Wwr 2014

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2014 Rapport sur la Richesse dans le MONDE MONDE

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2014

Rapport sur la Richesse dans le

MONDEMONDE

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La croissance des IF s’accélère et atteint un nouveau record 4

– L’Amérique du Nord et l’Asie-Pacifique sont les moteurs de la croissance mondiale de la population et de la richesse des IF 4

– Le segment des individus extrêmement fortunés est le plus performant dans toutes les régions sauf en Amérique latine 6

– Les quatre principaux marchés génèrent la majorité de la croissance des IF en 2013 - des tendances précises en matière de performance s’affichent depuis la crise financière de 2008 7

– La richesse mondiale devrait atteindre des nouveaux records en 2016, sous l’impulsion de l’Asie-Pacifique 9

L’amélioration de l’économie stimule la confiance des investisseurs et la richesse des IF 10

– Des développements économiques positifs compensent une croissance du PIB décevante 10

– L’optimisme des investisseurs favorise des gains dans certaines classes d’actifs 12

– La force de la reprise devrait l’emporter sur les risques persistants 14

Les préférences des IF ouvrent la voie à de nouvelles opportunités 16

– Le niveau de confiance monte en flèche dans tous les domaines 16

– Les IEF amorcent un changement de cap de la préservation vers la croissance de la richesse 18

– Les IF multiplient les placements internationaux et les investissements alternatifs 19

– Malgré la hausse de la richesse et de la confiance, la cote de performance des sociétés de gestion est en baisse 22

– Les préférences des IF montrent aux gestionnaires la voie à suivre dans leur approche stratégique 23

Les IF cherchent à être un moteur de changement social, présentant ainsi des opportunités pour les sociétés 26

– La santé, l’éducation et les enfants sont les principales causes prioritaires des IF 28

– L’engagement social des IF se manifeste de diverses manières 29

– Une opportunité de taille pour les sociétés de gestion d’accroître leur soutien aux actions sociales 30

– Les obstacles et les opportunités liés à la recherche d’un impact social 33

Transformer la gestion de patrimoine à l’ère numérique 34

– L’importance croissante du numérique dans la gestion du patrimoine 35

– Le numérique est surtout important pour la collecte d’informations et les transactions 36

– L’adhésion aux médias sociaux devrait conna-ître une augmentation spectaculaire 40

– Le risque d’attrition augmente avec le déficit de services numériques 42

– Réussir dans le numérique offre de nombreux avantages commerciaux 43

– Pour maximiser le retour sur investissement, les sociétés doivent opérer un changement de mentalité dans leur passage au numérique 45

Annexes 48

Qui sommes-nous ? 50

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Capgemini et RBC Wealth Management ont le plaisir de vous présenter le Rapport 2014 sur la Richesse dans le Monde (WWR), offrant une analyse détaillée des individus fortunés (IF1) dans le monde. Le rapport de cette année, présenté en cinq sections, évalue la croissance du marché des IF et les facteurs qui l’expliquent, et se poursuit par une analyse en profondeur des comportements et des préférences des IF, depuis la façon dont ils font confiance à leurs gestionnaires de patrimoine jusqu’à la façon dont ils investissent leur richesse et souhaitent avoir un impact social. Nous concluons par un examen de la force perturbatrice des canaux numériques, leur répercussion sur l’industrie de la gestion de patrimoine et les préférences des IF en matière de services.

Les conclusions du rapport de cette année sont tirées d’un large éventail de recherches empiriques. Comme dans notre WWR 2013, nous nous sommes informés directement auprès des IF par le biais d’une Enquête sur les perspectives des IF dans le monde que nous avons créée et réalisée en collaboration avec Scorpio Partnership. L’enquête de cette année a recueilli des réponses de plus de 4 500 IF dans 23 pays à travers cinq régions, ce qui en fait l’enquête la plus complète en son genre. En outre, des entretiens avec des cadres de la gestion de patrimoine, d’entreprises oeuvrant dans le social et dans le secteur de la technologie du monde entier complètent les résultats de notre enquête directe.

Nos conclusions indiquent que le contexte semble plus que jamais propice aux sociétés de gestion de patrimoine pour tisser des liens plus larges et plus profonds avec les IF. La population et la richesse des IF augmentent, la confiance que les IF placent dans les gestionnaires de patrimoine et les entreprises est en pleine expansion, les IF recherchent de plus en plus la croissance de la richesse plutôt que sa protection, et ils continuent d’exprimer un degré de confiance élevé dans leur capacité à générer de la richesse. Notre Enquête sur les perspectives des IF dans le monde fournit une compréhension détaillée de nuances de la relation gestionnaire de patrimoine - IF, permettant ainsi d’identifier les façons dont les sociétés de gestion de patrimoine peuvent mieux répondre aux besoins des IF.

De plus, notre enquête a montré que, pour la grande majorité des IF, il était important d’avoir un impact positif social. Dans notre section sur l’engagement social, nous présentons les résultats relatifs aux motivations et aux causes qui incitent les IF à allouer leur temps, leur richesse et leur expertise, ainsi que les mécanismes qu’ils utilisent pour atteindre leurs objectifs en matière d’engagement social, et la façon dont les entreprises peuvent jouer un rôle de soutien.

Les canaux numériques, point sur lequel porte la dernière section de notre rapport, se développent bien au-delà des technologies établies pour inclure les nouvelles formes d’interaction numérique au sein de la gestion de patrimoine, tels que les applications mobiles, la vidéo et les médias sociaux. Notre recherche offre un regard sans précédent sur la demande émanant des IF en matière d’interaction numérique et la force perturbatrice que la technologie numérique exerce sur les entreprises, les gestionnaires de patrimoine, et l’expérience globale du client. Nous étudions certaines des actions transformatrices prises dans l’industrie et présentons un cadre stratégique pour aider les entreprises à naviguer dans ce contexte difficile.

Nous espérons que vous trouverez notre dernier rapport utile pour comprendre les forces démographiques, concurrentielles et technologiques qui affectent l’industrie de la gestion de patrimoine. Nous souhaitons que cette dernière soit mieux à même d’élaborer des stratégies efficaces visant à améliorer ses performances grâce à l’information contenue dans ce rapport.

Préface

Jean LassignardieDirecteur des ventes et du marketing Services financiers Monde Capgemini

M. George LewisChef de groupe RBC Gestion de patrimoine et RBC Assurances Royal Bank of Canada

1 Les IF sont définis comme les individus détenant au moins 1 million de dollars d’actifs investissables, hors résidence principale, objets de collection, consommables et biens de consommation durable.

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RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE4

La croissance des IF s’accélère et atteint un nouveau record

L’AMÉRIQUE DU NORD ET L’ASIE-PACIFIQUE SONT LES MOTEURS DE LA CROISSANCE MONDIALE DU NOMBRE D’IF ET DE LEUR PATRIMOINETant le nombre d’IF que le montant de leur patrimoine investissable augmente de manière importante en 2013 et la population des IF connaît sa plus rapide progression depuis 2000 (à l’exception de l’année de reprise après-crise de 2009) pour atteindre un nouveau record. La population des IF s’est accrue de 14,7 % atteignant 13,7 millions, un chiffre bien au-dessus des presque 12 millions de 2012 (voir le Graphe 1), alors que la richesse des IF a augmenté de 13,8 % passant de 46,22 billions de dollars US à 52,62 billions de dollars US (voir le Graphe 2).

Au Japon, le taux de croissance de la population des IF a bondi pour atteindre un record de 22,3 % après une croissance annuelle plus modeste de 4,6 % de 2007 à 2012. Mené par Abenomics3, le Japon a

connu d’importants rendements sur les marchés boursiers et immobiliers grâce à la confiance et à une meilleure performance économique, surtout au cours du premier semestre 2013.

L’Asie-Pacifique a connu la plus forte augmentation du nombre d’IF (17,3 %) et a réduit l’écart avec l’Amérique du Nord - la région avec le plus grand nombre d’IF - à tout juste 10 000 individus. Le Japon, avec le bond sans précédent de sa population des IF en 2013 et la Chine, avec sa forte croissance de population des IF annualisée de 15,8 % entre 2008 et 2013, ont contribué à la croissance de l’Asie-Pacifique.

Alors que l’Europe a continué à traîner derrière ces deux régions, sa croissance de 12,5 % a toutefois été effectivement forte comparée aux deux années précédentes, propulsant la population des IF européens à 3,83 millions. Le recul de la récession qui durait depuis deux ans en Europe, combiné à l’augmentation saine de 13,4 % de la population des IF sur le marché du Royaume-Uni, a contribué à la croissance globale de l’Europe.

� Les rangs des IF ont augmenté de près de 2 millions de personnes en 2013, réalisant un taux de croissance de 15 % et la deuxième plus importante augmentation depuis 2000. L’Amérique du Nord et l’Asie-Pacifique continuent d’être moteurs tandis que la population des IF du Japon connaît une croissance importante.

� La richesse des IF a augmenté de près de 14 % et a atteint un niveau record pour la deuxième fois consécutive de 52,62 billions de dollars en 2013, poursuivant sa tendance forte des cinq dernières années. Au cours des cinq dernières années, la richesse des IF dans le monde a augmenté de près 20 billions de dollars US, 2 billions de dollars US de plus que la richesse totale actuelle des IF en Asie-Pacifique, au Moyen-Orient et en Afrique.

� Le nombre et la croissance de la fortune des individus extrêmement fortunés2 ont surpassé en 2013 ceux des autres catégories de riches dans toutes les régions à l’exception de l’Amérique latine.La lente croissance en Amérique latine, qui compte le plus gros pourcentage d’individus extrêmement fortunés (32,9 %), a freiné le chiffre mondial en 2013 ainsi que celui des cinq dernières années.

� Trois groupements de performance bien définis d’IF ont émergé parmi les 25 marchés depuis la crise de 2008 et le groupement de pays avec une croissance supérieure à la moyenne inclut un mélange de marchés diversifié. La Norvège et le Koweït, pays riches en pétrole, les centres financiers de Hong Kong et Singapour et les économies émergentes et riches de la Chine, de l’Inde, de la Russie et de Taïwan constituent le groupement avec une croissance supérieure à la moyenne. L’Amérique latine et la zone euro restent à la traîne.

� La richesse des IF devrait atteindre un nouveau record de 64,3 billions de dollars US en 2016, représentant 22 % de la croissance de l’année 2013 et près de 12 billions de dollars US de nouvelles richesses d’IF. Une expansion forte doit tirer la croissance dans la plupart des régions, et l’Asie-Pacifique sera en tête avec un TCAC de 9,8 %. Comme prévu dans le Rapport 2013 sur la richesse dans le monde, il est toujours estimé que l’Asie-Pacifique aura le plus grand nombre d’IF en 2014 et la plus grande richesse d’ici 2015.

2 Pour les besoins de notre analyse, nous subdivisons les IF en trois catégories de richesse : ceux qui possèdent de 1 à 5 millions $ US en actifs à investir (les millionnaires du premier échelon); ceux qui possèdent de 5 à 30 millions $ US (les millionnaires intermédiaires) et ceux qui possèdent 30 millions $ US ou plus (les individus extrêmement fortunés)

3 Abenomics fait référence aux politiques économiques du Premier ministre japonais Shinzo Abe, qui incluent des plans de relance budgétaire, un assouplissement monétaire et des réformes structurelles pour relancer l’économie.

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5RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

LA CROISSANCE DES IF S’ACCÉLÈRE ET ATTEINT UN NOUVEAU RECORD

GRAPHE 1. Population des individus fortunés, 2008–2013 (par région)

(million)

0

3

6

9

12

15

201320122011201020092008

8,6 10,0 10,9 11,0 12,0 13,7

TCAC 2008−2013 : 9,9 % Croissance annuelle 2012−2013 : 14,7 %

Nombrede IF

0,40,4

0,10,50,4

0,10,40,50,1

0,50,50,1 0,5

0,6

0,50,1

0,50,1

2,7

2,4

3,1 3,4

3,3 3,4

3,4

2,6

3,0

3,03,1 3,2

3,7

3,7

3,4

4,3

4,3

3,8

Amérique du Nord

Asie-Paci�que

Europe

Moyen-Orient

Amérique latine

Afrique

12,5 %

17,3 %

15,9 %

16,0 %

3,7 %

3,5 %

Changement en % en 2012−2013

FIGURE 1. Population des IF, 2008-2013 (par région)

(million)

Remarque : Les chiffres des tableaux et les pourcentages indiqués étant arrondis, il est possible qu’ils ne correspondent pasSource : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014

GRAPHE 2. Distribution de la richesse des individus fortunés, 2008–2013 (par région)

(milliards de $ US)

9,1

8,3

7,4

5,8

10,7

9,5

9,7

6,7

11,6

10,2

10,8

7,3

11,4 12,7

12,0

10,9

7,5

10,1

10,7

7,1

1,40,8

1,51,0 1,7

1,21,71,1 1,8

1,3

14,9

14,2

12,4

7,7

2,11,3

Amérique du Nord

Asie-Paci�que

Europe

Amérique latine

Moyen-Orient

Afrique

13,7 %

18,2 %

17,1 %

2,1 %

7,3 %

16,7 %

Changement en % en 2012−2013

32,8 39,0 42,7 42,0 46,2 52,6

TCAC 2008−2013 : 9,9 % Croissance annuelle 2012−2013 : 13,8 %

Richesse investissable

des IF

201320122011201020092008

North America

Asie-Paci�que

Europe

Amérique latine

Moyen-Orient

Afrique

0

10

20

30

40

60

50

FIGURE 2. Répartition de la richesse des IF, 2008-2013 (par région)

(milliards de $ US)

Remarque : Les chiffres des tableaux et les pourcentages indiqués étant arrondis, il est possible qu’ils ne correspondent pasSource : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014

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6 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Bien que le Moyen-Orient ait connu une croissance très saine de 16,0 %, sa population d’IF reste bien en dessous du million. L’Amérique latine et l’Afrique ont enregistré les taux de croissance les plus faibles, avec 3,5 % et 3,7 % respectivement.

En terme de richesse investissable, 2013 fut une nouvelle année record avec la richesse des IF atteignant 52,62 billions de dollars US, une augmentation de 13,8 % depuis 2012.

Depuis 2008, les IF ont augmenté leur richesse de 61 % soit 20 billions de dollars US, un montant qui dépasse de 2 billions de dollars US la richesse actuelle combinée de l’Asie-Pacifique, du Moyen-Orient et de l’Afrique.

L’Amérique du Nord maintient sa position de région la plus riche (14,88 billions de dollars US), bien que son fort taux de croissance de 17,1 % soit juste en dessous de la croissance encore plus forte de l’Asie-Pacifique de 18,2 %. La richesse investissable de l’Asie-Pacifique de 14,20 billions de dollars US est suivie par celle de l’Europe avec 12,39 millions de dollars US et celle de l’Amérique latine avec 7,70 billions de dollars US. La faible croissance du Brésil et du Mexique a contribué à la faible croissance de l’Amérique latine de 2,1 %.

LE SEGMENT DES INDIVIDUS EXTRÊMEMENT FORTUNÉS EST LE PLUS PERFORMANT DANS TOUTES LES RÉGIONS SAUF EN AMÉRIQUE LATINE Bien qu’ils ne soient que 128 000 et ne constituent que 0,9 % du total de la population des IF, les individus extrêmement fortunés, avec plus de 30 millions de dollars US des actifs, détiennent plus du tiers (34,6 %) de la richesse mondiale des IF (voir le Graphe 3). Les millionnaires intermédiaires, au nombre de 1,2 million et qui détiennent entre 5 et 30 millions de dollars US d’actifs, représentent 9,0 % de la population des IF et 22,3 % de la richesse. Le plus grand groupe jusqu’à présent, avec près de 12,4 millions et constituant 90,1 % du total, est composé des millionnaires du premier échelon, qui possèdent entre 1 et 5 millions de dollars US en actifs à investir et détiennent 43,1 % de la richesse mondiale des IF.

La population et la richesse des millionnaires du premier échelon ont augmenté de 14,6 % et de 14,7 % respectivement, en hausse d’une croissance annualisée plus modeste de 10 % entre 2008 et 2013. De même, les millionnaires intermédiaires ont augmenté en nombre et en richesse de 15,2 %, par rapport à 10 % entre 2008 et 2013. Les individus extrêmement fortunés ont augmenté en nombre de 15,6 % alors que leur richesse a augmenté de 12,0 % seulement. La croissance annualisée de la richesse des individus extrêmement fortunés (9,9 %) a été fortement freinée par l’Amérique latine (6,0 %).

Cette faiblesse relative de la croissance de la richesse des individus extrêmement fortunés provient de la mauvaise performance de l’Amérique latine, où la population des individus extrêmement fortunés est fortement concentrée et représente 10 % seulement de la population mondiale des individus extrêmement fortunés, mais détient 33 % de la richesse mondiale des individus extrêmement fortunés, une proportion bien plus importante que l’Amérique du Nord avec 22 % et l’Asie-Pacifique avec 20 %. Comme en 2012, la richesse des individus extrêmement fortunés a augmenté beaucoup plus faiblement en Amérique latine (1,7 %), par rapport à l’Asie-Pacifique (19,8 %) et l’Amérique du Nord (19,4 %).

Une baisse de 0,9 % de la richesse des individus extrêmement fortunés au Brésil, qui constitue 60 % de la richesse des individus extrêmement fortunés en Amérique latine et presque un cinquième de la richesse mondiale des individus extrêmement fortunés, explique la croissance plus lente des individus extrêmement fortunés aussi bien en Amérique latine que dans le reste du monde.

En excluant le Brésil, le taux de croissance mondial de la richesse des individus extrêmement fortunés aurait augmenté de 12,0 à 15,5 % et aurait réalisé la meilleure performance en 2013. La croissance plus lente de la richesse de l’Amérique latine, surtout pour le segment des individus extrêmement fortunés, en a fait la seule région où la croissance globale de la richesse des IF a augmenté plus lentement que le nombre des IF.

GRAPHE 3. Composition de la population mondiale des individus fortunés par tranche de patrimoine, 2013

Remarque : Les chiffres des tableaux et les pourcentages indiqués étant arrondis, il est possible qu’ils ne correspondent pasSource : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014

Nombre d’individus

128,3k(0,9 % du total)

+30 m$USIF Extrêmement

fortunés

5 m$US—30 m$USMillionnaires intermédiaires

1 m$US—5 m$US

Millionnaires du premier échelon

12 371,5k(90,1 % du total)

1 230,6k(9,0 % du total)

Population des IF TCAC Croissance TCAC Croissance

10,5 %

10,1 %

9,8 %

Richesse des IF

2008–2013 2012–20132013 2008–2013 2012–2013

15,6 %

15,2 %

14,6 %

% de la richesse des IF

9,9 %

10,2 %

9,9 %

12,0 %

15,2 %

14,7 %

2013

34,6 %

22,3 %

43,1 %

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RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE 7

LES QUATRE PRINCIPAUX MARCHÉS GÉNÈRENT LA MAJORITÉ DE LA CROISSANCE DES IF EN 2013 - DES TENDANCES PRÉCISES EN MATIÈRE DE PERFORMANCE S’AFFICHENT DEPUIS LA CRISE FINANCIÈRE DE 2008 Les marchés qui avaient déjà les populations d’IF les plus fortes ont contribué fortement à ces chiffres.

Les deux principaux marchés, les États-Unis et le Japon, qui constituent 46,1 % de la population mondiale des IF, comptabilisent plus de 55 % de la croissance de la population des IF en 2013.

De manière similaire, les quatre principaux marchés, composés des États-Unis, du Japon, de l’Allemagne et de la Chine, ont comptabilisé presque 70 % de la croissance de la population des IF en 2013. Ces quatre marchés ont augmenté le nombre des IF plus de trois fois plus que les 21 marchés combinés suivants (voir le Graphe 4). Actuellement, ils composent 59,9 % de la population mondiale des IF, en hausse comparé au niveau stable de 58,4 % enregistré en 2011 et en 2012. Alors que les principaux marchés continuent à surpasser leurs résultats, et que les marchés émergents deviennent de plus en plus vulnérables d’un point de vue économique (voir la section suivante), l’espoir de voir les marchés émergents prendre de l’importance s’amenuise.

LA CROISSANCE DES IF S’ACCÉLÈRE ET ATTEINT UN NOUVEAU RECORD

GRAPHE 4. Classement des 25 premières populations des individus fortunés, 2013 (par marché)

(milliers)

Singapour

Autriche

Argentine

Taïwan

Norvège

Hong Kong

Koweït

Mexique

Arabie saoudite

Inde

Russie

Espagne

Brésil

Pays-Bas

Corée du Sud

Italie

Australie

Canada

Suisse

France

Royaume-Uni

Chine

Allemagne

Japon

États-Unis

2013

2012

Nombre de IF

Changement de classement

2012−2013

22,3 %

11,4 %

17,8 %

13,4 %

9,7 %

16,8 %

7,2 %

5,8 %

15,6 %

16,5 %

4,1 %

4,3 %

2,0 %

16,4 %

21,2 %

9,4 %

11,4 %

17,4 % +3

+3

+2

+2

+1

+1

7,5 % -1

-1

-1

-1

+1

-1

9,4 % -

-

-

-

-

-

-

-

-

4,5 % -2

-2

-2

-2

-1,2 %

11,6 %

10,3 %

16,6 %

59,9 % de la population totale des IF dans le monde

3 436

1 902

1 015

643

465

430

282

298

207

176

160

149

165

145

154

153

129

131

103

114

108

95

102

99

101

4 006

2 327

1 130

758

527

472

330

320

219

203

176

173

172

161

160

156

151

130

125

124

120

112

109

108

105

Croissance annuelle

(%) 2012–2013

Nouveaux IF en 2013

= ~70 %Les quatre premiers marchés–1,23 million

Mondialement- 1,76 million

Remarque : Les taux de croissance en pourcentage étant arrondis, ils ne correspondront pas aux totaux des colonnesSource : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014

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8 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Au cours des cinq dernières années, la région de l’Asie-Pacifique s’est révélée un leader en matière de croissance de la richesse. Tous les marchés de l’Asie-Pacifique parmi les 25 principaux marchés ont enregistré une croissance du nombre d’IF et de leur richesse au-dessus de la moyenne des IF de 2008 à 2013 (voir le Graphe 5). Les grands marchés matures des États-Unis et du Japon ont également été des éléments moteurs de la croissance mondiale. Les États-Unis qui possèdent la population la plus élevée d’IF au monde ont encore augmenté cette population de 16,6 % grâce à la reprise qui s’accélère. Le Japon, avec la deuxième population d’IF, voit encore cette part augmenter de 22,3 % en 2013.

Depuis la crise financière de 2008, les 25 principaux marchés se classent dans trois catégories de croissance distinctes. Le groupement de pays avec une croissance supérieure à la moyenne représente un mélange de marchés, dont les marchés plus petits, riches en pétrole de la Norvège et du Koweit, les centres financiers régionaux et mondiaux de Hong Kong et Singapour, ainsi que les puissantes économique émergentes de la Chine, de l’Inde, de la Russie et de Taïwan. La plupart de ces marchés sont des économies récemment en développement qui ont connu une croissance au-dessus de la moyenne de leur PIB4 ou des marchés boursiers, aidant à propulser la population des IF et la croissance de la richesse entre 2008 et 2013. La Chine et l’Inde se distinguent par leur croissance légèrement en dessous de la moyenne de leur marché boursier et une croissance du PIB bien au-dessus de la moyenne mondiale entre 2008 et 2013.

À l’exception du Mexique, qui décline légèrement à cause de rendements négatifs sur les marchés boursiers, chacun des 25 marchés a augmenté son nombre d’IF. Pour la première fois depuis 2006, les Pays-Bas ont dépassé le Brésil en nombre d’IF, menés par une activité économique robuste par rapport à la faible croissance du Brésil. Parmi les autres changements notables, la Suisse et le Canada échangent leur place grâce à la croissance importante de la population des IF suisses. De plus, la Corée du Sud avance d’une place et trois des marchés des BRIC ont reculé - le Brésil de trois places et l’Inde et la Russie de deux - à cause d’une faible croissance.

