Zaman France N° 235 - FR

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13 16 Malgré leur succès populaire, les remèdes maison en Turquie ne sont pas toujours à la hauteur de leur répu- tation. De plus en plus de médecins mettent en garde contre une utilisation potentiellement dangereuse de plantes ou de substances mal dosées et insistent sur la valeur thérapeutique prioritaire des médicaments. Il y a quelques jours, le milieu de terrain brésilien Alex (35 ans) a subitement résilié son contrat avec Fenerbahçe. Un confl it d’intérêt avec son entraîneur serait la cause de son départ. Plusieurs clubs brésiliens sont sur les rangs pour enrôler le joueur. SANTE SPORT Les remèdes maison ne font pas toujours des miracles Les raisons du départ précipité d’Alex de Fenerbahçe 19 - 25 OCTOBRE 2012 N° 235 WWW.ZAMANFRANCE.FR Le jihad, nouvel étendard des anti-système Ghannouchi a-t-il passé un accord avec les salafistes ? - A l’aube du premier an- niversaire des élections libres en Tunisie, le leader du parti Ennahdha est pris dans un scandale politico-média- tique. Dans des vidéos, Rached Ghannouchi apparaît en pleine discussion avec des salafistes où il semble leur donner des gages. - INTERNATIONAL 11 Ankara et Athènes veulent relancer leurs relations rINTERNATIONAL 12 Les Juifs ultra-orthodoxes rêvent d’un 3 e Temple rINTERNATIONAL 12 r Dans un entretien accordé à Zaman, le ministre turc de la Culture et du Tourisme, Ertugrul Günay, insiste sur l’insuffisance du sens esthétique des citoyens turcs. Un goût du beau qui a pourtant son importance dans un pays qui attire des millions de touristes chaque année. - TURQUIE 09 Les jeunes, ex-délinquants et passés à l’islamisme radical, voient dans l’emblème du jihad un nouveau moyen de contester la société. D’après le sociologue Raphaël Liogier, «Pour certains jeunes des cités frustrés, la figure du jihadiste devient une figure attractive parce qu’elle fait peur aux nantis». qSOCIETE 05 Réussite scolaire : des chiffres alarmants pour les Turcs de France Une étude menée par l’Insee et parue la semaine dernière a présenté une photographie de l’état de l’immigration en France. Pour la communauté turque, le constat est amer. Qu’ils soient immigrés ou enfants d’immigrés, les chiffres sont inquiétants en particulier dans le domaine de l’éducation. Gros plan sur un rapport qui fera couler beaucoup d’encre. - SOCIETE 06 Faute de goût, les Turcs perdent de l’argent La violence dans l’armée n’est plus un tabou - Pour la première fois, des révélations sur des faits de tortures et de violences exercés contre des appelés dans les ca- sernes turques ont été dévoilées dans une enquête menée par une association indépendante. Plus de 600 témoignages accablants contre l’armée turque ont déjà été recueillis. - TURQUIE 08 Etudes supérieures : le frein parental r02 EDITO

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Zaman France est le premier hebdomadaire franco-turc. Fondé en septembre 2005, c'est d'abord un mensuel qui devient hebdomadaire en février 2008. Distribué auprès de 10.000 abonnés, le journal se propose un double objectif : offrir une fenêtre ouverte sur la Turquie et la communauté turque de France, et participer à une meilleure connaissance de la société française auprès de ses lecteurs d'origine turque. Chaque semaine, l'actualité parcourue par l'équipe de rédaction contribue à présenter cette double culture comme une richesse.

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1316Malgré leur succès populaire, les remèdes maison en Turquie ne sont pas toujours à la hauteur de leur répu-tation. De plus en plus de médecins mettent en garde contre une utilisation potentiellement dangereuse de plantes ou de substances mal dosées et insistent sur la valeur thérapeutique prioritaire des médicaments.

Il y a quelques jours, le milieu de terrain brésilien Alex (35 ans) a subitement résilié son contrat avec Fenerbahçe. Un confl it d’intérêt avec son entraîneur serait la cause de son départ. Plusieurs clubs brésiliens sont sur les rangs pour enrôler le joueur.

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TLes remèdes maison ne font pas toujours des miracles

Les raisons du départ précipité d’Alex de Fenerbahçe

19 - 25 OCTOBRE 2012 N° 235WWW.ZAMANFRANCE.FR

Le jihad, nouvel étendard des anti-système

Ghannouchi a-t-il passé un accord avec les salafistes ?

-A l’aube du premier an-niversaire des élections

libres en Tunisie, le leader du parti Ennahdha est pris dans un scandale politico-média-tique. Dans des vidéos, Rached Ghannouchi apparaît en pleine discussion avec des salafi stes où il semble leur donner des gages. -INTERNATIONAL 11

Ankara et Athènes veulent relancer leurs relations rINTERNATIONAL 12

Les Juifs ultra-orthodoxes rêvent d’un 3e TemplerINTERNATIONAL 12

rDans un entretien accordé à Zaman, le

ministre turc de la Culture et du Tourisme, Ertugrul Günay, insiste sur l’insuffi sance du sens esthétique des citoyens turcs. Un goût du beau qui a pourtant son importance dans un pays qui attire des millions de touristes chaque année. -TURQUIE 09

Les jeunes, ex-délinquants et passés à l’islamisme radical, voient dans l’emblème du jihad un nouveau moyen de contester la société. D’après le sociologue Raphaël Liogier, «Pour certains jeunes des cités frustrés, la fi gure du jihadiste devient une fi gure attractive parce qu’elle fait peur aux nantis». qSOCIETE 05

Réussite scolaire : des chiff res alarmants pour les Turcs de FranceUne étude menée par l’Insee et parue la semaine dernière a présenté une photographie de l’état de l’immigration en France. Pour la communauté turque, le constat est amer. Qu’ils soient immigrés ou enfants d’immigrés, les chiff res sont inquiétants en particulier dans le domaine de l’éducation. Gros plan sur un rapport qui fera couler beaucoup d’encre. -SOCIETE 06

Faute de goût, les Turcs perdent de l’argent

La violence dans l’armée n’est plus un tabou-Pour la première fois, des

révélations sur des faits de tortures et de violences exercés contre des appelés dans les ca-sernes turques ont été dévoilées dans une enquête menée par une association indépendante. Plus de 600 témoignages accablants contre l’armée turque ont déjà été recueillis. -TURQUIE 08

Etudes supérieures : le frein parental r02EDITO

Les raisons du départ précipité

Pour la communauté turque, le constat est amer. Qu’ils soient immigrés ou enfants d’immigrés, les chiff res sont inquiétants en

La mosquée de Lille ouvre ses portes pour mieux faire connaître l’islam

Face aux récentes tensions avec le monde musulman, la Ligue isla-

mique du Nord a décidé «une mesure d’urgence» : ouvrir les portes de trois mosquées de l’agglomération lilloise pour accueillir les visiteurs et briser les préjugés sur cette religion. Un corridor aéré surmonté d’une verrière et fl anqué de céramiques colorées, des portes boi-sées et sculptées, font que la première impression est souvent la même pour ces visiteurs qui ne sont jamais venus dans une mosquée : «C’est joli». Le recteur de la mosquée de Lille Sud en personne se présente aux arrivants. Rachid Laamarti, chargé des questions culturelles, invite à une visite guidée. Deux maquettes repré-sentant le chemin du Prophète à Medina et La Mecque lui permettent d’illustrer ses explications sur les piliers de l’islam. Cette visite, Rachid Laamarti a l’habitude de la faire, tous les ans, pour les Journées du Patrimoine en septembre.

«Venez nous écouter, voir comment nous vivons»Moins de deux mois plus tard, la mos-quée de Lille Sud ouvre de nouveau ses portes. L’urgence de l’actualité. «Cette fois-ci, on a voulu apporter une réponse directe à ce qui se passe, ce qui se dit dans notre pays. Nous voulons sortir de

l’épisode du fi lm (anti-islam, ndlr), des caricatures, du pain au chocolat», assure Amar Lasfar, le recteur de la mosquée. «Nous voulons dire aux musulmans, et surtout aux non-musulmans : venez nous écouter, voir comment nous vivons, ce que nous dispensons dans ce lieu de culte qui est, aux yeux de certaines personnes, mystérieux». Une cinquantaine de per-sonnes suit la visite. Quelques dizaines de gens curieux, un peu intimidés parfois.

