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Février 2012 - numéro 22 YaNoo Le Mag Rédacon : Christophe Faligon, Thierry Lefeuvre, et tous les interviewés SOMMAIRE > Marathon de Cheverny > Oxygen Challenge > Laurent Boquillet portrait > Carnet d’entrainement > Trail du vignoble Cogna- çais > Semi Huelgoat Carhaix > Zoom sur Philippe thuret > Endurance Shop > Guillaume Vimeney > Marathon d’Albi et le por- trait de son organisateur > Le papier de Cartier sur le premier cross de France > Boutique Organisateurs

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Février 2012 - numéro 22

YaNoo Le Mag

Photo couverture —Photos YaNoo—

Rédaction : Christophe Faligon, Thierry Lefeuvre, et tous les interviewés

SOMMAIRE

> Marathon de Cheverny

> Oxygen Challenge

> Laurent Boquillet portrait

> Carnet d’entrainement

> Trail du vignoble Cogna-

çais

> Semi Huelgoat Carhaix

> Zoom sur Philippe thuret

> Endurance Shop

> Guillaume Vimeney

> Marathon d’Albi et le por-

trait de son organisateur

> Le papier de Cartier sur le

premier cross de France

> Boutique Organisateurs

A une époque où le marathon était plutôt urbain, c’est l’histoire d’une

bande de copain qui décide de créer ‘’le marathon des champs’’.

Pendant 7 ans notre terrain de jeu se situe sur les terres de François 1er à Chambord, et le 1er avril prochain, nous vous proposons de’’ courir au pays

de Tintin’’ où aura lieu le 11ème marathon de Cheverny.

Une pasta-party le samedi soir dans l’Orangerie, un départ devant le châ-teau, des ravitaillements gastronomiques avec dégustation des produits du

terroir, de nombreux orchestres ……tout est réuni pour un week-end festif.

Le marathon de Cheverny, c’est aussi la première épreuve du Challenge de la Convivialité qui en compte une douzaine dans

l’hexagone.

Et pour que chacun puisse être de la fête, nous créons l’an pro-chain un duo marathon. Le 1er coureur fera 23 km et le second 19 km. Une randonnée de 11 km vous permettant de croiser les

marathoniens à 5 reprises est aussi proposée

Notez dès maintenant le 1er avril 2012 sur vos agendas….et ce

n’est pas un poisson.

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Laurent Boquillet, licencié au club manceau Free run 72, est

directeur adjoint des épreuves grand public chez ASO.

Portrait d’un coureur qui est à la fois organisateur de très

grands évènements sportifs français, chez ASO.

Comment as-tu démarré la course à pied Laurent ?

A 15 ans sur les conseils de mon oncle qui avait du mal à me suivre pendant le footing du dimanche matin ;)

Et démarré ton premier évènement ?

Mon premier évènement en tant qu’organisateur remonte à 1997 avec le Tour de France VTT et le meeting Diamond League de Charlety Paris déjà avec ASO.

Comment se réussissent de tels évènements comme le mee-

ting Areva que tu diriges maintenant ?

Avec le temps, l’expérience, la patience et la passion toujours présente ! Cela coute cher et le modèle économique n’est pas vraiment là, il y a beaucoup de charges et pas beaucoup de re-cettes en face…

L’athlé fait toujours autant rêver ? La relève est là ?

Oui , peut être pas assez mais on doit capitaliser dessus, les Vicaut, Lemaitre, Tamgho, …

Tu bosses chez ASO, organisateur du Tour de France, Marathon de Paris, Paris Dakar etc etc.. Avec

tes mots à toi, c’est quoi ASO ?

ASO, c’est l’excellence dans l’organisation sportive, l’attention au détail, la capacité de gestion de projets énormes, quelques chiffres :

40 évènements, 220 jours de courses, 15 pays, 140 000 participants, 4000 journalistes accrédités, 30 000 m2 de structure installés, 200 partenaires marketing, 5 milliard de téléspectateurs, 20 millions de visiteurs uniques sur nos sites…

Objectifs 2012 ?

J’avais préparé avec Benoit Holzerny mon entraineur la saison de cross 2011/2012, mais une vilaine tendi-nite m’en empêche.. alors objectif désormais, ce sera l’ Ironman Nice , Hawai si qualif , Etape du Tour acte 2 et Templiers comme tous les ans avec certainement quelques courses entres.

Mes projets sportifs, surtout me faire plaisir, partager avec des amis de jolies routes, de beaux sentiers, sur des orga-nisations impeccables !

