YAACOBI & LEIDENTAL©sentation/LE... · 2013. 10. 8. · NOTE D’INTENTION DE MISE EN SCENE : UNE...

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YAACOBI & LEIDENTAL De Hanokh Levin (éditions Théâtrales) texte français de Laurence Sendrowicz UNE PRODUCTION DU THEATRE LOYAL DU TRAC

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  • 08 Fall

    YAACOBI & LEIDENTAL

    De Hanokh Levin (éditions Théâtrales) texte français de Laurence Sendrowicz

    UNE PRODUCTION DU THEATRE LOYAL DU TRAC

  • CREATION SPECTACLE : YAACOBI ET LEIDENTAL

    Une Production du Théâtre Loyal du Trac avec le soutien de Action Sud Résidence au Centre culturel Action Sud & représentation d’une étape de création le 17 septembre 2013 Représentations au Centre Culturel des Riches-Claires du 16 octobre au 2 novembre 2013

    Initiatrice du Projet : Cécile Delberghe Mise en scène : Emmanuel Guillaume Regard extérieur : Eric De Staercke Direction musicale : Eloi Baudimont Assistanat à la mise en scène : Robin Van Dick Avec les comédiens/musiciens : Gaël Soudron, Cécile Delberghe, Pierre Poucet

    L’HISTOIRE

    « Comme elle est grande, la petitesse humaine » Hanokh Levin

    Une femme, deux hommes. Ou plutôt un homme, une femme, un homme. L’histoire de trois individus qui se trouvent, se perdent, se cherchent, se déchirent, se pansent, se pensent, se projettent et se jettent… sans aucune censure ! Parce qu’Elle déclare: « Je les ai mis en compétition. Rien de mieux pour faire grimper mes actions. » Parce qu’Il éprouve pour Elle un amour sincère et désintéressé : « Dans une heure ou deux, si je m’applique bien, je serai fou d’elle. »

    Parce qu’Elle dit tout haut ce qu’Elle pense tout bas : « Demain, je répondrai favorablement à sa demande en mariage. J’aurais tort de me priver, il respire la sécurité et je suis sûre qu’il m’obéira au doigt et à l’œil. » Parce que l’Autre l’a séduite en gagnant la course : « Elle : La vitesse avec laquelle tu as ramassé mon gant m’a beaucoup impressionnée. Lui : il est indéniable que je suis très rapide avec les femmes. » Et surtout parce qu’il y a l’homme et la femme disséqués à travers leurs contradictions et qu’ils nous ressemblent… ou pas ? Apartés cruels et dialogues jubilatoires rythmés par des chansons loufoques, « Yaacobi et Leidental » n’apporte en guise de réponse à la question du sens de la vie qu'un rire salvateur !

  • NOTE D’INTENTION DE MISE EN SCENE : UNE COMEDIE ABSURDE AVEC DES CHANSONS

    A la lecture de « Yaacobi et Leidental », j’ai ressenti immédiatement l’envie de donner corps à ces personnages. Je voulais tout de suite les voir exister ! Car ils existent réellement, ils sont en chacun de nous. Ils sont profondément humains, ils m’ont interpellé car ils peuvent être bas, vils, bornés, aveugles, bourrés d’a priori, égoïstes, calculateurs et avec tout cela sincères, naïfs et touchants. Le désir de monter cette comédie, c’est avant tout l’envie de rendre hommage à l’être humain, aux rapports humains. Les personnages ont quarante ans et j’ai pensé à des acteurs plus jeunes qui tournent d’avantage autour de la trentaine. Je pense que l’errance des protagonistes de la pièce, aujourd’hui se traduit déjà chez les plus jeunes. Dans notre société actuelle, cette quête de bonheur, de sens, ce questionnement sur l’avenir est plus que jamais présent dès que l’on devient adulte alors que justement tout est envisageable. Je voudrais que Ruth, Yaacobi et Leidental portent en eux tous les espoirs, qu’ils semblent assurés d’un avenir certain tant par leur allure, leur éducation même leur aspect physique. Comme dit le poète : « Ils ont le monde entre leurs mains ! ». Et ce qui va piquer la curiosité du spectateur, c’est de voir ce qu’ils vont en faire. Et super objectif, cher à Berthold Brecht, c’est que le spectateur sorte de la salle en se demandant ce que lui va bien pouvoir faire de sa propre vie. Cette comédie mordante et caustique nous livre des personnages très attachants, des situations burlesques et totalement délirantes. Le rire est souvent cruel mais il permet aussi d’avoir le recul nécessaire sur nos petites existences. Musique, chansons, apartés, adresses au public, la pièce est un cadeau pour nos zygomatiques car le rire est franchement salvateur ! Les personnages, l’homme, en général est au centre de ce spectacle. La musique sera jouée en direct et présente par les instruments sur le plateau. -Emmanuel Guillaume, metteur en scène-