Alors que les quatre marchés principaux génèrent ensemble une croissance massive de la population des IF, leur taux de croissance individuel n’a pas atteint les échelons les plus élevés. L’Irlande et les Émirats Arabes Unis se trouvent dans cette catégorie, ayant connu tous les deux de bons rendements sur les marchés boursiers et dans le cas des Émirats Arabes Unis, une reprise de l’immobilier, qui a contribué à accroître le nombre d’IF de près de 25 % dans les deux pays.

Le Japon enregistre la troisième croissance la plus forte pour sa population d’IF et son grand bond par rapport aux années précédentes a fait la une en 2013. La Grèce qui gagne enfin du terrain après la crise financière se positionne juste derrière. Ces quatre marchés ont profité d’une conjoncture économique mondiale améliorée et d’une confiance croissante de la part des investisseurs.

GRAPHE 5. Taux de croissance annuelle composé de la richesse et de la population des individus fortunés (TCAC) pour les 25 premiers marchés, 2008–2013

(%)

Pop

ulat

ion

des

IF 2

008–

2013

TC

AC

Richesse des IF 2008-2013 TCAC

0 %0 %

4 %

4 %

8 %

8 %

12 %

12 %

16 %

16 %

20 %

20 %

Croissance inférieure à la moyenne

Croissance moyenne

Croissance supérieure à la moyenne

= 1 billion $US

Bulle échantillon

États-Unis

Japon

Allemagne

Brésil

Chine

R.-U.France

Mexique

Australie

Autriche Russie

Argentine

Suisse

Inde

Corée du Sud

Singapour

Arabie saoudite

Espagne

Pays-Bas

Italie

Taïwan

Koweït

Canada

Norvège

Moyenne mondiale (9,9 %)

Moyenne mondiale (9,9 %)

Hong Kong28,2 % de la richesse27,3 % de la population

FIGURE 5. Taux de croissance annuelle composé de la richesse et de la population des IF

(%)

Remarque : La taille de la bulle représente la richesse des IF en 2013; Hong Kong n’a pas été placé à l’échelle sur le graphique, car il fait figure d’exceptionSource : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014

4 PIB se rapporte dans tous les cas au PIB ajusté en fonction de l’inflation ou PIB réel.

Page 9: Wwr 2014

9RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Espagne, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. En Amérique latine, les économies du Mexique, du Brésil et l’Argentine ont été confrontées à des problèmes intérieurs liés à l’inflation et à une faible confiance des investisseurs, en plus d’une demande mondiale plus lente pour les exportations de marchandises.

LA RICHESSE MONDIALE DEVRAIT ATTEINDRE DES NOUVEAUX RECORDS EN 2016, SOUS L’IMPULSION DE L’ASIE-PACIFIQUELes prévisions de croissance de la richesse financière mondiale des IF sont de 6,9 % annuellement jusqu’en 2016 pour atteindre un nouveau record de 64,3 billions de dollars US, avec 11,7 billions de dollars US supplémentaires de richesse des IF créés au cours des trois années entre 2014 et 2016 (voir le Graphe 6). Chaque région, à l’exception de l’Amérique latine, devrait connaitre une forte croissance, même si l’Asie-Pacifique va sans doute émerger en tant que leader avec un taux de croissance annuelle de 9,8 %. La forte croissance de l’Asie-Pacifique devrait lui permettre de dépasser l’Amérique du Nord en termes de nombre d’IF en 2014 et de richesse des IF en 2015.

Le groupement de pays de croissance moyenne est caractérisé par deux des plus grands marchés d’IF, les États-Unis et le Japon, ainsi que d’autres pays plus petits, des marchés matures en Asie-Pacifique (Australie, Corée du Sud), en Amérique du Nord (Canada) et en Europe (Autriche, Pays-Bas, Suisse). Aux États-Unis et sur certains autres marchés, la croissance a été favorisée par la reprise après les crises financières et de la zone euro. Le Japon, qui a connu une croissance en dessous de la moyenne presque tout au long des cinq dernières années, a profité des changements récents dans la politique du Premier ministre Abe et d’un sentiment optimiste qui ont permis une augmentation de 24,9 % sur les marchés boursiers et de 3,9 % sur les marchés immobiliers. L’Arabie saoudite qui a réalisé des performances relativement bonnes malgré la crise de la zone euro se situe également dans le groupe des pays avec une croissance au-dessus de la moyenne.

Le groupement des pays ayant une croissance en dessous de la moyenne était composé surtout de marchés européens plus matures et de marchés d’Amérique latine. Au cours des cinq dernières années, la crise financière mondiale et le ralentissement subséquent de la zone euro ont touché de manière négative la population des IF et la croissance de la richesse sur les marchés européens en Italie, en

GRAPHE 6. Prévisions de richesse des individus fortunés, 2011-2016 (par région)

(milliards de $ US)

Asie-Paci�que

Amérique du Nord

Europe

Amérique latine

Moyen-Orient

Afrique

7,1 %

6,4 %

9,8 %

2,3 %

6,0 %

6,6 %

6,9 %Mondial

TCAC2013−2016F

2016F201320122011

Croissance annualisée de 6,9 %

Richesse investissable

des IF

42,0 46,2 52,6 64,3

7,1

10,1

11,4

10,7

7,5

10,9

12,7

12,0

7,7

12,4

14,9

14,2

1,71,1 1,8

1,32,11,3

8,2

15,2

17,9

18,8

2,61,6

0

15

30

45

75

60

FIGURE 6. Prévisions de richesse des IF, 2011-2016F (par région)

(milliards de $ US)

Remarque : Les chiffres des tableaux et les pourcentages indiqués étant arrondis, il est possible qu’ils ne correspondent pasSource : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014

LA CROISSANCE DES IF S’ACCÉLÈRE ET ATTEINT UN NOUVEAU RECORD

Page 10: Wwr 2014

RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE10

DES DÉVELOPPEMENTS ÉCONOMIQUES POSITIFS COMPENSENT UNE CROISSANCE DU PIB DÉCEVANTEBien que l’économie mondiale n’ait pas été très bonne en 2013 d’un point de vue du PIB, la morosité économique persistante s’est amenuisée, préparant le terrain pour une amélioration de la confiance des investisseurs et une croissance des actifs plus élevée. En plus d’un meilleur rendement réalisé sur quelques marchés importants, les investisseurs semblaient encouragés par le recul de plusieurs gros risques dont la récession de la zone euro et le plafond de la dette américaine.

Le redressement de la confiance des investisseurs a atteint des sommets post-récession et a contribué à la poussée des rendements, surtout sur les marchés développés en 2013.

Prise en compte seule, la croissance du PIB n’a pas été réellement positive. Le PIB mondial s’est accru faiblement, progressant à un taux de 2,2 % en légère baisse par rapport au taux de 2,3 % en 2012 (voir le Graphe 7). Toutefois, dans certains domaines, il y a eu quelques éclaircies. Le Japon a profité d’un plan de relance agressif qui a eu le double effet de pousser le PIB vers le haut (d’une croissance négative en 2011 à 1,7 % en 2013) et d’engendrer des gains importants sur les marchés boursiers japonais. Alors que tous les autres marchés boursiers asiatiques enregistraient des croissances faibles ou négatives, à cause en partie des préoccupations concernant la croissance de la Chine, le Japon est apparu comme l’un des meilleurs de l’indice MSCI5, après les États-Unis et l’Allemagne.

À première vue, l’économie mondiale a été morose en 2013 enregistrant à peine une croissance au cours de l’année

précédente. Ce résultat, toutefois, ne reflète pas le lent retour à la normalité qui commence à prendre forme après des années de crise économique suivant la crise financière de 2008-2009. Au lieu de l’incertitude qui règne depuis si longtemps, 2013 a été marquée par des signes embryonnaires de reprise : une amélioration visible même si hésitante dans la zone euro, un recul radical de la déflation au Japon, une croissance stable en Chine et une impulsion croissante dans les économies aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Les investisseurs ont répondu de manière enthousiaste à l’amélioration des perspectives. Les actions sur les marchés développés ont produit de bons résultats au fur et à mesure de la stabilisation, bien que des rendements faibles aient persisté sur les marchés émergents.

Une propension au risque accrue risque a aussi relancé l’immobilier sur les principaux marchés et a donné un nouvel élan aux rendements des fonds de couverture. Grâce aux investissements réalisés dans une économie en accélération, les IF ont largement augmenté leur richesse en 2013 (voir page 4).

Toutefois, de nombreux risques persistent dans l’économie mondiale, dont la peur de la déflation dans les pays développés et la nature imprévisible de la croissance poussée par les réformes au Japon. Sur les marchés émergents, les problèmes de crédit et de croissance suscitent des inquiétudes, notamment sur cinq marchés vulnérables, même si une crise de la balance des paiements semble improbable. Malgré ces risques et certains autres - dont les taux d’intérêts croissants, un possible ralentissement en Chine et les menaces d’instabilité politique dans certaines régions, dont le Moyen-Orient, la Thaïlande et le Brésil, ainsi que la Russie et l’Ukraine - la croissance mondiale du PIB devrait s’accélérer en 2014.

L’amélioration de l’économie stimule la confiance des investisseurs et la richesse des IF

5 Le Japon a enregistré le troisième indice de croissance le plus élevé du MSCI en 2013 parmi 15 marchés clés, dont l’Australie, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis dans le monde développé et le Brésil, la Chine, l’Inde, le Mexique, la Russie, la Corée du Sud et Taïwan dans le monde émergent

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11RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

L’AMÉLIORATION DE L’ÉCONOMIE STIMULE LA CONFIANCE DES INVESTISSEURS ET LA RICHESSE DES IF

De manière similaire, le Royaume-Uni a connu une croissance du PIB plus élevée que prévu. Avec un taux de 1,8 %, le Royaume-Uni connait son taux le plus élevé depuis 2007, grâce à une demande accrue et des réformes structurelles. La croissance de l’économie et le regain de confiance ont permis aux marchés boursiers du Royaume-Uni d’enregistrer des rendements sains de 16,2 %.

Malgré les rendements médiocres dans l’ensemble de nombreux marchés, des signes positifs étaient visibles. Malgré une croissance modérée de la zone euro, la région a su sortir de la récession et a allégé les mesures d’austérité. Parmi les pays périphériques de la zone euro, l’Irlande est un pays moins préoccupant puisqu’il a réussi à exploiter les marchés obligataires pour la première fois en 2013 et à regagner sa notation Moddy’s. La Chine n’a connu qu’une croissance neutre, mais a évité le ralentissement, même si l’on peut légitimement craindre un ralentissement. Aux États-Unis, la faible expansion du PIB général a été atténuée par une croissance plus rapide au cours du deuxième semestre de l’année, au fur et à mesure que l’austérité fiscale commençait à porter ses fruits.

Les marchés émergents ont été confrontés à des problèmes causés par la décélération de la croissance économique et par un excès de crédits, bien qu’une répétition de la crise financière asiatique de 1997-1998 semble improbable.

Les similitudes entre les problèmes actuels du crédit et la crise asiatique, dont des flux d’investissement endigués sur les marchés émergents et un resserrement des crédits bon marché, devraient être modérées grâce à une meilleure réglementation bancaire ainsi que des réserves plus élevées de change et un endettement réduit des pays asiatiques. Alors qu’une crise totale semble peu probable, la croissance devrait être limitée.

D’autres risques continuent de miner l’économie mondiale. Le ralentissement du crédit sur les marchés émergents a compliqué encore plus la situation incertaine des « cinq fragiles » - la Turquie, le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud et l’Indonésie - qui ont tous des déficits courants considérables et qui ont été touchés négativement par les marchés durant les moments de panique.

GRAPHE 7. Taux de croissance du PIB réel, dans le monde et certaines régions, 2011–2013

(%)

Europe de l’Ouest

Europe de l’Est

Amériquedu Nord

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Amérique latine

Afrique sub-saharienne

JaponAsie-Paci�que (Japon exclu)

Monde

-2

0

2

4

6

8

10

Taux de croissance

20122011 2013

-0,1 0,2 -0,3 -0,8 -0,5 0,50,3 -1,6-0,1Croissance en

2012−2013 (PPa)

2,82,3 2,2

6,5

5,3 5,5

4,94,6 4,5 4,4

3,02,7 2,8

3,8

2,21,9

2,7

1,9

3,9

2,11,6

1,9

0,3

-0,5

1,41,7

-0,2

FIGURE 7. Taux de croissance du PIB réel, monde et régions sélectionnées, 2011-2013

(%)

a : PP = Point de pourcentageSource : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014; Economist Intelligence Unit, mars 2014

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12 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Parmi les pays développés, le risque de déflation a menacé d’affaiblir la demande et d’augmenter le lourd fardeau de la dette, une combinaison qui pourrait dissuader la reprise toujours naissante. Sur une note positive, une banque centrale européenne déterminée s’est engagée à agir pour contrer les risques de déflation en Europe, où le risque est le plus élevé.

Les menaces politiquesà la stabilité comprennent les troubles au Moyen-Orient, la tension montante entre le Japon et la Chine au sujet de la souveraineté d’un ensemble d’îles, et un conflit en gestation sur la frontière entre la Russie et l’Ukraine qui est devenu au début de 2014 une confrontation entre la Russie et l’Occident. Cette situation a diminué les potentiels de croissance aussi bien pour la Russie que pour l’Ukraine, mais ne devrait pas affecter les marchés mondiaux.

Les récentes élections en Inde et les élections prévues sur de nombreux autres marchés, dont le Brésil, l’Indonésie, la Thaïlande, l’Europe et le Moyen-Orient, menacent la stabilité, apportant une incertitude quant à savoir si les économies de ces marchés se ressaisiront ou s’écrouleront après les élections. En attendant, la zone euro se trouve encore sur un terrain glissant. Des actions politiques ambitieuses ont contribué à raviver les marchés, mais un chômage élevé, une demande faible, une croissance inexistante du crédit et une inflation faible continuent de dominer les économies de plusieurs régions.

L’OPTIMISME DES INVESTISSEURS FAVORISE DES GAINS DANS CERTAINES CLASSES D’ACTIFS Les investisseurs sont restés en phase avec les aspects les plus positifs de l’économie mondiale. Malgré des risques persistants, la confiance des investisseurs a augmenté de 14,4 points en 2013 par rapport à l’année précédente6.

La confiance renouvelée des investisseurs a stimulé les marchés boursiers, faisant d’eux la classe d’actifs au meilleur rendement en 2013.

De plus, l’immobilier a connu une reprise considérable et les fonds spéculatifs ont offert des rendements solides. Autre signe d’optimisme, l’or a enregistré sa plus grande perte annuelle depuis 1981, à mesure que s’effaçait la crainte de l’inflation et que les investisseurs adoptaient des actifs plus risqués.

Les actions se sont montrées particulièrement fortes sur les marchés développés. La croissance des indices de référence a atteint 27,6 % en Amérique du Nord, 24,9 % au Japon, et 21,7 % en Europe (voir le Graphe 8). Au Japon, le Nikkei a atteint 16 000 pour la première fois en six ans, le yen affaibli et la reprise de l’économie américaine ayant contribué à augmenter les exportations. Les seules exceptions à l’amélioration du rendement boursier sur les marchés développés sont l’Australie et le Canada, qui ont souffert de la baisse du prix des produits de base et d’une moindre demande en Chine.

GRAPHE 8. Valeurs de l’indice de référence mondial MSCI, 2013

0

90

80

100

110

120

130

Déc-13Juil-13 Sep-13Jan-13 Avr-13

Val

eurs

de

l’ind

ice

(Rec

alcu

lé à

100

à p

artir

du

1/1/

2013

)

Croissance(2012−2013)

Europe 21,7 %

Amérique du Nord 27,6 %

Marchés développés

Marchés émergents

Japon 24,9 %

Monde 24,1 %

Asie-Paci�que (Japon exclu)

0,5 %

Amérique latine -15,7 %

Les discours de la Réserve fédérale portant sur les réductions en mai 2013, ont bouleversé les marchés boursiers mondiaux

Le resserrement des liquidités chinoises dans le crédit interbancaire, la pression à la hausse sur les taux d’intérêt, et le ralentissement de l’économie chinoise ont eu des répercussions négatives sur les marchés émergents

FIGURE 8. Valeurs de l’indice de référence mondial MSCI, 2013

Remarque : L’indice MSCI monde se compose des 23 indices de marchés des pays développés suivants : Australie, Autriche, Belgique, Canada, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Hong Kong, Irlande, Israël, Italie, Japon, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Portugal, Singapour, Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni et États-Unis.

L’indice MSCI Europe se compose des pays suivants : Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Irlande, Italie, Pays-Bas, Norvège, Portugal, Espagne, Suède, Suisse et Royaume-Uni.

L’indice MSCI AC Asie-Pacifique (ex-Japon) se compose des indices de marché des pays développés et émergents suivants : Australie, Chine, Hong Kong, Inde, Indonésie, Corée, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Philippines, Singapour, Taiwan et Thaïlande.

L’indice ME Amérique latine se compose du Brésil, Chili, de la Colombie, du Mexique et du PérouSource : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014; indices MSCI Barra, janvier 2014

6 State Street Investor Confidence Index (ICI), 2014

Page 13: Wwr 2014

13RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Les actions des marchés émergents sont loin de s’en sortir aussi bien, bien qu’elles aient largement dépassé les marchés développés depuis 2008 (de moins de 4 points de pourcentage par an néanmoins). L’indice de référence en Asie-Pacifique (Japon exclu) a enregistré une augmentation de 0,5 % seulement, avec une croissance marginale en Chine et en Corée du Sud, et un déclin de la croissance en Inde, due à la dépréciation de la roupie, une envolée de l’inflation, et des problèmes de déficit budgétaire. L’indice de référence en Amérique Latine, quant à lui, s’est effondré de 15,7 %, aggravé par une chute de 18,7 % pour le Brésil, qui a souffert d’une inflation élevée, d’un ralentissement des exportations, et d’une réduction des investissements étrangers. (Voir page 6 pour une analyse de l’impact de la performance de l’Amérique Latine sur les IEF et leur fortune.)

L’immobilier a repris sur la plupart des marchés, les seuls grands marchés montrant des signes de faiblesse étant l’Inde, la France, et l’Italie (voir le Graphe 9). Taïwan, l’Allemagne, et les États-Unis ont connu les taux de croissance les plus impressionnants, tandis que les FPI devenaient un secteur privilégié pour déployer des capitaux (secteur qui a cependant commencé à donner de mauvais résultats vers la fin de l’année). Encouragé par l’amélioration des perspectives de croissance et des politiques monétaires favorables, le secteur de l’immobilier devrait continuer à se développer, malgré une hausse attendue des taux d’intérêt.

GRAPHE 9. Changement des prix des logements ajustés à l’inflation pour des marchés sélectionnés, 2012-2013

(%)

-10%

0 %

10 %

30 %

20 %

Les bons duCanadaSuisse R.-U.ItalieAllemagneFranceTaïwanSingapourJaponIndeHong KongChineAustralie

Taux de croissance

Asie-Paci�que EuropeAmérique du Nord

6,5 % 6,1 %

10,1 %

21,1 %

3,3 % 3,9 %4,9 %

3,7 % 3,2 %

5,3 %

9,4 %

2,4 % 2,2 %2,5 %

7,7 %

14,5 %

0,2 %0,5 %

-1,9 %

-9,1 %

-1,1 % -1,1 %-0,9 %

-2,6 %

-6,7 %-6,4 %

-3,7 %

-2,0 %

2012 2013

2,4 % 1,7 % - 0,3 %14,4 % 1,0 % 2,6 % 12,7 % 3,4 % 1,2 % SO 2,9 % -0,8 % 2,8 %-1,6 %TCAC

2008−2013

Remarque : Les données pour l’Italie sont pour la croissance annuelle pour le T3 2012 et T3 2013 et le TCAC 2008 à 2013 pour l’Italie n’a pas été calculé, étant donné que les données avant 2010 ne sont pas disponibles

Source : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014; Global Property Guide House Price Index, mars 2014

L’AMÉLIORATION DE L’ÉCONOMIE STIMULE LA CONFIANCE DES INVESTISSEURS ET LA RICHESSE DES IF

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14 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Dans les titres à revenu fixe, la décision prise par la Réserve fédérale de réduire ses achats d’obligation avec la reprise de l’économie américaine a provoqué une hausse des taux dans le monde et un élargissement des crédits à moyen terme en 2013. Bien que les investisseurs aient été dans un premier temps effrayés en apprenant le recul de la Réserve fédérale, le processus, qui devrait se terminer en 2014, a été plutôt bien géré. Cependant, ce recul pose des risques pour la stabilité de certaines économies émergentes, qui pourraient connaître une fuite de capitaux et une hausse du coût de l’emprunt, ce qui freinerait leur économie. Les banques centrales des économies développées suivent des stratégies divergentes, la Banque centrale européenne et la Banque du Japon favorisant la relance et soutenant une baisse des taux d’intérêt, tandis que la Réserve fédérale et la Banque d’Angleterre tendent vers un resserrement de leur politique monétaire.

Dans le domaine des investissements alternatifs, le rendement des fonds spéculatifs et de l’huile/du gaz naturel a augmenté. Bien que le rendement des fonds spéculatifs soit inférieur à celui des actions pour la cinquième année consécutive, il atteignait tout de même en moyenne un solide 7,4 %7. Une forte demande saisonnière a conduit à une flambée du prix du gaz naturel, tandis que le conflit au Moyen-Orient a fait monter le prix du pétrole, même si l’accroissement de l’offre pétrolière aux États-Unis agit comme un facteur d’équilibre. Le prix de

l’or et de l’argent a chuté—de 28,1 % et 35,8 %, respectivement —dans le cas de l’or, une chute due principalement aux signes de reprise économique en 2014 et à une crainte de l’inflation apaisée. Les marchandises ont continué à sous-performer suite à une croissance décevante sur les marchés émergents, ainsi qu’une réduction de l’écart entre l’offre et la demande.

LA FORCE DE LA REPRISE DEVRAIT L’EMPORTER SUR LES RISQUES PERSISTANTSSous l’impulsion d’une activité économique accrue au cours de la seconde moitié de l’année 2013, la croissance du PIB devrait reprendre dans toutes les régions en 2014. La croissance du PIB mondial devrait atteindre 3,0 %, une hausse de près d’un point par rapport à 2013 (voir le Graphe 10). Le PIB devrait connaître la plus grande accélération en Europe de l’Ouest (1,4 point) et en Amérique du Nord (1,1 point) avec une croissance plus lente sur les marchés émergents d’Asie-Pacifique (0,8 point) et d’Amérique latine (0,4 point). Les taux de croissance les plus élevés devraient à nouveau être enregistrés en Asie-Pacifique (Japon exclu), bien qu’à un taux d’accélération plus bas qu’auparavant. Dans les régions qui continuent à être source de préoccupation, y compris le Japon, la zone euro, et les marchés émergents, des réformes structurelles resteront nécessaires pour assurer une croissance solide et confirmer la reprise observée en 2013.

GRAPHE 10. Perspectives des taux de croissance du PIB réel, dans le monde et certaines régions, 2013 - 2015P

(%)

0

2

4

6

8

2,2

4,5

2,21,9

1,6 1,5

0,3

3,03,3

5,5

6,1 6,3

2,7 2,5

3,13,4

4,0

2,7 2,5

1,7

3,13,0

SOSO

Taux de croissance

20142013 2015

1,1 0,8 1,8 1,5 1,4SO 1,10,4

Croissance en2013−2015

(PPa)

Europe de l’Ouest

Europe de l’Est

Amériquedu Nord

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Amérique latine

Afrique sub-saharienne

Asie-Paci�que (Japon exclu)

Monde

FIGURE 10. Perspectives des taux de croissance du PIB réel, dans le monde et certains pays, 2013 - 2015F

(%)

a : PP = Point de pourcentageRemarque : Toutes les données 2013 de l’EIU; Toutes les données 2014 et 2015 des prévisions moyennes, à l’exception de l’Afrique subsaharienne et de la région MENA. Les chiffres de la prévision

MENA viennent de l’EIU. Les prévisions relatives au PIB de l’Afrique sub-saharienne n’étaient pas publiées à l’heure de tombée des données et par conséquent elles ne sont pas incluses dans le rapport.