«Je croyais que c’était réservé aux mu-sulmans, qu’on ne pouvait pas entrer», avoue Joëlle Cornil, qui vient d’une ville voisine. Enseignante, elle s’intéresse à cette culture dont sont issus nombre de ses élèves. «Je trouve que c’est vraiment une idée géniale, parce qu’on a beau-coup de préjugés contre cette religion. Avec tous les événements, plein de gens pensent que ce n’est pas une religion de paix», souligne-t-elle.

La Ligue islamique du Nord a ouvert les portes de la mosquée de Lille Sud pour accueillir le public et désamorcer le climat de tension ambiant autour de l’islam.

Etudes supérieures : le frein parental La récente étude de l’Insee intitulée «Im-migrés et descendants d’immigrés en France» fait état d’un constat alarmant quant à la faible importance accordée aux études chez les Franco-turcs. 32 % des 20-35 ans d’origine turque ne possèdent aucun diplôme au-delà du brevet, ce qui représente le pourcentage le plus élevé. Derrière eux, les Algériens sont à 24 %. Pour comprendre ces chiffres désastreux, un regard sur le profi l des parents permet de constater la persistance d’un schéma de reproduction sociale. En effet, la rela-tion que les parents d’élèves de classe de 6e entretiennent avec le système scolaire est, par exemple, très éloquente. Au som-met du triste tableau, 70 % des pères et 79 % des mères turcs n’ont aucun diplôme, alors que ce chiffre descend à 50 et 54 % pour les Algériens, ou 45 et 52 % pour les autres pays africains. Et, c’est inévita-blement aussi chez les parents turcs que l’on retrouve le moins de soutien scolaire apporté aux enfants et le moins d’impor-tance attachée aux études. D’ailleurs, un autre tableau nous apprend que parmi toutes les populations immigrées pré-sentes dans la vaste enquête, c’est le fait d’avoir des parents turcs qui s’avère être l’obstacle le plus important à la poursuite des études. Ils sont également ceux qui parlent le moins la langue française et c’est chez eux que le taux d’ouvriers non qualifi és est le plus important. On pour-rait multiplier les exemples, le constat est toujours le même tant les chiffres se suivent et se ressemblent. Les parents turcs sont quasi systématiquement les plus mal placés. Le seul recours au profi l des parents serait sans doute insuffi sant pour expliquer l’ampleur du problème. Il faudrait également citer, entre autres, le rapport historique à la France ou la struc-ture culturelle communautaire. Mais, il n’en demeure pas moins que l’impact de la position des parents reste central dans le faible niveau d’études chez les enfants. D’ailleurs, les parents turcs immigrés ont d’autant plus d’infl uence sur leurs enfants qu’il s’agit relativement d’une immi-gration récente ; si bien qu’aujourd’hui encore, les enfants nés de parents fran-co-turcs n’ont pas encore atteint l’âge des études supérieurs. Le changement vien-dra peut-être de là[email protected]

Le gouvernement se prépare à intensifi er sa lutte contre la maltraitance faite aux enfants, avec l’ouverture de nouveaux centres de sur-veillance pour enfants (CIM). Le ministère de la Santé est chargé de la supervision générale. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan affi rme que les CIM seront mis en place pour traiter plus effi cacement les cas de violence. Souvent, les victimes d’abus doivent raconter leur expérience

à des personnes qui ne sont pas formées à la psychologie de l’enfant ce qui peut nuire à leur équilibre psychologique. Les médecins qui y travaillent, vérifi ent que l’enfant n’a aucune bles-sure physique et les pédopsychiatres évaluent son état mental. Actuellement, il existe quatre centres : à Ankara, un autre dans la province de Kayseri, un troisième dans la province du nord de Samsun et le dernier au sud-est de Gaziantep.

La Grande Mosquée des Omeyyades d’Alep, l’un des joyaux historiques, a été endomma-gée suite à des combats entre les troupes du régime du président syrien Bachar al-Assad et les rebelles selon l’AFP. Des tapis, des vitres et des corans ont été brulés et cassés, mais aussi des cheveux et un fragment

de dent qui auraient appartenu au Prophète Muhammad ont été subtilisés. L’armée du président syrien a repris le contrôle de la

mosquée aux rebelles selon une source militaire et une ONG. Selon l’agence offi cielle Sana, Bachar al-Assad aurait formé une commission spé-ciale pour restaurer le site.

La Turquie va ouvrir des nouveaux centres de surveillance pour les enfants

La Grande Mosquée des Omeyyades d’Alep détériorée

...ET UNE MAUVAISEUNE BONNE...

NOUVELLE

gée suite à des combats entre les troupes du régime du président syrien Bachar

vitres et des corans ont été brulés et cassés, mais aussi des cheveux et un fragment

président syrien a repris le contrôle de la mosquée aux rebelles selon une source militaire et une ONG. Selon l’agence offi cielle Sana, Bachar al-Assad aurait formé une commission spé-ciale pour restaurer le site.

3000 infirmières du secteur public manifestent devant le siège du gouvernement à Bangkok (Thaïlande) pour exiger des améliorations dans leurs conditions de travail.

FRANCE02 19 - 25 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

EDITO

L’association Rûmî d’Orléans a organisé, la se-maine dernière, la représentation d’une pièce de

théâtre intitulée Fedakarlik, «le dévouement». Cette association qui s’est donné pour but de promouvoir le dialogue interculturel a voulu montrer que ce sentiment d’abnégation et d’entraide n’a pas disparu de notre univers mental et qu’il reste une valeur universelle. Jouée devant 400 spectateurs dans la salle de cinéma Pathé, la pièce raconte l’histoire de quelques maîtres d’internat qui se démènent au quotidien pour remédier aux diffi -cultés socio-économiques que rencontrent les élèves. Un mélange d’humour et de drame savamment repré-senté par les comédiens du conservatoire d’Istanbul.

«Cherche bien ce que tu veux être puisque tu es tout»Un spectateur, visiblement touché par le réalisme de la pièce, ne put s’empêcher de penser à sa situation : «c’est un bon résumé de la situation des étudiants. On lutte pour étudier dans des conditions dignes et en même temps, on est jeune et on positive, c’est tragi-comique !». Halil Ipek, président de l’association Rûmî, se réjouit de l’affl uence : «nous avons fait d’une pierre, deux coups. On sensibilise à la détresse des autres et on aiguise l’ap-pétit culturel. S’intéresser à l’art sous toutes ses formes ne peut qu’aboutir à ce que nous désirons le plus : la compréhension réciproque, le dialogue interculturel et in fi ne, le vivre-ensemble» détaille-t-il. L’association se dit prête à soutenir tous ceux qui ont des projets allant dans ce sens et désireux d’être épaulés par une structure plus expérimentée. «Rien n’est impossible, poursuit M. Ipek, il faut juste savoir agir».

Des projets inspirés par l’enseignement de Rûmî Mais pour le responsable de l’association, les valeurs religieuses véhiculées par la tradition soufi e et incarnées par Mevlânâ, sont une source d’inspiration essentielle dans l’accomplissement de ses œuvres. «S’il est une qualité que le grand mystique musulman d’expression persane, Rûmî alias Mevlânâ, incarne, c’est bien celle de la générosité. Donner sans aucune contrepartie» explique-t-il, ajoutant que ce don avait été immortalisé par «la posture du Maître (Rûmî) dans la danse giratoire dite du sema, la main droite recueillant la grâce divine et la main gauche la répandant sur Terre». Selon Halil Ipek, «certains ont apprécié notre projet et nous les avons aidés à créer des associations dans leurs villes». «Le nom «Rumi» leur a beaucoup plu. Ils nous ont fait savoir qu’ils voulaient l’utiliser et nous les avons aidés».

Une pièce de théâtre intitulée Fedakar-lik, le dévouement, a été organisée et jouée par l’association Rûmî d’Orléans. Pour la structure franco-turque, l’objectif était de montrer que cette valeur restait universelle et essentielle pour les sociétés modernes.

SOCIETE03 19 - 25 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Yoola est une entreprise

dédiée spécifi -quement aux

services à destination

des handica-pés.

