YRAM - Le médecin de l'âme

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    YRAM

    LE MEDECIN DE LAME

    Observations exprimentales de douze annes de ddoublement conscient

    dans les Mondes invisibles

    Recopi par Spirale pour Astralsight.com

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    TABLE DES MATIRES

    Avant-Propos 4

    Premire partie

    Les Bases exprimentales de lUtilit scientifique, philosophique et religieuse, des opinions et

    des croyances.

    I - Une nouvelle base scientifique de Progrs. 5

    II - Mes conditions dexprience.. 6

    III - Quelques rsultats gnraux 9

    IV - Analyse du phnomne de sparation entre lEtre humain et son corps. 14

    V - La prparation au dgagement par les facults sensitives... 17

    VI - La sparation instantane. 18

    VII - Le ddoublement par tourbillon... 20

    VIII - LEtre humain conscient prs de sa forme physique... 22

    IX - Leur liaison nergtique.. 26

    X - Les modes de transport de lAme humaine dans linvisible 27

    XI - De quelle faon la Conscience humaine exerce ses pouvoirs.. 29

    XII - Les obstacles et les moyens de dfense dans la quatrime dimension. 33

    XIII - Comment lon y discerne la qualit des tres vivants.. 35

    XIV - Comment lon triomphe des forces adverses... 37

    XV - Comment lon distingue le rve du ddoublement... 39

    XVI - Observations sur le mcanisme de lIntuition et de lInspiration. 44

    XVII - Valeur relative des enseignements et des moyens de perfection utiliss dans

    lInvisible. 47

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    XVIII - Limites du libre arbitre et influence de la volont dans les autres Mondes. 51

    XIX - Comment lon distingue les formes et les tres vivants... 53

    Deuxime partie

    Quelques rsultats de lexprience sur les relations fondamentales entre lUnivers, lHomme

    et ses Semblables

    I - Les pouvoirs de la pense. 57

    II - LIllusion et la Ralit.. 59

    III - LEvolution dans le Temps et lEspace 61

    IV - Une claircie sur la formation de lUnivers. 64V - Le principe utile et fondamental de la vie humaine.. 66

    VI - Caractristiques des attractions observes dans lInvisible.. 69

    VII - Expriences sur la fusion des mes surs... 72

    VIII - Lattraction universalise et lquation Personnelle dans les Mondes

    suprieurs. .. 75

    IX - Le sublime contact avec lEssence de lEnergie universelle 77

    X - Lexercice rationnel de la Contemplation..... 79

    Conclusions

    Certitude de la dlivrance du Mal... 82

    Certitude dun bonheur durable...... 84

    Certitude dans leffort personnel 86

    Certitudes et probabilits.... 88

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    AVANT-PROPOS

    Cet ouvrage remplace les trois volumes destins primitivement paratre sur ce sujet.

    Depuis la publication du tome Aimez-vous les uns les autres, jai jug que tous lesclaircissements ne convaincraient pas davantage lindividu obstin dans ses utopies.

    Quelques rsultats de lexprience, exposs dune faon mthodique, quelques

    dductions sur certains problmes obscurs de notre destine, suffiront amplement orienter

    vers ces tudes ceux qui voudront saffranchir des superstitions et des erreurs de la vie

    actuelle.

    Laissons aux tres qui sont encore dans une priode lmentaire de recherches, les

    enseignements de la souffrance. Pour nous, qui ne considrons pas la vie comme une affaire,

    nous allons essayer, au contraire, de raliser une vie meilleure, plus consciente, dbarrasse le

    plus possible des inconvnients de toutes sortes, qui sont autant dobstacles la Paix que nous

    dsirons.

    Tous les traits de morale peuvent se rduire un schma dorganisation rationnelle denos motifs daction. Dans le heurt des apptits, le bon sens et la logique ne suffisent plus pour

    apprcier comme il convient la valeur de ces motifs. Une confiance certaine, inbranlabledans les Principes de notre destine est seule capable de donner nos motifs daction llan

    ncessaire leur mise en uvre.La connaissance exprimentale de la vie, en dehors du monde physique, vient donner

    cette confiance un caractre de certitude inconnu depuis de longs sicles.

    Sans exagrer, lon peut dire que la propagation de cette connaissance va faire entrer

    lhumanit dans une nouvelle priode dvolution.

    Pour le profane, il y aura toujours des gens honntes et malhonntes. Pour liniti, dont

    le regard pntre une autre dimension, cette vague volutive se traduit par une progression de

    la conscience, et il voit une foule dtres humains franchir les rgions suprieures de la

    substance ternelle. Ceux-l ne reviendront plus. Librs des obligations de reprendre un

    corps matriel, ils laisseront leur place dautres moins avancs.

    Et dans quelques dizaines de sicles, lignorant dalors scriera comme celui daujourdhui,

    que tous les efforts destins amliorer lindividu sont vains, parce que la souffrance et ledsordre seront encore, dans une certaine mesure, le lot des habitants de la terre.

    Paris, le 13 avril 1926

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    PREMIERE PARTIE

    Les Bases exprimentales de lUnit scientifique, philosophique et religieuse des opinionset des croyances

    I Une nouvelle base scientifique de Progrs

    Parmi les connaissances gnrales de notre poque, il est extrmement difficile de se

    former une opinion rationnelle sur sa propre existence. Cette ignorance entrane une quantit

    derreurs dans tous les autres domaines. Pour beaucoup de gens, le progrs social reprsente

    la seule ralit, et la politique actuelle consiste imaginer un rgime o chacun pourra faire

    ce quil lui plat.

    Cette utopie, entretenue soigneusement par des mercantis de toute catgorie, adtermin une sorte de cristallisation de la pense moderne. Science, religion, philosophie,

    pitinent sur place. Lon crit beaucoup, lon pense moins. Et ds quun ouvrage aborde desquestions demandant un effort de rflexion, il est remis au fond dun tiroir.

    Aujourdhui, tout le monde est press. Chacun veut obtenir des rsultats immdiats,sans se soucier des causes qui les dterminent.

    Et cependant, dans lhistoire de notre Race, jamais lheure na t plus favorable la

    rforme de nos ides, pour un plus grand progrs, vers le bonheur social.

    O va-t-on prendre lide-mre, source des transformations futures ? Quel est le

    nouvel lment dont lnergie va fconder nos connaissances de ses potentialits

    radioactives ? Sur quoi va-t-on se baser pour quilibrer la diversit des opinions et des

    croyances avec la saine ralit ?

    Des hypothses, il y en a trop ? La guerre rcente a renvers chez beaucoup le chteau

    fragile des illusions gnreuses. Les religions ne sont plus la hauteur de leur tche. La

    plupart manquent du sens commun le plus lmentaire. Quant aux arguments de philosophie

    scientifique, ils nous ramnent lge des cavernes en exaltant le principe de nos origines

    animales.Le raisonnement pur et simple ne suffit plus. Malgr la perfection de notre civilisation,

    la pense moderne manque daliment. Les bases de la morale sont mconnues et lmehumaine erre dans le vide des illusions et les espoirs chimriques.

    Le grand problme qui se dresse et sest toujours pos limagination des hommes est

    celui de la Survie. Si nous pouvions connatre exactement ce que nous devenons aprs lamort, si nous pouvions savoir dune faon certaine sil est possible de vivre, de sentir, de voir,

    de penser, de comprendre, dans un autre monde, avec la mme facilit que sur terre, quel

    progrs formidable nous accomplirions !

    Sans exagration, lon peut dire que ce serait la plus grande rvolution qui ait jamais

    t accomplie dans tous les domaines de notre activit. Et sil est un fait capable damortir

    une partie des souffrances humaines, lon peut dire que la connaissance de cet nigme

    sculaire serait un des plus grands bienfaits que lon puisse apporter lhumanit.

    Ce fait, cette certitude, cette connaissance, je viens vous donner les moyens de

    lobtenir.

    Il nest pas ncessaire que vous ayez la foi. Je ne viens pas en missionnaire, charg de

    rpandre une ide nouvelle. Je vous expose simplement les rsultats obtenus, en vous disant :

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    Ce que jai fait na rien de mystrieux. Voici la faon dont jai procd, rptez lexprience

    dans les mmes conditions et vous obtiendrez les mmes rsultats. Il est vident qu priori cela parat incroyable. La connaissance dun mystre aussi

    important, dvoil comme certain, sans aucun doute possible, par un noble inconnu, ne peuttre quune chimre gnreuse, enfante par des lectures mystiques. Combien dintelligences

    suprieures se sont atteles au grand Problme sans pouvoir le rsoudre ! Et sil tait possibleau premier venu de pntrer aussi facilement un domaine jug jusquici comme inaccessible,

    cela se saurait ! Nous naurions pas attendu des sicles et des sicles pour connatre ce

    mystre, au nom duquel tant dtres humains se sont massacrs !

    Si je navais rsolu lnigme moi-mme, il est certain que je ferais les mmes

    rflexions et jajouterais : Le monsieur a eu certainement une fivre crbrale dans sa

    jeunesse, il lui en est rest quelque chose ! .

    Le lecteur sera probablement plus poli et il pensera que la suggestion, lhallucination,

    ont caus chez moi un caractre spcial de nvrose, appartenant au domaine des spcialistes

    pour affections mentales.

    Ce ne sont pas ces arguments qui changeront quoi que ce soit la nature de

    lexprience. Je me suis fait moi-mme toutes les rflexions que vous pouvez faire. Durantdes annes, jai compar les rsultats de lexprience entre eux et avec les traditions qui mesont parvenues. Jai analys le caractre essentiel des religions et des philosophies, jai

    dissqu notre tre psychologique daprs les connaissances scientifiques les plus modernes et

    je nai trouv aucune contradiction flagrante avec mes observations exprimentales.

    Dailleurs, le fait brutal simpose dans toute lacception du terme, et sil est possible

    aujourdhui daborder une telle certitude, cest que nos connaissances suivent la progression

    naturelle en toute chose. Pour les cueillir, il faut attendre quelles soient mres. Chaque tape

    du savoir humain est la rsultante de causes dont les lments demandent parfois des priodes

    millnaires avant de pouvoir se manifester.

    Et lorsque le fruit est maturit, peu importe la personnalit de celui qui a la chance

    de le trouver. Son devoir le plus lmentaire est den faire part aux autres, quel que soit

    laccueil qui lui est rserv.

    II Mes conditions dexprience

    La meilleure faon de rsoudre le problme de la Survie, serait de mourir pour serendre compte exactement des dtails du phnomne. Cest pratiquement impossible, dautant

    plus que nous ne croyons pas aux revenants. Il faut une solution plus lgante. En tudiant les

    diffrentes traditions, lon remarque parmi leur symbolisme des notions relatant la possibilit

    de sparer ltre humain en deux parties, sans quil en prouve trop de dsagrment.Les magntiseurs, et tout spcialement Hector Durville (Le fantme des vivants), ont

    tudi ce phnomne sur des sujets de bonne volont et ont obtenu des rsultats satisfaisants.