Source : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014; Economist Intelligence Unit, mars 2014; Prévisions générales, mars 2014

7 ”Hedge Funds Trail Stocks for Fifth Year With 7.4% Return”, Bloomberg, consulté en avril 2014

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15RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Après cinq ans passés à affronter les séquelles de la crise financière, l’économie mondiale semble enfin entrer dans une phase de reprise durable.

Les signes d’amélioration se caractérisent par un recul de l’austérité et une forte performance du secteur privé. L’économie américaine devrait être le moteur de la croissance mondiale, la Réserve fédérale poursuivant méthodiquement sa politique d’assouplissement monétaire, et les secteurs comme l’immobilier et l’énergie contribuant à la production économique. À mesure que les économies développées se rétablissent, la plupart des économies émergentes devraient progresser également, fortes d’une hausse des exportations. Cependant, certaines continuent à affronter de grandes difficultés, parmi elles le Venezuela, l’Argentine, l’Ukraine, la Thaïlande, et les « Cinq fragiles » en raison d’un gros déficit budgétaire, d’un ralentissement de la croissance, ou des élections provoquant des tensions politiques.

En 2013, des évaluations normalisées, résultant d’une plus grande confiance des investisseurs, ont généré une croissance des marchés boursiers, bien qu’il y ait des limites à la hausse de ces valorisations.

En 2014, les bénéfices des entreprises devraient s’imposer comme un moteur beaucoup plus important. Une hausse de la confiance et de la performance des entreprises devrait, en retour, préparer le terrain pour un plus grand développement de l’immobilier commercial et d’autres dépenses de capitaux, stimulant l’expansion du PIB.

Même si l’économie mondiale guérit doucement, il faut gérer plusieurs risques à court terme. La Réserve fédérale doit avancer prudemment en assouplissant sa politique de relance monétaire afin d’éviter une flambée des rendements obligataires et de ne pas contribuer à un resserrement du crédit sur les marchés émergents. Dans la zone euro, où la reprise reste fragile, les banques centrales doivent être préparées à agir de manière décisive pour éviter le risque de la spirale déflationniste. Autres sujets de préoccupation : la hausse des taux d’intérêt, l’énorme dette publique des économies développées, et le risque d’une croissance ralentie sur les marchés émergents. Enfin, des doutes persistent concernant la viabilité de la croissance au Japon et le poids de son endettement, l’instabilité due à une année d’élections dans de nombreux marchés, la croissance des tensions entre l’Est et l’Ouest autour de la Crimée et de l’Ukraine, et le risque d’un ralentissement des prêts et de la croissance dans la zone euro dû aux résultats des tests de stress bancaire.

L’AMÉLIORATION DE L’ÉCONOMIE STIMULE LA CONFIANCE DES INVESTISSEURS ET LA RICHESSE DES IF

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RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE16

bénéficié d’une hausse de la confiance à deux chiffres dans toutes les régions sauf l’Asie-Pacifique (Japon exclu) et l’Amérique latine, la plus grande hausse (16,3 points) ayant été observée en Europe.

Le niveau de confiance envers les sociétés de gestion de patrimoine a connu une hausse de 18,9 points en Europe et de 19,7 points au Japon.

LE NIVEAU DE CONFIANCE MONTE EN FLÈCHE DANS TOUS LES DOMAINESLe niveau de confiance envers le secteur de gestion du patrimoine, déjà élevé, a grimpé en flèche en 2014, dopé par les perspectives économiques et de placement plus optimistes. Les gestionnaires et sociétés de gestion de patrimoine ont grandement bénéficié de cette humeur positive et ce sentiment favorable : le niveau de confiance des IF envers les gestionnaires de patrimoine a augmenté de 13,5 points, atteignant 74,7 %, et de 15,0 points pour les sociétés, atteignant 76,4 % (voir le Graphe 12). Les gestionnaires de patrimoine ont

Nos conclusions sur les comportements et préférences des IF se basent sur L’Enquête sur les perspectives des

IF dans le monde8, l’enquête la plus vaste et la plus détaillée jamais réalisée sur les individus fortunés. Pour la deuxième année consécutive, plus de 4 500 IF dans 23 grands marchés en Amérique du Nord, Amérique latine, Europe, Asie-Pacifique, au Moyen-Orient et en Afrique ont été interrogés dans le cadre de ce rapport (voir le Graphe 11). L’enquête a été élargie cette année, avec l’ajout de l’Indonésie et de la Malaisie dans la zone Asie-Pacifique.

� Partant d’une base déjà solide, la confiance des IF dans le secteur de la gestion de patrimoine sous tous ses aspects a atteint une croissance à deux chiffres. Les IF ont dans l’ensemble exprimé une grande confiance envers les gestionnaires et les sociétés de gestion de patrimoine, avec des niveaux de confiance en hausse de 13,5 et 15,0 points pour un résultat de 74,7 % et 76,4 % respectivement. On constate également une hausse de la confiance envers les marchés financiers (+12,8 points pour un résultat de 58,2 %) et les organismes de réglementation (+16,4 points pour un résultat de 56,0 %), en raison d’un fort sentiment favorable. Leur confiance dans la production de richesse future, qui était déjà élevée, a augmenté de 1,7 point pour un résultat de 77,1 %.

� Les IF adoptent une vision plus globale, en augmentant les investissements hors de leurs marchés nationaux, tandis que les IEF sont en train d’opérer un changement

de mentalité, privilégiant la croissance de la richesse par rapport à sa préservation9. Les IF ont réparti 36,6 % de leurs investissements hors de leur région d’attache en 2014, contre 25,0 % en 2013. Les IEF se sont beaucoup plus axés sur la croissance de leur richesse, 30,7 % d’entre eux ayant déclaré faire de la croissance et non la préservation de la richesse leur objectif principal, contre 18,0 % en 2013.

� Malgré une forte confiance et une croissance de la richesse solide, les gestionnaires et sociétés de gestion de patrimoine sont moins bien notés, leur cote ayant baissé de 4,0 points pour un résultat de 63,0 %. La baisse est plus forte chez les IEF, avec une chute de 8,6 points pour un résultat de 64,6 % contre 73,2 % l’an dernier. Les jeunes IF sont plus sévères envers les sociétés de gestion de patrimoine que les IF plus âgés. Leur cote de popularité chez les moins de 40 ans est de 62,4 %, elle est de 60,8 % chez les 40 à 50 ans, tandis qu’elle est de 64,3 % chez les 50 à 59 ans et de 66,4 % chez les plus de 60 ans.

� Les IF réaffirment des préférences claires en matière de service des sociétés de gestion de patrimoine, indiquant qu’ils recherchent des conseils professionnels d’experts et des services personnalisés. Si la préférence pour un contact direct avec un gestionnaire de patrimoine demeure, le contact numérique prend de plus en plus d’importance, et il est particulièrement dominant chez les IF de moins de 40 ans.

Les préférences des IF ouvrent la voie à de nouvelles opportunités

8 L’Enquête sur les perspectives des IF dans le monde de Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership a été menée en janvier et février 20149 Pour les besoins de l’enquête, nous avons pris la tranche de 20 millions de $US et plus en actifs investissables comme notre section de richesse la plus élevée. La définition d’un IEF reste à 30 millions de

$US et plus. À des fins d’analyse, la tranche supérieure de l’enquête sert d’extrapolation fiable pour les IEF.

Page 17: Wwr 2014

17RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

LES PRÉFÉRENCES DES IF OUVRENT LA VOIE À DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS

GRAPHE 11. Enquête sur les perspectives des individus fortunés dans le monde, 1er trimestre 2014FIGURE 11. Global HNW Insights Survey

Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014

EUROPE (1 222)

■ Belgique■ France■ Allemagne■ Italie■ Pays-Bas■ Russie

■ Espagne■ Suisse■ R.-U.

AMÉRIQUE LATINE (297)

■ Brésil■ Mexique

MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE (172)

■ Afrique du Sud■ Émirats Arabes Unis

ASIE-PACIFIQUE (1 411)

■ Australie■ Chine■ Hong Kong■ Inde

■ Indonésie■ Japon■ Malaisie■ Singapour

AMÉRIQUE DU NORD (1 450)

■ Canada■ États-Unis

Plus de 4 500 IF dans 23 pays ont été soumis à l’enquête

en 2014

GRAPHE 12. Niveaux mondiaux de confiance des individus fortunés envers les intervenants-clé, 1er trimestre 2014

(%)

Marchés �nanciers

Gestionnaires de patrimoine

Trés élevéÉlevéQuelque peu élevé

24,4 % 28,7 % 21,6 % 74,7 %

26,7 % 29,5 % 20,2 % 76,4 %

29,6 % 19,6 % 9,0 % 58,2 %

25,7 % 20,2 % 10,1 % 56,0 %

28,3 % 29,4 % 19,3 % 77,1 %

13,5

15,0

12,8

16,4

1,7

Changement de la confiance, 1er T 2014

vs 1er T 2013, (points)

Principales relations des IF

Pouvoir personnel de générer

de la richesse

Organismes et institutions de

réglementation

Sociétés de gestion de patrimoine

Sentiment de richesse

Infrastructure

FIGURE 12. Niveaux de confiance des IF envers les intervenants-clé

(million)

Remarque : Les totaux ne sont pas égaux à 100 % puisque les valeurs de confiance moyennes (ni élevées, ni basses) et les valeurs de confiance faibles (très faible, faible et assez faible) n’ont pas été présentées ici; les numéros des tableaux peuvent ne pas correspondre exactement aux totaux en raison de l’arrondissement; les réponses à la question : « Actuellement, dans quelle mesure êtes-vous en accord ou en désaccord avec les déclarations suivantes? – J’ai confiance en … » pour les diverses parties prenantes listées ci-dessus ont été analysées en fonction des accords et désaccords pour arriver aux pourcentages de confiance élevés et faibles des IF.

Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014

Page 18: Wwr 2014

18 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

LES IEF AMORCENT UN CHANGEMENT DE CAP DE LA PRÉSERVATION VERS LA CROISSANCE DE LA RICHESSE Le choix de la croissance sur la préservation de la richesse a gagné du terrain, particulièrement chez les IEF. Plus précisément, leur préférence pour la croissance a radicalement augmenté, atteignant 30,7 % contre 18,0 % en 2013, tandis que l’objectif de préservation a décliné, passant de 44,8 % à 27,6 %. Même si les IF dans le monde entier restent encore légèrement plus attachés à préserver leur richesse (28,6 %) qu’à la faire croître (27,6 %), parmi les personnes interrogées, le pourcentage de ceux qui se concentrent sur la préservation a baissé, car il était de 32,7 % l’an dernier (voir le Graphe 13).

Au niveau régional, c’est au Japon que l’attachement à la préservation de la richesse a le plus baissé (de 10,4 points), mais cette baisse ne s’est pas traduite par une hausse proportionnelle de l’attachement à la croissance, qui reste presque stationnaire au Japon à 15,8 %. Dans la région Asie-Pacifique (Japon exclu), les IF ont opéré un changement de cap très clair en faveur de la croissance de la richesse — 40,7 % d’entre eux étant plus attachés à la croissance qu’à la préservation (31,1 %) en 2014, par rapport à 31,5 % seulement en faveur de la croissance et 38,9 % en faveur de la préservation un an plus tôt.

La confiance envers les marchés financiers et les organismes de réglementation a également connu une forte expansion de 12,8 points et 16,4 points respectivement, bien qu’étant partie de plus bas.

Les IF européens ont en grande partie été le moteur de cette hausse de la confiance, leur confiance envers les marchés financiers étant en hausse de 17,8 points et de 19,2 points envers les agences de réglementation.

L’Amérique latine est le seul groupe où le niveau de confiance a chuté, avec une baisse de 1,7 points pour les marchés financiers, ce qui est probablement dû aux rendements négatifs des marchés boursiers et au fait que la région a connu la croissance la plus basse de la richesse par rapport aux autres régions. Les IF de la région Asie-Pacifique (Japon exclu) ont de loin la confiance la plus élevée dans les marchés financiers (78,3 %) et les organismes de réglementation (79,7 %). Les IF avaient déjà dans l’ensemble une grande confiance dans leur propre capacité à générer de la richesse, et ce chiffre a légèrement augmenté, avec une hausse de 1,7 point, pour atteindre 77,1 %.

GRAPHE 13. Croissance de la richesse vs préservation du patrimoine par tranche de richesse, T1 2013, T1 2014

(%)

+ 20 m$

10 m$–20 m$

5 m$–10 m$

1 m$–5 m$

Monde

2013

2014

28,6 %

27,4 %

32,3 %

27,6 %

44,8 %

36,7 %

34,1 %

34,7 %

34,1 %

32,7 %

27,6 %

29,2 %

26,5 %

30,7 %

18,0 %

22,2 %

25,9 %

20,9 %

26,0 %

26,3 %

Préservation du patrimoine Croissance du patrimoine

FIGURE 13. Axé sur la croissance de la richesse c. La préservation du patrimoine par les tranches de richesse, T1 2013, T1 2014

(% de répondants)

Remarque : Question posée sur un spectre de 10 points : « Veuillez nous indiquer à quel point vous êtes axé sur la croissance de votre patrimoine versus la préservation de votre patrimoine? » ; Étant donné que nous avons demandé les préférences sur un spectre de 10 points contentant deux points extrêmes, les chiffres dans le Graphe ci-dessus indiquent le pourcentage de personnes interrogées évaluant aux trois premiers points de chaque extrême les paramètres ci-dessus.

Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014

Page 19: Wwr 2014

19RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Les actions, qui ont connu une légère baisse de 1,2 point avec un chiffre de 24,8 %, maintiennent leur position de deuxième classe d’actifs préférée après les liquidités. Le comportement des investisseurs institutionnels et des IEF montre souvent la voie à suivre au reste du marché, et leurs préférences auront probablement une influence sur l’ensemble du comportement des IF. En conséquence, la baisse de la part des actions dans les investissements ne durera peut-être pas, compte tenu du fait que les IEF ont considérablement élargi la part de leurs investissements en bourse, qui est passée de 20,2 % en 2013 à 23,8 % en 2014. On constate la plus forte baisse de la part des actions dans les investissements en Amérique du Nord (4,7 points de pourcentage), en dépit du fait qu’elles restent bien plus prisées en Amérique du Nord que dans aucune autre région, représentant 32,5 % des investissements.

La focalisation sur la croissance de la richesse a le plus baissé au Moyen-Orient et en Afrique, où 34,6 % des personnes interrogées privilégient la croissance contre 42,4 % en 2013. Le seul groupe d’IF qui reste plus motivé par la préservation que par la croissance de la richesse est la catégorie des 60 ans et plus. Au sein de ce groupe, ils sont 37,8 % à privilégier la préservation de la richesse et seulement 18,1 % à privilégier la croissance.

LES IF MULTIPLIENT LES PLACEMENTS INTERNATIONAUX ET LES INVESTISSEMENTS ALTERNATIFSLa répartition des investissements en 2014 reflète l’attention moindre portée à la préservation de la richesse. Bien que les liquidités représentent toujours la majorité des placements des IF, la part affectée à cette classe d’actifs a baissé de 1,6 points par rapport à l’an dernier, tombant à 26,6 %. Les attributions mixtes de liquidités et d’actions ont baissé de 2,8 points, tombant à 51,5 % (voir le Graphe 14) contre 54,3% en 2013. Par contre, les revenus fixes et les investissements alternatifs ont augmenté de 4,1 points, passant de 25,8 % à 29,9 % en 2014.

GRAPHE 14. Répartition des actifs financiers des individus fortunés, 1er trimestre 2014

(%)

Asie-Pacifique

0 %

25 %

50 %

75 %

100 %

Europe

Liquidités et équivalents de liquidités

Actions

Immobilierb

Revenu �xe

Placements alternatifsa

10,1 %

15,7 %

20,0 %

26,1 %

28,2 %

13,5 %

16,4 %

18,7 %

24,8%

26,6 %

12,9 %

17,9 %

14,1 %

32,5 %

22,5 %

14,5 %

18,2 %

23,0 %

21,7 %

22,6 %

12,4 %

11,8 %

11,4 %

20,7 %

43,8 %

13,6 %

16,0 %

23,4 %

23,3 %

23,7 %

12,0 %

19,7 %

27,6 %

11,7 %

29,0 %

17,6 %

17,1 %

25,4 %

19,0 %

20,9 %

Moyen-Orient

et Afrique

Amérique latine

JaponAsie-Paci�que (Japon exclu)

Amérique du Nord

Monde 2013

Monde 2014

FIGURE 14. Découpage des actifs financiers des IF en 2014

(%)

a : Comprend les produits structurés, les fonds spéculatifs, les dérivés, les devises étrangères, les matières premières, les capitaux privésb : Exclut la résidence principaleRemarque : Les nombres du tableau peuvent ne pas être égaux à 100 % en raison de l’arrondissementSource : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014

LES PRÉFÉRENCES DES IF OUVRENT LA VOIE À DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS

Page 20: Wwr 2014

20 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Au cours de l’année 2013, les IF se sont montrés beaucoup plus intéressés par les investissements hors de leur marché d’origine, et leur part d’investissements à l’étranger est passée de 25,0% à 36,6% en 2014.

Les investissements à l’étranger ont connu des hausses à deux chiffres dans toutes les régions sauf l’Amérique latine, la plus forte hausse ayant été constatée en Europe avec 13,5 points de plus (voir le Graphe 16). Les IF en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique restent les plus susceptibles d’investir sur leur marché national à 68,1 % et 67,5 %, tandis que les IF de la région Moyen-Orient/Afrique et en Europe restent les plus susceptibles d’investir à l’étranger, à 54,0 % et 60,7 % respectivement. Les IF possédant plus de 5 millions de $ US en biens ont augmenté leur part d’investissement à l’étranger de 19,3 points, passant de 22,8 % à 42,1 %, ce qui indique que les IF des catégories plus fortunées sont prêts à adopter une approche multinationale afin de saisir des opportunités partout dans le monde.

La part des investissements traditionnels a augmenté dans toutes les régions sauf en Amérique latine, où une conjoncture économique et boursière difficile a conduit les IF à augmenter la part des investissements en liquidités et en revenus fixes. Cette hausse se caractérise par une croissance de 3,5 points de la part des fonds spéculatifs (voir le Graphe 15). La part des fonds spéculatifs dans les investissements a le plus augmenté en Amérique du Nord, avec un chiffre de 12,1 % en 2014 contre 7,6 % un an plus tôt. Les moins de 40 ans ont augmenté la part de leurs investissements dans les fonds spéculatifs de 12,5 % en 2013 à 17,7 % en 2014, tandis qu’elle passait de 10,4 % à 13,2 % pour les 40 à 49 ans. Sur l’ensemble des personnes interrogées, les fonds spéculatifs restent l’investissement non traditionnel le moins prisé, à 13,4 %.

Les devises étrangères sont la seule autre catégorie d’investissement non traditionnel, à part les fonds spéculatifs, dont la part a augmenté, passant de 17,3 % à 18,4 %. Les IF au Japon sont de loin ceux qui sont les plus intéressés par les devises étrangères — elles constituent 33,6 % de leurs investissements, ce qui représente presque le double du montant investi par les IF de toutes les autres régions, bien que ce chiffre soit en baisse de 11,0 points par rapport à l’an dernier. La part des devises étrangères a le plus augmenté en Amérique du Nord, grimpant de 6,8 points pour atteindre 12,5 %.

GRAPHE 15. Répartition des placements alternatifs des individus fortunés, 1er trimestre 2014

(%)

Asie-Pacifique

0 %

25 %

50 %

75 %

100 %

Moyen-Orient et Afrique

Amérique latine

EuropeJaponAsie-Paci�que (Japon exclu)

Amériquedu Nord

Monde 2014

Monde 2013

9,9 %

16,2 %

16,5 %

17,3 %

19,9 %

20,3 %

13,4 %

14,1 %

16,2 %

18,4 %

18,6 %

19,3 %

12,1 %

16,1 %

17,7 %

12,5 %

19,5 %

22,1 %

14,3 %

11,3 %

18,2 %

19,1 %

17,1 %

20,0 %

15,4 %

13,6 %

10,7 %

33,6 %

14,9 %

11,8 %

13,3 %

13,1 %

16,5 %

16,1 %

20,8 %

20,1 %

13,1 %

18,3 %

15,1 %

16,8 %

21,8 %

14,8 %

12,2 %

13,6 %

18,7 %

16,3 %

15,8 %

23,4 %

Capital privé

Opérations de change

Matières premières

Fonds d’investissement

Autres placements non traditionnels

Produits de structure complexe

FIGURE 15. Figure 15. Découpage des placements non traditionnels des IF, 1er trimestre 2014.

(%)

Remarque : Les nombres du tableau peuvent ne pas être égaux à 100 % en raison de l’arrondissementSource : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014

Page 21: Wwr 2014

21RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

GRAPHE 16. Répartition géographique de la richesse des individus fortunés par région, 1er trimestre 2014

(%)

0 %

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %

T1 2014T1 2013

30,2 %

30,4 %

26,5 %

6,8 %6,1 %

29,5 %

29,3 %

24,6 %

9,1 %7,5 %

Mondial

T1 2014T1 2013

10,8 %5,1 %5,2 %

2,8 %

76,1 %

14,8 %

5,4 %8,0 %5,1 %

66,6 %

Amérique latine

T1 2014T1 2013

80,3 %

7,4 %8,0 % 1,7 %

2,5 %

68,1 %

11,0 %

11,9 %5,1 %

Amérique du Nord

4,0 %

T1 2014T1 2013

5,5 %13,9 %

11,9 %

65,2 %

7,2 %

15,7 %

15,4 %

54,0 %

7,8 %

Moyen-Orient et Afrique

3,5 %

T1 2014T1 2013

Asie-Pacifique

7,2 %

79,2 %

6,7 % 4,1 %

2,7 %

12,3 %

67,5 %

8,9 %6,5 %

4,8 %

0 %

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %

T1 2014T1 2013

Europe

7,5 %9,6 %

74,2 %

5,2 %3,4 %

11,4 %

12,8 %

60,7 %

8,8 %6,2 %

Amérique latine

Moyen-Orient et Afrique

Europe

Asie-Paci�que

Amérique du Nord

La répartition des investissements étrangers des IF a augmenté de 25,0 % au 1er trimestre 2013 à 36,6 % au 1er trimestre 2014

FIGURE 16. Répartition géographique de la richesse des IF par région

(%)

Remarque : Les nombres du tableau peuvent ne pas être égaux à 100 % en raison de l’arrondissementSource : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014

LES PRÉFÉRENCES DES IF OUVRENT LA VOIE À DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS

Page 22: Wwr 2014

22 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

les régions du Moyen-Orient/Afrique (en hausse de 2,4 points avec un score de 68,5 %) et de l’Asie-Pacifique (Japon exclu), en hausse de 0,5 point avec un score de 67,7 %, ont connu de légères augmentations dans la cote de performance des sociétés de gestion de patrimoine, ce qui les place juste derrière l’Amérique du Nord. La note plutôt basse obtenue en Europe (58,5 %) est le résultat d’une baisse de 4,8 points. Seul le Japon donne une note plus basse, avec 45,5 %, ce qui représente une baisse de 4,2 points par rapport à l’an dernier.

Les IEF possédant plus de 20 millions de $US en biens sont beaucoup moins satisfaits que l’an dernier de la performance de leurs sociétés de gestion, et leur donnent une note en baisse de 8,6 points, qui tombe à 64,6 % contre 73,2 % en 2013.

Si l’on regarde les résultats par tranche d’âge, les IF de moins de 50 ans sont également moins satisfaits. Avec 62,4 % pour les moins de 40 ans et 60,8 % pour les 40 à 50 ans, leurs notes passent sous la moyenne mondiale et bien au-dessous de la moyenne des notes données par les IF plus âgés (64,3 % pour les 50 à 60 ans et 66,4 % pour les plus de 60 ans).

