WIRPLUS Avril 2014

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18 Bruno Stiegeler: «La Banque WIR est assise sur un véritable trésor!» 4 Comptes annuels 2013 15 Internet-Banking: plus de sécurité avec CRONTOSign Swiss 22 Badewell – un nom et tout un programme WIRPLUS Le magazine pour les clients de la Banque WIR soc. coopérative avril 2014

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Le magazine pour les clients de la Banque WIR

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18 Bruno Stiegeler: «La Banque WIR est assise sur un véritable trésor!»

4 Comptes annuels 2013

15 Internet-Banking: plus de sécurité avec CRONTOSign Swiss

22 Badewell – un nom et tout un programme

WIRPLUS Le magazine pour les clients de la Banque WIR soc. coopérative avril 2014

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La Suisse est la principale plaque tournante du négoce interna-tional d’or. Rien d’étonnant dès lors à ce que le métal jaune attise la fantaisie des politiciens indigènes. C’est ainsi que l’initiative populaire sur l’or a été déposée il y a une année. Cette dernière demande que la Banque Nationale Suisse détienne au moins 20% de ses actifs sous forme d’or. De plus, toutes les réserves d’or de la BNS, stockées en partie en Angleterre et au Canada, devraient être rapatriées en Suisse. Richard Schwertfeger ex-plique dans sa rubrique économique pour quelles raisons cette initiative risque fort d’être refusée, tout comme celle relative à la monnaie pleine dont les débats parlementaires n’ont pas encore commencé (page 36).

L’initiative sur la monnaie pleine demande que seule la BNS soit en droit de créer de la monnaie. Cela signifierait que les banques ne pourraient plus octroyer des crédits que dans la limite de leurs avoirs auprès de la BNS. Selon les auteurs de l’initiative, il s’agit de mettre un terme à la création illimitée de monnaie électro-nique par les banques.

Une autre «initiative sur l’or», à peine moins illusoire, contrevient diamétralement à cet objectif, lui aussi totalement illusoire: l’association «Verein Goldfranken» s’engage en faveur d’une pièce de monnaie-or supplémentaire qui circulerait parallèlement au franc suisse. Ce n’est pas la Banque Nationale mais bien des en-treprises privées qui battraient ces monnaies contenant jusqu’à 1 g d’or et les mettraient en circulation. Il s’agirait aussi bien d’une monnaie parallèle au franc suisse qu’une possibilité de pla-cement pour petits épargnants «pour lesquels le ‹Vreneli d’or› est devenu trop cher». L’une des nombreuses questions que ce projet

EXPLOITER LES TRÉSORSÉDITORIAL

soulève est celle de la manière dont les magasins devraient indi-quer les prix en franc d’or dont la valeur varierait quotidienne-ment.

Mais revenons à la réalité: il reste ce que nous connaissons déjà en Suisse: pas de monnaie parallèle mais la monnaie complémentaire WIR, paritaire par rapport au franc mais plus durable parce que la monnaie WIR ne circule qu’entre PME suisses et parce que la valeur ajoutée demeure donc dans le pays (pages 4 et 28). Si le système de paiements WIR est unique en son genre, les possibilités de pla-cement dans notre pays, par contre, sont innombrables: du lingot d’or d’un gramme proposé par diverses banques en passant par di-vers comptes d’épargne – parmi lesquels les comptes de la Banque WIR se distinguent tout particulièrement – jusqu’à la part ordinaire de la Banque WIR (page 8) qui fait également office de billet d’entrée à la rencontre d’automne. Cette dernière est dédiée cette année au thème du développement durable et aura lieu, comme à l’accoutumée, au centre des congrès KKL de Lucerne (page 41).

Les athlètes de Special Olympics espèrent faire une belle moisson de médailles – qui ne devront pas forcément toutes être d’or. Lors des National Summer Games 2014, il y aura une «réunion» à plu-sieurs niveaux (page 26).

Le trésor qu’a découvert Bruno Stiegeler auprès de la Banque WIR est encore plus brillant que le trésor d’or entreposé dans les caves de la Banque Nationale. Lisez en page 18 de quelle ma-nière le nouveau responsable du secteur conseils à la clientèle entend l’exploiter.

DANIEL FLURY

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SOMMAIRE

PAGE 22Bain et remise en forme – pour hôtels et particuliers: la maison Badewell AG à Sursee propose tout ce qu’il faut à cet effet. En outre, tout peut se régler avec une part WIR.

PAGE 15CRONTOSign Swiss, la nouvelle procédure d’inscription à l’Internet-Banking, offre la sécurité la plus élevée. Bien qu’il faille utiliser un smartphone, aucune communication n’a lieu via le téléphone mobile.

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SOMMAIRE

PAGE 28Andres Klein (à droite) et Michael Tobler de Raurica Wald AG se sont donné pour priorité d’agir en faveur de l’environnement. La forêt, la nature et la société en tirent profit, de même que l’apparence des hêtres.

4 COMPTES ANNUELS 2013

7 TRANSFORMATION DE LA SUCCURSALE DE SAINT-GALL: TOUT DOIT PARTIR!

8 ACHETER DES PARTS ORDINAIRES ET PROFITER DE MULTIPLES FAÇONS!

10 7 QUESTIONS À UNE APPRENTIE

12 VIREMENTS EN DEVISES ÉTRANGÈRES: DU DOLLAR AU YEN

15 INTERNET-BANKING: PLUS DE SÉCURITÉ AVEC CRONTOSIGN SWISS

18 BRUNO STIEGELER: «LA BANQUE WIR EST ASSISE SUR UN VÉRITABLE TRÉSOR!»

22 BADEWELL – UN NOM ET TOUT UN PROGRAMME

26 SPECIAL OLYMPICS: NATIONAL SUMMER GAMES 2014

28 RAURICA WALD AG: UN PIONNIER EN MATIÈRE DE DURABILITÉ

31 DU BON USAGE DE LA CRITIQUE

34 LA CONSIDÉRATION DANS LA VIE PROFESSIONNELLE ET QUOTIDIENNE 36 RECETTES TROMPEUSES EN MATIÈRE DE POLITIQUE MONÉTAIRE Dr Richard Schwertfeger

39 LE PRINTEMPS DU GRINCHEUX Colonne de Willi Näf

40 CARTOON

41 AGENDA

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Tous les paramètres importants se situent au-dessus des valeurs de l’année précédente: la somme du bilan s’est accrue de 4% pour atteindre les 4,17 milliards CHF/CHW et les fonds propres avant répartition du bénéfice de 5,8% à 379,7 millions CHF. Les fonds de la clientèle ont augmenté de 7,9% et se montent désor-mais à 2,21 milliards CHF alors que le volume global des crédits s’est accru de 6,8% pour atteindre 3,77 milliards CHF/CHW. Le bénéfice annuel a augmenté de 4,9% à 13,3 millions CHF. Le cours de la part ordinaire à fin décembre 2013 se montait à 418 CHF, c’est-à-dire 14,5% de plus qu’en décembre 2012. Sous réserve de l’approbation de l’assemblée générale du 28 mai, un dividende de 9.40 CHF sera versé sur chaque part ordinaire (exer-cice précédent: 9 CHF). Le dividende versé sur les nouvelles parts ordinaires qui ont été émises fin septembre dans le cadre de l’augmentation de capital 2013 et seront fusionnées avec les anciennes parts ordinaires après l’assemblée générale, se mon-tera au prorata de leur durée à 2.35 CHF, c’est-à-dire un quart du dividende versé sur les anciennes parts ordinaires.

Chiffre d’affaires WIRLe seul paramètre ne suivant pas la tendance à la hausse est le montant du chiffre d’affaires WIR. En 2013, les 50 000 PME environ participant au système WIR ont réalisé un chiffre d’af-faires de 1,43 milliard de francs dans la monnaie complémen-taire WIR (CHW). La diminution de 1,68% par rapport à l’année précédente s’explique par la diminution des affaires WIR durant le premier semestre 2013 puisque tous les résultats mensuels de l’année précédente ont été dépassés au cours du deuxième semestre. Le secteur de la construction a généré très précisément un tiers du chiffre d’affaires WIR, très loin devant le commerce de détail (18%), le secteur des services (15,6%) et le commerce de gros (14,4%). Même si l’augmentation de la part des services au chiffre d’affaires WIR de 212,5 à 224,7 millions CHW est réjouissante, il

est néanmoins regrettable que le commerce de détail ait contri-bué pour 14,8 millions CHW de moins au chiffre d’affaires WIR et n’atteigne plus que 258,4 millions CHW. Les secteurs de la fabri-cation (178,3 millions CHW; –6,6 millions) et de l’hôtellerie et de la restauration (50,1 millions CHW; –4,4 millions) n’ont, eux non plus, pas réussi à atteindre les résultats de l’année précédente.

Volume des créditsLe volume global des crédits (cf. tableau: total des postes «Créances envers clients CHF/CHW» et «Créances hypothécaires CHF/CHW») se monte à 3,77 milliards CHF/CHW, ce qui corres-pond à une augmentation de 6,8%. Le taux de croissance le plus important aura été celui du volume des crédits hypothécaires CHF: ce dernier a augmenté de 7,5% pour atteindre 2,3 milliards CHF. Le volume des crédits hypothécaires en WIR a, lui aussi, augmenté légèrement à 647,2 millions CHW. Avec 53,3%, plus de la moitié des modèles de crédits CHF choisis étaient des crédits hypothécaires à taux fixes. Les crédits hypothécaires LIBOR re-présentent 35,3% et les crédits hypothécaires à taux variable 11,4%. Ces relations correspondent assez précisément à celles de l’année passée.L’augmentation du volume global des crédits de 6,8% est supé-rieure à celle du marché global qui a progressé d’environ 4,5%. La Banque WIR souligne le fait qu’elle n’octroie aucun crédit hypo-thécaire à des conditions spéciales. Les garanties et la solvabilité du client restent toujours au premier plan.

Placements financiersComme durant l’exercice précédent, la Banque WIR a également réduit en 2013 les risques relatifs au portefeuille de papiers- valeurs. Les placements financiers (cf. tableau) n’apparaissent plus au bilan que pour un montant de 160,1 millions CHF (–31%). Les liquidités ainsi libérées ont principalement été affectées au refinancement des crédits.

LA BANQUE WIR AUGMENTE À NOU-VEAU SON BÉNÉFICE ET SON DIVIDENDECOMPTES ANNUELS 2013

Un sondage représentatif réalisé fin 2013 au sujet de la popularité et de la crédibilité des banques suisses montre que ce sont les banques coopératives qui bénéficient avec 70% de la plus grande crédibilité. Les grandes banques se retrouvent à l’autre bout de l’échelle puisque seulement 20% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles les considéraient comme crédibles. Ce bonus de sympathie en faveur des banques coopératives a contribué, en combinaison avec les avantageuses conditions proposées par la banque, à l’excellent résultat obtenu par la Banque WIR soc. coopérative.

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Fonds de la clientèle CHFLes désinvestissements dans le domaine des placements finan-ciers cités ci-dessus sont devenus nécessaires principalement parce que l’augmentation des fonds de la clientèle n’a pas tout à fait suivi la croissance du volume des crédits. L’augmentation de 161 millions CHF (+7,9%) est cependant très réjouissante (cf. tableau). Une importante partie de l’augmentation à 2,21 mil-liards CHF provient des placements à terme qui se sont accrus d’environ 48 millions CHF après une action promotionnelle. Grâce à d’attrayantes conditions, les fonds de prévoyance (compte de libre passage et les comptes du 3e pilier TERZO) ont également enregistré une augmentation, tout comme les autres fonds de la clientèle. Le degré de couverture des crédits CHF par des fonds de la clien-tèle CHF s’est légèrement réduit en passant de 76,7 à 75,8%.

Fonds de la clientèle CHWAprès une diminution de 2,8% entre 2011 et 2012, la masse mo-nétaire WIR a évolué de manière positive et se montait à fin 2013 à 773 millions CHW. Cela correspond à une augmentation de presque 0,5%.

Fonds propres avant répartition du bénéficeLes fonds propres avant répartition du bénéfice ont augmenté de 5,8% pour atteindre 379,7 millions CHF (cf. tableau). La Banque WIR se distingue ainsi par une base très solide en matière de fonds propres. Le ratio de fonds propres (ou ratio BIZ, c’est-à-dire le rapport entre les fonds propres et les actifs pondérés selon les risques) se montait à fin 2013 à 16,42%. De ce fait, le moment choisi pour l’augmentation du capital de l’année passée était parfait puisque le Conseil fédéral a encore resserré les prescrip-tions relatives aux fonds propres des banques en activant un nouveau volant anticyclique de fonds propres de 1% – le para-mètre cible pour 2019 se monte désormais à 13,7%.Le degré de couverture des fonds propres, c’est-à-dire le rapport entre les fonds propres effectivement disponibles et les fonds propres exigés par la loi, est lui aussi très satisfaisant: à 205%, il est encore plus élevé que fin 2012 (168%) et dépasse largement l’objectif légal qui est actuellement de 140%.

Résultat financierGlobalement, le résultat financier a enregistré une légère augmen-tation de 0,7 million CHF ou 1,4% pour atteindre 48,9 millions CHF (cf. tableau). La diminution des produits d’intérêt et de dividende sur les placements financiers – qui s’explique par la réduction sus-mentionnée du portefeuille de papiers-valeurs pour le finance-ment des crédits – a pu être plus que compensée par un volume des crédits plus important et des charges d’intérêts plus basses.

Résultat des commissions et prestations de serviceAuprès de la Banque WIR, le résultat des opérations de commis-sion et des prestations de service se compose principalement – en 2013 presque à 85% – de la commission sur le chiffre d’af-faires en monnaie WIR. Comme ce chiffre d’affaires s’est réduit à fin décembre 2013 de 1,68%, le résultat des opérations de com-mission et des prestations de service s’est globalement égale-ment réduit, à savoir de 737 600 CHF (–2,5%) pour atteindre 28,2 millions CHF (cf. tableau).

Charges d’exploitationIl a été possible de réduire les charges d’exploitation de 5% à 43,5 millions CHF (cf. tableau). Cette diminution s’explique par une diminution des dépenses de matériel (–19,4% à 14,4 millions CHF). La Banque WIR a par contre augmenté ses charges de per-sonnel de 1,2 million ou de 4,3% à un total de 29,1 millions CHF. Ces 1,2 million CHF comprennent des rémunérations liées aux prestations que la Banque WIR a versées pour la toute première fois à ses collaborateurs.

Constitution de réservesLes réserves pour risques bancaires généraux demeurent sans modification à 91,5 millions CHF. Il est prévu de verser un montant de 13,5 millions CHF aux réserves libres. Après cette attribution, ces dernières devraient se monter à 38 millions CHF. Suite à l’aug-mentation du capital, la réserve issue d’apports de capital a aug-menté de 6,5 millions CHF à 83 millions CHF. Cette année à nou-veau, sous réserve de la décision de l’AG de fin mai, le dividende versé sur les parts ordinaires d’un montant de 8,4 millions CHF proviendra de cette même réserve. Cela permet aux bailleurs de fonds, dont les parts ordinaires font partie de la fortune privée, de profiter d’un versement de dividendes non soumis à l’impôt anti-cipé ni à l’impôt sur le revenu. A condition que le législateur ne modifie pas cette pratique, les versements de dividendes se feront également de cette façon au cours de ces prochaines années.

