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    LE ZODIAQUEALCHIMIQUE

    section en cours, le 14 novembre 2004

    Plan : in t roduct ion - I. posit ion du problme - II. Le zodiaque alchim ique [ 1. une vue del'esprit - 2. les tr iangles allgoriques - 3. la rev anche des dcans] - III. les signes duzodiaque dans leur rapport l 'alchim ie [ 1. gnral i ts - 2. le zodiaque ; ses rapportsavec les Quat re Elment s - 3. le s signes : Blier - Taureau - Gmeaux - Cancer - Lion -Vierge - Balance - Scorpion - Sagit taire - Capricorne - Verseau - Poissons] - Zodiaque[art icle Pernety du Dict ionnaire myhto-hermtique] -

    zodiaque, Barthelemy l'Anglais, De proprietatibus rerum, France, Le Mans, XVe sicle- cliqu ez sur une des zones de l' image pour accder la sect ion corre spondant e -

    Introduction

    sit es consult s : ht t p : / / dsa .net l ibe r te .o rg/ cha ldee.h tml ht t p: / / ast roar iana. f ree. f r / Web_New/ SPIP/ ar t ic le .php3?id_ar t ic le=9ht t p : / / pe rso .c lub-in te rnet . f r / po la r is/ ast ro learn / zod iaque.h tm

    Cet t e sect ion ne const i t ue qu 'une brve int roduct ion l ' tude desconstellations, prises dans leurs rapports avec les allgories du grandoeuvre. Nous avons dvelopp ce suj et au long des chapit res de

    http://dsa.netliberte.org/chaldee.htmlhttp://astroariana.free.fr/Web_New/SPIP/article.php3?id_article=9http://perso.club-internet.fr/polaris/astrolearn/zodiaque.htmhttp://perso.club-internet.fr/polaris/astrolearn/zodiaque.htmhttp://astroariana.free.fr/Web_New/SPIP/article.php3?id_article=9http://dsa.netliberte.org/chaldee.html
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    l 'Atalanta fugiens, auxquels nous reporterons le lecteur. Cette sectionform e une apost i l le l 'ensemble du comment aire de l 'Atalanta fugiens.Voici en avant -propos un ext rait des Recherches sur l 'Histoir e del' Astr onomie ancienne, d e Paul Tannery [ Georg Olm s Verl ag, Hildesheim - NewYork, 1976] qui nous aidera situer mieux dans un contexte histor ique lat eneur de nos propos.

    1. Lorsqu'une science est ancienne, le vritable sons du nom qui lui a tdonn doit nous indi quer le groupe de s not ions usuell es au sein desquelleselle a germ. C'est ainsi que le t erme gomt r ie nous apprendim mdiat ement que ce sont les oprat ionsde l 'arpent age et non, parexemple, l es problmes de l 'architect ure qui ont conduit aux premir esspculat ions sur l es figures abst rait es. Lorsqu'une science a chang de nom ,les vicissit udes subies par sa dsignat ion doi vent rvler lest ransform ations que lecours des ges a amenes dans la natu re desquesti ons agit es, dans le caract re des mt hodes empl oyes. C'est le casde l 'ast ronomie. El le a repr i s, dans les temps modernes, son nom pr im it i f ,celui que, par exemple, Platon emploie encore exclusivement et dont nous

    allons tout l 'heure chercher prciser la signif icat ion exacte. Mais Plat onest dj une poque de transition, et, lorsque nous le voyons (Gorgias,

    451 c) aff irmer que l 'ast ronome est aff aire de raison (), nous nepouvons nous tonner si son disciple Aristote affecte d'employer seulementle t erme d'ast rologie.2. I l n'y avait sans dout e alor s gure pl us de deux sicles que l'expressiondmode avait commenc t re employe; deux sicles aprs Ar istot e,cell e d'ast rologue est son t our abandonne par les savant s. Hippar queaf fect e, son tour , de d i re m athmat ic ien, e t quand Pt o lmecoordonner a dans son grand ouvrage le s travaux d e ses prcur seurs, ilvit era de mme l es dsignations anciennes et i l choisira comme t i t re celui

    de composit ion () mat hmati que. A ces t rois noms de lascience correspondent t rois pr iodes dist inctes, que l 'on peut br ivementcaractriser comme suit : l 'astronomie hellne ne s'occupe que dequestions de calendrier, qu'elle surcharge toutefois de pronostics sur let emps; l 'ast rologie r aisonne sur l es ast res, m ais ne dpasse gure, au po intde vue scient if ique, les lim it es que nous assignons la cosmographie; d 'unautre ct, elle se met l'cole des Chaldens et des gyptiens pour ladivinat ion de l 'avenir ; enf in la m athm atique nous reprsente l a scienceprocdant pour la premire f ois avec des inst rument s permet t ant desobservat i ons relat ivement prcises et par des calculs prsentant unerigueur au moins gale celle des

    observat ions. Dsorm ais la thor ie des phnomnes clestes est ent redans la voie df nit i ve, et ses progrs seront ds lors int imement l is auxperfectionnements successifs de l'observation et du calcul. 3. Nous allons successivem ent considrer ces t roi s prio des pour enexpliquer plus compltement le caractre vr itable et pour mieux fairecomprendre comm ent s'accomplit l 'volut i on de l 'une l 'autre. Pourl 'histoi re de l a science anti que, i l serait sans grand intrt de poursuivreplus loin l ' lude approfondie de la vici ssit ude des dsignat ions; i l suff irad'aj outer ici quelques brves indicat i ons. Si le ter me gnral demat hmati cien avait t adopt de prf rence celui d''ast rologue, c'estsans doute que celui-ci avait dj t dif fam par son applicat ion auxadeptes de la divinat ion (Les pri ncipes de ce que nous appelons l'ast rologie

    j ud ic iai re ont t ou j ou rs t vive ment com bat t us, dans l 'An t iqui t , par lespicuriens et par les sceptiques). Si l es vri t ables savant s pouvaient selaisser aller aux mmes pratiques et partager les mmes croyances, ilstenaient au moins ne pas tre confondus sous un mme nom avec lesvulgaires char latans qui spculaient sur la crduli t humaine. Mais le tem psarr iva o le t i t re qu'i ls aff ectaient ne sonna pas mieux que celui

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    d'ast rologue et pr i t on rali t la m me signif icat ion; i l devait ds lorstomber en dsutude, d'autant qu' proprement par ler , i l tait moinscaractr ist i que. On revint tout d'abord au term e archaque d'astr onomie,

    qu'on retr ouve par exem ple dans Pappus, vers la fin du IIIe sicle denot rere; mais i l n 'y eut pl us d'ast ronomes : cet te poque de dcadence, i l n 'ya plus de spcial i t s; l e savant doit embrasser t out le cercle desconnaissances humaines, et le nom qu'il revendique est celui dephilosophe, que, du rest e, Pt olme s'at t r ibuait dj .La divinat ion par lesastres n'en reste pas moins un mtier, et la croyance la vrit de ses

    pr incipes ne rencont re plus, sous le rgne de la rel igion chrt ienne, lescontradict ions qu'el le subissait auparavant. Aussi, pendant t out le Moyenge, ast ronomie et ast rologie sont des termes rellement synonymes, et si, la Renaissance, le premier est exclusivement adopt par les savants,c'est , au moi ns en part ie, la suit e d'une erreur tym ologique. On crut quedans la composit ion du mot ent rait l e radical de

    . l oi; la science des lois rgissant l es ast res ne semb la pas devoirport er un autre nom, et l 'autor i t chancelante d'Ar istot e ne put arracher asa destine le terme d'astrologie.

    4. L 'erreur que j e signale est bien cert aine, car le concept de l oi, appli quaux phnomnes d'ordre nat urel, tait d 'autant plus t ranger aux Hellnes

    que, pour eux, le terme de impl iquai t eux celu i de ,nature. Ainsi i l s pouvaient dir e que les ast res se mouvaient de t el le f aond'aprs leur nature, ils ne pouvaient dire que ce ft d'aprs une loi. Mais iln'en est pas plus facile d'tablir le vritable sens originaire du motast ronome. A la vr it , on peut, comme nous le verrons, prci ser lasignif icat ion exacte de ce mot dans les text es de Xnophon, de Platon oude Thophraste; m ais on sembl e alors dj assez loign de l'poque de laformat ion pr imi t i ve du mot , e t , comme le radica l qu i s'y t rouve adjo int celui d'ast re avait , pour les Grecs eux-mmes, une signif icat i onpassablement vague et f lot t ante, les indicat ions de l 'tymol ogie ne peuventconduire une cert i t ude absolue. De plus, on ignore si le mot pr im it i f a t

    astronome, et non pas astronomie; car si les premiers qui se sont occupsde cett e mat ire ont compos des cr it s (hypot hse que nous aurons examiner ) , i l est for t possible qu'un t i t re comme ast ronomie ait t forgpar l 'un d'eux et ait conduit la f ormat ion du mot ast ronome, au l ieu de ladr ivat ion inverse. Suivant l 'hypothse faire sur le m ot pr imi t i f , on peuttr e conduit lui at t r ibuer des signif icat ions quelque peu dif f rentes.

    5. Essayons t out efoi s de rem ont er, d'aprs l't ymol ogie, au sens propre du

    mot astr onome, et remarquons t out d'abord qu'en grec le t erme (astre) s'applique spcialement (Les conf usions rell es ent re eldans les textes grecs sont rares et gnralement motives par des

    raisons part i cul ires) au Solei l, laLune et aux constellations des fixes,non pas l'toil e () isole ni, par consquent, aux cinq plant es,dont les prem iers ast ronom es hellnes n'avaient pas connaissance ou ne seproccupaient pas. Homre par le d'Hesperos, l 't oi le du soir , et i l dsigneclairement l 'toi le du mat in ; m ais qu'i l n 'y et l qu'une seule plante, l esHellnes ne le surent pas avant Pythagore. On attr ibue galement au sagede Samos la connaissance des quat re aut res toi les errant es, qu'il appe laitdans son l angage my st ique le s chi ennes de Proserp ine , m ais lespremires not ions sur les l im it es de leur cours et la dure de leursrvolutions ne sont pas, en Grce, antrieures a nopide de Chios

    (premire moi t i du Ve sicle avant not re re), et ces premi res not i ons,em prunt es aux gypt iens ou aux Syrien s (c'est --dire aux Chaldens, peut -tre par l ' intermdiaire des Phniciens. L'origine trangre estexpressment aff rme dins l 'Epinomide (987 a), o i l est dit en mmetemps que les Grecs n'ont pas de mots pour nommer les cinq plantes, etqu'ils les dsignent en les att r ib uant des divin it s. Ces dsignat ions nesemblent mm e pas encore bien t ablies et el les sont el les-mmes

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    empruntes,par assimilation des dieux de l'Orient a ceux de l'Hellade ), nefurent pas du ressort de l'astronomie. Nous voyons en effet, l 'poque det ransit ion o le t erme d'ast rologie comm ence a s' implanter, que Xnophon(Memor ,IV, 7) fait rejeter ces connaissances nouvelles par Socrate, quis'en t ient l 'ast ronomie prat ique, t andis que l 'aut eur de l 'Epinomide,reprsentant des t endances plat oniciennes, pr tend au contraire largir ett ransform er le but de la science (Epin , 090 a Aprs avoir annonc qu ilva par ler du moyen d'apprendre ce qui const i t ue la vr itable pi t,l 'aut eur, probablem ent Phil ippe le Locr ien, qui prche en t ous cas une

    ast rolat r ie base scient if i que, cont inue en ces t ermes : Ce moyen vaparat re pr esque absurde, car je vais prononcer un m ot que l 'onn'att end

    pas dans l 'ignor iance ou l'on est de la chose, c'est le mot d'ast ronom ie. On

    ne sai t point que le ver i t able ast ronome doi t t r e t rs cla ir ; i l ne s'agi t

    pas de celui qui f ait de l 'ast ronomi e comm e Hsiode et t ous ses pareil s,

    qui considr e, par exemple, les couchers et les levers mais de celui qui,

    dans les huit pr iodes, connat l es sept II veut par ler , bien entendu, desrvolutions des sept plantes rapportes au jour sidral). 6. Si astre signifie constellation et si l 'on prend au sens propre le radical