FLORIAN GAMBIN PARISYoola handicap est la pre-mière entreprise qui pro-

pose aux personnes handicapées de participer à différents évène-ments tels que des spectacles, des manifestations sportives (football, tennis, rugby...) en France comme à l’étranger. Elle a remporté le prix Talent des ci-tés 2012. Son fondateur, Malik Badsi, jeune chef d’entreprise de 28 ans a réussi son objectif. De-

puis l’ouverture de Yoola en 2009, son action ne cesse de s’agrandir et il espère pouvoir atteindre les 950 clients d’ici la fin de l’année. Peu importe le handicap dont les individus souffrent, l’entreprise essaie de répondre aux besoins de ses clients pour qu’ils puissent pro-fiter pleinement du spectacle. Cette idée innovante, Malik l’a eue lors du championnat d’Eu-rope de football 2008 : «j’étais en

licence professionnelle technico-commerciale. J’ai fait une étude sur l’accessibilité de l’événement pour les personnes handicapées et j’ai découvert que c’était une grosse galère». C’est à ce mo-ment-là que Yoola est née. Son objectif était de pouvoir accom-pagner des personnes handica-pées à la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Il parvient à décrocher un Business angel de la part de la FIFA (Fédération internationale de football asso-ciation) qui lui avance 35.000 euros. A la suite de différentes démarches auprès des entre-prises, des clubs professionnels de football, il parvient à obtenir des tickets pour les matchs. En 2010, 65 personnes ont eu la chance de partir à Johannesburg et au Cap (Afrique du Sud) pour assister à la Coupe du monde de football. Ce qui tient à cœur à Malik, c’est de se rendre utile. Dans quelques semaines, l’en-treprise proposera une «Yoola box» avec différentes activités de loisirs, des voyages, des week-ends, etc.

Yoola : une entreprise au service des handicapésZoom

‘‘«Je veux saluer l’attitude de ses dirigeants car il y a eu des provocations»

Le président François Hollande a propos de l’attitude positive de la Turquie dans le confl it syrien, au cours d’un entretien sur RFI/France24/TV5Monde.

Le dévouement, mis en scène par les Turcs d’Orléans

400 personnes ont fait le déplacement pour assister à la pièce Fedakarlik montée par l’association

franco-turque Rûmî d’Orléans.

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Le jihad, nouvel étendard des anti-système

La fi gure du «jihadiste» est deve-nue «l’emblème de la lutte contre

le système» pour des personnes fragiles et isolées, dans un contexte de «para-noïa» face à l’islam en Europe, estime le sociologue Raphaël Liogier, auteur du Mythe de l’islamisation. «Pour cer-tains jeunes des cités frustrés, la fi gure du jihadiste devient une fi gure attrac-tive parce qu’elle fait peur aux nantis», explique le professeur à Sciences Po Aix dans un entretien à l’AFP. «C’est une aventure qui donne un sens à leur vie» dit-il. Ce ne sont pas les textes ou les rites de l’islam qui séduisent ces jeunes, mais «à force d’entendre parler d’une lutte entre l’Occident et l’islam, ils fi nissent par se mettre du côté de l’islam», poursuit le sociologue.

Redevenir les maîtres du jeuCeux qui rallient «la cause» sont sou-vent «nés hors de l’islam». «Il s’agit de convertis de la dernière minute, qui ne parlent pas arabe» ajoute Raphaël Liogier. Six des sept personnes mises en examen après le démantèlement d’une cellule de terroristes présumés s’étaient converties «plus ou moins» récemment à l’islam. Pour Farhad Khosrokhavar, directeur de recherche à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, à Paris, et spécialiste de l’isla-misme radical, qui s’est exprimé dans l’hebdomadaire La Vie, le phénomène touche aussi les jeunes passés par la

délinquance et la vie carcérale. «La logique du banditisme est d’être hors-la-loi. Le passage à l’islamisme radi-cal donne à ces jeunes une légitimité et une dignité qu’autrement ils n’ont pas à leurs propres yeux» explique le directeur de recherche. D’après Farhad Khosrokhavar, ces jeunes passés par la délinquance trouvent dans l’islamisme radical, le moyen non seulement de se réhabiliter moralement mais encore de redéfi nir les règles du jeu. «En adhérant à l’islamisme radical, ils deviennent eux-mêmes les dispensateurs de la norme, contre ceux qui les jugeaient de haut», dit-il.

La surpopulation carcérale dans la ligne de mire«Cela leur prouve leur supériorité morale par rapport à une société qui a peur de mourir» poursuit le spécialiste de l’islamisme radical. Ce sentiment serait exacerbé par l’extrême préca-rité des prisons françaises. La prison sert de «renforçateur de rancœur» : ils y découvrent une logique d’autant plus inhumaine que la surpopulation et l’absence de prise en charge, faute de moyens, les confortent dans leur sentiment d’être rejetés par la société entière. Pour Raphaël Liogier, «l’ob-session de l’islam est en grande partie responsable» de cette dérive radicale et il est donc urgent de «dégonfl er ce mythe».

Les jeunes, ex-délinquants et passés à l’islamisme radical, voient dans l’emblème du jihad un nouveau moyen de contester la société. D’après le sociologue Raphaël Liogier, «Pour certains jeunes des cités frustrés, la fi gure du jihadiste devient une fi gure attractive parce qu’elle fait peur aux nantis».

Seule une «ultra-minorité» de convertis à l’islam se radicalise, affi r-ment les spécialistes, soulignant la diversité des profi ls de ces nouveaux croyants. Les musulmans conver-tis en France sont «entre 30.000 et 100.000 selon les travaux des cher-cheurs, mais c’est une estimation qu’il faut prendre avec précaution», en l’absence de comptage précis, estime Mohamed-Ali Adraoui, chercheur et enseignant à Sciences-Po, interrogé par l’AFP. Parmi elles, «certaines personnes ultra-minori-taires vont se radicaliser. Mais ce qui les fascine, ce n’est pas la religion mais la violence», assure M. Adraoui. Cette frange va surtout «se former sur internet, à l’image de Mohamed Merah», explique le chercheur. Ces conversions en prison «peuvent exister mais c’est minoritaire», tient d’ailleurs à souligner M. Adraoui. Le profi l des convertis s’avère très varié. «Certains se convertissent parce qu’ils se marient à une musulmane, d’autres parce qu’ils sont allés dans des pays musulmans, au Maghreb, au Pakistan, ou en Afrique noire», précise le chercheur.

Les prisons françaises sont un lieu de radicalisation courant des ex-délinquants reconvertis à l’islamisme radical.

SEULE UNE «ULTRA-MINORITE» DE CONVERTIS SE RADICALISE

SOCIETE05 19 - 25 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

BREVES ECO

FINA

NCE

ENER

GIE

Selon l’étude trisannuelle ObEpi-Roche, 7 millions de Français seraient obèses. L’obésité touche en France 15 % de la population adulte.7.000.000

Le courant ne passe plus entre Damas et AnkaraLa Syrie a suspendu il y a une semaine ses importations d’énergie électrique en pro-venance de la Turquie en raison de dom-mages causés à son réseau d’approvision-nement par la guerre, ont rapporté des responsables turcs. «La Syrie a arrêté ses achats d’électricité à la Turquie il y a une semaine», a déclaré le ministre turc de l’Energie Taner Yildiz, ajoutant que son pays était prêt à reprendre ses livraisons si la Syrie le demandait. «Nos livraisons reprendront dès que ce problème sera réglé. Nous sommes prêts à leur fournir de l’électricité quand ils le souhaiteront», a indiqué l’un des directeurs de la compa-gnie, Yasar Arslan. Ankara fournit envi-ron 20 % de l’énergie consommée par son voisin Damas.

En 2013, la Turquie remboursera sa detteLe Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la Turquie va effa-cer sa dette restante au Fonds monétaire international (FMI) en avril 2013. Erdogan a rappelé que lorsque l’AKP est arrivé au pouvoir en 2002 la dette de la Turquie était de 23,5 milliards de dollars (18,16 mil-liards d’euros). Le Premier ministre turc a déclaré que le taux de croissance annuel moyen a augmenté de 5,3 % entre 2003 et 2011. Un autre objectif majeur macro-économique est de diminuer le taux de chômage à 5 % par rapport au taux actuel d’environ 8 %. Le gouvernement prévoit de former 400.000 chômeurs chaque an-née en plus des plans pour réduire l’em-ploi non déclaré de 37 % à 15 % .

Réussite scolaire : des chiff res alarmants pour les Turcs de France

MAUD DRUAIS PARISUne enquête accablante pour les Turcs de France : c’est la conclusion

que l’on peut tirer à la lecture de l’étude consacrée aux immigrés et descendants d’immigrés en France, édition 2012, menée par le très sérieux Institut national de la statistique et des études économiques (In-see). Le rapport s’intéresse à deux catégo-ries de personnes biens distinctes : les im-migrés, d’une part, et les descendants d’immigrés, expression qui désigne «les personnes nées en France ayant au moins un parent immigré».

