Zea / Romitelli / Ligeti - contrechamps.ch · Concert dirigé 6. Zea/ Romitelli/ Ligeti (et Jim...

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Avec le soutien de la Ville de Genève et de la République et canton de Genève Zea / Romitelli / Ligeti Samedi 23 mars 2013 Maison Communale de Plainpalais 19h15 présentation avec Daniel Zea 20h concert Daniel Zea Fausto Romitelli György Ligeti Fabienne Séveillac, soprano Ensemble Contrechamps Thierry Fischer, direction Concert enregistré par Espace 2 En coproduction avec Archipel, Festival des musiques d’aujourd’hui +41 22 329 24 00 www.contrechamps.ch

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Avec le soutien de la Ville de Genève et de la République et canton de Genève

Zea / Romitelli /LigetiSamedi 23 mars 2013Maison Communale de Plainpalais 19h15 présentation avec Daniel Zea20h concert

Daniel ZeaFausto RomitelliGyörgy Ligeti

Fabienne Séveillac, sopranoEnsemble ContrechampsThierry Fischer, direction

Concert enregistré par Espace 2 En coproduction avec Archipel, Festival des musiques d’aujourd’hui

+41 22 329 24 00 www.contrechamps.ch

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Concert dirigé

6. Zea/ Romitelli/ Ligeti(et Jim Morrison à l’arrière plan)Samedi 23 mars 2013Maison Communale de Plainpalais

19h15 présentation20h concert

Daniel ZeaElegant Spanking pour clarinette, violon, violoncelle, contrebasse et live electronics (2010)

Fausto RomitelliLost pour mezzo, ensemble et électronique, première suisse (1997)

Daniel ZeaContrabando pour ensemble, création mondiale, commande Contrechamps (2013)

György LigetiKammerkonzert pour treize instrumentistes (1970)

Fabienne Séveillac, mezzo-sopranoEnsemble ContrechampsThierry Fischer, direction

Loin des joliesses académiques de la musique contemporaine, il aime les sonorités souil-lées, le timbre violent, métallique, caractéristique d’un certain rock et de la techno. Fausto Romitelli est devenu le modèle d’une musique contemporaine qui n’est pas sourde à son temps et qui prospère maintenant dans le mouvement «saturationniste» des com-positeurs Cendo, Bedrossian ou Zea. Dans Lost, qui n’a jamais été rejoué depuis sa créa-tion, Romitelli met en musique les poèmes de Jim Morrison, chanteur des Doors. Zea joue comme lui de l’ambiguité électrisée des genres: rock ou contemporain? Ce concert est aussi l’occasion de retrouver Thierry Fischer à la tête de l’ensemble Contrechamps.

Concert enregistré par Espace 2 et diffusé dans Musique d’Avenir

Les instruments à percussion utilisés pour cet événement proviennent de l’Instrumentarium d’Eklekto, Geneva Percussion Center qui met en valeur et soutient la percussion contemporaine.

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L’Ensemble Contrechamps

Fondé en 1980, l’Ensemble Contrechamps a pour mission de jouer le répertoire des XXe et XXIe siècles et de susciter de nouvelles oeuvres. Il anime une saison à Genève comprenant de nombreuses créations. Son répertoire va de la musique de chambre aux oeuvres pour ensemble de trente musiciens environ. L’Ensemble Contrechamps a commandé et créé de nombreuses oeuvres et enregistré plus d’une vingtaine de disques. Brice Pauset est directeur artistique de l’Ensemble depuis janvier 2013.

Il travaille de façon privilégiée avec les compositeurs pour la réalisation de ses concerts: George Ben-jamin, William Blank, Unsuk Chin, Xavier Dayer, Hugues Dufourt, Ivan Fedele, Beat Furrer, Stefano Ger-vasoni, Barry Guy, Jean-Luc Hervé, Heinz Holliger, Michael Jarrell, György Kurtág, Martin Matalon, Tristan Murail, Isabel Mundry, Klaus Ospald, Brice Pauset, Mathias Pintscher, Rebecca Saunders…

L’Ensemble Contrechamps joue sous la direction de chefs tels que Stefan Asbury, Peter Eötvös, Jurjen Hempel, Jürg Henneberger, Peter Hirsch, Pascal Rophé, Michael Wendeberg par exemple, ainsi qu’avec de nombreux solistes comme Pierre-Laurent Aimard, Teodoro Anzelotti, Luisa Castellani, Catherine Ciesinsky, Hedwig Fassbender, Rosemary Hardy, Robert Koller, Donatienne Michel-Dansac, Sylvia Nopper, Christoph Prégardien, Yeree Suh, Clémence Tilquin, Kai Wessel, Mat-thias Würsch … Depuis septembre 2011, Michael Wendeberg est directeur musical de l’Ensemble.