MALGRÉ LA HAUSSE DE LA RICHESSE ET DE LA CONFIANCE, LA COTE DE PERFORMANCE DES SOCIÉTÉS DE GESTION EST EN BAISSELe contexte semblait propice à un élargissement et un approfondissement des liens que les sociétés de gestion de patrimoine ont tissé avec les IF en 2013. Une forte performance du marché a propulsé la catégorie des IF et leur richesse à des niveaux record, la confiance accordée aux gestionnaires et sociétés de gestion de patrimoine a grandi, et la confiance des IF en leur propre capacité de générer de la richesse a continué à augmenter.

Mais malgré la hausse de leur richesse et de leur confiance, les IF ont donné des notes de performance sensiblement plus basses que l’an dernier, ce qui suggère que les occasions pour les gestionnaires et sociétés de gestion de patrimoine de répondre à des besoins non satisfaits sont encore nombreuses.

Dans l’ensemble, la cote de performance des sociétés a baissé de 4,0 points, avec un résultat de 63,0 % (voir le Graphe 17). La plus grosse baisse a eu lieu en Amérique du Nord (6,0 points), bien que la note globale reste encore la plus élevée dans cette région (72,9 %). Seules

GRAPHE 17. Cote de performance des sociétés de gestion

(%)

0 %

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %

JaponEuropeAmérique latine

Asie-Paci�que (Japon exclu)

Moyen-Orient et Afrique

Amériquedu Nord

Monde

Cote de performance

T1 2014 vs T1 2013(points de pourcentage)

63,0 %

72,9 %68,5 % 67,7 % 66,5 %

58,5 %

45,5 %

4,0 6,0 2,7 4,8 4,22,4 0,5

FIGURE 17. Cote de performance de la société de gestion

(%)

Remarque : Question posée : « Sur une échelle de 0 % à 100 %, en pensant à votre relation globale avec votre gestionnaire de patrimoine principal, quelle note de performance lui donneriez-vous? »Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014

Page 23: Wwr 2014

23RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Le désir croissant de travailler avec une seule société est la conséquence prévisible d’un certain nombre de forces puissantes au sein du secteur. Les nouvelles réglementations lourdes, y compris le poids administratif des exigences de recrutement de personnel, qui ont fait surface suite à la crise financière dans un but de réduire les risques au sein du système, font qu’il est beaucoup plus difficile pour les IF de maintenir un compte dans plusieurs sociétés. C’est aussi sans doute une réaction des IF face à la complexité de la gestion de portefeuilles multiples, la compréhension des risques au niveau international, et du suivi des comptes et de la performance dans plusieurs sociétés.

La confiance qu’ils portent à leurs gestionnaires de patrimoine étant en hausse, il est tout naturel que les IF cherchent à regrouper leurs placements dans une seule société. Les sociétés de services financiers à service complet, avec des modèles de banque intégrés, sont les mieux placées pour fournir une gamme complète de produits et services complémentaires adaptés aux IF, disposent de l’envergure nécessaire pour offrir des synergies permettant une économie sur les coûts et la stabilité financière. Non seulement ce type de société peut offrir des solutions financières complètes par l’intermédiaire d’un point de contact unique, mais elles sont aussi bien placées, de par leur couverture étendue, pour veiller à la santé financière de leurs clients et détecter une accumulation des risques défavorable sur les marchés.

LES PRÉFÉRENCES DES IF MONTRENT AUX GESTIONNAIRES LA VOIE A SUIVRE DANS LEUR APPROCHE STRATÉGIQUELes résultats de nos recherches sur les préférences et les comportements des IF indiquent plusieurs voies à suivre pour améliorer ces notes de performance et mieux répondre aux besoins des IF. Ces différents parcours exigent de satisfaire les préférences déclarées des IF, y compris leur souhait de pouvoir bénéficier d’une gamme complète de services auprès d’une seule société, de conseils professionnels d’experts, et de services personnalisés. La demande d’un contact numérique versus direct est également en hausse.

Les IF réaffirment leur préférence à ne travailler qu’avec une seule société, malgré l’envergure et la variété de leurs placements. Bien que le désir de travailler avec une seule société reste pratiquement identique, à 41,3 %, celui de travailler avec plusieurs sociétés est en déclin, passant de 14,4 % à 12,3 % (voir le Graphe 18). Le désir de travailler avec une seule société se fait particulièrement sentir chez les IF de plus de 60 ans, passant de 42,5 % à 49,2 %, contre seulement 8,0 % qui souhaitent travailler avec plusieurs sociétés.

GRAPHE 18. Préférences notables des individus fortunés, T1 2013, T1 2014

(%)

2013

2014 Paramètres ayant la préférence des IF

2014

12,3 %

14,4 %

20,9 %

33,9 %

29,2 %

26,0 %

26,4 %

23,7 %

41,3 %

41,4 %

33,7 %

26,9 %

24,1 %

26,8 %

29,9 %

30,7 %

Changement de pourcentage2013–14

> 2 % < (2 %)(2 %) à 2 %

Une seule sociétéJe préfère travailler avec une seule

société de gestion de patrimoine qui peut répondre à l’ensemble de mes

besoins financiers

Plusieurs sociétésJe préfère travailler avec diverses entreprises de gestion de patrimoine qui ont chacune un domaine d’expertise spécifique qui répond à mes besoins

Recherche de conseils professionnels

Je recherche des conseils financiers professionnels

Ne cherche pas de conseils professionnelsJe ne cherche pas de conseils professionnelsConseils financiers

Services standardsJe suis heureux que mon

gestionnaire de patrimoine m’offre un niveau de service standard

Services personnalisésJe suis heureux de payer plus pour un niveau de service personnalisé offert par mon gestionnaire de patrimoine

Contact directEn général, le contact personnel direct est plus important que le

contact numérique (internet, cellulaire, courriel)

Contact numériqueEn général, le contact numérique (internet, cellulaire, courriel) est plus important que le contact personnel direct

FIGURE 18. Préférences notables des IF

(% de personne interrogée )

Remarque : La question portant sur les préférences des IF a été posée sur un spectre de 10 points; étant donné que nous avons demandé les préférences sur un spectre de 10 points contentant deux points extrêmes, les chiffres dans indiquent le pourcentage de personnes interrogées évaluant aux trois premiers points de chaque extrême les paramètres ci-dessus.

Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014

LES PRÉFÉRENCES DES IF OUVRENT LA VOIE À DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS

Page 24: Wwr 2014

24 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Certains segments de la population IF sont plus disposés à payer pour ce service personnalisé. Les sociétés ont ici une opportunité d’englober les conseils professionnels et le service personnalisé, car 32,1 % de ceux qui recherchent des conseils professionnels sont prêts à payer un supplément pour cela. Les IF de moins de 40 ans sont aussi partisans d’un service personnalisé payé, et 41,2 % (contre 29,6 % l’an dernier) affirment qu’ils seraient prêts à payer pour cela.

Même avec la hausse du désir de conseils, les IF conservent une affinité croissante pour le contact numérique, la préférence pour ce dernier atteignant pour l’ensemble des personnes interrogées 26,4 %, contre 23,7 % précédemment (voir le Graphe 19). Cette préférence est particulièrement forte dans la région Asie-Pacifique (Japon exclu) avec 37,8 %, et la région Moyen-Orient/Afrique avec 33,5 %. Chez les IF plus jeunes, qui tendent à être plus familiers avec le monde numérique, la préférence pour le contact numérique est bien supérieure à celle des IF plus âgés.

Pour les moins de 40 ans, la préférence pour le contact numérique est passée à 36,7 % contre 29,1 % l’an dernier, et elle est passée de 24,8 % à 29,0 % pour les 40 à 40 ans.

Seuls les IF de plus de 50 ans continuent à exprimer une préférence pour le contact direct, avec 18,6% seulement des 50 à 59 ans préférant le contact numérique, contre 34,8 % pour le contact direct. De même, 42,9 % des plus de 60 ans préfèrent le contact direct, contre 21,5 % pour le contact numérique

Les sociétés de gestion du patrimoine sont en retard dans l’adoption de la technologie numérique, par rapport au secteur des services financiers dans son ensemble. Cependant, les canaux numériques prennent de plus en plus d’importance pour les IF, surtout chez les plus jeunes, ce qui ne laisse pas d’autre choix aux sociétés que de s’adapter. Même si le contact direct restera probablement le mode de communication préféré dans un avenir proche, les sociétés de gestion de patrimoine doivent fournir des solutions numériques pratiques en complément. Les sociétés qui mettront en place une stratégie exhaustive et cohérente de numérisation pourront tirer parti des opportunités qu’offre la technologie numérique, bénéficier de relations plus solides avec leurs clients, d’une réduction des coûts opérationnels, et pourront communiquer efficacement sur leur marque et leur offre de valeur. Le dernier chapitre (ci-après en page 34) offre une analyse approfondie du paysage actuel des canaux numériques dans les relations de gestion de patrimoine, des préférences des IF en matière de transactions numériques, et un guide pour faciliter la nécessaire transition vers la transformation numérique.

En plus de leur préférence pour une société unique, les IF expriment une préférence beaucoup plus grande encore pour l’accès aux conseils professionnels. C’est d’ailleurs la préférence qui a connu la plus grande variation de toutes celles que nous avons évaluées, car 33,7 % des IF souhaitent désormais bénéficier de conseils professionnels, par rapport à 26,9 % un an plus tôt. De plus, la proportion des IF déclarant qu’ils ne cherchaient pas de conseils professionnels est tombée à 20,9 % en 2014, contre 33,9 % un an plus tôt. Cette tendance en faveur de la recherche de conseils est très prononcée dans la région Asie-Pacifique (Japon exclu), où 45,3 % des IF ont exprimé une préférence pour les conseils, (contre 25,2 % en 2013), et seulement 24,1 % des IF ne souhaitent pas en bénéficier. En Amérique latine, les IF ont assoupli leur position de refus des conseils professionnels, avec seulement 27,8% d’entre eux déclarant ne pas en être demandeurs, une baisse par rapport aux 38,9 % de l’an dernier, qui reflète un changement de cap. La préférence pour les conseils a augmenté dans toutes les tranches d’âge, mais surtout chez les plus âgés, atteignant 37,2 % chez les 50 à 59 ans et 38,8 % chez les plus de 60 ans.

Les IF les plus intéressés par les conseils sont également, et de loin, ceux qui privilégient la croissance à la préservation de leur richesse. Près des deux-tiers (65,8 %) des IF qui veulent faire croître leur richesse cherchent des conseils professionnels, pratiquement le double de la moyenne mondiale. La combinaison d’actifs sous-utilisés que reflètent les niveaux élevés de liquidités et de l’intérêt en hausse des IF pour les conseils, particulièrement chez ceux qui cherchent à faire croître leur patrimoine, constitue une énorme opportunité pour les sociétés de mieux aider les IF à comprendre toute la portée de certaines classes d’actifs qui sont à leur disposition, en prenant en compte l’appétit pour le risque et l’éventuel potentiel de croissance à long terme de divers investissements.

L’accroissement de la recherche de conseils va de pair avec une plus grande préférence pour les services personnalisés.

Les IF préfèrent de plus en plus des services personnalisés (29,2 % contre 26,0 % l’an dernier). Parallèlement, ils expriment une moindre préférence pour les services standards (24,1 % contre 26,8 % l’an dernier). Cette préférence pour la personnalisation est particulièrement forte sur les marchés émergents de la région Moyen-Orient/Afrique, avec 48,2 %, et Asie-Pacifique (Japon exclu), avec 36,7 %. Elle est aussi notable chez les IF de 40 à 49 ans, dont 30,5 % expriment leur souhait de bénéficier de services personnalisés, contre 22,5 % qui préfèrent les services standards. Seuls les IF de plus de 60 ans préfèrent les services standards à 35,0% contre 22,7% qui préfèrent les services personnalisés.

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25RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

GRAPHE 19. Préférence des individus fortunés pour les contacts directs vs numériques, T1 2013, T1 2014

(%)

Contact direct Contact numérique

Amérique du Nord

Moyen-Orient et Afrique

Amérique latine

Japon

Europe

Asie-Paci�que (Japon exclu)

Monde26,4 %

23,7 %

37,8 %

38,2 %

24,0 %

21,4 %

19,4 %

19,6 %

30,5 %

28,7 %

33,5 %

29,7 %

25,5 %

19,2 %

29,9 %

30,7 %

28,4 %

23,8 %

30,4 %

30,0 %

9,7 %

12,8 %

39,8 %

42,6 %

41,6 %

40,0 %

37,8 %

40,4 %

2013

2014

FIGURE 19. Préférence des IF pour les contacts directs par rapport aux contacts numériques, T1 2013, T1 2014

(% de répondants)

Remarque : Question posée sur un spectre de 10 points : « Veuillez indiquer si un contact direct est plus important pour vous qu’un contact numérique (internet, cellulaire, courriel) ou si un contact numérique (internet, cellulaire, courriel) est plus important pour vous qu’un contact direct ? »; étant donné que nous avons demandé les préférences sur un spectre de 10 points contentant deux points extrêmes, les chiffres dans indiquent le pourcentage de personnes interrogées évaluant aux trois premiers points de chaque extrême les paramètres ci-dessus.

Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014

LES PRÉFÉRENCES DES IF OUVRENT LA VOIE À DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS

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RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE26

Les IF cherchent à être un moteur de changement social, présentant ainsi des opportunités pour les sociétés

Dans la gestion de leur patrimoine, nombreux sont les IF qui cherchent plus qu’un rendement financier. Avoir un

impact positif sur la société en investissant de manière judicieuse leur temps, leur argent, ou leur expertise tient une place importante, et les chiffres sont unanimes : alors que 92 % attachent une certaine importance au fait d’avoir un impact social, cela est soit extrêmement soit très important pour plus de 60 % des IF.

Si les IF de tous pays confondus mettent l’accent sur l’impact social, ce sont ceux des pays émergents, particulièrement la région Asie-Pacifique, qui le recherchent le plus (voir le Graphe 20). La plus grande proportion d’IF considérant comme extrêmement ou très important leur impact social se trouve en Inde (90,5 %), qui est suivie de près par la Chine (89,4 %) et l’Indonésie (89,2 %). Hong Kong (82,1 %) et la

Malaisie (81,1 %) les rejoignent dans le Top cinq. La prédominance des créateurs de richesse de première génération qui souhaitent donner en retour à leurs communautés est probablement un facteur clé qui motive les IF de la région Asie-Pacifique à donner à leur tour.

Si le souhait d’avoir un impact positif social se retrouve dans tous les segments, l’accent mis sur ce sujet change avec le niveau de fortune. Les IF qui possèdent entre 10 et 20 millions $US sont plus nombreux à considérer cela comme extrêmement ou très important (74,3 %), par rapport à ceux qui possèdent entre 5 et 10 millions $US (68,5 %) et ceux qui possèdent plus de 20 millions (62,0 %). Avec un chiffre de 57,9 %, les IF les moins fortunés (entre 1 million et 5 millions $US) se placent légèrement en-dessous de la moyenne mondiale.

Parmi le vaste éventail des facteurs qui motivent les IF à avoir une action sociale, les valeurs personnelles et familiales sont les plus importantes, surtout pour les IF en Amérique du Nord et en Amérique latine (90,7 % et 88,6 %, respectivement), ainsi que pour ceux qui sont plus âgés et plus fortunés. Les IF citent aussi le désir d’inculquer des valeurs sociales à leur famille et leurs enfants comme un des facteurs déterminants dans la manière dont ils répartissent leur richesse, leur temps et leur expertise pour avoir un impact social positif. Ces résultats mettent en évidence un sujet de préoccupation essentiel chez les IF plus âgés et plus fortunés : veiller à ce que la génération future ait la maturité et les valeurs sociales nécessaires pour gérer de manière adéquate la richesse considérable dont elle héritera.

L’âge joue aussi un rôle dans le souhait d’œuvrer pour le bien de la société. Si 75,0 % des moins de 40 ans voient l’action sociale comme extrêmement ou très importante pour eux, le chiffre baisse d’environ 10 % à chaque tranche d’âge, et atteint son niveau le plus bas avec 45,4 % pour les plus de 60 ans.

Les valeurs sont un moteur important dans l’engagement social des IF (voir le Graphe 21).

Le désir d’être fidèle à leurs valeurs personnelles ou celles de leur famille et celui de transmettre ces valeurs à leurs enfants arrive en tête de liste de ce qui motive les IF, qui citent ces deux causes à 87,5 % et 80,9 %, respectivement, comme des moteurs importants. Le sentiment d’avoir une responsabilité envers la société est important pour 76,5 % des IF.

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27RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

GRAPHE 20. Importance de l’impact social pour les individus fortunés; T1 2014

(%)

Belgique

Canada

Pays-Bas

Australie

Japon

France

Suisse

États-Unis

Espagne

R.-U.

Monde

Allemagne

Émirats arabes unis

Italie

Afrique du Sud

Singapour

Russie

Brésil

Mexique

Malaisie

Hong Kong

Indonésie

Chine

Inde

Très important

Extrêmement important

48,0 % 42,5 % 90,5 %

35,8 % 53,6 % 89,4 %

51,0 % 38,2 % 89,2 %

22,3 % 59,8 % 82,1 %

33,0 % 48,1 % 81,1 %

37,9 % 39,3 % 77,1 %

35,0 % 41,4 % 76,4 %

33,8 % 38,0 % 71,8 %

20,6 % 49,5 % 70,1 %

31,0 % 37,1 % 68,1 %

24,6 % 41,4 % 66,0 %

35,7 % 28,6 % 64,3 %

18,0 % 45,4 % 63,4 %

22,5 % 38,0 % 60,5 %

22,9 % 37,3 % 60,2 %

26,4 % 33,3 % 59,7 %

23,1 % 33,0 % 56,0 %

15,0 % 36,9 % 51,9 %

17,6 % 34,1 % 51,6 %

12,7 % 37,6 % 50,3 %

17,1 % 30,3 % 47,4 %

7,1 % 40,0 % 47,1 %

12,4 % 31,4 % 43,8 %

18,6 % 12,9 % 31,4 %

FIGURE 20. Importance de l'impact social pour les IF

(%)

Remarque : Question posée : « Dans quelle mesure est-ce important pour vous de donner du temps, de l’argent ou de l’expertise dans le but de générer un impact social positif ? » IL a été demandé aux personnes interrogées de choisir entre 5 niveaux d’importance : (1) C’est extrêmement important (c’-à-d. critique) ; (2) C’est très important ; (3) C’est IMPORTANT ; (4) C’est assez IMPORTANT ; et (5) Ce n’est pas important du tout

Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014

GRAPHE 21. Importance des principaux moteurs de l’impact social pour les individus fortunés; T1 2014

(%)

0 %

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %

Le plus important

Également important

64,1 %

23,4 %

87,5 %

66,8 %

14,1 %

80,9 %

59,7 %

16,8 %

76,5 %

62,8 %

10,1 %

72,9 %

57,3 %

13,2 %

70,5 %

54.6 %

10,8 %

65,4 %

31,8 %

6,7 %38,6 %

per

sonn

es in

terr

ogée

s

Valeurs personnelles ou

familiales

Désir d’inculquer des valeurs

sociales à ma famille et mes

enfants

Responsabilité de donner en retour

Réaction à une expérience personnelle

Immobilier ou plani�cation �nancière

(y compris les incitations �scales)

Désir de laisser un héritage personnel signi�catif

Raisons religieuses

FIGURE 21. Importance des principaux moteurs de l'impact social pour les IF

(%)

Remarque : Question posée : « Quel est l’élément qui vous motive le plus pour allouer une partie de votre patrimoine, le temps ou les compétences pour avoir un impact social positif »? IL a été demandé aux personnes interrogées de choisir entre 3 niveaux d’importance : (1) C’est très important ; (2) C’est également important ; (3) Ce n’est pas important du tout ; Les chiffres des tableaux et les pourcentages indiqués étant arrondis, il est possible qu’ils ne correspondent pas.

Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014

LES IF CHERCHENT À ÊTRE UN MOTEUR DE CHANGEMENT SOCIAL, PRÉSENTANT AINSI DES OPPORTUNITÉS POUR LES SOCIÉTÉS

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28 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

LA SANTÉ, L’ÉDUCATION ET LES ENFANTS SONT LES PRINCIPALES CAUSES PRIORITAIRES DES IF Les IF consacrent leur temps, leur richesse et leur expertise à des causes diverses, particulièrement la santé, l’éducation et la protection de l’enfance : environ un tiers des IF consacre actuellement des ressources à l’une de ces causes (voir le Graphe 22). La santé, une catégorie qui inclut les soins palliatifs et la lutte contre les maladies, est un domaine où les IF de plus de 60 ans s’impliquent plus (37,3 %) par rapport au moins de 40 ans (29,6 %).

Le sentiment de responsabilité envers la collectivité est le troisième facteur le plus important qui motive les activités d’engagement social des IF, et on le retrouve le plus chez les IF de la région Asie-Pacifique (Japon exclu) et d’Amérique du Nord. Dans l’ensemble, la majorité des IF motivés par ce facteur sont des femmes âgées de 50 à 59 ans.

Bien que la religion ne soit pas un facteur de motivation dans l’ensemble en ce qui concerne l’engagement social des IF, certains pays d’Asie-Pacifique font exception, notamment l’Indonésie et la Malaisie, où une forte proportion des IF cite la religion parmi les trois principaux moteurs d’engagement de leur action sociale.

GRAPHE 22. Causes sociales importantes pour les individus fortunés, T1 2014

(%)

Questions liées au racisme

Inégalité entre les sexes

Capacité à bâtir un secteur social

Société et travail (par exemple, le chômage,la réforme des prisons)

Inégalité des revenus(l’écart entre les riches et les pauvres)

Sécurité en matière d’énergie

Dons religieux

Sans-abris

Arts, culture et héritage

Lutte contre la pauvreté et développement international

Changement climatique et environnement

Droits de la personne

Aide d’urgence et secours

Salubrité alimentaire

Flore et faune sauvages et écologie

Bien-être des animaux

Bien-être des personnes âgées

Bien-être des enfants

Éducation

Santé, maladies et soins palliatifs 33,3 %

33,2 %

32,1 %

23,9 %

23,7 %

22,6 %

21,6 %

22,4 %

21,4 %

21,1 %

19,0 %

17,9 %

16,9 %

15,9 %

14,1 %

11,3 %

10,5 %

9,4 %

16,5 %

17,8 %

FIGURE 22. Causes sociales importantes pour les IF

(%)

Remarque : Question posée : « Pour ce qui des questions suivantes répartissez-vous actuellement la richesse, le temps ou l’expertise » ? Le pourcentage signifie : Pourcentage des millionnaires qui sont répartissent actuellement leur richesse, leur temps ou leur expertise dans cette cause sociale spécifique

Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014

Page 29: Wwr 2014

29RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

L’ENGAGEMENT SOCIAL DES IF SE MANIFESTE DE DIVERSES MANIÈRES Les IF utilisent des moyens divers afin de poursuivre leurs objectifs d’action sociale (voir le Graphe 23). Leur engagement peut prendre la forme d’œuvres caritatives, de bénévolat, d’investissements ou de prises de décisions commerciales ayant pour but le bien commun. Bien que leurs méthodes ne suivent pas une tendance perceptible au niveau mondial, des signes indiquent que les préférences de certaines générations commencent à jouer un rôle dans la manière dont les IF s’engagent socialement.

Aucun type d’engagement social ne se distingue particulièrement. Ce peut être choisir des placements avec pour objectif clair qu’ils aient un impact social, et 14,5 % le mettent en tête de liste par ordre d’importance, ou faire des dons réguliers à des œuvres caritatives (14,4 %). 21,0 % des IF d’Amérique du Nord sont plus axés sur les dons réguliers à des œuvres caritatives, de même que les IF de plus de 60 ans partout dans le monde. Même si aucun type d’engagement ne se distingue, il faut remarquer que choisir ses placements avec pour objectif clair qu’ils aient un impact social positif est considéré comme le plus important, devant les méthodes plus courantes comme les dons à des œuvres caritatives et le bénévolat, ce qui suggère que les IF tendent à s’aventurer de plus en plus hors des canaux traditionnels afin d’atteindre leurs objectifs d’action sociale.

