Windows 10, GNU Linux et Framapack : passez à la vitesse ...

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Une contributrice du noyau Linux jette l’éponge Sarah Sharp a de multiples passions sympathiques comme on peut le voir surla page où elle se présente : développeuse, cycliste, jardinière… et geek. Si nous choisissons aujourd’hui de lui donner un écho francophone, c’est parce qu’elle est libriste de longue date et qu’elle a travaillé pendant sept ans dans l’équipe qui gère et maintient le kernel Linux, c’est-à-dire le noyau du système. Dans un billet sans acrimonie ni attaque ad hominem, elle explique nettement pourquoi elle a cessé d’apporter sa contribution à ce haut niveau de programmation : lassée d’un mode de communication qui tolère et justifie la brutalité entre ses membres, elle regrette que l’équipe du kernel n’ait pas su évoluer vers des rapports humains plus acceptables. Elle soulève ici une question désagréablement lancinante, celle du délicat respect de chacun ; il n’est pas indifférent qu’une fois encore ce soit une femme qui estime n’avoir plus sa place au sein d’une équipe de développement. Puisse cet exemple nourrir la réflexion et contribuer à faire évoluer un peu les esprits. Notez que ce texte critique qui a eu un certain retentissement a été suivi d’ un volet plus « constructif » de Sarah Sharp, dans lequel elle propose cinq niveaux et appelle à un changement culturel de fond dans les communautés libristes , ce qui est certes plus complexe que de s’abriter derrière l’alibi d’un code de conduite… Tourner la page par Sarah Sharp, article original sur son blog : Closing a door. Traduction Framalang : Sphinx, audionuma, r0u, goofy, line

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Une contributrice du noyau Linuxjette l’épongeSarah Sharp a de multiples passions sympathiques comme on peut le voir sur lapage où elle se présente : développeuse, cycliste, jardinière… et geek. Si nouschoisissons aujourd’hui de lui donner un écho francophone, c’est parce qu’elle estlibriste de longue date et qu’elle a travaillé pendant sept ans dans l’équipe quigère et maintient le kernel Linux, c’est-à-dire le noyau du système.

Dans un billet sans acrimonie ni attaque ad hominem, elle explique nettementpourquoi elle a cessé d’apporter sa contribution à ce haut niveau deprogrammation : lassée d’un mode de communication qui tolère et justifie labrutalité entre ses membres, elle regrette que l’équipe du kernel n’ait pas suévoluer vers des rapports humains plus acceptables.

Elle soulève ici une question désagréablement lancinante, celle du délicat respectde chacun ; il n’est pas indifférent qu’une fois encore ce soit une femme quiestime n’avoir plus sa place au sein d’une équipe de développement. Puisse cetexemple nourrir la réflexion et contribuer à faire évoluer un peu les esprits.

Notez que ce texte critique qui a eu un certain retentissement a été suivi d’unvolet plus « constructif » de Sarah Sharp, dans lequel elle propose cinq niveaux etappelle à un changement culturel de fond dans les communautés libristes , ce quiest certes plus complexe que de s’abriter derrière l’alibi d’un code de conduite…

Tourner la pagepar Sarah Sharp, article original sur son blog : Closing a door.Traduction Framalang : Sphinx, audionuma, r0u, goofy, line

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Voilà un an que ce billet est dans mon répertoire debrouillons. Ce n’était jamais le bon moment pour le publier.je m’inquiétais toujours des contrecoups. Cela fait un bonmoment que je tourne autour de l’idée d’évoquer ce sujet enpublic, mais mon propre refus de reconnaître ce problème afini par me ronger complètement. Alors le voici.

En un mot : je ne suis plus développeuse du noyau Linux. J’ai transféré endouceur la maintenance du pilote du contrôleur USB 3.0 en mai 2014. En juin2015, j’ai mis fin à mon rôle de coordinatrice du programme d’ouverture auxfemmes du logiciel libre (OPW), et j’ai évolué pour aider à coordonner leprogramme Outreachy. Le 6 décembre 2014, j’ai animé ce que j’espère être madernière présentation sur le développement du noyau Linux. On m’a demandé decoordonner la conférence Linux Plumbers à Seattle en août 2015 et j’ai refusé. Lafin de mon mandat au Linux Advisory Board approche et je ne serai pas candidateà ma réélection.

Si j’avais le choix, je n’enverrai jamais plus un correctif, un rapport de bug ou uneproposition sur les listes de discussion du noyau Linux. Mes boîtes de réceptionpersonnelles ont regorgé de messages de cette liste et je les ai ignorés. Montravail actuel sur l’activation des modes graphiques dans l’espace utilisateurnécessitera peut-être que j’envoie occasionnellement des correctifs du noyau,mais je sais que je vais passer au moins une journée à craindre les éventuelsretours destructeurs de l’interaction avec la communauté qui gère le noyau avantd’envoyer quoi que ce soit.

Je ne fais plus partie de la communauté du noyau Linux.

C’est le résultat d’une longue période de réflexion, et de beaucoup de tempspassé à planifier ma succession. Je n’ai pas pris à la légère cette décision de meretirer. Je me suis sentie coupable, pendant longtemps, de ce retrait. Quoi qu’il ensoit, j’ai finalement pris conscience que je ne pouvais plus contribuer à unecommunauté au sein de laquelle j’étais respectée sur le plan technique, mais où jene pouvais pas demander à être respectée en tant que personne. Je ne pouvaisplus travailler avec des gens qui encouragent les nouveaux venus à envoyer descorrectifs, et réclament ensuite le droit pour les « mainteneurs » de crachern’importe quelle grossièreté qu’ils considèrent nécessaire pour conserver une

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honnêteté affective radicale. Je ne voulais plus travailler professionnellement avecdes gens qui s’en sortent malgré leurs blagues subtilement sexistes ouhomophobes. Je me sens désarmée devant une communauté qui a un « code derésolution des conflits » qui ne contient même pas une liste explicite decomportements à éviter et une communauté qui n’a pas la volonté de faireappliquer ce code.

J’ai le plus grand respect pour les efforts techniques accomplis par lacommunauté du noyau Linux. Elle a développé un projet qui se concentre sur lerespect des meilleurs standards de code qui existent. La focalisation surl’excellence technique, la surcharge de travail des mainteneurs et la collaborationentre personnes qui proviennent de différentes cultures et normes sociales sonttrois facteurs qui expliquent que les mainteneurs du noyau Linux sont souventdirects, grossiers voire brutaux pour que le travail soit fait. Les meilleursdéveloppeurs du noyau Linux se crient souvent dessus pour corrigermutuellement leur comportement.

Ce type de communication ne me convient pas du tout. J’ai besoin d’unecommunication qui puisse être brutale sur le plan technique tout en étantrespectueuse sur le plan personnel. J’ai besoin que quelqu’un puisse me corrigerlorsque je fais une erreur (qu’elle soit technique ou sur le plan social) sans pourautant me faire descendre en tant que personne. Nous sommes humains, nouscommettons des erreurs et nous les corrigeons. Nous nous énervons enversquelqu’un, nous sur-réagissons, et puis nous nous excusons et essayons detravailler ensemble pour trouver une solution.

