes semblent faire de nos jours. Finalement, la voix de Nilsson est simplement incroyable. Pour leur efficacité sans bornes et mon «whiplash», Graveyard se mérite un A.

Natasha Khan, alias Bat for Lashes, accumule les louanges depuis le début de sa carrière. Nommée deux fois pour le prix Mercury, remis au meil-leur album anglais de l’année, elle lance un troisième album qui a tous les éléments en place pour recevoir une troisième nomination consécutive. The Haunted Man est définitivement un album à couper le souffle. Affectionnant un style pop qui vogue entre le indie, le folk et l’électronique, le nouvel opus de la chanteuse britannique semble avoir été travaillé dans ses moindres détails sans pour autant que le résultat soit surchargé. Si vous appréciez la première pièce, Lilies, vous allez tomber en amour avec le reste de l’album. Il s’agit d’une chanson que l’on sent intime et qui allie très bien les instruments classiques (guitares électriques) et le côté plus électro de Khan. Le morceau le plus accrocheur est assu-rément la seconde pièce All Your Gold, que je qualifie de ver d’oreille. Les percussions plus lourdes de Horses of the Sun apportent un côté plus terre à terre alors que The Haunted Man nous fait voyager quelque part dans les airs. Mais la qualité principale de Bat for Lashes, autre que sa voix qui donne des fris-sons du bout des orteils jusqu’à la racine des cheveux, c’est le sentiment d’intimité qui est insufflé à ses chansons. Des sommets sont atteints avec les pièces Winter Fields et Deep

Sea Diver, qui nous donnent l’impression d’être les confidents de la chanteuse. Et que dire de Laura, qui est probable-ment l’une des plus belles chansons issues cette année. C’est généralement avec le cœur brisé que je recommence sans cesse la pièce de 4 minutes et demie. On comprend très rapidement que Khan est en maîtrise totale de son style qui est plutôt unique. Mélangeant les am-biances que l’on retrouve chez Zola Jesus, Cat Power et PJ Harvey, elle présente un troisième album riche et complet qui sait unir la musique plus organique à la musique électronique. Elle va jusqu’à se dénuder sur la pochette de l’album, où on la voit porter un homme nu sur ses épaules. À écouter particulièrement si vous vous sentez un peu plus introspectif. Pour avoir passé à un cheveu de me faire pleurer, The Haunted Man se mérite un A.

Jusqu’au 16 décembre, le Centre de dif-fusion Presse Papier propose l’exposition Le crépuscule des anges de Guy Langevin.

L’artiste expose, à travers ses œuvres, la chute des anges. Les visiteurs peuvent ressentir la douleur des anges par leur décrépitude, leur écrasement ainsi que par leur déformation. Une douleur qui ne les fait toutefois pas mourir. La série d’œuvres comporte notamment des im-primés sur pellicules translucides. Guy Langevin va au-delà des normes avec son exposition aux allures plutôt sombres. Le crépuscule des anges revisite la manière noire, la mezzotinte, de cet artiste à la notoriété certaine. La mezzotinte est une technique de gravure utilisant évidemment des outils, mais aussi le cuivre comme matière première. L’exposition est présentée en première à Trois-Rivières avant de passer par l’Allemagne et la Serbie, pour ensuite revenir au Canada, à Calgary. Guy Langevin, reconnu autour du globe, exposera notamment au printemps 2013 en Hongrie. L’homme est bien présent dans la région de Trois-Rivières, où il y est très impliqué culturellement. Il a d’ailleurs participé à la créa-

tion de l’atelier Presse Papier. Presse Papier est un centre pour artistes destinés à l’estampe contemporaine. Le Centre est un lieu de diffusion, de recherche, de pro-duction et de création. L’atelier propose de nombreux équipements pour la gravure, la séri-graphie, la lithographie et l’infographie aux fins d’utilisation par ses membres. Pour plus d’informations concernant les ex-positions, consultez le site Internet du Centre de diffusion Presse Papier au www.pressepa-pier.ca.

EXPOSITION DE GUY LANGEVIN

Presse Papier présente Le crépuscule des anges

LISA MARIEGAUDREAULT

Journaliste

MAXIMETANGUAY

Journaliste

Photo : Centre de diffusion Presse Papier

Page 14: Zone Campus 26 novembre 2012

26 novembre au 9 décembre 201214 ARTS ET SPECTACLES

noir et blanc

Orange mécanique, classique ciné-matographique de Stanley Kubrick, est l’objet d’une adaptation au théâtre. Vé-ronique Marcotte, une écrivaine qui a longtemps habité Trois-Rivières, est en charge de la mise en scène.

L’idée est venue du producteur Paul Du-pont-Hébert qui avait vu l’adaptation française. Même si la production avait été considérée

comme un «flop», cela n’a pas enrayé son désir de produire une adaptation québécoise, qui, elle, aurait du succès. La metteure en scène considère comme une erreur de se baser sur le film et non sur le roman, l’œuvre originale, pour l’adaptation au théâtre. Une erreur qu’ils se sont assurés de ne pas reproduire. L’adaptation québécoise, par Alexandre Goy-ette, a été réalisée à partir du roman d’Anthony

Burgess publié en 1962. Goyette a aussi tra-vaillé avec le film de Kubrick ainsi que la pièce de théâtre française. C’est pour sa drive et son côté sombre, mais également pour son parcours artistique, que l’auteur et comédien a été choisi.