    Pour lincrdule, ce mode dexprience soulve trop dobjections. Mais si chacun de

    nous pouvait se placer dans le mme tat : entrer et sortir de son corps, comme de sa propre

    maison, sans perdre, une seule fraction de seconde, lusage de toutes ses facults conscientes,

    voil qui serait intressant ! Plus de mystre ni de complication daucune sorte. Nous

    changerions seulement de dimension.

    Cette certitude vaut mieux que celle de la mort. Lorsque le corps est dsorganis par la

    maladie, la conscience est inquite, les facults peu propices lexamen du travail de

    sparation entre le corps et lme.

    Pouvoir renouveler cette exprience de dsincarnation volont, en possession detoutes ses forces, de toute sa lucidit, sans quil en rsulte aucun trouble daucune sorte, est,

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    mon avis, suprieur la sparation dfinitive. Ce sont ces conditions que jai observes depuis

    quatorze ans que jai ralis lexprience pour la premire fois. Inutile de vous dire que jai eule temps de my habituer et de ltudier en dtail. Dailleurs, je me suis vite rassasi des

    phnomnes ordinaires. Passer travers les murs, rendre visite des amis, se promenerlibrement dans lespace, pour le seul plaisir de jouir de cet tat extraordinaire, est un jeu dont

    on se lasse vite. La conscience est plus gourmande, elle veut aller plus loin, cette nouvelledimension ne lui suffit plus, elle cherche pntrer dans un autre mode de lorganisation

    cosmique.

    Vraiment ltre humain est insatiable, et, de dimension en dimension, je nai pas t

    satisfait tant que je nai pas eu atteint cet tat presque indescriptible o lon ne fait plus

    quune seule Unit Multiplicit avec lEnergie suprieure de la Nature. Evidemment, il y a

    des obstacles, mais trs surmontables. Jai mis exactement douze annes pour dvelopper ma

    conscience et pntrer en sa compagnie dans lextrme dimension de notre Univers. Il ma

    fallu effectuer toute une srie doprations sur mon tre psychologique. Cela sest fait

    dailleurs insensiblement. A chaque tape, que lon peut comparer une nouvelle mort parce

    quelle emporte chaque fois une partie de nos affections, il faut shabituer son nouveau

    rgime mental. Jusquau dernier abandon, jusqu ce grand saut dfinitif dans linconnu olesprit conscient se dpouille des derniers vestiges de sa personnalit. Dans un autre volume(LEvolution dans les Mondes suprieurs), je relate les dtails de cette curieuse volution,

    accessible tout le monde.

    Labondance des observations, moissonnes dans les autres dimensions de lespace,

    me permet donc de vous donner des dtails absolument prcis sur la question de lexistence

    en dehors de la forme physique.

    Toutefois, tant donn lignorance presque absolue de ces tudes dans le grand public,

    ma tche est difficile. Elle est mme dangereuse. Mettre la porte de tout le monde une

    exprience aussi importante, nest-ce pas livrer le secret de nouvelles formes dnergie

    pouvant tre utilises au mal ? Jai mdit longuement cette question. En voici les dductions.

    Par exprience, jai reconnu que le mal ne peut atteindre que des gens possdant les mmes

    influences. Ensuite, les efforts raliser exigent un certain quilibre psychologique et

    psychique, do le mal est exclu. Enfin, si, par exception, un tre malfaisant parvenait unrsultat, il serait rapidement victime de ses agissements, car je ngligerai de donner dans cet

    ouvrage des renseignements trop prcis.Jespre que vous voudrez bien ne pas men tenir rigueur et que vous comprendrez le

    motif qui me fait agir ainsi. Comme dans tous les travaux, il y a certains tours de main qui nesacquirent que dans la pratique.

    Dailleurs, cest presque un secret de Polichinelle, et bien des occultistes sont au

    courant de la question. Ici, nous ne ferons point doccultisme, ni duvres mystrieuses ou

    sectaires. Le travail raliser pour pntrer consciemment la quatrime dimension est laporte de tout le monde. En disant cela, je ne prtends pas quil ny a aucun effort faire. Lire

    un journal est aussi la porte de tous, la condition davoir appris lire dans la langue avec

    laquelle le quotidien est rdig.

    Il existe encore bien des cts obscurs pour que les conditions de lexprience soient

    aussi nettement dfinies que dans une analyse chimique. Pour linstant, les points connus

    suffisent largement lobtention dun rsultat qui se perfectionne par lhabitude. Un seul

    facteur, le Temps , ne peut tre limit. Ce temps est rduit dune faon proportionnelle

    lintensit du coup de volant que ltudiant va imprimer sa destine. Par exemple, celui qui

    mettrait dans ce travail tout son tre sans restriction daucune sorte, qui y consacrerait sa

    fortune, ses amitis, ses penses les plus chres, sa vie elle-mme sil le fallait, parviendra

    plus vite au but quun autre lve conservant au fond de lui-mme des tendances intresses.

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    Il faut bien penser que dans ce phnomne de dislocation entre le corps physique et les

    autres formes de ltre humain, ce ne sont pas les apparences qui comptent, mais le travailvrai, leffort intime fait par le Moi humain pour svader de ses liaisons avec les formes

    grossires de la substance, avec les attaches de la vie terrestre.Dans ce domaine, lhypocrisie disparat, lme est nue. Il vaut mieux ne rien tenter que

    dentreprendre ltude de ces phnomnes avec une arrire-pense dintrt personnel.

    ***

    Les conditions essentielles pour raliser cette exprience sont de trois sortes :

    physiques, psychologiques et psychiques.

    Les qualits physiques se rsument naturellement dans une bonne sant. Les personnes

    atteintes dune maladie de cur devront sabstenir. Si lon est craintif, sujet des troubles

    nerveux, il faudra commencer par se soigner et obtenir le calme, avant de tenter quelque

    chose. Les tempraments nerveux lymphatiques semblent tre les meilleurs, car ils se

    matrisent plus facilement. Il faudra viter les excs de toutes sortes. Manger modrment, en

    vitant dabsorber des boissons trop alcoolises. Surveiller le fonctionnement de lorganisme,en notant chaque jour sa temprature, les battements du cur, etc. Enfin, graduer les exercices

    psychiques daprs cet examen.

    Lorganisation de ltre psychologique est particulirement importante. Noublions

    pas, en effet, la nature de leffort effectuer. Il ne sagit pas de tenter une exprience pour

    rire, pour se distraire aprs dner. Il faut bien penser la gravit de lacte que nous allons

    accomplir. Dans lancien temps, les lves taient prpars ce mystre par de longues

    annes dentranement et tous ny parvenaient pas. Or, essayez de vous imaginer la transition

    brutale, le changement radical, que vous allez prouver, le jour o vous vous verrez spar en

    deux parties, en pleine possession de toutes vos facults conscientes. Le choc, entre la ralit

    et les illusions que le monde actuel nous enseigne, cause une raction extrmement violente,

    sur laquelle je dois vous mettre en garde. Et cest pourquoi, la premire des bases, est dtre

    en bonne sant, sans aucun trouble, ni lsion organique.

    La seconde est davoir un moral absolument sain, doubl dun bon sens commun.Lexprience demande en effet, des observations dgages des suggestions de toute nature.

    Au dbut, une vie calme est ncessaire. Il faut viter les tracas, les soucis, ou tout aumoins, ne pas y attacher dimportance. La mditation, la prire, aident puissamment ce

    rsultat. Les efforts vont porter sur la slection des penses, des dsirs, des motifs daction. Leplus court chemin consiste choisir un Idal gnreux et den faire lobjectif, le point central,

    autour duquel vont rayonner les penses, les dsirs, les motifs daction. Cet Idal doit tre

    votre but, cest pour lui, uniquement, que vous devez travailler et cest en lui que vous devez

    concentrer ce quil y a de meilleur en vous.

    Pourquoi ce motif central dans lequel vous allez vous localiser, doit-il tre gnreux ?

    Parce que, si vous voulez bien y rflchir, tout le monde suit un idal oppos : celui de vivre

    le plus commodment possible, sans se soucier des autres. Cest lidal de la brute, issue du

    limon de la terre. Cest le premier rudiment de conscience personnelle, acquis par toutes les

    cellules vivantes. Cest linstinct de conservation, cest la vie qui se dveloppe suivant la loi

    du plus fort et du mieux organis. Si vous voulez russir sans danger, lexploration des autres

    mondes, cette loi doit devenir votre vassale. Cest le premier dragon auquel vous devez livrer

    bataille et qui vous laissera pntrer ses secrets lorsque vous laurez matris.

    Pour arriver ce but, il y a deux moyens. Son choix dpend de votre caractre, de

    votre temprament, de vos dispositions, de votre force de volont. Le premier consiste surmonter ses tendances gostes par lexercice dune vie modres, par la rpression des

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    instincts de bas tage, par la mise en valeur de sentiments, de motifs, de dsirs, de penses

    gnreuses. Cest le chemin de perfection morale, connu par tout le monde.Le second procd est beaucoup plus rapide, il est aussi plus douloureux. Cest la voie

    du sacrifice conscient. Dans ce cas, les souffrances supporter sont dautant plus violentesquil y a davantage dexistences lmentaires chasser. Depuis des sicles, nous avons

    enregistr certaines formes dnergie qui vivent nos dpends. Nous nourrissons, de notresubstance vitale, des quantits dtres, embryons de vie, que nous avons attirs par nos faons

    de penser et dagir. Il faut donc sattendre une raction de leur part. Un de leurs moyens

    prfrs est dinspirer leur pre nourricier un profond dgot, une lassitude morale, une

    violente inertie. Non seulement ltudiant voit la vie en noir, mais il peut se laisser aller au

    suicide, dans un accs de dcouragement.

    Une rgle recommandable dans les deux cas est la douceur. Il faut viter de sentter

    sur des penchants rcalcitrants. Savoir tre patient est une qualit mettre en uvre. Mettre

    toute la mauvaise volont possible pour cder une imperfection est un principe dinertie qui

    rend de grands services. Si lon dveloppe dans le mme temps les qualits suprieures vers

    lesquelles on prouve le plus daffinit, les autres disparatront, faute daliment. Enfin,

    souvenez-vous quun Principe dAmour suprieur choisi comme Idal avance le travail dansdes proportions invraisemblables, avec un minimum defforts.

