Xlandes magazine N°10

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Magazine du Conseil général des Landes. Le pin maritime : un matériau d'avenir ?

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andes magazine N°10 MARS . AVRIL 2010 - www.landes.org

éditorial

« Le Conseilgénéral a choisi

de soutenir le projet de LGV,sans ambiguïté »

Nous connaissons désormais le fuseaude 1 000 mètres à l’intérieur duquels’inscrira le tracé de la Ligne à GrandeVitesse (LGV) depuis Bordeaux versl’Espagne, en passant par les Landes.Le nombre et la localisation des garessont également connus. S’agissant de notre département, le niveau dedesserte prévu est conforme à nos attentes, aussi bien pour les grandstrajets, avec les « TGV » que pour lesdéplacements locaux, avec les « TRGV »que la Région Aquitaine va développer.Au cours de l’année 2010 un tracéplus précis sera étudié. Il fera l’objetd’une nouvelle concertation. Son impactsera analysé. Ses inconvénients devront être réduits ou compensés.

Comme tout projet de cette dimension,la LGV nourrit des inquiétudes voiredes mécontentements, c’est normal.Chacun doit avoir la possibilité de défendre son point de vue.

Le Conseil général des Landes a choisisans ambiguïté de soutenir ce projet.Notre responsabilité est d’offrir auxLandais toutes les chances d’accéderau progrès. Il n’y a pas si longtemps,certains pensaient que les téléphonescellulaires étaient réservés auxhommes d’affaire, le haut débit, auxentreprises de haute technologie. Aujourd’hui, la collectivité est sollicitéepour que chacun puisse avoir accès au « réseau ».

De même, il y aura demain les territoires« avec » la grande vitesse et les autres« sans ». Quand une entreprise cherchera où s’installer, elle choisirales territoires les mieux connectés :85% d’entre elles choisissent leur lieud’implantation en fonction des infrastructures de communication. Si nous laissons passer l’opportunitéde la LGV, il n’y aura pas de deuxièmechance, et nos enfants pourront nousle reprocher.

L’Assemblée départementale a mesuré les enjeux en se positionnantclairement pour le tracé par l’Est des Landes qui, combiné à l’A65, va rééquilibrer le territoire et soulagerle littoral d’une pression qui pèse surle prix du foncier - donc sur les ménages- et sur les espaces naturels.Ce choix va également permettre unmeilleur report des transports de la

route vers le rail, sans imposer aux riverains de la ligne actuelle un traficinfernal au cœur des zones les plus urbanisées.

Bien sûr, c’est un investissementlourd, que l’Etat devrait porter avecRéseau Ferré de France sans solliciter lefinancement des collectivités. Bien sûr,il faudra entendre les riverains pourque leur tranquillité soit préservée et veiller à respecter les équilibres écologiques. Mais ces débats, si nécessaires soient-ils, ne doiventpas masquer les enjeux fondamentaux,liés aux besoins de mobilité de la population, et en particulier desjeunes. Demain, par exemple, il nefaudra que 3 heures pour effectuer unParis-Dax : un scénario alliant exigencede développement durable et gage deconcurrence accrue face à l'avion.

La LGV est, enfin, un formidable vecteurde développement touristique de notreterritoire.

Dans les mois qui viennent, vous pourrezcompter sur chacun des conseillersgénéraux, qui sont proches de vous etsur ma totale implication pour quesoient réunies les meilleures conditions de réalisation de cette LGV,essentielle pour l’avenir des Landes etde ses habitants.

Henri EmmanuelliDéputé, Président du Conseil général des Landes

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sommaire

3 L’éditorial

4 La photo des lecteurs

6 Prestige : les communes landaisesdemandent réparation

8 Session extraordinaire sur Klaus

10 Réforme territoriale : la parole aux associations

14 Le pin maritime, un matériau d’avenir ?

15 Le pôle de compétitivité Xylofutur

17 Les artisans formés à la construction bois

19 Un gîte en pin des Landes

Actualités

20 25

Pavillon de Marquèze

Prestige : les communes landaisesdemandent réparation

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Dossier la constructionen pin maritime

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Bimestriel édité par le Conseil général des Landes

Directeur de la publicationHenri EmmanuelliCo-directeur de la publicationJoël GoyheneixComité de rédactionGabriel Bellocq, Guy Berges, Robert Cabé, Isabelle Cailleton,Gilles Couture, Pierre Dufourcq,Xavier Fortinon,Joël Goyheneix, Dany Michel, Bernard Subsol, Alain Vidalies.Rédaction en chef Lionel NiedzwieckiRédactionCatherine Acher, Florence Bord, Valérie Dechaut-Geneste, Catherine DutournierPhotographies Sébastien Zambon

Landes Magazine

Direction de la communication23, rue Victor-Hugo, 40025 Mont-de-Marsan Cedex.Téléphone 05 58 05 40 35Fax 05 58 05 41 89Courriel [email protected] internet www.landes.org

Direction artistique & réalisation www.ledesignroom.com - HossegorImpresssion Imaye Graphic - LavalDistribution La Poste Dépôt légal Novembre 2008. N°ISSN 0761.6082

Landes Magazine est imprimé à 170 000 exemplaires

20 Christian Maudet, chargé de mission à Réseau Ferré de France

24 Le Printemps des Landes

25 Rafael Amargo en ouverture d’Arte Flamenco 2010

27 Le festival de la céramique

28 L’agenda des sorties

Entretien

Culture

Rafael Amargo

Christian Maudet

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La photo des lecteurs

Photographes amateurs, si vous voulez que vos images soient publiées dans cette page, adressez-nous un fichier au format jpg par mail.

[email protected]

Chaque photo sera créditée du nom de son auteur et pourra être accompagnée d’une légende de 150 signes au maximum. XLandes Magazine se réserve le choix de publier ou non les photos et celui de la date de parution. La publication des photos ne sera pas rémunérée.

Claude Perret

On a marché sur la dune…Février 2010

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Le Syndicat mixte de Protection du LittoralLandais a joué un rôle essentiel dans le suivi de laprocédure concernant le naufrage du Prestige.Son rôle a été non moins important dans le cadredes dossiers de dégazage traités par le tribunalcorrectionnel de Brest. A partir de 2003, cetribunal a poursuivi les infractions relatives auxpollutions maritimes punies par le Code del’Environnement. Des infractions relevéesnotamment par une patrouille aéronavalechargée du repérage des traces d’hydrocarburesdans le sillage des navires. Le Syndicat mixte,conjointement avec un Syndicat mixte de Protectiondu Littoral Breton, s’est systématiquementconstitué partie civile pour obtenir réparationdes préjudices et assurer la protection du littoralet de l’environnement. Ses procédures ont étéparticulièrement efficaces. « Alors qu’auparavanton enregistrait près de 30 dossiers d’infractionspar an, il n’y a eu qu’un ou deux faits relevés en2009» se réjouit Renaud Lahitète. Il fautsouligner un effet dissuasif : la sévérité desamendes prononcées à l’encontre des auteursdes faits pouvant avoisinner 2M d’euros.

Le Syndicat mixte, un outil essentiel

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grand angle

Une procédure complexe

Le naufrage du Prestige a entraînédeux procédures pénales : l’une menéeà Brest par le juge d’instruction duTribunal de Grande Instance,compétent pour les affaires depollutions maritimes du littoralatlantique, et l’autre, en Galice, auprèsdu juge d’instruction de Corcubion. Ledossier espagnol, plus avancé en 2005,a conduit la justice française à s’enremettre aux juges espagnols. « Lesautorités françaises ont transféré lespièces du dossier en Espagne pour qu’iln’y ait qu’une procédure et qu’unprocès. Mais comme à Brest, dans lecadre de cette procédure, nous sommestoujours parties civiles » précise maîtreRenaud Lahitète. Le 18 mars 2009, le juge d’instructionde Corcubion a rendu une ordonnance

en demandant le renvoi devant letribunal du capitaine du navire, dupremier officier et du chef machinisteainsi qu’une ordonnance de non-lieu àl’endroit de José Luis Lopez Sors. Unedéception pour le Syndicat mixte.Cependant, l’appel de l’ordonnance aentraîné la saisie de la juridiction de LaCorogne. C’est cette nouvelle décisionqui redonne de l’espoir aux collectivitéslandaises puisqu’elle implique José LuisLopez Sors. En cas de condamnation del’ex-directeur de la Marine marchande,l’Etat espagnol, seul solvable, peut êtrejugé responsable et condamné. « Celaétant, il faut que le procès prouve queLopez Sors n’a pas agi seul et qu’il nes’agit pas d’une faute personnelle.Nous nous emploierons à démontrerque le gouvernement espagnol étaitinformé des décisions d’éloignementdu navire.

Bien évidemment, le ministère publicespagnol va tenter d’exonérer de touteresponsabilité José Luis Lopez Sorsainsi que les autorités espagnoles. » Au bout de sept ans, l’audience pénale estattendue avec la plus grande impatience.

Renaud Lahitète, avocat des 17 communeslandaises dans la catastrophe du Prestige

coordonner les actions judiciaires et de prendre en charge les frais de procédure.

A qui la responsabilité ? Ce sera l’enjeu du procès qui se tiendravraisemblablement cette année à LaCorogne. Le Département et 15communes adhérentes y serontreprésentés en tant que partie civile et seront fixés sur leur demanded’indemnisation, évaluée à 1,5 M d’euros.

Si l’espoir renaît, selon les termes deRenaud Lahitète, avocat du Syndicatmixte, c’est parce que le 5 octobre 2009,la Chambre d’appel de La Corogne aréformé la décision du juge d’instructionde Corcubion en ordonnant le renvoi devantle tribunal de José Luis Lopez-Sors, àl’époque des faits, directeur de la Marinemarchande espagnole. Cet élémentpourrait déboucher sur la mise en causede l’Etat espagnol, tutelle de l’ex-directeur etdont la responsabilité pourrait être engagée.

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grand angle

Prestige : les communes

landaises espèrentréparation

Point n’est besoin derappeler le traumatisme

du littoral atlantique,consécutif au naufrage duPrestige, le mal nommé.

Le département des Landesn’a pas été épargné par

les vagues de boulettes depétrole qui ont souillé ses

plages, sa faune et sa flore.

◆Florence Bord

C’était le 13 novembre 2002 à environ10 kilomètres au large de la Galice. Le cargo transportant 77 000t de fioullourd est victime d’une avarie dansune mer démontée présentant descreux de 8 mètres. Le 19 novembre, il sombre laissant s’échapper 20 000tde fioul. Entre ces deux dates, le navirene cesse de s’éloigner des côtes dansdes conditions de mer qui entraînentl’agrandissement de sa brèche et rendson naufrage inéluctable. C’est sur cepoint là que tout repose. La décisiond’éloigner le bateau alors qu’il auraitpu être ramené vers la côte, limitantainsi l’importance de la marée noire.Au lendemain de la catastrophe, le Conseil général des Landes a initiéla création du Syndicat mixte deProtection du Littoral, composé outredu Département, de 17 communes dulittoral et des chambres consulaires. Il a notamment pour vocation de

Le 13 novembre 2002, la rupture du pétrolier provoque l'une des pires marées noires européennes.

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Un an après...

