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DU MÊME AUTEUR

chez le même éditeur

TRUISMES, 1996

NAISSANCE DES FANTOMES, 1998

LE MAL DE MER, 1999

PRÉCISIONS SUR LES VAGUES, 1999

BREF SÉJOUR CHEZ LES VIVANTS, 2001

LE BÉBÉ, 2002

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White

Roman

Marie Darrieussecq

P.O.L33, rue Saint-André-des-Arts, Paris 6e

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© P.O.L éditeur, 2003

ISBN : 2-86744-962-6

www.pol-editeur.fr

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Des traces : une tranchée sous l’horizon,s’élargissant sur un cercle de neige battue.L’empreinte de chenillettes puis de semelles : sen-tiers reliant les baraques, piétinements. Des pistesétroites (scooter des neiges). Des crachats noirs(essence ou suie). Une esplanade, une sorte decentre, lisse et poudreux entre les tentes vides.

C’est l’aube. Ici elle dure longtemps.Deux centimètres de neige depuis l’année

dernière, rien qui suffise à effacer les traces. Surun rayon de quatre mille kilomètres, personneencore, sauf trois Russes à la station Vostok, quihivernent. Et nous bien entendu, mais commentnous compter ?

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La mer est belle, c’est-à-dire (Edmée Blancol’apprend dans le manuel de bord) presque plate,avec un petit clapot tranquille. Vagues de moins decinquante centimètres. « Agitée », « forte », « grosse »(vagues de six à neuf mètres), et même « énorme »,ça existe : plus de quatorze mètres. L’injection deScopolamine, contre le mal de mer, la démangesous l’oreille. A-t-elle eu tort, a-t-elle eu raison. Ilfaut se faire piquer avant le départ, ça agit surl’oreille interne, et la perte d’équilibre est si fortepar mer plate qu’elle se déplace comme les enfantsqui apprennent à marcher, par cabotage, un appuisous la main. L’équipage se marre, une femmesaoule au milieu d’hommes debout. Eux n’enprennent pas, bien sûr, de la Scopolamine, saufl’espèce de lutin qui roule lui-même ses cigarettes,elle a vu la trace de la piqûre sous son bonnet. Seconcentrer pour lire le manuel lui a donné le ver-tige. Les lignes s’éloignent et se croisent, cassentl’espace en cubes. Sortir sur le pont, profiter dugrand air tant que c’est possible ? Dès demain latempérature va chuter et la houle forcir, le pont serabalayé par les vagues – c’est ce que lui explique en

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anglais des hauts-fonds le matelot moldave quioscille et s’évase dans son regard (rira bien qui rirale dernier, alors, pour la Scopolamine).

Allongée, c’est pire. Le moteur fait piston surle squelette, les os vibrent dans les articulations, lachair a du mal à suivre – l’estomac, surtout. Seretourner comme un poulpe. Ça sent l’humide etle gasoil. Pourtant ils ont été gentils, c’est un com-partiment à bagages spécialement aménagé, pourune fois qu’il y a une femme à bord. Loger lesépaules dans l’unique renfoncement, pieds enavant ; assise, le crâne cogne. Mais elle préfère çaaux bannettes superposées des cabines-dortoirs.De l’autre côté de la paroi ça s’agite, cage aux ours,certains choisissent de se sangler au lit pour toutela traversée. Quelle bannette va rouler, quelle ban-nette va tanguer ? Ça discutait hier soir en quittantle port. Attendre. Fleurs de rouille au plafond.