Les Turcs de France ont un très faible niveau d’éducation Au niveau de l’éducation, les immigrés turcs, ainsi que leurs enfants, ont un ni-veau d’étude bien inférieur à la moyenne. Ils arrêtent géné-ralement leurs études avant 19 ans : c’est l’âge le plus jeune, par pays, après le Portugal (18 ans environ). Les mères immigrées turques sans diplôme représentent 79 %, et le taux est de 70 % pour les pères d’enfants scolarisés dans le système d’éducation français ! Dans la même pers-pective, on note un désintérêt pour l’école, de la part de l’entourage fami-lial des enfants. Ainsi, seuls 17 % des élèves d’origine turque se font aider régulièrement par leurs parents. Ces taux se démarquent très sensiblement de ceux des autres groupes d’immigrés. Par ailleurs, 32 % des Turcs de France ayant entre 20 et 35 ans ne possè-dent aucun diplôme au-delà du brevet, un chiffre largement au-dessus de la moyenne, qui est de 18%, et bien loin derrière les Al-gériens, avant-derniers (24 %). Le rapport tire même la sonnette d’alarme en ce qui concerne les Turcs, qui font fi gure à part

dans les statistiques : «tous ces résultats témoignent des difficultés scolaires (…) particulièrement marquées pour les fi lles d’immigrés originaires de Turquie»… et pour cause : les chiffres sont désarmants. Le rapport note que dans la population féminine, une fi lle d’immigrés de Turquie a presque six fois plus de «chance» d’être non diplômée en comparaison d’une femme sans aucun passé migratoire : la variable «parents turcs» est celle qui pèse le plus dans la probabilité de ne pas être diplômé !

Le maintien de la langue d’origineUn autre point doit être souligné : les Turcs maintiennent bien plus leur langue d’ori-gine, que les immigrés d’autres origines. Ainsi, 8 % des personnes nées en France d’au moins un parent turc parlent unique-

ment français à la maison, un taux bien en-deçà du second taux le plus bas, celui des en-fants de Marocains et Tunisiens (29 %). Par ailleurs, lorsque les deux parents sont immigrés, ce taux chute à 2 %. Un autre résultat extrêmement probant : 78 % des descendants d’immi-grés parlent toujours turc avec leurs propres enfants. Dans leur sillage, mais loin derrière, suivent les originaires de la

Tunisie et du Maroc (54 %).

Un mieux au niveau du travailLes écarts se resserrent au niveau des chiffres du travail avec les autres groupes d’immigrés. L’intégration économique semble être plus facile. Ainsi, le taux de chômage des actifs immigrés turcs âgés de 25 à 64 ans dépasse les 25 %, mais celui de leurs enfants est de 24 %, un chiffre moindre que celui des Maghrébins et des Africains d’origine subsaharienne. Seuls 3% des immigrés turcs sont cadres ou

exercent une profession intellectuelle ; à l’inverse, 39 % des Turcs travaillent dans le secteur de la construction. C’est le taux largement le plus élevé. Tous ces chiffres se rapprochent étonnamment de ceux concernant les immigrés et fi ls d’immigrés portugais, qui font souvent «bande à part» avec les Turcs. En ce sens, il est possible de rapprocher ces deux pays en termes migra-toires. Le constat tiré doit cependant être nuancé, car «la prise en compte du milieu social et familial réduit fortement les iné-galités selon l’origine migratoire sans les faire toutes disparaître», notamment en

ce qui concerne le niveau d’éducation, explique le rapport. En d’autres termes, c’est plutôt l’environnement social qui pèse, et pas l’origine en elle-même. En effet, les Turcs de France sont arrivés plus tard en France (44 % des enfants d’immi-grés turcs sont eux-mêmes migrants), et les caractéristiques sociodémographiques des familles immigrées leurs sont souvent défavorables. En résumé, ce n’est pas le fait d’être Turc qui explique les résultats de cette étude, ce sont plutôt les caracté-ristiques sociales des immigrés turcs de France et de leurs descendants.

Une étude menée par l’Insee et parue la semaine dernière a présenté une photographie de l’état de l’immigration en France. Pour la communauté turque, le constat est amer. Qu’ils soient immigrés ou enfants d’immigrés, les chiff res sont inquiétants en particulier dans le domaine de l’éducation. Gros plan sur un rapport qui fera couler beaucoup d’encre.

SOCIETE06 19 - 25 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

‘‘«Seuls 17 % des élèves d’origine turque se font aider réguliè-rement par leurs

parents»

Taux de diplômés du Brevet des collèges

Taux de diplômés du baccalauréat des 20-35 ans

Taux de diplômés de l’enseignement supérieur des 25-35 ans

Diplômés issus de l’immigration turque (en %)

69 %67 %

37 %42 %

08 %18 %

La violence dans l’armée n’est plus un tabou

Jusque-là, la gêne et surtout la crainte ont empêché le

phénomène d’éclater au grand jour. Pour la première fois, une enquête indépendante publiée vendredi a brisé le tabou des vio-lences infligées aux jeunes appe-lés de l’armée turque pendant leur service militaire. Orhan a 24 ans mais les manières balbutiantes et les mots rares d’un garçon qui n’en a que la moitié. Il y a trois ans, pendant son séjour sous les drapeaux, le jeune homme a été passé à tabac par un capitaine et un sergent qui en avaient fait leur souffre-douleur. Il en est revenu brisé et handicapé. Aujourd’hui encore, Orhan peine à trou-ver les mots pour raconter son calvaire. «Ils m’ont battu deux, trois jours de suite. Des coups de pied, des gifles, ils m’ont battu aussi avec des bâtons», ânonne-t-il. «Avant, je faisais tous les boulots. Maintenant, ma hanche est cassée, je ne peux plus travail-ler (...) je suis à la maison et je prie», confie-t-il.

Pour les familles, obtenir justiceJugé par un tribunal militaire, le sous-officier qui l’a passé à tabac a été condamné à six mois de pri-son avec sursis et une amende de 3.000 livres (1.250 euros), ramenés à 1.500. L’officier qui l’a couvert a été relaxé. Même s’il ne se fait guère d’illusion sur l’issue de leur procès en appel, son père reste déterminé. «Je n’ai rien contre les militaires mais je veux que ceux qui ont fait ça soient punis, il ne trouvera plus jamais de travail», plaide Musa Abravci. «On ira jusqu’au bout, jusqu’à la mort s’il le faut, pour avoir un jugement et pour obtenir justice» dit-il. Aydin Kantar est un autre père en colère. Son fils Ugur est mort en octobre 2011. Mis aux arrêts dans une pri-son militaire du nord de l’île de Chypre après une dispute avec un autre soldat, il y a été torturé pen-dant sept jours. Pour toute expli-

cation, l’état-major s’est contenté de l’informer par téléphone que son fils avait été victime d’une crise d’épilepsie. «Quand mon fils est arrivé à l’hôpital, ses lèvres étaient gonflées comme un tam-bour, on aurait dit qu’on l’avait ébouillanté. Plus de vingt témoins ont vu ce qu’ils lui ont fait. Mais rien de tout ça ne figurait dans le rapport», pleure Aydin Kantar.

Des centaines de témoignages à chargeEn Turquie, ceux qui osent rompre publiquement le silence pour rapporter les violences faites

aux 400.000 jeunes enrôlés sous les dra-peaux ne sont encore qu’une poignée. Mais le mur a commencé à se fissurer. Depuis avril 2011, les bénévoles de l’Initiative pour les droits des appe-lés ont recueilli plus de 600 témoignages sur leur site internet. Parmi eux, 432 ont été

dévoilés dans toute leur brutalité dans le rapport publié vendredi. «Les chiffres que nous publions sont sûrement très en-deçà de la réalité», assure l’un des initiateurs du projet, Tolga Islam. Grâce à ce rapport, et aux plaintes déposées devant la Cour européenne des droits de l’Homme, les anima-teurs de l’Initiative espèrent dé-sormais convaincre leurs députés, jusque-là très prudents, de pas-ser vraiment à l’action. Rendez-vous a également été pris avec le ministre de la Défense. «L’armée nous a dit que les cas que nous citons sont des exceptions. C’est exactement ce que répondait la police aux accusations de torture dans les années 1990. Il faut que cela cesse», note un autre anima-teur du projet, Yigit Aksakoglu. «Aucun des députés que nous avons rencontrés n’a émis de cri-tique sur notre projet», relève-t-il avec optimisme, «c’est un bon signe». Contacté par l’AFP, l’état-major de l’armée turque n’a pas souhaité réagir immédiatement au rapport.