Des Canadair rappelés en renfort

Incidences de la tempête sur le patrimoine forestier : 593 000 ha affectés, 223 000 hectares détruits à plus de40%, 40,1M de m3 détruits, dont 37,1 M de pin maritime

Bilan du plan Barnier :• Pas d'indemnisation des producteurs de bois • Sur les 600M€ de prêts bonifiés et garantis par l'Etat, seuls 70M€ ont été décaissés

Stockage :25M€ engagés dont 13M payés. Fin 2009, 3M m3 de bois d'oeuvre ont été stockés, 1M de bois d'industrie

Transport :100M€ engagés dont 52M payés. Ces aides ont permisun export de bois hors Aquitaine conséquent: 3,5 M de tonnes

Exploitation : Sur les 37 M de m3 renversées, 14 à 15M de m3 ont été exploitésen 2009 (transport hors Aquitaine, consommation industrielleAquitaine, stockage et bord de route en attente de livraison)

Nettoyage : L'objectif avec l'Union européenne est de nettoyer 30à 40 000 ha afin de consommer 52M€ d'ici octobre 2010

Dans une motion adoptée à l'unanimité,les conseillers généraux ont demandé lepré-positionnement, comme l'an dernier,de deux Canadair sur l'aéroport deMérignac. En raison de l'état du massif, le risque incendie demeure considérécomme sévère par les pompiers desLandes. L'appui des Canadair avait étédécisif pour les hommes au sol lors del'été 2009, qui avait toutefois enregistréprès de 200 départs de feu.

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Klaus : Le Conseil général reste mobilisé

Réunis en sessionextraordinaire sur la forêt,

le 8 février 2010, les élus départementaux

ont interpellé legouvernement. Objectif :

éviter que le dossier Klausne tombe dans l'oubli.

D'abord, un chiffre: entre 1999 et 2009,le capital forestier a diminué de moitiédans le massif des Landes de Gascogne.De 140 millions de m³ en 1999, le volumede bois sur pied est tombé à 74,5, aprèsle passage des tempêtes Martin et Klaus.« S'il n'y a pas replantation, on met en pérille massif forestier sur les plans économiqueet écologique », résume Xavier Fortinon,conseiller général délégué à la filière bois.Economique, parce qu'en l'absence d'unreboisement rapide et complet, c'est l'avenirde la filière - et ses 34 000 emplois - quis’assombrit. Les professionnels craignententre autres un déséquilibre entre la

production de bois et la consommationindustrielle. Mais l'enjeu est aussi écologique,c'est même « avant tout une question éco-environnementale essentielle », tonneHenri Emmanuelli. Véritable pompe à eauet puits à carbone, le pin maritime restele « plus à même à valoriser les sols landais »,particulièrement acides, humides etsableux. Et le préalable à cette replantations'appelle assurance: « la véritable pérennitéde la forêt et de la filière, c'est l'assurance »,note Joël Goyheneix, conseiller du cantonde Tartas-Est. Ainsi, dans une motion adoptée à l'unanimité, les élus demandentau gouvernement « la mise en place rapided'une véritable proposition d'assuranceforestière, alimentée par les cotisationsprivées, des fonds publics de l'Etat et l'aidede l'Union européenne » et des « fonds suffisants » pour la reconstitution de 180 000 hectares de forêt détruits à plusde 50%, soit 3 750 euros par hectares, etnon 2 750 euros, comme le prévoit l'arrêtédu Préfet de Région.

La valorisation par l’exploitation ?Mais, au fond, c'est bien « l'échec » du planBarnier que les élus ont une nouvelle foispointé du doigt. La motion déplore qu’un anaprès la tempête, le plan gouvernementalprônant la valorisation par l’exploitation n'aitpas fonctionné. Sur les 600 millions d’eurosde prêts bonifiés annoncés par l’Etat, seulement 76 millions ont été libérés, et surtout, ils n'ont pu être employés à tempspour sauvegarder la qualité et le prix du bois.Quant aux producteurs de bois, qu'ils soientpublics (8%) ou privés (92%), l'Etat a refuséleur indemnisation, alors qu’ils ont l’obligation de replanter leurs parcelles sinistrées. Conscient de l'urgence, le présidentdu Conseil général, Henri Emmanuelli, a demandé une audience au Premier ministre François Fillon pour lui faire part aussi de la « situation critique dans laquellese trouvent confrontés les sylviculteurs etla filière bois ».

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Les élusdépartementauxdemandent unreferendumLe Conseil général des Landes avoté le 18 janvier en session extraordinaire une motiondemandant l'organisation d'unréférendum sur la réforme descollectivités territoriales. La motiondemande au président de laRépublique et au gouvernement « l'engagement d'une véritableréforme des finances locales visantà renforcer les acquis actuels dansla gestion des services publics » et « l'organisation d'un référendumsur ces questions ». Parallèlement à cette motion, le Département a ouvert un site internet « restonsxl.com » sur lequel les Landais sont invités à donner leuravis sur la réforme et à signer unepétition demandant un référendum.

Réforme territoriale : les associations au créneau

Gérard Saubion, président des Pupillesde l'Enseignement des Landes, qui interviennent en faveur de l'accès à tousles jeunes Landais à l'éducation et aux loisirs.

« On essaie de réinventer un autre territoire,alors que celui-ci fonctionne bien pour lesjeunes Landais. Je ne vois pas bien où estl'objectif de cette réforme, si ce n'est derevisiter un concept fondateur qui est celuide l'Education et de la République ».

Le projet de réforme territoriale prévoit entre autres laspécialisation des compétences des Conseils généraux.Une mesure redoutée par les associations qui craignentde ne plus pouvoir obtenir le soutien du Départementdans leur action au quotidien. Témoignages.

Sylvie Dupeyron,directrice de l’associationTec Ge Coop, qui a pour but d'accompagnerdes créateurs d'entreprise, de l'émergencedu projet au suivi de l'entreprise.

« Tec Ge Coop est une illustration de la politique volontariste du Conseil général. Si on fait le bilan de 20 ans d'existence, Tec Ge Coop, ce sont aujourd'hui 2 500 entreprises toujours en activité qui représentent 4 500 emplois ».

Gaby Rolland, présidente du Comitédépartemental olympique et sportif, qui développe la pratique sportive ensoutenant les comités départementauxet les clubs.

« Si nous ne bénéficions plus de l'ensembledes aides du Département, le mouvementsportif n'aurait pas les moyens de soutenirles acteurs, si ce n'est d'augmenter les cotisations, auquel cas, nous perdrionsénormément de jeunes et de moins jeunes.Ainsi, nous ne ferons plus de social et onretrouvera les gosses dans les rues ».

François Garin, président de l'associationMusicalarue, labellisée « Scène Départementale » par le Conseil Généraldes Landes pour son action culturelle à l’année.

« Après avoir subi la tempête Klaus, unedeuxième tempête nous menace et risquede mettre à mal une politique culturelle,avec ce que ça génère de matière intellectuelle, d'émotion et de plaisir. Si ontransfert la compétence culturelle auxcommunes et aux communautés de communes, elles n'auront pas les moyensd'accompagner une dynamique culturellecomme la nôtre »

Philippe Berdery, association Bois&Services,qui a pour but de réinsérer les personnesen difficulté sociale.

« Je ne vois pas comment on va pouvoircontinuer à fonctionner au plus près desbesoins des personnes en difficulté vianotamment la commande publique, qui permet de remettre des personnes en situation de difficulté, en situation de travail ».

Couverturehaut débit de15 communeslandaises

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actualités

En octobre 2009, la moitié des mairesse plaignaient de l'état du réseau téléphonique dans leur commune.

L’Assemblée départementale adécidé d’aider financièrement lesquinze dernières communeslandaises qui, à cause de leuréloignement du centraltéléphonique et de l’architecturedu réseau, ont une couverturehaut débit inférieure à 50%, àsavoir : Argelouse, Arsague,Bastennes, Belhade, Bordères-et-Lamensans, Brassempouy, Castelener, Gaujacq, Goos, Le Leuy,Lussagnet, Parleboscq, Rimbez-et-Baudiets, Sorbets, Trensacq. La livraison technique des deuxpremières communes de Goos etLe Leuy est intervenue fin janvier.

France Télécom s'engageà remettre le réseautéléphonique d’aplomb

Sous la pression, France Télécom…décroche ! La réunion du 22 février a portéses fruits, puisque l'opérateur privé, toujoursdétenteur des obligations du service universel(téléphonie fixe) s'est engagé à mieuxcommuniquer auprès des maires sur lestravaux menés, et à faire un bilan contradictoire, en juin 2010, sur l'état duréseau téléphonique landais avec les éluslocaux et le Conseil général. Le tout,sous le contrôle du « gendarme des télécommunications », l’ARCEP (Autoritéde régulation des télécommunications).D'ici là, France Télécom qui annonce avoirréparé 85 % du réseau suite à la tempêteKlaus, promet de remettre en état 100 %des lignes au 30 avril et de se tenir à ladisposition des élus landais à la suite desintempéries exceptionnelles de l’annéedernière.

Car on revient de loin. Après la tempêteKlaus, le réseau téléphonique landais aété gravement endommagé : 9 000

lignes hors service, près de 45 000 usagerssur 190 000 privés de téléphone, 430 kmde câbles à reprendre et 16 000 poteauxtéléphoniques sur 200 000 à remplacer.L'extrême fragilité du réseau aérien, les difficultés d’élagage et de débardage lelong des routes entraînant une certainelenteur des réparations, parfois de fortune,la colère des élus et des usagers, les erreursde communication de France Télécom quine regarde que les statistiques des appelssignalant des dérangements etc… conduisent à l'envoi d'un questionnaire (1)destiné à tous les maires des communeslandaises. Objectif : évaluer l'état du réseausur le terrain. Les réponses, agrémentéesde photos, sont retournées à l'ARCEP. Endécembre 2009, le « gendarme des télécommunications »enjoint France Télécomde lui fournir un état détaillé et contradictoiredu réseau dans les Landes, ainsi que les travaux faits et prévus. L'ARCEP exige également que toutes les mesures soient

prises par l’opérateur historique pour « rétablirune qualité de service décente », avant deconvoquer une réunion entre le Conseilgénéral, l’Association des maires desLandes et France Télécom.

En marge de cette réunion, France Télécoma également pris l'engagement auprès duPrésident du Conseil général de diminuerde 40 %, d'ici fin 2011, le nombre des multiplexeurs (procédé technique qui relieplusieurs abonnés sur une seule ligne leurpermettant d’accéder au téléphone mais,hélas, incompatible avec l'accès au hautdébit) et naturellement de ne plus enrajouter de nouveaux.

(1) Le Département et l’Association desMaires des Landes ont adressé en octobredernier un questionnaire à tous lesmaires du département. La moitié d’entre-eux a répondu. Il apparaît que28,5 % des communes ont fait l'objet, en2009, de travaux de reconstruction oud'enfouissement de lignes téléphoniques,38,5 % avaient encore des poteaux à terre,tandis que 58 % déploraient encore deslignes au sol. Sur l'ensemble des communesayant répondu, seules 26 indiquent êtresatisfaites de France Télécom.

Henri Emmanuelli a rencontré les responsablesnationaux et régionaux de France Télécom, sous l'œilvigilant d’une délégation du gendarme destélécommunications, l’ARCEP.

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actualités

Jean-MarieBoudey éluconseillergénéralJean-Marie Boudey, 65 ans, a été éluconseiller général du canton de Soredimanche 24 janvier. Le candidatsocialiste l'a emporté avec 59,40% desvoix au premier tour, contre 20,66%pour Joël Pelosi (SE) et 19,92% pourMarie-Chantal Descat (PC). Le maire de Luxey et vice-président dela Communauté de communes du paysd'Albret succède à Nicole Bippus,disparue tragiquement dans unaccident de voiture début novembre. Sa suppléante est Nadine Thibault,secrétaire de mairie à Sore. Jean-Marie Boudey était déjà élu ducanton (Argelous, Callen, Luxey et Sore)de 1994 à 2008, mais il n'avait pu êtrecandidat cette année-là en raison d'unepièce administrative manquante dansson dossier.

Capdevielle : H. Emmanuellidemande une table rondePréoccupé par la situation économique de la société Capdevielle à Hagetmau, Henri Emmanuelli a reçu, le 26 février dernier, les représentants des salariés à leurdemande. Le président du Conseil général souhaite qu'une table ronde soitorganisée avec les représentants de l'Etat, du Personnel et de l'Entreprise. Dans cedossier industriel majeur pour les Landes, Henri Emmanuelli avait sensibilisé à nouveau par courrier, début février, le Premier ministre François Fillon, ainsi que laministre de l'Economie, Christine Lagarde.