PrévisionsUne réglementation plus stricte relative aux fonds propres, de nouvelles prescriptions relatives aux liquidités, le volant anticy-clique de fonds propres et le programme fiscal US visant à régler les anciennes affaires de fraude fiscale ont donné beaucoup de travail aux banques en Suisse. Les effets de cette situation sont évidents: des charges plus élevées en raison des programmes de mise en œuvre ordonnés par le législateur et une diminution sen-sible des marges. La Banque WIR se tire très bien d’affaire et a su relever ces défis avec succès.Comme il est probable que les taux d’intérêt demeureront à leur très faible niveau en 2014 également, la Banque WIR restera un

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partenaire très apprécié: toute personne qui se soucie de sa pré-voyance ou qui épargne y trouve des produits adéquats qui font partie des plus attrayants sur le marché. En sa qualité de coopé-rative, la Banque WIR s’engage non seulement en faveur de ses bailleurs de fonds mais également en faveur de tous ses interlo-cuteurs – clients, collaborateurs, grand public. La Banque WIR reste également concurrentielle avec ses modèles de finance-ment pour particuliers et pour PME. En prévision de taux d’inté-rêt qui pourraient éventuellement augmenter à nouveau en 2015, l’exercice en cours risque fort d’être mis à profit pour conclure un plus grand nombre de crédits hypothécaires à taux fixes. En lançant le compte d’épargne 60+, le trafic de paiements internationaux et les comptes en devises étrangères, la Banque WIR a franchi autant de nouveaux pas en direction d’une exten-sion de son offre de produits et de prestations de services. Au cours de ces prochaines années, cette dernière devrait se struc-turer de telle manière que la Banque WIR devienne la relation bancaire prioritaire des PME suisses et continue à défendre avec succès le créneau attrayant des clients privés. Le modèle d’affaires de la Banque WIR comprend le système de paie-ments WIR qui représente de manière exemplaire le principe de dura-bilité: étant donné que les PME se donnent mutuellement la préfé-rence lors de l’octroi de mandats, la probabilité qu’un travail soit confié à une entreprise suisse augmente. Le réseau WIR qui est en constante évolution débouche automatiquement sur de nouveaux partenariats et des commandes supplémentaires qui génèrent un

chiffre d’affaires additionnel non seulement en monnaie WIR mais aussi en francs suisses. Cela permet de ménager durablement les res-sources en CHF. C’est la raison pour laquelle la Banque WIR traitera à plusieurs reprises en 2014 le thème de la durabilité. Cela sera le cas en citant des clients qui réalisent d’excellentes choses dans ce domaine ou encore en préparant des produits durables, par exemple un crédit solaire. La rencontre d’automne du 8 novembre 2014 – à laquelle peuvent participer tous les titulaires de parts ordinaires de la Banque WIR – est également dédiée au thème de la durabilité. Si un chef d’entreprise veut travailler durablement, il doit égale-ment appliquer ce principe à ses collaborateurs et à ses clients. En 2013, la Banque WIR a créé les conditions pour qu’au niveau des équipes et des départements, il soit possible d’organiser régulière-ment des manifestations qui renforcent la cohésion des groupes et permettent aux personnes concernées de mieux se connaître. Un nouveau modèle salarial, un sondage auprès des collaborateurs et un plan de carrière et de développement moderne sont autant d’élé-ments supplémentaires du soutien apporté à nos collaborateurs. L’encadrement des clients de la Banque WIR reste un élément tout à fait central. Avec le nouveau responsable du service conseils à la clientèle, M. Bruno Stiegeler, la Banque WIR mise sur une personne expérimentée et dynamique qui vit activement le principe coopératif et qui apportera un nouvel esprit à l’orienta-tion à la clientèle de la Banque WIR.

GERMANN WIGGLI,PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE

La Banque WIR en chiffres: positions sélectionnées relatives au bilan et compte des résultats 2013 ÉVOLUTION EN Bilan 2013 2012 POURCENTAGE

Créances envers banques 25 447 814 28 328 478 -10,2Créances envers clients CHF/CHW 818 625 185 743 692 611 10,1Créances hypothécaires CHF/CHW 2 947 414 647 2 781 317 317 6,0Etat des titres et métaux précieux 143 624 350 133 984 724 7,2Placements financiers 160 142 232 232 040 055 -31,0Fonds de la clientèle en CHF 2 208 507 950 2 047 509 108 7,9Fonds de la clientèle en CHW 772 970 989 769 876 621 0,4Emprunts et prêts gagés 575 600 000 585 200 000 -1,6Fonds propres (avant répartition du bénéfice) 379 707 071 359 059 139 5,8Total du bilan 4 174 115 069 4 012 678 355 4,0

Compte des résultats

Résultat financier 48 927 180 48 253 678 1,4Résultat des commissions et prestations de service 28 223 723 28 961 345 -2,5Correctifs de valeur, provisions et pertes 43 504 220 45 773 292 -5,0Charges d’exploitation 694 170 897 448 -22,7Bénéfice annuel 13 265 711 12 641 641 4,9

Les chiffres détaillés seront publiés à fin avril dans le rapport de gestion 2013. Tous les clients de la Banque WIR peuvent consulter le rapportde gestion à fin avril sous www.banquewir.ch > Médias ou le commander auprès de la Banque WIR.

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Au cours de ces dernières années, la Banque WIR soc. coopérative a soumis ses succursales de Bâle, Lucerne et Zurich à d’impor-tants travaux de rénovation. À Lausanne, Berne et Lugano aussi, les sols et les plafonds ont été rénovés. Actuellement, c’est la succursale de Saint-Gall qui bénéficie d’importants travaux de transformation, après environ 30 ans d’existence dans les locaux d’un ancien garage à la Blumenbergplatz 7. D’un point de vue de construction, il s’agit du projet le plus important touchant à une succursale. Eric Zuber, responsable des bâtiments de la Banque WIR, souligne: «La distribution des pièces n’était plus efficace du tout. Nous avons éliminé toutes les parois et tous les piliers de béton et avons assuré la stabilité de l’immeuble. Le résultat des tra-vaux sera une succursale entièrement nouvelle et moderne qui of-frira aux collaborateurs une ambiance de travail bien plus agréable et aux clients une atmosphère plus claire et plus chaleureuse.»

Au début du mois de février, le responsable de la succursale Roman Hengartner et son équipe ont emménagé dans des locaux voisins. Jusqu’à la fin des travaux prévue pour fin juin – la réou-verture officielle aura lieu le vendredi 15 août 2014 – la clientèle sera reçue dans ces locaux provisoires. «De nombreux clients considèrent déjà ces locaux provisoires comme une améliora-tion», sourit M. Hengartner qui s’est déjà très bien habitué aux

nouveaux locaux, tout comme son équipe de conseillers. Actuel-lement, les conseillères et conseillers sont réunis dans un seul et même bureau – dans la succursale rénovée, ils disposeront à nouveau de deux bureaux séparés – ce qui toutefois est loin de constituer un désavantage: «Cela permet de renforcer l’esprit d’équipe!» affirme M. Hengartner.

DANIEL FLURY

Le responsable de la succursale Roman Hengartner emménage avec ses conseillères et conseillers Mitat Sejfedinov, Monika Kikic, Erika Delessert, Edith Hotz et Rolf Klarer dans les locaux provisoires situés directement à côté de la succursale.

L’emplacement le plus oriental de la Banque WIR après l’agence de Coire n’est autre que la succursale de la Banque WIR à Saint-Gall située à la Blumenbergplatz 7.

TOUT DOIT PARTIR!TRANSFORMATION DE LA SUCCURSALE DE SAINT-GALL

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ACHETER MAINTENANT DES PARTS ORDINAIRES ET PROFITER DE MULTIPLES FAÇONS!

En achetant maintenant des parts ordinaires de la Banque WIR, vous en profitez de multiples façons. Les bailleurs de fonds investissent ainsi dans une solide entreprise suisse.

Les parts ordinaires de la Banque WIR sont des papiers-valeurs à haut potentiel générant un dividende attrayant. Si vous achetez des parts ordinaires maintenant, vous recevrez déjà votre pre-mier dividende au mois de juin (date de référence du dividende: 28 mai 2014 – ex-dividende: 30 mai 2014).

Cette année – sous réserve de l’approbation de l’assemblée géné-rale du 28 mai – le dividende se montera à 9.40 CHF sur chaque ancienne part ordinaire (numéro de valeur 263 554). Cela corres-pond à un rendement du dividende de 2,25% si l’on se base sur le cours de clôture de 418 CHF. Le versement du dividende se fait sans déduction de l’impôt anticipé et n’est pas soumis à l’impôt sur le revenu pour les personnes physiques domiciliées en Suisse.

Dividende au prorata pour les nouvelles parts ordinairesPour la nouvelle part ordinaire émise dans le cadre de l’augmen-tation du capital 2013 (numéro de valeur 21 495 953, droit au

dividende à partir du 1er octobre), le dividende sera versé au pro-rata et se montera à 2.35 CHF. En conséquence, le cours de la nouvelle part ordinaire a donc tendance à être plus bas jusqu’à la date de versement du dividende. Après cette date (28.5.2014), les nouvelles parts ordinaires bénéficieront des mêmes droits que les anciennes, ce qui signifie qu’il n’y aura plus qu’une seule catégo-rie de parts ordinaires.

La gestion du dépôt de parts ordinaires auprès de la Banque WIR est gratuite.

Si vous êtes titulaire d’un compte d’épargne auprès de la Banque WIR, vous pouvez profiter d’un taux d’intérêt excep-tionnel unique en son genre: dès qu’au moins 25 parts ordi-naires se trouvent dans votre dépôt-client auprès de la Banque WIR, vous bénéficiez, en plus du taux d’intérêt de base de 0,4%, d’un bonus pour parts ordinaires de 0,8% (jusqu’à un avoir

** Valeur de l’indice bancaire SPI de fin décembre 2006 adaptée au cours de la part ordinaire de fin décembre 2006 (même base pour une meil- leure comparaison).

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

Déc.

2006

Juin

200

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c. 20

07Ju

in 2

008

Déc.

2008

Juin

200

9Dé

c. 20

09Ju

in 2

010

Déc.

2010

Juin

201

1Dé

c. 20

11Ju

in 2

012

Déc.

2012

Part ordinaire de la Banque WIR

Indice bancaire SPI**

-68,9%

+10,6%

Juin

201

3Dé

c. .2

013

250

270

290

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330

350

370

390

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430

04.01

.13

01.0

2.13

05.0

4.13

03.0

5.13

07.0

6.13

02.0

8.13

06.0

9.13

04.10

.13

01.11

.13

06.1

2.13

17.01

.14

21.0

2.14

bleu = ancienne part ordinaire – vert = nouvelle part ordinaire* Il est évident que la performance passée de la part ordinaire de la Banque WIR ne saurait constituer une garantie pour l’évolution future du titre.

Part ordinaire de la Banque WIR – évolution du cours*450

05.07

.13

01.0

3.13

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ORDRE DE BOURSE POUR ANCIENNES PARTS ORDINAIRES DE LA BANQUE WIR (NUMÉRO DE VALEUR 263 554)

Je donne / Nous donnons l'ordre suivant:

Achat de __________ (nombre) anciennes parts ordinaires

au prix maximal de CHF __________ l’ancienne part ordinaire

(indication impérative, échelonnement du cours par tranches de

–.25 CHF)

Cours actuel sur www.banquewir.ch > Clients privés ou Clients

entreprises ou Clients WIR > Parts ordinaires.

Cet ordre est valable jusqu'au __________________________

Le montant résultant du décompte de l'achat sera débité le jour

de la transaction (valeur = +3 jours ouvrables) sur votre compte

courant/compte d'épargne.

Les ordres peuvent être transmis par écrit par poste:

Banque WIR, Division Finances, parts ordinaires, Auberg 1, 4002 Bâle

ou par fax au 061 277 93 08

M. / Mme / Entreprise

Nom / Prénom

Adresse

NP / Lieu

No compte

Date

Signature

ORDRE DE BOURSE POUR NOUVELLES PARTS ORDINAIRES DE LA BANQUE WIR (NUMÉRO DE VALEUR 21 495 953)

Je donne / Nous donnons l'ordre suivant:

Achat de __________ (nombre) nouvelles parts ordinaires

au prix maximal de CHF __________ la nouvelle part ordinaire

(indication impérative, échelonnement du cours par tranches de

–.25 CHF)

Cours actuel sur www.banquewir.ch > Clients privés ou Clients

entreprises ou Clients WIR > Parts ordinaires.

Cet ordre est valable jusqu'au __________________________

Le montant résultant du décompte de l'achat sera débité le jour

de la transaction (valeur = +3 jours ouvrables) sur votre compte

courant/compte d'épargne.

Les ordres peuvent être transmis par écrit par poste:

Banque WIR, Division Finances, parts ordinaires, Auberg 1, 4002 Bâle

Bâle ou par fax au 061 277 93 08

M. / Mme / Entreprise

Nom / Prénom

Adresse

NP / Lieu

No compte

Date

Signature

maximal de 50 000 CHF). Avec le bonus pour argent frais de 0,4%, vous pouvez obtenir sur votre compte d’épargne un taux d’intérêt exceptionnel de 1,6% (état au 4 mars 2014).

Acheter des parts ordinairesIl est en tout temps possible d’adresser des ordres d’achat à la Banque WIR par le service Internet-Banking de la Banque WIR, par courrier (Banque WIR, division finances/parts ordinaires, case

postale, 4002 Bâle), par téléphone (0848 947 948) ou par fax (061 277 93 08). Il est également possible de passer des ordres de Bourse lors de chaque jour ouvrable bancaire par le biais de la Bourse OTC de la Banque Cantonale de Berne.

Vous trouverez de plus amples informations à l’adresse: www.banquewir.ch > Clients > Parts ordinaires > Downloads

ROLAND SCHAUB

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Qu’est-ce qui t’a poussée à commencer un apprentis-sage de banque?J’aime les chevaux et dans mon enfance, j’aurais dès lors préféré devenir vétérinaire. Plus tard, j’ai cependant choisi de ne pas mélanger les loisirs et ma vie professionnelle. Au terme de ma scolarité obligatoire, j’ai suivi les cours de préparation à l’école de commerce où j’ai eu l’occasion de faire connaissance avec toutes les professions commerciales. C’est le secteur bancaire qui m’a plu en priorité, peut-être parce que mon père y a travaillé jadis et que j’ai toujours trouvé passionnant ce qu’il racontait de son quotidien professionnel. Pour moi, le contact avec les gens et les relations humaines sont très importants. Si j’ai choisi de faire mon apprentissage auprès de la Banque WIR, c’est parce qu’elle a immédiatement réagi à mon offre de service et que j’ai rencontré, lors de mon stage, de nombreux collaborateurs ouverts, cordiaux et serviables. Entre l’envoi de mon offre de service et la signature de mon contrat d’apprentis-sage, il n’y aura eu guère plus d’une semaine!