Une distribution haute en couleur Maxime Le Flaguais interprètera le rôle prin-cipal d’Alex. La distribution compte également d’autres comédiens bien connus de la scène québécoise tels que Danny Gilmore (19-2), Félix-Antoine Tremblay (Starbuck) et Sylvain Marcel (19-2). Geneviève Langlois et Marianne Thomas sont au cœur de la distribution fémi-nine. Les acteurs, tous dévoués à la pièce, ont com-mencé les répétitions à la fin du mois d’octobre. On a aussi procédé à une analyse approfondie des textes et des personnages. «J’ai une fichue de belle gang!», exprimait la metteure en scène. Ne servant pas au récit, les parents du person-nage d’Alex ne seront pas joués : ils existeront, cependant. Les textes ont été modifiés et plusieurs scènes coupées, mais la pièce est fidèle à l’œuvre originale et bien connue. Orange mécanique sera d’une durée maxi-male d’une heure et demie. La pièce devrait interpeller un large public tout comme le clas-sique de Kubrick, à condition d’être âgé de 18 ans et plus, évidemment. Véronique Marcotte ne voudrait pas décevoir les admirateurs du film : «Même si la production le vend comme un show trash, il n’y aura pas de violence gratuite.» On ne passe toutefois pas à côté des scènes de

viol et de violence, clefs- de voûte du drame psychologique. Rappelons qu’Orange mécanique raconte l’histoire d’un jeune délinquant prénommé Alex, accompagné de sa bande, semant la violence autour de lui. Lorsque l’une de ses victimes veut le pousser au suicide, le gouver-nement intervient et utilise le jeune homme à des fins de recherches, comme cobaye. A Clock-work Orange, de son titre original, a été adapté au début des années 70 par Stanley Kubrick, ce réalisateur américain célèbre pour ses goûts obscurs.

Orange mécanique à Trois-Rivières? La première d’Orange mécanique, l’adaptation québécoise, aura lieu le 13 février prochain à l’Olympia de Montréal. Plusieurs dates sont prévues par la suite à Québec, à Montréal et à Ottawa. Peut-on s’attendre à voir Orange méca-nique en région? Véronique Marcotte travaille très fort à ce que la pièce soit présentée à Trois-Rivières, ville qu’elle considère comme «ses racines émotives». Les adeptes du classique peuvent se croiser les doigts… (L.M.G.)

Le 12 novembre dernier à la Chasse Galerie, la LUITR présentait un match opposant les Verts et les Oranges pour la deuxième fois cette saison. Très serré, le match s’est conclu 6 à 7 pour les Verts.

Les Oranges se sont présentés avec une for-mation changée, puisque le capitaine Zoueki était absent pour le match. C’est Alexandre Marchand qui l’a remplacé, et c’est Mag-alie Brousseau-Arcand qui a revêtu le rôle de capitaine. Pour ce qui est des Verts, en for-mation habituelle, ils étaient en quête d’une première victoire contre l’équipe. La Chasse Galerie a encore été l’hôte d’un match serré. À l’arrivée de l’entracte, toutefois, les Verts avaient une avance de deux points sur leurs adversaires. Les Oranges n’avaient cependant pas dit leur dernier mot puisqu’ils ont enfilé pas moins de quatre victoires de suite durant la deuxième partie. Notons l’impressionnante improvisation faite à 100% d’accent mexicain gagnée par Sasseville, point qui a amené l’égalité entre les deux équipes. Mais la partie n’en était pas à sa

fin et les Verts ont répliqué avec deux victoires consécutives sur les dernières improvisations. Les étoiles du match ont été le joueur Alex Drouin du côté des Verts ainsi que la capi-taine remplaçante Magalie Brousseau-Arcand du côté des Oranges. L’étoile de l’arbitre a été décernée à Francis Sasseville des Oranges. Ne manquez pas le match du 3 décembre prochain où les Oranges affronteront les Rouges. Rappelons que la Ligue universitaire d’Improvisation de Trois-Rivières joue tous les lundis dès 20h à la Chasse Galerie.

LUITR

Coude à coudegagné pour les Verts

LE CLASSIQUE ADAPTÉ AU THÉÂTRE

Orange mécanique québécois

«Même si la productionle vend comme un showtrash, il n’y aura pas de

violence gratuite.»– Véronique Marcotte,

metteure en scène

Les Oranges se sont bien défendus en l’absence de leur capitaine régulier.

Photo : Célane Dodier-CôtéALEXANDRACARIGNAN

Journaliste

Page 15: Zone Campus 26 novembre 2012

ARTS ET SPECTACLES 15www.zonecampus.ca

Le 8 novembre dernier, le Théâtre des Nouveaux Compagnons (TNC) présentait la première de Le vrai monde? Jusqu’au 17 novembre, à raison de sept représenta-tions, la pièce de Michel Tremblay aura été partagée avec émotions.