*

Singapour, il n’avait pas compris qu’on feraitescale à Singapour. Pas du tout habillé pour la sai-son, pour le climat équatorial. Anorak de la mis-sion, merci. Pas voulu suivre les autres en ville, dixheures à patienter dans cet aéroport. Tous ont

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changé leurs monnaies nationales en dollars deSingapour – chaîne hi-fi, or, diamants, ordinateurset même holocams et les petites femmes de Singa-pour, sans doute. Certains sortent seulement pouravoir le visa. Pif paf, tampons sur le passeport, Iwas here, I was there. Palmiers bleus derrière la baievitrée. Carillon des vols intercontinentaux, glingglong. Passengers. Flight. Number. Palmiers bleusfébriles à travers la vitre. Air conditionné, presquefroid. Se balancent en tremblotant, les palmierséquatoriaux, doit faire au moins 40° là dehors.Vent brouillé. Troncs ondulent à ras d’herbe,gazon fluorescent, surréel. Ils transpiraient sousleur chemise hawaïenne, les collègues, riaient ensilence à travers la vitre. Les anoraks du ProjetWhite, merci.

Dans une boutique de la zone hors taxes,Peter Tomson, désœuvrement, achète une montreà chronomètre. Naviguent alentour des femmes ensari, des émirs, des sikhs et des équipages, deshôtesses de l’air de la Singapore Airlines (leshôtesses de la Singapore Airlines sont les plusbelles femmes du monde).

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Assise sur le pont, calée contre une cheminée.Dans l’air bleu, les cimes blanches et noires, Terrede Feu, encore visibles au plus haut de la houle.Puis la mer les remplace. Puis à nouveau lescimes. Puis le creux large et sombre de la houle.Puis la mer encore soulevée, et à nouveau cet airvif des montagnes… Décollons… Dévalons… Lecommandant fait signe à Edmée à travers le car-reau, ça forcit, tous se sont déjà repliés à l’inté-rieur – Edmée parade, Scopolamine triomphante :encore une goulée de bon air avant de s’enfermerpour la grande traversée.

Au plus haut de la houle on ne voit que la mer :ça y est. Par-dessus le petit géranium du comman-dant, posé sur la table à cartes, de l’eau, seulementde l’eau, et du ciel bien entendu, bleu angélique, àbascule. Dans la cambuse un vétéran fait provisionde pommes, morose, va se coucher pour la traver-sée. Le Lutin roule une cigarette et sourit àEdmée, lui en tend une : non? Le club des piquésanti-mal-de-mer. Et il y a le commandant bien sûr,insubmersible, et les trois matelots moldaves, et unou deux mastodontes verdâtres qui n’admettrontjamais qu’ils sont malades. Le petit géranium, seulêtre végétal, se balance comme un arbre au grand

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vent. Le Lutin (un Français, glaciologue) : « C’estta première traversée ? » Dix jours de mer dans letabac et le gasoil, va falloir tenir. Les verres tintentdans leur logement, les assiettes s’entrechoquent,les tables sont aux taquets. Les Moldaves patiem-ment servent le dîner. Et l’eau dans les carafes,séparée mais un seul grand corps, consciencieuse-ment fait le niveau : poupe… proue… proue…poupe… Et nous-mêmes dans le verre d’eau de lamer, etc. Ou dans l’estomac d’un grand ruminant.Le commandant modifie le cap pour éviter unepremière dépression. S’en remettre aux mains de.Un des Moldaves est russophone, les deux autresparlent roumain : ça fait trois matelots et deuxcamps. Le Lutin, c’est sa deuxième traversée, luifait l’état des lieux, à Edmée. « Ça va rapidementdevenir assez désagréable » : les polyglottes enquestion sont en train de boulonner des plaquesd’acier aux hublots, et ficellent cérémonieusementle géranium au tableau de bord.

Grâce à la Scopolamine décidément, Edméepeut manger. La sauce moldave maintient lepoulet collé au fond de l’assiette mais les patatess’élèvent au-dessus, apesanteur, cosmonautes.Roulent au sol ou s’écrasent, selon leur angle dechute et leur degré de cuisson. Banc soudé à la