Quelle était ta première impression au début de ton apprentissage?J’ai trouvé tous les soutiens dont je pouvais avoir besoin, ce qui est toujours encore le cas. Notre responsable des apprentis, M. Marc Lander, est toujours à notre disposition. Actuellement, je m’essaie aux entretiens avec la clientèle sous la direction de ma

formatrice actuelle, Mme Katja Zbinden. En effet, mener un en-tretien de conseil fait partie de nos examens de fin d’apprentis-sage. J’ai également trouvé fantastique d’avoir été associée, en tant qu’apprentie, à certains projets, par exemple l’an dernier, l’atelier d’avenir.

Quelle est ton activité actuelle au sein de la Banque?Avant de passer prochainement au département des finances, puis à celui des crédits, je travaille pour l’instant au guichet de la succursale de Bâle. Cette activité me plaît beaucoup parce que j’y entretiens des contacts directs avec nos clients. Le plus souvent, il s’agit de retraits et de versements ou d’ouvertures de comptes. Auparavant, j’ai travaillé dans les secteurs du trafic de paiements, du soutien produits, qui s’occupe principalement de prévoyance, et auprès du centre de conseils.

Qu’est-ce qui te plaît le plus?Jusqu’à présent, c’est le travail au sein du centre de conseils que j’ai trouvé le plus intéressant. Ce travail est extrêmement varié et passionnant et constitue un véritable défi. Il faut

7 QUESTIONS À UNE APPRENTIE

À son siège de Bâle, la Banque WIR forme en permanence jusqu’à six apprentis. Chaque année, nous présentons l’un d’entre eux; c’est au tour d’Anne Tschudin.

Quand elle était enfant, Anne Tschudin est rapidement tombée amoureuse d’Iren, un poney shetland.

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Le hongre arabe Primo a grandi dans un troupeau vivant à l’air libre et doit encore s’habituer petit à petit à la civilisation.

connaître très précisément les produits de la Banque WIR, écouter attentivement chaque client et apprendre à gérer les situations de stress.

Tes attentes ont-elles été satisfaites jusqu’ici?Au début de mon apprentissage, je me demandais comment on pouvait absorber autant de matière. Je faisais également preuve de beaucoup de respect face à la nouvelle plate-forme bancaire Finnova. Aujourd’hui, tout cela est devenu mon pain quotidien et je me sens sûre, car je sais aussi que je dispose de tout le soutien dont je pourrais avoir besoin.

Que penses-tu faire au terme de tes examens de fin d’apprentissage, l’an prochain?Je voudrais bien continuer à travailler pour la Banque WIR et acquérir de l’expérience, si possible au sein du centre de conseils. Je voudrais également profiter de cours de formation continue mais je ne sais pas encore dans quelle direction je vais aller. Tout d’abord, il faut que je fasse l’apprentissage de tous les aspects de ma future profession.

Que fais-tu durant ton temps libre?Depuis l’âge de 5 ans, je me passionne pour les chevaux. Ces animaux sont tellement imposants et puissants – mais aussi très doux. Quand j’ai eu 9 ans, mes parents m’ont permis de faire de l’équitation. Aujourd’hui, j’ai deux «protégés» qui appartiennent à Theres Mumenthaler: Iren, un poney shetland et Primo – «mon bébé macho», un pur-sang arabe de 9 ans. Il a grandi dans un troupeau aux Grisons et a été transféré il y a quatre ans à Rei-nach. Il ne connaissait alors ni les adeptes de jogging, ni les tracteurs. Aujourd’hui, il s’oriente totalement au «chef» – c’est-à-dire à moi. Il sent chaque hésitation, raison pour laquelle il faut toujours être parfaitement concentré. La relation avec Primo re-présente un véritable défi, une expérience également très utile pour la vie quotidienne. Nous appliquons des techniques de for-mation de l’Américain Pat Parelli et de l’académie d’équitation du Danois Bent Branderup. C’est ainsi que nous maintenons la santé et la démarche naturelle des chevaux. Mon objectif est de pou-voir participer un jour avec Primo à des épreuves d’endurance.

INTERVIEW: DANIEL FLURY

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«Il faut que l’argent circule», dit-on généralement. Cela vaut éga-lement pour le négoce de devises et pour le trafic de paiements en devises étrangères. Cependant, le rouble par exemple (abréviation internationale officielle: RUB [selon la norme ISO 4217]) ne fait pas encore partie des devises proposées par la Banque WIR.

À quand un compte libellé en tögrög?D’autres devises aux noms mélodieux tels que le «tögrög» (abr.: MNT) de Mongolie, le «nuevo sol» (PEN) du Pérou, le «pa’anga» (TOP) de Tonga ou encore le «vatu» (VUV) de Vanuatu ne feront sans doute jamais partie de l’assortiment top ten des devises étrangères de la Banque WIR.

Actuellement, vous pouvez effectuer auprès de la Banque WIR des virements avec neuf devises étrangères (voir encadré en p. 13) – de préférence au moyen du service Internet-Banking. Le choix de ces devises s’est fait après un sondage auprès des clients entreprises de la Banque WIR.

Pour clients entreprises et clients privésMême si la possibilité de procéder à des virements en devises étrangères s’adresse principalement à des clients entreprises, les clients privés peuvent également profiter de cette nouvelle pres-tation de service. Pour cela, il suffit de disposer d’un compte cou-rant CHF, respectivement d’un compte courant en euros ou en dollars US. Les transactions en euros dans la zone SEPA (voir encadré p. 14) effectuées par Internet-Banking sont gratuites.

D’autres transactions en devises étrangères par Internet-Banking coûtent 5 CHF par paiement. Pour les virements en devises étran-gères qui ne sont pas effectués par Internet-Banking, le prix for-faitaire est de 10 CHF.

Comptes courants et comptes de placement à terme en euros et en dollars USUne entreprise qui reçoit et fait régulièrement des paiements en euros ou en dollars a tout intérêt à ouvrir un compte correspon-dant. Premièrement, les avoirs en euros et en dollars bénéficient d’un taux d’intérêt très intéressant auprès de la Banque WIR. En-suite, il est possible d’utiliser les paiements reçus directement pour des virements sans subir de pertes de change. Cependant, il faut bien entendu toujours garder à l’œil l’évolution des cours des devises.

Intérêts sur les avoirs en euros et en dollars USActuellement, les avoirs sur le compte courant en euros bénéfi-cient d’un taux d’intérêt de 0,25%, les avoirs en dollars de 0,125%. Un taux d’intérêt plus intéressant est versé sur les comptes à terme dans ces deux devises. Pour plus d’informations, contactez votre conseiller au numéro de téléphone 0848 947 948.

La Banque WIR maintient son cap et élargit encore son assorti-ment de prestations de service. Quant aux conditions avantageu-ses, elles demeurent. Profitez-en!

ROLAND SCHAUB

(suite p. 14)

VIREMENTS EN DEVISES ÉTRANGÈRES: DU DOLLAR AU YENLA BANQUE WIR «MAINTIENT SON CAP» EN ÉLARGISSANT SON ASSORTIMENT DE PRESTATIONS

Tous les clients de la Banque WIR peuvent désormais procéder à des virements en neuf devises étrangères. Pour cela, il faut toutefois disposer d’un compte courant auprès de la Banque WIR. Il est également possible d’ouvrir des comptes libellés en euros et en dollars – aussi bien des comptes courants que des comptes de placement à terme. Cependant, il n’est pas possible de verser ou de retirer au comptant des montants en devises étrangères.

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Les neuf devises au grand completVoici les neuf devises qui sont «en circulation» auprès de la Banque WIR en plus de la monnaie WIR (CHW) et du franc suisse CHF:

1. USD* – dollar US ($)

2. EUR* – euro (€)

3. GBP – pound sterling – livre sterling (£)

4. JPY – 円 – yen japonais (¥)

5. CAD – Canadian dollar – dollar canadien

6. AUD – Australian dollar – dollar australien

7. SEK – Svensk krona – couronne suédoise

8. NOK – Norsk krone – couronne norvégienne

9. DKK – Dansk krone – couronne danoise

* Pour ces devises, la Banque WIR ouvre également des comptes en devises étrangères.

Pour l’ensemble de ces neuf devises étrangères, il est possible d’effectuer des virements depuis un compte courant CHF auprès de la Banque WIR. Les deux nouveaux comptes en devises étrangères libellés en EUR et en USD ne conviennent qu’à la devise concernée.

De manière générale, il n’est pas possible d’effectuer des versements et des retraits au comptant, restriction qui s’applique à toutes les devises étrangères.

Vous trouverez les cours des nouvelles monnaies étrangères mentionnées plus haut à l’adresse www.banquewir.ch > Taux d’intérêt (à droite sur la page d’accès) > Cours des changes.

Ces cours de change sont actualisés quotidiennement, du lundi au vendredi. Veuillez noter qu’en cas d’ordre de virement, c’est le cours actuel de l’exécution de la trans- action qui s’applique.

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Comment fonctionnent les virements SEPA?SEPA signifie Single Euro Payments Area (voir carte). Il s’agit d’une zone de trafic de paiements homogène en euros dans laquelle les virements et les prélèvements internationaux s’exécutent de la même manière que les paiements en euros à l’interne. Chaque institut financier de la zone SEPA est cependant libre de participer au processus SEPA.

Pas à pas:

1. Facturation par le bénéficiaire du paiement avec indication des deux caractéristiques obligatoires suivantes: – le numéro IBAN (International Bank Account Number) du bénéficiaire du paiement et le code BIC (Bank Identifier Code) / SWIFT de l’institut financier du bénéficiaire du paiement; – devise: toujours en euros.

2. Frais: le bénéficiaire du paiement et l’auteur du virement paient les frais occasionnés par le virement auprès de leur propre institut financier. En d’autres termes: la banque de l’auteur du virement ne peut facturer des frais qu’à l’auteur du virement et la banque du bénéficiaire qu’à ce dernier. Le montant viré doit être crédité dans sa globalité (pas de déduction de frais) sur le compte du bénéficiaire. (D’éventuels frais seront débités séparément.)

3. Un ordre SEPA ne peut être donné que par le destinataire de la facture (auteur du virement).

4. Le règlement du paiement se fait entre les instituts financiers adhérents, c’est-à-dire des banques qui appliquent les règles SEPA.

5. Le compte est crédité, et l’avis de crédit est établi selon les directives SEPA.

Les paiements effectués sur la base des directives SEPA bénéficient d’un degré d’automatisation élevé. Les transactions transnatio-nales se font, elles aussi, de manière simple, sûre et efficace. Le montant est crédité sur le compte du bénéficiaire au plus tard un jour bancaire ouvrable après la date du virement.

La banque du donneur d’ordre contrôle s’il est possible de procéder à un paiement SEPA. Elle doit, elle-même, faire partie de la zone SEPA, ce qui est le cas de la Banque WIR.

Afin de pouvoir profiter autant que possible des paiements SEPA simplifiés, il est recommandé de mettre à jour les données des parte-naires d’affaires, c’est-à-dire de doter vos propres factures des données indispensables (IBAN [International Bank Account Number] et BIC [Bank Identifier Code] / SWIFT [Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication]).

Le code BIC/SWIFT de la Banque WIR: WIRBCHBB

Pour les paiements provenant de l’étranger et destinés à un compte auprès de la Banque WIR, indiquez toujours le code BIC WIRBCHBB ainsi que votre numéro IBAN (vous le trouverez sur votre extrait de compte) ou informez-vous à l’adresse www.banquewir.ch > Clients entreprises > Payer > Compte courant en euro ou Compte courant en dollars US.

Les Etats de l’UE et de l’EEE ainsi que la Suisse font partie de la zone SEPA.

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Il y a déjà longtemps que pratiquement toutes les transactions bancaires proposées par la Banque WIR peuvent s’exécuter rapi-dement, confortablement et en toute sécurité par le service In-ternet-Banking.

La sécurité, c’est plus sûr...Jusqu’à très récemment, la Banque WIR appliquait les deux pro-cédures d’inscription suivantes pour le service Internet-Banking.

1. mTAN. L’inscription au moyen d’un numéro de contrat, d’un mot de passe et de mTAN (code SMS) offre un niveau élevé de sécu-rité. Le code SMS est envoyé à chaque début de session sur le téléphone portable personnel et doit ensuite être saisi sur le PC.

2. Liste de numéros à cocher. Cette procédure d’inscription est provisoirement encore proposée aux clients qui renoncent expressément au système mTAN. Il ne correspond plus à la pointe de la technologie puisque les systèmes modernes offrent davantage de sécurité et remplaceront très prochaine-ment les numéros à cocher resp. les cartes Matrix.

Dès à présent, il existe cependant une 3e possibilité: CRONTOSign Swiss. Cette procédure d’inscription appartient aux procédures les plus modernes et les plus sûres actuellement disponibles sur le marché. Tous les clients de la Banque WIR titulaires d’un contrat Internet-Banking peuvent dès à présent adopter le système CRON-TOSign Swiss s’ils disposent d’un smartphone (iPhone ou Android).

À l’aide d’une application installée sur le smartphone, un code de sécurité est affiché après qu’un cryptogramme (une mosaïque

multicolore) a été photographié sur l’écran. Ce code doit désor-mais être saisi sur le PC. Ce processus est utilisé non seulement pour la procédure d’inscription mais également pour l’analyse des transactions. L’utilisateur obtient ainsi des informations dé-taillées sur son smartphone quant à la transaction à autoriser et peut ainsi empêcher un paiement erroné ou éventuellement manipulé.

SERVICE INTERNET-BANKING DE LA BANQUE WIR: PLUS DE COULEURS…

… et dès à présent encore plus de sécurité grâce à CRONTOSign Swiss. Les clients de la Banque WIR qui disposent d’un contrat Internet-Banking et d’un smartphone (pour l’instant iPhone ou Android) peuvent dès à présent profiter de ce nouveau système ultramoderne.

Adopter CRONTOSign Swiss?Pour quelle raison un utilisateur Internet-Banking recourant à la liste de numéros à cocher devrait-il adopter CRONTOSign Swiss?Le système avec les numéros à barrer ne répond plus aux exigences de sécurité actuelles. Il ne comprend pas de contrôle des transactions comme c’est le cas par exemple de CRONTOSign Swiss. Le système de la liste de numéros à cocher ne continuera d’être proposé que pour une période limitée.

Pour quelle raison un utilisateur Internet-Banking recourant au système mTAN devrait-il adopter CRONTOSign Swiss?CRONTOSign Swiss offre encore davantage de sécurité. Après la photographie du cryptogramme, l’application génère directement le code d’accès. Aucune communica-tion ne se fait par l’intermédiaire du téléphone portable. C’est la raison pour laquelle le service Internet-Banking avec CRONTOSign Swiss fonctionne également sans problème dans les endroits privés de réception.

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Ce nouveau système convainc par son gain en simplicité, en rapi-dité et en sécurité.

Service Internet-Banking sûr en «absence de réseau»Lorsque vous accéderez normalement au service Internet-Banking au cours de ces prochains mois (numéro de contrat, mot de passe et mTAN, respectivement liste de codes à barrer), vous serez priés d’adopter le système CRONTOSign Swiss. Si vous n’avez pas de smartphone, vous pouvez conserver le système actuel en cliquant sur le bouton correspondant. Si vous avez décidé de changer de système, vous recevrez par courrier votre lettre d’activation per-

sonnelle avec la mosaïque multicolore pour l’application CRONTO-Sign Swiss. Après l’installation de l’application et l’enregistrement de la mosaïque multicolore, l’application sera prête à fonctionner. Avec le nouveau système, le service Internet-Banking fonctionne même en absence de réseau. (Vous ne nécessitez du réseau que pour la première installation de l’application CRONTOSign Swiss.)