J’aurais préféré que la communication au sein de la communauté du noyau Linuxse passe de manière plus respectueuse. J’aurais préféré que les mainteneurs dunoyau Linux communiquent de façon plus saine quand ils sont contrariés. J’auraispréféré que davantage de personnes assurent la maintenance du noyau Linux,ainsi ils n’auraient pas eu à être aussi brusques et directs.

Malheureusement, les changements de comportement que j’aimerais voir dans lacommunauté du noyau Linux ne se produiront sans doute pas de sitôt. Plusieursdéveloppeurs seniors du noyau Linux approuvent le fait que les mainteneurspuissent être durs sur les plans technique et personnel. Même si à titre personnelce sont des gens charmants, ils ne veulent pas que le mode de communication dunoyau Linux change.

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Cela veut dire qu’ils font passer les besoins affectifs des autres développeurs dunoyau Linux (faire tomber la pression en se défoulant sur les autres, en étantbrutal, impoli ou grossier) avant mes propres besoins affectifs (le besoin d’êtrerespectée en tant que personne, et de ne pas être la cible de violencepsychologique ou d’injures). C’est une dynamique perverse qui privilégie laposition des mainteneurs établis au mépris du respect fondamental de l’êtrehumain.

Je ne publie pas ce message à l’attention des développeurs du noyau. Je ne publiepas ce message pour pointer du doigt des personnes précises. Je publie cemessage parce que je suis affligée pour la communauté dont je ne souhaite plusfaire partie. Je poste ce message car je suis triste à chaque fois que quelqu’un meremercie de revendiquer de meilleures normes pour la communauté, parce quej’ai finalement abandonné l’idée de changer la communauté du noyau Linux. Lechangement de culture est un processus long et douloureux et je n’ai plusl’énergie pour prendre une part active à ce changement de mentalité dans lacommunauté du noyau.

J’ai l’espoir que la communauté du noyau Linux évoluera avec le temps. J’aiparticipé à cette évolution, et la documentation, les tutoriels et les programmesque j’ai initiés (comme les stages noyau Outreachy) continueront à se développeren mon absence. Je reviendrai peut-être un jour, lorsque les choses iront mieux.J’ai une carrière de plusieurs décennies devant moi. Je peux attendre. Enattendant, il existe d’autres communautés du logiciel libre, plus amicales, où jepeux jouer ma partition.

Lorsqu’une porte se ferme, une autre s’ouvre, mais souvent nous restons silongtemps et avec tant de regrets devant la porte fermée que nous ne voyonsmême pas celle qui vient de s’ouvrir devant nous.

— Alexander Graham Bell

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Crédits image :

Photo © Sarah Sharp licence CC-BY-NC-SA

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Windows 10, GNU Linux etFramapack : passez à la vitesseLibre !La sortie d’un nouveau windows est toujours une belle nouvelle pour nous… C’estl’occasion de dire à notre entourage « quitte à devoir changer vos habitudes,pourquoi ne pas passer sous GnuNux ? »

Cet argument a beau faire mouche, il ne fonctionne pas tout le temps auprès desDupuis-Morizeau (ça faisait longtemps qu’on n’avait pas parlé de notresympathique famille-témoin Normande, hein ?). Qu’à cela ne tienne, on est parésà tous niveaux.

Image : blog de RMarquez 22

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Microsoft, vous nous avez gâtés <3 !Vous avez probablement lu une pléthore d’articles sur cette nouvelle sortie et lesaberrations fonctionnalités qui l’accompagnent. Il faut dire que les arguments devente et les choix stratégiques de la firme de Redmond sont autant de raisons depasser au Libre. Plutôt que de tout réécrire, voici un petit inventaire à la Prévertdes raisons qui peuvent faire mouche…

Premier argument, et non des moindres : l’indispensable Solitaire devientpayant (soit vous payez en regardant de la pub, soit vous prenez unabonnement). Microsoft n’as pas entendu parler des jeux Libres surFramagames…Les bureaux virtuels ne sont pas une innovation. C’est juste l’occasiondonnée aux Linuxien-ne-s de passer pour des hipsters. (II ne manque plusque la barbe. (Oh, wait.))Microsoft, en bon GAFAM, veut vous donner un service totalementpersonnalisé (et la publicité qui va avec).Pas moyen de faire cela sans vous connaître intimement… C’estsimplement leur démarche !Vous pouvez même partager votre code wifi via les serveurs deMicrosoft… à vos risques et périls � (en anglais).oh et puis pendant que nous y sommes, Windows 10 utilise votre bandepassante, encore une fonctionnalité par défaut qu’il vous faudradésactiver.L’insatiable appétit de Microsoft pour vos données s’est accru au pointque la CNIL française a fait un tuto pour vous apprendre à paramétrervotre windows…… et que son homologue Suisse s’apprête à entamer des procéduresjudiciaires contre Microsoft.Microsoft est prêt à payer les gens en bon cadeaux pour qu’ils restent surleur nouveau navigateur, Edge (ça fait pas du tout désespéré :p)Windows 10 n’est plus compatible avec les jeux «protégés » des années2000 (oui, on peut aussi dire « verrouillés »)Les mouchards de Windows 10 sont désormais implantés dans lesversions 8.1 et 7, parce qu’il n’y pas pas de raison de se priver au grandfestin de nos données.On peut se défaire de ces systèmes d’espionnage publicitaire, mais c’est

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un poil complexe pour mon papy.Et le plus important : Windows ne respecte toujours pas vos libertés etpersonne ne sait ce qu’il y a sous le capot (à part Microsoft, bienentendu).

Mais si vous voulez malgré tout restersous Windows……on peut l’entendre ! Y’a des moments où on n’a pas le choix, pas l’envie, où onse sent pas les épaules… Essayer de vous culpabiliser sur ce point, ce serait justecréer un dogme, une morale, un « bien » et un « mal » se substituant à votreesprit critique.

Néanmoins, quitte à réinstaller Windows, pourquoi ne pas en profiter pour yutiliser un maximum de logiciels Libres ? Et ce n’est pas compliqué, pour cela, il ya Framapack !Votre navigateur ne supporte pas l’élément iframe

L’équipe de Framasoft tient à chaleureusement remercier Pyves, un de nosframacolibris pour ce magnifique boulot réalisé sur RevealJS via les dessins deGee. Cette présentation est sous licence CC-BY-SA, n’hésitez donc pas à lapartager largement et librement autour de vous.

La voie est Libre !Chez Framasoft, nous croyons à la politique du meilleur effort. Il peut êtredifficile d’effacer le M de GAFAM de sa vie, et d’arrêter Windows. Pourtant, lesarguments contre son utilisation ne manquent pas… et si l’envie vous en prend,vous trouverez certainement une communauté près de chez vous pour vous aiderà passer sous GNU/Linux et installer un système d’exploitation qui respecte VOSlibertés.