L’Ensemble est régulièrement invité à l’étranger et participe à des festivals tels que Muziekgebouw aan’t Ij, Musica à Strasbourg, Festival d’Automne à Paris, Voix nouvelles à Royaumont, Ars Musica de Bruxelles, Ren-contres Gulbenkian de Lisbonne, Festival d’Ankara, Journées SIMC à Francfort, Journées de musique de cham-bre contemporaine à Witten, Festival de Salzbourg, Biennale de Venise, Wien-Modern, DeSingel à Anvers, Festival d’Akiyoshidai à Yamaguchi (Japon), Barossa Music Festival à Adelaïde, Festival International de Mu-sique de Besançon, Märzmusik Berlin, Tage für Neue Musik (Zurich), Lucerne Festival, Festival Amadeus, etc.

Il collabore régulièrement avec le Centre de Musique Électroacoustique de la Haute École de Musique de Genève, le Grand Théâtre de Genève et le Musée d’art et d’histoire de Genève. L’Ensemble Contre-champs propose également de nombreuses activités pédagogiques à destination du public sco-laire grâce à des ateliers, des concerts pour les classes et des répétitions générales commentées, ainsi que des concerts pour les enfants dans le cadre de son partenariat avec Am Stram Gram, le Théâtre.

Les musiciens pour ce concert Sébastian Jacot, flûteBéatrice Zawodnik, hautboisLaurent Bruttin, clarinetteAlberto Guerra, bassonOlivier Darbellay, corVincent Daoud, saxophoneJulien Wurtz, trompetteJean-Marc Daviet, tromboneSerge Bonvalot, tubaSébastien Cordier, Thierry Debons, Max Dazas, percussionSylvie Barberi, Stefan Wirth, pianoSimon Aeschimann, guitareAnne Bassand, harpeVlad Maistorovici, Sabine Akiko Ahrendt, violonTomoko Akasaka, altoOlivier Marron, violoncellePedro Vares de Azevedo , contrebasse

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Le chefThierry Fischer

Le chef d’orchestre suisse Thierry Fischer est chef principal au BBC National Orchestra of Wales depuis 2006.En 2008, il est nommé directeur musical du Nagoya Philharmonic Orchestra, après avoir été directeur musical de l’Ulster Orchestra de 2001 à 2006.Il étudie la flûte avec Aurèle Nicolet et devient premier flûtiste solo à l’Orchestre philharmonique de Hambourg et à l’Orchestre de l’Opéra de Zurich, où il est marqué par Nikolaus Harnoncourt.Il entame sa carrière de chef d’orchestre à trente ans, à la tête du Chamber Orchestra of Europe, où il occupe le poste de premier flûtiste solo sous la direction de Claudio Abbado. Il dirige par la suite le Philharmonia Orchestra, le BBC Symphony Orchestra, les orchestres de la radio de Paris, de Stockholm, de Hanovre et de Lugano, l’Orchestre symphonique de Berlin, l’Orchestre philharmonique néerlandais, l’Orchestre national de Lyon, de Lille et du Capitole de Toulouse…Thierry Fischer aborde un répertoire qui va de Bach aux grands compositeurs français du début du XXe siècle, en passant par le répertoire classique et romantique. Avec l’Ulster Orchestra, il se produit en tournée à Prague et à New York, et donne plusieurs concerts lors des BBC Proms.Il dirige des cycles Schubert, Mendelssohn, Beethoven, Brahms, Schumann et Honegger, et enregistre pour Hyperion des œuvres de Jean Françaix.Les engagements à venir avec le BBC National Orchestra of Wales sont nombreux et variés: tournées, enregistrements pour Hyperion, concerts annuels lors des BBC Proms à Londres et festivals d’œuvres d’Olivier Messiaen et d’Henri Dutilleux.