Le Sport, taille XLJeunes talents, sportifs méritants ouathlètes de haut niveau… la soirée destrophées XL du sport a mis à l’honneur,le 19 janvier, à l’Atrium de Dax, les acteursdu mouvement sportif landais.

Cette année, les trophées se déclinaienten 3 catégories : les trophées Xpérience,récompensant des disciplines encoreméconnues du grand public, comme laboxe française, l'aïkido, le sambo ou leBMX ; les trophées Xcellence ontdistingué les équipes UNSS engagéesdans un championnat ou ayant obtenuun titre et les trophées Xemplarité ontmis à l’honneur des clubs éco-citoyens,comme l’USD Dax, qui oeuvre auquotidien en faveur de l'environnement.Au total, la cérémonie a vu défilé 22équipes scolaires, une centaine de sportifsou d’équipes représentant 27 disciplines.

Le PDG d’EDFdans les LandesLe président du Conseil général a reçu,le 25 janvier, le PDG d'EDF Henri Prioglio.Une audience privée au cours delaquelle Henri Emmanuelli lui a rappelél'urgence de l'enfouissement de 372 kmde ligne électrique moyenne tensionpour sécuriser le réseau, après lepassage de la tempête Klaus.

Jean-Marie Boudey, 65 ans, retrouve sonsiège de conseiller général

La championne de paddle-board, Stéphanie Barneix, parrainait cette année les Trophées XL.

Des AMI de 10 ansA l'occasion du 10e anniversaire des Ateliers Multiservices Informatiques(AMI), l'ALPI a souhaité marquer le coupen organisant début février, dans ses 20 points relais, des animations :ateliers numériques, initiations à laphoto, musique assistée, blogs, réseauxsociaux, visio-conférences, jeuxconcours... Une semaine qui s'estclôturée vendredi 5 février, à Morcenx,en présence des élus et de l'ensembledes acteurs du dispositif. XavierFortinon, vice-président de l'ALPI, arappelé les objectifs de la mise enoeuvre des AMI, il y a 10 ans : « luttercontre la fracture numérique et sociale »en donnant à tous l'accès à Internet etaux outils informatiques, et « se rapprocherdes territoires » en maillant les Landesd'une AMI par canton. Une décennieplus tard, si le taux d'équipement desménages landais a évolué (les 3/4 sontéquipés en informatique et 60% ontaccès à Internet), les AMI ont su s'adapteraux nouveaux besoins (formations, visio-conférences…). Au cours de l'année2010, deux nouveaux AMI verront le jourà Mugron et Peyrehorade.

Les AMI ont dix ans et de nouvelles ambitions

Plus d'infos sur www.xltv-landes.org

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actualités

Le haut de la vague

des enseignants. Tous ces axes de développement vont se matérialiser pardes regroupements périodiques d’un ouplusieurs jours sur place. Le centre seraaussi un outil au service du secteur économique de la filière glisse. Notre ambition est d’en faire un point deréférence y compris au plan national »complète-t-il. Le centre de formationimplanté à quelques dizaines de mètresde la plage va sans nul doute renforcer lerayonnement de la discipline.

Un bel outil de travailLe Conseil général favorisesingulièrement le développement du surf.Un autre projet, dont la maîtrise d’œuvreest également confiée à la société d’aménagement touristique et d’équipementdes Landes (SATEL), se réalise à Hossegoren front de mer. Le nouveau siège de laFFS y prendra place. A Port d’Albret, le centrede formation conçu par l’architecte dacquois Jean-Marc Ruiz, s’inscrit sur unairial d’un hectare. Le bâtiment de 290m2

est composé de 5 salles de formation etcomprend les bureaux des comités. L’opération s’élève à environ 1,410 milliond’euros, répartis entre le Conseil général(650 000 euros), le Conseil régional (580 000 euros) et l’Etat (180 000 euros).Sa gestion est confiée au CREPS, qui en tant qu’établissement public deformation, a la mission de coordonner etd’organiser les formations mises enœuvre par la FFS. Un bel outil de travail,selon ses futurs utilisateurs.

Un sport, un jeu, uneculture, une économie…

le surf est un peu tout ça àla fois. Dans les Landes,

le Conseil général appuieparticulièrement l’essor de

la glisse. D’ailleurs, un nouveau centre de formation sera

opérationnel en mars, à Soustons -Port d’Albret.

◆Florence Bord

Même s’il est difficile d’évaluer le nombrede surfeurs, on sait qu’il y a environ 1 800licenciés et que le nombre de pratiquantssur nos côtes est à multiplier par 15 ou20. En quelques années la pratique s’estrépandue notamment auprès des plusjeunes. Par exemple, le club de Capbretonest passé de 40 à 140 enfants. « Onremarque un phénomène identique pourles douze clubs et la vingtaine d’écolesimplantées dans le département. Les scolaires sont très demandeurs etnous travaillons déjà beaucoup avec lesécoles » raconte Pierre Gaume, présidentdu Comité départemental de Surf. Unengouement complexe à décortiquermais on est loin de l’image du surfeurcalifornien, un peu en marge de lasociété.« Nous avons un rôle social auprèsdes jeunes. Nous avons également un

rôle d’information à jouer concernant laprotection du littoral » poursuit PierreGaume. Le centre de formation de Soustons va permettre de mieux structurerle développement d’un sport nature par excellence autant qu’un sport decompétition. On compte en effet unevingtaine de circuits de compétition. C’estd’ailleurs l’un des axes développés par leComité des Landes qui disposera dans lenouveau bâtiment d’un bureau pour sonentraîneur départemental.

Cap sur laformationEn outre, le nouveau centre va accueillirle Comité régional Aquitaine. Une complémentarité profitable aux deux entités.Mais, c’est avant tout un lieu de formation.« Le centre va nous donner des moyensadaptés au développement du secteur.Nous avons un outil technique dédié quiva assurer la montée en puissance desmodules de formation » souligne Jean-PaulDestenaves, conseiller technique encharge des formations à la FédérationFrançaise du Surf (FFS). La priorité est demettre en œuvre plus de formations debrevet professionnel. « Nous allons affinernos enseignements avec l’objectif deconforter une méthode d’ensemble pourla formation initiale et la formation continue des professionnels, moniteurset formateurs. Par ailleurs, nous lançonsun gros effort de sensibilisation en direction

Le nouveau centre de formation du surf à Soustons-Port d'Albret

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dossier éco-construction

◆Valérie Dechaut-Geneste

Un pôle de compétitivité, à quoi ça sert ? « Xylofutur aide les porteurs de projet àmonter leur dossier et donne son avis sursa pertinence car il faut se placer dans unestratégie de développement. En fonctionde son intérêt, le dossier est ensuite labellisépar un jury d’experts et ce label ouvre auxfinancements croisés de l’Etat, du Conseilrégional, du Conseil général, de l’ADEME,d’Oséo… Ensuite Xylofutur accompagne leprojet dans sa mise en route et ses premierspas » décrit Jean-François Nothias, responsable du développement. Le pôle lance deux appels à projets par an.Des projets qui doivent forcément com-porter une part d’innovation. Il s’intéresseen particulier à trois domaines : la forêt etsa gestion, les produits issus des fibres etde la chimie et le bois massif destiné à laconstruction. L’objectif de Xylofutur est également de mettre en relation le mondede la recherche et du développement et le monde de l’entreprise. Une allianceindispensable pour inventer l’avenir dumassif landais.

Appel à projetsd’excellence

Xylofutur, à Gradignan, a pour missionprincipale l’émergence de projets innovants

Sioppa Hazera propose des systèmes de construction boisconformes à la règlementation

Sioppa Hazera propose des systèmes de construction bois conformes à la règlementation

Créé en 2005, le pôle de compétitivité Xylofutur estdédié aux produits et matériaux des produits

cultivés. Il a d'ores et déjà labellisé 50 projets pourplus de 14 millions d'euros d'aides

InnovationsLes entreprises landaises ont bien saisil’importance de cette promotion de lafilière et singulièrement du bois-construction.Un secteur en plein essor et qui s’inscrit dansla logique du développement durable. Unpremier projet structurant débouchantsur la constitution d’un cluster(regroupement d’entreprises) dont leprésident n’est autre qu’Eric Plantier, P-dgde FPBois à Mimizan, a fait émerger le projet Above. Le procédé consiste àabouter le bois vert, à le coller puis à lesécher. Cette technique permet d’éviterles déformations et de renforcer larésistance mécanique du pin, afind’obtenir des pièces de grandes longueursutilisables dans le secteur de laconstruction et donc plus compétitives.

Des recherches sont menées sur les colleset adjuvants. Le but étant de concevoir descolles naturelles. Tel est le cas du projetBEMA qui rassemble notamment SmurfitKappa Rol Pin, Maïsadour, DRT Action Pinet le laboratoire Sylvadour. L’étude estorientée vers la fabrication de colles pourles panneaux, à base de tanins issus dubois et du maïs.

A Pissos, la société SIPPA Hazera, aimaginé un système constructifdénommé OPHI, utilisant le pin maritimeafin de produire des habitations BBC(Bâtiment Basse Consommation). Il s’agitde caissons à assembler dont lespanneaux proviennent de chez Smurfit et Thébault. La société table sur uneproduction de 1000 maisons par an.

Les scieurs landais ont aussi des projetsvalidés par Xylofutur comme Labadie àRoquefort. L’entreprise familiale sediversifie vers la conception de bâtimenten pin maritime à destination agricole. Un projet soutenu par la Chambred’agriculture des Landes. La sociétéLesbats, basée à Léon, évolue aussi et visela valorisation du pin maritime grâce à unnouveau procédé de fabrication depoutres en lamellé collé.

Citons aussi le projet Explo Tic, piloté par le FCBA et associé à la Forestière deGascogne (Escource) qui promeut l’utilisation des technologies de l’information et de la communicationdans l’exploitation forestière.

Ce foisonnement de projets démontrele dynamisme et la volonté des acteursde la filière. L’utilisation du pin commebois d’œuvre est en plein développement.Auprès des entreprises, les structuresprofessionnelles membres de Xylofutur(FIBA) et les structures de recherche ( INRA, FCBA, Universités…) se mobilisent.Le département bénéficie par ailleursde plusieurs atouts. La présence dulycée technique et professionnel deDax qui dispose d’une filière bois, de l’IUT Bois des Landes de Mont-de-Marsan, de la plateformetechnologique du bois de Saint-Paul-Lès-Dax…Autant de creusets pourporter l’innovation et enraciner le pin des Landes dans le secteur de la construction.

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Le pin maritime : Un matériau d’avenirLe coût de l’énergie, le contexte économique et surtout écologiqueplaident en faveur de l’utilisation du bois dansla construction. On(re)découvre les qualitésmécaniques, thermiques et environnementales du pin maritime, ainsi que sa souplesse de mise en œuvre.

◆Florence Bord

Les initiatives sont multiples, portées parl’ensemble de la filière, les laboratoiresde recherche et dopées par de nombreuses structures comme la Fédération des Industriels du Boisd’Aquitaine (FIBA) ou encore le FCBA, centre technique industriel du bois et de l’ameublement, deux piliers du pôlede compétitivité Xylofutur.

Pourtant ce n’est pas d’aujourd’hui quedes habitations en pin des Landes poussentdans les communes du département.Pourpreuve, les 250 logements réalisés, audébut des années 80, par l’Office publicde l’habitat des Landes qui continue àlancer des programmes de constructionavec la matière première locale.