    L’AUTEUR : HANOKH LEVIN

    Hanokh Levin est né le 18 décembre 1943 à Tel Aviv dans une famille modeste et juive pratiquante. Il meurt à 56 ans des suites d’un cancer en Israël. Ses premières pièces sont des satires politiques. Par la suite, il écrit des comédies centrées sur le quartier qui mettent en scène des personnages « en quête de bonheur ». La guerre est présente dans toutes les pièces de Hanokh Levin, y compris dans ses comédies. Le champ de bataille se forme tour à tour dans un quartier, sur un balcon, dans un café. Les personnages cruels cherchent à sortir vainqueurs de cette course effrénée vers le bonheur. La carrière de metteur en scène de Hanokh Levin débute en 1972 quand il monte « Yaacobi et Leidental » au Théâtre Caméri de Tel Aviv.

  • LES PERSONNAGES DE LA PIECE Hanokh Levin nous donne à voir trois personnages : Itamar Yaacobi, David Leidental et Ruth Chahach. Le trio ressemble à des adolescents qui se chamaillent. Ils tournent en rond et ne savent pas vraiment quelle direction prendre dans leur vie. Ils essayent maladroitement de combler ce vide, d’exister. Ils ont absolument besoin des autres pour donner un sens à leur choix. Tous les moyens sont bons : écraser son meilleur ami, se marier sans aimer son conjoint,...

    UNE FARCE La pièce fait partie des comédies de Hanokh Levin. C'est une comédie mordante en 30 tableaux et 12 chansons. La farce est entrecoupée par des moments chantés en solo ou duo. Il n’y a pas de grande recherche psychologique, les personnages réagissent du tac au tac !

    LES THEMES Qu'est-ce qui nous rend heureux? Etre très occupé? Avoir un frigo bien rempli ? Avoir un corps parfaitement sculpté ? Ces trois personnages recherchent maladroitement le bonheur et errent dans leurs vies sans vraiment savoir à qui et à quoi se raccrocher. Et, même si l'humour décapant est posé à l'avant-plan, la toile de fond est aussi profondément tragique. C’est, en effet, il s’agit aussi d’un étrange triangle amoureux qui nous pose question sur les limites entre l’amitié et l’amour.

  • LE THEATRE LOYAL DU TRAC Un théâtre absurde, burlesque, ironique

    Depuis sa création en 1985, par 5 comédiens fraichement sortis de l’IAD, le grotesque du sublime, le sublime du grotesque est le style de toutes les créations du Théâtre Loyal du Trac. L’absurde, le burlesque et le non-sens nous permettent d’accentuer les travers du caractère de l’homme. Dans nos spectacles, les gens ne sont pas fous, c’est leur réalité qui dérape, leurs habitudes qui grossissent, “leurs gestes” qui sont détour nés, leurs univers qui sont bousculés. Tous ces petits déphasages nous permettent de mettre en valeur leurs comportements avec leurs qualités et leurs défauts.