Le service Internet-Banking de la Banque WIR convient de manière idéale à tous – tant aux entreprises qu’aux particuliers. Si vous n’utilisez pas le service Internet-Banking, inscrivez-vous sans plus tarder: www.banquewir.ch > Internet-Banking > Downloads >

Fonctionnement CRONTOSign Swiss:

2. Saisie du cryptogramme (mosaïque multicolore) avec le smartphone:

3. L’application génère un code de sécurité à saisir sur le PC:

4. Après la saisie des détails du paiement, l’utilisateur reçoit sur son smartphone, en guise d’élément de sécurité supplémentaire, des

informations détaillées relatives à la transaction à autoriser.

1. Inscription avec numéro de contrat et mot de passe.

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1) Téléchargement formulaire PDF (pour particuliers sans éta-blissement de procuration)

ou2) Téléchargement formulaire PDF (pour personnes physiques

ou morales avec la possibilité d’établir des procurations)

Compléter sur PC, imprimer, signer et renvoyer par courrier l’original du formulaire à l’adresse suivante: Banque WIR soc. coopérative, Internet-Banking, case postale, 4002 Bâle

Profitez des prestations de services très complètes par Internet-Banking de la Banque WIR – de préférence avec CRONTOSign Swiss. Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet à l’adresse www.banquewir.ch ou adressez-vous à notre centre de conseils: tél. 0848 947 948.

ROLAND SCHAUB

Le service Internet-Banking vous permet d’exécuter en tout temps et depuis n’importe quel PC ou ordinateur portable dotés d’un raccordement à Internet toutes les transactions bancaires proposées par la Banque WIR.

– Accès à tous les extraits de compte et à tous les justificatifs des archives sur le web

– Accès aux soldes en compte du moment / à l’inventaire d’un dépôt de titres

– Trafic de paiements en WIR*, en CHF et en neuf devises étrangères

– Achat et vente de parts ordinaires de la Banque WIR

*Pour participants WIR: au lieu de transférer des ordres de virement (OV) de gauche à droite, le destinataire d’une facture se connecte une fois et règle aussi bien le montant WIR que le montant CHF par Internet-Banking. Si vous ne connaissez pas le numéro de compte WIR, demandez-le donc tout simplement au bénéficiaire du paiement.

Les principaux avantages du service Internet-Banking de la Banque WIR – Inscription en toute sécurité avec numéro de contrat, mot de

passe et le 3e élément de sécurité (mTAN, CRONTOSign Swiss)

– Aperçu clairement structuré des éléments de fortune

– Extrait de compte avec détails de comptabilisation, sélection individuelle PDF et solde

– En cas de transmission avant 12 heures, l’exécution se fera à la date valeur du jour, pour les transferts de compte directs même jusqu’à 16 heures

– Saisie d’ordres permanents et de paiements répétitifs

– Téléchargement DTA de fichiers de paiement entiers provenant de votre comptabilité

– Système de paiements WIR: transfert direct de compte à compte sur un autre compte WIR

– Ordres d’achat et de vente pour parts ordinaires

– Secure Messaging – communications cryptées de / à la Banque WIR

– Tous les documents sous forme de fichiers PDF dans les archives sur le web

– Depuis chaque PC ou ordinateur portable dotés d’un raccordement Internet

– Vous économisez du temps et de l’argent (voir aussi plus bas «Gratuit, respectivement à demi-prix avec Internet-Banking»).

Les avantages supplémentaires qu’offre CRONTOSign Swiss – Sécurité particulièrement élevée grâce au code de sécurité

(pour la connexion et les signatures de transactions) généré sur la base de la mosaïque multicolore photographiée.

– Il suffit d’installer une seule fois l’application pour CRONTO-Sign Swiss. Ensuite, il n’y a plus de communication par l’intermédiaire du smartphone (ni réseau téléphonique, ni WiFi ne sont nécessaires).

– Une déviation du code (SMS) telle qu’elle est possible grâce à un téléphone portable piraté peut être exclue avec CRONTOSign Swiss. Avec ce système, le service Internet-Banking fonctionne également sans limitation si l’on se trouve dans un endroit privé de réseau.

Gratuit, respectivement à demi-prix grâce à Internet-Banking– Ordres de virement en CHF et en WIR par Internet-Banking:

gratuits

– Transactions en euros dans l’espace SEPA par Internet- Banking: gratuites

– Autres transactions en devises étrangères par Internet- Banking à demi-prix

En disposant d’indications complètes (par exemple IBAN/BIC du bénéficiaire), vous évitez les frais supplémentaires. Vous trouverez tous les détails relatifs aux prestations de services et à leurs prix à l’adresse www.banquewir.ch > Clients entreprises respectivement Clients privés > Internet-Banking > Downloads > Flyer prestations et prix.

Toutes les transactions bancaires – en WIR, en CHF – et virements en neuf devises étrangères

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«LA BANQUE WIR EST ASSISE SUR UN VÉRITABLE TRÉSOR!»INTERVIEW DE BRUNO STIEGELER, PRÉSIDENT ADJOINT DU DIRECTOIRE ET RESPONSABLE DU SECTEUR CONSEILS À LA CLIENTÈLE

Le 1er novembre 2013, Bruno Stiegeler a repris la direction du secteur conseils à la clientèle de la Banque WIR soc. coopérative. Son objectif est d’accroître dans ce domaine central la qualité du service et par là même la renommée de la Banque.

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Vous venez de passer d’une banque organisée sous forme de coopérative – la Banque Raiffeisen Bâle et Riehen – à une autre société coopérative, la Banque WIR. S’agit-il d’une pure coïncidence?Non, il ne s’agit pas d’un hasard. Depuis mon engagement par la Banque Raiffeisen, il n’y a qu’une société coopérative qui me convienne en tant qu’employeur. La coopérative est très précisé-ment la forme juridique qui convient à une bonne banque gérant ses affaires de manière durable. Je comprends par là une banque pour laquelle c’est le bien-être des clients et des collaborateurs qui est essentiel et non pas l’évolution du cours en bourse de l’action. Dans sa communication et ses actes concrets, la Banque WIR doit cependant souligner encore davantage cette réflexion et cet aspect de solidarité en sa qualité de société coopérative.

Qu’est-ce qui vous a poussé à accepter ce poste auprès de la Banque WIR soc. coopérative?En 2000, j’ai eu l’occasion unique de participer à la mise en place de la deuxième succursale urbaine de Raiffeisen Suisse à Bâle. En 2013, lorsque Germann Wiggli, président du directoire de la Banque WIR, m’a contacté, mes 15 collaborateurs d’ori-gine étaient devenus 45 et la somme du bilan avait passé de zéro à plus d’un milliard de francs. Bien que les objectifs de la Banque Raiffeisen de Bâle aient toujours été très ambitieux, nous les avons dépassés chaque année. Désormais, il me man-quait un défi et à 49 ans, je me sentais trop jeune pour passer de succès en succès tout en restant plus ou moins les bras croisés.

Quels sont les défis à relever auprès de la Banque WIR?Chaque entreprise sans doute se définit par son orientation aux besoins de ses clients. Dans le domaine bancaire, on sait qu’il peut exister un fossé assez profond entre la théorie et la pra-tique. Le conseil d’administration et Germann Wiggli entendent réorganiser la Banque WIR dans ce domaine. Voilà le défi qui m’a intéressé car avec mon expérience acquise auprès de Raiffeisen – la Banque jouissant de la meilleure réputation auprès des clients en Suisse et d’un taux de recommandation de 82% – je suis en mesure de fournir ma contribution.

Où faut-il agir, selon vous?J’ai constaté l’existence de processus et de hiérarchies relative-ment sclérosés: ainsi, ce sont des services centralisés qui éva-luent et décident ce qui est bon pour les clients de la Banque WIR. Selon moi, il convient de modifier ces perspectives. Nous devons donner davantage de compétences et de libertés entre-preneuriales aux responsables de régions et de succursales. Bien entendu, cela représente davantage de responsabilités pour chaque collaborateur pris individuellement. La tâche du siège central à Bâle est de soutenir et d’encadrer les conseillers à la clientèle avec ses services de soutien et d’état-major. De plus, la segmentation de la clientèle était insuffisante. Il y avait des conseillers auprès des succursales qui devaient s’occuper de mille clients et plus – quelque chose de tout à fait impossible. Quant au chiffre d’affaires réalisé au moyen de la monnaie com-plémentaire WIR, il demeure au premier plan. Il convient de tout faire pour freiner, voire inverser la baisse du chiffre d’affaires WIR!

Le moindre attrait des crédits WIR s’explique par le niveau historiquement faible des taux d’intérêt actuels qui fait que la différence avec les offres CHF s’est fortement réduite...C’est une explication possible mais pas une excuse! Il faut com-muniquer les avantages du système de paiements WIR par une campagne d’information et de motivation afin que nous puis-sions recruter de nouvelles PME dynamiques en tant que clients. Le système WIR n’a pas besoin de «ronchons» mais de clients convaincus et engagés qui recommandent cet instrument mar-keting à leurs fournisseurs et à leurs clients. De cette manière, nous générons une pression automatique de la demande d’af-faires WIR profitables. Là aussi, les conditions de base sont tout simplement idéales: le système WIR se distingue par un réseau bien ancré dans toutes les régions du pays grâce aux groupes WIR.

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Quelles ont été les pre-mières réactions à ces plans?Je dois tout d’abord souligner que je collabore étroitement et de manière très efficace avec Germann Wiggli dont je suis aussi l’adjoint. J’ai eu l’occasion de faire connaissance avec la direction et le conseil d’admi-nistration en tant qu’organes très actifs et présents. Je sens leur confiance, ce qui me mo-tive à obtenir rapidement d’excellents résultats. En été, j’entends avoir mené avec tous les conseillers un entretien individuel. La moitié de ces entretiens ont déjà eu lieu. Ces rencontres ont été très intéressantes, passionnantes et précieuses. J’ai beaucoup appris des personnes, du climat dans l’équipe et de la banque. En ce qui me concerne, je peux ainsi communiquer ma philosophie de manière directe et sans filtre et encourager mes collègues à agir et à penser de manière indépendante, flexible, courageuse et avec le sens de l’initiative qui convient. Ma conclusion: les gens sont enthousiastes et présentent leurs propres idées. C’est là le véritable trésor dont dispose la Banque WIR. Il ne lui reste plus qu’à ouvrir le couvercle du coffre pour que les bonnes idées brillent de tous leurs feux.

Quelles sont les mesures concrètes que vous prévoyez?En principe, je pensais m’accorder 100 jours pour mieux connaître la Banque WIR avant de commencer à proposer des corrections à apporter. Mon orientation très prononcée aux besoins de la clientèle et mon sens de la qualité m’ont toutefois poussé à ne plus attendre. En collaboration avec toutes les personnes concer-nées, il nous a déjà été possible de prendre d’importantes déci-sions et de procéder à certaines adaptations. Ainsi, chaque conseiller à la clientèle est actuellement soumis à une analyse personnelle («assessment»). Des conseillers externes et moi-même les encadrons lors d’entretiens menés avec des clients. L’auto-évaluation ainsi que l’évaluation tierce constituent en-

suite la base d’une détermination de la position et d’une forma-tion de vente de deux jours planifiée sur mesure. Avec Doris Strohm, la Banque WIR engagera en outre une nouvelle respon-sable de régions qui approfondira les activités de vente et de conseil des collaborateurs.

Le nouvel esprit devrait correspondre au credo suivant: chacun fait tout ce qu’il peut pour le client. Nous devons partir du principe que c’est le client qui imprime le tempo et qu’il sait ce qu’il veut. Les conseillers sont des partenaires actifs qui fournissent de nou-velles idées aux clients et qui savent ce qui est nécessaire pour voguer ensemble de succès en succès. Nous devons appliquer cette réflexion avec bien davantage de force et surtout ensemble. Les conséquences en seront une augmentation de la qualité, des clients plus satisfaits et une notoriété accrue de la Banque WIR.

Il convient également d’optimiser les processus d’octroi de crédits. Pour commencer, nous avons défini de manière plus claire et mieux compréhensible les tâches et les compétences des collaborateurs au front – c’est-à-dire auprès des succursales – et dans le «back office» auprès de la centrale à Bâle. C’est ici que je voudrais remercier toutes les personnes concernées car j’ai rencontré beaucoup de bonne vo-lonté, de flexibilité et d’engagement. Pour moi, cela n’allait pas de soi.

À l’avenir, nous tiendrons également mieux compte des critiques et des propositions transmises par nos clients. De telles réactions

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Bruno Stiegeler

sont recueillies depuis le mois de février. C’est la seule façon pour nous de nous remettre en cause de manière critique et d’améliorer la satisfaction de la clientèle. Or, ceci est déterminant car chaque client constitue un multiplicateur extrêmement important.

Quelle sera, selon vous, la position de la Banque WIR dans 10 ans?Si nous analysons en permanence toutes nos activités et si nous

nous demandons «ce que cela apporte au client», nous avons une énorme chance sur le mar-ché. Notre plus grand potentiel ré-side dans nos colla-borateurs et dans nos conditions qui font partie des meilleures sur le marché. Nous avons

donc déjà tout ce qu’il faut pour avoir du succès! Si, par ailleurs, nous encourageons également la formation et si nous renforçons encore notre organisation avec des spécialistes expérimentés, nous deviendrons la coopérative bancaire suisse avec une image de marque qui nous permettra d’augmenter encore la notoriété de nos taux d’intérêt de pointe pour les particuliers et du système de paiements WIR pour les PME.

DANIEL FLURY

Depuis le 1er novembre 2013, Bruno Stiegeler est adjoint du président du directoire Germann Wiggli et dirige le secteur conseils à la clientèle. Ce Bâlois né en 1964 est marié et père de deux enfants. La nature, le jardin, le fistball et la marche font partie de ses hobbies: une fois par semaine, M. Stiegeler se rend à pied au travail de Biel-Benken à Bâle.

De 1980 à 2000, M. Stiegeler a travaillé pour la Société de Banque Suisse, respectivement l’UBS, pour finir en tant que responsable de la succursale UBS de Riehen. En 2000, après avoir reçu la demande d’un chasseur de tête, il a choisi de passer à la Banque Raiffeisen pour laquelle il a établi à Bâle la deuxième succursale urbaine après le projet pilote de Winter-thour. Pour ce faire, M. Stiegeler avait carte blanche et a pu choisir lui-même tant l’emplacement que les architectes ainsi

que les collaborateurs. Ce défi entrepreneurial et l’orientation de la Banque Raiffeisen aux besoins des clients ont fortement marqué M. Stiegeler et auront été déterminants pour que la Banque WIR lui ait offert de se charger de la réorganisation et de la responsabilité du secteur conseils à la clientèle.