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Les compositeurs

Le compositeur invité pour ce concert Daniel Zea

(1976- ) Designer et compositeur colombien. Vit et travail à Genève. Son univers artistique gravite autour de la musique instrumentale et électroacoustique, ainsi que de la programmation. Il collabore régulièrement dans des projets interdisciplinaires (arts visuels, chorégraphie, performance…), et il donne des cours à la Haute École d’Art et Design de Genève (Éléments de base pour la programmation de systèmes interactifs mêlant vidéo et son). Il est membre de l’Ensemble Vortex, travaillant à la fois en tant que compositeur et interprète de musique électroacoustique. Actuellement, il participe comme compositeur référent au Programme de Recherche et Composition Chorégraphiques de la Fondation Royaumont en France. 

Fausto Romitelli

(Gorizia, 1963 - Milano 2004). «Au centre de mon activité de compositeur se trouve l’idée de considérer le son comme matière à forger. Grain, épaisseur, porosité, brillance, densité, élasticité sont les caractéristiques principales de ces sculptures de sons obtenues par l’amplification, les traitements électroacoustiques, mais aussi l’écriture purement instrumentale». (F.R.)Fausto Romitelli a étudié à Sienne et à Milan, sa ville d’adoption. Il rejoint ensuite le cours de l’IRCAM à Paris grâce à l’intervention du compositeur Hugues Dufourt, qu’il a toujours considéré comme son maître et son modèle. Il a emporté quelques succès durant sa courte vie, quelques prix de composition et de nombreuses commandes institutionnelles (IRCAM, Fondation Gulbenkian, Fondation Royaumont...). Ses deux dernières oeuvres : Audiodrome pour grand orchestre et An Index of Metals, vidéo-opéra pour ensemble et électronique, ont établi sa réputation de compositeur visionnaire, qui n’a cessé de s’amplifier après sa mort. On lui doit une saisissante mise en contact de l’écriture spectrale (harmonies-timbres, logique de la métamorphose, développement par vagues) avec l’expression hallucinée et violente du rock psychédélique. Le brio de son écriture pour guitare électrique, son instrument fétiche - écriture de connaisseur, idiomatique, sinueuse, véritablement «électrique», est comme la signature et l’essence de son style.Le trait le plus spécifique de son parcours a été de combiner une harmonie soigneusement construite, travaillée par une oreille très sensuelle, très «française» (qui touche à la fin de son oeuvre à une sorte de tonalité libre) avec une réflexion tour à tour critique et fascinée sur la saturation de la communication technologique, et la violence de son impact. L’usage des sons amplifiés et traités électroniquement est pensé chez lui sur un mode dramatique et sur-expressif, où il ne s’agit pas de glorifier la matière sonore, mais d’en révéler des propriétés quasi-monstrueuses.La musique de Romitelli se développe par convulsions : le plus subtil, le plus évanescent des motifs musicaux se révélera toujours, au fil d’obsédantes répétitions, habité par un ennemi intérieur, virus ou Alien, qui le possède et le tord du dedans. Aucun son n’est neutre, aucun son n’est pur, aucun son n’est innocent : une déviation toujours le guette. Une esthétique de la répétition et du processus, mais qui va systématiquement vers le pire; ce que confirme sa conduite de l’harmonie, qui va toujours du propre au sale. Ainsi Romitelli a-t-il développé une dimension critique vis-à-vis de l’époque, en même temps qu’un travail en pleine pâte avec le matériel de son époque. Il est l’un des rares compositeurs, à ce jour, à s’être montré capable de puiser en abondance dans les sonorités du rock et de la techno, et à les incorporer poétiquement aux ressources traditionnelles de la musique d’écriture.