Néanmoins, il est aujourd’hui très facile d’installer un maximum de logicielsLibres (donc qui respectent vos libertés à vous) sur votre ordinateur… C’estsouvent le premier pas qui a permis à nombre de Linuxien-ne-s de cheminer surcette route parfois longue, mais dont la voie est, et reste, Libre �

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et pendant ce temps-là,du côté de l’open source…Voilà des années qu’on nous prédit que l’année suivante sera celle de Linux sur ledesktop mais on est encore bien loin de son adoption sur l’ordinateur familial des

Dupuis-Morizeau[1]. D’autant que la ligne de front s’est maintenant déplacée versles mobiles, les tablettes, les objets connectés…Le tableau du champ de bataille serait plutôt sombre, le libre et l‘open sourcepeinent à exister parmi les mastodontes qui s’affrontent. Mais voici comme pournous consoler un petit lambeau de ciel bleu : le bilan que tire Glyn Moody de cequ’il considère comme la domination victorieuse de l‘open source — Commentça ? — On comprend mieux quand on remarque que son billet ici traduit est placédans la rubrique Open Entreprise…

2015 : l’Open Source a gagné, mais ce n’estqu’un début.Après les succès de 2014, jusqu’où ira-t-elle ?par Glyn Moody

Article original : 2015: Open Source Has Won, But It Isn’t FinishedTraduction Framalang : Diab, sinma, goofy, AFS, lamessen, KoS, Narcisse, cpio

À l’aube d’une nouvelle année, la tradition veut que l’onfasse une rétrospective des 12 mois précédents. Mais ence qui concerne cette rubrique, il est facile de résumer cequi s’est passé : l‘open source a gagné. Reprenons depuisle début :

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Les supercalculateurs. L’hégémonie de Linux dans le top 500 dessupercalculateurs est telle que c’en est presque gênant. Les chiffres de novembre2014 montrent que 485 des 500 premiers systèmes tournent sous une version deLinux ou une autre. Un seul d’entre eux tourne sous Windows. C’est encore plusimpressionnant si l’on regarde le nombre de cœurs concernés. Là, on retrouveLinux sur 22 581 693 cœurs, tandis que Windows n’en fait tourner que 30 720 ;cela signifie que non seulement Linux domine, mais aussi que sa position estparticulièrement forte sur les plus gros systèmes.

L’informatique dans le nuage. La Fondation Linux a proposé l’année dernièreun rapport intéressant qui analysait l’utilisation de Linux dans le cloud par lesgrandes entreprises. Il montrait que 75 % d’entre elles utilisent Linux commeplateforme principale contre 23 % pour Windows. Il est difficile de traduire celaen parts de marché car les solutions hybrides doivent être prises en compte.Toutefois, en raison de la popularité actuelle de l’informatique délocalisée, il estévident que l’on peut considérer que l’utilisation de Linux est importante etcroissante. Concrètement, la même étude a montré que le déploiement de Linuxdans le cloud était passé de 65 % à 78 % quand Windows chutait de 45 % à 36 %.Bien entendu, certains considéreront que la Fondation Linux n’est pas totalementobjective ici, mais malgré cela et compte tenu des incertitudes statistiques, onvoit clairement dans quelle direction l’on va.

Les serveurs web. L‘open source domine ce secteur depuis près de 20 ans — uneperformance. Cependant la répartition des parts de marché à récemment évoluéde façon intéressante : à un moment donné, IIS de Microsoft a réussi à dépasserApache en nombre total de serveurs web, mais, comme l’explique Netcraft dansson analyse la plus récente, il faut y regarder à deux fois :

C’est le second mois d’affilée que l’on enregistre une forte baisse du nombretotal de sites web, faisant de ce mois celui qui en totalise le moins depuisjanvier. Comme c’était le cas en novembre, ces pertes se sont concentrées surun nombre limité de sociétés d’hébergement, avec les dix plus fortes baisses quireprésentent plus de 52 millions de noms de domaine. Les sites actifs et lesordinateurs visibles sur le web n’ont pas été affectés par ces pertes. Les sitesconcernés étaient essentiellement des fermes de liens, avec très peu de contenuunique. La majorité de ces sites fonctionnaient avec Microsoft IIS, l’amenant àdépasser Apache dans l’enquête de juillet 2014. Cependant, les récentes pertesont entraîné une chute de 29.8 % des parts de marché de ce système

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d’exploitation, qui se situe désormais à plus de 10 points (en pourcentage)derrière Apache.

Ainsi, la « percée » de Microsoft est plus virtuelle que réelle, car elle repose engrande partie sur des sites de liens sans grand contenu utile. Du reste, les chiffresde Netcraft sur les sites actifs brossent un tout autre tableau : Apache aurait50,57 % des parts de marché, suivi par Nginx avec 14,73 %. Microsoft IISarriverait péniblement derrière avec un pourcentage assez faible de 11,72 %. Cequi signifie que l‘open source représente environ 65 % du marché des serveursWeb actifs – pas tout à fait au niveau des supercalculateurs, mais c’est tout demême plutôt bien.

Les systèmes mobiles. Ici, l’avancée de l‘open source, à travers Android, sepoursuit. Les derniers chiffres montrent que 83,6 % des smartphones livrés autroisième trimestre 2014 tournent sur Android, en augmentation par rapport aux81,4 % du même trimestre l’année précédente. Apple baisse, passant de 13,4 % à12,3 %. Sur le marché des les tablettes, Android suit une trajectoire identique : ausecond trimestre 2014, Android atteignait environ 75 % des ventes mondiales,alors que celles d’Apple se situaient aux alentours de 25 %.

Les systèmes embarqués. Bien qu’il soit plus difficile de quantifier les parts demarché de Linux sur l’important marché des systèmes embarqués, les chiffresd’une étude de 2013 indiquent qu’environ la moitié des systèmes embarquésutiliseraient ce système d’exploitation.

L’Internet des objets. À plus d’un titre, il s’agit simplement d’un autre avatardes systèmes embarqués, à la différence qu’ils sont conçus pour être connectésen permanence. Il est encore trop tôt pour parler de parts de marché, maiscomme je l’ai récemment expliqué, le framework open source AllSeen arrive entête. Ceux qui brillent par leur absence, de façon frappante, ce sont lesconcurrents propriétaires crédibles ; il semble extrêmement probable quel’Internet des objets verra l’adoption de l‘open source aux mêmes niveaux que lessupercalculateurs.

Bien sûr, un tel niveau de réussite soulève toujours la question : quelle est l’étapesuivante ? Étant donné que l‘open source approche de la saturation dans denombreux secteurs, une baisse est-elle inévitable à l’avenir ? En réponse à cettequestion, je recommande la lecture d’un essai qui donne à réfléchir, écrit en 2013

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par Christopher Kelty pour le Journal of peer production et bizarrement intitulé :« Il n’y a pas de logiciel libre ». Voici comment il débute :

Le logiciel libre n’existe pas. Cela m’attriste étant donné que j’ai écrit un livreentier sur le sujet. Mais il s’agit aussi d’un point que je tente de traiter dansmon livre. Le logiciel libre, et son frère jumeau l‘open source, est en constantdevenir. Il n’existe pas sous une forme stable, permanente ni pérenne, et c’estce qui fait une partie de sa force.