    Le Psychisme tant lordre du jour, tout le monde est au courant de ses pratiques

    (Lon trouve des indications dans le Magntisme Personnel , dHector Durville, et surtout

    dans lexcellent ouvrage de R. Caillet Le Traitement Mental ). Les points essentiels

    tudier sont : Le pouvoir de concentrer sa pense sur un seul objet, sans se laisser distraire par

    dautres proccupations. Lentranement la respiration rythme. La dtente nerveuse et

    musculaire. Enfin, la possibilit de rester sans penser. Ce dernier exercice, intitul

    isolement par les psychistes et entre dans le silence par les Hindous, rsume la

    priode dattente de tous les phnomnes ayant un rapport avec la quatrime dimension.

    Il nest point ncessaire dacqurir une matrise absolue de tous ces exercices.

    Lhabitude du ddoublement les simplifie en partie et lon parvient mme sen dispenser. Ce

    qui dmontre la sottise de tous les traits de Magie, considrant leurs formules comme des

    axiomes.Dans tous les cas, quel que soit votre but, rappelez-vous bien que les conditions

    exprimentales que nous citons reprsentent un minimum defforts, si vous tenez conserverlquilibre de vos facults. La mort, la folie, la congestion, la paralysie, rupture danvrisme,

    sont quelques-uns des dangers qui vous guettent, si vous passez outre.Quoiquil ny ait pas de rgle sans exception, je ne vous engage pas vous lancer dans

    laventure sans prparation, car le dsquilibre est peu prs certain. Si vous ngligez

    lentranement psychique, vous nobtiendrez pas de phnomne stable, vous ne saurez pas les

    diriger et vous risquez de tomber dans un mysticisme maladif. Si vous ngligezlentranement psychologique, cest encore pire, vous allez vers le dsquilibre mental, par

    lemprise des forces infrieures, dont vous serez fatalement victime, un jour ou lautre.

    III Quelques rsultats gnraux

    Pour la comprhension de ce qui va suivre, il est utile que je vous donne ds

    maintenant les observations gnrales de plusieurs annes dtude.

    Ces Mondes sur lesquels on a construit tant dhypothses, ces Univers qui ont excit

    au plus haut point limagination humaine dpassent dans leur simplicit, tout ce que les

    hommes peuvent inventer de merveilleux et de complexe.

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    LUnivers invisible est sans forme. Il se rduit une atmosphre imprgne dnergie,

    sous une pression variable.LEtre humain est sans forme. Il se rduit une atmosphre imprgne dnergie,

    sous une pression variable.La seule diffrence existant entre lhomme et lUnivers est lensemble des facults

    psychologiques, reprsentes par la Conscience. Dans lInvisible, lEtre humain est unePense consciente doue de volont agissante. Le discernement multiple des Effets et des

    Causes seffectue laide de sensations correspondantes dans une Unit de Temps. Les

    relations entre ces deux Tout reprsents par lHomme et lUnivers nest quune question

    daccord.

    En quittant sa forme matrielle, ltre humain nemporte donc pas une action plutt

    quune autre. Il conserve seulement les accords, les expressions, le rythme de ses expriences

    terrestres. Et cela suffit pour lattirer et le retenir prisonnier dans une substance o il pourra

    mettre en uvre ses affections habituelles.

    Ces vibrations harmonieuses entre la substance oscillante des autres Mondes et la

    substance utilise comme support, par la Conscience, se traduisent par une quantit

    innombrable de nuances attractives, permettant de discerner les effets et les causes auxquelselles se rattachent.

    La substance de notre Univers varie dun tat extrme de densit, que lon peut

    qualifier matire , jusqu lessence radioactive, laquelle on peut donner le nom de

    force .

    Ltat matire reprsente lEnergie freine par le Temps et lEspace dans un minimum

    eactivit. Ltat force, un maximum dactivit instantane. Innombrables sont les degrs de

    cette chelle cosmique et il est facile de simaginer la quantit indfinie dtats particuliers

    que cela reprsente.

    Du ct matire, domine la force centripte, centralisatrice. Vers le ct force, le

    courant centrifuge est son maximum dactivit.

    Lvolution de lEtre humain apparat donc sous un jour extrmement clair, concidant

    avec les traditions antiques.

    Elle consiste tablir en soi les accords ncessaires pour vibrer avec le ct force de lasubstance et svader ainsi du systme plantaire o nous retiennent toutes les autres formes

    dattraction.Si lon reste goste, le mal ne rside pas, dans cette attraction autocentrique,

    ncessaire aux manifestations de la vie primitive, mais dans la qualit des attractions, donton reste le prisonnier.

    Ce mcanisme nous donne la cl de lamour altruiste, prconis par tous les grands

    penseurs. En dtachant ltre humain des attractions infrieures, en supprimant ses accords

    avec les formes de la substance, en lui apprenant vivre dans le Monde des Principes, onlhabitue la manipulation de lEnergie formidable laquelle il va avoir accs.

    Jai utilis cette mthode pour atteindre lUnit de liaison avec la Conscience

    Cosmique, et si incroyable quil le parat, ce rsultat est en parfaite harmonie avec la

    constitution de notre Univers.

    La substance des autres mondes se prsente nos observations comme une atmosphre

    de densit, de luminosit, de raction vibratoire variables.

    En supposant que lon exprimente avec un double, compos dune substance de

    densit moyenne, voici les caractristiques que lon observe et les sensations que lon

    prouve.

    Le champ dnergie dans lequel se meut la matire force, se discerne par une

    croissance ou une dcroissance de la force centrifuge.

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    Pour se maintenir en quilibre parfait dans tous les degrs de lther, il faut donc se

    dpouiller de toutes les attractions, de faon rduire le systme dondes entretenues, utilispar la Conscience, sa plus simple expression.

    Jusqu ce que lon soit parvenu ce rsultat, qui est la fin de lvolution humaine,lon constate dans lInvisible, lexistence dun champ dnergie particulirement favorable

    aux attractions, aux affinits, aux sympathies du moment.La qualit, le rythme vibratoire de nos oscillations squilibre avec un tat radioactif

    correspondant et place automatiquement chaque tre humain dans une substance, dont la

    densit dtermine les pouvoirs qui lui sont accessibles.

    La puissance daction dans les Mondes invisibles est donc limite par la qualit, la

    nature, le degr de concentration des accords enregistrs par la Conscience.

    En serrant ces accords vers une Unit cosmique, cest--dire en rapportant ses motifs

    daction, penses, dsirs, affections, vers un Idal lev, lon atteint des rgions o domine la

    force centrifuge. Avec une dpense moindre dnergie, lon a accs des pouvoirs plus

    considrables, plus rapides.

    Par contre, en sattachant aux plaisirs infrieurs, en consacrant sa vie, ses affections les

    plus chres aux qualits apparentes de la matire et de ses formes provisoires, lon rtrcit sonchamp daction dans une substance o le temps augmente de volume.

    La substance de ces vastes ondes en mouvement prsente lapparence dune

    atmosphre allant de lobscurit la plus complte une clart radieuse, en passant par tous les

    tons gristres intermdiaires. Lon ne voit ni haut, ni bas, ni droite, ni gauche.

    En descendant vers la matire, ct ngatif de la force, latmosphre grise devient plus

    terne, elle sobscurcit progressivement. Lon prouve la sensation dune substance qui

    spaissit, cette contraction est lourde supporter, lon sy meut difficilement. Les

    impressions suivent la mme gradation. Lon a lillusion dtre oppress, de respirer avec

    peine. Un malaise gnral vous envahit, la conscience devient inquite et bientt limpression

    est franchement pnible. Dans les tats obscurs, lon remarque des sortes de points

    phosphorescents qui se meuvent en tous sens.

    Lorsque lon se dirige vers le ct positif de la force ou ngatif de la matire, lopacit

    diminue. Lon pntre dans une sorte de brume grise, comparable un temps couvert. Amesure que lon monte, cette brume sclaircit, bientt une clart lumineuse la remplace. Un

    soleil clatant, analogue celui de midi, illumine latmosphre. En observant attentivement,lon remarque en tous points une mme intensit lumineuse dmontrant que cette lumire est

    produite par lactivit progressive des atomes.Les sensations correspondantes sont une douce chaleur envahissant lorganisme

    oscillant que lon utilise. Un bien-tre spcial en imprgne toutes les molcules. La

    Conscience elle-mme prouve un bonheur croissant. Elle se laisse aller une douce

    quitude, dans un calme progressif. Une confiance plus vibrante, plus joyeuse lenvahit. Silon continue monter, ce calme augmente dune faon effrayante. Il devient religieux. Pour

    ne pas troubler le recueillement de latmosphre, lon nose plus penser. Lambiance parat

    plus lgre. La vitesse de dplacement sacclre. Lombre dune pense dclanche un monde

    de phnomnes. Enfin, si lon continue cette trange ascension, une suractivit magntique

    imprgne latmosphre. Bientt lon a la sensation dtre tourdie. Si lon insiste, il semble

    que notre support nergtique tend se dissocier, sous laction dun dsquilibre inexplicable.

    Lon croirait que toutes les particules de notre tre sont violemment arraches, et cette pnible

    explosion oblige lexprimentateur descendre dans des rgions plus favorables ses

    radiations personnelles.

    Dans les rgions intermdiaires, limpression est meilleure, les sensations plus stables.

    Lon peut comparer la clart atmosphrique un petit jour matinal. En gnral, lon prouveune sensation de repos, de confiance, de calme. Simultanment la conscience prouve des

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    impressions variables. Dans certains degrs, elle erre sans joie, comme sans tristesse. Dautres

    lui communiquent une plus grande activit. Lon se sent davantage chez soi . Lon pense,lon agit sans effort apprciable. Le simple exercice de la pense vous transporte lendroit

    que lon dsire. Parfois latmosphre semble veloute.Ces observations ont t faites dans les premires annes dtudes. Lorsque lon est

    parvenu, par lentranement et lvolution de la Conscience, pntrer les tats centrifuges odomine laspect force de la substance, ces sensations se transforment.

    Leffort est toujours plus ardu dans les parties sombres et denses de la substance, mais

    la Conscience nprouve plus aucune apprhension. Elle a acquis une certaine stabilit qui lui

    permet de pntrer les tats infrieurs et suprieurs, sans se dpartir dun minimum de calme

    et de srnit confiante. Elle agit sans tristesse, sans gne, avec une paix confiante et le

    bonheur spcial qui laccompagne. Lorsque la Conscience se dirige vers les Mondes

    suprieurs, son impression peut se traduire sous la forme de la quitude du touriste entrant

    chez lui aprs une longue absence. Dans ce monde o la Cause et lEffet sont une mme

    Unit, lon a limpression de retrouver une ambiance familire. Sans penser, lon va

    directement au but. Lon ne voit rien, lon ne pense pas et cependant lon sent, par une sorte

    dintuition, que lUnivers et ses lois sont notre disposition. Et lon exerce les facultsinhrentes cet tat, avec le plaisir et laisance du voyageur retrouvant ses objets familiers,ses occupations favorites.