Outre son apprentissage de banque, Bruno Stiegeler a terminé en 1991 quatre ans d’études auprès de l’école de spécialistes en économie bancaire de la SEC Bâle en obtenant son brevet fédéral de spécialiste en économie bancaire. De 1992 à 1994, il a suivi l’école de cadres (Kader- und Führungsschule) de Liestal tout en profitant de diverses offres de formation continue proposées par la SBS et la Banque Raiffeisen. En 2007, il a terminé ses études postgrade Management et Leadership NDS HF avant de suivre, en 2008 et 2009, l’Advanced Executive Program du Swiss Finance Institute.

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BADEWELL – UN NOM ET TOUT UN PROGRAMMEPlus beau, le bain! Voilà comment l’on pourrait décrire brièvement l’assortiment des produits de la maison Badewell qui comprend des baignoires aux tailles, formes et couleurs les plus diverses ainsi que des systèmes de bains à remous de toute première qualité développés par l’entreprise elle-même et destinés aux hôtels et aux particuliers. La palette des produits Badewell comprend également des hammams, des cabines de douche, des saunas à infrarouge et d’autres équipements pour salles de bains. Tous ces produits sont en vente avec un taux d’acceptation WIR de 30%.

Ce bâtiment artisanal moderne comprend une grande exposition sur une surface de plus de 2000 m2.

Werner Scherer a commencé sa carrière professionnelle par un apprentissage d’agriculteur. Il a par la suite géré une exploitation de culture céréalière et un élevage de daims. Néanmoins, la ferme qu’il avait reprise de ses parents était trop petite pour lui per-mettre d’en vivre. C’est ainsi que Werner Scherer a choisi de se réorienter professionnellement dans le secteur de la construc-tion. En effet, il s’est depuis toujours intéressé aux produits tech-niques et n’a depuis lors jamais cessé de continuer à se former.En 1992 finalement, il s’est mis à son propre compte et a installé dans la grange de sa ferme une petite entreprise d’installations sanitaires et de chauffage avec une exposition de 400 m2. Son entreprise a commencé en tant que société à collaborateur unique. Dès le début, il a choisi de participer au système WIR. «Lorsque l’on travaille dans le secteur de la construction, on entre automatiquement en contact avec le système WIR», souligne

Werner Scherer. Par la suite, il a très rapidement dû engager deux collaborateurs supplémentaires.

Comment combattre les cartels!L’assortiment de l’entreprise d’installations sanitaires de M. Scherer comprenait également des bains à remous. Dans ce domaine, Wer-ner Scherer a dû longuement se battre avec des cartels, respective-ment des prix exagérément élevés. Il s’est donc dit: «Je suis sans autre en mesure de maîtriser ces quelques éléments techniques – et même de proposer de meilleures solutions.» Il s’est donc mis à développer ses propres systèmes de bains à remous. Des bassins et des composantes telles que des buses, des tuyaux, des moteurs, etc. achetés à des producteurs tiers lui ont alors servi de base. M. Sche-rer a directement acheté ces composantes auprès de fabricants domiciliés dans les pays européens voisins. Alors que le nombre

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standard de buses intégrées se montait à 10 pièces, Werner Scherer et ses colla-borateurs ont équipé leurs propres bains à remous de 30 buses. De cette manière, les bains à remous de Werner Scherer étaient plus avanta-geux, plus attrayants – sans

parler du fait qu’ils pouvaient s’acheter avec une part WIR. Dès le début, le rapport prix-prestations des systèmes de bains à remous de M. Scherer était à tel point excellent que de plus en plus de magasins spécialisés, voire des grossistes se sont mis à passer des commandes à l’entreprise.

Accroissement de la productionEn 1998, l’entreprise de Werner Scherer a déménagé de Geuen-see vers la zone artisanale nord de Sursee – à environ 200 m de l’emplacement actuel – avant d’être transformée en 1999 en une société anonyme avec, pour raison sociale, la marque Badewell. L’entreprise a successivement accru sa production et a rapide-ment enregistré une croissance de plus en plus importante. Après quelques années, la place disponible dans les locaux loués était insuffisante. En 2008, l’entreprise a construit un grand et nou-veau bâtiment artisanal dans lequel elle a finalement emménagé. Le financement de ce projet a partiellement été assuré par un crédit WIR. La plus grande partie de ce bâtiment moderne – envi-ron 3000 m2 – est affectée à l’usage propre de l’entreprise alors que les 2000 m2 restants environ sont loués.

Fabricant de baignoiresAfin de pouvoir répondre de manière plus flexible aux besoins de ses clients, la société Badewell a commencé à concevoir et à pro-

duire ses propres bains à remous ainsi que ses propres baignoires conventionnelles. La société Badewell dessine et fabrique les ébauches en bois né-cessaires à l’élaboration de formes en aluminium de haute préci-sion qui sont ensuite utilisées pour la fabrication des baignoires acryliques. La production en série se fait en partie dans le canton de Fribourg, dans le Jura et en Autriche. Badewell est ainsi en mesure de proposer également des exécutions spéciales en séries très limitées avec des délais de livraison très courts, le tout bien entendu avec des prix tout à fait concurrentiels. Badewell propose des bains à remous et des baignoires dans les tailles, les couleurs et les formes les plus diverses. «La plupart des clients préfèrent le blanc à l’intérieur de leur logement, souligne Werner Scherer, mais il nous est déjà arrivé de travailler avec des exécutions en rouge ou en noir.» Il serait également possible de réaliser toute autre couleur. Sur les bassins pour bains à remous et les baignoires Badewell, la couche acrylique teinte est en règle générale épaisse de 4 à 5 mm. Cela permet de poncer et de polir les baignoires sans aucun problème afin de faire disparaître d’éventuelles rayures. Badewell propose non seulement les tailles les plus diverses mais aussi des baignoires spéciales dans lesquelles des personnes de grande ou de petite taille se sentent à l’aise – ceci grâce à un palier placé de manière très judicieuse.

Monteurs de baignoiresL’échange de baignoires en 6 heures pour le prix fixe de 1580 CHF (avec un modeste supplément forfaitaire de déplacement pour les engagements en dehors de la région d’activité usuelle située entre Bâle, Berne, Lucerne et Zurich) est une des spécialités de l’entre-prise. Badewell remplace d’anciennes baignoires fatiguées par ses propres produits de toute première qualité. «Nous vous garantis-sons un travail sans saleté, sans poussière et sans que votre carre-lage ne soit endommagé», souligne Werner Scherer. Grâce aux baignoires d’échange spéciales Badewell, les installateurs dis-posent toujours dans leur véhicule de service de la taille adéquate. Dans le passé, la taille standard des baignoires était tout d’abord de 160/60 cm, puis pendant un certain temps de 170/70 cm avant

Le propriétaire de l’entreprise Werner Scherer et Gaby Haslimann, directrice-adjointe.

Le système de bains à remous le plus moderne de l’assortiment a été conçu par l’entreprise elle-même – avec des buses permettant le passage simultané d’air et d’eau.

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de mesurer aujourd’hui 180/80 cm. «La nouvelle baignoire est parfaitement mise à niveau et insérée avec une nouvelle gar-niture d’écoulement», ajoute M. Scherer.

De «l’acupuncture» dans la baignoireDepuis 6 ans, la maison Badewell propose également son système de bains à re-mous avec des buses patentées qu’elle a elle-même mis au point. Alors que les systèmes conventionnels disposent de buses séparées pour l’eau et l’air – en règlegénérale, l’air vient du sol et l’eau des buseslatérales –, les nouvelles buses Badewell sont en mesure de diffu-ser l’eau et l’air simultanément (l’eau au centre des buses, l’air sur les côtés). Tout le système est commandé par électronique. Il est possible de sélectionner les réglages les plus divers – des intensi-tés différentes, un effet tournant, uniquement de l’air, unique-ment de l’eau ou les deux éléments combinés. Il est aussi possible de n’utiliser que certains secteurs – par exemple pour un massage du dos ou des pieds. En fonction du réglage choisi, le jet peut être perçu comme de minuscules piqûres d’épingle («effet d’acupunc-ture»). Tout est possible, d’une intensité légère à élevée. «Ce nou-veau système convient également aux sportifs de pointe, souligne Werner Scherer, environ deux tiers de nos clients optent pour ce nouveau système.» Badewell garantit par ailleurs la livraison des pièces détachées pour ses propres produits pendant une période de 20 ans.

Grande expositionSur une surface d’exposition de plus de 2000 m2, l’entreprise pré-sente plus de 80 modèles de bains à remous où il est à chaque fois possible de s’asseoir. Dans la grande exposition «wellness», il est possible d’essayer tous les appareils. Dans le local d’essai, les clients peuvent essayer les différents systèmes de bains à remous. Vous trouverez en outre dans l’exposition des hammams, des cabines de douche et de nombreux autres équipements pour salles de bains.«Les baignoires, bains à remous ou cabines de douche choisis par les clients sont ensuite livrés aux installateurs sanitaires qui s’oc-cupent de les monter, ajoute Werner Scherer, car les installateurs sanitaires sont nos partenaires.»

WIR et parité des prix: un atout déterminantDès la fondation de son entreprise, Werner Scherer a choisi de participer au trafic de paiements WIR et il reste convaincu du système WIR: «Les réactions des clients me montrent ce qui vaut également pour moi: il faut d’abord veiller au rapport prix-pres-tations. Ensuite, la possibilité de payer avec une part WIR est

déterminante.» Werner Scherer ne déroge jamais à ce principe: «Des prix concurrentiels et les mêmes prix tant pour les clients payant normalement que pour les clients payant avec une part WIR – cela nous a déjà permis de recruter de nombreux clients domiciliés dans des cantons très éloignés. Ces clients nous per-mettent de réaliser un chiffre d’affaires additionnel qui est tou-jours le bienvenu.» Werner Scherer utilise les recettes WIR en partie pour le règle-ment de ses propres fournisseurs – vis/pas de vis, etc. – et très souvent également pour les dépenses privées, par exemple des

Les baignoires destinées à l’intérieur sont le plus souvent blanches, mais toutes les autres couleurs sont également disponibles.

En matière d’installations pour bains à remous destinées aux hôtels, d’autres prescriptions s’appliquent que pour les particuliers.

Une partie de l’équipe Badewell (depuis la g.): Alexandro Resua, Werner Scherer, Gaby Haslimann, David Felder et Leonardo Tundo.

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Bains à remous pour l’extérieur – en diverses tailles et variantes.

Le plus petit des bains à remous de l’assortiment est destiné aux bébés.

vêtements, des souliers ou encore dans la restauration. Il arrive également à M. Scherer d’acheter des appartements avec une part WIR avant de les relouer. De nombreux employés participent au placement des avoirs WIR au moyen d’un compte salaire WIR. Ils reçoivent chaque mois un montant de 115 francs en WIR au lieu de 100 CHF – en guise de petit bonus. «Même si quelques collaborateurs ont eu de la peine au début de placer ces montants, ils ont vite compris comment cela fonctionne», explique Werner Scherer. «Il m’est aussi déjà arrivé que des collaborateurs me prient de leur verser un mon-tant plus important en WIR.»

Statut de coopérateur et réseau de relationsDepuis l’an 2000, Werner Scherer est coopérateur de la Banque WIR. «D’autres participants WIR qui étaient déjà coopérateurs m’ont conseillé de franchir le pas.» «En qualité de coopérateur, il est possible de prendre part à la marche de l’entreprise lors de l’assemblée générale», explique Werner Scherer. C’est pourquoi il participe aux AG quand le temps le lui permet. Selon lui, on rencontre souvent de nombreuses per-sonnes intéressantes à ces occasions, ce qui peut aider à consti-tuer un réseau de relations. À son avis, les parts ordinaires qu’un coopérateur doit détenir (au moins 10 parts) sont un placement attrayant. Un autre avantage que confère le statut de coopéra-teur est le fait qu’il est possible de régler la commission sur le chiffre d’affaires en WIR, ce qui est particulièrement attrayant lorsque le chiffre d’affaires réalisé en WIR est important.Werner Scherer est également membre du groupe WIR de Suisse centrale afin de pouvoir nouer de bons contacts et élargir son réseau de relations. De plus, il participe ainsi régulièrement à des manifestations très intéressantes.Pour terminer, Werner Scherer affirme une fois de plus sa recette pour avoir du succès avec WIR: «Mêmes prestations, même prix – et en plus, une part WIR.»

ROLAND SCHAUB

Badewell AG Badewell AG Industrie Nord Wassergrabe 3 6210 Sursee

Tél. 041 925 00 00 Fax 041 925 00 01 [email protected] www.badewell.ch

Propriétaire/ directeur: Werner Scherer Fondation: 1992 Nombre de 10 (sans production et monteurs collaborateurs: de baignoires)

Taux d’acceptation WIR: 30% jusqu’à 3000 CHF (davan- tage selon entente, respective- ment dans le cadre d’actions promotionnelles)

Heures d’ouverture (exposition) lu–je 8 h à 12 h et 13 h à 18 h ve 8 h à 12 h et 13 h à 17 h 30 (entretiens de conseil sur rendez-vous) sa 9 h 30 à 14 h (sans interruption, sans conseil)

Assortiment – Bains à remous intérieurs ou extérieurs (pour particuliers

et hôtels). Les systèmes de bains à remous pour l’intérieur ont été développés par l’entreprise et comportent un nombre important de buses et de fonctions spéciales.

– Systèmes efficaces d’isolation acoustique pour bains à remous dans des bâtiments comportant plusieurs logements

– Bassins et baignoires dans les tailles, formes et couleurs les plus diverses

– Cabines de douche, douches-vapeur

– Douches W-C

– Saunas

– Solariums

– Cabines à infrarouge / douche à infrarouge

– Remplacement de bassins et de baignoire (système Badewell)

– Sels de bain spéciaux pour bains à remous à divers parfums. (Les sels de bain normaux génèrent trop de mousse. Les huiles de bain peuvent, quant à elles, endommager les systèmes techniques.)

– Tous les produits proposés dans le shop en ligne peuvent également se commander par téléphone ou par écrit.

– Divers aménagements pour salles de bains

– etc.

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La Genevoise Céline Perriraz a 29 ans. Elle vit au «Village d’Aigues-Vertes». Elle travaille dans un atelier de tissage et dans un atelier de poterie. Elle passe volontiers son temps libre avec son ami. Elle adore aussi faire du shopping et fait régulièrement du sport. Le basketball est son sport préféré. Le plus grand moment sportif de Céline a été sa participation aux World Winter Games de Nagano, en 2005. Céline Perriraz apporte à Special Olympics son soutien en tant qu’ambassadrice.

LA MANIFESTATION SPORTIVE LA PLUS ÉMOTIONNELLE DE SUISSE29 MAI – 1er JUIN: NATIONAL SUMMER GAMES DE SPECIAL OLYMPICS

Ils sont nombreux, ceux pour qui les Jeux d’été de Special Olympics à Berne constituent une manifestation très particulière: les athlètes en situation de handicap mental se mesurent à des équipes venues de toute la Suisse et à quelques invités provenant de l’étranger; leurs proches voient le frère, la fille ou le cousin en pleine action; sur scène, Bo Katzman célébrera une réunion avec les proches de son propre «gang» des années 80, et un contingent de plus d’une vingtaine d’auxiliaires mis à disposition par la Banque WIR fera revivre les amitiés nouées avec de nombreux de ces sportifs lors des Winter Games de la Lenk.