En d’autres termes, 2014 nous a déjà apporté toutes sortes de formidableslogiciels libres, mais nous pouvons être sûrs que 2015 nous en apportera biendavantage , car i l s poursu ivent indéf in iment leur évo lut ion .

Crédit photoGlyn Moody par Stuart Yeates – (CC BY-SA 2.0)

Note[1] Notre sympathique famille-témoin de Normandie

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Mes données dans unnuage ? — Oui mais le mienPlutôt que de se résigner à l’usage de services en ligne n’offrant aucune garantieréelle de confidentialité, Frank Karlitschek a décidé de ne pas se contenter deprêcher la bonne parole mais de passer à l’acte en élaborant (avec d’autres) unprojet qui remporte un succès grandissant : un logiciel libre et open source destockage de données. En revenant sur l’historique du projet ownCloud, il nousrappelle au passage les clés de la réussite (ne perdons pas de vue la proportionimportante de projets open source qui n’aboutissent jamais) : développementcollaboratif du code ouvert, prenant appui sur des outils et choix techniques ayantdéjà une large base de développeurs, flexibilité, compatibilité multi-plateforme…

Cet article donne quelques indications plus précises sur les technologies mises enœuvre qui peuvent laisser perplexe le lecteur non développeur, mais la démarcheet la philosophie de l‘open source y apparaîtront pour tous avec clarté. L’enjeu,c’est de rendre à l’utilisateur le contrôle de ses données.

Au fait, Framasoft dispose depuis un an de son propre ownCloud [1], pourquoi pasvous ?

Pourquoi j’ai créé OwnCloud et l’ai renduopen sourcepar Frank Karlitschek, fondateur de ownCloud et mainteneur de l’architectureglobale du projet.

Article original : Why I Built OwnCloud and Made It Open Source TraductionFramalang : Asta, r0u, KoS, Wan, Omegax, goofy, Diab

Il y a 4 ans, j’étais au CampKDE à San Diego, je donnais une conférence sur laprotection des données, mettant en garde le public sur les risques pour leur vieprivée auprès des fournisseurs de cloud – en particulier Dropbox. « — Eh bien

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fais-le toi-même », m’a-t-on dit. Bien sûr, j’avais déjà créé des choses dans lepassé, alors bien sûr, j’ai dit que j’allais le faire. Et c’est là que j’ai commencémon odyssée, en premier lieu pour me protéger moi-même, mes amis et mescollègues de l’espionnage des gouvernements et d’autres méchants, et plus tard –quand j’ai vu l’intérêt croître dans le monde – pour concevoir un projet concret etefficace.

je n’avais pas envie d’envoyer mes données à un service tiers pour qu’il lesstocke on ne sait où

Évidemment, je devais décider d’un certain nombre de choses avant decommencer, notamment ce que je voulais que fasse le logiciel, quelle plateformede développement utiliser, comment le structurer et bien sûr il fallait que je luitrouve un nom : ownCloud (NdT : littéralement, « le nuage qu’on possède »).

Mes amis et moi avions besoin d’un moyen de synchroniser nos images, nosdocuments et même nos vidéos en passant d’un appareil à l’autre (au lieud’utiliser une clé USB), nous voulions aussi partager ces fichiers avec nos amis etnos proches. À l’époque, Dropbox devenait très populaire, mais je n’avais pasenvie d’envoyer mes données à un service tiers pour qu’il les stocke on ne sait où.Je voulais créer une plateforme que mes amis puissent utiliser sur les espaces destockage qu’ils avaient déjà, à la différence du cloud, pas seulement poursynchroniser et partager, mais aussi une plateforme assez flexible pour qu’onpuisse y créer des applications.

Bien sûr ownCloud allait être open source.

Je faisais déjà partie de la communauté open source, mais ce n’est pas la seuleraison. En faisant de l‘open source je concevais un code qui serait complètementtransparent (et donc aurait peu de risques de comporter des « portes dérobées »pour entrer dans mes données). De plus je pouvais compter sur un grand nombrede personnes animées des mêmes convictions pour m’aider à créer ownCloud, jen’étais donc pas tout seul. Et je pouvais réutiliser les technologies d’autresprojets. Comme SABREDAV, qui est le framework que nous utilisons pour lacommunication WebDAV du serveur (CalDAV, CardDAV et WebDAV sont tousutilisés par ownCloud), et nous utilisons aussi jQuery. Nous avons égalementutilisé csync pour les capacités de synchronisation bi-directionnelle du client debureau et Qt pour l’interface utilisateur multi-plateforme. Je n’ai pas eu à

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réinventer la roue une fois de plus, je n’ai eu qu’à assembler ce qui existait déjàpour que tout fonctionne.

Mais comme je l’ai déjà dit, je savais ce que je voulais : ownCloud devait être plusqu’une « app ». Bien sûr, stocker les données d’une manière sûre et sécurisée estune chose importante. Mais en fin de compte, les gens veulent faire quelquechose de leurs données, alors j’ai voulu ajouter davantage de fonctionnalités àtravers les applications ownCloud. Les applications sont des extensions quipeuvent implémenter des fonctionnalités telles que la détection de virus, lajournalisation des accès et des changements de fichiers, le versionnage, lechiffrement, l’édition de fichiers et bien d’autres choses. Ce genre d’intégrationdu stockage de fichiers avec d’autres services est essentiel pour le développementfutur.

Je voulais que mon projet soit flexible, de sorte que les gens puissent s’appuyersur ownCloud (et beaucoup l’ont fait, avec une application type « Google News »,un streamer de vidéos, un lecteur de musique, un calendrier – et plus encore) etque ownCloud puisse s’intégrer dans de nombreux environnements. Par exemple,n’importe quel client WebDAV devait pouvoir accéder à ownCloud dès le départ etle concept d’applications internes est là aussi depuis le début du projet.

Bien entendu, nous sommes plus avancés à présent — il y a des API de partage etd’administration, des API internes pour les applications utilisant OCS, il existe desbibliothèques pour mobile (que nous avons rendues open source) et quipermettent l’intégration à d’autres applications mobiles, une base de donnéesclés-valeurs pour un usage général de stockage de données, de synchronisation,et davantage encore. Ensuite, il y a l’intégration de systèmes de stockage externecomme FTP, S3, SWIFT, CIFS, iRODS et beaucoup d’autres. Mais même àl’époque où nous avons commencé, les intentions étaient claires – construirequelque chose d’assez flexible pour que les gens puissent créer des solutionsauxquelles nous n’avions pas pensé.

Et c’est justement ça, la puissance de l‘open source.