Pour la première fois, des révélations sur des faits de tortures et de violences exercés contre des appelés dans les casernes turques ont été dévoilées dans une enquête menée par une association indépen-dante. Plus de 600 témoignages accablants contre l’armée turque ont déjà été recueillis.

Les jeunes appelés de l’armée turque sont régulièrement victimes de violences de la part de gradés.

TURQUIE08 19 - 25 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

‘‘«Les chiffres que nous publions sont sûre-

ment très en-deçà de la réalité»

Faute de goût, les Turcs perdent de l’argent

MAUD DRUAIS PARISLes Turcs manquent-ils du sens de l’esthétisme ? Selon

Ertugrul Günay, le ministre de la Culture et du Tourisme turc, la ré-ponse est incontestablement «oui». Ce dernier t i re la sonnette d’alarme : les conséquences écono-miques et culturelles pour la Tur-quie en seraient multiples et parti-culièrement préjudiciables. Dans un entretien accordé à Zaman, ses mots sont sans appel : «nous avons besoin d’introduire de l’esthétique dans nos vies. C’est ce qui nous fait le plus défaut». Un manque qui va de l’absence d’aménagement ur-bain au design souvent douteux des édifi ces, en passant par la décora-tion des cafés ordinaires ou des salons de thé, insuffi sances criantes au sein de la société turque contem-poraine. Selon le ministre, seules quelques villes font exception : Datça et Alaçati, dans la région égéenne, ainsi qu’Antalya et ses environs qui font des progrès en ce sens. Il pointe notamment du doigt ces petites rues qui jouxtent les lieux dits touristiques, «repous-santes» selon lui, et qui feraient fuir

plus d’un visiteur étranger. Pour Ertugrul Günay, l’aspect général des villes turques n’est pas plaisant, surtout pour un pays qui fait partie du top 10 des destinations touris-tiques mondiales. Une situation qui n’a pourtant pas toujours été d’ac-tualité, bien au contraire : Ertugrul Günay note que la sensibilité es-thétique était très présente dans la vie des Seljukides et des Ottomans, ainsi qu’au cours des premiers temps de la République. Cette der-nière sensibilité a juste «disparu de la République à partir des années 1950, avec l’émergence des plas-tiques et du béton».

Un sens de l’esthétique pour favoriser le tourismeL’esthétique est pourtant un plus non négligeable dans un pays qui accueille chaque année un fl ot de touristes s’élevant l’an dernier à 31,5 millions d’âmes. Un chiffre considérable qui propulse la Tur-quie au sixième rang des pays les

plus visités au monde, et qui lui permet de générer des revenus de l’ordre de 23 milliards de dollars en 2011, selon l’Institut de statistiques turc (TurkStat). Les citoyens turcs devraient donc prendre conscience de la richesse de leur patrimoine et de la nécessité de mettre en place un tourisme durable respectueux de l’environnement : «aujourd’hui, un complexe qui n’est pas aux normes environnementales ne devrait pas recevoir la meilleure classifi cation [cinq étoiles]», insiste M. Günay. Il en est de même pour les objets an-ciens, pour beaucoup trafi qués par le passé et exposés dans des collec-tions réparties aux quatre coins du monde. Depuis 2007, la Turquie a réussi à rapatrier 3336 pièces, un effort important qui s’inscrit dans une politique plus large de promo-tion du tourisme dans ce pays. En 2013, l’Etat devrait dépenser 100 millions de dollars pour améliorer son image et attirer encore davan-tage de touristes.

Dans un entretien accordé à Zaman, le ministre turc de la Culture et du Tourisme, Ertugrul Günay, insiste sur l’insuffi sance du sens esthétique des citoyens turcs. Un goût du beau qui a pourtant son im-portance dans un pays qui attire des millions de touristes chaque année.

Une large délégation d’entrepre-neurs belges, menée par le prince Philippe, s’est rendue lundi en Turquie pour évoquer les échanges bilatéraux, a-t-on indiqué de source diplomatique turque. Au total plus de 350 participants dont de nombreux chefs d’entreprises

ont rencontré les milieux d’affaires à Istanbul, première métropole et coeur économique du pays. La Tur-quie, 17e économie de la planète, a présenté des taux de croissance qui ont avoisiné les 9 % et les pré-visions pour cette année sont de 3,2 %. Le pays est un partenaire

économique privilégié de la Bel-gique qui célébrera l’an prochain le cinquantenaire de l’immigra-tion turque estimée aujourd’hui à quelque 190.000 personnes, pour la plupart de nationalité belge. La Turquie constitue le 14e client éco-nomique de la Belgique.

Une importante délégation économique belge en Turquie

TURQUIE09 19 - 25 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Le ministre de la Culture et du Tourisme Ertugrul Günay en visite à Bursa en septembre dernier.EN BREF

RELI

GION

SM

ONDE

ARA

BE Risques de crise alimentaireLes baisses de production de céréales aux Etats-Unis et en Russie menacent la sécurité alimentaire en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, selon une étude publiée par l’agence Maple-croft. «Les régions restent classées à risque élevé en raison des récoltes réduites aux Etats-Unis et en Rus-sie (en raison de la sécheresse), ces pays dépendent des importations de céréales et sont, par conséquent, vulnérables aux fluctuations du mar-ché», estime Maplecroft. Le Yémen, la Syrie, l’Irak et la Libye, sont classés à «hauts risques» et la Somalie, la Ré-publique démocratique du Congo, le Burundi et le Tchad avec Haïti sont jugés à «risques extrêmes».

Menaces sur la liberté de culte Selon le rapport d’Aide à l’Eglise en Détresse (AED), les menaces qui pèsent sur la liberté religieuse dans le monde restent toujours aussi vives, touchant également aujourd’hui les pays du «printemps arabe». Ainsi, indique le rapport bisannuel, «75 % des cas d’atteinte à la liberté reli-gieuse concernent des chrétiens». En tête des pays les moins tolérants, l’AED pointe l’Arabie Saoudite, pays qui considère les chiites comme des citoyens de seconde zone et où une fatwa lancée en mars 2012 par le Grand Mufti estimait nécessaire de détruire toutes les églises chré-tiennes. En Corée du Nord, où toute liberté religieuse est niée, les prison-niers pour motifs religieux, catho-liques ou protestants, sont plus dure-ment punis que les autres.

Propos de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense lors de son intervention télévisée sur l’émission Les 4 vérités mardi 16 octobre sur France 2. ‘‘

« Si l’ONU confi rme son soutien, il y aura une intervention militaire au Mali»

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Ghannouchi a-t-il passé un accord avec les salafi stes ?

MAUD DRUAIS PARISDepuis une dizaine de jours, la Tunisie est en pleine tempête médiatique. Une

vidéo circulant en boucle sur les réseaux sociaux met en cause le leader historique du parti tunisien Ennahdha, Rached Ghan-nouchi : on y voit l’imam salafi ste de la mos-quée de Msaken (sud de Tunis) s’entretenir avec le fondateur du parti islamiste tunisien. La mise en ligne de cette vidéo intervient juste après celle d’un autre post le présentant filmé, accueillant des salafistes lors d’un meeting de son parti en février dernier et faisant montre de complaisance à leur égard. Dans la vidéo, Rached Ghannouchi leur demande ainsi de «patienter (...) pourquoi se précipiter ? Prenez votre temps pour capita-liser les acquis». Il leur conseille également de «créer des télévisions, des radios, des écoles, des universités» et de faire preuve de «sagesse» pour asseoir leur pouvoir face aux laïcs qui contrôlent encore «les médias, l’économie, l’administration, les institutions» et «peuvent rebondir après leur échec» aux élections d’octobre 2011 remportées par Ennahdha.

Tollé au sein de l’oppositionLa presse tunisienne, ainsi que les grands médias occidentaux se sont immédiatement emparés de l’affaire, pointant du doigt le double discours d’Ennahdha et sa straté-gie «d’agenda caché» si souvent évoquée à l’encontre des gouvernements dits isla-mistes modérés. Une stratégie qui viserait à se revendiquer officiellement comme mesuré, tout en ayant la volonté d’établir un Etat basé sur l’instauration de la cha-ria. «Ghannouchi l’illusionniste», «Rached Ghannouchi, Echeikh et mat !» titraient ainsi Jeune Afrique et Kapitalis. L’opposition tuni-sienne, quant à elle, a qualifi é de «très grave» la vidéo où M. Ghannouchi «jette le discrédit sur des institutions» auxquelles il «doit des explications», a réagi Issam Chebbi du Parti républicain (centre) sur la radio Mosaïque FM. L’avocat Hatem Farhat a pour sa part porté plainte pour «complot contre la sûreté intérieure de l’Etat». Mais un mystère per-siste. Qui pourraient être les bénéfi ciaires des vidéos : les salafistes ? L’aile la plus conservatrice d’Ennahdha ? Ghannouchi lui-même ?