Laurent, directeur adjoint des épreuves grands publics chez ASO … et un sacré athlète !!!

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Présentation d’un coureur tout rose, qui court sous ses

propres couleurs,e t qui anime un blog thepinkrunner.fr.

Licencié à Lunel Athlétisme, et courir à Vergeze, Phi-

lippe est cadre à la poste de Nîme.

On y trouve quoi sur le blog http://thepinkrunner.fr ?

Des vidéos exclusivement consacrées au running (Trail,

Marathon, Ultra, Infos produits…)

Des portraits de coureurs connus ou inconnus (tous les

jeudis, 33 à ce jour !)

Je suis aussi en contact avec des organisateurs pour faire

gagner des dossards.

Des liens vers des Sites et Blogs de coureurs.

Depuis quand tu cours ?

Je pratique assidûment depuis 1989 avec une longue tra-

versée du désert de 1993 à 2004.

Philippe Thuret, Lunel Athlétisme (sud de la France) et son blog thepinkrunner.fr

Quel type de course ?

210 courses à ce jour mais je préfère de loin les Marathons

(24) et les 100kms de Millau (2009 et 2011)

Comment se passe la course à pied dans ton région ? Très

axé montagne ?

Il y a un très fort développement de la course à pied chez

nous en Provence avec de plus en plus de Trail car la ré-

gion si prête bien grâce à nos superbes paysages de Ca-

margue.

Tu viens courir en Bretagne ?

J’y suis venu pour Auray-Vannes à l’époque où il faisait

encore 25kms, c’est un de mes plus grands souvenirs de

coureurs avec une ambiance de folie.

J’ai prévu de faire La Transléonarde cette année le 26 Juin.

Comment sont vus les Bretons dans ta région ?

Comme des gens très attachés à leurs valeurs et leurs tradi-

tions, un point commun avec les Provençaux.

Guillaume est chercheur en sciences sociales à Paris IV Sor-bonne

Je cours depuis plus de 10 ans aujourd’hui. J’ai commencé vers l’âge de

12 ans à goûter les joies des cross hivernaux dans le froid et la boue. J’ai

apprécié cette rude école de la course à pied. Quelques années plus tard,

je me suis inscrit en club (près de Bordeaux). A l’époque déjà, je prenais

du plaisir à rallonger les distances que ce soit à l’entraînement ou lors de

course sur route. Je trouvais les « distances courtes », en deça de 10 km,

trop violentes. J’ai réalisé mon premier marathon à 20 ans et depuis je

ne cesse d’aller chercher le plaisir de courir plus loin, plus haut.

Je fais de l’ultra depuis 3 ans. Dans ce domaine, je privilégie le trail, les

courses nature plutôt que les courses sur route. J’ai débuté mon appren-

tissage par des compétitions de montagnes comme l’Etna Sky-marathon,

le marathon du Vignemale dans les Pyrénées, la CCC que tout le monde

connaît désormais. Les débuts ont été mitigés. Je n’ai jamais lâché, ja-

mais abandonné, durant ces épreuves, mais les performances me déce-

vaient. Progressivement, je me suis orienté vers des parcours moins

techniques, plus roulants, comme l’Ecotrail, la Trans Aq’, le Mount

Royal Summer Quest de Montreal, la Vermont 100mile Endurance

Race, la SaintéLyon, le Trail des forts du grand Besançon, le Grand

Raid du Sahara et bien d’autres. Les résultats ont commencé à arriver,

avec quelques victoires et des podiums.

Dans ma pratique du trail, il y a plusieurs logiques qui se chevauchent.

Au début, l’ultra était un moyen de s’émerveiller devant de magnifiques

paysages, de découvrir de nouvelles régions. Puis, la compétition a pris

de plus en plus de place, apportant avec elle son lot de stress, d’excita-

tions, de déceptions et de joies. On gère différemment sa course quand

on vient pour franchir l’arche d’arrivée et lorsqu’on se déplace pour

« faire un résultat ».

L’année dernière, j’ai abandonné lors du Grand Raid du Morbihan. J’y

étais venu pour prendre du plaisir et gagner. J’ai pris ma décision de

prendre le départ la semaine précédant l’évènement. Début juin, je

m’étais aligné sur la Trans Aq’ (course de 230km en 6 étapes), que

j’avais remporté en 2010. Alors que je me trouvais confortablement en

tête avec près de 30 minutes d’avance sur le second dans un environne-

ment, le littoral aquitain, que je connais pourtant parfaitement, je me

suis égaré sur le parcours dans des circonstances assez difficile. J’ai été

mal aiguillé par des concurrents retardataires. Ce sont des évènements

de course qui arrivent fréquemment en trail, mais qui sont ô combien

frustrants pour les coureurs. Moins de trois semaine plus tard, je déci-

dais de m’élancer sur le Raid du golfe avec un esprit de revanche, contre

le sort.