    (j e par t age), i l est c lair qu'ast ronome veut dire t ymologiquement celui qui part age les ast res, aut rem ent qui groupe les toi les en

    constel lat ions. Ast ronomie, t erme qu'onpeut alors considerer comm e leplus ancien, signif ierait de mme dist inct ion des constellat ions(C'estl'expli cat ion de Suidas ) . Toutef ois, i l faut observer que, lorsque le cieleut t divis, que les mot s ast ronome et ast ronomie se f urent l oigns dusens pr im it i f que nous admet tons ici, les Grecs leur subst i t urent, l'occasion de la formation de quelques nouvelles constellations ou de larfor me des anciennes, de nouveaux t ermes : astrot hte, ast rot hsie. Dansun vers d'un hymne orphique (63, 2), qui dat e au plus tt de l 'poquealexandr ine, par un singulier rapprochement qui ne peut que confirmernotr e opinion, ce terme nouveau d'astr ot hte est em ploy comme pitht edu Nomos clest e, auquel l 'hymne est adress (II est peine ut ile deremarquer que le part age ou la dist r ibut ion est l 'act e social qui a f ond lapropr it , et que, ds que celle-ci commena se form er, cet acte duttr e consacr par des formes jur idi ques. Son impor tance prpondrante enf it naturel lement tendre le sens ces formes mmes, aux r gles suiviesselon la coutum e, puis suivant l a loi cr it e, quel que f t d'ai l leurs l 'obj et deces coutum es ou de ces lois. Dans l'hymne orph ique ci t , l e sens du motnomos a subi, bi en entendu, son volut i on complt e.) . 7. Pour just i f ier not re expl icat ion, i l convient , avant t out , de rendrecompt e du but de la division du ciel par constel lat i ons, et de rechercher quelle poque el le a t accomplie par les Hellnes. Sur le premier point, i lnous suff ira de c it er i n ext enso le passage de Xnophon all gu plus haut(5) : Socrat e r ecommandai t d'appr endre assez d'ast rol ogie (On a pr opos

    avec rai son de l ir e ast ronomi e, car ce qui suit est propr ement unedf in i t ion de l 'ast ronomie, t e l le que l es Hel lnes l 'ent endaient au t emps

    de Socrat e. Mais i l est t rs croyable que le nouveau t erme t ait dj

    int rodui t lorsque Xnophon cr ivai t , et cet auteur a pu t rs bien

    l 'employer comme synonyme. ) pour pouvoir connat re le mom ent ( )de la nui t , du m ois ou de l'anne, en cas de voyage, de navigati on ou de

    garde, ou pour t out ce qui se fait de nuit , dans le m ois ou dans l 'anne; i l

    s'agit , di sait - i l , d'avoir des repres pour dist inguer l es moments dans ces

    divers t emps, mais i l est f aci l e de les apprendre des chasseurs de nuit , des

    pil ot es et de bien d'autr es personnes qui ont int rt les savoir (Xnophoncontinue comme suit : Quant apprendre l 'ast ronomi e j usqu' connatr egalement ce qui ne sui t pas le m me mouvement de rvolut i on, les

    t oi l es err antes et sans rgle, et se fat iguer rechercher l eurs

    dist ances de la l a t err e, leur s pr i odes et les causes de t out cela, i l en

    dissuadai t f or t ement. Xnophon, dans ce passage, parat f aire al lusionaux travaux d'Eudoxe, bien postrieurs Socrate.), L'ast ronomie, ainsi entendue, est chose purement populaire; mais on

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    aperoit nett ement que l a division du ciel en const el lat ions a eu pour butla div ision du t emps d'aprs le cours des ast res; savoir, d'une part , l adivi sion de l a nuit en heures; de l 'autre, cell e de l'anne en saisons. Quantau partage du mois, i l dcoulait naturel l ement de l 'observat i on des phasesde la lun e, le s moi s des Grecs t ant r gls sur le c ours de cet astre .

    8. Dif f rons pour le m oment ce qui concerne les saisons, ce qui, commenous l 'avons dit et comme nous le mont rerons amplement , est aff aire decalendr ier et fut , d 'aprs les t ext es que nous invoquerons, le pr inci palobj et vis par les premiers astr onomes.

    Considrons seulem ent la di vision

    de la nuit en heures. Quand Homre (Odysse, V, 272- 275) fait voguer ledivi n Ulysse de l 'le de Calypso vers la t erre d es Phaciens, il nous lemontre contemplant les Pli ades et le Bouvier l ent se coucher avantl 'Ourse que l 'on appelle aussi Chariot , el le qui t ourne sur pl ace, en segardant d'Ori on et seule n'a point de part aux bains de l 'Ocan. Ajoutonsle s Hyades (l'upsilon au front du Taureau ) et le Chien d'Orion ( Hsiodeconnat le nom de Sinus, comme aussi celui d'Arcturus, il convientd'observer que ce dernier, qui signifie proprement Gardien de l'Ourse etest synonyme d Arct ophylax, a d par suit e s'tendre or iginairement t oute la const el lat ion du Bouvier. C't ait ce Gardien et Orion d'autr e partqui t aient supposs empche r l'Ourse de se baigner, c'est -a-dire de se

    coucher.) ; voi l t outes les constel lat i ons que semble connatre Homre. I lest probable que, de son t emps, quelques aut res t aient dj nommesgalement , mais i l est cert ain que la division du ciel, tel le que les Grecs laconnurent , ne s'ef fe ct ua pas avant l e cours des VIe et Ve sicles avant J.-C., et i l convient de f aire deux remarques.Tout d'abord, i l est clair que lesconstellations homriques devaient tre plus tendues que celles de l'gepost r ieur; notamm ent, les premiers Grecs devaient, d'aprs les vers citsplus haut, t endre le nom d'Ourse t out es les toil es compr ises dans lecercle de perpt uelle appar it ion. Si Thals a rellement dist ingu la grandeet la pet it e Ourse, Hracl i t e n'en employait pasmoins encore ( f r . 35) le motd'Arct os au sens homr ique, comm e le rem arque St rabon d'aprsHipparque. En second lieu, l 'observation des constellations de la

    zonequator iale cit es par Homre pouvait videmment , par une nuit t outentire sereine et pour quelqu'un assez exerc, suffire connatre avecune certaine approximat ion l 'heure de la nuit (Ceci suppose que l'onconnaisse la direction du nord avec quelque prcision.Mais c'est une fablealexandrine qu'avant Thals les Grecs aient t, sous ce rapport, moinsavancs que l es Phnici ens, alors qu'Homre nous les mont re naviguant deprfrence pendant la nuit . ) . Mais quand on voulut rduire en t hor ie lesprat iques des navigateurs, i l fal l ut bien, de t oute ncessit , mult ipl ier lesconstell at ions. C'est alors qu'il put y avoir des ast ronom es, au sens quenous avons donn ce m ot . 9. Ds lors, pour dcr ire l es constel lat i ons nommes, pour expliquer leurusage, i l y eut sans doute des cr it s, dont l es premiers furentprobablement composs en vers didactiques. Malheureusement nousn'avons gure d'indices de l'existence effectivede pareils pomes.Cependant les attr ibutions hardies tentes par les faussaires alexandrinstmoignent que de leur temps la tradit ion admettait cette existence.Sansparle r d'une Sphre mi se sous le nom de l'antiq ue Muse, on at t r ibua Hsiode (Le fragment LXVII Lehes, numrat ion de cin q Hyades, rang t ort sous une aut re rubr ique, appart i ent ce pome, dit le scoliast ed'Aratus. ) une Ast ronomie ( At hne, XI, p. 491), dj connue d'Hygin (sousAuguste). La seule donne pr cise qui nous en ait t conserve est due Pli ne (XVIII, LVII, 5) . L 'auteur en aurait fait concider le coucher du mati ndes Pli ades avec l'quinoxe d'aut omne; moi ns d'une m auvaise

    int erprt at ion devers peut -tre obscurs, i l faudrait supposer que lef aussaire aurait pri s plai sir exagrer l ' ignorance du vie il ade d 'Ascra;celui -ci, au rest e, dans les Travaux, ne parl e pas des quinoxes (En t outcas, cet t e prt endue ast ronomie d'Hsiode abordait la quest ion dessaisons. Aj out ons que Pli ne, d ans le passage qui vient d'tr e cit , sembleconnatreaussi un ouvr age analogue d'Anaxim andre, une Sphre,

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    probablement apocryphe. Le petit pome connu sous le nom de Sphred'Empd ocle ne semble p as ant rieu r au Moyen ge Byzanti n). L'Ast rolo gienautique, at tr ibue Thals (ou un Phocu s de Sam os, d'poqu einconnue), n'est probablement pas plus ancienne que la prt endueAstr onomie d'Hsiode; son t i t re m me la rend suspecte.

    10 . La pl us ancienne descript ion de co nst ellat ions que nous possdions estcontenue dans le pome didact ique d'Aratus de Soles, i nt i t ul lesPhnomnes. Cet auteur, qui n'tait nul lement ast ronome, a seulementversif i un ouvr age en prose com pos un

    sicle auparavant, sous le mm e

    lit re, p ar Eudoxe de Cnide (Ou, plus probablement , une rdit ion pour unclim at un peu dif frent d'un ouvrage d'Eudoxe int i t ul le Miroir etconsacr au mme sujet ). Les constellations dcrites, Aratus, suivantt oujours Eudoxe, enseigne leur usage pour reconnatre l'heure pendant lanuit . Les indic at ions donnes par le po t e sont passablem ent grossir es;Hipparque, dans le seul tr ait qui nous rest e de lui et o i l a pr i s la peinede corr iger et de complt er ces indicat ions (Exgse des Phnomnesd'Ar at us et d'Eudoxe dans l'Uranologionde Petau, Paris, 1630),nousapprend que cel les d'Eudoxe n't aient gure plus exact es. L'ouvrageprot otype t ait donc essenti el lement dest in la prat ique populaire, enparticulier l'usage des marins, pour des observations la simple vue, et

    s' i l rpondait un besoin rel, i l avait sans doute t prcd par desessais du mme genre, r emont ant l 'poque des ast ronomes pr im it i fs. 11. Quoi qu'il en soit , c'est seulem ent dans le pom e d'Aratu s et d ans lecommentaire d'Hipparque que nous voyons se dvelopper thoriquement lasolut ion du pr oblme prat ique de la connaissance de l 'heure pendant lanuit , d 'aprs la simple inspect ion du ciel. Si ce problme nous tait posaujourd'hui, dans les mmes conditions, il semble que nous chercherions repre r des divisions gales de l'quat eur. Les Grecs ont proc d t outdif frem ment ; c'est que, suivant l 'usage populaire, l 'heure n't aitnul lement , comm e pour nous, un laps de temps const ant, f ract i on de ladure de la rvolut ion journalire du solei l , mais une certaine f ract i on soitdu j our, soit de la nuit , var iable par consquent en dure, comm e le sont

    le j our et la nuit suivant les saisons.Ainsi, ce qu 'il s'agissait d'valuerapproximat ivement , c ' ta i t la f ract ion coule de la nui t . Le moyendvelopp par Eudoxe et Aratus peut se rsumer comme suit : chaque nuit ,on voit se lever (et aussi bi en se coucher) une tendue du zodiaquecorre spondant cinq signes. Le signe (douzime du zodiaque) au mi l ieuduquel se t rouve le solei l est invisible ( en crypsis, disaient les Grecs) ; lesigne oppos (le douzim e au-dessus de l'horizon du levant lor sque le soleilest couch) rest e visible tout e la nuit . Voil le point de dpart d'unedivision approximat ive suff i sante pour les besoins de la prat ique. Pourf aci l i t er l 'observat ion qui se fait simplem ent l 'hor izon, i l convient d'avoirle dnombrem ent des ast res qui se lvent ou se couchent pendant quechaque signe du zodiaque se lve ou se couche. C'est sur ce dnom breme ntqu'insist e Aratus, et c'est prcisment ce qui reprsente, proprem entpar ler, ce que les Grecs appelaient du t erme t echnique de phnomnes,quand ce terme ne dsigne pas, comm e dans le t rait euclidien de ce t i t r e,les rgles thor iques applicables cett e mat ire. 12. La solut ion dont nous venons d'indiquer le pr incipe, et qui en t out casremonte Eudoxe, suppose la division complte du zodiaque en douzesignes gaux ou supposs t els. Or, cet t e divi sion n'est pas ant rieur e enGrce Oenopide de Chios (Elle l ui est expressment att r ibue par Eudmede Rhodes ( fr . 9V), di sciple d'Ar ist ote et premi er aut eur d'une Hist oireastrologique.) et fut d'ai l leurs trs probablement im porte, de mme quela connaissance des plantes. [...]