La défense de GhannouchiUne chose est sûre : les propos de M. Ghan-nouchi vont à l’encontre de ses déclarations publiques. Il avait par exemple affirmé le 21 septembre dernier que les salafistes jihadistes représentaient un danger «non seulement pour Ennahdha mais pour les libertés publiques dans le pays et pour sa sécurité», ajoutant que l’Etat devait «serrer la vis». Si le principal intéressé ne conteste pas le contenu des vidéos, il assure que «cer-taines parties ont été enlevées». «Je parlais des laïcs extrémistes qui poussent le pays à la confrontation» dit-il, ajoutant que «les laïcs modérés sont nos alliés» au sein du gou-vernement dirigé par Ennahda. Bref, pour Ghannouchi, il s’agissait d’un simple «appel à la sagesse et à la raison».

A l’aube du premier anniversaire des élections libres en Tunisie, le lea-der du parti Ennahdha est pris dans un scan-dale politico-média-tique. Dans des vidéos, Rached Ghannouchi apparaît en pleine dis-cussion avec des sala-fi stes où il semble leur donner des gages.

M. Ghannouchi, au cours d’un meeting orgnisé par Ennahda. Le leader islamiste a assuré que le contenu des vidéos publiées sur internet a fait l’objet de manipula-tion.

INTERNATIONAL11 19 - 25 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Le troisième Temple, rêve des ultra-orthodoxes

«Interdit de chanter, de danser, de prier». Ce panneau à l’entrée

de l’esplanade des Mosquées de Jéru-salem rappelle aux Juifs religieux qu’ils ne sont que tolérés sur leur lieu le plus sacré, où certains rêvent de construire le troisième Temple. Appelée «Mont du Temple» par les Juifs, en référence au Premier et Second Temples de l’Anti-quité, et «Noble Sanctuaire» par les musulmans, l’esplanade abrite la mos-quée Al-Aqsa, troisième lieu le plus saint de l’islam, et le Dôme du Rocher. Si la coupole dorée du Dôme du Rocher est un symbole universel de Jérusalem, elle est considérée comme une «provo-cation» pour une minorité de Juifs radi-caux, qui militent activement pour la

construction du troisième temple à sa place. Toute tentative des autorités is-raéliennes de réaliser des travaux autour du site éveille la suspicion des Palesti-niens, qui les accusent de vouloir trans-former l’esplanade en lieu saint juif. «Ils jouent avec le feu», affi rme à l’AFP le ministre palestinien en charge de Jéru-salem, Adnane al-Husseini. «Le gou-vernement israélien devrait les empê-cher de pénétrer sur l’esplanade» dit-il. Si l’ensemble des Juifs religieux prient quotidiennement pour la reconstruction du Temple, l’immense majorité consi-dère que, pour des raisons religieuses, il est interdit de pénétrer dans ce saint des saints. Un panneau du rabbinat is-raélien à l’entrée du site prévient qu’il

est interdit aux juifs de s’y rendre, même si de plus en plus d’autorités rabbiniques passent outre. «Ce n’est pas une question politique, mais la loi juive interdit d’aller sur le Mont du

Temple en raison de l’impureté dans laquelle nous sommes tous plongés», explique le rabbin Shmouël Rabinowitz, en charge des Lieux saints et à la tête de la Fondation pour le Mur Occidental.

La Grèce et la Turquie sont convenus mercredi d’organiser un sommet bila-

téral en janvier pour reprendre leur rappro-chement, interrompu par la crise de la dette dans la zone euro. «Nous sommes convenus que la prochaine réunion aura lieu en janvier

et sera une étape pour le rapprochement entre les deux pays», a indiqué Dimitris Avra-mopoulos, ministre grec des Affaires étran-gères, à l’issue d’entretiens avec son homo-logue turc Ahmet Davutoglu. En visite offi cielle à Athènes, M. Davutoglu a été reçu

mercredi matin par le Premier ministre grec Antonis Samaras, puis par son homologue. Un premier sommet s’était déroulé à Athènes en mai 2010, au cours duquel M. Erdogan était arrivé à la tête d’une importante déléga-tion et avait signé de nombreux accords dans

les secteurs des fi nances, de l’immigration, de l’énergie, du tourisme, de l’éducation et de la culture. Les échanges commerciaux entre les deux pays qui ont atteint la somme de 3,2 milliards d’euros pourraient passer prochainement à 10 milliards d’euros.

Les Juifs reli-gieux d’Israël ambitionnent de voir s’éle-ver un jour le troisième Temple sur les dé-combres de l’esplanade qui abrite la mosquée Al-Aqsa.

Ankara et Athènes veulent relancer leurs relations

INTERNATIONAL12 19 - 25 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Les remèdes maison ne font pas toujours des miracles

HATICE KÜBRA KULA ISTANBULEn Turquie, les remèdes maison, connus sous le nom de Koca Kari

Ilaci (remèdes de grands-mères), sont encore considérés comme un moyen effi cace pour soigner les maladies par un nombre considérable de personnes, bien que les médicaments leur soient accessibles. Ces remèdes sont généra-lement choisis par des personnes qui ne souhaitent pas consulter un docteur car elles considèrent que la médecine populaire est plus saine et naturelle

que la médecine conventionnelle. Un grand nombre d’affections, allant des piqûres de moustique aux ulcères gas-tro-duodénaux, sont souvent soignés avec des médicaments faits maison en suivant des recettes de médecine po-pulaire à base de plantes, de fruits et autres substances naturelles. Les infor-mations concernant les remèdes mai-son ont été transmises de génération en génération, en particulier chez les femmes, et faisaient souvent autorité autrefois. Par exemple, de l’eau salée

est appliquée sur une piqûre de moustique, selon un remède maison, ou du pain mâché est placé sur une blessure pour éviter qu’elle n’enfl e. Certaines personnes uti-lisent même une mixture d’ail et de plantes pour trai-ter la calvitie.

Une médecine alternati-ve aux médicamentsParfois, la médecine populaire est aussi considé-rée comme une méthode de médecine alternative pouvant, selon certaines personnes, soigner des maladies que même les pratiques de la médecine convention-nelle et les médicaments sont inca-pables de guérir à l’aide de techniques spéciales. Les entreprises de marke-ting et les programmes télévisés font souvent la promotion de «médica-ments» composés à base d’herbes et de plantes augmentant, ainsi, la popu-larité de cette médecine chez les indi-vidus qui ne souhaitent pas avaler de médicaments contenant des produits chimiques. Mais les experts et les doc-teurs mettent souvent en garde contre les remèdes faits maison et leurs équi-valents commerciaux, les médicaments à base de plantes, vendus comme des produits médicaux alternatifs. Le docteur Alahattin Öztürk, de l’hôpi-tal Sema d’Istanbul, considère dans un entretien accordé à Zaman que certaines plantes et substances natu-relles peuvent bien être utilisées pour soigner des maladies mais que cela ne signifi e pas qu’elles soient toutes bénéfi ques pour l’homme. «Vous pou-vez être sûr que si un produit a un effet positif sur la santé, il peut également avoir des effets indésirables», a affi rmé Alahattin Öztürk, tout en indiquant que les plantes ne causent pas moins

d’effets indésirables sur le corps que des médicaments vendus en phar-macie. «Les médicaments à base de plantes peuvent ne pas être bénéfi ques pour la santé, sauf s’ils sont autorisés à être fabriqués par le ministère de la Santé. D’autre part, les médicaments à base de plantes certifi és par le minis-tère de l’Agriculture ne sont pas une garantie quant à l’obtention d’effets positifs sur la santé», a ajouté Alahattin Öztürk.

Un mauvais dosage peut être fatalLes remèdes faits maison à partir de substances naturelles peuvent même causer de graves problèmes de santé. Les experts affi rment que la quantité de chaque ingrédient placé dans un remède fait maison doit être correc-tement spécifié. Une dose trop ou insuffi samment forte de certains in-grédients peut nuire et même mettre en danger les patients. C’est la raison pour laquelle les médecins conseillent, généralement, de n’utiliser que les médicaments vendus en pharmacie. Enfi n, les noms des plantes utilisées dans les remèdes maison ne sont pas toujours fi ables, compte-tenu du fait qu’il existe plusieurs espèces pour cer-taines plantes.