C’est dans ce contexte que ma tactique de course s’est élaborée fin juin.

Sur la course du Morbihan, je suis parti vite. Néanmoins, cela n’était pas

calculé. Je ne souhaitais pas faire un raid en solitaire, comme cela a été

le cas durant plus de 110km. Je me suis très vite retrouvé dans un

groupe de six coureurs, au sein duquel je ne menais pas l’allure. Le

groupe s’est rapidement délité et je me suis retrouvé seul un peu par ha-

sard. J’ai fait face à un dilemme très simple : me relever et attendre les

poursuivants qui étaient à 5-6 minutes derrière ou bien faire la course en

tête. J’ai opté pour la seconde alternative, sûrement par excès de con-

fiance. Je me sentais bien, je restais sur des résultats très encourageants

Guillaume Vimeney – 26 ans – TEAM OUTDOOR—Un jeune à surveiller en Ultra—Retour sur son périple Ultra Marin Raid du Golfe 2011

Malheureusement après la traversée en bateau, un peu avant le 100e km,

mon estomac s’est retourné et je ne pouvais plus m’alimenter. Ai-je pris

froid ? Suis-je parti trop vite ? Il y a un peu des deux. Arrivé à la mi-

course, mon organisme devait déjà être fatigué, même si je ne le ressen-

tais pas comme tel. Vulnérable physiquement, j’ai également manqué de

lucidité en me couvrant insuffisamment. Néanmoins, je persiste à croire

que les choses auraient pu connaître un sort plus favorable, même si

l’option de faire la course seul était objectivement mauvaise. Seul de-

vant, j’ai commis quelques erreurs. Le balisage est parfois assez limite

sur le Grand raid, et il n’est pas rare de s’égarer quelques minutes. Cela

arrive à tous les concurrents et généralement on revient sur ses pas assez

vite. En revanche, quand je cherchais le bon chemin et revenais sur les

sentiers balisés, j’accélérais afin de rattraper le retard et maintenir l’écart

avec les poursuivants. Ces attitudes impulsives m’ont été préjudiciables.

En groupe, ce type de stress engendré par le balisage est très fortement

réduit.

Par ailleurs, le Grand raid est une course assez piégeuse. On court sur du

plat durant 177km. Pour les circadiens et les centbornards, cela ne pose

pas de problème. En revanche, les trailers peuvent se sentir déstabilisés,

car il n’y a pas de temps morts comme en montagne, où on peut relâcher

l’effort et monter un col en dedans. Là, garder un rythme régulier, partir

sur un tempo modéré, est fondamental.

Outre la déception liée à l’abandon, le Grand Raid du Morbihan 2011

demeure un grand souvenir. J’y ai vécu de beaux moments : les amis sur

la ligne de départ, les chemins côtiers parfois escarpés, la longue nuit

passée en solitaire, les encouragements du public sur tout le chemin,

lorsque mes forces me lâchent et que je me résigne contre ma volonté à

renoncer… J’ai tiré nombre d’enseignements de cette épreuve, qui m’a

été très profitable. On apprend bien entendu davantage de ses échecs que

de ses victoires.

Je pense donc revenir ne serait-ce que pour retrouver l’ambiance

d’avant-course. Cette fois, je partirai sans pression, juste pour profiter du

moment présent, des copains et de la région et aussi pour me montrer

digne de la confiance du Team Outdoor Paris, auquel j’appartiens.

A côté du Grand Raid du Morbihan, mes projets sont assez montagneux

en 2012. J’envisage de participer notamment à la Maxi-Race d’Annecy,

au Trail des Maures organisé par mon collègue et ami du Team Outdoor

Antoine Allongue, à la CCC, au Grand Raid de la Réunion et à la Sain-

téLyon si tout va bien. Dans toutes ces aventures, la priorité sera désor-

mais donnée à la convivialité et à l’amitié, même si cette logique de par-

tage peut parfaitement se coupler avec un certain esprit de compétition.

Le rendez-vous est donc pris le 23 juin prochain sur la ligne de départ de

cette aventure épique qu’est le Grand Raid du Morbihan. 177km pour

s’offrir des souvenirs impérissables, pour s’abreuver de belles images et

vivre de grandes émotions, comme seul l’ultra peut nous en offrir.