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Du 29 mai au 1er juin 2014, une grande partie des installations sportives de Berne – y compris le lac de Bienne – sera occupée par les 1500 sportifs et leurs quelque 600 entraîneurs. Si le nombre des accompagnants est si élevé, c’est que les National Summer Games de Special Olympics ne sont justement pas orga-nisés pour des athlètes «normaux». Tous les participants à cette manifestation sont en situation de handicap mental et néces-sitent ainsi un encadrement individuel. Les entraîneurs bénéfi-cient de l’aide d’auxiliaires et la Banque WIR met à la disposition de l’organisation un contingent d’environ 25 personnes. En sa qualité de sponsor, c’est-à-dire de supporter de Special Olympics, la Banque WIR a déjà soutenu avec son personnel les Jeux d’hiver de 2012 à la Lenk. Les collaborateurs de la Banque WIR qui y ont participé se souviennent de nombreuses rencontres très tou-chantes – une raison de plus de réserver, cet été également, quelques journées de vacances pour revoir de vieilles connais-sances et nouer de nouvelles amitiés.

Réunion du gang Bo KatzmanDu point de vue de la Banque WIR, une autre «réunion» aura lieu puisque Special Olympics et Bo Katzman s’y rencontreront, les deux bénéficiaires du sponsoring de la Banque WIR. À cette oc-casion, Bo Katzman a réalisé une idée tout à fait particulière: il ne sera pas seul sur la scène du spectacle d’inauguration mais célé-brera – bien sûr sous le thème de la «réunion» – la rencontre des anciens membres du Bo Katzman Gang avec lesquels il a rem-porté de grands succès sur l’air de chansons telles que «I’m in love with my typewriter» ou encore «Cuba Rum».

13 sports différentsLes Jeux d’été de Special Olympics auront lieu du 29 mai au 1er juin 2014 à Berne et dans ses environs. Après la cérémonie d’inauguration le 29 mai (18 h 30–22 h, place Fédérale) en pré-sence du conseiller fédéral Ueli Maurer, le «divisioning» aura lieu le lendemain. À cette occasion, les participants sont répartis aussi bien que possible dans des catégories de même force. Cela permet d’obtenir consciemment un plus grand nombre de caté-gories qu’à l’accoutumée. En effet, l’objectif est de permettre à un nombre d’athlètes aussi élevé que possible de rentrer avec l’une des médailles très prisées. Les premiers concours organisés dans les 13 sports différents auront lieu le 31 mai de 9 h à 17 h – en particulier le football, le judo, l’équitation, le golf (terrain de golf Moossee), la natation, la voile (sur le lac de Bienne) ou en-core le tennis. Le 1er juin finalement, des concours seront organi-sés de 9 h à 13 h, suivis de la cérémonie de remise de médailles. «L’enthousiasme des vainqueurs est tellement authentique qu’il n’y a guère un spectateur qui ne sente monter les émotions», affirme Yasmin Kistler de Special Olympics. La cérémonie de clôture aura lieu de 15 h à 16 h dans la tente des fêtes sur le parc des expositions de la BEA où se situera aussi le village olympique. N’hésitez pas à y participer, vous aussi!

DANIEL FLURY

www.specialolympics.chwww.bokatzman.ch

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RAURICA WALD AG: UN PIONNIER EN MATIÈRE DE DURABILITÉ

Nombreux sont les produits et les activités professionnelles qui se parent de la mention «provenant d’une exploitation durable». La sylviculture est sans doute le secteur économique qui mérite le plus de porter cette mention puisqu’elle a été définie en 1713 dans les bois: en effet, c’est à Hans Carl von Carlowitz, respon-sable de l’approvisionnement permanent en bois des mines dans les Monts Métallifères, qu’on la doit.Néanmoins, la sylviculture actuelle doit d’abord mériter ce titre de noblesse conféré par la mention de durabilité. En effet, faire disparaître des forêts vierges pour simplement fabriquer des caisses en bois ou faire de la place à des troupeaux de bovins, des plantations de bananes ou des mines d’or fait abstraction des fonctions écologiques, sociales et économiques à long terme d’une forêt et ceci uniquement par appât du gain.

La forêt croîtEn Suisse, l’usage qui est fait de la forêt joue un grand rôle. En effet, presque un tiers de la superficie du pays est recouvert de forêt – et cette dernière a crû en moyenne ces vingt dernières années de 1,4 m2 par seconde. Au Tessin et dans les Alpes, l’ac-croissement de la surface de forêt est la plus évidente. Notre pays dispose de la loi de protection de la forêt la plus stricte au niveau mondial. Avec des inventaires sylvicoles, des planifica-tions régionales de développement de la forêt, des plans d’ex-ploitation des propriétaires de forêts et les autorisations d’ex-ploitation pour l’abattage de bois, les cantons garantissent que la forêt est exploitée selon des principes durables. Cela signifie qu’il n’est pas permis d’abattre plus de bois que la quantité qui a poussé au cours des années précédentes.

Ce bois de hêtre à Liestal va être transformé en chaleur et en électricité. Pour le hêtre de qualité supérieure, Andres Klein (à gauche) et Michael Tobler voient un important potentiel en guise de matériau de construction.

Dans le Nord-Ouest de la Suisse, la société Raurica Wald AG fait œuvre de pionnier lorsqu’il s’agit d’assurer une exploitation durable des forêts et du bois. Un projet prometteur pour l’avenir doit permettre de mieux commercialiser le bois de hêtre.

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Union accrueUne conception globale d’exploitation durable comporte cepen-dant bien davantage et dans le Nord-Ouest de la Suisse, c’est prin-cipalement la société Raurica Wald AG qui fait œuvre de pionnier dans ce domaine. Andres Klein, président du conseil d’administra-tion de la société Raurica Wald AG, en est convaincu: «Une forêt est exploitée de manière durable si le bois disponible est transformé dans la région et si les propriétaires des forêts participent au ren-dement.» Cela est d’autant plus aisé que la position de négociation

des propriétaires de forêts face aux acheteurs de bois est forte. En 2003 déjà, à l’initiative de l’Association d’économie forestière des deux Bâles, d’innombrables propriétaires de forêts se sont réunis afin de fonder la centrale de commercialisation de bois du Nord-Ouest de la Suisse HZN. En 2013, la HZN a fusionné avec la société Raurica Wald AG. «Ensemble, nous sommes en mesure de conclure des contrats de livraison à long terme et de garantir un approvi-sionnement continu en bois», explique M. Klein. C’est ce qui rend la société Raurica Wald AG non seulement intéressante pour les acheteurs de bois: les divers forestiers sont déchargés et peuvent ainsi mieux se concentrer sur leurs activités de base en forêt.

Centrale à boisLa centrale à bois de Bâle, qui est à 51% propriété de la société

Raurica Wald AG, est un important acheteur de bois énergétique. Cette centrale transforme le bois provenant des forêts environnantes en chaleur et en électricité. La quantité d’énergie ainsi produite suffit à couvrir les besoins annuels de chaleur de 6600 ménages et la consommation d’électricité de 4300 ménages. Cela permet d’éviter d’émettre environ 30 000 tonnes de dioxyde de carbone par année.Le bois énergétique est constitué à environ 50% de bois de forêt. Le bois provenant de l’entretien des paysages (19%) et le vieux bois (30%) représentent, outre la sciure et les écorces, l’autre moitié. Afin de pouvoir profiter, là aussi, de synergies, la société Raurica Wald AG a pris une participation au capital de l’entre-prise de recyclage de bois ARBA AG avec pour objectif de re-prendre entièrement cette entreprise au cours de ces prochaines années. Afin de disposer de plus de place pour entreposer et transformer le vieux bois et le bois de forêt, l’entreprise a fait l’acquisition d’un terrain d’assez grandes dimensions à Muttenz sur lequel elle travaillera dès l’année prochaine.

Le bois sec chauffe mieuxLe principe de durabilité fonctionne le mieux là où les partenaires sont tous d’accord de collaborer dans cet état d’esprit. La société Raurica Wald AG emprunte dès lors de nouvelles voies et vient de lancer un système de paiement qui encourage les fournisseurs à agir selon des principes de durabilité. Ce n’est pas la quantité de copeaux livrés qui détermine le prix mais bien le nombre de mé-gawattheures qui résulte de la combustion de ce matériau. C’est la raison pour laquelle le poids et le taux d’humidité sont déterminés lors de chaque livraison. De ces paramètres résulte la teneur éner-gétique, car plus le bois est sec, plus il livrera d’énergie. Le carac-tère durable de cette mesure réside dans le fait qu’avec un même volume de bois, il est possible de produire davantage d’énergie.

Ouvrir les yeux en se promenant en forêtLe promeneur en forêt peut aisément constater les endroits dans lesquels ces principes sont appliqués: lorsque les troncs de bois sont couchés sur des troncs posés à la transversale – les troncs ne reposent donc pas directement sur le sol – l’aération est mieux assurée. Si ces volumes de bois entreposé sont situés dans un endroit bien exposé au vent, pas trop ombragé et pendant une période de six (conifères) à huit mois (feuillus), c’est que des pro-fessionnels sont à l’œuvre qui recherchent du bois sec, une plus importante teneur énergétique et un meilleur prix.La société Raurica Wald AG a même franchi un pas supplémen-taire: les transporteurs sont, eux aussi, payés sur la base de mé-gawattheures. Ils ont donc tout intérêt à ce que leurs clients respectent cet aspect de durabilité. En effet, plus le bois est sec, moins il faut de transports pour respecter les contrats de livrai-son. «Cela fonctionne très bien car nous comptons d’ores et déjà

Livraison de bois énergétique auprès de la centrale à bois de Bâle.

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10% de courses en moins par rapport à la période qui a précédé l’introduction de cette mesure», ajoute M. Michael Tobler, direc-teur de la société Raurica Wald AG.

De l’eau pour la ChineC’est en Chine que se produit de la manière la plus avantageuse ce qui meuble nos salons et chambres à coucher. Le bois nécessaire à ces meubles provient également de Suisse. «Nous ne transportons pas que du bois par bateau mais également beaucoup d’eau contenue dans des troncs qui viennent d’être abattus en forêt et n’ont pas eu le temps de sécher», souligne Andres Klein. Quoi qu’il en soit, il serait plus durable de transformer sur place non seulement le bois énergétique mais également le bois d’œuvre, plus précieux. Cependant les trans-formateurs de bois dur indigènes et le maintien de la valeur ajoutée dans la région sont en grande partie perdus depuis longtemps.

Construire avec du hêtreLa société Raurica Wald AG ne serait pas la société Raurica Wald AG si elle n’avait pas résolument choisi de relever également ce défi-là. Le projet correspondant, lancé par l’association de l’écono-mie forestière des deux Bâles, est intitulé «Construire avec du hêtre» («Bauen mit Buche»). Cela n’est pas un hasard: plus de la moitié des forêts du Nord-Ouest de la Suisse est constituée de bois de hêtre qui se distingue par d’excellentes caractéristiques. Grâce à sa dureté, il est idéal pour des constructions porteuses, parfois même en lieu et place de béton et d’acier. Etant donné que le bois de hêtre est «instable», les planches devraient toutefois être sciées en petites pièces avant d’être recollées pour former le produit sou-haité – naturellement sans formaldéhyde. «Nous savons d’archi-tectes renommés et de constructeurs spécialisés dans le bois qu’ils attendent impatiemment de tels produits», ajoute Michael Tobler. Le centre de transformation avec son secteur principal que repré-sente le centre de collage de bois devrait si possible voir le jour sur le domaine d’une scierie de bois de feuillus située dans le canton du Jura. Pour l’instant cependant, la recherche d’investisseurs est prioritaire. Au début, l’installation devrait offrir environ 30 emplois et transformer jusqu’à 20 000 m3 de hêtre par année.

Le bois et WIRLa monnaie WIR ne pousse pas non plus sur les arbres mais en utilisant le système WIR en tant qu’instrument de marketing, un chef d’entreprise peut élargir son réseau de contacts et conclure de nombreuses affaires additionnelles. Tout comme c’est le cas d’une forêt qui croît et qui est exploitée de manière durable, il est pos-sible d’investir les francs WIR et les francs suisses de manière pro-fitable. Maintenir la valeur ajoutée dans la région, encourager les partenaires d’affaires à agir de manière solidaire – ce sont là des valeurs que partagent également la société Raurica Wald AG et la

Banque WIR Société Coopérative. Il n’est donc pas étonnant que la société Raurica Wald AG soit devenue en 2013 une nouvelle cliente de la Banque WIR et qu’elle participe au système de paiements WIR. «Nous sommes convaincus que nous sommes ainsi devenus encore plus intéressants pour des partenaires d’affaires qui sont, eux aussi, des participants WIR», analysent Andres Klein et Michael Tobler d’un commun accord. Il sera également possible d’assurer assez aisément la planification des dépenses: tant le secteur de la construction que celui des transports sont très bien représentés au sein du système de paiements WIR.

DANIEL FLURY

www.rauricawald.ch

Raurica Wald AGLa société Raurica Wald AG est l’organisation faîtière de la société Raurica Holzvermarktung AG (participation de 100%) et de la Holzkraftwerk Basel AG (participation 51%). De Delémont à Laufenburg et de Bâle à Olten, environ 120 propriétaires publics de forêts et 35 exploitations sylvicoles font partie des fournisseurs de bois de la société Raurica Wald AG. Cette dernière assure la commercialisation du bois tout en étant en mesure d’économiser des coûts et d’obtenir un meilleur rendement en réunissant les offres que ce n’est le cas de fournisseurs de plus petite taille. Les scieries, l’industrie du papier et des agglomérés, les exploitants d’installations de chauffage et les négociants en bois sont les clients de la société Raurica Wald AG. Le président du conseil d’administration n’est autre qu’Andres Klein qui dirige également l’association d’économie forestière des deux Bâles. La direction est assurée par Michael Tobler.

Le principe de durabilité comme atoutIl est possible que le terme durabilité soit à la mode, voire pour certains un mot à connotation péjorative. Il n’en demeure pas moins qu’une entreprise qui suit ces principes assume sa responsabilité envers l’environnement, ses collaborateurs et ses partenaires d’affaires. Avec le système de paiements WIR, la Banque WIR propose elle-même un instrument durable bien ancré en Suisse qui permet à ses membres de créer de la valeur ajoutée. Les clients de la Banque WIR illustrent également de manière exemplaire le principe de durabilité. C’est la raison pour laquelle nous présentons cette année dans WIRPLUS quelques-unes des entreprises qui se distinguent tout particulièrement à ce propos. La rencontre d’automne du 8 novembre 2014 au KKL à Lucerne sera également dédiée à ce sujet. Tous les clients de la Banque WIR qui sont propriétaires d’une part ordinaire WIR ont accès à cette manifestation (page 8).

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DU BON USAGE DE LA CRITIQUE

Dans le travail quotidien, on est régulièrement confronté à des situations dans lesquelles les collaborateurs s’énervent.

Refouler son énervement?Si ces personnes ne parviennent pas à rechercher la discussion et à défendre leur point de vue, leur énervement va s’accumuler. Cela peut être le cas tant des collaborateurs que de leurs supé-rieurs. En principe, il est plus simple pour les supérieurs hiérar-chiques d’émettre des critiques. Ces dernières devraient cepen-dant être exprimées avec tout le tact nécessaire et de manière très objective. C’est d’autant plus le cas lorsque ce sont les colla-borateurs qui émettent des critiques envers leurs supérieurs hié-rarchiques. Ces derniers devraient encourager les collaborateurs à émettre de telles citriques. Ces dernières peuvent s’exprimer de façon informelle ou éventuellement par le biais d’une voie de cri-tique formelle.

