Yakuzas

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27 parismatch.com match document C’EST UNE MAFIA QUI VEUT ÊTRE AIMÉE. Malgré le crime, la corruption, la mafia japonaise afrme être un mal nécessaire. Dans leurs activités, il y a une place pour les déshérités, les enfants de pauvres et la fête, celle des Trois Temples, comme le Sanja matsuri, célébrée par un million de personnes tous les ans à Tokyo. L’occasion de montrer la face positive de ces hors-la-loi qui revendiquent une discipline. Une façon aussi de redorer une image qui perd de plus en plus de son attrait. REPORTAGE ALISSA DESCOTES-TOYOSAKI – PHOTOS SUSUMU TOSHIYUKI, GUILLAUME BRESSION yakuzas Fiesta Dans ce vieux quartier de Tokyo, la fête du Sanja matsuri est aussi importante pour les membres de la mafia – ici tatoués, hissés sur le « Mikoshi » – que pour les millions de Japonais attachés à ce « Festival porte-bonheur ». PARIS MATCH - 28/08/2012 - N° 3302 Page 2 / 6

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Paris Match, sept 2012

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C’EST UNE MAFIA QUI VEUT ÊTRE AIMÉE. Malgré le crime, la corruption, la mafi a japonaise af rme être un mal nécessaire. Dans leurs activités, il y a une place pour les déshérités, les enfants de pauvres et la fête, celle des Trois Temples, comme le Sanja matsuri, célébrée par un million de personnes tous les ans à Tokyo. L’occasion de montrer la face positive de ces hors-la-loi qui revendiquent une discipline. Une façon aussi de redorer une image qui perd de plus en plus de son attrait.

REPORTAGE ALISSA DESCOTES-TOYOSAKI – PHOTOS SUSUMU TOSHIYUKI, GUILLAUME BRESSION

yakuzasFiesta

Dans ce vieux quartier de Tokyo, la fête du Sanja matsuri est aussi importante pour les membres de la mafi a – ici tatoués, hissés sur le « Mikoshi » – que pour les millions de Japonais attachés à ce « Festival porte-bonheur ».

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PARIS MATCH DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2012

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ans son bureau, Takeshi Watanabe se prépare à partici-

per au Sanja matsuri (le festival de Sanja), la fête des

Trois Temples. Il a noué une serviette autour de son cou et mis sur ses habits blancs la veste “happi” traditionnelle qui représente sa rue. « Ainsi, on peut porter le “mikoshi”, l’autel des dieux. C’est la cou-tume ! » dit-il en montrant f èrement son nom cousu sur l’encolure. Watanabe est yakuza, mais ça ne l’a jamais empêché de participer à cette fête du vieux quartier de Tokyo. Malgré des nouvelles lois anti-gang de plus en plus répressives, il va célébrer, comme un million de personnes, l’un des plus

grands festivals shinto du Japon. « Les yakuzas parti-cipent depuis cinq siècles au Sanja matsuri, et il faudrait plus que des lois pour nous en déloger ! » rit-il.

Takeshi Watanabe est un des sous-chefs de Sumiyoshi-

kai, la deuxième plus grosse organisation criminelle japo-

naise. Pourtant, à première vue, son groupe n’a pas l’air de vivre dans la clandestinité : un bureau avec un portrait du parrain, une porte blindée qui donne sur la rue au milieu des commerces, et des cartes de visite marquées du sceau de l’organisation. Wa tanabe me présente la sienne : « Directeur de l’amicale de Tanaka ». « Il suff t d’être discret pour ne pas s’attirer des ennuis », résume-t-il. La maf a japonaise compte environ 80 000 membres et 22 organisations criminelles désignées par le gouvernement. Malgré le durcissement des lois, les amicales et autres associations écrans bénéf cient d’un statut quasi off ciel, et continuent à jouer un grand rôle dans le maintien de l’ordre public et l’organisation des stands ambulants dans les mat-suri. Moins religieux que communautaires, les festivals au Japon ont toujours été l’occasion de se rassembler entre villages ou quartiers. On porte alors sur ses épaules le mikoshi (qui peut peser jusqu’à 1 tonne) et on l’agite, en l’honneur des kami (dieux ou esprits) et des ancêtres. Le but : secouer la divinité pour augmenter son aura et diffuser le bonheur, la prospérité et les guérisons sur son chemin. Une naïveté et une superstition qui tranchent avec le ratio-nalisme nippon.