    Ces observations gnrales nous apprennent que les supplices invents par les hommes

    nexistent pas. Chacun trouve, aprs sa mort, la substance dans laquelle il pourra continuer

    dexercer ses affections. Ceci ne veut pas dire que tout le monde sera heureux, tel quon

    lentend gnralement.

    Ici se place une distinction importante. Dans les observations de lexprience, le

    bonheur ou le malheur sont indpendants du mcanisme de lUnivers. La loi de Cause et

    dEffet ne soccupe pas de nos prfrences ou de nos sentiments. Elle ne favorisera pas

    lascte. LEquilibre stablit toujours dune manire absolue. Les mmes causes produisent

    toujours les mmes Effets, si on les met en uvre dans les mmes circonstances. Et cela dans

    toutes les dimensions de lUnivers. Cest nous quil appartient de nous y conformer.

    La libert existe dans le choix dune dcision. Le dterminisme entre en jeu danslexcution de cette dcision, parce quun rapport de Cause Effet les unit et que ce rapport

    est le facteur essentiel de lOrdre universel.En principe, tout le monde doit trouver le bonheur, puisque leurs affections les placent

    dans une substance dont les oscillations correspondent aux mmes rythmes. Pour lanimal oule sauvage encore inconscient de ses responsabilits, cest vrai. Pour le civilis actuel, cest

    faux. Il y a, en effet, peu de gens qui naient eu connaissance dun ordre de choses suprieur

    au simple exercice de linstinct. Quelles que soient ses expriences, chacun discerne plus ou

    moins les qualits particulires ou gnrales tendant vers un progrs, vers une perfection.Celui ou celle qui sest laiss absorber durant sa vie par des satisfactions, des

    jouissances dun ordre peu lev, se trouve plac aprs la mort dans une substance o il

    cherchera satisfaire les mmes besoins.

    Dautre part, le discernement de caractristiques plus leves, a introduit en lui

    certaines oscillations favorables aux rgions positives de la force.

    A un certain moment, il va se dclancher un quilibre instable. Une claircie va rendre

    ltre humain conscient de la grossiret de lambiance dans laquelle il est plong. Je ne parle

    pas des tre immondes qui viennent troubler son tat, mais de la qualit infrieure de la

    substance. Son supplice commence. Pour acqurir la libert quil discerne, par cette intuition,

    il cherche svader de son atmosphre. Mais, comme il lui faut puiser auparavant la somme

    dnergie quil a enregistre durant sa vie terrestre, ce nest souvent quaprs des sicles dedouloureux isolement quil parvient enfin chapper aux chanes quil stait forges.

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    Chaque fois que lon rflchit lvolution humaine, noublions jamais cette double

    caractristique de lUnivers.La constitution lectromcanique de lEnergie universelle, quilibre dans chacune de

    ses vagues de haute et de basse pression par une mme quantit de substance, variable en sesparties complmentaires, de force et de matire.

    Sa partie rythmique, ordonnance par la loi de Cause et dEffet, rapprochant lesvibrations de mme ordre.

    Puisque nous sommes composs par un systme oscillant, fonctionnant tantt en

    circuit ouvert, tantt en circuit ferm, cest nous de diriger intelligemment nos accords, de

    faon chapper aux rgions infrieures du tourbillon cosmique.

    En gnral, lhonnte homme se trouve donc, aprs la mort, dans un milieu

    correspondant ses affections et cest dans une atmosphre de Paix et de Quitude quil

    exerce son bonheur de vivre. Ce bonheur dure jusqu lpuisement de lnergie enregistre.

    Il lui faudra ensuite revenir sur terre, renouveler sa provision, jusqu ce quil se soit

    concentr dans une seule attraction, dans un seul accord, indpendant de toutes les formes de

    lEnergie.

    Lorsque lon a atteint lextrme vitesse dUnivers, cest--dire lorsque la Consciencehumaine a suffisamment discern les grandes Causes de lvolution et quelle y a localistoutes ses affections, sa prsence sur terre est devenue inutile. La dimension de cet tat

    suprme, pntrant toutes les autres, la Conscience vibre sur laccord fondamental, de toutes

    les formes de lEnergie, dont elle devient, en quelque sorte, un canal conducteur.

    A ce moment, la libert humaine concide avec les caractristiques attribues aux

    dieux des religions.

    Voici, en effet, un des tats les plus curieux de mes expriences. Aprs avoir atteint

    une rgion quintessencie de lther, je fcondais lespace en projetant ma vie dans un espace

    considrable. Javais la sensation de mtendre en tous sens, comme si javais t plac au

    centre dune sphre. Et, dans le mme temps, je me sentais en entier dans lensemble,

    comme dans chacun des points de cet organisme trange.

    Tout en ayant nettement conscience de mon Unit, jprouvais limpression de me

    multiplier. Cette multiplication ne diminuait ni naugmentait mon nergie de la moindrefraction.

    Sans bouger, je me sentais franchir une distance incalculable par les vibrationveloutes formant les limites de limmense sphre, composant mon nouveau domaine. Cette

    activit semblait veiller dans chaque atome de ce surther une attraction qui sattachait moi et augmentait seulement la douceur et la dlicatesse de mon nergie oscillante.

    Sans penser, jtais dou dune sorte de Conscience divinise. La vibration la plus

    infime, parvenant dans lambiance ainsi fconde, me renseignait immdiatement sur les

    dtails de son origine et au mme instant jagissais dans le sens ncessaire. Il ny avait pas dediffrence de dure entre laction et la raction que jopposais. Action et Raction taient

    simultanes, dans une clairvoyance immdiate de tous les dtails de Cause et dEffet.

    Pour agir, je communiquais dans lensemble ou la fraction, une impulsion de mon tre

    tout entier. Que cette impulsion seffectue simultanment ou sparment, dans les atomes de

    ce champ magntique, elle sexerait toujours dans une proportion correspondante la Cause

    perturbatrice. Et, fait curieux, je nprouvais de cet effort quun bonheur dagir, sans que mon

    nergie augmente ou diminue dun iota. Enfin, je le rpte, tout en ayant conscience de mon

    Unit, je ne pourrais dire que jtais plutt au centre qu la surface, ou dans les parties de

    cette sphre rayonnante. En vrit, je me sentais partout moi-mme, avec une gale intensit.

    Jamais limagination naurait os concevoir un fonctionnement la fois aussi

    complexe et aussi simple de la Conscience suprieure. Toutes les expressions que jutilisepour vous dcrire ces rsultats, limitent et dtruisent leur valeur exprimentale. Cette

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    substance qui devient nous-mme, les prrogatives qui y sont lies, lAmour profond que lon

    prouve, le bien-tre inexprimable qui y est attach, se fondent dans une mme UnitMultiplicit, dont on est parfaitement conscient. A ce point dvolution, la Conscience

    humaine est une synthse ayant sa disposition les diffrents rythmes de lOrdre universel,dont elle a vcu les accords dans ses expriences passes.

    En y rflchissant, cest en somme assez naturel ! Si lon retire de notre vie terrestretoutes les formes sur lesquelles nous nous appesantissons, si lon regarde ce quil reste

    vraiment aprs la disparition de lenveloppe physique, que peut-il y avoir, en effet, autre

    chose que des affinits pour un certain ordre datomes, dont les accords diffrents forment la

    diversit des corps, sous laquelle se manifeste une mme Energie, un mme Ordre universel !

    IV Analyse du phnomne de sparation entre lEtre humain et son corps

    Pour observer avec succs la composition de la substance universelle dans ses

    diffrentes proportions de force et de matire, il faut commencer par conserver la mmoire

    depuis le dbut jusqu la fin de lexprience.A mesure que lon slve vers la rarfaction de lther suprieur, cette mmoire est

    moins fidle. Lorsque la volont nest pas suffisamment soutenue, il intervient une autre

    source derreurs. La Conscience suprieure abandonne sa forme astrale. Celle-ci, doue dune

    certaine conscience sensitive, juge sur son propre plan, tandis que lEsprit conscient rapporte

    les impressions dune autre dimension. Il en rsulte un mlange, plus ou moins cohrent, o

    lillusion se confond avec la ralit.

    Donc, premier point observer dans ltude de la quatrime dimension : Toujours

    conserver une mmoire consciente et continue des phnomnes. En pratique, le contrle est

    trs facile. Vous devez agir dans les autres dimensions de lespace avec une certitude plus

    consciente que sur terre. Cest--dire, non seulement vous devez tre en possession de vos

    facults ordinaires, mais votre sensibilit plus grande doit vous permettre un contrle plus

    rigoureux. Dans de bonnes conditions dexprience, facults et sensations ne doivent

    reprsenter quune mme Unit consciente, capable de juger, de penser, de prvoir, dediscerner, dagir dans une entire libert.

    Pour tout le monde, le phnomne le plus convaincant est lacte de sparationconsciente, quelques pas de sa forme matrielle. Lon quitte son corps avec plus de facilit

    quun vtement et lon se demande pourquoi cette facult nest pas rpandue davantage. Quede sottises nous viterions !

    Dans tous les cas, le rsultat est certain, sans aucun doute. Cest un fait brutal, en

    dehors de tout jugement, de toute hypothse, de toute hallucination ou suggestion quelconque.

    Cest la certitude la plus vidente que lon puisse obtenir, sans aucune erreur possible.Ds que vous tes sorti de votre enveloppe organique, cette ralit simpose dans toute

    la force du terme. Vous voyez les meubles familiers de votre chambre sous le mme aspect.

    Seule une lgre phosphorescence vous permet de les distinguer. Tel un cadavre, votre forme

    matrielle repose inerte sur sa couche. Limpression est tellement saisissante

    quinstinctivement lon se croit mort. Il ne faut pas cder ce sentiment naturel et de toute

    votre volont rsistez la force qui vous attire dans votre corps matriel. Le double est

    tellement sensible quune crainte exagre le ferait rentrer brutalement dans son enveloppe

    physique et vous prouveriez de grosses difficults pour recommencer lexprience.

    Si vous rsistez, vous avez le temps dexaminer succinctement les lieux, vous rentrez

    lentement dans votre corps et vous prenez note immdiatement de tous les dtails que vous

    venez dobserver. Puis vous recommencez le mme exercice. Il est dj plus facile ; mesureque le double shabitue cette dsincarnation provisoire, il devient plus maniable. Vous

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    pouvez alors vous promener dans votre chambre sans inconvnient, faire toutes les

    observations possibles et imaginables, vous asseoir, penser, mditer, avec une lucidit plusconsciente que dans ltat physique.