    L’EQUIPE DE CREATION ERIC DE STAERCKE Regard extérieur sur la création Né à Bruxelles en 1962, Eric De Starck est auteur, acteur, metteur en scène et professeur. Il a fait des études à l’IAD (Institut des Arts de Diffusion) dont il fut diplômé en 1985. Fondateur du Théâtre Loyal du Trac, dont il est le président, avec cinq autres comédiens de cette promotion et parmi les premiers jouteurs de la Ligue d’improvisation belge. L’homme qui déborde d’activités dans à peu près tous les domaines du spectacle, a connu une notoriété encore renforcée par ses passages à la RTBF (Radio-Télévision belge de la Communauté française, Belgique). Il a écrit de nombreuses pièces dont Coco Parachute, son dernier seul en scène, De l'influence du théâtre belge sur la résolution des conflits mondiaux coécrit et joué avec Caroline Lambert ou encore Est-ce qu’on ne pourrait pas s’aimer un peu ? coécrit avec Sandrine Hooge et Serge Bodart mis en scène par Jaco Van Dormael en décembre 2008 et joué plus de six cents fois (la pièce a même tourné en Nouvelle Calédonie et à Tahiti). Il a signé de multiples mises en scènes notamment Les Diablogues de Rolland Dubillard en 2010, Thelma sans Louise, Ma terre Happy de et avec Bruno Coppens, Théâtre sans animaux de Jean-Michel Ribes en 2005 (spectacle nominés aux Prix du Théâtre dans la catégorie Meilleur Spectacle). Homme de spectacle, Eric De Staercke est fervent militant contre l’ennui au théâtre et fan des Monty Pythons. Il a également signé Noces de Vent créé en 1995 avec l’équipe du Théâtre Loyal du Trac et repris maintes fois. Acteur de cinéma, on le verra également cette année dans un remake d’Angélique, Marquise des anges réalisé par Ariel Zëitoun sur un scénario de Philippe Blasband où il interprète le père d’Angelique.

  • Emmanuel Guillaume Mise en scène Diplômé de l’Institut des Arts de Diffusion (IAD), section théâtre, il a également suivi une formation musicale. A 39 ans, Emmanuel est un artiste complet qui enchaîne les prestations en tant que metteur en scène et comédien de théâtre. Il a notamment mis en scène « Le Magasin des Suicides » d’après le roman de Jean Teulé en 2011 et « Debout ! » création/spectacle tout public à partir de 8 ans. Il a joué dans « L’histoire de l’homme » de Paul Emond, « le marchand de Fables va passer » de Bruno Coppens d’après Jean de la Fontaine, mis en scène par Eric De Staercke ainsi que « En attendant le Songe » de Shakespeare mise en scène de Irina Brook (tournées en France et en Espagne). Emmanuel traverse régulièrement l’océan afin d’assurer le rôle de coordinateur artistique (mise en scène) pour plusieurs spectacles du cirque Eloize à Montréal comme par exemple « Corkopolis » actuellement en tournée mondiale. Il confirme sa polyvalence avec des activités de formateur au jeu théâtral, conférencier invité à l’IInstitut des Arts de Diffusion (Belgique).

    Cécile Delberghe Comédienne, initiatrice du projet Après des études en interprétation dramatique à l’IAD, elle enchaine les rôles dans divers théâtres comme celui de Juliette dans Roméo et Juliette au Théâtre royal des Galeries (Bruxelles). Actuellement, elle tourne avec le spectacle « Babel Ere » de et par la compagnie What’s up ?! Musicienne passionnée, elle joue du piano ainsi que de l’accordéon diatonique et chromatique. Elle est aussi chanteuse lyrique soprane et a notamment fait partie du chœur lyrique pour la création de l’Auberge du Cheval Blanc au PBA de Charleroi. Sa connaissance de la musique l’a aussi conduite à être coach vocal et à adapter la musique pour différents spectacles sous la direction artistique d’Eric De Staercke. Cet été, elle a co-mis en scène le spectacle « Quand je serai figurant » en Avignon au théâtre de l’Art-en-Scène (festival Off) et plus récemment, elle a co-mis en scène avec Emmanuel Guillaume le concert-spectacle du chœur de la Kyrielle dans la région namuroise.