De plus, les femmes citent également la santé comme priorité numéro un (36,0 %), contre 31,2 % pour leurs homologues masculins. La santé a vu également de gros investissements de la part des IF de la région Asie-Pacifique (Japon exclu) (39,4 %), et d’Amérique du Nord (35,6 %).

L’éducation s’impose comme la deuxième priorité majeure des IF dans l’ensemble. Plus particulièrement, 35,3% des IF de plus de 60 ans considèrent l’éducation comme une priorité majeure. De plus, 50,2 % des IF en Amérique latine considèrent l’éducation comme une priorité, suivis par le Moyen-Orient et l’Afrique à 46,5 %. La protection de l’enfance constitue le troisième sujet de préoccupation des IF, qui le placent très haut dans leurs priorités quelle que soit leur région, à l’exception du Japon.

Le bien-être des personnes âgées attire également l’attention d’un nombre considérable d’IF, parmi lesquels 23,9 % y consacrent des ressources, ce qui en fait la quatrième priorité. Les IF de la région Moyen-Orient/Afrique (34 %) et d’Amérique latine (32 %), ainsi que les IF dont la fortune se situe entre 10 et 20 millions de $US sont ceux qui se préoccupent le plus des personnes âgées.

GRAPHE 23. Mécanismes utilisés par les individus fortunés pour avoir un impact social positif, 1er trimestre 2014

(%)

14,5 %

14,4 %

13,8 %

12,7 %

12,6 %

9,1 %

8,7 %

8,6 %

5,7 %Octroi de subventions par l’intermédiaire d’une �duciepersonnelle ou d’une fondation

Faire des cadeaux uniques à des causes charitables

Levée de fonds ou bénévolat pour des organismesde bienfaisance

Plani�er sa succession pour laisser de l’argent à descauses particulières dans votre testament

Prendre des décisions commerciales stratégiques avec pour objectif clairement déni qu’elles aient un impact social positif

Offrir des connaissances et de l’expertise professionnellepour promouvoir des causes sociales

Activité communautaire comme le bénévolat ou le travaildans un rôle civique non rémunéré

Donner sur une base permanente à des organisations caritatives

Faire des choix d’investissement avec pour objectif clairement déni qu’ils aient un impact social positif

FIGURE 23. Mécanismes utilisés par les IF pour effectuer un impact social positif

(%)

Remarque : Question posée : « Parmi les activités suivantes, laquelle est la plus importante pour vous dans le but d’avoir un impact social positif ? » Le pourcentage signifie : Pourcentage des IF qui considèrent ce mécanisme particulier comme le plus attrayant pour générer un impact social positif

Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014

LES IF CHERCHENT À ÊTRE UN MOTEUR DE CHANGEMENT SOCIAL, PRÉSENTANT AINSI DES OPPORTUNITÉS POUR LES SOCIÉTÉS

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30 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

UNE OPPORTUNITÉ DE TAILLE POUR LES SOCIÉTÉS DE GESTION D’ACCROÎTRE LEUR SOUTIEN AUX ACTIONS SOCIALES À mesure que les IF continuent à explorer de nouveaux moyens de faire coïncider leurs objectifs d’action sociale avec la manière dont ils gèrent leur patrimoine, les sociétés de gestion de patrimoine qui sont à leur service ont l’opportunité de les guider, de les éduquer, et de les soutenir. Nos recherches montrent que les IF souhaitent être plus soutenus par leurs gestionnaires de patrimoine dans cette optique d’engagement social (voir le Graphe 24). Nous constatons un déficit de 14,6 points entre le soutien dont bénéficient actuellement les IF et le niveau de soutien qu’ils aimeraient avoir, selon eux. Bien que cet écart existe dans toutes les régions, le degré varie d’une région à l’autre. On constate le plus grand déficit de service en Amérique latine, avec 26,2 %, suivie de la région Moyen-Orient/Afrique (23,5 %). L’écart est le plus réduit (6,1 %) dans la région Asie-Pacifique (Japon exclu), où le niveau de soutien actuel est relativement élevé (81,7 %) par rapport aux autres régions.

Nous avons énuméré divers types d’action (voir le Graphe 25) ayant un impact social, qui ont chacun leurs principes et leur propre dynamique, certains se concentrant plutôt sur le retour sur investissement financier (RI) et d’autres sur le retour sur investisement social. Les sociétés qui offrent des conseils sur les nuances de chaque approche seront en mesure d’émerger en tant que leaders sur ce sujet en pleine évolution. Certains gestionnaires de patrimoine ont déjà mis en place des équipes qui se consacrent à cette prise de conscience croissante des IF et à leur intérêt pour toute la gamme de moyens qui sont à leur disposition afin d’avoir un impact social.

En troisième et quatrième position, se trouvent le bénévolat (13,8 %) et les connaissances professionnelles (12,7 %). Les IF japonais et ceux qui se trouvent dans les segments les moins fortunés sont les plus susceptibles de s’engager dans ce type d’efforts non financiers. La tendance chez les IF plus jeunes à opter pour le bénévolat est cohérente avec le constat établi par un certain nombre de cadres au sein des sociétés de gestion selon lequel les IF les plus jeunes préfèrent agir sur le terrain, tandis que les plus de 60 ans ont plutôt tendance à choisir des méthodes traditionnelles comme les œuvres caritatives ou les dons afin d’associer leur nom à une cause. En cinquième position, on trouve les décisions commerciales stratégiques qui ont un objectif d’action sociale (12,6 %).

Les moyens qu’utilisent les IF pour atteindre leurs objectifs d’engagement social sont en train d’évoluer, car la génération des individus fortunés plus jeunes commence à avoir plus d’influence. Tandis que 29,1 % des IF de plus de 60 ans s’engagent à long terme dans des œuvres caritatives, moins de la moitié (13,1 %) le font chez les moins de 40 ans. Les IF les plus jeunes auront plutôt tendance à adopter de nouvelles approches, en associant une mission sociale à des décisions commerciales. Chez les IF de moins de 40 ans, 14,2 % prennent cela en compte dans leurs décisions commerciales, contre 9,7 % seulement chez les plus de 60 ans.

GRAPHE 24. Écart entre le service attendu et le service offert par les entreprises de gestion de patrimoine dans l’atteinte des objectifs d’impact social des individus fortunés, 1er trimestre 2014

(%)

Niveau de soutien effectivement reçu

Les attentes dans un monde parfait 28,5 % 25,4 %

71,5 %

56,8 %

46,0 %

43,2 % 24,0 % 32,8 %

Niveau de soutien élevéNiveau de soutien modéréNiveau de soutien faible

Il y a un écart de 14,6 points entre le niveau de service que recherchent les IF et ce que les entreprises offrent actuellement

FIGURE 24. Niveau reçu des sociétés de gestion de patrimoine

(%)

Remarque : Question posée : « Quel niveau de soutien recevez-vous actuellement, des entreprises de gestion de patrimoine pour vous aider à atteindre vos objectifs d’impact social » ? et « Dans un monde idéal, quel niveau de soutien aimeriez-vous recevoir des entreprises de gestion de patrimoine pour vous aider à atteindre vos objectifs d’impact social » ? 0 = Pas de support; 10 = haut niveau de soutien; Faible niveau comprend un score 0-4, niveau modéré comprend un score 5-6, niveau élevé comprend un score 7-10; les chiffres des tableaux et les pourcentages indiqués étant arrondis, il est possible qu’ils ne correspondent pas

Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014

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31RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

LES IF CHERCHENT À ÊTRE UN MOTEUR DE CHANGEMENT SOCIAL, PRÉSENTANT AINSI DES OPPORTUNITÉS POUR LES SOCIÉTÉS

GRAPHE 25. Continuum de l’impact social

Remarque : Nous définissons « générer un impact social positif » comme un investissement de temps, d’argent ou d’expertise dans le but de générer un impact social positifSource : Analyse des services financiers de Capgemini et de RBC Gestion de patrimoine, 2014

Investissement financier traditionnel

L’investissement d’impact

La philanthropie traditionnelle et les dons

Impact/RIFinancier–100 %Média sociaux

Impact/RISocial–100 %Financier–0 %

Impact/RIMélange variable de social et de financier

Investir d’une manière qui filtre certains secteurs (par exemple, le tabac, les armes) en vue d’obtenir un rendement financier et d’éviter les dommages sociaux

Les dons faits avec la seule volonté de promouvoir le bien-être des autres, sans espoir de retour financier ou de remboursement de capital

L’approche plus large de l’ISR qui consiste en une évaluation complète des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans le cadre du processus d’analyse des investissements

Investissements fait auprès principalement d’entreprises privées, d’organismes, et de fonds, dans l’intention de générer un impact social et de protection de l’environnement, qui a également des retombées économiques

Les investissements réalisés avec le motif d’atteindre un rendement financier

investisseurs socialement responsables considèrent qu’un comportement d’entreprise responsable et le respect des critères ESG contribuent à des rendements viables et durables. Les critères environnementaux portent sur l’impact de l’entreprise dans la protection de l’environnement, tandis que les critères sociaux évaluent comment une entreprise gère ses relations avec les intervenants et avec la collectivité dans laquelle elle fonctionne. Les critères de gouvernance portent sur la manière dont l’entreprise est dirigée, ses mécanismes de contrôle internes et les droits de ses actionnaires.

Les partisans de la gestion ESG s’engagent de plus en plus à appliquer les principes et critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans tout leur portefeuille, et non de manière facultative uniquement, intégrant ainsi de fait les critères ESG dans l’ensemble de la pratique d’investissement et de gestion des risques. Les principes ESG coïncident avec la conviction qu’ont les IF les plus jeunes que le besoin d’engagement social ne doit pas nécessairement se faire au détriment des rendements financiers. Plus que jamais, on assiste à une prise de conscience croissante des bénéfices que représente pour une entreprise une gestion durable et efficace — c’est-à-dire que des pratiques responsables sur le plan social et environnemental mènent également à une rentabilité à long-terme.

L’Investissement socialement responsable (ISR) : Une des approches les plus connues est l’ISR, qui a pour objectifs à la fois un rendement financier et le bien commun, tout en encourageant des pratiques commerciales intègres. Certains ont une définition plus étroite de l’ISR, à savoir éviter d’investir dans des commerces d’une éthique douteuse, comme le tabac, le jeu et les armes à feu, tandis que d’autres voient cette mission de manière plus large, c’est-à-dire chercher à encourager des politiques d’entreprises proactives comme la protection de l’environnement, du consommateur et de la diversité.

L’ISR concerne en général des investissements dans des entreprises cotées en bourse. C’est une approche de l’investissement qu’ont adopté de nombreux fonds de pension importants, un très bon exemple étant celui de la Norvège, qui est l’un des plus grands fonds d’investissement institutionnels dans le monde et un des plus grands organismes à pratiquer l’ISR. Ce fonds procède à une sélection et refuse les entreprises qui ne correspondent pas à sa ligne directrice en matière d’investissement, tout en maintenant un dialogue positif avec les équipes de gestion des entreprises de son portefeuille. En ayant un comportement modèle, le fonds a eu une influence sur les pratiques d’investissement des banques du secteur privé.

On peut également s’engager dans l’investissement socialement responsable en faisant une évaluation exhaustive des impacts Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) en parallèle à l’analyse de l’investissement et du processus de prise de décision. Les

L’Investissement socialement responsable (ISR) - Simple analyse des

secteurs

ISR–Intégration des critères de risques ESG

dans le processus d’investissement

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32 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

risque, en plus des retombées sociales. Les investisseurs institutionnels, par exemple, pourront activement conseiller et financer une entreprise à mission sociale en pleine croissance, comme le fait une société de capital risque. Un particulier peut financer un capital de départ pour un projet qui offre un potentiel de profit avec un engagement direct dans une cause particulière. Les investisseurs individuels, comme les IEF, peuvent mettre à profit leur talent d’entrepreneur, leur réseau et leurs profits pour s’engager dans des projets à caractère social, par exemple fournir une source sûre d’eau potable dans des régions déshéritées.

Outre les approches modernes plus connues d’investissement d’impact, comme les fonds d’ investissements privés à utilité sociale, de nouveaux types d’instruments de placement comme les obligations à impact social, qui ne remboursent les investisseurs que si les objectifs sociaux sont atteints, constituent des innovations d’un genre nouveau qui peuvent fondamentalement changer la manière dont les besoins et les projets sociaux sont financés. Les bénéfices des obligations à impact social sont réinvestis dans des programmes à caractère social qui œuvrent pour un changement viable et à long terme. Ces types de produit s’appuient sur la capacité du secteur public et du secteur privé à travailler ensemble avec les investisseurs pour s’atteler aux grands problèmes sociaux.

Les obligations « vertes » sont un autre type de placement qui a fait son apparition dans ce domaine, à travers lequel des investisseurs cherchent à orienter les capitaux vers le bien commun en matière sociale et écologique. En mars 2014, les services financiers de Toyota ont émis la première obligation verte adossée à des actifs de l’industrie automobile, dont les bénéfices serviront à financer de nouveaux contrats de crédit à la vente et la location pour les véhicules « verts » qui répondent à certains critères précis 11. Au cours de la même période, la multinationale de l’agroalimentaire et des produits pour la maison Unilever a émis sa première obligation verte, dont les bénéfices serviront à financer des projets à l’échelle mondiale dans le but de gérer les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’eau et l’élimination des déchets12.

La philanthropie traditionnelle et les dons : À l’opposé de tout cela, la philanthropie traditionnelle se consacre uniquement à l’objectif d’utilité sociale sans considération des retombées financières, bien que ces initiatives soient souvent utilisées à des fins fiscales ou successorales par les IF. Traditionnellement, la philanthropie n’est pas perçue comme un investissement dont on attend des retombées précises (outre de potentiels allègements fiscaux), mais purement et simplement comme une bourse ou un don à une entreprise à but non lucratif, souvent une fondation.

La définition de la philanthropie, qui était jadis très étroite, est en train d’évoluer à mesure que des formes nouvelles et modernes de philanthropie ressemblent de plus en plus à des investissements à impact social. Certaines sociétés de gestion de patrimoine donnent désormais aux IF l’opportunité de faire un don à des causes choisies par la société, qui bénéficient d’une mise en commun des capitaux et d’un suivi des retombées. En outre, les IEF qui souhaitent que leurs

L’investissement d’impact : C’est un investissement fait auprès d’entreprises, d’organismes, et de fonds, dans un but social et de protection de l’environnement, qui a également des retombées économiques10. Contrairement à l’investissement traditionnel, le but de ces investisseurs est d’affecter des capitaux (dettes, actions ou hybrides) à des investissements dont on attend à la fois des retombées sur le plan financier (qui peuvent aller du remboursement du capital à des rendements supérieurs à ceux du marché) et une utilité sociale précise. Souvent, une partie ou l’intégralité des bénéfices est réinvestie dans l’initiative à but social pour assurer sa viabilité. De plus, ceux qui bénéficient de l’investissement suivent un modèle d’entreprise (que ce soit des entreprises à but lucratif ou non, des fonds ou autres vecteurs financiers) délibérément conçu afin de produire des retombées économiques et sociales. Enfin, une des caractéristiques distinctives de l’investissement d’impact, est que les investisseurs et ceux qui bénéficient de l’investissements ont tous deux la capacité de démontrer que leurs intentions se traduisent par une utilité sociale quantifiable.

Au Royaume-Uni, la Big Society Capital (BSC), créée en 2011, est un acteur important dans ce type d’investissement social. Créée en 2011 par le gouvernement britannique, son but est de cultiver un marché d’intermédiaires et d’investisseurs dans le domaine social, permettant aux investisseurs d’approfondir leur engagement envers la collectivité tout en générant des capitaux pouvant être utilisés dans un futur investissement. Le gouvernement britannique a compris que les capitaux privés seraient de plus en plus nécessaires pour remplacer le financement des initiatives sociales par le gouvernement, qui a de moins en moins d’argent. D’autres gouvernements cherchent désormais à encourager le développement d’un marché des investissements d’utilité sociale dans leur pays.

Bridges Ventures, un gestionnaire de fonds spécialisé dont l’objectif est de générer des retombées financières intéressantes pour les investissements et la société au sens large, est un exemple d’entité qui suit ce type de modèle d’investissement social. Depuis sa création en 2002, Bridges Venture a lancé trois fonds de croissance durable qui investissent dans des entreprises susceptibles de relever des défis sociaux et environnementaux, tout en générant des profits au taux du marché : deux fonds immobiliers — un qui investit dans des bâtiments écologiques et dans des zones à réhabiliter, et un autre qui investit dans des établissements de soins ¬— et deux fonds du secteur social qui soutiennent des entreprises dont l’engagement social est important.

Au sein de l’investissement d’impact, il y a plusieurs approches différentes pour être utile à la société. La Philanthropie de risque est une approche de terrain de l’engagement social. Il s’agit de jouer un rôle plus actif et plus impliqué dans une entreprise ou un projet, dans le but de générer des bénéfices plus importants pour la société. Certains partisans de cette approche pourront jouer un rôle au sein du Conseil d’administration ou un rôle de conseiller, et assumer des responsabilités afin de guider le processus stratégique et décisionnel, alors que d’autres financeront mais seront moins impliqués. Selon leur propre mission et les projets qu’ils choisissent de soutenir, les partisans de la Philanthropie de risque peuvent octroyer des subventions non remboursables ou ils peuvent donner des financements en attendant en retour un rendement financier ajusté au

10 “Finance for Good: A Primer on Impact Investing in Canada”, RBC Social Finance et MaRS Centre for Impact Investing11 “Toyota Financial Services Claims The Industry’s First "Green" Bond”, Forbes, mars 201412 “Unilever Issues First Ever Green Sustainability Bond”, Unilever, mars 2014

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33RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Un des obstacles les plus significatifs que doivent affronter les sociétés et le secteur philanthropique dans son ensemble en ce qui concerne l’action sociale, est le manque d’indicateurs standardisés et fiables permettant une mesure exacte et une bonne gestion de l’investissement ainsi qu’une communication efficace.

Malgré un climat de doute quant à la faisabilité de créer un modèle de mesure utile, vu qu’il n’existe aucune donnée disponible mesurant l’impact social, ou qu’il est difficile de savoir à quoi attribuer cet impact, les professionnels du secteur continuent à chercher des moyens novateurs d’affiner les mesures, comme la création d’un modèle de mesure multifactoriel prenant en compte le type, l’envergure et la profondeur de l’impact. Un acteur du marché en particulier fait des progrès significatifs dans le développement d’outils quantitatifs pour mesurer et modéliser la transition économique mondiale vers une économie faible consommatrice de carbone. L’impact social devrait devenir de plus en plus quantifiable, et l’action concertée de tout le secteur pour progresser et affiner les modèles de mesure conduira au développement d’autres produits, à une plus grande adhésion et une plus grande crédibilité sur le marché.

Pour la grande majorité des IF dans le monde, il est important d’être un moteur de changement social, surtout pour la jeune génération. Les sociétés de gestion de patrimoine qui prennent le temps de comprendre l’importance accordée par leurs clients à cet impact social et qui travaillent en collaboration avec leurs clients pour identifier les méthodes qui leur conviennent afin d’atteindre ces objectifs renforceront et enrichiront leur relation avec les IF au fil des ans, et plus important encore, conserveront plus d’actifs quand le patrimoine est transmis d’une génération à l’autre. Certaines sociétés intègrent les principes d’impact social dans leur offre de portefeuille, et d’autres montrent la voie à suivre en offrant des services personnalisés d’investissement social aux IF de différents niveaux de richesse D’autres s’aventurent au-delà des stratégies traditionnelles en se lançant par exemple dans les obligations « vertes », dont nous avons parlé plus haut, afin d’offrir des retombées financières tout en respectant leur mission écologique. Au-delà des produits et services d’investissement, certaines sociétés cherchent à offrir des opportunités à leur client d’investir en commun avec la société en vue du bien commun, transformant un engagement d’entreprise en une expérience qui valorise et particularise véritablement le client. Ce genre d’opportunité peut se traduire par la satisfaction et la fidélité des clients, qui deviennent des ambassadeurs de marque pour les sociétés avec lesquels ils sont en partenariat dans leur engagement social.

À l’avenir, à mesure que le patrimoine se transmet d’une génération à l’autre, et surtout, étant donné que les IF sont de moins en moins disposés à choisir entre utilité sociale et retombée financière, les sociétés de gestion ont encore un rôle significatif à jouer afin d’aider les IF à avoir un impact social. De nombreuses sociétés ont déjà pris des mesures afin de soutenir les IF dans ce domaine, mais il est clair qu’on peut faire plus, et que les IF attendent plus.

actions produisent des changements systémiques et à plus long terme délaissent de plus en plus les dons à une seule institution pour privilégier la formation d’alliances progressistes et interdisciplinaires entre plusieurs intervenants œuvrant pour la même cause. Dans ce cas, des experts en tous genres —gouvernements, universités, hôpitaux ou organismes caritatifs privés — mettent en commun leurs capacités pour œuvrer en faveur du bien commun, ce qui mène à un changement durable beaucoup plus rapidement qu’il ne serait possible par un effort unilatéral.

LES OBSTACLES ET LES OPPORTUNITÉS LIÉS À LA RECHERCHE D’UN IMPACT SOCIALLe paysage changeant des objectifs d’engagement social des IF présente à la fois des opportunités et des écueils pour les sociétés de gestion de patrimoine. L’opportunité la plus importante pour les gestionnaires de patrimoine est le r enforcement de leurs liens avec les IF socialement engagés. La grande variété des moyens d’action donne la possibilité aux sociétés de gestion de personnaliser leurs services afin de répondre aux besoins des différents groupes d’IF cherchant à s’engager plus sérieusement pour le bien de la société. L’ISR, par exemple, est une option séduisante pour les IF des segments les moins fortunés, de par la grande diversité des fonds communs disponibles. En outre, ces fonds ont en général recours à des critères faciles à comprendre pour investir dans des secteurs et des entreprises bien connus du monde des investisseurs.

Les gestionnaires d’actifs intègrent de plus en plus les critères ESG dans leurs modèles, ce qui rend les portefeuilles respectant les critères ESG plus accessibles à un plus grand nombre d’investisseurs. Pour les gestionnaires de fortune individuelle pris par le temps, qui ont du mal à se repérer face à la complexité et les contraintes de temps des investissements à impact social, il sera peut-être préférable de réserver ces solutions personnalisées aux IEF, pour qui elles sont plus adaptées. Dans le but d’acquérir les compétences internes nécessaires pour répondre aux demandes de leurs clients, certaines sociétés ont commencé à investir sérieusement dans ce domaine, en mettant en place des équipes qui s’y consacrent à plein temps ou en formant certains de leurs gestionnaires de patrimoine à aborder la question de l’impact social dans leurs conversations avec les IF.

Dans le même temps, la volonté d’utilité sociale des IF impose de nouvelles exigences au secteur. Les sociétés de gestion de patrimoine devront surmonter plusieurs obstacles pour aider les IF à se repérer dans ce monde qui n’est pas encore arrivé à maturité. L’intégration de l’analyse de risques ESG, par exemple, exige un niveau d’expertise que les sociétés devront peut-être incorporer dans leurs modèles de gestion des actifs, de même que l’éducation et la formation des gestionnaires d’actifs et des gestionnaires de patrimoine de première ligne. Les investissements à impact social qui financent le capital de départ d’entreprises privées ou de fonds d’entreprises présentent des difficultés supplémentaires en ce qui concerne leur pertinence, état donné le manque de données adéquates. Enfin, vu la demande croissante de la part des IF de mesure de l’impact social de leurs investissements et de leurs efforts philanthropiques, les sociétés ont un rôle vital à jouer en aidant directement les IF à classer et à évaluer le type d’impact social qu’offre leur investissement.