Dures réalités des années 60 Le vrai monde?, texte écrit par le dramaturge Michel Tremblay en 1987, expose les réalités fa-miliales des années 60. Adultère, inceste, père absent et dépendance de la femme : ces réalités autrefois bien cachées sont exposées au grand jour et ce, tout au long de la pièce. La pièce de théâtre raconte l’histoire de Claude, 25 ans, qui rêve de devenir écrivain. À travers la pièce qu’il a écrite, il ranime de vieux souvenirs familiaux. Des scènes bien enfouies, que sa propre famille avait préféré oublier, chose que Claude n’avait pu faire. À travers le person-nage de sa mère, Madeleine, il décharge tout le mépris qu’il éprouve à l’endroit de son père pour les souffrances intérieures qu’il a fait vivre à sa famille. À travers ses personnages, Claude propose une vision des situations telles qu’elles auraient dû être vécues. Dans les textes de son fils,

Madeleine, ayant gardé le silence toute sa vie, cri-tique ici son mari. Mariette, «danseuse à gogo», y confronte son père sur le presque viol qu’il a perpétré sur elle. La pièce de Claude se termine exactement comme leur réalité : le père nie et re-fuse de porter le fardeau de sa culpabilité.

Durant Le vrai monde?, la pièce du person-nage Claude, nommée du même titre, est jouée en alternance avec la réalité de la famille. À cet effet, la scène était scindée en deux au moyen d’un miroir. On y retrouvait donc deux scènes partiellement identiques et chaque personnages étaient joués par deux comédiens : l’un pour la pièce de Claude et l’autre pour la réalité.

Les comédiens, dévoués Pendant toute la durée de la pièce, soit près de deux heures sans intermission, les comédiens ont su toucher le public en rendant avec émo-tion cette pièce typiquement québécoise. La salle, presque comble, comportait un public de tous âges. Le public a su rire au franc-parler des

comédiens dans leurs dialogues parsemés de ju-rons québécois. Pour les comédiens Claude Rioux et Colombe Déziel, qui jouent ensemble depuis des années, la première constitue la récompense de tous leurs efforts. Près de trois mois, soit d’août à octobre, se sont écoulés pour la préparation du grand soir. «C’est toujours plaisant de voir la perception des gens», raconte Claude Rioux, qui jouait le rôle du «vrai père». Ces comédiens, nourris par la pas-sion, ne peuvent qu’être gratifiés de toucher à ce point le public.

Un public reconnaissant Le moment émouvant de la soirée a été lorsque cette dame, âgée de 65 ans, est venue remercier les comédiens à la toute fin de la pièce. La dame avait ri aux éclats toute la soirée, parce que c’était son histoire. Elle avait vécu ce que Madeleine vivait : être «un oiseau en cage» à cause d’une dépendance affective la rendant vulnérable. Heureusement, aujourd’hui, elle est de nouveau un oiseau libre. Oui, c’est réellement du vrai monde qu’on retrouve dans la pièce de Michel Tremblay…

LA PIÈCE DE MICHEL TREMBLAY PAR LE TNC

Le vrai monde?

Adultère, inceste, pèreabsent et dépendance

de la femme : ces réalitésautrefois bien cachées sontexposées au grand jour et

ce, tout au long de la pièce.

Photo : Mario Groleau

LISA MARIEGAUDREAULT

Journaliste

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26 novembre au 9 décembre 201216

SPORTSSPORTS

Les 16, 17 et 18 novembre derniers, l’équipe des Patriotes de volleyball a troqué son uniforme de jeu pour le sif-flet et la tablette de papier alors qu’elle organisait un tournoi de volleyball mixte.

Dès 8h30 le samedi matin, près d’une quinzaine d’équipes ont évolué dans trois divi-sions différentes, deux de B et une de A. Sous l’œil vigilant des joueuses de volleyball, les amateurs de volleyball se sont échangé des balles solides. Respectant les règles du niveau universitaire, les hommes autant que les femmes ont montré leurs habiletés en passes, en smashs et en services. Nombreux étaient ceux qui n’hésitaient pas à s’élancer au sol également.

Bref, bien du plaisir pour tous les amateurs présents lors de cet événement au profit des athlètes de l’UQTR. En effet, le tournoi avait avant tout une visée de financement pour l’équipe trifluvienne. Ces fonds l’aideront à mener à bien plusieurs activités d’équipe, notamment pour financer ses propres tour-nois. Malheureusement, une catégorie entière a dû être annulée pour la compétition du di-manche. Il n’y a donc pas eu de volleyball quatre contre quatre ce jour-là, car le nombre minimum d’inscriptions requises n’a pas été atteint.

C’est donc un rendez-vous à surveiller pour toute la communauté universitaire en 2013, car les succès des Patriotes reposent en partie sur le soutien des autres étudiants, d’autant plus que le volleyball de l’UQTR est reconnu pour rapporter des titres à son université.

Évoluant au sein de l’équipe de soccer féminine des Patriotes, Annick est une fonceuse autant sur le terrain que dans ses études.