  • Gaël Soudron Comédien Comédien fraîchement promu de l’Institut des Arts de Diffusion en 2011, n’a pas attendu sa sortie pour commencer à faire ses premiers pas dans le milieu du théâtre. C’est d’ailleurs ainsi qu’il a l’occasion de travailler avec Michel Bernard sur son précédent spectacle, « Non Rééducable » en Avril 2010 et sur le dernier spectacle de Bruno Coppens « Mes Singeries Vocales », mis en scène par Eric De Staercke, en tant qu’assistant. Depuis sa sortie de l’école, il a fondé la compagnie Nous Descendrons Sous Terre avec qui il monte « Too Big For The Stage » en octobre 2012. On l’aura vu également en 2012 dans « Parking Song », ses retrouvailles avec Michel Bernard, et Hôtel Europa mis en scène par Sylvie De Braekeleer, en 2013, dans Aura Popularis et Frankenstein, mis en scène par Emmanuel Deconninck. Parallèlement à son métier de comédien, Gaël joue aussi de la guitare, du piano et de la flûte irlandaise.

    Pierre Poucet Comédien Depuis la fin de sa formation de comédien à l’Institut des Arts de Diffusion en 2001, Pierre Poucet a multiplié ses expériences en tant qu’acteur et musicien. Il a participé à plusieurs spectacles mis en scène par Eric De Staercke dont « Théâtre sans animaux » de Jean-Michel Ribes ou encore « Mes singeries vocales » de Bruno Coppens. On l’a vu aussi souvent à l’Atelier Théâtre Jean Vilar dans les mises en scène d’Armand Delcampe (« L’Habilleur » de Ronald Harwood, « Peines d’amour perdues »de William Shakespeare et « Les femmes savantes » de Molière) ou de Patrice Kerbrat (« La Veuve rusée »de Carlo Goldoni et « Le Sourire du diable » de Paul Edmond). La saison passée on a pu le voir au Théâtre Royal du Parc de Bruxelles dans «Le tour du monde en 80 jours » adapté et mis en scène par Thierry Debroux ou encore dans « So long, à bientôt » un Western déjanté mis en scène par Marc Weiss. Ancien jouteur de la Ligue d’Improvisation Belge, il a aussi diversifié les concepts de l’improvisation en participant notamment à la Foire aux Impros avec l’équipe du Théâtre Jardin Passion à Namur. Passionné de musique, il compose et joue à la fois de la trompette, des percussions de la guitare et du clavier. Après avoir été leader du groupe Lunazïa pendant plusieurs années (Francofolies, Eurythmics,…) il se consacre aujourd’hui principalement à la réalisation de musiques pour spectacles et courts-métrages.

  • Est-ce qu’on ne pourrait pas s’aimer un peu ?

    De et avec Eric De Staercke, Sandrine Hooge, Serge Bodart Mise en scène de Jaco Van Dormael (création 2008)

    De l’influence du théâtre belge sur la résolution des conflits mondiaux

    De et avec Caroline Lambert et Eric De Staercke (création 2012)

    Noces de vent Création du Théâtre Loyal du Trac (1995)

  • Coco Parachute De et avec Eric De Staercke

    De l’influence du théâtre belge sur la résolution des conflits mondiaux

    De et avec Caroline Lambert et Eric De Staercke (création 2012)

  • Les gens bien n’osent plus sortir le soir

    De Jean-Claude Grumberg Mise en scène de Eric De Staercke Avec Caroline Lambert, Corentin Lobet, Dominique Rongvaux, Stéphanie Van Vyve

    Nothing Rien Niks Nada

    Mise en scène de Eric De Staercke Avec les comédiens du Panach’Club

  • Thelma sans Louise

    Mise en scène de Eric De Staercke Avec Cristina Sgobba (Chant), Patrick Joniaux (contrebasse) et Pierre Poucet (guitare)