Malgré leur succès populaire, les remèdes maison en Tur-quie ne sont pas toujours à la hauteur de leur réputation. De plus en plus de médecins mettent en garde contre une utilisation potentiellement dangereuse de plantes ou de substances mal dosées et insistent sur la valeur théra-peutique prioritaire des médicaments.

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FAMILLE & SANTE13 19 - 25 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Les remèdes maison appelés Koca Kari Ilaci en Turquie, mal dosés, peuvent parfois s’avérer dangereux pour les malades.

CULTURE14 19 - 25 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

En 2009, peu avant la sortie de son dernier album, Méla-nie Georgiades alias Diam’s est photographiée à son insu à la sortie d’une mosquée, vêtue d’un long voile. Des mois durant, polémiques et réactions de tous bords vont se multiplier. Mélanie n’avait pas souhaité répondre. Elle le fait aujourd’hui, avec cette autobiographie-témoignage. Elle y retrace sa vie, depuis

son enfance à Chypre jusqu’à sa conversion à l’islam, qui lui permet d’accéder à une paix retrouvée. Elle y raconte la cé-sure qu’a constituée dans sa vie l’année 2008 : au sommet de sa gloire, et alors que toute la profession la consacre lors des Victoires de la musique, Diam’s s’effondre. Elle disparaît alors pendant de longs mois. La forte personnalité qui transparaît dans ses textes n’était qu’une

digue censée contenir les fl ots déchaînés d’un être en proie à l’angoisse et à la solitude, en quête d’une paix qu’il ne trouve pas. La digue cède, et celle qui a dû grandir sans père sombre alors dans la dépression. Les soins en clinique psychiatrique soulagent mais ne guérissent pas. La lumière viendra de la soumission confi ante à la volonté de Dieu : devenue musulmane Mélanie renaît.

Diam’s musulmane : des paillettes à la lumière

AGENDA CULTUREL

CINÉ

-DÉB

ATCO

NFÉR

ENCE

-DÉB

ATEX

POSI

TION

DANS

E

Cinq caméras briséesCinq années d’une chronique intime filmée par un paysan pales-tinien. Du documentaire engagé à l’action en justice, la lutte non-vio-lente d’un village de Cisjordanie : Bil’in, amputé de la moitié de ses terres par l’occupant israélien. Au-tour de la colonie juive de Modin’in Illit, a été construit un «mur de sé-paration»… Un film de Emad Bur-nat et Guy Davidi (documentaire, Palestine / Israël / France, 1h30).Le 20 octobre à 18:00Le Saint-André-des-Arts30, rue Saint-André-des-Arts75006 Paris

Dans l’ombre d’un hommeAprès la révolution égyptienne, quatre femmes racontent leurs combats et leur vie, mariages, divorces, amours et résistances, en écho au mouvement de lutte pour la liberté. Un film de Hanan Abdalla (documentaire, Egypte, 2011, 1h05).Le 25 octobre à 18:30Institut du monde arabePlace Mohammed V75005 Paris

Les trois monothéismes : le regard du psychana-lysteAvec la participation de Daniel Si-bony, psychalanalyste. Une confé-rence-débat organisée par l’Uni-versité populaire d’Arcueil, dans le cadre de son cycle «Vivre ensemble aujourd’hui». Entrée libre.Le 22 octobre à 20:00Anis Gras55, avenue Laplace94110 Arcueil

Poésie et danse soufiesA travers le vocabulaire gestuel de la danse persane, Rana Gor-gani revisite les poèmes de Me-vlana (Rumi), Saadi, Hafez et bien d’autres.Maison des associations du 12e

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Journeys. Déambula-tions dans la Turquie contemporaineOnze artistes turcs évoquent cha-cun à leur manière le thème du voyage, cher à Louis Vuitton : pérégrination à travers leur pays, vaste par son histoire, par sa géo-graphie et par l’essence multicul-turelle de son peuple ; ou voyage intime et introspectif, touchant à l’universel.Jusqu’au 6 janvierEspace culturel Louis Vuitton101, avenue des Champs-Élysées75008 Paris

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Editions Don Quichotte, 309 pages, 20 €.

SEYFEDDINE BEN MANSOUR TUNIS«Il est des quartiers où les enfants ne peuvent

pas manger leur pain au chocolat car c’est le Rama-dan» a déclaré le 6 octobre dernier Jean-François Copé, en ouverture de sa cam-pagne pour la présidence de l’UMP. Une campagne d’emblée axée sur une thé-matique d’extrême droite, opposant les Français de souche, «les Blancs», à ceux conçus comme relevant d’une altérité irréductible, «les musulmans». La ma-nœuvre consiste ici à présen-ter la pratique religieuse de l’autre comme étant d’es-sence belliqueuse et comme ayant dès lors vocation à envahir l’espace public. Plus d’un millénaire avant la Dé-claration universelle des droits de l’homme pourtant, à Damas, Bagdad ou Cor-doue, les cloches des églises, les cortèges funéraires juifs ou les processions rituelles chrétiennes faisaient partie du quotidien de sociétés d’islam presque banalement plurielles. Le statut de dhim-mi, quoique posant une iné-galité de droit, a constitué, jusqu’à l’invention récente de la citoyenneté, le meilleur cadre légal en matière de vivre ensemble. A la fois iné-galitaire et protectrice, com-munautariste et tolérante, la dhimma supposait des droits et des devoirs : aux «proté-gés» juifs, chrétiens ou zo-roastriens, l’Etat garantissait la propriété des biens, l’inté-grité des personnes, la liber-

té de culte, ainsi que le droit pour les communautés d’être régies selon leurs propres lois. Ces droits supposaient l’acquittement d’impôts spé-cifi ques (foncier, kharaj et de capitation, jizya). Non seule-ment la pratique de leur culte par les dhimmis, dans l’es-pace privé ou public, n’était pas (sauf exception, relevant de facteurs externes) conçue comme une menace, mais encore cette coexistence pa-cifi que a-t-elle été à l’origine de phénomènes d’accultura-tion d’autant plus signifi ca-tifs qu’ils n’étaient pas à sens unique. D’après l’historien al-Massoudi, qui écrit en 947, nombreux sont les mu-sulmans qui se joignent aux chrétiens pour fêter les Qa-landas, c’est-à-dire le Nou-vel An. Le même terme (du latin calendæ) est utilisé en 985 par le chroniqueur jéru-salémite al-Muqaddasi pour décrire le même phénomène en Palestine.

La Reconquista mettra fi n à cette politique de toléranceEn Egypte, c’est le Nouvel An copte (le mois de Thôt) qui reste une grande fête populaire sous le califat des Fatimides (Xe-XIIe siècles). Quant au Maghreb, l’ouléma malékite kairouanais Abu al-Hasan al-Qabisi (935-1012) écrit : «il est blâmable d’ac-cepter [des cadeaux] pour [ces] fêtes […] au nombre desquelles figurent aussi : Noël, Pâques et Nouvel An chez nous [et] la Saint-Jean

en Andalousie […] Que les musulmans adoptent de bon cœur pareilles pratiques […] qu’ils fassent quelques-uns de ces préparatifs, que les enfants s’amusent […] à fabriquer des tabernacles aux Calendes et à faire bom-bance à Noël, il ne le faut pas. Toutes ces pratiques ne conviennent pas aux musul-mans»… La Saint-Jean était effectivement fêtée par les musulmans d’Andalousie et plus généralement par ceux du Maghreb occidental : al-Ansara, de son nom arabe, fête qui commémore Yahya Ibn Zakkariyya (Saint Jean-Baptiste fils de Zacharie), était célébrée avec éclat par

le calife de Cordoue Abd ar-Rahman III, qui organi-sait des courses de chevaux. De même la fête chrétienne d’al-Milad (la Nativité) et celle, à l’origine païenne, de Yannayer (Nouvel An, du la-tin berbérisé puis arabisé ja-nuarius, «janvier»). Ces pra-tiques disparaîtront avec les communautés chrétiennes autochtones, c’est-à-dire vers le XIIe siècle. Face aux progrès de la Reconquista à l’ouest et à la colonisation normande à l’est, le nouvel empire hispano-maghré-bin des Almohades (1147-1269) répondra en effet par l’abandon de la politique de tolérance.

Quand des musulmans célébraient les fêtes chrétiennes

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ondes

Jusqu’à la Reconquista, la célébration de fêtes chrétiennes, souvent populaires, par les musulmans était courante.