Malgré cela, moins de 10% de pins maritimessont utilisés comme bois d’œuvre, autantdire que la marge de progression est élevée.« Il y a un avenir pour le secteur d’autantque la construction bois offre de la valeurajoutée au pin maritime et que ce matériau naturel est compatible avec laconstruction de logements BBC et passifs.C’est une image porteuse qui va bénéficier à l’économie locale » souligneRémi Rodriguez, chargé de mission boisau Conseil général des Landes. Plusieurs projets prennent place dans ledépartement auxquels le Conseil généralapporte son soutien via des aides commecelle à l’immobilier d’entreprise. La Direction de l’Action Economique estparticulièrement attentive aux projetsindustriels créateurs d’emploi.

Plus de bois dans la constructionAlors, le bois un matériau d’avenir ? En tout cas un matériau qui fait l’objetde préconisations. C’est ce qu’indique Frédéric Staat, directeur du FCBA(1). « Enprolongement du Grenelle, le ministèreveut promouvoir un label sur les matériauxbio-sourcés et très prochainement uneobligation réglementaire va inciter à utiliser plus de bois dans le bâtiment. » LeFCBA qui dispose à Bordeaux d’un pôleprofessionnel dédié aux industries du boisconstruction mène plusieurs chantiers.Le plus significatif est l’analyse amorcéeen 2009 qui aboutit à l’élaboration d’undocument de référence composé defiches actions. « L’objectif est de lever lesfreins qui contrarient l’utilisation du boisdans la construction. D’autre part, au-delà de l’appui technique à la filièreet de l’aide apportée aux industriels, on serapproche des instances professionnellesdu bâtiment comme la Fédération Françaisedu Bâtiment (FFB) et la Confédération del’artisanat et des petites entreprises dubâtiment (Capeb). Les gens du bois doivent pénétrer le milieu du bâtimentet inversement » expose-t-il. D’autre part,en partenariat avec le Centre scientifiqueet technique du bâtiment (CSTB), le centretechnique assure un rôle sur le plan normatif. La demande des entreprisesaugmente et il s’agit de les accompagnerdans leur développement industriel etde répondre aux attentes des maîtresd’ouvrage. La recherche est donc un axeessentiel mis en avant par l’ensemble desacteurs dont la FIBA(2). Sous ce sigleapparu en 2008, les syndicats professionnelsse sont réunis. 120 entreprises aquitainessont membres de la fédération dont unepartie orientée vers la construction bois.« Les projets innovants fleurissent et lafilière se structure. On sent qu’il existeun marché potentiel et que le pin maritime valorisé peut y prétendre »remarque Nicolas Beneytou, chargé decommunication à la FIBA. Le pin maritimegagne en qualité, reste à gagner en compétitivité et faire sa place sur le marchéde la construction. Il en a les atouts.

(1) Forêt Cellulose Bois-Construction Ameublement(2) Fédération des Industries du Bois d'Aquitaine

Le pavillon de l'écomusée de Marquèze, à Sabres, est habillé d'une résille en pin maritime.

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transformation des modèles debâtiments en construction bois, àtravers des études puis la réalisation deprototypes. « Nous avons formé lesgérants d’IBS, qui à leur tour,transmettent leur savoir-faire dansl’entreprise. Et un contratd’accompagnement à l’année permetde réaliser un suivi sur leurs différentschantiers » précise Vincent Tastet. Avec l’entreprise landaise spécialiséedans la construction bois Aboxia, la PFTAquitaine Bois a travaillé en équipepour le premier bâtiment à ossaturebois sur quatre niveaux : « notreintervention a été du conseil sur laconception et les calculs. Et noussuivons le comportement du bâtimentavec un laboratoire universitaire. Toutcela a évidemment des retombéespédagogiques primordiales».L’innovation reste un moteur essentielde l’activité de la plate-forme : « Pasquestion de refaire plusieurs fois lesmêmes études. Ce n’est pas notre rôle.Nous ne mettons en place unpartenariat que si l’action est un peunouvelle pour l’entreprise. » L’essentieldes prestations étant du conseil lié àl’étude de faisabilité d’un projet.Répondant ainsi à la très fortedemande des petites entreprises enmatière de construction bois.

Des étudiants en construction bois du lycée Haroun Tazieff, à Dax

L’enseignementsort du bois

La Plate-forme Technologique (PFT) Aquitaine Boisaccompagne les entreprises de la filière bois dans

leur projet, du sciage aux études d’industrialisation.

Depuis sa création fin 2004, la PFTAquitaine Bois, intégrée au lycéeHaroun Tazieff de Saint-Paul-lès-Dax a mené près de 80 projets aux côtésd’entreprises de la filière BoisConstruction. La structure – une desquatre en France spécialisée dans lebois - a été créée dans le but derapprocher le monde de l’entreprise àcelui de l’enseignement, permettantune passerelle à travers des projetsconcrets aux étudiants mais aussi enoffrant aux entreprises matière griseet matériel du lycée Haroun Tazieff, de l’IUT de Mont de Marsan et duLaboratoire de recherches Sylvadour. « Nous nous adaptons à la demande,notre action est toujours du sur-mesure » explique Vincent Tastet,animateur de la PFT et par ailleursenseignant de génie civil et deconstruction bois. « On n’a pas une

vision a priori, on envisage le projet defaçon transversale, outre l’aspecttechnique, il faut tenir compte dumarché, s’il existe, des moyenshumains de l’entreprise, s’ils sontadaptés, des prix… ». Côté étudiants,lorsque des essais sont menés sur unprojet, ils y sont associés, « et lorsquenous menons des études compliquées,innovantes, en différé, il y a toujoursdes retombées pédagogiques pour lesélèves. Sans oublier l’effet pédagogiqueen terme de débouchés : des stages,voire des emplois. Cela concerne 50%de nos actions. » Côté entreprises, desPME pour la plupart, la plate-formepermet d’envisager de nouvellesformes d’activités. Ainsi, pour unesociété de construction traditionnellequi décide de basculer son activitédans la construction bois, la PFTAquitaine Bois a accompagné la

Un largepartenariat La PFT Aquitaine Bois fédère les moyenstechniques et humains de l’IUT des Paysde l’Adour, du Lycée Haroun Tazieff etdu laboratoire Sylvadour en s’appuyantsur ses partenaires : le Laboratoire deRhéologie du Bois de Bordeaux (LRBB),la cellule UPPAMAT de l’Université dePau et des Pays de l’Adour, CREACOL,l’Institut du Pin, le Centre Technique du Bois et de l'Ameublement et sonréseau de soutien : le Pôle Forêt BoisPapier, la CCI des Landes, l’ANVAR, le Réseau de Développement. Technologique Aquitaine (R.D.T.A.), la FFB, la CAPEB, la FIBA…

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Vers la « maison usinée »

◆Valérie Dechaut-Geneste

Deux habitations à étage à Audenge, desbâtiments administratifs à Sarlat, unensemble de bâtiments collectifs etpavillons à Saint-Paul-en-Born ou encoreun bâtiment de 4 appartements à Léon.Tous en murs ossature bois, montés enquelques jours – de 1 à 6 jours selon leschantiers - et allant en matière de performance énergétique au-delà desexigences de la RT 2005, réglementationthermique en vigueur depuis 2006.Autant d’illustrations de la mise en oeuvrede ce concept développé depuis 2007 parle groupe Gascogne. Au départ, unevolonté de l’entreprise qui souhaite développer son activité vers la construction.Patrick Joyet, responsable du développement,a été sollicité pour cette mission : « rapidement, le concept le plus évidenta été d’aller au-delà de poutres de structure en créant une enveloppe globale qui associerait le maximum de produits que nous fabriquons. » Et d’utiliser cette spécificité du groupe

Gascogne qui est d’intégrer toute lafilière, de l’exploitation forestière à la transformation. « Dès lors, nous avonsimaginé un mur avec le plus de fonctionnalités possibles, allant au-delàd’une ossature avec de l’OSB (OrientedStrand Board ou panneau à lamellesminces orientées) agrafé, qui n’avaitaucun intérêt. ». En partenariat avec plusieurs laboratoires - Unité Sciences du Bois et des Bio polymères (US2B), Ecocampus et Trèfle à Bordeaux - et laPlateforme Technologique Aquitaine Boisà Saint-Paul-les-Dax, l’entreprise va mettre au point des murs à ossature bois100% en pin maritime dans des longueurs de barre qui peuvent atteindre12 mètres, sans collage, pour une hauteurde 3 mètres. « Si l’on connaît depuis longtemps les qualités esthétiques dupin maritime, on avait plus de mal avecses qualifications techniques. Il fallaitabsolument garantir une stabilité auniveau structurel. » La double ossatureva permettre de limiter la largeur du bois,et en plus, d’intégrer l’isolation.

Ce système permet de conjuguer les différentes couches d’isolation, le passagedes gaines, les menuiseries, puis le bardage extérieur et la décoration intérieure. Le tout dans une essence debois local et naturellement durable. Bref,un mur prêt à la pose parfaitementadapté à la Maison Basse Consommation.Si Gascogne n’est pas constructeur,encore moins installateur, l’entrepriseréalise désormais depuis son bureaud’études de Marmande des études de faisabilité non seulement en constructionneuve, mais aussi en rénovation pour desarchitectes ou des constructeurs.

Le mur à ossature bois de Gascogne Woodutilise exclusivement du pin maritimeCrédit photo: D.Narbeburu/Gascogne

Un trophée del’innovation Lors des Trophées de l’Innovation et de la Collaboration Technologiqueorganisés, en novembre dernier, par l’Agence régionale de l’InnovationInnovalis, le concept des murs Bois deGascogne a été primé dans la catégorie« matériaux, systèmes et procédés pour la construction bois ». Les critèresretenus par le jury : le caractèreinnovant du projet, la faisabilité de mise en œuvre et l’industrialisation, la valorisation technique du matériaubois, la prise en compte des enjeux dudéveloppement durable et les impactsrégionaux du projet.

Le groupe Gascogne a mis au point etcommercialise la première offre industriellede murs à ossature bois en pin maritime.Genèse d’une innovation

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Une ancienne écurie de 300 m2 intégralementréhabilitée en pin maritime : l'idée a germé, il y adeux ans, dans un coin des Landes de Gascogne, surl'exploitation agricole de Cécile et Laurent Dubourg.

Un gîte 100%pin maritime

Le couple, installé sur la commune de Vert,s'est lancé en juin dernier dans la restauration d'un hangar agricole pour letransformer en deux gîtes ruraux, fonctionnels dès l'été prochain. Inspiréspar la démarche écotourisme du Parc naturelrégional, Cécile et Laurent Dubourg se sontorientés vers la construction en pin desLandes. « Nous-mêmes sommes agriculteurset avons le souci de faire une agricultureraisonnée, la plus respectueuse possibledel’environnement. C’est donc tout naturellement que nous nous sommestournés vers le pin maritime», expliqueCecile Dubourg. « D’une certaine façon, oncontribue à valoriser notre environnement,très marqué par la présence de la forêt»,poursuit-elle. Parquets, charpentes, lambris,isolation phonique, chauffage, l'utilisationdu pin maritime a été privilégiée du plan-cher au plafond, soit entre 30 et 50m3 debois utilisé, pour une construction 100%durable. "C’est un matériau naturel, trèsagréable à travailler, et, qui a démontré

Le PNR, fer de lance dela constructionboisLe Parc naturel régional s'illustredepuis plusieurs mois dans la mise enœuvre de projets d'éco-constructionen pin. Plusieurs opérationsemblématiques sont sorties ou vontsortir de terre : le Pavillon des Landesde Gascogne à Sabres fut la premièregrosse opération, aujourd'hui ce sontl'éco-lotissement de Garein, l'écogîtede Vert, ou encore les logementssociaux HLM à Captieux (sur la partiegirondine du Pays)... Elles ont toutespour objectif de montrer qu'il est possible de construire des bâtimentspublics et des maisons landaises d'architecture contemporaine en boisde pin maritime.

toute son efficacité, notamment enmatière d’isolation », poursuit la jeune agricultrice. A l'étage, comme au rez-de-chaussée, on retrouve la mêmeconfiguration : des cloisons en ossature,isolées par des panneaux en laine de boiset du bardage en pin des Landes. Outre laconstruction, le couple a aussi décidé des'équiper d'un poêle à granulés de bois enpin des Landes. Seul bémol : c’est un composite qui reste très onéreux, carencore assez peu vulgarisé. « Nous avonsévalué le montant du projet à 200 000euros, sachant qu’on se fait l’essentiel destravaux. Mais grâce au Parc Naturel régional, nous avons bénéficié d’un appuifinancier de la Région et du Conseil généraldes Landes ». Pour l'essentiel, une maisonoù l'on se sent bien, et intégrée dans sonenvironnement. A travers ce projet, Cécile et Laurent Dubourg espèrent susciter des initiatives, et, pourquoi pas,tracer une voie d'avenir.