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    Sunt : Ar ies, Taurus, Gemini , Cancer, Leo, Virgo, Libraque, Scorpius, Arcitenens, Caper, Amphora, Pisces

    Les plus anciens zodiaques plaaient en t t e l e signe du t aureau. C't aitle signe quinoxial d epuis l 'an 4300 environ avant not re re; i l l 'a t j usqu 'en 2150 av. J. -C. C'est probablement cett e prem ire poque que les cont empl ateurs duciel ont dress la cart e du zodiaque, car dans les anciens myt hes

    rel igieux, le taureau est associ l 'oeuvre fconde du pr intemps, quiramne, avec l 'act ion du sole i l sur la t er re, le ret our de la vgtat ion etdes fruits. L'quinoxe de pr intemps arr ivait en effet dans le signe dut aureau cett e poque ant ique. En ver tu de la prcession desquinoxes, i l arrive successivement dans tous les signes, en une prioded'environ 25000 26000 ans. A partir de l 'an 2150 avant notre re,l 'quinoxe de pr int emps a eu l ieu dans le signe du bl ier. Depuis leprem ier sicle d e not re re j usqu' auj ourd'hui, c 'est dans le signe despoissons. Il passera b ient t dans le v erseau. A ct d es not ions exactes d'ast ronomie , i l y avait dans la science desChaldens tout un m lange d'ast rologie. I ls appelaient les douze signesdu zodiaque l es seigneurs des dieux ; les plantes t aient les int erprt es ou ant ennes qui servaient , pour a insi d i r e, de re la i ent reles dieux et le monde sub-lunaire. Les astrologues chaldens passaient leur temps des observationssidrales et s'appl iqu aient rgler leur vie d'aprs les inst ruct ions qu'i lscroyaient l i re dans le ciel. La plupart des sciences divinatoiresd'auj ourd'hui ont leur or igine dans l 'ast rologie chaldenne. C est un t exte cuni form e de 419 av J .-C. qui numre pour la prem irefois les 12 signes du zodiaque. Mais en fait, la connaissance de certainesconst e l la t ions semble beaucoup plus ancienne puisqu e l le remont erai t 1700 av J .-C. ( l poque du r o i babylonien Hammourabi) . I l faut not eraussi qu i l exist ait une aut re version du zodiaque vers 700 av J.-C., d it ede la voie de l a Lune , f orm e de 15 const el l at ions sans le Blier .Rappelons que le zodiaque t ropical (ut i l is par l es ast rologues) di ff reen ceci du zodiaque sidral qu'i l n 'est pas aff ect par l a prcession desquinoxes mais i l faut reconnatre que les Babyloniens travai l laient avecun zodiaque sidral . Aprs la dcouvert e par Hipparque du phnom ne

    dit de la prcession des quinoxes (IIe sicle av. J. -C. ), les ast rologues

    se servirent du zodiaque t ropical. Pour nous, en ast rologie, i l sertsimplement situer la Terre dans son dplacement annuel par rapportau Solei l : i l dbut e par convent ion au 0 Blier , appel aussi p oint

    vernal (point ) qui concide avec l 'quinoxe de Print emps. En alchim ie,l 'quinoxe de Print emps est l 'poque consacre au dbut du Grandoeuvre ainsi q ue s'accordent l 'aff i rm er l es plus grands m at res de l 'art .Limoj on de Saint -Didier y a mm e consacr le f ront ispice d e son ouvrageLe Tr iomphe hermt ique.

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    l 'ast ro logie proprement par ler . [ voir l-dessus Jung, Synchronicit et Paracelsica, trad. AlbinMichel, 1988] I l est de fait que les astrologues exercent alors une activ i t quin'est pas loin d 'avoir une rel le ut i l i t . D'autr es ressembl ent auxsouff leurs alchim iques : ce sont des mer cant is et des mal honnt es. Nousen connaissons un certain nombre qui se targuent mme de pratiquer del 'ast rologie scient i f ique alors qu'i l n 'ont pas la pl us pet i t e ide d'unt est st at i st ique et de ses condi t ions d 'emplo i . Enf in, une autre cat gor ieest classer p arm i l es no Chaldens humanist es et f i ns let t rs qui set arguent d'associer des concept s f lous, divers et qui sont mi xs dans unesor t e d 'tr ange compost d 'o r ien de posi t i f ne peut t re t i r. Nousconsidrons qu'i l s'agit l d'sotrisme de bas aloi, qui n'a nul rapportavec les bases sur l esquell es fut t abl i l 'hermt ism e t el q u'i l ressort dest ravaux de Fest ugire [ La Rvlat ion d'Herms Tri smgist e, 3 vol., Les BellesLet t res, 1990] . A ces t ravaux, i l f audrai t a jout er ceux de Bouch-Leclercq,qui, dans son Ast rologie Grecque, ava i t magist ra lement montr lesrappor ts t ro i t s qui ex ist a ient entr e l 'hermt isme et l 'ast ro logie. En rsum : l es t ent at ives d'expl icat ion de t ypes caract r iel s donns ou

    de t rait s de personnali t soi-disant en rapport avec l es signes duzodiaque se rvlent absolument inexistants et n'ont de rapport avecl ' individu que pr is dans un contexte trs prcis : la consultationast rologique envisage comm e sance de psychothr apie masque.

    II. Le zodiaque alchimique.

    Et c 'est l o le fonds des ides hermt iques les plus anciennes et lesplus assures surgit dans toute sa lumire pour tre replac dans soncont ext e appropr i : l 'a lch imie. Tout , en ef f et , dans le zodiaque,

    mont re que le dcoupage s'appl i que l 'ensembl e du magist re, t antdans le voi sin age de s signes [ l 'aspect congnre de cer t ains signes ne peuts'expli quer qu'au vu de l't ude des priod es du magistr e] que dans les rapport s designe signe loigns.

    1)- une vue d e l 'espri t : la disposit ion des signes du zodiaque en sect eursde 30 d'cl ip t ique chacun ne repose sur aucun fondem ent rat ionnel,envisag d u point de vue de l 'ast rologie. Le dcoupage de chaque signeen dcan fait davantage penser aux cartes de tarot [ voir notre tarot alchimique] etrel ve de m t hodes divinat oires sembl ables. C'est donc aut re chose que

    ceux qui ont ainsi d l im it les sect eurs zodiacaux avaient en vue. Denombreux textes alchimiques laissent penser que ces signes seraientdes indicat eurs de cert aines poques du grand oeuvre alchim ique. Encela, i l s'agit d 'une pure vue de l 'espri t qui ne p eut se concevoir demanir e r at ionnell e qu'envisage sous l 'espce d e l 'al l gorie et de l aparabole.

    2)- les triangles allgoriques : on sait que les signes zodiacaux sont l isentr e eux par une t radi t ion scula i re selon un dcoupage qui peut tr e quat ernaire [ regroupement s en quatre tr iangles : 4 x 3 = 12] ou ternaire

    [ regroupem ent s en t rois carrs : 3 x 4 = 12]. Nous avons util is le dcoupagequat ernaire et proposons ic i une nouvell e vent i lat ion des signes, pl usconform es la logique, q ue cel le qu i pr valait j usqu'alors, au vu de nosrecherches alchim iques. I l nous est apparu ainsi, d 'opposer aux t roissignes de f eu [ Blier - Lion - Sagittaire ] qui f orment la base du symbol isme

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    alchim ique, les t rois signes d'eau inverss par rapport la t radit ion, enreconsti tuant l 'hexagramme de Salomon [ Taureau - Vierge - Poissons] . Selonle m me procd, nous avons t conduit s poser en signes d'air let r iangle [ Cancer - Scor pio n - Poissons] e t en signes de t erre le t r iangle[ Taureau - Vierge - Caprico rne] . L 'ensemb le s'est rvl t rs sat isfai sant , auregard de la doct r ine hermt ique appl ique l 'a lch imie.

    3)- la revanche des dcans : le zodiaque, comme nous l 'avons dit, n'estqu'une pure vue de l 'espri t et des const el l at ions n'appart enant pas auzodiaque sont en fai t t raverses par l 'cl ipt ique sur une surf acesuprieur e cert aines const el lat ions du zodiaque. I l parat donc biendif f i c i l e d'admet t re qu'el les ne soient pas, el les aussi, pr i ses en compt een ast rologie : ce n'est pas le cas. Dans le dom aine de l 'herm t ism e l i l'alchimie, ces sous-ensembles constells s'avrent au contraire des plusprc ieux tudier . En gnral , l 'expr ience m ontre qu 'i ls permet t entd'tendre le symbolisme l i aux constel lations zodiacales et, en outre,qu'i ls donnent de pr cieux r enseignement s sur d e nomb reuses al l gories

    du magistre.

    III. Les signes du zodiaque dans leur rapport au grand oeuvre

    1)- gnral i ts

    I l est vident qu'i l ne s'agit pas de t rouver d es correspondances ent re d essubst ances chimi ques et les signes du zodiaque. Tout comm e les rcit smyt hologiques, les fables et les lgendes, nous devrons eff ect uer chaque f o is des int erpolat i ons et mont rer par l 'al lgor ie ou la p araboleen quoi ces const el lat ions, agencement s arbit raires d't oi les inventspar les Anciens [ toiles qui sont en gnral spares, bien sr, par des milliersd'annes lum ir e] , peuvent nous c la i rer dans not re qute et t re l 'ob j etde pr t ext es l 'inst ar des Demeures Philosophales. Car i l s'agit bien dedemeur es phi losophales. Au l ieu de pierr es, de t ableaux lapidai res, decaissons encorbells, de sculptures, d'ogives crs de main d'homme,nous somm es confr ont s des crat ions spir i t uel l es o clat el ' imaginaire et le besoin qu'a l 'homme, depuis qu' i l est tel, de trouverdes expl i cati ons sa condit ion de m ort el et de lancer des ant ennes versle d iv in, o , f ina lement , i l se t rouve confront avec ses propres

    angoisses et ses qestions irrsolues : le zodiaque et, de faon gnrale,toute la vote cleste, se rvle, cet gard, l ' instar du plus grandt est e de Rorschach du m onde : l 'homm e t ient son univers visibl e enent ier dans le r ayon de son esprit .

    2)- le zodiaque - l es Quat re elm ent s - l es regroupement s de signes

    Plusieurs textes alchimiques se sont servis du zodiaque commehiroglyphes herm t iques. l 'un des plus clbr es est le t rait du sieurEsprit Gobineau de Montl uisant : Expli cat ion Trs curi euse des Enigmes etFigures Hiroglyphiques, physiques, qui sont au grand por t ail de l'Egli se

    Cathdrale et Mtropoli taine de Not re-Dame de Pari s. Ce text e a t comm ent . I l a sans dout e servi en grande part ie de b ase au Mystre desCathdrales de Fulcanell i [ o une influence de l'Hypotypose de Pier re Dujol s se fait sent ir] . A l alumire des dveloppements que nous avons t conduit mettre au

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    long de l 'analyse des cinquant e chapit res de l 'Atalanta fugiens, i l nousparat ut i le de revenir sur cer t a ins arcanes de ce t ra i t .