Nous (ma communauté grandissante et moi) avons évalué différentes options pourtrouver la bonne technologie qui pourrait tourner sur chaque plateforme, dumicro serveur jusqu’à des clusters de serveurs, qui aurait toutes lesfonctionnalités et serait connue d’un grand nombre de développeurs. C’est

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pourquoi nous avons opté pour PHP et JS pour la partie serveur, C++ pour lasynchronisation des Clients, Objective-C pour iOS et Java pour Android.

Il y avait plusieurs critères architecturaux à remplir dès le départ :multiplateforme, facilité d’extension, support des infrastructures, hautedisponibilité basée sur les composants les plus largement utilisés. Donc, nousavons choisi PHP, pour cibler la pile « LAMP » (Linux / Apache / MySQL / PHP)qui est la plus répandue et éprouvée des plateformes permettant tout cela.

C’est également un projet open source et PHP est disponible gratuitement, facileà trouver, et multiplateforme (variantes Windows et Linux, IIS, Apache et autresserveurs Linux). Il bénéficie d’une communauté massive de développeurs dontbeaucoup sont très expérimentés. Enfin, c’est un langage facilement accessiblepour la communauté. Avec tout ça, c’était une évidence.

« L‘open source est la seule solution pour un stockage de données réellementsécurisé »

Comme j’ai commencé ce projet par une conférence sur la sécurité et laconfidentialité, il était essentiel d’avoir la meilleure sécurité possible pour les API.J’ai choisi un chiffrement SSL fort pour toutes les API WebDAV et REST.L’authentification est faite via la méthode basique, qui est très simple et facile àgérer. On peut également utiliser SAML, fourni au travers de son implémentationShibboleth. En complément OAuth et l’authentification à deux facteurs sontdisponibles, et nous profitons même de la flexibilité de ownCloud pour intégrer unbackend personnalisé, en utilisant des jetons à la place des mots de passestandards.

Je suis convaincu que le stockage de fichiers n’est pas seulement un service web

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ou une infrastructure informatique de plus. C’est là où les gens et les entreprisesstockent et gèrent leurs données les plus importantes. C’est pourquoi il estessentiel de le rendre aussi sécurisé que possible. Avec un logiciel propriétaire,vous ne pouvez jamais être sûr qu’il n’y a pas une porte dérobée ou d’autresproblèmes de sécurité. L’open source est la seule solution pour un stockage dedonnées réellement sécurisé. Voilà ce que j’ai fait et pourquoi je l’ai fait. J’ai mis àce travail toute ma passion pour l‘open source et il a aussi demandé beaucoup desoin !

Le site du projet ownCloudContribuer au développement d’ownCloud

Notes[1] Tiens par exemple, vous voulez de quoi imprimer de chouettes posters quiexpliquent ce qu’est le logiciel libre ? C’est par là

Un magazine Linux décide delibérer son contenu après 9 moisde publicationLinux Voice est un nouveau projet de magazine anglophone autour de GNU/Linuxet du logiciel libre. Il ne verra le jour que si son financement par crowfunding surIndiegogo est couronné de succès (il est d’ores et déjà en passe de l’être).

Lors du lancement de la campagne, il avait été annoncé que le contenu dumagazine serait rendu « free » au bout d’un certain temps.

Le problème c’est que ce terme est très flou a priori. Ils ont levé tous les doutesen adoptant la libre licence CC By-SA et s’en expliquent dans l’article traduit ci-dessous.

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Un exemple à suivre pour notre presse spécialisée francophone ? (si, oui, noussommes preneurs pour faire connaître et diffuser les articles en tout cas :))

Licence libre après neuf moisFree licence after nine months

Ben Everard – 18 novembre 2013 – LinuxVoice.com(Traduction : Isammoc, Lordphoenix, Marie-Lou, Penguin, Mooshka, Sky, Zergy +anonymes)

Nous avons annoncé il y a une semaine que nous essayions de lancer un nouveaumagazine Linux qui rendrait tous ses contenus « free » (NdT : free peut vouloirdire à la fois « libre » ou « gratuit ») après une période maximum de neuf mois. La

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réponse jusqu’à présent a été phénoménale et les fonds sont arrivés bien plus viteque nous l’avions prévu.

Nous en avons discuté sur Hacker News, Reddit, Shashdot, The Register, TheGuardian et des forums partout sur le web. Une question remontaitrégulièrement : Qu’entendez vous par « free » ? Tout le monde dans lacommunauté open source sait que ce simple mot peut être compris de différentesfaçons.

De toutes parts sur Internet, on nous a poussé à être fidèle à la liberté (NdT : ausens de « free as in freedom » comme le dirait Stallman). Clem, bien connu dansle projet Linux Mint, a même laissé entendre qu’il créera une app pour afficher lecontenu libre, si tel était le cas.

Nous avons attendu avant de faire une déclaration précise car nous voulionsdébattre du sujet avec les différents contributeurs et les auteurs indépendants quinous aideront à faire le magazine. La semaine dernière, nous avons compris qu’ilétait nécessaire de clarifier ce que nous allions faire. Il serait injuste, vis-à-vis denos donateurs souscripteurs, de maintenir l’équivoque plus longtemps.

Il y a toujours la tentation d’ajouter des clauses aux licences. Celles qui, selonvous, n’affecteront pas vraiment la liberté mais vous protégeront un peu. Dansnotre cas, ce fut la clause non commerciale. Que se passerait-il, imaginons, si unéditeur décidait de réimprimer nos articles et de gagner de l’argent avec notretravail ? Les autres magazines GNU/Linux pourraient publier nos articles sansavoir à débourser un centime.

Cependant, nous parlons des quatre libertés depuis assez longtemps pour savoirqu’elles signifient réellement quelque chose, et il est temps d’accorder nosactions avec nos paroles. Oui, les quatre libertés ont été écrites pour s’appliquerau code, mais leur esprit est facilement transférable, et une clause de non-commercialisation va clairement à l’encontre de ces libertés.

Aujourd’hui, nous pouvons annoncer que nous allons passer tout notre contenusous licence Creative Commons Paternité – Partage à l’identique version 3.0«unported» (CC By-SA) au plus tard 9 mois après sa publication. Pour ceux qui neseraient pas familiers de cette licence, elle est dans l’esprit comparable à la GPLv2. C’est-à-dire que vous pouvez distribuer le contenu de la manière que voussouhaitez, et le modifier comme vous le souhaitez tant que vous mettez ces

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modifications sous la même licence (« unported » signifie simplement que c’estune licence internationale). Pour plus d’informations sur la licence, voyez le texteCreative Commons en anglais ou la version complète de la licence.

Vous avez peut-être remarqué que nous avons dit « après neuf mois maximum ».Nous prévoyons de rendre disponibles des articles plus tôt, spécialement ceux quiont, d’après nous, une valeur pour la communauté. Donc, si vous voyez quelquechose qui devrait être disponible plus vite, faites-le nous savoir. Si vous êtes unenseignant désirant distribuer nos contenus à vos étudiants, ou un mainteneur delogiciels open source voulant inclure nos tutoriels dans vos pages d’aide, parlez-nous en, et nous essayerons de faire quelque chose.