C’est une athlète plusieurs fois décorée que les Patriotes ont la chance de compter parmi leurs attaquantes. Le soccer fait partie de sa vie depuis 15 ans déjà et ce sport l’a amenée à faire de nombreux voyages couronnés de succès. Elle cumule en effet trois médailles, d’or, d’argent et de bronze, alors qu’elle évoluait dans les caté-gories U-16, U-17, U-18. Ces récompenses ont été reçues lors des compétitions de champion-nats canadiens, de qualifications à la coupe du monde à Trinidad et Tobago, ainsi qu’aux Jeux du Canada. Les médailles ne sont pas la seule preuve de la valeur d’Annick. Il ne faut pas oublier que si obtenir ces résultats est remarquable, le seul fait qu’Annick ait fait ses preuves afin de faire partie des équipes d’élite l’est tout autant. Son talent a d’ailleurs aussi été souligné de façon individuelle. Elle a entre autres été nommée meilleure marqueuse lors du Championnat ca-nadien lorsqu’elle jouait en U-16. Comme si le soccer n’occupait pas assez sa vie, Annick trouve aussi le temps de jouer au hockey quand elle le peut. Toutefois, en digne athlète universitaire qu’elle est, les études, ainsi que le travail, sont encore ses priorités. Elle met présentement autant d’efforts à perfectionner sa technique sur le terrain qu’à obtenir de bons résultats dans les différents cours obligatoires à l’obtention de son brevet d’enseignement. D’ici peu de temps, elle pourra enseigner grâce à la complétion de son baccalauréat en ensei-

gnement préscolaire et primaire. Autant dans ses cours que pour l’équipe, Annick espère outrepasser les performances de la dernière année. Comme l’équipe féminine a terminé en seconde place l’an passé, Annick met la barre haute pour son équipe et elle-même. On reconnait bien ici ce qui fait la clé de son succès dans tout ce qu’elle entreprend, soit sa persévérance. Il faut donc lui souhaiter le meilleur des succès, à la hauteur de ses efforts, autant dans sa future carrière d’enseignante que pour la suite de son évolution au sein des Patriotes.

PROFIL D’ATHLÈTE

Annick Maltais

Annick Maltais, attaquante pour le soccer féminin des Patriotes.

Photo : Patriotes

VOLLEYBALL

Athlètes, à vos sifflets!ISABELLECOUTURE

Journaliste

On pouvait voir des beaux smashs et des blocs percutants durant cette fin de semaine.

Nombreux étaientceux qui n’hésitaientpas à s’élancer au sol.

Photo : I. Couture

Marc-Olivier Mimar, joueur de hockey pour les Patriotes de l’UQTR, combine de brillante façon son sport favori et ses études universitaires. Le numéro 23 des Patriotes a commencé la saison 2012-2013 au sein de l’équipe de hockey de l’UQTR sans avoir pris part au camp d’entraînement des hommes de Gilles Bouchard, entraîneur-chef de l’équipe masculine de hockey de l’UQTR.

Le hockeyeur de 21 ans a été encensé lorsqu’est venu le temps de demander à M. Bouchard les principaux atouts de celui-ci. «Marc-Olivier Mimar est un joueur avec beau-coup de talent. C’est un gros bonhomme, un joueur qui est fort physiquement et il a un ex-cellent lancer. C’est un gars qui a une bonne vision du jeu et puis, il a beaucoup de vitesse.» Également, l’entraîneur-chef de la forma-tion universitaire a mentionné que les meilleurs mots pour décrire parfaitement l’étudiant en enseignement de l’éducation physique et à la santé sont les suivants : «Bonne attitude, très calme et bon potentiel.» Bien sûr, Marc-Olivier Mimar a forgé ses aptitudes de joueur avant son arrivée dans le hockey universitaire. Celui-ci a joué dans l’uniforme du Drakkar de Baie-Comeau et du Titan d’Acadie-Bathurst, dans la Ligue de

hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), au cours des saisons 2008-2009 à 2011-2012. Par la suite, il a été de passage avec les Cobras de Terrebonne et les Maroons de Lachine, pen-dant 13 matchs dans chacune de ces équipes de la Ligue de hockey junior AAA du Québec (LHJAAAQ). Avec les Patriotes de l’UQTR, dans la ligue de Sport interuniversitaire canadien (SIC), Mimar se plaît énormément. Le niveau univer-sitaire lui permet de s’améliorer sur la glace : «Ça me permet de peaufiner quelques aspects de mon jeu.» Bref, Mimar est un joueur important à chacun des matchs de son équipe. Il y a fort à parier que l’ailier droit des Patriotes ne rayera pas le hockey de sa vie, même après son pas-sage au niveau universitaire.

PROFIL D’ATHLÈTE

Le hockey, une motivation pour Mimar

Le joueur de hockey des Patriotes de l’UQTR Marc-Olivier Mimar.

Photo : PatriotesNICOLASPOULIN

Journaliste

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17www.zonecampus.ca SPORTS

Fort de sa propre expérience au sein de l’équipe de cross-country des Pa-triotes, Bobby Robidas a eu cette idée, en décembre 2011, d’ajouter une discipline au programme des Patriotes : celle du bad-minton.