Justement, en cette belle journée de mai, un mikoshi porté par des hommes et des femmes traverse la rue, suivi par un petit orchestre de tambours et de f ûtes. Guidé par un prêtre shinto qui agite sa branche de pin sacré pour bénir le quartier, le palanquin divin oscille de haut en bas et de gauche à droite dans un brouhaha de « oïssa ! oïssa ! » (équivalent japonais du oh ! hisse !) avant de se poser devant le bureau de Watanabe.

« C’est l’accueil traditionnel. Certains magasins, restaurants ou entreprises offrent aux porteurs du mikoshi des boissons et des snacks en signe de prospérité », explique Watanabe. La devanture de son bureau s’est ainsi transformée depuis trois jours en guinguette où les enfants accourent pour prendre des bonbons et où les gens du quartier échangent des blagues dans le pur esprit du matsuri. Une joyeuse kermesse f nancée par la pègre pour le plus grand bonheur des résidents du quar-tier ! « Il ne s’agit pas de corrompre, mais de conserver l’équi-libre social et la solidarité », euphémise l’un des membres du clan, Hitoshi Yamasawa. Le corps couvert de tatouages, il est habillé dans le simple costume des sumos, c’est-à-dire nu avec un « fundoshi », un cache-sexe traditionnel qui laisse les fesses à l’air, sans que personne ne soit choqué.

Comme nos forains et troubadours qui animaient les villages, l’ancêtre du yakuza était un « tekiya » (camelot), sous l’autorité d’un « oyabun » (parrain), qui organisait les stands des fêtes et canalisait la violence dans les bas-fonds. Un monde décrit à merveille dans le livre de Philippe Pons « Misère et crime au Japon ». Un arrangement tacite que les autorités ja-

ponaises refusent aujourd’hui, sans avoir les moyens de l’éliminer complètement. « Nous faisons partie de la culture japonaise, insiste Watanabe en prenant la pause pour une photo avec le prêtre shinto. Nous ne pouvons pas disparaître. » Prudents, même dans cette très populaire fête des Trois Temples qui fait revivre l’âme de Asakusa, un des plus vieux quartier de plaisir de Tokyo, les yakuzas tendent à rester dis-crets. Autrefois animateurs et trouble-fêtes appréciés dans ces processions qui tournaient souvent à la ba-garre, ils doivent maintenant composer avec des règlements qui, selon certains, vont à l’encontre de l’esprit du matsuri.

« Avant, les yakuzas montaient sur les grands

mikoshi et faisaient des tours de force

ou exhibaient leurs tatouages. Ça met-

tait beaucoup d’ambiance. Mainte-nant, à cause des nouvelles lois, personne n’a plus le droit de monter dessus sous prétexte que c’est dange-reux, mais la vraie raison, c’est que la police veut mater les yakuzas », estime Hitoshi. Il est vrai que, en 2006, le jour-nal « Asahi » dénonçait 70 % des ami-cales comme étant des sous-vitrines d’organisations criminelles, opérant

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Deux « aspirants yakuzas », 18 ans, Kikuchi et Katsuki (en bas) : ils ont fait un peu de prison, hésitent entre la vraie vie et l’organisation mafi euse qu’ils voient comme une « famille ».