    Au dbut, lon est tent de sortir de sa chambre, pour juger ltat des lieu, dans cettecurieuse dimension. Il se produit ceci : la substance que vous utilisez comme double rentre

    dans le corps physique et cest avec une forme plus thre que vous gagnez lespace. Ladlicatesse des vibrations de cette nouvelle dimension donne accs tout un ordre de

    phnomnes nouveaux, quil importe de bien observer, afin de prendre conscience des

    possibilits de chacun des mondes dans lesquels on pntre. Si vous dsirez pousser

    lexprience encore plus loin, un troisime support sextriorise dans un ther plus rarfi et

    les phnomnes samplifient dune faon proportionnelle.

    Tout se passe comme si nous possdions diffrents corps embots les uns dans les

    autres, par une dimension plus rduite. Lorsque la volont consciente pntre cette nouvelle

    dimension, elle entrane avec elle le corps correspondant.

    Puisque chacun des tats successifs de cet Univers original pntre les dimensions

    infrieures de la substance que lon vient de quitter, il est facile de simaginer ltendue

    progressive des phnomnes auxquels on a accs. En somme, lon se rapproche des Causesphnomnales et la mme opration accomplie dans un plan suprieur dtermine dans lestourbillons infrieurs une multiplicit deffets, qui, leur tour, seront autant de causes pour

    une substance plus condense.

    Lorsque lon se ddouble sans ordre ni mthode, lon ignore donc la qualit de la

    forme qui sextriorise et comme elle entrane la Conscience dans la dimension

    correspondante, lon obtient des rsultats ne concordant pas avec ceux dun tudiant ayant

    utilis une autre forme.

    Do second point observer. Toujours commencer avec le premier double et pour

    cela sexercer se dgager dans sa chambre, sans essayer au dbut de voyager autre part.

    Les expriences effectuer dans cette dimension sont dailleurs extrmement

    nombreuses. Elles permettent dobtenir de nouvelles prcisions sur nos connaissances

    actuelles et de commencer la documentation sur des problmes jugs impossibles rsoudre

    par notre Civilisation.Enfin, lacte mme de cette sparation consciente, sa possibilit certaine, hors de toute

    contestation possible, en conservant lusage de toutes ses facults et de ses sensations, estsuffisant pour dterminer la modification scientifique, morale et religieuse de nos opinions et

    de nos croyances.Le phnomne de dislocation entre lHomme et son corps, la certitude consciente de

    pouvoir vivre dans une nouvelle dimension est la seule ralit vidente que jaffirme comme

    vraie, sans aucun doute.

    Cette certitude nest pas un dogme. Ce nest pas une question de foi. Ce nest pas lersultat dune suggestion. Cest une ralit accessible tout le monde. Cest leffet

    mathmatique et prcis, engendr par un ensemble de Causes, aboutissant au mme rsultat,

    lorsquon les rpte dans les mmes conditions. Cest un fait, en dehors de tout raisonnement,

    labri de toutes les critiques et de toutes les contestations. Nier un fait aussi tangible avant

    de lavoir contrl soi-mme, serait pour lauteur une preuve certaine de son infriorit

    volutive, quelle que soit sa situation sociale.

    En dehors de cette certitude, je vous prsente tous les autres dtails, comme des

    observations personnelles. Il y a, en effet, des quantits de points trs intressants sur lesquels

    je ne me suis pas attard. Jai voulu connatre le fin mot de lnigme, atteindre les plus hautes

    possibilits de la Conscience et les faits qui en sont rsults sont tellement merveilleux quils

    paratront imaginaires ceux qui ne connaissent pas ladmirable organisation des Mondessuprieurs.

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    ***

    Nous allons, tout dabord, examiner la nature des sensations et des impressionspendant le phnomne de dislocation.

    Malgr leur nombreuse varit, lon peut les classer en trois catgories :

    1 Les phnomnes sensitifs, prparant lacte de ddoublement ;

    2 Les ddoublements instantans, accompagns ou non de sensations ;

    3 Le dgagement par tourbillon.

    Pour observer convenablement ces dtails, il faut effectuer ces expriences vers quatre

    ou cinq heures du matin, aprs avoir bien dormi. Lon vite ainsi laction de la conscience

    infrieure.

    Aprs avoir concentr les dtails que lon se propose dexprimenter, lon chasse toute

    pense et lon se trouve en dexcellentes conditions rceptives pour discerner immdiatement

    la vibration la plus faible provenant des autres dimensions de lespace.Il ne faut pas sendormir, ni tre quelques secondes avant de prendre contact avec la

    ralit. Aussitt quune oscillation, aussi faible soit-elle, affecte lune de vos formes, vous

    devez aussitt prendre conscience de vous-mme. Sans bouger, sans faire un mouvement,

    toute votre attention doit tre fixe sur les sensations, les images, les actions qui vont se

    drouler. Vous devez tre parfaitement lucide, avoir lesprit toutes les dcisions que vous

    avez prises et suivre attentivement les phases du phnomne, afin de pouvoir en transcrire

    tous les dtails. Il vaut mieux recommencer cinquante fois si cest ncessaire pour crire ses

    observations, que de vouloir tout examiner la fois. Rappelez-vous que labondance des

    dtails nuit la prcision des faits.

    Dailleurs, rien de plus facile, puisque vous ntes pas endormi. Le ddoublement, la

    sparation du Moi conscient et de ses formes provisoires seffectue ltat de veille .

    Ainsi, il mest arriv dtre debout, ddoubl dans ma chambre, dans linstant mme

    o je fermais les paupires et sans aucune sensation particulire. Une telle rapidit estextraordinaire. Mais le plus surprenant, cest la ralit des sensations matrielles que lon

    prouve. Lhabitude de cette sparation entrane une telle familiarit avec les autres mondesquen certains cas, au moment prcis de me prcipiter dans lespace, je suis revenu sur mes

    pas massurer que je ntais pas en somnambulisme et que mon corps matriel tait bien rest sa place.

    Ceci vous indique la ralit saisissante de cet tat. Dites-vous bien que vous tes le

    matre conscient de vos diffrentes enveloppes.

    Voici une exprience dmontrant la souplesse de cette organisation dans le transfert dela sensibilit dune forme lautre.

    Ctait aprs avoir effectu quelques randonnes dans lespace, jtais revenu prs de

    ma forme physique et, sans my incorporer compltement, je me trouvais au point exact

    dquilibre o la sensibilit matrielle passe dans la forme suivante. Dun simple dsir, je

    faisais pencher la balance dans un sens ou dans lautre. Ds que je favorisais le dgagement

    dans la quatrime dimension, je me sentais plus lger, sans aucune sensation du corps

    physique. Et, fait curieux, javais la sensation trs nette que mes mains se touchaient dans le

    dos, suivant une position familire. Ds que je ramenais mon attention sur ma forme

    matrielle, lintensit du dgagement diminuait. Mon corps tait lourd comme du plomb, la

    respiration trs ralentie, je sentais la rugosit des draps reposant sur mes bras allongs prs

    de mon corps, la fracheur de la temprature, le jour qui filtrait travers mes paupires.Jentendais le bruit de la rue.

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    En reportant ma pense vers le ddoublement, la balance penchait aussitt de lautre

    ct. Toutes ces sensations disparaissaient avec la rapidit de lclair. Je me trouvais dans lemilieu que je venais de quitter, et je percevais le calme, la douceur, le bien-tre inexprimable

    de cet tat.Le phnomne du ddoublement nest donc pas un tat de sommeil naturel ou

    provoqu. Il est dune lucidit suprieure celle de la vie terrestre. Quelle que soit ladimension dans laquelle on se trouve, lon doit rester absolument conscient et pouvoir aussitt

    ouvrir les paupires, prendre son crayon et noter ses observations, comme dans les moments

    les plus lucides de la journe.

    V La prparation au dgagement par les facults sensitives

    Ce qui caractrise lensemble des phnomnes de cette catgorie est la prparation au

    travail qui va seffectuer par la mise en activit dune facult sensitive. Image ou sensation,

    elle permet loprateur, encore peu familiaris avec la priode dattente qui constitue ltat

    d isolement des psychistes, de prendre conscience de lui-mme et de favoriserlextraction de son double en agissant dans un sens convenable.

    Cela peut tre limage dune fentre, dune porte, vous donnant lide de passage dans

    un autre domaine. Cest aussi une lueur, une figure gomtrique, un espace clair au milieu des

    nuages, provoquant le mme dsir. Parfois la ralit est plus saisissante. Un jour, jai pris

    conscience de mon tat au moment o jtais demi extrioris. Le visage tourn vers le

    parquet de la chambre, lgrement pench, les bras tendus en avant, je me laissai glisser

    jusqu terre et je tirais la partie de mon double encore engag dans son enveloppe,

    comme sil sagissait de sortir dun vtement trop troit. Bientt, jeus la sensation de poser

    mes pieds terre et je me relevais dans la position naturelle, avec cette impression de libert

    si caractristique lorsque lon est ddoubl.

    Une autre fois, javais les paupires peine closes que je me vis demi dgag. Le

    buste tendu horizontalement, en dehors du lit, le visage tourn vers le plafond. La

    promptitude et leffet lugubre de cette scne provoqua en moi un tel frisson que je rintgraiimmdiatement mon enveloppe organique.

    Il faut aussi tenir compte des surprises plus ou moins bizarres. Dans une exprience ojavais fait des efforts assez prolongs, je fus peine ddoubl que je reus une formidable

    gifle, sans que je puisse me rendre compte de son origine.Une autre fois, le dgagement tait peine termin que je tournai sur moi-mme, dans

    une sorte de looping peu agrable. Un cas, plus dplaisant, fut un bouleversement

    extraordinaire du double. Javais rencontr ce jour-l une rsistance inaccoutume dans mes

    exercices de ddoublement. Plus jaccentuais mes efforts et plus javais la sensation dtrecomprim par la substance ambiante. Dcid vaincre malgr tout, je concentrai toute ma

    volont et je fus dgag. Aussitt, jeus limpression dun dsordre intense dans ma forme

    astrale. Javais la sensation dtre bris en morceaux qui se projetaient de toutes parts.

    Comme dans les cas difficiles, jappelai immdiatement laide et tout cessa, avec la

    rintgration de mon double.

    Dans cette catgorie, la sensation finale, laquelle aboutissent toutes les autres, est

    celle de sortir de quelque chose, dun endroit troit, resserr. Tous les efforts sont orients

    vers ce rsultat, qui se ralise avec un succs variable. Ds que lon est dgag, lon prouve

    limpression de respirer laise, une sensation de bien-tre vous envahit, la conscience a le

    sentiment dune libert laquelle elle ntait pas encore habitue et je me suis surpris au

    dbut me secouer, la faon du chien sortant de leau.