    Celui qui a quelq ue connaissance en ast rol ogie verr a t out de suit e que,dans les Entretiens de Calid Morien, Cal id nomme le triangle de feu const i t u dessignes dit s posit i f s, correspondant aux quali t s de chaud, sec et quirenvoient par t radi t ion un temprament colr ique, aux ract ionsviolentes et rapides. L'art iste doit savoir , ic i , bien dir iger son feu car siles quali t s reconnues la t r ipl ic i t de f eu sont le courage, l a hardiesseet l 'nergie, les dfauts [ vio lence, prcip i t a t ion, vhmence, imp at ience,imprvoyance] pourra ient s'expr imer de faon fat a le et les f l eurs, set rouver br les. Le Bli er ou Aris est le signe de l a Toyson d'or [ Soufreblanc] ; le Lion est le signe du solei l [ Souf re rouge] ; enf in, le Sagi t t a i re estle signe ddi Jupit er [ l 'Aigle : accretion du Soufre la toison d'or ] . A cet r iangle de feu, rpond le t ri angle d'eau avec le Cancer [ Lune] , le Scorpion[ venin chaux mtal l iques] et les Poissons [ bain des ast res] o s'exprim e ladissolut ion. Au t r iangle d'eau rpond l e t riangle de terre : Taureau [ Vnus-

    Aphrodite] , Vierge [Mercure] e t Capr icorne [Saturne ] . Enfi n, nous avons letriangle d'air, avec : Gmeaux [ double Mercure] , Balance [ Justice Thmis] etVerseau [ Saturne] . Toutef ois, ce schma n'apparat pas sat isfaisant etnous nous devons de m anifest er q uelque per pl exit nos lect eurs. Quevient faire la Vierge dans un signe de Terre ? et le Verseau dans un signed'air ? Et Fulcanell i n 'a-t - i l pas dit que les cart es avaient t sciem mentml anges par les Adept es. .. I l nous faut donc reprendr e ce schma labase, part ir du t ext e de Calid. Posons d'abord que le t r iangle de f euobit la logique interne du schma hermtique. Cela est possiblepuisque l es t roi s signes envisags sous ce t rian gle p rocd ent des Souf res

    et de leur accret ion ou conjonct ion. Cette oprat ion - la conjonct ionradicale des deux soufres- ncessite le feu des Sages et le symbolismeapparat logique. Si nous prenons prsent la d igam ma d e Salomon [ cf .lut de sapience], nous voyons que le signe d'eau est oppos au triangle defeu, ce qui l encore est nature l . Si l 'on se repor t e la fi gure ci -dessus,en t out e l ogique, l es signes d'Eau doivent donc t re : le Verseau, lesGmeaux et la Balance [ bleu] . De m me, les t rois signes de Terre seraient: le Taureau, le Capr icorne et la Vierge [ marron] ; puis les signes d'Airsont : le Cancer, le Scorp ion et les Poissons [ vert ]. Examinons prsentla cohrence du syst me et analysons d'abord l e t r iangle d'Eau :

    Eau : i l est const i t u du Verseau, d es Gm eaux et de la Balance. Lafi gure du Verseau nous mont re d'habit ude un sage viei l lard p ort eur d'uneou de deux amphores ; et ces urnes ou amphores incl ines rpandent lef l o t de l 'eau [ mais on dit qu'il s'agit d'un signe d'air parce que l'on prt end que lal iquidit de ce f l ot est t oute ar ienne et t hre et que ce mil ieu procde des eaux del'air rpandues par le s ondes] . Ce signe est plac sous la dom inat ion deSat urne . Passons aux Gmeaux. C'est en alc him ie l e signe du Mercur ephilosophique qui exprime la dissolution et qui est l 'eau permanente desAdept es. Enfi n, la Balance. El l e symbol ise la Just ice et nous avons vu

    qu'el l e t ait associe Thmis et qu'el l e voi lait sans dout e l 'alb t re desSages dont parle Fulcanell i . Ce t r iangle d 'Eau est donc ddi laprparat ion du Mercure des Sages, lm ent l iq uide ou plus exact ementeau igne. C'est le m oyen qui va permet t re l a conjonct ion des soufr es etqui est complm entaire du t r iangle de f eu qui reprsent e le f eu aqueux

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    qui cont ient en son sein l es deux Soufr es. Voyons le t r iangle de Terre : Terre : i l sera i t const i t u du Taureau, de la Vierge et du Capr icorne. Lacorrespondance est bonne avec Vnus-Aphrodit e qui voi l e la t erredamne sur l aquelle s'abat l 'pe d'Ars. I l a valeur d e m at irepremire, de subst ance in i t ia le, de Terre- lment ou de terremat ernel le ; i l s'agi t d 'une t erre grasse, humide et chaude couver t e de l avgtat ion verdoyante du pr int emps de l 'oeuvre, t er re m onde par leMercure. La Vierge est le second signe de Mercure qui agit ic i d 'unemanir e plus basse et t errestr e : i l s 'agit d 'une t erre dessche par l esoleil o le cycle vgtal s'achve ; c'est donc ausi le symbole d'uneterre nouvelle, v ierge, destine recevoir la semence. L' image duCapricorne nous offre une terre froide, hivernale, dans les profondeursde laquel le s' labore le lent et pnib le oeuvre de l a vgt at i onalchimique. Voyons enf in le t r iangle de l 'Air . Air : i l est form des trois signes restants : Cancer, Poissons et Scorpion.Il peut paratre paradoxal d'associer l 'air deux signes rputs aqueuxmais la cont radic t i on peut t re l eve si l 'on considre l 'act ion q ui doi t

    tr e im pr im e aux lment s cett e poque de l 'oeuvre. Le Mercure vaassurer l a conj onct ion des soufr es en se perdant lui -m me, c 'est --dir een se volatil isant ; i l est don vrai que nous sommes dans des signes humides mais que l 'act ion consist e indubi t ablement en une u l t imesubl imat ion.

    Mais nous dira-t -on, y a-t - i l u n moyen de confor t er ces conj ect ures surces nouveaux t ri angles ? Nous pensons qu'une d es pistes expl orer dansce domaine p asse par l es exalt at ions plant aires. Par exemp le, lorsquele solei l ent re dans le Blier :

    ". . . i l accompl i t la t ransi t ion qui le mne au plus haut du demi-cerc le boral , t andis que dans la Balance, i l accompl it la t ransit ion qui l e mne au plus bas du demi -cercle

    aust ra l . Aussi a- t -on j ust e t i t re at t r i bu au sole i l l 'exal t at i on du Bl ier . . . " [ LaTtrabiblede Ptolme, Ni l , 2000]

    Si nous considrons les exaltations plantaires, nous aurons ainsi desindicat ions sur l es sphres d'inf luence et leur natu re, rapport es laquali t de l 'ast re exalt . Voici ces correspondances :

    - Sole i l : Bl ier - t r iangle de Feu- Lune : Taureau - t r iangle de Terre

    - Jupi t er : Cancer - t r iangle d 'Air - Mercure : Vierge - t r iangle de Terre

    - Sat urne : Balance - t r iangle d'Eau- Mars : Capricorne - t r iangle de Terre

    - Vnus : Poissons - t r iangl e d'Air

    Ce zodiaque dgage donc les sept signes zodiacaux qui se dcomposent ainsi : 3signes de terre, 1 signe de feu, 1 signe d'eau et 2 signes d'air. Il est assez

    remarquable d'observer la liaison entre le Blier et le Taureau, conforme ladoctrine. La liaison entre la Vierge et la Balance n'est pas moins satisfaisante. Nousn'en dirons pas plus ici et laissons au lecteur le soin d'apprcier ces quelquesrflexions sur le zodiaque. [cf. sections sur l''humide radical et les Explication trs curieusedes Enigmes et Figures hiroglyphiquesdu Sieur Esprit Gobineau de Montluisant].

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    Dans l'examen de chaque signe zodiacal, nous donnons d'abord unextrait d'un ouvrage absolument extraordinaire, unique en son genre :Charles Dupuis, Origine de tous les cultes, ou Religion universelle. [Volume 6],Paris : E. Babeuf, 1822. in-8 . Cet ouvrage comporte notamment desMmoires sur l'origine des constellations.

    a) - le Blier

    PREMIER SIGNE.BLIER OU AGNEAU.La division du zodiaque, qui commenait l'quinoxe de printemps, environ troiscent soixante ans avant notre re, et qui tait le premier des douze signes, taitfigure par l'image d'un mouton qui en groupait les diverses toiles. Les Perses ypeignaient un agneau ; les autres peuples un blier ; ce qui fit donner ce signe lenom de signe de l'agneau ou du blier. C'est ainsi qu'on appelle encore le premiersigne, quoique la constellation ou l'effigie de l'animal ne rponde plus lapremire division ; en sorte qu'il y a deux choses , avons-nous dit, distinguersoigneusement, savoir, le signe du blier qui n'est autre chose que la premiredivision, et la constellation du blier, qui est l'effigie de l'animal blier trace sur

    les toiles qui rpondaient autrefois au premier signe, et qui n'y rpondentplus depuis plus de deux mille ans. C'est l'effigie des poissons qui ycorrespond aujourd'hui. Celle du blier occupe la seconde division ou le secondsigne, appel autrefois signe du taureau. Les noms diffrents, qui dsignent unmouton et un blier dans les diffrentes langues, ont multipli la nomenclature decette constellation. Nous rapporterons les principales dnominations qu'elle areues, aprs avoir donn un prcis des petites fictions qu'on y a attaches, d'aprsles anciens mythologues et autres auteurs qui ont crit sur la sphre. Ce blier atoujours pass pour tre celui sur lequel Phryxus et Hell traversrent l'Hellespont.Phrcyde prtend que sa toison tait d'or. Hell tomba dans les eaux, et de sesamours avec Neptune, elle eut Paeon, suivant les uns, et Edon suivant des autres.

    Phryxus se sauva et parvint jusque dans les Etats d'Ates, roi de Colchide. Ilimmola son blier Jupiter ou au Dieu Ammon, et consacra dans le temple sariche toison. Jupiter plaa l'animal lui-mme ou son image aux cieux, dans lapartie toile sous laquelle se sme le bl.Eratosthne, aprs avoir dit que Phryxus avait dpouill son blier de sa toison,dont il avait fait prsent Ats pour rester dans le temple de Jupiter comme unmonument, ajoute qu'il alla ensuite se placer au firmament. Quant Phryxus, lesuns le font natre Orchomne en Botie, d'autres en Thessalie. On prtend aussiqu'Aeole eut, entre autres fils, Crethe et Athamas. Crethe eut pour pouseDmodic que d'autres appellent Biadic. On dit qu'elle fut prise des charmes dePhryxus, fils d'Athamas , et que, n'ayant pu obtenir de lui ce qu'elle dsirait, elleprit le parti de le calomnier auprs

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    le Blier dans l'atlas de Hevelius

    Gobineau nous signale que l e Blier est le signe qui se rapport e aubourgeonnement et qu 'i l const i t ue, avec le Taureau et les Gmeaux, l est rois signes cardinaux par l esquels l 'Art ist e doit comm encer son t ravai l .Nous avons plusieurs fois mi s en garde l 't udiant cont re ce f ait , que le salchimistes veulent signif ier par l, non pas tant une poque de l 'annet ropique que p lutt une poque de l 'anne hermt ique.

    [. .. ] i ls [les t r ois signes sus not s] appr ennent que c'est dans ce tem ps l que l e sageA lchimique doi t a l ler au devant de la mat ire, et la pr endre l 'inst ant qu'el le descend

    du Ciel et du f lui de ar i en, o elle ne f ait que baiser l es lvr es des mi xt es, et passer

    par dessus le vent re des Bour geons et des f eui ll es Vgt able s qui l ui sont sujet t es,

    pour ent rer t r i omphant e sous ses t roi s pr i ncipes universels dans les corps, par l eurs

    port es dores, et y devenir l a semence de la rosecleste [ Explications...]