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table soudée au plancher. Le Moldave russophonese signe en marmonnant. Dévale vers la cambuse,puis grimpe cramponné à la rampe. École dedanse, manquent les miroirs. Edmée et le Lutin,épargnés, se sourient. Mais pas toujours. Au plushaut de la houle : décrochement. L’estomac écrasésous les poumons, va sortir par le haut, momentd’apesanteur – BLÂM : ventre du bateau retom-bant à plat sur la vague. Tous les organes en bas ducorps. Une sorte de silence. Lumière blanchedépolie. Sous la vague. Puis la mer – mur noir fra-cassé dans la très petite vitre encore libre – puis leciel enfin. Crier pour s’entendre, Pinocchioenfourné, gueule de baleine. Le bateau hurle, lemoteur on ne l’entend plus : « Le roulis c’est pire »(le Lutin). « Le tangage on anticipe, le roulis onsubit. » Edmée opine du chef, doucement, pour nepas vomir. Plus que trois survivants à table, et lepilote en haut dans le – cockpit ? – et le Moldaverésigné qui débarrasse les assiettes à grands bondsinvolontaires. Eau et vin mêlés, patates écrasées.Tabac, gasoil, bouffe. Bonsoir au Lutin.

Le sol manque sous les pas d’Edmée, ellegalope – le plancher veut la happer – peine ensuitedans la montée. Bim, bam, agripper la poignée,cage métallique du couloir et l’odeur ! Sol zébré de

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vomissures. Sacs en papier kraft accrochés à larampe, un Moldave lui a expliqué en ouvrantgrand le bec dessus, BÂÂRK. Cinq sur cinq.Bouillie immonde juste devant la porte deschiottes, patates et poulet, ne pas regarder. Solmonte, sol descend. Dans la cuvette une eauboueuse, et des grumeaux, enflent, se retirent…Le siphon refoule, pompe l’air sur tribord et la mersur bâbord, gargouillis et giclées – enfer !

*

Se lever et enjamber toute la rangée ? Claus-trophobie. Chaleur sèche. Zonzon obsédant del’avion. Tous ses voisins dorment. Peter soulève àdemi le volet du hublot : lame de soleil à traversl’avion, un sabre – les dormeurs grognent. Des-sous, l’Australie rouge. D’autres passagers versl’avant de la cabine dégainent à leur tour : lesbraves chevaliers ! La lumière des matins en avion,la planète qui roule et change sa nuit d’épaule, jourliquide dans l’air épais. Se déplier pour aller pis-ser ? Quelques pas ? Classe économique, enfer, unmètre cube pour tout le corps, jambes pliées entrois, coudes dans les côtes, poumons comprimés.Au sol : pas une route, pas une ferme, pas une

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tache verte : le deuxième désert le plus sec dumonde – le premier c’est l’Antarctique. Étofferouge déchirée de noir (canyons ? éboulements ?fissures ?) et matelassée par endroits (collines ?rochers ? montagnes ?). Guetter comme un enfantles kangourous.

*

Lentement, ils approchent. En avion et enbateau. Nous nous rétractons. Nous faisons de laplace, nous créons de l’espace en nous faisantpetits. La zone recensée n’en paraît que plus vide.Nous nous entendons bruire, le mouvement c’estdéjà ça. Quelle langue aurons-nous à parler ? Çamarmonne et commence à ruisseler en nous.Quelques jeux sur la glace, cinq soleils : hop ! pourpersonne.

*

Les chaussettes mouillées, cette eau infecte apénétré. Se fourrer dans le sac de couchage, unpeu d’eau de Cologne inhalée au flacon (boufféesbrûlantes, fleur d’oranger). Se sangler fermementsur la bannette. Tête… pieds. Pieds… tête. Bas-

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cule dans le ventre… l’estomac pressé sous le dia-phragme – puis en chute libre dans les tripes…Bateau qui s’abat, han ! Éteindre la loupiote. Sco-polamine, laisser filer. Le moment de suspens enhaut des vagues devient presque agréable. Trenteou quarante ans qu’il tient bon, ce bateau : alors.(Un ancien remorqueur. Une bourrique de petitremorqueur avec double coque à fond plat : touten force.) Un bercement un peu rude, voilà tout.Tu savais dans quoi tu t’embarquais. Tu ne peuxplus reculer, et c’est très bien comme ça. Il faitchaud. Ça jure en roumain dans la coursive. Lesbruits sont à leur place, fracassants mais réguliers.Le choc répété, sous la coque, coup de gong et brisde verre. Ta-ta-ta-ta- du moteur (se concentrer surles basses). Grincements métalliques, bateau, mer.Frottement de l’eau, bulles, la mer déroulée toutautour… Se laisser bercer… Entendre s’éloigner laterre… repos… dormir…