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AFFAIBLIS MAIS PAS BATTUS

Les yakuzas ont des cartes de visite, des bureaux et même des magazines spécialisés qui vantent les valeurs du ninkyodo (la voie chevaleresque) empruntée au code d’honneur des samouraïs, dont la principale vertu est de secourir les plus faibles. Dans la société très hiérarchisée du Japon, le monde de l’ombre a aussi ses règles et ses lois. Et ceux qui sont chargés de les appliquer sont les yakuzas. Pourtant, selon Jake Adelstein, journaliste d’investigation sur la pègre japonaise, le rôle traditionnel des yakuzas est en plein déclin. Désignés comme « groupes violents » ou « organisations criminelles », les quelque 80 000 membres recensés par l’Agence de la police nationale, environ 58 000, sont af liés à trois principaux groupes : Inagawa-kai, Sumiyoshi-kai et Yamaguchi-gumi (40 000 membres). D’après un rapport de police sur les arrestations de ces dix dernières années, les activités « traditionnelles » de jeux

(organisation de paris clandestins) et d’extorsion (prélèvement d’une dîme auprès des commerçants et entreprises situés sur leur territoire contre protection) ont baissé de 50 %, au profi t des vols et fraudes qui, auparavant, pouvaient coûter un petit doigt pour of ense au code de conduite. Depuis l’après-guerre, les yakuzas se sont peu à peu infi ltrés dans l’appareil économique et politique japonais, touchant aussi bien le marché de la drogue et de la pornographie que l’immobilier, la fi nance, l’IT Business (nouvelles technologies) ou l’industrie nucléaire. Tout de suite après les ravages du tsunami et l’accident de la centrale, les yakuzas sont allés dans les zones sinistrées pour secourir des « collègues » mais aussi les gens ordinaires, en laissant des tonnes de provisions dans les centres de refuge, sous anonymat. On parle de « relations publiques ». Ce fut en ef et une occasion inespérée de servir leur image. Il est certain qu’ils interviennent toujours plus

tôt que la police en cas d’urgence car peu encombrés par la bureaucratie. Présents sur tout l’archipel nippon, les yakuzas sont actifs en Asie du Sud-Est et à Hawaii, mais ont peu de liens connus avec la mafi a européenne. M. Kiyoshi Nakabayashi, ex-sergent de la brigade criminelle qui travaille depuis 2003 au Centre national pour l’élimination des organisations criminelles, remarque que de plus en plus d’individus et d’entreprises téléphonent pour demander conseil ou de l’aide. Selon lui, le changement de la conscience collective est la clé de la lutte antimafi a au Japon. Les lois antigang appliquées sur tout l’archipel depuis 2009 ont abouti à de nombreuses arrestations. Cependant, Jake Adelstein souligne que, tant que l’appareil législatif japonais entravera la mise sur écoute et n’of rira pas de réelle protection pour les témoins, la mainmise sur les chefs de yakuzas les plus violents sera dif cile. A. D-T.

de surcroît pendant les matsuri pour faire du business : location à des prix abusifs de vestes traditionnelles pour porter le mikoshi (200  euros) et bakchich pour monter dessus (1 000 euros).

Des déclarations qui ont donné lieu à un débat passionné

sur la Toile : fallait-il ou non interdire les yakuzas dans les

matsuri ? Pour Takeshi Watanabe, le lien entre la pègre et les matsuri, est un secret de Polichinelle. « Ce lien est aussi ancien que le rapport entretenu entre la police et le milieu », dit-il. Il vient d’accueillir dans son bureau deux off ciers de police en tournée dans le quartier. « C’est une simple routine pour rappeler le règlement : pas de bagarres sur le mikoshi », dit l’un d’eux en trinquant avec un verre de saké. « Nous avons notre propre interlocuteur à la police. Si un de mes hommes est arrêté, il me prévient tout de suite. Ils font des efforts et nous aussi », explique Watanabe.