    Le signe du Bl ier et du Taureau sont conj o int s. Le Bl ier , not amment ,voi le un doubl e symb ole, celui d 'Ars et celui d'Ar is. Par le pr emi er, i lfaut entendre un sel v i t r io l ique qui peut t re b leu, ver t ou b lanc. Onpeut y voir aussi un guhr [ cf . Vitriolde Tr ipied ] , c 'est --d i re une mat i re

    qui est pierre et non pierre , pour reprendre une expressionconsacre par Basile Valentin [ cf . Douze clefs de Philosophie] . Ladcapi t at ion de cett e m at ire, c 'est --d i re sa d issolut ion, donnenaissance l 'acide vit r iol ique et du colcot har dans un cas, d u vert -de-gr is dans le second et de la t ut ie dans le t roisim e [cf . ch imie eta lch imie] . Cer t a ins sels peuvent mm e donner, outre de l 'ac idevit r iol ique, les deux m at ires de l 'oeuvre qui sont connues comm e le SELet l 'un des composs du MERCURE : ell es rsul t ent alor s de l adcapit at ion de Mduse par Perse et sont appeles respect iveme ntChrysaor et Pgase [ cf . Fontenay] . Le symb ole d'Aris cont ract e d'ai l le urs

    un rapport avec Chrysaor : i l s 'agit d u christophore [port eur de l 'oralchimique ] dont l 'h ist oire est l 'obj et des aventures de Jason et desArgonautes, la recher che de la Toyson d'or. Pernet y a dt a i l l tou t celadans ses Fables Egypt iennes et Grecqueset a donn, dans son Dictionnaire, denombreux ar t ic les qui se rappor t ent aux pr inc ipaux hros det t e pope.

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    I l faudraie encore dt a i l ler l e paral l l e observer entr e le m outon

    Chrysomelle [] et les pommes d'or du Jardin des Hesprides [ cf .Matire] q ui sont sembl ables. Ces pomm es d'or voi l ent un point de cabalefondamental qui a fait l 'objet de deux des plus grands cyclesmyt hologiques : l a parabole d'Atal ante et d'Hipomns qui a servi Michel Maier d e vhicule son grand ouvrage, l 'Atalanta fugiens; l 'pisodedes pomm es d'or qui a servi de p rt ext e la guerre de Troi e. Voici

    l 'ar t i c le de Pernet y Pomme d'Or. Les fables font ment ion de plusieurs pommes d'or : laDiscorde en j et a une sur la t able pendant le rep as des noces de Pele et deTht is; elle y avait mi s une inscript ion : pour la pl us belle. Les Desses quise t rouvaient ces noces prt endirent chacune en part icul ier que cet t epomm e leur appartenait . Les Dieux, Jupit er mme, ne voulurent pas seport er pour Juges de ce dif frend, et renvoyrent Junon, Pallas et Vnus,qui se la disputaient, Paris pour en dcider. Il l 'adjugea Vnus, ce quif ut pr emire cause de la guerre de Troye. Voyez li v. 6 des Fables Egypt .et Grecq. dvoiles, ch. 2 et suiv. - Hippomns par le conseil de Vnus pr it t rois pommes d'or et les jet a

    Athal ant e pour l 'arr t er dans sa course, et il y russit . V. ATHALANTE . Cespomm es avaient t cueil l ies dans le j ardin des Hespr ides, o el lescroissaient en abondance. Hercule les enleva toutes pour obir Eurysthe. Les feuilles mmes de l'arbre qui les produisait taient d'or. Cespomm es sont les m mes que celles dont par le le Cosmopol it e dans saParabole aux Enfant s de la Science , c'est --dire l'or philo sophique. - Cueill ir les pommes du j ardin des Hesprides, c'est , dans le st yleHermtique, faire le soufre des Philosophes. Les jeter Athalante, c'estf ixer le volat i l ; et l 'adj uger Vnus, c'est f ini r le premier uvre par laf ixat ion de la part ie volat i le, pour travail ler ensuite la composit ion de lapierre et de l 'l ixir reprsents par le sige et la pr ise de la vi l l e de Troye.

    Ces trois fables et paraboles ont t examines dans les pages de ce siteet nous laissons au lect eur le soin d e s'y report er. Pour en revenir auBlier, i l faut savoir qu' i l doit tre conjoint au Taureau. Les deux signessont compl ment aires dans la m esure o l 'un, l e Bl ier , voi le un acide etque l 'aut re, le Taureau est l 'h iroglyphe d'une base. De ces deux, nat unprodui t qui est le prem ier t at du Mercure, par la voie sche [cf . ta r t revi t r io l , salptre, carbonates, laborat o i re, 2] .

    [ . . . ] l 'on voi t un Dragon volant qui semble r egarder seulement et f ixement, Ar ies,Taurus et Gemini , c 'est --dire l es t roi s f igures du Pri nt emps, qui sont le Blier , l e

    Taureau et l es Jumeaux.Ce Dragon volant qui r eprsent e l 'espr i t universel et qui

    regarde f ixement l es t ro is f igures, semble nous dire af f i rm at i vement que ces t r o is

    mois, sont les seuls dans le cours desquels l 'on peut recueil l ir f ruct ueusement cett e

    mat i re clest e, que l 'on appel l elumire de vie, l aquelle se t ir e des rayons du Solei l

    et de l a Lune, par la cooprat ion de la nat ure, un moyen admir able, et un ar t

    indust r ieux, mais simple et nat urel . [ Explications... ]

    Ce dragon est sans dout e le dr agon babylonien, celui dont les t ext esdisent qu'on le rencont re au pied d es mont agnes, o i l t ient sa rsidenceou au fond de val l es t roit es qui sont ent re l es m ont agnes. Plusieurs

    planches du Donum Dei mont rent ce dragon de nature . La lumire devie n'est aut re que l 'espri t ast ral q ue les anciens phi l osophes ont appelrose de mai ou manne clest e. Voic i encore ce que d i t Pernety du Bl ier ,en son Dictionnaire:

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    Blier . Souf re des Phil osophes parfait au rouge. Il a pri s ce nom de saquali t chaude et sche, comme celle du bli er . Les Adept es disent qu i lst irent leur acier du vent re du blier , et i ls appellent aussi cet acier leuraimant. Voyez ARIS. Mais quand le Cosmopolite et Philalethe sexpr imentainsi, i ls entendent par l er de la matire mm e de l uvre, de laquelle i lsfont leur soufre.

    Pernet y ne s'est pas expl i qu d'une m anire cohrent e : i l a confond u lesdeux Soufres [ la t eint ure et le corps sur lequel el le doit t re proj ete en masse] .L 'aim ant est le symb ole du Mercure [ cf . Matire] . L'acier dsigne l e Selincombust ib le, autrem ent dsign par la salamandre et qui est l 'Ar ishermt ique. Pernet y a t avare de dt a i ls sur cet ar t ic le :

    Aries ou Blier . Ces ter mes sont my st rieux dans les cri t s des Phil osophesChymiques; i ls disent que leur m ati re se t ire du vent re d Ar is. Quelques-uns prenant ces termes la le t t re ont cru que cet t e mat ire t a i t de l afiente de Blier; mais les Philosophes parlent du Blier, signe du Zodiaque,et non du Blier animal.

    C'est l o l 'on aperoi t les l im i t es de l ' in terprt at i on de Pernety, qui at esc lave de la t hor ie a lchim ique des t ransmut at ions mt al l iques, lecourant chimr ique que les Adept es ont f a i t mir o i t er aux mercant is,t out en par lant , mezzo voce, du courant p osi t i f , ce lu i de la t ransform at ionet de l 'volut ion des pierres communes en pierres prcieuses [ cf . Idealchimique, I I - Mercure de nature - Prot e Iet II] . In f i ne, Pernet y se rat t rapetoutefois en faisant entendre qu'Aris serait la matire de l 'oeuvre dontles a lchimist es font leur Soufre : vo i l une indicat i on ut i le . Nous a l lonscomplt er nos sources en c i t ant, au long de cet t e sect ion, des extr a i t sd'un ouvrage remarquable : le Trait d'astrologie gnralede Robert Fludd

    [ annot. et t rad. du lat in pour la pr emire f ois par Pierre Piobb, Par is, H. Daragon, 1907,XXII-293 p] . Qu'i l soit bien com pris une fois pour t out es que nous nereprenons en aucun cas notre compte les assertions de Fludd surl 'ast rologie prop rem ent parler mais que nous examinons ses rf lexionsdans une opt ique rsolument hermt ique, t ourne vers l 'expl ic i t a t i ondes priodes du Grand Oeuvre alch im ique.

    Le Blier est or i ent al dans sa tr ipl ic it et cardinal, parce qu'i l se t rouvait l 'angled'Ori ent, point cardi nal, l orsque le Solei l se leva pour la prem ire f ois sur l e monde

    aprs sa crat ion. I l y a quatr e signes cardi naux : l e Bli er, le Cancer, la Balance, l e

    Capricorne. [ signe du Bli er, Fludd]

    Sur le Blier , voyez l 'At alanta, L. On dit que l 'oeuvre pr end son dbut l 'or ient et qu 'e l le se t ermine l 'occ ident . Le Bl ier est le prem ier dessignes de FEU ; i l v ient en prem ier d ans l 'ordre des oprat ions. Selon cequ'on en a dit dans la pr ima mater ia et dans l 'At alanta, XLV, lorsque la baseet l 'acide ont t ml angs et qu'i ls se sont neut ral i ss, les travauxcont inuent dans le signe de TERRE du Capricorne, puis dans une tr ipl ic i tspciale, f ait e du Lion, du Cancer et des Gme aux. Le Cancer est unsigne d'AIR. Les travaux se poursuivent dans la Balance, qui est un signed'EAU [ selon notre syst me rform , cf. pr ima mater ia e t l 'humide radical mtal l iquepour des explicat i ons et des just i f icat ions sur l ' int erversion des Elment s] .

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    le quaternaire zodiacal

    l'ordre des opration alchimique

    les lments rforms - l 'ordre des oprations

    b)- le Taureau

    Ce signe est domin par la figure d'Aphrodite - Vnus. Nous avons tamens exami ner la complex i t symbol ique de ce signe, re j o int encela par le Bl ier . Ce sont les dcans, l encore, qui permet t ent de chevi l ler les diffrentes constel lations et de les coordonner : uneconst e l la t ion pr ise en tant que t e l le n 'a, en ef fet , m aintenant que nousvoi l arr ivs au term e de notre t ude, qu 'une por t e t rs re lat ive etc 'est sa sit uat ion par r apport d'aut res qui dt erm ine sa sphred' influence [ le sens de cett e phrase, r appelons- le, est rest reint au cadre alchimique ] .Pernet y a consacr un grand art ic l e au 2me signe du zodiaque :

    Taureau. Animal quadrupde d'un grand usage pour l 'agriculture. LesPhilosophes l'ont donn trs souvent pour hiroglyphe de la matire duGrand uv re. Les Egypti ens avaient en consquence beaucoup devnrat ion pour cet animal, que les Prt res prsentaient au peuple commele symbole d'Osiris, un de leurs grands Dieux. Les Philosophes Grecs,inst ruit s par ces Prt res de ce qu' i ls entendaient par le taureau,inventrent beaucoup de f ables, dans lesquelles i ls introduisirent cetanimal, et indi qurent la quali t chaude et solaire de la matir e, en disant

    que ces t aureaux jet aient du feu et de la f lam me par la bouche et l esnarines. Tels sont ceux que Jason surmonta et mit sous le joug pour leurf aire labourer le champ de Mars, af in de s'emparer par ce m oyen de laToison d'or suspendue dans la fort de ce Dieu. Tel tait celui dont Herculedbarrassa l' le de Crt e. Les pieds des uns et des aut res taient d'airai n.Europe fut enleve par un taureau, Pasipha devint amoureuse d'unt aureau; Cadmus suivit un buf , et bt i t une vi l le dans l 'endroit o i ls'arrta. Le fleuve Achlous se changea en taureau pour combattreHercule; Prot he prenait l a forme de taureau, etc. Les Prt res d'Egypt e nourri ssaient avec beaucoup de soins un t aureau noirayant seulement une tache blanche, et le logeaient dans le t emple de

    Vulcain. le plus grand de leurs Dieux. Osir is, dont ce t aureau tait lesymbole, signif iait feu cach, et avait pour sur et pour pouse Isis, ouune vache, qui avait Mercure pour Conseil ler et Administrat eur de t outl'Empi re pendant les voyages d'Osiris son mar i, et aprs sa mor t . Osir is tai tlui-mme le symbole du Soleil et Isis l 'tait de la Lune; mais du Soleil et dela Lune des Phil osophes, et non des ast res qui nous clairent , ou des ast res