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Le Pays, en partenariat avec le Parc Naturel Régional,stimule et accompagne la réalisation d'opérations

exemplaires alliant identité et modernité, et utilisant le bois de pin maritime comme matériau de

construction. Exemple sur la commune de Garein

Le village de Garein, situé entre Mont-de-Marsan et Sabres, fait figure de communepilote en matière de valorisation de l'identitédes Landes de Gascogne. En partenariatavec le Pays, le Parc Naturel Régional, laRégion Aquitaine, le Conseil général desLandes, la municipalité a décidé de monterun projet de lotissement « écologique ».Les maisons, en bois de pin maritime etdessinées par un architecte, s'inspirentavec modernité des maisons traditionnelleslandaises. L'objectif est double : valoriserl'identité locale en construisant des maisons d'architecture contemporaine,et apporter une nouvelle impulsion économique à la filière bois locale enmontrant qu'il est possible de construiredes maisons en bois de pin des Landes. « Il s’agit pour nous de participer à la promotion d’un habitat de qualité, tout enmettant en valeur une matière premièrelocale à laquelle on tient, le bois de pin. On est plutôt dans une opérationdémonstrative, pour donner l’exemple »,explique Philippe Sartre, maire de Garein.« Il s’agit de proposer à des prix les plusraisonnables possibles, principalement àdes couples pour qui c’est la première

acquisition, des maisons de très grandequalité environnementale et énergétique,puisqu’elles sont extrêmement bien isolées, bien orientées, et chauffées auxgranulés de bois. Il y a 8 maisons dans ceprogramme », poursuit-il. Le projet del'éco-hameau "Graine de Forêt" a étéconçu de façon à ce qu’il intègre les principesd’organisation du quartier « airial » typiquedes Landes. Il reprend ainsi les règles d’implantation du bâti sur un espaceouvert et arboré. Les habitationsreprennent les formes et les volumes deshabitations traditionnelles. Enfin, laconception bioclimatique des logements(orientation, choix des matériaux...) leur permet d’atteindre une très hauteperformance énergétique. Le village de Garein est le maître d'ouvrage et lepromoteur de ce projet expérimentald’éco-quartier, dont les maisons sontactuellement en vente.

Avec Karène Bassompierre et le Parc NaturelRégional des Landes de Gascogne

Retrouvez l’intégralité de l’interview dePhilippe Sartre sur www.landespublic.org

Garein mise surl’éco-construction

Zoom sur l’éco-lotissementde GareinA proximité du centre bourg de Garein,l’éco-lotissement est implanté dans uncadre paysager de qualité, une clairièredans les Landes. Située sur une anciennepinède, le long d’un ruisseau, les limitesdu site fortement boisées génèrent unevéritable clairière plantée de bruyères, degenêts, de pins et de jeunes chênes. Leprojet d’aménagement vise à préserverces structures végétales existantes et àdévelopper une continuité avec lecontexte paysager. Les parcelles desmaisons sont organisées autour d’unvaste espace public paysager. Leurssurfaces sont d’environ 1 100 m2. Un réseau de canaux permet de récupérerles eaux pluviales et de les évacuerdirectement dans le ruisseau auquel ellessont connectées.

Vous trouverez des informationscomplémentaires sur le site web dédié à cette expérience :http://www.maisonsbois-garein.com/

Projection 3D des futurs maisons écologiques de Garein

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entretien

entre Bordeaux et l'Espagne. S’il y a desaméliorations à apporter sur la ligne existante, à long terme, elles ne répondraientpas à la demande de vitesse et de services.Ces deux infrastructures permettrontd’avoir une meilleure répartition de trafic :liaisons longue-distance internationales,trafic de fret d’un côté et dessertes localesde l’autre. Enfin, souvenez-vous desconséquences de la tempête Klaus il y aun an : pendant 8 jours, tout le trafic ferroviaire avait été interrompu sansaucune possibilité de substitution, car laseule ligne qui traverse les Landes avaitété impactée. Même si la tempête resteun événement exceptionnel, c’est un handicap pour les relations entre la Franceet l'Espagne, de ne plus disposer de liaisons ferroviaires.

Lors du débat public, le scénario d’unpassage à l’est des Landes a été retenu.Pourquoi ?

Le constat a été fait que toute la partieest de l'Aquitaine, et notamment desLandes avec l’agglomération montoise,était actuellement très mal desservie parle ferroviaire. L’option par l’est des Landesa été préférée à l’option par l’ouest, quisuivait la nationale 10, pour permettred’abord de desservir le sud Gironde etl’est des Landes mais aussi de réaliser un tronc commun avec la LGV Bordeaux-Toulouse.

Le 11 janvier, le fuseau des 1 000mètres a été validé par le Comité depilotage. Quels sont les critères quiont présidé au choix de ce fuseau ?

Quatre familles de critères ont été soumises à la concertation lors des commissions consultatives et des groupesde travail : les enjeux humains (activitésrésidentielles ou économiques), les enjeuxenvironnementaux (protection et réglementation), les enjeux physiques (problèmes hydrauliques…) et des enjeuxde patrimoine et paysagers (sites classés,monuments historiques…). Avec nos partenaires, nous avons effectué un travailde hiérarchisation de ces enjeux. Cetteanalyse nous a permis d’identifier les zonesde moindres enjeux, et d‘y proposer ainsides familles de fuseaux possibles de 1 000 mde large. Dans les Landes, certains élémentsont particulièrement présidé au choix finaldu fuseau : les conditions de desserte del’agglomération de Mont-de-Marsan,compte-tenu du positionnement envisagéde la gare nouvelle, la volonté de se rap-procher de l’A65 pour éviter de multiplierles infrastructures dans toute la partie sudGironde et nord Landes, les enjeux de desserte et de raccordement au réseauexistant au niveau de Dax, mais égalementdes enjeux environnementaux.

Les opposants au projet de la LGVpointent le manque de concertationavec les acteurs locaux. Qu’en est-ilréellement ?

L’Etat nous a demandé de mettre en œuvreune procédure d’étude accélérée pour permettre une mise à l’enquête d’utilitépublique rapide de ces projets. Sur l’ensemble des grands projets du Sud-Ouest (Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne) nous avons organiséune centaine de réunions de concertationauxquelles nous avons associé près de1 000 personnes (élus, techniciens, représentants du monde professionnel etdes associations). De plus, de nombreuxéchanges directs avec les communes et

communautés de communes ont eu lieu,soit près de 200 réunions de proximité.Mais le processus de concertation n’estpas terminé, loin de là. Nous allons désormais l’élargir à la population concernéeet étudier ensemble les contraintes paysagères, les mesures d’insertion ouencore les protections contre les nuisancessonores. Dans ce cadre, nous allons également travailler avec les pouvoirspublics sur les politiques foncières à engager par anticipation, afin de préparerau mieux le terrain. De façon générale, nousallons nous efforcer de montrer à ceux qui doutent encore de la pertinence de ceprojet, ou qui craignent son impact, que laligne nouvelle entre Bordeaux et l’Espagneest un projet utile, et un projet qui sera le plus respectueux possible de l’environnement au sens large, c'est-à-direhumain et naturel.(1) Selon l’ADEME, le déplacement d’une personne enTGV nécessite 4,4 fois moins d’énergie qu’en automobile et 9,5 fois moins qu’en avion.

Propos recueillis par Catherine Acher

» Le processus deconcertation n’est pas fini, loin de là »

Repères Calendrier prévisionnelPréparation de l'enquête d’utilitépublique : fin 2011Déclaration d’utilité publique : fin 2013Début des travaux pour les lignesBordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse : 2015Mise en service de la LGV Tours-Bordeaux : 2016Mise en service des lignes Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse : 2020

Chiffres LGV Bordeaux-Espagne

250km de voies nouvelles environ5 ans de travauxLGV apte à 320 km/h entre Bordeaux etDax, ligne mixte marchandises/voyageursapte à 220 km/h entre Dax et la frontière.

Quelques temps de parcours actuels et… en 2020

Bordeaux - Paris: 3h (en 2020 : 2h05)Bordeaux Dax: 1h04 (43 min)Bordeaux-Mont-de-Marsan: 1h08 (30min)Dax-Paris: 4h04 (2h56)Mont-de-Marsan-Paris: 4h13 (2h35)Bordeaux-Bilbao: 8h (1h47 par le Y basque)

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entretienA quels objectifs la Ligne à Grande Vitesse Bordeaux-Espagnerépond-t-elle ?

Depuis une vingtaine d’années, après l’entrée de l’Espagne et du Portugal dansl’Union européenne, les échanges avecla péninsule ibérique ont été multipliéspar dix et ils doubleront encore dans lesvingt années qui viennent. A cet horizon,on estime que 3 fois plus de trains, en particulier de marchandises, circulerontau Sud de Bayonne. Dès 2003, les pouvoirspublics ont confirmé la nécessité d’améliorer les liaisons ferroviaires depuisBordeaux. Objectif retenu en 2004 parl’Union européenne, qui a inscrit dans sesprojets prioritaires la réalisation d’un axe performant entre la péninsule ibériqueet le nord du continent par la façadeatlantique. Le projet de Ligne à GrandeVitesse sur l'axe Bordeaux-Espagne a étéentériné récemment par le gouvernement,dans la récente loi Grenelle I, au titre des2 000 km de lignes nouvelles à engageravant 2020.

En quoi le ferroviaire est-il une réponse aux enjeux dedéveloppement durable ?

Compte tenu des enjeux environnementauxtrès forts, l’Europe et la France ont décidé deprivilégier les modes de transports alternatifsau routier et à l'aérien. Le ferroviaire répondtout à fait à cet objectif. En effet, sur leslongues distances, il est très concurrentielde l'aérien, et sur les courtes distances, trèsconcurrentiel de la route. Le projet de la LGVs’inscrit donc dans une perspective de développement durable : réduire l’impactenvironnemental des transports, faire faceà l’accroissement du trafic marchandises,répondre à la demande de déplacement,favoriser le développement de l’attractivitéde l’Aquitaine… (1)

Pour quelles raisons avoir privilégiéla réalisation d’une ligne nouvelle ?

Il faut rappeler que nous allons, d'abord,réaménager et améliorer la ligne existante,entre Bordeaux et Hendaye, puis construireune ligne nouvelle. Actuellement il y a déjàdes actions en cours. Par exemple, noussommes en train de changer la signalisationentre Dax et Bayonne pour améliorer lacapacité de la ligne. Mais l’objectif restede disposer à terme de deux infrastructures

« La LGV est unprojet utile et

respectueux del’environnement »

Le comité de pilotage a validé le 11janvier dernier le fuseau de 1 000

mètres à l’intérieur duquel prendraplace le tracé de la Ligne à GrandeVitesse (LGV) depuis Bordeaux vers

l’Espagne, en passant par les Landes.Christian Maudet, chef de mission desGrands projets du Sud-Ouest de RéseauFerré de France, revient sur les enjeux

de cette future ligne pour ledéveloppement des échanges.