    In Bed with the Panach

    Mise en scène de Eric De Staercke Avec les comédiens du Panach’Club

  • LA MUSIQUE DANS LE SPECTACLE : AU CENTRE DU PLATEAU ! Les chansons sont là pour rythmer l’histoire et l’enrichir. Elles ajoutent à la fantaisie et à l’humour de la pièce. Elles permettent aux personnages de formuler ce qu’ils ressentent quand ils ne peuvent le dire autrement. Comme dans les pièces de théâtre de Brecht, les chansons permettent la distanciation des personnages sur les émotions qu’ils vivent. Il s’agira ici de jouer et chanter en live. Piano, guitare, accordéon et trompette se côtoieront sur scène pour donner le souffle aux 12 compositions originales de Eloi Baudimont ! Toute la musique sera composée en collaboration avec Eloi Baudimont, compositeur et membre de la SABAM. Suite à notre rencontre avec Laurence Sendrowicz, la traductrice de la pièce en français, nous avons longuement discuté de cette musique qui doit, à tout prix, tirer l’histoire vers l’avant et ne pas former des parenthèses dans l’histoire. Les chansons doivent s’incorporer dans la trame et pousser l’action. Les compositions

    Eloi Baudimont : Musicien/Compositeur

    Né à Tournai en 1971, Eloi Baudimont est compositeur, arrangeur et chef d’orchestre. Ses univers: le théâtre, la chanson, la danse, le cirque, la télévision et les fanfares auxquelles il insuffle un répertoire tantôt festif et décoiffant, tantôt romantique et rêveur. De 1995 et 2008, il dirige La fanfare de Mou court. En 2007, il crée le spectacle Mali mali avec le griot malien Baba Sissoko. Depuis 2009, il dirige Le grand orchestre national lunaire de La Louvière et La fanfare détournée de Tournai. Depuis 2012, il mène un projet d’orchestre belgo-palestinien avec le musicien palestinien Ramzi Aburedwan. Entre les banquets de Sainte-Cécile, les fêtes de village, les rives du Niger au Mali, Forest National, le festival d’Avignon et les 70 bougies du Roi Albert II au Palais Royal, Eloi Baudimont trimballe ses fanfares ! S’il devait choisir un maître à penser, il hésiterait longuement entre Goran Bregovic et Nino Rota ! A côté des grands ensembles qu’il affectionne tout particulièrement, Eloi Baudimont compose de la musique pour le théâtre. Depuis 2010, il accompagne au piano l’humoriste Bruno Coppens. Eloi Baudimont a reçu le prix du Hainaut des Arts de la scène.

  • Sa discographie L’amour court - La fanfare de Mourcourt (CD - 2005) Mali mali (CD/DVD - 2007) Mademoiselle Brindamante - La fanfare détournée (CD - 2011) Eloi Baudimont a travaillé avec... Ramzi Aburedwan, Fabrice Alleman, François Beuckelaers, Sylvie Braekeleer, Ramon Calduch, Anne-Marie Cappeliez, Michel Castillano, la compagnie Chéri-chéri, AntoineCirri, les Comediants de Barcelone, Bruno Coppens, le théâtre Croquemitaine, Jean-Louis Danvoye, Isabelle Defossé, Christine Delmotte, Jean-Claude Derudder, Eric De Staercke, Franco Dragone, le clown Elastique, Bruce Ellison, les Facteurs d’amour et M. Zo, Jean-Claude Idée, Patrick Joniaux, Marie-Paule Kumps, Michel Mainil, Marco Marti- nelli, Olivier Massart, la compagnie des Mutants, OKidOK, le Panach’Club, le Théâtre Royal du Parc, les Passeurs de rêves, Jean-Marie Pétiniot, Guy Pion, Pierre Poucet, Le Prato de Lille, Pierre Richards, Saule, Baba Sissoko, la compagnie du sous-marin jaune (Montréal), Alexandre Von Sivers, Michel Tanner, le théâtre des Zygomars, ...