AHMET TURAN ALKANOPI

NIO

N15

19 - 25 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Les révélations sur les origines arméniennes de la mère de l’ancien éditorialiste ultrana-tionaliste Ilhan Selçuk dans le livre de Hasan Cemal, 1915 : Ermeni Soykirimi, ont fait scandale. Pour le chroniqueur Ahmet Turan Alkan, qui estime que la Turquie

doit requestionner son histoire offi cielle, la divulgation de la vie privée reste inexcusable.

La femme arménienne et son fi ls

Le dernier roman de Hasan Cemal, intitulé

1915 : Ermeni Soykirimi (1915 : Le génocide arménien), a fait

sensation et scandale en affirmant que la mère de l’ancien ré-dacteur en chef de Cumhuriyet et voix des ultranationalistes

en Turquie, Ilhan Selçuk, était d’origine arménienne. Je n’ai pas encore lu le livre mais son titre me fait penser à une an-cienne grenade de fabrication allemande «dont on a retiré la goupille et dont on se demande si elle va exploser». Cette ques-tion mérite que l’on s’y attarde. La notion de génocide n’est pas un terme à prendre à la légère, mais précisons que les évène-ments qui ont eu lieu en 1915 n’ont rien de défendables. Pas besoin de faire un dessin : cette question, que nous essayons de jeter aux oubliettes en nous obstinant à la déléguer aux his-toriens, va réapparaître dans l’actualité dans quelques années et voir sa dimension internatio-nale gagner en importance et en gravité. Nous allons probable-ment essayer d’en attribuer la faute à tout le monde sauf à

nous-mêmes, afi n de nous dé-douaner de notre responsabilité dans cette grande tragédie. D’ailleurs, nous avons beau avoir pour philosophie celle de vivre au jour le jour, il semble que nous allons inévitablement nous retrouver confrontés à de fortes pressions internationales à la veille du centenaire de la tragédie.

De la vérité offi cielle au devoir de véritéNous avons le devoir de connaître la vérité sur les évè-nements de 1915 et d’assu-mer cette vérité ; à cet égard, l’approche officielle de notre pays n’est défendable que pour une propagande adressée à des Turcs. L’opinion publique inter-nationale n’approuve pas notre façon de nous justifier. Nous n’avons pas beaucoup d’amis, ça, nous l’avons bien compris, mais le fait d’être dénoncés par les parlements d’autant de pays ne mériterait-il pas de laisser au moins une place au doute ? Les divergences entre les vérités offi cielles et offi cieuses repré-sentent un style propre à l’écri-ture de l’histoire turque, unique

en son genre ; des centaines de livres, d’articles que l’on peut classer dans la catégorie «histoire contestataire» ont été écrits et ont trouvé écho dans la société. Le leitmotiv «Honte à l’histoire mensongère» prend une place non négligeable sur les étagères des livres écrits par les historiens de l’époque contemporaine et nous tenons pour vrai la qua-si-totalité de ce qui figure dans ce genre de livres, à une exception près : les évène-ments de 1915. Quand il s’agit de parler de ces évènements dra-matiques, le fait de se dissimuler derrière l’excuse du «mais eux aussi nous ont poignardés dans le dos alors que nous étions faibles et impuis-sants» révèle à lui seul un signe de faiblesse. Et si la «version offi cielle» que nous avons faite écrire à nos éminents histo-riens et qui est inscrite dans les manuels, dans les programmes scolaires, n’était pas vraie ? Et si dans la version que nous tenons pour vraie des milliers de tragé-

dies continuaient à pleurer leurs souvenirs sanglants ?

Respecter la confi dentialité de la vie privéeRevenons à notre sujet : Ilhan Selçuk a gardé secret la véritable identité de sa mère jusqu’à ce qu’elle meure. Que pouvait-il faire d’autre ? Les frères Selçuk étaient des personnages aux

idées polit iques connues. Le fait que leur mère soit une orpheline ar-ménienne pouvait affecter sérieuse-ment leur carrière, voire porter atteinte aux idées politiques qu’ils défendaient – bien qu’il n’y ait aucun rapport entre les deux. C’est avec

peine et honte que je rap-pelle qu’aujourd’hui encore Arménien, Grec et Gitan sont aussi des termes à connotation négative. Ce qu’il faut surtout avoir à l’esprit, c’est que ce qu’a vécu Hikmet Kasim Hanim n’était pas à l’époque un évè-nement isolé, accidentel ; bien au contraire des situations de ce genre devaient se compter par milliers. Si seulement ces enfants, ces personnes avaient pu choisir de leur propre gré la religion musulmane. Nous savons tous que cela n’avait pas été le cas et qu’ils y ont été contraints, qu’ils n’avaient pas le choix. Il n’y a pas de quoi être fi er d’avoir un temps forcé des personnes de chez nous à chan-ger de religion et d’identité. A ce stade, ce qu’il faudrait à présent mettre à l’ordre du jour, c’est que le fait de révéler ou non les identités gardées jusqu’alors secrètes, de rendre public ce type d’information ne concerne que les intéressés et leur famille, et doit en tout état de cause relever d’un choix personnel ; tout le monde devrait respecter ce choix. Je tiens à préciser à cet égard que je ne trouve pas correcte la révélation faite par Hasan Cemal dans son roman (si telle n’était pas la volonté d’Ilhan Selçuk). [email protected]

‘‘«Et si la "version offi cielle" que nous

avons fait écrire à nos historiens n’était pas

vraie ?»

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Les raisons du départ précipité d’Alex de Fenerbahçe

FLORIAN GAMBIN PARISL’icône s’en est allée. Le 29 septembre dernier, au sortir d’une défaite en cham-

pionnat contre Kasimpasa (2-0), une réunion se serait tenue dans le vestiaire de Fenerbahçe. L’entraîneur Aykut Kocaman aurait annoncé aux joueurs qu’il serait inconcevable pour le club d’avoir deux meneurs (lui et Alex). Le Brésilien se serait donc fait éjecter à cause d’un simple problème d’ego. Inimaginable. Alex sous le maillot des canaris jaunes c’est huit années de fi délité, 170 buts en 340 matchs et un statut de capitaine de l’équipe. Le 15 sep-tembre, une statue de bronze à son effi gie a été inaugurée non loin du stade où la forma-tion turque joue. Avec son départ, ce n’est pas seulement Fenerbahçe qui perd un joueur d’exception, mais tout le championnat turc.

Le divorce était devenu évidentLes problèmes entre les deux hommes ne datent pas d’hier. Ils auraient débuté peu de

temps après la prise de fonction de Kocaman (2010). Cela faisait plusieurs semaines déjà que l’avenir du Brésilien s’inscrivait en poin-tillé du côté des rives du Bosphore. En août dernier, après un match de qualifi cation pour la Ligue des champions contre Valsui (victoire 4-1), l’avenir du joueur avait déjà été men-tionné. Sur son compte Twitter, Alex déclare que Kocaman est «jaloux» de lui. Ses relations avec le président Aziz Yildirim étaient elles aussi tendues. Ce dernier aurait voulu que le joueur signe un document qui stipule que Fenerbahçe ne lui devait rien. Ce que le milieu de terrain aurait refusé, provoquant ainsi la colère du président.

Retour au bercail ?Depuis l’annonce de sa rupture de contrat, de nombreux clubs brésiliens tels que Palmeiras, Cruzeiro, Grêmio et Santos ont fait part de leur intérêt. Lors d’un entretien accordé à la chaîne de télévision brésilienne Estadao,

Gilson Kleina, l’entraîneur de Palmeiras, a annoncé qu’Alex aurait donné sa priorité au Ver-dao. «Ce que je sais, c’est que Sampaio [César Sampaio, di-recteur sportif de Palmeiras] a appelé Alex, il a de l’intérêt pour Palmeiras [...]. Il a connu une résiliation compliquée en Turquie où les supporters voulaient qu’il reste. Il a décidé de prendre deux semaines pour réfl é-chir mais autant que je sache, il a dit qu’il parlerait en priorité avec Palmeiras» a déclaré Gilson Kleina.

Il y a quelques jours, le milieu de terrain brésilien Alex (35 ans) a subitement résilié son contrat avec Fenerbahçe. Un confl it d’intérêt avec son entraîneur serait la cause de son départ. Plusieurs clubs brésiliens sont sur les rangs pour enrôler le joueur.

Huit ans après avoir intégré le club, Alex a décidé de quitter Fenerbahçe.