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    Le phnomne ne saccomplit pas toujours immdiatement. Lon reste parfois une

    heure ou deux dans un tat dnervement spcial. Les conditions dquilibre du corpsphysique, lorganisation des facults psychologiques, les variations atmosphriques, chaleur,

    humidit, scheresse, sont autant de facteurs considrer. Toutes les vibrations, de quelquenature quelles soient, son, lumire, lectricit, radiations des corps, exercent leur influence

    sur la production du phnomne. Il faut donc sattendre aux sensations les pluscontradictoires, jusquau jour o nous aurons dtermin les vibrations favorables la

    manifestation du phnomne.

    Un jour, je me vis tendu plat ventre sur une table, en agrippant les bords placs

    devant moi et tirant avec force pour sortir de mon corps. Une autre fois, je me voyais sur le lit,

    la tte lemplacement normal des pieds et magitant dans une sorte de reptation peu

    agrable, mais ncessaire au rsultat obtenir. Dans un autre cas, javais la sensation de

    menrouler autour dun montant du lit, pour quitter ce corps rcalcitrant.

    Dans ces exemples, la vision et la sensation sont unies. Elles peuvent tre alternatives

    comme dans les faits dj cits, ou compltement spares.

    Jai eu, dans certains cas, la seule impression de me traner sur le lit. Sans le voir, je

    sentais la couverture, comme une rugosit gnante. Dans dautres exercices, mon corpssengourdissait, javais limpression de toucher le plafond et il me semblait que la respirationseffectuait par un fil. Enfin, cette respiration saffaiblissait progressivement, jusquau

    moment o je donnai le dernier lan pour franchir la dimension suivante.

    Une autre srie de sensations plus rares comprend les influences psychiques de nos

    entraneurs invisibles. Une sorte de pluie fine, trs froide, parcourt le corps, de la tte aux

    pieds et lengourdit progressivement. Ou bien, ce sont des passes magntiques, sexerant

    dune faon circulaire sur le visage.

    Le rsultat final est le mme : sensation de passer par une troite ouverture, donnant

    lieu au dgagement conscient, prs de son corps physique.

    Il peut arriver aussi que lon ait des visions assez dsagrables, ayant plutt le

    caractre de lhallucination. Les yeux ouverts, je vis un jour se former prs de ma figure une

    norme araigne. Une autre fois, ce furent deux petits chiens blancs, qui se prsentrent dans

    les mmes conditions. Quoique moins dsagrable que la premire, par un effort de pense jechassai cette apparition, inutile au rsultat que lon veut obtenir.

    En gnral, laction de ces facults sensitives sobserve surtout dans le dgagement,prs de son corps. La sortie dans les autres dimensions se ralise plutt dans les catgories

    suivantes. Dans tous les cas, le calme et le sang-froid sont de rigueur. Il faut tresuffisamment matre de soi pour observer tous les dtails de lopration, comme sil sagissait

    dune autre personne.

    VI La sparation instantane

    Les phnomnes de cette seconde catgorie exigent dj une certaine habitude.

    Nanmoins, comme ils peuvent survenir au moment o lon ne sy attend pas, il est prudent

    de les connatre, afin de ne pas tre surpris.

    Leur caractre essentiel rside dans la promptitude du dgagement qui a lieu avec la

    rapidit de lclair. Lorsque la sensation laccompagne, lon a limpression dune chute dans

    lespace. Parfois cette sensation elle-mme disparat, et lon se trouve ddoubl

    instantanment dans sa chambre, ou dans une autre dimension.

    Plus que jamais la Conscience doit tre prpare cette rapidit, afin que lon puisse

    se tenir immdiatement sur la dfensive. Lon ne sait jamais la nature du phnomne qui va seraliser et il est bon de conserver la plus grande prudence.

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    Dans une de ces expriences, jai prouv la sensation brutale dtre prcipit dans le

    vide, la tte en avant. Il y a naturellement, au dbut, un moment de surprise, quil fautsexercer rduire le plus possible. La Conscience doit acqurir immdiatement sa lucidit

    complte et tre prte parer tous les obstacles qui peuvent se prsenter.Un autre jour, je mtais ddoubl, contre mon habitude, couch sur le ct droit. Jeus

    la sensation de choir, comme si javais t couch sur une trappe que lon ouvre brusquement.Inconsciemment, la premire impulsion vous porte rpter les mmes gestes que vous feriez

    sur terre, dans les mmes circonstances. Lon tend les bras et les jambes, comme pour se

    raccrocher quelque chose et lon se prpare crier. Aussi rapide soit-elle, cette impulsion

    provoque la lucidit de la Conscience. Lon redevient soi-mme et cest dans le plus grand

    calme, en possession de toutes ses facults, en pleine connaissance de on double tat, des

    efforts dj tents, des conditions de russite, des obstacles possibles, des dcisions prises,

    que lon observe, sans rsister, les dtails du ddoublement.

    Dans une autre srie dexercices, javais t nettement entrav par des forces

    contraires. Je luttais avec acharnement et jen avais dj retir une courbature gnrale. Le

    lendemain de cette lutte, je navais pas termin la concentration de ma pense que, tel un

    boulet de canon, mon double fut expuls violemment de sa forme organique. Je fus projet laface contre terre, les bras tendus en avant, avec une telle violence et une nettet si parfaiteque je crus un instant tre tomb de mon lit avec mon corps physique. Il nen tait rien. Jtais

    bel et bien ddoubl et je fis dans ma chambre la srie dexpriences que javais projete.

    Dailleurs, ce jour-l, le double tait plus condens que dhabitude. Pour changer de

    dimension, je voulus passer travers les murs de lappartement, mais je les trouvais rsistants.

    En insistant, jen retirai une douleur dans la rgion du front et je dus recourir louverture

    astrale de la fentre pour que mon premier double gagne ses pnates.

    Une autre fois, aprs avoir vu quelques figures grimaantes, je me trouvai

    immdiatement debout, dans la chambre, sans autre prparation. La surprise fut dautant plus

    grande que je navais pas pens me ddoubler et que je navais prpar aucun sujet dtude.

    Dans une cas, jprouvai une sensation inconsciente de frayeur. Toutes mes facults

    conscientes devinrent immdiatement limpides et je maperus que jtais plong au sein

    dune atmosphre gristre, semblable de gros nuages. Mlevant perpendiculairement danscette masse sombre qui ne me disait rien qui vaille, je me tenais sur la dfensive, en acclrant

    cette traverse de tout mon pouvoir. Je parvins alors dans une atmosphre plus sympathique,o je trouvai lun de mes amis dcds, avec qui jeux une assez longue conversation.

    Ce quil y a de particulirement agrable dans ces visites, cest labsence dhypocrisiedont nos relations terrestres sont empoisonnes. Rien ne peut rendre la douceur des sentiments

    partags et compris, dans les relations avec nos Amis de lEspace.

    Pour lapprcier comme il convient, il faut bien penser quen ce moment je ne vous

    cite pas un rve, je ne relate pas une vision dont les caractristiques diffrent. Je vous cite unfait rel, un acte conscient, accompli dans une lucidit parfaite, dans une libert entire, sans

    aucune trace de sommeil. Vous tes l prs de vos amis, conversant affectueusement,

    parfaitement conscient de votre double situation, que vous tes capable de faire cesser

    linstant mme si vous le dsirez. Tous vos lments psychiques tant en activit, il vous

    suffit dune pense pour tre immdiatement dans votre corps, aussi lucide qu nimporte

    quel moment de la journe.

    Au contraire, il arrive parfois que vous vous sentez rajeuni par une vie plus intense.

    Dans un prochain ouvrage, je vous citerai lanalyse dlments tirs de la substance la plus

    parfaite du Cosmos, que jai russi conserver toute une journe dans le tracas des

    occupations quotidiennes.

    Dailleurs, lon garde assez souvent des traces de la radioactivit des Mondes o lonpntre. Ces oscillations supplmentaires donnent aux facults un essor inconnu. Lon pense,

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    lon agit dans la journe avec une facilit qui tient du prodige. Sans effort lon rsout des

    problmes compliqus. Mais le plus curieux de cet tat, dj extraordinaire par lui-mme,cest la facilit avec laquelle on laccepte. Ne croyez pas que lon est merveill. Cela parat

    si naturel que lon croit avoir toujours t ainsi et il semble quil ny aura pas de fin. Jaiobserv que ce sentiment de parfaite quitude se ralise avec une intensit proportionnelle

    llvation, au raffinement des tats quintessencis de lther. Il atteint son maximum depuissance dans lUnion de la Conscience suprieure avec lEssence de la Vie spirituelle.

    Ce nest quaprs tre revenu ltat normal que lon peut apprcier la diffrence. Il

    semble que toutes nos facults sont renfermes dans une bote et que les penses filtrent

    pniblement travers les molcules.

    Parmi les cas de dgagement instantan, jai prouv un jour limpression peu

    complique de me lever. Comme il ny a aucune diffrence de sensations avec le rveil

    ordinaire, lon ne se rend pas compte de lextriorisation. Ce nest quaprs tre debout, en

    constatant la prsence du corps allong sur sa couche, que lon prend conscience de son

    double tat.

    Enfin, lexprience la plus curieuse de cette catgorie est la suivante. Je mtais veill

    comme dhabitude, et aprs avoir vrifi lheure, je mallongeai convenablement, les brastendus prs de mon corps. Je me disposai clore les paupires et faire les diffrentsexercices psychiques, lorsque immdiatement je me trouvai debout, prs de mon lit, sans

    avoir eu le temps de fermer les yeux. Je restai un moment abasourdi, contemplant avec

    stupeur ce corps tendu les yeux ouverts, sans expression. Dans cet essai, la mmoire et toutes

    les facults conscientes nont pas subi la moindre altration. Sans transition, la sensibilit du

    corps physique est passe dans le double et toutes les facults lont suivi instantanment.

    VII Le ddoublement par tourbillon

    La sparation de lEtre conscient et de son enveloppe organique seffectue dans cette

    troisime catgorie sous une impulsion trange, donnant limpression exacte dtre enlev par

    un tourbillon. Lon a la sensation dtre aspir violemment par une sorte de trombe et aussittlon prend un contact conscient avec la substance des autres mondes. Cette extraction nest

    jamais pnible. Mais, comme lon ignore gnralement lendroit exact o ce tourbillon vavous dposer, il est prudent de se tenir sur la dfensive.