LES IF CHERCHENT À ÊTRE UN MOTEUR DE CHANGEMENT SOCIAL, PRÉSENTANT AINSI DES OPPORTUNITÉS POUR LES SOCIÉTÉS

Page 34: Wwr 2014

RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE34

La technologie numérique a bouleversé le modèle d’entreprise d’un bon nombre de sociétés,

particulièrement celles dont l’offre de valeur repose sur leur capacité à fournir une expérience très personnelle et privilégiée par un contact direct. Le secteur de la gestion de patrimoine est vulnérable car ses modes de fonctionnement établis sont en train d’être redéfinis par la technologie numérique, ce qui crée à la fois des difficultés pour les sociétés en matière de satisfaction du client, mais aussi d’énormes opportunités. Cette étude offre des informations détaillées et une réflexion sur la manière dont les IF communiquent avec les sociétés de gestion ce qui peut servir de guide aux sociétés, leur donner des repères dans le flot de possibilités qu’offre la technologie numérique pour servir les clients et améliorer leur expérience globale, ainsi que d’autres opportunités comme tirer profit de l’abondance de données pour obtenir des renseignements pertinents qui motiveront les décisions stratégiques de toute la société.

� Les IF veulent une gestion de patrimoine numérisée, quel que soit leur âge, leur niveau de fortune, leur région ou leur besoin de conseils.

– Plus de la moitié des IF affirment que la majorité des échanges ayant trait à la gestion de leur patrimoine ont déjà lieu par communication électronique, et près des deux tiers pensent que ce sera le cas dans cinq ans.

– Les IEF et les IF à la recherche de conseils sont parmi ceux qui sont demandeurs de plus de communication électronique, contrairement aux idées reçues.

� Les IF préfèrent le contact numérique pour être informés ou procéder à des transactions, mais privilégient le contact direct (face à face ou au téléphone) quand ils souhaitent demander conseil à la société.

– La demande des IF en matière de nouvelles formes d’échange numérique dans la gestion de leur patrimoine, comme les applications mobiles, les vidéos, ou les médias sociaux, reste basse par rapport à la demande de

sites Internet, bien que l’écart devrait se réduire plus ces nouvelles technologies deviennent courantes dans le milieu de la gestion de patrimoine.

� Les IF de moins de 40 ans ouvrent la voie vers une plus grande utilisation des nouvelles applications mobiles, des vidéos et réseaux sociaux.

– Les IF de moins de 40 ans sont deux fois plus nombreux à considérer les nouvelles technologies comme importantes pour certaines activités de gestion de patrimoine, par rapport aux IF de plus de 40 ans.

� Les deux tiers environ des IF envisageraient de quitter leur société de gestion de patrimoine si on ne leur offre pas une expérience client intégrée et cohérente dans tous les médias.

– Deux tiers d’entre eux disent aussi qu’ils quitteraient probablement une société qui ne leur permettrait pas de faire des transactions par voie électronique.

� Les sociétés doivent adopter une mentalité de transformation qui incorpore le numérique à tous les niveaux de l’expérience client.

– Les leaders de demain changeront de mentalité et ne verront pas le numérique comme un but en soi, mais le mettront au cœur même de l’expérience du client, en définissant des priorités selon la manière dont les clients souhaitent communiquer avec leur gestionnaire de patrimoine et leur société de gestion.

– Afin de convertir leur entreprise au numérique, les sociétés de gestion de patrimoine devront explorer de nouvelles méthodes de RI, évaluer les répercussions de l’acquisition ou la mise en place d’une capacité numérique en interne, et extraire des informations pertinentes de la masse de données provenant du client.

Transformer la gestion de patrimoine à l’ère numérique

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35RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

TRANSFORMER LA GESTION DU PATRIMOINE À L’ÈRE NUMÉRIQUE

GRAPHE 26. Niveau actuel et souhaité par le individus fortunés de numérisation dans la gestion de fortune; 1er trimestre 2014

(%)

0 %

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %

Amérique du NordJaponEuropeAmérique latineMoyen-Orient et Afrique

Asie-Paci�que (Japon exclu)

Mondial

À venirActuel

56,7 %

64,2 %

72,5 %

82,3 %

56,1 %

73,6 %

52,8 %

69,8 %

55,6 %61,5 %

52,1 %

61,2 %

53,5 %57,7 %

Per

sonn

e in

terr

ogée

FIGURE 26. Niveau actuel et souhaité par le IF de numérisation dans la gestion de fortune

(%)

Remarque : Question posée : « Dans quelle mesure diriez-vous que votre relation de gestion de patrimoine est ACTUELLEMENT menée par les voies numériques »? « Dans CINQ ANS, dans quelle mesure souhaiteriez-vous que votre relation de gestion de patrimoine se fasse par les canaux numériques » ? Les pourcentages font référence aux personnes interrogées qui ont choisi (1) ou (2) de ce qui suit : (1) L’intégralité/je voudrais que ma relation de gestion de patrimoine intégrale soit entièrement menée de façon numérique ; (2) La plus grande partie/je voudrais que la plus grande partie de ma relation de gestion de patrimoine intégrale soit menée de façon numérique ; (3) Une certaine partie/je voudrais qu’une certaine partie de ma relation de gestion de patrioine intégrale soit menée de façon numérique ; (4) Aucune partie de ma/je ne voudrais pas que ma relation de gestion de fortune intégrale soit menée de façon numérique

Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014

est particulièrement forte (72,5 % et 82,3 %, respectivement) dans la région Asie-Pacifique (Japon exclu). La tendance vers plus de numérique devrait aussi s’imposer fortement sur les marchés émergents d’Amérique latine et de la région Moyen-Orient/Afrique, où la demande numérique devrait croître de 17,0 et 17,5 points, respectivement, dans les cinq prochaines années.

La demande d’échanges numériques est en hausse partout. Dans toutes les tranches d’âge et à tous les niveaux de fortune, les IF s’attendent à utiliser de plus en plus la voie numérique pour gérer leur patrimoine. C’est particulièrement vrai pour les moins de 40 ans (qui le font actuellement à 76,6 % et s’attendent à le faire dans cinq ans à 82,5 %).

Le taux d’adhésion déjà très élevé au numérique chez les IF contredit quelques idées fausses qui ont longtemps persisté sur l’utilisation des services numériques dans la gestion de patrimoine.

L’IMPORTANCE CROISSANTE DU NUMÉRIQUE DANS LA GESTION DU PATRIMOINE L’importance de liens forts et personnels avec les clients fortunés n’a jamais été contestée dans le monde de la gestion de patrimoine, un secteur qui repose sur un fondement : la confiance. Cependant, de nos jours, la manière dont les sociétés cultivent cette confiance est en train de s’élargir. Si la relation personnelle entre le client et son gestionnaire de patrimoine reste le choix privilégié de contact pour la plupart des IF, avec des rendez-vous face à face et des échanges réguliers au téléphone, les IF d’aujourd’hui sont aussi résolument ouverts aux échanges numériques avec leur gestionnaire de patrimoine, et c’est d’ailleurs un service sur lequel ils comptent.

Actuellement, 56,7 % des IF affirment que l’intégralité ou la plupart de leurs échanges en matière de gestion de patrimoine se fait par communication électronique. Plus parlant encore, 64,2 % d’entre eux prévoient que ce type d’échange se fera intégralement par voie numérique d’ici cinq ans (voir le Graphe 26). La demande numérique

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36 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

LE NUMÉRIQUE EST SURTOUT IMPORTANT POUR LA COLLECTE D’INFORMATIONS ET LES TRANSACTIONS Les échanges quotidiens entre les IF et leur gestionnaire de patrimoine recouvrent un éventail très large d’activités dont le but est d’informer le client, de communiquer avec lui, d’effectuer des transactions, qui sont faites soit par les IF eux-mêmes soit pour leur compte. Les activités d’information incluent de faire des recherches sur la société de gestion de patrimoine et ses capacités, télécharger des études et s’éduquer, avoir accès aux actualités et à du contenu, chercher des produits, des services, et des investissements, de même qu’évaluer les informations ayant trait au portefeuille et à la performance. Ces activités se distinguent des activités de communication, telles que discuter avec le gestionnaire de patrimoine pour obtenir services et conseils, consulter plusieurs experts en même temps, et toutes les communications d’ordre général avec le gestionnaire de patrimoine, y compris l’échange de documents. Enfin, les activités dites transactionnelles incluent les transactions et le transfert de fonds entre les comptes (voir le Graphe 27).

Chacune de ces activités d’information, de communication et de transaction peut se faire par plusieurs moyens, y compris des sites Internet et des applications mobiles, elles peuvent se faire en personne ou au téléphone. Quel que soit le mode d’échange, un client doit pouvoir accéder aux comptes de toutes les entreprises qu’il gère.

Si la communication en personne a longtemps été la norme en matière de gestion de patrimoine, et continue à l’emporter, elle l’emporte de peu et devrait disparaître à mesure que la nouvelle génération prend de l’importance. Déjà aujourd’hui, les IF de moins de 40 ans déclarent que les sites Internet sont tout aussi importants (59,8 %) que les rendez-vous face à face (58,5 %). Au fur et à mesure du développement des technologies numériques, les échanges qui ont lieu entre les sociétés de gestion et les IF devraient devenir de plus en plus variés. Outre les sites Internet, qui sont bien établis parmi les IF, d’autres canaux numériques, comme les applications mobiles, les vidéos et les médias sociaux, gagnent du terrain. Avec le temps, en devenant de plus en plus courants pour le grand public, ces canaux numériques émergents devraient jouer un plus grand rôle dans la gestion de patrimoine également.

Le pas vers le numérique ne se fera pas d’un seul coup. Nous constatons que le type d’activité joue un grand rôle dans les préférences de communication des IF (voir le Graphe 28). Actuellement, les IF préfèrent les sites Internet aux rendez-vous face à face ou aux communications téléphoniques pour effectuer leurs transactions (61,9 % contre 53,0 %) et transférer de l’argent entre leurs comptes (63,1 % contre 49,3 %). Ils sont aussi plus susceptibles d’utiliser des sites Internet lorsqu’ils cherchent des renseignements, par exemple une mise à jour de leur portefeuille ou une recherche d’investissement. Mais pour communiquer ou discuter avec leur gestionnaire de patrimoine, les IF préfèrent le contact direct, par des rendez-vous face à face ou des conversations téléphoniques.

Le premier mythe est celui selon lequel le numérique n’avait d’intérêt que pour la masse des clients fortunés, et que les IEF en particulier n’étaient pas du tout intéressés par la gestion de patrimoine numérique. En réalité, 50,5 % des IEF considèrent déjà que l’intégralité ou la majorité de leurs échanges de gestion de patrimoine sont numériques, et 54,6 % s’attendent que cela soit le cas d’ici cinq ans. La demande numérique chez les IEF n’est que légèrement inférieure à celle des IF des catégories moins fortunées (55,9 % le font actuellement et 64,4 % s’attendent à le faire dans cinq ans). De plus, les IEF sont presque autant susceptibles que la catégorie d’IF la plus basse (dont la fortune va de 1 à 5 millions $US) d’envisager de quitter une société qui ne fournit aucun accès numérique à des fonctions précises de gestion de patrimoine, comme accéder aux informations concernant leur portefeuille, effectuer des transactions, et transférer de l’argent entre leurs comptes.

Une autre idée reçue contredite par nos recherches est le mythe selon lequel les services numériques ne sont importants que pour les IF qui gèrent leur fortune de manière autonome. En réalité, les IF à la recherche de conseils apprécient également la voie numérique. Actuellement, 49,4 % des IF souhaitant bénéficier de conseils voient leur gestion de patrimoine comme étant intégralement ou quasiment numérique ou et 57,1 % s’attendent à ce que cela soit le cas dans cinq ans. Ces conclusions soulignent le rôle central que peut jouer le numérique pour servir tous types de clients, même ceux qui sont habitués à des échanges très personnels et privilégiés.

Le désir croissant d’outils numériques de la part des clients de la gestion du patrimoine n’est peut-être pas une surprise, étant donné l’omniprésence des forces technologiques dans presque tous les secteurs aujourd’hui, y compris la vente au détail et le secteur bancaire. Ces forces ont fondamentalement bouleversé les habitudes et les attentes des consommateurs, et touchent à présent la gestion de patrimoine avec de sérieuses répercussions. Par exemple, depuis l’arrivée de Google, qui a révolutionné la manière dont on a accès à l’information, les IF attendent désormais la même réactivité et la même capacité d’accès à leurs propres données financières. Les IF attendent aussi la même qualité de service en ligne que celle dont ils bénéficient chez Apple et Amazon, le même niveau d’expérience en matière de médias sociaux que celui que procure Facebook. En même temps, les IF exigent un niveau de sécurité très élevé, à mesure que ces forces deviennent plus courantes dans la gestion du patrimoine.

L’omniprésence de services de grande qualité en ligne a profondément marqué un groupe d’IF qui ne cesse de croître, qui a grandi avec la technologie numérique (dans certains cas, c’est la source de leur fortune) et qui est à la recherche de sociétés capables de parler le langage numérique. Dans le même temps, la technologie numérique séduit bon nombre d’IF plus âgés qui ont déjà adopté diverses technologies numériques dans leur vie quotidienne.

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37RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

GRAPHE 27. Comprendre le contexte des canaux en gestion de patrimoine

Couche mère

Couche réseau

Couches dinteraction

Couche client

Services bancaires de détail

Services bancaires de société

Service bancaire dinvestissement

Gestion des actifs

Site Web Applications mobiles

Médias sociaux

Courrier électronique Vidéo

Canaux numériques - Principale concentration Autres canaux

Voix En personne

Gestionnaire des relations + équipe

Fonctions de soutien

Gestion de patrimoine

Recherche dune société de gestion de patrimoine et

de ses capacités

Télécharger du contenu de recherche et

didactoriel/actualités

Recherche de produits, services et

investissements

Accéder aux informations

sur le portefeuille/évaluer la

performance

Communications générales avec le gestionnaire de patrimoine

incluant léchange de documents

Obtenir des conseils/services auprès du gestionnaire

de patrimoine

Communiquer avec plusieurs

experts concommit-

tamment

Exécuter une opération

Transférer de largent entre les comptes

INFORMER COMMUNIQUER EFFECTUER DES OPÉRATIONS

Dépôt de données pour tous les secteurs dactivité

Couche de capacités

FIGURE 27. Comprendre le contexte des canaux en gestion de patrimoine

(million)

Source : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014

TRANSFORMER LA GESTION DU PATRIMOINE À L’ÈRE NUMÉRIQUE

GRAPHE 28. Importance du contact direct par rapport à l’interaction sur le site Web pour différentes activités de gestion de patrimoine, T1 2014

(%)

0 %

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %

Site webEn direct (en personne,par téléphone)

51,4 %49,7 %47,4 %

54,6 % 53,0 %52,5 % 52,9 %

61,9 % 60,9 %

49,3 %54,8 %

50,6 %

59,1 %

47,9 %53,0 %

61,9 %

49,3 %

63,1 %

Informer Communiquer Effectuer des opérations

pers

onne

s in

terr

ogée

s

Recherche d’une société de gestion de patrimoine et des services qu’elle offre

Télécharger le contenu relatif à la recherche et

éducatif

Recherche de produits, services et

investissements

Accéder aux informations sur

le portefeuille

Obtenir des conseils auprès du gestionnaire de patrimoine

Communiquer avec plusieurs

experts

Communications générales avec le

gestionnaire de patrimoine

Effectuer les opérations

Transférer de l’argent entre les comptes

FIGURE 28. Importance du contact direct par rapport à l'interaction sur le site Web pour différentes activités de gestion de patrimoine, T1 2014

(%)

Remarque : Moyenne pondérée du pourcentage des personnes interrogées qui attribuaient un niveau d’importance de 7 ou plus, sur une échelle de 10 points, à diverses activitésSource : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014

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38 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Bien que les IF se tournent de plus en plus vers des canaux numériques bien ancrés dans le quotidien, comme les sites Internet ou le courrier électronique, pour certains services de gestion de patrimoine ils ne semblent pas encore très demandeurs de formes d’échange numérique nouvelles, modernes et en plein essor, comme les applications mobiles, les vidés et les médias sociaux. Pour les trois types d’activité de gestion de patrimoine, l’information, la communication et la transaction, seuls un tiers ou moins des IF citent les applications mobiles, les vidéos ou les médias sociaux comme un outil important, les médias sociaux se trouvant tout en bas de la liste pour chaque service (voir le Graphe 30). Cependant, à mesure que certains moyens de communication numériques séduisent de plus en plus d’utilisateurs, dans un laps de temps encore plus court que les sites Internet, ils joueront très certainement un rôle de plus en plus important dans la manière dont les IF communiquent avec les gestionnaires de patrimoine d’année en année.

Des trois formes d’échange numérique qui émergent, les applications mobiles sont celles qui suscitent le taux le plus élevé d’adhésion chez les IF. Trente-trois pour cent d’entre eux les citent comme un moyen de communication important, parmi eux 32,4 % pour obtenir des renseignements, et 31,5 % pour les transactions. Si les applications mobiles offrent souvent la même fonctionnalité qu’un site Internet, elles offrent en plus la spontanéité et le côté pratique, avec une interface compacte et dynamique.

La vidéo gagne du terrain comme moyen de communication : 30,0 % des IF la citent comme un moyen de communication important pour ce type d’activités. Il ne fait aucun doute que les conversations sur

La préférence pour le contact numérique et non direct pour effectuer des transactions est constante partout dans le monde (voir le Graphe 29). Ce sont les IF en Amérique du Nord et dans la région Asie-Pacifique (Japon exclu) qui préfèrent effectuer leurs transactions par des sites Internet (70,6 % et 70,1 %, respectivement) plutôt que de les faire en personne (58,3 % et 59,1 %). En Europe, la tendance est constante, mais les chiffres ne sont pas aussi tranchés : 58,7 % des IF préfèrent les sites Internet pour les transactions et 49,8 % préfèrent le contact direct.

Une tendance similaire se dégage en ce qui concerne la capacité d’information. Les IF de la région Asie-Pacifique (Japon exclu) expriment la plus grande préférence pour l’utilisation de sites Internet au lieu d’un contact direct pour obtenir des informations (65,6 %), suivis par les IF d’Amérique du Nord (60,7 %), puis les IF européens (53,0 %).

Les préférences des IF changent quand il s’agit de communiquer avec leur gestionnaire de patrimoine. Qu’ils aient besoin de conseils, de l’avis de plusieurs experts ou simplement de communiquer au sujet des services ou d’un soutien, les IF, surtout en Amérique du Nord, expriment une forte préférence pour le contact direct et non les échanges numériques. Avec un écart de 11,6 points, les IF dans l’ensemble préfèrent obtenir des conseils par un contact direct (60,9 %), plutôt que par l’intermédiaire d’un site Internet (49,3 %). L’écart est similaire dans leur préférence pour le contact direct dans les communications d’ordre général (59,1 %) plutôt que par l’intermédiaire d’un site Internet (47,9 %). Enfin, 54,8 % d’entre eux préfèrent recueillir des informations auprès de plusieurs experts par un contact direct plutôt que par l’intermédiaire d’un site Internet (50,6 %).

GRAPHE 29. Importance du contact direct par rapport à l’interaction sur le site Web pour différentes activités de gestion de patrimoine, par région, T1 2014

(%)

Asie-Paci�que (Japon exclu)

EuropeAmériquedu Nord

Asie-Paci�que (Japon exclu)

EuropeAmériquedu Nord

Asie-Paci�que (Japon exclu)

EuropeAmériquedu Nord

0 %

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %

site WebEn direct (en personne, par téléphone)

60,7 %

48,5 %53,0 %

60,6 %65,6 % 66,1 %

55,2 % 55,1 %

49,6 %

62,2 % 61,5 %58,3 %

70,6 %

49,8 %

58,7 % 59,1 %

70,1 %

Informer Communiquer Effectuer des opérations

per

sonn

es in

terr

ogée

s

58,4 %

FIGURE 29. Importance du contact direct par rapport à l'interaction sur le site Web pour différentes activités de gestion de patrimoine

(%)

Remarque : Moyenne pondérée du pourcentage des personnes interrogées qui attribuaient un niveau d’importance de 7 ou plus, sur une échelle de 10 points, à diverses activitésSource : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014

Page 39: Wwr 2014

39RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

TRANSFORMER LA GESTION DU PATRIMOINE À L’ÈRE NUMÉRIQUE

pour recueillir des informations. Les nombreuses vidéos éducatives disponibles aujourd’hui sur les sites Internet de conseil voire YouTube sont la preuve de l’efficacité de cet outil dans la diffusion de contenu éducatif. Seuls 21,3 % des IF voient la vidéo comme un outil pertinent dans les transactions.

Les médias sociaux arrivent en dernière position pour les IF par ordre d’importance : seuls 26,5 % d’entre eux les considèrent utiles pour s’informer, 25,9 % pour la communication, et 19,8 % pour les transactions.

Malgré le peu d’importance que lui donnent les IF, une faible présence sur les médias sociaux présente le risque de conduire à un jugement défavorable de la part des IF quant à l’ensemble des conseils, produits et services d’une société de gestion, que cela soit justifié ou non.

support vidéo (les entreprises leaders comme Cisco offrant des fonctionnalités plus perfectionnées) et les outils sociaux comme FaceTime peuvent être plus efficaces que les conversations téléphoniques traditionnelles. Cela peut être particulièrement utile pour les IEF dont les membres de la famille et les conseillers vivent un peu partout dans le monde, en les réunissant d’une manière qui ressemble à une réunion en personne de qualité, ce qui facilite les discussions autour de questions financières complexes.

La vidéo offre aussi en grande partie les mêmes avantages que les réunions en face à face car elle permet aux gestionnaires de patrimoine de voir les expressions sur le visage et le langage corporel, ce qui leur donne des renseignements supplémentaires sur les besoins et les préoccupations potentielles des IF. Un nombre presque équivalent d’IF (28,2 %) dit voir la vidéo comme un outil important

GRAPHE 30. Importance des canaux pour les individus fortunés par activité, 1er trimestre 2014

(%)

0 %

20 %

40 %

60 %

80 %

0 %

20 %

40 %

60 %

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0 %

20 %

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60 %

80 %

Média sociauxVidéoApplications mobiles

TéléphoneCourrier électronique

Site WebEn personne

Média sociauxVidéoApplications mobiles

Site WebTéléphoneCourrier électronique

En personne

Média sociauxVidéoApplications mobiles

TéléphoneCourrier électronique

En personneSite Web

55,8 % 54,7 % 52,8 %46,6 %

32,4 % 28,2 % 26,5 %

63,5 %56,7 % 53,0 % 49,3 %

33,1 % 30,0 % 25,9 %

62,5 %54,3 %

48,3 % 48,1 %

31,5 %21,3 % 19,8 %

Activités d’information

Activités de communication

Activités relatives aux opérations

per

sonn

es in

terr

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sp

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per

sonn

es in

terr

ogée

s

FIGURE 30. Fig_30_Importance du canal des IF par capacité

(%)

Remarque : Moyenne pondérée du pourcentage des répondants qui ont attribué un niveau d’importance de 7 ou plus, sur une échelle de 10 points, à diverses activités Les activités d’information incluent faire des recherches social de gestion du patrimoine et ses capacités, télécharger des études et s’éduquer, avoir accès aux actualités et à du contenu,

chercher des produits, des services, et des investissements, de même qu’accéder aux informations ayant trait au portefeuille et à la performance et les évaluer. Les activités de communication incluent des activités telles que discuter avec le gestionnaire de patrimoine pour obtenir services et conseils, consulter plusieurs experts en même temps,

et toutes les communications d’ordre général avec le gestionnaire de patrimoine, y compris l’échange de documents. Enfin, les activités relatives aux opérations incluent les transactions et le transfert de fonds entre les comptes. Question posée : « Veuillez expliquer dans quelle mesure il est important pour vous que votre fournisseur de gestion de patrimoine principal puisse soutenir <choisir activité> par les

canaux suivants ? Veuillez indiquer votre réponse à l’aide des barres coulissantes. 0 = pas du tout, +10 = extrêmement 1. En personne 2. Au téléphone 3. Par courrier électronique 4. Le site Web de la banque ou d’un portail Web sécurisé 5. Applications mobiles 6. Vidéo ou vidéo conférence 7. Sites de média sociaux »

Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014

Page 40: Wwr 2014

RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE40

13 “Financial Advisors and Social Media: Making the Connection”, Putnam Investments, juillet 201314 “Social Media’s Growing Influence Among High Net Worth Investors”, LinkedIn et Cogent, mai 201215 Les impressions ou la publicité gratuites se produisent lorsqu’un utilisateur finit par passer l’information à une personne susceptible d’être intéressée.