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György Ligeti

Né le 28 mai 1923 à Dicsöszenmárton (Transylvanie), György Ligeti effectue ses études secondaires à Cluj où il étudie ensuite la composition au Conservatoire auprès de Ferenc Farkas (1941-1943). De 1945 à 1949, il poursuit ses études de composition avec Sándor Veress et Ferenc Farkas à l’Académie Franz-Liszt de Budapest où il enseigne lui-même l’harmonie et le contrepoint entre 1950 et 1956. Il fuit alors la Hongrie suite à la révolution de 1956 et se rend d’abord à Vienne, puis à Cologne, où il est accueilli notamment par Karlheinz Stockhausen. Là, il travaille au Studio électronique de la Westdeuscher Rundfunk (1957-1959) et rencontre Pierre Boulez, Luciano Berio, Mauricio Kagel… En 1959, il s’installe à Vienne et obtient la nationalité autrichienne en 1967.Dans les années soixante, György Ligeti participe chaque année aux cours d’été de Darmstadt (1959-1972) et enseigne à Stockholm en tant que professeur invité (1961-1971). Lauréat de la bourse du Deutscher Akademischer Austausch Dienst de Berlin en 1969-1970, il est compositeur en résidence à l’Université de Stanford en 1972. De 1973 à 1989, il enseigne la composition à la Hochschule für Musik de Hambourg. Il partage alors son existence entre Vienne et Hambourg. György Ligeti a été honoré de multiples distinctions, dont le Berliner Kunstpreis, le Prix Bach de la ville de Hambourg, ou le Prix de composition musicale de la Fondation Pierre de Monaco.Durant la période hongroise, sa musique témoigne essentiellement de l’influence de Bartók et Kodály. Ses pièces pour orchestre Apparitions (1958-1959) et Atmosphères (1961) attestent d’un nouveau style caractérisé par une polyphonie très dense (ou micropolyphonie) et un développement formel statique. Parmi ses œuvres les plus importantes de cette période, on peut citer le Requiem (1963-1965), Lux æterna (1966), Continuum (1968), le Quatuor à cordes no 2 (1968) et le Kammerkonzert (1969-1970).Au cours des années soixante-dix, son écriture polyphonique se fait plus mélodique et plus transparente, comme on peut le remarquer dans Melodien (1971) ou dans son opéra Le Grand Macabre (1974-1977/1996). Nombre de ses œuvres témoignent également de son souci d’échapper au tempérament égal, à commencer par Ramifications (1968-1969).Dans les années quatre-vingt, il développe une technique de composition à la polyrythmie complexe influencée à la fois par la polyphonie du XIVe siècle et différentes musiques ethniques : Trio pour violon, cor et piano (1982), Études pour piano (1985-1995), Concerto pour piano (1985-1988), Concerto pour vio-lon (1990-1992), Nonsense Madrigals (1988-1993) et la Sonate pour alto solo (1991-1994).En 1997, György Ligeti compose une seconde version du Grand Macabre, créée à Salzbourg en juillet 1997. Après un concerto pour cor et ensemble, Hamburg Concerto, et un dernier cycle de chansons sur des poèmes de Sándor Weöres, Síppal, dobbal, nádihegedüvel [Avec sifflets, tambours et kazoos] pour mezzo-soprano et ensemble de percussions (2000), l’achèvement du troisième livre d’Études pour piano, en 2001, clôt son catalogue.

© Ircam – Centre Pompidou, 2008

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Les œuvres

Daniel ZeaElegant Spanking pour clarinette, violon, violoncelle, contrebasse et live electronics (2010)Cette pièce est écrite pour 4 instruments (clarinette, violon, violoncelle, contrebasse) et quatre voix de sons électroniques (essentiellement sinusoïdales modulés en anneau par-bandes sonores). La fréquence de ces ondes sinusoïdales est contrôlée par un algorithme de terrain à la suite de chaque micro, chaque instrument contrôle sa propre onde sinusoïdale. Le résultat final est un ensemble de 4 instruments majoré d’un synthétiseur additif étant contrôlé en direct par les musiciens eux-mêmes. Néanmoins, le cinquième musicien (l’interprète électronique) témoigne d’un autre niveau de contrôle. Il traite principalement de la transposition de ces sons electoniques et de leur valeur de «turbulence». En outre, il contrôle la porte de feed-back qui s’ouvre pour la fin dramatique de la pièce.