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vie institutionnelle

Un budget 2010contraint mais tenu

Après une premièremouture présentée le

6 novembre 2009,l'Assemblée

départementale a étécontraint de revoir,

le 8 février 2010, sa copiesur les orientationsbudgétaires 2010 (1).

En cause : les incertitudespesant sur les recettes

du budget primitif. Incertitudes liées aux « conséquencesde la suppression de la principale de(nos) ressources fiscales: la taxe professionnelle », rappelle le présidentdu Conseil général Henri Emmanuelli,qui obligent l'Assemblée départementale« à faire encore plus d'économies pourparvenir à un point d'équilibre ». Bien que remplacée en 2011 par lacontribution économique territoriale, la suppression de la TP devrait en effetgénérer un manque à gagner pour2010 de l'ordre de 3 millions d'euros. Lebudget primitif (2), prévu à 431 millionsd'euros, agira selon deux principes: la compression des dépenses defonctionnement et un maintien, à un « bon niveau », des dépensesd'investissement. Leur niveau devraits’établir à 110 millions d'euros. Les secteurs clés – voirie et collèges –seront renforcés de plus de 20%, avecnotamment la poursuite des grandstravaux (contournement Est de Dax,liaison A63 – RD 817 échangeurd’Ondres, gare de Mont-de-Marsanetc…). Sur le volet fonctionnement, l’année 2010 sera marquée par lamontée en puissance du réseau detransport interurbain XL’R et par lapoursuite des efforts engagés en

faveur du transport scolaire, du fonctionnement des collèges et duSDIS. Seul bémol : compte tenu de laréduction envisagée des moyensgénéraux de la collectivité, les autrescharges de fonctionnement devraient setraduire par des économies, au détrimentdes secteurs traditionnellementsoutenus par le Département:associations culturelles et sportives, les communes et les entreprises.

Fiscalité et emprunt Pour la première fois depuis 2006, le Département devrait recourir à la fiscalité pour équilibrer son budget. En cause: la crise économique, la tempête Klaus et le recul desdotations de l’Etat. Les impôts

devraient augmenter de 5% en 2010. Pour rappel, le montant de la fiscalitédépartementale sur les particuliers (taxe d’habitation et taxe sur le foncierbâti) est toujours, en 2009, le plus faiblede la région Aquitaine : 147,9€/habitant.Par ailleurs, le recours à l’emprunt devrait êtrelimité à 55 millions € (contre 63,1 millions en 2009). En dépit d’un contexte tendu, le Département a réaffirmé sa volonté de continuer l’action, qu’il n’a pas cesséede développer, depuis la décentralisationde 1982. (1) Le code général des collectivités territoriales prévoitque le budget doit être voté dans un délai maximumde deux mois suivant la présentation des orientationsbudgétaires.

(2) Le budget primitif 2010 sera voté les 29 et 30 marsprochains.

50 000 euros pour HaïtiLe Conseil général des Landes s'associe au mouvement d'entraide en faveurdes sinistrés d'Haïti, frappés le 12 janvier dernier par un tremblement de terremeurtrier. Les élus accordent une subvention de 50 000¤, répartis entre différentes associations humanitaires.

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expression

groupe

Parti Socialiste

Un an après Klaus, un constat amer

Un an après la tempête, le constat est amer. Déplacement du Président de la République, de ministres, de dizaines de TV, des promesses « en veux-tu ? en voilà ! » et puis… rien ou quasiment rien !

Les subventions annoncées transformées en prêts(pas toujours débloqués), la solidarité de l’Etataffichée, clamée… mais encore attendue par les communes forestières ou les sylviculteurs qui n’onttoujours pas touché la moindre indemnité après lespertes colossales de la nuit du 24 janvier 2009.

Pire, on s’aperçoit aujourd’hui que l’Etat Français afinancé les filières « bois-énergie » d’Allemagne, de Suisse ou d’Autriche en croyant bien faire…

S’agit-il de maladresses, d’erreurs, d’inconscience ou de cynisme ? Sûrement un peu des quatre : la situation n’a pas été correctement analysée, le « soutien par le marché » annoncé par MonsieurBARNIER s’est révélé un fiasco, et surtout l’importantpour le gouvernement était « ailleurs »...

Ailleurs, c'est-à-dire dans la bataille de lacommunication dans laquelle, il est vrai, il excelle.L’important c’est donc d’annoncer avec assurance àla télévision que l’on est là, que l’on fera et que toutsera réglé ; le reste (c’est à dire la réalité) sera bienbalayé par une nouvelle crise, une catastrophe dans le monde, ou les déboires de santé ou d’amourde tel ou tel « people ». Tout ceci est bien triste…mais bien réel !

Où sont passés les gouvernants guidés par l’intérêtgénéral à long et moyen terme ?

Enfin et surtout où sont passés les citoyens lucides et exigeants sensés faire vivre la démocratie ?

groupe

Parti Communiste

N’acceptons pas de payerles cadeaux faits auxrichesLa dette de l’Etat atteint 141 milliards d’euros et le gouvernement la fait payer en partie auxcollectivités locales (donc aux contribuables), aux services publics.Cette dette, on peut la comparer aux recettesfiscales dont le Chef de l’Etat et songouvernement se sont privés en faisant descadeaux aux privilégiés.A savoir : 15 milliards d’euros de bouclier fiscal, 73milliards d’euros de niches fiscales, 65 milliardsd’euros d’exonérations aux grandes entreprises…La suppression de la taxe professionnelle vapriver les finances publiques de 11 milliardsd’euros supplémentaires au niveau national,compensés partiellement par de nouvelles taxes.Parallèlement aux cadeaux faits aux riches, legouvernement n’augmente globalement lesdotations aux collectivités locales que de 0,6%(moitié moins que l’inflation), et diminue mêmela DGF de base (- 0,19 %).Alors qu’il leur reproche de trop dépenser (tout enles incitant à investir pour relancer l’économie !), il ne leur compense pas intégralement lescharges qu’il leur a transférées (RMI, APA, agentsde l’Education Nationale, de l’Equipement, etc.…).Cela conduit à une dette de 45 millions d’euros del’Etat envers le département des Landes.Et le gouvernement demande au Conseil Généralde participer au financement de la LGV pour unmontant de 83,5 millions d’euros !!!Combien de temps faudra-t-il subir cet Etat parasitantles budgets des collectivités territoriales ?Pour ne pas pénaliser les communes, lesassociations par des restrictions d’aides, lesménages par des augmentations d’impôts locaux,exigeons :- Le remboursement de la dette de l’Etat auxDépartements (car tous sont concernés)- Le refus du financement par les contribuableslocaux de la LGV à vocation européenne,concédée au privé, bien que compétence del’Etat.- L’arrêt des cadeaux aux riches et une fiscalitééquitable, responsabilisant la sphère de l’économieet de la finance ; par exemple, taxer l’actif financier des sociétés (estimé à 4.800 milliardsd’euros) à 0,5% permettrait d’augmenter de 24 milliards d’euros les recettes des collectivités locales.

groupe

UMPNouveau CentreL’avenir desterritoires rurauxdoit être assuré ! Alors que le mois de mars verra les Conseilsrégionaux renouvelés, le Président SARKOZY aréaffirmé son attachement à la France rurale lorsde son intervention de clôture des Assises desterritoires ruraux à Morée.A cette occasion, il a insisté sur le fait qu’il étaitinacceptable de laisser croire qu’il pouvait exister « une France à deux vitesses » et que notre tissuéconomique local, fait de nombreuses petitesentreprises, soit laissé à l’abandon.Pour faire de notre territoire rural un atout pour lepays, il a présenté des mesures fortes propices àredynamiser l’espace et à en assurer la cohérencepour les quelques 11 millions de Français qui yvivent et y travaillent. Ainsi, Nicolas SARKOZY aproposé :- d’améliorer la vie quotidienne en développantles services à la population dans les transportsavec des initiatives innovantes, dans larénovation des centres-bourgs, dans l’offre decontact des services postaux…- de favoriser l’accès au très haut débit fixe etmobile au plus tard en 2025 grâce au grandemprunt,- de développer la santé de proximité pourmaintenir la qualité des soins pour tous sur toutle territoire grâce au financement de 250maisons de santé en 3 ans,- de donner à l’économie locale les moyens de sedévelopper grâce aux aides aux PME locales et àl’incitation à la consommation locale …Assurer l’avenir de nos territoires, c’est défendrenos petites entreprises. Pour cela, le Président asouhaité inciter la banque postale à compléter sagamme de produits financiers pour mieux prêteraux entrepreneurs et aux très petites entreprises.Une enveloppe de 100 millions d’euros sera débloquée, à cet effet, pour favoriser lefinancement des PME en zones rurales.

Bien trop souvent, on a tendance à opposer lescitoyens des villes à ceux des champs, les élus desvilles à ceux des campagnes. Or, ce n’est qu’en permettant à l’ensemble de nos concitoyens depouvoir s’exprimer à égalité de chances, quelquesoit leur région d’origine, et en faisant confianceen la sagesse de tous élus sans exclusive, que pourra naître l’émulation salutaire etindispensable à la prospérité à laquelle nousaspirons tous.La ruralité, c’est le socle sur lequel repose notre pays.

Groupes Politiques du Conseil général

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Le danseur et chorégraphe espagnol présentera le 5 juillet, à l’Espace François-Mitterrand deMont-de-Marsan, une création inspirée de la

conférence de Lorca sur le duende.

◆Lionel Niedzwiecki

En 1933, à Buenos Aires puis à la Havane,le poète espagnol Federico Garcia Lorcaprononce une conférence intitulée « Jeuet théorie du Duende ». Ce texte fondateur,qui tente de cerner le « duende », charmemystérieux et indicible dont chaquemanifestation se vit comme une apparition,comprend de nombreuses références littéraires, musicales et plastiques. RafaelAmargo en a fait le point de départ duspectacle, « La dificil sencillez » que ledanseur et chorégraphe espagnol présentera en ouverture du festival ArteFlamenco 2010, le lundi 5 juillet, à l’EspaceFrançois-Mitterrand de Mont-de-Marsan (1).Amargo affiche une personnalité complexe, parfois déroutante, toujoursfascinante. Bien qu’il revendique son attachement aux concepts théâtral etscénique du flamenco, il multiplie depuisses débuts les contacts avec le mondedes Arts et de la Culture. Luis Gordillo et Esperanza d’Ors, artistes plastiquesespagnols, parrainent sa carrière. Les photographes Bruce Weber, ChristopherMakos et Annie Leibovitz immortalisentses spectacles. Les cours suivis à l’écolede Martha Graham à New York, l’amènesur les rives de la danse contemporaine.Il crée notamment une chorégraphie inspirée de « Peigne du Vent » du sculpteurbasque Eduardo Chillida pour le muséeChillida Leku d’Hernani. N’aimant jamaistant que les contre-pieds, Rafael Amargosigne un peu plus tard la chorégraphie de lacomédie musicale « Zorro », une productionsur la musique des Gipsy Kings ! ! Triompheà Londres, Broadway et Paris.

Rafael Amargo enouverture de ArteFlamenco 2010

Les « Arts Deco »à l’affiche Une première ! Arte Flamenco a confiéla réalisation de l’affiche du festival2010 à l’Ecole Nationale Supérieuredes Arts Décoratifs. Davantage qu’unecommande, il s’agit d’un véritable partenariat noué entre le festival etl’une des plus prestigieuses écolesd’arts appliqués au monde. Pendanttrois mois, les élèves de 4ème et 5èmeannée du secteur designgraphique/multimédia et imageimprimée des Arts Deco ont planchésur le projet sous la houlette de leursprofesseurs. Ils ont travaillé au fil deplusieurs « workshop », intégrés dansle cursus pédagogique de leursétudes. Au final, une trentaine deprojets a vu le jour.