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    le Taureau, atlas de Hevelius

    c)- les Gmeaux

    On l'a vu, cert ains signes sont t r i pl es alors qu'on y observe d'abor d qu'uneseule figure, d'autres sont doubles. C'est le cas pour le signe desGmeaux q u'on prend pour l e 6me d ans l 'ordre des travaux. On leconsidre , en eff et , comm e l 'achvement de l 'oeuvre sur l e Rebis. Sonhiroglyphe peut t re t rouv dans la sect i on de l 'hum ide radicalmt al l ique. i l s'agi t de l 'une des f igures du Livre d'Abraham Juif qu i mont rele caduce de Mercure, les deux serpents que sont, cette poque, lesdeux colombes de Diane et le casque qui m arque la nature f l uente de lamat ire. Les Gme aux ont t analyss dans l 'Atalanta, XXXVIIIen mmet emp s que l e Taureau. Nous avons insist sur l e m yt he de Cast or etPollux [ cf . Atalanta, XXVavec la magnif ique chemine hermt ique dont nous devonsla connaissance M. Amain Mauranne ] , sur la chvre Amalt he qui reprsentel 'h iroglyphe de l a subst ance m ercur ie l le qui permet t ra l 'volut ion ducompost jusque vers le signe de la Balance [i l s'agit d'un signe sur laconj onct ion] . Enf in, Or ion et Sir ius complt ent les Gmeaux. Or ion estune const e l la t ion dont la complex i t hermt ique semble t enir de mme,de sa complexit astronomique. Aussi Orion fait- i l encore l 'objet d'uneanalyse dans l'At alanta, XLIXavant dernier chapi tre du clbre recuei l deMichel Maier . Prot ecteurs de la Vi l l e t ernel le , les deux frres jum eauxCast or et Pol l ux, occupent une place de choix au Pant hon Clest e.Ceux q ue Rom e avait bapt iss le s deux Dioscures, l es f i l s de Zeus,br i l lent dans la const el l at ion qui l eur est consacre, sit ue l 'est au-dessus d'Orion. El l e a l a form e d'un rect angle p resque parf ait , dontchacun des ct s longs reprsente l 'un des j umeaux. Mme t ai l l e, m meal lure, et t ous deux souvent reprsents se t enant t ro i t ement enlacspar la t a i l le ou par les paules. Cast or et Pol lux t a ient le t ype mmedes j eunes hros sans peur et sans reproche dont raf fol aient les Anciens.Beaux, i nt el l igent s et sol ides, t ous deux f i ls de Lda, i ls taient ns depres dif f rent s. Lda, pouse de Tyndare [1, 2, 3, 4, 5, 6, ] , ro i de Spar te.El le lui donna deux enfants : Castor et Clytemnestre [ 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8,

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    9, ] . El l e aurait t rs bien pu en rest er l si Zeus, le t rs concupiscentmatre d e l 'Olym pe, ne lu i avai t t endu un p ige volupteux, prenant laform e d'un cygne magnif i que pour l a sduire. Cdant au dsir d u dieu,Lda donna naissance deux autres enfant s, im mor t els ceux-l : Pol luxet Hlne [ 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, ] . Les insparables Cast or et Pol l ux f urentde t out es les avent ures, de t out es les expdit ions. C'est ainsi qu'encompagnie d'Hercule, d'Orphe et d'aut res hros ant iques, i lsaccompagnrent Jason dans sa qute de la Toison d'or. Les deux frrestaient chargs d'assurer la protection du navire Argo, en calmant lescolres de Posidon, le dieu de la mer, et en apaisant les f lotstumul tueux [ notez le rle analogue aux Dioscures qui est celui des pilotes du navireArgo - d'abord, Tiphys puis Anc - conduire le navire bon port. cf. Atalanta, XLVII] etensuite . Lorsqu' i ls montrent bord, la lgende raconte que deux feuxse mirent danser au bout du mat...Depuis, les deux frres furentconsidrs comm e prot ect eurs des mari ns [ Atalanta, XXV] . Un jou r , l algende ne racont e pas pourquoi , t ous deux se rendi rent dans le p ays ovivaient deux l eveurs de t roupeaux, Idas et Lynce. Pour d'obscures

    raisons, une querel le clata entre les quatre hommes. Toujours est- i lque Cast or, le m alheureux m ort el, succomba sous le p oignard d'Idas.Pollux f ut inconsolabl e, m me aprs avoir veng son fr re. I l suppli aZeus de l e laisser m ourir son t our ou de redonner vie Cast or. Le dieu,magnanime, autor isa son f i ls partager son immortal i t. Depuis lors, lesdeux frres passent alternativement un jour dans le royaume d'Aids, larsidence f inale des mort els, et un aut re dans l 'Olym pe, auprs desImmorte ls .

    les Gmeaux - atlas de Hevelius

    L'pisode d'Idas et Lynce est dtail l dans l 'Atalanta, XXV. Sur Lynce,on trouve cet ar t i c le dans Pernety :

    Lynce. Fils dEgyptus, ayant pous Hypermnestre, fil le de Danaus, celui-ci ordonna t outes ses f i l les, au nombre de cinquante, de t uer leurs pouxla Premir e nuit de leurs noces. Tout es obirent , except la seule

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    le Cancer - atlas de Hevelius

    Le Cancer a t t udi dans l 'At alanta, XLIII.

    e)- le Lion

    Signe complexe, le Lion inaugure la dissolut ion. I l v ient en 4me l ignedans l 'ordre des oprati ons. C'est dans sa f orm e de Lion vert qu'i l faut enpar ler , c 'est --d i re du Mixt e form du Mercure, en son premier t at , etde l 'Airain des Sages. C'est d'un Mercur ind om pt qu'i l s'agit d'abor d ; i lest reprsent par le Lion de Nme qu'Hercule affronte. I l est encorereprsent par l e Grand Chien ou enf in par l 'Hydre, considr e sousl 'espce de serpent d'eau, en q uoi el l e se mont re, dans l 'oeuvre, l 'enf antd'Echidna et de Typhon. L'une de ses sept t t es est im mort el l e ; i l s'agitde l 'OR phi losophique, non celui du vulgaire comm e se plaisent le di reles russ a lchimist es. Au vra i , cet or dont i ls par lent t ient le m i l ieu ent rel 'OR et l 'ARGENT. Qu'on veui l l e bie n considrer la duct i l i t de l 'or, l amal labi l i t de l 'argent ; le fa i t qu 'i l se t rouve pr is dans sa m inire avecdu soufr e et de l 'ant im oine. On tr ouvera alors sans peine le SEL des

    Sages. Le Lion a t analys dans l'Atalanta, XLIV

    . Les Anciens avaientpro j et leur imaginaire en y voyant t ant de cratures dans les chimresqui parsment le c ie l . Tel le se rvle la const e l la t ion du L ion. Si t ueent re l e Cancer, la Grande Ourse et la Chevelure de Brnice, el l e sesignale par le f l in de noble por t , l 'a l lure caract r ist ique de sphinx,assis au-dessus de l 'horizon, face l 'ouest. L'emplacement de sa tte, deson poit rai l et de ses pat t es avant est indiq u par un groupe d'toi les,agenc d'une manire tel le qu' i l voque un point d' interrogation invers.A ce suj et , vo ici une f able rappor te par le pot e Ovide. A l 'poque oles mr iers ne donnaient que des fr uit s blancs comm e neige, vivaient

    dans Babylone deux jeunes gens, Thisb et Pyrame, qui s'aimaientd'amour tendre. Leur passion tait contrar ie, les parents respecti fs nevoulant entendre parler d'union. Bien que spars, i ls cherchaient partous les moyens se voir. Un jour i ls se donnrent rendez-vous dans unendroit charmant, sous un grand mri er b lanc ct d'un ruisseau aux

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    c la i res eaux m urmurant es. Thisb arr iva l a premire. El le rvai t au c la i rde Lune dans ce cadre si pr opice quand, soudain, une l i onne sort i t desbosquets. El le venai t de f est oyer , sa gueule en t a i t encore tout eensanglant e, et mourra i t de soi f . Thisb, pouvant e, s'enfu i t encourant , oubl iant son voi le sur l 'herbe. La l ionne s'amusa avec, ledchiquet a bel l es dent s et le p oissa du sang de sa dernir e vict im e.El le t ancha ensui t e sa soi f et par t i t comme el l e t a i t venue, sur l apoint e des gr i ff es. Lorsque Pyrame arr iva son t our, i l ne r et rouva pasla bel l e Thisb m ais seulem ent son voi le, dchir et macul d e sang. I lc rut videmm ent que Thisb avai t t dvore par la l ionne.. . perdude douleur , Pyrame sort i t son pe et se la pl ongea dans le corp s. I lagonisait lorsque, Thisb, domi nant sa peur, r evint sur les l i eux de leurfunest e rendez-vous. Devant le corp s de son ami, gisant ct du voi lefat a l , e l le compr i t que Pyrame s'ta i t donn la mort par amour pourel le. El l e se saisit son t our de l 'pe et se t ua. Depuis, les f ruit s dumr ier ne sont p lus b lancs comme neige, m ais pourpre, t e int s j amaispar l e sang innocent des amant s de Babylone. On ne saurait dir e quel

    point cett e f able s'accorde l 'hermt isme alchimique. Ces deux amantssont nos deux nat ures mt al l i ques [ Souf re ro uge et Soufr e bl anc ou Sel ] . Lal ionne reprsent e le Mercure et le grand mr i er b lanc, l e but de la t cheque l 'Art ist e doi t accompl i r cet t e poque du t ravai l . Cett e h ist o i ret end rappeler l 'emblme XLI de l 'Atalanta fugiens, o Adonis est culbut par un sanglier [ sans doute Ars mt amorpho s] : de sa blessure mortel le l 'aine, sort un sang blanc, color en rouge par Aphrodit e, qui s't aitblesse des glantiers, en voulant porter secours Adonis. Le nommm e de Pyrame rappel le le pyroxne, p i erre qui v i t dans le f eu[ t rangre au feu] . D'o l 'al l usion f inale aux m riers qui, depuis lors, sont

    t e int s de pourpre qui reprsente la dernire couleur de l 'oeuvre. Quantaux amants de Babylone, i ls rappellent assez le nom du dragon port antle mm e nom, pour qu 'on y voi t l a marque du v i t r io l romain [ cf . Atalanta,XX] .

    le Lion - atlas de Hevelius

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    f)- la Vierge

    Ce signe est celui de la f erm ent at ion du Rebis, ou si l 'on prf re, de sonaccroissement . Pt olm e, dans sa Tet rabibl on, nous laisse per plexequant aux qual i t s qu 'i l a t t r ibue l a Vierge :

    Le signe de la Vierge dans son ensemble est humide et excite le tonnerre.Quand on considre ses parties une une, la premire est plutt chaude etdest ruct r ice, la part ie du mil ieu est t empre, la dernire part ie estpluvieuse. Sa part ie nord suscit e les vents et cel le du sud est t empre.[ Le Livr e Unique de l 'Ast rol ogie, t rad. par Pascal Charvet, Nil dit ions]

    On se rappel ler a qu'Atalante t a it v ierge avant qu 'e l le fu t bat t ue lacourse par Hippom ns. Not ez qu'i l ne f aut pas confondre la Vierge et l epr inc ipe f minin de l 'oeuvre [ le Soufre blanc, voil par les mots suivants : Reine,fem me blanche, neige, colombe, sel f leury, Beja, chien mridi onal, le crachat de lalune, etc. , in L'Oeuvre du Lion Verd, de Jacques Le Tesson ] . En ce sens, la Vier gen'est autr e que l e vase de nat ure, t ant de f ois dcri t dans ces pages, o le Rebis s'accrot lent em ent . Nous avons aussi p lusieurs foi s voqu,parce que d'aut res en avaient parl avant [ Fulcanelli, E. Canselie t ] l e suj etde l 'Annonciation. A l 'poque, nous ne savions pas si cette parabole se

    rappor ta i t au 2me ou au 3me oeuvre. I l est hors de doute, au term e denos tudes alchimiques, que l 'al lgorie veut mettre en place le conceptde parousie alchimi que, qui annonce le ret our des cendres. Or, ceret our d es cendres est celui de l a vit reuse pro vision qu'voqueperfidement E. Canseliet quand i l feint de nous faire croire qu' i l s 'agit

    d 'un compos qui doi t t re t enu dans un vase hermt iquement f erm. Cequi , dans un sens, est par fa i t ement exact et sur t out , qui ne donneaucune indication de la forme prise par ce vase...