    Afin de raliser un meilleur contrle, jai pris lhabitude de me ddoubler dabord dansla chambre, avant de gagner une autre dimension. Toutefois, ce tourbillon nest pas toujours

    obissant et souvent il aspire une forme plus thre, quil emmne dans une sorte de

    courant , dans un vent dther extrmement curieux observer. Cette catgorie de

    ddoublement est certainement plus agrable sous tous les rapports. Elle peut tre lie diffrentes visions ou sensations, sans que ce soit une ncessit. En gnral les sensations qui

    suivent ce genre dextriorisation sont plus dlicates, plus raffines. La lucidit consciente est

    plus vive. Les facults plus puissantes. La pense plus rapide. Lon prouve une Unit de vie

    plus homogne, dont la radioactivit plus vibrante transmet la Conscience des influences

    inconnues dans les autres dimensions.

    Voici quelques exemples. Aprs mtre veill lheure ordinaire de mes essais, sans

    avoir eu le temps de penser quoi que ce soit, jentendis des aboiements formidables.

    Aussitt je me sentis emport dans un tourbillon. Javais la sensation de descendre trs

    rapidement. Dans lopacit gristre et nuageuse de latmosphre dans laquelle jtais plong,

    je distinguais des lueurs verdtres et prs de moi un gros chien blanc. Puis le courant se

    ralentit peu peu et me ramena dans mon corps. Je notai immdiatement ces observations etjattendis une nouvelle exprience. Mon attente fut de courte dure. Une sorte de pluie fine et

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    glace me tombait sur la tte avec une grande intensit et bientt je fus extrait de mon

    enveloppe par un tourbillon dont linfluence fut aussi courte que la premire. Aprs en avoirnot les caractristiques, jattendis un troisime essai. Cette fois, les fluides furent moins

    intenses. Je parcourais lespace, debout, en glissant quelques pas du sol. Ctait en 1914 etje visitai ainsi la Belgique et les flottes de guerre.

    A noter, en passant, limage du chien comme symbole des moyens utiliss par lesAmis qui vous aident dans vos oprations psychiques. En effet, moins davoir avec Eux un

    entretien particulier, les Guides se montrent rarement. Ils prfrent envoyer une image,

    inspirant confiance, et celle dun chien est la plus frquente. Ces chiens ne sont pas toujours

    blancs, ils sont parfois gris comme des chiens de berger et leur grosseur varie du petit chien

    japonais au chien du Mont Saint-Bernard. Enfin, ils peuvent tre plusieurs vous garder ainsi,

    et leur vue procure un sentiment de confiance, un surcrot dnergie.

    Dans les cas les plus frquents, le dgagement par tourbillon nest accompagn

    daucune vision ou sensation. Lon est seulement transport dans un vent dther, une

    vitesse variable, vers un but que lon ignore. Aussi faut-il se tenir prt toute ventualit.

    Lorsque lon est emport par ce courant magntique, lon a limpression dune vitesse

    effroyable. Un vent de tempte vous souffle aux oreilles. Lon croirait se dplacer danslatmosphre terrestre une vitesse inapprciable. A plusieurs reprises, jai constat la

    prsence dun sillage lumineux, laiss par mon double dans ce vent dther.

    La rapidit avec laquelle on est entran ne permet pas toujours de se placer dans une

    position convenable, tantt lon est debout, parfois lon est couch sur le ventre, sur le dos,

    sur le ct, moins que lon ne soit tout simplement assis. Il peut arriver aussi que lon soit

    transport la tte ou les pieds en avant, dans un courant horizontal, oblique ou vertical. Avec

    la sensation de monte ou de descente. En gnral, chaque fois que le courant est latral, lon

    peut avoir confiance ; mais lorsquil est dirig verticalement, avec une sensation de descente,

    il faut se mfier.

    Ainsi, au cours dune exprience, jobservais paisiblement un magnifique panorama

    qui se droulait sous moi, lorsque tout coup, sans motif apparent, le courant qui me

    transportait changea de direction et jeus la sensation de descendre une vitesse vertigineuse.

    Jobservais diffrentes images. La dernire fut une sorte de boyau dans lequel je fus enform.A mesure que je descendais, ce boyau se rtrcissais et provoquait en moi des sensations

    correspondantes. Javais limpression dtre compress et je suffoquais littralement. Sansperdre mon sang-froid, je me mis sourire et jappelai mentalement mes Guides. Bientt un

    tourbillon menleva de cette situation dsagrable et je poussai un soupir de soulagementlorsque je me vis dans un espace libre.

    Le transport dans ces courants lectromagntiques donne la sensation dtre emport

    dans un courant dair formidable, une vitesse vertigineuse, dans un milieu nuageux, sortes

    de cumulus, tantt noirtres, parfois gristres, avec des claircies permettant de discerner unpaysage quelconque. Le transport dans une atmosphre claire est beaucoup plus rare.

    Ces courants thriques vitalisent en quelque sorte la forme physique. Dans les autres

    catgories de ddoublement, lon peut en conserver une lgre courbature. Dans celle-ci, lon

    est rarement fatigu. Au contraire, lon reprend sa forme physique avec une excellente

    impression et un surcrot dnergie vitale. Quelle que soit la banalit des faits que lon a

    observs au cours de lexprience, lon en revient avec une conscience plus vive, plus active.

    Les dtails les plus infimes sont dune nettet remarquable. Le corps tout entier se trouve

    imprgn dune radioactivit la fois si douce et si puissante que les larmes viennent aux

    yeux. Cest en vain que lon cherche une expression capable de dfinir un tat de bonheur

    aussi complet, aussi rel, aussi vivifiant. Lexaltation dune joie terrestre serait une mauvaise

    analogie, car jamais on a t aussi calme. Cest en quelque sorte une vie suprieure qui se

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    dverse dans la forme physique et donne momentanment aux facults une extension

    considrable.La lucidit exceptionnelle de ce mode de dgagement a sa contre-partie dans ce fait

    que le souvenir disparat plus rapidement. Aussi, une bonne habitude est de noterimmdiatement les dtails des observations, si lon tient les conserver. Un jour que javais

    tard les crire, la mmoire mest revenue par la fin, en remontant des dernires auxpremires phases de lexprience. Une autre fois, admirablement conscient des moindres

    dtails de ma sortie astrale, jeux peine pos le crayon sur le papier que la mmoire me

    manqua subitement, sans quil me ft possible de me rappeler quoi que ce soit.

    Voici dautres exemples de dgagement par tourbillon.

    Aprs tre rest veill pendant une heure sans rsultat, dans cette sorte dexcitation

    nerveuse qui prcde souvent le ddoublement, je me sentis enlev dans un violent tourbillon.

    Ne sachant o jtais, ne voyant rien, jappelai laide et constatai aussitt que jtais dans

    ma chambre. Une sorte de lumire rostre illuminait latmosphre. Aussitt que jeaux pris

    suffisamment conscience de moi-mme et de toutes mes possibilits daction, un vent dther

    me saisit et me transporta parmi des nuages gris. Etendu sur le dos, sans quil soit ncessaire

    de faire aucun mouvement, javais une excellente impression de calme et de scurit. Laconscience, doue dun degr de lucidit suprieur aux expriences habituelles, jtais placdans les meilleures conditions dobservation. Aucune sensation, aussi faible soit-elle, ne

    pouvait mchapper. Tout en tant entirement libre, sans quune facult domine lautre, une

    sorte dintuition clairvoyante imprgnait la conscience et me donnait limpression que toutes

    mes connaissances prcdentes taient l, prtes se manifester. Javais la sensation que

    toutes mes facults taient en veil, avec le sentiment dune Unit consciente de ses pouvoirs,

    sans quaucune vibration trangre ne vienne troubler lharmonie dune telle certitude.

    Je fus transport ainsi, des milliers de kilomtres, dans un paysage familier de mon

    enfance. Je traversais les obstacles matriels comme de simples images et, aprs avoir observ

    des dtails vcus dans ma jeunesse, le courant se ralentit et me ramena dans mon corps.

    Par lui-mme, ce ddoublement na rien dextraordinaire. Ce qui en fait pour moi la

    valeur, cest la super-nettet, la super-lgret, la super-conscience que jai prouves.

    Dans un autre cas, je fus pris par lun de ces courants magntiques au cours dunddoublement. Contre mon habitude, je mtais ddoubl le soir et, aprs avoir vu des visages

    grimaants, je me trouvai sans transition dpos dlicatement dans ma chambre. Aprs mtrepromen un instant, je ne fis aucune remarque digne dintrt. Mon double me parut

    lgrement color, quant au corps physique, tendu inerte, sans connaissance, il nemintressait gure. Je dcidais de me rendre un point de la terre, situ quelques milliers

    de kilomtres et je passai travers le mur de la chambre. Je lavais peine franchi que je fus

    arrach par un violent tourbillon et transport avec une rapidit extrme dans un nuage noir.

    Je me trouvais dans une position couche et, comme ce noir ne me paraissait pas trsfavorable, je voulus me placer debout. Je ne pus y russir. Mon double tourna sur lui-mme

    dans un mouvement de rotation, semblable au soleil usit en gymnastique, et je continuai

    parcourir lespace dans cette trange culbute.

    Jappelai laide, cette situation pnible cessa enfin et je repris ma position normale.

    Le nuage disparut et je passai avec la mme vitesse fantastique travers des quantits de

    maisons. Dans cette exprience, jobservai une sorte de trane phosphorescente, laissant

    derrire moi un sillage lumineux. Enfin ce courant se ralentit et je repris mon habitation

    terrestre.

    VIII LEtre humain conscient prs de sa forme physique

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    Se sparer en deux parties, dans un lieu familier, agir en toute conscience, avec toute

    la libert dsirable et penser que lon est encore vivant sur terre, rsume le plus grandtriomphe du Moi pensant sur la matire.

    Ce triomphe na pas de limite et ltre humain peut, sil le dsire, pntrer lesdimensions successives de la substance pour aboutir lextrme vitesse, concidant la

    dimension la plus simple des atomes de notre systme dUnivers.Nos connaissances ordinaires, notre ducation, nos murs, nos coutumes tant en

    contradiction flagrante avec cette ralit exprimentale, lon prouve la premire tentative

    de ddoublement un choc quil faut tre prt supporter.

    La ralit est si brusque que tous les mots invents par les humains sont sans valeur

    devant le fait accompli. Devant une telle vidence, dont on doute jusquau dernier moment,

    tous les raisonnements contradictoires de la Science, de la Religion et de la Philosophie

    scroulent lamentablement, sans quil en reste trace. En mme temps, un flot de Pourquoi

    et de Comment surgit de toute part et cette surabondance dides donne la sensation de

    recevoir un coup de massue. Elle est de courte dure. Bientt, la russite dune exprience

    aussi problmatique, la joie intime de connatre enfin la ralit vraie, en dehors de toute

    spculation sentimentale et intellectuelle, donne loprateur tous les espoirs, toutes lescertitudes que lui avait enleves la Civilisation.