Daniel Zea, 2010

Fausto Romitelli Lost pour mezzo, ensemble et électronique, première suisse (1997)Lost (1997), pour voix et 15 instruments, est la dernière partie d’un triptyque qui comprend EnTrance (1995, commande de l’IRCAM) et Capio Dissolvi (1996, commande de Radio France) ; cette œuvre est un hommage à Jim Morrison, chanteur des Doors, poète et chaman, décédé à Paris en 1971.

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Editions Christian Bourgois

Stand there listening you will hear them tiny shapes just beyond the moon Star-flys, jarts, dismal fronds stirring ape-jaws striving to make the morning mail call The flowering of god-like people in the muted air would seem strange to an intruder of certain size but this is all we have left to guide us Now that He is gone She lives in the city under the sea Prisoner of pirates prisoner of dreams I want to be w/her want her to see The things I’ve created sea-shells that bleed Sensitive seeds of impossible warships Scour the mind w/diamont brushes. Cleanse into Madalas. Memory keeps us wicked & warm. The Time temple. Who’ll go Ist ? Cloaked figures huddled by walls. A head moves clocklike slowly. I’m coming. Wait for me. She’s my girlfriend : I wouldn’t tell her Name but I think You already know her Name is Square fire insect marble saffron intro demi-rag in flames HURRICANE & ECLIPSE I wish a storm would come & blow this shit away. Or a bomb to burn the Town & scour the sea. I wish clean death would come to me. Jim Morrison

Reste là et écoute et tu les entendras minuscules formes juste au-delà de la lune Etoiles-volantes, dards, lugubres frondaisons mâchoires de singes qui s’agitent s’efforçant de battre l’appel du matin La floraison d’êtres divins dans l’air muet paraîtrait étrange à un intrus hors du commun mais c’est tout ce qui nous reste pour nous guider Maintenant qu’Il est parti Elle vit dans la cité sous la mer Prisonnière des pirates prisonnière des rêves Je veux être avec elle je veux qu’elle voie Les choses que j’ai créées coquillages qui saignent Semences délicates d’impossibles cuirassés Décaper l’esprit avec des brosses de diamant. Se purifier dans des Mandalas. Le souvenir nous garde pervers et fervents. Le temple du Temps. Qui partira le Ier ? Silhouettes travesties blotties près des murs. Une tête oscille lentement comme le balancier d’une horloge. J’arrive. Attends-moi. C’est ma petite amie : Je ne dirai pas son Nom mais je crois que vous la connaissez déjà son Nom est Square feu insecte marbre safran intro demi-chiffon en flammes OURAGAN ET ECLIPSE J’aimerais qu’une tempête arrive et que son souffle chasse cette crasse. Ou qu’une bombe incendie la Ville et récure la mer. J’aimerais que la mort vienne à moi, immaculée.

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Daniel ZeaContrabando pour ensemble, création mondiale, commande Contrechamps (2013) Contrefaçon chinoise, accordéons allemands, cocaïne colombienne, femmes du Sénégal, fusils russes, caoutchouc péruvien, tabac cubain, morts (diverses nationalités), on finit toujours par faire de la musique avec leur têtes. gimme another whiskey ! nosotros de rumba y el mundo se derrumba ! un coyote, un passeur, una mula, millones de burros, rien n’est imperméable, que viva la música ! toute trace humaine devient source de recherche historique, rebetiko ? Matilde you took the money and ran Venezuela ! corrido ? vallenato ? Everybody dance (my calypso) now ! gimme another rhum !

Daniel Zea

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György LigetiKammerkonzert pour treize instruments (1970)

Kammerkonzertpour treize instrumentistes

Titres des partiesI. Corrente (Fließend), pour Maedi Wood.II. Calmo sostenuto, pour Traude Cerha.III. Movimento preciso e meccanico, pour Friedrich Cerha.IV. Presto, pour Walter Schmieding.