    la Vierge - atlas de Hevelius

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    g) - la Balance

    Insparable de l a Vierge qu'el l e pr cde dans les oprat ions du grandoeuvre, la Balance est le signe qui pr side l a pese nat urel l e desprinci pes dans l 'laborat ion du Rebis. La myt hologie s'exprim e ic i parThemis, dont la cont re par t ie proprement p ar ler chimique semble t redu ressort de phnom nes compl exes d'oxydo rduct ion o la chaux j ouesans dout e un r le im port ant . Aussi ce signe voi le-t - i l un processus quiest cert ainement la clef de l 'oeuvre. Ce n'est donc point un hasard si laBalance se t rouve at t ach au noeud infr ieur du t ra j et du Sole i l , par

    opposi t ion au point vernal [ point ] . De l surgit un monde des dem i-tons, o les alchimistes ont cru voir des rapports entre la musique et lemagistre. Il s'agit l du signe de la Vnus - Aphrodite envisage non passous sa form e de Lucifer , t el l e qu'el l e l 'est au dbut de l 'oeuvre[ Taureau] , mais bien pl ut t sous sa form e de Vesper, d'Hesperus, destibine. C'est le premier signe de la mutual i t. A ce stade se manifesteun quil ibr e dynami que de la dual i t et des polar i t s opposes. Larecherche de l 'qui l ibre doi t se f a i re ent re l es deux p lateaux: les dsirsmat r ie ls et charnels (scorpion) et l e monde de l 'espr i t qui doi t t endre la pur i f i cat ion e t l a t ransformat ion (Vierge) .La Balance apparat dansl 'I l iade, comme un symbole du dest in, comm e on peut le m ontrer par l ecombat d 'Achi l le et d 'Hect or [ cf . Atalanta, XXXV] . La Balance expl iqueaussi en quoi Vnus est l ie Saturne, chose qui n'a jamais texpl ique ouver t ement par les alchimi st es. On peut rapprocher l deuxmyt hes qui , se lon t oute apparence, n 'ont pour tant r ien voir ent re eux :

    - ce lu i du j ugement de Pr is, qui ayant t t abl i par les Dieux arb i t r edu dif f rend survenu ent re Junon, Minerve et Vnus, l 'occasion de l apomm e d'or j et e par l a Discorde sur l a t able du f est in des noces dePele et de Tht is, adj ugea cett e pomme Vnus, et encourut par- l ladisgrce des deux autres Desses. Vnus, pour rcompense, lui procurala bel le Hlne, fem me de Mnelas, que Par is enleva. Ce rapt fut lacause de l a guerre que les Grecs f irent Priam , et du sige clbre qu ela vi l l e de Troye sout int pendant prs de dix ans avant que de se rendre.

    - cel ui de Vnus et Proserpin e, t out es deux am oureuses du bel Adonis,

    se trouvrent confrontes l ' indcision du jeune homme. Vnus, nepouvant supporter ce manque de dcision, se tourna vers Jupiter etcelui-ci comprenant les tourments que posaient l 'Amour, nonca sonj ugem ent . Ai nsi Ad onis passer ai t l 'h ive r au p rs de Pr oser pine dan s l eroyaume des tnbres, puis passerait l 't avec Vnus dans les forts desa t erre nat a le.

    On relve des points de jonct ion ent re les deux fables. D'abord, el l esfont int ervenir Vnus ; la pom me d'or et Adonis se rvlent avoir un senscommun, le Soufre. Enf in, le l i t ige, dans les deux cas, qui f igure le f lau

    de la balance.

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    la Balance - atlas de Hevelius

    L' interprtation alchimique du signe a t donne dans la sectionAtalanta, XLVI. Ajout ons que d'aprs le Livre des m ort s Egyptiens, onim aginait la pese des mes, c 'est --dire, pour not re suj et , des Soufr es.D'un ct , on m et t a i t le vase [ signif iant le coeur du mort ] e t de l 'aut re ct , uneplum e d'aut ruche. Rappelons que L'aut ruche [] dsigne le coqou le coing [ le symbolisme est le mm e] , le symbol ism e t ant ax surl 'i r rupt ion de la lumi re.

    h)- l e Scorpion

    On a aff ir m bi en d es choses f ausses sur ce signe et l 'sot risme s'est vuremplac par une sorte de thosophie borne :

    Aprs avoir p ris conscience du n on-moi (Balance), l 'Espri t doitvr it ablement subir une t ransform ati on radicale et passer l 'preuve de lamort int r ieure pour renatre. Le Scorpion est une incarnat ion de cr ise.Tout es les form es auxquell es s'tait habit u l'Ent it se dissolvent , l 'ego estsacrifi. C'est l 'entre dans les mondes infernaux, ceux de notresubconscient et les premiers contacts avec l'Invisible (Hads, royaume del'me).

    Or, si l es mot s j ust es sont empl oys, c 'est absolum ent hors cont ext e.Cert es, la Balance est u ne phase de non-moi si l 'on veut bienconsidrer que les Soufres s'y trouvent sous une forme dissoute ;d'ai l l eurs, cet t e p hase va du rer encore assez longt emps, puisque c'estprcisment dans le Scorpion, mais aprs tr e p ass par le Verseau et leSagit t aire que l a natur e y accompl ira son off ice. Aussi, bien loi n qu'i l ya i t t ransform at ion dans le sens d 'une mort in t r ieure , peut -on voiravec plus de justesse la phase d'accrtion des Soufres, autrementappele l ' incarnation de l 'me ou envenimation du Monde. Nouscomprendrons volont iers que le lect eur rest e dubi t at i f aprs avoirconsult ces l ignes. I l n 'y a, pourt ant, aucun autr e moyen logique ourat ionnel, de considrer ce qui se passe, p ar l 'al l gorie, dans la m at ire

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    du vase de nat ure, en cet t e poque du t ravai l . Aussi est -ce encore uneerreur de considrer que le Scorpion volu d evienne un serpent ou unaigle. Bien au contraire, peut-on voir dans le Scorpion, la f in du serpent[ c'est--dire du Mercure] . C'est donc bien plutt d'un phnix qu'i l f aut p ar leren voquant le Scorpion. En n'oubl i ant pas, d'ai l leur s, qu'un rubi s br i l leen son cent re, Antars, ainsi nom me cause de son clat rougeoyantqui en fait une rivale d'Ars. Nous avons analys par deux fois leScorpion dans ces pages, d'abord dans la r incrudat ion , puis dansl 'Atalanta, XLIXo l ' tude a t com plt e.

    le Scorpion - atlas de Hevelius

    i)- le Sagit taire

    Signe plus sim ple que l es prcdent s, le Sagit t aire est indissociable duScorpion : par sa f l che leve vers les cieux, le Cent aure s'apprt e oprer la r incrudat ion du Soufre dont la f lche, d 'ai l leurs, const i t ue,dans la Monade Hiroglyphiquede John Dee, l 'hiroglyphe consacr. I l

    form e le t erme de la t r in i t de FEU, seui l au-del duquel la tem praturede la m at ire doi t ncessairement s'in f l chir d 'une m anire t rs lent e,ce qui est symbol is par l a deuxime r oue du feu de roue, cher Fulcanell i . Ce signe a t t udi dans l 'Atalanta, XLIX. Nous ajouteronsqu'Ar tm is domine le Sagi t t a i re, ce qui est par fa i t ement conforme ladoctr ine hermt ique, puisque, lorsque Lat one arr iva, puise, Dlospour accoucher d 'Apol lon, e l le m i t au monde d 'abord Ar tmi s, qui lu iservit de sage-f emm e.

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    r ien p uisque l e Verseau vient en 9me l igne dans les oprations,prparant la mi se en j eu du Sagi t t a i re. Le Verseau a t t udi auchapitre XL de l 'Atalanta fugiens. Du Verseau, l e dauphin, Pgase et laconque sont ind issociabl es.

    le Verseau - atlas de Hevelius

    l)- les Poissons

    Nous considrons que l'oeuvre s'achve en ce signe d'AIR. Depuisplusieurs mil l iers d'annes, on voit dans cette faible constel lationzodiacale l ' image de deux poissons lis par un ruban. Dans la mythologiegrco-romaine, Aphrodit e et son f i ls Eros, pourchasss par l e m onst reTyphon, se tr ansf orm rent en poissons. I ls s'at t achrent par l a queuepour s'assurer de ne p as t re spars et pr i rent la f uit e l a nage. Loinde cet t e im age de la m yt hologie classique, nous voyons dans ce signe lespoissons dont parl e Jean d 'Espagnet , un d es pl us grands philosopheshermt ist es, l 'un de ceux qui eut comme lve Phi la lt he et Isaac

    Newton. I l nous laisse deux traits, l 'un traitant de phi losophiehermt ique [ Philosophie Natur elle Restit ue] , l 'aut re , l 'Oeuvre Secret d'Herms, ayantp lus de rappor t avec notre suj et . Cet t e const e l la t ion pourra i t d 'a i l leursn 't re qu 'ar t i f ic ie l le , y b ien penser . I l semble qu 'une autreconst el l ati on port ait le nom de Poisson, m ais i l n 'y en avait qu'un seul,du temps des Perses, o les Pliades taient appeles perv iz [ ce qui signif i epoisson] .

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    FIGURE XIII(les Poissons - atlas de Hevelius)

    Ce signe a pour Jung une im port ance t oute par t i cu l ire ; au point qu 'i l aconsacr une p art ie de son Aon [ t rad. Albin Michel, 1983] au suj et . Lamb sprinck,dans son De Lapide Philosophorum [ voir Musaeum Hermeti cum , pp. 337-373, 1678] consacre sonpremier emblme aux deux poissons. I l y voit, cur ieusement, le pr incipedu Mercure et du Soufr e; pour l ui l a mer correspond au Corps. Nousavons eu ail leu rs l 'occasion d 'analyser ces apparent es incohr ences quis ' inscr ivent dans une conception de la tr ini t chrtienne de l 'alchimiequi se dmarque quelque peu du symbol i sme t radi t ionnel . Pernety, dansson Dictionnaire mytho-hermtique, f ait pre sque l 'im passe sur l e Poisson en signal ant:

    Lorsque la m ati re est parvenue un cert ain degr de cuisson, i l se f orm e sur sasuperf ic ie de pet it es bull es qui r essembl ent aux yeux des poissons. VoyezYEUX.

    Cet t e rem arque, t outef o is, est d 'un grand int rt comm e nous l 'avonsmont r dans le Ripley Scrowle. A l 'art ic le YEUX, on l i t :

    Les Phil osophes com parent aux yeux de poisson cert aines espces de bul lessulf ur euses qui s'l vent au-dessus de l a mat ir e de l'uvr e; ce qui l es a engags

    dir e qu'i l f al l ait t endre des f i let s, et pcher l e poisson Echneis qui nage dans la mer

    phil osophique. Quelques Adeptes ont dit que la mat ire r essembl ait alors du

    bouillon gras, sur lequel surnagent des toiles de graisse : ils ont en consquence

    nomm la mat ire en cet t at , Brodium saginatum .

    C'est Jean d'Espagnet qui, dans son Oeuvre secret d'Herms [ t r a i t probablement apocryphe dont le style s'loigne beaucoup de sa Philosophie NaturelleRestitue] a le prem ier disti ngu l es poissons gras sulf ureux des poissons

    argent s et mer curiel s. Rappelons que D'Espagnet est un aut eur t rsapprc i de Newt on [ voir MS. al chim iques de Newt on] .