Étudiant de première année au certificat en marketing, Bobby Robidas participait à des tour-nois du circuit civil Yonex/Sports Experts quand lui est venue cette idée. Et pourquoi pas une équipe de badminton représentant l’UQTR? Il a présenté son projet au coordonnateur du sport d’excellence, Pierre Clermont, à l’hiver 2012. Bien peu d’obstacles se dressaient devant M. Robidas, car l’UQTR a déjà eu sa propre équipe de badminton. Il fallait avant tout un entraineur et des athlètes intéressés. Le projet-pilote a vu le jour en septembre 2012 et une équipe a été constituée par l’entremise d’un camp de sélection. La participa-tion des athlètes à cette équipe leur donnait une année d’entrainement au CAPS et les obligeait à deux entraînements de trois heures chaque se-maine, ainsi que la participation à trois tournois civils. Rien n’est encore gagné, mais M. Robidas affirme que «si tous ces athlètes sont sérieux et motivés, s’ils performent, s’entraînent rigou-reusement et s’améliorent, il y aura une équipe de badminton Patriotes en septembre prochain.» De plus, M. Clermont ajoutait que «le projet

pilote d’une équipe universitaire de badminton est entre bonnes mains avec la présence de deux entraîneurs chevronnés, soit Frédéric Walczak et Karine Ouellette. Nous évaluerons le projet au terme de la session d’automne.»

Tous les ingrédients sont là, mais resteà savoir si la sauce prendra! M. Robidas est un porteur de projet des plus enviables. Originaire d’Asbestos en Es-trie, il a non seulement fait partie de l’équipe de cross-country de l’UQTR, mais il représente aussi le Canada aux championnats mondiaux de duathlon. En 2013, il en sera à sa troisième présence à ces compétitions où il est classé 31e au monde parmi les 20-24 ans. Les athlètes de l’équipe de badminton ont donc un sérieux modèle d’athlète sous les yeux! On peut parier qu’il saura leur trans-mettre autant son goût de se dépasser que le fort sentiment d’appartenance qui le pousse à ressusciter l’équipe de badminton. Les athlètes doivent déjà se serrer les coudes à cause de leur situation particulière. En effet, non seulement ils s’impliquent phy-siquement et mentalement, mais ils doivent aussi contribuer monétairement pour pou-voir rémunérer les entraineurs, l’équipement et les tournois. La meilleure des chances doit leur être souhaitée, afin que tous leurs efforts soient récompensés. (I.C.)

PATRIOTES BADMINTON

Une équipe à l’UQTR?Photo : I. Couture

Les filles de l’équipe de volleyball de l’UQTR ont connu un excellent tournoi les 23 et 24 novembre derniers, alors qu’elles recevaient leurs adversaires au CAPS.

Le vendredi soir, les athlètes trifluviennes affrontaient l’UQAC. Le match s’est résolu en quatre manches. Les Patriotes se sont fait sur-prendre en deuxième manche par une séquence de cinq points de l’UQAC qu’elles n’ont jamais pu rattraper. Elles ne se sont pas fait avoir deux fois et ont dominé les deux manches suivantes en l’emportant avec une marque comparable à celle de la première manche, soit avec environ 12 points d’avance. Le samedi matin, c’est l’UQAR qui recevait les puissants smashs de l’UQTR. Tout comme l’UQAC, l’UQAR a réagi à l’offensive solide de l’UQTR plutôt que de présenter elle-même une

attaque pour réussir à déstabiliser les Patriotes. Jamais l’UQAR n’a pu prendre une avance déci-sive, subissant elle aussi les assauts précis de l’UQTR qui l’a emporté en trois manches. Enfin, l’UQTR a eu sa revanche contre l’UQAM en fin d’après-midi samedi. Lors du dernier tournoi, l’UQAM avait eu raison des Trifluviennes en seulement trois man-ches. «Notre équipe s’est cherchée pendant une bonne partie du premier tournoi, mais cette fois-ci elle avait trouvé le contrôle qui lui manquait», a affirmé l’entraineur de l’équipe, Étienne Lefebvre. Ce contrôle de la balle était des plus évidents. Les athlètes sem-blaient prêtes à toutes éventualités, comme si aucune figure de jeu ne leur était inconnue. Les Patriotes ont dominé la première manche contre l’UQAM par une marque de 25 à 9, surprenant leur adversaire qui s’attendait cer-

VOLLEYBALL

Que des victoires pour les Pats!

tainement à un match similaire à celui du dernier tournoi. L’UQAM s’est reprise en deuxième manche, première équipe du tournoi à montrer un contrôle et une précision comparables à ceux de l’UQTR jusque-là. C’était sans compter sur la concentration exemplaire des Patriotes qui ont fait une superbe remontée avant de remporter la troisième manche 25 à 22. Alertes, les Tri-fluviennes ont ensuite mené toute la troisième

manche et ont donc remporté le match 3 à 0. L’unité de l’équipe était remarquable, mais il faut saluer la présence et la solidité constantes de Myrianne Courteau, les choix judicieux et les passes fines d’Andréanne Charrette, ainsi que les smashs puissants et précis de Marie-Ève Gi-rouard. Ces performances, couplées au superbe travail d’équipe des Patriotes, sont à l’origine des résultats de la fin de semaine. (I.C.)

L’UQTR a eu sa revanche contre l’UQAM.