    Ce qui est le plus stupfiant dans cette ralisation, cest la facilit avec laquelle

    disparaissent tous ces enseignements sculaires. Aussitt rduits nant, ils crvent comme

    des bulles de savon. Sur-le-champ, lon reste confondu de tant defforts accomplis par les

    hommes depuis des sicles de civilisation, pour aboutir cette catastrophe finale. Cependant,

    lorsque lon rflchit, lon saperoit que cest prcisment lincertitude de ces opinions qui

    nous ont amen accomplir les efforts ncessaires pour aboutir la certitude exprimentale

    daujourdhui.

    Les premires surprises passes, cest avec joie que lon recommence svader de sa

    prison de chair. Dans ce nouveau domaine, lon contemple avec plaisir ses objets familiers.

    Lon se promne dans son appartement avec une sensation inaccoutume de force et de

    confiance. Les ides sont plus prcises que dans la vie terrestre. Bref, cest une vie

    incontestablement suprieure lexistence terrestre.A chaque exprience, les mmes joies se renouvellent. Limpression dominante est un

    caractre de scurit, semblable celui que lon prouve en rentrant chez soi aprs quelquetemps dabsence. Et cette impression de confiance, cette sensation de rentrer chez soi est

    proportionnelle la qualit force de la substance dans laquelle on se ddouble.La forme qui sextriorise ainsi prs du corps physique est assez matrielle. Elle

    contient la sensibilit du corps organique et ne peut gure sen loigner que dune dizaine de

    mtres. Il est donc naturel que, dans cet tat, lon soit port faire les mmes gestes que dans

    la vie ordinaire. Ainsi, pour sortir de sa chambre lon est oblig de faire le simulacre douvrirla porte ou la fentre. A plusieurs reprises, jai voulu passer travers les murs et, malgr toute

    ma volont, je nai russi qu prouver une douleur la tte, comme si mon corps physique

    avait t prsent. Beaucoup plus tard, jy suis parvenu. Dabord, ces murs mont sembl

    mous, puis je les ai traverss comme sils nexistaient point. Et cela parce que jextriorisais

    un double moins matriel, plus radioactif que les prcdents.

    Latmosphre de la chambre suit les mmes variations. Une faible phosphorescence lui

    donne une luminosit spciale. Quoique assez sombre, lon sy reconnat cependant

    suffisamment. Lorsque la sensibilit magntique du double augmente, latmosphre se

    clarifie.

    Voici quelques exemples de ddoublement dans la chambre.

    Javais tent une exprience, le soir, sans tre dshabill, simplement tendu sur monlit. Je pensai simplement me ddoubler, sans autre exercice et je fermai les yeux. Bientt

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    une image se dessina. Je fis leffort ncessaire et jprouvai la sensation dtre comprim,

    comme si je me faufilais dans une troite ouverture. Enfin je me levai de mon lit avec maseconde forme. Quoique jeusse dj une anne dentranement lorsque je ralisai cette

    exprience, ds que je pris conscience de mon double tat, jprouvai une peur instinctive. Jeme matrisai, mais, malgr ma volont, la suggestion de crainte avait produit son effet. Je

    sentais des milliers de liens invisibles qui mattiraient dans ma forme physique. Je rsistai detoutes mes forces et jobservai curieusement autour de moi. Tout tait sombre. Le feu de la

    chemine projetait une lgre lueur et je constatai que, contrairement aux affirmations de

    certains auteurs, les murs ntaient pas transparents. Avec la main droite, je me serrai le

    poignet gauche, il me parut ferme. A ce moment, jentendis siffler lair Au drapeau .

    Quoique je ne visse rien, je pense que ce fut moi que sadressait ce discours. Cependant,

    lattraction navait pas cess et je dus cder. Jouvris les yeux, je pris note de ces observations

    et, aprs mtre dshabill et couch, je tentai une nouvelle exprience.

    Javais concentr mon attention sur les oprations suivantes : rapporter sur mon lit une

    feuille de papier place en face, sur une commode, examiner plus attentivement les lieux. Je

    mendormis et mveillai vers minuit, avec le vague souvenir davoir vol, une grande

    hauteur, au-dessus de btiments quelconques. Aprs avoir regard lheure, je fermai lespaupires. Javais peine termin ce mouvement que je sortis de mon corps dune faon assezcurieuse. Jtais en quilibre sur les mains et je fis ainsi le tour de la chambre, les pieds en

    lair. Revenu prs du lit, je repris la position naturelle. Quoique le feu de la chemine ft

    teint, la chambre me parut moins sombre que la premire fois. Jtais trs calme, aucune

    attraction ne me sollicitait. Ayant rflchi aux dcisions que javais prises, je me rendis prs

    du meuble, mais je vis deux feuilles de papier au lieu dune. Je les pris toutes deux et les

    plaai sur le lit. Ensuite, jallai masseoir dans un fauteuil en mditant sur cette trange

    situation. Jexaminai mes mains et mes pieds, ils me parurent semi-matriels, comme dans un

    clich de rayon X. Enfin, ne voyant rien autre chose de particulier, je dcidai de changer de

    dimension et daller voir un de mes amis. Jallai sur le balcon, dun lger saut je fus dans la

    rue. Je navais pas fait cinquante mtres quune force irrsistible mattira en arrire et

    mobligea rintgrer mon corps. Jouvris les paupires, jcrivis les dtails de lexprience

    et je constatai que le papier navait pas boug du meuble o je lavais plac.Vers trois heures du matin je tentai un troisime ddoublement. Cette fois,

    latmosphre tait encore plus lumineuse. Quoique les volets fussent ferms, je distinguai travers un beau ciel bleu. Je recommenai mon examen prcdent. Je soufflai sur le papier

    dcidment rcalcitrant. Jexaminai mes bras et, comme tout lheure, je trouvai un noyausolide au toucher, avec une ambiance de radiations grises, comme dans un clich

    radiographique. Enfin je rentrai dans mon enveloppe de chair. Le papier navait toujours pas

    boug.

    Depuis que jai fait ces essais, je me suis rendu compte de la possibilit dextrioriserun double de densit variable, entranant des pouvoirs et des observations de mme nature.

    Dans un exercice de mme genre, je pris conscience de moi-mme par la sensation

    dun ralentissement de la respiration, suivi dun effort pour sortir dun endroit troit, et

    aussitt je me sentis plus libre, sans aucune gne. Cette fois, la chambre me parut assez

    sombre. Je contemplai sans enthousiasme ma forme physique, dont la figure tait demi

    enfouie sous les draps. Je la touchai, elle me parut molle. Je membrassai moi-mme et jen

    retirai la mme sensation que lorsque lon embrasse une personne morte depuis peu de temps.

    Au milieu de lobscurit lgrement transparente de latmosphre, ce corps tide, inerte, sans

    rigidit musculaire, a un caractre assez lugubre. Cependant, je songeai la dcision que

    javais prise en tentant lexprience. Me rendre quinze mille kilomtres de lendroit o

    jtais, pour rendre visite une personne amie. A cet effet, je me dirigeai vers la fentre.Comme jessayai de passer travers, jprouvai une rsistance impossible vaincre et je

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    pensai que mon double, trop matriel, sy opposait. Je fis donc le simulacre douvrir cette

    fentre et je mlanai dans lespace en pensant la personne que jallais voir. Mon voyagefut assez rapide. A plusieurs reprises jprouvai une impression de fatigue et je dus marrter.

    Aprs avoir pri, les forces me revinrent et jarrivai sans encombres au terme du voyage.Jembrassai la personne en question, qui me fit remarquer que je ne possdais ni ventre, ni

    pieds. Je lui rpondis que, dans cette dimension, lon conservait seulement lapparence de lapartie suprieure du corps. Tout en conversant de choses et dautres, je remarquai que cet

    exercice me fatiguait. Ds que je cessai de parler, je reprenais des forces. Enfin, je revins dans

    mon corps, calme et bien repos, alors que jtais lgrement dprim en tentant lexprience.

    A propos de la question temps , notons que sa valeur est inversement

    proportionnelle la radioactivit de la substance dans laquelle on se ddouble. Elle atteint

    linstantanit dans lessence force des Mondes suprieurs. La Prire est galement un mot

    qui doit tre dbarrass de toutes les superstitions quon lui attribue. Dans linvisible, prier est

    synonyme dappeler, de demander aide et protection.

    Voici un autre ddoublement effectu avec une forme doue de vibrations encore plus

    subtiles.

    Sans exercice prliminaire, je pensai simplement me ddoubler. Je pris consciencede moi-mme dans lacte mme de lextriorisation. Javais la sensation et la vision dtretendu plat ventre sur une table. Les bras allongs devant moi, je prenais les rebords de cette

    table imaginaire, en tirant pour maider sortir de quelque chose. Javais limpression dtre

    enferm dans un sac, dont louverture trop troite tait une entrave. Enfin, mes efforts furent

    couronns de succs et je me vis prs de mon corps, en pleine possession de mes facults

    psychologiques et conscientes. Je me regardai dormir un moment, puis, aprs avoir embrass

    ma femme et mes enfants, je partis dans lespace, dans la direction de lEst. Pendant quelque

    temps, je voguai dans une position normale, cest--dire debout dans le milieu atmosphrique,

    le corps lgrement oblique, la tte en avant, le visage tourn vers lhorizon, si je puis

    mexprimer ainsi. Tout coup, jprouvai une attraction, qui me renversa sur le dos et

    mentrana les pieds en avant, dans une direction inconnue. Sans perdre mon sang-froid, je me

    laissai conduire, tout en redoublant dattention. Jarrivai dans un endroit de lespace

    reprsentant une chambre. Plusieurs personnes taient assises, prs dun monsieur couch.Aprs mavoir dit le nom de la personne malade, lon me fit asseoir et je causai avec mes

    voisins sur diffrents sujets. Je quittai cette socit et je revins dans mon corps pour noter cesdtails. Seule la nature des sujets traits disparut de ma mmoire. Je me dgageai une seconde

    fois de ma forme physique. Je vis alors mon Guide qui je posai diffrentes questions, dontjai, cette fois conserv la mmoire. Enfin, au lieu de rentrer comme dhabitude, directement

    dans mon corps, je marrtai dans la chambre, pour me rendre compte de la diffrence entre

    un double condens et une substance plus rarfie, comme celle que je venais dutiliser.

    Latmosphre de la chambre tait beaucoup plus lumineuse que dhabitude. Je vis ma femmeremuer dans le lit, sans en prouver aucune vibration. Puis je mexerai entrer et sortir

    successivement de mon enveloppe organique. La tnuit de la forme extrior