  • LES TEXTES DES CHANSONS 1. LA CHANSON DE L’AMITIE Yaacobi La lune nous caresse de ses rayons d’argent Nous avons bu du thé et mangé du hareng Yaacobi + Leidental Ici, mesdames, messieurs, c’est pour l’éternité Que fleurit l’amitié, telle un bouquet d’étoiles, Peut-on se figurer ce que serait l’humanité Sans Yaacobi et sans Leidental Leidental Nous avons devant nous deux heures de volupté A jouer aux dominos, à boire encore du thé. Yaacobi + Leidental Ici, mesdames, messieurs, c’est pour l’éternité Que fleurit l’amitié, telle un bouquet d’étoiles, Peut-on se figurer ce que serait l’humanité Sans Yaacobi et sans Leidental 2. OÙ QUE J’AILLE Ruth Tout en bas, tout en bas, en bas du dos, Jaillit un superbe arrière-train, Deux collines, un sillon coquin, Deux bonnes joues roses côté verso. Depuis mon enfance, me suit à la trace, Sous ma jupe se prélasse Ca où que j’aille, quoi que je fasse, Il est toujours avec moi, il est toujours là. Or moi je rêve depuis mon jeune âge De chevaucher les nuages Mais de ce piano-là seul mon chant s’élève Me laisse clouée à ma chaise Car ce gros popotin ne regarde qu’en bas, Au trou il m’entraînera Oui où que j ‘aille, quoi que je fasse Il est toujours avec moi, il est toujours là.

  • 3. UN ET DEUX Yaacobi Zik et zak et et un et deux Un mouvement souple et gracieux, Le cœur chavire, voluptueux Zik et zak, et un et deux Des petites culottes douces et soyeuses La chair est tendre et généreuse Flokh-flakh, un et deux 4. NE M’HUMILIEZ PAS Yaacobi Ne m’humiliez pas, ne me blessez pas, Ne me traînez pas dans la boue Même si j’ai peu de dignité On ne vit pas sans fierté du tout. Ruth + Leidental Ne l’humiliez pas, ne le blessez pas Donnez-lui donc un peu de poids C’est si dur pour lui, si dur ma foi, D’assumer sa virilité. Yaacobi Ne m’humiliez pas, ne me blessez pas, Un mot gentil et doux, Madame, Un beau sourire tourné vers moi Un regard et pour vous je me damne. Ruth+Leidental Ne l’humiliez pas, ne le blessez pas, Donnez-lui donc un peu de poids C’est si dur pour lui, si dur ma foi, D’assumer sa virilité.

  • 5. LA FEMME DE MA VIE Leidental Une main sur mon front poseras-tu Pour voir s’il n’est pas trop chaud ? Et au fond de ma gorge chercheras-tu Les symptômes cachés de mes maux ? T’inquièteras-tu toujours pour moi ? Me voudras-tu toujours à tes côtés ? Ô toi, la femme de ma vie, Que j’attends en vain toutes les nuits. T’inquièteras-tu toujours pour moi ? Me voudras-tu toujours à tes côtés ? Appelleras-tu une ambulance ? Le soir où je perdrai connaissance ? Seras-tu là pour recueillir Sur mes lèvres mon dernier soupir ? Me porteras-tu toujours en toi ? Iras-tu sur ma tombe, quelques fois ? Ô, toi la femme de ma vie, Que j’attends en vain toutes les nuits. Me porteras-tu toujours en toi ? Iras-tu sur ma tombe, quelques fois ?