Cependant, chacun sait que, depuis ces dernières années, le ton s’est durci entre les deux mondes. Selon Jake Adelstein, journaliste d’investigation spécialisé dans le crime organisé au Japon, la rupture date de 2009, quand la police a déclaré la guerre à la faction dirigeante du tout-puissant Yamaguchi-gumi, le Kodo-kai (4 000 membres sur les 40 000). Le déclencheur a été un tournoi de sumo durant lequel les membres du Kodo-kai se sont exhibés devant les caméras de la NHK, la chaîne nationale, violant un pacte tacite avec la police qui interdisait à des yakuzas de montrer leur visage à la télévision. Le goût de la célébrité n’épargne pas les maf eux, même japonais. « Désormais, tout individu faisant alliance avec les yakuzas est incriminé. Ce n’était pas le cas avant. Beaucoup de commerces illégaux ont arrêté de payer les yakuzas pour une protection, mais cela n’a fait que créer d’autres activités illégales. Et enterrer les grosses organisations criminelles plus profondément », remarque Jake Adelstein.

« Maintenant, ce sont les faibles qui trinquent parce que la police doit fournir des preuves de l’eff cacité de sa répres-sion », renchérit Horiryu, un tatoueur de Tokyo. Il a dû fermer boutique et exercer dans son appartement par peur des tracasseries policières. Il est nostalgique du temps où les yakuzas désignaient eux-mêmes un coupable et le livraient à la police en cinq jours. De même que les yakuzas enca-draient la violence dans les quartiers populaires en offrant protection aux habitants, les accords tacites entre la pègre et la police permettaient de régler les comptes en évitant les tueries inutiles. Autant de liens traditionnels qui tendent à disparaître.

Sur le trottoir, un jeune yakuza sert des bières aux cen-

taines de gens qui se sont rassemblés en attendant le porteur

du mikoshi : c’est Kikuchi, le garde du corps de Watanabe.

Né à Fukushima, il a arrêté l’école à 16 ans puis est passé de la rue aux maisons de correction, jusqu’à la prison : « Après, tu sors et tu connais déjà tout le monde. » Il a pré-féré la maf a où, malgré les embûches, il se sent « encadré par une famille ». Un comble ! Un autre jeune, du nom de Shiga, a décidé de « raccrocher » après un énième séjour en prison. Il a perdu deux phalanges et tente de se réintégrer dans une société qui l’a placé à 13 ans en centre de rétention pour mineur car il fuguait. Son louable pari n’est pas gagné. Kikuchi : « Lui, c’est foutu, il est yakuza à vie. » Le Japon a un système éducatif encore archaïque. Jusqu’en 2009, le lycée était payant. Un enfant issu des classes défavorisées

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1 et 2. La jeune génération a déjà les tatouages et la dégaine – comme Hitochi Yamasawa tout à gauche – mais pas encore l’expérience et les valeurs yakusas. 3. La police veille au grain pendant la fête, à la fois coopérative et répressive, son rôle est ambigu. 4. Vétus du happi – la veste traditionnelle – ce sont eux qui pourront porter le mikoshi, pour l’of rande aux esprits.

Les tatouages font appel aux créations les plus originales.

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Paris Match. Comment êtes-vous devenu yakuza ?Takeshi Watanabe. J’ai d’abord été un célèbre chef

“bosozoku” [gang de motards], puis j’ai rencontré des gens

du milieu lors d’un séjour en centre de rétention juvénile.

Ensuite, j’ai fait de la prison et, à 30 ans, je suis devenu

“kumicho” (chef de famille).

Quelles sont pour vous les qualités essentielles d’un chef yakuza ?

Avoir du cœur et ne jamais trahir. Le ninkyodo [la voie

chevaleresque] nous dicte de ne pas toucher aux civils et de

secourir les plus faibles. Actuellement, peu de yakuzas

respectent ce code de comportement, certains piétinent nos

valeurs. Mais ils ne sont que le refl et de la société japonaise

qui se dégrade en perdant ses valeurs premières.

Pensez-vous que les yakuzas tiennent toujours un rôle dans la société japonaise ?