Les gestionnaires et sociétés de gestion du patrimoine tirent profit de diverses plateformes de médias sociaux et de leurs activités. Bien que toutes les plateformes présentent de multiples avantages, c’est LinkedIn qui présente le plus grand potentiel pour le réseau et la conduite des affaires en général14. Facebook ouvre une fenêtre sur la vie privée des IF et Twitter permet de gérer sa marque et sa réputation. Bien que les sociétés n’aient pas le droit de prodiguer des conseils sur les médias sociaux, il apparaît de plus en plus évident que les IF utilisent les réseaux sociaux pour confirmer les conseils qu’ils ont reçus par d’autres moyens.

Une stratégie efficace sur les médias sociaux se compose de quatre piliers fondamentaux :

� Être visible : les réseaux sociaux sont devenus les annuaires personnels de l’ère moderne, et le plus important est donc d’être visible, afin que vos clients actuels et potentiels puissent vous trouver par une simple recherche, de même que les centres d’influence et les chasseurs de têtes.

� Développer son réseau : il est nécessaire d’atteindre une masse critique d’utilisateurs dans son réseau social, parmi eux des IF participant aux conversations ainsi que des utilisateurs d’autres groupes clés comme les centres d’influence et les personnes les plus compétentes du secteur.

� Écouter : les sociétés doivent être à l’écoute et capables d’agir lorsqu’il y a un élément déclencheur ou une opportunité, par exemple un événement dans la vie d’un IF — un mariage, la naissance d’un enfant, ou l’achat d’une maison. Cela demande des compétences particulières, mais des organismes tiers offrent de plus en plus les algorithmes et techniques de

traitement automatique du langage naturel nécessaires. De plus, il est essentiel d’être à l’écoute quand on souhaite faire évoluer sa marque ou gérer sa réputation.

� Communiquer : les sociétés doivent être plus souples lorsqu’il s’agit de laisser les gestionnaires du patrimoine communiquer avec leurs clients sur les médias sociaux. Bien que pour certaines sociétés, cette communication se fera à travers un filtre de bibliothèques de contenu autorisées au préalable, d’autres sociétés passent déjà à la communication en temps réel, aux échanges réciproques sur les médias sociaux.

Les nombreux obstacles au développement des médias sociaux dans la gestion du patrimoine demeurent. Dans l’ensemble, le manque de clarté réglementaire persiste quant à ce qui peut ou ne peut pas être fait. De plus, les sociétés ne savent pas exactement comment mesurer leur réussite sur les réseaux sociaux. Les indicateurs les plus courants — le nombre d’utilisateurs, le niveau de participation à travers le contenu partagé, les impressions gratuites15, n’ont pas encore été adoptés par bon nombre de sociétés de gestion de patrimoine, de même que les outils de Technologies de l’information et de la communication et d’analyse de données utilisés pour mesurer l’efficacité.

Au final, les sociétés doivent opérer un changement de mentalité en se lançant dans les médias sociaux, un changement similaire à celui qu’elles doivent opérer pour penser leurs stratégies numériques dans l’ensemble. Il ne suffira pas de se procurer les outils. Ce n’est qu’avec des gestionnaires de patrimoine individuel formés et motivés, et un engagement total qui vient du haut de la hiérarchie, que l’adhésion aux médias sociaux mènera à un retour sur investissement.

La demande de services par les médias sociaux est peut-être faible chez les IF pour le moment, mais cela ne sera pas le cas très longtemps. Plusieurs éléments —la démographie, la concurrence, la technologie et la réglementation —vont entraîner une importance croissante des médias sociaux qui ira bien plus loin que le niveau actuel d’adhésion chez les IF, qui est de 25 %.

� Démographie : le moteur le plus important est peut-être l’influence croissance des IF de moins de 40 ans, un groupe technophile qui est bien plus ouvert à l’utilisation des médias sociaux que les générations plus anciennes. Chez les IF de moins de 40 ans, 40,5 % citent les médias sociaux comme un outil important pour s’informer, 36,3% pour communiquer avec leur gestionnaire ou société de gestion, et 33,5 % pour effectuer des transactions.

� La concurrence : bien que la confiance des IF soit en hausse (voir la section Le niveau de confiance monte en flèche dans tous les domaines à la page 16), les sociétés de gestion ont conscience du fait que c’est un travail au quotidien. Les médias sociaux donnent la possibilité de renforcer la confiance en offrant une plateforme de dialogue ouvert et pertinent, qui permet aussi de gagner des clients. Des études réalisées aux États-Unis montrent que 49% des gestionnaires de patrimoine ont gagné de

nouveaux clients par le biais des médias sociaux; parmi eux, 29 % ont apporté 1 million $US ou plus en actifs financiers13. À mesure que les gestionnaires de patrimoine individuel deviennent de plus en plus conscients de la puissance des médias sociaux pour attirer les clients, ils entraînent avec eux des sociétés de gestion souvent réticentes vers une plus grande adhésion.

� La technologie : les logiciels de médias sociaux personnalisés et adaptés à la gestion de patrimoine sont de plus en plus courants, avec des fonctions comme les bibliothèques de contenu, la gestion des contacts, et l’analyse de données, tout en assurant un respect des normes en matière de suivi, d’archivage et des pratiques de gestion de patrimoine. Un logiciel peut, par exemple, empêcher un gestionnaire de patrimoine de cliquer sur « J’aime » afin qu’il ou elle respecte les règlements et ne donne pas de conseils par inadvertance.

� La réglementation : les organismes de réglementation, particulièrement la Financial Industry Regulatory Authority (FINRA) aux États-Unis, prennent plus d’initiatives d’autoformation et d’élaboration de guides pratiques, afin que les sociétés de gestion se sentent plus à l’aise pour se lancer dans le domaine des médias sociaux, domaine qui était jadis en suspens pour cause de manque de clarté réglementaire.

L’adhésion aux médias sociaux devrait connaître une augmentation spectaculaire

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41RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

TRANSFORMER LA GESTION DU PATRIMOINE À L’ÈRE NUMÉRIQUE

Le faible intérêt global exprimé par les IF en ce qui concerne des canaux numériques émergents, notamment les applications mobiles, les vidéos et les médias sociaux, dissimule une adhésion très forte à ces moyens de communication chez les IF de moins de 40 ans (voir le Graphe 31). Pour citer quelques exemples, 47,7 % des IF de moins de 40 ans voient les applications mobiles comme un outil important pour effectuer des

GRAPHE 31. Importance des canaux pour les individus fortunés pour différentes activités de gestion de patrimoine; 1er trimestre 2014

(%)

Effectuer des opérations

Communiquer

Informer

Effectuer des opérations

Communiquer

Informer

Effectuer des opérations

Communiquer

Informer

Effectuer des opérations

Communiquer

Informer

Effectuer des opérations

Communiquer

Informer

Effectuer des opérations

Communiquer

Informer

40+

Moins de 40 ans

En personne/par téléphone

Applications mobiles

Média sociaux

Vidéo

Site Web

Courrier électronique

52,2 %

50,6 %

59,3 %

57,6 %

54,4 %

49,4 %

57,2 %

53,3 %

57,7 %

44,7 %

64,5 %

61,4 %

55,0 %

51,5 %

58,0 %

56,0 %

53,9 %

45,2 %

45,6 %

25,5 %

46,2 %

25,9 %

47,7 %

22,5 %

40,5 %

18,9 %

36,3 %

20,2 %

33,5 %

12,2 %

42,8 %

20,1 %

40,9 %

24,0 %

34,6 %

14,0 %

FIGURE 31. Importance pour les IF du canal pour différentes activités de gestion de patrimoine

(%)

Remarque : Moyenne pondérée du pourcentage des personnes interrogées qui ont attribué un niveau d’importance de 7 ou plus, sur une échelle de 10 points, à diverses activitésSource : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014

transactions, contre 22,5 % chez les plus de 40 ans. Quarante pour cent voient les médias sociaux comme un outil efficace pour s’informer, contre seulement 18,9 % chez les plus de 40 ans. Et 40,9 % des IF de moins de 40 ans voient la vidéo comme un outil important de communication, contre 24,0 % chez les plus de 40 ans.

Page 42: Wwr 2014

42 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Les IF sont actuellement les moins susceptibles de quitter une société s’ils ne peuvent pas communiquer par voie électronique avec plusieurs experts (37,0 %), mais cela risque de changer très vite. La moitié des IF de moins de 40 ans affirment qu’ils partiraient s’ils n’avaient aucun moyen de communiquer par voie numérique, contre 20,5 % seulement pour les plus de 60 ans. Les résultats de l’enquête de cette année montrent clairement que la nécessité de répondre aux attentes des IF est un sujet particulièrement crucial, à mesure que la demande de services numériques et de conseils de la part des sociétés de gestion continue de croître, quel que soit l’âge ou le niveau de fortune des IF.

Les IF sur les marchés émergents sont particulièrement demandeurs dans ce domaine. Quatre-vingt sept pour cent des IF en Amérique latine et 82,8 % des IF dans la région Asie-Pacifique (Japon exclu) partiraient à cause d’un manque d’intégration des moyens de communication, contre seulement 56,4 % en Amérique du Nord. Les IF les plus jeunes expriment aussi une préférence nette pour une expérience intégrée. Quatre-vingt pour cent des moins de 40 ans déclarent qu’ils envisageraient de changer de société s’ils ne pouvaient pas en bénéficier. Une expérience intégrée est aussi importante pour tous les niveaux de fortune et à 68,6 % pour les IF autonomes, qui envisageraient de changer de société s’ils ne pouvaient pas en bénéficier.

LE RISQUE D’ATTRITION AUGMENTE AVEC LE DÉFICIT DE SERVICES NUMÉRIQUESLa pression que subissent les sociétés pour adopter une mentalité numérique ne peut que croître, à mesure que la fortune des plus jeunes IF grandit et qu’ils gagnent en influence. Il y a déjà beaucoup en jeu.

Près de deux tiers (66,5 %) d’entre eux déclarent attendre de l’expérience de gestion de patrimoine qu’elle incorpore tous les moyens de communication (ce qui veut dire par exemple qu’ils peuvent lancer une action sur un moyen de communication et la finir sur un autre), avec un niveau de service constant tout au long du processus.

De plus, 65,3 % de l’ensemble des IF déclarent qu’ils envisageraient de quitter leur société de gestion du patrimoine si elle n’offre pas une expérience intégrée. (Voir le Graphe 32.)

Deux tiers des IF disent aussi qu’ils envisageraient de quitter une société qui ne leur permet pas de faire des transactions par voie numérique. C’est une opinion constante quel que soit l’âge ou le niveau de fortune — seuls les plus âgés (plus de 60 ans) et les IF les plus riches (plus de 20 millions de $US) semblent moins susceptibles de partir. Une part presque aussi importante de l’ensemble des IF (61,8 %) dit envisager de partir s’ils ne peuvent pas accéder à leur portefeuille par voie numérique. Ces résultats indiquent que les sociétés qui sont en retard dans le domaine numérique risquent d’avoir un choc quand certains IF mettent un terme à leur relation d’affaire avec ces sociétés car elles ne répondent plus à leurs attentes.

GRAPHE 32. Propension des individus fortunés à quitter les sociétés de gestion de patrimoine en raison d’un manque d’intégration des canaux, par région, âge et tranche de richesse, 1er trimestre 2014

(%)

56,4 %

62,7 %

63,0 %

75,6 %

82,8 %

87,1 %

79,7 %

67,8 %

60,5 %

49,4 %

65,3 %

68,2 %

70,0 %

63,3 %

65,3 %

60 ans+

Âge 50–59

Âge 40–49

Moins de 40 ans

+20 m$

10 m$–20 m$

5 m$–10 m$

1 m$–5 m$

Amérique du Nord

Europe

Japon

Moyen-Orientet Afrique

Asie-Paci�que(Japon exclu)

Amérique latine

Monde

FIGURE 32. Propension des IF à quitter les sociétés de gestion de patrimoine en raison du manque d'expérience en matière de canal intégré(%)

Remarque : Question posée : « Dans quelle mesure êtes vous d’accord ou en désaccord avec l’énoncé suivant? 1. Je m’attends à ce que mon expérience de la gestion de patrimoine soit intégrée dans tous les canaux (personnel, téléphone, numérique) avec un niveau de service uniforme sur tous les canaux, par exemple, je devrais être capable de démarrer une activité sur n’importe quel canal et terminer sur un autre canal » et « Si votre fournisseur de gestion de patrimoine principal ne pouvait pas offrir ce type d’expérience de gestion du patrimoine intégrée, envisageriez-vous de changer de firme pour cette raison »?

Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014

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43RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

TRANSFORMER LA GESTION DU PATRIMOINE À L’ÈRE NUMÉRIQUE

Les sociétés ont beaucoup plus à gagner en passant au numérique que la simple possibilité de garder leurs clients technophiles. En opérant une transformation numérique complète, les sociétés verront aussi des résultats en termes de bénéfices. Une enquêteréalisée par Capgemini Consulting en collaboration avec le Center for Digital Business de MIT montre que les sociétés qui ont fait un passage au numérique réussi sont largement plus rentables que celles qui ne l’ont pas fait.

Un passage au numérique réussi commence avec l’intensité numérique, qui regroupe non seulement les investissements technologiques, mais un changement de mentalité et de comportement par lequel on comprend véritablement toute la valeur de cette technologie. L’intensité numérique, qui correspond par exemple à une meilleure communication avec le client ou une plus grande efficacité, doit aller de pair avec l’intensité du management de la transformation, qui comprend les compétences de leadership, c’est-à-dire la vision, la gouvernance, l’élaboration d’une culture, et les engagements nécessaires pour concrétiser tout le potentiel de la technologie numérique.

Les recherches montrent que les sociétés qui ont un niveau élevé d’intensité numérique et d’intensité du management de la transformation sont 26 % plus rentables que la moyenne (les mesures utilisées sont les marges de profit net et les revenus avant intérêts et impôts). Les sociétés qui ne possèdent pas ce mélange de compétences font beaucoup moins de profit : elles sont 24 % moins rentables que la moyenne. De plus, investir dans la technologie numérique sans avoir une forte capacité de transformation de management a des répercussions négatives. On constate que ces sociétés sont 11 % moins rentables que la moyenne.

RÉUSSIR DANS LE NUMÉRIQUE OFFRE DE NOMBREUX AVANTAGES COMMERCIAUXMalgré une clientèle grandissante pour un numérique sophistiqué, le monde de la gestion du patrimoine ne s’est pas tenu à jour. En retard dans le développement numérique, les sociétés de gestion de patrimoine offrent souvent des services qui ne sont pas à hauteur quand on les compare aux normes de qualité d’autres secteurs comme la vente au détail ou le secteur bancaire. Si les sociétés individuelles font des efforts, le secteur dans son ensemble doit faire plus pour répondre aux demandes des IF en matière de numérique.

Les cadres dirigeants sont de plus en plus conscients de ce besoin.

« Nous allons mettre la clé sous la porte si nous n’évoluons pas ! » a déclaré le directeur d’une grande banque universelle européenne.

Si certains dirigeants interrogés remarquent que les IEF ont moins tendance à être demandeurs de services numériques, ils s’accordent presque tous pour dire que ces services sont fondamentaux pour les clients les plus jeunes et les moins fortunés.

« Les clients de la nouvelle génération du secteur bancaire privé sont extrêmement demandeurs de services numériques » déclare le responsable de l’exploitation et des systèmes d’information d’une société de gestion de patrimoine mondiale de la région Asie-Pacifique.

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44 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Un passage au numérique complet dans toute la société n’est bien sûr pas un mince investissement, surtout en cette période de rentabilité réduite. Les risques de dérapages technologiques qui coûtent cher sont grands, vu la rapidité avec laquelle la technologie change et la complexité des systèmes patrimoniaux existants. Les gestionnaires et sociétés de gestion ne peuvent pas toujours s’appuyer sur une réglementation claire lorsqu’il s’agit d’identifier leurs responsabilités avec ces nouveaux moyens de communication.

Malgré ces difficultés, plusieurs sociétés ont fait de grands progrès en faisant du numérique une priorité. Certaines sociétés phares d’Amérique du Nord ont cherché à intégrer tous les types de transactions qui peuvent être effectuées en ligne ou en personne — que ce soit l’ouverture d’un compte, le dépôt d’un chèque, la consultation des cotes ou les opérations boursières — et à les rendre disponibles sur tous les types d’appareils mobiles. Il n’y a aucune différence entre la fonctionnalité de ces plateformes mobiles sophistiquées et les plateformes en ligne plus traditionnelles, car elles offrent tout ce qui est disponible : récapitulatif des comptes financiers, outils graphiques, tableaux en temps réel, communication

Les avantages du passage à la technologie numérique existent sous plusieurs formes (voir le Graphe 33). Les sociétés qui ont une capacité numérique déjà en place seront mieux en mesure de multiplier les connexions et de marquer des points auprès des clients, de renforcer leur lien et d’augmenter leurs chances de garder les clients. La voie numérique offre aussi l’opportunité de réduire le poids administratif pour les gestionnaires de patrimoine et d’avoir un fonctionnement opérationnel plus efficace, ce qui se traduit par des économies significatives, jusqu’à 30 % par exemple quand on automatise la gestion administrative16. De plus, une forte présence sur les plateformes numériques a non seulement l’effet de soigner sa réputation en tant que société progressiste ou d’institution moderne, mais cela donne l’opportunité de surveiller et de façonner cette réputation.

Les gestionnaires de patrimoine ont aussi beaucoup à gagner du fait du passage au numérique. Les appareils mobiles leur permettent d’avoir des rendez-vous avec leurs clients hors de leur bureau sans renoncer à quoi que ce soit en matière d’information ou de visualisation, car souvent les documents et informations partagés s’en trouvent améliorés. Ils peuvent aussi utiliser les plateformes sociales pour se faire un nom en tant qu’expert dans le secteur.

GRAPHE 33. Avantages et défis de la numérisation pour les principaux intervenants

Source : Analyse des services financiers de Capgemini et de RBC Gestion de patrimoine, 2014; entretiens avec les directeurs, WWR 2014

AVA

NTA

GE

S

IF Firmes Conseillers

� Accès et alertes en temps réel 24h/24 7j/7 � Expérience client améliorée et intégrée � Plus grande transparence quant au coçut des conseils et des produits

� Accès plus facile à plusieurs experts

� Prestation efficace de la proposition de valeur et de marque

� Acquisition et rétention de clients � Campagne de renforcement grâce à une meilleure compréhension de client

� Amélioration de la gestion et de la conception de la stratégie de risque globale grâce à une plus grande disponibilité des données

� Automatisation/efficacité accrues � Habileté accrue pour répondre aux nouvelles/rumeurs

� Aptitude à interagir avec des clients de la manière qu’ils préfèrent

� Discussions plus intéressantes et attrayantes grâce à des outils de visualisation dynamiques

� Amélioration de la productivité et moins dépendante du bureau

� Opportunités de développement d’affaires grâce à des outils de médias sociaux

� Amélioration de la collaboration interne entre les secteurs d’activité

� Établissement/renforcement des relations clients intergénérationnels

FIS

IF Firmes Conseillers

� Préoccupations portant sur la confidentialité et la sécurité

� Préférence enracinée pour les relations non numériques, surtout pour les tranches de richesse plus âgées et plus élevées (même si on s’attend à une augmentation de la demande)

� La rentabilité générale limitée, avec un coût élevé de la transformation numérique est un autre défi

� Rythme rapide de l’évolution technologique � Prolifération des nouvelles données non structurées

� Systèmes existants complexes et manque d’intégration entre les salle de marchés, de suivi de marché et de post-marché.

� Les contraintes réglementaires et le manque de clarté

� Équilibrer la commodité du client et la sécurité des données

� La résistance au changement par le personnel qui est sceptique quant aux avantages du numérique

� Le manque de formation et de familiarité avec les outils numériques

� La non-adoption du numérique par leur entreprise

16 “Digital Transformation Review: Gearing Up for Digital Operations”, Capgemini Consulting, janvier 2014

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45RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

Il est fondamental d’avoir une longueur d’avance sur les souhaits des IF. Le paysage plus large du numérique ne manque pas d’exemples de secteurs qui n’ont pas su anticiper les besoins changeants de leurs clients et ont perdu pied face à des pionniers plus adroits. Dans le secteur des paiements, de petites start-ups ont pris des parts de marché à des géants mondiaux en présentant des options plus pratiques pour déplacer des sommes d’argent. Dans l’industrie des dispositifs médicaux, les fabricants d’équipements de surveillance cardiaque ont été aveuglés par les applications smartphones abordables qui contestent la croyance selon laquelle les patients doivent se rendre physiquement chez leurs médecins pour obtenir d’excellents soins 17. Le secteur de gestion du patrimoine doit rattraper son retard pour rester dans la course avec d’autres secteurs qui adoptent et intègrent les technologies numériques afin de répondre aux attentes des clients, et écouter les signes avant-coureurs du changement.

POUR MAXIMISER LE RETOUR SUR INVESTISSEMENT, LES SOCIÉTÉS DOIVENT OPÉRER UN CHANGEMENT DE MENTALITÉ DANS LEUR PASSAGE AU NUMÉRIQUE Préparer les sociétés de gestion de patrimoine à suivre la dynamique de la nouvelle ère numérique est un processus qui comporte plusieurs parties et qui nécessite de se démarquer des normes existantes. Les modèles de retour sur investissement actuels, par exemple, ne suffiront pas. Les éléments suivants permettent d’établir une feuille de route générale dont le but est de mettre les sociétés sur la bonne voie.

� Changer de mentalité commerciale

Les dirigeants de demain changeront de mentalité et ne verront plus seulement le numérique comme un réseau à part mais comme une partie intégrante du modèle d’entreprise qui répond aux attentes des IF souhaitant une expérience intégrée dans tous les moyens de communication.

Le numérique n’est pas un but en soi; il est essentiel à l’expérience du client et les sociétés doivent établir des priorités selon la manière dont le client souhaite communiquer avec leur gestionnaire de patrimoine et leur société de gestion.

La société de gestion de patrimoine qui sait être présente là où ses clients l’attendent sera celle qui adoptera de manière proactive et résolue une mentalité numérique, en admettant que ne pas passer au numérique n’est pas une possibilité. Elle concevra une vision axée autour de la manière dont les IF veulent communiquer avec la société, et non autour de la manière la plus utile pour la société de communiquer avec les IF.

De plus, la technologie numérique doit être vue comme une technologie qui facilite la relation entre le client et son conseiller, et non une technologie qui supprime les intermédiaires. Il existe des opportunités considérables d’échanges à la fois numériques et personnels qui, combinés, enrichissent la relation avec le client, par exemple lorsqu’un conseiller se sert d’une vidéo en ligne ou de la

sécurisée avec les gestionnaires de patrimoine. En regroupant autant de fonctions, ces sociétés font des efforts afin qu’il n’y ait pas d’obstacle à l’adhésion des plateformes mobiles et afin d’offrir au client une expérience de haut niveau. Une grande société mondiale a récemment entrepris un programme de trois ans dans lequel le numérique a été identifié comme le domaine d’investissement prioritaire, avec pour ambition de donner au client accès par voie numérique à l’intégralité de sa vie financière.

Autre exemple de société qui montre la voie en matière de numérique, une grande banque suisse a adopté une stratégie à long terme, en misant sur le fait que la plateforme du futur serait l’appareil mobile. Elle dépense désormais plus dans les applications mobiles et solutions pour gestionnaires de patrimoine individuel que pour ses ordinateurs de bureau. L’une des solutions phare dans cette vision à long terme du numérique est une application composite développée pour l’iPad, qui permet aux gestionnaires de patrimoine de travailler en collaboration avec leurs clients en accédant en temps réel à des outils brevetés, propres à la société, peu importe l’endroit où l’on se trouve.