*

Le contrôleur aérien de la zone d’AliceSprings se signalait, sa voix se déplaçait avecl’avion à cinq cents miles à l’heure, relativementlentement par rapport au globe qui cavale en des-

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sous, se signalait, donnait le cap, le commandantde bord entrait les valeurs sur l’ordinateur etl’avion virait, 12° vers l’Est, léger basculement surl’aile, soleil entrant maintenant plein cadre dansles quelques hublots découverts et dormeurs s’agi-tant, leur nombre décroissant pendant que leshôtesses démarrent la procédure du petit-déjeuner– et plus tard, alors que la tour de contrôle deWoomara prend le relais (15° vers le Sud, bour-donnement des automatismes, liquidité de l’air, lepilote ajoute 2° pour éviter un cumulo-nimbus etc’est sans perturbation que les hôtesses peuventremballer les plateaux du petit-déjeuner), PeterTomson fait ses exercices de respiration. L’air estvicié mais tant pis, just a glass of water please, ne boi-rait pour rien au monde de ce café-là, se concentresur sa respiration, soleil d’aube plein profil, le solrouge est encore à l’ombre, déjà vingt-quatreheures de voyage et Pete Tomson coincé côtéhublot essaie de se détendre en faisant son yoga dumatin – respiration basse, ventre lentement se gon-flant, puis les côtes soulevées et les clavicules épa-nouies – et médite, les yeux fermés, concentré surl’espace entre les sourcils, le point de connaissancedisent les maîtres yogis, fait le vide, corps déposé,sensible uniquement au souffle fluant et refluant à

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ses narines – et nous, les fantômes communs auxavions longue distance, nous le contemplons.

*

La mère d’Edmée lui expliquait que c’était lacoutume après un décès, un an et un jour aprèsexactement. Tout la famille réunie autour de la fon-taine carrée. Vous ne pouvez pas faire ça ! PourEdmée c’était surtout sa réputation au lotissementqui était en jeu. Aux fenêtres des façades voiciqu’applaudissent sa mère et plusieurs membres dela famille. Il y a même des caméras pour filmer. Lesfemmes les plus âgées, les pleureuses et des créa-tures qui depuis toujours portent barbe et ongleslongs, arrachent la terre à main nue. Les quatrepetits cercueils apparaissent, impeccablementblancs et propres avec des poignées de métal doré.Sa mère la tire par le coude et l’entraîne vers la mai-son : fraîcheur sombre, pendant que se déroule labarbare cérémonie : avec de fines raclettes, ongratte les lambeaux. Les os dénudés, bien propres,sont replacés comme il faut, avec une grandescience de ces puzzles. « Heureusement il nous restece trésor », dit sa mère en respirant l’eau de Colognede sa grand-mère. Edmée entend la phrase dans le

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Achevé d’imprimer en juin 2003dans les ateliers de Normandie Roto Impression s.a.s

à Lonrai (Orne)N° d’éditeur : 1822

N° d’imprimeur : 031551Dépôt légal : août 2003

Imprimé en France

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Marie Darrieussecq White

Cette édition électronique du livre White de MARIE DARRIEUSSECQ

a été réalisée le 8 juillet 2011 par les Éditions P.O.L. Elle repose sur l’édition papier du même ouvrage,

achevé d’imprimer en juin 2003 par Normandie Roto Impression s.a.s

(ISBN : 9782867449628 – Numéro d’édition : 2746). Code Sodis : N45328 - ISBN : 9782818008461

Numéro d’édition : 230335.