Emmabuntüs est plus qu’unedistribution GNU/LinuxEn janvier 2011 nous réalisions une interview intitulée Ne pas subir, toujoursagir ! Rencontre avec Patrick d’Emmaüs.

Près de 3 ans plus tard, il nous a semblé intéressant de prendre des nouvelles duprojet qu’il porte tant son histoire et son évolution nous semblent exemplaires.

Cette interview a été initialement publiée en anglais le 24 septembre 2013 surLinux notes from DarkDuck sous le titre « Patrick d’Emmabuntüs:Emmabuntüs is more than a Linux distribution ».

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Entretien avec Patrick d’Emmabuntüs1. Bonjour Patrick. Je pense que vous n’êtes pas encore connu dans lemonde Linux. Pourriez-vous vous présenter ?

Je suis Patrick d’Emmabuntüs et je suis venu dans le monde Linux par hasard envoulant aider pour le reconditionnement d’ordinateurs la communauté Emmaüsde Neuilly-Plaisance (Communauté de naissance du Mouvement Emmaüs en1949), à la suite de cela j’ai participé à la création du Collectif Emmabuntüs quiœuvre à la promotion de la distribution Linux Emmabuntüs.

2. Vous travaillez sur le projet Emmabuntüs. Késako ?

Cette distribution a été conçue pour faciliter le reconditionnement desordinateurs donnés aux associations humanitaires, en particulier auxcommunautés Emmaüs (d’où son nom) et favoriser la découverte de Linux par lesdébutants, mais aussi prolonger la durée de vie du matériel pour limiter legaspillage entraîné par la surconsommation de matières premières(*).

3. Quel âge a le projet ?

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En mai 2010, j’ai participé en tant que bénévole au reconditionnementd’ordinateurs au sein de la communauté Emmaüs de Neuilly-Plaisance. En voyantl’ampleur du travail nécessaire pour remettre en état des ordinateurs de façonmanuelle, j’ai commencé à développer un ensemble de scripts pour automatisercette tâche sous Windows XP, afin de ne pas altérer la licence initiale.

Par la suite, constatant que de nombreuses machines étaient données sans disquedur, j’ai eu l’idée de faire un script pour installer cet ensemble de logiciels Libresainsi que le Dock sur une distribution Linux Ubuntu 10.04, en reprenant les idéesde base utilisées pour la réalisation du reconditionnement des machines sousWindows XP.

J’ai alors présenté ce travail lors de l’Ubuntu-Party 10.10 de Paris (Octobre 2010),afin de sensibiliser d’autres personnes à la nécessité :

de développer et promouvoir une distribution Libre adaptée aureconditionnement de machines dans les communautés Emmaüs de larégion parisienne,d’aider ces communautés à remettre en état et à vendre des machinespour un public majoritairement débutant qui ne connaît pas lesdistributions Linux.

Lors de cette Ubuntu-Party j’ai eu la chance de rencontrer Gérard et Hervé, quim’ont convaincu de créer une ISO pour installer la distribution sans connexionInternet, puis Quentin de Framasoft a proposé de faire une interview pourprésenter le travail réalisé sur le Framablog, en janvier 2011. Après cetteinterview le noyau qui allait former le Collectif Emmabuntüs a été rejoint parDavid qui a aidé à diffuser cette ISO sur Sourceforge et, à partir de mars 2011,par Morgan pour la diffusion sur Freetorrent.

La première version d’Emmabuntüs a été mise en ligne le 29 mars 2011, elle étaitbasée sur une Ubuntu 10.04.

4. Quels sont les buts principaux de votre projet ? Quelle est la cible deceux-ci ?

Le but que nous poursuivons est la mise en place de structures d’aide aureconditionnement de machines pour les associations humanitaires et d’inciterd’autres personnes à suivre notre démarche pour permettre de lutter contre les

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trois fléaux suivants :

La pauvreté au sein de certaines couches de la population, par l’apport denouvelles sources de revenus à des associations humanitaires grâce à larevente de ces machines.La fracture numérique en France et dans le monde, en particulier enAfrique, par la diffusion d’une distribution complétée de données libres.

5. Combien avez-vous de membres dans votre équipe ?

C’est difficile de dire exactement combien de personnes composent le collectifEmmabuntüs, car ce n’est pas une association ou il y a une cotisation à verser, etdans ce cas il suffit de comptabiliser le nombres adhérents. Ce que nous pouvonsdire, c’est qu’il y a plus de 50 personnes dans notre mailling-list, et que depuiscette année nous avons énormément de partenariat informel avec desassociations dans les domaines suivants :

Associations de promotion du Logiciel Libre: Société d’Histoire Saint-George & Dalayrac, Montpellibre, Perpinux, InfothemaFabLab : FacLab, Electrolab, FabLab-MQAssociations dans le reconditionnement : Les Amis de la Terre, Festival dela Récup, PC de L’Espoir, AMELIOR, et e-nexus

Et surtout notre collaboration avec le projet Jerry DIT (Jerry est un ordinateurassemblé dans un bidon en plastique avec des composants informatiques derécupération), qui a choisi depuis un an Emmabuntüs comme distribution favoritesur la version du Jerry Desktop, puis aussi le travail accompli sur une baseEmmabuntüs par le JerryClan Côte d’Ivoire.

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Le Jerry Clan Côte d’Ivoire a développé sur une base Jerry et Emmabuntüs 2 unensemble de services destinés à l’aide médicale. Ce service est basé sur uneapplication mobile libre de suivi par SMS des malades de la tuberculose, ainsi quesur M-Pregnancy pour le suivi des grossesses et des femmes enceintes, voir cettevidéo en français qui présente le dernier Jerry-Marathon à Bouaké.

6. Quelles sont les différences entre Emmabuntüs et les autres variantesd’Ubuntu Pinguy, Zorin, Mint ?

La grande particularité de cette distribution est qu’elle se veut « simple, ouverte,et équitable » : simple pour l’installation et l’utilisation, ouverte pour échangerdes données avec des systèmes ayant des formats propriétaires, équitable dans lechoix de l’installation ou non des formats propriétaires, mais c’est aussi uneallusion à la raison de la naissance de cette distribution : l’aide aux communautésEmmaüs. Des blogueurs indépendants ont traduit cela en parlant d’Emmabuntüs2 : « El Xubuntu humanitario », « All-Inclusive French Resort », « MultifunktionalKompakter Allrounder für ältere Computer » ou bien « Emmabuntüs 2 pour touset pour tout faire ».

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Voici en détail les particularités de cette distribution ?:

Utilisation des versions stables pour bénéficier des mises à jour pendantle plus longtemps possible. Depuis le début, nous avons utilisé lesversions LTS des variantes d’Ubuntu (Ubuntu 10.04, Lubuntu 10.04, etmaintenant Xubuntu 12.04). Cela ne veut pas dire que ce sera toujours lecas, bien que nous apprécions particulièrement Ubuntu.