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    Conclusion

    Nous voi l parvenus au t erm e de not re qut e. Rappelons que ce chapit rese veut une aposti l le l 'ensemble du commentaire de l 'Atalanta fugiens.Avant de t erminer , nous donnerons ce t exte de Pernety, l 'ar t ic leZodiaque d e son Dict ionnaire mytho-hermtique :

    Pract ica com pendiosa Lyons, Im pressum in ed ibus Joannis Moylin als de Cambray, 1523,pseudo Lull e, De Ast rologia secunda pars

    Zodiaque :

    Cercl e im agin dans le Ciel, et qu'on suppose pos de biais entre lesdeux part ies du monde. I l est coup angles obl iques de vingt -t roisdegrs et dem i par l 'Equat eur au com mencem ent des signes du Bli er et

    de la Balance. Le Zodiaque part age le Monde obl iquem ent l 'gard d el 'Equat eur, en deux part ies gales, dont l 'une est appelesept ent r ionale, dans laquell e sont les signes sept ent r ionaux; on nomm el 'aut re par t ie m r id ionale, et e l le cont ient les signes mr id i onaux.L'obl iquit du Zodiaque et le cours biaisant du Solei l contr ibuent produir e l a diverse t empr at ure des saisons. I ls servent la gnrat iondes choses vivantes en montant vers notre Znith, et la corruption endescendant vers le Nadir. On divise ordi nairem ent le Zodiaque en douzepart ies gales qu'on appell e Signes, dont la suit e se com pt e d 'occidenten or ient, en comm enant par le point o le Sole i l avanant de sonmouvement propre, passe de la par t ie m r id ionale du g lobe la par t ieseptentr ionale.

    C'est le premier degr du premier signe du pr intemps appelle Aries ou le

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    Blier. Ces douze signes occupent les douze mois de l 'anne, et le Soleilentre tous les mois dans un de ces signes, dont les noms sont le Blier ouAries, le Taureau ou Taurus, les Gmeaux ou Gemini, l 'Ecrevisse ouCancer, le Lion ou Lo, l a Vierge ou Virgo, l a Balance ou Bil ance, l eScorpion ou Scorpius, le Sagitt aire ou Sagit t ar ius, le Capricorne ouCapricornus, le Verseau ou Aquarius.

    Les t rois prem iers occupent les t rois moi s du pr i nt emp s, les t roissuivants ceux de l 't , la Balance, le Scorpion et le Sagit t aire set rouvent dans l 'aut omne, et les t rois derniers dans l 'hiver. Les sixpremiers sont septentr ionaux, et les six derniers mridionaux.

    On appell e encore l es six pr emi ers ascendant s, parce q ue le Solei ldepuis le prem ier degr du Capricorne j usqu' la f in des Gmeaux,mont e et s'approche de notre Zni t h, ou point centra l ; e t les six autresdescendons, parce q ue le Solei l , en y passant, s'loigne de not re Znit h.

    Les Astrologues disent que lorsqu'une plante se trouve dans certains deces signes, el l e a pl us de vert u, que ses inf luences sont plus eff icaces, etce signe est appel exalt ati on; le signe oppos se nomm e dacti on ouchute, comme si la plante y perdait quelque chose de sa vertu. Ainsilorsque le Solei l se t rouve dans le Blier, i l est dans son exalt ati on, et laBalance est sa djection. Le Taureau est l 'exaltation de la Lune, et leScorpion sa chut e. Le Lion est l 'exalt at ion de Mercure, et le Ver- seau sadj ect ion : la Vierge est aussi l 'exalt ati on de Mercure et les Poissons sachut e, parce qu'except le Sole i l e t la Lune, chaque plante a deuxsignes d'exaltation et deux de djection, comme el les ont aussi deux

    maisons.

    La maison propre du Soleil est le Lion, celle de la Lune est l 'Ecrevisse.Cell es de Mercure sont les Gmeaux et la Vierge : le Capricorne et leVerseau sont cel l es de Sat urne, dont la Balance et le Scorpion sontl 'exal t at ion, et le Bl ier et le Taureau la chute. Jupi t er a pour maisonsles Poissons et le Sagitt aire, pour exalt at ion l 'Ecrevisse, et pourdj ect ion l e Capri corne. Les maisons de Mars sont le Scorpion et leBlier , son exalt at ion est le Capricorne, et sa chut e l 'Ecrevisse. Vnus apour m aison le Taureau et la Balance, pour exal tat ion l e Verseau et les

    Poissons, et pour dj ect ion le Lion et la Vierge.

    Ces signes ont aussi des qualits relatives celles des lments. Troissont igns ou chauds, savoir l e Bl i er, le Lion et le Sagit t aire; t roisariens, les Gmeaux, la Balance et le Verseau; t rois aqueux, le Cancer,le Scorpion et les Poissons; t rois ter rest res, le Taureau, la Vierge et leCapricorne.

    On en comp t e aussi s ix masculins et diurnes, qui sont le Bl ier , lesGmeaux, le Lion, la Balance, le Sagittaire et le Verseau; et s ix fminins

    noct urnes, savoir le Taureau, l 'Ecrevisse, la Vierge, le Scorpion, leCapricorne et les Poissons.

    Les Egyptiens qui avaient observ les Astres et mesur leur cours,part agrent l 'anne en m ois et en saisons, la rglant sur l e cours du

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    Solei l , et les moi s sur celui de la Lune, et div i-srent le Ciel e n douzepart ies, chacune desquell es i ls donnrent le nom d 'un animal . Lucien(Trai t de l 'Ast ro logie j udic ia i re) a j oute que les Egypt iens rvraient lebuf Apis en mm oire du Taureau clest e, et que dans l 'Oracle qui l uita i t consacr, on t i ra i t les prdic t ions de la nature de ce signe, commeles Afr ica ins de cel le du Bl ier , en mm oire de Jupi t er Amm on qu'i lsadoraient sous cette f igure.

    Les Egypt iens crurent donc reconnat re quelques quali t s semb lables,quelque analogie dans ces signes et les anim aux qui les reprsent aient ;c 't ait sans dout e ce qui leur avait aussi donn l i eu d'invent er la f able dla mt amorphose des Dieux en animaux, pour vi t er de t omber ent re lesmains de Typhon. . . Duxque gregis f i t Jupit er, unde, recurvis; Nunc quoquef ormat ur Libys et cum Corni bus Ammon.

    Diane avait pr is la f igure d'une chatte. Fle soro r Phbii; Bacchus celled'un bouc, Pr oies Semel eia capr o; Junon cel le d'une vache bl anche, Nive

    Satumia vacc; Mercur e se cacha sous cell e de l ' ibis, Cyll enius ibidis al i s;Vnus sous cell e d'un p oisson, Pi sce Venus lat ui t, ou, comm e di t Mani l ius(Ast r . l . 4) : Inseru it que suos squam mosis piscibus igns.

    Ces qualits chaudes, froides, aqueuses ou sches furent donc les raisonsqui engagrent les Egyptiens donner aux plantes et aux signes duZodiaque des noms d'animaux, et appelrent ces const el l at ions maisonsou lieux dans lesquels les plantes faisaient leur sjour passagerpendant leur cours.

    Quand Herms ou ses Disciples eurent observ la mme analogie entreles Plant es et les signes, ou du m oins qu'i ls eurent im agin l es m mesquali t s dans Vnus et le Taureau, par exem ple, i ls assignrent leTaureau pour m aison Vnus, Aries pour cel le de Mars, Gemi ni pourcel le de Mercure, le Lion pour cel le du Solei l , le Cancer pour cel le de laLune, et ainsi des aut res.

    Les Phil osophes Discipl es d'Herm s ont eu gard t out es cesobservat ions, et s'y sont conf orm s dans le urs raisonnem ent s sur l es septplant es t errest res, ou les sept m t aux. I ls les ont compars aux

    plant es clest es, et leur ont suppos un cours qui f orm e l 'annephilosophique.

    Paracelse dit qu' i l faut faire parcourir Saturne toutes les sphres desautr es. Basi le Valent in dit dans la 6e Clef :

    Remarque qu'i l f aut que t u soulevs la Balance clest e, et que t u met t es dans lect gauche l e Blier, le Taur eau, l 'Ecrevisse, l e Scorpion et le Capricorne, et dans le

    ct dr oit les Gmeaux, l e Sagit t aire, le Verseau, l es Poissons et la Vier ge; f ais que l e

    Lion port e or se j et t e dans le sein de la Vierge, et que ce ct- l de la Balance pes

    plus que l'autre. Enfin que les douze signes du Lion Zodiaque faisant leurs

    const ell at io ns avec les sept Gouver neur s de l'Univers, se regardent t ous de bon il, etqu'aprs que toutes les couleurs seront passes, la vraie conjonction se fasse, et le

    mari age, af in que le pl us haut soit rendu le pl us bas, et le pl us bas le pl us haut.

    Plusieurs Chymistes Hermtiques ont dit qu' i l fal lai t commencer l 'uvre

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    au pr int emps, par le cour s du Solei l dans les signes du Blier, du Taureauet de Gemini ; d 'aut res en h iver , par le Capr icorne, le Verseau et lesPoissons. C'est que l es uns en s'expr im ant ainsi, ont eu gard l amat ire qu 'i l f aut p rendre pour fa i re l 'uvre, et les autres auxpremires oprations. Le Cosmopoli te di t que leur mercure se t i re duvent re d 'Ar ies, au moyen d leur ac ier , que dans un autre endroi t i lappel le a imant; et a jout e qu 'i l y a un second ac ier semblable aupremier , cr par la Nat ure m me : celu i qui saura l 'ext ra i re des rayonsdu Sole i l e t de la Lune, t rouvera ce que t ant de gens cherchent .

    Un de leurs hiroglyphes reprsente Aidas portant sur ses paules lasphre du Monde, [ voir Azoth ou Occulta philosophia] sur l aquelle estmarque une part ie du Zodiaque, qui renf erm e les six signes dont j 'a iparl plus haut, et la figure du Soleil entre les signes des Poissons et duBlier , et la Lune s'y t rouve pl ace ent re l e Verseau et les Poissons. LeCosmopoli te, de concert avec les autres Philosophes et les Astrologues,p lacent les p lantes d i f frem ment des Ast ronomes. Ceux-c i met t ent

    Satur ne le p lus haut, ensuit e Jupit er en d escendant , puis Mars, le Solei l ,Mercure, Vnus et la Lune.

    Afi n que vous puissiez mi eux concevoir comment les mtaux s'al l ient et donnent leursemence, observez le Ciel et les sphres des plantes, dit le Cosmopoli t e, (Tract . 9).

    Voyez que Satur ne est le pl us lev, Jupit er lui succde, pui s Mars, ensuit e l e Solei l ,

    Vnus, Mer cure et la Lune. Considr ez que les vert us des Plant es ne mont ent pas,

    mai s descendent ; et l 'expr ience nous appre nd que de Vnus on ne fai t pas Mars, mai s

    bien de Mars Vnus, p arce que cell e-ci a sa sphr e pl us basse. De m me o n change

    aisment Jupit er en Mercure, parce que Jupit er est l e second en descendant du Ciel ,

    et Mer cure le second en montant de la Terr e; Sat urne est le pl us haut, et l a Lune la

    plus basse. Le Solei l se t rouvant au mi l i eu, se mle avec tout es les autr es plant es,

    mais i l ne saurait j amais t re perf ect ionn par les infr ieur es. Sachez donc qu'i l y a

    une grande corr espondance entr e Satur ne et la Lune, au mi l i eu desquels le Solei l se

    t rouve plac; qu' i l y a aussi beaucoup d'analogie ent re Jupit er et Mercure, de m me

    qu'entr e Mars et Vnus, par ce que le Sol eil se t r ouve aussi ent r e ces pl ant es.

    L'Anonyme qui a joint une f igure hiroglyphique la Table d'Emerauded'Herms, a plac les plant es un peu dif f rem ment ; i l n 'a pas eu en vuede prsenter leur cours, m ais seulement leur posi t ion re lat ive. I l a m isau haut et sur l a mm e l i gne le Solei l et la Lune; au-dessous du Solei l ,Mars et Sat urne; de l 'aut re ct sous la Lune, Vnus et puis Jupit er, et

    Mercure au mi l ieu de t outes.

    On voit par ce que nous avons dit j usqu'ic i , que le Zodiaque desPhilosophes n'est pas le mm e que l e Zodiaque clest e, quoique l eprem ier ait un grand rapport par ses quali t s avec le second. Les signesdes Philosophes sont les oprat ions de