Guillaume Vimeney – 26 ans – TEAM OUTDOOR—Un jeune à surveiller en Ultra—Retour sur son périple Ultra Marin Raid du Golfe 2011

Tu as la chance d’interviewer les meilleurs traileurs

est ce intéressant ? Oui c’est sympa sans conteste.

J’aime bien faire les anonymes du peloton, comme

nous faisons aux templiers ou au 100 km de Millau.

Les gens apprécient de pouvoir s’exprimer, de remer-

cier les organisateurs, leurs familles, leurs amis, etc …

Petite anecdote : en 2010 aux 100 km de Millau, nous

avons interviewé un coureur de Montélimar. Nous

l’avons chambré gentiment car il n’avait pas de nougats

sur lui. Il est revenu cette année et nous a offert un sa-

chet de nougat à la fin de son 100 km !

Un très bon souvenir d’interview,c’est aussi Ladji Dou-

couré au meeting de Castres en 2010.

Il avait été harcelé par la presse, il était venu quand

même venu me voir après, il avait été très sympa et

très pro.

Sens tu une évolution dans le comportement des cou-

reurs ?

Aujourd’hui la majorité des coureurs pratiquent plu-

sieurs activités sportives et sont plus tournés vers le loi-

sirs que la compétition. D’ailleurs j’avais lu sur ton site

une très bonne analyse de Dominique Chauvelier que je

partageais totalement.

Ensuite ils sont très éxigeants avec les organisateurs sur

la qualité des prestations (tee shirts classements, anima-

tion….) Il faut dire que les taxes d’inscriptions sont de

plus en plus élevées

Et nous avons face à nous des consommateurs de la

course a pied .

Et pour finir bien sur, un savoir faire en matière d’orga-

nisation qui n’est plus a démontrer.

Pour toutes ces raisons rendez vous le 29 Avril 2012 ,

on vous attend nombreux..

Philippe Aubert, speaker des Templiers, organisateur du marathon d’Albi,

l’un des plus vieux marathon de France

Quel est ton club et ta profession Philippe ?

Je suis licencié a l’Ecla Albi depuis 1988. J’ai débuté la

course à pied en minime en 1979.

La semaine, je suis conseiller d’élevage spécialisé ovins

lait, et le week-end speaker en événement sportif.

Tu es speaker aux templiers depuis quand ?

C’est la 1ère année que j’interviens sur les Templiers et

l’Aubrac et j’y serais de nouveau en 2012. Il faut dire que

j’ai débuté seulement en 2006 dans la profession et plus

sérieusement depuis 2009.

Tu animes d’autres courses ?

J’effectue une trentaine d’animations par an : cela va du

10km ou semi à label régional au trail en passant par le

cross et les meetings d’Athlétisme et même quelques tria-

thlons. La plupart en Midi Pyrénées, je déborde parfois sur

le Languedoc et je vais finir l’année 2011 à Marseille avec

le cross de Marseille Méditerranée. Parmi ces courses les

Templiers est l’une des plus prestigieuses avec les 100km

de Millau et

La Ronde Cérétane. J’anime aussi 2 meetings nationaux

d’athlètisme comme Castres et Pézenas, et cet été, j’ai par-

ticipé à l’animation des France Elites avec l’équipe fédé-

rale.

Comment abordes tu une animation comme les Tem-

pliers ?

Sur les Templiers, j’ai animé en duo avec Michel Hortala

qui est une référence dans la profession. Je fais office de

2ème speaker et je laisse Michel faire le tempo.

De plus pour la 1ère année, j’étais surtout la pour prendre

mes marques.

Autrement, il faut arriver frais physiquement car c’est 3

jours d’animation avec la journée du vendredi de l’Ultra

Trail qui est très longue. J’étais un peu stressé au départ

comme à chaque fois que j’anime une nouvelle course.

Tu es un des organisateurs du marathon d’Albi,

c’est quoi son histoire ?

Depuis 2005 j’ai rejoint l’équipe du marathon d’Albi

qui est le 2ème plus vieux marathon Français après Paris.

L’épreuve a été crée en 1978 et le 1er vainqueur fut

Serge Cottereau.

Ils étaient 50 à l’arrivée et pas de féminine. Pendant très

longtemps ce fut l’unique Marathon en Midi Pyrénées.