Photo : I. Couture

L'équipe qui pourrait bien faire partie des Patriotes l'an prochain est présentement composée d'étudiants universitaires et collégiaux.

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SPORTS 26 novembre au 9 décembre 201218

MAXIMEBILODEAU

Chroniqueur

Les analogies pour décrire une sé-ance d’entraînement ne manquent pas. Qu’on la compare avec la structure d’un repas (entrée, plat principal et dessert) ou avec la construction d’une maison (excavation, fondations, etc.), un fait demeure : une séance d’entraînement se doit de suivre des étapes logiques et conséquentes les unes avec les autres.

Prologue : le pré-entraînement Une séance d’entraînement, ça commence des heures, sinon des jours à l’avance. En fait, elle débute dès l’instant où la planification et l’ébauche des grandes lignes sont effectuées. Mine de rien, se fixer des objectifs précis à at-teindre, s’assurer que ces derniers s’inscrivent dans une certaine continuité et planifier soi-gneusement les détails logistiques propres à la séance, c’est l’avoir déjà amplement entamée. Loin d’être symbolique, cette étape cruciale influence les résultats et bénéfices attendus. La négliger signifie compromettre un peu – pour ne pas dire beaucoup – le dévelop-pement des qualités athlétiques que l’on souhaite ardemment améliorer. C’est là toute la différence entre un investissement rentable de ressources ou, au contraire, un gaspillage éhonté de temps, d’argent et d’énergie. Une fois le cadre dûment défini, voici venir le moment où l’anticipation de l’épreuve à venir prend toute la place. Pour structurer ce moment et le vivre consciemment, la meilleure solution demeure la pratique mentale. Reconnue pour ses innombrables béné-fices au niveau motivationnel, attentionnel et éducationnel, la pratique mentale – une forme plus poussée de visualisation – se définit comme la répétition symbolique de la tâche immédiate, c’est-à-dire virtuelle et dénuée de toute activité musculaire apparente. Pour certains, cette gymnastique de l’esprit sera utile pour se mettre dans la disposi-tion mentale de l’entraînement à venir. Pour d’autres, elle servira au contraire à canaliser l’anxiété et la tension face à ce même événe-ment qui, eh oui, peut s’avérer stressant.

Première étape : l’échauffement Vient maintenant le moment tant attendu de s’attaquer à ladite séance. Tout commence par l’échauffement qui, grossièrement, sert à effectuer une transition graduelle entre l’état de repos et celui propice à la réalisation de l’entraînement. Comme son nom l’indique, l’échauffement implique une légère élévation de la tempéra-ture corporelle qui permettra de faciliter les nombreux processus physiologiques à l’œuvre lors de l’exercice (activité enzymatique à l’intérieur du muscle, vitesse et efficacité de la conduction de l’influx nerveux, perfusion et oxygénation musculaire).

De plus, on constate également une dimi-nution de la viscosité musculaire ainsi qu’une diminution de la malléabilité des fascias et autres tissus conjonctifs. Sur le plan respira-toire, un échauffement approprié, c’est-à-dire suffisamment long et intense, immunisera temporairement les bronches contre des épi-sodes subséquents de détresse respiratoire. Prises ensemble, toutes ces adaptations aiguës à l’exercice aident non seulement à hausser le rendement à l’entraînement, mais, de plus, réduisent les risques de blessures pour un niveau identique de sollicitation. Au final, on parle donc d’optimisation des béné-fices tirés de la séance ainsi que de prévention de vilains bobos. Chouette, n’est-ce pas?

Étape finale : le retour au calme Une fois la distance parcourue, les inter-valles complétés, les charges soulevées ou les éducatifs réalisés, l’organisme doit tout d’abord revenir activement à un état de repos. Pourquoi donc? Tout d’abord, et contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, le retour au calme n’aide que très peu l’organisme à récupérer de la séance. Bien sûr, il permet d’abaisser tout en douceur les fréquences cardiaques, d’accélérer le retour à des valeurs basales de lactatémie et ainsi de suite. Mais la vérité, c’est qu’aucune de ces réalités physiologiques ne se traduira par la suite en avantage tangible au niveau de la récupéra-tion. En d’autres mots, peu importe que vous fassiez ou non un cool-down, vous serez tout aussi fatigué et potentiellement courbaturé le lendemain. Le seul plus, si bien sûr il y en a un, c’est uniquement au niveau psychologique qu’il se situe. Là où le retour au calme devient très inté-ressant, c’est lorsqu’on le considère comme une extension, dans le sens de prolonge-ment, de la séance d’entraînement. Une extension qui, à bien des égards, peut littérale-ment changer les effets provoqués par cette dernière, c’est-à-dire toutes les réactions chi-miques et moléculaires se produisant au sein même des cellules. Dans cette optique, le simple fait de s’adonner, par exemple, à une activité car-diovasculaire de faible intensité après une séance de musculation d’hypertrophie peut complètement en annuler l’effet «prise de masse musculaire». Toutefois, opter pour des étirement, peut, au contraire, potentialiser cet effet.