Le projet, qui a été retenu pour devenirl’affiche 2010 du festival sera dévoiléle 13 avril à Paris, lors de laprésentation à la presse du festival.Cinq autres projets, distingués par unjury composé de professeurs de l’EcoleNationale Supérieure des Arts Décoratifset d’organisateurs d’Arte Flamenco,seront exposés durant le festival, au cœurdu village implanté place Saint-Roch.

Le danseur et chorégraphe Rafael Amargo Crédit photo: Jesus Vallinas

Les jeunes filles se pâment… Rafael Amargo est aussi acteur à sesheures. Aux côtés de Victoria Abril, dans« Tirante el Blanco » de Vicente Aranda ;et dans la série à succès « Un, Dos, Tres »où il joue son propre rôle. On le voit aussi,professeur d’expression corporelle sur lesbancs de la Star Academy de TF1. Devantleur écran, les jeunes filles se pâmentpour le beau Latino… Sans cesse, RafaelAmargo explore de nouvelles formes ettechniques d’expression. Mais il n’ajamais abandonné les tablaos et les chorégraphies flamencas chères à sonmaître, Antonio Gades. De nombreux prixont récompensé ses spectacles de flamenco. Il a notamment reçu quatreprix Max des Arts Scéniques (distinctionthéâtrale la plus prestigieuse d’Espagne)pour « Amargo », « l’Amour Sorcier » et « Poeta en Nueva York ». Cette dernièrecréation a, en outre, été élue, en 2002 parles lecteurs d’El Pais, meilleur spectaclede la décennie.La venue de Rafael Amargoau festival international Arte Flamencoest donc un événement. Pour « la dificilsencillez », le danseur et chorégraphe sera entouré de sept danseurs et septmusiciens dont le célèbre guitariste etchanteur Manuel Molina. (1) Le festival international Arte Flamenco, organisé par le Conseil général des Landes, se déroulera du 5 au 9 juillet 2010.

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en œuvre pour que le touriste se senteattendu. Ce sont les vacances scolaires,pour toute la région Aquitaine, mais aussil’Ile de France. Un potentiel qui mériteque l’on mette en musique activités, animations, commerces. « Avec pour maîtresmots bien-être, mouvement, liberté, évasion…C’est cela qui caractérise l’attente destouristes au printemps » explique MichelLalanne, directeur du CDT des Landesdécrivant des touristes plus actifs quependant la période estivale, capables defaire des kilomètres pour découvrir unlieu emblématique ou un point de vuehors du commun, et aspirant aussi à deshaltes de calme. « Mais ils veulent aussique l’on s’occupe mieux d’eux. Fort de ceconstat, après un audit mené sur plusieurs départements littoraux en2002, nous avons développé une offreadaptée sur ces courts séjours. Sachantque les marges de progression de l’activité touristique se situent vraimentau printemps. »

Cela démarre en 2005 avec le Centenairede la Côte d’Argent qui mobilise une fortevolonté de festivités des stations de la

côte et permet d’appliquer ces préconisations.« Immédiatement beaucoup de structuresont participé, et les Landais et les touristessont venus. Dès 2007, les stations thermaless’associent à ce qui s’appelle désormais lePrintemps des Landes, et depuis 2008 c’estl’ensemble des offices de tourisme qui fédèrehôtels, campings, restaurants, commerces,structures d’animations et d’activités sportives. Aujourd’hui, une personne est salariée à temps plein au CDT pourcoordonner la mise en place de l’opération,épaulée par deux à trois personnes pendantle mois qui précède les vacances de Printemps », reprend Michel Lalanne. Un programme de 480 activités (gratuitespour la majorité) essentiellement en petitsgroupes – souvent 5/6 personnes- qui permettent de s’offrir les Landes « sur-mesure » et en toute quiétude.

Le CDT invite les vacanciers à découvrir lesLandes d'une façon originale et innovante.

Du 17 avril au 2 mai, les Landes déploient un festivald’animations et d’activités gratuites, preuve que

vacances riment aussi avec printemps.

Du tai-chi sur le balcon de l’Adour à Dax,du char à voile à Biscarrosse, une baladeen calèche sur les bords de la Leyre, lafabrication de produits de beauté au laitd’ânesse ou une des étapes du cheminde Saint-Jacques-de-Compostelle par lavoie du littoral… Il y en a pour tous lesgoûts, pour tous les âges, et tous les stylesde vacances. En tout, 480 animations etactivités mises en place à travers l’ensemble du département pendantdeux semaines. C’est le Printemps desLandes, qui, pour la quatrième annéeconsécutive offre la possibilité de profiterà fond du meilleur du département. Le soleil pointe son nez, les journées rallongent, et on est bien loin de la cohuede l’été. Tempo idéal pour profiter de lanature ou du patrimoine, conjuguer visited’un musée et après-midi golf.

L’opération orchestrée par le ComitéDépartemental du Tourisme des Landesa été mise en place à partir de 2006 surun constat : pas question d’attendre queles touristes viennent pour ouvrir les différentes structures d’accueil, mais c’estaux stations touristiques de tout mettre

Un avant-goût de vacances

Demandez leprogramme !Le programme complet du Printemps des Landes

Version papier dans tous les Offices de tourisme du département

Sur le net www.printemps-des-landes.comEt sur votre smartphoneleslandes.mobi vous indique activités,restaurants, hébergements, balade ouactivité sportive en fonction de votreposition géographique

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RepèresXIII° Festival International de CéramiqueOrganisé par le Conseil général des LandesDu 22 au 24 mai 2010Abbaye d’Arthous à Hastingues(accessible en navette depuisPeyrehorade)Exposition « Anges et démons » du sculpteur Jacky Coville du 2 mai au 7 novembre

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Un marché de céramiste, un pays invité et uneexposition majeure : autour d’une formule identique

depuis sa création, le Festival International de laCéramique se déroulera du 22 au 24 mai prochain.

Le Togo, invitéd’honneur de

l’abbaye d’Arthous

travail de la terre. Dans leurs bagages, destémoignages aussi de la richesse des cultures rencontrées. « Du Togo on verraaussi des pièces de terre, des outils forgéset des objets cultuels vaudou très présentsdans cette région ».

Dernière facette de ce festival, et qui seprolonge jusqu’au mois de novembre,l’exposition des œuvres monumentales,hautes en couleur, du sculpteur JackyCoville « acrobate de la sculpture »comme le baptise Michel Gardelle, despièces présentées dans la cour et les bâtiments conventuels de l’abbaye sousun titre facétieux « Anges et démons ».

Treizième édition d’une manifestationqui permet de découvrir, sous un jour festif et créatif, une étape patrimonialedu Pays d’Orthe, site majeure en Aquitaine « La grande qualité de l’exposition nous permet d’une part d’accueillir des visiteurs amateurs éclairésvenus parfois de très loin mais c’est aussilocalement une belle opportunité dedécouvrir la céramique, réellement accessiblegrâce à sa très grande diversité. »

C’est une date qui compte dans le calendrierdes amateurs de céramique, et désormaisau-delà des frontières régionales et nationales. Une date qui compte pour cerassemblement de céramistes de tous horizons, aux techniques diverses, auxcréations multiples, à l’image de la vastepalette qu’offre le travail de la terre. « Cette année, nous avons reçu plus de200 dossiers » précise Michel Gardelle,président de l’association Terres d’Aquitaine,en charge de la direction artistique dufestival. « Ils ont été sélectionnés pourleur intérêt dans l’éventail des différentestechniques, pour la création, l’esthétisme». Repérés aussi au détourd’une des expositions ou marchés queMichel Gardelle explore tout au long del’année. Ils seront plus d’une soixantainepour une exposition-vente. Des exposantset des visiteurs qui viennent désormaisde toute la France, voire au-delà. Autreévénement : chaque année un pays estinvité d’honneur. Cette année, le Togo ettrois potières ambassadrices des environsd’Atakpamé viennent partager leursavoir-faire au cours d’un stage réservéaux céramistes professionnels et étudiants en céramique. « Le Togo, commele Bénin, est un pays riche de traditions.Les poteries ont conservé un intérêt dansles formes et les techniques qui se caractérisent par des formes ovoïdes, degrandes pièces, des décors peignés assezsobres et des cuissons dans des branchages et du foin ». Une invitationqui résulte comme chaque année d’unvoyage en terre d’argile de Michel etLouise Gardelle, qui les a menés entreautres en Chine, en Turquie, au Mali ouen Kabylie, et dont ils ramènent à chaquefois une variante dans l’exploration du

souligne Isabelle Cailleton, conseillèregénérale du canton de Peyrehorade etprésidente de la communauté de communesdu Pays d’Orthe. Un soutien sans failledu Conseil Général pour un festival qui aaccueilli 7 500 visiteurs en 2009 !

Jacky Coville, un sculpteur haut en couleur

L'an dernier, le festival avait attiré 7 500 visiteurs à l'abbaye d'Arthous

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festival multiple, « Escales Gasconnes »,où l’on invite le monde pour tisser desliens. Et des dates, les 15 et 16 mai, concomitantes avec celles, nationales, dela Nuit des Musées.

L’occasion d’investir l’Abbaye d’Arthous.D’abord en nocturne, le samedi soir, pourune visite atypique et surprenante surles traces d’un conteur et du groupe toulousain Mosaïca qui mêle influencesgasconnes, arabo-andalouses et marocaines puis du duo Cozian-Oberléaux sonorités Afroccitano-Cubano-Gasconnes qui résonneront pendantcette première soirée. Suivie le dimanched’une escale diurne avec des ateliers dejeux traditionnels du monde entier àexplorer et la présence de deux maisonsd’édition Per Noste, spécialisée dans l’édition en langue gasconne et l’Atelierdes Brisants qui présentera notamment

La culture gasconne part à la rencontre d’autres universen créant une mosaïque festive le temps d’un week-end.

◆Valérie Dechaut-Geneste

Convivialité. Partage. Echange. Rencontre.C’est avec ces mots que doit rimer la culture gasconne. Alors, pour ne pas l’enfermer dans un carcan trop passéisteet montrer sa dimension contemporainebien vivante, la culture gasconne inviteles cultures du monde pour une escalefestive dans les Landes. Il y avait bien unséminaire, chaque été, « La semaine gasconne », mais il souffrait de lisibilité,d’ouverture au plus grand nombre. « Avecsa langue de moins en moins parlée, saculture de moins en moins partagée, nousnous sommes interrogés : comment lafaire connaître et par là même, la faireperdurer», explique Maryse Bougue, chargée de mission au Conseil Généraldes Landes pour le développement et lapromotion de la culture gasconne. C’est dans cet esprit que la direction dela Culture et du Patrimoine a bâti un

Culture gasconne,cultures du monde

Festival EscalesGasconnes15 et 16 mai Abbaye d’Arthous à HastinguesEntrée gratuite Programme completsur www.landes.org

Le groupe toulousain Mosaïca mêle influences gasconnes et marocainesCrédit photo : François Aubineau

son ouvrage de « collectage » de chansonset musiques de tradition orale, recueilliesdans les Landes de 1960 à nos jours. On découvrira aussi l’exposition de photosde Frédéric Desmesure sur les Jardins de l’immigration à Labouheyre, une conférence de l’artisan expert en bâtiancien Yvan Bareyre ou encore l’Arbre àsons de l’association Attention ! Lamusique sera toujours au rendez-vousavec le duo Cozian Oberlé et – en clôture-le groupe Mosaïca et un étonnant spectacle radiophonique « Les petitesSoviétiques - Une longue route d’Artek àBamako », de Nicole Marmet. Documentairede création radiophonique qui sera diffusé avec la présence sur scène de Gilbert Diop, griot accompagné de Djelifily Sako, joueur de cora. Cultures festives de Gascogne et d’ailleurs !