Utilisation d’un dock (Cairo-Dock) pour rendre l’utilisation plus simple enparticulier pour la très chère Madame Michu. En un mot, l’accessibilitéest un critère important dans les choix qui composent la distributionEmmabuntüs. Cela nous oblige à inclure parfois des applications nonlibres comme le sulfureux Skype, et Flash. Nous préférons ne pas restersur une position idéologique et les intégrer plutôt que risquer de décevoirdes personnes habituées à utiliser ces logiciels non libres. Elles necomprendraient pas que le monde des logiciels Libres soit pluscontraignant qu’un monde dit privé ou privateur. Ces logiciels non libressont inclus dans l’ISO et sont installables par l’utilisateur final, soit aupremier redémarrage après l’installation de la distribution, soitultérieurement à partir d’icônes dans le dock.

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Profusion de logiciels (plus d’une soixantaine), pour que les futursutilisateurs disposent de tous les outils dont ils ont besoin à portée de clicdans le dock (ou plusieurs versions de dock en fonction de l’utilisateur(expert, débutant, enfant, dans la version Emmabuntüs 2) sans avoir àchercher celui qui manque dans la logithèque.

Configuration des navigateurs Internet Firefox et Chromium pour laprotection des mineurs, contre la publicité et le Phishing (ou Fishing).

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Compatibilité bureautique prise en compte en permettant l’installation defontes non Libres au choix de l’utilisateur final.

Non utilisation d’Internet pour faire l’installation, pour pouvoir diffuser cetravail dans des lieux où les connexions Internet sont lentes, instables ouinexistantes. A Koupela au Burkina-Faso ou à Bouaké en Côte d’Ivoire, iln’est pas question de télécharger une distribution ou des applications deplusieurs gigaoctets. En revanche, il est possible d’envoyer un DVD ouune clé USB contenant l’ISO d’Emmabuntüs 2.

La dernière particularité est un fichier d’automatisation pour plusieursmodes d’installation, pour diminuer le travail dans les ateliers dereconditionnement.

8. Combien avez-vous d’utilisateurs ? Avez-vous des estimationsdémographiques ?

Ce qui compte pour nous ce n’est pas le nombre d’utilisateurs, mais quelsutilisateurs nous avons !!! car notre travail étant orienté vers les associations, etcombien nous avons vendu de machines sous Emmabuntüs au profitd’associations, ou de machines reconditionnées pour des associations.

Nous pouvons estimer que de l’ordre de 250 à 400 machines sous Emmabuntüsont été vendues au profit d’Emmaüs dans les 6 communautés d’Emmaüs quiutilisent Emmabuntüs : Liberté à Ivry-sur-Seine, Villers-les-Pots, Montpellier,

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Catalogne à Perpignan-Polletres, Avenir à Neuilly-Plaisance et Neuilly-sur-Marne,et Cabriès.

Mais aussi Emmabuntüs est utilisée dans 6 espaces numériques, le premier àKoupela au Burkina Faso, puis le C@FISOL (L’Aigle, Orne), Sati 21 (Venarey-les-Laumes, Côte d’Or), CASA Poblano (Montreuil, Seine-Saint-Denis), Jerry Agor@(Saint-Etienne, Loire)), Médiathèque d’Agneaux (Agneaux, Manche).

Et la grande fierté du collectif Emmabuntus, et d’être utilisé par le JerryClan deCôte d’Ivoire sur la quinzaine de Jerry SMS, qui a eux seuls incarnent les 3 butspoursuivis pas notre collectif :

aide aux associations humanitaires ;réduire de la fracture numérique ;prolonger la durée de vie du matériel informatique.

Pour les statistiques sur le nombre et la répartition géographique destéléchargements qui ont été effectués à partir du nouveau compte Sourceforge(créé Septembre 2012 avec le 2 1.02 question Emmabuntüs), et les anciennesversions ici.

9. A l’heure actuelle vous être au alentour de la 150 ème position surDistrowatch. Quels sont vos plans pour monter ?

Pour essayer d’augmenter notre score dans le but d’avoir une meilleure visibilitéinternationale pour toucher des associations en particulier en Afrique et en

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Amérique latine, nous allons essayer de travailler notre communication par lebiais d’article dans les diverses langues incluses dans notre distribution. Nousavons depuis le début de l’année travaillé sur une page sur Wikipédia présentantEmmabuntüs, sur ces différentes traductions en Anglais, Espagnol, Portugais, etmaintenant Italien.

Cela a payé car Igor a rejoint le projet Emmabuntüs, et il a mis en place un Blogdédié à Emmabuntüs Brasil en portugais, mais aussi nous avons le Blog Cartas deLinux qui nous soutient, ainsi que Miguel Parada qui a fait de très beaux articlessur Emmabuntüs & Jerry.

Si vos lecteurs veulent voir les différentes publications faite sur notre travail nousles encourageons de lire les différents articles sur Emmabuntüs dans leurslangues natales : http://reviews.emmabuntus.org

Sinon pour augmenter notre score il suffit simplement que tous vos lecteurscliquent sur ce lien une fois par jour, et nous serons les premiers rapidement �

10. Quel système exploitation utilisez-vous pour votre ordinateur ?

Pour ma part j’utilise Ubuntu depuis environ 2009, après avoir essayé deux outrois d’autres distributions Linux qui ne m’ont pas convenu, donc très peu detemps avant de créer Emmabuntüs. A l’heure actuelle j’utilise exactement uneUbuntu 10.04, machine sur laquelle je réalise toujours les Emmabuntüs, et pourmes ordinateurs portables, ils sont équipés des différentes versionsd’Emmabuntüs, afin de faire des évaluations, de surveiller les passages de mise àjour, etc.

Par contre les membres de notre collectif pour leur usage personnel utilisentUbuntu, Debian, Archlinux, mais aussi Windows et Mac OS X. Cette grandediversité permet des échanges plus constructifs dans les choix de développementpour Emmabuntüs.

11. Quelle est votre application favorite ?

Mon application favorite est sans conteste Cairo-Dock, car c’est vraiment cela quiest la pierre angulaire d’Emmabuntüs, et qui apporte cette indépendance à notredistribution par rapport aux versions de base que nous utilisons.

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Nous l’avons fait évoluer entre la première version Emmabuntüs 10.04 et laversion 12.04, maintenant il est multilingue, se décline en 3 niveaux d’utilisation,et en fonction du format de l’écran est escamotable ou pas.

12. Lisez-vous Linux notes from DarkDuck ? Que devrions nous changerou améliorer ?

Désolé mais je n’ai malheureusement pas le temps de lire DarkDuck, ni de suivrele reste de l’actualité du monde Libre. Par contre des membres du collectif fontde la veille technologique et c’est eux qui n’informent sur d’éventuels logicielsintéressants pouvant être intégrés à Emmabuntüs.