Épilogue : l’après-entraînement Habituellement, il se résume en un seul mot: récupération. L’objectif ici consiste à re-monter au plus vite la pente de la «vallée de la fatigue» pour pouvoir ainsi mieux y replonger. Soins en massothérapie, sommeil adéquat et bains contrastes figurent, entre autres, au menu. Point de vue stratégies nutritionnelles, même la bière – riche en glucides dont nos muscles «asséchés» par l’effort raffolent – est de mise... à condition bien sûr qu’elle soit dépourvue d’alcool.

D’UNE FOULÉE À L’AUTRE

S’entraîner, uneétape après l’autre

Le jeudi 15 novembre dernier, le CAPS a été envahi par une horde d’étudiants grouillants et colorés pour la 16e édition de la nuit sportive. Le thème de la soirée, les émissions pour enfants!

Ils étaient près de deux cents étudiants plus ou moins sagement assis autour d’une piste de danse matelassée, prête pour le début des activités. L’événement est une tradition et l’enthousiasme bruyant des participants mon-trait bien leur plaisir à être de la partie cette année. En tant que spectateur, on ne pouvait être témoin que de la première activité, puisque le CAPS allait ensuite être verrouillé et que la seule sortie possible allait être le lende-main matin. Les quelque vingt équipes dans la course ont défilé par ordre alphabétique, de Caillou aux Schtroumpfs, en passant par Lucky Luke et les Power Rangers. Certains ont brillé par leur sens de la mise en scène, d’autres par leur im-pertinence gamine, mais l’énergie était toujours au rendez-vous, ainsi que l’envie flagrante de bouger toute la nuit. Organisé par les finissants du baccalauréat en éducation physique et à la santé (BÉPS), cet événement vise à financer leur bal. Seuls ces or-ganisateurs sauront dire si leur sport-o-thon est

financièrement un succès, mais chose certaine, c’est un succès de popularité et d’appréciation! Entre autres activités qui étaient prévues durant cette nuit, les participants avaient droit cette année à d’immenses jeux gonflables ins-tallés dans un des gymnases du CAPS. Les courses au travers de ces structures et les compétitions de ballon-panier réinventé ont dû être mémorables. Pour en être certain, il fallait y être! C’est définitivement un événement dont le retour est à surveiller en 2013. (I.C.)

NUIT SPORTIVE DU BÉPS

Le CAPS pris d’assaut pour toute une nuit

Photo : I. Couture

L’équipe de soccer masculine des Pa-triotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) s’est déplacée à l’hôtel de ville de Trois-Rivières, le vendredi 16 novembre dernier, pour signer le Livre d’or. Les joueurs ainsi que l’entraîneur-chef Pierre Clermont étaient présents à cet événement pour laisser leurs traces dans celui-ci.

La formation masculine de l’UQTR a été récompensée pour sa médaille de bronze remportée lors du Championnat canadien de soccer universitaire. Les Patriotes ont disposé du Rouge et Or de l’Université Laval par la marque de 1-0, le 11 novembre dernier. D’emblée, le directeur des communications de la ville de Trois-Rivières, Yvan Toutant, avait un message à dire au nom du maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, qui ne pouvait pas être présent lors de cet honneur à l’endroit de la troupe de Pierre Clermont. «Les étudiants-ath-lètes de demain sont aujourd’hui dans le réseau du loisir municipal. Enfin, je rappellerai que vous avez été précédés par Marie-Ève Nault, revenue des Jeux olympiques avec une médaille de bronze en soccer. À cette occasion, on avait prédit que le soccer régional allait vivre un effet «Marie-Ève Nault». […] Vous êtes pour nous un objet de fierté et une source d’inspiration. Bravo aux Patriotes et vive le soccer trifluvien.» Également, Pierre Clermont, entraîneur-chef de la formation masculine de soccer de l’UQTR, a expliqué comment son équipe a été

en mesure de monter sur la dernière marche du podium lors du Championnat de soccer. Il a mentionné que cette victoire historique ne venait pas de nulle part : «Depuis deux ans, le processus est enclenché. Un processus où on a défini une identité aux Patriotes. Cette identité basée sur des valeurs que j’ai répétées toute la saison. [D’abord], le respect et l’honneur de représenter notre université. […] Il a fallu tra-vailler fort pour devenir une équipe.» Le pilote des Patriotes a mis fin à son discours avec l’aspect qui, selon lui, a été pri-mordial dans l’obtention de la médaille de bronze des siens : «La valeur la plus impor-tante : le dépassement!» (N.P.)

SOCCER MASCULIN

Les Patriotes honorés

Le Livre d’or qui a été signé par l’équipe de soccer masculine, soit les Patriotes de l’UQTR.

Photo : N. Poulin

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19www.zonecampus.ca SPORTS

Les Patriotes de l’UQTR ont signé trois vic-toires consécutives au cours des dernières semaines. La troupe de Gilles Bouchard a disposé des Redmen de McGill 3-1 (le ven-dredi 16 novembre), des Rams de Ryerson au compte de 7-3 (le vendredi 23 no-vembre) et, également, ils se sont payé les Varsity Blues de l’Université de Toronto par la marque de 6-2 lors d’un match très physique, au Colisée de Trois-Rivières.