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� 10 AVRILDax Pièces détachées / OulipoCeux qui aiment les mots connaissentl’histoire de l'Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle) : réunion d'espritsaigus (écrivains, mathématiciens,peintres) qui fondèrent cet « atelier »hors normes en 1960 pour écrire souscontraintes et inventer de nouvellesformes poétiques et romanesques.

Michel Abécassis a puisé dans cetocéan de trouvailles et sélectionné les textes les plus aptes à soutenirl'épreuve du plateau, créant un spectacle en forme de manège verbalet malicieux pour trois comédiens-chanteurs-jongleurs de mots. Un dédale théâtral aussi subtil que celui de ses inspirateurs.

Réservations auprès de la Régie municipale des spectacles au 05 58 909 909

� 24 ET 25 AVRILMorcenx Festirues 2010 Pour sa 10e édition, Festirues a convoquéà Morcenx une vingtaine de spectaclesde rue – gratuits - pour les petits et lesgrands. Au programme notamment :les Frères Panini et leurs numéros decirque, les séquences acrobatico-théâtrales de la Cie Spoukirolls, les variations clownesques de Cie LaLessiveuse ainsi que la Cie Bougrelas,la Cie l'Oisiveraie la Cie Rue Barrée etbien d’autres encore.

Renseignements auprès de l'Office detourisme de Morcenx au 05 58 04 79 50

� 9 AVRILAire-sur-l’Adour Orgue à 4 mains Marie-Ange Leurent et Eric Lebrununissent leurs mains pour interpréterà l’orgue des œuvres de Mozart, Bach,Haendel, Haydn, Mendelssohn etBizet.

Réservations auprès de l’Office de tourisme au 05 58 71 64 70

� 10 AVRILRetjons Sans additifDeux copains musiciens, bordelaisd’origine, délirent sur des vieilleschansons françaises et leur apportentune dimension festive… Les chansonssont arrangées voire déformées à leur sauce - clarinette, accordéon ou guitare. Ils reprennent aussi deschansons plus récentes et ajoutentleurs propres compositions. Les multiples références se fondentdans une célébration joyeuse de lamusique d’hier et d’aujourd’hui.

Réservations auprès de la Communauté de communes du paysde Roquefort au 05 58 45 66 93

� 30 AVRILPoyanneLa boîte à créer « La boîte à créer » est au départ unprojet. Destiné aux adolescents, ilconsiste à réunir dans un même lieu- une boîte - plusieurs formes d’expressions artistiques (musique,théâtre, ombres chinoises) afin desusciter la création autour d’unthème donné.

Du 26 au 30 avril, deux groupes d’adolescents travailleront en parallèle :l’un sur la création théâtrale, l’autresur la mise en musique, considéréecomme un véritable personnage duspectacle. Ils sont encadrés par lesanimateurs d’associations - l’Asso-Nette, Théâtre Pomme, le centre deloisirs de Montfort-en-Chalosse -,ainsi que par des professeurs duConservatoire des Landes.

Le 30 avril, les jeunes artistes donneront une représentation uniquede leur spectacle, accompagnés de la troupe Bal’Ouf de Samara avec laquelle ils auront travaillé le tempsd’une journée.

Renseignements auprès d’Entracteaux villages au 05 58 97 92 42

Plus d’infos : www.landes.org

Pour circuler dans la convivialité et faire des économies, pensez covoiturage !

Rendez-vous sur www.covoituragelandes.org

Oulipo

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© Christophe Raynaud de Lage

� 3 AVRILMugron Fanfares en PâquesAmbiance festive à Mugron avec trois fanfares :

Les Fils de Teuhpu Une fanfare aux instrumentalisationsfraîches et ouvertes, pour accompagnerdes chansons simples, ironiques ouabsurdes sur un ton toujours léger.

Manguidem Taftaf Leurs sonorités afro-américaines, caribéennes et tziganes servies parl'énergie du rock dépaysent et transportent dans un univers musical original.

Les Pistons à coulisse 9 musiciens, tous formés (ou déformés) à l’orchestre symphoniquede Piets-Plaisance-Moustrou (64),pour nous faire bouger !

Renseignements auprès d’Entracteaux villages au 05 58 97 92 42

� 2 AVRIL AU 2 MAICommunauté de communes du Paysd’Albret Musicalarue à domicile 2, 3, 4 et 5 avril Nicolas Jules.Un chanteur poète, àl’écriture un peu triviale et pourtantenveloppante.

9, 10 et 11 avril Les Frères Brothers.Un quartet en rireset en chansons.

16, 17 et 18 avril Bruno Ruiz, auteur-compositeur-interprète, vient nous prendre par lamain et par le cœur, pour nousconduire vers des chemins de traverse…

23, 24 et 25 avril Jean Mouchès.Avec lui se succèdentchansons d'amour, images de la vie etdu temps qui passe.

30 avril, 1er et 2 mai Padam.Un vrai bonheur de plumeporté par la voix éraillée de Nader surles rythmes chaloupés des musiciens.

Les concerts sont organisés chez l’habitant. Ils sont suivis d’un buffet ou d’un goûter où public et artistespeuvent se rencontrer.

Horaires et lieux auprès de Musicalarue au 05 58 08 15 04ou sur www.musicalarue.com

� 19 ET 20 MARSMont-de-Marsan Cirque avec le Collectif AOC 9 jeunes artistes de cirque talentueuxet turbulents se jouent des obstaclesavec une belle insouciance. Sur lapiste, ils abordent la question destraces laissées par l’homme - cellesfaites à l’environnement et cellesfaites aux autres hommes. Portés pardes techniques sublimées - trapèze,mât chinois, acrobatie, trampoline,jonglage et trappe explosive - ils renversent tout sur leur passage !Spectacle sous chapiteau, place de lacaserne Bosquet.

Réservations à la Boutique Culture au 05 58 76 18 74

Le Collectif AOC

Manguidem Taftaf

� 1ER AVRILParentis-en-Born Les Inavouables Méfiez-vous des gens simples…quand ils osent révéler l’inavouable !A partir de courts textes de CatherineZambon, la Cie Logomotive Théâtrenous fait voyager au cœur des petitesjoies et grandes souffrances de l’êtrehumain, où l’innommable, le sordidecôtoient le burlesque et la poésie.

Réservations auprès du CRABB au 05 58 78 82 82

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RECETTE

MO

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ÉS

SU

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KU

Complétez la grille de manière que, pour chaque ligne, chaque colonne et chaque carré de 9 cases, tous les chiffres de 1 à 9 soient utilisésune seule et unique fois.

Conseil :Pour débuter, rechercher les chiffres manquants dans une région(ligne, colonne ou carré).

S O L U T I O N S

� MOTS FLÊCHÉS

� SUDOKU

Curry d’agneau

Pour 4 personnes

Ingrédients :

1 épaule d’agneau désossée (environ 800 g de viande)1 pomme2 c. à s. de noix de coco râpée4 oignons2 gousses d’ail1 verre de lait4 c. à s. d’huile1 poignée de raisins secs2 c. à s. de pâte de curry doux (en pot)1 bouquet de coriandre fraîchesel.

Découpez la viande en cubes de 2 cm de côté.Faites chauffer la moitié de l’huile dans unecocotte et mettez les morceaux de viande àrevenir sur toutes leurs faces. Egouttez et réservez.Pelez la pomme et les oignons et émincez-les.Pelez et hachez l’ail. Rincez la cocotte et faiteschauffer le reste d’huile. Mettez tout ce que l’onvient de hacher à revenir doucement pendant 5 mn en remuant, puis ajoutez la noix de coco,la pâte de curry et le lait. Remuez, laissez cuire 5 mn, puis remettez la viande, ajoutez lesraisins secs et remuez longuement. Couvrez lacocotte et laissez cuire 30 mn à feu doux. Serveztrès chaud, parsermez de coriandre ciselée.Accompagnez de riz basmati cuit en pilaf. Décorezle curry de rondelles de banane citronnées.

Civ-viande.org. Photographe : Laurent Rouvrais. Copyright : CIV

Préparation : 40 mn.Cuisson : 1 h.Difficulté : Assez facile.Coût : Moyen.

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agenda

Rencontres à Lire de DaxLes Rencontres à Lire de Dax, le 11ème salonde la cité thermale, auront lieu les 29, 30avril, 1er et 2 mai prochains au Splendid, àl'Atrium et au casino de la ville. Au programme : de nombreuses rencontresavec des écrivains de renom commeJean-Paul Kauffmann, Julian Rios, AlbertoManguel, Giuseppe Conte, le photographeGérard Rondeau, des signatures de la BDcomme Annie Goetzinger, le journalisteBruno Frappat, des éditeurs tels que Jean-Paul Michel (William Blake & Co),Susanne Juul (Gaïa), de nombreux auteursde bandes dessinées, des animationspourles enfants, des signatures.

Toutes les rencontres sont gratuites.

Renseignements 05 58 56 80 00 ou surwww.dax.fr

Une journée avecdame NatureComme lors des éditions précédentes duPrintemps des Landes, les gardes naturedu Conseil général proposent du 17 au 29avril des animations tout public (visitedu site de Garlande, Barthes de l’Adour,forêt de Maumesson…) et spécial enfant(circuit ludique sur l’étang du Houa, jeude piste dans la saligue de Bordères…).

Renseignements et inscriptions auprèsde la Direction de l’Environnement : 05 58 05 40 40 ou surwww.landes.org

Raid XLLe Conseil général des Landes, en partenariatavec le mouvement sportif, vous donnerendez-vous du 23 au 25 avril pour sonchallenge Sports de Nature Raid XL.Autour de 4 disciplines (surf, VTT, coursed’orientation et pirogue hawaïenne), ceraid, ouvert aux licenciés, va parcourir lelittoral landais, de Mimizan à Capbreton,en passant par Vieux-Boucau. Tout aulong du parcours, de nombreuses anima-tions seront organisées pour le grandpublic : cours de surf, parrainés par leschampions du monde Nicolas Capdevilleet Antoine Delpero, course d’orientation,sauvetage côtier, ateliers de sensibilisationà l’environnement etc…

Informations auprès de la Direction de l’Education et des Sports au 05 58 05 40 40

Entracte & Scène Acte IID’octobre à avril, différents artistes ontsillonné le territoire de la communautéde communes du Pays tarusate afin demener des expériences originales aucontact des habitants. Ces propositionsferont l’objet de restitutions lors de l’ActeII du festival Entracte et Scène à Rion-des-Landes, du 7 au 11 avril, sur le thème de « l’Humanimalité ». Les troupes amateurset scolaires landaises présenteront éga-lement leur travail, participeront et animeront des ateliers. Au programmenotamment : lectures avec le comédienet metteur en scène Olivier Bruhnes, « Lemusée de l’Humanimalité » par le Théâtredes Lumières, « Feria » par la compagnieCKC etc…

Informations et réservations au 05 58 06 86 86 ou sur www.landes.org

Le Polar se met auvertManifestation organisée par le Conseil général des Landes(Médiathèque départementale), le Salon du Polar, en partenariat avec la Communauté de CommunesMaremne Adour Côte-Sud, se déroulera les 15 et 16 mai 2010 au hall des Sports de Vieux Boucau. La manifestation accueillera unetrentaine d'auteurs et illustrateursdont Jean-Hugues Oppel, DominiqueManotti, Doug Headline, Max Cabanes...,des libraires spécialisés en romanspoliciers et bandes dessinées, ainsique de nombreuses expositions dequalité. Cette 3e édition proposeraégalement des rencontres d'auteurs,des expositions, des spectaclesprogrammés en amont sur l'ensembledu territoire communautaire du moisde mars au mois de mai 2010.

Plus d’infos sur www.landes.org

Dominique Manotti

La compagnie CKC

Page 17: Xlandes magazine N°10

andes magazine N°10 MARS . AVRIL 2010 - www.landes.org