Ligeti a écrit son Kammerkonzert en 1969-1970 à l’intention de Friedrich Cerha et de son Ensemble Die Reihe; l’œuvre est en quatre mouvements comportant chacun une dédicace différente, et rassemble treize musiciens solistes. Elle est représentative de la seconde période créatrice du compositeur, celle qui commence après son départ de la Hongrie en 1956 et son rattachement à l’avant-garde européenne: elle développe en effet cette écriture de textures fondée sur la croissance organique et l’entrelacement de mini-cellules (généralement des figures chromatiques par degrés conjoints). Contrairement aux musiciens sériels dont il avait étudié en profondeur les partitions, Ligeti s’attache à la forme globale des événements, qui correspond aux critères de la perception: le mouvement d’extension des cellules initiales, grâce au contrepoint, possède une directionalité, et les textures, comprises à l’intérieur de champs harmoniques bien définis, jouent sur des effets de premier et de second plans qui créent des effets de perspective facilement perceptibles. La sonorité résulte des mouvements internes des sons et des motifs. Dans son développement, la forme tend à l’explosion et à la rupture, aux effets de surprise: de là naissent ces irruptions de sonorités imprévisibles, extatiques ou brusques, qui constituent de véritables apparitions à l’intérieur de la logique du discours musical (l’une des compositions majeures de Ligeti porte justement le titre d’Apparitions): c’est le cas dans le premier mouvement. Il s’agit d’une Corrente, qui retient de la forme traditionnelle la notion de flux. Le second mouvement est caractérisé par le compositeur «calmo, sostenuto», il a un caractère statique, se déployant à partir de nuages de sons qui évoluent lentement et laissent émerger des figures mélodiques individuelles à travers l’épaisseur des clusters. Mais à mi-chemin, l’irruption de mélismes joués fortissimo, qui tendent à reconstituer un bloc de sonorités compact, rompt ce caractère méditatif. Le troisième mouvement est un des exemples de la fascination qu’exercent sur Ligeti les mécanismes: ici, des mécanismes qui se dérèglent progressivement. «Movimento preciso e meccanico», dit la partition: des séries de figures rythmiques, dans des pulsations différentes (souvent sur une seule note), créent à nouveau une texture complexe par leur superposition – une vaste polyrythmie –, tendant à la dissociation ou à la convergence. De la même façon que sur le plan mélodique, Ligeti pousse ces mécanismes rythmiques à leurs points de rupture, jusqu’à la brusque cadence finale sur une même note. Le quatrième mouvement est un presto qui se développe à partir de mélismes extrêmement rapides provoquant des effets d’illusion acoustique que l’on peut rapprocher des effets optiques (on peut y déceler des déformations convexes ou concaves, des formes en spirales, etc.); ils culminent dans la cadence hystérique du piano à l’extrême aigu de son registre, relayée par la contrebasse dans l’extrême grave, qui relance l’effervescence du groupe jusqu’au geste ironique du cor, un glissando presque vulgaire qui met fin brusquement à la pièce.

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Fabienne Séveillac, mezzo-soprano

PHOTOGRAPHIES

Daniel Zea, compositeur

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Prochains concerts de l’Ensemble

Concert de musique de chambre La couleur - Klangfarbenmelodie IIDimanche 14 avril 2013Musée d’art et d’histoire de Genève11h

Concert dirigé7. Dusapin / XenakisMardi 30 avril 2013Studio Ernest-Ansermet19h15 présentation, 20h concert

Concert dirigé8. Hauser / VarèseMardi 28 mai 2013Studio Ernest-Ansermet18h30: Présentation de la saison 2013-2014 par Brice Pauset19h15 présentation avec Fritz Hauser, 20h concert

Ensemble Contrechamps 8 rue de la CoulouvrenièreCH - 1203 Genèvewww.contrechamps.ch

Contact presse : Florence [email protected]+41 22 329 24 00+41 77 416 31 26

Avec le soutien de la Ville de Genève et de la République et canton de Genève

Saison en coproduction avec Am Stram Gram Le Théâtre, Archipel - Festival des musiques d’aujourd’hui, La Bâtie - Festival de Genève, le Centre d’Informatique et d’électronique de la Haute École de Musique de Genève, la Confédération des Écoles Genevoises de Musique, Danse, Théâtre et Rythmique Jaques-Dalcroze, le Grand Théâtre de Genève, la Haute École de Musique de Genève, l’HEMU (Haute École de Musique de Lausanne), le Musée d’Art et d’histoire de Genève et la SMC - Lausanne