Les yakuzas organisent depuis toujours les activités du

monde parallèle selon des règles et des codes bien défi nis. La

perte de ce rôle traditionnel peut projeter le pays dans la

criminalité [le Japon a un des taux de criminalité le plus bas

du monde]. Pour moi, les yakuzas sont un mal nécessaire.

A. D.-T.

n’avait aucune chance d’entrer dans la course aux grandes écoles. Aujourd’hui encore, des enfants d’origine modeste préfèrent arrêter le collège et devenir des travailleurs tem-poraires (la loi du travail autorise l’emploi à 15 ans) plutôt que d’essayer d’intégrer une société où ils se sentent d’ores et déjà exclus. Pour d’autres, la préférence va à la plus mar-ginale des classes : les yakuzas.

Allongé sur une nappe posée à même le trottoir, Katsuki,

18 ans, frime avec sa bande, sans toutefois savoir s’il rentrera

dans l’organisation. « C’est la première fois que je viens ici. Si on m’invite, je rentrerai », dit-il timidement. Comme lui, ils sont beaucoup de jeunes à se diriger après le collège vers le milieu, « pour essayer ». Issus de la génération de la bulle éco-nomique, ces adolescents sont les grands perdants du Japon de l’hyperconsommation. « Je ne comprends pas bien les jeunes, ils n’ont plus d’honneur, avoue Watanabe. Quand j’en-tends parler des “Ole-ole sagi” [littéralement : “l’arnaque, c’est moi ! c’est moi !”, qui consiste à appeler des personnes âgées en se faisant passer pour leur f ls af n de leur extorquer de l’argent], j’ai honte. On a beau dire ce qu’on veut sur les yaku-zas, mais ces crimes-là sont le fait de jeunes “ordinaires”. »

Dans la lumière bleutée du crépuscule, le clan de Wata-nabe converge vers le point de départ du grand mikoshi du sanctuaire d’Asakusa. Sur l’asphalte, des centaines d’hommes sont assis dans des poses indolentes et attendent, des tatoua-ges dépassant de leurs happi. Puis, d’un coup, tout le monde se lève et, dans une cohue insensée, se rue pour arri-ver jusqu’au mikoshi. Une étrange scénographie s’enclenche. Les hommes s’empoi gnent, se relâchent puis s’attrapent encore de façon théâtrale. On ne sait plus si c’est un règlement de comptes ou une mise en scène. Les veinards qui ont réussi à se frayer un chemin se rapprochent de l’autel sacré qui, déjà, part, 3 ottant comme un navire sur une marée humaine. La procession est d’autant plus fervente que le Sanja matsuri avait été annulé l’année passée après la catastrophe du tsunami du 11 mars. Emergeant de la foule, Watanabe es-suie son visage en sueur. Il a porté le mikoshi et reste quelques minutes à observer le ciel. « Au Japon, il faut ho-norer les ancêtres et prier pour l’âme des morts avant de commencer quoi que ce soit », conclut-il en disparaissant avec ses sbires dans les ruelles sombres d’Asakusa. ■ Alissa DESCOTES-TOYOSAKI

Yakuza à l’ancienne

Né à Tokyo en 1964, le chef yakuza a connu quelques belles années avant la répression policière entamée en 1992. A présent, il s’ef orce de bien éduquer ses « kobun » (enfants) mais avoue que l’époque ne l’y aide pas.

Takeshi Watanabe : « LES NOUVEAUX PIÉTINENT NOS VALEURS »

Pendant la fête du Sanja matsuri, c’est tout un théâtre qui prend vie dans les rues du vieux Tokyo. Convivialité, jeux de rôles... et beaucoup de saké !

L’art du tatouage indique aussi l’appartenance à un certain clan... avec ses symboles. En bas : Katsuki, ex-détenu, tatoué mais pas membre des yakuzas. La société japonaise très hiérarchisée, lui of re peu d’espoir d’insertion.