  • 6. LE DROIT NATUREL QU’OCTROIE UNE POITRINE Ruth Au dessus du ventre, sur le côté, J’ai un sein Yaacobi + Leidental Un sein, elle a Ruth Et, à côté ; de l’autre côté ; Y’a un autre sein Yaacobi+Leidental Y’a un autre sein Ruth Deux bons gros seins souples et fidèles qui me feront bien obtenir Une belle maison, une grosse voiture et un petit jeune pour me servir C’est le droit naturel qu’octroie une paire de seins Et je peux ; oui messieurs, si je veux ; Piétiner vos chapeaux et vos queues Arracher vos cravates de lin. Oui, je peux si je veux pisser de rire aux mariages Lâcher des pets aux funérailles Oui, j’ai mes droits –je suis une femme Tout ça car j’ai une paire de seins. Un homme viendra, au rire coquin, Une main posera Yaacobi+Leidental Posera une main Ruth Et à côté de cette main, Posera l’autre Yaacobi + Leidental L’autre main Ruth Deux bonnes grosses mains douces et fidèles qui me feront bien obtenir Une belle maison, une grosse voiture et un petit jeune pour me servir C’est le droit naturel qu’octroie une paire de seins Et je peux ; oui messieurs, si je veux ; Piétiner vos chapeaux et vos queues Arracher vos cravates de lin. Oui, je peux si je veux pisser de rire aux mariages Lâcher des pets aux funérailles Oui, j’ai mes droits –je suis une femme Tout ça car j’ai une paire de seins.

  • 7. QUAND J’ETAIS JEUNE Yaacobi Quand j’étais jeune, il y a bien longtemps, J’allais me promener dans le parc la nuit Me sifflotais des petits airs entêtants Et passais devant des putes et des hommes plein d’ennui. Et j’allais, solitaire, à ma guise ; Péter, péter de tout mon saoul dans la brise ; Festonner de mes vents l’air glacé des allées Tes des grains de beauté semés par des doigts de fée. Quand j’étais jeune ; il y a bien longtemps ; J’allais me promener dans le parc la nuit. Les années ont passé, pour rien, semble-t-il, Ma jeunesse ; le parc la nuit, c’est fini. Et, je ne vais plus solitaire, sans tracas, Une femme se pend maintenant à mon bras. Plus de chansons, je ne peux, à ma guise, Péter, péter de tout mon saoul dans la brise, Festonner de mes vents l’air glacé des allées Tels des grains de beauté semés par des doigts de fée. Les années ont passé, pou rien, semble-t-il, semble-t-il, Ma jeunesse, le parc la nuit, c’est fini. 8. LA CHANSON DU PIANO Ruth  

    Quand  j’étais  une  toute  jeune  fille,   je  me  suis  un  soir  rendue 

    A  une  soirée  dansante  et  j’ai  un  peu  trop  bu 

    Dans  un  coin  de  la  salle  un  piano  en  faction 

    A  d’un  coup  levé  toutes  mes  inhibitions 

    Et  quand  au  petit  matin  la  foule  a  réclamé 

    Que  je  me  laisse  aller  à  mes  rêves  cachés 

    Je  me  suis  lancée,   lancée  sur  le  piano,  

    Et  tous,   tout  autour,   criaient,   criaient  bravo.

    Yaacobi + Leidental    

    Ne  t’arrête  pas

    Que  nous  ne  mourrions  pas   

    Avant  de  savoir 

    La  fin  de  l’histoire.

    Ruth J’ai donc pris un grand élan, je suis montée dessus, Et sur le piano debout j’ai enlevé mes dessous Je leur ai montré à tous de quoi j’étais capable, Oui, sur le piano, j’ai fait l’inconcevable. Et un et deux et trois, les cordes j’ai arrachées

  • Avec mes talons, les touches j’ai martelées Quelqu’un m’a même aidée car seule comment pouvais-je Mener, mener à bien un tel sacrilège. Yaacobi + Leidental   

    Ne  t’arrête  pas

    Que  nous  ne  mourrions  pas   

    Avant  de  savoir  La  fin  de  l’histoire.

    Ruth Ludwig van Beethoven peut s’estimer heureux De n’avoir pas fait les frais de mes transports furieux Ce n’est que son buste en bronze qui a subi mes ardeurs C’était sur le piano, la seule chose de valeur. Je sais ce que je veux et quand je veux, je veux, Je ne supporterai pas qu’un gros piano à queue Qu’un compositeur sourd me barre le chemin ! Qu’un compositeur sourd me barre le chemin ! 9. JURE-MOI Yaacobi Jure-moi que tu es la femme idéale Ruth Je te le jure, je te le jure encore Yaacobi Jure-moi que je suis un homme enviable Ruth Je te le jure, je te le jure encore Yaacobi Je te le jure, je te le jure encore. Que veux-tu donc de plus ? Yaacobi Ce que je veux de plus, comment savoir C’est le cœur, le cœur, qui est au désespoir Ruth Mes charmes se sont fanés, pauvre Vénus, Et je me tassé chaque jour un peu plus Ruth+Yaacobi C’est le déclin, tout commence lentement à s’obscurcir Et au coin de la bouche édentée, seul s’attarde comme un demi-sourire