Il convient toutefois d’éviter dans tous les cas les affirmations émotionnelles et manifestement non objectives.

Quand les critiques suscitent des frustrationsHenri Ferret* travaille depuis trois ans dans une équipe de service technique à la clientèle. Au cours de ces trois derniers mois, cer-taines réactions de clients particulièrement exigeants ont forte-ment mis à contribution la patience et les nerfs d’Henri Ferret. À plusieurs reprises, ces clients ont dit que le service à la clientèle laissait à désirer et ont même proféré des injures personnelles. Henri Ferret a toujours tenté de résoudre les problèmes tant bien que possible. La réaction de son supérieur hiérarchique Gustave Urban* après la description d’une injure particulièrement viru-lente le travaille également. Sans même l’écouter vraiment, ce dernier s’est contenté de remarquer: «Il faut tout simplement que tu élèves ton niveau de tolérance à la frustration. Nous nous re-trouvons régulièrement face à des clients pénibles. Il serait cer-

tainement profitable que tu fasses preuve d’un peu plus de pa-tience.» Henri Ferret se sent incompris. Pour lui, la critique de Gustave Urban était tout sauf une aide.

La critique lors de l’entretien avec le collaborateurLaure Marmillod* réfléchit à l’entretien de collaborateur auquel elle a participé récemment. Elle a apprécié que cette entrevue avec sa cheffe soit brève. Cependant, en y pensant de plus près, Laure Marmillod constate ce qui suit:– sa cheffe a disputé presque 90% de l’entretien;– pratiquement aucune question ne lui a été posée;– les domaines organisation du travail, résistance au stress et

«ouverture à l’innovation» ont été évalués par «suffisant» ou «à améliorer».

Pour Laure Marmillod, il manquait des exemples concrets. Pour elle, ces critiques sont incompréhensibles. Après coup, elle se demande pourquoi elle n’a pas tout simplement exigé qu’on lui cite des exemples.

Les collaborateurs doivent-ils exprimer des critiques?Gisèle Varan* travaille depuis fin novembre 2013 auprès de la société Trade-4-Thou Sàrl* dans le secteur «Commandes et livrai-sons à la clientèle» pour la région Suisse centrale. Tous les proces-sus de l’entreprise disposent d’une certification ISO. Elle a remar-qué à plusieurs reprises que le directeur, son supérieur hiérarchique direct, a pris contact avec d’importants clients de Suisse centrale et a accepté leurs commandes. À ces occasions, il a également fait des promesses en ce qui concerne la quantité et les délais de livraison sans pour autant l’informer à ce sujet en sa qualité de collaboratrice responsable. Cette manière de procéder a entraîné du travail à double et a fait apparaître des problèmes de coordination. En principe, il convient de respecter les processus prescrits afin que l’entreprise fonctionne de manière irréprochable.

En trouvant le bon ton, il est plus aisé d’aborder les problèmes ou les conflits qui règnent sur la place de travail et de trouver une solution. Dans certaines circonstances, il peut être très difficile de formuler des critiques de manière mûrement réfléchie, objective et équilibrée. La manière de travailler ensemble a une influence tout à fait déterminante sur l’ambiance qui règne dans un département. À quoi faut-il tout particulièrement faire attention?

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Gisèle Varan s’interroge donc: le directeur peut-il agir de la sorte? Dois-je aborder ces problèmes ou non? Si oui – de quelle façon afin d’éviter qu’il ne se sente blessé? Après avoir exprimé des critiques, dois-je m’attendre à certains désavantages? Le supé-rieur hiérarchique se sentira-t-il offensé ou réagira-t-il de ma-nière impulsive? Il serait bien entendu également possible qu’il réagisse de manière positive et la remercie de ces critiques constructives.

Gisèle Varan se sent prise au piège. Elle ne travaille dans l’entre-prise que depuis quelques mois et ne sait tout simplement pas comment réagir. De telles incertitudes peuvent constituer un véritable obstacle au travail et réduire la productivité. Une culture d’ouverture et de transparence peut être très utile.

RecommandationsAussi bien les supérieurs hiérarchiques que les collaborateurs doivent pouvoir exprimer leurs critiques. Ces dernières devraient toujours être exprimées de manière constructive et objective, ce qui est le plus souvent une tâche assez exigeante. Il faut éviter de mettre les pieds dans le plat. Exprimer une critique de manière spontanée, irréfléchie, voire de manière très émotionnelle n’est guère utile. Il est important que la direction de l’entreprise et les supérieurs hiérarchiques directs communiquent clairement, que l’on apprécie une communication transparente et ouverte et que les collaborateurs soient encouragés à émettre des critiques.

La manière dont on formule les critiques détermine si l’entretien sera couronné ou non de succès.

Les questions suivantes peuvent aider à formuler des critiques constructives: – Qu’ai-je concrètement observé? – Quels sentiments cette observation a-t-elle suscités en moi? – Quelle est mon interprétation de cette observation et quels en

sont les effets sur moi et les autres?

Les critiques devraient se rapporter à une situation actuelle et pouvoir être motivées clairement. En règle générale, le fait de remettre une ancienne situation sur le tapis n’est pas très utile.

Les critiques devraient s’intégrer à un contexte général et se for-muler avec des messages personnalisés clairs tels que «Je pense que...». Le fait de mentionner un aspect positif au début de l’entretien peut constituer une aide précieuse. Il est important d’être au-

thentique – sans compliment artificiel ou de fausses louanges. Les faits, c’est-à-dire des exemples concrets, sont indispen-sables: «La révision de la machine XZ-4 ayant été reportée à plus tard pour des raisons d’économie, la panne de la machine était prévisible. Cette dernière a provoqué une diminution de moitié de la production avec les difficultés de livraison qui en résultent.»

Lors d’un entretien, une recommandation devrait, si possible, être liée à un aspect utile, par exemple: «Au lieu de réparer l’an-cienne machine, il serait mieux d’acquérir la nouvelle SXZ-5 en leasing. Ce modèle consomme moins d’électricité, fonctionne de manière plus fiable et offre une capacité de production élargie.» Après avoir pris position, il convient de demander à l’interlocu-teur d’exprimer, à son tour, son opinion. Pour un entretien critique, il est recommandé de faire preuve d’une amabilité authentique et non pas factice. Le moment de l’entretien doit, lui aussi, être planifié soigneusement et doit convenir aux deux interlocuteurs. Le contact visuel devrait être soigneusement dosé. Là aussi, il convient de tenir compte de dif-férences culturelles. Il convient d’éviter de faire des reproches ou de formuler des accusations combinées à des remarques polé-miques. Savoir écouter correctement est une compétence parti-culièrement importante pour les supérieurs hiérarchiques. Le message correspondant pour les collaborateurs est le suivant: «Tu es important pour moi / je te prends au sérieux / je t’ai com-pris.» ConclusionNous savons tous que toutes les routes mènent à Rome. Souvent, il n’y a pas qu’une seule solution. Les points suivants sont impor-tants:– bien se préparer et présenter des exemples et des faits;– essayer de considérer la situation aussi bien de sa propre

perspective que de celle de l’interlocuteur;– trouver le bon moment;– formuler des messages clairs;– aborder l’entretien de manière positive ou du moins neutre;– formuler toute critique négative de manière objective et non

polémique;– rester flexible et ouvert à toute solution menant à l’objectif visé.

ENRICO LOMBARDI

INTRA DM AG, TRAINING & MARKETING

ZURICH

*Tous les noms sont fictifs.

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Que faut-il pour être satisfait? Parfois, très peu de choses. Nous nous réjouissons de petites choses qui nous font du bien. La perception, le respect, l’amabilité – bref: la considération.

LA CONSIDÉRATION DANS LA VIE PROFESSIONNELLE ET QUOTIDIENNE

Les relations humaines sont influencées par un grand nombre de règles, écrites ou non. En général, on peut distinguer les règles qui découlent des us et coutumes et celles qui découlent de la loi.

Les us et coutumes déterminent notre comportement dès notre plus jeune âge. Des parents responsables contribuent à ce que les enfants soient intégrés à la société. Ainsi, nous avons appris dès notre prime jeunesse à faire la queue à la caisse et à laisser la priorité à quelqu’un.

D’un autre côté, il existe également des prescriptions légales qui influencent fortement la vie en commun. Ces règles deviennent de plus en plus complexes et remplacent de plus en plus les règles non écrites. Ainsi, d’une part, tout devient un peu plus compliqué alors que, d’autre part, on obtient de ce fait une sécu-rité du droit plus élevée.

Effets sur la considérationLes us et coutumes influencent les relations et servent à maintenir la considération. Les salutations, le fait de se donner la main ou des cadeaux sont autant de signes de considération et d’estime.

Exemples tirés de la vie quotidienne

Une foule compacte se presse sur le quai avant l’arrivée du train. Un jeune homme aide une femme avec une poussette à monter à bord et prie les gens qui se trouvent sur le chemin de faire de la place.

Un homme âgé qui ne se déplace qu’avec difficulté hésite à traverser une route très fréquentée. Un autre homme fait aux automobilistes un signe de la main afin qu’ils s’arrêtent. Il sou-tient le vieil homme et l’aide à traverser le passage piéton.

Des enfants du voisinage jouent dans le jardin de la famille Dégaz* et organisent une petite fête. À cet effet, ils utilisent de la

vaisselle de la famille Dégaz. Kevin laisse tomber un verre à terre. Il s’excuse et propose à Mme Dégaz de réparer le dommage causé. Cette dernière lui répond simplement: «Pas de problème, il ne s’agit que d’un verre.» À la grande surprise de Kevin et de ses parents, ils reçoivent une lettre des Dégaz – avec un bulletin de versement pour un montant de 15 CHF «pour le dommage occa-sionné». La famille verse le montant, mais il reste un mauvais sentiment, comme toujours lorsque apparaît un important écart négatif par rapport à l’attente générale.

La considération dans la vie professionnelleLa considération joue également un rôle important dans la vie pro-fessionnelle. Parfois, cela se remarque déjà dans de petits détails.

La maison Huber + Pleuel* prévoit de regrouper les régions de vente Suisse du Sud-Est et Saint-Gall. Cette décision de la di-rection est tout d’abord communiquée aux responsables de vente des deux régions dans le cadre d’entretiens individuels. Georg Hasler*, l’ancien responsable de la région de Saint-Gall, deviendra le responsable de la nouvelle région Suisse du Sud-Est. On ex-plique longuement au responsable de la région Suisse du Sud-Est, Robert Schneider*, que l’on apprécie beaucoup le travail fourni jusqu’à présent, mais que l’on a néanmoins choisi Georg Hasler en raison de sa plus longue expérience du marché. L’entreprise pro-pose à Robert Schneider de devenir l’adjoint de Georg Hasler. Pour Robert Schneider, cette solution n’est pas une consécration, mais il se sent au moins pris au sérieux. Après un bref délai de réflexion, il accepte cette offre. Cependant, deux emplois sont supprimés. Les personnes concernées sont également informées séparément et se voient proposer une offre intéressante de départ à la retraite anticipée. Alors que Heinz Bigler* s’en réjouit, Heidi Bernasconi* s’en fait une raison. Les deux apprécient d’avoir été informés sé-parément à l’avance et se sentent respectés. Ce n’est que par la suite que les autres collaborateurs, qui ne sont guère touchés par la modification, sont informés de cette réorganisation.

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Florian Guédon*, cadre moyen auprès de la maison Jolliet + Perret*, apprend dans les médias que son entreprise a été rache-tée et qu’elle fera l’objet d’une liquidation dans le délai d’un trimestre. Presque tous les collaborateurs de Jolliet + Perret ap-prennent la mauvaise nouvelle de cette façon-là. Au sein de l’entreprise, le personnel se mobilise. Nombreux parmi ceux qui font partie des deux tiers des collaborateurs à qui l’on propose un nouveau contrat recherchent néanmoins un nouvel emploi, par dépit. Les collaborateurs ne se sentent pas pris au sérieux.

L’environnement professionnelLa mise en place d’un environnement professionnel positif consti-tue une contribution essentielle à la satisfaction du personnel. Pour cela, il convient de garantir une information suffisante et rapide, un droit à être écouté dans certains domaines – pour au-tant que cela soit possible et judicieux – et bien entendu un sa-laire adéquat pour les prestations fournies par les collaborateurs.

Parmi les tâches des collaborateurs chargés de la direction, il faut mentionner le feed-back aux collaborateurs lorsqu’il y a par

exemple des problèmes de qualité ou lorsque des corrections doivent être apportées. Dans ce cas, il convient de procéder avec tact afin d’éviter de démotiver les collaborateurs. D’un autre côté, il ne faut pas hésiter à mentionner expressément un excellent travail. De cette façon, les collaborateurs reconnaissent la considération que leur porte leur entreprise et ils conservent leur motivation.

ConclusionTrès tôt, la considération influence notre vie quotidienne. De pe-tites choses peuvent causer une grande joie ou provoquer des déceptions. Les règles non écrites à ce sujet ont été élaborées au cours d’un intervalle de temps très long et elles s’appliquent en principe également dans la vie professionnelle, où les collabora-teurs passent la plus grande partie de leur vie. La vie profession-nelle se termine à un moment déterminé alors que la considéra-tion, elle, continue.

MIRCO LOMBARDI

WWW.LOMBARDIPARTNERS.COM

*Tous les noms sont fictifs.

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RECETTES TROMPEUSES EN MATIÈRE DE POLITIQUE MONÉTAIRE

Les débats parlementaires sur «l’initiative populaire sur l’or» ont déjà commencé alors que le concept monnaie pleine n’abordera que bien plus tard la phase de prise de décision politique.

L’initiative populaire sur l’or comporte deux aspects«L’initiative populaire sur l’or» déposée le 20 mars 2013 demande que la Banque Nationale Suisse détienne au moins 20 pour cent de ses actifs sous forme d’or. Cet or devrait être entreposé en Suisse et ne devrait pas pouvoir être vendu. Admettons! Notre Banque Nationale détient de l’or en guise de réserves de devises. La force du franc suisse y est en partie liée. Cependant et à rai-son, la Banque Nationale n’entend pas se laisser prescrire quelle quantité d’or elle doit détenir. Cela est lié à son mandat légal qui consiste à garantir la stabilité des prix tout en tenant compte de l’évolution conjoncturelle. Ces deux objectifs exigent que la Banque Nationale approvisionne de manière adéquate l’écono-mie en monnaie et qu’elle maintienne la confiance placée dans le franc suisse par une politique monétaire claire.