Patriotes – Redmen Les Patriotes de l’UQTR ont remporté le duel face à leurs rivaux de toujours, les Redmen de McGill, par la marque de 3-1, à l’Aréna Claude-Mongrain. Les joueurs locaux ont bien mené le jeu jusqu’au milieu du troisième engagement. Cependant, les dix dernières minutes ont «ap-partenu» aux Redmen. Tout allait pour le mieux pour la troupe de Gilles Bouchard avec une avance de 3 à 0 contre les Redmen, mais le but de Marc-André Nadeau est venu changer l’aspect de jeu des Patriotes. À partir de ce moment, c’était plutôt les hommes de Kelly Nobes qui dictaient tout sur la patinoire. L’équipe masculine de hockey de McGill a été en mesure de prendre le dessus sur les Patriotes pendant la moitié de la dernière

période. Mais les visiteurs ont manqué de temps au cadran pour tenter de jeter une douche d’eau froide sur les hommes de Gilles Bouchard. Les Patriotes ont muselé les ardeurs de leurs rivaux pour se sauver avec la victoire. Les représentants de l’UQTR ont donc une fiche de deux victoires en autant de matchs contre les Redmen depuis le début de la saison.

Patriotes – Rams Les Patriotes de l’UQTR ont vaincu les Rams de Ryerson au compte de 7-3 dans un match en deux temps. Lors des 40 premières minutes de la rencontre, les hommes de Gilles Bouchard ont outrageusement dominé leurs adversaires. Par contre, lors du dernier tiers, les visiteurs ont commencé à mieux jouer et les Trifluviens, au contraire, semblaient avoir mis leur intensité de côté. Les Rams dominaient le jeu sur la surface glacée. Après la rencontre, le pilote des Patriotes n’était bien sûr pas fier de la performance des siens lors du dernier engagement. «Les gars étaient moins hargneux, ils étaient moins in-tenses. Nous nous sommes retrouvés dans une situation où les défenseurs ne parvenaient pas à faire une passe en zone neutre.» «On se serait cru à la parade du festival de je-ne-sais-pas-quoi à Saint-Stanislas», a ajouté Gilles Bouchard, après le gain des siens, dans une fin de rencontre assez décousue pour son équipe. L’entraîneur-chef des Patriotes a expliqué que

la mauvaise portion de match de ses joueurs est une contre-performance d’équipe. «Quand on a une défaillance, ce n’est pas seulement un joueur, c’est une défaillance collective. On est avant tout une équipe, donc elle ne provient pas d’un ou deux individus.» Maintenant, sur une note plus positive, M. Bouchard a lancé des fleurs à trois de ses joueurs (Billy Lacasse, Félix Petit et Tommy Tremblay), soit ceux formant le premier trio de l’équipe. «Ils sont magiques. Ils ne font pas des points parce qu’ils ont leur nom dans le dos… ils en font parce qu’ils travaillent, se parlent et qu’ils ont l’équipe à cœur.» Le trio formé de Lacasse, Petit et Tremblay a amassé un total de 22 points lors des trois dernières rencontres des Patriotes. Il s’agit d’une très bonne récolte, mais ce n’est pas une surprise pour le pilote des Trifluviens. Les trois joueurs en question se présentent à chacun des matchs et ils travaillent énormément pour multiplier les victoires.

Patriotes – Varsity Blues Les Patriotes de l’UQTR ont obtenu un troisième gain consécutif en disposant des Var-sity Blues de l’Université de Toronto, au Colisée de Trois-Rivières, devant plus de 300 personnes assises dans les gradins. Les joueurs locaux ont fait fi de la robustesse de leurs adversaires et au

lieu d’utiliser leurs poings eux aussi, ils ont plutôt fait des points au tableau indicateur. Les Pa-triotes ont réussi à enfiler l’aiguille à six reprises comparativement à deux pour les Torontois. L’entraîneur-chef Gilles Bouchard était sat-isfait de ses joueurs. Pour lui, le résultat de la rencontre s’est décidé au début de la deuxième période. «On est content. On avait deux bons défis. Le match s’est joué en début de deuxième période. On avait le momentum et on a marqué un but important.» Également, M. Bouchard a indiqué que les deux dernières parties de son équipe se sont déterminées par un aspect bien précis : «Lors du match contre les Rams, on a marqué sur l’avantage numérique et contre Toronto, c’est le jeu à 5 contre 5, le jeu collectif, qui nous a permis de gagner.»

À l’an prochain pour un match au Colisée Les Patriotes ne joueront plus devant leurs partisans cette année. Les hommes de Gilles Bouchard retrouveront l’appui des Trifluviens seulement le 9 janvier 2013, où ils croiseront le fer avec les Ravens de Carleton. De plus, l’équipe masculine de hockey de l’UQTR ne disputera que deux matchs d’ici le temps des Fêtes. Ils rendront visite aux Paladins de RMC (le vendredi 30 no-vembre) et aux Gaels de Queen’s (le samedi 1er décembre).

TROIS EN TROIS POUR LES PATRIOTES

Les hommes de Gilles Bouchardsur une bonne séquence

NICOLASPOULIN

Journaliste

Les joueurs des Patriotes de l’UQTR célèbrent sur la glace après leur victoire contre les Rams de Ryerson.

Photo : N. Poulin

Photo : N. Poulin

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