Le point d’orgue fut la 20ème édition en 1998 qui était

championnat de France avec 1092 arrivants et Bertrand

Itsweire comme vainqueur. Depuis la concurrence des

autres marathons et l’engouement pour Paris font que

nous arrivons a 500 coureurs et 1500 avec le semi et le

10km.

2012 se prépare on y verra quoi ?

Nous avons commencé à préparer activement la 34ème

édition. Nous étions présent sur quelques courses

comme les 100 km de Millau, le marathon de Toulouse

et bien sûr le marathon de La Rochelle qui est incon-

tournable.

Pour 2012 nous allons essayer d’accentuer les anima-

tions sur le parcours comme sur les grands marathons

afin d’apporter encore plus de convivialité.

Comment faites vous pour qu’il perdure dans un

paysage ou la concurrence fait rage ?

Nous faisons le dos rond, et nous essayons de nous

améliorer et de répondre aux attentes des coureurs.

Nous avons ajouté la médaille au finishers, des meneurs

d’allures. L’année dernière une bandas était sur le par-

cours et cette année je suis en contact avec un groupe de

percussions en plus de la bandas.

Depuis 2008, nous avons modifié le parcours afin de

passer dans le centre historique d’Albi.

Nous n’avons pas d’objectif en terme de participation.

Mais nous mettons un point d’honneurs de bien accueil-

lir les coureurs et qu’ils repartent avec une bonne image

de notre épreuve.

Nous avons des atouts , une ville magnifique dont on

parle beaucoup aujourd’hui avec le classement à

l’Unesco. Une épreuve à taille humaine, 3 courses d’où

notre slogan « à chacun sa distance » (10 km, semi et

marathon). Un parcours sympas avec la boucle urbaine

qui passe au pied de la Cathédrale Sainte Cécile, l’aller

retour dans la vallée du Tarn avec ces 2 tunnels et le

final sur la piste d’athlétisme où Christophe Lemaitre a

battu le record de France du 100m.

Et pour finir bien sur, un savoir faire en matière d’orga-

nisation qui n’est plus a démontrer.

Le 1er championnat de France de cross en province

Le 7 mars 1909 pour la 1re fois, l’Union des So-ciétés Françaises de Sports Athlétiques, ancê-tre de la FFA, fait un essai de décentralisation en organisant le championnat de France de cross-country en province à Amiens. En effet, depuis le 1er cross en 1889 à Meudon, toutes les éditions ont été organisées à Paris ou dans la région parisienne ; Chaville, Ville d’Avray, Garches, Saint Cloud, Vaucresson, Colombes. Et aussi pour la 1re fois à Amiens, le titre de champion de France a échappé à un membre d’un club parisien.

Le Marseillais Jean Bouin courait là son 3e cross national et remportait son 1er titre, il se-ra successivement quatre fois champion de France de cross-country.

4000 personnes assistaient à cet événement sportif en ce dimanche de mars 1909, jour d’élections législatives, le départ et l’arrivée avaient lieu à l’hippodrome d’Amiens.

« Cependant, la campagne picarde se prête mal à une épreuve de cross. Loin des pittoresques sous-bois de St Cloud ou des talus escarpés de Verrières, mais cela vaut encore mieux que les tessons de bouteilles de Colombes. En réalité ce fut une course mi-piste, mi-route, à peine une traversée de terres labourées, mais aussi des chemins défoncés par le dégel qui avait fait fondre la couche de 20 cm de neige qui couvrait le sol. Une grimpette escarpée et une descente rapide de 100 m, constituaient les seuls accidents. Jean Bouin, habitué plutôt au sol desséché du Midi semblait handi-capé. Il s’en trouva au contraire, fort bien.

En réalité il n’y eut pas de lutte. Au 1er tour Bouin menait devant Jacques Keyser, champion en titre 1907 et 1908, tous les autres étaient lâchés. [Keyser sera également champion en 1913, 1914, et 1918].

Au 2e tour, Bouin avant de pénétrer dans le labour qu’il fallait traverser, avait une confortable avance sur son ad-versaire, et il possédait 800 m d’avance sur Keyser à l’ar-rivée. » La Vie au Grand Air

Les dix premiers de ce national de cross représenteront la France deux semaines plus tard au cross des nations à Derby en Angleterre, où Jean Bouin terminera 2e à 1 se-conde de l’Anglais Edward Wood.

Jean Bouin gagnera le cross des nations en 1911, 1912, et 1913.

Les trois premiers à Amiens : 16,500 km.

Jean Bouin 59min 32s. Jacques Keyser 1h 02min 0s. Jacques Versel 1h 02min 33s.