  • Yaacobi (parlé) Jure-moi que je peux compter sur tes serments. Ruth Je te le jure Yaacobi (parlé) Je suis un emmerdeur ? Ruth (parlé) Non Yaacobi (parlé) Non quoi ? Ruth (parlé) Tu n’es pas un emmerdeur. Yaacobi (parlé) Jure-le ! Jure que je suis un homme parfaitement normal doté d’une curiosité tout ce qu’il y a de plus naturelle. Ruth (parlé) Je jure que tu es un homme parfaitement normal doté d ‘une curiosité tout ce qu’il y a de plus naturelle. Yaacobi Jure-moi que je suis un homme comblé Ruth Je te le jure, je te le jure encore Yaacobi Que j’ai tout eu, tout ce qu’on peut souhaiter Ruth Je te le jure, je te le jure encore Yaacobi Que je vis mes moments les plus heureux Que je n’ai à attendre rien de mieux, rien de mieux Ruth Je te le jure, je te le jure encore. Que veux-tu donc de plus. Yaacobi Ce que je veux de plus, comment savoir C’est le cœur, le cœur qui est au désespoir Ruth Mes charmes se sont fanés, pauvre Vénus, Et je me tasse chaque jour un peu plus Ruth+Yaacobi C’est le déclin, tout commence lentement à s’obscurcir Et au coin de la bouche édentée, seul s’attarde comme un demi-sourire

  • 10. TES YEUX SONT TOUT PETITS Yaacobi Tes yeux sont tout petits, on dirait une vieille bique Et ton regard grossier évoque une fosse septique Mais tu as de gros seins, mon désir est trop fort C’est donc l’amour qui nous lie encore Ton âme a la finesse d’une vache abrutie Et tu ne comprends rien à mon âme meurtrie Mais tu as de gros seins, mon désir est trop fort C’est donc l’amour qui nous lie encore Tu me hais, je te hais, nous n’espérons plus rien, Et nous ne cherchons rien, ni le mal ni le bien, Mais tu as de gros seins, mon désir est trop fort, C’est donc l’amour qui nous lie encore 11. JE L’AI PERDU Ruth Maintenant je sais bien que je l’ai perdu Plus rien à faire, tout est foutu Un homme s’est approché tout près, puis est passé Et moi, je suis restée, et tout s’est effondré Entre mes doigts tout s’est cassé, cassé Viendra la nuit, je serai à ma fenêtre Il me faudra sortir, recommencer ma quête Parée de lourds bijoux et d’un sourire bancal Refaire la même histoire qui finit toujours mal Entre mes doigts tout s’est cassé, cassé.

  • 12. DEMAIN J’ACHETERAI UN PIANO Ruth Demain,   j’achèterai  un  piano,   Ô  mes  amours.

    Yaacobi + Leidental   

    Tu  ne  le  feras  pas,   Ô  toi,   mon  unique  amour.

    Ruth  

    Demain,   vous  me  verrez  parée  d’une  robe  blanche.

    Yaacobi + Leidental Tu  porteras  toujours  les  mêmes  loques,   mon  ange.

    Ruth    

    Et  couronnée  par  le  soleil  couchant  à  la  tombée  du  jour,

    Je  vous  jouerai  un  concerto,  

    Ô  vous  mes  deux  amours.

    Demain,  j’achèterai  un  piano.

    Yaacobi + Leidental Tu  resteras  là,  oubliée  délaissée  à  la  tombée  du  jour

    à  sourire  tristement,  Ô  mon  unique  amour

    Jamais  tu  n’auras  de  piano.