Une autre société suisse offre une formation et des cours ultramodernes à ses clients, par l’intermédiaire d’une démonstration qui guide les clients pas à pas dans l’utilisation de tous les types de fonctions qu’on peut rencontrer dans le système. Cette société s’est aussi inspirée du secteur de la vente au détail, et a transformé le processus d’investissement en une expérience d’achat totale, au cours de laquelle les clients peuvent évaluer leurs besoins, en savoir plus sur les diverses possibilités d’investissement, faire des recherches plus approfondies en utilisant des informations en temps réel, et utiliser des moteurs de recherche pour trouver les meilleures solutions. En guidant le client tout au long du processus, cette société réduit le risque de frustration et ouvre la voie à une expérience plus favorable en ligne.

Certaines initiatives reflètent un effort d’établissement dans une niche de marché. Un grand gestionnaire de patrimoine au Royaume-Uni, par exemple, a lancé un nouveau concept d’expérience client en introduisant un portail en ligne, disponible sur toutes les plateformes numériques, qui permet aux IF de passer en revue des idées de participation à des événements exceptionnels et uniques en leur genre. En leur facilitant l’accès à de tels services exclusifs et haut de gamme, la société espère renforcer et consolider la relation qu’elle a avec ses clients fortunés.

Une petite banque privée au Royaume-Uni a pris un chemin différent pour bâtir des relations avec ses clients, en lançant un portail numérique qui a pour but de communiquer avec les IF sur des sujets divers. Ce réseau privé en ligne est un forum à la disposition de personnes partageant les mêmes intérêts afin qu’elles communiquent, échangent leur opinion sur l’économie, les tendances futures, l’entreprenariat, les entreprises familiales, et la philanthropie. Avec ce portail, la banque met la connaissance et la diffusion de l’information au premier plan de ses relations avec le client.

TRANSFORMER LA GESTION DU PATRIMOINE À L’ÈRE NUMÉRIQUE

17 “Could a Smartphone be the Future of Medicine?”, NBC News, avril 2014

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46 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

bâtir ou acheter est une décision à prendre au cas par cas, mais aucune société ne doit s’attendre à être capable de résoudre tous les problèmes du système existant avant de passer à la numérisation.

� Des victoires rapides pour une dynamique de croissance

Les sociétés de gestion de patrimoine doivent se donner pour objectif des réussites modestes au début du passage au numérique, grâce à des initiatives modestes qui leur permettront de poser les bases d’investissements plus importants. Fournir des tablettes pour que les gestionnaires de patrimoine puissent utiliser la visualisation, comme les rapports dynamiques et l’élaboration de scénarios pour communiquer avec les clients, est un moyen relativement facile de promouvoir les avantages du numériques et d’obtenir l’adhésion des gestionnaires de patrimoine. Les initiatives très visibles qui répondent aux besoins immédiats des IF, par exemple rendre accessibles les rapports des clients sur le site Internet, la possibilité d’effectuer les transactions par voie numérique et de rejoindre des réseaux sociaux en ligne, évitent la fuite des clients. Les organismes sont aussi très sensibles au fait que les services de base doivent très bien fonctionner. Par exemple, une société a investi dans une technologie qui permet au client de voir son compte en temps réel, mais l’adhésion et les bénéfices ne sont pas au rendez-vous car les facteurs de réussite essentiels de rapidité et de facilité d’utilisation n’ont pas été mis en place de manière adéquate.

� Développer des opportunités d’utilisation d’un grand volume de données

Le but ultime d’une société qui opère un passage au numérique est d’obtenir un tableau complet de tous les types d’échanges qu’a la société avec ses clients, et une idée claire de l’efficacité de chacun afin de répondre aux attentes du client et d’atteindre les objectifs financiers de la société.

La somme de tous les échanges de la société avec ses clients génère des données que la société doit être capable d’exploiter afin d’obtenir des renseignements pertinents qu’elle utilisera dans sses décisions stratégiques.

Si certaines sociétés ont considérablement investi dans la gestion de la relation client, nombreuses sont celles qui ont du mal à voir toute la valeur de ce type d’investissement. Vu la quantité croissante de données et de renseignements qui sont désormais disponibles par le biais des divers moyens de communication, il va devenir crucial pour les sociétés de savoir comment utiliser au mieux ces renseignements afin de se démarquer de manière durable. Ceux qui trouveront le moyen de convertir ces données en information réellement pertinente, sur laquelle on peut s’appuyer, deviendront les sociétés performantes de demain.

technologie vidéo afin de rendre plus aisée une conversation entre deux clients de générations différentes, ou lorsqu’on utilise le numérique pour faciliter le regroupement et la distribution de documents au client lors de la phase d’accueil. Les sociétés qui réussiront sont celles qui parviendront à incorporer les échanges humains et numériques afin d’offrir l’expérience intégrée et homogène que recherchent les IF.

� Développer un modèle de RI axé sur l’implication de toute l’entreprise

Bâtir une société à capacité numérique exige de réinventer les approches traditionnelles de retour sur investissement, qui ne sont plus à la hauteur lorsqu’il s’agit de mesurer les investissements nécessaires pour encourager un changement de mentalité dans toute la société. Plutôt que d’identifier des indicateurs de performance clés, les sociétés doivent développer des modèles de RI plus exhaustifs, qui prennent en compte le niveau d’initiative numérique nécessaire au personnel de gestion du patrimoine à tous les niveaux et dans toutes les activités de la société. La réussite d’un passage au numérique repose sur l’adhésion de l’utilisateur final, et l’entreprise dans son ensemble, le personnel à tous les niveaux, doit être impliqué.

Aujourd’hui, une société gère ses dépenses numériques comme un portefeuille équilibré, qui comprend des investissements individuels qui ont chacun un profil de risque et de rendement particulier. Par exemple, les investissements à risque, qui n’ont pas une grande rentabilité mais qui maintiennent la société en activité, sont financés afin de respecter les normes et satisfaire les exigences en matière de réglementation et de sécurité. Un second genre d’investissement numérique a trait à l’efficacité, qui permet à la société de réduire les coûts de fonctionnement. Troisième type d’investissement numérique, celui qui encourage la croissance, qui aide la société à développer des produits et services existants, voire à les déplacer sur divers marchés. Enfin, certains investissements ont pour but de stimuler l’innovation et de répondre à des objectifs stratégiques à long terme. Ces derniers prennent en compte ce qui n’est pas encore fait aujourd’hui, mais qui deviendra un sujet majeur à l’avenir.

� Prendre la décision de bâtir et non d’acheter

À un moment donné, sur le chemin du passage au numérique, les sociétés seront confrontées à une prise de décision : bâtir ou acheter. Construire une fonctionnalité en interne pose une série de difficultés, vu la complexité des systèmes existants et les pressions constantes que subissent les sociétés pour actualiser les systèmes patrimoniaux avant de faire d’autres types d’investissement. Des sociétés tierces offrent un moyen souvent moins cher d’acquérir l’expertise en matière de logiciel et de rester à jour malgré la rapidité des changements technologiques. Mais elles n’ont pas toujours la connaissance du secteur nécessaire afin de mettre en place des services qui correspondent directement aux besoins de la société. De plus, de nombreuses sociétés préfèrent garder le contrôle des fonctions stratégiques ou concurrentielles qui leur donnent selon elles un avantage crucial. Pour la plupart des sociétés, savoir s’il faut

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47RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE

William Sullivan, Karen Schneider, David Wilson, Chirag Thakral et Mahesh Bhattad de Capgemini, pour leur direction générale du rapport de cette année; Sumit Chugh, Naren Karri, Bhaskar Sriyapureddy et Chris Costanzo, pour la recherche, la compilation et la rédaction des résultats, ainsi qu’une analyse approfondie du marché; Pablo Gomez de Santiago Alonso, Willem-Boudewijn Chalmers-Hoynck-van-Papendrecht, Anis Chenchah, Brendan Clarke, Robert van der Eijk, Jan Immink, Bhushan Joshi, Luca Malerba, Freek Roelofs, Claire Sauvanaud, Alain Swolfs, Tej Vakta, Mark Wales et les membres du groupe de pratique de gestion du patrimoine de Capgemini, pour leurs suggestions et leur connaissance de l’industrie. Également, Vanessa Baille, Mary-Ellen Harn, Stacy Prassas, Unni Krishnan, Martine Maitre, Sourav Mookherjee, Erin Riemer, Sunoj Vazhapilly et Sathish Kumar Kalidasan, dans le monde entier, pour leur aide sans faille.

Rebecca Mooney, Kathy Engle, Eleanor Luk, Aishling Cullen, Claire Holland et Tony Maraschiello de RBC Wealth Management, pour leur contribution sous la forme de la direction, l’accès, la vision du secteur et la recherche nécessaires au développement des sujets abordés dans l’industrie des services financiers ainsi que la planification contribuant au lancement de ce rapport; M. George Lewis, David Agnew, J-F-Courville, Barend Janssens, Gay Mitchell, John Montalbano, Paul Patterson, Stuart Rutledge, John Taft, Ingrid Versnel, Eric Lascelles, Janet Engels, Jim Allworth, Kelly Bogdanov, George King IV, Sandra Odendahl, Thomas Van Dyke, Christopher Burke, Daniel Ellis, Dan Watt, Jennifer Zimmerman, Derek Hutchison, Mark Atkinson et autres cadres de RBC, qui ont fourni des conseils d’experts sur les tendances de l’industrie. Nous aimerions remercier également : Mark Fell, Jim Torrance, Aimee Wong, Lea Maiorino, Paul French, Peter Hoflich, Jonell Lundquist, Edith Galinaitis, Romina Mari, Sophie Garber, Chris Dotson, Leah Commisso, Jennifer Dela-Cruz, Michelle Balaban, Christine Lam et Kristin Kooistra dans le monde entier pour leur aide sans faille. Nous souhaitons également remercier les spécialistes régionaux de Capgemini, RBC Wealth Management et d’autres institutions qui ont participé aux réunions en vue de valider les résultats et d’approfondir l’analyse.

Scorpio Partnership, dirigé par Sebastian Dovey et Cath Tillotson, pour leur excellente coopération au développement et à l’administration de notre enquête inaugurale sur les perspectives des IF dans le monde, qui est l’une des enquêtes la plus vaste et la plus approfondie jamais réalisée sur les individus fortunés.

Nous adressons, plus particulièrement, des remerciements aux entreprises et aux institutions qui nous ont donné un aperçu des événements ayant des répercussions sur l’ industrie de gestion de patrimoine à l’ échelle mondiale.

Les entreprises et les institutions suivantes sont parmi les participants qui ont accepté d’être nommés publiquement :

ABN AMRO Mees Pierson; ABN AMRO Private Banking; ABN Amro Private Banking Asia; AL Wealth Partners Private Limited; ’Autoriteit Financiele Markten’, The Netherlands Authority for Financial Markets; Avaloq; Banco Madrid; Bankinter Banca Privada; Belfius Private Banking; Big Society Capital; BMO Private Bank; BNY Mellon; Bridges Ventures; BSB (Vermeg Group); Celent; Deutsche Asset & Wealth Management; DNB Bank ASA; Hearsay Social; ICICI Bank Ltd; ING Private Banking; KBL European Private Bankers; Killeen Group; LinkedIn; National Bank of Abu Dhabi; Notenstein Privatbank AG; Ortec Finance; Petercam N.V.; Rabobank Nederland; Rabobank Nederland; Santander Private Banking; SEB Wealth Management; Social Finance; Standard Chartered; Theodoor Gilissen Bankiers N.V.; Trillium Asset Management, LLC.

Nous souhaitons remercier les personnes suivantes qui ont participé à la rédaction de ce rapport :

REMERCIEMENTS

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RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE48

Annexe MÉTHODOLOGIE

MÉTHODOLOGIELe rapport 2014 sur la richesse dans le monde couvre 71 pays dans le modèle d’estimation de marché, et rend compte de plus de 98 % des revenus nationaux bruts mondiaux et de 99 % de la capitalisation des marchés boursiers mondiaux.

Nous estimons la taille et la croissance de la richesse dans diverses régions en utilisant la méthodologie de la courbe de Lorenz de Capgemini, qui a été développée au cours de consultations demandées dans les années 80. Elle est mise à jour annuellement pour calculer la valeur de la richesse investissable des IF à un niveau macroéconomique.

Le modèle est construit en deux étapes : en premier lieu, l’estimation de la richesse totale par pays et, ensuite, la distribution de cette richesse dans la population adulte de ce pays. Nous estimons les niveaux de richesse totale par pays, en utilisant les statistiques des comptes nationaux provenant de sources reconnues comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale pour déterminer le montant total de l’épargne nationale de chaque année. Ces montants s’additionnent au fur et à mesure pour obtenir la richesse totale du pays accumulée. Compte tenu que nous obtenons ainsi les actifs financiers à leur valeur comptable, les chiffres définitifs sont ajustés en fonction des indices boursiers mondiaux afin de refléter la valeur de marché de la portion en titres boursiers de la richesse des IF.

La distribution de la richesse par pays s’appuie sur les relations mises en formules entre richesse et revenus. Les données sur la répartition des revenus sont fournies par la Banque mondiale, l’Economist Intelligence Unit et les statistiques nationales des pays. Nous utilisons les courbes de Lorenz ainsi obtenues pour distribuer la richesse dans la population adulte de chaque pays. Afin d’arriver à la richesse investissable proportionnellement à la richesse totale, nous utilisons les statistiques en provenance des pays disposant de données permettant de calculer leur richesse investissable, et d’extrapoler ces résultats au reste du monde. Chaque année, nous continuons à améliorer notre modèle macroéconomique avec d’autres analyses de facteur économiques nationaux qui influencent la création de richesse. Nous travaillons avec des collègues de plusieurs sociétés à travers le monde pour tenir compte plus précisément de l’incidence des politiques nationales, budgétaires et monétaires au fil du temps sur la création de richesse investissable des IF.

Les chiffres d’actifs investissables que nous publions comprennent la valeur de l’actionnariat privé déclarée à la valeur comptable, ainsi que toutes les formes d’actions, d’obligations et de fonds cotés en bourse et les dépôts en espèces. Ils excluent les objets de collection, les biens consommables, les biens de consommation durables et les biens immobiliers utilisés en résidences principales. Les placements à l’étranger sont théoriquement pris en compte, mais uniquement lorsque les pays sont dans la mesure d’estimer précisément les flux relatifs de propriété et d’investissement à l’intérieur et à l’extérieur de leurs juridictions. Nous rendons compte dans le rapport de l’épargne non déclarée.

Compte tenu des fluctuations des taux de change ces dernières années, en particulier en ce qui concerne le dollar américain, nous évaluons l’incidence des fluctuations de change sur nos résultats. D’après notre analyse, nous concluons que notre méthodologie est solide et les fluctuations des taux de change n’ont pas une incidence significative sur les résultats.

ENQUÊTE SUR LES PERSPECTIVES DES IF DANS LE MONDE, 2014L’enquête 2014 sur les perspectives des IF dans le monde de Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership a interrogé plus de 4 500 IF dans 23 des principaux marchés de la richesse en Amérique du Nord, Amérique latine, Europe, Asie-Pacifique, au Moyen-Orient et en Afrique. Les données démographiques des personnes sondées décomposées par région, âge, sexe et tranche de richesse figurent dans le Graphe M1.

L’Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, l’une des plus vastes enquêtes mondiales sur les IF, a été administrée en collaboration avec Scorpio Partnership, société qui a seize ans d’expérience dans les entrevues entre clients privés et conseillers professionnels dans l’industrie de la gestion de patrimoine, en janvier et février 2014.

L’enquête 2014 est fondée sur une analyse menée autour de trois axes principaux en 2013 : Confiance des IF, affectation des actifs des IF et comportement des IF. Le premier domaine d’intervention a ciblé les niveaux de confiance des IF dans les principales parties intéressées du secteur comme les sociétés de gestion de patrimoine, les gestionnaires de patrimoine et conseillers individuels, les marchés financiers et les organismes et institutions de réglementation. Le second domaine d’intervention, affectation des actifs, a mesuré les profils présents et futurs de l’affectation d’actifs des IF dans le monde, y compris la répartition géographiques des investissements correspondants. Le troisième domaine d’intervention, le comportement des IF, a étudié les préférences et les comportements des IF au regard de leurs objectifs et leurs approches de la gestion de patrimoine, leurs relations avec les gestionnaires de patrimoine et le type de service qu’ils attendent.

En outre, l’enquête 2014 a élargi son champ d’action à deux nouveaux domaines. Le premier, sur l’engagement social, aborde l’importance des différentes motivations et causes qui incitent les IF à donner, les mécanismes qu’ils utilisent pour atteindre leurs objectifs en matière d’engagement social, et le soutien qu’ils attendent des sociétés de gestion de patrimoine. L’autre nouvelle section, qui met en lumière l’importance croissante du numérique, rapporte les réponses des IF interrogés sur leur préférence pour l’interaction numérique avec les entreprises en ce qui concerne diverses activités de gestion de patrimoine et leurs attentes quant à l’expérience client numérique intégrée que les entreprises peuvent offrir.

Pour obtenir les valeurs mondiales et régionales, des pondérations au niveau des pays et des régions basées sur la part respective de la population mondiale des IF ont été utilisées. Cela a été fait pour assurer que les résultats de l’enquête soient représentatifs de la population IF actuelle.

Pour obtenir de plus amples données interactives et historiques aux niveaux régional et national portant sur l’évaluation de la taille du marché et l’Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, veuillez visiter www.worldwealthreport.com.

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RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE 49

L’information contenue dans les présentes a été obtenue à partir de diverses sources; nous ne garantissons ni leur exactitude ni leur caractère exhaustif, ni l’exactitude ni l’exhaustivité de l’analyse qui s’y rapporte. Ce rapport de recherche est destiné à une diffusion générale et il est fourni à titre informatif uniquement; toute partie qui se fie au contenu des présentes le fait à ses risques et périls.

GRAPHE M1. Répartition démographique de l’Enquête sur les perspectives des individus fortunés dans le monde, 1er trimestre 2014

Amérique du Nord31,9 %

Asie-Paci�que31,0 %

Europe26,8 %

Amérique latine6,5 %

Moyen-Orient et Afrique 3,8 %

1 m$US−5 m$US68,5 %

Homme55,9 %

Femme44,1 %

Moins de 40 ans35,5 %

40−49 ans26,3 %

50−59 ans21,7 %

60 ans+16,5 %

20 m$US12,3 %

5 m$US−10 m$US10,5 %

10 m$US−20 m$US8,7 %

Région Tranche de richesse

Âge Genre

FIGURE M1. Découpage démographique de l’Étude sur la richesse dans le monde, 1er trimestre 2014

Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014

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RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE50

SERVICES FINANCIERS DE CAPGEMINIFort de plus de 130 000 collaborateurs et présent dans 40 pays, Capgemini est l’un des leaders mondiaux du conseil, des services informatiques et de l’infogérance. Le Groupe a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 10,1 milliards d’euros. Avec ses clients, Capgemini conçoit et met en oeuvre les solutions business et technologiques qui correspondent à leurs besoins et leur apportent les résultats auxquels ils aspirent. Profondément multiculturel, Capgemini revendique un style de travail qui lui est propre, la Collaborative Business Experience™, et s’appuie sur un mode de production mondialisé, le Rightshore®.

L’entité Gestion de patrimoine de Capgemini peut accompagner ses clients de la stratégie jusqu’à sa mise en oeuvre. Sur la base de notre perception unique de la taille et du potentiel de marchés cibles à travers le monde, nous aidons nos clients à mettre en œuvre de nouvelles stratégies clients, à adapter leurs modèles, et s’assurer que les solutions et les coûts sont appropriés eu égard aux attentes en matière de revenu et de profitabilité. Nous aidons également les sociétés à développer et mettre en œuvre les infrastructures opérationnelles – y compris les modèles opératoires, les processus et les technologies – requises pour conserver les clients existants et en acquérir de nouveaux.

Plus d’information sur : www.capgemini.com/financialservices

Rightshore® est une marque déposée appartenant à Capgemini

Bureaux Capgemini sélectionnés

Beijing +86 10 656 37 388

Bratislava + 421 2 444 556 78

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Bucarest +40 21 209 8000

Budapest +36 1 248 4000

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Charlotte +1 704 350 8500

Copenhague +45 70 11 22 00

Dubai +971 4 433 56 90

Dublin +353 1 639 0100

Francfort +49 69 95 150

Helsinki +358 9 452 651

Cracovie (Centre BPO) +48 12 631 6300

Lisbonne +351 21 412 2200

Londres +44 207 7936 3800

Madrid +34 91 657 7000

Ville de Mexico +52 5585 0324 00

Milan +39 024 14931

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New York +1 212 314 8000

Oslo +47 2412 8000

Paris +33 1 49 67 30 00

Prague +420 222 803 678

Rosemont +1 847 384 6100

São Paulo +55 11 3708 9100

Singapour +65 6224 6620

Stockholm +46 853 68 5000

Sydney +61 292 93 4000

Ville de Taguig +63 2 667 6000

Taipei +886 2 8780 0909

Toronto +1 416 365 4400

Utrecht +31 306 89 0000

Vienne +43 1 211630

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SERVICES FINANCIERS DE CAPGEMINI

Qui sommes-nous ?

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RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE 51

RBC WEALTH MANAGEMENT

Canada

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+1 855 444 5152

RBC WEALTH MANAGEMENTRBC Wealth Management est l’un des 10 plus grands gestionnaires de patrimoine au monde*. RBC Wealth Management offre directement aux clients prospères, fortunés et extrêmement fortunés au Canada, aux États-Unis, en Amérique latine, en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie une gamme complète de services bancaires, d’investissement, fiduciaires, et autres solutions de gestion de patrimoine. L’entreprise fournit également des produits et des services de gestion d’actifs directement et par le biais de RBC et de distributeurs externes aux clients institutionnels et aux particuliers, grâce à l’activité RBC Gestion globale des actifs (notamment BlueBay Asset Management). RBC Wealth Management compte plus de 690 milliards de dollars canadiens d’avoirs sous gestion, plus de 426 milliards de dollars canadiens d’avoirs sous gestion et environ 4 400 conseillers financiers, conseillers, banquiers privés et agents fiduciaires. Pour de plus amples détails, veuillez visiter le site www.rbcwealthmanagement.com

ROYAL BANK OF CANADALa Royal Bank of Canada (RY sur TSX et NYSE) est la plus grande banque du Canada et l’une des plus grandes banques au monde en termes de capitalisation boursière. Nous sommes l’une des principales sociétés de services financiers diversifiés en Amérique du Nord et fournissons des services bancaires personnels et commerciaux, des services de gestion de patrimoine, des assurances, des services bancaires de financement et d’investissement, et des services de produits et de services de marchés des capitaux à l’échelle mondiale. Nous employons environ 79 000 personnes à temps plein et à temps partiel qui servent près de 16 millions de particuliers, d’entreprises, d’administrations publiques et de clients institutionnels grâce à des bureaux au Canada, aux États-Unis et dans 42 autres pays. Pour de plus amples détails, veuillez visiter le site www.rbc.com.

RBC appuie une vaste gamme d’initiatives communautaires par des dons, des commandites et des activités de bénévolat des employés. En 2013, nous avons versé plus de 104 millions de dollars à des causes dans le monde entier, y compris des dons et des investissements communautaires de plus de 69 millions de dollars et 35 millions de dollars en commandites. Pour obtenir de plus amples détails, visitez www.rbc.com/community-sustainability.

*Private Banking Benchmark 2013 de Scorpio Partnership. Aux États-Unis, les valeurs mobilières sont offertes par l’entremise de RBC Wealth Management, une division de RBC Capital Markets, LLC, filiale en propriété exclusive de la Royal Bank of Canada. Membre de la FINRA, du NYSE et de la SIPC.

Bureaux de RBC Wealth Management sélectionnés dans le monde

Asie

Beijing +86 5839 9300

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Hong Kong +852 2848 1388

Singapour +65 6230 1888

Îles Britanniques

Guernesey +44 1481 744000

Jersey +44 1534 283000

Londres +44 20 7653 4000

Caraïbes

Bahamas +1 242 702 5900

Barbade +1 246 467 4300

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Europe

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Moyen-Orient

Dubai +971 4 3313 196

États-Unis

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