L’initiative populaire sur l’or aurait pour conséquence que la Banque Nationale Suisse, en cas de relâchement de la politique monétaire – par exemple pour combattre la tendance au renfor-cement du franc –, devrait acheter de l’or en raison de l’accrois-sement du total de son bilan tout en ne pouvant pas revendre cet or par la suite, lorsqu’il s’agirait de réduire la masse monétaire. La BNS devrait également acheter de l’or en cas de chute du prix de l’or jusqu’à ce que la part de 20 pour cent soit à nouveau atteinte. La BNS pourrait alors nager dans l’or mais – comme nous venons d’en faire l’expérience – sans faire de bénéfice. Ce corset que l’initiative entend faire endosser à la BNS aurait pour consé-

quence qu’il ne serait plus possible à l’avenir de fournir une ga-rantie de cours minimal, comme c’est le cas actuellement par rapport à l’euro. De plus, la BNS doit rester en mesure d’engager ses réserves d’or en cas de crise mondiale. Ces réserves d’or sont entreposées en toute sécurité: il n’y a que 30 pour cent qui se trouvent à l’étranger, à savoir 20 pour cent auprès de la Banque d’Angleterre et 10 pour cent auprès de la Banque du Canada. Pas un seul lingot n’est entreposé auprès d’une grande puissance qui pourrait ainsi faire chanter la Suisse.

L’auréole que recevrait un franc suisse encore davantage garanti par de l’or serait donc très coûteuse – le prix en étant une perte de flexibilité et sans doute la disparition permanente des béné-fices de la BNS distribués à la Confédération et aux cantons.

Actuellement, les conséquences de l’initiative seraient tout sim-plement catastrophiques. Le niveau presque nul des taux d’inté-rêt et les mesures de soutien en faveur de l’euro ont débouché sur une énorme extension de la somme du bilan de la BNS. Si la BNS devait maintenant acheter massivement de l’or comme l’exige le texte de l’initiative, elle devrait vendre des devises pour assurer son bilan, ce qui reviendrait à renchérir le franc suisse, c’est-à-dire précisément la chose la plus idiote à faire. La BNS devrait alors faire figurer ses réserves d’or inutiles au bilan non pas à la valeur du marché mais à une valeur beaucoup plus basse, ce qui ne donne aucun sens non plus.

L’initiative populaire sur l’or est vouée à l’échec au parlement et risque bien de ne pas passer non plus l’examen de la double ma-jorité, dans l’hypothèse où elle ne serait pas retirée auparavant.

Les crises appellent toujours de nouvelles solutions. En règle générale, ces dernières ont toujours deux grands désavantages: proposées très rapidement, elles n’apportent que rarement les résultats escomptés parce qu’elles n’ont pas été suffisamment réfléchies. De plus, en raison de notre système politique, cela peut durer longtemps jusqu’à ce que de telles idées soient effectivement réalisées. D’ici là, les conditions auront à nouveau évolué. Il n’en ira pas différemment des deux initiatives de politique monétaire qui seront prochainement soumises au peuple: «l’initiative populaire sur l’or» et «l’initiative monnaie pleine».

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Le rêve de la monnaie pleinePersonne ne peut nier que le système monétaire actuel est fra-gile. Le fait que les banques puissent se financer à un taux d’inté-rêt pratiquement nul et dans des proportions presque illimitées auprès de la Banque Nationale a rendu de nombreuses banques insuffisamment prudentes en matière d’octroi de crédits. Jusqu’à présent, ce cas ne s’est toutefois présenté que dans le secteur des crédits hypothécaires où le Conseil fédéral et la Banque Na-tionale ont rapidement cherché à calmer le jeu.

Avant, du temps de l’étalon-or, il était plus difficile pour les banques d’accroître le volume de leurs crédits. Elles devaient tou-jours s’attendre à ce que la Banque Nationale augmente son taux directeur avec pour conséquence que les frais plus élevés liés au financement soient transmis aux bénéficiaires des crédits. Quelques-uns d’entre eux se retrouvaient ainsi tout à coup en situation d’insolvabilité. Tant que le taux directeur demeure à son bas niveau actuel, le danger d’une insolvabilité des clients ban-caires et donc des banques elles-mêmes reste plutôt limité. Si toutefois la Banque Nationale devait augmenter d’un coup le niveau des taux d’intérêt – ce qu’elle ne fera très certainement pas – , certaines banques feraient faillite et c’est bien de cela que la BNS se méfie comme de la peste.

Les réflexions des théoriciens de la monnaie pleine partent du principe de nationaliser la création de monnaie des banques,

c’est-à-dire d’exiger que les banques n’octroient plus que des cré-dits couverts à 100 pour cent par leurs avoirs auprès de la BNS ou sous forme de monnaie de banque centrale – qu’ils appellent «monnaie pleine». Ce que cela signifierait dans la pratique est très clair: la quasi-disparition de la concurrence entre banques en tant que bailleurs de fonds et une gestion de l’ensemble du volume des crédits digne d’une économie planifiée. Cela mettrait également en danger la structure actuelle du système WIR.

L’idée de la monnaie pleine dont les chances de réalisation sont, selon nous, pratiquement nulles, n’est d’ailleurs pas nouvelle mais se base sur les idées formulées par des économistes américains au cours de la grande dépression des années 1930. À l’époque, on exigeait une division du système bancaire. Les banques de dépôt devaient alors se contenter de gérer l’argent fourni par la banque centrale et organiser avec cette dernière le trafic des paiements. À leurs côtés devaient se créer des banques de crédit entièrement séparées du processus de création de monnaie. Aucune étude n’a jamais sérieusement analysé si un tel système pourrait ou non fonctionner.

Toute la réflexion portant sur la monnaie pleine se base sur la méfiance affichée tant envers les banques centrales qu’envers le système bancaire dans son ensemble. Toutes les banques cen-trales disposent aujourd’hui d’instruments efficaces permettant d’influencer indirectement l’expansion des crédits bancaires.

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Il faut sans doute s’accommoder du fait que ces instruments sont moins efficaces lorsque le niveau des taux d’intérêt est bas. La répartition des bénéfices bancaires actuels en faveur des banques centrales ne serait toutefois pas acceptable. Dans les États où les banques nationales doivent financer considérable-ment le budget de l’État, cela reviendrait sans doute à ouvrir la boîte de Pandore – avec une explosion des dépenses étatiques en lieu et place de bénéfices pour l’économie privée.

CommentaireC’est à ses actes que l’on reconnaît la qualité

La qualité de la politique monétaire d’une banque centrale se me-sure à l’aune des objectifs atteints. La Banque Nationale Suisse n’a pas à rougir de ses résultats, même si l’on regarde également le passé. Pour la période allant de 1955 à 1988, une époque à laquelle l’euro et la Banque Centrale Européenne n’existaient pas encore, les pays dont les banques centrales étaient libres de toute influence étatique directe bénéficiaient des taux d’inflation les plus bas: il s’agissait de l’Allemagne et de la Suisse avec environ trois pour cent par an. En Italie, dont la banque centrale devait préserver en perma-nence l’Etat de la faillite, l’ inflation atteignait plus de sept pour cent et en Espagne plus de huit pour cent. Comme cela ne pouvait pas continuer de la sorte, presque toutes les banques centrales euro-péennes ont obtenu au cours des années 1990 le statut de l’ indé-pendance politique. Cela constituait aussi une condition de base à la participation à l’Union monétaire européenne et plus tard à l’euro.

En Suisse également, l’ indépendance ne signifie pas que la poli-tique n’a rien à dire en ce qui concerne la BNS. Le Conseil fédéral propose au Conseil de la BNS les candidats pour le directoire et ce dernier se réunit régulièrement avec le Conseil fédéral pour discu-ter de problèmes économiques actuels. Les cantons et les associa-tions faîtières de l’économie sont représentés au sein du Conseil de la BNS et trouvent également un écho auprès du directoire.

Il existe de nombreux exemples prouvant que la politique moné-taire ne peut être étrangère à la politique générale. Ainsi, au début de 2008, la BNS a repris les actifs insolvables de l’UBS et les a réu-nis dans un fonds de stabilisation, ce qui a permis de sauver la banque. Par la suite, cette opération aura été une très bonne affaire pour la BNS. Cependant, sans l’accord du Conseil fédéral, une telle solution n’aurait pas été possible.

En été 2011, la BNS a pris, en accord avec le Conseil fédéral, la seule mesure efficace contre la chute du cours de l’euro par rap-port au franc suisse – niveau le plus bas à 1.07 CHF – et a com-mencé à acheter de manière massive des euros. Le 6 septembre 2011, ces interventions ont permis à la BNS de fixer le cours mini-mal de l’euro à 1.20 CHF toujours encore en vigueur aujourd’hui. Cette mesure a immédiatement montré ses effets et a pu être défendue jusqu’à présent avec un engagement de moyens limité.

Depuis, la BNS a résisté à toutes les pressions visant à lui faire poursuivre non seulement un objectif de stabilité des prix mais également un objectif d’emploi, comme cela est le cas aux USA par exemple. De plus, elle a toujours refusé jusqu’à récemment d’intervenir dans la politique d’octroi de crédits des banques. Il a également été possible d’atteindre l’objectif de la stabilité des prix sans interventions extérieures.

Ce n’est que très récemment que la BNS est intervenue, avec l’aide du Conseil fédéral, dans l’octroi de crédits du système bancaire, à savoir sous la forme du volant anticyclique de fonds propres. En prévoyant une augmentation des fonds propres dont doivent dis-poser les banques pour le financement de leurs crédits hypothé-caires et des prescriptions plus strictes quant aux garanties à four-nir par les débiteurs, l’objectif est d’éviter la surchauffe imminente sur le marché immobilier. Les opinions quant à l’emplacement et à l’ intensité de cette surchauffe et quant à la question de savoir si une telle surchauffe pourrait encore se développer davantage di-vergent toutefois fortement. Il est par contre indéniable qu’il est judicieux d’éviter une crise immobilière telle que nous l’avons vé-cue au cours des années 1990. Avec des conditions de marché nor-males, cela devrait se faire au moyen d’augmentation du taux d’intérêt directeur mais la BNS se retrouve actuellement les mains liées en raison de la défense du taux de change minimal.

On voit ainsi à quel point la politique monétaire est un art difficile s’il faut non seulement assurer la stabilité des prix mais aussi poursuivre d’autres objectifs. On ne peut donc qu’espérer que le volant anticyclique de fonds propres disparaisse aussi rapide-ment qu’il est apparu et ceci dès que l’évolution des taux d’intérêt le permettra.

Dr RICHARD SCHWERTFEGER

«Faut-il réformer notre politique monétaire? Non, mais il faut l’améliorer!»

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LE PRINTEMPS DU GRINCHEUX

Le printemps est la saison préférée de tous les véritables grin-cheux. Je le sais. En effet, au printemps, les jours s’allongent. Et plus les jours s’allongent, plus il faut supporter en soirée la vue de la déclaration d’impôt à remplir sur la table du bureau. La souffrance recherchée par le masochiste, la confirmation atten-due du misanthrope. Oui, le printemps est agréablement contra-riant. Lorsque les merles recommencent à chanter et que les moustiques affûtent leurs dards, lorsque les présentateurs de radio nous énervent avec leur bonne humeur permanente, un grincheux ne peut les faire taire qu’avec une seule question: «Avez-vous déjà rempli votre déclaration d’impôt?»

Cela fonctionne presque toujours.

Une étude scientifique vient de démontrer qu’une déclaration d’impôt en suspens améliore de manière significative l’état de santé de personnes souffrant d’optimisme chronique et incu-rable. Il est vrai que je n’ai lu cela nulle part mais si je l’avais lu, je le croirais immédiatement. De plus, je n’ose même pas craindre qu’un jour Swissmedic accepte la déclaration d’impôt en tant que moyen thérapeutique adapté contre la bonne humeur.

Je reconnais que je suis, moi-même, un grincheux pratiquant à 90 pour cent mais j’ajoute que je n’ai qu’un système immunitaire relativement faible. C’est la raison pour laquelle un optimisme fortement contagieux peut gravement nuire à ma mauvaise hu-meur. Dans un tel cas, ma déclaration d’impôt toujours désespé-rément vide prouve toute son utilité: aussitôt que je remarque qu’une certaine joie de vivre m’envahit, je me souviens rapide-ment et vivement de ma déclaration d’impôt et je redeviens aus-sitôt et pour plusieurs heures le bon vieux ronchon habituel.

Les choses se compliquent lorsque je commets l’erreur de remplir ma déclaration dans les délais. C’était par exemple le cas l’année dernière. Je suis revenu de la boîte aux lettres et j’ai pris toute la mesure de la catastrophe: qu’as-tu donc fait, grand sot? Tu viens de renvoyer la déclaration d’impôt! Sur quoi vas-tu baser ta mauvaise humeur pour le reste de l’année? J’avoue qu’il existe encore d’autres manières de se mettre de mauvaise humeur. Or, la morosité suscitée par une déclaration d’impôt en suspens est tout simplement de meilleure qualité, plus absolue et plus per-manente. Une vraie délicatesse pour misanthropes et pessimistes culturels.

Bien entendu, je me suis immédiatement rendu dans une dro-guerie en déclarant être un vieux ronchon souffrant de bonne humeur. Je leur ai demandé s’ils avaient un moyen là-contre, à défaut d’une déclaration d’impôt qui constitue le meilleur re-mède naturel. La droguiste a secoué la tête. Elle n’avait pas de déclaration d’impôt à vendre et comme seul remède, elle m’a proposé de prendre rendez-vous chez un psychiatre.

Entre-temps, ce problème s’est résolu de lui-même: je viens de recevoir la nouvelle déclaration d’impôt, ce qui confirme bien que la vie fait tout pour nous rendre de mauvaise humeur et que j’ai donc raison sur toute la ligne. Je suis bien décidé à la faire attendre jusqu’au premier dimanche de l’Avent. La mauvaise humeur n’est vraiment appréciable qu’après le deuxième rappel.

Or, pour un pessimiste engagé, il n’y a rien de plus satisfaisant que d’établir de sombres pronostics et de tout faire pour qu’ils se réalisent effectivement.

WILLI NÄF

WILLI NÄF EST AUTEUR ET HUMORISTE INDÉPENDANT ET VIT

DANS LES CANTONS DE BÂLE-CAMPAGNE ET D’APPENZELL.

WWW.WILLINÄF.CH

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IMPRESSUM

WIRPLUSLe magazine pour les clients de la Banque WIRAvril 2014, 81e année, no 915

Éditrice/rédactionBanque WIR société coopérativeAuberg 1 4002 Bâlewww.banquewir.ch

RédactionDaniel Flury (rédacteur en chef), Annette Lempen, Roland Schaub, [email protected], tél. 061 277 93 27 ou 061 277 92 76

Tirage: 3530

Changements d’adresses: Banque WIR, Centre de conseils, case postale, 4002 Bâle,ou fax 0848 947 942

Photographesfischerundryser: Cover, 8, 10–11, 12–14, 16, 18–21, 28–29Andreas Frutig: 1shutterstock: 32, 35, 37SWISSPHOTOWORLD, Paul P. Haller, Kriens: 2 (à droite), 22-25Eric Zuber: 7màd: 26, 39

TraductionsDaniel Gasser, YvorneCLS CommunicationIBS Services AG, FrauenfeldWord + Image AG, Zufikon

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Vous trouverez toutes les informations nécessaires sous www.banquewir.ch ou tél. 0848 947 948.

FOIRES WIR

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Foire WIR de Zurich: 21.11.2014–24.11.2014 www.wmzag.ch

Foire WIR de Lucerne: 27.3.2015–30.3.2015 www.luwira.ch

Page 44: WIRPLUS Avril 2014

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