13. En de dehors de l’informatique, avez-vous d’autres passions ou centresd’intérêts ? (peut-être la famille ?)

Oui, j’avais d’autres passions avant de commencer cette aventure d’Emmabuntüs,et maintenant je n’ai malheureusement plus le temps de me consacrer à cesactivités peinture, jogging, escalade.

Emmabuntus, cela a été un tournant dans ma vie, et maintenant à cause de celaou grâce à cela je suis passé dans des loisirs engagés pour essayer de changernotre société, car Emmabuntus c’est plus qu’une distribution Linux, c’est uncollectif qui n’accepte pas la société de consommation que l’on veut nous imposer,et qui est basé sur une économique de croissance dont le modèle économiquen’est pas viable à long terme pour notre planète, et donc pour nous �

Et la question que nous voulons résoudre est : « Serions-nous dans uneparenthèse de l’humanité qui en l’espace de quatre-cinq générations a consommél’énergie accumulée pendant des dizaines de millions d’années » �

Merci pour cette interview ! Je vous souhaite de réussir vous et votreprojet !

Merci Dmitry pour cette interview, et d’avoir fait la première revue internationalesur Emmabuntüs il y a juste un an. Je souhaite bonne continuation au site dugentil petit Canard, ainsi que pour tes projets personnels, et je te dis à l’annéeprochaine �

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Je tiens aussi à remercier Jean-Marie pour le relecture et les corrections de laversion Française et David pour la relecture et la traduction de cette interview enAnglais, mais aussi tous les membres du collectif Emmabuntüs ainsi que ceux desJerryClan, qui œuvrent pour d’« Un jour, le monde sera libre ! ».

NotesD’après l’ADEME de la fabrication à la mise au rebut, en passant par sonutilisation, chaque étape de la vie de ces équipements informatiques peut êtrequantifiée en impact environnemental : la fabrication d’un ordinateur et son écrannécessite 1,8 tonnes de ressources (240 kg d’énergie fossile, 22 kg de produitschimiques, 1 500 litres d’eau).

Pour le groupe Ecoinfo, la priorité est d’agir. Chacun des membres du groupe lefait à son niveau (achat, maintenance, développement de réseaux) mais chacund’entre nous peut aussi y contribuer par ses comportements. Leur conclusion :« s’il est déjà possible d’intervenir à toutes les étapes du cycle d’un matérielinformatique, l’action la plus efficace que vous puissiez avoir pour limiter l’impactécologique de ces matériels, c’est de réduire les achats et augmenter leur duréede vie ! ».

Extrait de la Lettre N°3 – Octobre 2008 : L’informatique omniprésente.Quel impact sur l’environnement ?24 fois plus de CO2 lors de la fabrication d’un ordinateur que lors de sonutilisation

Geektionnerd : Debian a 20 ans

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Source :

Debian a 20 ans ! (Framablog)

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)

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Debian a 20 ans !Déjà 20 ans pour Debian, l’une des plus célèbres et emblématiques distributionsGNU/Linux. En effet, en août 1993 est sorti la très modeste version 0.01.

L’occasion pour nous de lui rendre hommage en traduisant ces quelques vibrantstémoignages.

Bon 20e anniversaire DebianHappy 20th birthday Debian

Ana Guerrero Lopez et Francesca Ciceri – 16 août 2013 – Bits from Debian(Traduction : Gaetanm, Se7h, ProgVal, Jeff_, Kéviin, Asta + anonymes)

Aujourd’hui, c’est le vingtième anniversaire de Debian. Cet anniversaire aurait étéimpossible sans la forte communauté d’utilisateurs et de développeurs. C’estpourquoi, pour fêter cet anniversaire, nous avons demandé à la communautéDebian ce que Debian signifie, pour elle. Voici une sélection des réponses.

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— Depuis que j’utilise Debian sur mes ordinateurs, je ne joue plus aux jeux deguerre en 3D, et ce non parce que il n’y a pas de drivers 3D libres, mais parce quedévelopper Debian est bien plus fun et addictif.

— Debian est une vraie distribution basée sur la communauté et dévouée à lacause des logiciels libres et aux standards. Elle marche parfaitement sur unelarge gamme de matériel. Des utilisatrices et utilisateurs du monde entier ontutilisé et contribué à Debian depuis 20 ans. Et je suis fier d’être l’un d’eux. Bonanniversaire, Debian !

— Quand je me suis posé la question de passer à Linux, j’ai demandé à desconnaissances quelle distribution choisir. Elles m’ont dit de laisser lesdistributions pour débutants et de passer directement à Debian. « Ça sera peut-être plus difficile au début, mais ça t’évitera de devoir t’habituer à Debian plustard, vu que ce sera sans doute un passage obligé » m’ont-elles dit. Preuve en est-il qu’elles avaient raison ! J’ai commencé sous Linux il y a plus de 10 ans avecDebian, et je vois que c’est encore la meilleure distribution.

— Vous êtes une communauté mondiale de volontaires travaillant ensembledepuis 20 ans maintenant. Pour moi c’est un exemple encourangeant, comptetenu de l’état déplorable du monde dans lequel nous vivons, plus important que laqualité technique du système d’exploitation. J’espère que les 20 prochainesannées seront aussi bénéfiques, et que vous resterez aussi indépendant que vousl’êtes.

— J’ai commencé au début avec Debian car c’était un challenge techniqueintéressant. Au fil des annés, la communauté et le fait d’avoir de bons standardssur ce qui constitue le Logiciel Libre sont devenus plus importants.

— En tant qu’utilisateur Debian depuis 14 ans, et un ex-développeur depuis 10,j’aimerais souhaiter un joyeux anniversaire au meilleur projet d’Internet, et à lameilleure distribution. Merci pour toute votre aide au cours de ces années !

— « Fiabilité à toute épreuve, stabilité et liberté absolue ». C’est ce que Debiansignifie à mes yeux.

— Debian me donne l’impression que j’utilise le meilleur de ce que Linux a àoffrir. Vous savez que votre machine est entre de bonnes mains.

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— En tant qu’utilisateur Debian depuis longtemps et parfois supporters … jesouhaite à Debian le meilleur pour les 20 prochaines années et au-delà !

— Debian est le système d’exploitation universel. Et il est libre

— Debian est l’incroyable combinaison de l’obsession du logiciel de grandequalité et de la liberté du logiciel. C’est un plaisir de pouvoir utiliser et contribuerà ce projet. Merci pour leur excellent travail ! À dans 2**20 ans de plus !

— Je suis extrêmement reconnaissant envers tous les gens qui ont contribué etqui continuent de le faire à un écosystème d’outils génial. J’adore cet engagementen termes de sécurité, de liberté et de transparence avec le respect des systèmesinformatiques que nous utilisons tous et auquels nous faisons confiance pourconserver les données que nous y mettons.

— Debian est le système d’exploitation qui m’a libéré.

— Debian est une famille réunie autour d’une grande idée. C’est du pur amour.